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[Votre fiction de l'été]MOBIUS UNLEASHED
Re : [Votre fiction de l'été]MOBIUS UNLEASHED
« Répondre #30 le: Août 02, 2009, 10:19:29 pm »
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Merci Kanna et Merci Armadillio :) ca fait plaisir d'avoir du soutiens et d'être empeché de faire des quintuples posts ^^. Commentez les gens!



Le reveil de Maximi
(Cliquez sur l'image pour écouter la musique d'ambiance du chapitre)
Art par KANNA

Croissant de lune

-C’est une blague ? Lança White en se renfrognant un peu.
-Alors quoi ? Lança Aphrodite avec dédain. Pour toi une femme peut pas commander une armée c’est ça ?
-Arrête de dire des conneries, tu vois très bien où je veux en venir.

L’échidné croisa les bras sur sa poitrine et regarda le militaire de haut avec un sourire goguenard.

-Allez, fais pas ton mauvais perdant.
-Tu m’arrêtes ce cirque tout de suite et tu me dis ce que les mots « haute trahison » t’évoquent.
-Hmm, ce sont deux mots féminins ? Oh ! J’y suis ! Ce que tu m’as fait à Diamantipolis !

White abattit son poing sur la table d’opération, faisant voler les petits playmobils représentant les positions du GUN dans la base avant de la balayer d’une main. Il n’aimait pas voir la discussion tourner en querelle de couple.

-Fro, tu arrêtes immédiatement de faire ta gamine, tu viens de déclarer la guerre au gouvernement nom d’un chien !

Les sourcils de l’échidné se plissèrent et elle claqua des doigts : deux rejetons apparurent dans des volutes de fumée tandis que ses gardes du corps sortaient leurs armes et les pointaient sur lui.

-Tu me parles sur un autre ton. Crois-moi, si j’avais su que tu étais dans cette base, j’en aurais attaqué une autre. La dernière chose dont j’avais envie c’est de te voir me parler comme ça encore une fois.

L’un de rejetons tendit la main vers le mobien :
-Assis toi.

La créature poussa White sur une chaise. Le renard polaire ne plaisantait plus : non seulement il était trahi par une personne qu’il portait encore dans son cœur il y a quelques jours de ça, mais en plus de ça elle continuait à lui marcher sur les pieds malgré la situation et persistait dans cet humour qui n’avait plus lieu d’être. Mais White voyait clairement derrière la psychologie d’Aphrodite, ce qu’elle essayait de fuir c’était la confrontation avec ce qu’il représentait : L’homme qu’elle avait aimé.

-Est-ce que c’est fini ces conneries ? ! Vous la laissez foutre en l’air son empire commercial vous deux ? !

Sachant qu’il ne pourrait pas lui faire entendre raison, il s’adressait à ses gardes du corps qui étaient en temps normal dotés d’un peu plus de cervelle. Rude remonta ses lunettes sur ses yeux.

-Mon travail est de protéger la patronne, peu m’importent ce qu’elle choisit de faire.
-Mr White… Pourquoi cherchez-vous à nous freiner ? Lança Ceera avec sollicitude.
-Pardon ? ! C’est pas assez évident pour vous ? ! Vous êtes entré en guerre avec le GUN ! N’importe qui avec deux neurones peut voir où est le problème et pourquoi je cherche à arrêter cette folie !
-Les jours du GUN sont révolus. Lança Aphrodite en détournant son regard.
-Ben voyons ? Tu crois qu’avec tes trente hommes qui se battent en duel tu va réussi à renverser le gouvernement mondial ? ! T’es complètement t…

White s’interrompit quand le fouet d’Aphrodite claqua sur l’un des accoudoirs de la chaise pour lui intimer de fermer son clapet. Celle-ci tendit la corde de l’arme qu’elle utilisait pour corriger un peu les rejetons quand ils n’étaient pas assez rapides, et lui lança.

-Ta gueule. Bon. Je crois que QUELQU’UN va devoir expliquer à QUELQU’UN ce qu’il a raté en dédaignant le meeting d’un certain gardien.

Lança Aphrodite tandis qu’elle singeait le visage en sueur de White comme une gamine de trois ans imite le visage de crétin d’un autre gamin de trois ans par une grimace horrible avant de pointer du doigt le croissant de lune sur son front d’un air qui voulait dire « Et celui là, tu l’as vu celui là ? ».


Oh ma tête… Ma pauvre tête que m’est il arrivé ? Il y a… Des gens… Autour de moi, ils parlent… Je les entends… Allez ouvre les yeux Maximi !

L’échidné ouvrit les paupières et se redressa dans le lit de camp avant de se masser le crâne. Il avait la tête comme une citrouille, il ne se rappelait de rien après l’apparition des molosses qui avaient emmenés Kuamy… KUAMY ! Il se releva d’un bond et observa ses alentours : il se trouvait dans un hôpital de campagne en pleine jungle. Les murs n’étaient rien de plus que des draps blancs tendus entre des arbres. Trois échidnés étaient en train de parler entre eux et tournèrent leur museau vers Maximi quand il sursauta. Ils se levèrent et avancèrent vers lui. Il ne mit pas longtemps à reconnaître les premiers, il s’agissait des deux échidnés qui se trouvaient aux cotés de Knuckles lors du discours, le scientifique, et l’aveugle, Theorem, tous les deux étaient accompagné par une jeune femme qu’il n’avait jamais vu. Maximi voulut se lever mais il fut ramené au lit d’une main douce, par l’échidné.

-Allongez-vous encore quelques minutes, vous n’êtes pas encore pleinement remis de vos émotions.
-Theorem… Est-ce que Kuamy va bien ? Demanda-t-il à l’aveugle.

L’échidné fixa de son regard vide son camarade. Ils se connaissaient tous, ils avaient tous été les élèves d’un même maître. L’aveugle lança avec platitude.

-Ne t’en fais pas, elle nous rejoindra plus tard.
-Mes hommages Maximi, lança le médecin en opinant du chef pour le saluer avant de lui tendre la main, mêlant salut échidné au salut humain. Je suis le docteur Brain, le médecin personnel du gardien. Theorem m’a parlé un peu de votre parcours, vos capacités seraient inestimables pour diriger cette révolution.

Maximi regarda Brain un peu dans le vague puis il se rappela de tout : la révolution, les échidnés qui se dressaient contre le gouvernement mondial. Il ne savait pas trop quoi en penser lui même quand Theorem lui posa une main sur l’épaule.

-Je comprends que tu sois perdu, laisse-moi t’expliquer : La séparation des continents de la planète qu’ont provoqué les humains, en plus de diviser le gouvernement, nous a donné un avantage inestimable.
-En effet, repris le docteur en toussant pour que les yeux rouges de l’intéressé se tournent vers lui. Depuis que le monde est en morceaux à cause de la Master Emerald, l’énergie chaotique de toute la planète s’est dispersée dans le monde entier. Cette énergie qui a ouvert les brèches séparant les continents a aussi eu un effet secondaire indésirable pour nos adversaires. Tous les mobiens qui avaient développé des aptitudes spéciales ont vu leurs pouvoirs se décupler.
-Mes pouvoirs sont décuplés ?

Maximi regarda sa main quelque secondes et la tendit vers la porte, il fut immédiatement interrompu par la femme qui sourit et lança.

-Tant que nous sommes à l’intérieur, je te conseille de nous croire sur parole. La maîtrise du vent de Maximi était un atout bien utile, sauf s’il prenait le risque de créer un typhon en plein dans leur base. Theorem repris.

-Tous les pouvoirs ont été portés à leur paroxysme, je suis moi même plus puissant que jamais.
-Néanmoins, repris Brain, ce pouvoir est à double tranchant, et ceux qui n’exerçaient pas un contrôle total sur leur capacités ont perdu complètement le contrôle.
-Grâce à la bénédiction du gardien nous avons le contrôle sur la nuée. Renchérit Theorem
-Je ne comprends rien à ce que tu racontes.

Lança Maximi en s’étendant sur son lit avant de pousser un cri d’effroi et de tomber à la renverse : à coté de lui se trouvait une de ces créatures ténébreuses qui ravageaient tout sur leur passage. Les yeux de celle-ci, comme des lampes, le regardaient. Brain ricana et lança.

-Ne craignez rien, Theorem exerce un contrôle parfait sur la créature.
-Remet Maximi dans son lit. Lança l’aveugle.

La dite créature saisit Maximi dans ses bras griffus et le reposa sur son lit d’hôpital sous le regard ahuri de l’échidné et s’empressa même de le border.

-Comment…
-C’est grâce au Don du Gardien. Lança Theorem en montrant le croissant de lune sur son front. Comme c’est une situation sans précédents, il a trouvé judicieux de créer une milice d’élite spéciale qui obtiendrait un fragment de sa puissance, lui permettant de contrôler le chaos issu de l’émeraude mère.
-Ces créatures ne sont pas mauvaises, elles sont juste l’essence du chaos, grâce à notre influence sur elles, nous pouvons les utiliser pour gagner cette guerre. C’est grâce à nos actions que le monde se remet en place, en purgeant les lieux que la Master Emerald détruit, et non pas grâce aux recherches du gouvernement Winston comme ils le prétendent a la télévision. Répliqua l’échidné.

La main de Theorem se posa sur l’épaule de l’intéressé et il lança avec sincérité.

-Maximi mon ami, veut tu rejoindre nos rangs ? Un homme tel que toi serait une aide précieuse pour gagner cette guerre…

L’échidné réfléchit alors. La révolution était proche, elle se ferait avec ou sans lui, il n’avait jamais été quelqu’un de très politique. Il n’était d’aucun coté et vivait sa vie comme il le souhaitait, mais ses amis avaient besoin de lui, le gardien aussi… Il n’avait pas peur de se battre, et il avait aussi envie de connaître ce nouveau monde que Knuckles allait bâtir pour eux.

-Bien sur, j’accepte ! Je serais content de me battre a tes cotés et à ceux de Kuamy !
-Bienvenue dans l’ARM Maximi ! Lança Brain en le coupant. L’Armée Révolutionnaire Mobienne est prêtre à t’accueillir comme un de ses fils dès que tu seras sur pied.

Brain saisit Theorem par le bras et l’enjoignit à sortir avec lui.

-Voici Miss Talia. Elle est a votre service à partir d’aujourd’hui. Elle faisait partie du GUN avant de rejoindre notre cause. Elle vous sera utile pour faire vos premiers pas.
-Tu peux compter sur moi. Lui lança Talia en souriant alors que le docteur et l’aveugle quittaient la pièce. Une fois sortis ce dernier s’arrêta quelques secondes.

-Docteur…
-Qu’il y a t’il ?
-Je comprends qu’il ait fallu mentir à Maximi, pour que celui ci ne s’inquiète pas mais… Et Kuamy, qu’allez vous lui faire ?
-Que vais-je lui faire ? !

Brain se retourna vers Theorem et le regarda avec un sourire paternel, l’échidné était dans sa quarantaine après tout, il pourrait très bien être son père. Il posa son bras sur l’épaule de Theorem et l’attira vers lui.

-Mais rien du tout enfin. Laisse la simplement se reposer un moment, quand j’ai été la voir, son pouvoir était totalement hors de contrôle, je ne voudrais pas qu’elle blesse à nouveau quelqu’un.
-Mais… Mais ça fait déjà plusieurs jours, et je n’ai même pas eu l’occasion de la voir une seule fois… Peut être que si elle me voit elle…
-Theorem, Theorem mon grand, fais moi confiance, ne suis-je pas le docteur personnel du gardien ? S’il y a quelque chose qui peut faire quelque chose pour elle, c’est moi. Je veux juste t’éviter de la voir sous un aussi mauvais jour, la pauvre s’en veut terriblement de ce qu’elle à fait.

Theorem eut l’air abattu et ses mains se resserrèrent sur son bâton.

-Je… Je comprends… Merci pour toute votre aide Docteur… Je vous confie ma femme. Sauvez-la à tout prix.

Brain sourit.

-Bien sur Theorem, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir.
Journalisée
   
Re : [Votre fiction de l'été]MOBIUS UNLEASHED
« Répondre #31 le: Août 02, 2009, 10:20:37 pm »
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Kanna sirotait de l’eau avec une paille d’un air distrait en regardant par la fenêtre. Depuis que le monde avait été mis en pièces, il était impossible de quitter le continent de Spagonia sans emprunter un avion. Le problème demeurait dans le fait que l’armée les réquisitionnait tous. Ca faisait une semaine que le camion essayait de passer, mais qu’il ne trouvait aucune voie praticable, et des barrages de police contrôlaient les véhicules circulant sur les voies principales. Après des jours de conduite ils avaient décidé de s’arrêter dans un restoroute pour faire une pause. Bruiser regardait le menu d’un œil perplexe pendant qu’Armadillio ronflait comme un goret sur la banquette à coté du tatou.


(Ces montages vous sont offert par SHNELLES CORPORATION)

 La serveuse, une mobienne porcine vint alors à eux.

-Bienvenue au Shnelles Burger, alors il veut quoi mon chou ?
-Du pop-corn au poulet. Répondit Bruiser
-On en a plus. Lança la serveuse avec un air antipathique.
-Un Méga Shnelles Burger ?
-On en a plus.
-Qu’est ce que c’est ça, le Shnelles Burger with P.Cheddar ?
-On en a plus.

Bruiser lança un regard noir à la serveuse et lança avec un ton posé.

-Ok la morue, qu’est ce que tu as alors ?
-Des menus Shnelles Surprise.

Bruiser se passa une main sur le visage. Evidement, avec tous ces militaires sur les routes y’avait pas moyen qu’ils aient pu se faire un ravitaillement décent. Jamais il aurait cru qu’un jour il descendrait dans un Fast-food, et encore moins qu’il commanderait un menu enfant. Ruminant dans sa barbe il soupira.

-J’en prendrais cinq. Eh crétin, qu’est ce que tu prendras ?

Pour toute réponse Armadillio ronfla, essayant de rattraper ses heures de sommeil perdues au volant de l’épave qui lui servait de camion. Bruiser haussa les épaules.

-Pour mon copain ça ira, vous lui mettrez juste la surprise.
-Et la petite dame elle prendra quoi ?

Kanna était absorbée dans ses pensées. Ca faisait un moment qu’ils voyageaient ensemble, et elle avait fini par se prendre de sympathie pour le petit groupe, et ce malgré leurs intentions belliqueuses. Ils étaient ensembles pour le meilleur et pour le pire maintenant, toutes les villes étaient infestées de militaires qui demandaient des papiers en permanence. Le camion rempli d’armes devait à présent couper les routes et éviter les barrages en permanence. Ils n’étaient pas recherchés, encore heureux, mais ça chauffait pour leur matricule… Et Armadillio ne voulait pas se débarrasser des armes. Alors ils étaient obligés de jouer le rôle de fugitifs. Kanna avait appris au cours de leur séjour qu’ils allaient vers la capitale pour un travail. Elle ne s’était pas étendue sur ce qu’était le travail, ça semblait plutôt évident au vu de ce qu’ils transportaient avec eux. Malgré leur nature clairement mauvaise, ils avaient un bon fond, elle pouvait le ressentir en eux. C’était pour ça qu’elle appréciait leur compagnie. Elle cherchait l’aventure après tout, est-ce qu’elle ne l’avait pas trouvée ?

-Oh, Kanna ? Tu prends quoi ? Lança Bruiser, la rappelant à la réalité.
-Uh, oh, juste un verre d’eau s’il vous plait.
-Et mettez-lui deux Shnelles surprises. Rajouta le tatou.
-Bruiser !
-Faut que tu prennes des forces, on a de la route à faire.
-Mais je n’ai pas de quoi payer !
-Et alors ? C’est bien pour ça que je t’invite, t’en fais pas pour ça, c’est pas deux menus enfants qui vont faire du mal à mon portefeuille.

La serveuse revint rapidement avec les sept boites qu’elle posa devant les camionneurs avant de s’en aller en remuant son énorme fessier. Le restaurant était entièrement vide, la bouffe avait cramé sous l’étouffante chaleur après que la climatisation aie lâché. Le fromage en particulier avait commencé à fusionner avec la boite en carton du menu surprise et attaquer le papier du burger, qu’il avait presque entièrement bouffé quand le tatou le pris en main et l’engloutit.

-Merci… Lança timidement Kanna.
-Ne me remercie pas va, faut s’entraider quand on est dans la panade. Et arrête de regarder le camion, Nitro va bien, je lui ai mis trois doses de sédatif, ça devrait le tenir endormi pour une bonne heure, et la camisole que tu lui as bricolée l’empêchera de se planter les ongles dans les paupières si jamais on est en retard. Pour l’instant détends-toi et mange.

Kanna eut un sourire gêné. Même si il disait ça, ça ne la rassurait pas. L’écureuil avait commencé à devenir de moins en moins contrôlable au fil des jours : au début il se contentait d’agir bizarrement et de manière agressive, mais il avait commencé à s’en prendre à tout ce qui croisait leur chemin. Ils avaient eu la désagréable mésaventure de rencontrer un camion transportant des médicaments échoués sur le bord de la route, ils avaient crevés. Bruiser était en train de négocier quelques médicaments pour ses blessures contre une roue de secours quand Nitro avait bondit de la camionnette et avait fracassé la tête du chauffeur contre sa voiture, lui enfonçant le rétroviseur dans le nez avant de le refaire sortir par l’arrière de son crâne. Puis il était parti courir dans le désert en ôtant ses vêtements tout en baragouinant des propos incohérents. Ils avaient beaucoup paniqué, mais finalement décidé de ne pas gâcher et de récupérer un maximum de choses avant que d’autres pillards ne le puissent. Armadillio était parti chercher l’écureuil et en était revenu avec de multiples marques de griffes sur le visage, en train de traîner Nitro contre le sol tandis qu’il se cramponnait sa jambe. Depuis qu’ils pouvaient le piquer, les voyages avaient été plus calmes, mais cela demandait une dose plutôt importante, et ils seraient vite à cours de morphine.

Alors qu’il ingurgitait son troisième hamburger, Bruiser sortit la surprise de la boite en carton : c’était une mini figurine de l’héroïne de toutes les petites filles sages de Mobius : la chanteuse Cindy Lee-Cieux et qui possédait un jouet à son effigie ressemblant plus ou moins à un couineur pour chien… La société de consommation prenait vraiment les gosses pour des cons. Il regarda un peu la chose et la pressa entre ses doigts tandis que la chanteuse couinait et que ses yeux et sa poitrine grossissaient entre ses mains sous la pression. Bruiser posa l’objet à coté d’Armadillio et lança à Kanna :

-Dis moi, ça te gène pas de retourner à Spagonia ? Tu m’avais pas dit que tu voulais en partir ?
-Je comptais partir… Mais c’est compromis vu la situation actuelle…
-Ouais je vois… Tu sais on va essayer de mener à bien notre boulot, après quoi on se démerdera pour te trouver un hélico ou quelque chose comme ça.
-Pourquoi est ce que tu ferais quelque chose comme ça pour moi ?
-T’es un compagnon de voyage, et entre le fou et le crétin t’es la personne la plus équilibrée que j’ai pu rencontrer, et puis tu dégages une sorte de sympathie, ça me donne envie de te renvoyer l’ascenseur.
-Je sais pas quoi dire.
-Alors dis rien.

Cinq hommes entrèrent dans le Shnelles Burger, ils avancèrent jusqu'à la table des mobiens et se positionnèrent autour d’eux.

-Messieurs dames, veuillez nous suivre.
-Pardon ?

Lança le tatou qui cligna un peu des yeux avant de comprendre, un bref regard à travers la vitre l’informa que plusieurs  jeeps étaient garées à coté du camion, et plusieurs soldats étaient en train de le fouiller… Bruiser serra les dents : en neutralisant Nitro, ils avaient également neutralisé leur antivol le plus agressif.

-Il doit y avoir erreur écoutez, ce camion n’est pas à nous. Tenta de négocier Bruiser
-Vous êtes les seuls clients dans ce restaurant.
-Ah mais c’est parce que nous venons du désert. On passe de temps en temps manger un bout ici, pas vrai Arma ?
-Gghh ?

Le coyote ouvrit un œil et reconnut les militaires. Le réflexe de défense fut plus rapide que la pensée et le flingue qu’il portait dans son pantalon se colla au front du capitaine qui les interrogeait et se déclencha, lui trouant la tête sur le coup. Dans un juron, Bruiser tira Kanna par le col et la plaqua derrière la table qu’il retourna pendant qu’ils essuyaient la fusillade des soldats. Le tatou se tourna vers Armadillio et lui lança :

-Putain mais t’es vraiment trop con toi ! Rappelle-moi pourquoi je zone avec toi ? !
-T’as pas d’amis ?

Bruiser colla une droite à Armadillio qui se tint le nez en sang.

-Fils de…
-Kanna ! Passe par la porte de derrière !

Le tatou balança la table d’un coup de poing bien placé  sur les soldats, les écrasants sur le comptoir tandis que la lynx bondissait par dessus celui-ci avec agilité, renversait la serveuse et passait dans les cuisines pour sortir par la porte de derrière. Au moment où elle passa la porte de l’entrée de service, la lynx s’arrêta, et tomba à genoux. Elle fut rejointe rapidement par le tatou et le coyote qui se tenait le visage.

Une farandole de cliquetis se fit entendre. Devant eux une trentaine de soldats armés pointaient leurs armes sur eux.

-Couchez vous ! Vous êtes en état d’arrestation !
-Oh…

Aucune issue, les soldats encore un peu choqués par leur dérouillée arrivait derrière eux. Bruiser soupira et leva les bras en l’air alors qu’Armadillio braquait les militaires avec son pistolet. Le boxeur soupira avant de lui arracher son arme et de la balancer devant lui.

-On se rend.



-I am Metal Sonic feel my wrath I got a dick like a chainsaw I'll cut you in half HAHAHA ! !
- Bring it on you can't replace this based on me on a first name basis why the fuck are you rappin so slow who do you think you are, LEO CAMACHO ?
-Error does not compute ! Shoot my system froze reboot ! Scanning loading converter... I am Sonic insert girder
-WTF is this mothefucker bullshit that Robotnik just won't quit. I'm tired of this shit I want a chili dog I'm the real motherfucker Sonic The Hedgehog !


La radio s’éteignit sous les protestations du seul auditeur qui se foutait des infos.

-Eh ! Remet la radio ! C’te chanson suinte le Badass !
-La ferme…

Cracha Loki. Trois jours qu’ils interrogeaient X et qu’il n’avait rien dit. Linamarina n’y était pas allée avec le dos de la cuillère mais X semblait fait d’acier. Ils étaient passés de l’interrogatoire au bottin jusqu’aux aiguilles enfoncées dans la colonne vertébrale et l’arrachage de quelques dents avec une pince (lesdites dents avaient repoussées au bout de quelques heures à peine). Même lorsqu’ils étaient allés jusqu'à stimuler la douleur rénale, la plus puissante que le corps humain pouvait ressentir en l’ouvrant comme une huître X avait rigolé entre ses cris de douleurs. Ce type était un dur à cuire, à un niveau épique. La torture physique ne servait à rien et il aurait fallu le cuisiner pendant des mois pour qu’ils aient les informations qu’ils voulaient. Alors qu’au bout de 72 heures de tortures sans discontinuer X s’était mis à chanter, certains des mercenaires de Lina avaient craqué et tenté de lui coller une balle entre les deux yeux. C’était lui qui les mettait à l’épreuve, au final. Et contre quelqu’un d’une telle carrure, que pouvaient ils faire sinon se montrer plus patient que lui ? Néanmoins entre-temps leur client avait appelé avec de nouvelles informations.

-Ce soir dans les alentours de minuit, le tueur à ma poursuite va tenter d’abattre une de mes proches connaissances dans le but de me forcer à sortir. Profitez en pour vous confronter au tueur, je le veux mort ou vif.

Le client était roi après tout. Lina raccrocha le combiné de téléphone et soupira. Devoir laisser X seul ne la rassurait pas, car ses membres avaient repoussé comme prévu, et il allait sûrement tenter quelque chose dès qu’elle serait partie, comme tout être bad-ass qui se respecte. X ricana et leur lança :

-Tirez pas de telles tronches. C'est l'intention qui compte vous savez ? Y en a pas des masses qu'ont réussi à me capturer.
-Loki, fait le taire ou je ne réponds plus de rien. Marmonna Lina au caméléon qui soupira avant de saisir un tissu avec du chloroforme.
-Z'avez rien trouvé de mieux qu'le chloroforme ? L'chloroforme c’est bon pour les pisseuses ! T'crois vraiment m'endormir avec ton machin là... chuis tellement badass qu'ton truc c'est aussi effica…ce qu'une…tapp…ette…à m…mouche contre…un din…o…zzaure…zzzzzzzz…

X s’écrasa en avant et se mit à ronfler. Tous les mercenaires soupirèrent d’aisance alors que Lina demandait à Loki ainsi qu’à cinq de ses hommes de la suivre, laissant le reste des mercenaires derrière elle alors qu’elle quittait les lieux. Ce n’était que grâce à une organisation draconienne qu’il était encore en leur possession. Mais se débarrasser d’une vingtaine d’homme alors qu’il était désarmé ligoté et au bord de la douleur depuis des jours, une telle évasion si il arrivait à la mettre au point serait vraiment…Bad-ass. Raison de plus pour le surveiller de près… Mais elle imaginait sûrement des choses… Après tout ils étaient bien assez nombreux et intelligents pour ne pas se faire avoir.

Lina referma la porte des appartements qu’ils occupaient, laissant ses subalternes en charge avec X qui continua à ronfler bruyamment. Entre deux ronflements, il ouvrit un œil, puis sourit avant de le refermer.

A l’autre bout de la ville, à la prestigieuse université de Spagonia trois hommes étaient en train de discuter placidement

-Ah, et voilà ma collection de livres exotiques.
-Très impressionnant. Votre bibliothèque est bien garnie professeur Pickle.
-Oh, tous ces livres m’ont été ramenés du monde entier par un ami.

