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[Terminée] Terres de rêve
[Terminée] Terres de rêve
« le: Octobre 03, 2008, 09:54:52 am »
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Salut à tous, pour fêter la sortie officielle de Death Note 12 (bah quoi?), je commence dès aujourd'hui à vous poster ma nouvelle fic. Comme certains le savent peut-être déjà, il ne s'agit pas de la suite mais de l'épisode précédant Imaginaire, la fic achevée qui se trouve dans la catégorie "en un seul chapitre".
Pour aller plus vite, en voici le lien :
http://www.planete-sonic.com/forum/index.php/topic,3720.0.html

Donc théoriquement vous pouvez commencer la lecture de la fic générale par où vous voulez, ça doit marcher dans les deux sens. Enfin, je vais faire en sorte du moins que ça marche ainsi...

Trêve de bavardages, voici le début de la première partie ; je vous souhaite une bonne lecture ^^






  Depuis des années, je n'entends presque pas parler du monde extérieur. Je vis enfermée chez moi, m'occupant tant bien que mal, cherchant par tous les moyens à tuer le temps. Ma mère est gentille, et mon père est célèbre ; mais pourquoi est-ce que je n'ai pas le droit de voyager ? "C'est trop dangereux dehors", m'a-t-on rabâché un nombre incalculable de fois. Oui, dangereux... Mais plus le temps passe, plus j'ai l'impression que c'est ici que je mourrai, un jour, dans ma solitude et mon ennui. Quelle différence, après tout ? Je préfère apprendre à connaître le bonheur, le malheur, le plaisir et la souffrance. C'étaient des conceptions que je ne comprenais moi-même pas tout à fait, mais que j'entrevoyais par moments. Pourtant, c'était loin de me suffire. Je voulais sortir de chez moi et contempler le monde ; j'avais quatorze ans et n'avait pas quitté la maison depuis cinq longues années.
  Mon père n'était presque jamais présent. En tant que célèbre héros, le grand Hiéron, ça pouvait se comprendre ; il y avait tant à faire ailleurs... Ma mère et moi restions à la maison lorsqu'elle ne sortait pas à la ville faire les courses. Elle s'arrangeait la plupart du temps pour faire venir ses amies à la maison plutôt que d'aller les voir ; afin que je me sente moins seule. C'était délicat de sa part... mais ce n'étaient pas mes amies. C'étaient les siennes. Elle se contentaient d'un sourire et d'un compliment à mon égard ; puis m'oubliaient pour le restant de la journée. Non, rien ne comblait mon ennui.
  De jour en jour, mon père se faisait de plus en plus absent. L'inquiétude régnait dans la maison ; je le sentais. Ma mère était terrifiée du matin au soir, sans compter ses nuits blanches. Parfois, le soir, de ma chambre entrouverte, je les entendais dans le salon s'enlacer et se chuchoter non pas des mots d'amour, mais certainement des rapports de terribles événements... puis mon père repartait, et le silence retombait.
  Ma mère avait toujours su pleurer sans bruit.
  Et puis le drame est arrivé. Les sept Héros, assassinés par quelque créature mystérieuse... Comment cela pouvait-il être possible ? Bien entendu, je n'en ai entendu parler qu'après un bout de temps... Un sacré bout de temps même ; je devais être la dernière au courant... Et aujourd'hui, je ne vois qu'un seul point positif à tout ce que j'ai vécu par la suite : je ne me suis jamais plus ennuyée depuis.


TERRES DE RÊVE
http://img372.imageshack.us/my.php?image=dessinstdervesanstitreiz8.jpg


PREMIÈRE PARTIE : Le tombeau de glace




   La nuit était tombée sur la plaine, seule la pleine lune lui offrait un peu de lumière. En ces jours funestes, plus personne ne mettait les pieds dehors quand venait le soir ; sauf ceux que tout Mobius considérait comme de grands Héros. Ils étaient là, tous les sept, réunis dans cette lande vaste et silencieuse, avec pour seule odeur celle du vent qui avait voyagé à travers le monde.
  Un jeune lycaon ôta son calumet de sa bouche, se leva du rocher où il était assis depuis une heure maintenant, et marcha calmement en direction des Héros qui s'étaient assis en cercle, près d'un arbre solitaire. Un hérisson de couleur ocre, presque dorée, aux yeux d'émeraude se retourna et s'adressa à lui :
- Aokura, nous n'avions pas terminé cette discussion.
  L'intéressé poussa un soupir :
- Je vous écoute murmurer depuis trois plombes, j'en ai marre... rétorqua-t-il en prenant une bouffée de fumée, et en la recrachant dans l'air frais. Dis, Hiéron, tu veux pas m'expliquer clairement ce que tu attends de moi, plutôt ?
  Hiéron détourna le regard, sous celui de ses six compères. C'était à peine si l'on distinguait leur visage, assombri par les ténèbres de la nuit. La réunion qu'ils avaient faite d'urgence devait être d'une grande importance certes, mais selon Aokura, ce n'était pas une raison pour le laisser poireauter pendant tout ce temps. Le grand Hiéron lui-même avait-il bien une mission à lui confier ; oui ou non ?
- C'est à propos de Nahru, avoua finalement le hérisson. Je vais avoir besoin que tu veilles sur elle.
- Vraiment ? soupira Aokura, visiblement peu enthousiaste et surtout déçu.
- Et puis, arrêtes de fumer, à ton âge ce n'est pas raisonnable.
- Aokura, c'est une mission de la plus haute importance, contrairement à ce que tu crois, reprit avec autorité une échidnée rouge aux longs cheveux de la même couleur, et qui portait de petites lunettes rectangulaires. Nous... non, tout Mobius est en danger.
- Comment ça ? répliqua le lycaon apparemment peu convaincu.
  Il avait enfin pu se mêler à la conversation. Cependant, après coup, il s'était dit qu'il aurait peut-être mieux fait de ne rien apprendre. Ce n'était pas un danger banal que craignaient les sept Héros ; ils parlaient de créatures abyssales, de monstres infernaux qui referaient surface sous peu... C'était synonyme d'ennuis, pour lui. Et ça, il n'en voulait pas.
- Les dernières Hydres ne pourront pas nous aider ? demanda alors un renard d'un roux terne, aux yeux noirs.
- Je crains que non... personne à part nous n'est fermement convaincu qu'elles existent, premièrement, répondit un échidné gris aux yeux noisette ; visiblement le plus âgé des Héros. Nous tous savons bien qu'elles ne sont pas des légendes ; mais elle ne m'inspirent pas confiance pour autant. Et puis, autant vous le dire franchement...
  Il se baissa vers ses amis et continua en murmurant, si bien qu'Aokura dut se pencher en avant pour pouvoir entendre :
- ...je crois même que les Hydres vont être ce nouveau danger.

