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L'Atelier Fan Area => Best of => Discussion démarrée par: Sephyra le Mars 24, 2007, 11:30:45 am



Titre: [Terminé] Imaginaire
Posté par: Sephyra le Mars 24, 2007, 11:30:45 am
Je dois vraiment être la plus grande des emmerdeuses pour vous avoir fait attendre si longtemps avant de vous offrir ma nouvelle fic. Voyez-m'en tous désolée.
Alors j'espère qu'elle vous plaira malgré tout, et que votre courage fera que vous me pardonnerez vite...
Encore désolée.




IMAGINAIRE


Les temps jadis avaient un monde
Où vivaient sept grands guerriers
Dont la force, le courage et la bonté
Les avaient proclamés Héros.

Les temps jadis avaient un royaume
Des créatures ancestrales
Esprits du jour, du vent, des étoiles
Seize Hydres reines du monde.

Des temps jadis naquit une force
Qui tua les créatures ancestrales
Seules quatre purent trouver
Un autre chemin que la mort: celui du mal

Souffrance, destruction et peine
Ainsi que la mort des sept Héros
Colère, abandons et haine
Mais...


(http://img134.imageshack.us/img134/4828/55474331ao2.jpg) (http://imageshack.us)



  L'orphelinat de Davarès était situé dans l'une des plus grandes villes du globe. Vaste, silencieux la nuit, animé le jour. Il offrait à des centaines d'enfants un foyer, leur offrait des amis, des proches. Tous connaissaient cet endroit, le respectaient, respectaient les personnes formidables qui y travaillaient. Ainsi que les enfants. Très jeunes ou presque adultes, ils respectaient la vie, la vivaient avec ses contraintes. Le fait de ne pas avoir de famille ne leur était qu'une blessure très légère au fond d'eux; car tous ces amis autour de soi, c'était un peu comme une vraie famille.
  Le ciel commençait à s'assombrir, dans la chaleur de cette soirée d'été. Soirée particulièrement mouvementée dans la salle 104, où six adolescents discutaient ouvertement en jouant avec une bouteille de verre. Ils étaient tous différents, et pourtant très proches, arrivés tôt ou tard dans cet orphelinat qui les avait si bien accueillis. Amis depuis longtemps, ils étaient inséparables et se comprenaient mutuellement. Leurs âges aussi différaient de peu; la plus jeune avait en ce temps-là quatorze ans, le plus âgé avait trois ans de plus. Ce qui ne les empêchait pas d'être unis comme les doigts de la main.
  Leur paisible soirée fut interrompue par la directrice de l'orphelinat, une dame très bonne qui s'attirait la sympathie de tous les enfants. Accompagnée d'une personne que les six amis n'avaient jamais vue, elle entra dans la vaste chambre 104.
- Bonsoir, les enfants, dit-elle. Je vous présente Yorick, il est arrivé à l'orphelinat ce soir-même.
  Les six adolescents regardèrent le nouveau venu avec beaucoup de curiosité. Il devait avoir dans les dix-sept ans, portait des vêtements sombres et larges, et effectivement, avait la main droite occupée par un sac de voyage. Ses yeux couleur marron étaient particulièrement perçants, et son regard étrange. Ses cheveux étaient gris métal, et une profonde cicatrice partait de sa joue gauche, et remontait en travers vers la droite de son front. C'était là un fort étrange jeune homme.
- Comme Yorick a à peu près votre âge, je me suis dit que vous voudriez bien rester avec lui ce soir, continua la directrice. 
- Bien sûr, répondit une jeune fille aux cheveux aussi noirs que ses yeux.
  Les autres ne répondirent pas mais ne contestèrent pas non plus. Les remerciant, la directrice se retira alors, et Yorick posa son sac dans un coin.
- Enchanté de faire votre connaissance, dit-il avec un sourire. Alors comme ça, vous êtes aussi des orphelins?
- Oui, répondit un garçon aux cheveux blonds dressés en pics fins sur sa tête. Mais dis... C'est quoi cette cicatrice sur ton visage?
  Yorick s'assit auprès d'eux sans répondre tout de suite. Bien que cette question brûlait les lèvres de chacun, le garçon blond avait été le premier à céder à la tentation de la poser.
- J'ai pas eu une vie facile dans ses débuts, répondit alors Yorick. J'ai cette blessure depuis fort longtemps. Mais je n'en ai aucun souvenir.
- Même pour une telle profondeur de blessure? se surprit un jeune garçon d'à peu près le même âge que Yorick, aux cheveux noirs comme l'ébène et au profond regard bleu sombre.
- Même pour une telle profondeur de blessure, répondit Yorick avec un sourire.
- Je te plains, déclara un garçon au regard profond et aux lunettes rectangulaires. Ca ne doit pas être facile de vivre avec ça.
- Elle ne me gêne plus, depuis le temps, tu sais.
- Allons, inutile de parler de tout ça, dit ensuite un jeune garçon aux cheveux roux qui semblait moins âgé que les autres. Si on se trouvait une occupation pour ce soir, plutôt?
  Tout le monde accepta - ou plutôt, personne ne contesta - et rapidement, les sept adolescents se mirent à parler et à repartir dans leurs jeux sur le destin et l'avenir, qu'ils faisaient tourner au centre des rires avec une bouteille de verre.

  Lorsque la nuit s'empara des lieux, les adolescents jugèrent qu'il était grand temps de dormir. Ils demandèrent aux adultes l'autorisation de dormir tous ensemble dans la même chambre, éparpillés sur la moquette dans leur sac de couchage. Les adultes acceptèrent, et rapidement, tous furent allongés et prêts à passer la nuit à discuter. Mais au bout d'une heure de murmures et de rires, la fatigue commença à s'emparer d'eux, et ils éteignirent même les plus petites lumières.
  Les deux seules filles du groupe étaient un peu à l'écart et proches l'une de l'autre. La première était celle avec les cheveux noirs, et la deuxième avait au contraire de longs cheveux, et chose étrange, aussi blancs que la neige tombée du ciel. Ses yeux verts cachaient une source de tristesse profonde et désolante. 
- Yorick... me fait peur, confia alors à son amie la jeune fille aux cheveux blancs.
- Ne t'en fais pas, il est étrange mais il ne nous fera rien.
- Et s'il nous arrive quelque chose? Nous resterons ensemble, dis, Kaly?
  Kaly sourit à son amie, et lui prit la main:
- Ne t'en fais pas. Quoi qu'il arrive, je resterai avec toi.
  La jeune fille aux cheveux blancs sourit à son tour, et put fermer les yeux sans crainte. Les adolescents s'endormirent tous en l'espace d'une heure. 
  Tous sauf un. Et lorsqu'il fut persuadé que tout le monde dormait, Yorick rouvrit les yeux.

  Il se redressa lentement dans les ténèbres, et s'avança à pas de loups vers son sac, lorsqu'il se figea. Tout près, le garçon aux cheveux noirs et au regard sombre avait l'air agité. Il se calma rapidement, mais Yorick garda un oeil sur lui tout en s'avançant vers son sac. Puis, se disant qu'il n'y avait rien à craindre, Yorick remit toute son attention sur ce qu'il faisait. Il ôta de son sac une grande sphère bleue foncé qui se mit à luire étrangement, et un sourire malin apparut sur ses lèvres.
- C'est ça... Oui, ce sont eux... murmura Yorick, soudainement excité. Cette fois, les Hydres n'en ont plus pour longtemps!
  Il se tourna vers les six adolescents, endormis non loin de lui.
- Sincèrement... je suis navré, dit-il.
  En un rien de temps, un éclair bleu avait jailli dans la chambre, dans les rêves, les pensées, et s'était évanoui rapidement.

  L'instant suivant, dans la chambre 104 de l'orphelinat de Davarès, il ne restait des adolescents que quelques sacs de couchage vides, un sac à dos ouvert, et du silence.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Naomi le Mars 24, 2007, 12:14:06 pm
Uh ! uh ! uh ! Un vrai délice, ça valait la peine d'attendre !
D'habitude, je ne lis pas les fanfics écrites en français, mais la tienne en vaut la peine : c'est fluide, vocabulaire judicieux, aucune répétition.
Une seul ombre au tableau : "blanc comme la neige qui tombe du ciel", ce que j'ai souligné est superflu (la neige est blanche, c'est un fait).


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Mysti le Mars 24, 2007, 12:22:15 pm
Hehe!!! Trop cool!!! J'avais hâte de lire ta fic et je ne suis pas déçue!!! J'aime la façon que tu utilise pour présenter tes persos, d'ailleurs ils ont l'air très intéressants! J'ai crue reconnaitre Caela parmi les deux seules filles, mais je peux me tromper!!! Sinon, excellent début, je remarque que, comme tu m'as dit, tu laisses de l'intrigue derrière toi et j'en ai déjà l'eau à la bouche! Continus vite, avant que je me déshydrate!!!lol


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Chatur the cat le Mars 24, 2007, 02:28:31 pm
Tu l'as enfin posté cette belle fic. Ecoute les deux postes de Mysti et Naomi racontent tout quoi. Tu as un style d'écriture en toi, pour ma part, je ne vois aucune fautes d'orthographes, il y a un bon vocabulaire. Ma foi, cette fic m'intéresse beaucoup et vivement la suite Sephyra.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: TTH le Mars 24, 2007, 10:33:34 pm
Aha !
C'est avec un rire sournois et bref - enfin surtout bref - que l'illustre inconnu entra. D'un pas vif et rythmé par l'ondulation de sa cape, il s'avança. Oui, une cape. Pour « faire style et méchant ».
Bien, bien, bien...
Que puis-je faire pour bien montrer que je suis là ?...
Eh bien. Autant faire un relevé pour commencer.

RELEVÉ D'ERREURS !
DIN DIN DIN !


Après cet intermède stupide et sans intérêt, je commence.
« Leurs âges »
Ils n'en n'ont qu'un seul chacun, normalement. :P
Autre détail :
« je me suis dit que vous voudriez bien rester avec lui ce soir »
Première chose, c'est une directrice, non ? Donc, même si on n'a pas tellement l'habitude d'entendre ça, l'expression correcte aurait été « je me suis dite », sauf exception de la langue française qui m'aurait échappé. (Ce serait pas étonnant, tiens...) Mais je persiste à douter là dessus... mais en mettant au pluriel, ç'aurait donné "dits", non ? Et la phrase - bizzare j'admets - "les paroles dites" ? Alors...
NOTE : Après relecture, j'ai comme un léger doute très pesant. Ceci étant dû à la présence du verbe "être". Je laisse quand même au cas où, ça fera polémique. :P
Deuxième chose. C'est Yorick que l'on ammène. L'expression aurait donc dû être :
« je me suis dit que vous voudriez bien qu'il reste avec vous ce soir ».
Enfin, détails, détails. C'est ton texte après tout, je ne vais pas m'amuser à modifier la narration.
Encore un autre détail :
« et s'avança à pas de loups vers son sac »
Je crois que ça doit rester au singulier. Par contre, j'ai aucun justificatif. Considère juste ceci comme étant... ben un détail négligeable. Tellement négligeable qu'on pourrait même se permettre de me traiter de de gros pinailleur. En plus, je suis même pas sûr d'avoir raison, alors...

Enfin bon. C'est pas tout de faire de la...
*s'enveloppe dans sa cape et ne laisse dépasser qu'un regard sournois*
Crrritique négative !
*retire la cape*

... mais bon.
De ce qui est de mon avis, eh bien, c'est une histoire qui, je sens, va me plaire. Ce n'est que le début mais... mais c'est déjà un bon début. Alors, continue dans cette voie, sinon, tu auras de la...
*s'enveloppe dans sa cape et ne laisse dépasser qu'un regard sournois*
Crrritique négative !
*retire la cape*

Sur ce !

C'est alors que l'illustre inconnu décida de s'en aller. Ses pas se firent retentir, au même titre que sa tête après s'être pris les pieds dans sa cape. Et c'est ainsi qu'il termina sa narration semi-foireuse.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Mars 25, 2007, 08:45:32 am
Eh bien on dirait que j'ai été un peu négligente sur certains passages... Je ferai attention la prochaine fois. ^^
Sinon bah merci à tous les quatre, vos commentaires m'ont fait très plaisir. J'admire votre courage qu'est celui de continuer à encourager la plus grande des emmerdeuses.
hem...
Bon bah suite bientôt!

PREMIÈRE PARTIE : Mon arrivée dans cet inconnu



  Lorsqu'il lui fallut quitter le pays des rêves, son esprit s'y opposa et elle tenta de garder son regard enveloppé dans le vide, mais un intense rayon de soleil l'obligea à ouvrir les yeux.  
  Elle les détourna rapidement, aveuglée par cette lueur intense. Puis elle reprit doucement ses esprits. Elle tenta de rassembler ses souvenirs. Mais n'y parvint pas. Tout ce qu'il lui restait, c'était un vide noir de sommeil, où surgissait soudainement un éclair bleu...
  Elle décida alors de se lever pour retrouver sa mémoire. Elle ne pouvait quand même pas avoir tout oublié! Elle s'assit sur le rebord de son lit, puis courba l'échine pour s'étirer. Alors, elle vit qu'elle était différente. Deux piques presque entièrement métallisés qui lui appartenaient venaient de lui tomber de part et d'autre de sa tête maintenant très ronde.
  Retenant un cri de stupeur, elle se leva, et vit qu'elle avait dormi toute habillée, mais avec des habits qu'elle n'avait jamais vus. Elle portait deux bottes en métal, drôlement lourdes, et, semblait-il, les gants assortis. Elle se pinça les lèvres. L'heure n'était pas à l'humour douteux. Elle portait un haut lacé très décolleté, et une courte jupe bleue, avec dessous un short noir. Rapidement, elle se mit en quête d'un miroir dans la petite chambre aux allures campagnardes où elle s'était réveillée. Elle trouva un petit miroir au dessus d'un bureau en bois, et plaqua sa main de métal sur sa bouche. Elle était devenue une hérissonne blanche aux yeux d'émeraude.
  Titubant, suant, tremblant, elle recula jusqu'au lit et s'y assit. C'était impossible, elle devait rêver. Elle avait perdu ses souvenirs, certes, mais pas celui qu'hier encore, elle était humaine. Alors pourquoi se retrouver dans un monde autre que la Terre, en l'espace d'une nuit? Elle était en tout cas certaine qu'elle n'était pas sur Terre. L'air y était différent, et semblait regorger de magie. De magie telle qu'elle en rêvait, d'un monde comme elle en rêvait, Mobius.
  Et le plus étrange est qu'elle se trouvait bel et bien sur Mobius. Elle avait cette certitude.
- Tiens, tu es réveillée?
  La jeune hérissonne sursauta. Une échidnée gris clair venait de faire son entrée dans la chambre. Heureusement, elle n'avait pas du tout l'air méchante, mais étrangement, elle était habillée comme la hérissonne, sauf que ses bottes et ses gants étaient en cuir. Son visage se fendit en un ravissant sourire.
- Je m'appelle Luceria, commenta la jeune échidnée. Hier, je t'ai aperçue dans un champ voisin, tu te tenais debout avec peine et on aurait dit que ton corps tout entier brillait, à première vue je t'ai prise pour un ange!
  Luceria rit et alla s'asseoir à côté de la jeune hérissonne.
- Allons, comment t'appelles-tu? Et d'où viens-tu?
  La jeune hérissonne voulut répondre, mais elle en fut incapable. Impossible de se souvenir de son prénom. Quant à son lieu d'origine, elle l'ignorait de même.
- Je... je ne sais plus... bafouilla-t-elle, gênée.
- Vraiment? questionna Luceria. Dans ce cas, ça va te revenir! Je suppose que tu ne connais pas l'endroit où nous sommes?
- Euh... non.
  Luceria sourit.
- Alors viens, je vais te montrer.
  La jeune hérissonne suivit Luceria, timidement. Cette dernière ouvrit la porte d'entrée de sa petite maison, et la jeune hérissonne contempla l'extérieur, émerveillée.
- Tu es ici à Mygolhen, déclara Luceria. Un village où l'on cultive herbe et magies.
  C'était un très beau village aux huttes de pierre et de bois. De petites collines ici et là courbaient la terre, lui donnaient de jolies formes. Un bois voisin ombrageait l'herbe basse tandis qu'un resplendissant soleil matinal arrosait les demeures de lumière.
- C'est... splendide, murmura la hérissonne.
- Oui, pas mal pour un si petit village, n'est-ce pas? répondit Luceria. Allons, nous le visiterons plus tard si tu le souhaites. Pour le moment, c'est l'heure du petit-déjeuner.
  C'est seulement alors que la hérissonne réalisa que son ventre criait famine. Réalisant qu'elle avait retrouvé son appétit, elle fut rassurée et suivit sans crainte sa nouvelle amie jusqu'à la cuisine.
  Assises derrière une table en bois, en train de grignoter des fruits frais, Luceria et son amie commencèrent à discuter. Le nombre de mystères qui les séparait encore était fort impressionnant.
- Alors comme ça, tu as tout oublié? dit Luceria. J'espère que ton amnésie touchera bientôt à sa fin.
- Je l'espère aussi, répondit la hérissonne blanche. Dis-moi... nous sommes sur Mobius?
- Bien sûr, oui! Tu vois, tu n'as pas tout oublié, finalement!
  La hérissonne n'approuva pas, et se contenta d'un sourire dissimulant tristesse. En vérité, elle avait vraiment tout oublié, sauf le fait qu'elle disposait d'une tout autre vie hier encore.
- Tu as tout oublié, mais tu es habillée comme moi, remarqua alors Luceria. Je pense qu'avant d'oublier qui tu étais, tu étais une chasseuse.
- Tu crois? Mais... qu'est-ce que c'est, une chasseuse?
- Eh bien... l'éducations de chasseuses est une tradition présente encore dans plusieurs villages sur Mobius. Ce sont des mobiennes relativement jeunes qui vont accomplir des missions à l'extérieur pour faire honneur à leur village, elles sont toutes habillées comme toi et moi. Ce ne sont que des filles parce qu'elles disposent ainsi de beaucoup de charme, et on leur confie volontiers des missions. Parfois, elles sont fort célèbres et bien payées. C'est un honneur d'être une chasseuse.
- Vraiment? Alors tu es célèbre dans ton village?
- Oui, mais mes deux jeunes soeurs le sont aussi. Sauf qu'elles sont parties à l'extérieur depuis longtemps. Moi, j'avais décidé de prendre un peu soin de la maison avant de partir à mon tour.
- Ah, d'accord. Et tu partiras quand?
- Dès que j'aurais ajusté mes armes, choisi ma destination, mes équipements, et que j'aurais rangé toute la maison. Dans peu de temps.
- Et... tu partiras seule?
- Avec toi, si tu veux venir!
  La hérissonne sourit:
- C'est d'accord! Je n'ai pas envie de te quitter maintenant.
  Luceria sourit à son tour.
- Alors si on s'y mettait tout de suite? Viens, on va ranger le grenier.
- Je te suis.
  Les deux filles montèrent des escaliers de bois pour atteindre un vaste grenier sec et frais. Il y avait là un grand bazar poussiéreux, dont trois grands coffres un peu moins sales que le reste.
- C'est dans ces coffres que se rangent les armes, déclara Luceria.
- On va vraiment avoir besoin d'armes? questionna la hérissonne.  
- Bien sûr, les missions sont parfois d'aller tuer des animaux sauvages, ou même d'abattre des bandes de voyous.
- Vraiment?!
- C'est le gouvernement qui a décidé qu'on supprimerait les prisons.
- Le gouvernement?
- Oui, les humains qui vivent à Station Square. Et le président de Mobius, qui y vit, est aussi un humain.
- Ainsi, il y a des humains sur cette planète?
- Oui, tu te souviens des humains, alors?
- Je... Oui.
- Eh bien ce sont eux qui font les lois, et les mobiens les respectent.
- D'accord...
- Et puis durant un voyage, on peut toujours se faire attaquer par des bêtes sauvages ou des brigands! On n'est jamais trop prudents, tu sais. Allons, viens par ici et cherche une arme qui te convienne.
  La hérissonne ne broncha pas, et alla ouvrir un coffre avant de fouiller parmi les nombreuses armes qu'elle contenait, essentiellement des lames. Mais elle se demanda comment allait-elle se battre, alors qu'elle n'avait jamais tenu de vraie arme dans ses mains.
  Elle essaya plusieurs épées, et un nunchaku, mais elle ne sut pas la manier correctement. Alors, elle trouva un grand morceau de cuir où étaient rangées, dans des pochettes de la même matière, des cartes à l'air aussi fines qu'un cheveu et dures comme du cristal. Elle sortit l'assortiment de cartes et le mit sur le plancher. Il y avait en tout cinq rangées de cartes, chaque rangée étant numérotée d'un signe. À chaque rangée, plus le signe avait de valeur, moins le nombre de cartes était élevé. Des cordes permettaient à ce qu'on se l'attache à la hanche.
- Qu'est-ce que c'est? demanda-t-elle à Luceria.
  Luceria se retourna vers elle, et afficha une mine un peu déçue.
- Oh... ça? Les soit-disant "cartes magiques"? Des "armes" qu'on tient de nos parents, qui l'ont eux-même récupéré de je ne sais plus qui... Mais en réalité, on n'a jamais réussi à s'en servir. Leria, ma plus jeune soeur, a essayé de s'en servir contre un ours qui l'attaquait et résultat: elle a failli finir dans ses entrailles. Tu devrais tenter autre chose.
  Et Luceria repartit dans ses recherches. Cependant, sans se fier à son conseil; la hérissonne demanda:
- Est-ce que je peux l'essayer?
- Si tu veux, mais ça m'étonnerait que ça donne quelque chose.
  Luceria décida tout de même de la regarder faire. La hérissonne blanche retira une carte de la première rangée. Elle sentit que de l'arme émanait une étrange chaleur, et que sa main frémissait légèrement. Alors elle se redressa, se mit en position, et lança la carte de toutes ses forces.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Maëva le Mars 25, 2007, 04:40:49 pm
Tout est dit j'arrive (encore) en retard mais c'est pas grâve. Merci pour cette fic qu'on attendait et je suis pas déçue. Maintenant, c'est la suite qu'on attend^^.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Chatur the cat le Mars 25, 2007, 05:56:27 pm
Et bien, c'est de plus en plus intéressants vraiment. Encore une fois, je ne vois pas tellement de fautes d'orthographes, ni de grammaire...
J'ai juste une question qui n'a aucun rapport avec ta fic: quand est-ce que tu te remettra à dessiner? Parce que, tes dessins me manques. Peut-être c'est à cause de ta fic que tu es en train d'écrire.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Cyber Rouge le Mars 25, 2007, 07:22:12 pm
Je n'avais encore jamais lu une de tes fics, Sephyra, et j'ai eu tort: la manière dont tu écris est tout simplement sublime ! Et le dessin posté au dessu est magnifique. Tu dois avoir beaucoup d'expérience dans le domaine de l'écriture pour écrire ainsi ! Vivement la suite !!


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Mysti le Mars 26, 2007, 12:29:51 pm
VII!!! Sephyra est de retour dans le monde des fics et ça va barder!!! :twisted: Toujours aussi fabuleux, comme à l'habitude, on a tous hâte de savoir ce qui est arrivé à cette mystérieuse petite hérissonne blanche et à tout ses amis. C'est vraiment génial que tu ais écrit une autre fic, la seule chose qu'on veut maintenant, c'est une suite aussi bien concoctée que celle-ci!!! :D


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Miko le Mars 26, 2007, 02:55:34 pm
Sephyra la reine de la prose est de retour, pour le plaisir de nos yeux.

Que dire de plus, écriture parfaite, maniement des phrases divin prose enchanteresse. Une histoire, j'en suis persuadée, à nous couper le souffle. C'est plus qu'une fanfic que tu nous prépares, c'est un véritable roman.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Capita le Mars 26, 2007, 03:38:51 pm
Je ne sais pas pourquoi mais j'aime le slogan marqué sur le dessin, qui est d'ailleur bien fait ! ( je craque pour le visage 8D )
J'aime ce début de fic, "basé" sur un rêve si je peux dire.
Comme d'hab', j'adore ^^


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: TTH le Mars 26, 2007, 04:38:57 pm
Aha.
Bon.
Alors.
Hum...
...
Oui bon.
Ça va.
Je commence.

J'ai, en bon emmerdeur de mon genre, fait un relevé d'à peu près tout ce que je trouvais qui clochait. Ça va du simple mot « inapproprié » à la faute d'accord.

« piques »
J'aurais plutôt dit « épines » - à noter que "métallisés" s'accorderait dans ce cas -, piques étant, je crois - mais j'ai des chances me tromper -, un terme moins... littéraire.

« jupe bleue, avec dessous un short noir »
Il manquerait pas un mot par hasard, entre « avec » et « dessous » ? :P

« Une échidnée gris clair »
J'ai un doute. J'ai l'impression que c'est correct, mais j'ai aussi l'impression que c'est incorrect. « Gris clair » devrait-il s'accorder ? De là vient mon doute. « Grise claire » - je doute même sur l'accord du « clair », ça reste obscur :P -, ça sonne et ça m'a bien l'air bizzare. Et pourtant, je crois me souvenir d'une règle sur les couleurs qui... oh et puis, on va pas compliquer. Je te fais juste par de mon doute. T'en fais c'que t'en veux, après. =3

« Luceria rit et alla s'asseoir »
Ah oui. Donc là, je suis asseis sur une chaise.
Un « e » s'est glissé dans ton « s'assoir ». :P

EDIT : Deux orthographes ? Eh bien je n'ai rien dit. Autant pour moi.

« Un village où l'on cultive herbe et magies. »
Euh... Dis, tu n'aurais pas, à tout hasard, inversé la pluralité de « herbe » et « magies » ? Ou bien oublié de tout mettre au singulier ? Voir, oublié de tout mettre au pluriel ? Le doute m'en ronge les doigts de pied. Note perso : penser à inscrire cette expression dans mon dictionnaire d'expression Al Akhon.

« qu'elle disposait d'une tout autre vie hier encore. »
La liaison t'aurait-elle trahie ? Le « tout » aurait dû, je crois, s'accorder avec « vie ». Après, je ne sais pas si je martyrise maîtrise complètement l'emploi du tout et de ses subtilités (Je fais que des trucs tout pourris !) et de tout le tralala. Enfin, bon, c'est tout.

« Elle essaya plusieurs épées, et un nunchaku, mais elle ne sut pas la manier correctement. »
Ici, que représente le « la » ? Les épées ? Mais c'est au pluriel. Le nunchaku ? Mais c'est au masculin. Les deux ? Mais ç'aurait été un pluriel masculin - mais c'est pas ma faute, ça.

« des cartes à l'air aussi fines qu'un cheveu »
Le « à l'air » me gêne. Aurait-ce donc dû être « ayant l'air » ? Car ici, l'accord de « fines » (et « dures » plus loin) se serait fait à « air », qui est masculin. Par ailleurs, le sens de la phrase n'aurait pas été le même.

« Des "armes" qu'on tient de nos parents, qui l'ont eux-même récupéré »
L'accord, encore. Le « l' » aurait dû être un « les », car on parle ici d'un pluriel. Par ailleurs, il y a plus loin « Est-ce que je peux l'essayer? ». L'accord devrait, je crois, suivre.

Bien sûr, je n'exclu pas une - ou plusiseurs - erreur(s) de ma part. Car, errare humanum est. Mais errare idiotum est aussi. Et je ne suis même pas sûr que ce soit correct.

Mais sinon, pour le récit, ben... ça tient en deux mots : j'aime.
Aha. Ahem. Euh... Hé.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: shkeil le Mars 26, 2007, 06:43:38 pm
Après avoir regardé le dessin de présentation dans ton sujet de fan-arts (oui, je regarde sans poster car je ne sais jamais quoi dire), j'attendais avec une certaine impatience cette fiction, et pour le moment, elle est loin, très loin de me décevoir: j'adore!!!
Pour les fautes, je crois que l'homme en cape s'en est déjà chargé. Je ne te ferait donc part que de mes opinions sur le fond.

Introduction: Une présentation des lieux assez sommaire, pas une réelle présentation des personnes, mais comme tout disparait, on va pas chipoter sur le détail. Ce qui est dévoilé de l'intrigue est à la fois suffisant pour qu'on comprenne le début, et peu pour qu'on ait envie d'en savoir plus. Par contre, on ne connait pas les noms des adolescents, et je trouve cela un peu génant.

1ere Partie: Des descriptions plus completes, un point de vue interne bien exploité et sans erreurs majeures. Une réelle critique négative tout de même: je veux bien croire que le personnage ait oublié presque tout de son passé, mais comme tu dit qu'elle se souvient de la veille, elle doit au-moins se souvenir de son nom. Ca parait logique.



Et pour TTH, le verbe s'assoir a 2 orthographes différentes: on peut donc dire "s'asseoir", même si cette forme de l'infinitif est peu courante. Il n'y a donc pas de fautes à cet endroit.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Mars 27, 2007, 06:32:28 am
Déjà tant de monde que ça? Décidément, je suis gâtée.

Maëva: Merci d'être passée, j'espère que la fic ne va pas te décevoir au fur et à mesure qu'on progresse vers la fin^^

Chatur: Je sais pas si je vais vraiment me remettre au dessin, enfin on verra. Pour cette fic déjà, c'est moi qui fais les illustrations :p

Cyber Rouge: Une nouvelle^^ Merci d'être venue lire ma fic, j'espère vraiment qu'elle te plaira jusqu'au bout.

Mysti: Ta confiance envers moi m'encourage^^ Merci beaucoup pour tes commentaires qui me font toujours plaisir.

Miko: Ca y est, vous auriez dû me voir: rouge comme une tomate. Que tu aies une telle foi en mon talent, Miko (surtout toi d'ailleurs étant donné ton propre talent) m'encourage vraiment. Je te remercie beaucoup.

Capita: Basé sur un rêve, c'est le mot... J'espère en tout cas que tu vas tenir jusqu'à la fin de l'histoire^^

TTH: encore merci pour ton analyse si pointilleuse, et toutes ces erreurs qui m'ont échappées. Par contre, il y en a une ou deux où j'avais raison malgré tout :p Merci encore sinon!

shkeil: Ca me fait plaisir de te voir sur mon topic, je te souhaite la bienvenue. XD Merci à toi aussi pour ton analyse précise malgré le passage antérieur de TTH sur le topic.
Je sais sinon qu'on connaît pas grand-chose sur les orphelins encore, mais c'est voulu. Cependant, vous aurez sûrement le droit à des dessins d'eux. Et le fait qu'on ne connaisse pas leurs prénoms (seulement celui de Kaly) est aussi voulu, bien qu'un peu poussé comme tu le dis. Enfin, dans une fic, on peut tout imaginer...
Ils retrouveront leur nom en temps voulu, va^^

Ah, et au passage je remercie l'admin qui a supprimé mon double-post. Voilà.

Suite de cette première partie, donc.




  L'arme partit dans un éclair bleuté jusqu'au mur, tourna brusquement en éraflant le mur dans un bruit strident, puis revint vers la hérissonne comme un boomerang. Celle-ci parvint ensuite à rattraper la carte, puis se dit qu'en fin de compte, ces cartes étaient bel et bien inutiles. Cependant, Luceria avait levé un sourcil:
- Hum, il semblerait que tu ne t'es pas si mal débrouillée, en fin de compte.
  Elle se leva et se dirigea vers le mur qui avait été éraflé par la carte, et passa son doigt sur la marque.
- Elle est profonde, déclara-t-elle. Je suis impressionnée. On dirait que toi au moins, tu sais t'en servir.
- Vraiment? Alors, je peux emporter ces cartes?
  Luceria s'approcha de son amie et ramassa le range-cartes de cuir:
- Mes parents nous on dit, à mes soeurs et moi, que c'étaient là les armes du Héros Ieron.
- Ieron?
- Bien entendu... Tu as sans doute oublié aussi cette histoire. Au temps où humains et mobiens vivaient en parfait accord, vivaient des créatures magiques d'une puissance incroyable. Elles étaient les esprits de Mobius, faisaient naître les océans, grandir les flammes, s'élever les montagnes, pousser les forêts, s'assombrir le ciel, s'illuminer les étoiles. Ces créatures s'appelaient des Hydres.
- Des Hydres?
- Oui. Et une époque sombre vint où la mort rattrapa les Hydres. Douze moururent, et seules quatre survécurent.
- Elles sont mortes? Mais pourquoi?
- Une légende raconte qu'un mal, né d'une cité abandonnée dont elles n'auraient mis un terme aux jours, les a rattrapées. On raconte que c'était la mort en personne. Seulement, quatre Hydres sont restées en vie et se sont retournées contre ce monde, persuadées que chaque jour elles risquaient de périr à leur tour.
- Vraiment?
- Je ne fais que rapporter les vieilles histoires, mais chose curieuse, il semblerait que les Hydres existent vraiment. Les scientifiques ne peuvent pas toujours expliquer certains phénomènes, encore. Ca va du raz-de-marée un jour de soleil à l'incendie naturel d'une forêt en hiver.
- Vraiment?
- Et ça, pour le coup c'est vrai! Quoi qu'il en soit, c'est l'époque où douze des seize Hydres sont mortes que humains et mobiens se sont querellés. C'était il n'y a même pas deux ans que le pacte de paix a été signé, tu sais. Il reste même quelques groupes de mobiens hors-la-loi qui même deux ans après le traité refusent toujours de faire confiance aux humains. Nous, nous les traitons de résistants, et eux nous traitent de corrompus. Nous vivons dans un drôle de monde, tu ne trouves pas?
- Oui... Mais Ieron... C'était donc un Héros? Que lui est-il arrivé?
- Ah oui, j'allais oublier! À l'époque où les Hydres vivaient toutes encore, sept Héros, sept mobiens au courage et à la force admirables, étaient reconnus et respectés de tous. Ils sauvaient des gens, accomplissaient des missions. C'est de leurs actes que sont d'ailleurs nées les chasseuses. Mais après la mort des douze Hydres, les quatre Hydres restantes ont été emplies de haine, et pour traduire leur colère à tout Mobius, elles ont tué les sept Héros.
- Ils sont tous morts?!
- Ainsi que leurs descendants. Pourtant, leurs armes existent encore quelque part, paraît-il. Et l'une de ces armes se trouve en face de toi, c'est ce "range-cartes", qu'on appelle maintenant carella. Depuis, d'autres carella ont été fabriqués, mais celui que je possède, paraît-il, est le plus puissant et le seul véritable. Le seul dont la puissance toucherait même les étoiles.
- Toucher les étoiles?
  Luceria mit le carella dans les mains de la hérissonne:
- Emporte-le avec toi. Je suis certaine que tu vas savoir t'en servir, et que tu seras digne de la puissance de Ieron, le plus courageux des sept Héros, celui à qui appartenait cette arme si originale et puissante.
  La jeune hérissonne sourit.
- Merci, Luceria.
- Je t'en prie, voyons! Mais je te conseille quand même de prendre une autre arme de secours, une dague par exemple.
  La hérissonne remarqua que Luceria avait trouvé ses armes. Elle avait un sabre à la lame plutôt courte et très fine, légèrement recourbée, accroché en bas de son dos, et une dague dans une poche de rangement à la cuisse.
  La hérissonne blanche fouilla rapidement le coffre derrière elle et en tira alors une dague presque semblable à celle de son amie. Le voyant, celle-ci sourit:
- Oui, les dagues sont discrètes et parfaites comme dernière carte à jouer. Si tu as tout, on fait du rangement dans la maison, et on s'en va.

  Le reste de la journée fut bel et bien consacrée au rangement, et au nettoyage. La hérissonne aida son amie avec joie, elle avait l'impression d'avoir trouvé un endroit, dans ce monde nouveau, où elle se sentait bien. Elle accompagna aussi Luceria pour ses dernières courses dans son village natal, et la hérissonne put ainsi le découvrir dans sa quasi-totalité. Enfin, les provisions faites, les affaires rangées, et le soir tombé, les deux amies s'en allèrent dans la petite chambre.
- Tu peux dormir ici, dit Luceria. Moi, je vais occuper la chambre de mes soeurs!
- Tu es sûre?
- Bien entendu. Bonne nuit, repose-toi bien!
- Oui, merci beaucoup Luceria.
  Avec un dernier sourire, la jeune échidnée quitta la chambre. La hérissonne, quant à elle, était tellement fatiguée qu'elle s'écroula sur le lit sans même prendre le temps d'ôter ses bottes ni ses gants. Malgré sa légère crainte pour la quête du lendemain, elle ferma les yeux et s'endormit bien vite.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Mysti le Mars 27, 2007, 11:55:48 am
Courte, mais excellente suite, Seph, comme à l'habitude. On en apprend plus, enfin, un peu, sur cette petite hérissonne qui manit des cartes magiques. Assez originale comme arme, des cartes, d'ailleurs, j'ai une perso qui s'en sert comme arme aussi. Peu importe, toujours aussi bon et agréable à lire, envois-nous vite la suite, qu'on la dévore!!! :D


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Chatur the cat le Mars 27, 2007, 03:34:58 pm
C'est très très cool! Comme Mysti: l'idée des cartes est excellente! Cela est très original. C'est toujours aussi bien écrit et... et voila!

Pour l'instant occupes toi de ta fic que les dessins, il faut que ce soit toujours bien écrit! J'attends la suite avec impatience.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: TTH le Mars 27, 2007, 04:44:34 pm
Aha !
J'allais m'avouer vaincu quand je vis alors une faute mineure. Certe, il y a le mot (mouarf, j'allais écris « maux ») « mineur », mais ça reste une faute. C'est suffisant pour que je reprenne mon air hautain et méprisant, en plus d'emmerdeur de service.

« L'arme partit dans un éclair bleuté jusqu'au mur, tourna brusquement en éraflant le mur dans un bruit strident »
Pas de faute d'orthographe, mais une répétition ! Tu aurais pu remplacer le deuxième « le mur » par un « l' », donnant alors « tourna brusquement en l'éraflant dans un bruit strident ».

Oh, mais...
Ahaha !
« Le reste de la journée fut bel et bien consacrée au rangement »
Erreur d'accord ! C'est « le reste (de la journée) » qui est « consacré », pas « la journée » !

¡TTH aunque solo jamás será vencido!
... o lo será, pero en otro momento.

J'n'ai rien trouvé d'autre. Mais tu as quand même failli m'avoir. Failli.

Enfin bon. Sinon, de ce qui est du récit, je trouve, comme il a été dit précédemment, l'idée des cartes assez originales.
(Ne cliquez pas si vous ne voulez pas qu'éventuellement, je vous gâche la "suprise". Au fond, ce n'est qu'une hypothèse.)
J'ai par ailleurs remarqué que
le nombre de héros, donc d'armes, est égal au nombre de personnages présents au bas de ton affiche. Sachant que le personnage actuel de l'histoire (J'vais pas leur donner d'nom, nom d'un nom !) devient l'heureux détenteur de l'arme, il y a de trèèès fortes chances que les 6 autres deviennent ceux des autres armes. Ouais bon, c'est évident d'un autre côté. Et c'est un peu aussi pour éviter d'avoir l'air trop débiwle que je mets ceci sous balise Spoiler. Mais de toute façon, je sais que tout le monde le lira. Parce que tout le monde s'en fout. Et tout le monde est méchant. AAASSFFGLLKRRRR

Sinon, comme par évidence, bonne chance pour la suite.
Mais n'empêche que tu ne m'as pas eu cette fois. Nananèèèreuh.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: shkeil le Mars 27, 2007, 07:13:39 pm
Bon, très bien. Puisque les défauts que j'ai cités sont voulu, on va faire avec.
Pour l'analyse de la forme, je suis encore arrivé après TTH (et j'ai rien à ajouter), mais personne n'a encore fait une analyse du fond, donc, je me lance.

Une suite courte, mais néanmoins très revelatrice. A elle seule, elle ne nous revèle qu'une légende de Mobius, légende apparement proche de la vérité d'après ce qui est dit. Mais en mettant en relation avec l'introduction, beucoup de choses s'expliquent et se devinent pour la suite, notamment le comment du pourquoi et j'en passe. Je pense donc pouvoir prédire qu'après elle, on va avoir un descriptif de l'arrivée de chaque personnage sur Mobius.
Je t'avoue que j'attend ces "réveils" avec impatience.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Dark Revenge le Mars 27, 2007, 08:18:39 pm
Bon, je sens que je vais faire pas faire des contents avec mon post...

Je suis étonné, d'abord par le fait que ta fiction est incohérente. Tu fais des petites incohérences qui, je pense, interpelle un peu chaque lecteur, et qui ne m'ont pas échappé ( j'en AI fais tellement et en FAIT encore que ). La plus grosse et la plus frappante à mon goût fut celle du coup de l'amnésie. Elle n'est sensé se souvenir de RIEN Un peu gros AHEM  ( ! ), bien que je reconnaît avoir vu la même incohérence souvent...

En fait, le dilemne se pose sur une question ;

Comment sait elle qu'elle EST amnésique ? Qu'elle a perdu ses souvenirs ? Moi personnelement quand je ne sais pas quelque chose, je ne pense pas que si je ne m'en souviens pas c'est parce que j'ai oublié ce vécu d'une précédente vie en scarabée ( on me prendrait pour un illuminé *_* ). La réaction cohérente, ce serait, la plus logique, normale ; " Bizarre... Je ne sais pas ce que je fais ici, je ne sais pas comment je m'appele, et pourtant j'ai l'impression d'avoir été autre chose qu'une hérissonne... " Voilà, ça fait bizarre un amnésique qui SAIT qu'il a perdu la mémoire. En fait, c'est pas bizarre, c'est incohérent >_<
Ne parlons pas du fait que le coup de l'amnésie c'est usé et archi usé, puis de plus que c'est un raccourci dans le scénario et presque un CLICHE. Ouais je suis dur, je sais  8)
Bref, j'laime pas ton ptit raccourci, tu peux me faire mieux  :)
 Enfin de mon point de vue, c'est une incohérence, même si je me doute que tu me trouveras une parade incourtable quand tu me liras  :wink:

Ensuite, ton style m'a laissé un goût amer dans la bouche, j'ai eu l'impression que tu n'étais que moyennement à l'aise avec la virgule, le point. Presque stupide hein ? Sauf qu'à plusieurs endroit tu les as mis n'importe comment ^^ Je pourrais te les citer, mais comme je suis faignant et que c'est TA fic, je te laisse trouver toute seule hein... XD !

N'empêche que je n'ai pas vu de fautes ( dommage <_< ) et qu'en plus, bah l'histoire s'annonce pas trop mal. J'accroche pas trop, mais tu peux toujours mettre du papier tue-mouches et me chopper au passage, alors...



       Bonne continuation.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Miko le Mars 27, 2007, 09:00:55 pm
Une suite, déjà , t'es une rapide. ^^ Je ne vais pas m'en plaindre.

Dark : Bonne analyse, mais il existe des amnésies sélectives. On peut avoir oublié des souvenirs, mais savoir qu'on en a. Si demain, tu te réveilles sans te rappeler de ton nom, tu sais quand même que tu en as un. ^^  Personnellement, je rejoins plus ou moins ton avis. Sephyra, je pense que tu aurais pu entrer un peu plus dans la psychologie de ton personnage. Elle sait qu'elle était humaine la veille au soir et se retrouve à son réveil dans la peau d'un hérisson. A sa place j'aurais été effrayée par tout ce qui m'entoure. A moins qu'elle ne se croit toujours dans un rêve. ^^'
Sinon, bonne introduction de la légende, on croit pouvoir deviner la suite, mais j'espère que tu vas nous surprendre.

Citation de: "Sephyra"
Miko: Ca y est, vous auriez dû me voir: rouge comme une tomate. Que tu aies une telle foi en mon talent, Miko (surtout toi d'ailleurs étant donné ton propre talent) m'encourage vraiment. Je te remercie beaucoup.


Faut arrêter de fumer la moquette. Seph, je ne t'arrive même pas à la cheville. ^^ C'est moi qui  te remercie.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Mars 28, 2007, 06:50:55 pm
Merci à tous!

En fait pour les cartes comme arme, l'idée n'est pas de moi, hein XD J'avoue que j'ai chipé l'arme de Setzer dans FF VI.

TTH: Seulement failli? Alors juste une chose: la prochaine fois, je t'aurai. ^^
Merci pour ton humour et tes encouragements.

shkeil: Merci beaucoup! Mais en vérité, il n'y aura pas de cas par cas, c'est-à-dire qu'on va rester dans la peau de la hérissonne de maintenant jusqu'à la fin, et qu'elle retrouvera elle-même ses amis ( pas moins amnésiques qu'elle! Mais ils vont trouver des trucs pour y remédier... ). Je ne vais pas tout dévoiler maintenant, alors patience ^^

Revy: Alors voici ma parade:
Tu as déjà vu sept ados qui disparaissent en une nuit d'un orphelinat?
Qui plus est pour atterrir dans un monde qui n'existe pas?
Entouré de mobiens?
D'Hydres?
D'armes magiques?
Ta réponse est imminente: non. Alors, je te dis que l'amnésie de la hérissonne n'est pas naturelle. Donc elle peut avoir tout oublié sauf un passé qui lui fait croire qu'elle avait une autre vie avant. C'est la sphère dans les mains de Yorick qui lui a tout fait oublier de façon non naturelle, tu vois: j'ai même été obligé de spoiler à cause de toi. XD
Voilà, et qui plus est, ton CLICHE tu peux te le garder parce qu'on va TOUT apprendre du passé de la hérissonne, en détails, dans la deuxième partie. Ou la troisième, je sais plus. Enfin. Ne penses surtout pas que j'ai choisi l'amnésie par manque de motivation. Au fait, on va aussi apprendre le passé de tous les autres, non sans moins de détails.

Voilà, ceci dit, je suis curieuse d'entendre ce que tu vas encore être capable de me reprocher. Ca sera à toi de voir, après tout ^^
Merci d'être passé!

Miko: Merci beaucoup!
Tu m'as heureusement rafraîchi la mémoire: je dois faire parler les pensées de notre héroïne. Merci de me l'avoir rappelé... Mais tu as de plus raison: c'est en partie parce qu'au fond elle se croit dans un rêve qu'elle est si peu angoissée... pour le moment.

Suite dès que je pourrai, mais mon brevet blanc est dans une semaine alors... je vais devoir réviser.
Merci encore à tous!


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Dark Revenge le Mars 31, 2007, 09:31:52 am
Mauvaise parade, tu as fait une incohérence, point barre. Maintenant, un cliché c'est un truc très souvent utilisé, l'amnésie sélective l'est, le passé d'un héros and co aussi. Autant dire que ton idée, va falloir la développer avec le temps en innovant petit à petit, enfin c'est mon avis. L'idée selon laquelle des héros dans leur monde, puis transporté dans un autre ( par le méchant, par la mort, par un accident... ) et qui le retrouve, c'est courant. Entre nous, ça n'a jamais empêcher les bons auteurs d'écrire quelque chose de bien, ils transformaient tellement ce changement, cette métamorphose, que ça donnait quelque chose de complètement différent ( là je pense à Magicien de Raymond E. Feist, autant dire que ça été plutôt une réussite ).

Bonne continuation Sephyr, et si tu veux faire quelque chose d'autre que moyennement moyen je pense que tu pourras. M'oblige pas à citer mes références pour ce truc du changement, je ne citerais pas tout ce que j'ai en tête.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Mars 31, 2007, 06:01:05 pm
Attends deux secondes: c'est courant? Alors cite-moi des bouquins ou d'autres trucs où t'as vu ça, parce que moi jamais. Je sais aussi que l'amnésie est beaucoup utilisée, mais c'est pour rendre l'histoire intéressante que je l'ai fait, mais peut-être vas-tu aussi me reprocher d'avoir essayé de faire de mon mieux?
XD En tout cas je suis parfois abasourdie de lire tout ce que tu as à reprocher à mon scénario, parce que j'ai pas une grande culture générale niveau bouquins alors j'aurais pas eu l'occasion de m'inspirer d'ouvrages écrits par des pros. Pour finir parce que tout ça ne concerne les autres en rien, y'a des chances pour que l'évolution du scénario ne se rapproche pas "trop" de quelque chose que tu connais. Parce que de ce que je connais, en tout cas, non^^





 En se réveillant, lentement, elle reprit ses esprits sans ouvrir les yeux. Elle respira un coup, puis décocha un sourire: elle sortait d'un si étrange rêve! Mobius, Luceria, des Héros, des armes et un beau village... Mais tout était fini maintenant. Maintenant, elle allait se lever en ce beau matin de fin de printemps et raconter son rêve à ses amis, d'abord à Kaly. Elle entendit des bruits de pas; sans doute étaient-ce ceux de la directrice, venue la réveiller après sa grasse matinée. Mais ce ne fut pas la voix à laquelle elle s'attendait qui lui dit:
- Allons, il est temps d'y aller, réveille-toi!
  Elle rouvrit les yeux. Et se paralysa sur son lit en constatant que Luceria était bien là, debout devant elle, la regardant avec un sourire. Sourire qui s'effaça lorsque la jeune échidnée constata que son amie s'était mise à trembler.
- Qu'est-ce qui ne va pas? Tu trembles! S'il te plaît, parle-moi!
  La hérissonne était incapable de parler. Décidément, ce n'était pas un rêve. Dans un monde qui n'avait que son admiration, que pouvait-elle? Crier et pleurer ne changerait rien, et pourtant, elle voulait tant rentrer chez elle...
  Sans parvenir à s'en empêcher, elle fondit en larmes. Luceria s'assit à côté d'elle et la réconforta du mieux qu'elle le put, sans chercher pour le moment à comprendre sa douleur. Elle avait l'air si compliquée...
  Mais la hérissonne ne voulait rien dire à Luceria. Comment la croirait-elle, de toute façon? Tout ce qu'il lui restait à faire, c'était de suivre sa nouvelle amie dans son aventure, et essayer de comprendre ce qui l'avait transportée dans cet univers, et pourquoi.
  Elle se leva finalement, séchant ses larmes, puis disant à l'échidnée:
- Ca va aller. Quoiqu'il arrive, je resterai avec toi... hein?
  Luceria approuva d'un sourire, et souleva le sac de son amie:
- Je te le promets. Tant que je serai là, tout va bien se passer.

  Elles partirent alors en ce matin. Une douce brise sifflait dans les arbres, et un soleil d'été se levait déjà. Silencieusement, la hérissonne fit ses adieux à Mygolhen, qu'elle aurait aimé mieux connaître avant son départ. Mais plus vite elle quitterait ce village, plus vite elle apprendrait les raisons de sa venue sur Mobius. Elle devait à présent se résigner: jamais plus elle ne devrait faire de pas en arrière.
- Nous allons d'abord nous rendre à Godrin, un autre village à l'est, déclara Luceria. Il y a quelques chasseuses là-bas, nous pourront peut-être s'allier avec elles et sinon, nous partirons pour la capitale où les missions ne manquent pas.
- Est-ce c'est loin, Godrin?
- Pas tellement... On devrait y arriver dès ce soir. Du moins si on peut prendre un raccourci que je connais, mais il est difficile à prendre.
- Difficile?
  Luceria essaya de sourire pour rassurer son amie, mais elle ne put empêcher ses lèvres de frémir.
  Elles marchèrent longtemps, traversant des plaines ensoleillées et des paysages plus paisibles les uns que les autres. La hérissonne suivait son amie de près, angoissée et apeurée malgré toute cette splendeur. Ses amis n'étaient pas là pour elle, il n'y avait que Luceria, en qui elle n'avait encore eu l'occasion de vraiment placer sa confiance. Dans les premières minutes de l'après-midi, les deux amies aboutirent à une immense étendue de bâtiments sombres, et semblait-il, abandonnés. C'était une vue désolante et il semblait même faire rudement froid à l'intérieur même de la cité.
- Qu'est-ce que c'est? questionna la hérissonne, intriguée.
- ... Yvanesca, finit par déclarer Luceria. La plus grande ville-fantôme de Mobius. On raconte qu'un maléfice empêche les rayons du soleil de l'atteindre, ce pourquoi il y fait si froid.
- Vraiment? On va passer par là?
- Mais si tu restes près de moi, il ne va rien t'arriver, répondit Luceria, cependant elle aussi peu rassurée.
  La jeune hérissonne regarda en direction des immeubles abandonnés, effrayée. Mais, consciente qu'elle ne pourrait faire changer d'avis Luceria, elle descendit avec cette dernière en direction de la cité abandonnée.

  Dès ses premiers pas dans Yvanesca, la hérissonne blanche s'affaissa légèrement comme pour se cacher du regard d'éventuelles créatures de l'ombre.
- Il y a... des gens, ici? finit-elle par questionner, de plus en plus effrayée.
  Luceria ne répondit pas tout de suite. Malgré l'air glacé, ses yeux fixaient avec attention l'issue de la rue où elles marchaient côte à côte, malgré la brume qui dissimulait l'extrémité de leur chemin. Finalement, elle détourna très légèrement son attention de l'endroit qu'elle scrutait, puis chuchota à son amie:
- Oui. Ne fais pas de bruit.
  Cette réponse eut pour effet d'effrayer encore plus la jeune hérissonne, qui eut envie de disparaître, de se trouver n'importe où, sauf en ces lieux. Mais elle ne pouvait reculer. Ni disparaître, à sa plus grande terreur. Tout ce qu'elle pouvait, c'était marcher, indéfiniment, dans ces rues que le froid habitait.
  Après une longue route, Luceria se figea. Elle avait pris le soin de passer par les routes les plus tortueuses, mais sans parvenir à se diriger correctement vers l'est, elle s'était retrouvée plus vers le centre de la cité. Au beau milieu d'une grande place avec deux lampadaires brisés, elle regarda rapidement tout autour d'elle, s'affola à l'horreur de son amie, puis lui dit:
- Il... Il ne faut pas rester ici... Partons, vite!
  Ces mots firent réagir la hérissonne qui fit demi-tour et engagea quelques pas vifs vers la rue par laquelle elles étaient arrivées, mais elle ne put parvenir à ses fins. Deux silhouettes obscurcies par les bâtiments atterrirent à quelques mètres devant elles, les empêchant d'emprunter toute issue.
- Mince... grogna Luceria, en même temps effrayée et énervée.
  La jeune hérissonne, elle, ne ressentait que la peur. Se cachant à moitié derrière Luceria, elle se retourna à nouveau, et son amie fit de même. Deux autres personnes étaient arrivées sur la place ombragée. Quatre ombres les encadraient maintenant, leur faisant oublier toute idée de fuite.
  Luceria fit face en direction de l'extrémité de la place, où elle fixait intensément une ombre précise, celle qui avait commencé à s'avancer vers elles, et qui avait demandé d'une voix en même temps ironique et glacée:
- Des corrompus... Ici? Quelle folie vous a donc amenés dans ce lieu, que pourtant vous ne regrettez plus?


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Saïko the fox le Mars 31, 2007, 06:30:05 pm
Shephyra, c'est une histoire intéressante que tu nous ponds là ! Ton intrigue garde en haleine le lecteur. Franchement c'est très bien imaginé, d'ailleurs Mobius a l'air très sympathique comme tu le raconte (à par "Yvanesca" bien sûr). On peut sentir l'atmosphère épique de ton récit. Ce qui me plais, c'est le fait que tu ais mis des chasseurs (on dirait que ton histoire est une fusion avec du Final Fantasy et du Monster Hunter) et j'attend le moment où un dragon viendra les attaquer (si il y a des dragons). Enfin, pour l'instant, je suis mordu et j'espère que je le serais encore longtemps.

Encore bravo et... la suite !!! :lol:


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Dark Revenge le Mars 31, 2007, 06:36:14 pm
Suite qui garde en haleine, j'aime :)

Pour le scénario... J'ai exagéré car c'était toi. Disons que, moi même victime d'un ras le bol général, et me disant qu'il fallait exagérer pour me mettre à ta hauteur, je ne me suis pas gêné... Ma culture littéraire digne d'un pot de yaourt ne m'as pas fait voir des dizaines d'histoires semblables. Je n'oublierais jamais que ta fic fut la première que j'ai lue, celle qui m'a le plus plu.

Très, très, très bonne continuation.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: TTH le Avril 01, 2007, 07:58:19 am
Ahaha !
Tu as raté ton coup, Sephyra !

« Dans un monde qui n'avait que son admiration, que pouvait-elle? »
Hé hé hé... Ne manquerait-il point un verbe en fin de phrase ? Du genre... « faire » ?

Ohoho !
Certes, je risquerai d'avoir l'air de pinaille pour un détail, mais...
« - Ca va aller. Quoiqu'il arrive, je resterai avec toi... hein? »
On écrit « quoi qu'il », en deux mots. Le « quoique », c'est juste pour un truc du genre « Pourquoi pas ? »

Éhéhé !
« nous pourront peut-être s'allier avec elles et sinon, nous partirons pour la capitale où les missions ne manquent pas. »
« et sinon », Luceria ne parlait pas plutôt d'une conséquence ? Dans ce cas-là, ç'aurait été « ou sinon ». Après, s'il s'agissait en fait d'une suite, ç'aurait été « ensuite », avec une virgule avant et après.

Mais mais mais ?!
« Est-ce c'est loin, Godrin? »
Ne fut-ce pas plutôt « Est-ce que », ou bien « Est-ce loin » ?

Ha.
« Du moins si on peut prendre un raccourci que je connais, mais il est difficile à prendre. »
Et repetita, et repetita, et repetita, et repetita...
Le verbe « prendre » apparaît à deux reprises dans la même phrase. La deuxième partie de ta phrase, tu aurais pu mettre « mais il est difficile de le franchir », ou quelque chose dans le genre.

Hé.
« Des corrompus... Ici? Quelle folie vous a donc amenés dans ce lieu, que pourtant vous ne regrettez plus? »
Bon. Je ne vais pas considérer ceci comme une faute. Et d'ailleurs, ça ne l'est pas, donc...
En fait, c'est encore une histoire d'accord, mais en admettant que les « quatre ombres » connaissent la nature des deux personnes auxquelles elles ont affaire, « corrompus » et « amenés » auraient dû s'accorder au féminin. Enfin après, si « corrompus » est un terme généralisé, ou bien que les quatre ombres ne savent pas qu'elles ont devant des demoiselles, alors là, oui, ça reste comme c'est.

Enfin bon. Sinon de c'que est d'l'histoire, je dis « Chouette ! » (Hou hou !) « On va enfin avoir de l'action ! »
Qui sont ces ombres ? Qu'appellent-elles les corrompus ? Y aura-t-il un boulversement de situation - mouarf, nan, ça, je ne pense pas - ? Quelle est l'histoire de cette obscure cité ?
Tant de questions qui demandent une réponse...
...
Enfin, en même temps, ces questions, c'est moi qui les pose, alors...

Et bonne chance pour la suite. :P


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: kneemerls le Avril 01, 2007, 09:18:55 am
Citation de: "Sephyra"
Attends deux secondes: c'est courant? Alors cite-moi des bouquins ou d'autres trucs où t'as vu ça, parce que moi jamais. Je sais aussi que l'amnésie est beaucoup utilisée, mais c'est pour rendre l'histoire intéressante que je l'ai fait, mais peut-être vas-tu aussi me reprocher d'avoir essayé de faire de mon mieux?


Mouais mouais mouais...

T'as jamais vu de mangas/livres/comics/fan-fictions/dessins animés/films, etc, utiliser l'échappatoire de l'amnésie sur le héros ? Dans ce cas, oui, tu as une culture vraiment pauvre parce que c'est quelque chose que l'ont voit partout. L'amnésie, chose plutôt rare, est devenue presque une maladie commune comme le rhume ou les allergies...


Et bien sûr qu'on te reproche de faire de ton mieux, si ce mieux n'est pas assez bien !

...Mais naaan, t'en fais pas pour ça, c'est juste que tu cède dans la facilité flagrante des écrivains débutants.

Bien, si tu as compris ça, je vais peut-être lire ta fiction...


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Avril 02, 2007, 05:06:43 pm
Merci à tous ceux qui sont venus, j'apporte déjà la suite, eh oui, je suis à fond en ce moment. Pourtant, mon brevet blanc c'est demain. Certes, mais j'ai... déjà révisé, voilà :p




  La personne venait de sortir de l'ombre, quelques mètres devant les deux amies. La hérissonne put alors la distinguer en détails, mais elle resta muette de stupeur. C'était bien là la créature la plus surprenante qu'elle n'avait jamais vue.
  À première vue, c'était une renarde. Mais noire, aussi noire qu'une nuit sans lune, avec de perçants yeux gris-verts. Ses cheveux courts éclataient d'un bleu vif, et les extrémités de ses oreilles et de sa queue étaient rousses, comme son museau. Une cicatrice qui lui donnait un air de vieille combattante n'avait pas cicatrisé, sur son oeil gauche. Mais le plus étrange de tout, c'était deux ailes de chauve-souris, argentées à l'intérieur et aux avant-bras démesurés, qu'elle laissait s'agiter dans son dos.
  Terrifiée, la hérissonne fit un pas en arrière. La renarde ailée reprit alors la parole avec un sourire plein de haine, en fixant Luceria:
- Tu es en mission pour tes chers humains? Alors peut-on savoir ce qui t'amène ici? Quoique... ça doit être "top secret", quelque chose du genre... Quoiqu'il en soit, tu ne mérites pas que je t'épargne, cette fois-ci.
  Ses yeux transpercèrent alors la hérissonne, encore plus effrayée. Comme pour accentuer cette peur, la renarde demanda:
- Tiens, une nouvelle petite corrompue parmi les traîtres? Comme s'il n'y en avait pas déjà assez! Je devrais te broyer le cou pour te punir d'avoir mis les pieds à Yvanesca...
- Ca suffit, Sephyra! s'écria Luceria, visiblement effrayée sans chercher à le montrer. Elle n'y est pour rien, nous nous rendions simplement à Godrin! En aucun cas nous ne voulions vous attaquer!
- Quelles que soient vos intentions, vous êtes venues et vous n'auriez pas dû. Yvanesca n'est plus, par votre faute et celle des humains, qu'une cité fantôme habitée par l'hiver. Il est temps pour vous de payer le prix de vos agissements.
  C'est alors que les ténèbres s'éclaircirent un peu. Comme si la lune venait de se montrer, ou si un rayon de soleil avait miraculeusement échoué au centre de la place, la hérissonne put distinguer les trois autres individus. Derrière elle, il y avait une martre argentée aux yeux couleur sang et aux cheveux noirs, habillée de vêtements sombres, et dont la main gauche était dissimulée par une manche très longue de sa veste. L'autre était un hérisson jaune aux piques dressés sur sa tête, il portait des lunettes rectangulaires et avait des yeux vairons; le droit était bleu et le gauche, vert. Il était simplement vêtu d'un pantalon large, et gardait un air ennuyé.
  En revanche, le troisième, aux côtés de Sephyra, attira vraiment le regard de la hérissonne. Il était lui aussi un renard avec des ailes, entièrement mauve, les mêmes lunettes rectangulaires, un regard semblable à la mer: même couleur, même profondeur. Ses traits étaient pourtant si familiers... cet air malin, avec un léger soupçon d'intrigue...
- Kerin! cria alors la hérissonne au renard ailé mauve, qui la regarda alors avec surprise.
  La jeune fille avait soudain oublié toute peur. Son coeur battait à toute allure, et elle fut parcourue d'une sensation de redécouverte et de vérité lorsque le renard mauve répondit:
- ... Caela? C'est toi?
  Luceria regarda Caela avec des yeux surpris. Celle-ci, surprise d'avoir retrouvé son prénom, osa sourire.
- Alors toi aussi tu t'es retrouvé dans ce monde, Kerin? fit Caela. Que je suis contente de te voir!
- Moi aussi, avoua Kerin malgré le regard assassin de son chef. Alors comme ça, tu te souvenais de mon prénom, pour ta part?
- Oui, moi aussi j'avais oublié le mien avant que tu ne me le rappelles!
  Tous étaient vraiment surpris, en train d'écouter la conversation qui leur échappait.
- Mais qu'est-ce que tu fais ici? questionna ensuite Caela.
- Je te retourne la question! Et pourquoi t'es-tu alliée aux humains? Ils sont du côté des Hydres, pourtant!
- Tu fais erreur, ils sont du côté de ce monde!
- Assez! cria Sephyra.
  Tout le monde se tut et porta sur regard sur elle. Pour sa part, la renarde ailée regarda Caela et Kerin:
- Apparemment, vous vous connaissiez dans une vie antérieure, mais peu m'importe. Le fait est qu'aujourd'hui, vous êtes ennemis. Kerin, si tu es un jour amené à rencontrer, à Yvanesca, le moindre corrompu, fut-ce un être cher, tu devras mettre un terme à ses jours.
  Kerin ne répondit pas. Il était plongé dans une longue réflexion qui lui ressemblait bien, et que Caela put malgré tout reconnaître avec soulagement.
- Maintenant, partez, ordonna Sephyra.
  Luceria la regarda avec étonnement. La renarde ailée baissa les yeux, se retourna, avant de retrouver sa voix ironique:
- En fin de compte, vous deux n'êtes peut-être pas encore pourries jusqu'à la moelle... Et j'avoue avoir un pincement au coeur en repensant à tous ces souvenirs passés avec toi, Luceria. Tu sais? Juste avant que les humains ne m'infligent cette blessure... Cependant, il faut mettre un terme à ces souvenirs, car ils ne signifient plus rien. Aussi...
  Soudainement, Sephyra se retourna et s'avança vers Luceria, séparée à elle de moins d'un mètre et la fixant dans les yeux:
- Aussi Luceria, la prochaine fois que tu mets les pieds à Yvanesca, je te tue.
  Ni Luceria, ni Caela, ni personne d'autre ne répondit. Les ténèbres se refermèrent comme de grandes mâchoires obscures sur la place, et les quatre ombres d'Yvanesca s'évanouirent dans le silence.

  Luceria et Caela avaient enfin retrouvé la chaleur du jour, sorties de l'enfer glacial qu'avait été leur aventure à Yvanesca. Elles marchaient dans les rayons du soleil qui échouaient avec splendeur dans un sous-bois magnifique, avec des arbres hauts et aux feuillages clairs, qui laissaient filtrer toute la lumière sur l'herbe rase. Caela regardait cette nature si pure avec merveille, mais se souvint qu'elle avait nombre de questions à poser à Luceria.
- Nous sommes dans la Vallée du Soleil, commenta la jeune échidnée, avant que Caela n'ait le temps de lui poser de question.
- C'est magnifique... Mais Yvanesca l'était moins.
  Luceria poussa un soupir:
- Caela, je suis vraiment désolée de t'avoir fait subir tout ça. Alors comme ça, il s'agit bien de ton prénom?
- Oui. Et Kerin était l'un de mes amis, je m'en souviens maintenant. Avec mes six amis... je vivais dans un orphelinat, dont j'ai oublié le nom... J'avais une amie très proche, qui s'appelait Kaly.
- Kaly? Hum... non, ce nom ne me dit rien.
- Pourtant, si Kerin aussi s'est retrouvé si proche de moi... alors mes autres amis ne doivent pas être loin! Que j'ai hâte de les retrouver!
  Caela semblait soudain nager dans le bonheur. Mais cet espoir fut de courte durée, lorsqu'elle questionna finalement Luceria:
- Alors, ces quatre mobiens... c'étaient des résistants?
- Oui.
- J'ai remarqué qu'ils nous avaient traités de corrompus...
- En effet. Je connaissait d'ailleurs le chef de ce groupe, Sephyra. J'étais son amie avant que ne survienne la guerre, et que Sephyra soit à jamais montée contre les humains; décidée à jamais ne leur pardonner.
- Oh... Mais au fait, c'est quoi comme créature? On aurait dit un renard, mais...
- C'est une roussette. Ou renard-volant, si tu préfères. Ce sont de grandes chauves-souris exotiques qui vivaient dans une île reculée, que les Hydres ont détruite. Depuis, je pense que Sephyra est la dernière de sa race, ou parmi les dernières. Cependant, ton ami était aussi un renard-volant, non?
- Il semble bien, oui.
- Quoi qu'il en soit, elle connaît ton visage, maintenant. Si tu es encore amenée à la rencontrer, où à rencontrer l'un de ses acolytes, je crains qu'ils ne cherchent à te tuer. Et c'est ma faute, pardonne-moi.
  Caela ne répondit pas. Terrifiée, elle restait immobile, et regardait ses pieds. Le constatant, Luceria s'en voulut encore plus, et promit à son amie qu'elle la protégerait même au péril de sa propre vie. Surprise, Caela regarda la jeune échidnée, constatant qu'elle avait voulu entendre de tels mots durant toute sa vie, et que c'était bien la première fois qu'elle les entendait.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Cyber Rouge le Avril 04, 2007, 08:49:27 pm
Toujours aussi bien. Histoire passionnante, apportant à chaque suite postéé son lot de réponses et de questions. Cette fic promet d'être longue ! Mais tu n'as pas l'air du genre à laisser tomber une fic en cours, je te souhaite donc beaucoup d'inspiration pour la suite !


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Miko le Avril 05, 2007, 06:18:49 am
Citation
Soudainement, Sephyra se retourna et s'avança vers Luceria, séparée à elle de moins d'un mètre et la fixant dans les yeux:


Je ne pense pas que le à soit utile, plutôt d'.

Il y a également des termes répétitifs.
Citation
Le constatant, Luceria s'en voulut encore plus, et promit à son amie qu'elle la protégerait même au péril de sa propre vie. Surprise, Caela regarda la jeune échidnée, constatant qu'elle avait voulu entendre de tels mots durant toute sa vie, et que c'était bien la première fois qu'elle les entendait.

Réalisant pour le deuxième constatant.

Et bien, j'ai pris du retard dans mes lectures. J'ai donc lu tes deux suites d'un coup. J'ai l'impression qu'il manque quelque chose dans ton texte, des précisions sur les sentiments des personnages. Bien des questions me viennent en tête, mais je supose que j'aurai les réponses dans les prochains chapitres alors je vais être patiente.

Bon courage pour la suite.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: TTH le Avril 05, 2007, 10:40:35 am
Humph. Si je n'avais pas été interrompu par une coupure de courrant, j'aurais posté mon message hier soir. Mais qu'importe.

Pour commencer, comme l'a déjà dit Miko, il y a le problème de ce groupe :
« séparée à elle de moins d'un mètre »
Comme elle l'a dit, un "d'" au lieu du "à" aurait été préférable. Mais la phrase reste tout de même étrange. Pour ma part (oui bon, on s'en fiche un peu), j'aurais mis « séparée d'elle par moins d'un mètre ». Parce qu'on aurait eu droit à une série de trois "de" (un, zéro, AAAAASFGLKRRR).

Bon, sinon, dans l'ordre des choses, j'ai trouvé ceci :

« C'était bien là la créature la plus surprenante qu'elle n'avait jamais vue. »
Et le conditionnel, hein ? :P
« C'était bien là la créature la plus surprenante qu'elle n'ait/n'eût jamais vue. »
Après, à toi de choisir.

« Une cicatrice qui lui donnait un air de vieille combattante n'avait pas cicatrisé, sur son oeil gauche. »
Rrrrrépétition ! Et la phrase est un peu... chamboulée, on va dire. Déjà, il y a la répétition. Cicatrice et cicatriser. Au lieu de cicatriser, tu aurais pu mettre un synonyme, comme "guérir".
Ensuite, pour le "chamboulement", je ne sais pas trop comment m'expliquer... Peut-être qu'en donnant ma version, tu comprendrais ? Enfin, on va voir.
« Elle avait une cicatrice qui n'avait pas guéri (*) sur son œil gauche, lui donnait un air de vieille combattante . »
(*) : J'ai un doute. On dit "avoir guéri", ou "s'être guéri" ? Parce que les deux me semblent bizzares...

« c'était deux ailes de chauve-souris »
Là, c'est un peu plus subtil. Mets cette phrase au présent. « ce sont deux ailes de chauve-souris ». La passé aurait donc dû être « c'étaient deux ailes de chauve-souris ». Pas évident, vu que les deux formes font le même son. :P

« Tout le monde se tut et porta sur regard sur elle. »
Je ne suis pas sûr que ce premier "sur" ait quelqu'affaire à régler sur cette phrase.
Bon d'accord, elle était naze ma phrase.

« J'ai remarqué qu'ils nous avaient traités de corrompus »
Masculin ? Mais où sont donc passées les deux demoiselles ? :P

« Je connaissait d'ailleurs le chef »
ÉNOOORME !!!
...
Oui bon, je sais, je suis méchant. Mais n'empêche que. Je connaissais. :P

« et que Sephyra soit à jamais montée »
Se. Pronom réfléchi. Oui je sais, je ne réfléchis pas.

« décidée à jamais ne leur pardonner »
La position du nœud... Ahem, du "ne". Le "ne" aurait dû être entre le "à" et le "jamais".


Voilà, j'ai fait mon méchant pas gentil. Et tu ne m'as toujours pas eu. Aha.
Enfin bon, maintenant que c'est fait, je n'ai plus de raison de faire mon méchant pas gentil. Avec une cape.

Bien bien, alors on a le droit à un lot de nouveaux personnage, dont un que l'on connaissait déjà bien, d'apparence en tout cas, n'est-ce pas ? :P
Plus les choses vont, plus les questions se posent. Comment se fesse fait-ce que l'on connaisse le nom de l'autre, mais pas le sien ? Qui sont aussi les cinq autres "autre" ? Qui d'autre rencontreront les deux chasseuses ?
C'est pour répondre à ces questions que tu seras bien obligée de poursuivre cette fic, Sephyra ! Sinon, je, je...
...
Je ne te ferais plus que de la...
*s'enveloppe dans sa cape et ne laisse dépasser qu'un regard sournois*
Crrritique négative !
*retire la cape*

Sinon, bonne chance pour la suite. :P
(Nombre de Deux-Points-Pé : 6)


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: shkeil le Avril 05, 2007, 07:21:09 pm
Après la critique orthographique du Hidden Terry, voici ma critique du fond.
Bon, comme j'ai lu tes 2 parties à la suite, je vais quand même essayer de traiter la première comme si je n'avais pas lu la seconde.
*relit la première partie*
Voilà.

Tout d'abord, un petage de plomb de l'hérissonne. à vrai dire, rien d'étonnant, les impressions sont bien respectées et bien rendues, que ce soit de pour elle ou pour Luceria sur la route. Un bon point. Pour introduire l'ambiance de Yvanesca, tu utilise la crainte interne de l'echidnée pour nous donner une vague idée, et l'histoire du maléfice renforce encore plus le caractère de ville-fantôme. En relisant attentivement le chapitre, on peut presque sentir des regard derrière nous. Presque, cependant, car une fois à l'interieur, tu zappe toute la partie "déambulation" dans la ville pour arriver au centre. La fin est bien captivante, avec la sensation que l'on va avoir affaire à un combat.


2ème partie:

Une avancée de taille dans le scénario: on a 2 noms supplémentaires associés à 2 personnes dont on connait la forme sur Mobius, avec le nom de celle que l'on suit depuis le début. On commence également à voir une partie des origines de la partie "indépendante" (me souvient plus le nom qui leur a été donné). On a également la rancoeur de Sephyra qui est bien retransmise, mais une rancoeur apparement uniquement partielle puisque qu'elle laisse encore une ultime chance à Luceria. L'intervention de Kerin n'y est peut-être pas pour rien. Un peu de passé de Luceria révelé, et puis on arrete la lecture sur une petite pause.


Si la coupure ne nous laisse pas en elle-même sur notre faim, tu arrive à faire durer le suspense d'une autre manière, et ça, ça donne vraiment envie de lire la suite.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Avril 08, 2007, 09:36:05 am
Eh bien... il semblerait que je fasse pas mal d'erreurs. Merci de me l'avoir fait remarquer, je vais faire gaffe maintenant. Ce doit être ma hâte de progresser dans le scénario qui me perturbe^^

En attendant, voici un dessin de Luceria. J'ai oublié de le signer.

(http://img89.imageshack.us/img89/340/16152557lp5.jpg) (http://imageshack.us)

Et puis, la suite.




  Lorsque les deux chasseuses sortirent de la Vallée du Soleil, elles s'attendirent à découvrir le village de Godrin, paisible contrée où les champs faisaient pousser parmi les plus belles fleurs de Mobius. Mais ce n'était plus Godrin qui les attendaient. C'étaient simplement des maisons effondrées et des ruines résultant d'un vrai carnage.
- Oh non! s'écria Luceria en se précipitant vers ce qu'il restait du village.
  Caela suivit le mouvement, elle aussi abasourdie. La vue du village était d'une telle désolation, après ces descriptions de Godrin si mélioratives de Luceria, lorsqu'elle les chantait à son amie sur le chemin.
  Lorsqu'elles furent plus proches, elles virent des cadavres éparpillés un peu partout. Caela plaqua ses mains sur sa bouche et se figea d'horreur. Luceria, quant à elle, regarda partout et finit par repérer, au loin, quelqu'un qui bougeait encore:
- Caela, il y a un survivant là-bas!
  La hérissonne s'était caché les yeux, refusant de contempler encore une fois ce spectacle. Luceria la prit alors par la main, et l'entraîna en direction du rescapé. Caela faisait de grands pas entre les bûches à moitié brûlées et son coeur battait à tout rompre. Elle voyait encore dans son esprit les corps effondrés et parsemés entre les maisons en ruines, brûlés ou écrasés sous les débris de leur propre demeure.  
  C'était un porc-épic jaune. Des yeux bleus comme le ciel, un regard effrayé et épuisé, et des vêtements en piètre état. Luceria l'aida à se hisser hors du cratère où il était tombé, et où des bûches l'avaient immobilisé. Libre, le porc-épic resta assis, haletant et rassuré. Même s'il restait tremblant après la destruction de Godrin, il était rassuré d'avoir survécu.
- Je m'appelle Luceria, je suis une chasseuse de Mygolhen, déclara la jeune échidnée. Et voici Caela.
  À ce nom, le porc-épic redressa la tête. Il contempla le visage de Caela qui venait de le regarder à son tour:
- Caela? C'est bien toi Caela! fit le porc-épic. Tu te souviens de moi?
- Seth! s'exclama Caela.
- Mais oui... C'est bien mon prénom! Je l'avais complètement oublié! Quel idiot je fais!
  Caela trouva le courage de sourire, et le détrompa. Puis l'aida à se relever. Seth était tout poussiéreux, et regarda tout autour de lui avec désolation.
- Je me suis réveillé à Godrin il y a peu... déclara-t-il. J'avais commencé à bien m'entendre avec tout le monde...
  Il ferma les yeux et baissa la tête.
- Alors comme ça, tous les deux, vous vous connaissiez? questionna Luceria.
- Oui... dit Caela. En fait, avant de me réveiller à Mygolhen, je n'avais plus aucun souvenir. Mais je me souvenais que j'avais cinq... ou plutôt, six amis avec moi. Et il sembleraient qu'ils se trouvent sur Mobius.
- Et tous les deux vous êtes amnésiques?
- On... dirait bien, avoua Seth. Mais on vient pas de Mobius. J'en suis persuadé.
  Caela fusilla Seth du regard. Celui-ci détourna les yeux:
- Euh... je veux dire qu'on était sept potes, et qu'on s'est retrouvés séparés par un coup du sort. Peut-être que quelqu'un... nous a tous fait perdre la mémoire?
  Luceria regarda les deux amis avec surprise. Mais elle décida de respecter les dires de Seth et de Caela, lorsqu'elle demanda:
- Alors, Seth, dis-moi ce qui s'est passé ici.
- Je... je me souviens simplement qu'il faisait nuit et que... Une grosse boule de flammes s'est écrasée sur le village.
- Une boule de flammes?
- Oui. C'était vraiment quelque chose de pas naturel.
  Il y eut un silence, tandis que Luceria réfléchissait. Elle avait des soupçons, mais refusait d'y croire.
- Partons pour Station Square, décida finalement Luceria. On dirait que personne d'autre ici n'a eu ta chance, Seth.
  C'est avec désolation et peur que les trois amis quittèrent les ruines de Godrin. Décidément, plus personne sur Mobius n'était en sécurité... Plus rien ni personne... Est-ce que finalement, les Hydres sévissaient à nouveau?

  Le voyage jusqu'à la capitale fut long mais paisible. À leur soulagement, les trois amis ne rencontrèrent aucun adversaire digne de ce nom; seuls deux brigands tentèrent en vain de les détrousser. Seth ne portait pas d'arme sur lui. Mais il avait un vrai talent pour les arts martiaux, comme l'avait toujours su Caela. Peu à peu, elle retrouvait ses souvenirs, mais elle ignorait toujours où pouvaient bien se trouver ses autres amis. Et elle espérait toujours les retrouver au plus vite. Surtout Kaly.
  Tandis qu'ils marchaient sur un petit chemin de terre, et que les immeubles de Station Square commençaient à apparaître à l'horizon, le coeur de Caela se serrait. Elle avait tant à confier à son amie! Kaly était la seule personne à qui elle pouvait vraiment tout dire. Et jamais elle ne s'était un jour imaginée loin d'elle.
- Qu'est-ce que tu as, Caela?
  La jeune hérissonne regarda Seth, surprise.
- Oh... Rien, c'est juste que... j'avais hâte de retrouver les autres.
- Ouais, moi aussi.
- Tu sais quoi?... Sur le chemin, on a croisé Kerin...
  À ce nom, Seth sembla retrouver d'autres souvenirs, avant de s'exclamer:
- Vraiment? Mais alors, pourquoi est-ce qu'il ne vous a pas rejoints?
- Parce qu'il était à Yvanesca.
  À ce nom, le regard de Seth s'assombrit.
- Ah, on m'en a parlé... Une bande de résistants sans pitié... Le Clan Nocturne, c'est ça?
- C'est ça, confirma Luceria. Il semblerait que votre ami Kerin se soit, pour sa part, réveillé parmi eux.
- Merde... souffla Seth. Comment on va faire pour le convaincre d'être de notre côté, vu à quel point les résistants sont bornés?
- J'en sais rien, avoua Caela. J'espère juste que tout finira par s'arranger.
  La jeune hérissonne ne parla plus jusqu'à la capitale.

  Des immeubles immenses, mobiens et humains de tous côtés, chasseurs et chasseuses, un grand brouhaha et des voitures plein les rues. Station Square, la capitale de Mobius.
  Caela et Seth jetaient tout autour d'eux des regards effarés; impressionnés par une telle immensité et une telle animation. De tout évidence, c'était la première fois qu'ils visitaient une ville aussi grande. D'après ses dires, Luceria n'y était venue qu'une seule fois, lors d'un voyage avec sa famille. Mais la ville était restée aussi grande et somptueuse, claire, habitée par tous les humains de la planète. Conducteurs de taxi ou hauts fonctionnaires, ils menaient une existence semblable aux humains de la Terre. Il y avait deux ans maintenant que la guerre entre mobiens et humains était terminée, que tous devaient maintenant vivre en paix. De tous côtés, les deux races circulaient côte à côte, discutant, riant, soupirant ensemble.
- Même en voyant cela... dit Luceria, en regardant la foule s'agiter joyeusement. Même en voyant cela, les résistants sont capables de haïr les humains, et de les affubler de tous les malheurs du monde...
  Caela et Seth ne répondirent pas. Mais au fond, ils espéraient eux aussi voir venir des jours meilleurs encore, au cours desquels tous sur Mobius vivraient enfin en paix. Des jours qui ne viendraient pas aussi facilement.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: TTH le Avril 08, 2007, 02:06:50 pm
Shkeil :
"Hidden Terry" ? Euh... Terry n'est, pour ainsi dire, plus. C'est "TTH" maintenant. Ou pour le moment, j'n'en sais rien.

Sephyra :
« La hérissonne s'était caché les yeux »
Hmpf. Comme toujours, j'ai un doute. Certains participes passés ont des propriétés spéciales (comme "téléphoné", je crois) qui font que des fois, voire tout le temps, ils ne s'accordent pas... mais ici, je ne sais pas si c'est le cas. Et il y a la présence du " s' " accroché à l'auxiliaire être... D'autant plus que plus tard dans ton texte, on a une formule identique, mais l'accord est présent. À vérifier.
(L'autre formule est la suivante : « une grosse boule de flammes s'est écrasée »)

« Et il sembleraient qu'ils se trouvent »
Pas besoin d'expliquer, car il "sembleraient" que ce soit évident. :P

« pourquoi est-ce qu'il ne vous a pas rejoints? »
Oui, oui, je cherche la p'tite bèïte. Au moment où Kerin aurait pu rejoindre Caela et Luceria, Seth n'était pas avec elles, c'est un fait. Et donc, il n'y avait que les deux filles. Ce qui fait que l'accord aurait dû, en plus d'être au pluriel, au féminin. Et ouaip, mamzelle. D'un autre côté, c'est une réplique... et on a tendance à négliger ce genre de détail quand on parle. Enfin après, pour l'histoire d'accords exceptionnels, confere en haut.


Alors comme ça, on a le droit encore à un nouveau venu... qui malgré ce qui s'est passé n'a pas l'air trop traumatisé. J'en déduis qu'il n'est pas trop fragile psychologiquement. Encore heureux d'ailleurs...
Mais moi, je dis... c'est pour bientôt, l'action ? :P


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Avril 08, 2007, 05:24:55 pm
Merci pour ton analyse, TTH !

C'est vrai que pour les erreurs que tu as relevées, j'ai rien à rajouter... sauf le fait que tu as bien raison. Sinon niveau scénario c'est vrai qu'il se passe pas grand-chose, mais un peu de patience et ça viendra. ^^

Là, on va surtout retrouver les potes de Caela, et lever un peu le voile de mystères au sujet des adolescents et de ce qui leur est arrivé. L'histoire est divisée en quatre parties, le gros de l'action va se situer dans les deux dernières. Autrement dit, l'action et le plus intéressant de l'histoire sera les environs de la fin... Mais en attendant, je vais essayer de vous offrir tout de même le peu d'action et de découverte que vous me réclamez^^

Voilà, la suite est déjà prête mais j'attends d'autres comms. ^^


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Chatur the cat le Avril 08, 2007, 05:47:43 pm
Une suite passionante, vraiment j'aime beaucoup! Mais je vais plutot parler du dessin qui me déplais par rapport aux autres:

J'aime pas son museau car il est trop fin et, trop "souple".
Ensuite, quand je l'ai vue tout de suite, je me suis dis: "Tiens, on dirait qu'elle est de dos".
Et tu sais pourquoi j'ai dis ça? Parce qu'on dirait beaucoup qu'elle de dos à cause, pour moi, de sa poitrine et de sa pose: moi je croyais vraiment qu'elle est de dos. Mais maintenant, je sais qu'elle est de face grâce à sa queue et à ses bottes. Mais sinon pour le dessin, je le trouve pour moi bof.

Mais on est dans la section "Fan-fics", alors autant parler de fics.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: shkeil le Avril 09, 2007, 11:53:18 am
Une nouvelle Yvanesca... Dommage pour Godrin, mais pour le scénario, on avance. Petit à petit, mais on avance. Un 3ème personnage identifié, qui se rallie de plus à Caela et à Luceria. Des descriptions du phénomène assez vagues, mais parfaitement compréhensibles devant le choc de Seth, une hypothèse d'un certain réveil, une gaffe initiale...
Le scénario se complete, mais reste intrigant. J'aimerai vraiment pourvoir lire la suite.


Pour TTH: Désolé, je cherchais une façon de t'appeller que je n'avais pas encore utilisé. Si Terry est à présent banni de tes appellation , je trouverai bien autre chose.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: will15 le Avril 10, 2007, 05:18:20 pm
Comme toujours, je suis en retard ! Mais j’ai une excuse valable, mon ordinateur faisait grève a cause d’un virus ^^ » Je suis contente de voir que cette histoire a enfin commencer, et elle est magnifique je me suis attacher a Caela. Il y a déjà des mystères dans l’air, surtout comment Caela peut utiliser ces « cartes magiques » ? Je me pose toujours trop de question moi ! Bonne chance pour la suite, que j’attends avec patience et cette fois-ci je serais a l’heure, promis ! XD


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Avril 12, 2007, 07:28:47 am
Je vous remercie tous pour vos critiques et encouragements. La troisième, et la quatrième partie de cette fic seront incontestablement les plus intéressantes, alors il va vous falloir patienter un peu avant que l'histoire ne s'améliore vraiment.
Voici la suite, bonne lecture ^^



- Nous allons rencontrer le président, déclara Luceria. C'est lui qui se charge d'offrir les meilleures missions et les meilleurs primes aux combattants venus de villages extérieurs.
- Le Président? questionna Caela. Il nous recevrait?
- Bien sûr! Et il se fait même une joie de le faire, d'après les dires de mes aînées chasseuses que j'ai connues jadis.
  Les trois amis marchèrent longuement jusqu'à un immense bâtiment somptueusement décoré, où allaient et venaient plusieurs chasseuses qui firent tourner la tête au jeune porc-épic. Mais il redescendit rapidement sur Mobius lorsqu'il entra avec ses deux amies à l'intérieur.
  Un vrai palace. Des murs recouverts de velours rouge, un tapis de la même couleur au sol ainsi qu'un carrelage rutilant. Un accueil qui semblait dater de ce jour même. Les humains qui gardaient la salle étaient dressés fièrement, et presque complètement immobiles, comme des statues colorées. Caela sentait que Station Square n'avait pas fini de la surprendre.
  Luceria parla à la dame de l'accueil, et obtint rapidement l'autorisation de monter voir le président. Les trois amis furent escortés par un garde qui les guida jusqu'à un ascenseur étonnamment silencieux. Il monta jusqu'en haut du bâtiment, et ce en un temps record. Caela et ses amis marchèrent jusqu'à une grande porte rutilante. Le garde toqua, annonça la visite des trois visiteurs et ouvrit lentement la porte.
  Il était plutôt grand, les cheveux courts et noirs, des yeux clairs comme le ciel. Il avait un regard perçant et malicieux, était vêtu très élégamment, ce qui paraissait normal étant donné son rang. Il avait le visage fin, et semblait posséder une pointe d'orgueil.
- Monsieur le président, c'est un honneur, affirma Luceria en le saluant.
  Le président de Station Square sourit, et déclara:
- Je suis le président Nelson, ravi de vous rencontrer. Recevoir de jeunes chasseurs est toujours un plaisir pour moi. D'où venez-vous, jeunes gens?
- De Mygolhen, répondit Luceria.
  Caela n'en dit pas plus. Elle dévisageait Nelson, intriguée. Il était de son côté, entièrement de son côté, et pourtant, elle s'imaginait difficilement en train de lui accorder sa confiance. Il avait comme quelque chose de malin dans son regard, quelque chose qui l'effrayait... Elle regarda Seth, pour tenter de deviner ses pensées. Mais le jeune porc-épic ne semblait pas du tout suspicieux, pour sa part. Il avait même l'air honoré de rencontrer le président de Station Square.
  Se disant finalement qu'elle devait se méprendre au sujet de Nelson, Caela renia ses idées et son intrigue.
- Alors, comment vous appelez-vous? questionna le président.
- Je suis Luceria-Lys, de Mygolhen.
- Caela... de Mygolhen.
- Seth, de Godrin!
- Godrin? s'étonna Nelson. Mais aux dernières nouvelles... Le village aurait été entièrement détruit!
- C'est vrai, confirma Luceria, nous l'avons vu de nos yeux. Mais Seth est l'unique survivant du village.
- Survivant?
  Pendant une fraction de seconde, Seth et Caela crurent voir le président serrer légèrement ses mâchoires en lançant à Seth un regard accusateur. Mais le visage de Nelson exprima si vite la désolation que les deux amis se demandèrent s'ils n'avaient pas rêvé. Finalement, l'intrigue de Caela revenait pas à pas. Elle avait toujours eu au moins un talent : celui d'avoir peur de tout et de tout le monde.
- Je suis vraiment navré de ce qui s'est passé.
- Est-ce que par hasard, monsieur le président... risqua Luceria. Est-ce que par hasard, vous sauriez exactement ce qui a détruit Godrin?
- Exactement, non, répondit Nelson. Mais j'ai quelques hypothèses. La plupart sont basées sur un incendie. Qui aurait touché la forêt voisine, par exemple.
- C'est impossible, répliqua Luceria. La forêt était intacte!
- Alors il s'agit d'autre chose, dit Nelson avec une pointe d'agacement. Mais si vous êtes ici, ce n'est pas pour enquêter sur ce qui s'est passé, n'est-ce pas?
- Je... veuillez m'excuser, bafouilla Luceria en baissant la tête.
- Ce n'est rien. Je vais donc vous donner, à tous les trois, votre nouvel ordre de mission.
- Quel est-il? questionna l'échidnée grise.
- En fait... il s'agit d'une mission extrêmement ardue et importante. Êtes-vous certains de vouloir vous engager?
- Sinon nous ne serions montés vous voir, confirma Luceria.
- Parfait. Alors, votre ordre de mission...
  Le président adopta un regard pénétrant, se pencha sur son bureau pour regarder les trois mobiens dans les yeux, et leur annoncer :
- Vous allez assassiner Cae-La Sephyra.

  Luceria resta abasourdie. Ses genoux se mirent à trembler, ses lèvres entrouvertes étaient paralysées, elle ne parvenait plus à dire un mot. Quant à Caela, sa réaction était presque similaire, sauf qu'elle tremblait de peur. Jamais elle ne s'imaginait à la hauteur de faire cela. Seth, quant à lui, avait réagi bien plus passivement. Il ignorait tout bonnement qui était Cae-La Sephyra, bien qu'il en eût une petite idée.
- M... Monsieur... balbutia Luceria.
- Pas d'inquiétude, dit Nelson, j'enverrai avec vous des soldats pour vous couvrir. Mais cette résistante fait partie des plus dangereuses, et de plus, c'est celle qui est située le plus proche de Station Square. Sha-Lin est presque impossible à avoir, vu qu'elle habite dans des montagnes difficiles d'accès. La princesse Katejina est trop bien gardée. Ne parlons par d'Arok, il vit bien trop loin et est bien trop rusé. Mais Sephyra, elle, n'a que trois ou quatre larbins, alors il nous est plus facile de l'avoir.
- Un... assassinat... murmura Caela. Et Sephyra... elle porte presque le même nom que moi...
- Ce n'est qu'un hasard, affirma Luceria, qui s'était légèrement calmée.
- Sommes-nous vraiment qualifiés pour un assassinat? questionna Seth.
- Il y a différents types de chasseurs, déclara le président. Ils ont des rangs différents témoignant de leur habilité au combat, et de leur talent. Il y a cinq rangs en tout. Le premier est celui des apprentis, le deuxième, des débutants, le troisième, des moyens, le quatrième, des expérimentés, et le cinquième, des confirmés. Luceria est déjà une chasseuse de rang quatre. Quant à vous deux, vous ne devriez pas avoir trop d'ennuis, puisque c'est Luceria qui va se charger d'assassiner Sephyra. Vous deux autres, vous occuperez ses larbins. En les tuant si possible.
  Ces mots du président furent suivi d'un silence tendu. De toute évidence, jamais l'un des trois mobiens ne s'imaginait complice d'un assassinat.
- Alors... c'est décidé? demanda finalement Luceria.
- Parfaitement, confirma Nelson avec un sourire. Mais les préparatifs commencent à peine. Vous allez donc tous les trois disposer de quelques temps avant l'assassinat. Un peu moins d'un mois, normalement, mais je vous tiendrai au courant. Vous pourrez ainsi vous préparer, physiquement et...
  Il regarda Caela.
- Mentalement.
  La hérissonne frémit. Oui, ce regard, il était vraiment pénétrant.

  Les trois amis sortirent du bureau de Nelson avec la peur au ventre, ainsi qu'une inquiétude omniprésente, et les gardes humains qui les raccompagnèrent ne les rassurèrent pas le moins du monde. Par contre, ils croisèrent quelqu'un qui n'était pas un humain.
  C'était un loup noir. Des bandages blancs sur sa poitrine, un regard presque aussi profond que celui de Kerin, et de la même couleur. Il était dressé fièrement contre un mur, mais semblait en proie à un profond ennui, et sérieux malgré tout. Il avec deux ou trois pièces d'acier sur lui, ce peu d'armure laissait croire qu'il n'était pas aux gardes depuis longtemps. Mais le plus intriguant aux yeux de Seth et de Caela, c'était son visage... Cet air, ce regard... Cette façon de se tenir et de transparaître ses émotions... C'était tout simplement évident.
  Caela se stoppa devant lui et le regarda dans les yeux, sous le regard surpris de Luceria et des gardes. Le loup et la hérissonne se dévisagèrent longuement, avant que celle-ci ne dise :
- Senaka.
  Le loup noir ouvrit grand les yeux.
- Ca alors... murmura-t-il. Alors comme ça...
  Il regarda le porc-épic et la hérissonne.
- Nous nous retrouvons enfin, Seth et Caela...


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: will15 le Avril 12, 2007, 08:28:25 am
Les choses se gâtent pour Luceria, et Caela va finir par retrouver tous ces amis, l’histoire avance et on découvre un personnage un peu suspect. :?  Je suis pressé de voir ce combat, Luceria VS Sephyra, ça risque d’être intéressent. Ce chapitre est un peu court, mais comme ça le suspense est toujours présent. Vivement la suite :D


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: TTH le Avril 12, 2007, 11:33:16 am
Shkeil :
C'est simple, tu remplaces "Terry" par "TTH" dans tes phrases et le tour est joué. :P

Sephyra :
« les meilleures missions et les meilleurs primes aux combattants »
Hem...? Prime, c'est un nom féminin, non ? Ben l'accord, il est pas d'accord. :P

« La plupart sont basées sur un incendie. »
J'ai un doute. La plupart est un singulier, mais pourtant, la phrase ne m'a pas l'air bizzare... Mais en principe, on devrait dire « La plupart est basée ».

« Vous allez donc tous les trois disposer de quelques temps »
Je dirais que le "quelques" est de trop. "de temps" se suffit à lui-même.

« Il avec deux ou trois pièces d'acier sur lui »
J'crois qu'vous vous êtes trompé quelque part, mam'zelle.


Eh bien, on voit bien que tu n'aimes pas être trop tendre avec tes personnages. Les contraindre à faire quelque chose qu'ils n'auraient pas tellement envie de faire... enfin voilà, quoi. Certes, c'est fréquent, mais voilà, quoi. Ça pourrait être pire, qu'y diraient. :P

Nouveau venu, encore. Et qu'est-ce qu'on sait sur lui ? Juste que c'est une connaissance de Caela et son nom... ...que j'ai d'ailleurs oublié pendant l'écriture de ce message...

Ah oui, dernière chose... tu n'as toujours pas réussi à m'avoir. Hé, c'est pas que je suis mazochiste, mais... mais faut bien que je montre ce que j'ai à monter, hé ! :P
Et bonne chance pour la suite, comme d'hab'.
(Nombre de Deux-Points-Pé : 4. Ça se calme.)


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: shkeil le Avril 12, 2007, 07:23:56 pm
Après l'action du correcTeur d'orThograpHe, je vais te dire ce que j'ai à dire.


Tout d'abord, les descriptions. Le batiment en lui-même me semble assez bien décrit, en revanche les allées et venues le sont moins. Tu dit "quelques" allées et venues, mais c'est vague. C'est du genre un flot continu, ou seulement quelques personnes à chaque fois? Pour les gardes, je dirais que tu t'es inspiré des soldats de la Garde Britanique, mais j'en suis pas sûr. Le président est en lui-même assez bien décrit du point de vue de Caela.
Pour l'histoire, on voit que ... Seth, c'est ça? semble avoir les yeux légèrement baladeurs, tandis que le président va droit au but, et pas là où souhaiterai Luceria et Caela. De quel côté est-il? On est en droit de se le demander. Pour le nouveau venu, Senaka, il est bien décrit, il est frappé du même genre d'amnésie que les autres, mais il semble avoir réussi à se débrouiller seul jusque là, au point d'être somme toute assez proce du président. Que va-t-on apprendre de lui? Ca m'interesse grandement.

Voilà, j'ai rien oublié, je pense.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Miko le Avril 13, 2007, 08:44:16 am
Alors je dois avouer que tu as un peu mieux exploré les sentiment de tes personnages notemant Caela. J'attens également avec impatience le combat Sephyra/Luceria.  Si combat il y a. ^^

Il y a un petit truc qui me préoccupe : Le président semble connaitre Luceria, puisqu'il connait son rang, mais il ne semble pas vraiment surpris de l'apparition de Seth et Caela. Comme si c'était normal de voir arriver deux nouveaux chasseurs ainsi. Deuxième chose, non je ne suis pas maniaque, mais la protection du Président est plutôt légère, si n'importe quel nouveau venu, sorti de nulle part, peut l'approcher si facilement.
Bon après c'est ton histoire. ^^

Bon courage pour la suite.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Feurnard le Avril 15, 2007, 01:04:14 pm
Bon, apparemment j'ai encore réussi à m'empêtrer dans une section d'écriture (c'est tout moi, ça) et puisque je me mets à critiquer, autant parler de cette histoire que je suis depuis un moment.

Citation
Dommage pour Godrin, mais pour le scénario, on avance.

Oui, dommage pour Godrin, j'ai l'impression qu'il n'y ont passé qu'une heure montre en main, et encore... ensuite on compare le temps de voyage pour aller à Godrin, un peu plus d'un chapitre, avec celui pour atteindre la Capitale, environ une ligne.
A propos dudit voyage, à quoi servent ces deux brigands sur le chemin ? Décrire le paysage aurait été plus constructif, quand même.