Lança le professeur en brassant un peu l’air devant lui d’un geste extravagant avant de se rasseoir entre les deux hommes sur le canapé. C’était un petit homme avec un nez en forme d’aubergine et des sourcils blanc broussailleux sur les yeux. Le professeur Pickle était le plus grand expert archéologue de tout le pays, et c’était également le dernier expert vivant de la légende peu répandue des manuscrits de Gaïa. Il avait été capturé il y à une semaine de ça par le docteur Eggman en personne avant d’être secouru ni plus ni moins par Sonic.

-La captivité a été horrible, pensez-vous ! S’exclama le professeur, j’ai été enfermé pendant des jours avec rien de plus pour me nourrir que du thé médiocre et de mauvais sandwichs !
-…les rescapés des Eggquarters n’ont pas vraiment l’habitude de se plaindre de la nourriture. Lui lança patiemment son interlocuteur.
-Mais rendez vous compte ! L’épaisseur ridicule du pain, des tranches de concombre grossièrement coupées et aucun condiment ! J’ai laissé avant de partir un mémo pour le chef d’ailleurs et…
-Soyez heureux d’avoir été nourri. Lui lança le second homme pendant qu’il prenait ses aises sur le canapé. J’en connais qui auraient été moins bons envers vous. Enfin Eggman avait besoin de vous il a donc du vous maintenir en état…
-C’est tout à fait correct monsieur ! Renchérit le professeur Pickle sur un ton guilleret avant de reprendre. Alors dites moi professeur Rearith, qu’avez vous découvert lors de votre expédition ?

Dans le salon du professeur se trouvait deux invités de marque. Sur sa droite, Rearith, fraîchement revenu d’Holoska savourait une tasse de thé bien méritée tandis que sur sa gauche, faisant plier le canapé sous son imposante musculature, se trouvait Magnum. Celui-ci saisissait du bout des doigts les fragiles tasses du professeur Pickle. Magnum avait réintégré la sobriété de son costume noir à cravate et prenait un peu de repos bien mérité. A peine s’étaient ils posés en Spagonia que leur avion de location avait été confisqué par l’armée et ce malgré les relations que Magnum entretenait avec le Commander en tant qu’agent d’élite occasionnel. Il semblerait qu’à cause de la crise sans précédent son statut ait été révoqué temporairement pour pallier au plus urgent. Bloqué à Spagonia, il avait décidé de profiter de cette crise mondiale pour, paradoxalement, prendre quelques jours de repos, et Rearith avait été assez aimable pour l’héberger dans ses appartements universitaires.

Ce soir, le professeur allait faire son compte rendu à l’expert, et bien qu’il n’ait été payé que pour escorter le professeur en Holoska, il était tout de même curieux de savoir à quelles conclusions était arrivé le scientifique au corps de métal. Rearith savoura sa tasse de thé et se tourna vers le Pickle.

-Tout comme vous venez de me le confirmer professeur, le docteur Eggman à réveillé Dark Gaia, l’entité qui a été scellée par les échidnés il y a plusieurs millénaires de ça dans les profondeurs de Mobius. Grâce à son pouvoir je suppose sans mal qu’il compte conquérir le monde.
-Vous êtes au courant que les médias accusent les échidnés menés par Knuckles d’avoir causé le cataclysme ? Lança Magnum tandis qu’il s’appuyait la joue sur son poing d’un air profondément las, comme si cela ne le concernait pas, ce qui était le cas. Il serait peut être temps de les mettre au parfum. Surtout après que vous m’ayez dit que Sonic est sur les talons de ce soit disant « Dark Gaia ».
-Peu de gens prennent le temps de respirer le parfum des roses, monsieur. Répondit Pickle.
-Pardon ?
-Excusez-moi, je vais aller me refaire un Sandwich au concombre.

Lança le professeur avant de s’éclipser dans la pièce d’à-côté. Magnum se renfrogna un peu.

-Il est bizarre votre ami.
-Oh vous savez, ce n’est pas très étonnant. Fit Rearith avant de monter sa main près de son nez et de faire mine de renifler d’une narine, ce qui fit cligner des yeux Magnum.
-Quoi ? Lança le cyborg avec un sourire amusé. Ne me dites pas qu’un homme de votre expérience n’a pas compris que « Sandwich au concombre » n’est qu’un nom de code pour lui ?

A l’extérieur du bâtiment, dans le parc, le concierge était en train de passer le râteau en sifflotant, celui-ci s’appliquait à faire un tas bien organisé près du grand arbre, comme il l’avait toujours fait depuis qu’il travaillait ici. Il s’arrêta de siffler quand son téléphone sonna. L’homme décrocha.

-J’écoute.
-Ici Or. Changement de programme, les renforts n’arriveront pas, vous allez devoir opérer seul.
-Cela ne me dérange pas. Au contraire, ça m’épargnera la désagréable contrainte de travailler avec des amateurs.

L’homme referma le clapet de son portable et se débarrassa de son mégot de cigarette qu’il balança négligemment dans les buissons du jardin de l’université. Il sortit de sa veste un paquet flambant neuf et l’ouvrit de ses mains gantées pour allumer une seconde cigarette avec son briquet tout en protégeant la flamme du vent. Il regarda sa montre, dans une demi-heure...

L’homme souffla la fumée de sa cigarette devant lui, faisant un astucieux rond de fumée tandis qu’il inspirait un peu, son visage éclairé par le néon du préau du parc.

Le calme avant la tempête.
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« Répondre #32 le: Août 02, 2009, 10:21:28 pm »
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Le voyage était pour le moins calme. La première voiture limousine contenait Raoul de Bragelonne, Achille, le professeur Horgelus et au volant, l’aimable secrétaire d’Auguste Winston, Miss Marple qui serrait ses doigts parfaitement manucurés de toutes ses forces sur l’accoudoir de son fauteuil en cuir. La répartition des personnes dans les voitures était une idée d’Auguste, elle le savait. Il n’y avait que lui pour la coller entre trois de ces horripilants animaux parlant qui se prenaient pour des nantis. Si la princesse détestait les mobiens du plus profond d’elle même, les mobiens de Mercie avec leur port altier qui se comportaient comme les grands de ce monde lui étaient insupportables. Alors, se concentrant un maximum sur la route elle tachait d’oublier l’existence de ces trois erreurs de la nature, ce qui était plutôt difficile quand celles ci étaient en pleine discussion juste sous son nez.

-C’est une simple question de mécanique. Lança le hérisson en remontant ses lunettes. Il n’y a pas de quoi être impressionné. Ces voitures sont le quotidien du genre humain.
-C’est facile à dire pour vous professeur Horgélus, renchérit Achille. Vous avez fait vos études sur le continent, et êtes familiarisé avec tout ça, mais mes hommes n’ont jamais quitté le pays, et ils sont nerveux, je peux les voir depuis la fenêtre, ils ont peur, ils n’ont jamais été à une telle vitesse, c’est bien plus rapide qu’un cheval.
-A combien pensez vous que ces moto peuvent monter Miss ? Demanda Bragelonne à Alice qui eut un visage quelque peu troublé et baragouina.
-Euh, je l’ignore.

Maudit soit Auguste. Il allait le lui payer. Dans la seconde limousine la situation était un peu la même.

-Désirez-vous un peu de vin monseigneur ? Demanda Auguste alors qu’il saisissait une bouteille dans le mini bar aménagé. C’est un excellent cru.

Zackiel ouvrit la bouche pour répondre mais Vladimir le coupa.

-Son altesse est encore trop jeune pour s’adonner aux plaisirs de la boisson, néanmoins j’accepterais un verre avec plaisir. Lança la chauve souris qui saisit un verre à pied pour le tendre vers le président qui le servit.

 Zackiel soupira un peu. Il était heureux que le comte ait répondu avant lui car l’homme qui se trouvait juste en face lui coupait tellement le souffle qu’il n’arrivait pas à prononcer un mot.

-Et vous chevalier, prendrez vous un verre ?

Le chevalier noir, installé confortablement et sans aucune gène sur son siège avait rabattu sa cape par dessus la banquette et croisé ses jambes, se sentant parfaitement dans son environnement.

-Pas pendant que je suis de service. Répondit-il au président avec un soupçon de sarcasme.

Le regard de Vladimir était plongé dans le masque du chevalier, tandis qu’il était impossible de voir où se dirigeait celui de son voisin. Le comte le fixa pendant un court moment et Zackiel se demanda pendant quelques secondes s’il ne souhaitait pas voir quel genre d’homme était ce chevalier, dont la triste réputation était remontée jusqu'à leur royaume. Bellum quand à lui, avait complètement disparu, des vue seulement, nul doute qu’il ne devait pas être loin. Le chauffeur lança.

-Mr le président, nous sommes arrivés.

Winston se para de son plus beau sourire et attendit d’être garé pour sortir de la limousine sous les flashs des appareils photo puis de se diriger vers la portière de Zackiel pour la lui ouvrir personnellement.

Qui aurait pu prévoir que ce serait la dernière chose qu’il ferait ?


Elle lui avait tout expliqué. Comment Knuckles avait appelé à la révolte des mobiens contre le gouvernement mondial en utilisant la force d’un peuple en colère et le contrôle des créatures de l’ombre, ainsi que comment leurs actions étaient les seules capables d’emmener à la reconstruction progressive du monde. Le capitaine était assis sur sa chaise, ses bras croisés sur sa poitrine, et écoutait le tout d’une oreille dubitative. Aphrodite acheva son monologue et lui lança

-Voilà. Tu sais tout. On se bat pour notre peuple, on se bat pour tous les peuples mobiens enchaînés depuis des siècles. Tu devrais facilement comprendre qu’il y a des moments où il faut lever son derche de son bureau et passer à l’action. La révolution c’est maintenant, c’est notre chance de changer cette société. C’est le moment pour lequel mon père et moi nous nous sommes tant battus depuis des années, pour avoir une chance de changer ce monde, et c’est maintenant que les miens ont besoin de moi.
-…
-Maintenant tu sais où sont les gentils dans l’histoire, rejoins nous et sert sous mes ordres, et on reprendra ce pays.

La tension était palpable et les yeux de White jaugeaient le regard impérieux d’Aphrodite. Ils se fixèrent pendant un moment sans rien dire et White finit par éclater de rire. L’héritière fut surprise de ce revirement au point d’en être déconfite et de lui lancer.

-C’est pas drôle bordel de dieu ! Cria-t-elle en tapant sur la table avant de pointer son index vers son visage. Te fous pas d’ma gueule White !
-Je crois surtout que toi et tes petits copains vous vous fourrez le doigt dans l’œil jusqu’au coude. La guerre n’a jamais apporté que plus de guerre, vous croyez que si on gagne on va changer les choses ? Il y aura toujours des humains, si vous gagnez vous ne ferez que renverser l’ordre social, et bien que ça serait marrant cinq minute j’ai pas envie de vivre dans un monde où le mépris et l’arrogance sont le lot quotidien, même si c’est nous qui la répandons. Soit réaliste Fro, cette guerre ne changera pas l’ordre social, elle ne fera que créer des victimes inutiles de la barbarie qui nous habite. Tu étais en train de suivre le bon chemin en voulant changer la société de l’intérieur, mais là tu gâche tout en suivant le chemin revanchard de la haine.

Aphrodite le fixa d’un regard froid pendant tout son discours et White eut le temps de l’analyser. Elle était sérieuse et à fond dans son idée. Elle n’avait pas peur de se salir les mains pour y arriver, il pouvait toujours continuer à parler, elle n’écoutait pas. Têtue comme une mule, c’était exactement ce qu’elle était, une mule, et il commençait à regretter de la connaître aussi bien, car il savait qu’il se voyait en Aphrodite. Même si il réfléchissait plus que l’héritière il campait sur ses positions, comme il campait sur la position de défendre le GUN à tout prix.

-Tu as fini ?

Lança Aphrodite d’un ton hautain.

-Oui.

Elle fit claquer son fouet et lança à une des créatures.

-Emmenez le, on garde cet homme en otage, traitez le avec les égards – mais également avec la malveillance – dus aux prisonniers de guerre.

Alors que deux monstres immobilisaient White au niveau des bras Aphrodite fit signe à ses gardes du corps de faire approcher son fauteuil roulant du renard, arrivé contre lui elle passa la main dans son pantalon et en sortit un pistolet qu’elle posa sur le bureau.

-C’est bon, vous pouvez l’emmener.

Et White fut traîné en dehors de la tente, maugréant dans sa barbe alors qu’il essayait de se dégager de la prise : impossible, les deux monstres étaient dotés d’une force surhumaine. Il dut subir les regards durs de tout les mobiens du camp alors qu’ils le laissaient là, torse nu au milieu du clan ennemi. Les monstres l’envoyèrent au sol alors qu’un échidné lui passait des menottes.

-Les miens vont s’inquiéter si je ne rentre pas, vous pourriez…
-Les tiens ne sont plus, répondit l’échidné. Votre diversion déguisée en négociation à échoué.

White soupira, le général avait sûrement trouvé judicieux de reprendre le commandement après son départ, il n’aurait plus la chance de faire des erreurs à présent.

Il observa la lumière de la lune, en une journée la force principale des défenses d’Adabat était tombée…Il n’osait pas imaginer ce qui se passait dans les autres bases. Mais en même temps les échidnés n’avaient jamais eu autant de chances de renverser le pouvoir en place. En attaquant les places fortes pendant que celles-ci étaient occupées ailleurs, ils récupéraient les armes des militaires et armaient ceux qui ne pouvaient pas contrôler les créatures. Le renard polaire observa ses menottes avant que le soldat en service passe sa chaîne dans une autre chaîne de métal et l’attache au milieu du camp.

-Qu’est ce que tu fous ? Lança White avec fatigue au soldat.
-Ordre du commandant, elle a demandé spécifiquement que tu ne sois pas mis avec les autres prisonniers.

Répondit l’échidné placidement tandis qu’il l’abandonnait accroché à un pilier de tente rivé au sol. White soupira alors que devant lui se trouvait le reste de la garnison, en pleine pause, mais là si il tentait quoi que ce soit il serait repéré par les soldats, qu’ils soient de garde ou non. Aphrodite se méfiait de lui directement, elle le connaissait trop bien, il n’aurait pas du lui raconter ses histoires d’évasion spectaculaires….

Et White eut l’impression que cette nuit sur le Shnelles gloire et son naufrage ne s’étaient jamais finis…
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Re : [Votre fiction de l'été]MOBIUS UNLEASHED
« Répondre #33 le: Août 02, 2009, 10:36:13 pm »
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-Tiens, on frappe. Ca doit être le livreur de Sandwich !

Lança le professeur Pickle sur un ton guilleret, d’un pas léger il vint folâtrer vers la porte de son bureau. Magnum et Rearith se regardèrent un moment alors qu’il ouvrait celle ci. Ce ne fut pas le livreur de sandwich qui se trouvait devant la porte mais une grande femme rousse aux lèvres pulpeuses vêtue d’un imperméable accompagné par cinq autres personnes et un mobien. A la vue des individus suspects le mercenaire assis à coté de Rearith se leva.

-Vous êtes le professeur Rearith ? Demanda Lina à l’homme devant elle.
-J’ai bien peur que non ma chère, m’apportez-vous mon Sandwich au concombre ?
-Très drôle. Ecoutez, dites moi où je peux trouver le professeur, je dois m’entretenir avec lui.
-Bonsoir ? Lança Magnum.

Les yeux de Lina se pointèrent vers Magnum et son arme en fit immédiatement autant. Le mercenaire ne bougea pas d’un cil. En réalité personne ne bougea. Magnum regardait la femme avec un air décontracté, Rearith restait assis et ne quittait pas le pistolet des yeux, quand à Pickle, il regardait la scène avec un sourire aux lèvres, riant même un peu. Inutile d’imaginer dans quels délires psychédéliques il était en train de planer.

-Oh oh oh, par mes aïeux ! Quelle agressivité !
-Quoi ? Commença Magnum. Ce n’était pas un bon soir ?
-Tu ignore peut être qui je suis, mais moi je sais qui tu es, Magnum. Tu la fermes et met les mains sur la tête. Cracha Lina.

Le monde du mercenariat était tout petit. On se connaissait de réputation, en règle générale l’existence d’autres mercenaires sautaient aux yeux des autres quand ils se faisaient doubler sur des contrats. Le mercenariat était plus ou moins légal, bien sur la loi réprouvait l’usage de la force dans des cas particuliers, mais elle était bien contente d’avoir la force de frappe des mercenaires quand ça se gâtait. La plupart du temps, les mercenaires étaient comme des poids sur la grande balance du bien et du mal. En fonction des contrats qu’ils acceptaient ils pouvaient se faire plus ou moins une idée du type qu’ils étaient. Lina et Loki étaient du « Bon » coté de la balance, ils n’acceptaient que des missions qui restaient grosso modo dans le cadre de la loi et qui les opposait à des groupes illégaux, protection, neutralisation et capture des criminels était leur lot. Il y avait ensuite le coté plus sombre de la médaille, assassinat, corruption, intimidation, chantage. Les mercenaires travaillant sur ce genre d’affaire étaient des êtres froids et endurcis qui n’avaient aucune pitié et qui ne faisaient qu’accomplir des missions aveuglément peu importe qui était le client.

Et entre les deux il y avait Magnum, le mercenaire avait la réputation d’accepter tous les boulots. Peu importe leur nature, il trempait dans des affaires louches un soir, et un autre il servait le GUN en temps qu’agent spécial. Certes, sa réputation n’était plus à faire, mais celle ci était à double tranchant, car le mercenaire était connu pour sa « ponctualité ». S’il devait protéger quelqu’un jusqu'à minuit, il ne le protégerait pas une minute de plus. Il pouvait très bien avoir été payé pour protéger le professeur, puis pour le descendre, ainsi il empochait la prime des deux contrats. La présence du mercenaire en ces lieux ne voulait pouvoir dire qu’une chose pour Lina : il était celui qui allait assassiner le professeur Rearith.

-Alors. Réfléchit Magnum. La police n’a rien contre moi, et je suppose que si vous aviez un contrat sur ma tête vous auriez tiré depuis longtemps. J’en déduis que vous devez être… De la concurrence. A la vue des cheveux j’hasarderais : Linamarina ?
-J’ai dit, mains sur la tête !

Rearith se leva et s’interposa entre Lina et Magnum. Les yeux bleus du chauve se braquèrent dans ceux de la mercenaire alors qu’il déviait sans peur aucune l’arme de sa poitrine.

-Je suis le professeur Rearith. Pourquoi me recherchez-vous ?

Lina lança un dernier regard à Magnum qui haussa les épaules d’un air interrogatif et elle rangea son arme. Il y avait plus urgent pour le moment.

-Vous êtes en danger si vous restez ici, quelqu’un va attenter à votre vie.
-D’où tenez vous une telle information ? Répondit le professeur avec un ton grave.
-Un… De vos amis me l’a transmise. Lança Lina avec platitude. Ecoutez ça semble grotesque mais vous devriez nous suivre pour le moment.
-Attendez une seconde.

L’arme de Magnum était à présent sortie de son étui, les mercenaires derrière Lina braquèrent dans un geste uniforme leur fusils vers le l’homme au costume noir.

-Qu’est ce qui me dit que vous n’êtes pas ceux qui veulent prendre sa tête ?
-Magnum cessez de nous faire perdre notre temps ! S’il y a quelqu’un en qui on ne doit pas avoir confiance ici c’est vous ! Vous pouvez vous retourner contre nous à n’importe quel mome…

Lina n’acheva jamais sa phrase. La grande vitre du bureau du professeur Pickle vola en éclat alors qu’une balle de Sniper percutait Rearith en pleine tête, celui ci s’écroula au sol, inerte. Poussant un juron Lina cria à tous ses mercenaires de la suivre avant de se précipiter à l’extérieur à la poursuite de l’homme qui déjà abandonnait son arme sur les toits et se mettait à courir.

-Loki ! Occupes-toi de lui !
-A vos ordres !

Cria le caméléon alors qu’il passait par la fenêtre éclatée et se propulsait contre les parois antiques de l’université de Spagonia, s’y accrochant comme un lézard pour les escalader. Là il aperçut l’homme en train de courir sur les toits, la fumée de sa cigarette s’échappant encore de sa bouche alors qu’il la balançait sur le coté et piquait un sprint.

-Vous ne vous échapperez pas !

Dans le laboratoire, Magnum avait attrapé Rearith par les aisselles et le tirait vers le canapé pour l’allonger tandis que Pickle regardait la fenêtre et poussait un sifflement admiratif.

-Ils ne font rien à moitié dites donc !
-Ca vous ennuierais de descendre de votre nuage de cocaïne et de m’aider professeur ?
- Oh là là ! Saperlipopette ! Est ce que le professeur Rearith est tombé ?

Magnum porta à la lumière le crâne du professeur, celui ci arborait l’impact de la balle, mais c’était bien tout, ce qui était plutôt surprenant, Magnum toqua le crâne du professeur et il entendit un bruit de ferraille. Il éclata de rire. Il était vivant, sa boite crânienne en métal avait stoppé la balle.

-Ce type a une chance de cocu. Appelez la police et les secours professeur !
-Tout de suite ! Lança Pickle, ravi, avant de saisir le téléphone sur son bureau d’un geste gracieux.

Le mercenaire se leva et partit à la poursuite du tireur en souriant, il avait une petite idée de qui était derrière tout ça, il connaissait ce travail, il n’y avait pas trente-six personnes à la surface du globe qui pouvait en fournir un de cette qualité.

Pendant ce temps sur les toits de l’université de Spagonia, Loki courait du plus vite qu’il pouvait, mais ce n’était pas facile. Il n’était pas Sonic lui, et dans son cas le fait que ses jambes soient courtes n’arrangeait pas les choses. L’assassin était un sportif entraîné, malgré sa cigarette il le distançait sans problème.

-Arrêtez-vous ! Cria Loki.

Pour toute réponse l’homme se retourna et saisit son pistolet silencieux avant de décocher deux balles que le caméléon esquiva. L’homme en profita pour enjamber l’arrête du grand réfectoire et passer de l’autre coté. Le mobien s’arrêta pour rependre son souffle, c’était un professionnel. Il n’avait aucune chance de le rattraper… Il fallait être réaliste… Cet homme était rompu à l’exercice de ses fonctions… Et lui ne valait rien sans l’aide d’Omicron… Il n’avait jamais été utile… Même au moment où on avait besoin de lui… Il était incapable…

-Petit !

Cria une voix depuis le sol, Magnum était en train de le rattraper loin derrière lui, le mercenaire avait pris un raccourci pour rejoindre le caméléon, et pour cause car il lui lança.

-Il va s’éclipser par l’aile est !
-Comment vous savez ça ? !
-C’est le choix le plus logique ! Il peut accéder aux égouts de ce coté !

C’est vrai. Se dit Loki alors qu’il se revoyait au début des opérations en train du repérage. C’est vrai que l’armée patrouillait encore dans tout Spagonia, un tueur n’aurait jamais aucune chance de s’échapper, à moins qu’il n’emprunte les égouts ! Le caméléon vira de bord et se précipita vers la dite aile est. Le tueur quand à lui enjamba un dernier muret, fit une roulade et se retrouva dos au mur, face à Linamarina, qui l’attendait de pied ferme accompagnée de ses cinq hommes, encore haletants.

-Tu va te rendre bien gentiment et on ne te fera pas de mal.

Le tueur resta très décontracté alors qu’il saisissait un paquet de cigarette et d’un geste en faisait sortir une de sa boite pour la mettre dans sa bouche.

-Je ne crois pas non. Répondit le Fumeur en allumant la clope avec son briquet.


-Maître !
-Hors de question.
-Mais maître ! Ne voyez donc pas que j’ai été élu ? !
-Tu n’as pas été élu espèce de fou.

Répondit l’échidné assis en tailleurs sur son tatami alors qu’il se relevait solennellement et fixait celui qui lui adressait la parole avec dédain, adossé contre les murs du dojo, plusieurs échidnés se tenant fixes, alignés par grades.

-Mais maître ! J’ai apporté gloire et prestige sur notre nom !
-Aucune vie prise inutilement n’apporte la gloire et prestige ! Tu as tué des gens incapable de se défendre contre tes poings !
-C’était pour le bien de mes pairs !
-Silence !

Rugit l’échidné alors que l’intéressé s’étalait comme une carpette.


Central City. Devant l’hôtel de ville, plusieurs silhouettes vêtues de d’imperméables se tassaient dans une ruelle perpendiculaire, le leader rabattit son feutre sur son crâne alors qu’il observait les limousines se garer, les souvenirs lui revenaient en tête peu à peu. Il sera les dents alors que les paroles de l’homme lui revenaient en tête, sèches, amères, comme le remous de l’océan dont les vagues repoussent les déchets le long de la plage. Il entend encore son ton dégoulinant s’adresser à lui alors qu’il essaye de masquer le mépris qu’il lui porte.

-A présent va t’en, je te bannis de ces lieux, tu n’es plus mon élève.

Le disciple poussa un cri de souffrance et tomba à genoux sur le tatami alors qu’il se mettait à sangloter. Contre les murs les échidnés restèrent fixes et demeurèrent insensible, l’échidné en larme leva ses yeux globuleux vers eux et leur cria.

-Mes amis ! Mes camarades ! Mes frères !

Seul le silence lui répondit alors que les regards insensibles le toisaient. Il poussa un nouveau cri, saisissant ses dreadlocks et les tirants comme si il allait les arracher.

-POURQUOI NE DITES VOUS RIEN ? !


-Chef, chef… Lança un hérisson qui s’impatientait derrière lui.
-Je sais. Répondit l’échidné alors qu’il sortait de la ruelle et avançait au milieu de la foule tandis que les limousines se garaient sous des dizaines de caméras et des centaines de photographes. La porte de la première limousine s’ouvrit et une jeune femme se dégagea rapidement suivie de près par trois mobiens. L’échidné trépigna, il n’aimait pas attendre, il n’aimait plus rien.

-Mes frèèères…

La dernière syllabe de l’échidné mourut au fond de sa gorge alors que le maître lui tournait le dos avec résignation.

-Maximi. Lança-t-il avec fermeté.

