Planete Sonic Forums

Voilà, j'ai décidé de poster la fic que j'ai faite avec une amie ici sur conseil de Dark Revenge. Donc, si ça vous plait pas, c'est à lui qu'il faut envoyer les plaintes XD... bon, allons-y...

Saison 1 : La malédiction du livre

En cette journée d’été ordinaire, Eggman était en train de lire des ouvrages scientifiques à propos des Chaos Émeralds dans sa bibliothèque. Tout à coup, un vieux livre tomba par terre comme par magie et s’ouvrit à la page 666. Le remarquant, le scientifique le ramassa pour l’examiner de plus près. Ce bouquin était plutôt gros et recouvert de poussière. Il était également recouvert de toiles d’araignées grisâtres, cependant on pouvait deviner qu’à l’origine il était de couleur dorée. Eggman décida donc de voir quel était le sujet de ce livre qu’il n’avait jamais vu dans sa bibliothèque auparavant. Celui-ci appartenait à un chevalier nommé Félonis et qui avait combattu mille ans auparavant. Parcourant du regard la page en question, il remarqua qu’une prophétie y était relatée. Voulant en savoir davantage, il se mit à lire la page. Il venait à peine de commencer lorsque, de façon soudaine, les lettres bleutées disparurent mystérieusement. Une voix caverneuse s’éleva alors, faisant sursauter Eggman :

« Toi qui as trouvé mon livre, écoute-moi! »

Regardant autour de lui, il voyait bien qu’il n’y avait personne d’autre dans la salle. Il s’exclama donc :

- Mais d’où vient cette voix, du… livre?!
- C’est moi, Félonis, ancien chevalier de la ville de Sanom!  J’étais le plus brave, mais on m’a assassiné lâchement… pour me faire souffrir éternellement, on m’a condamné à être emprisonné dans ce livre.  Maintenant, j’ai besoin de toi pour accomplir LA prophétie!
- La prophétie, moi? bafouilla-t-il, ne comprenant guère ces propos.
- Comment t’appelles-tu?
- Mon nom est Eggman Robotnik. Puis-je savoir quelle est cette prophétie?
- Il est dit que lorsque quelqu’un ouvrira ma prison, une jeune fille ailée à grands pouvoirs devra aller chercher un jeune homme important et naïf, en rapport avec mon temps, qui se trouve dans un monde parallèle.
- Quel est le lien avec moi, mis à part le fait que j’ai trouvé le livre?
- C’est toi qui dois trouver cette jeune fille ailée aux grands pouvoirs! Bonne chance…

La voix cessa de parler et le livre se referma d’un coup. Une carte était tombée pendant que celui-ci s’était fermé. Après avoir essayé de l’ouvrir à nouveau pour avoir plus d’explications, Eggman comprit qu’il était scellé et qu’il ne s’ouvrirait que lorsqu’il en aurait envie. Il s’assit dans un de ses fauteuils pour réfléchir, ne comprenait plus la situation. Il en avait connu des choses étranges, mais habituellement c’était lui la cause de ces événements. Cependant, poltron comme il était, il se dit qu’il ne pouvait faire autrement que de trouver cette fille. Il ramassa la carte et se dit que c’était sûrement un itinéraire qui montrait le chemin à suivre pour trouver cette demoiselle.  Premièrement, il devrait trouver un moyen de la comprendre, car elle était écrite dans une langue qui lui était inconnue.

« Je suis intelligent, mais cette langue m’est inconnue. Fabriquons un traducteur! Je me demande quel est ce dialecte... »

Pendant trois semaines, il s’enferma dans son laboratoire pour construire sa machine. Celle-ci avait l’apparence d’une simple boîte aux lettres, mais elle avait la faculté de traduire toutes les langues, qu’elles soient connues ou inconnues. Il la nomma Tradu-300. Il mis la carte dans la fente et attendit.  Le plan ressortit après un court laps de temps, mais il était désormais en français.

« Parfait! », s’écria-t-il.