A propos de descriptions, celle de Godrin est révélatrice : "vrai carnage". On ne sait quasiment rien d'autre, au lecteur de faire tout le travail. J'avais aussi l'impression que les personnages se promenaient dans un désert, qu'il n'y avait pas de murs aux bâtiments. A côté on a la longue description du physique et de l'habillement des héros, ça contraste.

Egalement toutes les informations importantes transitent par les dialogues. D'après Yves Meynard (voir l'épinglé), il s'agit d'une mauvaise habitude prise en imitant les films (son exemple du CosmoCaniche est à mourir de rire). Fais transiter plus d'informations par la description, ce qui te permettra par la même occasion de la détailler un peu plus. Cela t'évitera aussi d'immenses disgressions sur les hydres et les héros passés, même si "immenses" est à nuancer.

J'ai dû faire à peu près le tour. Pour résumer tu focalises énormément sur les héros et les événements importants en délaissant l'environnement et le détail, ce qui nuit à la lecture. A terme il en sort une certaine impression de pauvreté qui n'existait pas dans la description de l'orphelinat en introduction (petit ami du critique : les introductions sont toujours les plus réussies).
En l'état, l'histoire est agréable à lire et l'intrigue assez intéressante, quoique je rechigne à l'appropriation d'un monde. Tu devrais maintenant essayer de l'améliorer en détaillant, en décrivant et surtout en faisant passer l'information par ce(tte) détail / description.

Je dois dire quand même que voir apparaître un compagnon à chaque chapitre commence à être vaguement répétitif. J'avais eu la même impression dans Legend (de Miko) lors de la recherche des émeraudes du chaos : elles tombent littéralement dans la main.
Mais là, ce n'est que mon avis.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Avril 15, 2007, 06:29:29 pm
J'adore tout ce que vous m'avez dit. C'est vrai, ces commentaires si détaillés rien que pour moi...
Bon ok, j'arrête.


will: C'est gentil d'être venue^^ Au fait, c'est pour quand la suite de ta fic?

TTH: Une fois de plus, ton regard de rapace a déniché la moindre de mes erreurs... Donc une fois de plus, je m'incline. Mais n'oublie pas: un jour, je t'aurai. ^^ Je te remercie en tout cas ^^

shkeil: Merci à toi aussi pour ton analyse, elle est légère mais vise juste à chaque fois. Sauf que je me suis pas inspirée des soldats de la Garde Britannique. Ou alors indépendamment de ma volonté. XD
Je pense plutôt puiser mon inspiration dans Final Fantasy... Enfin, merci de ton commentaire en tout cas!

Miko: Oui, il y aura un combat Sephyra/Luceria. À la fin de la deuxième partie. ^^ Sinon c'est vrai que le président paraît peu protégé, mais en réalité il est redoutable. Enfin je vais pas briser le suspense ^^ Et puis il voit beaucoup de chasseurs quotidiennement, alors un de plus ou de moins à chaque fois!
Mais tu as tout de même raison. Merci à toi. ^^

Feurnard: Je m'incline là aussi devant la complexité de l'analyse. Tu m'as bien eue! C'est vrai que j'ai parfois négligé les descriptions... Peut-être est-ce dû à ma hâte d'entrer dans la partie intéressante de l'histoire. Enfin, il faut que j'améliore ce point.
Sinon, je suis entièrement d'accord avec toi: les amis sont retrouvés très vite. Et en plus c'est pas fini. C'est parce que j'ai besoin qu'ils se retrouvent rapidement à cause du cheminement de la deuxième partie, cependant je reconnais que c'est là une faiblesse, voire une incohérence.
Merci à toi!


Voilà, maintenant que j'ai fait le tour, vous avez le droit à un dessin.
Ce sont les trois membres du Clan Nocturne.

(http://img86.imageshack.us/img86/5386/78487000ix4.jpg) (http://imageshack.us)

Et puis, la suite.



  Luceria dévisagea alors le loup avec des yeux étonnés, tandis que Caela souriait à son ami. Les humains qui les escortaient s'arrêtèrent alors pour assister à l'étrange conversation.
- Alors... on a tous fait le même rêve, je ne suis pas le seul apparemment, déclara Senaka.
- C'est peut-être un rêve, en effet... dit Caela. Mais un rêve drôlement vrai, alors.
- Ca fait longtemps que tu t'es retrouvé dans ce monde? questionna Seth.
- Non, deux jours à peine, répondit le loup noir. Nelson m'a engagé en tant que garde, mais cela ne me ravit pas.
- Et si tu venais avec nous? demanda Caela. Demande la permission à Nelson, et allons ensemble accomplir notre mission!
- Et quelle est-elle?
- Euh...
  Caela détournant les yeux, ce fut Seth qui prit la parole :
- On doit assassiner une résistante.
  Senaka resta silencieux un moment, impassible, puis déclara :
- Je vois. Ca risque d'être difficile.
- On a encore un mois pour se préparer à vrai dire, continua le porc-épic, mais autant que tu nous rejoignes maintenant, non?
- Oui. Au fait, Tora est ici également.
- Oh! Tora est avec toi? fit Caela, retrouvant soudainement la parole.
- Oui. Il fait de l'informatique avec les humains dans ce bâtiment-même. J'ai pas cherché à comprendre ce qu'il faisait précisément lorsqu'il m'a expliqué.
  Caela sourit. Là encore, elle reconnaissait bien l'un de ses amis.
- Je vais devoir parler à Nelson, pour lui demander l'autorisation de vous accompagner, déclara Seneka.
  Ses amis approuvèrent avec un sourire. Puis ils repartirent voir le président. Caela était fort rassurée : finalement, elle retrouvait ses proches bien vite ; elle n'avait plus à s'inquiéter. Tout se passerait bien. Pour le moment, elle oublierait cette mission d'assassinat, et puis qui sait, peut-être que Nelson finirait par se raviser? Inconsciente qu'elle se faisait bien des illusions, elle continua de voguer dans le bonheur, car ce n'était que bien rarement que cela lui arrivait.

  Nelson fut d'accord pour que Seneka reste avec les trois chasseurs, et il autorisa même Tora à les accompagner aussi. Fiers d'avoir reçu cette autorisation, Caela, Seth et Seneka s'en allèrent vers la salle d'informatique. Luceria, qui avait été présentée à Seneka peu auparavant, était également heureuse pour ses compagnons. Après ce qu'il leur était arrivé, ils méritaient bien un peu de soulagement, mais... Pourtant, Luceria ne comprenait toujours pas leur histoire. D'après leur conversation, ils ne se souvenaient absolument pas vivre sur Mobius il y a trois jours encore... Était-il possible qu'ils viennent d'un autre univers, ou qu'ils soient des anges tombés du ciel? La jeune échidnée était perturbée, mais, confiante envers ses nouveaux alliés, elle se ravisa à nouveau de les questionner. Après tout, s'ils n'étaient pas réellement amnésiques, elle était certaine qu'ils lui auraient déjà tout dit sur leurs origines.
- Tora? appela Seneka, une fois arrivé dans la salle d'informatique.
  Parmi les quelques humains et mobiens qui travaillaient, un renard roux se retourna. Ses yeux étincelaient comme des flammes, et il avait un regard très particulier, malgré son jeune âge. En apercevant Seth et Caela, il ouvrit grand les yeux, et sut que lui aussi, il allait vivre plus heureux dans ce monde, à présent.

  Dans les rues de Station Square, les rayons du soleil embrasaient le sol et les visages. C'était une belle journée, d'autant plus belle que Caela et ses amis s'étaient retrouvés plus nombreux. Ils se racontèrent leurs épopées respectives, accompagnés de Luceria qui confirmait les dires de Caela. En attendant leur triste mission, il leur restait du temps. C'est pourquoi ils décidèrent de rester ensemble, malgré l'absence de trois de leurs amis. Kaly, Kerin et aussi Yorick... Étaient-ils loin, pour leur part? Caela espérait de tout son coeur retrouver Kaly au plus vite, malgré le fait que Seneka et Tora étaient de retour auprès d'elle. La présence de Seneka la rassurait. Elle devait admettre qu'il avait toujours su la comprendre et la soutenir. Malgré ses grands airs impassibles et l'image de lui qu'il voulait donner à tout le monde, l'image d'un garçon fermé aux pensées sombres, Caela savait que son coeur était d'or.
- Alors, qu'est-ce qu'on peut faire en attendant la mission? demanda Seth.
- Se changer les idées, répondit sur-le-champ Luceria.
- Je suis d'accord! dit Tora.
- Alors où est-ce qu'on peut aller? demanda Caela.  
- Il y a une forêt, au sud-ouest de Station Square, déclara Luceria après quelques temps de réflexion. Là-bas vit un échidné retiré du monde, je crois qu'il était le fils d'un grand sage. Peut-être qu'il saura comprendre votre passé, et d'où vous venez?
  Les quatre amis approuvèrent. Alors, ils passèrent le restant de leur journée à se préparer pour leur voyage, à acheter des équipements et à s'entraîner aux armes. Ils dormirent tous ensemble à l'hôtel : Luceria, en tant que chasseuse, avait une toujours une belle somme d'argent avec elle.
  La chambre d'hôtel était rudement jolie. Il y avait cinq pièces, un grand salon, deux chambres, et deux salles de bain. Caela, qui n'avait jamais auparavant mis les pieds dans un hôtel, était éblouie. Ces grandes fenêtres avec des rideaux, ces tapis somptueux, et ces lits si bien faits... La jeune hérissonne n'avait vraiment pas hâte d'être le lendemain, lorsqu'il lui faudrait partir. Et ses amis pensaient la même chose. Pour une fois que, depuis leur arrivée dans ce monde, on leur accordait un peu de luxe et de répit...
- Eh, j'ai trouvé un jeu de société! s'exclama Tora.
  Caela, Seneka, Seth et Luceria allèrent le retrouver à l'autre bout du salon. Plus encore que ses quatre amis, il avait été très fortement tenté d'aller fouiller partout dans ce bel endroit. Et il avait déniché une grande boîte en carton décorée, remplie de pions, de cartes, et d'autres objets que personne ne semblait connaître ; sauf Luceria qui s'agenouilla devant la boîte en déclarant :
- Ce jeu s'appelle le Synawon. Le but en est de récupérer le plus de pions possible avant ses adversaires.
- Super, on y joue! s'écria Seth. Tu nous expliques les règles?
  La soirée fut joyeuse. Tous la passèrent au centre des rires et de la bonne humeur, oubliant les problèmes extérieurs et les peines intérieures. Lorsque la nuit vint, ce fut à la déception de tous ; mais il fallait dormir aux cinq amis s'ils voulaient avoir de l'énergie pour leur épopée. Car elle commencerait le lendemain à peine : et il leur faudrait à tous empoigner armes et équipements, avant de quitter l'hôtel tôt le matin et à pas de loup, afin de ne pas déranger tous ceux qui n'avaient pas leurs problèmes...

  Lorsque le soleil commença à s'élever dans le ciel déjà coloré, les cinq mobiens durent quitter Station Square. Ils s'engagèrent, guidés par Luceria, sur un chemin de terre qui les mena jusqu'à un petit bois fort accueillant. Ils marchaient en silence, comme si quelque chose les intimidait ou les inquiétait. Caela leva les yeux sur les splendides branchages des arbres, et malgré le vent, ils semblaient totalement immobiles. Elle allait questionner Luceria à ce sujet, mais les mots étaient coincés dans sa gorge. Elle regarda ses amis, et vit qu'ils ne la regardaient pas, pour leur part. Toute leur attention était monopolisée par la suite du chemin, de plus en plus sombre, de plus en plus calme. Au bout d'une dizaine de minutes, le sentier s'arrêta. Pour cause : les cinq mobiens se trouvaient à présent au bord d'une petite falaise, avec un lac juste en dessous. Il était clair, et aussi immobile que les arbres.
- Nous sommes dans la Forêt du Temps, déclara finalement Luceria, avec une voix qui parut à tous très lointaine. Rien n'y bouge, rien n'y parle, excepté ses visiteurs.
  Seth essaya de répondre mais n'y parvint pas. Inquiet, il interrogea Luceria du regard. Celle-ci lui répondit, devinant sa demande :
- Tu ne peux pas parler, c'est cela? C'est normal. Seuls ceux qui ont déjà vu l'orbe du Temps peuvent parler dans ce bois.
  Personne ne comprenait, mais les adolescents jugèrent que cela devait aussi être normal. Alors, sans plus parler, Luceria descendit de la falaise, guidée par ses amis, et arriva avec eux rapidement au bord du lac. Il était toujours aussi immobile. La jeune échidnée les guida dans l'herbe, qui semblait dure et desséchée malgré sa couleur vert vif, la couleur, en temps normal, d'une herbe en parfaite santé. Ce fut donc dans le silence que Caela, Seth, Seneka et Tora, guidés par l'échidnée, s'enfoncèrent dans le bois, le coeur battant de ce qu'ils allaient bien pouvoir y trouver. Le regard frémissant d'y repérer une créature étrange. Le corps et l'esprit impatients de quitter cet endroit au plus vite.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Blackdoom le Avril 15, 2007, 07:34:47 pm
Je passe un peu en coupe-vent pour te signaler ceci :

"Luceria dévisagea alors le loup avec des yeux étonnés, tandis que Caela souriait à son ami. Les humains qui les escortaient s'arrêtèrent alors pour assister à l'étrange conversation.
- Alors... on a tous fait le même rêve, je ne suis pas le seul apparemment, déclara Senaka. "

Je pense que tu peux comprendre rien qu'en voyant ce qui est souligné.

Je n'ai pas lu le reste, ni ce qui vient avant. Je sais, j'suis en retard, mais je vais me rattraper. En attendant, ta nouvelle fic à l'air (j'ai bien dit "à l'air" è_é) bien.
Bon courage !


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: will15 le Avril 15, 2007, 07:40:33 pm
Pas mal comme suite, pour le moment il n’y a pas encore d’action, mais je sais qu’il faut patienter. Cette foret est étrange ne pas pouvoir parler, c’est pas pratique pour prévenir son voisin qu’il y a une créature dans son dos ^^ "
Le dessin du Clan Nocturne est vraiment beau, j’adore la pose de Sephyra. Par contre un truc me chiffonne, le bras droit du hérisson ma l’air plus long que l’autre, non ?! C’est peut être une impression a moi ! La suite de ma fic ?! Ca me fait plaisir de voir quelqu’un qui s’intéresse a ça. Elle sera pour bientôt, a cause d’un virus j’ai du reformater mon ordinateur et j’ai perdu tout mes ficher, conclusion je dois retaper mon chapitre de tête (sachent que j’ai une mémoire de poisson, ce n’est pas facile) En tout cas j’attends de voir la suite de cette histoire ainsi que d’autre magnifiques dessins.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Saïko the fox le Avril 15, 2007, 07:44:12 pm
Une suite encore intérésente bien qu'un peu soporifique à mon goût ( ça devient que du "on se retrouve"; je veux de l'action !! lol)

Il y a quelques trucs qui m'embrouillent dans ton chapitre : Luceria ne devrait-elle pas se poser plus de questions sur les origines de ses amis ? Et eux ? Ils devraient essayer de connaître un moyen de retourner dans leur dimensions. Ensuite pour le passage dans la forêt, comment arrivent t-ils là ? Je croyais qu'ils devraient s'entrainer à assasinner, alors pourquoi sont-ils ici ? Sinon c'est original le fait qu'ils ne peuvent pas parler.

Aller la suite Shephy'. :wink:


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Naomi le Avril 15, 2007, 08:04:46 pm
Se serait encore mieux si tu postais tes dessins dans la section Fan Arts pour qu'on puisse les critiquer.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Dark Revenge le Avril 16, 2007, 09:44:04 am
J'ai lu tes suites, c'est cool ! C'est drôlement intéressant en tout cas, j'ai bien aimé.

Continue à nous régaler avec de si savoureuses suites ^^


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: TTH le Avril 17, 2007, 06:33:38 pm
Bouwahahaha !
Tu aurais pu t'en sortir, mais... mais tu as échoué. Car, tu sais, si je trouve ne serait-ce qu'une seule faute dans ton texte... eh bien, je ne m'avoue pas vaincu ! Et je prends même un sale plaisir à en rajouter une couche ou deux, mouarf arf arf !

« pour lui demander l'autorisation de vous accompagner, déclara Seneka. »
À partir d'ici, et tout le long du texte, "Senaka" devient "Seneka". C'est perturbant, mam'zelle.

Bon sinon, dans la catégorie « J'ai un doute parce que j'ai pas l'habitude de ça », voici...
« peut-être que Nelson finirait par se raviser? »
Ralala... J'ai un doute. (Ah bon ?) Sachant que le subjonctif futur n'existe pas (on aurait tout vu... un truc comme... "qu'il finissera". Mouarf. Pis j'suis sûr que personne ne l'utiliserait.), l'emploi du futur simple s'impose. « peut-être que Nelson finira par se raviser ? »
(Bien sûr, je dis "s'impose", mais le doute l'emporte. Autrement dit, c'est une hypothèse. Mais j'dois me tromper, m'enfin bon voilà quoi. Si ça se trouve, les deux sont bons.)

« elle continua de voguer dans le bonheur »
Hum... Simple question, ce ne serait pas plutôt « elle continua à voguer dans le bonheur » ? Même si je crois que le "de" peut être employé, mais seulement dans certains cas. M'enfin voilà quoi.

« ils méritaient bien un peu de soulagement »
J'aurais plutôt dit « ils méritaient bien de se soulager un peu ». Ta tournure me paraît bizzare.

« ils ne se souvenaient absolument pas vivre sur Mobius il y a trois jours encore »
Le sens de la phrase m'a l'air un peu à côté de ce qu'il voulait sûrement dire... Ici, on aurait plutôt l'impression qu'il ne s'imaginait pas vivre sur Mobius avant d'y être transportés, alors que le sens aurait plutôt dû être qu'il ne s'imaginait pas avoir déjà vécu sur Mobius. Ô langue française, quand tu nous tiens...

« je crois qu'il était le fils d'un grand sage »
Le présent aurait été plus approprié afin d'affirmer la vérité. Quand on est le fils de quelqu'un, on l'est pour toujours, même si cette personne a déjà mourru est morte.

« Lorsque le soleil commença à s'élever dans le ciel déjà coloré »
Hmm...
...
!
(Une contradiction !)
(http://bordelaterry.site.voila.fr/Bordel/objection.gif)
*donne un coup sur la table*
Votre Honneur ! La déposition du témoin est clairement contradictoire !
En effet, si le ciel se colore, c'est bien grâce au soleil ! Alors, c'est forcé, sur une planète disposant d'une atmosphère, quand le soleil se lève, le ciel se colore, ce qui fait qu'il ne peut l'être avant le levé du soleil !
...
*porte sa main au menton*
À moins que... ce ne soit juste une formule pléonastique ? Euh...

« Tu ne peux pas parler [...] ? [...] Seuls ceux qui ont déjà vu l'orbe du Temps peuvent parler dans ce bois. »
J'aurais plutôt dit « Seuls ceux qui ont déjà vu l'orbe du temps »
Répétition ! Répétition ! Répétition-euuuh !
Tu aurais pu utiliser le pronom "le" à la place du deuxième "parler", et à la place de "dans ce vois", j'aurais juste mis "ici". Ça ferait trop lourd, sinon. Enfin, je dis ça, je dis rien.

« Luceria descendit de la falaise, guidée par ses amis »
Hum... qui sont supposés être les amis ? Parce que, s'il s'agit de Caela, Seth, Seneka (c'est bien un e, nan ?) et Tora, c'est pas spécialement cohérent, parce que c'est Luceria qui connaît le lieu, et non les quatre amis.


Bon, sinon, ça sera tout. Mouarf arf arf.
Sans vouloir être méchant, c'est bien beau les retrouvailles, tout ça, mais... mais je trouve qu'on commence à s'ennuyer ferme (meuuuh non). Après, cette histoire d'Orbe du Temps... on doit bien se dire que sont rôle ne se limite pas à accorder la parole dans son domaine à quiconque la regarde, nan ? M'enfin, j'attends déjà de voir ce que c'est. :P


Note : Je serai absent du 21 au 27 au soir. Donc en bref, ne t'étonne pas si la TêTe de Hache ne fait pas son malin avec l'orthographe et tout ça si tu postes un chapitre entretemps. Mais ce n'est pas non-plus une raison pour priver les autres. :P


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Avril 20, 2007, 09:37:21 am
Bon merci à tout le monde! Apparemment, les répétitions sont apparemment chez moi courantes, il faut apparemment que j'y remédie. Sinon vos encouragements sont toujours pour moi un plaisir, vos encouragements ET crrrrrrrrritiques négatives bien entendu.
Parce que cette fic manquait effectivement d'un manque d'action singulier, apparemment, j'ai ajouté la première baston de l'histoire dans cette fic (baston qui n'est même pas longue, j'abuse vous trouvez pas?).

Sinon pour Naomi: c'est vrai que je devrais aussi les poster sur le forum Fan-Arts, mais j'ai un peu délaissé le topic que j'ai là-bas, en fait, et les dessins que je poste ici sont des représentations pas très appliquées des persos de l'histoire. Afin que les lecteurs puissent s'imaginer plus facilement ce à quoi ressemblent les persos. Mais vu que ce ne sont pas des dessins que j'ai faits pour qu'ils soient vraiment beaux et de qualité, je préfère les montrer juste à titre... "indicatif". C'est tout.

Bon voici la fin de la première partie. Mais rassurez-vous: dans la deuxième partie, ce coup-ci, ça sera du 80% baston, 20% voyages et 0% matière gr... euh, retrouvailles.






 Caela fut prise d'un grand soulagement lorsqu'elle mit les pieds dans une petite clairière, qui n'avait pourtant rien de particulier, à première vue. Sauf une sorte d'entrée de temple qui s'enfonçait dans la terre.
- Suivez-moi, demanda Luceria aux quatre amis. Il devez voir l'orbe du Temps, il est si magnifique...
  Sans se poser plus de questions, Seneka, Seth et Tora suivirent l'échidnée, qui descendit dans le temple souterrain. Caela sentait que cet édifice l'attirait, mais pourtant, il était si immobile et si silencieux... Secouant la tête pour se débarrasser de ses habituelles idées noires, elle suivit les autres à l'intérieur.
  On aurait dit une pyramide aux couloirs larges, songeait Caela, en pensant aux nombreuses descriptions des pyramides qu'elle avait entendues. À vrai dire, elle avait toujours rêvé d'en visiter une. Mais cet endroit n'était pas une pyramide. C'était trop étrange et différent de ce qu'elle s'imaginait. Les couloirs partaient dans tous les sens, suivant leur propre envie et la direction qu'ils voulaient, tels des serpents figés par le temps. Parfois débouchant sur de vastes salles, ils s'échouaient ensuite sur un grand mur qui mettait un terme à leur longueur. C'était comme si ce lieu avait été créé pour égarer tous ceux qui s'y aventureraient.  
  La jeune hérissonne oublia d'un coup ses pensées lorsqu'elle vit alors, droit devant elle, au centre d'une nouvelle salle, sur une table très ancienne en pierre, une sphère bleutée mais très sombre luire comme mille feux. La salle était très grande comparée aux autres, avec un plafond très haut et de vastes murs de pierre ocre. Et tout comme ses amis, Caela était complètement fascinée par la sphère, si belle et si nouvelle. Luceria constata qu'effectivement, l'orbe du Temps les impressionnait. Ils gardaient leur regard fixé sur ces formes qui se mouvaient sous la paroi de cristal ronde, du moins cette matière y était similaire, et ils y voyaient aussi des lueurs s'allumer et s'éteindre comme des vies. C'était là un spectacle totalement inattendu, à peine croyable. Caela avait du mal à détacher son regard de cette chose qui paralysait ses yeux, mais elle commença, lentement, à retrouver l'ouïe. Bien vite, elle entendit le vent souffler dans les cavités du temple, et ses amis respirer fortement. C'était comme si elle entendait pour la première fois de son existence. Aussi, les parois des murs étaient devenues plus sombres, et semblaient bien plus vraies qu'il y a encore cinq minutes, lorsqu'elle n'avait pas encore contemplé le spectacle de l'orbe.
- C'est ça, l'orbe du Temps? questionna alors la hérissonne, constatant qu'elle avait retrouvé sa voix.
  Luceria sourit:
- Effectivement. Il a été abandonné ici il y a très longtemps je crois, et la magie qu'il disperse aux alentours a rendu cette forêt un peu magique. Seuls ceux qui, au moins une fois dans leur vie, ont vu cet orbe, sont capables de voir et d'entendre la forêt.
- De voir la forêt? demanda Seth, surpris. On la voyait déjà, pourtant.
- Mais tu ne la trouvait pas comme... figée? Maintenant, à tes yeux elle ne l'est plus.
- Je comprends, déclara Tora, mais cet objet doit être extrêmement puissant pour parvenir à faire tout ça.
- Et est-ce que cette énergie... questionna Caela. Est-ce que cette énergie nous permettrait de commettre un meurtre?
  La hérissonne se sentait mal d'avoir demandé cela. Mais elle avait remis les pieds dans la réalité : le président Nelson ne se raviserait pas. Elle et ses amis allaient devoir assassiner Sephyra.  
  Luceria baissa les yeux. Elle aussi venait de se remémorer cet ordre de mission, cet ordre si cruel. Fendre le lien qui unit son passé à son présent et son avenir, en abandonnant derrière soi tout ce qu'on a fait, dans le temps... Oublier définitivement ses souvenirs... Luceria se sentait incapable de faire cela. Alors serait-ce avec la force de l'arme et du sang qu'elle y parviendrait?
- En fait, je ne sais pas, répondit-elle à Caela. Mais le sage que nous allons voir le saura sûrement.
- Alors, prenons l'orbe avec nous! suggéra Seth. On lui montrera, et peut-être qu'il saura comment on peut s'en servir intelligemment!
- C'est une possibilité en effet. Sans doute pourra-t-il aussi nous informer sur Yvanesca, vous savez... Et ainsi, il nous apprendrait comment surprendre Sephyra et ses acolytes. Si on la prend par son point faible, il va sans dire qu'on l'aura facilement...
  Un silence suivit les mots de Luceria, que celle-ci avait eu bien du mal à prononcer.
- Allez, mieux vaut ne pas traîner ici, déclara Seth en s'avançant vers l'orbe. Prenons-le et partons...
  Le porc-épic posa sa main sur l'orbe, et sentit une forte chaleur en émaner. La lumière se fit plus vive, et il hésita à le soulever. Finalement, il le prit avec ses deux mains, et l'ôta de la table où il était posé. Erreur.
  Un rugissement retentit avec force dans les couloirs du sanctuaire abandonné. Seth se retourna vivement, et lui ainsi que ses amis virent quelque chose d'immense surgir devant eux. Une sorte de grand varan en pierre animée, avec des membres imitant le dessin des muscles et de la puissance. Il poussa un nouveau rugissement, et tous reculèrent, tant par peur que par surprise : sortait-il du sol? Du mur? Ou de l'orbe lui-même? En tout cas, il n'avait pas brisé la moindre pierre. Mais derrière lui, il y avait un grand autel à la surface plane. Tous comprirent alors : ils venaient de réveiller la statue qui gisait ici depuis leur arrivée dans la salle. La statue qu'ils n'avaient même pas remarquée, tant l'orbe les avaient fascinés.

  Les cinq amis, guidés par Luceria, coururent dans un nouveau couloir pour tenter d'échapper au monstre. Mais il était fort rapide de ses quatre pattes, et rattrapait les mobiens peu à peu. Le désespoir commençait à s'emparer d'eux lorsque droit devant leur chemin surgit la lumière du jour ; et ils purent sortir du temple vivement. Mais à leur horreur, le monstre ne craignait pas du tout le soleil. Il était sorti lui aussi, en brisant un peu les pierres de l'entrée, et en poussant un nouveau rugissement. Inévitablement, tous se mirent en garde. Leurs jambes fatiguées d'avoir tant couru pour s'échapper, il ne leur restait qu'une issue : se battre.
  Caela était terrorisée. Ses jambes tremblaient, son coeur battait à tout rompre, elle était paralysée. Mais heureusement pour elle, le monstre ne la regardait pas : il semblait surtout intéressé par Seth. En le remarquant, celui-ci déposa l'orbe du Temps dans l'herbe, et se rua sur le varan pour lui décocher un puissant coup de pied dans la mâchoire. Seneka et Tora suivirent le mouvement en se plaçant de part et d'autre de leur adversaire. Luceria remarqua Caela tétanisée, et se décida à aller la soutenir. Elle se plaça devant elle, pour la défendre d'un éventuel assaut du monstre.
  Grâce à sa petite taille et à sa vitesse, Tora esquivait facilement les attaques du monstre, et était parfait pour faire diversion. Seth et Seneka, puissants et compétents dans le combat, pouvaient ensuite placer leurs attaques sans prendre trop de risques. Luceria était impressionnée : ses nouveaux amis semblaient talentueux dans l'art du combat, et elle n'avait vraisemblablement plus à s'inquiéter pour Caela. Du moins, c'est ce qu'elle pensait.
  Car à un stade avancé de l'affrontement, lorsque la statue vivante se sentit au bout de son énergie, à force de courir après Tora et de se faire assaillir de toutes parts, elle se tourna vers l'échidnée, et se rua sur elle sans que personne ne parvienne à l'en empêcher.
  Tous se retinrent de crier. La bête se figea en atteignant Luceria. Elle trembla légèrement. La jeune échidnée avait sorti sa dague, et la lui avait enfoncée dans le palais. Le varan poussa un rugissement abominable et recula maladroitement ; il jeta un dernier regard désolé à l'orbe qu'il n'avait pas su protéger, puis il s'effondra dans l'herbe ensoleillée, jugeant qu'il ne lui restait plus de raison d'être.
  Luceria tomba à genoux et tous se précipitèrent vers elle. Elle avait le bras droit ensanglanté, à cause d'une méchante blessure engendrée par les crocs du monstre. La plaie était profonde, et Caela, encore tremblante, se dépêcha d'y appliquer un bandage.
- Je vais perdre mon sang rapidement, déclara Luceria. Il faut qu'on se rende chez le sage au plus vite.
  La hérissonne l'aida à se relever. Elle était honteuse et désolée ; elle qui n'avait même pas eu le courage de tenir tête au monstre. C'était sa faute à elle, et à elle seule, si Luceria avait été blessée.
- Luceria... dit-elle, en baissant les yeux. Je... C'est ma faute... Je suis...
  Mais à sa surprise, la jeune échidnée la regarda en souriant :
- Ne t'en fais pas, répondit-elle. Jamais je ne t'en voudrais pour ça. Allons, inutile de continuer à discuter! Il faut sortir de cette clairière par le sud-est, dans cette direction.
  Luceria désigna un petit sentier qui s'enfonçait dans le bois, où tous s'engagèrent par la suite. Seth, avant de suivre ses amis, jeta un dernier regard sur la statue effondrée, puis récupéra l'orbe du Temps.

  Ils n'eurent pas besoin de marcher longtemps ; ils parvinrent vite à une petite maison de pierre, vieille et paisible, qui reposait dans l'herbe claire non loin d'une petite rivière. Le soleil faisait joliment miroiter l'eau pure, et les arbres des alentours étaient particulièrement splendides. Sans tendre l'oreille, on entendait le ruissellement de l'eau et les chants des oiseaux. Une odeur fraîche de végétation semblait pousser comme les plantes, et rendait l'endroit plus magique et merveilleux encore. Des plantes grimpantes ainsi que des mousses ornaient les murs de la petite maison, au toit de tuiles vieilles. C'était là un charmant endroit pour celui qui y vivait.
  Soulagés d'être arrivés dans un endroit si calme et joli, Seneka, Tora, Seth et Caela purent se détendre. Luceria les mena jusqu'à la porte de la petite maison. Elle aussi était usée par le temps : elle était d'un bois recouvert de mousses. Luceria toqua une première fois. Elle attendit un moment, et personne ne répondit. Alors elle toqua une deuxième fois, et entendit, à l'intérieur, une voix lui répondre d'entrer. La jeune échidnée ouvrit la porte, et entra suivie de ses compagnons de voyage.
  L'intérieur de la maison n'avait rien à voir avec son extérieur. Il y avait des parchemins partout, des livres, des boules de cristal, des cartes, et de nombreux tapis au sol. Tout était sombre ; quelques bougies étaient allumées sur des en bois ancien. Caela était, comme ses amis, surprise : elle trouvait que cet intérieur faisait penser à une demeure de devin, ou de quelque passionné d'arts divinatoires.
  Luceria semblait déjà connaître l'endroit. Elle s'avança sans hésiter à travers la salle, et se rendit dans une autre à peu près identique à la première, sauf qu'elle était plus claire. La jeune échidnée s'arrêta à l'entrée, attendant que son hôte prenne attention à elle, ainsi qu'à ses quatre amis. Dans la salle, il y avait un vieux bureau où se bousculaient pots d'encre, cartes et parchemins ; on aurait dit cette fois l'antre d'un écrivain passionné par son tout dernier roman. Au fond de la pièce, un vieux lit au matelas troué souffrait du manque de place et d'entretien dont il était victime, avec ses couvertures en pagaille. Des étagères, un peu partout sur les murs, étaient remplies d'objets plus ou moins surprenants, des attrape-rêves et des livres minuscules, des sculptures et des bouteilles avec des bateaux dedans. Caela était de plus en plus surprise, dans cette maison. Mais elle n'avait pas fini de s'étonner.
  L'hôte était assis devant son bureau, sur un vieux tabouret. Il continua de mettre encore un peu d'ordre dans ses papiers, avant de se tourner vers Luceria. Il était très jeune, comparé à sa maison. C'était un échidné gris aux yeux noisette. Il avait une cicatrice de travers sur le visage, et un regard particulièrement profond, et étrange. En le voyant, Seneka, Tora, Seth et Caela crurent le reconnaître ; mais qui était-ce, déjà?
- Hum. Luceria, c'est ça? questionna l'échidné. Je ne vous avais pas vue depuis longtemps.
- Sage Yorick, le salua Luceria avec un signe de tête.
- Oh, Yorick suffit, vous savez.
  Yorick remarqua alors les quatre mobiens que sa vieille connaissance avait amenés avec elle. Et il les reconnut sans mal. Eux aussi, à présent. Ils étaient muets de stupeur. Sauf Seneka qui déclara :
- Yorick... comme on se retrouve...
  Luceria était surprise. Seneka connaissait Yorick? Celui-ci semblait gêné, sentant qu'il avait quelque chose à se reprocher. Il regarda successivement les quatre mobiens nouveaux-venus, puis leur dit avec un soupir :
- Hum... Alors comme ça, vous voici déjà. Vous n'avez pas tardé, mes amis.





- Fin de la première partie -


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Miko le Avril 20, 2007, 10:46:22 am
Citation
Il devez voir l'orbe du Temps

Je crois bien qu’il y a une petite erreur. ^^


Citation
quelques bougies étaient allumées sur des en bois ancien.

Là, c’est un mot qu’il manque.


Comme toujours, une suite géniale, on entre au cœur du mystère, Yorick nous fait son come back.
Je sens que le prochain chapitre va nous apporter quelques réponses, quoique, te connaissant, il risque aussi de nous apporter son lot d’interrogations.

J'suis toujours aussi impatiente de voir la suite, bon courage.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Mysti le Avril 20, 2007, 12:57:47 pm
J'ai mis du temps, Seph, mais je suis finalement revenue!
Alors, pour aujourd'hui, ce sera d'excellentes suites avec un bon vocabulaire et de superbes intrigues! Bravo, c'est comme d,habitude, c'est à dire quasiment magnifique!!! :D


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: TTH le Avril 20, 2007, 10:40:36 pm
Bon. Alors avant que je ne partiraisse (subjonctif futur, mouarf arf arf), je fais un bref passage. En plus, faut que j'aille dormir, alors...

Bon, comme l'a mentionné Miko,
« Il devez voir l'orbe du Temps »
Vous y a un petit problème dans cette phrase. :P

« en pensant aux nombreuses descriptions des pyramides qu'elle avait entendues »
Par commodité, j'aurais plutôt mis "de pyramide", sachant que description est également féminin. Je le répète, c'est par commodité. Ça évite les confusions. Enfin, j'ai pas trop le temps, donc, tu comprends...
Et si tu comprends pas, j'm'en fous, j'serai en Espagne.

« Mais tu ne la trouvait pas comme »
Conjugaison. « Tu ne la trouvais pas »

« tant l'orbe les avaient fascinés »
Le sujet est ici "l'orbe". Encore une erreur de conjugaison. :P

« et se rua sur elle sans que personne ne parvienne à l'en empêcher »
Bon, c'est pas vraiment une faute, mais... mais il était possible de mettre le subjonctif imparfait. « sans que personne ne parvinsse ». (Oui, il y a deux s alors que c'est inutile.)
Bien sûr, ça reste correct.

« Jamais je ne t'en voudrais pour ça. »
Comme toujours, j'ai un doute, et je t'en fais part. Jamais parle d'un futur qui n'arrivera... ben, jamais. Ainsi, le verbe vouloir devrait être au futur. « Jamais je ne t'en voudrai pour ça. »

« quelques bougies étaient allumées sur des en bois ancien »
Il semblerait qu'il manque un mot. Miko l'a déjà signalé, mais plutôt deux fois qu'une. :P


Bon sinon, ça sera tout.
Ah oui, aussi...
« ça sera du 80% baston, 20% voyages et 0% matière gr... euh, retrouvailles. »
FAUX !!! Il y a des retrouvailles, mais elles ne sont pas chaleureuses. Et malgré ça, ça reste des retrouvailles. :P

Enfin sinon, j'ai un mot : houhou ! (Enfin, "chouette" !)
On a enfin eu un peu d'action (m'enfin, c'est pas super violent non-plus) et on va entamer la deuxième partie... bien bien. C'est là que se situe le gros d'l'action, non ? Oh et puis, on verra bien.
Mais, le point noir, c'est... que même après tous ces chapitres et malgré le fait que je sois pressé, tu n'as toujours pas réussi à m'avoir. Paaas bieeen Sephyra. Complètement Calée-Là. Bon d'accord, il est naze ce jeu de mot.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: will15 le Avril 22, 2007, 12:09:30 pm
Pas mal, il y a enfin eu un peu d’action, mais j’aurais pensé que Caela aurait participé, la voir ce battre m’intéresse. Maintenant Yorick et de retour, et il va devoir donner des explications, et j’ai hâte de les entendre. Bonne chance pour la suite.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Avril 23, 2007, 07:30:07 pm
Merci à tous ceux qui ont posté! Voici la suite, avec un combat pour la prochaine suite. Un beau, cette fois ^^

Et pour TTH : ptêt que je t'ai toujours pas eu, mais ça viendra. Il y a cinq parties dans cet histoire, alors j'ai le temps. Je finirai par t'avoir, t'inquiète ^^



  Nox s'avança en direction de la bâtisse. Dehors, il faisait toujours aussi froid ; elle se hâta d'entrer à l'intérieur. La température était identique à celle de l'extérieur, mais au moins, il n'y avait pas de vent. Elle regarda partout dans la salle où elle était arrivée, puis, ne trouvant personne, elle gonfla ses poumons de l'air glacé, puis appela :
- Sephyra! Sephyra, tu es là?
  Nox se tut pour écouter une éventuelle réponse. Mais elle n'en entendit pas une. Pas encore décidée à laisser tomber, elle gravit les escaliers du bâtiment, aussi vite qu'elle le put. Prenant garde à ne pas glisser sur le givre, qui s'était figé sur les marches, elle se dit qu'au moins, cette escapade l'aurait un peu réchauffée. Arrivée à un nouvel étage, elle renouvela son appel. Et cette fois, elle entendit un hurlement lointain, ce cri de désespoir que les loups font jaillir de leur coeur lorsqu'un malheur les obsède. Suivant cette mélodie plongée dans la tristesse, ce chant embelli par toute la beauté de la mélancolie, Nox traversa un couloir, puis gravit un nouvel escalier. Elle arriva finalement sur le toit du bâtiment : elle était presque sortie de la ville. Droit devant elle, elle vit la grande falaise proche de la forêt, la falaise qui se trouvait au bord de la ville depuis sa création. Nox se hâta en direction de l'édifice naturel. Sentant que le froid quittait peu à peu l'air qui l'entourait, elle sauta de toits en toits pour finalement mettre les pieds dans l'herbe glacée. Car étrangement, aussi glacée et dénuée de vie qu'était Yvanesca, la vieille falaise avait gardé en elle le secret pour faire pousser la nature, quelle que soit la température contre laquelle lutter. Et derrière elle encore, il y avait même la mer, toujours vaste et tranquille...
  Nox traversa quelques buissons, et arriva au bord de la falaise. Puis elle se stoppa, pour écouter ce chant funèbre, cette mélodie qui savait arracher les larmes des yeux, même à ceux qui nageaient dans le bonheur.

  Sephyra laissa résonner longtemps sa dernière note, avant de rouvrir les yeux. Elle tourna la tête pour regarder derrière elle, et s'adressa à son amie.
- C'est toi, Nox. Quel bon vent t'amène? J'espère que ce n'est pas celui d'Yvanesca, ni...
  La roussette se releva, secoua ses ailes noires et regarda le ciel obscur :
- ... ni celui qui a amené Athem à partir.
  Nox se tut un instant, puis finit par répondre, elle aussi attristée :
- Il te manque toujours autant, à ce que je vois. Il est parti depuis deux ans, mais tu continues à hurler le soir pour souhaiter son retour...
- Il doit revenir. Il le doit absolument. C'est tout ce que je souhaite au fond moi. Ah, je voudrais aussi bien sûr assassiner Nelson et tous ces traîtres de corrompus, mais... je me trouve bien exigeante.
  Sephyra se retourna vers son amie, et lui sourit.
- Enfin, je suppose que tu es venue m'annoncer quelque chose de particulier?
- Oui. En fait, Sha-Lin est arrivée d'Odonir. Elle est avec Ferox.
- Ils sont venus tous les deux?
- Oui. Et comme tu es la chef du clan, il faut que tu t'entretiennes personnellement avec elle. Elle attend en ce moment dans le bâtiment principal.
- Tu as prévenu Cael et Kerin?
- Oui. Ils sont déjà avec eux.
- Très bien, j'y vais tout de suite. Rejoins-nous rapidement, d'accord?
  Sur ce, Sephyra ouvrit ses ailes et s'envola dans la nuit, avant de se diriger vers le bâtiment principal d'Yvanesca. Nox, quant à elle, prit la même direction, mais par la voie terrestre, et par celle de tous ces bâtiments rongés par le froid.

  Yorick se leva de son tabouret et salua les quatre nouveaux-venus.
- Pardon. Je vous doit excuses et explications.
- Oui, notamment au sujet de ce truc! s'exclama le premier Seth, en brandissant l'orbe du Temps.
  Yorick ouvrit grand les yeux en le contemplant. Il se mit presque à trembler, puis le saisit vivement. Seth n'était pas mécontent de s'en débarrasser. Yorick sourit puis contempla la sphère avec de grands yeux de passionné :
- Vous avez déniché un orbe! Bon travail! s'exclama-t-il.
- Bon. Oui, et maintenant, les explications? dit Seneka.
- Euh... Bien entendu. Venez tous dans le salon, on pourra s'asseoir...
  Yorick n'avait pas tout à fait tort, puisqu'il disposait de nombreux poufs et canapés dans son grand salon. Sauf que lesdits poufs et canapés faisaient office d'étagères pour tous les bibelots qui y traînaient. Les cinq visiteurs durent d'abord se frayer un chemin entre les statues et bougies par terre, puis essayer de se trouver un petit coin pour s'asseoir. Tout le monde y parvint, à l'issue de quelques minutes de combat contre le bazar de Yorick. Celui-ci, pour sa part, ne se fatigua pas : il se contenta d'ôter tous les objets qui occupaient son siège favori, avant de s'y installer.
- Voilà, hum. Tout le monde est là? Hum. Parfait. Je vais commencer. Donc euh... vous voulez savoir quoi, au juste?
  Il y eut un silence. Seneka fut le premier à le briser :
- C'est bien à cause de toi si on est sur Mobius, non?
- Ah! Oui bien sûr! Suis-je bête... Alors, voyez-vous mes amis, le soir où nous nous sommes endormis dans cette pièce de l'orphelinat, j'ai usé des pouvoirs d'une sphère bleue, qu'ici, on appelle...
  Il se pencha pour ramasser, sur le sol encombré, une boule bleue qui ressemblait à l'orbe du Temps, puis déclara :  
- Un orbe magique. Celui-ci est l'orbe de l'Eau. Grâce à ses pouvoirs immenses, je nous ai tous transportés sur Mobius. Hum... Sachez que je suis un mobien au départ, et que moi j'ai dû faire l'aller-retour. Mais bon, le résultat est là : vous êtes ici, avec moi, parce que Mobius a besoin de vous.
- Mobius a besoin de nous? questionna Seneka. Comment ça?
  Caela trouvait que pour une fois, Seneka parlait beaucoup. Ce devait déjà être la première fois qu'elle entendait tellement sa voix en une journée. Lui qui était d'habitude si sombre...
- En fait... répondit Yorick. Savez-vous qu'il y a un peu plus de quatre ans, il existait sur Mobius sept Héros? Ils s'appelaient Hiéron, Malis, Endir, Alekor, Neks... Lara-su, et Allendil. Oui, c'est bien ça. Hum... Ces Héros étaient eux-même les fils de Héros, qui avaient été extrêmement célèbres sur Mobius.
- Leurs parents étaient déjà célèbres? dit Tora.
- Oui. Leurs noms sont connus partout sur la planète, vous savez. Par exemple, Hiéron, c'est le fils de Sonic et Amy.
Personne ne répondit, sauf Luceria :
- Bien sûr que tout le monde les connaît, ces deux-là! Enfin, du temps où ils étaient encore en vie.
- Et les parents de Lara-su, c'est Knuckles et Julie-su!
- Oui, mais nous on n'y connaît rien, répliqua Seth.
- Euh... oui, pardon. Je m'égare. Hum. Donc, ces sept Héros étaient d'une bonté rare, et tous les appréciaient. Mais vint le funeste jour où moururent douze des seize Hydres...
- Des Hydres, c'est quoi, ça? questionna Tora.
- Oh, je ne suis vraiment pas doué pour raconter les histoires! s'exclama Yorick, ennuyé. Luceria, vous ne voulez pas tout leur raconter pour moi?
- Soit, répondit l'échidnée. Alors, écoutez bien.
  Caela, qui connaissait déjà l'histoire, s'assit plus confortablement dans son canapé, et écouta une nouvelle fois. Juste pour s'assurer qu'elle avait déjà tout compris. Lorsqu'elle avait écouté cette histoire pour la première fois, elle était tellement préoccupée au fond d'elle...
- À l'époque où humains et mobiens vivaient en parfait accord, vivaient des créatures magiques d'une puissance extraordinaire. On les avait appelées Hydres. Ces créatures étaient capables de créer les océans, de faire naître les flammes, pousser des forêts entières, aussi bien que provoquer des tempêtes et autres désastres. Elles étaient les gardiennes de l'Equilibre du monde, celles qui savaient s'occuper de la nature. Bien entendu, ce sont des histoires. Mais vint une époque sombre, il y a à peu près quatre ans comme l'a dit Yorick, où douze parmi les seize Hydres moururent, d'après le mythe.
- Elles sont mortes? s'étonna Tora. Mais de quoi?
- Ma foi, tout le monde l'ignore, répondit Luceria. Il y a de nombreuses légendes à ce sujet, comme celle-ci : un mal très puissant, né d'une cité fantôme que les Hydres n'auraient pas détruite alors qu'il le fallait, les aurait décimées. Il paraît que ce mal était la mort personnifiée. Mais le fait est que quatre Hydres sont restées en vie et se sont retournées contre ce monde, persuadées qu'il voulait les tuer elles aussi.
- C'est absolument incroyable, commenta Tora, fasciné.
- Oh, ce sont des histoires, répliqua Luceria. Cependant... il semblerait que les Hydres existent vraiment. Tout ça parce qu'il y a eu des phénomènes à priori naturels mais étonnants, que les scientifiques n'ont jamais su expliquer. Par exemple, l'année dernière, il y a eu une tempête de neige en plein été. La grêle est tombée, et a blessé de nombreuses personnes.
  Tora avait ses yeux fixés sur Luceria. Effectivement, il semblait fasciné par ce qu'elle racontait.
- Pour le coup, ces désastres, eux, sont bien réels, continua l'échidnée grise. Et c'est à cette époque que les mobiens et les humains sont entrés en guerre l'un contre l'autre. La guerre a duré deux ans, puis un traité de paix a été signé. Le président Nelson de Station Square a juré publiquement, qu'aux côtés des mobiens, il dénicherait et tuerait les Hydres. Et comme vous le savez... malgré ce traité, les résistants courent encore...  
  Luceria baissa les yeux et se tut. Yorick prit alors le relais :
- Hum... Donc il y a deux ans, juste avant la guerre, les sept Héros se sont fait tuer par les Hydres. C'est surtout cela, à vrai dire, qui a déclenché la guerre des deux ans. De plus, les Hydres ont non seulement tué les Héros, mais aussi, afin qu'il ne reste vraiment plus une seule trace d'eux, tous leurs descendants!
  Les quatre intéressés par l'histoire ouvrirent de grands yeux. Même Caela, qui ne se souvenait pas de ce détail.
- Seulement voilà, continua Yorick. Les Hydres ont comme qui dirait... manqué d'habilité. Parce qu'ils ont tué tous les descendants des sept Héros. Mais tous...
  De son regard étrange, Yorick fixa ses quatre camarades et leur déclara avec une voix très profonde :
- Sauf moi, le fils du grand prophète Allendil.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: willow54 le Avril 23, 2007, 07:45:55 pm
super suite ! je n'ai pas vu de faute d'orthographe ( mais bon , j'ai pas  vraiment chercher ><") .
Moi qui croyait que Caela et cie était les descendants des héros ... et Kaly dans tout ça ?
comment vont réagirent Senaka, Caela, Seth...?
Bref, vivement la suite !


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Avril 26, 2007, 03:13:57 pm
Bon, vu que personne d'autre n'est tenté de répondre, je vais mettre la suite. Merci pour ton commentaire en tout cas, willow ^^



Tout le monde était bouche bée. Sauf Seneka qui, imperturbable, questionna Yorick d'une voix dure :
- Toi? Le fils d'un prophète?
- Tout à fait, répondit Yorick. Comme vous l'ignorez sûrement, je vais vous dire qui sont les prophètes. Opposés aux scientifiques, ils cherchent à expliquer les phénomènes par des dieux, ou des Hydres bien entendu. Et ce sont des grands sages qui écrivent les prophéties : ces textes qui racontent l'avenir. Parce qu'ils peuvent voir des choses qui se sont passées, qui se passent et qui vont se passer. Mais ils se préoccupent essentiellement d'essayer de prévoir le futur, comme je l'ai fait une fois. Je l'ai fait il y a deux ans et j'ai vu que les sept Héros allaient être tués. Mais je n'ai pas eu le temps de les prévenir, pas même mon propre père. Le résultat est là : il ne reste plus rien d'eux ou de leurs descendants. Sauf de moi parce que j'ai vu le coup venir, et que je me suis planqué à temps pour éviter le pire. Une fois dernier survivant, ce qu'il me restait à faire, c'était d'accomplir la prophétie de mon défunt père afin de tirer Mobius d'un réel désastre.
- Et c'était quoi, la prophétie de ton père? questionna Seth.
- Ah, j'ai oublié de le dire... C'était une prophétie qui racontait qu'à une époque, sept grands Héros viendraient se serrer les coudes pour apporter harmonie et sérénité au monde. Et aussi que ces sept Héros triompheraient de tous les maux. Sauf que... il semblerait que nos ennemis aient réussi à agir contre la prophétie. Alors voilà, il y a ensuite eu un sacré combat. Combat que nos ennemis ont emporté... Hum. Qu'est-ce que je raconte? Non, ils n'ont rien gagné du tout! Tout ça parce que...
  Yorick sortit de sous un coussin de son fauteuil un parchemin enroulé qu'il brandit au-dessus de sa tête :
- Tout ça parce que la prophétie est encore là! Elle n'a pas été brûlée, on ne l'a pas jetée à la mer. Alors tant qu'elle existe, ça veut dire qu'elle va se réaliser. Donc mon rôle, c'est de trouver six autres Héros semblables à ceux qui ont péri, pour enfin réaliser la prophétie.
- C'est très embrouillé, ton histoire... commenta Seth. Mais je crois avoir saisi l'essentiel.
- Pareil pour moi, affirma Seneka. Alors, tu avais besoin de nous pour réaliser ta prophétie, et trouver d'autres Héros, Yorick?
- Hum... non. En fait, les six Héros, c'est vous.

  Le silence régnait toujours dans Yvanesca, tandis que Sephyra se laissait descendre vers le bâtiment principal du Clan Nocturne. Elle atterrit dans la cour, une vaste étendue de béton gelé, lorsqu'elle vit avec surprise ses deux vieux congénères arriver vers elle rapidement.
  En tête, il y avait une hérissonne d'un rose très clair, aux longs piques rayés de noir. Elle avait des yeux verts et un bandeau sur le front, habillée en rouge avec un certain style indien. Sephyra la reconnut sans mal, malgré le fait qu'elle ne l'avait pas vue depuis longtemps : c'était Sha-Lin, le chef du Clan Odori, qui vivait avec son clan dans les lointaines montagnes du même nom. Elle était réputée pour son dynamisme et ses talents pour les arts martiaux ninja.
  Derrière elle, volant tout près du sol, il y avait un grand aigle royal de couleur ocre, châtain par endroits, avec quelques bandes de noir. Son regard perçant avait la couleur de ses plumes, en plus sombre. Lui, songea Sephyra, c'était bien Ferox. Réputé, pour sa part, pour son regard perçant et infaillible qui devait être le plus performant de toute la planète.
- Sephyra, ça faisait longtemps! s'exclama Sha-Lin en arrivant près de la roussette.
- Oui, je suis contente de vous revoir. Ferox, salua-t-elle ensuite l'aigle royal.
- Sephyra, répondit Ferox avec un signe de tête, en atterrissant avec agilité près des deux filles.
- Notre Grand-chef nous a communiqué un nouvel ordre général, déclara Sha-Lin. Mais il y a plus important, pour le moment!
- Et qu'est-ce qui peut bien surpasser l'importance d'un ordre, qui plus est de notre Chef?
- Le fait qu'une Hydre arrive sur Yvanesca, par exemple!
  Sephyra ouvrit de grands yeux. Puis elle ouvrit ses ailes et s'éleva dans les airs. Une fois assez haut, elle regarda tout autour d'elle, et vit alors, vers l'ouest, une énorme masse de flammes avancer vers la ville. Horrifiée, elle resta bouche bée. C'était l'Hydre du feu. Inferis. La créature qui avait brûlé ses terres natales ainsi que toute sa famille, et tous ses semblables...  
  Sephyra redescendit voir Sha-Lin, et la prit par les épaules :
- C'est la première fois qu'Yvanesca est attaquée! Comment se fait-il qu'Inferis soit là?
- Il se trouve certainement qu'Yvanesca est sur son chemin, c'est tout! Mais il a mal choisi son endroit. Car à l'est, il y a la mer. Et s'il tombe dedans...
- Il y a la falaise aussi! Le seul endroit où pousse encore de quoi manger! Si elle brûle, on sera obligés de quitter la ville...
- Sephyra!
  La roussette lâcha son amie, et vit Kerin, Nox et Caelum arriver.
- On va devoir se battre, déclara Sephyra. Le terrain est à notre avantage, alors profitons-en! Cependant, on ne doit pas laisser Inferis s'avancer trop dans la ville. Il ne doit pas pouvoir toucher à la falaise. Je compte sur vous tous. Parce qu'en ce qui me concerne, je ne laisserai pas Inferis brûler cette ville, comme il a brûlé Euresias...
  Les membres du Clan Nocturne répondirent affirmativement. Quant aux deux du Clan Odori, ils se tournèrent vers Sephyra.
- Nous allons vous donner un coup de main, décida Sha-Lin.
- Merci, répondit la roussette. Allons, il est temps de renvoyer Inferis de là où il vient!
  Les six alliés s'en allèrent alors vers l'ouest, où un grand affrontement était sur le point de faire rage.

  Seneka se leva, fixa Yorick dans les yeux, puis gronda :
- Comment ça, nous?! Tu ne pouvais pas nous laisser en paix? Je me souviens depuis que je suis ici, de là où on vivait avant, nous, les orphelins... On vient bien d'une autre planète, on était tous tranquilles dans notre orphelinat! Alors pourquoi être venu nous arracher notre bonheur?!
- Calmez-vous, Seneka, dit Yorick. Vous ne m'avez pas laissé le temps de m'expliquer.
  Seneka montra les crocs encore un moment avant de se rasseoir. Caela le regardait avec inquiétude. Il n'avait pas tort, mais pourtant, qu'est-ce qui ne leur disait pas, à tous, qu'ils étaient simplement en train de vivre un rêve?
- Vous êtes en train de retrouver vos souvenirs et c'est bien, continua Yorick. Hum... c'est certainement l'orbe de l'Eau qui vous a fait amnésiques, mais vos souvenirs reviendront. Dans quelques années.
- C'est hors de question que j'attende aussi longtemps! s'exclama Seth. N'y a-t-il pas un autre moyen?
- Si, certainement. Mais pour le moment, je dois vous dire pourquoi est-ce que c'est vous que j'ai choisis.
  Seneka émit un nouveau grognement.
- En fait, j'ai commencé à travailler sur la réalisation de la prophétie lors de la signature du traité de paix, il y a environ deux ans. J'ai travaillé sans relâche, et n'ai vraiment rien trouvé. Mes boules de cristal m'ont répété maintes fois que sur Mobius, plus personne à part moi n'était digne des sept Héros. Enfin, si, deux ou trois peut-être, mais c'étaient des résistants. Donc ça ne collait pas. J'ai alors pris la décision de mener mes recherches beaucoup plus loin. Et j'ai découvert de véritables petits Héros sur une planète voisine : la Terre!
  Intriguée, Luceria écoutait le récit de Yorick avec attention. Alors c'était vrai? Seneka, Tora, Seth et Caela venaient bien d'une autre planète?
- Alors j'ai pas hésité, vous comprenez... continua Yorick. Hum... j'avais un orbe chez moi, l'orbe de l'Eau, que j'avais découvert pas loin de chez moi. C'est depuis le jour où je l'ai ramassé qu'il s'est arrêté de pleuvoir sans cesse dans la région, d'ailleurs. Hum. En tout cas, grâce à mes talents divinatoires et astronomiques, je me suis servi de l'orbe pour aller vous voir sur Terre. En arrivant, j'avais une apparence d'humain. Pendant votre sommeil, je vous ai tous transportés ici, et vous êtes devenus des mobiens! C'est très intéressant.
  Personne n'approuva.
- Hum... Cependant, je n'ai apparemment pas réussi à vous amener tous au même endroit. Si mes calculs sont bons, ils nous reste deux Héros à retrouver avant d'accomplir la prophétie.
  Et pour la première fois depuis un bon moment, Caela prit la parole en s'exclamant :
- Mais, est-ce que vous ne sauriez pas, grâce à l'orbe, comment faire pour les retrouver? Les localiser?
- Hum... en fait, à cause de son petit voyage, l'orbe de l'Eau a perdu la quasi-totalité de son énergie. Je ne peux plus m'en servir. En revanche, l'orbe du Temps nous aidera peut-être... mais ça risque de demander du temps, justement.
- Je les avait justement amenés ici pour parler des orbes, et de leur passé commun, déclara Luceria. Et j'ai une blessure, aussi.
  Yorick vit le bandage rougeâtre sur l'avant bras de son amie, et s'écria :
- Mais il vous fallait me le montrer de suite! Venez vite, je vais arranger cela!
  Il prit Luceria par l'autre main et la guida rapidement hors du salon, en demandant à ses hôtes de bien vouloir l'excuser un instant. Lesdits hôtes se regardèrent en soupirant : en fin de compte, ils ne semblaient pas près de rentrer chez eux.

  Inferis avait presque atteint la ville, lorsqu'il vit six mobiens l'attaquer de toutes parts. Immense dragon dévoré par les flammes, la créature surgit de son vêtement de feu, puis poussa un rugissement assourdissant en crachant par la même occasion quelques braises. Sephyra, Ferox et Kerin s'envolèrent vers la tête du monstre et la frappèrent ; mais leurs coups, face à une créature aussi grande, n'étaient pas très efficaces. Sha-Lin lança ses couteaux ninja en direction des flammes, visant le corps du monstre ; mais l'incendie était trop violent. Caelum et Nox sortirent chacun un pistolet, mais les balles ne semblaient pas efficaces non plus.
  Sephyra atterrit près de Sha-Lin, et s'exclama :
- On ne peut rien contre lui tant qu'il n'est pas à Yvanesca! En fin de compte, on va être obligés de le laisser venir...
  Ne trouvant pas d'autre solution, Sha-Lin approuva, et les deux filles rappelèrent leurs alliés avant de repartir vers Yvanesca. Débarrassé de ces vulgaires insectes presque inoffensifs, Inferis continua son cheminement vers la cité rongée par le froid.
  Les six résistants attendaient leur adversaire, perchés sur des immeubles givrés. Ils avaient rapidement défini une stratégie, même s'ils n'étaient pas sûrs que ce serait la bonne. S'ils n'avaient rien pu faire contre Inferis, c'était à cause des flammes. Alors, est-ce que le vent glacé d'Yvanesca suffirait à leur faire ne serait-ce qu'une ouverture?
  Inferis arriva enfin. Sur les immeubles d'Yvanesca, le vent soufflait avec force, et ses flammes se balançaient furieusement. Le dragon poussa un rugissement dont les braises furent cette fois-ci emportées par le vent. Les six résistants se mirent en garde. L'Hydre du feu n'était plus très loin, maintenant.
  Sous les pas d'Inferis, les immeubles étaient noircis et carbonisés mais ne gardaient aucune flamme sur eux : ce devait être encore l'effet du givre et du vent hivernal de la cité. Rassurée, Sephyra se dit qu'ainsi, aucun incendie ne ferait rage dans la ville. Alors, jugeant que son adversaire était suffisamment proche, elle s'envola et fonça jusqu'à la tête du monstre. Ferox et Kerin suivirent le mouvement, et se mirent à tourner autour de l'Hydre pour la déstabiliser. Pendant ce temps, Sephyra frappait la tête du monstre, débarrassée de ses flammes à cause du vent glacial. Inferis se sentait en mauvaise posture. Il ouvrit grand sa gueule et ses yeux rouge sang, puis essaya de gober la roussette, qui piqua en direction de Sha-Lin.
  Celle-ci n'eut besoin que d'un regard de son amie pour comprendre ce qu'elle devait faire. Sortant un couteau ninja, elle se mit en garde, visa, puis le lança de toutes ses forces dans l'oeil gauche de la créature.
  Celle-ci redressa sa tête brusquement en frappant Sephyra au passage, qui s'effondra près de Sha-Lin. Puis la roussette se boucha les oreilles : Inferis était en train de pousser un cri strident et insupportable. Déstabilisé par ce son suraigu, Kerin fut contraint d'atterrir, sur l'immeuble où se tenait Nox. Ferox, qui n'avait pas l'ouïe aussi sensible que les deux chauve-souris, préféra rester en l'air pour observer une éventuelle autre réaction du monstre.
  Inferis n'avait presque plus de flammes. On pouvait presque voir la totalité de son corps, distinguer ses ailes de feu et sa queue effilée comme une lame. Ses quatre pattes aux griffes démesurées lui donnaient vraiment la silhouette et les formes d'un dragon rouge. Dragon qui, un oeil dégoulinant de magma et l'autre en furie, chercha n'importe qui à dévorer, et celui qu'il repéra fut Kerin. Comprenant qu'il était visé, Kerin se releva sur-le-champ, et s'envola juste à temps pour esquiver les mâchoires acérées du monstre, qui manquèrent de peu de se refermer sur lui. Nox profita que la tête de son adversaire était à proximité, pour lui décocher un furieux coup de pied. Cette fois, le monstre sentit la douleur. Il recula en criant, ne sachant plus qui attaquer, ni où regarder. Il ouvrit grand ses ailes de feu, et fit jaillir de sa gueule une déflagration qui brûla un immeuble tout entier.
  Horrifiés, les six résistants regardèrent l'immeuble disparaître sous la colère de l'incendie, impuissants. Puis, pour éviter de perdre son deuxième oeil, l'Hydre fit demi-tour, et préféra fuir la ville avant que le vent glacial ne le prive vraiment de toutes ses flammes. Le regard en même temps agressé par le froid et la terreur de l'incendie, les six alliés ne purent rien contre le feu. Ils le laissèrent s'étendre jusqu'aux nuages noirs, en dégageant une impressionnante quantité de fumée noire de suie.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Mysti le Avril 26, 2007, 09:06:38 pm
Oui!!! Un magnifique combat, je dois l'avuoer! Un mystère de moins, un autre de plus. Je viens ed réaliser que Kaly est la seule des six que les autres n'ont pas revue...la pauvre... :? Exceptionnelle!!! :D J'ai vraiment adoré, je m'en veux de pas avoir posté à la suite précédente(...même si j'étais sûre de l'avoir fais...) J'ai vraiment hâte de voir la suite!!! Une hsitoire qui s'annonce très prometteuse dans son action prochaine! :D


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Mai 01, 2007, 07:16:07 am
Merci Mysti ! Il faut croire que les lecteurs sont fort occupés, en ce moment... Je vais quand même poster la suite, au cas où ils reviennent ^^


  Lorsque Yorick et Luceria furent de retour, les quatre mobiens qui les attendaient dans le salon étaient presque endormis.
- Hum... Excusez-nous, je ne retrouvais plus le désinfectant. Hum...
  Yorick et son amie allèrent se rasseoir sur leur siège respectif.
- Maintenant, le plus important est de retrouver vos deux amis qui ne sont pas encore là, déclara l'échidné gris. Mais vous devez être fatigués. Je vous propose qu'on ne parte pas d'ici avant demain.
  Chacun approuva : il est vrai que le voyage dans la forêt du Temps n'avait pas été de tout repos.
- Au passage, on pourra aller chercher d'autres orbes, aussi. Je crois avoir compris quelque chose à leur sujet : par leur grande puissance magique, les orbes peuvent, au fil du temps, modifier la nature du paysage où ils se trouvent, et ce qu'il s'y passe. Par exemple, lorsque j'ai ramassé l'orbe de l'Eau, il s'est arrêté de pleuvoir sans cesse dans la région où il se trouvait.  
- Et pour la forêt du Temps, ajouta Luceria, lorsque nous avons récupéré l'orbe qui s'y trouvait, la forêt s'est remise à vivre...
- Oui. Je pense qu'on va pouvoir retrouver les orbes, en allant dans les régions où il se passe des choses étranges. On pourrait commencer par l'est. Il paraît que là-bas, le soleil ne s'y couche jamais.
  Seth bailla sans retenue. Yorick jugea alors qu'il était grand temps d'accorder à ses nouveaux Héros un peu de repos. Tous passèrent le reste de la journée ensemble, et ce jusqu'au soir.
  Malgré le fait qu'elle était très encombrée, la maison de Yorick était plutôt grande. Seneka, Seth et Tora purent dormir dans une chambre presque épargnée par le bazar de l'échidné. Celui-ci dormit dans son lit toujours défait, et Luceria et Caela dormirent dans la même chambre, avec un lit chacune. En voyant la petite chambre, Caela était soulagée : elle était rudement propre et jolie, on n'aurait pas dit qu'elle appartenait aussi à la maison de Yorick. Il n'y avait que trois lits et un petit bureau, avec une armoire et une table de nuit pour le plus grand. Luceria alla ranger son sac de provisions et d'équipements de rechange dans l'armoire, tandis que Caela s'asseyait sur le plus petit des trois lits. Il était si confortable ! L'échidnée s'installa pour sa part sur le plus grand. Elle ôta ses bottes et ses gants, puis alla fermer les rideaux de la petite fenêtre. Caela ôta elle aussi ses bottes et gants de métal. Elle remarqua alors un miroir sur le mur à côté d'elle. Elle se leva et contempla son visage dans la glace. Ses yeux verts étaient la seule chose qui n'avait pas changé chez elle. Sauf, peut-être aussi, ses longs cheveux blancs et sa triste mine. Elle avait toujours ce long pique de chaque côté de sa tête ronde, plus deux autres bien plus courts. Elle avait vraiment l'air d'une toute autre personne.
  Luceria souhaita bonne nuit à son amie, et se glissa sous les couvertures. Caela, épuisée, fit de même. Elle posa sa tête sur l'oreiller moelleux et ferma les yeux. Après quelques minutes de patience, elle sombra dans d'obscurs songes.

  Tout était sombre autour d'elle. C'était le néant, le vide inquiétant, insonore, inodore, ni grand ni vaste. Ni haut ni bas. C'était simplement le néant, sans rien, sans même la moindre couleur. Tout n'était que ténèbres.
  Caela était dressée dans cet espace. Elle se demanda tout d'abord ce dont il s'agissait. Était-ce la mort? Un rêve? Ou bien, allait-elle bientôt mourir?
  Soudainement, son corps tout entier se crispa, elle ouvrit grand les yeux, tomba à genoux, une main sur le coeur, l'autre posée dans le néant. La sueur perla son front, elle ne pouvait pas parler, sa gorge était bloquée par la douleur, et son corps tendu pour la même raison. Son coeur s'arrêtait donc de battre? Elle allait mourir, alors? Sans se poser plus de questions, elle s'effondra. Elle vit les ombres de la mort couvrir ses yeux, ces derniers vides de tout sentiment. Elle était incapable de faire le moindre geste. C'est alors qu'avec le peu d'esprit qui lui restait, elle commença à voir une silhouette blanche s'avancer vers elle. Grande, reluisante, splendide, cette silhouette s'approcha du corps immobile de la hérissonne, et se baissa pour lui poser sa main sur le front. Une voix acide lui susurra alors :
- Mon enfant... ne pleures pas... tu ne vas pas mourir maintenant. Je t'ai sauvée, tu vois? Ton coeur est reparti, il marche à merveille... grâce à moi, ton temps de vie sera rallongé...
  La silhouette se releva, et déclara :
- Tu m'es maintenant redevable, Caela... c'est pourquoi tu me rejoindras, l'heure venue... N'oublie pas qui je suis. Mon nom est Jahëkumra. Rejoins-moi l'heure venue, Caela...
  Avec ces mots si proches et pourtant si lointains, la silhouette scintillante s'éteignit dans les ténèbres. Caela se sentit revivre. Elle ne sut pas pourquoi, mais au fond d'elle, elle eut l'impression que cette silhouette disait bien toute la vérité...
  Soudain, elle plaqua sa tête dans le néant, à nouveau crispée. Son corps se renversa sur le dos, et elle haletait, souffrante et déstabilisée. La douleur venait de revenir. Ses poings se serraient, ses mâchoires se crispaient, ses paupières se plissaient ; mais la douleur était toujours là. Implorante, elle essaya de gémir pour appeler la silhouette blanche au secours. Elle avait de plus en plus mal, avait de moins en moins de forces, mais continuait d'appeler, son coeur et son corps écrasés par la souffrance. Elle entendit alors une voix très lointaine, et très calme, lui demander d'ouvrir les yeux. Ce n'était pas la voix acide de la silhouette. Alors, la hérissonne détourna la tête, décidée à ne pas obéir. Elle ne pouvait avoir confiance qu'en l'apparition blanche qu'elle avait vue, et qui l'avait tirée de son mal...
  La même voix, toujours aussi calme, s'exprima à nouveau, renouvelant son ordre. Obstinée et aveuglée, Caela refusa toujours d'obéir. Elle était, en cet instant, prête à n'importe quoi pour rejoindre son sauveur, cette silhouette, cette splendeur.
- Jahë... kumra... gémit-elle, à bout de souffle.
  Une main brûlante se posa alors sur son front, et la hérissonne hurla de douleur. Elle allait à nouveau appeler à l'aide lorsqu'elle entendit la voix calme, l'appeler par son nom avec une voix ferme :
- Caela. Caela !
  La hérissonne se tordit une dernière fois sous la douleur, avant de se redresser d'un coup.

  Le soleil était levé depuis deux heures maintenant. Seule Caela dormait encore, les cinq autres mobiens se demandaient ce qui la prenait de dormir autant. La connaissant, elle n'arrivait pas à fermer l'oeil lorsqu'elle ne se sentait pas en sûreté dans un endroit qu'elle connaissait bien. Tora, Seth et Seneka en étaient persuadés.
  Luceria, qui était allée la voir, revint dans le salon où tous étaient réunis. Elle leur déclara que la hérissonne semblait plongée dans un sommeil si profond qu'il semblait impossible de l'en tirer.
- C'est bien le moment, lâcha Yorick. On était pourtant censés aller chercher les autres orbes!
- Au fait, il y a quelque chose dans ton histoire que je n'ai pas compris, dit Tora à l'échidné gris.
- Hum. Et c'est quoi?
- Tu as dit qu'il existait seize Hydres jadis, et que douze sont mortes. Pourtant, tu n'as ensuite parlé que de quatre Hydres survivantes. S'il y en avait bien seize au départ, alors deux autres auraient dû survivre, non?
- Hum... je vois ce que tu veux dire. Oui, c'est vrai. Pourtant j'ignore totalement qui sont ces deux Hydres. Il semblerait que jamais personne n'en ait entendu parler, et pourtant, nous les prophètes, nous savons qu'elles existent. Elles sont sûrement des divinités aux pouvoirs encore plus grands, peut-être chargées d'équilibrer le monde, ou quelque chose comme ça. En vérité, c'est l'une des rares choses que j'ignore vraiment.
- Ah bon.
- Hum... je vais aller voir Caela. Elle est peut-être juste malade.
  Yorick disparut dans la chambre de Caela. Seneka regarda l'échidné gris partir et repéra le moindre de ses mouvements, toujours méfiant.
- Je me demande qui il est réellement, confia ensuite le loup noir à ses amis.
- Qui ça? dit Tora. Yorick?
- Oui.
- Tu te méfies toujours de lui? se surprit Seth.
- Oui. Imagines qu'il soit un résistant. Il aurait très bien pu nous berner depuis le début, et...
- Je t'arrête, répliqua Luceria. Yorick est l'un de mes amis de longue date. J'ai confiance en lui, il a rencontré Nelson plus souvent que moi encore.
- Au moins, il y a Nelson à qui on peut encore faire confiance... répondit Seneka.

  Yorick s'approcha à pas lents de la hérissonne, allongée sur le dos sur son matelas, une couverture d'hiver posée sur elle. À première vue, elle semblait dormir paisiblement. Mais en s'approchant, Yorick adopta un regard perçant et profond. Le visage de Caela semblait s'être crispé, comme si la hérissonne était en train de vivre un cauchemar.  Le regard de Yorick était devenu méconnaissable. Il continua de fixer Caela, comme s'il était fasciné par elle. Mais il semblait tout à fait sérieux. La hérissonne se mit à gémir faiblement, et à se tordre comme de douleur. Yorick lui parla alors, de la voix la plus calme qu'il put :
- Réveilles-toi, maintenant.
  Dans son sommeil, Caela fronça les sourcils et détourna la tête, comme si elle refusait d'écouter Yorick. Celui-ci resta un instant silencieux, avant de renouveler son appel :
- Réveilles-toi, maintenant.
  Caela fit la sourde oreille une fois de plus. Pourtant, elle semblait souffrir intensément, et dans son délire, elle souffla avec peine :
- Jahë... kumra...
  Yorick fronça les sourcils. Puis il posa sa main sur le front de Caela, qui poussa un cri de douleur.
- Caela. Caela ! s'exclama Yorick sans ôter sa main.
  La hérissonne remua encore avant de se redresser brusquement, yeux grand ouverts, haletante. Elle regarda partout autour d'elle, vit Yorick, puis s'effondra à nouveau. Allongée, elle regardait le plafond, en respirant fort. C'est alors que Seth fit irruption dans la salle :
- Qu'est-ce qui se passe, ici? lança-t-il à Yorick.
- Tout va bien, répondit celui-ci. Elle avait fait un cauchemar.
- Ah bon... Je vous laisse, alors.
  Le porc-épic fit demi-tour. Seuls, Yorick et Caela restèrent un instant silencieux. La hérissonne, une fois qu'elle eut repris son souffle, s'assit sur le rebord de son lit.
- J'ai l'impression de sortir tout droit des Enfers... murmura-t-elle.
- Tu n'as pas vécu quelque chose de banal, à l'instant, figure-toi. Au fait, ce Jahëkumra, qui était-ce?
- Ja... Jahëkumra? La silhouette blanche?
- Une silhouette blanche? questionna Yorick en fronçant les sourcils.
- Je... crois, balbutia la hérissonne. J'avais très très mal, et une silhouette est apparue... Elle m'a ôté d'un coup toute ma souffrance...
  Yorick sembla alors perdre son sérieux, et il regarda Caela avec un sourire en coin.
- D'après ce que m'ont dit tes amis, tu refuses encore, quelque part, de prendre tout ce que tu es en train de vivre pour une réalité, n'est-ce pas?
  Silencieuse, Caela regarda Yorick. Elle fut alors intimidée par la lucidité de son regard.
- C'est vrai que c'est surprenant ce qu'il t'arrive, continua l'échidné. Mais il faut que tu le vives avec force, car tu en auras bien besoin. Ne t'en fais pas, je ne vais pas chercher à te convaincre que tu ne rêves pas. Tu es libre de penser ce que tu veux. Cependant, ouvres les yeux. Parce que si tu penses vraiment être dans un rêve...
  Yorick émit un petit rire, puis se pencha vers la hérissonne intimidée. Il la regarda dans les yeux avec son air étrange, et de sa voix inquiétante, il lui souffla :
- Alors dans ce cas, Caela... Bienvenue dans le plus impitoyable des rêves.
  Les paroles de Yorick furent suivies d'un silence inquiétant pour Caela. Heureusement pour elle, Seneka arriva dans la salle rapidement peu après.
- Caela, tout va bien? demanda-t-il.
  Puis il regarda Yorick, méfiant. Celui-ci esquissa un sourire, et déclarant qu'il ne faisait aucun mal à la hérissonne, il quitta la salle. Le loup noir questionna alors Caela sur ce que Yorick lui avait dit, mais la jeune mobienne ne semblait déjà plus inquiète. Avec un sourire forcé, elle se ravisa à tout raconter.

  Dans les environs de dix heures, tous furent fin prêts. Les six mobiens quittèrent la demeure de Yorick, et marchèrent sans se presser dans le joli bois. La splendeur soleil matinal dans les arbres eut bien vite fait de rassurer tout le monde. Pour le moment, ils s'occupaient des orbes, et de leurs souvenirs. L'assassinat, pour sa part, était lointain, lointain...
  À un moment, Caela vit sur le rebord du chemin des fleurs magnifiques, blanches et éclatantes, aux pétales triangulaires ornées de fines tiges d'argent. Intriguée et émerveillée, la hérissonne s'en approcha et huma leur parfum. Aussitôt après, elle sembla oublier tous ses soucis. Vraiment, elle adorait cette forêt.
- Ce sont des Euresias, déclara Yorick en remarquant Caela agenouillée devant les fleurs. Avant elles poussaient par milliers sur une île du même nom, qui a été entièrement incendiée il y a longtemps.
- Une île entière incendiée? Comment cela? s'étonna Tora.
- Oui, il y a environ dix, quinze ans. Sans doute par une Hydre, pour que ce soit aussi peu naturel.
- Mais... Pourtant, les Hydres ne se sont retournées contre ce monde il y a seulement quatre ou cinq ans, non?
- À vrai dire... non. Certaines se sont rebellées il y a plus longtemps que cela. Mais comme ça avait été de très courte durée, on ne s'en est pas soucié longtemps...
- Je vois.
  Caela se décida finalement à se relever, et elle marcha un peu maladroitement vers ses amis.
- Ca sent bon, pas vrai? fit Yorick en riant.
  La hérissonne semblait complètement déstabilisée par ce parfum. Il était si exceptionnel pour elle! Rapidement, elle retrouva pourtant ses esprits, et put repartir avec ses amis, sans omettre de jeter un dernier regard aux magnifiques Euresias.

- Nous allons nous rendre au sud d'ici, déclara Yorick. Là où une vieille cité abandonnée s'est vu recouverte par la nature, et ce en un temps record. J'y suis jamais allé seul, parce qu'il paraît que c'est dangereux. Hum...
- Mais tu sais combattre? questionna Seth.
- Oui. L'air de rien, je me défends plutôt bien.
  Caela baissa la tête. Remarquant sa mine attristée, Luceria s'approcha d'elle et lui demanda :
- Caela, ça ne va pas?
  La hérissonne resta un moment silencieuse, avant de dire d'une voix faible :
- Je ne sais pas ce que je vais faire si un nouveau danger se montre. Je pensais qu'avec le carella, je pourrais enfin me battre, mais... je suis bien trop faible.
- Ne t'en fais pas, ça viendra petit à petit.
- Comment fais-tu pour avoir encore confiance?
- Tout le monde mérite qu'on lui fasse confiance à un moment.
  Caela ne répondit pas. Elle posa sa main sur les cartes qu'elle portait sur sa hanche gauche, rangées dans son carella.
  Soudain, des buissons sur le rebord de leur chemin, surgirent devant les six amis un groupe de mobiens. Surpris, Yorick et ses compagnons se stoppèrent et regardèrent les loups nouveaux-venus qui les fixaient aussi, méfiants. Ils avaient leurs armes de guerre serrées dans leurs mains, et dévisageaient le petit groupe. Ils devaient être une quinzaine, pas plus.
- Qui êtes-vous? questionna Yorick d'une voix qui tâcha d'être dure. Vous êtes sur les terres du défunt Allendil.
  Les loups restèrent un moment silencieux. Caela, à demi cachée derrière Luceria, les regardait avec un mélange de peur et de curiosité. Ils se ressemblaient tous, mais avait sur eux des tatouages et peintures, semblait-il de guerre, qui différaient de l'un à l'autre. Un loup particulier semblait diriger le groupe, un loup blanc avec un perçant regard bleu. Il était vêtu de maigres équipements de guerrier, légers et parfaits pour les longues randonnées non sans risque. Il portait aussi un long sabre dans son dos, magnifique semblait-il, et tout aussi impressionnant. Quelques mèches blanches lui tombaient sur le visage, et sur son front, on pouvait voir tatoué un complexe symbole noir. En remarquant ce symbole, Yorick changea de regard, il obligea ses amis à reculer, sortit ses armes : deux poignets de fer ornés de solides griffes. Le leader loup ne bougea pas, pour sa part. Il dit d'une voix tout à fait calme :  
- Des corrompus foulent ces terres, et ce sont nous qui devrions partir? Qui sont les impurs, ceux qui veillent au destin de mobius, ou ceux qui s'allient avec les humains traîtres?
- Battez-vous si vous en avez le courage, résistants, rétorqua Yorick.
  Ses compagnons s'apprêtèrent à se battre. Essayant de lutter contre la peur, Caela sortit une carte de son carella dans la première rangée, et se mit en garde à son tour.
- Athem, devons-nous les tuer? demanda au leader un autre loup, gris et pourvu de tatouages sur les bras.
  Athem ne répondit pas. Il restait toujours aussi fier immobile, et ce malgré les quelques coupures qu'il avait sur son corps. Yorick et ses compagnons purent alors remarquer qu'en effet, ces loups étaient blessés. Sans doute les avait-on déjà attaqués, car en ces années sombres sur Mobius, être résistant était téméraire, étant donné la minorité qu'ils représentaient.
  Finalement, Athem sortit lentement son sabre et se mit en position à son tour. Il dit alors à Yorick :
- Viens, mais ne t'en fais pas. Je sais tenir mes promesses. Et j'ai promis à mes soeurs de rentrer vivant.
  Sur ce, il fonça sur l'échidné à grande vitesse.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Yohvui le Mai 01, 2007, 06:59:32 pm
Très belle suite qui apporte quelques questions. Comme tu le sais déjà, j'aime beaucoup ta fiction Sephyra. Très bien écrite comme toujours, les descriptions sont parfaites, franchement j'ai rien à dire. ^^ Peut-être au début, la découverte un peu trop rapide à mon goûts des amis de Caela et évidemment, tu réserves quelque chose de spéciale pour Kaly, je le sens :)
Bonne chance pour la suite Sephyra, je l'attends énormément.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Mai 06, 2007, 08:38:36 am
Y'a de moins en moins de lecteurs, ici! Heureusement que t'es là, Yoh. ^^ tu me sauves XD
Merci beaucoup d'être venu !

J'apporte la suite pour les rares que ça intéresse. XD


 Vif, Yorick para le coup avec une habilité impressionnante. Aussitôt, Caela lança de toutes ses forces sa carte, qui au début prit une trajectoire non désirée, au plus grand désespoir de la hérissonne. Cependant, elle revint à toute vitesse, tournoyant dans une lumière bleue intense, et frappa trois loups à la chaîne en faisant jaillir trois rideaux de sang. Abasourdie, Caela resta immobile, et rattrapa sa carte lorsqu'elle revint de son côté. Seneka, Seth et Tora étaient tout aussi impressionnés. Luceria, pour sa part, semblait rassurée : comme elle l'avait senti, la jeune hérissonne cachait en elle de nombreux talents.
  En même temps surpris par cette attaque vive et énervés par la douleur, les trois loups blessés par la carte se ruèrent sur Caela, qui trembla de tous ses membres. Heureusement, ses amis étaient toujours là pour elle : Seneka, Tora et Seth bondirent devant elle et réceptionnèrent les coups des canidés. Chacun fut rapidement pourvu de quelques adversaires, car les loups étaient fort nombreux comparé au petit groupe d'amis. Armé de son épée, Seneka luttait avec hargne. Les trois loups qui lui faisaient face étaient maîtres en l'art du combat, et tout ce que pouvait faire le jeune mobien, c'était gagner du temps. Grâce à son excellente maîtrise des esquives, Seth donnait du fil à retordre à ses quatre adversaires : les armes de ceux-ci frappaient le vide, et ils recevaient en prime un beau coup de poing ou de pied si vif qu'ils n'avaient pas le temps de le voir. Avec son long bâton fin, Tora contrait les attaques des trois loups qui lui faisaient face. En dépit de son jeune âge, il se défendait avec talent. Luceria, blessée à une main, combattait de l'autre, toujours aussi agile face aux deux loups qui la menaçaient. Elle restait près de Caela, qui faisait pleuvoir les cartes magiques sur ses ennemis. Mais Yorick et ses alliés restaient essentiellement sur la défensive, ne pouvant attaquer trois adversaires à la fois. Yorick et Athem se battaient toujours entre eux, pour leur part. Ils étaient aussi agiles, aussi forts, aussi rapides. Yorick ne parvint à effleurer son adversaire qu'une seule fois durant l'affrontement de courte durée, car Athem se souvint qu'il avait une autre mission. Bloquant la nouvelle attaque que l'échidné lui porta, il recula ensuite puis rappela ses compagnons. Les loups revinrent à ses côtés sans discuter, puis toisèrent de loin leurs adversaires.
- Je n'ai plus de temps à perdre avec vous, lâcha Athem. Si nous nous revoyons, vous savez ce qui s'ensuivra.
- Tu t'enfuis? questionna Yorick en mettant ses poings en valeur.
- Je vous l'ai dit, j'ai autre chose à faire. Surtout que d'adresser la paroles à des traîtres de corrompus.
  Yorick commença à s'avancer vers Athem, menaçant, mais celui-ci repartit avec les siens en courant, au plus profond de la forêt. Tremblant de rage, l'échidné les regarda partir.
- On est en sécurité nulle part, marmonna-t-il. Mais eux non plus. Ils en ont certainement conscience.
  Puis, adressant un sourire quelque peu forcé à ses compagnons, lui et ces derniers reprirent aussi la route.

  Après deux minutes de marche en silence, Seth ne supporta plus les questions qu'il avait en tête, et demanda à Yorick :
- Dis, Yorick... Ces gars-là, c'étaient des résistants?
- Oui, répondit l'échidné. Mais en tant qu'allié de Nelson, il était de mon devoir de les provoquer. Pardon de vous avoir mis en danger.
- Comment t'as su qu'ils étaient résistants, au fait?
- Le loup, qui menait leur groupe. C'était sans doute un prince d'un royaume caché. C'était ce symbole... le symbole noir sur son front disait tout.
- Ah oui, j'ai remarqué qu'il en avait un! Mais alors, tous les résistants le portent?
- La plupart, oui. C'est leur symbole pour eux ; il est sacré. Les plus grands résistants le portent de manière à ce qu'ils soient très visibles ; les autres ne l'ont pas ou le dissimulent.  
- Alors c'est parce qu'il était sur son front, que tu as compris que ce loup était sans doute important? questionna Seneka.
- C'est cela. À la base, les plus grands résistants sont des loups, qui plus est. C'est la première fois que je vois un loup qui ne l'est pas, ajouta-t-il en regardant Seneka avec un sourire.
  Sourire qui ne lui fit pas rendu.

  Le reste du voyage se fit dans le calme. Ils arrivèrent en fin de journée dans une forêt particulièrement dense, et inquiétante. Partout où l'on portait son regard, tout n'était que verdure humide dans un univers chaud et calme. Des lianes pendaient de tous côtés, et la taille des feuilles de certains arbres atteignait des sommets. Il était difficile pour les six mobiens de circuler parmi les maigres sentiers tortueux que quelque courageux aventurier avait pu tracer, il y a longtemps. Seulement, les plantes avaient déjà en partie recouvert le sol, offrant des abris sûrs à toutes sortes d'arthropodes ou tout autre invertébré. Caela restait très proche de Luceria, de peur qu'une bête les attaque soudainement, brisant le silence comme elle briserait une proie. Mais le calme demeurait. Seuls les bruits de pas assourdis par la végétation se faisaient entendre dans cette immensité. Même les oiseaux s'étaient tus.
- Où sommes-nous? questionna finalement Caela, de plus en plus tremblante et apeurée.
- Là où nous nous rendions en partant de chez moi, répondit Yorick avec un sourire malicieux. Ne t'en fais pas, plus grand-chose ne vit dans cette forêt.
- T'aurais pas pu le dire avant? soupira Seth en détendant ses poings.
- Hum... excusez-moi. Les ondes magiques que répand certainement l'orbe qui, je crois, n'est pas bien loin, gêne la plupart des animaux. Même les oiseaux ne vivent pas dans la forêt.
- Effectivement... c'est bien calme, dit Seneka.
- On ne devrait rien avoir à craindre pour le moment, si ce n'est cette humidité et cette chaleur!
  En tant que mobiens, les six amis résistaient bien à la soif et à la faim, en plus de tenir sous le poids de la température. Mais au fond, comment pouvaient-ils avoir envie de rester ici? Une telle tension régnait dans la forêt, et ce malgré la prétendue absence de tout animal dangereux! Sans doute encore l'oeuvre d'un orbe.
  Heureusement, la randonnée forestière fut de courte durée. Car lorsque la première étoile se fit voir dans le ciel encore clair, Yorick et ses amis parvinrent à un endroit si étonnant, qu'ils en restèrent bouche bée quelques instants.
  Une cité abandonnée. Une immense étendue de bâtiments couleur ocre, en pierre ancienne, jonchés de toutes parts par des plantes de toutes sortes. Abasourdis, les six amis s'avancèrent sur le sol en dalles vertes de mousse, pour pénétrer au coeur de la cité. Il n'y avait pas un bruit, et la voûte du ciel était entière au-dessus d'eux. Les bâtiments qui avaient demeuré malgré quelque carnage passé étaient maintenant le domaine de la nature, mangés par les plantes et les fleurs qui y avaient élu domicile. Sur la grande place où se trouvaient maintenant les mobiens, on pouvait voir un puits à moitié détruit par les longues plantes qui avaient poussé à l'intérieur, de petits bancs maintenant vert feuille, des voûtes et des statues usées par le temps et la végétation. C'était vraiment un spectacle étonnant, inquiétant, tranquille. Il ne restait rien d'autre que des pierres ocres et des végétaux de toutes parts. Certains ne se gênaient pas pour faire pousser des fleurs et ajouter une teinte de couleur à toute cette étendue désolée.
  Caela était vraiment apeurée par cet endroit. Et malgré le silence qui régnait, elle avait mal aux oreilles. Cela lui semblait totalement stupide ; comment était-ce possible, alors qu'il n'y avait pas le moindre son dans la cité? Elle plaça l'une de ses mains de sorte à protéger son tympan gauche, mais elle avait toujours aussi mal. Elle poussa un maigre gémissement. Yorick l'entendit le premier et se retourna :
- Caela, ça ne va pas?
  La hérissonne secoua la tête négativement. Remarquant qu'elle avait une main sur l'oreille gauche, le regard de Yorick changea pour se faire beaucoup plus perçant.
- Tes oreilles bourdonnent?
  Cette fois, Caela répondit par l'affirmative. Alors Yorick regarda le reste du groupe et déclara :
- Il faut vraiment avoir l'ouïe très fine pour avoir mal aux oreilles à cause d'ondes magiques...
  Caela regarda Yorick, surprise. L'ouïe fine? Ainsi, elle avait au moins une qualité?
- Les amis, cette fois j'en suis certain : un orbe se terre quelque part ici!
  Tous le regardèrent avec stupéfaction.
- Comment peux-tu en être si certain? demanda Tora.
- Voyons, je connais les orbes! répliqua Yorick. Je sais qu'ils produisent des ondes magiques que nos tympans ont parfois du mal à supporter. Et ceux qui entendent fort bien captent ces ondes rapidement, et en souffrent quelque peu. N'est-ce pas, Caela?
  Celle-ci baissa la tête.
- Dis, tu penses pouvoir nous guider jusqu'à l'orbe?
  La hérissonne regarda Yorick, surprise. Elle hésita un instant, puis bafouilla :
- Je... je ne pense pas... Moi? Être capable de quelque chose de tel?...
- Bien sûr, affirma Yorick avec un sourire. D'où viennent les ondes, d'après toi?
- Je...
  Toujours hésitante, Caela ferma cependant les yeux. Elle laissa son corps entier se détendre dans le silence, quitte à tout oublier autour d'elle. Et elle se concentra. Ses oreilles continuaient à bourdonner, mais elle perçut, au fin fond du calme, de lointains sons stridents qui filaient et jaillissaient, brisant le calme par leur énergie et leur musique. Caela rouvrit soudainement les yeux, pointa son doigt à sa gauche, et déclara d'une voix sûre :
- Par là.
  Le chemin que démontra Caela était une petite route qui semblait s'enfoncer dans la cité. Il semblait encombré de débris, mais pas au point de ne pas pouvoir y circuler. Yorick regarda la petite ruelle avec un sourire, puis déclara :
- La nuit tombe, nous ferions mieux de partir voir l'orbe demain. Il ne devrait pas s'envoler d'ici là!
  Personne ne sourit, malgré le fait que ce fut l'intention de l'échidné gris. Ce dernier continua alors sa phrase, gêné :
- Hum... dans ce cas, trouvons-nous un endroit pour dormir.

  Les six amis ne mirent que peu de temps à trouver le logis idéal. C'était un vieux bâtiment qui avait le mérite d'avoir gardé son toit, encombré par les plantes grimpantes et la mousse qui poussait entre ses pierres ocres. Dans la salle où les six amis posèrent leurs bagages, un vent frais mais pur circulait d'une petite fenêtre à un grand espace détruit, où se trouvait jadis un mur, et qui donnait alors sur l'extérieur. Précisément, sur la place principale de la cité. Malgré la circulation de l'air frais, il faisait bon dans la salle. Et malgré son humidité, tous s'y sentirent bien rapidement. Le sol était sec, pour sa part ; beaucoup n'attendirent donc pas pour s'allonger et fermer les yeux. Ce fut le cas de Seth, de Tora et de Luceria. Yorick était accroupi dans un recoin sombre, et maniait l'orbe du Temps qu'il avait emmené, gardant sur lui de grands yeux de passionné. Seneka était assis sur le rebord du sol détruit, et regardait de haut la place principale de la cité. Il leva ensuite les yeux pour voir le ciel. Il était plus sombre que tout à l'heure ; et les étoiles s'étaient allumées en grand nombre. Une sensation de pureté intense l'envahit, et il laissa le vent du soir le bercer. L'aider à oublier tous ses problèmes et angoisses. Sa solitude était quelque chose de si fort qu'il ne jurait que par elle. C'est pourquoi il ressentit une pointe d'agacement lorsqu'il entendit Caela s'approcher de lui, et lui demander :  
- Seneka, tu vas bien?
  Sans quitter l'extérieur des yeux, le loup noir répondit :
- Bien sûr.
- Tu sais... Yorick ne me fait plus peur, maintenant. Et moi aussi, je veux faire confiance à Nelson. Il nous sauvera des résistants, n'est-ce pas?
- Caela, tu ne deviendras jamais plus forte en ne comptant que sur la protection des autres.
  La hérissonne baissa la tête.
- Tu l'as bien compris lorsqu'on s'est battu contre Athem et sa bande, non? Alors efforce-toi de devenir plus forte, ainsi, tu pourras non seulement te protéger toi, mais également les personnes auxquelles tu tiens.
- Et... tu me penses vraiment capable de tout cela?  
- Oui. Je n'ai pas encore retrouvé mes souvenirs, et pourtant, je te devine faible. Comme si je t'avais toujours su faible. Mais c'est l'occasion de changer.
  Caela redressa la tête, surprise.
- Si ce qu'on vit en ce moment a bien surgi de notre imaginaire à tous, alors c'est le moment de prendre ton courage à deux mains, tu ne crois pas?
- Je... tu as sûrement raison...
  La hérissonne s'éloigna sans bruit de son ami, et alla se coucher à son tour. Seneka, pour sa part, resta longtemps à regarder les étoiles, avant de repartir lui aussi auprès de ses amis. Il n'attendit pas pour laisser le sommeil s'emparer de lui.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: willow54 le Mai 06, 2007, 03:18:34 pm
Enfin Caela à une qualitée ! ^-^ Mais où sont passé les les fautes d'orthographe ? j'en ai pas trouvé ! et j'ai chercher (cette fois!). Toujours aussi bien, Continue !


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Miko le Mai 06, 2007, 05:10:55 pm
:oops:

Je suis vraiment à la bourre, comme d’hab. Désolée je vais me rattraper, j’te fais une synthèse des trois derniers morceaux. . Alors voyons voir que puis je trouver pour t’embêter.  :twisted:

 :arrow: Des petites répétitions :
 
Citation
c'était Sha-Lin, le chef du Clan Odori, qui vivait avec son clan dans les lointaines montagnes du même nom.


Citation
Alors j'ai pas hésité, vous comprenez... continua Yorick. Hum... j'avais un orbe chez moi, l'orbe de l'Eau, que j'avais découvert pas loin de chez moi.


Citation
Seneka, Seth et Tora purent dormir dans une chambre presque épargnée par le bazar de l'échidné. Celui-ci dormit dans son lit toujours défait, et Luceria et Caela dormirent dans la même chambre, avec un lit chacune.


 :arrow: Une faute ^^
Citation
Il y a la falaise aussi! Le seul endroit où pousse encore de quoi manger! Si elle brûle, on sera obligés de quitter la ville...

Le sujet est singulier, on sera obligé.


 :arrow: Des phrases mal tournées.
Citation
La créature qui avait brûlé ses terres natales ainsi que toute sa famille, et tous ses semblables...

Je l’aurais mis dans l’autre sens La créature qui avait brûlé ses terres natales ainsi que tous ses semblables, toute sa famille...

Citation
Si, certainement. Mais pour le moment, je dois vous dire pourquoi est-ce que c'est vous que j'ai choisis.

Si, certainement. Mais pour le moment, je dois vous dire pourquoi je vous ai choisis. Ou : Mais pour le moment, je dois vous dire pourquoi mon choix c’est porté sur vous.

 :arrow: Un petit problème de math :
Citation
Tu as dit qu'il existait seize Hydres jadis, et que douze sont mortes. Pourtant, tu n'as ensuite parlé que de quatre Hydres survivantes. S'il y en avait bien seize au départ, alors deux autres auraient dû survivre, non?

Alors petit calcul 16 hydres – 12 mortes + 4 restantes = d’où sortent les deux dernières ?
 
 :arrow: Et pour changer au niveau de l’histoire en elle même, je vais encore critiquer un manque de personnalité pour tes persos.
Citation
Il prit Luceria par l'autre main et la guida rapidement hors du salon, en demandant à ses hôtes de bien vouloir l'excuser un instant. Lesdits hôtes se regardèrent en soupirant : en fin de compte, ils ne semblaient pas près de rentrer chez eux.

Je les trouve  bien complaisant après avoir appris une telle nouvelle. Tu devrais approfondire les différentes personnalités, la curiosité de Tora , la colère contenue pour Seneka et l’incompréhension pour Caela qui se croit toujours dans un rêve.