  "Aokura... veilleras-tu sur Nahru ? 
- Si c'est toi qui me le demandes... et puis, je suppose que je n'ai pas le choix..."
  Le silence était retombé dans la plaine. Aokura était seul, assis sur son rocher. Le vent soufflait dans le feuillage de l'arbre solitaire. Il prit une bouffée de fumée, et la recracha dans l'air frais.

  Le sommeil la quittait peu à peu. Sans ouvrir les yeux, elle rassembla ses pensées et ses souvenirs. Elle en avait bien besoin : que s'était-il passé avant qu'elle ne s'endorme ? Le verre d'eau que lui avait apporté sa mère, avant qu'elle n'aille au lit, avait eu un goût légèrement différent... Un somnifère ? Pourquoi ? Elle se souvint également d'avoir entendu une voix étrangère dans le salon. Oui... quelqu'un avait sonné, juste avant qu'elle ne sombre dans l'inconscience. Sa mère allait bientôt lui donner quelques explications ; il se suffisait d'ouvrir les yeux, se lever et lui poser la question...
  Nahru ouvrit les yeux. Mais elle ne vit pas le plafond de sa chambre ; elle vit le ciel. Des nuages qui flottaient, légers et blancs comme du coton ; avec quelques oiseaux qui voletaient dans l'air du matin. Le soleil, visiblement, venait à peine de se lever ; sur les brins d'herbe qui l'entouraient, elle pouvait encore distinguer quelques gouttes de rosée. Elle se redressa subitement, sortant à moitié de son sac de couchage, et jeta des regards surpris autour d'elle.
- Enfin tu te réveilles... tu m'as fait poireauter trois plombes...
  Un lycaon était assis sur un rocher voisin. Il aspira le contenu de son calumet, et le recracha sous la forme d'un nuage de fumée blanche. Abasourdie, elle le contempla de la tête aux pieds. Mais il était vêtu de vêtements amples, qui masquaient parfaitement la moindre de ses formes. Une cape rouge, longue jusqu'à ses bottes noires, un haut blanc ample et de multiples ceintures auxquelles étaient attachées diverses pochettes et bricoles, et un pantalon large indigo. C'était un canidé, on le voyait à son museau blanc ; un lycaon ocre. Le bout de ses longues oreilles rayées était noir, tout comme l'extrémité de sa queue. Il avait de très longs cheveux blancs, vraiment d'une longueur à peine croyable, attachés par trois anneaux. Ses yeux étaient d'un bleu clair, et son regard perçant ; et même si le fait de fumer lui donnait l'air âgé, il était visiblement bien jeune. Il devait avoir vingt ans tout au plus. Elle remarqua également, sur son oeil gauche, deux sortes de marques noires ; l'une en forme de griffe qui partait de son arcade jusqu'à sa joue, et l'autre, juste derrière la première, lui avait seulement teinté l'arcade.
  Soudainement, perdant son calme, il se leva d'un bond, rangea son calumet et s'exclama à Nahru :
- Allez, debout maintenant ! T'étais pas légère tu sais, t'as pas envie que je te porte encore, rassure-moi ? Tu sais, les régimes ça existe...
  Nahru resta muette d'étonnement. Il lui fallut quelques secondes pour rassembler : son analyse de la situation, ce qu'elle put en tirer, la réalisation de ce qu'elle venait d'entendre à son égard, et -surtout- ce qu'elle aurait volontiers répliqué si elle ne s'était pas trouvée dans cette situation fraîchement analysée. Alors, sans trouver d'autres mots, après son analyse partielle qui néanmoins lui avait suffi, à elle, elle cria à l'inconnu :
- Non mais je rêve ? Comment vous avez osé me kidnapper ?! SALE VOYEUR !!
- Quoi ?! Tu te fous de moi, sale gamine ?! Te prends pas pour ce que t'es pas, sinon ça va mal se terminer -pour toi j'entends !
  La suite de leur conversation fut tout aussi explosive, mais il n'y eut aucun blessé. Sauf peut-être le sac de couchage de Nahru qui s'était pris un coup ou deux, et sa chevelure marron encore plus en pagaille qu'au moment de son réveil. Elle n'arrivait pas à croire qu'on la traite ainsi. Elle, la fille de Hiéron ! Si son père l'apprenait... A vrai dire, elle ne lui ressemblait pas tellement ; elle avait presque tout pris de sa mère. Sa fourrure courte était marron, comme ses yeux pétillants de malice. L'extrémité de ses oreilles, et les pointes de ses cheveux étaient noirs. Elle était vêtue de sa tenue favorite, en cet instant... qui n'était pas celle dans laquelle elle s'était assoupie. Une robe blanche et noire en lambeaux, lacée de travers sur sa poitrine, avec des bottes blanches et une unique rayure noire au centre. Elle portait des mitaines pareillement assorties à sa tenue, avec des petites griffes d'ultime défense sur la main droite, ainsi qu'un raz-du-cou qui était un ruban noir, auquel étaient attachées deux plumes de la même couleur. Elle avait également un tatouage noir sur la paupière droite, qui faisait penser à la vie d'une larme. Naître, glisser, tomber puis mourir.
  Avec toute la mauvaise volonté possible, elle enroula son sac de couchage à la va-vite et consentit à suivre l'inconnu. D'abord, parce qu'elle risquait de se perdre dans cette plaine interminable sinon ; et puis aussi parce que ce lycaon mal élevé lui devait des explications. Et qu'elle ne le lâcherait pas avant de les avoir eues.
  Mais, au fur et à mesure de sa marche, elle se détendit. C'est vrai que cet individu l'avait tellement énervée qu'elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle était vraiment dehors. Là, de l'autre côté des murs de sa chambre ; sous le ciel qui ne connaissait aucune limite, le vol des oiseaux qui chantaient tous les jours, les nuages aussi libres que l'air. Et tout autour d'elle, des étendues d'herbe incroyablement vastes, quelques rochers éparpillés, un arbre ou deux. A sa gauche, l'horizon, et le soleil qui commençait à peine à prendre de la hauteur ; mais qui dardait déjà ses rayons à la chaleur bienveillante. A sa droite, il y avait quelques montagnes, très loin, si hautes, les seules à connaître le Ciel, les seules à rencontrer les nuages.
