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L'Atelier Fan Area => Fics abandonnées => Discussion démarrée par: Capita le Avril 21, 2010, 03:53:49 pm



Titre: [Fanfic]MeiRei
Posté par: Capita le Avril 21, 2010, 03:53:49 pm
J'me suis aperçue que j'avais pas annoncé de date spéciale pour MeiRei... Va, j'ai bien fais, j'ai pu écrire tranquillement. Non pas que j'ai déjà tout fini de taper, ce serait bête !

Donc j'ai décidé de commencer maintenant, j'ai pas mal de temps pour écrire maintenant.
(http://img16.imageshack.us/img16/8089/meireilogocopy.png)


Introduction Déchirée

Un journal tournoyait autour d’un grand lampadaire à l’ancienne. Déchiré, il ne restait plus grand-chose des nouvelles du jour. Le titre de la une était illisible, l’humidité ayant eu raison de lui. Un plus petit, dans un encadré rougeâtre, énonçait quelques faits.

Le Masque Noir a encore frappé !

Le titre était assez explicite.
Après quelques soubresaut supplémentaires, le morceau de papier alla se caller contre le corps en métal du lampadaire. Les pages les plus abîmés s’en allaient au grès du vent, laissant toutefois la possibilité de lire cette étrange brève d’article :
« Un nouveau cadavre a été découvert sous le pont de la ville par un passant. Celui-ci, choqué, a été placé sous la garde de médecins et psychologue. En effet, la vision des choses est plus que cauchemardesque, le corps retrouvé n’était plus identifiable par les nombreux coups qu’il a subit : De fouets, de couteau ou simple poing, il est impossible de déterminer exactement l’arme du crime avec la présence innombrable de marques sur la victime, qui est morte suite à ses blessures. Comme signature, le même masque sombre sur son visage.  Torture, vengeance, il est impossible d’expliquer les motivations du Masque Noir. Ses actions semblent se multiplier avec le temps, il est demandé à la population de redoubler de vigilance face à la présence de ce tueur en série inconnu. »

L’homme referma son journal rapidement et le jeta sur la table, son geste était si souple qu’on aurait dit qu’il avait fait ça toute sa vie.
Habillé de noir, son tee shirt portait un logo imprimé en blanc du GUN, l’armée locale.
« C’est bien qu’on puisse avoir le journal ici, fit-il dans un bref soupir.
- Bizarre cette histoire de masque, fit remarquer une petite voix.
Celle-ci contrastait terriblement avec celle du soldat.
- On a l’impression d’être chez soi comme ça, ironisa t-il.
- C’est le cas de le dire. Il ne manquerait plus qu’une boulangerie, on reviendrait la baguette sous le bras, le journal dans l’autre… Et un béret sur la tête ?
- C’est une vision assez européenne de voir les choses. Tu es de là haut, pas vrai ?
- Oui, après tout… »
Soupir. La petite voix, dans l’ombre, s’approcha du soldat qui était assis sur la table. Assise en tailleur au sol alors qu’il y avait d’autres chaises libres, une jeune fille scrutait attentivement la salle, en attente d’un quelconque événement. Le soldat esquissa un sourire, relevant ses lunettes ovales. Il n’arrivait pas à la voir correctement dans cette semi obscurité.
« Tu ne veux pas venir t’asseoir ? Les autres ne sont pas encore arrivés, ils ne diront rien.
- J’ai pas le droit.
- Je ne dirais rien.
- Si ils arrivent par surprise ? »
Un bref silence suivit. La salle ne comportait qu’une grande table, huit chaises autour d’elle. On pouvait caser dix personnes en plus de celles assises au grand maximum. Le journal du jour reposait vers le milieu de la table métallique, plié correctement.
Il n’y avait qu’un petit néon qui allumait la pièce, du plafond. D’une faible lumière, on n’y voyait que le nécessaire.
Juste de quoi lire le journal sans se fatiguer les yeux.
Les murs de la pièce étaient recouverts de tôles grisâtres, attristant le cachet de la salle de réunion. Cette dernière avait plus l’apparence d’un lieu d’interrogatoire qu’autre chose.
« Il est quelle heure ? Demanda la fille.
- J’en sais rien, on a plus de montre.
- Tu parles, ils ne m’enlèveront jamais ma belle montre à gousset…
- Ah, tu as pu la récupérer ?
- Et comment ! »
Ils eurent un petit rire, plutôt gêné. Les indicateurs de temps avaient été retirés, tout à fait obsolète ici. Il y en avait déjà un intégré au lieu même.
Quelle idée de se retrouver ici, d’ailleurs. Quelle idée d’avoir accepté cette mission. Et surtout, quelle idée d’avoir envoyé cette gosse ici… L’homme aux lunettes se posait à nouveau bien des questions.
La porte de la salle coulissa en un léger bruit. Immédiatement, des soldats se mirent à rentrer, droit, d’un pas uniforme. Sept personnes se mirent sur les chaises restantes, les dix autres autour… La fille n’était désormais plus visible.
Inclus à ces soldats, deux hommes vêtus d’uniforme se faisaient face, l’un et l’autre en bout de table. Leurs médailles et autres galons luisaient faiblement avec le pauvre éclairage de la pièce, mais montraient toujours le prestige pour lequel elles étaient présentes sur ces uniformes. L’un d’entre eux portait un képi sur la tête, cela devait être le chef du petit groupe.
Ce dernier prit la parole d’un air grave :
« Cela ne fait pas longtemps que nous sommes arrivés ici, mais je tiens à mettre les choses au clair à nouveau. Laissez les scientifiques et autres personnes extérieures à notre section tranquille. Ne leur adressez la parole qu’en cas de nécessité extrême, je veux le moins de contact possible avec ces gens. Nous sommes les représentants de l’armée, au cas où il se passerait je ne sais quel incident… »
Il fit un geste vague de la main pour éviter de continuer son idée, qui était bien claire pour chacun. Il rajouta qu’il ne voulait ni voir ou entendre la moindre arme à feu, que ce n’était qu’en cas d’urgence et rappela qu’ils ont eu un sacré mal à en apporter.
Par ailleurs, c’était logique, vu l’endroit où ils étaient.
Une main se leva parmi les soldats qui étaient debout, et la petite voix intervint :
« En gros, on sert à décorer le coin. J’peux tagguer un mur avec le logo du GUN, ça au moins c’est vraiment décoratif. »
Sarcastique, la fille venait de piquer au vif le gradé, jusqu'à empourprer son visage si calme précédemment.
« Toi, un seul mot, un seul souci !... »
Les soldats se décalèrent, laissant le champ de vision libre à leur supérieur, qui se permit de tourner une lampe vers la fille.
Elle portait le même habit que les autres hommes, un pantalon gris foncé et tee shirt noir frappé du GUN, avec des chaussures noires, croisement entre les rangers militaires et les basket de sport.
Ses cheveux étaient d’un blond assez pâle, sa peau blanche. Elle portait un grossier pansement sur son œil droit, retenu en un bandage autour de sa tête. D’après celui de gauche, ses yeux étaient bleus, un bleu très clair.
Ce regard unique suffisait à faire ressortir toute l’insolence du monde, envers l’autorité du militaire gradé. Mais cela ne cachait pas cette impression de vide, au plus profond de cet œil caché par quelques cheveux mal ordonnés.
La fille esquissa un sourire, pour parfaire sa petite remarque.
« A part piquer un peu de nourriture… Je ne vois pas ce que je pourrais faire. »
Chaque soldat soupira. Le séjour risquait d’être long, très long…
Après plusieurs autres instructions, ils purent sortirent. On parlait à nouveau de diverses choses, histoire d’oublier qu’on était à une certaine distance de chez soi.
La fille réajusta son bandage, et sortit la dernière. L’homme avec qui elle parlait au début l’attendait.
« Heath, tu n’as rien d’autres à faire que de m’attendre ? » Demanda t-elle, feignant l’agacement.
L’homme esquissa un sourire et lui dit, ignorant sa remarque :
« Tu devrais te dépêcher, on t’a encore assigné du travail supplémentaire. »
La fille tapa du pied violemment, et se mit à râler.
La porte de leur salle de réunion était accessible par un long couloir, bordé d’une immense baie vitrée. Après s’être calmée, la jeune fille se dirigea vers cette vue extraordinaire.
Elle posa sa main sur la vitre, froide, et dit à Heath :
« La Terre est magnifique vue de l’espace… »

Se dirigeant vers se quartiers, elle rajouta :
« L’ARK est une merveilleuse invention, pas vrai Heath ? Je suis sûre qu’il y a beaucoup à faire ! »


命令
MeiRei


Maintenant, je vais enfin pouvoir vous raconter cette histoire… Akio, Mary, Zeit, installez vous bien et écoutez moi. Faites comme si ce n’était qu’un conte qui n’a jamais existé.
Il n’y a plus aucune preuve, plus rien. Voici le seul objet restant… Ce morceau de masque, il a beau être fissuré… C’est la fissure d’un grand passé, dont personne ne se rappelle ! Peut être des gens, mais c’est désormais tellement réfuté…
Faites comme si ce n’était qu’un rêve… Que je partage avec vous.
« Faites péter les biscuits aussi, j’sens que ça va être long. » Fit Akio, ironique.
Oh non, pas tant que ça mine de rien. Enfin, tu me donneras ton avis à la fin. Fait comme Mary et Zeit déjà : tend l’oreille… Et écoute bien !


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: sonic-kun le Avril 21, 2010, 04:18:46 pm
Moi je dis, ça c'est de l'intro de fou quoi ! *SBAF*

j'aime comment c'est décrit et tout, on visualise bien l'histoire, c'est génial ! j'aime bien la fin, où on se rend compte qu'ils sont pas sur terre parce qu'ils sont sur l'Ark ! Et j'adore le dernier paragraphe en italique, tu sens que ça va être une super histoire et tout ! Bref, une très bonne intro qui donne envie de lire la suite ! C'est une affaire à suivre, moi je dis !


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Kayra le Avril 21, 2010, 05:09:56 pm
*o*

Super intro, en effet !
La jeune fille et Heath ont l'air de bien s'entendre. Etrangement, le début de l'intro donnent l'impression d'être sur Terre. Personnellement, je n'aurai vraiment jamais cru que les personnages étaient sur l'Ark...
Je me demande qui est ce "Masque Noir". J'imagine que l'histoire va porter là dessus, puisque ce sont les premiers phrases, mais en tout cas elle risque fort d'être passionnante ! ^^ De plus, le suspense est bien mené dès les premières lignes.

Superbe intro, comme déjà dit, en tout cas ^^ J'aime bien la fille, j'adore son sens de la répartie ! Et Heath a l'air sympa, je trouve =)

Le paragraphe de la fin, celui en italique, est bien écrit aussi ! 

J'ai hâte de lire la suite, en tout cas ! =) Comme l'a dit Sonic-kun, c'est une intro qui donne envie de lire la suite !!

Bon courage pour celle-ci =)


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Katos le Avril 21, 2010, 08:03:48 pm
Classe, une introduction effectivement très sympathique. J'ai juste du mal avec la mise en page, mais c'est plutot perso comme avis. Enfin, comme c'était court, j'ai quand même lu d'une traite... C'est pour les chapitres les plus long, que ça m'éffraie un tout pitit peu ^^'. Enfin, c'est pas ça qui m'empecheras de lire... Mais dit moi, est-ce que c'est super important d'avoir totalement finit de lire Full Color ? Car je dois avouez ne pas l'avoir terminé, et comme je sais plus ou j'en suis dans ma lecture, je crois que je vais reprendre depuis le début ^O^ *se fait buter*


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Feurnard le Avril 25, 2010, 12:01:55 am
L'article de journal est sans doute très pertinent mais placé au départ, avec la révélation finale, il est complètement oublié par le lecteur. Il faudrait l'introduire ailleurs, ou autrement, ou le filer plus longtemps, au-delà de sa position initiale.
Aussi, lors du placement des soldats l'impression est trop objectuelle, plus adaptée à une caméra qu'à un texte. Trop de détails visuels, trop d'informations spatiales, je pense surtout à :
Citation
Inclus à ces soldats, deux hommes vêtus d’uniforme se faisaient face, l’un et l’autre en bout de table. Leurs médailles (...) sur ces uniformes. L’un d’entre eux portait un képi sur la tête, cela devait être le chef du petit groupe.
Le lieu au final reste vague et quoique ce vague soit volontaire (et jusqu'à une certaine mesure, utile), il nuit un peu à l'immersion. Ni le lieu ni les personnages ne sont assez caractérisés pour en faire des repères solides. Les deux personnages du départ, dans leur long dialogue, sont quasiment anonymes. La pièce aurait pu être n'importe quelle pièce, et pas seulement n'importe quelle salle d'un centre de recherche.
Trop grande tendance à refuser l'information au lecteur ?

Deux passages en particulier :
Citation
Quelle idée de se retrouver ici, d’ailleurs. Quelle idée d’avoir accepté cette mission. Et surtout, quelle idée d’avoir envoyé cette gosse ici… L’homme aux lunettes se posait à nouveau bien des questions.
Celui-ci donne l'impression d'une transition par défaut, tant le texte aurait pu s'en passer, mais aussi parce qu'il y a une forme d'intervention dans le texte qui n'était pas le cas avant, et qui cesse par après, une forte rupture narrative donc.
Citation
Par ailleurs, c’était logique, vu l’endroit où ils étaient.
J'ai particulièrement apprécié le placement de cette phrase isolée, et sa pertinence au moment de son énonciation.
Ce qui me permet de noter qu'il y a une certaine gradation de l'information, d'abord sur le G.U.N., ensuite sur le lieu (centre de recherche), avant d'apprendre qu'ils sont dans l'espace - moment auquel on comprend où ils se trouvent, avant même d'énoncer l'Ark.

Comme le dit Katos, j'attends de voir les chapitres plus longs, leur unité. Ici encore, attention au premier dialogue avant l'arrivée des autres soldats : ce dialogue est peu motivé, les personnages comme je l'ai dit peu caractérisés, il est donc possible de décrocher.
Revenir sur le journal, au long de ce dialogue, ferait d'une pierre deux coups, surtout si l'article du journal était repris vis-à-vis de la Terre (et si possible, en narration).

À titre personnel, j'apprécie que le képi ait eu droit à du style indirect. C'est reposant, même si les tournures sont celles qu'il aurait pu prononcer.


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Capita le Avril 25, 2010, 10:50:37 am
Oh, du gens ! Pour un début ça fait plaisir de voir tout ça.
Eska, Kayra > J'suis contente que ça vous plaise XD Si c'est une super histoire comme vous dites, ça sera à vous de juger quoi qu'il en soit.
Katos > Non, y'aura pas besoin de lire tout Full Color pour Meirei o_o' Juste, reconnaitre qui cause dans le paragraphe en italique en fin de chaque chapitre : C'est Marilyn.

Ouais tant que j'y suis j'fais du repérage pour ça : Marilyn, personnage apparaissant dans Full Color, portant une Emeraude au début, est liée avec cette histoire ( c'est elle qui raconte, d'une manière. ) Elle vient de la Terre. Le dénommé Akio est un ancien "méchant" si j'puis dire, reconverti en "gentil" comme il est amoureux de Marilyn, ceci réciproque.
Les deux autres personnages présent sont des hybrides : Mary-Lin, une féline blonde/jaune, et Zeit, la hérissonne orange.
Eux trois écoutent l'histoire de Marilyn.

Voilà, y'a juste à lire à la limite la toute fin de FC pour le repérage... Mais à défaut d'éviter le spoil, j'ai mis le plus important plus haut.

Fernard > Des titres d'articles de ce genre se retrouveront le long des chapitres, donc d'une façon, il ne sera pas oublié ... Enfin, vous verrez. Pour l'espèce d'anonymat, c'est voulu... Pour les deux premiers en tout cas. J'ferais gaffe à cet attachement pour la suite.
Merci pour ce commentaire, ça me permet de situer certains trucs encore.


Donc ! Voici la suite, on rentre dans les chapitres. J'coupe en deux par soucis de place, de caractères... Et ça évite d'avoir des pâtés à lire d'un coup ^-^ ( quoique c'est ce que j'espère pour vous. )




Premier Eclat
Chapitre 1 :
Habitudes

Habituellement, elle n’avait pas le droit d’aller dans à la cantine. Mais se nourrir de petits comprimés de toutes formes et couleurs possible, parfois un sachet de nourriture déshydraté les beaux jours, ça allait un instant.
Après avoir lourdement insisté auprès de son grand père, elle obtint la permission d’essayer la nourriture servie ici. Au moindre problème, tu retournes ici, avait-il dit. Quelque chose comme ça, si jamais elle ne digérait pas bien.
Comme ils étaient les premiers arrivés sur la base, c’était plutôt calme. Une seule équipe de scientifique… Pour une équipe de surveillant ? Ces gens là, quoi qu’il arrive, elle ne devait pas leur adresser la parole, d’après son grand père en tout cas. Il lui avait dit qu’ils avaient reçu la même consigne de leur côté, donc il ne risquait pas d’y avoir de contact, en théorie. Ces militaires devaient obéir aux ordres donnés après tout.
Elle se regarda un court instant dans le miroir.
Ses jolis cheveux blonds étaient bien peignés, et brillait sous la lumière. Ses grands yeux bleus étaient tout à fait charmants, tout comme le petit sourire affiché sur son visage.
« Maria, tu vas avoir un bon repas, ça faisait longtemps ! » Fit-elle à son reflet, enjouée.