 
Citation
Sephyra, Ferox et Kerin s'envolèrent vers la tête du monstre et la frappèrent ; mais leurs coups, face à une créature aussi grande, n'étaient pas très efficaces. Sha-Lin lança ses couteaux ninja en direction des flammes, visant le corps du monstre ; mais l'incendie était trop violent. Caelum et Nox sortirent chacun un pistolet, mais les balles ne semblaient pas efficaces non plus.

On a vraiment l’impression que Sephyra, Ferox et Kerin s’approchent du monstre et le frappe. Ils sont immunisés contre le feu, plutôt que de donner des coups qui ne portent pas pourquoi ne pas avoir fait en sorte qu’ils ne puissent pas simplement approcher le dragon à cause de la chaleur ?


M’enfin, pour le reste, ^^ change rien c’est super. Bon courage pour la suite.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: will15 le Mai 07, 2007, 10:01:05 am
*arrive en courant pour ce jeter sur son PC et trébuche sur ses valises qui traînent encore*
Je suis de retour, avec une belle bosse sur le front, mais bon :roll: J’ai eu de la lecture très intéressante à faire. Enfin de compte, Yorick n’est pas le méchant dans l’histoire, je me suis trompé. Il y a de l’action cette fois-ci et je suis contente de voir que Caela a osé de battre. Je me pose beaucoup de question sur elle, elle a l’ouïe fine ! C’est intriguant. Cette histoire est toujours aussi fascinante, je t’encourage, continue ! :D


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Mysti le Mai 10, 2007, 12:30:30 am
VIII!!! C'est trop génial! Jamais je n'aurait imaginé qu'il puisse y avoir autant d'imagination dans une seule petite tête, surtout dans la tienne, Seph :twisted: Nah, je blagues, tu le sais, hein? C'est vraiment bien comme histoire! J'ai franchement hâte de voir de quoi la suite aura l'air! C'est vraiment excitant, y'a de l'action dans l'air et des persos géniaux, même s'ils sont là depuis le début, en fait, j'aurais pu faire cette remarque bien avant. En tout cas, résumons en un seul mot:
FANTASMAGORIQUE!!!!

Je réclame la suite! :D


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: TTH le Mai 13, 2007, 11:16:25 am
...
Euh...
*entre timidement dans le topic*
Désolé, j'suis un peu en retard...
...
*entre en courant*
Mais ce n'est pas pour autant que tu échapperas à la...
*s'enveloppe dans sa cape et ne laisse dépasser qu'un regard sournois*
Crrritique négative !
*retire la cape*

Citation de: "Sephyra"
Et pour TTH : ptêt que je t'ai toujours pas eu, mais ça viendra. Il y a cinq parties dans cet histoire, alors j'ai le temps. Je finirai par t'avoir, t'inquiète ^^


P't'êt'e ben qu'oui, p't'êt'e ben qu'non ! Mais en attendant, histoire est féminin. :P
Et sache aussi que si tu cesses les inexactitudes orthographiques ou de conjugaison...
... j'attaquerai par un autre front. Celui de la rédaction. T'es pas sortie d'affaire. :P
Enfin sinon, j'vais faire court pour rattraper mon retard. Ben ouais, j'étais en Espagne, mais même après être revenu, j'ai pas pris le temps de m'occuper de ça... ce sera désormais chose faite. Même si ça m'aura pris deux semaines, ou je ne sais quoi. AAAAAA-

« elle se hâta d'entrer à l'intérieur. »
Depuis quand on peut entrer à l'extérieur ? :P

« Mais elle n'en entendit pas une. »
Très maladroit. Le "une" à la fin fait tout chuter.

« ce chant embelli par toute la beauté de la mélancolie »
À la limite de la répétition. C'est plutôt une reprise mais... au lieu de "beauté", j'aurais mis "splendeur".

« la falaise qui se trouvait au bord de la ville depuis sa création »
On ne peut pas placer une falaise. Ainsi, ce n'est pas la falaise qui se trouvait à côté de la ville, mais la ville qui se trouvait à côté. Et, non, ce n'est pas du pareil au même, il y a une nuance. :P
Enfin oui, bon, je pinaille, mais ça, c'est parce...
*agite sa mèche*
... Parce que je le vaux bien.

« elle sauta de toits en toits »
Hum... Bon, alors le doute du jour, c'est : « toit n'aurait pas plutôt dû être au singulier ? »
Enfin, j'le répète, c'est le doute du jour. Donc voilà quoi.

Citation
Droit devant elle, elle vit la grande falaise proche de la forêt, la falaise qui se trouvait au bord de la ville depuis sa création. Nox se hâta en direction de l'édifice naturel. Sentant que le froid quittait peu à peu l'air qui l'entourait, elle sauta de toits en toits pour finalement mettre les pieds dans l'herbe glacée. Car étrangement, aussi glacée et dénuée de vie qu'était Yvanesca, la vieille falaise avait gardé en elle le secret pour faire pousser la nature, quelle que soit la température contre laquelle lutter. Et derrière elle encore, il y avait même la mer, toujours vaste et tranquille...
Nox traversa quelques buissons, et arriva au bord de la falaise.

Il falaise fallait que tu fasses des répétitions... :P
Bien sûr, la véritable répétition était à la première phrase, mais... le mot falaise revient à une fréquence trop élevée, je trouve... Par contre, je n'ai pas tellement d'alternative à proposer, sauf pour la première phrase : « Droit devant elle, elle vit la grande falaise proche de la forêt, celle qui se trouvait au bord de la ville depuis sa création. »
(Note : j'ai conservé les "fautes de style". Bien sûr, c'est arbitraire, parce que c'est moi qui dis ça. Falaise.)

« ... ni celui qui a amené Athem à partir. »
C'est pas plutôt "mené" ? Non parce que non voilà quoi.

« Pardon. Je vous doit excuses et explications. »
Il dois avoir fait une permutation... Hum... ... Hum, bon... Enfin voilà quoi.

« j'ai usé des pouvoirs d'une sphère bleue, qu'ici, on appelle »
Elle me fait un peu bizzare, cette phrase... "qu'ici on appelle", j'aurais plutôt dit "que l'on appelle ici".

« Ce devait déjà être la première fois qu'elle entendait tellement sa voix en une journée. »
Ce n'aurait pas plutôt dû être "autant" au lieu de "tellement" ?

Ah oui, ce n'est pas une histoire d'orthographe ici, mais...
« Par exemple, Hiéron, c'est le fils de Sonic et Amy. »
« de Sonic et Amy. »
« Sonic et Amy. »
« Sonic et Amy. »
NAAAAAOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON NON NON NON NON ATYEFSDYUCV GETYISDGIZ SEGUYX VYUDH BFGB FUIDGHUV !!!!!§!§paragraphe!!§!!
C'est tout.

« des phénomènes à priori naturels »
Hahaha ! On écrit "a priori", sans accent, parce que c'est du latin ! Et ça marche également avec "a posteriori" et quelques autres que j'ai oublié mais que de toute façon ça ne change rien !

Bon sinon, c'est tout pour ce chapitre-ci.
...
En avant, dernière chose.
Falaise. :P
Chapitre suivant.

« il ne reste plus rien d'eux ou de leurs descendants. Sauf de moi »
c pa trés francé mdr
Le "de" est trop... euh, de trop. Parce que sinon, ça voudrait dire qu'il a perdu des morceaux de lui-même. :P

« Tout ça parce que la prophétie est encore là! Elle n'a pas été brûlée, on ne l'a pas jetée à la mer. Alors tant qu'elle existe, ça veut dire qu'elle va se réaliser. Donc mon rôle, c'est de trouver six autres Héros semblables à ceux qui ont péri, pour enfin réaliser la prophétie. »
Tic...
... Tac...
...
Tac, tic.
Une répétition particulière... elle aurait pu être neutralisée, avec par exemple
« pour enfin réaliser cette fameuse prophétie. »
On ralonge la phrase et on ajoute un démonstratif qui aura pour but d'insister, et là, peu importe qu'il y ait des réitérations rapides, car ces fameuses itérations auront un aspect moins lourd. Enfin ça, c'est ce que je dis. Donc, BDD.

« Sephyra la reconnut sans mal, malgré le fait qu'elle ne l'avait pas vue depuis longtemps : c'était Sha-Lin, le chef du Clan Odori, qui vivait avec son clan dans les lointaines montagnes du même nom. »
Deux choses :
Premièrement, l'emploi du plus-que-parfait à la place du subjonctif. Alors certes, ça reste correct, mais j'trouve ça lourd. Mais bon, c'est comme ça, je suis comme ça.
Deuxièmement, répétition, encore. Eh oui, on a dans la même phrases deux fois le mot "clan", bien que la première fois il soit inclu à un nom.

« les arts martiaux ninja »
Bon euh... J'y connais pas grand chose, mais une intuition féminine me dit que c'est un pléonasme. Bien sûr, vu qu'j'y connais rien, ça vaut pas grand chose. Mais j'dis quand même.

« Sephyra ouvrit de grands yeux. Puis elle ouvrit ses ailes et s'éleva dans les airs. »
Je me l'ouvre pour dire que le Louvre ouvre à 9 heure. Le Louvre, où l'on peut admirer des ouvres... des œuvres d'art et...
...
Oui bon, je me la ferme. Mais il est ouvertement évident qu'il y a un petit problème. :P

« La créature qui avait brûlé ses terres natales »
Euh... En principe, de terre natale, on n'en a qu'une seule.

« Mais il a mal choisi son endroit. Car à l'est, il y a la mer. Et s'il tombe dedans... »
Bon. Voilà une question à laquelle toi, et toi seule, pourras répondre. Inferis, ici désigné(e) par "il", est un mâle, une femelle, ou un asexué ? Car en cas de féminité ou d'asexualité, Inferis devrait être désigné(e) au féminin. C'est une Hydre, non ? Eh bien voilà.

« Il ne doit pas pouvoir toucher à la falaise. »
La manière de formulation transforme cet ordre en supposition d'un fait d'occurence actuelle. (Mais nan, je cherche pas midi à quatorze heure quand il s'agit d'exprimer le fond de ma pensée.)
En retirant le mot "pouvoir", l'hypothèse devient ordre.

« renvoyer Inferis de là où il vient! »
Aaaaarf... Pour ma part, j'aurais dit « là d'où il vient ».
Toutefois, je ne peux pas affirmer que c'est inexact, vu que je ne sais pas non-plus si c'est la forme correcte. Donc, BDD encore.

« Vous êtes en train de retrouver vos souvenirs et c'est bien »
Oui, c'est bien, et boire, c'est mal ! :P
La phrase est très maladroite. Ça fait, désolé, limite gamin.

« c'est certainement l'orbe de l'Eau qui vous a fait amnésiques »
On ne fait pas amnésique quelqu'un, on le rend.
...
Par contre, j'ai oublié pourquoi.

« je dois vous dire pourquoi est-ce que c'est vous que j'ai choisis. »
Ouuula... Le "est-ce que" est nettement de trop. C'est une faute assez peu pardonnable.

« Mes boules de cristal »
*tousse* *tousse* *tousse* Arrr*tousse*rrrf. Bon désolé, mais euh... Oui non, bon. Il aurait été préférable de mettre "Les" au lieu de "Mes" afin d'éviter l'effet... indésiré. XD

« Je les avait justement amenés ici »
Ho, ho, ho ! Il y avais sûrement eu une autre permutation ici !

« Sha-Lin lança ses couteaux ninja »
Bon, j'ai dit que j'y connaissais pas grand chose en ninja et tout ça... mais les couteaux ninja, ça s'appellerait pas des "kunaï" par hasard ? Je demande, hein...

« Nox profita que la tête de son adversaire était à proximité, pour lui décocher un furieux coup de pied. »
J'aurais plutôt dit :
« Nox profita que la tête de son adversaire fût à proximité pour lui décocher un furieux coup de pied. »
Premièrement, l'accord du temps. Ensuite, la virgule parfaitement inutile qui trainait au milieu de la phrase.

Bon, fini pour ce chapitre.
Suivant.

« Je vous propose qu'on ne parte pas d'ici avant demain. »
À sa place, plutôt que de compliquer le sens, j'aurais proposé de rester jusqu'au lendemain plutôt que de ne pas partir avant le jour suivant.

« Il paraît que là-bas, le soleil ne s'y couche jamais. »
Le "y" est inutile, étant donné que le lieu ("là-bas") a déjà été précisé, même si ce lieu est défini de façon abstraite.

« Malgré le fait qu'elle était très encombrée, la maison de Yorick était plutôt grande. »
Concordance. « Malgré le fait qu'elle fût très encombrée... » Ben ouais.

« Elle ôta ses bottes et ses gants, puis alla fermer les rideaux de la petite fenêtre. Caela ôta elle aussi ses bottes et gants de métal. »
Ô, tas de répétitions !
...
Oui bon, je dis "tas", j'exagère,
mais il n'empêche qu'"ôta" se réitère !
J'aurais pour ma part mis "Caela fit de même avec ses bottes et gants de métal."

« ni grand ni vaste »
Ce n'est ni répétitif, ni réitéral.
...
Oui bon, j'veux dire que grand et vaste, c'est pratiquement la même chose. Tu devais sûrement parler de "ni grand, ni petit", m'enfin j'dis ça, j'd... oh et puis, c'est lourd à la longue. XD

« Mon enfant... ne pleures pas... »
Les impératifs, en général, ne prennent pas de S à la fin.

« La douleur venait de revenir. »
Et moi, je suis venu pour venir te dire que ça se répète que ça se répète.
« La douleur était de retour. »
Et moi, je suis venu pour venir te dire que ça se répète que ça se répète.
Et moi, je suis venu pour venir te dire que ça se répète que ça se répète.
Oui bon, hein. Ce n'était pas incorrect, mais ça sonnait la répétition.
Et moi, je suis venu pour venir te dire que ça se répète que ça se répète.

« Elle avait de plus en plus mal, avait de moins en moins de forces »
"Force" n'aurait pas dû prender de S à la fin. Des forces "générales", elles n'en a pas plusieurs. Et c'est le cas pour tout le monde, quand on parle de la force "qui nous fait ternir debout". C'est une image, bien sûr...

« ce qui la prenait de dormir autant. »
Ce qui lui prenait. Alors, certes, Caela est une fille (Sauf preuve du contraire. :P ), mais ici, c'est un "lui". Quand, par exemple, quelqu'un donne un objet à une fille... Il "lui" donne l'objet en question, ou bien il le "la" donne ? Et PAF ! Ça fait des Chocapics.

« Elle leur déclara que la hérissonne semblait plongée dans un sommeil si profond qu'il semblait impossible de l'en tirer. »
Sans faire semblant, il semblerait que le verbe "sembler" semble se réitérer.

« Au fait, il y a quelque chose dans ton histoire que je n'ai pas compris, dit Tora à l'échidné gris. »
Un accord. "Une chose" est un féminin, ainsi, "compris" aurait dû s'accorder et deviendre devenir "comprise".

« Tu as dit qu'il existait seize Hydres jadis, et que douze sont mortes. Pourtant, tu n'as ensuite parlé que de quatre Hydres survivantes. S'il y en avait bien seize au départ, alors deux autres auraient dû survivre, non? »
2 + 2 = 5, donc je suis le Pape. AAAAAAAAAAA-

« Ah bon. »
(http://bordelaterry.site.voila.fr/Bordel/ah_bon_petit.jpg)
... Désolé.

« Oui. Imagines qu'il soit un résistant. »
Encore une histoire d'impératif qui ne doit pas prendre de S à la fin.

« Réveilles-toi, maintenant. »
Idem.

« Cependant, ouvres les yeux. »
Même chose.

« La splendeur soleil matinal dans les arbres »
Je crois du qu'un mot a filé et s'est planqué quelque part...

« Nous allons nous rendre au sud d'ici »
D'accord. Et le sud de là-bas, c'est où ? À l'ouest ? :P

« Là où une vieille cité abandonnée s'est vu recouverte »
Double-accord. Je crois. Et je crois donc que "vu" aurait donc dû prendre un e à la fin.

« J'y suis jamais allé seul, parce qu'il paraît que c'est dangereux. »
Il y est déjà allé, mais il suppose toujours. C'est un peu contradictoire.

« Ils se ressemblaient tous, mais avait sur eux »
Le "avait" aurait dû être un "avaient". Ben oui, hein.

Sinon, là, c'est fini pour ce chapitre.
Suivaaant et dernier.

« et frappa trois loups à la chaîne en faisant jaillir trois rideaux de sang »
Deux fois trois. Une fois de trop. Deux plus deux font cinq. AAAAA-
Tu aurais plutôt dû mettre "des" au lieu du deuxième "trois", ç'aurait évité la répétition. Répétition. Répétition.

« les loups étaient fort nombreux comparé au petit groupe d'amis. »
Les loups, pluriel, le groupe, singulier. "comparé" aurait donc dû prendre un s. Une autre formulation peut, en quelque sorte, le montrer :
« comparés au petit groupe d'amis, les loups étaient fort nombreux. »

« Les plus grands résistants le portent de manière à ce qu'ils soient très visibles ; les autres ne l'ont pas ou le dissimulent. »
Le gras parle de lui-même. Mais non, pas le goinfre, le gras ! On parle ici d'un symbole, donc d'un nom singulier. Or, ensuite, il est désigné par "ils", donc un pluriel, et à la fin, on a un "le". C'est pas cohérent, ça.

« jonchés de toutes parts par des plantes de toutes sortes. »
Deux fois "toutes", c'est pas un peu beaucoup ? :P
Et c'était évitable, en plus.

« sur le sol en dalles vertes »
C'est un détail, et j'en ai sûrement oublié d'autres du genre, mais on dit "le sol de dalles vertes". Enfin, je crois. Feur.

« La nuit tombe, nous ferions mieux de partir voir l'orbe demain. »
Ouuula, C pa tré fransé sa lol
Premièrement, on ne part pas voir, on va voir.
Ensuite, on ne peut pas se "déplacer" dans le temps, du moins de la même manière que de se déplacer d'un point à un autre. Demain est une précision de temps, pas de lieu, ce qui fait que ta phrase est... obsolète. On comprend le sens, mais ça ne veut quand même pas dire grand chose. Implore Hādhoqs ! Par Hādhoqs !

Aussi, pour généraliser, certaines phrases sont un peu lourdes. Je ne les ai pas (toutes) relevées, mais l'ajout d'ajectifs "inutiles" ou "inappropriés" rendent par moment la lecture un peu pénible. Toujours est-il aussi que certains passages

Voilà, ce sera tout.

Bon sinon, au niveau de l'intrigue (des quatre chapitres que j'ai "massacrés"), ça commence à vraiment devenir intéressant. Et on a enfin des scènes d'actions, aaah...
On a de nouveaux éléments (les orbes tro lumineuz) et on en apprend un peu plus sur les personnages (même si ces derniers, comme l'a dit Miko, pourraient avoir une personnalité plus approfondie), dont notament Caela (Encore heureux ! XD).
Enfin bref, c'est tout ce que j'avais à dire... enfin, non. J'ai oublié un petit truc. "sais tro bi1!!!lol" :P
(Aha, j'ai fait un post pratiquement aussi long que tes chapitres. :P )


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Mai 14, 2007, 06:47:41 am
Le Roi de la CHipote est de retour ! XD

c'est vrai que t'as grillé un nombre d'erreurs impardonnables. Mais tu chipotes encore trop je trouve, TTH. ^^
Enfin bon, ceci dit je finirai quand même par t'avoir. Sois patient. ^^ Merci à toi !

Mysti : voici un post qui me réconforte, enfin XD je plaisante. Je te remercie de rester fidèle à cette histoire tellement bourrée d'erreurs XD

Miko : Merci à toi aussi ! Apparemment, mes répétitions sont apparemment un gros défaut apparemment apparent chez moi. Je vais apparemment devoir y remédier ( bien que j'eus apparemment déjà dit cela. Apparemment. )

pour le problème des Hydres comme quoi il en manque deux, je pense l'avoir corrigé, dans un passage, non?  A part cela, je dois vous dire que mon Mac où j'écrivais mes fics a rendu l'âme récemment. Donc il n'y aura pas de suite avant longtemps. Voyez m'en navrée.

Sinon, merci à tous ! Vous le valez bien.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juin 26, 2007, 06:27:33 pm
Sal...

*se prend une épée énorme dans la gueule*

Quel charmant accueil... C'est Donf qui vous a payés ou quoi? Bon ok j'arrête.
Mon mac a ressusité. Je vais donc reprendre cette fic apparemment bourrée de répétitions. Apparemment, je ne vous ai apparemment pas trop manqué. Ca tombe bien, vous non plus XD

Allez, pardon pour le double-post, et voici la suite.
Bon elle est pas très longue mais c'est mieux que rien ^^








- Caela. Eh, Caela!
  Elle fronça les sourcils légèrement avant de rouvrir les yeux, déroutée. Elle qui était en train de passer une si bonne nuit! Pourquoi la réveillait-on? Elle redressa la tête, et vit Yorick qui la regardait avec beaucoup d'intérêt. Dans ses mains, il tenait l'orbe du Temps. La hérissonne vit qu'elle était toujours dans la cité abandonnée, qu'il faisait nuit noire, et que tout le monde dormait encore, même Seneka. Les bagages éparpillés un peu partout n'avaient pas bougé depuis la veille. Alors elle se demanda ce qu'il pouvait bien se passer de si important.
- Excuse-moi de te réveiller de si bonne heure, demanda Yorick. Mais vois-tu... j'ai enfin réussi.
- Réussi quoi? questionna Caela, de plus en plus agacée.
- À dialoguer avec cet orbe, répondit l'échidné gris fièrement. Je sais comment, grâce à son pouvoir, toi et tes amis allez pouvoir retrouver tous vos souvenirs.
- Vraiment?
  L'espoir était remonté en flèche chez Caela, si bien qu'elle ne se trouva plus mécontente d'être réveillée de si bon matin. Au contraire, elle fut reconnaissante envers son compagnon.
- Alors je vais retrouver mes souvenirs? demanda-t-elle, toujours pleine d'espoir.
- Mais toi seulement, répondit Yorick.
- Seulement moi?
- Te faire retrouver ta mémoire va demander à l'orbe la quasi-totalité de son énergie. Ainsi, il n'en aura plus assez pour rendre les souvenirs d'un seul autre de tes amis.
- Vraiment? Mais alors...
- Ne t'en fais pas, nous trouveront d'autre orbes pour tes amis...
  Caela regarda l'orbe, qui s'était mis à luire intensément.
- Prends-le, ordonna Yorick. Fermes les yeux, et admire...
  Intimidée, Caela prit tout de même l'orbe de ses mains. De cette sphère aux couleurs orangées émanait comme une maigre chaleur, douce et agréable. La hérissonne ferma les yeux sans même l'avoir voulu, et se plongea dans un autre monde. Son coeur et son esprit commencèrent alors à s'égarer dans autre monde, par delà les terres et les mers, le réel et les songes. Elle était partie pour un très long voyage.
  À l'issue de quelques minutes seulement, Caela rouvrit pourtant les yeux. Elle lâcha l'orbe qui roula sur le sol, maintenant presque éteint. Yorick le récupéra vivement, puis regarda son amie avec un sourire. Elle restait comme abasourdie, les mains tremblantes, le regard fixé dans le vide. Des larmes apparurent alors aux coins de ses yeux.
- Allons, allons, fit Yorick. Ca va aller?
  Essuyant ses larmes d'un revers de main, Caela approuva d'un maigre signe de tête.
- Ca a fonctionné? questionna l'échidné.
  La hérissonne regarda alors Yorick dans les yeux. Celui-ci en fut presque déboussolé. Le regard de la jeune mobienne paraissait si différent! Il avait gagné une profondeur hors du commun. Ses yeux d'émeraude parlaient pour sa voix. C'était certain : Caela avait non seulement retrouvé ses souvenirs, mais aussi son comportement d'antan, et sa façon de regarder les gens et les choses. Un regard désespéré. Comme si la vue simple lui apportait du malheur. Et malgré ce désespoir qui lisait en lui, Yorick retrouva le courage de sourire.
- Je savais que ça marcherait, déclara-t-il. Eh bien, tu n'auras plus qu'à tout raconter à nos amis une fois ceux-ci réveillés.
  La hérissonne baissa la tête pour regarder le sol. Mais elle renonça à dormir. Tout comme avant, elle avait oublié comment trouver le sommeil.

  Lorsque le soleil se leva, il fit éclater toute sa splendeur sur la cité. Une lumière orangée arrosa la salle de lumière, réveillant progressivement les compagnons endormis. Caela était assise contre un mur, et les regarda ouvrir les yeux un à un. Le premier fut Seth. En voyant Caela immobile, le regard perdu dans le vague, il s'approcha d'elle et lui demanda :
- Caela, tu vas bien? T'es réveillée depuis longtemps?
- Oui...
- C'est bizarre, t'as l'air complètement déprimée. T'es sûre que tout va bien?
- Une fois les autres réveillés, je vais tout vous raconter.
  Perplexe, Seth ne questionna pas plus son amie. Plutôt, il alla se balader dans le vieil immeuble en cherchant à faire le plus de bruit possible, afin que les autres se réveillent vite. Sa technique fonctionna à merveille, mais lui coûta malgré tout la rancune de quelques uns.
- Tout le monde est là, dit Yorick à Caela. Allez, tu peux leur raconter ce que tu as vu cette nuit.
  Pour commencer, Yorick avait expliqué à tout le monde qu'avec l'orbe, il avait fait retrouver sa mémoire à Caela. Cependant, il restait le plus important à écouter : l'histoire de Caela elle-même. C'est pour cela que les amis firent silence lorsque la jeune hérissonne commença à raconter.

"- Je suis née dans une région qui m'est inconnue. À vrai dire, je ne me souviens pas des détails de mon enfance. Ce qu'il me reste de mes parents n'est qu'images floues et voies douces... Le vague souvenir d'êtres si importants pour moi...
  Lorsque j'avais cinq ans, ces images floues m'ont quittée. Je ne sais plus pourquoi, mais je me suis retrouvée seule. On m'a placée à l'orphelinat. J'ai ensuite été adoptée. Et à partir de ce jour, mon existence est devenue un enfer...
  Faible, j'avais une constitution fragile, un corps maigre et une grande timidité. Je suis allée à l'école, sans m'y faire d'amis. J'étais rejetée de toutes parts. Personne ne voulait de moi. Pire : certains élèves se sont même mis à me martyriser. En un rien de temps, j'étais devenu le souffre-douleur de service. Et ce dont je me souviens avec précision, c'est que j'en souffrais horriblement.
  La femme qui m'avait adoptée était une personne qui bénéficiait de ce que je croyais être de l'autorité, avant de me rendre compte qu'il ne s'agissait de rien d'autre que de la cruauté. Tous les jours, en rentrant de l'école, j'avais de nouvelles blessures, de nouveaux trous dans ma robe, une nouvelle coiffure gâchée. Je la suppliais de me croire que c'étaient les autres qui avaient cette habitude mesquine de me faire le plus de mal possible. Les maîtresses, elles, n'avaient jamais la moindre preuve. C'était à me demander si elles étaient réellement de mon côté. Chaque soir, j'avais le droit à une punition. De la gifle aux "privée de dîner", j'avais le choix entre les sentences. Au moins, j'aurai reconnu une qualité chez cette femme : son imagination.
  Ma vie en est donc devenue monotone. Le matin, j'avais le droit à toutes les reproches sur ma façon de m'habiller, de me comporter. Je me faisais fusiller de réprimandes à chaque bâillement, et j'en passe. Ensuite j'allais à l'école, et devais supporter les regards plantés sur moi avant même mon premier pas dans la cour. Tous ces regards déjà riants, en train d'imaginer tout ce que j'allais prendre ce jour...  
  La cantine, c'était tout aussi atroce. Déjà que je n'aimais pas les plats, il fallait en plus qu'on me les gâche au sel et au poivre pendant un moment d'inattention. Et le pire, c'était que j'avais trop peur pour me plaindre. Je mangeais mes plats tant bien que mal, les larmes aux yeux tant je souffrais. À la gorge. Au coeur. Oui, surtout au coeur.
  En rentrant le soir, c'était la punition quotidienne. La fessée, la douche froide, les baffes, l'interdiction de sortir les jours suivants ou de manger... Tant de détails de ma vie qui étaient assez forts pour me la gâcher.
  Lorsque j'eus huit ans, mon entourage décida cependant d'agir. Les voisins, les maîtresses, tous ceux qui étaient persuadés que j'étais maltraitée, vinrent sonner à la porte. En entendant ces voix et ces reproches envers elle, la femme qui m'avait adoptée avait compris qu'on avait découvert ses manigances. Sans même prendre le temps de m'accuser de cette arrivée soudaine, elle était sortie par la fenêtre, avait sauté du deuxième étage. Horrifiée, je m'étais précipitée à la fenêtre. Je la voyais tout en bas, elle bougeait encore. J'avais hurlé, je la voyais souffrir, elle avait fait une mauvaise chute. On l'a vite retrouvée. Mais c'était trop tard. Elle était morte.  
 
  Cette femme... a tout de même eu le droit à une tombe, et à quelques personnes à son enterrement. Dont moi. Lorsque ce fut le tour aux gens de parler, il n'y avait pas un bruit. Seulement le bruit des voitures, le souffle du vent. Comme personne ne disait rien, je me suis avancée vers la tombe. Tout le monde me regardait. Et sous les regards ébahis de toutes ces personnes qui m'avaient sauvée, j'ai lâché sur la tombe de cette femme une fleur blanche que j'avais cueillie de ma main frêle, et j'ai fait quelque chose qui a encore plus surpris tout le monde. Je me suis mise à pleurer.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Capita le Juin 27, 2007, 09:07:56 am
Wow, une partie des souvenirs de Caela... pas très heureux tout ça.
Pourquoi elle a mit cette fleur ? Drôle d'histoire...
La suite est super, vivement que les autres retrouvent un peu leur tête ^^


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Feurnard le Juin 28, 2007, 10:30:45 am
Pourquoi, c'est facile, en ce temps-là elle avait une famille, aussi horrible fut-elle.
Première impression : toujours trop de dialogues. Bon, d'accord, il y a le long monologue, mais c'est quand même Caela qui parle. Pour moi, il y a entre un et deux paragraphes de description seulement, selon mon exigence, le reste ne servant que de transition dans les gros blocs de discours. Après plus de quatre tirets alignés, j'ai tendance à me dire que c'est déjà trop.
Bref, inexplicablement, je souhaiterais de bons gros pavés illisibles de description lourde et lente, bien matraquante, pour changer.

Le reste, une légère impression de gaminerie "plus mécontente d'être réveillée" - "en cherchant à faire le plus de bruit possible". Que mon attention se soit arrêtée là-dessus marque assez la légèreté des autres descriptions. Vu qu'il s'agit quand même du premier retour de mémoire (dont en fait je ne pèse pas vraiment l'importance, j'aurais préféré que Caela soit remplacée par une hérissonne héroïne des temps anciens... enfin bon, ce n'est pas mon histoire), quelque chose de plus formel, de plus tendu, aurait été de rigueur.

Seul commentaire :
Citation
- Tout le monde est là, dit Yorick à Caela. Allez, tu peux leur raconter ce que tu as vu cette nuit.
Pour commencer, Yorick avait expliqué à tout le monde qu'avec l'orbe...

Il lui dit de parler et ensuite il prend la parole ? Revoir l'enchaînement, ou au moins dire qu'il a capté l'attention des autres, quelque chose, n'importe quoi. Ici, c'est vraiment "puisque vous savez, passons". D'ailleurs nous n'avons aucune réaction des autres au moment où la révélation va être faite, un peu comme si on allait leur dire quel serait le repas du jour.

Quant à la nouvelle version de Caela, je me demande juste quelle influence cela aura sur l'histoire. Entre ce que lui disait Seneka et ce qui s'est passé avec l'orbe, outre que je ne vois pas le lien, j'ai l'impression qu'on a perdu le personnage.
A méditer, pour ceux que ça intéresse.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: TTH le Juin 29, 2007, 09:03:34 pm
« Ne t'en fais pas, nous trouveront d'autre orbes pour tes amis... »
Crack. (Pluralité.)

« Fermes les yeux, et admire... »
Boum. (Conjugaison.)

« j'avais le droit à toutes les reproches »
Huuue. (Genre.)

*SBLAF !* >_O
Aïeuh...
Et pourtant, j'ai même pas chipoté. Je ne les ai pas relevées, mais, il y avait des fautes d'accents, enfin, il manquait des accents circonflexes. :P
Pis moi, j'fais que relever les fautes d'orthographes, pas les fautes de style... ou à la rigueur, celle qui sont vraiment aberrantes, mais c'est tout.

Alors, nous avons droit à un long monologue racontant l'histoire de Caela. Mais, j'espère au moins que ça apportera quelque chose à l'hist *SBLAF* >_O;;
Bon d'accord, ma remarque était stupide. Mais ça ne t'empêche pas de retenir tes coups.
Enfin bon. À part cela, je n'ai pas grand chose à dire... 'faut dire aussi que ce chapitre était plus court que les autres — ce qui ne m'a pas empêché de traquer tes fautes :P —, toutefois, on y apprend un trait de la personnalité de Caela du fait qu'elle ait pleuré devant la tombe de sa marâtre. Ça sent la torture psychologique à plein nez. :P Mouarf arf arf ! D'la torture psychologique ! Ça va déméninger !


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juillet 17, 2007, 09:36:39 am
Je passe peut-être une dernière fois ici, parce que je crois que je vais laisser tomber cette fic. C'est dommage, j'avais énormément bossé dessus et tout, mais bon. Les lecteurs sont rois. XD Je suis certaine que cette histoire ne vous plaît pas suffisamment pour que ça en vaille la peine de la continuer. Donc voilà. Si ça se trouve, je reviendrai pendant les vacances et peut-être même que je sauterai la partie chiante de la fic (à savoir le début) pour la terminer une bonne fois pour toutes. Mais faut pas trop compter sur moi. XD
Voilà voilà, donc laissez couler cette source de désarroi et d'efforts vains s'il vous plaît, je vous abandonne lâchement mes chers lecteurs. Merci pour tous vos commentaires, qui m'ont permis de comprendre que je m'enfonçais dans l'erreur depuis un moment ^^ Ca m'a fait plaisir d'écrire tout ça pour vous, même si au final ça s'est pas très bien passé. À bientôt j'espère ^^
("ça, ça dépendra de toi", me direz-vous... et vous aurez bien raison, une fois de plus.)


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Miko le Juillet 17, 2007, 01:46:58 pm
Tu as tout à fait raison Séphyra, les lecteurs sont rois, alors pourquoi les décevoir en laissant tomber. Tu as énormément de lecteurs, des personnes capables de te donner une critique constructive et sincère. Alors il va falloir que tu m'expliques pourquoi tu lâches l'affaire. Vraiment cela m'étonne de toi, je suis vraiment décue.

J'aimerais que tu nous expliques sincèrement pourquoi tu arrêtes et ne donnes pas le manque de lecteurs ou le manque d'intérêt de ta fic. C'est la plus regardée du forum donc trouve une autre excuse.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: willow54 le Juillet 17, 2007, 03:35:21 pm
je passe tout les jours sur le forum pour voir si ta fanfic avance! j'ai lu TBS 1,2 et 3 , sa ma plut et je me disais que celle ci serait genial mais si tu prefere abandonner ...

Et nous autres lecteurs n'avons pas toujours le temp de commenté (meme en vacances) . d'autre lecteur ne peuvent pas ecrire ce qu'il pense car cela serait trop cours . D'autre encore par peur d'avoir un avertissement n'écrivent rien et il y a ceux qui n'ont rien a dire car cela a deja etait dit !
Tiens compte de tout cela !

PS: désoler pour les fautes de Français.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juillet 19, 2007, 10:54:31 am
La honte m'accable, à lire vos deux messages, Miko et willow. Scincèrement, je pensais que vous comprendriez, avec mon dernier message. Je pensais vraiment pas que vous vous battriez encore pour une lâcheuse comme moi. Et pourtant! Je dois louer votre courage. Ou est-ce juste votre droiture? Quoi qu'il en soit, je l'ai dit moi-même : "les lecteurs sont rois". Donc, pour accomplir mon destin de ficeuse pourtant un minimum expérimentée, qui sait très bien que quand on commence une fic on finit par la terminer, je vais poursuivre cette histoire et l'achever, sans la bacler. Et puis, je dois te remercier, Miko. Effectivement, je m'enfonçais dans l'erreur : pas en voulant continuer cette fic, mais bien en voulant l'arrêter. Alors, je vais encore vous exposer mes plus sincères excuses. Y'a plus qu'à oublier ce que je vous ai dit plus haut, à remercier aussi TTH et Feurnard, et en vous donnant la suite.






- Tu... as fait quoi? questionna Seth, abasourdi.
  Caela détourna les yeux, attristée. Cette histoire avait l'air de la déprimer complètement, ce que comprirent vite les cinq interlocuteurs. Alors ils choisirent d'accepter l'histoire comme elle était, de ramasser leurs bagages et de quitter cette place pour aller voir l'orbe.
  Ils s'avancèrent d'abord dans la ruelle qu'avait désigné Caela la veille. Saccagée et encombrée, elle fut difficile d'accès et compliquée à traverser. Il fallait escalader les morceaux de bâtiments effondrés, passer sous des piliers tombés sur les briques des maisons, éviter les gros débris pouvant s'avérer dangereux. Heureusement, la route ne fut pas longue. Et Caela comprenait de moins en moins ce qui lui arrivait. Pourquoi avait-elle mal aux oreilles seulement maintenant? Pourquoi pas avec l'autre orbe qu'elle avait vu? Ces questions sans réponse l'inquiétaient. Elle avait un très mauvais pressentiment.
  A l'issue de quelques minutes de marche, les amis parvinrent à un bâtiment bien plus grand que les autres, entièrement clos et plongé dans le noir. De la mousse avait jonché le sol, et les briques étaient vertes de végétation.
- Caela, à ton avis, l'orbe est à l'intérieur? questionna Yorick.
  La hérissonne répondit affirmativement. La douleur s'était légèrement calmée, comme si elle s'y était habituée. Cela la rassura un peu, mais pas complètement : il avait encore cette grotte effrayante qui lui posait problème ; ce bâtiment étrange dans lequel elle serait forcée de s'aventurer. Marchant très près de Seneka, elle s'avança alors dans les ténèbres humides de la cavité.
  Il faisait si froid dans ce sombre endroit, que la hérissonne se demanda vraiment si elle était toujours quelque part dans les ruines. Elle n'était pas la seule à en douter, pourtant. Autour du petit groupe, l'immeuble se changea progressivement en un tunnel étroit et humide. Caela ne voyait même pas où elle marchait, et c'est à peine si elle distinguait le bout de ses bottes métalliques. Heureusement, elle entendait ses amis marcher à ses côtés, et cela suffisait à la rassurer. Sentir qu'elle n'était pas seule.
  Parce qu'elle ne voulait plus être seule.

  Les six amis arrivèrent rapidement au bout du tunnel. Ils se trouvaient à présent dans une très grande salle souterraine avec une mare d'eau profonde en son centre. L'orbe était proche ; Caela en était persuadée.
- Yorick... risqua-t-elle timidement. L'orbe est là, tout près...
  Chacun se mit à contempler les alentours dans le but de le repérer. Mais il ne semblait pas se trouver à la portée de leur regard. Seneka fut le premier à se pencher au-dessus de la mare sombre, et à questionner tout haut :
- Vous ne pensez pas qu'il est là-dedans?
  Effrayée, Caela espéra de tout coeur qu'il avait tort. Jamais elle n'oserait plonger dans une eau si sombre, alors qu'elle ne savait même pas ce qu'il pouvait bien s'y trouver, en plus de l'orbe. Et puis, la nage n'était pas du tout son point fort. Yorick regarda la mare souterraine à son tour, essayant d'y voir quelque chose. L'eau était trop sombre pour qu'il puisse distinguer quoi que ce soit dans les profondeurs, mais il décocha tout de même un sourire:
- Certainement, oui, dit-il. Maintenant... il va falloir trouver un moyen d'aller le chercher.
  À peine avait-il terminé sa phrase, que progressivement, les souterrains se mirent à trembler. La secousse s'intensifia, inquiétant les six compagnons. Et brusquement, une chose énorme surgit de la mare, en envoyant son eau trouble danser dans les ténèbres de la cavité. Tous reculèrent, effrayés par cette apparition soudaine, ce monstre dont ils distinguaient à peine les formes. Ils virent vaguement un corps maigre doté de deux longues pattes palmées aux doigts squelettiques, une créature qui devait croupir dans cette eau depuis des lustres. Ses deux petits yeux blancs semblaient aveugles, mais ses narines grandes ouvertes, au-dessus de sa mâchoire garnies de dents acérées, humaient l'air avec avidité et avaient repéré chacun des six amis. Sa peau semblait verdâtre et visqueuse, et le long de son dos était hérissé d'épines dorsales à moitié déchiquetées. Il poussa un rugissement féroce en dégageant une odeur nauséabonde, et Caela entendit, pour sa part, autre chose qu'un cri. Oui, au centre de ce hurlement assourdissant, elle perçut la douceur d'un chant léger, comme celui d'une sirène des eaux profondes. Son visage s'éclaira soudainement. Et si c'était un appel de l'orbe?
    La créature la fit sortir de sa rêverie lorsqu'elle poussa un nouveau rugissement, et qu'elle tourna son énorme tête vers la hérissonne. Celle-ci fit un bond sur le côté pour éviter la mâchoire du monstre qui se referma sur la paroi de la cavité en faisant voler poussière et mottes de terre. La puissance de cette attaque faillit faire perdre l'équilibre à Caela, qui se précipita vers Yorick et lui cria :
- Yorick, je crois que le monstre a avalé l'orbe!
  L'échidné gris regarda le monstre avec une plus grande stupeur encore. C'était tout à fait possible ; et peut-être même que c'étaient les pouvoirs magiques de l'orbe, qui avaient transformé un petit animal marin en cette créature immonde.
  Mais ce n'était pas le moment d'y songer. La bête chargeait sans cesse, et les six amis savaient qu'ils devaient à leur tour passer à l'attaque. Maintenant. Yorick ouvrit la danse en sautant sur la paroi de pierre, et en se projetant ensuite jusqu'au monstre. Il le frappa dans la nuque, mais la créature ne semblait pas vraiment s'en soucier. La main de Yorick était maintenant recouverte d'une matière verdâtre, visqueuse et nauséabonde. Caela, se félicitant de posséder une arme à distance, prit deux cartes de la première rangée de son carella, et les lança vers la tête du monstre. L'une des cartes lui frappa la tempe, et la deuxième arriva en plein dans son oeil. La bête poussa un rugissement de douleur, mais étant déjà aveugle, cela ne la gêna pas plus. Cependant, repérant la hérissonne, elle fit ressortir des flots une longue queue reptilienne, et frappa la mobienne avec. Celle-ci fut projetée sur le sol de terre, et, endolorie, ne songea pas à se relever dans l'immédiat. Seth se précipita devant elle, tandis que le reste de l'équipe se dispersait autour du monstre. Luceria sauta sur la bête et lui fit tâter de son sabre court. Elle fit de son mieux pour lui lacérer sa peau visqueuse. Tora se dit, au centre de cette mêlée dangereuse, qu'il valait peut-être mieux utiliser la magie. Posant l'extrémité de son bâton au sol, le tenant avec ses deux autres mains, il tenta de se concentrer. Son pouvoir commença à se manifester doucement, de faibles vibration se firent ressentir, et soudain une boule de feu se forma dans les airs. Seneka hurla à tout le monde de s'éloigner de la créature, et Tora put concentrer toute sa puissance pour lancer la sphère de feu sur le monstre, qui se la reçut de plein fouet.
  Surpris, tous constatèrent que la magie avait été particulièrement efficace contre la créature. Poussant un long hurlement, son corps fondit peu à peu comme une marée d'algues visqueuses. Et, au centre de ce spectacle repoussant, un magnifique orbe vert brillant apparut, à la surface de l'eau. Caela redressa la tête. Encore cette douleur dans les oreilles. Mais rapidement, son mal disparut. Surprise, elle se releva, et entendit à nouveau ce chant mélodieux. Comme si l'orbe l'appelait vraiment. Sans se poser trop de questions, Caela s'avança vers la mare d'eau, voulut y mettre un pied, mais Seth la retint vivement:
- Attends, Caela! L'eau n'est peut-être pas encore sans danger.
- Oui, laisse-moi faire, demanda Tora.
  Tous les regards se tournèrent vers le jeune renard. Celui-ci avait recommencé sa concentration. Soudain, il envoya une vague d'énergie contre l'orbe, qui se retrouva projeté à l'opposé de la cavité. Caela le rattrapa vivement, et le regarda avec émerveillement.
- On... On a réussi! s'exclama-t-elle. Quelqu'un d'autre va retrouver ses souvenirs!
  Tout le monde se rassembla autour d'elle pour contempler l'orbe. Il brillait avec splendeur, et inspirait un calme et une sérénité rares. Tora venait de rejoindre le groupe. Il était épuisé, mais bien heureux d'avoir terrassé la créature. Tous les regards se tournèrent vers lui, puis Caela lui tendit l'orbe:
- Tora, je crois que c'est à toi de nous raconter ton histoire.
  Surpris, le jeune renard contempla les visages de ses amis. Personne ne semblait vouloir contester ce choix. Alors, timidement, il s'empara de la jolie sphère vert émeraude. Elle émettait de faibles vibrations, ainsi qu'une douce lumière qui eut pour effet de l'apaiser et de le rassurer.
- Hum... Nous devrions tout de même commencer par quitter cet endroit, déclara Yorick.
  Là encore, personne ne s'opposa à cette proposition. Serrés les uns aux autres, et guidés par la lueur de l'orbe, Tora menant la marche, les six amis entreprirent de quitter cet endroit inquiétant.

  La matinée était bien avancée lorsque le petit groupe s'avança à nouveau dans la vaste cité perdue de Letheran, cette ville ancienne qui avait péri de vieillesse avec tous ses habitants. Afin de faire une pause bien méritée, les six amis retournèrent dans le haut bâtiment où ils avaient passé la nuit. Là, Yorick manipula l'orbe pendant quelques minutes, avant de le tendre à Tora:
- Voilà, je pense qu'il est prêt à te rendre la mémoire, maintenant.
  Tora ne chercha pas à comprendre ce que Yorick avait fait pour qu'il en soit ainsi, mais il s'empara malgré tout de la jolie sphère. Il ferma les yeux, et vit son esprit plongé dans un univers qui lui était bien familier.

  Lorsque Tora rouvrit les yeux, dérouté et surpris, il ne s'était pas écoulé plus de cinq minutes dans la salle de l'immeuble.
- C'était rapide, constata Seth. Alors, tu te rappelles de tout maintenant?
  Tora resta silencieux quelques instants avant de répondre affirmativement. Caela, qui comprenait ses ressentiments, s'avança vers lui et fit de son mieux pour le réconforter. Mais Tora semblait déjà plus rassuré. D'un air déterminé, il sourit à ses amis et leur déclara:
- Maintenant, je suis vraiment prêt à vous raconter mon histoire.

"Pour moi, la vie était tranquille. J'étais heureux et aimé de mes parents, en tant que fils unique. J'habitais dans une jolie maison très loin de Davares, notre orphelinat. J'avais des amis, des idées, des ambitions. J'avais aussi des ennemis, des craintes, des angoisses. En bref, j'étais aussi banal que n'importe quel jeune garçon.
  Mais malheureusement, les familles heureuses comme la mienne sont de belles cibles pour le Malheur. Il a donc décidé de nous frapper. Du moins, il a frappé mes parents. Une nuit, des cambrioleurs sont entrés chez nous. Ils en voulaient à notre argent. Ils ont assassiné mon père, puis ma mère, ils ont pris tout l'argent qu'ils pouvaient et ils se sont enfuis. "C'est trop simple", m'étais-je dit, en les voyant partir, par la fenêtre, muet d'effroi. J'avais dix ans, en ce temps là. Lorsque j'ai vraiment compris ce qu'il s'était passé, j'ai dû pleurer toutes les larmes de mon corps, j'ai dû crier tellement fort ma peur et mon malheur que mes voisins ont accouru. Ils ont compris la scène, ont appelé la police. Les cambrioleurs n'ont pas été retrouvés, du moins pas que je sache. Et moi, on m'a envoyé à l'orphelinat de Davares. Voilà, c'est de cette façon que j'ai rejoint l'orphelinat. Heureusement que là-bas aussi, il y avait de véritables amis pour moi..."

  Tora détourna les yeux, accablé par sa tristesse qui avait repris le dessus. Mais avec tous ces amis pour le réconforter, il se dit que finalement, il avait peut-être retrouvé le bonheur. Cette fois-ci, il se manifesterait au travers de ses larmes.








Bon, voilà pour aujourd'hui. Au fait! J'ai pris du retard dans ta fic Miko, mais je compte bien rattrapper mon retard sous peu ^^ Je te remercie encore.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Miko le Juillet 19, 2007, 08:12:07 pm
Me remercier, pourquoi ? C'est à moi de te remercier de continuer, j'ai horreur des histoires qui ne se finissent pas. Ca tendance à me mettre en rogne. ^^

Ta fic :
Pas très gai les souvenirs de nos aventuriers. ^^ Je ne sais pas si cette chasse aux souvenirs est très utiles pour la suite de l’intrigue principale mais elle a au moins le mérite d’expliquer le caractère des personnages. Et ce la est à mon avis aussi important dans le développement d’une histoire que l’intrigue en elle même. Dans ce dernier paragraphe, je déplore juste un combat un peu rapide contre la créature. Mais je suis certaine que tu auras bien d’autres combats à nous montrer. Maintenant que tu t’es reprise, je ne te lâcherais plus tu as intérêt à finir cette fic ou tu auras de mes nouvelles. ^_^.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: willow54 le Juillet 20, 2007, 08:41:42 am
Merci Sephyra pour la suite !  Caela puis Tora ... qui sera le suivant ? ^-^ l'histoire des personnages apporte pas mal de chose : sans connaître leur passé, les personnages auraient put prendre des décisions qu'ils n'auraient pas prit en connaissant leur passé.

A partir de maintenant, moi non plus je ne te lacherais plus!
Sephyra tu n'es pas aussi mauvaise que ce que tu sembles croire dans l'écriture de ta fanfic et si elle était si mauvaise que cela, pourquoi aurions nous prit la peine de t'écrire ces messages ? Et si tu étais une lacheuse, tu n'aurais même pas posté la suite !

Sinon, bon courage pour la suite !


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juillet 20, 2007, 05:19:45 pm
Voyons voir...

Miko : Ah, c'est vrai que ce combat était trop court. Je trouvais aussi, mais j'arrivais pas à le faire durer en faisant un bon effet. Je me rattraperai plus tard, comme tu dis ^^
Et pour ce qui est des souvenirs des aventuriers, j'ai surtout voulu montrer qu'ils avaient chacun une histoire bien précise, et que je n'avais pas choisi l'amnésie pour éviter de me casser la tête à leur créer un passé. Et puis, ça pourra toujours servir au cours de l'histoire, à comprendre certains trucs, des choses comme ça...
Et t'en fais pas, je vais pas lâcher ma fic une seconde fois ^^ Merci pour ton commentaire (et pour ton soutient bien sûr)!

willow : Fidèle au poste, à ce que je vois? Merci aussi pour ton soutient, et ton commentaire. Le moindre que je puisse faire à présent, pour des personnes comme toi qui croient en moi, c'est de ne pas les décevoir! Aussi je ferai tout pour terminer cette histoire en beauté.






  Le vent glacé d'Yvanesca avait éteint les flammes d'Inferis, lorsque Sephyra et ses alliés se réunirent dans l'un des plus grands bâtiments de la ville. La roussette les invita à s'asseoir autour d'une table qui avait la couleur du givre. Sha-Lin regarda les alentours de la salle avec un mélange de curiosité et de désolation. Les murs avaient l'air complètement recouverts de glace, par leur couleur bleutée. Le sol semblait lisse comme une patinoire, et les fenêtres avaient été tant bien que mal couvertes avec de longs draps noirs, que le vent hivernal agitait en tous sens. Mais ni Sephyra, ni les autres membres du Clan Nocturne ne semblaient gênés par le sifflement du vent qui à chaque instant menaçait de pénétrer dans la pièce, par on ne sait quelle ouverture. Ils avaient cette triste habitude, sans doute. Sha-Lin frissonnait encore sur sa chaise, comme Ferox qui laissait moins paraître sa souffrance. La hérissonne rose clair se demanda comment ses vieux alliés faisaient pour supporter tout ce froid. Ils étaient habitués à souffrir de cette manière, sans doute. Pour eux, résistants d'Yvanesca, la souffrance du froid était quelque chose de normal, et pourtant...
  Combien de personnes avaient déjà dit, tout haut et tout bas, qu'il ne faut jamais s'habituer à la souffrance?
  Sha-Lin baissa les yeux. Malheureusement, les membres du Clan Nocturne n'avaient pas d'autre alternative. Plusieurs fois, la hérissonne avait proposé à Sephyra d'aller s'installer avec elle et le reste de son clan dans les montagnes d'Odori, au sud. Mais, têtue, la renarde volante avait toujours refusé. Elle ne voulait pas abandonner Yvanesca. Elle-même ne savait pas exactement pourquoi. Lorsqu'elle avait quitté sa tribu adoptive, le clan des loups d'Anethie, c'était pour faire ses preuves en tant que membre de la Résistance. Elle avait rejoint ce jeune sorcier, Aokura, qui songeait déjà à l'époque à combattre les Hydres. Il s'était même sacrifié pour que le Clan Nocturne, alors composé de Nox et Cael avec lui et Sephyra, parvienne à défaire l'Hydre du ciel, Acledies, lors d'une bataille épique pour survivre, et accomplir son devoir. Et maintenant, pour la roussette, rentrer la queue entre les jambes à Anethie devait être un échec. Elle ne voulait pas perdre. Pas maintenant. Pas avant d'avoir tué Nelson. Elle avait encore tant à lui faire payer...
- Bon, je vais vous laisser la parole, Sha-Lin et Ferox, déclara Sephyra. Vous étiez venus nous transmettre un message de notre Chef?
- Oui. Le chef de la Résistance, le sage Anetham, a établi une nouvelle loi pour tous les résistants.
- Quelle est-elle? demanda Nox.
- Notre Chef Anetham a déclaré que nous entrions dès maintenant dans la dernière phase de combat contre les Hydres et les humains. Il ne veux plus que nous nous cachions : il souhaite nous voir combattre. Et il veut pour cela que tous les membres de la Résistance, sans exception, portent sur eux le symbole de la résistance sur au moins un vêtement.
  Les yeux de Sephyra s'illuminèrent soudain.
- Et pour les leaders de clan, ce signe doit être porté en tatouage sur le corps, ajouta Sha-Lin. Cela signifie qu'il va vous falloir quitter un moment Yvanesca, pour vous rendre au sanctuaire sacré de Nham-Orides et y rencontrer Anetham.
- Enfin! s'exclama Sephyra. Grand-père m'avait tant empêchée de porter le signe de la Résistance sur moi! Enfin, je me sentirai réellement résistante...
- Mais je le comprends, déclara Sha-Lin. Et c'est bien parce que notre chef Anetham est ton grand-père adoptif, que tu es devenue Résistante...
- Non, répliqua Sephyra. C'est aussi pour venger ma tribu qui a péri du feu des Hydres.
  Il y eut un silence, pendant lequel chacun pensait à cette nouvelle loi. L'appliquer était un pari risqué ; mais tellement digne pour tous les résistants, qui étaient tous fiers d'en être un...

  Les six amis ne mirent que peu de temps à reprendre leur route, quittant la cité perdue de Letheran. Le soleil était haut dans le ciel, et quelques nuages blancs, éparpillés et presque immobiles. C'était un temps radieux, qui redonna un peu de courage au petit groupe. Il leur restait encore des épreuves à affronter, mais tant qu'ils resteraient ensemble, il n'y aurait aucun problème. Lorsqu'on vit notre imaginaire, qu'il soit rêve ou cauchemar, on aime être accompagné...
  Caela sourit en y songeant. Elle se rapprocha un peu de Seneka.
- Alors, où est-ce qu'on va, maintenant? questionna Seth.
- Je pense que le mieux est de faire une halte à Londor, répondit Yorick. C'est une ville toute proche d'ici.
- Oui, un peu de repos ne pourra que nous faire du bien, confirma Seneka.
  Il regarda Tora qui, encore fatigué par son combat et le retour de ses souvenirs, peinait à marcher droit, et avait des paupières bien lourdes. Mais il avait tellement insisté pour reprendre la route, à Letheran, que ses amis avaient fini par céder. Cependant, pour Tora, la perspective de pouvoir dormir sous peu dans un lit chaud lui redonnait courage.
  Le paysage autour d'eux ne varia que très peu : ils parcoururent surtout des plaines verdoyantes avec quelques arbres parsemés pour faire un peu d'ombre aux animaux, pendant la saison chaude. De petits lacs assuraient également une vie sauvage aisée dans ces vastes plaines, où Yorick se retrouvait parfaitement. A tous les coups, il connaissait ses cartes de Mobius sur le bout des doigts. Aussi, à l'issue d'une heure silencieuse dans les jolies plaines, une ville commença à se dresser à l'horizon. Elle n'avait pas l'air très grande, mais tout à fait accueillante. Peu à peu, des maisons et quelques immeubles apparurent, d'autres mobiens également. Les six amis marchèrent longtemps dans la petite ville paisible, et rencontrèrent des gens tout à fait chaleureux. Aussi bien des humains que des mobiens. Le petit groupe se fondait parfaitement dans Londor, et cela rassura Caela. Finalement, elle était bien accueillie dans ce monde. Et puis, Seneka, Luceria, Seth, Tora et Yorick étaient avec elle. Pour le moment, elle arrivait à être un petit peu heureuse, au fond d'elle. Et sa seule crainte pour l'instant était que cela ne dure pas.

  Yorick amena ses compagnons dans une auberge qui portait le nom de "Au vieux soldat". Nom assez étrange. Peut-être faisait-il référence aux vieilles guerres sur Mobius? Caela ne s'en posa pas vraiment la question, et entra dans la bâtisse. Elle avait tout l'air d'une petite maison campagnarde, avec son toit de tuiles rouges et ses murs en briques. L'intérieur était tout à fait charmant, et bien éclairé. Un grand tapis rouge, au sol, recouvrait le sol de dalles. Quelques tables, dans le coin, étaient disposés pour les voyageurs assoiffés. Il y avait des mobiens qui discutaient gaiement avec des humains. Un monde paisible, vu de ce côté. Yorick alla au comptoir où un homme le dévisagea un instant, puis s'exclama quelque chose. Ses cinq compagnons n'entendirent pas ; il y avait trop de brouhaha dans la pièce. Mais Yorick revint sous peu en déclarant qu'il avait pu louer deux grandes chambres. Tandis qu'il menait le groupe à l'étage, Seth le questionna :
- Tu es déjà venu à Londor avant, non?
- Effectivement, répondit Yorick. Il y a quelques années, je voyageais déjà beaucoup. Je crois bien avoir déjà visité tout Mobius. Cela ne pourra que nous être utile pour notre voyage, n'est-ce pas?
  En terminant sa phrase, il ouvrit une chambre avec une petite clef, et y entra, suivi du reste du groupe. C'était une jolie chambre avec trois lits, une petite table basse en bois, une fenêtre avec des rideaux bleus. Une grande armoire en vieux bois était appuyée contre un mur au bout de la pièce. Une petite porte donnait accès à la salle de bain.
- Je crois qu'on va vous laisser dormir ici, Luceria et Caela, dit Yorick. Nous autres, nous seront dans la chambre 5. Venez nous voir si vous avez besoin de quelque chose, et puis sinon, je vous souhaite une bonne nuit. Demain, on se donne rendez-vous dans le hall de l'auberge, à sept heures.
  Les au revoir furent brefs, et Caela put bientôt laisser tomber son sac dans un coin, puis se laisser tomber sur un lit. Il était doux et moelleux ; elle s'y étira avec délice.
- Tu m'as l'air bien fatiguée, remarqua Luceria en s'asseyant sur un autre lit.
- Oui... répondit Caela sans rouvrir les yeux. Je crois que je vais passer une bonne nuit...
  Luceria sourit. Caela semblait prendre de plus en plus d'assurance, dans cet univers qu'elle connaissait si peu. L'échidnée grise était toujours un peu surprise par la véritable origine de ses nouveaux amis, mais avait pourtant reconnu leur courage et leur force. Qui aurait cru qu'ils venaient de la Terre, une planète habitée seulement par les humains? Où les Hydres, les orbes et les euresias n'existent pas? Imaginer un monde si différent du sien rendait Luceria rêveuse. Et elle commença à comprendre ce que devait ressentir son amie lors de ses premiers pas à Mygolhen, lorsqu'elle venait d'arriver sur Mobius. Elle avait été plutôt courageuse. Et malgré la faible constitution et la prétendue faiblesse morale de Caela, l'échidnée grise était persuadée que cette dernière ferait quelqu'un de grand dans ce monde. Peut-être même quelqu'un qui n'aurait plus envie de retourner chez elle...
  Souriant à cette idée, car elle aurait bien aimé qu'elle soit véridique, Luceria se déchaussa et s'allongea sur son lit. Elle, comme d'autres avant elle, avait appris à connaître Caela et à l'apprécier... jusqu'à ce que la jeune hérissonne soit elle-même capable de se connaître.

  Le soleil n'était pas encore levé lorsque Caela et Luceria se réveillèrent. Il était bientôt six heures trente ; elles entreprirent donc de se préparer à repartir. Après un quart d'heure chacune dans la salle de bain, cinq minutes pour plier bagages, elles furent rapidement aptes à quitter l'auberge pour continuer leur voyage. Suivant son amie, Caela quitta la petite chambre avec un léger pincement au coeur. Ce genre de pièce lui rappelait tant les chambres de l'orphelinat...
  Lorsque les filles descendirent dans le hall de l'auberge, bien moins animé que la veille, les garçons étaient tous déjà là.
- Ah, pourquoi les filles mettent-elles tant de temps à se préparer? questionna Seth en souriant.
- On est pile à l'heure, et on y peut rien si vous êtes en avance, répliqua Luceria en faisant de même.
- Alors, vous êtes tous prêts à repartir? questionna Yorick.
  Le reste du groupe répondit affirmativement. Après avoir salué l'aubergiste, l'échidné gris guida donc ses amis hors du bâtiment où ils avaient passé une douce nuit, puis ils quittèrent Londor en se dirigeant vers l'est.
- Maintenant, on va essayer de trouver notre prochain orbe, déclara Yorick. D'après le patron de l'auberge qu'on vient de visiter, il se passe des choses étranges dans une mine à l'est de Londor, portant le nom de Nham.
- Donc c'est là qu'on va? questionna Seth.
- Oui. Il m'a dit que les ouvriers qui y travaillaient il y a peu avaient tous démissionné, après que certains de leurs camarades sont devenus fous.
- Je comprends qu'un orbe les dérange, mais de là à devenir cinglé... commenta Seneka.
- Je suis d'accord avec toi. Il y aura peut-être plus qu'un orbe dans cette mine.
- Peut-être encore un monstre comme à Letheran? suggéra Tora.
- Hum... Espérons que ça ne sera que ça. Je n'ai pas très envie de tomber sur une Hydre...
- Parce que c'est possible qu'on en rencontre une? s'étonna Seth.
- Malheureusement, oui, répondit Yorick en accélérant le pas.
  Le reste du voyage se fit dans le calme. Il dura environ trois heures, trois heures sous un beau temps et des nuages blancs. Ils avaient traversé à nouveau des plaines emplies de vie, d'oiseaux et d'animaux sauvages en tout genres. Yorick leur avait expliqué qu'il s'agissait des interminables plaines sauvages du Theram-West, les plus vastes plaines de Mobius, et les plus habitées par les animaux. C'étaient des régions où l'on ne risquait pas de rencontrer des résistants, et qui plus est qui étaient faciles à traverser par leur surface très plane. Malgré la monotonie du paysage qui changeait peu, c'était une route assez agréable et sûre à prendre. Chacun l'avait bien compris, alors ce qu'il leur restait à faire durant le voyage, c'était se préparer à s'aventurer dans la mine de Nham. Là-bas, sans doute, devaient se terrer bien des dangers.
  Lorsque quelques montagnes se dressèrent devant eux, ils aperçurent l'entrée de la mine de Nham. On avait disposé des barrières tout autour, mais elles étaient quasiment toutes en morceaux. L'endroit était beaucoup plus inquiétant que les plaines du Theram-West, aussi les six amis savaient qu'il devraient à présent rester sur leurs gardes. La large voûte de pierre qui servait d'entrée embrassait les ténèbres de la mine. Et c'est dans ces ténèbres que le groupe se plongea, sans hésiter, à la quête d'un nouvel orbe.
  L'intérieur de la mine était sombre et silencieux. Il faisait frais, et parfois, quelques gouttes d'eau tombaient du plafond. Anciennement aménagé, l'endroit semblait maintenant complètement abandonné. Les grands morceaux de bois qui retenaient encore les tunnels de s'effondrer étaient usés par le temps, tout comme les wagonnets remplis de charbon qui gisaient près de l'entrée sans doute depuis des lustres. Il n'y avait presque plus de chemins de fer, seulement des pierres éparpillées partout, ainsi que de vieux outils oubliés. Dès ses premiers pas dans cet univers inquiétant, Caela commença à ressentir ce picotement aux oreilles, le même que dans la cité perdue de Letheran.
- Yorick, il y a bien un orbe ici, déclara-t-elle.
  Tous les regards se tournèrent vers la hérissonne, qui tenta de chercher de quelle cavité venait ce son strident et à peine audible. Hésitant entre trois tunnels différents, elle finit par désigner celui de droite, qui semblait s'enfoncer profondément dans les ténèbres de la mine.
- Parfait, dit Yorick. Maintenant, il faudrait trouver un moyen de s'éclairer.
- Je peux peut-être faire ça... dit Tora.
  Sur ce, il se concentra et rassembla de l'énergie dans la sphère au sommet de son bâton, qui s'illumina progressivement, éclairant les alentours.
- Bien joué, Tora, le félicita Luceria qui était rassurée d'avoir de la lumière.
- Tu ferais bien d'ouvrir la marche, suggéra l'échidné gris au jeune renard.
  Celui-ci approuva, et s'enfonça le premier dans le tunnel qu'avait désigné son amie.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: willow54 le Juillet 20, 2007, 05:56:43 pm
Comme toujours, génial! J'éspère que Caela ne se soit pas trompé.

Et oui! Fidèle au post! Et merci pour les compliments ^-^


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: will15 le Juillet 28, 2007, 12:33:45 pm
Je viens de lire les derniers chapitres que j’ai louper et j’ai qu’un mot pour les décrirent : Formidable ! Franchement, j’adore la description des lieux où se déroule les combats, ainsi que la description de l’adversaire ^^ Le passé de Caela est vraiment triste, je comprend mieux pourquoi elle est toujours sur ces gardes :?  Ce que je ne comprend pas, c’est pourquoi il y a si peut de monde a laisser des commentaires ? Surtout avec de si beaux chapitres ! Bon courage pour la suite, que j’attends avec impatience. :D


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: TTH le Juillet 28, 2007, 05:35:11 pm
Bon bon, désolé, j'suis à la bourre, mais j'aime pas trop me forcer. Quand j'me sens pas capable de faire quelque chose, je fais aut' chose, et pis on s'en fout d'ma vie sinon je... Ahem. J'suis en train d'parler d'moi, là.

« Ils s'avancèrent d'abord dans la ruelle qu'avait désigné Caela la veille. »
Bon, on est encore en juillet, mais j'ai un "d'août". ( :P )
Je crois que "désigné" aurait dû prendre un "e" à la fin, car c'est la ruelle qui est désignée, et sachant que syntaxiquement elle se trouve avant le "avait"...

« il (X) avait encore cette grotte effrayante qui lui posait problème »
"Y" manque un mot-lettre. :P

« Son pouvoir commença à se manifester doucement, de faibles vibration se firent ressentir »
Badabim, badaboum.

« qui se la reçut de plein fouet. »
Le "se" est de trop. "qui la reçut de plein fouet" est largement suffisant.

« tous constatèrent que la magie avait été particulièrement efficace »
(P) Tu aurais dû employer le passé composé, et non le plus-que-parfait, l'action étant décrite tout de suite après son occurence.

« Celui-ci avait recommencé sa concentration. »
On ne (re)commence pas une concentration. On (re)commence à se concentrer.

« Surpris, le jeune renard contempla les visages de ses amis. »
En principe, de visage, il n'y en a qu'un seul par personne. Alors, certes, il y a plusieurs visages, car plusieurs personnes sont présentes, mais... c'est un cas-par-cas. Dooonc...

« j'ai dû pleurer (X) toutes les larmes de mon corps »
Sur l'emplacement du (X), il manque un "de".


Ensuite, l'autre chapitre.

« Il ne veux plus que nous nous cachions »
Eh beh, c'est pas passé loin.

« Grand-père m'avait tant empêchée de porter le signe de la Résistance sur moi! »
Euh... Un empêchement, ça ne se "dose" pas. Donc, plutôt que "tant", ç'aurait dû être "toujours".
(Il y a d'autres bizzareries que je n'ai pas relevées, mais celle-ci était particulièrement... particulière. :P )

« et avait des paupières bien lourdes »
Pas "des", "les". C'est un détail, mais "Céeffe entroléparontèzejustavan".

« et Caela put bientôt laisser tomber son sac dans un coin, puis se laisser tomber sur un lit »
Tomber, répété.

« Il m'a dit que les ouvriers qui y travaillaient il y a peu avaient tous démissionné, après que certains de leurs camarades sont devenus fous. »
Ce sont des paroles, certes, mais le "sont" aurait dû être un "soient".

« et qui plus est qui étaient faciles à traverser par leur surface très plane »
... Añáhäé ?
Le "qui plus est" est mal employé, j'ai l'impression...

« Malgré la monotonie du paysage qui changeait peu »
Les Nasmes sont contents. Tu as fait un truc qui "plaît aux Nasmes".

« les six amis savaient qu'il devraient à présent rester »
Ils y a encore dû y avoir une... "permutation". Ou autre chose. :P


Voilà, ce sera tout.

Bon alors, déjà, tu as décidé de poursuivre, je ne dirai ni "c'est bien", ni "c'est mal", seuls tes écrits nous le diront. :P
Par ailleurs, j'ai quand même un reproche à faire au sujet de ton écriture, c'est que par moment, les expressions sont bizzares ou mal employées ; il en résulte une certaine maladresse. Je ne sais pas comment t'expliquer, mais bon, je te le fais savoir, c'est déjà ça. Pis ça sert à rien d'me menacer avec une tronçonneuse, ça tranchera pas le problème... sauf si le problème, c'est moi.

Double-intrigue. Un problème d'un côté (Résistance = Coupé du reste du mooooonde), un autre de l'autre (Amnésie = Besoin des orbes magiiiiiques), mais qui d'une certaine façon sont inextricablement (C'est dingue, j'ai réussi à écrire ce mot du premier coup.) liés.
On sait ce que le groupe aura à faire (càd suivre les ordres de Nelson), on sait ce qu'il compte faire juste avant (càd trouver les orbes magiques) — par ailleurs, j'espère que ça ne sera pas trop "stable", sinon ça risque d'être lourd à la longue —, mais on ne sait pas comment il s'y prendra, et s'il parviendra à son but. (C'est d'ailleurs pour cela que je suis toujours ici à te lire.)
Enfin bref. Ce sera tout ce que j'avais à te dire. Au revôar. Et si tu me tronçonnes, je risque pas de répondre la prochaine fois.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juillet 31, 2007, 04:16:00 pm
J'arrive sur le forum, un sourire de joie plaqué sur le visage, j'arrive sur mon bon vieux topic, et je vois que TTH est passé. Qu'il a une fois de plus gâché ma joie de la journée, en me rappelant que je fais tellement d'erreurs encore... ( soupir ) Ah là là...

hem.

willow : C'est gentil d'être passée ^^J'espère que ça va continuer à te plaire.

will : Ta critique de fait chaud au coeur XD Merci beaucoup pour tes encouragements, car j'en ai bien besoin. ( ... snif snif ) XD

TTH : Bah bravo, tu m'as encore fichu un post de la taille d'un chapitre XD Et en plus, rien que du bon repérage-de-fautes-d'orthographe-et-de-conjugaison-à-la-loupe. Mais je vais te féliciter, car tu n'as pas chipoté. Et c'est cool. XD
Bon bah merci beaucoup une fois de plus, et t'en fais pas, car dans deux chapitre, on quitte cette deuxième partie lourdement chiante pour aller vers la troisième partie lourdement moins chiante. Et va y'avoir un peu de frittage avec les Résistants. De la baston, si tu préfères ;)



Allez, encore un merci général, et la suite.





  Sans la lumière de Tora, personne n'aurait pu voir le bout de ses pieds dans le passage souterrain. Il était si sombre qu'il semblait s'enfoncer dans les profondeurs abyssales de la terre, silencieuses, étranges. Caela n'était pas du tout rassurée, pour changer. Elle était toujours angoissée dans des lieux comme celui-ci, qui gardaient en leur coeur ces magnifiques orbes colorés, mais également des apparitions surprenantes et effrayantes. Elle repensa à la créature qu'elle avait affrontée à Letheran, et espéra fort de ne pas se trouver face à face de nouveau avec ce genre de monstre.
  Les amis traversèrent de nombreux tunnels. Ils franchirent des cavités, et se retrouvèrent même parfois dans d'immenses creux de terre où la seule voie accessible était un petit chemin tortueux qui longeait le mur. Ces salles étaient plus éclairées que les tunnels, et le vide apparaissait donc sous leur yeux effrayés. Une chute ; et c'est la mort. Les amis ne se pressaient pas ; il valait mieux progresser avec prudence. Mais leur route était longue. La mine était encombrée avec des outils et des wagonnets qui n'avaient pas bougé depuis longtemps. La rouille avait tout envahi, et l'humidité des souterrains n'avait rien arrangé. Il y avait une odeur de moisi qui s'élevait dans de nombreuses cavités. Mais ce n'était pas le moment de s'en plaindre ; le groupe se rapprochait du but. Caela sentait que le bourdonnement dans ses oreilles s'intensifiait. Encore un orbe qui appelait à l'aide, sans doute. C'est alors que, tournant la tête à sa droite, la hérissonne repéra deux formes brillantes qui avaient émergé de la pierre. En s'approchant, sous le regard surpris de ses amis, elle constata qu'il s'agissait de deux magnifiques fleurs blanches. Leurs pétales, comme gonflés de magie, luisaient dans les ténèbres. Caela était émerveillée.  
- Des euresias, ici? s'étonna Luceria. Est-ce que ce serait un pouvoir de l'orbe?
- Ca m'étonnerait, déclara Yorick. On a déjà l'orbe vert. C'est le seul capable de faire pousser des fleurs, à ma connaissance.
- Peut-être une nouvelle créature? suggéra Seth.
  Il n'avait pas l'air plus alarmé que ça. Caela avait eu peur en entendant cela de la bouche de son ami. Et s'il disait vrai? Essayant de renier cette idée de toutes ses forces, la hérissonne se redressa et rejoignit le chemin avec ses amis. Puis tous repartirent, anxieux ou pressés de découvrir ce que leur réservaient les mystères de la mine.

  À l'issue de quelques minutes, le groupe se retrouva plongé dans une immense salle sombre. Comme un aura ténébreux flottait dans l'air, et même la lumière de Tora peinait à dissiper la pénombre.
- L'orbe est dans cette salle ! dit Caela.
  Sa voix résonna longuement, puis une intense vibration se fit sentir. La hérissonne, qui s'était légèrement avancée pour repérer un éventuel orbe, recula. Mais elle n'eut pas le temps de rejoindre le groupe ; et reçut un coup si violent qu'elle fut projetée à quelques mètres sur le côté. Tout s'était passé si vite que personne n'avait compris ce qu'il s'était passé. Se tordant de douleur au sol, Caela gémit faiblement. Elle entendit une sorte de grognement tout près d'elle, et frissonna de peur. Elle était incapable de faire le moindre geste, et était terrifiée, parce qu'elle sentait que la créature qui l'avait frappée était juste devant elle ; là, quelque part dans le noir. C'est alors que Seneka atterrit près d'elle en brandissant sa lance, et jetant son regard de tout côté pour repérer son ennemi. Mais avant d'avoir pu le faire, il sentit comme un fouet percuter sa poitrine, et il se retrouva projeté à un vitesse inouïe sur le mur derrière lui. Il poussa un cri tant de surprise que de douleur, puis retomba lourdement sur le sol de pierre. Un grondement sinistre se fit entendre, et le reste du groupe se dépêcha de rejoindre les deux blessés. Dissimulée dans les ténèbres, la créature devait être impossible à combattre. À leur tour, ils pouvaient être frappés à tout moment, alors il leur fallait agir. Seth le fit en premier : sans crier gare, il se rua vers le centre de la pièce, poing brandi, et se fit happer par la pénombre. Inquiets, ses amis le virent disparaître en même temps qu'un grondement s'élevait dans la cavité. Il y eut un silence, puis Seth revint en vol plané vers eux avant de percuter le mur comme Seneka, et retomber sur le dos, son corps meurtri par la douleur.  
- C'est comme si... murmura Seth. C'est comme si j'avais essayé de frapper mon ombre...
  En entendant les paroles du porc-épic, les amis surent qu'il n'avaient probablement pas les moyens de combattre une créature pareille. C'est alors que Caela se releva subitement, et fonça à son tour vers le centre de la salle, sans prévenir qui que ce soit. Seneka se releva pour tenter de la retenir, mais elle avait déjà disparu dans le noir. Peu après, un nouveau grognement se fit entendre. Puis Caela revint en volant elle aussi, et fut réceptionnée par Seneka qui avait, malgré ses blessures, gardé ses réflexes. La hérissonne souffrait, mais dans sa main, elle tenait comme une sphère noire comme de l'encre.
- Je l'ai entendu... murmura-t-elle. Il était... tout proche...
  Constatant qu'ils avaient l'orbe, les amis préférèrent battre en retraite. Seth parvint à se relever pour suivre ses amis, mais Caela était incapable de se servir de ses jambes. Seneka rassembla alors ses forces pour la soulever, et fuir avec le reste du groupe.

  La créature était derrière eux. Elle ne semblait pas encore satisfaite de sa victoire éclatante sur les mobiens, et semblait vouloir les faire taire une bonne fois pour toutes. Les cavités de la mine perdaient des morceaux de pierre qui tombaient du plafond, offrant un danger de plus pour le groupe qui continuait de courir. Yorick était devant ; il se souvenait parfaitement du chemin qu'il avait parcouru à l'aller. Mais il ne pouvait pas s'empêcher de se retourner de temps à autre pour vérifier qu'on le suivait toujours, que personne n'était perdu. Heureusement, la peur donnait aux mobiens des ailes. Mais ces ailes les trompèrent presque à l'issue de leur chemin. Yorick avait bifurqué trop tôt ; et avec ses amis se retrouva vite dans un cul-de-sac dont l'entrée était fort étroite.  
- On est pris au piège ?! s'écria Seth, en constatant qu'il n'y avait plus de chemin devant eux.
- Merde ! s'exclama Yorick en faisant demi-tour.
  Mais la créature était trop proche pour les laisser repartir. Un amas de ténèbres survola le sol et s'étendit devant l'entrée du cul-de-sac comme le voile de la nuit. Cependant, le monstre caché dans le noir semblait trop grand pour pouvoir passer. Il poussa un rugissement et heurta bruyamment la pierre, faisant s'écrouler une partie de la galerie dans la poussière et la peur. Se protégeant avec leurs bras, les mobiens virent leur dernière issue, où tapait encore la créature, complètement bouchée par les roches. Elle continua de frapper longuement, dans un vacarme effrayant, puis se calma progressivement. Lorsque toute la mine fut submergée de silence, Seth s'avança à pas de loup vers l'unique issue bouchée du cul-de-sac. Il se plaqua au sol et regarda dans un maigre espace laissé par les roches, qui lui permettait de voir de l'autre côté du barrage de pierre. Dans la galerie qu'il aperçut, il voyait encore se mouvoir ces ténèbres, comme un dense amas de fumée. Il ondulait et attendait, en grognant silencieusement, tel un prédateur à l'affut de ses proies prises au piège. Car ledit piège était refermé ; mais encore fallait-il maintenant le rouvrir. Et les pierres qui avaient chuté étaient si lourdes que nul ne semblait assez fort pour réussir à les déplacer.
- On est dans de beaux draps, conclut Seth en se relevant. Le monstre est toujours là.
  Se sentant responsable de la situation, Yorick ferma les yeux et se laissa tomber contre un mur, maugréant des jurons qu'il s'adressait lui-même. Tora était assis lui aussi, réfléchissant à un moyen de quitter l'endroit. Caela était toujours allongée au sol, l'orbe sombre fermement serré dans sa main gauche. Luceria était assise près d'elle, et s'assurait qu'elle se portait bien. Seneka faisait de même, se souciant peu de ses propres blessures. Mais la hérissonne blanche sentait, malgré ses jambes douloureuses, qu'elle manquait surtout de repos. Du repos, elle allait en avoir ; mais de la liberté?

  Cela faisait maintenant une heure que les mobiens étaient prisonniers. Déjà, déplacer les rochers serait ardu ; mais faire face à ce monstre qui les guettait semblait être la plus rude épreuve à endurer. Au bout de toute cette attente silencieuse, Tora regarda l'orbe dans la main de Caela. Sphérique, sombre, il était pour le moins aussi étrange que les autres orbes. Et lui aussi avait donné vie à une créature complètement surnaturelle, imaginaire. Tora eut un pincement au coeur. Ce mot, imaginaire, lui rappelait tellement l'orphelinat... Car c'est essentiellement là-bas qu'il avait appris à rêver. S'égarer, partir dans les nuages, et dans les songes, avec ses amis. Ensemble, ils avaient rêvé d'aventures, d'amitié, et aussi d'amour... Ils avait rêvé tant que c'en était devenu l'une de leurs raisons de vivre...
  Parce qu'il venait de retrouver sa mémoire, Tora ressentait maintenant qu'il avait finalement eu ce qu'il voulait. La vie dans un monde qu'il croyait imaginaire. Imaginaire. Finalement, était-il toujours en train de rêver?
  C'est alors qu'une idée le tira de sa dite rêverie, tandis qu'il laissait à nouveau son regard tomber sur l'orbe de Caela. Il se leva, marcha vers elle, et lui souffla, car elle se reposait :
- Caela, tu ne crois pas qu'on devrait s'en servir?
  La hérissonne blanche rouvrit les yeux et le regarda, surprise :  
- S'en servir? Maintenant?
  À l'écart, Yorick entendit ces mots. Il fronça les sourcils et marcha vers Caela.
- De quoi parlez-vous? demanda-t-il. Vous comptez vous servir de l'orbe?
- C'est moi qui me suis dit qu'il vaudrait peut-être mieux de le faire, au lieu de rester ici à attendre, déclara Tora. Personne ne va venir nous chercher, donc autant agir. En plus, je ne crois pas que le monstre qui est là bas va se décider un jour à nous laisser partir.
- Pour le moment en tout cas, je le confirme, dit Seth en se relevant, après être allé jeter un oeil dans la galerie.
- Pourquoi veux-tu utiliser l'orbe? questionna Yorick. À ton avis, ça nous aidera?
- Si on vide les pouvoirs de l'orbe, dit Tora, la créature qui est là-bas ne sera pas à bout de forces, à ton avis?
  L'échidné gris ne répondit pas tout de suite. Il préféra se taire un instant, avant de regarder le renard à nouveau :
- Ton idée me plaît bien, finalement. Ca peut tout à fait marcher. Nous ne sommes sûrs de rien, mais... tu as raison au moins sur un point : il ne faut pas rester là à rien faire. Caela?
  La hérissonne leva son bras gauche en direction de Yorick, et celui-ci se baissa pour saisir l'orbe qu'elle lui tendait.
- Alors si ma mémoire est bonne, il nous reste Seth et Seneka, dit Yorick.
  Seneka détourna la tête, à la surprise de ses amis.
- Je te la laisse, Seth, déclara le loup.
  Chacun fut surpris, mais le porc-épic ne put que remercier son compagnon. Alors Yorick, après avoir manipulé l'orbe, le tendit à Seth, qui, intimidé mais impatient, n'attendit pas pour le saisir.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: willow54 le Juillet 31, 2007, 07:45:46 pm
seneka est... surprenant. Je me demande ce qui est arriver à Seth. Non, je ne vais pas partir a la recherche des fautes de français! la flemme..!XD et aussi j'en ai ma claque de dire que c'est genial mais c'est tellement vrai!

PS: Tu dessines très bien (j'allais tout de même pas aller remonter ton Topic dans Fan art, J'aurais eu plus de chance d'avoir un averto pour ça que en faisant du HS)!


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: will15 le Août 01, 2007, 02:14:19 pm
Pourquoi couper a se moment là ?! Je veux savoir le passer de Seth moi !
Je suis sur, que comme ça, ils vont réussirent a affaiblir la créature. C’est évident… n’est ce pas ?!
Tout le monde a besoin d’encouragement^^ Mais ne t’en fait pas, je suis là… toujours en retard :? , mais je suis là quand même pour lire tes superbe fic !
Reste motiver ! Car j’ai envie de lire la suite, avec tout plein de baston :twisted:


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Août 04, 2007, 01:12:24 pm
willow : En fait, Seneka est un peu comme Squall dans Final Fantasy VIII, en un peu moins misanthrope quand même. Mais c'est le même genre, donc cherche pas toujours à comprendre ses réactions ^^"
Merci pour ton commentaire, sinon.

will : Je coupe où j'veux, d'abord. XD j'espère que la suite te plaira effectivement, mais dans deux chapitres va y'avoir de l'action. ^^Merci d'être passée!

Et sinon TTH, je re-cite ce que tu m'avais cité :

« Il m'a dit que les ouvriers qui y travaillaient il y a peu avaient tous démissionné, après que certains de leurs camarades sont devenus fous. »
Ce sont des paroles, certes, mais le "sont" aurait dû être un "soient".

Je ne pense pas m'être trompée sur ce coup-là; beaucoup de gens font cette faute, mais on met un temps de l'indicatif après "après que". Si ça avait été "avant que", j'aurais pas dit. Mais j'ai mis du présent parce que c'était "après que". gné? XD
Cela dit, je peux évidemment me tromper. Mais j'ai quand même un doute là dessus...






Voilà voilà, le dernier post de cette deuxième partie rudement chiante.




  Lorsque Seth rouvrit les yeux, tous les regards étaient tournés vers lui. Il sentait, affaiblie, l'orbe sombre remuer légèrement au creux de ses mains tremblantes.
- Tout va bien? lui demanda Yorick.
  Seth mit quelques instants avant de répondre. Comme d'autres avant lui, il était bouleversé par tout ce qu'il venait de revoir. Ses souvenirs avaient à nouveau émergé dans son esprit, plongeant son âme dans une profonde tristesse...
- Ca va aller, déclara le porc-épic. Je vais vous raconter ce que j'ai vu.

  L'époque de mon enfance n'est pas lugubre. Malgré l'absence de ma mère, qui était morte en me donnant la vie, j'étais heureux. À vrai dire, jamais je ne me suis senti désespéré, dans ma vie. Mon père était là, et s'occupait de moi avec amour. Il essayait de passer le plus de temps possible avec son fils unique, ce qui pouvait paraître normal. Mais il demeurait très occupé par son travail. J'étais souvent livré à moi-même, ou bien errant à garderie, regardant mes amis partir les uns après les autres avec leurs parents. Je les voyais s'éloigner à petits pas, devant le soleil qui commençait à se coucher. Je regardais les arbres, et les jolies couleurs du ciel, affalé sur ma table, écoutant le silence. Parfois, quelqu'un passait et me demandait quand est-ce qu'on venait me chercher. Je répondait toujours : "pas maintenant, en tout cas"...
  Et puis un jour, lorsque j'avais dix ans, ce fut le drame. Un matin en me levant, j'ai cherché mon père partout dans l'appartement. Je l'ai retrouvé suffoquant sur son lit, je me suis précipité dehors pour aller chercher de l'aide. Mes voisins, alertés, avaient appelé les secours. Mais c'était trop tard. Mon père était mort d'un arrêt cardiaque.
  L'enterrement avait eu lieu le lendemain. Entouré de toutes ces personnes vêtues de noir, voisins ou collègues de bureau, je ne me sentais déjà plus chez moi. Une atroce sensation d'être seul au monde m'avait étreint, et c'est à ce moment là, que pour la toute première fois de ma vie, je me suis vraiment senti désespéré.
  Finalement, on m'a envoyé dans un orphelinat qui a fermé deux mois plus tard, pour cause d'un incendie qui avait presque tout ravagé. Heureusement, personne n'avait péri des flammes. Mais tous les autres enfants, et moi-même, avons dû être placé dans d'autres orphelinats. Pour moi, ce fut celui de Davares, comme ça aurait pu être un autre. Et pourtant, c'est là-bas qu'à nouveau, j'ai su me sentir vraiment chez moi.

  Un silence suivit le discours de Seth. Luceria était en train de constater que tous ces enfants qu'elle avait près d'elle n'avaient pas eu un passé très joyeux. Plus ou moins, chacun y vivait une trace de malheur, une cicatrice qui restait en eux et dont ils se souvenaient, maintenant. Mais est-ce que retrouver leurs souvenirs les aiderait à vaincre les Hydres? À enfin pouvoir rentrer chez eux? L'échidnée grise n'en savait rien encore. Mais elle espéra que, tant qu'à entendre ces tissus de mélancolie et de peine, ces derniers finiraient par servir à quelque chose.
  Seneka se leva. Il marcha vers l'issue bouchée du cul-de-sac, regarda au-travers des roches effondrées. La masse noire était toujours présente. Moins dense qu'avant, mais toujours présente. Et elle ne semblait pas moins véloce qu'auparavant.
- Je ne sais pas si ça aura servi à grand-chose, en fin de compte, déclara le loup noir.
  Caela le regarda avec des yeux inquiets, en se redressant. Ne leur restait-il qu'à se battre, alors?
  Soudain, un grondement sinistre fit s'ébranler toute la grotte, dans un vacarme effrayant. Heureusement, seule une vague de poussière chuta du plafond. Tous s'immobilisèrent, et Seneka tendit l'oreille. Un silence demeura pendant quelques instants, avant qu'un second ébranlement manque de faire tomber le loup. Au loin, on entendit des moteurs vibrer, s'énerver, et même des coups de feu retentir.
- Qu'est-ce qu'il se passe?! s'exclama Tora. Tu vois quelque chose, Seneka?
  Celui-ci risqua d'aller jeter un oeil dans le tunnel. Et là, il resta abasourdi. Au fond de la galerie, la masse noire était en plein combat avec des voitures blindées, et des humains armés qui lui tiraient dessus sans relâche. Rapidement, la créature abandonna la partie et retourna se réfugier dans les abysses de sa grotte, en poussant un long rugissement qui résonna longuement, avant de s'éteindre comme une flamme.  
- Les humains viennent par ici! dit Seneka.
- Je vais leur parler, déclara Luceria.
  L'échidnée s'approcha des rochers qui bloquaient le passage, et elle entendit des voix s'élever de l'autre côté :
- Nous sommes les soldats de Station Square! Il y a quelqu'un?
- Nous sommes là! répondit Luceria. On a été surpris par la créature!
- Reculez, on va dégager le passage!
  Personne ne se fit prier. Connaissant l'attirance des humains pour tout ce qui explose, Luceria et Yorick firent en sorte que tout le monde soit plaqué sur le mur du fond. Peu après, il y eut une détonation qui détruit les roches avec un vacarme assourdissant. Un nuage de poussière s'éleva, et les humains purent s'avancer dans le cul-de-sac.
- Vous êtes bien Luceria Lys? questionna l'un d'eux.
  L'échidnée grise répondit affirmativement.
- Notre président Nelson vous a repérée grâce à votre portable, continua un autre soldat. Nous venons de sa part pour vous demander de bien vouloir nous accompagner à Yvanesca.
  En entendant cela, Caela et Luceria sentirent leur coeur accélérer. L'heure de l'assassinat était venue, cette fois. Il n'y avait plus d'autre alternative.
- Très bien, répondit l'échidnée grise. Nous vous suivons, et mes amis viennent aussi.
- Ils participeront à l'assassinat?
- Sans aucun doute.
  Baissant la tête, Luceria partit la première, suivie de ses amis silencieux et des soldats qui les avaient libérés.

  Ils embarquèrent dans des voitures humaines, de gros engins verts avec d'énormes pneus tout-terrains. À l'arrière du véhicule, ils étaient assis sur des banquettes inconfortables qui vibraient dans la voiture en mouvement. Avec eux, il y avait un homme plutôt gradé semblait-il, avec un uniforme bleu et une tenue impeccable.
- Je suis le sergent Elivan, dit-il en saluant les mobiens. Mon devoir est de vous expliquer le déroulement de la situation. Nous allons nous rendre au nord, puis à l'est d'Yvanesca. Là, nous embarquerons dans des bateaux et attaqueront la ville par la mer. Ils ne s'y attendront certainement pas. Et si nous pouvons les avoir par surprise, nous aurons un avantage supplémentaire.
- Et une fois là-bas, demanda Yorick, on aura juste à tuer tous les mobiens qu'on verra?
- En quelque sorte, oui, répondit Elivan. Car sauf ceux de votre camp, ce ne seront que des résistants, donc des ennemis. Cependant notre principal objectif est d'atteindre leur chef, à savoir, Caela-Sephyra. C'est elle que vous devez avoir en priorité.
- Entendu.
- Parfait. Je vous en dirai plus ce soir, lorsque nous arriverons à destination.
  Sur ce, le sergent salua les mobiens et repartit à l'avant de la voiture. Recroquevillée à l'extrémité de l'une des banquettes, Caela avait peur de ce qui allait se passer. Ses yeux fixaient le vide, et son coeur battait à tout rompre. Elle ne voulait pas être mêlée à ces histoires, ni à cette guerre entre "corrompus", et "résistants". Sa propre situation, et celle de ses amis, la préoccupait déjà suffisamment.
  Seth s'adressa alors à Luceria pour couper la parole au ronronnement du moteur :
- Dis, Luceria, Nelson est capable de te repérer n'importe où sur Mobius?
- Oui, répondit l'échidnée. Parce que j'ai sur moi un portable qu'il fournit à toutes ses chasseuses les plus douées. Ca lui permet de les joindre n'importe où, n'importe quand.
- Voilà qui est bien flatteur.
- Tu trouves? Pourtant, je préférerais de loin n'être qu'une chasseuse médiocre, et ne pas avoir à remplir des missions du genre : "Allez tuer votre meilleure amie d'il y a cinq ans, car elle est devenue une Résistante..."
  Le ronronnement du moteur ne se fit plus couper du voyage.

  Le ciel était sombre lorsque la voiture s'arrêta enfin. Les humains étaient descendus de leurs véhicules, et rejoignaient déjà d'autres humains qui gardaient des barques solides. Les mobiens quittèrent leur voiture à leur tour, et constatèrent que la mer était particulièrement calme. Tout dans les environs était baigné d'un profond silence et d'une légère brume. Le vent était frais, et, au loin, d'énormes nuages gris annonçaient de la pluie. Caela serra ses bras minces autour de son corps qui ne l'était pas moins. Le fait d'avoir manqué de nourriture dans son enfance faisait qu'à présent, il ne lui restait pas grand-chose pour se défendre contre le froid. Surtout avec sa tenue de chasseuse. Seneka et Tora, avec leur fourrure plus dense, n'avaient certainement pas ce problème, pour leur part. La hérissonne fut alors interrompue dans ses pensées par le sergent Elivan qui s'avança vers le groupe :
- Venez, c'est par ici. Dans ces barques, notre traversée sera encore plus discrète. Et puis, la brume nous couvrira aussi. Ce temps est parfait pour attaquer Yvanesca.
  Était-ce de l'humour humain? Caela le trouva très différent de celui dont elle se souvenait, petite. Peut-être était-ce alors la façon de penser des hommes habitués à faire la guerre. Pour elle, c'était d'un tel désarroi que d'être habitué à ce genre de choses...
  Alors qu'il venait de commencer à s'avancer vers les embarcations, Elivan reçut un appel. Il s'éloigna, décrocha son téléphone et resta moins d'une minute à écouter son interlocuteur : Il revint rapidement vers les mobiens, le visage crispé et les sourcils froncés.
- Il ne sont pas à Yvanesca ! dit-il.
- Comment? répondit Luceria, étonnée.
- Nos éclaireurs sont formels : ils ont observé la ville de leurs hélicoptères, ont visité chaque recoin avant notre passage, et n'ont trouvé absolument personne. Le clan Nocturne est en ce moment-même en route pour les montagnes d'Odori.
- Vous les avez repérés, alors?
- Oui. Une autre brigade de Station Square l'a repérée grâce aux hélicoptères. Il sembleraient qu'ils se dirigent tout droit vers le sanctuaire sacré de Nham-Orides.
- Le sanctuaire? Ce n'est pas là que se trouve leur chef?
- Si, c'est un endroit très dangereux. Mais il nous faut l'attaquer, à présent. Nous allons rassembler nos soldats, et notre attaque se fera donc sur ce sanctuaire. Tant pis pour Yvanesca.
  Le sergent n'ajouta rien, et les amis regagnèrent leur voiture au pas de course. Voilà qu'ils se dirigeaient au sud, vers le sanctuaire de Nham-Orides. Là où tout se jouerait, cette fois. Caela s'était légèrement détendue en songeant qu'un voyage plus long l'attendait. Mais ce qui se trouvait à l'issue de ce chemin, malheureusement, était bien pire que l'attaque de quatre mobiens dans une ville glacée.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: will15 le Août 08, 2007, 07:40:32 am
Une chance pour Sephyra qu’elle est du aller au sanctuaire. Par contre, je voudrais bien savoir ce qui c’est passé entre elle et Luciera pour qu’elles ne soient plus amies (il doit y avoir autre chose que le fait d’être une Résistante !)
Sinon, j’ai pas grand-chose a dire sur ce chapitre, a par que j’ai trouver que dans une phrase il manquais un mot, mais je m’arrête là pour aujourd’hui :lol:  Trouver les fautes d’orthographe c’est pas mon genre (De toute façon, je ne trouve jamais rien><’ ) Bonne continuation.
 :wink:


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: TTH le Août 08, 2007, 12:57:46 pm
Citation
Et sinon TTH, je re-cite ce que tu m'avais cité :

« Il m'a dit que les ouvriers qui y travaillaient il y a peu avaient tous démissionné, après que certains de leurs camarades sont devenus fous. »
Ce sont des paroles, certes, mais le "sont" aurait dû être un "soient".

Je ne pense pas m'être trompée sur ce coup-là; beaucoup de gens font cette faute, mais on met un temps de l'indicatif après "après que". Si ça avait été "avant que", j'aurais pas dit. Mais j'ai mis du présent parce que c'était "après que". gné? XD
Cela dit, je peux évidemment me tromper. Mais j'ai quand même un doute là dessus...


Maintenant que tu le dis, j'ai aussi un doute... Ça me semble tellement bizzare à l'oreille que j'en suis persuadé que c'est incorrect. Ce qui, bien entendu, peut ne pas être le cas.
Parce que, j'ai essayé avec d'autres verbes : "après que je fais", "après que je dis", etc, et ça me fait toujours autant crisser les dents, encore plus que d'entendre des "c'est les..." ou des "malgré que...". XD
Enfin, après recherche, il se serait avéré que...



...



Tu as raison.
http://www.langue-fr.net/index/A/apres-que.htm
Je pense que je ferais mieux de corriger ce truc avant qu'il y ait de la casse.
...
N'empêche que si y'a un truc qui casse ici, ce sont bien mes oreilles. RAAAH, J'ARRIVE PAS À M'Y FAIRE, DIANTRE DE DIANTRE !
Note : Diantre est, contrairement à ce que l'on pourrait penser, familier. Par ailleurs, il signifie "Diable". Oui je sais, j'étale ma culture, mais c'est surtout parce que je fais comme avec la confiture.

Enfin, trève de débat sur l'emploi de l'indicatif après un "après que", voilà déjà mon relevé de machins-trucs-que-je-pinaille-dessus-juste-pour-t'embêter-parce-que-voilà-quoi.


Premier des deux chapitres :

« et espéra fort de ne pas se trouver face à face de nouveau avec ce genre de monstre »
Bon, plusieurs choses. C'est p't'êt'e du pinaillage, mais tant pis mieux, c'est pas mon problème. >=p
Premièrement, "espérer" est une action qui dure, par conséquent, ce verbe aurait donc dû être conjugué à l'imparfait et non au passé simple.
Ensuite, "de nouveau" aurait dû se trouver avant "face à face". C'est une question de style, sinon, c'est très maladroit. Alors, certes, il y aura plein de "de", mais... la langue française est comme ça, et tant que c'est correct, on s'en fout que ç'ait l'air bizzare. Ou pas. Mais j'm'en fous moi.

« Caela avait eu peur en entendant cela de la bouche de son ami. »
Pas "avait eu peur", mais "eut peur" tout simplement. La raison : ce n'est pas une action passée à proprement parler, mais une conséquence immédiate.

