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Planete Sonic ForumsL'Atelier Fan AreaFanficsBest of[Terminée] NightDreamers [Avertissement pour les plus jeunes]
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[Terminée] NightDreamers [Avertissement pour les plus jeunes]
Re : NightDreamers
« Répondre #375 le: Mai 27, 2010, 06:24:43 am »
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Très prenant ce début de chapitre.
J'ai beaucoup aimé la description de Sephyra qui renoue avec le vol. On s'y croirait :)

J'ai juste une petite remarque à faire :
"Sur le sol, à quelques mètres de l’entrée, se dessinait un pentagramme tracé à la craie autour duquel étaient disposées à chaque branche une bougie. Cinq en tout. "

Pentagramme => Penta = 5. Donc on sait qu'il y a 5 bougies ! XD (oui, je chipote).

Sinon, petit retour sur la fin du chapitre précédent que je n'avais pas commenté : Comme les autres, j'ai relevé l'absence de parties génitales de Donf. Je pense que ça va rester et même détrôner le manque de poitrine de Sephyra ! XD (Même si personnellement, je sais qu'il y en a :p)
Concernant Zalosta, elle est certainement une très bonne actrice, suffisamment bonne (sans jeux de mots hein :p) pour berner même le Mr Kane. Je suis sûr qu'elle a un bon fond, et qu'elle va se sacrifier pour sauver le monde :D (Par contre, elle va quand même mourir dans d'atroces souffrances, lors d'une scène qui sera décrite de manière bien sanglante et violente !)
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Sephyra n'est pas plate !

Et si tu veux vérifier, demande Dieu au 8 200 200 !
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #376 le: Mai 27, 2010, 07:08:18 am »
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Le moins qu'on puisse dire, c'est que Hawk a tout compris de ND XD Sauf un détail qui fait que mon poitrimoine t'emmerde, très cher beau fils ^0^ *sort un couteau*

Sinon c'était une super partie, j'ai adoré tous les clins d'oeil à Imaginaire et Terres de rêve ! J'aime la façon dont tu as interprété les personnalités d'Aokura et Nahru, et la mise en scène que tu as faite est pour le moins intrigante...  'Tain, vive le jour où on aura des réponses concrètes et pas lâchement sous-entendues >.> *meurt

Continue comme ça mon fiston, c'est toujours un plaisir immense de te lire! =3
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Citation
Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #377 le: Mai 27, 2010, 01:33:08 pm »
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  • Plus vite que la musique dans mes oreilles ^^
Et bien, ca se mange comme des petits pains, ou des croissants ou des madeleines ou que sais-je encore :)
Je rejoins ce qui a été dit mais qui ne le sera jamais trop dit; on se sen transporté, l'écriture est bien choisie bravo :)
Les souvenirs sont bien placés, enfin les rêves :x ..
C'est plutôt simple, et bon, je ne vais pas m'aventurer plus loin, tu maîtrises de mieux en mieux ton écriture ^^
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Un destin sans toi, le début de la fin pour moi.
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #378 le: Mai 29, 2010, 12:42:42 pm »
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Arrgh, désolée pour le retard papa T.T

Superbe début de chapitre ! J'ai particulièrement aimé la première partie (mais la deuxième partie, y avait la petite Flake ! Trop chou c'te petite =3)

J'ai beaucoup aimé la première partie, donc, principalement avec les descriptions, que j'ai trouvé splendide ! Surtout celle du passage où Sephyra se remettait à voler, et pis quand on voit Narhu-san dans les bras de notre Super-Sayen favori... T.T
Nan mais vraiment, j'ai adoré ce passage. Trop classe, trop... trop bien *v* Et puis Sephyra qui reprend le gout de voler...
Par contre, le mec qui l'épiait, c'était Kane, non ? Je suis sûre que c'était lui ! >.< Il est assez pourri pour espionner ce qui le regarde pas >.< *Se fait tuer* Ah, et je me demande aussi ce qu'était ces ombres...

Et la deuxième partie... Plus courte, mais c'est pas grave. Quand on parle de Flake, ça me rappelle que le mystère de la statue n'est toujours pas résolue !
Mais pauvre Flake, elle est triste T.T En même temps quand on sait qu'on risque de mourir le soir même, c'est clair qu'on est pas forcément heureuse...
Cette partie était bien courte mais on ressentait bien les sentiments de notre petite renarde. J'ai bien aimé aussi !

En tout cas, c'est toujours aussi bien ! J'ai hâte de lire la suite ! =3

Bon courage ! Pour le Bac et tout =)
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Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #379 le: Mai 29, 2010, 08:36:34 pm »
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Houlà pas le temps, je passe juste vous laisser la fin du chapitre 27 et je m'en vais !
Je voulais juste vous remercier pour vos compliments et vos encouragements, ça me fait toujours plaisir ! En contre-partie j'espère que ce que j'écris continuera à vous plaire jusqu'au grand final ! ^o^
En attendant, vous ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas prévenus, à partir de maintenant. Cramponnez-vous à vos couches les bébés, le sang va gicler !
A la prochaine pour le début de la fin du monde ! *SBAF

PS : Saïko, tu pues la classe. Tu fais chier. *Fuit




Hunter fixait la poubelle en plastique, curieux. Surmontant les conventions sociales, il tendit le bras au-dessus et y prit le journal qui trônait au-dessus du monticule d’ordures. Snow et Lisa le regardèrent faire en se peignant d’un sourire dégoûté. Hunter parcourut rapidement la première page avec le titre phare de l’information, puis feuilleta les pages et s’arrêta sur le long article en question.
-   ‘Va falloir que vous m’expliquiez en détail ce qu’il s’est passé récemment, dit-il simplement après quelques minutes à l’adresse des deux ados, sans quitter l’article des yeux.

« La colère. Voilà le sentiment qui prédomine aujourd’hui dans les plus grandes villes de tous les continents. Après les récents actes de violence à caractère raciale entre humains et hybrides, sous divers formes, la population se révolte sous l’incapacité du gouvernement à endiguer ces agressions. Le Président de Station Square, malgré son dernier discours en faveur de la paix, ne répond à aucune question des médias depuis plusieurs jours. Il semble même se faire très discret à l’intérieur de son propre gouvernement, comme le souligne son vice-président :
« Les réunions au sein du conseil des Ministres se font de plus en plus rares, il n’est même plus étonnant de voir aujourd’hui, et ce plusieurs jours d’affilé, le bureau du Président vide de la présence de ce dernier. Aucun de ses proches semble n’être au courant de l’emploi du temps de notre homme, et même si cela relève de l’intimité de sa vie privée, nous serions tout de même plus rassuré de savoir ce qu’il fait en dehors de ses heures de boulot ! Rappelons que Président, à défaut d’être une lourde charge, reste quand même un travail à heures fixes, payé et reconnu par l’état. Alors que fait notre Président ? La population n’est pas seule à s’interroger. Tous les Ministres restent en suspens, faute de décisions à prendre sans personne pour les diriger. »
En attendant de balayer toutes les rumeurs circulant au sujet de notre Président, ceux des deux autres continents assurent quant à eux la charge de leur travail – malgré tout sans parvenir à redresser la situation qui s’annonce de plus en plus catastrophique. Les autorités se révèlent incapable de faire front, d’une part, face aux jeunes adolescents et enfants qui se sont rebellés d’un bloc contre les institutions scolaires, s’en prenant même sans retenu au corps professoral, et de l’autre à assurer la sécurité des citoyens face aux belligérants d’extrêmes qui cachent de moins en moins leurs propos racistes.
Deux ans seulement après la fin de la Guerre, l’atmosphère semble de nouveau aspirer un sentiment de révolte. Les rancœurs hybrides/humains finiront-elles un jour ? L’opinion public semble bien pessimiste à ce sujet. »


