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Question: Quel est votre brahmien préféré?


Enki - 1 (6.3%)
Sylphide - 2 (12.5%)
Grinat - 1 (6.3%)
Windy - 10 (62.5%)
Karim - 2 (12.5%)

Total des votants: 12

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L'héritier : vertu [Terminé]
Re : L'héritier : vertu
« Répondre #75 le: Août 03, 2009, 09:52:07 pm »
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  • T' a envie de bosser ? Attend que ça passe.
Ouf, J ai finalement le courage d écrire ^^;

Le toboggan-de-la-mort-qui-tue-avec-des-cailloux-et-des-traces-rouges-apres-le-passage-des-gars était tenant...Je me demandais si t allais pas en faire crever un, uniquement pour nous rappeler que t es d un sadisme sans bornes par moment ( toi et ta tapette a guêpes >.< )hein XD

En tout cas, je trouve que notre gars ( ou hybride ) s en est prit plein la gueulle pour pas un rond ^^. Le pauvre ^^ ( CONTINUE 8D ). La prochaine fois, alterne avec un autre perso 8D.

En faite on pourrait appeler ce chapitre "les merdes de Karim dans un trou paume et geler et comment le restant de ses fesses furent sauve, tremper et finalement reposer"

Par contre, faudra m expliquer ce qu' etait le truc gluant dans lequel ils etaient coincer parce que j ai pas capter ca ^^;

Maintenant, c est l heure de sortir le maillot pour faire plouf dans la mer... YAY

Les vacances c est pas une excuse pour pas poster ou commenter :p


ALLEZ LA SUITE!! >8D
« Dernière édition: Août 03, 2009, 09:55:44 pm par mobius the hedgehog »
Journalisée
 
 
  • Wolfgang the wolf
Re : L'héritier : vertu
« Répondre #76 le: Août 08, 2009, 07:47:19 pm »
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Voilà la suite.

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Chapitre 15
Arisie


Au matin, personne ne voulait se lever, pourtant, Blaze essayait de les faire bouger. C’était sans grand espoir. Elle les hélait, cherchait à les motiver, les secouait, les poussait en dehors de leurs duvets, mais eux restaient figés, se laissaient rouler comme des limaces, et si elle ne s’occupait plus d’un, celui-ci se rendormait. Elle commençait à être en colère et faillit mettre le feu à la tente, mais elle n’en fit rien, et au lieu de cela, elle jeta tout le monde dehors, plus ou moins doucement, démonta et rangea la tente toute seule, avant de distribuer cris et coups de pieds à chacun, qui se fichaient d’être relativement mal installés parmi les pierres. Blaze regarda en direction de l’horizon et constata qu’une ligne blanche partant de la côte s’y perdait. Ce pont de givre était ce dont elle avait entendu parler. Elle savait que ce n’était pas une légende. Personne ne lui avait parlé de la route de glace et de ses dangers, mais de ce miracle-là, si. C’était l’un des mystères de Kazan. En toute période de l’année, le pont tenait, insensible à la chaleur, alors que tout autour, la mer restait sous forme liquide et jamais gelée. D’après les scientifiques, une ligne d’éther presque uniformément de Feu traversait l’endroit où se tenait le pont, et que c’était pour ça que la glace y subsistait. C’était assez étrange d’imaginer que c’était autour de l’éther de Feu que se formait le plus facilement la glace… Mais à ça aussi les scientifiques y avaient apporté une explication. L’éther de Feu aspirait toute la chaleur en ses abords, et alors il ne restait plus que le froid.

Assez contemplé cette ligne gelée. Blaze se remit en devoir de réveiller les brahmiens. Ses résultats furent concluants au bout de trois quarts d’heure… Et alors que sa motivation faiblissait, elle sentit une pointe de volonté jaillir en voyant Grinat s’agiter. Elle devint imbuvable, et son rehaussement d’efforts vint à bout de la rébellion. Sylphide fut le seul insuccès de la princesse et demeura irréveillable… jusqu’à que les trois autres brahmiens s’emmêlent. Une fois tout le monde sur pieds et nourris, la chatte montra aux autres la bande gelée qui traversait la mer. Tous sans exceptions furent mécontents d’apprendre que la chaleur de Grinat et Blaze serait une fois de plus proscrite. Leur moral tomba encore plus bas quand la princesse signala que tomber dans l’eau serait certainement mortel… Elle raconta ce qu’on lui avait appris sur l’hydrocution, détaillant le choc que provoquait l’échange thermique trop intense sur les infortunés… Après quelques mises en garde et un bilan des affaires en leur possession, Blaze fit son premier pas sur la langue blanche. Elle mit son poids sur le pied qui était engagé, et aussitôt elle commença à faire le grand écart. Elle rétablit vertigineusement la distance en abandonnant la prise sur la terre ferme. Elle glissa un moment sur sa jambe encore en contact avec le sol puis joignit la seconde à la première. Elle fit un demi-tour tandis qu’elle continuait d’avancer mais plus lentement. Quand elle s’arrêta, elle avait fait dix mètres sans efforts… Les autres attendirent le verdict. Blaze haussa les épaules.

« Ca glisse… »

Remarque cultissime et tellement pertinente… Grinat qui avait acquis dans leur aventure un certain courage fut la seconde à s’avancer. Ayant vu l’exemple de Blaze, elle ne fit pas la même erreur qu’elle et décrocha aussitôt son pied, tout en donnant une poussée initiale qui lui donna une certaine accélération. Sûre d’elle, elle regarda son pied filer en ligne droite, très satisfaite. Cependant, un cri lui fit lever la tête. Elle hurla à son tour en voyant Blaze arriver à toute vitesse… Enfin non, c’était le contraire, Blaze ne bougeant pas. Le choc était inévitable. Grinat percuta Blaze… Les trois brahmiens encore sur la berge retinrent leur souffle en voyant les deux détentrices du feu collées l’une à l’autre… L’une apparaissant comme un bulldozer… Et l’autre comme un frêle arbre ballotté par une tempête. Ils furent en extase devant les bras gigotants de la princesse qui sous le choc avait pris encore plus de vitesse que Grinat… Et tout ça en marche arrière !

Après sept secondes de torture, Blaze récupéra son assiette, ce qu’elle devait à ses instincts de félin. Fière de son équilibre, elle fit un tour et demi sur elle-même alors qu’elle restait rapide, puis une fois qu’elle tourna le dos à la berge, elle se mit à patiner, redonnant des coups de jus à sa vitesse. Grinat elle-même avait du mal à ne pas se faire distancer. Les deux détentrices n’apparurent bientôt que comme des taches colorées, puis Blaze disparut de leur vue, et ils ne virent qu’un point rouge bordeaux allant de paire avec le pelage de l’hérissonne. Sylphide suivit bientôt le mouvement, de manière plus calme au départ, puis Windy enchaîna, mains dans les poches… Ce qu’elle regretta bientôt alors qu’elle bascula sur la gauche. Elle tangua un moment avant de parvenir à se rétablir de justesse.

Karim lui n’était pas très chaud… Dans les deux sens du terme. Il déglutit en voyant le chemin de glace, toujours lisse, malgré le passage violent des quatre hybrides. Il se retourna, respira à fond, tandis qu’il regardait le paysage qu’ils allaient abandonner. Le ciel étant d’un bleu uniforme, la vision qu’il avait de la montagne était magnifique. On ne pouvait pas deviner qu’ils y avaient vécu un enfer en l’apercevant ainsi. Les galets sombres couraient jusqu’au larges roches brunes et pointues qui composaient la montagne. Des veinures blanches apparaissaient dans le minéral, au fur et à mesure que le regard de l’échidné montait. Les tracés frais étaient de plus en plus nombreux, formant des couches à certains endroits faisant penser à de la crème… Puis on voyait les pics de la montagne qui rejoignaient le ciel, presque entièrement couverts de neige, dents de requins qui contrastaient avec le bleu pur de l’infini plafond.

Karim se détourna et se concentra à nouveau sur le pont. La matière n’était pas naturelle du tout… Il posa un pied et se garda de faire la même erreur que Blaze. Il n’était pas pressé… Marcher serait moins dangereux que patiner comme les autres fous. Il était d’autant plus lent qu’il devait redoubler de vigilance pour être certain de ne pas glisser. Il lui avait fallu peu de temps pour être entrainé dans un patinage incontrôlé, ce qui l’avait réchauffé tellement il avait eu peur… Quand il parvint à s’arrêter, il s’accroupit pour reprendre son souffle. Il remarqua rapidement des picotements dans ses jambes. Ses doigts de pieds devenaient rapidement froids. Il comprenait que l’aspect mystique du pont avait des inconvénients… Comme geler ceux qui s’y arrêtaient trop longtemps ! Après un certain temps, la marche lui paraissait trop fatigante, et il semblait que son corps s’alourdissait. Encore un aspect dangereux de la route. Il commença à se laisser glisser petit à petit, pour finalement trouver une allure qui lui convenait… Pas trop dangereuse, qui lui donnait une sensation de sécurité.

Par ailleurs, Blaze fonçait tout droit et le plus difficile pour elle était d’empêcher son excitation l’enflammer… Et donc faire fondre le passage, qui se regèlerait autour d’elle alors qu’elle tomberait. Grinat suivait derrière et se faisait toujours distancer un peu plus. Elle avait la volonté de rattraper la chatte, mais ça ne suffisait pas. Pourtant, elle était déjà assez rapide, et sa vitesse dépassait largement celle de Sylphide et Windy… Mais en rapprochant notre œil d’eux, ça se comprenait… Les deux brahmiens étaient en train de faire les fous, et c’était d’ailleurs assez sympa de voir la renarde retrouver l’air enjoué qu’elle avait eu lors de leur période estudiantine. Ils enchainaient les acrobaties, faisant des pirouettes dangereuses, Sylphide parvint même à tenir en équilibre sur la courbure de l’épine la plus haute de son crâne… Il faillit tomber à l’eau en voulant montrer qu’il était « même cap’ de faire la toupie ! beuh ! ». Ce qui s’était conclu sur un « pov’ nouille » d’une sagesse extrême. Après ça, ils s’arrêtèrent de faire les idiots, jusqu’à que Windy ait une nouvelle idée.

« Et si on faisait des zigzags ?
- Comment ça des zigzags ? »

En se retournant, Sylphide vit Windy qui était en train d’occuper toute l’étroitesse du pont en passant au ras des bords, tout en avançant. Tout ça grâce à un dandinement de fesses astucieux. Sylphide sourit, enthousiasmé par l’idée, se détourna et imita Windy… Puis se mit à lever les bras en rythme… Bientôt imité par la renarde. Avec un synchronisme parfait, les deux idiots de service se mirent à chanter le générique d’une émission de gym tonique…

« Toutouyoutou ! Toutouyoutou ! Touyou touyou touyou toutoutouyoutou ! »

Après quelques tours du refrain, Sylphide prit une accélération en ligne droite, et quand il fut à bonne distance de Windy, il se mit à gueuler.

« Cent dix-huit ! »

La renarde se mit à patiner à son tour en ligne droite et vociféra encore plus fort après avoir mit ses mains en porte-voix.

« Deux cents dix-huit ! »

Ce à quoi comme la logique le voulait, Sylphide répondit après avoir prit une pause trop classe, style beau gosse, kwa !

« Cent dix-huit deux cent-dix huit ! »

Et alors Windy reprit son dandinement des fesses qui inspirait une classe monstrueuse.

« Cent dix-huit ! Deux cent dix-huit ! Cent dix-huiteuh, deux-cent dix-huit ! »

Elle claqua des doigts, Sylphide se remit dans le bon sens puis tous deux reprirent en cœur leur chorégraphie rythmée par leurs toutouyoutous…

Plus loin, Karim ayant entendu le délire continuait de patiner à son rythme mais en fredonnant la mélodie du générique… Plusieurs heures plus tard, les deux imbéciles n’étaient toujours pas lassés de leur délire, mais lui, si, et surtout il avait faim. Résultat des courses, il s’était mis à accélérer sans même se rendre compte qu’il maîtrisait parfaitement sa trajectoire malgré la vitesse. Il comprit qu’il avait accéléré un peu trop fort quand il fut soudainement en vue de Windy et qu’il se rapprochait dangereusement vite. Il ne pouvait pas ralentir, mais il pouvait crier. Ce qu’il fit.

« Windy ! Grouille ! Je te fonce dessus ! »

Elle se retourna, manqua de se rétamer de cette manière, puis cria à son tour.

« Sylphide ! Grouille ! Y a Karim qui me fonce dessus ! »

Et elle accéléra. Sylphide se retourna... Et hurla.

« Personne ! Grouille ! Y a Karim qui fonce sur Windy qui me fonce dessus ! »

A son tour il appuya sur un champignon imaginaire. Soulagé, il parla.

« Merci personne. »

Une heure plus tard, Blaze était arrivée. En patineuse aguerrie, elle se présenta de profil, ses chaussures firent étinceler la glace tandis qu’un crissement rappelant celui d’ongles forçant sur un tableau se fit entendre. Regardant droit devant elle, la princesse nota immédiatement l’absence de neige. Le sable se souleva sur son passage en arrivant, mais comme elle se présenta bien, elle ne fut pas ensevelie, et elle souleva juste des nuages dorés qui recouvrèrent le chemin qu’elle avait tracé. Elle se retourna et regarda fièrement la route. Mais sa poussée d’orgueil fut vaincue par son impatience, alors que cinq minutes après, personne n’était arrivé. Cinq minutes plus tard encore, elle s’assit, regardant d’un air las la sortie de la route de glace. Une nouvelle poignée de minutes écoulées et sur son visage était collé un masque de colère. Les cinq minutes suivantes, le sable autour d’elle tourbillonnait et son image était devenue floue alors que la chaleur autour d’elle était devenue insupportable pour toute personne normalement constituée. Et Blaze était rouge, littéralement ! Encore cinq minutes, et de l’incarnation de rage pure, il ne restait plus qu’une boule violette, compacte, dont le dos bougeait dans un rythme lent et régulier. La belle sur la plage dormante ?

Le conte indiquait que pour réveiller pareille princesse, il fallait être une charmante hérissonne, charger comme un boulet de canon, et ne pas penser à se placer de manière à freiner pour mieux arriver. But de la manœuvre ? Se déséquilibrer à cause d’une différence d’adhérence entre sable et glace mystique, pour enchainer un vol plané en cloche, pour atterrir la tête la première, pour soulever un tsunami ensablé, et finalité… Pour réveiller d’une manière raffinée mais franche, une Blaze toute aussi raffinée et franche. Et comme le monde est bien fait, Grinat était enfouie profondément sous les grains, au lieu d’être exposée à Blaze qui fit un carnage en surface... Finalement, Grinat se dépêtra, et il n’y eut aucunes effusions de sang… Les deux filles allèrent se poser et attendirent. Dommage que le soleil hivernal ne les réchauffait pas. Mais au moins, ce n’était plus de la neige qu’ils avaient sous leurs pieds… Les deux détentrices du feu furent réveillées deux heures plus tard par les cris enthousiastes de Windy.

« Regardez ! Y a du sable partout ! Un désert ! C’est toujours mieux que de la neige, non ?
- Windy… C’est une plage, fit placidement Karim. »

Ils arrivaient à toute vitesse, même si ce n’était pas comparable au déboulement de l’hérissonne. Sylphide réagit, en voyant le sol arriver, de la bonne manière. Il se plaça sur le côté pour parvenir à déraper sur le sable… Mais c’était sans compter que les deux idiots derrière, eux, ne comprenaient pas que le hérisson n’était pas en train de se la jouer mais de vouloir ralentir. Windy, abrutit finie cria après lui.

« Faut arriver super vite, plie les genoux au lieu de faire l’idiot ! »

Sylphide fut heurté de plein fouet par une renarde qui venait de se positionner comme un œuf… Un peu à la manière des skieurs… Il hurla alors qu’ils accéléraient, se retrouvèrent en l’air… Puis atterrirent la tête la première dans le sable. Le hérisson eut le souffle coupé par le poids de la renarde renforcé par la quantité de sable qui l’écrasait… Il crut exploser quand un second choc vint l’écraser plus profondément dans le sable. Karim… L’échidné s’assit sur le derrière de la renarde, K.O., qui était elle-même étendue de tout son long sur un Sylphide contorsionné… Karim mit sa main en visière puis sourit en apercevant Grinat et Blaze. Ces dernières le regardaient comme s’il était un attardé mental. Elles n’étaient pas loin d’avoir raison… Cependant, elles étaient elles-mêmes un peu folles. Karim quitta son siège improvisé pour venir au devant d’elles. Sylphide se débattit jusqu’à finir par chasser Windy de son dos. Il prit une grande goulée d’air une fois à l’air libre. Il sentit les brûlures dans ses poumons se calmer. Une seconde inspiration le revivifia assez pour réactiver les fonctions de son cerveau. Première urgence… Il était plein de sable. Il s’épousseta. Deuxième urgence… Nan, y avait pas de deuxième urgence.

« Et Windy ? demanda Grinat. »

Ah mais si ! Deuxième urgence : ressortir Windy avant qu’elle meurt étouffée. Il trouva deux membres, et tira dessus. Pensant que c’était les bras, il s’attendait à voir sortir la tête… Mais il constata plutôt qu’il tenait la chose à l’envers. Il fit un bruit avec sa bouche qui à s’y méprendre ressemblait à un pet, mais traduisait son indifférence. Il plaça les deux jambes de la renarde sur les épaules et la remorqua hors du sable. Une fois sur le sable sec, Sylphide arrivait enfin à marcher sans s’enfoncer dans le sable. Ses empreintes de chaussure et la trace que laissait le menton de Windy témoignaient du passage des deux brahmiens. Un quart d’heure après l’incident, le groupe des cinq était en fin rassemblé… Mais par pour le meilleur, puisque Karim fit un malheur, répondant aux besoins criants de son estomac. Il fut décidé qu’ils s’arrêteraient pour manger. La plage était immense… Tellement grande qu’ils n’en voyaient d’ailleurs pas le bout. Elle continuait même dans les terres ! Blaze, en parfaite guide touristique (nda : de toute façon, depuis les tous premiers chapitres c’est son rôle…) fit la présentation des lieux tandis que tout le monde se rassasiait.
   
  • Wolfgang the wolf
Re : L'héritier : vertu
« Répondre #77 le: Août 08, 2009, 07:48:57 pm »
  • Invité


Journalisée
« Donc ici, c’est le premier endroit hors du continent d’origine à avoir été peuplé. Ca s’est passé il y a plus d’un siècle, peu après que les humains de la terre sont arrivés. Ils ont tout chamboulé, ils avaient un esprit moderne et ont voulu colonisé notre pays. Ils n’ont pas réussit à prendre le pouvoir, mais leur influence était indéniable. C’est comme ça que sont venues les innovations technologiques, la création des CEI et la conquête du monde. Ils ont découvert ce nouveau continent, qu’ils ont nommé Arisie. Le nom vient de l’un de leurs mots terriens.
- Tiens, c’est vrai que c’est étrange ça, remarqua Grinat, les langues globales kazienne et terrienne sont exactement les mêmes !
- Bien sûr, fit Blaze amèrement. Ca aussi c’est un héritage terrien. Les kaziens respectaient énormément les terriens pour leurs connaissances si étendues… Quand je disais que Kazan a faillit devenir une colonie terrienne, ce n’était pas une exagération ! Après avoir donné un nom au « nouveau » continent, comme on l’avait appelé, le leader terrien a voulu avoir aussi son moment de gloire et a nommé notre continent Gauthance…
- Trop moche…
- … Parce qu’il s’appellait Gauthier…
-… Eh bah…
- … Bref, si vous voulez savoir, Gauthier était quelqu’un de très intelligent, mais aussi de très égocentrique. Il s’est entiché d’une terrienne de chez nous, et c’est elle qui nous a donné la détentrice du feu précédente la plus influente, Cadelle. Après y a eu quelques magouilles entre la branche terrienne et la branche kazienne de la famille… Les contacts se sont coupés quelques années après la disparition du détenteur du chao de Cadelle. Le problème, c’est que la famille du côté de Gauthier était toute aussi visionnaire que ce dernier… Et pour arriver à leurs fins, ils ont fait pas mal de dégâts… Cadelle a souffert de l’avidité de ses cousins terriens, alors dès qu’elle a pu, elle a coupé les ponts. Enfin, ça ne nous concerne pas, nous, on veut le CEI, et retourner dans le monde tertiaire. »

Après le partage de culture de Blaze et que les estomacs furent remplis, la route fut reprise. Cette fois, ce fut Karim qui fut placé en tête du cortège. Il était chargé de suivre le circuit d’éther qui avait généré le pont de glace, afin de trouver le fameux nœud où se trouvait le CEI. Ils virent bientôt que le continent n’était pas aussi accueillant qu’il en avait l’air… La plage s’éternisait, et ils découvraient qu’ils étaient en plein désert. Une chance que la période de l’année soit si fraiche. Avant la tombée de la nuit, ils arrivèrent déjà aux limites de la zone ensablée, mais pour arriver dans un endroit encore plus déshydraté… La terre avait une teinte rouge martienne et faisait penser à celle trop sèche de l’été, à cause des crevasses qui s’y formaient… Sauf que les plaques de terre étaient plus larges, et les reliefs entre elles étaient à une échelle agrandie.

« On a de l’eau… Hein ? demanda Grinat.
- Ouais… répondit Sylphide, atterré par la vision infernale.
- Comment cet endroit peut-il être si asséché, par une telle température ? demanda Karim.
- C’est simple, répondit Blaze, la saison chaude sur cette planète est bien plus extrême que votre été. C’est aussi pour ça qu’il n’y a de la vie qu’en Gauthance, à la base… »

Après un soupir général, la tente fut plantée pour la nuit. Le lendemain, ils entamèrent la traversée de cette plaine sans vie. La terre était tellement dure qu’elle s’apparentait à de la roche, mais elle restait un peu trop malléable. Une couche de poussière la recouvrait, qui un jour se durcirait et disparaîtrait sous d’autres grains écarlates… Les fossés entre les plaques étaient parfois si grands qu’ils devaient sauter par-dessus. Un humain n’aurait pas été capable de passer par les sommets, il aurait du prendre le chemin en bas et se perdre dans un labyrinthe de fissures. Plus ils avançaient, et plus les plaques semblaient grandes, tout comme les vallées arides. Le décor n’avait pas du tout changé lorsque le soleil était à son point culminant. Il ne parvenait toujours pas à les réchauffer de manière convenable, mais c’était tant mieux, au moins, ils n’étaient pas assoiffés ! Ils prirent leur collation habituelle, dans un silence inquiet, puis se remirent en route, suivant les indications de Karim. Ils ne voyaient plus une trace de l’immense plage qu’ils avaient quittée, et si l’échidné n’avait pas été là, ils seraient certainement perdus. Ils furent stoppés dans leur progression quand ils arrivèrent au niveau d’un immense trou dont ils ne voyaient pas le fond. Karim regarda la fosse béante, puis les alentours.