Lorsqu’elle arriva dans la cantine, il n’y avait que des soldats. Ils faisaient grand bruit bien qu’ils ne soient qu’une vingtaine. Pour dire, ils ne firent même pas attention à la jeune fille.
« Ah, te voilà Maria ! »
C’était la voix d’une cuisinière. D’après ses souvenirs, il y avait trois personnes qui s’occupaient de la nourriture sur l’ARK. Deux cuisinières et une personne qui se chargeait des stocks de vivres. Une histoire d’approvisionnement avec la Terre.
Maria s’avança vers le comptoir timidement. Elle n’osa pas parler en première, c’était la première fois qu’elle côtoyait tant de monde d’un coup… La femme au tablier lui parla à nouveau :
« Tiens, je ne t’en ai pas mis beaucoup. Ça doit faire longtemps que tu n’as pas mangé quelque chose de consistant. »
Elle lui présenta un plateau, avec, au grand bonheur de la jeune fille : un plat de pâtes avec un morceau de steak haché, une compote et un petit bol de salade. Il n’y en avait pas à outrance en effet, mais cela lui suffisait amplement, jusqu'à même la faire sourire. Maria la remercia grandement, et se dirigea à une table du fond. Elle jeta un coup d’œil à l’heure : l’équipe de scientifique n’allait sûrement pas tarder. Peut être devrait-elle les attendre avant de commencer à manger ? Autant profiter de son repas quoi qu’il en soit, depuis le temps qu’elle n’avait pas eu de ce genre, si banal soit-il.
Elle observa un court instant les militaires. Cela faisait plaisir à Maria de les voir ainsi, de bonne allure, c’était mieux que de les retrouver sur on ne savait quel champ de bataille.
« Ici au moins, ils sont en sécurité. » Pensa t-elle.
Soudain, midi sonna. La cantine se fit silencieuse à la grande surprise de Maria. Chacun sembla surveiller son plateau de près, comme si son prochain allait le faire disparaître…
Puis ça arriva à toute allure, le silence même l’accompagnant. Cette personne sauta par-dessus une table, embarquant avec elle une compote, un fruit… Ah, et elle avait un morceau de viande en bouche. C’était tellement rapide !
Immédiatement, les soldats volés s’exclamèrent, attrapèrent le voleur… La voleuse plutôt, à en juger par sa physionomie. Par les bras. Arrêtée, elle émit un bref grognement peu rassurant. Il y eu un échange verbal peu courant dans une station spatiale : Un soldat réclamait le retour de sa viande, la fille répondait par quelques grognements. Cela pendant plusieurs instants, jusqu'à ce que la cuisinière qui avait servit Maria les sépare.
« Arrêtez de vous battre comme des enfants ! Petite, pourquoi tu fais ça ? »
La fille retira la viande de sa bouche, et la reposa dans l’assiette de son propriétaire qui grimaça.
« Pas le temps de faire des politesses, on ne veut pas me voir traîner par ici. »
La femme au tablier soupira, esquissant un maigre sourire.
« Viens par là, je vais te donner une assiette… Si tu es si pressée, passe devant les autres à l’avenir, ça t’évitera des réprimandes !
Se tournant vers les soldats, elle rajouta :
- Ce n’est pas normal qu’une jeune fille ne puisse pas manger à sa faim, vous devriez avoir honte. »
Elle se retourna vers l’affamée, et l’invita à la suivre d’un signe de main, sans se soucier du regard des soldats, dépités. Au passage, la jeune militaire en profita pour tirer la langue, provoquant un léger rictus chez certains.
Maria les regarda avancer, les hommes s’en étaient retournés à leur assiette, discutant d’autres choses.
La femme servit le plat du jour à la jeune fille, qui la remercia vivement. Elle se retourna, assiette en main, direction le fond de la salle, non loin de Maria. Mais elle la dépassa, ne quittant pas du regard vers où elle allait : elle se mit finalement assise dos au mur.
« Pourquoi par terre ? » Se demanda Maria, intriguée.
Elle se hâta de finir son plat, d’aller placer l’assiette à l’endroit indiquée pour la vaisselle, pour aller enfin vers cet étrange individu. Cette dernière avait entamé son assiette rapidement ! Sans crainte, Maria alla se mettre assise à côté d’elle.
Aucune réaction.
« Pourquoi tu es par terre ? » Demanda t-elle, après un moment.
La fille tourna alors sa tête vers elle. A cet instant, Maria remarqua une chose frappante : la fille lui ressemblait comme deux gouttes d’eau, si on excluait ce bandage à l’œil droit et cet air absent.
« Je suis mieux assise. Plus tranquille. »
Elle se remit à manger, plus rapidement. Maria reprit, détournant la tête :
« … Je ne savais pas qu’il y avait une autre fille à bord… Tu fais équipe avec ces soldats ?
- Mmh… Disons qu’ils me supportent. »
Silence. La fille venait de finir son assiette.
« Tu es scientifique ? Demanda t-elle, après un instant.
- Non ! Je… Mon grand père l’est. Gerald Robotnik, tu sais ?
- Ah, le boss quoi.
- C’est un peu ça… Tu as de la famille aussi, ici ?
- Non. Sont sur Terre. Mon père est militaire. Ma mère, restée avec le grand frère à la maison… Au fait, c’est quoi ton nom ?
- Maria ! Et tu es ?... »
Une ombre passa rapidement dans le regard de l’inconnue. Après un bref moment d’absence, elle daigna répondre :
« … Il y a longtemps qu’on ne m’a pas demandé mon prénom, fit-elle, goguenarde. Je suis Risa Real. Mais… Tu peux m’appeler comme tu veux. A part mon père, personne ne m’appelle par mon prénom. »
Maria observa longuement la nommée Risa… Quelle triste personne… Puis, elle eut un petit sourire, et prit la main de sa nouvelle amie :
« Je peux t’appeler par ton nom, Real ? Te trouver un surnom m’embarrasse… Et je veux laisser à ton père le privilège de t’appeler par ton prénom ! »
Cela fit rougir la jeune fille. Elle baissa le regard, gênée, murmurant un bref remerciement. Elle s’apprêta à poursuivre la conversation lorsque la porte s’ouvrit avec perte et fracas, bien qu’elle ne fasse qu’un bref chuintement en coulissant.
« Où est-elle… Où est-elle…  Ah ! Je te tiens ! »
Un soldat, l’air colérique se dirigea vivement vers les deux filles, Real en particulier. Cette dernière avait posé son assiette sur le côté, lentement, et s’était levée, tournée de sorte que Maria soit à moitié cachée derrière elle. L’homme  s’arrêta brutalement à un mètre devant elles, et lança :
« Vingt minutes, vingt que tu dois avoir fini ! »
Cela fit sursauter Maria. Immédiatement après, le soldat attrapa Real par le bras, la forçant à se lever. Elle se détacha tout aussi rapidement de cette emprise, se mettant dans une étrange position défensive. Un silence inquiétant tomba sur la cantine. L’homme avait reculé, gardant tout de même son intention d’emmener Real avec lui. Maria était paralysée. Elle pouvait sentir et entendre les échos de cette violence verbale, et maintenant cette tension accablante dans la pièce. Pâle, la jeune fille prit la main de Real : Un éclair glacé parcouru sa peau un bref instant. Elle ignora ce qu’elle prit pour une illusion, et tira doucement sur cette main pour attirer l’attention de Real, qui se tourna d’un quart : Un mélange de surprise et de colère qui n’était pas destinée à la malade imprégnait son regard, visible par cet unique œil.
« S’il te plait… Calme toi, je ne veux pas que tu ais des problèmes… »
Risa pouvait sentir les tremblements, rien qu’à travers cette si petite voix. Le feu de son regard se calma, et elle poussa un soupir : La vague de colère était passée.
Le soldat poussa un grognement d’agacement, et attrapa pour de bon Real par le bras.
« Allez maintenant ! » Siffla t-il, hors de lui.
Elle ne put qu’opiner avec insolence, bien obligée de le suivre cette fois.
Maria sentit un grand vide sous sa main, comme si celle de Real venait de s’évaporer. Elle la regarda s’en aller… Cette étrange fille au bandage.

Marchant pour s’en aller de la cantine, portant l’assiette de son amie, elle put entendre un bout de conversation des soldats.
« Tiens, pour une fois qu’elle lui tape pas dessus.
- Peut être qu’elle n’a pas envie d’effrayer l’autre fille ? »
Les deux soldats se tournèrent deux secondes vers Maria, qui sentit un bref instant leur regard. Ce n’était pas méchant, elle le savait… Mais plutôt, soucieux ? Elle irait demander plus tard.

Real se faisait traîner sans ménagement jusqu'à la salle d’équipement et stockage, située bien loin de la cantine dans un recoin de la base. C’était un travail laborieux du point de vue du soldat, mais pour une fois, il échappa à quelques coups. Elle ne disait rien, se contentait de fixer le sol jusqu'à leur point d’arrivée.
L’homme l’envoya dans la pièce en la lâchant rapidement. La voilà seule une fois la porte fermée.

C’était comme un petit hangar, rien d’exceptionnel en somme, avec de grosses caisses en métal disposées de part et d’autre des murs. Devant, empilées, d’autres caisses d’un matériaux plus léger… Mais pourquoi c’était en vrac ?! Ces choses, ça ne devrait pas être ouvert ! Des munitions étaient étalées au sol, il y en avait de toute sorte… Pour ranger, ça allait être bien pratique.
Elle soupira. Cela avait dû être fait exprès pour qu’elle ait quelque chose à faire. Plutôt, pour éviter qu’elle zone dans la base.
La jeune fille se mit accroupie. Elle avait remit la caisse en métal en place d’un geste de main, malgré le poids apparent de l’objet. Elle replaça l’intérieur correctement, et commença son travail.
« J’en aurai pour l’après midi entière… » Grogna t-elle, bien que le sens du temps ne s’appliquait pas de la même façon dans la station.

Finalement, elle acheva ce travail plus tôt que prévu. Ça avait été étalé bien trop rapidement, il n’y avait qu’à tout faire glisser vers la caisse la plus proche, correspondant à chaque type de munition. Elle en profita même pour jouer avec une grosse cartouche, nerveusement.
Assise en tailleur, elle réfléchissait.
« Cette Maria… Elle doit être une malade, si elle n’est pas scientifique, et je la vois mal comme sujet d’expérience. Même avec des liens de parentés avec quelqu’un du coin, sans raison valable, je n’aurai jamais songé à la rencontrer. »
Elle devrait lui demander, plus tard, la raison exacte de sa présence ici.
Des bruits de pas interrompirent sa réflexion. La porte coulissa, laissant entrer Heath dans la salle.
« Terminé ? » Demanda t-il.
Elle désigna l’étendue de caisse d’un geste de bras pour lui donner confirmation du travail achevé.
« Nickel. Tu peux faire ce que tu veux maintenant, apparemment, ils n’ont pas d’autres idées en tête pour t’occuper. »
Il l’aida à se relever correctement. Souriante, elle lui demanda :
« Tu crois qu’ils ont une bibliothèque ici, Heath ?
- Des vieux bouquins remplis de saletés scientifiques, sûrement, mais à part ça…
- Rien d’intéressant ?
- Non, rien. »
Elle fit la moue. N’avoir rien à faire, c’était le plus agacent dans une station spatiale.
« Au pire, tu peux aller voir l’autre fille qui t’a abordé, à la cafet’… Maria, c’est ça ? »
Real opina.
« Mais elle doit être occupée, non ?
- Oh, c’est à toi de vérifier. »
Heath était tout souriant. Ses lunettes brillaient légèrement à cause des néons de la salle, ravivait, d’après Real, une intelligence qu’elle respectait énormément. Ses cheveux noirs aux reflets un peu violets, en bataille, étaient coupés à la limite du convenable, militairement parlant. Il avait un début de barbe de deux jours, que son supérieur n’avait visiblement pas remarqué. Pour le moment, le séjour du petit groupe militaire sur l’ARK, c’était des vacances à durées indéterminées. Ce qui imposait le respect aussi, chez Heath, c’était ses yeux : Vert, avec quelque reflets rouges… Plutôt étrange, mais Real appréciait. Des fois ça faisait peur au commun des mortels, disait-elle.
Les hommes pouvaient envoyer et recevoir des messages de leur famille à leur guise, et le journal était imprimé directement par une machine. Comme un vrai qui sortait d’une presse. Ça, Heath adorait. Et puis, les conditions de vie étaient tout à fait confortables, donc personne ne se plaignait.
Même pas Real, qui était si grognon d’habitude. Surtout avec cette histoire de « Masque Noir » sur Terre, qui la dérangeait.
Remerciant Heath de lui donner quartier libre, elle se dirigea au hasard dans les couloirs de la station. La bouille de son ami avait le don de lui remonter le moral. Il n’arrêtait pas de sourire, et était toujours très gentil avec elle !
Et bizarrement… Si en venant ici, elle arrive un peu à se socialiser avec quelqu’un… Qui sait, elle arrive peut être à changer de caractère, au fur et à mesure ?

+++


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Kayra le Avril 25, 2010, 11:30:43 am
Hey, la suite ! ^^

On sait donc enfin le nom de la fille ^^ Je trouve par contre étrange le fait qu'elle ressemble autant à Maria, d'après ce qui est écrit...
J'aime beaucoup Heath et Real, je trouve qu'ils sont sympa tout les deux ! Real m'a l'air d'être une sacrée petite ^^
J'ai bien aimé le passage de la cantine, quand elle commence à voler la nourriture des autres XD Et pauvre soldat qui récupère le morceau de viande >.< Mais la cuisinière m'a l'air bien sympa, elle aussi ^^
Maria doit être contente de pouvoir enfin manger normalement, en tout cas ! D'ailleurs, ça m'a fait bizarre de voir que c'était elle =) La manière dont on l'a appris était surprenante, c'est quelque chose que j'ai bien aimé aussi !
Quoiqu'il en soit, Maria a un effet calmant sur Real, je parle du passage avec le soldat qui la récupère. En même temps tant mieux pour Real XD

'Fin bref, j'aime beaucoup ! Les persos sont attachants et la manière d'écrire est très prenante, on rentre direct dans l'histoire.

Vivement la suite !
Et bon courage pour celle-ci ^^


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: sonic-kun le Avril 26, 2010, 05:17:29 pm
Yeah ! cool la suite, bien que je la trouve un peu courte (ou alors j'étais direct à fond dedans et j'ai pas vu la longueur xD) On connait enfin son nom à la petite blonde ! Dommage, ça aurait été marrant de garder le suspence plus longtemps, mais ça aurait été difficile je pense xD Elle va devenir copine avec Maria, c'est mignon ! m'enfin, on avance doucement ... je me demande ce qu'il va se passait è_é


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Capita le Mai 01, 2010, 11:40:16 am
Kayra > Ah ça, pour calmer ! Heath et Maria ça fait deux bons gens pour ça.
SK > o_o' j'allais pas non plus passer 5 chapitres sans dire son nom en effet XD

Un petit quelque chose pour illustrer le chapitre :
http://ever-be.deviantart.com/art/Risa-Real-MeiRei-162545310

*Deux minutes d'entracte, durant lesquelles Capita s'énerve violemment sur son processeur, tue Opera, le fait revivre, le retue, c/c le bout du texte, fait revivre Opera.*

Ceci fait ^o^ Voilà la suite et fin du premier chapitre !





Les couloirs ne cessaient de devenir blancs dans son avancée vers le quartier scientifique. Normalement c’était interdit. Habituellement, elle s’en fiche de ce genre d’ordre.
Cette blancheur immaculée la dérangeait. Ça attaquait ses yeux, la forçant à les plisser légèrement. Agacent.
Mais peu à peu, elle reconnaissait cette trace. Maria laissait derrière elle une odeur de médicament inconnu à Real, cette dernière pouvait ainsi la suivre tranquillement quand elle était assez proche.
La jeune fille aux bandages se retrouva donc devant une porte, affublée d’une espèce de hublot.
Elle se pencha légèrement pour observer ce qu’il se passait derrière cette petite vitre.

« C’est fini. » Annonça le médecin, en retirant l’aiguille du bras de Maria.
La jeune fille boudait légèrement. Elle préférait jouer ailleurs, que de rester ici et subir ces examens divers. Elle savait que c’était pour son bien, mais c’était ennuyant des fois !
Surtout, elle n’avait pas son bonbon, parce qu’elle avait été sage. Y’en avait pas ici. Elle avait surtout une préférence pour ceux aux caramels, et comme il était impossible d’en trouver ailleurs… En réponse à cette remarque mentale, le docteur lui dit :
« Je pourrais peut être essayer de ramener un paquet de bonbon, depuis la terre… A mon avis c’est bien possible. »
Maria sourit. Elle adorait le docteur Walter. Il était très gentil, et ne lui faisait jamais mal quand il mettait une aiguille.
Grand-père lui avait dit que c’était, elle citait : « Le compétent et unique fils de son père. ». Maria avait un peu peur du père justement, parfois, quand il tenait des instruments de chirurgie… Oui, ça faisait vraiment peur. Mais au final, cet air de psychopathe la faisait rire, parce qu’il faisait l’idiot avec.
Le fils avait prit les reines peu après la mort de son père. De petit médecin, il obtenait le titre de grand docteur dans la foulée, comme un précieux héritage.
Souvent, Walter parlait de son père avec une certaine nostalgie. Maria aimait bien écouter ses histoires, il y en avait toujours des nouvelles à chaque fois qu’elle venait le voir. Finalement, rien que pour ça, elle arrêterait de bouder.
Soudain, Walter sursauta, manquant de faire tomber le petit tube renfermant le liquide vital, autant pour Maria que pour ses examens. La jeune fille tourna la tête vers là où le regard de l’homme était dirigé, et eut un grand sourire.

« Tu peux venir, Real ! » Fit-elle d’un signe de main, tandis que le docteur lui mettait un petit pansement.
D’abord hésitante, elle finit par rentrer dans la salle lorsque la porte coulissa. Sans même demander l’autorisation, elle alla s’asseoir à côté de Maria sur l’endroit où elle était assise. Un genre de truc qu’on retrouve dans chaque cabinet de docteur, mais Real ne saurait dire le nom, étant donné le peu de fois où elle y était passée.
« On te faisait quoi ? Demanda t-elle, sans jeter un regard au docteur.
- Il prenait un échantillon de sang, pour voir si quelque chose a changé. Un petit contrôle quoi ! »
Elle sourit, Real aussi. Elle remarqua que Maria avait le même don que Heath pour ça, faire sourire les gens.
« Tant que je suis ici, il y a moyen de remplacer ce bandage ? » Dit-elle à Walter, en désignant sa compresse.
Il opina, et se dirigea vers un tiroir pour prendre le nécessaire. En attendant qu’il revienne, Real expliqua à Maria qu’il fallait toujours changer ce « maudit » bandage, dès qu’elle le pouvait elle le faisait.
Elle sauta de son endroit, et alla vers le docteur qui lui faisait signe de venir. Lorsqu’elle retira son bandage, Maria nota une chose étrange.
« Real, pourquoi c’est noir ?
- Parce que c’est une blessure récente. » Répondit-elle simplement.
Le docteur esquissa une brève grimace que Maria ne loupa pas.
La jeune fille se pencha pour y voir un peu mieux, lorsqu’il était occupé à remettre un bandage neuf à Real. C’était noirâtre, mêlé à un rouge-brun, signe qu’il y avait quand même du sang. Lorsque Real se retourna, elle fit mine de rien, regardant à l’opposé.
« Merci. Zou ! Je ne reste pas plus longtemps ici, ces odeurs de produits ça me fait mal au pif. »
Adressant un signe de main au docteur en guise d’au revoir, elle se dirigea vers la sortie.
Maria se leva à son tour, et observa un instant le bandage plié dans la poubelle prévu à cet effet, lorsque Real avait le dos bien tourné.

Elle aurait juré voir une petite masse noire bouger, et tenter d’échapper aux fibres du bandage.

Croyant à une hallucination de sa part, elle ne put continuer son observation : Walter prit la poubelle, et balança son contenu dans un trou prévu à cet effet, estampillé en rouge du mot « Biohazard ».
« Tu viens ? » Fit Real, de l’autre côté de la porte, les mains sur les hanches.
Maria se hâta de la rejoindre, et Real fut surprise de la retrouver autour de son cou.
« Real, il y avait quelque chose de bizarre, sur ton vieux bandage !... Je suis sûre, ça a bougé, je ne comprends pas, mais ça m’a fait peur… »
D’abord statique, Real osa poser ses mains sur les épaules de Maria, comme pour la rassurer. Elle n’était absolument pas habituée à ce genre de situation.
D’ailleurs, n’était-ce pas la première fois que ça arrivait, qu’une personne saute sur elle de la sorte ?
« Ne t’en fais pas… Ce n’est rien. Surtout, ça ne peut pas te faire de mal à toi. D’accord ? »
Maria la regarda un instant, sans réellement comprendre. Real n’osait pas en dire plus.
« Comment tu t’es fais mal ? » Demanda t-elle après un instant.
Le regard de Real se perdit un petit moment. Comme si elle hésitait à lui dire la raison.
Maria remarqua un bref éclat rouge survenir dans le bleu des yeux de son amie. Elle ne dit rien, se contentant de se cacher contre la poitrine de Real.
« … On va dans mes quartiers, je t’expliquerai mieux là haut. »
Et, chuchotant à son oreille :
« Les murs ont des oreilles, après tout. »
Maria opina, puis se décolla gentiment de Real. Elle lui prit la main, et lui demanda de la conduire vers ses quartiers, à nouveau souriante.
Cette fois, la curiosité de voir le lieu de vie de son amie la rongeait gentiment.