  L'émerveillement lui fit totalement oublier sa mauvaise humeur. Elle avait maintenant l'impression de flotter elle aussi, légère comme ce coton blanc qui ne l'attendait jamais, et s'en allait planer au gré du vent. Elle aussi, elle était devenue le vent. Plus légère que les plumes abandonnées d'un rapace fier, si légère que le vent pourrait l'emporter jusqu'aux étoiles. Ces étoiles qu'elle avait assez de contempler par-delà la vitre de sa chambre. Mais elle avait le sentiment que c'était terminé, maintenant qu'elle était dehors avec cet inconnu. Peut-être avait-elle été enlevée ; mais cela lui importait peu. Au moins, elle aurait vu l'extérieur ainsi. Et puis, plus elle y pensait, plus elle se disait que sa mère lui avait réellement donné un somnifère. Donc, elle tenait à ce que Nahru s'en aille avec ce lycaon. Ca faisait sûrement partie du plan. D'un plan quelconque, dont elle ignorait absolument tout. Et elle en avait assez qu'on la traite comme une gamine irresponsable ; pourquoi n'avait-elle pas le droit de tout savoir, elle aussi ?
- Dites, Monsieur... vous êtes qui ?
- T'occupe, et pas de "monsieur".
- Mais... je veux juste savoir votre nom, Super-sayen !
- Quoi ? Comment tu m'as appelé, là ? fit le lycaon en tournant brusquement la tête vers elle, faisant voler sa tresse de cheveux blancs.
- Vous avez la même coupe qu'eux, se justifia Nahru. Enfin, en un peu moins redressé, c'est vrai... Et puis honnêtement, je préfère vos cheveux à vous. Ils sont plus jolis, ça se voit tout de suite. Mais vous devriez les couper un peu, vous croyez pas ? On va vous prendre pour une fille si vous les gardez longs jusqu'à vos genoux...
- Je t'ai pas demandé ton avis, et arrête avec ce surnom stupide. Vu ? Allez, on marche. Il reste du chemin, aboya l'individu en reprenant la route à grandes enjambées.
- Pardon, pardon... répondit aimablement Nahru en reprenant elle aussi la marche avec entrain. Mais alors dites, c'est quoi, votre nom ?
- Peu importe. Avance.
- Mais... pourquoi vous voulez pas me dire votre vrai nom ?
- Parce que c'est sans importance. Allez, marche.
- Juste votre prénom alors !
- J'ai dit non.
- Mais comment je vous appelle alors ?
- Si tu voulais bien te taire, la question ne se poserait pas.
  Nahru allait répliquer mais sa ravisa. Un point pour lui... mais elle était quand même en droit de se poser des questions, non ? Cet individu n'était donc pas capable de se mettre à sa place pour comprendre qu'elle était perdue, en cet instant ? Elle s'était endormie chez elle et réveillée dans une plaine interminable, loin de sa mère ou de toute autre connaissance, mais en revanche en l'aimable compagnie d'un lycaon grincheux aux cheveux blancs et dont le regard fichait la trouille. Cela, estimait Nahru, méritait tout de même une justification ou deux...
- Je sais ! s'exclama-t-elle après deux minutes de silence. Vous me donnez votre prénom, en échange je vous donne le mien !
- Je m'en fiche, je le connais déjà le tien, répliqua le lycaon.
- Ah... ah oui ?! réagit la hérissonne, incrédule. Alors, quel est-il ?
  L'individu se stoppa et se retourna lentement vers elle. Surprise, Nahru s'arrêta. Il la fixa pendant quelques secondes, la pétrifiant de son regard perçant. Pour une fois, songeait la hérissonne, il semblait vraiment calme, et en pleine réflexion. Son intelligence devait être vraiment développée, songeait-elle ; c'en était lisible dans ses yeux azur.
- Tu es Nahru, fille unique du héros Hiéron, déclara-t-il alors. Celle qui n'avait pas quitté sa maison depuis plus de cinq ans.
  Nahru resta muette d'étonnement tandis que le lycaon reprenait la route, persuadé d'avoir enfin réussi à la faire taire. Mais au lieu de ça, elle poussa un cri de surprise, le rattrapa à petits pas ; et courant à moitié pour le suivre de très près, elle lui souffla :
- Mais alors, mais alors... Si vous savez tout ça, ça veut dire qu'il y a eu préméditation, pas vrai ? J'en étais sûre ; enlèvement de la fille d'un Héros avec préméditation en plus. Vous êtes cuit !
  Et elle se remit à lui parler d'enlèvement avec ou sans préméditation, lui déballant l'étendue de son savoir, lui faisant part de son point de vue -dont il se serait volontiers passé- et ce tout en trottinant derrière lui. Ca l'exaspérait au plus haut point, mais il ne devait pas oublier sa promesse. Et il avait beau être parfois grincheux, fuir toutes les responsabilités possible et être un tantinet égoïste, il n'avait qu'une parole. Au moins ça de bien, penseraient certaines...
- Regarde, Nahru, dit-il alors pour interrompre son moulin à paroles ambulant.
- ...parce que v... Quoi ?
  Le lycaon lui désigna une zone loin devant eux ; ils apercevaient une masse sombre au beau milieu de cette immense lande. Un petit village, où ils pourraient enfin faire une halte.
- Purée, c'est encore loin... se plaignit Nahru.
- Raison de plus pour ne pas traîner, renchérit le lycaon. Allez, avance.
- Mais... Mr. le Super-sayen ! répliqua la hérissonne, dont les jambes fatiguaient déjà.
- Et arrête avec ce surnom débile.
- Mais ! Si vous me disiez votre nom, aussi...
- J'ai dit non.
- Je veux connaître le nom de mon ravisseur !
- Ravi... quoi?
- Vous m'avez enlevée, Mr. le Super-sayen !
- Encore ce surnom de...
- Allez, dites-moi la première syllabe !
- Non !
- La première lettre ?
- Tu vas la boucler, oui ?!
- Mais dites, pourquoi vous m'avez enlevée au juste ? Pour l'argent ? Ah, j'y suis, vous voulez une rançon non ?
- Pas du tout.
- Alors pourquoi ? Vous voulez ma mort ?!
- A priori non, mais en fin de compte c'est peut-être pas une si mauvaise idée...
- Et la raison de départ, alors ?
- ...
- Mais encore ?...
  Le lycaon ne parla plus jusqu'à leur arrivée à la ville. Bonne stratégie : après deux minutes de menaces verbales pour qu'il réponde à son "otage", celle-ci avait finalement battu en retraite et l'avait suivi en traînant des pieds, son sac de couchage sous le bras. Ce sac de couchage, d'ailleurs, venait de chez elle. Elle ne s'en était pas servie depuis qu'elle n'avait plus le droit de sortir, mais ne l'avait pas oublié. Il était sobre, d'un rouge sombre et blanc à l'intérieur. Mais il sentait l'extérieur. Il avait toujours eu cette odeur, cette fraîcheur, cette pureté du vent. Quelque part, il était pour Nahru l'un de ses plus précieux biens. Même si à priori, ce n'était qu'un simple sac de couchage... avec lequel elle avait campé, avec toute sa famille... son père et sa mère, sous les étoiles... à une époque révolue, une époque qu'elle regrettait autant que possible.