« Comme un aura ténébreux flottait dans l'air »
"Aura" est un nom féminin. :P
Enfin, traditionnellement, en tout cas. Après vérification, à chaque fois, ça m'indiquait "aura, n. fém", donc...

« Elle ne semblait pas encore satisfaite de sa victoire éclatante sur les mobiens »
Bon, y'a pas de fautes dedans, mais j'ai juste trouvé amusant de dire qu'une créature des ténèbres ait eu une victoire éclatante. :P

« ... se retourner de temps à autre pour vérifier qu'on le suivait toujours »
Simple question : "vérifier que" se construit sur le même modèle que "avant que", non ?
(Là par contre, j'aurai, je pense, pas trop de mal à m'y faire. Ça ne me fait pas crisser les dents. x) )

« Yorick avait bifurqué trop tôt ; et avec ses amis se retrouva vite dans un cul-de-sac dont l'entrée était fort étroite. »
Mhh... Comment l'expliquer...
Premièrement, ce n'est pas la première fois, mais ce point-virgule n'a rien à fiche ici. Ç'aurait plutôt dû être une virgue, car à cause de ce point-virgule, "retrouva" est séparé du sujet. (Voilà déjà une des fonctions du point-virugle.)
Ensuite, ce n'est pas incorrect (et il y a souvent ça souvent en espagnol, m'enfin...), mais le fait fait de mettre "avec ses amis" avant le verbe est... inadapté, bien que je sois incapable de t'expliquer pourquoi. J'aurais plutôt mis "lui et ses amis se retrouvèrent...". Mais ça, c'est ce que je dis.
(Et pour info, "fiche" est aussi un inifitif. C'est d'ailleurs le seul verbe du premier groupe qui peut ne pas s'écrire en "-er" à l'infinitif, même si "Ficher" est le même verbe. Oui je sais, je fais encore comme avec la confiture.)

« ... qu'il vaudrait peut-être mieux de le faire »
Mon habituel doute — et ça tombe bien, on est au mois d'août, c'est pas drôle, ha, ha, ha.
Je crois que le "de" est de trop. Personnellement, je pense aussi faire cette faute à l'oral, et peut-être également à l'écrit, mais en lisant ça, ben... ben voilà quoi. Feur.


Maintenant, deuxième chapitre :

« Il sentait, affaiblie, l'orbe sombre remuer légèrement au creux de ses mains tremblantes. »
Bon, bon, bon. On commence avec une faute d'accord.
Seth est un garçon, c'est un fait.
Orbe est un nom masculin, c'est un autre fait.
...
ALORS POURQUOI TU AS MIS UN E À "affaibli" ?!?! TU PEUX L'EXPLIQUER, ÇA ?!?!
...
Même si j'ai moi-même tendance à définir "orbe" comme féminin bien que ce n'est (Indicatif, non ? X) ) nullement le cas, je pense que cette faute est !..
...
Euh... ben une faute.
Hé ho, j'vais pas appeler un chat "un chien" non-plus.
Et voilà comment faire un post aussi long qu'un chapitre. Il suffit de déblayer la terre. Enfin, déblatérer.

« J'étais souvent livré à moi-même, ou bien errant à garderie »
"Errer à garderie" n'est pas une expression très connue... :P

« Je répondait toujours : "pas maintenant, en tout cas"... »
Genre, moi je répond que y'a un truc qui cloche. =p

« pour cause d'un incendie qui avait presque tout ravagé. »
On dirait bien que tu as mélangé deux expressions. Je parle bien sur de "Pour cause d'incendie" et "à cause d'un incendie qui...". Et, bien entendu, ça ne fait pas bon ménage, car "pour cause d'un" est incorrect. Enfin, je crois. XD

« personne n'avait péri des flammes »
Mhh... J'ai l'impression que c'est incorrect, et que la "bonne" expression est "personne n'a(vait ?) péri dans les flammes". C'est seulement une impression, bien sûr.

« Mais tous les autres enfants, et moi-même, avons dû être placé dans d'autres orphelinats. »
Bon bon bon, c'est la journée des "d'août" on dirait. Je sais que certains participes passés ne s'accordent pas dans certaines circonstances, genre quand il est placé juste avant un infinitif, mais en "écourtant" la phrase, cette censation de doute disparaît : "nous dûmes être placés". Disparaît, ou s'atténue en tout cas.
(Des fois, j'arrive même à me demander comment je fais pour parler français tellement c'est complexe. XD)

« Un silence demeura pendant quelques instants, avant qu'un second ébranlement manque de faire tomber le loup. »
Hum, hum, hum. "avant que". Temps employé : passé. Conséquence logique : "manquer" s'accorde et devient "manquât".
...
Si, bien sûr, on aime ou veut employer le subjonctif imparfait. Le subjonctif présent reste correct, mais dans les limites des règles. :P
Qui qui pinaille ? Eh ben c'est mouaille...

« Au loin, on entendit des moteurs vibrer, s'énerver, et même des coups de feu retentir. »
Entendre est prolongé ; alors, à moins que le bruit n'aurait été entendu que pendant une très courte durée, genre un "bang", ç'aurait dû être à l'imparfait. Enfin, je dis ça, je me trompe peut-être. Mais quand même, enfin bref, quoi, voilà.

« Celui-ci risqua d'aller jeter un oeil dans le tunnel. »
Je sais ce que tu voulais dire, mais ici, le sens est complètement différent de celui que tu voulais donner.
Le sens de ta phrase est que Seneka/Tora (Lequel des deux au juste ? Problème d'ambguïté de la phrase précédente.) avait l'intention d'aller jeter un œil dans le tunnel, dans le style "action indésirée". Tu sais, quand tu dis "il risque de faire ça, etc"...
Le sens que tu aurais voulu donner, je pense, est qu'il prit un risque en jetant un œil dans le tunnel. Vrai ?
Enfin bref, ç'aurait dû être « Celui-ci se risqua à aller... ».

« en poussant un long rugissement qui résonna longuement »
Tiens, ça me fait penser à... "Longcat is loooooooooooooooooong". Comprendra qui pourra.
Quoi qu'il en soit, ça fait un peu répétition, ça.

« il y eut une détonation qui détruit les roches avec un vacarme assourdissant. »
"détruisit", pas "détruit", si c'est bien le passé simple que tu voulais employer. Aussi, on dit "dans un vacarme assoudissant", pas "avec...". C'est comme ça, ne me demande pas pourquoi.

« Le ronronnement du moteur ne se fit plus couper du voyage. »
(P) "Ronronnement" me ferait plutôt penser à quelque chose de paisible, ou forcerait le contexte . Seulement, le trajet n'est pas des plus paisibles à ce que je sache.
(Oui bon, c'est du pinaillage, c'est bien pour ça que j'ai mis un (P).)

« à écouter son interlocuteur : Il revint rapidement »
(P) Détail, certes, mais on ne met pas de majuscule juste après un deux-points, sauf exception, dans le genre noms propres.

Citation
- Vous les avez repérés, alors?
- Oui. Une autre brigade de Station Square l'a repérée grâce aux hélicoptères.

À quoi donc réfère le "l'" ? :P

Bon, ce sera tout. J'attends de voir la suite pour comparer la qualité aux chapitres précédents, qui sont, je cite "[la] deuxième partie rudement chiante." :P


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Août 09, 2007, 09:51:43 am
Cassée par le retour du pinailleur, hein? Faut croire. Décidément, je fais encore pas mal d'erreurs...

will : Merci de ton passage, mais crois-moi, il n'y a que la Résistance qui ait séparé les deux mobiennes. ^^

TTH : Eh ben voilà, comme d'hab, quoi... J'vais continuer à faire de mon mieux et à te faire perdre ton temps sur ce topic. Topic dont l'histoire est chiante, et dont les fautes font littéralement bondir de leur chaise les plus sensibles. Je crois. Je dis.
En gros, merci XD



Alors attention attention, l'attaque du sanctuaire c'est pour bientôt.
en d'autres termes, dans deux chapitres :
BAAAAAASTOOOOOOOOOOOON

Pour ceux que ça intéresse.




TROISIÈME PARTIE : La Route vers le Sanctuaire




  Sephyra restait immobile, la tête levée, les yeux fermés, assise sur un large tapis rouge orné de nombreuses décorations.
- Détends-toi, ma fille.
  Elle poussa un long soupir. Assis devant elle, un vieux loup blanc maniait un pinceau particulièrement fin. Il dessinait le symbole de la Résistance en bas du cou de la roussette. Dans la vaste salle ronde du sanctuaire sacré de Nham-Orides, tout était calme. Les grands chefs de la Résistance, et les autres membres des clans de Mobius étaient assis contre le mur. Bercés par le silence, certains méditaient, d'autres songeaient aux humains qui risquaient de lancer leur attaque très bientôt. Cette réunion, l'une des plus importantes de l'histoire de cette Résistance, avait pour but d'inscrire sur les corps et dans les âmes de chacun le symbole de leur patrie. Le symbole de leurs idéaux, de leurs espoirs.
  Sha-lin était la seule Résistante dans le sanctuaire, sauf les gardes, qui n'était pas présente dans la salle. Elle avait décroché son téléphone portable, après avoir composé un numéro. Une voix masculine ne tarda pas à lui répondre.
- Erithan? dit Sha-lin. C'est moi, qu'est-ce que tu fabriques? La cérémonie a commencé, tout le monde t'attend. Oui, je t'ai déjà dit que toi aussi tu devais y participer. Allez, dépêche.
  Elle n'attendit pas la réponse de son allié ; elle raccrocha et s'en retourna dans la salle.

Le grand chef Anetham, le vieux loup blanc père du prince Athem et de la princesse Katejina, se leva très bientôt, après avoir achevé son tracé.
- Ma fille, dit-il, les grands jours de la Résistance approchent. Te voilà honorée du symbole de ta patrie.
  Sephyra rouvrit les yeux et les baissa légèrement. Elle put apercevoir une extrémité du signe de la Résistance, à présent tatoué en blanc au-dessus de sa poitrine. Elle leva son regard vers son père adoptif et se leva, le haut du corps incliné, en signe de reconnaissance. Anetham lui mit ses mains sur ses épaules et la regarda dans les yeux, avant de lui murmurer :
- Sephyra. Il va être temps de faire tes preuves. En tant que chef d'un clan, tu vas devoir faire preuve de force, et ne jamais dénoncer qui que ce soit si l'on te capture. Tu as compris?
  C'est malgré tout avec une certaine mélancolie que la chauve-souris appréhenda ces paroles. Elle quittait sa vie de petite fille, avec ses petits soucis et tracas, et sa volonté de devenir un véritable membre de la Résistance. Mais elle était fière de ce qu'elle était devenue. Jamais elle ne se souvenait avoir rencontré un chef de clan qui avait seize ans lors de ses débuts. Sephyra sourit à son père adoptif.
- Je ne te décevrai pas, père, promit-elle. Je me battrai toujours pour honorer notre chère Résistance.
- Je suis fier de toi, répondit simplement le vieux loup. Allons, retourne t'apaiser auprès de tes amis. Laisse le silence du sanctuaire sacré détendre ton âme...
  S'inclinant une dernière fois, Sephyra s'en retourna auprès de ses compagnons, Nox, Kerin et Caelum. Ce dernier leva un sourcil en voyant le symbole de la Résistance tatoué très visiblement au dessus de la poitrine de son chef.
- Voilà qui te donne l'air adulte, commenta-t-il.
- Depuis le temps que j'attends ce jour... répondit la roussette.
  Elle s'assit entre Nox et Kerin, et ferma les yeux, un léger sourire sur ses lèvres. Maintenant, même si les humains avaient la folie de s'attaquer au sanctuaire, elle saurait les combattre. Elle avait retrouvé sa confiance.   Tous les alliés de Sephyra avaient retrouvé la leur, car portaient maintenant ce symbole. Sur un vêtement ou sur leur corps, ce signe disait qu'ils seraient Résistants jusqu'à la fin de leurs jours. Son devoir achevé, Anetham s'assit en tailleur au centre de la salle circulaire, et ferma les yeux, commençant à méditer. C'est alors que quelqu'un s'approcha de Sephyra, en longeant le mur. C'était une superbe louve blanche vêtue de vert et d'orange, avec un regard d'émeraude et de longs cheveux neige. Le symbole de la Résistance était dessiné sur son haut court, et sur le côté de sa jupe longue à gauche, courte à droite. En se voyant, les deux mobiennes s'échangèrent un large sourire. La louve s'agenouilla auprès de Sephyra, et celle-ci lui prit les mains.
- Katejina, te voilà, murmura la roussette. Comme je suis heureuse de te voir, frangine!
- Moi aussi, répondit Katejina. Alors, voilà que tu portes ce symbole sur ton corps... Tu es une véritable membre de notre patrie, à présent! Mais tu l'as fait dessiner sur un endroit très visible, ton cou est toujours dégagé...  
- Justement, répondit Sephyra. J'en avais assez de me cacher. Tout comme notre frère.
  Katejina baissa les yeux.
- Athem a vraiment pris un risque énorme en se faisant tatouer ce symbole en plein sur le front. Il est prince, en plus. S'il meurt, qui le remplacera?
- Au fait, il n'est pas venu à la cérémonie... n'est-ce pas?
  Le regard de la jolie louve descendit vers le sol, sa mine attristée.
- Depuis qu'il s'est disputé avec notre père Anetham, il n'a pas mis les pieds une seule fois au sanctuaire. Il patrouille sans doute dans Mobius avec sa troupe, pour dénicher des corrompus et les tuer. Je pense aussi qu'il cherche des informations.
- Des informations? Sur quoi?
- Sur Nelson. Sur comment aller à Station Square, sur comment assassiner ce traître...
  Les deux soeurs firent silence un moment.
- Je le retrouverai, Katejina, déclara alors la roussette. Je ne laisserai pas Athem mourir. Il y a déjà eu trop de sacrifices.
- Moi non plus je ne veux pas du sien, mais... en réalité, je m'inquiète vraiment.
- Moi aussi. Mais on doit lui faire confiance. Restons fortes pour lui, d'accord?
  Les deux filles s'échangèrent un sourire.
- Et le jour venu... reprit Sephyra. Le jour venu, j'irai tuer Nelson une fois pour toutes.

  La pluie avait commencé à tomber dans la région d'Orides. Une pluie glacée, sous un ciel obscur. En silence, des voitures remplies d'hommes armés s'avancèrent près du sanctuaire, sans sortir de leur cachette, à savoir les grands arbres de la forêt voisine. Les véhicules s'arrêtèrent bientôt, et les humains en sortirent, sans faire trembler la moindre feuille, leurs armes de guerre en main, leur uniforme impeccable. Leur visière rabattue sur leurs yeux, comme pour leur cacher l'horreur du carnage qu'ils n'allaient pas tarder à faire. Comme se voiler la face sur l'hostilité du massacre qui s'entrevoyait. Caela et ses amis quittèrent enfin leur coffre de voiture inconfortable, et marchèrent dans les feuilles mortes. D'où ils se trouvaient, ils pouvaient entrevoir le sanctuaire sacré, d'un blanc éclatant, sous la pluie fine. Il s'élevait en divers endroits, et une salle au sommet d'une large tour dominait tout le bâtiment. Des chemins étroits de marches blanches circulaient entre toutes les tours. C'était un bel endroit, décoré de verdure naturelle, et la première chose que Caela se dit, c'est qu'elle n'avait pas la moindre envie d'y pénétrer dans le seul but d'y commettre un meurtre. Elle avait l'habitude de respecter les sacres, et était de plus en plus réticente à cette mission de chasseuse. Mais le pire dans tout cela, c'est que personne ne l'écouterait, et que rien ne pourrait changer ce qu'il se déroulerait.  
  Le sergent Elivan rejoignit les six amis rapidement, et leur dit discrètement :
- Nous y allons dans cinq minutes. Nous enverrons d'abord la première vague de combattants, ensuite une deuxième, puis ça sera à nôtre tour d'y aller. Pour finir, une quatrième troupe nous couvrira.
- Bien, répondit Luceria, la principale concernée.
- Les soldats qui ne font pas partie de notre équipe n'ont pour objectif que de semer la panique, tuer tous les résistants qu'ils verront, et nous couvrir. Nous, nous devons nous rendre à la tour principale, aller assassiner non seulement Sephyra mais aussi tous les chefs de clan que nous pourrons trouver. Et si possible, nous atteindrons peut-être même leur chef suprême.
- Bien... répondit l'échidnée, avec un peu plus d'hésitation.
  Soudainement, un coup de feu retentit, et Caela sursauta. La première vague d'humains avait chargé, commençant à répandre dans l'air le vacarme, et l'odeur de la guerre.

- Tsss, une cérémonie importante, tu parles!
  Un léopard orange tacheté rangea son téléphone portable en grognant, et le posa sans douceur sur une table pliante. Il se trouvait dans les coulisses d'une scène, décorée à la va-vite de quelques commodes et posters. Il ne portait qu'un pantalon noir à ceinture, des chaussures confortables et une chemise blanche ouverte. Il s'approcha du miroir et se recoiffa rapidement, envoyant sa longue mèche de cheveux sur la partie droite de son visage. Il remit en place ses nombreuses boucles d'oreille, fit quelques vocalises très rapides, but une gorgée d'eau, lorsqu'un vieux renard entra dans les coulisses.
- Erithan, vous êtes prêt? demanda-t-il.
- Ouais, répondit le léopard. C'est parti! s'exclama-t-il ensuite avec entrain.
  Il traversa les coulisses et se rendit sur scène. Là, durant sa marche, il fut acclamé de toutes parts. Au premier rang, entièrement composé de jeunes filles hystériques, l'agitation était grande. Tout le monde sautait, bougeait, criait, applaudissait. Et en retour, Erithan lançait des sourires ravageurs manquant de faire s'évanouir quelques mobiennes. Enfin, il prit son micro, et après avoir remercié la foule sans retenue, il se mit à chanter, les musiciens derrière lui entrant à leur tour dans le spectacle.
  Il était connu partout sur Mobius. Erithan, le léopard qui chantait du rock. Ses fidèles musiciens toujours prêts à faire tâter le public de leur instrument respectif. Erithan préférait hurler et courir partout plutôt que de chanter des notes longues et mélancoliques. Il n'évoquait que peu d'amour, mais avait quelques textes qui blâmaient les résistants. Quelques chansons qui les dénonçaient comme des criminels, quelques chansons qui les injuriaient. Il aimait rassurer tout le monde en disait qu'il n'aimait pas la Résistance. Il prétendait même vouloir les combattre un jour.
  A l'issue du spectacle, la scène recouverte de roses et le public plus bruyant que jamais, Erithan se retira après un ultime sourire charmeur. Il s'en retourna dans sa loge, puis avala une gorgée d'eau.  
- Je crève de chaud, murmura-t-il pour lui-même.
  Là, il ôta sa chemise, et la laissa tomber sur une chaise. Devant le miroir, il se regarda un moment, puis se retourna. Il regarda le bas de son dos à travers la glace. Là était tatoué, en noir, le symbole de la Résistance. Identique à tous ceux des grands chefs, ce signe l'empêchait d'avoir trop de liberté. Malgré ses dires, lui aussi avait cette façon de penser : les humains sont des traîtres.
- Tant de filles me demandent pourquoi je n'enlève jamais ma chemise sur scène, ricana-t-il dans le silence. Voilà pourquoi, mesdemoiselles... Je risque ma vie à chaque fois que je mets les pieds sur scène.
  Il se remit face au miroir, corrigea la position de sa mèche de cheveux, et allait remettre sa chemise, lorsqu'il entendit une voix derrière lui. Il se figea. Quelqu'un venait d'entrer, et il n'avait pas eu le temps de se remettre son haut.
- Ah, Erithan! Vous...
  La jeune mangouste qui venait d'entrer s'appelait Max. C'était un jeune recruté qui débutait dans le métier, il s'occupait d'aménager les loges, et s'entendait très bien avec l'artiste qu'il avait en face de lui. Mais il se figea rapidement, en découvrant avec stupeur le signe tatoué en bas du dos du léopard.
- C'est... Vous...
  Max fit demi-tour, et commença à s'enfuir. Erithan prit sa chemise et la remit en un rien de temps, puis il se jeta à sa poursuite. Vif, il bondit sur lui et n'eut aucun mal à l'immobiliser au sol. Il lui plaqua sa main sur sa bouche, et le traîna rapidement dans sa loge. Là, il ouvrit rapidement le dernier tiroir de sa commode, y prit un couteau, puis s'engagea dans une autre issue en entraînant la mangouste avec lui. Ils se retrouvèrent finalement derrière les loges, dans la réserve tout près de la falaise. En bas, la mer était agitée. Erithan se rapprocha du vide avec Max qui n'arrivait pas à croire ce qui venait d'arriver. Erithan l'avait saisi par la gorge, et, son coeur battant à tout rompre, dents serrées, il regardait le jeune mobien avec pitié.
- Je... Je n'arrive pas à y croire... souffla Max, désespéré. Vous... vous êtes...
  Erithan ne répondit pas, mais poussa un soupir de désarroi.
- Tu n'auras jamais dû voir ça, Max, dit-il. Ecoute, je... pardonne-moi.
  À sa surprise, Max ne broncha pas.
- Je... comprends. Mais tu fais erreur. Tu ne devrais pas...
- Tais-toi, ordonna le léopard, affligé.
  Celui-ci pointa son couteau vers Max.
- Je vais tâcher d'être rapide, déclara Erithan.
  Max tremblait. Il avait peur comme jamais, savait qu'il ne s'en tirerait pas. Lui qui avait toujours admiré Erithan...
- N... n'attends plus... balbutia Max. Je... je n'en peux plus...
  Erithan rabattit son couteau vers la mangouste avec violence.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: will15 le Août 09, 2007, 11:23:39 am
Non, c’est trop horrible ! Je le trouvais cool et en fin de compte il… pauvre Max.  :cry:
Il va bientôt voir de la BASTON ! Mais qui contre qui ? Sephyra VS Luceria ou alors Caela VS Sephyra ! Je ne sais pas, mais j’ai hâte de voir ça ^^ Vivement la suite !


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Capita le Août 11, 2007, 07:52:37 pm
Il pouvait pas la bouffer et APRES jetter le cadavre ?
Ca aurait fait une pierre deux coups. Tu te remplis la pense et tu fait disparaitre un témoins génant =D
...

Ehm bref. Pour ce qui est du combat, je vois mal Caela dans la melée, surtout pour un assassinat, ça colle mal avec son moral. Je verrais plus Luceria.

KILL KILL KILL !!!


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Août 14, 2007, 10:15:16 am
Alors alors :

will : Merci pour ton commentaire! Certes il va y avoir une baston, mais ca sera pas la dernière niark. ^^

Capita : Tu as raison pour Caela, elle n'a pas le moral pour se battre en duel avec quiconque! Je te remercie d'être passée. ^^


Alors je vais vous donner des illustrations pour que vous voyiez à quoi ressemblent les personnages.

Alors voici Erithan :

(http://img407.imageshack.us/img407/8312/85466858od7ne6.th.jpg) (http://img407.imageshack.us/my.php?image=85466858od7ne6.jpg)

Là, c'est la famille adoptive de Sephyra : Devant, c'est Anetham, le grand Chef de la Résistance et père adoptif de Sephy. A gauche, Katejina, la soeur de Sephy, au milieu son frère Athem, et à droite Sephy elle-même.

(http://img179.imageshack.us/img179/7485/anethametcieil6.th.jpg) (http://img179.imageshack.us/my.php?image=anethametcieil6.jpg)

Et pour finir, Sha-lin, une chef de Clan qui a combattu l'Hydre à Yvaneca avec le Clan Nocturne.

(http://img129.imageshack.us/img129/5288/dessinsshalin2si8.th.jpg) (http://img129.imageshack.us/my.php?image=dessinsshalin2si8.jpg)



Et la suite.



  Un coup de feu retentit soudainement. Tous sautèrent sur leurs jambes, des plus jeunes aux plus âgés, et regardèrent tout autour d'eux. Le sanctuaire était attaqué! Sephyra se précipita en direction des fenêtres de la salle de cérémonie. Là, elle vit des humains armés fourmiller entre les bâtiments, et tirer sur toute forme d'opposition à leurs actes.  
- Les humains attaquent! s'exclama Sha-lin.  
  Malgré la panique dans la salle, Anetham s'avança vers le centre de la pièce, et imposa à tous le silence, de sa voix grave et puissante. Chacun se tut alors, respectant comme toujours leur chef suprême.
- Ne cédez pas à la panique, nous devons maintenant nous battre! déclara-t-il à tous ses compagnons. L'heure est venue pour vous de défendre nôtre sanctuaire bien-aimé, et d'abattre les corrompus!
  Une acclamation générale approuva ses dires.
- Prenez vos armes, je compte sur vous. Montrons à ces humains qui nous sommes.
  Une seconde acclamation retentit, puis chaque Résistant alla chercher ses armes. Nox récupéra ses pistolets, Caelum ses gants griffus, Kerin son bâton de combat, Sephyra son katana, Katejina ses dagues. Puis les combattants se dispersèrent dans tout le sanctuaire, des plus aux moins expérimentés. Sephyra allait partir à son tour lorsqu'une main sur son épaule l'arrêta. C'était Anetham.
- Ma fille, reste ici avec tes compagnons, et moi-même, dit-il. C'est trop dangereux, en bas.
- Mais... Mais moi aussi je veux tuer les humains! répliqua la chauve-souris.
  Katejina, Nox, Caelum, et Kerin les rejoignirent. Armés et déterminés, ils écoutaient la conversation.
- Je veux que ce soit vous qui me défendiez, les enfants, déclara Anetham. Restez avec moi. Je vous en prie.
  Tous restèrent étonnés. C'était rare d'entendre leur grand chef, envers qui ils vouaient un véritable culte, prier qui que ce soit. Finalement, Sephyra accepta, et ses fidèles compagnons firent de même. Alors, Anetham se rassit au centre de la pièce, et ferma les yeux.
- Attendez l'ennemi avec sérénité, mes enfants, dit-il. Purifiez vos esprits avant qu'ils ne se noircissent d'eux-mêmes...
  Les cinq amis se placèrent autour de leur chef, silencieusement, puis attendirent sans bouger. Ils regardaient l'entrée de la salle, au bout d'un escalier blanc. C'est par là que les humains ne tarderaient pas à arriver. Sephyra sentait son coeur battre à tout rompre. Elle ne voulait pas mourir, pas maintenant. D'abord, elle avait des vies à prendre. Des vies humaines.

  Vint leur tour. Caela et ses amis commencèrent à courir, encerclés d'humains qui tiraient de tous côtés avec leurs armes à feu. La hérissonne sentait le vent froid fouetter son visage, entendait des explosions et des cris de douleur. Les larmes lui montèrent aux yeux. L'odeur et la couleur du sang étaient en train de remplir cet air si pur, si serein. L'horreur de la guerre envahissait l'espace, possédant les coeurs et les esprits. Elle courait sans s'arrêter sur les belles marches blanches, ses amis autour, enjambant et évitant cadavres et blessés. Ces derniers, agonisants, se débattaient et s'accrochaient à tout ce qui était en mouvement autour d'eux. Eviter l'emprise de leurs mains tremblantes et tenaces était un défi tout aussi horrible qu'effrayant. Leurs yeux roulaient dans leur orbite et leur bouche béante poussait des appels au secours, appels ignorés par tous. La souffrance sur leur visage ne faisait qu'accentuer l'horreur du conflit, avec son vacarme infernal, son odeur de sang frais, son goût amer et sa vue insupportable. Caela souffrait en silence, les larmes glissant de temps à autre sur ses joues, ses membres tremblants et son visage déformé par la peur. Luceria gardait son regard fixé droit devant, et évitait les obstacles avec de grandes enjambées. Tous avaient adopté cette technique, qui leur voilait le massacre et les concentrait sur leur objectif. Cet objectif, c'était cette immense tour qui se rapprochait d'eux progressivement, et au sommet de laquelle les attendaient certainement leurs principaux adversaires.  
  Rapidement, ils purent commencer à gravir les marches du bâtiment. Des explosions les assaillaient de toutes parts, et de gros morceaux de pierre volaient dans tous les sens. Il fallait marquer de nombreux temps d'arrêt pour éviter tous les pièges du conflit. Les escaliers de la tour étaient à l'extérieur ; Caela et ses amis étaient donc exposés au danger venant du sommet de l'édifice, car des résistants y pourfendaient de flèches ou de couteaux les ennemis favorables qui se présentaient. Il fallait progresser avec prudence, évitant tous les dangers qui arrivaient du ciel. Parfois, des marches manquaient, et des corps bloquaient l'ascension. Il fallait les pousser dans le vide pour pouvoir enfin passer. L'escapade était vraiment très risquée. Mais après quelques dangereuses minutes, les six amis, toujours escortés par quelques hommes, arrivèrent enfin au sommet. Devant eux, une double porte était grande ouverte, et donnait sur la vaste pièce de cérémonie. La fumée des coups de feu et le vacarme du combat empêchait aux mobiens de comprendre ce qu'il se passait. Le sergent Elivan s'avança le premier vers la salle et cria un ordre à ses hommes. Certains s'écartèrent, et Luceria s'engouffra dans le passage qu'ils lui avaient laissé. Ses cinq compagnons suivirent le mouvement.
  Lorsque Caela pénétra à son tour dans la salle, les coups de feu s'étaient arrêtés. Ronde, la pièce des cérémonie était parsemée de cadavres, dont un en son centre. C'était celui d'un vieux loup blanc richement habillé. Et penchée sur lui, Sephyra semblait lui murmurer des paroles. Même de loin, on la devinait désespérée. Devant elle, ses amis étaient encore debout mais blessés. Caela reconnut Kerin, Caelum et Nox, qui l'avaient "accueillie" lors de son escapade malencontreuse à Yvanesca. Il y avait aussi une superbe louve blanche qui tenait une dague dans chaque main. Seule, Luceria s'avança vers les résistants. Elivan avait ordonné à tous ses soldats d'arrêter le combat. La salle de cérémonie s'était enduite d'un grand silence.

- Attends...  
  Crispé, Max rouvrit les yeux. Il vit la lame du couteau à deux centimètres de sa gorge, et ravala sa salive en gémissant faiblement. Erithan s'était mis à réfléchir, et avait arrêté son geste au dernier moment.
- A quoi ça sert, puisque... Je crois qu'en fait, je vais laisser tomber, continua le léopard.
  Il lança son couteau derrière lui. On entendit peu après l'arme pénétrer dans l'eau, tout en bas de la falaise.
- Écoute-moi bien, Max, dit Erithan. Tu vas pouvoir raconter ce que tu veux à qui tu veux puisque je laisse tomber ma carrière. Tu entends? Terminé! Je renonce à être chanteur!
  Max semblait trop bouleversé pour répondre quelque chose d'audible. Alors le léopard poursuivit :
- Je vais rejoindre mes amis, mes vrais, au sein de ma chère Résistance. Peu m'importe ce que tu vas dire aux autres, puisque de toutes façons, je vous abandonne!
  Max ne répondit pas non plus. Alors Erithan lui murmura :
- Fais de beaux rêves.
  Il laissa son poing frapper le ventre de la mangouste, qui s'effondra bientôt au sol, évanouie. Vivement, l'ex-chanteur retourna dans sa loge, prit à la va-vite les quelques rares affaires auxquelles il tenait, les fourra dans un sac et s'enfuit avec, par un chemin tortueux de la forêt voisine. Il avait vraiment failli tuer Max, et n'en revenait pas. La seule fois qu'il avait dû malmener quelqu'un ainsi, c'était il y a deux ans. Une jeune mobienne un peu trop amoureuse de lui l'avait suivi jusque dans ses loges, s'agrippant à ses vêtements comme une tique encombrante. Erithan avait eu beau la repousser, elle était toujours revenue à la charge, et avait fini par arracher un morceau de sa chemise. Là, elle avait découvert le symbole de la Résistance tatoué sur le dos de son chanteur favori. Et Erithan, fidèle aux lois cruelles de sa patrie bien-aimée, avait été contraint de la poignarder pour qu'elle n'en parle à personne... Depuis ce jour-là, il s'était senti prisonnier de ses propres convictions. Il s'était engagé dans cette patrie, il ne pouvait plus en sortir. Quitte à tuer, quitte à blesser, il ne pouvait plus en sortir.  
- Allez, direction le sanctuaire, dit-il alors pour lui-même. J'espère que Sha-lin ne va pas trop m'en vouloir pour le retard...
  Sans rien ajouter, il s'enfonça dans le silence et les ténèbres de la forêt.

  Penchée sur son père adoptif, Sephyra refusait de croire qu'il était en train de mourir. Le coup que lui avait porté l'un des humains semblait avoir été très difficile à supporter pour son vieux corps. Mais la chauve-souris ne voulait pas admettre que tout était fini. De ses dernières forces, Anetham pouvait encore contempler le visage de sa fille adoptive.
- Sephyra... souffla-t-il avec faiblesse.
- Père, tenez bon, répondit la roussette. Vous allez tenir le coup, et on va vider le sanctuaire de ces sales corrompus!
  Le vieux loup toussa, et poussa un long soupir.
- Que Sha-lin... dirige notre chère Résistance... à ma place... souffla-t-il ensuite. Qu'il en soit ainsi... jusqu'au retour d'Athem...
  Sephyra sentit des larmes couler sur ses joues. Elle secouait la tête, fermait les yeux, détournait son regard, mais rien à faire : elle aussi perdait espoir.
- Père... murmura-t-elle, sa voix cassée par la douleur.
  Celui-ci ne répondit pas. Il avait fermé ses yeux vitreux et laissé sa voix s'éteindre comme une flamme. Sa main tiède était posée sur celle de la chauve-souris, qui, horrifiée et emplie de tristesse, l'étreignit en sanglotant.

  Caela vit Sephyra serrer le vieux loup dans ses bras. Quelle tristesse imposait la guerre! La hérissonne baissa la tête, son coeur battant à tout rompre. Elle avait peur, elle était triste, et elle avait mal. Ces sentiments lui rappelaient son enfance, et elle s'en sentit encore plus peinée...
  Soudain, Sephyra releva la tête, et Luceria se figea. Pareil à une flamme d'émeraude, le regard de la chauve-souris était terrifiant et transperçait ses victimes sur place. Mais sa victime précise, en ce moment, c'était Luceria. Celle qui, paraît-il, était son amie, avant. Serrant les dents, toisant l'échidnée avec fureur, des larmes coulant aux coins de ses yeux, Sephyra se releva finalement.
- Ecartez-vous, ordonna-t-elle à ses alliés, tandis qu'elle sortait son katana.
  À contrecoeur, Caelum, Nox, Kerin et la louve blanche obéirent, et attendirent en silence, comme les humains.
  À présent, les deux rivales étaient face à face. Dans sa main gauche, le katana de la roussette étincelait, malgré les quelques taches de sang qui en avaient coloré la lame. Luceria avait peur, peur du regard de la chauve-souris, peur de ce qu'elle allait faire. Ses mains serraient avec force chacune de ses deux dagues, et ses genoux frémissaient.
- Tu n'es... plus qu'un pantin des humains, maintenant... cracha Sephyra, sa voix cassée. Comment ai-je déjà pu te considérer comme mon amie?
- Cette époque est révolue à jamais, et je vais me battre pour mes mes idéaux! répliqua Luceria.
- Je n'attends aucun traitement de faveur, déclara la roussette en brandissant son arme, puis en la pointant vers sa rivale.
  Le regard de Sephyra s'enflamma à nouveau, puis elle murmura, se retenant à grand-peine de hurler :
- Tu n'as pas intérêt à te laisser mourir.
  À ces mots, elle se rua sur l'échidnée avec une vitesse si grande que Caela, retenant un cri de surprise, se demanda un instant si ce n'était pas déjà terminé. Mais Luceria non plus n'avait pas envie de mourir, visiblement. Elle avait dévié le coup avec l'une de ses dagues, et attaqua avec l'autre. La chauve-souris bondit en arrière pour esquiver et chargea à nouveau. Personne n'intervenait, mais le conflit était d'une grande violence, et nul ici, sans doute, n'aurait su s'y mêler sans y perdre des plumes. Les deux mobiennes se tournaient autour, chargeant, esquivant, contrant, contre-attaquant. Les humains avaient reçu l'ordre formel de ne pas s'en mêler, mais leur doigt posé sur la gâchette de leur fusil les démangeaient. Ils avaient une envie dévorante de faire feu, tandis que tout en bas, dans le sanctuaire, le conflit avait l'air de s'être légèrement calmé. Soudain, les soldats de Nelson dans la salle de cérémonie s'agitèrent. Ils se retournèrent presque tous, car une hérissonne rose clair vêtue de rouge était en train de franchir avec agilité la barrière humaine qu'ils avaient formée. Ses habits étaient à moitié déchirés, et elle était couverte de blessures. Elle atterrit devant les "corrompus", et cria :
- Sephyra! On part, ils sont trop nombreux!
- Ouvrez le feu! répondit Elivan.
  Les humains braquèrent leurs fusils et commencèrent à tirer. Sephyra et Luceria, se toisant une dernière fois, furent contraintes de se séparer. Les derniers résistants dans la salle brisèrent une vitre, et s'enfuirent par l'extérieur de la tour pour échapper aux balles mortelles.
- Rattrapez-les! hurla Elivan.
  Caela et ses amis coururent dans leur direction, mais ils avaient presque tous déjà réussi à s'enfuir. C'est alors qu'un humain choisit le moment propice pour viser la hérissonne rose clair, et tirer. La balle se logea dans son tibia, et elle poussa un hurlement de douleur.
- Sha-lin! cria Sephyra, horrifiée.
- Ne les laissez pas s'enfuir! s'exclama Elivan.
  Vive, la chauve-souris prit Sha-lin avec elle, et elle bondit par la fenêtre à la vitre brisée.
- Trop tard, déclara Seneka en s'arrêtant.
  En effet, Sephyra sillonnait déjà les cieux, ses ailes grandes ouvertes, quittant le sanctuaire pour toujours. Sha-lin, blessée, venait de s'évanouir. En bas, dans la forêt, la roussette apercevait ses amis en train de s'enfuir eux aussi. Alors, le coeur empli d'une rare tristesse, elle inclina ses ailes et descendit les rejoindre.
   
  Luceria regarda au travers de la vitre brisée. Elle avait une blessure à l'épaule qui la faisait beaucoup souffrir, mais c'est tout de même son coeur qui avait le plus mal, en cet instant. Elle baissa la tête, poussa un soupir, puis fit demi-tour. Les humains s'étaient relevés, et le conflit semblait bel et bien fini. Après cet horrible carnage, le silence sacré était de retour.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Blackdoom le Août 16, 2007, 12:59:39 am
J'ai toujours adoré tes descriptions lors des combats sanglants. Cette partie là ne fait pas exception à la règle. Tu es très douée (on m'as forcé à le dire ~~).

Tes fautes d'orthographes, tes erreurs d'inattentions... bon, avec toi, on n'en est plus à un point où il faut tous les relever une par une. On voit que tu n'as pas un éditeur derrière les fesses, c'est tout =D

Mais j'aimerais vraiment revenir sur la fic entière (c'est mon premier commentaire pour cette fic là, quand même !). Après TBS, franchement, je suis sidéré. J'ai cru que tu avais finis par me montrer de quoi tu étais capable, mais tu m'étonnes encore. Je vais finir par déprimer, tu comprends ?!
Enfin bref. Fais-moi le plaisir d'écrire un peu moins bien, fais des fautes, des phrases obscures, et laisse moi me dire que j'ai peut-être encore une chance de te rattraper... S'te plaît ? ;_;

Bon allez, puisque là c'est trop parfait, puisque ça ne me ressemble pas, je vais quand même te souligner le truc qui m’a déçu dans cette dernière partie :
T'aurais pu développer un peu plus le combat entre la roussette et l'autre corrompue !
Sinon c'est parfait. Enfin, ça va quoi ~~

Allez, bonne continuation.
Et sort couvert.

PS : Et hop, première surprise ^_^


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Miko le Août 17, 2007, 02:58:46 pm
Désolée du retard, j’ai mis du temps à lire les derniers chapitres. ( c’est pas d’ma faute c’est d’la faute aux vacances)^^

Alors que dire de plus qu’à l’ordinaire, grandiose, magnifique, sublime. Ça c’est pour les points positifs. J’aime, que dis-je, j’adore ton style de récit, on est pris dans l’action sans pouvoir plus s’en défaire.

Pour les points négatifs, des fautes d’inattention très peu nombreuses mais bien présentes, m’enfin se relire est une tache plus que difficile alors.  

La dernière partie en particulier m’a un peu surprise d’une part comme l’a gentiment souligné Blackdoom  (l’est encore en vie lui ? :lol: ) le combat entre Sephyra et Luceria manque singulièrement de profondeur. Mais on va mettre ça sur le compte de la remise à plus tard.

Un autre point me chiffonne bien plus. Pourquoi les humains se prennent-ils autant la tête en voulant que se soit Luceria qui abatte son ex meilleure amie. Cela aurait été si simple de lui loger une balle dans la tête alors que la roussette pleurait sur la dépouille de son père. Je sais, je suis cruelle. ^^’
En fait je comprendrais si cela avait été pour un assassinat discret mais pas pour une guerre totale entre les deux camps. C’est ce point qui me dérange le plus cela me paraît un rien illogique.

Sur ce tu sais bien comme d'habitude qu'on attend la suite avec impatience. Bon courage.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Août 18, 2007, 03:44:03 pm
Blackdoom : Effectivement, voilà un moment que t'étais pas passé! Mais tes compliments me vont droit au coeur (eh oui, moi aussi j'en ai un), et je te remercie pour ton post ^^ C'est vrai que j'ai pas développé le combat des deux ex amies parce qu'il va y en avoir un autre après... lol
Je sais, c'est pas une super excuse... Donc tu as raison, j'aurais dû développer >_< Enfin, merci à toi! Et sinon, je suis désolée mais je peux pas faire trop d'erreurs volontaires, parce que j'ai un pari à gagner avec TTH... Et vu comme il est pointilleux (XD) je vais devoir me donner à fond.

Miko : Ca fait plaisir de te revoir également! Je te remercie beaucoup pour tes compliments, et tu as tout à fait raison sur le fait que Sephyra aurait du se prendre une balle dans la tête. Vu que l'assassinat aurait dû se dérouler à Yvanesca, c'était Luceria qui devait se battre en duel avec Sephy, ordre de Nelson - niark. Donc admettons que les humains soient cons, bornés, incapables de prendre des initiatives, et qu'ils ont décidé d'appliquer cet ordre à la lettre malgré le fait que le conflit a changé de terrain... En tout cas, tu as quand même raison.
Je te remercie pour tes remarques et ton post ^^



Voici la suite, je vous souhaite une bonne lecture.



  Erithan marchait toujours, à demi somnolent, fatigué par le long trajet qu'il avait déjà parcouru. Heureusement, il ne tarderait pas à arriver au sanctuaire. Autour de lui, les arbres de la forêt filtraient la lumière du soleil, offrant de jolies couleurs à toute la verdure. Buissons et végétation se voyaient dotés d'une couleur orangée qui annonçait la venue du soir. Il n'y avait pas la moindre odeur, et tout était très calme. C'est alors qu'Erithan s'arrêta et se retourna. Rien. Il avait pourtant juré avoir entendu un bruit une seconde plus tôt. Perplexe, il continua à marcher. Nouveau bruissement. Le léopard ne se retourna pas et continua d'avancer. Soudain, il entendit des pas précipités se rapprocher de lui à tout allure. Il allait se préparer au combat lorsqu'une petite léopard orange bondit sur lui et le renversa au sol.
- Je t'ai retrouvé, grand-frère!
- C'est pas vrai, Sirel...
  Celle-ci sourit et laissa Erithan se relever. Il épousseta son pantalon et sa chemise, puis regarda sa petite soeur avec une pointe d'agacement :
- Dis-moi, qu'est-tu venue faire ici?
  Sirel ne ressemblait pas à son frère. A la place de taches, c'étaient des rayures en forme de triangle qu'elle avait sur le corps, dont une au milieu du front et sur chaque oeil. Elle était vêtue de noir, et par sa petite taille, savait se cacher facilement. Son seul point commun avec Erithan, sans doute, était qu'elle avait les yeux noisette tout comme lui.
- À ton avis? demanda-t-elle en souriant. Moi aussi je veux être une Résistante!
  Erithan fut surpris. Il était vrai que depuis toute petite - bien qu'elle n'eut pas vraiment grandi depuis, Sirel avait toujours répété qu'elle voulait être Résistante. Ses parents avaient toujours ignoré pourquoi, et de plus avaient été gênés que leur fille ait de pareilles idées. Il avait fallu lui faire jurer nombre de fois de ne dire cela à personne. Sirel avait tenu parole ; mais jamais abandonné son rêve. Et un jour, elle avait découvert que son frère bien-aimé était Résistant. Éprise d'admiration, ce fut un nouveau secret qu'elle dut garder. Et elle le conserva honnêtement, attendant avec impatience le jour où son frère ne serait plus un espion qui passe sa vie avec les corrompus. Et ce jour, sentait-elle, était enfin arrivé.
  Erithan sourit, et posa sa main sur la tête de sa petite soeur. Puis il s'agenouilla pour être à sa hauteur.
- Sirel, dit-il. Je n'ai jamais compris pourquoi tu as toujours eu ce rêve, mais il est très dangereux et complexe. Alors, tu vas me jurer d'être prudente, d'accord? Depuis que nos parents son morts, c'est vrai que tu n'as plus à cacher ce secret à la famille, mais... Je t'en prie, tu ne dois plus jamais passer du temps avec un corrompu. Ce sont nos ennemis, maintenant, tu comprends?
- Bien sûr! Je t'ai déjà vu tuer une corrompue, de toute façon!
- Quoi? Tu... tu étais là?
- Oui! Ca m'a fait très peur, mais j'ai pris conscience de mon rêve grâce à ça. Et je sais, maintenant, que je ne veux pas y renoncer.
- Quelle tête de mule... dit Erithan en se relevant, avec un sourire. A neuf ans, tu sais déjà ce que tu veux, toi?
  Les léopards continuèrent leur route ensemble, en se pressant un peu : si jamais il arrivait en retard, Erithan savait que son chef Sha-lin lui passerait un sacré savon.

  Caela regarda longuement les Résistants s'enfuir, dehors. "C'est mieux ainsi", pensa-t-elle un moment. Mais le fait que Sephyra soit encore en vie, signifiait également qu'il faudrait lancer une autre attaque. Leur mission avait échoué. Mais pas sur un point : Anetham, le grand chef de la Résistance, était mort. Cela risquait de déstabiliser la Résistance un moment, et d'offrir un avantage immédiat et évident pour les humains. Et ce n'était pas plus mal. Après tout, tuer Anetham aurait dû être une grande priorité.
- Je ne m'attendais pas à tant, affirma le sergent Elivan en allant voir les six amis. Grâce à vous, nous avons enfin vaincu ce sale corrompu, Anetham, qui nous narguait depuis longtemps déjà.  
- Mais en quoi avons-nous aidé? questionna Caela. On n'a fait que leur courir après lorsqu'ils se sont enfuis...
- Détrompez-vous, vous nous avez été très utiles, en défendant nos soldats dans la salle de cérémonie. Sans cela, nous n'aurions, une fois de plus, pas pu tirer sur ce vieux loup...
  Peut-être un peu trop satisfait de sa victoire, Elivan se rapprocha du corps d'Anetham, et lui donna un coup de pied furieux.
- Cet imbécile fera moins le malin quand on jettera son corps aux flammes, ricana-t-il.
- Sale ordure, songea Seneka.
- Qu'est-ce que vous faites? s'exclama Seth.
- Il est mort maintenant, vous devriez le respecter en tant que défunt, ajouta Tora.
- Mais non, c'est juste un sale chien de la Résistance, répliqua Elivan.
  Il regarda le vieux loup avec méchanceté :
- Et quel chien, d'ailleurs...
  Sans ajouter le moindre mot ou coup de pied, le sergent se retira. Les six amis restèrent un moment dans la salle de cérémonie, tandis qu'elle se vidait peu à peu, les soldats emmenant avec eux tout ce qu'ils pouvaient trouver ayant de la valeur. Yorick dit à ses compagnons :
- On va certainement localiser Sephyra une nouvelle fois, et lancer un nouvel assaut. Cette fois-ci, ne te retiens pas, Luceria.
  L'échidnée grise détourna la tête.
- Elle me haït, dit-elle, mais je n'arrive pas à faire de même...
- Ca se voyait que Sephyra avait l'avantage lors du duel. Tu l'as un peu trop laissée faire, je trouve. Tu veux peut-être que je m'en charge à ta place?
- Non, Nelson ne le permettrait pas, dit Luceria. C'est à moi qu'il a confié cette mission. C'est moi qu'il estime capable de l'accomplir.
  Elle regarda ses amis :
- Je suis désolée, dit-elle. Non seulement je vous oblige d'être derrière moi, mais en plus je vous mêle à de véritables crimes...
- C'est la vérité de votre monde, je suppose, répondit Seneka. Celle du nôtre était simplement très différente.
Sans rien ajouter, Seneka tourna les talons et s'en alla avec les derniers soldats. Seth et Tora attendirent un peu, puis firent de même.
- Ne tardez pas trop, demanda Yorick à Caela et Luceria.
  Puis il s'en alla à son tour. Restées seules, les deux filles furent silencieuses un moment.
- Luceria, demanda alors Caela. Tu te penses vraiment capable de la tuer?
- Je... ne suis sûre de rien, répondit l'échidnée. J'ai plus d'expérience qu'elle, j'ai toujours été plus douée au combat. Ca n'aurait aucun sens qu'elle gagne le duel, n'est-ce pas?
- Peut-être. Mais tu devrais dire non à Nelson, si c'est si difficile pour toi!
- Ca ne me serait pas si difficile, si moi aussi j'avais réussi à la détester. Elle, elle me haït de toutes ses forces ; normal que sa puissance en soit valorisée.
- Je ne comprends pas tes manières de raisonner, déclara la hérissonne. Si tu ne veux pas, et ne peux pas la tuer, alors pourquoi t'engager à le faire?
  Luceria ne répondit pas tout de suite. Elle fut silencieuse un moment, avant de déclarer :
- Moi aussi, j'avais besoin de me connaître. J'avais besoin de savoir quel était mon côté. Nous deux avons opté pour les côtés opposés, alors c'est normal qu'aujourd'hui je doive combattre. Ce que je veux dire, c'est que... J'aimerais assumer mes choix. Assumer le fait qu'en tant qu'alliée de Nelson, je me dois de combattre la Résistance.
  Leur conversation fut interrompue par un soldat, venant les informer qu'il était temps de partir. Sans ajouter un mot, les deux amies le suivirent.

  Le soleil avait presque disparu derrière la ligne d'horizon, lorsqu'Erithan et Sirel arrivèrent au sanctuaire sacré de Nham-Orides. Le vent du soir s'était levé, secouant les feuillages des arbres et apportant les odeurs passées durant la journée. Erithan ferma les yeux et huma l'air avec délice. Il sentit l'odeur simple et fraîche de la verdure, puis celle du sanctuaire, puis celle du sang. Surpris, il se stoppa. Il prit Sirel par la main, quitta le chemin et s'enfonça dans les buissons. De là où il était, il pouvait maintenant voir le Sanctuaire. Se creusant un petit trou dans le feuillage, il se mit à observer Nham-Orides. Et là, il resta abasourdi : partout, des cadavres humains et mobiens jonchaient les marches, reposaient près des bâtiments, et les briques blanches avaient gagné des traces rouge sang. Des voitures humaines étaient garées un peu partout, et des soldats humains semblaient fouiller la cité de fond en comble, pour y dénicher quelque blessé ou trésor oublié.
- Qu'est-ce qu'il y a, grand-frère? questionna Sirel, qui n'était pas assez grande pour voir dans le trou.
- Le... le sanctuaire... bafouilla ce dernier. On dirait qu'on y a fait la guerre...
- Hein? Mais alors...
- Suis-moi! Il nous faut partir!
  Erithan prit de nouveau sa soeur par la main et surgit du buisson avec un bond formidable. Là, il se mit à courir aussi vite que possible dans les fourrés, sa soeur agile ne peinant pas pour le suivre. Il entendit alors un humain crier une parole, et deux balles lui frôlèrent l'oreille. Sans se retourner, pris de panique, il se jeta à sa gauche et s'engagea dans un passage caché de la forêt. Après avoir parcouru quelques mètres, il ne voyait plus ni le sanctuaire ni les humains.
- Ils se enfuis, déclara l'un des soldats qui avaient tiré.
- Peu importe, répondit le sergent Elivan. On a eu ce qu'on voulait, de toutes façons.
- Mais, ne va-t-il pas alerter les autres clans?
- Si quelque chose s'est passé au sanctuaire, alors autant que ça se sache, répondit Elivan avec un petit sourire. Une telle nouvelle va certainement bouleverser la Résistance, et alors nous aurons l'avantage pour attaquer Yvanesca.

  Erithan et Sirel coururent longuement sans s'arrêter dans les fourrés, s'éloignant du chemin comme s'il s'agissait de la peste. Pour être certains de semer les humains, ils parcoururent encore un kilomètre avant de ralentir le pas. L'endurance et la rapidité des léopards les avaient sauvés.
- Ils sont partis? questionna Sirel.
- Oui, répondit son frère entre deux souffles.
  Il regarda longuement en direction du sanctuaire. Même s'il ne le voyait plus, même s'il ne le sentait plus, il le devinait. Et il regrettait profondément d'avoir, comme dernière image de lui, la vision de ce carnage. Cet endroit qui l'avait compris, accueilli et aimé méritait-il de disparaître de cette manière? Son regard ne se détachait pas des arbres, dont les feuilles s'harmonisaient pour former des marches, des bâtiments, et une tour montant comme une montagne. Les troncs se changeaient en petites tours, et les buissons étaient toute la verdure de la cité. Progressivement, les résistants se mirent à circuler dans le sanctuaire, gravissant les marches blanches, passant enfin de véritables moments de bonheur. Mais c'était un rêve de plus que les humains leur avaient pris. Même les Hydres, jusque là, n'avaient eu la cruauté de s'attaquer à ce magnifique endroit. Et aujourd'hui, il périssait dans le sang...
- Grand-frère... Grand-frère, on y va?
  Le vent secoua les feuillages et laissa s'envoler l'image du sanctuaire. Erithan cligna des yeux, et sentit enfin la main de sa petite soeur se resserrer autour de ses doigts.
- On devrait y aller, ça fait cinq minutes qu'on attend ici...
  Erithan la regarda avec tristesse, puis lui décocha un sourire :
- Oui, allons-y. Rentrons à Odori, puisque c'est la dernière maison qu'il nous reste.
  Les deux léopards reprirent leur marche, calmement, sereins. Ils ne se retournèrent pas pour essayer de revoir le sanctuaire : ce dernier avait été balayé par le vent, le vent de la guerre.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Miko le Août 21, 2007, 02:00:57 pm
Citation de: "Sephyra"
Vu que l'assassinat aurait dû se dérouler à Yvanesca, c'était Luceria qui devait se battre en duel avec Sephy, ordre de Nelson - niark. Donc admettons que les humains soient cons, bornés, incapables de prendre des initiatives, et qu'ils ont décidé d'appliquer cet ordre à la lettre malgré le fait que le conflit a changé de terrain...


Ok c’est Luceria qui doit s’en charger mais pourquoi elle particulièrement alors qu’apparemment c’est un pari plus que risqué vu son ancienne amitié pour la future victime.
Tu ne m’enlèveras pas de l’idée qu’il se trame quelque chose de louche. Je n’aime pas les humains dans ta fic. Je les ai pris en grippe depuis le début, particulièrement Nelson et maintenant ce sergent Elivan.
Plus on avance dans ton histoire et plus je me prends d’affection pour les résistants.

La faute du jour, je ne cherche pas les petites bêtes, je laisse ça à TTH. T’as oublié un mot. ^^
 
Citation de: "Sephyra"
- Ils se sont enfuis, déclara l'un des soldats qui avaient tiré.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Capita le Août 22, 2007, 07:54:04 am
Je suis bien de l'avis de Miko, les humains sont louches. Ont commence un peu à voir qui à raison !

Et meeeerde, le respect des morts ! Rien que pour ça j'en égorgerait un.

La petite soeur me plait bien aussi, avoir ce genre comme rêve de devenir Résistante, c'est pas mal je trouve =p


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Août 23, 2007, 05:50:28 pm
Miko : Effectivement, cette histoire d'assassinat manque cruellement de cohérence. Si un jour je refais la fic ( qui sait? ) il me faudra résoudre ce problème.
Par contre Nelson ne se doute pas que Luceria a encore tant d'amitié envers Sephy. Il pense que leur amitié est révolue pour de bon, et comme il n'a pas d'autres chasseuses de disponibles, il insiste. Mais bon. Ca reste incohérent XD Merci pour ton commentaire!

Capita : Merci pour ton message! Je comprends que toi et Miko n'aimiez pas les humains. Je les ai pas faits très sympa, hein? Sinon moi aussi j'aime beaucoup Sirel. C'est pas mal d'être aussi déterminé à son âge ^^


Trève de barvadages : plus que trois posts et vos doutes seront certainement confirmés, avec l'arrivée de la quatrième et avant-dernière partie.



  Luceria entra dans le bureau de Nelson, ses amis derrière elle. Le président d'Yvanesca, les voyant arriver, se leva de son siège et demanda à ce qu'on referme les portes derrière ses invités.
- Bienvenue à nouveau, dit-il. D'après les dires du sergent Elivan, il semblerait que la mission ait échoué?
- Monsieur le président, je suis vraiment désolée, affirma Luceria en s'inclinant.
- Voyons, ce n'est pas la peine de vous excuser. Au contraire, vous m'avez fort bien aidé! Grâce à vous, Anetham est mort. Et puis, nous allons pouvoir sous peu lancer une attaque pour tuer Cae-La, cette fois. Je vous tiendrai au courant dès que nous l'aurons localisée, d'accord?
  Personne ne répondit, seule Luceria se contenta d'approuver d'un signe de tête. Caela espérait de tout son coeur que cette mission serait annulée, que Sephyra serait tuée par d'autres soldats qui l'auraient trouvée par hasard, ou quelque chose du genre. Elle n'était pas encore résignée à commettre un assassinat. Même si c'était Luceria qui était censée s'en charger, elle était elle aussi impliquée dans cette cruelle affaire, avec tous ses amis. Plus que jamais, elle regretta d'avoir eu ce mental de héroïne, qui avait fait que Yorick l'avait choisie. Mais ce choix lui demeurait obscur, encore aujourd'hui. Elle qui était si faible, si malheureuse, comment pouvait-elle rappeler à ce mobien l'un des six héros déchus?

  Le village caché d'Odori était situé dans les montagnes du même nom, situées au sud de Station Square. Très légèrement enneigées, elles étaient toute l'année un havre de paix. Le soleil arrosait les plaines fleuries de lumière, et le village tout entier mangeait à sa faim grâce aux plantations. Cependant, ce bel endroit était difficile d'accès, en raison des pentes à gravir. C'était un atout aux yeux des membres du clan Odori : vivant dans le village au sommet des montagnes, les humains avaient du mal à les atteindre. C'est pourquoi ils ne s'étaient jamais fait attaquer. D'ailleurs, il n'avais jamais eu qu'un décès dans le clan Odori. Il y a quelques mois, une jeune aigle s'était fait retrouver et avoir par les humains. Son nom était Héméra.
  La chef du clan Odori, Sha-lin, fut allongée sur un lit dans le bâtiment principal du clan. Autour d'elle, ses amis s'agitaient ; il fallait à tout prix guérir sa blessure au plus vite. La jeune hérissonne, nouvelle dirigeante suprême de la Résistance, souffrait terriblement et respirait avec faiblesse. Restant auprès d'elle, Sephyra faisait de son mieux pour la soutenir, tandis que Ferox et les autres s'occupaient de la guérir. Le temps jouait contre eux : les balles des humains étaient particulièrement dangereuses.
 Heureusement, la médecine d'Odori était réputée pour faire partie des meilleures : à l'issue d'un quart d'heure, Sha-lin était enfin sauvée. Elle se reposait, allongée sur son lit, Sephyra toujours à ses côtés. Elles se mirent à discuter à voix basse.
- Je n'arrive pas à croire ce qu'il s'est passé... murmura la hérissonne.
- Moi non plus, répondit la roussette. Alors qu'on se retrouvait tous, ça faisait si longtemps...
- Il y a eu d'autres morts? Pourvu que...
- Tous les gardes du sanctuaire se sont fait prendre, déclara Sephyra avec peine. On vient de recevoir un message du clan d'Arok, disant qu'il n'y a pas eu de victimes de son côté. En tout cas, la sous-dirigeante du clan Calide est sauve, tout comme leur jeune recrue.
- Ah oui, la chatte... Kaly, c'est ça?
- Oui. Elle m'a dit qu'elle connaissait Kerin, l'autre jour.
- Vraiment? Deux amnésiques qui se connaissent, c'est bizarre.
- C'est vrai.
  C'est alors que Katejina, la superbe louve blanche, entra dans la chambre. Elle semblait tant désespérée qu'exténuée.
- Vous allez mieux? demanda-t-elle.
  Sha-lin fut surprise : Katejina n'avait pas l'habitude de la vouvoyer. La hérissonne répondit :
- Tu m'as l'air épuisée... tu ne veux pas aller te reposer un peu?
- Oh... oui, après tout, je pourrais aller me détendre au soleil, histoire d'oublier cette tragédie...
- Non, prends une chambre, recommanda Sha-lin en se redressant. Il y en a plusieurs libres dans le bâtiment, j'en suis sûre.
- Vraiment? Vous êtes certaine que...
- Oui, j'insiste. Tu mérites bien de te reposer après tout ça.
  Katejina ne répondit pas. Elle s'inclina devant la hérissonne, et fit demi-tour pour disparaître dans un couloir. Sha-lin était surprise. Pourquoi de telles marques de respect de la part de Katejina, et ce si soudainement?
- Je crois que j'ai oublié de t'en parler... dit alors Sephyra.
  La hérissonne regarda son amie ; celle-ci avait baissé les yeux.
- Avant de mourir, Anetham m'a parlé... dit-elle. Il t'a nommée comme étant le nouveau chef, ce jusqu'au retour d'Athem.
  Abasourdie, Sha-lin resta un moment à regarder la roussette droit dans les yeux. Elle? Chef suprême de la Résistance? A son âge?
- Comment... dit la hérissonne dans un souffle.
- Je pense qu'il trouvait Katejina trop jeune pour être chef maintenant, répondit Sephyra. C'est vrai, elle a dix-sept ans, et toi quatre de plus.
- Ca ne fait pas une grande différence, répliqua Sha-lin. Je me demande si son choix est raisonné...
- Il l'est, affirma Sephyra. Rassure-toi, je peux te garantir que tu es une très bonne chef de clan.
  A peine avait-elle achevé sa phrase qu'Erithan arriva dans la chambre, sa soeur accrochée à sa main, les deux essoufflés comme s'ils avaient couru dix kilomètres sans s'arrêter.
- Erithan, tu es vivant! s'exclama Sha-lin. Finalement, tu as bien fait de ne pas m'écouter et de prendre du retard! Tu aurais pu mourir pendant ce conflit atroce...
  Sha-lin se laissa tomber sur son lit, et poussa un long soupir. De toute évidence, elle manquait encore de repos. en constatant que Sephyra était là, Erithan avala sa salive et se mit à regarder ailleurs. Mais la hérissonne devait se reposer, alors la roussette demanda à ses invités de quitter la chambre, avant de faire de même. Restés dans le couloir, Sephyra et Erithan se toisèrent quelques secondes.
- Alors comme ça le roi des lâches est de retour? railla la roussette.
- Commence pas! répondit Erithan, gêné. Toujours à m'incendier parce que j'ai quitté ton clan! Mais ça fait un an maintenant, ça date...
- Tu l'as abandonné, par pure lâcheté! corrigea Sephyra. Je me souviens très bien de ça : je me fais capturer par les humains, alors tu es persuadé que le clan est foutu, et tu te tailles sans rien dire à personne!
  Sirel les regardait se disputer sans dire un mot, mais continuait à serrer les doigts de son frère dans sa petite main.
- Bon, d'accord, j'avoue avoir été stupide sur ce coup-là, dit le léopard. Mais j'ai pas laissé tomber la Résistance, non plus! Au moins, j'ai rejoint le clan Odori, après!
- Si tu ne l'avais pas fait, père Anetham t'aurait fait assassiner depuis longtemps!
- En parlant du chef, est-ce qu'il est sauf?
  Sephyra se tut brutalement. Erithan n'eut pas besoin de mots pour comprendre ce qu'il s'était tramé. Et lorsque roussette lui apprit qui était le nouveau successeur, le léopard resta à son tour hors de voix.
- Alors cela fait d'Odori notre nouveau quartier général, maintenant... souffla le léopard.
- C'est un endroit difficile d'accès, je me demande si ça va nous faciliter les choses.
- Difficile d'accès, tu parles pas pour toi, là! répliqua le léopard.
  Sephyra jeta un coup d'oeil à ses ailes. C'est vrai que pour aller à Odori, elle n'avait pas beaucoup de souci.
- Peu importe, dit finalement la roussette en doublant Erithan et en s'éloignant dans le couloir. Je rentre à Yvanesca avec Caelum, Nox et Kerin.
- Et Sha-lin, t'en fais quoi? questionna le léopard, de loin.
- Vous n'avez pas besoin de moi pour veiller sur elle, répondit Sephyra.
- Mais... c'est notre nouvelle chef suprême! Elle va sûrement vouloir réunir toute la Résistance pour faire part de ses plans!
  Avant de disparaître dans un autre couloir, Sephyra se retourna et lui dit :
- Arok est déjà rentré avec son clan. Et Sha-lin est épuisée, il faut que tu veilles sur elle quelques temps. On va faire taire la Résistance pendant une semaine ou deux, à mon avis. On doit se remettre de ce qu'il s'est passé... Même si toi, tu n'as pas tellement souffert, n'est-ce pas?
  Sans rien ajouter, la roussette disparut, laissant sur place un léopard hors de voix.

  Cela faisait presque deux jours que Caela et ses amis étaient rentrés à Station Square. Ils passaient leur temps à errer dans la ville ou au Palais présidentiel, attendant du nouveau au sujet de leur mission. Mais les temps étaient calmes et il ne se passait pas grand-chose d'intéressant. Caela s'ennuyait à mourir. Cela lui rappela ses premiers jours à l'orphelinat, où également elle était victime d'une existence extrêmement monotone. Ca, c'était avant qu'elle fasse la connaissance de ses amis. Avant qu'elle ne découvre l'amitié, la vraie, non pas celle trompeuse de lorsqu'elle était petite. Seth, pour sa part, ne s'était jamais vraiment ennuyé. Pour lui, la vie avait toujours été une expérience intéressante, ce malgré son passé difficile. Tora avait vécu lui aussi des moments tragiques dans son enfance, mais grâce à son optimisme, il s'en tirait sans mal. Seneka, lui, ne faisait pas part de ses sentiments. Il avait toujours préféré rester à l'écart et éviter de nouer des liens avec les autres. Les seules personnes au monde à qui il tenait étaient ses amis de l'orphelinat. Pourtant, il n'arrivait jamais à vraiment leur témoigner amitié, gratitude, ou amabilité. Il ne savait pas pourquoi, mais avait l'impression que quelque chose de fort, de puissant, le repoussait sans cesse des autres. Cette sensation puisait certainement sa source dans quelque mal originel ; mais cela, il ne pouvait pas le savoir pour l'instant. Il lui restait encore à retrouver sa mémoire.  
  Un soldat arriva dans la salle où Caela et ses amis se reposaient, une après-midi ensoleillée. Il s'exclama :
- Chasseuse Luceria! Monsieur le président souhaite vous voir, tout de suite, avec vos amis!
  Luceria se leva la première, et suivit le soldat sans plus tarder, ses amis avec elle.
- Tu crois qu'il a du nouveau? questionna Seth.
- Ca me semble évident... répondit l'échidnée.
  Après avoir traversé un couloir et pris l'ascenseur jusqu'au sommet du bâtiment, les six amis arrivèrent au bureau de Nelson. Ils entrèrent et trouvèrent le président levé de son siège, en train de regarder au travers de sa baie vitrée. Il s'avança vers le groupe lorsqu'il le vit :
- Nous avons localisé Sephyra et son clan, dit-il.
- Je le savais... murmura Luceria en hochant la tête.
  Caela ferma les yeux et Seth détourna son regard. Alors cette fois, c'était pour de vrai? Leur attaque serait vraiment décisive?
- Elle est de retour à Yvanesca, continua Nelson. Cette fois, on ne peut se permettre d'échouer!
  Luceria releva la tête, et, à la surprise de ses compagnons, répondit avec un regard déterminé :
- Oui! Je vous jure que tout se passera comme prévu!
- Parfait, répondit le président de Station Square. Mais je dois vous avertir de quelque chose : Yvanesca est un véritable labyrinthe. Sephyra peut se cacher n'importe où, et nous ne pouvons avoir accès à ces cachettes avec des véhicules. Vous six devrez vous en charger, et toi la première, Luceria.
- Oui, répondit l'intéressée.
- Cependant, je réserve une petite surprise à cette satanée résistante et à son clan sans avenir. Je serai moi-même de la partie, dans un vaisseau volant perfectionné qui portera un canon destructeur.
- Un canon? s'étonna Luceria.
- Oui, un canon, répondit Nelson avec un petit sourire. Pour son unique tir, nous concentrerons une énergie considérable, et tirerons sur la ville pour en faire exploser une bonne partie.
- Mais... Quand ouvrirez-vous le feu? questionna Tora.
- Je vais vous expliquer le plan, déclara Nelson. Vous attaquerez par la mer, et irez dans la cité, couverts par nos soldats qui empêcheront les résistants de s'enfuir. Vous aurez l'avantage du nombre face à vos ennemis, et je compte sur vous pour les achever. Si vous n'y parvenez pas, aucune importance : nous vous rappellerons à bord du vaisseau, grâce aux téléphones mobiles que je vais vous confier, et une fois que vous serez en sûreté, nous nous servirons du canon pour les tuer à coup sûr.  
- Mais pourquoi ne pas s'en servir dès le début? questionna Yorick.
- Yvanesca est une ville immense, répondit Nelson. Et nous n'avons assez d'énergie que pour n'en détruire une partie. Alors, il vous faudra attirer nos ennemis en une même zone. Ensuite, peu importe si vous battez en retraite : le canon se chargera du reste.
  Plus personne ne posa de questions. C'était un plan assez complexe, mais certain pour décimer quatre malheureux mobiens.
- Nous partons dès ce soir, dit le président de Station Square. Préparez-vous bien, vous entamerez une mission risquée malgré tout...
  Sans rien ajouter, il les autorisa à repartir, et se retourna. Regardant au travers de sa baie vitrée, il sourit cruellement au paysage.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Maëva le Août 23, 2007, 07:39:40 pm
Eh bin, il n'y va pas de main morte le Nelson.
L'ex star du rock s'est bien fait rembaré aussi^^, si Sephyra l'a aimé (et je dit bien "si", après tout je ne fais que penser) je trouve qu'elle essaie de le cacher d'une façon plus ou moins réussie (après faut me dire si je me trompe).

Ah et autre chose aussi ça fait un petit moment que je me pose la question : n'y aurait-il pas un orbe de caché à Yvanesca? Parce que si on relit au début:"On raconte qu'un maléfice empêche les rayons du soleil de l'atteindre, ce pourquoi il y fait si froid."(C'est quand Lucéria et Caela arrivent pour la première fois là-bas.) maintenant qu'on connaît leur existence on peut se demander si il n'y en aurait pas un mais en même temps si il y en a un, il doit être bien caché pour que les Résistants ne soient pas tombés dessus.

Voilà, j'attends la suite avec beaucoup d'impatience et j'espère ne pas m'être trop emmélée les pinceaux dans mais explications.


EDIT pour Sephyra et Erithan : après vérification dans le topic des fan arts je me suis plantée j'avoue^^.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: willow54 le Août 24, 2007, 04:31:07 pm
Je débarque; je lis les 3 suites à la suite.Eh oui! je suis en retard... Désolé! :oops:

Bon, passons directement au comentaire sur l'histoire:
Nelson, je le sentai déjà mal au début (l'histoire de l'incendie... J'vais dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas: Nelson a ordonner de bruler le village. Quel ordure!) et maintenant c'est pire! Les autres posteurs ont raison: mieux vos rejoindre les Résistants!
Ensuite, Kaly dans la resistance avec Kerin... sa va faire des étincelle lorsque Caela & cie rencontreront Kaly... je suis sûr que Caela va rejoindre les Résistants pour être avec Kaly!

Maintenant,Plaaaaaace au comentaire sur les fautes de français:
Roulement de tambour....
Honneur a TTH! :P

Résultat de l'addition: Formidable! Génial! Continue Sephy t'es "zenialeuuh"! ( dit? j'ai le droit de t'appeler comme cha ? diiiiit? Pitié? XD) :lol:


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Feurnard le Août 26, 2007, 10:54:23 am
Citation
« Il m'a dit que les ouvriers qui y travaillaient il y a peu avaient tous démissionné, après que certains de leurs camarades sont devenus fous. »
Ce sont des paroles, certes, mais le "sont" aurait dû être un "soient".
Le véritable problème, c'est que "sont" est un présent, alors que "travaillaient" et "avaient démissionné" sont des passés. "Soient" aurait été un passé, puisque remplaçant l'archaïque "fussent". Le subjonctif aurait été faux, mais cohérent au niveau du temps.
Donc "étaient" ou "furent" devenus fous. Préférence pour le passé simple.

Ce serait très, très, mais alors très long de reprendre tous les chapitres de retard. Comme je n'ai pas ce temps à disposition, on va faire un commentaire général.
Citation
Personne n'intervenait, mais le conflit était d'une grande violence, et nul ici, sans doute, n'aurait su s'y mêler sans y perdre des plumes.
Voilà l'exemple le plus flagrant de mon reproche. "Perdre des plumes" est tellement trivial et populaire que, dans une scène de combat, c'en est ridicule. Dire "sans danger" aurait été bien plus efficace, pour plus simple.
C'est quelque chose de maladroit, qui brise constamment la lecture. A mes yeux, ce sont des remarques placées ici et là, qui sont presques extradiégétiques : tu nous parles directement de ton histoire.
Citation
Autour d'elle, ses amis s'agitaient ; il fallait à tout prix guérir sa blessure au plus vite.
Moi, je lis : "autour d'elle, ses amis s'agitaient, et si je dis ça, c'est parce que Sha-Lin est blessée."
Supprimons la proposition : "Autour d'elle, ses amis s'agitaient. La jeune hérissonne, nouvelle dirigeante suprême de la Résistance, souffrait terriblement et respirait avec faiblesse." Ce n'est pas mieux ? Incroyable, comme cette seconde phrase remplace totalement la proposition.
Bref, énormément de remarques où j'ai l'impression que l'auteur s'adresse directement à moi.

Ensuite, il y a des raccourcis, par exemple :
Citation
Heureusement, la médecine d'Odori était réputée pour faire partie des meilleures : à l'issue d'un quart d'heure, Sha-lin était enfin sauvée.
Tout le paragraphe précédent nié quasiment en une phrase. Dire que la médecine est réputée, ça va, mais soigner une blessure grave en quinze minutes, ça tient du massacre narratologique.
Ce genre de raccourci est à mes yeux très courant dans le texte. L'arrivée d'Erithan au sanctuaire, par exemple, alors que dix minutes auparavant il était dans une ville au loin.
C'est un peu le même problème qu'avec Legend, au fond : un puzzle aux pièces lisses.
Encore un exemple de raccourci ?

Citation
Constatant qu'ils avaient l'orbe, les amis préférèrent battre en retraite.
Le combat, ça a été "je fonce dans l'ombre, je ressors, je fonce dans l'ombre, je ressors". Prendre l'orbe a été d'une facilité extrême, et ce qui aurait dû être une menace terrifiante (un ennemi intouchable, mince, ce n'est pas tous les jours) est devenu un banal tapi d'ombres. Du coup, au moment de partir, c'est à peine s'ils ne lui disent pas au revoir en s'en allant tranquillement, "merci, on a ce qu'on voulait".
Et non, que la créature les poursuive n'y change rien. Il s'agit d'un événement postérieur, qui reprend d'ailleurs un discours assez extradiégétique :
Citation
Elle ne semblait pas encore satisfaite de sa victoire éclatante sur les mobiens, et semblait vouloir les faire taire une bonne fois pour toutes.
Très franchement, était-il utile d'expliquer pourquoi la créature les poursuit ?

A part ça, je continue à trouver les descriptions limitées, souvent détachées du reste de l'histoire, mais il y a eu une amélioration depuis le début. Au moins, tu prends le temps d'en faire.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Août 30, 2007, 02:23:52 pm
Maëva : Merci pour ton commentaire, et aussi tes suppositions qui n'ont pas toujours tort ^^ effectivement il n'y a rien entre Sephyra et Erithan à part un peu de méfiance. Voilà, j'espère que la suite sera à la hauteur de tes espérances.

willow : Merci pour tes compliments ; tu me redonne courage ^^ Comme Maëva, tu sembles aussi préoccupée par ce qui va se passer. Mais rien qui va t'étonner, je pense : tu as été assez perspicace. Merci à toi !

Feurnard : Une critique construite malgré une longue absence, le repérage imminent de toutes les pires horreurs que j'ai pu écrire... Feurnard est de retour on dirait. ^^
Tu dois déjà savoir qu'en matière d'écriture je serai toujours en dessous de toi, et que tu prennes la peine de corriger mes fautes est vraiment sympa de ta part. Je te remercie beaucoup.
Je vais essayer de continuer à suivre tes conseils au mieux ; mais étant donnée notre différence de niveau, je ne pense pas encore être à la hauteur.




Voilà la suite, j'espère qu'elle ira à peu près.




  Yvanesca commença à apparaître à l'horizon. Déjà, Caela se mit à frissonner. Les voitures des humains contournèrent la ville morte par l'ouest, et s'arrêtèrent enfin, après un long voyage, sur la plage. Les nuages étaient sombres et le ciel, inquiétant. La mer était calme. Il n'y avait pas un bruit sur la plage, mis à part celui des vagues.
- Venez, les barques nous attendent, dit Elivan à Luceria et ses amis.
  Les six mobiens suivirent le sergent jusqu'au bord de l'eau. Plusieurs petits bateaux discrets les attendaient, ils embarquèrent après avoir parcouru quelques mètres dans la mer glacée. Caela était montée dans la même barque que ses amis, et avec eux, deux soldats s'occupaient de ramer. C'était la solution la plus discrète, c'était pour cela que le puissant moteur à l'arrière du bateau dormait encore. La progression fut longue, Yvanesca se rapprochait lentement. Un brouillard s'intensifia au fur et à mesure que les bateaux approchaient de leur destination. Caela avait de plus en plus froid. Elle était toute recroquevillée dans un coin, frissonnante et tremblante. Lorsque Luceria la remarqua, elle vint s'asseoir à côté d'elle, et lui prit la main.
- Courage, lui souffla-t-elle, désolée.
  Caela était toujours terrorisée, mais également contente qu'on s'en fasse pour elle. Elle fit des efforts pour sourire à l'échidnée et pour la rassurer au mieux. Mais la vérité, c'est qu'elle se sentait tout bonnement incapable de mener à bien la mission.
- On restera ensemble? demanda la hérissonne naïvement.
- Je suis désolée, mais ça ne sera pas possible, répondit Luceria. Je dois aller voir Sephyra. Je dois aller la voir, seule.
- Alors, j'irai avec Seneka... déclara Caela.
  Luceria sourit tristement. Elle était de plus désolée d'avoir impliqué ses nouveaux alliés dans cette histoire. Alors, ce qu'il lui restait à faire maintenant, c'était de remplir sa mission, pour éviter d'avoir embarqué ses amis en vain, dans cet assassinat si dangereux. L'échidnée grise se jura de réussir. Elle n'avait pas le droit d'échouer.
 
  Leur bateau se cogna doucement contre le bord de la ville. Luceria sauta agilement de la barque et atterrit sur le béton glacé. Ses amis firent de même tandis qu'elle se redressait dans les ténèbres, guettant le moindre signe, le moindre son.
- Nous vous couvrons, dirent alors les soldats qui avaient aussi débarqué.
  Luceria approuva d'un signe de tête, et se tourna vers ses amis :
- Le bâtiment principal d'Yvanesca. C'est une immense bâtisse noire, au centre de la ville. C'est là qu'il nous faut attirer les Résistants.
  Chacun approuva. Après s'être mutuellement souhaité bonne chance, et réparti les téléphones de Nelson, les six amis s'enfoncèrent dans la ville, Luceria d'un côté, Yorick et Seth d'un l'autre, Seneka, Caela et Tora d'un autre. Les trois groupes se séparèrent rapidement, circulant entre les immeubles recouverts de givre. Caela suivait Seneka et Tora vivement, trop anxieuse de les perdre de vue. Son coeur battait à tout rompre, et le vent glacé de la ville l'agressait. Mais sans s'arrêter, elle continua d'aller de l'avant.

  Luceria était partie très rapidement, et avait disparu la première dans la cité. Ce n'était pas la température qui lui donnait envie de s'arrêter ; mais plutôt ses sentiments. Les reniant à chaque seconde, son regard restait déterminé, et elle circulait dans les immeubles du froid avec vigueur. Elle se dirigeait vers le bâtiment principal d'Yvanesca, car elle était certaine que son ennemie s'y trouvait. Vite, elle la dénicherait, la combattrait et la tuerait. Nelson n'aurait même pas besoin de se servir de son arme si puissante.

  Sephyra sortit son katana de son fourreau, et en contempla la lame. Propre et brillante, elle parvenait à se voir dedans. Dans son reflet, elle repéra la fine cicatrice sur son oeil gauche. Celle que les humains lui avaient donnée, ce pourquoi elle ne leur faisait pas confiance. Elle et le reste de la Résistance n'avaient, en réalité, aucune vraie raison de s'opposer aux humains. Etaient-ils pour de bon du côté des Hydres? Il l'ignoraient de même. Cependant, la rivalité des deux côtés s'était développée si rapidement qu'en fin de compte, les résistants se demandaient s'ils n'avaient pas une vraie raison d'en vouloir aux humains.
  Nox arriva, essoufflée, dans la salle où Sephyra réfléchissait, à l'intérieur du bâtiment principal de la ville.
- Les humains... dit la martre argentée. Ils sont là, ils sont venus pour nous tuer.
- C'est pas une surprise, soupira Sephyra en laissant tomber son fourreau sur le sol. Allons les accueillir.
  Sans rien ajouter, la roussette monta au sommet du bâtiment, laissant son amie sur place. Elle gravit avec précaution de nombreux escaliers givrés, et parvint au toit. C'était le point le plus élevé de tout Yvanesca ; Sephyra pouvait y voir les bateaux humains du côté de la mer. La falaise où elle allait souvent chanter. Et tout le reste de la ville, recouvert d'un maléfice glacé, bercé par le sifflement du vent hivernal.
  Soudain, son regard s'arrêta sur un immeuble voisin, légèrement plus petit. Luceria s'y trouvait, ses dagues dans les mains, son regard en même temps navré et empli de haine, planté dans celui de son ennemie. La roussette la transperça des yeux, et, lentement, ouvrit ses ailes.

  Seth et Yorick avaient cherché du côté du bâtiment principal, sans succès. Ils avaient fouillé les bâtiments alentour, et n'avaient pas déniché le moindre signe de vie. Alors ils finirent par s'arrêter sur le toit d'un grand immeuble à moitié en ruines, et scrutèrent encore le paysage.  
- On devrait peut-être aller directement dans le bâtiment principal, finit par suggérer Seth.
  Yorick regarda l'immeuble en question. Il était sûrement très long à fouiller, mais effectivement, ils y trouveraient certainement un ou plusieurs de leurs ennemis.
- Hum... J'espère seulement qu'on ne va pas tomber sur les quatre à la fois... commenta Yorick.
- Si c'est le cas, on dit à Nelson de faire feu.
- Où est-il, au juste?
  Les deux amis regardèrent le ciel, mais ne virent que d'épais nuages sombres.
- Il ne va pas tarder, dit Seth. Au pire, on peut l'appeler, ajouta-t-il en sortant un téléphone mobile noir, qui avait l'air très perfectionné.
- Ne gaspilles pas tes appels, il faut que ça soit du sérieux! répliqua Yorick. Allez, range ça et viens, on va aller dénicher ces résistants.
  Sans rien ajouter, l'échidné descendit de son immeuble, suivi par Seth, et les deux amis purent ensuite pénétrer dans le bâtiment principal. Ils arrivèrent dans une première salle, très silencieuse. Il n'y avait ni meubles ni signe de vie, mais il régnait en contrepartie une atmosphère tant glacée qu'inquiétante. Pour passer à la salle suivante, Seth et Yorick gravirent des escaliers aux marches complètement recouvertes de givre, en prenant garde à ne pas glisser. Le premier étage était similaire au premier. Si silencieux et inquiétant que Yorick et Seth se mirent sur leurs gardes. Peut-être leurs ennemis étaient-ils dissimulés quelque part dans le bâtiment, attendant de déclencher une attaque surprise...

  Seneka et Tora couraient rapidement, la hérissonne derrière eux. Rarement, les deux garçons jetaient un regard derrière eux pour vérifier qu'elle suivait toujours le rythme. Il leur fallait parcourir les rues désertes, parfois fouiller des bâtiments, et repartir toujours au pas de course. A l'issue de dix minutes de recherche sans succès, les trois amis s'arrêtèrent au dernier étage d'un immeuble à moitié détruit. Les murs étaient presque tous devenus des morceaux de béton éparpillés sur le sol. Le vent glacé entrait dans la pièce et faisait frissonner les trois mobiens.
- Attendons un instant, dit Seneka. De toutes façons, je ne vois toujours pas Nelson, ajouta-t-il en regardant le ciel par-delà les murs brisés.
  Caela se laissa tomber au sol, sur un grand tapis qui devait être autrefois rouge, mais qui avait pris une teinte bleutée. Ses poils courts étaient glacés, et la hérissonne frissonna en s'y asseyant. Vraiment, elle détestait Yvanesca, et se demanda comment les résistants pouvaient être assez fous pour y vivre. Sans doute n'étaient-ils pas aussi faibles qu'elle. Non, ils passaient leur temps à se battre contre les humains qui les traquaient ; et pourtant, ce devait être tout bonnement invivable! Quel était leur secret pour résister ainsi à tant d'oppression, à savoir celle des puissants humains?
  Soudain, des pas se firent entendre à l'étage inférieur. Les trois amis se figèrent en même temps, prêts à se battre. Seneka et Tora s'avancèrent vers l'escalier menant à la pièce du dessous. Le loup noir fit signe à Caela de ne pas bouger : elle était déjà incapable de les suivre dans la ville sans faiblir, alors sans doute ne pourrait-elle pas non plus combattre les résistants. Il descendit le premier, suivi de près par Tora. Même si elle n'avait pas changé de place, Caela s'était relevée, et avait regardé ses deux amis disparaître dans l'escalier obscur. Elle frissonnait tant de peur que de froid. Elle jeta un oeil à son carella, toujours accroché à sa ceinture, sur sa hanche gauche. Ses cinq rangées étaient presque complètes, il manquait juste deux trois cartes à la première. Avec ça, elle pouvait quand même se battre. Elle devait quand même se battre.
  Soudain, elle entendit un bruit derrière elle. Inspirant subitement l'air glacé, elle se retourna, si vite que ses longs cheveux blancs dansèrent autour d'elle. Elle regarda sans bouger l'extérieur dévoilé par le mur brisé. Et c'est alors qu'après avoir escaladé l'immeuble par l'extérieur, s'aidant des trous dans les parois et de gants dotés chacun de trois longues griffes de métal, un hérisson jaune sauta à l'intérieur de la pièce après sa rude ascension.  

  Caela retint un cri de stupeur et recula jusqu'au mur derrière elle. Le nouveau venu se redressa, et la fixa méchamment. C'était le même hérisson qu'elle avait vu lors de sa première escapade à Yvanesca : il avait les piques dressés sur sa tête, de petites lunettes rectangulaires devant ses yeux vairons, des gants bruns avec des griffes terrifiantes, un pantalon sombre et des chaussures rouges. Il s'avança vers la hérissonne pétrifiée, serrant son poing gauche et s'apprêtant à frapper avec les griffes de cette main. Caela était si effrayée qu'elle ne pouvait même pas appeler à l'aide. Elle ferma les yeux, retenant son souffle, tremblant de tous ses membres, lorsqu'un crissement de lame tout près de son visage la fit sursauter. Seneka et Tora étaient revenus juste à temps, après avoir été bernés par la diversion du résistant ; et la lance du loup noir avait bloqué les griffes mortelles.
  Les deux adversaires se séparèrent d'un bond, et se toisèrent un instant. Caela se laissa tomber contre le mur en poussant un profond soupir, son coeur battant à tout rompre. Tora se pencha vers elle :
- Ca va? questionna-t-il, inquiet.
  La hérissonne répondit par un hochement de tête. Mais elle était toujours incapable de bouger.
  Seneka chargea le premier, donnant un grand coup de lance en direction du hérisson : celui-ci évita l'assaut et contre-attaqua avec trois de ses six griffes de métal : elles se heurtèrent une nouvelle fois à la lance du loup noir. Les deux ennemis mirent toute leur force pour tenter de repousser l'autre, puis un sort atterrit à deux centimètres du hérisson jaune qui, vivement, bondit en arrière pour se libérer de l'emprise de son ennemi. Tora s'apprêta à lancer un nouveau sortilège lorsque le résistant revint à l'assaut, trois griffes dirigées vers le jeune renard, les trois autres en direction de Seneka. Il commença à décrire de grands coups dans le vide pour les repousser, puis attaqua vivement Tora. Celui-ci n'esquiva qu'à moitié la charge et se fit griffer violemment la hanche gauche. Il posa un genou au sol, et une main sur sa blessure qui avait libéré un jet de sang. Horrifiée, Caela usa d'un courage pour lequel elle n'avait jamais eu d'espoir, se releva genoux tremblants, et cria au hérisson jaune qui se battait violemment contre Seneka :  
- Arrête ça, je t'en supplie!
  Sa voix se perdit dans le vent glacé. Comment arrêter un tel affrontement? Les deux ennemis chargeaient, attaquaient, paraient ou esquivaient, avec une vigueur extraordinaire. Ils se battaient pour leurs idéaux, leur façon de penser et d'être. Personne ne pourrait les arrêter. Ni Tora qui tentait de se relever malgré sa blessure, et malgré le fait qu'elle le faisait atrocement souffrir, ni Caela dont la voix pourtant suppliante appelait en vain la paix dans le conflit. Mais la paix était sourde. En cet instant, seules la haine et la colère savaient entendre.
  Et pourtant, le conflit se stoppa rapidement avec un imprévu : l'arrivée soudaine d'un mobien volant, qui entra en trombe dans la salle en détendant ses ailes, et qui redressa les yeux en direction des individus déjà présents dans la pièce.
- Kerin! cria Caela, les larmes aux yeux et le regard suppliant.
  Seneka et le hérisson jaune se séparèrent à nouveau.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: willow54 le Août 30, 2007, 03:21:23 pm
Kerin? qu'est-ce qui va se passer ? Hé Sephyra! ça va pas la tête de couper ta fic maintenant !
*envoie des flêches enflammés que Sephyra évite*

...

En tout cas, tu fais toujours en sorte qu'il y ai du suspense. A-t-elle point que sa m'fais enragé!
 :x  :evil:

Que va faire Kerin? Pitié!  :( poste ta suite rapidement T-T
Sinon,j'ai pas pu m'empêcher de noter des choses plutot bizarre:

Citation
Le premier étage était similaire au premier


ya pas plus sûr... il faudrait plutot mettre ceci:

"Le premier étage était similaire au rez de chaussez"
ou quelque chose de similaire...

Hep! Tu m'as toujours pas répondu! alors?j'ai le droit de t'appeler sephy? oui ou non?


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Miko le Août 30, 2007, 07:41:46 pm
Alors là j'avoue tu arrêtes au mauvais moment.

Les humains sont décidément bien cruels. Je n'aime toujours pas Nelson.

Si j'étais Nelson, je n'attendrais pas de savoir les assassins en sécurité avant de tirer, avec le risque que les résistants se fassent la malle pendant ce temps. Les téléphones sont bien pratiques pour signaler la position et le moment où il faut tirer avec son canon.


Pour l'orbe dans Yvanesca je partage depuis un moment ce sentiment également. Cela expliquerais le maléfice sur la ville.
Citation de: "Maëva"
il doit être bien caché pour que les Résistants ne soient pas tombés dessus.

Ou les résistants ont connaissance de la présence de cet orbe et c'est pour cela qu'ils restent dans une ville maudite, au climat exécrable et dont la position est connue des humains.

J'ai hâte de voir le combat qui opposera Lucéria à la roussette.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Maëva le Septembre 01, 2007, 02:29:58 pm
Mais que va faire Kerin?
*sautilles sur sa chaise comme une puce surexitée* euh...mouais bon

Citation de: "Miko"
Pour l'orbe dans Yvanesca je partage depuis un moment ce sentiment également. Cela expliquerais le maléfice sur la ville.
Citation de: "Maëva"
il doit être bien caché pour que les Résistants ne soient pas tombés dessus.

Ou les résistants ont connaissance de la présence de cet orbe et c'est pour cela qu'ils restent dans une ville maudite, au climat exécrable et dont la position est connue des humains.


Cela doit dépendre si les Résistants connaissent l'éxistence même des orbes et dans le cas contraire, je penses plutôt qu'ils en auraient informé leur chef et auraient pu tenter de se sevir des pouvoirs de l'orbe contre les humains.
Mais sinon c'est vrai que c'est un endroit stratégique.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Septembre 02, 2007, 08:52:18 am
willow : Désolée de couper ma fic au moment où il faut pas, c'est tout ce que j'ai trouvé pour mettre une petite touche de suspense dans ma fic. XD
Merci pour ton commentaire, et appelle-moi Sephy si tu veux. ^^

Miko : Moi non plus je n'ame pas Nelson. Comme moi, tu vas bientôt avoir une raison de plus pour l'affirmer ^^
Je te remercie pour ton commentaire!

Maëva : C'est vrai que cette histoire de maléfice avec Yvanesca peut paraître compliquée, mais vous aurez les réponses à vos interrogations dans la prochaine partie, la quatrième.


Voilà voilà, alors vu que vous réclamiez la suite plus que d'habitude, je vous la donne en avance. J'espère qu'elle vous plaira ; il s'agit de la dernière suite de la troisième partie, la situation va enfin se renverser. Bonne lecture!
 





  La roussette s'envola dans l'air glacé, et fit luire la lame de son katana sous quelque lueur oubliée du ciel. Luceria se mit en garde, et para avec vigueur la charge violente de son ennemie qui avait fondu sur elle. Les deux rivales se toisèrent l'espace d'une seconde, puis poursuivirent leur duel, armées de haine, de colère, et de douleur. Leur rythme effréné leur cognait sur la poitrine, le vent glacé gelait leur esprit et leur coeur, mais elle ne pouvaient pas s'arrêter. Pas encore, pas maintenant. Leur combat venait à peine de commencer.
  Les coups partaient dans tous les sens, dirigés avec négligence et trop vifs pour être précis. Avec ses deux dagues, Luceria pouvait porter des diversions et des attaques rapides ; tandis qu'avec son katana Sephyra optait pour une plus grande puissance. Et malheureusement pour son ennemie, sa vitesse n'en était pas diminuée pour autant. Rapidement, ce fut la roussette qui porta le premier coup sérieux ; sa lame entailla le ventre de Luceria qui poussa un hurlement de douleur, recula en titubant puis posa un genou au sol. Du sang commença à couler de ses lèvres pour tomber en gouttelettes sur leur arène de combat, à savoir le sommet d'un immeuble. Après les tintements de lame et les cris de rage, le silence était de retour. Seul le vent qui sifflait avec une fureur glaciale pouvait se faire entendre des deux mobiennes. Dressée devant l'échidnée grise, blessée elle aussi mais toujours en équilibre sur ses jambes, la roussette lui murmura :  
- C'est tout ce que tu peux faire? Où est passée ton assurance de corrompue?
  Rageante à l'intérieur d'elle-même, Luceria se releva. Elle toisa son ennemie qui se remit sur ses gardes. Soudain, l'échidnée chargea, ses deux dagues pointées en direction de Sephyra, qui dut parer l'une d'elle pour esquiver l'autre. Le combat reprit avec entrain, et la renarde volante fut obligée d'admettre que son ancienne amie avait plus de courage et de force qu'avant. Plus de courage et de force, que lors des belles années sur Mobius. Cette époque de rêve ou seul quelque adversaire un peu trop prétentieux pouvait gêner les mobiens, qui se battaient avec leur coeur et faisaient toujours taire leurs ennemis. C'étaient les temps purs, où humains et mobiens cohabitaient parfaitement, sans Résistance, sans camps opposés. En ce temps là, les deux mobiennes qui se battaient sauvagement à Yvanesca, étaient unies par une très forte amitié : même si l'une vivait dans la forêt, l'autre dans un village paisible, elles n'en étaient pas moins très proches.
  Cette fois-ci, ce fut Sephyra qui négligea la puissance de son ennemie : elle ne vit pas arriver l'une des deux dagues guidées d'une envie assassine, et une profonde coupure se dessina dans son avant-bras droit. Surprise, la roussette recula précipitamment, serrant les dents pour ne pas crier, tremblante de douleur. Ou était-ce de la peur? Sephyra se sentit revivre soudainement le moment le plus atroce de sa vie, lorsque les humains l'avaient capturée, et l'avaient fait souffrir...
  Profitant de l'inaction de son ennemie, Luceria lui lança un violent coup de pied. La roussette fut projetée en arrière et roula sur le sommet de l'immeuble, avant de s'arrêter au bord du vide, juste à temps. Elle regarda en bas : si Luceria avait frappé un peu plus fort, elle aurait déjà perdu.
- Relève-toi, ordonna l'échidnée. Je n'en ai pas terminé, Nelson souhaite te voir mourir!
  Tremblante et épuisée, Sephyra se releva avec peine. Un genou au sol, l'autre peinant pour ne pas se poser à son tour, elle redressa la tête. Le regard de son adversaire avait complètement changé : Luceria semblait maintenant déterminée à accomplir sa tâche.
- Décidément... tu ne veux pas entendre raison?... demanda Sephyra, qui parvint finalement à se relever.
  Luceria pointa l'une de ses dagues en direction de son ancienne amie :
- Je te retourne la question, dit-elle.
  Sans laisser plus de répit à son adversaire, l'échidnée chargea avec violence, décidée à poignarder la roussette ou bien la pousser dans le vide. Mais la dite roussette ne voulait pas encore abandonner. Elle redressa son sabre qu'elle n'avait pas pu lâcher, et contra l'un des coups de l'échidnée, avant de bloquer son autre bras. Toutes les deux immobilisées, montant leur force respective l'une contre l'autre, les deux mobiennes tentèrent de se repousser avant de repartir à l'assaut. Leurs membres tremblaient sous la puissance de l'autre, et Sephyra se sentait faiblir. Son pied droit glissa légèrement, et elle entendit de minuscules fragments de l'immeuble tomber dans le vide. Sans le moindre regard en arrière, elle sut que sa fin était proche si tout continuait comme cela. Mais malgré la force dont elle faisait usage, elle sentit que son pied droit, tout doucement, continuait de glisser.

  Seth et Yorick parcoururent de nombreuses salles et gravirent de nombreux escaliers givrés, mais toujours sans trouver personne. Au fur et à mesure qu'ils progressaient en hauteur dans l'immeuble principal de la ville, ils baissaient leur garde. Et, sur le palier du neuvième étage, Seth s'arrêta et poussa un soupir :
- Mais c'est pas vrai! Il n'y a personne ici, en fait!
- Pourvu qu'ils ne se soient pas tous jetés sur l'un d'entre nous... murmura Yorick. Vite, on doit vite savoir s'il y a quelqu'un dans ce bâtiment!
  Reprenant la marche mais avec plus de vigueur, les deux amis continuèrent leur ascension.