En chemin, tandis que Real cherchait un moyen de contourner les attentes de Maria, un des hommes de sa section apparut à toute allure dans un couloir adjacent. Il s’arrêta devant les deux filles en les voyant, et demanda à Real :
« Tu n’as pas vu Heath dans le coin ?
- Il ne traîne pas vers la pièce de stockage ?
- Non justement, et comme il est souvent avec toi d’habitude… »
Elle fronça légèrement les sourcils. Maria, inquiète, se demanda comment on pouvait perdre une personne dans une station spatiale. Il fallait vraiment le vouloir !
Et dans la foulée, le docteur Walter rattrapa les deux filles, en demandant cette fois à Maria :
« Tu n’est pas tombée sur le docteur Haraway en chemin ? Elle m’avait parlé d’une… »
Puis il fixa le soldat d’un drôle d’air, ils se regardèrent mutuellement, comprenant que de chaque côté, une personne avait disparut. L’homme du GUN se gratta la tête, nerveux, et marmonna :
« Je ne pensais pas qu’on aurait à sortir les armes si tôt, punaise… »
Il sortit un talkie walkie de sa poche, et avertit immédiatement son supérieur, en rajoutant à Real d’aller se préparer au cas où. Elle grogna, et dit à Maria :
« Toi, tu vas te mettre à l’abri avec ton grand-père. Tu ne sors pas tant qu’on ne te l’aura pas dit. Ok ? »
Elle opina malgré elle, et s’en alla avec Walter, tandis que Real suivait le soldat au pas de course.


Terre, environ deux heures du matin.


L’homme n’arrêtait pas de courir depuis un moment déjà ! Enfin, ça faisait combien de temps, justement ?
Sa grande veste brune était tachée de quelques gouttes de sang. Un peu plus tôt, il vendait divers matériaux peu légaux à un jeune adulte. C’était la première fois qu’il le voyait dans le coin, une chose est sûre, ça serait la dernière. A peine avait-il eut fini sa transaction qu’un objet indéfini s’était jeté sur la tête de son client, la transformant en une compote infâme. L’homme à la veste n’avait pas préféré en savoir plus, autant pour l’état de son client que pour l’origine de l’attaque. Quoi qu’il en soit, il ne valait mieux pas être mêlé à ce genre d’histoire.

Il fut bien surpris de constater qu’il était poursuivit. D’où sa course, maintenant.

Il ne pouvait entendre les pas de son agresseur. Agresseur, parce qu’il avait senti filer un projectile vers son oreille. Une balle, on lui tirait dessus ? Il ne savait pas du tout, et ne voulait pas savoir. La fuite, se concentrer sur la fuite, c’était pour l’instant la seule chose valable.
Quelque chose de visqueux lui attrapa violemment la jambe. Et lorsqu’il se retourna, il ne vit qu’un être entouré d’une violente lumière rouge.
Et une étrange moitié de masque, qui se détachait de cette fichue lueur.


Le couvre feu n’est-il pas suffisante ? : Des nouvelles victimes du Masque Noir !


*


Ce jour là, Maria venait de rencontrer Real. Risa Real. Cette fille, elle devait avoir mon apparence actuel, tu vois ce que je veux dire, Mary ?
« Vu la description que tu en fais… On dirait vraiment un de tes ancêtres, si je puis dire. »
Ah, tu trouves ?... Là elle est  partie avec un de ses collègues, pour récupérer un certain Heath. Je ne sais pas exactement de qui il s’agit. Un proche, sûrement. Maria, de son côté, restait avec les scientifiques pour retrouver Haraway. Cette bonne femme plutôt énigmatique, elle a bien vécu ! Je suis toujours en train de la chercher aujourd’hui, ça fait tant de temps… Elle saura m’apporter des réponses sur ce qu’il s’est passé, avant ce qu’on connaît.
Haraway, me semble t-il, faisait même un peu peur à Gerald. Elle était basée sur une optique plutôt futuriste… Et effrayait parfois Maria, elle disait que si elle ne se soignait pas correctement, elle finirait en robot.
Heureusement, c’était des bêtises hein !

Mais… Même si elle n’est pas là, Haraway me fait peur.



Second Reflet :
Chapitre 2
Haraway


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: sonic-kun le Mai 01, 2010, 08:03:28 pm
Déjà, j'apprecie la petite illustration ! franchement c'est ce que j'adore le plus : livre une histoire avec une image en rapport ... ça donne envie de lire !
Pour le chapitre ! et bien on avance, on se pose encore plus de question qu'avant °0° ! c'est toujours bien écris et tout ... bref, toujours autant de suspence, ça va etre ça tout le long, on va devenir fou xD !


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Kayra le Mai 02, 2010, 01:29:44 pm
En effet, jolie la petite illu =D

Hum... Je me demande bien ce qu'était cette masse noire sur le bandage de Real ! Ca s'ajoute aux mystères de la ressemblance avec Maria >.<
Et pis nan !! Heath il a disparu !! >.<

En tout cas le médecin de Maria m'a l'air bien sympa ^^ Mais bon, ça change rien, Heath a disparu ! Avec l'infirmière, c'est étrange cette histoire Oo D'autant plus avec le masque noir, commence à me faire peur ce masque >.<

En tout cas super bien écris, super chapitre ! J'ai hâte de voir la suite ! Et je suis désolée, mon message n'est pas bien grande...

Bon courage pour la suite !


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Capita le Mai 09, 2010, 03:42:39 pm
Merci de vos commentaires ^-^ Chapitre 2 donc, je m'agace à faire la présentation avec les balises, Pso me boude. En esperant que la suite vous plaise !



Second Reflet
Chapitre 2
Haraway

Rien n’arrêtera ma vengeance.

Walter et Maria se dirigeaient d’un pas vif vers la salle principale de la station. La plupart des scientifiques étaient réunis autour de Gerald Robotnik, qui tentait d’organiser les choses convenablement, avec un calme olympien.
Deux personnes qui disparaissaient d’une base spatiale, c’était peu commun. Surtout, c’était un militaire et une scientifique. Des adultes, sensés pouvoir se repérer dans un tel lieu. Enfin, chacun invoquait tel ou tel argument, mais n’allait pas pour autant les chercher. Dans ce genre de situation la petite équipe du GUN devait agir. Le prenant à part un instant, Maria murmura à Walter :
« Grand-père est très occupé… Je m’inquiète pour Real, tu crois que ça va aller pour elle ?
- Bien sûr ! Dis-toi que si elle est ici, ce n’est pas pour prendre des vacances.
- N’empêche, peu de temps après leur arrivée…
- Ne t’en fais pas, ce sont peut être des militaires, ceux là sont doués d’une cervelle, contrairement aux autres. » Dit-il, en lui tapotant gentiment l’épaule.
Maria le regarda un instant, anxieuse, puis dirigea ses yeux vers son grand-père, qui avait réussi enfin à instaurer un certain ordre. Elle s’avança vers lui, mais Walter l’avait devancé pour demander quelque chose qu’elle n’entendit pas. Quoique, elle craignait le pire, venant de la part du docteur.
Elle attendit donc quelques secondes, jusqu'à ce qu’il revienne vers elle.
« Allez Maria, tu dois retourner dans ta chambre le temps que ça se calme. Désolé, mais ce n’est pas moi qui décide. »
Elle lança un regard interrogateur à son grand père, gonflant légèrement les joues, vexée. Gerald souri, haussant légèrement les épaules. Pour lui c’était évident, il fallait bien qu’on garde Maria en sécurité. Elle n’était pas tout à fait de cet avis, mais il fallait qu’elle se plie à l’autorité de son grand-père. Elle irait protester quand tout sera réglé.

Les joues toujours légèrement gonflées, les bras croisés, elle se dirigeait fermement jusqu'à sa chambre. Walter la suivait, pour s’assurer de sa destination. Ceci fait, il la regarda entrer, puis il repartit dans la direction du groupe de scientifique.
Maria s’assit à son bureau, mettant sa tête entre ses bras.
« Quel ennui… » Soupira t-elle, après un instant.
Elle n’avait même pas fait son lit ce matin. Le drap boudait la couverture sur le sol gris pâle, le coussin avait triste mine. Une petite armoire basse, contenant ses habits, était un peu plus foncé que les murs de sa chambre, blancs. Un vieux tee-shirt pointant le bout de son nez, une chaussette s’était échappée vers les pieds métalliques d’un autre appareil. Ce dernier soutenait une pochette de perfusion contenant un étrange liquide opaque légèrement violacé.
Maria le regarda du coin de l’œil. C’est grâce à ce nouveau produit qu’elle allait mieux.
Elle reposa son regard sur le bureau. Il y avait un gros cahier, fermé, sous ses bras. Un stylo bic traînait plus loin, vers un pot de crayon de couleur.
Il manquait le rouge.
« ‘Toujours lui qui manque. » Observa t-elle, après les avoir compté.
Maria se leva de sa chaise, se pencha pour chercher l’échappé. A nouveau, il fut introuvable. De toute façon, elle savait qu’il ressurgirait bien à un moment ou un autre.

« C’est ça que tu cherches ? »
Elle eut un sursaut, puis se retourna vivement pour voir de qui il s’agissait. Puis, soupira de soulagement.
L’objet le plus proche de son visage, c’était le crayon, à l’horizontal dans la main de la personne en face d’elle.
« Real ? Tu es dans une drôle de tenue… »
Souriante, la militaire fit tourner un instant le crayon entre ses doigt. Elle portait des gants noirs, il n’y avait que l’index qui était découvert. Ça devait être une matière résistante, qui avait la texture d’un genre de cuir. Son bras était recouvert de protections, et son corps d’une légère armure toute aussi noire que l’ensemble de sa combinaison. Elle portait aussi un étrange casque noire sur la tête, dont la visière était relevée. Une mèche de cheveux rebelle s’était mise en évidence sur son bandage.
Et puis, en gros, le logo du G.U.N. sur sa poitrine. Maria nota qu’elle ne portait pas l’ombre d’une arme à feu, ce qui était plutôt étrange. Si ça se trouve, c’était une affaire qui relevait une certaine délicatesse ? Sûrement pas.
« C’est si grave que ça ? Demanda Maria, en se relevant avec son amie.
- Eh, faut se préparer à tout, on sait jamais. On nous a dit que l’un des deux avaient disparus. D’après ce que j’ai compris, c’est votre copine scientifique.
- Madame Haraway ?
- Ouais, il me semble. Donc toi tu restes ici bien sagement, pas besoin de paumer une personne en plus. » Dit-elle gentiment, en posant le crayon de couleur avec les autres.
Maria protesta. Elle demanda à Real de la laisser aller avec elle, mais ce fut vain. D’après son amie, on ne savait jamais. Elle répéta ça encore deux ou trois fois, jusqu'à ce que Maria se mette à bouder.
« Si tu veux, je te raconte tout en détail après ? En échange, tu restes bien sagement ici. De toute façon, tous les types en blouses blanches se feront un plaisir de passer ça à l’ombre vite fait, quand ça sera réglé.
- … Promis ?
- Bien sûr. Bon, reste bien sage… Dessine, je sais pas, t’as de quoi faire ici. »
Real remit sa visière sur son visage, et s’engagea sur la sortie en se grattant la nuque, anxieuse de savoir ce qui allait se passer.
« Mais dis, tu fais attention à toi, pas vrai ? » Demanda Maria, lorsque la porte s’ouvrit.
Elle n’obtint pour toute réponse qu’un sourire, qu’elle distingua à peine derrière la visière à demi-teinte.

Lorsque la porte se ferma en coulissant silencieusement, le visage de Real se refroidit soudainement. Elle réactiva sa radio, reprenant le contact avec ses collègues.
« Bon, t’as dis qu’elle était où, la bestiole ? »

Rejointe par quelques autres soldats à la traîne, elle atteignit rapidement le hangar concerné par le souci. Real avait bien fait de rassurer Maria… Visiblement, elle n’aurait pas aimé la situation. « Bah, je feindrais la surprise quand je lui raconterais. » Pensa t-elle. De toute façon, elle ne lui avait pas spécialement mentit non plus.
Chaque homme qui la suivait portait une arme. Petit ou gros calibre, chacun avait sa spécialité, chacun se débrouillait. De toute façon, ce n’était pas son affaire. On lui avait fixé un but en venant ici.
Tout le monde formait un arc de cercle autour d’une étrange masse noirâtre, dans un coin du hangar. Il y avait à peu près cinq mètre de distance entre chaque homme et cette chose. Real, sans se soucier de l’air effaré des hommes, s’avança avec tout le naturel du monde vers la masse visqueuse. Par la radio, dont elle avait baissé le volume, elle distinguait quelques « Qu’est ce que c’est ? », « D’où ça vient ? », « Mais qu’est ce que ça pue… », Entre autre. Comme ça l’agaçait, elle ordonna à tous de se taire.
La masse s’agitait comme en proie à un battement cardiaque trop puissant pour elle. Real s’avança un peu plus, pour n’être qu’a deux mètres de la chose.
« Ce n’est pas ici que tu devrais être. Retourne chez toi. »
La masse eut un sursaut. Comme si les paroles de Real l’avaient frappé durement. Elle ne bougea pas plus que ça dans la suite.
« … Eh bien, c’était ma seule sommation. »
Elle se tourna vers les hommes armés, et leur dit :
« Bon avant de tirer, trouvez un moyen de déplacer ça. C’est vachement dangereux comme truc… Donc faut rester calme. Ok ? »
Après un instant de réflexion, elle obtint quelques acquiescements. Finalement, le groupe entier baissa les armes…
« … J’ai pas dis ça non plus ! » Observa Real.
… Et la masse bougea vivement, pour sauter sur l’homme le plus proche à sa droite.

Real, par réflexe, posa ses mains sur l’emplacement de ses oreilles de son casque pour éviter d’entendre ce hurlement déchirant. A la fois peur, surprise et terreur, l’homme subissait les attaques de la masse. Un de ses collègues leva son arme mais ne tira pas, par crainte de le toucher.
« Punaise, ils peuvent pas souffrir en silence ? » Commenta Real, en trottant vers l’attaqué.
Elle leva sa main, et gifla brutalement le soldat… Dont la tête fut libérée par la même occasion. Le casque était à moitié rongé, comme par un très puissant acide. Le militaire tomba les fesses par terre, et se tint la tête comme si sa vie en dépendant. Dans un sens, c’était vrai. Il se mit à gémir fortement, quelques-uns de ses collègues allèrent vers lui pour constater les dégâts. Real s’était retournée vers le plus gros de la masse, et avait relevé sa visière complètement.
« Occupez vous de lui, je fais le ménage. » Se contenta t-elle de dire en s’avançant vers la masse difforme.
Mais quelque chose la dépassa à grande vitesse, et heurta la masse en premier. Ça fit plusieurs passages, jusqu'à la disparition complète de la chose. Dépitée, Real discerna rapidement les contours de ce qui l’avait devancé.
« C’est moche, c’est métallique, ça pue. » Dit-elle, en se retournant vers la responsable, imitée par les autres soldats bien vite.
Real croisa même les bras en détaillant de plus près la personne.
C’était une femme, d’une tête plus grande qu’elle au moins. A sa blouse blanche, il était inutile de préciser qu’elle faisait partit du groupe de scientifique. Elle tenait dans ses mains une télécommande que la jeune fille jugea tout à fait grotesque. Mais ce qui la toucha plus, c’était l’aspect du visage de cette personne.
Cette femme n’avait l’air nullement apeurée par la bestiole qu’elle venait d’anéantir. Il n’y avait même pas un soupçon d’une satisfaction quelconque sur son visage. Pourtant, elle venait de faire le boulot du G.U.N.. En voilà une qui se fichait des règles, aussi.
Elle avait des yeux d’un vert presque anormal pour une humaine. Ses cheveux étaient d’une blancheur éclatante, ses lèvres légèrement rosées. Real haussa un sourcil, et dit simplement :
« Haraway, je présume ? »
La femme eut un simple sourire, ponctué d’un : « Très perspicace. »
Cette fois, une moue d’agacement se fit voir chez la jeune fille.
« Et dites, vous n’auriez pas vu un autres type, militaire, du genre beau gosse, à lunette ?
- Navrée, je n’ai pas croisée monsieur Heath ici. Je me contentais de faire quelques essais avec mon invention. »
D’un signe de main, elle désigna sa machine. Real se permit de l’observer d’avantage, agacée par la tournure de la situation.
C’était une étrange carcasse en métal, ressemblant à un crâne flottant… Et dessous, une grosse bulle bleue.
« On dirait une bulle de chewing-gum bleue… » Souligna la jeune fille avec un sourire sarcastique.
A nouveau, un sourire de Haraway pour lui répondre. Et Real pensa : « Je crois que je hais déjà cette femme. »

Marchant dans les couloirs, les mains derrière la tête, Real subissait le discours beaucoup trop mathématique d’une Haraway ravie de son invention. Cette dernière flottait sagement à côté de la femme, attendant un semblant d’ordre. Revenant sur une base de français plus compréhensible de Real, elle continuait :
« … Et étant donné que ce prototype est achevé, et il fonctionne bien comme tu as pu le constater, je finirais par leur caser un programme spécial pour la défense de la station spatiale. Ça vous facilitera un tant soit peu votre travail, non ?
- Euh… Ouais, si vous le dites. Mais vous devriez vite rejoindre vos collègues, non ? J’ai bousillé ma radio, et je sais pas si les autres les ont prévenus. »
Tout pour se débarrasser d’elle. C’était aimable en même temps… Mais Real n’avait pas la tête d’une personne qui s’occupait de l’état de son proche, pour l’instant du moins.
Haraway sourit étrangement. Real détestait ça. « Vous êtes sûre de ne pas avoir croisé Heath ? » Demanda t-elle encore, soucieuse.
La femme aux yeux verts leva légèrement les épaules, et rajouta qu’elle n’en avait pas la moindre idée. Mais elle se permit de souffler un indice en se penchant vers Real :
« Si ça se trouve, ce qu’il a fait était volontaire ? Il a une petite famille après tout, sur Terre, c’est de la nostalgie sûrement.
- De là à se planquer de tout le monde ? S’étonna la jeune fille.
- Les hommes comme lui ont bien leur façon de faire… Tu devrais réfléchir aux recoins de l’ARK qui ne sont pas très accessible. Il parait qu’il est bon acrobate, d’après ce que j’ai entendu. »
Real se figea dans sa marche. Haraway s’arrêta un pas après, regardant du coin de l’œil la jeune fille qui s’était mise à mordiller son pouce.
« J’reviens. Si vous croisez Maria, rassurez-la. » Fit-elle, en courant dans le sens opposé.

Bifurquant dans une autre direction que celle du hangar, Real se dirigea vivement dans la salle de stationnement de l’appareil qui permettait aux techniciens de jeter un coup d’œil hors de la station. C’était une petite plateforme, glissant sur un seul et unique tube de lumière. « Décidément, c’est moderne ici. » Se permit de remarquer Real.
Elle se mit sur le côté, et chercha d’un coup d’œil un recoin possible où pourrait se cacher Heath. Après un moment, elle remarqua une forme humaine perchée sur les poutres métalliques noires, en hauteur.  Haraway avait raison, et ça agaçait fortement la jeune fille.
« Cette femme n’est pas sensé savoir cette aptitude chez Heath. » Pensa t-elle, se mordant le pouce encore plus fort.
Elle aboya le nom de son ami, qui se retourna vers elle, surpris de s’être fait repéré.
« Sérieusement, t’as triste mine, fit remarquer Real un peu fort. Elle a quoi encore, ta Emilia ? »


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Feurnard le Mai 09, 2010, 04:12:04 pm
Le ton léger de la fic' rend la lecture plus agréable. Néanmoins j'y vois deux ou trois problèmes. Le premier est un manque de description, le second une simplification et le troisième, j'aurais du mal à mettre un nom dessus.

