Planete Sonic Forums

                    Not the end yet


                         Amy-Lee
           

                          Chapitre un:




  C’était une de ces chaudes soirées d’été qu’on aurait pu qualifier de parfaite. L’air ambiant était chaud malgré une légère brise fraîche. Le ciel était couvert d’étoiles, avec un fin rideau de nuages se promenant au gré du vent. Une mince couche de rosée couvrait l’herbe sur laquelle était étendue une jeune échidnée. Ses yeux étaient fermés, même si elle ne dormait pas vraiment. Elle se contentait d’apprécier ce moment de paix. La caresse du vent la faisait frissonner mais elle ne s’en souciait guère. Elle aurait tout donnée pour que sa vie d’avant soit aussi paisible…Elle chassa cette pensée de sa tête. Il ne fallait pas gâcher cette merveilleuse soirée d’août, se disait-elle. Elle ouvrit les yeux et regarda autour d’elle, une millième fois, semblait-il. Elle avait l’impression de connaître cet endroit par cœur alors qu’elle n’était arrivée qu’en fin d’après-midi. Son regard s’attarda au petit boisé non loin de là où elle se trouvait. Elle ne l’avait pas remarqué, avant. En fait, elle ne s’était pas attardée à décrire l’endroit où elle se trouvait. Elle était arrivée ici par pur hasard, car elle ne s’était pas vraiment souciée d’où elle allait.
 Il fallait dire que ça faisait déjà plusieurs jours qu’elle était partie de son ancien "foyer".
«Peu importe, maintenant que plus personne n’est là à s’inquiéter pour moi, se disait-elle». Elle n’avait jamais été proche de ses professeurs ni de ses « camarades » de classe, dans le passé. On avait tendance à l’éviter, la plupart du temps. Peut-être à cause de son physique qu’on qualifiait souvent de «troublant». Elle était assez grande, elle dépassait presque toutes les filles de sa classe d’une tête et dépassait ou égalait la majorité des gars de sa classe. Ça la rendait assez imposante, malgré le fait qu’elle fut très mince. Bien que personne ne lui parlait, elle savait comment on la surnommait dans son dos. «Le cadavre ambulant», «La démone». Mais elle se fichait pas mal de ce qu’on lui disait. C’est vrai qu’avec son pelage blanc, ses yeux gris pâle, ses cheveux noirs emmêlés la plupart du temps et sa maigreur maladive, elle avait un certain air dément.
Mais ce n’était pas comme si on l’avait toujours rejetée. Il y avait eu de bons moments avec «eux».
Cette femme qu’elle avait appelée «maman» et ce petit garçon qu’elle aimait tant, Alec.
Maman avait une magnifique chevelure noire bouclée, et c’était probablement la seule chose qu’elle avait hérité d’elle. Alec, quant à lui, ressemblait beaucoup plus à sa mère. Il avait les mêmes traits doux et le même regard rieur. Leur joie de vivre si facilement exprimée sur leurs visages. Elle aurait aimé avoir un regard doux comme eux. Mais il semblait qu’elle avait retenu plus de lui. Le même regard froid et dur. On le lui avait toujours dit. Elle le chassa de ses pensées. Elle le détestait, après tout ce qu'il avait fait à sa mère et son frère. Elle repensa au moment de bonheur qu’elle avait vécu, avant le moment fatidique.
photo de famille (http://knuxfan4ever.deviantart.com/gallery/5871838?offset=24#/d30cmt0)
 «C'était une journée d’automne comme les autres, au début. Amy-Lee, qui venait de fêter ses dix ans jouait dans la cours arrière de sa maison avec son petit frère Alec. Le jardin sentait bon, avec toutes les variétés de fleurs qu’elle et sa mère avaient plantées ensemble au début de l’été. Comme à leur habitude, les enfants jouaient à être des héros aux pouvoirs surnaturels. Ce jeu leur permettait de s’échapper de la réalité. Ils y jouaient durant de longues heures. Puis un moment donné, la mère des deux petits les appela. C’était l’heure de dîner. A peine arrivés au rez-de-chaussée, ils pouvaient déjà humer le délicieux fumet du repas qu’elle leur avait fait.  Ils se lavèrent les mains, puis allèrent s’asseoir à table. Les enfants racontaient les nouvelles histoires qu’ils avaient inventées en jouant. Puis il arriva.

Tendu et glacial, comme à son habitude. Il entra dans la pièce et resta quelques secondes à attendre. Puis la mère se leva, s'empara du manteau de l'homme et alla l'accrocher dans un garde-robe. Elle gardait la tête baissée, et se tenait assez loin de lui pour qu'il ne puisse pas l'atteindre. Il s'assit à table, et lança aux deux petits un regard sévère. Les enfants baissèrent la tête et se regardèrent silencieusement. Puis ils dirent doucement : «Bonjour papa». Il dit brusquement : «pourquoi mettez-vous autant de temps à répondre, hein ? » Il se leva brusquement puis s'approcha d'eux en les regardant d'un air menaçant. Leur mère se mit entre eux et dit : « Ne les touche pas ! ». Il se redressa et lui hurla : «Toi, ta gueule, c'est pas de tes affaires! ». Elle se recroquevilla un peu sur elle-même mais il brillait dans ses yeux une lueur de colère. L'homme lui empoigna violemment le bras et dit : « On reparlera de tout ça plus tard ce soir ».
 
Il était rarement à la maison mais lorsqu’il y était, il faisait mal à sa mère. Amy-Lee savait car chaque soir, elle les entendait s’engueuler. Il y avait souvent des bruits de claques violentes, toujours des pleurs. Elle avait aussi remarqué que sa mère allait de moins en moins bien. Elle était plus triste, avait du mal à rester concentrée pour faire de petites choses simples et surtout, elle pleurait beaucoup. Amy-Lee s’occupait plus souvent de son petit frère et commençait à faire de la nourriture et le ménage à presque tous les jours. Mais elle le faisait sans rechigner. Le soir même, encore une de ces chicanes, en pire. Ils se rendirent discrètement à la chambre de leurs parents.

Avant d’y pénétrer, Alec glissa sa main dans celle d’Amy-Lee comme s’il avait un mauvais pressentiment. Amy-Lee avait l’impression d’être dans un rêve. Tout semblait tellement irréel. Elle prit une grande inspiration, puis approcha sa petite main tremblante de la poignée de porte. Brusquement, les bruits venants de l'intérieur de la chambre se calmèrent, jusqu'à s'arrêter. Amy-Lee approcha sa tête de la porte pour mieux entendre ce qui se passait. Elle entendit son père dire d'une voix oppressée : « non...ne fait pas ça ».

Amy-Lee sentit son coeur se serrer. Qu'allait-il se passer ? Elle ouvrit la porte brusquement. Sa mère se tenait dans un coin de la pièce, elle était complètement détrempée de ce qui semblait au premier coup d'oeil être de l'eau, car le liquide s'était répandu sur le sol et était incolore. Et dans sa main droite, elle tenait un briquet. Sa mère sanglotait. Elle ne semblait pas avoir remarqué que ses deux enfants assistaient à cette scène. La mère des petits leva légèrement son bras qui tenait le briquet, puis l'activa. Elle se mit à pleurer de plus belle et se mit le feu à elle-même. le feu s'étendit très rapidement sur tout son corps, et sur le plancher, probablement à cause de ce liquide qui avait coulé partout. Le feu ne tarda pas à se répandre dans la pièce, brûlant le mobilier. La maison était assez vieille et avait été bâtie complètement en bois. Amy-Lee recula de quelque pas car la chaleur des flammes était insoutenable. Mais elle ne voulait pas s'en aller. Elle ne pouvait pas laisser sa mère là. Son père passa la porte et descendit en courant jusqu'à la cuisine. Il revint peu de temps après avec un seau d'eau en main. Il s'apprêta à le lancer dans la pièce.
Amy-Lee se souvint de ce que sa mère lui avait dit un jours qu'elle cuisinait en sa compagnie. « Il ne faut jamais lancer de l'eau sur la cuisinière lorsqu'elle prend en feu ; le feu risquerait de t'exploser à la figure ». Elle s'éloigna rapidement de la pièce, emmenant Alec avec elle. Lorsque son père envoya l'eau dans la pièce, il se produisit exactement ce que sa mère lui avait dit. Il y eu une petite explosion, vraiment rien d'énorme, mais son père, qui ne s'était pas éloigné, fut submergé par les flammes. Amy-Lee eu tellement peur à la vue de son père en feu qu'elle couru jusqu'à l'extérieur de la maison, en prenant soin d'emmener son petit frère avec elle ».

Amy-Lee ferma ses yeux, pour essayer de chasser ce souvenir horrible. Mais elle n'y arrivait pas. Il était imprégné en elle comme une cicatrice, et elle se souvenait de chaque détails comme si elle venait tout juste de le voir. Elle se releva. Il fallait qu'elle fasse quelque chose pour se changer les idées. Elle secoua ses vêtements, puis se dirigea vers un sentier qui traversait l'endroit, en direction du boisé. Elle marcha pendant quelque temps, puis aperçut une pancarte avec des indications et une carte. si elle continuait tout droit, elle se retrouverait en ville dans quelque heures. Elle savait que son frère y résidait.

 Elle prit cette direction, et marcha d'un bon pas. Il faisait beaucoup plus noir dans la forêt. Elle était nerveuse et se retournait souvent pour voir si on la suivait. Il fallait dire qu'elle était sûrement recherchée.. Les arbres semblaient plus grands, elle sursautait à chaque grincement et craquement de branches. En regardant ailleurs, elle ne vit pas une racine qui ressortait du sol et trébucha. Elle se releva rapidement, de peur qu'une bête quelconque lui saute dessus. «Il faut que je me trouve un endroit où dormir ce soir, se dit-elle ». Elle marcha encore un peu et aperçut un arbre assez grand. Elle grimpa en s'aidant des branches, puis, elle s'assit sur l'une d'elle. Elle se mit à son aise, malgré l'écorce qui lui égratignait le dos, puis ferma les yeux, tâchant de s'endormir.

Lorsqu'elle se réveilla, à l'aube, elle était toute détrempée. Peut-être avait-il plu durant la nuit ? Elle voulait descendre de là, mais elle avait grimpé dans l'arbre beaucoup plus haut qu'elle ne l'avait pensé. Elle doutait de pouvoir être capable de descendre de cet arbre sans se casser un membre. Plus qu'une option : sauter. La jeune échidnée était horrifiée à cette idée mais elle n'arriverait probablement pas à s'en sortir indemne d'un autre façon que celle-là. Alors elle prit une grande inspiration, puis s'apprêta à sauter mais ses pantalons restèrent coincés légèrement, probablement à cause de l'écorce. Il y eu un petit bruit, signifiant que ses pantalons avait déchirés, puis elle dégringola de l'arbre. Elle tomba face première dans une flaque de gadoue. Elle se retourna sur le dos, lentement, car elle avait mal. « Ça y est, ma journée est gâchée ! », se dit-elle. Elle se releva, puis se remit en marche, toujours en direction de la ville. Car il ne s'agissait pas seulement de se trouver un logement et une famille pour l'élever. Il s'agissait de retrouver Alec.
À la mort de leurs parents, on les avait séparés. Amy-Lee avait été profondément bouleversée.
Elle ne l'avait plus revu en quatre ans. Et maintenant qu'elle avait fuit son ancien "foyer", elle partirait à la recherche de son frère.

Le ciel était assez sombre, à cause des nuages noir qui s’amoncelaient comme de la fumée noire. Comme celle de l'incendie dans lequel sa mère était morte. Amy-Lee repensa aussitôt au lendemain de la tragédie.

« On les avait emmenés à l'hôpital, elle et son frère, pour voir leur père, qui avait miraculeusement survécu à l'incendie. Il était en bien piètre état.
Plus de la moitié de son visage était méconnaissable, les chairs étaient calcinées jusqu'à l'os par endroits. La peau de sa mâchoire n'y était même plus. Sa respiration était rauque, malgré la machine qui lui diffusait de l'oxygène à l'aide de petits tuyaux qui étaient placés dans ses fosses nasales. Il était inconscient, pour l'instant. Les infirmières étaient restées pendant un bon moment, essayant de les réconforter en leur disant que tout irait bien, que leur père s'en remettrait au bout de quelques semaines. Elles leur parlèrent aussi d'une salle de jeu et de quelques autre futilités. Amy-Lee ne les écoutait pas. Elle leur demanda de pouvoir rester seule avec son frère et son père. Les infirmières hésitèrent un peu, leur proposant encore d'aller à la salle de jeu, puis partirent.
Amy-Lee s'approcha du lit de son père. Elle le regarda longuement. Comment se pouvait-il qu'elle lui ressemble autant ? Elle ne voulait pas de lui comme père. Elle contempla les tubes de respiration. Elle tremblait de tous ses membres. C'était sa faute si sa mère était morte. Sa faute. Il ne méritait pas de vivre. Il aurait dû mourir dans l'incendie, lui aussi. Elle se retourna. Il y avait une fenêtre dans la salle. Elle se rendit à cette fenêtre et tira le rideau, tissu jaunâtre usé par le temps. Elle retourna près du lit. Il y avait des barreaux de chaque côtés, pour ne pas que le patient ne tombe, probablement. Elle se tourna vers son frère. Celui-ci la contemplait d'un air grave, devinant ce qui allait arriver. Il avait l'air fatigué et ses cheveux lui tombaient dans les yeux. Il ne bougeait pas d'un poil, mis à part sa poitrine qui se soulevait et s'abaissait.

«Tu vas m'aider ?» Demanda-t-elle.

Il la contempla quelques secondes, puis s'approcha d'elle. Il ne disait toujours rien. Il était tellement bouleversé par la mort de sa mère qu'il ne parlait presque plus. Il leva tout de même la tête et la regarda dans les yeux.

«Tu en es sûre ? » Demanda-t-il d'une voix absente.

À ce moment, Amy-Lee se remit en question.
Était-ce vraiment ce qu'elle voulait faire ? Elle n'avait aucune envie de vivre seule avec son père et son frère. Elle savait que serait comme être en enfer de vivre avec son père.
Elle hocha doucement de la tête.

Alors, elle fit approcher son frère du lit, puis le fit asseoir. Il ôta son chandail. Amy-Lee prit une grande inspiration, puis s'empara des électrodes qui étaient jusqu'à présent sut le torse de son père, puis les déposa éparses sur la poitrine de son frère. Les battements du coeur d'Alec étaient beaucoup plus rapides que ceux de son père, mais cela ferait l'affaire, pour quelques minutes au moins. Elle saisit les tubes de respiration et fit un noeud serré avec. Enfin, elle prit l'oreiller qui était placé sous la tête de son père, puis l'appuya sur sa bouche.
Ce qu'elle ne s'était pas attendue, c'est qu'il se débattrait. D'un bond, elle se plaça sur le ventre en plein sur l'oreiller, glissa ses bras et ses jambes sous les barreaux de chaque côtés du lit. L'homme sous elle se mit à faire des mouvements saccadés, pour essayer d'ôter ce qui l'empêchait de respirer. Il la frappait et la griffait violemment pour se débarrasser d'elle. En vain. Amy-Lee maintenait fermement sa prise sur les barreaux. Les gesticulations de l'homme commençaient à être plus lentes, et après plusieurs secondes d'attente, ses bras retombèrent le long de son corps. Amy-Lee resta là encore une ou deux bonnes minutes, puis relâcha doucement sa prise sur les barreaux. Elle approcha sa tête très précautionneusement de la poitrine de son père. Plus un son. Il était bel et bien mort. Amy-Lee se redressa. Un frisson parcourut son échine.
«Mais qu'est-ce que j'ai fait, bon sang, je suis une meurtrière !» pensa-t-elle.
Elle descendit du lit en tremblant.
Elle replaça l'oreiller et les draps en place, puis remit les électrodes à leur place d'origine.La machine, qui jusqu’à présent faisait des bips réguliers, émettait maintenant une longue plainte monotone. En quelques secondes, une infirmière fit irruption dans la pièce et accourut au lit dans lequel l’homme gisait, mort. Ses yeux se posèrent presque immédiatement sur les tuyaux de respiration. Le nœud. Amy-Lee l’avait complètement oublié. Elle sentit son cœur se serrer et elle recula en tremblant. L’infirmière saurait, elle en était certaine. Il n’y avait qu’elle et son frère au moment qu’il avait quitté ce monde. L’infirmière se retourna et toisa Amy-Lee de la tête aux pieds d’un regard froid. Elle sortit de la pièce rapidement et revint quelques secondes après, accompagnée d’une autre infirmière.
« Emmène les dans la salle d’attente, et ne les laisse pas sans surveillance » Ordonna-t-elle d’une voix glaciale.
L’autre femme les conduisit donc dans cette salle, et apporta à elle et son frère une bande-dessinée.  Amy-Lee la mit de côté. Elle n’avait aucune envie de lire. Elle pensait plutôt à ce qui allait lui arriver. Allait-on la mettre en prison ? Ou bien l’envoyer sur une île déserte en espérant qu’elle n’y survivrait pas ? Elle jeta un coup d’œil à son frère. Il lisait calmement. Comment pouvait-il rester aussi neutre, après ce qu’ils avaient fait ? Amy-Lee commençait à se ronger les ongles, tellement elle était nerveuse. Elle jetait des coups d’œil un peu partout dans la pièce, remuait sur sa chaise et sursautait au moindre bruit ou au moindre mouvement de quelqu'un de la pièce. Elle regarda l’horloge sur le mur face à elle. Il était trois heures de l’après-midi. Elle avait encore l’impression d’être tout juste sortie de sa maison.
Amy-Lee baissa la tête.
Où irait-elle, maintenant qu’elle n’avait plus de parents, ni de maison ?
Elle se sentait désespérée. Elle ne regrettait pas d’avoir tué son père finalement. Elle n’avait pas eu le choix. C’était le bonheur de son frère et d’elle-même qui comptait.
Rien d’autre.
Son père méritait sa mort. Sa mère était morte par sa faute.
La jeune échidnée enfouit son visage dans ses mains, et mit à se masser les tempes.
Elle ne put retenir les larmes qui se mirent à perler aux coins de ses yeux.
« Maman » Gémit-elle d’une voix brisée. Sa gorge était nouée et lui faisait mal.
Elle se mit à se lacérer le visage avec ses ongles, sans cesser de pleurer. Elle sentit une main lui caresser le dos, mais elle ne releva pas la tête. Elle avait mal, tellement mal…
 Elle aurait volontiers laissé sa vie se terminer à ce moment.
Puis, elle se rappela qu’elle n’était pas totalement seule. Il y avait Alec.
Elle cessa de se griffer, se rendant compte qu’il y avait du liquide poisseux et chaud sur ses mains et son visage. Elle écarta lentement ses mains de son visage et regarda le sang qu’il y avait dessus. Une femme qui était assise près d’elle émit un cri horrifié. Les gens qui se trouvaient dans la pièce s’approchèrent aussitôt d’elle, lui demandèrent si elle allait bien. Une jeune infirmière se fraya un chemin entre les gens qui l’entouraient, saisit Amy-Lee par la main et l’entraina dans une petite pièce. Elle ne lui souffla pas un mot, pas une phrase réconfortante, de questions ou encore de reproches. Elle se contenta d’appliquer un désinfectant sur ses plaies. Amy-Lee la détailla du regard. Elle avait l’air gentille, avec ses grands yeux bleus comme le ciel, son visage aux traits fins et son sourire maternel. Malgré cela, de grandes cernes se dessinaient sous ses yeux, rendant son regard plus sombre et lui ajoutant de la maturité. Elle se leva, demanda à Amy-Lee de bien vouloir attendre encore un peu dans cette pièce. On viendrait la chercher dans peu de temps.
Puis, elle sorti. » 

Bon, c'est tout pour ce soir, je mettrais la suite une autre fois.  :;):

C'est super, Jessou  ::P: T'écris vachement bien, mis à part quelques expressions que je qualifierai plutôt Québecoises XD Par exemple:
"Ça avait" à ce que je sache, ça ne se dit pas XD Mais quel détail. Sinon, c'est juste que ça va un peu vite. Tu fais de belles descriptions, c'est vraiment bien ! Mais tout s'enchaîne si vite, je trouve. Enfin j'ai compris mais tu vois, on a pas tous la même facilité pour lire, je dois avouer que mon cerveau allait assez vite XD Y'a quelque problèmes si je peux dire au niveau de la longueur, mais ça tu vois, j'pense que c'est super fréquent au début, pour presque tout le monde u_u Et puis je sais, t'as pas beaucoup de temps pour l'ordi, toi... Bref, on te fera sans doute remarquer, pour ce détail aussi  ::P: Tu expliqueras, c'est tout ^^

Bonne chance, Jess !

Tu iras lire les règles de la section ici  (http://www.planete-sonic.com/forum/index.php/topic,5499.0.html)et tu éditeras ton post pour entrer dans les règles. Ton texte est beaucoup trop court. Si tu n'arrives vraiment pas à faire plus de mille mots pour un chapitre essaye d'en mettre deux en même temps. Ceci est le dernier avertissement après je lock le topic.

Ah la la ! Comme t'as fait un edit, c'est plus long, mais pas encore assez je crois... anyway, j'adore comment t'écris xD Même si c'est sombre... sa mère s'est suicidée ? C'est terrible ! Surtout la manière qu'elle l'a fait. Comment tu fais pour t'imaginer des trucs aussi horribles ? xD En tout cas, c'est un bon début !
J'aiiiiime !  :;D:

Bonne chance pour la suite !

EDIT: Dans mon dernier post, j'ai relevé une erreur. Tu l'as pas corrigée ? :O

Merci du commentaire ^^
Bah,  je sais pas trop où je trouve des idées macabres comme ça, ça vient tout seul  :;D:
Pour l'erreur, je sais même pas comment réécrire cette phrase en "bon français" ^^;

Peut-être bien un "C'était" ou encore "Ce fut" ? xD Je sais pas, c'est le "Ça avait" qui me chiffonait xD Mais je crois que les propositions que je t'ai faites sont bonnes...

Tant que c'est du "bon québécois"...

Je pensais au départ n'avoir rien à dire, à part que ton texte rend un bloc à la lecture un peu désagréable : il faudrait aérer. Des paragraphes plus courts ou un espace entre les paragraphes... Mais l'avant-dernier paragraphe me permet un bref développement.

Un mot à propos de la description. Au départ tu t'en sortais bien, notamment avec un "petit boisé". Mais ici il n'y a guère qu'un sentier au milieu d'un "endroit".
Tu as manqué l'occasion de réactualiser le lieu.

Mais parlons plutôt de l'unité de l'histoire.
Pour comparaison, le départ est assez solide. Tu introduis un personnage tourmenté en contraste avec un paysage bucolique, puis tu donnes une "cause" de ce tourment à travers l'épisode de la mère immolée. Tout cela est bel et bon.
Mais de retour dans le présent que se passe-t-il ? Ton personnage se met à errer sans but. Et j'insiste sur le "sans but", cela veut bien dire sans lien aucun avec ce qui précède. Elle erre comme elle errerait si elle avait été fille de milliardaire ou fille de pirate. Elle erre, tout simplement.
Plus problématique encore que cette errance - qu'on peut quand même lier minimalement à ses malheurs, et motiver - est le fait qu'elle va en ville. Or elle y va parce qu'elle est tombée par hasard sur une pancarte. J'insiste sur le "par hasard".
Cela signifie que trois histoires se déroulent en même temps : le passé tourmenté de l'héroïne, l'errance de l'héroïne et le voyage de l'héroïne à la ville. Chacune, je te demande de me croire sur parole (sinon je suis obligé à de longs développements), totalement indépendante de l'autre.

En clair j'ai l'impression qu'à partir de l'avant-dernier paragraphe tu as fait du "freestyle", du remplissage, tu as écrit ce qui te passait par la tête.
Alors entre autres choses, pour une plus grande unité le récit aurait pu commencer quand l'héroïne se réveille dans son arbre, prête à repartir pour la ville, et voyant la forêt idyllique en contraste avec son "tourment" (enfin, on se comprend) se remémore ce passé.
Il faut aussi t'assurer une élaboration de l'histoire et une planification du texte à venir un peu plus solides que "mince mon personnage va où à présent..." Donne une direction claire à ton texte, il faut que le lecteur sache où il va pour te suivre.

Et puisque j'ai été obligé de dévier sur le fond de ton texte... trouve une autre manière d'introduire son passé.
Tu peux par exemple essayer d'intercaler des paragraphes sur sa famille et son passé avec des paragraphes décrivant son environnement - et au besoin ses gestes. Ainsi son errance - même pas besoin de ville - ferait écho à l'errance dans sa mémoire.
Tu peux aussi essayer de motiver le souvenir en le liant aux lieux directement dans les paragraphes. Par exemple un arbre lui rappelle Alec, le mouvement de l'herbe lui rappelle le mouvement des flammes... c'est très risqué mais très efficace, il faut juste éviter de perdre le lecteur (qui va sauter du présent au passé constamment) et veiller à ce que ledit lecteur remette les pièces du puzzle ensemble. En général la linéarité fait ça pour nous.
Enfin et parce que, avouons-le, à ce stade du récit sa mère aurait pu se pendre ou se faire écraser par un troupeau de wapitis en migration sans grande incidence sur le texte - j'insiste sur "à ce stade du récit" - tu pourrais simplement évoquer ce passé dans la description même sans l'aborder directement. Faire comprendre, par allusion, que sa mère est morte (de façon dramatique ?) et potentiellement lier tes descriptions à l'idée d'incendie.
Ce qui n'est pas si difficile vu que c'était une chaude soirée d'été.

Bref, tu peux me mettre toutes les "gadoues" et tous les "ses jeans avaient déchirés" que tu veux tant que tu remotives un peu ton histoire.

Tu es toujours loin de la longueur demandée. Pourquoi ne pas avoir mis tes deux textes ensemble ? Je sais que c'est difficile pour un débutant de faire un peu plus qu'un paragraphe mais fait au moins l'effort de respecter les règles. Tous les autres l'ont fait. Ton prochain post, que ce soit un chapitre ou deux, répondra au minimum de mots demandé.
D'ailleurs j'aimerais assez que tu édites ton premier post avec le nouveau texte. Post également après moi pour signaler la mise à jour je me chargerai d'effacer ton post précédent.

voilà, la mise à jour est faite u.u

Edit de Miko : C'était pas si difficile. Merci et prend ton temps pour la suite. utilise les conseils de Feurnard.

Ouf, ça faisait un bail x.x

La suite:



«Amy-Lee en profita pour regarder un peu la pièce dans laquelle elle se trouvait. Il y avait un peu partout sur les murs des affiches sur les voies respiratoires, la formation du fœtus jusqu’à l’éclosion de l’œuf et d’autres qu’Amy-Lee ne comprenait pas vraiment. Il y avait aussi sur les murs des diplômes et attestations quelconques. Les murs avaient une couleur fade, qui oscillait entre le jaune et le beige. Il n’y avait aucune fenêtre. Le bruit de la porte qui s’ouvrait d’un coup sec la fit sursauter.
Ce n’était que la même infirmière qui l’avait emmenée ici, sauf que cette fois elle était accompagnée d’un échidné imposant, dans la cinquantaine certainement. Contrairement à toutes les autres personnes qui travaillaient dans l’hôpital qu’Amy-Lee avait vues, il n’était pas vêtu d’un sarrau. Il ne portait qu’un complet brun. «Quelle couleur horrible, pensa Amy-Lee».
 La petite se leva. L’homme lui intima de le suivre. Ils se dirigèrent vers un ascenseur, à quelques couloirs  de l’endroit initial. Dans l’ascenseur, l’homme appuya sur le bouton «5» , probablement l’étage où se trouvait son bureau.
« -De belle égratignures que tu as là, dit-il.
-Quoi ? répondit-elle d’un ton perplexe. »
Il désigna son visage.
«-Oh. Ça. Ce n’est rien.. Ça ne fait même pas mal, vous savez, mentit-elle. »
Elle baissa la tête.
Elle aurait voulu s’en aller. Elle ne savait même pas ce qu’il était advenu de son frère pendant tout ce temps. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent. L’échidné posa une main ferme une de ses épaules et la conduisit jusqu’à son bureau.
Avant d’entrer, Amy-Lee pu distinguer sur la porte ce mot : «psychiatrie».
Elle ne savait pas ce que cela signifiait, mais elle répéta le mot plusieurs fois, comme pour s’en souvenir.
Ils entrèrent dans la pièce. Après s’être installé dans des chaises peu confortables,  le psychiatre lui posa plusieurs questions en prenant des notes quand Amy-Lee lui répondait. Il avait l’air de tout analyser, chaque mot, chaque geste. Amy-Lee lui demanda ce qu’il écrivait.