« Je crois qu’il faut descendre, fit-il. Je sens un amas d’énergie dans le coin… Il n’y a pas que notre courant qui soit fort ! Il y a d’autres veines d’éther, bien entendu, mais il y a deux bras d’énergie de même envergure que celui que nous suivons. »

L’espoir regagna le groupe. En d’autre terme, Karim exprimait que le nœud était plus bas ! Beaucoup plus bas… Le trou démontrait bien le passage des humains. Sa forme n’était pas naturelle, comme s’il avait été entamé par une foreuse géante. Des extrusions avaient été ensuite pratiquées sur la paroi trop lisse pour pouvoir être utilisée pour descendre, formant ainsi un immense escalier en colimaçon qui se perdait dans les profondeurs de la terre… Ils firent le tour de la fosse pour trouver la première marche de l’escalier. La descente n’était pas aisée, mais n’avait rien à voir avec l’épreuve qu’ils avaient traversé, lors de la route de glace. Ils avaient commencé à voir du danger quand une marche s’était dérobée sous le pied de Karim, toujours en tête. A partir de là, ils avaient ralenti leur descente et opté pour la prudence. Le trajet était long et ennuyeux. Le ciel s’éloignait d’eux, se faisant avaler par les murs roux des falaises encadrant le trou. De plus, une sorte de courant d’air se propageait alors qu’ils descendaient… Si au début ça avait été une brise légèrement froide, maintenant, l’effet du vent était désagréable et imprévisible. Il se calmait pour parfois augmenter en puissance, ce qui était insupportable. Il n’y eut aucun incident, comme si les brahmiens avaient déjà eu leur compte de mésaventures et qu’il leur était assuré qu’il ne leur arriverait plus rien. Arrivés en bas, ils tombèrent sur un immense dôme de verre. Le plus impressionnant était de voir les plantes qui grimpaient en la surface des murs.

« C’est là… confirma Karim. »

Ils passèrent sous une arche, et arrivèrent ainsi dans la demi-sphère… Ils ressentirent aussitôt les effets d’un micro-climat et se dévêtirent de quelques couches de vêtements. Le sol sous leur pieds était dallé, des plantes géantes et de toutes espèces se dressaient sur les côtés, dans un humus sentant bon le printemps… L’éclairage semblait être artificiel, et pourtant suffisait à faire prospérer la vie ici.

« Bonjour ! fit une voix. »

Les brahmiens écarquillèrent les yeux. Ils ne voyaient personne.

« Là-haut… »

Ils levèrent leurs museaux mais n’aperçurent ni humains, ni hybrides… Ils furent stupéfaits par un mouvement dans l’air. Ce qu’ils avaient pris pour une fleur rouge se décrocha et tomba devant eux. Un hybride plante… Sa couleur verte était fraiche, et il avait l’air androgyne, à cause de sa finesse… Mais sa voix, bien qu’un peu aiguée laissait penser que c’était un homme. Il avait des yeux ambrés, et sur sa tête, des pétales vermeils se refermaient en bouton. Il leur tendit une main frêle.

« Bonjour je m’appelle Kyrie. Vous venez de loin ? »

Quand les hybrides serrèrent chacun leur tour cette main présentée, ils ressentirent aussitôt qu’il était bien plus fort que le laissait penser sa silhouette menue. Blaze parla pour eux.

« Alors voici Karim, à côté c’est Sylphide, puis Windy. Moi c’est Blaze, et à ma droite, voici Grinat. On vient de Kaza.
- Oh ! fit Kyrie. Ca fait un sacré bout de chemin… Ca fait des années que personne n’est venu nous voir. Nous avons tous entendu parler des hybrides animaux, par les humains qui nous ont créés…
- Il y a des humains ici ? demanda Blaze. »

Kyrie hocha négativement la tête.

« Ca fait longtemps qu’ils ont quitté les lieux. Pour ma part, je n’en ai jamais vu. Enfin… Je disais que vous étiez des hybrides animaux… C’est bien le cas, non ?
- Oui, c’est ça ! Je ne savais pas que les hybrides végétaux existaient…
- Je vous l’ai dit tout à l’heure, nous sommes des créations humaines. Ils ont fait quelques expériences génétiques puis ils sont partis. Certains d’entre nous les ont suivis sur Terre, mais le reste vit encore ici. Heureusement que nous sommes là pour faire prospérer notre environnement.
- J’imagine d’ailleurs que si vous n’aviez pas été là, fit Blaze, nous aurions eu du mal à survivre ! Puisque c’est vous qui maintenez ce lieu dans son état. »

Kyrie sourit.

« C’est un compliment, non ? demanda-t-il.
- En quelque sorte… Mais je dois vous avouer aussi que notre visite à un but.
- Je m’en serais douté…
- Vous savez ce que sont les CEI ?
- Nous en avons un ici, confirma Kyrie.
- Est-il en état de marche ?
- Il parait qu’autrefois, quand les humains étaient là, c’était le cas.
- Nous aimerions l’utiliser… Pour aller sur Terre.
- Bien. Je pense qu’il n’y aura aucun problème de notre côté, on acceptera de vous fournir de l’aide.
- Vraiment ? Comme ça ? Sans vous poser de question ? Sans rien en échange ? »

Kyrie éclata de rire.

« Pourquoi ? Le dioxyde de carbone que vous rejetez est d’une très bonne qualité ! Je pense que c’est suffisant comme présent. Suivez-moi… »

Les brahmiens obéirent. L’hôte semblait très sympathique. Ils passèrent au dessus d’un ruisseau. Il trouvait certainement son origine dans une nappe phréatique. Ils remarquèrent que des créatures semblables à Kyrie se groupaient en leur bord et y trempaient leurs racines. La route de galets se séparait parfois pour laisser courir d’étroits chemins de graviers noirs et humides. Ils ne voyaient aucune maison… Kyrie reprit.

« Vous avez l’air de n’avoir jamais vu un seul hybride plante… Alors j’imagine que vous aimerez savoir ce que nous sommes ? Bien. Alors vous voyez les petites boules là-bas ? »

Il montrait de grosses graines sautillantes, dont les couleurs passaient du brun au vert. Ils étaient pourvu de toutes petites jambes et bras… Pas de nez, pas de bouche, juste d’immenses yeux curieux et colorés. Les graines étaient très mobiles, roulaient un peu partout, quand elles n’étaient pas en train de sauter dans tous les sens. Les plus calmes utilisaient leurs petites jambes pour marcher.

« Ce sont des bébés. Il y en a de toutes tailles. Là, ce sont des graines, mais il y a aussi des pépins, plus petits et plus maigres. Quand les bébés ont atteint un certain âge, ils creusent dans le sol et y restent jusqu’à l’âge suivant. Les pépins restent à l’endroit où ils se sont plantés, ils vivent plus longtemps que nous. Ils deviennent des arbres. Les graines deviennent des hybrides mouvants, comme moi, des fleurs. »

Kyrie montra ensuite un groupe de fleurs de petites tailles, qui étaient en train de se lancer une pauvre graine… Ils avaient une étrange proéminence verte, à l’arrière de leur crâne, au lieu des pétales.

« Ca, ce sont les enfants-fleurs, l’avancement de notre croissance se caractérise par une coloration de la partie arrière de notre tête, qui grossit jusqu’à former ce que j’ai, des pétales fermés. Mon âge est celui de l’adolescence. Pour l’instant, mes pétales ne s’ouvrent jamais, mais on est considéré comme adultes quand nos cycles d’ouvertures commencent. On peut se reproduire en adhérant à une branche d’arbre de sexe opposé, lors des périodes d’ouverture. Quand on devient vieux, le cycle s’arrête, nos pétales restent ouverts et se dessèchent.
- Et vous vous nourrissez de quoi ? demanda Grinat.
- D’eau, de lumière, d’insectes et des fruits qui remplacent nos pétales, quand nous nous reproduisons avec un arbre… D’ailleurs c’est comme ça qu’on libère les bambins. On mange le fruit, et on recrache les pépins ou noyaux à l’intérieur. Bon, c’est votre tour maintenant. Comment ça se passe chez vous, les hybrides animaux ?
- Bah, fit Sylphide, nous, c’est beaucoup plus simple. N’importe quel hybride mâle peut aller avec n’importe quel hybride femelle ! Que l’on soit des oiseaux, des reptiles ou des mammifères, on se reproduit de la même manière que les humains, donc pas d’œufs. Après, y a toute sorte d’hybrides ! J’ai parlé des oiseaux tout à l’heure, eh bien ceux-là, ils peuvent voler. Y a des insectes aussi qui peuvent le faire. Nous cinq, nous sommes des mammifères. Moi et Grinat sommes des hérissons, ça veut dire que nous avons des épines. Blaze est une chatte, ce qui la rend très souple et agile. Windy est une renarde, c’est l’unique race de mammifère qui peut posséder plusieurs queues. Cet ajout fait que Windy peut voler, elle aussi ! Et Karim est un échidné, ce qui lui confère une grande force. Sinon, nous notre croissance reste normale… On grandit jusqu’à l’âge adulte, on développe nos organes sexuels avant… Et avec l’âge, on devient tout raplapla, on blanchit et on grossit. On devient débile, aussi… »

Le hérisson reçut une claque derrière la tête de la part de Windy. Il grogna de mécontentement, se disant que comme toujours, elle faisait sa sainte-nitouche…

« Où est-ce que vous dormez ? demanda Grinat.
- Ben… ici, fit Kyrie surpris.
- Oui, ça je veux bien le croire mais… Vous avez bien des maisons ?
- Je ne comprends pas…
- Nous, les hybrides animaux, expliqua Sylphide, nous possédons des lieux fermés, secs et parfois propres dans lesquels nous vivons. Nous n’y recevons pas de lumière nourrissante, seulement de quoi nous éclairer, et la température s’adapte à notre volonté. Nous y faisons tout : manger, dormir et nous reproduire aussi.
- Euh… Sylph, fit Karim. On le fait aussi dehors, tout ça !
- Oui, des fois ! Mais en général, on a un lit où dormir, où il fait chaud, confortable, dans lequel on peut se tenir allonger, et faire l’amour !
- Vous voulez dire, interpréta Kyrie, que vous dormez dans des endroits fixes !
- Voilà.
- Bon, pas nous. On dort où on veut, en fait, du moment qu’on est fatigué et que ça gêne personne. Vous avez envie de dormir ?
- Un peu… reconnut Blaze. Et on a faim, aussi.
- D’accord, alors demain, je vous présenterais des vieux arbres qui on connu le temps des humains. Mais en attendant… »

Quelques fleurs descendirent des arbres tandis que Kyrie et les cinq jeunes se firent emmener plus loin dans le dôme. Il leur trouva un lieu qu’il jugeait agréable. Grinat insista pour que l’on installe la tente. Au début, les brahmiens avaient trouvé que Blaze exagérait en les déclarant fatigués. Ils l’avaient même trouvée impolie… Mais maintenant, ça les arrangeait bien de devoir se coucher. Tout ce voyage les avait éreintés. Ils n’auraient plus à voyager dans ce monde. Tant mieux, ça avait été vraiment dur. Ils comptaient profiter de l’accueil des hybrides plantes, tandis que Sylphide chercherait à les faire changer de monde. A vrai dire, ils ne s’attendaient pas à trouver d’autres êtres vivants. D’avoir trouvé ces hybrides était vraiment soulageant. Ils s’endormirent sans mal. Blaze et Grinat n’avaient même pas besoin de réguler la chaleur ! Le lendemain commencerait une nouvelle étape de leur aventure, bien moins fatigante, pour quatre d’entre eux, tout du moins…
   
Re : L'héritier : vertu
« Répondre #78 le: Août 10, 2009, 01:56:56 am »
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Ouuuuu laaa oulaaaaaaaa OULAAA!!!! j'ai du retard!

Bon, je dois avouer quelque chose................................. ben, pour le retard, j'l'avais pas vue la suite....... mais..... vue que c'est 2suites et que je n'ai pas vraiment de temps.............. je ne l'ai pas luuuuu :$ !!!!!!  NONNN PARDONNE MOIII! j'ai une bonne excuse!!....... j'ai des problemes dans la famille, j'ai pas trop la tête là dessus, mais je dois avouer que j'ai quand même souris quand j'ai vue la suite, merci quand même ^^ ...... mais si non, dès que j'aurais plus de temps ( parce que EN PLUS! Je suis la seule qui travaille dans cette maison.....Pfff) comme je disais, quand j'aurais du temps, pas de travail, pas de probleme et beaucoup de consentration et de tranquilité, je lirais volontier cette fic ! De toute facon tu sais à quel point j'adore cette fic........ bon ben disons que la longueur de mon dernier commentaire avait suffit ^^ xD Mais la prochaine fois, j'en fairais un aussi long! ( J'ai pas promit! niak niak niak! dans le fond, faux que ce soit la surprise!) Bon....... Désolé de te décevoir.....-pour le moment-...... si non, j'attend quand même la suite, même si je vais devoir tout reprendre Ouf! ...... hein mais maitenant que j'y pense..... t'es en vacance! tu le sais pas que je n'ai pas lus! :O je suis démarquée! (x'D)
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Re : L'héritier : vertu
« Répondre #79 le: Août 12, 2009, 05:17:21 pm »
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Bonjour bonjour tout le monde, c'est moi!
Non, pas "moi" Rekkua mais "moi" Matou... C'est presque pareil... Rekkua m'a demandé de publier à sa place les chapitres de sa fanfic le temps qu'elle n'est pas là, et ensuite de lui retransmettre les commentaires donc si vous avez des commentaires à faire ne vous en faites pas elle les aura.
Maintenant, place à la fic ^^



Chapitre 16
Direction : Eggman


La douleur était moins cuisante… Mais les muscles de son épaule meurtrie étaient toujours échauffés, et elle sentait une tension en passant ses doigts dessus. Elle se regardait dans le miroir en même temps. Elle avait les traits un peu tirés. Fatiguée. Sans sourire espiègle ou sans moue prétentieuse, le visage de Rouge avait quelque chose de triste… On l’aurait dit blasée. Ou normale. Toute personne se fixant dans le miroir sans avoir l’idée de se contempler voyait certainement cette expression. Et souvent, l’effarement suivait, puis une main se plaçait devant la bouche, tandis que la personne concernée voyait son regard à nu. Ce regard qui signifiait tant de choses… Beaucoup plus de choses qu’on l’imaginait. Il était vraiment difficile de mentir, justement parce que l’expression des yeux se contrôlait plus difficilement que tout le reste. Les oreilles de Rouge se dressèrent quand elle aperçut une ombre passer derrière. Elle se retourna et l’interpella.

« Shadow, viens me voir cinq secondes ! »

Le hérisson s’arrêta alors qu’il s’apprêtait à sortir dans le salon. Il se tourna vers Rouge et lui jeta un regard interrogateur. Le regard. Oui vraiment, rien de plus expressif ! Beaucoup disaient que c’était la bouche qui donnait le plus d’explications, sans paroles. Ca avait été même scientifiquement prouvé. Mais c’était bon pour ceux qui avaient l’esprit trop rationnel, ça ! Trop peu d’intuition pour pouvoir interpréter les regards. Ou même de sensibilité. Rouge désigna son épaule et fit une moue suppliante.

« J’ai encore mal…

- J’y peux rien, grommela le hérisson en se détournant, ça va passer…

- Eh ! se plaint Rouge, t’étais beaucoup plus prévenant avec moi hier ! »

Shadow soupira et la regarda à nouveau. Il s’attarda sur le visage de la chauve-souris. Nouveau soupir. Il vint vers elle. Voilà ce que pouvaient faire les yeux ! Il avait tout compris le bonhomme ! Le voici qui était en train de passer derrière elle et de poser ses mains sur ses muscles endolories et d’y anéantir les tensions. Mais ça ne satisfaisait pas Rouge. Elle sentait dans ses gestes qu’il n’y mettait pas beaucoup de volonté. Elle jeta un coup d’œil au miroir, pour tenter d’apercevoir les yeux du hérisson, mais rien à faire, il était ailleurs. Voilà pourquoi il n’avait rien compris à sa sollicitation au tout début. C’était son cœur qui la pinçait maintenant… Et ça, aucun massage ne pouvait y résoudre. Cependant, elle savait comment calmer le problème.

« Shadow, fit-elle, de quoi tu te soucies encore ?

- Je sais pas si je peux devenir plus sociable. »

Rouge resta sans voix, puis éclata de rire. Pas longtemps seulement, parce que la poigne de Shadow se fit un peu trop forte et du même coup, lui fit mal. Réflex : elle donna un coup de talon sur le pied de Shadow, et bien que ses chaussures soient solides, il sentit ses orteils s’écraser. Aucune plainte ne lui échappa, mais elle vit dans le miroir que les traits de son visage s’étaient contractés. Aucuns des deux ne s’excusèrent, mais le hérisson reprit quand même le massage docilement.

« Que s’est-il passé ? demanda Rouge. »

Son ton avait été un peu plus sec qu’elle ne l’avait voulu. Shadow le remarqua et regarda à son tour le miroir, pour apercevoir un peu de culpabilité sur le visage de Rouge. Puis il reporta son attention sur son activité. La chauve-souris se détendit. Au moins, il avait vu que la dureté de son ton n’était pas volontaire.

« Amy. Je ne sais pas pourquoi, mais hier, elle semblait ne pas être très contente d’avoir ma compagnie. Autant les autres jours elle semblait surprise, voir soulagée, voir reconnaissante… Mais là, on aurait dit que je la gênais.

- Ah ? fit Rouge, moyennement surprise. Tu sais, tu ne devrais pas en faire une affaire d’état. Amy, est une fille assez banale. Tu as mal choisi la personne à qui t’accrocher. Je me trompe où elle s’est trouvé des amis ?

- C’est le cas.

- Ca explique plein de choses alors. Elle était contente que tu sois là, car ça lui donnait un point de repère par rapport à ce qu’elle avait quitté, mais maintenant qu’elle s’est fait à peu près une place, elle doit porter un nouveau rôle, et en étant là, tu l’empêches de le tenir. Tu ne peux que l’embêter, tu la rappelles à Sonic, en faisant acte de présence.

- Ce n’est pas ma volonté.

- Je le sais bien. Mais c’est sûrement ça. Amy est trop normale pour que tu puisses trainer avec elle. »

Devant l’absence de réponse du hérison, elle sentit qu’elle l’avait un peu blessé. Il fallait dire que ces paroles signifiaient que Shadow ne pourrait jamais fréquenter des gens normaux. Elle sourit tristement, mais il ne regarda pas la glace cette fois-ci. Cependant, elle mêla de la compassion à sa voix.

« Ecoute, Shadow. Je pense que tu t’es déjà bien débrouillé. Mais si tu te forces toi-même à devenir un  hérisson parmi tant d’autre… Je pense que tu perdrais de la valeur à mes yeux. »

Cette fois, il leva les yeux vers le miroir et la regarda. Elle prit un ton taquin.

« Tu le sais bien, j’aime tout ce qui est précieux, Trésor ! Je ne te laisserais pas te ternir ! Si ça arrivait, je devrais te mettre hors de chez moi, tu imagines ? »

Elle ria discrètement devant l’ahurissement qui apparaissait sur le visage du hérisson. Puis il eut un sourire amusé et répéta faiblement.

« Trésor… »

Il parla plus fortement.

« Tu arrives à utiliser des mots normalement charmeurs pour placer derrière un sens caché blessant. Comme avec ton Trésor, là ! Pour dire que j’étais l’un des nombreux objets que tu collectionnais !

- C’est vrai… fit Rouge pompeusement, j’ai un véritable don pour ça. Mais je suis sûre que toi aussi tu en serais capable, quand je t’ai rencontré, tu pouvais avoir la langue acérée toi aussi…

- Ah ? Que dis-tu de cela alors ? Petite nature.

- … Quoi ? Je n’ai pas tout compris, là. On ne peut pas dire que c’est charmeur.

- Mais il y a un double-sens. Sauf que au lieu d’utiliser un compliment et de cacher derrière ce que tu penses que je suis, moi, je me suis servi d’une remarque blessante et j’ai dissimulé… Ce que beaucoup pensent de toi !

- … Tu es plus doué que moi, alors, fit Rouge, car moi je n’ai pas saisi l’insinuation.

- Tu vas trouver ça tordu. Considérons que c’est la nature qui nous donne nos défauts et nos qualités. Par une majorité de personne, les qualités sont physiques. Les défauts naturels pourraient s’associer à de la malchance ou de la maladresse. Donc de quelqu’un qui a ces défauts et qui n’est pas complètement moche, on dira qu’il ne sera pas gâté par la nature.

- Jusque là, ça va, je te suis… Mais je n’ai pas encore saisi le rapport.

- J’y viens. A l’opposée, une personne qui sera extrêmement belle et populaire sera gâtée par la nature. Or en échange de ça, les personnes ayant un physique très avantageux sont souvent très imbues d’elles-mêmes.

- Comme toi.

- Ou comme toi. Bref, ce qui veut dire que la nature est salope.

- Ah… ? Je n’ai toujours pas saisi.

- Réfléchis.

- Tu as dit que j’étais une petite nature.

- Oui, et la nature est… ?

- Salope.

- Donc si tu es une petite nature tu es… ?

- Une petite salope. »

Rouge attendit que Shadow donne d’autres explications… Mais au lieu de ça, il fit un hochement de tête approbateur. Et il osait reprendre le massage comme si de rien n’était. Bizarrement, Rouge n’avait plus aucune douleur, mais en échange, une rage sourde l’étouffait. Ah oui, elle était susceptible parfois ! Elle se retourna et mit un coup de poing (et non une claque) en plein dans la joue du hérisson. Enfin non. C’est ce qu’elle avait voulu faire. Lui, il s’était baissé juste à temps, quand il avait senti qu’elle échappait à ses doigts. Par contre… Il ne put rien faire pour la pointe d’une des bottes qui alla se planter dans son entrejambe. Shadow glissa lentement au sol, jusqu’à venir l’embrasser. Rouge se détourna d’un air fier. Elle ne s’attendait pas à que le hérisson soit si vulgaire ! Elle ne l’entendait jamais prononcer d’injures… Ah, ça, Sonic avait dû déteindre sur lui !
 