-   Tout a commencé par le regroupement d’élèves, au sein même du lycée, expliqua Snow. Des affiches étaient placardées un peu partout. On y faisait pas tellement attention au début, disons que les perturbateurs et ceux qui branlaient rien ont profité de ça pour se regrouper et foutre un peu plus le bordel – ou bien ce sont eux qui avaient tout planifié, j’en sais rien. Mais au début, y’avait rien de sérieux. Les pions arrivaient à faire face, et c’était surtout pris à la rigolade.
-   Ca s’est vraiment embrouillé avec le meurtre d’un prof, continua Lisa en fumant sa cigarette. Là, tout est parti en vrille. Personne n’avait fait attention, et le groupe mystère était maintenant devenu assez dense en nombre d’élèves. Parmi eux on trouvait même des intellos de service, ou des fils à papa, qui souhaitaient simplement se rebeller. Entre ceux qui abordaient le vrai problème social des infrastructures scolaires et ceux qui voulaient simplement foutre le dawa, ‘pas facile de faire la distinction.
-   Toujours est-il qu’on est rentré là-dedans, reprit Snow en se passant machinalement une main dans ses longs cheveux bruns. On avait rien d’autre à foutre, c’était juste pour tuer le temps. Et puis ça nous tentait bien de changer un peu la routine. Le problème c’est qu’on s’attendait pas à ça. En fait le groupe, c’était pas seulement un problème dans notre lycée. On a appris plus tard que c’était sur tout le continent, dans toutes les écoles, puis encore après que ça concernait les deux autres continents – autrement dit la planète ! Là, ça a commencé à nous inquiéter un peu. Et puis les réunions devenaient de plus en plus bizarres, on y faisait des sortes de rituels sataniques. Lis’ et moi on n’a jamais assisté à un meurtre ou à un sacrifice, mais il paraît que ça se faisait dans d’autres coins. C’était assez flippant.
Hunter écoutait le récit, adossé à un muret, bras croisés. Les deux ados pour leur part étaient assis sur une balançoire chacun. Au-dessus de leurs têtes, le temps était maussade. Les nuages semblaient ne former qu’une seule masse grise couvrant le ciel. Une masse qui s’étendait dans toutes les directions, jusqu’à l’horizon.
-   Et puis t’as débarqué. Ou plutôt, un groupe t’a repêché, aux abords de la ville il paraît. Ils étaient tout fous, les petits gars. Tout fier d’avoir un « prisonnier », comme ils disaient. Je sais pas ce qu’il s’est passé dans ce sous-sol, mais c’était un vrai carnage quand on a débarqué avec d’autres. Eux, quand ils t’ont vu allongé par terre, en train de baigner dans les tripes et dans le sang, inconscient et détaché, ils ont tout de suite dit que c’était toi le responsable. Ils voulaient te buter direct, pendant que t’étais à terre. Lis’ et moi, ça nous a plu ce que t’avais fait – si c’est bien toi. On va dire qu’à ce moment là, on a pensé qu’on pouvait en profiter pour se tirer de ce truc bizarre. On en avait plus qu’assez, et au fond ça nous faisait flipper d’être parmi eux. La vie, on en a rien à foutre, mais pas de là à tuer des gens comme ça, sans raisons.
-   Alors qu’est-ce que vous avez fait pour vous en tirer avec moi sur les épaules ?
-   On les a butés, commenta simplement Lisanith en recrachant sa fumée malodorante, tête légèrement levée vers le ciel.
Hunter tira une moue sceptique à laquelle Snow ne fit pas attention en reprenant.
-   Ils l’avaient bien mérité, c’étaient que des pourritures. Ils servaient à rien dans la vie, ils réfléchissaient pas par eux-mêmes. C’étaient rien que des espèces de pauvres larves engluées dans leurs délires. On n’a eu aucun mal à faire diversion et à les éclater dans la cave en les prenant de vitesse. Heureusement qu’à l’heure où on a fait ça, le repaire était pas plein des autres cons. On n’était pas beaucoup dans la planque, et t’avais déjà fait la moitié du travail.
Hunter resta songeur un moment. Puis il regarda le ciel.
-   La situation s’est rapidement dégradée… Vous avez des infos pour les autres continents ? Ya des émeutes ? Des guerres civiles ?
-   On s’intéresse pas vraiment à ça, rétorqua Lisa. De toute façon les gens se foutent toujours sur la gueule. Ya plein de morts, on finit par les pleurer et faire des discours et des monuments commémoratifs, mais au final on répète toujours les mêmes conneries aux élèves alors qu’il y a toujours une part de la population, quelque part, qui se fout sur la guerre pour une raison ou pour une autre. Les adultes nous prennent pour des cons avec leurs cours et leurs leçons de morale.
-   C’est plus compliqué que ça, répliqua Hunter en dardant son regard sévère qui restait pourtant calme sur la jeune fille. Nous, les adultes, on essaye de vous apprendre, à vous la génération qui va suivre, à ne pas faire les erreurs qu’on a faites nous-mêmes. C’est tout. C’est pas parce qu’on essaye de vous apprendre ces choses qu’on n’a pas fait ces erreurs. Mais il faut essayer de faire en sorte de ne pas le faire à nou…
Le jeune homme se stoppa soudainement, prenant conscience de la position qu’il venait de défendre. Celle d’adulte. Il n’y avait plus réfléchi depuis longtemps. Depuis la mort de Fly, tout compte fait. Depuis lors, il n’avait plus vraiment réfléchi à rien, hormis sa mission de détruire tous les démons qui infestaient cette planète. Et jusqu’ici, c’était la première fois qu’il prenait part vis-à-vis de sa position d’adulte. Avant Fly, il était pareil à ces gosses. Il se foutait du système, crachait sur l’école et insultait les adultes. Un passé lointain.
-   C’est ce qu’on appelle « devenir adulte », hein ? Railla son démon au fond de lui.
Avec une pointe de mélancolie et – surtout – d’agacement vis-à-vis de lui-même, il sourit pour lui seul. Les deux ados le regardèrent en fronçant les sourcils.
-   T’as parlé comme un adulte, releva Lisa d’une voix morne.
-   C’est pas cool…, commenta Snow en soupirant. On pensait que t’étais différent, mais tout compte fait…
-   Je vais bientôt avoir l’occasion de me battre contre ça, vous inquiétez pas, éluda Hunter d’une voix énigmatique en regardant les nuages gris. Mais ce sera pas seulement un problème de point de vue social. Et il y a peu de chance que j’en ressorte indemne…
Snow et Lisa se regardèrent sans rien comprendre.

*****
***

Jack contempla la chambre, les sourcils froncés.
-   Voulez-vous que je vous laisse, monsieur le détective ? Demanda l’hôtesse, qui était restée sur le pas de la porte.
-   Oui, je vous remercie.
Elle referma silencieusement la porte sur elle, le laissant seul avec ses réflexions. Jack avait passé une sale nuit. L’hôtel qu’il avait élu comme domicile le temps de faire son enquête pour quelques jours n’était pas pourtant des moins honorables – il pouvait se le permettre en même temps, mais sa rencontre avec Lucia ne voulait pas s’échapper de son esprit, et se ressassait inlassablement en fil discontinu.
Il s’en voulait. Atrocement. Après tout ce qu’il avait vécu, il n’aurait jamais imaginé ressentir une telle terreur en se retrouvant à nouveau nez à nez avec son ancienne ennemie. Cette créature sortie des profondeurs de la terre, ranimée depuis le lointain continent des morts… Une abomination sans pareille, contre laquelle il avait dû se battre en prenant bien garde de ne pas laisser se perdre le fruit de sa morale et de sa santé mentale. Retrouvant ces vieux souvenirs avec un sourire étrange, le détective sortit la petite pile de feuilles lovées comme un journal qu’il avait casé dans la poche arrière de son jean. Il les regarda une par une, avant de laisser à nouveau promener son regard vague, ses yeux dénués du moindre sentiment sur la chambre. A la manière d’un chasseur traquant sa proie, il se sentait l’âme d’un défricheur, sur les traces de ses fugitifs égarés. Mais ce qui s’annonçait comme une simple enquête policière se retrouvait maintenant confrontée à bien des embranchements étranges – comme l’allocution de cette Porte des Enfers sur l’une des pages racornies que le maître d’hôtel lui avait donné en l’accueillant. Car c’était tout ce que l’équipe avait pu récupérer du mystérieux drame qui s’était déroulé quelques semaines auparavant. Se gardant d’ailleurs bien étrangement de faire part de leur découverte aux autorités déléguées pour l’enquête – enquête qui n’avait aboutie à rien. Ces quelques jeunes personnes tombées dans le coma après la venue d’un jeune homme au long manteau brun et aux cheveux de la même couleur, porteur d’une petite mallette rouge…
Jack referma la porte de la chambre quarante-deux derrière lui, puis sortit de l’hôtel après avoir signalé son départ à l’accueil, pour que l’hôtesse puisse aller refermer à clé. Il fit quelques pas dans la rue, sortit son téléphone portable, puis leva les yeux sur le ciel aux couleurs ternes après avoir pianoté un numéro. Le déclic du téléphone qu’on décrochait à l’autre bout ne se fit pas attendre longtemps, contre toute attente. Jack sourit.
-   Professeur Singhel ?
-   C’est bien lui, répondit la voix âgée mais presque mélodieuse d’un homme à l’autre bout du fil. A qui ais-je l’honneur ?
-   Jack Olwen, professeur. J’espérais que vous vous souveniez de moi.
-   Jack ! Mon bon vieux Jack, quel plaisir, cela faisait longtemps ! Bien sûr que oui, je me souviens de vous voyons, après ce que nous avons vécus ensemble… Que me vaut votre appel, cher ami ?
-   Et bien, un vent porteur de vieux songes semble se profiler à l’horizon, professeur…, répliqua le détective d’un ton porteur de mystère.
-   Jack, vous devriez savoir que je n’aime pas les secrets entre camarades, le réprimanda sans grande colère le vieil homme. Qu’allez-vous me conter ?
-   Et si je vous parlais d’une Porte des Enfers, professeur ?
-   … Comment ça ? Rétorqua cette fois son interlocuteur d’un ton plus cassant, prenant des nuances d’appréhensions.
-   Et si je vous disais que j’ai croisé une certaine Lucia Hevard à l’hôpital de Mikada, la nuit dernière ? Bien vivante, sans vouloir abuser des blagues de mauvais goûts.
-   … Mon dieu, Jack, comment se pourrait-il…
-   Professeur, le coupa le détective. Seriez-vous libre dans les jours qui viennent ?