« -Des notes sur ton comportement, répondit-il doucement. Tu permets que je te pose d’autres questions ?
-Euh, ouais, marmonna-t-elle en baissant la tête».
Elle n’était pas habituée à ce qu’on lui demande des permissions, mais plutôt à recevoir des ordres.

«-Le petit garçon qui était près de toi dans la salle d’attente, c’était ton frère ?
-oui, monsieur..
-Et tu t’entends bien avec lui ?
-Oui, on joue toujours ensemble.
-Et t’entendais-tu bien avec tes parents aussi ? »

Amy-Lee se recroquevilla sur elle-même. Pourquoi toutes ces questions ? Que voulait-il savoir sur elle ? Elle ne devait plus faire confiance à cet inconnu.
L’échidné sembla deviner ce qu’elle pensait.
Il changea aussitôt de sujet. Il lui proposa de faire un dessin. Amy-Lee le regarda comme s’il était complètement idiot. Pourquoi voulait-il qu’elle dessine ? Elle n’en avait pas très envie, de toute façon. Elle n’était pas vraiment bonne, en plus. Il lui tendit tout de même des feuilles et des crayons de couleurs. Elle s’en empara et déposa le tout sur le coin du bureau. Elle lissa un peu la feuille qui reposait sur le dessus du tas. Quoi dessiner ? Elle eut une pensée pour sa mère, et se dit qu’elle la dessinerait. Elle commença à tracer quelques lignes grossières, pour la tête et le corps, puis, s’appliqua à faire les traits du visage. Puis, elle coloria ses vêtements et son pelage. Finalement, elle coloria le contour du corps en noir très prononcé. Amy-Lee se redressa un peu, pour voir ce que faisait le psychiatre. Il prenait encore des notes. Il releva la tête.
« -Comment te sens-tu en ce moment, demanda-t-il.
-Bien, menti-t-elle».

Il n’avait pas à savoir quoi que ce soit d’elle.
L’échidné se leva. Il fit signe à Amy-Lee de le suivre. Il la reconduisit à la salle d’attente.
Amy-Lee alla aussitôt rejoindre son frère.
Elle se demandait ce qu’on allait faire d’elle et d’Alec. Ils n’allaient tout de même pas rester toute la nuit dans cette pièce ! Elle interrompit ses pensées quand Alec posa sa tête sur son épaule. Elle l’entoura de ses bras tendrement. Il était tellement petit et fragile. Jamais elle ne lui laisserait quoi que ce soit lui arriver. Jamais. Elle déposa un baiser sur sa petite tête.

«- Je t’aime, murmura-t-elle.
-Moi aussi je t’aime, Mimi-Lee, répondit-il de sa petite voix ».

Elle lui caressa les cheveux et il se blotti tout contre elle.

« -On va toujours rester ensemble, hein, Amy-Lee ?
-Bien sûr que si, Alec. Je ne laisserai personne nous séparer, promit-elle ».

Alec hocha la tête. Il avait l’air tellement malheureux.
Amy-Lee serra doucement son frère.

« -Tu sais, pleurer peut faire du bien, dit Amy-Lee doucement.
-Je sais…Mais pourquoi ne pleures-tu pas, alors ? Demanda-t-il ».

Amy-Lee ne répondit pas. Elle ne savait même pas pourquoi elle n’arrivait pas à pleurer. Pourtant, elle avait envie de se rouler en boule dans le coin de la pièce et de hurler la douleur que lui causait la perte de sa mère. Elle avait tellement mal à l’intérieur qu’elle se serait frappé la tête sur le mur ou même mutilée pour changer le mal de place. En fait, elle l’aurait fait si elle n’avait pas eu Alec avec elle en ce moment.
Elle ressentait un grand vide dans son cœur, et ce vide ne l’avait plus quitté. »


« Peu de temps après, on les avait emmenés dans un bureau, sans leur donner aucune explication. La dame qui s’y trouvait leur expliqua longuement ce qu’on allait faire d’eux.
Lorsqu’elle mentionna qu’Amy-Lee n’irait pas au même endroit qu’Alec, Amy-Lee se leva d’un bond.

«Vous n’avez pas le droit de nous séparer, hurla-t-elle».

La dame répondit dans une froide sérénitude qu’elle n’avait pas le choix, puisqu’Amy-Lee irait dans un institut spécialisé.

« -Spécialisé en quoi, demanda Amy-Lee.
-En délinquance et problèmes mentaux, répondit la dame ».

Amy-Lee n’en revenait pas. Elle était considérée comme délinquante ayant des problèmes mentaux ? Non, cela devait être une blague de mauvais goût, c’était impossible !
Et on allait la séparer de son frère !
Amy-Lee serra les poings. Elle sentait la rage monter en elle très rapidement. Elle ne pouvait pas laisser quelque chose d’aussi horrible arriver.
Elle se sentait sur le point d’exploser. Elle saisit la première chose qu’elle avait en vue, une tasse, et la lança violemment sur le mur. La tasse se fracassa, projetant de morceaux de porcelaine un peu partout dans la pièce. Le bruit qu’elle avait fait en se brisant ne fit qu’énerver encore plus Amy-Lee. Cela lui rappelait trop son père…Elle le détestait, mais en fait, elle était aussi violente que lui. Cette dernière pensée dégouta Amy-Lee, bien que ce soit la vérité. Elle se détestait autant qu’elle détestait son père. Elle poussa brusquement tout ce qui se trouvait sur le bureau de la dame sur le sol.

« Je n’irai nulle part sans mon frère, hurla-t-elle ».

La dame la regardait faire sans broncher. Amy-Lee attendait une réponse.
Finalement, la dame dit : « Je peux continuer ce que je disais ? »
Amy-Lee avait envie de se jeter sur elle et lui arracher les yeux. Mais elle se rassit. La dame continua son monologue.
« Donc, comme je le disais plus tôt, tu iras en institution de « redressement ». Lorsqu’on te donnera des instructions, tu les suivras à la lettre. Aucuns mauvais coups ne seront tolérés et tu seras punie si tu désobéit à quelque instruction qu’on te donne».

Amy-Lee resta bouche bée. Alors l’endroit où on l’enverrait serait aussi sévère ? C’était presque comme aller en prison.
« -Quand est-ce que je sortirai de là ? Demanda Amy-Lee.
- Si tu as un comportement modèle, on te sortira de l’institut un an exactement après ton entrée».
Amy-Lee hocha de la tête.
« -Et…que va-t-on faire d’Alec ? Demanda-t-elle d’une voix hésitante.
-Il sera placé en famille d’accueil ».

Amy-Lee se tourna vers son frère, qui était assit à ses côtés. Il avait le regard vague. Puis, il tourna légèrement son visage pour lui jeter un coup d’œil. Amy-Lee vit dans ses yeux une expression qui lui fendait le cœur. La reproche. Elle se souvenait très bien de sa promesse.
Elle ne pourrait pas la tenir. Elle baissa la tête. Elle était tellement déçue d’elle-même. Elle détestait faire des promesses et ne pas les tenir. Amy-Lee se leva.

«-Je peux savoir quelque chose ?
-Oui ?
-Lorsqu’on m’emmènera à l’institut, mon frère pourra-t-il m’accompagner, au moins, juste pour le voyage jusque là-bas ?
-Je n’y verrais pas d’inconvénients, répondit la dame».
Amy-Lee hocha de la tête.
«On vous y reconduira plus tard dans la soirée, l’informa-t-elle». »

Amy-Lee soupira. Cette soirée s’était avérée très difficile à supporter, la séparation s’était mal passée. Amy-Lee et son frère s’étaient serré l’un contre l’autre durant des minutes qui avaient semblées trop courtes. Puis, Amy-Lee avait du se rendre à l’intérieur du Centre. Elle promit à Alec qu’elle le retrouverait, sitôt sortie de là. Enfin, Alec était remonté dans la voiture, sans dire un mot. Celle-ci démarra, puis s’éloigna rapidement du Centre. Amy-Lee, quant à elle, était entrée dans l’institut en jetant un dernier coup d’œil à la voiture qui n’était plus qu’un point dans le décor.
Elle secoua la tête, pour chasser ce souvenir. Elle se contenta de regarder autour d’elle. Les arbres commençaient à être plus dispersés, et Amy-Lee pouvait apercevoir quelques maisons au loin.

J'ai tout lu et je trouve ça formidable et détaillé ! J'aime bien l'histoire et le reste en général ;)
Vive la suite ! :D

Ah, pauvre Amy-Lee =O C'est à devenir dingue ! Moi j'aurais pas tenu le coup, tout simplement  ::-\:

Bonne chance pour la suite ! C: J'ai hâte de la lire ! ^^

Amy-Lee se concentra à regarder au loin, mais son regard revenait toujours vers les maisons. Elle était complètement épuisée et elle sentait ses jambes qui tremblaient un peu à chaque pas. En se rapprochant, elle aperçut un jeune garçon faire du vélo.

Elle se mordilla la lèvre inférieure, en pensant qu’elle pourrait peut-être lui emprunter à long terme. Au même moment, la mère du gamin sortit sur le perron de sa maison pour lui annoncer qu’il devait rentrer car son dîner était prêt. Le petit se précipita, laissant son vélo sur le côté de la maison et claqua la porte derrière lui. Amy-Lee saisit sa chance, courut chercher le vélo et s’en alla en pédalant rapidement. Son cœur battait la chamade et elle se sentait coupable de voler le bien du petit garçon, car elle se doutait qu’il serait sûrement  malheureux.

Elle continua malgré tout sa route, en se disant qu’elle en avait plus besoin que lui, et qu’il s’agissait d’une urgence. Elle ne savait pas si la ville était loin, mais elle se dit qu’elle continuerait jusqu’au bout, pour retrouver Alec.

Après un certain temps, elle s’arrêta. La douleur qu’elle ressentait dans son corps était cuisante, surtout au niveau de ses cuisses, de ses mollets et de ses pieds. Elle avait envie de se coucher en plein milieu de la rue et de s’endormir là.  Amy-Lee s’étira un peu, puis frissonna. Elle se frictionna les bras énergiquement et renfonça la tête entre ses épaules. Ses doigts étaient encore un peu rigide et avaient gardés la forme des poignées du vélo. Elle les plia et les déplia pendant plusieurs secondes. Enfin, se redonna un peu de courage puis repris son chemin.

Le paysage changeait lentement, le chemin de terre se transforma à un moment donné en route d’asphalte, les arbres se faisaient plus rares et les maisons étaient plus serrées. Amy-Lee passa plusieurs pâtés de maisons avant d’arriver à l’entrée de la ville. Son cœur se mit à battre plus rapidement. Elle se rapprochait du but.

Amy-Lee n’était pas souvent allée en ville, et dans ses souvenirs, elle lui avait semblé plus grande. Imposante. Mais pour l’instant, ce n’était qu’un tas d’immeubles ternes. Elle n’avait jamais apprécié cet endroit froid et sans vie. Même le ciel ne semblait jamais vraiment bleu. Les gens se foutaient des autres, tout ce qui leur importaient était leur propre bonheur et ils faisaient passer ça avant tout autre chose. Amy-Lee n’avait pas été élevée dans l’individualisme, car ça ne faisait pas partie des valeurs de sa mère. Elle prônait plutôt l’entraide et l’esprit d’équipe. Mais la famille avait toujours été ce qui avait de plus important. Elle ne cessait de dire à Amy-Lee à quel point une famille forte était bon pour garder les enfants sur la bonne voie. Amy-Lee s’était souvent demandé ce qu’était la mauvaise voie.

Mais elle n’en avait jamais parlé.

Elle avait appris par expérience personnelle que parfois il était mieux de ne pas dire le fond de sa pensée à n’importe qui. Son père était le meilleur exemple. Elle avait du accepter tout ce qu’il disait ou lui faisait faire, sans dire un mot, ou elle se faisait engueuler. Sa mère, quant à elle, avait toujours semblé tellement fragile qu’Amy-Lee n’avait jamais osé aller se confier à elle. Elle ne voulait pas que sa mère s’en fasse pour elle. Mais elle avait toujours laissé sa mère se confier à elle.  Finalement, pour Alec, elle l’avait toujours défendu, protégé des dangers et elle avait toujours été là pour qu’il puisse se confier à elle. Amy-Lee ne parlait de ses problèmes à personne. De toute façon, personne n’aimait les histoires d’horreur ou les histoires qui semblaient être sur le point de se terminer mal.

Amy-Lee pensait qu’elle avait souvent la mauvaise habitude de tout éxagérer. Peut-être que tout le monde avait des moments ou tout semblait aller mal. Peut-être que n’importe quelle famille vivaient ce genre de choses.
 
Une mélodie tira Amy-Lee de ses pensées. C’était une chanson d’amour. La femme qui la chantait racontait que l’homme semblait être parfait, ou quelque chose de ce genre.
 Au refrain, elle répétait «your love».

Amy-Lee se remit à rêvasser. Elle s’était dit que l’amour serait probablement une des plus belles choses qui puisse exister. Elle n’avait jamais vraiment su ce que c’était entre deux amoureux, mais pour elle, l’amour qu’elle avait pour son frère était déjà quelque chose de bien, dont elle ne voulait pas se débarrasser. C’était le genre d’amour où elle se sentait bien, acceptée, qu’elle n’avait pas à changer pour faire plaisir à son frère, car elle savait qu’il l’acceptait telle qu’elle était, et c’était réciproque.

La mélodie venait d’un petit magasin de musique. Amy-Lee passa devant sans s’arrêter. Elle avait autre chose à faire. Amy-Lee se rendit compte que, plus elle s’enfonçait dans la ville, plus les immeubles semblaient vieux et sale. Pourtant, la plupart des gens qui se promenaient dans la ville semblaient aisés, certains dans des voitures de grande valeur, d’autres en veston-cravate marchant d’un pas pressé, la tête haute.

C’était plutôt les gens qui ne faisaient rien, ceux qui semblaient faire partie du décor tellement ils étaient immobiles, comparé aux autres. Ceux-là semblaient plus dangeureux, selon Amy-Lee. Elle se dépêchait de passer devant eux pour être sûre qu’il n’essaient pas de la harceler. Mais quand elle leur jetait de bref regards, elle pouvait voir que ces gens n’étaient pas bien dans leur situation non plus.
Elle ne s’arrêta pas pour autant. Elle savait qu’elle ne ferait que s’attirer des problèmes.

Un peu plus loin, Amy-Lee pu constater la disparité entre l’endroit pauvre qu’elle venait de passer et ce nouvel endroit ou les rues, les immeubles et les magasins respiraient la richesse.

Elle s’arrêta un peu, pour reprendre son souffle et pour regarder un peu ce qui l’entourait. Elle ne savait pas du tout ou elle pourrait retrouver Alec. Elle retourna un peu la tête et aperçu du coin de l’œil un policier qui se promenait d’un pas nonchalant. Amy-Lee se dépêcha à s’en aller. Elle ne voulait pas retourner à l’asile. Elle pédala de son plus vite, sans faire trop attention aux passants et aux voitures.

Elle ne s’arrêta à nouveau que lorsqu’elle s’aperçut qu’elle n’était plus dans la ville, côté riche.
Elle était de nouveau dans la basse-ville. Elle s’approcha d’un bâtiment et y accota son vélo. Comme le soleil commençait à descendre, et que l’air se refroidissait rapidement, Amy-Lee voulait se trouver un endroit ou dormir. Elle s’adossa à ce même mur et se laissa glisser jusqu’à se retrouver sur le sol. Elle ferma les yeux et soupira doucement. Amy-Lee était vraiment exténuée, elle avait mal à presque chaque membres de son corps et elle avait attendu ce moment toute la journée. Elle essayait de s’endormir, mais le bruit des voitures la gardait éveillée. Elle avait peur qu’une personne la dénonce et qu’elle se retrouve encore en psychiatrie. Cependant, la fatigue finit par l’emporter sur sa peur et elle s’assoupit enfin.

C'est beau, même si c'est simple et qu'il y a peu d'action. Ne t'arrête surtout pas d'écrire, continue ! ;)

Chapitre deux.

Lorsqu’Amy-Lee se réveilla le lendemain matin, elle était un peu mouillée de rosée et son corps était secoué de frissons. Elle regarda autour d’elle pendant quelques secondes. À ce moment, elle se rendit compte que son vélo avait disparu. Quelqu’un l’avait probablement volé durant son sommeil. Son ventre émit quelques petits gargouillis. Elle se donna une petite tape, comme pour le faire taire. Ce n’était pas le bon moment d’avoir faim. Elle voulait trouver Alec le plus rapidement possible. Si elle arrivait à le trouver, alors elle se permettrait de manger un peu.

Amy-Lee se releva difficilement, car elle avait mal au dos. Le mur de brique n’avait pas été très confortable, en effet. Ses jambes tremblaient légèrement. Elle s’appuya au mur un peu, pendant qu’elle rassemblait ses forces pour se remettre en route.

Mais il y avait un problème. Elle n’avait aucune idée de l’endroit où se trouvait Alec.
Elle se remit en marche, d’un pas un peu vacillant. Elle finirait bien par le trouver. Si elle commençait par les endroits qu’Alec affectionnait avant, peut-être qu’elle aurait plus de chances de le croiser. Il y avait les parcs, bien sûr. Il aimait bien faire du skateboard et jouer au ballon. Amy-Lee commencerait par là.

Maintenant, il fallait qu’elle trouve un parc. Si seulement elle aurait connu cette maudite ville mieux, elle n’aurait à chercher partout comme une idiote. Une idée lui traversa l’esprit, mais elle finit par se dire que finalement, ce n’était pas une si bonne idée. Parler aux passants pour demander son chemin pourrait la mettre dans le trouble.

Elle prit une direction au hasard. Amy-Lee savait qu’elle n’avait pas souvent eu la chance avec elle, mais elle espérait que cette fois, au moins, elle pourrait avoir un peu de chance, aussi infime qu’elle pourrait être.

Il y avait déjà quelques personnes à l’extérieur. Plusieurs se retournaient en regardant Amy-Lee comme si elle était une apparition. Elle comprenait leur point de vue. Elle ne devait pas être vraiment belle à voir. Il y avait plusieurs jours qui avaient passés sans qu’elle se lave, ses cheveux étaient emmêlés et ses vêtements étaient sales et troués.

Amy-Lee continua son chemin comme si elle n’avait pas remarqué leurs regards indiscrets. Elle était habituée à ce qu’on la regarde comme un animal de cirque. Elle s’amusa quelques instants à imaginer tous ces gens enfermés dans une grande cage, à gueuler qu’on les laisse sortir. Et elle se voyait arriver, avec de la moulée pour animaux, leur lancer leur nourriture pour qu’ils ferment leurs sales gueules. Et quand ils n’arrêteraient pas, elle les fouetterait.  Elle imaginait bien leur regards suppliciés, implorant de les laisser libres. À ce moment précis elle se serait mise à rire de leur situation pathétique.

Amy-Lee ne put retenir un sourire cruel. Oui, un jour, elle se vengerait de tous ceux qui l’auraient blessée. Ce serait à leur tour de souffrir des heures de temps, de ne pas être capable de s’endormir à cause des remarques dégoutantes qu’on  leur dirait. Juste à y penser, elle avait l’impression d’être trop méchante. Mais elle n’avait pas envie de faire rire d’elle à cause de ses faiblesses. Alors elle serait méchante et cruelle avec ses ennemis. 

Le chemin qu’elle avait emprunté montait en pente. Elle ralenti son pas un peu, car elle s’essoufflait rapidement. En jetant un regard aux alentours, elle remarqua que plus elle avançait, plus les endroits étaient pauvres. Les gens avaient l’air plus louche. Il y en avait dans les coins sombres qui s’échangeaient de choses qu’Amy-Lee n’arrivait pas à distinguer. Elle ne s’attardait pas trop longtemps au même endroit, car elle n’était pas très rassurée.

Certains la dévisageaient d’une manière qui effrayait un peu Amy-Lee. Mais elle décida de ne pas montrer qu’elle avait peur. Elle opta pour une démarche presque masculine, les mains enfoncées dans les poches de ses pantalons, le dos légèrement incliné vers l’avant, le regard sombre, les dents serrées. Elle marchait en regardant droit devant elle, en donnant l’impression de se foutre de tout ce qui l’entourait et de savoir exactement où elle allait. Amy-Lee continua son chemin de cette manière pendant quelques instants.
Du coin de l’œil, elle aperçut un échidné derrière elle. Il semblait la suivre. Le cœur d’Amy-Lee se mit à battre plus vite. Mais pour être sûre qu’il ne s’agissait pas d’une coïncidence, elle traversa la rue d’un pas rapide, puis tourna un coin de rue. Elle jeta un bref regard derrière elle pour s’assurer qu’il ne la suivait pas. Il ne semblait l’avoir suivie. Tant mieux, se dit-elle. Ça allait lui éviter des problèmes. Elle se calma un peu.

En continuant, elle entendit des bruits de pas derrière elle. Elle se retourna d’un coup pour faire face à la personne qui la suivait. C’était le même échidné qui le suivait depuis tantôt. Elle le regarda s’approcher fixement, sans bouger.

Il s’arrêta devant elle. Il la regarda d’un regard un peu suspicieux, comme s’il détaillait chaque trait de son visage. Elle baissa un peu la tête, mais ne le quitta pas du regard un instant. Elle ne le laisserait pas essayer de la blesser ou quelque chose du genre.

Elle le détailla un peu aussi, pour voir à qui elle avait affaire.
L’échidné qui se tenait devant elle avait à peu près sa grandeur, puis qu’elle n’avait pas à baisser ou lever la tête pour le regarder droit dans les yeux. Il avait les cheveux méchés rouge qui lui tombaient devant les yeux. La couleur de sa peau était jaune doré, ce qui le rendait assez voyant. Il avait de gros écouteurs autour du cou, d’où on pouvait entendre de la musique assez violente. Il portait une veste vert foncé et un chandail blanc en dessous. Elle retourna à son visage. Voyant qu’il lui jetait un regard interrogateur, elle parla, la première fois depuis des années, lui semblait-il.

-Pourquoi tu me suis ? Et qu’est-ce que tu regardes comme ça ? Lui demanda-t-elle, brusquement.

L’échidné ne répondit pas. Il lui jetait encore le même stupide regard. Amy-Lee détestait se faire regarder de la sorte. Elle fronça des sourcils.

Il parla enfin. Sa voix avait une belle tonalité, grave mais pas éraillée. Apaisante, mais pas trop douce. Mais ce qu’il dit et la façon qu’il l’avait dit insulta Amy-Lee au plus haut point.

-T’es un peu effrayante, on dirait…un cadavre..

Enragée, Amy-Lee eu aussitôt le réflexe de le blesser en retour. Elle lui envoya un prodigieux coup de pied dans les parties génitales de l’échidné. Ce dernier se retrouva plié en deux, en criant sa douleur.

-Merde! Pour une fois que je disais la vérité, grogna-t-il.

Il resta là pendant plusieurs secondes, sans bouger. Amy-Lee se réjouit intérieurement, car voir souffrir ses ennemis lui apportait une très grande satisfaction.

-Compte toi chanceux que je sois de bonne humeur, car j’aurais pu faire bien pire, rajouta-t-elle, en lui jetant un regard cruel.

Il se redressa un peu et lui jeta un petit sourire qui déstabilisa Amy-Lee.
Amy-Lee se raidit et serra des points. Qu’allait-il faire? Elle anticipait le pire.

-Est-ce que ce serait des menaces ? Parce que j’ai un truc pour toi. Dit-il d’un ton doucereux.
Il sorti d’une de ses poches un papier tout plié et déchiré par endroit, et le lui tendit devant le visage.

Amy-Lee resta bouche bée. Il y avait, sur ce papier, un avis de recherche pour nul autre qu’elle-même !
Elle vacilla un peu, puis recula de quelques pas. Merde, pas déjà, souffla-t-elle entre ses dents.
Il sourit de plus belle.

-Alors, ça t’en bouche un coin, hein ? J’ai plus qu’à te dénoncer et me faire du pognon…tout ça, grâce à toi ! S’esclaffa-t-il en s’approchant d’elle.
Mais Amy-Lee ne l’écoutait plus. Dès qu’il avait mentionné la dénoncer, ça l’avait complètement dévasté.
Il passa un bras autour des épaules d’Amy-Lee.

-Mais tu sais, si tu acceptes quelques conditions, je ne te dénoncerai pas, et même que je t’aiderai à te cacher ! Dit-il d’une voix moqueuse.
Amy-Lee le regarda presque désespérément.

-Tu…tu ferais ça ? Tu m’aiderais ?

Il baissa un peu la tête et lui dit sournoisement :

 -Bien sûr! Mike à ton service, princesse!

Sur ce, il l’entraina avec lui  dans la ville. Au moins lui, il savait où il se dirigeait. Amy-Lee se servirait sûrement de lui pour l’aider à retrouver Alec. Elle n’avait pas vraiment le choix, de toute façon, puisqu’elle devait rester cachée pour ne pas retourner dans l’enfer d’où elle venait à peine de s’échapper.

Je trouve ton histoire vraiment passionnante, même si elle est plutôt sombre. C'est trés détaillé, tant les décors que les personages et leurs sentiments. Bonne continuation er vivement la suite.

Super suite, peu d'action mais il en faut, des suites comme celle-ci :D

Tu écris super bien (pas comme moi  :;D: ) continue, c'est magnifique !

merci pour les commentaires, c'est encourageant :'3



Chapitre deux, suite.



À mesure qu’ils avançaient, la pauvreté des lieux se faisait de plus en plus sentir.

"-Où est-ce qu’on va?" demanda Amy-Lee, après un certain moment. Les gens pouvaient-ils vraiment vivre ici, pensa-t-elle.

-Tu habites dans le downtown ?  S’enquit-elle.

-Oui! Je  n’suis pas riche, hein ! S’emporta-t-il. Il s’alluma une cigarette. »

Amy-Lee se renfrogna.

« -C’était juste une question comme ça, répondit-elle sèchement. »

Mike la regarda du coin de l’œil, puis redirigea son regard devant lui. Cette fille était étrange, selon lui. Elle sortait comme ça, de nulle part et elle lui bottait les couilles, puis lui faisait la conversation comme si rien n’était arrivé. C’était lui qui lui avait proposé de l’aider à se cacher de l’autorité, mais il n’avait pas fait ça par gentillesse ou par charité. Il avait bel et bien l’intention de trouver un moyen de s’enrichir avec elle, et il n’hésiterait pas à la manipuler pour obtenir ce qu’il voulait. Il était plutôt habitué en ce domaine puisqu’il se servait de plusieurs filles en même temps, dont l’une d’elles qui était presque un cadeau du ciel. Elle était merveilleuse, avec une apparence divinement parfaite. Mais la cerise sur le gâteau, c’était que cette fille était complètement idiote. Elle faisait exactement tout ce qu’on lui disait, obéissait au moindre ordre. Mike se disait que si toutes les femmes agissaient de la sorte, le monde serait parfait.

Il s’approcha d’un immeuble et y pénétra, en faisant passer Amy-Lee devant lui.

« -J’espère que les autres n’ont pas trop  foutu le bordel, dit-il.

-..Les autres? Demanda Amy-Lee. »

Mike se retourna un peu.

« -Bah ouais, je vis pas seul.

-Ah.. tu vis avec beaucoup d’autres personnes..? Dit-elle simplement. Elle s’était imaginé que Mike devait vivre seul. Qui veut vivre avec un abruti?

-Bin, trois ou quatre la plupart du temps. »

Amy-Lee se dirigea vers l’escalier, puisque Mike la poussait par là.

« -C’est sale, dit-elle sur un ton dégouté. »

En effet, le sol était jonché de saletés et d’objets cassés, de bouteilles vides, de vieux mégots de cigarette et plein d’autres trucs.