 

Cinéma aujourd’hui. Amy devait se débrouiller pour se retrouver à côté de Mathieu, le husky. Et pourquoi pas de commencer à sortir avec avant la fin de la journée ? Elle était sûre que ces charmes opèreraient. D’autant plus sûre qu’aujourd’hui, elle sortait le grand jeu ! Elle avait libéré ses pics et mit une robe-corset rouge foncé. Cette dernière était assez courte, puisqu’elle s’arrêtait à mi-cuisse. Et puis elle avait emprunté à Lucie des bottes considérées comme « sexy ». En cuir, assorties à la robe, avec des talons aiguilles de quasiment dix centimètres et qui montaient juste au dessus du genou. Bon, ce qui la gênait, c’est qu’elle risquait de faire un peu… pétasse, mais tant pis. Corinne s’était moquée d’elle gentiment en voyant comme elle s’était habillée, sachant pertinemment que ce n’était pas pour rien ! Elle confirma cela en faisant un sous-entendu…

« Ton hérisson noir, il vient avec nous ? »

Sans attendre de réponse, elle fit un clin d’œil et sortit… Elle-même ne s’était pas embêtée. Elle s’était vêtue d’un jean gris et avait chaussé des converses assorties à son haut : un débardeur jaune d’or sans bretelles s’accordant avec ses yeux. Elle ne fit aucune excentricité supplémentaire. Quant à Lucie… Elle se la jouait légère. Elle portait une robe en satin brillant d’un rouge onctueux. Le tissu était très fin et on voyait très clairement qu’elle ne portait pas de sous-vêtements à la manière dont le vêtement la moulait ! Devant, la robe manquait presque de mettre à nu son bassin, mais derrière, c’était une autre histoire ! Il y avait une longue traine vaporeuse qui ondulait même sans mouvements. Le tout agrémenté de sandales complexes, d’une couleur sanglantes elles aussi, et bien sûr accompagnées de vertigineux talons. Aux atouts que présentait l’élève de terminale, on sentait qu’aujourd’hui, elle serait croqueuse d’hommes ! Elle ne se contenterait pas d’un seul hybride, comme Amy, elle, c’était toute la gente masculine qu’elle voulait rapatrier. Amy eut le bon sens de tracer les limites du territoire de chasse de l’araignée. Celle-ci feinta une moue déçue avant d’accepter de bon cœur, soulageant l’hérissonne.
 

Rouge toqua chez Tails. Comme elle s’y attendait, elle n’eut aucune réponse. Elle entra et appela pour voir si quelqu’un était présent. Là non plus, personne ne lui répondit. Elle alla directement vers la chambre de l’échidné et ne le trouva pas. Elle regarda la Master Emerald. Allait-elle le voler cette fois-ci ? Ou récupérer Knuckles ? Il ne semblait pas être là… Donc qu’elle le vole ou pas, ça ne changerait rien à sa présence. Elle soupira. Dommage que le caillou ne l’intéressait plus autant. Un vol aussi simple ne l’enthousiasmait pas. Ce qu’elle aimait quand elle essayait de voler la pierre, c’était justement que l’échidné était là pour s’interposer… Or, il était parti. Un sourire éclaira le visage de la chauve-souris. Peut-être était-il retourné à l’endroit où elle l’avait croisé l’autre jour ? Elle irait le voir, et elle irait le prévenir qu’elle allait voler l’Emerald et… Elle n’aurait aucune occasion de s’expliquer avec. Bon, changement de plan. Elle s’expliquerait, elle le préviendrait qu’elle allait voler l’Emerald, puis elle emportait la pierre ! Voilà, ça c’était un bon plan ! Au cas-où, Rouge fit le tour des pièces, puis elle sortit, pressée de trouver Knuckles.
 

« Merde ! Toujours rien ! »

Sonic venait de frapper la carcasse blindée de la base désaffectée qu’il venait de trouver. Eggman était vraiment chiant. Il aurait au moins pu éviter de leur faire faire toutes ces recherches en ne créant qu’une seule base ! Bref, maintenant, c’était certain, la base recherchée était celle où Erreur et Tails s’étaient rendus. Sans plus s’embêter, Sonic abandonna la plaine et se remit aussitôt à courir.
 

« On dirait, fit Tails, que c’est Sonic qui a trouvé la base… »

Erreur ne répondit rien, mais le renardeau n’y prêta pas attention. Le codrille se montrait toujours réservé, alors il était normal qu’il se taise, une fois de plus. Tails regardait autour de lui. Ils étaient entrés cette fois-ci au cœur de la base, aménagée dans les égouts d’une cité inspirant la honte… Les hommes du gouvernement avaient créé un bindonville géant, et tous les gens à reclure de la société étaient envoyés ici. Quand Prison Island avait explosé, il avait été décidé que tous criminels dangereux seraient rapatriés ici, en compagnie de sans-papiers dont le gouvernement avait la flemme de chercher le pays originaire. Les clandestins n’avaient pas été renvoyés des Fédérations Unies… Mais à quel prix ! Ils vivaient dans une cité encore plus polluées qu’ailleurs. Les armes étaient interdites, mais certains arrivaient à s’en procurer… Et on comprenait comment, quand on savait qu’un certain scientifique était parvenu à s’installer dans les caniveaux et avait réussit à exclure les trafiquants d’y entrer. Quand Tails et Erreur avaient découverts que les lieux étaient toujours protégés pour empêcher toute infiltration, ils avaient cru être tombés du même coup au bon endroit… Mais ils s’étaient trompés.

« Allons-y, fit Tails, il faut rejoindre Sonic. »

Mais alors qu’il se dirigeait vers la sortie, un rire retentit. Un rire bien connu, fou, mauvais…

« Docteur Eggman ! s’exclama le renardeau. »

Il regardait autour de lui pour chercher le scientifique ou un quelconque robot, mais l’endroit persistait à être désert. Seule l’électricité fonctionnait encore. Il remarqua cependant qu’un écran s’était allumé sur l’un des postes d’ordinateurs. Il s’en approcha et le regarda. Le logo rouge d’Eggman sur fond noir y figurait. Erreur regarda à son tour. Le logo ressemblait à un œuf avec des moustaches, des yeux, et des dents… Rien de très transcendant pour lui. Mais il disparut bientôt pour faire apparaître la figure du scientifique, une fois que sa crise de fou-rire fut passée. Il leva une main gantée.

« Coucou les amis !

- Où êtes-vous ? s’exclama Tails.

- Quelle impolitesse envers une vieille connaissance. Sonic n’est pas là ? Oh suis-je bête, il était dans une autre base... Vous voulez y aller, là-bas aussi ?

- Ce qui veut dire, comprit Tails, que c’était là aussi abandonné ?

- Exactement. J’avais très envie de te faire croire au début que j’avais capturé Sonic… J’aurais pu te faire du chantage, ainsi, mais… Ce n’était pas dans mes intérêts. Mais je me suis demandé qui pouvait bien être cette chose qui t’accompagne. Me la présenterais-tu ?

- Il s’appelle Erreur, mais comment avez-vous…

- Ah, fit le scientifique, apparemment déçu. Donc c’est tout ce que tu sais de lui, son nom. Il ne t’a pas dit pourquoi il en avait après moi, par exemple ?

- Eggman, ne confondez pas, c’est nous qui sommes après vous.

- Oh-ho, vraiment ? Excuse-moi d’avoir cru que tu t’étais fait embobiné alors ! Enfin, j’espère que tu me pardonneras de vous avoir fait perdre du temps avec toutes ces recherches de bases ? Je suis gêné que vous ayez fait ça pour rien… Voyons, comment pourrais-je me racheter… Oh je sais ! Je vais vous inviter à prendre le thé dans mes appartements ! Intéressé ? »

Tails ne répondit rien. Il flairait le piège. Eggman devait s’en douter… Alors pourquoi essayait-il de le faire marcher ? Peut-être parce qu’il savait que malgré que le renard doute, il viendrait quand même, vu qu’il devait arrêter le scientifique, et pour cela, il devait savoir où il était. Mais il était possible qu’il leur donne un faux lieu, pour les piéger là-bas, alors que lui-même serait ailleurs. Dans ce cas… Il aurait pu les arrêter plus tôt, vu qu’apparemment il était au courant de tout ce qu’ils avaient fait. Et pourtant… Tails avait été certain que le scientifique n’aurait été au courant de rien. Il avait bien vérifié qu’ils ne pourraient pas être détectés. Il avait du rater quelque chose, assurément.

« Ca marche, fit Tails. Comment se rend-on dans… Vos appartements ?

- Tu vois ce qu’est le continent d’Origine ? »

Le renardeau fronça les sourcils. Erreur parla.

« Moi je vois ce que c’est.

- Bien entendu, fit Eggman, c’est de là que tu viens, cher codrille.

- Vous savez ce que sont les codrilles ? fit Erreur, abasourdi.

- Je sais ce qu’ils sont, et je sais aussi ce qu’ils font.

- T’inquiète, fit Tails, il essaie juste de te démonter… »

Il se tourna vers le codrille et recula. Il semblait très en colère. Pourquoi ? Juste à cause de ce qu’avait dit Eggman ? Il n’y avait aucune raison.
« Dernière édition: Décembre 19, 2009, 06:16:35 pm par rekkua »
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L'héritier:
3e partie en cours d'écriture
 
 
Re : L'héritier : vertu
« Répondre #80 le: Août 12, 2009, 05:20:05 pm »
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La suite
«  Et… reprit Eggman, je sais tout particulièrement ce que toi-même tu as fait, et ce que tu as l’intention de faire…

- Erreur… ? appela Tails. »

Le codrille restait silencieux et jetait un regard haineux au scientifique.

« D’ailleurs, je me demandais… Comment va notre cher ami commun, Enki ? Ca fait déjà deux semaines que je n’ai pas de nouvelles de lui. Serait-il… »

Erreur s’élança vers l’ordinateur, donna un coup de poing dans l’écran. Son avant-bras passa entièrement dedans.

« Erreur tu devrais retirer ton bras, s’alarma Tails. »

Il disait ça parce que des étincelles se produisaient dans la machine. Il cria de terreur en voyant l’électricité se répandre sur tout le réseau. Tout autour de lui n’était que haute tension déchirant le système… Et Erreur était au cœur de tout ce déchaînement ! Tails ne pouvait pas l’approcher et l’aider à sortir de là, il serait pris à son tour dans cet étrange orage… Puis tout s’arrêta. Il y eut une odeur de brûler. Erreur n’avait même pas tressauté, et il retira son bras comme si de rien était, devant le renardeau abasourdi.

« Bien fait pour lui ! Il m’a trop provoqué ! »

Tails le regardait avec de grands yeux. Il n’avait jamais vu le codrille se départir ainsi de son calme. Il n’avait jamais n’ont plu assisté à un tel phénomène électrique. Normalement, un disfonctionnement ne créait jamais de tels problèmes. Et surtout… Il n’y avait pas eu d’incendie, pourtant, vu la violence du déchaînement, le nombre de court-circuit créés aurait du tout faire exploser. Tails prit conscience que tout cela avait bien pu être causé par un pouvoir quelconque du codrille.

« Est-ce toi qui a fait ça ?

- En effet ! fit fièrement Erreur.

- Mais… Tu te rends compte qu’Eggman allait nous « inviter » ?

- C’était un piège.

- Oui, c’en était un, mais j’ai bien réfléchi, et même si c’est un piège, il nous aurait mené à Eggman. Tu le sous-estimes, il sait pertinemment qu’on a compris que c’était un piège. A cause de ta susceptibilité, on ne sait plus où le trouver.

- Il a parlé du Continent d’Origine, cela ne suffit-il pas ?

- Absolument pas. Déjà  je ne sais même pas comment y aller… Bon toi, tu sais, c’est déjà un point de gagné… Mais ensuite ? »

Erreur ne répondit pas.

« On devrait sortir… remarqua-t-il. »

Tails soupira. Ils refirent le trajet inverse, et une fois sortis des quartiers abandonnés du docteur remontèrent à la surface. Les hommes et hybrides enfermés dans le bidonville les regardaient d’un air envieux, parfois jaloux. Cependant, ils ne firent aucun effort pour les suivre ou leur parler, apparemment, ils avaient pris l’habitude d’économiser leurs forces. Tails fut soulagé quand il vit que son Tornado n’avait pas été endommagé, là où il l’avait laissé. Ils s’étaient posés sur le toit d’une maison, sur laquelle ils ne pouvaient grimper qu’en volant. Le seul ennui, c’était qu’Erreur pesait bien plus que les hybrides normaux. Tails prit de l’altitude, car il y avait un système de sécurité qui électrifiait tout ce qui volait trop bas… Et donc tout hybride ailé qui voulait s’enfuir. Après être passé au dessus de la clôture invisible, Tails vola plus près du sol, sachant que Sonic arriverait certainement bientôt en courant. Plus tard, le hérisson s’arrêta en apercevant l’avion. Constatant cela, Tails se dirigea directement vers Station Square, suivi par son ami qui courait au sol plus lentement qu’à l’arrivée.
 

Rouge sentait son cœur battre rapidement. Là, Knuckles, assit sur un tas de rochers, en bas de falaises érodées par la marée. Et il y a deux jours, il avait du y aller aussi, et c’était pour ça qu’elle l’avait vu en se promenant. L’échidné était trop occupé à regarder la mer pour la voir, elle. Elle le regardait avec un  mélange de sentiments variés. Elle était en proie à une sorte d’angoisse, contre laquelle elle ne pouvait rien faire et qui l’empêchait de venir plus près. Mais il y avait aussi cette avidité de se montrer et qui la retenait ici. Et puis son cœur qui s’emballait. Deux jours, elle trouvait que ça avait été déjà long sans le voir ! Il y avait aussi cette chaleur qui la gagnait, chaleur dangereuse qui pouvait lui faire perdre la tête et lui faire faire des choses qu’elle n’avait pas prévues. Elle se les imagina. Aussitôt elle se détourna en secouant la tête de droite à gauche. Trop dur. Elle ne pouvait pas l’approcher. Elle s’enfuit en courant, revenant chez Tails. Elle traversa la forêt, retrouva le sentier qui la parcourait, puis la maison du renard. Comme si elle était chez elle, elle alla à la cuisine, pris un verre et le remplit de l’eau du robinet. Ce premier n’étanchant pas sa soif, elle décida d’opérer de manière beaucoup moins digne et y but comme un chat, tête penchée sur le côté, laissant l’eau tomber sur ses lèvres et les refermant, pour empresionner une partie du jet, avant de laisser la gorgée filer vers son gosier. Cela fait, elle referma le robinet et posa ses mains sur les bords du lavabo, fermant les yeux, en attendant que ses battements cardiaques se calment. Elle n’avait toujours pas pu régler son problème avec Knuckles. Elle ne pensait pas que ça serait aussi dur. Il fallait y retourner. Elle se détourna de la cuisine.
 

Première phase du plan maléfique d’Amy : réussie. Elle était à côté de Mathieu, comme prévu, et pas que de manière amicale ! Ils s’étaient rapprochés comme ils le pouvaient, et sa main était enfermée dans celle du husky. Elle avait été d’autant plus contente qu’il avait lui-même pris des initiatives. Ca prouvait qu’il était attiré, non ? Bref. Après le film, ils étaient allés prendre une glace. Elle avait pris un milk shake à la fraise et deux pailles. Mathieu très content de cette attention partagea sans hésitation l’offre d’Amy, et c’est yeux dans les yeux qu’ils burent la glace liquide. Sachant très bien que le regard du husky était sur elle, elle buvait avec parcimonie, bougeant ses lèvres de manière faussement hésitante… La mordillant quand il l’observait... D’ailleurs en retour, il faisait en général de même. Ils ne prêtaient pas du tout attention aux alentours. La phase dégustation terminée, le husky raconta sa vie à Amy, ce qu’elle garda bien de faire en retour, mais ça importa peu Mathieu, puisqu’il semblait très satisfait d’avoir trouvé une oreille attentive à tout ce qu’il pouvait dire. En marchant à travers les rues, suivant le groupe, ils étaient maintenant encore plus proches qu’au cinéma, faisaient comme si de rien n’était, mais intérieurement ne l’ignoraient pas. Amy ne broncha pas aux bras autour de sa taille, bien au contraire, et n’hésitait pas à placer sa tête sur l’épaule du husky. Finalement, Mathieu l’invita à venir chez lui le lendemain. Amy fit mine de ne pas vouloir le gêner, puis accepta… Il la ramena jusqu’à l’internat, et elle se sentit victorieuse quand elle parvint à lui décocher le baiser qu’elle voulait avant de l’abandonner. Une fois dans sa chambre, elle était aux anges. Elle pouvait y arriver, finalement, à avoir un mec ! Et ce n’était pas Sonic ! Et ce dernier, quelle tête il ferait s’il la voyait dans les bras d’un autre ! Bon, certes, ce n’était pas le grand amour, mais ça l’avait quand-même bien échaudée de partager ce genre de relation avec un beau hybride…
 

Rouge enfonça ses ongles dans l’arbre. Knuckles se levait. Elle n’avait pas réussit jusque là à calmer les émotions qu’elle ressentait, et elle aurait aimé qu’il attende un peu avant de bouger. Elle se posta derrière l’arbre et émit des ultra-sons dans les trois dimensions, pour savoir où en était la progression de l’échidné. Elle se sentait de plus en plus nerveuse alors qu’il approchait. Quand il commença à contourner l’arbre, elle fit de même, mais de l’autre côté. Elle resta figée ensuite alors qu’il s’éloignait. Elle s’autorisa à se retourner une fois qu’il fut à une distance respectable, et le suivit, furtive comme une ombre, passant d’arbres en arbres. Il ne remarqua rien. Rouge se demandait si la situation où elle se serait faite découverte lui aurait plu… Déjà, son tos d’adrénaline n’augmentait rien qu’à y penser. Elle se refroidit quand elle remarqua que Sonic était devant le hangar du tornado et apparemment conversait. Elle s’arrêta et écouta, son ouïe aiguée l’autorisant à rester loin. Elle avait vu Erreur et Tails arriver. Les huit bases devaient avoir été fouillées, normalement. Knuckles venait vers eux.

« Alors ? fit-il.

- Alors rien, grogna Sonic. On a rien trouvé. Eggman s’est payé notre tête. »

Rouge constata que Shadow avait eu raison. Il savait quelque chose, c’était certain. Il savait où se terrait le docteur.

« Comment vous allez faire ? demanda l’échidné.

- Sais pas. Eggman a fait la causette avec Tails à distance, pour bien lui montrer qu’il savait tout. Puis il l’a invité à venir chez lui.

- Mais on ne sait pas où  le trouver !

- Erreur a rompu la communication avant, expliqua le renardeau. Mais avant, il a précisé qu’il s’était installé sur le continent d’Origine.

- C’est quoi ça ? »

Tails ne répondit pas. Sonic haussa des épaules.

« C’est de là que viennent les hybrides, expliqua Erreur. C’est d’ailleurs pour ça qu’on le nomme continent d’Origine. Et c’est de là que viens la Vie, aussi. Les Geos Emeralds, tout ça… C’est ici qu’est leur place. Le continent d’Origine à peut-être un autre nom chez vous.

- Peut-être… On a les continents de l’Est, de l’Ouest, central, du Nord, austral et boréal, énuméra Tails.

- Boréal, répéta Erreur. C’est celui-là. Le reste, chez nous, c’est pareil. Sauf pour austral, nous, c’est méridional.

- C’est compliqué… se plaint Sonic. Vous pouviez pas vous contenter de prendre les noms normaux ?

- J’y pense… fit Tails. Rouge, l’autre jour… Elle nous avait dit que Shadow savait peut-être où était Eggman.

- Maintenant que tu le dis… fit Sonic. C’est bien possible, et on lui avait dit que Shadow mentait surement puisqu’il serait peut-être de connivence avec Eggman.

- Or s’il était de connivence avec Eggman…

- … Alors il voudrait nous attirer chez lui !

- OK ! Il faut que tu ailles chez Shadow.

- C’est comme si c’était fait ! »

Sonic partit à toute allure, comme toujours. Rouge quitta les lieux et décida de retourner chez elle, elle aussi. Elle doutait que Sonic trouve vraiment où  Shadow habitait… Tiens d’ailleurs, ce n’était pas lui qui revenait, là ?

« Oh Rouge ! Quelle bonne surprise, fit le hérisson.

- Ah, Sonic !

- Tu étais chez Tails ?

- Oui, j’en reviens, y avait personne.

- Qu’est-ce que tu voulais ?

- Rien, rien, je m’en ennuyais.

- Ah… En tout cas, tu tombes bien, je rentrais parce que j’avais oublié de demander à Tails où habitait Shadow, parce que je veux le voir, tu comprends ?

- Oui mais… Tu penses que Tails sait mieux que toi ?

- Ben, ça existe les annuaires, tu sais !

- En effet, mais imagine que Shadow soit dans une liste rouge ?

- Ca ne changerait pas vraiment de d’habitude. Mais toi, tu dois bien savoir où il habite !

- En effet, il vit chez moi !

- Cool ! Tu me montres où c’est ?

- Mais… Je ne cours pas aussi vite que toi.

-Pas de problème, monte sur mon dos ! »

Rouge ne se gêna pas. Elle espérait que la vitesse ne lui arracherait pas la peau… Elle se demandait comment Sonic pouvait courir vite sans rencontrer d’effets secondaires. Quand même, les chaos control, c’était plus pratique. C’était instantané, et pourtant, il n’y avait pas de risques de mort…

« Tout d’abord, fit Rouge, tu vas à Central City.

- OK ! »

Ils n’étaient déjà plus là. Chez lui, Tails s’étonnait que Sonic n’ait toujours pas réagi au fait qu’il ne savait pas où logeait Shadow. Peut-être connaissait-il réellement son adresse…
 

Arrivée à destination, Rouge s’aperçut rapidement que Shadow n’était pas présent. Elle expliqua la chose à Sonic puis requit de sa part qu’il attende. Il lui concéda cela après un soupir et une négociation à propos de l’utilisation de la télé. Il était devant l’écran, un coca à la main, et apparemment les programmes se devaient d’être mauvais aujourd’hui. Résultat, plutôt que de s’ennuyer avec des émissions sans intérêt, il regardait les pubs, et si celles-ci se terminaient, il passait sur une autre chaîne qui distribuait son lot d’incitation à la consommation. Une heure plus tard, le hérisson était rentré. Rouge lui demanda :

« Tu étais avec Amy ? »

Le hérisson hocha la tête négativement.

