Planete Sonic Forums

L'Atelier Fan Area => Best of => Discussion démarrée par: Miko le Novembre 03, 2007, 12:42:23 pm



Titre: Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Novembre 03, 2007, 12:42:23 pm
Voici une nouvelle fic. D'ordinaire je n'aime pas poster deux fics en même temps mais l'impatience et le manque de temps m'ont décidée à le faire. Cette histoire qui j'espère vous plaira sera longue. Je vais couper les chapitres en deux à cause de la limitation de carractères voici donc la première partie.

ORIGINE



Cette histoire commence il y a bien longtemps, bien avant la naissance de Sonic. À une époque où les humains et les hybrides ne cohabitaient pas encore.

Chapitre 1 : Un Nouveau Monde.

La civilisation terrienne était à son apogée, les différents états qui la composaient avaient plus ou moins réussi à se mettre d’accord pour collaborer à la conquête spatiale. En un rien de temps les découvertes et les innovations technologiques avaient pris un essor considérable. Les hommes étaient désormais capables de voyager dans l’espace et voulaient répondre à cette éternelle question. Sommes nous seul dans l’univers ? Plusieurs sondes avaient déjà été envoyées sur toutes les planètes du système solaire et sur certains de leurs satellites. Très vite les savants avaient repéré trois planètes susceptibles d’accueillir la vie. D’autres missions inhabitées avaient vu le jour avec pour objectif : Trouver une vie extraterrestre. Les chercheurs ne s’attendaient pas à des miracles et ne furent pas surpris que deux d’entre elles n’aient renvoyé que des microorganismes. Pourtant à la grande joie de tous, celle qui devait observer le troisième satellite d’une géante gazeuse avait renvoyé des images d’une flore presque identique à la Terre. Les scientifiques venaient de recevoir la confirmation de la présence d’une autre forme de vie. Les journaux ne parlaient plus que de l’expédition qui aurait lieu dans un mois. Celle qui enverrait des hommes sur une autre planète. Le vieux rêve de l’humanité prenait enfin corps. L’euphorie de la découverte rendait la population joviale, les spéculations sur la physionomie de ce Nouveau Monde et de ses habitants allaient bon train. La plupart des jeunes gens rêvaient de pouvoir un jour explorer d’eux-mêmes ces mondes inconnus.

 Kenny ne faisait pas exception, la biologie l’avait toujours passionné et c’était donc naturellement qu’il en avait fait ses études. Mais il voulait comme tous les jeunes de son âge explorer les contrées mystérieuses et sauvages qu’offraient ces nouvelles planètes. C’était justement à ces terres fantastiques qu’il rêvait, écoutant à peine son professeur. Plutôt petit pour son âge, mais athlétique Kenny avait les yeux noirs bridés et la peau bronzée. Ses cheveux bruns bouclaient légèrement signe de ses origines métisses. Les yeux fixés sur la fenêtre, perdu dans ses pensées le jeune homme d’une vingtaine d’année arborait un large sourire, jouant discrètement avec son crayon. Il s’imaginait en train de faire des rencontres étonnantes  avec des petits hommes vert aux grands yeux noirs en amande.

-   Monsieur Shinzen. Pouvez-vous me citer les éléments nécessaires à l’éclosion la vie ? Demanda brusquement le professeur.

Personne ne répondit dans la salle, les dizaines d’élèves studieux avaient quitté le tableau blanc des yeux pour observer en ricanant l’interpellé toujours perdu dans ses rêves. Sans se départir de sa patience, l’enseignant regarda Kenny fixement croisant les bras sur la poitrine, plissant les yeux derrière ses petites lunettes, il répéta plus fort.

-   Monsieur Shinzen !

Cette fois l’injonction fit sursauter le garçon. Complètement perdu il mit quelques secondes avant de comprendre qu’il était interrogé. Ne sachant ni la question et encore moins la réponse il bafouilla : 

- Hum je crois… C’est peut-être….

Cherchant désespérément du regard le soutient d’un de ses camarades le jeune homme brun suait à grosses gouttes. Le professeur Robotnik n’était pas du genre à admettre des élèves rêveurs dans son cours. Désespéré, il regarda le tableau où une formule était écrite.

-   Il manque deux atomes de carbone pour l’équilibrer monsieur, répondit-il en espérant que la question était bien : comme équilibrer l’équation ?

L’éclat de rire général qui suivit sa déclaration lui indiqua immédiatement qu’il s’était lourdement trompé.
Le professeur fronça les sourcils et soupira profondément avant de répondre.

-   Je suis ravi de voir que vous pouvez résoudre ce problème que j’ai posé aux premières années, il y a une heure. Mais j’en attendais plus d’un élève de votre niveau.

Se retournant vers le tableau, l’enseignant repris son cours avec un calme exemplaire tandis que dans la salle, les rires redoublaient d’intensité.

Jamais Kenny ne s’était senti aussi humilier. Son voisin, un rouquin joufflu à la tignasse épaisse se tourna vers lui hilare.

-   Alors là t’as fait très fort, même moi j’aurai pu répondre.
-   J’écoutais pas ! se justifia le jeune homme. T’aurais pu me le dire.

Son camarade pouffa de rire avant de se retourner à son cahier. Dessus Kenny ne vit que des schémas complexes et des formules de physique. Visiblement son ami n’écoutait pas plus que lui le cours, trop occupé à ses dessins.


Kenny suivit avec attention les propos du professeur, mais à aucun moment, celui-ci ne l’interrogea de nouveau. À la fin de l’heure, il prit son courage à deux mains et alla trouver l’enseignant.

-   Veuillez m’excuser, dit-il la tête basse.

Le professeur le regarda longuement avant de répondre.

-   Vous êtes un élève brillant Shinzen, il vous faudrait juste être un peu plus attentif. L’examen est dans une semaine, vous pourrez rêver plus tard.
-   Oui je sais bien c’est que je me demandais à quoi peut bien servir ma spécialité ici. Cela reste théorique jamais je ne pourrai l’appliquer. Je songeais à l’expédition dont tout le monde parle.

L’enseignant sembla réfléchir un moment puis il s’assit à son bureau en soupirant.

-   Toutes recherches commencent par la théorie, mais peut-être pas pour vous. Je souhaitais attendre avant de vous en parler mais … Le gouvernement m’a proposé de participer à cette expédition, seulement j’ai un autre projet en cours. Je leur ai suggéré votre candidature. Ils ne devraient pas tarder à vous contacter.

Kenny n’arrivait pas à le croire. Un moment il crut être toujours en train de rêver.

-   Ma candidature ? répéta-t-il incrédule.
-   À la condition évidemment que vous réussissiez votre examen. Alors cessez de rêvasser pendant mes cours et vous aurez peut-être la chance d’utiliser vos connaissances sur le terrain. Conclut le professeur avec un sourire.

Kenny sortit de la salle en titubant, on aurait dit qu’il était ivre. Il n’arrivait pas à réaliser ce que venait de lui annoncer le professeur Robotnik. Devant la porte, son ami rouquin l’attendait et fut surpris de son attitude.

-   Et t’as bu ou quoi ?

Le jeune homme avait du mal à aligner deux phrases, mais expliqua t’en bien que mal la situation à son ami. Le rouquin était aux anges, sautillant dans le couloir comme un enfant qui aurait reçu le dernier jouet à la mode. Mais Kenny n’y prêtait aucune attention. Si il obtenait son diplôme ? Il était le meilleur de sa classe obtenir son diplôme était plus une formalité qu’une épreuve. Bien décidé à mettre toutes les chances de son côté, le jeune garçon passa la semaine à réviser dans le plus grand sérieux.



Les examens se déroulèrent dans le plus grand stress, et l’attente des résultats encore plus. C’était toujours le même souci pour la plupart des étudiants, même Kenny d’ordinaire si confiant en lui faisait les cent pas devant le tableau d’affichage. Les dirigeants de l’expédition avaient pris contact pour lui proposer un poste, qu’il avait immédiatement accepté. Le départ était prévu pour la semaine suivante et tous ses bagages étaient déjà prêts. Il ne lui manquait que la confirmation de l’obtention de son diplôme.

-   Arrête de t’angoisser Kenny, tu es sûr de l’avoir, s’exclama un jeune homme roux dont les yeux bleus suivaient les allers et venus de son ami.
-   J’peux pas m’en empêcher évidemment toi t’es sûr de revenir l’année prochaine.

Son camarade éclata de rire, si Kenny était le premier de sa session, Junior lui était le dernier uniquement là car son père voulait qu’il fasse de longues études. Il avait choisi ses cours pour rester avec son ami d’enfance. Kenny savait qu’il préparait parallèlement un autre diplôme.

-   Non je ne reviendrais pas, je me suis fait engagé par la Robcorp. Répondit le rouquin.
-   Quoi ? Mais tu me l’avais pas dit ? S’exclama soudain Kenny en s’arrêtant devant son camarade.
-   Si je te l’ai dit mais tu ne m’écoutais pas comme d’habitude, répondit-il en haussant les épaules. Et devine quoi, j’ai réussi à me faire intégrer dans l’expédition. Va encore falloir que tu me supportes !

Kenny en resta bouche bée. Son meilleur ami allait faire partie de son expédition. Il était partagé entre la joie de rester avec lui et la jalousie. Junior passait tout son temps à draguer les filles et à gribouiller sur ses calepins. Comment avait-il réussi à se faire admettre dans la plus grande société de robotique et dans l’expédition. Enfin il comprit ce que cela signifiait.

-   Tu as eu ton doctorat de physique ? Et ton père tu lui as dit ?
-   Major de ma promo et dire que je ne suis jamais allé en cours. Quant à mon père, il s’en fiche comme de sa première chemise. Un physicien ne fera jamais rien d’intéressant. Il ne sait même pas que j’ai ce poste alors qu’il possède plus de la moitié des actions de cette entreprise. Répondit Junior. En faisant la moue.

Sa famille était l’une des plus riche et des plus influente du pays. Junior n’avait jamais souffert d’être privé de quoi que ce soit, mais en voulait terriblement à son père de vouloir diriger sa vie. Il aurait préféré que son fils unique fasse de hautes études de commerce pour pouvoir reprendre les rênes du portefeuille familial.  C’est par rébellion que Junior avait choisi de suivre les mêmes cours que Kenny sans faire le moindre effort. Le métis le soupçonnait d’être bien plus doué qu’il ne le laissait entendre, il l’avait plusieurs fois surpris à bricoler sur des machines. Kenny était convaincu que si Junior avait voulu être en tête de la session, il lui aurait juste fallu lire au moins une fois les livres qu’on leurs avait fourni. Mais celui-ci préférait largement les thèses et les derniers essais sur la mécanique que publiait son magasin favori. Et il savait que Junior préparait avec des cours par correspondance un diplôme de physique des particules.

-   La robotique, ça toujours été ton truc, s’exclama Kenny.

Les résultats tombèrent à ce moment-là coupant court à la conversation. Les deux garçons se précipitèrent sur le panneau d’affichage où la secrétaire accrochait des pages remplis de noms. Comme d’un fait exprès la dernière page affichée correspondait à leur cursus. Jouant des coudes pour passer, ils arrivèrent enfin à voir la feuille. Kenny y trouva très vite son nom en haut de la liste et en cherchant un peu trouva presque en bas de la feuille celui de son ami.

Tous excités les deux garçons fêtèrent dignement l’événement dans leur appartement. Une simple chambre dont la seule table croulait sous les livres et les classeurs.

-   J’en reviens pas que t’ais réussi ! s’exclama Kenny.
-   Oui j’ai eu de la chance ou bien c’est mon génie, ricana Junior.

La soirée se déroula dans une ambiance festive ainsi que presque tout le reste de la semaine.




Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Novembre 13, 2007, 05:59:18 pm
Double post motivé par la limitation de caractères. Suite du premier chapitre. :


Le grand jour était arrivé, Kenny attendait à la réception du grand complexe. Son ami Junior avait déjà commencé son travail. Mais il savait qu’ils se retrouveraient dans l’immense vaisseau qui les conduirait sur le Nouveau Monde comme l’appelaient les médias. Enfin une jeune femme à peine plus âgée que lui vint à sa rencontre. Elle se présenta et le guida jusqu'à une salle de briefing. Elle s’appelait Julianne Berringer et était en quelque sorte son supérieur. C’est elle qui dirigeait les services de recherches pour l’expédition. Ses cheveux blonds retenus par une queue-de-cheval se balançaient dans un rythme régulier suivant le déhanchement de la chercheuse. Kenny était subjugué et se retenait à grand peine de fixer les formes voluptueuses de la jeune femme. Elle s’effaça pour le laisser entrer dans une grande salle. Il n’y avait pas de chaises, pas de tables, juste une immense salle avec un écran géant. Le nombre astronomique de personnes dans la pièce était à couper le souffle. Il y avait des militaires que l’on identifiait facilement à leurs uniformes, des civiles, sûrement des chercheurs comme Kenny ainsi que le personnel navigant. Bientôt l’écran géant s’illumina et montra un navire, baptisé Santa Maria, digne des meilleurs films de science fiction. L’objectif fit le tour du bâtiment expliquant aux futurs explorateurs ce qui allait être pour plusieurs mois leur seule maison.
Puis on leur expliqua le but de leur mission, les dangers auxquels ils auraient peut-être à faire face. Enfin ils embarquèrent sur une petite navette qui les conduisit en orbite. Le Santa Maria était bien trop imposant pour décoller de la Terre et avait été assemblé en orbite. Il ne devait pas non plus se poser sur le Nouveau Monde et servirait de relais avec la Terre.  Julianne donna à Kenny une clef et un plan du navire. Il réussit sans trop de mal à trouver sa cabine et s’y installa. Ce n’était pas très spacieux mais confortable. Un peu plus petit que son appartement, il y avait tout le nécessaire, une cuisinette, même un petit bureau. Le lit s’encastrait dans le plafond pour faire de la place, et les étagères dissimulées dans les murs étaient presque invisibles une fois fermées. Il se hâta de ranger ses affaires.  Il avait rendez-vous juste avant le départ pour une réunion avec l’équipe de recherche de son département. Rapidement il sortit pour se mettre en quête du laboratoire. Se perdre dans le labyrinthe des coursives le hantait, mais finalement la signalétique et le plan suffirent à le mener à bon port. Julianne était dans le labo et lui présenta ses deux partenaires.

-  Tilia Klan, notre experte en biologie moléculaire et voici Jordan Grey notre chimiste.

Kenny se présenta à son tour et Jordan était aussi excité que lui de partir. Un peu plus âgé, c’était un grand gaillard d’origine africaine, il n’arrêtait pas de faire des suppositions sur le Nouveau Monde. Tilia était plus posée et calme. Cette jeune femme de vingt-cinq ans avait de longs cheveux bruns ondulés qui lui arrivaient au milieu du dos, et des yeux verts qui scrutaient avec attention le matériel qu’on leur avait fourni. Il faut dire que le laboratoire était équipé des dernières innovations en matière de recherche. Un microscope électronique dernier cri attirait plus particulièrement son attention. Kenny s’approcha :

-   Nous sommes gâtés par le matériel.
-   Effectivement, même à l’université, ils n’en ont pas d’aussi performant, et il paraît qu’on a encore plein de chose à ne déballer que sur place.

Kenny hocha la tête pour confirmer et ils discutèrent ainsi jusqu'à l’heure du départ.


Le voyage fut long et ennuyeux, il y avait bien des occupations à bord du Santa Maria, mais Kenny passa la majeure partie de son rare temps libre à la recherche de son ami. Demandant autour de lui si personne ne l’avait vu. Il passa le voyage entre les différentes réunions ennuyeuses de préparation et son errance dans les couloirs pour trouver la cabine de son ami. Il s’était bien présenté aux bureaux de la Robcorp, mais on lui avait bien fait comprendre que chercher un employé parmi tant d’autres n’était pas leur priorité.

Le Santa Maria était immense et même durant les longues semaines du voyage il ne parvint pas à en faire le tour complet. C’était un fier vaisseau de forme cylindrique, il tournait sans cesse sur lui-même pour permettre d’obtenir une gravité artificielle. Les cabines des passagers étaient reparties sur plusieurs dizaines d’étages. Il y avait des commerces, des ateliers qui faisaient de cette partie de vaisseau une véritable ville spatiale. Le reste du navire renfermait les laboratoires et des hangars où était entreposé le matériel indispensable à l’expédition.

Sortant d’une énième réunion, Kenny se promenait dans les allées de la cité spatiale, laissant vagabonder son regard sur les larges panneaux qui recouvrait les murs. Ceux-ci pouvaient changer d’apparence le plus souvent montrant une grande prairie verte ou une cascade. Ils servaient également à prévenir en urgence la population si besoin. C’est justement ainsi que Kenny sut qu’ils étaient parvenus à destination. Les écrans géants devinrent soudain sombres montrant le vide sidéral, puis apparue au loin une planète géante entourée d’anneaux, plus près encore le métis vit leur Nouveau Monde. Plus l’image se rapprochait plus le garçon fasciné pouvait la scruter en détail. La nouvelle planète ressemblait beaucoup à la Terre : plus petite mais aussi bleue, sa géographie était radicalement différente. Il y avait trois grands continents dont un au pôle sud recouvert de glace. Et tout un archipel d’îles se déployait dans un immense océan qui séparait les deux continents.

Enfin le Nouveau Monde était en vue et son travail pouvait commencer. Kenny se précipita vers le laboratoire tandis qu’une voix sortie des hauts parleurs leur annoncer leur arrivée.


Dans un premier temps, toutes les équipes se mirent d’accord pour organiser les opérations et ils ne durent se contenter de relevés atmosphériques. Il fallait être certain que cette planète pouvait les accueillir sans danger. Le laboratoire confirma rapidement la présence d’un air respirable. Un mélange d’oxygène et d’azote, presque identique à celui de la Terre, quant à la pression et la gravitée elles étaient légèrement plus élevées ce qui ne devait pas poser de souci. Les explorateurs seraient simplement un peu plus lourds. L’ensemble de l’expédition était dirigé par le général Johnson. Aucune décision ne pouvait être prise sans son accord. Il décida d’atterrir sur le plus petit continent dans un terrain dégagé ressemblant à un dessert. Kenny aurait voulu être le premier à poser le pied sur ce Nouveau Monde mais, ce fut aux militaires que revint cet honneur. Ils voulaient sécuriser le périmètre avant d’autoriser les civils à descendre. De toute façon seules quelques personnes furent autorisées à mettre pied à terre, heureusement Kenny en faisait partie. Le jeune homme pris donc son mal en patience et débarqua avec la seconde navette. Les premiers jours, il dut refréner son envie de partir en exploration pour aider à monter le campement, de plus les militaires ne leur autorisait aucune sortie. La petite communauté s’installa, déballa le matériel de pointe et commença à relever des échantillons de sol, des touffes d’herbe et de tout ce qui pouvait leur être utile. Le général avait établi son campement non loin d’une immense oasis. Tilia avait trouvé quelques bactéries dans le sol et put commencer son travail d’analyse.

Ce n’est au bout d’une semaine que Kenny prit la décision de s’enfoncer un peu plus sur cette terre inconnue. Au volant d’une petite jeep, il s’éloigna du dessert, il voulait atteindre l’oasis et étudier la flore, ramener quelques échantillons. Julianne aussi impatiente avait proposé de l’accompagner. Cela ne dérangea pas le garçon, il se sentait très attiré par la jeune femme. Son cœur faisait des bons à chaque fois qu’elle lui adressait la parole. Il suffisait qu’elle passe près de lui pour qu’une bouffé de chaleur lui monte aux joues. Au campement presque tout le monde avait deviné les sentiments que Kenny tentait désespérément de cacher. Il faut dire que le jeune métis ne la laissait pas indifférente. Mais Julianne tenait à garder entre eux un rapport strictement professionnel. Du moins pour le temps de la mission.

Ils s’arrêtèrent à l’entrée de l’oasis. Elle était si grande qu’on aurait dit une forêt, et semblait se prolonger sur plusieurs kilomètres. Les arbres ressemblaient à si méprendre aux espèces connues sur Terre mais tellement plus grand. Kenny se tenait devant un palmier qui atteignait deux fois la taille de ceux qu’il avait vus sur sa planète natale. Tandis que Julianne dessinait des croquis, le métis s’avança dans les bois jusqu'à arrive à une clairière au milieu de laquelle s’étendait une petite mare.

Se qu’il vit, le fit sursauter : de petites créatures bleues volaient au-dessus de l’eau. Elles étaient étranges, d’à peine quelques centimètres, une petite boule jaune flottait au-dessus de leur tête. Elle avait de petites ailes rouges ou roses et ne semblait pas prêter attention à l’inconnu qui débarquait dans leur paradis. Kenny à pas prudent pour ne pas les effrayer s’avança. Il marcha par inadvertance sur une brindille, le craquement sec alerta les créatures qui prises de panique, s’enfuirent dans tous les sens. Étouffant un juron le jeune homme s’approcha de la mare dans l’espoir d’y trouver des restes de repas ou des excréments qui pourraient l’informer un peu plus sur ces animaux. Il était ravi, lui exobiologiste, allait enfin pouvoir faire ses recherches sur une vie extraterrestre plus élaborée que des microorganismes. Même si ceux-ci n’étaient pas verts avec de grands yeux noirs. Malheureusement il ne trouva rien et ce fut bredouille qu’il revint vers Julianne. Il lui expliqua sa surprenante découverte et fit un croquis des créatures. De retour au camp les deux jeunes gens expliquèrent leur aventure aux autres et bientôt un état d’effervescence régnait dans la petite communauté. Deux jours de suite Kenny accompagné de deux militaires retourna au point d’eau, mais les créatures ne refirent pas leur apparition. Les soldats pensaient que ces animaux pouvaient être dangereux et ne souhaitaient pas que les chercheurs partent seuls. De son côté, le métis était persuadé que c’était la présence des militaires qui effrayait les animaux.

Après plusieurs jours à attendre en vain, Kenny décida d’aller encore plus loin. Au court d’une réunion, il proposa son idée.

-   Il y a des animaux, on en a la preuve, il faut simplement chercher plus loin, dit-il, pour tenter de convaincre l’officier.
-   VOUS avez vu ces créatures ! Il n’y a aucune preuve qu’elles existent. Docteur. L’expédition retourne en orbite dès demain, répondit le général.

Kenny fulminait, non seulement l’officier le traitait de menteur, mais en plus il voulait mettre fin à sa mission.

-   Demain mais nous avons à peine commencé l’exploration, intervint Julianne.
-   Vous avez vos échantillons, vous les étudierez dans le vaisseau. Je vais envoyer une équipe pour explorer le terrain.
-   Une équipe ? explosa Kenny, vous voulez dire vos soldats, c’est pas une mission militaire que je sache.
-   Détrompez vous. Si ce territoire est viable nous devons le coloniser, s’exclama le soldat.

Kenny tombait des nus. Etait-il si naïf pour croire que les militaires étaient là uniquement pour assurer leur protection en cas de danger ? Julianne regarda le jeune homme avec un mélange de tristesse et de pitié. Celui-ci se sentit très mal à l’aise. La jeune femme le prenait elle aussi pour un menteur ? La réunion se finit rapidement la décision était prise et nul ne pouvait revenir dessus. Dans sa tente, ce soir-là Kenny rumina sa rage et établissait déjà un plan pour continuer ses recherches.  En peu de temps, il fourra quelques affaires dans son sac à dos et sortit discrètement du campement. Il se rendit à pied dans l’oasis ne voulant pas réveiller les autres avec le bruit du moteur. Il voulait s’assurer d’une courte avance. Il marcha d’un pas vif et atteignit la forêt avant le levé du soleil. Il s’y enfonça pour arriver à la mare, la dépassa et commença son voyage vers l’inconnu, sans se douter qu’il était suivi. Dans les feuillages, deux yeux rubis observaient attentivement le jeune homme.
 


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: will15 le Novembre 14, 2007, 02:23:56 pm
Bravo, vraiment un gros bravo, tu as un réel don pour l’écriture. Il y a tout, la bonne proportion de texte, de la description, du dialogue et évidemment une intrigue. C’est clair, lisible et très agréable à lire. Je ne crois pas qu’il y est des fautes d’orthographe (je laisse les professionnel se charger de ça) ^^  il y a juste parfois, rarement même, l’oublie d’un mot dans la phrase, mais c’est pas bien grave. Donc bravo, pour une nouvelle fic, ça commence bien.
J’allais oublier, j’ai remarqué que comme tout les grands écrivains tu coupe le chapitre au meilleur, moment. T.T Il va falloir attendre pour savoir, qui est cette personne aux yeux rubis… même si j’ai ma petite idée là-dessus. Bonne continuation. 


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Feurnard le Novembre 15, 2007, 01:35:28 pm
Je pensais dire quelque chose, mais en fait non. Il me serait désagréable de contredire will15.
Si je cadre bien l'histoire, ce sont deux étudiants, ou devrais-je dire un étudiant, embarqué dans un vaisseau spatial, ou plutôt envoyé sur une planète. Cette planète est Mobius, pour celui qui en doutait, nous venons de voir des chao.
Testons maintenant les trois principes de la tension narrative :
- Curiosité : Entre conspiration de l'armée et relations des étudiants, j'ai fini par me poser des questions plus... terre-à-terre. Où est l'Ark ? Pourquoi le "Santa Maria" (à part le clin d'oeil historique) ? Bon, j'avoue que pour cette question, je me suis osé à un jeu d'esprit un peu ridicule. En fait, aucune réelle curiosité, du moins aucune qui ne m'ait frappé.
- Suspense : Quand vont-ils rencontrer Sonic ? Quel sera le contact entre ces humains et les habitants de Mobius ? Ce qui devrait répondre à la question "Ark", je gage que cela se déroule de loin cinquante ans avant Sonic, donc on abandonne la rencontre, et on devine qu'à la fin ils seront assez amis. Mais inévitablement, on attend l'incident "diplomatique". Et la grande question du jour, qui sera l'inévitable ami hybride de Kenny ?
- Surprise : Aucune. Mais la surprise n'a jamais eu d'honneur à mes yeux, tant il faut parfois tricher pour la provoquer.

Citation
La petite communauté s’installa, déballa le matériel de pointe et commença à relever des échantillons de sol, des touffes d’herbe et de tout ce qui pouvait leur être utile.
En lisant ça, je dois avouer que l'envie de rire m'est venue : "Nous avons traversé l'univers pour ramasser des touffes d'herbe, môssieur !" A mon avis, mieux vaut soit ne faire que sous-entendre leur activité : "... commença le travail. Elle oeuvrait par petits groupes qui s'entrecroisaient, et l'activité, surtout dans les premières heures, se fit donc frénétique." Ou alors, chercher la précision, en imitant le peu de connaissances qu'on a : "Les géologues tirèrent des carottes du sol, pour en analyser les strates, tandis que les biologistes décomposaient les végétaux..." A noter l'hypéronyme "végétaux" pour "touffes d'erbe", quand même plus glorieux. "Strates" participe de cette ambiance pseudo-scientifique.

Je crois que nous mettons six mois pour atteindre Mars, et en vitesse-lumière, trois ans et des poussières pour la plus proche étoile... trois semaines de voyage, c'est court. Avec ce défi de distance, j'aurais préféré faire commencer l'histoire en rêve cryogénique, où le scientifique se rappelle les raisons du voyage, avec un petit élément de curiosité, du type vision biaisée par le temps de son ami, qui lui révèle je-ne-sais-quoi. Ensuite réveil, et arrivée sur la planète.

Je laisse aux professionnels le loisir de juger la forme, et aux autres le fond. Ah oui, j'oubliais : les yeux qui observent, c'est un cliché.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Novembre 18, 2007, 06:33:42 pm
Ho je crois bien que je vais faire des déceptions !!

Will 15 merci d’être passée sur ce topic, je serais curieuse de savoir à qui tu penses car moi je pense que tu te trompes. ^^’

Feurnard tu as entièrement raison sur deux points :

1 Un discours plus "scientifique" serait de mise. Je te piquerais bien tes idées pour cela, si tu me l'autorises. ^_^
2 Le temps du voyage pourrais être plus long, mais je n'ai jamais parler des technologies qui permettaient le voyage juste signalé qu'elles étaient évoluées. La cryogénie je me la réserve pour un autre usage  et je ne pense pas que l’on puisse parler de conquête spatiale en se contentant d’une vitesse inférieur ou égale à la célérité de la lumière (précision : Alpha du Centaure est à 4, 22 année lumière et Mars à 55*106 Km de la Terre seulement).

Maintenant quelques précitions puisque tu les demandes :
1 Le nom Santa Maria tout comme l’appellation « Nouveau Monde » de la mission ont purement une connotation historique. (Le Santa Maria est la caravelle la plus connue de Christophe Colomb.) Je serais curieuse de savoir à quel « jeu d'esprit un peu ridicule » tu t’es livré. ^^

2
Citation
Mais inévitablement, on attend l'incident "diplomatique". Et la grande question du jour, qui sera l'inévitable ami hybride de Kenny ?
L’incident diplomatique ? Oui sûrement la question est le quel ?
Encore heureux que tu devines qui est « l’hybride ami de Kenny » cela veut dire que tu as attentivement lu Legend. J’en suis flattée. :-[  A moins que tu ne pensais à quelqu’un d’autre ?

3 Deux dernières questions pour toi Feurnard.
Où donc à tu vus une conspiration militaire ?
Et l’Ark ?  Je n’en fais nullement mention.

Dernier point que j’aurais peut être du préciser dès le début : cette histoire se passe bien avant la naissance de Sonic (déjà dit) plus exactement une cinquantaine d’années avant la naissance du hérisson bleu.
Ne vous attendez donc pas à rencontrer Sonic, Tails ou même Shadow dans cette fic.
Pour ceux qui pensaient, comme Feurnard, que ceci était une énième histoire sur les origines de Shadow vont être terriblement déçus, j’en suis désolée.

J'éditerais ce message pour y mettre la suite.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Feurnard le Novembre 18, 2007, 10:36:16 pm
Santa Maria, donc bien clin d'oeil historique. J'avais bien sûr pensé à "sainte Maria", Maria de Shadow the Hedgehog, en me doutant que ça n'avait rien à voir. C'était mon jeu d'esprit un peu ridicule, Maria revenant sur Mobius sous forme de sainte, donc de fantôme.

Quant à l'ami de Kenny, tu ne m'obligeras pas à relire Legend, et ça me fera une surprise pour la suite (disons).

Conspiration, inutile de s'y arrêter, et pour l'Ark :
Citation
Ce qui devrait répondre à la question "Ark", je gage que cela se déroule de loin cinquante ans avant Sonic

Et pour finir, non, je pensais plutôt à "comment la Terre et Mobius se sont rencontrés", pour expliquer le monde tel qu'il existe dans Legend. Mais au moins, maintenant, je suis conforté sur le contenu de l'histoire.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Novembre 22, 2007, 09:31:50 am
Haha, effectivement c'est un peu étrange comme idée "Sainte Maria". J'y avais même pas songé. Très drôle. ^^
Il fallais de toute façon que je prévienne les éventuels rares lecteurs du contenu de l'histoire pour éviter les déception. -_-.

Chapitre 2 : Une rencontre inattendue

Kenny avait passé la nuit entière à marcher pour s’éloigner le plus possible du camp. Il ne doutait pas un instant de la fureur du général lorsqu’il s’apercevrait de son absence. L’officier lancerait sûrement des hommes à ses trousses et Kenny voulait absolument trouver des preuves de la présence des créatures avant de repartir sur le vaisseau. Il voulait surtout prouver sa bonne fois aux yeux de Julianne. La forêt devenait plus dense et il était peu habitué aux longues randonnées. Les trois lunes qui brillaient dans le ciel éclairaient suffisamment le chemin pour qu’il puisse progresser rapidement. Pourtant au bout de plusieurs heures de marche, épuisé, il avait fini par faire une pause au bord d’une rivière. Il était toujours dans la forêt aux arbres géants, le soleil commençait à se lever et perçant le feuillage, ses rayons illuminaient les merveilles de cette nature sauvage. Le paysage semblait paradisiaque. L’eau de la rivière était si claire qu’on voyait le fond chargé de galets. Toute la zone était relativement dégagée, des fleurs multicolores peuplaient la berge ainsi que des plantes ressemblant vaguement à des roseaux.  Kenny ne tarda pas à trouver un endroit où s’allonger. L’herbe épaisse lui fournissait un matelas naturel relativement confortable et il s’y endormit rapidement.

Lorsqu’il ouvrit les yeux, il fut surpris de constater qu’une créature bleue s’était posée sur son ventre et le regardait curieuse. Kenny n’osait faire un geste de peur de l’effrayer retenant son souffle comme si le moindre coup de vent pouvait la faire partir. Ils restèrent un long moment ainsi se dévorant mutuellement des yeux. Le chercheur essaya de graver le plus de détails possible dans sa mémoire. La créature faisait moins de dix centimètres, elle était bleu clair et l’observait avec de grands yeux turquoise. Ses pattes ne comportaient pas de doigts et elle se tenait en équilibre sur ses membres postérieurs. Kenny ne pouvait détacher son regard de la créature, il était fasciné par l’apparition, subjugué par la découverte fondamentale qu’il venait de faire. Ce qui l’obsédait était la petite boule jaune parfaitement ronde qui flottait au-dessus de sa tête. Il avait beau chercher une explication, il ne voyait pas comment cette boule pouvait tenir. C’était contre toutes les lois de la gravité. Conscient que cette fantastique rencontre pouvait changer sa vie, Kenny avança très lentement sa main vers son sac et fouilla l’intérieur à la recherche de son appareil photo. La créature ne bougeait pas d’un pouce, elle bailla, s’étira et s’allongea sur son oreiller improvisé. Tous aussi lentement le jeune garçon se redressa légèrement et porta l’appareil devant la créature. Il prit plusieurs clichés tous en continuant son observation. Il remarqua les petites ailes qu’il avait déjà vues la première fois et constata qu’elle possédait également une petite queue en forme de boule. Cette créature semblait être un ange provenant de l’Eden et durant un court instant Kenny se demanda si il n’était pas effectivement au paradis. Ayant enfin la preuve de leur existence, il tenta de toucher la créature. Ce devait réellement être un ange, son ange gardien qui le rendrait célèbre. Doucement il avança la main vers elle. La petite bête n’était pas endormie et se leva brusquement mais elle ne semblait pas farouche et se contenta de l’observer tranquillement en baillant. Kenny tendit le bras comme pour laisser la créature le flairer. Celle-ci prit la main ouverte mais plutôt que de la sentir, elle la retourna, regarda l’intérieur comme pour y chercher une quelconque trace de nourriture.

-   Chao chao, s’exclama la créature en retournant la main.

Puis subitement elle sauta de son perchoir et plongea dans la rivière. Kenny se remit rapidement sur pied pour l’observer, mais elle avait disparu. Le jeune homme était sidéré, il était entré en contact avec une vie extraterrestre.

Surexcité il regarda ses cliches, Un seul était à peu près réussi, les autres trop flous ou mal cadré ne lui seraient d’aucune utilité. Il allait se remettre en chemin lorsque plusieurs créatures bleues sortirent de l’eau et vinrent l’entourer. Les créatures le touchaient, lui tiraient les cheveux ou la manche de son pull. Heureusement elles ne semblaient pas très fortes et cela ne dérangea pas le chercheur. Ravi de sa situation, il se prêta sans broncher au jeu de la découverte. Soudain les créatures cessèrent leurs investigations et se reculant légèrement, elles pointèrent toutes une patte vers Kenny en criant.

-   Chao, chao !

Elles ne semblaient pas effrayées, mais le chercheur se demandait ce qui pouvait les mettre dans un tel état d’excitation et tout naturellement il se retourna.


Kenny crut que son cœur sortait de sa poitrine devant lui se tenait une autre créature, un animal géant. Celui-ci était bien plus inquiétant que les créatures bleues. Plus grand il semblait moins amical et plus fort. La première frayeur passée, le métis observa attentivement la nouvelle créature. Elle ressemblait à si méprendre à un hérisson, mais faisait largement un mètre. Son pelage noir était rayé de bandes rouges sur ses membres et ses épines. L’herbe lui arrivait presque à la taille, mais l’animal se tenait droit sur ses pattes arrières exactement comme les créatures bleues. Kenny n’osa pas utiliser son appareil photo immédiatement, il ne voulait pas effrayer l’animal avec un geste trop brusque. Alors lentement comme il venait de le faire avec son ange, le chercheur avança doucement la main.

-   N’aie pas peur, dit-il d’une voix douce.

Le hérisson ne fit aucun geste, mais à la grande surprise du scientifique se mit à parler.

-   No’es ket’ak tochakt.

Kenny resta sidéré, ne sachant plus ni quoi faire ni quoi dire. Il existait donc sur ce monde des êtres suffisamment développés pour avoir un langage ? Le chercheur se tapa la poitrine en articulant.

-   Kenny, moi Kenny.

La créature le regarda en fronçant les sourcils. Ses yeux d’un rouge éclatant semblaient transpercer le chercheur. Les créatures bleues s’étaient maintenant rassemblées autour du hérisson. Celui-ci se toucha à son tour la poitrine.
-   Selic.
Puis il avança la main vers son interlocuteur et répéta :
-   Kennymoikenny.
L’interpellé sourit, la confusion était normale, il répéta encore une fois son prénom en articulant bien.
-  Kenny.
De nouveau le hérisson géant répéta Kenny, puis désigna les créatures volantes et les nomma.
-   Chao.

Il désigna ainsi plusieurs objets : un arbre, un rocher, la rivière, l’herbe et bien d’autres choses que Kenny s’efforçait de nommer également. Ils passèrent ainsi presque toute la matinée, le garçon se servait des photos qu’il avait prises durant son séjour pour nommer d’autres objets qui ne se trouvaient pas dans la forêt. Soudain, leur quiétude fut brisée. Le hérisson géant se leva brusquement tandis que tous les chao s’envolèrent et plongèrent dans la rivière. Kenny ne comprenait pas ce qui avait pu effrayer ainsi ses nouvelles connaissances. Selic se retourna vers lui et murmura :

-   Jeep.

Attentif au moindre bruit Kenny finit lui aussi par entendre le moteur.

-   Ils viennent me chercher, mais maintenant que j’ai une preuve, ils ne pourront pas interrompre l’expédition.
- N’ais  pas peur c’est des amis. Dit-il à son petit compagnon.

Septique le hérisson hésita. Il se méfiait toujours des étrangers, mais sa curiosité l’emporta et il attendit l’arrivée de la voiture en se terrant dans un endroit ombragé. Le général et Julianne sortirent de la jeep, mais ne virent pas immédiatement l’hybride et se précipitèrent vers Kenny Alors que le général commençait à hurler sur le scientifique lui reprochant son manque de prudence et de professionnalisme, Julianne se rendit compte de la présence de Selic et laissa échapper un cri de surprise. Le militaire se retourna d’un bloc en dégainant son arme et la braqua en tremblant sur l’hybride. Surpris par cette attitude qu’il voyant bien menaçante, Selic sauta sur la branche d’un arbre et s’enfonça dans le feuillage.

-   Non ! cria Kenny, il n’est pas méchant. Il est intelligent, Julianne il parle et je suis sûr de pouvoir lui apprendre notre langue.
-   Il est peut-être dangereux ! s’écria le militaire en visant le hérisson.
-   C’est vous qui êtes dangereux, vous lui avez fait peur ! s’exclama Kenny.

Julianne tenta à son tour de convaincre le militaire, tandis que le chauffeur de la voiture un jeune soldat était lui aussi sorti l’arme au poing pour prêter main-forte à son supérieur.

-   Général, c’est une chance incroyable si nous pouvions l’étudier imaginez les progrès que cela apporterait à la science.

Finalement l’officier rangea son pistolet et fit signe à son subordonné de faire de même.
S’approchant de l’arbre, Kenny essaya de distinguer le hérisson au travers du feuillage et l’appela. Selic était bien décidé à se tenir à l’écart de l’humain qui tenait l’objet menaçant même si celui-ci l’avait rangé dans son vêtement. Comment pouvait-il être sûr qu’ils ne représentaient aucun danger pour les siens ? Il sentait bien que jamais il ne pourrait en apprendre plus sur ces inconnus, si il ne s’approchait pas. Finalement le hérisson sauta de sa branche et atterrit souplement sur l’herbe. L’hybride consentit même à les accompagner jusqu’au campement.


Durant le trajet, Kenny expliqua son aventure à Julianne et lui montra les photos des chao. Selic observait attentivement tous ce qu’il y avait dans la voiture. Particulièrement le Général qui lui aussi ne le quittait pas du regard. Lorsqu’ils arrivèrent, tous les regards étaient braqués sur l’hybride, chacun voulait le toucher et Kenny dû imposer l’ordre en criant pour avoir enfin un moment de tranquillité. Il fut décidé qu’avec Julianne, le métis se chargerait d’enseigner leur langue à Selic dans l’espoir qu’il puisse leur apprendre plus de chose sur sa planète. Ne sachant pas vraiment comment procédé, Kenny commença par lui monter comme dans la forêt plusieurs objets en les nommant. De son côté, Julianne les observait et prenait des notes sur le comportement de l’hybride. Tilia avait réussi à lui prélever un peu de sang et s’était enfermée dans son laboratoire. Le soir venu Selic s’éclipsa et ne revint que le lendemain avant le réveil des explorateurs.

Ce manège dura presque une semaine, mais Julianne avait rapidement abandonné l’idée de prendre des notes. Le hérisson ne disait pas un mot, répétant seulement le nom des objets que lui désignait Kenny. T’en et si bien que la scientifique commençait à douter de l’intelligence de l’animal.  Ses absences du campement  toutes les nuits intriguaient les chercheurs mais également le général. Il commençait à soupçonner l’hybride de toutes sortes de complot tous plus extravagant les uns que les autres. Il entreprit de le faire suivre, mais le hérisson  parvenait sans peine à semer ses poursuivants. Il s’amusait même à les perdre dans la forêt et ne revenait que le matin pour les guider au campement. Au bout d’une nouvelle semaine Selic connaissait suffisamment de mot pour faire ses premières phrases. Et Kenny se décida à lui demander ce qu’il faisait de ses nuits car le général s’était mis en tête de l’enfermer. Le hérisson lui expliqua qu’il dormait simplement dans la forêt. De son côté, l’hybride s’efforçait de montrer à ses nouveaux amis des plantes et des fleurs exotiques, ainsi que plusieurs animaux. Bientôt les scientifiques eurent plus d’informations et de données sur la flore et la faune qu’en deux mois de recherches.

Plusieurs fois ils retournèrent voir les chao et une des petites créatures avait adopté Kenny ne le lâchant plus d’une semelle. Selic lui expliqua qu’il arrivait parfois que les chao s’attachent à un hybride et qu’ils changeaient alors d’apparence. Il fallait maintenant que Kenny s’en occupe. Le garçon le baptisa Angel. En moins d’un mois, le hérisson parlait couramment la langue des humains et Julianne dû admettre son erreur de jugement. Kenny qui n’avait même pas réussi à prononcé nom de la rivière et encore moins à le retenir, était sidéré des capacités de son petit compagnon à épines. Angel avait pris une teinte plus foncée et avait élu domicile dans la capuche du sweet de Kenny.


Cela faisait trois mois que les terriens avaient débarqué sur cette planète. Selic tenait absolument à montrer quelque chose à son nouvel ami. Mais il lui expliqua rapidement que la distance à parcourir était très longue. Le savant accompagné de Tilia cette fois se prépara pour  l’expédition. Alors qu’il chargeait le matériel dans la jeep, le hérisson l’observait en croisant les bras. Il avait rapidement adopté cette mimique des humains.

-   Pourquoi emmener autant de choses ? demanda-t-il soudain. 
-   Il nous faut des vivres, la tente et le matériel de recherche et des vêtements. On a besoin de toutes ces
choses pour travailler et survivre. Expliqua le chercheur.
-   Tu n’emportes jamais rien, qu’est ce que tu manges ? demanda curieuse la biologiste en déposant un sac de riz dans le grand coffre.
-   Des fruits, il y en a partout, pas besoin de les transporter. Répondit l’hybride en haussant les épaules.

Encore une mimique qu’il avait adoptée, Kenny était surpris de la rapidité avec laquelle Selic s’était adapté à eux. Il ne portait aucun vêtement, mais était chaussé de sandales, ce qui prouvait qu’il venait d’une civilisation assez évoluée. La question avait toujours tarabusté Kenny. Selic avait-il des compatriotes ? Probablement mais il n’en avait jamais rencontré, et le hérisson n’en avait jamais fait mention. Les chercheurs, s’ils avaient appris de nombreuses choses sur la planète grâce à lui, ne savaient presque rien de l’hybride. Kenny se promis d’aborder la question durant le voyage.

Enfin le chargement terminé les deux humains et l’hybride partirent. Selic les guida au travers du désert, ils roulèrent une journée entière dans la chaleur puis finirent par s’arrêter dans une petite oasis. Dans le soleil couchant, ils aperçurent une chaîne de montagne se découper à l’horizon. Selic leur expliqua qu’ils allaient au delà de ces montagnes, mais refusait toujours de leur donner la destination finale. Kenny n’avait pas encore posé toutes les questions qui lui brûlaient les lèvres. Les deux humains mangèrent rapidement et s’installèrent pour la nuit. Tilia s’endormit très vite et Kenny en profita pour s’occuper d’Angel et interroger Selic.

- Où vas-tu dormir, il n’y a pas de forêt ici ? Tu n’as rien mangé également.

La petite oasis ne comportait que trois arbres et ceux-ci étaient dépourvus de fruits. Il donna un reste de riz à la petite créature qui s’installa confortablement dans ses bras et en proposa au hérisson.

- Il y a des fruits partout, plus loin il y a une forêt sur le flan de la montagne. Répondit Selic en refusant le riz.
Cette bouillie blanche ne lui paraissait absolument pas comestible et dégageait une odeur plutôt désagréable.
- La montagne est encore à plusieurs kilomètres. On va mettre un temps considérable pour l’atteindre. Tu devrais manger un peu et dormir ici.
- Oui on va mettre beaucoup de temps avec la jeep, elle n’avance pas vite, mais si je reste cette nuit, c’est pour veiller. Nous sommes sur le territoire des loups.
Kenny dévisagea son compagnon avec surprise.
- Le territoire des loups ?
-   Ils ne sont pas très amicaux envers les étrangers, affirma l’hybride.
-   Alors il y en a d’autres comme toi, d’autres hybrides ?
-   Il y a plusieurs peuples, mais seuls les loups vivent sur ce territoire, j’étais venu leur parler lorsque j’ai vu votre vaisseau atterrir.
-   Je pensais que tu habitais dans la forêt où je t’ai rencontré.
L’hybride sourit comme si ce que venait de dire Kenny était une blague.
-   Je viens de loin. Sur ce territoire il n’y a que le désert et la forêt vierge que la montagne séparent. Les loups ont été bannis du territoire principal il y a de nombreux cycles, tellement que les anciens ne savent plus pourquoi. Je devais leur parler de leur retour, mais ils ont refusé.

Selic lui avait déjà expliqué qu’un territoire désignait en fait un continent, il fut donc estomaqué en comprenant que son compagnon avait fait un voyage de plusieurs centaines de kilomètres.
-   C’est quoi un cycle ?
-   Un cycle, c’est le temps que met une terre à vivre, mourir et renaître.
Le savant mit quelques minutes avant de comprendre qu’il s’agissait tous simplement des saisons et donc un cycle était une révolution autour du soleil soit une année sur cette planète.
- Sur la Terre, un cycle s’appelle une année. Mais ta planète est plus éloignée, elle mets plus de temps à faire un cycle que la mienne à faire un an.

Calculant rapidement de tête le savant poursuivit.
-   J’ai vingt et un an ce qui correspond à environ deux cycles et demi. Et toi quel âge as-tu ?
-   Deux cycles.  Ta planète se nomme Terre ?
-   Oui comment appelles-tu la tienne ?
-   Mobius.

L’hybride désigna les lunes dans le ciel et commença à les nommer, arrivé à la planète autour de laquelle Mobius gravitait, il la nomma Sharak.
-   Cela signifie deuxième lumière, la première c’est Shon, le soleil.

Ils discutèrent ainsi durant plus de deux heures, Selic lui expliqua que son peuple vivait sur l’autre continent mais était surtout des nomades ne s’arrêtant que rarement. Il lui parla des hybrides qui composaient l’espèce la plus évoluée de Mobius et de leur système de gouvernement. Jamais le hérisson n’avait autant parlé, fournissant une foule de renseignements pour le chercheur. Les mobiens comme ils se nommaient eux-mêmes n’avaient pas de système politique, juste un conseil de sages représentant tous les peuples à l’exception des loups. Bien qu’il y ait des tensions au sein du Conseil, les différentes communautés n’entraient presque jamais en contact et les différents peuples vivaient plutôt en harmonie. C’était ce Grand Conseil qui avait chargé Selic de retrouver les loups. Kenny appris ainsi que les extraterrestres qu’il avait tant souhaité voir n’étaient pas si différents des animaux terrestres. Il avait hâte d’en voir d’autres et suggéra de rencontrer les loups mais Selic s’y opposa farouchement. 

Le savant bailla et s’étira. Il déposa précautionneusement Angel, qui s’était endormi, sur le duvet.
-   Une dernière question avant que je ne tombe de sommeil pourquoi tu as dit que la jeep n’avance pas vite ? Vous avez des véhicules plus rapides ?
-   Non, mais je cours plus vite qu’elle, répondit le hérisson avant de s’éclipser dans la nuit.
Kenny resta interdit, la jeep ne battait pas des records de vitesse certes. Mais elle allait quand même à plus de cent kilomètres heure. Il se dit que Selic avait sûrement mal évalué la vitesse de l’automobile et rentra dans sa tente.




Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: will15 le Novembre 22, 2007, 07:46:32 pm
Je suis trop nul, tu as raison je me suis tromper, pourtant j’ai bien lus comme quoi l’histoire se passais bien avant Sonic et même avec ça, il faut que je me trompe. Très bonne suite, on fait la connaissance d’un nouveau personnage que j’apprécie bien d’ailleurs. Et je me pose déjà la question, pourquoi les loups ont été bannis ? oO
J’ai deux petite questions a te pose. Quand tu dis qu’il a le pelage noir et qu’il est rayé de bande rouge, c’est comme Shadow ou je me trompe ? (Je me trompe c’est certain ><)
Et aussi, tu dis que Selic est un animal géant… un mètre… je sais que Kenny est petit, mais rassure moi il est plus grand que Selic tout de même ? Ou alors tu dis que Selic est un animal géant parce qu’il est plus grand que les chaos… j’arrête de réfléchir, sa ne me réussi pas ^^’ (en plus je me mélange les pinceaux)
En tout cas, j’attends la suite pour en apprendre plus sur ce Selic (il m’intrigue oO) Bonne continuation.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Novembre 29, 2007, 07:28:39 am
Je ne pense pas que tu sois la seule à t'être trompée et franchement mon cliché "yeux rouges" était intentionnellement là pour ça.

Hérisson géant par rapport à ceux que l'on trouve sur Terre, Kenny trouve que tout est démesuré dans ce monde.
Quant à la ressemblence entre Selic et Shadow, effectivement mis à part de très légères differances physiques, ils sont identiques (et c'est intentionnel), mais cela s'arrête là tu verras qu'au niveau caractère ils n'ont rien en commun.

j'éditerais la suite d'ici quelques jours.

Suite en double post par manque de place. è_é

Je ne suis pas certaine de la bonne utilisation du plus que parfait pour les souvenirs si quelqu'un peut me renseigner.


Chapitre 3 : Tout avait si bien commencé !

L’hybride hésitait à quitter le campement, le village des loups n’était qu’à une cinquantaine de kilomètres. Se rappelant l’accueil peu chaleureux qu’il avait reçu, il ne doutait pas que la découverte des étrangers ne serait pas de bon augure. Il décida donc de passer la nuit à patrouiller autour du campement attentif au moindre bruit suspect. Il n’avait rien mangé depuis la veille et son estomac criait famine. Mais le hérisson ne voulait pas s’éloigner du camp même quelques minutes pour aller chercher des fruits. Il s’installa non loin des tentes sur une petite roche. Les tentes étaient dans un petit renfoncement et donc invisible de sa position mais Selic entendait distinctement les ronflements de Kenny. Laissant son regard vagabonder sur l’étendue de sable et de pierre, l’hybride repensa à sa visite chez les loups.

Il existait depuis longtemps une animosité entre les différents clans de mobiens. Les raisons s’étaient perdues dans les mémoires. Il semblait au hérisson que les jeunes générations n’étaient pas encore prêtes à faire la paix.


On l’avait reçu assez brutalement lorsqu’il s’était présenté comme le messager du Grand Conseil. Il lui avait fallu patienter plusieurs jours avant qu’il ne soit autorisé à voir les Sages. La plupart des hybrides avaient adopté le système de conseil composé des plus sages représentants de la communauté. Le Conseil des loups possédait trois membres, mais permettait à ceux qu’ils en jugeaient dignes, d’assister aux réunions voir même d’intervenir. Ce fut donc dans une large hutte, entouré d’une dizaine de loups que Selic avait été conduit. Il avait tranquillement exposé les désirs du Grand Conseil de les voir revenir au sein du territoire principal. Le hérisson se doutait bien que cette demande si généreuse cachait quelque chose mais il n’était pas assez intime du Grand Conseil pour en connaître les sombres dessins. Il avait compris la méfiance des canidés à l’annonce de la nouvelle et certains d’entre eux n’avaient pas hésité à cracher leur haine tel un venin. Cela ne l’avait pas vraiment touché, il ne se sentait pas concerné par ces querelles.

On le ramenait à sa hutte lorsqu’un éclair avait illuminé la nuit et sans un bruit, un nuage de poussière avait envahi l’horizon. Toute la communauté des loups s’était alors rassemblée pour observer le phénomène, même ses gardiens n’avaient pu s’empêcher de s’arrêter pour voir le spectacle. Selic avait pu ainsi lui aussi voir l’étrange apparition stellaire. Il était très fréquent qu’une météorite tombe du ciel, mais cela produisait toujours un vacarme infernal. Lorsque la stupeur eut disparu, il avait été rapidement reconduit à sa hutte. Il n’avait pas eu à attendre longtemps la réponse du Conseil. Ils avaient refusé catégoriquement de revenir tant qu’ils n’obtiendraient pas une nouvelle terre au sein de la Forêt Enfouie. Le hérisson savait pertinemment que ce n’était qu’une excuse pour refuser l’offre. Jamais le Grand Conseil consentirait à leur céder un territoire appartenant aux échidnés et les loups le savaient. Ils se méfiaient et Selic ne pouvait pas les en blâmer. Il avait été reconduit aux portes du village, presque aussi brutalement qu’à l’aller.

Curieux le hérisson s’était décidé à aller voir l’étrange météorite. C’est ainsi qu’il avait découvert les humains. Selic se rappela les avoir trouvés affreusement laids la première fois, mais le hérisson avait été fasciné. Ils étaient très grands et n’avaient presque pas de pelage excepté sur la tête et pour certain sur le visage. Il les avait observés plusieurs jours de suite. Un des étrangers l’avait intrigué plus que les autre : Kenny. Il semblait différent des autres. Selic avait été amusé lorsqu’il l’avait vu essayer de surprendre les chao sauvages.  Et d’autant plus surpris quand Kenny avait réussi à entrer en contact avec une de ces petites bêtes d’ordinaire si craintives. C’est ce qui avait décidé le hérisson à se montrer et aujourd’hui il ne le regrettait pas. Un ronflement plus bruyant le ramena au présent, et le hérisson se leva pour reprendre sa ronde.


La nuit se passa sans incident, mais ce fut presque à l’aube que les ennuis commencèrent. Au loin, l’hybride aperçut plusieurs loups venir dans sa direction. Préférant prendre les devants pour éviter qu’ils voient le campement ou qu’ils entendent le terrien, il les rejoignit en un éclair. Le groupe était composé des trois loups. Le hérisson reconnut les deux plus grands aussitôt, c’était les guerriers qui l’avaient aimablement reconduit en dehors du village après son entretien avec le Conseil. Le plus vieux avait un pelage d’encre et portait une grande lance aiguisée.  C’était un proche de leurs Sages et ses propos méprisants envers le Grand Conseil n’avaient pas échappé au hérisson. Il était plus grand que les deux autres et ses yeux jaunes remplis de haine se posèrent sur Selic.

-   Tu es encore ici, va donc dire au Grand Conseil que c’est pour les détruire que nous reviendrons, l’apostropha-t-il.
-   Je rapporterais vos intentions, mais je suis resté ici pour aller voir la météorite qui est tombée, il y a quelque temps.  
-   Nos Sages sont persuadés que c’est un mauvais présage, on n’a pas le droit de s’en approcher et toi tu ne devrais pas non plus !   S’exclama le jeune aux yeux azur.

Lui aussi portait une longue lance à la main et une large bande de satin bleu lui serait la taille, son pelage blanc et gris clair ressortait clairement dans l’obscurité finissant de la nuit. C’était le plus petit et sûrement le plus jeune du groupe, tout juste un louveteau à peine sorti de l’enfance. Il baissa les oreilles lorsque son aîné le fusilla du regard.
Selic sourit : les loups faisaient toute confiance en leurs Sages, si ceux-ci s’opposaient à une reconnaissance, les terriens étaient tranquilles pour un moment.

Les deux autres loups avaient contourné le hérisson et maintenant celui-ci se retrouvait encerclé.
-   Peut-être que le conseil n’a pas besoin de connaître nos intentions, suggéra le troisième.

Il était roux et ricana à sa proposition en retirant une des flèches de son carquois et il la chargea sur son arc tout en le pointant vers le hérisson.
-   Qu’en penses-tu Lerss ?   demanda-t-il.
-   Ce n’est pas idiot ! s’exclama le loup noir en levant lentement son arme vers Selic.

Le hérisson était fatigué par sa nuit de veille et son jeûne forcé, et d’une humeur exécrable. L’attitude belliqueuse des canidés ne lui plaisait guère. Le plus jeune était le plus hésitant et regardait alternativement ses compagnons et le hérisson, mais les deux autres menaçants, tenaient fermement leurs armes. Sentant que les loups étaient bien décidés à en finir avec lui, Selic décida de lancer l’offensive en premier.

D’un mouvement vif, il arracha la lance des mains du loup blanc et la retournant, le frappa violement avec le manche. Le canidé sonné se retrouva au sol sans même comprendre ce qui lui arrivait. Manquant encore d’expérience, le jeune loup roux décocha sa flèche trop vite sans prendre le temps de viser. Elle passa largement à gauche de la cible et se planta dans le bras de son camarade à terre. Celui-ci poussa un hurlement qui résonna dans la nuit. Le jeune archer se précipita vers son ami en implorant son pardon. Selic se concentra sur le loup noir, c’était le plus dangereux. Tenant sa lance fermement à deux mains, le loup mena l’offensive en se ruant sur le hérisson, qui esquiva d’un pas de côté. Mais le vieux canidé avait de l’expérience ce n’était pas son premier combat. Faisant pivoter son arme, il porta un coup sec sur les mains de son adversaire. Celui-ci étouffa un cri en lâchant l’arme et recula lentement. Selic aurait facilement pu fuir, jamais les loups n’auraient pu le rattraper. Mais cela signifiait abandonner Kenny à une mort certaine, si les loups le trouvaient. En aucun cas il ne le voulait, alors il fit face. Se jetant sur le canidé, il attrapa le manche de l’arme à deux mains. Les deux hybrides lutèrent ainsi un moment tentant chacun de prendre le dessus sur l’autre. Soudain Selic lâcha l’arme et lança son poing droit dans le visage de son assaillant. Le loup tituba un instant et bascula lentement en arrière. Juste derrière lui se tenait le jeune canidé roux, les yeux humides et rouges de colère, il pointait son arc vers le hérisson. Cette fois-ci il ne répéta pas son erreur et visait avec précision le cœur de son ennemi. La flèche partie à la vitesse de l’éclair. Selic eut le réflexe de se baisser, ce qui lui évita une blessure mortelle, mais la pointe d’acier se ficha dans son épaule. Le hérisson tomba à la renverse en criant.
La douleur irradiait dans tout son bras. Lorsqu’il leva la tête, l’hybride au pelage sombre s’était relevé et le menaçait de sa lance. Ses yeux brillèrent de colère et d’une lueur macabre qui ne laissait aucun doute sur ses intentions lorsqu’il leva son arme au-dessus de sa tête. Selic était incapable de se lever, tant la douleur était intense. Il tendit son bras valide pour arrêter l’arme lancée vers lui sans grand espoir que cela réussisse. Soudain alors que tout semblait perdu : un bruit sec claqua dans la nuit, comme un coup de tonnerre. Pendant une seconde, le temps s’arrêta, les hybrides restèrent figés par la surprise puis le loup noir lâcha sa lance et porta les mains à son abdomen. Son regard avait soudain changé, le hérisson pouvait y lire l’incompréhension et la peur. Ses yeux devinrent vitreux et il s’effondra, un liquide rouge s’échappant de son ventre. Le loup roux observait tétanisé son camarade baignant dans son propre sang.
Pris de panique, il lâcha son arc et s’enfuit à toutes jambes sans demander son reste, sans même se préoccuper de l’autre loup. Incrédule le hérisson regarda autour de lui et finit par voir Kenny accourant vers lui. Les deux canidés étaient sans connaissance, le noir certainement mort.  Selic ne comprenait pas ce qui venait d’arriver ni comment son adversaire s’était retrouvé avec un trou dans le ventre. Il était sauf, ses amis terriens également c’était le principal. Dans un ultime effort, il arracha la flèche de son épaule. La vague de douleur qui déferla fut si violente qu’elle inonda tout son corps, s’empara de son esprit et le plongea dans l’inconscience.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Décembre 12, 2007, 06:15:40 am
... En orbite, durant ces longues semaines, une véritable citée s’était organisée dans le Santa Maria. Chaque secteur d’activité était plus ou moins compartimenté, mais la partie qui correspondait aux habitations était commune à tous et une vraie vie de métropole s’agitait dans le navire. Au sein des équipes de recherche géologique, une nouvelle mission avait vu le jour. Elle visait à construire une ville teste sur la planète. Les savants avaient repéré une vaste zone proche de l’océan sur le continent principal et le général Johnson avait donné son accord pour y installer une base permanente.

Personne dans le navire ne souhaitait se transformer en ouvrier de terrassement, il fut donc décidé de charger la Robcorp de la mission. Junior avec ses collègues avaient récolté l’insigne honneur de  concevoir des engins suffisamment autonomes pour pallier le manque d’effectif. Ce n’était pas vraiment le genre de taches qu’il aurait souhaité avoir mais il se mit au travail. Le rouquin en était déjà à son cinquième croquis depuis le début de la journée. La construction des machines lui prendrait sûrement du temps, mais il voulait atteindre la perfection. Travailler pour la Robcorp lui servait juste à se mettre un petit pécule dans la poche. Il visait plus haut, il se voyait déjà diriger sa propre entreprise. Devant sa table de travail, il s’arrêta un instant tenant son crayon comme une moustache, il repensait à son ami d’enfance. Cela faisait plus d’un mois qu’il était sur la planète. Junior n’avait de lui que les nouvelles de ses découvertes et cela le faisait légèrement enrager. Il soupçonnait Kenny de l’avoir totalement oublié. La porte de son bureau s’ouvrit soudain, laissant passer un de ses collègues : John. Celui-ci dirigeait le service et était chargé de superviser le travail de ses subordonnés. De surprise, Junior lâcha son crayon qui roula sous la table.

-   C’est pas le moment de rêvasser. Ton travail avance ?

Junior fit la moue et tendit les croquis à l’homme. C’était un jeune garçon d’une trentaine d’année, brun, dont les petits yeux porcins brillaient de convoitise. Il portait un costume flambant neuf et une cravate dont la couleur donnait la nausée au rouquin. John regarda attentivement les dessins puis il sembla réfléchir un instant.

-   Je les garde ! dit-il en repassant la porte qu’il claqua derrière lui.
-   Bonne idée, petit génie ! Et la prochaine fois que tu veux faire croire que tu comprends mon travail regarde les dans le bon sens ! Persifla Junior en se baissant pour récupérer son crayon.

Bien sûr John n’avait pas pu entendre le sarcasme du rouquin et Junior s’en fichait. Il savait que la plupart des soi-disant génies de l’entreprise ne lui arrivaient pas à la cheville. Il se remit au travail et dessina encore dix autres croquis avant d’aller se coucher.


Dès le lendemain matin, on lui apprit qu’une réunion se tiendrait pour voir l’avancé des travaux. Junior se rendit donc immédiatement dans son bureau pour y récupérer ses croquis. Il croisa John qui le pressa de se rendre en salle de réunion. Arrivé dans son bureau Junior crut un moment être en train de cauchemarder. Tous ses croquis avaient disparu de la table de travail. Il n’avait pas besoin d’être un génie pour savoir qui les lui avait pris. Poussant un juron, il se précipita dans la salle de réunion. Lorsqu’il y entra, John présentait les dessins volés.

-   Qui est l’auteur de ce travail ? demanda le directeur visiblement satisfait des croquis.
-   Mais moi-même monsieur ! s’exclama John.

Junior fulminait, il ne laisserait pas cet ignare se faire moussé pour une tache qu’il n’arrivait même pas à comprendre.
-   C’est pas toi qui à fait ça ! hurla-t-il est tapant du poing sur la table.
Junior était un garçon de grande taille, il mesurait près de deux mètres ce qui était assez impressionnant. De plus sa chevelure rousse et désordonnée lui donnait l’apparence menaçante d’un lion prêt à sauter sur sa proie. Un grand silence suivi son coup de colère.

-   C’est une accusation grave. Avez-vous des preuves ? s’exclama calmement le directeur adjoint.
-   Des preuves ? Demandez lui pourquoi il y a une dérivation sur l’entrée 57 et pas sur la 58 ! s’exclame Junior.
Les regards se tournèrent vers John qui pour garder de la contenance rajusta sa cravate.
-   Je ne vois pas pourquoi je répondrais à de telles accusations. C’est simplement que j’ai oublié de la dessiner.
-   T’es vraiment qu’un déchet, il n’y a pas de dérivation du tout, sur aucune des entrées pour éviter la perte d’énergie ! railla le rouquin.

À sa grande surprise, personne n’eut aucune réaction.
- Vous voyez bien que cet ignare ne sait même pas que quoi il parle ! s’énerva le garçon.
- Je dois être ignare aussi, car je ne comprends pas un mot de vos explications. Je ne veux pas savoir qui a dessiné ces plans.  Je veux voir le résultat. Vous commencerez la construction dès demain. Ensemble ! Expliqua calmement le sous-directeur en insistant bien sur le dernier mot.

Sur ces bonnes paroles, il mit fin à la réunion. John quitta précipitamment la pièce en faisant un large détour pour éviter de passer près de Junior. Celui-ci avait du mal à contenir sa colère. Il en voulait à John bien sûr, mais aussi à tous ses autres collègues qui étaient restés sans rien dire et au directeur qui n’était même pas capable de comprendre son travail. Ce n’était qu’un bureaucrate qui ne s’intéressait qu’aux chiffres d’affaire de la société. Junior se demandait parfois pourquoi il s’était retrouvé dans l’expédition. Sûrement pour négocier à prix d’or les futurs contrats. Il lui rappelait cruellement son père. Contrairement à Kenny, le rouquin n’avait jamais douté que le but premier de cette mission était bien de coloniser ce Nouveau Monde et il était bien décidé à avoir lui aussi sa part du gâteau.  

Junior passa le reste de la journée à se calmer en bricolant divers petits robots de sa conception. L’un faisait office de valet de chambre, l’autre de masseur. Il reprogrammait ce dernier pour veiller sur son bureau. Il ne se referait pas prendre deux fois au piège et préférait prendre les devants. Lorsqu’il se coucha, il se prit à souhaiter que l’idiot de service fasse un tour dans son antre. Uniquement pour tester son nouveau jouet.

Le lendemain, la construction des machines débuta, Junior avait presque oublié sa rancune tellement le travail l’absorbait, il était dans son élément. Lorsque Kenny lui avait proposé de faire des études en biologie, il avait hésité. Bien sûr il allait à l’université uniquement pour être avec son seul ami et surtout loin de sa famille. Junior n’avait jamais aimé son père, un père absent qui préférait son argent à son fils. Le rouquin refusait même d’utiliser son vrai prénom car c’était celui de son paternel. Parallèlement, il avait seul, appris les mystères de la robotique. Sa formidable capacité à retenir sans problème de grandes quantités d’informations l’avait largement aidé. En fait il ne travaillait pas beaucoup, il lui suffisait de lire un document pour le retenir par coeur.

Il surveillait d’un œil critique et dirigeait d’une poigne de fer les centaines d’ouvriers qui assuraient la construction de ses machines. Dans quelques jours, le premier prototype verrait le jour et l’ensemble de ses collègues pourraient constater d’eux-mêmes à quel point John était un imbécile.

Les premiers prototypes de robots ouvriers furent un véritable succès et les travaux de terrassement commencèrent rapidement. Sur la planète, une équipe réduite d’hommes suffisait pour faire fonctionner les machines, la plupart étaient totalement autonome et ne demandaient qu’un minimum d’entretient. Junior supervisait la création d’une chaîne de montage automatisée et n’avait que faire de la colère des ouvriers qui voyaient ainsi leurs gagne-pain s’évanouir. Heureusement le travail ne manquait pas sur le vaisseau et le taux d’inactivité dans la communauté frisait le zéro. Junior avait récolté les honneurs et les félicitations de ce formidable succès. John fut relégué au rang d’ouvrier et se retrouva sous la direction de Junior au grand plaisir de ce dernier.  

En à peine un mois, la chaîne de montage fonctionnait à merveille et la construction avançait à grands pas. Les fondations furent presque achevées et l’on commença à débarquer du matériel. Junior était enfin reconnu pour son grand talent et il se sentait fier de lui, pour la première fois on le remarquait pour ce qu’il était réellement capable de faire. Il savait que la Terre recevait régulièrement des informations sur l’avancée de l’expédition et il ne pouvait s’empêcher d’espérer que son père avait suivi son travail. Force est de constater que si il avait toujours méprisé son père, il avait toujours rechercher son soutient et son admiration, inconsciemment. Ce bonheur fut malheureusement de courte duré.  Des incidents de plus en plus inquiétant sur le chantier commencèrent. Les machines s’arrêtaient ou explosaient sans raison, le matériel de pointe était saccagé par des robots devenus subitement fous.  Le directeur commença à se demander si les exceptionnelles machines de son employé étaient véritablement fiables. Un jour, il le convoqua. Lorsqu’il entra dans le bureau le rouquin se retrouva face au directeur et au général Johnson.

-   Avez-vous une explication ? demanda simplement son supérieur.

Junior ne comprenait pas, il était persuadé que le problème ne venait pas de ses machines. Il avança toutes sortes d’hypothèses y compris celle du sabotage et finit par demander l’autorisation de descendre pour tirer l’affaire au clair.
Mais le général s’y opposa.

-   Pas question de prendre des risques, dès demain je fais revenir les équipes de construction et d’exploration.

Nous enverrons nos hommes pour résoudre le problème. Si les machines sont bien responsables de ces ennuis nous aviserons. Expliqua le militaire.
Il quitta la pièce laissant Junior seul avec le directeur.

-   Si vos engins sont responsables de la perte de ce contrat, vous pourrez faire une croix sur votre avenir au sein de notre entreprise.

Le directeur avait parlé calmement d’un ton détaché sans même un regard sur le garçon. Junior ne dénotait aucune agressivité, mais cela lui fit l’effet d’une douche froide. Sans rien dire il prit congé et retourna dans sa cabine. Déjà dans les couloirs, il entendait les gens chuchoter à son passage ou changer brusquement de conversation. On lui attribuait l’annulation du projet. Trois jours plus tard la population du Santa Maria découvrait Selic au travers des vidéos et des rapports de l’équipe au sol. Kenny vivait son heure de gloire tandis que Junior avait l’impression de descendre aux enfers.



Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Capita le Décembre 12, 2007, 07:39:27 pm
Ce Junior, il me fait vaguement pensé à notre vilain pas bô national au niveau robotique... Mais si ça bug, je doute que ce soit ça, ou alors, sabotage ?

J'ai tout lu d'un bloc en tout cas, et je trouve ça tout bien bien bon ! Juste, un hérisson, c'est un pelage, on peut dire comme ça ?... Je n'y pensais pas.
Kenny est un personnage tout à fait charmant je trouve en tout cas, il fait bien plasir à voir ! Et si un chao s'est accroché à lui, ça veut dire qu'il est bien bon, parmis cette bande de fou ! ...
On peut dire que les hommes sont bien bêtes, toujours à prendre la violence, c'est malheureux, mais c'est la nature...

Tout en nickel chrome, j'ai bien hate de voir la suite !


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: will15 le Décembre 16, 2007, 12:31:57 pm
Comme dit Capita, c’est vrai que Junior fait penser à ce machiavélique savant fou a lunette ronde. Justement en lisant tout ça, sa me fait réfléchir. Cette histoire ce passe bien avant Sonic, on n’y retrouve un petit rouquin qui est douer en robotique, plus un Selic qui fait penser a Shadow… tout sa me laisse perplexe, je crois savoir où tu veux en venir. Mais je ne dit rien pour l’instant j’attends encore un peu pour en être certaine ^^ Bonne continuation.   


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Décembre 18, 2007, 07:51:47 pm
Merci à toutes les deux.
Chapitre un peu plus monotone mais qui devrait infirmer ou confirmer vos soupçons.

Citation de: Capita
Juste, un hérisson, c'est un pelage, on peut dire comme ça ?... Je n'y pensais pas.


Simplement pour éviter de répéter encore "épines", je ne sais pas si on peut vraiment le dire, ça ne me choque pas vraiment. o0

Chapitre 4 : Le chantier maudit

Dans le large bureau, Benjamin faisait les cent pas. Avoir la charge de la colonie n’était pas de tout repos, mais cela ne lui déplaisait pas au contraire. Il avait toujours aimé diriger ses troupes, ce sentiment de supériorité et de pouvoir sur la population du Santa Maria l’emplissait d’orgueil. Promu assez jeune au rang de colonel grâce à son audace et la chance  Benjamin Smith était l’image même du soldat : une carrure que l’on aurait crue taillée dans le marbre, des cheveux foncés coupés en brosse courte, des yeux gris acier qui transperçaient ses subordonnés et lui donnait un certain charisme auprès de femmes. Il avait été placé sous le commandement du général Johnson, mais avait plus l’impression de diriger seul la colonie, Johnson étant presque toujours sur la planète. Il avait rendez-vous avec Steve Fart le sous directeur de la Robcorp, c’était déjà la seconde fois qu’il le recevait à cause des problèmes que le chantier avait rencontrés. Une véritable psychose s’était installée dans le Santa Maria, on disait le chantier maudit. Après plusieurs sabotages inexpliqués, le général Johnson avait ordonné l’arrêt des travaux pour plus de sécurité en attendant d’en connaître les causes exactes. Puis les humains avaient appris l’existence des hybrides et les malheurs de la Robcorp avaient soudain eu une explication toute désignée. Pour Johnson, cela signifiait que les habitants de cette planète ne souhaitaient pas voir les constructions terriennes sur leur territoire. Pour Smith se n’était qu’un léger contretemps qui serait vite réglé. Après tous qu’avaient-ils à craindre de vulgaires animaux ?

Le général refusait de reprendre le chantier, mais cette fois benjamin se passerait de son accord. Johnson était sur la planète et lui avait confié le commandement du vaisseau et ce chantier était donc sous sa responsabilité. Smith avait un projet, une stratégie pour faire avancer les travaux sans prendre de risque. C’était pour cette raison qu’il avait convoqué Fart.
Enfin un jeune garçon brun, prénommé Thomas, passa la tête par la porte et se mit au garde à vous.

-   Monsieur Fart est arrivé, colonel.
-   Faites le entrer.

Thomas s’effaça pour laisser passer un homme d’une cinquantaine d’années, les cheveux grisonnant en costume cravate. D’un geste, Benjamin l’invita à s’asseoir face à l’imposant bureau en chêne.

-   Je souhaite reprendre les travaux le plus rapidement possible ! annonça de but en blanc le colonel.
Steve en fut abasourdi, il croyait ce contrat définitivement perdu à cause des accidents. Johnson lui avait parfaitement fait comprendre que les travaux ne reprendraient pas temps que les sabotages seraient inexpliqués.
-   Je croyais…
-   Nous avons pour mission la colonisation de cette planète. Je suis persuadé que les sabotages sont dus aux hybrides, mais je ne laisserais pas quelques animaux sauvages nous arrêter. Nous allons reprendre le chantier sous haute surveillance. Je sais que ce n’est pas votre domaine d’activité mais… Votre société peut-elle concevoir des prototypes de véhicules armés qui pourraient assurer la défense du chantier ?

Steve Fart cligna des yeux plusieurs fois pour être certain de ne pas rêver. Smith lui proposait un nouveau contrat ?

Il s’était embarqué dans cette aventure à contre-cœur, contraint d’abandonner sa femme et ses enfants sur Terre pour cette longue mission. Bien sûr, il avait de fréquents contacts avec sa famille grâce à un ingénieux système de communications qui lui permettait de voir régulièrement ses enfants sur un écran. Mais il n’avait pas pu assister à la rentrée des classes de sa fille ni à l’anniversaire de son dernier et cela lui était insupportable. Il n’avait qu’une hâte : finir au plus vite cette mission et retourner auprès des siens. L’achèvement de la ville-base signifiait le débarquement des colons et le retour du Santa Maria sur Terre. Ce fut donc gonflé d’espoir que Steve accepta. Les deux hommes discutèrent encore pendant une bonne heure des diverses modalités et du nouveau contrat puis après une poignée de main, Steve prit congé pour regagner les quartiers de la Robcorp.

De son côté Benjamin satisfait de la tournure des choses remettaient un peu d’ordre dans les schémas de la future ville que Fart lui avait apporté et les rangea soigneusement dans un dossier rouge. Thomas refit alors son apparition. Benjamin aimait bien ce jeune aspirant affecté à son service comme aide de camps. Malgré son indiscrétion, il était ordonné, sérieux et utilisait à merveille l’ordinateur. Benjamin lui préférait se tenir éloigné de ces machines et avait toujours refusé de s’en servir. Il avait appris très récemment comment : allumer et éteindre celui qui se trouvait dans son bureau, mais lorsqu’il lui fallait taper un ordre ou un rapport, il redonnait tous à Thomas.

-   Le général pour vous, annonça le jeune garçon en désignant le combiné des communications extérieures.

Alors que Smith décrochait Thomas refermait discrètement la porte et se remit à son travail. L’interphone était resté branché, comme toujours. Le garçon n’était pas particulièrement curieux, mais son travail ici n’était pas vraiment passionnant, il n’avait pas de musique pour se divertir et écoutait donc d’une oreille distraite les conversations. Il avait plus ou moins suivi celle que Smith venait d’avoir avec Fart et se demandait comment maintenant le colonel allait l’annoncer au général.

Dans le bureau, l’écran s’alluma sur le visage plutôt soucieux du général. Benjamin esquissa un rapide salut et engagea la conversation :

-   Steve Fart était dans mon bureau il y a à peine une minute et…
-   Je lui ai déjà dit que je ne reprendrais pas le chantier et surtout maintenant. Je vous laisse régler ce problème avec lui colonel. Je viens de recevoir un message du docteur Shinzen qui est parti hier avec le docteur Klan et Selic. Ils ont fait une mauvaise rencontre et ont peur que des hybrides attaquent le campement. Je vous renvoi immédiatement les civils, je reste avec une équipe réduite pour attendre les chercheurs et veiller au matériel.
Contactez la Terre pour les prévenir que nous abandonnons cette mission. Nous finissons les relevés de données et nous rentrons.
-   Quoi ? Mais elle est viable nous devons la coloniser !
-   Elle est viable mais déjà habitée.
-   Ce ne sont que de vulgaires animaux !
À l’écran Johnson fronça les sourcils, la réaction de Smith lui déplaisait grandement.
- Le sujet est clos colonel. C’est un ordre ! répliqua le général en coupant la communication.

Thomas était figé, un rapport tout juste sorti de l’imprimante dans les mains, il n’en revenait pas. Comment Smith pouvait parler ainsi à son supérieur. Et sa façon méprisante de traiter les hybrides d’animaux l’avait outré. Il avança une main tremblante vers l’interphone pour le couper lorsque le bruit sourd d’un poing s’écrasant sur le bureau le fit sursauter. Puis le colonel laissa exploser sa colère :

-   Non mais il se croit où ce vieux débris !

Thomas appuya sur l’interrupteur juste à temps. L’officier sortit de son bureau furieux et s’en alla en claquant la porte, laissant le jeune garçon seul, perplexe.


Steve était ravi, il entra précipitamment dans son bureau, en réfléchissant à la suite des événements. Il avait récupéré le contra de la construction de la ville et de plus il en avait un nouveau qui pouvait s’avérer très intéressant. Il lui fallait choisir une personne de confiance, une personne compétente. Et il n’en voyait qu’une.
Il fit venir l’ensemble du personnel dans la grande salle de réunion pour leur exposé ces nouvelles réjouissantes, parmi l’assemblée il y avait bien évidemment un géant roux qui se demandait bien quelle nouvelle catastrophe allait lui tomber dessus. Steve s’adressa à la foule et leur exposa les causes probables des sabotages, ce qui innocentait Junior. Le rouquin était un peu surpris, mais satisfait d’être enfin lavé de tous soupçons. Il eut droit aux mots d’excuse aux grandes tapes dans le dos et autre « j’étais sûr que tu n’y étais pour rien ». Il était habitué à ce genre de faux semblant et n’était pas dupe. Il ne faisait aucune confiance en ces amitiés fictives, ces belles paroles réconfortantes. Il n’en croyait pas un mot, mais fit bonne figure, souriant, il accepta les excuses d’un signe de tête ou d’un geste de la main. Même John tenta sa chance, et pour ne pas paraître trop ingrat, bien que cela lui coûte beaucoup Junior lui sera la main. Aussitôt un planning se mit en place, tout s’organisait pour satisfaire au mieux le calendrier et la population du Santa Maria qui avait hâte de pouvoir débarquer sur la terre ferme. Le sous-directeur entraîna Junior à l’écart dans son bureau. Le garçon le suivi avec un peu d’appréhension, s’installa dans le fauteuil et attendit patiemment que Fart relise pour la dixième fois son curriculum vitae.

-   C’est très impressionnant, un doctorat en physique, un autre en biochimie et tout cela à seulement dix-neuf ans. C’est incroyable.
-   J’ai une grande facilité à retenir et beaucoup d’ambition. Se justifia Junior en haussant les épaules.
-   Je dois avouer qu’avant de vous rencontrer, je croyais avoir affaire à un jeune fils de riche incapable de se débrouiller seul et uniquement là grâce à la fortune de son père.

Junior frissonna, cette étiquette de gosse de riche lui collait à la peau et il ne le supportait pas.

-   C’est pas le cas, c’était mon choix de venir ici pour pouvoir au mieux utiliser mes compétences.
-   Certes, c’est justement pour vos compétences que je vous ai choisi.

Le sous-directeur lui rapporta les désirs du Colonel de fabriquer des machines en charge de la surveillance du chantier.

Le rouquin se retrouva donc à travailler pour les militaires. Il avait accès à des laboratoires super équipés et ravi de cette aubaine, il se mit à travailler d’arrache pied sur les commandes de l’armée mais également sur ses propres projets. Il avait une foule d’idées qu’il voulait tester.

En moins d’une semaine, il avait déjà achevé plus de trois types de robots différents, il travaillait maintenant à leur mise au point. Parallèlement il s’était attelé à un projet qui lui tenait à cœur. Après deux semaines de travail et de nuits blanches, Junior avait non seulement lancé la production des robots, mais en plus terminé un prototype de son invention. Une découverte fondamentale qui pouvait changer la face du monde et faire entrer son nom dans l’histoire.
Il regardait fièrement l’assemblage. Plusieurs techniciens s’affairaient autour de l’enchevêtrement de fils pour préparer le premier teste.  Le moment de vérité arrivait, il allait enfin savoir si ses théories étaient justes. Junior se cala confortablement devant l’ordinateur et re-vérifia une énième fois ses calculs. Il ne voulait pas faire la moindre erreur. Le prototype ne payait pas de mine : il s’agissait de deux simples cadres de cuivre rectangulaire d’à peine quinze centimètres de haut qui étaient disposés de par et d’autre de la salle face à face distant d’une dizaine de mètres. Les rectangles métalliques étaient connectés à de nombreux ordinateurs et à un générateur par des fils électriques multicolores.

-   C’est bon ! affirma un technicien en finissant de brancher un câble.

Junior après un moment d’hésitation appuya sur la touche entrer de son ordinateur et aussitôt un vacarme infernal envahit le laboratoire. Le générateur tournait à plein régime et un son strident sortant des cadres obligea les scientifiques à se boucher les oreilles. Deux petites boules de lumière bleu pâle se formèrent au centre de chaque portique tournant sur elles-mêmes, puis elles se foncèrent l’une sur l’autre. Un instant la pièce fut envahie par une lumière aveuglante, lorsqu’elles se percutèrent puis tout fut fini. Tout redevint calme, seul le générateur continuait de ronronner doucement. On aurait pu croire que rien ne s’était passé pourtant un œil attentif aurait sans aucun doute remarqué que les lumières bleues n’avaient pas disparu. Elles se cantonnaient sur les cadres faisant ressortir l’éclat métallique du cuivre.

La première étape avait parfaitement réussi. Junior vérifia rapidement la stabilité du champ magnétique qu’il venait de créer, puis fit signe à son assistant de passer à la seconde phase. Celui-ci s’avança vers le premier cadre, une petite cage en plastique à la main, dedans une souris blanche de laboratoire galopait dans une roue. Le technicien  posa la cage au sol juste devant le premier cadre et ouvrit la porte. Curieux le rongeur sortit la tête et huma l’air ambiant à la recherche d’un éventuel prédateur. Prudemment la souris mit une patte à l’extérieur, les moustaches frémissantes, mais elle ne semblait pas vouloir s’aventurer plus dehors. Le technicien inclina légèrement la cage pour le faire descendre et la souris se retrouva devant ce qui devait lui sembler un obstacle cuivré infranchissable. Le laborantin saisit un cahier qu’il déposa à cheval entre le sol et le cadre de façon à fabriquer un pont, puis il mit un petit morceau de gruyer au sommet. Le rongeur jetait tout autour de lui des regards apeurés.  Soudain, ses yeux se fixèrent sur le pont, une odeur familière et appétissante l’avait attiré. Sans plus hésiter, la souris cavala à la rencontre de ce repas si généreusement offert. Une fois au sommet dès que son museau eut franchi la surface du cadre le rongeur fut happé par la lumière bleuté et disparut. L’instant d’après il était de l’autre côté de la pièce aux pieds du second cadre, sa friandise entre les dents. La souris sursauta et se mit à courir lorsque les hurlements de joie des chercheurs retentirent dans la salle. Ils avaient réussi, le test était un succès complet. Junior c’était levé, il rattrapa le rongeur fugueur qui s’était réfugié dans un coin sombre et le porta à la hauteur de ses yeux, il lui murmura :

-   Félicitation petite, tu viens d’accomplir un exploit ! La première créature vivante à avoir été téléportée sur une distance de dix mètres.

Il remit le rongeur dans sa cage avec précaution puis lui donna un nouveau morceau de fromage. Cette souris n’en avait pas conscience, mais elle venait de devenir célèbre, au même titre que Junior, il en était certain. Son heure de gloire allait enfin sonner, son génie allait être reconnu de tous, ses collègues, ses amis, son père. Lui qui lui avait toujours reproché d’être un paresseux. Il allait être surpris de voir son fils changer le cours de l’histoire avec son invention révolutionnaire. Mais  il restait encore beaucoup de travail pour adapter ce modèle à plus grande échelle.

Dans un premier temps, Junior voulait absolument vérifier l’état de santé du rongeur, il ne pouvait dévoiler au monde un nouveau moyen de transport sans en connaître les risques. Il alla donc immédiatement au centre médical du vaisseau. Le médecin de garde eut un instant l’impression de rêver lorsque le rouquin lui demanda un bilan complet pour sa souris. Mais après de brèves explications, le médecin prit le rongeur et s’enferma dans une petite pièce. Junior attendait, angoissé. Il faisait les cent pas dans la salle sous le regard amusé de la jeune secrétaire. Enfin le médecin sortit avec la cage.

-   Elle est en parfaite santé, je pense du moins pour ce que je peux en déduire, je ne suis pas vétérinaire. Pour les résultats des autres tests, il faudra attendre quelques jours, mais je ne saurais pas les interpréter.
-   Ce n’est pas grave, je le ferais, j’attends votre rapport pour les dernières analyses, merci.

Il s’en alla, non sans adresser un dernier signe à la jeune fille du comptoir et regagna sa cabine. Il était fatigué, il ne voulait pas retourner immédiatement au labo. Ses collègues devaient déjà être partis fêter leur réussite quelque part mais Junior n’avait pas dormi correctement depuis plusieurs jours et ne se sentait pas d’attaque pour une nouvelle nuit blanche à fêter son succès. Il se coucha sans même prendre la peine de se déshabiller et s’endormit aussitôt.

...


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Décembre 18, 2007, 07:52:55 pm
...

Il ne se réveilla le lendemain que tard dans la journée avec une migraine épouvantable. Mais après une rapide douche froide, il repris la direction du labo avec son amie à poils ras, il ne la quittait plus pour pouvoir à loisir l’observer, vérifier l’apparition d’éventuelle tares en attendant les résultats du labo. Il s’attaque directement au problème principal de l’agrandissement du portail : l’énergie. Il avait fallu utiliser beaucoup d’énergie pour en ouvrir un de dix mètres quelques secondes. Junior avait bien sûr calculer combien il lui en faudrait pour un portail reliant les deux planètes mais cela équivalait à la puissance d’une douzaine de centrales nucléaire tournant à plein régime. C’était un véritable casse tête. Junior regardait distraitement la souris courir dans sa roue et cela lui donna une idée : une idée saugrenue. Fébrilement il se mit à crayonner sur son calepin, faire des calculs. Au bout d’une heure, il contemplait sa feuille couverte de formules écrites dans tous les sens. Il les relisait à toute vitesse, c’était possible : écologique, économique et surtout possible. Mais tellement novateur que le garçon pensa tout de suite que cette source d’énergie si géniale ne serait pas reconnue par ses paires. On le prendrait pour un fou ou pire. De toute façon même si ce système permettrait d’alimenter des machines ou des véhicules cela ne l’avançait pas : ce ne serait jamais suffisant pour son portail. Avec un dernier regard, il rangea son carnet dans le tiroir du bureau. Juste à ce moment-là un de ses collègues entra dans le laboratoire. Anthony avait été affecté auprès de Junior. C’était un militaire, mais ses compétences en physique en faisaient un excellent technicien.

-   Qu’est ce que tu fabriques, avec les autres on a fait la fête toute la nuit où t’étais ?
-   Dans mon lit, j’étais crevé. C’est bien de faire la fête, mais on a pas fini. Il faut trouver un moyen de diminuer les dépenses d’énergies.
-   Diminuer les dépenses d’énergie ? Pourquoi ?
-   Parce que je n’ai pas dix centrales nucléaires sous la main ! répondit le rouquin en haussant les épaules.
-   Dix ?  Tu veux pas un soleil pendant que tu y es ?

Anthony se mit à rire de sa propre plaisanterie mais pas Junior. Son cerveau fonctionnait à toute allure. Il calculait, envisageait…

-   Je t’ai pas vexé au moins ? S’inquiéta le technicien en voyant que le rouquin avait les yeux dans le vague.
-   Non, t’es un génie !
-   Hein ? 

Le jeune militaire était complètement perdu, et ne comprenait pas la réplique du rouquin. Sans même lui prêter attention Junior continua :

-   J’ai pas autant de centrale nucléaire, mais j’ai un soleil.
Anthony compris soudain où il voulait en venir, c’était irréalisable et pure folie.
-   Tu es fou comment tu veux canaliser autant d’énergie, c’est impossible !
-   Si si c’est possible, je trouverai une solution !

Junior sortit une nouvelle feuille et commença à écrire, le technicien jeta un œil par-dessus son épaule, mais son écriture était si mauvaise qu’il ne parvint pas lire les formules que griffonnait Junior. Préférant laisser le rouquin à ses savantes recherches pour profiter encore des quelques bouteilles de champagne qu’il restait, Anthony prit congé.

Junior resta trois jours et deux nuits enfermé dans son labo, il avait trouvé un moyen de detournet l’énergie du soleil lors des fréquentes irruptions pour l’utiliser à son portail. Bien sûr cela restait pour le moment théorique : la mise en application demanderait certainement des mois voir des années. Mais le plus gros du travail était fait, le reste serait purement technique. On lui avait apporté les résultats des tests sur sa souris qu’il avait affectueusement appelée Alfa. Profitant d’un moment de répit, il les interpréta avec l’aide des livres qu’on lui avait fournis à la fac et qu’il n’avait jamais pris le temps de lire. Il se rendit compte alors que la biologie moléculaire était relativement simple.

« J’airais du potasser plus pour cet exam ça aurait été marrant de battre Kenny. » Songea-t-il.

Il n’avait pas revu son ami d’enfance depuis plusieurs mois et cela l’inquiétait. Il avait eu des nouvelles par les rapports fréquents des équipes au sol, mais depuis près de quinze jours il n’y avait rien. Junior se promis de tenter de le contacter le lendemain. Il étouffa un bâillement et regarda avec envi le divan. Une petite sieste ne lui ferait pas de mal. Il s’allongea sur le canapé et s’endormit presque aussitôt. Il avait l’impression de ne s’être assoupie que depuis quelques minutes lorsque le téléphone sonna. A peine réveillé, Junior chercha à tâtons le combiné près de lui avant de se rendre compte que celui-ci était hors de porter sur la table de travail. En ronchonnant il se leva pour répondre.

-   Oui, maugréa-t-il en baillant.
-   Un appel de la Terre pour vous.

Une communication de la Terre ? Pour lui ? Qui donc voulait lui parler ? 
Curieux le rouquin accepta la transmission est l'écran s’alluma sur la femme de qui il avait hérité sa chevelure rousse. Sa mère. Elle avait les yeux gonflés et était vêtue de noir. Immédiatement les dernières traces de sommeil disparurent, Junior compris instantanément que quelque chose de grave était survenu dans sa famille, aussitôt il pensa à sa jeune cousine souffrante.

-   Que c’est-il passé ? demanda-t-il.
-   C’est ton père, il y a eu un accident... Il est mort hier.

Elle ne continua pas : les larmes commencèrent à couler sur ses joues. Junior encaissa la nouvelle avec difficulté, il n’y croyait pas, il ne réalisait pas. Tout ce qu’il voyait c’était la souffrance de sa mère et il aurait tous donne pour être auprès d’elle à ce moment.

-   Je vais m’arranger pour revenir, affirma-t-il.
-   Non ce n’est pas la peine, ton grand père est là et toute la famille, ne t’inquiète pas. Tu ne dois pas interrompre ton voyage, il fallait que je te prévienne.

Junior ne disait rien, il avait la gorge serrée, il ne savait pas quoi répondre il ne savait pas quoi faire. Il aurait voulu la serrer dans ses bras, mais elle était trop loin. Sa mère avait raison, il ne pouvait pas revenir avant plusieurs semaines à condition qu’on le laisse partir. Il serait trop tard. C’était maintenant qu’elle avait besoin de soutien. Pour la première fois, Junior se maudit d’avoir voulu à tous prix partir. La jeune femme mit fin à la communication après avoir encore une fois rassurer son fils. Junior resta longtemps à fixer l’écran noir. Il était triste de voir sa mère dans cet état. Il avait toujours cru que le sort de son père ne lui faisait absolument rien. C’est ce qu’il croyait. Tout au fond de lui, Junior regrettait, il regrettait de ne jamais avoir montrer ses inventions à son père, il regrettait de ne pas avoir passer plus de temps avec lui, il regrettait que celui-ci ne lui ait jamais dit : « je suis fier de toi. »

Ses yeux commencèrent à le piquer, un liquide tiède coula sur ses joues, il pleurait. Longtemps il resta seul à calmer sa peine. À pleurer ce père qu’il détestait tant, ce père qui n’était plus, ce père qui lui manquait déjà terriblement.


Alors que Junior apprenait cette terrible nouvelle, Thomas était lui de plus en plus perplexe. Le colonel n’avait donné aucun ordre pour avertir la Terre ni pour arrêter le chantier qui devait reprendre dès le lendemain. Peut-être Smith avait-il oublié ? Non. C’était impossible Thomas hésitait à lui rappeler cela reviendrait à avouer qu’il avait espionné les conversations. Il n’avait que dix huit ans et ne s’était engagé que pour pouvoir faire partie de cette expédition et comme beaucoup sur le navire il regrettait amèrement de ne pas pouvoir débarquer. Comme tout le monde, il aurait voulu que le chantier aboutisse pour pouvoir enfin mettre le pied sur le Nouveau Monde mais en aucun cas il ne l’aurait voulu au prix du sacrifice des hybrides. Or la missive qui était en train de taper pour l’équipe de défense stipulait clairement qu’il ne fallait laisser aucun hybride passer sur le chantier. Le garçon sursauta lorsque  il reçu un message du général. Un instant il voulut informer Johnson puis se ravisa, ce n’était pas son rôle, il n’était qu’aspirant second classe. Il transmit la communication et brancha l’interphone, cette fois-ci il écouta attentivement la conversation.

Comme à son habitude, Benjamin parla en premier.
-   Avez-vous des nouvelles des chercheurs ?
-   Non toujours aucune et ils ne répondent à aucun de mes messages. Mais les choses avancent ici. Depuis plusieurs jours des loups traînent autour du camps. Combien de temps avons-nous avant le départ ?
-   Je n’ai pas encore prévenu la terre, je suis convaincu que nous pouvons sans risque reprendre la chantier.
-   Je ne vous demande pas d’être persuadé colonel mais d’obéir ! s’exclama le général en haussant la voix.
Un long silence s’installa entre les deux hommes puis Johnson repris, il ne criait plus mais son ton était lourd de sous entendu.
-   Je vais me charger de la terre, venez avec quelques hommes me remplacer ici. J’espère que d’attendre deux chercheurs vous fera réfléchir sur le concept de hiérarchie.

Puis sans attendre de réponse Johnson rompit la communication.
Thomas eut juste le temps de couper l’interphone avant que Smith déboule dans la pièce en aboyant les ordres comme si il était en guerre.

-   Faites affréter deux navettes ! Préparez vos affaires, vous venez aussi, j’aurai besoin d’un aide de camp.
-   Oui colonel ! affirma le garçon en se mettant maladroitement au garde à vous.

Thomas se précipita vers la sortie pour affréter les navettes, il était ravi, son rêve allait devenir réalité, il allait descendre sur la planète.


Dès que le garçon fut parti, Benjamin s’enferma de nouveau dans son bureau, s’empara du téléphone et appela son plus fidèle lieutenant. Puis il sélectionna soigneusement une vingtaine d’hommes de confiance qui le suivraient aveuglement et se mit à établir une liste du matériel à emmener. Smith jeta un œil distrait à l’interphone où la petit lumière rouge avait disparu. Il partit dans un rire nerveux. Il voulait conquérir cette planète, il voulait être le nouveau Christoph Colomb de ce siècle et ce ne serait pas une vieillard sénile et pleutre ainsi que quelques animaux sauvages qui l’en empêcheraient.




Chapitre suivant : Une bien étrange hybride.
 


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Capita le Décembre 22, 2007, 02:24:18 pm
Aah c'est toujours dur de perdre un père, ça...

En tout cas, j'ai la vague impression qu'il va y avoir comme une sorte de guerre humains VS hybrides. C'est pas pour dire, mais je le redis, on est bien bête...

On parlait de notre mad scientist national, mais j'ai eu comme la vague impression d'avoir affaire à Chris, comme on parlait de portail temporel... Non ? Ah, mon imagination...

En tous cas tu as zappé une majuscule à "Benjamin" dans la première ligne du deuxième paragraphe de la première partie que tu as posté là, et j'avais cru voir une histoire de virgule... sinon, tout baigne dans l'huile.

Je me demande bien de quel hybride on parle dans le prochain chapiiitre \o/ Non je n'en sais vraiment rien du tout du tout, j'en ai pas la moindre idée, promis !


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Décembre 26, 2007, 11:26:02 am
Tout comme mes fics précédentes celle ci ne prend pas pied dans l'univers de Sonic X, ni des comics et autres DAs juste dans les jeux que je connais mieux.
Une majuscules ? Je les oublies souvent je vais corriger merci.
Qu'en à l'étrange hybride : je te dirais juste bonne lecture.

Chapitre 5 : Une bien étrange hybride.
Ce fut le cri qui avait réveillé en sursaut les deux humains. Ils sortirent précipitamment de leur tente, Tilia saisit le fusil à lunette que lui avait donné le général avant de partir, non pas par peur mais plus par précaution. Dehors le soleil se levait à peine et c’est un second cri qui attira l’attention des deux humains. À quelques centaines de mètres de leur campement plusieurs hybrides se battaient. Tilia avait une très bonne vue et identifia très vite Selic dans la mêlée, il était à terre et le loup noir tenait une longue lance juste au-dessus de sa tête. La jeune femme sans une once d’hésitation chargea son arme et fit feu. Ses années d’entraînements en salle de tir portèrent leurs fruits car la balle fit mouche. Kenny n’avait pas attendu et se précipitait déjà en courant vers les mobiens. De peur d’une mauvaise réaction du second loup encore debout la biologiste changea de cible et ajusta son tir. Elle n’eut pas besoin de réutiliser le fusil, le canidé roux lâcha son arme et s’enfuit la peur au ventre dans le désert. Sans abandonner son arme l’humaine se dirigea à son tour vers les hybrides. Lorsqu’elle arriva à leur hauteur Kenny tenait le hérisson évanoui dans ses bras. La jeune fille regarda le loup noir, la balle l’avait touché au ventre et elle constata rapidement que plus rien ne pouvait le sauver. Elle se retourna vers le petit loup blanc et gris, une flèche lui avait entaillé l’avant-bras et une énorme bosse dépassait de la mèche foncée de son front. Tilia ne parvenait pas à comprendre la situation, comme cette tuerie avait-elle commencée ? Autant le sort du loup noir lui importait peu car ses mauvaises intentions envers leur petit ami à épines étaient avérées, autant la jeune fille se demandait dans quel camp pouvait être le loup gris. Dans le doute elle préféra l’emmener au campement. Kenny avait posé le hérisson sur son lit et sortait la trousse de secours. Tilia déposa le loup sur la couche d’à côté et alla immédiatement vérifier l’état de Selic. La flèche lui avait traversé l’épaule de part en part et la plaie saignait abondamment. Kenny avait sorti plusieurs compresses et s’affaira à nettoyer la blessure. La jeune chercheuse fit de même avec le canidé, sa blessure était bien moins importante, la flèche n’avait fait que le frôler et si la plaie était étendue, elle n’était pas très profonde. Quant à sa bosse, elle disparaîtrait dans quelques jours. Tilia regarda le petit loup avec tendresse, elle en avait fini avec lui et reporta donc son attention sur le hérisson. Kenny finissait de mettre le bandage, mais déjà le tissu se teintait légèrement de rouge. Le hérisson s’agita et sans ouvrir les yeux, il marmonna des paroles incompressibles répétant plusieurs fois le même mot. Il semblait souffrir atrocement suant à grosses gouttes, le visage contracté par la douleur.  
-   Tu es certaine que ce n’est pas dangereux, on ne sait absolument pas comment son métabolisme va réagir. Demanda le chercheur en voyant Tilia préparer une seringue d’analgésique.
-   Normalement il n’y a aucun risque. Répliqua la jeune femme en faisant l’injection.
Elle n’en était pas certaine ses recherches n’en était qu’au début, mais elle ne pouvait pas rester sans rien faire devant la souffrance de leur ami. À peine quelques secondes après l’injection, les muscles du hérisson se décontractèrent et son agitation cessa avant qu’il ne  replonge complètement dans l’inconscience.
-   Shet’lemfteo ? répéta la jeune femme en regardant son compagnon.
Kenny haussa les épaules.
-   C’est la montagne, je crois, mais ils ont des mots qui se ressemblent, je n’en suis pas sûr.
-   Il veut qu’on aille à la montagne ?
Kenny hocha la tête.
-   Il doit avoir peur d’une nouvelle attaque, murmura-t-il, en se rappelant ce que lui avait dit le hérisson la veille au soir.
Il était certain que l’hybride voulait effectivement qu’ils rejoignent la montagne mais le garçon se refusait à bouger tant que l’état de son ami n’était pas stabilisé. Il sortit de la tente pour commencer à ressemble le matériel, au moins il pouvait se préparer au départ. Dans le ciel de gros oiseaux noirs volaient en cercle autour du cadavre du loup. Kenny dans l’agitation l’avait complètement oublié. Même si ces mobiens étaient belliqueux, le garçon se refusait à laisser le canidé aux charognards. Il alla donc chercher le corps et l’enterra dans l’oasis. Son travail de croquemort fini, il s’affaira à ranger le matériel ne laissant que la tente et le matériel médical. Tilia s'activait auprès des blessés tout en repoussant Angel qui n’avait rien trouvé de mieux que de jouer avec les bandes et les compresses. Le loup n’avait pas repris conscience, mais ne semblait plus en danger et Selic allait mieux. Après avoir changé plusieurs fois le bandage, la plaie ne saignait presque plus et les humains décidèrent malgré les risques de partir. Il leur fallut toute la matinée pour parcourir la distance les séparant des montagnes. Ils durent s’arrêter à une dizaine de kilomètres dans la montagne près d’une rivière qu’il suivait car le loup blanc s’était réveillé et Kenny avait toutes les peines du monde à le calmer.  Le canidé était terrorisé se débattait tellement que son bandage s’était défait. Les humains réussirent avec peine à le sortir de la voiture et le garçon essaya de lui parler mais sa maîtrise de la langue hybride était loin d’égaler celle de Selic. Il ne réussit donc qu’à l’effrayer encore plus. Kenny le tenait fermement dans ses bras et Tilia essayait vainement d’appliquer une compresse sur son bras en lui adressant des paroles réconfortantes.
Soudain le loup fixa la voiture et s’écria d’une voix suppliante.
-   Aide moi ils veulent me tuer, ces monstres vont me tuer !
Les deux humains se regardèrent.
-   Ce ne sont pas des monstres, s’exclama une voix grave dans leur dos.
Ils se retournèrent d’un bloc en reconnaissant la voix du hérisson. Encore chancelant il se tenait près de la voiture.
-   Enfin tu es réveillé ! Tu vas bien ? demanda le garçon visiblement soulagé de le voir sur pied.
-   Oui, répondit-il en s’avançant vers le petit groupe.
Le jeune loup était de plus en plus apeuré. Il espérait voir un soutien dans son ancien ennemi devant cette menace sortie d’un cauchemar. Mais se rendit soudain compte que le hérisson était de mèche avec les monstres.
-   Les Sages l’avaient dit, ils avaient prévu que la météorite était un mauvais présage. Le Grand Conseil veut nous faire disparaître. Murmura-t-il en proie à la panique.
Ses yeux commençaient à se  remplir de larme. Comme si il s’était résigné à accepter son cruel destin, il avait arrêté de se débattre. Tilia en profita pour appliquer sa compresse et panser la plaie. Le hérisson se prit d’une soudaine pitié envers le louveteau bien qu’il ait essayé de le tuer, quelques heures plus tôt.
-   Le Conseil voulait juste voir votre bannissement prendre fin. Et ce n’était pas une météorite, encore moins un mauvais présage. Expliqua-t-il au jeune loup.
-   Ce n’est pas vrai tu mens ! cria le louveteau.
Selic le sentait ébranlé dans ses convictions. Tilia avait fini ses soins et les humains relâchèrent l’hybride. Libre de ses mouvements, il se remit sur pied d’un bond. Il regardait avec crainte les humains, mais ne prit pas la fuite.
-   Où sont mes amis ? demanda-t-il en s’adressant à Kenny.
Le garçon avait bien compris qu’il s’adressait à lui mais ne saisissait pas le sens de ces paroles. Du regard, il interrogea le hérisson.
-   Le roux s’est enfui et le noir était gravement blessé, il est mort sans qu’on puisse intervenir, on l’a enterré dans l’oasis.
Selic traduisit la réponse. Le jeune loup ferma les yeux. Il se laissa tomber au sol et commença à pleurer. Kenny et Tilia ne pouvaient rien faire pour le réconforter et laissèrent les deux hybrides.

Il se nommait Inke et n’avait pas encore atteint l’age adulte. Cette première mission de patrouille devait le préparer à l’épreuve qui ferait de lui un vrai guerrier. Merin, son ami d’enfance, lui avait non seulement tiré dessus, mais de plus il s’était enfui sans lui porter assistance. Comment cela était-il possible ? Lerss n’avait jamais caché qu’il ne voulait qu’un prétexte pour attaquer le Grand Conseil et Merin l’avait toujours suivi aveuglément. Mais de là à lancer directement les hostilités en menaçant le messager ? C’était outrepasser ses droits. Bien sûr il aurait pu ne pas croire ce que les étrangers lui avaient dit. D’ailleurs pourquoi les croirait-il ? Ils l’avaient capturé. Pourtant tout allait dans ce sens, les monstres ne l’avaient pas tué et le bandage enroulé autour de son bras lui montrait bien qu’ils ne lui voulaient pas de mal. Son instinct lui dictait que l’histoire des étrangers était bien la triste vérité. Il ne comprenait plus rien. Il se sentait perdu.
-   Tu devrais reprendre des forces et retourner chez toi, lui conseilla le hérisson.
-   Lerss était le frère de notre Grand Sage, si on apprend que je ne l’ai pas vengé. Je risque une lourde sentence. Je ne l’aimais pas vraiment, il a désobéi aux Sages en t’attaquant. Sa mort va  avoir de lourdes conséquences.
-   Les loups veulent vraiment attaquer le Grand Conseil ?
-   Certain oui, mais pas tous, moi je ne veux pas. J’aimerais pouvoir revenir sur le territoire principal. Les Sages ne savent pas quelle décision prendre. Les gens comme Lerss sont persuadés que le Grand Conseil veut nous exterminer et ils ont de plus en plus d’influence. Je ne suis plus sûr de rien. Pourquoi le Grand Conseil nous accepterait maintenant ?
-   Pourquoi vous détruire maintenant ? Répliqua le hérisson. Viens avec moi je te conduirais au Grand Conseil, tu verras par toi-même.
Le jeune canidé baissa la tête.
- D’où viennent les monstres ? demanda-t-il.
-   Ce ne sont pas des montres, ils viennent d’une autre planète.
-   Et tu les comprends ?
-   Oui, leur langage n’est pas très compliqué, je te l’apprendrais si tu le souhaites.
-   Très bien, je t’accompagne pour vérifier tes dires. Mais je suis toujours ton ennemi tant que je n’aurais pas vu le Grand Conseil. Affirma l’enfant en se levant.
Selic et lui retournèrent près des humains et le hérisson les présenta. Le louveteau était toujours effrayé par ces créatures mais se rendit rapidement compte qu’elles n’étaient pas dangereuses pour le moment.
Très vite, le petit groupe s’entassa dans la voiture. Ils partirent par un chemin particulièrement difficile et étroit montant doucement sur la montagne. Selic raconta sa mésaventure avec les loups à Kenny. Celui-ci inquiet de la tournure des événements préféra prévenir le camp. Le général leur ordonna immédiatement le retour. Kenny n’avait pas l’intension de lui obéir, mais il ne voulait pas obliger Tilia à le suivre.
- Le général ordonne le retour, il veut faire repartir tout le monde sur le vaisseau.
- C’est plus prudent, les loups pourraient décider finalement d’attaquer le camp, affirma le hérisson.
- Je n’ai pas l’intention de faire machine arrière pour si peu ! s’exclama la biologiste.
- Moi non plus alors autant continuer, confirma Kenny.
La jeune femme approuva d’un signe de tête sans quitter des yeux le sentier. Plus elle montait plus la conduite devenait difficile. Le chemin était très étroit et les explorateurs durent  à la fin de la journée se résoudre à abandonner la voiture et une bonne partie du matériel. Ils s’installèrent pour la nuit, Tilia en profita pour vérifier l’état des blessures des hybrides. Celle d’Inke commençait déjà à cicatriser. Le hérisson inquiétait plus la scientifique, il avait passé tout le trajet à dormir et avait maintenant une forte fièvre. Toute la nuit, ils se relayèrent pour veiller sur lui. Malgré tout ces soins au matin la fièvre n’avait pas diminué et le louveteau partit à la recherche de plantes pouvant le soulager. Inke connaissait les fleurs qui calmaient les fièvres, sa mère lui avait appris à les reconnaître et à s’en servir. Mais il les trouvait d’ordinaire dans les oasis et il n’avait jamais été jusqu'à la montagne. Après plusieurs heures de recherche, il trouva enfin la plante, ses petits pétales roses émergeaient d’un rocher. Il en ramassa plusieurs et revint au camp. Le loup écrasa les fleurs avec une grosse pierre puis mélangea leur jus avec un peu d’eau et s’efforça de faire boire la mixture au hérisson. Au matin du second jour, la fièvre était enfin tombée et le hérisson sortit de son sommeil. Kenny décida de rester encore un jour afin que Selic récupère complètement et reprenne des forces.

...


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Décembre 26, 2007, 11:28:06 am
...