« -Bah… ‘Faut pas t’attendre au grand luxe, répondit-il en haussant les épaules. »

Amy-Lee se dit que de toute façon, elle n’avait jamais vraiment vécu dans le luxe, alors ça ne changeait rien pour elle.

Mike, quant à lui,  la regardait monter les escaliers et nota qu’elle avait une drôle de démarche, comme ceux qui avaient passé trop de temps dans une pièce minuscule. Elle marchait en prenant le moins de place possible, et sa maigreur la rendait effrayante. Elle déambulait les bras près du corps, la tête renfoncée entre les épaules et le dos courbé. De plus, elle jetait des coups d’œil nerveux partout autour d’elle.

« -Dis, tu es anorexique ou quoi? Demanda-t-il.

-En quoi est-ce que ça te concerne? Répondit-elle en fronçant des sourcils. Il n’était pas gêné de poser une question aussi indiscrète, alors qu’ils venaient à peine de se rencontrer!

-Eh bien…Disons que ça me ferait sauver de l’argent, dit-il avec un sourire en coin. »

Amy-Lee répondit sèchement : « eh bien non, je ne le suis pas ».
Elle ajouta pour elle-même « idiot ».

Mike rajouta aussitôt :

« -Désolé si je t’ai insultée, t’es juste…un peu…maigre…T’as une maladie, alors?

-Non, grogna-t-elle en se retournant.

-ah… euh… enfin bref…Nous y voilà! »

Mike ouvrit la première porte du couloir, et entra dans l’appartement. On entendit aussitôt un cri de joie.

« -Mike!

-Hé! Ça va mon trésor?

-oui, hihi! »

Mike serra dans ses bras la jolie échidnée qui venait de parler.
Amy-Lee put constater qu’elle était vraiment jolie…elle n’avait jamais vu de créature aussi magnifique. Elle avait une très longue chevelure rose ondulée, la peau bleutée et les yeux jaune doré.  Elle était assez petite de taille, mais elle avait un corps parfait, une taille ultra fine, les hanches larges, de magnifiques jambes et tout ça, bien ferme. Le seul truc qui clochait c’était sa poitrine. Elle était vraiment énorme, et elle semblait être sur le point de jaillir du décolleté de sa robe, sinon de le déchirer carrément.

Cette dernière se retourna et la dévisagea quelques secondes d’un drôle de regard. Elle s’agrippa à la veste de Mike.

« - Mike, qui est-ce? Il me fait peur! »

Celui-ci se mit à rire.

Insultée, Amy-Lee baissa la tête et jeta un regard sombre à la fille et murmura pour elle-même : « Un cadavre, une débile, j’aurais compris, mais un mec…alors là, je ne le prends pas… ». Elle plissa un peu des yeux et la dévisagea d’un regard tueur. Mike se mit entre les deux échidnée et s’adressa à la plus jolie des deux.

« -C’est pas un mec, Miyu! Je te présente…euh…c’est quoi, déjà?

-Va te faire foutre, connasse! Voilà mon nom, s’écria Amy-Lee ».

Miyu recourba un peu le dos et eu un regard attristé remplis de larmes.

« -Mike…Elle m’a traitée de connasse…c’est méchant… ».

Amy-Lee croisa les bras. Cette fille agissait comme une enfant! Cela lui tapait sur les nerfs. Et ça ne semblait pas agacer elle seulement, puisque Mike poussa un soupir exaspéré en levant les yeux au ciel.

« -Pourquoi est-ce que tu crois tout ce qu’on te dis, dit-il impatiemment.

-Je sais pas…répondit-elle en baissant la tête ».

Mike changea précipitamment de sujet. Amy-Lee avait remarqué que Mike prenait Miyu pour une grosse idiote, mais elle s’abstint de tout commentaire. Ça ne servirait à rien, de toute façon.

« -Bon, on va montrer où tu vas dormir…tu vois la porte au fond de la pièce? C’est la chambre de Miyu, tu dormiras à cet endroit. »

Elle prêta attention à l’appartement qui serait son refuge, le temps qu’elle retrouve son frère. La pièce n’était pas très grande et était encombrée de saletés et d’objets. Il y avait même un lit dans un coin de la pièce. Les murs étaient beige et bruns par endroits, sûrement du à de la saleté. Il y avait un assez grand canapé où étaient assises deux personnes au style, étrange, peut-être même dérangé, selon elle.  Le mec, qui était assis en plein milieu, regardait la télévision avec un regard un peu absent. Quant à la fille, assise par terre entre les jambes du mec, était en train de fumer. Justement, en entrant dans la pièce, Amy-Lee avait senti cette odeur âcre qui n’était pas celle de la cigarette, elle en était sûre. Elle détestait déjà cette odeur. Elle dévisagea cette fille. Elle était plutôt jolie, avec ses longs cheveux violet clair, sa peau de couleur porcelaine. Mais les vêtements de couleurs criardes qu’elle arborait juraient avec sa personnalité douce. Elle portait des joggings orange, un gilet aux manches trois quart vert fluo et par-dessus, une camisole rose fluo. La chose qui attirait le plus son regard était ses bottes noires à talons compensés, avec des pics assortis avec les couleurs de ses vêtements.

Amy-Lee porta son regard au mec assis sur le canapé. Il était très musclé, la peau basanée, les cheveux courts de la même couleur que sa peau mais avec des mèches blondes. Il était torse nu, on pouvait donc voir ses nombreux tatous. Il y avait un serpent tatoué autour de son cou, sur le bras droit, un visage de clown macabre en train de rire avec une serrure autour de son cou. Sur son autre bras, sur le coude, il y avait une toile d’araignée. Il était très séduisant, pensa Amy-Lee en rougissant un peu. Mais puisque la fille à ses pieds était assise entre ses jambes, elle présuma qu’elle était probablement la copine de ce mec. Brusquement, cette fille leva les yeux vers eux. Amy-Lee remarque qu’elle avait du mal à les garder ouverts, et le blanc de ses yeux était plutôt rosé.

« -C’est qui, Mike? Dit-elle d’une voix  pâteuse. »

Amy-Lee dit son nom sèchement.

La fille hocha de la tête après quelques secondes, puis détourna son regard d’Amy-Lee pour regarder de nouveau vers la télé. Le mec au dessus d’elle eu un petit rire.

« -C’est un bien joli nom, Amy-Lee…dommage qu’il ne soit pas assorti à la personne.. »

Il éclata de rire, et la fille assise à ses pieds lui donna un petit coup de poing dans les côtes, en murmurant que ce qu’il venait de dire était méchant, malgré le sourire qu’elle n’essayait même pas de dissimuler.

Exténuée, Amy-Lee se dirigea vers la chambre de Miyu, qui se révéla assez confortable et propre, comparé au reste de l’appartement. Elle ôta ses souliers, se jeta sur le lit et ferma les yeux, en espérant pouvoir dormir un peu. Alors qu’elle sentait qu’elle tombait dans les bras de Morphée,  quelqu’un sauta dans le lit. Frustrée, Amy-Lee ouvrit un œil pour voir qui était le connard qui osait la déranger. C’était Miyu, qui s’était placée, à deux pouces de son visage. Amy-Lee recula vivement. Elle détestait quand quelqu’un était trop proche d’elle. Elle lança un regard noir dans la direction de Miyu, se retourna pour lui faire comprendre qu’elle n’entendait pas à être dérangée. Pourtant, Miyu resta là à attendre. Amy-Lee se retourna brusquement et dit méchamment : « Mais qu’est-ce que tu veux? Tu peux pas me foutre la paix quand je dors? »

Miyu se redressa un  peu, agressée par le ton violent d’Amy-Lee.

« Je te signale que tu es dans MA chambre, alors, je fais ce qui me plaît ici! Dit-elle d’une petite voix ».

Puis, comme si elle regrettait  ce qu’elle venait de dire, elle baissa rapidement la tête entre les épaules et ferma les yeux, comme si elle craignait qu’Amy-Lee la frappe. Elle resta ainsi quelques secondes, puis remarquant qu’Amy-Lee n’avait toujours pas bougé, elle rouvrit les yeux et se détendit visiblement.

« -fuuu, je croyais vraiment que tu allais me trucider, dit-elle en riant. »

Amy-Lee se recoucha et ferma les yeux. Miyu se plaça à ses côtés et se mit à lui poser des tas de questions, auxquelles Amy-Lee ne répondait que par des grognements et des sons.
« D’où tu viens? Et qu’est-ce qui t’as amené ici? Tu as quel âge? »

Amy-Lee commençait à croire que cette fille était une machine à parler, tellement elle en était fatigante. Elle gardait obstinément les yeux fermés, espérant qu’elle finirait par la laisser tranquille. Après avoir essayé de ne pas l’écouter, Amy-Lee finit par conclure qu’elle ne s’en irait jamais sans avoir eu de réponses à ses questions, alors elle finit par répondre aux questions de la fille. Mais elle ne disait presque jamais la vérité. Elle ne voulait pas qu’elle en sache trop sur elle, car Amy-Lee avait des doutes qu’elle irait tout répéter à Mike et qu’ainsi il essaierait de la manipuler pour je-ne-sais-quoi. Elle le trouvait louche, dans la situation qu’il était, mais surtout qu’il lui ait proposé de l’aider. Elle se souvenait qu’il avait parlé de conditions, mais elle s’en foutait carrément, personne ne la forcerait à faire quoi que ce soit.

Ouah la famille de fous ! Je ne voudrais pas être avec eux ! xD

Bref, parlons du chapitre : très bien écris, décris, amusant, passionnant ... bref, tu me comprends.

Continue !  :;D:

Suite

'Tention aux gros mots.

Après qu’Amy-Lee ait répondu aux questions de Miyu,  cette dernière changea de sujet.

-Est-ce que c’est normal que tu sois aussi effrayante? Demanda-t-elle. Elle n’avait jamais vu qui que ce soit qui lui faisait aussi peur auparavant. Voyant qu’Amy-Lee la regardait d’un air menaçant, elle baissa la tête. Elle ne comprenait pas pourquoi elle se fâchait autant, ce n’était qu’une simple question pourtant!

Amy-Lee répondit du tact au tact :

-Est-ce que c’est normal que tu sois aussi fatigante? T’arrête donc jamais de poser des questions?
Miyu la regarda d’un air choqué. En plus de faire peur, elle était vraiment trop méchante!

-Eh bien désolé de te déranger, madame parlez-moi-pas-ou-je-vous-engueule! Dit-elle en se levant d’un bond du lit. Elle se dirigea à petits pas à l’extérieur de la chambre étroite, puis claqua la porte derrière elle.

Amy-Lee détourna le regard de cet endroit. Elle avait mal à la tête. Elle voulait juste s’en aller, Elle voulait juste être en paix un peu. Mais la solitude ne la rendait pas mieux. Elle ferma les yeux. Et tous ces souvenirs douloureux refaisaient surface, comme à leur habitude. Elle se massa les tempes de ses paumes de mains puis se redressa. Plus le temps passait, plus le visage de son frère devenait flou, plus elle en oubliait les traits. Elle avait même oublié de quoi sa mère avait l’air, sinon qu’Alec avait certains de ses traits, en particulier son sourire doux et ce regard rieur. Amy-Lee espéra que ce regard était toujours rieur. Elle espérait de tout son cœur qu’elle le retrouverait.
Elle serra ses genoux contre elle, comme elle l’avait si souvent fait dans sa cellule. Elle regarda la chambre, pour se changer les idées un peu. C’était une chambre typique de jeune fille, avec les murs de couleurs féminine,  framboise, violet sombre, et rose satin. Amy-Lee n’aimait pas trop les roses, mais elle adorait le violet. C’était une couleur magnifique selon elle. Il y avait une seule fenêtre qui donnait sur le parking derrière l’immeuble. Un rideau fuchsia était suspendu devant la fenêtre, empêchant ainsi les regards indiscrets  d’avoir un coup d’œil.  Il y avait une grande armoire où devait se trouver tous les vêtements de l’autre fille. Il y avait un petit tapis juste à côté du lit double dans lequel Amy-Lee se trouvait. Il était en peluche rose pâle. Une vraie chambre de petite fille, pensa-t-elle. C’était un peu trop rose à son goût. Mais bon, ce n’était pas sa chambre à elle. Amy-Lee préférait le vert, le rouge, le violet et le noir. Elle détestait le blanc.

Des bruits provenant de la pièce d’à côté interrompit ses pensées. La porte de la chambre s’ouvrit brusquement et Mike apparut dans l’embrasure de la porte.

-Tu viens? On sort! Dit-il avec son éternel sourire narquois.

-Euh bin je sais pas...quel genre de sortie vous faites? Demanda Amy-Lee, hésitante.

-On va à un party avec des amis, répondit-il. Si tu veux, les filles vont te prêter de nouvelles fringues...

Amy-Lee regarda ce qu’elle portait. Son ensemble blanc tout sale n’était pas vraiment approprié pour une fête.

-Bon d’accord...

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que Miyu et l’autre fille qu’elle avait aperçu en entrant firent irruption dans la pièce. Miyu se dirigea vers l’armoire et commença à sortir quelques vêtements pour elle : une robe courte et moulante noire, des collants à motifs fleuri, un petit boléro jaune et des escarpins tellement hauts qu’Amy-Lee se demanda si elle arriverait vraiment à marcher avec ça.

L’autre choisit des vêtements plus décontractés, des joggings  orange brûlé, une camisole rose et vert fluo qui, selon Amy-Lee, faisait mal aux yeux, puis des bottes avec des semelles compensées couvertes de pics assortis aux couleurs de ses vêtements. Elle se para aussi de quelques accessoires couverts de pics et de chaines.

Cette dernière se retourna vers Amy-Lee.

-J’crois qu’il faudrait que je te prête mes vêtements, parce que j’pense pas que ceux de Miyu te fassent.

 Elle fouilla un peu dans l’armoire et lui lança des jeans noirs usés avec un trou sur le genou gauche.

Elle regarda encore un peu et lui dénicha une camisole vert soufre, un petit bracelet à pics et des chaussures, qui étaient des répliques de Converse.

-Tiens ça devrait te faire, c’est trop étroit pour moi. Tu peux même les garder si tu veux, dit-elle.

Elle dévisagea  Amy-Lee pendant quelques secondes, puis lui dit :

- Bin, tu les mets ou quoi?

Amy-Lee ne réagit pas tout de suite. Mike et Miyu étaient toujours dans la pièce et ça la gênait de se changer devant eux. Elle les regarda un peu.

-Hé, ici, on se changer devant tout les autres, t’as pas à t’en faire!

En effet, Miyu se changeait devant eux et Amy-Lee pu apercevoir Mike qui n’avait d’yeux que pour la poitrine imposante de la jeune femme. Amy-Lee se dépêcha à enlever ses vieux vêtements. Elle n’arrêtait pas de s’empêtrer et de vaciller. Elle finit par s’habiller.

Miyu regarda Amy-Lee et dit :

-Pff même avec des nouvelles fringues elle reste affreuse..

L’autre fille lui répondit sèchement :

-Ta gueule Miyu, t’es vraiment conne quand tu veux! C’est pas parce que toi t’es super belle que tout le monde doit l’être !

Miyu se retourna vers Mike pour y trouver un peu de support.

-Mike, t’as entendu ce que Cajoline a dit?  Elle est vraiment méchante!

Mike la regarda en clignant des yeux. Puis, se rendant finalement compte qu’il devait la défendre, il se retourna vers les deux autres.

-Ouais...vous êtes vraiment pas gentilles, hein! Puis il se retourna vers Miyu et lui demanda en chuchotant : qu’est-ce qu’elles ont dit au juste?

Cajoline éclata de rire.

-Quel idiot!

Miyu se fâcha un peu et envoya une gifle à Mike.

-T’es qu’un gros con!

Mike répondit :

Mais...j’suis pas gros... Il se tapa le ventre comme pour le prouver.

-Bon, suffit maintenant! Dit Cajoline. On va finir de se préparer et aller à ce putain de party!

Miyu hocha de la tête et Mike haussa des épaules. Cajoline se tourna vers Amy-Lee. Elle la regarda de la tête aux pieds. Cette tenue manquait de punch...Elle regarda ses longs cheveux noirs. Il y aurait peut-être quelque chose qui ferait l’affaire..

-tu viens avec moi Amy-Lee! S’écria-t-elle. Elle agrippa le bras d’Amy-Lee  et la traîna jusqu’à la cuisine. Elle la fit s’asseoir sur une des chaises dépareillées de la table. Elle sortit ce qui semblait être une nappe à première vue, puis l’attacha autour du cou d’Amy-Lee.

-Qu’est-ce que tu fais? Dit  cette dernière, paniquée.

-T’inquiètes! Je sais ce que j’fais!

Elle commença à lui couper les cheveux. Amy-Lee se leva d’un bond.

-Touche pas à mes cheveux! Cria-t-elle.

Miyu s’approcha et la rassura : C’est toujours elle qui nous coupe les cheveux. Elle est super talentueuse. Elle sait exactement quelle coupe va bien à qui. Tu devrais la laisser faire.

Amy-Lee se rassit de mauvais coeur. Elle était sûre que c’était une mauvaise idée.

Elle laissa Cajoline lui couper les cheveux. À un moment donné, elle lui secoua les cheveux un peu et alla fouiller dans une armoire qui contenait plusieurs pots. Elle en rapporta deux,  un plus gros, qui contenait un liquide blanc plutôt crémeux, l’autre de plus petite taille, qui semblait contenir la même chose. Elle mélangea les deux dans un plat. En se servant de bandelettes de papier qu’Amy-Lee ne reconnaissait pas, elle en étendit sur quelques mèches de ses cheveux. Elle répéta ce mouvement pour d’autres mèches.

-C’est long! Grogna Mike. J’crois que je vais y aller tout de suite, vous aurez qu’à nous rejoindre. Tu te souviens de l’endroit, hein? Demanda-t-il à Cajoline.

-Oui oui, fout moi l’camp avant que j’te botte le cul.

Il ne se fit pas prier, Il sortit en entraînant Miyu.

Cajoline rit un peu.

-Tu vas voir, après ça, ils te reconnaitront plus du tout.

Amy-Lee ferma les yeux en espérant que ce soit réussit.

Après avoir attendu plusieurs minutes à se faire sécher les cheveux, Cajoline enleva les bandelettes de ses cheveux. Amy-Lee voulu aller voir le résultat dans le miroir, mais Cajoline lui en empêcha.

-J'ai pas fini! dit-elle sur un ton enthousiasmé.

Elle alla chercher une bouteille de gel et du fixatif. Elle lui enduit les cheveux sur le dessus de sa tête de gel, puis mit du fixatif pour terminer. Amy-Lee voulut se redresser pour aller voir mais Cajoline la força à rester assise encore.

-Quoi encore, s'impatienta Amy-Lee.

-Je vais te maquiller! Dit Cajoline avec un regard presque cruel.

Elle avait sorti une grosse boîte remplie de produits de beauté.

-On va commencer par te donner un meilleur teint en te mettant du fond de teint...Mais comme le vert-grisâtre n'existe pas, j'vais juste te mettre celui le plus pâle possible.

Elle lui en enduit le visage.

-Bon, maintenant les yeux! Je crois que ce qu'il te faut c'est du noir en grande quantité  et peut-être du gris métallique...

Elle s'appliqua à lui  maquiller les yeux. Amy-Lee avait toujours pensé que le maquillage c'était que pour les filles superficielles.  Et voilà qu'elle se retrouvait maquillée. Je ne suis pas superficielle, pensa-t-elle, mais peut-être que ça va me donner une meilleure allure. Elle était un peu nerveuse d’aller à cette soirée, où elle ne connaissait personne sauf ceux qu’elle venait de rencontrer... Mais soudain, elle fut frappée par une idée. Peut-être elle rencontrerait quelqu'un qui aurait vu Alec! C'était presque impossible, mais il pourrait y avoir des chances.

Cette soirée pourrait  ne pas être si mal que ça, après tout...

1) Amy-Lee va être chixx  ::D:
2) Miyu... wouah, bitch, comme tu l'as dis :O Ça la rend encore plus réelle, si tu veux mon avis. Un perso ne devrait pas être trop limiter dans les traits de caractère :)

Good work, Jess ! Keep up ! :)
Vivement la suite !

Huhu, ça confirme mes dires : famille de fous ! xD

En tout cas, j'ai l'impression que le look d'Émilie d'Amy-Lee sera celui de ton avatar. ^^

Bref, toujours bien écrit et captivant, continue ! :D

Je suis inspirée en ce moment  :;D:
merci pour les comm' n.n c'est très très apprécié.

(contenu mature)

Quand Cajoline eut fini ce qu’elle avait à faire, elle permit enfin à Amy-Lee d’aller voir ce changement...qui s’avéra tout à fait radical. Elle passa sa main sur les pics dressés sur sa tête, comme pour voir s’il ils tiendraient vraiment. Cajoline, voyant le regard ahuri d’Amy-Lee, se mit à rire.

-Pas mal, hein? Dit-elle en souriant.

-Ou..ouais...Répondit Amy-Lee d’une voix mal assurée. T’es sûre que ça fait pas trop..?

-Trop quoi? Dit la renarde en fronçant des sourcils.

-err...rien...laisse tomber, dit Amy-Lee en baissant la tête.

Cajoline se dirigea vers la porte en faisant signe à Amy-Lee de la suivre. Ils sortirent par la porte arrière de l’immeuble et traversèrent le parking. Il y avait une haie de cèdre mais elles passèrent par un étroit chemin fait exprès pour y passer. Amy-Lee protégeait sans cesse ses cheveux, pour qu’ils restent bien droits.

Ils débouchèrent sur le terrain d’une petite maison avec une piscine qui semblait un peu endommagée. Cajoline lui expliqua que c’était elle et « les mecs » qui étaient allés s’amuser un peu après une soirée bien arrosée, comme bien d’autres fois. Le propriétaire âgé avait appelé la police maintes fois pour les faire déguerpir, mais ils revenaient souvent faire du grabuge.

-Peut-être qu’on va y retourner ce soir dit-elle en riant. Tu vas voir, c’est vraiment marrant!

-Je sais pas...C’est mal faire ce genre de trucs...Amy-Lee se souvenait des mises en garde de sa mère, et ce genre de chose figurait dans les mauvais actes. Elle savait que si faisait ça, sa mère ne serait pas fière d’elle...Amy-Lee se disait souvent que sa mère avait un oeil sur elle.

Ses pensées furent interrompues par le rire de Cajoline.

-T’es vraiment une p’tite fille à son papa, hein? T’as jamais fait de mauvais coup, demanda-t-elle sur un ton badin.

Amy-Lee se contenta de baisser la tête. Elle en avait fait un, oui. Mais elle n’avait aucune envie de s’en vanter. Ça lui faisait faire des cauchemars depuis que c’était arrivé. Ça lui avait détruit la vie, enlevé son frère. Maintenant, elle ne voulait pas recommencer. Elle voulait juste retrouver son frère, et continuer sa vie tranquillement.

Elles marchèrent quelques minutes de plus. Soudain, un voiture qui roulait un peu trop rapidement passa à leurs côtés, puis s’arrêta brusquement pour reculer jusqu’eux. Amy-Lee regarda qui se trouvait à l’intérieur et reconnut le mec qui était avec Cajoline à son entrée dans l’appartement.

-Héé salut ma belle, lança-t-il en lui faisant un sourire séduisant.

-Salut Julian. Tu veux bien nous déposer au party?

-Bien sûr! J’y allais, justement! Il indiqua l’arrière de la voiture. Prenez place, on y va!

Après que les deux filles se soient assises, il fit crier ses pneus pendant quelques secondes. Amy-Lee se crispa. Mais qu’est-ce qu’il faisait? Elle avait un peu peur. À ses côtés, Cajoline riait comme une défoncée. Mais sur quelle bande de fous suis-je tombée? Pensa Amy-Lee. Il finit par faire avancer sa voiture, mais il roulait vraiment trop rapidement. Elle jeta un coup d’oeil vers Cajoline. Cette dernière venait de sortir ce qui semblait être une cigarette, mais le papier semblait tout plié aux extrémités. Elle l’alluma, puis en une longue bouffée. Elle le tendit ensuite à Julian, qui en fuma aussi pour le redonner ensuite à Cajoline. Elle le tendit à Amy-Lee.

-Tu en veux?
Amy-Lee secoua la tête.

-Je fume pas. C’est pas bon pour la santé.

Cajoline se mit à rire en toussant un peu. Les relents de fumée donnaient mal à la tête, l’odeur n’était pas très agréable. Tout ce qu’Amy-Lee pu se dire c’était que cette odeur n’était pas celle de la cigarette. Elle connaissait bien cette odeur, puisqu’elle lui faisait penser à son père, qui fumait toujours.

La voiture s’arrêta devant une maison qui semblait assez vieille, avec le terrain jonché d’objets de toute sorte : des bouteilles de boisson alcoolisée, certaines en morceaux, d’autres entières, de mégots par centaines, de sacs de plastique, bref, c’était plutôt sale. Il y avait déjà plusieurs voitures de stationnées autour de la maison et même certaines sur la pelouse.

En sortant de la voiture, on entendait déjà la musique qui jouait à l’intérieur. C’était plutôt rythmé et rapide. Il y avait des gens à l’extérieur et ils semblaient tous aussi bizarre que ceux qu’elle venait de rencontrer. Certains dévisageaient Amy-Lee d’un drôle d’air mais le fait qu’elle soit avec Cajoline et Julian semblait les rassurer, parce qu’après avoir échangé un regard avec l’un d’eux, ils détournaient le regard.

Ils pénétrèrent la maison et Amy-Lee figea sur place. L’endroit était tellement bondé qu’on avait du mal à s’y frayer un chemin. Le sol tremblait aux vibrations de la musique qui jouait tellement fort qu’elle défonçait presque les tympans des gens.  Il y avait plusieurs divans où étaient assises des personnes d’apparence fatiguée. Malgré tout, ils avaient l’air de bonne humeur. Ils parlaient forts et certains même criaient.

Cajoline saisit le bras d’Amy-Lee et l’entraîna dans la pièce d’à côté. Elle aperçu tout d’abord un attroupement autour d’un sofa où se trouvait Miyu. « Bien sûr, se dit Amy-Lee ». Elle sentait qu’elle ne s’entendrait pas bien avec elle. Enfin...Elle avait toujours toute l’attention juste à cause de son corps de rêve. Amy-Lee regarda ailleurs, mais elle savait bien que c’était parce qu’elle était jalouse. Elle n’avait jamais eu d’attention autant que ça, et surtout, pas ce genre d’attention. Les gens la dévisageait plutôt parce qu’elle était maigre à faire peur et qu’elle dépassait presque tout le monde. Enfin, plus tant que ça maintenant, puisqu’elle était maintenant dans le monde des adultes, en quelque sorte. La plupart des mecs la dépassaient.

 Elle senti brusquement qu’on la poussait pour qu’elle avance. Elle regarda derrière elle pour voir qui la poussait de la sorte. C’était Mike.

-Reste pas dans ton coin comme une antisociale! Dit-il avec son sourire en coin.

Amy-Lee croisa les bras, mais s’approcha quand même du sofa. Mike pris la place de Miyu, qui s’assit sur ses genoux. Cajoline força Amy-Lee de s’assoir aussi sur le sofa, à ses côtés. La renarde s’adressa à l’échidnée.

-Tu veux essayer quelque chose de spécial?

Amy-Lee la regarda d’un drôle d’air. Elle pensait savoir ce qu’elle allait lui proposer. En effet, elle sortit un autre de ces joints qu’elle fumait plus tôt. Elle l’alluma, puis tira une bouffée. Elle le tendit ensuite à Amy-Lee.

-Tiens, essaie, dit-elle entre deux raclements de gorge. Amy-Lee refusa catégoriquement, mais les autres personnes embarquèrent et essayèrent tous de la convaincre à en prendre.

-Allez, quoi! Ça va t’aider à être moins coincée!

-Tu vas voir, c’est super cool!

Mike donna un petit coup de coude dans ses côtes.

-J’crois sincèrement que tu devrais essayer un peu..

Amy-Lee lui jeta un regard incertain puis reporta son attention vers Cajoline. Elle le lui tendit une fois de plus. Amy-Lee le prit d’une main un peu tremblante. Elle mit l’extrémité entre ses lèvres, puis fit comme Cajoline, inspira une longue bouffée en aspirant la fumée. Elle retira prestement le joint de sa bouche pour tousser parce qu’elle avait l’impression de s’étouffer.