« Même pas cherché… fit-il.

- Salut Shadow ! fit Sonic. »

Le hérisson bleu se leva du fauteuil et alla voir son rival, un sourire avenant sur les lèvres. Shadow, lui, resta indifférent, et très courtois l’interrogea sur un ton désespéré:

« Qu’est-ce que tu fais là ? »

Sans se départir de son sourire, Sonic répondit, ne s’offusquant pas du peu d’amabilité dont son alter ego sombre faisait preuve.

« Y a Eggman qui nous a invité chez lui.

- Et ?

- Et il ne nous a pas dit où  il vivait.

- Et ?

- Et toi, tu le sais non ?

- Oui, et ?

- Et du coup, j’aimerais bien que tu  me dises où il habite. »

Shadow soupira. Il disparut dans la chambre, puis revint après dix minutes, pendant lesquelles Sonic s’occupa en faisant craquer ses phalanges, puis ses orteils et sa nuque… Shadow revint, un carton à la main.

« Il t’a carrément donné une invitation écrite ? Euh, priviligié, va !

- Regarde ce que c’est, au lieu de faire des conclusions hâtives, abrutit ! »

Sonic prit le carton. C’était une photo. Une montagne accidentée… Et un ciel assez désastreux. Noir au possible, et déchiré par une foudre violette… Il retourna la photo, et constata alors que c’était une carte postale.

« Je l’ai reçue ce matin, expliqua Shadow. Normalement, ça aurait du mettre une semaine, voir plus, vu où il est en ce moment, mais il a dû se débrouiller pour le faire parvenir le lendemain de son écriture. »

Sonic ne voyait pas pourquoi le hérisson lui disait ça. Il lut le mot qu’avait marqué Eggman.

« Mon très cher Shadow.

Je vois très bien ce qu’est la créature dont tu m’as parlé. La région dans laquelle je suis est dominée par les codrilles… Et la personne que tu as rencontré en est un. Je crois même très précisément connaître son identité. Quelle coïncidence, n’est-ce pas ? Enfin… Je serais très heureux de le rencontrer moi-même… Ca arrivera très bientôt, si j’en crois ce que tu me dis. A bientôt.

Mes salutations,

Dr Ivo Robotnik »

Sonic resta un moment abasourdi. Eggman et Shadow, qui s’envoyaient des cartes postales… Il n’aurait jamais imaginé ça. Mais des cartes postales ! Il crut que le hérisson noir avait lu dans ses pensées, quand il lui adressa la parole.

« On ne s’en envoie jamais. Cette carte est officieuse… »

Sonic remarqua le timbre en forme de logo d’Eggman.

« Mais cela ne se voit pas. C’est pour montrer l’endroit où il s’est installé, qu’il m’a envoyé cette carte, j’imagine. Il devait être sûr que tu viendrais ici pour obtenir l’information que tu cherches, et il voulait que je te remette ça, je pense.

- Ca ne me dit toujours pas où aller…

- Je t’ai dit que cette carte ressemblait à une officielle ! Regarde en haut à gauche. »

Comme toute carte postale qui se respectait, le lieu où avait été pris la photo était noté. Sonic lut à voix haute.

« ‘PICS ORAGEUX (Mont Raisan)’ C’est ici donc ? Ici qu’Eggman s’est installé ?

- Je le crois… »

Un merci de la part de Sonic, puis un au revoir auquel seul Rouge répondit, et il était parti. Un peu moins d’une heure plus tard, il était de retour chez Tails. Il lui expliqua la nouvelle situation. Erreur apporta son soutien en exprimant pouvoir servir de guide dans les pics orageux, étant né là-bas. Finalement, le Tornado était trop petit pour quatre personnes (oui, Knuckles participerait à la quête), donc Tails avait cédé à Sonic, quand il avait demandé à nouveau d’utiliser l’Egg Carrier. Ca allait lui coûter très cher en carburant, mais il n’avait pas vraiment le choix. D’après erreur, vouloir faire la montée à pieds du Mont Raisan était du pur suicide. Le renard entreprit de faire quelques retouches à l’Egg Carrier pour que celui-ci les accueille et ne risque pas de tomber en ruines en plein vol. Le lendemain, ils partaient. Direction : Eggman.
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Re : L'héritier : vertu
« Répondre #81 le: Août 16, 2009, 08:20:07 am »
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Malgré les ordres que j'ai reçu de ne pas poster s'il n'y a pas de commentaire, je vous donne quand même le chapitre 17...

Chapitre 17

Centre Expérimental Intermondes

Sylphide inspira. Une douce odeur sucrée entra dans son nez. Une odeur oubliée pendant toute cette aventure. Celle du printemps. De la fraicheur, de la douceur, de l’enivrement… Et la sensation de chaleur ne semblait plus aussi contradictoire que ces derniers temps. Une température agréable, et non pas un transfert thermique artificiel créé par Blaze ou Grinat. Un vrai bienfait, et non pas un bouclier qui ne protégeait cependant pas d’une humidité forcée.  Ici, même la moiteur semblait saine. Elle allait de paire avec les odeurs, elle faisait du bien. Le hérisson au pelage changeant se redressa sur sont séant. Ca faisait longtemps que sa couleur de pelage n’avait pas tourné, aujourd’hui, son bleu allait vers un cyan signalant une bonne santé et une humeur agréable. Aussi, il avait bien dormi. Ca changeait de d’habitude. On le réveillait toujours trop tôt, c’était fatiguant ! Et là… Il avait pu dormir tout son soûl ! Il s’échappa du duvet, s’étira, sortit et rejoint ses amis. Ils discutaient avec des fleurs curieuses de voir des hybrides animaux. Un enfant fleur apporta un fruit à Sylphide. Celui-ci était énorme, rouge et translucide. Certainement très nourrissant. Une autre fleur expliqua qu’il fallait d’abord manger un bout de la membrane du fruit, puis gober le jus… Une fois cela fait, il fallait terminer de manger la membrane jusqu’à pouvoir sortir les pépins et les jeter. Sylphide appliqua les conseils. Il fut surpris de la saveur sucrée, qui ne ressemblait à rien de ce qu’il connaissait, mélangé à un goût acide et légèrement épicé. Le liquide était assez dense, mais ça le rendait plus consistant. Après ça… Sylphide était déjà gavée. C’était très nourrissant, pour un seul fruit ! Si ici ils appliquaient les conseils de la campagne « Cinq fruits et légumes par jour », ils devraient changer leur régime et il était possible qu’ils se mettent à prendre de la graisse…

Après ça, Kyrie se montra à lui et lui expliqua qu’il allait présenter aux brahmiens les arbres dont il avait parlé la veille. Sylphide se leva, et fut rejoint par ses quatre compagnons. Kyrie les mena par un sentier assez tortueux. Il passait par-dessus une mare peu profonde mais assez vaste, et des pierres lisses érigeaient un chemin par lequel ils devaient passer. Ce qui était agréable, c’était de voir que le coin était ombragé. Il y avait des insectes qui cheminaient dans le coin, et parfois, des fleurs barbotant pas loin les happaient, alors qu’ils étaient attirés par les couleurs et le parfum qui les entouraient. Après ce passage, ils marchèrent dans une étendue d’herbes hautes où des arbres immenses empêchaient presque la lumière de passer. Kyrie les amena jusque dans un cul-de-sac. Kyrie se racla la gorge. Puis après un moment, il fit un grand sourire et parla à voix haute.

« Salut les vieux ! Pas trop abîmés ? »

Les brahmiens restèrent choqués devant la familiarité de la plante… Ils furent encore plus surpris quand ils virent l’écorce des arbres s’écarter sur leur tronc, formant des yeux et des grimaces, découvrant des dents en bois, collantes de sève. Tous ces arbres semblaient immensément vieux. Grands, sombres et pourvus de reliefs n’ayant rien à voir avec ceux des jeunes arbres. L’un d’eux parla, d’une voix grave.

« Qu’est-ce que tu veux p’tit con ? On peut pas dormir tranquille ?

- Grouille-toi de causer, avant que ta présence nous donne envie d’arracher nos racines de notre bonne terre ! fit une voix plus féminine et plus chaude.»

Kyrie effectua une sorte de courbette moqueuse.

« Voici des hybrides animaux.

- Ah ouais ? reprit une autre femme. Et kékiveulent ? Peuvent pas nous foutre la paix eux non plus ?

- Nous aimerions changer de monde, expliqua Sylphide. »

Les arbres restèrent silencieux. Puis la dernière femme à avoir parlé repris.

« Ouais… Peuvent pas nous foutre la paix… Fait chier… Georges ?

- Quoi ? fit un arbre à la voix éraillée.

- Les mômes, ils veulent changer de monde !

- Eh bah quoi ? S’ils veulent changer de monde, qu’ils changent de monde !

- Ouais voilà ! Chuis d’accord ! Arrêtez d’nous casser les branches et changez de monde !

- Mais on ne sait pas changer de monde ! expliqua Sylphide.

- Merde. Bande de cons. Georges, fait quelque chose !

- Ta gueule, Roberte… »

Le dénommé Georges soupira.

« Les humains, expliqua-t-il, on laissé des traces de leurs recherches. Vous voyez le vieux là-bas, qui est encore en train de pioncer ? »

Les hybrides hurlèrent quand une racine sortit du sol, projetant de la terre tout autour. Celle-ci semblait provenir de Georges. Elle pointait vers un châtaigner dont l’écorce était restée telle quelle malgré le grabuge.

« Ca, c’est Yves ! Bah vous voyez, sur ses branches, il a encore quelques fruits, mais ce ne sont pas n’importe quels fruits ! Ca a rien à voir avec la reproduction et toute cette merde qui nous apporte des fleurs débiles et de bôôôô chênes vaniteux. Yves, c’est le tout premier arbre qui a pas été un échec pour les humains. Et comme c’est le plus vieux. Quel âge il a déjà, Roberte ?

- J’sais pu, vieux chnoc ! Et je m’en fout ! J’m’en bat les noix ! »

Oui… Parce que Roberte était un noisetier…

« Voilà, ça veut dire qu’il est très vieux. Il est gâteux et tout ça…

- Toi aussi t’es gâteux ducon ! cracha Roberte.

- Et toi t’es moche et tu pues couillonne !

- Abrutit, on a pas de nez, t’as oublié ?

- Les enfants, elle ne pue pas Roberte ?

- Si vous dites que je pue, je vous écrabouille…

- Si vous dites qu’elle sent bon, je vous découpe en rondelles de saucisson !

- Encore plus débile ! On ne mange pas de saucisson !

- Mais on peut en faire ! »

Kyrie se détourna des deux arbres et parla aux hybrides.

« J’étais obligé de leur parler de cette manière, ils auraient continué de dormir sinon… Ce que Geoges n’a pas pu dire c’est que les fruits de Yves contiennent… Des informations. Ca devrait vous intéresser, il y en a qui concernent le CEI. »

Kyrie se dirigea vers Yves, puis commença à lui grimper dessus.

« OOOOOOOOH ! »

Tous sursautèrent, et même Kyrie eut du mal à ne pas tomber, tandis qu’il se retrouvait accrocher à la paupière de l’arbre, sur laquelle il était arrivée par inadvertance.

« Vas-tu me lâcher sale fleur ? »

Et sans attendre de réponse, il s’ébroua, ce qui fit lâcher prise à Kyrie. Karim eut le bon réflexe de s’élancer et de rattraper la fleur à l’endroit où elle allait chuter. Sylphide voyait que les paupières du vieil arbre étaient en train de se fermer.

« Attendez, Monsieur ! Yves !

- Quoi… ?

- Vous avez des documents en rapport avec le CEI ?

- Je crois, ouais…

- Vous pouvez nous les donner ?

- … P’tet. Pourquoi au fait ?

- Parce que le CEI a été  fermé… Et on veut le rouvrir.

- C’est ballot.

- Alors vous voulez bien… »

Sylphide n’eut pas le temps de parler plus qu’une boule verte et piquante tomba devant lui, manquant de le tuer… La taille de la sphère était comparable à celle d’une balle de bowling. Les hybrides se rapprochèrent, tandis qu’Yves s’assoupissait à nouveau.

« Comment on l’ouvre ? demanda Sylphide.

- Aucune idée… répondit Kyrie. Ce n’est pas dans nos habitudes de toucher aux châtaignes pas mures.

- Il faudrait essayer de couper entre les épines… proposa Windy. »

Sylphide la regarda un moment, puis fouilla dans un sac, avant de sortir un trousseau bleu marine. Il sortit une sorte de scalpel en cristal d’une couleur océanique. L’objet s’était teint de blanc quand Sylphide l’avait prit. Il plaça la pointe de son outil à travers les épines puis se mit à frotter la matière, comme s’il voulait trancher dedans… Mais aucune éraflure n’apparaissait.

« Donne-moi ça ! fit Karim. »

Puis il essaya à son tour. La blancheur fut remplacée par une teinte mauve. Il força sur la bogue, mais rien n’y faisait.

« C’est étrange, comme couteau, remarqua Kyrie.

- Il est en mystrass, expliqua Sylphide. C’est une matière qui vient de ma planète d’origine, la Terre. Elle adopte la couleur de l’élément de la personne qui la touche.

- Je peux essayer ? »

Karim tendit le scalpel à  la plante. Bien sûr, son action ne fit pas plus d’effet que les autres, mais il resta béat devant la teinte orange sanguine qui pulsait de son poing. Après l’avoir observé, il le rendit à Sylphide. Le hérisson prit la parole.

« Quelqu’un a-t-il une autre solution ?

- On la massacre, fit Karim. »

Ayant dit ça, il submergea la châtaigne d’électricité, mais là non plus il ne se passa rien. Blaze prit le relais en la soumettant à des flammes puissantes… Mais elle n’insista pas plus, ne voulant pas brûler ce que contenait la bogue. Les brahmiens croisèrent les bras. Grinat suggéra :

« Et si on la chatouillait ? »

Les autres lui jetèrent des regards venimeux. Sylphide parla sur un ton moqueur.

« Bah vas-y Grigri, essaie donc ! »

Grinat approcha la bogue d’elle avec d’infinies précautions, puis se mit à effleurer les épines de ses doigts. Aucun effet. Elle passa directement entre les aiguillons puis taquina le corps de la châtaigne. Au bout de cinq minutes, elle s’arrêta, découragée devant l’absence de réactivité du fruit.

« Va réveiller Yves ! demanda Karim au végétal.

- Si je le fais, il va être très en colère, et il n’aura aucun regret à nous tuer, expliqua Kyrie.

- Merde… »

Ils continuèrent à observer l’objet. Blaze fut la prochaine à énoncer une hypothèse.

« Il faut peut-être l’amener au centre, directement. Qui sait, il y a peut-être une machine conçue exprès pour extraire l’information de l’intérieur de la châtaigne…

- Oui ! s’exclama Sylphide. Je pense même que la châtaigne peut elle-même servir d’identifiant, un peu comme les détecteurs d’empreintes digitales ou les analyseurs de rétine dans les romans policiers ou de science-fiction ! Kyrie, peux-tu nous emmener au CEI ?

- Ca marche, approuva la plante. Alors suivez-moi.

- Comme toujours… marmonna Windy. »
« Dernière édition: Décembre 19, 2009, 06:18:01 pm par rekkua »
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« Répondre #82 le: Août 16, 2009, 08:21:35 am »
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Elle se prit un coup de coude dans les côtes de la part de Grinat. Elle resta stupéfaite de l’attaque de l’hérissonne, étant habituée à la voir pacifique. Kyrie leur fit faire chemin inverse, jusqu’à retrouver la voie principale. Ils prirent cette dernière, passant sous des arches fleuries, et montant un escalier au bout d’un certain temps. Derrière une haie bordée de colonnes en bois autour desquelles des guirlandes de plantes grimpantes s’accrochaient, ils découvrirent un simple carré brun. Il s’agissait en fait d’un trou. Les hybrides n’avaient pas très envie de s’y jeter, et ils furent donc assez satisfaits de voir qu’une échelle en partait. Celle-ci était l’exact opposée du sentiment général que donnait l’endroit. Au lieu de paraître vivante, elle était froide, dans un métal un peu rouillé, avec le même genre de barreaux que l’on voyait dans les sous-marins… Sylphide passa en premier.  

Faire passer la châtaigne fut assez délicat… Après moult réflexions, Karim rappela que la bêbête ne s’était pas du tout brisée malgré tous les mauvais traitements infligés. Sans remord, les hybrides firent tomber l’objet dans le trou. Au bout d’un moment, ils entendirent les cris effrayés de Sylphide qui s’éloignèrent sous le sol. Lui, il avait du voir la châtaigne tomber. Il était peut-être d’autant plus concerné qu’il semblait que cette dernière le poursuivait. Après que le cri fut étouffé, les brahmiens se regardèrent et décidèrent de descendre les uns après les autres. Kyrie refusa de les accompagner : il faisait trop sombre pour lui.  

Une fois les quatre amis arrivés en bas, ils attendirent un peu que leurs yeux s’habituent un peu à la pénombre. Certes, ce n’était pas le noir total, comme sur la route de glace, mais l’obscurité était peu avenante, après avoir connu l’éclairage de la « surface ». Quelques vieux néons éclairaient les lieux, mais ils faisaient plus penser à des lampes de secours qu’autre chose. Ils ne laissaient filtrer qu’une faible lueur orangée qui leur permettait d’avancer. Le couloir laissait s’échapper quelques effluves de plomb, de cuivre et d’essence… Un mélange vomitif, surtout pour le groupe d’hybrides, qui n’utilisaient pas la technologie de manière aussi peu écologique que les humains… Pour eux, ces odeurs étaient inconnues. Elles leur inspiraient un peu le danger, c’était si peu naturel… C’était comme sentir l’odeur d’une nature mutilée, exploitée… Et ils n’avaient pas tort.  

Cependant, ils ne se rendaient pas compte qu’au dessus de leur tête, c’était le cas aussi. L’impression de détresse était adoucie par quelques plantes non hybrides qui prenaient possession des lieux, recouvrant le métal de moisissures et de champignons plus familiers aux yeux des hybrides. Après avoir traversé un dédale de couloir, sous les spots affaiblis, ils finirent par retrouver la châtaigne, arrêtée par un mur, à un embranchement. Dans l’un d’eux les attendait Sylphide. Il claqua des dents en les apercevant.

« Vous avez faillit me tuer.

- Pardon… fit Grinat.

- Qu’en penses-tu ? demanda Blaze. »

Elle appuya sa question en désignant les alentours du regard et du menton. Sylphide observa autour de lui, puis soupira.

« Je dirais que c’est assez étrange… Je n’ai vu aucun fil électrique. J’ai ma petite idée sur cette bizarrerie. J’aimerais la confirmer en visitant un peu les lieux. »

Sur cette suggestion, les voyageurs se préparèrent à reprendre leur chemin. Sylphide les arrêta, fouilla à nouveau dans ses affaires et sortit quatre mouches électroniques que les brahmiens connaissaient bien pour avoir vu Sylphide les utiliser. Le hérisson s’assit par terre, alluma son ordinateur tandis que les autres aidaient Blaze à comprendre comment fonctionnaient les petites bestioles.

« On va se séparer, une fois de plus. S’il y a quelque chose d’intéressant, on dialoguera là-dessus. Ca ne m’étonnerait pas que l’endroit soit vaste. OK ? »

Les quatre acquiescèrent, puis tandis que Sylphide chargeait son logiciel et plaçait un micro et un casque sur ses oreilles, les autres évacuèrent, accompagné des caméra-mouche, passant par-dessus la châtaigne géante. Une fois le tout lancé, Sylphide reprit la parole pour tester la communication.

« J’ai lancé un logiciel de traçabilité, ça veut dire que l’ordinateur va créer un plan au fur et à mesure que vous bouger, et en même temps votre position est indiquée par des points de couleur sur le plan…

- Euh, tu nous vois là ? demanda Blaze.

- Ouais, ouais. Au milieu, j’ai le plan qui se dessine au fur et à mesure, et dans chaque coin, j’ai des écrans qui me montrent ce que vous parcourez… Mais par contre je peux difficilement tout surveiller, vu la quantité d’informations qui apparaissent pour moi, et c’est aussi pour ça que j’ai besoin de rester en contact avec vous. Vous m’entendez tous ?

- Oui, oui, répondit Grinat.

- Bah oui ! trancha Windy.

- On dirait bien… murmura la princesse. »

Il n’y eut aucune réponse du côté de l’échidné. Sylphide s’inquiéta.

« Karim ?

- Quoi ? »

Le hérisson sentit le soulagement monter en lui. Il reprit la parole

« Alors tu m’entends !

- Evidemment !

- Alors pourquoi tu n’as pas répondu tout à l’heure ?

- Parce que je trouvais la question stupide… T’as pas besoin d’en faire trop, non plus... »

La conversation s’acheva là-dessus. Sylphide s’assit à même le sol et s’occupa de regarder les écrans, bras croisés. Il fallut peu de temps pour que Karim fasse une découverte.

« C’est quoi cet immense cylindre, Sylph ? Y a plein de plantes qui s’y accrochent…

- Je crois que c’est ce qui génère l’électricité… Tu vois les plantes ? Je pense que certaines d’entre elles sont reliées à la végétation d’en haut. La machine doit pomper l’énergie produite par ses plantes lors de phénomènes physiques ou chimiques, et ensuite elle la convertit pour offrir une alternative à l’électricité. Enfin, je pensais que c’était ça, et ton observation tend à me faire croire que mon hypothèse était bonne. »

Karim ressortit de la salle. Sylphide continua de le suivre un moment.

« Essaie d’aller dans la salle d’à côté… »

Karim s’arrêta et vit la salle dont parlait le hérisson. Il regarda un moment le robot mouche, puis il entra. La salle était étrange. Les murs étaient couverts de boutons.

« Parfait, fit Sylphide, je me doutais bien qu’on tomberait sur ce genre d’endroit…

- C’est quoi ?

- C’est une version agrandie des panels de commande que tu trouves dans les maisons !

- Mais encore ? Je sais absolument pas de quoi tu parles.

- Alors dans les sous-sols ou les arrière-cuisines, cher Karim, il y a parfois des bidules… Tu comprends le mot bidule ?