L’échidné sortit du rang et s’inclina avec respect devant le maître du Dojo. L’homme leva la main et lança, sans daigner attribuer un regard de plus au malheureux

-Fait le sortir.
-Oui maître.
-NON ! Hurla le banni alors que Maximi le saisissait par les aisselles et le tirait dehors.
-Je t’en prie, ne rend pas les choses plus difficiles.
-NOOOOOOOON ! !


L’échidné retira son imperméable arborant son costume tribal et le croissant de lune sur son front. Certains passants se retournèrent et le regardèrent, d’autres le pointèrent et crièrent alors qu’il s’avançait dans la foule qui s’écartait devant lui, les agents de sécurité tournèrent la tête vers lui et sortirent leurs armes.

-Arrête ! C’est inutile ! Lui cria Maximi alors que l’échidné était traîné vers la porte et tendait la main vers le maître.
-Traitres ! TRAITRES ! Est ce que notre amitié ne veut rien dire ? ! Est ce que vous n’êtes que les chiens de cet homme ? ! Kuamy ! Theorem !

En silence les deux télépathes détournèrent leur regard tandis que Kuamy fermait les yeux, la main de Theorem lui tomba sur l’épaule, et elle la serra contre elle. L’échidné éclata de rire entre deux sanglots avant de lancer.

-J’ai compris… Je comprends maintenant ! Vous n’en aviez rien à foutre ! Tout ce qui vous intéresse c’est de servir le maître avec vos pitoyables vies !

D’un geste, l’échidné fou remonta la tête et assena un violent coup de crâne à Maximi avant de charger l’homme assis en tailleur.

-DANS CE CAS LE MAITRE, CA SERA MOI !
-Imbécile. Répondit en se levant Aurelius Samsala, maître Mugenka.


L’échidné disparut de la vue de la foule, d’un seul coup il n’était plus visible nulle part, la bonne raison était qu’il venait d’apparaître devant la limousine de Zackiel, juste en face de la porte ouverte.

Le maître se retourna vers l’échidné au regard fou et leva le poing, déchaînant une véritable tornade qui écrasa son adversaire contre le plafond. A peine eu t’il touché le sol qu’Aurelius lui écrasa la nuque de sa sandale.

-Kuamy ! Cria-t-il alors que l’échidné tentait tant bien que mal de se relever. Scelle son pouvoir sur le champ !

Kuamy s’approcha en silence du disciple maîtrisé ses yeux fermés n’osaient regarder l’échidné alors que ses yeux laissaient couler des larmes.

-Kuamy ! Non !
-Il le faut. Je suis désolée. Trancha t’elle alors que sa main rentrait en contact avec le front de l’échidné.


Zackiel écarquilla les yeux alors que l’échidné venait d’apparaître devant lui contre toute attente, Devant lui se trouvait un échidné aux larges dreads sombres qui fouettaient le sol. Ses yeux étaient étrécis dans ses pupilles comme pleins de folie, et dans sa main, une lance qu’il brandit.

-TRAITRE A TON SANG ! Cria Noval. MEURS !

Et avant que personne n’aie pu réagir la lance transperça le cœur de Zackiel. Tout se passa au ralentit les gens criaient, mais il ne pouvait plus les entendre, il contempla les visages choqués de toute l’assistance tandis que ses genoux n’arrivaient plus à le supporter. Il avait eu mal, mais c’était déjà fini. Ses yeux eux, étaient blancs, rivés vers sa mort prochaine. Il ne voulait pas mourir ! Il était si jeune ! Il avait tant de choses à faire ! A accomplir ! Il devait marcher sur les traces de son père, des ses ancêtres et gouverner Mercie ! Le front du hérisson toucha le sol alors que ses yeux se retournaient dans son crâne, et que son regard se perdait dans le vide.

C’est ainsi que mourut Zackiel le troisième, prince de Snottingham et cent troisième roi de Mercie.
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Re : [Votre fiction de l'été]MOBIUS UNLEASHED
« Répondre #34 le: Août 08, 2009, 02:36:00 am »
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Et bien, il était temps que je pose un commentaire dis donc ! ^^

Et bien Viper, la dernière fois que j’ai lu ton histoire, j’étais au chapitre 2 et j’ai pris un sacré retard depuis. Et bien je peux te dire que j’ai lu tous les autres chapitres d’une traite !

Je trouve ton histoire géniale ! Tous ces événements d’AOM mixés avec ceux de Sonic Unleashed, au début j’étais un peu sceptique mais il n’y avait vraiment pas de quoi ! Tout cela prend beaucoup de crédibilité en fait, c’est très intéressant ! En plus, la façon dont sont racontés les événements vus par plusieurs groupes distincts donne un petit côté série Américaine que j’aime beaucoup (ça me fait penser à LOST ^^) !

Malheureusement, personne ne poste pour t’encourager, c’est vraiment dommage ! Pourtant la lecture est bien plus fluide qu’elle en à l’air et l’humour est présent de nombreuses fois ! Mais je pense aussi que c’est parce que sur PSO, il y a peu de personnes qui connaissent l’histoire d’AOM. Et pourtant, dans la manière dont tu la racontes, c’est vraiment prenant et ça pourrait même donner envie à d’autres personnes de venir faire du Rp là bas ! Très franchement, je suis impressionné !

J’ai hâte de lire la suite ! Il y a tellement de choses à découvrir ! Je te souhaite bonne chance et j’espère que plus de personnes viendrons t’encourager parce que c’est du grand ce que tu fais ! Encore bravo ! :D     
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Kazhnuz~ : Un plus ou moins Débile Onirique Non Froid (DONF)? *meurt*
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Kyliam : mais XD
Saïko : Débile Original au Nom Fallacieux
Kyliam : XDD
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Re : [Votre fiction de l'été]MOBIUS UNLEASHED
« Répondre #35 le: Août 08, 2009, 11:43:12 pm »
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Merci Saiko :) ca fait plaisir buddy, j'ai jamais vu LOST, donc c'est totalement indépendant, je m'inspire du style d'écriture de Terry Pratchett en revanche (Plusieurs persos éloignés qui se réunissent pour le grand final)

L'histoire peut être lue sans connaître le forum, je l'ai écrite exprès pour donc hésitez pas a lire les gens, si je n'en poste qu'un par semaine c'est JUSTEMENT pour que vous puissiez suivre, qui plus est l'histoire est découpée en post, découpée en petite parties, pas de quoi fouetter un chat non ?Dites vous que vous lisez juste une fic a petit chapitre mais avec BEAUCOUP de chapitres

Chapitre 7 on the rock !



Vladimir tenant entre ses bras le corps inerte de Zackiel
(Cliquez sur l'image pour écouter la musique d'ambiance du chapitre)
Art par MOT

Paranoïa

Le temps s’arrêta alors que tout autour les gens hurlaient. Achille et Bragelonne sentirent l’adrénaline leur fouetter la nuque alors que Noval retirait sa lance du corps du hérisson qui tombait dans les bras de Vladimir, son torse dégoulinant de sang. Il y eut un moment de silence empli de tension alors que la chauve-souris soupesait le corps de son prince mort.

-V… VOTRE ALTESSE ! Cria Vladimir alors qu’il le tenait dans ses bras et lançait aux humains autour de lui : NE RESTEZ PAS PLANTES LA ! APPELLEZ UNE AMBULANCE !

C’était la panique, cinq mobiens jaillirent de la foule munis d’armes à feu, ils abattirent les gardes qui étaient sur le point de s’en prendre à Noval avant de tirer en l’air pour effrayer la foule et la disperser.

-Nous sommes l’ARM ! L’Armée Révolutionnaire Mobienne ! A tous les partisans, rebellez-vous ! Le règne des humains touche à sa fin !
-Mort aux traites qui pactisent avec l’ennemi ! Mort aux traîtres de Mercie !
-Mon Prince ! Rugit Achille alors que les larmes perlaient à ses yeux. Sa main empoigna sa rapière d’un geste et fonça vers le groupe de Mobiens. Osez dire ça devant moi ! Bande de lâches ! Affrontez-moi ! Notre prince était un homme bon !
-Par mon nom, lança Raoul de Bragelonne, jamais je ne pardonnerais un tel outrage !
Les deux mobiens fous de rage chargèrent le groupe terroriste qui riposta par une nuée de balles, les tenant à distance, se fichant presque de l’assassin qui était toujours à coté de la délégation présidentielle.
-Chef ! Venez vite ! Crièrent les terroristes alors qu’ils se repliaient.

Mais Noval ne vint pas, ses pupilles étrécies étaient plongées dans les yeux inquiets d’Auguste Winston. Soudain il sourit, faisant tournoyer sa lance encore pleine de sang il en lécha la pointe avec intensité avant de lancer à la cantonade.

- Winston…Je n’étais pas venu pour toi mais tant qu’à faire ta tête sera un trophée de choix !

L’homme politique serra les dents et se tourna vers le Chevalier Noir, qui avait observé la scène avec mutisme et arrogance, les bras croisés sur son plastron de fer, il pointa l’échidné du doigt et rugit.

-Je ne vous paye pas pour faire des séances photos ! Débarrassez-moi de ça !

Le mystérieux combattant tout de noir vêtu eut un rictus, d’une simple impulsion de ses pieds et il se retrouva en lévitation à quelques centimètres du sol alors qu’un Noval en pleine frénésie le chargeait, faisant tournoyer sa lance de combat comme jamais. Le chevalier le laissa venir jusqu'à lui avant de tendre sa main vers l’échidné au dernier moment. Celui s’arrêta net dans son élan. Il n’avait pas été soulevé dans les airs ni quoi que ce soit mais se tint soudainement la tête et se mit à hurler. Les disques aux poignets du chevalier noir se mirent a tourner et brusquement il propulsa Noval hors du sol, le projetant à une dizaine de mètres dans les airs avant de l’attirer brusquement vers le bitume. Noval s’écrasa en créant un puissant impact sur le béton, mettant KO l’échidné sur le coup. C’était la panique : Bragelonne et Achille étaient en train de régler leurs comptes aux hommes de main de l’échidné en les désarmant à coup de rapière pour les forcer à se rendre. Winston refaisait nerveusement son nœud de cravate alors qu’il était rejoint par sa secrétaire. Vladimir tenait le corps de Zackiel entre ses bras, et le chevalier noir, toujours les bras croisés, redescendit sur terre tandis que les disques à ses poignets et à ses jambes cessèrent de tourner sur eux même. Le professeur Horgelus remonta ses lunettes d’un air négligeant avant de soupirer.

-Le prince… Le prince est mort. Fit Vladimir qui tremblait de part en part en tenant la dépouille de Zackiel dont les yeux étaient vides.
-Monsieur le comte… Commença Winston en s’avançant vers Vladimir, celui ci le repoussa d’une main.
-Vous en avez assez fait. Fit-il en serrant les dents. Vous en avez même fait plus qu’assez… Dire que c’était le vœu du prince d’apporter la paix en ces temps de discorde…

Les larmes coulaient le long des joues du comte d’Ombrelune alors que les envoyés de Mercie se réunissaient près de lui. L’émotion était grande et les mobiens, tout autant que les médias, étaient bouleversés.

-Nous allons rentrer chez nous.

Lança la chauve-souris tandis qu’elle saisissait dans un étui de cuir à sa ceinture un grimoire et l’ouvrait d’un geste sec. Il se mit à réciter des incantations d’une voix brisée par l’émotion tandis qu’un cercle blanc apparaissait sous ses pieds. Ce sort les ramènerait chez eux, tous ensembles. Pourquoi avoir pris la peine de prendre un hélicoptère pour venir si Vladimir était capable de ça ? Pour la bonne raison que l’utilisation de pouvoirs ne se faisait pas sans efforts, également pour faire un effort de courtoisie envers leurs invités, mais tout cela était fini. A la fin de l’incantation, tous les mobiens de Mercie regardaient les humains d’un air grave. Les ruisseaux coulant sur les joues de Vladimir ne se tarissaient point et il lança, en temps qu’avertissement final :

-Oui, nous allons rentrer chez nous, mais vous n’avez pas fini d’entendre parler de nous, humains.

Le ton était sec et cassant. Vladimir prononça les derniers mots qui scellèrent le sortilège et ils disparurent de la vue des humains. Le chevalier noir lança avec sarcasme.

-De biens grands mots pour une si petite bouche.

Il se retourna et balaya sa cape d’un geste de main avant d’avancer et de dépasser Winston, attendant près de sa limousine alors que l’homme politique respirait un grand coup. Alice se rapprocha de lui et commença a essayer de lui parler, Winston lui lança d’un murmure sec, tournant le dos à la presse qui les mitraillait :

-Attention mademoiselle De Roselac, si j’entends quoi que ce soit à propos du fait que nous aurions du les tuer, je vous renvoie à ce cher Malvenne avec mes plus sincères remerciements.
-Taisez vous et remerciez moi plutôt d’être intervenue, si je n’avais pas distrait cet échidné avec mon hypnose le chevalier noir n’aurait rien fait.
-Eh bien excusez moi « Princesse », mais de quoi devrais-je vous remercier au juste ? De faire votre travail ?

Winston s’éloigna furibond et avança vers le Chevalier qu’il dépassa pour ouvrir la porte de la voiture, puis il lui adressa quelques mots bien sentis qui ne semblèrent pas le faire réagir et entra dans la limousine.


Au même moment à l’Université de Spagonia,  près du mur longeant la façade est.

On ne pouvait voir du fumeur que les cendres incandescente de la cigarette qu’il venait d’allumer. Il portait le costume d’un concierge, constitué d’une casquette rabattue sur son visage, d’une veste verte et d’un bleu de travail. Le haut de son corps était caché par les ombres de la rue, mais ses yeux perçants regardaient Lina avec un air froid et détaché de tout, le regard d’un tueur. Il ne semblait pas le moins du monde intimidé par la présence des six personnes qui pointaient leurs armes sur lui. Il était évident qu’il avait utilisé le costume de concierge pour pénétrer dans l’enceinte de l’établissement, vu à quel point il avait été difficile à repérer, il n’était pas exclu qu’il surveillait les lieux depuis des jours.

-J’ai entendu parler de toi.

Lança Lina en pointant son pistolet vers sa tête, tandis que l’homme portait la main à sa clope et laissait s’échapper un nuage de fumée.

-Un tueur travaillant pour une organisation d’assassins connue sous le nom de « Phénix » et dont tu es le membre d’élite. Le tueur à la cigarette, celui dont tous ignorent le visage. Celui qui ne laisse aucune trace à l’exception du tabac qu’il répand partout où il va.

Le regard de Lina se fronça alors que son bras tremblait d’excitation.

-Et il y a assez de preuve sur toi et sur les lieux que tu viens de quitter pour te coffrer pour de bon. Tu es fini le Fumeur ! Ta carrière va partir en fumée et ça commence ce soir !

Dans les ombres, le sourire de l’assassin se dessina avec malice alors qu’il se débarrassait de son mégot de cigarette et commençait à diriger ses les mains vers ses poches.

-Maintenant tu me lève les mains là où je peux les voir, tu bouges encore une fois, lança Lina avec agressivité, et je dirais que tu as résisté à l’arrestation.
-Ne nous énervons pas. Lança le Fumeur avec passivité alors qu’il levait les mains. Vous allez me laisser partir.
-Et pourquoi ça ?

L’homme au visage voilé par la nuit lança un regard sur sa droite. Le mégot de sa cigarette avait rencontré une sorte de longue traînée de poudre qui s’embrasa aussitôt avant de passer dans un creux dans le mur et se faufiler dans l’université.

-Parce que bientôt vous n’aurez plus aucune preuve contre moi.

Alors qu’il achevait sa phrase une énorme explosion retentit au sein de l’université, le Fumeur profita immédiatement de la distraction engendrée pour se jeter sur les hommes de Lina pendant que la secousse faisait vibrer le sol. Deux balles de silencieux en pleine tête expédièrent le sort des malheureux mercenaires de la rouquine alors qu’un troisième tentait de l’empoigner, en vain. Le tueur, aussi habile dans le tir que le combat au corps à corps retourna la situation à son avantage et ce dernier servit de bouclier humain à l’homme pour encaisser les balles des deux autres sbires de Lina. De sa manche surgit un couteau de lancer qu’il utilisa pour transpercer la gorge d’un des molosses à distance tandis que le dernier encore en vie tombait en arrière et se faisait dessus.

Lina respira un bon coup, son flingue était toujours braqué sur le Fumeur qui finit par lâcher le camarade criblé de balle de Lina pour replacer celle-ci dans la ligne de mire de son silencieux. Des sirènes de polices retentirent alors. Le fumeur recula alors dans la pénombre.

-Reste où tu es ! Cria Lina en serrant les dents, le tueur la regarda avec un sourire acéré et entrepris de quitter les lieux, une balle dans le flanc le stoppa net.

-Arrête-toi j’ai dit ! Renchérit Lina. Je ne suis pas une de ces gamines que tu peux impressionner en pensant que je n’aurais pas le cran de tirer !

L’assassin à la cigarette serra les dents et décocha une volée de balle vers Lina tout en fuyant. La fusillade se poursuivit alors que Lina coursait le fumeur à travers les rues de la ville.

-Oooh… mon ventre

Lança Magnum alors que l’explosion avait fait voler en éclat tout un coté du pavillon des professeurs. Le mercenaire était en train de courir pour rejoindre Linamarina au moment ou ce pan entier du bâtiment avait chuté et Magnum avait sombré sous une avalanche de briques. Loki qui courrait sur un toit à coté descendit vers le mercenaire.

-Vous n’êtes pas blessé ?!
-Je crois que j’ai toutes les cotes pétées, mais à part ça je me porte comme un charme. Lança Magnum avec un sourire qui se voulait radieux.
-Je vais vous sortir de là, ne bougez pas ! Le caméléon se mit à enlever progressivement les briques, le mercenaire lança.
-Ne t’occupe pas de moi ! Rattrape le tueur !
-Mais…

Magnum attrapa Loki par le col et lui lança a la volée.

-Est ce que tu sais pourquoi je suis le meilleur ?
-Parce que…Vous accomplissez tous vos contrats ? Demanda un Loki intimidé et perplexe.
-Presque, mais aussi parce que j’arrive à m’en sortir quoi qu’il arrive ! Tu ne fais pas long feu dans ce métier si tu ne sais pas te démerder par toi-même !

Il dégagea le caméléon en le repoussant et lui cria.

-Si tu ne le rattrape pas il va s’enfuir ! Et tout ton travail sera perdu ! Dans ce genre de moment là il faut que tu fasses confiance à tes partenaires et à ton instinct ! Va maintenant !

Loki lança un dernier regard en arrière alors que Magnum attrapait un débris plutôt massif de l’explosion et le dégageait de son corps avec de gros efforts. Serrant les points, il se précipita vers les coups de feu. Il allait prouver à tous qu’il n’était pas inutile, et qu’il pouvait s’en sortir sans Omicron !

Magnum saisit un amas de briques et s’apprêta à le bouger avant de s’étaler en arrière en haletant.

-Finalement j’aurais peut être du lui demander de rester… Quelle loose.
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Re : [Votre fiction de l'été]MOBIUS UNLEASHED
« Répondre #36 le: Août 08, 2009, 11:44:56 pm »
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Les clefs tournaient habilement autour de son index alors qu’il poussait un petit rire qui se transforma en hilarité tonitruante, il daigna même se taper sur la cuisse pour souligner qu’il se bidonnait bien fort. Au sol, une vingtaine d’hommes abattus par ses soins alors que le sol de la cave où il se trouvait était couvert de sang. L’agent X se leva de sa chaise et fit craquer les articulations de sa nuque pour se dérouiller un peu tandis qu’il avançait tranquillement, son corps couvert de diverses blessures le ralentissait un petit peu, mais rien de bien méchant. Tout ça partirait avec le temps, comme d’habitude. Il avait quand même un mal de bide atroce quand il y repensait, cette Lina n’y était pas allée avec le dos de la cuillère, elle serait restée s’occuper de lui plus longtemps et il ne savait pas encore combien de temps il aurait tenu… Avant de leur raconter des bobards. Eh, Bad-Ass un jour, Bad-Ass toujours. Mais Lina avait quitté les lieux. Et dieu sait qu’il lui avait été facile de rouler quelques amateurs en prétextant avoir besoin de pisser un coup et en menaçant de mouiller son futal, il en avait fait venir un d’un peu trop près.

La suite est tellement évidente, a-t-on besoin d’un résumé ? Le bon vieux coup du bouclier humain, quelques vertèbres défoncées, des corps qu’on balançait à travers la pièce comme un gros plombier italien balance une grosse tortue verte a pics. Des coups d’épaule, de coude, de poing, de pied un peu partout, et surtout dans les couilles. Après quoi il avait cassé quelques meubles en bois pour la frime sur le dos des sbires restant et avait forcé deux des mercenaires les plus lâches à se rouler une pelle sous la menace d’une arme (Qu’il venait de leur subtiliser) avant de les éclater avec un High kick en pleine tronche. Il sentait que le pressing pour ses rangers allait lui coûter la peau du cul, mais il s’était bien éclaté. Il se sentait vraiment fier de son coup.

A quoi sait on qu’on à fait du travail de pro ? Eh bien quand on sait que tous les mercenaires de Lina ont sévèrement morflé mais qu’ils étaient encore plus ou moins en vie, là on savait qu’on avait atteint un bon niveau de Bad-ass-itude, et que les néologismes ne lui faisaient plus peur. C’était bien d’être un dieu du combat, encore fallait-il des gens pour colporter sa divinité aux quatre coins du pays. Il fallait un tueur très costaud pour se débarrasser d’une vingtaine d’hommes dans sa situation, il en fallait un encore plus balèze pour leur botter le cul sans les envoyer au cimetière. Les gémissements des pauvres minables retentissaient dans toute la cave comme des murmures sinistres mais qui étaient aussi doux que l’Angélus pour le botteur de trains professionnel qu’il était. X avait récupéré une des bières que les mercenaires buvaient et se l’enquilla en quelques gorgées avant de roter.

-Aïeuh.

Lâcha-t-il alors que de l’autre main il enlevait une balle de revolver qui lui était entrée dans le bras gauche pendant l’attaque en utilisant un décapsuleur. Pour ce qu’il s’en foutait mais bon, il voulait préserver son teint de pêche. Se levant de sa chaise il avança près de la grande table et du combiné de téléphones, là il récupéra ses lunettes, ses cigares et ses pistolets qu’il rangea à sa ceinture, en compagnie des douze autres qu’il avait récupéré sur les mercenaires de Lina, il observa un peu le téléphone et finit par décrocher pour composer un numéro qu’il connaissait bien. Se foutant complètement que Lina pouvait revenir à tout moment pour lui mettre le grappin dessus, après tout, quand on avait atteint ce niveau de Bad-Ass-itude, on s’emmerdait pas avec les détails. On lui répondit presque immédiatement et une standardiste à la voix aussi vive que celle d’un paresseux en décomposition lui répondit.

-Bienvenue chez « I wonder what’s for dinner?», pizzeria Royale de Gamelon. Que désirez vous messire? Répondit une voix de femme.
-J’aimerais commander une trentaine de pizza à l’adresse suivante, si vous pouviez agencer les olives pour faire des messages de bon rétablissement y’aura des pépètes à la clef.
- Oui monsieur. Puis je vous recommander notre spéciale Octorok ?
-J’ai pas le temps, des « Epépéronis » suffiront.
-Bien monsieur.
-J’aimerais également faire la commande personnelle de la pizza spéciale du chef avec la garniture au Rosenthal.
-Ne quittez pas, je vous mets en liaison avec le service.

X tapota du pied et se mit à fredonner la musique d’attente avant de faire quelques pas en entortillant le fil du combiné comme la ménagère accomplie qu’il était, écrasant la main d’un des mercenaires tentant d’appeler du secours par la même occasion. Finalement on décrocha.

-Bonsoir.
-Salut ma poule, ici X.

Le balafré dut éloigner son visage du combiné alors qu’une diarrhée de mots orduriers se déversaient du combiné.

-Six mois bordel de merde ! Tu disparais pendant six putains de mois ! Tu te crois en vacances sur Emerald Coast ? Qu’est ce que tu branlais nom de dieu ?!
-Holà, holà, du calme Jo, j’avais pas déposé mes congés ?!
-Tu étais sensé garder contact avec nous ! Le Boss est furieux!

X se sentit mal à l’aise. Il pouvait tenir tête à peu près a n’importe qui niveau tchatche, mais le Boss c’était autre chose. Et dire qu’à la base il avait balancé son portable à la flotte pour ne pas être dérangé à propos de petits contrats de merde… Bon en même temps après coup il était probable que le fait que le monde se soit dispersé ait bouleversé ses congés payés… La question était, avait il envie de les arrêter maintenant ?

-Quoi qu’il en soit tu ramène ton cul illico presto à la succursale ! On a besoin de toi de toute urgence!
-Allô? Bzzzkkrrrr ! Je ne t’entends plus! Brrezzzk je passe sous un tunnel ! On va être coupés!
-X, espèce de crétin je vois bien que tu appelles d’un fixe et tu sais parfaitement que plus aucun portable ne coupe quand ils passent dans des tunn…

X raccrocha et marcha vers la sortie de la cave. Il avait appelé le QG au cas où celui ci aurait des informations sur le pourquoi du comment sa tête était devenu un contrat dans le milieu. Mais au lieu de ça on lui demandait de rentrer au bercail. Il aurait bien aimé faire ça, mais il avait encore un détail à régler. Il avait la mauvaise habitude d’être un sale curieux qui fourrait son nez partout là où il ne le devait pas. Il avait envie de savoir pourquoi tout d’un coup on en voulait à son joli minois au crâne luisant. Et il allait mettre la main sur ces deux olibrius de Lina et Loki pour le savoir. X récupéra un imperméable accroché à un porte-manteau ainsi qu’un feutre qu’il vissa sur sa tête avant d’ouvrir la porte, s’allumant un cigare avant de laisser une liasse de billets derrière lui.

-Tenez, c’est pour le livreur, allez et sans rancune !