La bestiole, la masse noire, manque tout à fait de description. Même chose du reste pour le hangar où elle se trouve. La combinaison de Real est aussi difficile à se figurer, même si le gant est suffisamment caractérisé et qu'en général il est possible de s'en faire une idée. En fait, il amusant de noter que la combinaison est plus concrète que les personnages, qui n'ont pas le bandeau de Real ou les lunettes de Heath pour les mémoriser.

Quand je parle de simplification, je pense à la réunion des scientifiques. L'événement est quelque peu caricatural, les scientifiques parlent d'une seule voix, tout le monde semble d'accord pour trouver les disparitions peu communes et pour ne pas agir, en somme tout ce monde-là ne vit pas mais est arrangé en faveur de l'intrigue.
On attendrait plutôt des scientifiques qu'ils se fichent de la disparition de collègues ou, qu'au mieux, ils en parlent comme d'une rumeur, en tout cas qu'ils ne quittent pas leur laboratoires et poursuivent leurs expériences, persuadés que c'est important et peu conscients d'un quelconque danger.
Il y avait la même impression à l'annonce de la disparition, d'une part dans la coïncidence, d'autre part dans le ton de ceux qui l'avaient annoncé, un peu le "tiens, vous aussi" et enfin, que tout le monde s'alerte sur le coup. C'est reposant mais ce n'est pas très immersif.

Enfin il y a le moment où la bête se fait éliminer, par l'arme d'Haraway (qui pourrait être son trait, d'ailleurs). La description mime la soudaineté, l'ennemi est balayé en un instant. Mais pour le coup, plusieurs dialogues après et presque jusqu'à la fin du récit, je me suis demandé ce que cette créature était devenue. Tout est allé "trop vite" pour le lecteur. Il a manqué quelque part un panneau "la bête est morte".
Le comportement de Real (réel ?) n'aide pas puisqu'il semble à peu près égal dès l'instant où elle quitte Maria. Elle se moque un peu de tout, elle se met à ordonner à des soldats qui auparavant la martyrisaient - je n'ai pas bien compris pourquoi, d'ailleurs - et une fois la bête morte, même pas un haussement de sourcil. D'ailleurs je ne sais pas ce que devient le blessé ni ce que font les autres soldats.
Tout cela manque de nuances.

Je tenais encore à dire qu'il y a là une occasion ratée. Le lecteur s'attache d'autant plus facilement à Heath qu'il est l'un des rares personnages développés, et amical envers Real (la réelle héroïne du récit). Sa disparition laissée en plan, plusieurs fois réactualisée, après avoir retrouvé Haraway une certaine inquiétude apparaît au travers de Real. Enfin elle se rend où elle pense le retrouver.
Sans vouloir être morbide, c'était l'occasion rêvée d'éliminer Heath pour un impact maximal. Je tenais juste à le dire.

Pour le moment, le plus important serait de travailler les descriptions. Décrire plus, beaucoup plus, sans nuire à ce style simple mais tout de même, tendre dans ce sens.
J'apprécie également la relative unité des chapitres, l'impression qu'il y a une construction solide derrière. Mais ce n'est pas toujours le cas, la rencontre de Maria et Real dans la chambre de la première, même bien jouée, est un peu hors-sujet. Tu reposes aussi encore beaucoup sur les "cliffhangers", un peu trop peut-être. Il doit y avoir d'autres manières de terminer un passage.

Et j'apprécie toujours autant l'emploi du discours indirect.


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Kayra le Mai 14, 2010, 09:28:38 am
Waah !! Désolée pour le retard T.T

Chapitre super, une fois encore !

Real est bien étrange... Elle a l'air d'en savoir beaucoup sur cet étrange monstre, là. D'ailleurs, Haraway est bien étrange, elle aussi ! Elle arrive, et pis, paf ! Elle tue le monstre tout simplement, alors que même Real disait qu'il était dangereux...

Oui, bizarre, bizarre >.<

D'autant plus qu'Haraway en sait un p'tit paquet sur Heath, qui a l'air d'avoir un problème par ailleurs. Je me demande de qui parle Real dans la dernière phrase... Bon, je suppose que c'est la femme/petite amie de Heath, vue comment le dit Real, mais j'attends d'en savoir plus sur ce personnage.
Rah, et pis que de mystère !
J'aime beaucoup les personnages, chacun a son propre caractère, sa propre manière d'agir et par moment je trouve ça marrant.

J'ai hâte de voir la suite, en tout cas ! >v<
Bon courage !


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Capita le Mai 24, 2010, 12:50:36 pm
Le blessé, il revient au chapitre d'après. J'ai tendance à un peu découper les actions. ^-^

J'suis contente que ça te plaise Kayra o/ J'espère que la suite ira bien pour ceux qui lisent.

Donc, cette suite. Si vous voyez des fautes, oubliez pas de signaler, on sait jamais ! 'o'


Je l’ai rencontré un beau jour, un très beau jour de printemps.
Je m’en souviens comme si c’était hier. Assise sur un banc, sous un cerisier, contemplant les petits pétales roses qui tombaient…
Comment savoir que la maladie l’avait déjà bien entamée ? Nous avons discuté repas, appartement… Enfant.
Aujourd’hui, je pense que j’ai des remords.
Si je l’avais laissé en paix, peut être qu’elle irait mieux que ça.


« Aller, raconte-moi. »
Heath était étendu à moitié sur une des poutres, les mains jointes sur un genou qu’il avait remonté vers lui. L’homme regardait en hauteur, sans point fixe précis. Real en conclut qu’il était en pleine réflexion vis-à-vis de sa femme.
L’air de Real s’adoucit, presque compatissant désormais. Elle savait ce qu’il en était, pour Emilia. La jeune fille ne l’avait jamais rencontré, mais d’après son ami, c’était la femme parfaite… Si on exceptait son état de santé qui frôlait le pittoresque. Real se demandait parfois si c’était nécessaire de la garder sur Terre. Ils étaient sur une station spatiale maintenant, après tout.
Elle prit un appareil noir, semblable à un téléphone portable grossier, gisant près des pieds de Heath. Elle le fit tourner entre ses mains habillement, et l’observa minutieusement.
« Ces machins sont à utiliser en cas d’urgence. Tu devrais faire plus attention en les utilisant, on ne sait jamais. » Fit-elle en désignant une petite fissure à la base de l’appareil.
Heath soupira simplement. Cela l’importait peu.
« Comment elle va, Emilia ? Vu ta tête, ça ne va pas mieux. »
L’homme releva les yeux sur Real, et lui expliqua :
« Elle a du mal à supporter sa grossesse. Les médicaments, la dernière intervention… C’est dur pour elle, d’emmagasiner tout ça.
- Tant que ton futur enfant va bien ! Eh, papa, courage. » Dit-elle, avec un grand sourire.
Elle réussit même à arracher un léger sourire sur le visage embrumé de Heath. C’est vrai, il allait bientôt devenir papa, ce n’était qu’une question de semaine.
« Ce sera une fille ?
- Oui… C’est bête, on n’a toujours pas d’idée de prénom. »
Cela fit rire légèrement Real. Quel comble, si près de l’échéance !
« Bah, tu verras le moment venu, fit-elle en se relevant. Pour l’instant il faut rejoindre les autres. Tu me suis ? »
Il se releva, opina et se frotta les yeux, un peu endormi.
« A propos... Haraway vous a trouvé ?
- Ah ça, je suis dégoûtée ! Elle a cassé la gueule à un alien, et comme je réfléchissais trop de mon côté… Et son machin artificiel ne m’inspire pas confiance. On va finir en meublier avant d’avoir achevé cette mission, c’est moi qui te le dis. »


« Enfin, vous êtes revenus ! »
Maria sauta dans les bras de Real, rassurée. Restant contre son amie, elle regarda Heath, lui disant qu’elle était ravie de le voir en bonne santé.
Derrière eux, Haraway les regardait, bras croisés. Maria, la remarquant, se dirigea aussi vers elle. Après tout, elle était aussi contente de la revoir.
Real les regarda de biais. Haraway semblait gênée de toute cette affection pour elle. Son expression était plus relâchée que précédemment. Son invention… Et si ça n’avait pas marché ? Déjà qu’elle en savait assez sur Heath, si en plus elle découvrait ses quelques capacités diverses…
« Eh bien on est bien dans la m…
- Real, t’allais dire quoi ? » Fit Heath, à moitié souriant.
Vexée de s’être fait couper magnifiquement, elle donna un grand coup de coude dans les côtes de son ami, qui se tordit légèrement en soutenant cet endroit meurtris, comme si ça allait tomber en miette d’un moment à l’autre.
« Merci, je vais bien ! » Rajouta t-il dans un demi souffle.
Puis, regrettant de lui avoir fait mal, la jeune fille cala sa tête contre son bras, tout en regardant Maria parler à Haraway.
Cette dernière regardait simultanément la malade, puis les deux militaires. Son regard vert éclatant s’enfonçait dans le bleu de l’œil visible de Real, qui ne put s’empêcher de tripoter son bandage un instant, craignant presque que Haraway puisse voir à travers.
« Vraiment j’aime pas cette bonne femme. Heath, assure toi qu’elle ne te colle pas trop. » Murmura t-elle, sous l’œil étonné de son ami adulte.
Les deux groupes se séparèrent après quelques minutes, qui paressèrent interminables pour Real. Du coin de son œil, elle regardait Maria partir avec Haraway, qui l’écoutait d’une oreille distraite. De même, Haraway fixait la militaire de biais.
S’affrontant du regard jusqu'à tourner dans un autre couloir, définitivement hors de vue.

Terre, une heure quarante-cinq du matin.

La femme descendit vivement les trois marches d’escaliers séparant sa maison de la rue.
Elle n’osait même pas crier, face à ce qu’il venait de se passer. Pourtant, on lui courra après bien vite après sa sortie !
Bifurquant immédiatement dans une ruelle, espérant que « ça » ne la voit pas… Mais était-ce encore nécessaire d’espérer quoi que ce soit ?
Dos au mur, haletante, elle tourna légèrement la tête vers l’emplacement de lumière, situé plus haut dans la rue principale. Un simple lampadaire pour deux cent mètres environ, il était bien difficile d’y voir quelque chose correctement. Sur un gros soupir, elle eut un constat rassurant : Son agresseur ne l’avait pas retrouvé. Par contre, ce qu’il avait fait de son ami ! Elle revoyait encore la lame fendre l’air, se planter dans… Non, inutile de revoir cette image. La femme recula doucement, cette fois, avec l’intention de rejoindre un coin sûr… Et se heurta à quelqu’un.
« … Oh non… » Se contenta t-elle de faire.
L’homme l’attrapa brusquement à la gorge, la soulevant au dessus de lui. Elle étouffa un cri, et se retrouva propulsée contre un mur, le souffle coupé.
Elle risqua de se tâter derrière la tête, regarda ses doigts… Recouverts d’une matière visqueuse, rougeâtre, bien connue. Incapable de bouger, elle regarda son agresseur se diriger vers elle, lame en main. Bizarrement, dans ce genre de moment, on a tendance à se focaliser sur d’autres choses.
Ce qu’il tenait, ça devait être un grand couteau de cuisine, boucherie sûrement ? Elle ne pouvait distinguer clairement son visage sous sa capuche, mais… Le reflet de ses yeux, fous, elle pouvait l’apercevoir.
Les yeux de la femme se fixèrent sur le couteau. C’est la dernière chose qu’elle verrait… Quoique ?

Elle entendit des pas venir, à leur droite, qui attira immédiatement l’attention de l’homme. Il tourna la tête, pour voir de qui il s’agissait… Et lorsqu’il reconnu cette chose, fit volte face : Il brandit violemment son couteau, et tenta de trancher la personne qui venait de surgir.

Sa lame se scinda en deux parfaitement, la partie supérieure tomba dans un bruit mat sur le sol. Il regarda ce morceau, puis devant lui. Plus personne. La femme, elle, observait avec effarement la personne qui l’avait sauvé.
Tandis que l’homme s’écroulait en arrière, de vifs coups divers apparaissant sur son corps en rouge, la femme se releva faiblement, sentant qu’elle s’était sûrement cassée quelque chose après avoir embrassé le mur. Elle détailla son sauveur. Sa sauveuse ? Elle n’eut le temps de confirmer, c’était déjà parti…
Ne restait devant ses yeux qu’une étrange traînée noire, illusion optique, indiquant l’ancienne place de cette personne portant une moitié de masque.

Le Hacheur haché ? Un nouvel acte du Masque Noir, qui laisse derrière « lui » un témoin !


Voici donc cette femme, Haraway… Mary, je te vois tenir ta robe, inutile de cacher ton anxiété. C’est une guerre qui est déclarée, entre elle et Real.
Avant de venir, j’ai cherché d’autres informations sur elle. J’ai bien fait : elle est bien vivante encore ! Quoique… Ce que j’ai vu des photos, n’a rien à voir avec ce que je connaissais. Je vous montrerai cela plus tard.
Pour l’instant, je vous explique la suite ? Akio, ça se voit que t’en meure d’envie… Oh, euh, désolée. Bref.
Haraway s’occupait de changer les perfusions de Maria… Et Real l’a croisée dans un couloir… Et puis, pourquoi maintenant ? Je vous raconterais plus tard, j’ai sommeil, je vais dormir ici pour une fois. Akio, tu veilleras sur moi, pas vrai ?
Triangulation pondérée
Chapitre 3
J’observe, donc j’apprends


Et hop encore une petite illustration au passage ! :
http://ever-be.deviantart.com/#/d2qbh3y


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Kayra le Mai 24, 2010, 01:58:27 pm
Trop chou l'illu X3

Super chapitre, comme d'hab ! Je comprends mieux la situation de la femme d'Heath, en tout cas j'espère qu'elle s'en sortira, et que leur fille aussi ! Ce serait triste sinon >.<

Real a raison, Haraway est vraiment bizarre... Vraiment moi je l'aime pas. Trop bizarre. Les descriptions sont sympa, on voit bien ce qu'éprouve les persos. Et je sais pas pourquoi mais j'apprécie de plus en plus Heath ! Il est vraiment trop sympa ce mec ^^
Et Real change vraiment du tout au tout quand elle est avec lui ! C'est étrange de la voir aussi sympathique ! XD

Question fautes, dans cette partie je crois en avoir trouvée une, au tout début :
Citation
« Aller, raconte-moi. »
Je crois que c'est "Allez". Je n'en suis pas certaine, c'est à vérifier ^^"

La deuxième partie, sur Terre, est bien étrange. J'ai pas tout compris, je dois l'avouer ^^" Si j'ai bien compris, le Masque Noir aurait sauvé la jeune femme... Peut être qu'il ne l'a pas fait exprès, mais ça m'étonnerait ! Ca voudrait dire qu'il est pas si mauvais au fond... *Part dans un gros délire*
En tout cas, c'était bien écrit, ça donnait une impression assez étrange du point de vue de la femme. J'aurai pas aimé être à sa place quand elle voyait le couteau aller vers elle... Brr ><

Enfin, bon courage pour la suite ! =D


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: sonic-kun le Mai 24, 2010, 04:47:14 pm
Sympathique comme partie ! bien qu'un peu courte ~o~ ! j'adore le dernier paragraphe à la fin xD

sinon moi y a un truc qui me chiffone :
Citation
Pourtant, on lui courra après bien vite après sa sortie !

ça serait plutot courut non ? au passé c'est mieux qu'au futur xD mais il y a deux fois après dans la même phrase, c'est moche ! *sbaf* alors au lieu de dire courir après, t'as qu'à mettre poursuivit xD !

après j'ai beaucoup aimé, meme si c'est trop court ! Real et Haraway qui se font la guerre xD ....


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Katos le Mai 31, 2010, 10:39:18 am
J'ai tout relu depuis le début. Et je dois dire que j'aime bien, l'ambiance plus "calme" que ton style donne à l'Ark me fait penser un peu à la musique du niveau "Lost Colony" (en gros la toute première intervention dans l'Ark dans SA2), par son contraste avec l'univers "à cent à l'heure" de Sonic.

J'aime bien Heath, et Haraway me semble intéressente. Enfin, j'attend surtout de pouvoir en lire plus pour me faire une idée sur l'intrigue, me demandant pour l'instant le liens entre l'aventure de l'Ark et le masque noir - quoique l'étrange substance noire... Enfin bon, juste pour dire que j'aime bien la fic, et que je compte bien la suivre ^^


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Capita le Juin 17, 2010, 08:23:09 pm
Du nouveau ! J'ai un peu tardé, ce n'est même pas pour les révisions... Plutôt parce que je réfléchis trop à certains trucs et que ça me prend la tête. Résultat, pas moyen de finir le chapitre convenablement.

Kayra > En effet pour la faute, je sais pas trop ce qu'il en est oô... Même en vérifiant avec un bescherelle je saurais dire quelle forme conviendrait. J'dois vérifier dans un bouquin.
Eska > Contente que ça te plaise X3 Real et Heath qui font la gueguerre, ce serait assez fun à voir en face oui !
Katos > J'ai réécouter la musique, et j'avoue, ça collerait bien avec le certain calme, comparé au reste de SA2.

Sinon je suis contente d'avoir quelques personnes qui suivent et qui commentent ce petit bout de fic, ça fait vraiment plaisir ! J'espère que la suite plaira autant ! <3 Si y'a des fautes, hésitez pas à relever aussi. Peut être que je corriges pas dans l'immédiat, mais c'est retenu, vous en faites pas.





Triangulation pondérée
Chapitre 3
J’observe, donc j’apprends


La chambre de Maria baignait dans une pénombre perturbée par la présence de néons de sécurité au sol. Question de principe, ce serait bête de se prendre le pied dans on ne savait quoi, susceptible de provoquer une chute assurée.
Avec ces légers éclairages, la perfusion projetait d’étranges couleurs sur le mur. Tantôt rouge, mauve, blanc… Comme si son contenu était vivant. Justement, ce dernier se déversait progressivement dans un petit tube en plastique, relié au bras de Maria, endormie. Elle était prise dans de curieux rêves, ces derniers temps, pas vraiment effrayant… Mais assez pour attirer son attention.
Alors que d’étranges films se déroulaient dans son esprit, quelqu’un arriva discrètement dans sa chambre.

Les reflets de la perfusion vinrent immédiatement percuter le vert de ses yeux. Haraway marchait doucement vers Maria, une autre poche de liquide en main. Sans même tirer un son du support, elle arrêta le liquide du tube avec la petite roulette prévue à cet effet, puis plaça la seconde perfusion à côté de la première. Haraway l’installa habillement, silencieusement. Ceci fait, elle attendit quelques instants que la première perfusion s’arrête complètement, pour pouvoir retirer l’aiguille, l’intervertir avec celle de la seconde poche doucement.
Tout en démontant l’ancienne poche de perfusion, Haraway jetait quelques coups d’œil à la malade.
« Son sommeil est bien plus tranquille que ça, d’habitude. » Remarqua t-elle, repérant une brève grimace sur le visage de Maria.