- Ouais, tout à fait.

- Alors y a des bidules qui font disjoncter l’électricité dans le cas où il y a des risques de court-circuit… Eh ben là, ce sont les mêmes bidules que dans les maisons, mais en plus nombreux et plus complexes. Pigé ?

- Je crois… Et je dois faire quelque chose avec ça ?

- En effet, ça permettra de puiser l’énergie nécessaire à faire tout fonctionner. Alors tu…

- Eh, Sylph ! l’arrêta Windy. Regarde un peu où je suis ! »

Le hérisson abandonna Karim à son sort. Il écarquilla les yeux en voyant des lits superposés par quatre. Ils n’étaient pas recouverts par les plantes.

« Un dortoir… comprit Sylphide. Et ailleurs ? »

Windy ressortit et se retourna, suivie par la caméra. Il y avait une table basse, ronde, et quelques fauteuils autour… Des armoires métalliques étaient placées contre les murs, parfois des bibliothèques attaquées par l’humidité les remplaçaient, des socles métalliques dont ils n’identifièrent pas l’utilité étaient disséminés un peu partout et il y avait des fleurs en pot dans les coins de la pièce. Les plantes avaient du être de tailles gigantesques, sans pour autant être hybrides… Mais aujourd’hui, tout ce qu’ils voyaient, c’était de la poussière noirâtre autour des pots, plus sombre que le terreau sec…

« Un salon, exprima Windy.

- Oui. Et là-bas ? »

Windy passa la porte désignée. La salle comportait elle aussi une table, trop haute cette fois-ci pour des hybrides… Les chaises semblaient être faites pour des humains. Il y avait un écran qui occupait tout un pan de mur de la pièce. A l’opposée, il y avait des comptoirs, deux éviers et une autre armoire montant jusqu’au plafond… ainsi qu’une boîte dont la porte était vitrée. Un four micro-onde, comprit Sylphide.

« C’est la salle à manger, analysa Windy.

- Et aussi une cuisine, en quelque sorte. Ressort, il y avait une autre porte… »

Windy acquiesça. Ils arrivèrent dans un long couloir avec huit portes encastrées dans le mur. Windy en ouvrit une…

« Et moi ? se plaint Karim.

- Tais-toi deux secondes ! grogna le hérisson.

- Ca fait plus de deux secondes.

- Tais-toi un moment, alors…

- Ca fait plus d’un…

- Tais-toi ! »

Il jeta un regard mauvais à  l’image de Karim puis regarda à nouveau ce que faisait Windy. Elle était dans une salle de bain, équipée de toilettes. La renarde sortit puis essaya une autre porte. Elle se retrouva avec le même modèle. Windy alla au bout du couloir et ouvrit la huitième porte. Même chose que précédemment.

« Les sanitaires, firent les deux hybrides en même temps. »

Windy sourit à la caméra-mouche. Puis montra une neuvième porte, au bout du couloir.

« J’essaie ça ?

- Va ! »

La renarde acquiesça d’un mouvement de tête puis parcourut les derniers mètres qui la séparaient de la porte. En ouvrant, et en regardant l’intérieur, elle resta un moment figée. Puis éclata de rire, bientôt suivi par Sylphide.

« Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Grinat.

- Rien, rien… s’étouffa Windy. Je ne m’attendais juste pas à voir un mini-casino ici… »

Là, au beau milieu de la pièce, un billard. Contre un mur, un jukebox et un flipper… De l’autre côté, un piano droit. Dans le mur du fond, des fauteuils rouges autour d’une table recouverte d’un tapis vert foncé… Une mallette était posée dessus. En l’ouvrant, Windy tomba des jetons de couleurs… Pour jouer au poker. Il y avait deux jeux de cinquante-quatre cartes chacun ainsi qu’un jeu de tarot. Windy referma la mallette. Le sol de la pièce était recouvert de moquette rouge foncée, tandis que des rideaux fermés d’une couleur écarlate tendaient à faire croire qu’ils cachaient une quelconque fenêtre.

« Je crois qu’on a fait le tour… fit la renarde.

- OK, reviens alors.

- Et moi ? se plaint Karim.

- Toi, tu attends ! répondit Sylphide. Alors Blaze… C’est quoi ce truc devant toi ? »

Elle haussa les épaules. Elle avait vu sur une sorte de pièce blanche, dépourvue de toute plante, de forme sphérique. Même le sol et le plafond contribuaient à former une sorte de boule. Blaze, curieuse, toucha le mur. Son doigt sembla s’y enfoncer.

« On dirait que c’est matelassé… fit-elle. Ce n’est pas très grand, on pourrait à peine s’y tenir en prenant la position du fœtus.

- Peut-être une chambre d’isolement… Pour les humains fous ou ceux qui avaient commis des fautes. Ils font ce genre de trucs… »

L’idée jetait un froid. Blaze s’écarta de la pièce. Il y avait plusieurs boules ainsi alignées, ce qui confortait l’hypothèse de Sylphide. Cela montrait que le système n’était pas parfait, comme avait pu le suggérer les appartements où tout ce qui était nécessaire existait, même pour palier à l’ennui… Blaze entra dans une pièce au bout du corridor en colimaçon qui regroupait les chambres matelassées. Elle contenait des ordinateurs placés en cercle… De vieux ordinateurs, à une époque où ils n’étaient pas encore commercialisés sur Terre…

« Il faudra que je trouve un moyen d’y connecter mon ordi, expliqua Sylphide. Sinon, on aura du mal à s’en servir. Le mystrass dans mon ordinateur est intéractif… Sans être une chose vivante, il est intelligent à sa manière et il peut s’occuper de décoder le fonctionnement des machines en quelques minutes, alors que moi, il me faudrait sans doute des jours, pourquoi pas des semaines, voir des mois…

- Des années ? demanda Blaze.

- Aussi… Dans le cas où le cryptage aurait été créé de manière à ne pas pouvoir être interprété par n’importe qui. Enfin, on verra ça plus tard.

- Grinat, toi ça donne quoi ?

- Eh ! coupa Karim. Tu m’oublies ou quoi ?

- Oh très bien, monsieur ! Rends-toi utile et rétablis le courant comme à l’origine.

- Hein ? Comment ça ?

- Tu vois les leviers, bah tu inverses leur position ! Ca devrait nous fournir un peu de lumière ! »

Sylphide regarda où en était Grinat. La pièce où elle était était un vrai bric à  brac. Il y avait des plaques de mystrass des trois catégories rangées un peu partout, des tables, des ordinateurs, diverses pièces métalliques parfois assemblées entre elle, des miroirs, des aimants, du matériel d’optique, et même de la technologie laser. L’hérissonne demanda nerveusement :

« C’est quoi tout ce bazar ?

- Je pense que c’est une sorte de laboratoire… Le E de CEI. Expérimental. Les expérimentations… C’est là qu’ils devaient faire leurs recherches pour mettre le système en place ou améliorer les performances… »

Grinat se déplaça, sans oublier de regarder où elle mettait les pieds… Il y avait même de la verrerie par terre, ce qui indiquait que les recherches des scientifiques touchaient aussi à la chimie. La salle était immense. Grinat ouvrit une porte. Cette salle-ci était plongée dans la pénombre. La caméra-mouche projeta de la lumière. Ils regardèrent à l’intérieur. C’était encore plus bordélique. Une sorte de débarras ou de réserve… Il y avait de tout. Des fils électriques plus pratiques que les plantes remplaçant les câbles, des ampoules, des piles d’une autre époque, des fils de toutes sortes de métaux enroulés sur eux-mêmes, des composants électroniques, des joints d’étanchéité ou d’accouplement…

« Certainement pour la maintenance des machines ! expliqua Sylphide.

- Ah OK, fit Grinat d’une voix désintéressée. »

Elle referma la porte puis sortit de la salle de recherches. Ils arrivèrent dans un couloir dont l’un des murs était transparent. A travers, ils voyaient une immense salle cylindrique autour duquel le couloir s’enroulait et qui s’enfonçait dans le sol… Deux grillages étageaient les lieux. Ils pouvaient voir au centre de ces grillages deux surfaces bleues et d’apparence liquide… Encore du mystrass ! Un cercle rouge était dessiné sur le grillage du bas, d’un diamètre bien plus conséquent que celui du disque de mystrass. D’un coup, la luminosité des lieux augmenta, avant de laisser place à l’obscurité la plus totale

« Qu’est-ce qui se passe là ? se plaint Blaze.

- Karim ! accusa Windy, c’est sûr que c’est lui !

- Sylphide ! J’ai fait ce que tu m’as dit de faire ! se défendit l’échidné. Ce n’est pas ma faute !

- Ce n’est rien, fit calmement le hérisson. J’imagine que le matériel doit être un peu usé. A mon avis, ce sont juste les fusibles et les résistances qui n’ont pas tenu le choc… »

Les robots-mouche venaient d’activer leur lumière.

« Blaze, Windy, Karim, rentrez, vous ne pourrez rien faire de plus aujourd’hui. Grinat, je pense que ce que tu as trouvé, c’est la clé de tout ! Ca doit être l’endroit où on doit aller pour changer de monde. Tu peux monter un peu ? Regarde, il y a une échelle, j’aimerais que tu montes et que tu me dises ce qu’il y a là-haut.

- Il y en a aussi une en bas… remarqua la hérissonne.

- Oui, d’ailleurs je pense que les deux salles auront la même utilité. »

La détentrice du feu grimpa. La nouvelle salle montrait un agencement étrange de machines qui leur était inconnues. Elle étaient immenses.

« Finalement, annonça Sylphide, je pense qu’en bas, c’est pas pareil… Ca doit pas être aussi impressionnant…Regarde, encore des ordinateurs… Beaucoup plus puissants cette fois-ci ! C’est eux qui doivent tout calculer… OK, toi aussi tu en as assez fait, Grinat, reviens. »

La hérissonne ne répondit pas et se contenta de suivre la caméra-mouche qui suivait le plan tracé  durant leur escape… Quelques minutes plus tard, tout le monde était réuni.

« Désolé, Sylph’… fit Karim.

- Pas grave, j’aurais du m’y attendre, cet endroit n’a pas servi depuis… Des années. Il suffit de voir leur technologie, elle est désuète aujourd’hui ! Ils font des trucs énormes alors qu’aujourd’hui, tout prendrait moins de place… Mais par ailleurs, c’est un travail admirable ! Quand on pense que tout ça a été créé il y a une centaine d’années… A une époque où personne ne connaissait encore la télé ! C’est formidable, non ? Les mecs qui ont inventé tout ça étaient des génies. S’ils avaient eu une quelconque influence dans la société actuelle, aujourd’hui, on serait beaucoup plus évolués ! A moins qu’ils en aient déjà une… Je ne sais pas.

- Ils ont créé des hybrides plantes, remarqua Blaze. Pourquoi pas des hybrides animaux ? Si ça se peut, les hybrides terriens ne sont pas d’origine naturelle ?

- Tu as des drôles de pensées ! remarqua Sylphide. Des hybrides animaux artificiels ? Pourquoi faire ?

- C’est certainement ça, murmura Blaze. Il y a certainement un rapport entre les deux…

- Mais de quoi tu parles ? »

La chatte lui jeta un regard venimeux. Il ne comprenait rien. Pourquoi cette soudaine animosité ? Ils remontèrent à la surface. Ils furent accueillis par Kyrie qui leur demanda s’ils avaient trouvé ce qu’ils cherchaient. Sylphide répondit qu’il pensait avoir tous les éléments qui convenaient. Après un déjeuner à base de fruits, Karim, Windy, Grinat et Blaze prirent diverses occupations, tandis que Sylphide était retourné en bas pour réparer le panel, utilisant des composants trouvés dans la réserve qu’avait découvert Grinat.
« Dernière édition: Décembre 19, 2009, 06:18:28 pm par rekkua »
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L'héritier:
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Re : L'héritier : vertu
« Répondre #83 le: Août 18, 2009, 04:08:59 am »
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OUF! il me manque seulement le chapitre 17! j'ai lu tout le reste !
Bon, chapitre 14........
Eeeeeeeeeeeh ben! je me demandais tout  comme Mobius si t'allais pas tuer quelqu'un! surtout Karim, le maladroit.... au passage, a-t-il vraiment crier... comme....... aigu-aigu? eeeech! Pas très jolie! ...... Enfin! Ils s'en ont sortit vivant ! Si non, j'ai pas trop de commentaire pour celui la..... ( Dans le fond, c'est parce que je suis partit au buffet et quand je suis revenue 3 heures plus tard, j'ai oublier mes pensées ^^'... ben commentaire si tu préfère!)  Si non, la glissade était superbement Moooooooooorrtellllllleeee!

Chapitre 15.....
Euuh, laisse moi refaire un survol.........................................................
 « Personne ! Grouille ! Y a Karim qui fonce sur Windy qui me fonce dessus ! »
J'ai tellement rit sur ce coup la! Et puis les deux idiots la qui dansent sur la glace en imitant le générique d'une émission de gym.... Bon.... laisse moi imaginer deux secondes....... NAAAAAH! C'EST TROP RI-DI-CUL! hehe, et Karim.... j'avais quelque chose a dire sur lui, mais j'ai oublier..... Ah oui! Pauvre de lui, c'est lui qui a le pire, non? Hmmmp, pourquoi? .... Oh, et le coup de la plage avec les tetes enterrées, c'était marrant ausssi ^^.... Bon, la partie avec Kyrie ; Eest-ce que je dois m'imaginer une espèce de Cosmo mâle?
Ah, et leurs façon de dodoter (dormir, pour ceux qui n'ont pas compris)je ferais pareil! je dors déjà un peu n'importe où..... dans la maison xD Si non, c'est quoi un CEI ? Me semble que je suis supposé savoir c'est quoi..... me rappelle plus! Nooon, pardon! Oh et puis, Gauthance..................... Gauthier...... Tu t'es inspirée de qui pour ce nom là? O.o.......c'est surtout le Gauthace qui est......''Original''........ j'approuve avec... c'est qui qui dit ''trop moche'' au juste? J'ai remarqué que parfois je ne saisissais pas toujours c'était qui qui parlait..... seulement dans ce chapitre?  eeeeeuuh, je ne pense pas..... ce n'Est qu'une remarque que je viens de me rendre compte han! je ne fais que le dire au passage ^^'..... si non, peut-être c'est moi qui est seulement trop sotte pour comprendre... Mais bon.......Ooh, et puis, les passages de bouffe... ça me donnait faim.... Très faim.......

Chapitre 16..............
Bon.........j'ai adoré!  Passons coté Amy dès maintenant....
alors, j'ai eu l'idée de me faire pardonner pour mon retard par un dessin de Amy en p*t*... Naaah, c'est méchant, en super canon, c'est mieux ?xD Elle n'a que 12ans! Faut se rappeller ( elle a bien 12ans dans cette fic, han?)M'ouais, pour une fois j'ai savourer le passage de Amy! Hein, attend, j'ai bien lu? un baisé? Déjà! Et puis quoi après?  Elle va.... Ah non! bon ok je me réserve....(j'espère que non! Elle ne va pas.......)
Bon, le passage avec Erreur et Tails..... Ouf! Enfin des dialogues d'Eggman! Aaaah, après Shadow, j'aime TON Eggman! Le sarcasme, WaW! C'est lui, ou c'est ton sarcasme? En tout cas, j'adore! Shadow, vulgaire... Eggman, ironique! Super! ah, et puis la carte postale..... J'ai trouvé ça bizare de sa pars, mais enfin....
Le passage avec Sonic et Shadow, j'ai tout simplement rit.....
- Et?
- Et j'ai adoré ça!
- Et?
- Et j'aimerais d'autres passages avec Sonic et Shadow comme ça! il y en aura d'autres?
- Oui, et?
- Et j'ai hate de lire la suite et que tu reviennes de vacances !
Enfin, le passage de Knuckles ''et'' Rouge..... J'dis bien ''et'' parce que, ya rien eu la! Pff! Peureuse! c'est facile de parler! ( hum, hum) Enfin, li y avait plus de psychologie de Rouge que de Knuckles.... C'est bien! Elle réfléchit enfin! ( Baaah dans le chapitre 13 aussi mais bon...) Si non, Un peu déçus qu'ils n'ont pas parlé...... Mais! J'aime mieux comme ça, parce que je vais lire plus longtemps! ... je ne sais pas si t'as saisie....
Et pour finir, Le fameux passage de Rouge et Shadow que j'ai tomber de ma chaise..... Petite nature.... hahaha, où t'es aller chercher ça?  Sacré rekkua! il me semble qu'il y a un truc que je n'ai pas compris attend laisse moi chercher........Ah, j'ai trouver!
« Tu arrives à utiliser des mots normalement charmeurs pour placer derrière un sens caché blessant. »......... C'est de l'ironie, c'est ça? je ne suis pas certaine.........  parce que si c'est ça, je n'ai pas sentie l'ironie quand elle a dit Trésor.... Enfin, il y a toujours un truc que je ne comprend pas..... ça prouve que c'est bien moi! hihi....

Bon.... est-ce que on va compter ce commentaire, comme un  commentaire long? parce qu'il y a 3 commentaires en un..... hmmm tu décideras! parce que si non, le prochain je ferais long, question de me surpasser dans les commentaires, parce que je sais que ça te plait beaucoup beaucoup! ...... Alors, je vais essayer de faire ton dessin de Amy-Cinéma et je te l'envoierais.... Alors le même mot de la fin, comme toujours..... Ah et puis non, tu sais déjà que je la veux la suite ( même si elle est là et je ne l'ai pas encore lu) mais la suite de la suite xD
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Re : L'héritier : vertu
« Répondre #84 le: Août 24, 2009, 06:38:53 pm »
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eeeehhh..... Désolé tout le monde pour ce "petit" retard (j'étais sensé poster un chapitre tous les 2 jours) mais j'ai eu quelques... difficultés avec ce forum et le contrôle parental >.>
Donc, voici dans la joie et l'allégresse le chapitre 18 ^^


Chapitre 18

Mystrass


Sylphide avait passé  toute la journée sur la maintenance du CEI… La tache était plus ardue qu’il s’y était attendu. Tous les fils qui n’étaient pas composés de plantes grimpantes mais de plastique et de métal conducteurs étaient plus ou moins ruinés… Au mieux, il y avait de la rouille… Mais dans la majorité des cas, ils étaient sectionnés par l’usure. De plus, tous les composants du débarras n’étaient pas fonctionnels. Eux aussi avaient été attaqués par le temps… Si bien que Sylphide ne put pas terminer au soir. Son ventre le déconcentrait, alors il n’était plus capable de rien faire. Le lendemain, il avait fini par faire quelques réparations sommaires, mais jamais ça ne tiendrait plus d’une semaine… C’était d’ailleurs ce qui l’inquiétait. Après, il pourrait sans doute bricoler à nouveau, mais l’installation serait encore moins stable et à force de rafistoler, le tout deviendrait inutilisable. Sylphide était inquiet. Certes, le CEI était un peu moins mort que ce à quoi il s’était attendu… Il y avait un peu plus de moyens, mais il n’était pas sûr que les lieux tiennent jusqu’à ce qu’il arrive à faire fonctionner la machine qu’avait aperçue Grinat.  

Dans le milieu de la matinée, il parvint enfin à faire marcher le courant. Le CEI illuminé de blanc était un peu moins inquiétant que lorsque les veilleuses étaient enclenchées… Mais ça restait toujours un endroit quasiment clos. Et puis l’éclairage blafard était loin d’égaler le soleil. Enfin, la lumière dans la serre n’était pas non plus des plus agréables… Elle se limitait à nourrir les plantes par photosynthèse, mais elle ne copiait en rien les autres bienfaits de l’astre. Après ça, Sylphide entreprit d’allumer tous les ordinateurs des lieux… Ce n’était pas très bon pour l’écologie, et cela risquait de pomper fortement dans la vitalité des plantes, qui n’y étaient plus habituées, mais comme ça, il savait où il en était. Il commença par s’attaquer aux machines qu’avait dénichées Blaze. Il passa le reste du temps à congifurer un cristal interactif, en utilisant celui contenu dans son ordinateur.  

A midi, il rejoint les autres, qui apparemment profitaient bien de ce séjour imprévu parmi les hybrides végétaux. Il ne resta pas longtemps et retourna aussitôt sur son ordinateur. La programmation des cristaux interactifs avait bien avancé pendant qu’il était parti. Il avait peu à intervenir dans leur dialogue… A un certain point, il plaça le second cristal au dessus du disque-dur de l’autre machine. D’après l’interface de son ordinateur, il pouvait voir que l’autre mystrass était déjà en plein travail, en train de s’adapter au fonctionnement de l’ancienne machine. Cette fois-ci, il se configurait sans intervention, tandis que le mystrass de son ordi suivait les transformations de sa « réflexion », créant en même temps une sorte de dictionnaire qui lui permettrait de continuer de communiquer avec l’autre cristal, quand celui-ci serait complètement adapté à l’ordinateur qu’il parasitait. L’opération fut assez longue, même pour deux mystrass interractifs collaborant ensemble… Témoignant de la difficulté à transcrire une si vieille technologie. Mais ça avait été quand même plus simple que le dossier du GUN… Sylphide resta interdit devant ce qu’affichait la demande du mystrass sur son écran d’ordinateur.

« Clé ? »

Cette question, dans son cadre noir était assez étrange. D’habitude, le mystrass faisait des phrases plus complètes… Comme s’il était légèrement embrouillé lui-même. Il était possible qu’une notion soit presque intraduisible… Presque, car dans le pire des cas, le mystrass aurait précisé qu’il lui manquait des données. Sylphide sentait qu’il serait assez dur de travailler dans ces conditions avec le cristal. Ce n’était pas toujours facile de parler avec eux. Déjà, il avait été assez compliqué de les programmer de manière à qu’ils se conforment le plus possible à un esprit hybride ou humain…

« Quelle clé ? écrivit Sylphide. »

La réponse du mystrass fut plus rapide.

« La clé qui permet d’accéder aux données.

- Quelles données ?

- Les données dans cette chose. »

Du dédain… Sylphide était toujours étonné quand les réactions du mystrass semblaient s’éloigner du simple objet sans sentiments. Ces cristaux avaient vraiment des capacités incroyables. Ils analysaient la manière intelligente de penser sans assistance et adoptaient certaines caractéristiques… Ce n’était pas vraiment la contribution des êtres pensants qui avaient permis à ces mystrass d’être exploitables, mais leurs propres capacités imprévisibles d’adaptation. En tout cas, le cristal dans l’ordinateur refusait d’appeler la machine par ce qu’elle était…

« Expliquez-moi, entra Sylphide.