  Nox poussa un soupir qui se changea en un nuage de buée. Elle regarda le fourreau que Sephyra avait laissé tomber, le ramassa et le posa sur un meuble recouvert de givre. Le visage mélancolique, elle regarda au travers d'une des rares fenêtres que le bâtiment n'avait pas encore perdues. Le temps était toujours le même, mais peut-être que l'odeur du sang envahirait bientôt l'air glacé. Les corrompus étaient quelque part dans la ville, et devaient tous être en train de se battre contre ses amis, tandis qu'elle était là, pour sa part, immobile dans cette pièce, à s'inquiéter. Ca ne lui ressemblait pas. Elle aussi devait agir pour préserver sa chère Résistance. Toujours aussi peu déterminée, elle tourna les talons et commença à quitter la pièce. Elle allait atteindre les escaliers pour descendre au niveau inférieur, lorsque, sur le palier de son étage, elle se trouva brutalement nez à nez avec deux corrompus, un porc-épic jaune et un échidné gris sombre avec une cicatrice en travers du visage.
  Les trois mobiens surpris bondirent en arrière chacun de leur côté, et Nox réalisa qu'elle avait laissé ses pistolets à l'étage du dessous, qu'elle était désarmée face à deux ennemis. Il ne fallut que peu de temps aux deux corrompus pour se préparer au combat, lancer un regard cruel à la martre argentée et se ruer sur elle. Nox fit demi-tour et s'engagea dans les étages supérieurs en courant, gravissant les escaliers glissants à toute allure. Sans ses pistolets, elle ne serait jamais de taille face à deux ennemis. Mais heureusement pour elle, elle avait l'habitude des escaliers givrés, contrairement à ses adversaires. Ceux-ci progressaient moins vite et laissaient leur ennemie gagner du terrain.
  Nox atteignit rapidement l'avant-dernier étage du bâtiment, où s'entassaient de nombreuses caisses et de très vieux meubles en bois abîmé. Elle profita d'avoir un peu d'avance sur ses ennemis pour se jeter sur l'un de meubles, l'ouvrir brutalement au risque de l'abîmer encore plus. A son immense soulagement, elle y trouva un beau pistolet d'argent, tellement froid qu'elle frissonna en s'en emparant. Vive, elle repartit ensuite dans les prochains escaliers ascendants pour se rendre au sommet du bâtiment. Arrivée à l'extérieur, plongée dans le froid de la ville, elle frissonna sous le vent glacé. Elle courut jusqu'au rebord de l'immeuble, se retourna, et pointa son pistolet sur les deux corrompus qui venaient de sortir des escaliers à leur tour. Ils s'immobilisèrent, face à l'arme braquée sur eux. Leur regard fusillait la jeune martre, qui, peu rassurée malgré l'arme qu'elle tenait, commençait à se demander ce qu'elle devait faire. Tirer? Là, maintenant?
  Pourtant, elle savait bien qu'elle n'avait pas le choix.
  Un coup de feu retentit, et Seth s'écroula sur son épaule gauche.

  Les différents adversaires restèrent un moment silencieux, à se regarder, à se reconnaître les uns les autres. Tora était toujours à terre, Caela à ses côtés, inquiète de ce qui allait se passer. Seneka et le hérisson jaune étaient séparés par deux mètres tout au plus, et continuaient à se méfier l'un de l'autre, tandis que Kerin, immobile devant la partie brisée du mur, regardait les corrompus avec beaucoup d'attention.
- Caela... Tora... et Seneka, dit-il, d'un ton en même temps désolé et incrédule. Alors c'est bien vrai? Vous êtes vraiment tombés entre les griffes de Nelson?
- Il paraît que nous sommes tous venus ici, et dans un but différent que de celui de s'entre-tuer, répliqua Seneka.
  Nerveux, le hérisson jaune était prêt à se jeter sur le loup noir pour l'achever. Kerin le remarqua, et, ne croyant qu'il puisse être capable de combattre ses propres amis, il dit :
- Caelum, je t'en prie, ne leur fais rien.
  En entendant ces mots de la bouche de son ami devenu résistant, Caela poussa un soupir de soulagement. Elle non plus n'avait pas la moindre envie que tout se termine dans un bain de sang. De plus, elle reconnaissait bien là son ami Kerin : toujours calme et posé, sa voix était apaisante et rassurante.
- Vous êtes venus tuer la chef, n'est-ce pas? demanda Kerin.
  Devinant la réponse, il baissa la tête un moment. Le fait qu'il se soit retrouvé séparé de ses amis d'enfance n'avait vraiment apporté que du malheur.
- On ne peut pas te combattre, déclara Tora, qui se releva avec peine. Seneka a raison : nous sommes venus dans ce monde pour un but précis, pour apporter la paix à Mobius, et non pas pour entrer dans le jeu de "résistants" ou de "corrompus"!
- Je suis bien d'accord, admit Kerin.
  Caelum fusilla du regard le renard-volant violet foncé, et ce dernier détourna les yeux.
- Comprends-moi, Caelum, dit-il simplement. Nous devons aller retrouver la chef, maintenant! On doit lui dire ce qu'il se passe!
- Elle est sûrement avec Luceria! dit Caela, qui s'était relevée à son tour. Il faut les arrêter avant qu'elles ne s'entre-tuent!
- Oui.
  Le hérisson jaune regarda son allié dans les yeux :
- Parce que tu compte faire équipe avec ces corrompus, maintenant? Si Sephyra l'apprend, elle te chassera du clan!
- Et moi, plutôt que de rester fidèle à ces lois insensées, je préfère protéger Sephyra. Tu ne crois pas que c'est mieux que d'obéir aveuglément à des règles stupides, comme quoi tout corrompu est notre ennemi?
  Sans rien ajouter pour Caelum, Kerin regarda ses amis et s'exclama :
- Suivez-moi! On doit les retrouver!
  Il ouvrit ses ailes et s'élança à nouveau dans le ciel glacé, suivi de près par ses anciens compagnons. Lorsqu'ils passèrent devant lui, Caelum n'essaya même pas de les retenir. Il se contenta de les regarder partir avec tristesse. Combien de fois, combien de fois le monde allait-il encore avoir raison?

  Yorick regarda Seth tomber sur le béton glacé, horrifié. Il constata rapidement que la balle avait traversé son épaule, offrant une douleur atroce au porc-épic, mais ne lui menaçant pas la vie. Fou de rage, l'échidné se tourna brutalement vers Nox, qui commença à hésiter. Elle ignorait pourquoi, mais n'avait aucune envie de continuer à tirer. C'était un fait ; elle n'aimait pas tuer. Si elle s'était engagée dans la Résistance, c'était pour suivre Sephyra, et se venger des Hydres. Tant pis ; elle devait combattre les corrompus.
  A peine avait-elle pensé ces mots, qu'elle entendit la voix de Kerin crier le nom de son chef. Surprise, elle tourna la tête à sa droite, relâchant son attention, mais Yorick n'en profita pas. Regardant à sa gauche, il aperçut, au sommet d'un immeuble tout près de là où il se trouvaient, Luceria et Sephyra. Kerin et ses amis venaient de les rejoindre, et la roussette était sur le point de tomber dans le vide, poussée par sa rivale.
- Oh, non ! s'exclama Nox.
  Sans plus attendre, elle sauta de l'immeuble pour atterrir sur un bâtiment voisin, et continua de progresser vers l'arène de combat des deux mobiennes. Yorick, constatant qu'il était hors de danger pour l'instant, tomba à genoux devant Seth. Celui-ci ne s'était pas évanoui, mais souffrait de la blessure de son épaule.
- Allez, courage, dit l'échidné gris à son allié. On doit aller aider les autres!
  Sans perdre plus de temps, Yorick aida Seth à se relever, et, suivant le chemin pris par Nox, il soutint son ami pendant sa marche difficile. Ils n'étaient pas les seuls à être en danger.
  Tandis qu'il progressaient en direction du bâtiment principal, un immense vaisseau volant, aussi volumineux qu'effrayant, commença à survoler la ville.

  Kerin garda ses distances avec Luceria et Sephyra, ses amis derrière lui. Les deux mobiennes ne lâchaient pas prise, mais étaient sur le point de céder à la tentation d'en finir.
- Luceria, lâche-la! s'écria Seneka. Vous voulez toutes les deux tuer les Hydres, non? Alors pourquoi cherchez-vous à tuer autre chose que des Hydres?
- Sephyra, on peut s'expliquer, dit Kerin de sa voix apaisante. Je t'en supplie, on peut encore arrêter ça!
- Lâche-la! cria alors la voix de Nox.
  La martre argentée venait à peine de se hisser au sommet du bâtiment. Essoufflée, elle pointa son arme sur Luceria. Celle-ci lui jeta un coup d'oeil cruel, réalisant qu'elle était en bien mauvaise posture.
- Nox, ne tire pas! cria Kerin.
  Caela tremblait de tous ses membres. Le vent glacé continuait de souffler férocement, elle avait froid aux yeux. Elle n'osait même pas regarder ce qui allait se passer. Luceria allait peut-être mourir, et elle, elle était incapable de l'aider, ou de faire quoi que ce soit d'utile. Plus que jamais, elle se sentit complètement impuissante et faible.
  Progressivement, un autre son que celui du vent commença à siffler dans ses oreilles. C'était comme un ronronnement de moteur, puissant mais lointain. Elle se retourna brusquement, et poussa un cri de surprise : là, à quelques dizaines de mètres devant, une immense base volante s'avançait lentement vers eux. On aurait dit un grand bateau sans mâts ni voiles, d'une couleur métallique tellement brillante qu'il semblait voler pour la toute première fois. Un canon sortait par l'avant de l'immense engin ; ce devait être l'arme ultime dont parlait Nelson. Et ce dernier était à l'intérieur. A l'intérieur, prêt à faire feu.

  Soudain, Sephyra se baissa et fit un large pas de côté pour se libérer de l'emprise de son ennemie, qui avait été légèrement distraite par l'arrivée du vaisseau volant. Affaiblie, la renarde volante regarda le vaisseau, tout comme Nox, avec des yeux horrifiés. Caelum arriva alors sur le bâtiment principal, en même temps que Seth et Yorick qui ne comprirent rien à la situation. Au lieu de se combattre sauvagement, corrompus et résistants étaient immobiles, agressés par le vent glacé, en train de fixer une énorme machine volante qui s'avançait lentement vers eux. Ils avaient tous l'air terrifiés, peut-être par la puissance apparente des humains, la crainte qu'une arme mortelle soit braquée sur eux tous. C'était le moment de faire feu.
  Luceria, ignorant sa rivale, s'empara de son téléphone portable et chercha à joindre Nelson. Seneka et Yorick se mirent devant elle pour éviter que Sephyra, malgré ses blessures, tente un nouvel assaut. Mais tous avaient perdu le courage de se battre.
- Ici Chasseuse Luceria! cria-t-elle pour se faire entendre malgré le vent qui sifflait avec rage. Les résistants sont tous ici, venez nous récupérer, vite!
  Aucune réponse. Luceria ne pouvait plus qu'entendre le vent d'Yvanesca agresser ses sens.
- Président Nelson! cria-t-elle.

  A l'intérieur de la base volante, Nelson était debout dans la salle des commandes. C'était la pièce située tout à l'avant du vaisseau blindé, où une immense vitre permettait d'avoir une vue étendue sur l'extérieur. Cinq humains étaient aux commandes du monstre en métal, faisant progresser lentement ce dernier en direction du bâtiment principal d'Yvanesca. Au bout d'un moment, il s'arrêta. De là où il était à présent, Nelson pouvait apercevoir tous les mobiens immobilisés de stupeur, au sommet de l'immeuble. Un homme vêtu d'un uniforme bleu foncé le rejoignit :
- Monsieur le Président, la chasseuse Luceria demande à vous parler.
  Nelson ne réagit pas tout de suite. Il attendit quelques instants, puis demanda :
- Elle appelle bien d'Yvanesca?
- Bien sûr. Nos éclaireurs on a pu la repérer, elle est avec les autres et les résistants.
- Passez-la moi.
  Nelson s'empara du téléphone et répondit :
- Ici président Nelson. Tous les résistants sont ici?
  Soulagée d'entendre la voix du président, Luceria répondit :
- Affirmatif, ils sont tous là! Venez nous récupérer, vous pourrez tirer ensuite!
  Le vent soufflait si fort, que personne à part Nelson ne pouvait comprendre ce qu'elle disait. Cependant, le président humain ne répondit pas.
- Président Nelson?! cria Luceria, inquiète.
  Toujours dressé dans la salle des commandes, Nelson laissa tomber le téléphone au sol. Il resta silencieux un moment, puis décocha un sourire cruel.
- Vos ordres, monsieur? demanda un soldat tandis qu'un autre ramassait le téléphone.
- Feu, répondit le président de Station Square.

  C'était comme si l'air glacé se faisait aspirer par le canon : l'arme ultime des humains rassembla son énergie en faisant voler des éclairs dans un vacarme que même le vent ne pouvait pas couvrir. Tétanisée, Luceria laissa glisser le téléphone portable de ses mains tremblantes, et il se brisa sur le béton glacé. Abasourdie, peinant à croire ce qu'elle voyait, elle bégaya :
- Nel... Nelson...
- Les ravins! hurla Nox.
  Entraînant tous les autres avec elle, la martre bondit de l'immeuble. La chute était longue et peut-être mortelle, mais il y avait une maigre chance d'échapper à la déflagration qui s'annonçait. Yorick cria à Luceria de l'imiter avant de descendre du bâtiment à son tour, mais l'échidnée était complètement paralysée. Le canon avait absorbé son énergie maximum, et cracha un morceau de lumière sur la ville. En sautant à son tour du bâtiment, Caela sentit une peur encore plus grande l'envahir ; elle ne voyait pas le sol caché par la brume, mais savait qu'elle et ses amis ne s'en sortiraient certainement pas.
  Sephyra se rua sur Luceria et l'entraîna dans le ravin avec elle, tandis que la plus assourdissante des détonations brisait le ciel et la ville. L'immeuble principal ainsi que tous les autres, pris dans un rayon de lumière impressionnant, volèrent en éclats, faisant voltiger des morceaux de pierre enflammés aussi grands que des maisons. Les nuages du ciel cédèrent à la puissance de l'explosion, furent balayés par un souffle comme divin. Les mobiens affectés par le carnage ne virent qu'un rideau de lumière se dresser devant eux, puis ils sentirent la douleur de leur chute contre diverses parois brisées, leurs cris de douleur évanouis sous l'effroyable destruction de cette région de la ville.
  La lumière orangée s'éteignit en même temps que le vacarme insupportable, et le silence, non content d'avoir été chassé aussi brutalement, fut bientôt de retour. Le vaisseau humain ne s'attarda pas, et fit avec lenteur un demi-tour pour repartir vers le sud. Derrière lui, la ville rongée par le froid avait un énorme cratère noir en son centre, où quelques débris enflammés vivaient encore. Faible, leur fumée se mêlait à la brume blanche.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Maëva le Septembre 02, 2007, 10:06:17 am
En effet tu nous donne une raison de plus pour détester Nelson. Et en même temps, il fallait que tu trouves le moyen de montrer que Sephyra n'avait pas que de la haine en elle (surtout vis-à-vis de Lucéria) pas vrai?
Il doit bien y avoir des humains sympas dans ta fic non? vraiment pas?

Citation de: "Sephyra"

 Elle redressa son sabre qu'elle n'avait pas pu lâcher,...

Je sais pas si on peut appeller un katana: un sabre, j'aurais plutôt dit son arme (c'était pour ne pas faire trop de répétition sans doute).

Citation de: "Sephyra"
Vite, on doit vite savoir s'il y a quelqu'un dans ce bâtiment!

Euh, là aussi répétition.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Miko le Septembre 02, 2007, 03:37:15 pm
Citation de: "Maëva"
Citation de: "Sephyra"
Elle redressa son sabre qu'elle n'avait pas pu lâcher,...

Je sais pas si on peut appeller un katana: un sabre, j'aurais plutôt dit son arme (c'était pour ne pas faire trop de répétition sans doute).


Sabre : Arme blanche à lame droite ou recourbée, tranchante d'un seul côté.
Donc oui un katana est bien un sabre, un sabre d'origine japonaise.


Citation de: "Sephyra"
Toujours dressé dans la salle des commandes, Nelson laissa tomber le téléphone au sol. Il resta silencieux un moment, puis décocha un sourire cruel.
- Vos ordres, monsieur? demanda un soldat tandis qu'un autre ramassait le téléphone.
- Feu, répondit le président de Station Square.

C'est marrant cela ne m'étonne même pas. Sur ce coup j'avais deviné juste.

Je suis bien contente que tu nous dévoiles la suite un peu plus tôt que prévu mais...

Citation
La roussette s'envola dans l'air glacé, et fit luire la lame de son katana sous quelque lueur oubliée du ciel.


Quelque exprime une quantité donc en toute logique il devrait être pluriel et donc lueur oubliée également. Non ? Faudrait la confirmation d'un expert en français. Feurnard help !! Il y a un autre passage dans ce style.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: willow54 le Septembre 04, 2007, 09:31:18 am
*arrive en courrant*
Là, dans ma p'tite tête, je ne vois que 2 scénario possibles: soit Sephyra(Laquelle?Va savoir... :P ) et Lucéria font la paix parce que Lucéria à enfin compris sa faute,
soit les 2 sont bornées et elles se combattent alors qu'elles sont à moitiées assomées. :lol:
M'enfin c'est ce que j'imagine, après faut voir ce que Sephy(voir précédement) à en tête...

Ah, fallait pas le dire? Ooups... *fais un sourire innocent*

En tout cas, ta suite est génial mais Miko à raison, y'a des passages biza...
*s'enfuit en courant en évitant des projectiles*


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Septembre 08, 2007, 02:09:42 pm
Bon bon.

Maëva : Je te remercie d'avoir cité ma répétition! Sinon, détrompe-toi, il y a quand même des humains sympas dans ma fic. Un ou deux XD Tu les rencontreras plus tard ^^ Merci d'avoir posté!

Miko : Merci pour ton commentaire! En fait j'ai mis "quelque" au singulier pour exprimer une quantité indéfinie, mais effectivement j'ai pu faire une erreur. Ca ne serait pas nouveau. ^^

willow : Je te remercie également pour tes hypothèses, tu vas pouvoir y trouver une réponse ci-dessous. Mais tu as le droit de dire tout ce que tu veux de négatif sur mes textes, tu sais ^^ Vive la démocratie, nah.



 
Merci encore à tous, posteurs ou pas, et voici la quatrième partie de ma fic. L'avant dernière, pour être plus précise. Je sais, le titre fait un peu "Advent Children", mais bon...



QUATRIÈME PARTIE : La Réunion




    Les ténèbres avaient envahi son esprit depuis quelques heures maintenant. Vide, immobile, elle restait là à ne rien faire. Elle manquait de courage et de force. Tout ce dont elle se souvenait, c'était d'un froid intense, d'une chute interminable, d'une brume blanche, et d'un rideau de lumière qui s'était dressé devant elle. Le rideau était parti, mais le froid était toujours là. Elle tremblait de temps à autre, souffrante et désespérée. Elle avait envie que tout se termine, et ses jambes lui faisaient atrocement mal. Elle remua un peu et s'entendit gémir faiblement. Petit à petit, la douleur revint en elle. La souffrance commença à la harceler de nouveau. Bientôt, elle ne put plus supporter cette attente sans fin, qui la torturait de plus en plus. Elle se redressa d'un coup sur un matelas glacial, repoussant la vieille couverture qu'on avait déposé sur elle, ses yeux grands ouverts. L'air glacé pénétra ses poumons brusquement, et elle regarda tout autour d'elle, frissonnante et surprise. Elle était sur un lit dans une petite chambre aux murs de béton, recouverts par une fine couche de givre. Quelques rares meubles remplissaient tristement la pièce, avec leurs formes abîmées et leur vieillesse apparente. Sur une chaise qui devait avoir connu de meilleurs jours, une martre argentée était assise. C'était la même que celle de la veille : yeux rouges, courts cheveux noirs. Sa main gauche dissimulée dans la manche de sa veste, particulièrement longue. Elle regarda Caela en levant un sourcil.
- Enfin réveillée? demanda-t-elle. Comment tu te sens?
  Caela ne répondit pas tout de suite. Son coeur battait à tout rompre, et elle eut du mal à rassembler ses souvenirs. Ils lui revinrent en mémoire progressivement, sans la brusquer, lui rappelant comment s'était déroulée la veille. Elle s'en souvenait, à présent. Leur mission de rassembler les résistants avait réussi ; mais celle de tuer ces derniers, échoué. Elle revit alors les images de l'immense base volante, avec ce canon planté sur sa tête. Cette arme qui avait ouvert le feu, alors qu'elle et ses amis n'avaient pas été rassemblés en lieux sûrs. Alors ils avaient tous sauté dans le vide. Une chaleur incandescente avait enflammé la ville, et ils s'étaient évanouis en sombrant dans la brume blanche.
- Je... je... bégaya la hérissonne. Est-ce que...
- Tes amis vont bien, s'empressa de dire la martre. Soit on a eu énormément de chance avec cette chute et cette explosion, soit quelque esprit divin nous a protégés. Tu penses pouvoir marcher?
  A vrai dire, Caela était tentée de répondre négativement. Elle avait essayé de renier la vérité en vain ; mais c'était pourtant ce qu'il s'était passé la veille : ils avaient été trahis. Ni de la manière à laquelle elle s'attendait, ni de celle qu'elle voulait. De la pire des manières, Nelson leur avait fait don de sa haine.
- Pourquoi?... murmura-t-elle, désespérée. Qu'avons-nous fait pour que...
- Rien du tout, dit la martre argentée en se levant de son siège. Les humains veulent se servir, puis se débarrasser de nous. C'est comme ça, il va falloir que tu l'acceptes. Au fait! Mon nom est Nox.
  Elle tendit sa main droite à Caela pour l'aider à se relever. La hérissonne accepta cette aide et se retrouva rapidement sur ses jambes, un peu déboussolée. Elle vacilla un instant, mais parvint à rester debout. Le constatant, Nox sourit un peu tristement.
- Viens, dit-elle, les autres nous attendent.
- Nous sommes toujours à Yvanesca? questionna Caela, naïvement.
  Elle avait simplement besoin d'être rassurée, Nox le sentit. Mais il suffit que la résistante se retourne sans rien dire pour que la hérissonne devine la réponse. Et puis, ce froid qui lui dévorait les entrailles n'était commun qu'à une seule cité, à sa connaissance.
  Les deux mobiennes parcoururent deux couloirs aux murs givrés. Tous les lieux se ressemblaient, tant ils étaient immobiles, et froids. Rapidement, le deuxième couloir laissa place à une vaste salle avec une table craquelée au milieu, entourée de plusieurs chaises dans le même état. Caela se demandait s'il était vraiment possible de s'asseoir dessus sans les casser, lorsqu'une voix la tira de sa rêverie.
- Caela! Tu n'as rien?
  C'était Luceria. Elle avait l'air vraiment soulagée en voyant la hérissonne, et alla de suite à sa rencontre. Quelques bandages lui recouvraient les bras et le ventre, mais elle avait l'air de se porter bien malgré tout. Bientôt, Caela vit Tora, assis un peu plus loin, un sourire aux lèvres lorsqu'il la vit, Seth, affalé sur un siège, qui parlait avec Caelum, Seneka qui fixait l'extérieur avec ennui. Près de la table, Yorick et Kerin se racontaient leurs aventures. Et, assise près d'une fenêtre bouchée avec de longs draps glacés, Sephyra la dévisageait. Caela frémit légèrement lorsque la roussette vint à sa rencontre.
- Elle n'a rien, dit Nox à sa chef. Comme nous, elle semble avoir eu beaucoup de chance.
- Hum... murmura Sephyra. Alors? dit-elle ensuite à Caela. Bienvenue à Yvanesca, mon nom est Cae-La Sephyra, chef du clan Nocturne.
- Euh... je m'appelle Caela, répondit la hérissonne avec timidité.
- Vraiment?
  La roussette resta silencieuse un moment. Caela remarqua alors le tatouage que portait Sephyra. Le symbole de la Résistance, d'après Yorick. Tous les membres du clan Nocturne le portaient sur eux, dont Kerin, qui l'avait fait tatouer en noir sur son épaule gauche.
- Je comprends que cela puisse te bouleverser, dit alors Sephyra. Mais tu vois maintenant que Nelson nous en veut. Il nous en veux, à tous. Tu peux le constater, vu qu'il a été jusqu'à vous trahir, toi et tes amis.
- Nous sommes tous des résistants, à présent, déclara Luceria avec détermination. Il va falloir que tu t'y fasses. Ensemble, nous unirons nos forces et débarrasseront Mobius des Hydres.
- Et on balaiera la folie des humains! ajouta Nox.
- Oui... Car allez savoir ce qui les motive, au point de vouloir tous nous exterminer, renchérit Caelum, de loin.
  Caela balaya la salle du regard. Tous ces mobiens allaient être ses amis, à présent. Ses compagnons. Jamais un seul instant elle n'avait imaginé devoir entrer dans la Résistance, mais ce jour était pourtant arrivé. Elle n'avait plus besoin d'assassiner qui que ce soit, maintenant. Rien que cette pensée la soulageait au plus profond de son âme.
- Désolé de t'avoir attaqué hier, au fait, dit Caelum en rejoignant le petit groupe autour de Caela.
  Il avait l'air aussi ennuyé que lors de leur première rencontre. Certainement, il était d'un caractère rêveur, et le voir attaquer les gens n'était pas banal.
- Ce n'est rien, s'empressa de répondre la hérissonne. Maintenant, je comprend ce qui te motivait. Et Seth, comment va-t-il? Il ne bouge pas depuis tout à l'heure...
  Nox détourna la tête. Effectivement, le porc-épic jaune avait beau être capable de parler, il restait le plus affaibli du groupe. Son épaule était couverte par un épais bandage. La hérissonne blanche se hâta à sa rencontre : elle remarqua qu'il était plus pâle que d'habitude.
- Seth? Tu vas bien? demanda-t-elle, inquiète.
  Seth fit de son mieux pour sourire. Il désigna son épaule d'une main, et murmura :
- Nox m'a tiré dessus hier. Mais, ça va aller. C'est pas comme si j'avais pris la balle en plein coeur.
  Il n'avait pas l'air de tellement souffrir, mais Caela s'inquiétait quand même. Le porc-épic demanda alors à son amie de ne rien reprocher à Nox. Il était vrai qu'elle aussi, elle ne faisait que défendre sa vie.

  La matinée s'écoula paisiblement dans la ville rongée par le froid. Le ciel, dont les nuages étaient revenus, était sombre comme avant. Le vent glacé avait chassé toute odeur ou fumée de l'explosion, et il ne restait plus qu'un cratère noirâtre à la place d'une grande partie de la ville. Après leur réveil difficile, les mobiens étaient repartis dans un autre bâtiment près de la mer, au nord. Il était tout aussi grand, et en bon état, mais le vent y soufflait plus fort, ce qui rendait l'endroit moins agréable encore.
- Comment avons-nous fait pour survivre, tous? questionna alors Caela, tandis que tous s'étaient réunis dans le salon, où un maigre feu se battait avec hargne pour ne pas s'éteindre.
  Seuls les crépitements des flammes se firent entendre après ses mots. Il était évident que personne n'en savait rien. Une explosion de cette envergure, en temps normal, aurait dû leur prendre la vie comme le vent emporterait la brume. Et pourtant, ils s'étaient tous retrouvés sous les décombres, protégés par les murs effondrés, ensevelis dans les ruines des bâtiments. C'est ce qu'avait affirmé Caelum, réveillé parmi les premiers. Avec Yorick, Seneka et Kerin, ils s'était ensuite occupé d'amener les autres en lieux sûrs. Tora et Seth s'étaient réveillés peu après, puis ce fut au tour de Nox. Ensuite, Sephyra fut tirée de son coma en plein milieu de la nuit. Quant à Caela, elle s'était réveillée au matin.
- Tout ce dont je me souviens, c'est d'un écran lumineux, déclara Tora, pensif. Mais j'ai peut-être halluciné, ou bien il faisait partie de l'explosion.
- Je l'ai vu aussi, dit Caelum. Peut-être que les dieux de la Résistance nous ont protégés.
  Personne ne répondit, et le silence s'installa pendant quelques minutes. Seul Kerin manquait à la table ; il était parti quelques minutes plus tôt pour, d'après ses dires, vérifier que tous les humains avaient quitté la ville. Nox avait l'air un peu agitée, elle semblait manier sa main gauche, complètement dissimulée par sa manche.
- J'ai une question... dit alors Caela, elle-même surprise par le courage dont elle avait fait preuve pour briser un silence pareil.
- Je t'écoute, répondit Sephyra.
- En fait... je voudrais savoir pourquoi vous êtes devenus Résistants. Qu'est-ce qui vous a poussé à vous dresser contre les humains? Vous avez été trahis comme nous?
- C'est contre les Hydres que nous nous sommes d'abord dressés, déclara Caelum. Sephy, Nox et moi avons d'abord une raison de nous en prendre à ces créatures.
- Des raisons personnelles... ajouta Nox en détournant les yeux.
  Elle manipulait toujours son avant-bras gauche. Tous étaient visiblement intrigués.
- Nox, ça ne va pas? questionna Seth.
- Euh... si, ça va, répondit la martre.
- C'est à cause de...
- Oui.
  Caela n'osa plus poser la question, mais maintenant, c'était la martre argentée qui l'intriguait. Sans qu'elle ait besoin de demander, Caelum lui dit alors :
- Les Hydres ont détruit mon village et tué la fille que j'aimais, elles ont brûlé l'île où vivait Sephy, lui faisant perdre toute sa tribu. Et Nox s'est fait attaquer par une Hydre il y a deux ans. Ce sont ces raisons qui nous ont poussé à les combattre.
- Oui, confirma Nox. Les Hydres m'ont brisé ma vie. Elle était un havre de paix et s'est changée en cauchemar à cause de mon accident.
- Un accident? Lorsque tu t'es fait attaquer? questionna Caela.
- L'hydre m'a laissé ça, répondit la martre en retroussant sa manche gauche.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Capita le Septembre 08, 2007, 04:15:59 pm
Laisser quoi ? Laisser quoi ?
C'est ingnoble de couper dans ce genre de phrases XD
Aloooors... un bras en métal, ou pas de bras du tout. La première solution est plus adapté je crois bien ^^

C'est bien de les regrouper tous comme ça, et ils ont bien raison.
C'est pour quand l'assassinat du président ? =D


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Blackdoom le Septembre 08, 2007, 07:02:10 pm
Ho Ho ._.
Un bras bizarre, meurtris, saigné ?
Enfin, je lirais la suite pour le savoir, comme tous les autres.

Je dois avouer que ta fic me plaît énormément, et ce malgré quelques erreurs d'innatentions ; Et oui, encore XD
Mais la lecture passe tellement bien qu'on n'y fait pas attention, sauf quand on "passe dessus".
Pour cette suite là particulièrement...

Citation
Elle revit alors les images de l'immense base volante, avec ce canon planté sur sa tête.


Je n'aime pas trop la métaphore que tu emploies à la fin. Déjà, le "planté" ne convient pas à l'image que tu voudrais donner. Mais même encore, le "sur" ne me plaît pas du tout. Au-dessus, plutôt, non ? Parce qu'un canon aussi énorme que celui dont tu parles sur ma tête, moi je n'y survivrais pas !
Ensuite, la phrase qui suit contient une petite répétition assez légère qui passe à la première lecture mais pas à la deuxième. Je te laisse voir XD

Citation
soit quelque esprit divin nous a protégés


Dans les dernières suites que j'ai pu lire, j'ai bien remarqué que tu aimes utiliser cette expression particulière du "quelque". On le retrouve plusieurs fois. Mais sincèrement, dans un discours "normal", tu penses qu'on l'emploierai ? XD
Enfin, après ça concerne ton style d'écriture, donc ce n'est qu'un avis perso ^^

Citation
Bientôt, Caela vit Tora, assis un peu plus loin, un sourire aux lèvres lorsqu'il la vit, Seth, affalé sur un siège, qui parlait avec Caelum, Seneka qui fixait l'extérieur avec ennui.


L'énumération fait un peu fouillie, içi. Tu aurais pu utiliser le point-virgule. Et un "et" pour terminer avant le point final.

Citation
Le vent glacé avait chassé toute odeur ou fumée de l'explosion


Que vient faire le "ou" içi ? Le vent n'aurait pas plutôt balayer les deux ? Ce serait logique, en tout cas.

Citation
- Comment avons-nous fait pour survivre, tous? questionna alors Caela, tandis que tous s'étaient réunis


Le "tous" du dialogue devrait être retiré pour éviter la répétition par la suite. On a l'impression que "tous" est une personne propre, en soi c'est assez ironique ^^

C'est à peu près tout. Mais je n'ai pas relevé autant de fautes pour les autres suites, c'est particulier pour celle-là parce que je te donne un commentaire XD

Mais ne te fie pas à la quantité de ces erreurs, ta fic reste... culte ?
Allez, bonne continuation !


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Maëva le Septembre 08, 2007, 08:32:54 pm
Zut j'arrives trop tard. Tant pis je vais bien trouver quelque chose...
Ah ça y est : (oui bon d'accord je cherche la p'tite bête)

Citation de: "Sephyra"

- Oui, confirma Nox. Les Hydres m'ont brisé ma vie.

La tournure de la phrase me choque un peu. J'aurais enlevé le : m' .
Après ça se dit peut être je sais pas trop.

Sinon toujours un régal à lire bien que ça s'arrête quand il faut pas^^. J'attends la suite avec impatiente (comme d'hab).


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: willow54 le Septembre 09, 2007, 04:34:59 pm
Citation de: sephyra
willow : Je te remercie également pour tes hypothèses, tu vas pouvoir y trouver une réponse ci-dessous. Mais tu as le droit de dire tout ce que tu veux de négatif sur mes textes, tu sais ^^ Vive la démocratie, nah.

Bon alors, c'est parti:
Il y a toujours quelque chose qui me choc lorsque Caela & cie racontent leur vie:
On croirait que c'est un texte qu'ils ont appris à leur naissance et qu'ils se souviennent encore dans les moindres détails;
ils parlent naturellement trop bien, on croirait qu'ils écrivent, et donc, on sait que c'est toi qui dit ce que eux sont sensés dirent (si vous comprenez ce charabia, bravo! :D ).Essayes de les faire parler un peu moins intelligemment.

Au niveau de l'histoire, pas d'action, on se repose! Qu'est-ce que Nox cache ? Qu'est-ce que vont faire les résistants? Vont-ils combattre les hydre ou Nelson? Quand est-ce que Sephyra, Nox, etc sauront que Seth, Caela, Seneka, Tora... était des êtres humains au passé plutôt sinistre? Et comment vont-ils réagirent? T'aurais pas du couper maintenant! Jamais ! :(

PS: J'ai pas oser demander jusque là mais as-tu dû réécrire ta fic ou as-tu réussi à sauver ta fic de l'ordi défectueux?

Edit: Correction rapide et légère clarification du texte.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Septembre 20, 2007, 05:43:35 pm
Tin tin... la retardataire n°1 est de retour pendant quelques minutes, juste histoire de vous répondre et de vous filer la suite en vitesse! ( en espérant bien évidemment qu'elle vous plaira. Cela, après tout, va sans dire. )


Capita : L'assassinat du président, il n'est pas encore programmé. Peut-être que quelqu'un d'autre va mourir à sa place, mais c'est pas certain encore. Advienne que pourra ^^
Merci pour ton commentaire!

Blackdoom : Je te remercie pour tes remarques, elles me prouvent que j'ai encore beaucoup de chemin à faire. Enfin, c'est un commentaire comme je les aime ^^
Merci à toi !

Maëva : Effectivement sur ce coup-là, t'as tout bon et j'ai tout faux! A relire la citation, je me demande comment est-ce que j'ai bien pu écrire quelque chose de pareil sans rien remarquer. Quelle horreur! Arrrgghh!
Bon, je te remercie!

willow : Mais tu sais, tous ces ados sont des ex-acteurs qui ont appris leur réplique par coeur, et la cachent sous forme de papiers dans leur dos dès qu'ils se mettent à causer ^^
C'est pour ça XD ( Ok, faut que je corrige ceci, donc. )
Sinon, réjouis-toi : je te file la suite dès maintenant. Ta coupure inopinée ne sera plus qu'un mauvais souvenir dans quelques instants. Et sinon, j'ai effectivement pu sauver ma fic, quand mon Mac a planté. Ca nous a côté cher, mais au moins... ^^
Merci pour ton com !




Voici la suite, à l'issue de laquelle vous comprendrez le sens du titre de cette quatrième partie. Bonne lecture.




  Un flash intense avala le vaisseau de Nelson, tandis que l'explosion ravageait la ville. Le président de Station Square regarda la déflagration détruire les immeubles d'Yvanesca, émerveillé par une telle puissance.
- Incroyable! s'exclama-t-il, tandis que ses soldats restaient hors de voix. Quelle puissance! Seigneur Detzera ne m'a pas menti!
  Il regarda cruellement les immeubles enflammés s'écrouler, et les débris s'écraser sur les ruines de la ville glacée. Il n'y avait plus la moindre trace des mobiens.
- Que faisons-nous, monsieur le président? Souhaitez-vous que nous allions vérifier leur mort?
- Ca ne sera pas la peine, répondit Nelson. Nous rentrons à Station Square. De toutes façons, avec une explosion d'une telle envergure, il est tout simplement impossible qu'ils aient survécu.
  Avant que le vaisseau ne fasse un lent demi-tour, Nelson jeta un dernier coup d'oeil la ville qu'il venait, en partie, de ravager.
- Chasseuse Cae-La Sephyra, Chasseuse Luceria... ce fut un honneur.
  Poussant un rire à glacer le sang, il tourna le dos et quitta la salle des commandes. Son souhait était en train de se réaliser, et la puissance que les Hydres lui avaient promise, entre ses mains. Dans peu de temps, il serait maître de Mobius, aux côté des entités les plus puissantes qui n'aient jamais été.
  Il sourit à nouveau, tandis qu'il se dirigeait vers ses appartements. Les autres clans dénichés, il n'aurait plus qu'à les détruire, grâce à l'Arme. Et le jour, le jour où les mobiens comprendraient enfin qu'il les avaient manipulés, il serait trop tard. Le président de Station Square aurait toute la force de Mobius entre ses mains, et sentirait enfin son règne s'étendre sur une planète entière.

  Caela retint un cri de stupeur. Nox avait bel et bien ce qui ressemblait à une main gauche, mais elle était complètement métallisée, ses ongles pareils à des griffes acérées, et ses fins doigts effrayants. La majeure partie de son avant-bras était de métal, et un tuyau rouge reliait la partie organique de son bras avec la partie métallique. C'était un spectacle vraiment surprenant et inquiétant : la hérissonne blanche comprit sur le champ ce que devait ressentir Nox.
- J'avais quatorze ans, dit alors la martre en cachant à nouveau son bras gauche. Je vivais dans un village lointain avec mon grand-frère. Alors qu'un jour, je m'étais plus éloignée du village que d'habitude, une créature immonde est apparue. Elle a saisi ma main dans sa gueule, j'ai juste eu le temps de hurler de douleur et ensuite, plus rien. A mon réveil, je n'étais plus la même. Pour me sauver la vie, on m'avait injecté une substance qui n'avait jamais été testée. Et on a remplacé ma main arrachée par cette horreur en métal. Et de cette substance, résultèrent mes yeux rouges, mes cheveux cassants, et tout le reste. Au final, je suis certaine que cette injection a détruit ma vie. Du moins, plus qu'elle ne l'a sauvée.
- Les Hydres nous ont fait énormément de mal, reprit Sephyra. Et les humains ensuite...

  C'était une hérissonne de couleur ocre, vêtue d'un kimono violet si court qu'il laissait voir son nombril. Elle portait un pantalon de la même couleur, bas mais large. Ses yeux étaient bleu océan, et ses piques décorés de bandes noires. Son abdomen était visiblement musclé ; la jeune mobienne était solide et possédait un vrai corps de combattante, mais elle ne portait pas d'arme sur elle. Seulement, des bandages noirs lui recouvraient les mains.
  Elle venait d'arriver à Yvanesca, et le froid s'était emparée d'elle. Bien que solide, la hérissonne commença à faiblir. La température de la cité maudite était pire encore qu'elle ne l'avait imaginée.
- De toutes façons... souffla-t-elle pour elle-même. Il n'y a plus personne ici, c'est certain...
  C'est alors que, levant les yeux au ciel, elle vit une créature volante planer au dessus de la ville, puis fondre parmi les lointains bâtiments. Abasourdie, elle resta sur place un moment.
- Comment? Il y a vraiment des habitants ici?
  Étonnée, mais à nouveau gonflée d'entrain, la hérissonne se mit à courir en direction des bâtiments éloignés.

  Kerin fit son retour dans la salle, engourdi par le froid. La conversation s'arrêta lorsqu'il s'avança jusqu'à la table, en déclarant à son chef :
- Ils sont tous partis. On va être tranquilles un moment.
  Les paroles de la chauve-souris rassurèrent ses compagnons. Les humains ayant quitté la ville, Caela et ses amis ne couraient plus le moindre risque. Cependant, Nelson les croyait certainement morts. Il fallait profiter de cet avantage pour le surprendre, ce que chacun avait bien compris. Mais la conversation ne put durer plus longtemps. Chacun devait réfléchir de son côté, et ressasser ces histoires et ces idées. Une nouvelle bataille allait bientôt éclater ; chacun en avait la parfaite conscience. Il fallait se préparer au pire.

  En entrant, elle trébucha sur un vieux morceau de bois, et s'effondra sur le sol givré. Tous les regards se tournèrent vers elle, surpris, et la plupart des résistants bondirent sur leurs jambes. La hérissonne ocre, gémissant de douleur, se redressa lentement et regarda tous ces mobiens qui la dévisageaient avec stupeur et méfiance. Effrayée, elle se remit debout en un rien de temps :
- Qu'est-ce que... Oh, pardonnez-moi! s'exclama-t-elle, confuse. Je... passais dans la région, et je...
- Personne ne s'aventure à Yvanesca par hasard, répliqua vivement Sephyra. Caelum?
  Le hérisson jaune se posta devant la porte d'entrée, de sorte que la hérissonne ocre ne puisse tenter de s'enfuir. Gênée, elle continua à regarder ces visages autour d'elle, visiblement intimidée.
- Qui es-tu? Et pour qui te bats-tu? questionna Seneka.
  Elle ne répondit pas tout de suite. Son visage était crispé et elle avait l'air au bord des larmes. Elle n'avait pas vraiment l'air faible, et ne tremblait même pas sous la température. Le chef du clan Nocturne était perplexe. Un simple voyageur n'aurait pas été capable de supporter ce froid tout ce temps. Et cette belle hérissonne, au corps musclé et visiblement robuste, n'était certainement pas là par hasard. Peut-être même était-ce une corrompue espionne. La roussette allait empoigner son katana, lorsque, dans un élan de courage, l'inconnue prit le risque de répondre :
- Je m'appelle Keiko... et... je... ne sais pas... On m'a chassée de chez moi, et j'ai... perdu tout contact...
- D'où viens-tu? questionna Sephyra.
- D'Amelicäa, répondit la hérissonne.
- Amelicäa? dit Caelum. Ce n'est pas cette ville nordique? La seule ville dont la température peut prétendre rivaliser avec celle d'Yvanesca?
- Si, la cité des neiges... murmura Nox.
- Dans ce cas, que fais-tu ici? reprit Sephyra. Pourquoi as-tu quitté Amelicäa?
- A cause de Nelson... souffla Keiko.
  Caela et ses amis se turent un instant. Le président d'Yvanesca avait-il déjà commencé à détruire les villes, et même celles qui ne comptaient pas le moindre résistant? Au moins, il ne pouvait pas encore savoir que le Clan Nocturne, ainsi que Luceria et ses amis, avaient survécu à son Arme. Mais ses plans devaient déjà être en route. Keiko en était la preuve vivante.
- Il est arrivé avec ses machines, il y a... une semaine, peut-être, continua la hérissonne. Il a commencé à tout détruire et à prendre mes proches en otage. J'ai réussi à m'enfuir, de justesse. J'ai dû errer un peu partout assez longtemps, je suis allée au sud, et... j'ai atterri ici.
  Elle semblait tremblante et faible, à deux doigts de s'effondrer. Son discours avait levé quelques soupçons, mais pas tous. Venant d'Amelicäa, il était donc normal que Keiko supporte à peu près la température d'Yvanesca. Etant en fuite depuis longtemps, il était naturel qu'elle soit maintenant épuisée. C'est alors que, sans ajouter un mot, la belle hérissonne s'effondra en avant. Vif, Caelum se hâta vers elle et amortit sa chute avec son bras. Ses
paupières venaient de se clore ; elle était évanouie.
- Caelum, vas l'allonger dans l'une des chambres, ordonna Sephyra. J'aimerais aussi que tu restes à son chevet, si tu veux bien. On n'en sait pas encore assez sur elle.
- Bien.
  Le hérisson jaune souleva Keiko, et s'éloigna vers les chambres sans rien ajouter. Les regards se tournèrent vers Sephyra. Les mobiens attendaient un plan de la part de la roussette ; car Nelson pouvait déjà être à la recherche d'autres clans. Il avait l'Arme, de plus, et s'en retrouvait plus dangereux encore.
- Sephyra, dit Luceria. Nous devrions songer à nous attaquer à Nelson.
- C'est vrai, confirma Kerin. Il nous faut joindre Sha-lin.
  Sephyra s'empara de son téléphone, et regarda ses amis. Elle pouvait voir la détermination dans leurs yeux. Mais certains ici ignoraient ce qui les attendait. Ils ignoraient à quoi ressemblait l'usine de Syerra, domaine des humains. Avec ses cellules et ses tortures. Avec tous ces humains en blouse blanche, guettant leurs prisonniers mobiens. Les yeux de ces scientifiques voilés de toute la haine qu'ils éprouvaient ; les yeux des victimes voilés de tristesse et de souffrance. De désespoir. Ils croupissaient en prison des jours et des jours. Seules leur résistance et leur chère patrie les aidait à tenir. Le reste les avaient abandonnés. Et le jour venu, un homme venait ouvrir leur cellule... on les accompagnait, faibles, jusqu'à une salle baignée de lumière... on leur demandait des informations... ils ne répondaient rien... ils souffraient... les questions se renouvelaient... ils ne disaient toujours pas un mot... et là, enfin, on leur apportait le salut.
  Sephyra chassa ces idées de son esprit, mais elle ressentit comme un picotement dans sa cicatrice. Celle-ci, pour sa part, ressassait ces souvenirs sans cesse, et ne pouvait rien oublier. Cet événement était resté ancré en elle, à cause de cette blessure. Cette blessure, qu'elle devait à...
- Très bien. Je vais l'appeler, déclara Sephyra pour ne pas avoir à penser ce nom. Ne venez me prévenir que s'il se passe quelque chose avec Keiko.
  Sans rien ajouter, elle tourna les talons, et prit un escalier ascendant pour quitter la salle.

  Elle s'avança sur un balcon extérieur du bâtiment. Le vent glacé, pour la première fois depuis longtemps, semblait s'être calmé. Aussi, Sephyra se rendit compte qu'elle tenait à Yvanesca. Malgré son froid, son hostilité, elle voulait garder cette cité. C'était seulement pour cette raison que le Clan Nocturne y vivait toujours ; pour cette raison qu'il la défendait au péril de sa vie. Yvanesca, c'était leur dernière maison. La dernière que les humains avaient bien voulu leur laisser.
  Elle composa le numéro de Sha-lin.

  Caela regarda ses amis, les uns après les autres. Le départ de Sephyra avait engendré un silence si profond qu'elle se sentit mal à l'aise. Les regards se croisèrent, sans un mot : Nox fut la première à attirer toute l'attention, lorsqu'elle se retira à son tour en direction des chambres. Caela s'assit sur le rebord de la fenêtre bouchée avec de vieux draps. Son regard parcourut la salle vaguement, et elle se sentit fatiguée. Peut-être que maintenant que ses amis étaient tous là, elle saurait trouver le sommeil. Sauf que tout le monde était là, tout le monde sauf...
  Elle poussa un soupir et se recroquevilla sur elle-même. Son amie lui manquait terriblement.
- Kaly est au Clan des Esprits, déclara Kerin.
  Caela redressa la tête, surprise par la déclaration de son ami, qui avait fixé ses yeux océan sur elle. La hérissonne regarda longuement la chauve-souris, sans comprendre. Seneka, Tora, et Seth n'étaient pas moins intrigués que leur amie.
- Elle et moi avons atterri dans la Résistance, lors de notre arrivée sur Mobius, continua Kerin. Situé dans la forêt au sud-est d'Yvanesca, son clan est dirigé par un loup du nom d'Arok. 
- Mais alors, nous allons enfin la retrouver! s'exclama la hérissonne en sautant sur ses jambes.
- Certainement, oui. Ce coup-ci, nous allons enfin être réunis.
  Pour la première fois depuis tellement de temps, Caela tremblait d'excitation. Et même pour la première fois de son existence, elle avait envie de se ruer dehors et de courir sans fin, pour aller rejoindre quelqu'un de cher. Ses yeux cherchaient une sortie dans la vaste salle, lorsque Seneka remarqua son inhabituelle agitation :
- Caela, nous n'irons pas au Clan des Esprits maintenant. De toutes façons, apprendre que Kaly va bien devrait te suffire, non?
  La hérissonne ne répondit pas. Certes, cette pensée la rassurait plus que tout. Certes, elle se sentait bien mieux sachant que son amie n'était plus si loin d'elle. Cependant, elle ne savait plus se contenter d'une pensée. A son stade de souffrances accumulées, de désarroi emmagasiné, elle avait besoin d'agir. De sentir. De retrouver. Le rythme de son coeur avait doublé l'allure, mais malheureusement pour elle, Kaly devrait, tout comme elle, faire encore preuve de patience.
- Allons voir Sephyra, proposa Tora. Peut-être qu'elle a déjà un plan pour la suite.
  Sans hésitation, les amis gravirent à leur tour les escaliers ascendants, où s'était aventuré le chef du Clan Nocturne il y a quelques minutes.

  Lorsqu'ils arrivèrent sur le balcon, Caela et ses amis virent la roussette qui leur tournait le dos, et parlait toujours dans son téléphone. Elle acheva sa conversation par quelques mots, puis rangea son mobile, avant de se tourner vers ses nouveaux compagnons qui étaient venus à sa rencontre. Les regardant du coin de l'oeil, elle décocha un sourire :
- Nous allons... nous réunir, annonça la roussette.






( c'est recherché, non? ok, je me tais. )


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: willow54 le Septembre 22, 2007, 03:18:34 pm
C'est parti!

Citation de: Sephyra
tous ces ados sont des ex-acteurs qui ont appris leur réplique par coeur
J'aimerais être aussi doué qu'eux pour apprendre mes leçons!

Bon voici quelques erreurs:

Citation de: Sephyra
Un flash intense avala le vaisseau de Nelson, tandis que l'explosion ravageait la ville.
La virgule est totalement inutile...

Comme ici:
Citation de: Sephyra
Sans hésitation, les amis gravirent à leur tour les escaliers ascendants, où s'était aventuré le chef du Clan Nocturne il y a quelques minutes.

Une bizarrerie:
Citation de: Sephyra
et ses fins doigts effrayants
tu devrais plutôt écrire "et ses doigts étaient fins et effrayants" ou quelque chose de semblable.

Niveau scénario, on en apprend un peu plus sur les ennemis, comme l' apparition du Seigneur Detzera (qui ne signifie pas grand chose pour le moment). On en apprend aussi sur Sephyra. Mais quel est le nom de celui qui lui a fait une cicatrice? Autre question: Que va-t-il se dire à la "réunion" des Résistants? Bref, cette suite est calme et riche en nouveautés.

J'ai pas compris ta dernière phrase... En tout cas, bonne continuation!

Edit: Correction rapide du texte.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Capita le Septembre 22, 2007, 04:35:44 pm
Quelle suite, comme d'hab' ^-^

Mais qui a fait la cicatrice de Sephyra ? C'est Yorick, ou un humain, obligé. Et pour la main métallique... j'était pas loin après tout !
=3

J'ai hate de voir la réunion. Mais le fait que Lucéria et les autres étaient avec les humains, ça ne va pas attirer de problèmes ?
Les humains sont mauvais, mauvais mauvais au passage. C'est encore un fanatique pire que n'importe qui ce Nelson...


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Maëva le Septembre 24, 2007, 07:34:15 pm
On en apprend un peu plus, c'est bien de pas tout dévoiler d'un seul coup.
Citation de: "Sephyra"
Avant que le vaisseau ne fasse un lent demi-tour, Nelson jeta un dernier coup d'oeil sur la ville qu'il venait, en partie, de ravager.

Je crois qu'il s'agit d'un petit oubli^^. Sinon bin comme d'habitude: attente de la suite.


Titre: (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Feurnard le Septembre 28, 2007, 09:46:41 am
Citation
Miko : Merci pour ton commentaire! En fait j'ai mis "quelque" au singulier pour exprimer une quantité indéfinie, mais effectivement j'ai pu faire une erreur. Ca ne serait pas nouveau. ^^

Au singulier, "quelque" signifie "un, certain" : "quelque personne me dit..." = "Une certaine personne me dit..."
D'où vient "en quelque sorte" et "quelque part". A noter que l'objet devrait être défini, mais tout l'intérêt de l'emploi est justement de ne pas définir. "Une certaine lumière" n'est pas définie.
Enfin bref...

Citation
- Incroyable! s'exclama-t-il, tandis que ses soldats restaient hors de voix. Quelle puissance! Seigneur Detzera ne m'a pas menti!
Le méchant de l'histoire a l'obligation de raconter son plan de long en large... bon, on est sonicien, Eggman a l'habitude de tout expliquer quatre fois, mais là c'est vouloir faire dire ce qu'il n'a aucune raison de dire. "On ne m'avait pas menti" aurait largement suffi, si vraiment il a besoin d'étaler ses pensées.
En plus, le président qui se met à rire sans raison à bord de son vaisseau... c'est l'archétype du méchant de second CD, tout ça.

Citation
Ils ignoraient à quoi ressemblait l'usine de Syerra, domaine des humains.
Pourquoi l'introduire ici ?
Soudain il y a une usine, sortie de nulle part, où les humains sont très méchants, et on nous le dit, comme ça, au passage, avec une longue description pour bien prendre en pitié des hybrides qu'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam, et qui souffrent sans qu'on sache pourquoi.
A mes yeux, mal introduit.

Citation
Caela s'assit sur le rebord de la fenêtre bouchée avec de vieux draps.
Il y avait des fenêtres ? Il y avait des vieux draps ? Mais comment Caela n'a-t-elle pas pu les voir en entrant dans la pièce ? Pour moi, elle s'appuie sur un objet qui vient tout juste d'apparaître, comme d'un coup de baguette magique.
Ce qui m'a fait remarquer que, à moins que ma lecture n'ait été trop rapide, la description des lieux après le réveil était encore insuffisante. On ne sent pas assez le froid, on se promène sans savoir où. Passer dans des couloirs suffit à désorienter complètement, la seconde pièce avec la table n'a ni taille ni plafond, et se trouve au milieu de nulle part.
Plutôt qu'un problème de forme, je crois que tes descriptions manquent d'importance : elles n'informent pas. Tu dis "ça ressemble à ça", mais il faudrait plutôt dire "c'est là". Il faut donner une raison d'être à la description, elle sert de repère au lecteur.

Sinon, je n'aime pas critiquer l'intrigue, mais le revirement de Nelson, le bras mécanique, tout ça manque beaucoup d'originalité. J'avoue aussi que des malheurs arrivés il y a deux ans n'ont aucune raison de m'intéresser, d'autant que se faire arracher un bras signifie d'habitude la mort en moins d'une minute.
J'ai aussi un peu de mal avec Nox qui trouve un pistolet dans une caisse, par chance, puis tire et touche l'épaule (60% dans le flanc, 30% dans l'épaule, parfois la tempe ou les jambes, 1% dans le torse), alors que le ventre est la partie la plus facile à viser de tout le corps humain (et hybride, quoique pour l'hybride le tir à la tête doit être assez aisé).
L'intrigue m'accroche très peu, donc, pour l'instant, et voir apparaître un seigneur ténébreux dans le tas me rebute encore plus, surtout quand l'intrigue corrompus/résistants, qui devait jusque-là mener l'histoire, est soudain balayée, genre "ça n'a pas d'importance".

Ah, par contre, que le canon "pointe sur sa tête" ne me dérange pas, c'est pour moi une expression assez populaire, maladroite certes mais qui marque bien plus de violence que "se dresse au-dessus d'elle". Dans le contexte, l'expression s'insère assez bien.


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Mai 01, 2008, 01:08:26 pm
Après quelque 8 mois d'absence injustifiée, je me permets de ressortir ce topic d'outre-tombe afin de poursuivre et achever cette histoire, si du moins il y aura encore quelqu'un pour la lire. Par contre, je vais abréger certaines choses prévues au départ, vu qu'après un nouveau regard, beaucoup d'éléments de cette fic ne me conviennent plus ; l'amnésie des persos par exemple, qu'en plus vous avez à bon escient jugée trop classique. Donc on va laisser tomber cette histoire d'amnésie, pour se rediriger vers la guerre entre Résistants et corrompus, les derniers plans d'assaut et le combat final.
S'il vous plaît, dites-moi si vous êtes prêts à continuer à suivre cette fic ; si ça vaut la peine que je la finisse pour de bon. Merci d'avance, j'attends vos réactions !


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Naomi le Mai 01, 2008, 01:53:27 pm
Mais, mais, mais ! que vois-je ? Sephy, continue ta fan-fic ! Je me régale avec toute cette brochette de personnages attendrissants : la timidité de Calea, la rivalité entre Luceria et Sephyra... Tous les liens que tu as tissé entre ces humanoïdes, ne les laisse pas tomber ! :)


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: willow54 le Mai 01, 2008, 03:45:06 pm
Eh! Eh! Eh! Oui, continue! Tu ne croyais quand même pas que tu allais l'arrêter là, comme ça, à peine revenue! Je me demande ce qui va changer... Déjà l'amnésie, normalement, ça change pas mal de chose... Bon, de toute façon, nous sommes déjà 2 à te demander de continuer et je pense que nous ne sommes pas les seuls à vouloir connaître la suite...

Je suis sûr que si, un jour, quelqu'un a l'idée de lire cette fic inachevée, il se dira quelque chose comme ça: "Dommage qu'elle n'est pas terminée c'te fic! J'aurais bien lu la suite, moi!"

Ouaille, okay, j'arrête...  Continue! =D

....

Pourquoi tout le monde me regarde? =X
Edit: Et le pire, c'est que t'as osée demander!


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Capita le Mai 01, 2008, 04:44:41 pm
Là, bien pensé de vouloir continuer, bien pensé !/me s'aggripe à Sephy
Continuuuuuuuuuu cette fiiic °O°

Ce serait dommage de la laisser inachevé, même si il y a des trucs qui manquent ou qui vont pas, c'était tellement bien avancée ! La reprendre là serait super, et si, il y aura bien des lecteurs, il ne faut pas s'en faire, il y en a toujours !


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Blackdoom le Mai 01, 2008, 04:58:40 pm
Ce serait dommage de t'arrêter définitivement en si bon chemin, d'autant que ça laisserais un arrière-goût amer après ta trilogie des Black Spies ^^
Même réponse que les autres, continue !


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Miko le Mai 01, 2008, 05:20:08 pm
Citation de: Sephyra
S'il vous plaît, dites-moi si vous êtes prêts à continuer à suivre cette fic ; si ça vaut la peine que je la finisse pour de bon.


La question ne se pose même pas !! Ai-je vraiment besoin de te réexpliquer mon avis sur la poursuite de cette fic ? ^^

Par contre t'as peut être intéret à faire un court résumé pour ceux qui seraient un peu largués et pour les petits nouveaux qui ne vont pas tarder.


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Mai 04, 2008, 02:10:54 pm
Je suppose que je ne pouvais pas en attendre moins de votre part ^^ Merci infiniment à tous les cinq, pour vous j'achèverai cette histoire avec plaisir.
Pleine de bon sens, Miko, tu as tout à fait raison pour le résumé ^^ Je m'y colle.


Dans les épisodes précédents... ( lol )

  "Caela, Seth, Tora, Seneka, Kaly et Kerin sont six orphelins menant une vie paisible dans l'orphelinat de Digues. Un soir arrive parmi eux un petit nouveau, répondant au nom de Yorick. Les ados passent la nuit ensemble mais à leur réveil, se retrouvent sur Mobius, transformés en Mobiens, séparés, amnésiques, la totale quoi. Aux côtés de ses nouveaux amis, Caela entame une longue quête pour retrouver les siens, sa mémoire, et trouver un moyen de rentrer chez elle. Elle est alors embarquée avec ses amis dans un terrible conflit entre humains et mobiens, Corrompus et Résistants, ces derniers s'opposant à la direction du président de Station Square, Nelson. Après avoir récupéré des orbes, sphères magiques offrant d'immenses pouvoirs, les amis sont à leur tour trahis par Nelson et rejoignent la Résistance, pour tenter d'arrêter le président et les créatures qu'il a rallié à ses côtés : des Hydres, créatures légendaires qui ont décidé d'en découdre avec Mobius."

La suite de la quatrième partie, donc.



  Nelson s'avança sur les pierres noires de suie et posa un genou au sol, inclinant son corps en avant. Un grondement résonna dans la terre, et les murs de la cavité se mirent à trembler. C'est alors qu'une créature squelettique jaillit d'une faille aux teintures rougeâtres, accompagnée par quelques étincelles et gouttes de lave. Les hommes de main de Nelson eurent pour premier réflexe de reculer subitement, effrayés par cette apparition soudaine. Le grand serpent dont le corps n'était qu'une longue chaîne de vertèbres balança sa tête blanchâtre, ses yeux noirs et vides contemplant les alentours avec une sorte de lassitude. Tout son être ne semblait être qu'une chaîne de désespoir, constituée de force par des maillons haineux, emplis de toute la peine du monde. On ne pouvait pas voir d'yeux dans ces creux noirs qu'il avait sous le front, mais un vide profond et si étrange qu'on ne pourrait le fixer sans réagir.
- J'attendais ta venue, dit une voix profonde comme celle de la terre, qui semblait émaner de partout à la fois.
  La créature avait parlé. Vieille et fatiguée, elle continuait à balancer lentement sa lourde tête, au beau milieu d'une immense cavité souterraine. Les murs de pierres étaient rigides et immobiles, éclairés par les flammes rougeoyantes qui dansaient dans les failles au sol. L'unique entrée et sortie était lointaine, connue seulement du président de Station Square, et de certains de ses plus fidèles associés. C'était une grotte ancienne dissimulée aux yeux de tous, sous un vieil entrepôt voisin de la capitale de Mobius, car elle abritait cette puissante créature, ce serpent squelettique le plus souvent endormi aux confins de la terre.
  Nelson redressa la tête, un sourire malsain figé sur ses lèvres.
- Seigneur Detzera, je m'incline devant votre puissance. L'énergie dont vous m'avez fait cadeau a bien agi ; elle a détruit en partie la vieille Yvanesca.
- Excellent travail, répondit avec lenteur la créature.
  Son visage restait impassible, mais l'on pouvait deviner, à sa manière de redresser la tête, qu'elle était satisfaite de son serviteur.
- Tant qu'ils n'auront pas découvert d'où provient notre force, nous serons invincibles, continua Nelson. L'usine Syerra est-elle toujours en état d'accueillir d'autres prisonniers?
- Je pose les questions ici, Nelson, répondit calmement la créature.
  Cependant, son dit calme semblait meurtrier, et elle devait frémir d'envie de se ruer son Nelson pour le dévorer. Il semblait que même pour ce dernier, Detzera était encore enveloppé de mystères.
- Les prochains seront les dragons, je l'espère, murmura la créature d'une voix inquiétante.
- Certainement, Seigneur, approuva Nelson. Puis ce sera le tour des renards-volants.
  Sa tête inclinée pour ne pas manquer de respect à son chef, Nelson fixait le sol avec une sorte d'inquiétude. Oui, il devait tuer Sephyra. Son plus fidèle espion, toujours pas revenu d'Yvanesca, lui avait appris que même si la ville avait été en partie détruite, ses habitants étaient restés sains et sauf ; la roussette comprise. Il se demandait encore pourquoi ils avaient survécu, mais ne pouvait surtout pas en informer Detzera maintenant. Nelson aussi avait sa part de mystères envers la créature. Lui aussi avait ses plans, ses projets personnels. Il ne resterait pas éternellement soumis à ce monstre ; il en avait la certitude. Mais pour l'instant, il avait besoin d'un allié tel que lui pour continuer à annihiler les mobiens. Courber l'échine restait un choix valable, tant que cela permettait d'atteindre ses objectifs. Plus que quelques temps. Quelques temps, et tout serait terminé...
- Il n'en reste qu'un dernier renard-volant, plutôt qu'une dernière, à ma connaissance, reprit Nelson sans relever les yeux. Je l'ai déjà capturée une fois, et elle m'a échappée. La deuxième sera la dernière.
- Je l'espère, Nelson, répliqua la créature avec un ton menaçant.
  Le dernier affrontement entre Résistants et humains approchait à grands pas, tous en avaient conscience. Et au stade où les événements en étaient, il était temps pour le président de Station Square de révéler sa traîtrise. Il était temps pour lui de faire prisonniers tous les mobiens qui avaient encore foi en lui, tous ceux qui le respectaient et combattaient la Résistance. C'en était fini des chasseurs. Il ne sut pas pourquoi mais, à penser aux années prospères qu'avait jadis connu Mobius, il ne put s'empêcher d'avoir un sentiment de mélancolie. Le temps où même Sephyra était de son côté. Il savait que tout cela était révolu ; qu'elle n'aurait pas de deuxième chance, qu'il allait devoir la capturer à nouveau et la tuer pour de bon, cette fois. Oui. Cette fois, il ne lui laisserait pas qu'une simple cicatrice.
  Surpris de sa propre détermination, il décocha un sourire malveillant. Pour lui, la vraie force ne tenait pas à de banals sentiments d'amitié. La véritable puissance, la vraie force en soi, était de savoir oublier ses sentiments en temps voulu, et d'en profiter pour pouvoir atteindre ses objectifs. Il le savait, car c'est ainsi qu'il allait triompher de la Résistance. Il n'y avait de place pour le moindre doute.

  Caela et ses amis étaient à nouveau réunis dans la grande salle à la table gelée. A l'intérieur de cette vieille bâtisse, le vent semblait s'être tu ; aussi après quelques minutes de silences, Sephyra prit la parole.
- Sha-lin a décidé que tous les clans de Résistants se rassembleraient à Odori, au plus tard dans six jours. Il nous faudra voyager léger et être très prudents.
- Mais pourquoi ce rassemblement, si soudainement? questionna Tora.
- L'heure du dernier assaut est enfin venu, répondit simplement la roussette. Il est temps de mettre en place un dernier plan, entre chefs de clan, et de lancer l'ultime offensive.
- Vous êtes certaines que c'est la bonne décision? questionna Seneka. La Résistance est-elle affaiblie au point de devoir déjà en découdre avec Nelson?
- Déjà? répéta Nox avec une pointe d'agacement. Nous nous battons contre les humains depuis de longues années, et il est temps que cela cesse.
- Si nous avons opté pour ce plan, reprit Sephyra, c'est simplement parce que nous pensons que Nelson va enfin montrer à tous son vrai visage. Sa trahison envers vous il y a peu en est la preuve flagrante. Il ne sait peut-être pas encore que vous avez survécu mais, je pense que d'autres qui ont confiance en lui ne vont pas tarder à se faire éliminer, à leur tour, si l'on peut dire.
  Seth murmura un juron et détourna les yeux. Caela baissa les siens sur ses genoux, de plus en plus inquiète de l'avenir de ce monde. Elle sentait que plus que Nelson, c'était quelque chose d'autre qui les menaçait réellement. Des créatures ignobles sorties de l'ombre, des monstres sans pitié qu'elle imaginait se dresser fièrement dans une nuit éternelle, arracher la vie de tant d'innocents à la surface de Mobius. Elle tremblait de ses propres idées, mais savait aussi que son instinct était fiable. Elle craignait d'avoir à entendre que les Hydres survivantes seraient bientôt leurs ennemis principaux. 
  Luceria était toujours aussi bouleversée de la traîtrise de Nelson, mais ne le montrait pas. A présent, elle aussi se devait d'affronter l'homme qui eut toute sa confiance jadis. Cependant, elle avait eu de la chance de pouvoir survivre. Comment avait-elle pu survivre, d'ailleurs? Comment une chute mortelle accompagnée d'une explosion monstrueuse avait pu les épargner? Elle avait de nombreuses questions comme celle-ci en tête, et ne cherchait pas à deviner ce que Nelson avait derrière la sienne. Il y avait plus important pour l'heure. L'échidnée grise tourna sa tête vers Kerin, puis vers Yorick. Assis en face d'elle, les mobiens étaient particulièrement silencieux, et depuis le début de la conversation, s'étaient contenter d'approuver les dires de la roussette en silence.
- Nous partirons la nuit prochaine, continua celle-ci. Il vous reste donc un jour et une dizaine d'heures avant notre départ. Mais méfiez-vous ; la route vers Odori est longue et risquée. Il va sans dire que nous ne pourrons voyager que très discrètement, et la nuit de préférence.
  A peine avait-elle fini sa phrase que tous les regards obliquèrent vers le couloir des chambres, à l'entrée duquel se dressaient maintenant Caelum, et Keiko qui avait repris des couleurs. Elle s'avança timidement dans la pièce et salua les mobiens réunis autour de la table.
- Je... Je vous remercie de m'avoir sauvée, dit-elle à Sephyra. J'ai compris que vous étiez tous des Résistants, et j'aimerais combattre à vos côtés.
  Sephyra se leva de sa chaise et s'avança jusqu'à la hérissonne. Les deux mobiennes se regardèrent dans les yeux pendant quelques secondes.
- Tu es sûre de toi? répondit la roussette. J'ai posé la question à mon supérieur tout à l'heure, et elle m'a confirmé que Amelicäa avait bien été détruite il y a peu. Comme tu résistes assez bien à la température d'ici, j'en conclus que c'est bien de là que tu viens. Je n'ai plus vraiment de soupçons quant à ton identité ou à ton camp ; mais es-tu vraiment décidée à nous accompagner?
- Oui, répondit Keiko sans hésiter. Nelson doit payer pour ce qu'il a fait à ma ville.
  Sephyra détourna les yeux quelques instants. Tous les Résistants avaient donc tous la même raison de se battre : se venger de Nelson?
- Bien, c'est décidé Keiko. On a un peu de temps pour les présentations, mais il ne faut pas oublier les préparatifs. Demain à la même heure, il nous faudra être déjà prêts à partir.
  La hérissonne sourit à ses nouveaux camarades, qui lui rendirent son sourire radieux et allèrent à sa rencontre. Cette journée promettait de s'achever rapidement.

  Caela était sortie sur le balcon, où le vent s'était calmé depuis quelques heures déjà. En bas, dans le salon givré, ses amis parlaient tous avec Keiko, et se chargeaient de la mettre en confiance, ce qui n'était pas difficile. En effet la jolie hérissonne semblait sociable et se montra très souriante avec les résistants. 
  Caela posa ses deux coudes avec un frisson, sur un muret de béton la protégeant du vide, et regarda au loin. Droit devant elle, elle pouvait voir la mer, grâce à sa hauteur. Plus à gauche, la falaise pleine de végétation, que, miraculeusement, le gel n'avait toujours pas vaincue. La hérissonne blanche reporta à nouveau son regard sur l'horizon. Elle sentit qu'elle avait fort besoin d'un peu de solitude. Elle songea alors à Kaly. Où était-elle, en ce moment? Sur la route d'Odori? Déjà arrivée à destination? Ou bien comme Caela, pas encore partie? La jeune mobienne poussa un soupir qui se changea en un petit nuage de buée et vint se mêler à la brume blanche. Son regard d'émeraude obliqua alors vers un bâtiment assez proche, particulièrement abîmé, qui s'étendait sur des dizaines de mètres vers la mer. Elle ne sut pas pourquoi, mais cette longue bâtisse détruite en majeure partie la perturbait. Elle la fixa avec attention, comme si elle y cherchait un signe de vie, quelque chose qui pourrait se mouvoir dans les décombres. Tout était parfaitement immobile, mais Caela ressentit soudain un frisson de peur, comme si elle devait maintenant faire face à la plus ignoble des créatures qu'il n'eut jamais existé. Elle plaqua sa main droite contre son oreille, après une vive douleur qui la fit reculer de quelques pas. Elle n'eut pas besoin de plus d'informations pour comprendre ce qu'il se passait.
  Elle fit vivement demi-tour et commença à dévaler les escaliers pour rejoindre ses amis, quitte à trébucher à cause du givre, mais elle ne pouvait pas ralentir. Elle avait une nouvelle bien trop capitale.
  Le secret d'Yvanesca était enfin percé.




Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: willow54 le Mai 04, 2008, 04:02:53 pm
Content que tu te sois décidée à continuer et... Argh! Ma tête! L'orphelinat "Davarès" devient "Digues"! Voui Voui j'ai vérifier!

Pour la suite, bah... On devine facilement ce que Caela a découvert! Une orbe. Je vois mal l'aide que les orbes pourraient apportées pour la suite. Tout comme l'apparition du ver-de-terre... Detzera, qu'il s'appelle (nah, il apporte pas d'aide, lui). Je ne vois pas ce qu'il va changer. En faite, l'apparition de Detzera donne une impression de rallongement de l'histoire alors que l'évocation du combat final.... ben montre l'inverse. Compliqué, hein?

En tout cas, ne t'arrête pas là! Bonne continuation!


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Miko le Mai 04, 2008, 04:14:14 pm
Comme c'est agréable de pouvoir enfin continuer à lire cette fic.
Le secret de Yvanesca percé ? C'était un peu prévisible non. L'histoire se relance non seulement grâce à l'apparition d'un "supérieur" pour Nelson.  Ainsi il n'était pas entièrement derrière tout ça. Mais aussi avec l'association nouvelle des résistants et des ex-chasseurs. On dirait que Sephyra et Luceria vont devoir faire équipe.

Je suis bien contante que tu ais repris cette fic. J'espère pouvoir la lire jusqu'au bout cette fois. ^^


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Naomi le Mai 09, 2008, 01:11:19 pm
Je relève tout de même de nombreuses incohérences tout au long de la fic. Tout d'abord, le cas de Caela (énoooorme !) : en arrivant sur Mobius, ses jambes et ses avant-bras deviennent respectivement des bottes et des gants métalliques, qu'elle ne peut pas retirer. Or, je ne sais plus dans quel chapitre, elle les retire !!

Sephyra qui était une roussette, devient un renard-volant...

Trop d'Hydres ! 16, c'est trop (boss de RPG) ! et à quoi correspondent-elles ? des conditions (temps, mort, dimension..) ou des éléments (feu, glace....) ? Si le nombre est ramené à 7, c'est un peu plus crédible.

Les orbes : tu mentionnes une orbe du temps, puis des orbes élémentaires (au nombre de six, évidemment)... Il y a comme un vilain petit canard.

La cicatrice de Sephyra : qui en est l'auteur ? Luceria ou Nelson ? quand ? où ? pourquoi ? avec quelle arme ?

L'usine de Syerra, comme l'a remarqué Feurnard, apparait comme par magie. Je pense plutôt qu'elle est introduite trop tard dans l'histoire. Une petite (mais vraiment minuscule) allusion quand Caela rencontre pour la première fois Sephyra à Yvanesca aurait été un plus. D'ailleurs, comment Sephyra sait-elle ce qui s'y passe ? Par le biais de Nox ? Y était-elles toutes les deux ? Y était-elle avec Luceria ?

Comment Sephyra est devenue une espionne de Nelson ? Est-ce une liberté sous condition (si elle a été torturée à Syerra) ?

Nelson président d'Yvanesca ? ce ne serait pas plutôt Station Square ?

Ah oui... la vrai baston entre Luceria et Sephyra... The baston ! Quand la roussette entaille le ventre de l'échidnée... Je peut t'assurer que la douleur est insoutenable et en plus, on perd beaucoup de sang. Un katana, c'est un scalpel au diamant. Luceria n'aurait pas put riposter ainsi.

Voilà... j'ai fait le tour. Continue ta fic malgré tout, elle vaut la peine d'être lue.

Quand tu réécrira ta fic, griffonne une fiche technique pour chacun de tes personnages, monstres, lieux, prend plusieurs feuilles quadrillées bout à bout et dessine dessus une ligne temporel pour noter les grandes lignes de l'intrigue et insère après les sous-intrigues, fais en une autre pour la trame historique de Mobius (celle que tu as inventé). Ecris tout.
Informes toi aussi sur les armes exotiques japonaises sur internet ! par exemple, les sai, une espèce de trident, est très efficace contre le katana, parce qu'ils les cassent. ^^ L'arme préféré de Luceria en somme. Il y a aussi les kunai, plats, effilés, non tranchants et de la taille d'une dague, créer pour parer et casser les lames.
Athem manie un ken, une épée (le katana est un sabre).
Yorick utilise des tegaki (poings griffes).
Sha Lin lance des shaken (étoiles de la mort). Les shuriken ressemblent plus à des crayons massifs. Et en plus, ils sont empoisonnés ! niark ! niark ! niark !!


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Miko le Mai 09, 2008, 03:48:48 pm
Je ne me rappelle pas d'un chapitre où Caela retire ses bottes et gants.
lol : La roussette est une chauve souris surnommée également Renard volant à cause de la ressemblance avec cet animal. Il n'y a donc pas d'erreur à ce niveau.
Pour le reste je pense qu'on aura les réponses plus tard.

Citation de: Naomi
Ah oui... la vrai baston entre Luceria et Sephyra... The baston ! Quand la roussette entaille le ventre de l'échidnée... Je peut t'assurer que la douleur est insoutenable et en plus, on perd beaucoup de sang. Un katana, c'est un scalpel au diamant. Luceria n'aurait pas put riposter ainsi.
Ca c'est vrai mais bon, on est dans une fiction. ^^

Citation de: Naomi
Quand tu réécrira ta fic, griffonne une fiche technique pour chacun de tes personnages, monstres, lieux, prend plusieurs feuilles quadrillées bout à bout et dessine dessus une ligne temporel pour noter les grandes lignes de l'intrigue et insère après les sous-intrigues, fais en une autre pour la trame historique de Mobius (celle que tu as inventé). Ecris tout.
Excélente idée, que j'utilise déjà ça évite de se perdre dans la chronologie et l'intrigue. Mais cela veut dire aussi qu'il faut écrire le scénario à l'avance, et ce n'est malheureusement pas le cas de tout le monde. C'est même plutôt rare.


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Naomi le Mai 09, 2008, 06:31:42 pm
Citation de: Miko
Je ne me rappelle pas d'un chapitre où Caela retire ses bottes et gants.

Voilà les p'tites bêtes :
Je cite : "La hérissonne, quant à elle, était tellement fatiguée qu'elle s'écroula sur le lit sans même prendre le temps d'ôter ses bottes ni ses gants." page 1, message du 27 mars 2007
Je cite "Caela ôta elle aussi ses bottes et gants de métal" page 5, message du 1 mai 2007.

*chipotage on*
Or, sur certains dessins, une partie des membres de Calea sont bioniques, elle ne peut pas les enlever.

http://img84.imageshack.us/img84/1191/4155pe3.jpg

http://img84.imageshack.us/img84/9924/4475ww2.jpg

*chipotage off*

Citation
Ca c'est vrai mais bon, on est dans une fiction. ^^
Ehhh ! ^^ oui, oui, j'ai compris, pas d'effusion de sang, pas de drame, ne pas choquer les plus jeunes lecteurs. Sadique, moi ? non !!

Citation de: Miko
Excellente idée, que j'utilise déjà : ça évite de se perdre dans la chronologie et l'intrigue. Mais cela veut dire aussi qu'il faut écrire le scénario à l'avance, et ce n'est malheureusement pas le cas de tout le monde. C'est même plutôt rare.
Pour une histoire très longue, c'est même conseillé. Ca évite aussi les pannes d'inspirations.


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Mai 10, 2008, 06:39:27 pm
RRÂÂÂÂHH!! Pas douée moi! C'est la première fois que j'ai envie de disparaître pour de vrai.

Merci pour les infos sur les armes en tout cas, je m'en souviendrai^^. Pour l'histoire des membres bioniques que Caela retire, même moi je ne me souvenais pas avoir écrit ça... Je m'étais pourtant juré de faire attention. Je suis qu'une abrutie.
Je pense que je vais aller éditer mes textes pour corriger les erreurs, parce que là tu m'as bien fait comprendre qu'il y en avait trop, Naomi.
(Voilà pourquoi j'avais décidé de laisser tomber il y a longtemps!! Je fais trop de conneries. Est-ce que j'en faisais autant dans TBS?)
Tu sais, ça va te paraître étrange et je risque de passer encore plus pour une abrutie à tes yeux, mais j'ai déjà pour habitude de tout écrire. Mais j'ai le défaut de pas faire assez gaffe, on dirait. J'ai des tonnes d'écrits concertant ma fic, des déroulements précis, des infos, des fiches de perso... Et même avec ça je suis capable des bourdes les plus stupides. Cependant, il y aura une seule chose que j'aimerais dire: tant que la fic ne sera pas finie, tu ne pourras pas me reprocher d'avoir laissé des questions sans réponses. Effectivement, je peux faire des révélations au mauvais moment mais celles que je compte faire, et que d'autant plus tu as citées, je les ferai. A la fin de la quatrième partie, on en saura déjà plus sur Syerra, et la cicatrice de Sephyra.

Euh... Nelson président d'Yvanesca?... On dirait que j'ai fait une légère faute de frappe. Je vais corriger ça tout de suite. Et pour le reste à part ce qu'a dit Miko (merci d'avoir pris ma défense ou je me serais déjà tuée lol) je pense que tu as totalement raison et je pense me rattraper sur ma prochaine et dernière fic (j'espère en tout cas ; quelle impression de moi vous laisserai-je sinon?!)

Je vais tâcher de revisiter la fic pour la corriger une fois qu'elle sera achevée. Naomi, je ne te remercierai jamais assez.


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: willow54 le Mai 11, 2008, 08:36:05 am
Citation de: Sephyra
(Voilà pourquoi j'avais décidé de laisser tomber il y a longtemps!! Je fais trop de conneries. Est-ce que j'en faisais autant dans TBS?)
Euh... Oui, mais c'était surtout parce que tu as réécrit TBS sur PSoF en modifiant l'original. En parallèle, tu écrivais TBS II ou III qui restait basé sur le TBS original. (pas compris? pas 'rave) Donc, quand on lit TBS sur ce forum, c'est parfois incohérent. =P
Si il y en a autant dans Imaginaire, vas-y, tu as déjà dit la solution!

J'ai mal lu ou quoi? Tu nous écris une autre magnifique fic? =D Pas la dernière, pitié, pas la dernière... T.T


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Hunter le Mai 13, 2008, 03:09:30 pm
M'enfin !
Ca y est j'ai fini ! (j'ai rattrapé mon retard, et encore, j'ai pris mon temps)
Eh bien, je peux aller me coucher moi (va savoir pourquoi)
Tu sais bien dessiner, tu sais bien écrire ... mais qu'est-ce que tu ne sais pas faire ? la cuisine ? *SBLAF* ok, jme tais.
Bon dans l'ensemble, bien, mais il y a quelques oublis et incohérences, ainsi que des mots manquants (ça arrive souvent ... non, non, ca va, je dis plus rien !)
L'histoire m'a assez captivé (pour pas dire que j'étais complètement dedans ^^)
Continue comme ça !


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juin 11, 2008, 08:21:56 am
Re, je vais enfin me remettre à bosser je crois. Merci à tous pour vos encouragements, je vais tenter de m'accrocher :'D
Bien, voici donc la suite qui poursuit cette 4ème partie.



- Un orbe!
  Tous les regards obliquèrent vers Caela, tandis qu'un silence gêné s'élevait dans la salle. La jeune hérissonne, pourtant, ne se laissa pas intimider par la perplexité de ses amis : il y avait plus important pour l'heure. Elle regarda Yorick, et lui dit :
- Il m'est arrivé la même chose que dans la cité perdue ; j'ai eu soudain mal aux oreilles, et comme une nausée soudaine m'a envahie!
  Seth et Caelum étaient toujours aussi perplexes, mais les autres commencèrent à croire les dires de Caela. Nox s'avança vers elle et dit en la regardant dans les yeux :
- Et c'est un orbe qui serait responsable du soit-disant "maléfice" qui plane sur Yvanesca?
- C'est impossible... souffla Kerin, confus par cette nouvelle.
- Sephyra, tu penses que c'est l'explication? répliqua Nox en se tournant vers son chef.
  Celle-ci redressa la tête, le regard comme perdu dans le vide, puis elle dit dans un murmure juste assez dense pour que l'on puisse l'entendre :
- Un orbe... L'orbe de glace est donc dans les souterrains d'Yvanesca.

  Les habitants de la ville de glace pénétrèrent dans l'immense bâtiment désigné par Caela. Celle-ci, guidant ses amis à travers l'édifice défunt, sentait en son coeur plus de détermination que jamais : c'est elle qui était devant, c'est elle qui leur montrait le chemin, c'est elle à qui on faisait enfin confiance. D'après Sephyra, cette vieille bâtisse était autrefois appelée Usine Yvanes, l'un des tous premiers bâtiments de la ville. Elle avait été abandonnée comme tout le reste de la cité après la mort des Hydres, et après que le pouvoir maléfique de quelque survivante se fut replié sur le monde.
  Il y avait beaucoup d'espace et des salles aux murs presque en bon état, mais bleus de givre. Seule une partie du bâtiment avait souffert, le reste tenait encore à peu près debout. Les couloirs étaient parfois encombrés de débris entre lesquels il fallait se glisser, faisant fi de leur température glacée ou de leurs formes inquiétantes. La hérissonne blanche guida ses amis à travers deux couloirs très longs, où elle croisa plusieurs salles. Parfois, les portes étaient scellées par le givre ; d'autres étaient ouvertes et elle pouvait vérifier que l'orbe ne s'y trouvait pas. Mais elle sentait que l'objet qu'elle cherchait n'était pas encore à sa portée. Ca venait d'en-dessous. Quelque part dans les souterrains, peut-être terrée avec des créatures mystérieuses : c'était là que se trouvait l'orbe.
- Il faut qu'on trouve un moyen de descendre, déclara la hérissonne au bout d'un moment. Y a-t-il des escaliers par ici?
- Ca fait un moment que je n'ai plus mis les pieds ici, mais il doit bien y en avoir un, oui, répondit Nox.
- La structure du bâtiment est rectangulaire, et le rez-de-chaussée n'est donc qu'un long couloir qui suit les parois extérieures, déclara Caelum, incollable sur ce sujet. Les étages supérieurs sont accessibles par deux escaliers possible ; un au nord et l'autre au sud. Pour descendre, il faut qu'on commence par en trouver un. Continuons d'avancer.
  Tous se remirent en route afin de suivre le conseil de Caelum. Cependant, le nouveau couloir qui s'offrit bientôt à eux en faisant un angle droit avec le précédent semblait plus sombre encore que les autres. Le vent sifflait timidement par quelque trou dans les murs, ou au travers des carreaux cassés des rares fenêtres grillagées. Les mobiens ne distinguaient presque plus rien, sauf Sephyra qui avait donc entrepris de prendre les devants. Par chance, le couloir n'était que peu encombré ; les amis purent donc circuler jusqu'à son milieu sans trop de difficulté, guidés par la voix de la roussette qui semblait siffler comme le vent. C'est alors que sur leur gauche, ils virent un escalier descendant qui semblait s'enfoncer profondément dans les souterrains de la ville. Sephyra arrêta le groupe. La température était de plus en plus glaciale, et les marches sur lesquelles Caela fit quelques pas semblaient faites de glace.   
- L'orbe est en bas... dit-elle timidement.
- Alors allons-y, répondit Yorick sans hésiter.
  Tora sortit son bâton. S'il leur fallait affronter des créatures redoutables comme dans la grotte près de Londor, sa magie de feu promettrait de lui être utile.
  Marchant à petit pas, ils descendirent alors. Le coeur de Caela tambourinait dans sa poitrine, mais elle était rassurée par la présence de ses amis autour d'elle, et surtout de Sephyra, qui avait encore une fois jugé bon de guider le groupe sur les marches, faisant maintenant un léger virage pour s'enfoncer profondément dans la terre. Les murs étaient seulement décorés par des traces de givre bleuté, et leur contact était rude et sans vie. A un moment, Caela effleura le béton à sa gauche, mais ne ressentit presque rien. Elle avait failli oublier que sa main, recouverte d'acier, n'avait plus la moindre sensation.
  Ils arrivèrent rapidement dans une nouvelle cavité, qui ressemblait plus à une grotte de glace qu'à un ancien entrepôt souterrain. Ici et là, des stalactites et stalagmites pendaient ou se dressaient sur toutes les parois possible. Une douce lumière, venant du fond de la caverne pourtant obscure, faisait jouer ses lueurs sur la glace translucide, les murs, le sol qui n'était que de glace. Tora, qui avait pensé faire naître une flamme au bout de son bâton, se ravisa en voyant ces jolies lumières se refléter partout sur la glace environnante. Etrangement, tous regardaient les alentours, comme émerveillés. La peur qui les étreignait il y a peu encore sembla n'avoir été qu'un mauvais rêve. Même Caela avait un instant oublié l'orbe, et ce froid qui la lancinait, pour mieux admirer l'espace autour d'elle. Elle baissa alors les yeux vers une cavité quelques mètres plus loin. Lorsqu'elle y distingua une forme blanche surmontée d'une tige, elle ouvrit grand les yeux. Un Euresias? Elle s'en approcha timidement, sous les yeux surpris de Luceria qui avait remarqué la fleur à son tour. Oui, quelque chose vivait dans la grotte. Caela regarda encore le sol et vit un nouvel Euresias, quelques centimètres plus loin. Quel était donc ce miracle? Elle redressa la tête, et poussa un cri de surprise.
  Tous regardèrent la hérissonne, étonnés. Celle-ci avait reculé vivement en direction du groupe, ses jambes s'étaient mises à trembler et son coeur avait doublé d'allure.
- L... Là! bégaya-t-elle. C'est... c'est un...
  Sephyra s'avança à petits pas vers la cavité, comme émerveillée à l'inverse de Caela, qui s'était à demi cachée derrière Luceria. Nox, Caelum et Kerin semblèrent aussi reconnaître ce qui dormait dans ce grand bloc de glace, contre la paroi au fond de la cavité. C'était une hérissonne marron, avec du noir à l'extrémité des piques : elle semblait très jeune, et son corps était figé dans la glace. Elle portait encore une robe blanche et noire stylisée et découpée sur les côtés, puis attachée par de petits rubans noirs croisés. Elle avait un tatouage noir sur la paupière droite ; cela ressemblait à la naissance d'une larme.
- C'est elle... murmura la roussette, captivée par la hérissonne endormie dans la glace. C'est la première fois de ma vie que je la vois...
  Les trois autres membres du Clan Nocturne s'avancèrent à leur tour vers la mobienne, fascinés, comme si cette jeune hérissonne était une relique du passée, traquée par tous les chasseurs de trésor du monde.
- Qui est-ce? questionna Seth, intrigué.
- Nahru, répondit Caelum avec gravité. La fille du héros Ieron.
  Tous furent surpris par cette révélation, et Yorick fut à son tour émerveillé par l'apparition. Après tout, tout ce qui concernait les sept Héros était pour lui primordial. Caela baissa les yeux en se remémorant les paroles de Yorick, lors de leur première rencontre. Il avait affirmé qu'il était le seul descendant survivant des Héros. Nahru avait donc été tuée il y a longtemps, et enfermée dans cette tombe de glace afin de rester éternelle?
- Nahru a vraiment l'air de vous fasciner, remarqua Seneka. Est-ce qu'il n'y aurait pas une histoire derrière tout ça?
  Sephyra ferma les yeux avec un sourire léger, en pensant alors à son ancien chef.
- Il y a effectivement une histoire, répondit-elle. Mais elle est bien longue et de plus, je n'ai pas eu tous les détails. Vous savez, je ne suis pas le premier chef du Clan Nocturne. Avant moi il y avait le dernier des trois Grands Sorciers, un lycaon répondant au nom d'Aokura, et fondateur d'une tribu de loups qui a rejoint la nôtre il y a longtemps. Il adorait Nahru, et avait eu l'ordre venant de Ieron lui-même de veiller sur elle. Mais Aokura n'a pas su la protéger. Des humains l'ont tuée près d'Yvanesca, et alors l'âme de mon chef a sombré dans la plus grande des tristesses. C'était avant même qu'il fasse ma connaissance.
- Aokura a ensuite fondé le clan avec nous, poursuivit Nox. On a cru avoir réussi de le tirer de sa tristesse. Mais il s'est sacrifié quelques temps après afin d'abattre Acledies, l'Hydre du ciel.
  Sephyra laissa s'échapper une larme froide qui roula sur sa joue et tomba sur la glace. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas ressassé cette histoire.
- A la mort de Nahru, Aokura est allé à Yvanesca éliminer les derniers humains qui y faisaient des expériences, reprit Caelum. Il s'est vengé sur tous les derniers habitants, puis est descendu dans les souterrains des usines Yvanes, y a déposé Nahru, et l'a mise dans ce cercueil de glace. Peu après il a ramené l'orbe de glace et l'a déposé dans cette caverne, afin que le tombeau ne fonde jamais.
- Mais alors... vous étiez au courant depuis le début, pour l'orbe! s'exclama Tora. Vous avez fait semblant de ne rien savoir?
- J'aurais dû vous en informer plus tôt. Mais c'est pour cela qu'on reste à Yvanesca en réalité, c'est pour cela qu'on vit dans cet hiver permanent, déclara Sephyra. Les dernières volontés d'Aokura était que l'on veille sur Nahru et qu'on ne laisse pas les humains nous avoir. Ici, nous ne faisons que respecter son vouloir.
- Et vous allez laisser cet orbe ici? questionna Seneka. On en a besoin pour la guerre, répliqua-t-il immédiatement sans leur laisser le temps d'une réponse.
- Plus que pour la guerre, pour la Résistance, c'est pour mon chef que je me bats, souffla Sephyra avec un manque de sentiment inquiétant. Je ne crains en aucun cas la mort, tant que j'accomplis ses volontés jusqu'au bout.
  Kerin, Caelum et Nox se regardèrent, embêtés. Voilà que leur chef recommençait avec ses prétentions. Caela, elle, était surprise que l'on puisse affirmer quelque chose de tel. Sans vraiment réfléchir, elle dit :
- Comment... comment peut-on ne pas craindre la mort?
  Les trois membres du Clan Nocturne allaient faire cesser le débat lorsque la voix de la roussette les figea sur place.
- On vient tous au monde pour une chose. Vivre, puis mourir. A quoi bon redouter la mort puisque nous la rencontrons tous un jour? Et puis, une fois mort, on a plus la moindre douleur ou le moindre sentiment... Comment craindre la mort, puisqu'une fois qu'elle nous a atteint, on ne peur se rendre compte d'avoir perdu la vie?
  Tous froncèrent les sourcils, surtout Caela qui était particulièrement affectée par cette voix et ces sentiments aussi froids que la salle où ils se trouvaient. Sephyra pensait-elle réellement ses dires ou ne songeait qu'à impressionner son entourage? Elle se tourna vers le groupe et siffla :
- Des guerriers qui ont peur de la souffrance ou de la mort, je n'en veux pas. Dans un guerre pareille, ce sont des pions à sacrifier, rien de plus.
- Sephyra, ça suffit! s'exclama Nox en faisant un pas vers son chef. Quand est-ce que tu vas enfin te libérer de ces pensées noires?
- Vous voulez aller chercher l'orbe? répliqua la roussette sans faire attention à son amie. Eh bien, libre à vous, allez-y! Et si vous ne vous égarez pas dans ce dédale mortel, plus froid encore que le coeur de Nelson, et que par miracle vous revenez ici vivants...
  Son regard d'émeraude les transperça alors. Plus que jamais, il semblait vide de vie ; comme si la roussette n'était plus qu'un guerrier sans âme qui obéissait aveuglément aux dernières volontés de son chef.
- Alors, je vous empêcherai de revoir le jour, dit-elle dans un dernier souffle.
- Et à quoi bon avoir pris la peine de descendre dans cette grotte, si tu ne veux pas qu'on touche à l'orbe?! s'exclama Seneka, peu envieux de se laisser impressionner par le chef du Clan Nocturne.
  Les jambes de Caela s'étaient remises à trembler dans l'attente de la réponse. Elle qui pensait que Sephyra était désormais de leur côté, elle se rendait compte qu'elle ne se battait pas réellement pour la Résistance, mais d'abord pour son chef? Ou même, d'abord pour elle?...
  La roussette se tourna à nouveau vers Nahru et la contempla, enfant encore plongée dans son sommeil éternel.
- Je voulais la voir... de mes propres yeux, souffla-t-elle avec une voix qui avait soudain retrouvé de la douceur. J'ignorais où elle se trouvait exactement, mais grâce à vous, grâce à Caela, je la découvre enfin...
  La hérissonne blanche se détendit un peu. Finalement, Sephyra lui était un peu redevable. Elle se dit que ce n'était pas le moment, pour elle, de songer à tuer les orphelins. Sans doute allaient-ils tous réussir à s'entendre, au bout du compte. Cette pensée lui redonna courage.
  Un silence dura quelques instants, tandis que Sephyra examinait toujours la hérissonne dans son cercueil de glace. Décidant ensuite de rompre ce silence, elle dit :
- Vous songez toujours à aller chercher l'orbe?
- Oui, répondit Seneka pour tous ; sans la moindre hésitation.
- Je vois...
  Sephyra se tourna à nouveau vers le groupe, les yeux détournés. Caela sentit comme une profonde colère émaner tout autour d'elle, mais n'était-ce que son imagination?
- Je ne laisserai pas Nahru pourrir ici, reprit le chef du Clan Nocturne.
- Et nous, ne laisserons pas les humains détruire ce monde! s'exclama alors Seth, devançant même la parole imposante de Seneka. Nous six, de l'orphelinat, sommes venus ici dans un seul but : remplacer les héros dans leur tâche, et nous comptons bien le faire jusqu'au bout. Emmenons Nahru dans une vraie grotte de glace s'il le faut, mais utilisons les pouvoirs de l'orbe pour la venger, et venger l'âme de tous ceux qui son morts!
- La vengeance n'amènera rien, souffla Sephyra.
- Tu oses dire ça alors que tu parles sans cesse de tuer Nelson?! cria Seth, sans prendre garde à ses amis qui lui imploraient de se taire. Tout ce que tu fais, c'est chercher des excuses pour laisser la mort planer sur Yvanesca!
  Keiko n'avait pas dit un mot depuis le début, et tous semblaient avoir oublié sa présence. Nahru aurait été bien dans sa cité à Amelicäa, si les troupes de Nelson ne s'en étaient pas emparées. Elle baissa la tête.
- Ne me cherches pas plus, sale morveux, siffla Sephyra avec une rage presque palpable.
- Si tu penses m'impressionner, tu...
  Le port-épic interrompit sa parole lorsqu'il vit, à son grand étonnement, Caela se précipiter vers le fond de la grotte, fuyant le groupe.
- Caela, où vas-tu? Attends! cria Luceria.
  Tout le groupe s'en alla à sa poursuite, exceptés Nox, Caelum et Sephyra. Celle-ci, s'étant terrée dans son silence, les regarda partir d'un oeil cruel. Un calme effrayant la détendant, elle posa délicatement sa main gauche sur le pommeau de son katana.




Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Hunter le Juin 11, 2008, 11:04:22 am
Ouh là là, mais quelle violence !

Une suite, c'est génial !

On en apprend un peu plus sur la personnalité de Sephyra, sur ces motivations, etc ... (quelle violente, d'ailleurs :p)

Deux-trois fautes :

Citation
Comment craindre la mort, puisqu'une fois qu'elle nous a atteint, on ne peur se rendre compte d'avoir perdu la vie?

Je pense que c'est plutôt 'peut' ... Mais c'est juste une faute de frappe ^^

Citation
Oui, répondit Seneka pour tous ; sans la moindre hésitation.

Deux choix : soit tu met une virgule, pour dire qu'il répond sans hésitation, soit tu mets un point pour qu'il dise 'oui' et après 'sans hésitation'. (je suis plus pour la 1ere)

Un texte excellent, comme d'hab', pratiquement sans fautes ... Du talent, moi j'dis.

Edit : Hu hu, Willow 2eme ^^ (avant qu'il ait fini de poster xD) ... D'ailleurs, il est pas affiché ... Bizarre ... Manque de patience, c'est bon !
Edit (2) : Pourquoi faut courir ? On peut pas esquiver ? XD
/me  se mange une roquette en pleine face. Un morceau de bras rampe jusqu'à un fusil et tire sur Willow 'Esquive celle-là !' (c'est un morceau de tête qui a parlé ^^')


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: willow54 le Juin 11, 2008, 11:25:53 am
...! °O°

C'est... Froid.

La relation entre Aokura et Nahru...? Bizarre, ça me rappel quelque chose...
Et voilà, dès que l'on croit un peu près cerner les personnages, un nouveau mystère apparait.


Citation de: Sephyra
- Il m'est arrivé la même chose que dans la cité perdue ; j'ai eu soudain mal aux oreilles, et comme une nausée soudaine m'a envahie!
Soudain, soudaine, ça se répète!

Citation de: Sephyra
- La structure du bâtiment est rectangulaire, et le rez-de-chaussée n'est donc qu'un long couloir qui suit les parois extérieures, déclara Caelum, incollable sur ce sujet. Les étages supérieurs sont accessibles par deux escaliers possible ; un au nord et l'autre au sud. Pour descendre, il faut qu'on commence par en trouver un. Continuons d'avancer.
Tu parles comme ça, toi? T'as oublié que tes personnages ne sont pas des dieux des langues! =P

Edit: Hunter, ami ou pas, t'as intérêt à courir!
Edit (2): Tu peux toujours essayer!