*****
***

Sephyra s’approcha de la falaise à petits pas. Rien n’avait changé ici. Les vagues, en contrebas, continuaient de lécher la roche dans un rythme soutenu et singulier. Le bruit typique qui s’en dégageait retrouva son écho dans le cœur et l’âme de la roussette. Tant de souvenirs affluaient, à cet endroit…
Prenant garde tout en restant sûre d’elle, puisque n’ayant jamais vraiment perdue cette habitude au fond d’elle, elle s’assit sur le rebord de la falaise. Ses pieds pendirent dans le vide. Elle ferma les yeux, laissant son esprit s’emplir du murmure de la mer. Puis elle ramena ses mains sur ses genoux, entre-ouvrit les lèvres en prenant une légère inspiration, et émit une longue et sourde plainte. L’arc flamboyant du soleil se tenait encore visible, loin là-bas, orangé face au bleu tellement scintillant de la mer sous ce spectacle. Après cette unique plainte, retrouvant ses marques dans cet environnement qui l’acceptait et qui faisait écho à ses souvenirs lointains, la roussette chanta, seule, devant le coucher de soleil. Une mélodie mélancolique, baignant d’une tristesse magnifique, sous la beauté de sa voix éblouissante qui n’avait pas pris une ride. Elle chanta longuement, sans ouvrir les yeux une seule fois. Le murmure des vagues en contrebas, sous ses pieds, rythmait les échos de sa voix mélodieuse. Lorsqu’elle releva ses paupières sous une dernière note qui se perdit à l’horizon, le soleil avait déjà disparu dans la mer.
-   Ma mère chantait, elle aussi, lorsque j’étais petite. Sur une falaise également. Elle disait que c’était une manière de communier avec l’âme des défunts, de les rassurer.
Sephyra ne fut même pas surprise d’entendre cette voix. Elle prit le temps de laisser porter son regard sur le rivage calme avant de se relever en toute tranquillité.
Comme si rien ne se préparait. Comme si elle allait simplement rentrer, retrouver Athem, retrouver son « chez-elle » ; comme si Aokura n’était jamais mort, comme si Nelson n’avait jamais été ce qu’il s’était révélé être ; comme si Luceria n’avait pas été prise dans cette avalanche, comme si Caela et les autres n’avaient pas mystérieusement disparus.
Rien que l’imaginer… En avait-elle seulement le droit ? Non. Sinon elle n’aurait pas à se retourner en cet instant, et à contempler celle qui lui faisait face, une lance noire à la main.
-   La mienne aussi, répliqua-t-elle légèrement à l’encontre de Lena. Et pourtant, cela ne prouve toujours pas à mes yeux ce que tu as essayé de me faire rentrer dans le crâne la dernière fois que l’on s’est croisées.
La jeune femme eut un sourire, entre la tristesse et la résignation. Elle s’était attendue à cette réaction. Elle n’avait pas eu le temps de connaître sa sœur avant le désastre qui s’était passé sur leur île, mais au fond, les liens du sang ne s’évaporaient ainsi. Pas comme ça. Même de la part d’une Hydre, si puissante soit-elle pour mettre ainsi le feu à une île entière. Elle n’avait pas connu sa sœur, mais la connaissait tout de même au fond d’elle. Au fond de son cœur.
Et pourtant cette sœur ne la reconnaissait pas comme telle. Allait même jusqu’à rejeter son existence. Lena retint sa lance un peu plus durement dans ses mains.
-   Alors il est temps de mettre un terme à ce petit jeu, Sephyra.
-   Oui. Je savais que tu viendrais me retrouver. J’attendais juste ta venue… J’ai eu le temps de m’y préparer.
La roussette amena sa main gauche sur le fourreau de son katana. Un peu plus tôt dans la journée, délaissant Donf, Loth et Rika en grande discussion, elle était repartie à l’hôtel abandonné récupérer ses biens qui, à son grand soulagement, n’avaient pas disparus. Elle ferma les yeux un court instant en caressant la garde de son katana. Elle s’était entraînée à la méditation. Elle avait repris le goût du combat. Et elle savait qu’à partir du moment où elle allait tirer son arme de son fourreau, un seul impératif ne devrait plus qu’exister : tuer ou être tuer. Dans un vrai combat à arme blanche, on n’attaquait pas pour porter un coup, ou bien on se retrouvait désavantagé face à l’ennemi et perdant, irrémédiablement. Chaque tracé de la lame, chaque sifflement de l’air, la position, le regard, l’aura que l’on devait dégager… Tout dans le combat ne devait faire qu’un : autant dans le geste en lui-même, dans le simple coup porté, que dans l’objectif final. On ne portait pas un coup pour blesser ; on attaquait pour tuer.
Sephyra rouvrit lentement les yeux. Une lueur nouvelle habitait son regard. Foudroyant son ennemie sur place, elle tira avec une lenteur accrue son katana de son fourreau.
-   Tu n’es pas ma sœur, proféra-t-elle sans colère, sans hargne, simplement avec le calme qui précède les grands combats. Je vais balayer ces résidus de souvenirs mensongers de mon âme et de ton existence. Lena, ta mort se trouve sur cette falaise.
Lena leva lentement sa lance devant elle, plia les genoux en reculant son pied droit en arrière pour assurer sa position, puis déplia ses ailes derrière elle comme pour contester les paroles qui venaient d’être dites.
-   Bien, Sephyra. Si tu n’y crois toujours pas, alors c’est dans la mort que tu iras chercher tes réponses.
La roussette en question déplia à son tour ses ailes. Les deux ennemies se jaugèrent du regard. Instant primordial que celui du dernier regard avant l’affrontement, qui décidait bien souvent à l’avance qui serait dominant sur qui. Qui serait l’attaquant du défenseur.
Dans ce cas là, aucune des deux ne parvint à faire flancher l’autre. Reconnaissant leur estime et leur bravoure respectives à travers la haine qui les unissait dorénavant, Lena et Sephyra se fixèrent un long moment.
L’espace d’un instant, Sephyra sembla entrevoir la silhouette de Luceria à la place de celle de la jeune femme.
-   Tu n’as pas intérêt à te laisser mourir, murmura-t-elle en écho à ses souvenirs lointains, sans même s’en rendre compte.
Lena sourit. Puis leurs ailes s’agitèrent d’un même mouvement, et elles s’envolèrent au même moment dans un tourbillon de vent.

*****
***
« Dernière édition: Mai 29, 2010, 08:45:58 pm par Blackdoom »
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Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
Niark! :] :
*"putain ce château il est ND o_o
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #380 le: Mai 29, 2010, 08:41:06 pm »
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Dans la journée, le soleil brûlait le sable et rendait la marche malaisée, voir insupportable. Mais la nuit venue, un vent froid et téméraire soufflait sur la lande désertique, faisant bruisser les rares taillis touffus qui parvenait à y pousser. La lune était ronde et pleine, et baignait le désert calme et sans vie d’un halo blanchâtre presque fantomatique. Le ciel, couvert de quelques sombres nuages qui cachaient l’astre nocturne de temps à autre, se présentait comme menaçant et mystérieux, jetant une atmosphère ésotérique dans cet environnement propice aux légendes.
Nicolas attendait la venue de sa subalterne, assis sur la marche d’un petit escalier de roche qui menait à une esplanade sans toit, ouvert au soleil le jour et à la lune cette nuit là. A l’autre bout de l’esplanade se dressait la statue d’un petit garçon au visage souriant. Lorsqu’il la vit arriver, l’homme se releva en passant une main dans les plis de sa cape noire, capuche rabattue en arrière. Il sourit.
-   Nous nous revoyons enfin, dit-il simplement quand elle arriva face à lui.
Myosotis se stoppa à quelques mètres de Nicolas. Elle le regarda de ses yeux vides de toute émotion. Les mêmes cernes soulignaient sa fatigue mentale et physique.
-   Tu as accompli ta mission ?
La jeune femme hocha sèchement la tête en signe d’acquiescement. L’homme sourit un peu plus.
-   Cependant…, murmura alors la voix de la jeune femme dans le silence de la nuit. Vous ne m’aviez pas tout dit.
Le sourire de Nicolas disparut. Il attendit la suite.
-   Valdamjong était à vos ordres, n’est-ce pas ? Déclara alors Myosotis en transperçant son interlocuteur d’un regard froid.
L’homme ne répondit pas. Voilà ce qu’elle avait appris durant la désynchronisation, pensa-t-il simplement. Voilà qui compromettait légèrement ses prévisions.
-   Je ne comprends pas…, reprit Myosotis en baissant la tête. Vous m’avez réveillé, vous m’avez appris à utiliser ce pouvoir dans le seul but de me venger de cet homme, mais j’apprends par hasard qu’il travaillait pour vous… Pourquoi ?
La jeune femme fit un pas en direction de Nicolas.
-   Pourquoi m’avoir manipulé ? Pourquoi m’avoir laissé le tuer alors qu’il était de votre côté ? De notre côté ?
L’homme soupira, puis se massa la nuque, affichant une mine visiblement gênée. L’artifice d’une comédie qu’il maîtrisait à la perfection.
-   Myosotis, Myosotis… Il n’était pas nécessaire pour toi d’apprendre ce genre de détail. Tout ce que tu devais retenir de cette expérience, c’était d’avoir pu te venger de cet homme qui a tué ta famille et t’as transmis ce pouvoir comme fardeau. Quant à la mission que je t’ai assignée en contrepartie, tu l’as mené à bien, n’est-ce pas ? C’est tout ce qui importe. Tu as tué ce renard ?
La jeune femme ne répondit pas. Un silence s’établit entre eux un court instant. Puis elle passa son bras dans son dos pour y prendre son arme. Un coup de vent latéral souffla les pointes de ses cheveux devant ses yeux. A travers ses mèches, les teintes violettes et noires, dansantes comme vivantes, luisaient dans la pénombre. Nicolas grimaça.
-   Vous m’avez appris à utiliser ce pouvoir. Ce jour où m’avez réveillé dans le seul but de pouvoir m’utiliser…
Elle leva le couteau à ses côtés, le fit pivoter d’un mouvement de poignet pour avoir la lame côté sol, puis fixa son ennemi droit dans les yeux.
-   … Ce jour là, vous avez fait la pire erreur de votre vie en réveillant un monstre de son sommeil, proféra-t-elle simplement avec toute la haine qui lui était possible de laisser s’échapper à travers ses mots.
D’un bond prodigieux, elle s’élança sur lui, couteau levé. Son regard assassin ne laissait transparaître que son envie de tuer. Sa vision lui montrait exactement où et comment frapper. Elle n’avait rien de plus à faire que suivre son instinct de tueuse.
Alors qu’elle s’approchait à grande vitesse de son ennemi, Nicolas soupira d’un air désabusé avant de la regarder, plus froid que jamais.
-   Allons, allons, un peu de calme.
Il claqua des doigts au moment où Myosotis n’était plus qu’à quelques centimètres de lui, lame levée en direction de sa gorge. Des chaînes sortirent d’un tourbillon de fumée noire, derrière lui. Elles s’enroulèrent vicieusement, dans une vitesse à peine croyable, autour des poignets de la jeune femme pour la retenir dans son mouvement. Myosotis fut stoppée net. Son visage était tout proche de celui de l’homme. Alors que celui-ci avait repris le masque d’un sourire manipulateur, une langue de flamme sortie de la pénombre vint lécher les mailles métalliques. Une lueur rougeoyante illumina brièvement l’endroit où les chaînes passaient sous les flammes, puis elles tombèrent au sol, le maléfice qui les rendaient vivantes octroyé. Nicolas ne cacha pas sa stupeur alors que Myosotis prenait de la distance le temps de revenir à l’assaut. L’homme jeta des coups d’œil en tout sens, avant de sentir la présence de l’hybride au-dessus de lui. Se tournant de côté en levant lentement la tête, surpris de ne pas avoir senti plus tôt la venue du goupil, il contempla ce nouvel ennemi avec une froide colère.
Saïko se tenait sur le portique tout de roche de l’esplanade, juste au-dessus des marches qui menaient à l’entrée. D’un sourire carnassier qui ne dissimulait pas sa joie d’avoir réussi son coup, il adressa un signe de salut effronté à l’homme, tandis que la lune, qui se dressait derrière lui, entourait sa silhouette d’un halo bleuté.
-   L’heure de la contre-attaque a sonné ! Dit-il simplement en se relevant tout en prenant bien soin de regarder de haut son ennemi qui laissa échapper un grognement rauque de colère.