Et il ferma la porte derrière lui pour s’enfoncer dans les ténèbres des ruelles de Spagonia les mains dans ses poches. Il y découvrit un baladeur dans celle de droite et mis les écouteurs sur les oreilles avant de régler la station radio.

-1, 2, 3 here we come with the rings it's Sonic and Tails bitch pack your things I learned a couple of magic tricks you can call me Houdini I got the CHAOS EMERALDS barely competing !
-You're so clever Sonic where do you come up with these rhymes ? Sorry I'm in a bad mood I've been waitin' outside how 'bout you gimme a chance to be your sidekick guy!
-Keep up that attitude I'll punch you in your eye!
-Ow!


-Fuck yeah ! Lança X en souriant


Des explosions retentirent alors que la forteresse volait en éclat sous les typhons. Les soldats du GUN étaient précipités vers le cœur de la tornade sans pouvoir rien faire pour l’arrêter que de se protéger de son impact. Maximi n’avait pas vraiment besoin d’aide pour faire des dégâts dans les rangs du GUN. Il sentait le pouvoir se déverser à flots à travers lui et ne cherchait plus à le retenir, si il le faisait il sentait qu’il allait exploser.  Assis dans le cœur de la tornade, il observait le cyclone ravager les chars d’assauts lancés contre son armée alors qu’il les projetait dans les airs sans aucune difficulté. L’échidné, observait la forêt se changer en champ de bataille sous ses yeux. Le GUN, malgré sa résistance, ne l’atteindrait jamais là où il était. Néanmoins il était faux de dire qu’il était satisfait de voir les dégâts qu’il créait. Il aurait préféré pouvoir les convaincre de se rendre, mais les soldats avaient refusés. Alors il était obligé de les déloger par la force, et dieu sait que ça le répugnait. L’échidné ferma les yeux, assis dans l’œil du cyclone sur un pan de mur qui avait été arraché par la tornade, à coté de lui se trouvait Talia, des larmes coulèrent de ses joues et l’échidné s’approcha de lui pour le serrer dans ses bras.

-C’est la guerre… C’est la guerre Maximi… Tu fais tout ça pour le bien des tiens.

Il aurait espéré être aux cotés de ses amis mais ceux-ci étaient déjà dispatchés aux quatre coins du continent sur leurs propres champs de batailles, en train de gagner pour la gloire des mobiens. Il pensait qu’il pourrait compter sur leur soutien au cours de l’épreuve qui  s’annonçait à lui, mais leurs pouvoirs les forçaient à prendre la tête d’un bataillon entier d’hommes. Mais au moins Talia était là pour lui.

Pour lancer une tornade de cette puissance, il aurait fallu à Maximi qu’il se prépare pendant des semaines, peut être même plusieurs mois, et à présent qu’il voyait comment il pouvait les déchaîner à volonté, il commençait à avoir peur de ses propres mains. Ces mains capables d’engendrer la destruction et la mort tout autour de lui. Même si le docteur Brain et Theorem les voyaient comme les mains qui façonneraient le nouvel ordre terrestre dans lequel régnerais l’harmonie et la paix. Maximi n’aimait pas l’idée de devoir bâtir cette révolution sur le cadavre de l’ordre précédent. Mais c’était nécessaire, et il comprenait pourquoi, les humains avaient goûté au pouvoir, il était dur de leur ôter des mains à présent.

A des centaines kilomètres de là un autre échidné foulait le sable de ses sandales, son bâton créant de longues traînées derrière lui alors qu’il avançait au devant de soldats armés prêts à utiliser toute leur force de frappe. Theorem s’arrêta devant les forces du GUN et se concentra, son esprit comme une flèche de foudre frappa les soldats les uns après les autres et les força à tomber à genoux, l’échidné tendait la main vers eux. Pour lui cet acte qui s’était révélé si difficile au fil des années était devenu terriblement facile du jour au lendemain… Il lança finalement.

-Déposez les armes.

Les fusils et les pistolets furent déposés alors que les dernières bases des côtes d’Adabat cédaient sous les pouvoirs psioniques de l’aveugle, les faisant ployer sous son esprit auquel rien n’échappait. Il était omniscient, il pouvait tout voir et tout influencer autour de lui. Il n’y avait plus de limites, les barrières qui retenaient son pouvoir avaient volé en éclat et à présent il les utilisait à leur paroxysme. Il était sûr que même leur maître n’avait jamais atteint un tel niveau de puissance, alors qu’il ordonnait à des centaines d’hommes armés de se soumettre au simple pouvoir de sa pensée.

-Vous marcherez tous sur la voie de la paix à présent.

Malgré tout dans son cœur, Theorem ne pouvait s’empêcher d’être inquiet et de se demander si Kuamy allait bien. Son âme sœur lui manquait et il avait été déchiré de devoir s’opposer à elle. Le docteur Brain lui avait dit que son pouvoir était devenu hors de contrôle, et à chaque fois qu’il rentrait de mission, il lui demandait de ses nouvelles. Et à chaque fois la réponse était la même : Attendre et espérer. Alors c’est ce qu’il faisait, et il espérait que bientôt, il pourrait se tenir à ses cotés et tout lui expliquer. Chaque fois qu’il tremblait c’était pour elle, chaque fois qu’il se sentait fléchir, c’était de peur qu’il ne lui arrive quelque chose. Toute cette peur s’affichait sur son visage et le faisait paraître plus vieux de plusieurs années, l’inquiétude et la terreur le rongeaient à l’intérieur.

A des centaines de kilomètres d’ici, dans les marécages les troupes d’élites du GUN avançaient doucement, dissimulés dans la vase ainsi que sous des camouflages performants, ceux ci avançaient en faisant le moins de bruit possible, ils allaient prendre à revers le campement des échidnés qui attaquait le bataillon principal dans les plaines. Ces saloperies d’animaux avaient peut être cru qu’ils avaient une chance contre eux mais ils avaient la chance d’avoir la ruse pour eux, se disait le caporal qui commandait l’escouade. Bien sûr, tout ça ce fut avant de s’enfoncer dans la terre vaseuse du marécage. S’il n’y avait aucune défense en arrière du camp, ce n’était pas parce que les échidnés étaient stupides, mais parce que leur connaissance du terrain où ils se battaient était supérieure.

Lui et ses hommes furent attaqués simultanément par cinq créatures qui, dans la position où ils étaient, n’eurent aucun mal à neutraliser la vingtaine d’hommes de l’unité, les soldats furent conduits et jetés au pieds du commandant ennemi, une femme assise sur un fauteuil roulant et qui lança un regard des plus perplexes au soldat tendit que sa main caressait son fouet.

-Imbéciles ! Je ne possède peut être pas des pouvoirs comme les autres généraux, mais j’ai au moins un cerveau en état de marche !

Devant eux se tenait une mystérieuse échidné aux dreads d’argent portant un treillis militaire. Derrière elle, deux gardes du corps, un humain et un rhinocéros. Le premier portait un pull en coton et un pantalon de jean brun ainsi que des lunettes, ses cheveux noirs coupés en brosse respiraient l’artificiel alors que sur ses yeux trônaient des petites lunettes rondes, sa moustache était grosse et soyeuse. A coté de lui le rhinocéros était simplement vêtu d’une salopette et d’un gros t-shirt ventant les bienfaits de biscuits au cacao alors qu’un chapeau de paille trônait sur sa tête. Tous les trois portaient des masques de catcheur mexicains, un rouge pour l’échidné, un jaune pour Rude et un vert pour Ceera.

Car l’échidné assise dans ce fauteuil roulant n’était autre que Démonika la terrible échidné des noires ténèbres maléfiques, princesse de beauté au visage inconnu de tous et maître stratège prodige des armées de la révolution. Oui, c’était son titre complet, aidée de ses deux fidèles serviteurs, Poly l’humain et Lashaa le rhinocéros, elle défendait le droit des échidnés à regagner leur liberté. Evidement qu’il s’agissait d’Aphrodite, qui d’autre aurait eu si peu d’imagination pour choisir son pseudonyme et pour se cacher le visage avec des masques du Lucha Libre à part elle ? Elle était peut être un génie, mais il était plus facile pour elle de vérifier les comptes de la Shnelles que d’écrire le roman de sa vie. D’ailleurs il faudrait qu’elle s’essaye à ça un jour, elle raconterait comment elle avait été élevée au sommet d’une montagne par des moines guerriers et comment elle avait battu Shadow, reconstituée la master emerald, foutu une torgnole au biolizard et sauvé le monde à la fin de la crise de l’ARK. Ca serait sûrement très constructif, et le contenu sera aussi vrai que celui de ses magasines people.

Pourquoi un tel embarras sinon ? C’est bien simple. Aphrodite était quelqu’un de passionné, mais elle était loin d’être stupide. Quand une révolution avait lieu, tout se passait pour le mieux, puis 10 ans plus tard un homme commence à mystérieusement assassiner tous les anciens chefs révolutionnaires. Elle le savait elle l’avait lu dans Kinshen le Va nu pieds ! Et un manga shonen historique où un mec est capable d’étirer ses membres comme si il avait bouffé le fruit du Caoutchoutier ne pouvait pas se tromper ! Plus sérieusement, Aphrodite était quelqu’un de politique avant tout, son rôle se ferait après que des types comme Theorem et Maximi nettoieraient les lieux. Si elle apparaissait comme ayant officiellement participé au conflit armé ça risquait de lui revenir dans la gueule un jour, c’était comme ça dans la politique. Elle ne prenait donc aucun risque. Démonika la puissante engeance du malin ferait un bien meilleur vecteur pour diriger une armée qu’elle, qui était connue pour son pacifisme avéré. Elle se ferait respecter plus facilement par ses hommes.

-Foutez-les à poil et fouillez-les ! Quand ça sera fait vous les mettrez avec les prisonniers de guerre !
-Pourquoi tu ne leur offres pas un tube de vaseline chacun pendant que tu y es ?

Aphrodite se retourna vers celui qui, malgré qu’ils aient changé de location, était toujours enchaîné au milieu du camp. Les prisonniers de guerre devaient rejoindre le grand camp qui se trouvait être justement la forteresse de Botanic Base où ils étaient emprisonnés sous la surveillance des forces échidnés. Néanmoins elle avait tenu à garder White là où elle pouvait avoir les yeux sur lui. Bien des fois le capitaine avait réussi à se tirer de situations plus épineuses et elle ne voulait surtout pas faire l’erreur de base de laisser White à proximité de soldats prompt à la révolte et d’un paquet de munitions à disposition. Le capitaine avait du passer une bonne nuit blanche, il avait été traîné sur des kilomètres, lancé dans un hélicoptère, puis replanté au milieu du camp, ses yeux fatigués regardaient l’œuvre d’Aphrodite en baillant.

-Pas de fayots ce soir pour toi prisonnier ! Proclama la grande et terrible Démonika.
-Pour ce que j’en ai à carrer, ô grande Dé-Monica.
-Arrête de m’appeler comme ça !

En Angel Island, dans le centre de nevralgique de l’ARM, Brain et Knuckles supervisaient le déroulement des opérations. Le gardien avait comme d’habitude l’air extrêmement fatigué, assis sur un trône de bambou pendant que divers Mobiens géraient les liaisons à distance. Le visage de Maximi apparut sur un écran posé sommairement sur une souche.

-Docteur, les forces du GUN positionnées près de Green Forest ont été maîtrisées.
-Les soldats de Seaside Hill se sont rendus.
Renchérit Theorem qui apparut à la suite.
-Ici Aphr… Démonika la grande ! Plus personne pour nous mettre des bâtons dans les roues du coté d’Aquatic Ruins !

Brain réveilla Knuckles qui s’était endormi sur son fauteuil et lui lança avec joie à lui ainsi qu’aux autres échidnés présents sur Angel Island tandis qu’il levait la main.

-Messieurs, j’ai une annonce à vous faire. Tout Adabat est à présent entre les mains de l’armée de la révolution. Grâce aux créatures et à la puissance de nos généraux, nos pertes sont minimes.

Le centre de commande fut plongé dans les vivas pendant quelques minutes alors que Brain lançait avec délice et brandit le poing.

-A présent bâtons le fer pendant qu’il est chaud. Marchons sur Central City !
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« Répondre #37 le: Août 08, 2009, 11:46:30 pm »
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-Arrête-toi tout de suite !

Elle avait l’impression d’être dans un mauvais jeu vidéo de poursuite où le voleur était un raton laveur et l’enquêtrice une renarde intransigeante armée d’un gros pistolet. Partout où elle visait, sa cible utilisait le couvert de la nuit pour fuir, son habilité, malgré qu’il soit blessé, était trop remarquable pour être honnête. Il devait porter un gilet pare-balles par dessous ses vêtements bouffants, une réaction intelligente considérant qu’il savait probablement le nombre de personnes armées qui allaient se trouver ici. Malgré ça Lina ne pouvait s’empêcher d’être en colère, ils étaient huit, dont trois mercenaires rompus à l’exercice de leur métier, quatre de ses hommes avaient été descendus par cet enfoiré et elle se retrouvait toute seule pour le poursuivre. Malgré l’efficacité de Loki jusqu’alors et la réputation de Magnum, elle ne devrait pas compter sur eux pour mettre la main sur cette ordure. Ca ne la gênait pas outre mesure, Lina n’avait pas besoin d’eux pour faire le travail qu’elle savait faire le mieux : traquer et descendre des pourritures telles que le tueur qui fuyait face à elle.

S’abritant au détour d’une ruelle pour éviter trois balles de silencieux qui écaillèrent le mur, Lina sortit sa propre pétoire et courut après le fumeur en lui tirant dessus. Les impacts de balles fusaient partout. L’homme à la cigarette renversa les poubelles sur son chemin pour ralentir le passage de la mercenaire alors qu’il pestait en silence. Que cette femme était collante ! Il avait reconnu en elle les battantes qui ne renonçaient jamais devant rien. Le type qu’il détestait le plus avoir à affronter, surtout quand ils étaient aussi doués. Il avait tenté de la semer de bien des façons mais elle ne semblait pas avoir peur de prendre un coup de feu, et dans des ténèbres aussi profondes, bien que ses yeux y soient habitués, il était dur de viser sur une cible mouvante ayant déjà l’expérience des fusillades. Restait à savoir comment se débarrasser d’elle… Mais bien sur !

Le fumeur sortit de la poche de son veston un cylindre de fer, il ne voulait pas avoir à utiliser ça, mais il n’avait pas le choix, un second pistolet tomba entre ses mains alors qu’il rangeait le premier, il chargea la cartouche avant de se retourner et de tirer sur la mercenaire. Un trait de lumière jaillit de l’arme alors que la fusée de détresse jaillissait de celle ci et éblouissait Lina dont les yeux furent brûlés par la soudaine lumière, la fusée transperça ses longs cheveux roux, les brûlant légèrement sur son passage ainsi que sa joue. Lina poussa un cri de surprise alors que ses yeux pleuraient.

-Reviens ! Reviens espèce de lâche !

Elle longea les murs en tirant devant elle à l’aveuglette, mais l’homme ne répliqua pas, elle sortit de la ruelle et fut accueillie par d’autres lumières, moins puissantes, mais plus nombreuses, deux tanks bloquaient la route de Lina tandis qu’une foule de fusils d’assaut se braquaient sur elle.

-Vous êtes en état d’arrestation !
-Quoi ?! Vous ne comprenez pas ! Je suis mercenaire, le tueur vient de s’enfuir !
-Lâche ton arme terroriste !

Lina serra les dents. Ce n’était pas juste ! C’était vraiment trop injuste ! Elle poursuivait le tueur et ces imbéciles la freinaient en plein élan, lui donnant le temps de s’échapper ! Lina leva les bras, ne désirant pas s’opposer à la justice, celle-ci n’ayant rien fait, elle laissa tomber l’arme au sol, avant d’être plaquée contre terre par une dizaine de soldats. Dix sur une femme, voilà qui n’était guère élégant se dit le fumeur alors qu’il écrasait sa cigarette. Il s’était glissé dans un interstice et avait laissé Lina passer devant alors qu’il partait dans l’autre sens. Tranquillement, le concierge rabattit le col de son vieux jogging et sortit de l’autre coté, ni vu ni connu. C’était un bon problème de réglé, il allait tirer quelques cordes pour que cette folle furieuse reste là où elle était. Son téléphone se mit à vibrer. Comme prévu, il s’agissait des agents environnants ayant vu la fusée de détresse et demandant si il avait besoin d’aide. Il commença à sortir une nouvelle cigarette avant de répondre.

-Fausse alerte, retournez à vos postes et…

Il n’eut jamais le temps de finir sa phrase car un coup de pied en pleine poitrine lui coupa le souffle assez longtemps pour l’amener au niveau du Caméléon qui réapparaissait devant lui pour lui coller une droite en plein visage, brisant le nez du tueur qui lâcha sa clope, celle ci tomba dans le caniveau. Loki, les larmes aux yeux regardait le fumeur en plein dans les yeux, loin d’être intimidé par le tueur professionnel il lui lança :

-Espère d’ordure !

La phrase fut suivi d’un direct retentissant en pleine mâchoire qui fit reculer l’homme, parfaitement comme le caméléon l’avait prévu pour qu’il se trouve sur la trajectoire d’un coup de pied dans les côtes. Le portable tomba au sol, se perdant dans les «allô ? » pendant que Loki se ruait sur lui. Il ne lui pardonnerait pas ce qu’il avait fait à Lina et à ses compagnons, toute peur s’envola de son esprit pour n’être remplacée que par la colère. Une colère bien trop sourde car le prochain coup de genoux, ne bénéficiant plus de l’effet de surprise fut arrêté par l’homme tandis qu’il saisissait Loki par sa queue, il profita de son allonge et de sa taille pour lui décocher un coup de pied magistral dans le ventre, l’envoyant bouler dans les poubelles, rattrapant au vol le couvercle d’une de celle ci, il s’en servit comme un frisbee géant et l’envoya en pleine tête du caméléon, l’assommant sur le coup.

-Tsssk.

Lança l’homme alors qu’il crachait un peu de sang et se massait la mâchoire. Et dire qu’il pensait que cette soirée s’était passée sans le moindre accroc. Il se baissa et récupéra le téléphone pour répondre tandis qu’il s’éloignait, abandonnant Loki, les pieds dans les déchets, la tête dans les étoiles.


Tank laissa tomber sa tasse de thé remplie de jus de pomme et regarda le communicateur alors que ses énormes fesses de métal étaient assises sur un imposant canapé, appuyée contre lui, Inari en petite tenue qui regardait l’écran avec des étoiles pleins les yeux et un large sourire. Contrairement aux apparences, ils ne regardaient pas le dernier épisode des Aventures de Sonic the Hedgehog, qui était paradoxalement le dessin anime préféré de la lapine. Celle-ci étant la seule personne de tout Mobius qui devait encourager le docteur Robotnik et trouver pertinentes toutes les inventions farfelues qu’il créait et qui était toujours la première surprise de voir comment un plan pareil pouvait échouer. Elle avait cru que le canon rebondisseur de raton-laveur aurait éliminé la menace, mais il était encore détruit à la fin de l’épisode. Tank n’osait pas la décourager, ça lui briserais ses rêves d’enfant que de savoir que ce dessin anime avait été inventé par les hommes politiques en plein boum de l’Eggman Army pour provoquer une propagande pro-hérisson bleu en faisant passer le docteur pour un crétin fini et en le caricaturant de la pire façon possible aux yeux de tous les petits enfants pour les endoctriner. Il savait que le boss n’aimait pas ce dessin anime, aussi avait il demandé à Inari de garder ça secret, ce qu’elle avait naïvement accepté de faire sans se poser plus de questions.

Ce n’était donc pas AOSTH qu’ils regardaient. Ils étaient en conversation vidéo avec le docteur qui avait lu leur dernier rapport à propos de l’intrusion des échidnés, et qui avait fait marcher son service de renseignements, à présent ils savaient tout ce qu’il y avait à savoir. L’amiral lança à l’écran.

-Bon eh bien, je n’ai plus de questions, nous ne nous dérangerons pas plus longtemps Docteur ! Et puissiez vous vous débarrasser du hérisson cette fois ! On est de tout cœur avec vous !
-Oui ! Inari veut que vous construisiez un second canon rebondisseur de ra…

Tank lui mit la main sur la bouche et lança précipitamment.

-A bientôt.

La conversation vidéo s’acheva et Tank se leva en croisant les bras avant d’éclater de rire.

-Ces crétins sur Mobius sont vraiment dans la mouise ! Ils vont se dévorer entre eux, et ça ne fera que nous donner plus de chances de renverser le tout une fois qu’ils nous auront mâché le travail !

Inari ralluma la télévision et repassa les images d’archive en clignant des yeux, les combats de Maximi et Theorem apparaissaient à l’écran.

-Inari ne comprend pas ! Si les pouvoirs de tout le monde sont devenus spéciaux, pourquoi ceux d’Inari ne sont pas plus forts ?

Sanglota la lapine alors que la main massive du grand balourd qu’était Tank lui tapotait délicatement l’épaule et la serrait contre lui. Inari avait obtenu ses pouvoirs grâce à un contact prolongé avec certains produits chimiques que produisaient les humains, par conséquent il n’avait rien à voir avec l’énergie chaotique.

-Allez va pas pleurer ! Si ton pouvoir n’a pas grandit eh bien c’est peut être parce tu ne l’avais pas à ta naissance non ?
-Inari veut être utile au professeur !
-Mais tu es utile… Raaah, c’est quand même pas compliqué ! Mon pouvoir aussi il a pas augmenté ! Et c’est normal parce qu’il vient de mes batteries, mais quand même ! Est-ce que je fais la tête moi ?

L’énorme doigt de métal de Tank repoussa les larmes sur les joues de la lapine avant de lancer avec un sursaut de joie.

-Eh ! Je sais ce qui pourrait te faire plaisir ! Le professeur nous à donné carte blanche pour gérer les attaquants hein ? Ca te dit de leur mettre tellement la pétoche qu’ils n’oseront plus jamais s’attaquer à nous ?

Avant qu’Inari n’aie pu demander de quoi Tank parlait il la saisit par le bras et la tira vers un renfoncement de la pièce où se trouvaient deux fauteuils et une table.

-A l’usine de robots !

Et d’un seul coup une vitre apparut sur le renfoncement alors que ce petit salon intérieur apparaissait être une capsule qui fut happée par un couloir sombre empli de néons. La capture se déplaça à vitesse super rapide a travers les installations de la base. Il s’agissait d’un prototype qu’ils avaient utilisé sur Launch Base il y avait quelques années de ça et que le docteur avait perfectionné à ses heures perdues. La voix automatique qui commentait les étages parlait d’une manière monotone.

En quelques secondes ils avaient parcourus plusieurs kilomètres de base souterraine et se trouvaient dans un immense hangar où des centaines de milliers de robots étaient agencés, mais ce n’était pas ça qui les intéressait. D’une commande vocale, la capsule continua plus loin, passant en revue des centaines de milliers de robots de combats qui réapprovisionnait tout Mobius. Ce n’était pas tout de finir une étape une fois avec Sonic, encore fallait-il renvoyer des ennemis quand tu penseras à la refaire. Bien vite l’amiral arriva jusqu’aux sections reculées où se trouvaient les robots les plus puissants, ceux ci étaient contenus dans des capsules agencées telles des grappes de raisin suspendues à des pôles électriques qui les alimentaient, et se tournant vers Inari il lança.

-On va leur montrer !

Appuyant sur la commande vocale il lança :

-Je veux que vous me sortiez le bataillon triple S ! Code Alpha trois, trois, M, zero, sept, L, deux !
-Code reconnu, accès de type S autorisé, identification vocale en cours…

Au loin plusieurs des grains de ces grappes de raisins se décrochèrent et furent emmenés sur la plate-forme principale pour y être déposés sur des rails.

-Identification vocale terminée, similarité 100%, sujet reconnu comme étant l’Amiral Antoine Damien « Tank ». Accès à la requête en cours.

Les trois grains de raisins furent envoyés sur des rails et propulsés grâces à des réacteurs avant de tomber fraîchement devant Tank et Inari, les capsules de deux mètres de haut chacune se stabilisèrent, la machine ressemblait à un énorme distributeur de figurines, créé encore une fois selon la fantaisie du docteur. Tank s’approcha de la vitre incrustée sur l’œuf et essuya la buée sur celle ci avant de regarder à l’intérieur, Inari s’accrocha à l’épaule de son grand frère pour monter et voir aussi le contenu de la capsule avant de sourire.

-On va vraiment utiliser ça ?
-Autant se faire plaisir non ?


(Inari et Tank par KANNA

Inari explosa de joie alors que Tank chargeait les drones de monter les capsules à bord de son aéronef personnel. Bientôt Mobius allait devoir s’inquiéter de quelque chose de plus important que la guerre civile.
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Re : [Votre fiction de l'été]MOBIUS UNLEASHED
« Répondre #38 le: Août 10, 2009, 11:08:39 am »
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Je lâches un comz lol...

Nan mais sérieux, rare sont les chapitres postés sur un forum qui doivent être fragmenté en plusieurs messages car l'ensemble est trop HUGE pour rentrer, en plus d'avoir un rythme de diffusion stable et régulier (toujours le Dimanche).

J'aime l'histoire, j'ai lu tous les chapitres et j'attends le dimanche d'après avec impatience pour voir la suite :3.

Continue comme ça !
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Re : [Votre fiction de l'été]MOBIUS UNLEASHED
« Répondre #39 le: Août 17, 2009, 06:47:13 pm »
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Le Chevalier Noir affrontant Mecha Sonic
(Cliquez sur l'artwork pour écouter la musique d'ambiance du chapitre)
(Art par KANNA)


Drapé de métal

-Nous l’avions toujours su de toute façon ! Ca ne surprend personne !
-Il est grand temps que le gouvernement apprenne à ces animaux à se tenir !
-Winston est vraiment patient, je le plains !