Après une nuit de repos, ils ne chargèrent leurs sacs à dos que du minimum. Il leur fallut plusieurs jours pour atteindre enfin le col leur permettant de passer de l’autre côté de la montagne. Depuis qu’ils avaient quitté la voiture, Selic dormait avec eux, et leur procuraient des fruits. Inke avait totalement oublié ses craintes envers les humains et partageait avec eux la joie de découvrir un nouveau territoire. Ils arrivèrent au col à la nuit tombée. Kenny ne pu s’empêcher de remarque que malgré la température extrêmement basse du sommet, les deux hybrides ne semblaient pas être dérangés alors que lui et Tilia étaient frigorifiés. Ce fut la nuit la plus difficile pour les humains. Mais à leur réveil un spectacle grandiose les attendait. Le ciel était dégagé et la visibilité sur l’horizon extraordinaire. Une grande forêt s’étendait au pied de la montagne, à peine visible derrière un épais brouillard. Au loin la mer brillait dans le soleil levant, mais ni Kenny ni Tilia n’admirait ce spectacle, ils avaient les yeux rivés sur une île qui flottait dans le ciel à plusieurs kilomètres au-dessus de la mer.
-   C’est pas possible, physiquement c’est pas possible, marmonnait le chercheur les yeux exorbités.
Tilia s’était laissée choir au sol en tremblant.
Le louveteau également regarda l’île en tremblant, mais le hérisson savait que c’était pour des raisons différentes.
-   Qu’est ce que c’est ? demanda enfin le savant sans quitter des yeux l’île. Comme si détourner le regard allait la faire disparaître.
-   Chao chao ! répéta Angel en sortant une patte de la capuche.
-   L’île flottante, c’est un sanctuaire échidné interdit. D’après les légendes, c’est le lieu où sont nés les chao. Répondit Selic.
-   Île des Anges ! murmura doucement Kenny. C’est ça que tu voulais nous montrer Selic ?
-   Non, c’est plus loin, il faut redescendre dans la vallée.
Le hérisson se mit rapidement en marche. Le savant reprenant peu à peu pied à la réalité eut la présence d’esprit de photographier l’île. Tilia avait plus de mal et tremblait toujours. Tout ce qu’on leur avait appris, toutes leurs certitudes s’avéraient inapplicables ici. Une fois leurs bagages prêts, le groupe se remit en marche. Sur le chemin, Kenny commençait à résonner de façon logique. Il exposa ses hypothèses à sa collègue.
-   Elle doit être propulsée par quelque chose, je ne vois pas d’autre explication. La gravitée est plus forte ici je n’imagine pas la quantité d’énergie que cela doit demander.
-   C’est peut-être un camouflage pour un véhicule, suggéra la biologiste.
-   Cela veut dire que leur civilisation est bien plus évoluée qu’on ne le croyait ?
Kenny attrapa le chao et le porta à la hauteur de ses yeux.
-   Et toi tu me le dirais si tu pouvais parler non ?
-   Chao, chao ! affirma Angel en souriant et en tendant les pattes vers le métis.
Il avait encore foncé maintenant son pelage arborait un joli brun presque aussi foncé que les cheveux de Kenny. Ses yeux étaient devenus noirs, ses ailes et la petite boule qui flottait sur sa tête tiraient vers le rouge foncé. Kenny ne s’expliquait pas ces changements et les analyses que Tilia avaient pu réaliser n’avaient apporté aucune réponse.
Depuis l’apparition de l’île, Inke semblait plus soucieux. Le hérisson était lui aussi visiblement inquiet. Curieux, le loup finit par rejoindre l’hybride en tête du cortège et lui demanda.
-   L’apparition de l’île flottante t’inquiète aussi ?
-   C’est le manque de temps qui m’inquiète. On a pris du retard et j’ai peur de ne pas pouvoir traverser la mer Emeraude à temps.
La mer Emeraude séparait les deux continents. Le seul moyen de la traverser à gué était d’attendre le moment où elle se retirait lors de la grande marée. Ce phénomène ne se produisait que trois fois par cycle. Inke comprit alors pourquoi le Grand Conseil avait choisi ce moment pour leur proposer de revenir.
-   Mon peuple devait emprunter ce passage pour revenir ?
-   S’ils avaient accepté oui.
-   Et toi comment es-tu venu ?
Le hérisson désigna l’île.
-   L’île flottante passe très souvent au dessus de la forêt.
-   Que mijotez-vous tous les deux ? s’exclama joyeusement Kenny qui les avait rejoint.
Les deux humains curieux s’étaient rapprochés, le louveteau avait engagé la conversation dans sa langue maternelle et Selic avait continué sans vraiment y penser.
-   Je demande comment il est venu ici, expliqua le loup blanc en désignant le hérisson.
Il avait fait quelques progrès et commençait à comprendre les propos des humains, c’est donc fièrement qu’il avait répondu. Puis s’adressant au hérisson, il poursuivit.
-   Je croyais que cette île était interdite ?
-   Elle l’est. Si on ne va pas plus vite on n’arrivera pas à la plage avant la grande marée et il sera impossible de traverser avant un bon moment.
-   Tu peux nous en dire plus sur cette île flottante. Comment fait elle pour rester ainsi dans le ciel ? C’est un vaisseau ou une sorte de véhicule géant ? demanda le chercheur
-   Non, on raconte que jadis c’était le toit de la Forêt Enfouie.
-   La Forêt Enfouie ? Il y a encore beaucoup de choses à apprendre sur cette planète ! s’exclama la biologiste.
-   Il faut aller plus vite, les pressa Selic en accélérant le pas.
Il leur fallut moins de temps pour descendre et atteindre la forêt. De nouveau les humains furent surpris par la composition de la végétation en plus des grands et imposants arbres aux feuilles géantes il y avait d’énormes champignons de plusieurs mètres de haut. L’avancée fut laborieuse et pénible. La température était assez élevée et l’air humide. Le chemin encombré de lianes, ainsi qu’un sol marécageux et glissant n’arrangeaient pas les choses. Inke qui n’avait jamais quitté le désert était fasciné par cette végétation et s’amusait à grimper aux arbres. Les humains eux s’arrêtaient toutes les cinq minutes pour ramasser une plante ou prendre des photos. Ils suivaient le court d’une rivière sur laquelle des nénuphars géants poussaient. Tout était dans la démesure sur ce monde. Kenny était subjugué, il aurait aimé rester plus longtemps sur place afin d’étudier tranquillement toute cette végétation si particulière.  Le soir après plusieurs heures de marches, le groupe s’arrêtait pour se reposer. Cela faisait cinq jours qu’ils marchaient dans la forêt et cette nuit-là, ils avaient installé leur campement au pied d’un grand champignon. Le hérisson était parti ramasser leur repas tandis que les humains et Inke installaient le camp.

L’hybride estimait qu’il lui restait environs une semaine avant la grande marée et certainement plus pour arriver jusqu'à la mer. Il cherchait désespéramment une solution, mais ne voyait vraiment pas comment arriver dans les temps sans prendre trop de risque.
-   Tes loups sont vraiment étranges, susurra une voix féminine dans son dos.
Selic ne fut pas vraiment surpris de reconnaître la voix de son amie. Il répondit sans même prendre la peine de se retourner, tout en continuant à ramasser de gros fruits.
-   Ils ont refusé la proposition du Grand Conseil. Et à mon avis ce n’est pas plus mal.
-   Les négociations ont été rudes ?
Cette fois le hérisson se redressa. Une échidné se tenait entre deux arbres, les poings sur les hanches, ses longues et fines épines lui arrivaient à la taille, quelques unes étaient tressées avec du ruban écarlate, d’autres cerclées de bandes grenat et doré. Sur son bras gauche et sa jambe droite étaient tatouées des arabesques avec une encre rouge ressortant bien sur son pelage blanc. L’échidné portait plusieurs bijoux d’or. Un large plastron dans lequel étaient incrustés des dizaines de rubis reposait sur sa poitrine. Un bracelet lui serrait le bras droit juste au-dessus du coude et d’autres ornaient ses poignets et ses chevilles. Pour seul vêtement, elle portait une sorte de pagne long, serré à la taille par une ceinture d’or laissant apparaître ses hanches.
Elle fixait le bandage du hérisson en plissant ses yeux vermillon.
- On peut dire ça. Répondit Selic.
-   Qui sont ces étrangers ?
-   Ils viennent d’une autre planète, je vais les présenter au Grand Conseil.
Son interlocutrice se mit à rire.
-   Tu n’y arriveras jamais à temps. Se moqua-t-elle.
-   Sauf si je peux compter sur ton aide ! s’exclama le hérisson en se dirigeant vers le camp.
L’échidné ne bougea pas d’un pouce.
-   Pas question ! A moins que tu veuilles mon aide pour les faire avancer plus vite ?
Ce fut au hérisson de ricaner.
-   Cela ne m’étonne pas de ta grande bonté, ironisa-t-il.
Elle avança pour se mettre à la hauteur du hérisson et lui prit une pomme des mains.
-   Tu vois que je peux faire preuve de générosité, je t’aide à porter tes fruits. Dit-elle en souriant.
Ils rejoignirent le camp dans le silence. Les deux hybrides se connaissaient depuis longtemps, et s’appréciaient particulièrement. Lorsqu’ils entrèrent dans le campement le louveteau fut le premier à les voir. Saisissant prestement un lance-pierre qu’il s’était fabriqué il visa l’échidné. Les deux mobiens ne furent pas étonnés de sa réaction, la vieille rancœur que les loups nourrissaient envers les échidnés était connue de tous. Même si les raisons avaient été oubliées, les loups se rappelaient parfaitement qu’ils devaient leur bannissement aux échidnés. Ils les avaient toujours diabolisés dans les histoires. Elles se transmettaient à l’oral, et s’étaient agrémentées de délires fantastiques au fur et à mesure. Chacun embellissant l’histoire à son goût.
L’hybride blanche, s’approcha lentement en regardant Inke fixement.
-   Tes aînés t’ont sûrement dit à quel point je pouvais être cruelle, et dangereuse. T’ont-ils expliqué que j’emportais les louveteaux dans mon antre pour les torturer et les manger ?
L’hybride avait parlé avec une telle froideur que le loup gris était paralysé. On racontait bien des horreurs sur les échidnés, Inke avait toujours cru que ces histoires ne servaient qu’à effrayer les enfants. Mais n’était-il pas lui-même un enfant ?
-   Tu… Je… N’approche pas… marmonna-t-il en tremblant.
L’échidné s’était avancée et se tenait juste devant lui, d’un geste vif, elle arracha l’arme des mains du jeune loup et la jeta par dessus son épaule.
Entre temps les deux chercheurs intrigués par le bruit étaient sortis de leur tente et regardaient avec effroi et curiosité ce nouvel hybride. Voyant qu’elle était le centre d’intérêt, l’échidné se retourna vers Selic et l’apostropha.
-   Tu me présentes ?
Elle avait parlé d’un ton dégagé et particulièrement enjoué.
Le hérisson poussa un soupir, il détestait cette attitude désagréable que son amie ne quittait jamais.
-   Ce sont des humains : Kenny et Tilia. Dit-il en désignant les chercheurs. Lui c’est Inke du clan des loups.
Puis s’adressant aux savants et au louveteau, il présenta son amie.
- Voici Kyliam, elle est égoïste et prétentieuse, mais on s’habitue vite. Elle ne te mangera pas Inke, compléta-t-il à l’adresse du louveteau.
Sans attendre qu’on l’y invite la mobienne s’installa près de la tente s’essayant en tailleur. Angel sauta de la capuche et vint voir de plus près l’échidné tirant sur ses épines en criant joyeusement. Kyliam l’attrapa par la peau du cou et le tient ainsi à bout de bras en le regardant fixement. Ses yeux se plissèrent puis elle le relâcha. Le chao, effrayé, retourna précipitamment dans la capuche pour ne plus en sortir.
Inke ne pouvait s’empêcher de la regarder fixement, il ne l’aimait pas du tout. Cette intruse qui se croyait tout permis le mettait mal à l’aise.
Le louveteau ne put réprimer un mouvement de recul lorsque l’échidné s’exclama en le dévisageant d’un regard de convoitise :
-   C’est quand qu’on mange ?

Illustration de Kayra. Encore merci !!
Le louveteau ne put réprimer un mouvement de recul lorsque l’échidné s’exclama en le dévisageant d’un regard de convoitise :
-   C’est quand qu’on mange ? (http://img5.hostingpics.net/pics/498717nosdessins_1.jpg)


Prochain chapitre : Merin héros des loups


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Capita le Janvier 11, 2008, 05:47:48 pm
Le prochain chapitre... c'est pas celui qui s'est barré, celui là ? J'imagine trop le scénario du der des der qui étais censé faire tel ou tel chose...
Inke, c'est donc un enfant, c'est ça ?
J'ai l'impression que les hybrides se sont un peu fichu de notre tête, par rapport au langage. Et dire qu'on ne sait même pas écrire correctement notre langue... ='D Et Selic se fiche aussi de Kyliam, sur un moment, ça me fait bien marrer ça.

T'as zappé juste une balise d'italique sur le début du chapitre, les paroles que la bonne femme dit à un moment - montagne, apparement -. Sinon, rien de bien vilain vilain...

En tout cas, ça fait drôle de dire qu'une île flottante est un lieu interdit. Je vois mal ce genre de dessert maintenant XD.



Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Janvier 15, 2008, 05:28:30 pm
Merci pour ce commentaire Capita, me fait chaud au coeur. Deux chapitres pour le prix d'un car j'ai un peu trainé avec les fêtes.

Citation
Inke, c'est donc un enfant, c'est ça ?

Oui un jeune loup de huit ou neuf ans.

Citation
Et Selic se fiche aussi de Kyliam, sur un moment, ça me fait bien marrer ça.
^^' Tel est pris qui croyait prendre! Selic devrait se méfier de cette affirmation.

Citation
T'as zappé juste une balise d'italique sur le début du chapitre, les paroles que la bonne femme dit à un moment - montagne, apparement -. Sinon, rien de bien vilain vilain...

Corrigé !

Citation
En tout cas, ça fait drôle de dire qu'une île flottante est un lieu interdit. Je vois mal ce genre de dessert maintenant XD.
Bas c'est très bon les îles flottantes, il est interdit de s'y aventurer pas de les manger.  ;)

Chapitre 6 : Merin héros des loups
Merin avait couru tout le chemin, il était affolé seul. Il ne comprenait pas comment la situation avait pu dégénérer ainsi. Ils avaient l’avantage. Pourquoi tout à coup Lerss s’était-il effondré mortellement blessé par une arme invisible ? Le loup roux avait paniqué, une voix intérieure lui avait ordonné de fuir, de partir loin de ce danger inconnu. Il avait fui la peur lui serrant les entrailles. Il ne pensait plus qu’à ça. Il avait couru pendant presque deux heures avant de s’effondrer d’épuisement, tremblant, en larme. Peu à peu la peur disparue, une honte indescriptible prenait sa place. La terrible honte d’avoir abandonné ses amis. Les battements de son cœur ne s’étaient pas calmés mais il battait pour une autre raison. Maintenant que le calme était revenu, que le danger était écarté, Merin prenait conscience de sa lâcheté. Comment avait-il pu fuir en abandonnant Lerss et Inke blessés ? Il avait l’impression d’être dans un cauchemar, mais c’était bien là la réalité. Comment allait-il annoncer au Conseil sa lâcheté ? Comment allait-il annoncer la mort de ses amis ? Merin caressa alors un fol espoir. Et si ils étaient toujours en vie ? Il fallait qu’il revienne sur ses pas qu’il les sauve. Ce fut en tremblant que le jeune loup se remit sur pied et en marchant qu’il refit le chemin. Plus il approchait plus l’espoir de les revoir vivant devenait certitude. Lerss était un grand guerrier, le meilleur du village, le plus fort. Il ne pouvait pas finir comme cela, c’était impossible Merin en était persuadé. Il accéléra le pas pour arriver plus vite, pour rejoindre le lieu de la bagarre. Il retrouva son arc et les lances mais la seule trace qu’il trouva de ses amis l’inquiéta plus que tout. Une trace de sang s’enfuyait vers une oasis. Merin se maudissait, il maudissait sa lâcheté, il aurait dû rester se battre jusqu’au bout, jusqu'à la mort s’il l’avait fallu mais il ne voulait pas mourir. Il avait trop peur de mourir. Il ne voulait pas accepter ce que ses yeux lui montraient. Désespérément une explication naquit dans son esprit. Lerss blessé avait dû transporter Inke dans l’oasis. Gonflé d’espoir par cette certitude, le loup se précipita vers l’oasis mais il n’y trouva rien. Juste trois palmiers et un petit monticule de sable au milieu. Il y avait plusieurs odeurs, une odeur qu’il n’avait jamais rencontrée, qui se mélangeait à celles du sang et de la mort. Merin n’était plus sûr de rien, ses amis n’étaient pas ici et pourtant il refusait toujours de s’avouer qu’ils étaient mort. Il s’inventait toutes sortes de hypothèses toutes plus invraisemblables les une que les autres. Il s’imagina que ses deux compagnons s’étaient cachés et avaient laissé des indices pour les retrouver. Le tumulus l’intriguait et comme si le secret de la cache s’y trouvait enfoui, Merin se mit à creuser frénétiquement le monticule. Ce qu’il découvrit lui glaça le sang : dans le trou il y avait le corps sans vie de Lerss. Merin ne put réprimer la nausée et se détourna pour vomir. Qui donc avait pu faire ça ? Qui l’avait enterré comme un vulgaire détritus. Le loup n’en revenait pas : c’était horrible. En plus de la mort de son compagnon, c’était aussi la façon dont il l’avait découvert qui le rendait malade. Ceux qui l’avaient enterré n’était que des barbares. Lerss n’avait même pas eu la chance d’être immolé. Il fallait qu’il domine sa peine et sa répulsion pour réparer au mieux cette atrocité. Merin passa la journée à ressembler un lit de feuilles de palmier et à prier pour que les dieux acceptent l’âme du défunt parmi eux. Puis à la nuit tombée, il embrasa le corps de son compagnon. Après avoir passé la nuit entière à pleurer et à se remettre en question le loup roux décida de chercher les réponses. Il devait savoir comment cela était arrivé, pourquoi cela était-il arrivé ? Où était donc Inke ? Prisonnier ? Ou pire encore ? Enterré lui aussi dans un coin du désert ? Durant toute la nuit, il avait ressassé cette bagarre qui resterait encrée dans sa mémoire à tout jamais. Et il se souvenait parfaitement que le messager avait parlé de la météorite. C’était certes mince comme piste mais c’était la seule. Avant l’aube, Merin se mit en route, il voulait lui-même voir cette météorite comme si elle détenait les secrets de cette tragédie, comme si elle pouvait effacer ses regrets, ses remords, sa honte. Il marcha pendant plus de deux jours avant d’atteindre l’endroit convoité et ce qu’il y découvrit le laissa perplexe. Des êtres étranges et laids s’affairaient à entasser des caisses dans une grosse machine. Caché, Merin observa le manège des humains pendant plusieurs heures enfin la grosse machine décolla dans un vacarme assourdissant et s’éloigna dans le ciel. Il ne restait que quelques étrangers, cinq ou six tous portaient des vêtements beiges parfaitement identiques. En fait à par certain dont la couleur de la fourrure était plus claire, Merin avait du mal à les différencier. Il se décida à rentrer ce qu’il avait découvert dépassait la simple rixe dans le désert, c’était bien plus important, il devait absolument en parler au Conseil. En rentrant au village Merin s’imaginait répondre aux questions du Conseil et il n’avait pas les réponses à certaine : Arim voudrait sûrement savoir comment était mort son frère et pourquoi il n’avait pas été vengé ? Où était Inke ? Merin imaginait plusieurs réponses, il ne voulait pas dévoiler sa lâcheté, il n’arrivait même pas à l’accepter. Le canidé comme tous ceux de son peuple avait l’habitude des longues marches dans le désert mais le stress des derniers événements et la fatigue l’avaient rattrapé. Il mit plus de trois jours avant de tomber sur une patrouille lancée à leur recherche. Merin était épuisé et se laissa guider par ses amis jusqu’au village. Pourtant dès son arrivée, il voulut voir les Sages. Lorsqu’il pénétra dans la grande hutte où se réunissait le Conseil il y avait  beaucoup de monde : les trois Sages, la prêtresse et plusieurs notables qui discutaient entre eux. Ils se turent rapidement en voyant le loup roux entrer. Un silence angoissant fit place au brouhaha.
-   Que vous est-il arrivé Merin ? Où sont tes compagnons ? Mon frère ? demanda un grand loup bleu nuit aux yeux ocre.
Merin baissa les oreilles, ces questions qu’il avait tant redoutées. Comment leur annoncer ?
-   Nous avons été attaqué et Lerss est mort, mort en me protégeant.
Il embellissait la vérité, un peu, mais c’était pour Arim surtout.
-   Mort ? répéta ce dernier.
Fier le loup bleu ne versa pas une larme mais sa voix tremblait lorsqu’il demanda les circonstances de ce drame.
-   Nous étions en patrouille, lorsque nous avons rencontré le messager du Grand Conseil. Il nous a avoué avoir été voir la météorite.
Un murmure parcouru l’assemble mais Merin n’y prêta aucune attention et continua son récit.
-   Il nous a attaqué, il a blessé Inke et Lerss par je ne sais quel moyen mais il n’était pas seul, il était avec des étrangers.
-   Quels étrangers ? demanda précipitamment, la seule représentante féminine du Conseil, une louve turquoise.
-   Laisse le finir Mara, s’insurgea Arim.
D’un geste, il encouragea Merin à continuer.
-   Je … Ils… Je me suis évanoui à mon réveil, il n’y avait plus personne. J’ai retrouvé le corps de Lerss dans une oasis enterré alors je l’ai sorti et…
Il s’arrêta une boule d’émotion dans la gorge l’étranglait, la culpabilité surtout de mentir ainsi à ses aînés. Ses amis. Mais il voulait tellement faire de Lerss un grand guerrier presque un martyre et de lui ce qu’il n’était pas : un loup courageux.
-   Je n’ai pas retrouvé Inke. Alors j’ai voulu savoir, je me suis rendu à la météorite et j’ai découvert des monstres. Ils sont hideux, sans poils et géants, ils font presque deux fois ma taille. Ils ont des machines infernales et je suis persuadé qu’ils ont pris Inke mais je ne l’ai retrouvé nulle part dans leur campement. Je… J’ai peur qu’il soit mort.
A ces derniers mots, une louve vert clair, habillée d’une longue robe, étouffa un cri et partit en courant. Dans l’assistance personne ne parla ce fut Arim qui reprit la parole s’adressant à sa voisine.  
- Mara va voir Silly, je comprends sa douleur mais ce n’est pas digne de son rang. Va la soutenir.
La louve turquoise affirma en s’inclinant et sortit à la suite de la prêtresse. Merin n’avait pas voulu ça, il n’avait voulu faire de peine à personne.
-   Merin repose-toi, demain nous reprendrons cette conversation et nous aviserons de ce qu’il faut faire. S’exclama Shiffer, le plus âgé des Sages du clan : un vieux loup gris aux yeux sombres.
Puis les deux Sages firent partirent tout le monde restant seuls pour discuter. En sortant de la hutte pour rejoindre celle de ses parents, Merin aperçu Mara la mine sombre revenir vers le Conseil. Il était rare que celui-ci n’invite personne pour les délibérations. Le loup roux fut accueilli par ses parents soulagés de le revoir en vie et il dut encore une fois raconter son histoire en prenant un repas. Mais avant de se coucher, il voulait voir Silly, il voulait savoir comment elle allait. Il sortit discrètement sans prévenir ses parents et se dirigea vers une hutte tous près de la sienne. Il faisait déjà nuit noire mais il sut aux flammes vacillantes qu’il voyait au travers des fenêtres que la guérisseuse ne dormait pas encore. Il entendit des gémissements et l’instant d’une seconde, il voulut faire demi-tour. Il était dans l’encadrement de la porte et lorsque la louve verte le vit, elle se précipita dans ses bras en pleurant. Merin ne savait quoi faire, quoi dire ? Il n’était pas certain de la mort d’Inke, il ne voulait pas mentir à Silly, mais il était trop tard pour faire machine arrière. Après de longues minutes, la louve s’écarta et l’invita à entrer. Les yeux encore humides.
-   Viens ! Cet onguent va te remettre sur pied ! dit-elle en lui tendant un petit flacon contenant un liquide rouge.
Le canidé la remercia et s’apprêtait à lui dire la vérité, lui dire que ce n’était pas le messager qui avait blessé Inke mais lui par accident. Non il ne pouvait pas, il avait trop peur de sa réaction. Trop peur de la vérité. Merin allait tourner les talons lorsque Silly le retint.
-   Merci Merin. Merci de m’avoir dit ce qu’il était advenu à mon fils, jamais je n’aurais supporté de ne pas savoir.
Elle s’efforçait de sourire mais sa voix tremblait.
Le loup roux se sentait mal à l’aise, une énorme boule dans sa gorge l’empêchait d’avaler sa salive et son estomac lui faisait horriblement mal. Cette maladie soudaine n’avait aucun remède, il le savait, il la connaissait : la culpabilité, la honte. Encore une foi en croisant le regard azur de la louve qui ressemblait tant à celui d’Inke, il faillit lui dire toute la vérité, mais aucun mot ne sortit de sa bouche. Merin regagna son domicile la queue entre les jambes, les oreilles basses, honteux. Sa nuit fut agitée de cauchemar tous plus terrifiant les un que les autres où les fantômes de ses compagnons venaient se mêler aux monstres pour le harceler. Mais à son réveil son histoire était prête dans les moindres détails : une histoire loin de la vérité, une histoire qui le faisait devenir ce qu’il avait toujours souhaité : Un grand guerrier sans peur aussi fort que Lerss. Un héros.

Il faisait déjà jour lorsque Merin ouvrit les yeux, il avait passé une très mauvaise nuit et se sentait encore fatigué, ses yeux se postèrent sur le petit flacon que lui avait remit Silly, un fortifiant. Il en avait tellement besoin mais il ne voulait pas l’utiliser, il ne s’en sentait pas digne. Il se leva fit une rapide toilette pour chasser les dernières traces de sommeil et se rendit directement à la hutte du Conseil. Il n’y avait que les Sages et Silly. La louve verte avait les yeux humides mais semblait résolue à comprendre ce qu’il était advenu de son fils. Durant de longues heures, on l’interrogea, lui demandant toujours plus de précisions. Certain détail était tout droit sortit de son imagination mais cela collait si bien à l’image qu’il voulait se donner. En fin de matinée, le Conseil avait pris sa décision. Ils ne pouvaient pas laisser ces crimes impunis mais se lancer à l’assaut d’un ennemi inconnu était suicidaire. Il montèrent donc une expédition avec pour but d’en apprendre plus sur les étrangers. Arim voulait absolument faire parti du voyage, il voulait voir où son frère était mort.
 Merin le guida, ainsi qu’une dizaine de guerriers jusqu'à l’oasis. Rien n’avait changé les traces de lutte, la traîné de sang qui rendait la roche et le sable plus foncé à certains endroits. Dans la petite oasis, Arim prit quelques minutes pour se recueillir, Merin, lui, découvrit des traces qu’il n’avait pas remarquées la première fois, sûrement trop occupé à chercher ses compagnons. Il n’en avait jamais vu de pareille : elles avaient un motif régulier, une sorte de bande avec des losanges à l’intérieur sans interruption et s’éloignait dans deux directions opposées. Il se rappela les véhicules qu’il avait vu dans le campement humain et en déduisit rapidement que ces traces leur appartenait. Il fit part de sa découverte aux autres loups ainsi que ses déductions.
-   Je suis certain que c’est pour cela que je n’ai pas pu trouver Inke ils l’ont emmené vers la montagnes. Laisse moi y aller pour le retrouver. Supplia le loup.
-   Il n’y a sûrement  plus d’espoir et nous ne pouvons pas franchir les montagnes.
-   Qui te dit que le Grand Conseil n’est pas avec ses étrangers. Voilà pourquoi il voulait que l’on quitte le village : pour pouvoir nous tendre un piège dans le désert là où nous étions plus vulnérable ! s’écria le jeune canidé roux. Lerss l’a toujours dit !

Parmi les guerrier un murmure d’affirmation vagabonda.
-   Laisse moi essayer pour Silly ! implora Merin.
Après une petite hésitation Arim donna son accord :
-   Va y, mais pas seul, Shell et Tira iront avec toi. A l’appel de leur noms, deux loups parfaitement identique dressèrent l’oreilles. Ils avaient un pelage gris anthracite strié de bandes noires et des yeux brillant mauves. Merin n’avait jamais réussi à faire la différence entre ces deux jumeaux mais fut soulagé qu’ils l’accompagnent. Tout comme lui, ils idolâtraient Lerss, partageaient ses idées et étaient de surcroîts de très bon guerriers. L’un deux s’avança vers lui et posa une main sur son épaule.
- Nous ramènerons Inke, je te le jure et ces étrangers payeront leur crime. Dit il en regardant le loup roux droit dans les yeux.
- Shell a raison, peu importent les règles maintenant que le Grand Conseil nous a défié nous allons répondre. S’exclama sont frère.
- Calme toi, le réprimanda Arim, nous ne sommes certain de rien alors pour le moment ramenez nous Inke et rien d’autre. Bonne chance.
Merin et les jumeaux partirent au pas de course en direction des montagnes suivant attentivement les traces. Ils avaient plus de cinq jours de retard sur les envahisseurs, il fallait les rattraper le plus vite possible.


Thomas était surexcité et ne prêtait aucune attention aux regards moqueurs des soldats qui l’encadraient. Il ne pensait qu’à la planète, aux hybrides, et aux milliers de choses qu’il allait découvrir de ses propres yeux. Déjà par le petit hublot, on pouvait découvrir l’étendue désertique parsemée de petites oasis de verdure. Il avait du mal à apercevoir l’extérieur coincé entre deux militaires à la carrure de lutteur. Entre le matériel et les passagers la navette, pourtant relativement grande, était surchargée.
Ce fut en tremblant légèrement que Thomas descendit la rampe d’accès pour débarquer, les bras charger de son baluchon. Sa première impression fut une oppression et une sensation de lourdeur désagréable. On lui avait expliqué que la gravite plus forte sur la planète faisait cet effet mais cela disparaissait au bout de quelques jours. Le temps de s’habituer. Le jeune aspirant jetait partout autour de lui des regards curieux, mais  mis à part le sable, la roche ocre et les tentes des soldats il n’y avait rien. Son regard tomba soudain sur le général venu les accueillir, Thomas se redit et se mit au garde à vous. Sans prêter la moindre attention au garçon et aux autres soldats, Johnson se dirigea directement vers Smith et les deux officiers se rendirent sous la tente pour discuter un instant.
Thomas était toujours en position de salut, lorsque un soldat lui tapa sur l’épaule.
-   Viens nous aider à débarquer le matériel !
-   Oui !
En moins de vingt minutes, ils avaient réussi à débarquer les plus grosses caisses qui furent entreposées dans une des tentes. La forte gravité les rendait encore plus lourde et en posant la dernière qu’il avait fallu porter à trois, Thomas essuya son front dégoulinant.
-   Qu’est qu’il y a la dedans pour que ce soit si lourd ?
-   Du PQ ! ironisa un soldat avant d’éclater de rire, rapidement imité par son collègue.
-   Bien sûr et moi je suis la reine d’Angleterre, marmonna Thomas en sortant de la tente.
Il sentait bien qu’il y avait un malaise entre lui et les autres militaires. Ils se connaissaient tous de longue date et n’adressait la parole au jeune aspirant que pour le railler ou pour lui donner des ordres. Thomas en était affecté car il n’avait aucune idée de ce qu’il avait pu mal faire pour s’attirer autant les foudres de ses compagnons. Il se consola en se disant que Smith l’avait emmené pour une bonne raison. Peut-être les soldats était-ils simplement jaloux ?  

...


 


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Janvier 15, 2008, 05:35:47 pm
...

Enfin le général Johnson reprit la navette avec les quelques soldats qui étaient restés avec lui et regagna le Santa Maria. En attendant l’arrivée du second vaisseau, Thomas se mit à ranger le matériel qui composait son bureau. Il n’aimait pas ce travail, mais cela lui permettait d’être sur le Nouveau Monde, alors il ne s’en plaignait pas.
Au bout de trois jours, il se rendit compte que cela était bien moins passionnant que ce qu’il avait espéré. En faite, ils ne faisaient rien de leur journée si ce n’était qu’essayer d’apercevoir les loups qui traînaient parfois dans le campement, mais personne n’en avait vu. Smith soupçonnait leur présence tout comme Johnson car plusieurs objets se déplaçaient la nuit ou disparaissaient. Un rasoir, un savon, même une montre s’était volatilisée de la tente du lieutenant. Au matin du troisième jour, Smith prit l’initiative d’entrer en contact avec les hybrides. Il fit installer un écran géant : une simple toile blanche que l’on avait étendue entre deux piquets et y projeta les premières séances de Shinzen avec Selic. La première vidéo tourna en boucle toute la journée, et dès le lendemain, Smith projeta les deux suivantes. Cela regroupait presque une semaine de travail avec l’hybride. Benjamin espérait ainsi montrer ses intentions pacifiques envers les canidés. Le matin suivant le colonel constata avec satisfaction que son stratagème payait. Un loup bleu nuit aux yeux jaunes se tenait devant l’écran le regardant avec attention. Il mesurait un peu plus d’un mètre et portait une longue lame à la ceinture ainsi qu’une cape qui couvrait ses épaules. Lorsque Smith s’approcha de lui le loup se retourna et la main sur le manche de son arme plissa les yeux en fixant l’humain.
-   Je m’appelle benjamin. Articula doucement le colonel.
Après un long silence, le loup demanda dans un anglais plutôt hésitant :
-   Pourquoi tuer les loups ?
Ses yeux brillaient d’une colère retenue. Smith était un stratège et surtout était doué d’un don inné pour comprendre les motivations des ses interlocuteurs. Très vite, il fit le rapprochement avec le rapport de Shinzen que Johnson lui avait fourni avant de partir. Il entrevit alors un moyen de peaufiner son plan.
-   Nous ne voulons pas de mal aux loups. Mais il y a des dissidents dans nos rangs, je vais vous expliquer ce qu’il s’est passé.
Le loup bleu hésita longtemps partagé entre l’envie de se venger et celle de connaître les causes exactes de la mort de son frère. De plus, ils n’avaient trouvé aucune trace d’Inke dans le camp.
-   Je suis Arim, Sage des loups. Explique-moi !

 Le loup et le colonel passèrent plusieurs jours ensembles à apprendre l’un de l’autre. Benjamin avait donné une version légèrement modifiée du rapport de Shinzen mais qui lui permettait de mettre son plan de conquête en place. Il voulait à tout prix s’assurer du soutient des loups. De son côté Arim lui fit par de ses soupçons au sujet du Grand Conseil et lui expliqua le mode de fonctionnement politique sur le grand continent.
-   Si je comprends bien, sans le Grand Conseil les hybrides auraient du mal à s’organiser il faudra donc commencer par eux.
-   Tu dois aussi te méfier de échidnés ils sont totalement indépendants et de redoutables guerriers. C’est à cause d’eux que les loups se retrouvent ici, en exile.
Dans le plus grand secret Smith et Arim mirent au point un plan d’attaque relativement élaboré.
 


Chapitre 7 La forêt de champignons
La nuit était tombée sur la forêt, le petit groupe avait allumé un feu de camp et y faisait griller les fruits. Une drôle d’ambiance régnait dans le campement. Les humains dévisageaient la mobienne de même qu’Inke. Le louveteau n’avait rien mangé et s’était installé sur un arbre à une distance respectable de l’échidné, ne la quittant pas du regard. Kyliam était le centre d’intérêt et ce n’était pas pour lui déplaire. Elle jetait un clin d’œil au canidé de temps en temps pour voir sa réaction, cela l’amusait. Pourtant au bout d’une heure ce petit jeu devenant lassant, elle se leva et sans un mot se dirigea vers le couvert des arbres.
-   Tu ne veux pas rester ? demanda Kenny dans un mobien laborieux.
En entendant cette proposition le louveteau sursauta de frayeur, et se rattrapa de justesse pour ne pas tomber de son arbre. Kyliam se retourna vers l’humain. Elle était partagée entre l’idée de rester ici et son devoir qui l’attendait. La curiosité et la perspective de pourvoir martyriser encore quelques temps le loup la décida à camper avec les humains.
-   Soit. C’est si gentiment proposé. Répondit-elle en revenant près du feu.
-   C’est pas une bonne idée, elle est dangereuse, elle me fait peur, s’exclama Inke en sautant de son arbre pour s’approcher.
Il avait utilisé le langage humain pour que l’échidné ne le comprenne pas. Le hérisson poussa un long soupire.
-   Elle ne te fera rien, dit-il au louveteau.
Kyliam s’était réinstallée près du feu, assise en tailleur, elle observait avec attention le sac de couchage que Tilia venait de sortir de son sac. L’hybride était intriguée par les étrangers et leur drôle de coutume. Quelle idée de s’enfermer dans un sac pour dormir ?
Kenny était lui aussi très intrigué par la nouvelle venue. Mais Selic s’était refusé à parler d’elle. Aussi se décida-t-il à lui demander lui-même, même si son mobien était très basique. Il avait compris quelques mots et espérait pouvoir en apprendre plus sur elle.
-   D’où viens tu ? demanda-t-il.
Elle le regarda en penchant la tête et répondit :
-   De la foret ! dit elle en désignant les arbres dans son dos. Tu m’as pourtant vu arriver.  Non ?
Kenny soupira, et essaya une autre question. Ses tatouages l’intriguaient.
-   C’est quoi ces marques sur ton bras ?
L’échidné regarda son bras et releva la tête.
-   Ce sont des tatouages.
-   Je veux dire : à quoi ils servent ?
Kyliam regarda de nouveaux son bras comme si elle le voyait pour la première fois alors que Selic éclatait de rire. L’échidné prit une mine mi-amusée, mi-sérieuse avant de répondre.
-   Ils servent à plusieurs choses, attraper des objets entre autres.
Kenny complètement perdu regarda le hérisson qui une fois calmé lui expliqua qu’il s’était trompé dans sa question et avait demandé à quoi servaient ses bras.  En grognant le garçon reprit son interrogatoire, il tenta ainsi plusieurs questions, mais n’obtint aucune réponse. Soit Kyliam répondait à côté, soit il écorchait des mots, ce qui lui valait les moqueries de Selic. Mais patiemment l’échidné répondait. Finalement le chercheur se décida à laisser tomber. Il soupira et s’étira.
-   Je n’ai pas fait beaucoup de progrès depuis le début, constata-t-il.
-   Si mais tu as un accent horrible, pouffa le louveteau.
-   Pourquoi ne pas poser tes questions dans ta langue ? demanda soudain Kyliam dans un anglais presque parfait.
Tout le monde la dévisagea avec surprise. Contente de son effet, l’échidné éclata de rire.
-   Je vous suis depuis la montagne, j’ai appris en même temps que lui, dit-elle en désignant Inke.
-   C’est incroyable comment faites-vous, pour apprendre aussi vite ? s’étonna le chercheur.
-   Ton langage est très simple, répondit le hérisson.
Il se leva, et rejoignit un arbre sur lequel il grimpa pour s’allonger sur une branche.
-   Il faut dormir, demain on part tôt.
Inke s’empressa de l’imiter, mais choisit un arbre plus éloigné. Kyliam se leva à son tour.
- Il faudra partir tôt et avancer vite, dit-elle en s’asseyant au pied de l’arbre d’Inke au grand désespoir de celui-ci.
À son tour Kenny s’enroula dans son sac de couchage et très vite il s’endormit.

Avant même les premières lueurs de l’aube, Kyliam et Selic étaient déjà réveillés et discutaient du meilleur chemin à prendre. La forêt recelait bien des dangers, le groupe avait pour le moment suivi le cours de la rivière. Ce chemin était certes le plus facile mais aussi le plus long et l’échidné essayait de convaincre son ami de couper par la forêt. Le hérisson n’était pas certain que les humains puissent les suivrent. Finalement ils décidèrent d’en parler aux chercheurs. Selic les réveilla tandis que Kyliam prit un malin plaisir à sortir le louveteau du sommeil. Elle se hissa jusqu'à la branche du petit mobien, s’installa juste à côté de lui et le remua doucement pour le réveiller.
-   Debout c’est l’heure de manger ! susurra-t-elle doucement.
Inke n’avait pas très bien dormi et émergea du sommeil difficilement. Il entrouvrit les yeux et son regard tomba sur l’échidné, penchée sur lui, souriant de toutes ses dents. Son cœur s’arrêta une fraction de seconde et le louveteau poussa un cri qui acheva de réveiller les autres dormeur du camp. Oubliant totalement qu’il était sur une branche à près de deux mètres du sol, le canidé se leva précipitamment pour s’éloigner de Kyliam et bascula dans le vide. Il s’écrasa par terre sous le regard moqueur de l’échidné. Inke se remit sur pied en frottant son arrière-train douloureux tandis que d’un saut Kyliam atterrit souplement sur l’herbe encore humide de rosé. Les deux hybrides rejoignirent Selic et les humains près du feu éteint. Tout en prenant un rapide repas Selic expliqua son dilemme à Kenny.
-   Nous n’avons plus beaucoup de temps pour traverser, alors on a deux choix soit on continue par la rivière mais en courant pour gagner du temps soit on coupe par la forêt mais le chemin est plus difficile et plus dangereux. Il faudra de toute façon abandonner les sacs ici.
-   Quel danger il peut y avoir ici ? demanda la biologiste.
-   On peut faire de mauvaise rencontre.
-   On ne peut pas courir toute une journée, c’est impossible de tenir un tel rythme. Ajouta le chercheur.
Les regards des deux humains se croisèrent, ils n’avaient pas besoin de se concerter pour prendre leur décision.
-   Par la forêt, affirma Kenny, en laissant tomber son sac au sol.
Il se ravisa et sortit son appareil photo, un petit canif et une sorte de téléphone portable dont il se servait pour communiquer avec le vaisseau ou Johnson qu’il fourra dans sa poche. Tilia chargea le fusil sur son épaule et laissa à contrecœur son bagage. La petite troupe se mit alors en marche.
La forêt était très épaisse, les arbres et les champignons géants étaient de plus en plus nombreux et le sentier de plus en plus difficile d’accès. En fin de matinée, il leur était devenu impossible de progresser au sol et ils durent grimper dans les arbres et avancer en passant de branche en branche. Cet exercice ne posa point de problèmes à Kenny, il avait passé son enfance à jouer dans les arbres du grand jardin familial mais ce n’était pas le cas de Tilia qui peinait à avancer. Les deux chercheurs résistaient avec peine à l’envie de s’arrêter pour prendre des échantillons de mousse qui recouvrait les troncs ou encore les fleurs aux couleurs éclatante qui poussait un peu partout même sur les champignons. Kenny parvenait de temps en temps à prendre une photo lorsqu’il devançait le groupe. Il venait justement de passer près d’une magnifique fleur fuchsia qui poussait sur un champignon. De la taille d’un poing, elle avait des pétales brillants et de très larges feuilles jaunes tapissait son pied. Le savant prit plusieurs clichés et en attendant le reste du groupe les regarda pour éliminer ceux qui ne lui étaient d’aucune utilité. Il se retourna vers ses compagnons occupés à aider Tilia à passer sur le champignon suivant, et ne vit pas une fine liane jaune s’enrouler autour de sa cheville. Il se retrouva à plat ventre lorsque la plante le tira brutalement en arrière et Angel roula en dehors de la capuche. Désespérément le garçon tenta de se retenir aux petits lichens qui poussaient çà et là sur le champignon mais inexorablement il était attiré vers la plante vorace. La fleur que Kenny avait photographiée avait disparu, les feuilles jaunes s’étaient contractées et formaient une immense poche dont les parois suintaient d’un liquide brunâtre, telle une bouche géante se délectant d’avance de son plat de résistance. Les appels au secours du garçon attirèrent l’attention des hybrides. Selic et Kyliam se précipitèrent à son aide laissant Tilia à la garde d’Inke. Mais la plante carnivore, était bien décidée à garder sa proie voir même à en récupérer d’autres. Elle détendit d’autres tentacules vers les hybrides. Le hérisson les évitait avec agilité sautant par dessus, déjouant toutes les tentatives pour l’attraper. Sans trop de difficulté, il réussit à récupérer le chao complètement sonné, le confia au louveteau et repartit vers son ami. Il essayait de s’approcher de Kenny sans parvenir à l’atteindre, la plante défendait jalousement son butin. L’échidné s’était arrêtée à distance respectable, juste assez près pour que la plante puisse l’atteindre et ne bougeait plus. Elle n’esquissa aucun geste tandis qu’une liane s’élançait à toute allure à sa rencontre. D’un mouvement vif, la mobienne attrapa le tentacule qui s’était enroulé autour de son bras et tira dessus de toutes ses forces. Perturbée par cette proie résistante, la plante carnivore délaissa un instant Kenny et Selic, le hérisson en profita pour s’approcher du scientifique. Celui-ci sentant que la fleur ne le tirait plus s’était redressé et avec l’aide du canif qu’il avait gardé se dégagea de l’emprise du monstre végétal.  Comprenant qu’on lui arrachait son festin la fleur abandonna l’échidné pour lancer toutes ses lianes libres vers l’humain. Selic fut plus rapide et entraîna à toute allure son ami hors de portée. Ils étaient sauvés et la plante dut se résoudre à se contenter de l’échidné, mais Kylian ne l’entendait pas ainsi. Tirant plus fort encore sur les lianes, les tatouages qui ornaient son bras se mirent à briller d’un rouge étincelant. Une langue de feu sortit des marques et dévora les lianes puis la plante en entière. En quelques secondes il ne restait plus qu’un gros tas de cendre de la plante carnivore. Inke et Tilia qui avaient assisté à la scène sans pouvoir intervenir les avaient rejoints et tous se rassemblèrent autour du défunt végétal.
-   C’était quoi ça ? demanda le chercheur.
-   Une plante carnivore, répondit le hérisson en haussant les épaules, je te l’avais dit : la forêt recèle bien des dangers.
-   Je parlais du feu, comment elle a pris feu ?
Le garçon trop préoccupé à se mettre à l’abri des tentacules n’avait pas vu l’intervention de l’échidné mais ce n’était pas le cas de Tilia.
-   Comment tu as fait Kyliam, c’est toi qui a provoqué ce feu non ? demanda-t-elle.
-   Je pas comprendre ! s’exclama la mobienne en reprenant la route.
Selic lui emboîtèrent le pas ainsi que le loup après avoir remit le chao à Kenny. Les humains durent laisser leurs questions en suspend pour le moment. Pendant le trajet, la biologiste expliqua ce qu’elle avait vu à Kenny et comme à son habitude le chercheur essaya de trouver une explication logique au phénomène. Bien sûr le plus simple était de demander à l’échidné, mais elle ne voulait visiblement pas répondre.

Selic et Kyliam marchaient en tête, le hérisson ne comprenant pas la réaction de son amie, vis-à-vis des humains, l’interrogea.
-   Pourquoi tu as feint de ne pas comprendre la question de Tilia ?
-   Je ne veux pas leur en parler, dit-elle en regardant tristement sa main gauche. Cela ne les regarde pas et de plus je ne leur fais pas confiance. Tu devrais te méfier de ces étrangers.  
-   Tu te méfies de tout le monde, même de ton propre peuple !
-   Et c’est pour cela que je suis encore en vie. J’ai mes raisons pour ne pas faire confiance au clan des échidnés.
Accélérant le pas, Kyliam mit fin à la conversation. Le mobien resta perplexe, il connaissait l’échidné depuis longtemps et pourtant il ne savait presque rien d’elle, Selic s’était toujours demandé pourquoi elle ne parlait plus à son peuple. Quant au feu qui avait dévoré la fleur, Selic savait que Kyliam aurait tout donné pour en être débarrassée. Ses pensées le ramenèrent plusieurs années en arrière alors qu’il était à peine plus âgé qu’Inke. Il se rappelait parfaitement ce jour où il l’avait rencontrée :






Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Janvier 15, 2008, 05:36:39 pm
...


Comme tous les enfants passant l’âge adulte il participait à une épreuve. La sienne n’était pas très complexe et se résumait à traverser la grande plaine du territoire principal seul, sans le clan. Depuis tout petit, il était habitué à voyager ainsi sur les terres planes et désertes de la plaine et cela ne l’effrayait pas. Il avait donc patiemment attendu que le clan parte et prenne une semaine d’avance pour le rejoindre au point de rendez-vous. La plaine était traversée par un long fleuve, ses rares petits bois lui procuraient nourriture et abri pour la nuit. Durant sa traversé, il fut un matin attiré par des éclats de voix. Plusieurs hybrides se disputaient, curieux le hérisson n’avait pas résisté à l’envi d’en savoir plus. Devant lui sur la plaine, juste à la lisière de son refuge, Kyliam était entourée d’une bonne dizaine de voleurs de grand chemin. Tous portaient des armes et leurs silhouettes faisait peur à voir. Certain était de races inconnues pour le jeune hérisson, mais l’un d’entre eux celui qui aboyait les ordres le fit frissonné. C’était un léopard à l’allure athlétique, il portait une longue lame recourbée. Son torse était parcouru de marques, signes de durs combats  et une longue cicatrice lui traversait le visage partant de la pointe du menton pour remonter sur la joue et l’œil gauche jusqu’au front. Il menaçait l’échidné lui réclamant un joyaux qu’elle refusait catégoriquement de leur remettre. La dispute s’était envenimée et en était venue aux mains, l’échidné avait déjà habilement envoyé deux voleurs au pays des songes.
Avant même de réfléchir aux conséquences de ses actes, Selic bondit à l’assaut des agresseurs, désarmant un premier qui lui tournait le dos. Puis le hérisson s’était attaqué à celui qui donnait les ordres. Il avait l’agilité et l’assurance de la jeunesse mais son adversaire l’expérience et la sagesse d’années de combat. Avant même que Selic puisse le toucher, le chef des gredins l’avait plaqué au sol, immobilisant la lame effilée de son sabre à un cheveux de sa gorge. Tout c’était passé si vite, du rôle valeureux de sauveur, le hérisson s’était retrouvé en celui, pitoyable de l’otage. D’un geste de la main, le félin arrêta les trois voleurs encore en état de se défendre puis redemanda le joyau à l’échidné menaçant de faire un sort au hérisson.
-   Le gosse m’importe peu. Répondit calmement Kyliam
Le hérisson était terrorisé, il se voyait déjà six pieds sous terre. Il n’osait pas bouger ni même respiré de peur de se voir transpercé par l’arme.
-   Vraiment ? menaça le léopard en appuyant le sabre sur le cou de Selic faisant perler quelques gouttes de sang.
Selic étouffa un gémissement lorsque la pointe d’acier pénétra sa chair. Les trois gredins s’étaient reculés, mais entouraient toujours l’échidné. En plissant les yeux, celle-ci avança sa main gauche qui tenait la pierre précieuse en signe de bonne volonté. Sans relever complètement son sabre, le léopard fit un signe à son complice qui s’approcha d’elle pour lui prendre le joyau. Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres lorsqu’il l’eu en main. Selic bien que la pression de l’arme ait disparu de sa gorge n’osait pas faire un geste, mais il put tourner la tête pour voir la mobienne. De sa position, il vit le brigand qui se tenait derrière elle sortir un poignard et le lever au-dessus de sa tête pour l’abattre sur elle. Dominant sa peur, le hérisson cria une mise en garde qui lui valut un coup de pied dans les côtes. Mais la mobienne put se retourner à temps pour saisir la main armée de l’hybride. Sans arrêter l’élan de l’agresseur, elle s’écarta de la trajectoire de la lame et la guida vers son adversaire. En le regardant droit dans les yeux l’échidné lui planta le poignard dans le ventre puis le repoussa. L’hybride, eu un hoquet de surprise, puis il s’effondra en criant tenant son abdomen transpercé par son propre poignard. Les deux autres voleurs s’élancèrent vers l’échidné. Ce qui suivi jamais Selic ne pourrait l’oublier : Les tatouages qui décoraient le bras et la jambe de Kyliam se mirent à luire telle des marques incandescentes et de longues lames de feu en étaient sorties. Comme des serpents, les flammes l’entourèrent la protégeant des agresseurs qui surpris, avaient stopper net leur attaque. Puis les flammes devinrent offensives, elles s’attaquèrent aux voleurs les encerclant les immobilisant dans une tornade de feu. Ils criaient, de peur, de douleur lorsque les flammes léchèrent leurs fourrures, pénétrèrent leur chair, brûlèrent leurs os. Le léopard aussi surpris que Selic n’avait pas fait un geste, mais se reprit très vite. Il fixa son regard sur le hérisson, comme si il était responsable de ce massacre, et leva son arme pour l’achever. Selic ne vit que les serpents de feu accourir vers eux, puis tous s’embrasa, il était perdu dans un océan de flammes, une chaleur étouffante, infernale. Les langues de feu étaient passées tout près de lui, sans le touché mais il les avait sentit, sentit leur chaleur. Il vit le léopard brûlé vif, le félin criait en courant dans tous les sens, puis finit par s’effondre au sol en se roulant par terre. Enfin tout s’arrêta. Le feu, la chaleur, les cris, seul restait des cadavres calcinés, l’affreuse odeur qui lui portait au cœur et Kyliam au milieu du carnage. Quelques flammes dansaient encore autour de son bras tandis qu’elle récupérait la pierre précieuse en l’arrachant de la main carbonisé du brigand. Les serpents incandescents finirent par revenir dans ses tatouages comme des animaux de gardes bien dressés qui après leur macabre besogne rentraient dans leur demeure. Le hérisson ne pouvait plus faire un geste terrifié par le spectacle affligeant des cadavres, paralyse par la peur, pétrifier par le regard de l’échidné. Elle fixait les dépouilles, il n’y avait ni colère, ni haine, dans ses yeux, juste une sorte de dégoût. Puis ses paupières se fermèrent et l’échidné s’effondra au sol. Selic était complètement perdu, il ne savait plus quoi pensé cette hybride si forte il y a quelque secondes elle qui avait terrassé dix brigands en un rien de temps venait de tomber dans les pommes sans aucune raison. Le hérisson se remit debout en grimaçant, sa poitrine et sa gorge le brûlaient et ce n’était pas dû aux flammes. Après de longues minutes d’hésitation, il s’approcha de Kyliam méfiant, et posa une main sur son épaule la bousculant légèrement pour la réveiller. Elle était brûlante comme dévorée par un brasier intérieur. Il resta longtemps indécis, mais maintenant que tous dangers étaient écartés, plusieurs solutions s’offraient à lui. Il aurait pu prendre la fuite, rejoindre le point de rendez-vous avec le clan, faire comme si rien ne s’était passé. La curiosité fut plus fort. Qui était-elle ? Quel était donc cet étrange pouvoir qui lui permettait de donner vie aux flammes ? Qu’avait donc de si particulier cette pierre précieuse pour déclencher un tel conflit ? Son regard fut attiré par le joyau que l’échidné tenait toujours dans sa main : une roche translucide, mauve, taillée en forme de prisme, elle était aussi grosse que son poing. L’odeur pestilentielle des cadavres devenait de plus en plus difficile à supporter, Selic se résolut à partir, mais il ne voulait pas la laisser seule, l’abandonner. Il voulait surtout des réponses à ses questions et elle seule pouvait lui donner. Il l’emmena à l’abri du petit bois, celui ci poussait tous près du fleuve. Le hérisson cueillit une large feuille qu’il trempa dans l’eau pour rafraîchir la mobienne et attendit patiemment son réveil. Enfin  Kyliam sortit du sommeil brusquement, comme si elle sortait d’un cauchemar, elle se redressa en criant. Son regard balaya les environs fébrilement et tomba sur hérisson assis en tailleur à une dizaine de pas. Les deux hybrides restèrent ainsi de longues minutes à s’évaluer du regard sans dire un mot.
Selic était impressionné et dut ressembler tout son courage pour poser sa première question.
-   Qu’est ce que c’est ? demanda-t-il en désignant le joyau.
-   Une Emeraude du Chaos.
Le hérisson connaissait les histoires que l’on racontait sur ces pierres légendaires mais il n’en avait jamais vu et jusqu'à ce jour, doutait même de leur existence. Les hybrides discutèrent ainsi un bon moment. Kyliam posait beaucoup de question sur lui et son peuple mais ne répondait presque jamais à celle du hérisson. Lorsqu’elle eu assouvi sa curiosité, l’échidné se remit sur pied et pris congé.
-   C’était complètement idiot d’intervenir. Dit-elle sans même se retourner avant de disparaître derrière les arbres.
Le hérisson était perplexe, il ne s’attendait pas à cette réaction. Il avait espéré des remerciements, redouté des reproches. Non. Ce n’était rien de tous cela, juste une simple remarque dit d’un ton neutre, comme si elle avait parlé de la pluie et du beau temps.
Ils se revirent plusieurs fois par la suite et devinrent rapidement amis. Ce fut bien plus tard que le hérisson  apprit que Kyliam était en froid avec son peuple et vivant seule. Selic commençait à la connaître et savait que l’assaillir de questions n’était pas le meilleur moyen d’en apprendre plus. Elle ne livrait ses secrets que si elle le souhaitait.
 
Aujourd’hui encore le hérisson se demandait pourquoi il avait tant voulu intervenir. Élan de courage ? Sauver une belle en détresse ? C’était, à l’époque, ainsi qu’il se justifia. Avec le recul, il s’était trouvé prétentieux et inconscient.

En trois jours de marche intensive, il avait retrouvé espoir d’arriver dans les temps. Ils étaient arrivés dans une zone marécageuse où seul les champignons poussaient. Il n’y avait ici ni plantes carnivores, ni grands prédateurs. Le principal danger résidait dans les pluies acides qui pouvaient tomber de manière brutale et inattendue. Certain champignon sensible à l’agression de cette pluie se flétrissait pour s’en protéger. Un voyageur imprudent qui se retrouvait à ce moment là sur un de ces champignons avait le droit à une chute dans les marécages remplis de vase et d’algues qui ne lâchaient que rarement leur proies. D’autres, au contraire, profitaient de cet apport en sels minéraux pour se développer à toute vitesse, souvent des lianes permettant au champignon de chercher plus loin ses nutriments. Ces incroyables capacités naturelles pouvaient les aider à progresser plus vite le tout était de bien choisir son champignon. En prenant justement une de ces lianes épaisses Selic se rendit compte que les humains n’avaient aucun sens de l’équilibre, tenir et descendre en glissant sur ces tentacules verts relevait du défi pour ses compagnons humains. Si Kenny s’en sortait pas trop mal, Tilia refusait catégoriquement de glisser sur les lianes. Au bout de cinq minutes de discussion Kyliam perdit patience, saisissant la main de la jeune femme elle la tira sur les lianes et l’entraîna à sa suite sans se soucier une seule seconde des cris de peur que la chercheuse hurlait. Elle les faisait effectivement avancer plus vite, Selic sourit à cette idée Kyliam respectait toujours sa parole, mais jamais comme on le souhaitait. Les champignons se firent de plus en plus rare, remplacer par des arbre épineux et le marécage laissa la place à du sable enfin il débouchèrent sur une plage de sable fin. Il avait réussi, ils étaient arrivés à temps pour la grande marée.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Capita le Janvier 15, 2008, 08:35:08 pm
Tutututuuu ~

Jolie triplette !
 
J'ai apperçu quelques petites erreurs bêbêtes.

Citation
Il ne pensait plus qu’à ça. Il avait couru pendant presque deux heures avant de s’effondrer d’épuisement, tremblant, en larme.

"En larmes", plutôt, non ?

Citation
C’est à cause d’eux que les loups se retrouvent ici, en exile.

"Exile", ce serait pas plutôt "exil" ?

Citation
Son cœur s’arrêta une fraction de seconde et le louveteau poussa un cri qui acheva de réveiller les autres dormeur du camp.

T'a zappé les pluriels de "les autres dormeurs"

Il y a aussi, dans une partie du chapitre 7, quand on apprend comment Selic et Kyliam se sont rencontré, tu a zappé aussi le pluriel de "faisait", mais j'arrive plus à retrouver où... Aussi, pareil à un autre endroit, tu avais mis "c'était" au lieu de "s'était", mais là non plus je retrouve plus la phrase...
Je ne suis pas très bonne en correction, mais ça, ça sautait un peu aux yeux, c'était facile à voir. M'enfin, si ça peut aider !

Quel vilain ce Merin, et dire qu'il croit que Inke est mort, alors qu'il est bien là... D'ailleur, là réaction de ce dernier face à l'échidnée m'a bien fait sourire, ils vont bien finir par s'entendre bien ! Bonne chance pour la suite !


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: shkeil le Janvier 15, 2008, 10:06:17 pm
J'ai vu aussi une faute d'accent, mais si elle est bien réelle, j'avoue que je l'ai vue uniquement parce qu'il fallait que je bouge la page de mon écran et qu'elle était sur la ligne que je lisais. Les yeux me piquent à force de fixer l'écran: j'ai tout lu d'une traite sans pause et avec la fatigue due à l'heure, c'est pas conseillé mais tant pis.

Bon, en ce qui concerne le scénarion (faut que je fasse gaffe à mes fautes, moi...): un scénario somme toute assez simple, pour le moment, on devrait pouvoir résumer l'histoire en une page, mais je le fais pas, parce qu'on devine aisément qu'il va être de plus en plus complexe, et ce très rapidement. On a déjà plusieurs groupes: Kenny, Salic et les autres en tête, Merin et les jumeaux qui les suivent, le groupe de militaires dissidents menés par Benjamin Smith je crois qui se sont "associés" aux loups, le reste de l'équipe normale dirigée par le général Jonhson,.... Comment ces groupes vont interéagir entre eux? Que va faire Merin en voyant Inke en vie? Comment va réagir Jonhson en voyant l'insubordination de son colonel? etc... Bref, autant de questions pour le moment sans réponse.

Ensuite, sur la forme, bah.... bluffé. Rien d'autre à dire. Paysage (non y pas de fautes, là...), ambiances, physique (suis plus sûr, là...) des personnages, lezs les différentes relations entre les différents peuples mobiens, une rivalité Echidnée/Loups qu'on retrouve dans d'autres fics... enfin bref. J'ai plus le temps d'évail d'éveil nécessaire pour tout dire mais déjà tout est planté pour qu'on arrive pas à cécrodher décrocher (vraiment fatigué, moi...) ses yeux de l'écran tellement on est captivé par l'histoire, les descriptions.... Bon, vous m'avez compris? Si oui, c'est le principal, sinon, tant pis, j'arrive plus à expliciter davantage.

A part les fautes, plus ou moins discrètes, et la lordeur lourdeur des rapports temporals temporels, pas grand-chose à dire.

Sino, une question; quand est-ce qu'on va revoir Junior?


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Février 26, 2008, 05:14:21 pm
Capita :
Merci pour les fautes il y en a sûrement d'autres, je n'arrive jamais à bien me relire. Si tu en vois d'autre n'hésite pas à me les signaler, cela me permet de les corriger sur mon texte original même si je ne le fais pas systématiquement ici. 
Citation
Quel vilain ce Merin, et dire qu'il croit que Inke est mort, alors qu'il est bien là... D'ailleur, là réaction de ce dernier face à l'échidnée m'a bien fait sourire, ils vont bien finir par s'entendre bien ! Bonne chance pour la suite !
Rien n'est moins sûr. ^^

Shkeil : Certes lire à l'écran fatigue et ce n'est pas conseillé mais je suis bien contante que tu ais pris le temps de le faire. Merci.
Bien sûr pour le moment l'histoire en elle même avance lentement cela devrait s'accélérer dans les chapitres suivants.
On retrouvera bien sûr Junior un peu plus tard dans l'histoire, mais pas avant plusieurs chapitres.

Ce chapitre huit est très long, je crois l'un des plus long de toute la fic je suis obligée de le couper en plusieurs parties mais je ne souhaite plus faire de doubles postes donc voici la première partie, la suite après un commentaire si il y en a.

Bonne lecture.

Chapitre 8 : Le grand Conseil
Partie 1 :


Ils avaient débouché sur une étendue de sable fin aussi belle qu’une carte postale. Le soleil couchant dardait de ses rayons dorés la mer la faisant briller de mille feux. Kenny se serait cru aux caraïbes tant le spectacle était fantastique, pourtant il ne s’arrêtait pas au soleil couchant, des ruines de marbres blanc et bleu s’élevaient de la mer partiellement retirée. Les bâtiments appartenant à une antique cité engloutie ruisselaient d’eau s’écoulant des fenêtres cassées en cascades impressionnantes. De longues routes pavées en partie encore englouties émergeaient parfois des eaux ou étaient envahies par de puissantes vagues.
Ils avaient réussi, ils étaient arrivés dans les temps, la grande marée venait à peine de débuter et cela leur laissait la nuit pour se reposer. Selic estimait qu’il leur faudrait bien la journée entière pour traverser le bras de mer avec les humains. Il ne voulait pas prendre le risque de traverser de nuit. Si ce chemin était praticable, il était toujours très dangereux. La grande marée se produisait de façon régulière trois fois par cycle, lorsque Mobius se retrouvait entre les deux lumières, l’attraction combinée de la planète et du soleil permettait à la mer de se retirer sur plusieurs dizaines de kilomètres laissant apparaître la citée engloutie. Le hérisson s’était toujours demandé comment une civilisation pouvant bâtir de telles œuvres architecturales s’était laissée prendre par les flots de la mer Emeraude. Les légendes sur la citée engloutie avaient bercé son enfance et lorsqu’il l’avait vue pour la première fois, il y a trois ans, il avait été fasciné par ce spectacle. Aujourd’hui encore, il ne put détacher son regard des ruines avant que Kyliam ne le ramène à la réalité avec un bâillement sonore.
Le petit groupe s’installa pour la nuit Selic et Tilia partirent chercher des fruits tandis que le louveteau et Kenny ramassaient du bois pour faire un feu de camp. Comme à son habitude, l’échidné se contentait d’attendre tranquillement que les choses se passent. Cela énervait particulièrement Inke. Le jeune loup avait complètement oublié la peur et la rancune que lui inspiraient les humains et Selic. Il était bien trop occupé à éviter Kyliam qui prenait un malin plaisir à l’enquiquiner. Ils passèrent une nuit tranquille, bercés par le murmure des vagues au loin. Le lendemain, dès l’aube, les aventuriers se remirent en chemin. Ils n’avaient pas le droit à l’erreur, il leur fallait emprunter des voies de marbres glissantes, recouvertes d’algues. Parfois le chemin se coupait car plongeait dans les remous furieux de la mer qui se faufilait entre les bâtiments, une chute dans ces tourbillons était presque toujours mortelle. Pour passer ils empruntaient alors des ponts de singes humides, glissants et particulièrement instables. Ils étaient justement sur l’un de ces ponts de cordes tressées en fille indienne. Le hérisson en tête suivi des humains tandis que le louveteau fermait la marche se tenant à une distance respectable de l’échidné. En plus de la désagréable sensation de transgresser un tabou en posant les pieds sur le Grand Territoire, il se méfiait et redoutait une nouvelle entourloupe de l’hybride blanche. Il préférait ne pas y penser et perdre son regard dans le gouffre qu’il surplombait. En dessous d’eux une cascade ahurissante, l’eau s’échappait d’un bâtiment par un pan de mur entièrement détruit dans un vacarme assourdissant. Tant est si bien qu’aucun d’entre eux n’entendit la corde se rompre sous leurs poids et les précipiter dans le vide. La corde avait cassé près du point de départ, Selic qui était presque arrivé à destination, s’élança et atterrit sans trop de mal sur le toit du bâtiment suivant. Aussitôt il se pencha pour repérer ses amis. Ce fut avec soulagement qu’il s’aperçut que les deux humains avaient réussi à s’accrocher à la corde. Kenny tentait déjà de remonter malgré l’eau de la cascade qui lui tombait dessus. Rapidement il arriva à la hauteur de la jeune femme et l’aida à son tour à monter. Juste en dessous d’eux, Kyliam se tenait d’une main à la corde et regardait vers les remous de l’eau. Selic ne vit nulle part le louveteau et pria intérieurement pour que celui-ci soit caché par la cascade. L’échidné se retourna vers lui pour lui crier : 
-   Occupe toi des humains !
Puis lâchant la corde, elle plongea dans le tourbillon furieux. Très vite Selic la perdit de vu dans l’écume blanche. C’était pure folie, Kyliam était certes une excellente nageuse tout comme lui mais ici elle n’avait aucune chance de s’en sortir vivante. Reprenant ses esprits, il aida les humains à prendre pied sur la surface solide du toit. Essoufflé, Kenny se laissa tomber sur le dos, les bras en croix, il était frigorifié, trempé et effrayé par leur mésaventure. Se redressant, il regarda autour de lui et finit par demander.
-   Où sont Kyliam et Inke ?
Le hérisson lui répondit sans quitter des yeux les eaux furieuses espérant toujours voir son amie faire surface.
-   Inke est sûrement tombé et Kyliam a sauté pour le rattraper.
-   C’est pure folie ! s’exclama Kenny en se précipitant au côté de Selic vite rejoint par la jeune femme.
Tous trois cherchaient désespérément une forme de vie, un signe quelconque dans l’eau tumultueuse. Mais rien ne leur apparut pendant de longues minutes, stressantes, angoissantes, désespérantes.
-   Mon dieu ! murmura Tilia tandis que ses yeux s’emplissaient de larmes.


Sans hésiter, l’échidné avait sauté, elle n’avait pas vu le louveteau tomber mais elle l’avait entendu crier lorsque le pont avait cédé. Kyliam était certaine qu’il était tombé. Elle se laissa porter par le courant, ne cherchant pas à aller contre, en espérant qu’elle rejoindrait ainsi le jeune loup. Son initiative fut payante, très vite elle aperçut une forme se débattant dans le liquide, elle s’en approcha et l’attrapa par la taille. Les yeux fermés, Inke tentait de nager remuant les bras et les jambes dans tous les sens sans pour autant avancer, cela ne servait qu’à épuiser son énergie. Lorsqu’il sentit qu’on le tirait, il ouvrit grand les yeux de surprise. En s’apercevant qu’il s’agissait de l’échidné, malgré la peur que celle-ci lui inspirait, il en fut soulager et s’agrippa à elle. Il ne savait pas nager, il n’y avait pas d’eau dans le désert et il s’était cru perdu dans ce tourbillon.
De nouveau avec son fardeau, l’hybride blanche se laissa porter par le courant. Très vite celui-ci les amena près du bâtiment en ruine. Kyliam savait que c’était leur seule chance de s’en sortir. Profitant qu’ils passaient à proximité d’une fenêtre cassée, elle redoubla d’efforts pour  s’agripper au rebord et au prix d’une dernière traction à la force des bras elle se hissa à l’intérieur avec le loup. Ici le courant était bien moins fort mais traître, si ils ne faisaient pas attention, ils se retrouveraient propulsés de nouveau à l’extérieur et cette fois plus rien ne pourrait les sauver. Kyliam savait que parfois des bulles d’air restaient piégées dans les interstices du bâtiment et se mit donc à la recherche d’une de ces bulles. Cette entreprise fut plus complexe que prévue. Inke avait de plus en plus de mal à retenir son souffle et commençait à paniquer, il s’accrochait plus fort à l’échidné et entravait ses mouvements. En s’enfonçant plus loin dans le bâtiment, ils débouchèrent dans une salle où le courant était très faible et le sol recouvert d’algues dégageant de grosses bulles d’oxygène. D’une impulsion, Kyliam se lança vers le plafond et trouva rapidement un renfoncement où les bulles s’étaient retrouvées prisonnières. En émergeant, elle reprit son souffle de même que le louveteau. L’air avait un goût de refermer et une désagréable odeur de moisi mais ils n’allaient pas faire les difficiles. Kyliam désigna une petite niche dans la paroi :
-   Accroche-toi ici et ne bouge pas !
Le jeune hybride hocha la tête, incapable de parler. Dès qu’il eut grimpé dans la niche l’échidné replongea et disparut rapidement de sa vue.
Inke tremblait de peur, il était trempé, l’eau glaciale dégoulinait sur son épaisse fourrure tandis qu’il se recroquevillait dans la cavité. Lorsque le pont avait cédé, il s’était retrouvé précipité dans le vide, sans pouvoir se retenir, puis tout c’était passé très vite, le courant l’avait ballotté jusqu'à ce que Kyliam l’attrape. Comment l’échidné s’était retrouvée dans l’eau ? Inke n’en avait aucune idée et finit par se dire qu’elle avait subi le même sort que lui. Et les autres ? Peut-être était-ce égoïste mais pour le moment le sort des humains et du messager lui importait peu. Comment allait-il sortir d’ici ? Bientôt la mer reprendrait sa place l’engloutissant dans les profondeurs. Kyliam lui avait dit de rester ici. Pourquoi ? Pour ce débarrasser de lui ? Dans ce cas pourquoi l’avoir rattrapé ? Inke était perdu, hésitant à sauter dans l’eau pour chercher une sortie ou attendre patiemment le retour de l’échidné comme elle lui avait demandé. Ce qui le décida à attendre fut la peur de couler comme une pierre. Il attendait donc, anxieux, le retour de celle dont il avait si peur. Depuis tout petit, sa mère l’avait mis en garde contre les échidnés. Leur cruauté, leur soif de vengeance sur tous les loups, ceux qui désobéissaient surtout, or Inke se sentait coupable d’avoir enfreint l’interdiction qui pesait sur son peuple. De longues minutes s’écoulèrent, trop longues pour permettre à quiconque de survivre dans l’eau. Le désespoir avait rapidement remplacé l’inquiétude. Etait-elle noyée, l’avait-elle abandonné à son sort. Le jeune loup était si abattu, qu’il sanglotait la tête enfouie dans ses genoux en se balançant doucement d’avant en arrière.
Enfin Kyliam creva la surface reprenant vite son souffle. Elle se hissa au côté du petit hybride, tandis que celui-ci surpris par sa soudaine apparition essuya d’un revers de main ses yeux humides.
- Je suis épuisée ! affirma-t-elle en regardant avidement le louveteau. Je prendrais bien un en-cas !
Inke eut un haut le cœur. C’était donc pour cette raison qu’elle l’avait tiré du tourbillon ?
- Tu… Tu... peux pas ? demanda-t-il timidement redoutant de la réponse.
- Retiens ton souffle le plus longtemps possible, ordonna l’échidné avant de replonger.
Malgré ses craintes, il la suivit, il préférait encore se noyer que de finir dévorer.
Kyliam l’entraîna plus profondément dans la battisse, nageant près du sol pour éviter les forts courants qui pouvaient à tout instant les balayer vers une fenêtre ou des débris. Mais bientôt le manque d’oxygène se fit sentir, Inke tira sur le bras de son guide pour lui signifier qu’il étouffait. Kyliam n’y prêta aucune attention et poursuivit son chemin l’entraînant plus loin encore. Le louveteau était au bord de l’asphyxie, sa vision se troublait, ses poumons semblaient être en feu, peu à peu ses forces déclinaient et sans s’en rendre compte il sombra dans l’inconscience. L’échidné sentit la main du garçon la relâcher, le tenant fermement par le poignet, elle accéléra sa nage. Le prochain point d’air n’était pas loin, à quelques brasses.  Elle reprit son souffle en crevant la surface et regarda le canidé. Il ne respirait plus même en dehors de l’eau. Sans se démonter, avec le calme qu’elle affichait toujours, elle insuffla un peu d’oxygène dans ses poumons. Cela suffit à les refaire partir et Inke se mit de nouveau à respirer, il reprit connaissance en toussant.
-   Il nous reste encore une bulle d’air avant la sortie, t’as intérêt à tenir gamin ou je te laisse ici, s’exclama l’hybride blanche.
Incapable de prononcer un mot, trop occuper à reprendre son souffle, Inke hocha la tête. Puis après un temps de repos, ils plongèrent de nouveau. Encore une fois elle l’entraîna dans les profondeurs, longeant ce qui avait par le passé du être une immense salle de réception. Ils passèrent par une petite porte pour déboucher dans une pièce qui jadis avait été une cuisine, ce fut ici qu’ils remontèrent. Cette fois Inke avait tenu, il savait que son salut se trouvait au bout du chemin.
-   C’est la dernière étape, on va remonter la cheminée mais le courant est très fort ne t’arrête pas.
Sur ces dernières recommandations, Kyliam plongea, rapidement imitée par le louveteau. Elle l’entraîna près d’un grand âtre de marbre envahi par les algues où plusieurs petits poissons multicolores s’enfuirent à leur approche. Inke comprit immédiatement que la remonter serait difficile. Les parois étaient glissantes, il y avait à peine la place de s’y faufiler et la cheminée était en partie effondrée, les débris entravant le passage. Ils étaient plus obligés de grimper en escaladant les débris que de nager. De plus un courant descendant tentait à chaque seconde de le refouler vers les profondeurs. Il était irrégulier, parfois fort à obliger le jeune loup à s’accrocher de toutes ses forces, parfois si faible qu’il le sentait à peine. Inke tentait d’atteindre une prise lorsqu’un flot puissant l’emporta. Kyliam ne l’avait pas vu, elle avait atteint la surface et l’air libre dont elle emplit ses poumons. Elle se cala du mieux qu’elle put pour tenter d’apercevoir son jeune compagnon. Elle était à l’air libre mais des vagues plus ou moins fortes l’aspergeaient régulièrement. C’était une de ses vagues qui avait fait lâcher prise à Inke. Ne le voyant pas l’échidné se demanda s’il avait réussi et s’apprêtait à replonger lorsque deux oreilles pointues crevèrent la surface. Ensemble ils gravirent encore les quelques mètres qui les séparaient de toit du bâtiment. Lorsqu’il réussit enfin à se mettre à l’abri, Inke se laissa tomber au sol épuisé par ses efforts. De son côté, Kyliam en regardant autour d’elle avait repéré les humains et Selic et les avait appelés. Ils se rejoignirent rapidement en empruntant un chemin pavé. Tilia ne put s’empêcher de serrer le jeune canidé dans ses bras, celui-ci plutôt surpris et fatigué la laissa faire sans rien dire. Heureusement pour les aventuriers, le reste du chemin se déroula sans autres mésaventures et ils atteignirent le continent à la tomber de la nuit. Sans attendre, ils s’installèrent pour se reposer, il leur restait encore bien du chemin à parcourir avant d’arriver à destination.

Au même moment de l’autre côté du bras de mer trois canidés sortaient de l’ombre des arbres géants pour admirer le spectacle de la Grande Marée.
-   Ils ont déjà traversé. Tout est perdu, se lamenta Merin.
-   Non on ne va pas abandonner.
-   Il faut traverser nous aussi.
Il était habituel que les jumeaux complètent leur phrase sans se concerter. Merin avait enfin réussi à les différencier, Tira avait une mince rayure noire sur le bout de la queue, mais dans la pénombre du crépuscule, le loup roux n’aurait su dire lequel avait parlé en premier.
-   On n’a pas le droit de… commença-t-il à répliquer.
-   On a tous les droits pour retrouver Inke ! l’interrompit un des jumeaux.
-   Shell a raison, on ne peut pas laisser tomber. De plus le Grand Conseil nous a délibérément attaqué, pourquoi respecter leur interdiction ? On doit retrouver ces assassins et Inke si il n’est pas trop tard.   S’exclama Tira en avançant vers la mer.
-   Du calme, ce serait suicidaire de traverser maintenant, attendons l’aube, le refréna son frère.
Shell était bien plus posé et réfléchi que son frère qui avait tendance à foncer sans vraiment réfléchir, il le tremperait souvent. Merin était impressionné de la symbiose qui existait entre eux. Après une nuit de repos, ils se mirent en route et leur traversée se passa sans encombre très rapidement, ils furent sur le nouveau continent. Ils découvraient un paysage qu’ils n’avaient qu’imaginé au travers des contes et des histoires que les anciens leur racontaient. La plage était bordée de palmiers et plus loin d’étranges arbres à épines composaient une épaisse et magnifique forêt. Les canidés savaient qu’au-delà de cette plage, commençait le territoire des Syllistes, le peuple de la forêt. Ils avaient une réputation de pacifistes mais comment savoir qu’elle serait leur réaction en découvrant dans leur territoire des loups sensés être en exil.
Shell scrutait attentivement le sol.
-   Ils sont partis ce matin, on a largement rattrapé notre retard et Inke est vivant, affirma-t-il en désignant une petite touffe de poils gris blanc accroché dans un buisson d’épineux.
-   Je n’arrive pas à sentir sa présence, ces odeurs sont vraiment étranges, trop fortes ! s’exclama à son tour Tira.
Merin était soulagé et anxieux de savoir son jeune ami en vie. Il avait hâte de le retrouver de le délivrer de ses tortionnaires, il était persuadé que sa bravoure à venir le chercher malgré les interdits lui ferait oublier que Merin était à l’origine de cette flèche perdue. Pourtant il redoutait cet instant. Peut-être au fond de lui-même, savait-il que son mensonge ne résisterait pas ces retrouvailles. Merin fixait, d’un air absent, le vide devant lui et sursauta légèrement lorsque Tira posa sa main sur son épaule.
-   Rassure toi on le retrouvera bientôt !
Merin baissa inconsciemment les oreilles en affirmant de la tête.  Tous trois reprirent le chemin, persuadés de retrouver rapidement leur jeune ami mais ils durent déchanter rapidement. Ils perdirent très vite la piste des fuyards au milieu de la forte odeur de résine de pin. Après une nuit d’errance dans les bois, ils durent se rendre à l’évidence : Alors qu’ils croyaient avoir retrouver les étrangers, ils avaient complètement perdu leur trace.

...


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Capita le Février 26, 2008, 06:21:32 pm
Moi je dis baston, si Merin revoit Inke avec les humains !
J'avais vu une faute nounouille, de "s'était" au lieu de "c'était", c'est le seul truc que j'ai pu repéré durant la lecture. Histoire de verbe, vous savez, le "s'était" quand y'a le verbe et pas l'autre... Enfin ça tien qu'a une lettre, c'est normal qu'il y ait ce genre de petit oubli.

Elle est drôlement forte Kyliam, repêcher Inke, un loup, alors que leur peuple son en mauvaise entente apparement. J'imaginai qu'elle allait faire évaporer l'eau, carrément, avec moult pawafull, mais la nage, c'est mieux. Et l'eau, ça mouille.

Tien, j'attendai un peu avant de poster, et je viens seulement de voir dans ton post que tu disais que tu en avait marre des doubles post. A pas vu. La myopie, c'est mauvais finalement.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: shkeil le Février 28, 2008, 08:18:04 pm
Pour une première leçon de natation, j'ai connu mieux pour Inke. Enfin, ce fut assez mouvementé. En revanche, c'est vrai qu'une fois que Merin aura rejoint les autres, on est en droit de se demander ce qui va se passer. Beaucoup de solutions possibles, et toutes à priori aussi probable que les autres. Mais bon, je pense que tu y a déjà pensé et que tu va nous donner une version à laquelle on n'y aurais jamais songé. J'ai pas vu les fautes, j'ai pas fait attention non plus...

Bon, je pense qu'il est inutile de te dire qu'on attend la suite avec impatience, mais qu'on est capable d'attendre longtemps pour avoir quelque chose de la même qualité que ce que tu écrit habituellement.

Zut, je l'ai dit...


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Mars 03, 2008, 08:22:04 pm
Citation de: Capita
Elle est drôlement forte Kyliam, repêcher Inke, un loup, alors que leur peuple son en mauvaise entente apparement.
Cela s'explique facilement. Tu le comprendras plus tard.
J
Citation de: Capita
'imaginai qu'elle allait faire évaporer l'eau, carrément, avec moult pawafull, mais la nage, c'est mieux.
^^ Kyliam est une faignasse de première tu n'avais pas remarqué ? lol
Citation de: shkeil
Mais bon, je pense que tu y a déjà pensé et que tu va nous donner une version à laquelle on n'y aurais jamais songé.
Bin j'espère ! ._.
 
Partie 2

...
Les humains étaient exténués, ils avaient marché toutes la journée et ne s’étaient accordés aucune pause pas même lorsque la nuit les avait surpris. Selic voulait atteindre le village avant de s’arrêter. Ce fut tard dans la nuit qu’ils atteignirent leur destination. Kenny et Tilia se laissèrent tomber au sol, très vite imités par le jeune loup.
-   On est arrivé ? demanda le métis en scrutant les alentours pour y déceler une quelconque trace d’habitation.
-   Attendez-moi ici, répondit simplement le hérisson avant de s’enfoncer dans la végétation.
Kyliam s’installa à son tour sous un grand sapin, Kenny profita de ce moment de répis pour de nouveau tenter d’assouvir sa curiosité sur l’hybride blanche.
-   Tu appartiens à la race des échidnés, où vivent-ils ?
-   Dans leur maison comme tout le monde, répliqua Kyliam en se tournant dos au chercheur.
Bien décidé à avoir des réponses, le métis enchaîna :
-   Tu m’as sauvé la vie avec cette plante, dans la forêt de champignons. Comment a-t-elle prit feu ?
Kyliam poussa un long soupir avant de se lever et de s’étirer.
-   Je vous laisse, mon devoir m’attend et je n’ai plus le temps de m’amuser avec vous.
Sur ces paroles, elle se dirigea vers le sous bois.
-   Attends où vas tu ?
-   Chez moi ! répondit l’échidné en s’enfonçant dans la forêt.
Les humains restèrent un moment perplexes. Ne sachant trop quoi faire, ils se sentaient soudain très seuls dans cette forêt inconnue.
-   Je vais pas dire qu’elle me manquera, mais quand même, souffla Inke le regard perdu dans la direction où l’ombre de l’hybride avait disparu.
Se replongeant dans le mutisme dû à la fatigue, ils attendirent patiemment le retour du hérisson.
Celui-ci ne revint pas seul, il était accompagné de deux autres hybrides, un cerf armé d’une lance qui leur lança un regard mélange de curiosité et d’effroi et un panda. Ce dernier surpris grandement Kenny, il était plus grand que tous les autres hybrides qu’il avait vus et atteignait presque sa taille. Il ne portait pas d’arme, mais une courte veste sans manche fermée par une chaîne dorée. Il imposait le respect par sa posture et son attitude. Le métis sut immédiatement qu’il s’agissait d’un personnage important dans la société hybride et Selic le confirma en les présentant.
-   Voici Maco chef du village de Kamel’ch et représentant au Grand Conseil des Syllistes. Je lui ai expliqué d’où vous veniez et lui ai demandé une audience pour vous.
Kenny et Tilia se regardèrent, ils ne savaient quel protocole utiliser avec le panda, ni ce qu’ils allaient dire au Grand Conseil. Maco posa son regard noir comme la nuit sur les humains sans manifester le moindre sentiment puis fixa Inke qui recula pour se cacher derrière Tilia. 
-   Qu’en est-il des loups ? demanda le Sage d’une voix profonde.
-   Ils redoutent un piège et souhaitent obtenir un territoire dans la forêt enfouie. Inke est venu pour avoir la certitude qu’il n’y a pas de danger.
Maco inclina légèrement la tête en répondant.
-   Soit le bienvenu Inke. Le Grand Conseil a déjà un emplacement pour les tiens.
Puis le panda les invita dans son village pour le reste de  la nuit. En silence la troupe se remit en marche. Kenny ne s’aperçut pas immédiatement qu’ils étaient arrivés, les maisons, presque toutes perchées dans les arbres, étaient silencieuses, plongées dans le sommeil de leurs habitants. Fabriquées en bois, reliées entre les différents arbres par des ponts en rondin et des échelle de corde, elles ressemblaient à des cabanes. Maco les guida vers une des rares demeures où une lumière vacillante apparaissait aux fenêtres. Laissant le cerf renter chez lui, les humains et leur hôte entrèrent dans une habitation au sommet d’un séquoia à l’aide d’une échelle de corde. Ils furent accueillis par la fille de Maco une jeune panda rose, coiffée de tresses enroulées autour de sa tête. Elle leur apporta dans la grande salle centrale un plateau de fruits que les voyageurs engloutirent avidement.
Kenny avait tant de questions qui lui brûlaient les lèvres mais il n’osait prendre la parole le premier de peur de vexer le Sage. Finalement à la fin du repas, Maco avec l’aide de Selic s’exprima.
-   Jamais encore Mobius n’avait accueilli d’étrangers venus du ciel. Les nôtres soupçonnent depuis longtemps qu’il y a d’autres vies dans l’univers. Le Grand Conseil serait heureux de faire votre connaissance. Peut-être, pourrez-vous nous éclairer sur des évènements récents plutôt troublants. Selic a bien fait de vous conduire à nous. J’espère que nos peuples s’entendront.
Kenny ravit de voir que le Sage lui était amical, s’appliqua à répondre en Mobien.
-   Notre peuple est venu en paix dans un but de compréhension et d’apprentissage, je suis certain que nous nous entendrons. Maco ne répondit pas, mais fronça les sourcils puis afficha un sourire discret.
-   Demain je vous emmènerai au près du Grand Conseil. Dit-il finalement en se levant pour laisser ses invités dormir, il sortit en leur souhaitant un sommeil réparateur.
La jeune panda rose leur installa des paillasses à même le sol où Tilia et Inke s’endormirent rapidement. Angel s’était, depuis longtemps déjà, lover et endormit dans la capuche. Le métis enleva précautionneusement le chao puis s’allongea à son tour sur la paillasse.
- Kyliam est partie ? demanda le hérisson.
-   Elle a dit devoir rentrer chez elle, confirma le métis en s’étirant, il était si excité qu’il n’avait nul envie de dormir malgré la fatigue.
-   Je m’en doutais, c’est étonnant qu’elle soit restée si longtemps avec nous. Je crois qu’elle aime bien Inke.
Kenny réprima un rire.
-   C’est pas réciproque, Tu la connais bien non ? Tu sais où elle est partie ?
Le métis espérait enfin avoir les réponses qu’il avait vainement essayées d’arracher à l’hybride blanche. C’était peine perdu. Le hérisson le fixa un moment en silence. Ses pupilles reflétaient la lumière du foyer ce qui les rendait plus rouges encore tandis que dans la pénombre son pelage d’encre dissimulait en partie ses traits. 
-   Tu devrais dormir, il faut compter trois jours de marche pour arriver jusqu’à la vallée où siège le Conseil ! S’exclama Selic en se levant pour se diriger vers la sortie.
-   Et toi où tu vas ?
-   Prévenir le Grand Conseil de notre arrivée. Je serais de retour demain.
-   Mais tu viens de dire qu’il fallait trois jours ?
Le hérisson esquissa un sourire, Les humains étaient bien naïfs.
-   Vous allez mettre trois jours, pas moi.
Puis il sortit sur le balcon de la maison. Kenny plongé dans l’incompréhension la plus totale le suivit et arriva au moment où l’hybride enjambait la balustrade pour atterrir quelques mètres plus bas sans un bruit. Après avoir adressé un dernier signe de la main à son ami, Selic partit en courant à une allure qui sidéra le métis. Kenny se remémora alors ce que lui avait dit Selic dans le désert. Peut-être ne s’était-il pas trompé en évaluant la vitesse de la Jeep. Il allait vraiment plus vite. L’esprit plein de questions, il se résigna à aller se coucher.
 
Ce fut la lumière du soleil qui le réveilla, le lendemain. Il avait l’impression de n’avoir dormi que quelques minutes, il était encore fatigué mais s’aperçut qu’il était seul dans la pièce. Presque seul, Angel, debout sur son ventre, le regardait en penchant la tête.
-   Bonjour, marmonna le métis en s’étirant.
-   Chao, chao ! s’exclama joyeusement le chao en lui tendant les bras.
-   Je sais, il faut que je me lève, où sont les autres ? demanda-t-il.
Kenny n’attendait pas de réponse, il ne comprenait pas ce que lui disait de toute façon la créature, c’était purement rhétorique. Pourtant Angel désigna la porte de sa petite patte en répétant toujours le même mot.
Kenny fut plutôt étonné, il ne s’attendait pas à ce que le chao le comprenne d’autant plus qu’il avait parlé en anglais.
-   Tu me comprends ? demanda-t-il.
Pour toutes réponses, le chao s’accrocha à une mèche de ses cheveux en criant gaiement.
-   Évidemment, c’était trop beau, marmonna le chercheur en se dégageant de l’étreinte de son petit compagnon.
 Rapidement Kenny enfila son pull, installa le chao dans la capuche puis engloutit un fruit en descendant de la maison. Au pied de l’arbre, Selic était en grande conversation avec Maco. Tilia dévorait des yeux les hybrides qui curieux, s’étaient rapprochés d’elle. Il y avait toutes sortes d’animaux, la plus parts ne dépassaient pas le mètre cinquante, Maco les dominait tous. Kenny s’approcha du sage et du hérisson pour les saluer et très vite une petite troupe se forma pour escorter les humains vers leur destination. Le métis reconnu le cerf qui les avait déjà conduits la veille. Deux autres mobiens les accompagnait : une loutre et un félin, tous deux armés d’une lance et d’un arc. Maco marchait en tête à vive allure.
-   Tu as vu le Grand Conseil ? demanda Kenny au hérisson en s’approchant de lui.
-   Oui, enfin j’ai vu deux Sages qui se chargent de faire prévenir les autres. Le Grand Conseil ne se réunit que pour gérer les problèmes de façon très occasionnelle, mais il y a toujours deux ou trois Sages qui restent sur place au cas où. J’ai vu Acem et Ishtala.
-   Combien y a-t-il de Sages ? Que dois-je faire pour m’adresser à eux ? Je ne voudrais pas commettre d’impairs.
-   Il y a neuf Sages, chacun représentant une des dix communautés d’hybride excepté les loups. Tu connais déjà Maco. Demain soir nous serons dans la capitale de Mobius chez Mouna. Acem vient du désert. C’est lui qui préside le Grand Conseil. Ishtala représente l’archipel de Titaua, Shilt mon propre clan ; les nomades.  Méfie toi de Pichak du clan des échidnés, c’est le plus jeune et le plus récent élu des Sages du Grand Conseil. Il a très mauvais caractère. Il y a encore les représentants des Atliquiciens, des Atanarjuatiens et des Natifs du Ciel, mais je ne les ai jamais vu. Réponds aux questions et ça se passera bien. Le Grand Conseil ne s’intéresse pas au protocole, uniquement à la sincérité de tes propos.
Kenny ne se sentait pas rassuré pour autant, il avait déjà oublié la moitié des noms que lui avait donné le hérisson. Il préféra changer de conversation avant d’avoir la tête qui tourne.
-   Pourquoi certains d’entre vous portent-ils des vêtements. Kyliam et Maco en ont mais ni toi ni les autres villageois ?
Selic s’arrêta en ouvrant grand les yeux. Il regarda le métis essayant de savoir si il se moquait ou si sa question était réellement sincère. Puis répondit comme si c’était l’évidence même.`
-   C’est ainsi qu’on désigne un poste important. Maco est un Sage. Tous les sages portent des vêtements. Tu n’as pas un rôle d’importance pour les tiens ?
-   Non, enfin si mais, nos vêtements ne nous servent uniquement à nous protéger du froid. Kyliam aussi est une Sage ?
Le hérisson secoua négativement la tête.
-   Non mais elle occupe un rôle majeur pour les échidnés. Te rappelles-tu de l’île flottante ?
-   L’île des Anges oui, je ne sais toujours pas comment elle vole.
-   Kyliam en est la gardienne.
En à peine une journée de marche, ils avaient atteint la lisière de la forêt. En suivant le cours d’une rivière, ils arrivèrent dans un petit village dont les quelques maisons étaient reparties entre les arbres, au sol. Au-delà, on pouvait apercevoir une étendue plus vallonnée. Kenny s’attarda un moment à la contemplation du paysage. Ils étaient à la frontière du territoire des collines vertes, le berceau de la civilisation hybride.
Les voyageurs furent accueillis à bras ouverts par, Samaraï la laie, qui dirigeait ce petit hameau. Elle leur offrit le gîte dans sa modeste maison ainsi que le produit de la cueillette de ses deux jeunes enfants. Ils passèrent la soirée à compter leur aventure à la laie tandis que Inke jouait avec les marcassins. Samaraï écouta avec attention le récit des voyageurs puis elle les installa pour la nuit. Kenny n’eut aucune difficulté à s’endormir, la marche de la journée et toutes ces nouvelles rencontres l’avaient épuisé. Ils se remirent en route dès l’aube et comme prévu ils arrivèrent dans la capitale à la tombée de la nuit.
Kenny et Tilia furent sidérés par l’ampleur de la ville, car contrairement à ce qu’ils avaient jusqu'à maintenant vu, Sérétinia, la capitale de Mobius n’avait rien d’un village de petites chaumières ou de cabanes dans les bois comme Kamel’ch. C’était bel et bien une grande métropole. Des routes pavées, des maisons à plusieurs étages en brique ou en pierre, des commerces où les hybrides s’agitaient en cette fin de journée. Pourtant ils s’arrêtaient pour regarder curieux et craintifs les étrangers qui venaient soudain de faire irruption dans leur ville. Kenny fut d’autant plus surpris par la population que par les bâtiments. Jusqu'à maintenant il n’avait rencontré que des mammifères et avait naïvement conclut qu’ils composaient la population hybride. Mais dans les rues étroites de Sérétinia, il y avait également des reptiles et quelques oiseaux.
Maco les guida jusqu'à une grande bâtisse, digne d’un petit château. Ils y furent accueillis par des abeilles qui s’inclinèrent légèrement devant le panda et jetèrent des regards soupçonneux aux humains. On les introduisit dans une grande salle de réception. Une large table de bois était déjà dressée en son centre, aux fenêtres de lourds rideaux avaient été tirés cachant les derniers rayons de soleil. La pièce n’était éclairée que par des chandeliers fixés aux murs et au plafond. Au fond de la pièce, au bout de la grande table, se tenait un magnifique papillon aux ailes multicolores. Une chevelure bleue scintillante encadrait son visage fin tandis que ses grands yeux dorés se posaient avec bienveillance sur les humains et le jeune loup. Kenny sut immédiatement qu’il s’agissait de Mouna grâce à la longue robe bleue et aux nombreux bijoux qu’elle revêtait.
-   Bienvenu à Sérétinia étrangers ! dit-elle d’une voix cristalline en les invitant à s’assoire autour de la grande table.
De nouveau ils passèrent la soirée à conter leur aventure. Mouna semblait très attristée d’apprendre que les loups avaient refusé la proposition. Selic expliqua aux humains que le papillon avait beaucoup œuvré pour que leur bannissement prenne fin. Mais Mouna ne perdait pas espoir et passa la majeure partie de la soirée à discuter avec Inke. Maco lui s’intéressait plus particulièrement aux humains. Il avait une véritable curiosité pour ses êtres venus d’un autre monde. Ils furent couchés chacun dans une chambre avec de vrais lits. Même si ceux-ci étaient un peu justes pour les humains, Kenny apprécia de dormir pour la première fois depuis des mois sur un matelas, même si ses pieds dépassaient largement du lit.

...


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Capita le Mars 04, 2008, 05:19:42 pm
Citation

[...]et ne s’étaient accordés aucune pose [...]

OMG !
Le truc qui fait mal aux yeux dès le départ !
Sinon, t'a zappé ...

Citation
Je vais vous laisse
C'est une parole de Kyliam. Soit tu as zappé une lettre, soit tu a oublié d'enlever un mot, au choix. Mwhahaha. Sinon plus loin, il y avait une bête faute de é/er, sinon c'est tout pour ce qui est des grosses vilaines fautes récidivistes.

Chouette ça, un cerf et un panda en hybride, et tout le reste ! Il faut dire, ça change des hérissons, des échidnés, etc... Et un papillon ! Das ist zuper °W°
Pas de protocole, bonne idée ! Comme ça, ça évite les milles et une façon de se tenir. Et on est pas les champions pour ça en plus. C'est bien que Inke soit là, il représente les loups en gros. Il a beaucoup plus de prestige là, contrairement à Merin. Pour le moment, y'a pas de gros méchant vilain, mais je me dis que ça va pas tarder... Hu hu, mystère et boule de gum.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: shkeil le Mars 04, 2008, 06:38:30 pm
Bon, une bonne nuit de repos,  la présence d'une métropole et l'attente du Conseil sont sur quoi tu conclus ton chapitre. Bon, j'ai pas regardé les fautes, mais plutôt l'histoire en elle-même. Bon, nous avons alors Kyliam qui est partie on ne sait où à priori, et l'apparition de nouveaux personnages, qui ne resteront sans doute pas longtemps, que sont les membres du Grand Conseil. Bon, je préfère attendre de tous les voir pour me faire une idée de ces personnes, dont les décisions vont certainement fortement influencer la suite du parcours du petit groupe.

Bon, que dire d'autre? Bah la sincèrement je vois pas. A part peut-être la relation entre Angel et Kenny qui évolue, mais c'est tout.

Je pense qu'il est inutile de te dire que j'attends la suite avec une certaine impatience, comme d'habitude.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Mars 10, 2008, 04:00:33 pm
Suite et fin du chapitre.
Ceci cloture la présentation des principaux protagonistes de l'histoire le prochain chapitre rentrera plus dans l'action. Capita j'ai essayé de donner une large palette d'animaux, c'est vrai que c'est lassant d'avoir toujours les mêmes. Qu'en au "gros méchant vilain" il ne va pas tarder à se montrer. lol
Merci de ces commentaires. Bonne lecture.


Le lendemain, ils se remirent en marche pour quelques heures, Mouna les accompagnait. Elle se déplaçait en volant sans jamais toucher le sol. Ils s’arrêtèrent de nouveau dans un petit village où Mouna et Maco les laissèrent pour se rendre au Grand Conseil emmenant avec eux Inke. Les humains et le hérisson étaient logés chez une vieille loutre veuve. Elle se déplaçait à l’aide d’une canne mais avait toujours le sourire. Profitant d‘un repas préparé par leur logeuse, les humains passèrent leur temps à spéculer sur les intentions des hybrides. Kenny tenait autant que possible s’exprimer en mobien devant les Sages et s’entraîna avec Selic jusqu’au retour du jeune loup. Lorsqu’il rentra enfin, il semblait ravi et satisfait de sa visite.  Il était venu chercher les humains, le Grand Conseil était prêt à les recevoir. Inke guida ses amis jusqu’à une petite clairière ombragée. Au centre, assis sur des troncs d’arbres coupés, il y avait plusieurs hybrides qui les attendaient. En plus de Maco et Mouna, Kenny identifia sans peine Pichak, un échidné rouge aux épines attachées par un large ruban mauve qui les regardait avec méprit. À ses côtés jetant le même regard, un ours blanc était en grande discussion avec lui. Discussion qu’ils tairent lorsque les humains débouchèrent dans la clairière.  Il y avait également une iguane verte trépignant sur place. Ses grands yeux roses lançaient des étincelles, il était visible qu’elle n’attendait qu’une chose : harceler de questions les humains et qu’elle se contenait avec peine. Mais celui qui impressionna le plus les humains était un scorpion à la carapace noir brillante. Il fut le seul à se lever pour s’approcher des humains, la queue recourbée au dessus de sa tête. Tilia ne put refréner un mouvement de recule tant l’arachnide était impressionnant.
- Bienvenu sur notre monde étrangers, je suis Acem, se présenta poliment le scorpion d’une voix grave mais rassurante. Il se tourna vers ses compagnons pour les présenter à leur tour.
-   Vous connaissez déjà Mouna et Maco. Voici Kamon et Pichak, dit-il en désignant l’ours et l’échidné.
Il n’eut guère le temps d’aller plus loin, l’iguane s’était levée à son tour pour se précipiter vers les voyageurs, elle parlait si vite que Kenny saisissait à peine ses propos. Avec un sourire, le scorpion la calma en posant sa main sur son épaule.
-   Ishtala, tout comme nous tous, voudrions vous connaître mieux. Expliqua calmement Acem en fixant l’iguane.
Celle-ci poussa un long soupir et regarda d’un air suppliant les humains. Kenny pensa à cet instant que le reptile tenait plus d’une enfant hyperactive que d’une Sage dirigeant une planète entière. Acem les invita à s’asseoir sur les troncs vides et Kenny leur raconta leur périple dans les moindres détails. Il ne voulait rien omettre. Lorsqu’il eut fini, le Grand Conseil par la voix d’Acem leur expliqua ce qu’ils avaient découvert au beau milieu d’une contrée que tous croyaient vierge.
-   Il y a peu nous avons voté le retour des loups, leur bannissement n’aillant plus aucun sens mais nous ne voulions pas les faire revenir sans terre pour s’installer. Or la majeure partie du Grand Territoire est déjà occupée ou invivable. Il ne restait qu’une zone libérée par le clan des nomades près de la côte. Il était convenu que ce territoire irait aux loups. Notre surprise fut donc totale lorsque nous avons découvert que d’étranges machines y creusaient des trous énormes. Le Grand Conseil a ordonné la destruction des machines en prenant garde à ne pas toucher les étrangers qui les commandaient et très vite les machines ont cessé toutes activités. Nous pensions en avoir fini mais il y a quelques jours d’autres engins sont venus, plus dangereux que les précédant. Nous ne pouvons plus nous en approcher sans dommage.
Le scorpion fit une pause en fixant le métis dans les yeux. Kenny avait l’impression que Acem lisait en lui comme dans un livre ouvert. Son regard doré le pénétrait au plus profond de son âme.
-   Êtes-vous venus pour nous envahir ? demanda enfin l’arachnide.
Kenny voulu d’abord réfuter cette idée qui lui semblait absurde mais les paroles du général lui revinrent en mémoire.
-   Nous ne savions pas que cette planète était habitée mais je suis persuadé que maintenant que nous avons fait votre connaissance nos dirigeants voudront vous rencontrer et qu’ils arrêteront les machines. Dit-il.
-   Nous souhaiterions également les rencontrer ! affirma Mouna en descendant de l’arbre où elle s’était installée.
-   Comment sont les machines ? demanda Tilia qui voulait savoir ce que les militaires tramaient dans cette partie de la planète.
Kenny traduisit la question et la description de l’échidné, le seul présent à les avoir déjà vues, l’inquiéta d’autant plus.
- Il y en a de toutes sortes, certaines les plus anciennes ont plus de dix fois ma taille, de couleur jaune ou orange et creusent de profonds trous qui sont presque aussitôt remplis par d’autres machines de formes différentes mais de même couleur. Et les autres sont blanches plus petites, elles ont deux bras et quatre jambes. Elles sont capables de cracher du feu, ou des projectiles.  Celles-ci  sont arrivée il y a peu de temps et sont dangereuses. Les humains sont dangereux. L’hybride avait prononcé cette dernière phrase en serrant les dents à demi mot en jetant un regard haineux aux deux humains.
-   Je suis certain qu’il s’agit de machines de construction, mais je ne vois pas pourquoi Johnson voudrait construire une base ici alors que nous sommes déjà installés sur l’autre continent. S’interrogea Kenny.
-   Ils veulent construire une autre base pour étendre la colonie. Le général nous a bien dit que c’était sa mission. Souffla la jeune femme. 
-   Je sais, mais Johnson est quelqu’un de raisonnable, il ne doit pas savoir que ce terrain est occupé, il faudrait le prévenir.
-   Et comment veux-tu le prévenir, la radio est fichue depuis qu’on a traversé.
Kenny affirma de la tête,Tilia avait raison, le téléphone qu’il avait emmener avait mal supporter son bain forcé dans la cascade, de même que son appareil photo.
-   Je pourrais les prévenir ! proposa le hérisson.
-   Comment tu ne peux pas retourner à la base maintenant que la Grande Marée est finie, objecta Kenny.
-   Non, le plus simple serait d’aller voir ces fameuses machines, il doit bien y avoir des gents qui assurent la maintenance. Suggéra Tilia.
Selic et Kenny échangèrent un regard. C’était effectivement la meilleure solution. Pendant leur petite discussion, les Sages étaient restés silencieux, seuls l’échidné et l’ours  chuchotaient entre eux.
Le hérisson rapporta au conseil son idée de prendre contacte avec les humains du chantier qu’ils approuvèrent avec un peu de réticence. Acem lui donna la position du campement hybride qui surveillait de loin les machines et lui recommanda la prudence.
Avant de partir, le hérisson confia à Inke la charge de veiller sur les humains et de traduire pour le conseil si Kenny éprouvait de la difficulté.
Les hybrides reprirent leur interrogatoire qui dura le reste de la journée, ils voulaient mieux connaître les humains. Ishtala était avide de connaissances, posant dix questions à la fois.
-   Peux-tu nous apprendre ton langage ? demanda-t-elle vivement au bout d’un moment.
Elle sauta littéralement de joie lorsque le métis répondit par l’affirmative. L’iguane se précipita vers le chercheur voulant visiblement commencer son apprentissage immédiatement. Encore une fois le scorpion refreina l’enthousiasme de son amie.
-   Il se fait tard rentrons au village.

Selic se mit en route aussitôt qu’Acem lui ait expliqué où étaient les machines. Il lui conseilla de se rendre au campement que les hybrides avaient établi avant d’entreprendre quoi que ce soit. Le hérisson voulait atteindre le campement avant la nuit, il lui fallait traverser la montagne et la moitié de la plaine mais cela ne le dérangeait pas. Ce chemin, il l’avait emprunté des centaines de fois : c’était celui qui le ramenait chez lui. Plus que sa mission, la perspective de revoir les siens après plusieurs mois d’absences l’emplissait d’impatience. Il arriva dans le petit bois où les nomades avaient élu domicile, trouver le campement fut fort simple pour lui. Les lunes se levaient lorsqu’il pénétra dans le camp où il fut accueilli par Shilt, un puma à la carrure athlétique. Le félin le conduisit dans une tente de feuillage où un aigle à tête blanche était assis près d’un foyer. le rapace portait une large ceinture signe de son rang et un cataplasme lui immobilisant l’aile gauche. Contrairement à tous les sages, Shilt détestait porter des vêtements, il se débarrassait de son gilet dès qu’il quittait le Grand Conseil. Selic le mis au courant de son projet, ce qui n’était pas pour plaire au puma. Il appréciait beaucoup Selic qui avait grandi avec son fils cadet, le voir revenir auprès des siens lui rendit le sourire qu’il avait perdu depuis que les humains avaient repris les travaux. Mais sa folle idée l’inquiétait, il ne tenait pas à perdre un membre de son clan.
-   Ce n’est pas raisonnable, ces machines sont dangereuses, elles ont déjà blessé deux natifs du ciel qui effectuait une reconnaissance. Tarok également a été blessé, dit-il en fronçant les sourcils.
-   Mais je vais bien, d’ici quelques jours, je pourrais de nouveau voler, s’exclama l’aigle qui leva ses yeux dorés sur le hérisson. 
Selic n’avait encore jamais rencontré le Sage des natifs du ciel mais Tarok était connu pour sa patience et sa sagesse.
-   Je peux leur parler et les comprendre, je leur expliquerais que je veux juste voir le général. Insista Selic.
-   Les machines utilisent de petits projectiles de métal pour nous empêcher d’approcher ! expliqua le rapace.
-   Je suis rapide, plus que quiconque ici !  
-   Très bien, je te connais tu n’en ferras qu’à ta tête de toute façon mais passe la nuit ici. Pour te reposer.  Répliqua malicieusement le puma.
Il lui désigna une tente un peu à l’écart des autres. Juste devant auprès d’un feu de camp, des hybrides hérissons s’activaient à préparer un repas.  Selic remercia le félin du regard avant de rejoindre sa famille. Une des hérissonnes, qui épluchait une noix de coco, la lâcha de surprise en le voyant approcher. Lentement elle se leva pour venir à sa rencontre tandis que ses yeux émeraude s’emplissaient de larmes. Sans un mot, il l’enlaça tendrement avant de rejoindre la tente. Les autres hybrides avaient le sourire mais n’osèrent les interrompre. Finalement ils se retrouvèrent tous dans la tente pour le repas. Selic leur raconta son périple et sa rencontre avec Kenny.
-   C’est bien dommage que les loups soient aussi butés, mais d’un autre côté si ils ne veulent pas revenir alors nous n’avons plus à défendre ce territoire autant le laisser aux machines. Commenta le plus âgé des convives.
-   C’est plus complexe que ça, père. Inke pense que son peuple pourrait venir mais il lui faut du temps pour les convaincre. Répondit Selic. Quant aux machines, on ne peut de toute façon pas les laisser creuser n’importe où. J’irais les voir demain.
Ce furent des protestations qui répondirent à sa déclaration, Selic s’y attendait mais sa décision était prise. Ne voulant pas finir cette soirée à se disputer le bien fondé d’une telle entreprise avec ses parents, le hérisson noir changea de conversation.
-   Pourquoi es-tu ici Sypria ? Où sont tes parents et le reste du clan ? Demanda-t-il à la hérissonne aux yeux verts.
Ce fut son père qui lui répondit avec un large sourire.
- Shilt ne voulait pas que nous soyons tous exposés au danger, si les machines avaient décidé d’attaquer le camp, seuls quelques guerriers sont venus ici. Sypria a voulu venir avec nous pour t’attendre.
La hérissonne baissa la tête, ses fines épines jaune orange cachaient son visage mais ne dissimulaient pas la rougeur subitement apparue sur ses joues.
-   Je voulais juste me rendre utile, essaya-t-elle de se justifier.
-   Si vraiment tu veux aller à la rencontre des machines demain, tu dois te reposer Selic, s’exclama sa mère en se levant.
Le hérisson approuva bien qu’il n’ai nul envie de dormir, et prétextant un besoin d’air frais sortit de la tente en promettant de revenir vite. Sypria le suivit. Dans le campement tous étaient déjà endormis, le silence de la nuit les enveloppait. Il n’y avait maintenant plus personne à l’extérieur mis à par les deux hérissons. Sypria glissa sa main dans celle de Selic sans dire un mot, ils n’en avaient pas besoin. Ils s’assirent près d’un arbre et la hérissonne orange posa sa tête sur l’épaule de son compagnon.
-   Promets-moi de revenir vite, dit-elle au bout d’un moment.
-   Je suis toujours revenu, répondit le hérisson en souriant.
Elle afficha elle aussi un sourire mais triste. Elle avait espéré que Selic une fois rentré de sa mission pour le Grand Conseil serait resté avec elle. C’était ce qu’ils avaient prévu, mais le savoir encore parti pour une mission dangereuse de surcroît l’inquiétait. Mais comme à son habitude la hérissonne n’en laissa rien paraître. Ils passèrent une bonne partie de la nuit à parler, évoquant de vieux souvenirs, se projetant dans un avenir incertain. Puis s’endormir dans les bras l’un de l’autre.

Selic s’éveilla lorsque les premières lueurs de l’aube vinrent percer le feuillage de l’arbre sous lequel ils s’étaient endormis. Sypria était blottie contre lui et ce fut avec précaution, pour ne pas la réveiller qu’il se dégagea.
-   Bien dormi les amoureux ! s’exclama une voix criarde dans son dos.
Le hérisson sursauta ce qui tira sa compagne du sommeil. Selic leva la tête et lança un regard noir au jeune félin qui en équilibre sur une des branches de l’arbre, riait à gorge déployée de sa plaisanterie.  C’était un puma à la toison ocre parsemée de taches blanches, il portait en bandoulière un arc et un carquoi d’où dépassaient des flèches acérées.
-   Dépêche-toi, mon père t’attend. Finit-il par dire une fois calmé en descendant de son perchoir.
-   J’arrive. Le temps de dire en revoir à Sypria. Marmonna le hérisson noir.
Le félin les regarda un moment en souriant puis d’un signe de la main les salua avant de s’éclipser.
-   Il faudra que je pense à le remercier ! murmura pensivement la hérissonne en regardant le puma s’éloigner.
-   Qui ? Ospac ? Alors qu’il vient de te réveiller ? S’exclama Selic encore en colère après le félin.
-   Oui, sinon tu serais encore parti sans rien dire. Dit-elle en fixant son regard émeraude dans celui de son compagnon.
Selic baissa la tête, c’était effectivement son intention, il aurait voulu ne pas avoir à dire en revoir à la jeune hybride orange, c’était à chaque fois source de douleur et mal-être. Mais Sypria détestait cette attitude, portant ne voulant pas mettre en retard son ami ni l’embarrasser, elle l’embrassa puis repartit vers la tente familiale sans se retourner.
Selic resta un moment seul, perplexe. Il connaissait Ospac depuis leur enfance, le puma s’était toujours comporté en grand frère pour lui et cette fois encore il avait agi de la meilleure façon qu’il soit. Selic n’aurait pas été tranquille en partant ainsi la sachant fâchée. Traînant légèrement le pas, Selic se dirigea vers la tente de Shilt. 
Après avoir maintes fois discuté d’un plan d’action, Shilt, Tarok et une dizaine de guerriers dont Ospac escortèrent Selic jusqu’aux machines. Le chantier était installé à quelques kilomètres du campement hybride. Tapi derrière un bosquet d’arbre, Selic put constater l’ampleur des dégâts. Il s’était attendu à un campement similaire à celui du désert, il n’en était rien. Des centaines de machines qu’ils n’avaient vues que sur les illustrations de Kenny oeuvraient à construire des bâtiments. Le périmètre du chantier s’étendait sur plus d’un kilomètre de large, le long de la côte et était encadré par des appareils que Selic n’avait jamais vus. Ceux-ci étaient petits au regard des bulldozers, se tenant comme des bipèdes. Les bras dirigés vers l’extérieur du chantier. Il y en avait de deux sortes, les premiers plus lourdement armé mais moins massif se mouvaient sans pilote. Les autres moins nombreuses possédaient un habitacle à leur sommet où le hérisson discerna un humain en treillis. Il reconnaissait ces vêtements, c’était les mêmes que le général et ses hommes, seul les décorations sur les épaules et le torse différaient.
-   Je vais m’approcher de celle-là, expliqua le hérisson  en désignant un des militaires.
-   Ce sont les plus dangereuses, s’exclama Shilt, les autres visent souvent au dessus de nos têtes. Ce sont celles-là qui ont blessé les nôtres.
Le hérisson fit un signe de tête, mais resta sur son idée.
-   Elles me permettront de prendre contacte avec les humains qui sont à l’intérieur.
-   Nous allons te couvrir ! proposa Ospac en saisissant son arc.
Shilt approuva puis dispersa ses guerriers en silence tout autour de la zone. Lui même avec l’aigle se prépara à intervenir en cas de besoin.
-   Laisse-moi aller avec toi, demanda Ospac au hérisson alors que celui-ci se préparait à approcher des machines.
-   Non, je ne veux pas effrayer les humains, et tu es le meilleur archer de tous, je préfère te savoir couvrant mes arrières, refusa Selic.
Il se leva, et s’approcha lentement des machines qui ne l’avaient pas encore repéré.

Shilt n’était pas rassuré,  Selic avançait lentement vers les machines, les mains en évidence. Les robots l’avaient maintenant repéré et aussitôt plusieurs d’entres-elles avaient braqué leurs armes vers lui. Le puma redoutait de le voir s’effondrer à tout moment. A ses côtés, Ospac avait déjà engager une flèche sur son arme bandée. Selic parla alors dans une langue étrange, que les habitants des machines semblèrent comprendre puisqu’ils répondirent. S’ensuivit une courte discussion entre le hérisson et les humains puis les machines baissèrent leur armes pour le laisser entrer sur le chantier.
-   Il a réussi, souffle Shilt presque étonné de la chance et l’audace de Selic.
-   Je n’en doutais pas père, s’exclama Ospac en rangeant sa flèche. Que fait-on maintenant ?
-   On attend, murmura l’aigle qui regardait le messager entrer dans un étrange véhicule.