Les gens autour d’elle éclatèrent de rire. Mal à l’aise, elle baissa la tête et rit un peu de gêne. Mais

Cajoline intervint :

-‘Faut pas que tu sois gênée, ça arrive à tout le monde la première fois.

Amy-Lee hocha de la tête, mais elle était toujours mal à l’aise. Les autres continuaient de fumer, comme si rien ne s’était passé. Après avoir pris quelques bouffées à son tour, Mike le tendit à Amy-Lee. Elle s’en empara, et pour montrer aux autres qu’elle était capable de ne pas s’étouffer, en pris quelques bouffées en faisant son possible pour retenir ses toussements. Amy-Lee commençait à se sentir de plus en plus confortable et elle se sentait légère et de bonne humeur. Du même fait, les gens lui parlaient plus, puisqu’elle avait l’air plus ouverte aux conversations. En peu de temps, elle se retrouva avec une bouteille de boisson alcoolisée entre les mains.  Tout le monde s’amusait.  Brusquement, Miyu se leva pour se rendre à une table basse, monta dessus et se mit à danser. Amy- Lee demanda à Cajoline ce qu’elle faisait.

-Bah! Elle fait ça quand elle a trop pris d’extasy ou de speed, lui répondit-elle.

Bientôt, plusieurs autres filles se joignirent à Miyu. Les mecs les sifflaient et leur lançaient des conneries.

-Et c’est quoi de l’extasy et du speed? Demanda Amy-Lee, curieuse.

-Bin c’est de la dope. Le speed ça te rend plus énergique et énervée, et l’extasy bin..Ça te donne envie de te rapprocher des gens... mais pas toujours du bon côté, tu vois ce que je veux dire ?

Amy-Lee secoua la tête. Se rapprocher des gens, il n’y avait rien de mal là-dedans en soit.

-C’que j’veux dire, c’est que t’as envie de sauter tout ce qui t’entoure, en quelque sorte, expliqua-t-elle en s’esclaffant.

-Ah... Amy-Lee reporta son regard vers Miyu. Celle-ci faisait un lap dance à une fille. Elle dansait très sensuellement, un peu trop même. Certains mecs, dont Mike, les regardaient en bavant presque.

L’expression de Mike fit rire Amy-Lee.

Quand Cajoline lui demanda pourquoi elle riait, Amy-Lee pointa Mike en lui disant qu’il avait l’air trop con. La renarde lui fit un clin d’oeil.

-Mike, il est comme ça de nature, et tu le verras jamais à jeun!

Après avoir terminé sa phrase, elle entraîna Amy-Lee avec elle pour aller danser. Amy-Lee la suivit à contrecœur, parce qu’elle ne savait pas danser et qu’elle n’en avait pas très envie.

-Come on! Dit Cajoline tirant Amy-Lee. Sois plus enthousiaste! Elle se mit à danser. Amy-Lee fit de même, mais elle se sentait gauche, elle accrochait les gens autour d’elle et elle trébuchait. Elle ferma les yeux et se laissa emporter par la musique. Amy-Lee dansa pendant plusieurs longues minutes, avant que des cris la fassent sortir de sa bulle. Elle dirigea son regard vers l’endroit d’où venaient les cris. Mike passa entre les deux filles et les entoura de ses bras.

-Haha! Ils font un concours de calage! On va participer?

-Mike, t’as déjà pris plein de dope, j’crois que tu devrais éviter pour ce soir...T’es gelé comme une balle! Répliqua Cajoline.

-Rooh mais qui va me remplacer alors?

Cajoline jeta un bref coup d’oeil vers Amy-Lee.

-J’sais qui pourrais...Notre petite nouvelle!

Amy-Lee, se sentant visée, se retourna prestement vers eux.

-Quoi! Mais vous êtes fous, je serai pas capable! Elle se sentait un peu paniquée, Mais Cajoline et Mike la trainaient de force jusqu’à l’endroit où le concours avait lieu. Un mec s’adressa à Mike.

-hé! Tu participes?

-Naaan désolé man, j’suis trop défoncé pour l’instant.. Mais il y a quelqu’un qui voudrait essayer un peu...Il poussa Amy-Lee vers l’avant. Le mec la considéra quelques instants, puis acquiesça. Amy-Lee eut à se placer à genoux sur le sol, pour qu’ensuite ils mettent un tube qui avait un entonnoir à l’autre extrémité. Par la suite, des gens commencèrent à faire couler de la bière dans l’entonnoir, et Amy-Lee se mit à boire. Après plusieurs gorgées seulement, elle ne se sentait déjà  pas très bien, mais les encouragements des autres la forcèrent à continuer. Après quelques bouteilles, elle fit signe qu’elle voulait arrêter, mais les autres continuaient en riant. Finalement, elle s’ôta de là parce qu’elle avait un doute que les autres n’arrêteraient pas tant qu’elle ne se soit pas écroulée.

Elle s’éloigna en titubant. Sa tête tournait, et elle devait s’agripper aux murs ou objets autour d’elle pour ne pas perdre son équilibre. Elle avait un peu mal  au coeur. Une personne qui dansait donna par inadvertance un coup de coude dans le ventre d’Amy-Lee.  L’échidnée fonça violemment dans une autre personne, qui se révéla être Miyu.

Celle-ci regarda Amy-Lee d’un air frustré, ce qui fit rire Amy-Lee. Elle-même savait qu’elle était un peu trop ivre. Elle continua de rire et s’en alla à l’extérieur. Elle salua les gens près de la porte et alla dans la rue, sans trop savoir où elle allait. Elle décida de retourner sur ses pas parce qu’elle se sentait un peu perdue. Par malheur, elle trébucha sur le trottoir et s’écrasa face première dans l’herbe.

 Elle commençait à avoir mal à la tête. Amy-Lee se retourna avec difficulté sur le dos pour pouvoir mieux respirer.  Elle regarda le ciel étoilé aux endroits que les nuages ne cachaient pas. Tout autour d’elle tournait à une vitesse folle et son mal de coeur empira. Elle se mit à vomir et elle tenta tant bien que mal de se retourner pour ne pas trop se salir.  Elle entendit des bruits de pas se rapprocher. Il y avait des voix qui lui parlaient sûrement, mais Amy-Lee n’arrivait pas à comprendre quoi que ce soit. C’était plus comme un bourdonnement. On la souleva et la fit entrer dans une voiture. Amy-Lee ferma les yeux et finit par s’endormir.

 :;D:

Spécial : une petite image décrivant le moment où elle s'effondre et vomit ^^
voilà (http://knuxfan4ever.deviantart.com/#/d4jq4rq)

On va devoir coter ta fic 18+ ^^ *SBAF!*

En tout cas, je ne voudrais pas être à sa place, surtout avec des gens timbrés comme ça ! Bref ... :

LA SUITE ! :D

BAM ! Amy-Lee c'est une vilaine fille >:3
Tu sais, le fait qu'elle finisse dans son propre vomi me rend malade. C'était le but ?  :;D:
Je me sens mal rien qu'à l'imaginer vivre tout ça ;__;

M'enfin, moua je veux la suite, comme d'hab :)

P.S: Sinon.... c'est marrant de te voir utiliser le mot "speed", "dope"... enfin, Cajoline c't'une québécoise dans le sang faut croire ;)

ATTENTION! CONTENU MATURE!merci.

Chapitre deux suite.

Amy-Lee se réveilla étendue dans le salon de son nouvel appartement, face au sol. Elle avait très mal à la tête, et avait des nausées.  Elle se retourna sur le côté difficilement et regarda autour d’elle. Tout ce qu’elle se souvenait de la soirée de la veille, c’était qu’elle avait fumé et bu en très grande quantité. Elle se leva en vacillant, puis se dirigea vers la salle de bain. En s’assoyant sur la toilette, Amy-Lee eut brusquement envie de vomir. Mais puisqu’elle soulageait une autre envie en même temps, elle saisit la poubelle juste à côté et vomit dedans. Elle resta quelques instants penchée au dessus de la poubelle, toujours assise et ferma les yeux. Il lui semblait qu’elle ne s’était jamais sentie aussi mal. Elle se redressa doucement, pris un peu de papier de toilette pour s’essuyer. Elle prit la poubelle et sorti de la pièce avec.

Dans le salon, Mike était couché sur le sofa et ronflait. Amy-Lee se dirigea silencieusement  vers la sortie pour jeter le sac de poubelle. Arrivée dehors, Elle ne trouvait pas les bacs à ordures, alors elle laissa le sac dans les haies de cèdre.  Elle remonta à leur appartement et se redirigea vers la salle de bains pour prendre une douche. Elle se lava rapidement, mais la chaleur de l’eau eut effet de la revigorer presque instantanément. Elle sorti de la douche, se sécha puis se rhabilla.
En sortant, elle s’aperçut que  Mike s’était réveillé. Il grillait une cigarette. Il jeta un regard vers Amy-Lee, puis se mit à rire. Elle le regarda avec un air fâché.

Il s’expliqua :
« bah, c’est juste que t'as l’air assez mal en point, héhé.. Il a fallu qu’on te ramène à la maison après que  t’aies fait du calage. Tu t’es endormie dehors, juste devant la maison. T’as quand même de la chance que Julian ait voulu prendre un peu d’air parce que t’aurais pu rester là bien longtemps ou bien te faire ramasser par des gens...Oui oui, les gens sont vicieux ici, et une fille innocente et faible comme toi est une cible parfaite! Dans ces cas là, ce qui peut t’arriver : soit tu te fais violer et le lendemain tu t’en rappelle même pas, sois que tu te fais ramasser, ils te rendent accro à une drogue forte, et ils te font travailler en tant que pute pour eux en échange de tes doses... »

Amy-Lee se senti toute glacée. Les gens faisaient vraiment ça? C’était vraiment pire que ce qu’elle avait pensé.

Mike l’invita à s’asseoir à ses côtés. Ce qu’elle fit. Il commença à rouler un joint. Il prit la première bouffée, puis le lui tendit.

« Je suis pas sûre...après l’expérience de hier soir... »

Mike lui sourit. Malgré elle, elle ne put refuser et elle se retrouva à fumer aussi. Mais elle rendit compte que ça la faisait sentir tellement bien...Elle se mit à son aise dans le sofa et ferma les yeux.

Elle ne les rouvrit que lorsqu’elle entendit la voix de Miyu.

« Miiike! Y’a rien à manger, encore! Je t’avais dit de pas tout passer nos paies dans la dope! J’ai faim moi! »

Il répondit d’une voix morne « Tant qu’à y être, pourquoi tu ne travaillerais pas plus? Un soir par semaine, c’est pas assez, même si tu peux faire jusqu’à 200-300 dollars. J’crois que tu devrais te mettre à faire les trottoirs, je te trouve de plus en plus bitch à chaque jours. Putain, t’es la seule qui se fait servir, ici ».

Miyu foudroya Mike du regard. Elle tourna vivement les talons et s’enferma dans sa chambre.

Mike soupira.

« Elle est vraiment chiante quand elle veut, mais putain qu’elle est sexy...si elle l’aurait pas été, ça aurait fait longtemps que je l’aurais foutu dehors! »

Amy-Lee ne répondit pas. C’était quand même méchant, ce qu’il lui avait dit. Elle-même commençait à avoir vraiment faim. Mike se leva brusquement et cria à l’intention de Miyu :

« c’est bon! On va la chercher, ta putain de bouffe! »

Il regarda Amy-Lee.

 « Tu viens avec moi? »

Elle accepta. Ils sortirent de l’immeuble et se dirigèrent vers le parking derrière l’immeuble. Mike se dirigea vers une vieille voiture rouillée. Amy-Lee s’assit à l’avant, sur le côté passager. Il prit le volant. Il roula sur quelques kilomètres et s’arrêta à un petit dépanneur du coin. Avant de sortir de la voiture, il tendit une casquette à Amy-Lee. Cette dernière ne posa pas de questions, ne se doutant de rien. Mike mit une tuque sur sa tête et sortit. Ils pénétrèrent ensemble le dépanneur. Mike se dirigea vers le fond du dépanneur, loin des yeux de l’employé. Il prit deux sacs de chips et une bouteille de liqueur au citron. En se promenant dans les allées, elle remarqua Mike qui  cachait des tas de trucs au hasard dans les poches intérieures de sa veste.

Amy-Lee comprit alors que Mike volait plein de choses. Lorsqu’il passa à la caisse pour payer ses sacs de chips et la boisson gazeuse,  Amy-Lee profita de ce moment d’inattention pour voler, elle aussi. Elle en cacha dans ses jeans amples, son chandail. Voyant que Mike avait fini, elle se dirigea vers lui en disant qu’elle n’avait rien trouvé qui lui tentait. Puis ils s’en allèrent.

Dans la voiture, Mike lui fit un clin d’oeil. Il démarra la voiture et ils prirent le chemin du retour. En chemin, Mike lui demanda si elle avait volé des choses. Amy-Lee commença à sortir les sachets de bonbons de toutes sortes, des noix salées, des saucisses, des barres de chocolat et d’autres trucs encore. Mike resta bouche bée. Elle avait volé bien plus que ce à quoi il s’attendait! Mais ça faisait son affaire.  Lorsqu’ils remontèrent à l’appartement, Miyu était assise à la table avec Cajoline et Julian. Ils dévisagèrent Amy-Lee et Mike, qui entraient avec plein de nourriture.

« Où avez-vous pris l’argent pour acheter tout ça? Demanda Cajoline ».

« Bah, on a volé la majorité des trucs...J’ai acheté que les gros sacs de chips et la boisson gazeuse,
répondit Mike en haussant les épaules. »

Les autres ne se firent pas prier, ils s’emparèrent des sachets de nourriture et se mirent à s’empiffrer. Amy-Lee prit un sac de fruits séchés et un verre de boisson gazeuse. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas mangé ça. Elle prit tout son temps pour déguster sa nourriture, si bien qu’elle s’attira des regards interrogateurs. Elle ne leur répondit que par un regard froid qui les fit regarder ailleurs.

Après quelques instants de silence inconfortable, Cajoline se racla la gorge.  Elle porta son regard vers Amy-Lee.

« Eh bien...Amy-Lee, et si tu nous disais d’où tu viens? On te connait pas tant que ça...Enfin, moi je t’ai jamais vu dans le coin auparavant... »

Amy-Lee fit mine de se recroqueviller sur elle-même, mais elle décida de poser ses coudes sur la table et s’appuya la tête dans ses paumes de mains. Elle n’avait aucune envie de parler d’elle et d’où elle venait. Ça lui apporterait des problèmes, et ils n’avaient pas à savoir quoi que ce soit d’elle. Mais
elle se risqua à divulguer quelques informations.

« Je...je viens d’un petit village de rien du tout. Et...Il est arrivé...il m’est arrivé des choses qui m’ont obligé de m’enfuir...j’ai perdu mon frère, c’est pourquoi je suis ici...Je dois le retrouver...C’est ma seule famille...Je ne sais pas où il est, ni s’il a changé physiquement, mais je lui ai promit que je le retrouverais, et c’est ce que je vais faire ».

Miyu sourit. Cette échidnée semblait plus humaine après avoir parlé de ça. Mais elle devait faire part de son opinion, qu’elle considérait importante.

« C’est bien que tu nous aies raconté ça. Moi, j’aurais jamais pu deviner que t’étais ici pour avoir de l’aide. Je crois que tu devrais être plus ouverte et nous faire part de tes sentiments plus souvent. Si tu gardes tout ça pour toi, tu vas devenir folle dans ta tête et finir dans un centre de psychiatrie ».

À ces mots, Amy-Lee se leva d’un bond, le regard tueur.

« Tu n’as...Tu n’as aucune espèce d’idée de ce que j’ai pu vivre! Tu n’as aucune idée de tout ce que j’ai pu traverser pour me sortir du trouble, ok? Toi, t’as une belle vie, tu juges tout le monde et tu t’en fous, mais tu as tort, tu m’entends? »

Amy-Lee prit une grande inspiration. Elle tremblait de tout son corps, elle avait serré ses poings tellement forts que ses ongles lui avaient laissé des marques rouges dans ses paumes. Miyu la regardait, apeurée.  Mike était debout, prêt à la retenir en cas où elle voudrait casser la gueule de quelqu’un. Il la fit se rasseoir.  Cajoline regarda l’échidnée dans les yeux.

« Tu sais...elle a raison, quand même. Tu as le droit d’avoir des sentiments et de les montrer... »

Amy-Lee secoua la tête. Ses sentiments...tout était trop mêlé, de la rage, du désespoir, de la peur...Si ça sortait...Elle ne savait pas comment ça se terminerait. Elle se savait dangereuse. J’ai pu tuer un homme...Je peux recommencer si je ne me contrôle pas, se dit-elle.

Elle répondit d’une voix absente :

« Si vous m’aidez à retrouver Alec, alors tout vas redevenir normal en moi, je vous le jure. C’est tout ce que je demande. Je vais passer ma vie à le chercher, s’il le faut. Il est tout pour moi. Ma famille. Mes espoirs, je les place tous en lui. Je sais que tout va bien aller que lorsque je l’aurai trouvé... »

Elle se fit couper par Julian, visiblement ennuyé par le monologue d’Amy-Lee.

« Bon! On sort, les mecs? »

Il se leva, suivit par Mike et Miyu.

Cajoline posa un regard exaspéré en leur direction et soupira :

« T’en fait pas, il est comme ça, il ne pense qu’à lui et dès qu’il n’a plus toute l’attention, il fout le camp. »

Amy-Lee se contenta de baisser la tête.

« On va avec eux ou..? demanda Cajoline ».

« Bah...Pourquoi pas...J’crois pas qu’il y ait d’autres choses à faire de plus intéressantes... »

Elles sortirent à la suite des autres. Ils étaient rendus dans la voiture de Julian, qui semblait en meilleur état que celle de Mike. La carrosserie était sale, mais pas rouillée ni bossée. Les deux hybrides prirent place à l’arrière, avec Miyu qui y était déjà. Cette dernière leur raconta qu’ils allaient se promener un peu dans la ville. Amy-Lee pensa que c’était une bonne opportunité pour commencer à savoir les lieux un peu plus. Elle ne sortirait pas trop durant le grand jour, parce que ça serait trop risqué à cause de son séjour dans le centre psychiatrique et de son évasion, surtout. Il y avait sûrement des affiches avec sa tête dessus, et elle n’avait aucune envie d’y retourner. Ça avait été parmi les pires moments de sa vie.

Durant le trajet, Amy-Lee regardait à l’extérieur de la voiture, avec l’espoir d’apercevoir son petit frère à quelque part. Son regard se portait inévitablement vers les jeunes bambins, mais elle se rappela qu’aujourd’hui il aurait déjà dix ans. Ça faisait quatre longues années qu’elle ne l’avait pas vu. Y penser lui faisait mal au coeur. Elle espérait qu’au moins il avait été placé dans une bonne famille et qu’il n’avait pas vécu dans la misère.

Elle s’aperçut qu’ils quittaient la ville.

« On va où? Demanda-t-elle ».

Julian lança d’un ton désinvolte :

« On va se baigner à la rivière. C’est un endroit cool et y’a jamais personne à part nous qui y vont. »

Amy-Lee reporta son regard vers l’extérieur. C’était une belle journée, même s’il y avait quelques nuages et que le vent était frisquet.

La voiture passa un petit pont puis s’engagea dans une allée dans la forêt non loin.

Miyu sorti précipitamment en courant et en riant. Les autres la suivirent. Il y avait une pente douce, et en bas un peu de sable rocailleux et la rivière claire. Miyu avait ôté ses souliers et ses bas, et maintenant elle avait les pieds dans l’eau. Les autres allèrent s’assoir au soleil un peu plus loin.

Amy-Lee alla rejoindre Miyu. Celle-ci se retourna, un peu surprise que l’échidnée soit venue la rejoindre elle et non pas les autres. Elle reporta son regard vers l’eau.

« Pourquoi t’es pas avec les autres? Demanda Miyu. »

Amy-Lee remonta ses jeans jusqu’aux genoux, et après avoir enlevé ses chaussures, rejoignit Miyu dans l’eau. Elle se rendit le plus creux possible sans mouiller ses pantalons. Elle se rappelait, lorsqu’elle était plus jeune,  elle faisait ça avec Alec. La vie n’était tellement plus pareille, sans lui. Il était toujours là à faire ses blagues et il riait tout le temps. Amy-Lee regarda Miyu, qui était maintenant à ses côtés.

« Toi...tu as de la famille? Demanda Amy-Lee. »

« Oui...Cajoline, Mike, Julian...Ils sont toute ma famille. Répondit Miyu en détournant le regard.»

« Mais, je parle de vraie famille...des parents...frères et soeurs... »

« Bah! Mes parents...ils voyageaient toujours pour leur travail. Il n’y avait que ma nounou qui
s’occupait de moi...Mais je suis partie un jour...Ma vie en cage dorée m’ennuyait...Mais disons que tout ne s’est pas passé comme je n’y attendais. »

Amy-Lee la regarda longuement, attendant une réponse. Miyu continua en hésitant.

« C’est que...euh...je me vante pas en disant ça, mais tu sais, une jolie fille seule...c’est dangereux, tu comprends? Il y a de plus gros risques qu’on peut y penser. »

Amy-Lee se rappela ce que Mike lui avait dit le matin même.

 « ...Oui oui, les gens sont vicieux ici, et une fille innocente et faible comme toi est une cible parfaite! Dans ces cas là, ce qui peut t’arriver : soit tu te fais violer et le lendemain tu t’en rappelle même pas, sois que tu te fais ramasser, ils te rendent accro à une drogue forte, et ils te font travailler en tant que pute pour eux en échange de tes doses... »

Elle regarda Miyu d’un air attristé.  Elle toussota et lui en fit part en évitant son regard.

Miyu soupira.

« C’est assez...semblable, pour le début au moins. »

Elle cessa de parler mais Amy-Lee brulait d’envie de savoir la suite. Malgré tout, elle préféra s’abstenir puisque c’était un sujet sensible. Elle continua à marcher dans l’eau, puis se pencha pour ramasser la terre au fond de la rivière.  Elle la sorti de l’eau et la laissa s’écouler lentement entre ses doigts.

« Par la suite, ils allaient m’emmener avec eux pour se servir de moi comme...jouet sexuel...mais par hasard, Mike passait dans le coin avec Julian et...Eh bien, ils ont battus les autres mecs qui voulaient m’enlever, puis ils m’ont ramené chez eux. Et maintenant ils m’hébergent. Ils m’ont sauvé la vie. Je leur doit tout. C’est pourquoi je vais au bar danser pour leur donner de l’argent... Ça les aide, parce qu’ils sont sans boulot, tu vois...Enfin, ils font de l’argent en vendant de la drogue...Mais je sais qu’ils n’auront jamais assez avec juste ce qu’ils ramènent...Alors voilà... »

Amy-Lee était figée sur place, à regarder le restant de sable dans ses mains. Elle ne savait pas quoi dire. Ce que Miyu venait de lui faire part était...intense. Jamais Amy-Lee n’aurait pu penser qu’elle avait pu vivre ça. Elle eut un peu honte de sa réaction lorsque Miyu lui avait dit d’être plus ouverte aux autres et qu’elle lui avait répondu qu’elle jugeait les autres, alors qu’elle avait elle-même jugé Miyu dès le départ. Miyu sembla deviner ce qu’elle pensait parce qu’elle lui dit de ne pas s’en faire, parce qu’elle était habituée de vivre ce genre de situations.

Amy-Lee prit une grande inspiration, puis ferma les yeux.

« Si je te raconte ce qui m’est arrivé, tu n’en parle pas, ok? »

« D’accord ».

Amy-Lee repensa à tous ces moments et un frisson lui parcouru l’échine. Il y avait certains moments qu’elle ne souvenait plus ou qu’elle n’était plus sûre du moment où c’était arrivé.

« Eh bien...Comme j’ai dit plus tôt, il est arrivé des trucs qui ont fait que j’ai dû m’enfuir... Mes parents ne s’entendaient plus bien...c’était il y a quatre ans maintenant...et euh...un soir, ma...ma mère... »

Amy-Lee s’interrompit.  Elle n’avait jamais pleuré sa mère, trop envahie par la rage contre son père et ses espoirs de retrouver son frère. Parler d’elle, c’était bizarre. Elle avait la gorge nouée et les yeux mouillés. Elle continua en déglutissant.

« Elle a mit fin à ses jours ».

Le simple fait d’avoir prononcé ces mots lui faisait revoir les scènes d’horreur de ce soir là. Elle regarda le ciel, pour essayer de contenir ses larmes. Elle respira en hoquetant. Elle ne voulait pas pleurer. Elle rabaissa la tête précipitamment pour cacher les larmes qui commençaient à couler.
Miyu, qui ne s’était rendu compte de rien encore, lui demanda la suite.

« Bin, après...On est allé à l’hôpital, et pas longtemps après, mon père est mort aussi ».

Amy-Lee décida de ne pas lui dévoiler  qu’elle avait tué son père. Ça ferait trop de complications.

« Je devais ensuite aller dans un centre...où les jeunes...étaient surveillés...par des genres de...psycho éducateurs...et Alec, mon frère, allait en famille d’accueil. On a donc été séparés. J’espère que tout a bien été pour lui ».

Miyu lui demanda pourquoi elle n’avait pas été avec son frère en famille d’accueil.

« Je...J’avais l’air trop ébranlée, selon les médecins. Par la suite, ça ne s’est pas très bien passé, les...traitements qu’on avait ... Ça nous rendait encore plus dingue qu’on ne l’était déjà. On ne mangeait pas à tous les jours, on se faisait insulter, battre...violenter...Bref, c’était comme l’enfer, selon moi ».

Amy-Lee s’arrêta à ce moment et ne détailla pas plus. Faire part de cette histoire était plus douloureux que ce à quoi elle s’était attendue.

Elle senti la main de Miyu se poser sur une de ses épaules. Amy-Lee regarda obstinément le sol et murmura :

« Jures-moi que tu n’en parleras à personne. Personne ne doit être au courant de ça, ok? »

Elle ne regarda pas Miyu mais cette dernière effectua une pression légère sur son épaule qu’elle prit pour un oui. Puis d’un commun accord, elles se dirigèrent ensemble vers les autres.
 

Mon premier passage sur cette fiction et j'aime plutôt bien :) Une descente aux enfers dans les règles de l'art pour la pauvre Amy-Lee qui se met allègrement à voler dans les magasins...remarque si c'est pour la survie, la fin justifie les moyens.

Sinon j'aime beaucoup cette atmosphère qui règne (et j'ai surtout remarqué le parallèle entre ta fic et la nouvelle de Milkate avec un point commun: le petit Alec)

Sinon, bon courage pour ta suite :) L'est très long ce chapitre deux, mais il en vaut la peine :D

ZOMG ! J'dois dire que j'ai été surprise quand j'ai vu comment Miyu agissait... j'croyais qu'elle allait être plus tarte que ça °D Tu lui as implantée un peu de maturité, à ce que je vois ? :3

Amy-Lee... la pauvre =(  Tout ce qu'elle a vécu a du être si difficile !
Moi j'veux la suite :3  Go go go !  :;):

Hum ... bizarrement je trouve Miyu moins ... m'enfin, on m'a compris.
En tout cas, tout ça est bien triste. Pour toute la "famille", quoi. Le pire, c'est qu'il y a vraiment des personnes qui vivent comme ça.

Bref, toujours aussi bien écrit ; y'a l'atmosphère sombre et tout et tout (très constructif, mon com' *SBAF!*). Continue ! :3

Chapitre deux partie six

CONTENU MATURE!!!



En arrivant près des autres assis, Amy-Lee se rendit compte qu'ils avaient déjà commencé à prendre de la drogue. Ils avaient sorti de drôle de petites pipes et faisaient fondre de l'huile noir-brunâtre dans l'extrémité. Puis ils allumaient cette extrémité avec un briquet et en tiraient de longues bouffées. Cajoline voulu prêter le sien à Miyu, mais celle-ci refusa, en disant que n'en avait pas envie aujourd'hui. Elle le tendit alors à Amy-Lee.