Le plan décrivait trois endroits. En lisant la première description, il reconnut sa ville, en lisant le deuxième il pensa à la campagne où vivait son ami Rico. Cependant, le troisième posait problème. Il parlait d’une fontaine qui se trouverait au coeur d’une forêt lointaine où personne n’avait jamais osé pénétrer.  Eggman prit son livre et sa carte, puis embarqua dans sa voiture. Il se rendit ainsi au bout de la ville, jusqu’à la campagne et s’arrêta chez son ami. Il observa la maison campagnarde qui était assez rudimentaire, puis il cogna à la porte de bois et Rico ouvrit quelques secondes plus tard. Le jeune homme blond aux yeux verts n’avait pas tellement changé depuis leur dernière rencontre : il était un peu plus grand, mais possédait toujours sa vieille veste de cuir et portait encore un ensemble composé de jeans délavés ainsi qu’une chandail d’une couleur vive, qui était jaune criard pour le moment, ce qui faisait un contraste assez spécial. Avec un sourire chaleureux, il demanda :  

- Mon ami, qu’est-ce que tu fais ici, en campagne? Depuis que tu es parti à la recherche des Chaos Émeralds, on ne s’est plus revu…
- Il m’est arrivé un truc incroyable!
- Tu as réussi à conquérir le monde? C’est étrange que les médias n’en aient pas parlé à la télévision.
- Non, ce n’est pas cela, quoique cela serait aussi intéressant. Écoute bien mon histoire.

Il lui raconta toute l’histoire étrange.

- Tu es fou! Je le savais que ce n’était pas normal que tu viennes me rendre visite… s’écria son ami, en le regardant avec un air dépité.
- Non, regarde, j’ai des preuves!

Eggman lui montra le livre défraîchi et le plan.

- Si tu réussis à l’ouvrir, il te parlera… fit Eggman.
- Je crois que je suis assez fort pour ouvrir un bouquin. Mais, si c’est un livre qui parle, pourquoi ne pourrait-il pas s’ouvrir de lui-même? ricana Rico.

Le livre restait néanmoins clos. Découragé par l’humiliation qu’il était en train de subir devant son seul ami, Eggman soupira :

« Seul Félonis peut l’ouvrir… »

On entendit de nouveau cogner à la porte.

- J’espère que c’est elle! s’exclama Rico sur un ton jovial.
- De qui parles-tu? Tu attendais quelqu’un?
- Oui, ma petite amie m’avait dit qu’elle viendrait aujourd’hui! Depuis ton départ, j’ai changé ma façon de vivre pour voir si j’allais devenir plus attirant auprès des femmes et cela a fonctionné!

Rico alla ouvrir la porte et une jeune fille entra.  Elle était grande, avec de longs cheveux roses pales et des yeux noirs. Elle portait une robe magenta et des souliers violets. Elle était sensible, sympathique et souriante, mais elle était surtout une grande séductrice. Personne ne pouvait résister à son charme. Cependant, ce qui était le plus étrange, c’était deux ailes qu’elle avait dans le dos.

- Destiny, c’est toi! Voici mon ami dont je t’ai déjà parlé, Eggy.
- Tu as des ailes, s’exclama Eggman.
- Ouais, elle dit que c’est sa tenue de soirée, elle est belle là-dedans, n’est ce pas?
- Ouais, ouais… répondit-il vaguement.

« C’est elle, j’en suis persuadé! Étrange qu’il n’y ait ni forêt, ni fontaine. Bah, tant mieux, cela me fait moins de recherche.  Je dois trouver un moyen de lui parler… » pensa-t-il.

Après avoir expliqué que Destiny était très timide, Rico s’en alla avec elle pour lui parler. Eggman resta dans son coin, regardant son livre poussiéreux et jetant de temps en temps le couple. Après un moment, le campagnard prit la parole :

- Je vais acheter des croustilles et louer un film romantique. Attends-moi ici.
- D’accord, ne part pas trop longtemps, lui répondit-elle en l’embrassant.

Le jeune homme pris son trousseau de clefs et son porte-monnaie, puis partit dans sa belle décapotable bleue qu’il avait acheté avec ses dernières économies. Eggman était donc seul avec Destiny. Il l’aborda subtilement :

- Veux-tu aller dehors?
- Pour quelle raison? lui répliqua-t-elle sur un ton sec, montrant que cela ne l’intéressait pas vraiment.
- Pour prendre l’air et pour se connaître davantage. Après tout, je suis l’ami de ton amoureux!

Elle ne répondit pas, réfléchissant à cette question. Elle regarda par la fenêtre pour voir si Rico arrivait bientôt et si elle pourrait éviter cette conversation, mais tout ce qu’elle aperçut fut une source d’eau claire et limpide.