 


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Capita le Mars 10, 2008, 04:34:20 pm
Hu hu hu, discution humain/hybride, je sens que ça va faire des flammes ! Fin du chapitre, ya ya, prochain y'aura sûrement des boum, des bing et des bang ! >3
Par contre, un truc me parait perplexe... COMMENT tu fais pour éplucher une noix de coco ?
Sypria, c'est en quelque sorte la petite copine de Selic, c'est ça ? C'est mignon en tout cas ^W^
Et c'est chouette aussi que Kenny s'exprime un peu en mobien. Au moins un étranger qui parle la langue locale, eh eh.

Le prochain chapitre, le prochain chapitre, le prochain chapitre ! ... Nyahaha. ( J'aime. )

Ce commentaire de mort...


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: shkeil le Mars 10, 2008, 04:41:58 pm
Eplucher une noix de coco signifie pour ce fruit enlever la chair de l'écorce. Donc, tu l'épluche, mais de l'intérieur.
Sinon, une rencontre avec le Grand Conseil qui s'est plutôt bien passée, malgré son lot de mauvaise nouvelle. M'étonnerai que celui qui a ordonné la construction de cette base ignorait que cette zone était inoccupée. Pourquoi les dirigeants humains sont-ils aussi bornés??? Bref, sinon, on voit se découvrir plusieurs caractères, quelques relations entre les personnages, et des nouveaux. On peut aisément prévoir qu'il va y avoir de l'action durant la suite du chapitre, mais est-ce que c'était ce que tu comptais faire, Miko?

Bon, j'arrête de t'assaillir de questions pour attendre la suite, que je lirais aussi avidement que celle-ci.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: willow54 le Mars 10, 2008, 06:53:05 pm
Postera, postera pas... Postera, postera pas... Décidé, je poste!
Oui, j'ai lu cette fic depuis le début. Elle raconte ce qui se passe avant Legend, c'est ça? Si oui, j'ai plus qu'à les relires! Rien à dire, sauf que j'ai vu 2 fautes de relecture:
Citation de: Miko
d’autres engins sont venus, plus dangereux que les précédant.
et
Citation de: Miko
-   Comment tu ne peux pas retourner à la base maintenant que la Grande Marée est finie, objecta Kenny.
Manque quelque chose ici. Je te laisse corrigé!


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Mars 18, 2008, 04:48:56 pm
Merci pour ces commentaires, cela m'encourage vraiment à continuer et j'espère avoir le temps de finir cette fic.
Capita il faut forcément éplucher une noix de coco, tu vas pas la manger avec sa coque? ^0^
willow54 : Oui et non, c'est simplement des évènements antérieurs à l'histoire, il n'y a pas de réèl rapport entre Legend et cette fic si ce n'est que cela se passe dans le même univers. Je suis bien contente que tu ais décidé de poster.
Comme promis un peu plus d'action dans cette première partie de chapitre et quelques réponses pour shkeil. ^^
Comme d'habitude le chapitre est divisé en deux à cause de la limitation de 20000 caractères par post donc la suite du chapitre dès que j'ai un commentaire.

Chapitre 9 : Mutinerie

Le général Trevor Johnson était un militaire de carrière aux nombreuses décorations, il avait toute sa vie servit de son mieux sa patrie. Il avait vu de nombreux conflits, de nombreuses choses étranges dans sa vie et savait réagir en conséquence. Ses qualités de meneur et son jugement aiguisé l’avaient désigné comme chef de l’expédition. Il en était fier et souhaitait s’acquitter au mieux de sa tâche. Le Terre était polluée et surpeuplée, depuis longtemps les autorités gouvernementales de la planète cherchaient un moyen de faire émigrer la population sur un nouveau site. Lorsque Mobius avait été découverte, la mission Nouveau Monde avait été organisée dans un unique but : « Déterminer la viabilité de la planète et le cas échéant y établir une colonie. » Johnson s’était déjà acquitté de la première partie de sa mission, mais la seconde lui paraissait impossible. Cette nouvelle terre appartenait déjà à ses habitants. Trevor avait donc renoncé à implanter une colonie mais il caressait toujours l’espoir de vivre en bonne entente avec les hybrides. Sa rencontre avec le hérisson noir l’avait conforté dans cette idée, c’est pour cela qu’il avait fini par accepter l’expédition de Shinzen. Malgré le rapport sur l’altercation du désert que lui avait transmis le docteur Shinzen, il espérait que Smith réussirait à convaincre les loups de leurs bonnes intentions.
Le général installé dans son bureau à bord du vaisseau étudiait attentivement les derniers relevés topographiques. Ils avaient identifié une centaine d’îles dans l’océan qui séparait les deux continents, ils y en avaient beaucoup d’autres mais bien trop petites pour pouvoir les mesurer précisément de l’espace. Un phénomène météorologique intriguait également les savants. Un brouillard magnétique assez épais déviait toutes les ondes, il se déplaçait autour de la planète traçant une ellipse parfaite et régulière. C’était un mystère de plus que recelait cette planète avec ses trésors de la nature, Trevor était finalement bien content de pouvoir annuler les travaux. Il doutait que les humains soient capables de préserver ce bijou.  Johnson était un amoureux de la nature et voulait avant tout protéger ce petit paradis de la folie destructrice des siens. Le téléphone intérieur se mit à sonner le sortant de sa rêverie. Il appuya distraitement sur l’interphone et son aide de camp apparut à l’écran l’air préoccupé.
-   Qu’y a-t-il ? demanda le général.
-   Une communication de la planète pour vous.
-   Smith ?
-   Non, le hérisson. Selic !
Trevor accueillit la nouvelle avec un grand sourire, il avait tellement attendu des nouvelles des deux chercheurs qu’il en oublia un instant les remontrances qu’il s’était promis de leur administrer pour avoir désobéi.
-   Ils sont revenus au campement ? Passez-moi la communication !
-   Non Général, il est sur le chantier avec les ouvriers.
Johnson resta bouche bée. Sur le chantier ? Avec les ouvriers ? C’était impossible l’accès au chantier était interdit depuis des semaines. La stupeur fit place à une colère sourde. Sa première idée fut que la Robcorp, lasse d’attendre son accord, s’était abrogée le droit de reprendre son travail. Mais après réflexions trop de choses ne collaient pas. Comment de simples civils avaient pu obtenir l’accès aux navettes de transport ? Seuls lui et Smith signaient les autorisations. La réponse s’imposait d’elle-même : Smith.
D’ordinaire très calme en toute circonstance, Johnson se sentit trahi par son subordonné et cela le mettait dans une colère noire.
-   Envoyez une navette le chercher et appelez-moi Fart en urgence. Sortez tous les dossiers de la Robcorp ! aboya le général.
Jamais son aide de camp ne l’avait vu dans une telle rage et il s’empressa de se mettre à la tache. Il appela la secrétaire de Fart, puis dépêcha la navette pour finalement rassembler les documents. Il venait de finir lorsqu’il obtient le sous-directeur de l’entreprise de robotique. Dans son bureau, Trevor malmenait son stylo, cela calmait ses nerfs. Lorsque l’écran s’alluma de nouveau se fut sur le visage ensommeillé mais rayonnant de Steve Fart.
-   Qui vous a donné l’autorisation de reprendre les travaux ? le questionna le général en essayant d’être le plus calme possible.
Fart se renfrogna, non seulement Johnson le réveilla à quatre heures du matin, mais en plus  il n’avait même pas la politesse de lui présenter ses salutations.
-   Bonjour, Général ! Le colonel Smith, bien entendu ! Qui d’autre ? Grâce aux robots sentinelles, il n’y a pas eu d’attaque et les travaux avancent bien.
-   Les robots sentinelles ?
Juste à ce moment, l’aide de camps entra dans la pièce sans prendre la peine de frapper. Il posa sur le bureau des disques de sauvegarde et une pile de dossiers. Il en ouvrit un de couleur rouge juste sous le nez de son supérieur. A la première page, en caractères gras était imprimé « Véhicules armés ». Johnson parcourut rapidement le dossier et ce qu’il y découvrit lui glaça le sang. Une note ordonnait d’abattre tout hybride s’aventurant sur le chantier.
-   Depuis combien de temps avez-vous repris les travaux ? demanda Johnson sans lever les yeux du dossier.
-   Dix jours, je ne comprends pas, j’ai obtenu l’accord de…
-   Pas de moi ! Smith n’avait pas à prendre une telle décision sans mon consentement. J’espère que cette malheureuse initiative n’aura pas de conséquence sur nos futures relations avec les hybrides. S’emporta l’officier.
Trevor essaya de procéder avec méthode, il devait impérativement comprendre ce qu’il s’était passé dans son dos. Plus calmement, il reprit sa conversation avec le bureaucrate. Ils discutèrent encore longtemps, Johnson voulait absolument savoir tout ce qu’il s’était passé sur le chantier depuis ces dix jours. Lorsqu’il mit fin à la communication, on lui annonçait l’arrivée de Selic. Le général l’accueillit dans son bureau.

Le hérisson était encadré par deux militaires qui le guidaient jusqu’au bureau de Johnson. Sur le chemin, il avait croisé plusieurs humains le dévisageant d’une façon qu’il trouva bien désagréable. Ce même regard soupçonneux qu’avaient eu les siens pour Kenny et Tilia. Il commençait à comprendre ses amis terriens lorsqu’ils avaient découvert leur civilisation. Tout autour de lui était source d’émerveillement et de curiosité. La plupart des objets même si il en connaissait le nom l’intriguaient, il s’interrogeait parfois sur leur utilité. Il se sentait perdu. Revoir le visage familier du général le rassura, même si il se méfiait toujours de cet humain qui l’avait menacé à leur première rencontre.
Johnson s’était levé de sa chaise pour venir vers lui.
-   Comment vont Tilia et Kenny ? demanda le militaire sans préambule.
-   Bien, ils sont en sécurité. Je suis venu te demander d’arrêter les machines.
-   C’est déjà fait, je n’avais pas ordonné ça. Je voulais attendre de voir vos dirigeants pour savoir si nous pouvions continuer. Visiblement ce n’est pas le cas.
-   Non, cette terre appartient à d’autres et le Grand Conseil souhaite te parler, confirma le hérisson.
Le général expliqua rapidement ce qu’il venait de découvrir au hérisson. Johnson espérait de tout cœur que les robots n’aient fait aucune victime et s’en informa. Selic le rassura en lui annonçant que les blessures n’étaient que légères et que les siens ne lui en tiendraient sûrement pas rigueur. Maintenant qu’il connaissait le fin mot de l’histoire, il était persuadé que très vite la situation allait s’arranger. Pourtant l’hybride n’arrivait pas à comprendre l’indiscipline de Smith, ni ses intentions. Il interrogea le général sur ce sujet.
-   Je n’en ai pas la moindre idée, mais nous allons vite le savoir. Répondit celui-ci.
Le militaire appuya sur son interphone et demanda qu’on lui affrète une navette. Il allait demander directement à l’intéressé des explications sur sa conduite irresponsable. Il lui faudrait sévir, chez Smith ce genre de prise d’initiative était récurrent et d’ordinaire cela portait ses fruits, mais cette fois-ci le colonel était allé trop loin, beaucoup trop loin.
-   Je vais trouver Smith et lui demander des explications, ensuite tu pourras me conduire auprès de tes supérieurs. Proposa Johnson.
Il fit prévenir le colonel de son arrivée sans en préciser le motif. Il ne voulait pas laisser au soldat le temps de se trouver des excuses. Quelques minutes plus tard, ils étaient à bord d’une petite navette les amenant sur Mobius. Le général voulait aller directement voir les hybrides ensuite et ne souhaitait pas les effrayer en débarquant avec toute une escouade. Il n’y avait donc avec lui et le hérisson que le pilote.
Axel avait un caractère droit et efficace que lui conféraient ses origines asiatiques, ce qui faisait de lui un des meilleurs pilotes de sa génération. Il avait été l’un des premiers à piloter ces engins. Ces vaisseaux étaient certes maniables mais particulièrement gourmands en énergie. Axel jeta un bref coup d’oeil à ses réservoirs, il avait tout juste de quoi faire l’aller-retour sur le Santa Maria, il lui faudrait demander du ravitaillement au camp pour continuer. Lorsqu’il arriva en vu du campement, il remarqua d’étranges protubérances sur les vaisseaux qu’abritait le camp.  Mais cela ne le concernait en rien, il se concentra sur sa manœuvre d’approche. Le vaisseau atterrit en soulevant de grands panaches de poussières, lorsque le général descendit Smith était là pour l’accueillir en compagnie d’une dizaine de soldats. Seulement cet accueil n’avait rien de chaleureux. Au lieu de l’habituel garde à vous des rangs, les soldats braquaient tous leurs fusils-mitrailleurs sur les arrivants. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire Trevor s’était retrouvé menotté de même que Selic et le pilote que l’on avait tiré de son appareil. Johnson plus surpris qu’effrayé mit quelques secondes à réagir, interrogeant Smith du regard. Le colonel affichait un large sourire triomphant, le regard hautain qu’il jetait sur Trevor ne présageait rien de bon. Enfin, il s’approcha du général jusqu'à suffisamment près pour lui chuchoter à l’oreille :
-   J’ai gagné !
Puis tournant le dos à Johnson, il se mit à parler à ses troupes d’un ton solennel.
-   Le général Johnson n’est plus apte à commander la colonie, je me vois donc dans l’obligation de le remplacer. Faisant de nouveau face à son supérieur, il poursuivit d’un ton acerbe : Vous avez trahi notre patrie en renonçant à la colonisation de cette planète. Vous connaissiez les enjeux de cette mission.
Trevor se serait cru dans un cauchemar si les bracelets d’acier ne lui faisaient pas aussi mal.
-   Vous avez perdu la raison Smith ? Le colonel Smith m’a délibérément désobéi ne le suivez pas dans sa folie ! s’écria le général à l’ensemble des soldats présents, mais il n’obtint aucun résultat.
Benjamin  avait choisi ses troupes en connaissance de cause. Les mutins les entraînèrent vers une imposante tente. Durant leur traversée du campement, Johnson se rendit compte que Smith se préparait pour de grandes manœuvres. Il régnait ici une atmosphère désagréable. Deux véhicules de type char d’assaut étaient vaguement dissimulés sous une toile imitant la couleur du sable et il devinait sans peine les caisses d’armes qui devaient se trouver sous les différentes tentes. On les conduisit jusqu'à la plus grande d’entre elles, celle qui servait jadis de laboratoire. Le matériel de recherche avait disparu laissant la place à des radars longue portée. Un véritable poste de commandement avait été installé. Il n’y avait que deux personnes. Le jeune aspirant à la tignasse brune se leva aussitôt qu’il aperçut le général et esquissa un salut avant de stopper brutalement son geste en apercevant les menottes et les gardes qui encadrait l’officier. À ses côtés, Arim également s’était levé prêt à dégainer son épée lorsqu’il avait vu le hérisson. Les hybrides commencèrent à se disputer mais Smith y mit rapidement un terme en ordonnant d’évacuer Selic et le pilote dans une autre tente.
-   Nous allons attaquer les hybrides de l’autre continent, et ainsi permettre à nos nouveaux amis de retrouver leur terre et à nous de poursuivre tranquillement notre mission. Vous voyez Général, je me suis acquitté de la mienne « lier un contact avec les hybrides ». Ils sont prêts à nous aider ! S’exclama le colonel en s’asseyant derrière une simple table qui faisait office de bureau.
-   Vous ne pouvez pas, murmura le général.
Il avait l’impression que Smith avait sombré dans la folie.
- Si je le peux, je le dois pour la survie de notre peuple pour venir en aide aux loups. Il y a de multiples raisons. Expliqua calmement Benjamin avant d’ordonner à ses hommes d’emmener leur prisonnier rejoindre les autres.
-   Ce hérisson doit mourir, il est responsable de la mort de mon frère ! s’exclama Arim en avançant d’un pas décidé vers l’extérieur de la tente.
-   Ça viendra ne t’inquiète pas, mais pour le moment nous devons finir de planifier l’attaque de la Forêt Enfouie ! C’est ainsi que tu appelles cette région ?
Sans quitter des yeux la sortie par où avait disparu Selic, Arim affirma de la tête, puis se réinstalla à la table sur laquelle une carte de la planète était étalée.
Smith se retourna vers Thomas qui avait suivi la scène dans un état second.
-   Contactez le Santa Maria. Je dois leur annoncer le décès du général et la déclaration de guerre des hybrides, ordonna-t-il.
Thomas était tétanisé, il n’arrivait pas à croire ce qu’il venait de se passer sous ses yeux mais l’injonction de Smith l’avait violement ressaisi.
-   Mort ? répéta-t-il.
Tout se mettait en place dans son esprit. Toutes ces missives, demandant de rassembler du matériel militaire depuis des semaines, l’armement des navettes, le choix des hommes qui l’accompagnait. Smith avait planifié cette opération de mutinerie depuis bien longtemps. Thomas ne comprenait pas comment il avait pu passer à côté d’une telle évidence. Sa hâte de voir le Nouveau Monde l’avait-elle à ce point aveuglé ? Maintenant qu’il savait tout, il lui fallait réagir, sans éveiller les soupçons. Si Smith était prêt à tuer de sang froid son supérieur qu’en serait-il de lui, simple aide de camp ? Le jeune homme cherchait une solution pour ce sortir de cette impasse, il lui fallait gagner du temps et avant tout libérer le général. Thomas esquissa un rapide salut et s’installa au poste des communications. Profitant que Smith était occupé avec le loup, il arracha un fusible de l’appareil et l’écrasa au sol.
-   Colonel le fusible est mort ! s’exclama-t-il soudain.
-   Et bien allez en chercher un autre dans la réserve, répondit le soldat en soupirant.
Thomas sortit rapidement de la tente mais ne prit pas la direction de la réserve, d’un pas assuré mais le cœur battant la chamade, il rejoignit la tente où avait été enfermés les trois prisonniers. La seule qui était gardée par deux soldats discutant tranquillement en fumant. Le jeune aspirant se planta devant eux se raidissant légèrement :
-   Le colonel veut voir l’hybride ! s’exclama-t-il en priant pour que cela ait l’air convainquant.
Les deux militaires échangèrent un regard amusé.
-   Tu vas y arriver tout seul ? se moqua l’un d’eux.
-   Oui bien sûr Monsieur ! s’exclama Thomas, ce qui déclencha un éclat de rire de la part des deux hommes.
Ils s’écartèrent pour le laisser entrer dans la tente. Le jeune homme posa un doigt sur sa bouche tandis que le pan de toile se refermait plongeant l’intérieur dans la demi obscurité. Les prisonniers étaient attachés au pilier central de la tente, Dehors les rires continuaient mais Thomas n’y prêta aucune attention, ils riraient moins lorsqu’ils s’apercevraient de leur erreur. Sans faire un bruit, il s’approcha du général.
-   Smith veut vous tuer, je vous jure que je n’étais pas au courant de ses intentions.
Johnson fixa intensément le regard noisette du jeune garçon comme pour sonder sa sincérité.  Il était prêt à le croire, il avait été le seul à être surpris de le voir aux arrêts.
Thomas s’attaqua directement aux entraves qui retenaient l’officier. Finalement ses années d’errance dans les citées lui étaient enfin utiles. La serrure des menottes présentait beaucoup de similitude avec celles des cadenas qu’on utilisait pour les scooters. Il n’en était pas particulièrement fier, mais il était passé maître en l’art de crocheter ces serrures. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, les anneaux d’acier s’ouvraient libérant l’officier. Johnson remercia du regard l’aspirant en se massant les poignets. De son côté Thomas s’attaquait aux menottes du pilote. Johnson s’était placé à l’entrée de la tente sur le côté et fit signe à Axel de faire de même lorsque celui-ci fut libéré à son tour. Tandis que Thomas s’affairait auprès de Selic, Johnson lui fit un signe. Le garçon hocha la tête et se redressa, en tenant le hérisson par le bras. Selic était un peu perdu ne comprenant pas les signes que s’envoyaient les humains, mais il était maintenant libre de ses mouvements et attendit de voir la suite des événements.
-   Et les gars venez m’aider ! s’écria soudain Thomas à la grande surprise du hérisson.
L’un des soldats entra se retenant difficilement de rire.
-   Qu’est ce qui t’arrive ? T’es pas capable de…
Le garde n’eut pas le loisir de finir sa phrase, Johnson l’avait assommé. Son collègue ne tarda pas à subir le même sort et ils se retrouvèrent tous deux bâillonnés et attachés à la place des prisonniers. Le général récupéra les armes des soldats dont un couteau qui lui servit à découper la toile à l’arrière de la tente. Cachés derrière un replis de la toile, les trois hommes et le mobien observèrent les environs. A une centaine de mètres d’eux était stationnée leur navette, mais elle était située en terrain découvert, il n’y avait aucune chance qu’ils puissent l’atteindre sans se faire remarquer. Thomas n’avait pas établi son plan pour plus loin. Délivrer le général avait été sa seule priorité, maintenant il s’en remettait entièrement à l’officier pour les sortir d’ici. De plus, ils n’avaient que peu de temps avant qu’on ne remarque la disparition des deux gardes.



Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Capita le Mars 18, 2008, 05:54:47 pm
Wow, j'avais pas pensé à la mutinerie. Mais dans une telle expédition, ça paraissait évident... Ouh le vilain ! Selic va lui botter les fesses moi je dis ! >O<
Enfin, les loups sont avec le méchant vilain. Ils risquent de plus avoir accès à leur territoires anciens, sauf si Inke met le bout de son nez après... Enfin, ça sera la surprise ='D

C'est 20000 caractères l'engin ? Me dit pas que tu as tout compter...


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: willow54 le Mars 18, 2008, 06:05:50 pm
Merci de m'avoir répondu, Miko! Maintenant, je comprends un peu mieux tes 3 fics (enfin si tu n'as posté que Legend I & II et Genèse sur ce forum)!
Citation de: Miko
donc la suite du chapitre dès que j'ai un commentaire.
j'aurais aimé ne mettre que la petite phrase précédente, mais les règles sont les règles et j'ai envie de chercher les petites fautes... M'enfin... Petites fautes... pas si petite, hein?

Citation de: Miko
Trevor était finalement bien contant de pouvoir annuler les travaux.
Une faute, là! Mais! J'en avais une qui portée sur la ponctuation! je l'ai perdue!! >.<" Mais t'inquiète pas, à la place, j'ai mieux:
Citation de: Miko
Le colonel Smith, bien entend !
manque un "u" à "entend" !

Quand tu parlais d'action, je ne m'attendais vraiment pas à ce scénario! J'ai envie d'aller lui mettre un coup de pied ou deux, moi, à ton Smith...!

Edit: Mince, Capita, tu as posté avant moi >.<"



Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: shkeil le Mars 18, 2008, 06:26:22 pm
Mince, le temps que je lise et paf, 2 commentaires. Déjà, merci Miko de penser à moi quand tu apporte les réponses. Ensuite, passons au commentaire.

La mutinerie se dessinait depuis longtemps, et était très prévisible. Je ne pense pas que Smith ait prévu d'arrêter le général de si tôt, mais il avait prévu un plan de secours apparemment, puisqu'il n'a pas hésité à l'arrivée de ce dernier. Néanmoins, là il va un peu loin. Déjà insubordination, ça peut couter cher, mais mutinerie avec assassinat d'un supérieur... Bref, là n'est pas la question. Cependant, ils ne sont pas sorti d'affaire.
Quand aux rapports entre les loups et le Grand Conseil Mobien, je ne pense pas que cela entraine plus de répercussions que cela. Il se sont fait avoir par les apparences, un mensonge de la part d'un des leurs pour sauver sa face, et par les belles promesses d'un homme qui est prêt à les trahir dès qu'il n'aura plus besoin d'eux, mais ce dernier point, ils ne le savent pas. Sans oublier qu'ils sont campés sur leur position vis-à-vis de la proposition du Grand Conseil, c'est-à-dire qu'ils ne pensent pas que cela soit vraiment dans leur intérêt, alors que le chantier est précisément là où les loups s'installeraient si ils acceptaient la proposition...

Des réponses, effectivement. Merci Miko.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Mars 20, 2008, 09:07:45 am
Trois commentaires en quelques heures, je ne m'attendais pas à ça ! Résultat, j'ai du corriger le texte vite fait au boulot.
Capita : J'ai pas besoin de compter le forum me donne un joli message d'erreur lorsque je veux en mettre trop. J'efface la fin du texte jusqu'à ce qu'il disparaisse. (20000 caractères fait environ 5 pages Word).
Willow : mis à part Luna à la quelle je participe non je n'ai rien écris d'autre. -_- Et ce seront les seules. Merci j'avais repéré la première faute mais impossible de remettre la main dessus.
shkeil : oui la mutinerie était largement prévisible. ^^ Encore d'autres réponses, ou plutôt des confirmations mais aussi de nouvelles questions j'espère. ^^.
Bonne lecture.

...
Johnson voulait détourner l’attention des soldats pour rejoindre la navette, lorsqu’il expliqua cela aux autres, Selic se proposa pour faire une diversion et avant que les humains aient pu objecter, le hérisson était déjà parti. Il se faufila entre les caisses, sa petite taille aidant, jusqu'à l’opposé des navettes où les hommes le virent disparaître dans la tente qui servait de réserve. Ils n’eurent pas à attendre longtemps pour entendre des bruits de casses, tous les soldats présents se retournèrent vers l’origine du vacarme et se précipitèrent vers la tente, arme au poing. Johnson n’attendit pas plus longtemps, ils se précipitèrent vers la navette. Thomas fut le premier à l’atteindre, déclanchant l’ouverture de la soute, il se précipita à l’intérieur. Les deux gardes qui surveillaient la navette, furent surpris de voir débarquer l’aide de camps de Smith essoufflé comme si il avait le diable au trousse. Thomas ne leur laissa pas le temps de réfléchir, d’un uppercut il assomma le premier, mais le second, en soldat aguerri, avait déjà dégainé son arme qu’il braquait sur le jeune homme. Une détonation résonna dans la navette. Par réflexe, Thomas avait fermé les yeux pour ne pas voir la balle meurtrière le transpercer. Pourtant au bout de quelques secondes, ne sentant aucune douleur, il les rouvrit. Le garde gisait au sol, face contre terre, une tache rouge grandissante sur son dos. Le garçon se retourna pour constater que le pilote l’avait rejoint le canon de son pistolet fumant encore. Les deux jeunes gens s’échangèrent un regard, puis se tournèrent vers l’entrée lorsque des coups de feux résonnèrent à l’extérieur. Johnson ne les avait pas encore rejoints, il était caché derrière une caisse en compagnie du hérisson. Ils subissaient un tir nourri de la part des soldats face à eux, parmi lesquels, le colonel. Smith avait un fusil à lunette entre les mains. Thomas ne s’était jamais servi d’une arme à feu en dehors du centre de tirs mais ce fut sans hésiter qu’il dégaina son Beretta et fit feu sur les soldats. Il n’espérait pas les toucher, juste offrir au général et au hérisson un tir de couverture leur permettant de les rejoindre. Johnson se leva légèrement de sa cachette et tira plusieurs coups pour permettre au hérisson de rejoindre la navette. Sitôt que Selic fut à l’abri, il se précipita à son tour. Il avait presque atteint la rampe d’accès lorsqu’il s’effondra subitement face contre terre, le fin filet de sang s’échappant de sa nuque ne laissait aucun doute.  Thomas vécut la scène au ralenti comme dans un cauchemar. Ce n’était pas possible, il y était presque. N’écoutant que son cœur, le garçon allait se précipiter vers l’officier mais Axel le reteint par le bras, l’obligeant à rester à couvert. Dehors les tirs n’avaient pas cessé.
-   C’est trop tard ! affirma le pilote en déclanchant la fermeture du sas.


Laissant le jeune homme à l’arrière, Axel s’installa aux commandes, ils n’étaient pas encore sortis du pétrin. Il leur fallait regagner le Santa Maria au plus vite. Les tirs à l’extérieur avaient redoublé mais le pilote était certain que quelques balles n’endommageraient pas la carlingue. Elle était blindée de façon à pouvoir entrer et sortir de l’atmosphère épaisse de Mobius. Il lança les moteurs à pleine puissance et décolla immédiatement. D’une main experte, il fit grimper l’appareil le plus rapidement possible. Dans la soute, Thomas était effondré. Toutes les émotions de la journée lui retombaient dessus soudainement maintenant que l’adrénaline due à l’action s’était dissipée. Il tremblait devant l’ampleur des événements. Il ne parvenait pas encore à réaliser la mort du général pourtant il n’y avait aucun doute. Assis dans un coin de la soute, il s’était pris la tête à deux mains et ruminait l’échec de la mission qu’il s’était attribué. Enfin reprenant un peu ses esprits, le jeune homme se dirigea vers le cockpit en compagnie du hérisson.
Selic avait également un peu de mal à réaliser la situation. Il se rendait soudain compte que les humains n’étaient pas tous aussi pacifiques qu’il ne l’avait cru. Et maintenant que Johnson était mort, plus personne ne pouvait intercéder en sa faveur, il en était persuadé. Alors qu’il arrivait dans la cabine de pilotage, le vaisseau fit une violente embardée qui les projeta contre la paroi. En jurant, Thomas s’installa sur un siège et boucla sa ceinture en intimant à l’hybride de faire de même.
-   Il nous tire dessus ! Accrochez vous ! expliqua simplement Axel qui ne quittait pas des yeux le radar.
Deux petits points brillants se rapprochaient rapidement du centre de l’écran. Une voix grésilla dans le haut-parleur leur ordonnant de se rendre immédiatement. Thomas allait leur répondre de façon peu polie lorsqu’une balle détruisit l’émetteur. Dans l’encadrement de la porte menant aux soutes se tenait le garde que Thomas avait assommé. La lèvre fendue, il se tenait d’une main au chambranle de la porte de l’autre, il braquait son arme vers le pilote.
-   On va gentiment se poser ! ordonna-t-il à Axel.
Le garde s’était lentement avancé vers Thomas en passant près du hérisson sans le voir. Selic en profita pour se détacher et assener un coup de pied dans les genoux de l’humain. En hurlant, celui-ci se retrouva à genoux, ses doigts se contractèrent et deux détonations résonnèrent dans le cockpit, faisant un vacarme infernal. La première balle se ficha dans le tableau de bord qui se mit à cracher des étincelles peu rassurantes. Axel tenta malgré tout de garder le contrôle mais ne put empêcher l’appareil de piquer soudain du nez. Ce qui aida largement le garde à repousser Selic déséquilibré. Alors qu’il allait définitivement se débarrasser du hérisson, le soldat s’écroula. La seconde balle, tel un boomerang, après avoir ricoché contre la vitre blindée, s’était fichée entre les deux yeux du tireur. 
Axel tentait désespérément de garder le contrôle, le tir avait grandement endommagé la navette et dehors ses poursuivants n’arrangeaient pas les choses, de plus le vaisseau plongeait dans une nappe de brouillard dense cachant le sol.


Deux des nouvelles navettes avaient été lancées à leur poursuite, les ordres étaient parfaitement clairs, il ne devait y avoir aucun survivant. Justin qui pilotait l’une d’elles avait quant même tenté de récupérer l’appareil en lançant un message. Mais il n’avait obtenu aucune réponse cela ne l’étonnait pas, il n’en attendait pas vraiment. Il avait réussi à les toucher par deux fois. Ce nouveau modèle de navette amélioré par la Robcorp était un bijou de maniabilité. Un seul pilote pouvait se charger de la navigation et du tir en même temps presque aussi facilement que sur un avion de chasse. Mais la navette était plus lente et bien plus encombrante. De plus Justin ne s’était pas encore familiarisé avec toutes les commandes. L’autre vaisseau venait à son tour de faire mouche et la navette des fuyards partait en vrille vers le sol. Elle plongea si vite que Justin la perdit des yeux. En jurant, il appuya sur le manche pour les rattraper en regardant le radar. Mais à sa grande surprise le radar semblait devenir fou, il venait d’entrer dans un brouillard magnétique qui perturbait ses instruments. L’altimètre était devenu fou lui indiquant des mesures sans queue ni tête.
-   Reste à distance ! ordonna-t-il au second pilote.
Il n’était pas certain de pouvoir repérer les fugitifs si ils sortaient du brouillard magnétique. Il se fia à sa vue pour piloter puisque ses instruments déliraient et lorsqu’il sortit de la nappe de nuage, il fut surpris de se trouver si près du sol. Il redressa à temps pour éviter de percuter le sommet des arbres de la forêt qu’il survolait. Par contre il n’eut aucun mal à repérer la fumée noire qui s’échappait d’entre les arbres. Avec un sourire, il lança un message à son collègue.
-   Ils se sont crachés, je vais vérifier s’il y a des survivants.
Refaisant un passage, il tenta de plonger entre les arbres mais dut y renoncer bien vite. La forêt était si dense qu’il était impossible de faire passer la navette entre les arbres. Justin fit un passage juste au dessus de l’épave. Elle était tellement enfoncée dans la végétation qu’il ne l’aperçut même pas. Le soldat prit note de la position de la carcasse et repris de l’altitude.
-   Impossible de se poser, il faudra envoyer une équipe au sol ! informa-t-il son collègue.
-   Bien reçu ! Je préviens le Colonel, confirma le second pilote.
En formation, ils reprirent le chemin du retour.

Benjamin lorsqu’il reçut le rapport de ses pilotes afficha un sourire ravi. Certes tout ne se passait pas comme prévu mais finalement la présence du hérisson et l’évasion des prisonniers lui avait fourni le meilleur des prétextes. Il se retourna vers le loup bleu qui ne cessait de tourner en rond depuis l’évasion.
-   Ton frère est vengé ! s’exclama le colonel en coupant la communication, le vaisseau des fuyards c’est encrassé dans la forêt.
-   Je n’en serais certain que lorsque j’aurai vu son cadavre ! répliqua Arim.
-   Ce sera fait rapidement, confirma l’officier.
Il lança rapidement quelques ordres, il fallait préparer le départ de ses troupes pour le continent principal. Puis il se dirigea vers le poste de communication et dut faire de gros efforts pour prendre une mine attristée en s’adressant aux terriens en orbites.

À bord du Santa Maria, tous avaient les yeux rivés sur les écrans géants ou leurs postes personnels. Tout le monde était consterné, Smith venait de leur apprendre le meurtre du Général.

- Cette tragédie nous affecte tous, mais un tel crime ne doit pas rester impuni. Nous savons les hybrides responsables mais un clan nous à rejoint dans notre lutte. Les loups voient leurs droits bafoués depuis des générations et sont prêts à se battre à nos côtés contre les dirigeants de cette planète pour rétablir la justice sur ce nouveau monde. Des traîtres, que j’ai honte d’appeler des hommes ont aidé l’assassin, Selic, à s’enfuir, heureusement leur vaisseau a été abattu. Mais cela ne doit pas nous faire oublier qu’il y en a d’autres. Nous sommes toujours sans nouvelles des docteurs Shinzen et Kahn. Ils sont tous deux, pour le moment portés disparus mais j’ai peu d’espoir de les revoir en vie alors qu’ils étaient partis avec l’assassin, dans le cas contraire il faudrait supposer qu’ils sont prisonniers ou pire : passés à l’ennemi. 
Je suis au regret de vous annoncer que le Santa Maria est désormais sous loi martiale. Toutes personnes en condition d’âge et de santé sont priées de se faire connaître pour recevoir leurs équipements et leurs affectations. Aucun vol civil n’est autorisé jusqu'à nouvel ordre. Nous nous devons de lutter pour nous, nos nouveaux alliers, et pour les générations futures qui peupleront un jour cette planète.

L’écran redevint noir, cette nouvelle avait bouleversé les colons.  Et très vite, des discussions emportées prirent la place du silence qui s’était installé. Les avis étaient partagés, la grande majorité des colons était prête à suivre aveuglément le colonel. Ils trouvaient sa démarche normale et logique. De plus l’attente depuis plusieurs mois, de pouvoir débarquer pesait à beaucoup. Les gens étaient persuadés qu’ils devaient aux hybrides l’interdiction de débarquer sur la terre ferme et l’obligation de vivre sous la lumière artificielle et l’air conditionné du Santa Maria.
D’autres étaient sceptiques, ceux qui avaient suivi avec attention les travaux de Shinzen, ou personnellement connu Selic ne parvenaient pas à croire à cette histoire. C’était le cas de Julianne et Jordan qui avaient suivi le discours dans leur laboratoire.
-   C’est impossible ! affirma la jeune femme. Il a du se tromper !
-   Après tout, on ne sais rien des hybrides, suggéra l’africain en haussant les épaules.
La jeune femme fixa son collègue droit dans les yeux cherchant à savoir si il était sérieux.
-   Jamais ! affirma-t-elle. Ils sont pacifiques, j’en suis persuadée.
-   Calme, je suis d’accord avec ça, mais les loups, eux, ne semblent pas si pacifiques. Argumenta Jordan.
Il avait coiffé ses cheveux en tresses serrées qui dessinaient des motifs sur son crâne. Cela lui donnait une apparence plus jeune, d’autant plus que ses vêtements bariolés à peine cachés par sa blouse blanche ne correspondaient pas à son âge.
-   Je ne crois pas un mot des bobards de Smith, reprit le chimiste en allumant une cigarette roulée. Et je compte bien tirer cette histoire au claire. Je saurais ce qu’il est vraiment arrivé à Kenny et Tilia.  T’es partante ?
Julianne affirma de la tête. Mais que pouvaient-ils faire ? Ils n’avaient plus aucune possibilité de retourner sur la planète et il y avait le recrutement obligatoire.
-   Comment les retrouver ? demanda-t-elle.
L’africain haussa les épaules.
-   Pour le moment on attend de voir, dit-il en se remettant à son travail.
Julianne était bien plus inquiète qu’elle ne voulait le montrer. Elle se sentait responsable de la disparition des deux chercheurs puisqu’elle avait convaincu le général de les laisser partir. De plus des sentiments partagés la submergeaient concernant Kenny, elle ne parvenait pas à savoir si elle le considérait comme un ami proche ou plus que cela.

A l’autre bout du vaisseau, Junior avait également suivi le discours. Il n’en revenait pas. Kenny mort, prisonnier ou un traître complice d’un meurtrier ? C’était impossible. Junior était persuadé que cette dernière solution était fausse. Kenny n’était déjà pas capable de disséquer une grenouille en cours de bio alors l’imaginer tuant un homme de sang froid semblait complètement absurde au rouquin. Mort ? Junior sentit sa gorge se serrer, il ne l’acceptait pas. Il refusait de le perdre lui aussi. Prisonnier ? Cela lui paraissait logique, c’était la seule solution envisageable. Le jeune chercheur émettait déjà des hypothèses sur la façon de la délivrer. 
Un nouvel appel le sortit de ses pensées sombres. Lorsque l’écran s’alluma le visage du colonel Smith apparut et Junior songea immédiatement à un démenti. Mais il se rendit rapidement compte que l’officier s’adressait à lui sur un canal privé.
-   Nous avons grand besoin de vos talents docteur. Je compte remporter cette guerre contre les hybrides et il nous faut de nouveaux équipements plus efficaces sur ce terrain.
Junior mit quelques secondes à comprendre où voulait en venir le soldat. Les robots et les armes n’étaient pas sa priorité du moment. 
-   Je viens de voir votre allocution, je suis à votre disposition. Je voulais savoir, Kenny… Le docteur Shinzen est porté disparu ?
Ce n’était pas une question. Smith le compris immédiatement. Elle était chargée d’inquiétude et d’angoisse. Le colonel en fin tacticien sauta sur l’occasion de se faire un allier de poids. 
-   Nous sommes sans nouvelles d’eux depuis plusieurs semaines, mais ils étaient partis avec l’hybride qui a assassiné le général. Je n’ai pas beaucoup d’espoir de les revoir en vie. Vous connaissiez Shinzen ?
-   Oui nous sommes… murmura le rouquin, le reste de sa phrase resta bloqué par une soudaine boule d’angoisse dans sa poitrine.
-   Je suis désolé ! affirma le soldat avant de couper la communication.
Junior se sentit soudain seul, écrasé par un poids qu’il ne savait définir. Il ne voulait pas le croire, Kenny ne pouvait pas mourir aussi facilement. Il n’avait pas le droit de le laisser seul. 
La tristesse fit place à la colère, une colère sourde envers les hybrides qui lui avaient pris son meilleur ami.
-   Vous pouvez compter sur mon aide colonel ! murmura-t-il même si celui ci ne pouvait plus l’entendre.



Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: shkeil le Mars 20, 2008, 11:33:51 am
Cela s'appelle de la manipulation émotionnelle. Je crois bien que Junior ne soit désormais totalement aveuglé par cette colère pour remarquer la vérité quand elle s'offrira à lui. Quand à la plupart des membres de l'équipage, c'est plus la frustration et la peur de l'autre qui les poussent à suivre Smith. Enfin, en ce qui concerne le groupe de dissidents à ces nouveaux ordres, il me semble qu'ils n'avaient jamais apprécié Smith, et de plus ils ont pu aller sur Mobius, donc ils ne ressentent pas cette frustration de ne pas avoir pu quitter le vaisseau. Enfin, ils ont vu Selic et sa curiosité envers les humains, donc ils le connaissent. Certes, ils ne sont convaincus de rien, mais ils gardent leur sens logique et leur réflexion.

Bref, la situation n'est pas glorieuse:
_Un groupe avec le Grand Conseil, parmi lesquels Kenny, Inke, et d'autres...
_Un groupe composé de Smith, de ses mutins et du gros de la tribu des loups, représenté par le frère de Inke.
_Un autre groupe poursuivi par les hommes de Smith, composé de Smith, Thomas et Axel, témoins du meurtre du général.
_Un groupe, encore, à bord du Santa Maria qui cherchent à rejoindre Kenny et/ou Selic, au moins les contacter.
_Le reste, enfin, membres d'équipages du Santa Maria qui suivent les ordres de Smith. Pour le moment. (Je considère Junior comme faisant parti du 2nd groupe)

Bon, alors on attend de voir comment les choses vont évoluer...


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: atlase le Mars 22, 2008, 05:24:40 pm
Trop long les suites j'ai pas eu le temps voir si il y avait des fautes d'orthographes ou pas =_=
Bon ben j'te dit super fic continu dans cette voie.

Enfait t'est une fille ou un mec??


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Mars 26, 2008, 03:46:22 pm
Shkeil ne cherche pas à faire des groupes, je vais prendre un malin plaisir à te contredire. ^^ De plus tu t'embrouilles. Ou c'est moi qui m'exprime mal ? Si c'est le cas dites le moi que je corrige.
Citation
Un groupe composé de Smith, de ses mutins et du gros de la tribu des loups, représenté par le frère de Inke.
Arim n'est pas le frère d'Inke.
Citation
Un autre groupe poursuivi par les hommes de Smith, composé de Smith, Thomas et Axel, témoins du meurtre du général.
Faute d'inattention je suppose ?

Atlase :Mes suites sont trop longues ? J'ai plutôt l'impression qu'elles sont courtes. Un chapitre d'une dixaine de pages ce n'est pas très long en général dans un livre c'est bien plus. J'espère, même si mes suites sont longues, que tu trouveras toujours autant de plaisir à les lire. En tout cas, c'est louable de ta part de vouloir chercher mes fautes. C'est toujours plus simple de retrouver celles des autres que les siennes, ton petit message en comporte quelques unes, essaye de les trouver. C'est plus court. ^0^

Pour répondre à ta question : étant donné qu'il y a écrit "modératrice" sous mon pseudo on peut supposer que je suis une fille.

Chapitre 10 : La Forêt Enfouie.

Thomas avait la tête et les muscles douloureux. Il avait l’impression d’être passé sous un rouleau compresseur. La navette piquait du nez, empêtrée dans les lianes et les branches de cette forêt tropicale qui l’avaient arrêtée. Le jeune homme n’était retenu à son siège que par le harnais de sécurité. Lentement, il rouvrit les yeux et une image cauchemardesque s’imposa à lui. Le soldat gisait désarticulé sur le pare-brise maculé de sang. L’odeur âcre de la fumé et la lumière rouge vacillante s’ajoutaient à cette vision d’horreur. Thomas dut refermer les yeux pour ne pas rendre son déjeuné. Il resta ainsi de longues minutes à calmer les battements de son cœur et à remettre les événements dans l’ordre. Il fut soudain surpris du silence qui régnait. Seul le crépitement de quelque court-circuit résonnait dans l’épave. Était-il le seul survivant ? En prenant garde à ne pas croiser le regard vitreux du soldat, le jeune garçon tourna la tête vers le pilote. Il était inconscient suspendu à son siège, les bras ballants dans le vide.
-   Major ? Major ? Appela l’aspirant.
Un grognement finit par lui répondre, il était vivant, Thomas n’était pas seul et pour la première fois depuis longtemps, il se sentit soulagé. Reprenant espoir, il se tortilla sur son siège pour chercher du regard le hérisson, il l’appela plusieurs fois sans obtenir de réponses. Répriment sa nausée, il se força à regarder au travers du cockpit. Ils étaient dans une forêt a à peine quelques mètres du sol.
Maintenant qu’il avait les idées un peu plus claires, il se détacha et réprima un juron lorsqu’il atterrit sur le cadavre. Il s’avança vers le pilote et l’aida à se détacher à son tour.
-   Vous allez bien Major ? s’inquiéta-t-il.
-   Ça pourrait être pire, je dois avoir le poignet cassé, mais à part ça je suis entier.
À son tour, Axel regarda le capharnaüm qui régnait dans le vaisseau. La moitié des commandes était parfaitement inutilisables, les compartiments de rangement s’étaient ouverts lors du choc rependant leur contenu un peu partout sur le pare-brise. Son regard s’arrêta un instant sur le cadavre sans manifester la moindre émotion.
- Où est l’hybride ? demanda-t-il soudain.
- J’en sais rien, il était derrière moi. Répondit Thomas en désignant le siège arrière.
Les deux hommes se hissèrent  entre les sièges et se mirent à fouiller dans les débris. Thomas retrouva des lampes torches, une trousse de secours ayant perdu la moitié de son matériel et un sac de toile dans lequel il rangea ses trouvailles. Il finit par trouver le hérisson, il était coincé derrière les sièges passagers, des outils échappés du compartiment lui étaient tombés dessus.
-   Je l’ai trouvé Major ! s’écria le garçon en dégageant les outils.
-   Laisse tomber le « major » Je m’appelle Axel. Comment va-t-il ?
-   Vivant, affirma Thomas en voyant le hérisson respirer régulièrement.
-   Il faut sortir d’ici et nous éloigner de la navette, Smith ne va pas tarder à envoyer une patrouille pour constater les dégâts.
Thomas affirma de la tête et se mit à rassembler tout ce qui lui semblait utile dans son sac. Des vivres, quelques outils, des chargeurs neufs et un petit émetteur miraculeusement intact. Axel de son côté, s’efforçait de bander son poignet, le maintenant avec un semblant d’attelle.
-   Occupe-toi de l’hybride ! proposa-t-il en prenant le sac de toile que lui tendait Thomas.

Les deux hommes continuèrent leur ascension vers la soute. L’odeur de fumée et de sang était encore plus forte ici mais l’obscurité empêchait Thomas de voir le second cadavre écrasé près de la porte. Axel parvint, en connectant différents fils court-circuités, à ouvrir le sas de la soute et aussitôt l’air frais et humide entra dans le compartiment, chassant momentanément les odeurs désagréables. Il n’eut aucun mal à rejoindre la terre ferme et s’éloigna de la navette. Pour s’assoire près d’un arbre à la circonférence démesurée. Fouillant le sac à la recherche d’un antidouleur, il regarda pensivement son appareil. Il gisait tel un oiseau blessé, le flan éventré sur presque la moitié de sa surface. Une des ailes avait été arrachée par l’impact, l’autre s’était empêtrée dans les lianes, ce qui avait freiné leur chute. Axel songea qu’ils avaient eu de la chance de ne pas s’écraser contre un des arbres tant la forêt était dense. En fait, il ne devait leur survie qu’à un miracle. Thomas le rejoignit et déposa le hérisson qui commençait à reprendre connaissance.
-   Il ne va pas exploser ? demanda naïvement le jeune aspirant en regardant fixement la fumée épaisse qui s’échappait du ventre de l’appareil.
-   Il y a peu de risque, j’étais à sec. Je ne connais même pas ton nom ?
-   Aspirant, seconde classe Thomas Fernandez ! s’exclama le garçon en se mettant au garde à vous.
-   Laisse tomber les grades, on a d’autres chats à fouetter. Et merci tu nous as sauvé la mise.
-   Moi ?
-   Smith est complètement fou et maintenant que le général est mort, c’est lui qui dirige la colonie. Soupira Axel.
Il n’avait rien trouvé dans la trousse de soin lui permettant d’atténuer la douleur. Thomas qui s’était juste préoccupé de sortir de la navette en avait presque oublié Johnson et les plans de Smith qu’il avait surpris.
-   Il veut attaquer les hybrides ! souffla l’aspirant en regardant le hérisson. Il a parlé d’une forêt enfouie avec Arim.
Selic avait l’impression que sa tête allait exploser, il essayait vainement de rassembler ses souvenirs mais il ne se rappelait que d’une secousse l’ayant projeté contre la cloison puis plus rien jusqu'à son réveil près de l’arbre. Mais la remarque de l’humain brun l’avait complètement réveillé, cela avait presque fait disparaître la douleur lancinante qui lui enserrait le crâne.
-   La Forêt Enfouie ? répéta-t-il. Il faut prévenir les échidnés.
-   Il faudrait déjà sortir d’ici !  On est où ? demanda Axel en se remettant debout.
Selic regarda attentivement les environs, les arbres, les lianes et le vaisseau empêtré dedans. Il avait beaucoup voyagé au cours de sa vie mais il était certain de ne jamais être venu dans cette forêt.
-   Je ne sais pas, finit-il par dire. Pas sur le continent ouest, c’est sûr, peut-être le grand territoire. Je ne reconnais pas ces arbres. Il faut avancer en dehors de la forêt j’arriverais à me repérer. 

Après avoir jeté un dernier coup d’œil à l’épave, Thomas chargea le sac sur son épaule et suivit ses deux compagnons. Les arbres étaient épais et touffus, cela les ralentissait. Le sol spongieux prouvait qu’ils étaient dans une zone marécageuse. Selic ne parvenait pas à savoir où il était, il avait beau rassembler tous ses souvenirs de voyage, cette végétation tropicale lui était parfaitement inconnue. Les naufragés débouchèrent dans une clairière, une mousse beige recouvrait entièrement le sol, il y poussait de petits buissons recouverts de fruits ressemblant à des groseilles. Thomas en cueillit quelques uns et les montra au hérisson.
-   C’est comestible ? demanda-t-il.
Selic affirma de la tête et se mit à son tour à ramasser les fruits, il n’avait rien mangé depuis la veille au soir et son crane lui faisait toujours aussi mal. Une pause pour lui et ses compagnons était la bienvenue. Thomas avait vidé la trousse de secours dans le sac et s’appliquait à la remplir de fruits au cas où ils ne trouveraient rien d’autre. Lorsqu’il se retourna, une fois la boîte pleine, il fut surpris de se retrouver nez à nez avec une nouvelle hybride dont les yeux rouges luisaient de colère. De surprise, le jeune homme lâcha sa boîte et poussa un cri qui alerta ses compagnons. Aucun d’eux ne l’avait entendue arriver discrètement dans leur dos. Axel, prompt à réagir, avait dégainé son arme, prêt à intervenir si l’hybride se révélait dangereuse. Selic, lorsqu’il aperçut Kyliam, sut immédiatement où ils étaient, mais cela ne le rassura pas pour autant. Les marques rouges de l’échidné commençaient déjà à luire comme pressées de sortir.
-   Que faite vous ici ? demanda calmement Kyliam en s’adressant directement en mobien à Selic.
-   On n’a pas choisi d’atterrir ici, les humains veulent envahir la Forêt Enfouie. Nous devons avertir d’urgence ton peuple. Expliqua rapidement le hérisson.
Au grand étonnement de Selic, l’hybride blanche se mit à rire. Cette attitude décontractée aurait pu faire penser qu’elle était calmée et ce fut ce qu’en déduisit Axel car il rengaina son arme. Selic savait bien qu’il n’en était rien. Ses tatouages brillaient avec encore plus d’intensité.
-   Je t’avais bien dit de te méfier d’eux ! s’exclama-t-elle.
-   Tu crois que c’est le moment ? Kenny n’est pas au courant, et ces deux-là ont risqué leur vie pour prévenir ton clan. S’emporta le hérisson.
Sa remarque l’avait particulièrement vexé.
-   Que les humains s’emparent de la Forêt Enfouie n’a aucune importance mais personne ne doit pénétrer ce sanctuaire, déclara-t-elle d’un ton parfaitement neutre.
Thomas s’était rapproché du pilote, tous deux suivaient la conversation sans la comprendre, bien que le ton de Selic ne laissait aucun doute. Les deux hybrides se disputaient. Finalement l’hybride blanche poussa un long soupire.   
-   Racontez moi votre histoire je verrai ensuite si je dois vous brûler vif ou vous jeter à la mer. Dit elle en anglais. 

Elle s’empara de la boîte laissée par Thomas et commença à en dévorer le contenu en s’asseyant dans la mousse. La voyant ainsi, écoutant tranquillement le hérisson lui raconter leurs mésaventures, les humains se détendirent et en profitèrent pour refaire l’attelle du major.
-   Elle est en train d’engloutir mes réserves, marmonna le jeune homme en regardant l’échidné.
-   Peut-être mais ils ont l’air de se connaître. Elle va nous dire où on est. 

Kyliam écouta sans l’interrompre le hérisson lui exposer les derniers événements. A la fin du récit, elle fronça les sourcils puis usant de sa langue maternelle, elle murmura à Selic.
-   Les humains ne doivent en aucun cas apprendre l’existence de cette île ni des Emeraudes du chaos.
-   Elles sont ici ?
s’étonna l’hybride noir.
-   Non, mais elles ne sont plus en sécurité.
Réfléchissant un instant l’échidné se leva en jetant le reste de fruits.
-   Je vous guiderais jusqu'à la Forêt Enfouie, dit-elle en anglais.
Selic fut grandement surpris, il ne s’attendait pas à cette réaction de la part de son amie. Elle faisait preuve d’un altruisme qui n’était pas dans ses habitudes.
Kyliam conduisit les humains jusqu'au sommet une grande falaise. Tout autour d’eux, il y avait une nappe de brouillard cachant l’horizon. L’échidné attacha une solide corde tressée à un arbre et en jeta l’autre extrémité dans le vide. Axel et Thomas curieux s’étaient rapprochés du bort de la falaise. Ils découvrirent un spectacle édifiant, ils étaient bien loin au-dessus d’une mer turquoise, en fait, ils volaient à plusieurs kilomètres d’elle. Et bien qu’ils arrivaient, au travers du brouillard, à discerner une côte pas très éloignée, les reliefs en étaient si petits qu’ils n’osaient imaginer la distance qui les séparait de la terre ferme. Comme Kenny et Tilia, ils furent abasourdis par ce phénomène qui défiait toutes les lois de la physique.
- On est sur une île qui flotte dans le ciel ? demanda Thomas plus pour vérifier qu’il ne rêvait pas que pour avoir une réponse. 
-   On dirait ! confirma le pilote.
-   Après vous ! s’exclama alors joyeusement l’échidné en désignant la corde. 
Les deux humains se penchèrent légèrement pour voir le bout de la corde, ballottée par de violentes rafales de vent, faire des bons de plusieurs mètres dans le vide.
-   Avec mon bras c’est impossible ! murmura Axel.
-   Même en bonne condition c’est impossible ! s’exclama à son tour Thomas.  Il n’y a pas un autre moyen de descendre ? demanda-t-il aux hybrides.
Kyliam se mit à réfléchir puis avec un large sourire proposa.
-   Si. Je peux te pousser dans le vide pour voir si tu voles sans aile.
Thomas fixa un moment l’échidné blanche en se demandant si elle était sérieuse. Il réprima un frisson : elle lui semblait parfaitement sérieuse.
-   C’est pas une mauvaise idée ! s’exclama à son tour Axel en se relevant. Il y a des parachutes dans la navette.
Cette fois-ci, les hybrides se regardèrent perplexes tandis que Thomas poussait un soupir de soulagement.
-   C’est quoi des parachutes ? demanda Kyliam plutôt intriguée.
-   Des ailes en quelque sorte.
-   Je vais les chercher, proposa le hérisson. À quoi ça ressemble ? 
-   Ce sont de gros sacs beiges rangés derrière les sièges, il en faut un par personne.
Selic affirma de la tête puis se dirigea vers la forêt où il disparut, rapidement avalé par la végétation.

Il lui fallut peu de temps pour revenir à la navette. Elle n’avait pas changé de place mais la fumée s’était arrêtée. Selic pénétra dans la soute et lorsque ses yeux furent habitués à la pénombre, il découvrit le cadavre à moitié enseveli sous les débris. Cela lui fit repenser au général. Il n’appréciait pas particulièrement l’officier mais sa mort avait tout bouleversé, il sentait que de grands changements allaient se présenter dans sa vie à cause de cela. Ainsi que dans celle de tous les mobiens. Pressant le pas, il arriva au poste de pilotage, cette fois il n’accorda pas un regard au corps désarticulé qui gisait sur le pare-brise et se concentra sur les parachutes. Il trouva rapidement un sac éventré qui laissait sortir de la toile beige et des fils. Il reconnut en ce sac celui qui avait plus ou moins amorti sa chute et qui devait son état à ses épines. Doutant qu’éventré le sac soit utilisable, Selic se mit à en chercher d’autres. Il en trouva deux autres en parfait état. Cela lui suffisait, un par personne avait dit le pilote.
Il s’extirpa de l’épave et pressa le pas pour rejoindre ses compagnons, il redoutait ce que Kyliam pouvait faire si jamais elle perdait patience.

Lorsqu’il arriva, les terriens furent grandement soulagés, ils n’avaient pipé mot depuis son départ et l’atmosphère était plutôt lourde. Axel saisit un des parachutes et l’enfila puis il aida le jeune aspirant à faire de même.
-   Il n’y en a pas d’autres ? demanda-t-il. Comment allez vous descendre ?
-   Comme toutes personnes sensées ! répliqua l’hybride blanche avant que Selic ne puisse le faire.
-   J’ai jamais sauté en parachute ! s’inquiéta soudain Thomas.
Il était tétanisé par cet obstacle qui lui semblait infranchissable. 
-   Ce n’est pas compliqué, tu sautes et tu tires sur cette manette lui indiqua Axel. Je vais passer devant. 
Le major s’avança vers la falaise et d’un bond sauta dans le vide. Curieux les deux hybrides se précipitèrent à leur tour près du précipice pour observer de plus près ces mystérieux parachutes en action. Ils virent l’humain descendre très vite puis soudain une grande toile beige se déploya au dessus de lui et se mit à descendre plus doucement en tournant. Quelques secondes plus tard l’humain se posait sur une plaine proche du bord de mer. Selic se redressa et se saisissant de la corde se laissa glisser le long de celle-ci jusqu'à rejoindre Axel.
Thomas tremblait, cela lui avait semblé si simple lorsqu’ils avaient évoqué les parachutes mais maintenant il devait faire face à son appréhension. Une foule de doutes l’envahissait. Si le parachute ne fonctionnait pas ? Si il ne parvenait pas à l’ouvrir ? Si il perdait connaissance ou si il se cognait contre la paroi de l’île ? Il se voyait tournoyant à toute vitesse dans le vide puis s’écraser contre le sol. La vision du garde désarticulé gisant dans une mare de sang contre le pare-brise s’imposa à lui. Il recula en tremblant.
-   J’y arriverai jamais ! murmura –t-il.
Kyliam s’approcha de lui et posa sa main dans son dos comme pour le rassurer. 
-   Je vais t’aider ! dit-elle avec un méchant sourire.
Thomas n’eut ni le loisir, ni même l’envie de la remercier d’une si gentille attention. L’échidné, avec une force impressionnant au regard de sa taille, l’avait précipité dans le vide. Elle le regarda tomber en vrille vers le sol en sifflant. 
-   Curieux ces parachutes tout de même, murmura-t-elle.

...


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Capita le Mars 26, 2008, 05:29:28 pm
J'adore cette épisode des parachutes ='D
Les remarques de l'échidné sont excellentes, j'avoue. Et le pire, c'est qu'elle est vraiment sérieuse. C'est chouette d'avoir mis une fille dans ce rôle, qui aurait pu être plus attribué à un mec qu'a une autre.
(Nan mais la question d'Atlase si Miko était une fille ou un garçon, j'ai aussi adoré, enfin, on peut pas tout savoir ='D )


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: shkeil le Mars 26, 2008, 05:33:07 pm
Oui, en effet, je ferais mieux de me taire quand je commence à citer des noms... Pour la première je venais de parler d'un loup qui était en mauvaise situation d'après les siens, et c'était le frère d'un loup qui avait cessé de vivre... Faute impardonnable. Pour le deuxième, le pire c'est que je m'était corrigé, mais ce que j'avais avant était à peine mieux: j'avais mis Johnson à la place de Selic... ^^'
Quand à faire des groupes, là en revanche je persiste: à l'état actuel des choses, c'est le cas, et quand je parle d'évoluer, cela concerne la répartition des groupes et les rapports entre eux. J'ai fait un constat à l'état actuel des évenements, et il me semble correct à l'instant où je l'ai écrit. Je savais que ça allait changer (sinon tu m'aurai déçu), mais bon...

Bon, retour à ce que tu viens de poster.
Atterrissage de fortune sur l'ile flottante, abandon des grades entre Axel et Thomas (je vérifie les noms: oui c'est bien ça), normal en pareil situation. On y apprend que Selic n'y a jamais mis les pieds jusqu'à maintenant, ce qui en fin de compte est compréhensible. Première référence aux Emeraudes du Chaos (je me demandais quand elles allaient arriver...),...
Bref, beaucoup de choses annoncés implicitement. Mais ils ont oublié de préciser que les hommes de Smith allaient arriver: ils vont donc découvrir l'ile flottante si elle n'a pas bougé suffisamment vite d'ici là.

Bref, tu comprendras que j'attends la suite pour mettre à jour mes groupes. ^^


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Mars 29, 2008, 08:24:12 pm

Capita : J'avoue m'être très largement inspirée de mon mauvais caractère pour le personnage de Kyliam. :)
Shkeil : Je ne t'en veux pas pour si peu. ^^ Voyons voir si tu arrives à deviner ce qu'il se passera ensuite.


Suite et fin du chapitre :

Thomas tourna plusieurs fois sur lui même . Il ne voyait qu’une succession de couleurs et de paysages troublés par la vitesse.  Du turquoise de la mer au bleu clair du ciel s’interposait le marron des falaises et le vert de la prairie qui se rapprochait de plus en plus vite. Dans un éclaire de lucidité, il écarta les bras et les jambes ce qui le stabilisa. Sa main rencontra alors la poignée que lui avait désignée Axel. Il tira dessus de toutes ses forces. Aussitôt sa chute fut freinée, il eut l’impression qu’on le retenait par les épaules. La sensation fut alors totalement différente, lentement il était ballotté par la brise, il avait l’impression de voler. Cette sensation intense de liberté fit s’envoler toutes les craintes qu’il avait eues. Atterrir fut une autre histoire. Thomas arrivait bien trop vite à son goût, il tenta en arrivant au sol de courir, mais ce fut un  échec total. Il trébucha et roula sur lui-même sur une dizaine de pas en s’empêtrant dans la toile et les câbles. Axel et Selic vinrent immédiatement à son aide.
-   Chapeau gamin, j’ai mis plus de temps à sauter la première fois. T’as du cran. Le félicita le pilote. 
-   On m’a pas laissé le choix, marmonna le jeune homme en jetant un regard noir à l’échidné qui les avait rejoint.
Vu du sol, l’Ile Flottante était encore plus impressionnante. Le brouillard qui la recouvrait était quasiment invisible d’en bas. Axel siffla entre ses dents.
-   Comment les scientifiques ont pu passer à côté d’une telle chose ? Demanda-t-il.

Lorsque les humains eurent fini de ranger les parachutes dans leur sac, ils se mirent en chemin.
-   Pourquoi tu es venue avec nous ? demanda soudain Selic à son amie.
-   Tu n’as pas dit que les humains voulaient envahir les échidnés ? répliqua-t-elle.
Le hérisson resta perplexe. Pourquoi donc Kyliam s’inquiétait-elle soudain du sort de son peuple ?
-   Il faudrait peut-être les prévenir de notre arrivé ? Surtout avec eux, suggéra-t-il.
-   C’est une idée. Tu pars devant et je te rejoins avec les limaces, affirma l’hybride blanche en désignant les humains du pouce.
Thomas fut estomaqué, cette hybride qui lui était parfaitement antipathique venait de les traiter de limaces. Il se retint à grand peine de lui filler un coup de pied dans le derrière. Selic affirma de la tête puis partit à toute vitesse.
-   Evidement là on ressemble à des limaces ! s’exclama Axel. Tous les hybrides sont aussi rapides ? 
-   Non, Selic est une exception, mais un enfant irait plus vite que vous. Je n’aurais pas sa patience alors ne traînez pas ! s’exclama Kyliam en reprenant la route.
L’échidné fut surprise, ces deux humains avançaient bien plus vite que Tilia. Et ils eurent parcouru la distance les séparant de la Forêt Enfouie en moins de temps qu’elle ne le présageait.

Le soleil se couchait lorsqu’ils arrivèrent devant une immense falaise percée d’une grotte. Juste à côté un lac récupérait l’eau d’une majestueuse cascade. Ils s’y arrêtèrent une minute, Axel souffrait de plus en plus et Kyliam, en ayant marre de ses gémissements, s’était résolue à trouver quelque chose pour calmer la douleur. Elle cueillit quelques fleurs qui poussaient près de l’eau et les tendit à l’humain.
-   Mâche, ordonna-t-elle.
Axel s’exécuta avec appréhension et fit aussitôt la grimace, les plantes avaient un goût amère mais cela était efficace, la douleur s’estompa légèrement.
-   On est encore loin ? demanda Thomas.
-   Non, on est arrivé sur le territoire, il reste à allez jusqu’au village.
Le jeune homme chercha du regard des habitations troglodyte près de la grotte et fut d’autant plus surpris lorsqu’il comprit que la grotte n’était qu’un passage souterrain traversant la montagne.
Ils débouchèrent sur une petite plate-forme, en contre bas il y avait une forêt sombre et épaisse encaissée dans un cirque. Au loin, ils aperçurent les lumières d’un village éclairant une pyramide à étage qui émergeait de la forêt. Les falaises qui encerclaient l’endroit étaient particulièrement hautes et lisses, le seul passage permettant d’y accéder était cette grotte et cela en faisait un lieu singulier. Ils descendirent à l’aide d’une échelle de corde et s’enfoncèrent dans la forêt. Thomas se félicita d’avoir pris les lampes torches, les arbres étaient si touffus que même les rayons des lunes ne parvenaient pas à éclairer leur chemin. Ils suivirent le cours d’une petite rivière jusqu'à l’entrée d’un village entouré de haut remparts. Kyliam frissonna en passant les fortifications, suivie des deux humains, elle s’avança dans les rues désertes de la cité. Les maisons de torchis étaient arrangées en palier ce qui donnait à la ville une certaine dimension sur un terrain assez réduit. L’échidné les guida jusqu'à une place centrale où tous les villageois étaient réunis. Ils étaient tous tournés vers la pyramide qui trônait au milieu de la place, écoutant le discours enflammé d’un échidné rouge aux épines attachées perché sur les premières marches de la pyramide. Lorsqu’il aperçut les nouveaux arrivants, il s’interrompit brutalement en plein milieu de sa phrase et fronça les sourcils. Selic qui se tenait à ses côtés lui souffla quelques mots à l’oreille. Un murmure parcourut l’assistance qui s’étouffa rapidement lorsque les échidnés se retournèrent et découvrirent à leur tour les étrangers. La foule se fendit en deux pour les laisser passer et se refermait derrière eux en même temps que les murmures reprenaient. Thomas comprenait leur surprise, lui-même se sentait un peu perdu dans tous ces visages. Ils se ressemblaient tous tellement, seule la couleur de leur pelage différait un tant soit peu, allant du rouge au rose en passant par des tons plus orangés. En fait, il ne faisait pas la différance entre les différents échidnés, mis à par les trois qui se tenaient sur la pyramide en compagnie du hérisson car il portait des vêtements et Kyliam qui tranchait singulièrement avec son pelage albinos. L’un des trois hybrides de la pyramide descendit en compagnie de Selic. Elle avait un pelage rose et des yeux bleu clair. Elle portait une jupe courte aux motifs colorés et des rubans blancs autour de ses épines.
-   Kahina veut s’entretenir avec vous, expliqua simplement le hérisson en désignant l’hybride rose.
Elle les conduisit vers une maison non loin en prenant garde à ne pas croiser le regard de Kyliam qui imperturbable continua son chemin vers la pyramide.

Dans la maison, ils s’installèrent dans la grande pièce central où brûlait un feu rassurant et chaleureux. Kahina leur donna des fruits et alors qu’elle s’occupait à effeuiller la branche d’un arbrisseau, elle parla.
-   Sequt lemart michtak stera ? Karima hi’onte lashita.
-   Elle voudrait savoir comment les humains comptent attaquer son peuple. Ils veulent mieux connaître leurs ennemis pour pouvoir les affronter. 
Axel soupira.
-   Même avec la meilleure volonté du monde, je doute qu’ils fassent le poids contre des fusils-mitrailleurs. Mais on va les aider au mieux.
Selic traduisait la réponse lorsque des éclats de voix résonnèrent à l’extérieur. Kahina sursauta et baissa aussitôt la tête.
-   Que se passe-t-il ? demanda Thomas. C’est notre arrivée qui provoque ce scandale ?
Selic secoua la tête.
-   Pas votre arrivée, celle de Kyliam. À entendre Pichak elle n’est pas la bienvenue ici.
-   Pourquoi ? Elle est de leur clan, elle vient les aider.
-   J’en sais rien.
Selic interrogea du regard l’échidné rose qui s’était momentanément arrêtée dans sa tache.
-   Kylian n’aurait pas du revenir ici, expliqua simplement l’échidné avant de finir de piler les feuilles.
Elle prit ensuite le bras blessé d’Axel et lui appliqua l’onguent sans ajouter un mot.
Selic allait lui poser plus de questions lorsque Kyliam débarqua dans la maison faisant de nouveau sursauter Kahina.
- Je dois prévenir le Grand Conseil ou tu t’en charges ? s’exclama-t-elle.
- Tu pars ? s’étonna Thomas. Tu ne reste pas ici pour défendre les tiens ?
- Il n’y a rien de défendable ici ! cracha-t-elle.  J’ai déjà récupère l’essentiel.
- Tu as récupéré quoi ? demanda Selic en mobien, il était presque sûr de connaître la réponse et ne souhaitait pas que les humains le comprennent.
- L’émeraude que j’avais dissimulée dans la pyramide, il y a longtemps.
- C’est pour ça que t’es revenue ?
- Bien sûr ! Pourquoi d’autre ? Sûrement pas pour ces échidnés arrogants prétentieux et égoïstes,
marmonna-t-elle en fixant Kahina. Pichak se débrouillera très bien sans mon aide, je te l’ai déjà dit une seule chose a de l’importance et c’est mon devoir de les protéger. Acheva-t-elle en sortant.
Peu après son départ, Kahina se leva brusquement et sortit à son tour, laissant le hérisson et les humains seuls avec leurs doutes et leurs questions.
 

Le colonel Smith se préparait pour le grand départ tout était prêt, il venait de recevoir la confirmation de la patrouille qu’il avait envoyée sur les lieux du crash. Il ne s’attendait pas du tout au rapport qu’il avait entre les mains et son lieutenant était aussi perplexe que lui.
-   Ils se sont écrasés en pleine mer ? demanda encore une fois l’officier.
-   Je suis certain que non, Colonel c’était une forêt dense, une île peut être ! s’exclama Justin. Et je suis sûr de mes coordonnées.
-   Je n’en doute pas, mais c’est quant même étrange. Une navette ne disparaît pas comme ça dans la nature.
Arim qui suivait la conversation des deux humains ne comprit qu’une chose, alors que Smith lui avait promis la dépouille de Selic. L’assassin de Lerss était toujours introuvable. Peut-être déjà sur le grand territoire. Il n’avait qu’une envie : aller lui-même là-bas pour venger son frère.   


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Capita le Mars 29, 2008, 08:39:30 pm
Quoi ? Kyliam = Incarnation de la personalité de Miko ?
Oh purée...
J'aime bien Thomas et Axel, ça fait un peu les deux paumés dans la faunes des échidnés...
Tien, et Kyliam, elle n'aime pas ses racines à ce point ? C'est beau la famille ;A;

Et le vilain général ? Là, ça va être dur je sens, au fur et à mesure de l'intrigue, pour les relations hybrides/humains. Mais faut se dire que dans la réalité, on aurait pas forcément choisis une méthode pacifiste... Enfin, je dis ça, on sait jamais.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: shkeil le Mars 29, 2008, 09:18:07 pm
Bon, alors le groupe des fugitifs a rejoint une zone habitée, mais reste encore (pas pour longtemps à priori) isolé de Kenny et des autres (désolé, c'est un des rares noms dont je suis sûr). Ensuite, Arim se laisse aveugler par la vengeance (mais ça on le savait déjà), mais là il semble prêt à fausser compagnie à Smith et aux autres pour assouvir sa soif. Donc, en fin de compte il s'en fiche pas mal de Smith et de sa clique. Du moment qu'ils ont un intérêt commun, il suit mais c'est tout.

Quand à deviner ce qui se passera ensuite... Si tu as le caractère que tu laisse apercevoir à travers Kyliam, peu importe ce que je dirais tu trouvera un moyen de me contredire, alors je préfère ne pas me lancer. Ce qui ne veut pas dire que j'ai mes idées. Donc que j'ai pas envie de les voir se réaliser, ou au contraire si je me suis lamentablement trompé.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Milkate le Mars 30, 2008, 12:30:44 am
Alors là, ma correctrice en chef qui écrit une fic pareille, elle fait pas que corriger ;) Voui ben au début...le titre me disait rien du tout...mais ça avait l'air d'y aller par là, alors j'ai jeté un coup d'oeil...et j'ai encore plus de chance de m'améliorer avec cette fic ^^ L'histoire est bien, mais j'avais pas envie de chercher les erreurs ( Je suis trop lâche pour ça, voyons XD ) Alors vas-y, go, continue ! * En danseuse * Allez Miko, go, go ! Allez Miko, go, go ! ( Et ce jusqu'à l'infini... XD )


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: rekkua le Avril 05, 2008, 10:07:48 am
Sayez, je l'ai lue ^^
Miko, tu écris merveilleusement bien! Je suis sur le cul! Malgré que dans les premiers chapitres tu es écrit deux fois "dessert" à la place de "désert"...
Malheureusement, je suis assez triste parce que j'ai l'impression d'avoir compris des choses qu'il ne fallait pas comprendre tout de suite x_x
Contrairement à Tala, le titre "Génèse" m'a interpellée, d'autant plus que... Hem nan je peux pas dire, j'ai peur de faire des spoilers... Bref, je soupçonne certains persos de... je vais pas le dire!

Raaaaah ça me saoûle! J'aimerais pouvoir exposer mes hypothèses, mais comme ça j'ai l'impression que je vais révéler la suite... Ou la fin. Bref, je suis curieuse quand-même de voir comment ce que je pense va arriver... Et de voir bien sûr si j'ai raison. Donc...

Bonne continuation ^^


Titre: Re : Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Avril 15, 2008, 08:05:34 pm
Merci à tous les quatre c'est vraiment agréable de voir de nouveaux lecteurs.

Capita : hihi J'ai très mauvais caractère il paraît. Bah forcément les relations humains/hybrides ne vont pas aller en s'arrangeant ce serait trop simple.

Shkeil : La fic est déjà entièrement scénarisée, je n'écris pas au fur et à mesure, j'ai toujours de rédigé au moins cinq chapitres d'avance et les deux derniers sont déjà écris. J'aurai du mal à tout changer si tu tombais juste. (Bien que j'avoue que je serais tentée.-_-)  Vrai pour Arim la vengence est pour le moment son principal objectif, c'est fou ce que les sentiments peuvent nous jouer des tours.

Tala : Bah non je ne fais pas que corriger. ^^ En fait le titre à changé en cours de route cela devait être Origine mais c'est un titre qui était déjà pris, je l'ai changé pour un synonyme.

Rekkua : Merci pour les deux déserts, je vais essayer de les retrouver.
Je serais bien curieuse de savoir ce que tu as compris. J'espère que tu es simplement tombée dans les pièges que j'ai tendus tout au long de la fic. Il y a peu de chance que tu ais découvert un élément capital de la fic que j'essayais de cacher, pour la simple raison qu'il n'y en a pas ou très peu. Donc peu de chance que tu fasses des spoilers. D'un autre côté, j'aime bien qu'on essaye de deviner ce que je compte écrire, cela me conforte dans ce que je veux faire passer au lecteur ou au pire me montre que j'en ai trop dis. Cela fera partager ton avis et peut être d'autres tenteront leur chance.
Si tu as vraiment peur d'exposer tes hypothèses parce que tu penses gacher l'intrigue, mais que tu n'y tiens plus.  bah demande par MP. ^^


Chapitre 11 : Secrets et mensonges

Kyliam prit la direction de la sortie du village sans tarder. Elle était pressée de partir. Pourtant en passant près d’une vielle demeure qui tombait en ruine, elle s’arrêta. Des morceaux des murs s’étaient écrasés au sol et les fenêtres n’avaient plus de verre. Le vent glacial de la nuit s’engouffrait à l’intérieur faisant grincer la porte qui avait perdu son verrou. Cette maison était vide, abandonnée depuis bien longtemps. L’échidné pouvait presque entendre les gémissements et les cris venus d’un lointain passé. Sans s’en rendre compte, elle s’était approchée de la maison et avait posé la main sur la porte, comme pour y entrer. Il y avait tant de souvenirs douloureux ici pourtant quelque chose la retenait à chaque fois. Son passé n’était que tristesse et douleur mais c’était son passé, sa vie.
-   Pourquoi es-tu revenue ? demanda une voix dans son dos.
Il n’y avait ni haine ni colère dans cette question juste une profonde inquiétude. Cela ramena directement Kyliam au présent.
-   Ça te regarde pas Sage ! répliqua-t-elle en se retournant vers Kahina.
Il y avait bien plus d’agressivité dans sa voix qu’elle ne l’aurait voulu mais Kyliam ne souhaitait pas nouer le dialogue avec les échidnés, surtout pas avec Kahina. Celle-ci fixait intensément la gardienne et la maison dans son dos.
-   Je n’ai jamais voulu ça ! Reste. Si ce que les humains disent est vrai, tu nous serais d’une grande aide !
-   Ce n’est pas l’avis de ton frère !
cracha l’hybride blanche en tournant les talons.
D’un pas rapide, elle s’éloigna en direction de l’enceinte de la ville.
Kyliam avait peur de céder si Kahina lui redemandait. De tous les échidnés, elle était la seule en qui elle avait confiance. C’était sa seule amie, même si la vie les avait séparées et qu’elles ne se parlaient plus depuis bien des années. La sage regarda avec mélancolie, Kyliam s’éloigner et disparaître dans la nuit, elle poussa un profond soupir et retourna près des humains.

Kyliam accéléra le pas, courant presque pour atteindre le plus vite possible la sortie du territoire. Ce fut à bout de souffle qu’elle s’arrêta près du lac qui marquait l’entrée de la Forêt Enfouie. Elle fixa un instant le reflet pâle que lui renvoyait l’eau avant de le brouiller en frappant la surface violement. Elle se remit debout et repris sa route. Il y avait encore bien du chemin à parcourir pour regagner l’île, surtout si elle devait d’abord passer par le Grand Conseil.
Marchant à vive allure toute la nuit, elle arriva au petit matin.


Depuis quelques jours, Kenny s’était transformé en professeur pour les quelques Sages et une grande partie des villageois dont sa logeuse. Ishtala était son élève la plus assidue, l’interrompant souvent pour demander plus d’explications. Les hybrides progressaient vite et lui même avait fait d’énormes progrès. Tilia s’était également mise à apprendre la langue hybride tout en continuant ses recherches.
En ce début de matinée, avant de retrouver ses élèves, Kenny cherchait un moyen de réparer son téléphone. Son bain forcé dans la mer Emeraude l’avait définitivement achevé, de même que l’appareil photo. Le métis l’avait complètement démonter et étalé sur une feuille de bananier pour le sécher. Il était assis devant songeur, fixant intensément les pièces détachées comme si cela pouvait le faire remarcher.
-   Je crois qu’il n’y a plus rien à faire, s’exclama Tilia qui venait d’entrer.
-   Je sais bien.
-   Selic a du prévenir le Général, l’encouragea la jeune femme.
-   J’espère qu’on aura bientôt des nouvelles. Soupira le métis.
-   C’est pas de Julianne que tu veux des nouvelles, s’exclama malicieusement Tilia.
-   Pas du tout, enfin de tout le monde ! répondit Kenny en rougissant.
-   Avoue que tu l’aimes bien !! 
Nerveusement Kenny se mit à déplacer les pièces détachées.
- Junior me l’aurait réparé en deux secondes ! marmonna-t-il.
Comprenant que le sujet Julianne était, pour le moment, à proscrire Tilia n’insista pas plus. Elle avait de toute façon eut sa confirmation.
-   Junior ? demanda-t-elle.
-   Mon meilleur ami, il est aussi sur le Santa Maria. C’est un génie du bricolage.
-   Intéressant ! Il est beau gosse ?
Kenny se retourna vivement très surpris par la question, il dévisagea la jeune femme qui haussa les épaules d’un air innocent. Inke arriva paniqué, ce qui évita à Kenny de répondre. Le louveteau semblait avoir vu un fantôme et les humains redoutaient un drame.
-   Elle est revenue ! S’exclama-t-il . Kyliam est revenue.

Les chercheurs étaient partagés entre l’étonnement et le rire. Ils échangèrent un regard amusé avant de suivre le loup jusqu’au centre de la ville, une petite place où un attroupement d’hybrides discutaient vivement. Ceux-ci se tairent et laissèrent les humains s’approcher. Ils découvrirent alors l’échidné blanche.
-   Les vôtres ont décidé de nous attaquer ! annonça-t-elle d’un ton parfaitement indifférant.
-   Quoi ? s’exclamèrent en choeur les deux humains.
Rapidement, Kyliam leur rapporta les propos de Selic et les informa de la présence des deux soldats dans la Forêt Enfouie. Kenny et Tilia étaient catastrophés, ils ne s’attendaient pas à une telle dégradation de la situation. Quant à Inke, il était sidéré. La prise de position de son clan lui paraissait absurde et il en avait honte. Il n’osait regarder en face les Sages qui avaient en silence écouté l’échidné. Très vite les hybrides s’organisèrent, on dépêcha plusieurs messages pour aller chercher les Sages manquants et plusieurs guerriers de Sérétinia partir pour la Forêt Enfouie prêter main forte aux échidnés. Kyliam, qui souhaitait avant tout se reposer, élut domicile chez la logeuse des humains. La vielle loutre l’accueillit avec  bienveillance. Elle se nommait Sequilla et bien que d’un âge avancé, parfaitement alerte et toujours d’humeur joyeuse. Avec ses invités, elle passa presque la journée à chercher une solution à la situation. Sequilla venait d’apporter un plateau de fruits qu’elle déposa sur la table. Kyliam s’empara d’une grosse pomme et mordit dedans à pleines dents.
-   Je n’ai jamais vu un tel remue ménage, s’exclama la vielle loutre en s’installant près des humains.
-   La dernière fois qu’ils se sont tous réunis, c’était pour les loups non ? demanda innocemment l’échidné. 
Sequilla affirma de la tête.
-   C’était il y a plus de trente cycles.
-   Pourquoi mon clan… Les loups ont été bannis ? demanda timidement le louveteau en évitant le regard de Kyliam.
-   Pour un territoire, je ne sais pas vraiment, c’était il y a si longtemps. Les loups avaient perdu leur territoire lors d’une éruption volcanique. Le Grand Conseil avait recueilli les rescapés dans les différentes villes et villages, mais les loups ont voulu et c’est bien légitime, un nouveau territoire. Ensuite, je sais qu’il y a eu des tensions, une guerre a éclaté et s’est terminée par l’assassinat du Sage des Echidnés. Ce crime a été imputé aux loups et ils ont du partir.
Inke avait gardé la tête baissée et n’osait plus rien dire. On lui avait toujours raconté que les échidnés jaloux des loups avaient comploté pour arriver à leur bannissement. Sequilla venait de lui raconter le contraire. Il était tellement déçu du comportement récent des siens que pas un instant il ne mit sa parole en doute. Kyliam s’étira et se leva pour se diriger vers la chambre. Au passage, elle donna une petite tape sur la tête du louveteau.
-     Les loups avaient des torts, les échidnés aussi. Parle en à la Sage d’Atanarjua. Si elle vient.   Dit-elle.
Inke ne réagit pas, il était songeur. Troublé par toutes ces révélations, il préféra se réfugier à l’extérieur, la fraîcheur de la nuit qui commençait lui faisait du bien.  Il avait besoin de réfléchir, déterminer ce qu’il devait faire. Inke était venu avec l’intention de vérifier la proposition du Grand Conseil. Après son entretien, il était persuadé de la sincérité des hybrides et avait fièrement prévu de rentrer cher lui et de tout expliquer aux sages. Il s’imaginait déjà s’installer près de la mer sous un climat tellement plus agréable que le désert. Mais maintenant d’autres questions s’imposaient à lui : Les loups étaient-ils dignes de cette proposition ? Avaient-ils réellement le droit de revenir sur le grand territoire ? Il en doutait sérieusement. Il s’était arrêté près d’un des gros arbres qui peuplaient les alentours du village. C’était un tout petit hameau, n’abritant pas plus d’une dizaine de familles et il n’y avait personne dans l’unique rue. Il avait quand même voulu s’éloigner, être au calme. Il se laissa tomber au pied de l’arbre, le dos appuyé contre le tronc, les jambes croisées. Il se prit la tête à deux mains comme pour faire sortir tous ses doutes.
-   Difficile d’apprendre la vérité, gamin ! s’exclama la voix moqueuse de Kyliam qui s’approchait de lui.
Il faisait nuit et le louveteau ne l’avait ni entendue, ni sentie arriver.
-   Je ne suis pas un gamin, mais un guerrier ! s’écria le loup furieux de s’être fait surprendre aussi facilement.
C’était presque vrai, dans quelques jours, il fêterait ses neuf ans et donc la fin de son premier cycle. Chez les hybrides, cela se traduisait par le passage à l’age adulte. Kyliam éclata de rire et désignant la ceinture de satin bleu que le louveteau portait répliqua :
-   Les guerriers ne portent pas de vêtements, seulement leurs armes.
Inke chercha désespérément quelque chose à répliquer mais s’était impossible. L’échidné avait vu juste, il n’était pas destiné à devenir un guerrier comme il l’avait toujours voulu.
-   Je.. Bientôt. Je serais un guerrier ! affirma-t-il bien moins sûr de lui.
-   On a choisi pour toi ? demanda Kyliam en s’asseyant près de lui. Je n’ai pas eu le choix non plus ! affirma-t-elle en regardant le vide devant elle.
La colère et la peur que lui inspirait l’échidné s’étaient légèrement dissipées, Inke se retourna vers l’hybride blanche pour la détailler comme pour essayer de la sonder. Un fait avait toujours surpris le loup : elle n’était pas comme les autres hybrides et cela ne venait pas que de son albinisme. Inke en était persuadé.
-   Ma mère est la guérisseuse du clan, je devrais prendre sa place, mais c’est pas ce que je veux moi. Je veux défendre les miens.   Expliqua-t-il.
-   Tu as peut-être raison, il vaut mieux apporter la mort et la destruction que la vie et la santé ! s’exclama ironiquement Kyliam avant de se lever et de repartir aussi silencieusement qu’elle était venue.
Inke resta perplexe, il n’avait jamais songé à prendre la situation sous cet angle. Pour lui, un guerrier devait avant tout défendre son clan, sa famille. Maintenant, il se posait la question.
Son regard azur s’arrêta sur des champignons qui poussaient au pied de l’arbre où il s’était adossé. Il les connaissait, ceux-ci aidait à cicatriser. Pendant des années, sa mère lui avait enseigné comment reconnaître et utiliser les plantes. Il avait toujours trouvé cela parfaitement inutile. Machinalement, il cueillit les mycéliums et les rangea dans une des nombreuses pochettes vides de sa ceinture, juste à côté des fleurs rouges des montagnes. 


Merin et ses deux compagnons erraient depuis plusieurs jours dans la forêt de pins. Plusieurs fois ils étaient revenus sur leurs pas pour reprendre la piste mais plus le temps passait plus les traces devenaient difficilement décelables. Ils avaient trouvé un refuge temporaire dans une grotte non loin du rivage à flan de falaise. Cela leur permettaient de s’abriter et de se reposer. Tira, pressé de repartir, faisait les cent pas devant l’entrée de la grotte où son frère venait d’allumer un feu.
-   On a qu’à aller tout droit, plein est, on trouvera bien quelque chose ! s’exclama-t-il grognon.
-   Pour tomber sur les syllistes ? Non il faut retrouver Inke et partir d’ici. A trois, on est pas assez fort pour s’opposer au Grand Conseil, répliqua Shell qui s’occupait à souffler sur les braises.
Merin ne les écoutait pas, installé un peu en retrait, il n’avait depuis ces derniers jours cessé de réfléchir à ses mensonges et était de plus en plus persuadé d’avoir choisi la meilleure solution. Il n’appréhendait même plus de retrouver Inke, certain que le louveteau oublierait l’incident du désert, si il venait à son secours. Le jeune loup roux était particulièrement intrigué par la grotte. Elle semblait profonde, et pour tromper l’ennuis, il proposa de l’explorer. Tira fut enthousiaste, son frère beaucoup moins, mais il finit par accepter. 
-   Ok, mais je reste ici au cas ou ! consentit Shell après un moment de réflexion.
Sans attendre plus, les deux loups s’enfoncèrent dans la grotte s’éclairant à l’aide d’une torche que tenait Tira. Ils arrivèrent rapidement à une bifurcation.
-   Par où ? demanda le loup anthracite.
-   Je ne sais pas, on risque de se perdre non ? hésita Merin en étant soudain moins sûr que cette exploration soit une sage idée.
-   Aucun risque ! s’exclama Tira en sortant son poignard.
Il tendit la torche à son compagnon et fit une entaille en forme de triangle dans la paroi meuble du passage de droite.  Puis il s’y enfonça d’un pas vif suivi du loup roux. Ils avancèrent ainsi durant de longues heures, explorant méticuleusement les nombreux culs-de-sac que comportait la caverne. Pour être certain de ne pas se perdre Tira marquait, au fur et à mesure, son chemin, balisant également les voies sans issue.
-   On devrait retourner à l’entrée, mon frère va encore s’inquiéter ! soupira au bout d’un moment le jumeau.
-   Regarde ! l’interrompit Merin en désignant une cavité qu’ils n’avaient pas encore explorée.
Il s’en dégageait une douce lumière verdâtre. Merin, sans attendre son compagnon, s’était précipité vers la source de cette lumière et découvrit à même le sol, dissimulée derrière un simple monticule de cailloux, une pierre précieuse d’une taille impressionnante.
-   Elle est magnifique ! dit-il en la ramassant et en la tendant à son compagnon qui venait d’arriver.
Tira ouvrit grand les yeux, il prit la pierre et la fit tourner dans sa main. 
-   Tu sais ce que c’est ? demanda-t-il à son compagnon.
-   Un joyau ! affirma Merin surpris par la question.
-   Oui, mais pas n’importe lequel ! Tu te rappelles, Lerss nous en parlait souvent. C’est une Emeraude du Chaos. Il y en a sept et une fois réunies, elles exaucent les vœux. Tu imagines ce que l’on pourrait faire avec ? s’exclama Tira les yeux brillants.
Merin savait parfaitement ce qu’il souhaitait. Devenir le loup le plus courageux et le plus fort du clan montrer à ses aînés qu’il était digne de succéder à Lerss. Il se voyait déjà adulé et félicité par l’ensemble de son peuple.
-   Tu crois que les autres sont ici ? demanda-t-il plein d’espoir.
-   J’en doute. Lerss disait toujours que les échidnés les gardent jalousement  parce qu’ils ne veulent pas partager leur pouvoir. Allons montrer notre trouvaille à Shell ! s’exclama le loup anthracite en lui rendant la pierre.
Grâce aux marques qu’ils avaient laissées sur les parois, ils n’eurent aucun mal à retrouver la sortie. Tira était pressé de montrer l’Emeraude à son frère. Merin au contraire traînait un peu. Il était ravi de cette découverte mais c’était la sienne pas celle des jumeaux. Il avait du mal à accepter l’idée de partager cette Emeraude en trois. Alors qu’il cherchait des arguments convainquant pour que les jumeaux lui confient la pierre, Merin arriva, avec son compagnon, à l’entrée de la grotte. Il y retrouva Shell, mais le loup n’était plus seul.
Arim et plusieurs guerriers étaient avec lui ainsi que des humains. Surpris et apeuré, le loup roux recula de quelques pas, ses yeux passant des siens aux monstres à la recherche d’une explication. Il cacha précipitamment l’Emeraude dans sa fourrure. Tira avait tiré son arme et, en garde prêt à intervenir, interrogea du regard son frère. Ils n’avaient pas besoin de se parler, le loup anthracite comprit immédiatement à l’attitude détendue de son frère, qu’il n’y avait pas de danger. Lentement, il rengaina son couteau tandis qu’Arim leur expliquait sa présence et celle des humains.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Capita le Avril 16, 2008, 10:21:51 am
Aïe, si les loups et les humains tombent sur les émeraudes, ça va mal se finir...
Pas mal la remarque de Kyliam à Inke, j'ai bien aimé. Finalement, elle est plutôt sympa avec lui. Inke serait marrant en guerrisseur !

Dahaha, la flemme de faire un commentaire, tu cite ce que tu as déjà marqué ='D


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: shkeil le Avril 20, 2008, 08:49:33 am
Bon, alors maintenant un petit récapitulatif de ce que je n'ai pas encore fait: les Emeraudes du Chaos.
-1 en possession de Kyliam (couleur inconnue, si je ne m'abuse)
-1 en possession de Merin (la verte), sans doute bientôt remise entre les mains des autres loups et des humains.
-Encore 5 cachées.

Sinon, cela faisait un moment qu'on avait pas vu Merin et les jumeaux. Mais je pense que lui ne saura pas faire confiance aux humains aussi "facilement" dirons-nous que les autres loups, même si cela ne marche que sur un compromis entre eux.
Kyliam et Inke qui hésitent sur leurs choix futurs? Qui commencent à s'entendre? Voilà qui est nouveau... Voyons voir comment cela va se poursuivre...


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Avril 21, 2008, 12:45:48 pm
Suite du chapitre qui confirme vos hypothèses. Capita qu'entends tu par "Tu cites ce que tu as déjà marqué."?
Viens de m'apperçevoir que j'ai oublié les italiques pour les dialogues.


Ils étaient arrivés, il y a peu de temps et le ballet incessant des humains faisant des allers-retours entre la plage où étaient stationnées les navettes et la grotte intriguait grandement Merin. Arim leur exposa leur plan. Les humains, voulant connaître les forces ennemies avaient proposé, avant de s’attaquer à la capitale et au Grand Conseil, de prendre le village le plus proche. Ils comptaient intervenir sans les navettes à cause de la forêt trop dense, de plus cela leur permettait de tester les véhicules tous terrains.
-   Dans deux jours au plus nous serons à Sérétinia et nous aurons toutes les chances, avec l’aide des humains, de retrouver la terre de nos ancêtres.   Affirma Arim.
Celui-ci espérait surtout retrouver le messager dans la capitale de même que le Grand Conseil.  
-   Avez vous retrouver Inke ? demanda-t-il soudain.
Shell secoua négativement la tête.
-   Pas encore, mais il est en vie, c’est certain. On le retrouvera bientôt ! On a perdu sa trace à cause de l’odeur ici, c’est une contrée vraiment étrange, il y a plein de choses à découvrir.
Tira repensa alors à l’Emeraude que Merin avait précieusement gardée et qui lui était complètement sortie de la tête lorsqu’il avait vu les humains.
-   Justement ! s’exclama-t-il. On a fait une découverte dans la grotte. Montre leur Merin !
Le loup roux hésita, lui n’avait cessé de songer à la pierre, n’écoutant que d’une oreille distraite les explications d’Arim. Il avait secrètement espéré que Tira n’en parlerait pas. Il ne voulait pas partager ce trésor avec les autres et encore moins avec les humains et leur chef se tenait justement à côté d’eux. Mais pris au dépourvu, il fut contraint de sortir l’Emeraude.
Le vieux loup bleu la saisit les yeux brillants.
-   Qu’est ce que c’est ? demanda Smith intrigué par la taille impressionnant de la pierre.
-   Une Emeraude du Chaos, ce sont des pierres magiques.
Benjamin soudain intéressé s’empara du joyau pour le regarder de plus près. Il fut surpris de percevoir un contact tiède au lieu du froid de la pierre qu’il s’attendait à sentir.
-   On dirait de la Kryptonite ! ironisa un soldat.
Sans se préoccuper de la remarque, Smith demanda plus d’informations au vieux loup.
-   C’est une vieille légende. Il existe sur Mobius sept Emeraudes du Chaos, elles régissent l’univers et possèdent de grands pouvoirs. Si on arrive à les rassembler alors on peut se servir de leur pouvoir et exaucer son souhait. Il y a longtemps, les échidnés les ont cachées par jalousie. Ils voulaient garder pour eux seuls les pierres. On raconte quantité d’histoires sur les aventures de ceux qui ont réussi à les rassembler et à sauver le monde grâce aux Emeraudes. Elles sont très précieuses.
-   Colonel regardez ! l’interrompit le soldat qui avait plaisanté deux secondes plus tôt.
-   Ça alors ! s’exclama Smith. Elle émet des radiations ? C’est dangereux ?
L’aiguille du compteur semblait s’affoler lorsque le militaire approchait l’appareil de la pierre.
-   J’en sais rien colonel. Il faudrait l’étudier mais il serait plus prudent de l’enfermer non ?
Smith s’accorda un moment de réflexion, il était fortement intrigué par cette pierre mais ne voulait pas froisser les canidés.
-   Puis-je conserver cette pierre quelques jours pour comprendre comment elle fonctionne ? Elle pourrait nous aider dans notre lutte.
Arim fronça les sourcils, il n’était pas vraiment enthousiaste à l’idée de laisser l’Emeraude aux humains mais le vieux loup bleu avait été très impressionné par leur technologie.
-   L’idéal serait de trouver les autres, murmura-t-il pensivement.
-   Peut-être que si on identifie ses radiations, on arrivera à les détecter, proposa Smith.
-   Quelques jours ? demanda hésitant le loup.
-   Moins d’une semaine je pense ! affirma l’officier. 
Cet argument décida Arim qui lui donna son accord. Benjamin enferma la pierre dans un petit coffret de métal que lui avait emmené son lieutenant et lui confia en donnant quelques consignes. Pendant ce temps, Arim expliquait aux jumeaux et Merin le contenu de leur conversation qui s’était déroulée en anglais. Le loup roux sentit son cœur se serrer, il ne voulait pas laisser sa précieuse Emeraude disparaître. Mais il ne pouvait pas aller contre la décision d’un sage.
-   Tu crois qu’on peut leur faire confiance ? souffla-t-il en regardant tristement le joyaux s’éloigner vers la navette.
-   De toute façon, une seule ne nous servirait à rien, il faut les sept. Laissons une chance aux humains. Répondit le vieux sage doutant lui-même de ses paroles.
Merin dut se résigner, il ne souhaitait pas entrer en conflit avec Arim. Il passa le reste de la courte nuit dans un sommeil agité.
Avant les premières lueurs de l’aube, les troupes humaines arrivèrent à Kamel’ch.

Kamel’ch était un village pacifique, il n’y avait que très peu de guerriers et la population était assez jeune, les adultes partaient souvent pour Sérétinia. Les habitants ne faisaient pas de commerce comme à Sérétinia, ils se partageaient les taches et vivaient en une communauté presque familiale. Tout le monde se connaissait. Chaque jour, quelques villageois partaient en forêt ramasser de quoi nourrir le reste de la population. Ces taches étaient distribuées par Maco, mais aujourd’hui Emira, sa fille, devait assurer l’intérim en l’absence de son père. La panda rose était occupée à tresser ses longs cheveux lorsque son amie d’enfance arriva quelques paniers dans les mains. C’était une koala grise aux yeux bleus perçants et au ventre arrondi. Elle posa les paniers en soufflant. Emira se retourna vers elle et fronça les sourcils.
-   Lune, tu n’es pas raisonnable. 
-   C’est à nous aujourd’hui. Tu ne vas pas user de ton autorité pour faire passer notre tour ? Demanda malicieusement la koala.
Emira secoua la tête d’un air exaspéré. Elle comptait effectivement épargner à Lune une longue marche dans la forêt. Elle finit d’attacher sa tresse avant de l’enrouler autour de son oreille comme elle avait déjà fait avec l’autre. Elle se leva, prit les paniers et avec son amie emprunta une des nombreuses passerelles qui reliaient les arbres entre eux.
-   Il ne faut pas te fatiguer.
Emira tentait une dernière fois de convaincre son amie de renoncer à ce travail qu’elle jugeait trop fatigant. Mais Lune n’avait pas l’intention de se laisser faire.
-   J’attends un bébé. Je ne suis pas malade !Le soleil commençait à apparaître au travers du feuillage éclairant suffisamment les deux jeunes femmes qui descendaient à l’aide d’une échelle de corde. Emira sauta souplement sur l’herbe encore humide et aida son amie à faire de même. Lune avait à peine posé le pied au sol, qu’une déflagration sonore et un souffle brûlant les jeta à terre toutes deux. La panda avait les oreilles qui bourdonnaient et entendait à peine les questions de Lune qui s’était remise debout.
-   Qu’est ce qui se passe ?
-   Je n’en sais rien ! marmonna Emira en se remettant à son tour sur ses pieds.
Sans perdre un instant, les deux hybrides se précipitèrent vers l’origine des bruits. Au détour d’un arbre, un lièvre les arrêta dans leur lancée et les attira derrière un cèdre. Il posa sa main sur la bouche de Lune qui allait crier tant elle avait été surprise. Emira, moins impressionnable, l’avait reconnu et s’interrogeait surtout sur sa réaction.
-   Tyrol ? Que se passe-t-il ?
-   Nous sommes attaqués, il faut mettre les enfants à l’abri, vous deux aussi !
dit-il.
La panda remarqua alors les quelques enfants se cachant dans les buissons qui poussaient tout près de l’arbre. Tyrol avait la charge de leur enseigner l’art de la pêche. Il y en avait huit, tous tremblant de peur et d’incompréhension sur ce qu’il venait de se passer. Lune s’occupait déjà à calmer une petite souris qui pleurait à chaudes larmes.
-   Emmène les dans la forêt ! Ordonna le lièvre.
-   Pas question ! s’exclama Emira.
Elle partit en direction des assaillants sans laisser au lièvre le temps de la retenir. C’était son devoir en tant que responsable de son village de rester pour savoir ce qu’il se passait et pour les autres habitants. Elle ne voulait pas les abandonner. Tyrol, à contre-cœur, la laissa partir, il devait s’occuper des enfants et de Lune. Il les éloigna des habitations mais leur avancée fut vite arrêtée par les loups qui avaient encerclé le village. Se cachant dans un fourré, Tyrol chuchota à la koala.
-   Je vais faire une diversion, emmener les jusqu'à Sérétinia et prévient Maco ! dit-il.
L’hybride grise affirma de la tête et regarda avec appréhension le lièvre s’éloigner rapidement et agilement monter dans un arbre. Il passa de l’autre côté du tronc et entreprit de découper avec son couteau, les solides cordes qui maintenaient un pont. Le bruit fut assourdissant, le fracas de la passerelle qui s’effondrait une dizaine de mètres plus bas attira l’attention des loups qui abandonnant leur poste sur le chemin se précipitèrent vers l’origine du vacarme. Lune n’hésita pas une seconde, sans même être certaine que tous les loups étaient partis, elle fonça entre les arbres pour s’échapper avec les huit enfants dans les profondeurs de la forêt. Tyrol s’était fait repérer, il n’avait d’ailleurs pas eu l’intention de se cacher, au contraire. Il voulait donner le maximum de chances à la koala et pour cela il devait éloigner les loups. Une volée de flèches se ficha dans le tronc à quelques centimètres de lui tandis qu’il partait en courant. Il sauta de branche en branche jusqu’au sol et s’enfuit à toutes jambes dans la forêt en prenant l’exact chemin opposé à Lune. Les canidés s’étaient évidemment lancés à sa poursuite, les ordres d’Arim étaient particulièrement stricts. Aucun individu ne devait s’échapper. Une nouvelle volée de flèches siffla aux oreilles de Tyrol qui n’y prêta aucune attention. Il courait, sautait par-dessus les ronces et les racines qui envahissaient son chemin. Dans son dos, il entendait les jurons de ses poursuivants peu habitués aux terrains si chaotiques. Mais le lièvre savait que cet avantage ne durerait pas. Il arrivait près de la cascade. La petite rivière qui traversait la forêt se poursuivait par une chute d’eau de plusieurs mètres. Il y avait autour de la rivière beaucoup de roche et peu d’arbre, le terrain devenait plus plat et découvert. Lorsqu’il arriva en haut de la cascade, il hésita une fraction de seconde. Ce saut, il l’avait fait de nombreuse fois dans sa jeunesse, mais jamais il ne s’était rendu compte de la dangerosité de l’exercice. Il comprenait maintenant que sa mère lui avait interdit. Cette hésitation bénéficia à un loup jaune qui rapide comme l’éclaire décocha une flèche atteignant le lièvre en plein dos au moment où il basculait dans le vide. Les loups se précipitèrent vers la chute, mais ne virent rien. L’eau furieuse bouillonnait tellement qu’un nuage de gouttelettes leur cachait la vue. Pourtant en plissant les yeux, ils pouvaient distinguer de nombreux rochers qui ne laissaient sûrement aucune chance au fugitif.
-   Il faut vérifier, murmura Shell en se penchant.
-   Pas la peine ! répliqua son camarade jaune. Je suis certain de l’avoir touché.
Tandis que les autres loups revenaient tranquillement vers le village, Shell resta un instant près de la cascade pour tenter de voir le fugitif. Il était particulièrement frustré. Cette attaque n’avait rien de glorieuse. Bien sûr, ils avaient sans difficulté pris le village mais il n’y avait que des enfants et des vieillards qui n’avaient opposé aucune résistance. Il se sentait mal pour ce lièvre. Il n’était même pas armé. En soupirant, il rejoignit ses compagnons. Après tout, il ne faisait qu’obéir aux ordres d’Arim. Ils étaient en guerre. 

Emira avait été emmenée avec les autres villageois dans la plus grande et la plus haute maison du village, celle qui servait aux grandes réceptions. Elle ne comportait qu’une seule et grande pièce circulaire bâtie autour du tronc noueux d’un chêne plus que centenaire. Les murs étaient régulièrement percés de fenêtre pour laisser la lumière du jour entrer mais les humains les avaient toutes fermées avec des planches de bois. Dans l’obscurité, la panda recomptait pour la dixième fois les habitants mais le résultat était toujours le même : il en manquait plus d’une trentaine. Elle n’avait pas vu Lune et Tyrol ni aucun des enfants qui étaient avec eux et elle espérait vivement qu’ils avaient réussi à s’enfuir. On l’avait informée de la mort d’au moins cinq adultes. L’explosion qui avait détruit une dizaine d’arbres et leurs habitations, les avait tués et fait de nombreux blessés. Les plus légèrement atteint avait été parqués avec les autres dans la maison, trois plus gravement blessés avaient été mis à l’écart dans une autre bâtisse.

Dans la forêt, Lune courait à en perdre haleine. Personne ne les suivait mais elle avait peur. Elle voulait atteindre le village de Samaraï puis Sérétinia. Mais elle s’épuisait vite et dut bien avant d’arriver chez la laie s’arrêter pour souffler et consoler les trois plus jeunes qui ne comprenant pas la situation, pleuraient en réclamant leurs parents.
Son état et les enfants la ralentissaient, pourtant il n’y avait pas un moment à perdre. Elle regarda les enfants autour d’elle et repéra Bish un jeune faon presque adulte qui serrait sa jeune sœur dans ses bras.
-   Bish, j’ai besoin de ton aide, il faut prévenir le Grand Conseil. Tu connais le chemin pour Sérétinia ?
-   Oui, j’y serais rapidement !
dit-il en se dégageant de l’étreinte de sa sœur.
Celle-ci se mit à pleurer ne voulant pas lâcher son frère. Il la rassura s’accroupissant à sa hauteur, il sécha ses larmes.
-   Je serais vite de retour avec du renfort, promit-il.
Il s’éloigna doucement pour saluer sa sœur puis se mit à courir. Lune malgré les douleurs qui lui serraient le ventre repris le chemin en marchant. Il lui fallait atteindre vite le village de Samaraï.




Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Capita le Avril 21, 2008, 03:30:21 pm
Petite fautesur la fin : quand ils recomptent, t'a mis dizaine fois au lieu de dixième fois. Sinon, stout, rien d'alarmant à l'horizon...
Erf, l'Emeraude qui tombe dans les mains humaines, mauvais mauvais. Et comme ils sont pret à tout, on est pas loin d'un saccage, comme là presque...


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: shkeil le Avril 21, 2008, 04:24:33 pm
On parle plutôt d'un carnage, Capita, mais passons...
Bon, en ce qui concerne l'Emeraude, cela ne fait aucun doute que c'est une très mauvaise nouvelle qu'elles soient entre de mauvaises mains. Moins d'une semaine? Il tient à la garder plus longtemps que nécessaire? Avec la technologie actuelle, c'est le temps nécessaire pour créer un détecteur de fréquence fixe, et en prenant compte de l'identification exacte de la fréquence, qui prend 24 heures au maximum avec le bon matériel. Nul doute qu'ils ont le matériel nécessaire avec eux pour cela... Enfin, je dis ça, c'est dans le cas où on peut créer cette fréquence. Avec une Emeraude, c'est moins sûr...

Bon, sinon, déclaration ouverte de la guerre, à priori pas approuvée par tous les loups. Peut-être une possibilité d'arrangement diplomatique? Cela reste à voir: Smith va tous faire pour empêcher cela, et il semble avoir de plus en plus d'influence vis-à-vis d'Arim, et cela est encore plus inquiétant que l'Emeraude entre les mains des humains...


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Avril 27, 2008, 04:52:47 pm
Shkeil tu es tombé pile dans le mille. Les choses vont forcement se corser si les humains découvrent les Emeraudes. mais justement c'est ça qui est intéressant. lol Tu m'as l'air callé en technologie, c'est pas mon cas j'espère ne pas avoir fait d'erreur. ^^

Capita merci pour la petite faute, j'ai corrigé.

Chapitre coupé en deux comme d'hab et une première partie pas très intéressante mais je me ratrapperai avec la suite plus mouvementée. Par contre, je n'ai pas d'idée pour le titre du chapitre alors si il y a des suggestions.

Chapitre 12 : Les cendres de Kamel'ch

Kyliam s’était levée aux aurores pour regagner son île, réveillant par la même occasion toute la maisonnée. Tous s’étaient réunis pour prendre une collation, excepté le louveteau qui n’était pas rentré de la nuit. Tilia s’inquiétait beaucoup mais l’échidné lui avait déconseillé de le chercher. Inke devait réfléchir seul à tout ceci. Après avoir dévorer une bonne dizaine de grenades, Kyliam partit sans même un remerciement. D’un pas rapide, elle prit la direction de la côte, au-delà de la forêt des Syllistes, l’île devait passer à proximité dans deux jours.
Elle suivait le cours de la rivière et arriva à la forêt en milieu de journée. Les grands arbres apportaient une fraîcheur apaisante, le silence n’était troublé que par le doux murmure de la rivière et les quelques gazouillis d’oiseaux. La douce odeur de la sève et des fleurs avait un effet calmant sur Kyliam, qui même si elle était pressée, prit le temps de savourer cette randonnée. Elle n’avait pas pour habitude de quitter son île et elle aimait la solitude mais se promener dans une autre partie de Mobius lui était assez plaisant. Un léger vent lui apporta alors une odeur étrangère qui n’avait nullement sa place ici. Elle s’arrêta, fronçant les sourcils et observa attentivement les alentours. Elle découvrit, allongé sur les bords de la rivière entre les rochers, le corps d’un hybride. Une flèche plantée dans son dos laissait s’échapper un fin filet de sang dans l’eau. Plus par curiosité que par compassion, l’échidné s’approcha et avec précaution retira la flèche. L’hybride, un lièvre, était sans aucun doute un Sylliste. À peine conscient, il marmonnait des paroles peu compréhensibles. Pourtant Kyliam réussit à en déduire que le village de Kamel’ch avait été attaqué. Il ne lui était pas très difficile de deviner par qui et un nouveau dilemme s’imposa à elle. Prévenir le Grand Conseil et porter secours au lièvre était a priori ce qu’il fallait faire dans l’immédiat. Mais autre chose la pressait. Non loin du village, elle avait jadis dissimulé une Emeraude du Chao et redoutait que les humains ne tombent dessus. Elle était partagée ne sachant trop que faire en priorité. Finalement, elle se résolut à emmener le blessé jusqu’au village de Samaraï qui était non loin. Là-bas elle trouverait bien un moyen de faire parvenir un avertissement aux Sages sans se déplacer. Elle se mit rapidement en route, plus vite elle en aurait fini avec les Syllistes, plus vite elle pourrait aller chercher son Emeraude. Elle chargea le lièvre sur son épaule et rebroussa chemin au pas de course. Une fois sur place, elle retrouva d’autres Syllistes notamment Lune qui lui apprit que quelqu’un était déjà parti pour Sérétinia. La jeune koala venait également d’arriver et son groupe avait été rejoint pas d’autres rescapés. Elle lui raconta ce qu’elle avait vu de l’attaque mais l’échidné n’y prêta guère attention, toutes ses pensées étaient tournées vers l’Emeraude.

Kyliam ne s’attarda pas plus longtemps et repartit non plus en direction de la plage mais de la falaise. Mais lorsqu’elle y arriva enfin, la grotte était déjà occupée.
L’échidné se faufila dans un arbre, la nuit allait tomber, elle profita de l’obscurité pour se dissimuler dans le feuillage d’un sapin. Il y avait à l’entrée de la grotte cinq humains et deux loups. Ils s’occupaient à rassembler du matériel dans un énorme véhicule noir luisant aux derniers rayons du soleil. L’hybride blanche n’avait pas peur de se faire entendre, la machine faisait un tel vacarme qu’elle était certaine que personne ne pourrait l’entendre.
Kyliam se maudissait de ne pas avoir penser à cette éventualité, elle espérait vivement que l’Emeraude était toujours dans la grotte. Elle aurait voulu de ce pas aller vérifier, quitte à terrasser ceux qui lui barraient le passage. Mais si elle était certaine de pouvoir se débarrasser sans mal des canidés, elle se méfiait des humains. Les deux soldats qu’elle avait guidés jusqu'à la Forêt Enfouie l’avaient tellement mise en garde contre leurs armes, qu’elle ne savait comment intervenir. En désespoir de cause, elle se résigna à attendre l’obscurité complète de la nuit pour tenter de s’approcher de la grotte sans être vue. Se calant du mieux possible elle attendit.