Cette dernière alla s'asseoir à ses côtés pour commencer, puis Cajoline lui expliqua  brièvement comment faire.  Amy-Lee fit ce qu'elle lui avait dit se mit à en fumer. Elle toussa un peu, et redonna la pipe à Cajoline qui se prépara immédiatement une autre bouffée.  Amy-Lee savait que la drogue n'était pas bonne pour la santé, mais elle se sentait mieux et plus détendue quand elle en prenait, elle s'en était rendue compte. Et en ce moment, elle se fichait pas mal de ce qui était bien ou mal, elle se sentait bien et c'était tout ce qui comptait.

Julian se leva et entraîna Cajoline avec lui en disant qu'ils seraient de retour dans pas trop longtemps. Mike éclata de rire et lança des blagues en leur disant de ne pas oublier les condoms. Amy-Lee demanda alors à voix basse ce que c'était. Miyu lui expliqua ce que c'était et Amy-Lee fut embarrassée parce qu'elle était la seule à ne pas savoir ce que c'était. Mike profita de la situation pour la ridiculiser un peu, mais sans oublier de préciser que ce n'était qu'une blague.

Ils passèrent une bonne partie de la journée à cet endroit et lorsqu'ils rentrèrent à l'appartement, l'air s'était déjà rafraîchi et le ciel s'assombrissait rapidement.  Miyu s'en alla directement à sa chambre et Amy-Lee décida de la suivre.
Lorsqu'Amy-Lee entra, Miyu se retourna vivement, mais en voyait que ce n'était qu'elle, se détendit visiblement.

« Ferme la porte, s'il-te-plaît, dit-elle doucement ».

Amy-Lee obtempéra. Après les confidences qu'elles s'étaient faites plus tôt, elles s'entendaient déjà  mieux. C'était peut-être le fait de savoir qu'elles avaient toutes les deux vécu des choses difficiles comme ça.  Miyu fouillait dans sa penderie. En jetant un coup d'œil, Amy-Lee put voir que c'était là qu'elle mettait ses tenues de danse.
Elle en choisit une au hasard et commença à se déshabiller devant Amy-Lee, comme si elle n'était pas là. Gênée, cette dernière se retourna. Après quelques secondes, Miyu  lui demanda si elle pouvait venir l'aider à attacher son « costume ».

Amy-Lee s'approcha d'elle. Ce que Miyu portait ressemblait plus à un déshabillé sexy qui découvrait trop de peau qu'autre chose. Elle l'avait choisi blanc, couleur qui la seyait à merveille. Amy-Lee attacha les délicats boutons du haut dans le dos. Il y avait de petits anneaux qui partaient du haut sous les seins, et qui descendaient les longs de ses côtes et son ventre à découvert. Amy-Lee vit qu'elle avait un piercing  au nombril qui semblait assez récent, puisque la peau autour était un peu enflée.  Enfin, Miyu alla choisir une paire de chaussure de danse, à talons vertigineux.

« Tu vas...travailler...ce soir? Demanda Amy-Lee ».

« Oui...Dommage que Cajoline ne veule plus venir avec moi, je me sens seule quand je vais faire ça. Au moins, quand tu as une amie c'est plus amusant. Ça m'amusait bien plus de faire ça...On prenait de l'ecstasy juste avant d'aller sur scène et on se marrait bien. Mais maintenant, elle n'en prend plus. Elle a dit qu'elle sentait qu'elle y était trop accro, alors du coup, elle prend que des drogues douces. Genre, du weed et des fois du hash, mais quand même plus rarement qu'avant ».

Amy-Lee fronça des sourcils. Elle ne trouvait aucun côté positif à ce travail, sinon que c'était bien payé. Elle trouvait ça plutôt dégradant de montrer son corps comme ça à des inconnus pour avoir de l'argent. Mais Amy-Lee se dit que si c'était pour aider Mike et les autres, ce n'était pas si mal.

« Bin, tu n'as jamais pensé à avoir un job normal, genre, dans un dépanneur, ou un supermarché? Proposa Amy-Lee ».

Miyu regarda Amy-Lee d'un air sombre.

« C'est pas des jobs amusantes, tu sauras ».

Amy-Lee détourna son regard, mal à l'aise. Depuis quand être une danseuse était un job amusant? Elle aurait honte d'être à sa place.

« En plus...je crois pas qu'on m'engagerais...j'ai pas de vraie scolarité, si tu vois ce que je veux dire...on m'a élevé loin du public, alors je ne sais pas quel classements j'ai achevé...Enfin, tout est trop compliqué, alors moi je me contente de faire le travail que j'ai...J'ai toujours aimé danser, de toute façon. Plus jeune, je prenais des cours de danse de toute sorte ».

Lorsque Miyu parlait de danse, elle semblait passionnée, elle parlait avec ardeur et avait un grand sourire à ses lèvres. Amy-Lee décida de ne pas lui faire part de son opinion, puisqu'elle semblait entêtée à ce sujet. Miyu lui demanda alors si elle voulait l'accompagner au club. Amy-Lee la dévisagea avec de grands yeux. Elle secoua la tête.

« Je...j'ai pas très envie...en plus, il faut avoir 18 ans pour pouvoir y aller.. »

« Tu crois que j'ai 18, moi? Eh bah non et tu vois, ils me laissent y aller! »

Miyu se retourna et alla fouiller dans la penderie pour une deuxième fois. Amy-Lee continuait à lui dire qu'elle ne voulait pas, mais Miyu faisait sourde oreille. Cette dernière sorti un ensemble tout petit à comparé de ce qu'elle avait. Il était noir et le tissu reluisait un peu et les coutures étaient rouges.

« C'est en cuir...je suis sûre qu'il va très bien te faire... »

Elle s'approcha d'Amy-Lee pour lui montrer de plus près. Amy-Lee recula en secouant la tête et en repoussant doucement Miyu.

« N...Non...Je t'ai dit que je voulais pas ».

À ce moment, Cajoline entra dans la chambre. En voyant Miyu qui essayait de convaincre
Amy-Lee de porter cet ensemble, elle éclata de rire.

« Tu ferais mieux d'oublier ça. J'crois pas que c'est son genre... »

Miyu soupira. Elle lança les vêtements de cuir dans la penderie, puis referma violemment la porte. Elle semblait de mauvaise humeur.

« Toi t'es toujours là que pour gâcher tout, hein? Je suis sûre que j'aurais pu la convaincre, et toi t'arrive et tu prends sa défense! Et en plus, je ne l'aurais même pas forcée à monter sur scène! »

Cajoline planta les poings sur ses hanches et dit sur un ton sarcastique :

« Ah mais je vois...Seulement, pourquoi aurait-elle eu besoin de porter cet accoutrement? Il me semble que ça ne soit pas obligatoire, non? »

« Ta gueule,  je suis sûre qu'elle aurait été très bien là-dedans, ça ne fait pas de doute!  C'est qu'une tenue de soirée! Répliqua Miyu qui commençait à s'énerver ».

Cajoline secoua la tête et fit signe à Amy-Lee de la suivre. Cette dernière ne se fit pas prier, trop heureuse d'avoir une bonne raison pour s'extirper de cette situation gênante. Elles allèrent s'asseoir dans la cuisine étroite.  Cajoline approcha sa tête de celle d'Amy-Lee et confia :

« Fais pas attention à Miyu, elle est souvent...bizarre...j'te dis, l'autre fois elle m'avait fais ce truc, mais moi j'ai accepté et puis tu aurais du la voir! Elle me dévorait des yeux, c'était vraiment bizarre...je crois qu'elle est pas normale. Elle aime pas les mecs, tu vois, depuis qu'elle s'est faite violer... Ouais, ils lui ont vraiment fait des trucs dégoutants, ils l'ont battue, elle était couverte de bleus, et là bin ils l'ont violée...Enfin, d'après ce qu'elle m'a dit, ils l'ont forcée à faire des deepthroat..Tellement qu'elle en vomissait. Je ne sais vraiment pas comment elle a fait pour supporter ça,  moi j'aurais voulu mourir si me serais faite violer ».

Amy-Lee eu des frissons. Plus le temps passait et plus elle trouvait ce monde horrible.
Elle décida de changer de sujet. Elle avait d'autres choses en tête et elle y tenait.

« Euh...Tu aurais une idée pour m'aider à trouver mon frère? C'est vraiment important pour moi... »

Cajoline resta silencieuse quelques instants. Elle haussa finalement les épaules et dit à Amy-Lee qu'elle avait qu'à poser des affiches disant qu'elle le recherchait.

Amy-Lee, intéressée par l'idée, lui demanda ce qu'elle devrait écrire sur ces affiches.

« Bah, tu écris que tu recherche quelqu'un et là t'écris son nom en gros, avec une description physique. Après, t'écris ton numéro de téléphone et la compensation que tu es prête à donner si on le retrouve.. »

« Mais comment je fais pour trouver la bonne compensation? Je sais pas ce que tous les gens veulent, moi! »

« De l'argent. C'est tout ce que les gens veulent et c'est la meilleure compensation que tu peux trouve. De plus, plus elle est élevée, plus vite tu le retrouveras, c'est garanti,  dit Cajoline en soupirant ».

Amy-Lee se leva d'un bond. Elle allait commencer ces affiches immédiatement. Soudain, une pensée lui traversa l'esprit. Elle ne savait pas le numéro de téléphone de cet appartement. Elle le demanda à Cajoline, mais la renarde lui répondit qu'il n'y en avait pas. Par contre, elle pouvait mettre le numéro de Mike, précisa-t-elle.  Amy-Lee, rassurée, trouva des feuilles et des crayons et commença à faire ses affiches.

Après un certain temps, elle se senti observée et en se retournant elle aperçut Mike qui regardait ce qu'elle écrivait en fronçant des sourcils.

« Euh...c'est mon numéro de portable ça? »

« Oui, Cajoline m'a dit que je pouvais l'écrire...C'est en cas où quelqu'un aurait vu mon petit frère...Il faut que je le retrouve.. »

« Ouais, j'avais compris que tu voulais le retrouver, tu parle que de ça, c'est même vraiment saoulant..Écoute, je veux bien faire des efforts, mais faudra que t'en fasses aussi de ton côté. Trouve-toi un emploi et ramène de l'argent, ou je te jure que t'es dehors. »

Amy-Lee hocha de la tête. Sauf qu'elle ne voulait pas travailler durant la journée, c'était trop risqué. Et des jobs de soir, il n'y en avait pas tant que ça. Il fallait qu'elle évite le plus possible le contact du public, être loin des caméras et de la police. Elle ne savait vraiment pas ce qu'elle allait faire.

Miyu sorti de sa chambre, coiffée et maquillé. Amy-Lee repensa à la proposition de Miyu. Elle pourrait peut-être l'aider à s'intégrer à ce milieu. Il fallait qu'elle fasse de l'argent, et rapidement. Elle se souvenait du salaire qu'elle pouvait en un soir seulement. « 200-300 dollars.. ». Ce qu'elle faisait, c'était vraiment dégradant et sans mérite, mais avait-elle vraiment le choix?

Amy-Lee se leva, décidée.

« Miyu, attend. Je...j'ai reconsidéré ta proposition...Je crois que...Je vais t'accompagner, si tu es toujours d'accord... »

Un grand sourire illumina le visage de Miyu.  Elle l'entraina dans sa chambre pour la préparer.

Lorsqu'elles eurent finit, Amy-Lee ressemblait à une jeune adulte, avec  l'ensemble de cuir, les bottes à talons cloutés et les lanières de cuirs lui couvrant les bras, le ventre et les cuisses. Ses yeux étaient maquillés de noir et de brillants et ses cheveux étaient à nouveau coiffés en mohawk.  Elle s'avança d'un pas qui se voulait assuré et lança sur un ton désinvolte :

« On se voit plus tard, les mecs ».

Cr*ss de névrosée sexy, Miyu est vraiment pas comme t'avait prévu avant >D
C'pas grave, ça lui donne de la couleur \O/ Amy-Lee est désespérée à ce point ? Eek :x Aouch. C'est son frère qui serait fier, tsé... ¬_¬  La pauvre, elle sait pas vers qui se tourner .o.

Moi j'adore, y'a Mike qui me fait chier pasqu'il se criss ben des autres, mais bon c'est Mike, alors.. 8D

La suite !

En même temps, Amy-Lee n'a plus trop le choix mais ça reste totalement ... stupide de faire ça. C'est vrai quoi, c'est qui qui ferrait ça de son plein gré ? Well well well ...

C'est bien écrit, c'est saisissant et on veut toujours la ...? SUITE !

Merci pour les commentaires :3

Contenu mature!!!

Chapitre trois


Après avoir aperçu Amy-Lee vêtue de cette manière, Cajoline se leva.

« Amy-Lee…ne fait pas ça…c’est vraiment une mauvaise idée ».

L’échidnée l’ignora. Après tout, c’était elle seule qui décidait de ce qu’elle faisait.

« Tu ne connais pas tous les côtés de ce travail, continua-t-elle ».

Amy-Lee se retourna lentement pour lui faire face. Elle considéra la renarde. Mais elle décida de s’en aller. Elle avait besoin de l’argent pour retrouver Alec.  Elle fit quelques pas vers la porte et se retourna pour lui dire ce qu’elle pensait.

« T’es pas ma mère. J’ai pas besoin de conseil, ou de me faire dire quoi faire ou ne pas faire. Moi et moi seule décide de mes agissements ».

Cajoline haussa les épaules.

« Comme tu veux. Mais tu ne pourras pas me dire que je ne t’aurais pas prévenue si jamais il t’arrive quelque chose.. »

Ces mots firent douter Amy-Lee, mais elle ne le laissa pas paraitre. Elle suivit Miyu à l’extérieur. Mike alla avec eux pour les reconduire au club en voiture. Miyu lui expliqua qu’il faisait toujours ça pour qu’il ne lui arrive rien. Il venait aussi la chercher à la fin de son travail, pour les mêmes raisons.

 La ville de Mobius était aussi animée le soir que le jour. Seul les gens étaient en moins grand nombre sur les trottoirs. La plupart se trouvaient dans les coins les plus sombres. Amy-Lee n’aurait pas aimé être à leur place, parce qu’elle n’aimait pas se promener dans ce genre endroit seule. En plus que les soirs commençaient vraiment à être plus froids.

Bientôt, ils furent arrivés au club. Miyu et Amy-Lee se rendirent vers un escalier qui montait à un étage plus haut. Mike les accompagna jusqu’à la porte.

« S’il se passe quelque chose et que vous voulez que j’aille vous chercher, appelez-moi, ok? Demanda-t-il au deux hybrides face à lui ».

Miyu lui promit de le rappeler si elle s’inquiétait, puis elle le serra dans ses bras. Amy-Lee leur jeta un bref coup d’oeil mais ce fut juste assez pour apercevoir les mains baladeuses de Mike, caressant les hanches et les fesses de Miyu. Elle détourna le regard, mais attendit Miyu avant d’entrer. Elle était nerveuse et elle regrettait un peu d’être là. Elle se frictionna les bras parce qu’elle commençait à avoir froid, mais Miyu et Mike venaient de se lâcher et Miyu vint ouvrir la porte avec un sourire léger au visage.

Lorsqu’elles entrèrent dans la pièce, il y avait plusieurs jeunes femmes qui se maquillaient et paradaient nues ou à moitié nues devant de grands miroirs. Amy-Lee ne vit aucun spectateur. Ça devait être une salle pour se préparer. Une hérissonne couverte de piercings sauta presque sur Miyu en la voyant.

« Chérie, je croyais ne jamais te revoir! Comment vas-tu? S ‘écria-t-elle en la serrant dans ses bras ».

Elle s’écarta de Miyu et toisa Amy-Lee d’un drôle d’air.  Cette dernière était un peu frappée par l’apparence de l’hérissonne. Sa peau était d’un joli violet, mais ses cheveux étaient noirs à l’arrière, avec des cheveux courts dressés à la manière d’un coq. Sur le côté de la tête gauche, elle avait une boucle rouge qui retenait deux mèches qui ressemblaient à des queues de ratons laveurs, une rose et blanche et l’autre noire et blanche. De l’autre côté de la tête, elle avait une mèche turquoise bouclée. Pour couronner le tout, son toupet très long, qui lui cachait la moitié du visage, était vert soufre avec des taches de léopard. Sur son visage il y avait deux anneaux à la lèvre inférieure, deux piercings à la lèvre supérieure et deux autres piercings dans ses fossettes. Et ça c’était sans parler de ceux qu’elle avait aux oreilles.

Miyu se décida à les présenter.

« Brittanie, voici Amy-Lee, Amy-Lee, Brittanie ».

Brittanie dit presqu’aussitôt que Miyu finit sa phrase :

« C’est ta nouvelle copine? »

Amy-Lee faillit dire oui, mais elle comprit que c’était dans le sens de ‘girlfriend’. Elle se retint à
temps.

« Non, c’est qu’une amie qui veut se faire de l’argent facile, répondit Miyu en riant. »

« Tu sais danser, au moins, demanda Brittanie ».

« Euh, bah c’est à dire que...je sais pas trop.. »

Amy-Lee était certaine de ne pas être à la hauteur pour ce premier soir. Elle était mal à l’aise et ne se sentait pas bien dans sa peau, surtout lorsqu’elle se comparait aux autres filles présente dans la pièce. Elles avaient des corps magnifiques, de belles courbes, des visages doux...Tout le contraire d’Amy-Lee, qui avait un corps chétif et maladif, le teint cireux, un visage dur et renfermé et des yeux suspicieux.

Brittanie entraina Amy-Lee près d’un poteau de danse et lui demanda de lui montrer ce qu’elle savait faire. Amy-Lee n’avait aucune idée de ce qu’elle devait faire. Elle saisit malgré tout le poteau d’une main et tourna doucement autour. Brittanie la coupa :

« Tu peux pas faire ça tout le long, c’est pas sexy ni intéressant à regarder. Miyu, montre lui ce qu’elle doit faire ».

Miyu marcha en balançant ses hanches jusqu’où se trouvait Amy-Lee. Cette dernière se retira pour la laisser faire sa démonstration. Elle tournait de façon très sensuelle autour du poteau, se baissa en écartant les jambes et se releva lentement en remontant ses fesses en premier, tout en glissant une main sur une de ses fesses. Elle se tourna sa tête vers Amy-Lee et lui fit un clin d’oeil. Elle secouait ses hanches et se frottait contre le poteau. En gros, une fois qu’elle saurait les mouvements, ce serait plutôt facile. Mais Miyu n’avait pas terminé. Elle s’agrippa au poteau d’un bras, puis à l’aide d’un élan, elle se mit à tourner doucement, et elle leva les deux jambes, bien droites et écartées. Amy-Lee était vraiment impressionnée par ce mouvement. Ça avait dû lui prendre des heures et des heures de pratique pour y arriver.

Miyu redescendit doucement au sol et fit signe à Amy-Lee de s’approcher. Cette dernière obtempéra. Elle recommença, en essayant d’être aussi sensuelle que Miyu. Elle savait déjà qu’elle ne lui arriverait jamais à la cheville, mais elle savait que c’était déjà un peu mieux que la première fois.
Brittanie intervint pour une seconde fois.

« Et t’es capable de faire des strip-tease?  C’est pas trop compliqué, tu te déshabilles de façon sensuelle ».

Amy-Lee figea quelques secondes. Elle n’avait pas pensé qu’elle aurait à faire ça. Elle repensa à ce que
Cajoline lui avait dit juste avant qu’elle parte. « Tu ne connais pas tous les côtés de ce travail.. ». Elle aurait peut-être mieux fait d’écouter ses conseils, finalement.

Miyu s’interposa. Elle entraina Amy-Lee dans un coin plus tranquille.

« Ça va te prendre un peu de pratique, mais tu vas voir, tu ne regretteras pas d’être venue avec moi. Pour l’instant, je peux te donner quelque chose qui va t’aider à être moins gênée ».

Elle sorti un petit sachet qui contenait de mini comprimés. Elle en donna un à Amy-Lee, qui l’avala d’un coup. Elle retourna se pratiquer pendant plusieurs autres minutes, jusqu’à ce que Brittanie lui dise qu’elle pouvait aller sur scène. À ce moment là, Amy-Lee se sentait toute légère et de bonne humeur. Elle avait plus ou moins conscience de ses gestes, c’était comme un rêve. L’endroit où se trouvait la scène était plutôt sombre, avec des spot lights au dessus des poteaux. Des hommes étaient assis à des tables et parfois il y avait une danseuse qui allait danser sur leur table. Les hommes en profitaient pour insérer de l’argent dans leurs costumes et les toucher en même temps. Amy-Lee se dirigea vers un poteau au hasard et dansa.

Elle vit un mouvement un peu plus bas. Elle se pencha tout comme Miyu avait fait plus tôt et fit un petit sourire à l’homme qui lui faisait signe d’approcher. Lorsqu’elle fut à sa hauteur,  Il glissa une main avec de l’argent dans une des lanières de cuirs sur ses cuisses et remonta sa main pour lui toucher une fesse. Amy-Lee lui fit un clin d’oeil. Si ça fonctionnait pour Miyu, elle ne voyait pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas pour elle.

L’homme se leva et prit une des mains d’Amy-Lee. Celle-ci, ne comprenant pas trop ce qui se passait, résista un peu. Brittanie, qui avait gardé un oeil sur elle depuis le début, s’approcha rapidement pour expliquer à Amy-Lee ce qu’elle devait faire. Elle devait aller dans une pièce avec cet homme et le divertir. Elle lui expliqua comment évaluer son prix par le temps qu’ils passaient dans la pièce et elle précisa qu’il avait le droit de la toucher où il voulait mais il ne pouvait pas la ‘baiser’. Amy-Lee enregistra du mieux qu’elle pouvait toute ces informations, puis se dirigea avec l’homme dans une petite pièce.

Elle passa de longues minutes à faire un lap danse, à se laisser caresser. Elle se retourna pour lui faire face et tout en dansant, elle commença à enlever des pièces de son ensemble de cuir. La musique qui jouait résonnait dans sa tête. Elle s’approcha de l’homme une  fois de plus en continua à danser, malgré le fait qu’elle avait enlevé son haut.

Quand ce fut terminé, l’échidnée prit son argent, remit ce qu’elle avait enlevé et retourna sur scène.

Il y avait un peu plus loin un attroupement d’hommes. Amy-Lee se dit que ce devait être parce que c’était Miyu. Il fallait vraiment être froid pour résister à ses charmes. Son corps était parfait, une merveille. Elle dansait magnifiquement au rythme de la musique. Elle semblait sourire à tous ceux qui étaient près d’elle, et lorsqu’elle regardait un homme plus longtemps, c’était comme le paradis.  Elle tendit une de ses mains vers ses ‘fans’ et  elle récolta plusieurs baisers.

Amy-Lee continua à danser pendant plusieurs heures, et ce fut Miyu qui la fit sortir de sa bulle. Elles retournèrent à la salle de préparation. Quand Amy-Lee vit que les danseuses se dirigeaient vers un homme en bel habit qui récoltait une part de ce qu’elles avaient gagnée, Amy-Lee fut un peu déçue parce qu’elle avait pensé pouvoir garder tout son argent pour elle. Lorsque ce fut son tour, l’homme la regarda puis demanda si elle était nouvelle ici. Après avoir hoché de la tête, Amy-Lee lui tendit l’argent qu’elle avait gagné. Il en prit la moitié et passa à la suivante.

Miyu vint la rejoindre à l’extérieur. Amy-Lee lui fit part de ce qu’elle pensait à cause que l’homme lui avait prit la moitié de ce qu’elle avait gagné. Miyu lui expliqua qu’il devait prendre un certain montant parce qu’il voulait s’enrichir, lui aussi. Amy-Lee lui répéta qu’il avait prit la moitié de ce qu’elle avait fait et elle pensait que c’était injuste. Miyu lui dit qu’a cet endroit ça fonctionnait comme ça, et que plus elle ferait d’argent, moins il lui en enlèverait.

Mike vint les chercher après que Miyu l’ait appelé.  Elles rentrèrent et Amy-Lee se dirigea aussitôt vers la chambre de Miyu, enleva ses vêtements de cuir et se coucha dans le lit de Miyu. Cette dernière arriva peu de temps après pour se coucher aussi. Miyu entoura Amy-Lee de ses bras et soupira. Amy-Lee se raidit et dit sèchement :

« Euh...tu peux décoller? »

Miyu retira ses bras mais resta aussi proche qu’au début.

« Mon lit est trop étroit, et si je me recule encore un peu je vais tomber.. »

Amy-Lee soupira et se tassa un peu plus vers le mur et se mit en position fœtale.

Miyu ferma la lampe et souffla :

« Bonne nuit Amy-Lee ».

« Toi aussi, répondit Amy-Lee en fermant les yeux ».

La pauvre Amy-Lee qui est obligée de se réduire à ça pour survivre...malheureusement la fin justifie les moyens, sacrifier le peu de dignité qu'on a pour atteindre son but. Mais le coup de donner des pilules d'exta pour la "décoincer", j'avoue que Miyu y est allée un peu fort.

Sinon c'est toujours aussi prenant, ton histoire, j'ai hâte de lire la suite! Bon courage ;)

Ça me rappelle encore la triste réalité. Y'a des personnes qui font vraiment ça ! Moi je dis qu'elles ne sont pas bien dans leur tête ... ou qu'elles sont tout simplement désespérées, comme Amy-Lee.

Bref, je dis comme ShadowBlast et continue ! :D

Chapitre trois, partie deux

CONTENU MATURE!


Lorsqu’Amy-Lee se réveilla, elle dut se défaire de l’emprise de Miyu, qui l’entourait encore de ses bras. Elle enleva quelques lanières de cuir qu’elle avait oublié avant de se mettre au lit. Elle s’étira longuement avant se lever. Elle avait mal à la tête et elle avait le moral à zéro. Elle fouilla dans la penderie et enfila un chandail trop large pour elle et des joggings. Elle voulut prendre son argent qu’elle avait laissé sur la table de chevet juste à côté du lit mais il n’y avait rien sur le dessus.

Amy-Lee chercha un peu dans la chambre : sur le sol, sous les meubles, dans la penderie mais elle ne trouva rien. Elle sorti de la chambre en espérant l’avoir laissé à quelque part dans l’appartement mais elle se rendit compte qu’elle n’aurait pas à chercher bien loin.

Mike était assis dans le salon, grillait une cigarette en comptant de l’argent, qui devait être le sien.

Amy-Lee se dirigea à grand pas vers lui pour lui reprendre ce qui lui revenait de droit. Il leva les yeux vers elle et lui fit signe de s’asseoir près de lui. Elle resta debout devant lui et tendit la main impatiemment :

« Rend-moi mon argent immédiatement! Dit l’échidnée en le tuant du regard ».

Mike ne se pressa pas. Il continua à caresser l’argent et lui fit un petit sourire.

« Tu ne te rappelle pas que tu me dois de l’argent pour que je t’aide? Si tu ne me donne pas ton argent, tu es dehors et je n’hésiterai pas à le faire, tu le sais, répondit-il en ricanant ».

« Tu peux pas prendre tout mon argent comme ça! C’était pour retrouver mon frère, dit Amy-Lee d’une voix tremblante ».

Elle se rapprocha et tenta de lui enlever des mains, mais il la repoussa brusquement et se leva d’un coup. Amy-Lee le menaça d’un poing en grognant. Mike rit un peu et la poussa légèrement juste pour l’énerver encore plus. Elle le poussa à son tour mais en voyant qu’il riait d’elle, Amy-Lee le frappa de toutes ses forces. Il tituba quelques instants, puis lorsqu’il eut retrouvé son équilibre, lança vers Amy-Lee un regard noir. Amy-Lee resta là à le regarder bêtement sans bouger. Elle était toujours fâchée mais elle s’en voulait de l’avoir frappé. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais Mike s’était mis en colère et s’approcha à grand pas. Amy-Lee recula jusqu’au mur où il la poussa violemment. Il la tenait par les épaules d’une main de fer.

Amy-Lee ne l’aurait pas avoué mais en ce moment, elle était terrifiée. Elle n’osait pas bouger ni parler. Mike approcha sa tête de la sienne et dit sèchement :

« T’avise pas à recommencer...D’habitude je ne fais pas de mal aux filles mais si je me fâche trop, tu vas y goûter je te le garantis...Il prit une longue bouffée de sa cigarette sans cesser de la dévisager, puis lui souffla la fumée au visage ».