« Dernière édition: Décembre 20, 2008, 04:45:39 pm par Miko »
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*Désolée.
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Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #1 le: Octobre 03, 2008, 10:39:07 am »
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OMG !

On peut dire que ça promet. J'aime beaucoup, de superbes descriptions, des personnages pour le moins ... Disons, peu communs. On retrouve déjà Nahru. Enfin, elle est pas censée être gelée, dans Imaginaire ? Ptêtre bien. J'ai la mémoire un peu naze.

En tout cas, ça donne vraiment envie. Il me tarde de voir la suite.

Et, comme toujours, je suis là en premier. ^^

*se met à couvert derrière une rangée de types en armure*
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Donfy dit :
**Te masse le dos

***

Donfy dit (19:14) :
*Je vais bien m'auto-torturer comme un sadique ._.
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #2 le: Octobre 03, 2008, 11:03:09 am »
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On retrouve déjà Nahru. Enfin, elle est pas censée être gelée, dans Imaginaire ? Ptêtre bien. J'ai la mémoire un peu naze.
Si j'ai bien suivi ça se passe avant Imaginaire mais question du temps, c'est beaucoup avant Imaginaire? Nahru a le même âge que Sephyra à la base c'est ça? (pour me resituer, chuis un peu perdue)
En tout cas, c'est sûr que ça fait envie de lire la suite.

Et, comme toujours, je suis là en premier. ^^

*se met à couvert derrière une rangée de types en armure*

Ouais mais je m'en fous ^^
*balance une grosse bombe sur le groupe en armure*
Et voilà :P
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Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #3 le: Octobre 03, 2008, 11:42:07 am »
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Quelle célérité, Hunter ! Et en effet, comme l'a bien dit Maëva, cela se passe bien avant Imaginaire, donc pas de glaçon, encore. Ca va venir.
Pour Maëva : tu devrais pouvoir situer cet épisode par rapport à Imaginaire au fil de la lecture ; mais précisément, ça se déroule environ trois ans avant l'arrivée de Caela sur Mobius. Seph a donc 13 ans et Nahru, 14.