Alors que les étoiles parsemaient le ciel, deux des humains s’approchèrent de l’arbre qui lui servait de refuge. Redoutant de s’être fait découvert, Kyliam se préparait à leur sauter dessus. Mais il ne fut rien, au contraire les deux hommes, décontractés, s’adossèrent à l’arbre. L’un d’eux tira de sa poche un fin tube blanc qu’il porta à sa bouche puis en proposa un à son voisin qui fit de même. Ils allumèrent leurs cigarettes, dégageant une odeur nauséabonde qui irritait la gorge de l’échidné. Se retenant de tousser, elle allait s’éloigner lorsque la conversation des deux soldats devint soudain très intéressante.
-   J’en reviens pas que ça a été si simple.
-   Ce sont des animaux, tu t’attendais à quoi ?
-   J’en sais rien, cette planète est vraiment étrange.
-   Le colonel a prévu le départ dans trois heures au plus. Il ne restera plus rien de ce village. C’est dommage, c’était sympa les huttes dans les arbres.
-   Quant même : il veut vraiment tous les tuer. Tu as vu, il n’y a que des enfants.
-   Te prends pas la tête, ce sont des animaux. Tu n’as jamais été à la chasse ? De toute façon ce sont les ordres. Tu n’as pas à te poser de questions.
-   Tu as raison. Et pour la kryptonite ? Tu crois qu’elle nous servira à quelque chose ?
Le soldat haussa les épaules, alors qu’il écrasait sa cigarette au sol. Plus loin, un de leurs collègues les appela pour partir.
-   J’en sais rien, on verra ce que dit le génie qui bosse pour Smith.
Sur cette dernière parole, les humains s’en retournèrent vers la machine dans laquelle ils embarquèrent. Celle-ci s’éloigna, dans un bruit épouvantable, en écrasant les buissons et les fougères qui avaient eu le malheur de se trouver dans son chemin.

Kyliam n’avait pas saisi l’ensemble de la conversation. Elle n’avait aucune idée de ce qu’était la kryptonite, mais elle savait qu’il ne restait plus que trois heures aux Syllistes. Elle se promit de faire quelque chose pour les aider, mais avant elle devait retrouver l’Emeraude. Tous étaient partis avec l’étrange véhicule à chenilles, elle se dépêcha donc de sauter de son arbre et de pénétrer dans la grotte. Il y faisait sombre, Kyliam ramassa un bâton qui prit feu presque instantanément. Elle alla directement dans la cavité où était dissimulée l’Emeraude mais ne la trouva pas. Elle connaissait cette grotte par cœur, malgré le dédale de ses couloirs et culs-de-sac, elle était certaine d’être au bon endroit. Par acquis de conscience, elle visita les autres tunnels pendant presque une heure avant de remarquer sur les marques qu’avait faites Tira. Elle sortit de la grotte furieuse, furieuse contre les loups et les humains mais surtout contre elle-même. D’un pas décidé, elle se dirigea vers Kamel’ch. 


Junior était particulièrement fier de son travail, il s’y investissait pleinement cela lui permettait d’oublier son chagrin. Il allait lancer la production en masse d’une armure de combat, de véritables scaphandres qui devaient équiper les soldats.
Plus rapide et moins coûteuse en matériel, cette solution lui paraissait idéale à côté des robots autonomes. Les scaphandres étaient surtout moins gourmands en énergie. L’armure ressemblait à un squelette de métal noir et brillant. Le thorax était recouvert d’une plaque de kevlar assurant un blindage parfait et un casque protégeait la tête et les épaules.
Anthony enfilait le prototype pour tester les dernières améliorations. Il glissa les pieds dans les lourdes bottes et harnacha les sangles à ses chevilles et ses genoux. Puis il enfila les gants et Junior l’aida à fixer la protection pectorale et le casque.
-   J’ai l’impression de revenir au moyen age ! marmonna le soldat en levant le bras.
Les vérins hydrauliques compensaient sans mal les mouvements. Le garçon avança d’un pas en chancelant tant l’armure était lourde.
-   On ne peut pas réduire la masse ? demanda-t-il.
-   Non, quinze kilos sans les armes c’est déjà un exploit, commenta le rouquin en se saisissant d’un calepin et du stylo qu’il avait coincé derrière son oreille. Alors on commence par la mitraillette !

Anthony se retourna vers la cible place à cet effet et leva le bras droit, ajustant son tir.
Il fit feu à trois reprise, chaque coup libérant une dizaine de balles qui réduisirent la cible en copeaux de carton. La commande de tir était actionnée par une simple pression de la main, ne se déclanchant que lorsque le viseur du casque avait verrouillé sa cible. La puce électronique corrigeait alors l’inclinaison du bras pour ajuster le tir. Ainsi même un piètre tireur pouvait faire mouche à chaque fois.
-   OK, Laser.
Cette fois Anthony leva le bras gauche un fin canon fixé sur l’avant-bras sortit de l’armature et sur le même principe que la mitraillette, il fit feu sur une nouvelle cible. Un fin trou apparut alors sur le carton qui prit rapidement feu. Il n’y avait rien eu, pas de lumière, pas de rayon coloré comme dans les films. Le soldat avait l’impression que le carton avait pris feu seul.
-   C’est normal ? demanda-t-il. Il n’y a pas de laser ?
-   Si mais pour concentrer le rayon il faut passer dans un spectre invisible à l’œil humain, répliqua Junior sans même lever le nez de ses feuilles. Le propulseur maintenant !

Le scaphandre était équipé d’un petit propulseur destiné à compenser le poids de l’armure sur la planète qui avait une plus forte gravité que la Terre. Il permettait également de planer sur une courte distance.
L’essai fut plus que concluant : Anthony, contrôlant mal l’appareil, faillit s’écraser sur le plafond. Junior, jugeant l’incident un peu trop dangereux, se promit d’installer un altimètre limitant la hauteur que pouvait atteindre l’armure à moins de cinq mètres.
-   C’est bon, elle est opérationnelle ! Quelques derniers réglages et on lance la production. Le colonel aura les premières d’ici deux jours. Réfléchissait Junior à voix haute.
-   Avec ce petit bijou, aucun risque de perdre cette guerre ! s’enthousiasma Anthony en essayant d’enlever l’armure. Mais si tu finis ta porte, on aura vite du renfort.
-   J’ai presque résolu le problème de l’énergie !
Le soldat regarda le chercheur, les yeux grand ouverts. Avait-il vraiment réussi à détourner l’énergie du soleil sans risque ?
-   Comment ? finit-il par demander.
-   Le champ magnétique que génère la porte aspire, de lui-même, toutes les énergies. Il suffit de le faire passer près du soleil. Et pour le stabiliser, c’est un peu plus délicat. Il faut encore que je le teste.

Junior s’était réinstallé dans son bureau et se renversa sur sa chaise les bras croisés derrière la tête, il fixait d’un air malicieux son collègue. Deux soldats firent alors irruption dans le laboratoire sans même frapper empêchant Anthony de satisfaire sa curiosité. L’un des militaires se dirigea droit sur le bureau et y posa un petit coffret de métal.
-   Docteur, le colonel veut que vous étudiiez ceci ! dit-il en criant presque.
Junior fit la grimace, étudier on ne sait quelle bizarrerie ne l’intéressait pas le moins du monde et le mettrait en retard pour ses autres travaux. Mais curieux, il souleva le couvercle de la boîte. À l’intérieur, il découvrit une émeraude d’une taille exceptionnelle qui brillait d’un intense rayonnement vert. Anthony qui avait réussi à se dépêtrer de son armure, le rejoignit et siffla en apercevant la pierre.
-   C’est pas au département géologie qu’elle aurait sa place ? dit-il aux soldats.
-   Le colonel a expressément demandé de vous la confier. D’après les hybrides, elle aurait des pouvoirs et elle dégage des radiations inconnues.

Le jeune soldat se tenait droit comme un piquet, regardant fixement le vide devant lui mais il ne pouvait s’empêcher de jeter de furtifs coups d’œil à la pierre tant elle le fascinait.
Junior l’avait avec précaution prise dans ses mains pour le regarder sous toutes ses coutures.
-   Où vous l’avez trouvée ?
-   Dans une grotte perdue au milieu d’une forêt à l’ouest du continent principal. Il y en aurait sept.
Le rouquin se leva précipitamment et emporta la pierre dans un coin du laboratoire où se trouvait un caisson transparent relié à toutes sortes d’appareils électroniques et deux gros ordinateurs. Il déposa la pierre à l’intérieur et pianota sur le clavier d’une des consoles de contrôle.
Anthony congédia les deux soldats et rejoignit Junior qui fixait l’écran les yeux brillants. Il se pencha pour lire le graphique affiché à l’écran par-dessus l’épaule du rouquin.
-   Ça alors ! J’ai jamais vu une chose pareille ! s’exclama-t-il.
-   Moi non plus, c’est incroyable ! Comment une si petite pierre peut dégager autant d’énergie ?
-   Tu as trouvé ta dizaine de centrales nucléaires ! plaisanta Anthony réalisant ce qu’il pourrait faire de cette nouvelle découverte.
Junior qui continuait à pianoter sur son clavier marmonna des réserves.
-   On ne sait pas si les radiations sont dangereuses pour nous, ça va prendre un temps fou pour le savoir. 
-   J’espère bien que non, vu le peu de précaution qu’ils ont pris pour nous l’amener. Mais, si elle était dans une forêt et que celle-ci ne pressentait pas de détérioration, on peu supposer que les radiations sont inoffensives pour la flore et la faune.
Junior ne répondit pas. Il se pencha sur la cage de sa souris et lui chuchota à l’oreille en ouvrant la porte.
-   Alfa, j’ai encore besoin de ton aide.

Il enferma alors le rongeur avec l’Emeraude. Curieuse, la souris se mit à explorer méthodiquement son nouveau territoire. Arrivée à l’Emeraude, elle la flaira puis tenta d’y enfoncer ses incisives pour goûter ce qui lui semblait être une énorme friandise. Le rongeur renonça bien vite : la dureté et le manque de goût de la pierre la rendait totalement inintéressante. Alfa finit par se trouver un coin dans lequel elle fit son nid et s’endormit rapidement.

Junior prit quelques heures pour finir son prototype et lancer la production des scaphandres, puis revint à l’Emeraude. Durant les deux jours qui suivirent, il réalisa une batterie de tests sur la pierre. Il avait rapidement constaté que sa dureté dépassait celle du diamant, même avec un laser, il n’avait pas réussi à en prélever un fragment.
Sa seule réussite consistait en l’identification des radiations et la conception d’un petit détecteur, pas très fiable, mais qui pouvait s’avérer utile, si il y en avait effectivement d’autres dispersées sur la planète. Il avait également réussi à canaliser un peu de son énergie et avait tenté de l’utiliser pour alimenter un ordinateur. Le résultat était catastrophique. L’appareil avait surchauffé et rendit l’âme à peine les branchements faits. Même les câbles d’alimentation avaient fondu. Les tests devaient durer des semaines, régulièrement il vérifiait l’état de santé de sa petite protégée.
Lorsqu’on lui annonça que les premiers scaphandres pouvaient être livré, Junior sauta sur l’occasion de se rendre sur la planète. Il allait les emmener lui-même et présenter son détecteur à Smith. Il espérait ainsi pouvoir glaner des nouvelles de Kenny.



Smith s’était installé dans une des maisons basses du village. Il était grandement satisfait de l’opération, les hybrides n’avaient opposé aucune résistance. L’officier planifiait le chemin pour la ville suivante avec le vieux loup bleu nuit et son lieutenant.
Sérétinia d’après Arim serait plus difficile à prendre car elle était mieux défendue. Le loup lui avait expliqué que les hybrides possédaient, que deux armées susceptibles d’arrêter les humains. Les guerriers de Sérétinia et les échidnés. Mais le vieux loup lui avait assuré que les échidnés n’interviendraient qui si leur territoire était en danger. Benjamin avait plusieurs fois dit en la présence de son jeune aide de camps qu’il s’emparait en premier de la Forêt Enfouie comme il l’avait prévu au départ, puisqu’ils étaient d’après les loups un clan redoutable. Mais lorsque les déserteurs avaient pris la fuite avec le hérisson, il avait changé ses plans.
Smith n’avait toujours pas obtenu de nouvelles des fuyards. Il ne souhaitait pas s’éterniser ici et avancer le plus vie possible pour empêcher les hybrides de se regrouper. Comptant sur l’exactitude des propos d’Arim et la chance, il espérait plus ou moins que Thomas ait prévenu les échidnés et que ceux-ci se préparaient à combattre chez eux, loin du front réel.

Réponses au commentaire :
Merci pour ce commentaire VaNillE, il est très bien, tant que tu évites le "c tro bien j'ador. " De plus tu m'évites le double post. ^^
Pour le nombre de personnages très important de cette fic ne t'en fait pas si tu n'arrives pas à tous les retenir. Certain n'ont aucune importance, ils n'apparaissent que dans un chapitre. Les protagonistes plus importants reviennent assez souvant pour que tu t'en souviennes. ^^
Quant à Kyliam bien sûr, on va en apprendre plus sur elle au cours de l'histoire. Un peu de patience.



Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: -VaNillE- le Mai 01, 2008, 10:58:50 am
  J'ai pris le temps de lire les deux Legend et cette fic. J'en viens à me demander comment les humains et les hybrides arriveront à s'entendre... Ta fic est bien mais elle est parfois difficile à comprendre parce que tu as beaucouo de personnages et de noms différents. Je n'arrive pas vraiment à cerner Kyriam. Dans ta suite je pense qu'on saura pourquoi elle n'aime pas son clan.
  J'espère que je progresse au niveau de l'argumentation.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Mai 05, 2008, 11:56:01 am
Commentaire sur mon post précédant par manque de place. sorry

Sérétinia était située en terrain découvert et Smith pourrait alors utiliser les navettes pour assurer une couverture aérienne. Il comptait beaucoup impressionner les hybrides avec sa technologie. Il n’avait pas l’avantage du nombre mais compensait par le matériel. L’effet de surprise devait être total, pour cela il se préparait déjà au départ et il ne laisserait aucun témoin derrière lui. Il avait fait envoyer plusieurs patrouilles de loups dans la forêt rattraper les fuyards.
Une vingtaine de canidés l’accompagnaient, parmi eux, il y avait une louve verte qui ne se battait pas. Elle avait demandé l’autorisation de soigner les villageois blessés dans l’explosion des grenades qu’ils avaient utilisées. Smith n’y voyait pas d’inconvénient : c’était inutile puisqu’il comptait réduire le village en cendre mais il s’était bien gardé de le dire aux loups. Arim lui avait plusieurs fois demandé ce qu’il allait devenir des prisonniers et avait paru soulagé lorsque le militaire lui avait dit qu’il les libérait dès leur départ.


Silly ne faisait aucune différence entre les villageois et les loups. Pour elle, c’était des victimes comme les autres qu’elle s’appliquait à soigner du mieux qu’elle pouvait.
Les armes humaines avaient causé des brûlures comme elle n’en avait jamais vues et ses trois patients survivants souffraient le martyre. Elle ne pouvait que refroidir les plaies et attendre qu’elles cicatrisent seules.
La louve verte était venue dans l’unique but de retrouver son fils. Les jumeaux lui avaient certifié qu’il était vivant et elle caressait l’espoir de rencontrer quelqu’un qui l’aurait vu. Elle n’avait pu poser de questions aux blessés. Pour leur éviter de trop souffrir, elle leur avait donné une tisane sédative.
La guérisseuse sortit un instant, elle n’avait plus d’eau pour rafraîchir ses compresses. Munie d’une écuelle, elle se dirigea vers la rivière en empruntant une longue passerelle qui passait à proximité de la maison où avait été enfermés les villageois. Silly entendit des gémissements, les plaintes sanglotantes d’une mère pleurant son enfant disparu. La louve sentit son cœur se serrer, elle comprenait la douleur de cette mère. Cela raviva la sienne, ne pouvant supporter cette angoisse, elle s’approcha discrètement de la maison tout en guettant les humains qui posaient des petits boîtiers sur les murs de la hutte. Se collant le plus possible à la paroi, elle chuchota :
-   Comment est ton enfant ?

De l’autre côté du mur, la femelle écureuil arrêta soudain de sangloter tant elle fut surprise par cette voix sortie de nulle part.
- C’est un écureuil brun de trois ans, il s’appelle Corree. Dis-moi où il est, je t’en prie ! S’écria-t-elle pleine d’espoir.  
L’écureuil s’était précipitée vers la paroi pour se rapprocher de sa mystérieuse interlocutrice. Emira, non loin d’elle, fut attirée par cette soudaine intervention et s’approcha à son tour, juste à temps pour entendre la louve répondre.
-   Il n’y a pas d’enfant dans les morts, ni dans les blessés. Ton fils a du s’enfuir dans la forêt. J’ai également perdu mon fils. Il se nomme Inke, c’est un loup blanc, il était avec un hérisson noir l’aurais-tu vu ? Est-il passé ici ?

L’écureuil resta interdite, de la joie et le soulagement de savoir son enfant probablement en sécurité dans la forêt, se superposa la colère lorsqu’elle réalisa que son interlocutrice faisait partie de ceux qui les avaient attaqués.
-   De quel droit avez-vous pu nous envahir ? Pourquoi ? Le Grand Conseil avait tort ! Les loups méritent leur bannissement plus que jamais ! Explosa-t-elle en criant presque.
Emira partageait sa colère, mais de peur d’attirer les gardes, elle calma rapidement l’écureuil.
-   J’ai vu ton fils ! s’exclama la panda. Si tu nous aide à sortir, je t’en dirais plus.

Dehors Silly avait les larmes aux yeux, les paroles de l’écureuil l’avaient particulièrement blessée. Elle ne comprenait pas pourquoi on accusait les loups alors que le Grand Conseil avait lancé les hostilités. Lorsque la seconde voix lui avait annoncé qu’elle avait vu Inke, son cœur s’était gonflé d’espoir mais elle ne put finir cette conversation. Un humain s’approchait d’elle et la louve du précipitamment s’éloigner. Les pensées troublées par ce qu’elle venait d’entendre, Silly descendit de l’arbre et s’enfonça dans la forêt vers la rivière.

Elle se pencha sur l’eau pour remplir son récipient. Toujours très préoccupée par les dires des prisonnières, elle ne vit pas l’ombre se glisser silencieusement dans son dos. Au dernier moment, elle vit le reflet trouble et pâle d’un hybride derrière elle. Silly voulut se retourner mais son agresseur fut plus rapide.
Une main blanche lui obstrua la bouche l’empêchant de crier pour alerter ses compagnons tandis qu’une autre la releva brutalement pour l’emmener sous le couvert des arbres.
-   Je n’aurai aucun mal à te briser la nuque ! chuchota une voix glaciale à son oreille. Dis moi où les humains cachent leurs butins.

Lentement la main qui la bâillonnait se retira. Silly était tremblante, elle n’avait qu’entr’aperçut une silhouette blanche, fantomatique, cela ne la rassurait absolument pas. Lorsque son agresseur la retourna pour lui faire face, la louve découvrit qu’il s’agissait d’une échidné blanche aux yeux rouges. Sa frayeur monta d’un cran, mais ne voulant pas lui monter qu’elle était terrifiée, Silly répliqua sur un ton de défi.
-   Pourquoi je t’aiderais !

Kyliam ne s’attendait pas à une telle réaction de sa prisonnière et sur le moment resta interloquée. Il y avait quelque chose de familier dans cette louve. Elle portait une ample robe bleue s’accordant avec ses yeux et un sac en bandoulière. Silly était maintenant intriguée, son agresseur ressemblait à une échidné mais n’en avait pas l’habituelle couleur rouge. Les tatouages et les nombreux bijoux qu’elle portaient n’en faisaient assurément pas une combattante.
-   Qui es-tu ? demanda la louve.
-   C’est moi qui pose les questions ! s’exclama Kyliam furieuse que son plan ne se déroule pas comme elle l’avait prévu. Où est ma pierre ?!
Elle plaqua la louve contre un arbre pour l’empêcher de bouger et lui faire peur.
-   Je… je ne sais pas. Les humains n’ont pas de butin.
-   Tu mens sage ! Je sais que les humains me l’ont volée ! Ou bien ce sont les loups.
-   Je ne suis pas une sage et les loups ne sont pas des voleurs ! s’écria Silly.
Kyliam lui plaqua aussitôt la main sur la bouche et regarda autour d’elle pour voir si personne ne l’avait entendue. En tendant l’oreille, elle perçut des appels au loin qui semblaient se rapprocher. Elle fixa son attention sur la louve, puis sur son sac qui était tombé à terre  rependant son contenu au sol : des fleurs, des herbes et des écorces. L’échidné la lâcha et recula d’un pas pour mieux la détailler.
-   Tu es la mère du gamin que Selic traîne derrière lui ? demanda-t-elle pour confirmer ses soupçons.
L’attitude de Silly changea, passant de la crainte à la surprise. Elle s’agrippa aux bras de Kyliam.
-   Inke ! Tu sais où il est ? Dit le moi !
-   Où est ma pierre ?
Les deux hybrides se jaugèrent du regard, attendant de voir laquelle craquerait en premier. Les appels devenaient de plus en plus pressants et se rapprochaient dangereusement. Silly en profita pour reprendre l’avantage.
-   Ils me cherchent, dis moi où est mon fils maintenant et je t’aiderai pour ta pierre.
Kyliam hésita, elle ne faisait absolument pas confiance à la louve. Mais avait-elle le choix ? La voix se rapprochait davantage.
-   Très bien, mais je te tiens à l’œil. Affirma Kyliam.
-   Mon fils ? demanda encore Silly, bien déterminée à obtenir sa réponse.
-   Quand tu auras ma pierre ! s’exclama l’hybride blanche en disparaissant derrière un arbre.

- Silly !! appelait une voix non loin de la louve.
- Ici ! s’écria-t-elle en ramassant son sac précipitamment.
Peu après, Tira émergea des arbres et souffla de soulagement en apercevant la louve verte.
-   Tu n’aurais pas du sortir du village seule ! s’exclama le loup anthracite. Viens, on va partir.
-   Déjà ? Et les blessés ? Je ne peux pas les laisser.
-   Ils ont été emmenés avec les autres, ne t’inquiète pas, les leurs les soigneront bien et dans quelques heures, ils seront libres.
Alors que Tira entraînait sa compagne vers le village, celle-ci chercha l’échidné du regard, sans y parvenir.

Kyliam avait observé toute la scène, cachée dans son arbre et fut soulagée de voir que la louve ne l’avait pas dénoncée. Elle suivit discrètement les canidés jusqu’au village et trouva un nouveau refuge dans les branches du plus gros chêne de Kamel’ch. Il faisait nuit noire depuis bien longtemps et cela l’aida à se dissimuler du regard d’un soldat qui parlait dans une petite boîte rectangulaire.
-   Les charges sont posées ! affirmait-il.
Puis il redescendit de l’arbre et monta dans un véhicule, de même que les autres humains et presque tous les loups. Seuls trois canidés étaient restés près de la grande maison d’où s’élevaient des plaintes. La conversation que Kyliam avait surprise près de la grotte lui revint soudain en mémoire. Les humains voulaient détruire le village. Pourtant, le loup de la forêt avait certifié que les villageois seraient libérés et trois des leurs étaient restés. C’était illogique. Pour Kyliam, la seule explication possible était que les humains avaient prévu de tuer les villageois et les trois loups sans, bien sûr, prévenir ces derniers.
Ceux-ci s’affairaient à préparer un feu, en empilant du bois dans un grand récipient de terre prévu à cet effet. Kyliam sortit silencieusement de sa cachette et s’approcha des loups.
-   Vous voulez du feu ? demanda-t-elle innocemment en levant son poing gauche entouré de flammes.
Les trois canidé réagirent presque immédiatement saisissant leurs armes qu’ils avaient laissées au sol. L’échidné ne les laissa pas plus réagir, elle fonça directement sur le plus proche et écrasa son poing sur son museau. Sonné, le loup au pelage mauve recula en titubant de quelques pas sans pour autant tomber, Kyliam l’assomma définitivement d’un coup de poing dans le ventre. Il tomba à genoux, ses yeux se révulsèrent et il bascula lentement vers l’avant. Les deux autres canidés n’étaient pas restés sans rien faire : l’un avait saisi l’hybride blanche par derrière pour lui immobiliser les bras, tandis que le second levait son épée pour lui trancher le cou. Kyliam, d’un coup de tête, se libera de l’emprise du loup qui hurla en reculant, les mains plaquées sur son museau ensanglanté. Elle arrêta la lame en la saisissant  d’une main. Kyliam grimaça légèrement lorsque le tranchant lui entailla la paume, mais cela ne l’empêcha pas de repousser son assaillant. Ses tatouages se mirent à briller dans l’obscurité et le canidé lâcha son arme en criant. Elle était devenue incandescente. Il jeta un regard d’incompréhension sur la lame en se tenant la main où de petites cloques venaient d’apparaître. Puis en hurlant, il se précipita sur l’échidné, les mains tendues vers l’avant pour l’étrangler. Kyliam le regarda sans faire un geste, et au dernier moment, s’écarta de la trajectoire. Le loup, déstabilisé et emporté par son élan, percuta la balustrade et passa par dessus. Son corps fit un bruit mat en s’écrasant sur le sol plusieurs mètres en contre bas. Il ne restait plus qu’un seul loup. Du sang coulait de son nez sur son pelage orangé, tandis qu’il fixait apeuré l’échidné. Du regard, il chercha de l’aide auprès de son camarade mauve mais celui-ci était hors de combat. Il recula jusqu'à se retrouver acculé contre une des grosses branches de l’arbre. Il cherchait désespérément un moyen d’échapper à son adversaire, mais Kyliam était bien décidée à savoir où était son Emeraude. Elle saisit le canidé à la gorge et le plaqua contre la branche, le soulevant de quelques centimètres du sol.
-   Où est mon Emeraude ? demanda-t-elle tandis que le canidé tentait vainement de se dégager.
Il remuait les pieds dans le vide essayant de toucher l’échidné, ses mains s’agrippaient aux bras l’hybride blanche, mais sans parvenir à quoi que ce soit.  Peu à peu ses forces faiblissaient. Il voulut répondre, pour échapper à ce calvaire, mais il ne s’échappa de sa gorge comprimée qu’un faible gargouillement incompréhensible. Très vite ses muscles se détendirent, Kyliam se rendit compte trop tard qu’elle serrait trop fort et lorsqu’elle le relâcha, il était trop tard. Privé d’oxygène, le loup roux avait sombré dans l’inconscience.
Comme bien souvent sous le coup de la colère, elle n’avait pas maîtrisé sa force. Elle regarda les deux canidés inanimés à ses pieds, puis celui qui gisait au pied de l’arbre. Poussant un long soupire, elle se dirigea vers la porte de la maison qu’elle dégagea et ouvrit. Aussitôt, elle fut assaillie par une dizaine d’hybrides, presque tous des enfants qui tentèrent de la renverser en criant. Si la plupart s’arrêtèrent avant même de la toucher, se rendant compte qu’elle n’était pas un loup ou un humain, un jeune furet avait foncé tête baissée sans faire attention. Kyliam l’attrapa par la queue et le tenant à bout de bras, le regarda en fronçant les sourcils.
-   Me fait pas regretter de vous avoir libéré ! maugréa l’échidné avant le laisser tomber au sol.

Emira faisait partie des agresseurs, elle poussa un soupire de soulagement et remercia vivement l’hybride blanche. Kyliam lui conseilla vivement de partir et de rejoindre Sérétinia.
Emira donna ses ordres pour évacuer le village. En ordre, un par un, les habitants descendirent de l’arbre et s’enfoncèrent dans la forêt. La panda passa la dernière avec Kyliam qui prit un loup dans chaque bras avant de descendre. Elle s’arrêta un moment près de celui qui était tombé, mais constata que jamais il ne se relevait. Il s’était brisé la nuque dans sa chute.
-   Pourquoi les emmener ? demanda la panda rose en regardant d’un œil noir les deux canidés évanouis.
-   Ils ont des renseignements à me donner ? marmonna l’échidné.

Les deux femmes se dirigèrent à leur tour vers la sortie du village lorsque qu‘une violente déflagration les jeta au sol. Des débris de bois enflammés pleuvaient tout autour des hybrides dans une grande confusion de cris. Kyliam et Emira se retournèrent vers la maison. Elle avait disparu, de même que le vieux chêne. Il ne restait qu’un cratère fumant et un début d’incendie qui ravageait les arbres environnants. Beaucoup de Syllistes paniqués prirent leurs jambes à leur cou et s’enfuirent sans perdre un instant. D’autres, blessés par les débris, ou simplement paralysés par la peur regardaient leurs habitations partirent en fumée. Rapidement, tout le village fut la proie des flammes. Il n’avait pas plut depuis plusieurs jours et le bois sec s’enflammait facilement. Kyliam avait lâché ses deux fardeaux et s’était précipitée vers Emira la relevant juste avant que la branche d’un arbre enflammé ne s’effondre sur elle.
Un des deux canidés avait repris conscience, il se releva péniblement une marque bleue lui encerclait l’oeil et il se tenait le ventre. Du regard, il explora son environnement, perdu et éberlué. Il tomba sur son camarade inanimé, auprès duquel il agenouilla, puis sur les deux autres hybrides avant de fixer le foyer ravageant le village. Pas un instant, il ne songea à attaquer l’échidné qui lui tournait le dos. Il contemplait, paralysé de stupeur, l’incendie. Kyliam fut rejointe par un renard bleu qui s’occupa d’aider la jeune panda à s’enfuir. Alors que l’échidné allait reprendre les canidés, elle s’aperçut que l’un d’eux était réveillé. Doutant que se fusse le meilleur moment pour l’interroger, elle chargea le second sur son épaule et se contenta de crier.
-   Il faut rejoindre la rivière !
Le loup la suivit sans l’ombre d’une hésitation. Le clan s’était complètement dispersé au travers de la forêt. La petite troupe de Kyliam avait réussi à traverser la rivière. Le renard bleu et Emira regardaient tristement leur village.
-   Que c’est-il passé ? demanda la panda.
-   Les humains, répondit simplement l’échidné, qui elle, ne quittait pas du regard les loups.
Kyliam leur expliqua brièvement la conversation qu’elle avait surprise. Pendant tout le récit, le canidé mauve avait agrandi ses yeux aux prunelles argentées. Cela lui paraissait illogique, invraisemblable. Ils avaient pour mission de surveiller les Syllistes jusqu'à l’aube, puis de les relâcher donnant ainsi un peu d’avance aux humains. Se rappelant soudain les flammes qui entouraient le bras de l’échidné, il entrevit une réponse bien plus logique à ses yeux.
-   C’est toi !! s’écria-t-il en tendant un doigt accusateur vers Kyliam. C’est toi qui a mis le feu !! Comme la dernière fois, ton clan est jaloux de nous !
-   Imbécile ! répliqua l’échidné en contractant le poing.
Elle allait gracieusement lui offrir un second œil au beurre noir lorsque Emira calma le jeu.
- Elle nous a libéré. Si on avait attendu plus longtemps on serait la proie des flammes. Tous ! insista bien la panda.
- Il y a plus urgent ! les interrompit le renard en désignant l’incendie qui continuait d’avancer dans leur direction.
Un arbre incandescent s’était effondré en travers de la rivière permettant ainsi au foyer de se propager plus loin. Le vent, même faible, emportait les cendres et les braises dans toutes les directions. L’incendie gagnait en ampleur et allait vite devenir totalement incontrôlable.
- Où est Loress ? demanda soudain le loup mauve en cherchant autour de lui.
Kyliam devina qu’il s’agissait de son troisième compagnon.
-   Mort ! répondit-elle d’un ton froid.
-   C’est pas possible ! répliqua le canidé. Comment ?
-   Si tu restes ici toi aussi tu vas mourir ! s’exclama le renard en saisissant le canidé par le poignet pour l’entraîner plus loin.

Les hybrides furent vite arrêtés par un nouveau foyer qui leur barrait la route. Un arbre s’était effondré sur le passage. Totalement encerclé, il n’y avait aucun moyen pour eux de s’en sortir.
Kyliam déposa le loup roux au sol et s’avança vers le mur de flamme.
Derrière elle, les quatre hybrides s’étaient rassemblés au centre du cercle de feu qui les entourait pour être le plus loin possible des flammes. La chaleur devenait insupportable, des braises volant dans tous les sens brûlaient leur fourrures et l’épaisse fumée les faisait tousser. Les arabesques rouges qui parcouraient les membres de l’échidné étaient devenues si brillantes qu’elles rayonnaient dans l’obscurité, plus encore que l’incendie. Des serpents de feu sortirent des tatouages, entourèrent l’hybride et se mirent à avaler les flammes rivales de l’incendie. Le feu était comme aspiré dans les tatouages. Mais les serpents de feu ne se contentaient pas d’avaler goulûment les flammes rivales. Ils consumaient également le moindre petit brin d’herbe, ne laissant après le passage de l’échidné qu’une terre noire et désolée. Lorsque enfin les serpents regagnèrent leur antre, le passage était complètement dégagé. Kyliam vacilla et dut se retenir à un tronc calciné, qui finit par s’effondrer en cendres. Reprenant leur avancée, les hybrides ne parcoururent qu’une centaine de mètres avant de nouveau se retrouver pris au piége par l’incendie. Les flammes étaient bien plus rapides qu’eux, et Kyliam ne se sentait pas la force dans l’immédiat d’utiliser de nouveau son pouvoir.






Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: willow54 le Mai 07, 2008, 03:42:48 pm
Les pauvres, ce prendre un incendie dans les dents... =D Y'en a qui l'ont bien cherché! >.>"

Miko, "précédent" avec un "e"! Il y a d'autres petites fautes d'orthographes mais j'ai pas envie de les re-re-rechercher! Désolé! ^^"
Tu écris toujours aussi bien, rien à dire... Sauf, peut-être... Ah nah, désolé...!

Bonne continuation!


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Capita le Mai 08, 2008, 07:40:13 am
Les humains sont pret à tout pour arriver à leur fin... Mais ça, c'est vraiment un coup de lâche ! Finalement, les loups ne sont que des pions, servant les attentes des humains... Et au final, qu'est ce qu'il restera ?...
Heureusement que Kyliam est là avec son pouvoir, histoire de faire passage. C'est drôle comment les mentalités changent d'ailleurs... Comme quoi, si il n'y avait pas eu les humains, les loups et les autres auraient bien pu vivre ensemble...
Willow, tu me prête un morceau de ton clavier ? ;A;


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Mai 13, 2008, 04:09:27 pm
Merci des messages encourageant tous les deux. Mais si vous continuez à dévorer votre clavier qui va me laisser des commentaires. T_T
Capita : Evidemment les loups sont des pions pour les humains.  Et cela ne va pas s'arrenger pour eux.^^
Willow : je vais essayer de retrouver cette faute, si t'en vois d'autre n'hésite pas.
 
Toujours pas de titre pour ce chapitre, j'ai pas d'idée, coupé en deux également comme les autres. La suite dès que j'ai un commentaire pour éviter le double post.

Chapitre 13 : Une décision importante

Le véhicule humain n’avançait pas vite, dégageait une odeur particulièrement désagréable et irritante et manquait de confort. Mais il ne semblait pas connaître la fatigue de même que ses occupants qui se déplaçaient ainsi sans effort.
Silly, avec les jumeaux, s’était installée à l’arrière d’un des chars, elle n’arrivait pas à se sortir l’échidné blanche de la tête.

-   Les humains ont trouvé une pierre dans la forêt ? demanda-t-elle soudain aux jumeaux parfaitement consciente que la question paraissait absurde.
-   Les humains non ! Merin et moi oui ! s’exclama joyeusement Tira avant que son frère ne puisse répondre. Un truc fantastique, tu te souviens des légendes sur les Emeraudes du Chao ? Et bien, elles existent. On en a trouvé une.
-   Pas la peine de le crier à tout va ! le réprimanda Shell avec un coup de coude dans les côtes.
Silly regarda alternativement les deux loups anthracite. Alors ainsi, c’était bien des loups qui avaient volé la pierre de l’échidné ? Le terme « voler » était peut-être un peu exagéré, Silly connaissait bien les jumeaux et les savait parfaitement incapables de vol, ils ne devaient pas savoir que l’Emeraude appartenait à quelqu’un.
-   On aurait jamais du la confier aux humains ! reprit plus bas Shell. Arim  leur fait trop confiance, moi pas.
-   Pourquoi ? Ils ont promis de la rendre dans quelques jours. S’exclama son frère en haussant les épaules.
-   Tu sais où ils la rangent ? demanda alors la louve.
-   Ils l’ont emmenée sur leur vaisseau, pour nous aider à trouver les autres ! affirma Tira en défiant son frère de le contredire du regard.

Les espoirs de Silly s’effondrèrent, elle avait pensé récupérer l’Emeraude et la marchander contre la libération d’Inke. Mais c’était parfaitement impossible pour le moment. Elle se souvient de la dernière fois où elle l’avait vu. Ils s’étaient disputés, Inke avait refusé obstinément de la suivre pour chercher des plantes médicinales préférant suivre Merin et Lerss dans le désert. Son fils n’avait jamais cherché à cacher qu’il ne voulait pas devenir guérisseur, mais comme son père un guerrier. Silly le désapprouvait, non seulement elle avait peur qu’Inke comme son père ne soit tué au cours d’un combat, mais elle n’avait personne d’autre pour lui succéder. Elle sentit les larmes lui piquer les yeux et enfouit son visage dans ses mains comme pour les retenir. Shell passa son bras autour de ses épaules.
-   Ne t’inquiète pas on retrouvera bientôt Inke ! lui assura-t-il.

Ils avaient voyagé toute la nuit pour finalement sortir de la forêt. Les humains s’arrêtèrent pour finaliser leur plan et attendre les navettes devant leur livrer du matériel. Arim en profita pour envoyer plusieurs de ses loups espionner la ville. L’aube ne se montrerait que dans deux heures et le vieux sage voulait connaître la disposition des lieux avant de passer à l’attaque.

 
Junior arriva dans l’une des navettes, il avait tellement insister pour venir que les soldats avant fini pas céder. Il était en grande conversation avec Smith lui montrant le fonctionnement de son scaphandre de combat et ses dernières découvertes sur la pierre.
-   L’armure est conçue pour être utilisé de manière intuitive, vos hommes n’auront aucun problème pour les contrôler. Il faut juste faire attention aux propulseurs.
-   Et pour la pierre que je vous ai fait parvenir ? demanda l’officier tout en examinant attentivement le scaphandre.
-   Elle a des propriétés particulièrement intéressantes, mais je n’ai pas encore fini l’ensemble des tests nécessaires pour savoir si on peut l’utiliser sans danger. J’ai mis au point un petit détecteur peu précis, mais qui fonctionne.
-   Vous l’avez testé ?
-   Oui, en venant j’ai repéré un signal assez fort au-dessus de l’océan. J’aimerais avec votre permission faire des recherches plus approfondies.
Junior espérait vivement que Smith lui laisse une navette et quelques hommes pour chercher les émeraudes. Bien sûr, sa curiosité scientifique le motivait pour cette opération, mais il souhaitait surtout être plus libre de ses mouvements pour chercher Kenny.
-   Ces pierres ne sont pas vraiment prioritaires, affirma Smith. Je préfère vous voir assurer l’équipement de notre future base.
Le rouquin se renfrogna, il avait horreur d’être contredis et particulièrement entêté, il cherchait déjà un moyen de convaincre le soldat.
-   Mon technicien peut parfaitement s’occuper d’équiper une base. Ces pierres, si il y en a d’autres, nous permettraient d’alimenter le portail et d’obtenir rapidement des renforts de la terre. Affirma-t-il en espérant faire changer d’avis l’officier. De plus j’ai remarqué que le brouillard magnétique qui se déplaçait autour de la planète dégageait le même type d’onde en plus puissant.
Smith fut soudain fort intéressé, abandonnant sa contemplation du scaphandre, il regarda le jeune chercheur droit dans les yeux.
-   Ce qui veut dire ? demanda t il.
-   Qu’il y a sûrement des émeraudes dans ce brouillard. Ce sont sûrement elles qui perturbent les instruments des navettes qui s’en approchent.
-   Comment des pierres peuvent se retrouver dans un brouillard. Vous avez une explication ?
Junior secoua la tête, non il n’avait pas encore d’explication au phénomène mais ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne comprenne. Il en était certain, si Smith lui donnait les moyens, il répondrait à toutes les questions que soulevait ce monde étrange.
-   Pour le moment notre priorité reste les hybrides, je vous ai préparer une liste du matériel à fournir pour la base, le lieutenant vous ramène au Santa Maria. Dès que la base sera prête nous pourrons nous occuper des Emeraudes et du brouillard. Conclut Smith au grand désespoir de Junior.
L’officier laissa le rouquin au soin de Justin, et rejoignit les loups dans un des véhicules.
Les espions d’Arim venaient de revenir avec de précieuses informations. Le vieux loup informa Smith et peut après alors que les premiers rayons de soleil apparaissaient à l’horizon, les humains et les loups entraient dans la ville encore endormie.


Depuis le départ de Kyliam, Inke n’était toujours pas revenu. Tilia s’en inquiétait, elle s’était prise d’une affection presque maternelle pour le jeune loup. Il lui paraissait si fragile, si jeune pour endosser la responsabilité de tout un peuple. Elle se décida malgré les avertissements de l’échidné à aller le chercher. La jeune femme sortit et se dirigea vers la place centrale du village. C’était plus un hameau qu’un village situé à quelques kilomètres de Sérétinia, il n’y avait qu’une dizaine de maisons et aussi peu d’habitants. Sequilla était une des rares résidentes permanentes et faisait office de sage même si elle s’en défendait. Les maisons étaient surtout utilisées pour loger les Sages du Grand Conseil lors de leur réunion. Depuis toujours le Grand Conseil se réunissait dans un lieu neutre, qui n’appartenait à aucun clan. Depuis peu pour des questions plus pratiques, il s’était établi non loin  de Sérétinia. Le village ne comportait que deux rues se croisant sur la place centrale, une simple place pavée au milieu de laquelle trônait une fontaine ornée d’une statue d’hybride.

Tilia trouva justement le louveteau assis sur le bord de la fontaine, mais il n’était pas seul. Une jeune hybride à la fourrure blanche discutait avec lui. La jeune femme ne l’avait jamais vue, et se sentit très mal à l’aise. Après tout Inke n’avait peut-être pas besoin d’elle, l’étrangère qui avait tué son compagnon, pour être réconforté. Il se sentait sûrement mieux avec un autre canidé. Elle se rendit compte que c’était elle qui avait besoin de réconfort, besoin d’avoir la certitude que le louveteau ne lui en voulait pas. Tilia fit demi-tour avant que les hybrides ne l’aperçoivent et regagna la maison.
 
Sequilla avec l’aide maladroite de Kenny préparait une sorte de soupe qui bouillonnait doucement en dégageant une odeur alléchante.
- Tu ne l’as pas trouvé ? demanda le métis en laissant de côté le fruit de couleur vive qu’il essayait d’écosser depuis presque dix minutes.  
- Si, mais il est avec une jeune fille !
- S’il drague c’est que tout va bien ! plaisanta Kenny en s’emparant d’un autre fruit.
- Il n’y a pas de jeune au village ! s’exclama Sequilla en arrêtant de tourner sa soupe pour venir en aide à Kenny.
Habillement, la loutre écossa les deux fruits de Kenny avant de les plonger dans le bouillon.
-   Vraiment ? Je suis sûr de moi pourtant. Affirma Tilia en essayant de se remémorer la scène.
-   Ce n’était pas une renarde blanche ? demanda la loutre en s’essayant à la table.
-   Peut-être ou un autre canidé, je n’ai pas vraiment fait attention.
-   c’est la Sage d’Atanarjua, C’est bien qu’il lui parle. Elle pourra répondre à ses questions. Elle était déjà membre du Grand Conseil lors de la guerre contre les loups.
Le chercheur qui avait courageusement retenté d’éplucher un nouveau fruit s’arrêta en plein élan le laissant tomber au sol.  
-   Je croyais que c’était il y a trente cycles, ça fait plus de deux siècles. Combien de temps vivent les hybrides ?
Sequilla se mit à rire.
-   Rarement plus de quinze cycles, mais on dit qu’elle est immortelle. Elle a toujours eu une apparence d’enfant. Expliqua la loutre devançant la question des humains.
Kenny et Tilia se dévisagèrent, l’immortalité était une légende, une chimère que depuis bien longtemps les hommes avaient toujours tenté d’atteindre. Apparemment c’était aussi le cas des hybrides.
-   Ce sont sûrement plusieurs renards, que se sont succédés au fil des siècles, se donnant à chaque fois le rôle. Sequilla, tu l’avais déjà vue avant cette sage ?
La loutre secoua la tête négativement :
-   Lorsque j’étais petite, je ne m’en rappelle plus vraiment.
-   Voilà l’explication ! s’écria Kenny heureux de trouver une réponse logique. Personne ne sais à quoi ressemble la Sage d’Atanarjua, parce qu’elle vient rarement. Mais en fait, c’est une personne différente à chaque fois. Je suis sûr que c’est la première fois que les autres Sages la voient aussi.
-   Non, ils se sont déjà réunis à plusieurs reprise, mais en général Flake ne reste jamais longtemps, elle ne loge pas au village.
-   Quand même les hybrides ont une longue espérance de vie, plus que les humains, ça explique certaines anomalies que j’avais trouvé sur l’ADN de Selic, réfléchit tout haut Tilia.
Sequilla commençait à être un peu perdue dans la conversation des humains, ils utilisaient des termes inconnus pour elle et préféra s’en retourner à ses fruits puisque Kenny avait l’air d’avoir définitivement abandonné ses bonnes intentions de l’aider. Angel était lui également plus préoccupé par les fruits que par la discussion de Kenny, il s’installa sur la table une noix sur les genoux et entreprit de la dévorer méthodiquement.

La conversation des humains fut brutalement interrompue par l’irruption d’Inke. Le loup blanc était aussi paniqué que lors du retour de Kyliam les deux terriens crurent d’ailleurs que l’échidné était revenue. Mais il n’en était rien.
-   Les humains ont attaqué le village de Maco ! s’écria-t-il en entraînant Kenny vers la place du village.

Bish racontait son histoire autour de lui il y avait tous les Sages et quelques villageois curieux.
-   Ils nous ont attaqués à l’aube avec les loups. Quelques-uns d’entre nous ont pu s’enfuir dans la forêt et on s’est regroupé chez Samaraï. Mais il reste beaucoup de monde dans le village. Emira est restée là-bas, acheva le jeune faon en regardant Maco.

Le panda devint livide, sans un mots, il se précipita vers une des maisons et en ressortit peu après avec une lance et un court glaive à la ceinture. Il n’était plus le Sage du Grand Conseil mais un chef de clan et un père inquiet. Seul Kamon s’interposa devant lui lorsque Maco allait emprunter la sortie du village.
-   Pas seul, on vient avec toi. On trouvera des guerriers à Sérétinia ! s’exclama l’ours blanc en fronçant les sourcils.

Il tourna son regard bleu acier vers les humains sans rien dire, mais Inke qui était près d’eux se sentit particulièrement mal. Il recula de quelques pas. Kamon à son tour se dirigea vers les habitations pour y chercher ses armes tandis que les autres hybrides demandaient plus de précision au faon.

Inke était face à un imposant dilemme. Il voulait aider le Grand Conseil, ceux-ci l’avait accepté. Il avait longuement parlé à la renarde qui lui avait expliqué que depuis longtemps déjà les erreurs passées de son clan ne devaient plus influencer l’avenir. Or l’histoire se répétait : de nouveau les loups s’étaient embarqués dans une guerre futile et fratricide. D’un autre côté, il ne pouvait pas s’opposer aux siens c’était inimaginable. Il ne se voyait pas combattre ses amis d’enfance, sa famille.
Tilia l’ayant vu se reculer, s’approcha de lui.
-   Je ne suis pas très fière de mon peuple non plus mais je ferais tout pour vous aider. Dit elle en pausant la main sur la tête du jeune loup. Tous les terriens ne sont pas comme ça, je suis sûre que les loups aussi.
Inke regarda attentivement l’humaine, il avait appris à la connaître pourtant la première fois, il en avait eu si peur,
- Merci ! dit-il en se dirigeant d’un pas décidé vers les Sages.
- Je veux venir avec vous ! s’exclama-t-il.  Je veux convaincre mon peuple de son erreur, je leur parlerais.

Kenny n’osait pas vraiment intervenir, il avait peur d’envenimer encore plus la situation. Les hybrides étaient en colère, ce qui lui semblait plus que légitime. Une renarde s’approcha du jeune loup. Elle avait de longs cheveux détachés aussi blanc que sa fourrure et des yeux bleu clair. Fixes, ils n’avaient pas de pupille et étaient comme voilés. La toge simple toge blanche et la ceinture d’or qu’elle portait étaient significatives. Sans jamais l’avoir vue Kenny su que c’était Flake. Elle était atteinte de cécité, cela était évident, pourtant ça ne semblait pas la gêner pour se déplacer. Elle s’approcha directement d’Inke, lui prit la main et parla d’une voix si basse que Kenny dut tendre l’oreille pour la comprendre.
-   Ce sont des paroles sages, et courageuses.
Puis elle tourna la tête vers les humains et leur fit un large sourire encourageant.
-   Pour le moment il faut délivrer les Syllistes, acheva-t-elle visiblement décidée à suivre Maco et Kamon.
Sans plus attendre le petit groupe se mit en route laissant les autres hybrides et les deux humains.


Rapidement Maco les guida vers Sérétinia, où ils furent rejoints par une dizaine de guerriers, puis vers le Kamel’ch. Ils avançaient vite, en courant à petites foulées. Kamon aidait la renarde à se diriger et en aucun cas, elle ne les ralentissait. Pourtant, alors qu’ils étaient encore en plein milieu de la forêt Flake s’arrêta brutalement.
-   Il y a de la fumée ! s’exclama la renarde.
-   De la fumée ? répéta l’ours blanc, je ne sens rien.
-   Ça vient de ce côté ! dit elle en désignant sa droite.
Maco faisait entièrement confiance en la Sage et décida donc de se diriger vers la direction qu’elle lui désignait et très vite les hybrides aussi sentirent la fumée. Tous s’arrêtèrent stupéfaits. Ils s’attendaient à livrer un difficile combat contre des adversaires redoutables, pas à affronter un incendie. Ils se précipitèrent vers le foyer, jusqu'à arriver  au plus près des flammes. Il était gigantesque et Maco savait qu’il avait sûrement touché son village. De plus en plus inquiet pour son clan, le panda allait s’enfoncer tête baissée dans les flammes lorsque de nouveau la renarde les arrêta.
-   Par ici il y a du monde !
Elle désignait un mur de flammes et en tendant l’oreille, on entendait les quintes de toux.
-   Il faut arrêter l’incendie ! s’exclama à son tour Kamon.
Flake hocha la tête et ferma les yeux, soudain la température chuta. Il se mit à neiger, d’abord de petits flocons puis de plus en plus gros. Inke regardait partout autour de lui. Il ne comprenait pas d’où venait cette neige et les guerriers de Sérétinia semblaient aussi surpris que lui. Les flocons tombaient sur les flammes et partaient aussitôt en vapeur mais bientôt vaincu par le nombre les braises finirent pas s’étouffer. Une véritable tempête de neige s’abattait dans les arbres étouffant lentement mais sûrement l’incendie.
Lorsque le temps redevint plus calme, il ne restait que quelques foyers incandescents mais rien qui puisse de nouveau ravager la forêt.
-   Que c’est-il passé ? demanda le jeune loup.
-   Flake contrôle la glace ! affirma Kamon comme si cela suffisait à expliquer la situation.




Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Capita le Mai 13, 2008, 05:49:45 pm
Wha, les renforts arrivent. Et Flake... Comme de par hasard ! =3
J'ai pas trouvé de fautes relativement énormes, pour ainsi dire, j'en ai vu aucune.
( J'trouve rien d'autre à dire... )
Willow, je peux avoir la barre espace ?


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Mai 14, 2008, 04:26:19 pm
Capita garde ta barre d'espace pour le prochain chapitre voici la fin de celui-ci. Flake ^^ fallait bien que je la replace celle là. lol



La forêt était dévastée, il ne restait absolument plus rien des grands arbres majestueux, que des troncs noirs et effondrés. Il n’y avait que des cendres que recouvrait la neige donnant un spectacle de désolation. Même le ciel semblait gris et triste tant il était chargé de poussière et de fumée.
Le mur de feu avait disparu révélant un petit groupe d’hybride. Inke y reconnu la fille de Maco et Kyliam mais fut d’autant plus surpris de trouver deux des siens dont Merin, évanoui.
Le loup mauve en apercevant Inke poussa un cri et voulut se précipiter vers lui mais l’échidné le retint violement. Cela ne l’empêcha pas de s’écrier :
-   Inke tu es vivant, Merin nous a tout expliqué !
Le jeune loup s’approcha lentement, il avait tellement de questions qu’il ne savait par où commencer. Désignant le paysage de désolation qui les entourait, il murmura la voix étranglée :
-   Pourquoi ? Pourquoi ce carnage alors qu’on avait une chance. Pourquoi Cleris ?
Il s’était promis de parler calmement aux siens pour leur expliquer, mais ce fut plus difficile qu’il ne l’avait imaginé. Déçu, frustré et en colère, des larmes commençaient à lui piquer les yeux. Le loup mauve resta bouche bée. Il s’était attendu à tout, sauf une telle réaction du louveteau.
-   Merin nous a dit que le messager avait tué Lerss et t’avait enlevé. On est venu pour t’aider, pour reprendre ce qui nous appartient.

Maco à qui Emira venait de tout expliquer les interrompit.
-   Nous devons retrouver les survivants et rejoindre Sérétinia au plus vite.
Les guerriers se dispersèrent rapidement dans la forêt à la recherche d’éventuels rescapés de l’incendie et vérifier qu’il n’y avait plus de risque.
-   Je n’ai pas été enlevé, Selic n’a fait que se défendre, c’est Lerss et Merin qui ont attaqué en premier. Rectifia le louveteau. J’ai rencontré le Grand Conseil. Ils veulent vraiment nous offrir une nouvelle terre. Vous avez tous gâché.
-   Mais Merin nous a dit…
-   Il a menti, il m’a tiré dessus et s’est enfui !
s’écria le louveteau en désignant son camarade à terre.

Maintenant il était vraiment en  colère après Cleris qui refusait l’évidence. Tandis que les gardes poussaient le loup mauve Inke resta un instant sur place. Comment allait-il pouvoir convaincre les siens ? La tache lui semblait bien plus compliquée qu’il ne l’avait prévue. Son regard croisa celui de l’échidné qui l’observait attentivement les bras croisés. Sans un mot l’hybride blanche partit dans la direction opposée des gardes. Poussé par son instinct et l’envie de parler à quelqu’un, le louveteau la rattrapa.
-   Où vas tu ? demanda-t-il pour engager la conversation.
L’échidné se retourna brusquement vers lui le foudroyant du regard, le louveteau fut si surpris qu’il en recula d’un pas, manquant de trébucher sur une souche calcinée.
Ça te regarde pas !
- Je veux t’aider !
répliqua-t-il hésitant.

C’était vrai, Inke se sentait redevable, il avait une dette envers l’échidné, elle l’avait sauvé lors de la Grande Marée et quelque chose le poussait à la suivre.
-   M’aider ? Alors ne reste pas dans mes pattes !! s’exclama Kyliam en reprenant son chemin.

Le jeune canidé était hésitant, il avait promis de convaincre les siens, mais c’était au-dessus de ses forces, il avait encore trop de colère en lui, trop de honte. De plus, il n’aurait su dire pourquoi mais il devait suivre l’échidné, il en était persuadé. Il jeta un regard au groupe des sages qui repartait vers Sérétinia avec Cleris et Merin. La renarde blanche était tournée dans sa direction, les yeux fixant le vide, elle fit un signe de tête et suivit les autres hybrides.
Inke se planta juste devant l‘échidné pour l’obliger à s’arrêter.
-   Je veux t’aider ! affirma-t-il d’un ton plus décidé.
Kyliam, resta abasourdie par sa réaction. L’échidné avait toujours été seule, n’acceptant aucune aide extérieure, pourtant devant l’obstination du louveteau elle céda, bien plus facilement que d’ordinaire. Il y avait une telle détermination dans ses yeux. La même que dans ceux de sa mère quelque temps plus tôt. Un instant, elle fut tentée de lui dire qu’elle l’avait rencontrée.
-   Très bien mais t’as intérêt à suivre gamin ou je…
-   Tu me laisses ici.
Compléta le louveteau en s’élançant d’un pas rapide droit devant lui.

Kyliam fronça les sourcils, elle commençait à regretter l’époque où le louveteau avait peur d’elle. Elle se mit également en marche mais dans une autre direction, il y avait encore beaucoup de chemin à parcourir pour trouver les Emeraudes manquantes. Inke se rendit vite compte que l’échidné ne le suivait pas et dut courir pour la rattraper. Il ne savait pas où ils allaient mais il était certain d’avoir fait le bon choix.


Depuis le départ de Shilt et Tarok, les nomades avaient instauré des tours de gardes permettant de surveiller l’activité des humains sur le chantier. Peu après le départ de Selic, les machines s’étaient de nouveau arrêtées mais ce répit n’avait été que de courte durée. Non seulement les robots avaient repris leur travail mais il y en avait bien plus qui arrivaient. Ospac était bien sûr au courant de l’échec de la mission de Selic, puisque le messager qui était venu chercher son père et l’aigle leur avait rapporté des nouvelles.

Avec son compagnon, un lapin vert, il observait perplexe le manège des humains. Le puma n’avait aucun doute, les humains se préparaient à partir, mais pour où ?
Il n’y avait pas que le nombre de machines qui avait augmenté, il y avait aussi plus de terriens. Ospac, jusqu’à maintenant, arrivait plus ou moins à les reconnaître à leurs habits de différentes couleurs, mais ceux qui venaient de débarquer portaient tous les mêmes vêtements vert kaki. Le félin s’était perdu dans ses comptes, tant il avait du mal à les différencier.

-   Tu t’inquiètes ? demanda Sypria qui venait d’arriver avec un panier remplis de fruits.
Elle le tendit à ses deux compagnons et s’installa avec eux derrière la dune herbeuse qui leur servait de cachette.
-   Ils sont sur le départ, je ne sais pas pourquoi ni pour où mais c’est sûrement pas pour rentrer chez eux. Expliqua Ospac en croquant dans une goyave.
La hérissonne dégagea machinalement d’un geste de la main les fines épines jaunes qui lui tombaient sur le visage pour regarder plus attentivement le chantier. Elle venait relever le lapin qui pressé de dormir un peu se préparait à retourner au camp.
-   Il suffit de les suivre pour le savoir ! s’exclama-t-elle. Regardez !
Ospac faillit s’étrangler avec une bouchée de goyave. Lâchant précipitamment son fruit, il rejoignit la hérissonne allongée au sommet de la dune. Les humains en fine colonne se dirigeaient vers les terres.

-   C’est pas bon signe, murmura le lapin.
Le félin se retourna vers lui.
-   On va les suivre, retourne au camp et préviens mes frères. Dit-il au rongeur qui affirma de la tête et partit au pas de course.
Ospac rassembla ses flèches dans son carquois qu’il passa à son épaule et s’empara de son arc.  Sypria redescendit de la dune.
-   On dirait qu’ils se dirigent vers la montagne, dit-elle.
-   Vers la Forêt Enfouie ? suggéra le puma.
-   Peut-être, il n’y a qu’un moyen de le savoir ! affirma la hérissonne en s’emparant d’un bâton court qui dépassait du panier de fruit.
Chaque extrémité comportait une fine lame maintenue pas des cordes. Sypria coinça l’arme entre ses épines dorsales et emboîta le pas au puma qui déjà se lançait à la poursuite des humains. Ceux-ci n’avançaient pas vite, progressant au pas dans la forêt qu’il détruisait en même temps. Les machines écrasaient tous sur leur passage, buissons, fleurs, arbustes. Derrière les hommes marchaient en silence, les armes à la main, ils scrutaient attentivement les environs. Mais aucun d’eux ne s’aperçut de la présence des deux hybrides qui les suivaient en se déplaçant d’arbre en arbre.

Après quelques heures de marche, les terriens s’arrêtèrent. Sypria et Ospac en profitèrent pour se rapprocher et les observer plus attentivement dissimulés dans un arbre touffu.
-   J’aimerais bien les comprendre ! murmura le puma en tendant l’oreille.
-   Pourquoi détruisent-ils la forêt ?
-   Je ne sais pas.
Répondit en soupirant le félin.
Il était perplexe, le comportement des humains lui semblait totalement illogique. Comment pouvaient-ils se nourrir, se soigner ou même trouver de quoi construire leur maison, si ils s’amusaient à saccager la nature ? Comment donc faisaient-ils pour survivre ? C’était un grand mystère. Ces humains lui paraissaient être des animaux dénués d’intelligence et d’instinct de survie.
 
Lorsque les soldats reprirent la route, ils se séparèrent en deux groupes, l’un se dirigea vers l’ouest, l’autre vers l’est.
-   On suit lesquels ? demanda Sypria.
Ospac essaya de deviner les destinations des deux groupes. Le premier se dirigeait droit vers la chaîne de montagne, il n’y avait rien là-bas. La seconde continuait vers la Forêt Enfouie cela lui sembla être plus important.
-   Ni l’un ni l’autre, dit-il finalement en se redressant. On va voir les échidnés, pour le moment, si ils continuent comme ça, ils finiront sur leur territoire.

La hérissonne approuva son idée, en plus d’être la meilleure chose à faire selon elle. Selic se trouvait dans la Forêt Enfouie, et elle était pressée d’être de nouveau en sa compagnie. Aussitôt les deux nomades se mirent en route. Malgré le détour, qu’ils durent faire pour contourner les humains, il arrivèrent rapidement devant la grande falaise qui abritait le passage pour le territoire des échidnés. Ils furent accueillis par les gardiens qui les guidèrent jusqu’au village.


Kahina et son mari Bryak assuraient les préparatifs en attendant le retour de Pichak. Bryak était un échidné orange aux yeux améthyste. Il n’avait jamais voulut être un des sages de son village mais en épousant Kahina, il avait du endosser cette responsabilité. D’ordinaire il laissait sa femme et Pichak assurer les affaires politiques mais aujourd’hui c’était différent, il se préparait à combattre et c’était plus dans ses compétences. Il était en compagnie d’Axel qui tentait de lui expliquer, à l’aide d’un schéma tracé dans la terre avec un bout de bois, les points faibles des navettes. Bien que le soldat soit persuadé que les flèches et les lances ne seraient d’aucune utilité contre le blindage des vaisseaux. Si Smith souhaitait les utiliser, les hybrides n’auraient aucune chance. Heureusement, la vallée encaissée et la végétation dense limitaient leur champ d’action.

Thomas avait trouvé, comme seule façon de se rendre utile, d’aider Kahina à rassembler des vivres pour tenir en cas de siège. Il était juché sur une grosse branche et lançait des noix à l’échidné rose. D’autres hybrides vinrent à leur rencontre, Thomas reconnu deux des échidnés qui gardait l’entrée qui accompagnaient deux autres mobiens. Le premier, un félin ocre, portait en bandoulière un arc et un carquois, il s’entretenait avec Kahina. Le second, une femelle, l’intriguait plus. Elle le fixait en penchant légèrement la tête. Son regard vert le transperçait, le jeune homme avait l’impression que la hérissonne lisait en lui comme dans un livre. Ses épines orange clair devenaient jaunes sur les pointes comme décolorées, très fines elles étaient légèrement recourbées vers l’extérieur. Machinalement, elle dégagea les épines qui lui tombaient sur les yeux en les poussant derrière son oreille, mais les piques rebelles retombèrent aussitôt qu’elle tourna la tête pour parler à son tour à Kahina.

L’échidné fit un signe de la main au terrien.
-   Viens !!
La sage ne parlait pas anglais mais elle avait appris quelques mots pour se faire comprendre du soldat. Thomas sauta de sa branche et suivit les hybrides jusqu’au centre de la ville près de la pyramide où Axel discutait avec Bryak et Selic.
Dès qu’il vit les nouveaux arrivants, le hérisson noir se précipita vers eux, embrassa la hérissonne et donna une accolade au félin. Puis il présenta ses compagnons aux terriens et aux échidnés.
-   Voici Ospac, le fils de Shilt et mon meilleur ami, et Sypria ma fiancée.
 Ospac leur expliqua à son tour le motif de leur venue, la présence d’humains tout près du territoire ainsi que son ignorance qu’en à leurs intentions.

-   Ça n’a pas d’importance nous ne pouvons pas les laisser s’approcher du territoire sans rien faire, s’exclama Bryak. Nous allons attaquer en premier. Dis nous exactement combien ils sont.
Le félin s’appliqua à donner le plus de détails possible, souvent complété par la hérissonne qui semblait posséder un grand sens de l’observation, elle décrivit avec précision les sentinelles. A la fin de leur récit, les deux soldats étaient perplexes.
-   Ce n’est pas une troupe de combat, ils ne sont pas assez nombreux ! réfléchissait tout haut Axel.

Selon lui, c’était de la folie de s’attaquer ainsi à une troupe qui comportait des sentinelles. Thomas leur avait expliqué que ces robots étaient particulièrement dangereux, équipés pour le combat et très maniables. Les nomades les ayant déjà vus à l’œuvre, confirmèrent mais Bryak n’en démordait pas, il avait rassemblé une dizaine de ses guerriers.
Presque tous les échidnés se battaient à mains nues, cela avait grandement surpris les terriens mais Axel avait vu le sage briser un rocher aussi grand que lui d’un coup de poing. Il ne doutait pas que leur force était bien supérieure à celle des humains mais il redoutait toujours un affrontement direct. Le puma et les deux hérissons se joignirent également à la troupe.

Retrouver la trace des humains fut fort aisé, ils s’étaient de nouveau arrêtés pour la nuit. Axel qui avait tenu à les accompagner, compta une vingtaine d’hommes et deux robots sentinelles. Les machines étaient pour le moment désactivées, leurs pilotes se reposant avec les autres. Il faisait presque nuit et Bryak déploya ses troupes tout autour du campement humain. Selic et Ospac avec deux autres échidné se postèrent dans des arbres armés d’arcs, ils assureraient une couverture. Sypria resta en retrait auprès de l’humain et avait pour consigne de le surveiller. Axel s’allongea sur le sol en sortant son revolver, il n’avait pas beaucoup de munitions, mais il pourrait toujours aider un peu les hybrides. Le major poussa un soupir.
-   Ils n’y arriveront jamais !! murmura-t-il.
La hérissonne le regarda en penchant la tête comme pour essayer de le comprendre tandis que plus loin, Bryak poussa un long sifflement, signal de l’assaut.



Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: -VaNillE- le Mai 14, 2008, 06:39:05 pm
Une suite toujours aussi bien que le reste.

Mais moi je soulignerais quand même que tes chapitres s'arrète souvent au moment de l'action. C'est vrai que ça donne envie d'avoir une suite et surtout ça me rend super nerveuse de pas connaïtre la suite !!

Vite une suite !! ^^


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: willow54 le Mai 16, 2008, 07:09:30 pm
-VaNillE-, ce que tu ressens s'appelle du suspense ;)

Capita, je préfère pas te la donner, j'aurais du mal pour écrire. Peut-être le Z? Je crois qu'il est froid comme une glace... Ou comme les pouvoirs de Flake... =D

Tiens, en parlant de celle-ci, on ne l'attendait plus! J'ai vraiment (Rhooo pourquoi faut-il toujours que je revienne à moi... égoïste!) était surpris par son apparition. Le mieux, c'est qu'elle sauve le groupe. Et puis l'autre, là, euh... bwerf, le louveteau, il a plus peur de l'échidné? C'est mignooon! Xd Nah, un futur couple?... Ok 'me tais!... Tu veux quelle touche de mon clavier? Si t'en veux, on fait un échange: la suite contre la touche en question. =P

Bonne continuation!

PS:
Citation de: L'usine à glace
Capita garde ta barre d'espace pour le prochain chapitre voici la fin de celui-ci.
C'est pas à elle qui faut le dire mais à moi!


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Mai 26, 2008, 03:09:02 pm
VaNillE : Je me ferais un malin plaisir à recommencer. Sinon c'est pas marrant !!
willow : Inke prend de l'assurance, mais de la à voir un couple entre lui et Kyliam. lol XD Pas besoin de touche pour le moment elles marchent bien donc la suite gratos. Enfin pas toute la suite ce chapitre est plus court mais j'dois quant même le couper en deux et comme je suis sympa je vais le faire en plein milieu de l'action ^^. Bonne lecture.

Chapitre 14 :Guérilla

A Sérétinia, l’attaque fut une surprise pour tous les habitants, la plupart surpris en plein sommeil n’opposèrent aucune résistance. Mais les cris, et la fuite de quelques-uns suffirent à avertir les autorités.

Mouna dirigeait la ville, peu après le départ de Kamon et Maco, elle avait tenu, elle aussi, à revenir dans sa ville. Acem et Ishtala l’y avaient suivie. Les trois sages étaient arrivés tard dans la nuit, peu avant l’attaque, si ils n’avaient pas pu dormir, ils eurent au moins l’avantage de réagir rapidement lorsqu’on les informa de la situation en ville.

Les trois hybrides s’étaient réunis dans la plus grande salle du palais, celle qui servait normalement aux débats publics, aux cérémonies et autres évènements d’importance. La pièce richement décorée ne possédait presque aucun mobilier. Uniquement un grand lustre orné de centaines de bougies éclairant la salle et un haut siège décoré de dorures, placé sur une estrade au fond de la pièce où la papillon siégeait. Elle écoutait attentivement les déclarations des villageois qui étaient arrivés paniqués après avoir échappé de justesse aux humains. Rapidement la Sage dépêcha ses gardes personnels ainsi que l’armée de la cité pour contrer les envahisseurs. Bien qu’il n’y ait plus eu de conflit armé depuis plusieurs cycles sur Mobius, les soldats de Sérétinia étaient réputés pour leur dévouement et leur efficacité. Ils s’entraînaient dès leur plus jeune âge.

Damcol, était un de ces soldats de Sérétinia, ce raton laveur avait gravi rapidement les échelons et se retrouvait maintenant à la tête d’une troupe. Ils avaient pour mission, tenir l’ennemi à distance et dans la mesure du possible, diriger les habitants vers le palais où ils seraient à l’abri.

Il avait, avec ses guerriers, investi une maison dont justement les occupants venaient de partir, laissant derrière eux tous leurs biens, leur vie tranquille. Le raton laveur s’y cachait pour pouvoir mieux observer une troupe d’humains. Blotti derrière une fenêtre entrouverte, il écarta légèrement le rideau de dentelle pour installer son arbalète. Il devait maintenir les humains le plus longtemps possible sur cette position pour laisse le temps à ses collègues de  finir d’évacuer la cité. Soigneusement il installa son arme, engagea une flèche dedans. À ses côtés, il y avait deux hybrides, les autres étaient dispersés sur les toits pour pouvoir facilement atteindre l’ennemi.
Damcol n’avait jamais vu d’humain, sa fille qui travaillait au palais avait entr’aperçu Kenny et Tilia et lui avait parlé d’êtres immenses, sans poils. Il avait beaucoup de mal à se les imaginer, mais il était certain de les reconnaître sans mal. Le raton laveur avait posé son carquois près de lui pour pouvoir rapidement prendre des flèches et son glaive reposait sur sa hanche.

Bien que les premiers rayons de soleil éclairaient déjà la rue, il régnait un silence qui n’avait rien de naturel. Normalement à cette heure la ville se réveillait, les commerçants ouvraient leurs échoppes, même les oiseaux semblaient avoir déserté la ville. Soudain en tendant l’oreille, Damcol entendit un bruit métallique étrange, comme si on frappait le pavé d’un marteau à intervalle régulier. Ils arrivaient. Le raton laveur approcha son œil du viseur de l’arbalète, prêt à tirer tandis que ses compagnons l’imitaient.

Cinq créatures étranges déboulèrent au coin de la rue, ils avançaient lentement vers une maison. L’un des humains y pénétra puis en ressortit au bout de quelques minutes, toutes les habitations du quartier avaient été évacuées. Damcol fronça les sourcils, même dans ses cauchemars, il n’aurait osé imaginer des créatures aussi monstrueuses. Quatre d‘entre elles faisaient déjà le double de sa taille, elles portaient des vêtements de couleur verdâtre et de gros sac sur le dos. Dans leurs petites mains, elles tenaient de longs appareils noirs qui semblaient assez lourds. L’hybride était persuadé qu’il s’agissait d’armes, mais n’aurait su dire comment elles fonctionnaient. Le cinquième humain était le plus étrange et le plus intrigant. Il n’avait ni sac, ni arme, mais était recouvert d’une carapace de métal noir luisant. C’est lui qui faisait ce bruit métallique en marchant. Un peu plus grand que les autres, il se déplaçait plus lentement. Celui-ci devait être le chef, ce fut la conclusion de l’hybride, il ajusta le tir, visant la poitrine et décocha une flèche.

Comme un signal, les autres guerriers de la troupe firent de même. Mais à la plus grande surprise du raton laveur, sa flèche se brisa sur le thorax de l’ennemi, pis, celui-ci ne semblait absolument pas incommodé, il leva le bras droit.
Damcol eut l’impression que le ciel se déchaînait, de violents et assourdissants coups de tonnerre se firent entendre, faisant trembler toute la maison. Instinctivement, il s’était calfeutré derrière le mur, les mains sur les oreilles, renonçant à son projet de sauter par la fenêtre pour attaquer les humains avec son glaive. Des débris de verre lui tombèrent sur la tête. Il entendit alors le cri d’un de ses compagnons, puis un son mat. Il risqua un œil dehors, et s’aperçut avec horreur qu’un hybride, gisait inerte en plein milieu de la rue. Son corps était couvert de plaies sanguinolentes, et la position anormale que faisait sa tête ne laissait aucun doute. Les humains avaient fait leur première victime parmi les guerriers de Sérétinia.

De rage, le raton laveur se redressa et décocha une nouvelle flèche avant d’aussitôt se replonger à l’abri du mur. La réponse ne se fit pas attendre une nouvelle rafale de tirs ébranla la maison, plus une seule fenêtre n’avait de verre et des morceaux de briques commençaient à se détacher. Durant son bref regard vers l’extérieur, Damcol avait repéré que seul l’humain à carapace noire était resté à découvert, les autres s’étaient réfugiés derrière une des maisons qui formaient le coin de la rue. De nouveaux cris lui serrèrent le cœur. Il regarda tristement son arbalète, sa puissance n’était rien en comparaison avec l’arme humaine. Mais Damcol ne voulait pas abandonner pour si peu. Il fit signe à ses deux compagnons de le couvrir. Il voulait tenter de prendre les humains à revers. Lentement en rampant sur le sol pour ne pas s’exposer aux fenêtres, il se dirigea vers la porte. Située sur l’arrière de la maison, donnant sur une petite cour cerclée de murs, il espérait pouvoir passer inaperçu.

Il avait réussi à sortir et caché derrière le mur près de la maison, il pouvait maintenant atteindre les humains en vert. L’un d’eux s’apprêtait à lancer une petite balle noire. Damcol visa soigneusement le cou de l’homme, espérant que comme pour les hybrides, c’était un point vulnérable. Il le laissa lancer sa balle pour être sûr qu’un mouvement brusque de sa cible ne le gênait pas pour tirer. Il appuya sur la gâchette et le carreau partit à la vitesse de l’éclair, il se planta profondément dans le cou de l’humain qui s’effondra sans un cri. Le raton laveur n’eut pas le temps de se réjouir de sa victoire ; une déflagration assourdissante l’assomma et le projeta au loin, le couvrant d’une pluie de  débris de meubles, des briques et des gravats.

De l’habitation, il ne restait plus rien, les guerriers à l’intérieur n’avaient pas pris garde au petit œuf noir qui avait atterri à leurs pieds. Les hybrides n’eurent pas le temps de comprendre leur erreur, la grenade avait rempli son office, les tuant sur le coup.

Les troupes humaines avançaient lentement mais sûrement vers le palais, les premières habitations avaient été prises sans aucune difficulté puisqu’ils avaient surpris les habitants dans leur sommeil, maintenant ils s’opposaient à la résistance des habitants. Mais Smith était confiant, il n’avait pas encore abattu toutes ses cartes.



Jordan commençait à regretter de s’être engagé. Mais Julianne avait réussi à le convaincre que c’était la meilleure solution pour retrouver Kenny et Tilia. Alors, lorsqu’on avait demandé des hommes pour une mission d’exploration et de construction, il s’était porté volontaire. Ils avaient pour mission trouver un endroit dans la montagne propice à la construction d’une base d’observation et d’intervention. Elle devait dominer la majeure partie du continent, être facilement accessible par les navettes et se situer à mi-chemin entre deux endroits stratégiques pour Smith. Emmener les robots du chantier vers ce nouveau lieu de construction aurait pu se faire avec les navettes, et Jordan aurait préféré. Mais prétextant une perte de temps trop importante entre le démontage et montage des véhicules, il avait été décidé que la troupe progresserait à pied  au travers de la forêt, sous la surveillance de sentinelles.
Pour aller plus vite dans la recherche du terrain idéal la troupe s’était séparée en deux, l’une attaquant la montagne par l’ouest, l’autre par l’est. Ils devaient le cas échéant se retrouver au milieu.

Le groupe de Jordan s’était accordé une pause pour la nuit. L’africain en était grandement satisfait, la vie militaire ne lui convenait absolument pas. Non seulement il était rompu de fatigue mais de plus le treillis vert kaki était, selon lui, du plus mauvais goût vestimentaire. Pour couronner cette journée de marche sous la chaleur et les insectes, il avait perdu ses allumettes. Il se mit donc en quête de feu pour allumer sa cigarette. Il trouva un briquet en échange d’un peu de tabac auprès d’un des pilotes des sentinelles. Jordan savourait sa première bouffée lorsqu’un long sifflement se fit entendre dans la pénombre. Aussitôt surgissant de nulle part des hybrides aux longues épines les assaillir. 

La majorité des soldats présents était, comme Jordan, des volontaires sans aucune expérience des combats ; de plus trompés par la petite taille de leurs assaillants, ils ne réagirent pas immédiatement. Aucun des hybrides n’avait d’arme et les humains n’utilisèrent donc pas les leurs, croyant naïvement pouvoir se défendre contre eux à mains nues. Les premières victimes furent vite convaincues du contraire, un vent de panique se leva alors parmi les humains.
Aux premières secondes de l’assaut, la moitié des humains qui gardaient la périphérie du camp fut mis hors d’état de nuire sans même pouvoir se défendre. Jordan n’y avait échappé que parce qu’à la recherche de feu, il avait momentanément quitté son poste. L’africain fut comme paralysé au moment de l’attaque, mais le propriétaire du briquet réagit très vite en bon soldat de carrière qu’il était. Le militaire sauta dans sa machine et l’activa. Sans prendre le temps de viser, il tira plusieurs rafales dans tous les sens. Jordan eut juste le temps de se coucher à plat ventre et de mettre les mains sur la tête pour ne pas être fauché par une rafale qui toucha deux échidnés et un humain. Le pilote de la sentinelle était certes un soldat mais cela ne l’aidait pas pour autant à maîtrises ses émotions. La peur et la panique avaient pris le pas sur sa réflexion et la logique.

Dans leur arbre, Selic et Ospac avaient observé l’humain prendre place dans la machine et tirer à tout va. Une rafale était passée près d’eux, lapidant une branche voisine. Le puma bonda son arc et décocha une flèche qui fila vers le pilote. Celle-ci rebondit sur le verre avant de tomber au sol.
-   Là on a un problème ! s’exclama le félin en constatant l’inefficacité de son attaque.
Non seulement la flèche n’avait pas atteint sa cible mais de plus, elle avait attiré l’attention du pilote sur les deux nomades. Selic entraîna son ami juste avant qu’un nouveau tir ne réduise à néant la branche où ils étaient.
-   Il faut s’approcher ! hurla le hérisson pour couvrir le bruit des détonations.
La situation, qui jusqu'à maintenant avait été favorable aux hybrides, se retournait. Les humains n’hésitaient plus à faire usage de leurs revolvers et se tenaient à distance des échidnés. Nombres d’entre les hybrides étaient tombés sous les coups de feu. Et une autre sentinelle était activée.

Jordan s’était réfugié à l’abri, loin des combats, il était venu dans le but de retrouver les deux chercheurs, pas pour se battre. Il se cacha derrière un arbre et souffla un instant. Mais son répit fut de courte durée. Il se retrouva soudain nez à nez avec une hérissonne jaune orange qui le menaçait avec un fin bâton dont la lame aiguisée s’était arrêtée à quelques millimètres de sa gorge. Sur le moment, l’africain crut son heure arrivée. Mais l’hybride ne semblait pas vouloir le tuer pour l’instant. Il avait bien essayé d’apprendre quelques mots de mobien mais il était incapable de faire une phrase complète et de tout façon, il avait si peur qu’aucun son n’aurait pu sortir de sa gorge.
-   On va peut-être savoir ce qui se trame, s’exclama une voix derrière la hérissonne.
Jordan remarqua alors la présence d’un soldat d’origine asiatique. Son uniforme faisait triste mine et malgré un bras en écharpe, il tenait fermement de l’autre un revolver braqué sur lui.

Plus loin sur le champ de bataille Ospac et Selic avait rejoint Bryak. Il ne restait que les deux sentinelles à éliminer mais c’était des adversaires coriaces. L’échidné orange avait néanmoins réussi à imprimer une marque dans la jambe droite d’un des robots.
Comme les autres échidnés, il n’utilisait que ses poings mais ceux-ci étaient recouverts de gant de métal aux épines aiguisés. Le métal tordu de la carlingue de la sentinelle laissait s’échapper des étincelles.
-   Je l’achève ! s’exclama le sage en se précipitant vers le robot.
Selic, Ospac et les autres archers échidnés lancèrent une volée de flèches pour le couvrir. Les pointes d’acier des projectiles n’endommageaient pas la carlingue mais cela occupait un peu la seconde sentinelle.
-   J’ai une idée ! s’exclama à son tour Selic en posant son arc.
-   Une idée ? répéta le puma en tirant deux flèches en même temps.
-   Ils sont sensibles à leurs propres armes, expliqua le hérisson.
L’espace d’une seconde, le félin regarda son ami pour être sûr qu’il avait toute sa raison, puis il comprit ses intentions.
-   C’est du suicide, marmonna-t-il, je te couvre !

Selic s’élança à découvert de façon à être parfaitement visible des deux pilotes. Ce qu’il voulait, c’était obliger les machines à se tirer dessus entre elles. Bryak comprit rapidement le stratagème du hérisson et y participa activement. Au terme de quelques acrobaties, l’opération fut un succès. Le pilote de la sentinelle endommagée tira sur son collègue canardant l’articulation du bras armé de la seconde machine. Celui-ci s’effondra avec un horrible grincement métallique. Selic qui était juste en dessous, esquiva de justesse le membre du robot d’un saut en arrière. Mais il ne prit pas garde au second. Si il n’était pas armé, cela n’empêcha pas le pilote de frapper violement l’hybride noir, le projetant contre un tronc. Selic s’effondra sonné.

...


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Hunter le Mai 29, 2008, 05:59:36 pm
Aouch, j'ai fini ! (et j'ai mal aux yeux :/)

C'est tout simplement génial. Long et génial. Une fic comme je les adore :)
Beaucoup de mystères, de violence ^^, pas mal d'histoires qui se rencontrent ... Le seul reproche, je te l'ai déjà dit, c'est parfois le manque flagrant de ponctuation (ça fait un peu phrases à rallonge).

En tout cas, je suis à fond pour la suite ^^ Continue comme ça :D


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Miko le Juin 05, 2008, 06:19:09 pm
La ponctuation, je sais, tu n'es pas le premier à me faire la remarque, je ne sais jamais où placer les virgules et autres signes de ponctuation. J'ai essayé d'arranger un peu cette fin de chapitre à ce niveau.
...

Ospac qui avait vu son ami tomber, allait se précipiter vers lui lorsqu’il s’aperçut que le trou béant dans la carlingue de la machine meurtrière laissait apparaître le pilote sans défense. Le puma sut qu’il n’aurait pas d’autre chance. Avec un geste précis et rapide, il encocha une flèche et tira.  La pointe se ficha dans les côtes de l’homme, celui-ci s’effondra sur les commandes de son robot qui se stoppa de lui même.

Bryak allait bientôt en finir lui aussi, la dernière sentinelle était privée d’arme. Son pilote avait vidé son dernier chargeur sur son collègue, il essayait maintenant de frapper l’échidné comme l’autre pilote l’avait fait pour le hérisson. Mais l’hybride orange était insaisissable, de plus à chaque fois, il portait un nouveau coup dans les jambes du robot. L’alarme stridente signalant les dommages de l’appareil n’arrêtait pas de sonner. Soudain la machine bascula vers l’avant pour tomber à genoux, l’échidné avait réussi à briser un des vérins hydrauliques qui alimentaient la jambe gauche. L’hybride se tenait juste devant la machine. Cette fois le soldat voulut en finir, il abattit le bras du robot sur l’hybride. Bryak se campa solidement sur ses jambes et arrêta le bras. L’engin était terriblement lourd mais l’échidné avait une force peu commune, il tira d’un geste brusque sur le robot l’obligeant à s’étaler face contre terre. La verrière du cockpit vola en éclat, criblant de verre son occupant. Après un hurlement qui fit trembler la forêt, l’homme rendit l’âme.

Le silence revint alors. Ce silence qui signifiait que la mort rôdait toujours sur le champ de bataille. Ce silence que les survivants épuisés, n’osaient briser. Personne ne voulait crier sa joie de la victoire, presque tous les humains avaient péri. On déplorait de nombreux blessés chez les échidnés et encore plus de morts. Sypria s’était précipitée vers Selic lorsqu’il s’était retrouvé à terre abandonnant les deux humains. La hérissonne fut grandement soulagée de constater que son ami n’était que commotionné. Tandis que les échidnés s’occupaient de leurs blessés et de leurs morts, Alex guida son prisonnier, le seul survivant au massacre vers les hybrides. 

Sans prononcer le moindre mot, la moindre parole ; comme pour respecter la mémoire de ceux qui étaient tombés, ils retournèrent au village des échidnés. Bryak laissa le soin aux nomades d’interroger leur prisonnier tandis que lui devait annoncer de tristes nouvelles à plusieurs familles.

Jordan s’était retrouvé bâillonné et ligoté pendant tout le trajet, l’asiatique l’avait installé dans une petite maison. On ne lui retira son bâillon que lorsque Selic eut repris conscience, puisqu’il était le seul à pouvoir traduire aux hybrides. Dès qu’il put s’exprimer, l’africain clama sa bonne foi.
-   Je me suis engagé uniquement pour retrouver mes amis, je ne vous veux aucun mal !

Selic avait déjà rencontré le technicien lors de son séjour parmi les humains, même si il ne l’avait vu qu’une ou deux fois. Il se souvenait qu’il travaillait effectivement avec Kenny, mais le hérisson commençait à vraiment se méfier des humains. Quant à Axel et Thomas, ils ne le croyaient absolument pas.
-   Avec Julianne on s’est dit que ce serait le meilleur moyen de venir sur la planète tous les autres vols sont interdits ! expliquait vainement Jordan.
-   Comment savoir si c’est la vérité ? le menaça Axel.
-   Laissez-moi voir Kenny !!
-   D’abord, tu nous dis ce que Smith veut faire ? Pourquoi vous alliez vers le territoire des échidnés ?
-    Il veut construire une base dans la montagne. Et il projetait d’attaquer une grande ville dans le centre du continent !! s’exclama l’africain espérant prouver sa bonne fois en révélant le peu d’information qu’il avait.

Bryak arriva juste à temps pour entendre la traduction du hérisson. Après avoir longuement discuté entre eux, les hybrides prirent leur décision. La ville en question ne pouvait être que Sérétinia, il fallait prévenir le plus tôt possible les habitants. Les nomades se proposèrent pour retourner là-bas en emmenant les humains.
Au moment de partir, l‘échidné rose qui était restée perdue dans ses pensées se leva également, à la surprise de son mari.
-   Je viens également, je dois parler à mon frère ! dit-elle sur un ton qui ne laissait aucune place à un refus.


Inke avait beaucoup de mal à suivre le rythme de l’échidné blanche. Ils avaient traversé la forêt en direction du nord. Aucun d’eux ne parlait. Kyliam avait presque oublié la présence du jeune loup. Inke, curieux, se demandait quelle était leur destination, ainsi que le but de leur voyage. Il avait tellement tenu à aider l’échidné qu’il l’avait suivie sans même savoir ce qu’elle voulait. Il prit son courage à deux mains pour enfin poser la question qui le taraudait depuis des heures.
-   Où on va ?
-   Vers le nord,
répliqua l’échidné.
Le louveteau s’en était rendu compte et fut à peine surpris d’obtenir si peu de détails. Il devait faire attention à la formulation de ses questions, si il voulait avoir un temps soit peu d’information.
-   C’est vaste le nord, il y a les montagnes et le désert de Mobius. C’est notre but ?
-   As-tu déjà entendu parler des Emeraudes du Chao ?
demanda alors Kyliam.

Inke fut tellement surpris qu’il s’arrêta de marcher. Pourquoi donc lui posait-elle cette question ? Kyliam n’avait pas ralenti sa course et le loup blanc gris du courir pour la rattraper.
-   C’est une légende, les pierres magiques aux pouvoirs fantastiques qui exaucent les vœux. Elles sont jalousement gardées par les échidnés qui ne veulent pas partager leur pouvoir, répondit-il comme une leçon bien apprise.
-   Je ne te parle pas des stupides légendes que ton peuple fait courir sur les échidnés, mais des vrais Emeraudes ! marmonna Kyliam.

Inke baissa les oreilles, il avait parlé sans réfléchir à ce qu’il disait. Peut-être était-elle vexée de ce qu’il avait dit sur les échidnés ?
-   Il y en a sept, elles régissent les forces de la nature et possèdent un pouvoir immense.
-   Elles existent vraiment ?
-   Bien sûr !
-   Avec leur pouvoir, on pourrait arrêter cette guerre !
s’exclama le louveteau plein d’espoir.
-   C’est pas si simple, les Emeraudes ne sont ni bonnes ni mauvaises, cela dépend de qui et comment on les utilise. Il est hors de question que les humains les retrouvent.
-   Il y a peu de chance, il faudrait qu’ils en connaissent l’existence.
-   Justement, ils en ont déjà une, je veux retrouver les autres avant eux.

Kyliam s’arrêta si brusquement que le louveteau lui fonça droit dessus.
-   La plus proche est dans une grotte de la montagne, regarde !
Elle sortit, sous les yeux brillants du jeune loup, une pierre précieuse blanche qui émettait de faibles rayonnements.
-   Lorsque deux Emeraudes sont proches, elle s’appellent, expliqua l’échidné. Il y a deux cycles, je les ai cachées sur Mobius pour éviter la convoitise de voleurs. Toutes rassemblées, un élu peut contrôler leur puissance, il devient alors aussi puissant que les dieux. Mais ça ! C’est une légende ! précisa l’échidné en rangeant la pierre.

Inke était abasourdi. Il avait, comme beaucoup, toujours cru que le Emeraudes du Chaos étaient une des nombreuses légendes de Mobius. Kyliam s’était remise en route.
Après un long chemin au travers d’une forêt épaisse, ils débouchèrent sur les flans d’une colline verdoyante. Au loin, s’élevait majestueuse la plus haute chaîne de montagne de la planète. Elle s’étendait du nord au sud coupant presque le continent en deux. Au nord elle s’élargissait formant une sorte de T. Au-delà, bloqués par cette haute muraille, les vents chauds balayaient en permanence, le grand désert de Mobius. Mais ils n’y étaient pas encore, pour le moment ils faisaient face à de petites collines qui devenaient de plus en plus pentues et difficiles d’accès. La végétation changeait, il y avait de moins en moins d’arbres, plus d’arbustes secs et fragiles. L’herbe se fit de plus en plus rare jusqu'à finir par disparaître. Ils gravissaient maintenant des chemins de terre et de roche rendus glissants par une récente pluie. Le chemin qu’ils suivaient se finissait en cul-de-sac, perplexe le louveteau commença à chercher un passage du regard.

Face à eux, il n’y avait qu’une falaise montant à pic. En levant le nez, on ne pouvait que deviner la présence du sommet, caché par la nuit qui venait de faire son apparition. Inke était épuisé, les jambes douloureuses d’avoir tant marché. Pourtant Kyliam ne semblait pas vouloir s’arrêter, elle entreprit avec aisance, malgré l’obscurité grandissante, d’escalader la falaise. Le canidé poussa un soupir et la suivit. Mais très vite cet exercice devient une torture. Il cherchait à tâtons et avait du mal à trouver des prises dans l’obscurité. Ses muscles le faisaient atrocement souffrir, il avait l’impression qu’à chaque centimètre gagné, il risquait la chute. Sans qu’il s’en aperçoive, l’échidné surveillait son avancé. Elle était également épuisée, depuis deux jours, elle n’avait pu se reposer et lorsqu’elle trouva une cavité suffisamment grande dans la roche, elle s’y faufila. Inke, au prix d’un dernier effort, la rejoignit en soufflant. Lorsque l’échidné lui annonça qu’ils allaient attendre ici le lever du soleil, il en fut grandement soulagé. Il n’aurait pu reprendre l’ascension, ses doigts étaient paralysés, et il ne sentait plus ses épaules. Malgré l’exiguïté de la grotte et le manque de confort de la roche nue, il s’endormit sitôt qu’il eut fermé les yeux. Rouler en boule dans le fond de la cavité, il avait ramené sa queue sur lui pour se protéger du vent. Après avoir vérifié qu’ils étaient bien en sécurité, Kyliam le rejoignit au pays des songes, même si les siens n’étaient jamais agréables.

Elle se réveilla alors que le soleil était déjà bien haut, elle s’étira et observa un moment le jeune loup encore endormi. Pourquoi donc s’était-elle encombrée de ce gosse ? Elle n’arrivait pas à trouver une explication rationnelle. Inke bougea légèrement en marmonnant. Il appelait sa mère. Kyliam songea alors à sa rencontre avec Silly. Elle afficha un méchant sourire. Bien sûr qu’il y avait une explication rationnelle : son inconscient lui avait dicté sa conduite mais toujours pour la même raison. Son devoir passait avant tout. Elle tira le loup du sommeil sans management. Inke se redressa en baillant et se frotta les yeux.
A l’extérieur de leur abri, juste devant eux, s’étendait la forêt à perte de vue. Inke ne pensait pas avoir tant grimpé la veille. Ils avaient déjà gravi près de la moitié de la falaise. Mais il en restait encore plus à parcourir pour arriver au sommet de la montagne. En soupirant devant les efforts qu’il allait encore devoir faire aujourd’hui et son ventre qui criait famine ; Inke précédé de Kyliam, s’extirpa de la cavité prudemment pour reprendre l’ascension.

Enfin ils arrivèrent sur une plate-forme, mais le louveteau fut dépité. Le paysage qui s’offrait à lui était désespérant tant il leur restait de chemin à parcourir. Ils faisaient face à un sentier sinuant le long de la montagne. Il n’y avait que de la roche et quelques rares buissons d’épineux. Heureusement, ceux-ci donnaient quelques baies que les deux hybrides engloutirent rapidement. Même si c’était loin de composer un repas, cela permit de faire taire un moment les clameurs de leurs estomacs. Kyliam ramassa quelques branches qu’elle garda soigneusement sous le bras avant de reprendre la route imperturbable. Les buissons disparurent bien vite, des plaques de neige éternelle commençaient à apparaître ici et là, couvrant de blanc la terre brune et sèche de la montagne. Puis les névés se fondirent en glaciers, ils approchaient du sommet bien que celui-ci était encore très éloigné. Inke  n’avait jamais vu de neige ni de glace. Sa seule expérience remontait à la veille, dans la forêt, et sur le moment, l’étonnement de l’apparition magique des flocons lui avait paru plus spectaculaire que la neige en elle-même. Là, il pouvait l’observer tout à loisir, sentir le froid qu’elle dégageait. Il essaya d’en prendre un peu dans ses mains, mais elle se changea rapidement en eau, glissant entre ses doigts.

Lorsqu’ils arrivèrent devant une large ouverture dans la paroi, l’échidné s’arrêta de nouveau. Inke observa le trou béant recouvert de stalactites de glace. Il ressemblait à une bouche géante prête à les engloutir.
-   On fait une nouvelle pause ? demanda naïvement le jeune loup.
-   Regarde ! répondit simplement l’échidné en sortant l’Emeraude.

La pierre, aussi limpide que du cristal, brillait d’une douce lueur blanche avec encore plus d’intensité que dans la forêt. Le canidé se rappela alors ce que lui avait dit l’hybride blanche.
-   Il y a une autre Emeraude ici ?
-   Bien tu comprends vite !!
se moqua l’échidné en rangeant de nouveau la pierre.
Elle arrangea les branches qu’elle avait ramassées et y mit le feu, puis elle s’enfonça dans la grotte. Inke n’était pas certain de vouloir la suivre. Cette grotte lui paraissait inquiétante, il se sentait étouffer rien qu’à l’idée de se retrouver dans les entrailles de la terre. Il se concentra sur les Emeraudes du Chaos, puisqu’ils étaient venus dans le but d’en trouver une. Il s’enfonça à son tour dans les profondeurs de la grotte.
Les reliefs de pierre dure et de granit de la grotte faisaient naître des ombres de la torche de l’échidné. L’imagination du jeune loup leur donnait vie, comme des monstres prêts à surgir de partout. Les gouttes d’eau ruisselantes se mélangeaient au son de leurs pas sur la roche, achevant de parfaire ce décor d’horreur. Inke sursautait au moindre bruit. Kyliam les guidait au travers d’un dédale de couloir, Inke avait depuis bien longtemps perdu tout repère. Il ne pouvait que compter sur l’échidné pour sortir de cet enfer, il ne la lâchait pas d’une semelle.

Leur chemin, bien qu’à travers la montagne, continuait à monter et plus ils avançaient plus la température baissait. Les parois de granite s’étaient peu à peu recouvertes de givre puis de véritables couches de glace épaisses. Le sol revêtait une parure de neige étouffant le son de leurs pas au grand soulagement du louveteau. Le spectacle devient plus clair, la nature et le temps avaient sculpté les colonnes de glaces, leur donnant une apparence féerique. Inke fut encore plus subjugué par la beauté de l’endroit lorsqu’ils débouchèrent dans une vaste salle entièrement recouverte de glace. La faible lumière se répercutait sur les surfaces brillantes illuminant la salle comme en plein jour. En y regardant de plus près, Inke s’aperçut que des diamants tapissaient la paroi. Il remarqua également l’Emeraude rouge, brillant sur le sol en plein milieu de la cavité, au centre d’un dédale de passerelles de glaces. À leurs pieds, un gouffre si profond que la lumière de la torche ne l’atteignait pas, contrastait avec la luminosité du reste de la salle. L’échidné s’engagea  prudemment sur une passerelle. Elles étaient parfois si fines qu’une simple pression pouvaient les faire s’effondrer. Kyliam fit de larges détours, empruntant les plus épaisses et les plus solides pour atteindre l’Emeraude rouge. Inke la suivait retenant son souffle à chaque pas, de peur de tomber dans le gouffre sans fond. Dès qu’elle eut l’Emeraude en main, l’échidné continua son avancée. Loin de rebrousser chemin, comme l’espérait le louveteau, elle continua à avancer sur des passerelles qui lui semblaient de plus en plus instables.
-   Pourquoi on ne retourne pas sur nos pas ? demanda le jeune loup.

Il n’avait pas vraiment parlé fort, même plutôt chuchoté, mais l’étonnante structure de glace sembla vibrer en réponse au son de sa voix. L’échidné se retourna brusquement pour lui plaquer une main sur la bouche.
Tout autour d’eux, des petits cristaux de glaces s’effondraient, tombant en pluie dans le gouffre. Enfin cela se calma, Kyliam retira sa main. Avec un regard assassin, elle articula quelques mots sans prononcer un son. Inke n’en avait pas besoin, il avait bien compris que la moindre résonance ici pouvait faire s’écrouler leur chemin. Il hocha le tête et se remit en marche le plus silencieusement possible.

L’épaisse couche de neige étouffait le bruit de leur pas, mais empêchait également de voir où ils posaient les pieds. Inke buta dans une pierre. Il sera les dents pour ne pas crier de douleur mais le morceau de diamant, emporté par l’élan, avait roulé jusqu’au bord du précipice. Lentement, comme hésitant, il bascula dans le vide. Inke en oublia l’élancement qu’il ressentait dans le pied pour retenir son souffle en regardant, figé d’incertitude et de crainte, le fragment de pierre précieuse se perdre dans l’obscurité du gouffre. Un tintement cristallin se fit alors entendre, suivi d’autres de plus en plus forts, de plus en plus proche. Kyliam s’était également arrêtée et retournée vers le précipice. Lorsque un craquement sinistre résonna sous leurs pieds, oubliant toute prudence, l’échidné cria.
-   Cours !!
Elle s’élança droit devant elle, le loup sur les talons. Une fêlure apparut sur leur passerelle. Partant du centre, elle s’enfuyait vers les deux extrémités. Elle galopait derrière les hybrides et n’eut aucun mal à les rattraper. Kyliam sauta sur une plate-forme de roche recouverte de glace un peu plus stable, mais Inke n’eut pas le temps de l’atteindre. Il sentit le sol se dérober sous ses pieds et il bascula dans le vide en criant. Il ne dut son salut qu’à l’échidné qui le rattrapa de justesse par la queue. Le louveteau se cogna durement à la paroi. Cela déclencha un nouvel éboulement, le givre qui recouvrait l’abri de Kyliam céda à son tour, précipitant les deux hybrides dans le gouffre.


Titre: Re : [fanfic] Genèse
Posté par: Hunter le Juin 05, 2008, 06:42:04 pm
Une bonne suite, comme toujours ! ^^

Bon, j'ai repéré des grosses fautes, dans le style :


Citation
le Emeraudes du Chaos

XD


Citation
Elle tira le loup du sommeil sans management

Elle le manage ? lol


Citation
Il sera les dents

Il va devenir une dent, plus tard ?? XD


Bon ça va, c'est fun et pas trop grave ... A noter aussi qu'il y a quelques confusions avec les -é, -ée, -er ...

Pour la ponctuation, si t'as besoin d'aide, contacte-moi par MP.


Titre: Re : Genèse
Posté par: atlase le Juin 23, 2008, 06:20:05 pm
Miko...STOP!! arrête avec t'est suite de 18 pages j'arrive pas a lire....c'est bien tu fasse des suite mais COUPE!!!! sinnon j'ai réussie a lire le dernier chapitre(dieu est avec moi)!!


Titre: Re : Genèse
Posté par: Miko le Juin 24, 2008, 01:47:22 pm
Haha.

Altase je coupe déjà mes chapitres en deux, je vais pas encore les racourcir. XD

Les chapitres resteront aussi longs mais pour les retardataires, je vais arrêter d'écrire pour un petit moment pour des raisons de santé et de temps donc vous avez le temps de ratrapper votre retard. lol
 La fic n'est pas abandonnée ni Legend 2 d'ailleurs mais je dois faire un pause de quelques semaines alors la suite viendra plus tard avant la fin des vacances.

J'espère que cette petite coupure n'effrayera pas les lecteurs, je compte bien finir mes fics et j'ai encore besoin de vos commentaires. ^^

Merci à tous ceux qui me suivent.


Titre: Re : Genèse
Posté par: atlase le Juin 24, 2008, 04:53:11 pm
Je me suis perdu dans les chapitres je ne sais pas où je suis..
Je vais essayer de vous rattrapez(perdu d'avance mais bon)... continue t'inquiette ^^(je suis fou?)




Titre: Re : Re : Genèse
Posté par: Miko le Juin 26, 2008, 09:26:38 am
Je me suis perdu dans les phrases TT-TT... je tais perdu toi aussi >.<!!  :(
Je vais essayer de vous rattraper(perdu d'avance mais bon)... continue tkt ^^(suis-je fou?)

J'avoue être également perdue dans ton écriture. Altase fait des efforts pour écrire français, je ne comprends rien à ce que tu cherches à dire. -_-


Titre: Re : Genèse
Posté par: Hunter le Juillet 07, 2008, 11:58:13 am
Désolé pour le post inutile, mais ... T'as dépassé les 1500 vues. Je crois qu'il faut déplacer le sujet en section Best of ... Bravo =D


Titre: Re : Genèse
Posté par: Miko le Août 08, 2008, 05:44:21 am
Voici une petite suite, première partie du chapitre 15.

Chapitre 15 : Le clan du désert

Le petit village de Sequilla s’était presque entièrement vidé. Tous les sages étaient partis excepter Pichak. Il devait garder un œil sur les terriens. Cela lui déplaisait grandement et l’échidné rouge le faisait bien ressentir à tous en passant son temps à ronchonner et à se plaindre. Il leur avait interdit toutes sorties. Les sages du Grand Conseil ne faisaient que partiellement confiance aux humains, l’échidné ne leur faisait absolument pas confiance, mais il aurait préféré qu’un autre sage s’occupe de les surveiller. Il était avec ses cinq cycles le plus jeune et le plus récent élu au Grand Conseil. Il savait que ce genre de tache, ingrate à son sens, lui était attribuée à cause de son manque d’expérience.

Kenny, ce matin-là, se réveilla en se demandant comment il allait occuper cette journée. Comme presque tous les jours, Tilia était déjà levée et devait aider la loutre dans ses taches quotidiennes. Sans bouger de son lit, le jeune homme chercha Angel qui d’ordinaire dormait près de lui. En un tour rapide de la petite pièce qui lui servait de chambre, il ne le vit nulle part. Supposant que le chao s’était réfugié à la cuisine pour quémander un fruit, le métis s’étira, bailla et se décida enfin à se lever. Il enfila le pantalon qu’il portait depuis des semaines. Malgré tous ses efforts pour le laver correctement, il était visible que le vêtement supportait mal l’aventure. Les genoux étaient troués, l’ourlait du bas des jambes avait complètement disparu entre les fils coupés et le tissu s’était décoloré, le rendant gris très clair. De plus, avec le régime alimentaire des hybrides, le métis avait perdu une taille et avait dû se fabriquer une ceinture pour éviter de le perdre. En attrapant son t-shirt qui faisait également grise mine, Kenny découvrit une pierre blanche recouverte de taches bleus et jaunes. Perplexe le jeune chercheur la toucha du bout des doigts. Elle était tiède. Une multitude de questions lui envahirent alors la tête. Avec précaution, il prit la pierre dans ses mains pour la soupeser, elle n’était pas particulièrement lourde. Sa forme ronde, les motifs dessinés dessus la rendaient très intéressante. Après l’avoir observée sous toutes ses coutures une bonne dizaine de minutes, le métis descendit rejoindre Sequilla. Il soupçonnait l’hybride de l’avoir déposée dans sa chambre et espérait que celle-ci l’informerait sur l’utilité de la pierre.

-   Bonjour ! s’exclama-t-il à l’adresse des deux femmes en entrant dans la petite pièce circulaire qui servait à la fois de cuisine mais aussi de salle principale.
Sequilla assise près de la table de bois lui sourit tandis que Tilia, les poings sur les hanches avec un air faussement grognard, s’écria :
-   Enfin, c’est pas trop tôt !!
Kenny ne fit pas la moindre attention à la remarque de son amie, il cherchait le chao du regard.
-   Angel n’est pas ici ? demanda-t-il au bout d’un moment.
-   Il doit dormir dans la chambre, comme d’habitude, cette créature copie tout ce que tu fais.
-   Non.  Pas contre, j’ai trouvé une drôle de pierre, c’est toi qui l’a déposée Sequilla ?
La loutre pencha la tête de côté et posa un regard surpris sur le métis.
-   Une pierre ? Pourquoi aurais-je déposé une pierre dans la chambre ?
Puis comme si Kenny avait dit une bonne blague l’hybride se mit à rire.
-   C’est pas plutôt un œuf ? demanda-t-elle.
-   Un œuf ? répéta Kenny.
La pierre avait effectivement une forme ovoïde, il n’avait absolument pas pensé à cette éventualité. Pourtant, maintenant qu’il y réfléchissait, la forme, les couleurs et la chaleur que dégageait la pierre ; tout allait dans ce sens. Sequilla s’était déjà levée pour rejoindre la chambre, rapidement suivie des deux humains curieux. La loutre vint s’assoire à côté de l’œuf et le caressa doucement du bout des doigts. D’un geste de la main, elle invita Kenny à faire de même.
-   Les chao, lorsqu’ils grandissent, s’enferment dans un cocon. Expliqua-t-elle. Ceci est Angel !
Kenny regarda avec curiosité et affection la forme ovoïde. Il s’était beaucoup attaché à la créature. Au début, c’était de la curiosité scientifique ; comme le chao ne le quittait pas d’une semelle, il était facile de l’étudier. Mais au fil des jours, il s’était pris d’une véritable affection pour l’étrange créature volante.
-   C’est une chrysalide alors ? s’exclama soudain Tilia. Combien de temps dure la transformation ?
-   Je ne sais pas, je n’avais encore jamais vu un tel phénomène.
La loutre leur expliqua qu’il était rare qu’un chao apprivoisé arrive à ce stade de développement. La chercheuse, décidée à assouvir sa soif de connaissances, commença à interroger la vielle hybride. Kenny n’écoutait que d’une oreille distraite, bien sur lui aussi était curieux de savoir quels étaient les mécanismes biologiques de cet étrange phénomène. Mais pour le moment, il se demandait à quoi pourrait ressembler son petit ami lorsqu’il sortirait.

Alors qu’il caressait doucement l’œuf, la coquille se mit à trembler légèrement. Par réflexe, le jeune homme retira vivement sa main. Lentement la texture de l’œuf s’estompa devant les regards médusés des deux humains. La coquille ne se brisait pas, elle disparaissait littéralement pour laisser à sa place un petit chao couleur chocolat qui les regardait avec de grands yeux noirs.
Puis soudain, il sauta sur Kenny s’accrochant à ses cheveux. Angel n’avait absolument pas changé. Il avait la même couleur, ses ailes rouges étaient un peu plus grandes et Kenny le senti légèrement plus lourd, mais rien de spectaculaire comme s’y attendait le métis.
-   Il n’a pas changé ! affirma Tilia, visiblement elle aussi déçue.
Le métis le prit dans les mains et le regarda attentivement. L’extrémité de ses pattes était toujours rouge, de même que ses ailes, et la petite boule qui flottait au-dessus de sa tête. Sequilla poussa un soupir de soulagement et caressa la petite créature qui gloussa de plaisir.
-   Je suis rassurée ! s’exclama la loutre en se levant.
Les deux humains échangèrent un regard surpris.
-   Tu t’attendais à autre chose ? demanda enfin Kenny.
-   Les chao peuvent lire le cœur de gens, ils savent si une personne a de bonnes ou de mauvaises intentions et il s’imprègne de la personnalité de celui qu’ils ont choisi pour maître. Expliqua la vielle loutre.
-   C’est vrai Angel est aussi fainéant que toi ! s’exclama Tilia en ricanant.
Sequilla imperturbable continua son explication.
- Si tu nous avais voulu du mal ou si tu avais menti sur tes intentions, la boule d’Angel se serait recouverte d’épines. Le grand Conseil m’avait demandé de le surveiller. Il y avait peu de chance pour qu’il évolue mais maintenant je sais que tu ne nous veux pas de mal
L’hybride sortit en les laissant sur ces révélations.
-   Ils se sont servis d’Angel pour savoir si on pouvait nous faire confiance, résuma pensivement Tilia.
-   On dirait bien ! D’un autre côté, on ne peut pas vraiment leur en vouloir. Je serai sceptique à leur place aussi, affirma Kenny.

L’absence de la loutre se prolongea toute la matinée. Kenny en profita pour faire quelques tests sur le chao. Il avait légèrement grandi puisqu’il avait moins de place dans la capuche. Angel prenait cet examen pour un jeu : il s’écriait joyeusement, parfois, il s’envolait et entraînait le métis dans une course-poursuite au travers de la maison.
Le chao venait justement de s’enfuir dans un couloir, Au détour du corridor qui menait à l’entrée, le chao qui regardait derrière lui pour vérifier que Kenny le suivait, se cogna durement dans l’hybride qui venait d’entrer. Kenny se précipita à sa suite en jurant ; c’était la troisième fois qu’il était obligé de refaire ses mesures. Lorsqu’il arriva à son tour dans le corridor, il découvrit avec surprise son petit protégé dans les bras du hérisson noir.
-   Selic ! Enfin, tu es revenu, s’exclama le métis.
L’hybride regardait avec curiosité le chao sonné assis dans ses mains qui se tenait la tête entre les pattes avant. Selic le rendit à l’humain puis lui expliqua qu’il venait d’arriver avec des compagnons et d’autres humains. Pichak l’avait envoyé pour les chercher.

Ils arrivèrent dans une autre maison plus petite. Dans la salle principale, ils retrouvèrent les hybrides, les deux soldats et Jordan. En apercevant le technicien, Tilia lui sauta au cou. Elle était tellement heureuse de revoir enfin un visage familier depuis tous ce temps. Rapidement on fit les présentations et on mit les deux chercheurs au courant des derniers événements survenus dans la Forêt Enfouie. Pichak demanda à voir Angel, puis se décida à écouter attentivement les humains. Jordan s’appliqua à répéter tout ce qu’il avait déjà expliqué.
-   Smith a déclaré la loi martiale, tous les vols civils sont interdits. J’ai réussi à me faire engager lorsqu’ils ont cherché du monde pour construire cette base. C’était un moyen pour vous retrouver ! Julianne était très inquiète de ne plus avoir de nouvelles. Affirma-t-il en faisant un clin d’œil au métis.
Kenny ignora le signe mais rougit visiblement.
-   Où ils veulent construire la base ? demanda-t-il.
-   Aucune idée.
-   Pourquoi une nouvelle base ? Ils ont déjà attaqué Kamel’ch et puis on a déjà une base de recherche sur l’autre continent. Je ne comprends pas l’objectif de Smith, réfléchissait à voix haute Kenny.
-   C’est pourtant évident. Il veut envahir le pays, les terres ici sont plus intéressantes que dans le désert ! s’exclama Axel.

L’échidné rose qui était depuis son arrivée dans le village restée silencieuse, se tourna soudain vers Kenny pour lui demander :
-   Kyliam est passée ici ?
Ce changement soudain de sujet perturba un moment le métis qui douta d’avoir bien compris la question. Il n’eut pas le temps de répondre que Pichak se retourna vers elle ,la foudroyant du regard.
-   Elle est loin d’ici et tu n’as pas à savoir où elle peut être ! cria-t-il.
L’ensemble des personnes présentes sursauta tant l’échidné rouge avait crié. Seule Kahina n’avait pas tressailli, elle soutenait le regard du Sage.
-   Il est temps d’oublier les vielles querelles, et de voir l’avenir, murmura-t-elle en se levant.
Elle sortit de la maison sans ajouter un mot. Kenny la suivit prétextant une envie urgente.

Il retrouva sans problème l’échidné, elle s’était assise sur le bord de la fontaine et trempait la main dans l’eau. Kenny s’approcha.
Kyliam est venue mais elle est aussitôt repartie. Affirma-t-il pour lancer la discussion.
Kahina se retourna vers le métis, ce fut ce moment qu’Angel choisit pour sortir de la capuche et comme il l’avait déjà fait pour Kyliam, il s’agrippa aux épines de l’échidné. Mais contrairement à la gardienne, la sage le prit délicatement dans les mains et lui caressa la tête. Visiblement heureux d’avoir obtenu ce qu’il cherchait le chao poussa un petit cri et plongea dans l’eau où il nâga en cercle.
-   C’est un adulte ? demanda l’échidné en regardant la petite créature patauger.
-   Je crois, il a évolué ce matin. Assura le métis.
-   Kyliam n’a pas dit où elle comptait aller ?
-   Non, elle n’est pas très bavarde. Pichak ne l’aime pas on dirait ?

L’échidné étouffa un petit rire nerveux et plongea son regard bleu profond dans celui de Kenny.
-   Il y a entre Kyliam et mon frère une vielle rancune que le temps n’a pas encore réussi à estomper. Ils sont tellement têtus l’un comme l’autre.
-   Pichak est ton frère ?
-   Mon frère aîné.

Kenny vint s’assoire à côté de l’hybride.
-   Le clan des échidnés se distingue des autres clans car nous héritons de nos parents les responsabilités. Il n’y a pas d’élu chez les sages de notre clan. Ma mère était une sage, et mon père le gardien de l’île sanctuaire. Normalement Pichak aurait dû hériter du rôle de gardien et moi celui de Sage. Rien ne c’est passé comme prévu. Notre père l’a choisi elle comme successeur. Pichak lui en a toujours voulu. C’est un tel honneur de devenir gardien. En fait, toute la communauté a très mal pris cette idée.
-   Parce que c’était contraire à vos traditions ?
-   Non, Kyliam est différente, elle n’a jamais été appréciée dans le clan. J’étais la seule personne à lui adresser la parole.
-   Pourquoi, à cause de sa couleur ?
-   Non à cause des flammes maudites.