« Tiens, je n’avais jamais remarqué cette fontaine auparavant! » fit-elle, surprise.

À ce seul mot, tout s’éclaircit dans l’esprit d’Eggman. Il devait tout expliquer à Destiny devant cette fontaine. Probablement qu‘elle était une fée venant de cette forêt lointaine indiquée sur sa carte. N’ayant pas d’autre choix, la jeune fille finit par accepter la proposition et ils sortirent. Eggman l’amena devant cette fontaine et sortit le livre de sa poche. Ensuite, d’un ton calme, il dit :

- Je sais que tu ne me croiras pas, mais ce livre parle…
- Oui, évidemment, dit-elle sarcastiquement.
- Tu devrais pourtant me croire, puisque…

Eggman la pointa du doigt et hurla :

- …TU ES UNE FÉE!!!
- Pas si fort, quelqu’un pourrait t’entendre, s’inquiéta-elle, ne cherchant même pas à nier les faits. Comment as-tu découvert mon secret?
- Disons que ce n’était pas trop difficile à deviner, avec tes ailes… Je ne suis pas assez idiot pour croire à cette histoire de tenue de soirée. De plus, j’ai une mission pour toi, en fait, Félonis a une mission pour toi!
- Tu as dit Félonis? s’exclama-t-elle d’une voix émue. Mon Félonis… est-il ici??  
- Oui…

Il montra le livre puis continua en haussant la voix :

- … dans ce livre!!
- Chut! Que penses-tu que les voisins feront s’ils nous entendent? Ils appelleront l’asile!

Destiny empoigna le bouquin et tenta de l’ouvrir. Étrangement, cela fonctionna cette fois-ci.

« Tu es capable de l’ouvrir? » fit Eggman, jaloux.

Avant qu’elle n’eut le temps de lui répondre, la voix de Félonis se mit à parler :

- Destiny! Bravo Eggman, tu es un bon serviteur. Maintenant, venons-en aux faits : l’accomplissement de LA prophétie!
- LA prophétie? répéta la fée, surprise.
- Oui, celle ci : il est dit que lorsque quelqu’un ouvrira cette prison, une jeune fille ailée à grands pouvoirs devra aller chercher un jeune homme important et naïf, en rapport avec le temps du prisonnier, qui se trouve dans un monde parallèle.  

Puis, subitement, le livre se referma. Destiny se retourna vers Eggman et le serra dans ses bras, en disant :

« Merci Eggman! Grâce à toi, j’ai un but et j’ai retrouvé mon véritable amour. »

On entendit alors le bruit d’une porte de voiture qui s’ouvre et Rico arriva en courant. Il cria, ébahi :

« Tu m’as menti, Destiny! Eggman tu m’as trahi! Mon ami et ma copine…  JE NE VEUX PLUS JAMAIS VOUS REVOIR!!! »

Il avait entendu les derniers mots qu’elle avait dit et avait vu le câlin qu’elle avait fait à son ancien ami. Il avait fait pleins de liens qui l’avaient mené à la trahison. Il repartit, frustré, et claqua la porte de sa voiture.

- Bon, est-ce qu’on va chercher ce jeune homme?
- Mais… et Rico? On ne va pas lui dire la vérité?
- On s’en fout de Rico! De toute façon, il ne nous croirait pas!
- Je croyais que tu l’aimais? Avait-il raison en disant que tu lui avais menti?
- Le seul que j’aime est Félonis et c’est tout.  Pour le reste, je me contente de séduire.
- Ah… alors tu n’es pas gentille?
- Et toi, tu l’es? Bon, nous n’avons plus besoin de toi et de la carte. Alors, je m’en vais seule dans ce monde.

Elle claqua des doigts et disparut dans un tourbillon d’étoiles.

« Hé! Je vais aller revoir Rico et tout lui expliquer! Il verra que je ne l’ai pas trahi! Quand même, j’ai un honneur et ma seule amitié à sauvegarder… » dit-il.

À suivre... peut-être...