Et puis j'ai oublié de vous demander un dernier truc... vu que certains commenceront peut-être par lire cette fic avant d'attaquer Imaginaire, je dois vous prier de ne pas spoiler ouvertement sur ce topic. Rejoignons tous la ligue pour le Suspense dans les Fics... Merci ^^

Bref, merci à vous deux ^^ la suite est pour très bientôt.
« Dernière édition: Octobre 03, 2008, 11:49:44 am par Sephyra »
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Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #4 le: Octobre 03, 2008, 04:15:16 pm »
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Noonnn ! Mad-chan est encore dernière ! C'est pas juste ! T^T *Court vers Maëva et l'aide à achever les méchants.* Et Dark Hunter toujours premier ! >o<

Enfin... Le début de cette fic est magnifique ! Les descriptions, comme toujours, sont magnifiques... J'ai l'impression d'être à la place de l'héroïne en lisant l'histoire !

Bref,... Je te souhaite bonne chance pour la suite, Sephyra-san !


   
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #5 le: Octobre 03, 2008, 04:35:28 pm »
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Youpi ! Une autre histoire by Sephyra ! Zut, dernière...Hunter, tu ne tiens plus à ta vie...

J'aime beaucoup le scénario, et le moment où Nahru demande le nom de son ravisseur compagnon (Super Saiyen \O/ !) Ta description est au point, y a rien à dire, et je suis sure que tes persos sont cool ( niveau moral et physique ).

Alors euh j'te dis bonne chance pour la suite.
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...
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #6 le: Octobre 03, 2008, 05:19:58 pm »
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Bon.

J'avoue.

J'ai trolaflemme de commencer à lire Imaginaire.



Mais cette histoire commence bien. Ouais, ça me plaît. Et puis, t'es une pro en écriture, on se croirait devant un travail d'auteur. 'fin, c'en est un. Le papier du livre en moins.

Nan vraiment, j'vais la lire cette fic. Et peut-être commencer Imaginaire.


Bonne chance.
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¤~¤ Someday... Somewhere... ¤~¤
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #7 le: Octobre 03, 2008, 05:52:45 pm »
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C'est vrai ça promet, j'avais aimé Imaginaire alors pourquoi ne pas aimer cette fic.

Le début est développé, aggréable à lire, pas de fautes.

Bref, ça à l'air bien! J'ai hâte de lire la suite!
   
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #8 le: Octobre 03, 2008, 07:10:15 pm »
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°A°

Arrive en trombe devant le topic, ouvre, rampe, referme en écrasant un doigt de mante religieuse géante.

J'vais me plaindre à Gérard. Gérard c'est la sauterelle verte que j'ai trouvé sur la rambarde de la cour du lycée, super sauterelle, très sympa, je lui ai fait son bapteme de l'air et elle est retombé sur le préau comme une fleur, je suis contente il est toujours vivant \o/
* Capita s'égare

Punaise, pas moyen de me co aujourd'hui, j'ai eu du mal, à braver les interdits... Pour un début, c'est un début. Première fan de Mr. Super-Sayen ! \o/
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Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #9 le: Octobre 04, 2008, 11:45:41 am »
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Waouh ! C'est génial ! J'adore Narhu. J'adore son caractère, et, même si c'est une robe, l'habit qu'elle porte. Blanc et noir... J'adore le blanc ! En fait, j'ai tout aimé ! Tes descriptions sont génial. J'adore aussi son surnom... Super-sayen ! ^^
J'adore cette fic. En fait, tu écris aussi bien que tu dessines ! ^^
Quant au erreurs, j'en ai pas vu. C'est aussi ce qui fait la perfection du chapitre.
En tout cas, pauvre Narhu... Ca doit être dur de ne pas sortir pendant cinq ans... Ses parents son trop dur avec elle !
Bref, j'ai tout adoré, tes descriptions, tes dialogues marrants... Continue comme ça ! C'est génial !
Bon courage pour la suite ! Je suis pressée de voir le prochains chapitre !!!
Journalisée

Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #10 le: Octobre 04, 2008, 03:25:33 pm »
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Bonjour tout le monde x3
Un grand merci pour tous vos commentaires qui me touchent vraiment ! Je vois que le Super-Sayen n'a pas été sans vous plaire ^^ Pour la peine, je vais officiellement fonder son fan-club.
- FAN CLUB DU SUPER-SAYEN TROP BEAU TROP GRAND -
Fan n°1 : Capita
Fan n°2 : ......
.....
Dépêchez-vous de vous inscrire !
Bon et sinon, voici un dessin de Nahru :
http://img501.imageshack.us/img501/8748/dessinsnahruthehedgehogvr4.jpg
Qui figure aussi sur ma galerie de fan arts et donc que certains d'entre vous doivent déjà connaître. Je vous passerai un dessin du Super-Sayen un peu plus tard ^^

Suite sous peu, un grand merci à Kayra pour avoir autant argumenté. Et pis *câlin à Capita* quand même, parce que je suis contente de la voir ici x3
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*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
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Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #11 le: Octobre 04, 2008, 06:11:29 pm »
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J'suis la fan du super Sayen n°2 ! >o<

Nahru est toujours aussi belle. Je l'avais dit sur la ta gallery, je crois... Mais bon, je te dis quand même, au cas ou tu l'aurais oublier ! Et Super-Sayen... Il est plus beau dans les descriptions ? J'ai hâte de le voir ! Si il est plus beau que Shadow, je tombe dans les vapes... J'aurais un nouveau chéri ! °w°

Allez, bonne chance pour la suite, Sephyra-san ! *Voit Kayra-san dans la fic, alors lui fait un câlinou.*
« Dernière édition: Octobre 04, 2008, 06:15:15 pm par Mad-chan »
   
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #12 le: Octobre 05, 2008, 11:39:56 am »
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*Fais aussi un câlinou a Mad-chan*
*Regarde le message de la Déesse du Coloriage et voit "un grand merci à Kayra"*
Nya ! ^^ Merci à toi !
J'adore Narhu ! En fait, elle me ferait presque penser à Kayra (ma perso) mais c'est peut être parce qu'elle a la même couleur qu'elle.
Enfin, j'adore ! Je suis pressée de voir le prochain chapitre ! Mais j'hésite à rentrer dans le fan-club de Super-sayen... Bah, et puis, j'y vais !
*S'inscrit en tant que fan de Super-sayen n°3*
Voilà ! J'espère qu'il est mignon !
Allez, ze suis pressée de voir la suite !
Bon courage !
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Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #13 le: Octobre 05, 2008, 05:40:39 pm »
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Je vous montrerai le Super-Sayen un peu plus tard ^^
Continuez à vous inscrire au fan-club ! Bonne lecture !