Le jeune homme était de plus en plus perplexe devant ces révélations.
-   Les flammes maudites ? répéta-t-il. Grâce à ses pouvoirs, elle m’a sauvé la vie. Je ne vois pas pourquoi elles sont maudites ?
Kahina le regarda en penchant la tête ce qui fit glisser une de ses épines roses sur son épaule.
-   Kyliam t’a sauvé la vie ? Ce n’est pas dans ses habitudes de se préoccuper des autres. 
Elle poussa un long soupir et se mit de nouveau à observer le chao qui maintenant faisait des cabrioles dans l’eau.
-   Une vielle légende : à chaque génération, naît un enfant possédé par les flammes maudites. Son existence n’est alors que douleur et ceux qui l’approchent risque de grands malheurs. Kyliam est possédée par les flammes, donc personne ne veut se lier d’amitié avec elle, de peur de la malédiction. Sa mère est décédée d’un mal inconnu et son père lui a reproché, il l’a complètement abandonnée.
-   Pourtant son pouvoir peut-être utile, elle l’a démontré. Réfléchissait Kenny à voix haute. Sans vouloir t’offenser, ton peuple est bien crédule pour croire en une légende.

L’échidné plissa les yeux comme pour essayer de cerner l’humain.
-   Les flammes maudites sont exigeantes, elles se nourrissent de l’énergie vitale de leur hôte. Plus Kyliam utilise son pouvoir, plus elle réduit son espérance de vie. De plus elle ne l’a pas toujours contrôlé, plusieurs fois elle a incendié des maisons sous le coup de la colère. Il y a eu des morts. C’étaient des accidents mais les villageois les lui ont durement reproché.
 -   Et pas toi ?
-   J’ai appris à la connaître.
Dit-elle le regard perdu dans l’horizon comme plongée dans des souvenirs lointains.

À l’angle de la rue, dissimulé par le mur d’une maison, Selic écoutait la conversation. Il ne souhaitait pas être indiscret mais il s’était toujours posé beaucoup de questions sur Kyliam. Il la connaissant depuis presque dix ans mais finalement ne savait absolument rien d’elle. Il n’avait jamais ose poser de question. Il était venu chercher Kenny et Kahina mais en s’approchant, il avait entendu des brides de la conversation et avait préféré attendre un peu avant de se présenter devant eux.
Finalement il sortit de son abri et s’approcha de l’humain et de l’échidné.
-   Pichak veut mettre un plan d’action au point ! dit-il en s’approchant.
Kahina se leva, prit Angel dans les bras pour le sortir de l’eau et le remit à Kenny avant de se diriger vers la maison où était réuni tout le monde. Le métis déposa le chao dans sa capuche et emboîta le pas aux hybrides.

Dans la petite salle circulaire, installés autour d’une table, les humains et les deux mobiens étaient plongé dans une vive discussion, Sequilla traduisait au fur et a mesure puisque Pichak avait obstinément refuser d’apprendre le langage humain.
-   On ne sait pas où ils vont s’installer et fouiller la montagne prendrait trop de temps, tu n’as aucune indication sur le lieu ? insista pour la troisième fois l’asiatique en fixant les sourcils froncés Jordan.
-   Si vous nous n’aviez pas attaqué je le saurai, répliqua l’africain sur la défensive.
-   Il faut absolument savoir où ils comptent s’installer. Affirma Axel en croissant les bras sur la poitrine. Quelqu’un a une idée ?
-   Il faudrait contacter quelqu’un de sûr et au courant des projets de Smith sur le Santa Maria, suggéra Thomas en haussant les épaules.
-   A par Julianne, je ne vois personne, réfléchit l’africain.
-   Kenny tu m’as parlé de ton ami, Junior non ?
-   Oui j’y songeais justement, mais je ne l’ai pas trouvé, la Robcorp a refusé de m’aider, grogna le jeune homme en repensant à l’accueil un peu froid qu’il avait reçu.
-   C’est justement la Robcorp qui s’occupe des contrats de construction des militaires affirma l’aspirant en réfléchissant. Mais je n’ai vu que le responsable de direction et le chercheur qui supervise les différents projets. Robotnik.
-   Quoi ! s’exclama Kenny. Les yeux exorbités.
Ce qu’il venait de lui apprendre Thomas le sidérait, ainsi son vieil ami d’enfance supervisait la construction des armes des humains. Tous avaient sursauté à l’exclamation et regardait maintenant le métis avec stupéfaction.
-   C’est Junior ! expliqua-t-il. C’est pour ça que je n’ai pas réussi à le trouver, il a pris le nom de sa mère.
-   Je ne vois pas en quoi ça nous avance, marmonna le pilote en fronçant les sourcils. Il est hors de question de prendre contacte avec lui. Ce serait se jeter dans la gueule du loup !
Kenny se renfrogna, il ne pouvait pas croire que Junior cautionnait les activités de Smith. Il lui cherchait toutes sortes d’excuses et bien que l’assemblée cherchait un autre moyen de trouver la base humaine, le jeune homme restait persuadé que Junior restait leur meilleur allier.



Je poste en ce moment bien moins souvant que d'ordinaire car j'ai un petit bout de chou qui me demande beaucoup d'attention mais j'espère avoir toujours des lecteurs qui pourront m'aider à progresser. ^^




Titre: Re : Genèse
Posté par: Hunter le Août 08, 2008, 08:58:59 am
On est toujours là ^^

Du moins, moi, je suis là.

Eh bien, c'est en effet une partie assez courte, mais ce n'est que la première moitié du chapitre 15, alors c'est normal =)

Ca bouge un peu. Pas trop, mais quand même, plusieurs choses sont dévoilées, telles que le secret de Kyliam, l'évolution d'Angel, le nom de Junior ... Au final, ya du mouvement quand même.

Niveau orthographe, c'est presque parfait. Tu m'excuseras, mais je n'ai pas pu relever le peu de fautes qu'il y avait, étant donné que la lecture de ta fic est la première chose que j'ai fait en me levant. =)

Niveau ponctuation c'est de mieux en mieux ! Et ça, je pense que c'est un gros progrès aussi.

J'ai hâte de voir ce qu'il va se passer ... Malheureusement, ce sera dans deux semaines pour moi. Je pars à Dax ...

En tout cas, bonne continuation !


Titre: Re : Genèse
Posté par: Capita le Août 13, 2008, 12:56:07 pm
Je le savais ! Je le savais ! Hyhaaa je le savais ! \o/ Je le savais je le savais pour Junior ! >O< Je le savais et j'ai raison pour une fois ! Youhou !

Flammes maudites hein ! Alors ça, ça promet du pawafull à perte de vue, Miko ! Et bonne chance pour la suite aussi ! >//< !!


Titre: Re : Genèse
Posté par: Miko le Octobre 10, 2008, 05:21:11 pm
Merci bien pour ces commentaires,ils m'encouragent.
Hunter je suis certaine que tu trouveras plus  de fautes sur cette partie, ma fille ne me laisse pas une minute pour me concentrer.
Capita : vu le nombre d'indices que j'avais laissé dès le début de l'histoire, l'identité de Junior n'est pas une révélation plutôt une confirmation de ce que tout le monde devait supposer enfin j'espère.^^'

Suite du chapitre 15

Inke se réveilla péniblement, il avait mal partout. Son épaule droite surtout était complètement engourdie. Il ouvrit Lentement ses yeux s’ouvrirent mais rien n’était distinct dans l’obscurité. À tâtons, il essaya de savoir où il était. Ses mains fouillèrent le sol gelé et finirent par rencontrer un morceau d’étoffe. Ce n’était pas sa ceinture, il en déduisit donc qu’il s’agissait du pagne de l’échidné, ses doigts frôlèrent alors le métal froid d’un des ses bracelets. Le louveteau la secoua légèrement tout en chuchotant pour éviter un nouvel éboulement.
-   Kyliam ?
Comme il n’y eut ni tremblement ni réaction de l’échidné, cela l’angoissa. Non pas que le jeune hybride s’inquiétait pour sa compagne mais il se sentait perdu, seul dans cette grotte. De nouveau il la remua un peu plus fermement sans obtenir plus de résultats. Ses yeux s’habituant peu à peu à l’obscurité, le louveteau distingua non loin de lui une faible lueur sous la neige. Délaissant un instant Kyliam, il se mit à fouiller dans la neige et dénicha les Emeraudes. Leur faible lumière éclaira l’échidné. Il la discernait à peine, heureusement la lueur des pierres se reflétait dans son plastron, éclairant partiellement le visage de l’hybride. Inke mit sa main au-dessus de sa bouche et sentit un souffle tiède s’en échapper, le jeune loup en fut rassuré. Rapidement il vérifia qu’elle n’était pas blessée puis explora son environnement. La grotte était plus petite que la précédente. Inke leva les yeux pour tenter d’apercevoir d’où ils étaient tombés mais l’obscurité dévorait le plafond. Il découvrit rapidement un passage néanmoins il n’osa s’y engager. Il avait bien trop peur de se perdre.
Soudain une vive lumière envahit la salle, l’éblouissant momentanément. Kyliam s’était réveillée et se tenait au centre de la grotte le bras gauche entouré de flammes dansantes. Inke appréhendait déjà les reproches, c’était lui qui par maladresse, avait déclenché l’éboulement. Il baissa la tête ne voulant pas croiser le regard de braise de la gardienne. Pourtant celle-ci ne prononça pas un mot, comme si rien ne s’était passé, elle s’avança vers la seule sortie possible en passant près du jeune loup. Inke sentit la chaleur des flammes le frôler. Il tendit les Emeraudes à l’hybride blanche mais elle ne lui accorda pas un regard et s’enfonça dans le tunnel. Le louveteau la suivit, ils marchèrent ainsi durant plusieurs heures dans le plus grand silence. Ils traversèrent plusieurs cavités emplies de concrétions que la nature avait soigneusement sculptées au fil des siècles. Inke était particulièrement anxieux : d’une part, il n’avait pas l’habitude des lieux si confinés et souffrait d’une légère claustrophobie. Mais en plus, le mutisme de sa compagne était oppressant. Il ne parvenait pas à savoir si l’échidné était en colère après lui ou pas et cela le mettait terriblement mal à l’aise. Plus ils avançaient plus la température s’adoucissait, il n’y eut bientôt plus de glace et la neige fondait pour alimenter la rivière souterraine qu’ils suivaient. Ils débouchèrent dans un cul-de-sac. Le cours d’eau était comme avalé par la paroi. Rassemblant tout son courage Inke demanda timidement.
-   On fait demi-tour ?
-   Non on continue !
s’exclama l’échidné alors que le feu était ravalé par les tatouages comme par magie.
Elle entra dans l’eau qui lui arrivait aux épaules, ses longues épines flottaient à la surface d’une eau si clair que l’on apercevait le fond jonché de pierres précieuses. Les Emeraudes dégageaient suffisamment de lumière pour les éclairer. Kyliam prit une profonde inspiration et plongea en s’enfonçant dans le petit passage juste assez large pour la laisser passer. Inke était perplexe, il savait qu’il devait la suivre, même si l’échidné n’avait rien dit, mais sa peur de l’eau le tétanisait sa dernière expérience dans la mer Emeraude était encore bien trop présente dans son esprit. Il était certain de se noyer si il plongeait mais d’un autre côté combien de temps pouvait-il espérer survivre seul dans ce dédale de galeries. Comme pour retarder au possible l’instant où il faudrait plonger, Inke rangea soigneusement les Emeraudes dans sa ceinture et laissa ses yeux s’habituer à l’obscurité. Doucement il entra dans l’eau et parvint à maintenir la tête hors de l’eau en se mettant sur la pointe des pieds. Il vit alors une faible lueur filtrer au travers de l’eau, la lueur vacillante d’un foyer venant de l’autre côté de la paroi. Le jeune loup ne connaissait pas l’étendu des pouvoirs de l’échidné mais il était presque certain qu’elle ne pouvait pas allumer de feu sous l’eau. C’était donc qu’elle avait regagné la terre ferme. Galvanisé par cette idée, Inke prit une grande bouffée d’air et plongea pour s’approcher maladroitement de la paroi. Le courant était bien plus fort qu’il ne se l’était imaginé et il fut rapidement entraîné dans le couloir sous-marin. Quelques mètres plus loin, il déboucha dans un grand lac peu profond. Rapidement il sortit de l’eau, s’ébroua et rejoignit l’échidné. Elle avait déjà allumé un feu avec quelques branches trouvées sur la berge et s’était avancée jusqu'à la sortie de la grotte. Inke le cœur léger d’avoir enfin retrouvé l’air libre s’élança vers l’issue tant recherchée. En plissant les yeux, il perçut le scintillement des étoiles dans un ciel d’encre là où le lac disparaissait dans le tumulte d’une cascade. Ils étaient sur une plate-forme rocheuse encore bien haute dans la montagne, l’eau se jetait dans le vide dans une magnifique chute.
-   Il vaut mieux attendre le jour pour descendre, suggéra l’échidné en tournant les talons pour retourner près du foyer.
Elle s’allongea et ferma les yeux. Inke laissa vagabonder son regard sur l’horizon un moment. Le jeune loup soupira, s’étira et alla rejoindre sa compagne avant de lui aussi sombrer dans le sommeil.
Les premiers rayons de soleil caressèrent le pelage d’Inke, il ouvrit des yeux encore embués de sommeil. Kyliam était déjà debout près de la sortie de la grotte le regard perdu vers l’horizon.
Une forêt éparse s’étalait juste au pied de la montagne, au-delà s’étendait le plus grand désert aride de Mobius. Il n’était pas formé de roche et de maigres buissons comme celui où Inke avait vu le jour mais de sable brûlant. Il n’y avait jamais de pluies là-bas, seulement des tempêtes de sable aussi violentes qu’imprévisibles. Seul le clan des bédouins arpentait ce territoire qu’ils connaissaient par cœur. Un autre hybride s’y perdrait facilement et vite rattrapé par la chaleur et la soif, l’issue ne pouvait être que la mort. On racontait que jadis le désert avait été aussi verdoyant que le reste du continent et qu’une grande civilisation y avait prospéré. Inke avait entendu parler de cette légende et y croyait à peine, comme pour les Emeraudes. Néanmoins les joyaux magiques étaient bien réels, il sentait leur contact tiède au travers du tissu. Alors pourquoi cette histoire ne serait pas également véridique. Il s’imaginait explorer les ruines de cet ancien peuple, découvrir des trésors cachés. Il laissa son regard vagabonder sur l’horizon, Kyliam le ramena brutalement à la réalité en lui tirant l’oreille.
-   Arrête de rêvasser ! grogna-t-elle.
-   Oui, marmonna le jeune loup en se massant l’oreille.
Inke se demanda un instant si l’échidné savait où elle le menait. Sur la plate-forme, il y avait quelques arbres qui leur fournirent de quoi déjeuner, puis ils entreprirent de descendre le long de la cascade. La roche glissante et humide rendait le chemin périlleux, ils progressèrent donc lentement. Enfin au terme de longues minutes d’effort, ils arrivèrent sur un petit sentier qui longeait la rivière. Celle-ci s’affinait de plus en plus alors que les hybrides s’avançaient vers le désert. Elle se termina dans un petit lac à moitié desséché. Kyliam s’agenouilla près de l’étendue d’eau et s’aspergea pour se rafraîchir. La chaleur se faisait de plus en plus ressentir. Inke l’imita.
-   C’est le dernier point d’eau avant longtemps, affirma l’échidné en ramassant la coque vide d’une grosse noix.
Elle la remplit d’eau et la referma à l’aide d’une liane. Le jeune loup fit de même et après avoir bu dans le lac, ils repartirent à l’assaut du désert.

Leur marche fut pénible, la chaleur troublait le paysage. Inke, pourtant habitué aux terrains désertiques, souffrait de cet effort. Il n’utilisa sa gourde que lorsque la soif devenait intenable, pourtant, malgré ses économies le précieux liquide finit par se tarir. Le soleil était toujours haut dans le ciel et le louveteau perdait la notion du temps. Il avait l’impression que cela faisait des heures qu’il marchait ainsi sous un soleil de plomb. Il n’avait qu’une hâte : que celui-ci se couche, que la nuit apporte enfin sa fraîcheur. Il leva les yeux dans l’espoir de voir les lunes annonçant la nuit proche mais il n’y avait que le second soleil encore bas sur l’horizon se confondant avec les dunes dorés. Inke passa sa main sur son front, la sueur collait les poils sur son visage, l’empêchant de bien voir. Il avait repère une masse bleue au loin troublée par la chaleur, en plissant les yeux il se rendit compte qu’elle était entre deux dunes. Kyliam ne l’avait pas vue, elle continuait imperturbable. Pourtant l’échidné avait depuis bien longtemps déjà épuisé son eau. Inke la rattrapa et lui montra sa découverte.
-   Regarde là-bas !! Un lac ! s’écria-t-il.
L’échidné jeta un regard vers l’apparition et secoua la tête.
-   C’est un mirage, la chaleur reflète le ciel sur le désert.
Un mirage ? Inke tenta vainement de voir si en le fixant il disparaissait mais rien ni faisait. La vision était toujours bien présente. On lui avait déjà parlé des mirages mais il n’en avait jamais vu et doutait terriblement de la certitude de sa compagne.
-   Tu es sûre ?
-   Certaine, le plus proche oasis est encore à plusieurs kilomètres par là. Il ne faut pas dévier de notre route, ou c’est la mort assurée.
Affirma-t-elle en avançant.
Ces kilomètres furent les plus éprouvant leur allure était ralentie et la soif devenait intolérable. Inke sentait sa langue devenir pâteuse et le sable, s’insinuant partout, s’était infiltré dans son pelage, cela le démangeait. Kyliam s’était légèrement blessée dans sa chute dans la grotte et boitait de plus en plus. Elle n’était pas habituée à la chaleur sèche du désert et avait rapidement fini sa réserve d’eau. Maintenant sa tête lui faisait horriblement mal et sa vision commençait à se troubler. Ils avaient parcouru un long chemin sous un soleil écrasant mais enfin la nuit commençait à tomber apportant son manteau de fraîcheur. Inke au loin aperçu des palmiers émergeant de derrière les dunes.
-   C’est encore un mirage ? demanda-t-il méfiant.
-   Pas cette fois ! soupira Kyliam. On est arrivé.
La perspective de pouvoir enfin assouvir sa soif donna un regain d’énergie au louveteau qui d’une allure vive rejoignit l’oasis tant espérée durant ces dernières heures. Portant il s’arrêta interdit au sommet de la dune. L’oasis était composée d’un grand lac entouré de dizaines de palmiers et d’une vingtaine de tentes blanches. Tout autour, des hybrides s’activaient. Le canidé n’aurait su donner leurs races car tous portaient de longues tuniques couleur sable ainsi que des turbans leur enserrant la tête. Le temps de son abaissement, Kyliam l’avait rejoint.
-   Les bédouins du désert. Au moins on n’aura pas à les chercher, soupira l’échidné en s’avançant vers le camp.

Dès que les deux hybrides pénétrèrent dans le bivouac une dizaine d’enfants virent les accueillir en criant, les dirigeant vers la plus grande tente. Attiré par le bruit, un hybride émergea de l’abri de toile. Dès qu’il aperçut Kyliam un sourire éclaira son visage.
-   Je ne t’attendais pas si tôt ! lança-t-il en invitant les deux voyageurs à entrer dans la tente.
C’était un lion à la crinière flamboyante, il ne portait pas son turban comme les autres et il dégageait une sorte d’aura forte. Inke le trouvait intimidant et n’osa le regarder dans les yeux.
À l’intérieur de la tente, il y avait deux autres hybrides assis en tailleur autour d’un simple trou creusé dans le sable au centre de la tente où un foyer venait juste d’être allumé. Tout comme le félin quelques instants plus tôt, ils se levèrent et accueillirent Inke et Kyliam comme de vieux amis. Il s’agissait d’un dromadaire et d’une femelle fennec. Cette dernière invita les voyageurs à s’asseoir tandis que son compagnon leur donna une gourde fraîche qu’Inke avala goulûment. Kyliam après s’être désaltéré elle aussi, raconta aux trois bédouins l’ensemble des dernier événement sur la planète depuis l’arrivé des humains jusqu'à leur périple dans le désert. Les hybrides les invitèrent à se reposer pour la nuit et le jeune loup fut surpris d’entendre l’échidné accepter l’offre. Le clan organisa un grand repas, tous était réunit autour d’un grand feu de camp sur le quel cuisait une soupe à l’odeur alléchante. Pendant que l’on remplissait les écuelles Inke se pencha vers sa compagne.
- Pourquoi ils ont tous une tunique ?
Kyliam ne releva même pas la tête pour répondre, trop occupée à refaire une de ses tresses qui s’était desserrée.
- Pour se protéger du sable, chez les bédouins il n’y a pas vraiment de Sages. Chacun est libre de donner son opinion et les décisions se prennent toujours après consultation du clan.
Inke scruta attentivement leurs hôtes en se demandant comment ils arrivaient à s’organiser si personne ne prenait l’initiative des décisions. Une jeune mangouste lui apporta son écuelle, ce qui mit un terme à ses réflexions. Son ventre criait famine et il engloutit le repas rapidement. Il avait à peine posé son assiette au sol qu’une dizaine d’enfants virent le chercher pour l’entraîner dans leur jeu. Le louveteau s’y prêta avec enthousiasme. Pour la première fois depuis des jours, il se laissa entraîner insouciant dans une sorte de cache-cache dans les palmiers.
Tandis qu’Inke s’amusait, Kyliam discutait avec le lion et le dromadaire.
-   Nous allons vivre des heures difficiles, affirma le félin pensivement.
Kyliam hocha la tête en finissant sa dernière bouchée.
-   C’est pour cela que je suis venue, elles nous aideront. Je dois aller aux ruines, dit-elle.
-   Aux ruines ? À cette période de l’année ? C’est beaucoup trop dangereux ! s’exclama le dromadaire.
-   Nous te fournirons de quoi y aller, l’encouragea le lion.
Il regarda le louveteau jouer au loin avec les enfants du clan et demanda.
-   Tu comptes emmener le petit ?
Kyliam porta son regard vermillon sur Inke en réfléchissant. Il serait tellement plus simple de le laisser ici et de finir le voyage seule. Elle irait deux fois plus vite sans lui mais quelque chose lui dictait de l’emmener. Elle avait du mal à l’admettre mais elle commençait à s’attacher à ce jeune loup. Sa présence lui semblait presque indispensable, sans qu’elle puisse dire pourquoi. Mais en cinq cycles l’échidné avait appris à avoir confiance en son instinct.
-   J’ai pas le choix, il est plus collant qu’un chao apprivoisé, marmonna-t-elle. On partira à l’aube.

Elle se leva et alla se coucher.


 


Titre: Re : Genèse
Posté par: Miko le Octobre 10, 2008, 05:21:51 pm
Inke fut réveillé par les premiers rayons du soleil. Il s’étira en baillant et regarda autour de lui. Il s’était assoupi au pied d’un arbre et devant lui s’étendait le désert baigné dans la douce lueur de l’aube naissante. Déjà la chaleur se faisait ressentir mais dans le campement les bédouins vaquaient à leurs occupations habituelles.
-   Pour toi ! s’exclama soudain la jeune mangouste en lui tendant un paquet de tissus beiges.
Elle était arrivée dans son dos silencieusement, Inke ne l’avait pas vue arriver. Il la reconnut aussitôt. Liquia était la jeune hybride qui l’avait invité à jouer la veille. Du même age que lui ils s’étaient rapidement liés d’amitié.
-   Merci, mais qu’est ce que c’est ? demanda-t-il.
-   Ça te protégera du sable. Je l’ai faite cette nuit pour toi. expliqua fièrement Liquia en dépliant une longue tunique.
Elle avait les yeux cernés par le manque de sommeil. Le louveteau se sentit confus. La mangouste l’aida à la passer et lui enroula un turban autour de la tête.
-   Merci beaucoup ! dit-il en l’embrassant sur la joue.
 Liquia rabattit le tissu de son propre turban sur son visage pour masquer le rose qui lui montait aux joues. Elle entraîna Inke vers la grande tente où Kyliam, elle aussi revêtue d’une tunique, disait au revoir à leurs hôtes. Aussitôt après les deux hybrides s’enfoncèrent entre les dunes de sable chaud.
Comme la veille, ils avancèrent lentement économisant leurs forces et leur eau. Les gourdes que leur avaient fournies les bédouins étaient plus grandes et plus étanches que leurs coques de noix. Malgré ça après plusieurs heures de marche sous le soleil brûlant, ils avaient déjà utilisé près de la moitié de leur réserve. Inke suivait distraitement l’échidné se demandant jusqu’où elle comptait l’entraîner. Il avait l’impression de ne pas avancer, le paysage ne changeait presque pas : du sable, des dunes, parfois quelques rochers et toujours du sable à perte de vue.
Un vent léger se leva lui projetant des grains de sable dans les yeux. Kyliam s’arrêta alors soudainement.
-   Qu’y a-t-il ? demanda le jeune loup avec l’espoir qu’elle lui annoncerait la fin de leur périple.
L’échidné avait enlevé le tissu qui lui protégeait la tête et regardait l’horizon en plissant les yeux.
-   Une tempête de sable, affirma-t-elle.
La gardienne se mit soudain à courir comme si elle avait le diable aux trousses. Inke lui emboîta le pas sans réfléchir. Il était difficile de courir dans le sable, ils s’enfonçaient facilement dedans. Kyliam bifurqua brusquement vers la droite. Le vent se faisait de plus en plus violent, il entraînait maintenant des nuages de sable troublant la vision des hybrides. Malgré cela Inke aperçu un petit monticule de roche comme ils en avaient déjà croisé. Il devina que Kyliam comptait s’y réfugier en attendant que la tempête se calme, mais le monticule était encore loin. Les tempêtes du grand désert étaient connues pour leur violence et leur rapidité. Rares étaient ceux qui leur échappaient. Inke était obligé de maintenir son turban pour pas qu’il ne s’envole, il avait complètement perdu de vue le monticule tant le brouillard de sable était opaque et discernait de moins en moins l’échidné. Il accéléra le pas. C’était peine perdue, le désert en avait décidé autrement. Il perdit complètement sa compagne. Dans un dernier espoir, il tenta de l’appeler : mais non seulement sa voix ne portait pas loin à cause du vacarme du vent mais de plus, il avala plus de sable qu’autre chose. Il se mit à courir droit devant lui dans la direction qu’il supposait être la bonne. Mais le sable traite se déroba sous ses pieds. Il était en haut d’une dune et en la descendant il glissa. Le louveteau se retrouva à dévaler la dune en roulant sur lui-même sur le sable et ne s’arrêta qu’en bas de la pente complètement désorienté. Il ne savait absolument plus quel chemin prendre. Sa tunique s’était remplie de sable et il avait perdu son turban. Jamais il n’avait connu de telle tempête dans son désert natal, mais il savait que sa seule chance était d’attendre la fin de l’ouragan sans bouger en se calfeutrant le mieux possible. Il se recroquevilla sur lui-même, dos au vent, rabattit le tissu sur sa tête et pria les dieux pour ne pas être enseveli vivant.


(Trop long désolée)


Titre: Re : Genèse
Posté par: Capita le Octobre 10, 2008, 05:31:46 pm
Ne soit pas désolée ! Tu peux pas savoir comme ça fait plaisir de te revoir un peu écrire ! =D
Surtout là, j'aime bien le duo Inke/Kyliam. D'oh, et cette Liquia alors, comme c'est mignon avec Inke ! Elle est drôlement gentille d'ailleurs. C'est parti pour le désert...
Et Inke alors pour la tempête, le pauvre...
/me te balance un sachet de confetti fermé dans la pware pour te féliciter un joyeux nonnanniveraire et un retour.


Titre: Re : Re : Genèse
Posté par: Miko le Octobre 17, 2008, 07:11:22 am
/me ouvre la porte du topic, regarde à l’intérieur en plissant les yeux pour apercevoir quelque chose.

Citation de: Capita
Ne soit pas désolée ! Tu peux pas savoir comme ça fait plaisir de te revoir un peu écrire ! =D

Mouais apparemment t’es la seule à être ravie de me revoir, merci.
Je ne sais plus trop quoi penser de cette fic, je ne parviens pas à savoir pourquoi elle suscite si peu d’intérêt.
L’intrigue n’est pas assez bien menée ? Il n’y  a pas assez de suspense à la fin d’un texte ?
 Les personnages ne sont pas attachants, trop banals ? Il y en a trop ? Pas assez ?
Je ne fais pas assez de descriptions ? Elles sont soporifiques, nulles ? Inintéressantes ?
Les chapitres sont trop grands, trop difficile à lire, la présentation n’est pas bonne ? Les textes sont ennuyeux à lire ?
C’est prétentieux et égoïste de ma part mais j’avais espéré un peu plus de commentaires après presque trois moins d’absence. J’ai profité de mon congé maternité pour bien avancer sur la fic et je la finirais parce que je l’écris pour ma fille mais pour le moment je ne la posterai plus sur le forum.

/me jette le seizième chapitre dans la poubelle et referme la porte.



Titre: Re : Genèse
Posté par: Kayra le Novembre 11, 2008, 03:24:31 pm
Voilà, je sais que c'est peut être un peut tard, mais je tente quand même...

Ta fic est géniale, Miko !!
Franchement, je l'adore, malgré les petites fautes d'inattention sûrement. L'histoire est intéressante, on s'attache à tout les personnages, les descriptions sont superbes et pas ennuyantes, on voit exactement comment sont les personnages et les paysages. En plus, les chapitres ont beaux être long, j'adore les lires !
Je suis seulement désolée d'êtres arrivé si tard, et j'espère que tu pourras continuer ta fic pour les lecteurs qui les aime.
Si tu veux, je peux répondre à tes questions.

1 L'intrigue n'est pas assez bien menée ? Il n'y a pas assez de suspense à la fin du texte ?

Ça, c'est une question qui ne se pose même pas ! Le suspens est génial, et on est pressée de voir la suite dès qu'on voit la fin des chapitres juste pour avoir des réponses à nos questions !

2 Les personnages ne sont pas attachants, trop banals ? Il y en a trop ? Pas assez ?

J'ai déjà répondu à la 1ère questions : Les personnages sont super attachants ! Pour le nombre, il y en a pas mal, mais c'est normal, et puis ça ne me dérange pas tant que ça, très franchement.

3 Je ne fais pas assez de descriptions ? Elles sont soporifiques, nulles ? Inintéressantes ?

J'ai là aussi déjà répondu tout à l'heure, et je le redit encore maintenant : les descriptions sont géniales. Sans ça, on ne saura pas à quoi ressemble là où les personnages sont, ni comment ils sont. En plus, tes descriptions m'entraîne encore plus dans la lecture de la fic (j'espère que tu comprendras la phrase !).

4 Les chapitres sont trop grands, trop difficiles à lire, la présentation n'est pas bonne ? Les textes sont ennuyeux à lire ?

Là encore, j'ai répondu tout à l'heure. Les chapitres sont géniaux à lire, on a vraiment envie de voir la suite. Ton écriture est génial ! Quant à la présentation, ce n'est qu'un tout petit point négatif, et encore il est réglé sur les derniers chapitres !! Il y a des fois où ce serait pas mal de voir des espaces, comme par exemple quand on passe du désert à Santa Maria. Mais c'est tout, pas d'autres problèmes !

Donc, voilà, les réponses sont réglés. J'espère que cela t'aidera pour la suite ! Et que tu posteras bientôt ta suite !

Bon courage ! :)       


Titre: Re : Genèse
Posté par: rekkua le Novembre 11, 2008, 05:33:57 pm
T'as bien fait de remonter le topic, Kayra... Chuis passée totalement à côté!
Déjà, première chose dont j'ai été surprise, c'est de voir que la fic n'était pas dans la section Best Of, pourtant y a assez de messages pour qu'elle y soit...
D'ailleurs, je me trompe où elle n'y était pas avant? Si c'est pas le cas, j'ai eu une hallucination.
Bref, ta fic, j'avais arrêté de la lire pour une seule raison: à cause des cours. Quand j'ai voulu la reprendre, je pouvais pas, parce que je ne sais pu exactement où j'en suis, si bien que je suis obligée de tout reprendre au début! Je me souviens à peu près des évènements, mais à peu près ne suffit pas, et reprendre de n'importe où gâcherait tout ce que j'ai lu. Si je n'ai pas repris la lecture depuis le début, justement, c'est pas parce que ça me fait chier, c'est parce qu'il faut que je trouve un moment à consacrer à la relecture pour être sûre de pouvoir tout assimiler d'un coup et de bien m'imerger comme il faut (si c'est pas le cas, je devrais ENCORE recommencer!).

Tiens, c'est ptet ça le problème de ta fic! Disons que les coupures entre chaque posts font que le texte perd de son sens, c'est pas un truc qu'on peut lire par morceaux, mais qu'il faut enchaîner! Et ça, on ne peut malheureusement pas y remédier, c'est partout pareil... Donc problème de ta fic... Mouais... Problème de toutes les fics!

Malheureusement, je ne peux donc pas te donner mes impressions concernant les derniers chapitres, même si j'ai regardé le dernier en dâte. Mais le problème, c'est que ne sachant plus où on en est, je suis hors-contexte. Ce que je vois surtout, c'est que Kyliam et Inke sont toujours ensemble. Ca me fait rire sadiquement, ça! Le petit loup qui avait si peur de l'échidnée, et qui finalement la suit "comme un chao apprivoisé"...

Après, pour le fait que presque personne ne commente... Bah... Rappele-toi de ce que tu m'as dit:

"Il ne faut surtout pas t'inquièter des commentaires, peu de lecteur en laisse malheureusement, cela ne veut pas dire pour autant que personne ne la lit."

Je rajouterais aussi que ta fic est sans conteste l'une des meilleurs de ce forum! Je me rappelle encore avoir été bluffée la fois où je l'avais lue. Tu es sans conteste une des personnes ayant le plus de talent ici! En tout cas, j'avoue que des fois rien qu'à voir d'autres fics ainsi que le succès qu'elles ont par rapport à la tienne, ça me donne un goût amer. Apparemment, ce n'est pas le fait de bien écrire ici qui intéresse les gens, mais plutôt le contenu du scénario. J'ai pas envie de médire sur les autres, alors je vais arrêter là... Au pire je peux te donner des noms en MP :p Je suis mauvaise langue, et en plus de ça, je veux pas avoir d'ennuis avec les autres :D

Mais en tout cas, soit sûr de ça! Je respecte énormément ce que tu fais, alors que y a certaines choses sur lesquelles je crache sans que personne ne s'en doute. Au passage, j'ai lu tes deux autres fics, les deux volets de Legend, et je les ai adoré! Je les ai relu plusieurs fois, c'est pour dire! Sur ce qui se fait ici, y a que trois personnes ici qui m'impressionnent. Toi, en tête, Capita, avec ses persos si géniaux, et puis Sephyra, qui en plus de savoir écrire ose bien dessiner (c'est limite insultant >.<)... Dans une mesure moindre, je me rappellerais d'une personne qui a déserté je ne sais pas où, qui est Hachi, pis y a les graines prometteuses que sont Cyber Rouge (mais pourquoi elle s'est arrêtée elle x_x?), Hunter et Vanille!

Hum, passons. Comme je l'ai dit, toi, tu les surpasses! Ptet pas largement, mais tes écrits sont ceux qui me donnent le plus envie de les suivre.

Revenons à ta fic. Je pense pouvoir te dire précisément ce qui fait que les lecteurs se sentent repoussés.
Pas de Sonic. C'est trop "littéraire". Le scénario n'est pas assez superficiel. Pis t'écris bien, alors ça fait des jaloux.
Hum? Quoi? C'est pas vraiment des défauts? C'est vrai. Hum, aurais-je tort de prendre certains pour des cons >.>? Non, je ne crois pas! Parce que faut être débile pour pas aimer ce que tu fais! Faut excuser les gens, y en a qui savent pas lire (ça, on le voit pas forcément), et d'autres qui savent pas écrire (c'est déjà plus flagrant)! Ou qui attendent d'un écrit la même chose que d'une série à la con style "plus belle la vie".
Y a trop de détails... Pas pour moi, hein, pour eux!
Malheuresement, tu es obligée de cibler un certain public en faisant ta fic. Alors si tu ne reçois pas beaucoup de commentaires, c'est normal... Je ne crois pas que la majorité des joueurs de Sonic aime la lecture. Ils sont là pour parler de hérissons bleus héroïques, ou de bestioles noires et rouges maniaco-dépressives (et c'est moi qui dit ça xD). Or, ta fic ne met pas en scène les persos de la Sonic Team, alors forcément, il ne reste plus grand monde pour lire.
C'est désolant... Je comprends que tu ne veuilles plus la poster ici, à vrai dire, avec ce que j'ai rajouté, on pourrait croire qu'elle n'ait pas sa place sur le forum. Arf, il n'empêche que le jour où j'aurais lu ta fic en entière, je serais déçue de ne pas avoir plus à me mettre sous la dent! Donc continue pour les pauvres membres comme moi qui ont prévu dans un futur proche de reprendre cette lecture! Sinon... Tu m'enverras tes chapitres en mail :o Je te préviendrais quand tu pourras, héhé ^^

Hm, en espérant ne pas avoir mit trop de monde en rogne après ce que j'ai écrit... Et dire que je voulais éviter d'être mauvaise langue! C'est trop tard. Mais j'aurais pu faire pire <.< Après tout je n'ai pas dit que... Rieeeeeeeeeeeeeeen :)

Félicitation à toi si tu as tout lu! (et aux autres, si certains sont passés dans le coin)


Titre: Re : Genèse
Posté par: Miko le Novembre 11, 2008, 06:33:31 pm
Merci pour ces réponses certes tardives mais toujours intéressantes.

rekkua : tu n'as pas eu d'hallucinations, la fic était en section best of mais j'ai estimé qu'elle n'y avait plus ça place. Logique puisque la section best of regroupe les fics les plus lues. Genèse n'en fait plus partie.

C'est vrai j'ai un peu tarder à écrire et laissé beaucoup de temps entre deux posts.
Citation
Après, pour le fait que presque personne ne commente... Bah... Rappele-toi de ce que tu m'as dit:

"Il ne faut surtout pas t'inquièter des commentaires, peu de lecteur en laisse malheureusement, cela ne veut pas dire pour autant que personne ne la lit."
He he, j'ai perdu une occasion de me taire. ^^'

Je n'adhère pas à la théorie de la jalousie, il n'y a aucune raison d'être jaloux d'une fic, chacun écrit avec ses propres moyens et à son niveau, (j'aurai été incapable à 15-20 ans de sortir de telles histoires.) Ni à celle du "hors-Sonic", d'autant plus que les auteurs que tu cites sont dans le même cas. Je penses notemment à Sephyra.  (C'est vrai que c'est rageant de voir comme elle maitrîse aussi bien la plume que le pinceau, ^^ mais c'est aussi en courageant de benéficier de ses conseils.)


Kayra : merci d'avoir répondu à mes interogations. Ca va me permettre d'améliorer les chapitres suivants et ceux qu'il me reste à écrire.

J'ai peur d'être encore déçue, si je tente de mettre un nouveau chapitre. Je vois bien  quelques coms pour m'encourager après le premier poste puis plus rien. (ce ne serait pas la première fois)




Titre: Re : Genèse
Posté par: Kayra le Novembre 12, 2008, 01:53:39 pm
T'inquiète, je serais là !!
Je suis bien contente de t'avoir aidée. En fait, ça m'a embêté que ça te tourmente, alors j'espère que ça t'a remonté le moral, là dessus !
En plus, je pense que des personnes viendront (du genre Capita, et moi aussi ;)) alors faut pas trop t'en faire là dessus.
Et puis, de toute façon, y a pas mal de personne où il y a une fic qui n'a pas beaucoup de lecteur (du moins je trouve) alors ça ne me dérange pas tellement de ce côté-ci. Et puis, toi aussi tu maîtrises les mots... Que dis-je ! Tu danses avec les mots !

Enfin bon, j'espère que ça te permettra de continuer ta fic (d'ailleurs, la dernière fois j'ai complètement oublier de dire le chapitre ce que j'en pensais ! Bah je vais le faire maintenant !)
Chapitre génial. Quelques fautes d'ortho, mais sûrement des fautes d'inattention. Je pensais pas, mais Kyliam a quand même bon coeur ! J'espère franchement qu'Inke ne va pas mourir, je l'aime trop ce petit ! Il est trop mimi ! *Prends Inke dans ces bras. Celui-ci étouffe tellement la louve le tient fort* Oups, désolée ! Finalement, c'est moi qui vais le tuer... J'aime bien aussi Liquia ! (En fait, j'adore les noms que tu donnes =3!)
Bref, ce chapitre est magnifique, les descriptions aussi, et les persos sont plus attachant les uns que les autres !

Bon courage pour la suite !


Titre: Re : Genèse
Posté par: Miko le Novembre 14, 2008, 08:01:43 am
Je ne suis pas plus convaincue, mais je veux bien faire un essaye avec le chapitre 16. Je le posterai en trois fois puisqu'apparemment mes chapitres sont beaucoup trop longs. Je verai ensuite si c'est bien utile de continuer. Si c'est juste pour toi, je te l'enverai par MP comme je le fais pour Capita.

CHAPITRE 16 partie 1 : Les catacombes


À Sérétinia, le siège continuait. Les troupes humaines avançaient lentement mais sûrement. Les hybrides s’organisaient en petits groupes pour repousser les envahisseurs ou escorter les villageois vers le palais. La ville avait bien changé, les rues de pavés blancs avaient disparu sous les décombres. Il ne restait que des ruines, des pans de murs entiers s’effondraient sur les routes, des monticules de gravas s’amoncelaient en plein milieu des voiries. Les soldats humains se dissimulaient derrière pour cribler de balles les rares murs encore debout. Des incendies ravageaient les jardins jadis fleuris et une sombre fumé s’était rependue sur l’ensemble de la ville.

Acem, qui en avait assez de rester au palais, avait pris la tête d’une équipe de guerriers. Ils faisaient face à une troupe d’humains. Les hybrides, réfugiés dans les décombres d’une habitation observaient attentivement leurs ennemis. L’armure que revêtait l’un d’eux résistait à toutes les armes conventionnelles. Or Acem possédait une arme qui n’avait rien de conventionnel, le petit groupe se composait de cinq hybrides en plus du Sage. Deux d’entre eux devait faire une diversion. Agilement, ils sortirent de leur cachette armés de simples frondes et tirèrent vers les humains. Ils n’espéraient pas les toucher, juste attirer leur attention pour permettre aux autres de les contourner. Acem fit signe à ses compagnons dès que les humains se lancèrent à la poursuite des deux furets. Silencieusement, ils s’exécutèrent se dissimulant derrière les gravas jusqu'à encercler les humains. Acem se cacha contre un mur et attendit patiemment que sa victime passe à sa portée. Il visait le soldat en armure, celui-ci éliminé, les autres étaient bien moins dangereux. Le premier furet passa près de lui à toute vitesse rapidement suivit de son camarade.
Le scorpion redressa sa queue au dessus de sa tête, tous les muscles de son corps étaient prêts à l’assaut. Il lui fallait frapper rapidement. Enfin l’humain passa à côté de lui, d’une démarche maladroite, handicapé par le poids de l’armure, il jurait après les furets qui trop rapides pour lui, avaient disparu de sa vue.  Vif comme l’éclair, l’arachnide détendit sa queue. Le dard ne fit que frôler le bras découvert du terrien mais c’était largement suffisant. Le poison du scorpion était violent et rapide. Un puissant neurotoxique qui ne mettait que quelques secondes à agir, paralysant tous les muscles. L’humain s’arrêta surpris de l’agression et se retourna vers Acem vivement braquant son bras droit vers lui. D’abord surpris par l’apparence de l’hybride, il n’ordonna pas immédiatement le déclenchement du tir, lorsqu’il se fut ressaisi, il était trop tard. Le poison faisait son office. Ses muscles se tétanisèrent, le diaphragme refusait de faire pénétrer l’air dans les poumons, il commença à suffoquer puis la toxine atteignit le cœur. L’homme fut saisi de violentes convulsions avant de s’effondrer, mort. La réplique ne se fit pas attendre. Les autres humains de la patrouille ne s’étaient pas pressés pour venir en aide au soldat en armure mais dès qu’ils le virent tomber, ils arrivèrent aussitôt canardant le Sage qui n’eut que le temps de se mettre à couvert. Une balle érafla sa carapace sans lui faire le moindre mal. Les guerriers chargèrent, les humains qui s’étaient découverts tombant ainsi dans leur traquenard. Ils étaient en hauteur dominant leurs adversaires, ils les criblèrent de flèches ne leur laissant aucune chance. 
Lorsque le calme fut revenu Acem rejoignit les gardes de Sérétinia pour contempler les cadavres. Le vieux Sage soupira et repartit et quête d’un autre groupe à éliminer.




Titre: Re : Genèse
Posté par: Hunter le Novembre 14, 2008, 04:13:58 pm
Moi je dis que c'est une bonne idée. Tu sais, les gens n'ont pas toujours le temps pour poster ...

En tout cas j'aime bien cette suite ... Ce début de suite. La première fois aussi il m'avait bien plu, même s'il ne m'avait pas semblé te l'avoir dit ... Enfin.

Perso, je trouve que c'est bien décrit, et en plus c'est une scène de guérilla ... Attaque rapide puis plus personne, avec diversion en prime. J'aime.

On peut dire que j'attends impatiemment la suite ? XD


Titre: Re : Genèse
Posté par: Sephyra le Novembre 15, 2008, 06:58:06 am
Je vais me dépêcher de rattraper mon retard, j'en suis qu'au chap 3 >.<
En tout cas pour ce que j'ai lu, la qualité des descriptions est impressionnante. Tu m'épates x3 Je suis certaine que des tas de gens lisent ta fic sans poster, quoiqu'il en soit, sois sûre que je te soutiendrai jusqu'au bout. Moi aussi quand j'ai failli arrêter ma fic, tu étais là, lors je ne vois pas pourquoi je ne te soutiendrais pas à mon tour.

Voilà, bonne chance pour la suite ^^


Titre: Re : Genèse
Posté par: Kayra le Novembre 15, 2008, 03:21:50 pm
Youhou !!! *Serre Miko dans ses bras* Merci beaucoup !

Ce début de chapitre était génial ! Je crois n'avoir vu qu'une seule faute :

Citation
Vif comme l’éclaire
Eclair ne prend pas de "e", à la fin.

Bon, en même temps, c'est une faute de rien du tout, alors ça fait rien !
Les descriptions étaient géniales, et je suis contente que les hybrides aient réussi à éliminé un soldat en armure ! Bien fait pour les humains ! *Leur tire la langue, mais un d'eux lui lance un tir qui la frolle* Ho, c'est bon, hein !

Bon, en tout cas de début de chapitre est super ! Je suis contente que tu continues, même si cela n'est qu'un essai !!

Bon courage pour la suite !


Titre: Re : Genèse
Posté par: Miko le Novembre 16, 2008, 08:52:38 am
Kyara: effectivement ce n'est qu'un essais. Je vais vite voir si au bout de quatre ou cinq posts j'ai toujours autant de monde. Le chapitre est court, il ne fait que huit pages word mais comme c'est beaucoup trop long pour être lut en une seule fois il sera divisé en plusieurs parties ne dépassant pas les deux pages word, dans la mesure du possible, je ne peux pas couper n'importe où. ^^

Sephyra : Je n'ai pas vraiment abandonné dans le sens où je continue à l'écrire, j'en suis au chapitre 20. C'est juste que je trouve dépriment de revenir avec presque 200 visites de la page et un commentaire. J'ai l'impression que les gens ont peur de mettre un commentaire. Comme si j'allais les manger. T'as largement le temps de rattrapper ton retard. Parce vu la longueur des textes que je poste, j'avance à moins d'un chapitre par mois. lol

Hunter : Pas le temps ? En presque trois mois ? ^^ non j'y crois pas. 
-_-' t'as déjà la suite, me dis pas que t'es impatient de la connaitre. XD Parce que là, à ce rythme t'en a pour un moment avant d'arriver à ce que je t'ai déjà envoyé. lol


Chapitre 16 partie 2

Plus loin une autre patrouille composée de loups livrait une véritable lutte de territoire contre les gardes de Sérétinia. Les pavés luisaient de rouge, des traînées de sang maculaient, les murs, la rue et les trottoirs. Les cadavres s’entassaient un peu partout, personne n’avait le temps de leur donner une sépulture décente. Certain, tel des charognards recouperait sur les corps ce qu’il pouvait. La chaleur de cette après-midi d’été accentuait le relent désagréable de la mort : mélange de fumée, de sang et de poudre, Partout les cris, les hurlements de rage ou de douleur couvraient à peine le son strident des armes s’entrechoquant et parfois celui plus mate d’une lame pénétrant la chair. Les blessés agonisants se confondaient avec les cadavres, seuls leurs faibles râles pouvaient encore les différencier. Mais fallait-il encore que les vivants les entendent.

Tira et Shell se battaient côte à côte. Ils tentaient avec leurs camarades de maintenir leur position en attendant la troupe d’humains qu’ils escortaient, mais ils n’étaient plus que trois face à autant de gardes. Chacun avait son adversaire.

Tira affrontait un renard gris, qui semblait bien jeune pour espérer le battre. Le loup anthracite qui tenait son couteau la lame plaque contre l’avant-bras, enchaîna plusieurs coups. L’hybride tenta bien d’éviter le poing mais il vit trop tard le couteau que Tira redressa d’un mouvement sec du poignet pour lui trancher la gorge. Sans même prêter un regard au renard suffoquant dans son propre sang, le loup anthracite chercha des yeux son frère. Il se battant contre un mulot déchaîné.

Shell avait écopé d’une large entaille à l’épaule. Malgré la douleur, sa lance tournoyait à vive allure empêchant son assaillant de l’approcher. Tira retourna son couteau et le tenant par la lame, le lança avec une précision redoutable. L’arme atteignit l’adversaire de Shell en plein milieu du dos. Le rongeur serra les dents pour ne pas hurler mais tomba à genou. Shell qui n’avait pas conscience de l’intervention de son frère profita de cette chance pour achever le garde, il planta la pointe de sa lance dans la poitrine de l’hybride. Celui-ci s’effondra, face contre terre, quand le loup retira la lance. Ce n’est qu’alors qu’il aperçut le couteau. Shell fronça les sourcils, il avait un grand sens de l’honneur et en voulait un peu à son frère de l’avoir aider. D’un autre côté il lui en était reconnaissant, si l’affrontement s’était prolongé, il aurait tourné à son désavantage. En poussant un profond soupire qui se mua en grimace lorsque son épaule le lança, Shell repris le couteau et le redonna à son frère qui venait de se débarrasser du troisième garde. Le calme était revenu, un silence lourd avait pris la place du tumulte de la bataille. Les trois canidés se penchèrent sur leurs camarades mais à l’évidence ils étaient les seuls survivants. Shell regarda tristement les cadavres.

-   C’est dommage d’en arriver là, murmura-t-il.
-   Ils l’ont cherché ! répliqua Tira en essuyant machinalement son couteau.

Il fixa son frère et continua.

-   Il faut te soigner, rentre au camp.

Le loup anthracite secoua la tête.
 
-   On ne peut pas abandonner cette position.
-   Je vais la garder avec Like et toi tu rentres,
affirma Tira bien décidé à faire entendre raison à son jumeau.

Celui-ci finit par se laisser convaincre, son épaule était de plus en plus douloureuse, il peinait à la bouger et se sentait terriblement las.

Après quelques dernières recommandations, le loup prit la direction de la sortie de la ville. Malgré la fatigue, il marchait rapidement au travers de la cité dévastée. En passant près d’une maison détruite par les armes humaines, il s’arrêta pour l’observer. Shell était impressionné et effrayé par la puissance des terriens. À la recherche de quelque chose pour bander son épaule qui continuait à saigner, il pénétra dans l’habitation, enjambant les décombres du rez-de-chaussée complètement détruit. Il grimpa à l’étage, celui-ci était particulièrement épargné, le loup trouva facilement une première chambre, une grande armoire entravait le passage, écroulée en travers de la porte répandant pêle-mêle son contenu sur le sol. Il y avait là plusieurs draps qui auraient suffi à fabriquer un bandage mais Shell avait les yeux rivés sur le petit lit au fond de la pièce. Le loup, le coeur serré, s’avança dans la chambre. L’occupant du lit, un jeune hybride de quelques années, semblait dormir paisiblement. Il n’en était rien, le fin drap qui le recouvrait était maculé de rouge.

Shell souleva lentement le tissu, le jeune villageois avait un petit trou au milieu de la poitrine. L’odeur de poudre que dégageait la plaie piqua l’odorat du canidé. C’était une victime des humains, il en était certain mais pourquoi abattre un enfant en plein sommeil ? L’horreur de la question submergea le loup qui prit d’un affreux pressentiment alla voir les autres pièces de l’étage. Il découvrit trois autres cadavres surpris dans leurs songes, sans même pouvoir se défendre. Les parents et un nourrisson. Celui-ci était dans un tel état que Shell dut se détourner, au bord de la nausée. Incapable de supporter plus longtemps ses visions d’horreur, il partit en courant sans même prendre ce qu’il était venu chercher. Il courut jusqu’au camp hanté par sa découverte macabre, il ne fit même pas attention au paysage. Shell était pourtant un combattant aguerri mais jamais il n’aurait imaginé être confronté à ce genre de spectacle, il n’arrivait pas à sortir le visage tuméfié du bébé. Il doutait depuis le début des intentions des humains, mais il avait maintenant la preuve de leur fourberie. Il allait pouvoir la soumettre à Arim.


Titre: Re : Genèse
Posté par: Hunter le Novembre 16, 2008, 11:10:13 am
Rébellion ! *crève*

Owi, la suite est aussi bien que la première partie .... Bon, j'avoue, faut que je me mette à lire la suite ... Mais là jpeux pas.

En tout cas, j'aime les descriptions, genre les rues pleines de sang, le tir dans la poitrine, etc etc ... toujours aussi bon.

Grah, faut que je me dépêche de lire le chap. 17 ><


Titre: Re : Genèse
Posté par: shadowthedark74 le Novembre 16, 2008, 11:18:20 am
Bonjour miko et tous les autres je te demande pardon si je n'ai pas posté plus tot mais j'avais égaré mon mot de passe de mon ancien compte sur ce forum, du coup j'en ai recrée un autre, ta fic je la sui depuis le début et jador et cela me permet de me perfectioné en francais (je sui suisse alleman alors pardon pour les fautes) ;)
En tout cas continu j'ador :D ;) :P


Titre: Re : Re : Genèse
Posté par: Hunter le Novembre 16, 2008, 11:25:11 am
Bonjour Miko et tous les autres je te demande pardon si je n'ai pas posté plus tôt mais j'avais égaré mon mot de passe de mon ancien compte sur ce forum, du coup j'en ai recréé un autre, ta fic je la suis depuis le début et j'adore et cela me permet de me perfectionner en français (je suis suisse allemand alors pardon pour les fautes) ;)
En tout cas continue j'adore :D ;) :P

Manque aussi un nombre impressionnant de virgules et de points.

... Désolé, j'ai pas pu m'en empêcher.

En tout cas, on ne peut pas te reprocher le manque d'argumentation (enfin, si : pourquoi as-tu aimé ? [D'autres raisons.]). C'est déjà ça. Mais attention tout de même, il y a des fautes bêtes ... M'enfin.


J'arrête de squatter le topic.


Titre: Re : Genèse
Posté par: Kayra le Novembre 16, 2008, 05:31:41 pm
Coucou Miko !

La suite est superbe ! J'adore Shell, je le trouve de plus en plus sympa !
Malgré quelques erreurs de rien du tout, cette partie de chapitre était génial, même si j'ai eu des frissons quand Shell a découvert les cadavres (les pauvres ! T.T Toutes cette horreur à cause des hommes... Franchement, je les déteste !).
La suite est bien espacée, j'adore ! De plus, les descriptions sont géniales ! Je me répète, mais j'adore cette partie !

Bon courage pour la suite !! 


Titre: Re : Genèse
Posté par: rekkua le Novembre 16, 2008, 09:19:24 pm
Ca y est... J'ai fini de tout lire x_x
Ca m'en a pris du temps! Pas loin de dix heures! Ca a un avantage: comme ça, je termine pas sur ma faim.
En tout cas, je suis passionée! Mon avis n'a pas changé par rapport à la première fois... C'est génial *_*
Tu maîtrises bien l'intrigue, et si ce n'était que ça... Les descriptions sont très bien faites, et puis les personnages sont tous étudiés! M'enfin, là où je suis déçue, c'est que y a certain secrets que tu révèles trop vite >.> Genre pour Flake! T'aurais pu attendre avant de révéler qui c'était! J'avoue que j'aurais aimé que tu ne dises pas du tout son identité pour que je puisse prendre un air super pompeux et dire "héhé, la renarde me fait bizarrement pensé à Flake! Enfin, j'dis ça, mais j'me trompe peut-être!" ._.


Bon. Parlons de trucs qui paraissent assez évidents. Sélic est sûrement le même hérisson que dans Legend, c'est à dire l'hybride que Gérald (ou Junior, si tu préfères qu'on continue à l'appeler comme ça) a utilisé pour donner Shadow... Mais ça, je pense qu'on s'en fiche, n'importe qui peut s'en douter.

A propos du Santa Maria, j'ai tendance à croire que tu en as profité pour faire dire que Maria tirait son nom du vaisseau... Voui, tu avais dit avoir tiré le nom du navire de Christophe Colomb. M'en fiche. Y en avait d'autres des bateaux. A croire que tu préférais ce nom-là pour la coïncidence.

A un moment, tu parles d'une cousine de Gérald qui est malade. Pourquoi pas un SIDN? C'est ptet pas le premier cas de cette famille de fou! Enfin, y a ptet aucun rapport une fois de plus, c'est juste une hypothèse à la con.

Pour l'instant, niveau émeraudes, on en a trois découvertes. La verte qui est avec Gérald, et la rouge et la blanche, avec Kyliam.

Pour la master emerald, je crains le pire... Knux fait honneur à ses ancêtres, ceux-ci se faisaient déjà dérober le caillou-maître.

Encore un truc débile. A propos de la cité engloutie qui se découvre lors des grandes marées. Je sais pu qui dit, ou pense ça, mais il est déclaré que c'est très étonnant qu'une civilisation aparemment aussi avancée ait pu se faire avoir. Chaos est p'tet passé par là. Ca serait cohérent, puisque la cité est recouverte par la mer émeraude. M'enfin, je sens que c'est encore foireux.

Aussi j'ai trouvé une incohérence: Sélic a deux cycles et Kyliam a caché les émeraudes il y a deux cycles, or, elle a rencontré sélic alors qu'elle récupérait les émeraudes avant de les disséminer un peu partout. C'pas logique >.>


Hum sinon... Maintenant les chapitres sont trop courts, aaaaaaaargh x_x Enfin, moi ça m'a suffit pour aujourd'hui, mais voir des ptits bouts apparaître comme ça, je pense que ça va m'affamer!

Sinon, bonne chance pour le reste!


edit: Faut que tu remettes ta fic dans le best-of! C'est là qu'elle a sa place!


Titre: Re : Genèse
Posté par: Miko le Novembre 17, 2008, 03:50:25 pm
Hunter:
Citation
Grah, faut que je me dépêche de lire le chap. 17 ><
._.

shadowthedark74 : Contente que cela te plaise autant. Si tu arrives à suivre une fic en français c'est que tu dois déjà pas mal te débrouiller.

Kayra : j'essaye autant que possible de rendre tous les personnages attachants. Je trouve que ça enrichit l'histoire si les protagonistes même les secondaires ont une véritable personnalité. N'hésites pas à me donner les fautes même si elles sont minimes, j'ai beaucoup de mal à me relire en ce moment.

rekkua : Un commentaire comme je les aime, un qui m'aide vraiment à avancer.

Je n'ai même pas cherché à cacher l'identité de Flake  ça aurait été parfaitement inutile, de plus c'est un personnage secondaire qui n'a pas une grande importance. D'autres secrets ne sont pas encore dévoiler rassure toi. Je pars du principe qu’il est plus  facile de tromper le lecteur que de lui cacher la vérité. Et ça marche ! (Tu comprendras bien que je ne te dirais rien en ce qui concerne tes suppositions mis à part qu’elles ne sont pas toutes fausses. Sauf si tu le souhaites par MP)


Citation
A propos du Santa Maria, j'ai tendance à croire que tu en as profité pour faire dire que Maria tirait son nom du vaisseau... Voui, tu avais dit avoir tiré le nom du navire de Christophe Colomb. M'en fiche. Y en avait d'autres des bateaux. A croire que tu préférais ce nom-là pour la coïncidence.

Lol c’est vraiment une coïncidence, je n’ai remarqué la similitude que lorsque Feurnard me l’a montrée. J’avais choisi la Santa Maria car c’est la plus connue de Colomb. Plus que la Nina, et puis surtout je me rappelais plus du nom de la troisième et que j’avais la flemme de chercher dans un livre d’Histoire. J’t’assure.^^
 
Citation
Encore un truc débile. A propos de la cité engloutie qui se découvre lors des grandes marées. Je sais pu qui dit, ou pense ça, mais il est déclaré que c'est très étonnant qu'une civilisation apparemment aussi avancée ait pu se faire avoir. Chaos est p'tet passé par là. Ca serait cohérent, puisque la cité est recouverte par la mer émeraude. M'enfin, je sens que c'est encore foireux.
Si j’avais eu cette  suggestion plus tôt j’aurai pu rajouter un passage expliquant l’histoire de cette citée.^^ Dommage ! J’y songerai pour la prochaine fois.

Citation
Aussi j'ai trouvé une incohérence: Sélic a deux cycles et Kyliam a caché les émeraudes il y a deux cycles, or, elle a rencontré Sélic alors qu'elle récupérait les émeraudes avant de les disséminer un peu partout. C'pas logique >.>
En fait, il te manque encore des éléments, tu comprendras dans un prochain chapitre.


Citation
Hum sinon... Maintenant les chapitres sont trop courts, aaaaaaaargh x_x Enfin, moi ça m'a suffit pour aujourd'hui, mais voir des ptits bouts apparaître comme ça, je pense que ça va m'affamer!

T’imagines pas à quel point c’est complexe de couper un chapitre en petits bouts. Mais si les gens préfèrent lire des paragraphes courts, je comprends ! Difficile de lire sur un écran.


Citation
edit: Faut que tu remettes ta fic dans le best-of! C'est là qu'elle a sa place!
._.  Même si c’était vraiment sa place, c'est plus à moi de le faire.   

Suite pour éviter que rekkua ne s’affame.

Chapitre16 partie 3

Dans le campement humain, Silly s’affairait au mieux pour assister les médecins humains. Elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi, ils avaient tant besoin de tous ces d’objets, tous plus étranges les uns que les autres. La louve verte ne se servait que d’un mortier pour écraser les plantes médicinales et de gazes pour les cataplasmes. Il n’y avait aucun loup dans l’infirmerie, seuls quelques soldats présentaient des blessures légères, les plus gravement touchés étaient rapatriés sur le Santa Maria. La louve assistait un infirmier pour refaire le bandage d’un jeune homme brûlé au bras. Cela lui évitait de trop songer à Inke, de trop ruminer ses doutes et ses craintes. Elle avait fini par comprendre quelques mots, même si elle ne parvenait pas encore à suivre leurs conversations. Alors qu’elle finissait le bandage, Shell fit irruption dans la tente, essoufflé. Silly remarqua immédiatement son épaule sanguinolente et se précipita vers lui.  Leurs regards se croisèrent et la louve sut immédiatement que son ami d’enfance était très perturbé.

-   Que s’est-il passé ? demanda-t-elle en le faisant s’asseoir sur le bord d’un lit de camp.
-   Je dois voir Arim où est-il ?
-   Sûrement avec l’humain qui les commande, ils sont toujours ensemble. Tu vas m’expliquer ce qui t’arrive. C’est Tira ?
s’inquiéta Silly.

Elle fouilla dans son sac et trouva plusieurs feuilles qu’elle appliqua sur la plaie.

-   Non il va bien. Merin et les autres sont revenus du village de la forêt ?
-   Pas encore, ils ne devraient pas tarder. Ils ont du prendre leur temps pour revenir.
-   Ou les humains ne nous ont pas dit la vérité.


La guérisseuse  fixa les feuilles avec un bandage et s’assit près du loup anthracite.

-   Explique toi, je ne comprends rien ! souffla-t-elle.

Shell lui raconta comment il devait, avec ses compagnons, entrer dans la ville et s’assurer que les humains puissent facilement prendre possession du palais. C’était du moins le plan imaginé par Arim et Smith.

-   Arim voulait autant que possible faire fuir les habitants pour prendre la ville, mais les humains massacrent les familles. Des hybrides sans défense. Des enfants…Ils nous ont dit la même chose pour le village de la forêt. Tu te souviens ? J’ai peur qu’ils nous aient menti et je m’inquiète pour nos trois amis qui sont restés là-bas. Ils auraient du revenir depuis longtemps même en prenant leur temps.

La louve verte regarda aux humains qui vaquaient à leurs occupations comme si les canidés n’étaient pas là.

-   Allons voir Arim, affirma-t-elle en se levant. Je crois savoir où il est.

Shell se leva à son tour en grimaçant et suivi la guérisseuse jusqu'à une autre grande tente en toile beige. Le Sage des loups était bien là, en grande conversation avec deux humains. Smith écoutait le rapport de son bras droit.
Arim écouta patiemment ses deux compatriotes. Puis interrogea le colonel.

-   Nous sommes malheureusement parfois contraints de faire des sacrifices pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.

Le vieux loup bleu nuit réfléchit un moment. En fait, le sort des habitants de Sérétinia lui importait peu, aveuglé par la tristesse et la colère, il ne voyait plus que la vengeance.

-   Peux-tu me garantir que les miens n’ont rien à craindre et que tu m’aideras à trouver l’assassin de mon frère ?
-   Évidemment, si Selic n’est pas dans le village, j’enverrais mes hommes le chercher dès que la ville sera à nous. promit le colonel.

Smith avait parfaitement cerné Arim et savait pertinemment que tant qu’il n’aurait pas assouvi sa vengeance, le loup le suivrait. Mais il ne voulait pas que celui-ci découvre qu’il n’avait nulle intention d’épargner les loups dans son projet. Benjamin comptait bien nettoyer la planète des hybrides, de tous les hybrides, ainsi il pourrait fonder la première colonie terrienne et l’histoire retiendrait son nom au même titre que Colomb.

-   Je suis certain que tes amis qui sont restés dans le village vont bien, il y a une grande distance, ils se sont peut-être perdus. Suggéra le soldat. 

Arim hocha la tête. Il rapporta rapidement aux deux loups la conversation.

-   Je ne le crois pas ! s’énerva Shell, j’irai moi-même chercher Merin et les autres si il le faut ! Méfis toi de lui !

Le Sage fronça les sourcils : Shell n’avait pas à contredire ses décisions. Se rendant compte de l’agressivité de ses propos le loup anthracite baissa la tête.

-   Excuse-moi, je m’inquiète. On a déjà perdu beaucoup des nôtres dans ce conflit. Murmura-t-il.
-   Soit, si tu veux retrouver Merin vas y ! Mais c’est une perte de temps, tu vas sûrement les trouver en chemin et en attendant les nôtres se battront sans toi dans la ville. 
-   Il ne devra de toute façon pas repartir. Pas temps que sa blessure ne sera pas cicatrisée.
Intervint Silly qui avait bien deviné qu’Arim cherchait à déstabiliser son ami. Nous irons ensemble, ici je ne peux rien faire de plus. Les habitants de la forêt avaient vu Inke. Peut-être que je trouverais d’autres indices de sa présence là-bas. Laisse nous y aller.
Arim soupira.
-   Très bien allez y.

Aussitôt que les canidés furent sortis, Smith interrogea le Sage.

-   Qui y a-t-il ?
-   Shell s’inquiète pour ceux qui sont restés dans la forêt, je les ai autorisés à aller les chercher.

Si Justin se mit à pâlir soudainement, Smith ne laissa rien paraître et improvisa rapidement une solution.

-   Il serait bon qu’ils soient accompagnés ou au moins qu’ils prennent un commutateur. Va leur donner ça dit-il en saisissant un petit émetteur radio qui traînait sur une table pliante.

Le loup bleu affirma de la tête, s’empara de l’appareil et sortit en courant pour rattraper Silly et Shell.

-   Ca va compromettre pas mal de choses si ils découvrent qu’on a détruit le village ? s’informa Justin.
-   Je contrôle pour le moment Arim parce qu’il est obnubilé par sa vengeance mais je préfère ne pas prendre de risques.
-   Que fait-on ?
-   Envoyez des snippers, il ne doit rester aucun témoin, ordonna l’officier. 

Le Sage rattrapa ses deux compatriotes.

-   Smith vous donne ça c’est un émetteur qui nous permettra de rester en contact.

Shell regarda l’étrange boîte noire sous toutes ses coutures.

-   Comment ça marche ? finit-il par demander.

Arim lui montra rapidement le fonctionnement, leur souhaita bonne chance et retourna auprès de Smith. Avant d’entrer dans la tente, il entendit la dernière phrase du colonel.
Aucun témoin ! Se pourrait-il que Shell ait raison ? Que les humains leur cache leurs véritables intentions ? Cela lui importait peu, du moment que ceux-ci l’aidaient à retrouver le hérisson.


Titre: Re : Genèse
Posté par: Capita le Novembre 17, 2008, 06:06:06 pm
Je savais que cette fic allait revenir et remonter, je le savais.


Titre: Re : Genèse
Posté par: rekkua le Novembre 17, 2008, 07:56:55 pm
Citation
Je n'ai même pas cherché à cacher l'identité de Flake
C'est c'que j'te repproche xD

Citation
Je pars du principe qu’il est plus  facile de tromper le lecteur que de lui cacher la vérité. Et ça marche !

Véridique! Les vérités, on peut se trahir, et le pire, c'est quand l'histoire est longue, alors là, ça devient sacrément difficile de rien révéler. Pour le fait de tromper le lecteur, oui c'est vraiment facile. Le plus drôle, c'est quand ils se trompent tout seuls (ce que j'ai sûrement fait, de toute façon, la plupart des hypothèses que j'ai faites, je n'y crois pas vraiment... seulement quand je découvre que je me suis trompée ou pas: dans le premier cas je dis "m'en fout, c'était juste pour le trip!" et dans le deuxième je m'exclame fièrement "vous avez vu, vous avez vu? Chuis trop douée :p"), des fois ils sortent des choses auxquelles on ne s'attend vraiment pas... Et c'est encore plus drôle de contribuer à les enfoncer dans leurs délires!


Citation
Je ne te dirais rien en ce qui concerne tes suppositions mis à part qu’elles ne sont pas toutes fausses. Sauf si tu le souhaites par MP
Nan j'veux pas le savoir! Je préfère respecter l'ordre du scénario! J'expose juste ce qui m'est venu en tête avec l'espoir de pouvoir dire "aha, j'avais raison :p"


Citation
T’imagines pas à quel point c’est complexe de couper un chapitre en petits bouts. Mais si les gens préfèrent lire des paragraphes courts, je comprends ! Difficile de lire sur un écran.
Non j'imagine pas! En gros bout c'est déjà assez chiant comme ça, alors semer des amuse-gueule x_x M'enfin, prochaine fois, j'essaierais de laisser un peu de temps entre mes lectures, comme ça, je pourrais lire quelque chose de conséquent!

Citation
Citation
edit: Faut que tu remettes ta fic dans le best-of! C'est là qu'elle a sa place!
._.  Même si c’était vraiment sa place, c'est plus à moi de le faire.   

Ben si! Qui d'autre que toi le ferais? Que je sache, c'est toi la modératrice du coin! A personne tu n'aurais fait ça: retirer la fic du Best Of tant qu'elle est pas terminée. Et surtout, si une fic avait bien les 1500 lectures, tu ne l'aurais pas laissée en dehors de la section. Et puis c'pas parce que c'est ta fic que tu dois lui offrir un traitement spécial! Tu donnes l'impression de ne pas la remettre là-bas parce que tu ne veux pas abuser de ton statut de modératrice. C'est louable comme comportement... Mais débile! Ca c'est presque comme le culte voué au courage des héros de manga ou même de romans (c'est parce que y a pas cet aspect que j'aime bien "l'assassin royal", série que je conseille à tout gros lecteurs!)... Quoique, ça c'est carrément vomitif...
Bref, remet ta fic dans le best-of, fait pas de chichis!


Passons à ce nouveau bout de chapitre.
Silly... Maintenant que j'ai relu ce nom, je me rappelle avoir appris ce mot en anglais aujourd'hui. Et ça veut dire débile :p Si un anglais lisait ta fic, il rirait bien!
Aussi, tu mets souvent "du" au lieu de "dû". Si c'est pas repéré par le correcteur orthographique, c'est sûrement parce qu'il associe "du" à l'article, ou le déterminant ou... bref, je sais pu c'est quoi le nom de classe gramaticale >.>" Ca remonte à loin le CE1 x_x

Citation
Elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi ils avaient tant besoin de toutes sortes d’objets tous plus étranges les uns que les autres.
J'la trouve pas très belle cette phrase... C'est un peu lourd, surtout que "toutes sortes d'objets" insinue "tous plus étranges les uns que les autres"... C'est ça qu'on appelle un pléonasme? Ceci serait plus beau:
"Elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi ils avaient tant besoin de ces objets tous plus étranges les uns que les autres."

Citation
Que c’est-il passé ? demanda-t-elle en le faisant s’assoire sur le bord d’un lit de camps
C'est pas plutôt "que s'est-il passé"?
Quand au verbe assoire, ça s'écrit asseoir >.>
Et il me semble qu'il n'y a pas d's à lit de camps...

Citation
Shell lui raconta comment il devait, avec ses compagnons, entrer dans la ville et s’assurer qu’elle soit sûre pour permettre aux humains de prendre possession du palais.
Joli: s'assurer qu'elle soit sûre!
Hum si tu veux remplacer assurer, y a vérifier, mais c'est moins beau. Et pour remplacer sûre y aurait... sécurisée :x C'est moyen aussi. Mais c'est pas pire que s'assurer d'être sûr :p

Citation
La louve verte jeta un oeil aux humains qui vaquaient à leurs occupations comme si les canidés n’étaient pas là.
Gnih ^^? *imagine la louve en train de retirer son oeil et le balancer sur les humains après avoir tiré sur le nerf optique qui voulait pas se détacher...*
Ca se dit jeter un oeil? Oralement, ça m'a l'air d'être le cas, mais à l'écrit, coup d'oeil n'est-il pas mieux approprié? Mouarf, bon je crois que c'est pas très grave. Même pas grave du tout.
coup d'oeil...? *imagine la louve en train de faire sortir l'oeil de son orbite, sans détacher le nerf optique cette fois, et en train de faire tourner sa tête pour agiter l'oeil qui pend, tel un lassot (laçot? lasseau? lasso? -.-) ou une masse d'arme.*

Citation
-   Nous sommes malheureusement parfois contraint de faire des sacrifices pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.
AH! Là par contre je suis sûre de la faute: contraint il faut un s :p

Citation
-   Évidemment, si Selic n’est pas dans le village, j’enverrai mes hommes le chercher dès que la ville sera à nous. promis le colonel.
Et ici, un s à "j'enverrai", vu que c'est du conditionnel.
Promis, ça se termine par un t, vu que c'est de la 3ème personne

Citation
Benjamin comptait bien nettoyer la planète des hybrides, de tous les hybrides ainsi il pourrait fonder la première colonie terrienne et l’histoire retiendrait son nom au même titre que Colomb.
Il défend une noble cause Smith, chuis émue :')
...
Juste pour que après "de tous les hybrides", j'aurais bien mis une virgule, ça me semble mieux pour l'élocution.

Citation
j’irais moi même chercher Merin et les autres
Cette fois c'est le contraire! Pas de s à "irais", puisque c'est du futur simple :)

Citation
-   Soit, si tu veux retrouver Merin va y ! Mais c’est une perte de temps, tu vas sûrement les trouver en chemin et en attendant les nôtres se battront sans toi dans la ville.
Plutôt vas-y que va y... M'enfin c'est comme ça que je l'écris moi >.>

Citation
Pas temps que sa blessure n’est pas cicatrisée
Ou plutôt: "Pas temps que sa blesseur n'aît pas cicatrisé" (j'ai juste un doute pou l'accent circonflexe sur le i...)

Citation
-   Ca va compromettre pas mal de chose si ils découvrent qu’on a détruit le village. s’informa Justin.
"Pas mal de choses"
"l'informa Justin" ou alors j'ai pas vraiment pigé l'utlisation du "s'informa"...

Citation
Que les humains leur cache leurs véritables intentions ?
Ca c'est chaud à orthographier...
Mais je pense que ça aurait dû donner "que les humains leurs cachent leurs véritables intentions"
Ce dont je suis pas sûre, c'est du pluriel de "leurs"...


Ca sera tout ^^ Le seul avantage des parties courtes, c'est que comme ça je peux me lancer dans le relevage de fautes :p
Pour la suite... Shell n'est pas si con, il devrait se méfier! Enfin... Peut-être pas :x Il y aura certainement un blessé >.> Ca serait trop simple sinon!


Titre: Re : Genèse
Posté par: Hunter le Novembre 17, 2008, 08:12:26 pm
Je suppose que c'est à moi de passer cette fic dans le Best Of.

Je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose. Aussi, je vais le faire. x)


Titre: Re : Genèse
Posté par: Naomi le Novembre 18, 2008, 12:27:34 pm
@ Rekkua > "Leur" ne se met pas au pluriel avant un verbe.

Miko, j'apprécie la continuation de ta fic même si tu as peu de lecteurs. Et j'apprécie surtout ton écriture fluide qui utilise des mots précis, et qui ne s'alourdit pas de figures de styles pompeuses.
Bref, ne déprécie ton travail pas sous prétexte d'un manque de commentaire et de "vues".


Titre: Re : Genèse
Posté par: Kayra le Novembre 19, 2008, 01:42:13 pm
*Câline Hunter* Merci beaucoup d'avoir remis cette fic dans les best-of, Miko le mérite beaucoup !! ^^

Je suis contente que tu me fasses confiance au point de me demander de corriger tes fautes, bien qu'elles soient minimes ! C'est vraiment gentil et merci beaucoup !! *Câline aussi Miko, et en profite pour prendre Inke dans ses bras* Nya ! Que je l'adore !
Tu as bien raison, une fic est inintéressante si les personnages ne sont pas attachants. 

Donc, cette partie de fic est... tout simplement géniale !! Les fautes, Rekkua les a dites. Donc, là dessus, j'ai rien à faire.
Dans cette partie, on remarque que Shell n'avait pas tord, les humains sont bien des traîtres qui ne pensent qu'au fric et qui sont purement égoïstes ! Que je déteste Smith ! Que je le déteste !! *Tout les regards de la salle se tourne vers Kayra. La jeune louve rougit, tousse, puis se calme* Hum, hum... Donc, je déteste les humains.
J'espère que Silly retrouvera bien vite Inke (et j'espère que celui-ci n'est pas mort) et que Arim sortira de sa folie vengeresse, ainsi que les loups puissent enfin faire partit du peuple de tout les hybrides.
Je le répète peut être, mais j'ai adoré cette partie (comme toute les autres, d'ailleurs) et je trouve que tu fais très bien d'espacer les textes et les dialogues ^^

Bon courage pour la suite !!


Titre: Re : Genèse
Posté par: Miko le Novembre 19, 2008, 08:43:14 pm
Capita : Et oui, il te faudra finalement patienter encore un peu pour avoir la suite. T’as un chapitre et demi d’avance.

Rekkua :
Citation
 
Ben si! Qui d'autre que toi le ferais? Que je sache, c'est toi la modératrice du coin
Hihi le problème étant que justement, je ne suis plus modératrice et ce depuis près de deux mois, j’ai trouvé le moyen de refiler la tâche à quelqu’un d’autre. ^^’

Citation
Le seul avantage des parties courtes, c'est que comme ça je peux me lancer dans le relevage de fautes :p


Alors rien que pour ça, je continue à poster des petits bouts lol. Je me fais peur rien qu’en lisant ton commentaire. J’étais assez fatiguée lorsque j’ai rédigé ce chapitre, mais j’ai laissé passer des fautes impardonnables. Je me fais honte. T_T
J’ai corrigé et relu la suite, ce n’était pas du luxe.

Hunter : ^o^ dur boulot de modo. *Se frotte les mains*.

Naomi : Merci d’être passée par ici. Il y a finalement plus de lecteurs que je ne le croyais.

Kayra : J’ai commencé à reprendre tous les chapitres pour mettre plus d’espaces. C’est beaucoup plus lisible.
La suite spécialement pour toi. Lol
*Pas m’étouffer s’il te plait * ¨o¨



Chapitre 16 partie 4



La tempête se calma aussi vite qu’elle était apparue. Kyliam s’était blottie contre une concrétion de roche qui faisait obstacle au vent mais elle avait perdu de vue le louveteau. Maintenant que les éléments s’étaient calmés, elle se releva, épousseta le sable qui envahissait sa tunique et regarda autour d’elle. Le paysage avait complètement changé, Il y avait toujours autant de sable mais la disposition des dunes avait radicalement changé, perturbant tous ses repères. Heureusement, la tempête avait été brève et les lunes n’avaient pas bougé dans le ciel. Kyliam n’eut aucune difficulté à reprendre son chemin, bien qu’il lui fallait d’abord trouver le canidé. Elle scruta attentivement le sable à la recherche d’une forme blanche avant de se souvenir que comme elle, Inke possédait une tunique couleur sable. Mettant ses mains en porte-voix, elle l’appela.

-   He ho gamin ?

Aucune réponse ne lui parvint, cela l’inquiéta. Elle espérait qu’Inke ne fut pas enseveli. Il avait toujours les Emeraudes du Chaos et elle s’imaginait mal fouiller dans le sable pour retrouver les pierres. Elle soupira et retenta d’appeler son compagnon. Mais rien ni fit.
Kyliam tenta une autre approche. Elle était la gardienne de l’Emeraude Mère ; celle-ci dégageait des émanations que l’échidné ressentait. Elle voulait croire qu’il en serait de même pour les Emeraudes du Chaos. Fermant les yeux pour mieux se concentrer, elle tenta de percevoir la chaleur douce et bienveillante des pierres.
En fait, elle ne perçut qu’un toussotement. Rouvrant brusquement les yeux, elle se tourna vers une dune qui bougeait étrangement. Une main blanche finit par percer le monticule de sable, bientôt suivie d’une tête aux poils ébouriffés. Inke se redressa complètement en essayant d’enlever les quelques grains qui encombraient sa fourrure. Il découvrit l’échidné à quelques mètres, à peine de lui, les poings sur les hanches qui l’attendait près du monticule de pierre. Le jeune loup la rejoignit et dans le plus grand silence, ils reprirent leur chemin.

Ils marchèrent encore longtemps jusqu’au soir, le ciel s’assombrissait et il devenait de plus en plus complexe d‘avancer.

-   Tu as toujours les Emeraudes ? s’inquiéta soudain l’échidné.
-   Heu oui ! Bien sûr ! s’exclama le louveteau surpris qu’elle ne s’en soucia que maintenant.

Il les sortit de sa ceinture et poussa un cri de surprise. Les pierres brillaient à intervalles réguliers. Cela signifiait qu’une autre Emeraude se cachait dans les parages, mais il était quasiment impossible de la retrouver si elle était perdue dans le sable. Kyliam prit l’Emeraude blanche et continua imperturbable à  avancer pour s’arrêter au pied d’une dune. Inke ne voyait pas vraiment ce qui différenciait cet endroit d’un autre, il n’y avait que du sable à perte de vue. Il regarda attentivement l’Emeraude rouge mais elle ne lui sembla pas être plus brillante qu’il y avait quelques minutes. Pourtant Kyliam se mit à creuser le sable frénétiquement, Inke se demanda un instant si sa compagne n’avait pas perdu l’esprit, ou souffrait d’un coup de chaleur. Perplexe, il finit par l’aider, se persuadant qu’elle devait avoir ses raisons. Ils creusèrent ainsi jusqu’à la tombée de la nuit Ils atteignirent la roche dure sous le sable et dégagèrent rapidement une sorte de cube de granite géant, bien trop régulier pour être naturel.

C’était les restes d’une catacombe appartenant à une civilisation depuis longtemps disparue. Bandant tous ses muscles, Kyliam fit basculer la large plaque rectangulaire qui bouchait l’entrée. On voyait encore les symboles finement gravés, bien que l’érosion ait fait son œuvre.  Une bouffée de fraîcheur les assaillit, venue du tréfonds de la tombe, accompagnée d’une puanteur si insoutenable qu’Inke se boucha le nez pour ne pas se sentir mal. Kyliam se glissa la première à l’intérieur. Elle sauta les deux mètres qui la séparaient du fond du mausolée, rapidement suivie du jeune loup. L’échidné prit une des vieilles torches fixées au mur et l’alluma. La catacombe était bien plus grande que Inke le pensait : il y avait un long couloir qui s’enfonçait dans les entrailles de la terre. Le plafond voûté arborait des bas-reliefs et des peintures. La couleur avait passé, mais on devinait aisément les scènes de vie quotidienne que les dessins illustraient. De chaque côté du couloir, des jarres qui jadis avait du accueillir des bouquets de fleurs trônaient à intervalle régulier entre des piliers sculptés. Les deux hybrides avancèrent vers la seule autre issue : une pièce plus petite.

Inke se sentait mal, l’odeur de moisissure le rendait malade et sa claustrophobie le reprenait, comme dans la montagne. Le louveteau suait à grosses gouttes. Il enleva sa tunique et la plia consciencieusement sur son bras, il ne voulait pas l’abandonner : c’était un cadeau de Liquia. Tout en marchant derrière l’échidné, il observa les décorations. Parfois, il avait l’impression de voir des ombres bouger mais il se persuada que son imagination lui jouait encore des tours, comme dans la caverne aux diamants. Soudain il frissonna ; l’atmosphère s’était brutalement refroidie et un courant d’air lui frôla le dos. La tunique glissa de son bras et s’étala mollement sur le sol. Inke s’empressa de la reprendre et de rejoindre Kyliam. Il ne voulait pas la perdre, il avait bien trop peur. De nouveau l’étoffe lui échappa des mains. Agacé le louveteau la tint fermement d’une main pour ne plus la perdre. Il voulut faire part de son sentiment d’anxiété à l’échidné mais se ravisa. Il devinait sa réaction : elle lui rirait au nez en l’appelant « gamin ». À la place, il se mit à l’interroger, pour combler le silence.

-   C’est quoi ces dessins ? demanda-t-il en désignant les étranges arabesques qui s’inscrivaient sur les murs.

Kyliam était en fait, aussi nerveuse, elle avait également senti des courants d’air s’infiltrer sous ses épines pour lui chatouiller la nuque d’une façon fort désagréable. Ce n’était pas la première fois qu’elle venait ici et elle savait ces anciennes tombes habitées par des occupants bien facétieux. L’échidné scrutait chaque ombre, chaque recoin pour ne pas se faire surprendre par un de ces esprits malins. Ils pouvaient s’avérer très dangereux si l’envie leur en prenait. Discuter avec le jeune loup la rassura un peu.

-   Des runes. L’ancienne écriture hybride, il y a longtemps que personne ne sait plus les lire, mis à part les bédouins qui continuent à recopier des textes. Ils disent que c’est un « devoir de mémoire. »
-   Tu sais les lire ?


Alors qu’elle allait répondre, un cri de terreur dans son dos l’arrêta net.


Titre: Re : Re : Genèse
Posté par: rekkua le Novembre 21, 2008, 04:33:04 pm
Citation
 
Citation
Le seul avantage des parties courtes, c'est que comme ça je peux me lancer dans le relevage de fautes :p


Alors rien que pour ça, je continue à poster des petits bouts lol.

>.< C'est dégueulasse ça! Moi je trouve qu'en tranches, l'écrit perd de la qualité... Pour une fois que la quantité et la qualité peuvent se conjuguer!
En tout cas j'ai repéré une faute monstrueuse à la lecture de ce chapitre :p Une qui m'a vraiment tapé dans l'oeil!


Citation
La tempête se calma aussi vite qu’elle était apparue.
Pas de faute ici, juste pour dire que "commença" à la place de "apparue me semble plus approprié...

Citation
Kyliam s’était blottie contre une concrétion de roche qui faisait obstacle au vent
Concrétion? Oho! J'ai appris un nouveau mot...
Mais j'imagine très mal la chose, puisque c'est un dépot solidifié... Pour se cacher là-dessous, faut être doué!

Citation
Kyliam n’eut aucune difficulté à reprendre son chemin, bien il lui fallait d’abord trouver le canidé.
Chipotage de merde: j'pense qu'une virgule serait bienvenue après "bien", pour mieux soutenir le rythme narratif...

Citation
Elle soupira et retenta d’appeler son compagnon. Mais rien ni fit.

Hinhinhinhin, ça y est! Je l'ai retrouvée la fameuse faute! "Rien ni fit"... Hum je pense pas avoir besoin de commenter plus, tu dois déjà avoir compris quel était le problème :D

Citation
Une bouffée de fraîcheur les assaillit, venue du tréfonds de la tombe
Du tréfond... Ou des tréfonds... (mais ça c'est bizarre) Mais pas un mix xD

Citation
elle avait également sentit des courants d’air
Participe-passé pour "sentit", ce qui donne "senti"... Je crois.

Ce n’était pas la première fois qu’elle venait ici et savait ces anciennes tombes habitées par des occupants bien facétieux.[/quote]
entre le "et" et "savait", j'pense qu'un "elle serait le bienvenue, parce qu'on a l'impression que le "savait blablabla..." fait parti de la subordonnée, et donc que ce n'était pas la première qu'elle savait blablablabla...

Sinon j'te félicite, y a certains mots sur lesquels je me suis arrêtée en m'attendant à la faute, et ce n'était pas le cas! Je sais que moi les fameuses fautes que j'attendais que tu fasses, elles se seraient jouées de ma vigilance si ça avait été dans un de mes textes, j'crois que l'orthographe m'en veut personnellement!

Pour le contenu de ce chapitre... Niah *_* Quel sadisme de s'arrêter là-dessus, je te maudiiiiis!
Moi j'aimerais bien connaître le contenu des runes! Mais pas sûre que j'aurais le droit à ce plaisir :o

Sinon, complètement hors-sujet: Toi qui vit en haute-normandie, je sais pas si t'as le même ciel que moi, mais en tout cas, il est très beau *_*
Le temps que tu passes par là, tu pourras pas constater mes dires, dommage >.>"
Flemme de prendre une photo... Hm de toute façon, en quelques minutes, c'est déjà trop tard, ça se dissipe déjà...


edit: Ah oui, j'ai oublié de signaler qu'à ma relecture, j'ai retrouvé le "dessert" qui remplaçait le "désert"! Ca m'a permi de rire à tes dépends :p


Titre: Re : Genèse
Posté par: Kayra le Novembre 22, 2008, 06:15:11 pm
KYAAAAA !!!! Inke !!! Inke !!!
*Remarquant qu'elle étouffe le jeune loup et Miko, la louve desserre son étreinte, permet aux deux personnes de respirer un peu* Oups, Désolée ! ^^''
Ce passage était magnifique !! Question fautes, j'ai rien à dire puisque Rekkua a corrigé le peu qu'il y avait... Mais tant pis, c'était pas grave du tout !
Donc ce passage était magnifique ! Les descriptions étaient géniales, elles aussi ! Je m'attache de plus en plus à cet amour de petit louveteau ! Que je l'adore =3 !
Ca fait du bien de voir qu'ils sont toujours en vie, ces deux là !
La fin... géniale, elle aussi !! Mais je me demande bien la cause de ce cri, et rien qu'en voyant ce qu'il s'est passé avant, j'en ai eu des frissons... *Rejoins Inke et Kyliam pour les aider, mais ce fait expulser dès la première attaque de... quelque chose* Désolée... je ne pourrais pas vous aider *sa tête bascule, et le loup et l'échidné entende, surpris, des ronflements venant de la louve*.
Donc, le suspens est génial !! Je me demande bien comment tu peux faire pour nous faire poser autant de question...
En tout cas, j'adore !! Bon courage pour la suite !!
 


Titre: Re : Genèse
Posté par: Miko le Novembre 23, 2008, 04:00:59 pm
Rekkua :
Citation
Citation
La tempête se calma aussi vite qu’elle était apparue.
Pas de faute ici, juste pour dire que "commença" à la place de "apparue me semble plus approprié...
Nan « apparue » pace que je voulais donner une impression de rapidité.
 
Citation
Citation
Kyliam s’était blottie contre une concrétion de roche qui faisait obstacle au vent
Concrétion? Oho! J'ai appris un nouveau mot...
Mais j'imagine très mal la chose, puisque c'est un dépôt solidifié... Pour se cacher là-dessous, faut être doué!
Remarque j’ai écrit « blottie contre » pas « cachée dessous ». lol
 
Citation
Citation
Kyliam n’eut aucune difficulté à reprendre son chemin, bien il lui fallait d’abord trouver le canidé.
Chipotage de merde: j'pense qu'une virgule serait bienvenue après "bien", pour mieux soutenir le rythme narratif...
En fait, j’ai oublié un mot. Honte à moi !!

Citation
Citation
Elle soupira et retenta d’appeler son compagnon. Mais rien ni fit.

Hinhinhinhin, ça y est! Je l'ai retrouvée la fameuse faute! "Rien ni fit"... Hum je pense pas avoir besoin de commenter plus, tu dois déjà avoir compris quel était le problème 
Heu non ! Pourrais tu éclairer ma lanterne. ( Je le répète mais je suis nulle en orthographe, je suis biologiste moi ! Pas prof de français. -_-‘)
 
Citation
Citation
Une bouffée de fraîcheur les assaillit, venue du tréfonds de la tombe
Du tréfond... Ou des tréfonds... (mais ça c'est bizarre) Mais pas un mix xD
Nan plus, tréfonds au singulier s’écrit avec un S
Citation
Pour le contenu de ce chapitre... Niah *_* Quel sadisme de s'arrêter là-dessus, je te maudiiiiis!
Je sens bien que tu ne vas pas apprécier la façon dont je finis ce chapitre.
 

H-S Ici il pleut des cordes. Même de la neige ce matin. De la neige en Normandie, j’aurai tout vu. ^O^


Citation
edit: Ah oui, j'ai oublié de signaler qu'à ma relecture, j'ai retrouvé le "dessert" qui remplaçait le "désert"! Ca m'a permi de rire à tes dépends :p

Rah oui cette faute, je la fais souvent, je tape rarement les accents lorsque j’écris et mon correcteur d’ortho me corrige automatiquement le mot « dessert » ; lorsque je le vois je rectifie mais j'en loupe parfois. ^^



Kayra :
Citation
KYAAAAA !!!! Inke !!! Inke !!!
*Remarquant qu'elle étouffe le jeune loup et Miko, la louve desserre son étreinte, permet aux deux personnes de respirer un peu* Oups, Désolée ! ^^''
*Reprend son souffle et s’éloigne discrètement de la louve.*
Heu dois je en déduire que tu aimes ?
Des frissons ? Hihi, J’espère t’en donner encore avec la suite.
*Dépose rapidement la suite, jette Inke dans les bras de Kayra pour faire diversion et s’enfuie en courant.*
 


Je n’aime pas trop demander de l’aide, mais j’ai vraiment beaucoup de mal à me relire sérieusement, donc je suis à la recherche d’un bêta lecteur. Quelqu’un qui puisse me corriger et me signaler les énormités avant de poster sur le forum.
Voilà la dernière partie du chapitre 16, reste à voir si je continue après ça. Ça à l’air en bonne voie.

Chapitre 16 partie 5.

Inke, pétrifié, tenait un pan de sa tunique tandis que l’autre côté, flottait dans le vide comme tenu par une main invisible. Un rire enfantin et glacial éclata, résonnant dans toute la tombe. La tunique tomba brusquement au sol lorsque le rire disparu. La main invisible l’avait lâché et Inke avait involontairement fait de même.

-   Qu’est ce que c’est ? murmura le louveteau la voix tremblante.
-   Des fantômes, ils hantent les catacombes depuis toujours.

Kyliam regardait partout autour d’eux pour tenter d’apercevoir un spectre.

-   Des… des… fan… fantômes… bégaya le jeune loup.

Comme l’échidné, il balaya du regard les environs, tout en tentant d’une main tremblante de reprendre sa tunique. Il allait la toucher quand une des jarres qui ornaient le couloir, s’envola et alla s’écraser juste devant lui. Par réflexe, Inke se rejeta en arrière en se protégeant le visage des mains tandis que des débris de terre cuite étaient projetés autour de lui. Il se retrouva assis par terre, alors que devant lui sa tunique ondoyait dans le vide semblant le narguer. De nouveau un éclat de rire enfantin se fit entendre et le vêtement se dirigea à toute vitesse droit sur un mur en frôlant l’échidné. Il se cogna sur l’obstacle puis retomba lentement au sol. Le silence reprit possession des lieux, pesant, angoissant. Kyliam alla chercher la robe et la rendit au louveteau.

-   On dirait qu’il a fini de s’amuser ! assura-t-elle d’un ton ironique.
-   Elle est loin l’Emeraude, murmura le jeune hybride pressé de sortir des catacombes.
-   Dans la salle là-bas, répondit l’échidné qui désigna la pièce au fond du couloir.

Ils s’y rendirent sans plus attendre. La pièce était toute petite et basse de plafond sans décoration. Trois boîtes rectangulaires  de grande taille ornaient les coins de la salle. Inke réprima un frisson en comprenant qu’il s’agissait de tombes. Le principe même d’une catacombe lui paraissait effrayant. Les loups vénéraient un dieu incandescent et incinéraient leurs morts. Enterrer une dépouille, comme les humains l’avaient fait pour Lerss, lui était totalement inconcevable, même horrible. Il comprenait maintenant que les esprits tourmentés ne pouvaient atteindre la sérénité et continuaient à hanter les lieux. Kyliam ne semblait nullement impressionnée par les tombes et au grand désespoir du loup, elle se dirigea vers celle du milieu, empoigna la stèle, la souleva et la fit basculer sur le côté. Inke s’attendait à voir surgir un fantôme mais ce fut les jurons qui s’échappèrent de la bouche de sa compagne qui le fit sursauter. Prudemment, il s’approcha de la tombe et poussé par la curiosité, il regarda à l’intérieur. Elle était vide, il n’y avait ni squelette, ni fantôme, juste de la poussière. Inke interrogea Kyliam du regard, elle était cramponnée au rebord de la tombe, tremblante de rage.
 
-   L’Emeraude a disparu ! s’exclama-t-elle en fracassant la stèle d’un coup de poing rageur.
-   Les humains ? suggéra timidement le louveteau.
-   Non ! Ce sont ces satanés fantômes qui l’ont déplacée. Je n’ai pas le temps de jouer à cache-cache ! hurla-t-elle en poussant la stèle de granite d’une seconde tombe aussi vide que la précédente.

Alors qu’elle allait ouvrir la troisième, la stèle brisée s’envola vers elle. Inke lui cria un avertissement et l’échidné eut juste le temps de lever les bras pour se protéger.  Même si cela lui évita de prendre le projectile en pleine figure, l’impacte fut si violent qu’elle fut renversée à terre. Elle lâcha sa torche dont la lumière vacillante fit naître des ombres inquiétantes.

Kyliam secoua ses bras endoloris tandis que le lourd morceau de roche qui s’était brisé en deux, se remit à foncer sur les intrus. Les fantômes avaient fini de jouer, maintenant ils souhaitaient se débarrasser des envahisseurs. Un rire glacial qui n’avait plus rien de joyeux et d’enfantin résonna dans la catacombe, Kyliam et Inke prirent leurs jambes à leurs cous et s’enfuirent vers le couloir. Les stèles s’étaient mises à tourbillonner dans la petite salle la rendant terriblement dangereuse. Kyliam brisa deux morceaux qui allaient l’atteindre avant de se retrouver dans le couloir. Aussitôt les pierres retombèrent et le silence, seulement troublé par la respiration haletante des deux hybrides, reprit sa place. La faible lumière éclairait leurs visages terrifiés. Inke en tremblant se laissa tomber adossé à un pilier en serrant sa tunique sur sa poitrine, comme si cela pouvait le protéger. Il ne faisait pas un fier guerrier, mais si Inke se sentait capable d’affronter n’importe quel monstre, ennemi ou même des humains, les fantômes lui faisaient peur. Ils étaient irréels, impalpables ; imbattables.

Kyliam en garde jetait des regards dans toutes les directions, prête à contrer un nouvel assaut. Comme rien ne venait au bout de plusieurs minutes, elle relâcha sa garde et sortit l’Emeraude blanche en espérant que sa luminosité pourrait l’aider à repérer celle qu’elle cherchait. Inke aussi s’était légèrement détendu, mais lorsqu’il voulut se redresser pour aider l’échidné, il se rendit compte avec horreur qu’il ne pouvait plus bouger. Il était comme retenu par une force invisible contre le piler.
Au même moment dans le plus grand silence, un fantôme apparut juste derrière Kyliam, il prit une forme blanche laiteuse avec des yeux globuleux injectés de rouge. Il ne ressemblait plus du tout à l’hybride qu’il avait dû être. L’apparition leva un bras tenant plus du tentacule et l’abattit violement dans le dos de l’échidné. Le coup fut si violent que Kyliam lâcha l’Emeraude et fut propulsée contre les récipients de terre cuite, les brisant sous l’impact. La gardienne acheva sa course contre le mur et retomba durement au sol. Inke trop occupé à se dégager de l’emprise du fantôme, ne releva la tête qu’en entendant le vacarme. Il vit alors sa compagne inerte, couchée sur le sol poussiéreux. Ce fut ce moment que choisi la torche pour rendre l’âme. Seule l’Emeraude blanche diffusait encore une faible lueur.

-   Kyliam ! hurla le louveteau.




Titre: Re : Genèse
Posté par: Kayra le Novembre 23, 2008, 06:32:34 pm
*Kayra sert Inke dans ses bras, ne faisant pas attention qu'elle l'étouffe* Je suis d'accord pour corriger tes fautes avant que le chapitre soit posté !! ^^
*En plus, bêta te va bien, sort quelqu'un.
Kayra le frappe de toute ses forces* Très drôle è_é

Youhou !! Je poste en première !!
Bon, pour les fautes, je crois n'en avoir repérer aucune ! Je suis même sûre et certaine !! À part un petit endroit, où c'est même pas une faute, mais une pitite erreur de point :

Citation
-   Elle est loin l’Emeraude,  murmura le jeune hybride pressé de sortir des catacombes.

Je pense qu'il vaudrait mieux mettre un point d'interrogation au lieu de la virgule, puisque la phrase est comme une question.

En tout cas, ce passage était vraiment génial !! Je me demande bien ce qu'il va se passer, si les deux hybrides vont s'en sortir... Bouh, n'empêche, quelle vision d'horreur !! Les pauvres TAT !! Ca doit pas être simple de devoir se battre contre des fantômes. Franchement, je me demande bien où est cette Emeraude de malheur !! Ce pourrait pas être plus simple de trouve une Emeraude ?

En tout cas, chapitre superbe, rien à dire ! Même pas une toute petite erreur de rien du tout ! ^^

Bon courage pour la suite !!
*Voit Miko s'enfuir* Je vois, quel accueil je fais ! T.T Heureusement qu'Inke est là...
*A ce moment, le jeune loup la pousse et, s'excusant envers la jeune louve, s'enfuit*
J'ai une tête à faire peur, on dirait T.T
Bon, re-bon courage pour la suite !!




Titre: Re : Genèse
Posté par: rekkua le Novembre 23, 2008, 11:05:17 pm
Flemme absolue de voir si Kayra a oublié des fautes ou pas...
J'me présenterais pas comme béta lectrice, j'ai déjà peu de temps libre. La preuve en est, c'est qu'il m'a fallu au moins 4h pour dessiner une malheureuse pièce en vue isométrique... Et du coup, je suis fatiguée, ça m'a creusé la cervelle, et pis... Il reste de l'anglais =_=
Bref, tout ça pour servir d'exemple au fait que je ne peux pas m'occuper du post de mangeuse de fautes (et pis d'abord, c'est pas bon >.<)!

A propos de ce morceau de chapitre... Contrairement à ce que tu as dis, la fin de ce chapitre ne me laisse pas trop sur ma faim, chuis assez satisfaite... Ptet parce que c'est trop court... (haha, à chaque message, j'me plaindrais du fait que ce soit court!) Mais! Ca veut pas dire que je veux pas connaître la suite! J'ai envie de connaître la suite des évènements de la pyramide, et je suis encore plus pressée de voir ce qui va se passer du côté des humains, ou de l'un des camps adverses...

Bref, bonne continuation... Et puis bonne nuit... :x

edit: Moi j'ai pas eu de neige! Faut pas pousser non plus, y a jamais de neige sur la côte! Ca m'est déjà arrivé d'avoir une couche grisâtre dans mon coin, alors que à moins de cinq km dans les terres, c'était recouvert de neige... Frustrant.


Titre: Re : Genèse
Posté par: Miko le Novembre 26, 2008, 04:24:20 pm
Merci à toutes deux !! Finallement je poste la suite pour vous puisque vous me l'avez réclamée. Attention. Capita, Hunter (quoique si tu l'as toujours pas lue c'est pas bien grave) la seconde partie du chapitre est modifiée.

Chapitre 17 : partie 1 : Le secret de l'île sanctuaire



Inke fixait l’échidné allongée sur le sol. Le bras droit sur son visage et la pénombre l’empêchait de savoir si elle allait bien. Par réflexe, il tira plus fort pour se dégager de l’emprise qui le maintenait. Il eut la surprise de ne rencontrer aucune résistance. Le fantôme l’avait lâché et de nouveau le cri enfantin se fit entendre, lui glaçant le sang. L’Emeraude qui était tombée flottait devant son museau et disparue dans une jarre. Comme un signal de départ, les torches qui ornaient les murs s’allumèrent  projetant leurs lumières ondulantes dans le couloir. Inke alla voir Kyliam. Ses bras et ses jambes étaient couverts d’égratignures, mais aucune plaie n’était mortelle. Le louveteau s’intéressa à l’Emeraude, prudemment il s’approcha de la jarre où elle avait disparu et regarda à l’intérieur. Elle était vide. Un éclat de rire retentit comme pour se moquer du loup gris. Il se redressa et scruta les alentours en tremblant. L’Emeraude réapparut à l’autre bout du couloir au-dessus d’un nouveau récipient. Elle y tomba avec un bruit cristallin.

-   D’accord ! Tu veux jouer à cache-cache ?

Parler à voix haute rassurait Inke. Cela prouvait qu’il y avait encore de la vie dans ce lieu de mort. Qu’il était encore en vie.
Il alla jusqu'à la nouvelle jarre et jeta un œil à l’intérieur, certain de ne rien y trouver. Elle était vide de même que ses voisines. Il fouilla patiemment dans une dizaine de vases avant d’enfin trouver la pierre. Il l’attrapa rapidement avant qu’elle ne disparaisse et afficha un large sourire.
 
-   Je l’ai trouvée ! s’exclama-t-il en la brandissant au-dessus de sa tête.

Un nouveau rire lui répondit et à quelques pas de lui, l’Emeraude blanche sortit d’une jarre, fit deux tours sur elle-même, avant d’y replonger. Perplexe, le jeune canidé observa plus attentivement la pierre qu’il tenait en main. C’était bien une Emeraude du Chaos bien qu’elle n'était pas blanche comme il l’avait cru mais légèrement bleutée. Dans l’obscurité du récipient et la précipitation, il n’y avait pas fait attention. Le fantôme n’avait pas renoncé à son petit jeu.

Le louveteau devenait plus agacé qu’apeuré. Il rangea soigneusement la pierre bleue avec la rouge dans sa ceinture et entreprit de fouiller les vases un par un. Il s’y reprit à trois fois et, alors qu’il relevait la tête d’un récipient, il tomba nez à nez avec une apparition. Elle n’avait rien en commun avec celle qui avait frappé l’échidné. Celle-ci avait l’apparence d’une hybride d’une dizaine d'années, une chauve-souris blanche translucide qui le regardait avec de grands yeux noirs malicieux. Ils semblaient sourire en dévisageant le louveteau, ce fut du moins l’impression qu’Inke ressentit. Sans que le spectre ne fasse un geste, la tunique du jeune loup vint se poser sur la tête de la chauve-souris. Le fantôme tournoya ainsi affublé dans tout le couloir avant de disparaître en laissant tomber le vêtement au sol.

Inke eut alors une idée saugrenue. Il jeta un œil à l’échidné toujours sans connaissance.

-   Si tu me rends l’Emeraude, je te la donne ! dit-il en ramassant la tunique et en la présentant devant lui.

Personne ne répondit et Inke se sentit parfaitement ridicule. De nouveau, il regarda Kyliam. Il avait peur qu’elle se réveille et lui fasse une remarque désobligeante comme elle en avait l’habitude.

Au bout d’un moment, comme rien ne se passait, il changea de stratégie. Peut-être le fantôme souhait-il encore jouer ? Le louveteau roula la tunique en boule et la déposa dans une jarre puis il recula jusqu’au centre du couloir et attendit. Le rire ne se fit pas attendre, il résonna quelques secondes puis se tut définitivement. Inke ne savait que penser, il était désemparé et n’avait plus aucune idée. Il alla chercher la robe pour tenter une nouvelle fois de l’échanger contre le joyau. Alors qu’il plongeait la main dans la jarre, il ne sentit pas le tissu sous ses doigts mais la surface dure et tiède d’une pierre. Le louveteau s’empressa de sortir l’Emeraude. C’était la blanche, il avait maintenant en sa possession les trois Emeraudes. Ils pouvaient enfin sortir de ce lieu hanté. Il poussa un soupir de soulagement.
Un souffle glacial lui ébouriffa les poils de la nuque tandis qu’une voix d’enfant murmurait à son oreille.

-   Merci !!

Les torches s’éteignirent, le silence pesant revint. Inke le savait ; le fantôme était parti pour de bon cette fois. Mais il ne voulait pas s’éterniser sur ces lieux. À tâtons, il se dirigea vers l’échidné. Bien que plus grande et plus lourde que lui, il réussit à la ramener jusqu'à l’entrée de la catacombe, où la lumière des lunes éclairait faiblement son visage. Il l’adossa à un pilier et humidifia le turban pour le passer sur son visage. L’effet fut immédiat : Kyliam grogna et d’un geste vif chassa le linge humide de son front avant d’ouvrir les yeux.

Son crâne bourdonnait, ses muscles étaient douloureux et sa vision encore trouble. Elle ne reconnut pas immédiatement l’endroit où elle se trouvait. Peu à peu, elle distingua plus nettement les catacombes et rassembla ses souvenirs. Il y avait un trou noir, elle ne se souvenait que des tombes vides et de la farce stupide des spectres.

-   Saleté de fantôme !! grogna-t-elle en tentant de se redresser sans succès tant la tête lui tournait.
-   Chut, il va t’entendre !! murmura le louveteau en baissant les oreilles. Il faut sortir d’ici avant qu’il n’ait de nouveau envie de jouer.
-   Pas sans mon Emeraude !
s’exclama Kyliam  qui cette fois-ci s’appuya sur le pilier pour se remettre debout péniblement.
-   Je les ai, répondit simplement le loup gris.

Il était fier de lui, il avait réussi là où l’échidné avait complètement échoué ; il se sentait vraiment utile et cela le valorisait énormément.

-   Tant mieux, soupira Kyliam en se dirigeant vers la sortie.

Inke resta abasourdi, il s’attendait à des remerciements, des félicitations, il fut déçu. Il avait espéré au moins un peu de reconnaissance de la part de l’échidné. Mais on aurait dit que cela ne la préoccupait pas. Mettant son attitude sur le compte du choc, il lui emboîta le pas ; certain qu’une fois qu’elle irait mieux, elle se rendrait compte de ce qu’il venait d’accomplir et le remercierait. Les deux hybrides se retrouvèrent vite dehors. Il faisait nuit depuis déjà plusieurs heures et ils profitèrent de la fraîcheur nocturne pour avancer au pas de course.


Titre: Re : Genèse
Posté par: Kayra le Novembre 29, 2008, 12:09:45 pm
Waouh !!!

J'adore ce passage !! Je suis contente que Inke et Kyliam soit sortit des catacombes sain et sauf. J'ai bien aimé la chauve-souris et son petit jeu ^^
Et puis je suis contente que tu aies décidée de poster la suite !! Cha me fait plaisir !! ^^

Donc, retournons au chapitre. Qu'est ce que Kyliam est radine ! Franchement, elle pourrait féliciter Inke, hein... Mais bon, c'est bien son caractère !!
Je suis pressé qu'ils retournent chez les bédouins !! Et pis de voir la loutre aussi ! =3 Je l'adore celle-ci !

Rien à dire, je ne dirais rien sur les fautes (si y en a encore ou pas) puisque c'est moi qui est corrigée. J'attends Rekkua pour ça !!

Bon courage pour la suite, Miko !!


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 03, 2008, 08:16:22 pm
Kayra encore merci pour la correction.
 
...


Chapitre 17 partie 2


Dès l’aube, ils s’accordèrent une pause avant de reprendre la route en marchant.

-   Où est ta tunique ? demanda soudain l’échidné.
-   Je l’ai échangée contre l’Emeraude, répondit penaud le louveteau.

Kyliam lui lança le long tissu qui lui servait de turban et repris la route. Inke l’enroula autour de sa tête et rejoignit la gardienne. Ils n'arrivèrent au camp bédouin que l’après-midi. Comme la veille, ils y furent accueillis à bras ouverts.

Ils restèrent deux jours, le temps de se reposer. Fièrement Inke raconta, à tous ses nouveaux camarades de jeu, comment il avait réussi à tromper le fantôme pour obtenir ce qu’il voulait. Pourtant, s’excuser auprès de la jeune mangouste pour la perte de son cadeau lui demanda bien plus de courage que celui dont il avait fait preuve dans les catacombes. Liquia le rassura et lui promis de lui confectionner une nouvelle tunique. Le jeune loup serait facilement resté ici, cela ressemblait tellement à l’atmosphère qui régnait dans son propre clan. Les siens lui manquaient. Sa mère lui manquait.

Les bédouins rangeaient leur équipement. Ils allaient partir pour une autre oasis et Kyliam semblait vouloir les suivre. Cela ne déplaisait pas au jeune loup, ça lui permettait de rester encore un peu avec la mangouste. Ce soir-là, alors que tous s’affairait dans le camp, il s’installa au pied d’un palmier face au lac bordé de verdure, le regard perdu sur les dunes jaune orangé de sable fin qui dépassaient des arbres au loin. Il pensait à son propre territoire, si différent de celui-ci. Liquia s’approcha de lui et s’installa à ses côtés.

-   Comment est ton territoire ? demanda-t-elle comme si elle avait lu dans les pensées du canidé.
-   Il ressemble un peu au tien, c’est un désert aussi, mais il n’y a pas beaucoup de sable, juste une fine couche qui recouvre une terre sèche et dure. Il y a des oasis aussi mais les nôtres sont plus grandes. Mon clan s’est installé dans l’une d’elles. On habite dans des huttes et on ne bouge jamais.

Inke détacha son regard de l’horizon pour observer sa jeune amie et fut surpris de la voir tracer d’étranges dessins sur une feuille de palmier séchée. Il avait déjà vu ces symboles, dans les catacombes.

-   Tu sais écrire les runes ? demanda-t-il.
-   Bien sûr !
-   Qu’est ce que tu écris ?
-   Tu ne sais pas les lire ?
demanda-t-elle en lui tendant la feuille.

Inke secoua la tête et se mit à rougir. La mangouste poursuivit en souriant.