*****
***

Le vent s’engouffrait dans la cape de l’échidné et dans la tignasse du jeune homme. Tous deux se fixaient, debout à quelques mètres l’un de l’autre sur le toit de l’immeuble.
-   Tu as appelé, je suis venu, dit simplement l’hybride en fixant Hunter de ses orbites blanches.
-   Je n’en attendais pas moins.
-   Un père se doit d’être présent quand son fils l’interpelle.
-   En attendant tu ne m’expliqueras pas comment un hybride peut être le père biologique d’un humain.
Kane ne broncha pas, mais resta au contraire silencieux. Puis il hocha légèrement sa tête sur le côté.
-   Alors c’est pour ça que tu m’as demandé de venir ?
-   Pour en finir.
Hunter  retira sa chemise et la tendit à Snow. Les deux adolescents se tenaient derrière le jeune homme et assistaient à l’entrevue sans rien comprendre. Hunter leur fit comprendre de s’éloigner d’un mouvement de la main. Puis il échauffa ses muscles. Ses os craquèrent dans ses étirements. Kane le regarda faire sans rien dire. Le jeune homme se mit ensuite en position de combat. Ses yeux prirent la nuance froide de l’attaquant. Levant une main en direction de l’échidné, il l’interpella d’un mouvement de doigts en lui faisant signe d’attaquer le premier.
-   Amène-toi.
L’échidné soupira brièvement. Puis il fit apparaître ses mains de sous les manches de sa longue cape. Un scintillement brilla dans ses paumes ouvertes, puis l’une fut parcourue d’éclairs blancs tandis que l’autre se recouvrait d’une brume légèrement opaque et violacée.
-   Très bien, répondit Kane, dont la fatigue qui imprégnait en général sa voix laissa place à une froideur relative. J’arrive.
Kane et Hunter se jetèrent l’un sur l’autre sous la pleine lune qui illumina leur premier assaut.





Il est un moment de la journée où notre vision est indistincte : c’est le crépuscule. La lumière et les ténèbres se rejoignent, et rien n’est totalement clair ni totalement obscur. Dans la plupart des traditions spirituelles, ce moment est considéré comme sacré.
La tradition catholique nous enseigne qu’à six heures du soir nous devons réciter l’Ave Maria. Dans la tradition quetchua, si nous rencontrons un ami durant l’après-midi et que nous sommes toujours ensemble après le crépuscule, nous devons tout recommencer et le saluer de nouveau d’un « bonsoir ».
Au crépuscule, l’équilibre entre l’homme et la planète est mis à l’épreuve. Dieu mêle l’ombre et la lumière pour voir si la Terre a le courage de continuer à tourner.
Si la Terre n’est pas effrayée par l’obscurité, la nuit passe, et un nouveau Soleil brille le lendemain.


Maktub, Paulo Coelho




*****
***




Je me souviens m’être réveillée dans ce champ de fleurs qui avait bercé notre enfance. Ces fleurs qui avaient donné leur nom à cette île. Leur blancheur m’avait aveuglé. Il se dégageait de leurs pétales une mélancolie poétique.

-   C’est ce pourquoi j’ai été éveillé. En contrepartie de ce que cet homme a fait pour moi et de ce qu’il m’a permis d’accomplir, je devais jouer le jeu.
-   Quel jeu ? Continua Saïko, dont les sourcils venaient de se froncer.

Mon esprit a chaviré, et soudain une faille s’est ouverte dans mon existence toute entière. Comme si l’origine de ma vie se fissurait pour se laisser dévorer par quelque chose d’invisible et d’indolore, mais quelque chose de bien réel. Une présence noire et pesante.

-   Ne me regarde pas de haut... Ce n’est pas moi qui suis à détester entre nous. C’est moi qui suis morte cette nuit là, n’inverse pas les rôles !

Je le revois encore me tendre la main alors que je me sentais seule et perdue entre deux mondes. Il me souriait. Ses mots resteront gravés en moi.

-   Tu nous as manipulés depuis le début…, marmonna-t-il avec colère entre ses dents. Nous tous…
L’échidné haussa un sourcil d’appréhension quand il vit une aura blanche entourer soudainement le corps du jeune homme.

«  Tout va bien, ne t’inquiète pas. »
C’était les mots de ma mère quand ce monstre avait attaqué notre île, cette nuit où la lune ne présageait pourtant rien de mauvais... Il était celui qui m’attendait alors que je redescendais d’un monde chaotique formé de limbes et d’existences fugitives.

-   Il est temps de terminer notre petit jeu commencé cette nuit là ! S’exclama alors Marvin.
Il étira ses bras sur les côtés alors que l’ombre le prenait tout entier.

Si seulement je pouvais lui exprimer toute ma gratitude…
Nicolas… Pourquoi m’avoir trahie… ?


Le goupil écarquilla les yeux.
-   Salut, cher double…





NightDreamers
Chapitre 28 ~ Décision [Singing front of daybreak, the sing for rebirth of a new day 1/2]
« Dernière édition: Mai 29, 2010, 08:50:37 pm par Blackdoom »
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Donf : Vous êtes folles.
Rekkua : Je me demande ce que ça peut être, d'être folle, quand c'est toi qui qualifie la personne...

Niark! :] :
*ND ça veut dire glauque en fait? ok
Niark! :] :
*"putain ce château il est ND o_o
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #381 le: Mai 29, 2010, 09:05:27 pm »
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  • Bras gauche de Saïko Strife
HAN STRIFE VA DEBARQUER

*s'incline devant Strife* Je serai votre bras gauche à nouveau.
*se tourne vers ses alliés*
...
Désolée TOT

*repart avec Strife tuer les abeilles et écraser les fleurs*

Bref, merveilleuse fin de chap, avec bien des combats en perspective ! Tout ceci promet des heures d'angoisse et de détresse, du sang, des morts, de la rébellion, des révélations, du sexe, et tant d'autres choses ! Argh, je veux la suite TAT

Bref, continuez é__è Mais vous avez semé plein de fautes en revanche, plus que d'habitude j'ai trouvé! Faites gaffe :'D
Bonne continuation !
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Citation
Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #382 le: Mai 30, 2010, 07:55:08 am »
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*Saute soudainement sur la gueule à tout le monde, en levant bien haut les résultats de l'Eurovision*

EH BIEN MOI J'AI LA PREUVE QUE LENA EST UN MENSONGE, PUISQUE LA CHANTEUSE ALLEMANDE QUI A GAGNE S'APPELLE AUSSI LENA OAO COINCIDENCE ?

*Se fait royalement buter*

Sur ce ! Les choses bougent de plus en plus, enfin, se mettent en place surtout, pour le chapitre d'après, ça va péter ! Et Saïko qui est toujours vivant oWo Et Hunter VS Kane, on l'attendait ça !

Par contre la suite a l'air encore bien surprenante. Donc mister Strife va revenir... SEPHYRA, ARRETE DE PIETINER LES FLEURS DU TOPIC, C'EST VILAIN VILAIN.

Bon, de même, j'ai repéré quelques fautes, mais pas grand mal. Sur ce...

*S'arme du necessaire à jardiner, et va réparer les conneries de Sephyra et Strife*
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Re : NightDreamers
« Répondre #383 le: Mai 30, 2010, 05:52:54 pm »
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Vas y avoir Saïko Strife Oo

*Tout le monde la regarde bizarre*

^^"

Bonsoir, papa !! ^^
Superbe chapitre, comme d'habitude ! J'adore la manière de décrire, dans toutes les parties ! Celle avec Myosotis m'a fait frémir... Myosotis aussi était méchante, depuis le début ? C'est pour ça alors qu'elle savait pour la Bavaroise ! J'ai beaucoup aimé savoir que Saïko était vivant !
*Saute de joie et part faire un câlin à Saïko*
Par contre je suis contente de savoir que Myosotis est finalement gentille =)

En tout cas j'ai franchement aimé ! Je comprends mieux ceux qui "poursuivaient" Snow et Lisa. J'ai aussi énormément apprécié le passage avec Lena et Sephyra ! J'espère que Sephyra va gagner ! >w< Mais en tout cas la suite nous prévoit de beau combat, j'ai hâte de le voir !
Et Hunter, si tu veux tuer Kane, ça me dérange pas, vas-y !! >w< *On la regarde avec de gros yeux* Bah quoi, il est pourris Kane >.<

Bref, j'ai adoré la manière d'écrire, les descriptions... Tout, quoi ! Et Saïko est vivant !! >w<

Je n'ai pas grand chose à dire et j'en suis désolée T.T
Bon courage pour la suite !! ^^
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Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #384 le: Juin 03, 2010, 01:26:34 pm »
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Pfiou, deux semaines pile avant le début des épreuves... J'ai déjà vécu ça l'année dernière, mais ya pas à dire, quand on bosse vraiment pour l'avoir ce foutu diplôme de merde, on peut pas s'empêcher de stresser.
Surtout en candidat libre.
On verra bien sur le moment. Au pire si j'ai pas le bac j'éditerai NightDreamers pour renflouer mon honneur \o/ *SBAF