Amy-Lee déglutis et se dégagea de son emprise sur elle.

« Tu...Tu  vas toujours me voler mon argent comme ça? C’est parce que moi j’ai d’autres choses à faire avec tout ça... Je dois retrouver...»

« Ouais, bon j’ai compris, hein! Tu me tapes sur les nerfs avec ton enculé de frère! Tu sais quoi? C’est ta faute si tu l’as perdu, si j’aurais été à ta place j’aurais laissé personne me séparer de ma famille».

Amy-Lee, insultée par ce qu’il venait de dire ne trouva comme réponse à son insulte un « Enculé toi-même » murmuré entre ses dents. Elle retourna à la chambre de Miyu, la mine basse. Cette dernière s’était réveillée et se brossait les cheveux devant son miroir. Elle leva les yeux pour voir qui entrait dans la chambre et quand elle vit Amy-Lee avec le regard aussi sombre, elle se retourna et dit aussitôt :

« C’est Mike, n’est-ce pas? »

Amy-Lee la regarda d’un air sombre puis alla s’étendre dans le lit. Elle n’avait pas envie de parler. Elle se retourna sur le ventre et se cacha le visage dans l’oreiller. Elle se sentait désespérée et elle ne savait pas comment se sortir de cette situation. Elle ne voulait pas se laisser voler comme ça sans qu’elle puisse faire quoi que ce soit.

« Tu devrais cacher une partie de ton argent, comme ça tu vas pouvoir faire des économies, continua Miyu en se rapprochant d’Amy-Lee ».

« Mais où est-ce que je pourrais la cacher? Je suis sûre qu’il fouillerait la maison entière juste pour avoir le plus d’argent possible, répondit l’échidnée en soupirant ».

Elle n’avait pas vraiment la tête à ça en ce moment. Elle regarda Miyu les yeux mouillés de larmes.

« Tu crois que c’est à cause de moi que mon frère a été séparé de moi? » À peine eut-elle finit ces mots qu’elle se mit à verser quelques larmes. Elle se cacha le visage à nouveau. Elle n’aimait pas montrer ses sentiments aux autres, elle se sentait faible à leurs yeux et elle détestait cette sensation. Miyu lui caressa les cheveux en essayant de la consoler mais Amy-Lee n’écoutait même pas ce qu’elle disait. Elle s’en voulait de ne pas avoir tenu sa promesse. Son frère devait la détester maintenant. Peut-être même qu’il ne voulait plus la voir. Elle pleura de plus belle.

Miyu la fit se retourner. Amy-Lee comprit vaguement qu’elle voulait lui donner de l’ecstasy parce que ça lui remonterait le moral. Amy-Lee accepta aussitôt. Lorsque Miyu sorti le sachet, Amy-Lee lui arracha des mains et prit plusieurs comprimés. Cependant, Miyu l’empêcha de les avaler, en lui disant de ne pas trop en prendre ou elle pourrait faire une overdose. Amy-Lee haussa des épaules. Elle s’en foutait pas mal, de toute façon. Elle les avala sous les yeux inquiets de Miyu.

Amy-Lee resta quelques minutes étendue, à attendre les effets de la drogue. Quand elle se sentit de meilleure humeur, elle se leva. Elle se sentait bien, rien ne pouvait l’atteindre ni la blesser. Elle flottait sur un nuage et la pièce tournait sur elle-même lentement.  Elle alla serrer Miyu dans ses bras en la remerciant de son aide et son support. Amy-Lee sortit de la chambre, suivit de près par Miyu. Elle alla ouvrir le réfrigérateur parce qu’elle ne savait pas trop quoi faire. Il y avait plus de boissons alcoolisées qu’autre chose à l’intérieur. Elle en prit une au hasard, puis elle se retourna vers la cuisine sans refermer la porte et s’avança vers Mike.

Il la regarda d’un drôle d’air, sûrement parce qu’il ne savait pas trop à quoi s’attendre. Amy-Lee lui fit un sourire, bien que son regard soit glacial. Elle ouvrit sa bouteille et en bu le liquide à petite gorgées. Il s’apprêta à se lever mais Amy-Lee leva un pied juste au niveau de son entre-jambe et lui fit signe de se rasseoir. Il obtempéra et Amy-Lee laissa son pied appuyé sur le sofa juste devant ses parties génitales. Amy-Lee n’avait pas confiance en elle généralement, mais en ce moment rien ne la faisait douter.

« T’es qu’un sale connard et tu fais chier tout le monde. Tu me fais chier et je te déteste. Et tu sais quoi? Je te laisserai pas me voler encore de l’argent que je travaille durement pour, et je te laisserai pas le droit de me jeter dehors. Sais-tu pourquoi tu ne le feras pas? Parce que Miyu va me suivre. Elle n’en peut plus des mauvais traitements  que tu lui inflige. Et si t’as plus Miyu, t’as plus d’argent facile. Il faudra que tu bosses comme une personne normale ».

Mike agrippa le pied d’Amy-Lee et se leva, faisant perdre l’équilibre à l’échidnée. Il la fit tomber sur le sofa.

«T’es conne.  Elle te suivra jamais. Elle me doit la vie, elle doit donc remplir ses obligations ».

« Profiteur! Cria Amy-Lee qui commençait à en avoir marre de Mike ». Elle se releva en titubant mais Mike la poussa un peu, ce qui la refit tomber. Elle grogna et lui lança sa bouteille encore à moitié pleine de liquide. Il l’évita de justesse et la bouteille alla s’écraser contre le mur en face d’Amy-Lee. Elle se releva et voyant que Mike se dirigeait vers elle d’un air frustré, elle retourna dans la cuisine de l’autre côté de la table. Il essaya de l’attraper, mais elle s’enfuit de l’autre côté en riant. Elle se rappela d’avoir fait ça tellement souvent avec son frère. Elle avait du  mal à arrêter de rire. Mike, qui pensait qu’elle riait de lui, s’enragea encore plus.

Il sauta par dessus la table mais Amy-Lee s’esquiva à temps et il tomba face première sur le sol. Il se releva, le visage rouge de colère. Il prit une chaise et lança en direction d’Amy-Lee, qui l’évita facilement. Elle la lança à son tour en riant à gorge déployée. Elle alla se fracasser sur le comptoir de la cuisine. Mike, qui avait prévu d’avance qu’elle la relancerait, sauta sur Amy-Lee. Il la plaqua au sol et la menaça de son poing. Elle mit ses mains devant les yeux de Mike pour lui cacher la vue et elle continuait à rire. Mike, voyant qu’elle ne faisait que s’amuser, baissa son poing et éloigna les mains d’Amy-Lee de son visage. Il se releva, ennuyé. Amy-Lee resta là à rire sans arrêt. Il y avait tellement longtemps qu’elle n’avait pu rire de la sorte. C‘était libérateur.

Quand elle cessa de rire, elle se releva. Elle recommençait déjà à se sentir de mauvaise humeur et elle avait de nouveau le moral à zéro. Elle se prit une bière dans le réfrigérateur et alla s’asseoir aux côtés de Mike. Il fumait encore. Lorsqu’il s’aperçut qu’Amy-Lee le regardait intensément, il lui tendit un joint dans le cendrier près de lui. Elle le fuma tranquillement. Elle se sentait déjà mieux. Mike se leva et alla voir Miyu dans sa chambre.  Amy-Lee, quant à elle, resta assise. Elle ferma les yeux et pensa à Alec, son frère. Il avait dix ans, maintenant. Il devait être beau. C‘était le plus bel enfant qu’il y avait eu dans leur village natal, alors il devait avoir encore plus embellit. Elle se demandait s’il était aussi grand qu’elle lorsqu’elle avait eu dix ans elle-même. Une fille trop grande, ce n’était pas joli, mais un grand garçon c’était ce que toutes les jeunes filles rêvaient. Avait-elle déjà rêvé à l’homme de ses rêves? Pas vraiment, elle n’avait pas le temps ni l’envie. Elle ne s’était jamais vraiment imaginée dans les bras de quelqu’un. De toute façon, elle n’était pas le genre de fille qui attirait les hommes. Elle s’attirait plus de problèmes qu’autre choses.

Elle décida d’imaginer l’homme de ses rêves.

Il serait plus grand qu’elle, ça c’était pour sûr. Elle voulait qu’il soit fort pour la protéger de tout. Plus que tout, elle voulait que ce soit un homme raisonnable, calme, intelligent et doux. Elle ne voulait pas d’un homme violent et obsédé comme son père. Sinon, elle n’arrivait pas à imaginer quel physique qui l’intéresserait. Elle se dit alors qu’elle l’aimerait pour qui il était et non pour son apparence. Ça sonnait cliché mais elle décida que c’était ce qu’il y avait de mieux.

Mike revint s’asseoir près d’Amy-Lee. Elle ne lui demanda pas ce qu’il avait été faire avec Miyu, parce qu’elle s’en fichait pas mal. Elle lui jeta un regard froid et se retourna.

« Bah quoi, t’es déjà fâchée contre moi? Demanda-t-il ».

« Fous-moi la paix, tu veux? Répondit-elle sèchement ».

Elle s’ennuyait un peu et elle voulait retrouver son frère le plus rapidement possible. Une idée la frappa soudainement. Elle se dirigea dans la chambre de Miyu pour lui demander son aide. Ce qu’elle avait en tête, c’était d’aller accrocher ses affiches de recherches un peu partout en ville. Elle n’avait pas encore l’argent promis, mais ce n’était qu’une question de temps. Elle voulait lui demander si Julian pourrait la conduire en voiture aux endroits les plus fréquentés de Mobius City.

Amy-Lee n’eut même pas à la supplier, elle était d’accord pour cette promenade en ville. Elle emprunta le portable de Mike et contacta Julian, qui était justement sur le point de venir à l’appartement. Mike, qui voulait toujours avoir le contrôle sur tout, demanda où elles avaient l’intention d’aller. Il décida de les accompagner, « pour s’assurer que tout se passerais bien ».

Amy-Lee avait finalisé ses affiches et avait emmené avec elle une agrafeuse. Elle se coiffa pout la première fois elle-même et même si le résultat n’était pas aussi beau que lorsque c’était quelqu’un d’autre qui le faisait, elle en était contente. Elle mit une veste en jeans déchirée et se maquilla les yeux. Amy-Lee se sentait mieux dans sa peau lorsque qu’elle avait cette allure.  C’était comme si l’autre Amy-Lee, celle qui avait tué son père, disparaissait, ou du moins semblait moins présente.

Miyu vint la chercher lorsque Julian fut arrivé. Cajoline était là aussi, avec l’air plus fatigué que jamais. Son teint était plus pâle que d’habitude et elle portait des vêtements aux couleurs ternes, tout le contraire de ce qu’elle portait tous les jours. Elle n’adressa la parole à personne, pas même à Miyu. Julian dit de ne pas s’en faire, qu’elle avait souvent des moments de déprime comme ça.

Tout le restant du voyage fut tranquille, il n’y avait que Mike, Julian et Miyu qui parlaient beaucoup. Ils voulaient aller à un rave qui était organisé ce soir. Miyu dit à Amy-Lee qu’elle devait absolument venir avec eux, sinon elle manquerait ça et elle regretterait de ne pas y être allée. Amy-Lee se contenta de hocher de la tête. Miyu disait que c’était ce qu’il y avait de plus amusant. Elle avait pour habitude de consommer beaucoup et de passer la nuit entière à danser, jusqu’au lever du soleil. Elle mettait une journée ou deux à s’en remettre, mais ça en valait le coup, selon elle.

Ils avaient déjà fait à peu près cinq endroits lorsqu’Amy-Lee aperçut une voiture de police. Elle se cacha dans la voiture, aux pieds de Miyu. Elle était terrorisée à l’idée de devoir retourner à l’institut de fous. Mike, lui, riait de la réaction d’Amy-Lee. Ils décidèrent de retourner à leur appartement et de casser la croute. Amy-Lee ne parla à personne sur le chemin du retour mais elle pensait très fort à ses affiches. Elle espérait de tout son coeur que quelqu’un finirait par appeler, pour lui donner des informations au moins. Elle se renferma sur elle-même et se laissa aller dans ses pensées. Elle le retrouverait bientôt.

 :;D:

J'ai rien à dire ... à part que c'est MA-GNI-FI-QUE ! ^^'
Bon, c'est banal comme poste mais je poste pour dire que je suis toujours ta fic ! Sweet ! :3

chapitre trois, partie trois.

CONTENU MATURE. Merci.

Après être retournés à l’appartement, Amy-Lee et les autres allèrent s’asseoir dans le salon pour fumer. Amy-Lee alla s’asseoir aux côtés de Cajoline, qui décidément, ne semblait pas du tout dans son assiette. Elle n’avait pas dit un mot de tout le trajet, elle qui d’habitude était enjoué et parlait toujours. Cependant, Amy-Lee n’osa pas lui parler, pour ne pas la déranger. Elle semblait vouloir ne pas être dérangée. Elle se frottait les yeux et elle tremblait un peu. Amy-Lee se racla la gorge pour attirer son attention, mais elle ne semblait pas écouter. Elle se fit finalement une pipe de hash, mais ses mains tremblaient tellement qu’elle fit tomber ses cendres sur le sol, ce qui la mit en rage.

« Putain de merde ça me fait chier! » cria-t-elle. Elle lança sa pipe sur le sol.

Amy-Lee, mi effrayée, mi surprise, la regarda avec de grands yeux sans bouger. Julian, quant à lui, se leva  rapidement pour aller la calmer. Il voulut l’entourer de ses bas mais elle le repoussa violemment en lui criant des injures.

« C’est ta faute si tout ça m’arrive, ma vie c’est de la merde à cause de toi et de ce que tu m’a fait prendre…je sais plus comment m’en sortir… »

Elle se cacha le visage dans ses mains et se mit à pleurer. Miyu se précipita pour la serrer dans ses bras, mais Cajoline la repoussa aussi.

« Toi t’es pas mieux, Miyu, avec toute la dope que tu prends à chaque soirs où tu sors…tu m’as autant entrainé là-dedans que lui… »

Miyu recula, les larmes aux yeux.

« Qu’est-ce que tu as pris pour être comme ça? T’étais pas comme ça avant avec ce qu’on prenait ensemble.. »

Cajoline baissa la tête et fit un rictus. Elle se releva et s’approcha lentement de Miyu. Elle s’arrêta à quelques centimètres de son visage et lui souffla :

« j’ai essayé un truc une fois. À ce qui parait, on peut pas devenir accro quand on vient d’essayer, mais ça n’a pas été le cas pour moi. Et maintenant, j’peux plus me passer de cette merde et en plus ça se vent à un prix de fou, la putain d’héro ».

Miyu la regarda d’un air désolé. Un silence lourd pesait dans la pièce. Amy-Lee ne comprenait pas trop. On pouvait être accro à la drogue? Bon, c’était vrai que ça la faisait sentir beaucoup mieux lorsqu’elle en prenait. Elle ne savait pas quoi faire ni dire. Elle ne savait pas comment elle pourrait aider Cajoline. C’était elle qui lui avait donné le peu de confiance en elle qu’elle avait, elle qui l’avait aidé en premier. Il fallait qu’elle l’aide à son tour. Elle s’approcha de Cajoline et lui murmura qu’elle ne la laisserait pas tomber et qu’elle ferait son possible pour l’aider. Cajoline secoua la tête.

« T’as des bonnes intentions, mais on se sort pas si facilement d’une dépendance comme ça. Au stade où je suis, c’est un peu tard…j’ai essayé de m’abstenir, mais j’y arrive pas ».

Elle se dirigea vers la sortie en disant qu’elle reviendrait plus tard, mais Julian insista pour l’accompagner. Mais avant de sortir, il marcha vers Mike, le regard neutre.
Mike lui donna une petite tape dans le dos.

« J’espère que tu vas réussir à la faire sortir de ce trou où elle est en train  de s’enfoncer ».

Julian hocha la tête.

« Je l’espère aussi, mais…Je crois pas en être capable, avoua-t-il en soupirant ».

Mike secoua la tête.

« Sorry man… Je sais pas plus que toi quoi faire…’Faudra peut-être que tu l’amène en rehab..Sinon je la crois pas capable de s’en sortir ».

Julian quitta l’appartement en disant qu’il reviendrait probablement le soir même. Mike alla l’accompagner jusqu’à sa voiture. Il sembla parler à Cajoline aussi pendant quelques instants, puis la voiture démarra. Mike recula de quelques pas, les mains dans les poches de ses jeans, et les regarda partir. Il remonta la tête baissée.

Il retourna s’asseoir sur le sofa. Il ferma les yeux et les frottas lentement de ses doigts. Il rabaissa sa main et s’adressa soudainement à Amy-Lee et Miyu :

« y’a quelqu’un qui veut rester ici ce soir? J’ai pas envie de m’empêcher de sortir et surtout que Julian en a grandement besoin  pour oublier ça...Amy-Lee, ça te dérangerait de rester ici avec Cajoline? ».

Amy-Lee baissa la tête et haussa des épaules. Elle aurait bien voulu aller s’éclater avec eux à la rave, mais Cajoline avait besoin de soutient. Elle ne pouvait pas la laisser comme ça, seule ici. Elle acquiesça en soupirant légèrement. Mike se leva en souriant et lui donna une petite tape sur l’épaule.

« Merci, ma belle, je t’en revaudrai une bonne, c’est sûr! En attendant, je te laisse mon portable. Si quelque chose se passe et que tu veux qu’on vienne, appelle Julian, et on sera là dès que possible, d’accord? »

Amy-Lee figea lorsqu’elle entendit le compliment de Mike. Elle le dévisagea quelques seconde en fronçant des sourcils, mais il continuait à parler en souriant. Elle se dit que ce ne devait probablement pas être sérieux. Il se retourna vers Miyu et lui dit de commencer à se préparer puisqu’il ne voulait pas partir trop tard. Il voulait aller chercher à manger avant qu’il n’y ait plus rien.

Le temps que Miyu prit sa douche et se prépara, Mike ouvrit le dernier sac de chips et alla s’asseoir près d’Amy-Lee. Il lui en offrit, mais Amy-Lee refusa. Elle n’avait pas vraiment faim. Elle ne se sentait que déprimée et elle avait mal à la tête. Mike décida de prendre la parole, vu qu’Amy-Lee ne disait rien.

« Je me demandais...Pourquoi est-ce que tu souries jamais? Bin, je veux dire que tu souries jamais sauf quand tu fumes ou que tu prends de l’ecstasy...T’as constamment l’air triste et tu ries presque jamais... »

Amy-Lee le regarda sans dire un mot. Mike approcha les doigts du visage d’Amy-Lee et tira sur les commissures de ses lèvres pour essayer de la faire sourire. Amy-Lee retira sa tête violemment. Elle n’aimait pas qu’on la touche au visage. Il approcha ses doigts de nouveau et Amy-Lee ouvrit la bouche légèrement, faisant mine de se préparer à le mordre. Il les retira, avec un air faussement indigné. Il jeta son sac de chips sur le sol et la poussa sur le sofa pour qu’elle soit allongée. Amy-Lee, surprise, voulu se relever, mais Mike l’en empêcha. Il se mit à chatouiller ses côtes, son ventre et tous les endroits qu’il pensait sensibles. Amy-Lee se tortilla en riant et en lui criant d’arrêter tout de suite. Mike la cloua au sofa en la tenant par les épaules.

« Tu vas rire maintenant? J’suis écœuré de te voir déprimer! Promet-moi que tu vas essayer d’être normale et de sourire quelques fois! Une femme est bien plus jolie lorsqu’elle sourit..»

Amy-Lee reprenait son souffle en l’écoutant.

« Pourquoi tu me dis ça, ducon? Répondit-elle en toussant. »

Mike lui fit un  clin d’oeil.

« Mais parce que c’est la vérité, quand tu souries pas, tu fais peur, tu as l’air méchante et cruelle, on dirait que tu veux trucider les gens. Non, sérieux, t’as un regard de tueuse quand tu veux ».

Amy-Lee croisa les bras. Elle faisait tant peur que ça? Elle avait du mal à le croire. Elle n’aimait tout simplement pas sourire. Ça lui donnait l’impression d’avoir le visage figé.

« Allez, sourie,  juste pour moi, supplia-t-il en joignant ses mains devant son visage en battant des cils ».

Amy-Lee ne put s’empêcher de rire en le voyant faire ce visage.

Miyu sorti à l’instant de la salle de bains, enroulée dans une serviette et en voyant Amy-Lee rire, elle demanda à Mike s’il se passait quelque chose qu’elle avait manqué. Mike lui expliqua ce qui s’était passé et Miyu hocha de la tête en souriant. Elle semblait amusée. Elle décida d’aller s’habiller.

Mike se retourna vers Amy-Lee, qui était toujours étendue. Cette dernière posa ses jambes sur les cuisses de Mike en soupirant d’aise. Il saisit ses chevilles et les serra un peu.

« Tu es tellement petite...Je peux faire le contour de tes os avec mes doigts, et encore, il a de la place de vide ».

Amy-Lee ne répondit rien. Elle avait toujours été maigre depuis sa poussée de croissance et elle s’y était faite. Elle ne pouvait cependant pas nier qu’elle aurait adoré avoir un corps séduisant comme celui de Miyu. Elle s’imaginait tous les vêtements qu’elle pourrait se permettre de porter. Avec un corps comme le sien, porter de vêtements moulants n’était pas à son avantage. Ça ne ferait que mettre en valeur ses os, qu’on pouvait facilement distinguer à chaque articulation. Elle ramena ses jambes et se releva.

Miyu sorti de sa chambre, toute maquillée et habillée d’une jupe courte en jeans délavé et d’un chandail qui dévoilait une bonne partie de son ventre et de sa poitrine imposante. Elle portait des bottes en cuir noir qui lui montaient jusqu’à la mi cuisse.

« On y va, Mike? Demanda-t-elle en posant une main sur sa hanche ».

Ce dernier se leva, puis se tourna vers Amy-Lee et lui tendit son téléphone cellulaire.

« Oublies pas, si y’a quelque chose, hésite pas à appeler, OK? Le numéro de Julian est déjà dans ma liste de contacts, alors tu vas pouvoir le trouver facilement »

Amy-Lee hocha de la tête en prenant le portable.

Miyu poussa Mike vers la sortie en lui disant de se dépêcher. Amy-Lee eut à peine le temps de leur souhaiter bonne soirée que la porte était refermée, la laissant seule dans l’appartement. Elle se leva pour les regarder partir. Miyu, qui l’avait aperçut, lui fit un signe de la main, puis embarqua dans la voiture, qui démarra juste après qu’elle ait refermé sa portière.

Amy-Lee retourna dans la cuisine. Elle était toujours aussi sale et ça la dégoutait. Il semblait que personne ne faisait le ménage, ici. Elle prit l’initiative de la nettoyer un peu. Il y avait un grand nombre de sacs, de boites et de bouteilles vides qui trainaient partout.  Ça ne prit que peu de temps à ramasser et Amy-Lee décida par la suite de laver toute la vaisselle sale. Le lavabo en était remplit, et c’était sans parler des comptoirs et de la table. Lorsqu’elle eut finit avec la vaisselle, séchée et rangée, elle s’apprêta à laver les comptoirs et la table. Elle entendit soudainement la porte qui s’ouvrit.

L’échidnée se retourna vivement pour voir qui entrait, et quand elle aperçut Cajoline, elle laissa de côté son nettoyage et alla la voir.

Elle ne semblait pas aller mieux que la dernière fois qu’elles s’étaient vues. Cajoline jeta un regard surpris vers la cuisine.

« Woah...j’ai jamais pensé qu’il y avait autant d’espace dans la cuisine... »
Amy-Lee haussa des épaules.

« Peut-être que c’est parce que personne ne faisait le ménage, murmura Amy-Lee pour elle-même. »

La renarde se dirigea dans la cuisine et déposa un sac qui contenait un peu de nourriture sur la table. Elle en sorti une boite qui contenait du fast-food et en offrit à Amy-Lee, qui refusa poliment. Cajoline insista.

« Allez quoi! Tu en as besoin, on te croirait sur le bord de crever de faim! »

Amy-Lee finit par accepter mais elle ne mangea presque pas. Cajoline, quant à elle, mangeait beaucoup et sans retenue. Voyant qu’Amy-Lee la regardait d’un drôle d’air, Cajoline avoua qu’elle n’avait pas mangé depuis la journée d’avant. Amy-Lee hocha de la tête. Elle-même n’avait pas mangé depuis quelques temps, mais elle ne sentait pas la faim. Elle avait toujours mal à la tête, mais ce n’était plus qu’un bourdonnement sourd qu’elle oubliait par moments.

Amy-Lee lui demanda si elle voulait faire quelque chose, aller se promener dans la nuit tombante, regarder la télé ou n’importe quoi qu’elle aurait envie. Cajoline se racla la gorge et alla à la salle de bains.  Amy-Lee attendit quelques minutes, mais voyant qu’elle ne sortait pas, elle alla cogner à la porte de la salle de bains. Elle n’obtient comme réponse que l’écho de sa voix. Elle tenta d’ouvrir la porte mais elle était verrouillée. Elle tenta de l’enfoncer mais elle se fit mal plus qu’autre chose. Elle alla chercher un objet lourd sous le comptoir de la cuisine. Elle fut tentée par le marteau, mais elle s’empara finalement d’une masse.

Elle la traina jusqu’à la porte de la salle de bains, et réunissant toutes ses forces, brisa la poignée de porte. Elle laissa tomber la masse sur le sol et pénétra dans la salle de bains en poussant la porte d’un coup. Cajoline était étendue sur le sol, secouée de convulsions, une seringue plantée dans le creux de son coude. Amy-Lee, paniquée, ne savait pas trop quoi faire. Elle ôta la seringue de son bras et porta Cajoline jusqu’au sofa, où elle l’étendit. Elle tenta de calmer ses convulsions en la retenant au sofa, mais c’était plus dur qu’elle ne le pensait.

 Ce moment rappela le jour où elle était allée à l’hôpital. Le jour où, elle avait étouffé son père jusqu’à ce qu’il en meure. Elle recula en tremblant, les larmes aux yeux. Elle se laissa tomber sur les fesses en sanglotant. Elle ramena ses genoux contre son corps et les serra de toutes ses forces dans ses bras, tentant de calmer ses frissons qui lui parcouraient l’échine. Elle pensa  à appeler Mike, mais elle avait peur qu’il lui dise qu’elle n’était pas capable de se débrouiller seule et qu’il se fâche après elle.

Elle resta donc là, à regarder Cajoline qui se convulsait de moins en moins. Elle se rapprocha et s’assura qu’elle respirait encore. Tout semblait normal, sa respiration redevenait normale et régulière. Elle resta encore quelques minutes sans bouger, puis tout d’un coup, elle ouvrit les yeux et dévisagea Amy-Lee. Elle détourna la tête en portant une main à ses yeux et en soupirant. La renarde referma les yeux.

Amy-Lee la couvrit d’une couverture. Cajoline se mit à pleurer et à parler de ses problèmes, et Amy-Lee resta à ses côtés toute la soirée à l’écouter, sans dire un mot.

Oooooh ! Cajo'  T__T  La pauvre. Je me demande trop c'qui se trame avec elle. Et j'espère que les affiches vont porter fruit !  ::o:

Moi Mike je le sens pas èoé ... je sens du fake derrière sa gentillesse. Am I wrong ?
Courage pour la suite n'amour ! =D

J'adore Mike ! xD *SBAF!*

Pauvre Cajoline, déjà que vivre avec une bande de drogué ça aide pas ... *se refait frapper* Bref, bonne suite, bonne fic. M'enfin, tout est bon, quoi !

Continue ! :D

Hé beh la pauvre Cajoline a pris un sacré coup dans le moral...voilà que c'est maintenant à l'héroïne qu'elle se détruit...

Si Milkate n'a pas confiance en Mike, moi c'est même "pourquoi elles le tuent pas? èwé" C'est les filles qui ramènent l'argent quand-même.

Enfin, bon courage pour la suite, dommage que ce soit aussi court D:

                                           Chapitre trois, partie quatre.