/me  sort un bazooka (radical mais efficace) et tire sur hunter.


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Maëva le Juin 11, 2008, 08:24:27 pm
Bon et bien, tout à déjà été dit, suite très intéressante, elle est vraiment bizarre Sephyra (faut-il vraiment qu'elle soit aussi froide que la glace du sous-sol ou c'est l'orbe qui lui fait un effet secondaire pour avoir vécu aussi longtemps près de lui?)
Sinon une petite faute (eh oui fallait bien que j'en trouve quand même) :
"Le port-épic interrompit sa parole lorsqu'il vit,..."
faute d'inattention je pense (pas bien méchante mais quand même, le pauvre^^).
Voilà c'est tout et je n'aime pas me répéter mais j'attends quand même la suite avec impatience.


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juin 12, 2008, 09:31:33 am
Juste un petit passage pour vous apporter deux trois illustrations ^^
Merci beaucoup pour vos commentaires, voici quelques persos :

Nahru la hérissonne ( de son vivant :3 )
http://img501.imageshack.us/img501/8748/dessinsnahruthehedgehogvr4.jpg

Nox
http://img405.imageshack.us/img405/6144/dessinsnox2aj9.jpg

Caelum (un physique un peu trop féminin, je vous l'accorde)
http://img115.imageshack.us/img115/1462/caelumtz9.jpg


J'ai dû en oublier, mais si vous avez envie de voir d'autres persos, n'hésitez pas à me le dire ! voilà ^^


Titre: Re : (Fan Fic) Imaginaire
Posté par: Capita le Juin 13, 2008, 03:41:49 pm
... J'ai du relire le chapitre trois fois avant de rentrer à nouveau dans l'intrigue... D:

J'aime beaucoup, c'est très beau, surtout quand il la découvre, j'aime bien ! Les illustrations... Bah, si tu disais pas que Caelum était trop féminisé, d'autre auront dit que c'est une planche à pain... Non sans blague, c'est bien.


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juin 17, 2008, 12:57:13 pm
Merci d'être passée, Capita ^^
Voici la suite, avec un peu de baston :3



- Caela, attends! cria Luceria.
  La grotte se faisait de plus en plus sombre au fil de leur course. La glace devenait inquiétante, le froid se faisait de moins en moins supportable mais la hérissonne ne ralentissait pas. Le gel qui entrait dans ses poumons agressait tous ses sens, mais elle ne pouvait pas ralentir. Le moindre de ses pas dérapait sur le sol givré, mais elle ne craignait pas la chute. Il y avait plus important. Retrouver l'orbe, au lieu de continuer sur la voie de la discorde. Sephyra serait-elle capable de tous les tuer? Sans doute pas. Des paroles en l'air. Un mensonge, un mensonge...
  Soudain, Caela fut contrainte de s'arrêter. Devant elle, un immense cratère avait creusé dans le sol, semblait-il sur des kilomètres et des kilomètres. La hérissonne sentit à nouveau ses jambes trembler. Elle tomba à genoux sur la glace et la douleur redoubla ; le froid remontait le long de ses membres et gelait son coeur et son esprit. Elle ne pouvait plus esquisser le moindre geste.
- Caela, qu'est-ce qui t'a pris?! s'exclama Seth en parvenant à ses côtés. Dépêche-toi de te lever, il faut partir d'ici...
- C'est vrai, tout ça ne me dit rien qui vaille, confirma Seneka.
  Comme pour confirmer les dires du loup noir, une secousse se fit soudain sentir à travers la glace.

  Sephyra, Nox et Caelum étaient toujours près de la tombe de Nahru. Ils avaient laissé planer le silence, après que tous furent partis à la poursuite de Caela. Les paroles de leur chef avaient ébranlé les deux autres membres du Clan Nocturne. Ils se doutaient que c'était la pensée d'Aokura qui engendrait en elle tant de tristesse, qu'elle manifestait par la colère en raison de son désaccord avec le groupe. Sephyra tourna subitement son regard vers le fond de la grotte, voie obscure par laquelle ses alliés venaient de disparaître.
- Vous venez? demanda-t-elle d'une voix calme en sortant son katana.
- Bien sûr, confirma Caelum, tâtant les griffes de métal qui ornaient ses gants.
- C'est parti, renchérit Nox en sortant son pistolet.
  La roussette fit quelques pas vers la suite de la grotte puis se mit à courir, ses deux alliés derrière elle.
- On y va, et ça va saigner! s'exclama-t-elle, sa lame brillante qui reflétait les lumières de glace.

  Les secousses se faisaient de plus intenses. Des stalactites se mirent à tomber sur le sol et dans le cratère, faisant reculer le groupe déjà sur ses gardes.
- Partons vite, suggéra Keiko.
  Elle allait être la première à faire demi tour lorsqu'un rugissement sonore retentit dans toute la caverne. Tous furent figés sur place, et surgit soudainement du cratère un monstrueux serpent aussi bleu et luisant que la glace, avec des dents pareilles à des stalactites et des yeux sans vie qui scrutèrent bientôt les mobiens. Immense, il se dressa à quelques mètres de hauteur, ses griffes enfoncées dans le sol afin de se hisser hors de son ravin gelé. Il hurla à nouveau et laissa tomber ses monstrueuses mâchoires en direction de Tora, qui esquiva l'attaque d'un large bond de côté.
- Mais c'est quoi cette horreur?! cria Yorick, tétanisé.
  La créature hostile, comme surgie à l'instant des tréfonds de Mobius, poussa un grognement féroce en choisissant une nouvelle victime. Sa peau était craquelée de toutes parts, et de grands morceaux de glace en sortaient, pointus et résistants. Son souffle était pareil au plus glacial de tous les vents, et son regard achevait de geler ses victimes sur place. Le froid environnant n'était que propice à un pareil monstre de glace. 
- Reculez! cria Tora en dressant son sceptre.
  Une flamme se mit à grandir en son extrémité, luttant avec peine contre l'air glacial, et fut rapidement envoyée en direction de la créature, qui se la reçut de plein fouet avant même d'avoir pu charger à nouveau. Elle poussa un rugissement de douleur, se tordant dans tous les sens, et envoya quelques gouttes d'eau partout autour d'elle ; pluie qui devint grêle et retomba sur le groupe. Le monstre lança sa queue contre un mur, sa patte sur le sol, une autre vers Seneka, qui ne vit rien venir et se prit un violent coup de patte de plein fouet, projeté en arrière. Seth, situé derrière lui, se fit également emporter et les deux percutèrent le mur de fond avec douleur. Tous reculèrent vivement pour mieux voir arriver les coups du monstre, peu décidé à laisser s'échapper des proies, qui étaient peut-être même les premières de sa vie. Il rugit à nouveau en constatant qu'il en manquait ; certaines s'étant dissimulées derrière d'énormes stalagmites. Furieuse, la créature recommença à tout frapper tout autour d'elle, sans craindre l'effondrement de la grotte.
- Il faut partir d'ici! cria alors Kerin à l'attention du reste du groupe.
- Non, il faut l'abattre! rétorqua Luceria, cachée non loin de lui. Il pourrait bien tenter de détruire Yvanesca...
  Elle fut interrompue lorsque la queue du monstre frappa rageusement le stalagmite derrière lequel elle était dissimulée, faisant voltiger d'énormes morceaux de glace alentour. Prise de panique, elle lança sans réfléchir une dague vers la créature qui la fit dévier sans le moindre mal. Mais l'échidnée avait à nouveau trouvé une cachette lorsque le monstre regarda à nouveau devant lui.
- En attendant, c'est nous qu'il va détruire, déclara Yorick en s'apprêtant à repartir à l'assaut.
  Le monstre balaya un nouveau stalagmite de sa queue, et parmi les morceaux de glace qui voltigeaient, Caela, débusquée et vulnérable, se fit elle aussi projeter et retomba à découvert de son agresseur. Son dos lui faisait affreusement mal, comme ses oreilles qui n'avaient jamais pareillement sifflé, et la glace sur lequel elle était étendue ne calmait pas sa douleur.
  Avant même que qui que ce soit réagisse, Keiko bondit en direction de Caela et se posta devant elle, poings brandis. Le monstre grogna en observant les deux mobiennes, puis ouvrit sa mâchoire. Son haleine glacée paralysa les jambes de Keiko, qui regretta d'avoir bougé. Le froid lui fit à demi perdre conscience, ses oreilles bourdonnaient et ses yeux se voilèrent bientôt, avec pour dernière image des crocs monstrueux qui se rapprochaient d'elle.

- Caela! Keiko!!
  La voix de Luceria fut instantanément couverte par le rugissement d'une lame qui frappa et fit reculer la créature. Celle-ci poussa un rugissement et manqua de retomber dans son cratère. Un coup de feu retentit ; une balle se logea dans son cou et la fit frapper les murs de rage, heurtant aveuglément les ennemis qu'elle avait maintenant des difficultés à repérer. Caela et Keiko étaient sauves. Ebahies, elles virent Sephyra atterrir tout près d'elles, son katana encore brandi après avoir fait reculer le monstre. Nox et Caelum s'empressèrent de venir en aide aux deux mobiennes qui peinaient à réaliser que la roussette venait certainement de leur sauver la vie.
- Sephyra... dit Luceria, hésitante. Tu es venue pour ce monstre ou pour nous?! Réponds-moi!
- Pour Natheus, alias le Zéro Absolu, répondit le chef du Clan Nocturne. Cette charmante bestiole...
- Alors comme ça, elle existe vraiment? s'écria Nox pour être entendue de son chef. Aokura nous a toujours dissuadés de chercher cette caverne, avec ce monstre pour excuse...
- Excuse qui n'était pas une illusion, reprit Caelum en brandissant ses griffes devant son visage.
  Il bondit ensuite vers la créature.
  Les trois membres du clan Nocturne, ignorant le froid, combattirent alors Natheus. Par Aokura, ils avaient eu l'inventaire de ses caractéristiques et de ses points faibles, si bien qu'ils avaient fini par se douter qu'il existait réellement. Et ils connaissaient également le secret de cette créature. Ce secret, ce monstre, c'était l'orbe ; rien d'autre.
  Un ultime coup de griffes de la part de Cael fit pousser son dernier rugissement au monstre des glaces, qui usa de ses dernières forces pour heurter le mur à sa gauche, avec tout son corps. Ses yeux sans vie s'éteignirent en même temps que sa lourde tête retombait sur le sol de glace.
  Quelques secondes passèrent, et les cristaux de glace qui poussaient hors de la créature se mirent à fondre. Le plafond de la grotte commença à goutter, et Keiko fut rapidement libérée du froid qui lui avait engourdi les jambes. Natheus fut totalement réduit à l'état d'une rivière qui coula jusque dans les tréfonds de Mobius, par le profond ravin. L'eau partie, elle laissa découvrir comme une sphère de verre bleutée qui luisait joliment dans cette caverne où la température remontait doucement. C'était tout ce qu'il restait, sembla-t-il, du terrifiant Zéro Absolu.
- Vous avez eu beaucoup de chance, déclara ensuite Sephyra en rangeant son katana avant avant d'aller ramasser l'orbe. Il paraît que quiconque entre en contact plus de cinq secondes avec ce monstre est changé en glace à jamais. La température de son corps est la seule sur Mobius à atteindre le zéro absolu, nom que l'on traduit Natheus dans notre langue.
- L'orbe... dit Caela, remise du choc qu'elle venait de subir. C'était... cette créature?
  Nox leur expliqua que la grande magie de l'orbe, alliée au froid, était responsable de la naissance de Natheus. Mais à présent, le légendaire Zéro Absolu était tombé, et l'orbe était presque entièrement vidé de son énergie.
  Les mobiens ne se querellèrent plus au sujet de la sphère magique. Sephyra se contenta de la déposer près de la tombe de Nahru, sachant que seule celle-ci bénéficierait encore du froid à l'avenir. Le reste de la grotte fondrait certainement, mais la jeune hérissonne continuerait sans encombre son sommeil éternel. La roussette resta longtemps à contempler la petite mobienne, adorable d'après Aokura, qu'elle aurait adoré rencontrer, de son vivant. Mais les temps n'étaient plus qu'aux regrets. Elle le savait, à présent : pour ne plus que ce genre d'histoire se trame, il lui fallait se concentrer sur Nelson et éliminer les Hydres une bonne fois pour toutes.
  Sephyra se retourna, et repartit avec ses nouveaux amis.

  Lorsqu'ils sortirent enfin des usines Yvanes, Nox ne put retenir un cri de stupeur. Une lumière intense l'aveugla ; une lumière comme jamais de sa vie elle ne s'attendait avoir vue. Caelum, hébété, contempla les environs avec stupeur, sentant une profonde chaleur réveiller son corps meurtri. Kerin et Sephyra ouvrirent leurs ailes et s'envolèrent jusqu'à un immeuble voisin, d'où ils pourraient contempler Yvanesca toute entière. Une chaleur bienveillante leur réchauffait le corps, et lorsqu'ils atterrirent sur le toit d'une ancienne résidence, ils ne trouvèrent aucun mot pour décrire ce qu'ils voyaient. Un ciel bleu, bleu clair qui rappela à la renarde volante son enfance sur l'île d'Euresias, avec un soleil resplendissant qui avait déjà chassé le givre. Pour la première fois depuis longtemps, elle sentait que ses mains et tout son corps cessaient d'être de glace, et apprenaient enfin à recevoir de la chaleur. Yvanesca était redevenue la ville d'il y a longtemps, celle que jamais elle n'aurait dû pouvoir voir de son vivant. Elle ne pouvait ni rire ni pleurer, encore moins penser. Elle et Kerin avaient juste envie de rester debout sur ce toit pour toujours, ignorant tous les autres maux du monde, qui avaient perdu toute leur importance. Alors que la ville renaissait enfin de son hiver éternel, et que le printemps s'élevait finalement sur cette belle contrée qui avait perdu la vie, pourquoi s'attarder sur ses autres préoccupations?
  Sephyra décocha un sourire et ferma les yeux, son visage inondé de lumière. Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine, et elle écouta sa propre respiration, qui ne lui agressait plus les poumons, à présent. Elle se sentit revivre.

  Les mobiens restèrent jusqu'au soir dans Yvanesca, profitant enfin de la chaleur extérieure. Dans peu de temps sans doute, les sols fleuriraient et des animaux viendraient s'installer dans les immeubles abandonnés. Plus personne ne se tiendrait à l'écart de la ville désormais ; et la vie s'y installerait pour toujours. Pour toujours, si du moins les Hydres ne prenaient pas le dessus lors de la guerre. C'était pour cela que la réjouissance d'avoir vaincu Natheus fut de courte durée. Lorsque le divin Soleil s'en alla illuminer d'autres contrées, de l'autre côté de la planète, l'heure du départ était venue. Quelques affaires sur le dos, les poumons gonflés d'un air doux et frais déjà, les mobiens s'en allèrent hors de la ville, en direction du Sud. La réunion d'Odori serait le plan final pour l'assaut de Syerra, et la dernière opportunité de mettre fin au règne de Nelson en lui ôtant la vie. Caela se sentit plus heureuse que jamais, malgré la terreur et l'inquiétude qui régnaient encore au fond d'elle. Elle se dit enfin qu'elle allait retrouver Kaly. Cette pensée-là, c'était peut-être la dernière qui la poussait à aller de l'avant.





Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Hunter le Juin 17, 2008, 01:38:16 pm
Bon, je lirai plus tard, mais ya quelque chose qui m'a marqué, quand même :

Citation
le froid se faisait de plus en plus torride

Le froid, torride ? Huh, je comprends pas là ^^


*Quelques heures plus tard*

Ayé, j'ai eu le temps de lire !

Bon, ba, un magnifique combat. J'étais complètement dedans ^^. Pas ou peu de fautes. Et enfin un temps correct sur Yvanesca ! xD

En tout cas, j'ai adoré. ^^


Edit : évidemment que je suis rapide, jsuis là presque 24/24 (et 7/7 aussi xD) *crâne à mort* (mais non, mais non, je ne suis pas un geek ... j'ai juste du temps à perdre :p)
Il est bien troué de partout Natheus ... ^^ Pis elle fait peur, sa tête ... Un méchant comme je les aime !!!!! xD *pin-pon pin-pon ...*


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juin 17, 2008, 05:56:29 pm
Merci pour ton comm Hunter, toujours aussi rapide à ce que je vois ^^
Merci pour ta remarque aussi, en effet je devrais faire plus attention à ce que j'écris lol. Je corrige tout de suite.

Au fait : voici feu le Zéro Absolu. ^^

http://img297.imageshack.us/img297/9418/artnatheusax3.jpg




Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Capita le Juin 17, 2008, 06:31:44 pm
Au départ du chargement, j'ai cru à un Perfect Chaos remanié... Mais non, là j'avoue il est bien fait ! =D

J'ai repris le fil, envoyer moi des fleurs ! \o//me se prend une enclume


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Naomi le Juin 18, 2008, 12:18:39 pm
Citation
Devant elle, un immense cratère avait creusé dans le sol, semblait-il sur des kilomètres et des kilomètres.
Temps souligné au plus-que-parfait.
Devant elle, un immense cratère crevait le sol, d'une insondable profondeur.

Citation
...le froid remontait le long de ses membres et gelait son coeur et son esprit.
...le froid remontait le long de ses membres et gelait son coeur ainsi que son esprit.
ou
...le froid remontait le long de ses membres, gelait son coeur ainsi que son esprit.
ou
...le froid remontait le long de ses membres, gelait son coeur et son esprit.
ou
...le froid remontait le long de ses membres, gelant aussi son coeur et son esprit.

Citation
- Caela, qu'est-ce qui t'a pris?! s'exclama Seth en parvenant à ses côtés. Dépêche-toi de te lever, il faut partir d'ici...
- Caela, qu'est-ce qui t'as pris ?! Lève-toi, il faut sortir d'ici !
Urgence de la situation : ordre impératif, pas de mot ou de phrases parasites.
Seth n'aide pas Caela à se relever, quel sans cœur !

Citation
- C'est vrai, tout ça ne me dit rien qui vaille, confirma Seneka.
C'est superflu, architéléphoné et ça n'apporte aucune information. Une description de ce qu'il ressent avec un langage du corps auraient été plus judicieux.

Citation
Ils avaient laissé planer le silence,
Phrase lourde, trois verbes à la suite !
Le silence planait,

Citation
Les paroles de leur chef avaient ébranlé les deux autres membres du Clan Nocturne.
Plus-que-parfait, encore.

Citation
Elle ne pouvait plus esquisser le moindre geste.
Esquisser le moindre geste devenait impossible.
Suggestion. ^^

Citation
Les secousses se faisaient de plus [en plus] intenses.
Un oubli tout bête. ^^

Citation
Tous furent figés sur place,
Beurk !
Tous se figèrent sur place,

Citation
- Partons vite, suggéra Keiko.
- Partons !
Urgence de la situation : ordre impératif, pas de mot ou de phrases parasites.

Citation
rugissement sonore
Un rugissement, oui, c'est sonore. Périssologie.

Citation
La créature hostile, comme surgie à l'instant des tréfonds de Mobius...
La créature hostile, comme vomie des entrailles de Mobius...

Citation
...qui se la reçut de plein fouet...
...qui la reçut de plein fouet...

Citation
Immense, il se dressa à quelques mètres de hauteur,
Immense, il se dressa de toute sa hauteur,...
Pour en imposer :p

Citation
- Il faut partir d'ici! cria alors Kerin à l'attention du reste du groupe.
- Partons d'ici !
Urgence de la situation : ordre impératif, pas de mot ou de phrases parasites. La créature attaque pour tuer.

Citation
- Non, il faut l'abattre! rétorqua Luceria, cachée non loin de lui. Il pourrait bien tenter de détruire Yvanesca...
- Non ! Détruisons-le ! rétorqua Luceria, cachée non loin de lui. Il pourrait raser Y...
Et pan, l'hydre abat le stalagmite de Luceria en coupant net son discours. Effet de surprise garantie pour le groupe, surtout pour l'échidnée.

Citation
- En attendant, c'est nous qu'il va tuer, déclara Yorick en s'apprêtant à repartir à l'assaut.
- C'est plutôt nous qu'il va tuer !
Urgence de la situation : mort supposée imminente, pas de mot ou de phrases parasites.

Citation
- Sephyra... dit Luceria, hésitante. Tu es venue pour ce monstre ou pour nous ?! Réponds-moi !
Dernière phrase à l'impératif, pour montrer la tension de Luceria. Elèverait-elle la voix à cause de sa nervosité ?

Citation
- Pour Natheus, alias le Zéro Absolu, répondit le chef du Clan Nocturne. cette charmante bestiole...
Luceria parle à Sephyra, donc on sait par logique qui répond.

Citation
- Alors comme ça, elle existe vraiment ? s'écria Nox pour être entendue de son chef.
- C'était donc vrai ? s'écria Nox pour être entendue de son chef.

Citation
Natheus fut totalement réduit à l'état d'une rivière qui coula jusque dans les tréfonds de Mobius, par le profond ravin.
Natheus, réduit à l'état de rivière, coula dans le profond ravin pour rejoindre les tréfonds de Mobius.
ou
Natheus, retournant à l'état liquide, coula telle une rivière dans le profond ravin pour enfin mourir dans les tréfonds de Mobius.

...

En résumé :
- dans un dialogue, quand il y a urgence de situation, on évite les mots parasites, les phrases à rallonge, enfin, tout ce qui coupe l'action. il faut jouer sur les effets de surprise en coupant la parole, un mot, en ne finissant pas les phrases. Tu peux te le permettre. L'action sera encore plus vivante.
- Si tu utilises l'imparfait et le passé simple dans le récit, évite de placer des plus-que-parfait.

J'ai fait qu'une seul lecture de ce chapitre, et j'ai trouvé énormément d'erreurs que je n'ai pas toute noté. Relis ton texte à froid, après quelques jours, pour que les fautes te sautent aux yeux. je suis sûr que tu le fais, mais pas correctement.


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: willow54 le Juin 19, 2008, 06:16:49 pm
La dernière phrase... Fais-tu comme dans TBS? Donnes-tu un indice sur la suite?

Un des moments les plus importants de l'histoire arrive à grands pas, n'est-ce pas? Vivement la suite!
(je sais, si c'était juste pour dire ça, say me shut up)


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juin 29, 2008, 04:19:44 pm
Merci à tous les lecteurs, voici la suite, avec peu de dialogues pour une fois.



  Le voyage dura près de trois jours, mais en réalité, c'était principalement de nuit que les mobiens progressaient. Ils joignaient régulièrement les clans voisins en route aux aussi, s'échangeant des informations que Caela ne comprenait pas vraiment. Ce qu'elle savait, c'était que les montagnes d'Odori, et son amie Kaly se faisaient de plus en plus proches. Par chance, ou bien grâce aux membres du Clan Nocturne qui avaient pris les meilleurs sentiers pour éviter les humains, ils ne rencontrèrent pas d'ennemis. Le seul moment d'angoisse pour le groupe avait été celui où des hélicoptères, certainement remplis d'alliés de Nelson, avaient survolé la forêt où ils venaient à peine de s'aventurer. C'était au beau milieu de la seconde nuit, et l'obscurité, alliée à la densité du feuillage des arbres, leur avaient permis de rester inaperçus, plaqués dans les herbes hautes. Ils étaient restés au moins un quart d'heure immobiles pour que les machines volantes s'en aillent, emportant avec elles leur bourrasques de vent meurtrières. Tout ce que Caela espéra donc durant le reste du voyage, c'était que les autres clans en marche ne se soient pas fait surprendre, pour leur part.
  A l'issue du troisième jour, peu avant que le soleil ne disparaisse derrière les montagnes, le groupe parvint à destination. Les humains ne rôdaient pas souvent à Odori, car il s'agissait d'un lieu dangereux pour toute personne le connaissant trop peu. Mais comme tous les chefs de clan, ou même les Résistants, Sephyra connaissait bien le sentier le plus sûr pour se rendre au village de Sha-lin. Ce n'était pas le plus court, mais tous préféraient prolonger leur marche d'une heure ou deux, plutôt que de s'exposer à nouveau aux quelques hélicoptères qui s'aventuraient malgré tout dans les montagnes.
  Après une marche éprouvante sur les sentiers cachés, le village d'Odori se dressa enfin. Les mobiens marchèrent sans se presser dans le village presque désert, où la nuit venait de tomber. Les maisons, dont certaines en hauteur pour mieux s'isoler du froid, étaient complètement éteintes. Les chemins et les quelques rares herbes qui les bordaient dormaient eux aussi, malgré les quelques coups de vent froid qui s'abattaient régulièrement sur le village. Rapidement, les mobiens arrivèrent sur une grande place ronde, au centre de laquelle un feu de bois était allumé. Les quelques voix qui s'y faisaient entendre se turent, et les résistants déjà présents sur la place regardèrent les nouveaux venus en silence. Sha-Lin, maintenant chef suprême de la Résistance, s'avança en première vers eux. Malgré le grade qu'elle avait pris, sa tenue n'avait pas changé. Son bandeau bleu était toujours sur son front, sa longue queue de cheval se mêlait à ses piques rose clair ornés de noir, et elle avait conservé sa tenue rouge, relativement légère pour le climat d'Odori. Ses yeux verts pétillants de joie, elle s'adressa aux nouveaux venus avec un sourire :
- Je suis heureuse de vous voir enfin parmi nous, Clan Nocturne, dit-elle. Il semblerait qu'il se soit bien agrandi de plus, c'est une excellente nouvelle!
  Keiko restait légèrement en retrait, assez timidement. Yorick venait de la prévenir discrètement que la hérissonne rose clair était en fait le grand chef de la Résistance, bien qu'en apparence elle semblait être une Résistante -ou même une mobienne- tout à fait ordinaire. Mais Caela, quant à elle, ne s'était pas vraiment attardée sur Sha-Lin. Ce fut une autre personne qui attira son attention dans l'immédiat.
  Une jeune chatte à la chevelure sombre, bleutée, avec de beaux reflets noirs. Son poil était bleu, avec du noir à l'extrémité de sa queue et de ses petites oreilles pointues. Elle portait des bandes violettes autour de sa poitrine, et une petite robe rose clair, légère qui ondulait joliment sous le vent frais. A sa taille, une petite ceinture dorée apportait une autre touche de couleur. A ses pieds de longues bottes roses à talon lui conféraient plus de grâce encore dans sa marche agile. Elle tourna son regard vers Caela, et ouvrit en grand ses profonds yeux, noirs d'encre. La hérissonne blanche ignora tous ces regards alentour qui n'allaient pas tarder à les dévisager, elle et son amie, et courut vers cette dernière. Elle la serra dans ses bras dès qu'elle fut à proximité d'elle, s'exclamant : 
- Kaly!... Kaly c'est toi, je te retrouve enfin!
  En effet, de nombreux regards se tournèrent vers les deux amies.

  Sephyra venait d'avertir ses amis qu'elle, ainsi que les autres chefs de clan, allaient se réunir pour discuter entre eux de leur -sans doute- dernier plan d'attaque. Elle s'en alla rapidement dans une grande bâtisse à l'autre bout de la place ronde. Mais pour Caela, peu importait. Plus rien ne lui importait ; car elle avait retrouvé son amie, et se sentit enfin humaine. Comme à l'orphelinat, où ils étaient tous ensemble, heureux et unis, jouant chaque soir dans la même chambre. Cette époque de bonheur véritable lui revint en mémoire. Elle s'installa près d'un coin d'herbe, avec les autres orphelins, et se remémora avec eux tous ces bons souvenirs. Son coeur battait encore la chamade ; elle se sentit enfin forte. Elle sentit qu'elle braverait n'importe quel danger pour préserver leur avenir à tous, désormais. Tous avaient maintenant cette sensation de chaleur que celle d'être réunis à nouveau ; ils n'avaient été séparés qu'une semaine ou deux, sans compter leurs interminables sommeils, mais tout ce temps passé loin les uns des autres leur avait paru aussi long que de nombreuses années de solitude. Même Seneka, le moins sociable d'entre eux, se devait d'admettre qu'il est était particulièrement heureux de retrouver Kaly, de se dire que tout allait peut être rentrer dans l'ordre, maintenant. Et pourtant, n'étaient-ils pas sur le point de lancer un ultime assaut face à Nelson? Qu'est-ce qui pouvait leur garantir qu'ils rentreraient chez eux, sur Terre, tous sains et saufs? Ou même, qu'est-ce qui pouvait leur garantir qu'ils rentreraient chez eux un jour?
  Le loup noir tourna son regard vers Caela, tandis que son esprit s'était éloigné de la conversation. Il la voyait remuer les lèvres en regardant ses amis, le visage illuminé d'un sourire radieux, mais n'entendait pas ce qu'elle disait. Que ce fut en hérissonne ou en humaine, elle était décidément très jolie. Elle semblait également plus sûre d'elle. Son regard d'émeraude cessait enfin de scruter le sol quand elle n'avait plus rien à dire ; elle cessait de se masser les doigts sans arrêt, d'user ses semelles contre le sol en rougissant, avant de bégayer comme une enfant de maternelle. Oui, ce voyage aurait au moins eu pour point positif de la changer. Il espéra, sans savoir vraiment pourquoi, qu'elle demeure ainsi, courageuse et assurée, sans forcément être entourée de ses cinq amis d'enfance. Mais elle restait Caela, l'enfant timide qui craignait par dessus tout la solitude. Seneka fut tiré de ses pensées lorsque Caela tourna son regard vers lui et prononça un mot inaudible en trois syllabes, qui devait être son propre nom. Il secoua la tête pour chasser ses pensées et prêter à nouveau oreille au monde qui l'entourait.   
- Alors, Seneka? répéta Caela, sans perdre son sourire. Tu es d'accord avec nous?
  Encore sans vraiment savoir pourquoi, le loup noir sourit un peu tristement, sans répondre. Une chose était sûre : si ce changement de personnalité demeurait dans le coeur de son amie, il aurait bien du mal à s'y faire.

  Malgré le bonheur qui étreignait les six amis, ce fut deux journées principalement d'ennui qu'ils vécurent suite à leurs retrouvailles. Ils ne savaient plus quoi raconter aux résistants qu'ils croisaient dans le village montagnard, qu'ils connaissaient déjà par coeur. Par prudence, ils ne devaient jamais sortir seuls dans les montagnes, ni rester trop à découvert. Odori, comme la plupart des villages où vivaient des résistants, n'était pas exclusivement un village de la Résistance. C'était avant tout un village habité par des mobiens normaux, vivant une vie tout à fait normale, éloignée tant que faire se peut des innombrables dangers qui sévissaient ces derniers temps sur Mobius. Et parmi eux vivaient dans l'ombre les membres du clan d'Odori, dont le chef, Sha-Lin, était récemment devenue chef de la Résistance entière, et ce malgré son jeune âge.
  Le soleil se montra rarement ces deux journées. La plupart du temps, les nuages voilaient l'immense voûte céleste, lui donnant un air lugubre et inquiétant. La pluie ne vint pas, mais un vent glacial venait régulièrement s'abattre sur Odori. Cependant, rien n'interrompit la réunion des chefs de clan.
  Kaly avait, à son arrivée dans ce monde, rencontré très vite les membres du Clan des Esprits. Il était dirigé par un loup adulte nommé Arok, dont les cicatrices et blessures, zébrant sa fourrure gris sombre, témoignaient de ses nombreuses batailles. Il était borgne ; son oeil gauche ne fonctionnait plus depuis qu'il y avait reçu un très violent coup de lame, lui laissant une épaisse cicatrice sur toute la hauteur de sa paupière. Depuis, il ne prenait même plus la peine de l'ouvrir. Son caractère était assez similaire à celui de Seneka ; ne parlant que pour dire des choses vraiment importantes, un côté asocial le laissant souvent à l'écart des autres membres de son propre clan, même en en étant le chef. Seule une personne pouvait se vanter d'être vraiment importante à ses yeux : une hyène jaune sombre tachetée, nommée Kaly. Elle seule comprenait les moindres pensées de son chef, et était capable d'apaiser ses souffrances. Bien que redoutable guerrière, extraordinairement douée pour le saut, Kaly avait pour premier objectif de rester une fidèle amie pour tout le monde, oreille attentive à toutes les voix qui avaient besoin de réconfort.
  Rapidement, les adolescents purent faire plus ample connaissance des Résistants issus des différents clans de Mobius. A vrai dire, seule quatre clans étaient réunis en ce jour ; c'étaient les derniers encore existants. Keiko avait affirmé à ses nouveaux amis que les mobiens d'Amelicäa avaient pour projet de fonder un clan de Résistants pour espionner les humains au Nord, mais malheureusement la ville avait été prise par Nelson et ses troupes avant que leur projet puisse aboutir.
  Le matin du troisième jour, le ciel s'était enfin dégagé. Quelques nuages blancs planaient encore au-dessus des montagnes, et le soleil dardait timidement quelques rayons. La réunion semblait presque terminée, mais ne put aboutir complètement : à toute vitesse, un grand aigle aux plumes ocres et à leurs extrémités noires fondit sur Odori, attirant les regards surpris des résistants. Il atterrit avec maladresse sur le sol froid de ce matin déjà clair, et se précipita en direction du dôme où avait lieu la réunion. Il entra brusquement, et les regards des chefs de clan se tournèrent vers lui avec stupeur. Sha-Lin se leva, s'apprêtant à le réprimander d'avoir pénétré ainsi dans le dôme sans même prévenir, mais la voix de l'aigle la fit oublier ses reproches.
- Chef Sha-Lin, dit-il. C'est terrible.
  Il reprit son souffle en essayant de se calmer, mais restait visiblement agité et peu détendu. Les autres chefs de clan se levèrent, préparés à l'annonce d'une mauvaise nouvelle.
- Que se passe-t-il, Ferox? questionna un vieux sage échidné, répondant au nom de Dankurô.
- Les humains... souffla l'intéressé, encore tremblant. Ils se dirigent vers Odori ; ils auront localisé notre village dans moins d'une journée.
  Sha-Lin fronça les sourcils et les poings de Sephyra se serrèrent.
- J'y vais! s'exclama alors cette dernière.
- Non, rétorqua Sha-Lin sur le champ. Hors de question que je te laisse y aller seule, de plus, il nous faut établir un plan au plus vite.
  Avant que la roussette ne trouve un nouveau prétexte pour aller contrer les humains, la hérissonne rose clair la fusilla du regard, et lui demanda :
- Tu as déjà oublié ce qu'il s'est passé, ce jour où tu es partie seule espionner Syerra? Et tu penses vraiment que je vais te laisser y aller après ce qui t'est arrivé?
  Sephyra détourna les yeux, tremblante de colère. Foutue cicatrice. C'était toujours dans ce genre de moments que la douleur y refaisait surface.

  Malheureusement, le temps manquait pour dresser un plan d'envergure. Sha-Lin dut prendre rapidement une décision. Tous les résistants furent réunis dans le dôme, qui avait à peine assez de place pour tout le monde, et leur chef suprême leur expliqua le plan. Les humains, d'après les dires de Ferox, se dirigeaient vers Odori en venant du Nord-Est. Un petit groupe de six ou sept résistants, accompagnée de Ferox, feraient donc un détour par le Sud pour rejoindre les humains, leur faisant ainsi croire que leur campement était situé au Sud. Il leur faudrait ensuite attirer les humains jusqu'au sanctuaire de Nham-Orides, où une embuscade leur serait tendue par une dizaine de résistants. C'était un pari risqué, mais il fallait absolument masquer la position d'Odori. Et dans l'idéal, il faudrait également qu'un éclaireur parte tenter de localiser le campement des humains. Ainsi, les alliés de Nelson à la recherche du village ne seraient plus un danger ; et pourraient rapidement être exterminés par les mobiens alliés de Sha-Lin.
  Aussi blanches que la neige des montagnes d'Odori, Caela et Luceria n'hésitèrent pas un seul instant et se proposèrent pour aller à l'encontre des humains. Leur camouflage serait plus aisé et elles seraient plus difficiles à repérer. Même si sa fourrure à lui était au contraire noire d'encre, Seneka insista pour y aller de même, pour couvrir les arrières des éclaireuses. Kerin, Kaly et Caelum demandèrent ensuite à y aller de même. Sha-Lin accepta rapidement. Accompagné de Ferox, ce petit groupe irait dans peu de temps mener leur mission à bien.
  Sephyra se leva alors, paraissant complètement détendue. Elle s'adressa directement à Sha-Lin :
- Je vous en prie, laissez-moi y aller, dit-elle. Laissez-moi aller espionner leur campement.
  Sha-Lin soupira et s'apprêta à répliquer, mais le chef du Clan Nocturne ne lui en laissa guère le temps.
- Nous devons agir, aller de l'avant, continua-t-elle. J'ai envie... J'ai envie d'être une véritable aide pour la Résistance, et de ne pas me cacher sous prétexte que les humains m'ont déjà eue une fois. Si je venais à mourir, au moins, j'aurai fait quelque chose d'important à vos yeux. C'est tout ce qui compte pour moi maintenant.
  Le Chef de la Résistance considéra longuement la roussette. Elle n'avait pas tort, en effet : à ce stade de l'Histoire, il leur fallait aller de l'avant. Consciente des risques encourus aussi bien que des nouveaux espoirs qui viendraient à eux sans doute bientôt, elle accepta finalement, priant son amie d'être prudente.
  Keiko sourit, et se leva à son tour, sous le regard surpris de ses proches.
- J'aimerais l'accompagner si vous le permettez, dit-elle. Je pourrai couvrir ses arrières et lui fournir une aide. Vous savez, on m'a longuement enseigné le combat, à Amelicäa...
  Elle sourit à nouveau, un peu timidement. Mais il était vrai qu'elle possédait la carrure d'une rude combattante, habituée aux conflits en tout genre.
- Très bien, répondit Sha-Lin. Je vous laisse à tous une heure dans ce cas, et vous vous mettrez en route à onze heures précises. Pendant ce temps, nous prépareront de notre côté l'embuscade.
  Les élus pour la nouvelle mission se levèrent ou restèrent debout, et tous les regards se tournèrent vers eux. Sha-Lin les regarda avec lenteur, inquiète, mais fière de compter dans ses rangs de braves mobiens comme ceux qui, dans une heure déjà, se mettraient en route pour peut-être, leur toute dernière mission, ou bien celle qui leur apporterait la gloire. Le chef de la Résistance ne put que leur souhaiter bonne chance, leur priant de réussir. Leur priant de rester en vie. Oui. Le plus important, au final, était qu'ils survivent aux innombrables dangers du monde.
  Sha-Lin savait qu'à partir de cet instant, les morts surviendraient peut-être avec violence, mais aussi que le dernier combat pour leur espoir à tous avait déjà commencé. Ce conflit restait donc une guerre comme une autre. Une guerre qu'elle devait gagner.





Voilà trois persos : Kaly...
http://img183.imageshack.us/img183/3783/dessinskalyln4.jpg

Ferox...
http://img386.imageshack.us/img386/812/dessinsferox2ak6.jpg

...et Sha-Lin.
http://img386.imageshack.us/img386/2667/dessinsshalinthehedgehols7.jpg

J'attends votre mer de critiques ;3


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Capita le Juin 29, 2008, 04:39:30 pm
J'aime beaucoup Sha-lin, elle est sympathique sur le dessin =D

Alors les humains on repéré le camp, pas bien ça. L'espionnage c'est pas bien, t'aura pas ton choco Sephy...
/me se prend un instrument inconnu sur laggle

Outch.
Bref je trouve que c'est un chouette chapitre. Mise en place, un peu =D


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Hunter le Juin 29, 2008, 06:18:41 pm
*Tire au lance-roquettes sur Capita*

Naméoh, c'est ma place ! xD

Ca y est, on commence à comprendre ce qui est arrivé à Sephyra pour qu'elle ait cette horrible cicatrice ... Et, malheureusement, on se rapproche aussi de la fin ... Mais bon, je suis toujours content de te lire.

Et puis, les 7 (6 ?) amis sont enfin réunis ...

Ortho parfaite, comme d'hab.

A fond dans la lecture, comme d'hab. J'attends la suite avec impatience. Bonne chance !

*Lance un regard de travers à Capita* Tu vas me le payer ... XD


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Blackdoom le Juillet 06, 2008, 06:04:20 pm
Oui, enfin, j'arrive ! C'est bon, je sais que je suis en retard, ça va :'D
... C'est quoi ces yeux ? è_é

Allez. Non mais.
J'ai trouvé le combat contre Natheus assez rapide. Enfin, s'il connaissait ses faiblesses et ses attaques, c'est en toute logique que le Clan a pu l'abattre aussi rapidement. Par la suite, j'ai trouvé le tout un peu lent. Mais bon, je sais que c'est pour préparer les dernières batailles qui termineront l'Histoire, alors :'D Enfin, les retrouvailles étaient assez émouvantes. J'en connais un qui doit s'interroger sur ses sentiments envers une amie à lui, je me trompe ? La suite me le dira.
En gros, toujours aussi trépidant. Ta façon d'écrire, comme tes dessins, captive et intéresse. Une bonne orthographe, une histoire rondement menée et des personnages haut en couleur - nombreux et variés de plus - et voilà, l'alchimie est réussie XD
Par contre, je voudrais vérifier un petit détail, voir si j'ai bien tout suivi. Le combat contre les humains - Nelson, leur chef - ne sera pas le dernier ; il reste les hydres à tuer, par la suite, non ? Ou alors il faut qu'on me rafraichisse la mémoire :'D
Ah si, encore, un petit défaut que je dirais d'ordre psychologique : après une telle insistance sur le côté "machiavélique" de Sephyra dans Yvanesca, sa remise à niveau est peut-être un peu trop rapide par la suite, tu trouves pas ? A moins que tu n'aies voulu mélanger sa colère à sa crainte d'avoir à faire avec le Zéro Absolu ?

Enfin, malgré ça, je prends toujours autant de plaisir à lire ta fic. Même si mes lectures se font assez aléatoirement (je reprend ici, je laisse tomber pendant plusieurs semaines, puis je reprend encore après un temps), j'arrive à m'y retrouver. Et j'apprécie toujours autant l'histoire et ses personnages malgré mes temps de relâchement. Mais je suis quand même assez impatient de connaître le passé que tu nous as préparer pour cette charmante Sephyra. Et puis ces plans d'embuscades ne me disent rien qui vaille è_é
J'attends la suite, même si comme d'hab je mettrais sûrement un peu de temps avant de venir percuter XD
Continue ^^


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juillet 08, 2008, 08:28:46 am
Merci beaucoup à tous les trois ! C'est vrai que Sephyra est un peu lunatique comme moi d'ailleurs, parfois sa sagesse l'emporte sur son côté farouche et parfois c'est l'inverse. Elle sait pas où est son grand frère chéri, elle est encore un peu bouleversée >.<

Allez, une histoire tristounette maintenant. On approche de la fin de cette 4ème partie...




  L'heure était enfin venue de partir. Le coeur tambourinant dans leur poitrine, le petit groupe chargé de la diversion s'en alla dans les montagnes.
  Ferox s'envola rapidement dans le ciel clair de cette fraîche matinée, afin de guider le petit groupe. En tête, Luceria et Caela marchaient côte à côte sur des chemins parsemés d'herbe courte, de plus en plus enneigés. Ils ne tarderaient pas à s'aventurer sur des sentiers plus dangereux et inexplorés ; il leur faudrait donc redoubler de prudence à chaque instant.
 
  Sephyra les regarda partir, en direction du sud afin de faire leur détour. Elle garda son regard fixé sur eux jusqu'à ce que la brume les avale, puis reporta son regard vers le chemin par lequel elle était arrivée, il y a trois jours à peine. Keiko à ses côtés, elle commença alors la marche à son tour, en direction de contrées verdoyantes dont elle avait vague connaissance, qui lui permettraient de voyager sans se faire voir d'éventuels éclaireurs humains. Près du dôme, Sha-Lin regarda partir la roussette et la hérissonne ocre avec inquiétude. Bien sûr, elle avait peur pour le groupe guidé par Ferox, mais sans savoir pourquoi, avait mis encore plus de crainte dans l'escapade de Sephyra. C'était sans doute à cause de cet événement, vieux d'au moins un an déjà. Nombre des résistants capturés par les humains étaient questionnés, torturés puis tués ; rares étaient ceux qui parvenaient à s'enfuir. Mais ces derniers avaient reçu tant de coups et conservé tant de séquelles des tortures qu'ils avaient subies que si les humains les trouvaient une nouvelle fois, ils les tuaient sur-le-champ, sans chercher à les capturer une seconde fois...

Le voyage du groupe de Ferox avait déjà duré cinq heures lorsqu'ils décidèrent de faire une courte pause. D'après l'aigle royal, les humains passeraient bientôt près d'eux, dans les environs d'une heure et demie plus précisément. Eux se trouvaient déjà au sud, il leur suffirait donc de se rediriger vers le nord pour rencontrer leurs ennemis. Ils avaient trouvé un petit espace plat recouvert d'une fine couche de neige, avec quelques rochers alentour. Caela se doutait que cette pause était simplement leur derrière occasion pour reprendre des forces. Elle jeta un coup d'oeil à son carella. Il lui restait une vingtaine de cartes, plus ou moins grandes, et certainement plus ou moins puissantes. Kaly vint s'asseoir à ses côtés et la rassura en lui parlant à voix basse, consciente des doutes de son amie.
  Ferox atterrit sur l'un des rochers et s'adressa au groupe, levant la voix pour être entendu malgré le vent.
- Je viens d'aller voir une seconde fois, déclara-t-il. Pour l'instant, ils n'ont toujours pas changé leur direction, donc restons sur nos gardes. Grâce à la brume, il n'ont pas pu me voir mais...
  Il poussa un soupir et maugréa :
- Si Héméra était encore avec nous, avec ses si jolies plumes blanches, elle aurait pu faire un espionnage et une analyse bien meilleures...
  Caela, qui avait tendu ses oreilles, fut la seule à déchiffrer les paroles de l'aigle malgré le vent. Elle demanda rapidement :
- Ferox, qui est cette Héméra?
  L'aigle transperça Caela de ses yeux jaunes, comme si elle avait posé la question qu'il ne fallait pas. La hérissonne tressaillit, prête à s'excuser, mais Ferox ne lui en laissa guère le temps.
  Considérant qu'après tout, il leur restait du temps, et que tous devaient être conscients des enjeux de ce combat, il préféra lui raconter, à elle ainsi qu'à tous, leur histoire.

  Héméra était une aigrette. Grande, mince et belle, d'aucuns la considéraient comme la grâce incarnée. C'était une résistante d'Odori ; et ce qu'elle aimait par dessus tout, c'était les ballades dans le ciel blanc des montagnes d'hiver, où ses plumes couleur neige se confondaient avec la brume glacée. Malgré les vents furieux, la température agressante et les innombrables dangers de l'extérieur, Héméra avait besoin de se sentir libre comme l'air.
  Elle venait d'avoir vingt-quatre ans lorsqu'un nouveau mobien rejoignit le clan à son tour. C'était la première fois que Héméra rencontrait un autre oiseau au sein de la Résistance. C'était un aigle royal, ocre avec un peu de noir aux extrémités des plumes. Légèrement plus grand en taille, il avait cependant quelques mois de moins qu'elle. Mais il parlait peu. Lorsqu'il venait d'arriver à Odori, il s'arrangeait pour ne jamais croiser le moindre compère et semblait passer ses journées à scruter le ciel, seul au bord d'une falaise ; contemplant les nuages qui défilaient sans but dans cette immensité claire et pure. Souvent, les premières semaines, Héméra le regarda fixer le ciel régulièrement, se demandant pourquoi il ne cherchait jamais à s'y envoler, comme elle. Le craignait-il? Avait-il envie de le regarder jusqu'à ce qu'il ne l'effraie plus? Pourtant, son regard jaune comme le soleil était si serein lorsqu'il scrutait l'immense voûte céleste...
  Au bout d'environ un mois, alors qu'ils s'étaient quelquefois croisés mais jamais adressé la parole, Héméra se décida à aller le voir, alors qu'il était comme à son habitude installé au bout de la falaise derrière le dôme d'Odori, regardant défiler les nuages blancs. En la voyant arriver, le premier réflexe de l'aigle avait été de sauter sur ses serres affûtées comme des rasoirs et de transpercer l'aigrette d'un regard accusateur.
- Pourquoi... fixer le ciel sans jamais chercher à l'enlacer? avait-elle questionné, sans perdre son regard froid et peu impressionnée par son interlocuteur.
- Que me veux-tu? avait immédiatement répliqué l'aigle royal.
- Ce que je veux...
  Héméra avait regardé le ciel un instant, puis avait à nouveau reporté ses yeux sur son interlocuteur.
- ... c'est te voir voler, te voir embrasser la liberté. Ne veux-tu pas me montrer comme tu es fier d'être libre?
  C'était la première fois que Héméra lisait autant de peur dans le regard de quelqu'un. Ou était-ce de la honte, une crainte et des doutes soudains? Suite à ses paroles, l'aigle avait fait un pas en arrière, tremblant légèrement. Son bec entrouvert ne laissait pas s'échapper le moindre son, mais l'on devinait rien qu'à son expression la gêne, mais aussi la colère qu'il ressentit bientôt.
- Je... ne sais plus me servir de mes ailes, avait-il alors avoué, le souffle court.
  Héméra le considéra soudain avec étonnement. Il était vrai qu'en ces temps sombres, de nombreux mobiens se retrouvaient sans famille à cause des corrompus, et étaient forcés de rejoindre la Résistance car ils n'avaient nulle part ailleurs où aller. Certains étaient même élevés très jeunes par des tribus d'une race différente, ce qui pouvait parfois poser ce genre de soucis.
- Ce n'est pas ton peuple qui t'a élevé, n'est-ce pas? avait alors questionné Héméra.
  Le nouveau venu ne sut pas pourquoi il eut une soudaine envie de se confier à elle, puisqu'il n'avait jamais vraiment eu de telle confiance envers personne. Etait-ce parce que c'était la première fois qu'il voyait de si près un autre oiseau proche de lui? Elle n'était pas tout à fait de sa race, mais lui ressemblait déjà plus que la tribu d'échidnés qui l'avaient élevé. Eux qui passaient le temps à regarder et à vénérer le ciel, eux qui disaient qu'il protégerait toujours les mobiens... Qu'essayer de l'atteindre était un sacrilège...
  Sans vraiment s'en rendre compte, le jeune aigle raconta tout à Héméra. Puis le drame qui survint lorsqu'il avait vingt-deux ans, le village des échidnés qui prend feu une journée fraîche d'hiver, marquant la fin de toutes les vies de sa tribu, excepté la sienne...
- Tu vois, lui avait ensuite dit Héméra, voler dans le ciel n'est pas un sacrilège. Pour nous, oiseaux, c'est notre façon de nous sentir libres.
  Héméra étendit ses ailes sur les côtés, découvrant ses jolies plumes blanches comme neige. Puis, timidement, l'aigle royal fit de même. Il avait beaucoup plus d'envergure, mes ses plumes à lui, fripées, lui avaient été inutiles pendant de très longues années qu'il avait passées en compagnie des échidnés.
- Je vais à nouveau t'apprendre à être libre... avait-alors chuchoté Héméra. Quel est ton nom? Je me nomme Héméra l'aigrette.
- Ferox... Ferox, l'aigle royal.
- Bien, Ferox... Je ferai de toi le maître du ciel.
  Elle était soudain tombée amoureuse, ça se lisait au fond de son regard. C'est donc avec compassion, avec force mais aussi avec amour qu'elle apprit au jeune aigle à parcourir les cieux. Redresse ta queue pour qu'elle suive le vent, suis les courants d'air qui te portent jusqu'à l'horizon... Ouvre tes ailes, déploie tes plumes, envole-toi, embrasse la liberté ; cette liberté chérie que tous sur Mobius désirent plus que tout. Enfin, tu comprendras que le ciel est ton domaine, ton territoire, ta maison, ce qui te rend libre...
  En deux mois, légèrement moins peut-être, Ferox avait retrouvé tous ses instincts de rapace. Lorsque le moindre courant d'air descendait jusqu'à lui pour ébouriffer ses plumes, il se lançait immédiatement à sa poursuite, pour qu'il l'emporte avec lui dans des contrées immenses et inconnues ; qu'il était un des rares à pouvoir parcourir à son aise. Et très souvent, Héméra le regardant partir avec un sourire, ne tardait pas à le suivre à son tour ; les deux dansaient ensuite dans les cieux en semant quelques plumes, et tournoyaient dans ce souffle libre qui leur remplissait les poumons. Le ciel, c'est ce qui nous rend libres. C'est ton territoire, ta maison...
  Notre maison.   
  Une année s'écoula. Ferox et Héméra s'étaient considérablement rapprochés, pour devenir, semblait-il, les meilleurs amis du clan. L'aigle s'était également ouvert aux autres, sans perdre pour autant son caractère farouche et quelque peu solitaire. Et puis, un jour vint où Héméra vit, depuis la falaise derrière le dôme du village, un amas de fumée qui noircissait le ciel, loin à l'ouest. Curieuse, un peu trop peut-être, elle déploya alors ses ailes et s'envola en direction de cette noirceur qui polluait son paradis. Elle ne prit pas même le temps de réveiller Ferox, se reposant après un long vol le matin même. A présent que le soir tombait, la voûte céleste s'assombrit peu à peu, et la blancheur d'Héméra disparut dans les ténèbres.
  Mais le jour suivant, et les deux autres qui suivirent, l'aigrette ne reparut point.
  Ferox, de plus en plus inquiet, avait questionné de nombreuses fois les autres membres de son clan, jusqu'à ce que son chef Sha-Lin accepte de donner une réunion de clan pour discuter de la disparition d'une de leurs alliées.
  Elle avait toujours été imprudente et farouche, un peu comme lui. Très curieuse, aussi. Et elle aimait faire ses découvertes seules ; Sha-Lin conclut, après avoir elle aussi remarqué la fumée de l'ouest, que leur amie était aller espionner cette zone, sans doute abondante d'humains corrompus. A entendre cette hypothèse, Ferox se leva d'un bond et s'exclama qu'il allait rejoindre lui aussi la zone, sur-le-champ. Bien entendu, la hérissonne rose refusa catégoriquement. Héméra avait été très imprudente en s'aventurant seule dans cet endroit funeste, mais il serait encore plus imprudent de leur part à tous de partir la sauver. Pourquoi? Nombre de paramètres inconnus trop élevés. Nombre inconnu d'humains présents sur les lieux. De leur armement, de leurs systèmes de sécurité pouvant les repérer tous en un clin d'oeil. Nécessité de garder Odori caché. Sha-Lin énuméra tous ces éléments aussi machinalement qu'un robot, ce qui mit Ferox hors de lui. N'en pouvant plus de devoir rester sur place à attendre le pire, il sortit du dôme, sans prendre garde aux voix qui tentaient de le rappeler à l'ordre. Héméra était la seule qui comptait réellement pour lui. Il ne pouvait pas l'abandonner à son sort. Il avait peur, tellement peur qu'il lui soit arrivé quelque chose ! Il n'imaginait pas ce que deviendrait sa vie si jamais il la perdait, elle. Si les humains osaient lever leurs mains odieuses sur ses plumes de neige, si jolies sous la lueur douce du soleil. Il ouvrit ses ailes, fit quelques pas pour s'envoler mais se stoppa soudainement.
  Là, juste devant lui, Héméra descendit avec légèreté sur le sol, achevant certainement une épuisante escapade. Elle s'effondra sur la terre froide, exténuée, redressa ses yeux vers Ferox et lui adressa un regard rassuré et en même temps terrifié. Ferox, lui, s'était déjà mis à trembler. Sur ses jolies plumes blanches, des flaques de sang dégoulinaient encore de ses plaies multiples, vidant de ses dernières énergies l'aigrette qui retomba bientôt sur le sol, inconsciente.
  Elle fut amenée au dôme sur-le-champ par les membres du clan qui étaient partis à la poursuite de Ferox. On l'allongea rapidement sur un drap blanc qui fut rapidement taché à son tour. Sha-Lin, assistée par Dankurô, se mit à panser ses blessures. Ferox resta près d'elle tout le temps qu'il fallut pour la soigner. Il serrait sa main dans la sienne, priant pour qu'elle s'en sorte, pour qu'elle n'aie plus jamais à souffrir ainsi...
  Après deux longues journées de repos, Héméra était presque guérie. Mais elle avait gardé une cicatrice sur son poitrail, une longue griffure qui resterait certainement voyante jusqu'à la fin de ses jours. L'aigrette raconta que les humains avaient mis en place une nouvelle usine, et que c'était elle qui dégageait de la fumée. Elle s'était fait capturer et interroger ; on l'avait même blessée pour l'inciter à parler. Les tortures n'avaient pas eu le temps d'aller plus loin, car Héméra, trompant la vigilance de l'incompétent qui la surveillait, avait crocheté sa serrure avec son bec fin et avait réussi à s'enfuir. Les mobiens avaient déjà un avantage en effet à rencontrer des humains pour la première fois : ils ne les tuaient pas sur-le-champ mais commençaient par les capturer pour les interroger, leur permettant même parfois de s'enfuir ensuite. Cependant, la deuxième fois qu'un même mobien se retrouvait ainsi confronté à des humains, reconnu pour son visage ou plutôt par les cicatrices qu'avaient laissé sa première capture, il se faisait tuer par des balles mortelles sur-le-champ.
  Et cela, tous le comprirent très rapidement à Odori, lorsque, trois semaines plus tard, alors que Héméra était allée parcourir les cieux avec imprudence au dessus de plaines dégagées, un coup de feu sonore retentit, et elle ne revint plus jamais au village.


 


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Capita le Juillet 08, 2008, 09:21:44 am
T;T Triiiiiiiiiiste...

La pauvre c'est pas juste, elle était gentille ! Sephyphy, t'es vilaine de faire mourir les gens gentils ;A;
J'vais dire à Saïko de te transformer en sandwich, tududuuu...

Non j'adore cette suite elle est super, on retourne sur le passé de quelqu'un... Triiiiiste ;A;
/me anhéanti les claviers de tout le monde ! >.<


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: willow54 le Juillet 08, 2008, 10:03:44 am
* Willow54 sort un clavier de rechange

C'est bien beau tout ça mais... Sha-Lin n'était pas la chef de la résistance au moment de la mort de Héméra?
Du jolie, on change pas les bonnes habitudes. Capita, les gentils sont fait pour mourir! Et c'est encore pire quand c'est Sephy qui écrit, elle est teeeeeeellemeeeennnnt sadique. =0

Bonne continuation! La fin arrive trop vite...


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Hunter le Juillet 08, 2008, 08:15:34 pm
Ah la la, c'est triste tout ça ...

Pauvre petit Ferox ... M'enfin, les gens meurent, c'est (presque) normal XD

Un excellent chapitre, centré sur Héméra ... En tout cas j'ai bien aimé ^^

Et la prochaine fois ... Poste le soir ! Au moins je réponds premier XD


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Dirt le Juillet 12, 2008, 10:32:31 pm
Salut
J'adore cette histoire Sephyra elle est génial.
D'après ce que j'ai lu Héméra est morte snif(corriger moi si je me trompe).
Bonne continuation.

PS: J'écris pas beaucoup parce que :
- primo je suis qu'a  la page 8 est je commence à voire flou.
- secundo en n'allant me chercher un verre d'eau j'ai regarder mes yeux dans le miroir j'avais les pupille immense (se qui explique la vision flou).
- tertio je dois aller me coucher (s'est pas juste on n'est les vacances T.T).

Bonne chance pour la suite (je l'aurais  pas déjà dit par hasard :) ).


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Mad-chan le Juillet 13, 2008, 08:10:13 pm
Coucou c'est moi ! ^^ Après les dessins, je m'attaque à tes fics ! Je suivais Imaginaire depuis le début mais je n'étais pas encore inscrite et je ne pouvais donc pas poster... Mais ce temps est révolu !! * tout le monde regarde Mad-chan qui s'est levée de son siège avec son bras en l'air, avec un regard surpris* Hum hum *elle reprend d'un air sérieux, les yeux brillants* Je peux en un seul mot résumé ton histoire: sublime, extraordinaire ou fantastique... 
Tu nous plonges dans ton univers avec tellement de facilité que nous ne pouvons que dévorer chaque suite au moment où tu la postes. Tu as un vocabulaire qui te permet de faire très peu de répétitions et de nous plonger dans ton histoire de guerre, de conflits entre deux peuples, les Résistants et les Corrompus... Tu nous tiens en haleine jusqu'à la fin et je pique une crise à chaque fois qu'il faut attendre la prochaine partie de ta fic (oui oui je suis folle ^^'). Tout ça pour te dire que je te souhaite bonne chance pour la suite de cette terrible guerre qui agite Mobius... :)


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juillet 14, 2008, 07:39:50 am
Capita : Mon clavier!! -_-
Euh... merci d'avoir commenté en tout cas ^^ Mais ne t'en fais pas ; d'autres morts arrivent. Soit patiente ^^
*met du parfum anti-Saïko* On sait jamais...
Merci à toi ! ;3

willow : T'as un autre clavier pour moi aussi? ^^ Eh non, Sha-Lin n'était pas le chef de la Résistance à l'époque de la mort d'Héméra. En revanche, elle était le chef du clan, et ça lui suffisait pour avoir de l'autorité sur Ferox et les autres membres.
C'est vrai aussi que les gentils sont fait pour crever mdr.
Bref, un grand merci d'être passée !

Hunter : Je vais plutôt prier pour que tu postes en dernier x3 ça changera... En tout cas, merci beaucoup de rester fidèle à cette histoire qui me vaut des accidents de clavier :'D

Dirt : Ah, c'est la première fois que tu postes, non? Merci beaucoup d'avoir pris la peine de lire autant que possible ^^ En effet, Héméra est morte. Mais bon, c'est la vie... *regarde le ciel* Euh... Merci encore !

Mad : Toi aussi, c'est ton premier post ici ^^ Merci beaucoup pour ton commentaire qui m'encourage vraiment ^^ La cinquième et dernière partie ne va pas tarder, car dans deux suites la quatrième est terminée. Mais si vous êtes sages (lol) j'écrirai une nouvelle fic nommée Terre de Rêves. Merci à toi !
PS : Si tu veux, j'ai écrit une autre histoire sur le forum, The Black Spies. Va donc y jeter un oeil à l'occasion, c'est une fic que j'ai bien mieux réussie que celle-là je pense.


Ca, c'est Héméra.
http://img299.imageshack.us/img299/7281/dessinshmrarouge2pq9.jpg
C'est sanglant car symbolisant la mort de cette pauvre fille. Niéhéhé. ^^

Et voici une suite assez courte, avant-dernière suite de cette quatrième partie. Bonne lecture !




  Personne ne risqua mot suite au récit de Ferox. Seul le vent osait encore s'exprimer en soufflant sur le sommet des montagnes, ébouriffant leurs cheveux et vêtements. La neige, quant à elle, s'était mise à tomber sur les montagnes blanches, et commençait déjà à recouvrir leurs traces.
- Je ne sais pas comment j'ai fait pour survivre à ça... confia ensuite Ferox à ses proches. Peut-être est-ce parce qu'un jour, Héméra m'avait fait promettre de continuer à vivre et à me battre, si jamais elle devait me quitter pour une raison ou pour une autre.
  Il regarda alors le ciel, sa maison. Leur maison, celle qu'il n'avait jamais quittée depuis que son amie l'avait quitté.
- Oui... au fond, c'est la seule chose qu'il me reste à faire. Si je ne peux pas ramener les morts à la vie, en revanche, je peux protéger la mienne... pour eux.
  Tous considérèrent Ferox avec tristesse, mais ses paroles leur rendirent également courage. De toute évidence, il les préparait aussi à l'éventualité que d'autres morts dans leur camp surviendraient. Caela tourna avec timidité son regard vers Kaly, qui avait baissé la tête. Elle tenta de s'imaginer la vie tout en sachant que son amie aurait été tuée par les humains, ou soit morte de quelque manière que ce fut. Elle frémit légèrement, balayant instantanément ces pensées funestes. Il leur restait du temps et de l'espoir. L'heure n'était pas à songer au pire.
  Le petit groupe n'eut pas le temps de se détendre beaucoup encore. Après un autre espionnage de Ferox qui revint très vite au camp improvisé, tous sautèrent sur leurs pattes : les humains seraient là dans moins de dix minutes.
  Armes préparées, Caela et Luceria en tête, ils se mirent en route calmement. Continuant leur route droit vers le nord, ils intercepteraient les humains qui pour leur part se dirigeaient vers le sud-ouest ; ainsi l'attaque frontale serait évitée et ils pourraient immédiatement repartir en direction de Nham-Oridès. Tout allait se jouer dans peu de temps. Caela marchait lentement dans la neige, tremblante, son coeur tambourinant dans sa poitrine. Une main sur son carella, elle scrutait droit devant elle, puis une immense étendue s'ouvrit à eux, étendue sur laquelle une petite patrouille d'humains marchaient. Ils devaient être une dizaine, pas plus ; ils avaient tous pied à terre sauf deux ou plus peut-être qui se trouvaient dans une machine, fermant la marche. C'était une sorte d'araignée-robot, mesurant deux mètres de haut environ, et qui progressait derrière les alliés de Nelson en perçant la neige de part et d'autre avec ses huit pattes. C'est alors que ce qui lui servait de tête et de cockpit pivota brutalement en direction des mobiens, qui se dressaient à l'issue de la plaine, quelque vingt mètres plus loin. Un faisceau rouge balaya les résistants et l'alerte était donnée une seconde plus tard.
  Caela sentit un frisson intense la parcourir lorsqu'elle fit brutalement demi-tour, pour fuir à toute vitesse vers le sud. A ses côtés, ses amis revenaient sur leurs traces, et Ferox, qui volait légèrement au-dessus du sol, lança un regard au loin. Ils avaient eu de la chance de miser sur la météo : la neige qui tombait à gros flocons avait déjà achevé de dissimuler leurs traces qui venaient d'Odori.
- On fonce au sanctuaire ! cria l'aigle en entendant les secousses métalliques du robot se rapprocher à vive allure.
  Ses paroles n'accrurent pas la frénésie avec laquelle ils couraient déjà.

  Le sergent Krowder fusilla du regard les ennemis qu'il vit s'enfuir à vive allure.
- Dépêchons! hurla-t-il pour couvrir le bruit du vent. Il faut les capturer, ce sont certainement des chiens d'Odori!!
  La machine à ses côtés hâta son pas déjà vif tandis qu'il se mit à courir à son tour, sortant son fusil, escorté de ses hommes. La neige se battait devant leur vue, gelant leur visage crispé par la colère.
- Ne les laissez pas s'échapper! tonna Krowder.
  Il monta sur la machine à l'aide d'un marche-pied, malgré la vitesse à laquelle elle avançait déjà. Il monta jusqu'en son sommet, et tenta de viser avec son fusil les formes qui se mouvaient au loin. Les deux plus proches étaient blanches et se confondaient avec la neige ; et la machine, malgré sa grande stabilité, était quand même ballottée de toutes parts sous le rythme de la course et la fureur du vent. Le sergent sut qu'il ne parviendrait jamais à les atteindre dans ces conditions.
- Au pire, laissez tomber leur capture, cria-t-il ensuite à ses hommes déjà exténués. Il faut les arrêter, vivants ou morts!
- Mais imaginez qu'ils se rendent à Odori? Il faut les suivre! suggéra l'un des soldats, qui courait en tête.
  Krowder décocha un sourire mauvais, et regarda droit devant lui. Les mobiens n'étaient plus si loin, et malgré leur grande vitesse, ils auraient tôt fait de se faire rattraper. La neige s'était déjà un peu calmée, mais le vent continuait de souffler comme un dément, sans relâche.
- Ils rusent certainement, déclara alors le sergent, assez fort pour être entendu de tous. Il faut nous hâter ; nous devons les stopper! En avant!!
  La machine-araignée passa à la vitesse supérieure tandis que les soldats approuvaient en choeur d'un cri énergique.

  Tout autour d'elles, c'était la jungle à présent : après être descendues d'Odori, elles se trouvèrent dans une forêt si vaste et si impressionnante qu'elle semblait totalement vierge. Les arbres avaient des troncs si larges que même Nelson ne saurait sans doute pas les déraciner sans mal. Les feuillages, denses, laissaient à peine filtrer quelques rares rayons, qui éclataient de toute leur splendeur dans les clairières parsemées. L'herbe y était souvent basse, et l'air, pur : l'atmosphère s'était bien réchauffée depuis les montagnes, ici divers oiseaux exotiques poussaient leurs chants mélodieux en jouant entre les lianes, ou se laissaient bercer par l'air doux et le bruit du vent dans les feuilles.
- Vous avez bien choisi votre endroit, dit alors Keiko, tandis qu'elles progressaient sur un petit chemin tortueux, slalomant entre les troncs et les fougères. On dirait que les humains n'ont pas l'habitude de voyager par ici.
- C'est bien vrai, répondit Sephyra en écartant les lianes et les branches encombrantes. Avec leurs grosses machines, il leur serait tout simplement impossible de circuler sans mal...
- Vous pensez que Nelson rasera cette forêt, un jour?
- Si on ne gagne pas la guerre, ça ne fait aucun doute.
  La roussette ne parla plus jusqu'au bout du chemin.

  Caela buta sur une pierre cachée et manqua de tomber, mais Luceria l'attrapa vivement par la main et l'entraîna à nouveau dans la course. Il leur fallait se hâter, le sanctuaire n'était plus si loin.
  Malheureusement, tout ne se déroula pas comme prévu. Le petit groupe fut contraint de s'arrêter, exténué et abasourdi, non pas car il avait atteint son but, mais parce qu'une énorme masse de neige se dressait maintenant devant eux, sûrement écroulée d'un pic voisin lors d'une avalanche, et les dominait de si haut qu'elle leur cachait le soleil. La neige s'était arrêtée et le vent s'était tu, mais ils se trouvaient à présent dans un cul-de-sac. Caelum se retourna, horrifié, constatant que les humains n'étaient plus qu'à quelques dizaines de mètres et qu'ils seraient tous capturés d'ici peu, s'ils ne trouvaient pas vite un moyen de s'en tirer.
- Ecartez-vous, tous! tonna alors Seneka, en serrant les dents et en bondissant sur une paroi rocheuse voisine, comparable à une petite falaise.
  Il lui donna un puissant coup porteur d'une énergie concentrée, et un grondement sonore retentit dans toute la zone. Seneka recula ensuite précipitamment après de ses amis, tandis qu'une grosse quantité de neige chutait de la falaise, en s'étalant dans toutes parts. Elle chuta devant eux, défila comme un torrent, s'étala de tous côtés. Caela protégea son visage avec ses bras, en gémissant. C'est alors que le sol gronda une nouvelle fois, mais juste sous leurs pieds, et la neige qui était sous eux commença à s'affaisser. Devant eux, l'araignée-robot surgit soudain, bravant la neige, et un homme en sortit bientôt pour les viser avec son fusil. Il tira un unique coup de feu en direction de Caela et Luceria, légèrement à l'écart, mais n'eut pas le temps d'user plus de son arme. Le petit groupe, et la machine prise dans la neige s'effondrèrent soudainement avec le morceau de roche où ils se trouvaient, et tous entreprirent une longue chute jusqu'à la vallée voisine, surmontée de quelques pics de basse altitude. Caela poussa un cri de frayeur, sentant le vide se creuser sous elle et le vent siffler à ses oreilles, voyant Ferox tournoyer non loin d'elle, perdant l'usage de ses ailes, et devinant ses autres amis, impuissants, emportés par la neige à ses côtés, la machine déjà plus bas à cause de son poids important. Elle l'entendit d'ailleurs se fracasser sur une roche pointue, les humains dedans hurlant de douleur, et les larmes lui montèrent aux yeux. La peur l'envahit soudain, le froid se fit torride et elle s'effondra au sol à son tour.

  Sephyra s'avança la première sur une falaise, qui n'était autre qu'une énorme roche se détachant d'une des deux rives du torrent, pour se dresser fièrement au dessus des flots. Le courant était fort, et la nourriture abondante ; il faisait peu humide en ce jour, par contre la douce chaleur était toujours là. Les oiseaux continuaient leurs chants variés, et les nuages, visibles à présent, continuaient de circuler dans le ciel légèrement sombre en dissimulant de temps à autre le soleil. La roussette leva la tête, et respira l'air pur de la forêt.
- Ca me rappelle mon enfance, confia-t-elle à Keiko. C'est dans une forêt comme celle-là que j'ai vécu mes premiers jours.
- Où êtes vous née, exactement? questionna la hérissonne ocre, en faisant à son tour quelques pas sur le rocher.
- A Euresias, une petite île tout au sud de cette région. Elle s'est fait dévaster par une Hydre il y a... ça doit faire treize, ou quatorze ans, maintenant.
  Keiko baissa les yeux.
- Vous aussi, vous avez souffert de voir disparaître votre ville natale... C'est sûr que c'est une douleur qui demeure.
  Sephyra se tourna vers Keiko, sans répondre. Celle-ci avait sorti son téléphone, soudain légèrement frémissante, et y avait jeté un oeil. Elle clot son regard un instant, avant de déposer son mobile sur le sol. Puis elle se redressa lentement, tête basse.
- ... Keiko?





Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Capita le Juillet 14, 2008, 09:06:05 am
Ok Sephy, je te laisse un clavier en exeption, là ça devient très interessant...

Non fait pas mourir les gentils ! Et surtout pas Ferox, je le vois dans tes zyeux, c'est Saïko qui t'a envouté... Enfin là il est en vacances donc bon, on peut poser des pièges à renards, ça ira bien !

T'as zapé une lettre à un moment, je me rappele plus où... Enfin pas grand mal. Voilà niveau faute...

Bonne chance ! >.<


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Mad-chan le Juillet 14, 2008, 04:04:11 pm
Salut salut!

Ta suite est vraiment passionnante et nous replonge dans l'aventure de nos héros... Tes descriptions sont vraiment  magnifiques et nous permettent de voir comme si on y était !  Je crois qu'à un moment tu as fait une répétition mais je peux me tromper.(je suis tellement tête en l'air!  ^^') Mais c'est une excellente suite qui laisse planer un vrai mystère. A la fin, Keiko n'allait pas vraiment bien, a-t-elle fait quelque chose de mal ? Ou la tristesse qui l'envahit, aussi!  Que va-t-il arriver aux persos ? Suspens...
 En tout cas, ton histoire est toujours aussi cool !

Hors-Sujet: Sinon, The Black Spies, je l'ai lu plusieurs fois quand je n'étais pas inscrite et j'attendais avec impatience chaque suite que tu postais.  J'ai lu aussi TBS 2 et 3 c'est d'ailleurs le 2 mon préféré(parce que Maria a retrouvé Shadow... J'adore ce couple !! ^^... Euh... Je l'ai déjà dit non ?) Et encore merci pour vouloir faire ma resquest! T'es trop cool, Sephy!

Bonne chance pour la suite en tout cas !


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juillet 18, 2008, 07:49:21 am
Capita : Argh, encore des fautes d'inattention? Foutredieu. En revanche je suis bien contente d'avoir un clavier exceptionnellement. Il me permettra de poster enfin la fin de cette quatrième partie dont le titre dénonce immanquablement ma passion pour le film Final Fantasy Advent Children. Merci :3

Mad : Quelle idiote, tu m'avais demandé une request sur TBS II et je te demande si tu as lu ces fics lol :'D
Il faut que je me réveille un peu, moi. *se donne des claques*
Et sache que je fais toujours des fautes stupides, donc la répétition était certainement parmi nous ! Et oui on va tout savoir enfin sur le compte de Keiko. Enfin, presque.
Ta request avance à petits pas, j'ai plus qu'à mettre la couleur ;3
Merci d'avoir posté !




  Elle n'avait pas perdu connaissance. La neige s'était agglutinée autour d'elle, mais au moins, ça avait dû un peu amortir sa chute. Elle se débarrassa de cette masse qui l'encombrait, et jeta des regards furtifs autour d'elle. Elle ne pouvait voir personne, seulement, sur un rocher en hauteur, les restes du robot-araignée qui fumaient encore. C'est alors qu'elle regarda derrière elle. Toute proche, Luceria était étendue de tout son long, une main sur le ventre, les yeux clos et la tête droite. La hérissonne la regarda avec soulagement ; elle non plus n'avait pas eu le malheur de chuter sur un rocher mortel. Elle se rapprocha de son amie sans arrêter de regarder furtivement alentour, une main sur son carella, prête à faire taire tout humain qui surgirait.
- Luceria... souffla-t-elle à son amie, sans la regarder. Lève-toi, il faut qu'on retrouve les autres...
  Elle mit sa main sur son épaule et la secoua doucement. L'échidnée, certainement évanouie, ne broncha pas.
- Allez, Lu...
  Caela prit la main de Luceria qu'elle gardait sur son abdomen, et la déposa dans la neige. Suite à ce geste simple, sa tête devint un brouillard. Elle n'entendait plus le bruit du vent, ne sentait pas la neige qui commençait à tomber du ciel de nouveau, en petits flocons. Elle lâcha brutalement la main de son amie et se cacha le visage avec son bras, à genoux dans la neige, incapable d'esquisser le moindre geste. Ses genoux tremblaient et son coeur accéléra soudain, au point de lui faire mal. Sa respiration saccadée faisait frémir ses membres et ne mit que peu de temps à la faire pleurer. Enfin, elle déposa ses deux mains de part et d'autre de son corps si fatigué, et fit basculer sa tête vers le ciel. Ses larmes ne s'arrêtaient pas, elles préféraient s'allier à la neige, avec la plus jolie, et la dernière des douceurs.

  La hérissonne sortit une dague en un temps record et la dirigea vers la roussette avec une vivacité peu commune. Sephyra bondit en arrière, esquivant de peu la lame mortelle, complètement abasourdie.
- Keiko?! cria-t-elle. Mais qu'est-ce qui te prend?!
  Elle tenta de respirer plus profondément pour se calmer, mais sentir qu'elle s'était fait trahir une nouvelle fois lui était bien trop pénible. Ses membres frémissaient de rage et aussi de peine, constatant qu'elle avait décidément un don pour se faire des ennemis. Keiko la regarda en face, en même temps résignée et navrée.
- Je suis un espion de Nelson, déclara-t-elle. Pardonne-moi...
  Sephyra la regarda avec haine. Pour ça, aucune chance, ma vieille.
  La roussette sortit son katana dans un crissement sonore, et fit danser sa lame en direction de son ennemie. Celle-ci, agile, esquiva les coups en roulant au sol ou en réalisant de prodigieux bonds. 
- Et qu'est-ce que tu cherches à faire, en me défiant toute seule?! hurla Sephyra, au comble de sa rage. Tu espères me tuer?!
- Non, admit Keiko en reprenant son souffle. Moi, je dois juste te retenir un peu. Ne t'avise pas de t'enfuir surtout, mes alliés sont déjà en route.
- M'enfuir?... Non, je vais te massacrer d'abord, après je m'occupe de Nelson et de ses sales corrompus!
  Le regard vide, comme un robot contraint d'obéir à d'obscurs ordres, Keiko sortit une nouvelle dague, et fonça à nouveau sur la roussette. Elle donna une série de coups, que Sephyra contra avec difficulté, tout en reculant dangereusement vers le vide. Soudainement, elle disparut, et Keiko fut emportée par son élan, s'arrêta à quelques centimètres du bord du rocher. Elle se retourna : personne. Elle entendit ensuite un battement d'aile au-dessus des flots ; et se retourna une nouvelle fois, ses dagues prêtes à attaquer son ennemie. Celle-ci avait déployé ses longues ailes et les faisait battre en l'air, son katana pendant dans le vide, son regard d'émeraude dirigé avec colère vers son ennemie.
- Je n'aurais jamais dû te faire confiance, dit-elle d'un ton glacial. J'aurais dû t'abattre au moment même où tu mis les pieds à Yvanesca.
- Ne restez pas bloquée sur le passé, ou vous n'avancerez jamais, répliqua Keiko en plaçant lentement sa dague devant son visage. Vous tenez une occasion de rattraper votre erreur passée, alors en garde...
  Sephyra ne ressentait pas la moindre envie de se battre de la part de son adversaire. Mais, sans se faire prier, elle décolla un peu plus haut, tournoya dans l'air pur de la forêt, et fondit sur son ennemie.

  Sha-Lin était assise sur un large tapis rouge, où était brodé en grand le symbole de la Résistance. Elle gardait les yeux fermés, et respirait avec lenteur. Cela devait déjà faire une heure qu'elle tentait de se détendre en vain ; l'image de ses amis partant affronter les humains lui restant en tête. Elle les revoyait s'éloigner d'Odori, sans se retourner, calmement. Elle aurait donné n'importe quoi pour que ses proches n'aient pas à s'en aller à l'encontre de ces dangers mortels qui pullulaient sur Mobius. C'est alors que Calide pénétra dans le dôme. Elle s'approcha à petits pas de son chef suprême, s'agenouilla à proximité, et baissa la tête.
- Maîtresse... On vient de me rapporter des nouvelles de l'équipe chargée de l'embuscade. Elle est parvenue au sanctuaire sans problème et l'embuscade est déjà prête.
  Pas de réponse. Calida attendit quelques secondes, puis releva les yeux.
- Maîtresse Sha-Lin?
  Sha-Lin rouvrit les yeux, et regarda la hyène un instant.
- Je... je ne sais pas pourquoi, mais j'ai un très mauvais pressentiment, répondit finalement la hérissonne. Je n'aurais peut-être pas dû laisser Sephyra partir seule avec Keiko. Imagine un seul instant qu'elle subisse le même sort que Héméra...
  Elle baissa les yeux, son visage crispé par la colère et l'inquiétude :
- Si Athem revenait et l'apprenait... Il ne me le pardonnerait jamais.
  La hyène, ne sachant que dire, détourna son regard noisette vers le sol. Il y eut un court silence durant lequel les deux mobiennes restaient parfaitement immobiles. Puis Sha-Lin reprit la parole :
- Même si elle est accompagnée de Keiko, qui me semble être une bonne combattante, je suis inquiète.
- Je comprends... Mais vu notre position actuelle, nous n'avons pas le droit d'hésiter. Il faut que nous avancions, il nous faut vaincre. Avec-vous un nouveau plan à communiquer à Katejina?
- Pas pour l'instant. Merci d'être venue, tu peux disposer.
  Calide se releva et recula, tête basse, jusqu'à la sortie. Puis elle se retourna et partit sans un bruit.

  Keiko sortit une nouvelle dague et la lança en direction de Sephyra, qui dut replier ses ailes pour l'éviter. Elle tournoya dangereusement vers le rocher et y atterrit tant bien que mal, les mains et les pieds au sol, mais aussitôt son ennemie lui décocha un puissant coup de pied dans la tête ; la roussette se fit violemment projeter en arrière ; elle se rattrapa sur un coude et donna un grand coup de sabre de l'autre ; la lame effleura Keiko et du sang gicla sur sa joue. Sephyra se releva d'une roulade arrière, prête à charger de nouveau. Keiko n'était vraiment pas n'importe qui. Même si sa tenue légère était salie, trouée et déchirée en divers endroits, son corps n'avait presque pas été touché et il lui restait des techniques en réserve. Son souffle s'économisait ; elle était prête à repartir à l'instant même, puisque l'endurance était et avait toujours été son point fort. Sephyra, en revanche, était bien plus mal en point. Les dagues lui avaient laissé de nombreuses coupures au visage et au corps, abîmant sa tenue. Elle était aussi fatiguée, non seulement physiquement mais aussi moralement. Elle qui prétendait tout le temps ne craindre ni la souffrance, ni la mort, ni les ennemis, quels qu'ils soient ; elle réalisait seulement à présent à quel point elle avait été prétentieuse. Et cela, au final, ne lui avait rien apporté.   
- J'arrive.
  La roussette chassa ses pensées ; car la hérissonne fonçait à nouveau sur elle. Les lames s'entrechoquèrent à de nombreuses reprises, dans des crissements sonores qui effrayaient les animaux alentour. Keiko avait l'avantage de la précision ; et les coups puissants de Sephyra ne suffisaient pas toujours à la faire reculer. Mais elles continuaient de se battre, sans plus songer à l'air pur qui leur remplissait les poumons, oubliant le soleil lorsqu'il dardait à nouveau ses rayons porteurs de vie et de chaleur, omettant la beauté d'une forêt salvatrice qui serait peut-être réduite en cendres sous peu.
  Sephyra donna un grand coup circulaire et un flot de sang gicla ; Keiko poussa un cri de douleur et recula précipitamment. Elle posa une main sur son ventre et serra les dents. Le coup l'avait atteinte du bas du ventre jusqu'à la cage thoracique ; la lame ne s'était pas enfoncée en profondeur, mais le sang avait déjà commencé à ruisseler sur ses vêtements déjà abîmés. L'attaque lui avait laissé une fine coupure en travers du corps. Sephyra chargea de nouveau, sans laisser de répit à son ennemie. Celle-ci contra-attaqua d'un coup de pied qui atteignit la roussette dans la gorge ; elle fut repoussée avec violence et se mit à tousser, sa main gauche serrant toujours avec hargne son katana. Keiko était du côté de la forêt, et Sephyra, proche du bord du rocher sous lequel l'eau s'agitait. Les deux filles reprirent leur souffle chacune de leur côté, tandis qu'un coup de vent passait, emportant avec lui quelques feuilles vertes et ranimant la dernière flamme de vie des deux ennemies. Elles se regardèrent, avec la dignité de deux combattantes, dissimulant pourtant en elles une haine sans limite. Elles se redressèrent, prêtes à donner leur dernier assaut respectif. 
  Keiko sortit quatre dagues et chargea, tandis que Sephyra, préparant son sabre, fit de même. Elles firent quelques pas, sentirent le rythme de leur coeur s'accélérer, poussèrent un nouveau cri porteur du reste de leur énergie, et frappèrent.
  Un groupe d'oiseaux, dans un arbre voisin, s'envola dans des battements d'aile énergiques, piaillant de surprise, et disparut rapidement. Sephyra recula à petits pas et s'arrêta au bord du rocher, la tête basse, tremblante. De son côté, Keiko, restée immobile, lâcha ses dagues qui tombèrent sur le rocher avec un crissement sonore. Elle tituba en arrière, puis poussa un long soupir et sentit gicler de sa nouvelle blessure, qui croisait la première qu'elle avait sur le ventre, un nouveau flot de sang. Elle tomba en arrière, sa tête cogna le sol et ses pensées s'embrouillèrent, complètement endolorie. Mais elle parvint à rassembler quelques pensées : 
- Moi... battue... c'est impossible... Je ne peux pas...
  Elle se redressa avec énormément de peine, ses mâchoires grinçant sous la douleur, soudain certaine, pourtant, d'avoir réussi sa mission. Elle vit alors Sephyra, lentement, lâcher son arme, perdre l'équilibre, et tomber en arrière à son tour. La hérissonne rampa jusqu'au bord du rocher et regarda vers le torrent : elle put y voir son adversaire tomber, puis s'enfoncer dans les flots. Elle se fit rapidement emporter par le courant, bien trop blessée pour revenir à l'assaut. Keiko retomba au sol, la tête sur le côté, et vit le katana de son ennemie sous ses yeux. Elle se redressa alors, dans un sursaut, tremblante. 
- C... Courage... encore un... effort...
  Elle alla tant bien que mal rejoindre son téléphone portable, qui avait supporté le conflit sans être touché. Elle s'en empara, appuya sur quelques boutons, et parla tandis que son bras tremblait :
- Mission... accomplie.
 
  Elle n'entendait plus que le bruit de l'eau qui l'emportait sans fin vers une destination inconnue. Elle se faisait emporter, impuissante, son museau parvenant à respirer l'air de la surface de temps à autre. Puis, lentement, elle recouvra ses esprits. Ses yeux s'ouvrirent en grand, et ses ailes firent de même soudainement. Elle fit surgir le haut de son corps de la surface, avalant une grande bouffée d'air. Elle se mit à lutter contre le courant, puis s'accrocha à une longue branche qui s'étendait au-dessus des flots. Elle s'en aida pour progresser jusqu'à la berge, puis parvint à se hisser sur un petit banc de sable. Abattue par la fatigue, elle se mit à tousser, sentant la douleur de ses blessures qui revenait, elle aussi. Elle resta assise un petit moment à lutter pour rester consciente, la tête basse, ses oreilles brouillées par la fatigue. C'est seulement lorsqu'elle se jugea apte à se hisser de nouveau sur ses jambes frémissantes qu'elle entendit un cliquetis sonore qui la fit sursauter. A cet instant, elle releva la tête. Ses yeux s'écarquillèrent et le rythme de son coeur s'accéléra.
  Tout autour d'elle, une dizaine d'hommes armés la visaient avec le canon de leur fusil à balles mortelles.
  Elle sut alors qu'elle allait mourir.
- ( Je suis foutue... songea-t-elle, tremblante. Ces salopards m'ont déjà eue une fois, et Nelson sait parfaitement qui je suis... je dois... )
  Par réflexe, elle posa sa main sur le fourreau vide de son katana, et à ce geste, répondit un humain par un coup de feu. Sephyra sentit une douleur atroce secouer tout son corps, et, réalisant enfin qu'elle avait échoué pour de bon, elle retomba sur le sol en fermant les yeux.








Quatrième partie - fin


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Capita le Juillet 18, 2008, 08:23:52 am
Purée de carotte, une espionne ! Mais ça c'est lâche, c'est vraiment mauvais ! Par contre le combat s'est fait dans les règles de l'art donc ça va encore.
Mauvais mauvais ! >o<
Et Caela et Luceria ? ;A;
/me se mouche

TAT !
/me se remouche, a plus de mouchwar ;A;



Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Mad-chan le Juillet 18, 2008, 04:27:21 pm
*Mad-chan tend un mouchoir à Capita avant de elle aussi se moucher bruyamment*
J'y crois pas....
Je n'y croyais pas vraiment au départ, mais... Dans le Chapitre d'avant, Keiko faisait bien mystérieuse. Mais croire que Keiko est une espionne de Nelson, ça surprend ! °0°
Et puis Sephyra qui va peut-être mourir, j'y crois pas non plus! Pourquoi ?
En tout cas, la description de la bataille est sublime. Je me sentais devant eux. Y'a pas de doute, t'es talentueuse, Sephyra.
Mais bon... J'ai peur pour Lucéria et Caela! Je m'étais attachée pour elle depuis le début! J'ai peur qu'elle meures ! ! :(





Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Hunter le Juillet 18, 2008, 04:48:23 pm
*Arrive en se grattant la tête, l'air de rien*

Bon, bah, t'es décédée ... Euh merde, Sephyra de la fic est décédée ... C'est triste ... Puis adieu Lucéria aussi ...

J'ai rattrapé mon retard. J'ai un peu galéré mais pas grave, j'ai pas attendu en vain ! Je suis à la fois content de voir une suite excellente et peiné de la tournure de l'histoire. Tout se casse la gueule ... Mais bon, je me doutais un peu que Keiko était une espionne, surtout quand Nelson affiramit que l'espion envoyé n'avait pas été découvert ... Mais passons.


Une petite faute du chapitre précédent :


Citation
Une main sur son carella, elle scrutait droit devant elle, puis une immense étendue s'ouvrit à eux, étendue sur laquelle une petite patrouille d'humains marchaient.

C'est la patrouille qui marche. Donc 3e personne du singulier.

Il ne m'a pas semblé voir autre chose ...


En tout cas, du gros, gros suspense pour la cinquième partie. T'as intérêt à assurer ! Mais j'ai confiance =)


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juillet 21, 2008, 01:42:32 pm
Bla bla, les réponses aux questions viendront plus tard XD

*tend des mouchoirs à Capita-san*
Fais en bon usage ^^
Et désolée, mais Lulu était vouée à la mort... je suis méchante. *reçoit un dynaste hercule sur le nez de la part de notre seigneur ténébreux favori*
Et en effet tout se casse la gueule, mon cher Hunter, mais tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir ! x3
Voici le début de la cinquième et dernière partie, bonne lecture ^^


CINQUIÈME PARTIE : Syerra




- Mon enfant... Me revoici... 
  Encore cette haute silhouette blanche.
- N'aie plus peur, tu vas vivre...
  Cette voix en même temps glaciale et symbole de vérité. Voix qu'elle voulait écouter peut-être malgré elle, à laquelle elle souhaitait obéir, derrière laquelle elle voulait se trouver, celle qu'elle voulait entendre, écouter, encore et encore.
- Tu vas vivre, et tu n'oublieras jamais que c'est grâce à moi... Caela...
- Jahë... kumra?
  Elle ouvrit les yeux dans un sursaut effrayé, et à l'instant d'après, des cliquetis sonores retentirent tout autour d'elle. Elle vit d'abord la neige, si belle et si blanche, qui continuait de tomber alentour. Puis elle distingua le ciel, toujours aussi bleu et pur. Elle sentit le froid la parcourir, son dos ankylosé, et rapidement, son âme en peine. Elle baissa les yeux et revit Luceria. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle retomba en arrière, assise, les mains au sol pour ne pas s'effondrer à nouveau. Elle vit alors les hommes armés tout autour d'elle. Des corrompus.
- Suis-nous, dit l'un d'eux.
  Ils portaient tous un casque blanc sale et un uniforme de la même couleur, avec des lunettes noires qui leur cachaient les yeux. Et, surtout, ils portaient les redoutables fusils. La hérissonne se releva sans broncher, tremblante, et regarda légèrement à droite. Ses amis étaient là, poings liés, aux prises des humains, eux aussi. Ils avaient dû voir Luceria quelques instants auparavant, car ils avaient l'air abattus. Tout comme Caela, qui n'eut pas la moindre force pour se défendre lorsqu'un homme arriva par derrière pour s'emparer d'elle.
  Les hommes devaient être une vingtaine, et certains d'entre eux s'étaient vus affublés d'un prisonnier à surveiller. Ils firent quelques pas dans la vallée, silencieusement, tandis que le vent se mettait à souffler de nouveau, couvrant le bruit de leurs pas dans la neige. A bout d'une dizaine de minutes, ils parvinrent à une colline sur laquelle se dressait un homme, dont l'uniforme était quelque peu différent. Le blanc avait été remplacé par un vert sombre, et quelques étoiles de grade scintillaient fièrement sur son col. Quelques autres hommes l'entouraient, fusil en main, attendant calmement que le groupe et leurs prisonniers les rejoignent. Lorsqu'ils furent à proximité, l'homme qui dirigeait le groupe s'avança seul devant la colline, joignit les pieds énergiquement et porta sa main droite à son front pour saluer son chef.
- Sergent Olint, nous avons trouvé ces mobiens dans les montagnes. Apparemment, ils s'étaient fait piéger dans la neige, et on a aussi retrouvé une machine détruite non loin d'eux.
- Une machine? répéta le sergent, pensivement. D'où venait elle?
- D'après le blason qu'elle portait, elle était sous les ordres Président.
- Je vois...
  Caela ressentit soudainement un espoir. Grâce à cette machine, ils seraient peut-être considérés eux aussi comme des corrompus espions, et seraient épargnés ! Il fallait saisir cette chance.
  Elle chercha le regard de Ferox, qui tourna rapidement ses yeux vers elle. Elle tenta de faire parler son regard, mais l'aigle ne semblait vraiment pas rassuré. Soit il ne comprenait pas la hérissonne, soit il était persuadé que son plan était vain. Dans un cas comme dans l'autre, ils restaient donc en mauvaise posture.
- Emmenons-les au camp, déclara alors le sergent Olint. Après tout...
  Tandis qu'un coup de vent passait à nouveau, il ôta son masque. La neige leur couvrait la vue de temps à autre, mais les mobiens purent distinguer un homme particulièrement jeune, au visage fin et aux yeux perçants, couleur noisette. Ses cheveux châtains, mi-longs, faisaient des pics qui repartaient vers l'extérieur de son visage, mais le vent ne mettait pas en valeur cette coiffure particulière. Il devait avoir vingt-cinq ans, pas plus. Les corrompus étaient vraiment effrayants, songea Seneka. Même à de très bas âge, ils étaient capables de commander d'affreuses machines de guerre, d'ordonner des meurtres, des massacres.   
- On ignore encore dans quel camp ils se trouvent vraiment.
  Olint remit rapidement son casque après avoir examiné les visages des mobiens, puis tourna le dos et repartit vers le camp, ses hommes et leurs prisonniers derrière lui.

  Lorsque Sha-Lin sortit du dôme en toute hâte, alertée par les appels d'Erithan, elle s'était attendue à tout sauf à ce qu'elle vit.
  Un groupe de loups arrivait au village et se dirigeait vers elle, donc vers l'imposant dôme. Sur leur passage, tous se taisaient, stupéfaits par une telle apparition. Les loups, blancs ou gris, portaient de nombreux tatouages pour la plupart ; symboles de guerre en plus de leurs nombreuses blessures. Armes en main, ils continuèrent de marcher jusqu'à s'arrêter à deux mètres de leur nouveau chef suprême, Sha-Lin. Le leader du groupe planta ses yeux azur dans ceux de la hérissonne, qui tressaillit.
- Athem... souffla-t-elle.
  Il portait toujours fièrement le symbole de la résistance sur son front, parfois caché par quelques longues mèches de cheveux couleur neige. Ses équipements s'étaient beaucoup usés durant son voyage, et son katana semblait avoir fait couler beaucoup de sang. Mais son visage avait conservé sa beauté comme sa jeunesse, car il était de ceux qui ne se laissaient jamais abattre, ni ensevelir sous la peur. Sha-Lin ne sut pas si elle devait être heureuse ou terrifiée à l'idée de le revoir.
- Tu es... commença-t-elle.
  Athem l'interrompit en lui brandissant devant le visage un sabre qui ne lui appartenait pas. De taille moyenne, avec quelques gravures sur la partie de sa lame près de sa garde, une cordelette avec une touffe de cheveux blancs était accrochée au bout de son pommeau.
- Un espion que j'ai croisé à l'entrée du village m'a tout raconté. Mon père est mort, Nelson est plus puissant que jamais...
  Il retroussa légèrement les babines et ses crocs brillèrent sous la douce lueur du soleil.
- Et aussi le fait que tu as laissé Sephyra partir seule en vadrouille, et que le résultat est sous tes yeux.
  Sha-Lin se mit à trembler. Elle regarda le sabre avec stupeur, mais aussi avec colère envers elle-même. Sephyra, comme n'importe quel autre guerrier de la Résistance, ne laisserait jamais son sabre seul au milieu de nulle part. Si Athem était tombé dessus avec personne alentour, cela signifiait simplement qu'elle et Keiko s'étaient fait avoir par les humains.
  Sha-Lin tenta de soutenir le regard perçant du jeune prince qui, selon les désirs de feu son père, était maintenant le chef suprême. Elle s'adressa à lui d'un ton autoritaire :
- Athem, je reconnais avoir fait une grande erreur. Mais Sephyra a insisté pour nous aider à combattre, malgré le fait qu'elle court un grand danger.
- Quoi qu'il en soit, je pars immédiatement à sa recherche, grogna Athem en se retournant. Dans deux heures, vous n'entendrez plus parler de nous avant longtemps.
- Attendez! Votre père Anetham nous a transmis ses dernières volontés! Il souhaite que ce soit vous qui preniez enfin ma place!
  Athem se stoppa, et se retourna lentement vers Sha-Lin.
- Jamais... jamais je ne dirigerai une Résistance qui jette ses membres en pâture aux corrompus. Je vais chercher ma soeur. Et sachez bien que si elle est morte au moment où je vous parle... vous n'entendrez plus parler de moi tout court.
- Prince Athem!
  Le dernier appel de Sha-Lin fut vain. Le prince se retourna et, accompagné de son groupe, commença à repartir vers le village, pour les derniers ravitaillements avant leur départ. La hérissonne rose frémissait de rage. Avant de suivre son dirigeant et ses alliés, une louve blanche, tatouée de toutes parts et aux yeux jaunes, lui lança un regard dénué de sentiments.
  Deux jours s'écoulèrent dans le calme. Toujours pas de nouvelles de l'équipe de Ferox, encore moins de Sephyra et Keiko. L'équipe de l'embuscade savait peut-être déjà quelque chose ; aussi Sha-Lin demanda à joindre l'équipe qui se trouvait au sanctuaire pour avoir des informations. Mais le soir du deuxième jour après le retour d'Athem, celui-ci était de nouveau sur la place circulaire devant le dôme, ses combattants tout autour de lui, armés et équipés. Il était déjà l'heure pour lui de repartir. 
  Furieuse, Sha-Lin sortit du dôme dans un coup de vent et marcha énergiquement vers le chef de la bande. Ce dernier la regarda venir sans ciller, conscient que même elle ne saurait jamais l'empêcher de partir, ni lui ordonner quoi que ce soit, d'ailleurs. Le chef suprême de la Résistance se stoppa à un mètre de lui et les deux se regardèrent fixement pendant un instant qui parut extrêmement long aux quelques témoins, qui restaient bouche bée et à bonne distance de la scène.
- Je t'interdis de repartir, souffla alors Sha-Lin avec toute l'autorité dont elle était capable.
- Tu ne disposes d'aucun moyen de pression sur moi, rétorqua le loup blanc, dont les yeux azur paraissaient à Sha-Lin plus intimidants que jamais. Je t'ai dit et tu sais pourquoi je dois partir chercher Sephyra. Tu sais aussi à cause de qui je dois le faire.
  Sha-Lin ouvrit la bouche pour répliquer mais elle ne parvint à émettre aucun son. C'est alors que Katejina arriva en courant, dans son élégante démarche habituelle, comme pour faire cesser la querelle. Bien joué, songea la hérissonne rose. La jeune louve était bien la seule, dans une telle situation, à pouvoir raisonner son frère aîné.
- Athem, je comprends ce que tu ressens, puisque j'ai les mêmes sentiments que toi en cet instant même.
  Le jeune prince se détendit et consentit à écouter tout ce que sa soeur avait à lui dire. Pendant leur discussion, Sha-Lin restait toujours aussi immobile. Elle s'était rarement sentie aussi impuissante.
- Moi aussi je veux retrouver Sephyra, même morte, continua la louve tandis que les larmes lui montaient aux yeux. Mais toi, je ne veux pas te perdre maintenant. Je t'en prie... attends encore un jour. Ne serait-ce qu'un jour. Nous allons tout faire pour la localiser grâce à nos systèmes d'information...
  Elle tomba à genoux au sol, et se mit à trembler. Même si Athem, pour sa part, tenait encore sur ses jambes, il savait que le même sentiment déchirait son coeur. 
  Puisque c'était ainsi, il attendrait un jour de plus. Après, il quitterait Odori certainement pour toujours.