Les commérages allaient bon train sur la place du marché de la principauté de Genosha, une citée état sous le dominion des nations unies. Genosha était une ville de jeux, de patrimoine et d’histoire, mais il s’agissait également du  plus gros nid à mafiosi au monde, ceux-ci venaient s’installer sur cette petite principauté indépendante pour toucher moins d’impôts et blanchir de l’argent loin des regards inquisiteurs des nations unies. Genosha était connue également pour son existence sectaire et sa ville composée à 98% d’humains où les mobiens étaient en proie aux pires préjugés. Il s’agissait du fond électoral de Winston à chaque élection. Assis à la terrasse d’un café un homme agitait la tête en silence, son portable à l’oreille.

-Je vois. Vous êtes libre de le punir de la façon dont vous le souhaiterez une fois que la crise sera passée, mais gardez-le moi en vie.

Il raccrocha et trempa les lèvres dans son martini, bien à l’ombre, protégé par un parasol, il s’entretenait avec un homme à l’allure des plus banale. Ils étaient tous les deux vêtus de costumes de grand luxe. L’homme au téléphone portable était blond et possédait une soyeuse moustache. Il avait un certain âge et un air de businessman toujours occupé à quelque chose. Il regarda son interlocuteur qui portait une écharpe, un imperméable, une paire de lunettes et un feutre. L’homme découvert commanda un journal à un garçon qui passait

-Vous n’avez pas trop chaud ?
-Ne vous inquiétez pas, ça va aller. J’ai quelques kilos à perdre.
-Vous ne pourriez pas envoyer un agent à sa recherche des fois ? Le blondinet envoya une pièce au garçon alors qu’il dépliait le journal et commençait sa lecture tout en écoutant l’homme mystérieux qui lui parlait.
-Nous n’avons pas de temps à perdre à faire votre travail. Je leur communiquerais les informations, mais en aucun cas je ne les enverrais chercher votre homme. Cela me surprend Mr Bernstein, je pensais que la Tolliver était plus disciplinée.
-Les éléments les plus efficaces sont souvent les plus rebelles, cela me surprendrait que vous n’ayez jamais eu ces problèmes avec vos agents les plus efficaces.
-Pour être totalement franc…Vous avez raison. Mais revenons-en aux faits. Comment se déroulent les opérations ?
-Grâce à votre soutien nous sommes en place.
-Vos hommes m’ont-ils fourni la marchandise ?
-Tout est passé comme sur des roulettes, nous avons utilisé un appât pour orienter le GUN du mauvais coté pendant que les armes de contrebande passaient la frontière.
-Je vois.

Bernstein était arrivé au milieu de sa lecture quand il haussa un sourcil circonspect avant de sourire et de montrer un article en particulier à son interlocuteur.

-On dirait bien que les services de l’organisation Phénix ne sont plus ce qu’ils étaient. Vous auriez dû laisser nos services s’occuper de la proie.

Cyrus Bernstein était l’émissaire du mystérieux ponte de la mafia Tolliver. Nul ne connaissait l’identité de leur mystérieux boss qui se faisait appeler Tolliver, à son exception près bien sur, car il était le N°2 de l’organisation. Devant lui, un émissaire de l’organisation Phénix, réputée pour ses assassins redoutables et de qualité et qui disposait d’une organisation similaire dirigée par une main sortant de l’ombre. L’émissaire tiqua et lança :

-A la lumière des dernier évènements, tout cela n’à plus beaucoup d’importance de toute façon.

Fit il en écrasant son cigare sur le fait divers qui proclamait « Un homme survit miraculeusement à un tir de fusil en pleine tête. » La discussion battait son plein quand soudainement l’atmosphère se fit plus pesante, le soleil était caché par des nuages, et tout apparaissait plus sombre. Soudain, des gens se mirent à pointer le ciel du doigt et à hurler. Les deux chefs mafiosis regardèrent en l’air et leurs yeux s’écarquillèrent.

Dans les cieux se trouvait une immense citée volante de métal construite sur un énorme croiseur à tête de taureau, le long de ses cotés de longues cornes acérées apparaissaient tandis qu’au nez de la tête de proue pendait un énorme anneau qui devait bien faire un kilomètre de diamètre. Il laissait pendre de lourdes chaînes remontant sur les flancs du vaisseau tandis que des éoliennes ça et là absorbaient la puissance des vents. Le vaisseau à lui seul couvrait tout entier Genosha. Il s’agissait du Tank Roger, le vaisseau personnel de l’amiral. Les deux mafieux, préférant le CAC40 aux effusions de violence eurent tout le temps de foutre le camp avant qu’il leur arrive malheur. Mais ce n’était pas contre eux que l’attaque était dirigée.

A bord du vaisseau, Tank lança à Inari

-Nous sommes en position ! A toi l’honneur !
-Wheeeeeeeeeeee ! Cria Inari en actionnant le levier.

Depuis la plus haute tour du Tank Roger, les trois capsules furent tirés dans le ciel, elles montèrent à des centaines de mètres de haut avant d’être séparées et de partir aux trois points cardinaux.

La réponse de l’Eggman Army était en route.


Royaume de Mercie.

Ils étaient venus de tout le royaume pour assister à l’oraison funèbre, toute la noblesse était réunie autour du cercueil du prince de Mercie mort en territoire humain. Dans la grande chapelle de l’église, ce n’était plus que pleurs et lamentations alors que les gens se succédaient pour faire des discours sur la grandeur du prince et sur la tragédie qui l’avait arraché trop tôt au monde des vivants. Vladimir avait statufié sur la grandeur de l’homme qu’il avait côtoyé de près depuis sa naissance, en compagnie de feu son père et sa mère partis trop tôt. Achille exprima à quel point il avait été un homme de courage et de trempe… Et plus cela avançait, plus la cérémonie était larmoyante, cela faisait à présent un jour entier qu’ils pleuraient leur roi. Achille revint s’asseoir près de Bragelonne qui le soutint de l’épaule.

-Mon ami, tu devrais te reposer.
-Non mon ami, je dois assister à cette cérémonie. Lança un Achille tombant de fatigue. Peu m’importe ce qu’il m’en coûtera. Je dois… Faire mon deuil.

Le chat ne dit rien, il comprenait les motivations d’Achille, lui non plus n’arrivait pas à croire que leur jeune prince était à présent étendu dans cette boite en bois, lui si prometteur, si plein de vie était parti pour toujours. Le chat joignit les mains sous son menton et écouta en silence les proclamations du grand prêtre, faisant frapper son bâton sur le sol pour réclamer l’attention.

-Mes amis. Lança le renard au pelage flamboyant avec une voix nouée par le chagrin. Comme vous l’avez compris, notre bien aimé prince Zackiel est parti trop jeune. C’est une mauvaise fortune terrible mais la terre ne choisit pas qui elle rappelle en son sein. Quand je vois à quel point vos larmes coulent, ô braves habitants de Mercie, je pense que notre prince serait heureux, heureux de voir à quel point il est aimé, et que si celui-ci le pouvait, il nous renverrait cet amour que nous lui donnons.

Lança le prêtre en levant son grand baron, à ce moment précis un météore frappa le donjon du palais avant de percuter le sol, faisant trembler toute la chapelle.

-Qu’est ce que c’était ? !
-Quelque chose s’est écrasée dehors !
-Maudits humains ! Ne pensent t’ils donc qu’à faire la guerre ? !
-Avec moi la garde !

Cria Achille alors que les Myrmidons s’engouffraient à travers les portes de l’église et sortaient dehors. L’impact avait revigoré le renard qui ne demandait qu’un moyen de se venger. Bragelonne accompagné par le prêtre sortirent de la chapelle tandis qu’il se retournait vers Vladimir qui était encore choqué par la secousse.

-Je… Je vous rejoins dans une minute !

Lança la chauve souris tandis que le chat et le renard, dans le feu de l’action, bondissaient vers l’extérieur. Ils arrivèrent au lieu de l’impact du météore et là, dans une longue traînée de terre, se trouvait une large capsule oblongue en forme d’œuf estampillé du logo de l’Eggman Army. Le capot de celle ci s’ouvrit et dans un nuage de fumée une forme en sortit.


Central City, White Hall.

-Voici donc mes projets pour le gouvernement une fois que la guerre sera finie.
-Brillant monsieur le président ! Brillant ! Cria le ministre de la politique intérieure
-Grâce à vous tous nos problèmes seront résolus. Conclu le ministre des finances.

Winston se retira en souriant. Depuis que la princesse avait lavé le cerveau de ses ministres il n’avait aucun soucis pour être approuvé de ceux-ci à chaque fois qu’il proposerait quelque chose. Il pouvait même décider de construire un fast-food qui servirait de la viande mobienne, ils l’acclameraient comme ils venaient de le faire. Le président se dirigea vers son bureau. Le téléphone sonna et il décrocha pour tomber sur une voix des plus excentriques lui parlant sur ce ton.

-J’espère que vous tiendrez vos promesses monsieur le président ! Je me démène pour vous ! N’allez pas encore tomber sous des coups d’états politico-sociaux hein!

Il n’y avait qu’une seule personne pour se passer ainsi de politesse et aller directement au but ainsi, et il savait qui c’était, même si ça n’était pas le cas, il l’aurait reconnue grâce à sa voix empreinte de folie. Il répondit.

-Ne vous inquiétez pas. Je passerais vous voir personnellement. Au revoir.

Auguste Winston raccrocha son combiné téléphonique et se massa l’arrête du nez quelques secondes, il se leva de son bureau et marcha jusqu’aux fenêtres du White Hall. Le travail était impeccable, les femmes de ménage avaient même réussi à reprendre le tapis malgré que la cervelle de son prédécesseur l’ai souillé, et les vitres étaient comme neuves. Dehors, on ne prenait pas le temps de reconstruire. On attendait que la guerre soit finie, que tout ça soit fini. Mais lui avait pu se faire réparer le White Hall sans aucun problème. Après tout il était au pouvoir, et le White Hall était l’endroit le mieux protégé du monde, en particulier après que son prédécesseur ait été descendu d’une balle dans le crâne.

Auguste alla jusqu'à la fenêtre et inspira l’air frais du matin alors qu’il s’accoudait à celle-ci, son café en main. Il aimait se détendre un peu entre deux paperasseries à remplir, et pour le moment tout se déroulait comme prévu. Alors pourquoi s’inquiéter ? Bien sur, il y avait quelques imprévus par-ci et par-là. Mais c’était cela qui rendait la vie excitante au final, et tant qu’ils ne sortaient pas des rails il suivrait ce petit train avec calme et sérénité, même si celui ci gravissait une pente qu’il allait descendre à toute allure.

-Vous n’avez rien d’autre à faire que d’écouter aux portes ?

Adossé sur le rebord de la fenêtre, le chevalier noir croisait les bras. Ils étaient bien au premier étage, mais il semblait aussi à l’aise que s’il était au rez-de-chaussée. Sur la gauche de la fenêtre le mystérieux Bellum se tenait debout en silence, dans une symétrie presque identique à celle de son maître, sa lance positionnée au pied comme un petit soldat de plomb.

-Comment pouvez-vous penser que je ferais une telle chose ? Susurra le chevalier noir un ton mielleux.
-Un bon conseil, chevalier, n’essayez pas de me doubler, vous n’avez pas la moindre idée de ce à quoi vous vous attaquez, cantonnez-vous à votre rôle.
-Ne cesserez-vous donc jamais de me vilipender mon cher Auguste ? Je suis votre garde du corps, un honnête garde du corps. Je donnerais ma vie pour vous. Lança-t-il avec sarcasme.

Auguste allait l’envoyer se faire voir chez les grecs quand il put apercevoir depuis sa fenêtre un projectile apparaître dans le ciel et s’abattre en plein centre ville, de lourds nuages de fumée s’envolèrent depuis celui-ci. Le chevalier lui lança avec sarcasme.

-Et ça, vous l’aviez prévu ?
-Allez voir ce qu’il se passe au lieu de dire des âneries.
-Et qui va vous protéger pendant ce temps ?
-J’en ai bien assez de devoir supporter votre exécrable compagnie, un peu de temps sans vous me fera le plus grand bien ! Fichez-moi le camp.
-Si c’est un ordre. Bellum ?

Le mobien hocha la tête et lui et le chevalier noir partirent vers le centre ville, le premier se mit à courir à toute vitesse à travers la ville, faisant des bonds impressionnants tandis que le second se contentait de voler vers les lieux, sa cape noire battant au vent.

En centre ville, un des principaux buildings avait vu sa façade voler en éclat. Fort heureusement, les immeubles étaient conçus pour résister à des attaques de l’Eggman Army, et étaient capables d’encaisser l’impact d’un bombardier sans s’écrouler. Aussi, la capsule se trouvait figée sur un des derniers étages, stoppée par les plafonds précédents et les fournitures de bureau. La capsule s’ouvrit en silence et une main en sortit.


Lac Rocky, Angel Island, centre névralgique de l’ARM. Dans une grande salle de fortune que les échidnés avaient aménagée sur l’île en étendant des draps blancs entre les arbres pour créer des murs, se trouvaient réunis autour d’une même table les généraux les plus importants de l’armée révolutionnaire. Tous assis autour d’un grand banquet que présidait Brain. Celui ci leva sa coupe et lança.

-Mes généraux, je voudrais porter un toast à notre réussite. Nous avons vaincu là où nos illustres ancêtres ont échoué et nous avons récupéré le continent d’Adabat aux forces oppressantes du GUN !
-A poil ! Cria une voix dans le fond qui fut couverte par la voix des autres généraux qui discutaient.
-Aujourd’hui nous ripaillons sur leur propre nourriture, la nourriture qu’ils élevaient sur nos terres, mais en face de laquelle nous ne pouvions que saliver pendant qu’ils en profitaient !
-ON S’EN COGNE ! ENVOIE LA GNOLE !

Les échidnés tournèrent vers l’une de leur officiers qui ripaillait à quelques sièges de Brain. Démonika la régente des ténèbres eut l’air gêné, elle comptait sur le fait que les gens parlaient pour brailler n’importe quoi et faire mine qu’elle suivait le mouvement mais apparemment elle s’était faite un peu trop remarquée. Brain lui assena un sourire ambigu avant de continuer son discours.

-Quoi qu’il en soit, notre gardien s’excuse de ne pas pouvoir être présent avec vous, sa santé se dégrade, mais vous êtes ceux qui lui donnent du courage et la volonté de se raccrocher à la vie.
-Passe-moi la mayo Theo !

Lança Demonika alors qu’elle arrachait une lourde cuisse de poulet en l’empoignant à pleine main. Theorem soupira et lui fit passer d’un geste négligeant le pot de mayonnaise. Maximi et Theorem avaient reconnu sans trop de mal qui se cachait derrière ce masque de lutteur mexicain, pour ceux qui avaient connu l’excentricité de l’échidné, il n’était pas bien difficile de la reconnaître. Aphrodite plongea sa cuisse de poulet dans la mayo, en bouffa la moitié et balança ce qui restait en arrière pour le chien. Bien sur qu’elle savait se tenir en société, bien qu’elle connaissait les règles de politesse et de bonne conduite, mais pour une fois elle pouvait se bâfrer sans que personne ne la reconnaisse, elle serait stupide de ne pas en profiter un minimum. Derrière elle, le chien se leva et rattrapa l’os encore plein de viande dégoulinante de mayonnaise d’une main. White soupira. Elle avait vraiment des goûts dégueulasses, et le fait qu’elle lui envoie ses restes n’allait pas soulager ses maux d’estomac. Aphrodite avait apparemment juré de ne plus se séparer de lui et l’emmenait partout, suspectant White d’avoir une de ces crises d’héroïsme qu’ont les militaires dès qu’elle aurait le dos tourné. Elle voulait l’avoir en permanence sous ses yeux, comme ça pas moyen de le louper s’il tentait quoi que ce soit. Brain continuait à discourir en essayant de parler assez fort pour couvrir les bruits de mastication de leur maître stratège qui n’avait jamais pu résister à un buffet gratuit.

-Les combats qui nous attendent seront bien plus durs dans les semaines à venir, et j’aimerais profiter de ce buffet pour boire à la mémoire de notre camarade Noval, capturé pendant qu’il menait à bien sa mission.

Maximi se sentit rapidement mal à l’aise. Noval. Le sceau que lui avait placé Kuamy sur ses pouvoirs avait volé en éclat lorsque ceux-ci avaient été décuplés tout comme les leur l’avaient étés. Il avait été localisé avant de faire de trop gros dégâts par l’armée révolutionnaire et le docteur Brain s’était entretenu avec lui pendant de longues heures. Après quoi il avait accepté de rejoindre leurs rangs à la condition expresse que personne ne tente de l’empêcher de se venger. Néanmoins le docteur l’éloignait toujours du QG quand ils étaient dans celui-ci, ce qui faisait que pour le moment, ni lui, ni Theorem n’avaient pu le voir. Le discours fut soudainement interrompu quand un projectile immense fusa dans les airs et s’écrasa, provoquant une secousse qui fut ressentie sur l’île sainte. Brain fut le premier à réagir.

-Nous sommes attaqués ! Protégez le quartier général à tout prix, aucun humain ne doit fouler du pied le sol de l’île sacrée !
-Tu me le diras pas deux fois Maurice !

Démonika fit signe à Ceera de récupérer White et de le placer sur son épaule tandis que ses mains étaient occupées à pousser le fauteuil roulant vers la sortie. Les autres généraux sortirent de la salle en utilisant les pouvoirs octroyés par le croissant de lune, ce qui leur permettait d’utiliser le réseau des ombres des rejetons pour se téléporter. Le problème était qu’Aphrodite ne pouvait emmener personne avec elle si elle faisait ça, ce qui l’empêchait d’utiliser ce pouvoir comme elle le voudrait puisqu’elle était coincée dans un fauteuil roulant jusqu'à nouvel ordre. Une fois sortis d’Angel Island elle put voir que leurs troupes positionnées aux alentours avançaient déjà vers le météore, ils croisèrent Rude qui attendait sagement devant les rives du lac, et Aphrodite lui lança :

-Attrape !

Ceera saisit White et le balança vers Rude qui le réceptionna au vol et utilisa la longue chaîne à laquelle il était attaché d’habitude pour le ficeler, et le balancer aux subalternes d’Aphrodite pendant qu’il courrait la rejoindre. Bientôt elle rejoignit le front tandis que les autres mobiens regardaient la capsule s’ouvrir et une forme sortir de celle ci dans la fumée épaisse.

-Rendez vous sans histoire et tout se passera bien. Lança Theorem en essayant de se focaliser sur l’esprit de son adversaire. En vain, la chose sortit de la fumée et toisa du regard les échidnés qui se mirent à déchanter. Aphrodite serra les dents et lança.

-Oh merde. Je crois qu’on a le bonjour de l’Eggman Army
-Mission : Capturer Knuckles. Début de la mission.

Lança Metal Sonic
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Re : [Votre fiction de l'été]MOBIUS UNLEASHED
« Répondre #40 le: Août 17, 2009, 06:47:59 pm »
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Bragelonne esquiva de justesse la forme vrombissante qui plongea dans le sol, criant de douleur alors que son épaule était barrée d’une cicatrice rouge sang.

-Pousses-toi !

Lança Achille en donnant un coup de pied à Bragelonne pour lui éviter d’être découpé en deux par le robot jaillissant du sol. Achille encaissa les lames de métal avec son épée qui fut tranchée en deux par l’assaut alors que l’adversaire tournait comme la roue d’une moto autour de lui. Le capitaine de la garde se mit à haleter.

-Ce n’est pas possible… Cette lame est faite d’acier de la plus pure qualité… Qu’on m’envoie une épée !

Cria Achille alors qu’il plongeait sur le coté pour ne pas être découpé en deux par le passage de la créature de métal. Haletant, le capitaine de la garde récupéra au vol le fleuret qu’un de ses hommes lui avait envoyé alors qu’il rejoignait Bragelonne, se mettant épaule contre épaule avec lui. Les deux fiers bretteurs étaient sévèrement blessés et ça ne faisait que quelques secondes que le combat avait commencé, mais cette créature avait réussi à faire des dégâts incommensurables. Le donjon et la chambre de feu le prince avaient été réduit a néant, plusieurs maisons avaient été détruites et ravagées par les assauts de l’ennemi, plusieurs arbres avaient été coupés nets par ses attaques et une vingtaine de soldats avaient étés mis hors d’état de nuire. La créature bondit dans les airs pour atterrir sur la capsule qui lui avait permis de voyager, la broyant net sous son poids.

Depuis son perchoir, Silver Sonic analysa à nouveau la situation et se mit à calculer l’itinéraire et la suite d’action la plus efficace pour se débarrasser de ses ennemis. Il avait beau être une des plus vieilles créations du docteur, il n’en restait pas moins redoutable et mortel. Aucun des guerriers de Mercie n’était de taille à rivaliser avec sa puissance. Se transformant à nouveau en scie circulaire, il plongea vers les deux bretteurs qui l’esquivèrent en partant chacun de leur coté.

-Mon capitaine ! Lança un soldat qui était revenu de la chapelle.
-Où est le comte ? Cria Achille. Où est le comte Vladimir ?! Sa magie est la seule chose qui pourrait arrêter ce monstre !
-Le comte Vladimir est introuvable ! L’Eggman Army l’a capturé!
-Quoi ?!

Bragelonne faillit être chiche-kebabé par leur adversaire alors qu’il jaillissait du sol pour y replonger, le chat tomba en arrière.

-Nous sommes fini… Lança t’il
-Ne dis pas ça ! Cria Achille
-C’est sans espoir ! Sans aide nous seront incapable de terrasser ce robot ! Nous avons besoin de cette magie !
-Et vous l’aurez !

Cria une voix puissante derrière les deux mobiens, aussitôt une colonne de terre jaillissait du sol dans un tremblement et Silver Sonic en boule se trouvait au sommet. Les deux bretteurs se retournèrent ahuris vers leur sauveur tandis que leurs yeux étaient éberlués de stupeur.

-M… Mon père ? !

Le prêtre avait saisit son bâton et frappé le sol, dressant un pilier de terre que Silver Sonic s’empressa de trancher en deux dans le sens de la longueur. Le renard au pelage rouge lança aux deux épéistes.

-Ca fait bien longtemps que je ne me suis plus battu, mais j’utiliserais mes pouvoirs pour vous aider.

Lança t’il tandis que la colonne de terre devenait une colonne de roche qui s’effondra sur le robot, l’écrasant sous les gravas.

-Nous n’avons que peu de temps, je vais avoir besoin de vous !
-Mon épée est votre. Lança Bragelonne.
-La mienne aussi !

Le prêtre traça devant lui trois lignes dans le sol avec son bâton, de ces trois lignes naquirent une dizaine de murs de pierres qui se dressèrent entre lui et le robot tandis qu’il commençait son incantation.

-Esprits élémentaires écoutez moi ! J’en appelle à votre aide, moi qui ai reçu le don de vous appeler !

La pile de rochers se mit à bouger alors qu’une main en jaillissait, annonçant le dégagement imminent du robot, Raoul et Achille coururent rejoindre le magicien qui lança.

-Esprit du feu ! Incendie farouche du cœur embrasé, flamme de la passion qui jamais ne s’éteindra, j’en appelle a toi ! Ô Firefox, apparaît ! Moi Saiko, dernier des élémentalistes te l’ordonne !

Dans un torrent de flammes et d’étincelles un gigantesque renard de feu s’extirpa alors du néant pour apparaître dans le dos du lanceur de sort en poussant un cri redoutable. Silver Sonic se dégagea, faisant exploser les roches tandis qu’il passait à nouveau en mode scie circulaire et fonçait vers les murs de pierres pour les transpercer les uns après les autres. Mais à chaque fois qu’il les rencontrait ceux-ci se changeaient en boue, la boue s’immisçait dans ses articulations, bloquant celles ci et ralentissant sa vitesse de pointe. Deux des neuf queues du Firefox s’enroulèrent alors autour des lames des bretteurs alors qu’un halo de flammes naissait soudainement. Les deux mobiens se retournèrent vers Silver Sonic qui arrivait a toute vitesse sur eux et au moment où celui ci transperça le dernier mur, d’un geste uniforme, les deux bretteurs le transpercèrent de leurs lames, profitant que celui ci était ralentit par la boue pour l’immobiliser devant Saiko qui tendit son bâton en avant.

-Soit purgé par les flammes !

Un colossal rayon de feu jaillit du sceptre du renard qui se changea instantanément en un rayon de magma pur, il percuta Silver Sonic de plein fouet et l’envoya dans les airs, le rayon transporta le robot à travers les cieux à toute vitesse avant de monter jusque dans l’espace pour l’y faire exploser.

Sur le plancher des vaches, l’attaque avait eu un impact dévastateur, un énorme cratère se trouvait à l’endroit de la collision où le magma en ébullition bouillait encore un peu, la moitié supérieure de l’église avait été oblitéré par l’impact et la forêt était en feu. Achille fit les gros yeux.

-On ne peut pas dire que vous faites le travail à moitié mon père.

Saiko semblait terrifié de sa propre force.

-Comme je l’ai dit, ça fais bien longtemps que je n’ai plus lancé de sorts, j’ai pensé ne pas lésiner en déclenchant mon sortilège le plus puissant, mais celui ci a été d’une force que je ne suspectais pas… Je n’ai jamais atteint un tel niveau de force auparavant…

Le renard ferma les yeux et le feu ainsi que la lave qui brûlait tout sur son passage furent aspirés vers lui pour embraser son pelage avant de disparaître.

-C’était impress… Commença Achille avant d’être coupé par Bragelonne
-Le prince ! Cria-t-il. Le corps du prince est encore dans la chapelle !

Les trois hommes se précipitèrent vers la chapelle, celle-ci était encore noire après avoir été brûlée par le passage du rayon, mais le cercueil était toujours intact.

-Les cieux soient loués. Lança Achille. Il n’avait pas plus tôt fini sa phrase que le fond du cercueil craqua et que le corps tomba au sol… Si on pouvait appeler ça un corps. Il s’agissait de lourdes pierres.

-Le corps du prince… Où est le corps ? ! Lança Bragelonne avec inquiétude.


-Khh.