Pour une fois, je suis le premier. Bon bah lançons nous.
Tout d'abord, la forme: Pas de fautes visibles à la première lecture (et pas à la seconde non plus), une bonne mise en forme, bref, une bonne fic au début.
Maintenant, le fond. Là, je vais être plus sévère. Bien que l'intrigue semble intéressante, on a l'impression qu'Eggman n'est qu'un prétexte pour faire entrer cette fic dans le monde de Sonic. Bon, je me doute que c'est faux, mais c'est l'impression que donne ce début.
Sur ce, je te souhaite quand même bonne continuation

Non, ce n'est pas un prétexte... tu verras plus tard, le monde de Sonic a son importance... mais je n'en dis pas plus. Je posterais peut-être un autre bout quand j'aurais le temps et si j'ai d'autres commentaires qui montrent que certains sont intéressés ^^

Comment dire, je trouve cette histoire pour le moins étrange. Il y a des trucs que me paraissent "bizarre", je ne saurais l'expliquer peut être le fait que Eggman puisse avoir un ami (très bizarre) ou encore des fées.
Mais pourquoi pas, après tout c'est ta fic tu écris ce que tu veux.^^
Enfin je dois avouer que ta fic a un énorme qualité, pas de fautes d'orthographe et malgrè quelques oublis de mots elle est très bien rédigée.
J'attendrais donc de voir d'autres chapitres pour juger l'histoire.
Bonne chance pour la suite.

Tiens tiens, comme ça tu te lances ? Bon courage à toi, chère compatriote ^^
C'est Revy qui t'a convaincu de poster ta fic ici ? Rien d'étonnant. Toutefois, il a sans doute eu raison. Ton style très particulier méritait de s'étaler sur plusieurs sites, pas vrai ?

Continue comme ça, je te souhaite bon courage.
Ah, c'est Yoshie au cas où tu le sais pas. ^^

Ouais, je t'avais reconnue ^^ sinon, merci à tous! Je m'excuse d'avance pour la mauvaise écriture dans certains passages, mais c'est pour mettre un accent sur l'accent québecois... (et que les québécois ne prennent pas ça pour une offense! moi-même, je suis québécoise, alors... faut s'assumer, dans la vie). Et voilà, comme d'habitude je parle trop!


Pendant ce temps, au Québec, dans un merveilleux château nommé Frontenac, habitait un roi nommé Gustaf. Il était très grand, il avait les cheveux bruns et un regard vert perçant. Il aimait porter sa couronne et sa cape de roi en plus de ses vêtements quotidiens. Il donnait le temps nécessaire à tous pour le rencontrer ou lui demander conseil. Il était plutôt amical, mais il était également assez têtu. Ce qui lui valu, pour une raison trop triste pour en parler, la perte de sa jolie reine, Élodie. Alors, Gustaf vécut depuis ce jour avec son seul héritier, Fred, qui est pour sa part assez courageux, aussi têtu que son père, très arrogant, mais surtout d’une naïveté sans bon sens. Il avait les cheveux blonds comme sa mère mais avait les yeux de son père. Il était plutôt petit pour son âge. Malheureusement, depuis la mort de la reine, ils se disputaient fréquemment. Pour cette raison, le peuple était très triste et toujours assez colérique. Ce jour là, le sujet de leur altercation était la liberté du prince.

- Pourquoi n'aurais-je pas le droit de sortir de ce château! Je suis désormais assez vieux pour me débrouiller seul! argumentait Fred.
- Tsss... Tu n'es pas encore roi. Donc, tu n'as pas le droit de sortir sans mon consentement!
- Je veux sortir!! Je veux voir le monde...
- Le monde est hostile. Ici, tu es en sécurité et tu es mon unique descendant. Je ne laisserais rien t'arriver. Il ne faudrait pas que ton cousin monte sur le trône.

Furieux, Fred partit dans sa chambre et claqua la porte.

« Quel effronté! » pensa son père, choqué par son comportement.

Le prince pensait à un moyen de partir. Il n’en pouvait plus d’être enfermé ici.  Il était sûr que si sa mère serait en vie, il serait sorti pour parcourir le monde.  Mais  non… il vivait avec Gustaf qui n’oserait jamais mettre en danger son héritier. Il regarda alors partout et aperçut la fenêtre, mais elle était trop haute. S'il sautait, il se tuerait, ce qui n’était guère mieux que de rester enfermé dans le château. Il décida donc qu'il devait trouver une corde pour pouvoir enfin être libre. Pour cela, il devait se réconcilier avec son père. Il alla donc le trouver.