  Que de souvenirs, l'usine Rex... avec cette odeur tantôt d'hôpital, tantôt de fourrière. Avec ses couloirs interminables garnis de cellules, de chambres sinistres, ou de salles d'interrogatoires moins accueillantes encore. Une usine tout entière en métal, à priori. C'était le seul matériau visible à l'extérieur et à l'intérieur.
  Keiko marchait tête de basse dans un couloir qui devait la mener à sa chambre provisoire. Elle avançait à petits pas, tenant d'une main son ventre où on lui avait très gentiment serré de nombreux bandages, dont l'état laissait à désirer. Le regard vide, elle avançait en oubliant même de temps à autre pourquoi elle le faisait. Son teint était pâle, et ses pensées tournoyaient dans son esprit, sans qu'elle puisse réellement les ressasser. Elle revoyait son combat puis la défaite qu'elle avait subie. Oui, pour elle, cela restait une défaite ; même si au final la dernière à être vivante et en -quasi- bonne santé était elle, et elle seule. Elle regrettait tellement son geste. Mais qui la croirait si elle tentait de le confier à quiconque?
  Elle se revit allongée sur le dos après avoir lâché son portable, puis regarder sans fin le ciel qui s'obscurcissait. Puis cet hélicoptère qui était venu au coeur d'une tornade pour la chercher... elle avait fermé les yeux aussi tôt après l'avoir aperçu. Pas la moindre envie qu'on lui demande si ça allait, si la roussette avait déjà été capturée. Elle n'en savait rien, elle ne savait pas, avait oublié.
  Elle ne voulait pas savoir.
- Alors, tout s'est passé comme prévu?
  Elle était sur le point de passer devant une salle à la porte ouverte lorsque ses pas se stoppèrent d'eux-mêmes. Deux généraux discutaient. Deux ordures directement sous les ordres de Nelson, de toute évidence. Sans trop savoir pourquoi, Keiko regarda si elle était seule dans le couloir, et, constatant ce fait avec un étrange soulagement, elle s'adossa silencieusement au mur pour écouter la conversation qui traitait, de toute évidence, de son amer "exploit" du jour-même.
- Excellent.
  Zut, songea-t-elle. Elle avait dû manquer une phrase ou deux en vérifiant qu'aucun intrus n'était dans les parages. Elle tendit l'oreille de nouveau pour ne pas manquer plus d'éléments de la conversation.
- Qu'est-ce que le Président nous demande vis-à-vis de Keiko?
  Elle se dit qu'elle avait bien fait d'écouter.
- Il veut encore lui faire croire que sa famille est encore vivante, pour pouvoir continuer à faire pression sur elle. Elle pourrait encore servir.
  Ou peut-être pas.
  Keiko fit quelques pas en arrière, son coeur battant la chamade. Les yeux écarquillés, le visage en sueur, elle s'égara pour de bon dans ses pensées. Sa famille, ses proches d'Amelicäa... Morts? Une larme de rage coula sur la joue où le katana de Sephyra avait laissé sa marque. Elle serra son poing, maudissant aussi bien Nelson que tous ses enfoirés de subordonnés. La colère la détacha soudainement du monde qui l'entourait, et la tristesse ne parvenait déjà plus à la raisonner. Elle aurait alors bien laissé toute folie s'emparer d'elle ; pourvu qu'elle parvienne à tuer Nelson de ses propres mains. Elle avait été manipulée, elle aussi. Comment avait-elle pu être aussi naïve?
  Décidée aussi bien que frémissante de rage, elle rebroussa alors chemin vivement, mais sans un bruit. Elle n'allait pas laisser sa peine l'emporter. Pas maintenant. Pour l'instant, elle avait ailleurs où se rendre qu'au royaume de la tristesse et des larmes.
  Elle savait qu'elle risquait elle aussi de se faire tuer, mais tant pis. Pour elle en cet instant, plus rien d'autre n'avait d'importance que l'échec de Nelson ; dût-elle mourir elle aussi.





Voici le vilain sergent Olint. ^^
http://img217.imageshack.us/img217/1365/artsergentolintlw7.jpg
Après je suppose que vous connaissez la tête des autres mobiens... enfin sinon, dites le et je vous trouverai des illustrations. Merci d'avance pour vos comms!


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Capita le Juillet 21, 2008, 01:52:19 pm
/me lance des touches de claviers sur le vilain

>o< ! Vilain !

En tout cas j'ai bien aimé ce chapitre. J'espère qu'ils se sortiront de là et que t'est pas morte. ;A;
/me se mouche TAT


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Naomi le Juillet 21, 2008, 04:06:51 pm
Continue comme ça, l'intrigue est en béton armé !!


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Hunter le Juillet 21, 2008, 04:07:49 pm
*Arrive les mains dans les poches, et botte le cul à Capita*

C'est pas parce que j'étais pas là cet aprem que tu as le droit de poster première ! Naméoh !

*S'assoit sur Capita*

Bon, Je connaissais le visage de tout le monde ... Après tout, j'ai suivi tes Fan Arts =) (Je vois même qui est cette louve tatouée aux yeux jaunes. ^^)

Nelson est un gros salaud (mais ça on le savait), c'est le boxon, tout le monde se fait capturer ... Et Athem, quelle froideur ... Enfin, sa sœur lui remet un peu les idées en place, c'est bien.

Niveau fautes, j'ai pas fait attention, mais je ne crois pas qu'il y en avait.

Cinquième partie ... Dernière partie ... On va voir.

Edit : oops, Naomi à posté ... J'ai vraiment pas de chance, moi. XD


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: willow54 le Juillet 21, 2008, 05:18:03 pm
Déjà la dernière partie...  :(

Et bah, Hunter, tu t'assois sur une folle?
*Willow54, voyant de belles touches de clavier foncées vers lui, prend une voix mielleuse
Zen, Capita, j'ai dis belle petite fille, rien d'autre... Quoi, tu ne me crois pas?

Pauvre petite Keiko, si naïve... Non mais qu'est-ce qu'elle croyait? Quand c'est Sephy qui écrit (hihi, ça rime!), on ne peut s'attendre qu'a des trahison! Mais quoi, c'était prévisible! N'empêche, quel choc...
L'état mental d'Athem est comme une bougie enterré dans de la glace. Bougie vacilliante nommée Sephyra.

Franchement, t'arrives à faire des situations compliqués avec un rien. Suffit d'une petite trahison et voilà que tout s'effondre. Y'en a qui savent rien et qui recherchent quelqu'un, D'autres qui se sont fait attrapés, une traitresse trahis (la logique, c'est vraiment simple et pourtant si compliqué!), une disparue et une morte. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir, hein? Et puis y'a aussi celle qui est sensée empêcher la mort de Caela... Un doux rêve ou une belle réalité?

Et pour finir, bonne continuation! La fin arrive trop vite... ='[


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juillet 24, 2008, 07:47:14 am
Ne sois pas triste, Capita-san! Je me battrai toujours pour ma survie *éclat de lumière dans les yeux, poing brandi vers l'horizon qui s'embrase*
Tiens, une autre boite de mouchoirs. *fait un câlin à Capita-san*

Naomi, c'est sympa d'être venue! Je vais tâcher de faire de mon mieux jusqu'au bout.

On ne botte PAS le cul de Capita-san, Hunter-kun!
*fout un coup de pied à Hunter-kun et l'envoie en pâture au président Nelson* Voilà, ça t'empêchera de faire du mal à Capita-san! è_é
Enfin merci d'être passé quand même... mais si tu la touches encore une fois...

Courage Willow, cette dernière partie sera peut-être plus intéressante que les autres après tout ^^ Et on n'insulte pas Capita-san è_é lol
Bah mon Athem il est un peu sur les nerfs, c'es vrai x3 Faut le comprendre aussi, c'est un peu galère d'être Résistant dans le monde que je vous offre... lol
Je vais essayer de continuer sur la voie de la trahison encore un moment... quoique, j'ai presque fini x3


Allez, voici la suite, où on reprend un peu espoir.







  Ils entrèrent dans une bâtisse bien cachée parmi les arbres, non loin des montagnes d'Odori. C'était un bâtiment d'acier certainement ; qui contrastait efficacement avec la verdure environnante. Le petit groupe d'humains y entra avec ses prisonniers, guidé par son chef Olint. Une lourde porte automatique se referma derrière eux, sous la surveillance de deux gardes armés. Ils se trouvaient apparemment dans un petit QG qui devait compter bon nombre d'espions. Les hommes allaient et venaient, en combinaison blanche ou verte selon l'endroit où ils avaient l'habitude de rôder. Ils n'oubliaient jamais de saluer respectueusement leur chef en passant devant la petite patrouille. Ils n'omettaient pas non plus de lancer un regard mauvais aux mobiens, qui se sentaient en plus mauvaise posture que jamais. Que dirait Sha-Lin si elle les savait prisonniers des corrompus? Et que faire à présent qu'ils étaient certains de subir un douloureux interrogatoire? Seneka maudissait son impuissance en cet instant, et Caelum, tout comme Kerin, réfléchissait déjà à un plan pour se sortir de cette situation. Ferox, lui, était perdu dans ses pensées, songeant bien trop à la mort qui les attendait. Kaly et Caela avaient les mêmes sentiments ; sans même se regarder, elles savaient l'une et l'autre que leur chemin s'arrêtait peut-être ici. S'ils se faisaient tous tuer ici, comment les autres parviendraient-ils un jour à aller en finir avec Nelson?
  Ils parvinrent, après avoir traversé deux couloirs perpendiculaires l'un à l'autre, dans une grande salle éclairée où se trouvaient déjà des soldats armés, prêts à user de leurs redoutables fusils. Les mobiens furent lâchés puis visés par les canons des armes à feu. Ils avaient beau être libres de leurs mouvements, ils savaient bien qu'à la moindre contrariété, ils seraient éliminés sur-le-champ. Olint se plaça à deux mètres d'eux, tandis qu'ils étaient restés en ligne, tremblants de peur ou de rage. Son visage jeune était obscurci par des doutes et des suspicions auxquels il voulait mettre fin au plus vite.
- Je veux tout savoir, déclara-t-il simplement. De quel camp êtes-vous? Pouvez-vous m'expliquer que faisait cette machine de Station Square non loin de l'endroit où l'on vous a trouvés?
  Le sergent les regarda à tour de rôle, puis finalement fixa Kerin qui ne cilla pas. Il lui posa la question directement :
- Toi, dis-moi tout ce que tu sais. Tu sais ce qu'il peut se passer sinon.
  Kerin n'avait pas besoin de jeter un regard vers ses amis mais il le fit quand même, et constata qu'un homme s'était rapproché sans bruit sous un signe de main de son sergent, et avait placé un pistolet sous la gorge de Caela tandis qu'il la tenait solidement de sa main valide. Kerin sentit ses mâchoires grincer et regarda à nouveau fixement le sergent. Ce dernier attendait toujours sa réponse, impassible.
- C'est vrai, les tatouages que nous portons ne sont pas des faux, déclara Kerin.
  Ferox le regarda avec stupeur, horrifié. Il était vrai que mentir dans une telle situation était un pari risqué, cependant, en tant que résistants, ils étaient maintenant certains de se faire interroger puis tuer! Il baissa la tête avec désarroi. Le temps était bel et bien venu de rejoindre Héméra, semblait-il.
- C'est donc vrai, vous faites partie de la Résistance? questionna Olint, le regard crispé par ce qui ressemblait à de la colère.
- (Oui, et peut-être même qu'après notre mort, votre salaire va encore augmenter) songea dédaigneusement Seneka.
  Après un instant d'hésitation, Kerin redressa son regard peiné et répondit clairement :
- Oui, c'est vrai. La machine de Station Square était à notre poursuite et nous avons tous été pris dans une avalanche.
  Olint garda son visage coléreux et regarda tous les mobiens à tour de rôle. Caela avait fermé les yeux ; et jamais on n'avait lu de telle peine sur son visage. Quant aux autres, ils avaient l'air aussi abattus que si la fin du monde était pour demain.
- Vous ne m'avez pas l'air de jouer la comédie... commenta Olint en se détendant un peu.
  Seneka le regarda avec colère, mais à la surprise de tous, le sergent éclata de rire.
- Excusez-moi, vraiment! dit-il, tandis que les hommes rangeaient leurs armes ou lâchaient une petite hérissonne -presque- sans défense. Mais le monde est tel aujourd'hui que je ne sais plus à qui faire confiance, comprenez-moi, je vous prie.
  Hors de voix, sans comprendre, les mobiens regardèrent Olint déboutonner sa chemise décorée de sergent, et il dégagea son col et montra la partie droite de son cou fin, en dégageant ses cheveux châtains.
- Vous voyez, je suis un résistant, moi aussi...
  Abasourdis, les mobiens constatèrent que le fier signe de la Résistance était tatoué en noir sur le cou du sergent. Les prisonniers qui venaient cependant de perdre ce titre avaient encore leur coeur battant la chamade, sous le regard d'hommes qui avaient rangé leurs fusils et avaient abhorré un sourire amical. Olint remit son col correctement.
- Je suis terriblement désolé pour votre amie, dit-il alors avec un air peiné. Et je m'excuse aussi de vous avoir conduits ici de force. Pouvez-vous me raconter ce que vous faisiez dans les montagnes, poursuivis? Vous faites tous partie d'un clan?
  Kerin hésitait à répondre une nouvelle fois lorsque quelqu'un entra en trombe dans la salle, et que tous obliquèrent son regard vers le nouveau venu. C'était un petit garçon, âgé de douze ans peut-être, vêtu d'une tenue vert sombre qui ressemblait un peu à celle des soldats. Il avait de courts cheveux noirs en bataille avec des yeux noisette, et un visage arrondi qui lui donnait l'air innocent. Il se précipita vers Olint avant même de prêter attention aux mobiens qu'il n'avait jamais vus de sa vie.
- Sergent! dit-il en arrivant près de son chef, et en imitant un garde-à-vous un peu médiocre. Apparemment, Nelson se trouve toujours à Station Square, et il aurait des projets sur Syerra! Il serait peut-être temps de réussir à contacter un clan, non?
  Olint baissa la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux :
- Oui, tu as raison, merci de te rendre utile, Eron.
- Tu vois que même malgré mon âge je peux être un bon soldat! Alors sergent, on fait quoi pour le contact d'un clan?
- Justement... dit Olint pensivement en portant à nouveau son attention sur les mobiens. J'ai comme l'impression que grâce à eux, on va pouvoir avancer.
  C'est seulement à cet instant que les mobiens reprirent courage. Ferox avait encore des doutes, en revanche. N'était-ce qu'une tactique pour les attirer dans leur camp, et qu'ils dénichent ensuite Odori? Olint était-il aussi résistant qu'il le disait? Avant de pouvoir prendre confiance, il attendrait quelques explications ; même si l'arrivée d'Eron et ses propos de résistant qui se respecte dissipait quelques doutes.
- S'il vous plaît, dit Olint à ses nouveaux alliés. J'aimerais m'entretenir avec vous et vous raconter pourquoi il y a des hommes ici qui s'opposent à Nelson. Viens avec nous aussi, Eron.
  Le jeune garçon décocha un grand sourire et approuva avec une imitation de salut. Il était si fier lorsque son sergent le considérait comme un soldat à part entière! Si lui aussi était parti à la guerre aux côtés de ce sergent qu'il admirait, il serait peut-être aujourd'hui plus courageux encore. Il voulait se battre, lui aussi. Pour venger Londor.
  Le sergent Olint les convia dans une salle plus confortable qu'une salle d'interrogatoire comme celle d'où ils venaient. Installés en cercle sur des canapés, Olint commença son récit. Il leur parla, pour commencer, de Londor : cette petite ville qui se situait non loin de Station Square. Parmi les adolescents, ceux qui y étaient passés auparavant avec Yorick se souvinrent de ce bel endroit, plein de sérénité et de visages souriants. Ils furent donc naturellement peinés, mais surtout hors de voix, lorsqu'ils apprirent du jeune sergent que la ville avait été détruite il y a une semaine à peine. 
  Tout était -incroyable mais vrai- de la faute de Nelson. Il y a deux mois, il avait mobilisé tous les guerriers et soldats valides de Londor, pour les amener à la guerre, à l'est. Il y avait là-bas, d'après ses dires, des résistants qui seraient bientôt une gêne importante pour Station Square. Olint fut mobilisé comme de nombreuses connaissances, et il entama à leurs côtés un long voyage un mois plus tard. Ils avaient dû être deux centaines, peut-être légèrement plus. Olint avait notamment laissé derrière lui Eron, un orphelin qui venait régulièrement voir sa famille et qu'il considérait comme son petit frère, ainsi que sa petite soeur répondant au nom d'Elena. Sous un dernier sourire bienveillant, il les avait quittés tous les deux... il était parti à l'est avec ses proches, arme en main, guidant ses troupes en tant qu'ex-militaire. Bien que très jeune, il était fin stratège et son talent avait été reconnu par le Président lui-même.
  Leur périple dura environ deux semaines et demi ; pas plus. En effet, leurs soit-disant ennemis étaient introuvables. Un piège? Un mensonge? Une erreur? Leurs hypothèses furent multiples mais aucune ne trouva réponse immédiatement ; en effet il leur avait été tout bonnement impossible de joindre le Président. Olint avait été forcé de retourner sur ses pas malgré lui, pourtant certain d'avoir visité exactement la zone qu'on lui avait décrite comme infestée d'ennemis, un mois et demi auparavant. Ils firent donc, tous, leur voyage de retour sans encombre. Mais arrivés à Londor, ils purent trouver l'explication. La première réaction d'Olint avait été de se ruer à l'intérieur de la ville dévastée, aux débris encore fumants et au silence de mort. Il avait hurlé dans toute la zone les noms de ses proches, et arrivé chez lui, tout n'était qu'un immense bain de sang et de chair brûlée. Un incendie aurait-il choisi le moment où pas un guerrier n'habitait la ville pour détruire celle-ci? Non, cela était le deuxième effet étrange après leur retour bredouille de cette soit-disante "bataille de l'est". Horrifié, il entendait ses alliés parcourir le reste de la ville en clamant leur douleur, de l'autre côté de ces murs qui l'avaient vu grandir, et qu'il voyait maintenant mourir. Son coeur battant la chamade, il monta si vite les escaliers qu'il faillit trébucher par deux fois. Il se rua dans la chambre de sa soeur, ouvrit la porte, entra en trombe dans la pièce resta muet, immobile, tremblant. De la peur? De la colère? De la haine, de la tristesse? S'il existait un terme définissant ces quatre-ci à la fois, ça aurait été sur ce terme que le choix d'Olint se serait reporté, pour décrire tous les sentiments qu'il avait senti jaillir hors de lui à cet instant.
  Elena, avec son beau sourire et ses cheveux si doux. Comment, après avoir une telle image d'elle en son coeur, avait-il pu la regarder fixement pendant cinq minutes, tout son corps maigre baignant dans une mare de sang?
 
  La vision de la mort... puis celle des larmes... il les devait toutes deux à Nelson. Alors, il ne lui restait plus qu'à s'opposer à lui. Après l'avoir maudit et traité de tous les noms, accablé par cette vision et cette douleur sans nom, il s'était évanoui dans la petite chambre de sa petite soeur, dans cette petite maison que la mort avait visée.
  C'en était fini de sa petite vie insignifiante.

  Rapidement, tous avaient constaté avec désarroi le nombre effroyable de morts. Presque personne n'avait survécu, et ils emmenèrent les rescapés avec eux. Les rescapés, parmi eux Eron. Le petit garçon avait échappé à l'incendie et aux attaques incessantes qui semblaient tomber du ciel, mais il n'avait jamais su décrire ce qui avait causé la perte de Londor et de tous ses villageois paisibles. Sur le moment, il avait failli croire en un acte de Dieu en personne.
  Mais Olint l'avait rapidement démenti. Dans ce monde cruel et impitoyable, ils n'avaient nul Dieu vénérer ou à haïr.

- C'est suite à la destruction de Londor que nous sommes venus ici, au Sud, continua le jeune sergent. Nous avons fait de ce vieil entrepôt inutilisé notre dernier refuge, et nous rassemblons des armes pour la bataille finale. Aussi, nous voulions réussir à établir secrètement un lien avec le clan d'Odori, puissant à ce qu'il paraît. Cependant, je crains que vous ayez encore des raisons de vous méfier de nous. Il est vrai qu'en ces temps sombres, on ne peut plus avoir confiance en personne.
- Je vous crois, moi, dit alors Caela.
  Tous les regards se tournèrent vers elle, mais ils ne la regardèrent pas comme d'habitude. Il était vrai qu'elle était désespérée depuis qu'elle avait retrouvé Luceria allongée dans la neige, mais jamais son teint n'avait paru si blême. Son regard était vide et pourtant, on y lisait encore la flamme d'une ultime détermination. Ses amis remarquèrent alors quelque chose d'étrange : ses piques étaient tout deux entièrement métallisés. Ses bras également. Et son oreille gauche n'avait presque plus de fourrure visible ; de même ensevelie sous le métal.
- Je ne comprends pas... murmura Kerin. Caela?...
  Olint se mit à les regarder étrangement. Qui était cette fille pour avoir soudain une telle absence de sentiments? Elle était certainement la seule à avoir son idée de tout cela.
  Jahëkumra.

- Maîtresse Sha-Lin! 
  La hérissonne se retourna brusquement, et ce qu'elle vit la laissa hors de voix. Exténuée, Keiko marchait à petits pas vers elle, de multiples bandages resserrés sur les parties de son corps qui avaient subi des dommages. Elle puisa jusque dans ses dernières forces pour se laisser tomber à deux mètres de la chef suprême de la Résistance, debout devant le dôme, surveillant la meute d'Athem qui était déjà prête à repartir.
- Keiko, c'est toi?! s'exclama Sha-Lin.
  Mais la hérissonne ocre, au sol, la regarda avec une peine immense et elle comprit rapidement que sa mission ne s'était pas déroulée comme prévu. Son attention attirée par les questions de Sha-Lin envers cette nouvelle venue, Athem regarda en direction des deux filles tandis que de nombreux mobiens s'approchaient de la scène, intrigués, ou pour défendre leur chef en cas d'attaque.
- Dis-moi tout ce qu'il s'est passé, demanda Sha-Lin avec douceur mais fermeté. Où est Sephyra?
  Le jeune prince, entendant le nom de sa soeur, se rapprocha du groupe à son tour et se fraya sans mal un passage parmi les curieux, qui le laissaient passer avec des saluts gênés. Le loup blanc dépassa Katejina qui avait été l'une des premières à se rendre sur les lieux, puis arriva devant Keiko et la regarda dans les yeux, tandis que Sha-Lin s'était accroupie près de la rescapée pour entendre mieux ses réponses.
- Je suis... désolée... souffla alors Keiko.
  Sha-Lin fronça les sourcils, et Athem lança un regard interrogateur à la hérissonne ocre. Puis il s'exclama, perdant patience :
- Toi, tu étais avec ma soeur, Sephyra! Où est-elle en ce moment?
  Keiko leva les yeux en direction du prince qui ne cilla pas un seul instant. Puis elle se mit à trembler, fermant ses yeux bleus.
- Je suis désolée... répéta-t-elle. Tout est de ma faute.
  Elle dit alors ce qu'Athem et Katejina avaient le moins envie d'entendre :
- Les humains ont rattrapé votre soeur.





Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Hunter le Juillet 24, 2008, 08:03:16 am
Houla.

Bon, first. Jme suis précipité sur ta fic quand j'ai vu que tu postais =)

Le retournement de situation est énorme ... Je n'aurai jamais pensé que des humains puissent être Résistants ... Enfin.

Tu nous caches beaucoup de choses, j'ai l'impression ... J'ai hâte de voir ça.

Toujours une fin toute en suspense, peu ou pas de fautes ... Du talent, je dis XD

En tout cas, ça me donne envie de ... Non, sinon j'aurai pas la suite.


Ah oui, rituel :

*Plante une pancarte où l'on voit écrit : postez ici pour la fic de Sephyra !*

*Pose une tourelle au-dessus de la pancarte*

HAR, HAR, HAR.


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Capita le Juillet 24, 2008, 11:53:05 am
/me apparait avec une tenue camouflage derrière Hunter et lui botte les fesses

è_é !

Alors le sergent c'est pas un vilain ? Triste histoire pour lui... Enfin ! Y'a de ces coups de théatres ! Et la traitre qui est de retour ! Mauvais ! >_<
/me ramasse des claviers pour les touches et fait un calin à Sephy


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: willow54 le Juillet 24, 2008, 12:22:08 pm
*0* *Willow54 s'effondre, la bouche béante et les yeux écarquillés, sur son clavier

...

°___°'

Pour un retournement de situation, c'est incroyable et brutal. C'était impossible de deviner ce moyen pour éviter la mort! Futur trahison à prévoir?

Jahëkumra (vive le copier-coller!) possède Caela? Caela se robotise vite, c'est aussi à cause de Janë.. Jalekou... Bon, copier-coller, Jahëkumra?

Et puis, à côté, il y a Keiko. Keiko, jeune traîtresse rongé par les remords, va-t-elle se faire tuer? Bien sûr; t'es tellement sadique... Encore!!

Aucun rapport, mais t'as déjà penser à faire un film?
Non, rien >.<'

Continue! On est accroc!


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Mad-chan le Juillet 24, 2008, 01:20:23 pm
Sergent Olin est un... Gentil? Moi qui croyais qu'ils allaient tabasser nos héros... En faite, il les a aider.

*Mad-chan écarquille les yeux.*

Bon, ben tant mieux pour nos héros, hein !

Mais je me demande comment vas réagir Athem quand il a sut que Keiko a tabasser Sephyra et que c'est à cause d'elle que les humains l'ont attraper.... Le loup va t'il la croquer et la manger toute crue? *Bien fait pour elle, tient! Mad-chan n'aime pas les traîtresses!*

Mais le pauvre Sergent Olin... C'est trop trop triste son histoire!

La suite! On veut la suite, Sephyra!   


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juillet 28, 2008, 07:36:56 am
Ah, vous voyez que finalement il y a bien des humains sympas dans ma fic ! lol En tout cas tu as raison Hunter : je cache encore beaucoup de choses. ;3

Merci d'avoir botté l'arrière-train de Hunter, Capita-san ^^ Je vais préparer les séances d'envoi de touches de clavier pour les autres méssants à venir. *fait un câlin à Capita-san*

*agite un cahier de brouillon devant Willow pour la ranimer*
Je sais que j'invente parfois des noms compliqués lol... Jahëkumra est en fait inspiré de Caelumbra qui est la fusion entre deux mots latins : Caelum et Umbra signifiant respectivement Ciel et Ombre. Et puis je ne tue pas toujours les trahis... Qui sait qui est le prochain sur la liste? x3 Merci à toi ^^

Olint est un zentil, Mad, tout ça parce qu'il est jeune et beau x3 Nan en fait Nelson aussi est beau mais il est pas très cool... Et je te dis d'avance que Athem va être furax mdr. Enfin tu vas bien voir ^^ Merci pour ton comm!


Allez, suite de cette cinquième partie.


  Un homme dont l'uniforme témoignait d'une position sociale élevée toqua à la grande porte de bois massif. Il fut invité à entrer par la personne qui y résidait ; aussi ouvrit-il l'imposante porte, fit quelques pas dans la pièce et la referma derrière lui. C'était un magnifique bureau richement décoré, avec de confortables fauteuils intacts et une table basse en verre sur le côté gauche en entrant. Et au bout de la pièce, un grand bureau noir reposait sur un tapis rouge, deux nouveaux fauteuils en face de lui. Derrière le bureau, un homme aux cheveux noirs et aux yeux azur était assis. Il regarda le nouveau venu avec un mince sourire, et l'invita d'un geste de main à s'approcher. Le général s'exécuta nerveusement mais avec énergie, et se stoppa bien droit à un mètre du bureau, avant de porter sa main droite à l'espèce de képi qu'il portait fièrement sur la tête.
- Président Nelson, dit-il, je suis prêt à faire mon rapport.
- Parfait, répondit l'homme aux yeux azur. Qu'en est-il?
- Keiko a mené sa mission à bien, et Sephyra est entre nos mains. Nous l'interrogeront puis la tueront sous peu, si tel est votre souhait.
- Ne dites pas de sottises, général Vivian, répliqua Nelson en posant ses coudes sur son bureau et en mêlant ses doigts devant son visage. Vous savez bien que ce n'est pas pour rien que je vous ai demandé de l'enfermer vivante. Je tiens à ce qu'elle respecte sa promesse, voyez-vous.
  Nelson se retourna pour regarder derrière lui, au-delà de sa baie vitrée, où l'on voyait s'étendre la ville de Station Square, encore lumineuse par cette soirée. Puis il dit au général :
- J'ai... à ma courte honte, encore besoin d'un peu de temps. Vous ferez venir Sephyra ici même dans deux jours. Avez-vous encore des nouvelles à me rapporter?
- Oui... en fait, l'unité du sergent Krowder s'est fait surprendre par la neige, à Odori. Apparemment, ils étaient à la poursuite de résistants lorsqu'ils ont eu un accident ; depuis ils ne répondent plus. Nous pensons qu'ils sont morts dans cet accident.
- Bien... vous pouvez disposer.
  Le général salua le Président, se retourna et sortit du bureau vivement. Nelson, quant à lui, resta silencieux un instant. Il regardait toujours sa ville, puis le ciel, déjà obscur.
- Sephyra, dit-il. Moi aussi je vais pouvoir enfin respecter ma promesse.

  Le regard d'Athem changea complètement. Malgré lui, malgré son assurance et sa force, il se mit à trembler légèrement. Katejina resta simplement immobile, son regard perdu dans le vide. Sephyra s'était déjà fait capturer une fois. Ce qui signifiait que si elle se faisait avoir de nouveau...
- Comment... murmura le loup blanc d'une voix pleine de ressentiment et de rage. Comment cela est-il arrivé?
  Keiko baissa la tête :
- Ma mission consistait à attirer Sephyra dans un coin reculer puis la battre... je vous ai trahis. A cause de moi, les humains l'ont...
  Elle ne put achever sa phrase qu'un cri de rage la coupa net ; Athem s'était rué sur elle et l'avait saisie par le col avant de la soulever dans les airs. Keiko se mit à gémir ; elle n'avait plus la force ni la volonté de se dégager. Après tout, elle devait s'estimer heureuse d'avoir encore la vie sauve. Katejina fit un pas en avant mais ne parvint pas à demander à son frère d'arrêter ça. Une partie d'elle en voulait à mort à la hérissonne. Une partie d'elle voulait la voir souffrir puis mourir, par vengeance.
- Toi... grogna Athem avec une colère qu'on n'avait encore jamais vue chez lui.
  Sa nuque hérissée, son museau plissé et ses crocs bien visibles, il fusillait Keiko du regard tout en la maintenant dans les airs. La hérissonne ocre, en même temps terrifiée par le regard d'Athem mais aussi par ses propres actes odieux, parvint à articuler quelques mots :
- Puis-je... vous expliquer... mes actes?...
  Le loup blanc sembla hésiter un instant mais ne relâcha pas son étreinte. Les curieux qui regardaient la scène étaient nombreux à avoir sorti leurs armes, prêts à aller punir Keiko pour son odieuse trahison. Sha-Lin, le regard vide, ordonna alors à Athem de lâcher son emprise, à la surprise de tous. Le loup blanc s'exécuta avec un dernier grognement ; il lâcha la traîtresse qui retomba au sol avec un gémissement de douleur.
- Parle! ordonna Sha-Lin avec froideur.
  La hérissonne ocre s'exécuta sans tarder. Elle lui parla de ses proches d'Amelicäa, le jour où ils avaient été capturés. Puis on lui avait ordonné de coopérer sans quoi tous ses proches mourraient... Elle avait simplement eu pour mission de suivre le clan Nocturne jusqu'à isoler Sephyra et la vaincre. Avec son mobile, Station Square avait pu vérifier si elle était encore en vie ou non, et lui envoyait ainsi des rapports réguliers. Mais en raison de l'altitude d'Odori, les ondes avaient été rapidement brouillées et le mobile de la hérissonne n'avait plus pu être suivi. Les hommes de Nelson avaient donc hâtivement conclu à sa mort puis avaient exécuté les membres de sa famille à ce moment-là, de toute évidence. Puis elle était réapparue ensuite, et avait finalement mené sa mission à bien. Cependant, tout ne s'était pas passé comme elle l'avait prévu initialement. Elle qui s'attendait à sacrifier la vie d'un petit chef de clan pour que ses nombreux proches aient la vie sauve... A présent qu'elle s'était enfuie de l'usine Rex, une dernière chose comptait pour elle : arrêter Nelson.
  Les voix se turent suite au récit de Keiko, qui ne manquait pas de crédibilité. Ainsi, elle n'était pas corrompue intentionnellement ; elle aurait été aussi manipulée que le clan Nocturne?
- J'ai détruit mon téléphone pour être sûre qu'ils ne retrouvent pas ma trace, continua Keiko en s'essuyant le visage, tremblante. Je n'ai jamais pareillement senti mes forces me quitter. Mais maintenant, je veux vous aider! répliqua-t-elle en relevant la tête. Je sais où se trouve Rex et je sais aussi comment y entrer sans se faire voir! Je vous en supplie, laissez-moi vous guider là-bas. Je ne sais pas si Sephyra est encore en vie, mais... Nelson m'a dit quelque chose d'étrange une fois... "Je ne tolérerai pas qu'elle meure sans avoir respecté sa promesse." Je ne sais pas de quoi il s'agit, mais il y a un espoir pour qu'ils la gardent en vie encore un peu...
- Luna, Ludovic, fouillez-la immédiatement, répliqua Athem en guise de réponse.
  La louve aux yeux et aux légers habits jaunes sortit de la foule de curieux et s'avança d'un pas déterminé vers Keiko. Elle avait une fourrure particulièrement longue et soyeuse, comme la plupart des membres de la meute, dont Ludovic, un jeune loup qui était tout comme son alliée tatoué de toutes parts. Ces symboles de guerre étaient imposants et Keiko n'avait pas la moindre envie de se faire brutaliser par ces deux belles créatures. Celles-ci commencèrent donc à la fouiller et à vérifier qu'elle ne comprenait aucun micro ni aucune arme sur elle. A l'issue de quelques minutes presque silencieuses si l'on oubliait les rares gémissements de Keiko, Luna se tourna vers Athem en déclarant :
- Nan, elle a rien, mon Prince. On fait quoi? On va chercher la chef?
- Oui, mais avec elle, répondit Athem en désignant brièvement Keiko. On va devoir attendre un jour de plus qu'elle reprenne des forces. De toute façons, si elle nous trahit une nouvelle fois, je t'autorise à la tuer.
  Luna se lécha les babines en lançant un regard cruel à la hérissonne ocre. Cette dernière lui rendit son regard, bien qu'elle avait beaucoup à se reprocher en effet. Mais elle n'avait plus l'intention de trahir quelqu'un d'autre que Nelson.

  Caela rouvrit lentement les yeux. Elle était allongée sur un canapé, apparemment toujours dans la même base, celle d'Olint. Elle vit ce plafond métallique qu'elle avait malgré elle appris à haïr. Une colère sauvage la secouait de toutes parts, mais elle restait parfaitement immobile. Elle n'avait plus la moindre goutte d'énergie. Une seule question lui vint à l'esprit : que s'était-il passé?
  C'est alors qu'un visage familier se pencha sur elle. Caela distingua un museau et des yeux bleu sombre, avec une fourrure et des oreilles noires.
- Se... neka? murmura-t-elle, le regard toujours perdu dans le vide.
  Le loup noir répliqua par de vives questions :
- Caela, tu vas bien? Tu t'es évanouie subitement, que t'es-t-il arrivé? Est-ce que...
- Seneka, le coupa Caela.
  Le loup noir regarda son amie avec stupeur. Que signifiait cette voix si glaciale, ce regard sans vie et cet acier qui avait pris possession de ses piques, de ses membres et aussi, semblait-il, de son âme? Pour la première fois, Seneka ressentit comme de la frayeur et de la crainte en regardant son amie. Son visage était dénué de tout sentiment, comme si elle avait devant elle non pas un ami très cher, mais une chose insignifiante qu'elle découvrait pour la première fois. Soudain, son bras partit en avant. Seneka eut un sursaut et pencha légèrement son corps en arrière, mais Caela, qui s'était redressée, pouvait atteindre le visage du loup noir avec sa main. Ses doigts d'acier effleurèrent la joue de Seneka, qui restait muet de stupeur. Ce n'était pas de l'affection, c'était comme... comme si elle voyait un être vivant pour la première fois. Telle une nouvelle-née cherchant absolument le contact de toute nouveauté. 
  Les deux restèrent un bon moment immobiles, dans la même position : Seneka toujours assis sur le canapé et légèrement cambré en arrière, et Caela, le bras droit tendu vers son ami et sa main l'effleurant, légèrement redressée, avec son coude gauche sur le canapé pour pas qu'elle ne retombe de fatigue. Puis sa main se retira doucement, et Seneka reprit son souffle. Comment?... Pourquoi?... Il était encore terrorisé par le souvenir de ce regard si froid plongé dans ses yeux. Et ces doigts glacials...
- Ne t'oppose pas... à moi... sinon... je... te... tue.
  Seneka recula brutalement, se mit sur ses pattes et se mit en position de défense. Caela était assise sur le canapé, et après lui avoir susurré cette phrase avec une voix aussi froide que ses membres, elle décocha un petit sourire pour le moins effrayant. Dans ses yeux, verts habituellement, un reflet rouge passa, mêlé à un violet clair qui rappelait la température glaciale de l'Yvanesca d'antan. Seneka tressaillit. Elle le regardait toujours avec ce sourire mauvais, pareil à celui d'un tueur en série. Elle venait de se mettre sur ses jambes, à son tour. Le loup était toujours immobile. Les autres étaient partis inspecter le reste de la base pour s'assurer qu'Olint et les siens ne communiquaient pas avec l'ennemi, et Seneka s'était porté volontaire pour rester veiller sur Caela, qui avait soudainement perdu connaissance suite au récit du jeune sergent. Mais il commençait à peine à le regretter lorsque la hérissonne fit un nouveau pas vers lui.
  La porte d'acier s'ouvrit brutalement et Olint entra le premier, suivi par Eron puis les mobiens. Caela tourna son regard vers ces nouvelles apparitions et, avant que les nouveaux arrivants aient eu le temps de se rendre compte de la scène, la hérissonne lança un ultime regard à Seneka, lui sourit encore avec cruauté, puis ferma ses yeux et vacilla. Le loup noir se précipita vers elle aussitôt et elle s'écroula dans ses bras.
- Caela! s'exclama Kaly. Que... que s'est-il passé?
  Le loup noir la regarda avec inquiétude. Endormie dans ses bras, la hérissonne blanche avait retrouvé son visage paisible. Seneka la contempla encore un instant puis s'assit sur le canapé avec elle. Tout cela n'avait-il été dû qu'à un mauvais rêve? Mais tout cet acier...
- Seneka... dit Ferox. Olint ne nous a pas menti. Nous allons chercher à établir un contact avec Odori, au plus tôt. Est-ce que ça va?
- Je... oui, répondit le loup noir après un bref instant d'hésitation.
  Il préféra ne pas parler de tout cela aux autres. Ce n'était pas une question d'être cru ou non, mais il n'avait pas envie d'inquiéter ses proches. Il souhaitait juste que tous gardent leur visage paisible, vivent dans un monde où ils auraient leur place. Dût-il rester dans l'ombre et la solitude pour sa part, il savait qu'il se battrait pour cet idéal si lointain, intouchable, idyllique.

  Tora pénétra dans le dôme, suivi de près par Seth. Surexcités, ils semblèrent oublier à qui ils s'adressaient lorsqu'ils crièrent à Sha-Lin qu'ils avaient reçu un message de la faction de Ferox. Indulgente et peu intéressée par les rapports hiérarchiques, elle ne montra nulle indignation à la façon dont les deux s'étaient avancés vers elle, oubliant de s'incliner, et de s'asseoir à genoux sur le tapis. Les quelques anciens, outrés, regardèrent le chef suprême de la Résistance suivre les deux mobiens hors du dôme, bien trop contente d'avoir des nouvelles de ses amis pour se souvenir de sa position sociale.
- Apparemment, ils se situent près de l'usine Rex, au nord-est d'ici, ajouta Tora en pénétrant dans une bâtisse.
  C'était une hutte comme les autres de l'extérieur, mais vue de l'intérieur, c'était une véritable salle d'informatique, garnie de multiples ordinateurs, téléphones et autres engins de communication. Des fils circulaient du plafond au sol en passant par les murs arrondis, chevauchant les machines et circulant entre les prises multiples. Yorick les regarda entrer, un téléphone à la main. Deux opérateurs étaient assis devant leur écran respectif ; c'étaient un porc-épic et une échidnée qui avait un petit air de ressemblance avec Luceria. Les deux saluèrent Sha-Lin, qui ne leur prêta pas la moindre attention et se jeta sur le téléphone que lui tendit bien vite l'échidné gris.
  La hérissonne rose poussa son premier soupir de soulagement depuis bien longtemps, lorsqu'elle entendit la voix de Ferox.
  Le rapport de la part de l'aigle royal fut complet, et il n'oublia pas de mentionner la perte qu'ils avaient déploré. Cette nouvelle avait attristé Sha-Lin au plus haut point ; à tel point même qu'elle avait cessé d'entendre la voix de l'aigle durant quelques secondes. Mais ce n'était pas ce qu'elle s'était dit avant que les missions débutent. Elle s'était jurée, au contraire, de faire face à toutes les nouvelles pénibles qui leur parviendraient. Sha-Lin avait rapidement conclu que Ferox rejoindrait Odori avec Caelum, pour servir de guide à la meute d'Athem ou bien faire un rapport aux autres résistants. De plus le hérisson jaune manquait d'énergie ; seul Ferox semblait à même de s'en aller rejoindre la meute d'Athem qui partirait sous peu pour Rex, tenter de retrouver Sephyra, puis de détruire cette odieuse usine. Le plan du moment était donc en place. Il ne restait plus qu'à charger.
  Comme convenu, Ferox et Caelum rentrèrent à Odori, escortés par deux hommes qui viendraient rencontrer Sha-Lin et représenter l'escouade d'Olint. Ce dernier quant à lui accompagnerait personnellement Caela, Kaly, Seneka et Kerin, pour se rendre à Rex. Ils attendraient la meute d'Athem guidée par Ferox, et accompagnée de Keiko, Tora, Seth et Yorick. Katejina avait insisté pour venir aussi, mais conscient que le talent de sa soeur ne résidait pas dans sa capacité à combattre, il avait choisi la voie de la prudence. Caelum et Nox, même inquiets pour leur chef, avaient également été contraints de rester à Odori, par mesure de prudence. Il leur fallait rester pour défendre le village en cas d'attaque humaine.
  Ferox et Caelum partirent donc dans l'immédiat en direction d'Odori, et Sha-Lin raccrocha le combiné. Elle se tourna vers Tora, Yorick et Seth, désolée, puis leur annonça la mauvaise nouvelle. L'échidnée blanche, quittant son écran des yeux pour porter son attention sur son chef, se leva d'un bond. Ses membres frémissants, ses yeux grands ouverts et sa voix tremblante, elle murmura :
- Grande soeur... est...
  Sha-Lin baissa les yeux.
- Je suis désolée, Leria.
  Leria baissa la tête et se mit à pleurer en silence, tandis que le porc-épic couleur chocolat se levait à son tour pour tenter de la réconforter. Tandis qu'elle cachait ses yeux bleus avec ses mains frêles, elle articula, tremblante :
- Mes deux soeurs... mes deux soeurs sont parties... Alors maintenant... qu'est-ce qui me poussera à aller de l'avant... à part la vengeance et la haine?...




voici Luna : http://img395.imageshack.us/img395/761/dessinslunase6.jpg
Il faudra aussi que je vous fasse une illustration de Lud à l'occasion.


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Capita le Juillet 28, 2008, 08:55:57 am
HENSHIN ! *SBAAAAF*

Non ok c'est pas les pawa rangers.

J'ai bien aimé ce chaptire. Keiko qui revient aux sources, tout le monde qui revient sauf un ou deux malheureux, j'ai bien aimé ! Et l'acier, ça rouille. *SBAAF*
/me jette des touches de claviers aux méchants ! >O<
/me fait un calin à Sephy <3


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Hunter le Juillet 28, 2008, 09:46:42 am
Hum ...

*re-balance la sauterelle morte sur Capita*

Tiens, j'en veux pas.

Bon, bah ... Euh .... A un moment, j'ai bien cru que Keiko allait y passer ... Donc t'es pas aussi sadique que ça XD

Caela et son maléfice d'acier ... Jahëkumra. J'ai déjà vu ce nom quelque part. Qui a dit TBS ? Enfin, je suis pas sûr. En tout cas, ça a de quoi faire peur ...

Un très bon chapitre, on ressort de l'action un moment pour y retourner dans le chapitre suivant. =) Du coup, ça donne envie de voir la suite ....


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Mad-chan le Juillet 28, 2008, 09:52:31 am
Comme Capita, j'ai bien aimé le chapitre... J'ai adoré comment tu as décrit Athem quand il s'était mis en colère contre Keiko. :3 Ca lui apprendra de faire du mal à la Sephy de l'histoire! Na!
Les descriptions sont parfaites !
Mais mon moment favori était là ou Caela était avec Seneka. Là aussi, les descriptions étaient parfaites ! °v°
Pauvre Leria par contre ! *Mad pleure des larmes de croco*
*Mad se remouche avant de renifler bruyamment* Ca me rappelle dans The black Spies 2, quand Serra apprend que ses soeurs et son frère sont morts... :'(

Bref, bon courage pour la suite, Sephyra !


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: willow54 le Juillet 28, 2008, 09:23:33 pm
... Hein?... Dodo.. Quoi?! Avoue! tu as fait exprès!! Et arrête de jouer l'innocente! Où as-tu vu que j'étais une fille?...

*Willow54 se cache derrière Capita
Caela me fait peur! Elle est... Euh... Schizophrène! Dis, Cap', on l'asperge d'eau pour la faire rouiller?

Et, Hunter, non c'est pas dans TBS!... Bon, je vais relire, je suis plus sûr. ^^"

Sephy, j'ai compris, en faite, c'est tout simple... =D  Si j'étais moins bête, je comprendrais! >.<'
Athem a pas aimé... Mais alors pas du tout... Et il était pas le seul! =P Ici, on aime pas les traîtres!

Bonne continuation! C'était magique!


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Juillet 31, 2008, 10:16:24 am
Evidemment, je ne suis pas toujours siiii sadique que ça. Juste un peu des fois... En tout cas j'aime quand on fait des allusions à TBS huhu x3
Merci beaucoup à vous quatre! Vous m'encouragez à aller jusqu'au bout de cette histoire dont voici la suite.



  Le froid fit soudain frémir sa fourrure sombre. Sans se presser, elle se mit à rassembler son énergie et ses souvenirs. Où était-elle? Que faisait-elle, et que s'était-il passé? Elle sentait le contact amer d'un sol glacial, et entendait des gouttes d'eau tomber du plafond dans un clapotis sonore. Elle fit lentement bouger ses doigts, son bras, ses jambes. Tout répondait, c'était déjà ça. Elle avait dû serrer les dents de temps à autre ; apparemment elle n'était pas sortie indemne de sa dernière sortie et avait conservé nombre de blessures. La douleur s'était un peu atténuée, mais il faisait toujours aussi froid. Non... était-elle de retour dans l'Yvanesca de jadis?
  Elle se risqua alors à ouvrir les yeux. La première chose qu'elle vit, ce fut les barreaux d'une cellule. Bingo, au final, elle avait drôlement bien fait de sortir en vadrouille ce jour-là. Mais pourquoi était-elle encore en vie?
  Elle se rendit bien compte que son arme n'était plus là. Ben voyons. Il faut dire qu'elle n'avait pas assez de soucis comme ça. Elle était blessée, à bout de forces, tremblante de froid, désespérée et maintenant désarmée. Ce coup-ci, elle ne semblait pas pouvoir échapper à son destin. Elle laissa retomber sa tête au sol.
- Cette fois, je vais respecter ma promesse, on dirait, confia-t-elle à un caillou qui traînait près de sa main. Ce cher Président viendra-t-il me voir en personne ou...
  C'est alors qu'une violente terreur secoua son corps. Qu'est-ce qui lui prenait, à présent? Comme si c'était le moment de plaisanter! Elle tenta de se redresser, mais ne parvint qu'à s'épuiser un peu plus en s'arrachant une larme au passage. Où était-elle? Ces cellules n'étaient pas celles de Syerra. Oui, il y avait une toute petite différence : le sol n'était pas dallé de la même manière. Lorsqu'on est enfermé pendant des jours dans un espace restreint, même ce genre de détail semble capital. Elle s'effondra donc de nouveau et poussa un long soupir. Son regard se figea dans le vide le plus total, et elle n'entendait même plus sa propre respiration lente et saccadée. Son regard se laissa voiler par les illusions. Elle eut la vague impression, à un moment, de voir un jeune loup assis devant elle, la regardant avec un sourire. Sa fourrure était floue, pareille à nuage voguant en toute liberté dans l'immensité du ciel. Ses yeux luisants comme deux émeraudes contrastaient avec son pelage blanc cassé, et il décocha un petit sourire gêné à la prisonnière avec un léger tic sur la joue, signe qu'il n'était pas aussi rassuré qu'il voulait le faire croire.
- Ne t'en fais pas, dit-il alors d'une voix qui semblait venir des profondeurs de la terre. On va s'en sortir, hein? Toi et moi, on arrivera à sortir d'ici.
  Elle ne réagit pas vraiment, mais sentit une larme couler sur sa joue. Elle tendit une main faible vers cette apparition étrange, ce fantôme qui l'avait laissée seule, il y a des années de cela.
- Iden... murmura-t-elle, avant de fermer les yeux et de perdre connaissance.

  Ferox aperçut enfin le repaire d'Olint ; il atterrit sur le sol en pente et prévint Athem ainsi que le reste du groupe.
- C'est juste ici, lança l'aigle royal.
  Le temps s'était très légèrement rafraîchi, par une matinée paisible. Perchés dans les hauts conifères des montagnes, les oiseaux chantaient leur mélodie avec entrain. Les rongeurs des bois faisaient la course avec les ongulés en tout genre ; cerfs majestueux ou daims prudents. La forêt était restée un havre de paix et ne semblait nullement troublée par une présence humaine dans l'une de ses plus vastes clairières. Non loin, dans une vallée voisine, une petite rivière prodiguait de l'eau à cette verdure, à cette vie. C'était encore un petit coin de paradis.
  Athem, guidant les siens, progressait à pas légers en direction de la bâtisse, où les attendaient trois hommes, dont l'un ne portait pas de casque, et surtout, Seneka, Kerin, Kaly, et Caela qui avait repris connaissance. Yorick, Seth et Tora quittèrent la meute et se précipitèrent vers les quatre mobiens hébergés par les humains résistants. Quel bonheur pour eux de se retrouver enfin, suite à cette mission qui leur aurait aisément coûté la vie à tous! Athem, dans toute sa dignité et sa splendeur, dépassa le groupe des retrouvailles et avança jusqu'au chef humain qui avait ôté son casque. Olint sourit au loup blanc et le salua.
- Je suis heureux de vous voir, résistant du Clan Odori.
  Athem ne répondit pas. Cet humain, il était de la race de ceux qui avaient kidnappé sa soeur, qui avaient tué Héméra, mis fin aux jours d'Iden, détruit des forêts entières pour construire des usines monstrueuses... Olint, de toute évidence, pouvait être certain d'avoir un résistant face à lui : avec ce symbole tatoué sur le front de ce jeune loup, c'était évident. Après tout, Nelson avait toujours déconseillé, même à ses espions, de se faire tatouer le signe de la Résistance sur eux, pour ne jamais être tués par erreur par les soldats de Station Square. Athem en était conscient. Alors, Olint, qui avait laissé son cou dégagé pour que son tatouage soit visible, était lui aussi un véritable résistant?
  Le loup blanc tendit sa main au jeune sergent. Surpris, celui-ci lui serra la main, un peu gêné. D'après les dires des mobiens qu'il avait tiré des neiges, il avait en face de lui le fils du chef suprême de toute la Résistance ; quelqu'un à respecter par dessus tout.
- Je vous suis reconnaissant de les avoir protégés, déclara Athem avec calme. Sans vous, ils seraient peut-être à la merci des corrompus, ou même, déjà tombés.
  Olint baissa la tête. Il sentait qu'il comprenait de mieux en mieux les sentiments des résistants. Ils vivaient dans une situation très bancale, où la moindre erreur peut envoyer valser tous les clans au royaume des morts. Au moindre échec, la moindre bavure, et la guerre était perdue.
  La nouvelle équipe formée ne perdit pas de temps. Les sept adolescents, accompagnés d'Olint, de la meute d'Athem et de Keiko, partirent vers Rex, guidés par cette dernière. Elle n'avait pas dit un mot, et se tenait loin devant le groupe. Elle savait que même jouer les guides ne suffirait pas pour expier ses crimes. Mais elle pouvait s'en vouloir autant qu'elle le souhaitait ; tout ce qu'elle avait fait pour Nelson jusqu'à ce jour ne disparaîtrait jamais. Alors elle n'avait plus qu'à se battre jusqu'au bout, à présent. Comme elle l'avait toujours fait, conservant son orgueil de toujours. Son orgueil qui n'avait pas montré le bout de son nez depuis qu'elle avait commencé à s'attirer la sympathie du clan Nocturne. Elle avait complètement changé ; mais même si elle se doutait que ce changement ne durerait pas très longtemps dans sa vie, elle ne savait pas pourquoi, c'était un changement qui lui semblait éternel.
  Elle redressa son regard vers la suite de la route. Rex n'était déjà plus si lointain.

  Ils marchèrent deux heures à peine dans la verdure la plus belle et la plus pure, cheminant sur des sentiers vierges entourés d'arbres protecteurs, voies inclinées des montagnes et riches de majestueux conifères. Les fleurs grimpaient de toutes parts, surgissant de la terre et créant l'atmosphère d'un accueillant havre d'abondance. Et, brisant la beauté de ces étendues sacrées par la planète, une usine se dressait trop fièrement près d'une immense falaise. Elle était entourée de cratères et l'herbe y avait dépéri, dans un rayon de nombreux mètres. Keiko se stoppa à l'orée du bois où ils se trouvaient encore, faisant signe à ses alliés qu'ils étaient arrivés. Athem se rapprocha en silence, bientôt imité par Olint. Ils se trouvaient à une vingtaine de mètres du monstre d'acier.
  C'était en effet un vrai monstre : couleur bronze, ses cheminées se dressaient en nombre au sommet de son immense plafond où des faisceaux lumineux guettaient la moindre présence suspecte. Cinq humains visibles montaient la garde au pied de l'édifice morbide, qui semblait avoir détruit toute la végétation alentour rien qu'en s'installant près de la falaise. Le monstre métallique dépourvu d'âme se servait de celle-ci pour se dresser encore plus haut dans l'immensité du ciel, et cracher sa fumée sans la moindre retenue ni pitié pour la pureté de l'air.
- Vous avez un plan, chef? questionna Luna, excitée. Si vous voulez, je commence par aller liquider les gardes, et ça sera ça de fait, non?
- Lun, du calme... souffla Ludovic avec lenteur.
  Il soupira après un grognement agacé de la louve. Il fallait toujours qu'elle s'emporte à la vue du moindre corrompu. Pourtant, cette mission-là était périlleuse ; et de plus ils n'étaient même pas certains que Sephyra soit encore en vie. Si elle avait tenu sa "promesse" ou une histoire du genre, il était fort possible qu'elle soit déjà...
- Lud, fit alors la voix d'Athem avec fermeté.
  Interrompu dans ses pensées, Ludovic regarda son chef, peu rassuré :
- Oui, mon Prince?
- Keiko connaît une entrée cachée. Tu vas t'y rendre avec Lun et retrouver ma soeur. Mais seulement lorsque l'alerte aura été donnée, c'est bien compris? Nous allons de nôtre côté pénétrer la base de force par l'entrée principale.
  Ludovic regarda son chef avec étonnement, puis Luna, qui lui rendit son regard mais avec bien plus d'entrain, l'air de se dire : "enfin de l'action!". Mais le jeune loup poussa bien vite un long soupir, tâta la lance qu'il gardait dans son dos, puis déclara :
- Très bien, mon Prince.

  Le soldat réprima un baîllement lorsque son voisin de droite, posté à quatre mètres de l'autre côté de la porte principale, sortit son fusil en lui criant :
- Eh, debout! On a de la compagnie!!
  Mais avant même d'avoir pu tirer, une carte magique avait littéralement tranché son arme en deux. Médusé, il avait à peine eu le temps de le constater qu'il se prenait un poing métallique en pleine figure. Caela avait bien récupéré depuis son sommeil chez Olint.
  Son voisin de gauche vit également son arme voler en éclats et deux loups foncer sur lui, tandis que de part et d'autre de son point de chute, ses alliés se faisaient aussi assommer par des mobiens tout droit surgis de la forêt. Sur les parois imposantes des bâtiments, les caméras braquèrent les intrus, malgré leur vitesse de déplacement impressionnante. Ils avaient vaincu sans grand-mal les quelques gardes qui étaient censés défendre Rex ; mais il s'agissait tout de même de la première attaque de l'usine de la part de la Résistance.
  Le général Ievan entra d'un pas lourd dans la salle des commandes, garnie d'écrans en tout genre et d'opérateurs agités. Les écrans, vision des caméras d'extérieur, avaient repéré plus de cinq intrus dans l'enceinte du bâtiment : c'était bien la première fois qu'autant d'intrus se trouvaient dans le périmètre en même temps.
- Ils veulent se battre, hein? fit le général avec un sourire mauvais. Ouvrez les portes, ordonna-t-il ensuite.

  Olint, entendant la porte principale grincer, sortit une grenade et se plaqua épaule contre le mur à gauche de la porte.
- Prince Athem! cria-t-il.
- Pas de "Prince"! répliqua ce dernier en faisant de même, à droite de la porte qui commença alors à s'ouvrir.
  Les soldats chargés de défendre la base avaient à peine commencé à voir la porte s'ouvrir qu'une grenade fut lancée à l'intérieur, et leur retomba dessus.
- Couchez-v...
  Paniqué, un sergent avait à peine eu le temps de hurler son début d'ordre qu'une formidable explosion enflamma tout le hall, brûlant sans pitié les soldats qui n'eurent pas le temps non plus de pousser le moindre cri. Les flammes les dévorèrent dans les plus brefs délais, allant lécher les murs et le plafond en déployant leur fureur torride. Olint, toujours plaqué contre le mur à gauche de la porte, s'était bouché les oreilles. Il prêta rapidement attention à la situation : la porte était grande ouverte, l'intérieur du hall était complètement carbonisé et une odeur de chair brûlée vint rapidement agresser ses narines. Athem regarda successivement le hall, puis Olint, médusé. Le jeune sergent lui décocha un sourire assuré :
- Seul Nelson peut utiliser ce genre de trucs d'habitude, lança-t-il avec un petit rire. Finalement, avoir été dans son camp un moment m'aura été bénéfique...
- Vous en avez encore? questionna Ferox, qui volait en sur-place non loin.
- De quoi tout réduire en cendres, répliqua Olint en se ruant à l'intérieur, pénétrant la fumée épaisse qui se dégageait de la zone de l'explosion.

  Jamais Rex n'avait été attaquée, encore moins de la sorte. Le général Ievan était complètement retourné. Une grenade de cette puissance ne pouvait venir que de Station Square! Ces mobiens étaient-ils des envoyés de Nelson? Mais alors, pourquoi venir tuer ses hommes et détruire son usine? Plongé dans le doute et la peur, le général cessa de donner des ordres aux opérateurs qui le submergeaient de questions, paniqués.
- S'il s'agit de la volonté de Nelson, je laisserai ces créatures faire, souffla le général.
  L'un des opérateurs le contredit sur-le-champ. Jamais Nelson n'aurait ordonné la destruction de Rex ; ce n'étaient que des résistants qui avaient dû se procurer par on-ne-sait quel moyen des grenades parmi les plus puissantes de l'armée de Station Square. L'opérateur grinça des dents. Armés de telles grenades, comment leur faire face ; sachant qu'ils y laisseraient sûrement tout le personnel de la base ainsi qu'une bonne partie de l'édifice?
  Soudain, son visage s'éclaira. Il sourit méchamment, se souvenant du dernier atout qu'ils allaient pouvoir jeter dans les flammes. Ils avaient mal fait de se méfier aussi peu de la Résistance, mais tout n'était pas encore perdu.

  Keiko entra le code en vitesse et la porte de métal, dissimulée sur la face sud du bâtiment, bien dissimulée entre bidons d'huile et cheminées imposantes, s'ouvrit dans un grincement sonore. La hérissonne, Luna et Ludovic sur ses talons, se lança à l'intérieur et se mit à courir.
- Nous ne serons pas reconnus comme intrus immédiatement, car j'ai rentré le code correct, déclara Keiko pendant leur course effrénée. Mais nous devons faire vite ; peut-être que même la diversion d'Athem ne sera pas assez...
- N'importe quoi! répliqua Luna en montrant toutes ses dents. Le Prince est absolument parfait, il attirera courageusement tous les soldats de son côté et les étalera par terre, tous d'un coup!
  Elle réprima un rire sous un regard réprobateur de Ludovic. Même si la diversion semblait si enflammée qu'elle faisait déjà trembler les murs, il ne leur fallait pas manquer de discrétion pour autant. Ils s'engagèrent rapidement dans un très long couloir, après avoir descendu quelques marches d'escalier. La galerie était immense et il y faisait frais ; les lampes au plafond clignotaient et la plupart des cellules étaient plongées dans les ténèbres. En raison du vacarme que faisaient les autres à l'entrée, on n'entendait même plus l'eau goutter du plafond. 
- Je reste ici pour surveiller l'entrée, déclara Keiko rapidement. Il n'y a qu'une entrée et sortie et elle se trouve derrière moi. Allez vite la retrouver, je suis certaine qu'elle vit encore!
- T'as pas intérêt à faire de bavure, lança Luna en partant vivement à l'autre bout du couloir. 
- Ca voulait dire bonne chance, précisa Ludovic en suivant son amie à toute vitesse.
  Keiko les regarda s'éloigner coeur battant après cette course. Mais aussi parce qu'elle allait peut-être enfin pouvoir solder sa dette, qui sait. Cependant, ce n'était pas non plus certain.
  Elle entendit un cliquetis sonore derrière elle, et tourna les yeux légèrement. Un pistolet était pointé sur elle.






Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Hunter le Juillet 31, 2008, 10:30:31 am
De l'action ! De l'action ! Ouais ! ^^

Relation tendues entre Humains et Hybrides ... Olint ... X'DDD La grenade, kewa ! Même Athem il en veut ! T'en as pas pour moi ? *part voler une caisse de grenades*

Le groupe de Keiko est dans la mouise, pour être poli ... Ya déjà Keiko hors-jeu. Sauf si elle arrive à battre son adversaire ... On verra bien.

Un suite pleine d'action ! De suspense ! La suite au prochain numéro ! Cool ^^

*se prépare à balancer une grenade "Olint" sur le suivant*

Pour le StAÏLe ^^ Parce que c'est fun, ça pète fort et ça fait du dégât. x)


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Mad-chan le Août 01, 2008, 10:45:02 am
Des morts.. Mais là, c'est cool, car c'est des méchants ! *Mad-chan éclate d'un rire machiavélique.*

J'ai bien aimé le passage consacré à ta perso. C'était un passage très bien décrit. Et y a rien de plus beau qu'un passage bourrée de description ! J'espère en tout cas qu'elle s'en sortira ! En tout cas, je suis pressée de savoir qu'elle était sa promesse...

Dans ton histoire, je ne peux pas m'empêcher de trouver Luna bizarre... Elle montre les crocs à Keiko car elle a dit qu'elle ne croyait pas en Athem et après avoir dit son discours comme quoi le prince était très intelligent, elle éclate de rire ^^'

Bref, sinon, tu coupes toujours au moment ou il y a le plus de suspens. Je suis pressé de savoir si Keiko va mourir (Après tout le mal qu'elle a fait, elle le mérites bien...)

Je veux la suite ! Ou plutôt... ON veut la suite !

*Après avoir finit son message, Mad-chan tape Hunter car il a encore posté en premier.*


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Capita le Août 07, 2008, 08:27:16 pm
J'ai tout lu de mon portable ! >o< Sephy, t'a mon soutien téléphonique !

Je vous aime tous ! Ce chapitre, je l'aime aussi ! Tirera ? Ou pas ? Mystère ! \o/


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Août 10, 2008, 07:54:55 am
Coucou, me voici de retour pour vous offrir la suite ^^ Je vois que les grenades Olint ont remporté un certain succès auprès de certains lol. Et puis Luna, en fait elle a commencé à défendre son Prince adoré donc partant d'agacée, elle s'est mis son image en tête et a fantasmé avec délice sur son magnifique visage, vois-tu...
*mode explications bancales off*
Et merci pour ton soutient téléphonique, Capita! x3 Il m'aidera à aller jusqu'au bout! ^^

Voici donc la suite, riche en grenades et en baston. Bonne lecture!




- Pas là... Pas là... pas là non plus...
- Eh, Lun, ralentis!
  C'était peine perdue ; la louve continuait sa course, examinant cellule par cellule pour retrouver la soeur de son Prince bien-aimé. Mais toutes ces cellules sombres et humides semblaient vides. Ludovic regardait aussi au-travers des barreaux qu'il voyait, au cas où, dans sa précipitation, son alliée aurait regardé un peu trop vite. Et rapidement, il se stoppa, et appela son amie à pleins poumons.
  Luna revint à toute allure et parvint au niveau d'une cellule qui, à priori, était identique aux autres. Ludovic désigna le fond de la cellule :
- Elle est là... La chef est là...
  Luna plissa les yeux et distingua alors une forme sombre au sein de ces ténèbres glaciales. Ils virent une paire d'ailes de chauve-souris déployées sur le sol, une queue touffue à l'extrémité rousse et des cheveux bleu électrique étalés sur les dalles glacées.
- Bien joué, Lud, lança-t-elle en se ruant sur la serrure.
  Elle sortit une griffe acérée et commença à martyriser la serrure sans pitié. Cela ressemblait plus à de la destruction qu'à un crochetage en règle, mais du moment que la cellule finissait par s'ouvrir... Lance en main, Ludovic regardait à droite et à gauche, peu rassuré, craignant de voir arriver un humain armé pour les arrêter. De temps à autre, des secousses faisaient trembler les murs et on entendait des cris d'horreur et de douleur retentir jusque dans les profondeurs des cachots.
- Plus vite, Lun... souffla alors Ludovic. Tout ça ne me met pas en confiance.
- Zen... j'en ai presque terminé avec cette... voilà!
  Avant même d'avoir terminé sa phrase, la serrure battit en retraite et céda aux exigences de la louve, qui ouvrit la porte à barreaux métalliques avec énergie, et, faisant fi du grincement sonore à l'entente duquel Ludovic se boucha les oreilles, elle se rua en direction de la prisonnière et la souleva légèrement.
- Hey, chef, vous m'entendez? Venez, on part immédiatement!
  La roussette plissa un peu les yeux et poussa un soupir de douleur. Le visage de Luna, à l'inverse, s'illumina : la chef était bien en vie! Elle passa le bras de Sephyra derrière sa propre nuque pour la relever, et les deux filles sortirent à petits pas de la cellule.
- Plus vite! s'exclama Ludovic avant qu'une autre secousse retentisse, et les fasse légèrement perdre l'équilibre.

  Keiko garda son sang-froid pour dévisager l'homme qui la menaçait. Essoufflé, une blessure au bras, il la regardait avec un sourire cruel en pointant son arme sur la mobienne.
- Ravi de te revoir, Keiko... souffla-t-il avec méchanceté. Tu es revenue de si loin uniquement pour nous trahir?...
  A sa surprise, la hérissonne eut un petit rire mauvais. Elle déclara ensuite :
- Bien sûr que non. Il y a deux mobiens dans le tunnel, j'attendais leur retour. Enfin ça, c'est la version officielle... en vérité je suis venue les enfermer eux aussi pour faire une offrande à notre Président.
  Surpris, l'homme leva un sourcil.
- Ah oui?
- Bien évidemment. Je ne vous ai rien dit pour que ma mise en scène soit plus réaliste encore... Vous connaissez bien mon attirance pour la comédie, n'est-ce pas?
  Elle éclata d'un nouveau rire, encore plus cruel que le précédent. Cela fit sourire l'homme à son tour, et il baissa légèrement son arme.
- Et s'ils reviennent avec Sephyra, je tire?
- Oui... Bien entendu. Je reste là pour les retenir autant qu'il faut.
  L'homme sourit cruellement ; ils avaient décidément bien fait de recueillir Keiko. Raisonnable, elle s'était complètement rangée du côté de la puissance de Station Square.
- Dans ce cas, je les att...
  Il n'en dit pas plus ; la hérissonne avait attrapé son bras en allant le chercher derrière elle ; puis elle avait attiré le soldat en avant pour lui décocher un violent coup de coude dans l'abdomen. L'homme lâcha son arme, surpris, et n'eut pas le temps de comprendre ce qui s'était passé qu'un coup de pied dans la tête l'envoya à terre et lui fit perdre connaissance. Keiko le regarda de haut en se frottant les mains.
- Crétin, lança-t-elle.
  Puis elle ramassa son pistolet et le rangea dans sa poche droite. Elle jeta un regard vers la sortie derrière elle, et entendit une nouvelle secousse. Il ne restait plus beaucoup de temps ; les deux loups devaient se dépêcher!

  Les soldats armés tentaient toujours de tirer sur leurs ennemis, qui avaient pris l'entière possession du hall principal. Il était joignable par trois couloirs différents ; l'un à gauche, l'autre à droite, le dernier droit devant l'entrée. A l'extérieur, Ferox et Kerin montaient toujours la garde par la voie des airs et surveillaient le moindre homme qui tentât de leur échapper. Olint lançait une grenade dès que les corrompus se faisaient un peu trop encombrants, et secouait ainsi la base de violentes secousses que jamais Rex n'avait connues auparavant. Mais à un moment, un ordre fut crié dans les rangs ennemis, et tout cessa subitement. Les loups baissèrent leurs armes, essoufflés, jetant des regards partout autour d'eux. Tora regardait successivement dans les trois couloirs. La fumée se dissipait peu à peu, et bientôt, ce furent les ténèbres de la base qui empêchèrent aux résistants de distinguer loin dans la base, par ces trois couloirs maintenant vides de vie, et pleins de cadavres plus ou moins brûlés. Athem se redressa subitement. De même alerté, Seneka regarda le couloir de gauche. Yorick et Seth se rapprochèrent de lui, peu confiants.
- Il y a quelque chose là-bas... souffla le porc-épic blond.
  Kaly sortit de nouveau ses armes, mais elle commençait à fatiguer. Un jeune loup à la fourrure dense et aux tatouages multiples se plaça devant elle, arme en main, pour la défendre en cas d'attaque surprise. Un silence de mort se mit à régner.
  Athem et Seneka redressèrent leurs oreilles en même temps. Là, droit devant. Des bruits de pas. Non, de pattes. Une créature... des créatures au grand galop. Des grognements féroces. Une cruelle envie de chair...
  Soudain, d'énormes canidés surgirent des ténèbres et se jetèrent sur eux. Athem et Seneka, placés devant, contrèrent leurs coups puissants avec leur lance, mais reculèrent bien vite sous la violence de l'attaque. C'étaient de véritables monstres : ils devaient bien mesurer un mètre au garrot si ce n'est deux pour certains ; créatures de laboratoire qui avaient dû subir d'horribles expériences. Ils ressemblaient presque à des chiens-loups, mais leurs yeux exorbités montraient comme la folie s'était emparée de leur âme. Des tuyaux perforaient leur chair de part et d'autre de leur maigre corps, pompant un liquide verdâtre qui devait leur causer d'atroces souffrances pour qu'ils soient si agressifs. Olint lança une grenade aussi sec dans le couloir par lequel les monstres arrivaient, grenade qui explosa plusieurs secondes plus tard en brûlant gravement trois des canidés. Ceux-ci restèrent ensuite en place, à se tordre de douleur ou à se laisser mourir sur le sol déjà brûlé, mais il restait cinq autres monstres. Leurs coups de patte étaient d'une effrayante puissance ; envoyant valser sans grand-mal leurs opposants. Olint sortit son pistolet et commença à ouvrir le feu sur les créatures, mais il était difficile de les toucher sans blesser quelqu'un d'autre dans la mêlée ; et la fumée qui revenait lui agressait ses narines et ses yeux. Entendant des cris de douleur alentour, il se cacha les yeux avec ses bras, serrant les dents et constatant que la situation tournait à leur désavantage. Il fallait partir maintenant. Tout faire sauter. Tout...
  Ses pensées n'allèrent pas plus loin ; un monstre le percuta violemment et l'envoya à terre ; il se prit ensuite un violent coup de patte et le haut de son uniforme vola en éclats ; l'une des griffes meurtrières effleura sa joue et lui laissa une marque qui se mit rapidement à saigner. Le jeune sergent, sonné, tenta de se relever mais il savait que tous leurs espoirs venaient subitement de fondre.

  Keiko redressa la tête. Elle entendit les pas précipités de ses amis, et les vit rapidement venir en tenant Sephyra pour la faire avancer, malgré son état qui laissait à désirer. C'était comme si elle avait perdu son âme, et qu'elle n'était plus qu'une enveloppe vide de sentiments. Mais la hérissonne fut tellement rassurée en la voyant en vie... Elle fut emplie d'une joie qu'elle n'aurait jamais soupçonnée en elle.
- Nous revoilà, on peut partir, la chef est en vie! s'exclama Ludovic, enthousiaste.
  Luna, pour sa part, baissa les yeux vers l'homme évanoui, sa lèvre inférieure en avant comme un enfant qui boude.
- C'est quoi, ça? fit-elle dédaigneusement avec une furieuse envie de rouer le corrompu de coups de pieds.
- Peu importe, répondit rapidement Keiko. Quittons cet endroit!
  Les trois repartirent alors rapidement, laissant un couloir silencieux, vide, calme. Et une secousse retentit à nouveau.

  Ferox entra en tonneaux dans le hall, où le combat contre les chiens-loups faisait toujours rage.
- Prince Athem! hurla-t-il.
  Il le vit ensuite ; assailli par deux créatures. Des loups de sa tribu s'étaient précipités pour lui venir en aide et commençaient enfin à repousser les monstres enragés. Seuls deux étaient maintenant en état de se battre, mais un galop venant du couloir de gauche annonçait la venue rapide de renforts ennemis.
- Prince Athem, Luna est revenue avec votre soeur! Partons, vite! cria Ferox pour être entendu de son chef.
  Ouvrant grand les yeux, celui-ci entreprit de faire retirer ses combattants du hall qui serait bientôt envahi de monstres sanguinaires. Ils coururent vers la sortie, couverts par les grenades d'Olint qui avait échappé à une mort certaine grâce à Seneka, venu le défendre in extremis. Une fois dehors, ils lancèrent une autre grenade à l'intérieur pour bloquer les monstres quelques instants.
  Kerin fonça en piqué sur Olint, lui prit cinq grenades et s'envola au-dessus de la base. Des canons commencèrent à sortir du plafond, pointés vers le ciel, mais la chauve-souris s'empressa de lancer ses engins explosifs sur la triste usine de Rex.

  Nelson quitta son bureau tandis que le soleil continuait sa paisible course dans le ciel. Il se rendit par le biais de rapides ascenseurs jusqu'aux sous-sols, marcha dans un long couloir et entra dans une salle pauvrement éclairée par de vieux néons. En voyant la porte s'ouvrir en grinçant, les deux hommes qui se trouvaient dans la salle, armés de couteaux ensanglantés, saluèrent vivement leur chef qui entrait à peine dans la salle.
- A-t-elle parlé? questionna le Président, joignant ses mains derrière son dos.
- Non, monsieur, répondit l'un des hommes avec peine. Mais nous comptons la faire s'exécuter sous peu...
  Nelson tourna son regard sur le mur de gauche en entrant. Une mobienne y était attachée, par les deux chevilles et les deux poignets. Elle avait baissé la tête, des traces de coupures déchirant ses vêtements blancs en de multiples endroits. Elle ouvrit les yeux et regarda le nouvel arrivant dans les yeux. C'était une jeune koala, au joli pelage gris et au museau noir. Ses petites oreilles arrondies lui donnaient un côté charmant et contrastaient avec la longueur de ses cheveux gris aux pointes noires, et ses yeux couleur encre ne cillaient pas tandis qu'elle fixait les yeux azur du Président, légèrement dissimulés derrière ses cheveux noir de jais.
- Je t'ai déjà expliqué que tu étais la dernière de ta race, déclara Nelson, et tu comptes toujours nous tenir tête?
  La prisonnière serra les dents, et se mit à trembler. Elle n'en pouvait plus, cela faisait des jours et des jours... Elle avait tellement faim et soif... elle ne voulait plus souffrir encore. Ces humains la tueraient de toute façon ; alors elle se devait de tenir jusqu'au bout.
- Je... ne parlerai... jamais, souffla-t-elle avec faiblesse.
- Quel est ton nom? questionna Nelson derechef.
  Surprise, la koala regarda le Président avec de grands yeux. Sa beauté fut visible seulement à cet instant, après quoi elle souffla d'une petite voix :
- Céleste...
- Bien, Céleste. Je n'oublierai pas ton nom.
  Elle ferma les yeux avec une larme, tandis que le Président levait son bras droit. Les deux hommes redressèrent leur fusil, et peu après, deux coups de feu résonnèrent en choeur ; dans la petite salle aux néons aussi faibles que celle qui venait d'y fermer les yeux une dernière fois.





Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Mad-chan le Août 10, 2008, 12:57:44 pm
J'aurais parier que Keiko serait morte, mais tout compte fait, elle ne l'ai pas... Benh, tant mieux pour nos héros, hein !

J'aime bien le passage où Luna et Ludovic délivre Sephyra. Surtout la description de ta perso quand elle est allongée sur le sol de la prison.
Athem doit sauter de joie!

Par contre, je me demandes qui est la petite koala... Dommage qu'elle soit morte ! Elle avait l'air gentille ! *Mad-chan tape méchamment Nelson et ses gardes.*
Qu'ils sont méchants! Je les hais ! :(

Bref, bon courage pour la suite, Sephy ! Bon courage! *Mad-chan joue les pom-pom girls pour encourager Sephyra*

Et, au faite, Hunter: Cette fois, c'est moi la première !


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Capita le Août 13, 2008, 12:48:07 pm
/me arrive en catastrophe

Naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! Pas une koala ! TAT Vite, les Chaos Keyboard pour la réscussiter ! >.<

J'ai bien aimé le chapitre encoire, j'ai cru que Keiko était la pire des salopes, mais en fait nan ! Nelson par contre il mérite qu'on lui arrache les couilles à vif !


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Août 18, 2008, 07:37:28 pm
Wah, je ne suis toujours pas morte! Ces temps-ci, je me relâche un peu, c'est vrai. Moi aussi je mériterais une punition de celles que vous réservez mentalement à Nelson, certains ^^'
Bref, voici la suite, avec un retour au calme tant attendu ^^
Bonne lecture !



  Une explosion retentit avec force en cette belle matinée. L'usine s'enflamma et ses débris retombèrent un peu partout dans la vallée, après avoir été arrachés de leur hôte par le violent souffle de l'explosion. Assaillis par ce souffle de mort, les mobiens se mirent à fuir l'usine en flammes en puisant dans leurs dernières réserves d'énergie. Ils bondirent tour à tour dans les fourrés, et guidés par Athem, ils s'enfoncèrent sur un sentier bien caché parmi les broussailles. Ils durent monter une côte à leur grand déplaisir, mais il leur fallait fuir cet endroit ; et vite. A l'issue de quelques minutes, leur course folle s'arrêta dans un petit endroit paisible au coeur de la forêt, protégé par les branches des arbres et situé au bord d'une falaise ; de laquelle on apercevait l'usine encore en train de brûler. Sains et saufs mais blessés et fatigués, les combattants se laissèrent pour la plupart tomber dans l'herbe ombragée par les feuillages. Keiko, Ludovic et Luna avaient pris de l'avance, portant toujours Sephyra, et s'étaient retrouvées au petit refuge naturel avec un petit peu d'avance. Une victoire pour la Résistance, comme il n'y en avait pas eu depuis longtemps. Près d'Olint, assis et essoufflé, Yorick était étalé dans l'herbe aux côtés de Seth, et les deux regardaient les branches des arbres en reprenant leur souffle :
- Hum... on a réussi on dirait...
- Ouais...
  Seneka se rapprocha d'eux et posa un genou au sol. Il déposa sa lance dans l'herbe et leva son regard vers Tora, qui venait de s'écrouler à son tour. Kerin tenait encore debout, mais ses jambes vacillaient et il gardait ses ailes grandes ouvertes pour se maintenir en équilibre. Ferox, pour sa part, avait encore de l'énergie à revendre, semblait-il. Caela et Kaly étaient assises côte à côte, souriantes mais avec encore un peu d'inquiétude au fond de leur coeur, en regardant la blessée que ramenaient Keiko, Luna et Ludovic. Les autres loups de la tribu d'Athem s'étaient en grand nombre assis, soulagés par cette victoire que fêtait déjà la nature, loin au dessus de leur tête, avec un soleil radieux et des oiseaux qui recommençaient à chanter, accompagnés par le clapotis de la rivière voisine.
  Mais Athem, malgré sa fatigue, se mit à courir. Il se précipitait vers Luna, oubliant la douleur qui lui déchirait le corps, oubliant sa fatigue, le temps, tout. Finalement, il n'aura pas mené cette mission-ci en vain.
  Luna déposa Sephyra à l'ombre, près d'un immense arbre et Athem se pencha vers elle dans la seconde qui suivit. Elle était plus pâle que d'habitude, et semblait manquer gravement d'énergie vitale. Mais elle ne pouvait pas mourir maintenant. Pas après tout avoir mis en jeu pour la sauver.
- Petite soeur... c'est moi... souffla le loup blanc.
  Aucune réaction. Luna tourna tristement son regard vers son chef et Ludovic détourna les yeux. Keiko, désolée, ferma les siens et s'agenouilla de l'autre côté de la roussette. Elle déposa lentement ses deux mains sur son coeur et commença à appuyer.
- Qu'est-ce que tu fais? fit Athem, surpris.
- J'essaye de la ranimer, répliqua Keiko.
  On commença à entendre un faible souffle sortir de la bouche de Sephyra, et Athem reprit soudain espoir. Keiko n'avait pas eu besoin de jouer les médecins très longtemps : rapidement, le chef du Clan Nocturne se remit à respirer convenablement, elle fronça même les sourcils pendant un instant mais sans ouvrir les yeux.
- Grand-frère, dit-elle alors.
  Surpris, Athem la regarda avec de grands yeux. Mais elle n'avait toujours pas ouvert les siens. C'est comme si elle était perdue dans un rêve, et que la réalité lui paraissait aussi floue qu'une illusion.
- C'est moi... répondit Athem, conscient qu'elle ne l'entendait peut-être pas.
  Le loup blanc déposa lentement sa main sur celle de sa soeur et la serra, baissant la tête, fermant ses yeux azur. Etonnés, Luna et Ludovic regardèrent leur prince avec de grands yeux. Pour la première fois depuis des lustres, il s'était mis à trembler.
  Sephyra bougea doucement la tête et ouvrit ses yeux verts. La première chose qu'elle vit, ce fut ces immenses branches qui la cachait des dangers, avec ses jolies feuilles d'un vert minéral. La première chose qu'elle entendit, ce fut une exclamation de Keiko qui ressemblait beaucoup à son nom. Non, c'était son nom. Sephyra. La première chose qu'elle réalisa, c'était que son frère Athem, qu'elle n'avait pas vu depuis un an au moins, était agenouillé à côté d'elle, et qu'il pleurait.

  Le soleil redescendait déjà de l'autre côté de la planète. Les temps se faisaient obscurs, mais Mobius tout entière gardait espoir. Ce n'était pas le moment d'abandonner, alors que la guerre était inévitable et proche. Le seigneur Detzera reçut un rapport rapide de la part de Nelson. Endormi au fin fond de son volcan aussi dangereux qu'inquiétant, la créature squelettique venait d'apprendre que la race des Koalas avait été exterminée de la planète. Une de plus, donc. Tout partait bien. Nelson partit peu après avoir annoncé cette nouvelle qu'il qualifiait d'excellente. Il avait bien fait de ne pas s'attarder ; en effet, peu après être parti, on lui rapporta que Rex avait été détruite et que Sephyra s'était échappée avec tous les assaillants. Voilà qui était fort dommage. Mais de toute façon, il n'avait plus besoin du général Ievan ni de ses bestioles qui bavaient de partout. C'était presque une bonne chose de faite... même si cette nouvelle-ci ne serait pas une bonne aux yeux de Detzera, qui ne supportait pas le moindre petit échec.
  C'est pour cette raison que Nelson se garda de repartir dans la tanière de son maître pour la lui annoncer. Il tenait encore un peu à sa vie.
 
  Tous regardèrent dans la direction d'Athem et Sephyra, avant de sourire. Ils avait bel et bien réussi. Les deux frères et soeurs s'étaient étroitement enlacés, malgré la foule d'émotions négatives qui avaient précédé leurs retrouvailles. Luna fut la seule à baisser les yeux et à se retirer à petits pas, rapidement rattrapée par Ludovic. Elle traversa la jolie clairière ombragée et alla s'asseoir au bord de la falaise, que protégeaient toujours les ramures des arbres.
  Sephyra avait fermé les yeux mais ne détendait pas ses bras, solidement attachés autour du cou de son frère. Elle le retrouvait enfin. Lui, sa raison d'être et de combattre ; le Prince de sa bien-aimée Résistance, celui qu'elle aimait plus que tout depuis de très longues années. Athem, pour sa part, ne réalisait qu'à moitié qu'il avait enfin retrouvé sa soeur adoptive. Elle avait tellement grandi, et avait l'air si adulte avec ce tatouage blanc sur le sternum, qui honorait sa patrie. Et elle s'était bien battue, cette fois-ci. En fin de compte, les deux sentaient que tout n'était pas encore perdu.

  Par mesure de prudence, Athem avait décidé que tous resteraient ici sauf Ferox, qui repartirait à Odori pour prévenir Sha-Lin. Pour leur part, les autres combattants passeraient la nuit dans ce bel endroit où l'herbe grasse était d'un confort inégalé. La nuit venait de tomber ; la lune brillait déjà dans le ciel obscur. Un vent frais et agréable s'était levé ; mais il faisait encore suffisamment chaud pour tous. Seule Caela, assez frileuse, préféra emprunter le manteau de Ludovic, qui, constatant qu'elle essayait de réchauffer ses épaules avec ses doigts de métal glacés, s'était empressé de lui prêter son bien. La hérissonne s'était bien battue, cette fois-ci, elle aussi. Elle le devait à ses cartes magiques, qui n'avaient jamais effleuré un de ses alliés mais avait toujours blessé ses adversaires. Elle redressa la tête et regarda devant elle. Athem était assis contre un épais tronc d'arbre, et Sephyra dormait contre lui. Elle ne l'avait pas lâché depuis son réveil, et ne comptait certainement pas le faire avant un moment. Tout autour, la plupart des mobiens dormaient. Caela se leva et marcha à petits pas vers le loup blanc. Celui-ci la vit arriver, et lui chuchota :
- Elle est vraiment à bout de forces, et même après avoir réussi à manger quelque chose qu'on gardait en réserve, elle est épuisée. Au fait, merci d'avoir été avec nous dans ce combat. Ton nom c'est Caela, c'est cela?
- Je... oui mon Prince, balbutia la hérissonne après un petit temps d'hésitation.
  Apparemment, elle n'avait pas fait de bavure, car le loup blanc lui décocha un sourire :
- Yorick m'a touché quelques mots de ton histoire, elle m'a vraiment surpris. Mais le fait que vous veniez d'un autre monde sera difficile à admettre pour Sephyra, c'est une nouvelle qui risque de lui faire du mal.
- Pourquoi cela? s'étonna Caela.
  Athem désigna d'un signe de tête le renard-volant assis non loin, qui semblait dormir comme tous les autres. Kerin? Il ferait de la peine à Sephyra?
- Ma soeur était persuadée pendant des années d'être la dernière de sa tribu, expliqua alors Athem. Et quand elle a rencontré Kerin, elle s'était dit que c'était un membre d'un autre clan, que tout n'était pas perdu pour sa race et qu'il restait encore des roussettes quelque part sur Mobius. Mais apparemment... ce n'est finalement pas le cas, si ton ami était bien comme toi un humain à la base.
  Surprise et attristée, Caela tourna encore son regard vers Kerin. Le violet de sa fourrure était assombri par la nuit, et ses yeux fermés restaient visibles malgré ses lunettes rectangulaires. Alors comme ça, son ami qui dormait avec un visage paisible aurait donné, sans le vouloir, un faux espoir au chef du clan Nocturne?
- Mais si je lui explique cela, peut-être qu'elle l'acceptera plus facilement, déclara Athem. Pour l'instant en revanche, laissons-la dormir. Elle a vécu assez de malheurs ces derniers temps.
  Caela confirma d'un signe de tête et s'éloigna du couple, en marchant à petits pas vers la falaise, slalomant entre les mobiens endormis. Elle se dressa au bord du vide, et respira l'air de la nuit en fermant les yeux. L'immensité du ciel sombre retombait sur vallées et forêts, qui s'étendaient pour leur part sur des kilomètres de verdure. Toute cette fraîcheur et cette beauté étaient si apaisantes...
- Holà, fais attention, tu vas tomber, railla une vois féminine près d'elle.
  Caela sursauta et regarda à sa droite. Assise sur un rocher, Luna gardait sa lance contre l'un de ses genoux, et semblait monter la garde. Elle savait si bien rester immobile que la hérissonne blanche ne l'avait même pas remarquée.
- Tu es allée voir la chef, non? questionna alors la louve. Elle va bien?
- La chef? Sephyra? Euh... oui, elle est fatiguée mais ça va, répondit Caela, un peu intimidée par le visage farouche et les yeux jaunes de Luna.
  Mais celle-ci détourna vite son regard et poussa un soupir vers l'horizon :
- Je vois... tant mieux.
  Malgré ses mots, elle avait plutôt l'air agacée. Intriguée, Caela le lui fit remarquer. La louve ferma alors ses yeux un moment, et déclara d'une voix tout à fait calme :
- La chef est amoureuse du Prince, et le Prince est amoureux de la chef. Ca fait longtemps que je sais ça.
- Mais... ils sont frère et soeur, non?
- La chef n'est pas la soeur biologique du Prince, voyons. Mais elle a toujours été amoureuse de lui, du coup. Enfin... non, avant elle aimait quelqu'un d'autre encore.
  Luna baissa les yeux sur son collier raz-du-cou, auquel étaient attachées deux plumes noires, magnifiques et chatoyantes. Elle les caressa d'une main légèrement tremblante.
- Avant, elle aimait encore celui que je respectait plus que tout.
  Intriguée, Caela ne sut que répondre. L'amour était un sujet qu'elle n'avait jamais vraiment connu, puisque les siens ne la considéraient pas comme une amie dans son enfance. Même depuis qu'elle était entrée à l'internat, elle en était arrivée à se demander régulièrement si son coeur savait aimer.
- Elle aimait aussi mon Seigneur, précisa Luna en serrant les plumes dans sa main. Le fondateur de ma tribu, celui qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui. Nous les loups à fourrure longue, nous étions un peuple presque primitif avant qu'il ne s'occupe de nous. Et aujourd'hui, grâce à lui, nous avons un rôle en or dans ce combat pour le monde...
  Elle laissa basculer sa tête en arrière et ferma les yeux :
- Je veux protéger la chef, mais une partie de mon coeur nourrit envers elle une profonde rancune. Cependant, pour rendre heureux et protéger celui que j'aime... je suis prête à tout.
  Caela l'écoutait parler, à moitié perdue dans ses pensées. Tous ces mots lui donnaient à réfléchir. Et elle, en ferait-elle de même si elle était amoureuse de quelqu'un? Elle regarda successivement Kerin, Seneka, Tora puis Seth. Ses quatre amis bien-aimés. Oui, elle aussi serait prête à tout pour préserver leur bonheur! Mais pourtant, il ne s'agissait que d'amitié, à ce qu'elle sache...
- Excuse-moi, dit alors Luna.
  Surprise, Caela regarda la louve. Celle-ci poursuivit :
- Ces histoires sont anciennes, et ne concernent plus le monde d'aujourd'hui. Maintenant, il faut penser à l'avenir. Etre prête à tout sacrifier pour l'idéal du futur. Toi, tu es prête à te battre jusqu'au bout?
  Et là, à la surprise de la louve, Caela décocha un sourire. Mais ce n'était pas un sourire de bonheur, c'était plutôt le réceptacle de toute la tristesse et du désespoir qu'elle gardait en son coeur. Elle tendit lentement sa main métallique en direction de Luna :
- Je pense que bientôt... si on n'en finit pas rapidement, je ne serai plus qu'un robot sans âme, sous les ordres de je-ne-sais-quelle force étrange, déclara-t-elle. Je ne sais pas ce qui arrivera demain ou dans un mois, et ça me fait peur, mais dans mon état... tout ce que je peux faire, c'est aller de l'avant. Peu importent les conséquences que je subirai. Je me battrai jusqu'à mourir s'il le faut, sois-en sûre.
  Luna la regardait toujours avec surprise. Etait-ce bien toujours cette petite hérissonne timide que lui avait décrit ses proches en l'observant? Elle semblait être tellement différente... courage ou témérité? Pour la louve, peu importait : le fait d'avoir une alliée fiable de plus à ses côtés lui suffisait amplement.




Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Mad-chan le Août 20, 2008, 07:08:07 pm
Oh mais quel beau passage !

Les descriptions étaient magnifiques ! Rien à redire de négatif à part qu'il n'y a pas beaucoup d'action. Mais je pense que t'y travaille !

J'ai adoré le passage avec Sephyra et son Athem (enfin, plutôt, TON Athem!). Ce qu'ils sont chou, tous les deux!
Par contre, la pauvre Luna... mais un amour perdu, c'est dix de retrouvée !  Enfin, plutôt deux amours perdus, si j'ai bien compris...

En faute, j'ai trouvée juste une répétition. Mais pour ce qui est de conjugaison ou de fautes de frappes... Rien !

J'espère que tu  nous posteras bientôt la suite de ta super fic, Sephyra !



Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Hunter le Août 21, 2008, 12:40:55 pm
J'ai lu mes deux chapitres que j'avais en retard.

*Frappe Mad-chan*

J'étais en vacances, baka !

Bon, alors, de l'action, de la violence. Du gore en masse, avec les chiens-loups de labo, la koala torturée à mort ... M'enfin. Moi, ça me dérange pas, bien que je n'aime pas la torture. Mais c'est ce qui donne du piment à la fic. Ça fait partie d'un tout, et j'apprécie.

Deuxième chapitre très calme comparé au premier. Un peu d'amour, d'intrigues ... J'aime bien aussi. Il en faut pour vivre ...

Longs, très longs chapitres. A moins que ce ne soit moi ? M'enfin, ils n'ont pas résisté. *se vante d'avoir lu un bouquin de 500 pages en une journée.*

On va voir ce qu'il va se passer. A mort Nelson !


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Blackdoom le Août 24, 2008, 11:53:44 am
Salut, c'est moi :'D
... Oui, je sais, ça fait un mois et demi. Et ? L'important c'est que je sois là non ? è_é

Bon voilà, j'ai tout lu ce que j'avais pas lu à lire, donc je suis venu te faire chier et te dire tout ce qui va pas. Oui, parce que des défauts y en a à ramasser à la pelle, alors faut de la préparation mentale pour te les énumérer, crois-moi. J'y vais, tu me suis ?
- Oublis de pluriel ; "ent", quoi, ça arrive quelques fois dans la lecture.
- Répétitions ; Voilà un vrai problème XD Nan je dèc', pas tant que ça. Ca a dû arriver... 3 ou 4 fois dans ce que j'ai lu. Sur le coup ça surprend un peu, mais on continue la lecture en oubliant très vite ce petit défaut.
- Et... Euh, voilà. Ah si ! Sephyra n'est pas morte, merde, alors ! Tu sais très bien que j'aime pas les morts qui sont pas morts ! T'as voulu faire comme le premier film de Shippuden avoue è_é

Voilà pour les défauts. Bon, oui, j'ai exagéré, y en a pas tant que ça, et ils sont pas super gros XD Mais bon, que veux-tu. Un œil exercé comme le mien s'attache tout de même à ces petites imperfections, très chère Maître de la toile.
Pour les qualités, je vais pas te les énumérer, surtout que rien n'a changé depuis la dernière fois. Ah si, l'action se fait beaucoup plus présente par rapport à ce que j'avais lu avant. Mais c'est normal, l'histoire continue, et la fin approche. La fin... Fais crever tout le monde ! Fais-en de la charpie, que les hybrides crèvent sur le champ de bataille, morts honorables, morts tragiques, fin magnifique !
... Hum. Oui, ça fait longtemps que je n'ai pas écris quelque chose de mon propre style. Tu m'excuseras ~~

Un autre truc bien à toi. A chaque fois que j'imprime tout ce que j'ai pas lu, je peste à ton sujet. Mais comment, putain de bordel de dieu, comment peux-t-on écrire autant en si peu de temps ? Tu le fais exprès pour bousiller mon encre, saloperie, avoue ! è_é *crève*
M'en fous je me vengerais dans le prochain épisode spécial de Capita. Enfin bref. Voilà, j'ai fait mon petit speech... Comment ça pas très encourageant ? Je te fais chier quand je poste ici, c'est ça ? Erf :'D
Comment peux-tu être aussi désobligeante envers... Ton ami ? é_è *Se fait défoncer laggle par les Résistants*

Monde cruel. 'Pas grave, je reviendrais ! Dans deux mois :'D
En tout cas continue, t'arrête pas. Ce que tu écris est merveilleux, tes descriptions nous emportent dans tes rêves les plus beaux, et les batailles nous les vivions au front. J'adore le personnage de Luna XD Tu pourras me la présenter un jour ?
Allez, à la prochaine. Et ne grossis pas, fais attention à ton IMC ! Tu devrais emprunter les pilules de Saïko, pour mouler les planches à pain, ça te ferait pas de mal tiens *crève*
Je déconne, je déconne XD Bye !


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Août 26, 2008, 08:33:26 am
Merci à tous pour vos commentaires! Ainsi qu'à vous très cher, contre l'encre de qui je me bat de toutes mes forces en effet. Mais si c'est pour pouvoir bénéficier de vos commentaires si lyriques et détaillés, après tout... x3

Bon, alors voici la suite, avec quelques révélations mais toujours pas d'action. Vous en faites pas, avec la guerre qui approche, ça va pas tarder non plus! Bonne lecture!




  Ferox atterrit devant Sha-Lin, épuisé, tandis que la nuit demeurait dans le petit village. Tout autour d'eux, les résistants d'Odori étaient tendus, prêts à écouter ce que l'aigle avait à leur rapporter. Nox, Caelum et Katejina se précipitèrent vers le messager, écartant les curieux et se stoppant tout près de leur chef suprême qui avait fait un pas vers son ami.   
- Ferox... souffla la hérissonne. Que s'est-il passé?
  L'aigle royal souffla un peu, le temps de se rappeler de tout ce qu'il avait à raconter. Rapidement, avec un sourire, il releva la tête et déclara simplement :
- Sephyra est en vie... Nous l'avons tirée de Rex, nous sommes tous en vie.