Sephyra < Tu sais qu'avec ce que tu viens de d'écrire pour Strife j'ai vraiment imaginé une scène et un fil scénaristique qui aurait permis de voir ton délire concrétisé ?
Manque de bol, la psychologie de ton perso et le fil directeur du scénario empêchent toute tentative. Dommage hein ? XD
Capita < *Te balance un vieux téléviseur des années 60 dans la poire avec son bouquin de révision d'allemand pour le bac : "Tout le programme du collège"* SALETÉ VA ! Et j'attends ce soir, que tu me sortes ce que ton esprit démentiel a pu imaginer comme conneries encore ! XDD
Kayra < Coucou ma fille adorée ! <3 La Bavaroise... Mais comment tu fais pour te souvenir de tous ces petits détails infimes ?! XD Mais oui, il se pourrait que tu ais raison. T'es fortiche en déductions ! T'es bien la fille de ton père <3

On attaque le chapitre 28 ! Combats, sang... Morts ? N'hésitez pas à remarquer si quelque chose vous a gêné dans la lecture (hormis les fautes qui une fois encore seront présentes, j'en suis sûr, malgré ma double relecture TOT). Pour les chapitres 28 et 29, mon avis est paradoxal, d'un côté je les aimes beaucoup parce que j'ai pris énormément de plaisir à les écrire, de l'autre j'ai l'impression qu'ils leur manquent quelque chose, qu'ils ne sont pas terminés... Je n'arrive pas à m'expliquer cette impression.
Je compte sur vous pour faire la remarque, si jamais quelque chose semble bizarre !
En attendant vous en avez pour 8 pages et demi de concentré de NightDreamers, le chapitre en entier dépassant les 16 pages... Il s'agit du plus long chapitre jamais écrit, autant pour la fic que par moi-même !
Bonne lecture =)

PS : Sephyra, tu pues la classe. Hunter aussi, mais d'une autre manière. Vous allez tous me faire le coup ou quoi ! Et mon perso alors ?! *Meurt








Je me souviens m’être réveillée dans ce champ de fleurs qui avait bercé notre enfance. Ces fleurs qui avaient donné leur nom à cette île. Leur blancheur m’avait aveuglé. Il se dégageait de leurs pétales une mélancolie poétique. Les souvenirs se berçaient en moi comme un tourbillon brumeux mais lumineux.
Je me rappelle m’être levée en m’appuyant sur le sol. C’est là que j’ai découvert mes deux bras. Humains. Mon esprit a chaviré, et soudain une faille s’est ouverte dans mon existence toute entière. Comme si l’origine de ma vie se fissurait pour se laisser dévorer par quelque chose d’invisible et d’indolore, mais quelque chose de bien réel. Une présence noire et pesante.
Je le revois encore me tendre la main alors que je me sentais seule et perdue entre deux mondes. Il me souriait. Ses mots resteront gravés en moi.
«  Tout va bien, ne t’inquiète pas. »
C’était les mots de ma mère quand ce monstre avait attaqué notre île, cette nuit où la lune ne présageait pourtant rien de mauvais… Il était celui qui m’attendait alors que je redescendais d’un monde chaotique formé de limbes et d’existences fugitives. Dans cet entre-univers où je m’étais perdue, faute de paix à mon âme pour obtenir le repos éternel.
Si seulement je pouvais lui exprimer toute ma gratitude…
Nicolas… Pourquoi m’avoir trahie… ?



NightDreamers
Chapitre 28 ~ Décision [Singing front of daybreak, the sing for rebirth of a new day 1/2]


Lena para le coup de lame de sa lance. Les deux adversaires se fixèrent un instant, avant de prendre appui pour se redresser en arrière et relancer un nouvel assaut. La trajectoire du katana fut déviée par un mouvement rotatif de la lance, puis la jeune femme brandit l’un des deux côtés menaçants en traçant un trait oblique du bas vers le haut. Sephyra n’eut que le temps d’agiter d’un coup brusque ses ailes en avant en rejetant sa tête en arrière pour éviter le coup mortel. Mais l’attaque traça un léger sillon ensanglanté sur son abdomen. La roussette grogna, battit des ailes pour prendre un peu de distance, puis fixa de nouveau son ennemie. Celle-ci fit tourner la lance entre ses mains avant de la brandir devant elle, menaçante. Sephyra prit lentement la garde de son katana des deux mains sans quitter le contact visuel avec la jeune femme, ramena son arme près de son visage, puis cligna rapidement des paupières avant de repartir à la charge.
Au-dessus des deux combattantes, la lune se dressait, pleine et entière. Son disque rayonnant assistait en spectateur de première marque au fulgurant combat que se livraient les deux sœurs, qu’une seule haine réunissait le temps que leurs armes se croisent dans des étincelles flamboyantes. Traçant dans les airs des tourbillons de vent avec leurs ailes de grande envergure, elles se jetaient l’une sur l’autre pour un long duel à arme blanche avant de s’esquiver pour prendre de la distance, se fixer, puis repartir à la charge. Elles volaient dans la nuit, incurvant leurs membranes en avant, en arrière, sur les côtés pour éviter un coup mortel, prenaient de la hauteur ou bien redescendaient le temps de leur affrontement où aucune d’entre elle ne parvenait à prendre le dessus.
A un moment cependant, Lena se servit une nouvelle fois de sa lance pour contrer la lame du katana. Sephyra, libérant sa rage d’un grand cri, fit tournoyer son arme dans sa main gauche avant de balancer une attaque du bas vers le haut en visant le milieu de la lance métallique. L’arme se brisa en deux morceaux égaux. La jeune femme, prise par son étonnement, n’eut que le temps d’éviter la mort quand Sephyra lui assena un violet coup de pied dans le ventre avant de jeter la pointe de son katana droit vers la tête de son ennemie. Cette dernière laissa ses ailes en suspens dans le vide pour se laisser soudainement tomber, avant de remettre ses membranes au travail en battant l’air pour se replacer correctement. La roussette la regarda de haut. La lune se découpait sur le côté, dévoilant la partie droite de son museau. Son unique œil vert, éclairé par la lumière spectrale de l’astre nocturne, lançait des éclats diaboliques de haine ; mais étrangement, tout dans son attitude respirait le calme. Ses ailes agitaient l’air à ses côtés pour qu’elle puisse se maintenir en place. Les lèvres de Lena se peignirent d’un rictus effroyable alors qu’elle prenait ses deux lames en main, faute d’une seule et unique lance.
-   Ne me regarde pas de haut…, susurra-t-elle en décochant un regard froid à son homologue féminin. Ce n’est pas moi qui suis à détester entre nous. C’est moi qui suis morte cette nuit là, n’inverse pas les rôles !
D’un furieux coup d’ailes, elle se jeta vers Sephyra, une lame levée devant son visage, l’autre un peu en arrière, attendant son heure de porter le coup fatal. Sephyra, fuyant soudainement le combat, battit des membranes pour se réfugier en hauteur. Lena la suivit.
-   NE FUIS PAS !
Daignant jeter un coup d’œil en contrebas pour souligner son ennemie d’un regard cruel, la roussette siffla entre ses dents d’un air méprisable.
-   Fuir ? Comme si j’en avais l’envie. Ne m’insulte pas. C’est toi l’usurpatrice, ici…
Puis, faisant soudainement volte-face, Sephyra lança son katana de toutes ses forces en direction de Lena. Celle-ci fronça les sourcils d’étonnement en voyant la clarté lunaire jouer de ses reflets sur la lame brillante qui fonçait en sa direction. Elle élargit l’envergure de son aile droite en rabattant celle de son aile gauche, puis poussa sur ses membranes pour esquiver rapidement sur le côté gauche. Le katana frôla son aile droite en traçant une éraflure bien visible. La jeune femme grogna sourdement. Elle voulut relever les yeux pour assassiner son ennemie du regard, mais n’en eut pas le temps. La seule chose qu’elle entrevit avant de prendre le coup fut une silhouette se jeter sur elle à toute vitesse.
Sephyra la percuta de plein fouet. Sous le coup, Lena en perdit ses deux lames. A moitié sonnée, le coup de poing qui lui bouffa la joue gauche lui fit miroiter trente-six chandelles un court instant. La lune chancela sur le côté. Elle perdit ses repères. Sephyra ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits. La rattrapant par les pieds de ses deux mains, elle battit puissamment des ailes en se jetant à corps perdu vers le sol. Dans son piqué, elle se redressa ensuite soudainement en faisant une vrille en avant pour jeter celle qu’elle retenait droit en direction du sol.
La vitesse avec laquelle elle traversait dangereusement les airs ne permit à Lena que de lui laisser le temps d’ouvrir ses ailes au risque de se broyer les fines membranes de peau qui s’étiraient entre les os. Leur envergure lui permit de ralentir sa chute, mais elle était déjà bien trop proche du sol pour pouvoir reprendre une bonne position. Elle tomba face contre terre de tout son long.
Sephyra, essoufflée à quelques mètres de hauteur, contempla le corps de son ennemie qui ne bougeait plus. Elle se passa un revers de sa main sur son front, puis esquissa un grognement de souffrance en se passant une main sur les côtes. Elle ramena alors ses ailes à ses côtés pour redescendre lentement, mais à bout de force, elle se laissa tomber à quelques centimètres du sol. La roussette se réceptionna à genoux, mains contre terre. Le museau baissé, les yeux fermés, elle cherchait un nouveau souffle au-delà de ses souffrances physiques et mentales.
Lena, de son côté, veillait à ne pas perdre conscience alors que dans son crâne un concert de rock semblait avoir commencé à faire chavirer les foules et tambouriner ses tempes. Grognant de douleur, elle replia ses ailes dans son dos en ramenant une de ses mains près d’elle pour s’y appuyer et tenter de se relever.
Sephyra remit pied à terre en prenant appuie d’une main sur son genoux. Une paupière fermée par l’effort, toujours à moitié essoufflée, elle contempla son ennemie qui se relevait tant bien que mal, elle aussi.
-   Pourquoi…, dit Lena, la respiration saccadée. Pourquoi ça ne fonctionne pas…
Sephyra faillit perdre l’équilibre. Son esprit chancelait. Les multiples éraflures sur son corps, même si elles n’étaient pas profondes, laissaient couler des filets de sang qui, à force, faisant chavirer sa conscience.
-   Je devrais…, continua Lena en se relevant à l’aide de ses deux mains appuyées au sol. Mon pouvoir… Il devrait…
Lena posa un pied à terre, puis se reposa toute entière sur les muscles de sa jambe gauche pour se relever en tremblant violemment. Elle faillit presque chavirer sur le côté en posant lourdement son second pied sur le sol.
-   Mes blessures devraient… Cicatriser…, dit-elle en reprenant son souffle, les bras ballants à ses côtés, la tête penchée en avant, ses cheveux d’ébène flottant sous la légère brise qui accompagnait la rumeur des vagues en contrebas de la falaise.
-   Voilà pourquoi tu n’es pas ma sœur, lâcha Sephyra après avoir repris une grande aspiration. Tu n’es ni humaine, ni hybride. Tu n’es… Pas normale, tout simplement, acheva-t-elle avec une grimace de mépris en se passant une main sur les côtes.
Lena contracta un rictus de haine alors que ses sourcils s’arquaient en une tristesse indicible, tandis qu’elle retenait un hoquet de douleur qui avait soudainement pris naissance dans sa gorge.
-   Je vais te tuer…, prononça-t-elle dans un murmure où se baignaient en même temps et les larmes naissantes qu’elle retenait, et la colère sauvage qu’elle entretenait pour son ennemie.
Sephyra rejeta ses cheveux qui lui gênaient la vue en arrière, puis elle balança un signe du menton à son adversaire.
-   C’est ça, viens me chercher.
Lena laissa un hurlement de haine prendre naissance dans les tréfonds de son âme avant de percer sa gorge pour gronder dans la nuit, en même temps qu’elle se jetait en courant, poing levé, sur Sephyra. Cette dernière marcha tranquillement vers son ennemie avant d’esquiver le coup et de répondre par un direct du droit.