- Tu as raison, je te demande pardon.
- Quoi? Tu abandonnes aussi facilement? Sans tenter quoique ce soit? Soit tu es devenu raisonnable, soit tu me caches quelque chose. Deviendrais-tu enfin sage et un potentiel futur bon roi? fit le père en riant.
- Pourrais-je aller chercher une de vos cravates? Demanda-t-il, étant donné que demander une corde serait encore plus suspect. Je me sentirais important et beau.
- Tu aimes les cravates? Depuis quand? demanda Gustaf, trouvant cela suspect.
- Oui, j’ai découvert il y a peu que cela pourrait m'aider à me sentir comme toi.
- Tu n'es pas encore roi et tu ne le seras pas tant que je vivrais! Je ne mourais pas bientôt, je suis encore vigoureux... à moins que tu veuilles m'étrangler AVEC UNE CRAVATE!!
- Non... je voudrais seulement voir comment on se sent avec une cravate.
- Ah, dans ce cas, j’accepte de te donner une de mes cravates.

Le roi lui donna la cravate dorée qu'il portait sur lui.

- Tiens, essaie-la devant moi!
- Celle-là? Mais, vous n'en aurez plus pour votre discours public de cet après-midi et cela pourrait avoir l’air suspect que vous n’en n’ayez pas…
- J'irai m'en chercher une autre après... tu es très bizarre, aujourd’hui, Fred! Aurais-je raison de te soupçonner?
- Non, très bien, très bien je vais la mettre...

Il mit donc la cravate de Gustaf autour de son cou. Après avoir paradé devant son père, il retourna dans sa chambre. Là, il utilisa la cravate pour descendre un peu plus bas, pour ne pas se rompre le cou en se laissant tomber. Heureusement, un buisson qui se trouvait sous sa fenêtre amorti sa chute.

« Je suis libre!! ENFIN! » cria Fred, d’un ton très heureux.

Puis il s'enfuit loin du château pour découvrir le monde. Il arriva dans le village en moins de deux et rencontra un petit garçon.

- B'jour m'sieur! fit le petit Québécois.
- Quoi? Qu’est-ce que tu as dit?
- J'vous ai dit b'jour! J’t’ai jamais vu… T'es qui toi?
- Je m’appelle Fred.
- Ah bon... t'as quel âge?
- J'ai 17 ans... soigne ton vocabulaire, petit garçon! Tiens, voilà un dictionnaire.

Il lui lança le dictionnaire qu'il traînait toujours avec lui, car la diction était très importante pour les membres de la famille royale.
   
- Un quoi?
- Tu fais partie de la race inférieure, j'imagine. Quel est ton nom?
- Moi, j'm'appelle Timmy, Tim si tu préfères.
- Bon, au revoir Tim.

Et il partit vers un marché, un air de dégoût sur le visage. Quel petit garçon effroyablement mal élevé! Il se dit qu’un peu de nourriture lui remonterait sûrement le moral et en plus, il avait oublié de dîner avant de partir ainsi.

- Monsieur, auriez-vous du caviar? Sinon, j'accepterais aussi du homard farci à la sauce italienne!
- S’cuse tit gars, on a juste du blé d'inde.
- Oh... alors, d'accord pour ce truc… fit-il, déçu.

En voulant payer, soudain, son porte-monnaie tomba de sa poche. Un vandale aperçut les millions de dollars à l'intérieur et décida de le voler.

- Ahah, j't'ai volé ton argent!! ricana le voyou en se sauvant à la course.
- Au voleur!!
- Ben courre-lui après, voyons! dit le vendeur qui semblait peu affecté par ce qui était arrivé.

Fred n'avait jamais couru après un voleur et il n’était pas en très grande forme physique, donc il ne réussit pas à l’attraper. Essoufflé, il voulut arrêter sa course folle, étant néanmoins un peu penaud de s’être fait voler tout son argent d’une telle manière. De plus, il y avait une jeune fille qui traversait la rue en ce moment. Il n’eut néanmoins pas le temps de ralentir et la percuta. Il tomba alors sur le sol, et la jeune demoiselle en fit autant.

« Oh, milles excuses. » lui dit-il, désolé de ne pas avoir pu s’arrêter à temps.