- La chose contient des données, et pour les lire, il faut une approximation de clé. »

C’était bien ce qu’il pensait, le mystrass avait du mal à désigner ce que pouvait être ce qu’il appelait « clé ».

« Est-ce l’unique fonction de la chose ? Contenir des données ? demanda Sylphide.

- Oui.

- Pouvez-vous créer un accès  à ces données autrement ?

- Nous ne pouvons pas.

- Pourquoi ?

- Pas d’arborescence. Pas de hiérarchie. Pas de chemins d’accès. Pas de dossiers. Seulement des fichiers cryptés.

- Vous ne pouvez pas les décrypter ?

- Il n’y a pas de programme de décryptage de codes dans la chose. »

Voilà pourquoi le mystrass refusait d’appeler la machine « ordinateur ». Parce qu’elle ne ressemblait pas à un ordinateur normal et n’était apparemment plus programmable.

« Quel genre de clé est-ce ? demanda Sylphide.

- Ce n’est pas une clé.

- C’est comme ça que tu l’appelles pourtant.

- Ca a la même fonction.

- Qu’est-ce que l’approximation de clé à de différent d’une clé ?

- Pas de code court. Les fichiers sont bruts. Ils ne signifient rien dans ta langue. Les approximations de clé changent l’affichage du contenu des fichiers. Nous supposons que selon l’approximation de clé, certains fichiers signifient quelque chose dans ta langue.

- Et ne pouvez-vous pas en trouver une clé particulière ?

- Non, parce que ce ne sont pas des clés. Nous allons te montrer. Veux-tu une séquence de simulation ?

- Allez-y. »

Sans prévenir, le mystrass ouvrit le bloc-notes, agrandit la fenêtre en plein écran et y accola des lettres agencées sans donner de signification particulière. Par-dessus, un message noir sur fond gris apparut.

« On va appliquer une approximation de clé localisée… »

Des lettres changèrent et marquèrent le mot « mystrass ».

« On change l’approximation de clé… »

A la place de « mystrass » était marqué « carambar ».

« On peut mettre n’importe quelle approximation de clé n’importe où. Nous allons reprendre la dernière approximation de clé utilisée et l’appliquer ailleurs… »

L’icône de la souris se déplaça pour attirer le regard. Huit lettres changèrent, mais le résultat ne donna rien de compréhensible.

« Ici, cela donne n’importe quoi. Les approximations de clé s’appliquent sur tout le fichier. En trouvant une bonne approximation de clé, un fichier signifiera quelque chose. Les autres fichiers apparaîtront différents mais seront incompréhensibles. Nous ne pouvons pas trouver par nous même trouver la bonne approximation de clé, ça reviendrait à recréer un texte.

- J’ai compris, nota Sylphide. La clé est-elle logique ?

- Ce n’est pas une clé.

- L’approximation de clé est-elle logique ?

- Oui, elle l’est.

- Alors vous pouvez la trouver !

- Non, elle est logique dans sa construction, pas dans sa recherche.

- Elle n’est pas logique, alors.

- Nous sommes troublés.

- Je crois savoir. Nous ne parlons pas de la même logique. Je ne parle pas d’une logique informatique, mais d’une logique humaine.

- Nous ne sommes plus troublés.

- L’approximation de clé est-elle logique ?

- De manière humaine ou informatique ?

- Humaine.

- Non, elle ne l’est pas. »

Sylphide soupira, puis ferma les yeux. Comment pouvait-il trouver à quoi correspondait la clé, si on ne pouvait pas la découvrir de manière réfléchie ? Il devait y avoir quelque chose, forcément… Un nouveau soupir. Il tapa un nouveau message.

« Peux-tu m’ouvrir le chemin d’accès vers l’endroit où on note la clé ?

- Il n’y a pas de chemins d’accès. »

Ah oui… Il avait oublié. Le mystrass l’avait déjà signalé plus tôt.

« Mais comment rentrer la clé, s’il n’y a pas de chemin d’accès ?

- Il n’y a pas de clé. »

Ca commençait à énerver Sylphide.

« Ca vous dérangerez d’appeler « clé » l’approximation de clé ?

- C’est une contradiction.

- C’est un abus de langage.

- Nous ne connaissons pas cette notion.

- C’est quand on nomme quelque chose par un terme alors que l’on ne devrait pas. Comme quand j’écris « clé » pour dire « approximation de clé ».

- Nous comprenons. Mais nous n’aimons pas ça. »

Sylphide écarquilla les yeux. Un minerai qui disait avoir des goûts ! Il était soufflé…

« Vous pouvez aimer ? interrogea-t-il.

- Oui. Comme toi. Quand quelque chose est hautement prioritaire, on aime. Si quelque chose va à  l’encontre de nos priorités, nous n’aimons pas ça.

- Ce n’est pas ça aimer… C’est quelque chose d’humain ou d’hybride. Ce que tu viens de faire est un abus de langage. Et c’est un abus plus mauvais qu’appeler « approximation de clé » par « clé ». Voyez-vous ?

- Nous voyons. Nous allons abuser du langage aussi, alors.

- Alors comment rentrer la clé, quand il n’y a pas de chemin d’accès ? »

Une fenêtre s’ouvrit. Le plan du Centre. Sylphide fut encore plus étonné quand le couloir avant la salle fut illuminé. Il repensa à ce qu’il avait pris pour des chambres d’isolement. Il fallait y mettre quelque chose… Mais quoi ? Ces ordinateurs envoyaient sur des données… Dans ce cas, on ne lui aurait pas donné la châtaigne, vue qu’elle était sensé contenir les données. A moins que… Sylphide se releva et s’exclama pour lui-même.

« C’est une histoire de fous ! »
« Dernière édition: Décembre 19, 2009, 06:21:00 pm par rekkua »
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Re : L'héritier : vertu
« Répondre #85 le: Août 24, 2009, 06:53:19 pm »
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Il accourut vers l’objet laissé près de l’entrée. Il la poussa ensuite vers le lieu qu’il venait de quitter, prenant des précautions pour ne pas s’érafler avec les piquants. Arrivant au niveau des fameuses sphères, il détourna son chemin et laissa la châtaigne rouler jusque dans un compartiment. Une fois placée, il regarda sur le mur et vit un bouton d’arrêt d’urgence, deux voyants éteints, ainsi qu’un bouton poussoir noir. Il appuya sur ce dernier. L’un des voyants s’illumina d’une lumière rouge, tandis qu’une trappe arrondie descendit jusqu’à fermer la boule, qui devint ainsi parfaitement sphérique. Une fois cela fait, il n’y eut plus aucun bruit, jusqu’à que des moteurs produisant un boucan monstre se mirent en route. Au bout d’un moment, tout fut à nouveau silencieux. Le voyant rouge s’éteint pour que celui d’à côté laissa éclater une lueur verte.  

Pousser par son instinct, Sylphide se détourna et retourna dans la salle des ordinateurs. L’un des écrans cathodiques s’affichait différemment des autres. Sylphide s’en approcha. Il n’y avait aucune souris pour naviguer, uniquement un clavier. Finalement, le système était hiérarchisé à sa manière, contrairement à ce qu’avait indiqué son mystrass. Peut-être d’une manière si peu classique que le cristal avait considéré que ce n’était pas le cas. Il regarda son ordinateur portable, posé par terre, et la machine à côté, dans laquelle était insérée le second mystrass. Il se détourna puis regarda l’écran. Là, tout le fonctionnement de la machine à changer de mondes ! Un mode d’emploi très complet… L’avancement des recherches… Sylphide jubila en comprenant qu’il n’aurait pas tant de travail à faire. Encore de la maintenance, des choses à vérifier pour que tout se passe bien.  

Si tout allait bien… Dès le lendemain, ils seraient sur Terre ! Il regrettait quelque peu de ne pas avoir pu prendre autant d’initiatives comme il s’y attendait, mais par ailleurs, ça éviterait que les hybrides animaux volent trop d’énergie chez leurs confrères végétaux. Sylphide était maintenant d’une humeur extrêmement bonne. Tout ce qu’il avait fait était une sacrée réussite. Il était fier de lui. Et tout ce travail… Il l’avait fait seul ! Enfin… Non, avec les mystrass ! Mais c’était lui aussi qui avait programmé les cristaux pour qu’ils soient si efficaces. Le hérisson replia son ordinateur, le rangea, retira le second mystrass de l’immense machine, éteint tous les ordinateurs, donna un coup de poing sur le bouton d’arrêt d’urgence du lecteur de châtaignes… Enfin il éteint tout ce qui pouvait se nourrir de la vie des plantes. Il remonta l’échelle dans l’optique de prévenir ses quatre compagnons.
 
 

Difficile de persuader Knucckles d’abandonner la Master Emerald. Sonic l’avait convaincu en lui expliquant que s’ils n’arrêtaient pas Eggman maintenant, sa pierre serait la prochaine cible du docteur… Et donc que pour protéger son bien, il devait lancer une offensive contre leur ennemi commun. L’échidné avait grommelé pas mal de choses entre ses dents, tel un petit vieux… Tails avait disparu dans le vaisseau pour le préparer avant même que le soleil se lève... Erreur étant lui aussi réveillé assez tôt l’aida, exécutant les ordres du renardeau de manière efficace. Le départ fut lancé vers dix heures, comme l’avait voulu Tails. Le renardeau et le codrille ne bougeaient pas du poste de pilotage, mais Sonic avait entrepris la visite du vaisseau. Knuckles l’avait suivi avec pour excuse de devoir l’arrêter dans le cas où ils feraient des bêtises… Tails avait précisé qu’ils effectueraient un arrêt en chemin, afin de pouvoir remplir les réservoirs de kérosène… Après tout, la distance parcourue était immense, et Tails doutait de pouvoir la couvrir en une journée, vu la vitesse du colosse et la quantité de carburant qu’il avait accepté de mettre. Il était vrai que cet Egg Carrier était un peu lent… En même temps, il était bien plus vaste que les plus gros avions de ligne… Les moteurs étaient immenses, mais Tails refusait de tous les utiliser, là aussi pour économiser l’essence…

Apparemment, Tails n’avait pas besoin d’Erreur, alors ce dernier profitait des baies vitrées pour observer les nuages sous eux. Au début, le codrille avait été déçu de ne pas pouvoir observer les cotes ou les pays qu’ils survolaient… Mais voir cette mer cotonneuse était tellement inhabituel qu’il accepta de s’en contenter. Au dessus des nuages, le ciel était uniformément bleu, et le soleil semblait encore plus brûlant que dans les sommets…
 

Pas de Master Emerald à  voler… Pas de gardien à embêter, ou avec qui se réconcilier… Pas de mission… Elle était allongée sur le canapé, devant une émission culinaire qui ne l’intéressait pas du tout… Preuve en était qu’elle s’empiffrait avec des chips, ce qui était loin d’être de la gastronomie.

« Vous découpez un zeste de citron et… »

Esquive. Rouge venait de ramener la télécommande sous elle quand elle avait aperçut Shadow qui s’approchait. C’était frustrant. Il ne pouvait pas ne pas l’empêcher de s’abrutir avec l’écran, pour une fois ? Elle fronça les sourcils quand il se plaça devant la télé. Elle fit mine de l’ignorer, lui tourna le dos, ayant ainsi vu sur le dossier du canapé. C’était comme si elle disait « je m’en fiche, j’entends toujours ». Shadow n’était pas dépourvu d’argument et alla éteindre la télé manuellement. Rouge hésita. Se lever ? Crier ? Frapper ? Se prostrer. Elle sentait que ses traits étaient tendus. Une main se posa doucement sur l’épaule qui n’était pas en contact avec la banquette. Elle ferma les yeux alors qu’elle sentit la main glisser, suivie d’un bras, pour finir par se placer entre son cou et le tissu. En même temps, elle l’avait sentit s’allonger derrière, dans son dos. Le bras était placé d’un air protecteur sur son torse. Finalement… C’était mieux que la télé. Elle sentit son souffle ralentir. Elle voulait rester ainsi quelques temps, contre son si précieux ami… Elle sentait le front du hérisson à l’arrière de son crâne, son souffle chaud qui la chatouillait, ses genoux repliés près des siens. Une créature artificielle qui pourtant se montrait à bien des égards plus naturelle qu’aucune autre.  
 

Sonic et Knuckles prenaient une pause… Ils étaient près d’un distributeur de boissons et se remplissaient l’estomac avec toutes sortes de sodas, cocas, oranginas, ice teas, red bulls et perriers… A un moment, l’échidné fut gagné par la démence, et avec le rire qui convenait à son état, montra du doigt une canette de bière. Sonic répondit par le même genre de rire niais. Knuckles donna un coup mesuré dans l’arrière de la machine. Aussitôt, deux boissons tombèrent. Une fois celles-ci en mains, les hybrides trinquèrent.
 

Amy regardait le paysage défiler. Sa joue était refroidie par la vitre du bus et un courant d’air frais, venu de l’extérieur et tirant sa force de la vitesse du véhicule, tachait d’apaiser la chaleur qui régnait dans la boîte de conserve sur roues… Les arbres les plus proches d’Amy semblaient plier à l’approche du bus, se courbaient et redevenaient droits alors qu’ils s’éloignaient. Les marques blanches sur la route vrillaient sa pupille, alors elle évitait d’y attarder son regard. Quand aux voitures venant en sens inverses, elles balayaient son champ de vision dans un trait coloré, tout en produisant un bruit soudain et désagréable par son agressivité. Amy était à la fois excitée et nerveuse. Excitée car elle allait avoir un rendez-vous avec son premier petit ami aujourd’hui. La création de leur relation avait été rapide. Elle avait remit le même genre de vêtements que la veille, persuadée que ça avait joué dans son charme. Sa nervosité venait surtout du fait qu’elle avait peur de ne pas s’arrêter au bon endroit. Elle porta son regard un peu plus loin. Ses yeux survolaient les champs ocres, dorés et verdoyants. Le relief était très doux, formant des courbes calmes et ne montant jamais très haut. Le ciel adoptait une couleur vive, à peine atténué par quelques fumerolles incolores. Le soleil était à deux ou trois heures d’atteindre le zénith. Elle arriverait tout pile pour manger.
 

Un rire gras sortait de la gorge de Knuckles tandis que Sonic faisait une danse du ventre parmi les canettes vides. Deux d’entre elles, encore fermées étaient dans ses mains et accolées à son torse, dans une imitation de seins… Knuckles vint en chancelant vers le hérisson, toujours secoué de rire puis vint enlever la languette d’une des canettes avant d’ouvrir la bouche en dessous, laissant s’écouler le flot sur son visage… Sonic, ayant autant de mal à garder son équilibre était en difficulté pour réussir à viser dans la bouche de l’échidné. Finalement, Knuckles, impatient, poussa le hérisson, le faisant tomber par terre. Il but directement dans la canette, que Sonic tenait toujours. A un moment, il leva la tête, regarde le hérisson droit dans les yeux. Et prit un ton très émouvant.

« Maman… »

Puis il termina la cannette et entreprit de boire dans la deuxième, tandis que Sonic lui caressait le haut de la tête l’air de dire « zentil ‘tit chien ! ». Alors que Knuckles fut repu et semblait encore moins tenir sur ses jambes, Sonic attrapa une canette par terre et la lança à l’autre bout de la salle.

« Va chercher ! »

Knuckles fut moins docile que les animaux à qui l’on donnait ce genre d’ordre, mais c’était principalement à cause de son inaptitude physique. Il flageolait sur ses jambes alors qu’il essayait de suivre la cannette qui roulait, roulait, roulait… Après qu’il soit tombé, il opta pour le déplacement à quatre pattes, qui se révélait par ailleurs bien plus efficace. Sonic, débarrassé de Knuckles, avait maintenant le stock de bière pour lui seul. Pour être sûr de ne pas avoir à partager, il essaya de tout boire en un temps record. Cependant, il ne put pas accomplir sa résolution, adoptant les propriétés d’un mollusque échoué. Du côté de Knuckles, ce n’était pas vraiment mieux. Il était sur le dos, complètement hors-service, et continuait de téter inconsciemment la cannette vide.
 

Côté Club Rouge, ça avait un peu bougé. Fini la sieste improvisée. Les deux amis étaient installés chacun dans un des fauteuils, et une pizza était posée sur la table basse. Pas loin, un carton où seules résidaient quelques traces de farine et de sauce tomate avait été abandonné en attendant un futur jugement. Certainement la poubelle.

« Dis Rouge… commença Shadow. »

L’intéressée leva les yeux, un morceau de sa part entre les dents. Elle attendait la suite.

« Je n’ai pas abandonné l’idée de me sociabiliser. Penses-tu que fixer mon objectif sur une entente avec une seule personne était une erreur ? »

Rouge acquiesça. Elle termina de mâcher avant de suggérer une idée.

« Il faudrait que tu apprennes à nouer des liens avec des inconnus. Pas forcément pour créer une amitié à long terme… Juste une entente pour un moment. En les aidant, par exemple.

- Tu voudrais que je joue les héros, comme Sonic ? »

Elle vit qu’il était plutôt méfiant maintenant. Elle lui fit un léger sourire.

« Je ne pensais pas à ça… Mais à vrai dire, ça pourrait marcher. Enfin, j’avoue que je n’aime pas trop les allures qu’a Sonic. Non, fais-toi plus discret. Si tu veux sauver quelqu’un, rien ne t’en empêche, mais dans ce cas, fait-le pour accomplir un acte dont tu seras fier, pas pour être apprécié ou reconnu !

- Je vois… Mais l’aide ne se résume pas non plus à sauver les gens.

- Non. Tu peux leur proposer des services, en demandant de l’argent en contrepartie. Comme laver des voitures ou faire le baby-sitter.

- Tu me vois faire ça… ? fit Shadow sombrement.

- Non j’avoue… rit Rouge. Mais comme ça, tu aurais pu rapporter de l’argent, toi aussi ! »

Cette fois, elle n’eut aucune réponse. Elle constata que ses paroles avaient donné matière à réfléchir à Shadow.

« Un métier… marmonna-t-il. Un métier qui me ferait rentrer dans la vie active. Dans la société. Quel genre de métier ?

- Je ne sais pas… Le problème, c’est que tu n’as pas fait d’études… Tu ne peux que faire des trucs physiques.

- C’est mon point fort, en même temps, fit le hérisson, dans un haussement d’épaule.

- Oui, ça, et surtout ta vitesse !

- Il y a des métiers dans lesquels il est pratique d’être rapide.

- Oui. Père noël par exemple, pour distribuer des cadeaux, il doit aller à la vitesse de la lumière pour pouvoir servir tout le monde en une journée ! »

Shadow jeta un regard noir à Rouge, qui du coup éclata de rire. Elle se calma rapidement et fit un sourire réfléchi.

« Plus sérieusement… Tu pourrais faire le même genre de boulots que font certains jeunes. Déjà, tu as l’allure d’un jeune adulte. On ne peut pas clairement te donner d’âge, et c’est compréhensible quand on sait que tu ne vieillis pas… Alors ça ne serait pas étrange de te voir par exemple… Vendre des journaux. »

Rouge n’eut toujours aucune réponse. Shadow resta bien silencieux pendant cinq minutes.

« J’ai du mal à m’imaginer en train de vendre des journaux.

- N’est-ce pas ? La terrible espèce vivante suprême, sur un vélo, en train d’acclamer les gens dans la rue, un béret sur la tête, pour que quelqu’un daigne acheter un de ses journaux. J’aimerais voir la tête des agents du GUN s’ils apprenaient ça.

- Tu es une agente du GUN…

- Mais aussi une voleuse ! »

Shadow la regarda un moment. Rouge fut surprise. On aurait dit qu’il la voyait pour la première fois. Il fit un demi-sourire.

« Exact, Rouge, tu es une voleuse. »

La chauve-souris battit des cils. Elle n’arrivait pas à lire dans le regard de son ami ce qu’il avait en tête… Il était en train de lui dissimuler ces projets.

« Tu voles des trucs sans valeurs à des gens… Et moi, je te poursuis, et je le leur rapporte.

- C’est débile ! cracha Rouge. Ce n’est pas mon genre de faire ça !

- Alors quoi ? demanda Shadow, vexé.

- Contente-toi d’aider les gens sans contre partie. Porter les sacs de courses des mémés. Faire traverser la route aux infirmes. Retrouver des objets perdus. Trouver leur chemin aux personnes perdues. Shadow, ça va ? »

Le regard du hérisson était un peu perdu. Comme si les idées de Rouge surchargeaient son cerveau.

« Ca ne me ressemble pas… murmura-t-il.

- Non. Mais pense que ce n’est que temporaire. C’est pour apprendre à nouer des contacts avec les gens.

- C’est vrai.

- Je vais t’aider pour aujourd’hui, d’accord ? »

Le hérisson acquiesça, apparemment peu convaincu. Ils terminèrent les pizzas, leurs bavardages prenant des chemins plus plaisants… Après ça, ils se levèrent, prêts à entamer le premier acte de citoyenneté de Shadow.
 

Amy boudait. Mathieu avait été bien au début… Mais voilà, il était beaucoup plus rapide qu’elle se l’imaginait. Un peu de sa naïveté s’était envolée. Elle aurait du apprendre à juger un peu mieux le husky avant de sortir avec. Le problème, c’est qu’il avait déjà voulu la mettre dans son lit. Les bisous, ça allait. Les étreintes aussi. Les glaces partagées, pas de problème. Bavarder sur son lit, c’était bien aussi ! Quelques petits câlins et des baisers un peu plus longs, c’était encore mieux ! Mais commencer à la déshabiller… Alors là non ! Pourquoi aller si vite ? Ils avaient du temps, pourtant ! Elle aurait du se renseigner pour savoir s’il n’était pas un peu coureur de jupons. Elle commençait à se dire que si. Bref, Amy était rentrée chez elle un peu plus tôt que prévu. Pour oublier sa colère, elle regarda un peu ce qu’elle avait à faire comme travail. Elle pâlit aussitôt. Elle avait complètement oublié… Elle avait deux exos de maths, communs à toute la classe, et d’autres à faire sur feuille, pour le prof, pour qu’il l’aide à améliorer son « niveau un peu trop léger ». C’était les seuls devoirs à faire, les autres profs les avaient laissé tranquille pour commencer en douceur… Mais lui, le Kenobi, non, il attaquait directement ! Amy s’affola devant la difficulté des exercices. Elle n’avait vraiment pas remarqué que le cours n’avait pas été qu’un simple rappel de bases… Il avait augmenté tout le monde en compétence, sauf elle, puisqu’elle n’écoutait pas, persuadée que c’était trop simple.
 