Fit le chevalier noir alors qu’il esquivait une autre attaque de son adversaire. Celui ci était décidément d’un tout autre calibre que tout ceux qu’il avait affronté jusque là. Il devait même avouer n’avoir jamais eu affaire à un adversaire qui l’avait convaincu dès les premières minutes d’affrontement qu’il ne pourrait pas gagner contre lui. Alors ce qu’il faisait pour le moment c’était fuir tout en réfléchissant à un plan d’action. Le chevalier se mit à courir le long d’une façade verticale, pas vers le sommet directement, il avançait vers celui ci en tournant autour du building en courrant, montant en diagonale avant de sauter dès qu’il atteignait l’arrête de l’immeuble pour atteindre un autre de ses cotés. Une pluie d’étincelles et d’éclats de métal lui informèrent que son ennemi était toujours derrière lui. D’une main, le chevalier maintenait ses pieds sur l’immeuble de verre et de béton en déterminant le centre de gravité sur celui ci, de l’autre il tentait de dévier les balles qui venaient vers lui. Le mot clef de cette phrase était bien « tentait » car jamais il n’avait rencontré une mitrailleuse capable de projeter des rafales de balles avec plus de puissance que les tourelles de défense du GUN. Malgré le petit calibre, les balles réussissaient à pénétrer d’au moins 15 centimètres dans du béton armé alors que celui qui les tirait n’était même pas à bout portant.

La technologie du docteur Eggman était aussi fascinante que terrifiante, pour verser un peu dans ce domaine (après tout il avait lui même mis au point ces gants lui permettant de manipuler la gravité) il savait qu’il y avait deux scientifiques dont l’ingéniosité et l’intelligence n’avait jamais été égalée, le Dr Eggman, et son illustre grand père, le Dr Gérald Robotnik. Quand une arme de l’Eggman Army tombait entre les mains des militaires et de leurs sections de scientifiques, ils se retrouvaient en face d’une énigme, car l’arme en elle même semblait être conçue de manière tellement simple qu’elle ressemblait plus à un jouet bas de gamme pour enfant qu’à une arme de destruction massive, mais que malgré ça, même quand le produit n’était composé que deux fils et d’une carte à puce, les plus grand génies mondiaux n’arrivaient pas à décoder le modus-operanti du docteur. La raison était que la technologie de pointe d’Eggman était incompréhensible, ce qui lui garantissait d’être inimitable. Beaucoup avaient essayé, certains avaient réussi à créer des déviations mineures de ses œuvres, mais jamais personne n’avait réussi à s’approprier son travail.

Dans ce sens, Eggman avait raison sur un point : Il était bel et bien le plus grand scientifique que le monde ait jamais porté. Il le reconnaissait sans mal. Surtout quand il était capable, lorsqu’il s’en donnait un peu la peine, de pondre des ennemis aussi redoutables que celui contre lequel il devait se battre maintenant. Sur ses talons, Mecha-Sonic le canardait de son bras, remplacé à présent par une mitrailleuse alors qu’il utilisait ses réacteurs arrière pour le rattraper. Il y avait à peine quelques minutes de ça il était en train de se battre contre des militaires, faisant exploser leurs tanks en quelques coups, il avait alors repéré le chevalier noir et avait immédiatement changé de priorité. C’était également pour ça que les créations du docteur étaient hors normes. Il était allé chercher dans sa base de données, avait considéré qu’il était une menace bien plus grande que les soldats et en avait fait immédiatement sa cible prioritaire. Pour le chevalier, qui comptait attendre le moment opportun pour frapper par derrière comme il l’avait fait avec Scias, c’était loupé.

Qui plus est, à présent il était un défenseur de la veuve et de l’orphelin, il avait des standards à respecter tels que protéger les innocents de cette menace en faisant barrage de son corps. Il sourit alors qu’une balle frôlait son masque, faisant voler en éclat une partie du flanc droit et créant une longue balafre sur sa peau. Il aurait encore été celui qu’il avait été il y avait quelques mois de cela, il aurait frappé à couvert de la nuit et aurait affronté l’ennemi en banlieue, mais non. Ca allait se faire sous la lumière du soleil et maintenant. Alors qu’il prenait un virage à 90° sur une des pentes des balles trouèrent sa cape noire. Le chevalier pesta, car sa cape était faite en fibres d’acier, un alliage extrêmement lourd mais qui lui permettait d’utiliser celle ci pour absorber les coup, ses pouvoirs lui permettant d’alléger celle ci, se débarrassant de la cape inutile, il la laissa tomber sur son adversaire pour le ralentir, celui ci, pour toute réponse se mit en boule et trancha la cape en deux sans aucun problème. Le chevalier à présent allégé et beaucoup plus rapide, tenta de semer le robot qui malheureusement accéléra également, cette nouvelle fit prendre conscience de deux choses a l’humain. La première était que, malgré le poids de cette machine, celle ci était capable d’aller à une vitesse démentielle. La seconde était que Mecha-Sonic ne se battait pas à fond, car si Eggman l’avait crée pour rivaliser avec Sonic ça devrais faire bien longtemps que le robot aurait du le rattraper. Par conséquent la machine se foutait de lui.

Il n’aimait pas être sous estimé, et avait tendance à rabattre le clapet de quiconque le prenait à la légère. Cette arrogance dans le combat montrait que le robot était encore en train d’analyser sa façon de se battre plus que d’essayer de l’affronter sérieusement. Une telle assurance lui rappela son combat contre Omicron, sa première défaite, également contre un robot, et cela lui donna un coup de fouet. Le dernier robot qu’il avait affronté l’avait également pris à la légère et il allait faire en sorte que ça ne se reproduise pas… Mecha-Sonic décida d’accélérer la cadence en se mettant en boule et en traversant la tour de béton, broyant tout sur son passage avant d’en ressortir de l’autre coté, bloquant la route du chevalier qui cria.
 
-Bellum !

Son sbire surgit de nulle part et bondit du toit d’un immeuble adjacent avant de s’envoler dans les airs grâce à des réacteurs intégrés dans le dos de son costume, sa cape noire se déplia en un grand deltaplane et il décolla rejoindre Mecha-Sonic pour le frapper d’un puissant coup de Hallebarde. Le mobien et le robot restèrent en l’air pendant quelques secondes tellement la force du coup et l’élan du Mecha étaient puissants, renvoyés dans le building, créant un trou de deux mètres de diamètre alors que l’ennemi rebondissait contre la paroi pour se propulser vers le mobien volant, l’envoyant bouler dans un building à coté de celui ci. Le chevalier décrocha une de ses épées et la lança sur Mecha Sonic, redéfinissant le centre de gravité dans le corps du robot alors qu’il faisait tourner l’épée comme un disque. La scie circulaire fondit sur le robot d’Eggman qui la dévia d’un geste de la main négligeant tandis que celle-ci se transformait à nouveau en canon mitraillant le chevalier alors que celui-ci utilisait les deux épées restantes dans son dos pour encaisser le choc alors qu’il était envoyé en arrière.

D’un geste il enjoignit les trois lames à revenir vers lui. Les lames revinrent se positionner autour du combattant, gravitant autour de lui comme des particules gravitent autour d’un atome, rempli de colère et de dédain, l’homme au cœur aussi noir que son costume lança.

-Technique des trois épées, Dusk Disk !

Les lames s’agencèrent autour du torse du chevalier alors que-celles ci se mettaient toutes les trois à tourner autour de lui, créant un disque géant autour de son torse, de sa ceinture.

Le chevalier stabilisa la position des épées autour de son torse alors que de sa main droite il exerça sa pression pour attirer Mecha-Sonic vers lui, cela ne le fit pas bouger d’un pouce, le chevalier dut utiliser ses deux mains pour le faire fléchir. On ne dirait pas vu sa vitesse, mais ce robot pesait une tonne.

-Automate stupide ! Ne sais-tu pas qui je suis ?!

Alors que ses mains l’attiraient d’une impulsion dans un cri d’effort, Mecha Sonic fonça vers le bretteur aux multiples épées, il se mit en boule et percuta le disque de métal en vrombissant. Il ne fallut pas longtemps pour qu’une des épées du chevalier vole en éclat et que celui ci percute l’humain en pleine poitrine. Celui-ci contre toute attente reçut le coup de plein fouet pour encaisser Mecha Sonic en le « saisissant » grâce a son pouvoir, le faisant tourner entre ses doigts. Le chevalier noir s’étrangla un peu et du sang coula de sous son masque, alors qu’une énorme balafre déchirait son plastron.

-Je suis le Chevalier Noir !

Saisissant Mecha-Sonic comme un disque, il le fit tourner autour de lui avant de le décocher dans le building qu’il traversa de part en part avant d’attirer a nouveau vers lui, l’écrasant en plusieurs points dans la tour tout en le récupérant, utilisant l’attraction qu’il exerçait à présent sur lui pour lui faire prendre de la vitesse et tourner de plus en plus vite dans le building. Entre deux explosions, Bellum ressortit des décombres, son costume grésillait d’étincelles, montrant qu’il avait été sévèrement touché. Le chevalier analysa un peu son état, il était grièvement blessé, une de ses trois épées : Ahrimane, une lame de soldat Black Arms qu’il avait récupéré lors de la grande invasion, avait volé en éclat sous les lames dentelées du robot, et si il continuait a lutter autant pour stabiliser son adversaire sur une trajectoire il allait finir par tomber dans les pommes ou faire surchauffer ses bracelet, il devait en finir maintenant.

-Bellum, positionne-toi en haut de la tour et à mon signal, frappe de toutes tes forces !

Cria-t-il au mobien qui s’envola vers les hauteurs. Le chevalier propulsa Mecha Sonic dans les airs vers son allié qui se prépara, sa hallebarde s’électrifiant soudainement tandis qu’une puissante lame de foudre paraissait au bout de celle ci. Mecha Sonic, toujours en boule et toujours indemne, fut propulsé sur Bellum qui le fracassa d’un coup bien précis, l’envoyant sur le building, cela, couplé à la vitesse d’impact que lui avait fait prendre le chevalier lui fit traverser tous les étages de l’immeuble les uns après les autres. Prenant une grande inspiration, le chevalier concentra tout son pouvoir sur le plus haut étage du building, le faisant s’écrouler sur lui même. L’immeuble d’une centaine d’étage s’effondra sur le robot de l’Eggman Army, les bracelets du chevalier noir rentrèrent en surchauffe et explosèrent sous le déchaînement de puissance qu’ils avaient du fournir sans discontinuer, lui arrachant un cri de douleur alors qu’il s’effondrait au sol. Sans ses appareils, le poids de son armure était tout simplement insupportable, il la retira en défaisant les attaches avant de tituber vers le bord de l’immeuble et de se laisser tomber dans le vide. Au dernier moment, le chevalier utilisa les bracelets qu’il portait au mollet pour amortir sa chute, avant de cracher du sang.

Depuis les décombres, jaillirent une main, Mecha-Sonic, salement amoché commença à sortir de l’immeuble effondré tandis que des étincelles parcouraient son corps, celui ci était cabossé, brisé, et son cou pratiquement défait. Le chevalier noir chancela vers son ennemi, soulevant par la seule force de ses muscles son énorme épée et lança avec une voix éteinte.

-Je suis… le Chevalier Noir.

La lame décapita Mecha-Sonic, envoyant sa tête rouler sur le sol alors que l’humain tombait en arrière, soutenu par Bellum.
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Re : [Votre fiction de l'été]MOBIUS UNLEASHED
« Répondre #41 le: Août 17, 2009, 06:49:43 pm »
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-Ohmerdeohmerdeohmerdeohmerdeohmeeeeeeeerde COURS !!!

Heureusement que des trois robots, c’était eux qui avaient le plus puissant ! Non, c’était pas comme si les deux autres étaient faibles après tout ! Ceera courrait, poussant Aphrodite loin de la menace alors que déjà celle ci invoquait des créatures d’ombres pour mettre en travers du chemin du robot, suivie rapidement par des généraux plus courageux qui eux étaient restés pour faire face a la création d’Eggman. Non, Aphrodite était pas lâche, elle était réaliste. Contre un monstre pareil, elle avait autant de chances de survie qu’une boule de neige en enfer rapidement un millier de créatures de toutes sortes apparurent. Theorem donna l’ordre d’attaque.

-Pas de quartiers !

Les rejetons de Dark Gaia se jetèrent sur Metal Sonic de tous les cotés, celui-ci resta immobile avant de déployer ses mains soudainement et de lancer.

-Chaos Control !

Le robot disparu du champ de vision des sous fifres pour apparaître devant Aphrodite dont les yeux faillirent sortirent de la tête de la manière la plus cartoonesque possible.

-HEIIIIN ? !

Le ventre de Metal Sonic s’ouvrit alors que de l’énergie commençait à s’accumuler en son centre. Il pointa celui-ci vers les monstres alors qu’un rayon en sortait et fusait. Au moment de l’impact, le laser créa une déflagration de dix mètres de rayon, désintégrant instantanément l’armée de l’ombre en une seule attaque, projetant les échidnés en arrière sous la violence de l’explosion. Metal Sonic tourna les yeux vers la fuyarde qui était tétanisée, son cœur battant à tout rompre semblait sur le point de lâcher à tout moment. Aphrodite avait plusieurs fois fait face à la mort, mais jamais n’avait elle eu l’impression de la côtoyer de si près, ou non, plus juste : à chaque fois qu’elle la côtoyait, elle se disait qu’elle ne pouvait pas faire pire… Et se trompait. Le robot adressa alors la parole à l’échidné.

-Conduis moi à Knuckles.

Une poussée d’adrénaline grimpa dans sa gorge alors qu’un sursaut d’indignation la pris soudainement au tripes.

- Va t’faire vidanger eh patate ! Cria Aphrodite alors que de nouvelles créatures de Gaia se reformaient lentement à ses cotés.
-Réponse irrecevable.

Lança Metal Sonic en pointant ce même torse qui avait atomisé l’armée de l’ombre sur le nez de l’échidné qui pâlit a vue d’œil.

-NON ! Cria Ceera en levant le poing et en tentant de l’abattre sur Metal Sonic, celui ci intercepta le poing massif du Rhinocéros comme s’il s’agissait du coup d’un enfant et le tordit distraitement alors que Ceera hurlait. Le laser se mit alors à clignoter, signe qu’il chargeait et qu’il allait bientôt tirer, Aphrodite vit sa vie défiler devant ses yeux alors que l’impact était imminent.

Rude jaillit derrière le robot pour frapper Metal Sonic d’un puissant coup de genoux. Son endosquellette de métal lui permettant non pas de l’endommager, car l’alliage de Metal Sonic était bien plus résistant que ceux que créaient les fédérations unies, mais de dévier le rayon, celui-ci partit en l’air, il percuta au loin une montagne et explosa, détruisant celle ci instantanément.

-Va…-t-en !

Cria Rude alors qu’il saisissait le robot par derrière en lui bloquant les bras, obligeant Metal Sonic lâcher sa prise sur Ceera qui recula. Aphrodite écarquilla les yeux… C’était comme sur le Shnelles Gloire, leur chances de survie cette fois étaient encore plus faibles que la dernière fois, ils allaient tous y passer. Il n’y avait pas à être un génie pour connaître la réputation qu’avait Metal Sonic, celui-ci était presque aussi puissant que sa réplique, sa force, sa vitesse et son endurance étaient légendaires. Haletante, l’échidné voulait faire quelque chose pour aider, elle aurait voulu pouvoir frapper Metal Sonic dans les couilles pendant qu’ils le retenaient, lui faire sauter un œil en lui plantant une lame sous celui-ci ou quoi que ce soit. Mais elle ne pouvait rien faire, pas dans ce fauteuil roulant. Un sentiment d’impuissance l’envahit alors que ses tuteurs risquaient à nouveau sans peur leur vie pour elle.

-Je ne peux pas ! Cria-t-elle alors qu’elle envoyait ses créatures à l’attaque. Je ne vous laisserais pas mourir ! Soldats ! Immobilisez ses jambes, il ne pourra pas se déplacer si vous l’en empêchez !

Metal Sonic se mit en boule, tournant à la vitesse de l’éclair, Rude sur son dos, le faisant tourner à la force centrifuge. Il lui épargna néanmoins le déplaisir d’être déchiqueter par ses pics puisque son design n’était de toute évidence pas fait pour rentrer dans le tranchant. Il le propulsa en avant, le faisant voler sur bien deux cent mètres alors qu’il ricochait sur le sol. Être envoyé valdingué aussi facilement quand on pesait bien dans les cinq cent kilos était plutôt humiliant D’un coup de pied il dégagea les créatures à ses pieds alors que de l’autre il renversa le fauteuil roulant pour braquer son laser vers Aphrodite, lui écrasant les côtes de son pied en métal pour l’empêcher de bouger. Les deux battants de métal protégeant son ventre s’ouvrant d’un seul coup pour préparer le projectile.

-Argh ! L’héritière s’accrocha à l’herbe et se mit à ramper aussi vite qu’elle le pouvait, en vain, une bourrasque percuta Metal Sonic qui resta en place alors qu’a coté de lui des arbres commençaient à se déraciner.

-Ne m’oublie pas espèce de monstre ! Cria Maximi, soulevant dans les airs des roches pour les faire tourner dans une tornade qu’il envoya sur Metal Sonic, celui-ci se contenta de tirer en plein dans celle ci pour la disperser, faisant tomber les rochers qu’il soulevait sur l’armée révolutionnaire, écrasant une partie de leurs soldats qui se mirent rapidement à paniquer devant leur adversaire monstrueux.

-Nous sommes impuissants ! Cria un des mobiens, rapidement suivi par d’autres.
-On n’a aucune chance contre l’Eggman Army !
-Restez en place ! Cria Theorem alors que la débandade avait lieu dans les rangs alliés, jusqu’ici ils n’avaient eu à affronter que des humains, ils avaient l’avantage du nombre et de la puissance offensive, mais à présent qu’ils avaient un ennemi à leur taille les plus lâches commençaient à fuir et à entraîner tous les autres dans leur sillage.
-Conduis-moi à Knuckles.

Demanda à nouveau Metal Sonic à Aphrodite, à présent à terre occupée à retenir le pied du robot qui lui écrasait le flanc, en vain. Un cri retentit et Ceera se releva pour charger Metal Sonic, le percutant de pleins fouet avec élan et le dégommant de sa patronne. Le rhinocéros de deux tonnes se laissa ensuite tomber sur l’ennemi, l’écrasant sous son poids d’un plaquage surpuissant. Aphrodite fut récupérée par Rude qui se mit à courir vers l’armée tandis que les vents se déchaînaient dans la plaine, Aphrodite put voir que ses lunettes de soleil avaient volé en éclat sous l’impact et que ses yeux étaient à présent découverts.

-CEERA !
-Il va se débrouiller. On a besoin de toi pour diriger cette armée ! Sans maître stratège personne ne sortira vivant de ce combat.
-Mais… Commença Aphrodite en grelottant. J’ai si… J’ai si…

Peur. Peur était le mot qu’elle voulait dire, mais cela lui écorchait la bouche de devoir le prononcer. Elle n’avait jamais admis avoir peur de toute sa vie, ce n’était pas maintenant qu’elle allait commencer. Néanmoins la présence d’une telle machine à détruire dans son voisinage la terrifiait, les mains glacées de Rude lui caressèrent les épaules, dans ses bras elle semblait comme un bébé entre les mains de son père, se recroquevillant contre lui.

-Reprend-toi, la situation est peut être critique, mais ça ne te ressemble pas de baisser les bras.

L’échidné ravala ses larmes alors que derrière elle, Metal Sonic soulevait lentement Ceera, ce dernier utilisa ses jambes pour marteler la nuque du robot, en vain, celui ci souleva le rhinocéros à bout de bras et le propulsa vers les fuyards.

-A toi d’écrire la suite de ce combat !

Rude saisit Aphrodite par le dos et la propulsa en avant comme un joueur de basket prêt à marquer depuis ses propres buts, le garde du corps eut a peine le temps de rouler par terre pour éviter que Ceera le percute. Quand a Aphrodite, elle vola dans les airs vers l’armée ennemie.

-MAXIMIIII !

Le général reconnu le son strident de la voix de l’héritière et utilisa ses pouvoirs pour maîtriser l’atterrissage d’Aphrodite, l’attrapant dans ses bras. Metal Sonic quand à lui croisa les bras sur son torse.

-Chaos Control.

Le hérisson de métal se téléporta près du point d’impact du Rhinocéros et le réceptionna de ses deux mains avant de tourner rapidement sur lui même pour accélérer la puissance du prochain lancer qu’il allait assener à l’armée. Aphrodite se tourna vers les échidnés possédant un croissant de lune sur le front, il n’y avait pas de temps à perdre.

-Invoquez-moi le plus de créatures que possible pour faire barrage à l’attaque ! Dispersez vos rangs d’au moins trois mètres en chacun d’entre vous ! Si nous sommes dégroupés il ne pourra pas nous toucher tous à la fois avec ses attaques ! Où sont les soldats ?! THEO RATTRAPE-MOI CES DESERTEURS !
-Je… Commença l’aveugle
-Tu as des pouvoirs mentaux oui ou merde ? ! Utilise-les sur eux idiot !
-Mais ce sont nos hommes !
-Si tu ne le fais pas on va TOUS claquer ! Rappelle-les au combat illico !
-On va mourir de toute façon ! Gémit Theorem.
-Fais moi confiance j’ai un plan !

Aphrodite se concentra pour faire grossir le mur des créatures d’ombre, mais tout ce qu’elle réussit à créer fut une espèce de chauve souris des ombres qui se lova contre elle en la prenant pour sa maman. Elle décida de l’appeler Gérard, de son nom complet Gérard-la-chauve-souris-des-ténèbres-qui-me-prend-pour-sa-maman. Metal Sonic semblait avoir pris assez de vitesse car l’herbe sous ses pieds étaient en train de brûler et autour de lui, le mouvement centrifuge du rhinocéros commençait à créer des arcs électriques

-Oh mon pauvre coeeeeeeeeeur… Lança Ceera qui fit la chose la plus naturelle a faire dans le cas présent : rendre son repas en vomissant sur le robot. Celui ci sembla mal le prendre car il relâcha le rhinocéros instantanément après ça avant d’utiliser son réacteur arrière pour le courser. Devant le rhinocéros, les créatures des ombres se mirent à s’escalader les unes les autres, se réunissant et fusionnant pour créer des monstres de plus en plus impressionnant pour devenir finalement une espèce de gros carré gélatineux colossal

-Tout le monde à terre ! Et toi arrête moi ce projectile ! Cria Aphrodite au cube qui poussa une centaine de hurlements confondus alors que le Rhinocéros le percutait. Néanmoins ce ne fut pas assez car le rhinocéros, bien que ralenti par la substance gélatineuse possédait encore de l’élan, néanmoins il ne risquait plus de repeindre le sol en s’écrasant. Ceera passa au dessus des mobiens et alla s’écraser dans la forêt au loin en créant une puissante traînée derrière lui. Le Blob gélatineux se désagrégea en fumée. Gérard se mit à tourner autour de l’échidné avec amour.

-Gégé c’est pas le moment bordel de merde !
-Talia. Lança Maximi alors qu’il lui confiait Aphrodite, il se tourna vers Metal Sonic qui fonçait vers eux et tourna ses paumes vers lui.

-Kaze Hadoken !

De ses mains jointes jaillirent une bourrasque sans précédent qui créa une large trainée dans le sol, pulvérisant la roche et la dispersant dans les airs. Le courant d’air percuta Metal Sonic et le força à faire du sur place pendant quelques secondes. Celui-ci se mit immédiatement en boule, accélérant sa vitesse de rotation et la passant à son paroxysme pour rentrer dans la bourrasque comme dans du beurre.

-Qu’est ce que c’est que ce monstre.. ? Lança Maximi totalement terrifié alors que Metal sonic fondait sur l’armée et qu’il plongeait sur le coté pour l’esquiver. Le hérisson se stabilisa dans les airs et lança de sa voix artificielle :

-Vous n’êtes pas de taille. Amenez-moi Knuckles, et je vous épargnerais.
-ET TA SŒUR ?! Cracha Aphrodite en levant le regard vers le robot alors que Gérard essayait de lui léchouiller la joue.
-Mort au robot ! Crièrent les fuyards à qui on avait lavé le cerveau.
-Nous sommes invincibles !

Crièrent les mobiens qui avaient détalés alors que ceux ci revenaient, revigorés par l’influence mentale de Theorem, qui les submergeait d’un sentiment d’invincibilité. Ils canardèrent Metal Sonic de leurs lances et de leurs fusils, les armes et les balles s’écrasant sur son blindage sans lui faire le moindre dégât.

-Tu crois peut être qu’on va te vendre notre gardien ? On se battra jusqu’au bout pour lui. Lâcha Aphrodite en serrant les dents. Je crache sur l’Eggman Army et sur la carte à puce qui te sert de cerveau espèce de… de… De grille pain !

Metal Sonic ouvrit son ventre pour préparer son laser, alors que la panique se faisait dans le campement, Aphrodite sourit.

-MAINTENANT ! VAS-Y GERARD !

Sous les ordres de sa môman, Gérard avait volé et contourné Metal Sonic qui l’avait ignoré jusque là. Le rejeton flottant de Dark Gaia surgit derrière le hérisson de métal et décida de faire un câlin à Metal Sonic en s’engouffrant dans son ventre creux et obstruant complètement le canon de l’arme, le hérisson de fer, pris au dépourvu, posa ses mains pour tenter de le retirer, mais il était trop tard.

Le laser implosa à l’intérieur de Metal Sonic, loin de le réduire en miettes, son blindage s’élargit, détruit de l’intérieur, le robot tomba au sol alors que les échidnés se jetaient sur lui armés de massues et de haches rustiques pour frapper le robot au sol.

-Dommages subits, 78%… 79%… Lança Metal Sonic alors qu’une des masses d’un soldat lui éclatait la vitre des yeux avec rage. Demande d’instructions supplémentaires. Ordre de repli reçu et confirmé. Repli immédiat. Chaos control.

Le robot disparu des yeux des échidnés et la plaine retomba dans le calme. Aphrodite regarda celle ci d’un air mélancolique, alors que la tristesse envahissait son cœur. Aujourd’hui elle avait perdu un enfant, et elle n’oublierait jamais le sacrifice de…

C’était quoi son nom déjà ?