En sortant, la scientifique ressentit un étrange malaise. Quelqu’un était dans le coin, caché. Ou alors, c’était involontaire ? Personne ne jouerait à cache-cache à une heure pareille, sur Terre, il devait être à peine… Quatre heures du matin ? Ralentissant sa marche, elle vit un bout de tissu noir partir à l’angle d’un couloir. Haraway se figea, et…

« C’est pas l’heure de faire dodo pour les types en blouses blanches ? » Ironisa une voix, derrière elle.
La femme se retourna calmement, soupirant presque de soulagement.
Ce n’était que Real. Elle avait remit ses vêtements de militaires, plus simples, et regardait Haraway droit dans les yeux, bras croisés et sourire en coin.
« Les jeunes filles doivent aussi être au lit à cette heure, je me trompe ? » Fit la femme, souriant à moitié.
Real, agacée de cette réponse facile, gonfla légèrement les joues.
« J’ai des gardes à assurer ! » Se justifia t-elle, reprenant sa marche, lentement.
En passant près de Haraway, elle murmura sombrement :
« Sur Terre ou ici, quelque chose de mauvais rode. C’est mon job de veiller à votre sécurité, pas l’inverse. » Reprenant sa route, elle ajouta : « Je me méfie des machines. Surtout des vôtres. »
Real ne put voir l’étrange sourire que Haraway fit à cette remarque.  Juste avant que la jeune fille ne passe à un autre couloir, elle demanda :
« Tu préfères leurs avancées biologiques aux miennes, mécaniques ?
- Donne moi une preuve de la fiabilité de ces machines, on verra après. » Se contenta de répondre Real, en passant sa main sur son œil pansé, nerveusement.


Le réveil s’était fait brutalement, à coup de coussin dans la tête : Maria, à moitié étouffée, s’empressa de renvoyer l’objet vivement sur la personne qui l’avait réveillée. Elle se mit assise sur son lit, croisa les bras et commença à rouspéter.
« On est pas sensé être dimanche sur Terre ? »
Walter ramassa le coussin en gloussant, puis le renvoya sur le lit de la malade.
« Je passais simplement pour savoir si ça allait. Tu dormais n’importe comment… En conséquence, je t’ai réveillé. »
Il imita la façon dont Maria dormait en caricaturant : les bras dans tous les sens, la langue pendue, on imaginerai presque un filet de bave sur la joue. A demi vexée, elle gonfla les joues et renvoya le coussin dans la tête à Walter, qui se protégea cette fois avec ses bras pour récupérer le projectile mou.
« On dirait que ça va mieux que les autres fois en tout cas ! » Remarqua le scientifique en souriant.
Maria l’observa un petit moment, puis dirigea son regard vers la perfusion. Effectivement, on avait changé le produit pendant la nuit. Elle passa sa main à l’emplacement de l’aiguille, sur son bras.
« Donc j’ai beaucoup plus de chance de guérir, pas vrai ? » Dit-elle, souriant encore plus.
L’homme se contenta d’acquiescer, puis aida Maria à retirer la perfusion de son bras.
« Tu pourras le dire à ton amie, je suis sûre qu’elle sera contente. Elle doit dormir justement, elle n’a pas arrêté de tourner dans la base cette nuit. »
Il rajouta, Maria l’interrogeant du regard : « C’est qu’elle a une surveillance à faire, va savoir pourquoi une si jeune fille a été embarquée pour faire ça… »
Se levant et tenant toujours son coussin entre ses bras, Maria repensa un instant à la blessure à l’œil de Real, et ce qu’elle avait vu, sortant du bandage… Elle demanda donc :
« Walter, tu sais comment Real s’est fait mal à l’œil ? »
Il eut un instant de réflexion, durant lequel Maria l’observa attentivement.
Walter restait un adulte après tout. Elle savait qu’il connaissait la réponse… Mais le souci, c’est qu’il ne la disait pas si facilement. De sorte que n’importe quelle réponse anodine qu’il pourrait dire…
« … Peut être qu’elle s’est cognée contre un meuble ? »
… S’avérerait fausse ?
« J’irai lui demander ! » Fit donc Maria, prenant à peine en compte la réponse de son docteur.
En marchant dans les couloirs, elle croisa quelques scientifiques, leur disant bonjour au passage. Eux étaient soulagés de la voir en meilleure santé, de sorte que tout le monde souriait en la voyant passer. Même Gerald, son grand père, ne put s’empêcher d’afficher un léger sourire par delà sa barbe. Retournant à leurs essais, ils ne cherchèrent pas plus à savoir où elle allait.


« Euh, dites… C’est grave, ce que j’ai ? »
Le soldat pressa doucement la grosse compresse qu’on lui avait posée sur la tête. Un peu de sang coulait de cette blessure, salissant ses cheveux châtains, coupés courts, selon les critères voulus par ses supérieurs militaires. Une réflexion, selon laquelle il devrait bientôt vérifier s’ils n’ont pas dépassé la longueur voulue, traversa son esprit. Il se rendit compte rapidement que dans des moments de paniques, on pense vraiment à n’importe quoi.
 Devant lui, Haraway fronça les sourcils suite à sa question.
« Voyons, ça ne risque pas de vous handicaper à vie ! Ne faites pas l’enfant. Votre nom, prénom ?
- Windfair, David… »
La femme répéta son nom en murmurant, tout en le notant sur sa feuille. Jetant un œil à son uniforme, elle nota également son grade : Sergent. Elle irait vérifier son dossier médical un peu plus tard, dans la base de donnée de l’ARK. Puis elle déposa sa fiche, se dirigeant vers les armoires de médicaments :
« Vous n’avez pas trop mal ? Je veux dire, à l’intérieur.
- Tout à l’heure ça allait, mais ça commence à me … Comme si on me tapait le crâne… »
Nouveau froncement de sourcil. Haraway s’activa de retrouver le contenu qu’elle cherchait, tout en pestant contre la surveillance de l’ARK, qui décidément, laissait à désirer. Mais si Real n’avait pas donné un coup sur la tête du sergent à temps… Peut être que ça serait allé plus vite qu’actuellement. En somme, la scientifique avait de la chance. Elle n’aurait pas à maîtriser un homme de combat par elle ne savait quelles manières…
Attrapant vivement une petite fiole, elle se retourna vers le militaire :
« J’espère que vous supportez bien les médicaments dégueulasses, celui là en fait certainement parti. »
L’homme déglutit. Haraway continua sur sa lancée peu rassurante : Après tout, le sergent Windfair était un homme, donc pouvait bien supporter ce genre de petite saleté. Elle lui présenta donc le produit, l’encouragea à l’avaler cul sec. Sur le coup de la surprise, Windfair lâcha le contenant de verre, qui explosa en mille morceaux en touchant le sol. Haraway se décala d’un pas, mains sur les hanches.
« Je vous avez prévenu ! » Dit-elle, sur un ton de reproche.
Il essaya de protester quelque chose, mais il se tint rapidement la gorge, prit d’un soudain essoufflement. Haraway l’observa sans broncher, baissant légèrement sa tête par instants pour voir les yeux du militaire.
« Mh, je sais que vous avez mal, mais vous ne pouvez pas relever la tête convenablement ? »
Windfair s’exécuta d’un geste brusque, provoquant un sursaut chez Haraway.
Ses yeux n’étaient pas bruns, à la base ?

Désormais, un rouge vif avait prit la place de cette couleur. Sa main se crispa dans le vide, faisant tomber la compresse au sol. Un liquide noir s’en réchappait, partait dans une vapeur de la même couleur. Haraway se décala à nouveau, main tendue vers un bouton rouge, s’apprêtant à appuyer dessus. L’homme fut prit d’une vive toux, lui faisant cracher quelques gouttes de sang. Se levant brusquement, une main posée sur sa blessure, il s’exclama :
« Qu’est ce que vous m’avez fait boire ?!
- C’était sensé être quelque chose pour vous éviter ce qu’il vous arrive ! »
Nouvelle quinte de toux de Windfair. Il recula de sa position, bousculant une table, brisant des objets en verre, heureusement vide. Il commença à gémir de douleur, en murmurant étrangement :
« C’est en train de me ronger, de l’intérieur, ça brûle, c’est horrible… »
Un éclat alluma brièvement ses yeux. D’un geste animal, il bondit en direction de la porte, Haraway lança sa main sur le bouton rouge, actionna une alarme sonore, tandis que l’homme s’enfuyait vivement.

« Mon Dieu, j’y crois pas… » Marmonna t-elle, s’affaissant légèrement sur ses genoux, maintenant qu’il n’y avait plus personne dans la pièce.

Maria observa un court instant un des plans de l’ARK, sur le mur d’un couloir. Elle ne savait pas du tout où était le quartier réservé aux militaires… Même si Real lui avait brièvement expliqué, elle n’arrivait toujours pas à s’en souvenir.
« Avec de la chance, je croiserai quelqu’un sur mon chemin. » Se dit-elle, reprenant sa marche. Par intuition, ça ne pouvait pas être du côté scientifique, ça allait de soit.
Et à un croisement… Elle percuta quelqu’un. Heath lui attrapa le bras pour la relever juste avant qu’elle ne touche le sol. Un peu sonnée, remettant ses idées en place, Maria constata dans la panique qu’il était essoufflé, et plutôt soulagé de ne pas l’avoir fait totalement tombée.
« Qu’est ce que tu fais là toi ? Tu ne devrais pas être du côté des toubibs ? Demanda t-il gentiment à la jeune fille.
- J’allais voir Real… Mais qu’est ce qu’il se passe, il y a un souci de votre côté ?
- Mais tu n’as pas entendu l’alarme ! Pas de temps à perdre, j’vais te mettre en lieux sûr. »
Il l’attrapa, la prit dans ses bras et se mit à courir vers les quartiers des autres militaires, sans laisser le temps à la jeune fille de protester. En chemin, il lui expliqua ce qu’il en était, l’alarme signalait un danger dans la base, par conséquent, tout le personnel non qualifié au combat devait se mettre à l’abri.
« Je ne sais pas ce que c’est, mais en tout cas, ça peut venir de n’importe où, nous tomber dessus n’importe quand… Donc toi tu n’as rien à faire toute seule dans un couloir ! » S’empressa t-il de rajouter en continuant sa course.


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Kayra le Juin 27, 2010, 03:09:53 pm
Argh, désolée pour le retard maman T.T

J'aime beaucoup ce chapitre ! Je sais pas pourquoi, mais pour l'instant c'est mon préféré. Déjà, rien que le titre, j'adore XD
Quelque chose me fait penser que j'aime pas trop ce qui possède le soldat blessé. Déjà, rien que le fait que ses yeux soient rouges, ça fait peur je trouve !! >.<
Haraway ne semble pas si méchante que ça. En fait, j'ai même l'impression qu'elle est gentille au fond ! Peut être que je me plante, mais le fait qu'elle ai aidé Maria me fait penser ça...
Par contre, j'ai ma petite idée sur le fait que Real a l'un de ses yeux bandés. Elle dit ne pas faire confiance au robot, et à ce moment, elle touche "nerveusement", son pansement. Ce ne serait pas un accident avec une machine qui lui aurait fait ça à l'oeil ? Après ce n'est qu'une supposition, mais je sais pas pourquoi je pense que ça a un rapport avec la mécanique son oeil...
Citation
Walter restait un adulte après tout. Elle savait qu’il connaissait la réponse… Mais le souci, c’est qu’il ne la disait pas si facilement. De sorte que n’importe quelle réponse anodine qu’il pourrait dire…
« … Peut être qu’elle s’est cognée contre un meuble ? »
… S’avérerait fausse ?

XD J'adore ce moment ! En fait, c'est surtout la phrase de Walter qui m'a fait rire. Maria lui pose une question super sérieuse et tout, et puis lui il répond ça ! XD

J'ai adoré ce chapitre ! Mais par contre, je m'excuse encore pour mon retard, je suis vraiment désolée !! T.T
Bon courage pour la suite !


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Capita le Juillet 28, 2010, 03:28:45 pm
Un petit moment que j'avais pas posté ! Quand je pense que je comptais boucler la fic avant la rentrée, ça va être compromit... Y'a interet que je termine au moins de l'écrire.
Merci Kayra pour ton commentaire X3 Contente que des ptits moments te plaisent comme ça !

Et j'ai fais une petite illustratsointsoin : http://ever-be.deviantart.com/#/d2v1dxl
J'ai trouvé une coupe de cheveux pour Heath o/ J'suis contente !



« Quoi ? » Maugréa la jeune fille.
Real était en train de s’équiper en grognant tout le mal du monde, vis-à-vis de la bestiole encore repéré, des scientifiques incapable de garder leurs affaires, du fait qu’elle allait encore devoir s’en charger seule, espérant que Haraway se tiendrait à l’écart de ses pénates. Voilà maintenant Heath qui lui présentait Maria, toute décoiffée par la vitesse de course de l’homme, dans ses bras. Il la déposa rapidement avec douceur sur le lit de Real, sans autres commentaires ni explication.
« Mais c’est pas permit de tomber sur des gens comme ça ! Tu devrais faire attention la prochaine fois. Tant que tu me ramènes pas ch’veux blancs… »
Etrange sourire de Real, qui savourait un instant imaginaire, d’une Haraway désemparée contre elle. Avec un léger regard encourageant à Maria, puis un foudroiement sur Heath, elle s’en alla avec ce dernier, glissant au passage à Maria de rester en place le temps qu’elle revienne.
« … En tout cas, on ne pourra pas dire qu’ils ne sont pas efficaces. » Murmura la jeune fille, une fois seule.
Elle se mit assise convenablement sur le lit, commençant à détailler le lieu de vie de son amie.

Il faisait assez sombre, sa vue dut mettre quelques secondes pour s’habituer et trouver des repères dans la pièce. Déjà, elle détailla le lit : une armature en métal, elle tâta le matelas, qui n’était ni trop dur, ni trop moelleux, puis effleura les draps, doux sous ses mains. Au moins ils se reposaient convenablement, constata t-elle.
Les murs, le sol, le plafond était tout à fait gris, presque noir dans cette obscurité. Seuls les néons, provenant du sol, dégageait un semblant de lumière aux teintes jaunes, chaleureuses. Bizarrement, Real n’avait pas allumé la lumière principale ; Maria n’osa pas le faire à sa place. Au fur et à mesure, une inquiétude montait en elle, tandis qu’elle détaillait le reste de la pièce. Le lit était casé sur un angle, horizontalement face à la porte. Sur le mur, suivant la verticale du lit, il y avait un bureau de fortune : Une grosse tôle surmontant deux tréteaux. Maria se leva pour aller voir de plus près ce qu’il y avait dessus. Quelques feuilles jaunies, non pas par la lumière mais par le temps, semblait-il, et un unique stylo noir. En baladant son regard sur les extrémités de la tôle, elle repéra un étrange flacon contenant un liquide bleu, et, casé contre le mur, un miroir légèrement brisé.
Maria le prit en main un instant, puis s’observa. Son reflet au bord de la glace était fragmenté par de nombreuses fissures, la mettant étrangement mal à l’aise. Elle imaginait l’espace d’un instant la chute du miroir, occasionné par elle ne savait qui au sol… Tournant légèrement sur lui-même, puis s’écraser, un coin touchant d’abord le sol, pour finalement s’allonger définitivement. Passant ses doigts le long d’une fissure, elle se posait des questions.
Après un bref moment, elle le reposa sur le bureau de Real, et dirigea son regard au pied du lit de son amie. Elle n’avait pas remarqué la présence de ce petit coffre ! Sombre, il se mêlait facilement au reste de la pièce. A demi ouvert, elle repéra ce qui avait forcé son regard à aller par là : Une petite bande blanche, se détachant du reste, dévoilant la présence du coffre. Ça devait être un ancien bandage pour son œil, se dit-elle en s’avançant de plus en plus.
Elle approcha sa main de la bande, la toucha, avec une certaine appréhension. L’image de la matière noire dans la poubelle du cabinet médical lui revenait rapidement en tête. Mais comme il n’y avait rien d’apparent sur celle-ci, elle se détendit aussitôt. Si ça se trouve… Son imagination était seule responsable de ces visions cauchemardesques ? La jeune fille vérifia vers la porte, puis, emprunt d’une certaine curiosité, souleva le couvercle du coffre. Elle repéra l’autre bout de la bande, qui s’était tout effilé, puis la compresse au bout, une moitié cachée par l’ombre du coffre. Real avait beaucoup d’affaire sombre, constata t-elle : Deux ou trois T-shirt estampillé du logo G.U.N, ou simplement avec le G indiqué, les pantalons qui allaient avec, les sous vêtements en conséquences, sobres d’ailleurs, quelques serviettes de bains, et… Un bracelet ? Deux, même. Elle les souleva dans ses mains, les détaillant de plus près : Ils étaient fins, assez ronds, et de couleur noir, brillant avec la présence des faibles néons dans la salle.
« Ils sont beau ! Je me demande pourquoi elle ne les met pas. Ça doit faire partit de son règlement à l’armée, je présume. » Se dit-elle, en les rangeant à leur place.
Elle souleva les affaires du fond doucement, pour éviter de déranger ce qu’il y avait au dessus de celles-ci. Elle avait repéré d’autres affaires, différentes des premières.
Soudain, elle entendit des pas raisonner par dehors : Immédiatement, elle rangea tout en place, vérifia que rien n’avait bougé, puis referma le coffre en laissant à nouveau la bande à sa place d’origine, hors de l’ouverture.
« C’est juste dégueulasse, j’en ai assez, marre, marre… » Marmonna Real en entrant, légèrement courbée.
Une matière noire recouvrait la presque intégralité de sa combinaison, visqueuse, s’écrasait au sol par paquet immondes. Une expression de dégoût et une pâleur certaine s’affichèrent sur le visage de Maria, qui reculait d’un pas à chaque fois que Real s’approchait.
« Mais non, ça ne peut plus te faire du mal : Une fois que c’est sorti, ça peux plus rentrer… J’crois. »
Elle retira chaque partie de sa petite armure en faisant attention de ne pas se mettre de matière noire sur la peau, balança tout à l’autre bout de la pièce. Intimidée, Maria lui passa tout de même une serviette, du coffre qu’elle avait dû à nouveau ouvrir.
« Merci. T’as pas trop attendue j’espère ? Désolée, mais bon, la situation, la situation… La situation quoi.
- Quelle situation ?
- Le pourquoi on est sorti, si tu veux. Des méchants à botter les fesses, si seulement ils en avaient en tout cas. »
Elle ricana légèrement, puis se tourna vers Maria, tout sourire cette fois.
« Alors ? Tu t’es pas trop embêter ?
- Oh, non, je… Suis restée sage, à t’attendre. Où est Heath ? Demanda t-elle, évitant de retourner sur son embarras.
- Il s’occupe des formalités, il reviendra dans pas longtemps. J’lui ai dis de revenir avec des croissants, j’avais faim, donc il a prit un détour. »
Maria l’interrogea du regard. La cuisine n’était pas bien loin, mine de rien, et ne comprenait donc pas la présence du mot « Détour » dans la phrase de son amie. Mais Real se contenta de sourire, ravie d’avoir bientôt la présence d’un truc comestible sous les dents, après une mission comme ça… Et son attention se détourna rapidement sur Maria, qui affichait désormais un air presque triste.
« J’ai été si longue ? » Demanda t-elle, se tournant entièrement vers elle.
La jeune malade se tenait le bas de sa robe, tête légèrement baissée. Real pouvait facilement sentir son anxiété.