Erreur avait retrouvé  Sonic et Knuckles et les avait ramenés au poste de pilotage. Tails était effaré devant l’état dans lequel ils s’étaient mis. Cependant, ils seraient certainement sur pieds à leur prochaine escale, le lendemain un peu avant midi.
 

Deux journées de plus d’écoulées sur Kazan. Ce qui faisait soupirer Sylphide. La veille, il était persuadé qu’il pourrait partir le jour-même… Eh bien c’était avant de voir que la machine n’était pas en aussi bon état que le reste. Il avait commencé à faire des réparations bon marché et en douce avait même arraché quelques plantes de leur milieu naturel pour faire des essais. Tous avaient été infructueux. Au début, les plantes terminaient carbonisées… Puis en poussières. Il y avait des résidus verts collés contre la vitre… A la fin de la soirée, la situation avait cependant sensiblement évoluée. Les plantes disparaissaient un moment, avant de réapparaître dans ce monde, vers la fin du processus. Sylphide pensait que ça venait de la phase où on imbibait la salle de l’éther de l’élément du monde dans lequel on voulait transporter objets et personnes. Il avait une idée de la manière dont il règlerait ça.  

Il s’était mis à explorer à nouveau le CEI, dans les sous-sols cette fois-ci, dans lesquels on pouvait accéder en entrant dans la salle de transportation, puis en prenant la porte à l’opposée. Il avait ainsi découvert une sorte de labyrinthe que son ordinateur se chargea de dessiner alors qu’il dépêcha quelques uns de ses insectes robotiques. Finalement, sa carte du CEI se faisait sur quatre étages. Le plus haut, le 1er étage, était celui de la salle des machines supérieure. Le rez-de-chaussée, c’était là où il y avait quasiment tout. Le panel de contrôle électrique, la base de données, les appartements des humains… L’étage -1 était à mi-niveau de la salle de transportation. Il y avait de nombreuses installations auxquelles on ne pouvait accéder qu’en explorant l’étage -2, là où était Sylphide en ce moment. A cet étage, il y avait aussi la salle des machines inférieure. L’étage -2 semblait immense. Son ventre gémit avant même qu’il finisse de s’en occuper.  

Après avoir rangé ses robots, il remonta, prit un repas, pour aussitôt disparaître et cartographier à nouveau le sous-sol. Il était si grand qu’il dépassait sans doute la surface de la serre, et même l’aire de la fosse… Le diamètre du sous-sol se comptait en kilomètres. Quand les robots revinrent, après avoir complété aussi la carte de l’étage -1, Sylphide entreprit immédiatement de travailler. C’était si grand qu’il en aurait pour longtemps. En arrivant à la première échelle, il découvrit qu’une immense vitre faisait en fait le tour, en ayant pour centre la salle. La vitre ne semblait pas être en verre, ni en plastique. C’était là aussi du mystrass… Une espèce qu’il n’avait jamais aperçue jusque là. Il était possible que ça soit un mystrass artificiel. Un mystrass qui monopolisait l’éther… Il y avait aussi des conduits qui traversaient le cercle par ses normales, se dirigeant vers la sale de transportation. Il ne semblait pas qu’il y avait de problèmes ici. Sylphide redescendit jusqu’à atteindre un autre cercle, encore plus grand, avec le même type de mystrass. Cependant, le cristal avait ici une légère teinte bleutée. Sylphide en déduit que la vitre devait être plus dense, ici. Il continua. Les cercles de mystrass étaient de plus en plus éloignés et larges… D’une manière proportionnelle, sans doute. Il n’alla pas au bout, il y avait trop de chemin à faire, mais cependant, il était convaincu que le problème venait du cercle le plus large. Il savait dorénavant ce qui occuperait son lendemain…
« Dernière édition: Décembre 19, 2009, 06:19:41 pm par rekkua »
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Re : L'héritier : vertu
« Répondre #86 le: Août 24, 2009, 06:57:16 pm »
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Et pour finir, la réponse de Rekkua à Floresita (désolé pour le triple posts mais ça tenait pas tout dans 2 messages...):
Citation de: Rekkua
Wah il avait l'air long le com!
Chapitre 14: c'est plutôt le contraire, Karim c'est étranglé en hurlant, donc c'était plutôt éraillé puis de plus en plus faible.
Chapitre 15: Karim il lui arrive tout ça parce que c'est un balour! Quant à Kyrie, si c'est plus facile pour toi, oui, tu peux l'imaginer comme Cosmo, mais j'avais fait une description plus précise d'hybride plante avec le prof de global d'Amy. Un CEI c'est un Centre Expérimental Intermonde (cf: le début du voyage brahmien et la suite de la fic...). Pour les noms, j'expliquerai un jour d'où ils sortent. Sinon, des fois je ne note pas qui parle pour 3 raisons:
-la personne qui parle a été précédemment évoquée dans une action décrite.
-Dans un dialogue, la personne qui parle est celle qui a parlé avant le dernier interlocuteur.
-->Dans ces 2 cas, si j'ajoute "dit Machin" c'est pour préciser un changement de ton ou faire parler un perso pas introduit des 2 manière citées.
-Enfin, quand c'est pas important de savoir qui parle, je mets rien. Libre au lecteur de choisir qui parle, c'est un peu comme on cause en groupe et que quelqu'un fait un commentaire général: on s'attarde pas sur la personne qui l'a formulé. [NDI: -Note De l'Intermédiaire XD- J'avoue que je n'ai pas trop compris la dernière partie avec l'exemple de la discussion de groupe...]
Chapitre 16: J'ai hâte de voir ton dessin! Quant au sarcasme, c'est le perso [NDI: t'es sûre? =p]
Voilà voilà! Bonne lecture! (même si une fois ce "bonne lecture" lu, vous avez -techniquement- déjà fini de lire...)
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Re : L'héritier : vertu
« Répondre #87 le: Août 26, 2009, 10:19:00 am »
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Et un nouveau chapitre ^^


Chapitre 19
Shampooinerie



Comme prévu, Sylphide s’était rendu dans le cercle extrême de l’étage -1. Il avait demandé à ses amis d’attendre dans l’antichambre de la salle de transportation. Les brahmiens étaient en train de se balancer une énorme pomme de pain pour faire passer le temps, la frappant avec n’importe quelle partie du corps pour donner une impression de variation d’activité… Le jeu tint à peine plus d’une heure, et après ça, ils sortirent un jeu de carte tandis que Karim rangeait la pomme de pain dans un sac. Ils entreprirent d’apprendre à Blaze certains jeux de leur planète.

De son côté, Sylphide avait compris quel était le problème. Au bout des pics de mystrass convergeant vers les machines principales, il y avait des cristaux de mémoire. Ces mystrass qui stockaient pensées, sentiments et surtout énergies… Le problème, c’est qu’ils n’étaient pas préparés à recevoir l’élément voulu. Le Feu de ce monde avait brouillé le mystrass et l’avait rendu sensible à cet élément, au lieu de la Vie. Heureusement… Sylphide, spécialiste de ces cristaux mystiques, avait sur lui des cristaux de mémoire bien plus imbibés de Vie que ces mystrass de Feu. Rien qu’en mettant en contact les deux pierres, la plus grosse se déchargeait de son affinité au Feu. La tache était longue, car il n’y avait pas qu’une seule branche qui est perdu son affinité à la Vie.

Après s’être occupé du premier mystrass, il s’efforça de presser le pas pour rejoindre le second et opérer de la même manière… Il dû casser la croute après avoir fait les deux tiers du chemin, car les distances à parcourir étaient longues, et donc nécessitaient un certain temps pour être complétées. Les brahmiens aussi avaient mangés, dans l’attente de Sylphide. Il revint dans l’après-midi, vers seize heures. Un peu plus tard, peut-être.

« On y va ? demanda Blaze sèchement.
- Pas encore, fit Sylphide, il faut que je m’assure que ce n’est pas dangereux… »

Ne voulant pas montrer qu’il avait dégradé la serre pour ses expériences, Sylphide laissa au milieu de la salle son sac. De toute façon, les dernières expériences n’avaient rien détruit, alors ses affaires en sortiraient peut-être indemnes. Grinat, curieuse, l’avait rejoint dans la salle de commandes…

« Comment ça marche, en fait ? »

Sylphide appuya sur un bouton, tandis que ses yeux étaient concentrés sur un écran vert foncé, dont les tracés étaient des lueurs de même couleur, mais de teintes plus claires. Un peu comme sur un oscilloscope… Sur le schéma il y avait un quadrillage en coordonnées polaires. Des cercles partaient d’un point où se croisaient deux axes diagonaux complets et trois demi-axes placés chacun à cent-vingt degrés les uns des autres, et ces cercles avaient des rayons différents. Les trois demi-axes étaient éclairés. Il y eut un vrombissement, signalant le démarrage de moteurs… De là où ils étaient, ils voyaient un cylindre de mystrass au dessus du grillage servant de plafond à la salle de transportation… C’était la continuation du disque bleu que l’on voyait lorsque l’on était au rez-de-chaussée. Le cylindre commençait à tourner, et ce de plus en plus vite. Sur l’écran, le point central des cercles était illuminé au point de s’agrandir de quelques pixels, et le cercle le plus petit brillait… Sylphide daigna enfin parler.

« Les tracés de l’écran deviennent petit à petit lumineux, par étapes. Ce qu’on voit, c’est une schématisation du système, vu du dessus et à l’étage -1. La première étape, c’était le filtrage d’éther. En fait, les demi-axes que tu vois là, ce sont des tiges dans un mystrass résistant au passage de l’éther. Ils sont placés en plein dans les courants élémentaires qui rejoignent le centre de la shampooinerie, et donc le nœud...
- La shampooinerie ? répéta Grinat, surprise.
- Ouais… On appelle cette partie de la machine ainsi parce qu’elle démêle le nœud que forment les courants… En fait les filtres détendent le nœud en ralentissant les trois courants qui arrivent et en rabaissent les forces. Le nœud, ainsi ramolli peut être éparpillé. C’est ce en quoi consiste la seconde phase. Les deux piliers de mystrass d’apparat tournent dans le même sens et forment un champ qui entraîne les courants mélangés dans un mouvement circulaire, tout en les repoussant dans le premier cercle de la centrifugeuse… »

Grinat remarqua au passage que le sac avait déjà disparu. Elle ne comprenait donc pas vraiment pourquoi le hérisson continuait les opérations. Sylphide dirigea sa main vers un levier qui à s’y méprendre faisait penser à un manche sur sa boîte de vitesse… D’ailleurs, il enfonça un bouton avant de tirer dessus, comme si ce dernier était relié à un embrayage. Après que le levier fut déplacé, la rotation de la colonne de mystrass accéléra, tandis qu’un second cercle, proche du premier s’illumina.

« L’éther accumulé et ralenti vient de passer la vitre de la salle… Il va ensuite en rencontrer une autre, à laquelle on ne peut accéder que par les sous-sols. En fait, ces vitres sont en mystrass, elles aussi. Elles sont placées à des distances calculées par les ingénieurs qui ont travaillé là, et qui permettent de maintenir l’éther dans l’état souhaité. Chaque cercles attirent l’éther, et en même temps, plus ils sont grands et plus l’éther contenu est accéléré et renforcé. Quand la rotation des deux piliers de mystrass s’intensifie, le pouvoir attracteur des mystrass conducteurs ne suffit plus, et du coup, l’éther risque de s’éparpiller, jusqu’à rencontrer le cercle suivant. »

Après un moment, Sylphide changea encore la position du levier.

« La vitesse et la force de l’éther s’augmentent par paliers, car il pourrait y avoir des effets néfastes, si on allait trop vite. Il y a en tout huit paliers… »

Sylphide attendit et repassa une vitesse.

« Et que se passe-t-il, une fois que l’éther est au huitième palier ? demanda Grinat. »

Sylphide la regarda, tandis qu’il passait une nouvelle vitesse. Depuis quand la hérissonne s’intéressait à ça ? Elle n’était pourtant pas fana de sciences. Elle avait peut-être une idée derrière la tête… Ou alors elle s’ennuyait avec les autres et voulait se divertir… Pourtant, l’idée même de l’entendre faire un exposé l’aurait d’habitude saoulée d’avance. Sylphide passa le sixième palier. Il haussa les épaules. Il haussa le ton au point de quasiment crier, pour couvrir le bruit grandissant que faisaient les moteurs.

« Au huitième palier, des cristaux de mémoire préparés précédemment à recevoir la Vie récupère tout ce qui n’est ni Feu, ni Chao dans le courant. Quand ils sont stockés au point de déborder, ce qui arrive très vite, ils sont attirés par un mystrass bien plus dense que celui composant les bords de la centrifugeuse. Celui-ci a en plus de ça une polarité opposée à celle du champ engendrée par les mystrass d’apparat et de ce fait…
- Stop, stop ! demanda Grinat. Ca je comprends pas, va au plus simple, s’il te plait !
- Bien… Alors ces mystrass hautement conducteurs, nommés imbibateurs sont de plus en plus denses alors qu’ils s’affinent en taille, si bien que la Vie y étant stockée, déjà accélérée par les courants d’éther, fonce vers la shampooinerie, sans qu’aucun obstacle puisse l’arrêter ou la détourner, et alors l’élément de Vie  remplit entièrement la salle de transportation… »

Sylphide ne parlait plus. Il venait de passer le septième palier, et les moteurs faisaient maintenant trop de bruit pour qu’il puisse être entendu par Grinat. L’attente entre ce palier et le dernier fut plus longue. Il ne restait plus qu’un cercle qui attendait de s’illuminer… Ce qui arriva dès qu’il poussa le levier une dernière fois. Sylphide lâcha les commandes, alors qu’en moins d’une minute, les axes restants, des diagonales, s’illuminèrent. Sylphide poussa une dernière fois le levier. Les piliers tournaient de moins en moins vite.

« Le sac ne revient pas… fit-il. Avant, quand je mettais des objets, à cette étape-ci, les choses envoyées revenaient.
- On devrait y aller, non ? demanda Grinat.
- Quoi, maintenant ?
- Ben oui ! Avant que tout s’arrête et qu’on doive tout recommencer !
- Mais rien ne dit que le sac est arrivé en un seul morceau. »

Grinat roula des yeux. Elle descendit l’échelle, bientôt suivie par Sylphide qui cherchait à la retenir, la priant d’attendre. Elle alla dans l’antichambre, passa devant ses compagnons qui relevèrent la tête.

« Rangez vos cartes. »

Les trois joueurs se regardèrent, haussèrent des épaules, puis obéirent. Elle passa dans la machine.

« Merde, mais vous auriez dû la retenir ! leur reprocha Sylphide. »

Il était maintenant en colère et passa par la porte. Finalement, ne la voyant plus, il soupira et s’arrêta près du cercle rouge. Au-delà de cette ligne, soit il changerait de monde… Soit il serait charcuté ! Il regarda le disque de mystrass au centre. Lors des fois précédentes, il était d’une couleur rouge uniforme. Il n’avait même pas réagi devant cette étrangeté. Maintenant, il était vert. Il resta un moment méfiant devant la couleur qu’avait prit le mystrass. Les trois autres arrivèrent derrière lui.

« Alors, qu’est-ce que t’attends ? demanda Blaze. »

Sans s’inquiéter, ils s’avancèrent. A peine leur pied était-il entré dans la frontière délimitée par le cercle qu’ils n’étaient plus là. Bon, Sylphide n’allait pas rester seul ici juste parce qu’il n’avait pas confiance en ses talents scientifiques, pour une fois ? Il respira un bon coup et entra à son tour.

Sans secousse, sans sensation de malaise, sans transition, le paysage avait changé. Ils étaient de retour dans la fosse… Il n’y avait pas de serre cette fois-ci. Sylphide était désolé à l’idée que l’endroit qu’ils avaient abandonné allait être endommagé, puisque le hérisson n’avait pas éteint l’électricité, et donc le centre continuait de drainer l’énergie des plantes… La seule chose qui faisait qu’elles ne seraient qu’appauvries, et non pas tuées, était due aux travaux superficiels qu’avait opéré Sylphide. L’installation avait été réparée de manière un peu bancale, alors elle serait très bientôt à nouveau inutilisable.

« Ca fait du bien, hein ? demanda Windy.
- Ouais… répondit Grinat sur un ton rêveur. »

Sylphide remarqua que les quatre semblaient incroyablement détendus. Ils avaient levé leur museau vers le ciel. Il se concentra sur ses sensations. Il comprit bientôt. Le soleil. Un vrai soleil. Chaud. C’était presque à en pleurer… Le soleil, si bon ! Cette chaleur douce… Même si c’était la fin de l’après-midi, elle était incroyablement agréable. C’était comme ressentir le premier soleil du printemps, après un long hiver froid. C’était trop bien. Sa peau entière réagissait pleinement aux caresses de l’astre jaune. Les parfums, plus naturels que ceux de la serre étaient aussi moins enivrants… Mais plus véritables, plus apaisants ! La fosse dans laquelle ils étaient adoptait le même relief que celle qu’ils avaient quitté, mais elle était complètement recouverte par l’herbe… Et mystérieusement, le soleil parvenait jusque là.

Grinat s’était agenouillée par terre pour caresser l’herbe. Fraiche, sentant bon l’été, bien irriguée… Elle leva les yeux, et fit un sourire à Sylphide. Il ne put s’empêcher d’y répondre. Il aperçut son sac au centre de la fosse et l’attrapa. Après qu’ils aient respiré le bon air de la Terre, car c’était là qu’ils étaient, c’était certain, ils se dirigèrent vers l’escalier pratiqué dans les murs… Sylphide se demandait si le trou avait été créé à même leur planète, s’il avait été fabriqué sur Kazan, ou s’il avait dû être pratiqué dans les deux mondes. Au fur et à mesure qu’ils grimpaient, ils voyaient la fosse s’assombrir. Le soleil était en train de virer. Au moins, ils n’étaient pas dépaysés par les horaires. Ils avaient été chanceux sur ce coup-là, il y avait peut-être une heure de différence à leurs montres et quelques minutes… Arrivés en haut, ils eurent le souffle coupé. Un couché de soleil. La terre n’était pas fissurée ici. Il y avait des collines à perte de vues, et des champs de lavande. L’odeur leur montait au nez plus sûrement que l’herbe fraiche de la fosse. La sphère solaire avait rougi depuis le début de leur ascension. Elle était proche de l’horizon. Le ciel lui se déclinait en de nombreuses teintes, qui tournaient autour de l’or. Pas loin de l’horizon, du vert apparaissant, se mélangeant à un jaune citron, puis à un blond puissant, se dégradant vers une couleur pamplemousse, puis un orange sanguin, avant de prendre des teintes plus douces, pourpres et mauves, pour adopter un bleu plus doux que celui du ciel dans la journée et qui derrière eux commençait déjà à foncer. Karim fut le premier à sortir de la rêverie commune.

« Et maintenant, où allons-nous ? »

La phrase avait provoqué une sorte de choc dans le cœur de chacun. Tous se regardaient… Puis les regards convergèrent vers une Blaze en manque soudain d’assurance.

« Ah, fit l’échidné. »

Sylphide claqua de la langue d’un air mécontent. Karim avait posé la question. Et maintenant ? Où ? Quoi ? Comment ? Blaze n’avait rien prévu ? Pourtant c’était elle qui les avait obligés à patienter sur Kazan pour revenir sur Terre… Afin d’éviter le bateau en passant par cette fichue Route de Glace ! Mais quelle chieuse ! Et maintenant qu’elle avait écarté ce qui lui semblait être un danger… Bah pas de problèmes ! Qu’ils se débrouillent pour… Pour quoi déjà ? Ah oui, chercher Shadow ! Un gars dont ils se fichaient tous, sauf Grinat. Quelle folie… Ca aurait été plus simple de s’exiler sur le contient d’Origine. Ils seraient allé à Sulta, ils seraient tranquille, et Sylphide aurait pu accomplir son rêve. Blaze se détourna. Elle s’assit par terre. Personne ne l’imita, mais le silence était tendu… Sauf apparemment pour la chatte.

« Vous avez entendu ? »

Les hybrides dressèrent les oreilles. Non. Ils n’entendaient pas.

« Et là… Vous n’entendez vraiment pas ?
- Quoi ? fit Karim sur un ton tranchant. »

Pour toute réponse, Blaze se leva et se mit à courir. Surpris, les brahmiens eurent du mal à la suivre à leur tour. Ils l’avaient perdue de vue… Mais pas pour longtemps. Elle s’était arrêtée pas loin, surplombant une voie sombre… Sentant l’humain. Ils descendirent. La matière était encore chaude… Il y avait des lignes blanches dessinées dessus, identiquement espacées. Puis ils entendirent un grondement. Ils tournèrent la tête vers celui-ci. Ils furent aveuglés par deux lampes assez fortes. Les brahmiens reculèrent pour ne pas être percutés par l’objet qui leur avait foncé dessus et qui étaient déjà de l’autre côté de la voie. Sylphide fut le premier à réagir. Il courut vers la bestiole qui était passée si vite. Les quatre autres le suivirent. Karim fut le premier à être essoufflé, étant trop lent. Bientôt, il perdit les autres de vue. D’autres engins comme le précédent étaient passé. Il avait alors compris la réaction de Sylphide. La chose qui soulevait une si mauvaise odeur, allait si vite et faisait tant de bruit, c’était une voiture… Et il n’y avait quasiment pas de voitures dans l’autre sens… Ce qui voulait dire qu’elles se dirigeaient vers une ville ! Une ville créée par des humains. Les transports passaient assez vite. Karim se força à courir… Il était endurant, mais pas assez rapide… Il s’arrêta en apercevant une lueur rouge. Un feu. Il monta sur l’accotement de la chaussée. Il aperçut bientôt ses quatre amis.

« Ah, Karim, fit Windy, tu arrives juste à temps ! »

Grinat lui donna des fruits, énormes, bien évidemment… Ce qui lui rappelait que son passage à Kazan n’avait pas été rêvé. Blaze, ayant retrouvé de l’assurance expliqua la situation.