  Enfin, les petites maisons du village étaient à portée. Nahru et son "ravisseur" passèrent sous un portillon qui portaient les inscriptions : "Bienvenue à Sya". Nahru était toute émerveillée en s'avançant dans la rue principale, croisant d'autres mobiens, nombre de visages uniques. Des hérissons, des échidnés, des porcs-épics, des chats... tant de races qu'elle découvrait à peine dans certains cas, sans compter celles qu'elle ne reconnaissait pas. Il n'y avait pas énormément de monde, mais c'était suffisant pour ravir la petite hérissonne. Elle croisa des mobiens de tout âge, et contempla les façades des jolies maisons. Il y avait des magasins, des auberges, des bijouteries, et une crêperie qui lui donna faim. Elle contempla chaque détail, chaque brique, décoration, analysa chaque couleur et cita son nom dans sa tête ; et, au sol, s'amusait à sauter sur les dalles de couleur pour éviter les blanches. Elle avait peut-être quatorze ans déjà, elle avait complètement conservé son âme d'enfant.
- Reste près de moi, ordonna soudainement le lycaon tandis que de plus en plus de gens circulaient.
  Surprise par cette voix qu'elle avait presque oubliée, égarée dans son petit monde, elle rattrapa le lycaon en trottinant -et toujours en esquivant les dalles blanches. Il y eut de plus en plus de personnes dans la rue, panier ou journal à la main, et un joyeux brouhaha grimpa dans l'air. La foule s'agrandissait au fur et à mesure qu'ils progressaient dans la vaste rue. Et bientôt, ils purent distinguer des étals avec leurs marchands qui attiraient les acheteurs, vantant la qualité de leurs produits. Du poisson, de la charcuterie, du fromage... tout une vague d'odeurs se mit à chatouiller les narines de Nahru. Emerveillée, elle regarda les étals les uns après les autres, cherchant tous les produits qui lui faisaient envie. Elle vit même un petit souriceau réclamer des petits cubes de fromage à sa mère. Attendrie, elle resta en place un moment pour les regarder se chamailler, et se souvint alors de l'image de sa mère à elle. S'inquiétait-elle de sa santé, d'où elle pouvait bien se trouver ? Alors que la foule recommençait à la bousculer, elle sentit soudain une main saisir son bras et l'obligeant à accélérer le pas. De nouveau, elle reprit son escapade au sein de la foule joyeuse.
  Nahru et son compagnon de voyage s'étaient bien éloignés du marché, lorsque ce dernier consentit à relâcher enfin le bras de la hérissonne. Celle-ci se le massa ensuite, qualifiant intérieurement le lycaon de brute insensible. Il n'avait dut prendre aucun plaisir au marché, à tous les coups. Savait-il s'amuser, au moins ?
  Puisqu'il marchait quelques mètres devant et que peu de personnes circulaient à leurs côtés à présent, Nahru ralentit un peu, et regarda défiler les ruelles et les maisons à sa droite. Elle se mit à penser à sa mère, de nouveau. Ce marché... elle aurait pu y passer le reste de sa journée. Avec tous ces gens inconnus, ces odeurs, ces couleurs, ces visages... toute cette diversité qui avait quitté son esprit, en cinq ans. Elle avait tellement envie d'oublier ce lycaon, de serrer son sac de couchage contre sa poitrine, et d'aller sauter de joie jusqu'à ces personnes qui avaient une vie, une vraie, elles. Celles qui voyaient le soleil tous les jours, pouvaient contempler le Ciel, et pas seulement par-delà le verre de leurs fenêtres. Ce verre si froid, cette barrière qui l'avait privée de liberté... Elle respira profondément l'air frais. Le vent lui apporta encore quelques odeurs du marché, comme pour la tenter à nouveau. Mais elle était sage au fond d'elle. Et malgré son enthousiasme devant tant de vie, vie qu'elle avait tant attendue, elle se dit qu'elle avait encore des choses à faire avant de pouvoir s'amuser. Il lui fallait apprendre ce qu'elle faisait ici, connaître enfin ce lycaon si grincheux malgré son âge, et puis enfin, avoir des nouvelles de ses parents. Elle se dit que c'était sûrement lié au statut de son père... Puisque dès qu'on lui réservait un traitement étrange, comme l'empêcher de respirer l'air extérieur pendant des années, c'était lié à son père, encore, toujours...

  Le lycaon s'arrêta. Derrière lui, Nahru traînait. Il attendrait qu'elle le rattrape... Il tourna la tête vers la droite, et regarda deux porcs-épics discuter. L'un d'eux tenait un journal et semblait vouloir à tout prix que son compagnon lise un article précis. Curieux, le lycaon écouta la conversation, tendant ses oreilles fourrées.
- Regarde, je te dis ! s'exclama celui qui tenait le journal. Certain que ce ne sont pas des mensonges, ça a bien fait la une !
- C'est l'édition de ce matin... ils viennent à peine de la mettre en vente ?
- Je suis le premier à l'avoir eue apparemment! Tout Mobius va être miné en apprenant ça... C'est... c'est vraiment horrible !
- Quoi ? Ils disent que les Héros sont...
- Ca ne va pas, Mr. le Super-sayen ?
  Le lycaon sursauta ; il n'avait pas entendu la hérissonne se rapprocher.
- Viens, dépêche-toi ! cria-t-il alors en la saisissant à nouveau par le bras et en la faisant courir.
- Quoi ?! Mais qu'est-ce que...
  Non, il n'avait pas entendu la hérissonne se rapprocher.
  Il n'avait pas pu l'entendre. Impossible.
  Pas après avoir entendu ce dont traitait ce maudit journal.