« Tu aurais… Une question à me poser ? »
Maria releva subitement la tête, surprise d’une telle interrogation. Elle ouvrit d’abord la bouche, un bref son en sortit, puis elle la referma doucement, n’osant pas se lancer. La curiosité était un vilain défaut… Mais elle s’en faisait pour son amie. Alors, elle formula timidement :
« Pas qu’une… Déjà, comment tu t’es fais mal ? Pourquoi tu ne changes pas ton miroir pour un neuf ? Oh, et pourquoi tu gardais ta chambre si sombre ? »
Real fit une drôle de moue amusée. Puis, elle balança gentiment sa serviette sur la tête à Maria, qui étouffa un bref cri de surprise.
« Déjà pour le miroir, où veux-tu que j’en trouve un sur une station spatiale ? S’amusa Real. On aurait été sur terre, j’aurai rien dit, mais là c’est assez cocasse comme question. »
Maria retira la serviette de sa tête, ses joues complètement rouges. En effet, elle n’avait pas pensé à ce fait, surtout qu’elles étaient en plein dedans.
« Puis pour les deux autres questions... Ma parole, t’as hérité d’une sacrée curiosité. Tout ce que je peux te dire, c’est que ce n’est pas grave du tout. D’ailleurs, j’l’avais pas déjà dit ? M’en souviens plus. »
Elle se gratta la tête, plongée dans une certaine réflexion que Maria ne pouvait saisir. Elle se contenta de sourire, amusée de la voir ainsi. Peut être qu’elle n’avait pas eu de réponses concrètes… Mais savoir que ce n’était pas bien grave et que ça ne mettait pas en danger son amie… Oui, ça la rassurait amplement.


Quelques gouttes d’un liquide noirâtre tâchaient le sol du couloir qu’avait emprunté Heath, quelques minutes plus tôt. De plus grosses gouttes, puis, une flaque, deux ou trois. Plus loin sur un mur, des traces de griffures, qui prenait de plus en plus d’importance le long du couloir. Par-dessous, la présence du même produit noir, que les gouttes précédentes. Un long néon s’était trouvé sur la trajectoire d’un coup de griffe, voilà une partie du couloir entièrement sombre. La faible lumière d’autres néons rappelait la présence des flaques de liquides, rejetant un bref reflet sur celles-ci.
Au loin, les pas de Heath raisonnaient au fur et à mesure de son avancée. Il avait perdu la trace de Windfair, et cherchait dans chaque recoin attentivement. Son armure ne faisait pas un seul bruit lorsqu’il marchait, ses lunettes brillaient légèrement à chaque néon qu’il dépassait. Au bout d’un moment, il releva la visière de son casque, se préoccupant peu des consignes que Real lui avait donné plus tôt.
Le couloir déboucha dans une grande salle, dont l’éclairage laissait aussi à désirer : Quelques pauvres néons pour allumer tout l’espace, qui semblait vide : Pas une caisse qui traînait, aucun appareil en vu… Quoique, sur les côtés, des échafaudages sur les murs, avec quelques caisses d’outils laissées à l’abandon. Au loin, le mur laissait place à un monte-charge… Dont la salle semblait être la dernière station, vu l’absence de mécanisme en hauteur. Heath esquissa un sourire : Il n’avait pas entendu la plateforme bouger, donc Windfair était encore dans le coin, comme il n’y avait pas d’autres sorties envisageable. Il s’avança jusqu'au bord du monte-charge : Même d’ici, sauter serait peu enviable à son collègue de travail malade, pensa t-il après s’être penché pour jauger la hauteur.
La pièce devait servir de stockage, en réserve pour le futur. Sûrement des denrées alimentaires, ou d’autres choses scientifiques... Heath retourna vers le milieu de la salle, continuant de scruter chaque coin sombre. Puis un bruit métallique attira son attention derrière lui. L’homme ne se risqua pas à appeler son camarade par le nom, se contenta simplement de se retourner pour le voir.
Il était plaqué contre le mur, légèrement affaissé, comme à deux doigts de lui sauter dessus. Heath plia alors légèrement les genoux, prêt à anticiper une éventuelle offensive.
Windfair porta sa main sur sa blessure, et demanda durement :
« … Qu’est ce qui m’a attaqué, précisément ? »
Heath s’avança légèrement, répondant avec calme :
«  Rien de mauvais, si tu ne le tentes pas, crois-moi. Viens par là, on va te ramener au labo pour te soigner, ça sera vite fait. C’est Haraway qui t’a donné le remède ? Elle n’a pas dut être douce visiblement… »
Windfair se décala légèrement sur le côté, baissant le regard. Heath repéra immédiatement la couleur de ses yeux par leur reflet, et changea aussitôt de tactique.
« Si tu veux… Je sais où est la sortie. Ça t’intéresse plus, ça, pas vrai ? »
Immédiatement, l’expression de Windfair passa de la surprise au soulagement. Il soupira même, comme s’il avait enfin réussi à trouver une solution à un problème ennuyeux.
« Sortir… Oui, j’ai besoin de prendre l’air, murmura t-il. Passe devant, je te suis.
- Oh, il n’y aura pas à marcher beaucoup pour sortir ! » Plaisanta Heath.
Il s’avança vers Windfair, plus confiant. En effet, le sergent s’était calmé, et avait relâché sa position, rassuré. La perspective de vite sortir l’enchantait grandement. A travers ses yeux rouges, une lueur folle persistait tout de même, tandis que Heath lui présentait une main.
« Allez, tu me suis ? »
Sans hésitation, David porta sa main vers celle de Heath… Et ils disparurent dans une brève explosion de lumière, ne laissant derrière elle que quelques éclats insignifiants, comme si le contrôle du Chaos ne s’était jamais produit.

J’ai faim. Akio, file moi un cookie.

Merci, ça va mieux avec ça. Un thé du Niflhel sans rien à déguster à côté, c’est bien triste.
Voilà pour David Windfair. A cet instant, il était dans le même bateau que Heath et Real… Médicalement parlant. Enfin. C’est le premier stade.
Il est bon ce cookie ! Akio, t’es fortiche en cuisine mine de rien. Zeit, prends-en de la graine.
Donc la suite…
Heath a prit le risque de laisser sortir Windfair. Ne vous étonnez pas pour le contrôle du Chaos… Vous vous en doutiez, non ?
Real va faire l’erreur de laisser Haraway sans surveillance… Et Maria part en vadrouille.
Laissez moi finir mon biscuit d’abord.


Quatrième réacteur
Chapitre 4
Rêve d’une structure stable


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Kayra le Juillet 30, 2010, 12:22:21 pm
Moi aussi j'veux un cookie >w<

*Se fait taper*

Bah, quoi, ils ont l'air d'être bon.

Comme toujours j'aime beaucoup ce chapitre ^^ Les persos sont tous très drôles, mais ça m'a étonné de voir que ce chapitre soit plus sérieux que les autres. Mais les descriptions rendaient l'atmosphère lugubre, et je trouve que ça allait très bien avec les passages. Principalement dans la chambre de Real, et dans la dernière partie. D'ailleurs...
Heath connait le contrôle du Chaos Oo Ca m'a fait une impression étrange... Je pense que ce monsieur cache pas mal de chose, derrière son caractère sympathique. (Au passage, jolie illu ^^)
Mais bref, je trouve que ce chapitre renforce le suspense, principalement dans le dernier passage.
J'ai adoré ce chapitre, en somme ^^ J'aime beaucoup =)

Bon courage pour la suite, M'man ! >w<


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Honey the Hedgehog le Août 24, 2010, 03:02:18 pm
Salut. :3
Je tiens à dire que j'aime beaucoup ta fic. C'est léger et ça se lit facilement. ^^ Et puis y a pas mal de suspens, on sent que chaque personnage cache des secrets. Je pense surtout à Real, Heath et Haraway. En tout cas c'est l'impression que ça me fait. ^^"
Je trouve que c'est bien écrit, j'ai pas vu de fautes, même si j'ai pas vraiment  cherché. :P
A part ça, je trouve qu'il y a un peu trop de dialogues, mais bon c'est pas très grave. ^^"

Désolée pour le commentaire un peu court, je vois pas quoi dire d'autre. >w<
Bonne chance pour la suite !


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Capita le Avril 01, 2011, 04:18:33 pm
AHA plus de 120 jours, tu m'étonnes.
Je suis impardonnable, pas une nouvelle ni rien depuis Juillet/Aout. Alors que le chapitre 4 était déjà bien avancé. D'ailleurs, je viens seulement de le terminer. C'est pour dire. Gens, le stress, ça tue les petits moments où on peut écrire.
Aussi, ce qui tue les moment pour écrire : Le fait que je n'ai plus l'ombre d'un traitement de texte potable pour le moment à part Wordpad °O° Donc, vous pouvez peut être voir largement quelques fautes par ci par là, mais j'me suis relue, donc ça devrait aller. Si vous voulez vous amuser à faire une correction complète, vous pouvez me la mettre par MP si vous voulez.
Pas d'illustration sur ce coup, peut être d'autres extras plus tard par contre !

Quatrième réacteur
Chapitre 4
Rêve d’une structure stable


Seule, elle se demanda pourquoi elle avait l’impression qu’elle allait mourir.
Elle se cacha des caméras et commença à pleurer, elle n’aurait jamais cru que c’était un mensonge.


Le labo n’avait pas été nettoyé, ni même désinfecté. Des morceaux de verres jonchaient le sol, reflétant la couleur de nombreux produits colorés, qui produisaient une vapeur dorée à cause de leur mise en contact. Haraway était assise sur une chaise, légèrement courbée, les bras sur les jambes, le regard vide. Sa formule n’était plus aussi efficace qu’avant. Et son lieu de travail en avait fait les frais. Mais un autre chose commença à germer dans son esprit, et rapidement, de nouvelles questions se bousculèrent : Comment contenir cette énergie ? Comment la contrôler ? C’était tout à fait exceptionnel, elle n’avait jamais rien vu de tel sur la terre ferme. La scientifique se leva, sortit de son labo en le signalant au service de nettoyage. Elle avançait d’un pas hésitant vers un des points de vue de la base sur l’extérieur, le plus proche de son laboratoire : la salle des capsules de secours. Elle y trouvait un certains réconfort, dans la mesure où personne n’allait l’embêter là haut, à lui demander des idioties, de réparer des oublis sur des formules… Pour une fois, elle n’était pas seule dans cette salle, ni même la première à y arriver à cet instant.
Elle fut surprise de tomber sur Maria.
La jeune fille était assise à même le sol, fixant la Terre. Elle n’avait même pas bougé son regard lorsque Haraway commença à rentrer dans son champ de vision. La femme était de plus en plus surprise. Elle lui demanda donc pourquoi elle fixait la planète ainsi. Non seulement elle était belle, mais elle était convaincue qu’il y avait une autre raison.
« J’attend Real et Heath. Elle a filé quand elle s’est aperçue que Heath n’était pas revenu. Donc je les attends ici.
- Pourquoi ici, spécialement ? » S’inquiéta Haraway, en s’approchant de la malade.
Maria se contenta de hausser les épaules, en ajoutant :
« Je me sens bien ici. La vue de la Terre est magnifique. D’ici on peut tout voir, je suis sûre que si on avait une grosse loupe, on pourrait voir chaque personne ! Et agir, pour faire en sorte que ça devienne une meilleure planète encore. »
Haraway finit par se mettre assise à côté de Maria, et chercha le point que fixait son regard, afin de mieux contempler la Terre.
Elles commencèrent à parler de choses plus banales. Leurs réponses étaient coupées de légers blancs, et aucune n’élevait le ton sur une émotion particulière, comme si la vision de la Terre anesthésiait une sensibilité trop forte de parole. Maria souriait tout le temps, Haraway ne savait dire pourquoi. Sa faible constitution ne prêtait pourtant pas à ça, mais ça ne l’empêchait pas de sourire. Toujours, comme pour dire, « Je vais bien ». L’espace d’un instant, les yeux si durs de Haraway perdirent de leur dureté, et un bref sourire apparut sur son visage.
Puis un bip sonore retentit d’une des poches de la blouse de Haraway. Agacée, elle sortit son petit appareil, et lu le message inscrit dessus.
« Voilà Heath et Risa qui sont revenus. » Se contenta t-elle de dire, en quittant la pièce, l’air anxieux
Maria la regarda partir, l’air subitement inquiète. Elle se leva, non sans manquer de tomber par manque d’équilibre. Puis, en rasant les murs, elle suivit Haraway à distance.

« Eh ! Où sont-ils ? »
La scientifique, poings sur les hanches, commença à crier sur ses subalternes, qui prétextaient que les deux militaires s’étaient simplement…. Volatilisés. Intriguée, Maria s’approcha un peu pour saisir quelques miettes de conversations. Sans vraiment comprendre ce dont il s’agissait, elle se posa la même question que les adultes : Où étaient-ils passés ? Presque amusée, elle se demanda si Heath et Real n’avaient simplement pas envie de s’agacer avec des scientifiques et des tonnes de questions sur leur absence. Surtout qu’ils n’avaient rien à faire avec eux.
S’aidant des rebords du mur pour avancer, une trace noire attira son attention. Comme si on avait traîné quelque chose par ici. Curieuse, elle suivit la trace, ses pas se pressant de plus en plus… Un mauvais pressentiment germait dans son esprit. A l’angle d’un couloir, elle s’arrêta immédiatement. La source des traces était juste à côté. Comment Haraway avait pu passer à côté de ça ? Se penchant légèrement sur le côté, elle n’en crut pas ses yeux lorsqu’elle vit de qui il s’agissait. Ou plutôt, ça paraissait tellement évident qu’elle peinait à y croire. Sans se montrer pour autant, elle se dit qu’elle avait bien de la chance de ne pas s’être fait repérer ! De peur d’arriver au mauvais moment, elle se permit de faire une petite…. « Filature » ? Elle savait que ça ne se faisait pas du tout, mais elle avait bien trop peur pour faire quoi que ce soit d’autre !

« Allez Heath, bon sang, pense à ta bonne femme… Et pense à ta maudite carrure comparée à la mienne ! »
Real s’efforça à traîner de quelques mètres encore Heath, au sol. Ils portaient tous les deux les combinaisons spéciales du G.U.N., endommagé à quelques niveaux. Des traces de brûlures apparaissaient sur toute la droite de Real, la jeune fille semblait également bien plus dépeignée que d’habitude. Aussi, chose qui étonna grandement Maria, elle ne portait pas son bandage ! Mais impossible de cerner à cette distance ce qu’il y avait en dessous, vu la grande mèche qui cachait toujours cet œil. Le visage de Real était sale, quelques égratignures étaient visibles, mais la malade ne pouvait détacher son regard de l’air affolé que présentait son amie. Jamais elle ne l’avait vue comme ça ! Maria peinait à voir Heath ainsi : Une partie de sa tête était couverte d’un sang bien trop foncé pour être le sien, ses yeux mi-clos, sans lunettes.  De grosses griffures étaient imprimées sur une majeure partie de sa combinaison, et laissait des traces en glissant sur le sol. Maria s’étonna de voir son amie tirer sur l’homme avec une telle force, et se mettait à songer que même Haraway n’y arriverait pas. A l’angle d’un couloir, une exclamation survint d’une salle : terminé, ils étaient repérés.
Puis tout s’enchaîna au ralenti aux yeux de la malade.
Une paire de scientifique tenta de sauter sur Real, dont émana subitement un champ de force qui les repoussa aussitôt. Les mouvements de chute des adultes se décomposaient progressivement, puis après une brève ondulation, tout s’arrêta. Jusqu’au son. Maria même ne pouvait bouger, et son regard était fixé sur le visage de Real.
Qui, d’un œil brillant d’une étrange couleur, lui intimait de garder le silence avec un doigt posé sur sa propre bouche, un « chut » mimé silencieusement directement adressé à la jeune fille.
Un mouvement de recul pris Maria lorsqu’elle la remarqua, puis un mouvement brutal de tête la fit cogner contre quelque chose de dur.

« Voilà Heath et Risa qui sont revenus… Eh, ça va ? »
Le regard de Maria réussit enfin à se fixer sur un point précis de l’espace, ce qui rassura Haraway. Avant de se lever, elle posa une main sur son épaule, et lui demanda gentiment que s’il y avait quoi que ce soit, elle était prête à l’écouter.
La jeune fille hocha la tête, hébétée par ce qu’elle venait de voir. Ou de rêver ? Qu’importe, elle se leva aussitôt à la suite de la scientifique, manquant de perdre l’équilibre plusieurs fois. Ce qu’il s’était passé, ça allait se reproduire. Elle venait à peine de tout enregistrer, mais elle en était persuadée, sûre maintenant en repérant la même tâche noire qui l’avait orientée plus tôt.
Retraçant le chemin qu’elle avait emprunté plus tôt, elle tomba à nouveau sur ses deux amis, sans même songer à s’y cacher.
Real et Heath tournèrent leur tête aussitôt, surpris de la voir.
« Bah ? » Fit simplement la jeune file, en retenant son bandage à l’œil qui glissait.
Heath se tenait le bras droit, et paraissait embarrassé d’être vu dans cet état. De sa blessure coulait un liquide noirâtre, qui attira l’attention de Maria. S’aidant des rebords du couloir, elle s’avança vers Heath, observant et imaginant la cause de ce vilain accro.
« Où êtes vous allés pour vous faire mal comme ça ? » Demanda la malade, inquiète.
Les deux militaires haussèrent les épaules, prétextant la présence d’un problème technique coriace dans les parties motrices de l’ARK. Ce que Maria ne crut pas, bien entendu.
« C'est noir. Observa t-elle en désignant d'un mouvement de bras la blessure de Heath.
- Qui dit parties motrices de l'ARK, dit huiles de machines. Et autres saletés. En se coupant, Heath va chopper le tétanos, voilà tout. » Conclu Real, poing sur les hanches en souriant, fière de son explication. Avant de rattraper aussitôt son bandage qui partait en sucette.
Maria fit la moue, et s'exclama aussitôt :
« Faites attention à vous la prochaine fois ! Vous avez vu votre état ?! Ça aurait pu être bien pire... »
Real posa alors ses mains sur les épaules de Maria, en lui disant doucement que c'était malheureusement leur métier de prendre des risques comme ça, mais que la prochaine fois, ils feraient plus attention pour elle. La malade accepta cette attention en retrouvant un peu son sourire.
« En attendant, on doit aller régler le cas de ces vilaines blessures. Toi, va nous attendre à la cantine si tu veux, je crève la dalle. » Fit Real, songeant à l'apparition soudain d'un steack bien saignant dans une assiette.