*****
***

La lame se ficha à quelques centimètres du torse de Saïko. La pointe du couteau s’amusait à caresser la fourrure du goupil. Ce dernier fixait Myosotis, le souffle coupé par l’enchaînement des actions. La pensée que ce couteau avait failli fouiller ses chairs à l’instant même le paralysa de stupeur. Et de terreur à l’idée que l’ombre de la mort venait de tenter de lever son voile sur son existence. La jeune femme, toujours assise à califourchon sur lui, se mit à trembler violemment. Un hoquet s’étrangla dans sa gorge alors que ses larmes tombèrent avec plus d’insistance dans la fourrure du renard.
-   J’y arrive pas…, s’étrangla-t-elle en jetant le couteau sur le côté. J’y arrive pas, j’y arrive pas !
Et elle fondit en larmes, les mains posées à plat de part et d’autre du corps de Saïko, le visage baissé. Ce dernier se força à remettre sa peur atroce de la mort à plus tard pour calmer son rythme cardiaque. Il se redressa légèrement sur ses coudes, se glissa entre les jambes de Myosotis alors que celle-ci pleurait toutes les larmes de son corps, puis se pencha vers elle en ramenant ses jambes sous lui. Il n’eut aucune hésitation à passer un bras autour des épaules de la jeune femme, puis de caler sa tête contre son torse. Celle-ci se laissa faire, ses mains reposant sur le sol comme inanimés. Bientôt, ses pleurs se calmèrent. Même si les larmes coulaient encore, ses hoquets se turent progressivement pour se terminer en bref reniflements.
-   Pourquoi…, murmura-t-elle dans le silence qui s’était établi entre eux. Pourquoi est-ce que tu ne t’enfuis pas… ?
Saïko posa une main sur la chevelure de la jeune femme.
-   Comment je pourrais faire une chose pareille et te laisser là, toute seule, alors que tu ne vas pas bien ?
-   J’ai voulu te tuer, Saïko… Au fond de moi, j’ai encore ce bourdonnement qui m’intime de le faire. Tu ne devrais pas rester à mes côtés…
-   Pourquoi ? Demanda-t-il simplement sans relâcher son étreinte.
Près d’eux, le vent faisait toujours bruisser les tiges de blés. Les hululements et autres bruits nocturnes provenant des bois alentours s’était quant à eux calmés. La lune jouait à cache-cache entre les nuages sombres.
-   C’est ce pourquoi j’ai été éveillé. En contrepartie de ce que cet homme a fait pour moi et de ce qu’il m’a permis d’accomplir, je devais jouer le jeu.
-   Quel jeu ? Continua Saïko, dont les sourcils venaient de se froncer.
Il avait peur de comprendre.
-   Saïko, je vous trahis tous depuis le début…
Un silence pesant s’étira entre eux. Le bras gauche de Saïko, qui jusque là caressait doucement le dos de la jeune femme pour la rassurer, venait de se stopper dans son geste.
-   Raconte-moi tout, ordonna-t-il simplement d’une voix sans détours après quelques secondes durant lesquelles la lune se cacha derrière la masse compacte d’un gros nuage.
Et Myosotis entama le court récit de sa vie.

     « Serais-tu celle qui pourrait accueillir « la vision » » ?
Une ombre. Un étau sur sa tête. Puis un flash dans son esprit, et le noir. Elle ne s’était même pas sentie tomber à terre, sur ce sol tout entier imprégné du sang des membres de sa famille.
Elle n’avait rien compris, n’en avait pas eu le temps. Elle était morte cette nuit là, trop jeune pour assimiler la destruction toute entière de sa famille.
Des années avaient passées. Le temps d’un songe. Elle avait beaucoup rêvé pendant ce temps. La vision qui lui revenait le plus souvent était l’image de ces fleurs teintées d’un rouge sombre. Des myosotis…
     « Je vais t’aider, ne t’en fais plus. Je vais t’apprendre à te servir de ton pouvoir… »
     « C’est cet homme que j’ai vu pour la première fois à mon réveil. Sa voix calme, son sourire rassurant, ses yeux pétillants d’une curiosité presque enfantine m’avaient charmé. Peut-être qu’inconsciemment, un peu comme les canards qui sortent de leurs œufs et qui croisent pour la première fois leur mère, je l’avais pris instinctivement pour l’image d’un père après ce long sommeil dans les limbes de la mort… Il m’a dit s’appeler Nicolas.
     « Des mois ont passés. J’ai réappris les bases de la vie, en passant par les détails les plus primaires. Je ne savais plus parler, écrire, ni même marcher. Mais le plus difficile était de contrôler cette vision. Mes yeux passaient de l’une à l’autre sans prévenir, déclenchant très souvent des crises d’hystérie accompagnées d’un mal de crâne atroce. A cette époque, j’avais énormément de mal à me retenir de ne pas trancher la moindre ligne qui s’affichait à mon regard. Qui pourrait comprendre ? C’est un jeu de voir et de ressentir les palpitations de la Mort elle-même, s’empêcher de s’y pencher pour en tracer les courbes, c’est tricher avec soi-même. »
     « Ce pouvoir n’est pas là par hasard. Il faut t’y faire et apprendre à vivre avec. Mais tu ne dois pas considérer ta vision comme un simple jeu. On ne joue pas avec la mort. Tu vas finir par en perdre ta morale… »
     « C’est ce qu’il m’a dit une fois, quand j’ai tué un des médecins qui s’occupait fréquemment de prendre soin de moi, de surveiller mon état. Quand Nicolas est arrivé dans la salle, je jouais encore à passer mon index dans toutes les lignes rouges sans en laisser une seule passer. L’homme était déjà mort depuis longtemps, mais c’était comme si chaque membre disposait de sa propre vie. Les viscères s’étalaient sur les dalles blanches, dans une vaste flaque de sang. Les palpitations ne s’arrêtaient pas, et elles m’étourdissaient dans un jeu sanglant qui pour moi n’était qu’un prétexte à l’amusement.
     « Le visage plein de sang, un grand sourire aux lèvres… A ce moment là, malgré mon apparence, je n’étais encore qu’une enfant sortie d’un très long sommeil… »
     « Tu aimes les myosotis, n’est-ce pas ? Dans ce cas, ce sera ton nouveau nom… »
     « Je les dessinais dès que je trouvais le temps de le faire. Sur les murs, sur le sol, partout, même sur moi. A travers mes traits brouillons, elles ne ressemblaient qu’à l’image simple et basique de toute fleur commune. Mais je savais au fond de moi, je connaissais leur nom, leur parfum et l’apparence de leurs pétales. Les myosotis… »
     « Nous l’avons trouvé. Il se dirige vers une petite ville perdue dans le désert. »
     « J’étais prête. Après tous ces mois sous sa sécurité et son assurance paternelle, j’avais réappris à vivre. Marcher, courir, sauter, parler, écrire, manger correctement… Et tuer. Nicolas ne m’avait pas permis de m’entraîner à tuer proprement dit, mais il m’avait enseigné à contrôler ma vision. J’avais cette maîtrise dorénavant. Je voyais la mort, sur qui je le voulais, et quand je le souhaitais.
     « Non, à tout bien réfléchir, je ne voyais pas la mort… J’étais la mort.
     « Il m’a donc envoyé là-bas. Valdamjong… Il disait que c’était lui qui avait voulu me tuer, et en ratant son coup, il m’avait en contrepartie légué ce pouvoir sans le vouloir. J’étais dépositaire d’une terrible malédiction au prix d’un meurtre loupé de près. Ma seule raison de vivre, en dehors de l’affection paternelle que j’éprouvais pour Nicolas, ne consistait plus en soi qu’à me venger de cet homme qui m’avait ôté la mémoire et l’innocence de mon existence.
     « Il m’a laissé retrouver mon objectif, en me demandant un service. Quand il m’a dit que je devrais rester avec le renard sur lequel je tomberais là-bas, le suivre et rester à ses côtés jusqu’à trouver le moment opportun pour le tuer, que pouvais-je faire d’autre qu’accepter ? Il était ma lumière, celui qui m’avait tendu la main dans les ténèbres…
Il m’avait redonné un nom… »
« Dernière édition: Juin 06, 2010, 07:50:00 am par Blackdoom »
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Re : NightDreamers
« Répondre #385 le: Juin 03, 2010, 01:53:07 pm »
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Saïko resta silencieux, le cœur battant. En écoutant le récit de Myosotis, il comprenait ses motivations et l’étrange perception qu’elle avait de la vie et de ses objectifs personnels. Il comprenait qu’il aurait dû mourir en toute logique, cette nuit là.
-   Mais il s’est passé cet… Evénement étrange. Comme si ce phénomène avait fait en sorte de replier ma conscience au plus profond de moi-même. J’ai appris à ce moment là… Que Valdamjong était sous les ordres de Nicolas, acheva difficilement la jeune femme.
Le renard resta bouche-bée et ressentit à cet instant-même un étrange sentiment contradictoire. La colère mélangée de tristesse poussée à son paroxysme que devait ressentir Myosotis, et l’incroyable soulagement d’une telle révélation pour sa vie. Il n’avait échappé à la mort que par cette révélation qui était arrivée par inadvertance, sans prévenir.
Il comprenait maintenant pourquoi la jeune femme était restée silencieuse depuis son réveil, jusque là. Dans quel combat solitaire et introspectif elle avait dû se retrouver au fond d’elle-même, en pesant l’affection qu’elle vouait à cet homme et le goût de la trahison qui la lancinait, qui la meurtrissait au plus profond d’elle-même.
Après son récit, Myosotis s’était remise à pleurer silencieusement. Refusant toute logique et écoutant son cœur, le goupil la reprit contre lui en la rassurant comme il le pouvait. La jeune femme lui avait appris qu’elle devait rejoindre Nicolas aux alentours de cette même ville perdue dans le désert, là où tout avait commencé. Saïko avait alors échafaudé un plan risqué, mais au bout duquel elle parviendrait rapidement à savoir.
Savoir si cet homme qui l’avait aidé à se relever était réellement le traître qu’elle allait devoir tuer à présent.
-   Tu me fais confiance ? Avait demandé le renard dans le silence de la nuit.
Oui…