« On dort ici pour ce soir. Demain, on va à la ville, et on prend l’avion ! »

Karim remarqua que la chatte avait jubilée sur la fin de la phrase. Bon. Blaze n’aimait pas le bateau… Mais par contre, elle était persuadée qu’elle adorerait l’avion. Tant mieux, ça leur éviterait de passer à nouveau sur Kazan, pour chercher une seconde route de glace et arriver sur un autre contient… Et ainsi éviter la mer. Ce qui serait impossible pour cette fois, vu que la distance entre le continent méridional et le reste du monde n’avait rien avec les deux centaines de kilomètres qui liaient le continent d’origine à celui-ci…


Erreur était le seul à ne pas dormir. Le renard avait accepté de lui céder le pilotage du vaisseau. En échange de quoi il devrait réveiller Tails si jamais l’Egg Carrier avait un problème. Heureusement pour l’équipage, Erreur n’allait pas les perdre, ils allaient dans son sens, alors pourquoi leur causer des ennuis avant l’heure ? En volant, l’Egg Carrier avait rallongé la journée, mais maintenant, la nuit était enfin tombée… Décalage horaire.



Lundi. Que c’était dur de reprendre après un week-end. Elle avait la tête dans les choux au réveil. Elle était encore moins bien en cours. Encore heureuse qu’elle est 2h en moins grâce au sport ! En effet, cela ne commençait que la semaine d’après. Elle avait aussi eu un cours de global, en classe cette fois-ci. Elle avait repris son étude de mecs avec qui sortir, pendant l’heure. Elle commençait à viser sérieusement Luigi, le troisième hérisson de la classe. Bon, sa couleur verte n’était pas des plus agréables… Mais à part ça, il semblait plutôt intéressant !
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Re : L'héritier : vertu
« Répondre #88 le: Août 26, 2009, 10:20:15 am »
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Et il y avait eu cette heure de maths… Une horreur ! Elle avait fait ces exercices, certes, comme elle le pouvait. Le prof avait ramassé sa feuille sans la regarder, et elle pensait qu’il s’en tiendrait là, puis corrigerait ça chez lui… Mais non, il avait été odieux. Elle le détestait, maintenant… Pour les deux exercices à faire, il avait envoyé des personnes au tableau. Le premier avait été pour un gars, Spyro, un lézard violet. Il ne se débrouillait pas trop mal, mais Amy l’avait déjà entendu tenir des propos cyniques… Elle pensait qu’il serait sans doute l’un des meilleurs élèves, un adorateur de concurrence, et surtout… Un salop.

Bref, en voyant que le prof envoyait des élèves au tableau, elle avait sentit sa nervosité monter d’un cran. Kenobi mettait la pression ! Elle avait soupiré de soulagement quand elle apprit qu’elle ne serait pas victime du deuxième exercice. Cette fois, c’était son amie coccinelle qui passait… Et c’était un carnage. Le prof n’était pas patient, et il avait haussé le ton devant l’esprit un peu lent de la demoiselle. Après cela, il reprit son cours sur les équations.

Cette fois-ci, Amy était très attentive. Ils abordaient directement le second degré. Ca demandait une certaine gymnastique assez embêtante… Et alors qu’elle ne s’y attendait pas, c’était à ce moment qu’elle fut envoyée au tableau, pour résoudre une de ces fichues équations ! Aucunes indications. Tout le cours avait été effacé. Tout ce qui restait était cette ligne dont elle ne savait que faire. Elle resta devant le tableau, inactive, regardant ces maudits x et chiffres… Elle ne savait pas quoi faire.

« Et si tu faisais passer ce qui est à droite de l’autre côté ? s’impatienta Kenobi. »

Elle regarda un moment le chiffre tout seul, puis obéit, de manière à que le tout soit égal à 0. Mais maintenant, elle était bloquée une fois de plus.

« Tu factorises, peut-être ? avait demandé le prof d’un ton faussement courtois. »

Factoriser, factoriser… Il en avait des bonnes lui ! Factoriser, elle voulait bien… Mais par quoi ? Après un moment, il reparla.

« C’est facile, c’est une identité remarquable. »

Elle regarda, fronça les sourcils. Une identité remarquable. Ca n’y ressemblait pas ! Surtout que les identités remarquables étaient déjà factorisées normalement !

« Les identités remarquables, tu ne connais pas ? »

Le prof avait haussé le ton. Elle hésita, puis lui jeta un coup d’œil. Il avait les yeux écarquillés, avaient les bras croisés, et les traits tendus. Elle hésita puis dit d’une petite voix.

« Je ne vois aucune identité remarquable… »

Et après ça, la langue du prof s’était déliée, et il lui avait démontré sa stupidité. Finalement, elle comprit son erreur de jugement : c’était une identité remarquable sous forme développée ! Elle se sentait très bête. La seule chose qu’elle trouva sans assistance fut la solution de l’équation une fois que tout fut factorisé… Le prof lui fit des remontrances en lui redemandant d’apprendre les identités remarquables, puis la rabaissa sur son manque d’initiative.

Quand elle retourna à sa place, elle était complètement figée, et n’arrivait plus non plus à réfléchir correctement, complètement absorbée par l’humiliation publique qu’elle venait de subir. Elle se rappela ce qu’avait dit la fille de prépa… Elle avait connu pareille scène, mais une heure durant, et avec le prof passablement énervé… Rien que d’imaginer ce que cela pouvait donner, elle en avait froid dans le dos. Elle soupira d’aise une fois sortie. Cependant, ce n’était pas fini, parce que pendant le repas du midi, les filles s’étonnèrent de son incapacité et compatirent à propos de son niveau minable. Amy était désespérée. Elle était bonne en maths, normalement…


Tôt le matin, les hybrides étaient repartis. Après deux heures de course ininterrompue, ils trouvèrent la ville. Grande, colorée de rose et de jaune, mais puante… Ils demandèrent le chemin vers l’aéroport aux gens… Ils furent soulagés d’apprendre qu’il y en avait bel et bien un dans cette ville. Ils suivirent les indications qu’on leur donnait, et arrivèrent enfin dans les lieux qu’ils cherchaient. Parfois, un long bruit explosif avait lieu, suivant le décollage d’un avion. L’arrivée de l’un d’eux se rapprochait d’une nuée d’oiseau avant de se transformer là aussi en un déchaînement de feu… Les lieux étaient propres… Trop propres. Trop humains. Lumineux, encadrés par des plantes qui enjolivaient la couleur crème des lieux. Quelques jets d’eau sous certains escaliers… Un dôme laissant passer la lumière… Et puis toutes ces créatures, longues en jambes, en corps, et avec une si petite tête ! Habillés de manière étudiée. Une peau presque nue, à l’exception de leurs visages, encadrés de cheveux. Et les hommes étaient encore plus habillés que leurs humaines ! Il y avait quelques hybrides… La plupart avait adopté la mode humaine et se vêtait même en étant mâle. Les humains étaient plus grands que les codrilles, mais moins effrayants. La cohue rappelait un peu la ville dans laquelle ils étaient en Mysterre. Sylphide prit les choses en main pour qu’il puisse trouver leur avion. Il pointa du doigt un panneau d’affichage avec pour destination Central City.

« C’est bien là qu’on veut aller, Blaze, n’est-ce pas ? »

La chatte acquiesça. Il y eut une plainte des brahmiens quand ils aperçurent qu’ils devraient attendre, encore… Deux heures. Sylphide s’arrangea pour avoir des billets et pour qu’ils prennent leurs sacs avec eux. De toute façon, ils n’avaient presque pas d’affaires… Ils s’assirent ensuite sur des sièges inconfortablement hauts. Grinat acheta un magazine féminin. Windy s’endormit sur son épaule. Blaze trépignait. Sylphide et Karim jouaient à pierre-papier-ciseaux… Puis aux morpions… Puis ils achetèrent un magazine de sudoku et se répartirent les pages. Blaze s’ennuyait toujours. Elle finit par se lever et par parcourir l’aéroport pour en connaître les moindres recoins. Elle fut stoppée dans son entreprise par un employé alors qu’elle essayait d’accéder à un endroit qui lui était interdit. Elle soupira, descendit… Puis s’arrêta net.

Là, en face d’elle… Un humain un peu plus petit que la moyenne, un blond, torse-nu. Elle avait déjà vu cette silhouette de dos… Et c’est ce qui lui fit déduire qu’il n’était en fait pas un humain mais un codrille. Elle pouvait même mettre un nom sur cette personne, ainsi que des actes ! Un certain Erreur, meurtrier sur son temps de loisir et terroriste sur celui de son travail. Elle ne l’avait vu qu’une fois, en vidéo, et cette fois-ci, il n’avait rien de trouver plus intelligent à faire que de tuer sa petite amie… Tout ça parce qu’elle lui avait prévu une mort prochaine. Peut-être maintenant, pensa la chatte. Le tuer. Venger Shadow. Certes, ce n’était peut-être pas lui qui avait tué son détenteur du chao, mais il était complice ! Et puis un jour ou l’autre, elle aurait eu à le tuer. Le problème, c’est que si elle le tuait ici, dans cet aéroport, alors elle risquait d’être virée des lieux et de ne plus pouvoir prendre l’avion.

Elle se résolut à aller vers le codrille, le plus sereinement possible, puis à tapoter son épaule… Cependant, quand le visage fut à moitié tourné vers elle, elle ne put retenir son poing… Elle avait sentit un afflux de sang dans son corps, et sans penser, sa main s’était fermée et son bras s’était tendu. Elle suivit le vol plané du codrille sans rien ressentir d’autre qu’une colère bouillonnante. C’était certain, elle allait le tuer. Prenant conscience de la satisfaction qu’elle ressentait à voir ce traitre à terre, sa réflexion revint. Elle sentait son cerveau qui fulminait.
L’air autour d’elle était un peu plus chaud que d’habitude. Sans remords, elle regarda le codrille se redresser sur ses coudes, apparemment surpris, et son visage rougi là où elle avait frappé. Il croisa le regard de Blaze. Il sembla que son teint fut drainé, et il était maintenant livide. Il se releva, sans la lâcher des yeux. Il ne prit même pas la peine d’épousseter ses vêtements ou de toucher sa joue. Il ne dissimulait même pas sa surprise… Pas celle du coup. Celle de la reconnaître. La rage de la chatte s’atténua, ainsi que la chaleur qui l’entourait grâce à la satisfaction qu’elle tirait de l’ébahissement d’Erreur. Elle crut qu’elle allait lui sauter à la gorge, quand il lui adressa la parole et se mit à sourire, comme si de rien n’était.

« Mais vous êtes cette détentrice du feu ! La princesse… euh… Je ne me souviens plus de votre nom ! »

Blaze aurait certainement réagit violemment, si une voix qu’elle ne connaissait pas ne les avait pas interrompu.

« Erreur ? Mais qu’est-ce qu’il se passe ? »

La chatte allait jeter un regard noir à l’intrus… Mais son regard s’était figé. Un hérisson bleu… Qui ressemblait beaucoup à Shadow. Peut-être un détenteur du chao, mais si c’était le cas, elle ne le sentait pas, cette fois-ci. Son regard vert, plein de vie, n’avait rien à voir avec celui de son cousin éloigné… Et ces seuls yeux montrait à quel point les deux étaient différents, plus que la couleur de leurs pelages respectifs. Elle sentait que ce hérisson était quelqu’un de droit, et elle avait du mal à croire qu’il puisse sympathiser avec Erreur. Shadow ne l’aimait pas, si elle se rappelait bien la fois où ils avaient parlé de la photo des onze hybrides, du robot et du chao. Pour ce détail, que ce hérisson bleu se révèle être un ennemi ne lui paraissait pas être gênant. Si Shadow le détestait, alors elle n’avait qu’à pas aimer Sonic non plus.

« Moi je dirais qu’il a rencontré une vieille connaissance… fit une voix grave. »

Un échidné rouge, cette fois-ci. Il s’était adressé à Sonic. Elle n’attarda pas longtemps ses yeux sur lui et dévisagea le codrille, qui ne l’avait pas quitté une seule fois des yeux. Il n’avait plus du tout l’air étonné, même pas furieux du coup qu’il avait reçu. Au contraire, il semblait maintenant jubiler pour une raison qu’elle ne connaissait pas. Ce qui lui donnait encore plus envie de lui arracher littéralement les tripes…

« On dirait bien que vous voulez me tuer.
- Pertinent… fit-elle sur un ton sarcastique.
- Et moi, je n’ai pas de détenteur du feu. »

Cette fois-ci, Blaze se crispa. Elle sentait ce qui allait venir. Il allait lui proposer un marché… Certainement brutal.

« Dehors ? interrogea erreur. »

Blaze prit son ton comme une suggestion. Elle fit son sourire le plus mauvais. Elle n’aurait jamais imaginé pouvoir paraître un jour aussi démoniaque.

« OK ! Je l’aurais proposé si vous ne l’aviez pas fait. »

Elle fut attirée par la marque sur son front. Elle rêvait ou elle l’avait bien vu devenir d’un blanc éclatant ? Toute trace de sourire hypocrite avait disparu du visage d’Erreur… Et elle apercevait maintenant une résolution au fond de ses prunelles. Il y avait une certaine tension entre eux. Erreur lui tourna le dos. Elle allait le suivre quand ils furent interrompus par un cri.

« Sonic ! Knux ! Erreur ! »

Blaze se tourna vers celui qui avait crié. Un renard, très jeune ! Il ne semblait pas du tout se rendre compte de la situation… Il accourait, tout sourire. Il s’arrêta près du hérisson bleu.

« On y va ? On a assez de kérosène.
- Attends, fit Erreur. J’ai un détail à régler. »

Le codrille s’était détourné et dévorait Blaze du regard. Elle sentait à quel point il était décidé à la forcer à devenir sa détentrice du feu… Il jubilait presque à l’idée d’obtenir ses services. Il rayonnait de démence… Comment ces trois hybrides pouvaient-ils ne rien remarquer ?

« Erreur, appela le renardeau. Je te rappelle que nous devons faire vite !
- Attends ! ordonna Erreur, plus fortement. Nous sommes devant une occasion en or, et tu voudrais que je m’en détourne ! Hors de question ! »

Blaze sentait à quel point le codrille était envahi par l’impatience… Elle se tendit encore plus et la chaleur autour d’elle augmenta alors qu’il avança vers elle à pas rapides. Son visage n’était plus du tout avenant… Il était recouvert par un masque d’autorité… A moins que ce soit ses vrais traits. La lèvre de Blaze se retroussa rapidement, de dégout.

« Codrille… »

Elle avait mit toute sa rancœur dans sa voix. Elle se sentait enflammée. Il s’arrêta à moins d’un pas d’elle. La dominant de sa hauteur. La haine qu’elle voyait sur son visage n’était pas aussi intense que celle de Blaze, mais elle était tout de même conséquente.

« Erreur ? Mais qu’est-ce tu fais ? demanda Tails. »

Aucun des deux détenteurs ne l’entendirent.

« On dirait bien… fit Blaze, que nous n’allons plus dehors.
- Non, répondit Erreur sur un ton dédaigneux. Pas le temps. »

Au même moment, la chaleur autour de Blaze s’intensifia, au point de rendre ses traits troubles, tandis que ce qu’elle avait cru être un tour de ses yeux s’accomplissait à nouveau… Mais cette fois-ci, la marque d’Erreur ne redevint pas noire. Ils s’élancèrent.
« Dernière édition: Décembre 19, 2009, 06:21:53 pm par rekkua »
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Re : L'héritier : vertu
« Répondre #89 le: Août 26, 2009, 04:02:18 pm »
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Chapitre 15 :

OOOOOOOOOOOH, Un pont de glace glisse ?! Vraiment ?!...  Blaze la cruche...
J ai une remarque a la con : Toute ta joyeuse bande de suicidaire sachent bien patiner ( je dis ça parce que personne n est tomber...dommage LOL ), mais ils ont appris ça ou ?? Ça vient pas du jour au lendemain... Y a des patinoires dans les Cimes ???  Ou alors ils auraient taxe les pompes a shadow pour patiner/skater ???... Bref, c était ma remarque a la con.
Enfin, je dis cxa mais ils ont oublier les freins...mais le sable lui les a pas oublier, ni louper :3
Par contre, le jingle de 118 218 était vraiment obligatoire ? Surtout qu il manquait "Le 12, tu sors!"

Enfin, on a eu droit a un petit cour d histoire...ça rehausse le niveau ^^

Par contre les hybrides plante... J ai du mal a les imaginer... J ai Cosmos dans la tête *_*
Bah en tout cas c est assez malin de les avoir introduits comme ça lol

Un bon chapitre ^^
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Chapitre 16 :

Des le départ je me suis dit Rouge + Shadow = Connerie... Faut croire que j avais vu juste ^^
Pauvre Shadow... Il aura appris qu il a beau être sois disant supérieur, il reste un mec/hérisson, avec son énorme point faible :P
Surtout que j ai éclater de rire quand t' a sortis "petite nature" XD
Faut dire que Rouge est un belle exemple de "Nature" ^^

Et Amy, bah elle continue son petit train de vie quoi. Ça va rester calme longtemps comme ça ? ou ça va partir en vrille pour elle ??... surtout en cours ^^

Un point important, la face d oeuf fait son apparition :3 Et il est a perpette o.o
J aime pas Erreur, j'espère qu'il va vite se faire éclater la tête, par Knuckles de préférence ^^, quoique ce serait ironique que ce soit Shadow lol.
En plus, ce con casse du matériel qui doit coûter cher a la face d'oeuf!! ENVOIE LUI LA FACTURE!!

Rouge a du mal avec ses histoires de coeur avec Knucki :3 C est mimi, l' espionne casse couille, qui a toujours le mot ou le geste pour tout casser, se faisant dominer par des sentiments... Elle a donc vraiment un coeur, qui l' eut crut lol.

Amy a un mec LOL, elle veut savoir la réaction de Sonic ? Elle serait dégoûter lol... Je suppose qu'il serait "ELLE VA ENFIN ME LACHER!! YEAH!! CA SE FETE!!!!!!  MERCI AMY!! JE SUIS LIBRE!!!!!" LOL

Perso, J ADORE le coup des cartes postales XD, ça mériterait d être dessiner avec la tronche de sonic LOL.

Et wow, on passe du petit tornado a l' Egg Carrier!!! Super! Mais Tails pourrait pas l' alimenter avec des fausse emeraudes ? il est un pro de la mécanique, et il sait comment recréer, a basse puissance, des émeraudes du chaos... Alors pourquoi pas ?
Mais Snif, pas de Shadow ou autre participant ?

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Chapitre 17 :

Des arbres qui causent o.o... affabuler de nom très foireux... et qui parle comme des cons... Faut dire que "Plus c est grand, Plus c est con"...
C' est...bizarre xD
Mais ce qu il est encore plus, c est la châtaigne... le fruit su savoir, c est pas la pomme ?
Chatouiller...une châtaigne -_-.... Ça vole haut dis donc ....
Notre joyeuse bande d ecolo découvre le bonheur des bases humaines : polluantes, puantes, chiantes, dégoûtante et surtout pompantes ( intéressante pour certain... )
C est beau la technologie :p  Surtout quand les plombs te pètes a la gueule ^^
Mais dis moi, tes chambres d isolement sont pas un peu petite pour des humains ??? Si Blaze a du mal a y rentre, haute de ses 1m... J imagine même pas les humains.
Et le merveilleux appareil permettant de voyager entre les mondes est : DES CARREAUX LUMINEUX!! Pourquoi est que j ai l image des teleporteur de Star Trek qui me viennent a l esprit ...
Blaze, toujours en train de se triturer l esprit avec les mystère de l ultime hérisson lol. je lui souhaite bien du courage.
Déjà que nous on si perd X.X : Un projet qui devait aider a guérir Maria, puis c est devenue un projet pour créer une vie immortel ( mais pas invincible ), puis ça a été une arme, et après un objet de vengeance...
Et on s' étonne que Shadow soit Emo après >.>

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Chapitre 18 :

Je me doutais bien que les chambres de fou n en était pas YAY!! J avais devine ^^ mais de la a mettre la châtaigne dedans... T a l esprit tordu parfois.
Le mystrass est en train d' acquérir des sentiments ? Après ce sera une conscience ? Nouvelle entité intelligente ? Si elle se connectait tous entre elle ( tous le mystrass de chaque endroit ), c e serait une entité vivante et omnipotente... Idée a creuser ? lol
"Difficile de persuader Knucckles" AAAAAH UNE FAUTE!! Bref, Ça m étonne pas de Knucki. Il a qu' a l emmener avec lui :P
Tails est radin ou quoi ? A ce que tu nous a fait comprendre, il est péter de thunes, alors il a cas faire un bon gros plein et c est régler, c est pas comme si c était superflue.
Rouge qui se laisse allez, et Shadow qui fait un câlin... C est la fin du monde ou quoi ? Ca ressemble en rien a Shadow... En plus il veut un métier ? Qu'il rejoigne le gun, les Chaotix, la police de la route, qu il livre des pizzas s il le veut, mais ça le changera pas plus que ça...
Enfin... du moment que Sonic le sait pas lol.
AHAHAHAHAHAAH XD XD XD KNUX ET SONIC COMPLETEMENT PETER EN PLEIN DELIRE XD!! ENORME!!! SONIC LE MOLLUSQUE ET KNUX L ARRIERER XD
EXCELLENT!!! BOURRE LA GUEULLE A SHADOW!! JE VEUX VOIR CE QUE CA DONNE >8D MEME A BLAZE! FAIS GIGA-TEUF!!!
*se prend une claque*.......méchante
Bon, un petit détour a Amy, elle a choisi le mauvais gars XD La pauvre. et pour tous bien finir, les jolie devoir de math XD. Quel horreurs.
Par contre, je capte plus rien au niveau du CIE *_*
A part que Sylphide a des problèmes technique.

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Chapitre 19 :


CA Y EST!! Bienvenue sur Terre : Pollution maximum, effet de serre constant, population humain majoritaire etc... Nous vous souhaitons une bonne agonie :3
Bon, il suive une autoroute le long d une plaine, impeccable... ils sont vite arriver a l' aéroport ou comme par hasard, Tails s était pose pour faire le plein lol.
VAS Y BLAZE!! FAIS EN UN STEACK HACHE!!!!!
Je n' imaginai pas ce comment tu allais les faire se rencontré. C est pas mal ^^ j' aime bien, lol

Et envoyons des pense positives a Amy, l orage se pointe, elle va se faire emporter quand le front chaud "Blaze" vas entrer en collision avec la perturbation "Shadow" lol
Elle en regrettera peut être même ses angoisses de cours de math LOL




MAINTENANT JE VEUX MA SUITE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Et au faite : SUPER BOULOT!!!!!
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