  Le soleil qui réchauffait Odori avait rarement paru aussi radieux. C'était le petit matin, le soleil se levait à peine avec splendeur et perçait déjà les montagnes de ses rayons dorés. Ferox, arrivé dans la nuit, avait rapidement bénéficié de soins divers, dans la hutte qui faisait office d'infirmerie. Et lorsqu'il était passé devant la chambre numéro 04, il avait vu Leria, assise sur un lit, la tête basse, le regard vide. 
- ( "Nous sommes tous en vie..." )
  L'aigle royal eut un pincement au coeur en repensant à ses propres paroles. Désolé, il garda la tête basse en reprenant sa marche dans le couloir blanc, précédé d'une infirmière qui lui avait prodigué ses soins. Mais en cet instant, ce n'étaient pas ses quelques blessures ni sa patte droite qui lui faisaient le plus mal : c'était encore son âme, son coeur, en repensant à l'échidnée qui était tombée quelques jours plus tôt. Nous sommes tous en vie... Non, tu as raison Leria : tous n'ont pas eu notre chance.

  Le jour venait de se lever dans la vallée, près des restes de Rex dont les flammes s'étaient éteintes. Athem s'était réveillé tôt, Sephyra toujours endormie contre lui, et réfléchissait déjà au trajet retour pour Odori. Un à un, les loups de sa meute s'éveillèrent, et Caela fut la première parmi les sept adolescents à ouvrir les yeux. Elle s'était presque réveillée en sursaut, soudain prise d'une sorte d'inquiétude. Elle leva les yeux vers les ramures des arbres, tandis qu'un des loups de la meute la regardait avec étonnement.
- Ca va? questionna-t-il.
- Je... je crois qu'on devrait partir, confia alors Caela au jeune loup. 
  Surpris, ce dernier tourna son regard vers son chef qui venait de se lever, sa soeur dans ses bras.
- Je partage son avis, dit-il alors. Réveillons les autres et quittons cet endroit.
  Ils s'enfoncèrent dans la forêt, presque avec précipitation. La plupart des membres du groupe ne comprenaient pas pourquoi Caela et Athem semblaient si pressés de rentrer à Odori. Mieux valait pourtant de progresser lentement et avec prudence, comme ils le faisaient d'habitude!
  Mais bientôt, ils furent pris au piège de la force qu'ils avaient immédiatement préféré fuir. En pensant pénétrer dans une clairière, ils sortirent complètement de la forêt et se retrouvèrent devant l'entrée d'un palais. Le temps de se retourner, ils se retrouvaient déjà encerclés par une sorte de barrière blanche et lumineuse. En levant la tête, toujours cette barrière qui remplaçait le soleil en arrosant l'endroit de sa lumière blanche. Tout s'était passé si vite qu'ils le réalisaient à grand-peine. Quel était cet endroit mystérieux ; pourquoi en émanait-il une force étrange qui faisait trembler Caela de tous ses membres? En même temps, elle percevait comme le chant lointain d'une créature oubliée, un chant qui l'attirait vers le palais malgré sa terreur. C'était un immense bâtiment, qui semblait fait tout entier de verre. Il était situé en hauteur et pour y accéder, droit devant les mobiens, un escalier conduisait à la porte de l'édifice, cette dernière grande ouverte. Le bas du palais ressemblait ainsi à une pyramide Inca, et la créature qui se dressa bientôt au sommet des marches ressemblait, quant à elle, à une déesse.
- Bienvenue, soldats de la Résistance, il me tardait de vous rencontrer.
  Tous furent en même temps figés sur place et fascinés. Cette voix féminine, en même temps glaciale et douce comme la brise les déconcerta complètement, c'était comme si deux voix différentes s'exprimaient en même temps : d'abord celle d'une douce jeune fille, puis celle d'une entité supérieure aux desseins maléfiques. Sa silhouette leur apparut d'abord, puis l'étrange lumière arrosa son corps lorsqu'elle se dressa au bord des marches. Tous furent bouche bée. Une dragonne.
  N'était-ce pas la race la plus rare de Mobius, qui devait avoir disparu depuis bien des années? Et là, ils en auraient une véritable devant leurs yeux? Elle déploya deux immenses ailes aux larges pans de peau argentée, et secoua ses cheveux chocolat. Son corps entier était d'un noir presque gris, mais elle avait un losange argenté entre les deux yeux et des griffes ivoire. Ses vêtements faisaient réellement songer à ceux d'une déesse : brassards dorés, ainsi qu'aux chevilles et au cou ; longs pans de tissu blanc qui cachaient à peine son magnifique corps et tournoyaient autour de ses jambes. Elle portait aussi un pagne doré, et avait une longue queue pourvue d'épines dorsales. Mais elle avait quelque chose qui n'était pas naturel. En plus d'être particulièrement grande et mince, les parties droite et gauche de son corps différaient réellement ; comme si cette créature était en fait la fusion de deux dragonnes. Sur son bras et sa jambe gauches, elle avait de longs tatouages blancs qui lui donnaient un air imposant et, tandis que ses cheveux étaient très courts sur la partie droite de sa tête, sur la gauche au contraire ils étaient longs et chatoyants, retombant avec splendeur jusqu'à ses genoux. Quant à ses yeux, ils n'étaient pas non plus de la même couleur : son oeil droit était marron et son oeil gauche, d'un vert d'eau qui semblait pouvoir deviner les pensées de toute personne qu'il regarderait.
- Je me nomme Megami... Terra-Megami, ajouta la créature en mêlant toujours cette voix d'enfant et de créature glaciale.
  Caela avait l'impression d'avoir son pire ennemi devant elle, sans qu'elle ne sache pourquoi. Pourtant, c'est comme si elle était attirée par cette entité, qu'elle s'en sentait proche... Elle fit un pas en avant, encore ignorante quant à sa raison de l'avoir fait. Intriguée, sa curiosité semblait avoir pris le dessus. L'apparition tourna brusquement son regard vers la hérissonne qui se retrouva paralysée l'instant d'après. Tremblante, celle-ci continuait de fixer Megami, tétanisée, lorsque Seneka se rua sur elle et la déroba au regard de la dragonne, en se plaçant devant elle.
- Que nous voulez-vous? questionna-t-il aussi sec, sa lance fortement serrée dans sa main gauche.
- Oui, c'est bien moi qui vous ai amenés en ce lieu, répondit Megami avec calme. Je sais absolument tout ce qui se trame sur Mobius ces temps-ci, et connais également mieux que quiconque le mal dont votre amie est victime. 
  Elle regarda à nouveau Caela qu'elle ne pouvait que deviner, toujours dissimulée derrière le loup noir. Du moins jusqu'à ce que la hérissonne blanche recule d'un pas en poussant un cri de douleur. Seneka se retourna sur le champ et vit son amie s'effondrer brusquement. Seth se rua sur elle et put amortir sa chute à temps, regardant son visage avec effroi. La petite hérissonne gémissait de douleur, une goutte de sueur glissant sur sa tempe. L'acier gagnait de plus en plus de terrain sur son corps ; en plus d'avoir pris ses quatre membres, il commençait à dévorer ses quatre piques, à présent. Seneka ne sut détourner son regard de Caela. Quel était ce mal qui semblait tellement la faire souffrir? Lui, que pouvait-il faire pour l'en libérer? Mais en était-il seulement capable? Ne pouvait-il que rester là, immobile, à ne rien faire?... Ses pensées commençaient à s'embrouiller lorsque Luna et Ludovic se dressèrent fièrement de part et d'autre de leur chef, regardant Megami dans les yeux. Athem s'avança entre eux deux et regarda la dragonne sans ciller. Puis le loup blanc posa un genou au sol et s'inclina, sous le regard surpris de tous. Il releva ensuite la nuque et regarda à nouveau les yeux vairons de la dragonne :
- Je sens une énergie très puissante émaner de vous, déclara-t-il avec respect. Seriez-vous... le Mephis?
  Yorick regarda Athem, surpris, puis à nouveau la dragonne. Il écarquilla ensuite les yeux. Oui, ce devait bien être ça! Mephis, ce vent divin, entité légendaire qui connaissait toutes les vérités de leur monde!
- Certains peuples me nommèrent ainsi, tout comme le tien, Prince Athem du clan des Esprits, déclarèrent les voix glaciale et enfantine de la créature, toujours en choeur. Et je suis aussi ici, devant vous, c'est pour vous parler du sort de notre monde, et vous apprendre ses vérités. Cependant, je ne mérite en aucun cas que tu t'abaisses devant moi. Si je te disais qui je suis réellement, il se peut que tu aies plutôt envie de me tuer.
  Etonné, Athem se releva. Il regarda un moment sa soeur, toujours endormie, sur laquelle veillaient les loups de son clan. Puis ses yeux obliquèrent à nouveau vers Megami, sereins. Les sept adolescents avaient sûrement énormément à savoir de cette créature. Mais celle-ci était-elle vraiment leur alliée? De sa voix d'enfant, elle pouvait le paraître. Mais de sa voix glaciale, elle faisait naître les doutes.
- Je suis deux esprits dans un même corps, divinité longuement recherchée, et chassée par mes ennemis, qui sont peut-être aussi les vôtres. Je suis votre passé et votre futur, ce qui vous permet de vivre, ce pourquoi vous existez. Je suis l'Hydre blanche, Megami.

  Caela se redressa subitement en écarquillant les yeux. Elle tourna lentement son regard vers la créature, peu certaine d'avoir bien entendu, d'avoir bien ressenti ces derniers mots. Autour d'elle, Seth et Seneka, ainsi que ses autres amis de toujours, ne savaient plus s'ils devaient s'assurer qu'elle allait bien ou regarder Megami avec stupeur. Une Hydre? Cette Megami était donc leur ennemie? Pourtant, une partie d'elle avait l'air si pure... Alors devaient-ils la rejeter ou s'incliner devant elle?
- Les Hydres de la légende de ce monde ne sont pas qu'au nombre de quatorze. Comme le pensait bien le fils du prophète Allendil, il existe deux autres Hydres, à qui les mythes ont donné le rôle de dominer toutes les autres, et de régir le monde avec équité. L'Hydre noire, et l'Hydre blanche. L'une avait pour rôle de détruire, l'autre de reconstruire, loi infaillible du renouveau et de la renaissance. L'Hydre noire porte pour nom Inferno, ou Jahëkumra, et il y a peu, elle a réussi à prendre la possession d'un puissant corps qui ne lui appartient guère. Mais elle cherche également à en changer...
  Megami regarda Caela, mais la hérissonne avait déjà tout compris. Alors son prétendu "sauveur" n'était en réalité qu'une Hydre sortie de ses gonds et qui tentait de s'emparer de son âme?... Elle pensait qu'elle allait s'évanouir pour sombrer dans d'atroces cauchemars, mais sans savoir pourquoi, elle resta consciente, à accepter lentement ce qu'elle venait d'entendre. Ce métal qui était en train de recouvrir son corps n'était dû qu'à cette entité machiavélique? Les choses dans son esprit se clarifiaient lentement, dans sa terreur, sauf un seul détail. Pourquoi elle?
  Elle se releva lentement, genoux tremblants qui crissaient d'un bruit métallique sous son effort. Ses amis, surpris, s'éloignèrent d'elle tandis qu'elle s'avançait à petits pas vers les marches du temple. Elle s'en stoppa à deux mètres et regarda la dragonne dans les yeux, dressée fièrement. Ce combat, depuis qu'elle était arrivée dans ce monde, n'avait pas été anodin pour elle, ni pour les autres. Il y avait eu des disparus, des blessés, des tombés au combat. De la douleur et des larmes, qui couraient et se mêlaient vers une résolution qui serait peut-être leur bonheur à tous...
- Est-ce que je vais mourir? demanda-t-elle à Megami.
  Surpris, ses amis la regardèrent avec étonnement. Bien sûr que non, elle ne mourrait pas! Elle était venue sur Mobius comme ses amis pour succéder aux sept Héros, et résoudre le problème de déséquilibre qui s'opérait depuis leur mort, en battant pour de bon le président de Station Square! Mais tout cet acier... et Caela, elle, avait toujours était faible de corps et d'esprit. Pourquoi l'avoir choisie, elle, alors? Pourquoi l'avoir embarquée dans cette histoire où elle risquait de mourir, comme tant d'autres?
  Seneka sentait ses mâchoires se resserrer et son bras trembler, prêt à aller détruire toute forme d'opposition à sa colère. Megami sentit rapidement ses pulsions et regarda le loup noir :
- Oui, pourquoi elle, te demandes-tu... n'est-ce pas? C'est bien moi qui ai donné l'ordre à Yorick d'aller vous chercher sur Terre. Il n'a fait que suivre mes ordres, et a également accepté d'emmener avec lui cette jeune fille, qui en raison de son corps faible avait toutes les chances de mourir ici.
  A défaut de pouvoir atteindre cette entité, puissante comme une déesse, le loup noir se retourna brusquement et se rua sur l'échidné gris. Surpris, ce dernier ne broncha pas lorsque Seneka le saisit par le col de sa chemise orange, et le souleva légèrement au risque de déchirer son vêtement.
- Pourquoi?! hurla le loup, fou de rage. Pourquoi l'avoir embarquée là-dedans?!
  Yorick fronça les sourcils et se dégagea de l'emprise du canidé, avant de jeter un oeil vers Caela. Mais le loup noir se mit tout de suite devant elle pour la dérober à ses yeux et le fusiller du regard.
- Parle! ordonna-t-il. A moins que tu n'aies aucune excuse valable, et c'est ce que je pense au fond de moi!
- Attends, répliqua Yorick avec colère. Tu fais erreur. Le soir où je suis venu dans votre internat pour vous chercher, et cette nuit où je vous ai amenés sur Mobius, Caela était censée mourir!

  Il n'en fallut pas plus pour que le loup noir détende ses poings et ses mâchoires, avant de fixer l'échidné gris avec une stupeur que l'on avait jamais vue encore sur son visage. Kaly, étonnée et inquiète, regarda son amie qui n'avait pas bougé de place ; elle leur tournait toujours le dos, face à Megami. Mais ses yeux s'étaient ouverts en grand, et son coeur avait doublé d'allure.
- Hum... son corps est faible et son coeur devait lâcher cette nuit-là... reprit Yorick en remettant son col correctement, la gorge pourtant nouée malgré son assurance. En l'amenant ici, le Mephis - enfin, Terra-Megami - a attiré l'attention d'Inferno pour qu'il la prenne elle aussi pour réceptacle pour son âme. C'était le seul moyen de la sauver, que cette hydre s'empare progressivement d'elle...
- Actuellement, Inferno possède l'Hydre de la Vie, qui avait pour nom Jahëkumra. L'Hydre noire, Inferno, est donc en train de dévorer ton corps à son insu, et il ne reste que peu de temps pour tout résoudre. Il y a de nombreuses choses dont je dois encore vous informer. Avant, moi et les autres Hydres équilibrions le monde ; mais ce n'est plus le cas à présent. Au contraire, il se meurt à cause de nous. Inferis, Hydre du feu. Detzera, Hydre de la mort. Et puis Jahëkumra, Hydre de la vie... elles sont alliées de Nelson et responsables de nombreux désastres dans notre monde. Le président de Station Square est soumis à Detzera, lui-même soumis à Jahëkumra... sans vous préciser que le véritable ennemi est Inferno, qui a semé cette folie dans le coeur des Hydres et dans celui du président.
  L'histoire dans toute sa complexité avait laissé nombre de combattants penauds, mais les principaux concernés, concentrés de toutes leurs forces, parvenaient à suivre les vérités de la déesse. Le dernier assaut arrivait à grands pas ; et pour de vrai cette fois. Sephyra, toujours allongée parmi les loups de la meute d'Athem, remua légèrement lorsque Megami reprit :
- C'est Inferis qui a détruit Godrin et a failli faire de même avec Yvanesca, sous ordre de Nelson. Le président de Station Square a fait construire l'usine Syerra pour y enfermer ses prisonniers, mais surtout, c'est un passage qui mène au repaire de Jahëkumra. Si vous voulez détruire pour de bon le fléau qui menace le monde, il va vous falloir entrer à Syerra, emprunter le passage caché qui mène jusqu'à l'entrepôt des mines et terrasser votre ennemi. Inferno sait bien qu'il ne peut, tout comme moi d'ailleurs, posséder un corps pour toujours, même si ce corps semble immortel. Bientôt, l'Hydre de la vie mourra et Inferno prendra l'entière possession de celle qui regorge de talents et de facultés cachés... Caela, votre amie. Digne héritière du héros Hieron.
  La hérissonne ferma les yeux et réprima une larme. Elle, la digne héritière d'un Héros? Ces braves personnes qui marchent fièrement vers leur objectif, pleins de puissance et d'espoir? Elle en avait réellement la tempe?
  Elle regarda sa main métallique et fit remuer ses doigts. Vu son état, elle n'avait pas beaucoup d'autres choix que d'aller de l'avant.
  Elle ne tarda pas à redresser les yeux et à approuver les dires de l'Hydre blanche. Cette fois, l'affrontement décisif était en vue.



Titre: Re : Imaginaire
Posté par: willow54 le Août 26, 2008, 10:04:43 am
C'est triste! Elle n'a rien fait pour ça! T.T En plus, elle va perdre le contrôle d'elle-même et va détruire le monde dans un immense bain de sang... C'est si bon la violence... Mouahahaha!
Cette suite donne des réponses mais rajoute des mystère...
Et puis pour que cette histoire prenne fin, y'a du boulot! 3 boss, et bien sûr c'est impossible d'en sauter un!



PS: Bonne anniv' Hunter!


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Hunter le Août 26, 2008, 11:28:39 am
"Terra"-Megami ... Non, rien.

Très beau, tout ça. Très complexe, aussi. L'histoire véritable de Caela ... Touchant. (si, si, je t'assure ^^)

Va falloir massacrer de l'Hydre, j'ai l'impression ... M'enfin. On verra bien.

Inferno a semé la folie dans le cœur de Nelson ... Ça veut dire qu'il était gentil, avant ? J'arrive pas à imaginer le truc. Tant pis.

Blanc contre noir.

P.S. : Merci Willow =')


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Naomi le Août 26, 2008, 12:27:38 pm
Sephyra, relit toi !! Il y a des répétitions, pas beaucoup, certe, mais pour une personne littéraire, ça fait tâche.

Citation
Le soleil qui réchauffait Odori avait rarement paru aussi radieux. C'était le petit matin, le soleil se levait à peine avec splendeur et perçait déjà les montagnes de ses rayons dorés.

Citation
Cette voix féminine, en même temps glaciale et douce comme la brise les déconcerta complètement, c'était comme si deux voix différentes s'exprimaient en même temps : d'abord celle d'une douce jeune fille...

Pour les points d'exclamation et les points d'interrogation, il faut un espace avant.

Autre chose, quand tu décris une scène de type :

Citation
Le temps de se retourner, ils se retrouvaient déjà encerclés par une sorte de barrière blanche et lumineuse.

Tu es la narratrice ! Tu dois être sûr de ce que tu écris. Ta barrière est blanche et lumineuse, non "une sorte de...". Mais apparemment, cela doit être une description du point de vue des fuyards, il faut que tu utilise un autre procédé de description : la métaphore.

une sorte de barrière blanche et lumineuse = un rideau de lumière blanche.

Citation
releva ensuite la nuque
Releva ensuite la tête

Voilà. C'est tout et j'en oublie certainement.

Alors comme ça, Caela a vraiment une maladie de coeur ? Je m'en doutait un peu, le personnage est plus intéressant !


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Mad-chan le Août 27, 2008, 06:36:39 pm
Quelle suite... Géniale !

J'ai adoré cette suite. Terra mégami me paraît bizarre, par contre... Je sais pas pourquoi...

J'ai pas aimé que Caela est un problème de coeur, par contre ! *Mad-chan pleure.* C'est ma préférée, en plus !

Bref, je serais pressée de voir la suite pour voir ce que la vie va réserver à nos héros... Alors, bonne chance pour la suite !


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Août 30, 2008, 04:44:26 pm
Merci à tous pour vos critiques et encouragements ; j'aurais aimé arriver à boucler la fic avant ma rentrée mais je sais pas si je vais y arriver finalement. Je vais tenter d'avancer rapidement et de ne plus faire d'erreurs stupides...
Voilà la suite donc, bonne lecture!



  Erithan sortit de la grange en s'essuyant le front, une clé à molette à la main. A peine avait-il laissé le soleil d'Odori arroser son visage, il entendit une voix sarcastique près de lui :
- Alors comme ça, même un chanteur de rock peut avoir des talents de mécano?
- Et alors? répliqua le léopard sans tourner la tête, un léger sourire aux lèvres. T'es jalouse, Cali?
  Cette dernière rit et s'avança vers son allié, vêtue de blanc comme à son habitude, ses yeux noisette pétillants de malice et son pelage blond tacheté de toutes parts. La hyène jeta un regard à l'intérieur de la grange et poussa un sifflement d'admiration.
- Ca c'est du vaisseau! s'exclama-t-elle, admirative. Et tu es son heureux pilote? La classe...
- On n'entend plus trop parler de moi, ces derniers temps, répliqua le léopard en passant ses doigts pleine de cambouis dans sa mèche de cheveux. Alors j'ai pris des initiatives, tu vois... Avec l'accord de notre chef, j'ai...
- Grand-frère! l'interrompit une petite voix venant de la grange. Comment il marche, ce truc?
- Ah... j'arrive, Sirel! Euh... je disais quoi, déjà?
- Moi en tout cas, dit Calide en souriant, j'espère que mon chanteur de rock favori et son adorable soeur vont nous épater.
  Erithan lança un sourire éclatant à son amie avant de retourner dans l'immense bâtisse. La hyène le regarda partir, légèrement anxieuse. Elle savait que quelque part, plus si loin d'Odori, ses amis étaient en bonne santé et reviendraient bientôt victorieusement. Les préparatifs avant la dernière bataille avançaient, et une monstrueuse créature de feu avait été repérée près de Station Square, accompagnée de militaires à la botte du Président. Signe que ce dernier avait déjà levé son armée. A présent, la Résistance n'avait plus qu'à s'occuper des derniers préparatifs avant l'assaut final, celui qui déciderait du sort de Mobius et de tous ses habitants.

  Lorsque Sephyra rouvrit les yeux, elle resta muette de stupeur. Elle vit ses amis autour d'elle, la plupart pétrifiés de peur ou de surprise, contemplant une immense dragonne perchée au sommet des marches d'un étrange temple. Rapidement, un loup du clan qui avait constaté son réveil se baissa vers elle et lui fit part de la situation, mais la roussette avait malgré tout du mal à réaliser ce qui se déroulait sous ses yeux.
- L'objectif de Nelson est simple, déclara Megami. Pour affaiblir Mobius, il faut tuer ses habitants. Race par race. Autrement dit, Nelson s'attaque de préférence aux espèces rares et dont il reste peu d'individus. Récemment, la race des koalas par exemple s'est éteinte.
  Les mobiens se crispèrent, en même temps furieux et horrifiés. Ils ne s'étaient pas vraiment imaginé que le président de Station Square avait cet objectif immédiat, et s'en prenait aux espèces menacées. 
- Vous l'avez compris, reprit alors la dragonne, parmi vous, certains sont plus en danger que d'autres. Excepté vous six, qui êtes des humains à l'origine. Mais je sais notamment que les loups se font rares, tout comme les renards-volants. Non, en réalité... tu êtes la dernière représentante de ta race, Caela-Sephyra.
  Sephyra sentit son coeur doubler d'allure. Cette créature venait de planter son regard dans le sien, et lui apprendre un fait contre lequel elle s'était battue toute sa vie, de toute son âme. Elle n'avait plus de famille. Caela disait vrai ; eux six n'étaient que des humains d'un autre monde, et Kerin était un humain de même... Elle posa ses deux poings au sol et baissa la tête, tremblante. Athem la regarda avec peine. Nelson avait déjà fait énormément souffrir les siens, mais heureusement, bientôt, la mort le séparerait pour toujours de son esprit malsain. Il était hors de question que le chef du clan Nocturne disparaisse à son tour, suivant dans la mort de nombreux de leurs proches et alliés. Le jeune prince regarda à nouveau Megami, qui avait quitté la roussette du regard pour observer à nouveau l'ensemble de ses "invités".
- L'Hydre noire, Inferno, a possédé l'Hydre de la vie, Jahëkumra, qui est une créature particulièrement puissante, continua-t-elle. Ainsi, sa force a été décuplée et il vous sera difficile de le vaincre. Lorsqu'il s'en est pris à Jahëkumra, cela a créé un violent déséquilibre sur le monde, et je savais que je devais agir pour rétablir l'ordre. J'ai donc choisi de prendre le corps d'une jeune dragonne, Terra, qui a vu elle aussi toute son espèce disparaître. A partir de cet instant où j'ai pénétré son corps, Mobius a retrouvé un peu de stabilité ; mais une simple mobienne, même une dragonne, face à une entité telle qu'une Hydre, ne fait pas vraiment le poids. C'est pour cela que pour l'instant, la puissance d'Inferno est bien supérieure à la mienne. Mais si vous êtes à mes côtés dans ce combat, si vous êtes prêts à risquer vos vies une dernière fois, je me dresserai contre notre ennemi et le combattrai de toutes mes forces.
  Un silence suivit ses paroles. Un silence d'angoisse, mais également plein d'espoir : grâce à cette entité qu'ils auraient peut-être dû combattre, dans d'autres circonstances, ils allaient pouvoir avancer sur Syerra et dénicher leur ennemi sans mal. Et ils allaient le vaincre, avec son aide. Avec leur aide. Celle aussi d'une jeune dragonne, la dernière de son espèce, dont le destin était maintenant lié à celui d'une puissante créature.
  Megami leva son bras en direction des mobiens, avec lenteur, le visage concentré.
- Je vous emmène dans les environs d'Odori, dit-elle. Partez ensuite retrouver vos amis... lorsque votre armée sera fin prête, je vous emmènerai à Syerra.
  A ces mots, une sphère de lumière tournoyante naquit de la main de la déesse, et se mit à grandir. Les mobiens se cachèrent les yeux, aveuglés, leurs oreilles bientôt brouillées par le son aigu de ce sort magique. Ils perdirent l'usage de tous leurs sens l'espace d'un instant, qui leur parut long, inquiétant mais tellement étrange qu'ils ne s'étaient presque rendu compte de rien, lorsqu'ils se retrouvèrent tous ensemble, à se regarder d'un air surpris, au bord de la falaise qui marquait l'une des limites du village d'Odori.
  Ils ne mirent que peu de temps à remarquer que de nombreux mobiens s'étaient précipités vers eux, avides de nouvelles, tandis que d'autres s'étaient rués à travers les maisons pour se faufiler jusqu'au dôme, et ainsi avertir leur chef suprême de cette apparition soudaine : les résistants étaient à nouveau tous réunis.

  Une nouvelle et dernière réunion eut lieu au dôme d'Odori, présidée par Sha-Lin et Athem, que les résistants avaient le plaisir de voir à nouveau à leurs côtés. C'était la bataille finale, tout le monde l'avait senti : il était l'heure de cesser ses dires et de passer à l'action. Partager les rôles, s'assurer d'un soutient mutuel, d'un jeu d'équipe infaillible. Ils allaient marcher tous ensemble sur Syerra, ils allaient enfin se battre pour Mobius entier, faire taire une fois pour toutes leur ennemi à tous. Les six adolescents, conscients de leurs origines terriennes, étaient restés assis ensemble pendant la réunion. Ils se tenaient tous la main, et même en écoutant leur leader parler, même en ressentant la peur au plus profond d'eux, ils purent se souvenir de leur amitié qui ne faillirait jamais, et de leur raison de rester ensemble jusqu'à la toute fin, quelle qu'elle soit. Il leur suffisait de regarder alentour pour voir tous ces visages concentrés sur leurs représentants bien-aimés, pleins d'espoir et de peur, les poings serrés et le coeur battant. Bientôt, ils auraient tous une tâche. Bientôt, l'heure serait venue de combattre.
 
  La réunion fut terminée en début d'après midi, la stratégie appliquée. Athem avait parlé de Terra-Megami, et personne n'avait osé rester incrédule ; même si son récit au sujet d'une Hydre blanche et d'une autre noire, pourtant abondamment soutenu par Yorick, semblait à peine croyable. Sha-Lin avait mis une confiance aveugle en Athem depuis longtemps, et le crut sur-le-champ, malgré les doutes que lui imposaient son esprit. D'après la déesse, l'Hydre de la mort, Detzera, se terrait toujours dans un volcan isolé au sud-est de Station Square ; il serait donc combattu par le gros de la Résistance. Un groupe spécial d'assaut, guidé par Megami, s'occuperait pendant la diversion massive de dénicher Nelson et l'abattre. Ensuite, ils trouveraient le passage menant aux entrepôts abandonnés, et dans lesquels se cacherait toujours leur véritable ennemi. C'était sur le talent de cette fameuse équipe que tous s'étaient vus compter. Athem, Luna, Ludovic, Caela, Tora, Seth, Yorick, Seneka, Kaly, Seth, Sephyra. Guidés par l'Hydre blanche, ils étaient ceux qui marcheraient sur Syerra.
  La réunion fut suivie d'une après-midi tendue, et d'une soirée passée à voir ses proches. Le lendemain, ils annonceraient d'ores et déjà à Megami leur plan, et ils attaqueraient aussitôt. Le soir tombait à peine ; la Résistance était prête depuis longtemps. Plus que quelques préparatifs et la guerre serait déclarée. Inévitable et impitoyable, comme toutes les autres. Une guerre, pour en finir avec celle qui se tramait depuis des années, et toutes les autres qui avaient secoué la planète par le passé. Le feu qui brûlait dans les coeurs allait bientôt crépiter de colère puis s'éteindre à jamais, pour effacer des mémoires et des coeurs le souvenir amer des lames et des visages imprégnés de sang.
  Le soir tombait à peine, il était l'heure de faire ses adieux.

  Erithan s'essuya le front avec son avant-bras, poussant un soupir. Il contempla ensuite son petit vaisseau, qu'il allait piloter dès le lendemain. Sirel était endormie sur une couverture dans un coin du garage, car leur maison avait été utilisée pour que les assaillants principaux, guidés par Athem, puissent passer la soirée et la nuit tous ensemble. Mais peu importait au léopard ; même s'il aurait aimé, quelque part, passer sa peut-être dernière nuit dans sa petite maison, avec sa chère soeur qu'il ne souhaitait pas voir mourir une fois le soleil levé. Une fois la guerre débutée.
- On croirait rêver... dit alors une voix sarcastique dans son dos. Erithan qui va à la guerre demain? On aura tout vu!
  La fourrure du félidé se hérissa, reconnaissant parfaitement cette voix. Sans se retourner, il déclara sèchement :
- Le temps où j'étais un lâche est terminé depuis longtemps. Je savais pas que t'étais encore vivante.
- Malheureusement pour toi, c'est bien le cas...
  Sephyra s'avança à l'intérieur du garage et s'arrêta aux côtés du léopard pour contempler son vaisseau. Il la regarda et constata qu'elle portait quelques bandages, mais aucune blessure très grave, semblait-il.
- Nelson a levé la main sur toi? questionna-t-il, soudain furieux.
  La roussette le regarda avec étonnement, et lui décocha son premier sourire sincère depuis longtemps.
- Non, il n'a pas eu le temps. J'ai encore eu beaucoup de chance, semble-t-il.
  Sirel remua sur sa couverture, ses yeux toujours clos, en murmurant quelque chose. Puis elle serra son coussin en poussant un soupir. Elle semblait perdue en plein rêve.
- Enfin, je n'étais pas venue pour me moquer de toi, admit alors le chef du Clan Nocturne. Mais pour te donner un ordre. Ou plutôt, t'interdire quelque chose.
- Quoi donc? questionna le léopard en soupirant.
- T'as pas intérêt à mourir demain, parce qu'on a pas encore réglé nos comptes, déclara la roussette en se retournant et en commençant à partir.
- Oh... A vos ordres, chef, répliqua le léopard en esquissant un petit sourire.
  Sephyra fit de même juste avant de sortir du garage.
  Elle passa devant le dôme d'Odori avant de le contourner, puis s'aventura sur un petit chemin tortueux qui descendait sur une partie plus basse du village. Un large espace orné de croix et de tombes. Le cimetière.
  La roussette ouvrit ses ailes et s'envola dans l'air frais, avant de redescendre rapidement devant une tombe en particulier. Plus exactement, c'était une pierre tombale où était gravé le nom de Luceria-Lys, en l'honneur de la chasseuse qui avait péri dans la montagne.
  Sephyra contempla la roche paupières mi-closes, un long instant, avant de relever son regard vers le ciel. Le vent soufflant dans sa chevelure bleue, elle contempla le ciel. Elle ne pleura pas son amie. Etait-ce en souvenir de leur ancienne rivalité? Ou par orgueil, parce qu'elle ne voulait lui céder rien en rien?
  Elle l'ignorait, même si au fond d'elle, elle avait sa petite idée. Rien à voir avec de la rivalité ou une quelconque haine qui ne s'était pas éteinte. Rien à voir avec tout ce qu'elles avaient vécu de nocif ensemble.
  Rien à voir avec tout ça. Les souvenirs qu'elle gardait de l'échidnée grise étaient heureux.
  Tous.

  Lorsque la roussette rentra dans la maison d'Erithan, qui lui servirait d'abri pour la nuit, personne ne dormait. Les sept adolescents étaient perdus dans leur peut-être dernière conversation, Luna semblait énumérer à Ludovic une à une les merveilleuses qualités d'Athem -pour la cinquième fois de la journée- et ce dernier était debout devant la fenêtre, de par-delà laquelle il observait l'extérieur. Etait-ce la dernière fois qu'il voyait les étoiles et leurs si étranges, si lointaines lueurs?
  Les voix retombèrent peu à peu, dans la maison d'Erithan, ainsi que dans tout le village. Peu fermeraient l'oeil cette nuit, sans doute. La veille de la bataille de leur vie, les mobiens savaient déjà qu'ils seraient trop craintifs, intimidés ou tendus pour trouver le sommeil. 
  Caela était sortie sur le balcon, pour regarder les étoiles. Le vent secouait ses longs cheveux blancs comme neige, que le métal n'avait pas encore réussi à saisir. Cette guerre du soleil levant... ce serait sa dernière chance pour que tout rentre dans l'ordre. Sa dernière chance pour rentrer chez elle un jour, avec tous ses amis, en vie et en bonne santé. Elle avait souvent rêvé, dans son enfance, de vivre une telle aventure. Une aventure de rêve où l'on affronte ses pires peurs auprès de ses amis de toujours, ses compagnons aux côtés desquels on finit par trouver la gloire et le bonheur. Ce rêve, cet imaginaire si beau mais si cruel, elle était dedans. Alors c'était le moment d'y aller, de tout faire pour parvenir à ses fins. Elle devait montrer à Megami qu'elle n'avait commis aucune erreur en la choisissant elle ; et elle avait même une dette envers Yorick, grâce à qui son coeur n'avait pas lâché cette nuit-là. Cette nuit-là, où tout avait commencé. Une nuit pareille à cette qu'elle contemplait en cet instant...
- Toi non plus, tu ne dors pas? fit une voix dans son dos.
  La hérissonne se retourna et sourit à Seneka, qui s'avança à ses côtés sur le balcon, sans un bruit. Ils restèrent silencieux quelques secondes, à regarder le ciel.
- Jahëkumra me parle, dit alors la hérissonne, brisant le silence nocturne. Il me dit des choses dans mon sommeil... Ca me terrifie maintenant. C'est vrai que quelque part, c'est grâce à lui si je suis en vie aujourd'hui, mais... Je ne peux pas me résigner à lui donner ma vie.
- Bien sûr que non! réagit le loup noir. Caela, cet être est maléfique, on doit l'arrêter. Il t'a sauvé la vie pour pouvoir te tuer de ses propres mains ensuite ; et pour avoir voulu quelque chose de tel, je ne lui pardonnerai jamais.
  Caela évita le regard perçant de Seneka, et contempla plutôt la rambarde de bois où elle s'appuyait de tout son poids.
- Il m'a fait douter, admit-elle. Pendant quelques temps, j'ai cru que je devais lui payer ma dette... j'avais tout compris depuis longtemps, au fond de moi. Mais l'entendre dire, c'était... ça m'a confirmé que je ne rêvais pas. Après tout, peut-on rêver dans un rêve?
- Tu penses qu'on vit un rêve, en ce moment? questionna le loup noir.
- Oui, un rêve... Le plus impitoyable de tous.
  Seneka ne répondit pas. Cette soirée-là, ils la passèrent ensemble à regarder les étoiles. Dans ce monde et en cette nuit, celui qui aurait dû être leur dernier sommeil ne vint pas les prendre.




Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Hunter le Août 30, 2008, 05:13:37 pm
J'aime, encore et toujours.

Un beau chapitre ... Surtout la fin. J'ai beaucoup aimé ... Mais je me répète.

La guerre va bientôt éclater ... Ça va être sanglant, je le sens ... Mais faut arrêter l'autre fou et ses projets à la con, sinon ça pas être sympa de vivre sur Mobius.

Et Olint, dasn tout ça ? Il ne m'a pas semblé l'avoir vu.

M'enfin ...

CAVACHIAY ! èoé *se fait emmener par deux gars en blouse blanche*


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Mad-chan le Août 30, 2008, 05:44:04 pm
*Mad-chan sourie en voyant les gardes emmener Hunter. Elle rit ensuite d'un rire machiavélique. *
Souffre, toi qui a poster avant moi !

Je suis tellement contente que Erithan face son apparition ! Sa faisait tellement longtemps !
Sirel aussi est toujours aussi mignonne ! Comme je voudrais une petite soeur comme elle...  Il a trop de chance !

Ce que j'ai adoré dans ce chapitre, ce sont les descriptions. Ils sont superbes. Comme toujours, quoi !

*Lit la fin et tape méchamment Seneka.* Mais quand est ce qu'il va décider à l'embrasser ? Grrr !

M'enfin, j'adore toujours autant Imaginaire ! *Applaudit Sephyra en lui lançant des fleurs.*



Titre: Re : Imaginaire
Posté par: willow54 le Août 31, 2008, 10:12:37 am
*Après avoir emmené Hunter dans une salle noir, Willow54 sort une grosse seringue et murmura d'une voix diabolique

Le produit contenu dans cette seringue te donnera d'horribles maux de têtes lorsque tu t'approcheras d'un ordinateur. Et si cela ne suffit pas à t'empêcher de poster en premier... *Willow54 vole le clavier de hunter pour le donner à Capita

Mais... Mais, pourquoi t'as pas posté le début de la guerre...Pourquoi Senaka a pas embrassé Caela? Pourquoi, purquoi... Yep, est-ce que Caela se fera posséder quand elle sera devant Jahëkumra?

Bonne continuation!!


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Capita le Septembre 01, 2008, 03:15:41 pm
°V° !
/me attrape le clavier au vol

Eh, le bizou ! >O<


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Septembre 01, 2008, 08:12:07 pm
Ouf, ça y est! J'ai officiellement terminé la fic ; il reste trois suites dont celle-ci. J'ai speedé à la fin... J'ai réussi à boucler Imaginaire avant la rentrée, YAY ! Bon, je vais pas tout vous donner d'un coup non plus... une fois que vous aurez tous lu cette suite-là, je mettrai la suivante, et enfin la dernière x3
(et le bisou, ça vient ça vient... lol)

Bonne lecture ; la guerre commence!




  Sha-Lin se retourna une dernière fois pour contempler le village d'Odori. Elle observa les visages des mobiens qui les regardaient partir ; ceux qui n'allaient pas pouvoir se battre, et qui priaient déjà pour eux, coeur battant : ces guerriers fiers et nobles qui allaient lutter pour l'avenir du monde. Ils s'étaient rassemblés sur la place principale du village, armés et équipés, la détermination lisible dans leur regard. De leur côté, ceux qui allaient dénicher le mal à la racine s'étaient écartés du groupe et se tenaient au bord d'une falaise, près d'un halo de lumière qui luisait au dessus du vide ; l'Hydre blanche, Terra-Megami.
- Vous êtes fin prêts, semble-t-il, déclara la déesse. Fort bien, je vous emmène à Syerra, dans le repaire de Nelson. Quant à vous, guerriers...
  Elle se tourna vers Sha-Lin et les autres combattants de la Résistance.
- Je vous transporte là où les humains sont déjà rassemblés, près d'Inferis.
  Erithan observait la scène de son vaisseau, et déglutit. Il avait ouvert une vitre pour écouter, et venait alors de la refermer. Sirel était assise à côté de lui dans le copkit, et ils étaient aussi accompagnés de Leria. La faiblesse luisait dans regard de l'échidnée, mais ce qui restait d'une flamme de détermination refusait de s'éteindre, tout au fond d'elle. Elle s'en irait venger ses soeurs.
  Caela ferma les yeux lorsque le halo de lumière l'engloutit, brouillant ses sens. Elle n'entendait, ne voyait, ne sentait plus rien ; mais savait encore au moins une chose : le combat avait déjà commencé.   

  Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle était dans le bureau de Nelson. Saccagé. D'autres mobiens rebelles s'étaient dévoués avant eux? La salle, initialement vaste et luxueuse, était maintenant délabrée ; les miroirs brisés étaient éparpillés sur la moquette rouge sang, le bureau noir du président avait été brisé en son centre, et les divers papiers et documents d'une importance pourtant sans égale étaient dispersés partout alentour. Au mur, seul un cadre tenait encore ; c'était un portrait du père de Nelson dans lequel était planté une dague. La tapisserie aussi portait des traces de coups, elle était déchirée comme si un monstre y avait fait ses griffes. Et la baie vitrée avait reçu un unique coup qui l'avait fissurée en son centre et laissait à présent le vent de la ville pénétrer dans la pièce silencieuse.
- Il semblerait que d'autres mobiens de Station Square aient compris que Nelson était un traître, déclara Athem.
  Seth le regarda avec surprise, et s'exclama :
- Vraiment? Vous pensez que d'anciens corrompus nous ont rejoint?
- Quelle perspicacité, jeune prince, firent ces voix glaciale et enfantine en choeur.
  Les mobiens regardèrent en direction de la porte à moitié décrochée de son mur. Megami avait pris l'apparence d'une petite sphère lumineuse qui voletait dans l'air.
- Nelson a dû prendre la fuite, avec ses gardes, continua l'Hydre. Il faut descendre dans les sous-sols du bâtiment, c'est là-bas que se situe l'accès vers le passage souterrain de Helem. Il mène aux entrepôts où se terre Inferno.
- Nelson s'y est sûrement rendu d'urgence, dit Tora en brandissant son bâton. Ne perdons pas de temps!
  Luna fut la première à réagir et lança un coup de pied sur la porte ; ce qui ne l'ouvrit pas mais la brisa en deux. Il y eut un petit silence.
- Tu sais Lun, il y avait une poignée... tenta Ludovic.
- Oh ça va, hein! Au moins on peut passer maintenant!
  Un second coup de pied acheva la pauvre porte et la louve sauta dans le couloir, bientôt suivie par ses alliés.
- Par où? fit-elle, lance brandie.
- Suivez-moi, répondit la sphère lumineuse en filant vers la partie sud du bâtiment.

  Detzera se redressa dans les ténèbres de sa tanière. Il avait senti quelque chose, quelque chose de funeste pour ses plans. Une attaque de la Résistance? Ridicule, elle était bien trop faible pour tenter de le combattre, lui...
  Il replongea dans les ténèbres de sa demeure, et se mit à ramper dans un tunnel englouti par l'obscurité. Ce ne pouvaient être les résistants, mais il ne devait pas prendre le moindre risque... il irait lui-même à Syerra voir ce qu'il se passe, puisqu'il ne pouvait même plus compter sur cet humain de Nelson.

  Luna suivait Megami de près, suivie par ses alliés qui continuaient eux aussi leur course. Ils traversèrent un long couloir saccagé, se serrèrent dans un bel ascenseur qui pour sa part n'avait pas été touché, et, grâce à Megami qui avait par sa magie déverrouillé l'accès aux sous-sols, la machine les conduit directement à l'entrée secrète du passage de Helem. Un passage que d'ordinaire, seul Nelson devait connaître. Lorsqu'ils sortirent de l'ascenseur, les résistants se retrouvèrent dans une espèce de mine obscure, faiblement éclairée par quelques néons qui clignotaient régulièrement. Le sol était jonché de pierres, et les murs ainsi que le plafond étaient renforcés par des morceaux de bois qui empêchaient le passage de sombrer sous les roches et la terre. Parfois, un peu de poussière tombait du plafond, ce qui ne mettait personne en confiance et donnait envie de quitter au plus vite l'endroit.
- Par ici, s'empressa de lancer Megami en filant dans l'unique et large tunnel qui s'offrait à eux.
  Athem en tête, les mobiens suivirent la sphère lumineuse. Ils n'entendirent, pendant quelques minutes de course, que le bruit de leurs pas qui résonnait dans les nombreuses cavités environnantes. Mais Megami semblait sûre d'elle, et choisissait l'itinéraire avec une rapidité incroyable ; elle n'hésitait jamais à prendre à gauche plutôt qu'à droite, le passage le plus étroit à la place du plus large et rassurant. C'était comme si elle connaissait le trajet par coeur, qu'elle savait parfaitement où étaient les cul-de-sac et quels tunnels étaient trop dangereux pour être traversés. Les mobiens couraient toujours, sautant par-dessus les poteaux de bois effondrés, se faufilant entre des wagonnets trop abîmés pour servir encore, prenant garde aux chutes de pierre. Et ils savaient qu'au bout de leur chemin les attendait leur ennemi... Ils devaient conserver leurs forces et se concentrer. Helem n'était que le début.
  Après une course de huit minutes, à travers le véritable labyrinthe du passage, les mobiens se retrouvèrent dans une pièce qui les mit un peu plus en confiance. D'abord, ils avaient maintenant le droit à un plafond et à des murs d'acier, donc solides et qui ne risquaient certainement pas de leur tomber dessus. Des câbles et fils électriques circulaient un peu partout, surgissant de la terre puis s'enracinant dans le métal. Des néons dans un état un peu plus fiable étaient fixés au plafond, et la pièce si différente de la mine d'Helem se prolongeait dans un couloir obscur, toujours d'acier.
- Nous allons progresser plus lentement à présent, déclara Megami. L'obscurité est intense dans ce dernier passage, mais il nous amènera directement là où se terre Inferno...
  Ils commencèrent alors à suivre la déesse dans l'obscur tunnel. Tous les néons de cet étroit passage semblaient avoir lâché ensemble, rendant l'endroit plus qu'inquiétant. Sephyra était passée tout derrière, car elle progressait facilement dans l'obscurité, tout comme Kaly qui se situait en avant-dernier, juste devant elle. A peine avaient-ils tous fait quelques pas dans le couloir qu'une violente secousse ébranla toute la zone. Ils perdirent l'équilibre et se rattrapèrent aux parois, effrayés.
- Detzera! s'exclama alors la sphère lumineuse, voix glacée dominant. Dépêchez-vous!
  Luna était peu décidée à laisser un ennemi la poursuivre, mais sous ordre d'Athem de reprendre la course, elle ne broncha qu'intérieurement. Les mobiens se mirent donc à courir dans ce couloir où ils ne voyaient pourtant rien, secoués par le tremblement de terre apparemment provoqué par un nouvel ennemi. Une Hydre. Un monstre de puissance, une créature ultime. Qui était juste derrière eux, maintenant à leur poursuite...
  Sephyra et Kaly se retournaient régulièrement, la peur submergeant toute autre émotion, en distinguant derrière eux un immense serpent squelettique qui avançait dans leur direction, rampant dans ce couloir trop étroit pour lui, en le ravageant à moitié avec ses os à l'air libre. Ses immenses yeux noirs n'étaient que les cavités vides d'un crâne de dragon, mais son souffle était chaud comme les flammes de l'Enfer. Les secousses se faisaient de plus en plus intenses tandis qu'il gagnait du terrain, dominé par sa rage et sa colère plutôt que par sa frayeur, comme c'était le cas des mobiens.
  La roussette se retourna une nouvelle fois et ne put retenir un cri d'horreur : Detzera était là, avec ses griffes qui surgissaient des morceaux de métal arrachés, dans un rugissement terrifiant, dans la chaleur de ses paroles qui dégageaient cette canicule insupportable, et les faisait trembler de tous leurs membres, rendant plus difficile encore cette course dans les ténèbres, course effrénée pour leur vie. Megami sut alors qu'ils se feraient tuer un par un si elle n'agissait pas ; et Athem n'arrivait plus à se retenir et voulait à tout prix se faufiler en arrière pour aller prêter main-forte au chef du Clan Nocturne. Alors, ce fut la déesse qui fit demi-tour en criant aux mobiens de se dépêcher, et qui fonça sur Detzera en se mettant à luire intensément. Sans discuter, les alliés continuèrent alors de courir, guidés maintenant par Caela qui avait dû mettre son manque de confiance de côté pour se hâter dans l'obscurité. A chaque seconde elle craignait de trébucher sur un débris, de percuter un objet dissimulé dans les ténèbres, ou pire encore d'entendre un ami hurler. De frayeur... ou de douleur. Elle tendit son bras devant elle. Ses enjambées se firent plus larges, et coeur battant, elle prit son courage à deux mains. Elle continua sa course sans s'arrêter tandis que les secousses se faisaient déjà moins violentes. Mais Detzera rugissait et la déesse sifflait de colère, leur combat devait être rude... Tandis que la peur recommençait à s'emparer d'elle, elle sentit une main derrière elle agripper la sienne. Même si ses doigts d'acier, elle ressentit la chaleur de cette main qui avait saisi la sienne dans un élan de chaleur et d'amitié. Seneka? Encouragée, elle déglutit et repartit de plus belle, conservant son souffle pour la suite.   
  Pour ce qu'elle vit, moins d'une minute plus tard, à son arrivée dans une immense cavité de métal.
  Leur aventure était finie.

  Erithan agrippa les commandes du vaisseau et chargea ses ennemis aériens. Il était assisté par Ferox, le roi du ciel, qui était assez rapide pour faire diversion et éviter avec agilité les tirs ennemis. Au sol, les mobiens luttaient avec hargne contre les corrompus armés de fusils en tous genres, mais devaient également se défendre contre l'Hydre du feu qui était largement plus dangereuse que toute l'armée à elle seule. Sha-Lin dirigeait ses troupes et criait ses ordres de toutes parts, pour couvrir le vacarme des coups de feu et des explosions. Olint avait rassemblé son armée, lui aussi, et les fusils et grenades de ses hommes leur étaient indispensables pour résister aux guerriers de Nelson. Eron assistait son chef efficacement en transmettant des informations aux troupes et en répartissant les armes. Mais la situation n'était pas aussi désespérée qu'ils le pensaient. Certes, cette créature des enfers, ces tanks, ces hélicoptères et ces militaires sans coeur étaient un synonyme de mort pour eux tous ; mais l'espoir était revenu lorsque les résistants avait constaté que d'anciens mobiens corrompus, surtout des chasseuses et des évadés de Syerra, les avaient rejoint en pillant le QG de Nelson au passage. Les alliés inopinés de la Résistance avaient dominé Station Square et se refermaient maintenant sur l'armée du Président. L'effectif de Sha-Lin avait grandement augmenté par cette aide miraculeuse, et bientôt, les humains ne représentèrent plus une menace. Mais il leur fallait aussi vaincre une Hydre.
  A chaque minute, un mobien périssait dans les flammes ; Sha-Lin ne pouvait plus entendre les cris de douleur de ses amis. Elle avait aperçu les cadavres de ceux qu'elle aimait, étendus de tout leur long sur le champ de bataille, leur sang alentour et leurs yeux encore brillants de surprise. Une mort sans douleur, c'était tout ce qu'elle avait pu leur souhaiter. Et parfois, elle voyait d'un oeil amer le fait d'être protégée par toute une horde de guerriers d'élite pendant que ses meilleurs amis se faisaient tuer à sa place.
  L'espoir était là mais le malheur et le désarroi aussi. La hérissonne rose ne s'était jamais sentie aussi désespérée de toute sa vie.
  Inferis poussa un terrible rugissement tandis que son armée reculait. D'un coup de queue furieux, il incinéra les corrompus qui tentaient lâchement de fuir. La folie s'empara de son coeur, jusqu'à oublier les ordres de Nelson. Ses yeux à la couleur de feu ne reflétaient plus que sa folie et son désir de détruire jusqu'à la dernière parcelle de vie, sur cette plaine qui bordait Station Square. 

  Sha-Lin tremblait de tous ses membres, affectée par le poids de ces vies perdues. Inferis se déchaînait devant elle en brisant les derniers hélicoptères de Nelson, tandis qu'Erithan et Ferox avaient jugé bon de garder leurs distances, pour leur part. Le chef de la Résistance avait ses yeux rivés sur les corps de ceux qu'elle reconnaissait, à son plus grand malheur. Les guerriers qui la soutenaient tentaient de la raisonner, même s'il leur restait un peu de temps, et que le dernier danger notable n'était autre que cette monstrueuse Hydre encore aveuglée par sa rage. Le temps que la créature se désintéresse de l'armée de Nelson, il fallait que le chef de la Résistance reprenne le dessus.
  Arok... Calide... leur corps étaient tombés en même temps, l'un à côté de l'autre. Et ils ne s'étaient pas relevés. Ils ne se relèveraient plus désormais. Sha-Lin s'était remise à trembler lorsqu'elle sentit une main se poser avec douceur sur son épaule. Sursautant, elle tourna la tête : Keiko. La jeune hérissonne ocre souriait faiblement, malgré ses blessures apparentes. Son haut était déchiré sur le côté gauche, et le bas de son pantalon semblait avoir rencontré les flammes d'Inferis. Mais ses yeux bleus gardaient sa soif de vivre, et sa conviction qu'elle ne pouvait pas abandonner.
- Pourquoi... murmura Sha-Lin en tremblant, sous les cris de l'Hydre du feu qui n'avait pas calmé sa colère. Pourquoi peux-tu garder la tête haute, comme ça?... Mes amis... Ils ont été...
- C'est justement pour eux qu'il vous faut vivre, maintenant, répondit Keiko avec douceur. Imaginez-les, qui vous regardent du Paradis... A présent, ce qu'ils désirent par-dessus tout, c'est que vous viviez, soyez heureuse, et avant tout gagniez cette guerre.
  La hérissonne ocre se releva et regarda en direction d'Inferis, tandis qu'autour d'elle et de Sha-Lin, leurs alliés les protégeaient toujours.
- Nous allons battre cette créature... Comme ça, leur mort n'aura pas été vaine.
  La hérissonne rose se releva brutalement et cria son premier ordre à ses troupes. Sa détermination la dominait de nouveau. Inferis allait tomber, ce jour.

  Le combat reprit avec ardeur et violence ; et Erithan s'occupa de faire diversion par la voie des airs. Mais le pari était risqué. Sirel tremblait de tout son corps et Leria avait senti la peine rejaillir du fond de son coeur. Ces doutes leur portèrent peut-être malheur : le jeune chanteur de rock ne fut pas assez habile, à un moment, pour éviter une déflagration venue de la gueule du monstre. Touché sur son aile gauche, le vaisseau chavira et se mit à foncer vers le sol.
 




Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Hunter le Septembre 01, 2008, 08:33:01 pm
C'est très ... Sanglant.

La guerre, c'est jamais bien. Surtout lorsqu'on la fait avec ses amis. Ils peuvent mourir à tout moment ... Je plains Sha-Lin.

Dans les sous-sols, c'est pas mieux ... Et ils n'ont pas vraiment de place pour manœuvrer.

Quand tu parles d'Inferis, je ne peux m'empêcher de penser à Berial ... C'est lui. (http://a.bebo.com/app-image/6479819242/6478575293/PROFILE/i.idlestudios.com/img/q/u/08/04/18/Berial.jpg) M'enfin, c'est pas la même personne. xD

J'espère que tu ne t'es pas trop dépêchée, en tout cas j'espère que l'augmentation de la cadence ne nous fera rien perdre de tes écrits =)

J'attends de voir les combats que tu nous as préparé. J'espère aussi que notre chanteur de rock n'a pas mouru ... Il a sa sœur et une autre fille avec lui. Serais-tu aussi sadique que ça ? Non ... Si. *fuit*


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Mad-chan le Septembre 02, 2008, 08:59:41 am
*Tape une nouvelle fois Dark Hunter.*

Ce passage était... oui... Sanglant ! J'ai eue un peu les frissons en lisant cette suite. IL faut dire que les descriptions sont magnifiques, alors on se croit vraiment à la place de nos héros !

Je ne penses même pas que ce sera bientôt la fin d'Imaginaire... Elle est si bien... T^T *Mad-chan se mouche bruyamment.*
Enfin, après, tu vas poster d'autres histoires, de toute façon ! (Du moins, je l'espère !)

Il n'est pas question par contre que Erithan crève ! Il est si gentil... Je m'étais tellement attaché à ce beau rocker... T^T *Mad-chan repleure une nouvelle fois.*
Et puis, sinon, que va devenir Sirel en apprenant la mort de son grand-frère (trop canon, d'ailleurs... :3)

J'espère que tu nous posteras bientôt la suite !


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Capita le Septembre 02, 2008, 04:24:20 pm
TAT !
/me se mouche bruyamment

J'avais les larmes aux yeux ! Bouuu trop de mort nan ! Et c'est la fin bientôt ! Ma parole Sephy-chan, tu fais fort... Vite le reste que je puisse te féliciter !


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Septembre 05, 2008, 06:06:07 pm
Inferis ressemble plutôt à un dragon de feu, mais bon ^^ Alors, j'espère que cette avant-dernière suite sera à la hauteur de vos espérances... Et je posterai la toute fin le 11 (devinez pourquoi x3)
( et rien à voir avec l'attentat, hein... )
Bon, je vous souhaite une excellente lecture !




- Bienvenue... Je suis assez étonné, je dois dire, de vous voir ici.
  Nelson. Son costume légèrement abîmé, sa cravate défaite, ses cheveux en pagaille, un pistolet noir à la main, lui aussi semblait avoir beaucoup couru et fait face au danger. L'homme qui avait trahi les mobiens, en avait torturé, tué par centaines. Il était à moins de dix mètres du groupe, dans l'immense pièce où les mobiens venaient d'arriver. De forme carrée, le plafond y était particulièrement haut ; il y avait à gauche et à droite des escaliers qui amenaient jusqu'au sol, devant un immense autel d'acier aux formes vagues. Ils étaient tous sur une partie de la salle d'environ six mètres de haut, au bout de laquelle se dressait le vide, ainsi que cet étrange monument.
- Nelson... grogna Luna, perdant son calme.
  Athem la retint d'un bras lorsque le président tendit son arme vers le groupe en s'exclamant :
- Sors! Je sais que tu es venue, toi aussi!
  Il y eut un petit silence, puis des pas se firent entendre. Sephyra se faufila entre ses amis pour passer devant, s'avança à pas lents vers Nelson et se stoppa à cinq mètres de lui, malgré les appels de ses alliés qui, incrédules, ne comprenaient pas pourquoi elle se mettait ainsi face à la mort. Le couloir, derrière eux, était redevenu silencieux. Les secousses avaient cessé. Le président de Station Square gardait son arme pointée sur la roussette, et Athem frémissait de rage, attendant le meilleur moment pour se ruer sur l'humain et le faire taire définitivement.
- Ca fait combien de temps qu'on attend de régler ça? questionna Nelson avec un petit rire nerveux. Combien d'années a-t-on attendu, toi et moi... hein, Sephyra?...
  La roussette ne répondit pas, mais continuait de fixer le président. Son visage était dominé par un étrange calme, qui devait cacher une colère profonde. L'attente était insupportable, surtout pour les alliés de la chauve-souris qui craignaient le moment fatidique où Nelson appuierait sur la gâchette. La première en ligne de mire était Sephyra, qui avait été appelée en personne, et qui cachait ses amis aux yeux de son ennemi, en s'étant placée juste devant eux. 
- Deux ans... au moins, répondit alors la roussette, après cet instant de silence.
  Nelson étira un sourire qui traduisait aussi de la douleur. Il releva légèrement la tête, sans quitter sa cible des yeux, et dit d'une voix légèrement tremblante :
- Comme je regrette cette époque d'il y a deux ans... pas toi?...
  Sephyra sortit son katana dans un crissement sonore, et Caela retint un cri de surprise. Le président avait redressé son arme, et la roussette était maintenant prête à fondre son sur ennemi. Ils allaient se tuer ensemble. C'était ça, qu'ils voulaient?!
  Athem serra les dents et alla calmement se placer à côté de sa soeur. Nelson décocha un petit sourire.
- Navré, jeune loup, on se passera de toi pour ce règlement de comptes...
  Un coup de feu, la balle parée par la lame d'un katana. Athem était resté immobile ; à un instant, il avait cru mourir. Si sa soeur n'avait pas dévié la balle avec son arme, c'en aurait déjà été fini de lui.
- Tu as osé... siffla Sephyra avec fureur.
- Je t'attends, répliqua Nelson.
- Si vous le permettez, il y a plus important.
  Tous furent figés sur place. Comme si cette voix glaciale les avaient paralysés. Et, à sa plus grande horreur, Caela avait reconnu ce ton, cette froideur...
  Jahëkumra.

  Il était là, au bord du vide, derrière Nelson. Le visage d'un elfe nocturne, déformé par une bouche grande et des yeux bleu azur étirés, ainsi que des tatouages triangulaires sur ses joues qui faisaient penser à des crocs acérés. Il était vêtu d'un long vêtement blanc, et ses cheveux raides indigo retombaient jusqu'à ses chevilles.
- Heureux de vous voir ici dans ma demeure, soyez tous les bienvenus, dit-il de sa voix pétrifiante. Mon nom est Jahëkumra, Hydre de la vie.
  Caela se mit à trembler de tous ses membres lorsque le regard de l'apparition croisa le sien. Elle sentit alors l'acier de ses membres frémir, comme si le métal recommençait à s'étirer. Elle regarda ses bras avec stupeur : elle ne put voir l'acier réagir à l'oeil nu ; cependant elle distingua clairement du sang sortir de ses articulations et tomber en gouttelettes sur le sol. Seneka se précipita sur elle pour la soutenir avant qu'elle ne s'effondre ; mais elle saignait de plus en plus et rien ne semblait pouvoir l'empêcher.
  Soudain, il y eut un second coup de feu, un éclair noir et une giclée de sang qui plana dans toute la salle ; une lame qui tranche enfin son ennemi après deux ans d'attente ; une balle qui atteint l'assaillant à la hanche. Les mobiens n'avaient rien eu le temps de faire ; entre Jahëkumra, le saignement soudain de Caela, et Sephyra qui tenait tête à Nelson, personne n'avait pu empêcher leur confrontation. Pas même Athem, qui malgré ses hauts réflexes, avait assisté à la courte scène, impuissant. Il avait vu son ennemi juré tirer sur sa soeur tandis que cette dernière lui assénait un violent coup de lame sur l'épaule, manquant sa gorge mais entamant profondément sa clavicule droite.
  La roussette et l'humain tombèrent au sol presque en même temps, dévorés par une douleur aigüe. Luna allait se ruer sur Nelson pour l'achever, puisqu'il était tombé à proximité du groupe ; mais Jahëkumra, plus rapide, avait levé son bras droit et l'instant d'après, les mobiens s'étaient retrouvés paralysés.
- Sephyra!! cria Athem, bientôt immobilisé à son tour.
  Nelson saignait abondamment, tandis que Caela commençait à aller mieux. Pour sa part, son sang cessait de glisser sur ses membres de métal. Le président se redressa avec peine, tandis que Sephyra se tordait toujours de douleur au sol ; sans parvenir à comprendre ce qu'il se passait. Elle ne voyait ni n'entendait plus rien. Un filet de sang dégoulinait sur ses vêtements, en partant de sa hanche atteinte.
- Maintenant... lança Nelson à Jahëkumra, à genoux devant ce dernier. Maintenant, débarrassez-nous de ces gêneurs, Seigneur! Une fois morts... Mobius... sera enfin à nous...
  Jahëkumra décocha un sourire mauvais. Un rictus détestable qui avait fait ravaler le sien au président de Station Square.
- Tu m'as été très utile ces derniers temps, Nelson, déclara-t-il. Mais tu t'es fait avoir par des gamins de la Résistance, c'est assez pitoyable... Peu importe. De toute façon, tu ne m'es plus utile à rien, maintenant.
  L'Hydre reporta son regard perçant dans le couloir, oubliant ceux qui lui obstruaient la vue, paralysés devant l'entrée de la galerie. C'était comme s'il voyait à travers leur corps. Ou y voyait-il vraiment?
- Même Detzera s'est fait avoir... Je suis entouré d'incapables, ou quoi?...
  Nelson se mit soudain à cracher du sang. Sa blessure était vraiment grave, c'était sans doute sa dernière.
- Tu ne m'as pas raté, Sephy, lança-t-il avec un second rire nerveux, qui avait pour but de cacher sa douleur et sa peur.
  La roussette parvint enfin à se redresser ; Jahëkumra n'avait pas pris la peine de l'immobiliser. De toutes façons, elle n'était plus en état de se battre.
- Je dois faire vite, déclara alors Jahëkumra. Caela, tu vas être un ange et tu vas venir par ici, je te prie...
  La hérissonne tressaillit, et ses membres se mirent à bouger tous seuls. Elle eut beau résister, sous le regard horrifié de ses proches pétrifiés, comme une force invisible la guidait à petits pas vers ce monstre, cette créature abominable, qui avait tendu un bras vers elle avec un sourire mauvais sur son visage long et pointu.
  La hérissonne allait passer devant Sephyra mais celle-ci s'était déjà relevée d'un bond, à nouveau emparée de son katana, avant de charger son ennemi et de lui asséner un violent coup en travers de la poitrine, en poussant un hurlement de rage.
 
  Jaëkumra n'avait pas bronché mais Caela avait cessé sa marche. L'Hydre avait stoppé complètement la lame à deux centimètres de son corps, et, semblait-il, sans la moindre difficulté. Elle se pencha légèrement vers la roussette hors d'elle, encore agressée par la douleur et maintenant pétrifiée de peur. La créature lui susurra alors, de sa voix plus froide encore que celle de Megami :
- Tu ferais mieux de ne pas aggraver ton cas... J'ai beau être l'Hydre de la vie, je peux aussi te tuer en moins d'une seconde.
  Il avait prononcé ces trois derniers mots avec lenteur, et Sephyra avait à peine eu le temps d'assimiler ses paroles qu'elle se retrouva violemment projetée en arrière. Athem se débattit avec la force mystérieuse qui l'empêchait de bouger, mais Nelson se trouvant sur la trajectoire de la roussette, ce fut lui qui la réceptionna contre son gré. Sephyra voulut s'éloigner du président, quitter ses bras qui l'avaient rattrapée, tremblante de douleur, mais elle n'avait plus la moindre force. Son ennemi, aussi mal en point qu'elle, venait de réaliser qu'il avait été trahi par l'Hydre de la vie. Ses ennemis n'étaient donc plus les mobiens.
  C'était leur ennemi à tous, Jahëkumra.

  L'Hydre de la vie poussa un rire terrifiant, qui résonna dans la grande salle. Caela commença à se sentir mal. Elle réalisa alors avec horreur que le sang avait recommencé à couler, se frayant un chemin entre les pièces métalliques de ses piques et membres. Sa vue se brouilla, et elle perdit conscience. Elle s'effondra mais Jahëkumra amortit sa chute d'un bras invisible. Seneka vit avec horreur son amie à la merci de leur adversaire, tandis que cette dernière continuait de saigner abondamment.
- Bientôt, je vais pouvoir m'emparer de ta vie, Caela, dit Jahëkumra avec un sourire tendre que pourtant personne n'interpréta comme tel. Et rien ne nous résistera plus, nous gouvernerons Mobius...
- Tu m'avais sorti la même chose, Hydre de malheur, cracha alors Nelson, qui tenait toujours Sephyra contre lui.
  La roussette, à demi consciente, avait juste assez d'esprit encore pour maudire l'Hydre plus que tout. Elle sentait le sang du président glisser sur elle ; elle l'avait tué, cet homme qu'elle admirait, dans le temps. Il avait juste de force encore pour la défendre une dernière fois, malgré tout ce qu'ils s'étaient promis...
  Soudain, Luna parvint à se libérer de l'emprise de l'Hydre, et donna un grand coup de lance dans le vide, accompagné d'un hurlement de rage. Bientôt, les autres mobiens se retrouvèrent à leur tour libérés. Etaient-ce les intentions de Jahëkumra que de les laisser libres de leurs mouvements, à présent? En effet, l'Hydre de la vie ne sembla pas paniquée en voyant ses ennemis retrouver la maîtrise de leur corps. Maintenant que Caela était à sa merci, il ne craignait plus rien.
  Il leva les bras en dégageant une puissante lumière blanche, et tous se retrouvèrent rapidement aveuglés. Tout s'acheva très rapidement, mais lorsque les mobiens recouvrèrent la vue, Jahëkumra et Caela n'étaient plus là. Seneka courut jusqu'au vide et regarda dans la partie basse de la salle, six mètres en dessous : à la place de l'étrange statue métallique, c'était maintenant l'Hydre de la vie qui le regardait méchamment, Caela à ses pieds, toujours étendue sur le sol. Ensanglantée. Morte?...
  Contre toute attente, le loup noir se rua dans les escaliers pour rejoindre la hérissonne au plus vite, suivi par ses cinq amis qui sentaient maintenant la crainte s'emparer de leur coeur. Personne de leur camp ne devait périr dans ce combat, personne.
  Athem, Luna et Ludovic étaient restés près de Nelson et Sephyra. Le président de Station Square, suffoquant, déposa la roussette sur le sol, et se leva avec peine. Les loups le regardaient avec toute la colère emmagasinée pendant des mois et des années, mais aussi avec un fond de reconnaissance. Ce fut peut-être ce dernier qui l'emporta.
- Il nous faut tuer Jahëkumra, déclara Athem. Pour l'instant, il s'agit de notre priorité.
- Je suis d'accord, déclara le président. Mais... je ne suis plus en état de me battre, malheureusement. Je vais... certainement y passer... d'une minute à l'autre.
  Ludovic, sous un signe de tête de son Prince, courut rejoindre ses amis déjà en train de se battre. Ce n'était plus le moment d'hésiter ni celui de se méfier ; il leur fallait, malgré leurs anciens principes, admettre que le président de Station Square serait leur allié... pour l'instant. Athem partit à son tour dans les escaliers, devant une Luna frémissante de rage à qui on avait confié la mission de s'occuper de Sephyra et Nelson.
  Le combat avait débuté ; celui qui déciderait du sort de Mobius entier.

  Personne ne s'était rien dit. Il n'y avait plus rien à dire, à présent. L'heure était aux agissements ; pas aux paroles. La statue centenaire qui s'était terrée dans la salle si longtemps, si longtemps dans le noir et le silence, venait de reprendre vie. Caela était allongée sur le sol, saignant, yeux clos, elle ne bougeait plus. Autour d'elle, ses amis combattaient déjà cette créature à la puissance incroyable, dont la vie s'écourtait pourtant déjà. Jahëkumra avait soif de vie. Il en voulait plus, encore. Sinon c'était la mort qui viendrait à lui. Il avait besoin de Caela, maintenant...
  Impossible de voler son âme en paix. Ces gamins, avec qui il avait simplement voulu jouer, s'étaient révélés bien coriaces.
  De tous, Seneka était celui qui combattait avec le plus de fureur, aux côtés d'Athem et Ludovic. Sa lance volait, frappait, assénait sans ménagement ; il vouait maintenant à la créature une haine implacable, pour avoir mis ses amis, Caela, tout Mobius en danger. Tora usait de toute sa magie pour tantôt aveugler l'Hydre, tantôt épauler ses amis, car ils en avaient besoin durant ce dernier affrontement. Seth s'était mis sur le côté pour les diversions, et en attaquant avec ardeur, obligeait son ennemi à surveiller tout autour de lui. Yorick faisait de même à l'opposé, tandis que Kaly était complètement derrière et Kerin, en haut. Il y avait peu d'espace et quatre piliers qui tremblaient parfois sous la colère de la créature, mais malgré l'inquiétante poussière qui tombait du plafond, tous le savaient : l'heure n'était pas aux paroles.
  Il était l'heure de livrer un dernier combat.





Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Hunter le Septembre 05, 2008, 06:17:12 pm
zOMG

Va falloir attendre le 11 ? Mais mais mais ... Mais je veux pas attendre moi ><

*se ramasse un coup de katana*

Ok, ok ...

Bon, bah, grosse trahison, mais quand même prévisible .. Un petit peu. Je suis encore un peu étonné par le fait que Nelson soit toujours debout. Le poison sur les lames, c'est génial, tu devrais essayer =')

M'enfin. Dernier combat. Butez-moi ce salopard ! *se retrouve avec une casquette de sergent sur la tête, un cigare dans la bouche et des lunettes de soleil sur le nez*

Du nerf, recrues !

*sort*


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Mad-chan le Septembre 06, 2008, 04:32:23 pm
Caela saigne ? Caela peut-être morte ? T.T
Je n'y crois pas ! Pourquoi, dans ce monde, doit y avoir souffrance et haine ? *Mad-chan s'écroule sur le sol.*

Ce passage était trop triste ! Caela qui s'effondre sur le sol, qui saigne doucement... la description était tellement magnifique que j'avais l'impression de sentir des gouttes de sang tomber peu à peu sur le sol... Brrr !
Seneka, oublie le combat et embrasse là ! Tu sooooooûûûûûllllllleeeee ! *Prend un katana et se combat contre lui méchamment.*

Bref, j'espère avoir la fin très vite pour que tout le monde t'applaudisse !

*Mad-chan se retourne et donne un gros coup de katana à Hunter.*


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Capita le Septembre 06, 2008, 04:39:41 pm
Caela ! Non pas Caela c'est pas juste faut pas elle est toujours vivante si l'autre machin l'a pas pris l'âme ! Et ce bout de combat Nelson/Sephy là vraiment trop bien !
/me fait un calin à Sephy

Allez finissons en, en beauté ! \o/


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: willow54 le Septembre 06, 2008, 05:22:49 pm
0.0 Caela blessée? NAON!! Elle a déjà assez souffert comme ça!

Déjà la fin, à quelques chapitres près... Imaginaire est vraiment bien écrite. Et, Hunt', t'es d'accord avec moi?


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Septembre 11, 2008, 05:52:14 am
Tadaa! Et voici comme promis la dernière suite de cette histoire. La fin est un peu rapide mais j'espère que vous apprécierez tout de même. A tous ceux qui m'ont suivie jusqu'ici, je vous souhaite une excellente lecture, et vous dis à très bientôt pour une prochaine histoire! ;3
(et tant que j'y suis : j'ai rajouté un petit bout sur Luceria et Sephyra deux suites plus haut je crois, après le moment où Seph a rendu visite à Erithan dans sa grange, avant la guerre. Pour les curieux ^^)




  L'elfe finit par pousser un cri déchirant qui repoussa les mobiens, un son suraigu qui leur fut insupportable. Assez. C'en était trop, il lui fallait ce nouveau corps. Maintenant. Profitant que ses ennemis étaient encore paralysés de surprise, il fit fondre son bras en direction de la hérissonne. Il allait la saisir à la gorge, la recouvrir de métal, la vider de son sang et aspirer son âme.
- CAELA!!
  Un coup de feu. Jahëkumra avait stoppé sa main à quelques centimètres de sa victime. Les mobiens se retournèrent, effarés : là-haut, à l'entrée de la salle, au bord du vide, Nelson était dressé de toute sa hauteur, et malgré son épaule en sang, son regard restait perçant. Son pistolet était encore pointé sur l'Hydre de la vie, qui regrettait à présent d'avoir épargné celle de l'humain. Sephyra était assise près de lui, respirant avec peine. Les deux avaient bien saigné et souffraient encore, mais il leur restait de quoi vivre. Juste pendant cette bataille, tout du moins. Luna était dressée elle aussi à leurs côtés, et avait sacrifié quelques morceaux de ses vêtements déjà légers pour panser rapidement les plaies des deux blessés. Apparemment, le président de Station Square avait encore juste assez de force pour défier son nouvel ennemi, le regardant de haut avec ses yeux azur. Lui loger une balle dans la main, c'était sans doute la dernière chose qu'il avait souhaité faire avant de mourir.
  Et ça avait suffi pour sauver Caela. Car l'instant d'après, Seneka s'était rué sur l'agresseur et lui avait enfoncé sa lance en travers de la gorge.

- Maudits gamins... vous l'aurez voulu... 
  L'elfe avait parlé sans ouvrir la bouche. Il recula et se mit à avoir des spasmes violents, Seneka retira son arme vivement ; et le sang noir qui s'y trouvait commença à ronger l'acier. Le loup noir, surpris, lança son arme à l'autre bout de la salle pour ne pas être affecté à son tour. L'Hydre de la vie, en mourant, semblait reprendre toutes celles qu'il pouvait... Tandis que le sang noir dégoulinait autour de lui en pourrissant le sol, Seth se rua sur Caela et la souleva, avant de reculer avec ses amis. L'elfe continuait de pousser sa plainte insupportable, de se tordre dans tous les sens, de crier sa peine à qui voudrait bien l'entendre. Mais personne ne voulait l'entendre. Tout le monde souhaitait le voir périr.
  C'est alors qu'une immense forme noire surgit de Jahëkumra. Ce dernier tomba sur le sol, et demeura immobile, nageant dans ses vêtements blancs, les mains détendues, les yeux exorbités. Comme un nuage obscur de vapeur, l'esprit prit progressivement la forme d'un dragon aux yeux rouge perçants. Il dégageait une aura de pur Mal, celle qui inspirait la Mort, l'appelait à pleins poumons. Croiser son regard était comme regarder Detzera dans les yeux... en pire encore. Comme s'il savait tuer avec ses yeux, il eut vite fait d'immobiliser ses ennemis, à nouveau terrorisés. Luna, Nelson et Sephyra avaient même jugé bon de reculer pour ne pas regarder cette abomination des Enfers en face. Comme vaporeuse, elle souffla aux Mobiens d'une voix absolument tétanisante :
- Jeunes mobiens crédules... vous avez éveillé la colère d'Inferno, Hydre noire. Regrettez.
  Un regard. Les combattants poussèrent à l'unisson un cri de terreur, leur vision devint obscure ; ils ne distinguèrent plus que des murs blancs et entendirent des hurlements abominables, comme des torturés qui clamaient toute leur souffrance au Ciel pour qu'il leur ôte la vie. Ils étaient tous seuls, séparés, suants, tremblants, leur coeur battant à tout rompre, complètement égarés dans cet univers impitoyable. Ils avaient beau courir en tous sens, les murs allaient et venaient, les cris continuaient et bientôt, le sang se mit à gicler alentour. Il s'éclatait sur les murs, tournoyait dans l'air, arrachant la vie aux victimes fictives dont les voix n'existaient même pas. Mais elles étaient trop réelles. Tout était beaucoup trop vrai. Les mobiens étaient tous seuls, et avaient beau se tenir la tête, crier, pleurer ou se débattre, l'étreinte mortelle de l'Hydre commençait déjà à les détruire de l'intérieur, et le sang qui teintait les murs de rouge s'avéra bientôt être le leur. Les griffes et les armes parvinrent de tous côtés, les effleurant d'abord, puis se plantant dans leurs membres, leur ventre, leur tête... jusqu'à ce qu'ils périssent à leur tour, dans un ultime hurlement et le salut que leur apportait le Ciel.

- La fête est finie, navrée de te gâcher ton plaisir, Inferno...
  Glaciale et douce. Si les mobiens s'étaient à un moment doutés qu'ils seraient à ce point ravis d'entendre cette voix, un jour... Mais Megami était de retour. Le monde obscur où ils avaient failli perdre la vie s'évapora comme un mauvais rêve, et un halo de lumière blanche eut tôt fait d'agresser Inferno qui recula, laissant devant lui ses ennemis tremblants et incapables de se relever. Athem et Ludovic tentaient par tous leurs moyens de se remettre debout, mais ils tremblaient trop, avaient encore leur coeur qui s'emballait, et ils devaient se rendre à l'évidence : jamais Inferno ne se laisserait tuer par des gamins comme eux. Il était beaucoup trop puissant pour ça.
  Agitant les ailes de Terra pour se maintenir dans les airs, Megami exposait son corps de dragonne à son ennemi, sans, pour sa part, craindre son regard. Mais elle aussi semblait mal en point : elle devait avoir abrégé le combat contre Detzera pour venir au plus tôt sauver les mobiens. Ces derniers avaient déjà bien joué leur rôle, malgré leur faiblesse de mortels ; car ils n'étaient pas n'importe qui, au fond.
  Ils avaient été choisis par la Prophétie d'Allendil.
  La dragonne se faisait vaporeuse, elle aussi. Terra semblait presque morte tandis que Megami avait laissé éclater sa rage et sa puissance. Ce corps n'en avait plus pour longtemps. La dernière des dragonnes allait mourir, mais Inferno périrait dans le même feu.
  Megami écarta les bras sous le regard abasourdi de Nelson, Luna et Sephyra, toujours perchés à l'entrée de la salle, les yeux rivés sur la scène. Précisément, la dernière scène du dernier acte de leur histoire. Ils allaient en finir, tout serait terminé, dans quelques instants.
- Personne ne sortira de Syerra ni d'Helem avec ses propres jambes, déclara alors Nelson, tandis que Megami continuait de luire intensément, paralysant Inferno qu'elle avait réussi à surprendre.
  Luna regarda le président avec surprise. Sephyra, pour sa part, semblait avoir compris ce à quoi il faisait allusion.
- Soit nous mourrons tous, soit Terra-Megami aura encore assez de force pour nous ramener à la surface... c'est ça? questionna Sephyra.
  Nelson approuva d'un hochement de tête. Il était clair que leur rôle à tous était fini, dans ce monde. Helem allait s'effondrer, et recouvrir pour toujours les vestiges du plus grand combat de Mobius. Mais tous le savaient. Ils étaient déterminés depuis le début, déterminés à laisser leur vie dans ce combat. S'ils pouvaient donner leur vie à Megami pour l'aider à combattre, ils le feraient sans hésiter ; même si quitter ce monde signifiait quitter son amour, ses rêves et son corps. Mourir...
  Sephyra baissa la tête, agenouillée au bord du vide, légèrement tremblante. Elle savait bien qu'une fois morte, elle ne pleurerait jamais plus... mais elle ne rirait plus non plus. Etait-ce qu'elle voulait, au fond?...
  C'est alors que Nelson posa sa main sur la sienne. Elle le regarda avec surprise, et se retrouva nez à nez avec l'homme qu'elle admirait, il y a deux ans de cela. Celui à qui elle avait sauvé la vie ce jour-là, celui qui avait tenu à la recruter en tant que chasseuse, confiant envers son talent. L'homme aux yeux azur et aux cheveux d'ébène, celui qu'elle n'avait jamais cru pouvoir détester un jour. Elle oublia alors tout ce qu'elle avait haï en lui, la cicatrice qu'il lui avait infligée, sa trahison, tout. L'espace d'un instant éphémère, elle ressentit même un profond bonheur de l'avoir revu ainsi avant de mourir.
  C'est alors qu'elle reporta son regard sur la scène, abasourdie. Comment avait-elle pu oublier?... Elle fourra sa main dans une légère sacoche qu'elle avait fixée à son fourreau, et en tira l'unique objet, mis à part son arme, qu'elle avait pris avec elle. Une sphère qui luisait d'un bleu azur, une sphère magique.
- Un orbe... murmura Luna, étonnée. Je pensais qu'Erithan s'en était servi pour son vaisseau...
- On en avait deux, répliqua la roussette en tentant de se relever.
  Nelson lui attrapa le bras pour l'aider à se remettre sur ses jambes. Megami n'allait pas tarder à passer à l'attaque. Mais avant, elle avait encore besoin d'une combattante... La déesse laissa raisonner ses voix :
- Allez, il est l'heure de mettre un terme à cette histoire... Caela.
  Abasourdi, Seneka constata que la hérissonne blanche s'était relevée. Elle avait encore cessé de saigner, mais son regard était presque vide, comme si elle avait perdu son âme. Le loup noir, ainsi que tous ses amis, se mirent à ressentir une profonde peur pour leur amie. Si elle retournait au combat maintenant...
  Aucunement paralysée, Caela marcha calmement vers Inferno figé, passant sous Megami, traversant son rideau de lumière blanche. Elle porta sa main à son carella, et en tira une carte bleue, des bords de laquelle surgirent des piques de glace. Sa botte secrète, la carte qui portait l'inscription : "V", cinq. La plus puissante de ses attaques.
- Caela!!
  La hérissonne se retourna et réceptionna avec surprise l'orbe de glace, que Sephyra venait de lui lancer de ses dernières forces. La hérissonne distingua un sourire de Megami, qui sembla bénir cette aide miraculeuse. Inferno allait bientôt se retrouver libre. C'était maintenant qu'il fallait porter le coup final.
  Caela ferma les yeux. Elle sentit l'énergie de l'orbe se concentrer dans sa main, et sa carte réagit à cette puissance nouvelle. La hérissonne rassembla toute son énergie, ses souvenirs, sa joie, sa peine, ses larmes, sa colère, sa si grande force dans sa dernière carte, qui avait déjà vidé l'orbe de son énergie, aidée par la magie de Megami. Bientôt, la sphère sans pouvoir retomba au sol et se brisa, tandis que la déesse libérait tout le reste de sa puissance dans un ultime cri de rage, et que la dernière carte de Caela volait en direction d'Inferno.
  Lorsqu'elle atteint enfin sa cible, tout s'arrêta.
  Les yeux et les esprits se clorent, la lumière et les ténèbres s'éteignirent ensemble, les voix se stoppèrent, les corps retombèrent comme des poupées sans vie, l'acier disparut des âmes et des corps. Le silence se mit à régner, tandis qu'à la surface de la planète, tout était terminé. Dans un ultime hurlement, l'Hydre du feu s'était éteinte. Expulsé à l'autre bout de la planète par l'Hydre blanche, Detzera s'était tu de même. Les survivants de la guerre, debout dans la plaine en bordure de Station Square, s'étaient dressés vers le ciel. Ils avaient laissé s'éteindre leur voix, sentant au plus profond d'eux que tout était terminé. Etait-ce la mort de leurs amis, les frayeurs de la mort, les doutes de leur esprit, l'horreur de la guerre ; personne ne savait dire ce qui les poussaient tous à se taire ainsi, à balayer de leur coeur toute trace de violence ou de colère, et à admettre que Mobius était une planète qui méritait de vivre ; une planète sans laquelle eux-mêmes ne seraient pas en vie. La guerre était finie, les armes étaient à terre, et les visages, tournés vers un soleil timide. Les nuages le laissaient à peine se dévoiler au monde, darder ses rayons de lumière blanche, dont la chaleur sauvait la planète depuis sa naissance. Sha-Lin sentait le vent parcourir sa longue chevelure, et ses amis survivants regardaient le ciel. A sa gauche, elle apercevait Nox et Caelum, qui sans relâche avaient combattu ensemble. Non loin d'elle, Katejina, accompagnée d'une multitude de loups blancs. Même Erithan, sa soeur et Leria, qui s'en étaient sortis... contrairement à leur vaisseau qui avait subi un atterrissage forcé. Le léopard ne chantait pas. Même sa voix n'aurait pas eu de beauté égale à la lumière que dégageaient les cieux, dans leur profond silence, et leur sérénité sans fin...

  Tout était redevenu vide, blanc. Seneka rouvrit subitement les yeux. Il se redressa avec peine, libéré de sa paralysie, mais pas de sa tristesse profonde. Il était encore mort d'inquiétude. Qu'allait-il advenir d'eux tous, à présent? Où étaient-ils? Inferno leur avaient-il donné la mort, cette fois? Quel était encore cet espace, ce vide silencieux où il s'était réveillé seul? Il trouva la force de se remettre sur ses jambes, et étouffa un cri de stupeur. Il était vêtu d'un pantalon brun avec une ceinture de cuir, ses pieds étaient nus, et il portait un T-shirt noir au col coupé en triangle. Il regarda ses mains, elles étaient humaines. Il tâta son visage, son coeur se mit à battre la chamade. Il sentit ses cheveux noirs de jais, ses paupières et sa peau blanche, son visage d'humain qu'il avait presque oublié. Il était redevenu le Seneka que la Terre avait toujours connu, humain. Un humain, un vrai. C'est alors qu'il se retourna, réitérant son observation des lieux : il n'était peut-être pas seul. L'espoir s'emparait à nouveau de lui lorsqu'il se mit à courir dans une direction au hasard, celle qui l'inspirait le plus. Le combat de Megami était fini, mais pas le sien.
  Il devait encore retrouver celle qui faisait battre son coeur.
  Il courut pendant des minutes, ou des heures peut-être ; personne ne sut jamais le dire. Appelant, soufflant, regardant, il cherchait sans relâche ni sans perdre espoir. Perdre espoir signifiait l'abandonner. Et ça, il ne pouvait pas le faire ; son coeur et son corps tout entiers le lui interdisaient.
  C'est alors qu'il la vit enfin : vêtue d'une courte jupe bleue à moitié déchirée au-dessus d'un short noir en piètre état, son haut noir lacé sur sa poitrine était aussi à deux doigts de rendre l'âme. Sa longue chevelure couleur neige était étendue à ses côtés sur le sol blanc, et son visage d'humaine, encore si jeune, semblait complètement éteint. Elle avait perdu ses membres de métal, s'était retrouvée pieds nus, quelques blessures au corps, accompagnées de taches de sang. Seneka se précipita vers elle, aussi vite qu'il le put, et se laissa tomber à genoux à ses côtés.
- Caela...
  Tout en murmurant son nom, il la souleva légèrement et la laissa se reposer, serrée dans ses bras, immobilisée contre lui. Elle respirait faiblement, mais était en vie. Il posa délicatement sa main sur sa joue blanche : glacée. Il la serra un peu plus contre lui, son visage contre le sien, tremblant et inquiet. Il l'avait retrouvée, mais ne souhaitait pas la voir mourir... Que devait-il faire? Y avait-il quelqu'un à appeler dans ce monde, une aide quelconque dont il puisse espérer la venue? Il serra sa main dans la sienne, ses yeux clos, tentant de reprendre son souffle. Il sentait que jamais, jamais dans sa vie il n'avait été si inquiet. Il regarda son amie, contempla encore son visage. Il avait oublié à quel point il tenait à elle, ces derniers temps... et si elle mourait maintenant, qu'adviendrait-il de lui? Comment retrouverait-il un jour la force de vivre si...
  Sans vraiment savoir pourquoi, il se pencha sur elle, et déposa ses lèvres sur les siennes avec tendresse.
 
  Seneka releva la tête et regarda le ciel ; du moins ce vide blanc, comme infini, et si calme, au-dessus de sa tête. Il scrutait cet espace, de son regard perçant à qui rien n'échappait. Il chercha un signe, un indice : de quoi quitter ce monde, rentrer chez lui, avec ses amis... avec Caela.
  De son regard perçant, il continua sans relâche de scruter le Ciel.
  De son regard perçant, des larmes s'étaient mises à couler.




























Remerciements...


D'abord, bien sûr, à tous les forumeurs et modérateurs qui m'ont soutenue et critiquée tout le long de cette fic, qui j'espère vraiment leur a plu. Un grand merci à :

Naomi
Mysti
Chatur the Cat
TTH
Cyber Rouge
Miko
Capita
shkeil
Dark Revenge
Saïko the Fox
will15
Feurnard
Blackdoom
willow54
Yohvui
Maëva
Hunter the Dark Echidna
Dirt
Mad-chan

... et particulièrement à tous ceux qui ont posté régulièrement et qui m'ont encouragée sans relâche.
Merci aussi à PSoF pour ce petit forum où on peut écrire et commenter de jolies histoires ;3

A bientôt j'espère pour une nouvelle aventure imaginaire, encore mille mercis!



Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Septembre 11, 2008, 05:55:53 am

  Seth se leva en baillant et en s'étirant, aveuglé par le soleil qui dardait ses rayons dans la chambre. Tout autour de lui, ses amis se frottaient les yeux ou étaient déjà debout, après la plus longue nuit de leur existence. Tora était déjà en train de ranger son sac de couchage, tandis que ceux des autres étaient toujours éparpillés dans la petite salle, entre les livres et les lampes de chevet. Kerin entamait à peine son réveil, et cherchait ses lunettes à tâtons. Caela entreprit de les lui tendre, entre deux coups de brosse dans sa longue chevelure. Seneka était déjà habillé, et avait jugé bon d'ouvrir la fenêtre pour laisser l'air du matin pénétrer la pièce. Kaly avait aussi du mal à se réveiller, semblait-il ; elle dut user de tout son courage pour se mettre sur ses jambes.
- Sacré rêve... n'est-ce pas? dit Tora avec un sourire.
  Kaly le regarda de travers. Elle ne semblait toujours pas remise du combat. C'était certain : survivre à Helem n'avait pas été une partie de plaisir.
- J'aurais quand même aimé rêver de quelque chose de plus joyeux, avoua-t-elle. On a failli tous y passer à la fin, quand même...
- En tout cas, je suis assez surpris qu'on ait tous rêvé de la même chose, déclara Kerin en nettoyant ses verres. C'est la première fois que ça nous arrive, et en plus, ce rêve-là était particulièrement long et terrible.
- Une aventure géniale, honnêtement! répliqua Seth. C'était assez incroyable quand même, non? On a une imagination pas possible.
- Allez, Seth, dit Caela en souriant, avoue que tu ne penses pas que c'était un rêve, au fond.
  Ses amis la regardèrent, surpris.
- On a passé tellement de temps là-bas... tout ce qu'on a vécu, les gens que l'on a rencontrés, ce qu'on nous a raconté... c'est évident que ce n'était pas fictif.
- D'ailleurs j'y pense, que sont devenus Luna, Athem et tous les autres, à votre avis? questionna Kaly.
- Aucune idée, répondit Tora. Mais je suis certain qu'ils sont en vie. Parce qu'on peut aussi se demander comment ça se fait qu'on soit tous rentrés sains et saufs...
  Caela posa sa main sur son coeur. De toute évidence, elle avait été sauvée par la magie de Megami. Elle se souvenait vaguement d'un dragon noir à qui elle avait lancé sa dernière attaque, puis du vide... mais elle n'était pas restée seule dans cet espace étrange. Elle avait senti quelqu'un à ses côtés ; sans doute était-ce celui à qui elle tenait le plus en ce jour. De tout ce qu'elle avait vécu, elle ne regrettait rien surtout, mais était encore bouleversée par tous les événements, par tout ce qu'elle avait appris. Ce qu'elle avait vécu avec ses amis... Cela dépassait toute conception de l'imaginaire, pour elle.
- En fait, je suis sûr et certain que ce n'était pas un rêve, déclara Seneka après un instant de silence.
- Vraiment? questionna Seth. Pourquoi ça?
  Seneka décocha un sourire et désigna un petit espace complètement vide dans la chambre, alors qu'aucun autre coin de la pièce n'avait été épargné par le bazar. Pas de sac de couchage, ni de sac, ni d'affaires... ni d'orbe. Un petit espace où quelqu'un d'autre s'était pourtant endormi avec eux, la nuit où tout avait commencé.














Imaginaire - fin


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Hunter le Septembre 11, 2008, 10:54:42 am
J'ai failli verser une larme.

La fin est courte, et pourtant, extrêmement longue. Beaucoup de sentiments passent par là ... Un peu trop pour moi, peut-être. En tout cas ... Ce fut un plaisir de te lire. Vraiment.

Je tiens à te féliciter pour ce magnifique écrit que tu nous as donné, et à te remercier ... Pourquoi ? Tout simplement, parce que ça m'a touché. Et pourtant, c'est rare, très rare ...

Si je peux me permettre, je vais reprendre quelques éléments, en partant de TBS. Dans cette fic-là, tu maniais déjà bien les sentiments, les actions ... Et tout le reste. Tout ce qui fait une véritable histoire. Un écrit passionnant.

Mais là ... C'est une énorme progression, et ça a rendu la chose encore plus forte que précédemment. Vraiment, bravo ... Et merci.


Je t'aurai bien filé un lot, mais c'est pas mon jour, alors on va se contenter d'un câlin. *fait un gros câlin à Sephyra*

Bon, ben, une histoire se finit. Mais d'autres commencent ...


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Capita le Septembre 11, 2008, 11:07:55 am
C3BIZc"éc" ! J'allai être la première !

J'ai pleuré ! Là c'est dit, j'ai cru que Caela était mooorte ! Sephy ! TT *calin* Mais en fait ils se réveille et tout va bien, whaaa ! Cette fin ! Nan pas expédié comme ça, elle est très bien !

Félicitation d'avoir tenu jusque là en tout cas ! Le forum qui se remet à jour, le grand blanc, puis la reprise, pis plein de choses encore, et voilà c'est fini en beauté ! \o/ Un gros calin à toi !

Sephyra got a Chaos Keyboard !
/me s'enfuit


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: willow54 le Septembre 12, 2008, 06:42:07 pm
OMG! C'est déjà fini! T.T Finalement, Senaka et Caela montrent clairement leurs sentiments, c'est beau à lire, comme la dernière bataille. Très triste aussi.

Imaginaire mérite sa place dans le "Best Of"! Sephyra, tu écris bien, continue!

Imaginons une suite où quelques résistants apparaissent subitement sur Terre, à l'orphelinat Davarès!... Ok, je sors.
Ah... De quoi sera fait la prochaine histoire?


Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Mad-chan le Septembre 13, 2008, 10:59:44 am
*Mad-chan prend un paquet de mouchoir, se mouche le plus bruyament possible avant de se s'écrouler dans les bras de Sephyra.

Merci ! Seneka et Caela se sont enfin embrassé ! *Se poste devant Seneka et lui fait un gros câlinou avant que Caela ne la tape.*

J'avais trop peur que ma petite hérissonne préférée allait mourir ! Déjà que normalement, elle devait l'être avant que Yorick ne vienne les chercher...
J'ai même du mal à croire que l'histoire est terminée ! Je ressentais vraiment ce que les autres avaient au fond de leur coeur...
J'suis même tellement triste que ce soit la fin que, je n'ai pas le choix, je ne pourrais pas taper Dark Hunter... *Voit celui-ci rire en éclats.*
Mais je peux tout de même de remercier en t'envoyant de gros bouquets de fleurs ! >v<

Félicitation, Sephyra. Cette histoire m'a fait vraiment rêver.

*Mad-chan reverse des larmes de crocos en voyant que son nom est dans la liste des remerciments.*

Tu es trop gentille, Sephy ! *La serre dans ses bras tout en continuant à pleurer.*

Et continues à nous faire rêver en postant de nouvelles histoires ! *Lui donne un gros bouquets de fleurs.*



Titre: Re : Imaginaire
Posté par: Sephyra le Septembre 13, 2008, 12:01:31 pm
Un immense merci à vous quatre! *fait un câlin général version Télétubbies* *réceptionne le bouquet* Merci! Je suis vraiment touchée par vos commentaires, ils me disent bien que j'ai bien fait d'aller jusqu'au bout de cette histoire.

Vous avez du mal à accepter que ce soit fini? Alors bonne nouvelle ; ma prochaine fic," Terres de rêve", n'est autre que l'épisode antécédent à cette histoire. Dans cette future fic dont la rédaction a déjà débuté depuis le 2 Septembre, vous trouverez toutes les infos complémentaires pour résoudre les derniers mystères d'Imaginaire. L'aventure de l'ancien chef du Clan Nocturne Aokura, son voyage aux côtés de la résidente de la Tombe de glace, Nahru, les débuts de Sephyra et Luceria en tant que chasseuses, la trahison de Nelson et sa "promesse" dont je ne vous ai quasiment rien dit dans "Imaginaire". Et puis, sans oublier la mésaventure d'une chef de clan à Syerra, et puis l'origine de la cicatrice de Sephyra.

Pour les intéressés donc, rendez-vous le 3 Octobre (encore une date stratégique) pour la première partie de "Terres de rêve". Encore merci à tous pour vos encouragements qui m'ont permis d'aller jusqu'au bout!


Titre: Re : [Terminé] Imaginaire
Posté par: Maëva le Septembre 13, 2008, 08:25:06 pm
*qui fait son retour juste à la fin et est donc la dernière snif snif... *
(j'avais un problème de connection pendant plus d'1 mois et j'ai pas pu lire alors j'me rattrappe : 2 parties à lire c'est long) enfin bref. Toujours aussi bien. Merci beaucoup.

Je pense que tu auras encore nos commentaires (plus ou moins constructifs) sur ta prochaine fic que je suis sûre que tu écriras aussi bien (sinon mieux) que celle ci.

*essaie de prendre un air sadique*  Bon courage... t'as un challenge à relever là


Titre: Re : [Terminé] Imaginaire
Posté par: Miko le Septembre 16, 2008, 03:12:50 pm
^_^ Je suis bien contante de voir que tu as été jusqu'au bout. Félicitation.

Je n'ai pas encore eu le temps de tout lire mais je n'y manquerais pas encore bravo.

Topic déplacé dans la bonne section.