-Je vois. Fit Tank avec perplexité alors qu’il entendait le rapport de Metal Sonic. On dirait bien qu’on a sous-estimé ces pouilleux, ils sont bien plus puissants qu’on ne le pensait.
-Qu’est ce qu’on fait ? ! Demanda Inari alors qu’elle arrêtait de jouer dans la piscine de balles de plastiques que Tank lui avait aménagé dans son vaisseau amiral.
-Pour l’instant on les laisse mariner et on analyse les boites noires des combats. Le bataillon S est l’un des meilleur de l’Eggman Army, à moins d’avoir rencontré un ennemi de type « hérisson bleu & cie» ils n’auraient pas du être vaincus. Je suppose que c’est à cause de cette montée de pouvoirs…

Le robot géant croisa les bras sur sa poitrine et observa le ciel depuis sa cabine.

-Profite bien de ton répit Mobius, le docteur n’a pas fini de faire parler de lui. Et moi non plus.

Fit l’amiral de l’Eggman Army en serrant les dents.
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Re : [Votre fiction de l'été]MOBIUS UNLEASHED
« Répondre #42 le: Août 30, 2009, 04:46:11 pm »
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Bart part pour 3 semaines voire plus, a cause de ça parce que j'ai envie qu'il lise le chap 9, Early release.



Talia exposée par KANNA
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Hyatus

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Dans les ténèbres de la chambre le poste de télévision s’alluma soudain affichant le seul programme encore diffusé en ces temps de disette : le journal. Le présentateur salua les téléspectateurs et réarrangea ses fiches avant de s’éclaircir la gorge.

-Mesdames et messieurs bonsoir, voici les nouvelles. Deux semaines après les attentats qui ont couté la mort de leur prince, le royaume de Mercie continue à accuser le gouvernement de retenir la dépouille de feu le prince Zackiel, des mesures pourraient être prises de la part des deux pays si les accusations continuent au cours de la semaine. Le gouvernement a annoncé hier un renforcement de la milice dans Central City. Une nouvelle que le congrès a qualifiée de « tardive », car cela fait depuis une bonne semaine que l’ARM, commandée par l’ancien héros national Knuckles, revendique notre capitale. En parallèle le président Winston a décidé de prendre des mesures radicales pour lutter contre l’ARM depuis que celle-ci a revendiqué l’assassinat du prince de Mercie.
-Nous ne nous laisserons pas intimider par les groupes armés autoritaires car nous sommes une démocratie droite et juste ! Je ne serais plus clément, je ne serais plus pacifique alors que ces mobiens qui ont perdu la raison remontent jusque sur nos terres pour égorger les citoyens, les femmes et les enfants ! Si le dialogue ne peut pas avoir lieu, alors nous les repousserons de toute nos forces pour préserver l’unité de nos fédérations !

Lança Auguste alors qu’il se tenait devant l’hôtel de ville sous les tonnerres d’applaudissements.

-Par ailleurs le chef d’état s’est engagé à ce que les bataillons NEWMAN s’assurent de la sécurité de la capitale, laissant au GUN le travail d’intercepter les bataillons de l’Eggman Army. Je vous rappelle également que tous les continents sont revenus à leurs places à l’exception d’une parcelle de terrain qui semblerait abriter l’installation principale du professeur Eggman. Ce phénomène de reconstitution de la planète est revendiqué injustement par l’armée révolution comme un résultat de ses prises. Ils ne trompent évidemment personne puisque les scientifiques ont découvert qu’il s’agissait de ces mêmes échidnés qui ont brisés la planète en utilisant la Master Emerald, propulsant la guerre qu’ils attendaient tant. Grâce à leur cohésion, les hommes de science du président se sont appliqués à monter une machine qui remettrait les continents en place et ceux-ci la testent depuis les diverses bases du GUN, avec succès. Malheureusement ils ne peuvent accéder au dernier continent puisque celui-ci est sous contrôle total de l’Eggman Army.

Le journaliste passa au second feuillet alors qu’une image imprécise et floue laissait voir une sorte de yeti au poil bleu foncé et au dos du crâne dardés de pics rappelant celui d’un hérisson, il portait de larges basket cloutées et des bracelets à ses bras.

-Dans d’autres nouvelles un monstre particulier est récemment apparu aux quatre coins de plusieurs grandes villes du monde. Le sujet serait une espèce de gorille qui possède la faculté d’étendre ses membres. Ce monstre semble être inoffensif et passe son temps à aider les personnes mentalement défaillantes campées à l’extérieur de chaque villes. Ne prenez donc pas peur si vous le voyez et demandez lui de faire votre lessive, il acceptera sans même demander de récompense. On ne peut pas en dire autant de la Reine de l’effroi.

Une seconde photo apparaissait sur l’écran, arborant un monstre immonde et muqueux à la chair dégoulinante doté de nombreuses tentacules, yeux et bouches.

-Ce monstre continue à apparaître régulièrement dans les rues de Central City et ce malgré le nombre de fois où il est détruit. Il est extrêmement dangereux et si jamais vous le voyez, cachez-vous et informez immédiatement les autorités compétentes. Nous en venons à l’information principale du jour.

Une troisième photo montra les échidnés avançant dans Central City.

-Les bataillons de l’ARM nous assiègent et campent à toutes ses sorties, nous devons essuyer des assauts des échidnés et mobiens qui possèdent tous de dangereux pouvoirs issus de leur magie mystique. Ces individus extrêmement dangereux et fanatiques affrontent sans discontinuer les bataillons militaires. D’après le président cela ne devrais être qu’une question de jours avant que nous soyons débarrassés de ces envahisseurs.
-Ca te dérangerait d’éteindre la télé ?

Lança une voix agacée dans la chambre alors que l’autre éteignait la télévision et partait ouvrir les volets.

C’était une belle petite chambre d’hôpital tout ce qu’il y avait de plus blanche et bien ordonnée, deux lits, une petite télévision accrochée au plafond, un patient et deux visiteurs. Assis sur le lit en face de celui ci se trouvait Magnum, dans son costume habituel. Il avait été reçu à l’hôpital après les évènements mais les docteurs avaient rapidement découvert qu’il n’avait rien et s’occupèrent de personnes qui avaient vraiment besoin d’eux. Dans le cas présent il s’agissait de Rearith. Le professeur était étendu sur le lit en face du mercenaire, des bandages autour de la tête et plongé dans un profond sommeil. Le mercenaire le regarda un moment et lança.

-Pour un homme de fer il n’a pas été bien résistant. Je suppose que c’était pour ça qu’il avait besoin de ma protection… Enfin, j’oublie que c’est pas forcement un Robocop…
-Un quoi ?
-Rien.

A coté de Magnum se trouvait Loki, il s’était réveillé sur une civière dans un hôpital, il n’avait également que quelques égratignures qui ne demandèrent rien de plus que des pansements. Magnum et lui étaient restés ici veiller sur le professeur qui dormait à poings fermés.

-Tu pense qu’il va se réveiller bientôt ? Demanda Loki à Magnum. Celui ci haussa les épaules.
-Impossible de dire, son crâne à subi un violent choc. Il est plongé dans le coma pour le moment, impossible de savoir s’il reprendra ses esprits un jour.

Loki baissa les yeux et Magnum posa sa main sur son épaule.

-C’est mieux que rien ! Ton client est pas mort au moins !
-Ce n’est pas mon client… Fit Loki, bien qu’il en doutait, car depuis qu’il était hospitalisé il n’avait plus de nouvelles de lui… Mais comment un homme qui n’était qu’archéologue pouvait proposer un montant aussi exorbitant que celui de trois millions de ring ? Mystère et boule de gomme.
-Pour le moment tu as plus urgent à t’occuper non ?

Dès le lendemain de leur hospitalisation, Linamarina avait été accusé par les policiers d’avoir commis tous ces meurtres. Elle avait été mise en détention provisoire en Spagonia avant qu’elle ne soit jugée à Central City lors du prochain convoi de prisonniers. Loki s’était insurgé mais on l’avait royalement ignoré, vu le statut de son emploi elle faisait un coupable idéal. Ils étaient appelés à témoigner dès que le procès aurait lieu.

-Je me sens coupable, si j’avais été là à temps… Si j’avais été plus fort…
-Ce n’est pas une question de force Loki. C’est une question de volonté, et d’astuce. Il y a toujours plus fort que soi. Regarde, moi, je suis taillé comme une armoire à glace et pourtant j’ai trouvé des types capables de me casser en deux sur mon long chemin. Malgré ça je m’en suis toujours sorti. Il faut que tu utilise ta tête, tu as des habilités des plus pratiques pour un métier comme le notre. Tâche de les utiliser pour te faire un nom.

Loki réfléchit un moment à la question alors que le vent s’engouffrait dans la chambre qui n’était plus bercé que par le son unique de l’électrocardiogramme de Rearith.
-Messieurs.

Lança une voix à la fenêtre alors que Magnum et Loki se retournaient. Devant lui, le visage à moitié couvert par les volets de la chambre, se trouvait l’homme de la dernière fois, une cigarette dans la bouche et un bandage sur son nez aplati, souvenir de sa rencontre avec Loki. Magnum pointa son pistolet sur l’homme.

-Je savais que c’était toi.

Lança le barbu. Lui et le Fumeur se connaissaient bien, ils avaient déjà eu l’occasion de tester leurs forces respectives sur une lutte contre la montre. Bien que ça ne fût pas très professionnel de sa part, Loki saisit un des couteaux à sa ceinture et le pointa vers l’homme.

-Espèce de salaud ! A cause de toi Lina…
-Voilà le marché, je fais sortir ton amie de prison, en échange tu me laisse descendre cet homme.
-Tu négocie maintenant ? Cracha Loki.
-Je ne prendrais pas le risque d’une confrontation directe avec Mr.Magnum. Lança le Fumeur pendant que l’homme au smoking souriait. Je sais de quoi il est capable, et comme vous gardez la chambre jour et nuit et que vous connaissez mon visage, je n’ai pas d’autre moyen d’approcher ma cible.
-Professionnel jusqu’au bout hein ? Demanda l’homme avec un sourire.
-Vous pouvez me repousser ici et maintenant, mais tant que je n’aurais pas tué cet homme, ma mission ne sera pas terminée, et vous finirez par relâcher votre garde… Nous sommes entre gentlemen. Lança-t-il alors qu’il allumait une cigarette. Nous devrions pouvoir nous arranger. Magnum, que diriez-vous de partager la mise ?
-Pas cette fois Fumeur. Lança l’homme. Cet homme que tu essayes de tuer est un de mes amis.
-Je vois. Fit le tueur qui sortait son silencieux alors que Magnum braquait son propre pistolet sur lui.
-Je ne te laisserais pas le descendre. Répondit-il avec un sourire. En plus de ça j’ai quelques questions à te poser.

A ce moment on frappa légèrement à la porte et ils se rigidifièrent tous. C’était une situation de vie ou de mort, si l’un d’entre eux baissait les armes l’autre pouvait en profiter, ça n’empêcha pas la grosse infirmière d’entrer dans la salle en remuant son énorme postérieur pour pousser la porte, tirant derrière elle un caddie repas. Elle portait une blouse blanche d’infirmière trop petite pour tout son gras, un chapeau, un filet à cheveux et avançait vers eux.

-Voilà voilà mon chouuuu, qui c’est qui va manger de bons petit haricots verts au lard ? Lança la grosse vache dont la jupe laissait voir ses énormes mollets couverts de poils. C’est mon petit SUCRE D’ORGE !

Cria l’infirmière alors qu’elle sortait de sous le caddie une énorme sulfateuse et que celle-ci révélait sa véritable nature. Pour s’infiltrer dans l’hôpital, rien de tel que de se déguiser en infirmière, c’était donc comme ça que l’Agent X était arrivé, en blouse d’infirmière, ses lunettes sur le nez et pointant son énorme minigun sur les trois mercenaires ébahis.

-La vache, c’est bondé ici !
-X ! Cria Loki en préparant un second couteau de lancer. Il savait qu’il s’était échappé lors de la poursuite, mais il ne pensait pas qu’ils se recroiseraient.
-Il est temps de régler les comptes ma vieille !
-X. Fit le Fumeur avant de retirer sa cigarette et la balancer d’une pichenette impeccable dans le cendrier à coté de Rearith. D’une main il sortit son téléphone portable.
-Qu’est ce que tu fais ?! Cria Loki.
-Tiens ! Fit X qui reconnut la silhouette du meilleur agent de l’Organisation phénix. Le cancéreux ! Ca c’t’une surprise, qu’esse tu fous à Spagonia ?!

L’homme se contenta de composer un numéro et de poser le combiné sur la table.

-J’ai localisé l’agent X.
-Parfait, expliquez lui en détail la situation.
-Nous sommes en présence « d’invités » pour le moment.

Sans se gêner, Magnum passa entre les deux assassins qui le braquèrent et il saisit le téléphone.

-Allô ?
-Qui êtes vous ?
-On m’appelle Mr.Magnum.
-LE Mr. Magnum ?
-Celui-là même.

Plus personne ne bougeait et regardaient Magnum au bout du combiné. Il y eut un temps de réflexion puis l’homme finit par répondre :

-Intéressant, qu’avez-vous fait de notre homme ?
-Il est avec moi en ce moment. J’ai quelques questions à vous poser.
-Et qu’est-ce qui vous dit que je vais y répondre ?
-Rien, mais écoutez-moi un peu avant de prendre une décision.

Le mercenaire s’assit tranquillement sur une chaise et lança à l’homme à l’autre bout du combiné.

-Je ne suis pas bête. Les deux meilleurs assassins de deux mafias ennemies sont envoyés dans un pays lointain alors qu’une situation de crise se passe à la capitale. Mais plus que ça ils semblent coopérer. J’en déduis donc que, pour vous séparer d’éléments tels que celui-ci, faire taire le professeur est plus important que de faire taire Winston. Et pour que vous en veniez au point de vous allier tous les deux pour le tuer, je trouve ça un peu excessif.
-…
-Avouez-le : Vous êtes tellement dépassé par les événements actuels que vous ne savez pas comment gérer cette crise. Vous vous êtes probablement alliés entre vous pour défaire Winston et ses troupes car vous savez que c’est une nuisance à vos affaires. Maintenant voilà ce que je vous propose : Je vais vous filer un coup de main. Ca m’étonnerait que Winston soit arrivé à son poste par des moyens légaux, alors vous me mettez dans la confidence, et en échange vous annulez le contrat sur la tête de mon ami.

Le mercenaire n’en revenait toujours pas qu’il avait accepté un contrat qui ne lui rapportait rien, la voix ne répondit rien pendant quelques secondes puis finalement elle lança.

-Agent, je vous autorise à révéler les détails de l’affaire à cet homme et à ceux qui l’accompagnent dans le but strict de celui de nous venir en aide. Dans le cas où ils refuseraient de participer tuez les tous, X y compris.
-A vos ordres. Répondit le fumeur.

Magnum renvoya le téléphone portable au fumeur qui en referma le clapet et sortit une cigarette de sa boite.

-Je vais tout vous expliquer.


 -Par ailleurs si vous avez la moindre information ou suspicion à l’égard d’un mobien au comportement suspect s’il vous plait contactez le numéro suiv…

La chaussure shoota dans la radio et l’envoya bouler dans un coin du campement. Les soldats se mirent à protester.

-Eh ! La radio !
-Vous foutez pas de ma gueule ! Ca fait une demi-heure que vous auriez du prendre votre ronde ! Cracha Roxanne à ses troupes. Les soldats soupirèrent.
-A quoi bon lieutenant ? Le NEWMAN se charge de tout de toute façon.

La blonde avança vers la recrue qui avait dit ça, l’attrapa par le col et lui colla une droite qui l’envoya s’écraser plus loin sur le bitume tandis que les autres soldats se mettaient à la siffler. Elle se retourna.

-Vous la fermez et vous m’écoutez maintenant ! Je suis votre supérieure, vous êtes dans mon unité et vous obéissez à mes ordres, sinon je vous fais tous passer en cour martiale et je fais de votre vie un enfer, tas d’punaises ! Est-ce que c’est bien clair ?!
-Chef, oui chef !

Le soldat qu’elle avait frappé en plein visage se massa la mâchoire et partit rejoindre ses camarades pour faire la ronde en grommelant avec le reste de la troupe. Roxanne soupira et s’assit sur une caisse, ronchonne. Les troupes se décourageaient. A présent que les NEWMAN avaient sécurisé Central City, le GUN était envoyé à l’étranger pour s’occuper d’opérations de grande envergure. Mais ceux qui, comme elle, restaient de garde à Central City étaient relégués aux taches mineures. Et elle pouvait comprendre pourquoi ils ne mettaient plus aucun cœur à l’ouvrage, on s’engageait dans l’armée pour pouvoir botter des culs et devenir un héros, un gradé ou bien gagner sa vie en temps que tel. Une guerre comme ça était une aubaine pour un bon soldat qui voulait prouver sa valeur. Mais maintenant tout ce qu’ils faisaient, c’était patrouiller et escorter des ravitaillements sur des routes nettoyées ainsi que garder le contact avec la population.

Parlons-en de la population, les humains n’arrêtaient pas de se plaindre que les mobiens avaient tout détruit, qu’ils devraient être placés dans des camps. Les mobiens les plus faibles étaient persécutés par les humains et ceux qui se défendaient étaient soit calmés avant qu’ils ne fassent de gros dégâts, soit arrêtés par l’armée qui les emmenait sur Prison Island. C’était proprement dégueulasse, et bien sûr les médias propageaient la paranoïa comme de la traînée de poudre et les bureaux recevaient une trentaine de délations par jour. Personnellement elle ne s’occupait plus de cette merde.

Ensuite le problème, c’était les NEWMAN. Ces types étaient des élitistes et des asociaux. En un mot des connards. Elle avait essayé de glaner des informations sur leur provenance, en tapant simplement la causette à certains d’entre eux, mais ils l’ignorèrent complètement. Ceux qui avaient été assez aimables pour lui parler étaient les chefs d’escadrons et leur conversation se résumait à « Dégagez le passage ! ». Ils restaient entre eux, campaient entre eux, et ne se mêlaient jamais aux autres soldats comme si ils se prenaient pour des dieux. Elle avait finalement décidé de les ignorer et s’était attribuée sa propre mission, comme le QG ne semblait plus partant pour lui en fournir de nouvelles… Elle saisit son fusil et partit rejoindre son bataillon alors que sa radio se branchait.

-Ici le bataillon 95 ! Nous demandons des renforts ! Je répète : Renforts demandés ! La reine de l’Effroi à été localisée près des docks ! Je répète, c’est urgen…ARRRRRRRGH !

Roxanne sourit et mis son fusil en bandoulière. Ce monstre était réapparut, elle n’avait pas pu se confronter a lui depuis la dernière fois, mais les docks étaient plutôt proche de sa position, elle fit de grand signes à sa troupe et lui lança.

-EN AVANT !

Et les militaires suivirent Roxanne à travers les rues démolies de la ville.
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Re : [Votre fiction de l'été]MOBIUS UNLEASHED
« Répondre #43 le: Août 30, 2009, 04:48:42 pm »
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-J’ai une annonce à faire.

Les gens parlaient tout autour d’elle alors que le brouhaha ne semblait pas vouloir s’achever le moins du monde, à coté d’elle Maximi et Theorem, les bras croisés, en temps que généraux de l’ARM, ils faisaient également partie du gala, et derrière eux Knuckles sur son trône de bambou, et qui avait semblé reprendre des couleurs pendant les deux semaines qui étaient passées. A coté de lui, Brain. Elle finit naturellement par perdre son calme et saisir le mégaphone sur la table pour brailler.

-MAIS VOUS ALLEZ FERMER VOS GUEULES OUI ?!

La voix de l’héritière fit l’effet d’un chat se faisant les griffes sur un tableau noir à la puissance 10 et fit se taire tout le monde dans les vingt-cinq kilomètres autour de la zone d’impact. L’échidné soupira et croisa les bras sur sa poitrine. Ils se trouvaient à présent dans le grand  vélodrome couvert de Central City, des milliers de Mobiens et de créatures pullulaient tout autour alors qu’elle allait commencer son discours en récupérant le micro.

-Merci. Comme je le disais donc : Cela fait une semaine que nous essayons de prendre Central City, et les plus demeurés d’entre vous ont commencé à se demander pourquoi pour une fois on avait pas réussi à prendre la ville en une heure ou deux montre en main. Lassée de devoir répondre encore et toujours à cette question j’ai décidé de vous faire un dessin.

Aphrodite descendit le grand écran blanc du mur et deux échidnés au fond de la salle passèrent le dessin de l’échidné, celui ci était grossier, mal foutu et provoqua un élan d’hilarité suite aux compétences en dessin de l’intéressée.


Aphrodite "Master Plan" par VIPER DRAGOON

-Comme vous voyez. Lança le chef stratège en ignorant les rires dans l’assemblée. Les petits poinçons rouges représentent grosso modo notre force de frappe, et les petits points carrés noirs, les leur. Imaginez que toute cette grosse ligne soit des soldats, et imaginez que le soldat est aussi grand sur ce plan que l’échidné est petit. Est ce que vous comprenez ?
-En fait t’es juste un très mauvais Stratège quoi !

Lança une voix dans le public, Aphrodite saisit sa bouteille d’eau et la balança dans celui-ci, celle-ci atteignit le mobiens moqueur à trois cent mètres de distance en plein front, ce qui fut assez pour faire taire les autres.

-Bon, en résumé ils sont bien plus nombreux, bien plus organisés et bien mieux équipés que nous. Qui plus est on se bat sur leur terrain et pas sur le notre. S’il était facile de déclencher des tornades en Adabat ça l’est beaucoup moins ici sans faire d’innocentes victimes civiles ET démolir la place forte des humains. Ce que nous ne feront pas, c’est hors de question. J’ai tenté jusque là plusieurs plans pour affaiblir les forces ennemies mais ils ont tous échoués et…

Aphrodite tapa sur sa table.

-J’en entend qui parlent encore là ! Oui vous à l’avant dernier rang ! Fermez votre clapet ! Bon merde ! Je vais pas faire le prof pour des élèves qui en ont rien à foutre, alors voilà en gros : ils sont plus nombreux, ils sont mieux armés, et si vous écoutez pas vous allez tous vous faire tuer ! Je vais faire le briefing pour le prochain plan !

 A la table Theorem croisa les bras. Il portait à présent de nombreux tatouages sur son crâne ainsi que sur ses épaules et son torse, son bâton avait été remplacé par un Caducée et ses vêtements, bien que toujours aussi pauvres, avaient été revus à la hausse : il portait une veste et un pantalon de toile. Maximi quand à lui il portait une cape et une couronne de plume, toujours accompagné par son assistante Talia. Il s’agissait d’une suggestion de la part de Brain pour que les généraux soient plus facilement reconnaissables par les hommes mais également pour qu’ils n’aient plus le problème qui était survenu il y avait deux semaines de ça avec Metal Sonic. Il fallait fidéliser les troupes en consolidant leur apparence intimidante, ils étaient les trois leaders du peuple ils devaient avoir l’air de véritables terreurs. Si on omettait que les tatouages grattaient encore un peu Theorem et que Maximi était trop humble pour avoir la carrure du type à la couronne et à la cape, ça leur allait plutôt bien. Brain avait proposé à Aphrodite un costume en cuir composé d’un jean, un T-shirt, une veste et un masque. Elle avait rejeté le Tshirt et le masque pour préférer un débardeur Doskoï Panda et son masque de Lucha Libre la rendant encore complètement ridicule, mais l’important c’est qu’elle n’en avait pas l’air à ses propres yeux.

-Nous allons utiliser le réseau des égouts pour attaquer la ville, nous avons trouvé un passage qui n’avait pas déjà été sécurisé. Bon, je sais que c’est pas très grandiose de ramper dans des égouts moisis et croyez moi si j’avais pu l’éviter je l’aurais fait, mais on a pas trop le choix alors arrêtez de faire vos petites précieuses. Faites ce que je vous dis et tout ira bien ! Pendant que le gros de nos troupes s’infiltrera, Maximi créera une diversion en simulant une attaque à l’opposé et Theorem partira en éclaireur neutraliser les premières flottes se trouvant au dessus du point d’accès. Je vous donnerais plus d’informations quelques heures avant l’attaque.

Démonika le général des limbes obscures marqua une pause et lança.

-Je sais que beaucoup d’entre vous se sentent invincibles parmi nos rangs, surtout depuis que les mobiens rejetés par le gouvernement ont commencé à nous rejoindre dans la lutte. Mais vous n’êtes pas invincible. Je ne veux pas perdre mes hommes inutilement, alors si jamais vous pensez que la situation est perdue je veux que vous sauviez votre vie. Il n’y à aucune preuve de courage ou d’héroïsme à mourir au combat, les vrais héros sont ceux qui arrivent à survivre… J’ai fini.

Aphrodite fit signe a Rude de pousser son fauteuil roulant hors du bureau et laissa la parole à Maximi qui commença à expliquer ce que serait la prochaine étape avec une assurance un peu trop surjouée. Elle n’avait pas divulgué la nouvelle que lui avait annoncée Brain il y a quelques jours de cela car elle savait comment une armée comme celle-ci était fragile. Si elle leur avait dit qu’il y avait un traître dans leur rangs et leur avait ordonné de se surveiller les un les autres ça aurait été la débandade complète et leur armée se serait entièrement désorganisée. Elle se demandait bien qui était ce traître, et pourquoi il les vendait au gouvernement mondial. Mais ça ce n’était pas son job. Le plan qu’elle avait proposé était faux, elle en avait un bien meilleur, bien plus ingénieux que l’autre, ce plan n’était qu’une manière de voir qui était le traitre, le vrai plan serait annoncé à la dernière minute demain matin, les généraux étaient aussi dans la confidence il n’y avait qu’à attendre.