  L'hôtel Sya était une grande auberge du village, plus luxueuse que les autres tout en restant modeste. Il était surtout utile aux rares voyageurs ; donc il fut facile pour le lycaon de trouver une chambre libre avec deux lits séparés. A peine la porte claquée, après avoir couru pour rejoindre la chambre et avant ça l'établissement, Nahru jeta son sac de couchage dans un coin, furieuse, tandis que le lycaon se laissait tomber sur l'un des lits de bois.
- Mais ça va pas, la tête ?! s'exclama la hérissonne, visiblement mécontente de cette course brusque et injustifiée. J'ai failli faire une attaque ! Et mon bras, il va falloir l'amputer, là!
  Elle se massa à nouveau son membre meurtri, et examina la chambre en se mordant la lèvre. Elle était petite, carrée, avec une petite salle de bain sur la droite en entrant. Les murs étaient blanc cassé, avec un cadre d'un paysage entre les deux lits aux montants de bois. Au sol, il y avait une fine moquette pourpre, un portemanteau derrière la porte rouge fraîchement claquée, des tables de chevet avec une petite lampe aux côtés des lits, une grande lampe au plafond et une fenêtre au fond. Les petits rideaux magenta semblaient si fins qu'ils ne devaient pas beaucoup protéger de la lumière, songeait-elle.
  Le lycaon s'était emparé d'un journal en lançant une pièce au vendeur, dans la rue juste devant l'hôtel, et avait veillé à ce que Nahru ne puisse pas lire la une. Il s'était précipité pour que les bruits s'étouffent... la nouvelle allait faire du bruit, pour sûr... Combien de temps allait-il pouvoir garder le secret ? Dans ses mains, le journal tremblait, tandis que dans des lettres grasses s'affichaient le titre principal : "Les sept Héros retrouvés morts près d'Elantis !!"
- Hiéron... ce n'était pas une plaisanterie... songea le lycaon avec douleur. Et cet article non plus... Tu es vraiment... 
  Vexée que son "joyeux" camarade refuse obstinément de répondre à ses sarcasmes et plaintes multiples, Nahru s'approcha de lui et tenta de lire par dessus son épaule en maugréant un petit : "Qu'est-ce que vous r..."
  Mais elle n'eut pas le temps d'en dire plus. Lui hurlant de ne pas s'approcher du journal, le lycaon se leva d'un bond et lança les feuilles fines qui retombèrent éparpillées sur son lit. Nahru avait reculé précipitamment, terrifiée par ces yeux azur qui s'étaient mis à fusiller les siens. Son coeur battant à tout rompre, aucun sarcasme à lancer ne vint à son esprit, cette fois. Elle ne put que rester immobile, pétrifiée, tandis que le lycaon reprenait son souffle, le visage crispé par de la colère semblait-il mais aussi, et surtout, une immense, intolérable tristesse.
  Et puis, soudainement, le lycaon retomba assis sur son lit, les yeux grands ouverts, et se cachant bientôt le visage d'une main, il murmura :
- Je... je suis désolé. Pardon.
- Vous... vous êtes sur les nerfs... ça ne va pas ? questionna Nahru, encore légèrement tremblante.
  Le lycaon ramassa les feuilles de journal et les rassembla, les plia puis les rangea à l'intérieur de ses vêtements amples. Puis il se releva, et marcha en direction de la fenêtre. Il l'ouvrit, sortit son calumet, et se remit à fumer.
- Ne quittes plus cette chambre pour le restant de la journée, ordonna-t-il.
  Nahru ouvrit la bouche pour répliquer, mais là encore, elle ne trouva aucun mot.
  Ils ne parlèrent plus de toute la soirée.

  Nahru se glissa sous ses couvertures, après avoir enfilé une chemise de nuit que le lycaon était allé lui trouver en vitesse, dans une petite boutique de la ville. Simple, d'un vert d'eau, elle avait une odeur discrète de pomme. La hérissonne tourna le dos au lycaon qui s'était allongé lui aussi, et ferma les yeux. Mais elle restait très tourmentée par cette journée particulière. Elle était allongée dans un lit qui n'était pas le sien. Elle portait un vêtement qu'elle n'avait jamais vu auparavant, partageait sa chambre avec un parfait inconnu. Et puis, il y avait ce journal... Racontait-il quelque chose qu'il ne lui fallait apprendre en aucun cas ? Mais comment le monde extérieur pouvait-il la concerner, elle, qui n'avait pas quitté sa maison depuis cinq ans?...
  Elle mit deux heures à s'endormir pour de bon, dans le silence de la petite chambre, en cette nuit obscure. La lune était cachée par les nuages gris.
  Son coeur aussi.