-   J’écris ton histoire, comme ça ton courage restera dans les mémoires.
Le louveteau se mit à rougir de plus belle. Il aurait aimé pouvoir se cacher dans une dune.
-   J’ai vu des signes comme ça dans les catacombes ! dit-il espérant détourner la conversation.
-   Les catacombes abritent les dépouilles de nos ancêtres. Il y a des centaines de cycles le désert n’était pas aussi aride et notre clan s’y était établi en construisant une grande citée. Comme vous, nous ne nous déplacions pas ! C’était inutile, il y avait de l’eau et de la nourriture en abondance. Une famille de chauve-souris gouvernait le clan, ils possédaient une grande fortune et un palais plus grand que celui de Sérétinia, mais ils voulaient plus. Ils firent construire une digue pour détourner l’eau et faire un immense jardin luxuriant. C’était un véritable paradis, mais cela n’a pas duré. L’eau s’est vite épuisée et même en démontant la digue la rivière n’était plus alimentée. Peu à peu, les arbres ont dépéri et les dunes ont commencé à envahir le jardin puis la ville. Les habitants ont rendu la famille royal responsable et se sont révoltés. Finalement une guerre fratricide a éclaté entre les partisans de la famille et les autres.
-   Qui a gagné ?
-   Personne. Personne ne gagne jamais dans une guerre. Tous les membres de la famille ont été tués et enterrés dans les catacombes, même les enfants. Depuis on dit que ces lieux sont hantés par les esprits des chauves-souris. C’est peut-être la princesse Mira qui a joué avec toi !!
plaisanta la mangouste en gloussant.
-   Comment tu sais tout ça ? souffla le jeune loup.
-   Viens ! dit-elle en se levant.
Liquia l’entraîna dans une tente qui n’avait pas encore été démontée. À l’intérieur la mangouste s’agenouilla près d’une lourde malle ouvragée et l’ouvrit.
-   Ceci, dit-elle, est le trésor le plus précieux au monde d’après mon grand-oncle : la connaissance.
À l’intérieur, Inke découvrit des centaines de rouleaux de feuilles de palmier séchées soigneusement rangés.
- Ton grand-oncle ?
Le jeune loup croyait avoir vu toute la famille de Liquia mais ne se souvenait pas d’un grand-oncle.
La jeune fille gloussa et referma le coffre après y avoir déposé avec beaucoup d’attention son propre rouleau.

-   Acem n’est pas ici, répondit-elle.
-   Ho ! Acem est ton grand-oncle ? Demanda le louveteau en cherchant une quelconque ressemblance entre la mangouste et le scorpion.
-   Pas vraiment mais c’est lui qui m’a appris à lire et écrire les runes. Garder en mémoire les histoires du passé c’est éviter de refaire les mêmes erreurs.
-   C’est justement ce que mon peuple est en train de faire !
soupira le louveteau en se remémorant ce que lui avait raconté la renarde blanche.



Ils suivirent les bédouins, qui changeaient régulièrement d’oasis, encore quelques jours puis leurs chemins finirent par se séparer. Inke eut beaucoup de mal à faire ses adieux à Liquia et lui promit de revenir un jour prochain. Lorsque tout serait rentré dans l’ordre.
Les deux voyageurs étaient presque revenus à leur point de départ, les bédouins les avaient ramenés aux portes du désert. Inke fut ravi de constater qu’il n’allait pas de nouveau escalader la montagne. Ils se contentaient, pour le moment, de la longer. La température s’était refroidie. Ils ne craignaient plus de mourir de soif et cette quête commençait à ressembler à une paisible randonnée. Pourtant le jeune garçon se demandait où ils pouvaient bien se diriger. Ils marchaient en direction de l’Est, mais il n’y avait que l’océan là-bas. Après avoir tourné la question dans tous les sens, il se décida.

-   Où est la prochaine Emeraude ?
Formulé ainsi, il espérait obtenir une réponse claire.
-   Il y a un archipel d’îles, Titaua. Elle est là-bas.
-   Et comment on y va ? On n'a pas de bateau et je ne sais pas nager,
s’inquiéta le louveteau.
Kyliam ne répondit pas mais même si son compagnon ne pouvait pas le voir, son visage s’éclaira d’un énigmatique sourire.
 


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Hunter le Décembre 03, 2008, 08:23:17 pm
J'ai loupé un truc. Dès que ça ira mieux, je m'y remettrai.

Le changement de titre est pas mal, j'aime bien. Et puis t'as des lecteurs. A nouveau. C'est bien. Bon boulot. *sort*

Allez, bonne chance pour la suite, et à bientôt par ici ... Je lirai cette fic d'une façon ou d'une autre. Même sans internet. Va savoir comment.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 06, 2008, 03:30:54 pm
Citation de: Hunter
J'ai loupé un truc. Dès que ça ira mieux, je m'y remettrai.

Le changement de titre est pas mal, j'aime bien. Et puis t'as des lecteurs. A nouveau. C'est bien. Bon boulot. *sort*

Allez, bonne chance pour la suite, et à bientôt par ici ... Je lirai cette fic d'une façon ou d'une autre. Même sans internet. Va savoir comment.


J'ai juste remis le titre initialement prévu. Quel humour !! J'ai plein de lecteurs et toujours autant de commentaires. D'ailleurs le seul pour le moment vient justement de celui qui ne la lit pas. Ironie quand tu nous tiens. Je ne suis pas pressée de mettre la suite, on va voir si les lecteurs le sont.


Citation de: Miko
J'ai peur d'être encore déçue, si je tente de mettre un nouveau chapitre. Je vois bien  quelques coms pour m'encourager après le premier poste puis plus rien. (ce ne serait pas la première fois)


Je suis voyante.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: rekkua le Décembre 06, 2008, 06:08:51 pm
Tu es voyante, ouais...
C'est habituel, ces choses-là!
Malheureusement >.>"
Bon, j'ai enfin du temps! Cette semaine, je ne suis pas du tout allée sur mon ordi... Je ne vais pas m'en plaindre, ça me donne l'impression d'être moins dépendante de la technologie >.>" J'avais vu le précédent chapitre au cours de la semaine dernière, mais j'ai préféré utilsé le temps que j'avais à ma disposition pour me détendre...
Du coup, j'ai deux morceaux de chapitres à commenter! Shit, j'aurais pas pu faire l'autre plus tôt >.<?
Par contre, contrairement à Hunter, moi je préfèrais le titre d'avant... Mais bon, je me plains de toutes tes décisions tu remarqueras :p D'abord le fait que tu postes des bouts de chapitre, et maintenant que je préfèrais "Génèse", mot qui résumait à lui seul ce nouveau titre que je trouve un peu fade. Hum, mais fait pas attention, ce sont mes goûts, et mes goûts baaaaaaah... Ce sont pas ceux des autres en général!

Bon, parlons de ce qui t'intéresse.
Apparemment, Inke à la côte auprès des fantômes... Ralala, il en a de la chance, tout le monde l'aime, même les "esprits sadiques pas écolos du tout" qui trainent dans le coin (bien que ce n'était qu'un enfant, apparemment)! Fait étrange: le fantôme a l'air d'en vouloir bien plus à Kyliam qu'au louveteau. Quoique... Ca m'étonnerait que l'apparition qui se soit acharnée sur Kyliam soit la même qui ait taquiné Inke. Et puis la demoiselle a insulté les hôtes de ces lieux :o

Pour la deuxième partie du chapitre, je trouve le lien entre Liquia et Inke très mignon... Vraiment touchants ces deux-là! Mention spéciale pour "J’écris ton histoire, comme ça ton courage restera dans les mémoires.", on ne s'y attend pas, en plus, la mangouste dit ça avec franchise, comme ça, comme si c'était une phrase anodine... Ce qui donne un effet "sourire" (ça veut dire le fait que ça fasse sourire >.<) d'autant plus puissant, avec le rougissement prévisible d'Inke...
Quand à Rouge, elle a de qui tenir... Ces ancêtres étaient déjà excessifs!
Titaua... Alors, je vais essayer de pas tricher. Dis-moi si j'ai raison (ou tort). C'est là-bas que y a la sage super bavarde qui veut apprendre à parler terrien, nan? Je sais pu comment elle s'appelle, je ne connais plus non plus sa race. Hmmmmm... Chuis frustrée v.v

Sinon, bonne chance pour la suite! Je souhaite de tout coeur que tu postes la suite rapidement >.> *déçue de n'avoir vu qu'un nouveau bout de chapitre en venant*


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Décembre 06, 2008, 08:27:27 pm
Mais, allons, ne sois pas si pessimiste !! Tes chapitres sont géniaux, et ceux qui viennent pas, bah... voilà quoi ^^ Y ont peut être pas le temps !

Cette partie était géniale, et je suis pressée de voir la suite !! Kyliam est de plus en plus énigmatique... Le suspens est super bien fait, franchement...  Et pis j'adore Liquia et Inke, y sont trop choux tout les deux =3
En tout cas, cette partie était génial !! J'ai rien à dire sur ça !!
Les fautes, encore une fois, je ne peux rien dire. J'attends donc le commentaire des autres sur ce sujet.
En tout cas, le changement de titre est génial !! Je trouve ce nouveau titre superbe. C'est vrai quoi, ça fait classe ^^

Continue comme ça, Miko !!


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 09, 2008, 09:21:21 pm
Heureusementquevousêtes latouteslesdeuxleséventuelleslecteurspeuventvousremercier.
Kayra tu remarqueras qu'il y a des fautes que je n'ai pas corrigées dans ce que tu m'as rendu. Parce que ce n'était pas forcément des fautes.^^ le titre a deux contre une, je vais donc le garder ainsi.

Rekkua : Bonne nouvelle : je ne changerais pas le titre mais puisque tu me réclames des plus gros morceaux et que cela ne dérange personne de lire des pavés (^^ d'un autre côté t'es toute seule, Kayra les a déjà lus et corrigés XD) Je posterais la suite dans son ensemble. Enfin dans la limite de la taille du post. Par contre je ne ferais jamais de double post et si rien ne vient au bout d'un moment c'est que j'attends des coms.

Citation
Ca m'étonnerait que l'apparition qui se soit acharnée sur Kyliam soit la même qui ait taquiné Inke. Et puis la demoiselle a insulté les hôtes de ces lieux

Kyliam est un personnage détestable. Mais je l'aime bien. lol

Citation
Titaua... Alors, je vais essayer de pas tricher. Dis-moi si j'ai raison (ou tort). C'est là-bas que y a la sage super bavarde qui veut apprendre à parler terrien, nan? Je sais pu comment elle s'appelle, je ne connais plus non plus sa race. Hmmmmm... Chuis frustrée v.v
oO Il va falloir que tu m'expliques comment tu fais pour te souvenir d'un détail aussi insignifiant que le nom d'un clan que je n'ai cité qu'une fois et te planter magistralement sur l'identité des protagonnistes.
Ishtala, C'est une iguane.


Chapitre 17 partie 3

Ils empruntèrent un petit sentier qui montait doucement dans la montagne, il était bordé de fleurs, fougères, d’arbres et arbustes remplis de fruits et de baies. Inke trouva quelques plantes médicinales qu’il ramassa en repensant à sa mère, ainsi que des fruits. Il ne savait pas jusqu’où l’échidné l’entraînait et plus ils montaient, moins ils avaient de chance de trouver de quoi se nourrir.

Alors qu’il faisait encore grand jour, ils s’arrêtèrent au sommet d’un piton rocheux. Ils s’installèrent face à face dans le plus grand silence. Kyliam renversa la tête vers l’arrière et regarda le ciel. Il se couvrait, Inke sentit l’ombre d’un nuage voiler le soleil.

-   Sais-tu pourquoi l’île Sanctuaire à besoin d’un gardien ? demanda brusquement l’échidné.
-   C’est un lieu sacré ? suggéra le louveteau en se demandant quel pouvait être le sens caché de cette question.

Il savait que Kyliam en etait la gardienne, le hérisson noir leur avait dit dans la forêt.
-   Personne ne doit y pénétrer. Sauf exception, cette île renferme une gemme qui possède de grands pouvoirs, plus grands qu’une Emeraude du Chaos mais cela doit rester le plus secret possible.
-   Pourquoi tu me racontes tout ça si ça doit rester secret ?
marmonna le jeune loup doutant de plus en plus de l’utilité de la conversation. 
-   A ton avis comme va-t-on aller sur l’archipel ?

Kyliam s’était levée et époussetait le sable de ses épines. Le nuage était toujours au-dessus de leurs têtes et les alentours se faisaient plus sombres. Inke ne comprenait pas où voulait en venir l’échidné.

-   Je sais pas.  Comment ?

Il suivit le regard de l’échidné qui avait toujours le nez en l’air, porta la main en visière et plissa les yeux. Il découvrit que ce n’était pas un nuage qui cachait l’astre diurne mais l’île Flottante.

-   Attrape la ! s’écria soudain la gardienne en se mettant à courir.

Le canidé était complètement paralysé par la surprise et dut faire un effort pour se secouer, se lever et saisir la corde qui se balançait devant lui. À la force des bras, il grimpa à la corde, ballottée par des vents violents jusqu'à une grande étendue herbeuse toute proche d’une forêt luxuriante. Il se laissa tomber dans l’herbe fraîche, épuisé par l’ascension. Kyliam le rejoignit rapidement et sans se reposer continua à marcher en direction de la forêt.

Inke grogna et se remit sur pied pour la suivre jusqu'au centre de l’île. Ils débouchèrent dans une clairière où trônait un vieil édifice de marbre blanc. Quatre escaliers formaient une petite pyramide surmontée d’une coupole soutenue par quatre piliers striés de gravures. En s’avançant, il distingua une pierre gigantesque qui semblait flotter à quelques centimètres d’un piédestal en tournant lentement sur elle-même. Elle était verte et brillait comme un diamant.

-   Qu'est ce que c’est ? souffla le garçon subjugué par la beauté du joyau.
-   Mon devoir ! murmura Kyliam pensive.

Elle rassembla quelques branches, alluma un feu et commença à manger les fruits qu’Inke avait ramassés. Le jeune loup finit par détacher son regard de la pierre pour manger lui aussi, son ventre criant famine. Ils se restaurèrent en silence, pourtant Inke avait mille questions qui lui brûlaient les lèvres. Il prit son courage à deux mains et tenta sa chance.

-   Quel âge as-tu ? demanda-t-il innocemment entre deux bouchés sans pour autant la regarder dans les yeux.
Il avait bien trop peur du regard brûlant de l’échidné.
-   Cinq cycles.
-   Selic nous a dit que tu étais la gardienne de cette île?
-   Selic parle trop,
soupira-t-elle.
-   C’est comme ça qu’il est venu sur notre territoire ?
-   Mouais, Kahina a réussi à me convaincre, mais c’était bien inutile finalement.
 

Kyliam observa le jeune loup, elle ne parvenait pas à définir pourquoi elle se sentait si bien avec lui, mieux qu’avec n’importe qui d’autre en dehors de Kahina.

-   J’avais ton âge lorsque je suis devenu la gardienne de cette île. Affirma-t-elle.

Sentant qu’il était en bonne voie, Inke enchaîna ; cette fois-ci, il eut moins d’appréhension à regarder sa compagne.

-   Ma mère me manque ça dû être dur de quitter ta famille et ton clan non ?
-   Au contraire ça était très facile, je n’ai plus de famille.

L’échidné hésita un moment avant de confirmer dans un murmure :
-   Je n’ai pas de clan.

Inke baissa instinctivement les oreilles, il avait peur d’avoir blesser l’hybride blanche.
-   Je n’ai pas bien connu mon père, il est mort quant, j’étais tout petit, mais j’aimerais devenir un grand guerrier comme lui, affirma-t-il. 
Kyliam le dévisagea, observant attentivement ses yeux bleus aussi limpide qu’une eau claire.
-   J’ai vu ta mère chez les Syllistes. Silly c’est ça ?
-   Quoi !
s’exclama le louveteau en se levant. Pourquoi tu me l’as pas dit avant ?

Il était en colère, si il avait su que sa mère était dans la forêt, il serait reste là-bas pour tenter de la retrouver, il avait l’impression que Kyliam l’avait trahi.

-   Si tu veux devenir un guerrier, il faudrait grandir un peu et arrêter de pleurnicher après ta mère, gamin ! ricana l’échidné.

Le loup gris se renfrogna et se rassit par terre. Il était furieux contre l’échidné parce que comme d’habitude, elle s’arrangeait pour se moquer de lui mais surtout parce qu’elle avait raison.

Ils finirent leur repas dans le plus grand silence et s’endormirent presque aussitôt après, épuisés par leur marche de la journée.
Mais cette nuit, les songes de Kyliam ne furent pas habités de ses habituels cauchemars. Ils furent hantés par des souvenirs de son passé.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: rekkua le Décembre 09, 2008, 10:06:21 pm
Hm... C'est donc toi la deuxième personne invisible sur le forum!


Citation
je ne changerais pas le titre mais puisque tu me réclames des plus gros morceaux et que cela ne dérange personne de lire des pavés (^^ d'un autre côté t'es toute seule, Kayra les a déjà lus et corrigés XD) Je posterais la suite dans son ensemble.
Victoiiiiiiiiiiiiiire ^^
Je n'aurais donc plus à parler dans chaques messages de "petits morceaux de chapitre" ou de "miettes"...
Ca, c'est vraiment une bonne nouvelle :D


Citation
Citation
Titaua... Alors, je vais essayer de pas tricher. Dis-moi si j'ai raison (ou tort). C'est là-bas que y a la sage super bavarde qui veut apprendre à parler terrien, nan? Je sais pu comment elle s'appelle, je ne connais plus non plus sa race. Hmmmmm... Chuis frustrée v.v
oO Il va falloir que tu m'expliques comment tu fais pour te souvenir d'un détail aussi insignifiant que le nom d'un clan que je n'ai cité qu'une fois et te planter magistralement sur l'identité des protagonnistes.
Ishtala, C'est une iguane.
Tout simplement parce que je te rappelle que j'ai lu la fic deux fois >.> Donc c'est comme si il avait été cité deux fois le nom!
Et me planter sur l'identité des protagonnistes... Quand est-ce que j'ai fait ça >.>? *preuve de mon amnésie*

Bon, autre trou de mémoire, et je sens que c'est déjà moins honorable. C'est à propos de Kahina. J'aurais tendance à croire que c'est l'échidnée soeur du chef des échidnés... Mais, j'ai un gros doûte, là. Sur le fait qu'elle soit une échidnée. Et que si elle l'est, qu'elle soit la soeur du chef échidné (dont j'ai là aussi oublié le nom). C'est chiant la mémoire -.-

J'ai bien aimé ce bout de chapitre. Comme tout le reste en fait >.>" Mais là... Voir Kyliam bavarder, c'est sympa. J'oublie pas ce qu'a dit Sélic à un moment: que Kyliam se confie quand elle en a envie, et donc pas intermittance. Ce qui laisse croire qu'elle a daigné parler d'elle, mais que prochainement, même si Inke se gratter les fesses rien que pour lui faire plaisir, elle redeviendra aussi réservée que d'habitude.


Citation
- Selic parle trop, soupira-t-elle.
Ha ha...
Si elle savait :o

Attention: postage d'hypothèses en masse!
Je me demande si ils vont arriver en un seul morceau jusqu'à l'archipel de Titaua par contre. Parce que je me rappelle bien du fait que un certain humain est plutôt intrigué par le fait qu'il y ait un brouillard magnétique autour de l'île... D'un côté, ça aurait un avantage: Kyliam pourrait récupérer l'émeraude des humains. Mais ça serait trop facile. Il serait plus probable qu'il arrive des ennuis à elle et à Inke. M'enfin, j'pensais plutôt que si les humains se poseraient, c'est quand Kyliam aurait le dos tourné... J'avoue que je préfèrerais que ça se passe quand elle est là-bas, ça ferait plus d'intrigue! Pis ça serait trop facile que les humains récupèrent tout une fois que Kyliam et Inke auraient tout retrouvé...

Quand-même Kyliam elle fait fort sur ce coup-là: elle arrive à prévoir la trajectoire de son île. On se demande si au départ elle avait calculé ou non le fait que l'île serait là pile après qu'elle est récupérée ce qu'elle voulait juste avant de remonter...

Hum, merci pour cette suite...
Allez, j'en veux encore :D Je m'en vais dimanche, pitié, poste avant que je m'en aille x_x


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Décembre 10, 2008, 04:01:55 pm
Quelle superbe chapitre !
En plus, tu arrêtes pile au suspens !

En tout cas, je suis désolée d'avoir laissé des erreurs. Je te promets de faire mieux la prochaine fois ! *Prends son dictionnaire et son Bescherelle*

Revenons-en au chapitre !
Chapitre génial, j'adore Inke et Kyliam ! Comme l'a dit Rekkua, si Selic entendait ce qu'a dit Kyliam ! Il serait pas content 8( et je voudrais pas voir ça ^^" *part en courant*
Par contre, on reconnait bien Kyliam à la fin. Pauvre Inke ! C'est pas sympa ce qu'a dit l'échidné ! Si j'avais pas lu la suite, je me serais immédiatement demander ce qu'est ses "songes" et quel est son passé. En sachant que je sais pas tout encore -v-

Bon, rien à dire, à part que je suis franchement désolée d'avoir oublié des erreurs. T.T

Bon courage pour la suite ! 


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 11, 2008, 06:35:20 am
Rekkua :
Citation
Hm... C'est donc toi la deuxième personne invisible sur le forum!
Hum!! Oui !
Puisque de toute façon attendre d'autres coms est vain, voila de quoi te rassasier avant d'aller skier. (remercie ma fille qui me fait me lever à cinq heure du mat' T_T)
Citation
Tout simplement parce que je te rappelle que j'ai lu la fic deux fois >.> Donc c'est comme si il avait été cité deux fois le nom!
Et me planter sur l'identité des protagonnistes... Quand est-ce que j'ai fait ça >.>? *preuve de mon amnésie*

Je te rassure c'est simplement que tu n'as pas encore lu ce morceau. D'ailleurs il répond à ta seconde question.


Citation
Citation
- Selic parle trop, soupira-t-elle.
Ha ha...
Si elle savait

Ha ha... Si TU savais. ^^

Postage de spoile en masse:
Rien à vous dire !! Non mais ! XD




Kayra :
Citation
En tout cas, je suis désolée d'avoir laissé des erreurs. Je te promets de faire mieux la prochaine fois ! *Prends son dictionnaire et son Bescherelle*

Non ce ne sont pas vraiment des erreurs, j'ai des gros problèmes de syntaxe et tes remarques me mettent souvant le nez dessus.

Citation
En sachant que je sais pas tout encore -v-

Mince,je ne t'ai pas envoyé la seconde partie du chapitre 18 ? Je croyais l'avoir fait. Y'a pas que Rekkua qui devient amnésique. Je t'envoye ça au plus vite avec le chapitre 19. Tu vas avoir du boulot. T'en fait pas si tu zappe des fautes, on va pas en faire un drame. Et encore merci.
 


Chapitre :17 partie 4

Julianne avait obtenu son diplôme jeune et travaillait dans les laboratoires du gouvernement depuis déjà plusieurs années. Elle avait toujours fait passer son travail avant sa vie sentimentale, et sociale. Son équipe, sur le Santa Maria, était devenue presque comme sa famille. Et leur absence lui pesait. Kenny et Tilia lui manquaient, elle était anxieuse à l’idée qu’il puisse leur arriver quelque chose. Elle se sentait responsable des deux chercheurs comme une grande sœur.

Julianne finissait distraitement une expérience. Elle sortit de la chambre à pression positive où elle venait de finir ses échantillonnages et plaça le tube dans l’appareil. Il lui fallait une plus grande quantité de matériels pour espérer un résultat. Elle lança la machine en la programmant sur un cycle court et s’installa devant l’ordinateur pour éditer le compte-rendu. Elle s’étira, bailla et regarda sa montre. Il se faisait tard, mais depuis le départ de Jordan, elle ne parvenait pas à trouver le sommeil. La scientifique s’inquiétait pour ses amis et l’impatience la dévorait, elle passait son temps à regarder la radio.

L’ordinateur émit un bip, la chercheuse récupéra son tube et à l’aide d’une pipette se mit à remplir un gel d’agarose. Distraite et fatiguée, elle fit une mauvaise manipulation et perça la fine feuille de gel. En jurant, elle jeta l’ensemble du matériel désormais inutilisable à poubelle et retira ses gants, elle nota quelques résultats sur la feuille et la fourra dans son sac. Julianne se débarrassa de sa blouse en la jetant sur le fauteuil et alla se laver les mains. Ce fut à ce moment que la radio se mit à sonner. La jeune femme, surprise poussa un cri puis comprenant que c’était l’appel tant attendu, elle s’empara de l’émetteur sans même s’essuyer les mains.

-   Jordan c’est toi, tu les as trouvés ? s’exclama-t-elle dans le récepteur.
Sans laisser le temps à son interlocuteur de répondre, elle le harcela de questions.
-   Ils vont bien ? Où êtes vous ? Vous revenez quand ?
-   Heu, c’est Kenny ! lui répondit une voix timide.


La discussion avec les hybrides s’était éternisée durant des heures. Finalement Pichak contre l’avis d’Axel avait autorisé les scientifiques à appeler Julianne. Mais il tenait à prendre le plus de précautions possible. Il leur avait donné un temps limité pour expliquer la situation à la jeune femme. Kenny s’empressa donc de tout lui raconter et lui donner ses instructions pour contacter Junior. Avant de couper la communication à la fin du temps imparti.


Dans son laboratoire, la jeune femme tenta d’assimiler la masse d’information. La vérité sur la mort du général et sur l’insurrection de Smith. Bien qu’elle s’en doutait, en avoir la certitude ébranlait la confiance qu’elle avait mise dans l’espèce humaine. Elle finit de se sécher les mains et retourna dans sa cabine où elle se coucha sans manger.

La nuit fut courte, lorsque le réveil sonna, Julianne eut l’impression de n’avoir dormi que quelques minutes. Elle se leva, fit une toilette sommaire et enfila son tailleur. Un ensemble jupe et veste grises qu’elle accorda avec une jolie chemise mauve. Elle passa un coup de brosse dans ses cheveux, les attacha en queue-de-cheval avec un ruban et mit des chaussures élégantes et confortables. Une longue marche l’attendait, prendre le monorail lui semblait trop dangereux. Cela l’obligerait à utiliser sa carte magnétique d’identifiant. Et la chercheuse ne souhaitait pas qu’on puisse savoir où elle se rendait. Le quartier de la Robcorp était à l’autre bout du navire et cela lui prit plus de deux heures pour y arriver.

La société de robotique s’était payée le luxe de réserver une partie du Santa Maria pour y installer ses employés. Il fallait déjà passer par un standard pour accéder au quartier résidentiel de l’entreprise. Julianne remit de l’ordre dans sa tenue avant d’entrer et de se présenter à la secrétaire. C’était une femme brune au teint pâle qui semblait plus intéressée par le magazine people qu’elle lisait que par son travail. Elle consentit quand même à lever les yeux vers la scientifique pour marmonner :

-   Oui vous désirez ?
-   Je souhaiterais voir le docteur Ivo Robotnik, s’il vous plaît.
-   Vous avez une autorisation ?
-   Une autorisation ? Je ne…

La secrétaire posa son journal d’un air exaspéré et soupira.

-   Il vous faut une autorisation, c’est le règlement, répliqua-t-elle en mâchouillant son chewing-gum négligemment.
-   Je dois le voir, c’est urgent. Je lui apporte des nouvelles…
-   Et vous êtes ?

Il était visible que la secrétaire perdait patience et ne semblait pas prête à laisser la scientifique finir ses phrases.

-   Docteur Julianne Berringer, je dirige le secteur de recherche de l’expédition. Je dois...
-   Ho oui ! C’est pour la pierre, le truc de géographie qui nous dira de quoi elle est faite. Le docteur Robotnik m’a prévenue que vous lui apporteriez le rapport. Je peux le voir ?

Julianne abasourdie, fixa la femme. Elle avait déjà un certain âge, ses cheveux bruns se  grisaient et son teint clair s’accordait mal avec le tailleur de marque qu’elle portait. Son goût pour la mode était au moins aussi déplorable que sa culture générale. Saisissant sa chance, la scientifique y alla au culot en espérant que si cette employée ne faisait pas la différence entre la géographie et la géologie, elle ne ferait pas non plus la différence entre un rapport de géologie et un de biologie moléculaire. 

-   Le rapport sur la pierre oui, dit-elle en fouillant dans son sac. Le voici !

Elle lui tendit le compte-rendu qu’elle n’avait même pas fini la veille.
La secrétaire prit le papier parcouru rapidement la première ligne dont elle ne comprit pas la moitié des mots et le rendit à Julianne.
 
-   Vous devez lui remettre en main propre, dit-elle en tapotant sur son clavier.

L’imprimante émit un petit bip et sortit un petit carton de la taille d’une carte de visite. Elle le tendit à Julianne ainsi qu’un plan du secteur en lui montrant où elle devait se rendre. Le carton indiquait son statut  de visiteur et lui donnait accès limité aux locaux de la Robcorp. La secrétaire lui ouvrit la porte et l’invita à entrer d’un geste, avant de se replonger dans son intéressante lecture.

Julianne jeta un œil au plan et se dirigea sans grande difficulté vers les résidences. La Robcorp avait mis le prix dans ses installations. Les employés, en plus de bénéficier de logements spacieux et luxueux, avaient à disposition des commerces et des loisirs bien plus intéressants que dans le reste du navire. Julianne tout en observant les magnifiques décors, imitant un cadre idyllique de village en forêt, se concentra sur le plan. Elle arriva devant une grande bâtisse qui rassemblait plusieurs domiciles ressemblant plus à des petits appartements qu’à des cabines. Sans qu’elle sonne, la porte s’ouvrit sur un jeune garçon d’une vingtaine d’années, rouquin, qui posa sur elle un regard bleu, surpris.

Junior ne s’attendait pas à trouver une si jolie femme sur le pas de sa porte. Il la détailla des pieds à la tête en affichant un large sourire. Elle portait un tailleur qui moulait harmonieusement ses formes. Ses longs cheveux blonds rattachés en queue-de-cheval lui donnaient une apparence un peu enfantine. Pour la première fois de sa vie, le rouquin se sentit gêné par la présence d’une femme. Lui qui d’ordinaire n’hésitait pas à draguer tout ce qui portait une jupe, ne savait plus quoi faire devant cette femme.

-   Heu bonjour ! s’exclama-t-il. Incapable de dire autre chose.
-   Je m’appelle Julianne, je viens de la part de Kenny, expliqua rapidement la jeune femme.
-   Entrez !!

Junior la fit entrer jeta rapidement un œil dans le corridor pour s’assurer qu’il n’y avait personne et referma la porte.

-   Kenny, Il va bien ?  Où est-il ? Sur la planète ? Avec les hybrides ? Il s’est échappé ?

La scientifique s’amusa de son impatience, cela lui rappelait sa propre réaction quelques heures plus tôt.

-   Tout va bien, il est dans un village mobien en sécurité pour le moment.
-   Mais le colonel m’avait certifié qu’il était prisonnier ou mort.

Le jeune homme se laissa tomber sur le divan en soupirant. La troisième possibilité ? Il n’y croyait pas. Son meilleur ami ne pouvait pas avoir trahi. Julianne s’assit près de lui et lui prit la main d’un geste rassurant.

-   Il va bien, Smith ne nous a pas relaté ce qui s’est vraiment produit sur Mobius et il semble qu’il veuille s’emparer de la planète par la force.

Junior frissonna, et pendant qu’elle lui racontait tout, il la détailla. Il la trouvait très séduisante, plus que toutes les filles qu’il avait rencontrées jusqu'à maintenant.  Il se mit à rougir. Julianne se rendit compte alors que son geste était bien familier, elle retira sa main précipitamment.

-   Kenny doit me contacter d’ici une heure, acheva-t-elle en regardant sa montre.
-   Heu, je peux vous offrir un verre en attendant ? tenta timidement le jeune homme.

Intérieurement, il se trouva pitoyable dans sa tentative de la séduire. Mais Julianne sourit et accepta la proposition. Elle trouvait ce jeune homme charmant et très séducteur malgré une apparente timidité. Son cœur battait la chamade comme jamais auparavant. Elle qui ne croyait pas au coup de foudre, était en train de le vivre. Cette heure passa à une vitesse folle. Lorsque l’émetteur sonna, ils furent presque déçus de devoir s’interrompre.

-   Kenny c’est bien toi ? murmura le rouquin  encore hésitant.
-   Bien sûr que c’est moi !! Qui veux-tu que ce soit ? Le Père Noël ?
-   Smith m’a fait comprendre que tu étais prisonnier des hybrides. Ou un traître. Tu n’as pas trahi ?

Kenny en compagnie de Jordan et Selic s’était installé dans sa chambre chez Sequilla. Le métis avait senti une réelle interrogation, des doutes dans cette dernière phrase. Cela le vexa. Son meilleur ami doutait de sa franchise.

-   Si s’opposer à Smith et sa folie meurtrière, c’est être un traître alors oui ! S’exclama-t-il. Il a fait assassiner le général et projette de conquérir la planète par la force. Les hybrides sont pacifiques, ils souhaitent simplement qu’on les laisse tranquilles.

Les propos du métis étaient volontairement teintés de colère, il en voulait à Junior de douter de lui et celui-ci s’en aperçut.
Un long silence s’installa entre les deux hommes que Julianne, voyant le malaise, finit par rompre.

-   Qu’attends-tu de nous ? On ne peut pas faire grand chose ici.
-   Nous avoir des renseignements ! Une base est en construction dans la montage. On veut savoir où.
-   Facile ! répliqua Junior qui voyait là un moyen de se faire pardonner. J’ai les coordonnés exactes, j’y fais transférer une de mes inventions. Un portail qui nous permettra de faire venir des renforts de la Terre.
-   Des renforts ! s’exclama Kenny, tellement fort que le rouquin dut enlever l’appareil de son oreille.

À côté du métis, Jordan arrondissait les yeux de surprise tandis que Selic poussait un soupir. Les hybrides ne souhaitaient pas s’engager dans un conflit si important. Il avait l’impression que la situation dégénérait de mal en pis.

-   Pour le moment ce n’est pas cette base le plus important, le portail demande beaucoup d’énergie pour fonctionner et sans mon aide ils n’y arriveront pas. Smith a ordonné l’attaque d’une ville en plein centre du continent, une ville importante pour les hybrides. Tu es au courant ?

Kenny releva les yeux sur le hérisson. Cela faisait quelques jours que les Sages étaient repartis sur Sérétinia mais ils n’avaient aucune nouvelle. Selic était de plus en plus inquiet et suggéra d’en parler rapidement avec Pichak. Il se leva et partit chez le Sage.

-   On doit se voir, insista Junior, je peux avoir une navette. De plus j’ai des recherches à faire sur la planète, des recherches importantes. J’ai découvert un truc fantastique.
-   Très bien, je te redonnerais les coordonnées plus tard, je dois couper la communication, expliqua Kenny en regardant Jordan qui tapotait sa montre.
 
Axel leur avait bien dit de ne pas rester trop longtemps, les signaux qu’émettaient les appareils de communication étaient facilement repérables et peu de temps suffisait à établir une triangulation. Le militaire se méfiait toujours.

Junior reposa l’appareil sur ses genoux. Deux heures plus tard, il obtenait un point de rendez vous.
Avec Julianne, il passa les deux jours qui suivirent à affréter une navette. Il avait montré l’Emeraude à la jeune femme et lui en avait expliqué les propriétés. Il comptait bien retrouver les autres avec ou sans le consentement du colonel. La relation entre les deux chercheurs avait évolué, ils étaient maintenant, plus que de simple connaissance. Junior avait facilement obtenu un passe pour que la jeune femme reste dans les locaux de la société et elle s’était installée chez lui.  Trouver une navette fut encore plus simple, on ne lui refusait rien, il était devenu le patron. Par contre, il n’avait aucune influence sur les militaires et dut obtempérer lorsque Anthony lui demanda de rendre la pierre. Junior ne voulait pas trahir son double jeu et se plia aux ordres du militaire.


Dans la pièce principale, Pichak, installé sur un siège en bois, fermait les yeux pour réfléchir à ce que venait de lui dire Selic. À ses côtés, Kahina semblait très inquiète. L’échidné était confronté à un dilemme, ses confrères lui avaient confié la garde des terriens et il y avait à Sérétinia trois Sages. Si la ville était en danger, ils l’auraient fait prévenir.

-   Je peux m’y rendre rapidement, proposa Selic.
-   Non, j’ai besoin de toi ici, je veux en savoir plus sur les projets des humains et tu vas les accompagner au rendez-vous. Je te laisse choisir un lieu sûr. Assura le Sage.

Tandis que le hérisson retournait auprès des terriens. Pichak se prit la tête à deux mains. Sa sœur s’approcha de lui, pour le rassurer.

-   Acem t’aurait fait prévenir si il y avait quelque chose de grave à Sérétinia. Peut-être ont-ils la situation en main ?
-   Je me demande surtout si nous ne devrions pas y aller, murmura l’hybride rouge.
-   Et laisser notre territoire sans protection ? Ça ne me paraît pas raisonnable. Attend au moins le retour de Selic. Suggéra Kahina.

Son frère la regarda dans les yeux d’un bleu turquoise, identiques aux siens, qu’ils tenaient de leur mère. Pichak aurait aimé qu’elle soit encore parmi eux pour lui demander conseil, mais maintenant c’était à son tour de prendre les décisions.
 
-   Je leur laisse encore trois jours, après j’irai moi-même à Sérétinia s’il le faut.


Prochain chapitre : Souvenirs (18)



Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Décembre 11, 2008, 08:43:54 pm
Vais-je arriver à rattrapper tous.
Ta fic m'intéresse grandement. Fallait y penser tient. Le peu que j'ai pu lire: C'est très riche en information.
Pour le moment c'est superbement imaginer.
Ps: Apprécie particulièrement Kyliam.

In ? Je vois double ou quoi?
Sélic - Bonjours Bled.
Shadow - Salut ma lionne.

Vous trouvez sa marrant peut-être? En effet constatant que les deux hérissons noirs sont mort de rire.

Félicitation pour ta fic tu es excellante!!!!!



 


Titre: Re : Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: rekkua le Décembre 12, 2008, 06:22:51 pm
Rekkua :
Citation
Hm... C'est donc toi la deuxième personne invisible sur le forum!
Hum!! Oui !
Puisque de toute façon attendre d'autres coms est vain, voila de quoi te rassasier avant d'aller skier. (remercie ma fille qui me fait me lever à cinq heure du mat' T_T)
Doh, elle est géniale ta fille, ha ^^ Hm, si tu postes une partie avant dimanche-soir, je ressentirais une éternelle reconnaissance envers toi :D

Citation
Citation
Tout simplement parce que je te rappelle que j'ai lu la fic deux fois >.> Donc c'est comme si il avait été cité deux fois le nom!
Et me planter sur l'identité des protagonnistes... Quand est-ce que j'ai fait ça >.>? *preuve de mon amnésie*

Je te rassure c'est simplement que tu n'as pas encore lu ce morceau. D'ailleurs il répond à ta seconde question.
Ah ouais... En fait c'était pas Gérald, c'est ça? Ivo Robotnik, comme... Le prénom d'Eggman. Bien évidemment, je doute énormément du fait que cela puisse être notre méchant préféré. Son père alors? Alors... Petit exercice de mémoire. Tu as parlé un moment d'une cousine d'Ivo qu'était malade. Là, ça m'embrouille à nouveau. Parce que... Ca peut pas être Eggman, hein! Il aurait des cheveux blancs sinon aujourd'hui! Enfin... Une moustache blanche, puisqu'il a pas de cheveux. Ce qui confirmerait que la cousine n'est pas Maria. Donc je vais supposer que l'Ivo de ton histoire à un lien de parenté avec Eggman... Y a des chances que ce soit aussi le cas de Julianne... Quand à la cousine, elle doit être mère ou grand-mère de Maria, si c'est le deuxième cas, ptet que la mère de Maria est aussi malade du SIDN, et la fille hérite, bien entendu. Ou alors, ça a rien à voir avec le SIDN, et tu cherches à nous perdre.

Citation
Citation
Citation
- Selic parle trop, soupira-t-elle.
Ha ha...
Si elle savait

Ha ha... Si TU savais.
Sauf que moi, je finirais par savoir, alors que je suis pas sûre qu'Inke ira cafter :p Et je doute que Kyliam vienne l'engueuler pour ça.
 
Parlons du chapitre, now!
Alors, rien qu'en lisant Julianne, j'ai pensé "oh!". Juste ça. Pis ça s'est enchaîné par "raaaaaah génial, de l'originalité, le point de vue de Julianne! Et un retour parmi les humains pour l'occas'!"
Par contre... Y a une engueulade en vue. Il est clair que Julianne et Ivo s'apprécient. Sauf que Kenny était sensé être attiré par elle aussi, nan? Finalement, ptet ben que Julianne a pas de lien avec Eggman... Mais ça me parait clair que du côté de Kenny c'était à sens unique. Sauf que l'amitié entre Ivo et Kenny risque d'être un peu compromise...

Belle description de l'activité de Julianne... Cependant... J'ai rien compris :D Elle faisait quoi au juste?
Après j'm'étais demandé qui était Jordan. Un humain, pas de doute. J'ai tendance à croire que c'est celui qui servait de bonne à tout faire pour Smith et les militaires. Quoique, celui-là était ptet mort dans le crash...


Citation
-   Ils vont bien ? Où étés vous ? Vous revenez quand ?
...
Kayra... T'as oublié une faute LA! Devrait y avoir "Où étiez-vous?"


Citation
Finalement Pichak contre l’avis d’Axel avait autorisé les scientifiques à appeler Julianne.
VOILA! C'est lui le frère de Kahina qu'est sage: Pichak ^^
Et Axel... Euh me semble que c'est l'humain qui conduisait la navette. Pas sûre à 100%, mais je le verrais comme tel tant que tu me détromperas pas >.>

Citation
Sequilla.
De pire en pire... Moi et les noms ça le fait moyennement. Je dirais une vieille loutre, mais là je crois que cette fois je suis bien à côté.


Citation
- On doit se voir, insista Junior, je peux avoir une navette. De plus j’ai des recherches à faire sur la planète, des recherches importantes. J’ai découvert un truc fantastique.

Je continue? "J'ai découvert par les propriétés d'une chaos emerald que y avait un énooooorme champ magnétique qui se déplaçait dans le ciel, et semblable aux radiations de l'émeraude, et c'est là où ton avion s'est crashé, vieux! Mais ça je crois que je l'ai oublié. A moins que je ne veuille pas te le dire. Je ne sais pas non plus que y a une grosse émeraude là-bas, sur une île volante et qui en ce moment se trouve garder par une échidnée au sale caractère en train de faire du baby-siting pour un louveteau! Ah, je ne sais vraiment pas que je suis proche de me foutre dans la merde tout seul! Et j'en suis très heureux!"

 
Citation
Junior reposa l’appareil sur ses genoux. Deux heures plus tard, il obtenait un point de rendez vous.

Au début, j'ai pensé débilement "lieu de rendez-vous"... Par rapport à Julianne. Passons, passons >.>" Je me suis vite ressaisie, hein >.<

Citation
Avec Julianne, il passa les deux jours qui suivirent à affréter une navette. Il avait montré l’Emeraude à la jeune femme et lui en avait expliqué les propriétés. Il comptait bien retrouver les autres avec ou sans le consentement du colonel.
C'est clair... Il devra se frotter à Kyliam. Sauf si elle se les fait piquer entre temps ou qu'elle les laisse sur Angel Island.

Citation
-   Je peux m’y rendre rapidement, proposa Selic.

Rien que pour ça... Selic me fait penser plus à Sonic qu'à Shadow... C'est pas la première fois. On voit qu'il perd pas une ocasion de bouger.

Citation
Acem t’aurait fait prévenir si il y avait quelque chose de grave à Sérétinia.
Acem... Euh... Le lion! Nan?


Citation
Son frère la regarda dans les yeux d’un bleu turquoise, identiques aux siens, qu’ils tenaient de leur mère.
A ta place, j'aurais mis "dans ses yeux d'un bleu turquoise". Mais je ne suis pas à ta place.

Vouala, ça sera tout. Ca fait déjà un long message. Sur ce, ch'alut ^^


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Décembre 12, 2008, 09:57:42 pm
Magnifique j'ai réussis à tout rattraper.
Franchement Miko ton histoir je l'adore.
Beaucoup d'action. Des personnages attachant comme Inke. Les mots sont recherchés. C'est un régale de lire.
Surtout ne t'en fais pas je serais toujours là pour venir suivre cette grande histoire.

Surtout ne te décourage pas.

Allez !!!!!!! Va y !!!!! Miko !!!!! 


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Décembre 13, 2008, 08:16:41 am
/me reviens avec un petit paquet de pop corn, s'installe dans un coin assise, et regarde Miko comme si c'était une glace.

Mmh mon amie, je sens que le prochain va être croustillant. De chapitre. Pourquoi ? Parce que j'ai pas lu °W°


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 13, 2008, 08:52:56 pm
Rekkua :
Citation
Doh, elle est géniale ta fille, ha ^^ Hm, si tu postes une partie avant dimanche-soir, je ressentirais une éternelle reconnaissance envers toi
Haha je te prends au mot ?
 
Citation
Ah ouais... En fait c'était pas Gérald, c'est ça? Ivo Robotnik, comme... Le prénom d'Eggman. Bien évidemment, je doute énormément du fait que cela puisse être notre méchant préféré. Son père alors? Alors... Petit exercice de mémoire. Tu as parlé un moment d'une cousine d'Ivo qu'était malade. Là, ça m'embrouille à nouveau. Parce que... Ca peut pas être Eggman, hein! Il aurait des cheveux blancs sinon aujourd'hui! Enfin... Une moustache blanche, puisqu'il a pas de cheveux. Ce qui confirmerait que la cousine n'est pas Maria. Donc je vais supposer que l'Ivo de ton histoire à un lien de parenté avec Eggman... Y a des chances que ce soit aussi le cas de Julianne... Quand à la cousine, elle doit être mère ou grand-mère de Maria, si c'est le deuxième cas, ptet que la mère de Maria est aussi malade du SIDN, et la fille hérite, bien entendu. Ou alors, ça a rien à voir avec le SIDN, et tu cherches à nous perdre.
J’avoue que te voir te torturer l’esprit pour essayer de comprendre est assez marrant. Enfin toi au moins tu n’as pas peur d’essayer de proposer et ça m’aide, je sais si mes objectifs sont atteints. ^^’
 
 
Citation
Belle description de l'activité de Julianne... Cependant... J'ai rien compris  Elle faisait quoi au juste?
^^ Si je te dis une extraction, puis une PCR, suivie d’une électrophorèse… ça m’étonnerait que ce soit plus parlant. Bah ça n’a pas vraiment d’importance.

Jordan le technicien chimiste du groupe, l’africain. Le lieutenant de Smith c’est Justin.
 
Citation
Citation
-   Ils vont bien ? Où étés vous ? Vous revenez quand ?
...
Kayra... T'as oublié une faute LA! Devrait y avoir "Où étiez-vous?"
Non Kayra l’avait vue, c’est moi qui l’ais oubliée (Elle est passée à l’as pourtant c’est une faute énorme.).

Axel : oui
Sequilla : Oui

 
Citation
Une échidnée au sale caractère en train de faire du baby-siting pour un louveteau!

Haha excellent. XD
 
Citation
Acem... Euh... Le lion! Nan?
Deux sur quatre c’est déjà pas mal. Le scorpion.


Bledengor :
 Bienvenue. T’as du courage de tout lire. J’espère que la suite te plaira autant. Merci de ton com.


Capita :
*Miko entre dans le topic, vois Capita la dévisager avec un regard de convoitise. Son paquet de pop corn dans les mains. Recule d’un pas.
- Tiens te revoilà !
*Recule de deux pas.  
- Tu sais que mon pseudo est trompeur.
*Recule de trois pas.  
- Je suis pas une glace, je suis pas comestible !
*S’enfuie en courant.

Chapitre coupé en trois parties. C’était à l’origine un petit chapitre destiné à expliquer les choses mais je me suis laissée emporter par l’élan. Il tiendra pas en deux postes. Désolée.


Chapitre 18 : souvenirs


Kyliam eut du mal à trouver le sommeil, des souvenirs qu’elle avait essayé d’oublier durant des années, refaisaient surfaces.

Elle n’était à cette époque, qu’une petite fille à peine plus âgée qu’Inke. Elle ne portait ni bijoux, ni rubans dans ses épines et sa blancheur la faisait facilement passer pour un spectre, si son bras et sa jambe n’arboraient pas d’étranges dessins tracés à l’encre rouge. C’était, d’ailleurs, l’impression qu’elle avait, lorsque les regards la dévisageaient. Il y avait de la crainte. Au mieux du mépris.

Malgré la pluie diluvienne qui ne cessait pas, elle attendait anxieuse devant la porte close de la maison familiale. Ses épines étaient détrempées dégoulinantes d’eau glaciale. Parfois un échidné en sortait, lui jetait un regard lourd de reproche et allait chercher de l’eau fraîche. Elle tremblait mais ce n’était pas le froid.
Depuis deux jours, Shirea, sa mère, souffrait d’une fièvre inexpliquée et que rien ne faisait baisser. Ni les plantes, ni l’attention de l’ensemble du village qui se relayait à son chevet. Kyliam avait l’interdiction d’entrer dans la maison. L’interdiction d’apporter son soutien à sa mère.
Tous étaient persuadés qu’elle portait la responsabilité de cette mystérieuse maladie. Tout le clan la craignait à cause de la malédiction, tous avaient peur de ces flammes capables de réduire en cendres le village entier.

Shirea était une des trois Sages du clan. Très aimée de son peuple, beaucoup la plaignaient d’avoir engendré un monstre et tous admiraient son courage de l’élever quand même. Pourtant Shirea n’avait jamais considéré sa fille comme un monstre. Elle lui avait donné tout l’amour et l’affection qu’une mère pouvait transmettre à son enfant. Ses bras étaient couverts de cicatrices dues aux brûlures. Kyliam avait dû apprendre à contrôler le feu qui la possédait et qui pouvait sortir à la moindre contrariété. Le village avait déjà plus d’une centaine d’incendies et plusieurs décès à déplorer.

Ce fut au tour de Ritex, l’époux de Shirea, de sortir, les yeux rouges dus au manque de sommeil. Son regard vitreux et triste s’arrêta sur sa fille sans la voir. Elle était comme transparente. La gorge de Kyliam se noua, elle avait du mal à trouver son souffle. Son père ne l’avait jamais serrée dans ses bras, ils n’avaient jamais eu de longues conversations ou même joué ensemble. Mais jusqu'à maintenant, il ne l’avait encore jamais ignorée à ce point. C’en était trop pour la jeune fille. Le mélange de tristesse et de colère ne faisait que nourrir les flammes. Elle les sentait comme des serpents rampants sous sa peau, cherchant à sortir par tous les moyens, guettant la moindre faiblesse pour assouvir leur soif de destruction.

Elle se mit à courir sous la pluie, traversant tout le village pour arriver dans la forêt qui entourait celui-ci. Elle se précipita vers la rivière et y plongea les bras. C’était encore le meilleur moyen pour les empêcher de sortir. Kyliam tenta de se calmer en prenant de longues inspirations, le feu maudit se nourrissait de sa colère mais se noyait dans sa tristesse et son désespoir. Peu à peu, elle se laissa submerger par des pensées sombres. Elle resta un moment à contempler les tatouages. Ce sceau sensé restreindre les flammes, mais qui ne lui servait à rien. Elle songea un instant que peut-être, les villageois avaient raison. Que peut-être elle était responsable des malheurs de sa mère. Depuis deux jours, elle se lamentait de ne pouvoir lui venir en aide, mais peut-être y avait-il une solution toute simple. Ses doigts se refermèrent sur un des silex qui jonchaient le fond de la rivière. Alors qu’elle appuyait le tranchant sur son poignet, un cri la surpris.

-   Arrête !   s’exclama une voix d’enfant.

Kyliam eut à peine le temps de se retourner, qu’une ombre lui tombait dessus, saisissant la main qui tenait le silex. Par réflexe, elle repoussa l’enfant qui percuta le tronc d’un arbre et se mit à pleurer. Oubliant momentanément ses sombres préoccupations, Kyliam s’empressa d’aller la voir, elle ne voulait plus blesser personne. C’était une petite fille d’à peine quatre ans, ses épines rose pâle étaient tressées avec un ruban écarlate et ses grands yeux turquoise se remplissaient de larmes.

-   Je suis désolée Kahina, je ne voulais pas !   s’excusa l’hybride blanche en la reconnaissant.

Kahina renifla, se massa l’arrière du crâne et plongea son regard dans les yeux vermillon de Kyliam.

-   Pourquoi tu voulais te faire mal ?

L’hybride blanche fut surprise, autant par la question que du fait que son sort préoccupe quelqu’un. Pourquoi ? La raison était évidente :

-   Pour ne plus faire de mal aux autres. Pour ma mère. Tu ne devrais pas être ici, ton frère va te chercher partout.
-   Je cueillais des fleurs pour Shirea
, expliqua la petite fille en contemplant les roses éparpillées au sol.

Kyliam ne savait pas vraiment comment réagir. C’était la première fois qu'une autre personne que sa mère, lui adressait la parole normalement. Mieux ! S’inquiétait pour elle. Elle finit par s’agenouiller et l’aider à ramasser les fleurs. Il pleuvait toujours autant et un grondement de tonnerre se fit entendre. L’orage s’intensifiait, elles ne devaient pas rester dans la forêt. L’échidné blanche entraîna la petite fille vers le village. Kyliam ne voulait pas la laisser seule dans la forêt mais s’inquiétait de la réaction des villageois s’ils les voyaient ensemble.

-   Tu devrais partir devant.
-   Pourquoi ?
-   Parce que tu ne dois pas rester avec moi.
-   Pourquoi ?
-   Heu… C’est comme ça ! Ça t’évitera des ennuis et à moi aussi,
  expliqua Kyliam.
-   Pourquoi ?
-   Je ne sais pas,
  souffla la jeune fille à court d’arguments.
 
Pourquoi tout le monde l’évitait ? Cette question l’avait hantée durant des années, elle avait d'abord cru que son albinisme en était la cause, mais il y avait eu avant elle, beaucoup d’autres échidnés blancs. Puis elle comprit, le jour où on lui posa le sceau. Ce n’était pas vraiment d’elle dont les gens avaient peur, mais de ce qui la possédait.
 
-   Ça sent la fumée !   s’écria soudain Kahina.

Oubliant toute prudence, elle se mit à courir entraînant la petite fille dans son sillage. Juste à  l’entrée du village, un incendie dévorait une habitation. Il n’y avait personne aux alentours, tout le monde devait se trouver chez Shirea. Pourtant en plus du crépitement des flammes, des pleurs s’échappaient de la maison. Les deux jeunes filles se regardèrent.

-   Va prévenir les autres !   ordonna Kyliam.

Elle s’engouffra dans la maison sans crainte. Le feu ne l’avait jamais effrayée, ni fait le moindre mal. Les flammes maudites s’arrangeaient toujours pour la protéger. Elles sortirent et entourèrent l’hybride albinos. Sans grande difficulté, Kyliam trouva un nourrisson dans son lit, heureusement si la fumée était parvenue jusqu'à la chambre, ce n’était pas le cas du feu. L’échidné prit une profonde inspiration et fit un effort de concentration pour rappeler les flammes maudites dans les tatouages. Elle enroula la couverture autour du petit et sortit le plus vite possible. Dehors, les échidnés prévenus par Kahina, faisaient une chaîne pour éteindre l’incendie. Pourtant lorsque Kyliam sortit, ils s’arrêtèrent pour la regarder, effrayés.

Une hybride qui pleurait la tête enfouie dans l’épaule de son compagnon, poussa un cri et se précipita vers Kyliam pour lui arracher l’enfant des bras. On la poussa sur le côté et les villageois reprirent leur tache, s’efforçant d’étouffer le feu rapidement. Heureusement le ciel les aidait largement. Kyliam n’insista pas c’était inutile. On allait encore la rendre responsable de l’incendie.

Il ne lui restait plus qu’à retourner chez elle, du moins devant la porte. Mais au lieu de l’habituel va et vient devant la maison, ce fut deux guerriers qu’elle trouva. Ils lui intimèrent l’ordre de se rendre au pied de la pyramide. Kyliam s’exécuta, elle savait ce qui l’attendait, on la réprimanderait pour l’incendie et elle tenterait de leur faire comprendre qu’elle n'y était pour rien sans y parvenir. Mais cette fois, sa mère ne pourrait pas intervenir pour calmer le jeu. Elle allait devoir se débrouiller seule. En marchant vers le centre du village, elle passait en revue tous les prétextes que sa mère donnait habituellement, puis se dit qu’en dernier recours, elle pourrait demander à Kahina de plaider sa cause. Mais elle ne voulait pas, non plus, attirer des ennuis à la petite fille.

En arrivant Kyliam fut surprise de constater qu’elle n’était pas seule. Plusieurs autres enfants  étaient rassemblés parlant entre eux. Sur la pyramide Thémis et Zarok, les deux autres Sages de la communauté parlaient avec un échidné rouge que Kyliam n’avait pas revu depuis des années. Notil, l’époux de Thémis était le père de Kahina et Pichak. Celui-ci d’ailleurs venait d’arriver et se précipita vers son père. Ils s’embrassèrent et discutèrent un moment. Kyliam sentit son cœur se serrer, elle aurait tellement aimé que son père la traite ainsi.

Plutôt que de s’apitoyer sur son sort, elle préféra tenter de deviner ce qu’il se tramait. Notil ne venait que rarement au village, c’était le gardien de l’île Sanctuaire. Tandis que son regard balayait la place centrale, observant chaque enfant, elle réalisa. Ils avaient tous un point commun, ils avaient tous près d’un cycle.

Zarok prit la parole mettant un terme à ses réflexions.
C’était un très vieil hybride aux épines grisonnantes qui s’appuyait de temps en temps sur une canne.

-   Bien je vois que vous êtes tous là. Vous avez atteint l’âge de raison, l’âge de prendre vos responsabilités et d’assumer vos choix. Dès demain vous ne serez plus des enfants ! Que le rituel de passage commence !

Dans un vacarme assourdissant, une porte coulissa sur la pyramide et l’on appela un à un la dizaine de jeunes du village. Ils devaient passer la nuit dans la pyramide dans le but de réfléchir à leur future condition d’adulte et de se préparer au combat qui les attendait le lendemain. Le rituel se déroulait ainsi depuis des générations. Peu à peu, les villageois s’étaient rassemblés, l’incendie avait été vite maîtrisé et il n’y avait pas eu de blessé. Les habitants dirent au revoir à leurs enfants, les rassuraient, les encourageaient.

Kyliam chercha son père du regard mais sans grand espoir. Il devait toujours se trouver au chevet de sa femme. Lorsqu’on l’appela, il n’y eut personne pour l’encourager, pour la rassurer ! Alors qu’elle passait entre Thémis et Zarok, Kahina qui s’agrippait à la robe de sa mère lui tendit le ruban qui ornait sa coiffure. Kyliam le prit et la remercia du regard avant d’entrer dans la pyramide sombre. Sans prêter attention à la décoration, elle descendit le long corridor qui menait à une grande pièce encombrée de statues. Les murs et les sculptures étaient recouverts d’un enduit bleu fluorescent qui éclairait la salle de manière irréelle.
Elle trouva un recoin sombre et s’y installa pour la nuit. Les autres jeunes discutaient vivement, excités par l’épreuve du lendemain. Ils s’étaient rassemblés au centre de la pièce. Demain ils devraient s’affronter, demain ils seraient des adultes, mais pour le moment ils étaient encore pour cette nuit, des amis d’enfance qui le matin même jouaient encore ensemble.

Kyliam prêta une oreille attentive aux conversations, elle n’y était évidemment pas conviée, mais cela lui donnait l’impression d’être moins seule. La discussion portait surtout sur l’épreuve du lendemain puis dériva rapidement sur les évènements de la journée.

-   Ma mère pense que Shirea ne passera pas la nuit, nous allons avoir un nouveau Sage, murmura Pichak en jetant un regard furtif en direction de Kyliam.

Il avait parlé plus bas, mais cela ne suffisait pas pour que l’échidné blanche ne l’entende pas. Une boule d’angoisse se forma dans sa gorge et les larmes commencèrent à couler. Elle espérait de tout son cœur que Thémis se trompait.

-   Qui va siéger au conseil ?   demanda un jeune aux yeux verts.
-   J’en sais rien, normalement c’est… Elle.
-   Ce n’est pas possible, elle ne peut pas devenir Sage. C’est bien trop dangereux. Aujourd’hui encore, elle a déclanché un incendie et mon petit frère a failli mourir !
  cria une jeune fille aux épines rose violacé.

Elle semblait très en colère et fusilla du regard Kyliam qui dans son coin fit semblant de ne pas avoir entendu.
Pourtant la remarque d’un jeune échidné roux lui fit tourner la tête.
 
-   C’est peut-être pas elle, suggéra-il. `
-   Ne raconte pas de bêtise Jretoy. Qui veux-tu que ce soit ?  

Le prénommé Jretoy rentra la tête dans les épaules comme pour cacher le rouge de la honte qui lui montait aux joues. Personne ne s’était aperçu de sa réaction, mais elle n’avait pas échappé à Kyliam.

-   Oui mais ce sont les traditions, personne ne peut se dérober aux traditions.   assura Pichak.
-   Tu dis ça parce que ton père est venu chercher son successeur !   affirma malicieusement Bryak.
-   Ouais, demain je lui montrerais que je suis devenu fort ! Suffisamment pour aller avec lui. Désolé pour celui qui tombera contre moi ! s’exclama-t-il en bombant le torse.

Heureusement l’intervention de Bryak avait détourné la conversation et elle tournait maintenant autour des pronostiques sur les adversaires de chacun. Enfin les jeunes se cherchèrent un endroit pour dormir.
Kyliam peina à s’endormir, elle n’arrêtait pas de penser à ce que Pichak avait dit ; si sa mère s’éteignait dans la nuit, elle ne pourrait pas lui dire au revoir. Elle pria pour pouvoir la voir une dernière fois.



Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Décembre 13, 2008, 09:34:30 pm
Sont vilain dans le village... Surtout pour cet incendie c'était pas sa faute ! Et elle a voulu sauvé le bébé et puis on la jette de côté toujours... C'est vraiment triste... Mais la petite elle est gentille avec, c'est chouette ça. Un peu de réconfort dans ce passé, c'est touchant.... Et les épreuves !
J'espère qu'elle va leur montrer au moins à tout le monde ! è_é
/me jette le paquet de popcorn à la poubelle.

Et tu sais, Miko c'est le nom d'une de mes peluches, et ça avant de te connaitre ! =3


Titre: Re : Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: rekkua le Décembre 14, 2008, 10:30:26 am
Citation
Doh, elle est géniale ta fille, ha ^^ Hm, si tu postes une partie avant dimanche-soir, je ressentirais une éternelle reconnaissance envers toi
Haha je te prends au mot ?
Ouaip :D Et je te serais encore plus éternellement reconnaissante si le chapitre était dans son entièreté à mon retour :]

Citation
J’avoue que te voir te torturer l’esprit pour essayer de comprendre est assez marrant. Enfin toi au moins tu n’as pas peur d’essayer de proposer et ça m’aide, je sais si mes objectifs sont atteints. ^^’
J'm'en doute que ça t'amuse! Ca me fait une raison en plus pour poster des gros trucs :D
 
Citation
Citation
Belle description de l'activité de Julianne... Cependant... J'ai rien compris  Elle faisait quoi au juste?
^^ Si je te dis une extraction, puis une PCR, suivie d’une électrophorèse… ça m’étonnerait que ce soit plus parlant. Bah ça n’a pas vraiment d’importance.
... Je crois que je préfère encore mes cours >.>


Citation
Citation
Acem... Euh... Le lion! Nan?
Deux sur quatre c’est déjà pas mal. Le scorpion.
Hm... Mais y avait un lion nan? Je sais pu... Mais dans ce cas, c'est qui déjà? Parce que j'ai pas envie de me faire avoir la prochaine fois que je verrais son nom >.<


Citation
des souvenirs qu’elle avait essayé d’oublier durant des années, refaisaient surfaces.
Surfaces sans le dernier s! Quand tu te réveilles, tu dis que tu fais surface... Quand tu as plongé, après tu remontes à la surface, ou refais surface >.>

Citation
Ce sceau sensé restreindre les flammes, mais qui ne lui servait à rien.

Si, si, ça sert à faire joli :p

Citation
Kyliam ne savait pas vraiment comment réagir. C’était la première fois qu'une autre personne que ses parents, lui adressait la parole normalement.
Que sa mère plutôt, non? Puisque son père la voit comme étrangère!

Citation
elle tenterait de leur faire comprendre qu’elle ni était pour rien sans y parvenir.

c'est pas "quelle ni était" mais "qu'elle n'y était"...

Citation
elle repassait en revue tous les prétextes que sa mère donnait habituellement
pas une formulation un peu lourde? "repasser en revue", ça fait beaucoup de "re", j'pense que "passait en revue" aurait suffit.

Citation
Sur la pyramide Thémis et Zarok, les deux autres Sages de la communauté parlaient avec un échidné rouge que Kyliam n’avait pas revu depuis des années.
Thémis... Ca ça ressemble à un nom de la mythologie grecque, je sais pu lequel.
Et Zarok, je pense que c'est un hasard, mais je crois que le nom de l'épée d'Eragon, ça y ressemble, ne serait-ce que pour la prononciation française.
Quand à Notil, bah ça fait forcément penser aux fossiles!

Citation
-   Ne raconte pas de bêtise Jretoy. Qui veux-tu que ce soit ?  
Jretoy, a retenir?

Citation
-          Tu dis ça parce que ton père est venu chercher son successeur !   affirma malicieusement Bryak.
-   Ouais, demain je lui montrerais que je suis devenu fort ! Suffisamment pour aller avec lui. Désolé pour celui qui tombera contre moi ! s’exclama-t-il en bombant le torse.
Eh bah... Il va être déçu apparemment >.> Et la succession au poste de sage ça sera lui finalement!

Bien, vivement la suite! J'étais accrochée... C'était trop court xD


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Décembre 14, 2008, 12:42:44 pm
Evidament que sa me plais toujours!
C'est plus mure. Plus mature comme theme et sa me va à ravir. Sa change des trucs à l'eau de rose que je vois parfois.
Il en faut pour tout les goûts et tout les âges.
Le passé de cette pauvre Kyriam est vraiment angoissant... Elle va finir par crier dans son sommeil et réveiller le jeune loup, qui va paniquer...

C'est géniale ce que tu fais !!!!

Bonne chance pour la suite Miko.




Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Décembre 14, 2008, 02:28:14 pm
Désolée du retard !! T.T

Tes chapitre sont toujours aussi géniaux ! Franchement, je les adore ! Rekkua, t'as raison pour l'une des fautes, je suis encore désolée de l'avoir pas vu T.T *Quelqu'un lui offre un mouchoir, ou plutôt tout le paquet* Merci beaucoup !

J'ai bien reçu les chapitres, je m'y mettrais tout de suite après !
En tout cas, je plains cette pauvre Kyliam qui a dû vraiment en endurer, des choses. La fin me fait pleurer, et j'espère que Kyliam va s'en sortir ! Quelle saleté, ces échidnés, ils sont que des langues de serpents ! Franchement, l'accuser sans aucune preuve, surtout qu'elle a sauvé quelqu'un ! C'est vraiment que des langues de serpents ! Heureusement que Jretoy est là, même si il n'a que suggérer un truc de vrai (en plus !).

Continue comme ça et bon courage pour la suite !


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 16, 2008, 06:49:12 pm
Capita :

Citation
Et tu sais, Miko c'est le nom d'une de mes peluches, et ça avant de te connaitre ! =3

oO Juste par curiosité : c’est quoi comme peluche ?

Rekkua :
Citation
Ouaip  Et je te serais encore plus éternellement reconnaissante si le chapitre était dans son entièreté à mon retour :]
Tes désirs sont des ordres. ^^ Comme je ne sais pas quand tu reviens, je vais faire mon possible.

 
Citation
... Je crois que je préfère encore mes cours >.>
Et encore, je me suis contentée d’un truc simple. lol

 
Citation
Citation
Acem... Euh... Le lion! Nan?
Deux sur quatre c’est déjà pas mal. Le scorpion.
Hm... Mais y avait un lion nan? Je sais pu... Mais dans ce cas, c'est qui déjà? Parce que j'ai pas envie de me faire avoir la prochaine fois que je verrais son nom >.<
Aucun risque, je ne lui ai pas donné de nom. Du moins pas dans la fic.

 
Citation
Citation
Ce sceau sensé restreindre les flammes, mais qui ne lui servait à rien.


Si, si, ça sert à faire joli :p
XD

Citation
Citation
Kyliam ne savait pas vraiment comment réagir. C’était la première fois qu'une autre personne que ses parents, lui adressait la parole normalement.
Que sa mère plutôt, non? Puisque son père la voit comme étrangère!
C’est pas faux.

Citation
Thémis... Ca ça ressemble à un nom de la mythologie grecque, je sais pu lequel.
Et Zarok, je pense que c'est un hasard, mais je crois que le nom de l'épée d'Eragon, ça y ressemble, ne serait-ce que pour la prononciation française.
Quand à Notil, bah ça fait forcément penser aux fossiles!
Thémis : déesse de la justice.
Zarok : C’est possible, j’ai lu ce livre, il y a un moment et comme j’ai tendance à inventer les noms un peu à l’arrache, (en général). Il y a des noms que j’ai du prendre ailleurs sans m’en apercevoir.
Notil :oO ??!! Fossiles ?

 
Citation
Citation
-   Ne raconte pas de bêtise Jretoy. Qui veux-tu que ce soit ? 

Jretoy, a retenir?
Nan, juste pour ce chapitre.^^

Bledengor :
Citation
Le passé de cette pauvre Kyriam est vraiment angoissant... Elle va finir par crier dans son sommeil et réveiller le jeune loup, qui va paniquer...
Il a pas besoin de ça pour paniquer. lol

Citation
C'est géniale ce que tu fais !!!!

Mici beaucoup ça me touche énormément. Pour une fois qu’on me dit « je vais la lire » et qu’on le fait.

Kayra :
Citation
Tes chapitre sont toujours aussi géniaux ! Franchement, je les adore ! Rekkua, t'as raison pour l'une des fautes, je suis encore désolée de l'avoir pas vu T.T *Quelqu'un lui offre un mouchoir, ou plutôt tout le paquet* Merci beaucoup !

*Lance un paquet de mouchoirs.  
T’en fais pas, tu m’en corriges déjà beaucoup alors si quelques unes passent à l’as c’est pas bien grave.

Suite c’est un combat, court parce que à l’origine ce chapitre devait pas être aussi long et j’ai franchement manqué d’inspiration.

Chapitre 18 partie 2

Elle fut réveillée tard le lendemain par des bruits de lutte. Tous les jeunes étaient  depuis longtemps levés et s’échauffaient. Zarok leur avait fait tirer des petites pierres d’un sac de toile sombre. Il le présenta à l’échidné blanche qui plongea la main dedans. Ses doigts se refermèrent sur la derrière pierre, un petit rubis aussi éclatant que ses prunelles. Celui des jeunes qui possédait le même serait son adversaire mais pour le moment, elle était préoccupée par autre chose.

-   Est ce que ma mère va bien ? demanda-t-elle au vieux sage.
-   Ce n’est pas le moment de te préoccuper de ça, répondit-il. Mais sa voix tremblante d’émotion suffit à la jeune fille pour confirmer ses pires craintes.

Elle sentit une profonde tristesse l’envahir, son ventre lui faisait mal et ses yeux la brûlaient. Elle ne voulait plus bouger, juste rester ici à pleurer dans le noir.

-   C’est moi ton adversaire ! s’exclama soudain Pichak brandissait un petit joyau rouge juste sous son nez.
 
Kyliam regarda autour d’elle un peu perdue. Chaque jeune avait pioché une petite pierre précieuse. Cloane, l’échidné violette regardait tristement sa topaze et celle de Jretoy. Kyliam savait qu’elle aurait aimé l’affronter pour se venger de l’incendie de la veille. Elle pensa qu’ironiquement, il y avait de fortes chances qu’elle affronte le véritable incendiaire sans même le savoir. Bryak tentait de réconforter un jeune hybride qui tremblait en observant son saphir et celui de l’échidné orange. Mais le soutien de son adversaire ne le rassurait pas vraiment. Bryak était le plus fort de sa génération, tous le savaient et le sort le faisait affronter le plus jeune et le plus faible d’entre eux.

L’échidné blanche ne répondit pas, se contentant de se lever et de suivre les autres vers la sortie. Zarok les guida à l’extérieur du village, tout le clan s’était rassemblé dans une clairière un peu à l’écart.

Les habitants s’abritaient sous les arbres encore humides, un magnifique soleil avait pris la place de la pluie qui tombait depuis quelques jours. Le terrain herbeux était détrempé. La matinée était bien avancée et il régnait un silence oppressant dans la foule. Une petite tribune avait été installée rapidement, Zarok y rejoignit Notil et sa famille. Lorsque tous les jeunes furent rassemblés au centre de la clairière, Thémis lança le début des combats. Elle leur rappela que le clan comportait les plus grands guerriers de Mobius, qu’ils devaient être fiers de leur origine et faire honneur à leurs ancêtres, lutter en respectant les règles du combat. Combattre avec courage et détermination tout en respectant son adversaire. Kyliam n’écoutait pas, elle ne voyait même pas la foule, tout autour d’elle. La Sage sortit d’un petit sac identique à celui de Zarok un petit rubis qu’elle leva au-dessus de sa tête pour que tous puissent le voir. Pichak et Kyliam s’avancèrent tandis que les autres enfants allèrent s’asseoir près des villageois.
-   Tu as de la chance Pichak, j’aurais aimé être à ta place, pour lui régler son compte, murmura Cloane en passant près du jeune garçon.
Celui-ci lui fit un clin d’œil et un large sourire.
-   Bonne chance ! s’exclama à son tour Bryak en jouant avec son saphir.

Kyliam avait le regard perdu dans le vide, elle était complètement déconnectée de la réalité et n’entendit pas le signale de départ. Elle évita de justesse le premier coup mais pas le second qui l’envoya rouler un peu plus loin. Cela l’avait ramenée au présent. Le choc avait été assez violent, elle essuya le sang qui s’échappait de son arcade et s’aperçut qu’elle serrait toujours dans son poing le ruban écarlate. Le présent de Kahina. Kyliam se retourna juste à temps pour parer le poing de Pichak. Elle le repoussa violement d’un coup de pied et les deux adversaires reculèrent de quelques pas. Kyliam enroula et attacha le ruban autour de son poignet gauche. Elle ne voulait pas utiliser les flammes, elle voulait gagner normalement. Peut-être la simple présence de ce cadeau l’obligerait à se concentrer.

Les deux jeunes échidnés se faisaient face, tournant l’un autour de l’autre tel des fauves prêts à bondir sur leur proie. Bien que plus agile et souple, Kyliam savait son adversaire plus fort et endurant qu’elle.  Si ce combat se prolongeait, elle était certaine de le perdre. Elle se lança dans un premier assaut, fonça le poing en avant vers Pichak. Il l’évita sans peine et riposta d’un crochet du droit. Kyliam s’accroupit et profita que l’échidné rouge fût emporté par son élan pour se glisser dans son dos et passer le bras autour de son cou. Elle voulait comprimer sa gorge pour lui faire perdre connaissance. Pichak réagit aussitôt, lui porta un violent coup de coude dans les côtes. En gémissant, Kyliam voulut reculer, mais il lui tenait le bras et d’un mouvement souple la fit basculer par-dessus son épaule. La jeune fille percuta brutalement le sol à plat dos. Cela lui coupa la respiration et des petits points lumineux apparurent dans son champ de vision. Elle ne vit qu’au dernier moment le pied foncer droit vers sa poitrine. Elle roula sur le côté et se remit debout, mais cela lui coûta un terrible effort et une grimace de douleur. Pichak attendit patiemment qu’elle se remette en garde, un sourire moqueur au visage.

Dans la foule, les hurlements d’encouragement fusaient, tous adressés à Pichak et couvraient presque les huées et les sifflets destinés à Kyliam. Elle s’en voulait de s’être fait prendre par une technique de débutant et sentait déjà le picotement dans son bras, les flammes étaient prêtes à sortir. Elle respira profondément pour les restreindre. Pichak qui ne se doutait pas un instant du duel qu’elle livrait à elle-même et galvanisé par la foule qui scandait son nom : continuait à attaquer inlassablement. Un nouveau coup atteignit l’albinos en plein visage.

Furieuse, elle se précipita vers lui, sans réfléchir. Elle voulait l’attraper par la taille pour l’entraîner au sol. Mais Pichak se dégagea très facilement, lui fit un croche-pied et l’échidné blanche s’étala de tout son long dans la boue. Elle se releva péniblement, couverte de boue et un énorme bleu lui entourant l’œil gauche. Kyliam commençait à se demander si il était raisonnable de continuer. Après tout, elle n’avait personne à impressionner. De plus ce combat n’était qu’une pure formalité, à la fin de la journée, qu’elle gagne ou pas, elle serait considérée comme une adulte. Elle se prit à songer qu’il lui suffisait de feindre l’évanouissement au prochain coup, pour en finir au plus vite. Elle voulait aller voir sa mère. Lui dire un dernier au revoir. Elle se remit en garde, juste pour la forme, en attendant le prochain assaut.

Dans la foule, elle crut percevoir son nom, pleine d’espoir, elle chercha Ritex, mais celui-ci ne regardait même pas le combat. De nouveau son nom retentit, elle regarda la tribune. Kahina faisant de grands signes de la main en lui souriant. Lorsque leurs regards se croisèrent, la petite échidné rose articula quelques encouragements à peine audibles, couverts par le brouhaha de la foule. Cet échange n’était pas passé inaperçu. Notil, installé à côté de sa fille, lui caressa la tête et fit un signe aux deux combattants.
Pichak regardait alternativement sa sœur et son adversaire. Il était abasourdi par ce qu’il venait de voir. Kyliam profita de cet instant d’inattention pour lui assener un uppercut à la pointe du menton. L’échidné rouge recula, sans tomber, les yeux écarquillés de surprise. Jaloux et furieux, il se précipita vers Kyliam, mais trop en colère, ses coups se faisaient moins précis.

Kyliam se sentit honteuse d’avoir douté. Il y avait encore quelqu’un qui voulait qu’elle gagne alors elle le ferait. Elle resserra sa main gauche sur le poignet de son adversaire et le cogna plusieurs fois du poing droit, à la mâchoire. Pichak tomba à la renverse. Voulant se rattraper, il s’agrippa au ruban qui se déchira. L’échidné rouge roula sur son épaule, se remit sur pied et jeta d’un geste rageur le morceau de tissu dans la boue, sans s’apercevoir que sa lèvre fendue saignait.

-   Tu vas me le payer !! s’écria-t-il en se jetant sur elle.
 
Kyliam regarda le petit morceau de ruban descendre doucement au sol et s’enfoncer dans la terre trempée. Son cadeau. Cette fois, elle était déterminée à gagner. Déterminée à finir rapidement ce combat, avant de perdre le contrôle des flammes. Elle profita que Pichak, aveuglé par sa colère, ne faisait plus attention à ses attaques pour riposter efficacement. Elle esquiva un coup de poing qui passa largement à sa droite et répliqua en enfonçant le genou dans son ventre. L’échidné rouge tomba à genou en gémissant, la tête appuyée sur le sol près d’une flaque qui lui apportait un peu de fraîcheur tandis que ses bras serraient son abdomen. Il avait l’impression que son estomac se retournait et un goût de sang envahit sa bouche.
Fou de rage, il ignora la douleur pour se relever et foncer sur l’échidné blanche. Il resserra ses doigts sur sa gorge et la fit tomber au sol. À cheval sur son ventre, il essayait de l’étrangler. Kyliam sentit tout le poids de Pichak appuyer sur son ventre et ses mains qui l’étouffaient. L’attaque avait été si soudaine, si brutale qu’elle ne l’avait pas vue venir. Elle tenta de desserrer l’étreinte qui l’empêchait de respirer, mais il tenait bon. L’hybride albinos sentait ses forces l’abandonner tandis que l’oxygène se raréfiait dans ses poumons. Il lui fallait réagir et vite.


Lâchant les mains de l’étrangleur, elle se concentra sur sa jambe. Parvenant en se contorsionnant un peu à saisir le pied de Pichak, elle lui imprima une torsion suffisante pour que celui-ci la lâche et se redresse un peu. Aussitôt, elle enchaîna en le frappant de la paume au menton, ouvrant un peu plus la plaie de sa lèvre. L’hybride rouge toujours assis sur elle, tenta de lui donner un coup de poing en plein visage. D’un simple mouvement de la tête, Kyliam esquiva le poing qui s’écrasa au sol créant une petite flaque d’eau. En s’aidant de ses jambes, elle fit basculer son opposant sur le côté. Maintenant les rôles étaient inversés, Pichak se retrouvait à plat ventre dans la boue, le bras droit immobilisé par sa rivale qui lui appuyait le genou dans le creux des reins. L’hybride rouge tenta de se dégager à son tour en gesticulant, mais Kyliam tenait bon. Elle appuyait de tout son poids sur son adversaire. Elle se pencha sur lui pour lui murmurer à l’oreille :

-   Alors tu abandonnes ?
-   Jamais ! Jamais je me ferais battre par une bâtarde !
s’écria-t-il, espérant la déstabiliser. Comme Shirea a pu engendrer une abomination comme toi, c’est toi qui l’a tuée.

Kyliam sentit son cœur se briser, ses mains tremblèrent tandis que les flammes maudites se nourrissant de sa fureur cherchaient à jaillir. Ses tatouages prenaient une teinte brillante. L’échidné albinos se contraint à ne rien laisser paraître, elle fit comme si ces paroles ne l’atteignaient pas. Elle se forgeait une carapace des plus solides. Mais cela n’allait pas durer, elle savait qu’elle n’aurait pas la force de résister.

-   Dommage pour toi, siffla-t-elle en relâchant légèrement la pression.

Pichak se releva à quatre pattes, mais Kyliam ne le laissa pas aller plus loin. Elle le frappa d’un coup de coude entre les omoplates. Le jeune garçon retomba face contre terre, assommé.
Elle se releva en garde sans quitter l’échidné rouge du regard, et se rendit compte que le brouhaha de la foule avait disparu.  Elle avait gagné. Lentement, elle baissa les poings.

Zarok finit par briser le silence en annonçant la première victoire de la journée. Il n’y eut aucun cri enthousiaste, aucun sifflet de moquerie, rien que le silence. Cela n’étonnait pas l’échidné albinos, mais elle chercha quand même Kahina dans la foule. Celle-ci avait les larmes aux yeux et sa poitrine était secouée de sanglots tandis qu’elle fixait son frère.
Kyliam se sentit mal à l’aise. Comment avait-elle pu croire une seconde que Kahina la préférait à son propre frère ? La gagnante préféra s’éloigner, elle alla en courant jusqu'à un arbre, à l’écart de la foule, à l’écart des autres. Elle entendit à peine Thémis annoncer le combat suivant.
 
Pichak revint à lui et tandis qu’il se remettait péniblement debout à l’aide de Bryak, celui-ci lui annonça sa défaite. L’échidné rouge, honteux, baissa la tête. Il évita soigneusement le regard de son père. Kahina se précipita vers lui et sauta dans ses bras. Ensemble, ils regagnèrent la foule qui se massa autour d’eux. On félicitait le jeune homme pour son courage et son sang-froid en évitant soigneusement de lui rappeler qu’il avait perdu.

Kyliam resta longtemps prostrée au pied de son arbre, même après que tous les combats fussent achevés et qu’au loin dans le village, on fêtait la fin du rituel. Lorsqu’elle se décida enfin à regagner son domicile, il faisait nuit noire depuis plusieurs heures. Il n’y avait plus un bruit dans les rues. Elle marcha en traînant les pieds jusqu'à sa maison et eut la désagréable surprise de trouver la porte verrouillée. Plusieurs bouquets de fleurs s’étalaient sous le porche, Kyliam se hissa jusqu'à la fenêtre mais elle ne voyait rien dans l’obscurité. Il n’y avait personne. Elle se laissa tomber sous la fenêtre, se recroquevilla en entourant ses jambes de ses bras et cacha sa tête dans ses genoux pour pleurer. Il n’y avait aucun bruit hormis les sanglots de la jeune hybride, pourtant une ombre s’approchait d’elle à pas discrets jusqu'à venir s’arrêter juste devant elle.

-   Bravo pour ta victoire ! s’exclama une petite voix triste.

Kyliam releva la tête et regarda surprise Kahina. Elle sécha ses larmes avec son avant-bras, déposant par la même occasion de la terre sur son visage.

-   Que fais-tu ici ? Il est tard ! répliqua l’échidné blanche.

La petite fille au lieu de répondre s’installa à ses côtés et se mit à tresser ses épines.

-   J’arrive pas à dormir, dit-elle au bout d’un moment. Papa repart demain, je ne veux pas qu’il parte.

Kyliam soupira, que Notil repart était le cadet de ses préoccupations. Elle prit une profonde inspiration et demanda la confirmation de ce qu’elle supposait depuis le matin même.

-   Ma mère est partie ?
-   Hier soir, juste avant que le rituel commence. Maman m’a dit que maintenant elle ne souffre plus.


L’échidné albinos replongea la tête dans ses jambes le front appuyé sur ses genoux. Elle sentit une main se poser sur son épaule.
 
-   C’est pour toi, dit Kahina en lui tendant une petite clef. Ritex dort chez nous ce soir et Maman m’a dit qu’il y avait des choses pour toi ici.

Cette fois-ci Kyliam releva la tête, les yeux humides et prit la clef. Elle se leva et alla ouvrir le cadenas qui verrouillait la porte. Un frisson la parcourue lorsqu’elle permettra dans la maison, toutes les affaires de la famille étaient bien rangées à leur place, il y avait juste un petit baluchon jeté négligemment par terre près de la porte.  Kyliam l’ouvrit, poussée par la curiosité. Dedans il y avait ses jouets d’enfants, quelques bracelets que sa mère lui avait donnés et une petite statue de glaise représentant vaguement un chao. Elle l’avait fabriqué elle-même pour l’offrir à sa mère peu avant sa maladie. L’échidné prit le petit paquet et allait faire demi-tour lorsqu’elle vit au pied du lit, soigneusement rangées sur une chaise, les affaires de sa mère. Il lui revenait de droit, c’était son héritage, elles portaient encore l’odeur rassurante de Shirea. Kylian s’en approcha, effleura le tissu du bout des doigts, puis finit par s’en emparer et de les serrer contre elle. À la porte, Kahina commençait à pleurer. Kyliam fourra les vêtements et le plastron incrusté de rubis et de grenat dans le sac et ressortit en entraînant la petite fille. Elle referma soigneusement la porte et rendit la clef à Kahina.

-   Tu devrais rentrer ! murmura l’hybride blanche. Viens, je te raccompagne.

Elle prit la main de l’enfant et elles traversèrent le village en silence. Kyliam laissa la petite fille rentrer chez elle, puis fit demi-tour. Elle voulait repartir, passer le reste de la nuit près de son arbre, loin du village. Pourtant une lumière dans une maison attira son attention. Il y avait encore des gens éveillés aussi tard ? En s’approchant, Kyliam se rendit compte que c’était la salle du conseil qui était encore éclairée. Prudemment, elle s’avança jusqu'à la fenêtre en silence et écouta attentivement la conversation.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Décembre 17, 2008, 02:28:51 pm
Elle est vraiment gentille Kahina... Mais ils sont vraiment vilain les autres. Kyliam a réussi a gagné sans les flammes, c'est chouette ! Les gens ont rien dit aussi, haha ils se sont fait owned.
J'aime beaucoup cette suite et ce combat, on continue de voir le passé de Kyliam...

Et pour la peluche, je t'envois par Mp la photo XD


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Hunter le Décembre 17, 2008, 02:34:12 pm
Je te promets que je lirai tes chapitres sous peu. J'ai pas abandonné le truc ... En tout cas, ouais, y a du peuple qui aime. Je ne peux que te dire de continuer !


Titre: Re : Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Décembre 17, 2008, 03:13:39 pm
Maintenant on en sait plus sur son enfance. Pauvre Kyliam c'est pas sa faute si elle a un pouvoir incontrôlable.
Ces échidnés sont horribles. Heureusement, il y a kahina pour la consoler.

Il n'y a ce mot étrange qui est attirée mon attantion.
... continuait à attaquer illasablement. Un nouveau coup atteignit l’albinos en plein visage...

Ce ne serait pas plutôt inllassablement par hasard.

Au faite, quand je dis quelque chose je le fais toujours. Parfois avec du retard, mais repond toutjours présente. Merci Miko.

Aller a bientôt !!!!!!
 


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Décembre 17, 2008, 04:13:35 pm
Wouah !! Génial ce chapitre !!

Merci beaucoup du mouchoir ! Et du paquet ^^
La bataille est vraiment génialement bien décrite ! Kahina est super gentille, comparé à son frère. *Tappe celui-ci* Comment tu l'as appelé, hein ? T'as pas intérêt à l'appeler comme ça, sinon c'est un coup de pied !
Mais bon... Chapitre génial, les autres doivent vraiment se dire que tu arrêtes pile au suspens !
N'empêche, pauvre Kyliam. Perdre sa mère comme ça... en plus, tout le monde dit que c'est sa faute... *Pleure* C'est triste, non ? T.T *Utilise un autre mouchoir du paquet de Miko*

En tout cas, chapitre génial, je suis bien contente que Kyliam aie gagné ! Surtout contre cet échidné de malheur !! *L'échidné en question lui donne un coup de pied. La louve tombe, récupère soudainement et lance un rayon magique qui envoie valser Pichak plus loin*

Pfou, coriace celui-là !
Citation
T’en fais pas, tu m’en corriges déjà beaucoup alors si quelques unes passent à l’as c’est pas bien grave.

Oh que si c'est grave !! Tu me fais confiance et moi je laisse de petite faute ! M'enfin, merci quand même. C'est zentil ^^

Bon courage pour la suite !


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 19, 2008, 06:23:13 pm
Capita
Citation
Et pour la peluche, je t'envois par Mp la photo XD
Trop mimi la peluche. ^^

Hunter
Citation
Je te promets que je lirai tes chapitres sous peu. J'ai pas abandonné le truc ... En tout cas, ouais, y a du peuple qui aime. Je ne peux que te dire de continuer !
haha, C’était pas à toi que la remarque s’adressait, tu m’as dit clairement que tu ne lisais pas, te sens pas obligé si cela ne t’intéresse pas ou si t’as pas le temps.

*Met un couteau sous la gorge de l’échidné noir et le texte sous son nez.  
Je t’oblige pas.  ^^

Bledengor
Citation
Citation
Il n'y a ce mot étrange qui est attirée mon attantion.
... continuait à attaquer illasablement. Un nouveau coup atteignit l’albinos en plein visage...

Ce ne serait pas plutôt inlassablement par hasard.

En fait c’est inlassablement. Celle là je vois vraiment pas comment j’ai pu la louper.

 
Kayra
Garde bien ton paquet de mouchoirs, il pourrait resservir. Je t’envoye le chapitre 20 dès que je sais ce que je vais mettre dedans. ^o^’

Chapitre 18 partie 3

Ils étaient trois à discuter.

-   Tu sais très bien ce qu’annonce les oracles depuis des cycles, ce serait suicidaire de la garder ici. C’est l’avenir du clan qui est en jeu. affirmait Zarok.
-   Les oracles affirmaient aussi que les marques contiendraient les flammes, je te rappelle ! Et ce n’est pas vraiment le cas. Et puis, tu peux les interpréter comme bon te semble ! répliqua Thémis.
-    « Le clan voit sa fin arriver, le village sera réduit en cendres grâce aux flammes maudites » ce n’est pas assez explicite ! récita le vieil échidné qui agitait sa canne comme pour appuyer ses dires.
-   De toute façon, on n’a pas le choix, ce sont les traditions : seul un enfant de Sage peut hériter de ces responsabilités ! s’énerva la femme en repoussant la canne avant de s’asseoir sur une chaise à côté de son mari.
-   Il y a une solution, murmura celui-ci si faiblement que Kyliam dut tendre l’oreille pour l’entendre.

Elle n’était pas vraiment surprise d’apprendre que les Sages cherchaient un moyen de l’évincer. Personne ne souhaitait la voir obtenir ce rôle. Cela les mettrait dans une position délicate. Obligés de concerter  et d’obéir à une personne qu’ils détestaient et craignaient. La considérer comme un être normal. Peu lui importait la solution miracle de Notil. Elle ne voulait plus qu’être tranquille pour pleurer sa mère. Elle allait s’éloigner, mais le gardien reprit la parole suffisamment fort pour qu’elle entende et cela la cloua sur place.

-   Pichak peut devenir Sage, après tout c’est ton fils Thémis et il est en âge de prendre ses responsabilités.
-   Mais je croyais que tu étais venu le chercher pour l’emmener sur l’Ile !
s’exclama l’échidné aux yeux turquoise.
-   Je suis venu pour chercher un successeur et c’est Kyliam qui viendra avec moi. Ainsi elle ne sera plus dans le village. Cela te convient-il Zarok ? demanda le gardien en défiant le vieux sage du regard.
-   Hum c’est une solution, mais lui confier une telle tache est-ce vraiment sérieux ?

Il était visible que le vieil échidné n’était pas totalement satisfait de cette solution. Pourtant à défaut d’autre chose, il devrait s’en contenter. Ils devaient tous s’en contenter. 
Notil ferma les yeux :

-   Je n’ai pas ce choix, il ne m’appartient pas. Kyliam sera la gardienne de l’Emeraude Mère. affirma-t-il coupant court aux protestations de sa femme.

Comme il se levait pour aller à la porte, l’hybride albinos s’enfuit avant de se faire voir. Elle courut jusqu'à la rivière et s’endormit rapidement. Épuisée par son combat, les nouvelles qu’elle venait d’apprendre et la fatigue accumulée depuis ces derniers jours.

Elle se réveilla à l’aube, et resta de longues minutes à regarder le vide devant elle en réfléchissant. Devenir la gardienne de l’Emeraude Mère ne l’enchantait pas. C’était un honneur d’être choisi pour assumer cette lourde responsabilité, mais elle le ressentait plutôt comme une punition. C’était le moyen de se débarrasser d’elle, mais au moins elle serait loin du village, loin de ceux qui la méprisaient. Kyliam se promit alors de leur montrer qu’elle serait digne de rôle. Elle fit une rapide toilette en voyant sa peau maculée de terre. L’eau lui revoyait l’image pâle de son visage seulement éclairé par le rouge de ses yeux. Elle voulait paraître plus mûre, plus sûre d’elle devant les villageois lorsque Notil annoncerait sa nomination. Elle tressa ses épines avec le reste du ruban de Kahina et passa le plastron de sa mère, ses bracelets et le pagne. Elle se regarda et cru un moment voir le fantôme de Shirea. Elle prit une profonde inspiration, se contraint à afficher un masque d’impassibilité qui ne la quitterait plus et s’avança vers le village.

Tout le clan était rassemblé sur la grande place en attendant l’annonce du choix des Sages pour le successeur de Shirea. L’arrivée de Kyliam provoqua des cris de stupeur et d’indignation. Sans prêter la moindre attention aux critiques, elle s’avança jusqu’au pied de la pyramide. Dans son dos, elle entendait les commères et bien que leurs remarques la blessaient, elle s’arrangea pour ne pas le montrer.

-   Tu as vu, elle se croit déjà au pouvoir !
-   Comment peut-elle porter ces vêtements sans avoir honte ?
-   Par tous les dieux, j’espère qu’ils ne vont pas la nommer.
se lamentait une femme.

Zarok imposa le silence ce qui coupa court aux quolibets.

-   Le conseil a choisi le successeur de Shirea. Comme vous le savez c’est un descendant d’un Sage qui doit hériter de cette tache. Pichak dès demain tu siègeras à nos côtés.

L’annonce fut saluée de soupirs de soulagement et de cris d’allégresse. Kyliam entendit dans son dos les deux femmes reprendre leurs commentaires désobligeants.

-   Elle doit se sentir ridicule maintenant. ricana la cancanière.
-   C’est un choix judicieux, je suis soulagée


Les villageois entouraient le jeune homme et le félicitaient de sa nomination, mais lui semblait complètement abasourdi. Il avait les yeux ronds comme des billes et fixait avec incompréhension son père qui s’avançait à son tour pour parler.

-   Il est également temps pour moi de choisir un successeur. Kyliam nous partons à la tomber de la nuit. dit-il simplement.

Cette fois-ci ce fut le plus grand silence qui accueillit la nouvelle. Tous les regards se tournèrent vers l’hybride blanche  mais plus personne ne pipait mot. Pas même les deux harpies à qui l’annonce de Notil avait cloué le bec. Kyliam s’était bien promis de ne rien laisser paraître de ses sentiments mais là, la tentation fut trop forte. Elle sourit et marmonna suffisamment fort pour que ses voisines l’entendent.
 
-   Qui se sent ridicule maintenant ? Vieilles mégères.

Les deux échidnés se reculèrent en murmurant des reproches sur son langage familier et son attitude irrespectueuse. Mais Kyliam était souriante, pour la première fois depuis des jours, elle se sentait satisfaite de la tournure des événements. Son regard croisa alors celui de Pichak et c’était de la colère qui brûlait dans les yeux bleus de ce dernier. Notil descendit de la pyramide pour fendre la foule et se diriger vers la jeune échidné. Lorsqu’il passa près de son fils, celui-ci l’arrêta.

-   Pourquoi ? Pourquoi elle ? Ce n’est pas juste !! s’écria-t-il.

Notil secoua la tête doucement et pausa les mains sur les épaules du jeune garçon.

-   Tu feras un grand Sage Pichak, je suis fier de toi, dit-il avant de reprendre son chemin en laissant l’échidné rouge dans l’incompréhension la plus totale.

Puis cela devint de la fureur, une haine féroce envers celle qui lui avait ravi son destin et son père. De plus, Kyliam affichait un large sourire, comme pour se moquer de lui. Si il n’y avait pas eu autant de monde autour de lui, bloquant le passage, Pichak se serait jeté sur l’échidné blanche pour prendre sa revanche. Il était persuadé que sa défaite la veille avait scellé son destin et la décision de son père.

La jeune fille regardait son père s’éloigner avec la foule après avoir chaleureusement félicité Pichak. Il rentrait chez lui sans même jeter un œil sur elle. Kyliam perdit son sourire, tandis que Notil la détaillait des pieds à la tête. Elle ressemblait beaucoup à Shirea, même visage, même expression un peu triste mais déterminée, d’autant plus qu’elle portait les vêtements et les bijoux de la Sage. Il observa un moment les tatouages qui formaient des arabesques sur les membres de l’échidné. Ils avaient été posés peu après son troisième anniversaire pour contraindre les flammes à rester dans son corps. Et contrairement à ce que pensait Zarok, le gardien savait que ce sceau était très efficace. Jamais encore un enfant maudit par les flammes n’avait dépassé l’âge du premier cycle. Cela montrait que l’échidné albinos possédait une grande force et de la volonté.

-   Rassemble tes affaires et fait tes adieux. Nous partons ce soir ! dit-il.
-   C’est bon, c’est déjà fait, répliqua Kyliam en fixant le gardien.
-   Très bien, on se retrouve à la tombée de la nuit à l’entrée Sud du village. précisa-t-il en tournant les talons pour retourner auprès des siens.

Il comptait bien profiter de cette journée pour voir ses enfants.
Kyliam s’en retourna dans la forêt, elle n’avait plus personne à qui faire ses adieux. En y réfléchissant bien, elle se ravisa. Faisant demi-tour, elle retourna au domicile de Thémis et frappa à la porte. Ce fut Pichak qui lui ouvrit, il faillit lui refermer la porte au nez en constatant qu’il s’agissait de Kyliam.

-   Je suis venue voir Kahina, expliqua-t-elle en bloquant la porte.
-   Laisse ma sœur tranquille ! répliqua le garçon en serrant les poings.
-   Tu veux encore te prendre une raclée ? le menaça la jeune fille les poings sur les hanches.

Pichak l’aurait étranglée sur place si Kahina qui avait entendu son nom arriva entre eux et sauta dans les bras de l’échidné blanche. Furieux, le jeune Sage se recula et finit par frapper le mur de la maison y laissant un trou béant alors que Kyliam s’éloignait pour discuter avec son amie.

-   Je sais que les funérailles ont eu lieu, mais j’aimerais dire au revoir à ma mère. Tu peux me montrer où elle est enterrée ?
-   Bien sûr, viens !
s’écria la jeune fille en la tirant par la main jusqu'à la forêt.

Les échidnés enterraient toujours leurs morts près d’un arbre et après avoir couru une dizaine de minutes dans le bois, Kahina s’arrêta devant un magnifique saule pleureur dont les branches touchaient le sol. Elle joignit les mains sur la poitrine et inclina la tête devant l’arbre.

-   Je voulais te dire au revoir, on ne se reverra pas avant des années. murmura Kyliam. Merci de m’avoir soutenue.

Kahina releva la tête et lui fit un sourire. Puis la petite échidné retourna au village laissant Kyliam seule. Elle s’approcha du saule, déposa entre les racines la petite statuette puis comme l’enfant adressa une prière à la défunte. Elle resta ainsi presque toute la journée. Peu avant la tombée de la nuit, elle alla au point de rendez-vous. Une nouvelle vie l’attendait et elle était déterminée à accomplir son devoir.


Prochain chapitre :
Retrouvailles et désillusions

Je recommence à avoir de l’inspiration pour les titres de chapitres, j’éditerais les autres.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Décembre 20, 2008, 04:31:16 pm
Nyaha !! Prem's !!

Chapitre (ou plutôt partie) génial, comme d'hab !!

Citation
-   Qui se sent ridicule maintenant ? Vieilles mégères. 

Bien sortit !! C'est bien fait pour elles, elles avaient pas qu'à embêter Kyliam ! *Tire la langue* Bien fait pour Pichak aussi, il doit être véreux (comment ça s'écrit ?) maintenant !! ^^

*Soudain, la louve marron sent un coup de pied la frapper dans le dos. Elle s'écroule à terre, roule en boule, les dents serrées à cause de la douleur, le visage crispée*
En plus dans le dos ! Ca fait mal !!
*Ouvrant les yeux, elle aperçoit un pied sur son ventre, puis lève la tête. Un échidné rouge. Pichak.*
Que je le déteste !!
*Elle prend son pied avec ses deux mains et renverse Pichak, qui se relève instantanément*
Pff, coriace !! Mais laisse moi une pose, j'ai quelqu'un à qui parler, là !
*L'échidné s'adosse contre un arbre*
Merci !
*Il détourne son regard, ne voulant pas croiser le regard azur de son adversaire*
J'arrive pas à croire que t'es le frère à Kahina, toi !! Elle ne te ressemble pas du tout, en caractère !!

Alors, revenons à la fic...
Le passage où Kyliam va voir sa mère (ou du moins la tombe) est bien décris, j'en aie eu des frissons ! *Se mouche*
*-Pleurnicharde, sort Pichak.*
*Kayra lui lance un regard noir*
Oh oui, je l'aime pas ce gars ! Mais bref...

Donc, bien décris, et je suis pressée de lire le prochain chapitre !! Tu arrêtes toujours au suspens, ce qui donne encore plus envie de lire la suite.
N'empêche, même si c'est pour se débarrasser d'elle, je suis bien contente que Kyliam soit gardienne de L'Emeraude Mère. Et bien fait aussi pour Pichak !

*Celui-ci se lève, poing droit en l'air*
Oups, je crois qu'il est énervé !

Une petite question sur ce point... Kyliam n'aurait pas un lien avec Knuckles, malgré le fait qu'elle soit albinos et pas lui ? Après tout, il est bien gardien de l'Emeraude Mère, cet échidné... comme elle.

Bon, j'attends la suite avec impatience !!

Bon courage !!  



Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Décembre 20, 2008, 05:18:06 pm
Oh, donc c'est dans ces circonstances qu'elle devient gardienne... On s'en doute, mais là on y voit plus clair en effet. Ahaha les commères, clac le beignet.
J'ai beaucoup aimé ce chapitre, qui clos apparement le petit bout de passé de Kyliam. Après on la connait maintenant ! ='D

Awh et oui ma peluche est trop mignonne hein, j'ai ma Miko chez moi >o<


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Décembre 21, 2008, 11:41:13 am
Voilà alors comment elle devien gardienne. Au moins personne ne viendra l'embêter.
C'est très émouvant quand elle va faire ses adieux sur la tombe de sa mère...snif...snif, c'est triste!!!!

Ta fic est pleine de rebondissement!!!!


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 24, 2008, 07:56:52 am
Merci à toutes trois.
Ce chapitre avait pour but de clarifier un peu le passé des échidnés. Kyliam n’a pas eu une enfance facile ce qui explique son mauvais caractère. Quand à Pichak, faut le comprendre aussi, Kyliam lui pique son poste et en quelque sorte son père, y’a de quoi être jaloux. ^^

Chapitre 19 (partie 1) : Retrouvailles et désillusions

Les nomades guidèrent les humains jusqu’au point de rendez-vous que Selic avait lui-même choisi. Il voulait un terrain neutre où ils pourraient facilement se cacher si jamais ils tombaient dans un piège.

Or le territoire qu’il connaissait le mieux était celui qui l’avait vu naître. Il guida donc les humains jusqu’à la plaine de Mobius. Ce grand territoire était une steppe parcourue par le plus grand fleuve du continent et ses nombreux affluents. Partout on trouvait des bois plus ou moins grands. Les nomades y voyageaient sans cesse, suivant les saisons. À cette période, ils étaient complètement au nord du territoire et Selic se dirigeait vers le Sud, il ne souhaitait pas mettre les siens en danger.  Ils s’installèrent à la lisière d’un bois dense et allumèrent un feu en attendant la navette.
 
Jordan regardait, d’un œil vide, Sypria enfiler des pommes bleues géantes sur une longue tige pour en faire une broche.

-   Je vais craquer, je veux un steak, marmonna-t-il.
-   C’est quoi steak ? demanda l’hybride jaune sans relever la tête.

La hérissonne et le puma profitaient de ce voyage pour s’initier à la langue humaine et comme tous leurs compatriotes, leurs progrès étaient fulgurants.

-   Un plat très nutritif ! répliqua l’Africain.
-   Avec quel fruit le fait-on ?

Les humains se regardèrent, ne sachant trop que répondre. La nomade aux yeux verts interrogea Kenny encore une fois, elle était toujours curieuse de connaître de nouvelle façon de cuisiner. Mais le jeune homme ne savait trop comment lui expliquer. Le régime alimentaire des hybrides était principalement végétarien, il se demandait comment allait réagir la hérissonne si elle apprenait que le steak était fait de viande.

Heureusement un bruit sourd qui allait en s’amplifiant détourna la conversation. Très vite les voyageurs aperçurent un navire noir, de forme cylindrique, se détacher dans l’obscurité. Il se posa non loin d’eux et la porte de la soute s’ouvrit.

Axel et Thomas restèrent à distance, ils avaient dégainé leurs armes et se préparaient à un éventuel piège. Bien que la présence que d’une seule navette, confirmait l’absence de traquenard. Dans la nuit noire, la lumière vive de l’intérieur du vaisseau se détachait nettement et encore plus les deux silhouettes à l’intérieur. Kenny eut l’impression de vivre le célèbre film de science fiction. Pourtant, il était bien conscient que c’était lui le visiteur du troisième type. Il se sentait anxieux comme lorsqu’on attend un événement avec impatience. Il allait revoir son meilleur ami dont il était séparé depuis plus de six mois et la femme qui enflammait son coeur. Il était certain de ses sentiments et comptait bien les avouer à Julianne malgré leur relation de hiérarchie. Lorsque les silhouettes se rapprochèrent, il les distingua mieux et ce qu’il vit lui fit l’impression d’une douche froide. Les deux jeunes gens se tenaient la main. Un geste si anodin qui pouvait avoir des dizaines explications, lui compressa la poitrine. Les retrouvailles chassèrent momentanément ses doutes et après de chaleureuses accolades et embrassades, Kenny présenta ses amis aux hybrides. Tous s’installèrent autour du feu et chacun raconta ses péripéties. Ce fut Junior qui parla en dernier.

-   Les choses ont changé. Le portail de téléportation ne sera opérationnel qu’avec un apport suffisant d’énergie. La solution que j’ai trouvée nécessite ma contribution ou des années de recherche pour les autres. Mais je crois qu’ils ont trouvé une alternative. Juste avant qu’on ne parte, Smith m’a repris le joyau.
-   Le joyau ? demanda Kenny.
-   Une pierre qu’ils ont trouvée dans une grotte, je crois. Elle possède suffisamment d’énergie pour activer le portail, maintenant Smith n’a plus besoin de mon aide. Il va falloir que je le détruise.
-   Une pierre ? demanda à son tour le hérisson anxieux.
-   Une Emeraude du Chaos, je crois que c’est comme ça que l’ont appelée les loups.

Ospac siffla puis regarda ses compagnons.

-   Je croyais que c’était une légende !
-   Non et c’est ce que redoutait Kyliam. C’était pour les récupérer qu’elle nous avait accompagnés jusqu’à la Forêt Enfouie. Elle m’a dit qu’en aucun cas les humains devaient les trouver. Apparemment c’est trop tard.  Souffla le hérisson.
-   Il faut donc retrouver cette pierre. assura Tilia.
-   Et les autres ! insista Junior. Il y en a plusieurs ! N’est-ce pas ?

Les trois hybrides se regardèrent, ils connaissaient tous trois les légendes qui couraient sur les Emeraudes du chaos sans vraiment y croire. Selic s’inquiétait surtout de la tournure des évènements, si par malheur l’échidné blanche apprenait qu’ils avaient en leur possession des Emeraudes.

-   Je ne sais pas si c’est une bonne idée. Kyliam ne cherchera pas à savoir si on l’aide ou pas. Si elle nous trouve avec les Emeraudes, je redoute sa colère.
-   Je croyais que c’était ton amie. dit Thomas. `
-   Je suis pas certain qu’on ait la même conception de l’amitié. Elle ne laisse personne se mettre en travers de son chemin, ami ou ennemi. murmura Selic en haussant les épaules.

Junior écoutait à peine, il sortit de son sac, un petit appareil pas plus grand qu’une boîte d’allumette, muni d’un cadran. Lorsqu’il l’alluma, celui-ci afficha des chiffres et émit un petit bip. Il voulait retrouver ces pierres, non seulement pour empêcher Smith de les utiliser mais aussi pour lui, il espérait pouvoir les étudier plus attentivement.

-   Ce détecteur nous dira où elles sont. dit-il en regardant les chiffres. Il y en a une, près d’ici, celle de Smith doit être dans le Santa Maria et j’en détecte une autre à une centaine de kilomètres au Sud, assura le scientifique en pointant le vide dans son dos.
-   Je vous répète qu’il est dangereux de se lancer dans une chasse aux Emeraudes ! confirma le hérisson en fronçant les sourcils.

Jordan jugea plus prudent de détourner un moment la conversation :

-   Et si on mangeait d’abord, j’ai une faim de loup. dit-il en se frottant le ventre.
-   Il veut manger un loup ? s’effraya la hérissonne jaune en écarquillant les yeux.

Tandis que Kenny lui expliquait qu’il ne s’agissait que d’une expression, Julianne alla chercher dans la navette les vivres qu’ils avaient amenés.

-   Hamburgers pour tout le monde ! dit-elle joyeusement.
-   Je t’aime ! s’écria l’africain en l’embrassant sur la joue avant de se jeter sur les plats.

Ils eurent un peu de mal à les faire cuire sur le feu de camp, mais personne ne se plaignit. Surtout pas les terriens qui n’avaient pas mangé comme ça depuis des jours.

-   Tu vois ch’est cha un steak ! expliqua Jordan la bouche pleine.
-   Je ne reconnais pas le goût, assura la hérissonne. C’est quoi ?
-   C’est du soja, une plante qui pousse chez nous, confirma Julianne.

Jordan s’étrangla avec sa bouché qu’il avala de travers.

-   Du soja ? répéta-t-il en reposant le sandwiche et en le regardant comme si c’était du poison.

Tandis que les filles s’esclaffaient aux dépens de l’africain, laissant les hybrides dans l’incompréhension la plus totale, Junior s’approcha de Kenny.

-   Je peux te parler, seul à seul ?
-   Bien sûr ! confirma le jeune métis en se levant.

Les deux amis marchèrent jusqu'à la navette, un vent frais chassa les nuages découvrant les lunes qui les éclairaient.

-   Il s’est passé pas mal de chose depuis ton départ, commença le rouquin.

Kenny ne répondit pas, il laissa son ami continuer en l’encourageant d’un regard. Il appréhendait cette conversation, il avait peur d’apprendre ce qu’il redoutait.

-   Ma mère m’a contacté, il y a quelques jours, pour m’apprendre une mauvaise nouvelle. soupira le garçon.
-   Maria ? demanda Kenny qui se souvenait que le bébé, née quelques mois avant leur départ avait une santé fragile.

Toutes ses craintes s’envolèrent soudain, il avait presque honte de s’être inquiété pour un sujet aussi futile que deux personnes se tenant la main. Junior secoua la tête.

-   Mon père, un accident, articula-t-il.

Le métis connaissait la relation tendue qu’il y avait entre Junior et son père, mais le voir aussi déprimé lui confirma que malgré tout, il l’appréciait.

-   Désolé, dit-il, incapable de trouver d’autres mots.

Aucune parole ne pouvait de toute façon le réconforter, Kenny ne pouvait qu’être présent pour le soutenir en cas de besoin.
Junior se contraignit à sourire et plaisanter. C’était sa façon de faire son deuil.

-   Le bon côté des choses, c’est que maintenant, je suis le principal actionnaire de la Robcorp. Je suis mon propre patron, ricana-t-il.
Mais très vite, son rire s’étouffa. 

Puis comme pour chasser définitivement ces sombres nouvelles, il regarda au loin Julianne qui tentait d’expliquer aux hybrides pourquoi ils rigolaient.

-   J’ai aussi trouvé l’amour. Tu sais l’amour avec un grand A.

Kenny suivit son regard et sentit sa gorge se nouer, il n’arrivait pas à prononcer un mot. Ce silence intrigua Junior qui se retourna vers son ami. La mine déconfite du métis lui mit la puce à l’oreille.

-   Oh non ! Me dis pas que toi aussi ! Julianne ?

Ce n’était pas la première fois que les deux garçons entraient en concurrence pour les faveurs d’une femme. Mais Junior qui flirtait plus par amusement, laissait toujours sa chance au métis. S’arrangeant même parfois, pour lui arranger le coup. Mais cette fois-ci c’était différent. Elle était différente, il était réellement amoureux.

-   Et elle ? parvint à articuler Kenny.
-   Et bien, on a des projets, je veux vraiment construire ma vie avec elle, je n’ai jamais été aussi sûr de mon choix, affirma Junior.

Julianne mit un terme à la conversation en s’approchant des deux hommes, elle embrassa Kenny sur la joue puis se blottit dans les bras du rouquin.

-   Je suis si contente de voir que vous allez bien, je n’aurai pas dû vous laisser partir ! affirma la jeune femme.

Le métis sentit son cœur se déchirer, la douleur était aussi insupportable que si on lui plantait un couteau en pleine poitrine. Sans répondre, il retourna vers les autres. Ce n’est pas comme ça qu’il s’imaginait retrouver Junior et Julianne. 

-   Qu’est-ce qu’il a ? demanda Julianne, surprise de la réaction du chercheur.
-   Je crois que je viens de briser notre amitié ! soupira Junior la gorge nouée.

En deux mots, il expliqua à la jeune femme la situation.
-   J’avais bien remarqué qu’il me trouvait bien, mais je ne pensais pas qu’il était si sérieux. Ne t’inquiète pas il s’en remettra. affirma Julianne.
Main dans la main, ils retournèrent au camp. Les hybrides s’ étaient, entre temps, concertés. Selic s’inquiétait vraiment que les humains trouvent les autres Emeraudes et jugea plus prudent de les chercher lui-même.

-   Je crois savoir où est l’Emeraude du chaos qui est près d’ici ! expliqua le hérisson, je la trouverai, mais il faut prévenir Pichak, cette histoire concerne le Grand Conseil mais surtout les échidnés.

Il renvoya les humains en compagnie d’Ospac au village de Sequilla avec la navette, tandis que lui, restait avec Sypria pour tenter de retrouver l’Emeraude. Même avec la hérissonne, il savait qu’il ne mettrait que peu de temps pour revenir à pied.




Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Décembre 24, 2008, 08:45:13 am
J'adore, ça fait le choc des culture gastronomique. Et une faim de loup... XD
Ce chapitre je trouve ça fait, d'un côté, très basé sur le repas et les façons de manger justement d'une culture à l'autre, des humains et des hybrides. Pis après, l'Amuuuur fait bien des conneries. C'est pire qu'une tragédie racinienne ma parole.
Et on retrouve le problème Emeraude, tititinn ! Si ce sont les humains ou les hybrides qui vont les chercher, que va t-il se passer ?! Mmmh je sens un Selic VS Kyliam sous peu °°


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: rekkua le Décembre 24, 2008, 10:32:35 am
Me vlà de retour! Plein d'empêchements ont fait que je ne réponds que maintenant... Et je risque d'être à peu près indisponible durant la totalité des vacs car... J'ai une montagne de boulot! Jamais vu ça! Pour te donner une idée, je vais énumérer quelques trucs que j'ai à faire... Alors, un DNS en SI, une dissert' en français, trois colles à réviser pour la semaine de la rentrée dont une d'anglais (et les colles d'anglais, c'est les pires! on peut tomber sur trois sortes de sujet: le commentaire, le voc+grammaire et la version... Donc il faut préparer un texte, et il faut surtout apprendre plusieurs pages recto-verso (parfois une dizaine) annotées de mots chiants, ainsi que lire et comprendre des cours de grammaire (la conjugaison en anglais, c'est l'enfer! Je sais écrire les différents temps, mais quand les utiliser, c'est une autre histoire...)...)

Voilà, ça c'est une bonne moitié du boulot... C'est dégueulasse de nous faire ça pour les vacances de Noël... J'en viens à espérer un blocage du lycée à la rentrée <.< xD


Hum passons cette séquence appitoiement >.>


Citation
Notil :oO ??!! Fossiles ?
Beh voui! Le nautile est l'un des fossiles marins les plus connus! J'habite au bord de mer, et on a des falaises chez nous. Mais on voit surtout ça comme fossiles par chez nous:

http://accel6.mettre-put-idata.over-blog.com/0/28/02/25/Faune-Bretagne-Normandie/Luc-sur-Mer-Bathonien-Kallirhynchia-yaxleyensis-1.JPG (http://accel6.mettre-put-idata.over-blog.com/0/28/02/25/Faune-Bretagne-Normandie/Luc-sur-Mer-Bathonien-Kallirhynchia-yaxleyensis-1.JPG)

Par abus de langage (j'adore cette expression... mouarf, la prof de physique déteint sur moi!) on appelle ça simplement "fossile", car c'est vraiment commun dans notre coin... Mais j'ai pu apprendre au passage que ça s'appellait "kallirhynchia concinna". M'enfin, j'préfère continuer à appeler ça fossile, c'est tellement plus simple comme nom >.>

Allez hop, s'en fout.



N'empêche, on se sent vraiment dans la peau de Kyliam. C'est assez fort, jusqu'ici, je n'ai jamais eu autant d'empathie avec aucun des persos. J'imagine d'ailleurs que c'est la même chose pour tout le monde! Il faut dire que le point de vue à l'air bien plus intériorisé dans ce chapitre que dans n'importe lequel, même si il y a pu avoir de la narration subjective avant. On est Kyliam. On est en colère pour elle, on ressent son rejet, on veut doubler ses larmes, on se bat avec elle... On veut abandonner en même temps que Kyliam! D'ailleurs en parlant de combat, celui que tu as décrit était remarquablement bien! On peut le dire, puisqu'il m'a intéressé, et que d'habitude, je déteste les combats. Aussi bien les écrire, que le lire, que les regarder ou qu'y participer >.> Quant à Pichak, c'est bien fait pour sa gueule! C'est pas que je ne l'aime pas, non, non. Je ne ressens aucune antipathie vis à vis de Pichak. Mais il a eut ce qu'il méritait...


Passons au chapitre 19.
Enfin la retrouvaille entre Kenny et Junior... Comme prévu, les sentiments que tous deux éprouvent pour Julianne ont fait des étincelles... Enfin ça a été assez calme, c'est soulageant d'ailleurs de se dire que ça n'a provoqué aucune rixe... Une amitié vraiment endommagée, ça, c'était pas évitable. Après, allez savoir à quel point elle l'a été... Mais! Y a toujours ce truc qui m'embête:

Citation
-   Maria ? demanda Kenny qui se souvenait que le bébé, née quelques mois avant leur départ avait une santé fragile.
Mais bordeeeeeeel Junior ne peut pas être Eggman x_____x Or, pour l'instant, les indices nous laisserait croire ça! Bon tant pis, je vais tricher et regarder ce que t'as dit dans Legend >.>
Hm, j'ai pas trouvé d'indice quelconque... A un moment j'ai cru tilté en lisant "Eggman avait beau être un génie, il ne savait pas parler mobien", et me suis dit que ça prouvait que Eggman n'était pas Junior... Sauf que Junior ne sait pas non plus parler mobien! Bah, je persiste à penser que Junior n'est pas Eggman.

Vivement la suite! Vivement le jour où Kyliam va tirer les oreilles à Junior. Ca m'étonnerait que ces deux-là s'entendent >.>


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Décembre 24, 2008, 06:25:38 pm
Citation
Junior ne peut pas être Eggman x_____x Or, pour l'instant, les indices nous laisserait croire ça! Bon tant pis, je vais tricher et regarder ce que t'as dit dans Legend >.>
Possible qu'il le soit, mais souviens toi : le prof de Kenny et de Junior s'appelait Robotnik, et on le retrouve à un moment (il me semble) où il dise qu'il est dans le Santa Maria. Bref, à mon avis, Robotnik va venir sur Mobius et faire n'importe quoi, comme d'hab =b Mais c'est vrai que du coup y a pas de rapport avec Maria x_x 

Retournons au chapitre : génial, comme toujours ! Perso, j'ai été déçue pour Kenny quand il a su que Junior et Julianne (en attendant, deux noms qui commencent pareil ^^) étaient amoureux. Mais en même temps, Junior pouvait pas savoir...

J'ai été contente, Pichak n'était pas là ^^ En même temps, t'as raison, ça doit pas être bien simple, mais bon... C'est bien fait pour lui *Se ramasse un coup de pied dudit échidné* Ouch !!
 J'ai bien aimé les rapports gastronomiques, c'était marrant. C'est vrai que ça doit être difficile de dire que la majorité d'entre nous (c'est vrai quoi... Pensez au végétariens ^^) mange de la viande, surtout à des hybrides. T'imagines, ils partent tous en courant ^^ .
J'ai bien aimé aussi le moment de l'expression "j'ai une faim de loup". Ca m'a bien fait rigoler quand j'ai vu la réaction de Sypria !!

Bon, rien à dire !

Bonne continuation, et bon courage à toi !!

Joyeux Noël à vous tous !! 


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 25, 2008, 09:19:36 pm
Capita
Citation
J'adore, ça fait le choc des cultures gastronomiques. Et une faim de loup... XD
Ce chapitre je trouve ça fait, d'un côté, très basé sur le repas et les façons de manger justement d'une culture à l'autre, des humains et des hybrides. Pis après, l'Amuuuur fait bien des conneries. C'est pire qu'une tragédie racinienne ma parole.
En fait, je me suis rendue compte en voyageant que le plus grand choc des cultures venait de la gastronomie. Manger du poisson grillé au petit déj me serait jamais venu à l’idée et finalement ce n’est pas si mal.


Rekkua
Citation
Me vlà de retour! Plein d'empêchements ont fait que je ne réponds que maintenant... Et je risque d'être à peu près indisponible durant la totalité des vacs car... J'ai une montagne de boulot! Jamais vu ça! Pour te donner une idée, je vais énumérer quelques trucs que j'ai à faire... Alors, un DNS en SI, une dissert' en français, trois colles à réviser pour la semaine de la rentrée dont une d'anglais (et les colles d'anglais, c'est les pires! on peut tomber sur trois sortes de sujet: le commentaire, le voc+grammaire et la version... Donc il faut préparer un texte, et il faut surtout apprendre plusieurs pages recto-verso (parfois une dizaine) annotées de mots chiants, ainsi que lire et comprendre des cours de grammaire (la conjugaison en anglais, c'est l'enfer! Je sais écrire les différents temps, mais quand les utiliser, c'est une autre histoire...)...)
Je suis bien contente d’avoir fini l’école.
*Regarde la pile de dictées à corriger sur son bureau.
-_- M’enfin, la prochaine fois, j’évite de leur faire des dictées avant les vacances. (Je ne suis toujours pas prof mais j’assure des cours d’aide aux devoirs et quand ils n’ont pas de devoirs, c’est dictée.)

^^ Nautile !!
J’avais pas fait le rapprochement. Mais comme je vais passer quelques jours sur le bord de mer, j’essayerai d’en trouver en pensant à toi et ta tonne de boulot. Bon courage ^^

Citation
N'empêche, on se sent vraiment dans la peau de Kyliam. C'est assez fort, jusqu'ici, je n'ai jamais eu autant d'empathie avec aucun des persos. J'imagine d'ailleurs que c'est la même chose pour tout le monde! Il faut dire que le point de vue à l'air bien plus intériorisé dans ce chapitre que dans n'importe lequel, même si il y a pu avoir de la narration subjective avant. On est Kyliam. On est en colère pour elle, on ressent son rejet, on veut doubler ses larmes, on se bat avec elle... On veut abandonner en même temps que Kyliam! D'ailleurs en parlant de combat, celui que tu as décrit était remarquablement bien! On peut le dire, puisqu'il m'a intéressé, et que d'habitude, je déteste les combats. Aussi bien les écrire, que le lire, que les regarder ou qu'y participer >.> Quant à Pichak, c'est bien fait pour sa gueule! C'est pas que je ne l'aime pas, non, non. Je ne ressens aucune antipathie vis à vis de Pichak. Mais il a eut ce qu'il méritait...
Merci, j’espère arriver à faire de même pour les autres passages de combats. ^^

Citation
Mais bordeeeeeeel Junior ne peut pas être Eggman x_____x Or, pour l'instant, les indices nous laisserait croire ça! Bon tant pis, je vais tricher et regarder ce que t'as dit dans Legend >.>
Relire Legend était inutile, il n’y a aucun indice concernant Junior dedans.
*S’installe avec un paquet de pop corn piqué à Capita et regarde la fumée qui sort des oreilles de Rekkua.
^____^


Kayra
Citation
Citation
Junior ne peut pas être Eggman x_____x Or, pour l'instant, les indices nous laisserait croire ça! Bon tant pis, je vais tricher et regarder ce que t'as dit dans Legend >.>

Possible qu'il le soit, mais souviens toi : le prof de Kenny et de Junior s'appelait Robotnik, et on le retrouve à un moment (il me semble) où il dise qu'il est dans le Santa Maria. Bref, à mon avis, Robotnik va venir sur Mobius et faire n'importe quoi, comme d'hab =b Mais c'est vrai que du coup y a pas de rapport avec Maria x_x
 


*Se tourne vers Kayra en mangeant une pleine poignée de maïs soufflés.
^o^

Ben non j’apporte pas la suite, je préfère attendre la rentrée. Avec les fêtes, j’ai plus le temps d’écrire et j’aimerais conserver mon avance.

Joyeux Noël et bonne année à tous.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Décembre 26, 2008, 04:03:10 pm
C'est une bonne idée. Comme ça je peux commenter.

Pourquoi essais-tu de nous laisser croire des choses. C'est effrayant la façon de se triturer la cervelle pour pêcher les simillitudes qui en n'ont probablement aucune.
Pour moi Junior ne peut pas être Eggman. Sinon il tiendrait plus debout. il est pas si agé puisque sa moustache est rousse. Sinon elle serait blanche. Avec une longue barbichette grizonnate au menton. lol!


Venons en au chapitre maintenant.

Etonnant ce choc de culture. Je crois pas que les hybrides auraient bronchés d'apprendre que les humains soient carnivors. Les mobiens ne sont pas tous herbivors. N'est-ce pas?

Et voilà que va commencer la chasse bien connue de tous "la chasse aux émeraudes".
Faite que Smith n'en trouve pas d'autre!!!! PITIE!!!! Pas lui.

Espèront que l'amitié sera plus forte que les ressentiments? Kenny et Junior.
En tout cas sa promet des tensions.

Encore une fois je te félicite. J'aime ta façon de rediger. Bravo et merci a toi.

J'espère que vous avez tous passé de bonne fête de Noêl. Bien mangé et eu de beau cadeaux!!!! 

Bonne fête de fin d'année!!!!












Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Janvier 02, 2009, 04:49:42 pm
Bonne année !! Bonne santé !! Tous mes voeux pour cette nouvelle année !!
Et encore merci à tous ceux qui postent quelques commentaires pour m'encourager.

Citation de: Bledengor
C'est une bonne idée. Comme ça je peux commenter.
Ton com m'évite le double post. ^^

Citation de: Bledengor
Pourquoi essais-tu de nous laisser croire des choses. C'est effrayant la façon de se triturer la cervelle pour pêcher les simillitudes qui en n'ont probablement aucune.
Pour moi Junior ne peut pas être Eggman. Sinon il tiendrait plus debout. il est pas si agé puisque sa moustache est rousse. Sinon elle serait blanche. Avec une longue barbichette grizonnate au menton. lol!
Apparemment l'identité de Junior vous fait vraiment refléchir, au delà de mes espérance. lol

Suite et fin du chapitre.




Les deux nomades regardèrent la navette décoller et s’éloigner avant de disparaître à l’horizon. Ils restèrent un moment debout à observer le ciel étoilé, main dans la main, puis ils s’endormirent près d’un arbre.

Le lendemain dès les premières lueurs de l’aube, les hérissons se mirent en route pour un autre bois touffu à quelques kilomètres de leur position qu’ils atteignirent rapidement.

-   Tu sais vraiment où elle est ? demanda soudain Sypria tout en balayant d’un geste, les épines recourbées qui lui tombaient sur les yeux.
-   J’en ai une idée. Tu te rappelles mon épreuve de premier cycle ?
-   Hum ! Celle où tu es arrivé avec un jour de retard, alors que tu te ventais de la boucler en deux fois moins de temps que les autres ?
se moqua gentiment la hérissonne.
-   Je parlais de ma rencontre avec Kyliam, grogna-t-il.

Sypria savait parfaitement que ce sujet fâchait son compagnon et c’était depuis toujours, une source de moquerie entre les trois amis. Enfant, Selic avait parié avec Ospac qu’il réussirait son épreuve plus vite lui. Mais sa rencontre avec l’échidné avait largement chamboulé ses plans et en cherchant à la retrouver, le hérisson noir avait perdu un temps précieux, et son pari du même coup. Le puma ne se privait jamais de lui faire remarquer.
 
-   Elle avait une Emeraude et je suis presque certain qu’elle l’a cachée quelque part ici.
-   Alors il ne reste plus qu’à fouiller !
affirma la mobienne en se mettant à l’ouvrage.

Chacun de leur côté, pour aller plus vite, ils fouillèrent méticuleusement chaque recoin, chaque fourré, arbre et arbuste, soulevant les pierres. Selic chercha même des traces de terre retournée avant que sa compagne lui signale que depuis dix ans, les traces avaient dû disparaître. Finalement après une journée entière de recherche infructueuse, ils firent une pause. Debout, admirant le lac, Selic soupira : 

-   Je me suis trompé, elle n’est pas ici.
-   Ou, on n’a pas suffisamment cherché !
le rassura sa compagne. Demain nous réessaierons.

Elle glissa sa main dans la sienne et pausa la tête sur son épaule.

-   De toute façon, on ne la trouvera pas dans l’obscurité ! ajouta-t-elle doucement avant de l’embrasser dans le cou.

Selic frissonna, cette sensation si agréable, sentir son parfum, sa chaleur près de lui. La présence de Sypria le rassurait. Sa compagnie lui procurait bonheur et quiétude. La hérissonne jaune l’embrassa de nouveau, sur la joue. Il se mit à sourire niaisement. Il comptait bien tenir sa promesse. Plongeant son regard dans les prunelles vertes de la nomade, il dégagea une épine orangée qui lui tombait dans les yeux pour mieux la voir, l’admirer. Il voulait se perdre dans sa beauté. Il se demandait encore comment la plus jolie fille du clan avait pu tomber amoureuse de lui.

Ils se connaissaient depuis l’enfance, avaient grandi ensemble ; bien que comme Ospac, la hérissonne était un peu plus âgée que lui. Ils s’aimaient, ils s’étaient promis l’un à l’autre. Fonder une famille, c’était son vœu le plus cher et Selic comptait bien le réaliser. Sypria devenait de plus en plus entreprenante, mais cela ne déplaisait pas à l’hybride noir, bien au contraire. De nouveaux frissons lui chatouillèrent l’échine lorsque la hérissonne fit glisser ses doigts le long de la bande rouge qui marquait son bras. Du dos de la main jusqu'à son épaule, lentement, délicatement. Elle finit par croiser les bras derrière sa nuque se rapprochant un peu plus de lui, jusqu'à coller sa poitrine contre son torse.

-   Tu veux des enfants ? demanda-t-elle doucement.
Le mobien sourit, il n’avait pas oublié sa boutade du matin, et prit une petite revanche.
-   Bien sûr ! Une douzaine ?
Sypria surprise, se recula légèrement.
-   C’est pas toi qui les porte, et…
Selic ne la laissa pas finir sa phrase, il plaqua ses lèvres contre les siennes dans un baisé langoureux. Sa compagne resserra son étreinte, il fit de même.

Ils étaient seuls, avec pour uniques témoins, les lunes et les étoiles qui éclairaient le petit bosquet où ils s’étaient allongés. L’espace de quelques minutes, ils se laissèrent envahir par la passion et  le désir, oubliant leurs tracas et préoccupations. Ils s’abandonnèrent l’un à l’autre comme ils se l’étaient promis. Ce ne fut que tard dans la nuit qu’ils s’endormirent dans les bras l’un de l’autre.

Selic s’éveilla lorsque les rayons du soleil lui chatouillèrent les paupières. Il s’étira et s’aperçut qu’il manquait la chaleur de sa compagne à ses côtés. Il se redressa en baillant et la chercha du regard.
Sypria était à quelques pas, dans le lac. L’eau lui arrivait à la taille, le soleil jouait avec les reflets dorés de ses épines qu’elle démêlait. Le hérisson songea qu’il avait de la chance de l’avoir. Il s’approcha d’elle tandis qu’elle lui tournait le dos et passa ses bras autour de sa taille.

-   Tu es merveilleuse ! susurra-t-il dans son oreille.

La hérissonne se retourna vivement et l’embrassa.
Ils auraient aimé continuer ainsi, insouciants, ne se préoccupant que d’eux, mais ils avaient une mission à finir.
 
-   Si l’Emeraude n’est pas ici où est elle ? demanda Sypria, les ramenant à la réalité.
-   Dans un endroit où on chercherait pas ! soupira le hérisson. Elle ne peut pas être cachée dans un arbre ou enterrée. N’importe qui aurait pu la trouver. Kyliam est plus prudente.
-   Et c’est une bonne nageuse !


Selic observa sa compagne en se demandant si c’était une question ou une affirmation. La hérissonne continua.

-   À sa place, je l’aurai cachée dans le lac ! dit-elle.

Le nomade siffla :

-   Ça risque d’être plus difficile que je le croyais, murmura le mobien.

Les deux hérissons n’avaient plus que cette solution : ils prirent leur souffle et plongèrent.
À quelques brasses du bord, le courant était plus fort et ils durent lutter pour plonger plus profondément. Il y avait quantité de poissons de toutes tailles et de toutes les couleurs. Des grands aux écailles hirsutes jaune vif qui alertait leurs prédateurs ainsi de leur toxicité, des minuscules se confondant avec les algues dans lesquelles ils se cachaient, la faune aquatique vaquait à ses occupations habituelles sans s’inquiéter des étranges visiteurs qui troublaient leur quiétude.  Le fond était jonché de concrétions rocheuses assez grandes pour abriter une multitude de cachettes et le lac était bien plus profond que ne l’avaient imaginé les hérissons.

Plusieurs fois, ils essayèrent d’aller plus profondément dans l’eau. Ils sondèrent méticuleusement chaque petite grotte, chaque arche géante, chaque pic de granite recouvert d’algues. L’eau trouble ne leur facilitait pas la tâche. 

Alors qu’il fouillait dans les algues ondulantes à proximité d’une petite grotte, Selic sentit une présence près de lui. Supposant qu’il s’agissait de Sypria, il se retourna et vit un énorme poisson. Deux fois plus grand que lui, les écailles rouge luisant, il nageait rapidement vers le hérisson, la gueule grande ouverte. Sa mâchoire recouverte de dents acérées ne laissait que peu de doute sur ses intentions. Ce n’était pas un hybride mais bien un animal sauvage et affamé. Il n’était pas habituel de rencontrer de tel poisson dans un lac, ils vivaient dans l’océan. Celui-ci avait remonté le fleuve pour arriver ici. Et le monstre marin voyait en Selic un repas qui le changerait ses mets habituels. Le hérisson nagea vers la surface, le plus vite possible, il voulait éloigner le prédateur de Sypria.

Selic nageait le plus vite possible mais il était bien moins rapide que sur la terre ferme et bien moins qu’un poisson. Lorsqu’il perça la surface, il reprit rapidement son souffle et replongea aussitôt prêt à affronter le monstre. Il savait bien que fuir ne l’avançait à rien. Mais le hérisson n’avait aucune arme, son arc était resté sur la rive. Le monstre marin l’avait déjà rattrapé et à l’aide de sa nageoire caudale, il tenta d’assommer sa proie comme il le faisait d’ordinaire. L’hybride se recula à temps pour éviter la queue mais la pression de l’eau le secoua quand même et lui fit boire la tasse. Les paroles de Shilt lui revinrent cruellement en mémoire. « Ne jamais se séparer de ses armes », lui disait souvent le puma.


Sypria fouillait une grotte étroite, elle n’avait aucune idée de ce qu’il se passait à l’extérieur. Elle allait remonter lorsque son regard accrocha un éclat brillant. La hérissonne dégagea quelques pierres et découvrit, coincé sous une roche un joyau aux reflets mauves. Elle n’avait jamais vu d’Emeraude du Chao, mais elle savait que c’était bien elle. La mobienne essaya de pousser le morceau de paroi qui était tombé sur le joyau mais il était bien trop lourd et elle n’avait aucune prise dans l’eau.  Elle prit sa courte lance, glissa l’extrémité sous la roche et en s’adossant à la paroi de la grotte, elle appuya de toutes ses forces pour faire levier. Sypria réussit à dégager la pierre précieuse, elle s’en empara et sans prendre le temps de l’admirer sortit de la grotte. Elle commençait à manquer d’air. En nageant vers la surface, elle vit son compagnon aux prises avec le poisson rouge. Elle serra son arme dans sa main et s’élança vers eux.

S’en servant comme d’un arpon, Sypria enfonça la lance dans le flan de l’animal. Celui-ci se mit à faire avoir de violents soubresauts pour se débarrasser de la lance et laissa momentanément les hybrides. Sypria et Selic refirent surface pour reprendre leur souffle.

-   Qu’est ce que c’est ? demanda-t-elle.
-   J’en sais rien mais il n’est pas amical ! répondit Selic. Retourne sur la berge, je vais chercher l’Emeraude.

Sypria secoua la tête. Le prédateur  revenait à la charge, la lance toujours plantée dans le flan devait le gêner mais pas suffisamment pour qu’il abandonne ses proies.


Le hérisson noir nagea vers le poisson et dès que celui-ci l’eut repéré, il plongea dans l’espoir d’atteindre les agrégats rocheux qui lui fourniraient un abri. Il savait qu’ils ne pouvaient lui échapper en se dirigeant tous deux vers la rive, alors le mobien espérait détourner son attention pour permettre à Sypria de rejoindre la terre ferme. Il ne pensait pas vraiment à ce qu’il ferait après pour se sortir lui même de ce mauvais pas mais comptait sur sa chance.
Selic présuma trop de ses forces et sentit la douleur cuisante d’une morsure à la jambe droite avant d’atteindre les roches salvatrices. Pire, le poisson l’attirant vers lui, l’en éloignait. Il se retourna et frappa le monstre de son pied libre pour le faire lâcher. Ce n’eut pas l’effet escompté, loin de gêner le monstre, le coup ne fit que l’énerver encore plus. Il resserra sa prise enfonçant un peu plus ses dents.  Le nomade laissa échapper un cri qui se mua en petites bulles d’oxygène remontant doucement vers la surface. La douleur parcourue sa jambe entière tandis que l’eau se teintait de rouge. Il ne voulait pas finir dans l’estomac d’un poisson. Celui-ci regardait sa proie avec convoitise, il savait que maintenant le hérisson ne pouvait plus s’échapper. Selic sentait ses forces décliner, de plus il n’allait pas tarder à suffoquer. Tentant le tout pour le tout, il essaya de se dégager en écartant la mâchoire. Mais le poisson avait de la force et le hérisson ne réussit qu’à s’écorcher les mains sur les dents acérées.
 
Soudain le poisson, le lâcha. Selic surpris et soulagé sauta sur l’occasion pour se mettre hors de porté. Mais il s’aperçut rapidement que cette fois-ci le prédateur ne le suivait pas. Une traîné rouge s’échappait de son flan. Il se vidait de son sang et finit par remonter à la surface, flottant le ventre à l’air. Juste derrière, Sypria battait des pieds pour se maintenir sous l’eau, ses épines ondulant suivant le rythme du courant. Elle tenait son arme dont la pointe malgré l’eau était encore teintée de rouge. Elle l’avait récupérée et s’était arrangée pour éventrer le poisson sur presque toute sa longueur. La hérissonne nagea vers son compagnon et ensemble ils remontèrent. Selic reprit son souffle et sa compagne l’aida à regagner la rive où ils se laissèrent tomber en silence.

Le hérisson noir regarda sa blessure, la morsure n’était pas si profonde et ne lui faisait plus vraiment mal. Avec quelques soins, il récupérerait vite et cela ne l’empêcherait pas de courir, même si il allait devoir ralentir l’allure. Par contre le regard que lui lançait Sypria lui transperça le cœur.

-   Il faut retourner chercher l’Emeraude ! dit-il en essayant de se relever.

Sypria lui lança la pierre mauve qu’il réceptionna en ouvrant grand les yeux. Avant qu’il ne puisse lui demander où elle l’avait trouvée, la hérissonne s’était éloignée vers les arbres et revint peu après, avec des feuilles de fougères. Elle entreprit de panser la plaie.

-   Ce n’est pas très grave ! assura le hérisson pour briser le silence.

Le mutisme de Sypria le mettait mal à l’aise, il la savait en colère et il avait horreur de ça. Il ne voulait pas qu’ils se disputent. Quoiqu’en général lorsqu’ils se fâchaient, il n’y avait pas de réelle dispute, la hérissonne se contentait de lui faire la tête. Comme maintenant.

-   Ça aurait pu être grave ! dit elle enfin d’une voix calme.

Ce reproche était inhabituel, Selic comprit qu’en plus d’être en colère sa compagne était vraiment inquiète. Il l’attira vers lui et l’embrassa mais elle se dégagea et se remit debout. Elle rangea son arme dans ses épines dorsales et tendit la main à son compagnon pour l’aider à se relever.

-   À vouloir toujours aider les autres, tu finiras par te faire tuer ! prophétisa Sypria les sourcils froncés.


Il régnait dans la navette une ambiance sombre et désagréable. Kenny et Junior ne s’adressaient plus la parole malgré les efforts des filles pour les convaincre. Le métis n’avait pas digéré de s’être fait éconduit. Le puma se cramponnait au siège, il n’avait pas confiance en la machine humaine, se demandant comment elle pouvait voler et s’attendait à tout instant à retomber lourdement au sol.

Heureusement le voyage fut de courte duré. Alex qui avait pris les commandes pour en montrer le fonctionnement au jeune aspirant, posa la navette non loin du village. Les humains et les hybrides furent accueillis pas Pichak qui attendait avec impatience leur retour mais également Shilt et Tarok, revenus de leur reconnaissance sur le chantier.
Les trois sages écoutèrent Kenny et Ospac leur raconter tout ce qui s’était passé. Si l’aigle et le puma s’inquiétaient pour la capitale, Pichak laissa exploser sa colère. Il sortit furieux de la pièce en bousculant sa sœur au passage. Elle le suivit et le retrouva dans sa chambre en train de rassembler ses affaires. Pichak lui tournait le dos, il enfilait des gants blancs agrémentés de deux pointes.
-   Qui a-t-il ? demanda-t-elle, bien qu’elle connaissait parfaitement la réponse, elle voulait en avoir la certitude.
-   Je le savais, elle est incapable de mener à bien sa mission ! hurla l’échidné rouge.
Kahina fronça les sourcils, elle ne s’était pas trompée. Kenny et Tarok arrivèrent sur le fait, mais les deux hybrides ne s’aperçurent même pas de leur présence. Ils continuaient à se disputer.
-   Ça n’a jamais été le rôle de Kyliam de s’occuper des Emeraudes du chaos, tu le sais cette tache incombe à l’élu.
-   Personne ne connaît l’élu, les Emeraudes ont toujours été à la charge de notre clan. Je m’en chargerais, si elle n’en est pas capable !
affirma l’échidné en se retournant vers la porte, il aperçut alors l’humain et l’aigle.
Ce dernier s’avança vers Pichak.
-   Il y a une Emeraude dans la vallée des vents, ton père me l’avait confiée. Je t’y emmènerais, mais il faut d’abord s’occuper des humains.
L’hybride rouge fixa l’aigle avec insistance.
-   Allez chercher cette Emeraude, on peut s’occuper des humains, intervint Kenny.
Aucun hybride ne répondit, mais son idée fut discutée puis acceptée par les trois sages.


Tarok partit pour son territoire à la recherche de l’Emeraude en compagnie de Pichak et Ospac. Junior proposa d’aller directement chercher celle des humains. Il supposait qu’elle avait été amenée à la base. Accompagné de Julianne et de Thomas, ils devaient s’y rendre, récupérer l’Emeraude et contacter la terre pour les prévenir de l’insurrection de Smith. Ils espéraient ainsi obtenir l’aide destinée à Smith. Dans le pire des cas, Junior avait emmené dans ses bagages des explosifs, il détruirait le portail.

Shilt attendait le retour de Selic et Sypria pour aller à Sérétinia.





Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Janvier 02, 2009, 05:22:18 pm
Youhou !! Miko-sama poste la suite !!

Déjà, une bonne année, une bonne santé à toi et à toute ta famille !! Et aussi une bonne année et une bonne santé à tous les autres !!

Donc, je vais parler de ce chapitre (comme tu t'en doutes ^^). J'ai pas trop aimé le moment ou Sypria et Sélic "se laissait envahir par la passion et le désir" comme tu l'as marqué, mais en même temps je vais pas t'empêcher de mettre ça. C'est ton histoire, c'est toi qui choisis quoi mettre !!
Malgré cela, cette fin était superbe et je ne manquerais la suite pour rien au monde !! Même si je l'ai déjà lu ^^ D'ailleurs, j'espère avoir bientôt le chapitre 21 ! Mais prend ton temps, hein !!
J'ai eu peur pour Sélic, quand il y avait ce méchant poisson ! Heureusement que Sypria était là... Là, j'ai bien respiré... C'est vrai que ta fic a tellement de bonne description qu'on se croirait dedans !

Citation
-   Hum ! Celle où tu es arrivé avec un jour de retard, alors que tu te ventais de la boucler en deux fois moins de temps que les autres ? se moqua gentiment la hérissonne. 

J'adore ce moment ^^ ! J'adore la répartie de Sypria !!

M'enfin, je crois que j'ai pas grand chose à dire d'autre... Ah si !! Il y a Pichak à la fin !!
*S'enfuit en voyant l'échidné courir vers elle, les yeux noirs*

Bon, bon courage pour la suite !!


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: rekkua le Janvier 02, 2009, 06:45:53 pm
Réaction: Doh! Un chapitre, enfin!

Pour commencer: bonne année à toi aussi. Je vais pas tagiverser et passer direct au chapitre.

Ca devient un sacré bazar la chasse aux émeraudes. Kyliam va vraiment péter un cable en voyant qu'en allant sur les lieux où elle devrait trouver les pierres, il n'y a rien. Elle semblait avoir bien planifié sa recherche, en prévoyant carément par où passerait Angel Island... Quelque chose me dit qu'il y aura quelques tensions quand elle retrouvera les autres. Alors voyons, si je me rappelle bien, Kyliam et Inke ont trois Chaos Emeralds de leur côté, la rouge, la grise, et la cyan... ou bleu tout court, je sais pu >.> On a Sélic qui a récupéré la violette. La verte est entre les mains de Smith... Donc normalement il en reste deux. Kyliam est partit chercher celle qu'elle a laissé sur l'archipel de Titaua, si j'me trompe pas, et on a maintenant Tarok, Pichak et Ospac qui vont chercher l'émeraude de la vallée des vents. Donc il manque normalement la jaune, et une bleue. On a Thomas, Julianne et Junior qui vont s'occuper de l'émeraude verte... Et donc, ça me laisse quelques questions en tête. Sypria et Selic, ils vont faire quoi maintenant? Quand même pas aller chercher une des deux émeraudes restantes, sinon ça risque d'être encore plus le bordel! Et ceux qui ne sont partis nulle-part, comme Kenny (surtout lui en fait), ils vont pas rester là sans rie faire non plus, si?
Bref, si tout va bien, on aura trois émeraudes rapportées dans peu de temps. Une chance que personne n'ait pensé à viser les mêmes émeraudes que Kyliam, ça évite des tensions! Mais... Quand elle va apprendre que les autres se sont occupé des trois émeraudes restantes, elle va faire la gueule. J'avoue que j'ai hâte de voir ce moment arriver >.>
Et aussi, pour l'émeraude verte, je sens que c'est pas gagné :x Et je suis pas sûre que Junior arrivera à arranger le coup contre Smith, ça serait trop facile >.>


Vouala! Message fini, y a plus qu'à attendre la suite apparemment!


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Naomi le Janvier 02, 2009, 07:36:43 pm
Les situations sont toujours intéressantes, du bon boulot ! Les interactions avec la faune sauvage sont une bonne trouvaille.

Citation de: Miko
-   Hum ! Celle où tu es arrivé avec un jour de retard, alors que tu te ventais de la boucler en deux fois moins de temps que les autres ? se moqua gentiment la hérissonne.
Le verbe vanter est plus approprié à la situation.

Citation de: Miko
...il plaqua ses lèvres contre les siennes dans un baisé langoureux...
Un baiser, voyons !

Citation de: Miko
Soudain le poisson, le lâcha.
Soudain, le poisson le lâcha.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Janvier 02, 2009, 08:37:11 pm
Bonne année a tous et à toi Miko.

Superbe chapitre. Cool la scène romantique entre nos deux hérissons. Salopérie de poisson. De grosse frayeurs et une petite blessure ouf! Là, j'ai eu des sueurs froides.

Comme c'était prévu kenny et Junior se font la geule .
Qui a prédit un conflit avec Kyliam? Je le souhaite aussi. Quel bouc ce Pichak! Il se méfie des humains. En même temps je le comprends. Il a peur pour son peuple et pour le reste du monde.
Soudain un animal rouge me foncer dessus et me menace avec son gant à pique. Tout doux on se calme. Je m'incline devant vous sage.

Tout sa pour dire que ta suite est génialissime.

Sur ce a bientôt.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Janvier 06, 2009, 09:56:43 pm
Kayra : je me dépèche d'écrire la suite, j'avoue bloquer sur le 21, il est beaucoup plus long que prévu, heureusement que les suivants sont finis.

Citation
J'ai pas trop aimé le moment ou Sypria et Sélic "se laissait envahir par la passion et le désir" comme tu l'as marqué, mais en même temps je vais pas t'empêcher de mettre ça. C'est ton histoire, c'est toi qui choisis quoi mettre !!
 
Vraiment ? Pourquoi donc ? Moi j'aime bien ce couple. ^o^

Rekkua : Hum, contrairement aux apparences, Kyliam est très calculatrice. Tu as bien compté pour les Emeraudes, reste à savoir ce qui se passera ensuite.

Naomi : Fautes franchement idiotes.  :-[

Bledengor :
Citation
Tout sa pour dire que ta suite est génialissime.
Mici.^^

Bah j'espère ne pas décevoir vos attentes et surtout vous surprendre par la tournure des évènements.


Chapitre 20 : Titaua partie 1



Inke fut brutalement réveillé par Kyliam qui lui renversa un seau d’eau sur la tête.

-   On est arrivé ! assura-t-elle avant de tourner les talons.

Le jeune loup grogna, et fusilla l’échidné du regard en essayant de vider l’eau qui lui était entrée dans l’oreille. La gardienne s’affairait déjà en mettant les trois Emeraudes dans un sac de toile qu’elle mit sur son épaule. Elle guida le jeune garçon vers le bord de l’île là où la veille ils étaient arrivés. Il se faisait tard. En regardant le ciel, Inke estima que l’après midi était largement avancé. Il avait dormi tout ce temps.
Pendant que l’échidné dénouait la longue corde pour la jeter dans le vide, Inke regardait l’océan, d’un bleu profond, qui s’étendait juste sous ses pieds. Il apercevait bien des îles de toutes tailles mais elles lui semblaient encore bien loin.

-   Tu es sûre qu’on est arrivé ?
-   Quand passes-tu ton premier cycle ?
demanda-t-elle en se tournant vers lui.
-   Dans deux jours ! Pourquoi ? Je vois pas le rapport.
-   C’est juste pour savoir quand tu te comporteras en adulte !
répondit-elle  avec un clin d’œil amusé.

Inke ne trouvait pas la remarque amusante, au contraire cela l’avait profondément vexé.

-   Nous n’avons pas plus de quatre jours pour revenir sur l’île. Si tu traînes, c’est à la nage qu’il faudra rejoindre le Grand Territoire.
-   Alors t’as qu’à me laisser ici, au moins je te ralentirais pas !
s’énerva le jeune loup.
Il en avait assez de l’attitude sèche et moqueuse de l’échidné.
-   Parce que tu crois que je laisserais un mouflet, seul sur mon île ? Jamais ! dit-t-elle en lui tendant la corde.
-   Tu me fais pas confiance ?
-   Sûrement pas ! Dépêche-toi si tu ne veux pas faire un plongeon dans l’océan !


À contrecœur et toujours très en colère contre l’échidné, Inke s’empara de la corde et entreprit de descendre. Plus il se rapprochait de l’océan, plus il voyait distinctement les myriades de petits îlots qui jalonnaient la surface de l’eau. Mais arrivé au bout de la corde, il était encore à plusieurs mètres au dessus d’eux. Inke peinait à calmer les tremblements qui secouaient ses membres. Ses muscles, trop sollicités par l’effort, lui faisait mal. Il avait peur de lâcher prise et de sombrer dans les profondeurs de l’océan. Kyliam l’avait rejoint rapidement en se laissant glisser le long de la corde.

- Accroche toi à moi ! ordonna-t-elle en le fixant de son regard de braise.

Le jeune loup s’exécuta. Il n’avait pas envie de lui obéir mais il n’avait pas le choix. Elle était son seul salut, elle savait nager. Il passa les bras autour de son cou et s’agrippa fermement. Kyliam lâcha la corde et descendit lentement en planant, jusqu'à un petit îlot, le loup sur le dos.

L’archipel de Titaua  était composé d’une multitude d’îles de tailles différentes. Certaines, les plus grandes abritaient des familles entières. Ce territoire appartenait aux insulaires, ce clan particulier n’avait pas de chef. Chaque famille vivait sur son île en autarcie sans jamais entrer en contacte avec les autres familles. Lorsqu’il y avait un conflit ou tout autre problème à gérer, les insulaires faisaient appel à Ishtala, mais cela arrivait rarement.
Kyliam avait choisi d’atterrir sur une île de taille moyenne. Au-delà de la plage de sable doré, une petite forêt abritait un village de trois maisons aux toits de feuilles de palmiers. Leur arrivée ne passa pas inaperçue et un vieux lémurien les accueillit. Il avait le pelage noir et blanc bien que la partie foncée tirait plus vers le gris et des yeux argentés malicieux. Bien qu’assez âgé, il se déplaçait aisément, marchant vite pour venir auprès des voyageurs.
 
-   Bienvenus dans ma famille, étrangers ! Que venez vous faire à Titaua ?

Kyliam lui adressa un signe de la main et s’approcha. Sans lui révéler le but précis de leur voyage, elle lui expliqua les événements qui secouaient la planète et lui demanda une embarcation.

Le lémurien les invita à entrer dans sa maison et dépêcha un de ses petits-fils pour préparer un bateau. Pendant que Kyliam lui expliquait plus en détail ce qui se tramait sur le continent, Inke observait avec attention la décoration sommaire de la maison : quelques meubles en bois et une cheminée dans le fond de la pièce. Son regard tomba sur les trois jeunes enfants qui se cachaient derrière la porte qui menait à la pièce d’à côté. Il leur fit un signe, mais les jeunes lémuriens prirent peur et s’enfuirent en courant, manquant de renverser leur frère qui revenait. En tendant l’oreille le loup les entendit chuchoter :

-   C’est quoi comme hybride Efray ?
-   C’est un chien ?
demandaient les jeunes primates en regardant discrètement en direction du louveteau.

Inke se sentit gêné. Ces enfants n’avaient jamais vu de loups et il aurait aimé leur dire qui il était, d’où il venait, mais sa timidité l’en empêcha.
Le lémurien qui venait de rentrer, regarda attentivement Inke, passa la main sur la tête d’un des enfants qui avaient parlé et s’approcha de la table où étaient installés son grand-père et les voyageurs.

-   C’est prêt ! dit-il simplement, je vais vous emmener.

Kyliam ne souhaitait pas s’éterniser et prit congé après avoir remercié l’hybride pour la barque. Efray avait le même âge qu’Inke, peut-être un peu plus. Il avait un pelage sombre et des yeux dorés, il les guida jusqu'à la plage. Pendant qu’ils marchaient, Inke essaya de lancer une conversation.

-   Je m’appelle Inke ! dit-il en préambule.
-   Efray, répondit le lémurien sans même le regarder.
-   Je… Je sais, j’ai entendu des frères t’appeler comme ça.

Le primate ne répondit pas, continuant à marcher en regardant droit devant lui. Inke tourna la tête vers l’échidné et remarqua qu’elle essayait de ne pas rire. Cela le vexa, les paroles de la gardienne résonnèrent dans sa tête. Rien que pour lui prouver qu’il était digne d’être considéré comme un adulte, il continua malgré l’appréhension qui lui serait le ventre.
 
-   Je les ai entendus demander qui j’étais. Tu pourras leur dire que j’appartiens au clan des loups.
-   Un loup, je m’en doutais ! Alors vous allez vraiment revenir ?
demanda le lémurien en le regardant cette fois.
-   Je ne sais pas encore, j’aimerais. répondit pensivement le louveteau.

Ils étaient arrivés au bort de la plage, Efray les aida à mettre l’embarcation à l’eau. C’était une longue pirogue de bois, reliée à un fin flotteur avec deux tiges de bois souple. Bien qu’étant plus que méfiant sur la stabilité d’un tel engin, Inke monta à l’arrière et Kyliam devant avec la longue rame. Tandis qu’ils s’éloignaient, Efray leur fit des grands signes.

-   J’aimerais aussi !! cria-t-il.

Inke le salua à son tour en souriant. Ils s’éloignèrent peu à peu, le loup secoua la main jusqu'à ce qu’Efray disparaisse de sa vue. Il se retourna alors vers l’échidné qui lui lança l’Emeraude blanche. Inke la réceptionna de justesse.

-Tu vas me guider ! dit-elle, tout en appuyant sur la rame pour faire avancer le bateau.

Inke se plongea alors dans la contemplation des îles, tout en gardant un œil sur la pierre.

Ils naviguèrent ainsi longtemps. Inke avait arrêté de compter les îles, il y en avait beaucoup trop. Des si petites qu’un seul palmier pouvait à peine y tenir, d’autres si grandes qu’ils mirent plusieurs heures à les contourner. Parfois, ils apercevaient au loin des hybrides sur les plages, occupés soit à pêcher des algues, soit à ramasser des coquillages pour confectionner des colliers. Les plus jeunes leur faisaient de grands signes, tandis que les adultes les observaient avec curiosité. Le soleil s’était déjà couché depuis longtemps, ils voyageaient à la lueur des lunes lorsque l’Emeraude se mit à luire. Ils étaient à proximité d’un atoll, Kyliam guida l’embarcation dans l’étroite passe qui permettait d’entrer  et accosta sur la berge de sable fin. Ils tirèrent le bateau sur le sable assez loin puis allumèrent un feu de camp. Il était bien trop tard pour se mettre à la recherche de l’Emeraude alors ils s’installèrent pour dormir.


Inke se réveilla pour une fois avant l’échidné, il s’étira et profita de ce moment de tranquillité pour admirer le lagon. L’eau était si claire qu’on voyait les coraux multicolores peupler le fond. Il s’arracha à sa contemplation lorsque son ventre cria famine. Après avoir hésité, il se décida à s’enfoncer dans les terres. Juste après la plage, une forêt épaisse s’étalait couvrant une bonne partie de l’île. Inke ne voulait pas aller trop loin. Il trouva, après quelques minutes de marche, un arbre fruitier. Le tronc lisse et haut l’empêchait de monter mais il se fabriqua une petite fronde avec une liane et quelques cailloux. Après quelques essais infructueux, il décrocha deux grosses noix. Alors que le loup se penchait pour les ramasser, l’Emeraude qui se trouvait dans sa ceinture se mit à luire plus intensément. Il se releva précipitamment et regarda autour de lui. Tous ses sens en alerte, il entendit un bruissement non loin de lui.

-   Il y a quelqu’un ? Kyliam ? appela-t-il croyant que l’échidné, s’étant réveillée, le cherchait.

Personne ne répondit, mais les bruits s’intensifièrent. On courait entre les arbres. On fuyait avec une Emeraude. Le scintillement se fit moins intense et sans réfléchir aux conséquences, Inke lâcha ses noix et se mit à courir en direction des bruits. Il n’apercevait qu’une ombre agile qui sautait par-dessus les obstacles, esquivait les branches facilement, alors que lui se prenait les pieds dans les ronces et manquait de tomber à presque chaque pas. Il ne quittait pas des yeux son fuyard, s’efforçant de réduire la distance les séparant ou au mieux de ne pas en perdre. Il manqua plus d’une fois de s’assommer avec des branches basses, mais il allait pouvoir le rattraper. Si slalomer entre les arbres et les fougères n’était pas pour l’avantager, il était plus rapide sur les terrains découverts. Le jeune garçon déboucha à la suite de l’ombre, dans une clairière envahie d’herbes hautes, mais où il n’y avait nulle trace de son fuyard. Pourtant Inke était persuadé qu’il était ici, certainement caché dans les herbes car la clairière était si grande qu’il n’avait pu la traverser sans qu’il le voie.

-   Je sais que tu es là ! Je te veux pas de mal ! cria-t-il.

Pas un bruit, si ce n’est le vent qui faisait doucement onduler les herbes. Inke essaya de percevoir l’odeur de l’inconnu, mais il y avait tellement de parfums différents qu’il avait du mal à s’y retrouver. Il s’avança doucement dans l’herbe, guettant le moindre mouvement.

-   Je veux juste te parler, retenta-t-il.

Un nouveau bruissement se fit entendre sur sa droite. Il avait vu juste, il y avait quelqu’un dans les herbes.

-   Tu ne veux pas me voler, s’exclama une voix jeune et féminine.
-   Non, bien sur que non ! la rassura le loup gris.

Un long silence lui répondit puis une petite silhouette émergea des herbes. Une jeune grenouille de cinq ou six ans à peine, le fixait effrayée de ses grands yeux bleus. Elle était  d’un vert clair se confondant avec les hautes herbes. La masse de cheveux ébène qui encadrait son visage en boucles fines, dégoulinait encore d’eau. Elle tenait serré contre sa poitrine, un sac de toile rose d’où une lueur saphir s’échappait.

-   Bonjour ! la salua le loup en souriant.
- Qui es-tu ? Que fais-tu ici ?
-   Je m’appelle Inke et je suis à la recherche d’une pierre un peu particulière.


La grenouille recula de quelques pas en serrant plus fort le sac. Le loup comprit qu’il avait été maladroit et tenta de se rattraper. Il sortit la sienne et la montra à la jeune fille.

-   Tu vois, j’en ai une aussi.

Elle se détendit légèrement. Bien qu’elle ne s’approcha pas plus du loup, elle semblait moins sur la défensive. Son regard brillant allait du loup et la pierre blanche qu’il lui montrait à son sac où le scintillement bleu semblait battre au même rythme. Il s’approcha et constata satisfait qu’elle ne reculait pas. Il s’arrêta à sa hauteur en souriant. La petite fille, n’avait d’yeux que pour les pierres, elle avait sortit la sienne de son sac, une Emeraude bleue.
Un bruit venant des arbres les fit sursauter. Kyliam émergea d’entre les arbres, les bras croisés et fixant de son regard brûlant la jeune hybride verte et plus particulièrement la pierre qu’elle tentait vainement de cacher dans ses mains.

-   Ça aura été plus facile que je le croyais ! murmura-t-elle en s’avançant vers les deux enfants. Donne-moi cette pierre !
-   C’est mon porte-bonheur ! s’écria la grenouille en défiant l’échidné du regard.
-   Donne-moi cette Emeraude maintenant ! ordonna Kyliam en haussant le ton.

Inke sentait bien que la situation ne pouvait pas aller en s’arrangeant. La grenouille se recula encore de quelques pas et rangea sa pierre dans le sac et il s’interposa entre les deux filles. Il avait peur de la réaction de Kyliam.

-   Tu pourrais demander gentiment ! reprocha-t-il à l’échidné.

Le louveteau baissa d’instinct les oreilles lorsqu’elle le fusilla du regard. La gardienne poussa un soupir et s’avança encore d’un pas toujours la main tendue. Elle n’avait pas l’intention de perdre son temps à discuter, plus vite elle aurait cette Emeraude plus vite elle pourrait se lancer  à la recherche de la suivante. Il lui en manquait encore deux, ainsi que celle que les loups avaient volée. Elle s’inquiétait de ne pas arrive à temps pour les autres.
Ce n’était pas la première fois que des individus malintentionnés s’en prenaient à ces pierres précieuses. C’était d’ailleurs comme ça qu’elle avait rencontré Selic. Même si ce n’était pas son rôle, Kyliam, comme son prédécesseur, s’était mise en tête de les protéger. Mais le temps qu’elle passait à les chercher sur Mobius était du temps qu’elle passait éloignée de l’Emeraude Mère.

-   Soit gentille et donne-moi cette pierre ! répéta l’échidné.

Sa voix trahissait son impatience et était bien plus dure et froide qu’il ne l’aurait fallu. 
Inke soupira, le manque de politesse et de diplomatie de sa compagne était désagréable et vraiment mal venu.

-   T’es méchante ! cria la grenouille.

Sans prévenir, elle prit la main du loup et se mit à courir en direction de la forêt. Inke lui emboîta le pas sans réfléchir. De toute façon, il n’avait pas le choix, sa main était fermement tenue par la jeune fille. Il entendit l’échidné jurer derrière eux, puis leur crier de s’arrêter avant de se lancer à son tour dans la poursuite.
Ils n’avaient pas encore atteint les arbres que le loup sentit le sol se dérober sous ses pieds. Il n’eut pas le temps de crier, ils étaient entraînés avec la petite fille dans un puis sans fond inondé de liquide.

Kyliam n’en crut pas ses yeux, les deux hybrides qui étaient juste devant elle une seconde plus tôt, venaient de disparaître, comme avalés par la terre. Elle se précipita à l’endroit où ils avaient disparu et fouilla les hautes herbes, mais il n’y avait rien : pas d’hybrides, et encore moins d’Emeraudes. Elle finit, après quelques minutes de recherche, par trouver une zone remplie de trous d’eau. Elle en dénombra une bonne dizaine. Les enfants étaient tombés dans l’un deux. Elle soupira, Inke était un bien mauvais nageur, elle se demandait combien de temps, il pourrait survivre dans ces pièges aquatiques. Elle se mit à sonder les flaques plus ou moins profondes, elle devait faire vite.





Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Janvier 07, 2009, 02:55:53 pm
Salut Miko-sama et tous les autres !!

Alors, déjà, j'aimerais dire à Naomi que, comme c'est moi qui corrige les fautes, c'est à moi qu'il faut dire les fautes qu'il reste. Juste ça !! Merci quand même de les avoir mises ^^

Ensuite...
Citation de: la fanficeuse que j'adore
Vraiment ? Pourquoi donc ? Moi j'aime bien ce couple. ^o^

Si si, j'adore ce couple, je dis pas le contraire, mais c'est que ça m'embête quand les gars de ma classe (qui sont obsédé) parle de ça. Ca doit être parce qu'il se moque de ça. Je suis désolée.

Bon, retournons au chapitre !!

Tout d'abord, je trouve que c'est pas sympa ce que Kyliam à dit à Inke !! En tout cas, comme tout les chapitres que tu fais, j'ai trouvé cette partie de chapitre superbe et j'espère pour les autres que la suite arrivera bientôt !!
J'adore la grenouille, je la trouve courageuse de fuir Kyliam au lieu de lui donner l'Emeraude !!

Je comprends que Inke soit un peu embarrassé avec les habitants de l'île !! En attendant, il s'en est bien sortit ! Je pensais pas que le lémurien serait ami avec lui !

Bon, rien d'autre à dire je crois...

Alors bon courage pour la suite !!


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Janvier 07, 2009, 05:45:54 pm
Mmmh, quand c'est bien grillé, les cuisses de grenouilles... Kyliam ? *SBAF*
Tien j'avais pas fait gaffe qu'il y avait un autre chapitre auparavent. Enfin, ça m'en fait bien lire, je suis contente <3
L'aventure avance petit à petit, on progresse gentiment... Great ! =3 Power Up, Mikoooo ! >w<


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Janvier 07, 2009, 08:24:37 pm
Interessante cette suite.
En effet je trouve cette batracienne très courageuse aussi. J'espère que ce pauvre loup ne va pas se noyer. Il a l'air si mignon.

Au début j'eu crus que le lémurien était en froid ou appeuré et tout compte fait il veut devenir ami. Peut-être qu'il a comprit que Inke est un adorable loup.

En ce moment je veux caliner tout le monde. Serre Inke dans mes bras et lui prodigue des caresses.

Finalement Kyliam n'est pas si sans coeur puisque qu'elle s'inquiète du sort du loup.


Voilà je crois avoir noté tout ce que je voulais mettre.


C'est toujour un plaisir de lire ta fic. JE L' ADORE !
 


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: rekkua le Janvier 10, 2009, 12:44:10 pm
Citation
Hum, contrairement aux apparences, Kyliam est très calculatrice.
Contrairement aux apparences? Je crois pas non! Mais pour ce qui ait de prévoir la trajectoire de Angel Island... C'est assez stupéfiant, puisqu'il faut être d'une précision remarquable pour penser à quand passerait un chtit bout de corde, et où... Et ce sans faire de calculs!


Citation
Tu as bien compté pour les Emeraudes, reste à savoir ce qui se passera ensuite.

Pour la nouvelle bleue, on a déjà un aperçu! Et pour la jaune... Sais pas encore. On est juste au courant qu'elle se trouve dans la vallée des vents. Bah, la prochaine fois peut-être? Bien que pour l'instant, il est clair que je suis plus intéressée par l'obtention de l'émeraude bleue. J'essaie de m'imagniner une hybride grenouille aussi. Pas facile.

Kyliam, toujours aussi chieuse! Inke se débrouillait bien avec la grenouille, et elle, elle n'en fait qu'à sa tête! Raaah quel mauvais caractère! L'a beau avoir eu une enfance difficile, il n'empêche que je crois que si elle avait eu une famille aimante et tout c'qui va avec, elle aurait quand même étée aussi têtue, c'est clairement une seconde nature pour elle!

Bon, j'espère que y aura un nouveau chapitre pour ce que vous appelez week-end >.>" (insinuation: pour moi, c'est pas un week-end :'x) C'est que j'ai envie de lire la suite... Tu comprends?


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Janvier 13, 2009, 05:38:23 pm
Kayra : Hum
Citation
mais c'est que ça m'embête quand les gars de ma classe (qui sont obsédé) parle de ça. Ca doit être parce qu'il se moque de ça.
Salut Miko-sama et tous les autres !!
-_- L’adolescence, faut pas faire attention ça passera.

Citation
Alors, déjà, j'aimerais dire à Naomi que, comme c'est moi qui corrige les fautes, c'est à moi qu'il faut dire les fautes qu'il reste.
C’est quand même moi qui les fait à la base.

 
 
Capita : 

Citation
Mmmh, quand c'est bien grillé, les cuisses de grenouilles... Kyliam ? *SBAF*
J’suis entièrement d’accord ! C’est d’ailleurs ce que j’avais fait à Noël. Hum… cuisses de grenouilles au persil.


Bledengor :
Cette petite grenouille est très…  spéciale… je dirais. ^^ Je l’aime beaucoup.

Tous mes personnages sont adorables. Sauf Kyliam mais ça c’est parce qu’elle représente les plus mauvais côtés de mon caractère.

Citation
En ce moment je veux câliner tout le monde. Serre Inke dans mes bras et lui prodigue des caresses.


Décidément Inke a beaucoup de fans.

Citation
Finalement Kyliam n'est pas si sans coeur puisque qu'elle s'inquiète du sort du loup.
Il faut se demander de qui elle s’inquiète. ^^ Inke ou les émeraudes ? lol


Rekkua
Citation
Citation
Hum, contrairement aux apparences, Kyliam est très calculatrice.
Contrairement aux apparences? Je crois pas non! Mais pour ce qui ait de prévoir la trajectoire de Angel Island... C'est assez stupéfiant, puisqu'il faut être d'une précision remarquable pour penser à quand passerait un chtit bout de corde, et où... Et ce sans faire de calculs!
Ironie !! On va dire qu’elle a l’habitude.
Désolée, un week-end bien chargé notamment à écrire la suite de mon chapitre alors la suite c’est que maintenant.

Chapitre 20 partie 2

Dans le village de Samaraï, Merin se réveilla avec une affreuse migraine, il se redressa pour constater qu’il était dans une petite pièce circulaire, sombre et sentant le grain. Il n’y avait pas de fenêtre et la seule lumière provenait d’un fin filet sous la porte. Pourtant, il repéra sans peine son camarade assit face à lui adossé à la paroi.

-   Que c’est-il passé ?   demanda le jeune guerrier en se massant la tête.
-   J’aimerais le savoir,   murmura le loup mauve.
-   Je me souviens de l’échidné, et Loress ?
-   Mort ! 
-   Mort ?
-   Loress est mort pendant le combat.

Il y eut un moment de silence, puis :
-   Où on est ?
-   À la frontière entre le territoire Sylliste et celui des collines vertes. Il y a eu un incendie et on s’est échappé de justesse.
 
Cleris soupira, se leva et vint s’asseoir près du loup roux.
-   J’ai aussi des questions !   dit-il. J’ai retrouvé Inke.
-   Vraiment ! Où est-il ?
  demanda Merin en fouillant la pièce du regard.
Sa question sonnait plus comme de l’inquiétude que de l’impatience de retrouver son ami. Ce fut du moins la désagréable impression que Cleris ressentit.
-   Pourquoi le messager vous a attaqué dans le désert ?
-   J’en sais rien, comment veux-tu que je le sache !
  s’écria le loup roux qui commençait à s’énerver.

Cleris fronça les sourcils, la réaction de Merin était étrange, il y avait trop de choses qui ne collaient pas dans le récit du jeune guerrier. 
Un lourd silence s’installa entre les deux loups. Silence qui fut brisé par l’arrivée de Kamon. L’ours blanc fixa les prisonniers de ses yeux de glace. Il était d’une taille impressionnante, plus grand que Maco. Il observa longuement les deux canidés et repéra très vite le malaise qu’il y avait entre eux.

-   Je suis Kamon, Sage des Atliquiciens, dit-il en préambule. Je veux savoir pourquoi vous avez incendié le territoire des Syllistes.  

Ils ne regardaient même pas l’ours blanc, Cleris fixait toujours avec insistance son compagnon. Ce dernier était plongé dans la contemplation du sol.   

-   Où sont les humains ?   demanda le Sage

Toujours aucune réponse, les canidés ne semblaient pas du tout prêts à coopérer. L’ours blanc fronça les sourcils et partit. Kamon était énervé et sentait bien que si il restait plus longtemps avec ces prisonniers, il risquait de perdre définitivement sa chance d’apprendre quoi que ce soit. Dans la maison, les loups reprirent leur dispute. 

-   Qui a attaqué en premier ?   demanda Cleris en détachant bien ses mots.
-   Je te l’ai déjà dit, le messager nous a attaqués, Lerss et Inke ont été blessés pendant la rixe et moi je... pendant le combat, il m’a assommé…
-   J’ai vu Inke !
  affirma le loup mauve en fixant son compagnon. « Merin a menti, il m’a tiré dessus et s’est enfui ! » c’est ce qu’il m’a dit. Je connais Lerss, il a toujours été hostile au Grand Conseil alors que ce soit lui qui ait attaqué le hérisson ne m’étonne pas. Je veux la vérité Merin ! Ce n’est pas ton genre d’affronter seul un adversaire. Tu t’es enfui ?

Merin ne répondit pas, son mensonge était éventé, il le savait, nier ne servait à rien.
-   Que s’est-il vraiment passé ?   insista Cleris.
Le silence s’installa de nouveau, Merin n’osait regarder son compagnon. Il cherchait déjà des excuses. Des solutions pour se justifier. De nouveaux mensonges.

Kamon faisait les cent pas en attendant le retour de Maco. Il ronchonnait sur l’attitude stupide et puérile des loups qui refusait de voir les évidences et de les aider. Flake était assise sur le perron de la maison de Samaraï. Si elle n’était pas atteinte de cécité on aurait pu croire qu’elle le suivait des yeux.
-   Je vais essayer,   finit-elle par dire au bout d’un moment.
Sans avoir besoin d’aide, elle s’avança vers le grenier à grains qui leur servait de prison. Les loups avaient beau parler doucement, elle entendait parfaitement leur conversation. Et avait une idée de comment les faire parler.

La renarde blanche entra, referma la porte derrière elle, plongeant la pièce dans la pénombre et restant debout, elle s’appuya sur son sceptre.

-   Je suis la représentante du peuple d’Atanarjua. Inke votre jeune ami est venu vers le Grand Conseil, libre et consentant. Il m’a raconté ses aventures, votre vie sur la terre d’exil. C’est un jeune garçon courageux.

Cleris fut surpris, cette petite fille se prétendait Sage, elle devait à peine avoir une dizaine d’années. Son pelage neige se détachait bien dans l’obscurité, elle se tenait droite semblant attendre une réponse alors qu’elle n’avait posé aucune question. Le loup mauve ne lui trouvait pas l’attitude d’une enfant, au contraire on aurait pu croire, à la voir ainsi appuyée sur son bâton, que le poids des années lui tombait sur les épaules. Son regard fixe et vitreux lui glaça le sang, comme si la pièce devenait soudain glaciale. Merin frissonna, lui aussi se sentait mal à l’aise. Cette renarde semblait le fixer intensément, comme si elle lisait en lui toute la vérité toute cette vérité qu’il se donnait tant de mal à cacher.
Flake avait volontairement baissé la température de la pièce pour créer une atmosphère glaciale. Le rythme cardiaque de Merin prouvait que cela le mettait mal à l’aise, il mentait lorsqu’il discutait avec son compagnon, mais elle ne savait pas vraiment dans quelle mesure. 
Il y avait une mauvaise entente entre les deux canidés, elle allait l’utiliser. Flake voulait dans un premier temps gagner la confiance d’au moins celui qui ne tremblait pas comme une feuille.
Le canidé mauve fronça les sourcils, si il ne pouvait pas obtenir la vérité de Merin, il l’aurait peut être de cette enfant.
-   Que t’a dit Inke ?
Flake sourit.
-   Il voulait savoir si nos intentions étaient pacifiques lorsque nous vous avons demandé de revenir.
-   C’est un piège, vous voulez notre perte, comme avant !
  hurla le loup roux avant de se mettre à grelotter.
Il était frigorifié, pourtant les hybrides souffraient rarement du froid.
-   Les nôtres se méfient ! Pourquoi le Grand Conseil se décide maintenant ?   demanda Cleris beaucoup plus calme que son compagnon.
-   Parce que le temps est venu !
-   Comment être sûr que ce n’est pas un nouveau piège ? Les échidnés nous ont déjà piégés.

La renarde se mit à rire doucement.
-   Inke m’a raconté cette histoire. Les échidnés n’ont jamais voté pour votre bannissement. Il n’y a jamais eu de réel bannissement. 
Flake poussa un long soupir avant de reprendre, elle leur raconta les drames qui jadis avaient secoué leur clan pendant que Maco comptait les survivant de son propre clan.


Cela faisait déjà plusieurs jours que Kamel’ch était partie en cendres. Peu à peu les Syllistes se rassemblaient, les blessés furent soignés grâce aux efforts combinés de Flake et Samaraï. Et malgré ces jours de deuil, le clan put célébrer une naissance. Avec un peu d’avance, Lune avait mis au monde un petit koala.  Maco avait dépêché plusieurs guerriers pour faire le tour des petits villages qui peuplaient la forêt, il espérait que tous ses compatriotes avaient réussi à s’échapper. Il partit ensuite pour le village. Il caressait l’espoir qu’il reste quelque chose, il voulait estimer le temps qu’il leur faudrait pour reconstruire. Mais la réalité fut bien cruelle. Kamel’ch avait disparu. Il ne restait rien de la citée des Syllistes. Là où jadis des arbres plusieurs fois centenaires s’élevaient majestueux, il ne restait que des troncs calcinés. Le sol était recouvert d’une boue grisâtre mélange de cendres, de terre et de neige qui avait fondu. Ce qui rendait l’endroit encore plus lugubre.

-   Il n’y a plus rien, murmura Melik qui l’accompagnait.

Le koala s’avança dans la clairière dévastée à la recherche de l’emplacement de son ancien logis. Il espérait retrouver quelque chose, n’importe quoi qui lui confirme qu’il était bien à Kamel’ch, qu’il ne rêvait pas, qu’il ne cauchemardait pas. Il s’arrêta près de racines qu’on devinait à peine sous le sol, un éclat brillant attira son regard. Il fouilla la boue grise et ramassa un petit motif ouvragé en argent. Maco le rejoignit.

-   Je l’ai fait pour mon fils, pour son berceau, expliqua le koala.
Le panda pausa une main rassurante sur l’épaule de son compagnon.
-   Le principal est que Lune et ton fils se portent bien. Le reste, on pourra toujours le reconstruire, affirma-t-il. Viens rentrons !
L’hybride soupira, serra le petit motif de métal et emboîta le pas au panda pour rentrer.

En arrivant au village de Samaraï, il fut accueilli pas Flake et Kamon. Tous deux avaient un visage grave. La renarde avait réussi à obtenir des aveux des loups. Maintenant ils savaient que Sérétinia était la cible des humains.



Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Janvier 14, 2009, 10:06:44 am
On progresse dans l'histoire, owi Flake, transforme les en Mr Freeze <'3 !!
Sur la fin tu as oublié de fermer une balise au niveau des dialogues, resultat la fin du texte est en italiques... Pas bien grave, simplement technique comme soucis.

Et un nouveau né, un ! Malgré le gros bazar de l'incendie ! Great <3
/me prend position, assise dans un coin, et attend la suite la tronche en "<3"


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Janvier 14, 2009, 05:33:25 pm
Kikou !!

*Court vers la renarde*
Fllaaake !!
*Elle s'enfuit en courant*
Bah, j'ai pas le droit de demander un autographe ? C'est vrai quoi, je t'adore !! ;.;

Chapitre génial, comme toujours ! J'ai adoré l'apparition de Flake ! Et pis bien fait pour Merin ! Je suis peut être trop méchante avec lui, mais il avait pas à raconter un mensonge pour devenir un héros ! è.é
En tout cas, j'espère qu'ils vont s'en sortir... J'espère qu'il pourront battre ces maudits humains, et sauver leur monde... *Allez les hybrides !!!*
Citation
-_- L’adolescence, faut pas faire attention ça passera.
D'acc'o'd'ac ! Vivement qu'ils en finissent ! ^^
Citation
C’est quand même moi qui les fait à la base.

Oui, mais c'est moi qui les corrige !! ^^

Contente que le petit soit né sans problème !! Faisons une fête en son honneur !!

Bon, rien d'autre à dire je crois... Enfin, si ! J'adore ce chapitre, comme toujours !!!! Continue comme ça, Miko-sama !! Et bon courage !!



Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Janvier 15, 2009, 04:31:43 pm
Super cette suite.Un peut de réconfort avec un nouveau-né. Faudras organiser une fête et un batême. Comment va-t'ils s'apeller ? Je sais, moi la grande curieuse qui veut toujours tous savoir sur les petits détailes. C'est commeca avec moi j'aime les petits détailes.

Pas mal Flake qui fait angoisser ce vilain menteur. Va y fait lui regretter ces mensonges! 

L'ours polaire leur a fait une forte impression aux deux loups. Ils devaient être effrayés surtout Mérin.

Ou est mon petit Inke. Bon au moins ils parlent de lui cela me suffit pour me consoler. OUI je l'adore ce loup!

Allez les hybrides! Donner une bonne leçon aux envahisseurs.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Janvier 19, 2009, 03:11:47 pm
Merci à toutes les trois. On va laisser un petit moment nos amis tranquille pour se plonger dans le passé. Ce chapitre était sencé faire une dizaine de lignes racontées par Flake. Mais comme j'ai maintenant une correctrice attitrée qui se prend la tête à essayer de corriger mes stupidités. Je l'ai fait un peu plus long. Beaucoup plus long, je n'ai pas encore fini la rédaction et j'en suis déja à deux parties. Donc le chapitre se découpera en trois ou quatre posts. Désolée.

Chapitre 21 : La mémoire des loups



C’était une nuit d’encre, les nuages cachaient les lunes et presque tous dormaient à cette heure tardive. Pourtant un braillement sonore rompit le silence.
Ils étaient quatre, quatre loups réunis sur la plage autour d’une chandelle à la lueur vacillante. Le clan s’était établi sur une île au large du grand continent, les habitants vivaient de la pêche, de la culture et du commerce avec le continent. Les loups étaient réputés pour leur qualité de navigateur. Leur ville, Kemisha, qui s’était construite sur le flan du vieux volcan était leur fierté. Les maisons en bois étaient fermées par des murs coulissants de papier fin. Mais les jeunes canidés en étaient loin. Le rouge tendit le panier plein de coquillages à sa compagne, une belle louve à la fourrure beige clair nuancée de roux. Elle fronça les sourcils. Ses prunelles bleu profond lançaient des éclairs.
 
-   Tu aurais pu les trier ! murmura-t-elle.
-   Parce que tu crois que c’est simple dans le noir ! répliqua le loup écarlate en chassant l’eau de son oreille droite.

Sa fourrure flamboyante, dégoulinante d’eau, n’était pas d’un rouge uniforme. Le bout de sa queue et ses bras tiraient plus sur l’orange, mais dans l’obscurité de la nuit cela ne se voyait pas. Par contre ses yeux jaune pâle luisaient de colère. Il venait de passer plus d’une demi-heure sous l’eau pour lui ramener ces coquillages. Et pour seul remerciement, Xyla lui reprochait de ne pas avoir fait le tri.

-   Excuse-moi ! dit-elle en vidant le panier.
Elle s’empara d’une grosse coquille en forme de bénitier et la donna à son voisin de droite.

C’était un loup au pelage blanc immaculé qui tranchait avec le noir charbon de ses yeux. Il affichait un large sourire se réjouissant de la dispute entre ses deux amis. C’était assez fréquent que Xyla et Akeshi se chamaillent comme un vieux couple. C’était d’ailleurs la réflexion qu’il leur réservait lorsque cela durait trop longtemps. Cela avait le don de les calmer aussitôt. Mais ce n’était pas, pour le moment, son intention. Il préférait attendre un peu, s’amusant trop des quolibets qu’ils se trouvaient.
L’hybride blanc ouvrit habilement l’huître, en sortit la perle rose pale et la tendit au dernier loup. Celui-ci la perça avec une fine aiguille et la rendit à Xyla qui l’enfila sur son collier. Le joyau nacré glissa le long du fil et alla rejoindre la dizaine de ses congénères déjà soigneusement enfilés. La louve poussa un soupir. Il lui en fallait encore beaucoup pour finir le collier de sa sœur, de cinq ans sa cadette. Les quatre jeunes loups s’étaient réunis tard cette nuit là dans l’unique but de finir le cadeau de la jeune fille qui fêtait le lendemain ses quatorze ans.
Akeshi avait repris le travail de tri de la louve, séparant les coquillages, suivant leur taille et conservant uniquement les plus gros. Lorsque la dernière huître eut livré son trésor, la louve porta le collier à la hauteur de ses yeux pour en juger la longueur.

-   Il en faudrait encore, affirma-t-elle.
-   Pas ce soir, je meurs de fatigue, dit le loup blanc en poussant un bâillement sonore.
-   Attil a raison ! Je suis vidé, s’exclama le loup rouge en s’étirant.

À contre cœur, la louve hocha la tête. Elle aurait préféré finir son cadeau ce soir pour pouvoir l’offrir dès son réveil. Mais chercher des huîtres dans le noir total était difficile et dangereux. Akeshi était un bon nageur mais elle ne voulait pas lui faire prendre plus de risque. Elle attendrait le lendemain matin.
Les trois loups se levèrent, seul celui qui perçait les perles resta assis, les yeux perdus sur l’horizon. Il avait une fourrure plus épaisse que ses compagnons, d’une couleur entre le vert et le bleu, assez foncée. Dans l’obscurité de la nuit, on aurait pu croire qu’elle était noire. Ses yeux par contre étaient vert d’eau, fixés sur l’intérieur des terres, vers le volcan. Attil lui tapa sur l’épaule pour attirer son attention et fit quelques signes avec ses mains. Le loup bleu-vert lui répondit de la même façon. L’hybride blanc fronça les sourcils et à son tour regarda le volcan en plissant les yeux.

- Qui-a-t-il ? demanda la louve qui, prête à repartir, avait déjà rangé le collier dans un fin papier de soie.
- Ten a cru voir de la fumée, expliqua Attil sans quitter des yeux le volcan.
Le canidé foncé lui donna un coup dans le bras, et enchaîna plusieurs signes d’un air furieux.
-   D’accord ! Il est sûr d’avoir vu de la fumée sortir du cratère... mais c’est impossible, dit-il en se massant le bras.
Akeshi à son tour regarda le volcan en plissant les yeux.
-   J’ai confiance en Tenish, il a une meilleure vue que nous, affirma le loup rouge.

Les quatre loups contemplèrent la montagne, cette montagne sacrée pour eux. Elle était, dans leur tradition, la demeure de leur divinité. Ils cherchaient à apercevoir les fumées mais au lieu de cela ce fut une lueur rougeoyante qui émergea du sommet. Une lueur brûlante mais qui leur glaça le sang. Xyla fut la première à réagir, elle se mit à courir vers le village en criant.

-   Il faut les prévenir !!

Ses trois amis lui emboîtèrent le pas traversant la forêt aux pas de courses. Ils en connaissaient les moindres recoins, le plus petit piège que formait les racines. Les hybrides avançaient vite, mais ils n’avaient pas encore atteint l’entrée de la ville qu’un violent tremblement de terre les jeta au sol. Un grondement sourd emplit la nuit, brisant le calme qui régnait jusqu'à présent. Puis une explosion retentit, le volcan entrait en éruption. Xyla se releva et regarda avec frayeur les coulées de lave dévaler le flan de la montagne à toute vitesse avalant la végétation goulûment. Tenish la prit par les épaules pour la faire réagir. Il lui indiqua la plage d’où ils venaient. Le loup muet voulait repartir, il n’y avait plus aucune raison de prévenir les habitants, le volcan s’en était chargé. Partout des têtes éberluées sortaient des maisons pour regarder le volcan. Xyla repoussa son ami violemment et se mit à courir vers le village.

-   Ma sœur !! cria-t-elle.

Tenish pouvait lire sur les lèvres, mais la louve lui tournait le dos. Il se retourna vers ses amis et leva les mains dans un signe d’incompréhension. Le loup blanc aidait Akeshi à se relever, celui-ci s’était blessé à la cheville dans sa chute.  L’hybride rouge comprit immédiatement ce qui motivait la louve.

-   Elle est rentrée chez elle ! dit-il
-   Je vais la chercher. Avec Ten vous allez préparer un bateau ça va vite être la panique.
-   Mes parents, je dois aller les chercher !
protesta le loup rouge en essayant de marcher.
-   Je m’occupe de tes parents aussi ! s’exclama Attil.
Il se tourna alors vers son le loup sombre, lui fit quelques signes et partit immédiatement en courant à la suite de la louve.

Tenish regarda son frère partir avec angoisse. Les deux loups n’étaient pas frères de sang, la famille d’Attil avait recueilli le loup bleu vert lorsque celui-ci avait perdu ses parents. Les deux garçons avaient le même âge et s’étaient rapidement pris d’affection l’un pour l’autre. Ils avaient même inventé un langage codé de signes pour communiquer puisque Tenish, sourd de naissance ne savait pas parler.
Il lui avait demandé de ne pas se préoccuper de lui, de partir dès que possible. Il n’y avait pas assez de navires pour emmener tous les loups du village, les bateaux allaient être pris d’assaut. Attil avait peur de se retrouver sans moyen de partir alors il avait envoyé son frère en préparer un. Tenish le comprenait, mais il refusait de l’abandonner.

Le loup aux yeux verts passa le bras de son ami autour de son cou pour l’aider à marcher et se dirigea vers la plage. Akeshi regardait encore en arrière, une nouvelle explosion manqua de les renverser de nouveau. Le cratère crachait des cendres et des braises qui tombaient en pluie sur le village. Le quartier ouest avait pris feu. Partout autour des loups, les villageois s’enfuyaient sans rien emporter, abandonnant tous leurs biens. Ils se précipitaient vers la plage. Attil avait vu juste, si ils ne se pressaient pas, les jeunes gens ne pourraient plus partir. Tenish allait reprendre son chemin, mais Akeshi se mit à crier et se débattre. Il profita que le loup sourd le regarde pour l’implorer de le laisser partir.

-   Mes parents ! Ils sont là-bas ! dit-il en désignant le quartier en feu. Je dois y aller !

Tenish secoua la tête. Le loup rouge se débattit de plus belle, essayant de se dégager de l’emprise de son ami.

-   Lâche-moi Ten ! cria-t-il.

Ce qui était parfaitement inutile. Le loup bleu-vert ne le regardait pas. Il y avait de plus en plus de monde qui se dirigeait vers la plage. Tenish tenta de le faire comprendre à Akeshi mais sans succès. Il se décida à utiliser une méthode bien moins subtile. Il prit son ami par les épaules pour l’obliger à le regarder. Akeshi profita de ce moment pour essayer de le convaincre.
 
-   Mes parents ! Je dois aller les…

Ten ne le laissa pas finir, il le frappa au ventre. Le loup rouge eut un hoquet de surprise puis ses yeux se révulsèrent et il  bascula en avant dans les bras de son ami. Le loup sourd le chargea sur son épaule et retourna à la plage, le plus vite possible.  Arrivé au bord de l’eau, il installa le loup rouge dans une des plus grandes barques, et la mit à l’eau. Habilement, il la dirigea sous le couvert des arbres qui plongeaient leurs racines dans la mer et attendit en fixant la plage. Une attente qui lui sembla une éternité.

Xyla courait à en perdre haleine, elle ne prenait même pas garde aux braises qui tombaient un peu partout, brûlant sa fourrure. Elle n’avait d’yeux que pour la petite maison aux murs de papier blanc qui était en flammes. C’était la plus proche du volcan. La louve ne fit pas attention à l’arbre en feu qui s’effondrait sur son passage. Elle se sentit soudain ceinturée et entraînée au sol. L’arbre tomba à quelques centimètres d’elle.
Son regard tomba sur le loup blanc qui se relevait en lui tendant la main pour qu’elle fasse de même.

-   Foncer tête baissée ne t’avancera à rien ! s’exclama-t-il.
Xyla l’écouta à peine et aussitôt sur pied, elle voulut reprendre sa course. Attil la retient. La petite maison avait les pieds dans la lave, la louve ne pouvait plus rien faire.
 
-   Kayra !! cria-t-elle les larmes aux yeux.
 
Comme pour répondre à son appel désespéré, deux loups apparurent dans la maison en feu, un adulte tenant serré dans ses bras une jeune louve à la fourrure brune.

-   Reste ici ! ordonna le loup blanc à Xyla avant de se précipiter vers les hybrides prisonniers des flammes.

Xyla était bien incapable de bouger, ses jambes refusaient de la porter. Elle ne voulait pas revivre ce cauchemar, perdre encore les personnes qu’elle aimait.
Attil s’approcha au maximum. La lave gagnait du terrain et le propriétaire de la maison dut sauter pour atteindre un lieu sûr. Sitôt qu’il eut rejoint le loup blanc, il lui confia la louve qui tremblait dans ses bras.

-   Emmènes-les à l’abri ! Je vais essayer d’aider les voisins ! s’exclama-t-il.

Attil ne put qu’affirmer de la tête, le temps leur était compté. Il ne pouvait pas s’attarder. Le jeune loup retourna auprès de Xyla. Elle s’était reprise et de nouveau sur ses pieds, elle s’empressa de serrer sa sœur dans ses bras quand ils l’eurent rejointe.

-   Kayra tu n’as rien ? Où est papa ?

Kayra leva un regard azur rempli de larmes vers sa sœur. La tresse qui attachait ses longs cheveux bouclés se défaisait, des mèches brunes descendaient en cascade sur ses épaules secouées de soubresauts. Réveillée en sursaut, elle était complètement perdue.

-   Il est parti aider les autres ! expliqua brièvement Attil. Rejoins la plage, Ten t’y attend avec un bateau.
-   Et toi ?
demanda la louve.
-   Je dois aller chercher les parents d’Akeshi. Je n’en ai pas pour longtemps, je vous rejoindrai ! assura-t-il.
-   Je viens avec toi !
-   Non j’irai plus vite seul et tu dois t’occuper de ta sœur.


Le loup blanc tourna les talons et partit en direction de l’incendie sans que les louves puissent l’arrêter. Xyla prit la main de sa sœur et l’entraîna vers le centre du village, elles devaient le traverser entièrement pour retourner sur la plage. Les loups, paniqués, s’enfuyaient de toute part, tout le monde courait, hurlait, pleurait, se bousculant, se piétinant. Il n’y avait plus d’amitié, plus de relation de bon voisinage, chacun tentait de sauver sa vie et celle de ses proches. Kayra serra plus fort la main de sa sœur. Elles ne devaient pas se perdre l’une l’autre et devant elles la forêt qui les séparaient encore de la plage était en feu.
La jeune louve brune était maintenant parfaitement réveillée et consciente du drame qui se jouait. Autour d’elle, les gens s’arrêtaient paniqués, d’autres remplis d’espoir tentaient quand même de traverser le brasier. On entendait les cris de souffrance raisonner dans la nuit. Kayra rassura sa sœur.

-   Je peux passer.

Xyla affirma de la tête, connaissant bien les pouvoirs de la jeune louve. Mais redoutant la convoitise des autres, elle regarda furtivement les villageois. Certains s’approchaient déjà d’elles.

Un globe lumineux aussi rayonnant qu’un soleil entoura Kayra ainsi que sa sœur. Xyla n’était pas de nature égoïste, mais elle savait bien que jamais la jeune louve ne pourrait générer un bouclier suffisamment grand pour tout le monde. Elle l’entraîna aux travers des flammes sans se soucier des cris qui les suppliaient dans son dos. Kayra sentit son cœur se serrer, elle aurait aimé sauver le plus de monde possible mais Xyla l’entraînait d’une main ferme. Maintenant leurs propres vies qui étaient en jeu. Elles débouchèrent sur une plage presque vide. Il n’y avait plus un seul bateau. Les quelques loups qui comme elles, avaient réussi à passer se jetaient dans l’océan en désespoir de cause. Ils n’avaient aucune chance de s’en sortir sans embarcation. Xyla chercha du regard le loup sourd, mais son pelage sombre le dissimulait aux regards. Ce fut Kayra qui l’aperçut. Elle prévint sa sœur et ensemble, elles se dirigèrent vers le jeune garçon. Tenish aida les filles à monter à bord, puis il saisit brusquement le poignet de Xyla. Il dessina un cercle sur sa poitrine puis tapa le centre. Ce code ainsi que quelques autres était connu de la louve, il désignait Attil.

-   Il arrive, avec les parents d’Akeshi.
-   Que lui est-il arrivé ?
demanda Kayra en désignant le loup rouge étendu sur le fond le la barque.

Tenish regarda un moment son ami et haussa les épaules. C’était inutile de tenter de lui expliquer, cela prendrait trop de temps. Il se remit à fixer la rive.

D’autres hybrides émergèrent de la forêt en feu, hurlant, courant droit vers l’eau pour éteindre les flammes qui leur dévoraient les poils. Bientôt il n’y eut plus personne, les cris même se turent. La plage se fit envahir par la lave, ils ne pouvaient plus attendre, ils devaient partir. Xyla tira Tenish par le bras pour l’obliger à la regarder.

On doit partir ! articula la louve.

Le loup secoua la tête et reporta son attention sur la rive. Xyla lança une rame à sa sœur et s’empara d’une autre. Lentement, elles s’éloignèrent de la plage, de leur île qui partait en fumée. Lorsqu’ils furent suffisamment éloignés, la louve beige posa sa rame et tenta de rassurer son ami.
-   Je suis certaine qu’Attil s’en est sorti ! Tu le connais, il s’en sort toujours !
Tenish approuva de la tête mais n’y croyait pas, Xyla elle même n’y croyait pas.

Akeshi émergea de l’inconscience, il se redressa doucement en gémissant, la main sur le ventre. Il essaya de rassembler ses souvenirs, l’éruption, la fuite… Son regard tomba sur Kayra qui lui souriait tristement.

- Tu vas mieux ? Que t’est-il arrivé ?
Cette simple question lui rafraîchit la mémoire, il se releva brusquement manquant de faire chavirer le petit navire et décocha un coup de poing dans le visage de Tenish. Le loup bleu-vert ne tenta même pas de l’éviter. Il tomba lourdement sur les fesses.
-   Hé ! Mais ça va pas ! s’écria Xyla en s’interposant entre les deux garçons. Qu’est-ce qu’il te prend ?
-   Ce qui me prend ? Demande lui pourquoi il m’a assommé ?
  s’insurgea le loup rouge en colère.
-   Quoi ? s’exclamèrent les deux louves en chœur.
Akeshi profita que le loup bleu-vert lève les yeux sur lui pour continuer.
-   Tu voulais m’empêcher de chercher mes parents ! Les tiens ne sont pas sur l’île ! Tu peux pas comprendre ! hurla-t-il.
 
Ces paroles étaient à peine sorties de sa bouche qu’il les regretta. Elles étaient injustes, Tenish avait déjà perdu sa famille biologique. Mieux que quiconque, il savait ce que cela signifiait.

-   Attil est resté sur l’île, murmura Xyla en le regardant droit dans les yeux.
Elle tournait le dos au loup sourd et de toute façon, il baissait la tête regardant fixement le fond du bateau en se massant le menton. Baissant à son tour la tête pour éviter le regard de Kayra, elle continua.
-   Papa aussi.

 Ils n’eurent pas le loisir de se disputer plus longtemps. Un nouveau tremblement de terre secoua l’île. Le volcan explosa achevant de répandre son liquide brûlant sur leur territoire. Une vague gigantesque balaya l’embarcation.

Attil n’avait même pas pu atteindre la partie ouest de la ville ravagée par l’incendie et la lave lui bloquait toutes retraites. Il ne lui restait comme seule solution que de tenter de fuir par la falaise. À l’est de l’île, la côte était formée de hautes falaises dont les pieds plongeaient dans l’eau tumultueuse. Cet endroit était impraticable en navire à cause des récifs qui envahissaient la zone. Le loup blanc arriva au bord de la falaise. Devant lui le vide et dix mètres plus bas, les rochers où venaient s’écraser les vagues furieuses ; derrière, la lave toujours plus présente. Il n’hésita pas. Quitte à mourir, il préférait sauter.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Janvier 20, 2009, 06:03:08 pm
C'est terrible quand la nature se met en colère. Les pauvres, c'est si angoissant, effrayant. Effroyable si j'ai tout comprit la petite soeur serait Flake. C'est pas possible Flake est bien une renarde pas une louve?
Donc je dis une bêtise. Pourtant Kayra a le même pouvoir qu'elle. Serait-elle une parente?

Amusant le début ou le couple se chamaille pour une histoire de coquillage.
Le calme avant la tempête.

Je laisse aux experimentés le soin de corrigées. Pour ce genre de chose je suis nul.

Good Bye.   
 


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Janvier 24, 2009, 04:27:56 pm
Nyaahha  !!!


Comme je te l'avais dit, ce chapitre est superbe ! J'adore comme tu as intégré ma p'tite Kayra dedans, elle est trop chou =3
J'adore Xyla aussi ! Je suis bien contente que ma perso sois sa pitite soeur ! Ca fait plaisir, ça fait plaisir =) !!
J'aime bien aussi le nom de la ville. Kemisha... C'est joli, comme nom...
M'enfin, je crois que ce chapitre est parfait ! Tu nous entraîne dans l'action, et on se sent à la place des persos dedans !
Citation
Pourtant Kayra a le même pouvoir qu'elle. Serait-elle une parente?

Non non, ma Kayra n'a pas le même pouvoir que Flake. Flake a la glace et tout ça. Ma Kayra... Ben je le dirais pas, mais on peut dire que c'est presque complètement à l'opposé. Quant à si c'est une parente ou pas, ça c'est Miko qui le décide dans sa fic. Mais Kayra est une louve et Flake une renarde. Enfin, c'est vrai que t'as bien fait de poser la question ^^

Pauvre Ten... Sourd et muet ! Encore heureux qui soit pas aveugle ! Mais je me suis bien attachée à lui, comme à tous les autres d'ailleurs. Je sais pas comment tu fais ça !

En tout cas, t'arrêtes pile poil au mystère !
Pour les volcans... Les pauvres habitants... Surtout ceux qui ont brulés... Et les louves qui entendaient ces cris... Les pauvres ! C'est vraiment horrible, Dame Nature ! Qu'est ce qu'ils t'ont fait ? T.T

Mais ce chapitre est vraiment génial !! Et merci encore d'avoir intégré Kayra dans ta fic !!! C'est super gentil !! 


Citation
Mais comme j'ai maintenant une correctrice attitrée qui se prend la tête à essayer de corriger mes stupidités.

*Fait un grand sourire* Hihi ^^
C'est pas des stupidités que tu fais ! C'est tout-à-fait normal de faire des fautes ! La seule qui fait des stupidités dans ce forum, c'est moi ! Et pis c'est pas grave, j'aime bien quand les chapitres sont long ^^

Enfin, bon courage pour la suite !


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Février 04, 2009, 04:52:17 pm
Tiens ce passage est passé à la trappe ou j'ai perdu des lecteurs ?

Non Flake est l'un de mes personnages, Kayra celui de Kayra. ^^ D'une part elles sont pas de la même race et d'autre part Flake n'a plus de famille depuis des lustres au moment de cette histoire. Elles n'ont aucun lien de parenté et leur seul point commun est leur don de guérison. Et encore comme le dit Kayra leurs natures sont totalement différants.

Kayra : je ne t'ai pas envoyé la suite car je l'ai pas finie et je veux pas te pomper du temps pendant le tournoi. Donc la suite à la fin du tournoi ou avant si je perds. ^^ Y'a de fortes chances d'ailleurs que ce soit le cas!


Chapitre 21 partie 2

Le jour venait de se lever. La hérissonne violette s’efforça de coiffer ses épines rebelles, comme à son habitude. En désespoir de cause, elle se servit d’un ruban aussi vert que ses yeux comme serre-tête.
 
-   Zelquia, dépêche-toi ! cria une voix grave.

La hérissonne haussa les épaules, se regarda encore une fois dans le petit miroir. Elle n’avait pas de fleurs dans ses épines, pas de collier ou d’autres bijoux. Sa musculature harmonieuse lui assurait de jolies formes, mais elle n’avait que peu de poitrine et ses épines courtes ne lui donnaient pas vraiment la même apparence que les autres filles du clan. Son caractère un peu garçon manqué n’aidait pas non plus. Elle était d’ailleurs une des rares femmes à assurer les mêmes taches que les garçons. Elle s’empara de ses armes et sortit. Un chat roux l’attendait en tapant du pied.

-   Enfin ! Trois heures pour te pouponner ? T’es pire qu’une fille ! soupira-t-il. 

Zelquia ne répondit pas, mais lui lança un regard lourd de reproches. Elle avait passé la majeure partie de la matinée à finir les préparatifs pour le départ prévu le soir même. Le félin qui venait de se lever, n’avait absolument rien fait, contrairement à ses promesses de la veille. Quant à sa dernière remarque, elle ne la releva même pas.

-   J’irais plus vite si tu me donnais un coup de main ! répliqua-t-elle.

L’interpellé poussa un bâillement sonore et hocha la tête, pas plus concerné que si son amie lui avait parlé de la pluie et du beau temps. Zelquia soupira et à pas silencieux sortit du campement. Ils n’allaient pas revenir sur la côte avant plusieurs mois, ils leur fallaient faire des provisions d’algues et de coquillages. La hérissonne n’aimait pas cette corvée et le faisait à contre cœur. Etre en plus obligée d’y aller avec un fainéant comme Venioc ne l’enchantait pas, bien qu’ils soient très amis.

Le félin agrémenta le chemin d’un long et ennuyeux monologue sur ses prétentions auprès des filles du clan. Zelquia préféra faire la sourde oreille pour se contenter d’admirer le paysage. Lorsqu’ils arrivèrent sur la plage, elle remarqua la première les quatre loups étendus sur le sable et coupa court à la longue tirade de son ami.

-   Je te jure, elle m’a envoyé sur les roses ! Je suis le gars le plus mignon du clan ! Je lui demandais juste de m’accompagner pour la cueillette. Elle m’a répondu que même si j’étais le dernier hybride sur Mobius, elle ne voudrait pas être avec moi ! Ha ! Je suis persuadé qu’elle a dit ça pour me faire marcher. Si demain je lui propose, elle se jettera dans mes bras. D’ailleurs sa sœur est pas mal aussi ! Tu crois que je devrais lui demander ? Ou alors  Liady… Et Hawa ? Ou bien…
-   Ferme la Venioc, regarde !
-   Quoi ?

 Le chat roux posa enfin le regard sur les corps et écarquilla les yeux.
-   Ho ! Mince alors ! Que s’est-il passé ?
-   J’en sais rien.
-   Elles sont pas mal !!
souffla-t-il en regardant les deux louves.

La hérissonne soupira, ce félin était indécrottable. Elle s’approcha du plus proche canidé, la femelle aux longs cheveux marron. Elle posa la main sur son visage pour s’assurer qu’elle était encore en vie. Comme si cela l’avait aidée, la jeune louve toussa et ouvrit les yeux.

-   Tu vas bien ? demanda la hérissonne.
-   Hum ! Je crois oui !

Kayra se redressa et s’assit. Elle balaya des yeux les alentours, s’arrêta sur la hérissonne qui lui souriait, puis sur ses amis. Sa sœur était qu’à quelques pas d’elle, un chat roux penché sur elle.
-   Xyla ! s’exclama la louve en se remettant brusquement sur pied, bousculant Zelquia au passage.

Kayra s’aperçut rapidement que sa sœur n’était pas sérieusement blessée. Très vite Akeshi émergea à son tour de l’inconscience, rapidement suivi de Tenish. Le loup rouge avait encore la cheville enflée à cause de sa chute de la veille. Kayra possédait un don pour soigner les blessures et s’en servit sans hésiter. En quelques mots sans entrer dans les détails, les canidés expliquèrent aux deux hybrides leurs mésaventures. La hérissonne leur proposa d’en parler avec leur Sage. Le campement nomade n’était pas très éloigné, ils pourraient s’y reposer.

Venioc proposa à son amie de poursuivre seul leur corvée,  pendant qu’elle les conduisait auprès de leur Sage. Zelquia acquiesça et guida les loups jusqu’au camp. Le chat les regarda partir puis se mit au travail. Mais ce n’était plus des algues qu’il cherchait. Il parcourait l’ensemble de la plage pour chercher d’éventuels survivants.

La hérissonne violette les présenta à un vieux lièvre, Nacho. Le poids des années lui courbait l’échine, il s’appuyait sur une canne biscornue. Pendant qu’Akeshi expliquaient en détails les événements de la nuit, Zelquia montra à Kayra et Tenish un endroit où ils pourraient installer la louve beige qui n’avait toujours pas repris conscience. Cela inquiétait sa sœur et elle ne voulait pas la quitter. Après avoir installé Xyla dans une couche, Tenish et Zelquia rejoignirent le loup rouge laissant les deux sœurs seules.

Kayra s’était assise à côté de la paillasse et tenait la main de Xyla. Elle n’avait trouvé aucune blessure et ne comprenait pas pourquoi elle ne se réveillait pas. La jeune louve se sentait impuissante, malgré ses dons, elle ne pouvait rien faire. C’était comme dans la forêt. Pourquoi n’avait-elle pu sauver plus de monde ? Etaient-ils morts ou avaient-ils réussi à fuir comme eux ? Kayra s’en souvenait à peine mais elle avait déjà perdu sa mère, morte en couche. Son père avait disparu, il ne lui restait que Xyla. Quelques larmes roulèrent sur ses joues pour venir s’écraser sur le museau de la louve beige.

-   C’est toi Kayra ? s’exclama une voix dans son dos.

La jeune louve se retourna et essuya machinalement ses yeux azur avec son bras. C’était le félin de la plage. Un chat aux poils roux ébouriffés. La pointe de ses oreilles et sa queue étaient noires, fournies de longs poils qui lui donnaient une apparence un peu enfantine. Son regard améthyste se voulait charmeur. Il lui fit un clin d’œil et un sourire.

-   T’es trop mignonne pour pleurer ! affirma-t-il. Je m’appelle Venioc.

Kayra resta interloquée ne sachant que répondre. Le félin s’approcha d’elle, prit le menton de la jeune fille dans la main et essuya les larmes qui maculaient ses joues de l’autre.

-    On a trouvé des membres de ton clan, mais il y a des blessés. On m’a dit que tu pouvais aider ?
-   Oui … Mais, je…
, répondit-elle en essayant de ne pas rougir.
-   Très bien ! Viens !
Le chat lui prit la main et l’entraîna dans une autre tente.

Les nomades avaient aménagé plusieurs lits pour accueillir les loups blessés. Kayra les connaissait presque tous. Elle chercha son père, espérant secrètement qu’il soit ici mais sans succès. Deux nomades s’occupaient déjà des blessés. Un tatou posait un cataplasme sur l’épaule brûlée d’une femme. Et une musaraigne tentait de calmer un petit hybride d’à peine quatre ans terrorisé. Une grande balafre lui barrait le visage, il réclamait ses parents. La jeune louve marron s’agenouilla près de lui, posa sa main sur sa tête et lui parla doucement pour le rassurer.

-   Je suis certaine que tes parents vont bien Telly. Tu dois être courageux.
Kayra laissa faire ses dons. Une douce lumière orangée vint recouvrir la blessure et lorsque la louve retira sa main, la coupure avait disparu. Il ne restait que les traces de sang qui collaient les poils de l’enfant. Elle ébouriffa les cheveux du louveteau et lui sourit.

-   Va te débarbouiller ! dit-elle.

L’enfant affirma de la tête en reniflant et se sauva. Kayra le regarda sortir. Les larmes commençaient à lui monter aux yeux. Elle n’aimait pas mentir. La musaraigne posa la main sur son épaule.

-   Tu as un don bien utile, dit-elle. Occupe toi des cas les plus graves, M’yemba et moi allons soigner les autres. Je m’appelle Doleyen et toi tu es Kayra ?
La louve affirma de la tête incapable de parler tant sa gorge était nouée d’angoisse.
-   Je… Je lui ai menti… Je n’ai pas vu ses parents… Ils sont…
La musaraigne lui fit un sourire triste.
-   Tu as eu la bonne réaction. Cet enfant avait besoin d’espoir. Il faut garder espoir.

La jeune louve hocha la tête et se mit au travail. Elle pouvait enfin se rendre utile et cela lui évitait de trop penser à sa sœur, son père et à tous les autres.

Alors que la journée touchait à sa fin. Kayra prit le temps de se reposer. Sa sœur s’était réveillée et était déjà venue la voir. Maintenant elle aidait à compter les survivants.
Il n’y avait presque plus de blessés. Les deux nomades finissaient les soins des derniers. Durant les premières heures, ils avaient vu défiler beaucoup de loups qui arrivaient au camp, soit escortés par les Nomades que Nacho avait envoyés, soit par leurs propres moyens.
Le faite que, depuis plus de deux heures aucun n’était arrivé au camp permettait à Kayra de se reposer mais cela l’inquiétait. Ils n’étaient plus qu’une trentaine et personne n’avait vu son père, Attil ou les parents d’Akeshi. 

Dès le coucher du soleil, lorsque la chaleur se fit moins sentir, les loups accompagnés de plusieurs guerriers nomades et du vieux lièvre se mirent en route pour le Grand Conseil.

Kayra avait tenu à les accompagner, elle n’était plus d’aucune utilité au campement et elle ne voulait pas quitter Xyla. Elle avait trop peur de la perdre. Elle redoutait que la longue marche lui fasse ruminer des idées noires mais Venioc se chargea de détendre l’atmosphère avec ses pitreries.

Le félin discuta un long moment avec la jeune louve, se vantant de ses nombreuses conquêtes. Quoique le terme monologue était plus adapté, Kayra se contentait d’hocher la tête de temps en temps. Il tenta ensuite sa chance avec Xyla, lui proposant ouvertement de sortir avec lui. Le chat récolta une gifle. Il se dirigea vers la hérissonne penaud.   

-   Non mais, tu les comprends toi les femmes ?
Zelquia lui décocha une seconde gifle avant de répliquer.
-   Je te signale que j’en suis une ! Crétin !
Venioc ralentit le pas pour revenir à la hauteur de Kayra en se massant les joues.
-   Toi au moins t’es douce ? C’est pas comme cette furie ! dit-il en jetant un regard noir à la hérissonne.
Pour la première fois depuis des heures, Kayra rigola franchement et le regard abattu de Venioc y était pour beaucoup.


Les douleurs parcouraient son corps entier, de la tête aux pieds. Chaque mouvement était un supplice. Attil avait l’esprit embrouillé, il ne se souvenait que s’être fait ballotté par le fort courant avant de sombrer dans un puis sans fond. Or il n’était plus dans l’océan, il était allongé sur le dos, dans ce qui semblait un endroit relativement chaleureux par rapport à l’eau glaciale. Lentement, il ouvrit les paupières, une lumière vive se réfléchissant sur les murs blancs de la pièce lui agressa les yeux. Il les referma en gémissant. Il cligna plusieurs fois des paupières pour s’habituer à la luminosité et promena son regard sur son environnement. Il n’était plus dans l’océan, il l’avait déjà constaté mais dans une habitation. Il tourna la tête sur le côté et son regard s’arrêta sur la silhouette encore floue d’un hybride assis à ses côtés.

-   Alors, on se réveille jeune loup ? demanda l’hybride sur un ton joyeux.
Attil avait la bouche pâteuse mais il articula quelques mots.
-   Où suis-je ?
-   Chez moi ! J’étais en mer lorsque je t’ai trouvé dérivant sur un tronc d’arbre.


L’hybride fit une pause. Attil discernait mieux ses traits, il s’agissait d’un vieux morse qui mâchouillait une pipe en bois rare éteinte. L’hybride avait une épaisse fourrure brune et deux canines proéminentes. Il alla chercher un verre d’eau et aida le loup à se redresser doucement pour boire.
-   Nous sommes en Atliquia ! dit-il.
-   Atliquia ?

Le Pole Sud de Mobius était recouvert de glace en permanence, été comme hiver et cette année malgré la canicule, c’était la même chose. Le Pole n’était habité que par les Atliquiciens. Ce peuple sédentaire vivait dans des igloos qu’il construisait avec la glace, en parfaite autarcie malgré le manque de vivres que le dur climat imposait. Attil avait donc dérivé sur plusieurs kilomètres en s’accrochant désespérément à un morceau de bois ? Il n’en avait aucun souvenir.

-   Tu peux t’estimer chanceux. Quelques heures de plus dans cette eau glaciale et tu finissais en glaçon. Tu peux me dire ce que fait un jeune loup en pleine mer, de nuit, le corps couvert de brûlures ? 

Instinctivement Attil regarda sa poitrine. Plusieurs bandages lui serraient le corps. Tous les événements de la nuit rejaillirent comme un flot continu d’horreur.
-   Je m’appelle Attil, je suis le fils de Raggar. Il y a eu une éruption sur notre île. Je me suis enfui en plongeant de la falaise. Après les courants m’ont fait dériver, je suppose. Je ne m’en souviens pas.
Le vieux morse se frotta le menton et soupira.
-   Repose-toi, je vais faire le nécessaire, dit-il avant de quitter la pièce.

Le loup blanc se laissa retomber sur le lit et soupira. Le vieil atliquicien n’avait pas mentionné d’autre loup. Il espérait que les autres s’en soient aussi bien sortis que lui. Très vite la fatigue le rattrapa et il s’endormit.


Le soleil venait de se lever sur le Grand Conseil. Il s’était établi déjà depuis longtemps à la frontière entre le territoire des nomades et celui de la vallée.
Un petit village s’était construit pour le moment, il n’y avait que trois habitations mais d’autres allaient bientôt voir le jour.

Raggar était un vieux loup gris au regard sombre. Une longue cape noire lui couvrait d’ordinaire les épaules mais avec la chaleur ambiante, il l’avait posée à ses côtés. Il résidait avec sa femme en permanence au Grand Conseil. Cela ne lui déplaisait pas, même si la présence de ses fils lui manquait. Mais les deux jeunes loups étaient maintenant adultes et vivaient leurs vies de façon autonome.
Il était installé face à la petite table, le coude appuyé sur le genou, le menton dans la main. Il réfléchissait à ce qu’il allait jouer. Face à lui, assise droite, une tourterelle blanche au regard malicieux souriait. Elle avait les mains jointes posées sur les genoux et attendait. Elle lissa sa robe mauve, bâtit légèrement des ailes comme pour les dégourdir.
Le vieux loup déplaça une pièce sur le plateau, la tourterelle fit de même rapidement en réprimant un petit rire. Raggar soupira et se replongea dans une longue contemplation du jeu.
 
Il y avait en permanence trois sages sur le site. Pour passer le temps, ils jouaient souvent à ce jeu de stratégie que leur avait appris le loup mais l’oiseau s’était vite montrer plus forte que le professeur. Un peu plus loin, la porte était grande ouverte pour faire entrer les courants d’air et rafraîchir la pièce. Appuyée contre le chambranle, se tenait une échidné. Elle soupira en regardant les joueurs. Elle s’ennuyait et attendait la relève avec impatience. Voir Farya battre encore une fois Raggar ne l’amusait plus depuis bien longtemps.

C’était une hybride vermillon dont les longues épines tiraient sur le rouge bordeaux.  Son regard vert fixait les joueurs tandis qu’elle jouait négligemment avec son bracelet. Elle portait une robe bariolée, comme il était de tradition dans son clan et un lourd plastron en or qui reposait sur sa poitrine. Layen soupira, son fils était déjà arrivé pour venir la chercher, elle n’attendait que Nacho vienne la relever. En se tenant ainsi en travers de la porte, elle surveillait les arrivées, tout en veillant à ce que le loup perde.

Alors lorsqu’enfin, elle aperçut au loin les longues oreilles du lièvre, elle s’en réjouit et sourit. Pourtant son sourire disparut rapidement lorsqu’elle s’aperçut que le nomade n’était pas seul. Une dizaine d’hybrides l’accompagnaient dont quatre loups. Elle reconnu le plus grand, un jeune garçon au pelage sombre. Un des fils de Raggar.
Ce n’était pas rare que les enfants du Sage viennent voir leurs parents mais il y avait quelque chose d’inhabituel. D’une part, il était seul : Attil n’était pas là et de plus le jeune loup marchait tête basse, l’air abattu.

-   Raggar ! Viens voir ! murmura-t-elle sans quitter les arrivants des yeux.

Le vieux loup redressa la tête, le regard sombre de l’échidné l’inquiéta.

-   Qui a-t-il ? demanda-t-il en s’approchant.

Layen ne répondit pas mais désigna les arrivants d’un geste de la main. Raggar tout comme elle comprit que quelque chose se tramait. Il se précipita vers son fils adoptif et ses amis.

-   Ten ? Que faites-vous ici ? Que se passe-t-il ?

Farya avait rejoint l’échidné et toutes deux regardèrent la scène avec angoisse.
-   Je crois que je suis encore ici pour un moment, murmura l’échidné avec ironie, dans un humour douteux.
-   Je crois qu’il va falloir prévenir les autres, répliqua la tourterelle sur le même ton.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Février 04, 2009, 06:49:45 pm
Prem's ^^ hu hu hu...

Citation
je ne t'ai pas envoyé la suite car je l'ai pas finie et je veux pas te pomper du temps pendant le tournoi. Donc la suite à la fin du tournoi ou avant si je perds. ^^ Y'a de fortes chances d'ailleurs que ce soit le cas!

A mon avis, tu vas passer et moi je vais perdre. Après tout, je suis une débutante et toi une experte ! Mais merci quand même pour l'intention ^^

Chapitre !! Chapitre !!! Chapitre !! (Je crois que je suis devenue complètement folle...)

Nyaha ! Ma petite Kayra soigne les gens ^^ C'est bien ma Kayra, t'auras du chocolat (Oui, là, je suis devenue folle...) !
J'adore Venioc ^^ Il est trop marrant et trop charmeur, bien que pas fidèle ! J'ai adoré quand il s'est pris la claque, et puis ce qu'il a dit ensuite à ma petite Kayra... Trop marrant ^^
Citation
Je m’appelle Venioc.
Juste pour dire que tu as oublié l'italique, mais c'est pas grave. Retournons aux compliments ^^

J'adore aussi Zelquia. Cette hérissonne est rebelle, et c'est ça que j'aime bien chez elle.

Je suis contente que Attil soit vivant ! J'avais peur pour lui et pour Ten qu'il soit mort...  Enfin, j'ai eu une sacré peur ! J'espère que ces deux frères pourront se retrouver...
En tout cas, pauvre Telly... Même si ma ch'tite Kayra lui a mentit et qu'il a gardé espoir (d'ailleurs, j'ai adoré la réaction du nomade) j'ai peur pour lui quand il verra que ses parents ne sont pas là... Au pire, je l'adopte ! ^^
*Le loup s'enfuit en courant*
Quoi ? Je fais aussi peur, ou alors il y a Pichak derrière moi ?

Enfin bon... chapitre génial, comme d'hab. La seule chose qui m'énerve et que j'adore à la fois, c'est que t'arrêtes au suspens... Nya !!
Je n'ai plus que deux trucs à dire :
Vivement la suite et bon courage pour le tournoi et la suite !


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: rekkua le Février 08, 2009, 12:25:22 am
J'ai rattrapé mon retard! Et pour une fois... Je suis bien contente que tu postes pas souvent :p
Alors quelques remarques... J'ai trouvé une ou deux fautes, mais je sais plus où... Et y a aussi un endroit où y a une répétition, mais je pense que t'as pas su comment la remplacer, puis encore ailleurs, y a une formulation assez lourde, pour ma part au départ je n'ai pas compris immédiatement ce que tu avais mis... Bref, c'était assez confus, mais tu as peut-être eu du mal là aussi à écrire ce que tu voulais. Bref, mis à part ça... Je suis peut-être rabat-joie, mais ce passage nous coupe en plein dans le cours des évènements, c'est pas sympa de ta part x_x
Concernant la nouvelle équipe que tu nous présentes... Je n'apprécie pas plus particulièrement un personnage qu'un autre, ils me rendent assez neutres pour l'instant... Sauf Venioc, qui lui m'agace >.> Kyliam est infiniment plus adorable :o Ce qui veut dire beaucoup xD

Chuis pas très inspirée pour ce soir... Alors je poste. Bisous!


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Février 09, 2009, 06:19:39 pm
Il est simpa ce nouveau chapitre. De nouvelles tête sa fait pas de mal.
Je suis heureuse que les frères et les louves soivent rétablises.

J'adore Zelquia un prénom original et un caractère qui me plait beaucoup.

Bien aimé quand elle donne une claque à Vénioc quel craneur!!!

Bon ben. Je sens que sa va être la panique pour Le père des loups.

Faite que Xyla se reveille en bonne santé. Je me demande si ce n'est pas le faite utiliser ses pouvoirs qui l'on autant épuisé, ce ne peut être que cela....

Merci de me ravir à chaques fois. Bonne contiuation!!!!


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Février 10, 2009, 09:17:58 am
Ahmwha éoè !
J'aime beaucoup, bah moi j'en ai lu deux d'un coup, nananère /me n'a aucun mérite d'avoir loupé l'autre TOT !
Enfin, bref. J'aime beaucoup le caractère de Vénioc, et le calme de Zelquia, c'est fou ! XD
Et comme dit Bledengor, ça va être la panique pour le père des loups, pour sûr.
'fin bref
Et t'en fais pas pour le tournoi, y'a deux semaines de rab' ^o^ !


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Hunter le Février 11, 2009, 11:54:35 pm
Bwah, j'ai mangé l'intégrale chapitres 17 à 21 ... C'est du lourd. Très lourd. Même malgré les innombrables fautes de *SBAF*

'Fin voilà quoi. J'aime toujours autant, si ce n'est plus. Je trouve le récit de plus en plus passionnant, surtout qu'il se diversifie. On nous parle enfin des antécédents des loups. J'attendais ça depuis un moment ... En tout cas, on apprend un paquet de choses passées mais aussi présentes. J'étais content des retrouvailles Kenny/Junior. J'étais moins content lorsque la madame est venue au milieu.

Breeef. C'est toujours aussi délicieux à lire. Mais ... Moi aussi je veux être dans la fic' ! *crèveuh* Nah, je déconne. ='D


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Mars 01, 2009, 06:41:37 pm
Kayra : Hum !! Mouais Venioc a un ego démesuré.
Rekkua : L'idéal serait que tu me les retrouves ces fautes parce que moi j'arrive pas à les voir. Kyliam plus sympatique que Venioc. Oh !! Mazette, tu connais pas Kyliam et ses sautes d'humeur.
Bled' : Comme presque tous les noms, Zelquia est inventé à l'arrache. J'suis tombée sur la page des ZE en feuilletant le dico. ^^
Capita : Haha le tournoi je vais pas y rester longtemps.
 Hunter : Voila déjà un cacheton pour la digestion, ensuite je suis bien contante que tu ais enfin réussi à tout lire, ton avis compte beaucoup à mes yeux. Et tu vas te retrouver dans cette fic. ^^ Parce que j'en ai envie.

Donc voila : un petit message juste pour dire que je suis toujours vivante et que la suite commence à prendre forme. Y'a fallut que je recommence un morceau pour y intégrer notre modo préféré. Si y'a d'autres intéressées (y'a plus que des filles ici) pour se retrouver dans cette fic, c'est le moment de le dire, j'vais pas recommencer dix fois.^^

Encore un grand merci à vous tous.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Mars 07, 2009, 07:49:02 pm
Qu'est-ce tu veux c'est comme ça. Ce n'est qu'un simple hazard que en ces derniers temps il y a que la gente (comment ça s'écrit?)féminine ici.
Eh les filles ce soir s'est réunion tupperware!!!!!!! Qui veut quoi?

Bon je stop mon délire avant que le jeu vire au n'importe quoi.

/Bled fête le retour de Hunter/ Olé!Olé! O les coeurs! En plus Miko lui fait les honneurs.

Alors me voici hyper exciter, impatiente, très pressée!!!! Non il ne faut pas, je suis égoiste. Me voilà entrain de dire:

/Bled a hatte de pouvoir lire la suite/  Frapper moi! Ma folie me rend folle! D'impatience!!!!!! Faite que quelqu'un me punisse!!!   
Entendez ma prière au dieux tout puissant!!!!



Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Katos le Mars 30, 2009, 04:29:17 pm
Suite à l'effacement accidentel de mon commentaire je le reposte mais en plus utile :

Déja j'adore ton intrique et tu maitrise bien le suspense, aussi, ton monde est extremement complet (j'en suis meme impressioner)
c'est même une des principale chose qui me fait adorer ta fic.