Nicolas regardait Saïko avec autant de mépris que ne lui renvoyait le regard du goupil. Tous deux se fixaient, se détestant déjà sans même se connaître.
-   Je veux savoir, reprit Myosotis en fustigeant son ancien mentor du regard. Je veux comprendre, pourquoi avoir pris soin de moi tout ce temps, pourquoi avoir fait tant d’efforts pour en arriver là ? Que s’est-il passé à la fin ?!
Nicolas se retourna pour lancer un regard en biais à sa subalterne, puis poussa un profond soupir agacé avant de se masser la nuque.
-   Cet imbécile de Valdamjong pensait que tu étais morte sur le coup, expliqua-t-il comme s’il parlait pour lui-même, sans même regarder Myosotis. C’est moi qui t’ais récupérée. Tu m’as coûté cher en entretien pendant ton long sommeil… Plusieurs fois j’ai dû me motiver pour ne pas tout débrancher et te laisser mourir. Mais j’avais bon espoir que ma patience serait récompensée par ton réveil et le pouvoir que j’aurai en main dès lors. Bravo, tu m’as été bien inutile en fin de compte… Sauf pour Valdamjong, mais il serait mort tôt ou tard. Je suis assez déçu par tout le temps et l’argent que j’ai perdu à cause de toi, pour finir. Tu auras été une expérience à moitié ratée. Un pion trop friable…
-   Tais-toi ! S’exclama Saïko, pour qui les preuves de la cruauté de l’homme étaient bien assez précises maintenant.
Trop pour le laisser continuer. Car il voyait malgré la nuit et la distance qui les éloignait que Myosotis tremblait. De rage ou de peine ? Il n’aurait su le dire.
-   Je n’étais qu’un outil…, marmonna-t-elle.
-   Un outil inefficace, maintenant, rétorqua Nicolas en lâchant un vague mouvement du bras pour souligner sa réplique.
-   Vous n’avez jamais eu d’égard à mes émotions, à ce que je ressentais…
-   Tu n’étais qu’une arme dont je voulais me servir.
Myosotis laissa alors éclater sa colère. Libérant sa rage d’un grand cri qui perça la nuit, elle se jeta en avant, lame à ses côtés. De ses paupières glissaient de fines larmes. Le félin qui se glissa soudainement entre elle et son ennemi, elle ne le vit pas venir. Le coup de pied qui lui déchira l’abdomen en lui coupant la respiration, de telle sorte que prise par sa vitesse elle resta cambrée en avant en crachant un filet de bile qui venait de lui remonter à la gorge, elle ne le vit pas venir non plus. Sonnée, le second coup de pied qui suivit le premier et qui heurta son visage avec brutalité l’envoya balader sur le côté sans plus de cérémonie. La lame de son couteau cliqueta doucement sur les billes de sable fin lorsqu’il tomba à terre.
Saïko cria. Alors qu’il allait s’élancer en avant pour venir en aide à sa compagne, un coup de feu déchira la nuit du désert. La balle fendit les airs et se ficha dans l’épaule droite du renard. Celui-ci, touché par la douleur et par la vélocité de l’attaque, tomba en arrière de tout son long. Il réussit néanmoins à peu près à se redresser dans sa chute pour tomber à quatre pattes. Déjà, le feu salvateur de Firefox entourait la zone meurtrie pour tenter de soigner la plaie. Le médaillon autour du cou de Saïko s’illumina alors.
-   Saïko, la plaie n’est pas ordinaire, je n’arrive pas à la soigner !
-   Qu…
Il s’interrompit. Devant lui, à quelques centimètres de son museau baissé, venaient d’apparaître une paire de chaussures noires striées de bandes rouges. Le goupil leva lentement le museau pour contempler son agresseur. Ce qu’il vit en premier fut le canon du flingue pointé sur lui. Ce qu’il vit en deuxième, il dut attendre une demi-seconde pour que la lune s’échappe des nuages et n’illumine la scène.
Alors il resta bouche bée, les yeux écarquillés.
Devant lui se tenait… Lui-même. Son double en tout point, hormis cet éclat diabolique dans ses yeux bleu océan. Ce n’étaient pas les mêmes vêtements non plus. Ce Saïko là portait un gilet noir fermé sur son torse, muni d’une manche qui lui couvrait tout le bras gauche. A cette même épaule, une épaulière en argent à tête de renard ne manquait pas de jeter une étrange touche métallique à sa silhouette. Il portait également un long et large pantalon noir auquel était accroché un holster au niveau des hanches, le second certainement caché par le pagne sombre qui couvrait sa jambe gauche jusqu’à sa chaussure. Le renard portait en plus de tout ça un bandana sur son front. Le cuir de ses gants émit un bruit sec lorsqu’il tendit un peu plus la crosse du pistolet qu’il tenait fermement de sa main droite en direction de son double.
Saïko ingurgita avec peine.
-   Salut, cher double, jeta simplement l’autre en fixant le goupil qui se tenait à genoux devant lui. Je m’appelle Strife.
La lune sembla accentuer le mince sourire qui se peignit sur ses lèvres lorsqu’il prononça de sa voix grave et lente :
-   Saïko Strife.