-Tout à commencé lorsque que vous avez intercepté des liaisons radios qui parlaient d’une opération de grande envergure superposée à celle de l’Eggman Army. Vous y avez appris en disséquant les conversations qu’Auguste Winston avait été informé des futurs plans d’Eggman et comptait mettre ceux-ci à profit pour préparer son retour à la présidence et ce par forces moyens. La Tolliver avait donc conscience depuis des mois de ce qui allait arriver à la planète.

Lança Le fumeur à X alors qu’il prenait une inspiration sur sa cigarette et s’appuyait contre le rebord de la fenêtre. Il marqua un temps et lança.

-Comme vous pouvez l’imaginer, le retour de Winston et la destruction de la planète étaient très mauvais pour vos affaires. Ceux-ci ont finalement découvert que vous interceptiez leurs communications et ont tenté d’éliminer la Tolliver avant que celle ci ait pu faire quoi que ce soit. Pour ne pas éveiller les soupçons vous avez décidé de trouver un bouc émissaire pour détourner le gouvernement de la Tolliver. C’est là que vous avez décidé d’engager quelqu’un d’une autre mafia pour s’occuper de l’homme qui allait assassiner le président et ainsi nous faire porter le chapeau: Moi.
-Le président à été assassiné ? Lança Loki avec surprise.
-Ils ont fait passer ça pour un arrêt cardiaque, mais je peux vous garantir qu’il a un trou gros comme une bille à travers le front. Je devais donc intercepter l’homme qui allait assassiner le président et lui faire son affaire moi même… Je me souviens parfaitement de cette nuit.

*****

Wulf Rakkuen était dans sa chambre à coucher, il s’était levé soudainement et était sorti de sa chambre pour partir vers son cabinet présidentiel. J’avais organisé toute ma protection autour de ses appartements, son déplacement imprévu avait complètement bouleversé mes préparatifs. Grâce à la copieuse somme qu’on m’avait donné pour mon contrat et l’influence des miens, j’avais réussi à m’infiltrer en temps qu’agent de la sécurité. J’étais de service devant la porte du président au moment où celui ci avait décidé de sortir contre toute attente.

-Bonsoir Mr le président.

Lui lançais-je platement, celui-ci ne m’accorda pas un regard avant de répondre un bonsoir enfariné et avancer en peignoir vers son bureau. J’ignore encore pourquoi il a fait ça, peut-être avait-il trouvé urgent de finir un de ses travaux… Dans tous les cas je ne pouvais pas décemment le suivre et quitter mon poste sans attirer l’attention autour de moi. Je me tournais vers l’autre agent qui assurait la garde ce soir là et allait tenter de l’éloigner quand les premières secousses se mirent à retentir.

-C’était quoi ça ?! Cria mon partenaire. Aussi perdu que lui, je profitais néanmoins de ce don divin pour lui lancer.
-Va voir si tout va bien, je m’occupe de surveiller le périmètre.

Il acquiesça et partit, aussitôt je profitais de cette occasion pour rejoindre le cabinet présidentiel, et c’est avec satisfaction que je trouvais celui-ci à son bureau. Il me regarda avec stupeur alors que je lui criais avec un air plein de panique.

-Tout va bien Mr Rakkuen ?

A peine eu-je fini de parler qu’une forme noire tombait du ciel pour se suspendre sur la fenêtre.

-Bonsoir Mr Le président. Lança la seconde personne, avec un ton bien plus ironique. Renversant sa chaise et tombant en arrière, Rakkuen ne pouvait que contempler qui allait prendre sa vie ce soir.

Le chevalier noir eut un sourire.

-Rassurez-vous, je vais faire tout ça de manière rapide et indolore. Rien de personnel, mais j’ai promis à une connaissance que vous ne passeriez pas la nuit.

Les tremblements de terre se firent plus violent, déstabilisant les deux hommes alors que je passais à couvert d’une bibliothèque et tirait une balle de silencieux en pleine poitrine du chevalier. Celui-ci la stoppa à quelques centimètres de son torse et la dégagea d’une pichenette.

-Je me doutais naturellement qu’un chien de votre genre serait ici pour me gâcher le plaisir de cette nuit.
-Depuis quand travaillez vous pour Winston ? !

Le nom sembla prendre de court Rakkuen tandis que le chevalier, d’un simple mouvement de poignet, faisait s’effondrer la bibliothèque sur moi. Dans un mouvement désespéré je lui décochais trois balles, une dans le front, une dans la gorge et une dans le cœur, il les arrêta toutes avec la même facilité. D’un bond, il se propulsa à l’autre bout de la pièce. Rakkuen décrocha le téléphone pour appeler la sécurité, mais d’un geste, le Chevalier Noir trancha la ligne avec une lame de jet. Le laissant paniquer dans un coin de la pièce, le Chevalier se pencha sur moi et m’observa avant de tendre la main.

-Ca tombe à pic.

Fit-il en m’arrachant mon silencieux.

-Je ne vois pas de façon plus discrète que celle là.

Et avec une précision redoutable, il enfonça une balle dans la tête du président avant d’abandonner l’arme derrière moi. Je ne pouvais qu’observer impuissant ce monstre marcher calmement vers la fenêtre et lancer.

-Retournez donc voir vos patrons et dites leur qu’il est vain de s’opposer à nous.

Et il disparut dans la nuit.


******

-Après m’être dégagé de la bibliothèque, j’eu à peine le temps de fuir les gardes présidentiel et de rejoindre les miens. Nous fumes immédiatement contactés par la Tolliver et, au vu des informations que nous leur fournirent, ils proposèrent de former une trêve temporaire dans le but d’entraver les plans de Winston. Nous savions pour notre part que Richard Malvenne, le principal partenaire de Winston était notre allié, mais le silence de sa part concernant cette opération de grande envergure nous menèrent à penser que la Malvenne souhaitait profiter du chaos pour absorber le Phénix dans ses rangs.

La tension dans la chambre d’hôpital était palpable alors que le fumeur se débarrassait de son mégot à travers la fenêtre.

-Nous avons redéfini nos priorités et avons réparti les tâches entre nous. Pendant que la Tolliver armerait nos hommes pour lutter contre le gouvernement Winston, à présent impossible à arrêter, je devais m’allier avec le meilleur agent de la Tolliver pour retrouver la piste du chevalier noir, découvrir qui il était et le supprimer. Malheureusement il s’avéra que le dit agent était injoignable.

X se frotta un peu la nuque. Il sentait d’avance le savon qu’on allait lui passer quand il allait rentrer.

-Votre N°3, Geeze Howard décida de récupérer en contrepartie une bande de trafiquant d’armes mobiens et de les envoyer à Spagonia pour m’assister. Ce plan avait l’avantage de servir les intérêts de tout le monde quoi qu’il arrive, car le camion rempli d’arme qu’ils trimbalaient avec eux allaient distraire les militaires de vos propres cargaisons. Les mobiens ont fini par être arrêtés et emmenés à Prison Island. Ce qui nous emmène à la conclusion.

Il pointa négligemment son pistolet vers Rearith.

-Cet homme d’après nos service n’en est pas vraiment un, il a reconstitué son corps à 80% avec des logiciels et des membres mécaniques. Le chevalier noir possède un costume lui permettant, comme vous le savez, de maitriser toutes sortes de gravité. Par conséquent il n’y avait qu’un pas à faire pour déduire que cet homme était le chevalier noir. Malheureusement l’apparition simultanée du chevalier aux cotés de Winston disculpa le professeur.
-Pourquoi continuer à essayer de le tuer alors ? Demanda Magnum.
-Nos informateurs ont découvert qu’il était malgré tout celui qui avait armé le Chevalier Noir. En le supprimant nous lancions un avertissement au Chevalier que sa vie était menacée et le privions de soutien logistique.
-Alors je vais vous apprendre une bien triste nouvelle : vos informateurs sont infiltrés. Je suis resté pendant des mois avec le professeur Rearith et ce n’est pas un trafiquant d’arme. Quand il se réveillera il pourra sans problème vous montrer l’intégralité de son séjour sur la banquise passé avec moi. Les mois les plus froids de ma vie, je ne risque pas de les oublier. Lança Magnum. Tout est sauvegardé dans sa mémoire interne
-Tu es sûr ?
-Tu me connais assez pour le savoir non ? Est-ce que j’irais jusqu'à me fritter contre deux professionnels pour défendre un type auquel je n’ai aucune raison de m’attacher ?
-Dans ce cas…

Le fumeur rangea son arme et serra la main de Magnum.

-Je crois que tout est clair.
-Attendez une seconde ! Cria X. Ca n’explique pas qui veut ma tête ! C’pour ça que je suis là ! Il saisit Loki par le col et le souleva à son niveau.
-Je ne cracherais jamais le nom de mon client. Fit Loki en regardant X avec un regard haineux

-N’est-ce pas évident ? Répondit Magnum. Quelqu’un avait besoin d’éloigner X du Fumeur et faire en sorte que tout le monde croit que le professeur était important à l’administration Winston pour nous emmener sur une fausse piste. Qui plus est la rencontre du Chevalier Noir avec Winston qui a largement été médiatisée à travers le monde s’est fait une bonne semaine après la mort du président Rakkuen, ce qui signifiait que le Chevalier travaillait déjà pour Winston avant de devenir son subalterne.

Magnum se leva et s’étira un peu avant de ranger son pistolet dans sa veste et de séparer Loki et X.

-C’est clair non ? Nous avons été manipulés messieurs. Et bien qu’être utilisés fait partie de notre quotidien je crois que je parle pour tout le monde en disant que personne n’apprécie de se tirer dans le pied.
-Qu’est ce que tu fais ? Lança Loki alors que Magnum enfilait sa veste noire.
-Nous allons tous nous payer une petite visite au président. Lança Magnum en souriant.
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Re : [Votre fiction de l'été]MOBIUS UNLEASHED
« Répondre #44 le: Août 30, 2009, 04:50:59 pm »
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-Bien, organisez les lits de camp de ce coté là.

Lança Maximi alors qu’une nouvelle vague de blessés revenaient sur les lignes arrières et étaient auscultés par les divers médecins. Il avait décidé de faire un break et d’aller s’occuper de choses qui ne le dépassaient pas. Jamais il n’aurait imaginé avoir une telle influence, un tel pouvoir sur les gens. Cela le terrifiait presque, il avait peur d’être corrompu par le pouvoir et essayait de jauger le plus possible ses actions. Il aimerait être sur le front, avec les autres soldats, il aimerait faire quelque chose de simple. Le poids des responsabilités lui écrasait les épaules.

Un peu plus loin Aphrodite ordonnait à Rude de planter la tente où allait se trouver leur unique prisonnier de guerre : White. Celui-ci avait mauvaise mine, ça faisait deux semaines qu’il accompagnait Aphrodite partout où elle allait, qu’il avait à peine le droit de faire sa toilette et qu’il était sous surveillance étroite, il n’avait pas trop à se plaindre au niveau de la nourriture, mais en avait marre de servir de Tamagochi à Aphrodite. La chance de s’évader n’était pas encore venue. Pendant qu’elle faisait ça elle donna les instructions aux échidnés.

-Je veux deux soldats à l’intérieur et à l’extérieur de cette tente jour et nuit sauf contre indication ! Vous ne vous approchez pas de lui et vous donnez des coups de pieds dans sa gamelle jusqu'à ce qu’elle soit à portée, vous ne le quittez pas des yeux pendant qu’il fait ses besoins. S’il est malade ou s’il a l’air d’être mort, vous ne le TOUCHEZ PAS et vous m’envoyez chercher. Aucun contact, aucune discussion avec le prisonnier, peu importe son état. Si le campement est sous attaque ennemie, moi ou un de mes gardes personnel viendra le chercher. Personne ne rentre sans mon autorisation et personne ne sort avant la fin de son tour de garde.

Les quatre échidnés hochèrent la tête et se placèrent conformément aux ordres. Maximi soupira. Bon enfin, ça les regardait. Aphrodite avait toujours été excentrique mais se mettre sur son chemin la rendrait encore pire, autant de pas s’en mêler. Il décida de partir faire une sieste un moment pour réfléchir à tout ça et retourna vers ses quartiers. Tout ça ne lui plaisait décidément pas, il n’aimait pas l’idée de devoir renverser l’ancien monde pour bâtir le nouveau, il n’aimait même plus la perspective de ce nouveau monde… Pris de doutes, il décida de se diriger vers les quartiers de Talia, elle savait comment lui remonter le moral… Alors qu’il arrivait à coté de sa tente il entendit l’échidné qui semblait en pleine conversation avec quelqu’un, il décida de ne pas la déranger et d’attendre sagement a coté de la tente. Mais au bout de quelques secondes quelque chose le perturba, il entendait Talia parler, bien qu’il n’entende pas ce qu’elle dise, mais il n’entendait pas de réponse de la part de l’interlocuteur… Serait-ce possible que…? Il s’approcha de la tente et écouta.

-Ils vont attaquer par le corridor sud des égouts. Oui. La troupe menée par Maximi ne sera qu’une diversion.

Maximi sentit le sang bouillir dans ses veines alors qu’il entrait dans la tente et dévisageait Talia avec un récepteur entre les mains, celle-ci sursauta alors qu’il avançait vers elle.

-Tu… C’est toi l’espion ?
-Maximi.
-Je n’arrive pas à le croire ! J’avais toute confiance en toi !
-Maximi ce n’est pas ce que tu crois je…
-Alors qu’est ce que c’était ?! Explosa le mobien alors qu’il saisissait Talia par le bras. Comment peux-tu nous faire ça ? Tu es une échidné toi aussi !
-Maximi écoute moi. Lança Talia en passant ses mains sur ses joues. Vous êtes complètement manipulés, fanatisés par la révolution, vous ne voyez même pas qu’on vous utilise comme des pions. Si j’ai rejoins les rangs de l’armée révolutionnaire en temps qu’agent double, c’était pour essayer de combattre le tout par l’intérieur.
-Mais nous allons construire un ordre nouveau !
-Maximi, sous la direction de l’homme qu’est le Docteur Brain, vous ne ferez rien de plus que le servir, ne vois-tu pas qu’il a complètement drogué le gardien pour qu’il fasse ses quatre volontés ?

Elle lui caressa la joue et lui lança.

-Maximi, il est encore temps de revenir en arrière, quitte l’ARM et rejoins le GUN, ils ne se battent peut être pas pour changer les choses, mais sous eux nous étions tous libres.
-Je… Commença Maximi en se tenant le front. Je ne sais pas Talia… Tout ça est tellement…
-Emparez-vous de la traîtresse.

Deux soldats de l’ARM étaient apparus à l’entrée de la tente accompagnée du Dr Brain ceux-ci saisirent Talia par les bras et l’entraînèrent hors de la tente.

-Maximi ! Cria-t-elle.
-Talia !
-Félicitations général Maximi, vous avez localisé notre traître. Une chance que je passais par là.

Lança Brain avec un sourire chaleureux. Talia écarquilla les yeux, et finit par baisser la tête.

-Tu m’as manipulée… Fit-elle à Maximi, celui-ci allait s’insurger mais fut à nouveau coupé par le docteur.
-Emmenez-la ! Je statuerais sur son sort plus tard.

Il passa son bras autour de l’épaule de Maximi alors que Talia était traînée dehors.

-Maximi, je sais que ça doit être un choc…
-Docteur… Dites-moi la vérité… Est-ce que vous droguez notre gardien ?

Brain marqua un temps avant de répondre.

-…Je ne voulais le dire à personne, mais c’est vrai, sous la demande personnelle de celui-ci bien sûr, jamais je n’oserais faire une telle chose, mais ses douleurs sont devenues de plus en plus insoutenables au fil des semaines, et il voulait apparaître présentable devant les troupes.
-Je… Vois. Fit Maximi. Je… Je ne sais plus quoi penser.
-Maximi mon ami, je ne suis qu’un mobien, je ne sais pas où cette guerre va nous mener, mais après tout ce que tu as accompli, tu va vraiment revenir en arrière ? Même si tu venais à t’arrêter crois tu que le monde oublierais ton visage ? Si nous gagnons, tu passeras pour un lâche, si nous perdons le GUN voudra ta peau, et si tu les rejoins il ne t’accepterons jamais comme un des leurs. Reste avec nous Maximi, reste avec les tiens, c’est nous ta famille.
-V… Vous avez sûrement raison docteur. Je vais essayer de me reprendre.

L’échidné lui tapa sur l’épaule et lui lança.

-C’est bien. Si jamais tu as le moindre doute, viens me voir, je suis prêt à en parler avec toi.


Des cris, des hurlements retentirent alors que la tour en elle même tremblait de toute part sur ses fondations. Le scientifique faillit faire tomber son scalpel alors que son patient était toujours sous respiration artificielle. Il frappa des poings sur son bureau et se leva. C’était un petit homme courbé aux cheveux blancs éparpillés et au nez crochu, il ressemblait à une caricature de scientifique. Il se leva et avança jusqu’aux escaliers qui menaient aux étages supérieurs il frappa à la porte d’un bureau adjacent. Une voix séduisante lui lança.

-Entrez.

L’homme entra et se retrouva nez à nez avec une mobienne dragonne qui était en train de gérer une horde de scientifiques occupés à mener des expériences diverses, à travers la vitre on pouvait voir de nombreux cocons attachés à une espèce d’énorme machine couveuse.

-Professeur, mais quelle surprise. Lança-t-elle avec sarcasme.
-Ne me donnez donc pas de ça espèce de petite délurée ! Je croyais que vous vous étiez chargée de calmer le patient de la chambre 209 ?!
-Juste un léger retard, il sera bientôt à nouveau aussi doux qu’un agneau.

Une seconde secousse surpuissante se fit entendre alors qu’on hurlait depuis les profondeurs du complexe.

-Mes hommes sont en chemin, je ne peux pas les faire aller plus vite.
-Vous auriez du prendre de l’avance ! Vous me faites perdre du temps avec vos singeries ! Je suis un homme de science, moi, je fais un travail sérieux ! Je ne suis pas un animal sorti du zoo à qui on a donné une blouse !
-Vous avez de la chance que je sois honteusement bien payée, docteur Merrel, sinon je vous enfoncerais la langue dans la gorge pour moins que ça.
-Taisez-vous sombre idiote et écoutez-moi ! Vous avez peut être réussi « on ne sait comment » à vous hisser là où vous êtes, mais vous n’aurez jamais aucun avancement si vous n’avez pas un minimum d’OR-GA-NI-SA-TION !

A chaque syllabe il frappa sur la table, les autres scientifiques, habitués à leurs disputes quotidiennes ne se souciaient plus d’eux.

-Mais peut être que ça va mettre du temps à rentrer dans votre minuscule boite crânienne d’espèce sous évoluée ?!
-Encore un mot Docteur Merrel, rien qu’un mot, et vous allez regretter d’être né. Finit par lancer la dragonne excédée.
-Merrel. Naviento. Assez.

Richard Malvenne pénétra dans le laboratoire et Merrel se précipita vers son patron.

-Monsieur Malvenne, vous êtes quelqu’un de raisonnable ! Pourquoi me faire travailler avec cette… Cette vulgaire charlatan d’hybride ?!
-Nous en avons déjà parlé Mr Merrel, nous n’allons pas nous étendre sur le sujet plus longtemps si vous le voulez bien. Où en êtes-vous ?
-10 000 nouveaux SSGM seront prêts dès ce soir. Ronchonna Merrel.
-Et leur armement est fin prêt monsieur Shnelles. Je veux dire, Mavenne. Acheva Ishtar Naviento sur un ton malveillant.

Ishtar Naviento, une mobienne particulièrement connue dans le domaine de l’armement et de la pharmaceutique, elle possédait sa société indépendante, la Walpurgis.Inc qui, bien que n’ayant pas été absorbée par la Shnelles, se retrouvait en déficit budgétaire. A coté d’elle le docteur Francis Merrel, 76 ans, imbuvable et acariâtre. C’était un génie de triste renom spécialiste de la biologie avancée et de la génétique, mais que la communauté scientifique considérait comme fou. Mais à aucun d’entre eux ne revenait l’exploit de la création du projet.

Les SSGM, soit Super Soldat Génétiquement Modifiés étaient à la base un projet de la Shnelles Corporation vieux d’une quarantaine d’année destiné à protéger les intérêts de la boite via une milice super entraînée de clones de combats. Le projet avait énormément évolué en même temps que la génétique de la planète et était tombée entre bien des mauvaises mains. Pendant le mandat de Winston, celui-ci avait réussi à se procurer les dossiers des opérations et les avait mis en lieu sur. A présent ces dossiers ainsi que d’autre étaient dans les mains de ces deux génies de la technologie et de la génétique. Depuis la baie vitrée, on pouvait voir les scientifiques récupérer des hommes d’âges murs à peine sortis de leurs cocons et leur donner des vêtements militaires ainsi qu’une arme. Sur ces panoplies noires étaient gravées l’emblème du bataillon NEWMAN.

-Demain nous recevons une visite du président. Lança Richard Malvenne en ignorant le sarcasme d’Ishtar. Arrangez vous pour que notre patient de la chambre souterraine ne fasse pas trop de grabuge.
-A ce propos. Commença Ishtar. Nous avons beau augmenter les doses il semblerait que les calmants ne fassent pas effet. Je n’ai jamais eu un « patient » tel que celui ci. Nous lui avons littéralement injecté en intraveineuse l’équivalent d’un camion de calmants pour éléphants et cela ne l’a fait dormir que pour trois heures. Il va falloir que vous preniez une décision, nous devons nous en débarrasser, si ça continue dans quelques jours il arrivera à se libérer malgré nos « soins ».
-Débrouillez-vous pour le garder en vie jusqu'à la visite du président, après quoi vous pourrez faire ce que vous en voudrez, il nous sera plus utile mort que vivant.

Malvenne salua les deux scientifiques et entreprit de sortir des laboratoires avant de remonter tranquillement les couloirs en sifflotant. Il passa devant de longues rangées de cages agencées sur les cotés. Dans les cages se trouvaient de nombreux mobiens qui semblaient désespérés, certains portaient de gros colliers de métal autour du cou ou des camisoles et d’autre se contentaient de pleurer en attendant que leur sort soit réglé. Remontant vers les étages supérieurs, il croisa bien de ces créatures aux réactions plus que variées : certains pleuraient, certains essayaient de le griffer ou de l’attraper a travers les barreaux, d’autres lui lançaient des regards noirs. Il s’arrêtait parfois quelques secondes pour regarder ce spectacle en souriant. C’était pour ça qu’il vivait, pour ce spectacle de domination. Tout était à sa place, les animaux derrière des barreaux, et les humains profitant de la visite. Arrivant vers la moitié de sa destination le sol trembla à nouveau et puis, plus rien. Remontant le couloir il tomba sur Alice qui était assise devant une cage et soupirait, elle se leva à l’arrivée de Richard.

-Alors ?
-Rien a faire, tout comme l’autre, son esprit est insaisissable, à la différence que ces animaux là ne sont pas dopé par la magie. Lança-t-elle en pointant les mobiens assis en tailleur, la tête haute dans leur cellule. Mes pouvoirs accrus n’y feront rien. Je n’ai jamais vu un être vivant avec une volonté comme la leur, c’est comme si mon esprit glissait sur eux.

Dans la cage, Scias, des menottes aux poignets, fermait les yeux et récitait en silence les sutras de la libération que lui avait enseigné son maître, ses yeux étaient rivés sur son esprit et nulle part ailleurs. Tel le maître zen qu’il était, son cerveau était comme le roseau qui ployait sous la tempête mais ne se fendait pas. A coté de lui sous ses conseils, Taoshymiru était également assis en tailleur et méditait tranquillement au milieu de la forteresse. Tous les deux psalmodiaient en silence pour se dégager de l’influence de la femme. La princesse avait passé tout son après midi à essayer de faire de ces deux mobiens des gardes du corps dociles, mais aucun n’avait cédé à sa torture mentale.


Scias et Taoshymiru par MOT

-Essaye tant que tu le peux, si tu arrive à les dominer je pense que cela surprendra agréablement Auguste.
-…Comme vous voulez.

La princesse saisit un des bâtons électrifiés qui servaient à maîtriser les mobiens qu’ils sortaient des cages et l’alluma et s’en servit pour frapper les deux mobiens. Richard continua à avancer dans le complexe sous leurs hurlements. Kanna se colla contre le mur quand il passa pour ne pas qu’il la remarque. Ils avaient été séparés, Bruiser et Nitro, bien plus dangereux qu’elles avaient étés emmenés dans une autre cellule, elle se sentait seule, triste et abandonnée de tous dans cette grande cellule. Elle se colla contre le mur de la prison pour se faire discrète. A travers celui ci elle entendit les pleurs de son voisin. Il pleurait beaucoup, bien qu’elle ignorât qui il était, elle lui lança avec un ton maternel.
-Ssh… Tout va bien se passer.
Bien qu’elle n’y croyait pas tellement et que le désespoir commençait à lui remonter à travers la gorge.

Malvenne monta jusqu'à son bureau et en poussa la porte avant d’observer les deux spectacles qui faisaient office de paysage, d’un coté une grande baie vitrée donnant vers la marée s’écrasant sur le récif, le second était son poste de télévision qui donnait sur tout le complexe.

C’était Prison Island, sur Metal Harbor, la grande prison des fédérations unies, une prison gouvernementale sensée être vide et où se déroulaient toutes les opérations de Winston. Celui-ci alluma la télévision et regarda les chaînes de la vidéosurveillance, dans la chambre 209 le patient était à présent inerte, endormi pour un court moment dans le cachot le plus bas de la prison. D’une pression la télécommande ordonna à la télévision de passer à la salle de sécurité souterraine, au milieu de nombreux lasers, retenu par des chaînes se trouvait un énorme tube rempli de liquide, celui-ci servait visiblement à alimenter les SSGM en énergie pour leur permettre de naître. Le mobien inconscient respirait grâce à un masque. D’un clic il vira directement à la salle de sécurité supérieure et laissa la station allumée. Entourée de chaînes, elle brillait là, tel un phare de lumière dont il ne pouvait pas se lasser, il sortit ses papiers et commença à les remplir, les yeux rivés sur son trophée.

Au milieu de la salle, l’émeraude mère enchaînée avait pris une teinte violette.
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