« Non mais vous avez vu votre état ! Heath, tu devrais faire plus attention à l'avenir. Rattraper des Echoués, ce n'est pas de tout repos, mais... Regarde voir ça. »
Real exprima son dégoût pas une grande exclamation lorsque Walter souleva le bras déchiqueté de Heath qui eut une exclamation, par le mal que ça venait de lui causer. La jeune fille commença à crier sur le médecin, lui sommant de faire plus attention à l'avenir.
Maria, derrière la porte de la cabine, écoutait du mieux qu'elle pouvait. Elle n'osait pas regarder par la petite fenêtre donnant sur la salle, de peur de se faire voir. Elle se contentait donc des voix des trois personnes présentes à l'intérieur. Walter reprit :
« Depuis la fuite de Windfair, Haraway n'a pas encore eu le temps de reprendre la synthétisation du produit.
- Mamori est resté calme jusque là, coupa immédiatement Real.
- Junsui aussi, ajouta aussitôt Heath.
- Ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils commencent à avoir faim, à nouveau. » Remarqua le docteur, fouillant dans ses tiroirs le matériel necessaire pour nettoyer la plaie de Heath. Ceci trouvé, il commença à s'affairer rapidement sur le bras de Heath. Maria s'accorda un coup d'oeil rapide : elle les vit faire, Real était assise, de dos par rapport à elle, sur une petite chaise tournante. Elle balançait ses jambes sagement, la chaise étant un peu plus haute que prévu pour ses pieds.
La malade entendit ensuite Walter fouiller à nouveau dans ses tiroirs. Préparer ce qu'elle entendit être une seringue. Vu le nombre d'injection qu'elle avait subit par le passé, elle pouvait reconnaitre ce bruit facilement.
« On lève le bras... Voilà. Ça nous évitera une vilaine infection. Vos corps ont beau être un peu plus résistant que la moyenne, il faut tout de même en prendre soin. »
Real acquiesa, demandant à son tour un nouveau bandage.
« La nouvelle équipe va bientôt arriver ? Demanda ensuite la jeune fille.
- D'ici quelques jours ... Il me semble. Vous n'avez qu'à vérifier la progression de leur vaisseau dans la salle de contrôle.
- Il reste encore combien d'Echoués sur terre ? Demanda Real. Je veux prendre mes vacances, quand Maria sera guérie, je voudrais l'emmener sur Terre. Se promener, marcher dans l'herbe, au soleil... Il y a plein de jolis coins que je voudrais lui montrer...
- Ne dit pas ça, coupa Walter. Il faut d'abord réussir à la soigner, la maintenir sur un environnement extérieur sans que ça provoque je ne sais quoi. Ne va pas lui donner de telles idées.
- Je vous trouve un peu dur Walter, vous ne disiez pas que de belles idées pouvaient donner de bons résultats ? Fit une quatrième voix masculine, accusatrice.
- Une fois les Echoués détruit, j'aimerai aussi retrouver un corps autonome, grogna une cinquième voix féminine.
- Silence ! » S'exclama simplement Walter, vite obéit.

Maria entendit Real marmonner. Figée, elle crut bon d'aller se cacher ailleurs, les entendant revenir.
« Quel rustre ce docteur décidément, bougonna Real.
- Il fait son métier, et il s'inquiète. Il ne faut pas lui en vouloir.
- Il devrait faire plus attention avec ses patients. Sur Terre, il ne devait pas avoir grand monde, vu comme il est doux. »
Du bout du couloir, Maria se pencha pour arriver dans leur champ de vision. La jeune fille au bandage la remarqua aussitôt, et se hâta d'aller la voir. Elle lui expliqua qu'elle ne savait pas comment elle faisait pour supporter un tel docteur, répetant ce qu'elle avait dit en sortant de la salle. Cela amusa la malade, qui se contenta de sourire.
Heath émit alors une remarque, qui surpris même Real :
« A propos, tu devrais éviter d'écouter aux portes. Si jamais quelqu'un te surprenait à le faire, à l'avenir, tu risquerais d'avoir des ennuis. Tu comprends, je n'aimerais pas que ça se produise. »
Il y eut un bref instant de blanc, ponctué par un léger mouvement de tête affirmatif de Maria.
« Je peux quand même savoir ? Les noms que vous avez évoqués ?
- Oh c'est simple... » Commença Real, avant de se faire attraper par Heath. Elle se débattit un bref instant, avant de continuer :
« Ce sont nos anges gardiens. Sans paraître supersticieux, mais avant, on avait tendance à attribuer des noms aux gens qui pouvaient nous protéger, s'il y avait quelque chose en haut. Ou, où que ce soit. C'est devenu simplement une mauvaise habitude de les nommer, ça date de... Quand on était encore simple soldat, tu me suis ? »
Maria n'était pas convaincue pour autant.
« Depuis quand les anges gardiens ont faim ? » Demanda t-elle, le regard lourd de reproche.
Voilà un moment qu'on lui cachait des choses, et elle n'aimait pas tout ces mensonges contre elle. Puisque visiblement, Walter avait l'air d'être au courant. Donc les autres adultes l'étaient aussi. Haraway aussi peut être ?
Au silence de Real et Heath, elle fit légèrement la moue.
« Je ne veux plus vous voir en danger. C'est tout ce que je veux...
- On fait de notre mieux, je te l'ai dis... Tu n'as pas à avoir peur. Tu as bien vu, Heath s'est fait mal, mais il est encore debout. »
Puis elle prit Maria dans ses bras, doucement. Elle lui dit qu'elle n'avait pas à se sentir seule en plus, puisque la seconde équipe de scientifique n'allait pas tarder à venir. Pour lui prouver cette information, elle l'invita à les suivre jusqu'au central.
« Mais, je pense pas avoir le droit d'aller là haut...
- Mais si, mais si. »

Elle n'imaginait pas la salle centrale si grande ! Un véritable réseau d'information condensé en un seul grand écran, comme une chaîne d'information en continue terrestre. Sauf que là c'était à l'échelle spatiale, soulignait Heath.
Les yeux émerveillés, Maria balayait la salle du regard. Les scientifiques s'affairait sur quelques petits écrans, un homme du GUN traversa la salle, et surtout, un trajet vert clair s'affichait, se réduisait, avait pour cible l'ARK. La navette de la seconde équipe n'allait effectivement pas tarder. Échappant au regard de Real, Maria commença à s'aventurer dans la salle. S'approchant sans faire de bruit des gens en les regardant travailler, tournoyant légèrement dans sa robe.
Pendant ce temps, Real et Heath engagèrent une petite discussion.
« Il va bien falloir lui dire un jour. J'en peux plus de lui cacher ça. Surtout, elle a vu ton bras. Ton sang.
- Ne t'en fais pas pour ça. Ton explication était peut être foireuse, mais elle n'est pas allée chercher plus loin. »
Sans quitter des yeux Maria, pour éviter qu'elle surprenne la conversation si elle s'approchait, Real continua sa remarque.
« Je n'aime pas abuser de sa gentilesse.
- Je te comprend, mais si ça peut te rassurer... Je peux très bien me débrouiller, Windfair n'ira pas bien loin de toute manière, et je peux sentir sa présence. Toi, tu ne fais que supposer par les journaux.
- Pareil au même. Meurtre étrange, égal, un Échoué. Je ne vois pas pourquoi il faudrait se casser l'esprit.
- Ça te permet de les rattraper. Pas d'épargner les dégats, qu'ils auront déjà pu faire.
- De toute façon tu as toujours raison, pourquoi je dois discuter avec toi ? Grogna Real.
- Parce que tu te sentirais bien seule sinon. » Fit Heath en posant sa main sur la tête de Real.
La jeune fille croisa les bras, et bouda pendant quelques secondes. Lorsque Maria revint, elle reprit une posture normale avec son ami.
« On m'a dit qu'ils seraient là d'ici une trentaine d'heure ! On fait quoi en attendant ?
- Toi tu vas faire dodo, lui dit Heath. Histoire d'être fraiche quand tu les reçevra. »
Maria accepta volontier l'idée, et se dirigea vers sa chambre, escortée de Heath, laissant la jeune fille dans la salle centrale. Observant les informations, elle alla immédiatement chercher des renseignements sur les personnes présentes dans la navette. Parcourant les noms, elle fut surprise de voir qu'un projet même y était noté en tant que personne. Puis, elle eut un blanc en aperçevant un nom.
« ... Non. Tout sauf celle là. » Se dit-elle, fuyant immédiatement la salle de contrôle pour se cacher quelque part où cette personne ne la trouvera pas.
En sortant de la salle, elle se heurta à Haraway : elle n'eut même pas le temps de reprendre son sérieux habituel qu'elle avait d'ordinaire en présence de la scientifique. Elle se contenta simplement d'un : « Tu devrais fuir toi aussi ! » , avant de se tirer en courant.

Une chose, une seule. Enfin, plutôt une personne : D'une gentillesse et d'une allure si particulière ! C'était la supérieure de Haraway, à cet instant. Je vous laisse son nom pour plus après. La seconde équipe de scientifique va permettre à tout le monde de souffler un peu, après l'incident Windfair. D'ailleurs, aussitôt dit, de peur qu'il n'arrive quoi que ce soit à la seconde équipe, Real est parti d'office aller le pêcher.
Si elle avait fait un peu plus attention... Quoique, on met quelle ville en bouteille avec des "si", déjà ?


Dernier sens
Chapitre 5
Second souffle

( Sur ce, je bouffe ma glace à la madeleine maintenant °O° )


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Feurnard le Avril 01, 2011, 09:23:20 pm
Il n'est pas inutile de rappeler ce que je trouve bon dans cette fanfic' : l'histoire, avec l'idée de l'ARK, et le personnage de Maria assez difficile à rendre. La narration aussi, présente, en même temps simple et facile à lire.
Quelques points généraux me dérangent, à ce stade. L'intrigue elle-même paraît trop classique - personnages mystérieux, monstre, héroïne spéciale... et les personnages, malgré les dialogues et un peu de description (le mouvement des jambes à l'infirmerie, le bandage...), perdent peu à peu de leur particularité.

J'aimerais mettre en évidence quelques passages :
Citation
Haraway finit par se mettre assise à côté de Maria, et chercha le point que fixait son regard, afin de mieux contempler la Terre.
Elles commencèrent à parler de choses plus banales. Leurs réponses étaient coupées de légers blancs...
J'ai eu l'impression ici d'un décrochage, la phrase "elles commencèrent" n'ayant plus aucun lien avec ce qui précédait. Il s'agit de la seule transition aussi brutale, et vraiment surprenante puisqu'on passe d'une contemplation (donc silence) à une discussion qui, quelque part, n'apporte aucune information utile à l'histoire.

Sur un tout autre sujet, Maria dit attendre Real et Heath à la salle des nacelles, puis quand elle les retrouve ils se donnent rendez-vous à la cantine, puis quand ils se retrouvent encore ils l'envoient au lit. Même si tout cela peut sans doute s'expliquer, l'impression finale est incohérente.
Dans la foulée une incohérence mineure se produit quand Maria est figée par l'oeil, à la fin de la scène elle esquisse un mouvement de recul. Même si on comprend, l'idée qu'elle recule alors qu'elle devrait être figée surprend.
Aussi, mais ce n'est pas vraiment une incohérence, la dernière réaction de Real à la fin du chapitre est vraiment discordante avec le personnage qui nous avait été présenté jusqu'à présent. La réaction est peut-être trop exagérée à ce stade, il s'agirait plutôt d'un problème de vraisemblance.

Un moment également difficile à suivre :
Citation
« Voilà Heath et Risa qui sont revenus… Eh, ça va ? »
Le regard de Maria réussit enfin à se fixer sur un point précis de l’espace, ce qui rassura Haraway. Avant de se lever, elle posa une main sur son épaule, et lui demanda gentiment que s’il y avait quoi que ce soit, elle était prête à l’écouter.
La jeune fille hocha la tête, hébétée par ce qu’elle venait de voir. Ou de rêver ?
Le lieu où se retrouve n'est pas précisé - la salle des nacelles ? Et à dire vrai ma première hypothèse était qu'ils l'avaient récupérée inconsciente dans le couloir et amenée au bloc médical. Je veux juste dire qu'ici un peu de description serait utile, car le changement de lieu et de temps est vraiment conséquent.

J'avais aussi prévu de noter quelques répétitions mais malgré la relecture, je ne les retrouve pas. Si je les retrouvais je pourrais les lier à l'idée que tu écris peut-être un peu trop vite, l'impression que tu ne travailles pas beaucoup tes phrases.
Aussi je regrette que la salle des nacelles, quand même importante, soit pratiquement dépourvue de description - alors que le central, même minimalement, reproduisait cette ambiance de QG du G.U.N.. À ce titre quand Haraway, au début, s'énerve contre les scientifiques, elle le fait au milieu du vide : je n'ai pas réussi à visualiser les lieux.

Pour le reste...


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Capita le Septembre 05, 2012, 08:05:04 am
AHHAHHAHA Pile quand Miko fait le ménage je me décidais à poster ce que j'avais écris y'a un petit moment, à savoir la fin de la fic .o. Donc jposterais tous les 3/4 jours ptetre histoire d'achever ça et ce topic pour qu'il reste pas à trainer dans la section "abandonnée". Navrée Miko de pas avoir prévenu, désolée pour le dérangement, mais je compte bien reprendre mes petits projets. Et ça commence par donc terminer les vieux travaux !

Je précise que jusqu'au chapitre 10 c'est écrit "d'époque". Je repasserais dessus pour traquer les éventuelles fautes que j'ai pu faire mais je ne modifierais pas le contenu spécialement. Voilà, encore désolée de pas avoir donné la moindre nouvelle, j'avais un peu laissé de côté mes projets. Et j'aime pas laisser du boulot de côté .o.

Dernier sens
Chapitre 5
Second souffle
1/2


Collée contre la vitre, Beato contemplait l'espace. La navette semblait avancer comme un escargot, la jeune femme avait l'impression d'être ici depuis cinq ans déjà... Faux, naturellement. La station avait l'air encore loin, pourtant.
Beato réajusta ses cheveux blonds correctement, sa couette refusant de coopérer depuis le début du trajet. Plus par stresse que par attention à son physique, elle ouvrit un miroir et se regarda. Tout ce qu'elle voyait, c'était ses grands yeux couleur vert d'eau caché derrière des verres de lunettes... Ainsi qu'une mèche rebelle. Rien d'inhabituel en somme. Soupirant, elle craignait d'être trop réactive, de rougir encore comme une idiote à la moindre question qu'on lui poserait.
« Ne t'en fais pas, ils ne sont pas très nombreux, et surtout, tous très occupés par leur propres expériences. » Lui assura sa voisine de siège.
Peu convaincue, Beato tourna la tête vers elle, faisant une légère grimace.
Les cheveux de Noroi n'avaient jamais été aussi bleus. Peut être le manque de lumière, ça devait accentuer ce malheureux détail. Cette coloration permanente était due à un vieil accident de laboratoire qui concernait des essais de nouveaux colorants… Et depuis, c’était resté. Au moins, ses yeux étaient aussi bleu, un bleu profond : elle pouvait se vanter de cette coïncidence dont elle se serait bien passée.
Noroi Asoko était l'amie et collègue de Beato. Elle travaillait dans la section biologie du laboratoire affilié au centre de recherche de l'ARK, tandis que Beato se trouvait dans la section des réseaux, constituée uniquement… d'elle même.
Ceci jusqu'à ce qu'elle décide de se créer un auxiliaire de recherche. Plutôt, une auxiliaire de recherche ; Beato avait décidé de lui donner ce genre. Plus psychologiquement qu'autre chose. Noroi lui en faisait souvent le reproche.
« Je paris tout de même qu'ils vont se moquer de toi. Je veux dire, tu n'as même pas voulu changer son corps avant d'y aller, lui dit-elle, sur un ton sarcastique.
- Non, sa seconde enveloppe n'était pas terminée... Il n'était pas question qu'elle tombe en pièce au moindre incident. Je veux dire... Comprend moi, je n'ai pas encore l'habitude. Et puis, Gladys n'est pas bien comme ça ?
- On avait dit quoi au sujet de l'humanisation ? » Lui reprocha soudainement Noroi, fronçant légèrement les sourcils.
Beato tourna ses pouces légèrement, commençant à rougir. Elle était dans la moitié de sa vingtaine, mais commençait déjà à développer un trop grand instinct maternel sur ce qui se rapprochait des enfants.
Finalement, elle appela la dénommée Gladys, qui arriva aussitôt, talonnée par un enfant.

Gladys questionna du regard Beato, qui se mit simplement à lui sourire. Noroi croisa les bras, soupirant légèrement, envers l'attitude de son amie. Gladys n'était rien d'autre qu'un être humanoïde doté d’une intelligence artificielle : son apparence était trompeuse, mais son grand serre-tête permettait d'indiquer son genre, tout comme ses yeux, étrangement jaune pour la norme humaine. Sa peau était plutôt pâle, mais accordée de sorte qu'au moins sa tête, son buste et ses membres supérieurs puissent passer pour entièrement humain. On ne voyait ses articulations qu'à ses genoux, puisqu'elle portait une robe, similaire à une blouse de chercheur. De son serre-tête sortait deux longues couettes blanches, sa frange par contre était noire. Habillée principalement de blanc, elle représentait la totalité des recherches du laboratoire condensée en un corps de petite fille humaine. Mais pour le moment, muette.
« Les patrons ont été un peu durs sur ce coup, je te l'accorde, fit Noroi à Beato. Abraham, tu ne t'ennuis pas trop, tout va bien ? » Demanda-t-elle à l'enfant derrière Gladys.
Le gamin se montra, un chapeau en papier sur la tête. Avant même de recevoir une remarque de Noroi, il lui dit :
« Je suis content de retourner à la maison ! C'est beaucoup plus calme ! »
Beato posa sa main sur son visage, soupirant. Noroi se contenta de ricaner légèrement, poussant son épaule sur celle de son amie.
« Mmh je sens l'habitude de l'espace ! Pas toi ? Fit-elle, avec un sourire surdimensionné.
- Je... Non, jamais je ne m'habituerai à ça. »
Noroi eut un rire léger, Abraham souri encore plus, réajustant son chapeau.
« Papa doit s'ennuyer beaucoup avec ses hommes. Il n'y a pas d'action sur une base de recherche. » Dit-il, se tournant vers Gladys.
Celle-ci ne put qu'acquiescer en silence. Puis après quelques instants, vint s'installer sur un siège tourné face à l'espace. Ses yeux jaunes brillaient légèrement, les petites diodes sur son serre-tête clignotaient vivement. Abraham vint vers elle, regardant à son tour l'espace.
« J'ai hâte de lui faire rencontrer Maria ! » Dit-il à Beato, posant son chapeau sur la tête à Gladys.

Tenant Real sur ses épaules, Heath résistait tant bien que mal aux coups répétés de son amie. Heureusement, plus la navette arrivait dans leur champ de vision, plus elle se calmait. Lorsqu'elle était à une centaine de mètre du pont, avant le sas d'arrivée, l'homme reposa la jeune fille à sa place dans la rangée de soldat, calmement, souriant presque.
La section du GUN affiliée à l'ARK au grand complet pour accueillir la navette. En tête, le plus haut gradé de la section, ses insignes représentant un Capitaine ayant fait beaucoup d'opérations sur Terre, visiblement réussies.

« Abraham, tiens toi tranquille ». Conseilla la mère du concernée, affairée à remettre de l'ordre dans la tignasse constituant les cheveux du gamin. Gladys les observait en silence, à côté, gardant un visage neutre. Madame Tower avait un peu de mal à s'habituer à la présence de l'humanoïde, et avait vivement « conseillé » aux deux scientifiques responsables de la surveiller.
Pointe de la technologie ou non, Madame Tower restait méfiante envers ces nouvelles créations. Tout comme son mari, qui lui restait tout de même un peu plus tolérant.
« Sinon, il n'aurait jamais accepté cette mission. » Songea-t-elle.

Plus la navette approchait, plus Real se sentait nerveuse. Tordant le bord de son t-shirt de fonction, Heath essayait de la rassurer :
« Peut-être qu'elle s'est calmée, depuis le temps qu'elle travaille là dessous ?
- Non, jamais de la vie. » Murmura Real, serrant légèrement les dents.
Et lorsque la navette se posa, elle croisa le regard du capitaine. Froid. Très noir.
« Je crois que ça veux dire quelque chose comme "Tais-toi" ? » Murmura Heath à la jeune fille, qui tira la langue au gradé sur une fraction de seconde.