  Lorsqu'elle se réveilla, les rayons de soleil traversaient sans mal les petits rideaux magenta. Son visage arrosé par la lumière, Nahru rouvrit les yeux et les cacha aussitôt après avec son bras. Elle se redressa péniblement, encore un peu endormie. Elle se souvint alors de la veille, son court voyage jusqu'à Sya où elle séjournait toujours... avec cet individu. Elle tourna la tête à droite. Le lit de ce dernier était vide. Et apparemment, il avait pris tous ses vêtements avec lui, y compris sa cape. La porte de la salle de bain étant entrouverte, sans personne à l'intérieur, il était certainement sorti quelque part. Serait-il descendu petit déjeuner sans elle ?
  Maugréant quelque sarcasme au lycaon qui malheureusement n'était pas là pour l'entendre, elle sortit de son lit, et sans le refaire, enfila rapidement ses vêtements. Elle passa rapidement à la salle de bain pour passer un coup de brosse dans sa chevelure et se mettre un peu d'eau sur le visage, puis elle se dirigea hâtivement vers la porte. Hors de question que cet individu continue à la laisser tomber sans prévenir. Elle mit sa main sur la poignée, la tourna, tira... la porte résista. Elle mit ses deux mains dans la tâche : même résultat. Elle avait été enfermée à clef et n'avait aucun moyen d'ouvrir de l'intérieur pour se libérer.
- Mais quel fils de...
  Furieuse, à nouveau très inspirée au niveau des sarcasmes, elle marcha jusqu'à la fenêtre, l'ouvrit en grand et jeta son visage à l'extérieur. Le vent se rua alors sur elle et tenta d'emporter sa chevelure dans son long voyage. Nahru se calma subitement en observant les toits des maisons alentour. Elle apercevait un bout de la rue principale de la ville, où il y avait eu le marché la veille. Elle vit des gens et des couleurs circuler, à nouveau. A un moment, elle réfléchit à un moyen de sortir en passant par la fenêtre ; mais se ravisa rapidement. Son compagnon de voyage pourrait certainement s'énerver si jamais elle quittait la chambre où il l'avait enfermée volontairement... C'est alors qu'un sourire grimpa jusqu'à ses oreilles, et elle eut un petit rire. Elle allait lui faire une sale blague, pour la peine. Après, il pourrait la traiter de gamine immature et de tout ce qu'il voudrait d'autre, peu lui importait.
  Elle courut dans la salle de bain, et remit la porte en entrouverte, de sorte à ce que le lycaon ne puisse se rendre compte qu'elle y avait pénétré. Puis elle se faufila dans la baignoire et s'accroupit, bien dissimulée par le rideau bleu nuit. Elle serra ses genoux et les colla à son museau, puis attendit, pouffant de rire. Ca allait sûrement être long, mais tant pis : elle avait vraiment trop envie de le faire. L'heure de sa revanche sonnait déjà.

  Elle attendit une demi-heure environ avant que le lycaon ne soit de retour. C'était encore moins qu'elle l'espérait ; mais elle dut faire fort pour ne pas exploser de rire, à peine avait-elle entendu la porte s'ouvrir. Puis elle entendit les pas lents de l'individu mystérieux, qui passa devant la salle de bain, ouvrit la porte, puis jeta un oeil dans la pièce. Nahru retint sa respiration. Il retourna finalement dans la pièce principale et s'avança jusqu'à la fenêtre. Il se tut pendant quelques instants. Il était sûrement en train de découvrir les bottes de la hérissonne, qu'elle avait laissées exprès juste sous la fenêtre... histoire de lui faire croire qu'elle avait mis les voiles en passant par le toit. C'était faisable ; d'autres toitures étant largement à portée. Il y eut encore un silence pendant lequel Nahru se retenait d'éclater de rire. Elle ferma les yeux et se coupa du monde extérieur, histoire de ne plus rien entendre ni voir. Il fallait qu'elle se calme, ou bien elle allait tout faire rater, alors qu'elle était sur le point d'avoir sa revanche! Elle respira avec calme. Détendue, elle rouvrit les yeux et, la seconde d'après, elle sauta sur ses jambes en poussant un hurlement strident.
  Le lycaon était debout devant la baignoire et la regardait avec un regard complètement détendu, mais l'on sentait surtout qu'il ne s'était pas laissé prendre au jeu une seule seconde. Tremblante sous l'effet de la surprise et aussi de son ridicule échec, la hérissonne ne dit rien dans l'immédiat, encore choquée par la discrétion de celui qui venait de la vaincre une fois de plus... Ne pourrait-elle donc jamais se venger de tout ce que cet individu lui avait fait subir jusqu'à maintenant ?...
- Bon, ça va, je voulais juste me moquer de vous, Mr. le Super-sayen, cracha-t-elle alors puisque ce dernier restait obstinément muet. Mais vous m'avez grillée. Voilà, vous êtes content ?! rajouta-t-elle en quittant la baignoire, évitant son adversaire soigneusement.
- Je t'ai rapporté des pâtisseries, déclara ce dernier en guise de réponse.
  Par chance, il venait de prononcer le mot magique. Celui qui calma la hérissonne sur-le-champ, ou plutôt vit chavirer son humeur de la colère à la joie intense.
  Elle avait toujours adoré les pâtisseries. Surtout celles que lui préparaient sa mère, quand elle était petite.
  Oubliant sa petite blague qui avait eu une fin précoce et imprévue, Nahru bondit littéralement hors de la salle de bain et se jeta avec joie sur la boite de carton blanc posée sur le lit, encore fraîche de l'air du matin. Elle se rendit alors compte que son ventre criait famine. Sans se faire prier, elle ouvrit le précieux colis et contempla les petits gâteaux arrosés de chocolat, de sucre ou de café qui étaient joliment exposés ; humant avec délice leur odeur sucrée. Puis elle tourna son visage vers le lycaon pour le remercier de son intention, sans se rendre compte qu'une larme glissait sur sa joue.



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Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #14 le: Octobre 05, 2008, 05:52:36 pm »
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  • BAD FOOD !
Monsieur le super sayen est gentil ! >w<
Et il va lui chanter une berceuse après ? Comme Verdandi ? \o/
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