« Tu sais, Amy-Lee, il y a des choses que j’aurais aimé avoir dans la vie que j’aurai jamais. Je te trouve chanceuse d’avoir eu une famille aussi proche de toi. Je veux dire, Alec a tellement l’air important pour toi, je le sens juste dans la façon que tu en parles…J’aurais adoré avoir quelqu’un qui tienne autant à moi dans ma famille… »

Cajoline s’interrompit pour soupirer et baisser la tête. Amy-Lee restait surprise de la voir aussi malheureuse, puisqu’elle avait toujours eu une excellente humeur depuis son arrivée. Elle alla s’asseoir à ses côtés et l’entoura de ses bras, comme elle l’aurait fait pour Alec. Cajoline continua à laisser couler ses larmes et poursuivit son récit.

« Moi, contrairement à toi qui n’avait qu’un seul frère, j’avais quatre frères. Et contrairement à toi, je ne veux les revoir pour rien au monde, ni mes parents. Enfin, je suis pas trop fâchée contre mes parents, mais ils faisaient rien pour me défendre ou m’aider. Parce que mes frères s’amusaient à me maltraiter, se moquer de moi… Bah, la plupart des gens se disent que c’est normal, c’est une bande de mecs qui veulent s’amuser un peu…Mais moi j’avais peur, et à la longue, ça devenait de plus en plus blessant ».

«  Comme ils étaient tous plus vieux que moi, nous n’allions pas à la même école et c’est tant mieux. Habituellement, j’arrivais à la maison avant eux, donc j’avais pas trop de problèmes à ces moments-là. Il n’y avait que les jours où j’avais de l’aide aux devoirs, je restais à l’école un peu plus longtemps après les cours. Quand je retournais à la maison, ils m’attendaient. J’avais beau crier, pleurer, me plaindre à mes parents, rien ne semblaient pouvoir les arrêter. Les années ont passé et je commençais à m’habituer à leurs mauvais traitements. Je n’allais même plus me plaindre à mes parents, parce qu’au final, ils s’en foutaient bien de ce qui pouvait m’arriver. Puis quand je suis entrée au lycée, je me suis fait de nouveaux amis, qui m’ont conseillé de fuguer, ce que j’ai fait ».

Cajoline appuya sa tête sur l’épaule d’Amy-Lee. Elle ne pleurait plus.

« C’est comme ça que je me suis retrouvée ici. Je me disais que c’était la vie parfaite. Mais je me rends bien compte que j’ai plus le contrôle sur ma vie. Mes consommations me dirigent, carrément. J’ai commencé par des drogues faciles et plus ça allait, plus j’en voulais. Je voulais avoir cette sensation qui me rendait hilare et qui me faisait oublier mes problèmes à tout moment. Comme j’avais des contacts qui en vendaient, dont Mike,  c’était plus facile d’en avoir. Et là…Regarde-moi…Si je continue comme ça…Ma fin va être pour très bientôt, je le sens…Je veux aller en désintox. Je veux me sortir de cette merde ».

Amy-Lee hocha de la tête. Elle ne savait pas quoi dire, puisqu’elle n’avait pas vécu ce genre de situation auparavant. Elle se racla la gorge, gênée du silence qui régnait. Une sonnerie la fit sursauter, ainsi qu’une vibration dans sa poche de ses jeans. C’était le portable de Mike. Elle regarda qui appelait sur l’afficheur. « Juju ». Elle répondit.

« Allô? »

« Amy-Lee? Ça va? Cria Julian pour tenter de couvrir la musique qui jouait où il se trouvait ».

« Bin...Oui. Y’a Cajo’ qui a repris de l’héro en cachette, mais sinon tout vas bien pour l’instant, répondit Amy-Lee en jetant un regard furtif vers Cajoline ».

Cajoline se jeta sur Amy-Lee et lui arracha le portable des mains.

« Ju, viens me chercher immédiatement! J’ai besoin de toi pour me sentir mieux...Ici j’ai juste envie de consommer de la dope encore et encore...Je veux m’en aller. ... Je sais, je sais, on n’a pas beaucoup d’argent mais si on se cherche un vrai boulot et qu’on arrête la drogue, tout vas bien aller j’en suis sûre! ... Hein? Comment ça tu te sens pas prêt? Mais t’as qu’à venir en désintox avec moi!  ... Écoute-moi! .. La fer... Mais tu fermes ta gueule, oui? On règlera ça quand tu reviendras. Ouais, on verra. À plus ».

Cajoline ferma le portable et le redonna à Amy-Lee. Elle avait l’air au point de fondre en larmes. Amy-Lee se dépêcha de la ramener au sofa. Elle n’avait pas envie de la revoir se droguer sous ses yeux à nouveau. Elle se sentait de moins en moins patiente et avait envie de la laisser là pour avoir la paix. Elle se tenait debout devant Cajoline. Cette dernière la regardait d’un regard interrogateur.

Plus Amy-Lee repensait à l’histoire de Cajoline, plus elle se sentait frustrée. Elle avait eu des parents, elle. Des parents qui ne se chicanaient pas à tout bout de champ. Des parents toujours en vie, et elle refusait de les voir. Elle, n’avait plus personne, sinon son frère perdu à quelque part dans le monde. Elle aurait rêvé avoir des parents, peut importe s’ils ne s’occupaient pas d’elle. Cajoline ne comprenait pas la chance qu’elle avait. Si sa mère aurait été toujours en vie, elle ne serait pas en train de vivre dans ce taudis remplis de drogués. Elle aurait une belle vie, avec Alec. Une vie normale, c’était la seule chose qu’elle désirait et elle n’avait que le contraire.

Mais d’un autre côté, Cajoline avait été maltraitée. Elle n’aurait pas pu supporter ça elle-même, mais elle savait qu’elle n’aurait jamais fugué. Elle aurait trouvé un autre moyen de régler les choses. Ce qui rendait le tout de la situation ridicule, c’était qu‘elle s’était débarrassée de l’autre situation par un meurtre. Fuguer était une meilleure idée, les conséquences étant beaucoup moins graves que l’autre idée.
Amy-Lee se retourna vers Cajoline. Cette dernière recommençait à agir nerveusement. Elle se rapprocha et tendit sa main pour que Cajoline lui donne ses doses de drogue. La renarde hésita longtemps, agitée de tics et tremblant. Elle sorti de la poche de son chandail des seringues, un sac remplis de poudre et un briquet. Elle lui tendit le tout, mais garda le briquet pour s’allumer une cigarette. Amy-Lee en prit une aussi. Fumer la détendit un peu. Elle alla cacher la drogue de Cajoline dans la chambre de Miyu. Comme elle avait des doutes qu’elle viendrait la chercher, elle la cacha du mieux qu’elle pouvait. En s’assurant qu’elle ne l’épiait pas, elle prit du ruban adhésif et colla le sachet de poudre sous un bureau et cassa le seringues pour ensuite les jeter.

En retournant dans le salon, Cajoline fumait encore, mais une nouvelle cigarette. Amy-Lee resta surprise.

Elle avait déjà terminé son autre cigarette? Mais en la regardant qui prenait tellement de bouffées qu’elle avait du mal à reprendre son souffle, Amy-Lee comprit que son cas était peut-être plus grave qu’il en avait l’air.

« Cajoline...Je crois pas que tu devrais fumer autant... »

« Et alors? Répondit rapidement Cajoline d’un ton sec ».

L’échidnée resta plantée devant l’autre hybride sans rien dire. Elle ne se sentait pas assez forte pour lui tenir tête. Elle se mordilla l’intérieur de la joue. Qu’est-ce Mike lui aurait répondu? Elle ne savait pas du tout.

Tout d’un coup, la renarde se leva et fit les cent pas dans le salon. Elle demanda à Amy-Lee s’il lui restait un joint ou deux à fumer, mais Amy-Lee déclara que c’était Mike qui avait toute la drogue avec lui. Cajoline soupira bruyamment et se dirigea vers sa chambre. Amy-Lee la suivit de près Pour s’assurer qu’elle ne ferait pas de dégâts. Amy-Lee se sentait gênée d’entrer comme ça dans la chambre de Mike. La pièce était assez bien rangée pour une chambre d’homme. Elle ne put s’empêcher de regarder ses choses. Il n’y avait aucun cadre ni photos sur les murs. Le lit était défait mais la couverture avait été replacée à la va-vite, se rendit compte Amy-Lee. Ça faisait drôle d’imaginer Mike qui faisait son lit. Elle eut envie de rire, mais elle se retint puisqu’elle était avec Cajoline. Cette dernière fouillait dans les tiroirs de la table de chevet. Elle sortit quelques piles de papiers. Amy-Lee les ramassa pour y jeter un coup d’oeil. Il y avait des papiers de dettes et pas grand chose d’autre. Amy-Lee se rendit compte qu’elle ne savait pas grand chose sur le passé de Mike. En fait, elle ne savait rien du tout.

Elle en savait peu sur sa personnalité, sinon qu’il était fêtard et ‘smooth’ la plupart du temps. Il était très avare et moqueur. Il se fâchait rarement, mais lorsqu’il se mettait en colère, il pouvait devenir plutôt violent, comme la dernière fois lorsqu’il lui avait lancé une chaise. Malgré tout, Amy-Lee se sentait attirée à lui comme un aimant. On passait toujours du bon temps à ses côtés, et il avait un esprit positif la plupart du temps.

Cajoline se releva, un sourire triomphant à son visage. Elle avait trouvé ce qu’elle cherchait. Un sac avec de l’herbe séchée et du papier à rouler. Elle s’assit sur le lit de Mike et commença à se rouler des joints d’une main nerveuse. Cependant, elle fit bien attention de ne pas en échapper. Amy-Lee s’assit à ses côtés et s’en roula un aussi. Elle regarda Cajoline. Elle se demandait si elle en savait un peu sur Mike, sur son passé et tout. Elle toussota, espérant ainsi attirer l’attention de Cajoline. Cette dernière lui jeta un regard du coin de l’oeil, puis voyant qu’Amy-Lee voulait lui parler, elle se tourna vers elle.

« Euh, Je me demandais...Vu que tu connais Mike depuis assez longtemps, tu pourrais peut-être me parler un peu de lui... »

Amy-Lee se tordait les mains et se mordillait l’intérieur des joues. Cajoline haussa un sourcil.

« Bin, qu’est-ce que tu veux savoir? »

Amy-Lee se sentait de plus en plus nerveuse, Mais elle ne comprenait pas pourquoi. Elle déglutit, on aurait dit qu’elle avait un nœud  dans la gorge. Elle poursuivit d’une voix tremblante :

« Bin je sais pas...Je sais carrément rien sur lui...Est-ce qu’il a une famille? Qu’est-ce qu’il aime? Et qu’est-ce qu’il aime pas? »

Cajoline la regarda d’un air suspicieux.

« Et pourquoi tu veux savoir tout ça? »

Amy-Lee haussa des épaules en baissant la tête. Par curiosité peut-être? Elle n’était même pas sûre des raisons pourquoi elle tenait à savoir ça. Elle jeta un regard implorant à Cajoline.  Cette dernière accepta finalement de lui partager quelques informations qu’elle savait au sujet de Mike.

« Bin Mike, c’est un parfait trouduc. Haha, nan mais quand il veut il peut vraiment être super. Il est très affectueux, comme tu as sûrement remarqué il est souvent en train de coller ses amies, il leur donne des petits noms (Trésor, chérie, ma belle, etc.), il adore les femmes. Il n’est pas du type qui va se bagarrer à tout bout de champ, mais pour défendre une personne qu’il aime bien je crois bien qu’il y laisserait sa peau. Il n’aime cependant pas qu’on sache ses sentiments, c’est donc pourquoi il ne parle pas beaucoup de lui ».

Amy-Lee buvait ses paroles, elle écoutait tout ce qu’elle racontait sans bouger, comme pour se faire l’image de Mike dans sa tête. Elle s’accota sur ses paumes de mains.

« À propos de la famille de Mike, tout ce que je sais c’est que ses parents déménageaient assez souvent et quand ils sont arrivés à Mobius city, ils y sont restés. Je crois que ses parents étaient des gens bien, mais Mike à lâché l’école à cause de ses consommations de drogues et des gens qui l’entouraient. Je crois qu’il avait certains amis à qui il faisait confiance, qui l’on par la suite trahi. C’est un sujet plutôt nébuleux pour moi, puisqu’il ne m’en a pas parlé. Il en a parlé à Julian, qui m’a raconté un truc ou deux par la suite, mais j’arrive pas à me rappeler de tout ».

Amy-Lee hocha de la tête, attendant la suite.  Cajoline, voyant qu’elle n’avait d’autres choix que de continuer, poursuivit son monologue.

« Euh...Sa couleur favorite est le rouge je crois, il aime être avec ses amis, il fait du skate parfois, et il fait souvent des graffitis. En parlant de ça, il va sûrement t’inviter à aller en faire avec lui un de ces quatre. Tu vas voir, il est pas si mauvais. C’est sûr qu’on peut voir mieux, mais je le trouve quand même bon.  Euh...Sinon je sais pas trop moi...Tu devrais demander ça à Julian, il le connait bien mieux que moi... »

Amy-Lee secoua la tête. Elle était bien trop gênée pour lui demander ça. Et s’il décidait de tout raconter à Mike? Amy-Lee eut envie de rire. Pourquoi est-ce qu’elle s’en faisait autant au fait qu’il soit au courant qu’elle voulait en savoir plus sur lui? Elle ne savait pas trop, c’était comme si elle était fautive de se mêler des affaires de Mike. Elle était secouée de petits frissons. Elle se frictionna les bras, croyant qu’il y avait un courant d’air dans la pièce. Pourtant elle avait chaud. Elle se sentait stupide d’avoir la tête aussi confuse. Elle dirigea son regard vers Cajoline, qui la dévisageait d’un drôle d’air. Amy-Lee se redressa.

« Euh...eh bien...et si on allait fumer ça, hein? »

Amy-Lee se leva précipitamment et alla s’asseoir sur le sofa dans le salon. Elle se dépêcha d’allumer son joint. Elle avait envie de décompresser un peu. Cajoline mit peu de temps à la rejoindre.

« Tu sais Amy-Lee...Je te connais pas beaucoup mais je t’ai jamais vu aussi...intéressée par un sujet, mis à part ton frère...Pourquoi tu tiens à en savoir plus sur lui? »

Amy-Lee ne répondit pas. Elle se disait que ce n’était que par simple curiosité, mais elle ne s’intéressait jamais autant aux autres comparé à lui. C’était plutôt bizarre. Disons que Mike...l’intriguait. Elle ne regardait pas Cajoline, de peur qu’elle lui pose plus de questions. Elle savait bien que Cajoline commençait à se poser des questions.

« Amy-Lee... »

Cajoline s’approcha de l’échidnée frêle et posa une main sur son épaule. Amy-Lee se dégagea aussitôt, par réflexe. Elle lui jeta un regard craintif qui aurait voulu tout expliquer, mais Cajoline restait là à attendre. Amy-Lee soupira longuement, puis elle prit une bouffée de son joint. Elle avait l’impression d’avoir un poids sur la tête et les épaules qui menaçait de l’écraser à tout moment.

« Je voulais juste en savoir un peu plus sur lui, c’est tout! Marmonna Amy-Lee ».

Cajoline hocha de la tête, l’air peu convaincue. Elle se racla la gorge puis la regarda d’un drôle d’air.

« Je pense que tu l’aimes bien et que tu veux pas l’avouer... »

Amy-Lee se senti comme si on venait de lui jeter une cascade d’eau glacée. Ses yeux semblèrent sortir de ses orbites et elle se raidit brusquement, ce qui fit rire Cajoline.

« Hahaha, regarde toi, on dirait que t’es sur le bord de crever! »

Amy-Lee se renfrogna et lui jeta un regard meurtrier.

« Je l’aime pas. C’est un idiot».

Cajoline haussa des épaules en continuant de se marrer. Amy-Lee était quand même drôle à voir quand elle se fâchait, d’autant plus que c’était facile de la faire frustrer  parce qu’elle prenait tout au sérieux.

« Allez, mens pas Amy-Lee! Quand t’as autant d’intérêt pour quelqu’un c’est que tu l’aime! Tu sais, ça a fait la même chose, pour moi et Julian...Et là tu vois, on est ensemble. Et si c’est parce que tu veux de l’aide pour savoir comment gagner son cœur, je suis la personne désignée pour toi! »
Amy-Lee regarda la renarde comme si elle était complètement abrutie. Elle ne pouvait rien savoir de ce qu’elle pensait vraiment ou même de ses sentiments. Et même si elle voudrait vraiment être celle que Mike aimerait vraiment, elle ne pensait pas avoir à demander d’aide à qui que ce soit. C’était vrai que Cajoline et Julian avaient l’air bien ensemble, mais elle avait de gros doutes que cela fonctionnerait pour elle.

Voyant qu’Amy-Lee ne voulait pas l’écouter, Cajoline essaya de trouver des moyens de la convaincre.

« On peut juste essayer si t’es pas sûre..C’est simple, admettons que toi moi et Mike on ferait une sortie à quelque part en ville, j’évaluerais ses expressions envers toi et enfin je pourrai te dire s’il a de l’intérêt pour toi...Après, tout va se faire seul et vous allez être heureux, ça je peux te le jurer! » S’exclama Cajoline avec un grand sourire.

Amy-Lee du s’avouer que son idée n’était pas mal. Mais elle savait qu’elle serait trop gênée pour lui parler, et le regarder. Elle ne savait pas ce qu’elle aurait à faire pour ne pas avoir l’air trop stupide. Elle finit par approuver Cajoline.

« J’imagine qu’on peut essayer...Mais...Je vais être tellement mal à l’aise! Et si je bafouille? J’ai pas envie d’avoir l’air ridicule en sa présence, dit Amy-Lee en fermant les yeux très fort et en se cachant le bas du visage de ses poings. Elle se sentait rougir malgré elle ».

Cajoline poussa un cri victorieux et lui lança un regard satisfait. Elle décida de bien s’attarder à chaque détails d’Amy-Lee, pour pouvoir la mettre à son meilleur la journée où elle les « matcherait », Amy-Lee et Mike. Elle avait confiance à cent pour cent en son jugement, et ça allait fonctionner pour sûr. Bon, Amy-Lee était vraiment trop maigre pour porter n’importe quoi. Il fallait quelque chose qui serait ni moulant, ni trop large. Il faudrait cacher ses épaules parce que ses clavicules saillaient un peu trop. Elle avait les joues creuses et de grands cernes sous les yeux, mais le maquillage pouvait faire des miracles dans ce genre de situation. Elle trouvait qu’elle était trop longiligne, alors il faudrait tricher avec des vêtements qui donneraient l’impression qu’elle avait des courbes. Un chandail avec lignes horizontales, tiens. Une jupe pourrait aussi être de mise, puisqu’elle avait la chance d’avoir de très longues jambes.


Amy-Lee n’aimait pas comment Cajoline la regardait depuis tantôt. Son expression donnait l’impression qu’elle avait un plan machiavélique en tête. Quand Cajoline lui fit part de ses pensées, Amy-Lee grimaça. Si elle s’imaginait vraiment qu’elle allait porter une jupe, elle se trompait.

« Même pour plaire à Mike..? Répondit la renarde en lui faisant un clin d’oeil ».

Amy-Lee grinça des dents. Elle détestait porter des jupes ou même des robes pour plusieurs raisons. Elle ne pouvait pas bouger normalement avec ces trucs, pour ne pas risquer qu’on voie sa culotte et n’aimait pas avoir toujours de l’air à cet endroit, ça la dérangeait. Elle se laissa malgré tout convaincre par Cajoline, qui passa le restant de la soirée à lui parler de son plan.

Quand les autres rentrèrent enfin de leur soirée, Cajoline et Amy-Lee parlaient toujours de ce sujet alors elles se turent brusquement. Amy-Lee sentit son coeur s’affoler et ses joues rougir, alors elle s’en alla aux toilettes. Elle s’appuya contre la porte et souffla en essuyant ses mains moites sur ses jeans. On cogna à la porte presque aussitôt, ce qui fit sursauter Amy-Lee. C’était Miyu.

« Amy-Lee! Je dois aller à la toilette! Ma vessie va exploser! Se plaignit-elle ».

Amy-Lee se retint de justesse de lui dire d’aller se soulager ailleurs et de lui ficher la paix, mais elle sortit en lui lançant un regard sombre.

Oooooh :3 J'aime <3
Wait what  ?! Amy-Lee en jupe ? °° Ce serait trop étrange >D
Au fait, j'ai vu quelque fautes mais c'est pas bien grave n__n Puis j'ai la flemme de les rechercher xD Alors chuuut ! On fait comme si de rien n'était °3°

Sinon, Mike qui en pince pour Amy-Lee, je demande à voir. C'est qu'un idiot-euh ! :V Amy-Lee, tombe pas dans le panneau ! D: Cajo', pourquoi tu l'encourage ? Tu dis toi même que c'est un trou de cul !

... bon, je suis en train de parler seule >D
M'bref, bonne chance pour la suite ! =D

<3

Oh le beau petit couple ! J'espère que ça va fonctionner ! *se fait frapper*

J'vois pas pourquoi vous n'aimez pas Mike, moi je l'aime bien ...  :;D:
En tout cas, j'étais déçu de voir que le chapitre était déjà fini car j'étais en plein dedans ! Je veux la sweet !

Tiens, tiens, encore une partie qui risque de faire rire avec la tentative de mise en couple de Mike et Amy-Lee, mais là, c'était plus séquence "Weeeeeesh were is ma drug, oh it's here!" je trouve, m'enfin, ça permet d'en savoir plus sur Cajoline, même si Mike m'intrigue bien plus :3

Comme Anzen, on est bien plongé dans l'histoire que quand c'est fini, on a l'impression que c'est trop trop court, c'est fait exprès hein? D:

Bon courage pour la suite! :)

une mini suite pour vous  :;D: j'espère que ça vous plaira n_n

Alors que Miyu s’enfermait dans la salle de bain, Amy -Lee tenta de se diriger discrètement vers sa chambre à coucher. Mais au moment où elle allait poser sa main sur la poignée de porte, Mike l’interpella. Amy-Lee ouvrit rapidement la porte et voulu la refermer derrière elle, main une main l’en empêcha. Entendant un grognement provenant de l’autre côté, elle l’ouvrit un peu pour voir ce qui se passait. Mike se tenait une main aux doigts bleuis en grognant de douleur. Il jeta un  regard furieux vers Amy-Lee et tourna des talons. Amy-Lee resta là à le regarder partir, une boule dans la gorge. Un sentiment de culpabilité se prit d’elle. Elle lui avait écrasé la main parce qu’elle n’était pas capable de lui faire face à cause de ses sentiments. Elle le poursuivit et tenta de se faire pardonner, mais Mike n’était vraiment pas d’humeur pour parler. Cajoline la retint de l’approcher, en lui expliquant que lorsqu’il avait mal il pouvait devenir plutôt brusque et méchant.
 
La renarde entraina Amy-Lee dans sa chambre. Miyu s’y trouvait déjà. Elle s’était mise au lit et commençait à sommeiller, mais Cajoline la réveilla en ouvrant la lumière. Miyu ne s’en formalisa pas, elle se contenta de se retourner dos à elles et se cacher la tête sous ses oreillers. Cajoline informa Amy-Lee qu’elle partait ce soir avec Julian, mais qu’elle reviendrait probablement le lendemain. Amy-Lee hocha de la tête, ne sachant que dire. Cajoline la serra dans ses bras puis s’en alla.

Amy-Lee poussa un petit soupir. Elle jeta un œil mi exaspéré, mi dégouté vers Miyu. Sa solitude lui manquait. Elle ressentait brusquement le besoin de sortir à l’extérieur. Elle s’empara d’une veste un peu plus épaisse et se dirigea vers la sortie de l’appartement. Elle passa devant Mike, qui la regarda d’un air interrogateur, mais elle ne lui parla pas. Alors qu’elle allait fermer la porte derrière elle, Mike retint la porte de sa main. Amy-Lee se retourna vivement, espérant ne pas l’avoir blessé pour une seconde fois. Mais non, il se tenait face à elle, avec son habituel sourire moqueur aux lèvres. Amy-Lee recula, en se sentant rougir ridiculement. Elle regarda ses pieds et lui demanda pourquoi il avait risqué de se faire écraser les doigts par elle une autre fois.

Mike éclata de rire. Amy-Lee le regarda rire. Elle nota une chose qu’elle n’avait pas encore remarquée sur lui, il avait une fossette sur le côté droit de son sourire. Elle eut un petit frisson. C’était vraiment mignon. Lorsque Mike se calma, il s’aperçut du regard d’Amy-Lee. Il s’appuya sur le côté du mur et lui demanda tout en souriant :

« Tiens, tu as des étoiles dans yeux on dirait, Amy-Lee! Qu’est-ce qui se passe? »

Amy-Lee redirigea son regard vers ses pieds. Elle se sentait tellement stupide. Il ne fallait plus qu’elle le dévisage de la sorte. Pas tant qu’il pourrait s’en rendre compte. Elle lui jeta un bref coup d’œil en haussant des épaules.

Mike changea de sujet, au soulagement d’Amy-Lee.

« Tu vas où comme ça? »

Amy-Lee lui prétendit qu’elle avait besoin d’air donc elle allait marcher. Mike hocha de la tête et lui dit qu’il l’accompagnerait. La jeune échidnée regarda Mike avec de grands yeux. Pourquoi voulait-il l’accompagner? Pour passer du temps avec elle? Pour la protéger de quelconques malheurs?

Mike ne s’expliqua pas. Il prit sa veste et les clés de l’appartement et sans oublier de verrouiller la porte derrière lui, sortit. Il lui demanda où elle avait envie d’aller se promener. Amy-Lee haussa des épaules, gênée par sa présence. Elle décida de faire comme s’il n’était pas là. Elle regarda devant elle, marcha d’un bon pas et se dirigea droit devant dans la noirceur. Mike gardait le rythme sans difficulté, puisqu’il était juste un peu plus grand qu’elle. Après quelques minutes de marche, elle se retrouva dans un petit parc. En passant près des balançoires, elle eut envie d’aller se balancer, mais la présence de Mike l’en empêcha. Elle ne voulait pas avoir l’air ridicule ni immature devant lui. Elle se dépêcha de traverser le parc.

Elle déambula pendant un bon moment au hasard dans la ville, jusqu’à ce qu’elle arrive dans un autre parc, plus grand cette fois. Elle aperçut une table de piquenique non loin et décida  d’aller s’y étendre. En se plaçant dessus la table, elle jeta un regard discret vers Mike qui était un peu plus loin et qui fumait. Il avait l’air perdu dans ses pensées. Il s’arrêta devant un arbre, une main dans sa poche de veste et son autre le long de son corps, tenant sa cigarette. Il resta là de longue secondes, en tirant de longues bouffées de temps à autre. Il jeta finalement le restant de sa cigarette sur le sol et l’écrasa du bout de son pied puis se dirigea vers elle. Amy-Lee feignit de regarder le ciel. Il n’y avait pas d’étoiles à regarder, puisque les nuages cachaient tout le ciel.

Mike s’assit sur un banc de la table, dos à elle. Elle en profita pour le regarder un peu. Ses cheveux aux mèches rouges étaient abimés par la teinture. La veste qu’il portait était usée. Amy-Lee se demanda pourquoi il portait des vêtements usés, alors que Miyu lui donnait tout son argent, en plus de l’argent qu’il se faisait avec son boulot et de ce qu’il lui avait volé. Amy-Lee reporta son regard vers le ciel. Qu’est-ce qu’il avait à payer, lui? Le loyer et tout ce qui allait avec, Miyu en rapportait assez juste à elle pour payer le double du total, c’était certain. Sinon quoi? Les sorties répétitives au bar? La drogue? La voix de Mike la tira brusquement de ses pensées.

« Tu as l’air pensive »

Amy-Lee regarda ailleurs sans rien dire. Mike se retourna pour lui faire face.

« À quoi tu pensais? »

Amy-Lee se racla la gorge mais ne le regarda pas.

« Je me demandais…pour l’argent…Pourquoi tu en as autant de besoin? On croirait que tu n’en as jamais assez, soupira Amy-Lee ».

Mike ne répondit pas immédiatement. Amy- Lee le regarda cette fois, sans chercher à se cacher. Il finit par répondre mais c’était tellement vague qu’Amy-Lee en conclut qu’il ne voulait pas lui en parler, alors elle ne posa pas d’autre question. Il se passa quelques longues minutes avant que Mike ne reprenne la parole.