La navette se posant, Gladys retourna sagement vers Beato, laissant Abraham et sa mère seuls. Noroi souri, ajustant les couettes de l'humanoïde correctement, tandis que Beato confiait un carnet à sa création.
Lui tendant un crayon, elle lui dit :
« Si tu ne peux pas parler, utilise ça. »
Gladys prit le crayon, le regardant avec attention. Il y avait à son bout quatre sélecteurs de couleur, un vert, rouge, noir et bleu. Ses doigts glissant un peu sur le plastique du crayon, Beato lui montra comment faire sortir la couleur choisie convenablement, avec le pouce. Ceci fait, Gladys s'entraina à refaire l'action sur les autres sélecteurs colorés. A des rythmes différents.
« Non, ça c'est du morse. » Fit un autre scientifique, à l'arrière.
Se rendant compte de l'erreur, Beato rougit légèrement, et corrigea Gladys en lui montrant comment écrire.
« Oui, les petits enfants mettent du temps à faire au moins un rond correctement... Mais utilise un guide, quelque chose comme ton traitement de texte interne. Il faut juste reproduire les lettres sur le carnet. Comme ça. »
Après avoir inscrit son prénom, elle invita Gladys à faire de même avec le sien.
Et tout ce qui apparut... Fut une étrange série de point et de barre, de manière successive.
010001110100110001000001010001000101100101010011
« Et ça, c'est du binaire. » Conclu Noroi, en tapotant l'épaule d'une Beato déconfite.

L'accueil s'effectua sur un garde-à-vous, dès la sortie des premières personnes de la navette. Même Real était calme cette fois, ce qui rassura grandement Heath.
« Pourquoi on doit faire ça déjà ? Murmura-t-elle tout de même.
- Politesse. » Répondit simplement son ami.
Une brochette de scientifique arriva en premier, saluant tout le beau monde venu les accueillir. La première équipe de scientifique les attendait juste un peu plus loin, par sécurité. L'équipe sortie, la section du GUN put à nouveau vaquer à son occupation principale : s'ennuyer en attendant que quelque chose se produise.
Seuls Real, Heath et le capitaine restèrent.
La voix d'un gamin appelant son père raisonna : Abraham sauta littéralement dans les bras du capitaine, qui le rattrapa en le soulevant. Real était étonnée, et demanda à Heath comment une telle personne pouvait avoir un gosse. Puis, une femme, qui apparut, pressant le pas vers le capitaine.
« Diantre, une famille au complet. » Ironisa Real, un frisson parcourant sa peau. Jamais, jamais elle n'aurait cru que le capitaine s'était permis de fonder une petite famille. Elle trouvait, par contre, que ça le rendait plus humain.
Elle sourit donc en voyant cette scène touchante, peu commune en plein espace.
Soudain, sa bouche changea de forme, effectuant une symétrie horizontale de sa position d'origine.
« Ma petite Risa ! »
Hurlant, Real n'eut pas le temps d'échapper à Noroi. La scientifique la serra fort, trop fort dans ses bras, de sorte que la petite soldate tomba dans les pommes aussi sec.
« Eh bien ?
- La surprise, sûrement. » Fit Heath, toussotant pour éviter de rire à gorge déployée.
Beato approcha à son tour, timide, Gladys derrière elle.
« Je te présente Beato Newmelt, elle bosse aux réseaux sur Karragia. C'est la... seule, d'ailleurs. »
La jeune femme s'approcha, salua Heath d'un signe de tête.
« Beato, voici Heath Ytterbium, il fait parti de l'unité du GUN désignée pour la station. »
A nouveau, léger signe de tête.
« Et c'est pas fini ! » Fit Noroi, ses cheveux bleu chatouillant le nez de Real, qui émit un râle de douleur, plus psychologique que corporelle.
Gladys se montra alors dans le champ de vision de Heath.
« Ta fille cachée ? » Grimaça Real avec un sourire sarcastique.
Beato murmura un « Non » amusé, puis présenta rapidement Gladys, ses fonctions au laboratoire Karragia, terrestre, associé à l'ARK, spatial, puis se répéta :
« Les laboratoires Karragia, c'est un très petit équivalent terrestre à l'ARK, expliqua-t-elle en plus. On fait des recherches, des découvertes, on les échange avec ici, et on les ... test. On a plus de matériel pour ce dernier détail, et surtout plus d'espace, sans jeux de mots. »
La jeune fille au bandage ne put s'empêcher d’émettre un nouveau ricanement, retrouvant son souffle, Noroi l'ayant relâchée. S'assurant que sa tête se trouvait dans le bon axe de son corps, elle demanda :
« Autant la famille du chef je comprend, mais vous, vous faites quoi ici ?
- Informations, répondit simplement Noroi. Malgré toute cette technologie, le flux d'information concernant les expériences, toutes les données relatives, c'est beaucoup trop énorme pour faire le voyage de la station à la Terre ! Gladys se charge d'emmagasiner les informations.
- Pourquoi ne pas avoir simplement laissé ... Gladys, venir ici ?
- Pour la simple et bonne raison que son corps humanoïde est trop jeune pour se balader trop longtemps hors de Karragia. Trop fragile aussi, la peau synthétique. »
Aussitôt dit, Noroi vint attraper Gladys par la joue. Ce n'était absolument pas aussi élastique qu'une peau humaine : elle arracha au moins cinq centimètres carrés de peau du visage de l'humanoïde ! Cette dernière eut un léger mouvement de recul, sans protester d'avantage. Ce détail provoqua l'apparition de grands yeux ronds chez Real.
« Elle vient d'avoir un... Non. Dites, ce n’est pas normal ça. »
Puis, murmurant tout bas :
« Heath, fait quelque chose ! »
L'homme s'approcha de Gladys, et s'agenouilla pour être à sa hauteur. Beato observait, curieuse de savoir ce qu'il allait dire.
« Tu ne parles pas beaucoup pour quelque chose d'aussi perfectionné. Elles t'ont données un caractère timide ? »
Mouvement de tête horizontal de Gladys.
« Donc tu devrais parler normalement. »
Léger mouvement vertical.
« C'est à causes des informations qu'elle contient ? Demanda Heath, se tournant vers Beato. C'est une intelligence artificielle. Pas un enfant qui doit garder un secret. Vous devriez lui redonner la parole vite fait, pour qu'elle puisse interagir avec les êtres vivants. Sinon, les gens ne vont pas comprendre. »

Retournant vers leurs quartiers, Real demeurait sous le choc de cette étrange invention. Elle demanda à Heath pourquoi il avait conseillé aux filles d'autoriser l’usage de la parole à Gladys. C'était bien trop flippant à son goût.
« Tu n'as pas vu ? Elles se comportent comme si Gladys était un être vivant. Asoko semble garder les pieds sur terre un minimum, mais sa collègue porte trop de sentiment. C'est peut être sa propre invention, mais elle devrait faire plus attention.
- Raison de plus pour la garder muette !
- Gladys doit garder une interaction vocale avec tout le monde. Si jamais il se passe quelque chose, tu y penses ? Ce n’est pas un être organique je te rappelle. Newmelt et Asoko ont besoin d’informations pour mener à bien leur expérience, mais je ne tiens pas à ce qu’elles tombent sur la moindre poussière d’alien. »
Le visage de Real se renfrogna. Elle n’avait pas songé à ce détail.
« On va devoir rester ensemble plus longtemps, toi et moi, conclu-t-elle. Je ne tiens pas à me retrouver seule face à Gladys si elle demande quoi que ce soit à ce sujet. »
Puis, serrant petit à petit ses bras, elle murmura :
« Elle a eu un mouvement de recul. Un robot ça n’a pas de mouvement de recul… Elle ne peut pas être si perfectionnée. C’est paramétré, tu penses ? »
Répondant qu’il n’en savait rien, le jeune homme lui conseilla de ne plus s’occuper de ce détail, sous peine de développer une paranoïa pour les êtres artificiels. Ils avaient mieux à faire, gérer un stress venant d’une si petite intelligence artificielle était plutôt mal venu. Lui soufflant l’idée d’aller voir Maria pour se changer les idées, Heath ajouta :
« Avec la famille Tower au grand complet, je crains le pire. La femme du Capitaine n’aime pas ce qui sort de l’ordinaire. Faisons-nous tout petit. »

Déboulant dans les couloirs, Real manqua de percuter Beato Newmelt. Celle-ci tenait dans ses mains un petit manuel contenant le plan de l’ARK, penché à la verticale. Gênée de se retrouver devant Real dans cette situation, elle demanda en rougissant où se trouvait le labo personnel de Haraway. Réagissant à ce nom peu amical, Real lui indiqua à contre cœur la direction, oubliant l’idée de perdre Beato dans les entrailles de l’ARK à titre de vengeance psychologique.
« Au fait, Newmelt, tu n’es pas sensée être aux réseaux ? La salle centrale, c’est à l’opposée, fit remarquer Real, curieuse.
- Oh je sais, mais je ne suis pas encore qualifiée pour m’occuper de cet endroit. Il y a bien déjà assez de gens pour s’en occuper, pas vrai ? » Répondit-elle, sur un grand sourire.
Légèrement surprise de cette réaction, la jeune fille enchaina :
« Pourquoi … pourquoi vous avez créé Gladys ? Je veux dire, pourquoi lui avoir donné une forme humaine spécialement ? Emporter un ordinateur, ça n’aurait pas été amplement nécessaire ?...
- L’interface humaine fait partie du test. Comme ça, même si nous ne sommes pas dans les locaux même de Karragia, Gladys continue de stocker des informations sur les êtres qui l’entourent.
- Un peu spécial comme concept, ça fleure bon l’espionnage des faits et gestes d’autrui. »
Surprise de cette idée, Beato secoua vivement la tête :
« Non, non du tout, ce n’est pas dans ce sens qu’il faut voir la chose !... Elle stocke des informations pour… Comment dire, pour son propre compte. C’est pour sa propre évolution. Le développement de Gladys, c’est aussi un élément majeur du test. Si elle réussit à être autonome dans un milieu inconnu, en plus, ça nous fera des éléments de taille pour la suite des recherches. Je pourrais perfectionner son programme aussi ! »
Toute enjouée, elle balaya aussitôt la majorité des doutes de Real. Au final, ça ne devrait pas être si… menaçant, cette fille qui n’en était pas une ?
« Mais elle donnera quand même une alerte s’il se passe quoi que ce soit, non ?
- Bien sûr, une de ses consignes est de veiller à la sécurité de tout être vivant sur l’ARK, une autre même lui souffle de veiller au bon déroulement des tests, quels qu’ils soient… Et ainsi de suite, on a fait en sorte de lui inclure une éthique irréprochable. Sinon, elle ne serait jamais sortie de la section de Noroi.
- C’est elle qui a fait ce corps ?
- Bien sûr, d’ailleurs ça va faire quatre ans, presque ! Elle n’aime pas beaucoup le bricolage robotique, mais elle était la seule à s’y connaitre suffisamment pour que ça ressemble à quelque chose de commun. Je ne voulais pas que Gladys sorte trop des normes. »
Real se retint de lui signaler qu’il y avait peu de gens avec des couettes blanches qui se baladaient dans la rue. Beato rangea le manuel dans une petite sacoche, et remercia vivement la jeune fille au bandage en filant vers le laboratoire de Haraway.
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Oui oui bon OK J'AI OUBLIE Y'A UNE LIMITE DE CARACTERE, prochain morceau dans 3/4 jours donc. Ou deux.


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Metal-Mighty le Septembre 05, 2012, 01:23:33 pm
Je la remet avec les autres :)


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Miko le Septembre 05, 2012, 03:37:39 pm
Haha pile lorsque je fais le ménage. ^^ Avoue que lorsque tu as vu ta fic dans les abandonnées tu t'es dit "merde j'ai une suite à poster !"

Bon C'est pas un drame en soi. ^^


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Capita le Septembre 17, 2012, 12:31:32 pm
Encore merci pour le transfert du topic XD
Bon comme une andouille j'ai cru bien couper mais au final c'est qu'une petite partie et la fin du chapitre que je post. /me se frotte les mains façon "Ça c'est fait"
Ce qui fait qu'après ça il y aura encore 3 chapitres complets d'époque + donc le chapitre 10 que je suis en train de retaper. Ne jamais laisser un suspens en suspend les enfants, vous pouvez facilement oublier CE QUI ETAIT A METTRE EN SUSPENS >O< !! *ragequit*

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Retrouvant un rythme de marche tranquille jusqu’à la chambre de Maria, Real espérait que Beato avait suivit le bon chemin. Bizarrement, elle commençait à éprouver un étrange sentiment envers cette jeune femme… Elle avait sentit quelque chose chez elle, un truc étrange. Elle allait devoir creuser ça plus tard. Pour le moment, elle voulait penser à autre chose.
S’apprêtant à frapper à la porte de la chambre de Maria, elle perçut quelques bruits. Des rires. Il y avait déjà quelqu’un ? Curieuse, elle s’annonça tout de même en deux petits coups à la cloison coulissante. Celle-ci s’ouvrant, Real fut étonnée de voir ce qu’il y avait devant elle.
Le gamin du Capitaine, Gladys, et Maria. Tous les trois autour d’une feuille, chacun tenant un crayon de couleur différente.
« Ah, tu es là ! Viens voir Real, je vais te faire les présentations. » Dit alors Maria, heureuse de voir son amie, levant son petit crayon rouge.
La jeune fille s’avança prudemment, comme si elle allait tomber sur une mine cachée quelque part sous le sol linoleum de la chambre. Real était presque ravie que ça soit du lino d’ailleurs : ça ne faisait pas de bruit en marchant. En la voyant, Abraham adopta un visage un peu plus fermé, boudeur de voir un uniforme du GUN autre que celui de son père. De ce fait, la réaction fut simple : il lui tira aussitôt la langue !
« Ce n’est pas gentil de faire ça, tu devrais… »
Real coupa Maria aussi sec, en tirant la langue à son tour vers le gamin.
«  … Apprendre à connaître au lieu de juger directement. »
Pendant ce temps, Gladys les observait, tenant maladroitement son crayon gris. Pointant du doigt, ou plutôt, du crayon vert, Real, le gamin demanda à Maria :
« C’est elle que tu attendais ? Papa m’a parlé de gens dont il ne fallait pas s’approcher. Et d’elle, il faut pas s’en approcher !
- Quoi ?!
- Mais Abraham, elle est très gentille tu sais, lui assura la jeune malade.
- Mais Papa m’a dit de faire attention, et moi j’écoute Papa !
- Oui je ne dis pas le contraire… Mais soit plus indulgent, tu ne connais pas Real…
- Ouais d’abord, tu m’connais pas.
- … Et elle, elle saura prendre ses mesures pour être sages, si tu es sage aussi. » Conclu Maria, en regardant son amie droit dans les yeux.
Embarrassée de devoir plier devant cet accord indirect, Real soupira, s’avouant vaincue. Elle aimait beaucoup la jeune malade, et ne voulait pas s’embrouiller avec. Se mettant à genoux à la seule place restante devant la feuille, c'est-à-dire face à Gladys comme Abraham et Maria se faisait déjà face, la jeune fille demanda la boite de crayon. Gladys lui tendit l’objet sagement, côté ouvert, pour que Real puisse choisir directement.
Paramétré. Ça ne devait être que paramétré.

« Le bleu. Le bleu, c’est joli. »
Attrapant le crayon concerné, elle le fit tourner deux fois dans sa main droite avant de l’empoigner pour de bon. Gladys essaya de l’imiter, sans succès. Reniflant inutilement un parfum de triomphe face à ce condensé de technologie, Real lui dit qu’il fallait plusieurs semaines, mois ou années avant de pouvoir faire ça sans faire tomber le crayon des doigts. Gladys hocha alors doucement la tête, signe qu’elle avait enregistré l’information. La jeune fille se rendit compte alors que ce détail ne l’agaça même pas, Beato l’avait-elle immunisé contre la peur dont elle parlait avec Heath il y a peu ?
Se penchant sur la feuille, la jeune fille se rendit compte qu’il y avait déjà beaucoup de chose : des dessins, des mots écrits de travers… En vert, elle pouvait voir le nom d’Abraham, une écriture un peu maladroite que Real mettait sur le compte de son jeune âge. Des dessins, de planète, de lune, de militaire qui se battaient contre des monstres. Ah, merci « papa » pour l’inspiration. La jeune fille allait devoir en toucher deux mots à son capitaine : les monstres, ça n’existaient pas, et ce n’était pas nécessaire d’en souffler même l’idée à des gosses. Mais Real ne put s’empêcher de sourire : la famille Tower, habitant même à plein temps sur l’ARK, trouvait ce qui ressemblait à du bonheur dans l’espace même. Puis, elle glissa son regard vers les traits rouges. Des scientifiques, des … choses à piques ?
« C’est des hérissons… » Fit Maria, avant même que Real ne pose la question. La jeune malade lui expliqua qu’elle était tombée récemment sur des planches de travail concernant les hérissons dans les dossiers de son grand-père, depuis, elle en dessinait à l’occasion. Par contre elle ne les lui montrait pas : elle ne tenait pas à ce qu’il sache qu’elle avait fouillé dans ses affaires !
Donc, des hérissons, puis d’autres mots, des noms de molécules qui étaient inscrits sur ses perfusions, de scientifiques… Puis des cœurs, par-ci par là, entourant principalement une petite planète terre toute rouge.
Enfin, en gris… C’était plutôt abstrait. Des points et des traits étaient disposés en ligne, Real ne savait pas du tout ce que ça pouvait signifier. Elle pouvait apercevoir une ébauche de cercle, ça ressemblait plus à des spirales sans fin qu’autre chose. Mais, comme en suivant une chronologie, elle s’aperçut que les spirales les plus « fraiches » ressemblaient beaucoup plus à quelque chose de rond. Aussi, plus loin, vers les cœurs, des gribouillis informes gris tentant de les reproduire.
Real songea : « Ce qu’il y a de bien avec les intelligences artificielles, visiblement, c’est que ça n’abandonne jamais. Les autres personnes devraient prendre exemple sur ces trucs. »
Trouvant un espace libre sur la feuille, elle participa à ce dessin collectif en commençant par faire des nuages. Des jolis, bien rebondis. Puis, comme pour encourager Gladys, dessina un cœur en pointillés vers sa portion de feuille. Comprenant rapidement, l’intelligence artificielle entreprit de relier les points dans le sens où Real les avait dessinés. Puis, la jeune fille s’amusa à dessiner quelque chose du côté d’Abraham.
« Tiens, regarde. » Faisait-elle en rognant sa portion.
Agacé, le gamin la laissa faire, curieux de voir ce qu’elle allait faire au final. Ses yeux s’ouvrirent davantage en découvrant un uniforme et un chapeau qu’il connaissait bien.
« T’as pas fait de chef. Il en fallait bien un, non ? »
Surpris, le gamin ne put que hocher la tête pour lui répondre, gêné. Cela fit sourire Maria, rassurée de voir qu’au final, il n’y aurait aucun souci entre ces deux là. Pendant ce temps, Gladys continuait à dessiner des cœurs, de moins en moins tordus.

Hexapode complexe

Chapitre 6
Second souffle
2/2


Titre: Re : [Fanfic]MeiRei
Posté par: Feurnard le Décembre 05, 2012, 10:39:41 pm
J'allais quitter le forum quand le nom de "MeiRei" m'a fauché le regard. Je me suis souvenu que j'aimais bien cette fic' et donc... et donc je ne me rappelle plus du tout de l'intrigue. Je me rappelle de ce qu'il y a en première page mais après c'est le brouillard.
Seulement au lieu de relire le reste j'ai tout de suite enchaîné avec ce chapitre et ça n'a pas grand intérêt de le commenter vu que ça date d'un an, côté style on reverra au chapitre 10. Niveau histoire ben Abraham. 'Nuff said.

L'ambiance est toujours là, même si j'ai été assommé par le passage de la navette et ce Gladys qui sert à rien mais à rien mais d'une force...