Il se releva et regarda bien la jeune fille.  Jamais de sa vie il n’avait vu quelqu’un aussi belle qu’elle. Il se mit alors à transpirer et bafouillant, il poursuivit :

- Bonjour mademoiselle!
- Ça va monsieur? Pourquoi courriez-vous ainsi?
- On m'a volé mon portefeuille! Tiens, vous n'avez pas ce drôle d'accent qu'ont les gens du coin?
- Eux? Ce sont de simples paysans! Moi, je ne suis pas d’ici! Je suis de passage! Je m'appelle Destiny, dit-elle d’une voix langoureuse.
- Ah, moi… c’est… c'est Fred!

Il prit un air arrogant et poursuivit :

- Le futur roi du Québec! Voulez-vous m'aider à retrouver ces voyous?
- Probablement encore ce gang de rue qui a frappé. Combien aviez-vous dans votre portefeuille?
- Heu...

Il se mit à penser.

« Avoir un million de dollars c'est peu ordinaire et il est stupide d’avoir une telle somme dans un porte-monnaie... inventons quelque chose... »

Puis il répondit à Destiny.

« Une centaine de dollars... j'allais les mettre à la banque », mentit-il.

Destiny observa attentivement le jeune homme, puis elle se dit :

« Je crois que c’est lui… »

Elle se mit alors à réfléchir plus longuement :

« Il faut que je m’assure que ce soit vraiment lui! Par la suite, si ça se trouve, comme je l’aiderais et qu’il semble fou amoureux de moi… je pourrai l’entraîner avec dans l’autre monde et ainsi nous pourrons réaliser LA prophétie! »

Elle commença donc par dire :

« Par où sont-ils allés? »

Le prince lui indiqua la direction, qui se trouvait à être vers une forêt. Elle s’exclama alors soudainement :

- Ne posez pas de question, d’accord?
- Des questions à propos de quoi?
- Cramponnez-vous après moi, c’est tout!
- Quoi? Pourquoi devrais-je faire cela, expliquez-moi!
- Pas de questions, j’ai dit!

Le prince, qui trouvait cela très étrange, s’exécuta néanmoins. Tout à coup, il sentit que ses pieds quittaient le sol.  À ce moment, il se mit à crier :

« NOUS VOLONS!! AH! VOUS VOLEZ?? »

Ils surpassèrent la forêt et lorsqu’ils arrivèrent à l’orée d’une petite vallée parsemée de buissons et de petits arbres, traversée par une rivière, Destiny aperçut le gang et elle se déposa donc sur la colline verte où il y avait un bouleau, où se trouvait le groupe d’adolescents. Fred, un peu confus, ne dit plus rien, pendant que Destiny allait vers les garçons délinquants qui semblaient peu commodes. Elle attrapa par le collet celui qui semblait le chef, puis s’écria :

- Hé toi le môme!
- Qui, moi?
- Ouais, je te parle à toi! As-tu volé le portefeuille de ce gars-là?
- Peut-être et de quoi tu te mêles?
- Je me mêle de la justice, tout simplement… Rends-le lui!
- Qui es-tu, toi, pour protéger ainsi le petit princenouchet de la cour? Cela fait des années que je rêve de lui rendre la monnaie de sa supériorité.
- Moi, je m’appelle Destiny et je suis la petite amie de Fred!

Fred était encore plus mélangé après avoir entendu ces propos. Il en était sûr, il avait sûrement trébuché dans sa course effrénée et il avait sûrement perdu conscience. Tout ceci n’était qu’un rêve.

- Ah ouais? Et tu me feras quoi si je ne lui rends pas? s’exclama le jeune délinquant d’un air de défi, se détachant de l’emprise de la jeune fille.
- Tu ne connais pas ma puissance!

Elle leva alors le bras et le petit garçon se mit à léviter dans le ciel et à tournoyer. À cette vue, le reste de la bande, un peu poltronne, s’enfuit. Le chef, dans les airs, perdit un peu de son autorité. Il commença par se mettre à crier, puis à pleurer. À cet instant, Destiny le reposa sur le sol.

« Si tu ne me le donne pas,  je… »

Le jeune garçon sortit le portefeuille de sa poche et le lança à Destiny, puis partit en courant.  Il hurla pendant sa course :

«  Prends-le, mais surtout, espèce de SORCIÈRE, ne revient plus me hanter! »

Destiny chuchota à l’oreille de Fred, tout en lui prenant le bras :

« Ne t’inquiète pas, tout ceci n’est qu’un rêve, jeune prince! »

Puis, d’un claquement de doigts, ils disparurent comme par magie dans un tourbillon d’étoiles.