« Qu’est-ce qui t’es arrivé pour que tu te retrouve par ici? Je veux dire, la plupart des gens normaux évitent les gens comme moi et les autres... Pourquoi tu voulais de notre aide pour retrouver ton frère? Pourquoi t’es pas juste allée demander de l’aide à la police ou quelque chose du genre? Pourquoi est-ce que tu te cache? »

Amy-Lee se sentait attaquée par toutes ces questions et eu le réflexe d’encore plus se refermer sur elle-même. Elle ne tenait pas à ce que Mike soit au courant de ses méfaits. Elle lui tourna le dos et s’appuya les coudes sur les genoux.  Elle se sentait exténuée de devoir garder ce secret, mais il était impossible pour elle d’en parler. Elle ne voulait pas risquer de retourner dans l’endroit qu’elle venait à peine d’échapper. Peu de gens savaient ce que c’était d’être dans un asile. Surtout quand on y était sans le mériter. Enfin, pour elle, elle ne l’aurait pas mérité. Quand même bien qu’elle ait tué son père, ça ne voulait pas dire qu’elle était complètement cinglée. 

L’échidnée sursauta lorsqu’elle sentit la main de Mike se poser sur son épaule. Il s’était assis à ses côtés et elle ne s’en était même pas rendu compte, tellement elle était perdue dans ses pensées. Elle aurait voulu qu’il parte, parce que lorsqu’il était là elle devenait confuse et agissait stupidement. Elle avait un doute qu’il essaierait de lui faire cracher le morceau, peu importe par quel moyen. Il sembla lire dans ses pensées, parce qu’il retira sa main et regarda ailleurs. Amy-Lee continua à le regarder quelques secondes et essaya de détacher son regard de lui mais elle n’y arrivait juste pas. Elle était comme hypnotisée par lui et ça l’énervait un peu. Il lui lança un regard de côté, et voyant qu’elle le dévorait du regard, il émit un petit ricanement e baissant la tête. Amy-Lee, gênée, baissa la tête aussi, mais n’arrêta pas de le regarder subtilement.
Mike se leva d’un coup et lui tendit sa main. Amy-Lee le regarda d’un air incrédule. Est-ce qu’il voulait vraiment qu’elle lui prenne la main ou c’était une blague?

« Viens, je vais te montrer un endroit où j’aime bien me retrouver, dit-il simplement ».

Amy-Lee ne se fit pas  prier. Mike allait lui montrer un endroit que lui aimait. À elle. Elle se sentait privilégiée. Elle prit sa main en rougissant un peu, et se laissa entrainer un peu plus loin dans la ville. Elle le suivait, le coeur léger et un grand sourire aux lèvres, qu’elle tentait de cacher lorsqu’il la regardait. Il s’arrêta sous un pont. Amy-Lee regarda l’endroit, qu’elle considérait comme des plus ordinaires. Elle attendait des explications, mais lorsque l’échidné commença à enlever sa veste et ses chaussures, Amy-Lee comprit qu’ils auraient à nager. Elle n’avait vraiment pas envie de se dénuder devant lui, surtout qu’elle savait que son corps n’avait vraiment rien d’attrayant pour lui. Elle ôta quand même ses chaussures. Mike la dévisagea, avec son regard moqueur qui la mettait mal à l’aise.

« Ça va te gêner lorsque tu vas nager, dit-il en pointant du menton ses jeans ».

Amy-Lee grommela un « m’en fous » en haussant des épaules et en regardant ses pieds. Mike s’empara des chaussures d’Amy-Lee et des vêtements qu’il avait enlevé, puis alla les cacher dans un coin sous le pont. Amy-Lee le regarda s’éloigner sans ciller, mais elle profita de cette occasion puisqu’il était peu vêtu de voir son corps. Il ne semblait pas avoir de cicatrices ou de muscles cachés. Il n’était pas bedonnant non plus. Il était juste...un peu maigre. Jamais autant qu’elle, mais comparé à, admettons, Julian, il était vraiment maigre. Elle n’osait pas trop baisser le regard vers ses boxers. Elle ne jeta qu’un minuscule coup d’oeil, et de ce qu’elle aperçut c’était qu’il était noirs et...moulant. Elle eut le gout de se mettre à rire, mais elle se retenait. Mike qui portait des trucs moulant. Elle n’aurait jamais pu imaginer ça. Elle regarda à nouveau, cette fois plus longtemps, jusqu’à ce qu’elle se rende compte qu’il se retournait. Elle détourna vivement son regard en se sentant devenir tout rouge. C’était vraiment...très moulant. Elle aurait préféré ne pas avoir eu à voir ça. Maintenant, elle se sentait mal à l’aise. Enfin, encore plus que d’habitude. Mike retourna près d’elle mais elle évita de regarder vers lui. Elle se contenta de lancer un regard inquiet vers l’endroit où se trouvaient leurs choses, mais Mike la rassura en lui disant qu’il faisait toujours ça.

 Il sauta à l’eau et resta quelques secondes sous la surface. Amy-Lee scruta l’eau pour voir s’il était toujours là, et Mike refit surface en l’arrosant et en lui criant de le rejoindre. Amy-Lee, indignée qu’il l’ait arrosée de la sorte, se jeta dans l’eau le plus près de lui pour pouvoir l’arroser. Elle eut un peu de difficulté à remonter, elle n’avait même pas touché le fond de la rivière en sautant. Ses jeans étaient effectivement lourds. Mike nageait en direction d’un des piliers qui soutenait le pont. Amy-Lee le suivait du mieux qu’elle pouvait, mais le courant était plus fort qu’il ne le semblait et ses talents en nage étaient plutôt moindres. Elle arriva malgré tout à le rejoindre, frissonnante à cause de la température de l’eau. Elle n’était pas fraiche, elle était glacée. Mike l’aida à monter sur le rebord en béton, puis il commença à grimper sur le pilier.

Amy-Lee avait un peu peur de monter, mais si Mike le faisait, ça ne devait pas être si mal. Elle le regarda monter mais elle décida de ne pas regarder parce qu’il était tout mouillé et maintenant elle pouvait carrément tout voir. Elle se regarda pour s’assurer qu’on ne voyait pas à travers ses vêtements, elle aussi. Elle fut gênée de constater qu’on voyait ses seins, si petits soient-ils, sous ses vêtements. Elle s’assura que Mike ne la regardait pas, puis tenta de les aplatir avec ses mains. Cela fonctionna plus ou moins. Elle se promit de porter un soutien-gorge la prochaine fois. Elle n’avait jamais trouvé utile d’en porter un puisqu’elle avait quasiment rien.

Lorsque Mike fut rendu tout en haut, il lui cria de venir le rejoindre.  Amy-Lee s’accrocha aux échelons et monta lentement. Elle tremblait un peu, mélange de peur et de froid. Elle finit par le rejoindre. Elle s’assit près de lui, mais il lui fit signe de le suivre. Elle regarda plus bas et ferma les yeux très fort. Elle avait peur des hauteurs, même si c’était moins dangereux de tomber dans l’eau que de tomber sur le sol. Elle rouvrit un oeil, et vit que Mike ne l’avait pas attendue et était rendu plus loin. Elle se déplaça précautionneusement et finit par le rejoindre, assise sur des barres de métal. Le pont tremblait continuellement, à cause des voitures qui roulaient dessus et  ces tremblements rendaient Amy-Lee nerveuse. Elle avait l’impression que le pont allait s’écrouler sur eux.  Elle s’agrippa de toutes ses forces à la barre de métal où elle était assise.

Mike la prit par la taille et l’attira à ses côtés. Amy-Lee sentit une vague de chaleur dans son corps lorsqu’elle fut près de lui, mais elle tenta de ne pas trop le toucher. Il pointa devant eux, et Amy-Lee pu admirer les lumières de la ville. C’était beau. Elle aimait entendre le clapotis de l’eau un peu plus bas, même si le bruit des voitures était plus près. Elle jeta un coup d’oeil à Mike, qui semblait loin dans ses pensées. Elle n’osa pas le déranger. Elle se demandait quand même comment il avait fait pour trouver cet endroit. Elle le regarda du coin de l’oeil, mais il ne sembla pas s’en rendre compte.

Elle se mit à balancer ses pieds dans le vide. Elle commençait à avoir vraiment froid et elle était secouée de frissons. Elle n’osait pas trop se frictionner les bras, parce qu’elle avait trop peur de tomber. Il y avait des rochers plutôt pointus en bas. Amy-Lee préférait prendre des précautions que de se risquer et de tomber. Mike sembla sortir de ses pensées et voyant qu’elle grelottait, il lui demanda si elle voulait s’en aller. Comme Amy-Lee hocha de la tête, Mike la fit s’avancer plus loin sur le rebord en fer. Il la suivait de très près, se rendit compte l’échidnée. Au moindre vacillement, il approchait une main, comme pour la retenir. Amy-Lee se dépêcha de descendre le pilier du pont et Mike la suivit. Il plongea presqu’immédiatement à l’eau, mais Amy-Lee n’avait pas très envie d’y retourner. Amy-Lee s’y força quand même.

Lorsqu’ils furent retournés sur la terre ferme, Amy-Lee avait tellement froid qu’elle ne contrôlait même plus ses tremblements. Mike lui tendit sa veste. Amy-Lee fut surprise par sa gentillesse et s’empara du vêtement. Elle enleva son chandail en s’assurant qu’il ne regardait pas et mit la veste. Elle tordit par la suite son chandail et ses jeans du mieux qu’elle pouvait. Mike avait tous ses vêtements secs, excepté ses boxers. C’était plutôt amusant à voir, puisque ses jeans étaient détrempés seulement où se trouvait ses sous vêtements. Mike haussa des épaules en riant. Il se fichait de son apparence, et c’était bien. Amy-Lee le trouvait génial. Elle aimait sa façon de déambuler, le regard absent, les mains dans les poches, le dos légèrement vouté et sa cigarette coincée entre ses lèvres. Il lui en offrit une et Amy-Lee accepta. Elle la tenait entre ses lèvres et il la lui alluma. Amy-Lee se mit à rire, sans avoir de raisons. Elle commençait à avoir un peu de complicité avec Mike, et seulement après une soirée passée avec lui. Elle pouvait être fière d’elle.

Elle remarqua tout de même que malgré le fait qu’il agisse de manière aimable envers elle, il n’avait pas l’air tout à fait heureux. Depuis qu’ils étaient allés au pont, il semblait un peu plus renfermé. Il marchait en regardant droit devant en ne parlait pas. Il se contentait de fumer en silence. Amy-Lee n’osa pas parler, de peur de le contrarier.

Le retour à l’appartement fut ennuyant, voire pénible. Un silence régnait entre les deux hybrides, Mike plongé dans ses pensées et Amy-Lee qui n’osait pas dire un seul mot.  Mike alla se coucher directement après être rentré, en lui soufflant un « bonne nuit » avant de fermer sa porte. Amy-Lee se rendit compte qu’elle avait encore sa veste, mais décida de ne pas cogner à sa porte, puisqu’il semblait ne pas vouloir être dérangé. Elle la garda sur elle et alla s’étendre sur le sofa. Elle reniflait le col et s’aperçut qu’il y avait un léger parfum qui s’en dégageait, qui enivrait Amy-Lee. Elle resta longtemps à sentir la veste de Mike, jusqu’à s’endormir de fatigue.

D'aaaw, c'est chou :3
Ce qui est étonnant d'ailleurs, dans cette fic qui, jusqu'ici, parle de mort et autres trucs pas très fun =O
Mike me paraît moins trou de c*l cette fois. J'me demande ce qu'il cache, aussi...  ::-X:
Sinon euh, j'ai vu des fautes et quelques endroits où tu as oublié des mots, mais je suis flemmarde et j'ai faim, donc je vais pas les relever, pardon °° N'empêche c'est pas si grave n__n

Bonne chance pour la suiteuh ! :3

Suite mignonne, ça change de d'habitude, comme l'a dit Milkate. :D

Je me demande aussi ce qu'a Mike :3 (C'est fou comme mon commentaire est constructif, hein ?)

Suite ! Et plus longue cette fois ! *sors le fouet*

Hé oui plus de deux ans après je reviens... Désolé de la trop longue pause, mais le projet n'avançait plus trop pour quelques raisons, mais maintenant tout est revenu à la normale!
Bonne lecture!

***



Au réveil, Amy-Lee se sentait plutôt mal en point. Elle se leva non sans difficultés, toujours enroulée dans la veste de Mike. Elle avait la tête qui tournait et une affreuse migraine. Elle se rendit dans la salle de bain en trainant des pieds et s’arrêta devant le lavabo. Amy-Lee osa se regarder dans le miroir quelques secondes. Elle ne se sentait vraiment pas bien.


La jeune échidnée ferma puis verrouilla la porte, pour commencer à se déshabiller. Elle mit la veste de Mike de côté et laissa tomber ses vêtements sur le sol. Avant d’entrer dans la douche, Amy-Lee jeta un dernier regard dans le miroir.

« Ce n’est pas moi..  Ce n’est pas mon corps,  pensa-t-elle  en se mettant à trembler violemment ».

Elle referma d’un coup sec le rideau de douche et fit couler l’eau chaude dans son dos. Amy-Lee ferma les yeux en croisant les bras. Elle malaxait sa peau de ses doigts squelettiques pour essayer de contrôler ses tremblements.  Voyant que cela n’avait aucun effet, elle s’accroupit dans le fond du bain et serra la mâchoire, tout en se balançant doucement. L’eau glacée finit par la sortir de sa transe,  Amy-Lee grelottait, mais au moins  les maux semblaient s’être dissipés. Elle s’enroula dans une serviette, ramassa ses vêtements sales et sortit. Tout le monde semblait dormir encore, alors elle alla s’habiller en vitesse.

Dans la chambre où elle dormait habituellement avec Miyu, le silence régnait et le lit était vide. Amy-Lee se demanda où Miyu aurait pu aller, elle qui sortait rarement seule. Elle haussa des épaules puis commença à se vêtir. Tout en enfilant ses jeans, Amy-Lee  entendit des gloussements provenant de la chambre de Mike. Alors voilà où Miyu se trouvait, pensa Amy-Lee, avec un pincement au coeur. Parce que Mike ne gloussait pas comme ça. Elle sortit de la chambre et s’apprêta à aller cogner à la porte de Mike. Mais à la dernière minute elle décida de ne pas les déranger. Elle vola une cigarette du paquet qui traînait encore sur la table et sortit sur le balcon. Elle se sentait triste et elle détestait Miyu. C’était elle qui voulait être à cette place, passer du temps avec Mike.

Elle porta son regard sur la ville et soupira doucement. Combien de temps avait-elle perdu dans cet endroit? Des semaines, voire des mois? Mike n’avais jamais vraiment essayé de l’aider à retrouver son frère comme promis. Mais elle se sentait accrochée à cet endroit, à Mike et Miyu malgré tout ce qui leur était arrivé. Amy-Lee avait peur de s’aventurer seule dans la ville sans aucune aide pour retrouver son frère. Le vent froid la força à rentrer pour se mettre un manteau.

Elle se sentait lourde, avec une énorme pression sur les épaules et la tête. Peut-être qu’ici elle n’était pas à sa place, finalement. Et puis, qu’est-ce qui la retenait vraiment? Mike se foutait d’elle et Miyu c’était pareil. Elle traina des pieds jusqu’à la chambre qu’elle partageait avec Miyu et commença à préparer un sac de vêtements propre pour son départ. Puis elle vola de bonnes quantités de drogues, assez pour perdre complètement conscience pendant de longs moments, et passer sa douleur mais surtout essayer d’oublier son passé. Enfin elle prit des sacs de chips et des biscuits. Elle avança finalement vers la sortie et s’apprêta à ouvrir la porte lorsqu’elle entendit une voix qui la retint comme si on lui avait passé la corde au cou.

« Hé Amy-Lee! Tu vas où comme ça? »

Mike se tenait les bras croisés dans l’embrasure de sa porte de chambre et la dévisageait. Il n’était vêtu que d’un simple boxer et ne semblait pas du tout gêné.

« Je vais chercher mon frère, grommela-t-elle en se retournant rapidement pour éviter son regard ».

Alors qu’elle sortait dans le couloir, Mike la suivit en essayant de la convaincre de rester.

« La police pourrait te retrouver et te renvoyer dans ton trou, t’sais ».

« Depuis quand mes problèmes t’intéressent? Tu penses qu’à toi, Mike. Et Miyu. Retourne donc t’amuser avec elle, tu sembles tellement aimer ça ».

Mike lui agrippa fermement un bras avec le regard sérieux. Quelques tics le secouaient.

« Non mais tu comprends pas. J’ai besoin que tu restes. J’ai… On a besoin de toi ».

Amy-Lee secoua son emprise et s’éloigna en haussant des épaules brusquement.

« Bah arrangez-vous, moi j’me tire ».

Elle sorti sans se retourner.


***


Mike regarda Amy-Lee s’éloigner en sentant une boule se former dans sa gorge. Il rentra et referma la porte derrière lui. L’appartement sale et en désordre lui donna soudainement la nausée. Il retourna à sa chambre où Miyu l’attendait.  Elle était étendue, mais avait pris soin de se rhabiller pendant son absence. Son regard s’illumina alors qui s’étendit à ses côtés.

« Alors! Amy-Lee va bien? Qu’est-ce qu’elle faisait? »

Mike regardait le plafond fixement. Miyu le secoua un peu pour le sortir de ses pensées.

« Euh…elle est partie, Miyu ».

Miyu se redressa vivement, le regard choqué.

« Quoi? Mais où est-ce qu’elle va comme ça? Sans nous, en plus! »

Mike haussa des épaules puis lui tourna le dos. Il ferma les yeux et réfléchit tranquillement tandis que Miyu continuait de s’affoler à ses côtés.

Désirant avoir son attention pour elle seule, Miyu se plaça au-dessus de lui.

« Miiiike! Arrête d’y penser! De toute façon elle était trop bizarre! »

Comme il ne l’écoutait toujours pas, Miyu décida de s’y prendre d’une autre manière. Elle glissa ses mains sensuellement sur le torse de l’échidné en descendant ses boxers du même coup.  Cette fois elle avait réussi à avoir son attention.  Mike caressa les cheveux de Miyu alors que cette dernière lui faisait une faveur. Il ferma les yeux l’instant de quelques secondes mais les rouvrit presque aussitôt. Pourquoi il voyait le visage d’Amy-Lee..? Elle lui était familière, d’une certaine manière, mais inconnue du même coup. Elle lui rappelait des souvenirs qu’il avait longtemps essayé d’enterrer avec l’alcool, la drogue et le sexe. Il repoussa lentement Miyu, qui ne comprenait pas ce qui se passait, visiblement.

« Tu n’aimes pas..? Demanda-t-elle avec un regard inquiet».

Mike secoua la tête.

« On… On devrait arrêter ça. T’es super mignonne et sexy, mais je sais pas… Je ne peux pas continuer… »

Il se leva et se rendit à la cuisine pour se prendre une bouteille d’alcool. Il se sentait tellement perdu. Il avait envie de se frapper la tête au mur pour oublier tous ces douloureux souvenirs. Il se contenta de boire de longues gorgées et d’attendre que les effets se fassent sentir. Il s’assit dans le salon, la tête dans ses mains. Il ferma les yeux longuement et respira lentement. Miyu l’avait rejoint et avait appuyé sa tête sur une de ses cuisses. Un souvenir fit brusquement irruption dans son esprit, et au lieu de le chasser cette fois, il le laissa l’envahir.

C’était comme si tout était arrivé hier. Il glissait ses doigts dans une longue chevelure auburn. Il se rappelait même de l’odeur qui l’imprégnait. Il avait la plus belle fille au monde dans ses bras, avec toutes les qualités qu’il ne pouvait espérer. De grand yeux dorés, pétillants. Des lèvres douces et un corps à faire rêver. Grande et svelte. Il avait grandi avec elle et leur amitié d’enfance s’était transformé en amour. Mike avait trouvé son âme sœur, rien de moins. Il murmurait des mots doux à son oreille et elle riait doucement en le serrant. Tout d’elle était délicat, raffiné et il se sentait fier de l’avoir à ses côtés. Et sa voix, si adorable. C’était comme une douce musique à ses oreilles. Il murmura son nom sans se soucier de Miyu qui se posait probablement des questions, à l’entendre marmonner seul.

« Cherrie… »

Puis le souvenir tomba dans un gouffre sombre, en spirale. Il tenta désespérément de l’agripper. Pourquoi l’avait-il laissée tomber… Il ne put retenir le sanglot ni les larmes. Jamais il ne se le pardonnerait.  C’était de sa faute si elle n’était plus là, après tout…

Combien de fois il avait essayé de se convaincre que c’était du passé maintenant? Ça faisait quatre ans, maintenant. Quatre longues années à essayer de lui survivre. Il se sentait tellement perdu. C’était étrange comment Amy-Lee et Cherrie se ressemblaient. Si Amy-Lee avait été moins maigre ça aurait été encore plus frappant.

Il secoua la tête et rouvrit enfin les yeux.
Miyu le regardait et attendait une explication. Elle osa quelques mots.

« … C’est qui, Cherrie? »

Mike réprima l’envie de la pousser violemment. Il ne voulait pas en parler. Jamais. Pourtant, le soir d’avant il avait presque ressenti l’urgence de se confier à Amy-Lee. Bien sûr, il ne l’avait pas fait, du moins, pas directement. Il l’avait seulement emmenée à l’endroit où Cherrie s’était noyée. Ce n’était pas vraiment se confier mais ça lui avait enlevé un certain poids de ses épaules.

Il décida finalement d’aller chercher Amy-Lee et la convaincre de rester. Il n’allait pas la perdre, même s’il était encore trop confus pour savoir ce qu’il ressentait. Il attrapa sa veste au passage et se rua à l’extérieur du bloc appartement, suivi de près par Miyu.


***


Amy-Lee était rendue au centre-ville, et se rendit aux endroits où elle avait posé ses affiches pour retrouver Alec, son petit frère. Les endroits où elle était allée voir, son affiche était cachée par d’autres papiers que les gens avaient accrochés, donc c’était presque certain que personne ne l’aurait vue. Elle se sentit brusquement très déprimée.

Elle se dirigea rapidement vers une ruelle pour une nouvelle dose, pour se sentir mieux.

« Je vais t'attendre Alec, murmura-t-elle comme pour se convaincre qu'elle le verrait tôt ou tard».

                                                     ***

Elle resta là, sans bouger pendant plusieurs heures. N'importe qui oserait seulement poser le regard son le corps décharné qu'elle était le regretterait, la mémoire marquée par comme par un cauchemar le soir d'une pleine lune. Elle faisait pitié à voir, parmi les détritus et la saleté, quelques vieilles cigarettes écrasées et des aiguilles utilisées, les cheveux imprégnés de vomit séché. On aurait cru voir un cadavre d'enfant, alors qu'elle n'était qu'adolescente.

Amy-Lee était immobile mais dans sa tête tout tournait et était flou. Les couleurs devenaient un mélange vif et magnifique, toujours plus intense à chaque fois qu'elle clignait des yeux. Elle se sentait tomber sur le dos au ralenti, sans pouvoir se retourner ou se protéger. Elle se sentait si faible et vulnérable. Elle l'était malgré elle. Ses pensées se dirigèrent à son frère pour la millième fois. Elle l'imaginait lui sourire, le serrer dans ses bras et lui dire comment elle l'aimait. Parmi les couleurs tournoyantes, il se tenait là, une expression vague marquant son visage, comme s'il ne la reconnaissait pas. Amy-Lee l'appela mais lorsqu'il sembla la reconnaître son visage changea complètement. Il la pointa du doigt avec un visage qui n'était qu'un mélange de colère, dégoût et mépris. Amy-Lee voulait le raisonner, qu'elle avait fait cet acte pour leur bien, avant qu'il ne soit trop tard... Il ne voulait rien entendre. Il ne faisait que continuer à la regarder avec cet air et Amy-Lee se mit à crier. "Je devais le tuer! Je n'avais pas le choix! C'était lui ou nous Alec..."  Mais son frère se dissipa tranquillement, jusqu'à ce qu'elle ne voie que ses yeux triste et méprisant. Et s'il avait raison? Elle n'aurait peut-être pas du tuer son père. Son père aurait peut-être changé après le suicide de sa mère. Les choses seraient peut-être mieux qu'en ce moment. Elle criait à Alec de revenir. Elle n'aurait jamais dû lui imposer la mort de son père. Elle aurait dû s'occuper du travail seule, sans lui. Elle avait tué. Allait-elle continuer si elle retombait dans une situation semblable? Elle ne savait plus. Chose certaine, elle devait garder tout ça secret, et recommencer sa vie. Après avoir retrouvé son frère.

Son esprit s'embrouillait, sa tête lui faisait mal et son coeur battait beaucoup trop fort. Son corps se recouvrait d'une sueur froide alors qu'elle se mettait à trembler de manière incontrôlable. La dernière dose avait été de trop. En avait-elle autant assez de la vie pour la terminer de façon aussi dramatique que celle-ci? Elle hésita à laisser son esprit dériver. C'était tellement doux et chaleureux. Alors que le dernier brin de doute allait la quitter, la chaleur se transforma en froid transperçant, avec l'impression que sa peau de faisait aiguiller, pincer, puis déchirer. Tout devint sombre, et elle savait qu'elle tombait dans l'abîme où elle finirait sa vie. Elle était désespérée d'avoir abandonné son frère comme ça, mais elle ne faisait que sombrer toujours plus dans la misère. Elle pria pour qu'il mène une vie confortable, stable et sécuritaire. Pour qu'il soit heureux.



Amy-Lee reprit conscience lentement. Elle fut surprise premièrement par l'odeur de l'air ambiant, frais et exempt de fumée, ce qu'elle n'avait pas senti depuis des mois. Elle bougea la tête et la douceur agréable d'un drap lui donna l'envie de se rendormir. Mais comment était-elle arrivée là? Était-elle au paradis? Elle qui n'avait jamais cru en l'enfer ou le paradis, ou même un dieu. Tout était si flou. Elle se laissa retomber dans un sommeil comateux pendant quelques heures encore.

Lorsqu'elle se réveilla pour de bon, elle ouvrit les yeux, encore embrouillés par le long repos. Elle frotta ses yeux pour rétablir sa vue, puis regarda l'endroit où elle se trouvait. La pièce était plutôt étroite, mais extrêmement zen, les deux seuls meubles étant le lit dans lequel elle était étendue, et une table de chevet juste à côté. Un verre d'eau avait été laissé à son intention, qu'elle but avidement. Les murs étaient de couleur crème et il y avait une fenêtre à un mur, plutôt haute. Elle devait être au sous-sol. Elle se leva, chancelante, et se dirigea vers la seule porte de la chambre. Elle s'y rendit en traînant des pieds sur le sol de céramique grise. La porte n'avait pas de poignée, elle était coulissante. Amy-Lee fut amusée par cela, ce genre de porte elle n'en avait vu que dans les films. Elle l'ouvrit doucement, et regarda aux alentours. Il y avait un court couloir tout aussi épuré que sa chambre terminé par deux volées d'escaliers qui montaient à l'étage supérieur. À sa gauche ainsi qu'à sa droite se trouvait des portes pareilles à la sienne. Elle sorti en prenant la peine de refermer la porte. Elle avait envie de regarder dans les deux autres pièces, mais elle ne voulait pas fouiller dans une maison d'inconnus. Elle décida de monter à l'étage rencontrer la personne qui l'avait ramené ici.

C'est marrant parce que je sais bien c'qui s'passe et tout, mais malgré ça quand je lis je suis genre "Wouaaah  :;D:" XD
Je te dis merde pour l'écriture de la suite !
À partir d'ici ça devrait te plaire han ? :3

Une bien belle suite que tu nous offres là, malgré deux ans de pause, après ça ne nous regarde pas :3

On commence à cerner de mieux en mieux les personnages, surtout Mike qui était resté comme un livre fermé avant ta suite. Mais je trouve quand-même qu'amener une fille près de l'endroit où son ex s'est noyée, c'est si glauque, mais j'adore! :;D:

Allez, bon courage pour la suite, tu nous emmènes dans une dimension intéressante, ça change de l'appartement miteux et rempli de drugs...à moins que...