*****
***

Loth, accoudé à la fenêtre, uniquement vêtu de son même jean sombre que la nuit dernière, écoutait les rumeurs de la nuit murmurer ses secrets. Il repensait à la conversation qu’ils avaient entretenue plus tôt dans l’après-midi, lui, Rika et Donf, sur la terrasse d’un café en plein centre-ville. Yvanesca était une ville connue sur le continent, il s’agissait de la seconde capitale juste derrière Station Square. Toutes deux grandes métropoles urbanisées, Station Square avait toujours entretenue l’idée d’une capitale humaine, à l’inverse d’Yvanesca où les préjugés imaginaient plus facilement des hybrides circulant dans les rues. Bien sûr la réalité était toute autre, humains autant qu’hybrides siégeaient dans l’une et l’autre capitale sans différence aucune. Mais l’image était entretenue et ce malgré les référencements annuelle. Lors de la dernière Guerre, Yvanesca avait été détruite en grande partie. Reconstruite après les tragiques événements, la cité respirait maintenant le bitume neuf et le gasoil des véhicules qui s’y bouchaient régulièrement sur les grandes avenues. En commémoration pour les civils morts pendant les funestes moments, une statue érigée à leur honneur avait été placée en plein centre-ville, au centre d’une immense fontaine parcourue d’autres petites statues qui crachaient leur filet d’eau clair. C’était sur cette grande place où se battaient restaurants, prestigieux hôtels, boutiques de souvenirs et bars que Loth, Rika et Donf s’étaient posés pour parler des derniers événements. La foule compacte que se partageaient les trottoirs autant que les tables sur les terrasses constituaient la protection la plus efficace contre un éventuel repérage des ennemis. Perdus dans la foule, ils s’étaient sentis pour la première fois depuis longtemps légèrement plus décontractés.
En début de soirée, Sephyra les avait quittés pour aller se changer les idées dans la ville de son adolescence. Quant à Donf, il les avait aidés à trouver cet hôtel perdu entre deux immeubles. La fenêtre à laquelle Loth était accoudée donnait sur la rue. Il ne sentit pas la présence s’avancer lentement et silencieusement vers lui, dans la petite chambre, trop occupé par ses pensées. La main de Rika se glissa sur son ventre dans une tendre caresse. Loth sourit en fermant les yeux. Il reconnaîtrait le parfum naturel de la jeune femme entre tous. Cette dernière posa doucement ses lèvres dans la nuque du jeune homme. Il se retourna pour la regarder. Quelques mèches brunes bataillaient devant son visage gracieux, où ses anciens yeux de félins s’étaient transformés en un regard d’un bleu profond et insondable. Rika lui sourit. Il déplaça l’une de ses mèches, puis baissa légèrement la tête pour coller ses lèvres aux siennes. La jeune femme sourit un peu plus, amusée quand elle sentit la langue de son compagnon tenter de se frayer un chemin entre ses lèvres.
Perdus dans leur baiser, ils ne virent pas les lumières des deux lampadaires sur les trottoirs, près de l’hôtel, grésiller puis s’éteindre. La nuit reprenait ses droits sur la rue. Une aura sombre se mouvait dans le silence, prenant possession de la pénombre. C’est en ouvrant les yeux que Loth remarqua la soudaine noirceur qui était apparue dans leur chambre. Soupçonnant une menace, le jeune homme se décolla de l’étreinte de sa compagne pour regarder dehors. Plus aucun bruit ne venait estomper le calme de la nuit. Les lampadaires s’étaient tus. Il y eut un bruit sourd au rez-de-chaussée. Cette fois-ci, Rika ne s’interrogea plus elle aussi. Se retournant vers la porte d’entrée, elle eut le reflexe d’humer l’air, comme auparavant. Mais sa nature avait changé, et elle ne perçut rien.
Loth lui intima de rester là alors qu’il la devançait pour sortir de la chambre. Il ouvrit la porte, mit un pied dans le couloir pour se stopper immédiatement. Les petits néons accrochés aux murs étaient éteints. Le jeune homme sentit aussitôt l’ombre qui se mouvait, de l’autre côté du couloir, tout au fond.
Ils se trouvaient près de l’escalier qui leur permettait de descendre au rez-de-chaussée. A leur gauche s’étendait le couloir qui se terminait par un cul-de-sac. C’était pourtant là-bas que quelque chose bougeait dans la pénombre.
-   Je vous ai trouvés…, murmura une voix masculine.
Loth sentit les muscles de sa mâchoire se contracter. Cette voix, il la reconnaissait parfaitement. Elle murmurait en écho à ses souvenirs.
Marvin.
Un bruit de pas sur la moquette du couloir. Et le jeune homme, ses cheveux d’un blond toujours aussi sale, apparut dans la pénombre lorsqu’il fut assez proche. Il s’arrêta alors et contempla Loth, un mince sourire sur les lèvres. La lueur qu’il lui semblait avoir déjà vu il n’y avait pas très longtemps était cette fois-ci bien visible et vivante au fond de ses pupilles rouges comme le sang, pensa Loth. Quelque chose de sombre et de dangereux s’échappait tout entier de la présence de Marvin.
Rika apparut alors sur le seuil de l’entrée, juste derrière Loth. Marvin l’aperçut aussitôt. A ce moment, son sourire s’élargit un peu plus alors qu’une ombre semblait se mouvoir derrière lui.
-   Ca me rappelle cette fameuse nuit d’il y a tant d’années, susurra-t-il en se passant un coup de langue sur les lèvres. Le goût du sang me manquait…
En un éclair, à l’allocution de leurs passés communs, Loth et Rika surent d’instinct ce qui les attendait et ce à quoi leur ancien compagnon de fratrie faisait référence. Mus par leurs souvenirs, ils se rapprochèrent l’un de l’autre en faisant un pas en arrière dans le couloir, quittant leur chambre où ils ne seraient pas en sécurité.
-   Qu’est-ce que tu fous là ? Rétorqua Loth en reprenant contenance. On a quitté l’organisation, ne cherche pas à vouloir nous y faire revenir de force !
-   Plus question d’organisation. Il est temps de terminer notre petit jeu commencé cette nuit là ! S’exclama alors Marvin.
Il étira ses bras sur les côtés alors que l’ombre le prenait tout entier. Ses yeux rouges brillèrent pour former deux lumières menaçantes brillantes dans les ténèbres qui s’approprièrent le couloir. La pénombre sembla malgré tout s’emparer du lieu mais pas de la vision des protagonistes qui se trouvaient là ; malgré le noir total, Loth et Rika purent parfaitement voir le corps de Marvin se détendre dans des mouvements irréguliers alors que son sourire ne se départit pas de ses lèvres. Le corps difforme, d’énormes griffes ayant remplacées ses mains et des crocs s’échappant de ses lèvres souriantes, il n’était déjà plus humain.
Avec un grand éclat de rire empreint d’une folie sans nom, Marvin se jeta sur le couple.

*****
***


                                                        Saïko Strife                                                                                   Shakti
L'ombre plane, figure emblématique d'un double maléfique, tandis que la lumière reste seule dépositaire de la pénombre...
« Dernière édition: Juin 03, 2010, 01:56:07 pm par Blackdoom »
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Donf : Vous êtes folles.
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Re : NightDreamers
« Répondre #386 le: Juin 03, 2010, 03:01:16 pm »
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Aaah bien ^o^ ! Donc ça se fout sur la gueule, parfait parfait.

J'adore le Lena VS Sephyra, sérieux. Le truc mais le TRUC de foutage sur gueule, de crêpage de chignon classe ! Surtout Sephyra, qui garde bien ses moyens, contrairement à Lena qui se laisse largement emporter... Ce qui donne un sacré avantage à la roussette, surtout sur la fin quoi X'D

Donc Myomyo et Saïko. J'me doutais un peu du lien avec Nicolas... A ce point n'empêche c'en est pervers et vicieux, à vue du résultat. Saïko a bien tenu le coup, avec ces révélations n'empêche. Donc, au début, Zalosta avait raison, quand elle soupçonnait Myomyo, si j'puis me permettre d'établir un lien. Et STRIIIIIIIIFE et KTIKITTY, il était temps qu'ils arrivent ! XD */se fait assomer à cause du surnom à Shakti/*

Enfin, Loth et Rika. Il FALLAIT que Marvin vienne les emmerder, c'était indéniable, c'était écrit, il fallait. Donc ça j'ai hâte de voir, il va y avoir un mort ou un blessé grave sûrement à l'issue de ce truc, sinon c'est pas drôle.

^o^ ! En attendant la suite j'vais développer mon idée qui n'est finalement pas si mal. */se fait tuer/*
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Re : NightDreamers
« Répondre #387 le: Juin 04, 2010, 07:35:39 am »
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  • Bras gauche de Saïko Strife
Aaah, un peu de ND avant d'aller en cours, que demander de plus?
Le combat... Non, les combats étaient extra, et une partie aussi longue fait plaisir à lire! Ainsi je pue la classe, c'est grâce à toi, je te remercie. Hanwh <3

Et piiiis Myo-chan se rebäl contre son con**** de maître, c'tenflure on crorait voir Nelson en pire! J'espère que Saïko va lui latter la gueule!!

*remarque alors l'arrivée de Strife sur les lieux ; son regard s'illumine*
*regarde Saïko*
...
*regarde Strife*
...
*regarde Saïko*
......
...
*écrase une fleur*
*se place devant Saïko* Désolée, obligations pactatrices... Strife s'était abonné il y a un moment, mais son abonnement se termine dans deux heures... Essaye de survivre jusque là mon fiston TAT
*se rue sur Saïko*

T'ain, pourquoi ai-je accepté d'être le bras gauche de ce vil goupil? TOT

Allez, la suiiiiite <3
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Citation
Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #388 le: Juin 04, 2010, 05:36:00 pm »
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  • Renard Scyzophrène
Claaaaaasse ! Wink

J'aime la sensation de supériorité de Sephyra, on sent bien qu'elle a murie, que ces années de combats on portés leurs fruits et ça donne un ensemble qui a de quoi calmer ! Surtout Lena ! XD Sephyra l'écrase sur bien des points.

La vérité dévoilée sur Myo', ce Nico' est pourri jusqu'à la moelle ! Comme l'ensemble des encaper apparemment. Je sens que ça va être un combat féroce, surtout avec l'arrivé du Seigneur des Ténèbres ! Son entrée suinte la classe par tous les trous d'ailleurs ^o^ !
*Saïko tend le bras vers Sephyra* Survivre pendant 2 heures ?! Mais rien qu'en 2 heures je peux mourir au moins 50 fois avec eux ! T^T *Pendant ce temps, Strife se délecte du spectacle de voir son Bras Gauche foutre une volée à ses allier*

Et la partie avec Marvin (je sais pas pourquoi son nom fait pas crédible à mes yeux XD), alors c'était lui la chose qui avait attaquée Donf et Sephy ? En tout cas, les deux jeunes gens vont avoir du soucis à se faire ! Ça va castagner !

Bien joué Bro, après le Bac j'espère voir une flopée de derniers chapitres ! ^^
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Kazhnuz~ : Un plus ou moins Débile Onirique Non Froid (DONF)? *meurt*
Saïko : je dirais plutôt
Kyliam : mais XD
Saïko : Débile Original au Nom Fallacieux
Kyliam : XDD
Kazhnuz~ : +42 Saïko
 
 
Re : NightDreamers
« Répondre #389 le: Juin 05, 2010, 09:20:03 am »
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  • Donfy
Je réponds rapidement sans poster de chapitre pour deux choses importantes :

1) Euh nan frangin, Marvin n'est pas un monstre à ce point là :'D Reprend la lecture du chapitre où Sephy et Donf se font attaquer, là il s'agit vraiment d'un VRAI monstre, pas d'un espèce d'humain qui se transforme en un truc bizarre !

2) J'ai pas un nom fallacieux !
Et le jour où "DONF" sera le nom d'une maison d'édition vous ferez moins les malins en me faisant de la lèche pour que j'accepte d'éditer vos bouquins ! *Fuit dans un rire sadique avant de se faire écraser par un trois tonnes qui passait par là*

Bref voilà. Après m'être fait insulté gratuitement sur DeviantArt sans que je le sache - jusqu'à tomber sur la bonne page, on conspue maintenant mon pseudo en groupe (sur le tchat de SP j'imagine ?).
J'suis trop célèbre ~~ *SBAF
Journalisée
Donf : Vous êtes folles.
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