Étrangement, je pense toujours à la découverte des Amériques quand je la lis, du aux humains. Je dois avouer que la question Junior/Eggman, est très présente dans mon esprit ^^

J'adore le duo Kyliam/Inke (je sais... je suis sadique...), meme si je dois avouer que à la place d'Inke, j'attendrais le moindre moment ou elle regarde pas pour partir loin...

Et voila un meilleur commentaire, par contre, je ne suis nullement capable de trouver des fautes, ou des défauts, désoler...


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Avril 07, 2009, 04:29:32 pm
Bah tu vois finalement Bled. Hunter n'est pas le seul homme à poster ici. ^^

Katos : Tout d'abord bienvenu sur ce topic. Je suis heureuse de compter un lecteur de plus.
J'essaye de créer un monde le plus vivant possible, et qui coresponde aux lieux qu'on connait des jeux. C'est pas toujours simple mais j'insiste sur les paysages pour les rendre palpables. ^^ Je suis contente que cela te plaise.
 La découverte des amériques oui j'y fais beaucoup référence, rien qu'avec le nom du vaisseau. lol Pour le reste de tes supositions, les réponses viendront en temps et en heures évidement. Je ne vais pas tout te dévoiler maintenant.

Je m'excuse de l'énorme retard que j'ai pris. Je suis une grosse faignante qui va se magner de finir ce chapitre qui traine en longeur. D'ailleurs, y'avait longtemps que je n'avais pas fait de double post mais c'est pour me faire pardonner cette longue attente. J'espère que cela te plaire Hunter. ^^

Encore merci Kayra pour la relecture !

Chapitre 21 partie 3

Akeshi raconta encore une fois son histoire aux sages. Lorsqu’il aborda la question des survivants et des disparus Tenish s’écarta du groupe et alla se réfugier derrière une maison. Il se laissa glisser le dos appuyé contre le mur et s’assit par terre, la tête dans les mains. Il se sentait coupable. Coupable de n’avoir pas attendu Attil, de n’avoir pas tenter de le chercher.

Il resta ainsi un long moment jusqu'à ce que son père vienne à lui. Il s’accroupit près du jeune garçon pour se mettre à sa hauteur et lui tapa sur l’épaule.
Tenish releva la tête et s’essuya les yeux d’un geste furtif.

-   Ce n’est pas ta faute ! articula le vieux loup. Je ne t’en veux pas, personne ne t’en veut.

Raggar connaissait bien son fils adoptif, il le savait bien plus fragile qu’il n’en avait l’air. Tenish c’était toujours senti redevable envers ses parents adoptifs et surtout envers Attil.
Le jeune loup balaya la main d’un geste et enchaîna plusieurs autres mouvements rapides des mains. Bien trop rapide pour que Raggar puisse suivre.

-   Calme toi je ne comprends rien.
Tenish soupira, son frère lui manquait. Plus lentement il recommença.
-   Tu veux repartir sur l’île ? demanda le vieux sage plus très certain d’avoir compris.
Tenish hocha la tête et continua. Il était décidé à retrouver son frère ou au moins son cadavre.
Raggar soupira et se releva.
-   Il faut de toute façon constater les dégâts, alors tu dirigeras l’équipe, dit-il en tendant la main à son fils.

Le loup bleu-vert se releva à son tour et ensemble ils rejoignirent les autres.
Deux jours leur furent nécessaires pour préparer le voyage. Akeshi et Xyla s’étaient portés volontaires pour participer. De même que Venioc, prétextant qu’il ne fallait pas laisser une jolie fille sans défense faire seule ce genre d’expédition, ce qui lui valu une nouvelle gifle. La hérissonne fit de même. Elle ne voulait pas laisser le chat partir sans chaperon. Enfin Kayra malgré les réticences de sa sœur intégra l’équipe. Au dernier moment, Layen insista pour que son fils parte avec eux. Le jeune échidné prénommé Hunter s’ennuyait ferme et s’était assez rapidement lié d’amitié avec la jeune louve brune.


À des lieux de là, Attil se réveilla brusquement. Son cri se transforma en gémissement tant ses muscles étaient douloureux. Avec efforts et grimaces, il parvient à se redresser et s’asseoir sur le lit. La pièce n’avait pas changé, mais le vieux morse n’était plus là. Le loup avec précaution se leva et fit quelques pas dans la chambre jusqu'à la porte. La pièce suivante était aussi vide de meuble que la chambre. Il n’y avait qu’une étagère, pas même une table ou des chaises. L’étagère n’avait d’ailleurs presque rien dessus. On aurait pu croire qu’elle servait uniquement de décoration. Attil alla jusqu'à la seule porte menant à l’extérieur.
Le village des atliquiciens était en effervescence. Sitôt dehors, le loup faillit se faire renverser par un hybride, les bras chargés de paquet qui n’avait pas vu le jeune garçon. Partout, les hybrides allaient et venaient avec des meubles et des affaires. Le loup blanc les regarda faire un peu perdu, personne ne s’occupait de lui.

-   Tu ne devrais pas rester ici ! ronchonna une voix aiguë dans son dos.

Il se retourna vivement, pour découvrir une lapine au pelage aussi blanc que le sien. Elle le fixait d’un regard saphir, les poings sur les hanches.

-   Ake, laisse notre invité tranquille ! intima le vieux morse qui avançait péniblement les bras chargés de paquets qu’il déposa à ses pieds.
La lapine haussa les épaules sans quitter Attil du regard.
-   Tu as dormi presque deux jours, expliqua le morse.
Il continua en désigna la lapine.
-   Akelyamie t’a veillé durant tout ce temps. Je suppose que tu dois avoir faim ? Elle va te trouver quelque chose à manger.

Sur ses paroles, le vieil hybride prit ses paquets et s’en alla. Attil regarda la lapine. Celle-ci lui prit la main et l’entraîna un peu à l’écart.

-   Tu as déjà goûté des gallies ? Ce sont des fruits qui poussent sur les arbres hivernaux. C’est bien la seule chose qui pousse ici ! Il va falloir que tu m’expliques ce qui t’est arrivé. Bolidas n’a rien voulu me dire ! À part que tu t’appelles Attil. C’est bien ça non ?

Le loup n’eut pas le temps de répondre qu’elle enchaîna en lui tendant un fruit à la peau velue rose pâle.

- Vas-y mange ! C’est un peu amer, mais au moins c’est nutritif ! Et ça donne des forces, tu en as besoin ! On a pas idée de dormir pendant des jours ! Et pendant ce temps, nous on travaille ! Enfin les autres, moi fallait que je le surveille. Tu m’as pas dis ce qui t’était arrivé.

Attil fut presque surpris de ne pas l’entendre reprendre son bavardage. La jeune hybride attendait visiblement une réponse et tapait du pied.

-   Il y a eu une éruption volcanique sur mon île. Je me suis sauvé en sautant dans l’océan. Je ne sais pas ce qu’il est advenu des autres, dit-il en baissant les yeux.
-   Hum, moi c’est Akelyamie ! Mais tout le monde dit Ake, c’est plus rapide. Celui qui t’as trouvé dans l’eau c’est notre Sage : Bolidas. Il est gentil mais c’est pas un bavard.

Le garçon ne put s’empêcher de penser qu’à côté de la lapine, personne ne devait être aussi bavard. Ake continuait son monologue, imperturbable.

-   On a trouvé aucun autre loup, mais ils sont peut-être sur le grand continent ? Par contre, il y a eu un grand raz-de-marée ! C’est pour ça qu’on déménage. La banquise s’est fragilisée, il faut qu’on migre un peu plus vers le sud. Moi qui venait de faire mes plantations d’arbres hivernaux ! Va falloir que je recommence tout ! Et puis faudra aussi que je refasse un…Le morse revint auprès d’eux coupant la tirade de la jeune fille.
-   Je viens de recevoir un message du Grand Conseil. On réclame ma présence. D’autres membres de ton clan ont réussi à se sauver, ils sont avec les Nomades. Je pars cet après-midi, si tu veux te joindre à moi, dit-il au loup blanc.

Attil hésita, oui il voulait retourner auprès de son père rien que pour lui dire que tout allait bien, mais il voulait aussi voir ce qu’il était advenu de son île.

-   Il est possible de passer par Kemisha ? J’aimerais voir…

Voir quoi exactement ? Il n’en avait aucune idée. Les dégâts ? Chercher d’éventuels survivants ? Ou tout simplement s’assurer qu’il ne cauchemardait pas ! Le vieux morse secoua la tête.
-   Je préfère aller directement au Grand Conseil, mais Ake peut t’accompagner jusqu’à l’île. Vous nous rejoindrez plus tard. Je rassurais ton père en ce qui te concerne, ne t’inquiète pas !
Tandis que le loup remerciait le vieux Sage, Akelyamie sautait de joie.
-   On va faire une balade ! s’exclamait-elle joyeusement.

Elle partit en courant pour préparer le voyage. À peine une heure après, ils naviguaient tous deux vers l’île des loups. Le voyage sembla interminable à Attil. La lapine passait son temps à parler. Lorsqu’ils accostèrent, il savait absolument tout sur le clan de atliquiciens, sur la jeune femme et sa famille. Alors qu’Attil tirait l’embarcation sur ce qu’il restait de la plage, il aperçut une autre embarcation plus grande.

-   Il y a du monde ici ?


Tenish se retrouvait donc à la tête d’une drôle d’équipe. Hunter prétextant ne rien y connaître en navigation s’était installé dans un coin et n’en bougeait plus. C’était un jeune garçon d’une quinzaine d’année. Ses épines noires encadraient un visage éclairé par des yeux améthyste qui semblaient fixer Kayra. Plus d’une fois Tenish le vit détourner le regard lorsque la louve se tournait vers lui. Les loups manœuvraient le bateau en silence, tandis que les deux nomades passaient le plus clair de leur temps à se disputer. Ce qui mettait une certaine animation ! Pourtant lorsqu’ils accostèrent tous se turent.

Le volcan avait fini de cracher sa lave depuis déjà longtemps, le calme était revenu. Un calme irréel, il n’y avait plus un bruit dans l’île, les oiseaux l’avaient désertée, et la plupart des petits animaux avaient péri. Les coulées n’étaient pas encore toutes solidifiées, l’ensemble du paysage s’était transformé. De la plage, il ne restait pas grand-chose, une coulée de magma l’envahissait en partie. La forêt était calcinée. Seuls quelques troncs noircis restaient encore debout. Les hybrides s’avancèrent en silence dans les terres. Des terres dévastées, brûlées ! Plus aucune fleur, pas la moindre trace d’herbe ne subsistait. Partout une épaisse couche de lave solidifiée recouvrait tout. Les loups ne reconnurent pas immédiatement le site de Kemisha. Kayra fut la première à se rendre compte qu’ils étaient dans le village. Elle reconnut le sommet du beffroi qui n’avait pas été enseveli. Il n’y avait pas une seule maison, tous les bâtiments avaient disparu. Les canidés perdaient tout espoir de retrouver des survivants. Bien que vaste, l’ensemble de l’île avait été touché par les coulées de magma. Bien que retrouver des objets familiers ou même des cadavres étaient illusoires, les hybrides se mirent à fouiller.

Kayra participait aussi, bien qu’elle redoutait à tout instant de tomber sur quelque chose d’horrible. Alors qu’elle fouillait aux abords d’une coulée, un éclat brillant accrocha son regard. Curieuse, la jeune fille s’approcha. Il s’agissait d’un joyau en parti enseveli dans la coulée. Kayra trouva une grosse pierre et s’en servit pour dégager le joyau. Des petits éclats de roches volcaniques volèrent dans tous les sens et brusquement un morceau plus gros s’arracha, laissant échapper un peu de magma brûlant. Kayra se recula vivement en poussant un cri de surprise. Le fin filet se solidifia aussitôt, mais la pierre précieuse était dégagée. Revenue de sa stupeur, la louve s’empara de la pierre brillante. Elle était aussi rouge que la lave.
Le chat et l’échidné qui l’avaient entendue crier, accoururent rapidement. Hunter resta pétrifié sur place en découvrant ce que la louve tenait en main.

-   C’est pas possible ! murmura-t-il.
Quant à Venioc, il siffla les yeux brillants.
-   C’est un joli bijou. Pour une jolie fille ! affirma-t-il en faisant un clin d’œil à Kayra.
Sans prêter la moindre attention au félin, elle se dirigea vers l’échidné. Son attitude ne laissait aucun doute.
-   Tu sais ce que c’est ?
-   Une Emeraude du Chaos. C’est mon clan qui en a la garde depuis des générations. En tout il y en a sept, nous en avons cinq dans notre village et une sur l’île sanctuaire. Je croyais la dernière perdue.

Xyla et Tenish qui venaient d’arriver, prirent la conversation en cours.
-   Ces pierres sont magiques et particulièrement dangereuses si on ne fait pas attention. On dit qu’une fois réunies, leur pouvoir permet d’accomplir des miracles.
Kayra regarda un moment la pierre puis la tendit à l’échidné.
-   Il vaut peut-être mieux que ce soit toi la garde. (http://img4.hostingpics.net/pics/380040lesdessinsdeKayra_1__2_.jpg)


Zelquia et le loup rouge s’étaient enfoncés dans ce qu’il restait de la forêt. Ils tentaient de repérer l’étendue de la coulée. Ils s’étaient rapprochés de la plage et la hérissonne fut la première à voir surgir deux nouveaux hybrides. De loin, elle reconnu la silhouette d’un loup et crut qu’il s’agissait de survivants.

- Akeshi regarde là-bas ! dit-elle en pointant les arrivants.

Le loup rouge releva la tête et plissa les yeux. A contre jour, il ne distinguait que deux silhouettes blanches. Au fur et à mesure qu’ils s’avançaient, un sourire éclaira le visage du jeune canidé, il reconnut son ami.

-   Attil ! cria-t-il en accourant vers eux.

Le loup blanc s’arrêta, il n’était pas certain de bien voir. Lorsque le loup rouge se précipita vers lui, il ne lui restait plus un doute. Les deux amis se retrouvèrent avec bonheur. Après avoir rapidement présenté leur compagne respective, Akeshi rassura le loup blanc.

-   Ton frère et les filles sont là aussi. Viens allons les rejoindre !
Attil souffla de soulagement.
-   J’ai vraiment cru ne pas m’en sortir, le village était envahit de lave. Je n’ai pas réussi à atteindre la maison de tes parents. Tu les as retrouvés ?
Le loup rouge se rembrunit, son sourire disparut immédiatement, il secoua la tête.
-   Non et beaucoup des nôtres sont portés disparus. Mais il y a toujours de l’espoir. On a vraiment crut que tu étais mort.



Edit : Ajout de l'illustration de Kayra encore merci.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Avril 07, 2009, 04:29:49 pm
Les deux amis retournèrent dans les restes du village.
Xyla fut la première à voir Attil et poussa un cri de joie qui fit sursauté tout le monde à l’exception de Tenish. Le loup bleu-vert ne tourna la tête que lorsque Kayra lui tapa sur l’épaule.

Regarde ! articula-t-elle en désignant les nouveaux arrivants.

Les retrouvailles furent chaleureuses et empreintes de larmes de joies. Durant le reste de la journée, les jeunes gens se racontèrent leurs aventures. Ne voulant pas reprendre la mer de nuit, ils s’installèrent sur la plage à la lumière d’un feu de camp. Pressé de question sur l’Emeraude, Hunter raconta tout ce qui savait sur ces pierres.

-   Si vraiment elles ont des pouvoirs magiques peut-être qu’on pourrait les utiliser pour faire revenir tout comme avant ? suggéra Xyla pleine d’espoir.
-   Je pense pas que ce soit possible et de toute façon jamais ma mère ne laissera des étrangers les utiliser ! murmura l’échidné.
-   Oh ! Ce serait pas grand chose ! On essaye et on vous les rend ! s’exclama le loup rouge.
Il espérait secrètement revoir ses parents.
-   C’est pas possible ! répondit un peu sèchement Hunter.

Les deux hybrides commencèrent à se disputer. Akeshi reprochait à l’échidné son manque de compassion. Le loup était soutenu par Xyla et Attil. Même Tenish semblait approuver. Les nomades se gardèrent bien d’intervenir dans la conversation mais Ake se rangea du coté des loups. Ce sentant acculé et à bout d’arguments, Hunter finit par se lever brusquement et partit dans la nuit. Kayra se sentit mal pour le jeune homme. N’écoutant que son cœur, la louve se leva à son tour et tenta de le rejoindre malgré les interdictions de sa sœur.

Lorsqu’elle le retrouva, l’échidné s’était assis contre la falaise et regardait le large.
-   Il ne faut pas leur en vouloir, dit-elle doucement.
-   Je ne leur en veux pas, mais ils ne veulent pas comprendre.
Kayra s’installa à coté de lui.
Moi aussi j’aimerais revoir mon père !
-   Les Emeraudes ne ressuscitent pas les morts. Sinon je pourrais aussi la faire revenir !
grogna le garçon.
Il poussa un long soupir. Cette discussion lui avait rappelé le douloureux souvenir de la perte d’un être cher.
-   Je suis certain que si il y a une solution, le grand Conseil l’appliquera.
-   Tu as raison !


Les deux jeunes gens restèrent un long moment sans parler à contempler le vide devant eux. Jusqu'à ce que les autres inquiets se mettent à leur recherche.
Le reste de la nuit, ils dormirent à tour de rôle. Akeshi avait suggéré un tour de garde, au cas où le volcan se décidait soudain à entrer de nouveau en éruption.
Le lendemain n’ayant plus rien à faire sur l’île, les hybrides rentrèrent.

Une tempête d’été violente et soudaine les retarda et ils durent naviguer toute la journée. Il n’accostèrent sur le continent que tard dans la nuit. Complètement épuisés, les jeunes gens regagnèrent rapidement le campement nomade. Venioc trouva quand même la force de proposer sa tente à Xyla mais ne récolta que sa récompense habituelle. Il renonça assez facilement de tenter sa chance avec la louve marron redoutant le regard noir de l’échidné. Par conte Hunter accepta immédiatement de dormir sous la tente du chat, au moins il pourrait le surveiller. Les louves et Ake allèrent se coucher dans la tente de la hérissonne et les trois loups regagnèrent celle dédiée aux leurs. Ils furent accueillis par un groupe de rescapés impatients qui leur demandèrent comment s’était passé leur mission. Attil et Akeshi s’empressèrent de tout leur raconter. Ils comprenaient que les hybrides soient pressés de connaître les nouvelles, même si celles-ci n’étaient pas bonnes du tout.

-   On a retrouvé aucun survivant, en dehors d’Attil, expliqua le loup rouge.
-   J’ai eu de la chance que les atlicitiens me retrouve !
Tenish interrompit son frère en lui faisant quelques signes rapides.
-   Oui, il y a ça aussi ! murmura le loup blanc pour lui même.
-   Ca quoi ? demanda un canidé avec un bras en écharpe.
-   On a trouvé une Emeraude du Chaos.
-   Une quoi ?
hurla presque un autre loup.
-   Chut !! Une Emeraude du Chaos, c’est Hunter qui l’a gardé, elles appartiennent à son peuple.
Il y eut un long silence, le hurlement du canidé avait réveillé quelques rescapés qui se rendormirent bien vite.
-   On devrait faire la même chose ! murmura Akeshi en réprimant un bâillement.

Tous ses compagnons approuvèrent et rejoignirent leurs lits. Rapidement comme presque tout le monde dans le camp les jeunes loups s’endormirent. Ce n’était pas le cas de celui à l’écharpe. Avec précaution, sans faire le moindre bruit, il réveilla plusieurs de ses compagnons. Une dizaine et tout aussi silencieusement, ils sortirent de la tente. A un endroit où ils se croyaient hors de porté des oreilles indiscrètes, ils discutèrent.

Kayra avait un sommeil agité, elle revoyait des visages familiers, des vissages disparaissant dans les flammes. Ses pouvoirs lui venaient de la lumière, il s’apparentait donc au feu. Dans ses cauchemars, elle avait l’impression d’elle-même les embrasés. Elle se réveilla en sursaut, étouffant. La jeune fille resta un moment assise dans le noir à chercher sa respiration, essayant de se calmer. Mais des murmures attirèrent son attention. On parlait près de la tente.  Elle tendit l’oreille pour tenter d’identifier les voix mais elle comprenait à peine les murmures.

C’est une chance unique ! On doit la saisir !
-   Je suis bien d’accord mais… ?
-   Ecoute avec la sécheresse de cette année aucun clan ne pourra nous prendre, il faut qu’on se débrouille seuls.
-   On va pas tergiverser des heures tu nous suis oui ou non !


Il y eut un long silence, Kayra tenta de se reprocher pour mieux entendre.

Je vous suis ! Elle est où ?
-   Sûrement avec l’échidné !
-   Allons-y !


La jeune fille faillit pousser un cri de surprise, elle n’avait pas saisi toute la conversation mais une chose était certaine, ils parlaient de Hunter. Elle alla directement à la couche de sa sœur et la secoua pour la réveiller. Zelquia se réveilla également et lorsque la louve lui eut expliqué la conversation, elle se précipita vers la tente de son ami en ordonnant aux deux sœurs d’aller chercher les autres et de réveiller Ake qui dormait toujours profondément.

Hunter ne dormait pas. Il était allongé sur le lit, les mains derrière la tête, les yeux fixés au plafond. Au début, il avait écouté le chat lui vanter ses nombreuses conquêtes amoureuses mais très vite Venioc s’était endormi. Et maintenant, c’était ses ronflements sonores qu’il entendait et qui l’empêchaient de dormir. Au moins, il était certain que le félin n’irait pas ennuyer les filles.  Entre deux ronflements, l’échidné crut percevoir un murmure. Dans le doute, il se redressa et regarda autour de lui. Difficile de se concentrer avec le chat, sa couche était juste à côté. L’hybride noir lui plaqua la main sur la bouche pour avoir le silence. Venioc bougea, chassa la main qui le gênait et se retourna en marmonnant.

-   Oui embrasse-moi !!

Hunter le regarda en fronçant les sourcils. Ce chat ne pensait qu’à ça ! Même en dormant ! Mais il était à peine sorti de ses réflexions que deux loups surgirent dans la tente et se jetèrent sur lui. L’échidné réceptionna le premier d’un coup de poing mais entraîné par l’élan, il bascula avec le second agresseur au sol. Il s’était agrippé au lit par réflexe, pour se retenir, ce qui fit basculer le chat également. Trois autres canidés étaient entre temps rentrés, essayant d’immobiliser le jeune échidné. Hunter en envoya un autre au tapis avant de se faire assommer. Venioc émergea avec difficulté mais dès qu’il vit les loups s’en prendre à son compagnon de chambre, il se précipita dans la mêlé en hurlant.

-   Personne n’a le droit de rentrer chez moi sauf les jolies filles !

Un troisième loup tomba tandis que d’autres arrivaient. A sept contre un le félin ne tint pas bien longtemps. Ils le repoussèrent et il finit comme son compagnon de chambre.
Récupérant la pierre et leurs camarades les canidés s’enfuirent tandis que dans le camp plusieurs torches s’allumaient. Le cri de Venioc avait réveillé les nomades. Zelquia arriva au moment même où les loups sortaient, elle se mit en garde devant eux.

- C’est comme ça que vous nous remerciez notre hospitalité ? s’exclama-t-elle furieuse.

Les canidés se regardèrent et s’enfuirent. La hérissonne ne chercha pas à les rattraper elle s’inquiétait trop pour les garçons. Elle entra précipitamment dans la tente pour y découvrir les deux hybrides affalés l’un sur l’autre. Hunter commençait à émerger. Il se redressa en se massant la nuque.

-   Vous allez bien ? s’inquiéta la hérissonne.
-   Moi, oui ça va ! Ces loups, ils sont partis ?
Zelquia s’approcha d’eux pour vérifier si Venioc n’était pas blessé. Elle prit délicatement sa tête et vérifia son pouls.  Lorsqu’elle constata qu’il n’était qu’évanoui, elle le laissa brutalement retomber au sol et se releva.

-   Oui mais il n’irons pas bien loin ! On va les rattraper. Qu’est ce qu’ils voulaient ?

Encore un peu sonnée l’échidné ne s’était pas encore posé la question, pourtant la réponse était évidente. Il releva les yeux sur l’hybride mauve.

-   L’Emeraude ?!

Aussitôt il se remit sur pied poussant le chat sur le côté et s’empressa de vérifier. Elle avait disparu. Hunter jura et se précipita à la suite des loups. En passant l’entrée la tente, il bouscula Kayra qui arrivait avec ses amis. La louve tomba sur les fesses. Le jeune garçon se hâta de l’aider à se relever en se confondant en excuses. Immédiatement après être certain que son amie n’était pas blessée, il prit à partis ses compagnons, les accusant de l’avoir trahi. La louve les calma mais Hunter tournait déjà les talons.

-   Où vas tu ? demanda la jeune fille.
-   Les rattraper ! Ils vont sûrement chercher les autres. Je suppose qu’ils savent où les trouver, répliqua Hunter en fusillant Akeshi du regard.
Le jeune loup secoua la tête.
-   On a rien dit sur les autres…

Il s’arrêta et baissa les oreilles. Le loup rouge se rendait soudain compte que c’était leur conversation qui avait sûrement tout déclenché. Attil se fit la même remarque, il regarda l’échidné avant d’affirmer.
Si tu dois blâmer quelqu’un, c’est moi, dit-il. Je viens avec toi.
Il ne voyait que ce moyen pour se faire pardonner. Kayra proposa immédiatement de les suivre. Akeshi toujours les oreilles basses, les regarda alternativement.
-   Il faut prévenir le Grand Conseil !

Après maintes discussions les hybrides se séparèrent en deux groupes. L’un fila vers le Grand Conseil pour prévenir les Sages de l’action des loups dissidents, tandis que l’autre allait vers la Forêt Enfouie. Hunter guida donc Kayra, Attil et les deux nomades vers son territoire.



Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Katos le Avril 07, 2009, 04:45:51 pm
Coucou,
ta fic est toujours aussi prenant, mais j'ai remarqué une faute (surement de frappe) :
Citation
-   Personne n’a le droit de rentre chez moi sauf les jolies filles !
je suppose que, dans cette phrase très drôle de Venioc, c'est "rentrer" ^^

Mais j'adore toujours l'action, on voit ce que donne les effets du désespoir, il sont persuadé que les émeraudes peuvent tout faire (je suis certain qu'il ne sont point méchant mais sous les effets d'avoir subis la perte des leurs...)

Sinon, Venioc me fait trop trop rire x)

c'est la fin de ce court commentaire du long chapitre (mais c'est comme ça que je les aimes ^^ ).


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Avril 08, 2009, 12:52:27 pm
Nya !! Que je l'adore, ce chapitre !!

Hunter et Kayra sont trop chou ^^ D'ailleurs, je voudrais faire un dessin quand ils retrouvent l'émeraude rouge, je pourrais ? Ca m'a donné envie de dessiner, ce truc !

Enfin, j'aime beaucoup ce chapitre (je crois que je me répète) ! Les descriptions sont géniales, et Venioc est encore trop marrant.
Citation
-   C’est un joli bijou. Pour une jolie fille !  affirma-t-il en faisant un clin d’œil à Kayra.
Nya !! Que je l'adore !

Mais les loups qui ont volés l'Emeraude sont vraiment pas sympa. Je les hais ! Ils sont encore pire que les humains... Euh, non, finalement pas si horrible. Mais je me demande quel secret nous cache Hunter.

Enfin, encore une fois, ce chapitre est génial ! Et je te dis de rien pour la correction, je n'ai pas de mérite à ce que tu me dises merci ^^

Bon courage pour la suite !


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Avril 08, 2009, 01:05:51 pm
/me pose un doigt sur Kayra qui ne réagit pas.

Ouais, elle adore.

Sinon moi aussi j'aime. Par contre les loups, mais wtf. Et quel charisme mon fils- euh Hunter o/
Et on a bien l'impression d'y être, dans ce coin paumé - le volcan qui défonce plus là, l'île. J'aime.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Avril 09, 2009, 08:49:20 am
Contente d'avoir lu ce beau et long chapitre. A la la toujours aussi fous de nenette ce matou. Déséspérant...
/ Bleddy voit le matou en question venir vers elle, dès que Vénioc fut devant la lionne: Bleddy lui donna une giffle/
Interdit de me toucher vilain chat. Un hérisson noir fit de même. En beaucoup plus douloureux.
Pauvre Vénioc, peut-être que? Mais non il est bien comme ça, il adore les filles. ( Au passage je suis une fille, pas rancunière, mon pseudo prête à confusion)

La famille de loups qui se retrouvent. C'est si beau!  / Ou est Inke? Il me manque ce petit loup./

Et voilà, une émeraude arrive et tout le monde veut se l'approprier. Grrrr!!! Veux que Hunter les choppe et les boxe comme ces voleurs le mérite !!!!


Passe un petit coucou à kayra ! ^^
Serre Inke dans mes bras! ^o^ ^o^

Akelyamie me fait beaucoup penser à Kyliam. Est-ce voulut?  

J'ai trouvé ceci:

[Venioc trouva quand même la force de proposer sa tente à Xyla mais ne récolta que se  récompense habituelle]  Je pense que c'est plus sa récompense?


Voilà c'est tout pour cette fois. A la prochaine!!!!!^^



 



 

 


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Hunter le Avril 12, 2009, 07:33:41 pm
Frapper du loup ? Euuuuh ... Pourquoi pas ? *PAN*

Nan, j'aime bien les loups, moi ... Mais c'était vicieux. Cavachiay, je dis. 'Tout cas, j'ai beaucoup aimé ce chapitre ... Pour plein de choses, mais je vais pas détailler. Le coup d'un semblant de couple Kayra/Hunter ... Va falloir que je m'y habitue, mais j'aime bien ^^' Ils ont l'air mignons, tiens.

Breeeef, j'ai hâte de voir la suite ! Et puis faut pas oublier que tu nous développes trois ou quatre histoires en parallèle ... Je compte sur toi pour ne rien oublier. =)


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Août 19, 2009, 08:05:16 am
Merci à tous ceux qui me suivent encore. Je reviens avec un bout de chapitre mais toujours pas la fin. Il est vraiment long celui là.

Katos : Veni est un sacré phénomène ! ^^ Les fautes de frappe ça m'arrive très fréquement et le pire c'est que je les vois pas même après dix relectures. N'hésite surtout pas à ma les signaler si t'en trouve d'autres.

Kayra : Contente que la façon dont j'utilise ton perso te plaise. C'est ce que je redoute par dessus tout. Me tromper en utilisant un protagoniste qui ne m'appartient pas.

Bled : Encore merci pour la faute de frappe. Ne t'inquiète pas on retrouvera bientôt Inke. Pas dans ce chapitre bien sûr ni dans le suivant mais il revient après. Ake ressemblant à Kyliam ? Nan c'te lapine est beaucoup plus exubérante que l'échidné.

Hunter : J'espère, au même titre que Kayra, que je ne dénature pas trop ton perso. ^^ Ne t'inquiète pas normalement pour ne pas me mélanger les pinceaux dans toutes ces histoires parallèles j'ai fait des plans précis. J'ai même dessiné une carte de Mobuis pour ne pas me planter dans la géographie, ainsi qu'une chronologie détaillée qui me prend trois feuilles. XD

Bon place à la suite :

...
Les loups dissidents venaient d'arriver près de la grande muraille qui cerclait le village. Tapis dans l'ombre, ils s'étaient rapprochés les uns des autres pour se concerter. Diokine leur chef, du moins celui qui les avait entraînés dans cette aventure, tenait fermement l'Emeraude rouge dans sa main gauche, la droite toujours maintenue par une écharpe. La pierre l'obsédait, ses yeux bleu clair brillaient de convoitise.

-   Que fait-on maintenant Diokine ? Demanda la seule représentante féminine de ce petit groupe. Où sont les autres ?

L'interpellé leva les yeux sur la louve noire mais il ne semblait ne pas avoir entendu la question. Après un moment de silence, il baissa de nouveau le regard sur l'Emeraude et murmura comme pour lui-même.

-   Au centre du village, il y a une grande pyramide, c'est leur lieu de culte. Elles sont sûrement là bas.

Cette fois un éclair de démence passa dans son regard lorsqu'il s'adressa à ses compagnons.
-   Tsukue et Sekoï vous allez nous débarrasser de ses gardes et nous ouvrir la porte.
La louve et un de ses compagnons dressèrent les oreilles. Ils échangèrent un regard. De tous leurs compagnons, ces deux-là avaient un pelage d'ébène qui les dissimulait facilement du regard des autres. Idéal pour se faufiler dans l'ombre. Les deux loups opinèrent du chef et se mirent dans le plus grand silence à escalader la muraille. Le chemin de ronde n'était large que d'un mètre, les deux canidés se suivaient. Sekoï en tête s'arrêta un moment et se retourna vers sa compagne.
-   Ca ira ?
-   Oui ne t'inquiète pas je ne reculerais pas.

Tsukue sortit un long poignard à la lame ondulée de sa ceinture. Une grande détermination brillait dans son regard d'or. Elle n'avait plus rien à perdre. Le volcan lui avait pris sa famille. Son mari était porté disparu et elle avait vu sa fille périr dans les flammes alors qu'elles tentaient de s'échapper de la forêt. Les cris de l'enfant résonnaient encore dans son esprit. A ce souvenir, des larmes emplirent ses yeux qu'elle chassa d'un rapide mouvement du poignet. Non elle n'hésiterait pas, ces pierres étaient le seul espoir de revoir sa fille.

Sekoï s'avança près du premier garde, c'était le plus proche d'eux. Il avait le regard fixé sur la forêt, mais il était visible qu'il n'était pas attentif. Un bâillement, il s'étira longuement. Le loup s'approcha de lui par-derrière alors que l'échidné s'étirait, il le bâillonna et lui trancha la gorge d'un geste vif et rapide. Le garde s'effondra sans un bruit. Tsukue avança devant le second. Celui-ci, assis adossé au mur, semblait somnoler, elle s'accroupit à sa hauteur, plaqua sa main libre contre sa bouche pour l'empêcher de crier et de donner l'alerte. L'échidné se réveilla en sursaut. Il n'eut que le temps de voir l'éclat brillant de la lame refléter les rayons de la lune avant que celle-ci s'enfonce dans sa poitrine. Tsukue le fixa, soutint son regard améthyste qui exprima d'abord la surprise puis la peur lorsque la lame s'enfonça dans son cœur.

-   Je suis désolée ! murmura-t-elle.

 L'hybride eut quelques soubresauts puis la lumière de la vie s'éteignit dans ses yeux. Lentement la louve se releva, le sang tachait son pelage, ses yeux étaient vides. C'était la première fois qu'elle tuait. Une main se posant sur son épaule la fit sursauter. Sekoï prit doucement la louve dans ses bras, il la serra. Tsukue pleurait, tuer de sang froid n'était pas chose aisée même avec la meilleure des motivations. Elle ne pouvait se consoler qu'en se disant qu'avec les Emeraudes, elle ferait le voeu de tous les ramener. Mais au fond de son être, elle savait que c'était qu'une pure utopie. Le loup noir laissa sa compagne pour actionner l'ouverture de la lourde porte. Diokine, suivi de ses compagnons, pénétra rapidement dans l'enceinte de la citée. Sans se préoccuper de l'état mental de la louve, il s'enfonça dans les ruelles sombres. Le soleil allait bientôt se lever, il voulait trouver les pierres et partir avant pour ne pas se faire repérer. Alors il pressait le pas. Il marcha directement vers la pyramide. Pour le moment tous les villageois dormaient et il n'y avait personne dans les rues. Soudain le loup s'arrêta brusquement dans sa main la pierre rouge luisait comme un cœur qui bat.

-   Qu'est ce que…?
-   Wouah !


Tous regardèrent le joyau. Ce fut la louve qui marchait un peu en retrait qui leur signala qu'une lumière étrange provenait d'une maison. Par la fenêtre, une lueur multicolore s'échappait. Cela ne ressemblait en rien à une bougie. Sans attendre Diokine se précipita dans l'habitation. Seulement cinq loups étaient entrés dont Diokine et Sekoï. La louve était restée dehors avec les autres pour faire le guet.  L'habitation était relativement sommaire. Trois pièces dont une assez grande faisait office de salle principale. C'était de là que provenait la lumière. D'un coffre situé dans un coin de la pièce. Sekoï, pendant que les autres s'intéressaient au coffre, regarda la salle. Il y avait peu de meubles, une table quelques chaises et deux étagères. Dans un coin, une sorte de poêle permettait de faire les repas. C'était très calme, il n'y avait aucun bruit, pas un mouvement. Le loup se demandait si cette maison était habitée. Et comme pour répondre à sa question une petite hybride rouge émergea d'une des pièces annexes, le regard encore rempli de sommeil. Elle ne devait pas avoir plus de dix ans et se frottait les yeux.

-   Maman c'est toi ?

La jeune fille leva alors des yeux mauves vers le loup. Elle resta un instant paralysée de stupeur. Cela suffit à Sekoï pour la prendre dans ses bras et la bâillonner.
-   Chut ne dit rien ! Tout va bien se passer ! murmura le loup noir.

C'était peut-être un guerrier, il était capable d'abattre des gardes sans la moindre hésitation mais une enfant ! Il ne voulait pas lui faire le moindre mal. Forcément ce petit interlude attira l'attention des autres. Seul Diokine resta fixé sur son objectif. Il venait de découvrir ce qu'il convoitait tant. En tremblant presque, il sortit une à une les pierres de leurs écrins. Mais il dut rapidement se rendre compte qu'il en manquait encore une. Ivre de rage d'échouer aussi près du but, le vieux loup à l'écharpe se retourna vers Sekoï et l'enfant qu'il immobilisait toujours.

-   Où est-elle ?  Où la cachez-vous ?

L'enfant était complètement terrorisée mais malgré cela, elle ne dit rien défiant du regard le vieux loup. Et comme si cela ne suffisait pas un de leurs acolytes passa la tête dans l'entrebâillement de la porte.

-   Il faut partir vite, ça commence à bouger !

Dehors il y avait déjà deux cadavres d'échidnés et celui d'un loup. Les dissidents récupérèrent l'équipement de leurs victimes. Ils étaient maintenant bien armés. Diokine fit signe à ses compagnons de sortir puis en regardant l'enfant il murmura.

-   On l'emmène !

Sekoï écarquilla les yeux de surprise mais obéit sans discuter. Le vieux loup savait ce qu'il faisait après tout. Rapidement les canidés et leur otage se glissèrent de nouveau dans les ruelles sombres, mais maintenant les échidnés étaient réveillés, le soleil commençait à pointer, ils ne pouvaient pas rester ici. A contre cœur Diokine ordonna le repli. Après une dernière altercation qui laissa deux autres morts, ils parvinrent à s'enfuir dans les bois épais de la Forêt Enfouie.

 
L'échidné noir pressait le pas, il avançait bien trop vite pour que ses amis le suivent et dut revoir son rythme à la baisse. Le jeune garçon fulminait de rage. Il avait l'impression d'avoir failli au devoir de ses ancêtres. Rien ne semblait l'apaiser pas même les sages conseils de la louve marron. Pourtant arrivé à l'entrée de la vallée, il laissa de côté ses sombres pensées. Ce spectacle avait le don de l'apaiser. Le soleil naissant venait darder de ses rayons la forêt vierge la nappant d'une lumière dorée.

- C'est magnifique ! murmura Kayra qui ne pouvait détacher son regard azur de l'horizon.

Venioc s'approcha, son éternel sourire accroché aux lèvres. Il posa son bras droit sur les épaules de la louve et pointa le panorama de son arc.
- Ce n'est rien en comparaison de ta beauté. Le soleil fait pâle figure à côté de…. Aïe ! Aïe ! Mais arrête ! Tu fais mal !!
Zelquia l'avait sans ménagement tiré par l'oreille jusqu'à l'échelle de corde qui permettait de descendre.

- Fait quelque chose d'utile pour une fois descend ! Et vérifie qu'il y a pas de danger !
- Ouais ça va t'as pas besoin d'être aussi brute,
ronchonna-t-il en se frottant l'oreille.

Espérant sans doute un regard compatissant de la part de la louve, il se retourna vers elle s'apprêtant à lui demander si elle avait besoin d'aide pour descendre. Mais ce fut un regard améthyste très en colère qu'il rencontra. Hunter le fixait, les bras croisés, attendant le pied ferme la prochaine remarque du félin.

-   Mouais t'as raison ! dit-il se ravisant soudain.

Habilement le chat attrapa les lianes tressées et se laissa glisser rapidement jusqu'au cœur de la forêt. La hérissonne et Attil ne tardèrent pas à le suivre laissant Kayra et Hunter seuls un moment.

- Ton territoire est très beau !
L'échidné pointa du doigt un monument dépassant de la végétation. Juste un sommet triangulaire reflétant les rayons du soleil.

- Mon village est là-bas ! il faut faire vite! Je m'inquiète pour les miens.

La louve hocha la tête furtivement, elle posa un baiser sur la joue de son compagnon puis à son tour descendit dans la jungle. Hunter resta un moment figé, la main sur la joue. Les filles, c'était définitivement pas son truc, il ne savait jamais comment réagir avec elles. Il se secoua, pour le moment il avait bien d'autres soucis que de comprendre la signification de ce baiser. Il rejoignit ses compagnons. Si la plate-forme qui surplombait la forêt était baignée de soleil ici il faisait nuit noire. Kayra mit les mains en creux devant elle, ferma les yeux pour se concentrer. Au bout de quelques secondes une boule de lumière se forma dans ses paumes. Elle grandit jusqu'à faire la taille d'un ballon de basket et resta suspendue à un mètre du sol. Un véritable petit soleil miniature.

-   Tes pouvoirs sont bien utiles ! s'enthousiasma Attil en passant la main dans les cheveux ondulés de la louve pour la décoiffer légèrement.

Celle ci se mit à rougir et la petite troupe repris son chemin. Bien que Hunter connaisse parfaitement le chemin, ils n'avançaient pas très vite. Les loups n'étaient guère habitués à évoluer dans ce milieu. Les deux nomades avaient pris un peu d'avance, partis en éclaireurs. Deux heures déjà qu'ils déambulaient dans la forêt, lorsque Venioc atterrit devant eux souplement, il venait de tomber d'un arbre. Kayra étouffa un cri, elle ne l'avait pas entendu arriver tandis que Hunter faillit lui écraser son poing sur la figure. Mais voyant la mine inquiète et sérieuse du félin il se ravisa.

- Qu'y a-t-il ? Demanda le loup blanc.
- Il y a deux pistes. Une va vers la citée et l'autre s'enfonce dans la forêt vers l'ouest. On va vers où ?

L'échidné réfléchit rapidement. Vers l'ouest, il n'y avait rien en dehors d'une falaise à pic, impossible à escalader si on n'est pas échidné.

- Alors on continue vers la citée ?

Hunter était perplexe, il ne savait pas trop quelle décision prendre. Le chat vint alors à son aide.
- Zel et moi on va suivre la seconde piste retournez au village !
L'air du chat avait changé il n'avait plus rien du dragueur qui ne pensait qu'à sa personne qu'il avait cru jusqu'à maintenant. L'échidné hocha la tête et reprit son chemin d'un pas vif. Lorsqu'il passa près de lui le nomade murmura de façon à être entendu que de lui.
- Je viendrais te prévenir si on trouve quelque chose. Fait attention à elle.
Puis il reprit son sourire charmeur pour faire un clin d'œil à Kayra.

- A bientôt jolie fleur !

Il disparut aussitôt après entre les feuilles de fougère. Hunter n'attendit pas plus il fila rapidement vers son village animé d'un très mauvais pressentiment.


Le grand conseil s’était réuni presque au complait. A cause de la chaleur au dehors, les sages s’étaient entassés dans la petite maison. Raggar présidait le conseil depuis déjà de nombreuses années et jamais encore il n’avait eu autant d’anxiété. Cette année avait été très difficile à cause de la sécheresse et aucun clan ne pouvait assurer la survie d’une trentaine d’hybrides supplémentaires. Bolidas qui venait d’arriver l’avait rassuré quant au sort d’Attil et cela lui procura suffisamment de réconfort pour affronter les choix difficiles qui allaient se présenter à eux. Il parcourut l’ensemble des visages familiers. Jamais encore depuis qu’il le présidait, le Grand Conseil ne s’était ainsi réuni au complet.

Presque tous étaient arrivés. Fayra était partie chercher le représentant de Tituau. Les îles très éloignées demandaient plusieurs jours de voyage par la mer. En vol cela serait plus rapide.  A la droite de Raggar siégeait un magnifique papillon aux ailes multicolore. Gallyel était à la fois le chef de famille royale de Seretinia et le représentant pour le Grand Conseil de son clan. Il discutait avec le morse, Nasho et le Sage Sylliste. Les deux derniers d'arriver Cihad, le fennec du désert et Flake prenaient conscience de la situation au travers des explications de l'échidné.
La petite aveugle l'arrêta soudain dressant les oreilles.

- Un groupe arrive, ils sont quatre.
L’échidné poussa un long soupir, elle pressentait encore des ennuis. Son inquiétude grandit lorsqu'elle s'aperçut que son fils n'était pas avec eux. Akeshi parla devant l'ensemble du conseil, il exposa la situation dans un exposé clair et concis. Le jeune canidé à la fin de son récit leva les yeux sur l'échidné, elle était devenue livide.

-   Hunter et les autres sont partis à la poursuite des dissidents.

Il n'y eut aucune réaction de la part des sages mais on les pria de sortir pour les délibérations. Dehors les jeunes gens s'assirent à même le sol patientant comme ils le pouvaient. Ils virent arriver la tourterelle portant un reptile. Il ne leur fallut pas bien longtemps pour entendre le ton monté dans le conseil et au bout d'une dizaine de minutes, Layen sortit. Bien déterminée à régler cette affaire le plus vite possible l'échidné bordeaux n'écouta pas les conseils de ses amis qui lui demandaient de se calmer et d'attendre des nouvelles. Elle partie aussitôt pour son territoire.
Fayra quitta à son tour le conseil et rejoignit rapidement Layen.
-   Viens on ira plus vite par la voie des airs.
L'oiseau prit son envol emportant l'échidné avec elle.


Les loups réussirent sans trop de problème à sortir de la ville. Il ne déplorait qu'un mort et deux blessés légers. Diokine gardait précieusement les Emeraudes dans son sac et pressait la jeune échidné de questions, la menaçant de la tuer, elle aussi, si elle ne parlait pas. Elle venait d'avoir dix ans, bien que considérée comme une adulte puisqu'elle avait passé le rituel depuis peu, la jeune fille manquait d'expérience dans le combat. Elle n'avait pas tenté de se défendre ou de s'enfuir parce qu'elle savait n'avoir aucune chance. Elle préféra essayer de gagner du temps pour permettre à son clan de la retrouver. Lorsque Diokine l'avait menacée, une idée avait germé dans son esprit et malgré la peur qui lui vrillait l'estomac, elle affirma que l'Emeraude manquante se situait dans une des grottes de la falaise.  La Forêt Enfouie portait ce nom parce qu'elle était dans un cirque profond, donc encerclée de hautes falaises. La jeune fille les avait guidés dans une clairière qui faisait face à une paroi percée de trous en hauteur. Elle savait pertinemment que les loups, une fois dans la grotte, seraient bloqués lorsque ses amis viendraient lui porter secours. Elle avait fait en sorte de laisser assez d'indices pour qu'on la retrouve. Elle désigna une cavité profonde à une dizaine de mètre du sol.

-   Elle est là-haut.

Bien qu'ils mirent plus d'une demi-heure, ils parvinrent à se hisser dans la grotte. Diokine fébrile chercha dans les moindres recoins la pierre. Sekoï et un de ses compagnons s'occupèrent de soigner les blessés. Fort heureusement, ce n'était pas bien grave. Quant aux autres loups, ils firent l'inventaire de leurs armes, tandis qu'on avait confié la garde de l'échidné à Tsukue.

-   Comment t'appelles tu ? demanda la louve en vérifiant que les liens étaient bien serrés.
-   Pourquoi vous faites ça ?
-   C'est une longue histoire. Mais les Emeraudes vont nous permettre de retrouver notre terre et nos amis.
L'enfant la regarda en penchant la tête, elle avait cru voir ses yeux briller.
-   Je m'appelle Daoma et toi ?
-   Tsukue !


Se sentant le devoir de lui expliquer ses motivations, l'obligation de justifier leurs actes, la louve lui raconta toute l'histoire, lui expliqua en détail comment les siens avaient péri. Elle espérait la toucher lui faire comprendre qu'ils n'avaient pas le choix. Daoma l'écouta sans rien dire mais à la fin de son récit, elle soupira et secoua doucement la tête.

-   Les Emeraude du Chaos ont un grand pouvoir, mais elles ne font pas ce genre de choses c'est impossible. Seuls les dieux peuvent accorder une seconde vie.
Diokine venait d'arrivé, ivre de colère, il bouscula la louve et attrapa l'enfant pas les épines pour la soulever à la hauteur de ses yeux. Son regard était celui d'un dément. Son pelage bleu nuit ruisselait de sueur.
-   Tu mens ! Où elles sont ? Tu m'as menti.

Le vieux loup tremblait de rage, il repoussa brutalement Daoma qui se cogna contre la paroi et laissa échapper un petit cri. Puis il se retourna vers Sekoï.
-   Tue la !! ordonna-t-il d'une voix hystérique.
Le loup noir le fixa interloqué, puis interrogea du regard ses compagnons. Personne ne comprenait la réaction de Diokine. Tsukue secoua la tête en murmurant.
-Tu ne peux pas faire ça c'est une enfant !
Le loup à l'écharpe se retourna vers elle, la fusillant du regard mais il n'eut pas le loisir de répondre une voix provenant de dehors le fit sursauter.

-Sortez de la ! Arrêtez maintenant avant qu'il ne soit trop tard.

Un silence s'installa dans la grotte, plus un bruit, plus un geste. Ils étaient piégés, ils le savaient.

...


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Août 20, 2009, 05:34:40 pm
Coucou Miko-sama et tout les autres ^^

Ah... Venioc !! Je l'aime encore plus qu'avant X3  Je sais pas pourquoi, j'adore quand il sort des trucs comme ça à Kayra ^^
Comme je te l'avais dit, j'aime beaucoup Daoma ! Je la trouve trop chou =3 De même que j'aime aussi Tsukue.

Et Kayra/Hunter... Je les trouve de plus en plus mignon, tous les deux !! Surtout à ce moment :
Citation
La louve hocha la tête furtivement, elle posa un baiser sur la joue de son compagnon puis à son tour descendit dans la jungle. Hunter resta un moment figé, la main sur la joue. Les filles, c'était définitivement pas son truc, il ne savait jamais comment réagir avec elles.

Houhou =3

Par contre, à un moment, tu parles de Flake... Ca veut dire qu'avec un peu de chance, Hunter, Kayra, Venioc et compagnie pourrait la rencontrer ? ^^

Enfin, cette partie de chapitre est géniale !!
Bon courage pour la suite ^^


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Katos le Août 25, 2009, 08:51:42 am
Ayant enfin un ordinateur plus puissant qu'une radio de la guerre 14-18, je répond à cette fic. Tout d'abord... Diokine est un fou...
A part ça, j'adore comme d'hab Venioc

Citation
Venioc s'approcha, son éternel sourire accroché aux lèvres. Il posa son bras droit sur les épaules de la louve et pointa le panorama de son arc.
- Ce n'est rien en comparaison de ta beauté. Le soleil fait pâle figure à côté de…. Aïe ! Aïe ! Mais arrête ! Tu fais mal !!
Zelquia l'avait sans ménagement tiré par l'oreille jusqu'à l'échelle de corde qui permettait de descendre.
Pierre et Ondine ! SCHBLAF
Hum désoler, cette scene m'amuse vraiment ^o^.
Sinon, j'ai pas trouver de faute de frappe, mais j'ai cherché.

A part ça, comme tout le monde le sais... J'adore !
Comme d'habitude, le commentaire de Katos servent à rien. xD
Hum...
* Katos crève


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Août 28, 2009, 02:27:16 pm
Kayra : A t'entendre t'aime tous les personnages ! J'ai une affection toute particulière pour Venioc peut être parce que je me suis habituée à lui en RP.
Malheureusement comme tu peux le voir non jamais Flake ne rencontrera Kayra. Mais on l'a fait en RP alors c'est pas grave. lol
Katos : Diokine Fou ? Non tu crois ? Je voulais un personnage tourmenté et imprévisible. Finalement j'ai opté pour un dément qui n'a aucun scrupule.
Pierre et Ondine c'est pas du Pokemon ça ? Je sais je suis inculte. Il y a une autre scène de ce genre qui devrait te plaire. Enfin j'espère. Et tes commentaires ont une grande utilité. Ils m'encouragent à continuer de poster. Parce que deux coms c'est vraiment frustrant après tout ce travail. Heureusement que vous êtes là tous les deux.



Hunter arriva dans son village, il régnait une ambiance tendue. D'ailleurs, il avait à peine passé l'entrée des fortifications que des guerriers braquèrent ses compagnons de leurs armes. Le jeune garçon calma aussitôt les esprits.

-   Ils sont avec moi ! Il n'y a rien à craindre.
-   Les leurs ont assassiné plusieurs de nos amis, et ont volé les Emeraudes du Chaos. Tu es sûr de leur faire confiance ?
-   Oui !
répondit sans la moindre hésitation l'échidné noir.

Le guerrier qui lui avait parlé fronça les sourcils, marmonna quelque chose d'incompréhensibilité dans sa barbe avant de lentement abaisser sa lance et de les laisser passer.

-   Tu es responsable de leurs actes ! cracha-t-il d'un ton méprisant.
-   Je me porte garant d'eux ! répondit Hunter sur le même ton en fusillant le garde du regard.

Suivi de près par ses deux amis, il s'avança vers le centre de la ville en ronchonnant. Depuis toujours, il était considéré comme le paria du clan et ne pouvait rester et vivre à peu près tranquille uniquement parce que sa mère dirigeait le village. Mais sa couleur et un autre secret bien gardé faisaient de lui un être à part. Kayra sentit le malaise du jeune homme et posa une main rassurante sur son épaule.

-   Ca me touche beaucoup que tu nous fasses confiance.



Sur la place centrale près de la pyramide la même agitation occupait les échidnés, ils avaient rassemblé les victimes recouvertes d'un drap blanc. Un attroupement se tenait juste à côté, on parlait fort et le sujet de conversation n'était pas bien difficile à deviner.  D'ailleurs, les discussions se turent soudain lorsqu'on s'aperçut de la présence des deux loups. Un silence oppressant suivit puis se fut un brusque un coup de colère. Les villageois prirent à partie les deux jeunes gens. Durant quelques secondes ce fut une grande confusion. Hunter tentait vainement de leur expliquer qu'ils n'avaient rien à voir avec les dissidents et qu'au contraire, ils venaient les arrêter. Mais personne ne l'écoutait, des pierres volèrent, Attil s'en prit une dans les côtes en protégeant Kayra. La louve effrayée se créa aussitôt un bouclier qui l'engloba elle et le loup blanc. Enfin une hybride orange aux yeux vert s'interposa et imposa le silence sans même élever la voix.

-   Ça suffit ! Laissez Hunter s'expliquer !

Puis se retournant vers l'échidné noir elle l'interrogea du regard.
Celui ci s'empressa de tout raconter, en insistant bien sur le fait que seuls quelques loups avaient pris cette décision de les voler et non tout le clan, du moins ce qu'il en restait. Puis il présenta ses deux amis.

-   C'est pour ça que je suis revenu, ils m'ont accompagné pour tenter de raisonner leurs compatriotes, acheva-t-il.
L'échidné orange hocha de la tête et soupira.
Ils sont déjà partis en emportant les Emeraudes, ils ont tué cinq guerriers et…
Elle s'arrêta pour fixer Hunter. Celui-ci de plus en plus inquiet commençait à fermer les poings de colère et de rage contenue.
-   Daoma a disparu !

L'hybride noir écarquilla les yeux puis sans rien dire se précipita vers les habitations, il disparut rapidement derrière une ruelle sans que Kayra puisse l'arrêter ou le retenir. Elle venait de finir de soigner Attil et désactiva son bouclier. Malgré son appréhension, elle interrogea l'échidné orange.

-   Qui est Daoma ?
La jeune louve se sentait mal. C'était vraiment très étrange. Un peu de jalousie ? Elle ne voulait pas l'admettre mais c'était l'évidence.
-   Sa jeune sœur ! soupira l'hybride.

Elle s'approcha de la louve et lui prit les mains. Elle tremblait, ses yeux s'emplissaient de larmes. Pourtant sa voix était claire lorsqu'elle s'adressa à la louve.

-   Ils vont commettre l'irréparable. Tu devras les guider par delà les territoires connus. La survie de ton clan en dépend.

Kayra resta figée, elle ne comprenait pas ou voulait en venir l'hybride. Attil la tira par la main, la pressant de le suivre. Il voulait rattraper Hunter. Retrouver l'échidné noir fut bien plus simple qu'il ne le croyait. En fait, il était en train de se disputer avec la sentinelle qui  les avait arrêtés. Les deux échidnés se turent lorsque les loups s'approchèrent.
Hunter les pressa.

-   Ils ont fui vers les falaises, j'aurais dû suivre les nomades tout de suite. J'ai perdu du temps à revenir ici.
-   On va les rattraper !
lui assura Attil.
Le loup regarda droit dans les yeux le garde et tendit la main.
J'aurais besoin d'une arme !

Son ton était impératif mais la sentinelle ne bougea pas, son regard était chargé de haine et de mépris. Hunter finit par lui prendre sa lance des mains pour la donner au loup. Puis ils partirent au pas de course. Ils arrivèrent très rapidement.
 


Ils arrivèrent très rapidement. Ils ne virent pas immédiatement les deux nomades dissimulés dans les arbres. Zelquia leur fit signe, les aida à monter. Les cinq amis s'installèrent sur les branches épaisses d'un séquoia plus que centenaire. Venioc était un peu plus haut que les autres, il surveillait la falaise au travers des feuilles. Si l'escalade ne posa aucun problème à Hunter c'était bien différent pour les deux loups. Kayra fut bien contente de pouvoir enfin s'asseoir sur une branche large. Elle s'agrippait fermement à une liane. Attil faisait de même, mais essayait de moins montrer son appréhension. Les arbres qu'il escaladait enfant étaient bien moins haut que ceux-là. Zelquia après s'être assurée que la jeune louve était bien installée leur expliqua la situation.

Ils sont dans une des grottes de la falaise. Celle qui est juste à côté du buisson grimpant là, dit-elle en désignant une large cavité. Ils sont huit, plus une jeune échidné.
Elle va bien ? Tu l'as vue ? la pressa Hunter.
Visiblement, c'est elle qui les a conduits ici.
Ça répond pas à ma question !
La hérissonne secoua la tête doucement.
Je n'en sais rien ça fait plus d'une heure qu'il n'y a plus d'activité.

Le félin souplement et presque sans un bruit descendit rapidement à la hauteur de ses amis. Il s'installa juste à côté de l'échidné.
-   En tout cas elle est super mignonne. Tu la connais? demanda-t-il malicieusement. J'arrive en sauveur et…

Un coup de poing le fit taire, déséquilibré il bascula en arrière, et malgré ses réflexes, il s'étala de tout son long quelques mètres plus bas dans les fougères qui amortirent sa chute. Durant un moment les jeunes hybrides ne virent qu'une queue rousse terminée de poils noirs ébouriffés onduler en dehors de la végétation avant que le chat de se redresse, un peu sonné.
La surprise avait fait taire tout le monde. En fait tous regardait l'échidné perplexe tandis que lui fixait Venioc en agitant sa main gauche comme pour la dégourdir.

Je t'interdis de l'approcher ! siffla-t-il en fusillant le félin du regard.
Zelquia finit par éclater de rire. Elle tendit la main à son compagnon pour l'aider à remonter tout en répliquant de manière sarcastique :
-   Je croyais que les chats retombaient toujours sur leurs pattes ?
-   Pas quand ils se prennent un coup,
ronchonna le félin les oreilles basses.
Il s'installa près de la louve, c'est-à-dire complètement à l'opposé de Hunter.
-   C'est qui cette fille sa copine ou sa sœur ?
La louve esquissa un sourire, mais ne répondit pas.

L'arrivée sur les lieux d'une dizaine d'échidnés mit un terme à l'ambiance plutôt tendu entre les deux hybrides aux yeux mauves. Hunter descendit leur expliquer ce que les nomades avaient vu et rapidement Zelquia le rejoignit pour fournir des précisions. Le groupe était dirigé par un vieil échidné rouge qui semblait un combattant aguerri. Il s'avança vers la clairière et somma les dissidents de se rendre d'une voix forte. Il y eut un moment de silence avant qu'une volée de flèches s'écrase à ses pieds manquant de peu de le transpercer. Aussitôt il repartit sous le couvert des arbres.


Dans la grotte l'injonction avait stoppé toutes les discussions. Diokine laissa la jeune fille en la repoussant vivement vers Tsukue et alla voir ce qui se tramait dehors.

-   Ils sont combien ? demanda-t-il à un loup vert qui scrutait la clairière tout en restant bien à l'abri contre la paroi.
Hum, difficile à dire. Plus d'une dizaine mais plus on restera longtemps ici plus ils seront nombreux.
Le vieux loup retourna près de l'enfant et sans la toucher cette fois parce que Tsukue s'était interposée. Il l'interrogea de nouveau.
-   Comment on sort, il y a une autre issue ?

Son ton agressif faisait peur à la jeune fille qui pour le moment ne trouvait qu'un peu de sécurité en restant près de la louve. Tsukue se sentait très mal. Elle commençait à douter du bien fondé de cette entreprise. En fait, elle en doutait depuis le début, mais maintenant elle en était sûre. Mais elle n'osait pas encore s'opposer ouvertement à Diokine, elle préféra tenter de le raisonner.

-   Arrête ! Tu lui fais peur. Si on se stoppe tout et qu'on leur rend leurs Emeraudes, ils nous viendront en aide. On a besoin de leur aide !
Le loup à l'écharpe tremblait de rage. Il fixa longtemps la louve qui dû baisser les yeux pour éviter de croiser son regard glacial.
-   Il.. Il n'y a aucune sortie… Rendez vous s'il vous plait, implora Daoma.
Diokine d'un mouvement brusque écarta la louve et attrapa l'enfant par le bras, il la tira jusqu'à l'entrée de la grotte. Il plaça une dague sous sa gorge et s'avança de façon à être vu de la clairière.
-   Donnez nous la dernière pierre ! Hurla-t-il avant de revenir à couvert.

Aussitôt il dépêcha trois de ses sbires pour surveiller l'entrée et ordonna aux autres de s'enfoncer dans la grotte. Lui-même, avec l'enfant et la louve, s'installa pas trop loin de l'entrée dans une salle à l'aspect irrégulier. Les parois étaient couvertes de concrétions de granite certaines aussi pointues que des dagues. On y accédait par un goulot qui formait comme une entrée et l'isolait un peu du reste de la grotte bien qu'il y ait une bonne vue sur l'extérieur. Diokine s'installa sur un amas de roche plus volumineux qui formait un creux grossier tel un fauteuil, un trône dans l'esprit dérangé du vieux loup.


Lorsque Daoma apparut à la lumière, menacée par Diokine, deux échidnés et Attil durent retenir Hunter qui voulait intervenir directement. Peu après alors que les échidnés se consultaient encore pour savoir quoi faire et que Hunter fulminait de rage, Fayra et Layen arrivèrent. Les deux Sages prirent immédiatement les décisions qui incombaient, tandis que la tourterelle retournait au Grand Conseil. L'échidné plaçait ses guerriers, tout autour de la clairière. Puis les mains bien en vue, elle s'approcha doucement dans la clairière. D'une voix claire et calme, elle tenta d'engager le dialogue avec les ravisseurs.

Loups ! Je suis Layen Sage des échidnés. Je sais que votre clan vient de vivre un drame. Nous pouvons vous aider ! Raggar va venir d'ici quelques heures. Ne faites pas de bêtises. Rendez vous !
Le silence lui répondit. Pourtant au bout d'une dizaine de minutes, Diokine apparut à l'entrée.

-   Nous aidez ? Donne nous l'Emeraude, c'est le seul moyen de nous aidez ! Quant à Raggar ce vieux fou ! Où était-il lorsque son clan avait besoin de lui ?

Aussitôt après le vieux loup s'en retourna dans son antre. Attil baissa les oreilles, sa queue rabattue entre ses jambes. La réflexion de son compatriote l'avait profondément blessé. Kayra devinant son malaise posa la main sur son bras.

- Rassure toi Diokine est le seul à penser ça ! J'en suis sûre. Nous savons tous que ton père aurait préféré être auprès de nous, de ses fils pendant cette catastrophe.

Layen poussa un long soupir. Pour le moment, elle restait calme et tachait de se contrôler. Les loups n'avaient aucune idée de l'importance qu'avait l'enfant qu'ils avaient enlevée et elle voulait garder au moins cet avantage.

-   Nous n'avons pas la dernière Emeraude, elle est quelque part sur Mobius !

Un mensonge, l'Emeraude bleue était à l'abri sur l'Ile Sanctuaire. Elle espérait les raisonner ainsi.
Cette fois-ci Diokine revint immédiatement. Même de loin, son regard clair apparaissait comme celui d'un fou. Layen comprit que tout espoir de le calmer et de le ramener à la raison était inutile.

-   Allez la chercher vite !  Ou je ne réponds de rien.
L'hybride bordeaux hocha la tête doucement et se recula jusqu'à disparaître dans les arbres.
Jamais ils n'abandonneront, murmura-t-elle. Il faut trouver une autre solution.
Attil s'approcha à son tour, il avait reconnu son compatriote. Et il confirma rapidement les soupçons de l'échidné.
-   Je le connais, c'est Diokine. Il a perdu toute sa famille dans l'éruption. Il a toujours montré des  résistances et des a priori sur la politique et les engagements de mon père. Il est têtu. Je ne suis pas sûr que mon père arrive à le raisonner.

L'échidné décida de gagner un peu de temps en leur promettant de chercher l'Emeraude, et malheureusement lorsque Raggar arriva, accompagné des quatre jeune gens. Xyla retrouva avec soulagement sa petite sœur et Attil son frère et la lapine qui lui sauta littéralement au cou en le bombardant de questions.  Le sage des loups tenta à son tour de raisonner ses compatriotes mais il ne reçut que le mépris et les insultes de la part de Diokine. Quant aux autres, ils étaient presque tous dans un état second et en dehors de Sekoï, personne ne discuta la décision de leur chef. Malheureusement seul contre tous, le loup noir dut céder et se ranger de leur côté. Quant à Tsukue, sa seule préoccupation était la sécurité de Daoma. La louve avait reporter tout son amour maternel sur l'échidné. Les dissidents se savaient piégés, ils perdaient patience. Une heure avant le couché du soleil Diokine donna un ultimatum.

- Je veux l'Emeraude à la nuit. Ou je vous renvoie l'enfant en morceaux.

Layen avait un plan en tête. Elle ordonna à deux de ses combattants d'aller chercher quelque chose au village pendant qu'elle expliquait aux autres son idée.

- Ils ne laisseront pas partirent Daoma temps qu'ils n'auront pas l'Emeraude, on va donc leur apporter.
-   C'est pas possible !
l'interrompit son fils. On ne peut pas leur donner !
-   Bien sûr qu'on ne peut pas, mais j'ai de quoi les tromper le temps de la délivrer et les arrêter.
La Sage poussa un long soupire et continua :
Je vais leur apporter et créer une diversion pour vous permettre de me rejoindre.
-   C'est trop dangereux j'irais à ta place.
-   Je suis d'accord avec Hunter, mais c'est a moi d'y aller, il n'oseront rien me faire,
affirma Raggar.
Layen secoua doucement la tête et posa la main sur l'épaule de son fils.
-   Non, c'est à moi d'y aller. C'est ma fille, et mon peuple qu'ils ont agressés.
-   Et si je faisais la diversion !
proposa timidement la petite louve.
-   Non ! s'opposa aussitôt sa sœur qui ne la quittait plus depuis leur retrouvaille quelques minutes plus tôt.
-   Je prendrais aucun risque Xyla ! la rassura Kayra.

Tout le monde la regarda un peu surpris. Jusqu'à maintenant, elle s'était tenu un peu à l'écart écoutant la conversation sans vraiment y participer. Elle exposa son idée qui fut acceptée. Maintenant ils n'avaient plus qu'à attendre la nuit pour réaliser leur plan de sauvetage.



 Alors que le jour déclinait, la Sage s'avança de nouveau dans la clairière et tendit la main droite qui tenait une grosse pierre précieuse. Un énorme saphir provenant des trésors échidnés, taillé pour ressembler à une Emeraude du Chaos.
Loups nous avons l'Emeraude ! dit-elle espérant que l'obscurité allait jouer en leur faveur.
Il ne fallut pas longtemps pour voir apparaître le vieux loup à l'écharpe.
-   Apporte là ici !

Ca marchait presque mieux que prévu, Layen glissa le saphir dans ses épines et entreprit l'escalade. C'était assez simple pour une échidné cela ne lui prit que quelques secondes pour se hisser jusqu'aux loups. Rapidement, elle repéra quatre loups, deux de chaque côté de l'entrée. Deux autres virent rapidement à sa rencontre et l'amenèrent à Diokine. Layen chercha du regard sa fille et la trouva, écarquillant les yeux de surprise, juste à côté de Tsukue dans un renfoncement de la salle. Diokine lui faisait face, installé sur un rocher comme sur un trône, une dague reposant sur son flanc droit. Le bras gauche toujours prisonnier de son écharpe. L'échidné ne se méfiait pas, impossible qu'il se saisisse facilement de son arme de la main droite. Confiante, elle s'approcha.

La louve avait réfléchi toute la journée, elle remettait en cause, toute cette histoire d'Emeraude. Dès qu'elle vit entrer la Sage, elle n'attendit pas l'ordre de Diokine pour détacher les liens de l'enfant tout en la gardant près d'elle.

-   A la moindre occasion, tu te sauves !
souffla-t-elle à la petite fille.

Diokine était tremblant d'impatience. Il n'avait pas vu le piège grossier tellement il était obsédé par les joyaux. Il les avait disposés à ses pieds, bien ranger les uns à côté des autres. Attendant plus que leur septième frère que lui apportait l'échidné. Lorsqu'elle fut devant lui, il la reconnut rapidement.
- Layen ! Je t'ai déjà vue au Grand Conseil. C'est une sage décision que d'obéir à ma demande. Donne la moi !
Il tendit sa main valide devant lui.
Layen lui donna le saphir. Il était taillé de manière réaliste, en fait la seule différence était que contrairement aux autres Emeraudes, il ne brillait pas. Diokine le remarqua rapidement mais pas assez vite.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Août 28, 2009, 02:28:08 pm
Plusieurs échidnés ainsi qu'Ake et Xyla s'étaient dispersés autour de la clairière armés d'arcs et d'arbalètes ils étaient chargés d'assurer la couverture les autres. Dehors, Kayra s'était avancée dans la clairière, protégé par Attil et Akeshi. Elle gênera une petite boule de lumière et la fit monter jusqu'à l'entrée de la grotte. Curieux et perplexes, les quatre gardes regardèrent l'étrange phénomène. Sekoï fut le premier à comprendre qu'il s'agissait des pouvoirs de leur jeune compatriote et bien qu'il ne put prévenir ses amis, il eut le réflexe de fermer les yeux. La petite sphère pénétra rapidement dans la grotte et explosa soudainement déployant une vive lumière aveuglant momentanément les gardes. L'un d'eux cria, lâcha ses armes et se releva brusquement. Il fit trois pas vers le vide avant de basculer et de s'écraser dix mètres plus bas, aux pieds de Hunter et Venioc. Les deux jeunes gens n'y firent pas attention, ils grimpèrent rapidement pour rejoindre la Sage.
Zelquia et Tenish bien moins agiles mirent plus de temps à se hisser jusqu'en haut.


Dans la grotte, la déflagration avait surpris tout le monde à l'exception de Layen. Elle était la seule à tourner le dos à la sphère, elle ne fut donc pas aveuglée. La lumière vive avait quand même pénétré dans la salle mais en moindre mesure par rapport à devant. Les victimes recouvrèrent donc plus rapidement la vue. Tsukue bien que ne discernant mal ce qui l'entourait compris que c'était leur chance, celle de la petite fille.  Elle la poussa.
-   Va y vite !
L'enfant, non plus ne voyait rien, elle courut vers l'endroit où se situait sa mère qui l'attrapa au passage pour la serrer dans ses bras.
- Tu m'as trahi  ! hurlait le loup aux yeux clairs.

Protégé en partie par le renfoncement de sa position et l'ombre que portait Layen sur lui, il retrouva très vite ses facultés visuelles. Il dégaina sa dague de sa main gauche d'un geste vif et voulut transpercer l'enfant qui dans les bras de sa mère lui tournait le dos.

Hunter arriva en premier. Il attrapa la cheville d'un des loups et le tira vivement dans le vide avant de monter sur la plate-forme. Le loup sourd et la hérissonne en contre bas le réceptionnèrent et le confirent à Raggar et quelques échidnés. Venioc souple et très agile échappa à celui qui voulut l'attraper à l'arrivée. Le félin se redressa d'un saut et fit face à son adversaire.
Hunter fut arrêté par Sekoï, le loup noir s'interposa devant l'échidné une lance fermement tenue dans la main. Sans sommation, il l'attaqua en piquer visant le ventre de l'échidné. Le jeune garçon fit un pas de côté au dernier moment, attrapa la lance et tira brusquement dessus. Les deux adversaires se retrouvèrent face à face tenant chacun l'arme devant lui. Sekoï lança un coup de pied vers le tibia de Hunter, celui-ci l'esquiva simplement en reculant la jambe. Il pivota sur lui même en ramenant la lance au-dessus de lui, maintenant dos à dos, il fit basculer son adversaire, par dessus lui, souhaitant le projeter au sol et récupérer la lance. Cela ne marcha pas vraiment comme il l'espérait. Le loup  retomba sur ses jambes, il posa son pied sur le ventre de l'échidné et se laissa tomber au sol. Profitant de l'élan et de la technique de Hunter, il fit rouler l'hybride noir par dessus lui. Surpris, l'échidné n'avait absolument pas prévu cette réaction et déséquilibré il se sentit partir sans pouvoir résister. Il heurta durement une paroi avant de rouler par terre. Une vive douleur lui traversa la poitrine. Le temps de serrer les dents, lorsqu'il releva les yeux, le loup était déjà sur lui, prêt à abattre sa lance. Il eut juste le temps d'apercevoir une boule orange tomber sur Sekoï pour le plaquer au sol. Au même moment un cri déchirant résonna dans la grotte.

Hunter reconnu la voix de sa mère et se releva aussitôt fou d'inquiétude.
Douleur, peur, toutes ses souffrances le nourrissaient se réveillait peu à peu. Personne ne voyait rien dans l'obscurité mais les yeux du jeune échidné noir avait changé, ils étaient presque entièrement mauve.

Un peu plus loin dans la grotte, Diokine venait d'abattre sa dague sur les deux échidnés. Il visait l'enfant mais Layen l'ayant vu s'était tournée s'interposant entre l'arme et sa fille. Elle sentit la lame s'enfoncer profondément dans sa poitrine, la transpercer de part en part et toucher Daoma. Tout autour d'elle devint flou. Les sons, elle entendait des voix, des cris mais tout était si éloigné. Elle se sentit tomber.

Tsukue avait recouvré la vue juste au moment où Diokine abattait la dague sur les deux femmes. Plus rien ne comptait pour elle. Le cauchemar revenait. Elle ne voulait pas perdre une deuxième fois sa "fille". Elle se précipita sous le regard ahuri de ses compatriotes sur le vieux loup en criant. Elle le poussa contre la paroi et commença à le marteler de coups de poing. Ivre de colère et de tristesse, elle ne songea pas à se servir de son couteau.

-   Pourquoi ? Pourquoi ? Ne cessait-elle de répéter.

Sa vision se faisait trouble par les larmes. Elle ne vit pas la dague lui percer le ventre. Elle eut un hoquet de surprise, s'agrippa à Diokine avant de tomber doucement au sol.

-   Pourquoi ? demanda-t-elle dans un dernier soupir.
-   Le pouvoir, répondit arrogant le vieux loup.

Il retira vivement sa dague, déversant un flot de sang sur le sol rocheux.
Tsukue avait enfin ce qu’elle cherchait tant. Elle allait enfin revoir sa fille. Elle n'avait plus peur de mourir. Ses yeux dorés se fermèrent pour une dernière fois. Diokine la repoussa violement sur le côté pour dégager le passage. Il tomba alors sur un spectacle surprenant.

Hunter avait réussi à venir jusqu'à eux, les deux derniers loups tentaient vainement de le retenir. Le jeune échidné hurlait, injuriait les loups tout en fixant les corps inertes par terre de Layen et Daoma. Sa voix était comme doublée, comme si deux personnes s'exprimaient leur colère et leur tristesse, leur rage et leur soif de vengeance. Des marques blanches commençaient à envahir ses membres, comme des tatouages. Mais les loups bien trop occupés à le retenir ne faisaient pas du tout attention à ce détail. Diokine profita de cet instant d'inattention  pour s'approcher et user encore une fois de sa lame déjà rouge. Ne pouvant pas atteindre directement Hunter, il transperça son compatriote qui le retenait par derrière, espérant ainsi l'atteindre. Un coup d'estoc au niveau du ventre. Lorsque les deux hybrides hurlèrent de douleur, il sut que cela avait parfaitement fonctionné. Le second loup, surpris et horrifié par ce que venait de faire son chef, relâcha aussitôt l'échidné et se recula. Les deux victimes de Diokine s'effondrèrent.

-   Mais.. tu es fou… tu.. tu.. l'as tué… Tu as tué Kashik ! hurla le dissident en se précipitant vers son ami à terre.
-   Peu importe il me gênait… répliqua le vieux loup en se débarrassant de l'écharpe qui maintenant inutile le gênait.
Il fixa son complice droit dans les yeux avant de continuer.
-   Tu es avec moi ou tu veux finir comme lui ?


  A l'entrée de la grotte, Venioc avait beaucoup de mal à se débarrasser de Sekoï. Celui si était plus fort que lui. Le félin avait écopé d'une belle entaille sur le bras et se retrouvait désarmé, acculé contre la paroi hérissée de pointes de granite. Il trouva quand même la force de ricaner et de sommer son adversaire de se rendre.

- Rend toi loup ! Tu peux encore faire machine arrière.
- T'es pas en position de négocier  !
répliqua Sekoï.

Le loup se raidit soudain en sentant une pointe d'acier dans son dos. Devant lui, Venioc lui faisait un large sourire et salua de la main son amie. Zelquia se tenait juste derrière le loup, la pointe de son sabre sur son dos. Lentement, le dissident lâcha sa lance et écarta les mains pour les mettre en évidence.

-   Je me rends ! dit-il doucement.

Tenish s'approcha et d'un geste l'invita à descendre avec lui pour se livrer aux échidnés qui attendaient en bas.  La hérissonne s'empressa de regarder l'état de la blessure du félin.

- C'est une sale entaille.
- Tu t'inquiètes pour moi ? C'est trop mignon. Mais j'aurais préféré que ce soit la jolie Kayra.
- Imbécile !
répliqua la nomade en lui filant une tape à l'arrière de la tête.
- Aieuh on frappe pas un blessé !

Ce fut à ce moment qu'ils entendirent des cris. Les deux nomades échangèrent un bref regard. Et sans se concerter, ils partirent vers le fond de la grotte. Le spectacle qu'ils découvrirent fut déroutant. Hunter se tenait en plein milieu de la salle, maintenant par le cou, à quelques centimètres du sol, un loup jaune qui ressemblait plus à une poupée de chiffon qu'à un hybride tant son corps était meurtri. Dans un recoin, Diokine tremblait comme une feuille.. Dès qu'il vit les nomades, il les implora.

-   Aidez moi, il est fou !
Venioc s'approcha doucement de l'échidné. C'était bien lui mais il avait changé. Sa fourrure s'était recouverte de motifs blancs, ses yeux entièrement mauves lui firent froid dans le dos lorsqu’il se tourna vers lui.
-   Hunter? Qu'est ce qu'il se passe ?
Au même moment, il découvrit les deux échidnés par terre. Zelquia suivant son regard se précipita vers elles.
-   Hunter n'est plus là, répondit l'échidné d'une voix froide et détachée, presque enjouée.
Une voix qui n'avait rien à voir avec celle de l'échidné. Venioc en frissonna. L'hybride possédé rejeta le corps du loup qu'il tenait et s'avança lentement vers Diokine. Le félin s'interposa.
-   C'est fini maintenant on a gagné ! Il faut s'occuper d'elles.
-   La petite est vivante !
l'informa Zelquia.
-   Je m'en fiche de ces deux-là, je veux du sang, son sang ! répliqua l'échidné sans quitter le vieux loup du regard.
Venioc n'eut qu'à croiser le regard de son amie pour savoir ce qu'elle voulait.
- Je m'en occupe ! lui assura-t-il.
Zelquia avait pris la petite échidné dans ses bras et longeant la paroi, elle se dirigeait vers la sortie.
-   Personne ne part d'ici ! hurla le démon en se retournant vers la hérissonne.

Venioc profita de cet instant pour tenter de maîtriser l'échidné. Zelquia, faisant entièrement confiance en son compatriote se précipita dehors, elle devait faire vite. Diokine fit de même mais à peine eut-il passé l'entrée de la salle qu'il fut cueilli d'un formidable coup de poing de Tenish qui l'assomma. La nomade expliqua brièvement la situation au loup bleu-vert et ils redescendirent tous les deux avec leur fardeau respectif.
La nomade alla directement voir Kayra et déposa la petite fille devant la louve. La lame l'avait touchée à l'épaule. La jeune louve ne s'attarda pas, elle posa les mains sur la plaie. Une lumière vive engloba l'enfant avant de diminuer doucement.

-   Et Layen ? Demanda soudain l'échidné rouge qui dirigeait les guerriers.
Zelquia secoua la tête en poussant un profond soupir.
-   Elle est morte mais je dois y retourner. Venioc est encore là-bas et Hunter semble avoir perdu l'esprit. Il a changé d'apparence.
Alors que la hérissonne tournait les talons, l'échidné la retint par le bras.
-   N'y va pas personne ne peut l'arrêter lorsque le démon prend possession de son corps.
La nomade le fixa un moment avant de brutalement se défaire de son emprise.
-   Un démon ?
répéta la louve.
-   J'y vais ! Avec ou sans ton aide ! affirma Zelquia en fusillant l'échidné rouge du regard.
Un cri déchira la nuit, la jeune nomade de plus en plus inquiète se précipita vers la grotte.

 
Dans la grotte, le démon fulminait. L'intervention du félin lui avait fait perdre ses proies. Et de plus, l'esprit embrumé de son hôte tentait de reprendre le contrôle, cela le mettait dans une rage intense. Colère qu'il passa sur le nomade. Il le repoussa vivement. Venioc se sachant pas de taille à l'affronter directement essaya de le résonner tout en restant hors de porter, son agilité l'aidant grandement malgré la surface réduite de la salle. Le démon trouva quand même une ouverture et le frappa d'un coup de pied latéral à son bras blessé. Le chat hurla mais parvint à faucher les jambes de son adversaire pour le faire chuter.

-   Arrête c'est fini ! tenta encore une fois le nomade.

L'échidné mit du temps à se relever. L'esprit qui possédait le corps de l'hybride avait pour le moment les pleins pouvoirs. Il avait profité que son hôte perde connaissance lors de l'attaque de Diokine pour émerger et assouvir sa soif de sang. Malheureusement, il ne pouvait rien faire contre la faiblesse de ce corps durement meurtri. Il avait perdu beaucoup de sang et avait de plus en plus de mal à garder le contrôle. Dans son esprit un dur combat s'engageait. Il voulait y mettre un terme, donner un grand coup au moral de son hôte.
 
- Je vais le tuer ! murmura-t-il à son hôte dans un dialogue muet.
- Je t'en empêcherais ! hurla Hunter.
- Essaye pour voir.

Le démon se précipita vers Venioc qui se relevait et le fit percuter la paroi au relief aiguisé. Le félin s'empala sur un pic de roche. Encore conscient, il se dégagea et prit l'échidné par les épaules.

-   Reviens à toi ! hurla-t-il avait d'enfoncer son genoux dans le ventre de Hunter.

Cela suffit à faire définitivement perdre le contrôle au démon. D'un côté Hunter reprenait de plus en plus de force mentalement le repoussant avec véhémence, de l'autre le corps qu'il occupait se faisait de plus en plus faible et ce dernier coup juste dans sa blessure n'arrangeait rien. En hurlant de souffrance, il fut rejeté dans un coin sombre de l'esprit du jeune échidné noir. Toutes les marques disparurent, ses yeux reprirent leur apparence normale. Ses prunelles améthyste plongèrent dans celle du félin.
-   Bon retour ! murmura celui-ci avant de sombrer dans l'inconscience.
Hunter tremblant fit deux pas en arrière. Son regard alla du chat à sa mère, au loup jaune qui gisait désarticulé dans un coin. Il avait assisté à tout ce massacre sans rien pouvoir faire. Des échidnés surgissant alors dans la salle se précipitèrent sur la sage, sur lui et le chat. Il vit Zelquia s'agenouiller à côté de son ami, il l'entendit le supplier de tenir, de ne pas l'abandonner. Il croisa le regard émeraude de la jeune hérissonne, un regard empli de tristesse. Tout le reste fut très flou et il se laissa guider. Très vite ce fut le trou noir, jusqu'à ce qu'il se réveille chez lui dans son lit.


- Bon retour parmi nous murmura une voix près de lui.
Il tourna la tête pour découvrir la louve brune le visage triste et fatigué.
-   Kayra ? Que s'est-il passé ?
La jeune louve soupira.
-   Les miens ont commis l'irréparable, nous allons partir. J'ai proposé au Grand Conseil de nous exiler sur le second continent. Ils sont en train d'en délibérer.
-   Daoma et ma mère ?

-   Ta sœur va bien,  Zelquia me l'a ramenée à temps pour je puisse la soigner mais… Je suis désolée… Ta mère est…
La jeune fille avait beaucoup de mal à le dire, les larmes commençaient à monter. Le jeune homme serra les poings, il le savait au fond de lui mais il avait quand même espéré. Maintenant c'était fini.
-   Et Venioc ?
Kayra leva les yeux sur lui, cette fois elle ne put les retenir. Elle se jeta dans les bras de l'échidné et pleura comme jamais. (http://img17.imageshack.us/img17/7703/lalalalax1.png) Hunter la serra, il se sentait responsable.


Une semaine passa, la douleur était encore bien présente mais les larmes s'étaient taries. Les morts avaient été inhumés. On célébra avec dignité l'intronisation de Daoma au Conseil des échidnés. Les jeunes hybrides qui avaient contribué à l'arrestation des dissidents y furent conviés. A la fin de la cérémonie, Attil alla trouver Hunter.

-   Pourquoi ce n'est pas toi qui lui succèdes ? Mon père m'a dit que ce statut se transmettait en héritage dans votre clan.
-   Parce que je suis pas vraiment le fils de Layen. Elle m'a adopté très jeune. Tu sais où est Zelquia ?

Le loup blanc secoua la tête.
-   Je ne l'ai pas vue depuis l'incinération de Venioc.

Hunter baissa la tête, il n'arrivait pas à se pardonner. Le démon était responsable de la mort du félin. Tous lui rappelaient chaque jour. Mais c'était comme si il avait lui même porté le coup de grâce. Il n'avait pas encore trouvé la force d'aller demander pardon à la hérissonne.
- Nous partons demain, elle sera peut être là.
L'échidné affirma de la tête sans vraiment y croire.

Le lendemain, les loups rassemblèrent leurs affaires, le peu qu'ils leur restaient et ils partirent. Les adieux furent émouvants. Kayra souffrait beaucoup de la séparation d'avec ses amis mais elle devait guider son peuple. C'était ce que lui avait dit l'échidné orange. Contrairement à la supposition du loup blanc, la hérissonne ne vint pas leur dire au revoir.


Ce fut ainsi que les loups, d'après leur propre décision immigrèrent sur le second continent. Le voyage fut rude et beaucoup en périrent. À la mort de Raggar, Kayra fut élue à sa place, elle demanda à Akeshi et Attil de l'aider et ainsi fut fondé le Conseil des loups. Elle conduisit son clan sur une nouvelle terre. Elle devint la première guérisseuse d'une longue lignée qui aujourd'hui encore existe en la personne d'Inke. Diokine survécu mais considéré comme un traître par son clan, il vécu toute sa vie dans la honte. Sekoï retrouva sa femme et fonda une famille. Cette histoire fut longtemps cachée aux enfants qui demandaient pourquoi ils vivaient sur cette terre aride. On répondait qu'un différant entre loups et échidnés les avait fait partir. Peu à peu, de génération en génération, lorsque tous ceux qui l'avaient vécu eurent disparu l'histoire se modifia.

Zelquia ne se remit jamais de la mort de son meilleur ami mais elle finit par fonder une famille. Quant à Hunter, il choisit de quitter son clan et de vivre en solitaire souhaitant ne plus jamais exposer ses amis au danger du démon.


Illustration de Kayra.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Août 28, 2009, 04:23:19 pm
Bon, tu sais ce que j'en pense alors...

VENIOC !!!!! ToT

Pourquoi il meurt T.T Je l'aimais beaucoup trop !! OUIN !!! En plus Layen meurt aussi... Et Tsukue... Ouin !!

Enfin, un chapitre émotif... Comme tu l'auras compris ^^" D'ailleurs, puis-je dessiner le passage où Kayra pleure pour Venioc dans les bras de Hunter, s'il te plait ?
En tout cas, j'ai adoré ce chapitre ^^ J'adore comment tu transmets les sentiments (Venioc T.T) et je dois avouer que ça me fait très plaisir qu'Inke soit mon descendant !! J'adore ce petit =3 A ce propos...

Citation
A t'entendre t'aime tous les personnages ! J'ai une affection toute particulière pour Venioc peut être parce que je me suis habituée à lui en RP.
Comment t'as deviné ? ^^ Oui, j'aime presque tout les personnages ^^ (Sauf Diokine, les humains - enfin, les méchants - et... Pichak. *L'échidné se ramenne*)

Citation
Malheureusement comme tu peux le voir non jamais Flake ne rencontrera Kayra. Mais on l'a fait en RP alors c'est pas grave. lol
Ouais, c'est pas grave ^^

En tout cas, je reviens à ce chapitre, mais il est franchement génial. La fin est vraiment trop triste... mais je me répète ^^"

Je n'ai pas grand chose d'autre à dire, il me semble... Mais en tout cas, tu peux me croire, j'ai adoré !! Heureusement que Daoma est encore en vie, mais malheureusement... Hunter... Le pauvre... *câline l'échidné*

Bon courage pour la suite, en tout cas !! ^^ Et... VENIOC !!! T.T *Se fait tuer*


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Hunter le Août 28, 2009, 06:09:27 pm
J'ai rattrapé mon retard.

Fin émouvante, on peut le dire. Mais, par rancune, mon perso aurait été capable de poursuivre Diokine jusqu'à la fin de sa vie. En tout cas, il se serait bel et bien exilé.

Une bonne grosse fic qui pourrait faire un bouquin, en tout cas. Même si parfois, j'ai eu du mal à suivre. Problème de flemme, principalement. Bref.

Quand on dit que cette fic vaut le coup d'être lue, on ne ment pas. La fin me donne toutefois envie d'espérer avoir une suite. (Bien qu'on l'ait déjà, en quelque sorte.) Mais ce serait reprendre les événements trop près de la fin de cette fic-là, si je suivais mon idée. M'enfin.

J'pensais pas que Venioc pourrait mourir. Et pourtant ... C'est triste mais c'est comme ça. A ce qu'il paraît, ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers. Mais je m'égare.

En tout cas, je tiens à te féliciter. Pour avoir écrit un truc aussi long et aussi prenant. 'Puis voilà. *va chialer ailleurs*


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Katos le Août 29, 2009, 09:39:33 am
Nan, pas Venioc ToT !
Il était marrant. En plus je peux même pas utiliser mon livre "La magie noire pour les nuls" car tu l'a incinérée ! (Bon, déjà qu'il provoque des loups garous dans une ville T__T)
Michante !

Hum, je m'égare... Bah, super chapitre ! J'adore ce chapitre... Mais je suis triste que Venioc soit mort ! J'adore ce perso ! Bah au moins, il existe encore en RP xD !
* Katos crève

Et voila que je crève aussi ! *PAN*
Sinon, je dois avouer que Venioc qui meurt... Cela me semblait presque irréaliste T__T.



Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Septembre 08, 2009, 01:10:14 pm
Je suppose qu'il est vain d'attendre d'hypothétiques commentaires supplémentaires. Heureusement que vous êtes encore là.

Kayra : Chapitre que je voulais émouvant visiblement j'ai réussi. Ce ne sera pas le seul.
A vrai dire je m'attendais vraiment pas à ce que Venioc soit autant apprécié.

Hunter : j'essaye autant que possible lorsque je pique le personnage de quelqu'un d'autre de respecter son caractère. J'ai beaucoup hésité à laisser Hunter pourchasser Diokine en vérité mais finalement, il y a quand même un océan qui les sépare. Ca me semblait invraisemblable.

Bon gros chapitre oui, la fic n'est pas encore terminée. Il reste six chapitres, encore. J'espère vous tenir en halène jusqu'à la fin. C'est pas gagné, y'en à qui ont déjà décroché depuis longtemps. En tout cas merci de m'avoir donné ton avis, promis maintenant je te cours plus après pour avoir un com.

Katos : Je suis méchante ? Haha que vas-tu penser de moi dans quelques chapitres ? Je ne dirais qu'une chose. Venioc n'est que le premier d'une longue série d'hécatombes. Je crois, j'espère vous faire sortir les boites de mouchoirs d'ailleurs on continue avec cette première partie du chapitre 22. Garde donc ton livre de magie sous la patte petit lion ça pourrait servir.


Résumé : La course aux Emeraudes est lancée. Kyliam avec l'aide du jeune loup en a déjà récupéré trois. Les humains ont gardé la verte pour l'étudier et eux aussi, découvrant leur puissance, se décident à chercher les autres. Selic a découvert, non sans mal, la mauve au fond d'un lac tandis que Kenny et Junior retournent au Grand Conseil où ils informent les Sages des intentions de Smith.  
Pichak encaisse difficilement la nouvelle. Il reproche à Kyliam de ne pas faire son travail correctement et se met en tête de le faire à sa place. C'est alors que Tarok, Sage des Natifs du ciel lui apprend qu'une des pierres magiques est dans son territoire. L'échidné rouge s'empresse de s'y rendre.



Chapitre 22 : Piégés, partie 1


La vallée des vents était un cirque de plusieurs kilomètres de large, baptisée ainsi car balayée en permanence par des vents violents. Si puissant qu'ils étaient capables de soulever des montagnes. Il n’y avait pas vraiment de terrain, mais des îlots qui flottaient au gré du vent. Tarok guida ses deux compagnons jusqu'à l’entrée du territoire des Natifs du Ciel. Il existait qu’une entrée praticable par les autres hybrides, pour ceux qui ne savaient pas voler. Il leur fallait emprunter le couloir ascendant qui s’échappait de la montagne. Sans hésiter l’aigle déploya ses ailes et se laissa porter par le courant. Pichak et Ospac le suivirent avec la même assurance.

Le spectacle était grandiose et si Kenny avait pu le voir, il n’en serait sûrement pas revenu. Les forts courants d’air chauds et froids s’entremêlaient. La force que dégageaient ces courants parvenait à faire flotter des plaques de roche. C’était dans cet enchevêtrement complexe de passerelles, d’échelles et de cordes que vivaient les Natifs du Ciel. Bien sûr, aucun d’eux ne risquait une chute mortelle dans les précipices que formait la vallée, tous savaient voler comme l’aigle. Tarok avait d’ailleurs déplié ses ailes et s’apprêtait à sauter dans le vide. Ospac le regarda faire avec méfiance, il n'avait pas d’aile lui.

-   Je vous suis comment ? demanda le puma en croisant les bras.
Les sages se regardèrent.
-   Je vais te porter ! affirma l’aigle en souriant. Il faut d’abord que nous allions jusqu’au village, je préfère prendre quelques précautions.
Le rapace battit des ailes pour décoller du sol, Ospac s’accrocha à ses jambes et se sentit soulever.
-   J’aime pas voler, soupira le puma.

Sans écouter ses plaintes, l’aigle s’éleva pour prendre un courant ascendant. Ils n’étaient pas très éloignés du village, bâti dans l’une des montagnes qui jalonnaient la vallée. Pichak n’eut aucun mal à le suivre. Il ne pouvait pas voler, mais son aptitude à utiliser les courants ascendants pour planer lui suffisait. Heureusement pour le nomade, le voyage fut rapide, Tarok le déposa au centre d’un village caché au cœur d’un volcan éteint depuis des siècles.
Les villageois s’approchèrent curieux, il n’y avait que des oiseaux. Le puma fut soulagé d’avoir enfin les pieds sur un sol dur. Tarok laissa les deux hybrides un moment pour entrer dans une des demeures. Il y avait des dizaines de petites maisons, des huttes rondes en terre, avec un toit plat en terre également. Ospac venait pour la première fois dans la vallée des vents, il n’avait pas rencontré d’autres Natifs du Ciel que ceux qui les avaient aidés sur le chantier. Les familles, une fois leur curiosité sur l’identité des voyageurs satisfaite, s’en retournèrent à leurs occupations quotidiennes. Les enfants jouaient sans même faire attention aux adultes. C’était une sorte de course poursuite à la fois sur terre et dans les airs, Ospac avait beau les observer attentivement : il avait du mal à en saisir les règles. Tarok revint avec une hybride au plumage flamboyant. La majorité de ses plumes était d’un rouge feu avec des reflets cuivre et or, des plus longues devenant marron sur leur extrémité lui couvrait la tête tombant en cascade sur ses épaules. Sa queue également était composée de longues et fines plumes rouge et marron. Son bec faisait penser à celui d’un rapace, elle ne portait aucune arme mais une ample chemise bleue, signe de son rang. Ospac ne parvenait pas à déterminer sa race, cette fille l’intriguait, il la trouvait très belle. Elle fixa le puma avec un regard émeraude qui le transperça. Ospac lui fit un sourire, un peu niai, mais elle ne répondit pas, se contentant de rester légèrement en retrait pendant que l’aigle la présentait.
 
-   Ambre nous accompagnera.  
-   Nous n’avons pas de temps à perdre !
maugréa l’échidné en tournant les talons.
Il n’adressa pas même un regard à l’oiseau, mais cela ne semblait pas la déranger.

Ils repartirent tous les quatre par la voie des airs, mais cette fois-ci Tarok se chargea de transporter Pichak et Ambre, le puma. Ce qui n’était pas pour déplaire à celui-ci, il essaya de discuter avec la jeune femme pendant qu’ils suivaient l’aigle.
-   Je m’appelle Ospac, du clan des nomades.
Comme l’oiseau ne lui répondait pas, le félin continua son monologue.
-   Ambre, c’est joli comme nom ! Ça te va bien !
Ospac attendit un moment une hypothétique réponse qui ne vint pas. Il se tenait fermement à ses jambes.
-   Tu sais si on est bientôt arrivé ? Pas que ta compagnie me déplaise, c’est que voler c’est pas vraiment mon truc.

Il regarda vers le bas. Le vide ! Ils volaient à plusieurs centaines de mètres du sol. Si haut que les maigres arbres lui semblaient minuscules. Le nomade regretta immédiatement son geste. Une angoisse lui serra la poitrine et qui ne s’estompa que lorsqu’il ferma les yeux. Il ne le vit donc pas, mais les arbres grandissaient à vue d’œil, les Natifs du Ciel descendaient en tournant lentement pour atteindre une des rares montagnes encore accrochée à la terre ferme. Ambre semblait toujours muette et le resta jusqu'à ce qu’elle le dépose sur le sommet d’un volcan fumant. La fumée qui s’en échappait rendait l’horizon opaque, Ospac ne distinguait rien, mais il sentait parfaitement la chaleur brûlante de la lave qui bouillonnait non loin d’eux ainsi que l’odeur âcre du soufre. En toussant, le puma rejoignit Tarok et Pichak devant une arche de roche qui semblait marquer l’entrée d’un lieu particulier. Des rubans de satin flottaient au vent, attachés autour de l’arche, décorée de plusieurs dessins. L’hybride ocre regardait émerveillé les motifs.
 
-   C’est quoi ? demanda-t-il à l’aigle.
-   Le berceau des vents ! répondit Ambre avec une voix cristalline.
Sans hésiter, elle passa l’arche et s’avança dans le cratère.
Pichak lui emboîta le pas.
-   Les vents chauds de la vallée prennent naissance ici. C’est le plus grand volcan actif de la planète. C’est lui qui fait flotter notre territoire ! expliqua Tarok avant de s’engager lui aussi sous l’arche.

Ospac le suivit. Ils débouchèrent sur le cratère. La fumée empêchait de distinguer le ciel, mais on le devinait rempli de plates formes se déplaçant plus ou moins lentement. Le puma n’avait pas de regard pour le ciel. Il contemplait le lac de lave bouillonnante qui s’étalait à ses pieds, alimenté par une formidable cascade de feu. Juste devant eux, la roche en fusion s’écoulait d’une cheminée latérale pour se déverser dans le lac. Tout autour de l’étendue de liquide brûlant, des statues gigantesques représentant des êtres chimériques gardaient ce sanctuaire sacré. Les créateurs de l’univers, si on en croyait les légendes hybrides. La chaleur était étouffante et le jeune félin sentait les gouttes de sueur perler sur son front. L’échidné cherchait l’Emeraude du regard et finit par se retourner, les sourcils froncés, vers l’aigle.

-   Où est-elle ?
-   Par là !
répondit le sage avec un sourire malicieux.
Il désigna la cascade de magma.
-   Il y a une grotte derrière.
-   Comment on passe ?
demanda à son tour le puma qui cherchait à distinguer un passage.
Les deux oiseaux se regardèrent.
-   Il faut traverser la cascade ! répondit Tarok.
-   Traverser de la lave ? C’est impossible ! murmura Ospac.
-   Pour nous oui !
-   C’est elle qui l’a mise ici, je croyais que mon père te l’avait confiée ?
Demanda Pichak visiblement en colère.
Il fusilla du regard l’aigle qui lui restait impassible.
-   Kyliam et Notil sont venus ensemble et c’est bien elle qui l’a cachée ici.
-   Comment on la récupère alors ? Kyliam ne craint pas le feu, nous si !

Pichak fixait Tarok, les poings sur les hanches.
-   Pas moi ! expliqua calmement Ambre.

Elle déploya ses ailes survola le lac et passa au travers de la cascade. Pichak et Ospac écarquillèrent les yeux, tandis que Tarok éclatait de rire. Quelques instant après, la jeune hybride réapparaissait. Son apparence était stupéfiante, ses plumes étaient en feu mais on aurait pu croire que les flammes faisaient partie du plumage. Elle se posa près des hybrides, une pierre jaune dans la main. Qu’elle tendit à Pichak.

-   Ambre est un phénix ! expliqua Tarok souriant. (http://img8.hostingpics.net/pics/90329814407C__est_mooiiii__0.jpg)

Elle secoua ses plumes faisant tomber quelques gouttes de magma qui s’écrasèrent au sol en fumant. Ospac ne savait plus où poser son regard, sur la pierre jaune brillante que Pichak s’empressa de ranger dans la poche de son long gilet ou l’oiseau qui le regardait malicieusement.

-   Allons y ! s’exclama l’échidné en se dirigeant vers l’arche de granit.

Ces paroles arrachèrent le félin à sa contemplation. Comme pour l’aller, l’aigle transporta Pichak et Ambre le puma. Celui-ci en profita pour la harceler de questions plus ou moins indiscrètes. Lorsqu’il lui demanda si elle avait un petit ami. La phénix replia ses ailes et fit une chute libre d’une dizaine de mètres avant de freiner brutalement sa course. Le puma ferma les yeux ne voulant pas voir le sol en dessous d’eux. Il se retint de crier pourtant la brutale perte d’altitude lui avait fait une peur bleue. Il ne voulait pas paraître lâche devant Ambre mais son cœur battait à tout rompre. Il dut se cramponner de toutes ses forces pour ne pas lâcher prise, et cela lui coupa le sifflet. C’était exactement ce que recherchait la jeune hybride.

-   Je t’ai déjà dit que j’aimais pas trop voler ? murmura doucement Ospac au bout d’un court moment.
La phénix se mit à rire.
-   Je t’ai déjà dit que j’aimais pas trop parler ? répliqua-t-elle sur le même ton ironique.

Elle devait maintenant redoubler d’efforts. Sa petite blague lui avait fait perdre de vu les deux sages. Elle devait remonter pour prendre un courant d’air chaud. D’autant plus que l’aigle était beaucoup plus rapide qu’elle, surtout si elle devait traîner un point lourd comme le puma. L’oiseau chercha à prendre un courant chaud qui pourrait la monter facilement. Lorsque enfin elle le trouva, elle découvrit au dessus d’eux, l’aigle et l’échidné mais également un engin noir qu’elle n’avait jamais vu.

- Qu’est ce que c’est ? demanda-t-elle doucement en plissant les yeux pour mieux voir.

Ospac consentit à ouvrir les yeux. Une navette poursuivait les deux hybrides. Avec le vacarme incessant du vent dans la vallée, personne n’avait entendu les réacteurs, pas même les sages qui ne semblaient ne pas s’être aperçu qu’ils étaient suivis.

-   Les humains ! s’exclama le puma. Il faut les rattraper.

Ambre battit plus fort des ailes, redoublant d’effort.


Tarok s’aperçut enfin de la présence de la navette lorsque les humains tirèrent un coup de semonce.
L’aigle essaya de les perdre dans les plates formes. La vallée des vents était dangereuse pour celui qui ne savait pas naviguer entre les plaques de roches flottantes. Tarok le faisait depuis sa plus tendre enfance, il connaissait l’emplacement des courants par cœur. De plus la navette était bien trop grosse pour les suivre. Mais cela n’allait pas arrêter les humains. Une première plate forme explosa à une dizaine de mètres des hybrides. Obligeant Tarok à plonger pour éviter les débris. De nouvelles explosions raisonnèrent dans la vallée faisant pleuvoir des roches un peu partout autour des hybrides.

Ambre battit plus fort des ailes jusqu'à en avoir mal dans les muscles, redoublant d’effort. Elle réussit à se hisser jusqu'à la hauteur de la navette mais elle ne parvenait pas à rejoindre Tarok. Devant eux, l’aigle avait de plus en plus de mal à éviter les débris.

-   Laisse moi dessus ! cria le félin.

La phénix s’exécuta, encore un effort et elle se stabilisa au dessus de la navette. Dès que le puma se sentit suffisamment près, il lâcha prise. Ainsi la jeune fille pourrait plus facilement rejoindre les Sages. Il comptait pouvoir faire quelque chose, même si il ne savoir trop quoi. Malheureusement Ospac n’avait pas du tout pensé à la vitesse. Au lieu d’atterrir souplement sur le toit de la navette, comme il l’avait prévu, il glissa et roula jusqu’au bord où il réussit in extremis à se cramponner pour ne pas basculer dans le vide. Par chance dans sa chute, son arc ne s’était pas cassé mais une bonne partie de ses flèches avaient fini dans le vide. En jurant, le félin rampa jusqu’au centre du toit et se plaqua contre le métal pour ne pas laisser de prise au vent. Une nouvelle explosion, plus proche, lui fit quand même lever la tête. Un missile avait touché une grande plate forme très proche des Sages. Trop proche ! Tarok n’avait pas, cette fois-ci, réussi à éviter les projectiles. Ospac les vit chuter tous les deux.

Ambre les avait presque rattrapés, elle était plus rapide sans Ospac mais pas encore assez. Lorsqu’elle vit Tarok tomber, elle se laissa, elle aussi, chuter pour tenter de le rattraper. Elle ne pouvait pas sauver les deux. L’aigle était le chef de son clan, presque comme son père.

Le rapace avait pris les débris de plein fouet, tandis qu’un gravas n’avait touché Pichak à la tempe. Sonné mais encore conscient, l’échidné avait par réflexe tenté de planer. Ce fut qu’une réussite partielle. Il plana jusqu'à une plateforme où sa chute fut brusquement freinée par les branches d’un arbre mort, avant de finir dans la poussière. Sa veste s’était déchirée et l’Emeraude roula sur le sol à quelques pas de lui.  
Ospac revenait à peine de sa surprise qu’il dut de nouveau se cramponner, la navette amorçait un atterrissage près de l’échidné.




Illustration de Kayra.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Septembre 08, 2009, 01:11:03 pm

Pichak avait l’impression qu’on lui martelait le crâne, du sang coulait dans son œil gauche. Il voyait au travers d’un brouillard rouge. Il vit quand même la pierre jaune briller près de lui. Il se remit péniblement sur pied et alla la chercher. Tandis qu’il se relevait, son regard turquoise tomba sur cinq humains s’approchant de lui, armes levées. L’échidné se mit en garde, bien qu’il sache n’avoir aucune chance contre les armes humaines. Axel lui avait suffisamment répété qu’elles étaient dangereuses mais jamais il ne leur laisserait la pierre.

A sa grande surprise un premier soldat s’effondra face contre terre, une flèche plantée entre les omoplates. Les humains comme l’échidné se retournèrent vers la navette. Debout sur le toit, Ospac engageait déjà une seconde flèche sur son arc. Un second humain s’effondra ! Ses camarades changèrent de cible. L’échidné n’était plus une priorité. Comme un seul homme, ils levèrent leurs armes vers le félin. Pichak saisi sa chance, les soldats lui tournaient le dos. Il frappa le sol de toutes ses forces, créant un mini séisme qui déstabilisa les humains. Les tirs fusèrent, mais aucun ne toucha la cible. L’échidné ne perdit pas un instant, il se précipita vers la troupe et décocha un uppercut au plus proche humain. Si fort, que cela lui rompit la nuque. Il n’avait plus que deux adversaires. Les deux militaires se jetèrent ensemble sur l’hybride rouge. 

Ospac s’était couché sur le toit en entendant les détonations. Puis quand le calme revint, il se redressa. Il ne lui restait qu’une flèche et cette dernière se ficha dans le cou du soldat qui venait d’émerger de la navette. Mais maintenant, il se retrouvait sans munition. Retournant son arc, il le tenait comme un bâton près à affronter les deux autres humains qui sortaient à leur tour.

Pichak se défendait comme un diable, ils étaient deux contre lui et il avait encore l’avantage. Les humains, trop proche, n’utilisaient pas leur armes, de plus l’échidné avait trouvé le moyen d’en briser une d’un coup de poing. Les humains voulaient l’Emeraude, jamais il ne leur laisserait. Pas tant qu’il serait en vie ! Une détonation le déconcentra, suivie d’un cri venant du vaisseau. L’échidné releva la tête pour voir le puma tomber aux pieds de deux hommes près de la navette. Ospac se tenait le ventre recroquevillé sur lui même. Autour de lui la terre sèche se colorait de rouge. Pichak assomma un des humains qui le retenait et voulut se précipiter au secours du félin. Ospac était un guerrier mais aussi et surtout le fils d’un ami. Il se sentait responsable de lui. Avant même, qu’il n’ait pu bouger, une nouvelle détonation résonna. L’humain qui avait déjà tiré, venait d’achever le puma d’une balle dans la tête. Ospac ne bougeait plus, étendu dans une mare de sang. Pichak fut comme paralysé. C’était son obstination à vouloir récupérer l’Emeraude qui les avait conduit à ça. C’était entièrement sa faute, si il y avait des morts. Restée dans la cascade de lave, jamais personne n’aurait pu récupérer cette pierre. Son dernier adversaire, un jeune garçon d’une vingtaine d’année, profita de son inattention pour l’attaquer. Ayant perdu son fusil, il dégaina un couteau à cran d’arrêt et le planta profondément dans le dos de l’hybride. Pichak hurla, la lame s’était enfoncée dans son poumon droit. La douleur fut fulgurante, mais sa colère bien plus grande, lui donna la force de se retourner et de frapper l’humain dans le thorax. La lame se brisa à la garde laissant la partie coupante dans la poitrine de l’hybride.  Il entendit un craquement sinistre et le jeune homme s’effondra en crachant du sang. Il lui avait défoncé la cage thoracique, Pichak s’effondra à son tour. La douleur étant trop intense. Il ne parvenait plus à respirer sans que ses poumons le brûlent. Dans une demi conscience, il vit l’humain qui avait tué Ospac s’approcher et ramasser la pierre. En jurant, il tenta de se relever, mais un coup de pied dans les côtes le fit crier et il perdit connaissance.

Justin vit rapidement qu’à l’extérieur le combat dégénérait. Il sortit avec son copilote et un soldat. Celui-ci s’effondra avant même de sortir complètement, une flèche plantée dans le cou. Justin dégaina son revolver et tira au jugé vers le toit. Son coup porta car l’instant d’après un félin ocre s’effondra à ses pieds en gémissant. Il croisa le regard vert foncé du puma.
 
-   Un vulgaire animal ! songea-t-il en tirant de nouveau sur l’hybride.

Ceci fait, il s’approcha du combat qui opposait Pichak à deux de ses hommes. L’un était dans les vapes, l’autre après avoir blessé l’hybride s’effondra. Justin se précipita sur lui, ramassant au passage la pierre que l’échidné avait lâchée, suivi de son copilote. Il tenta d’arrêter l’hémorragie du jeune soldat. Mais il savait que sans soin, il n’avait aucune chance. Son copilote s’était arrêté prés de l’hybride et le martelait de coups. Furieux, il dégaina son arme de poing et visa la tête de Pichak.

- Arrêtez ! hurla Justin.
- Mais major, il a tué la moitié des nôtres. Regardez Martin ! s’écria le jeune homme en désignant le soldat éventré.
- Je sais ! Aidez moi au lieu de faire n’importe quoi !
- Mais Major…
- Ca suffit ! On ne gâche pas les munitions. Aidez moi à porter le gamin dans la navette, il faut le ramener au Santa Maria.

Le second soldat émergeait, un œil au beurre noir. Il regarda autour de lui, un peu perdu puis son regard tomba sur Martin.

-   Merde ! s’exclama-t-il en se rapprochant du jeune soldat. Tiens bon petit on va te ramener !
 
Le copilote assena un dernier coup de pied à l’hybride. Dans ses mains, son arme tremblait, le doigt contracté sur la gâchette. Avec un énorme effort, il rengaina son revolver et rejoignit ses camarades pour les aider à porter le jeune garçon dans la navette. Justin les laissa faire, il constata la mort des autres.  Ils recevraient tous les honneurs, il s’en fit la promesse. Son regard tomba sur Pichak. Le major avait autant envie que son copilote d’achever cet hybride sur le champ. Il se pencha sur le corps de l’échidné, lui souleva la tête en le tenant par les épines. Non ! Il n’allait pas gâcher des munitions pour cette bête. Il le laissa retomber lourdement au sol et du pied, poussa le corps vers le vide.
Sans même un regard pour l’hybride qui tombait, il s’en retourna à la navette. Il devait ramener d’urgence le jeune Martin au Santa Maria où il faudrait compter un mort de plus dans cette expédition.


Ambre se laissait tomber, les ailes repliées, la tête en première le plus droite possible pour ne laissait aucune prise au vent pour la ralentir. Mais elle ne parvenait toujours pas à rattraper Tarok. Pourtant la chute infernale de l’aigle prit brusquement fin. Sur une plateforme isolée au relief chaotique. La phénix du déployer ses ailes pour freiner et ne pas s’écraser elle aussi ? Ce fut d’ailleurs bien trop juste et elle se foula la cheville. L’oiseau de feu tremblante s’approcha du Sage, le cœur serré. Personne ne pouvait survivre à une telle chute, elle le savait mais gardait tout de même espoir, elle s’agenouilla près du corps aux membres désarticulés.

-   Tarok ?

 Elle le secoua doucement mais il fallait se rendre à l’évidence, l’aigle avait pour toujours fermé les yeux. Refusant de l’admettre, Ambre cola son oreille sur la poitrine du Sage. Elle resta ainsi de longues minutes à pleurer. Reniflant, elle se redressa et sécha ses larmes. La tristesse venait de laisser la place à la colère et au désir de vengeance. Elle déposa un baiser sur le front de Tarok et lui murmura, comme si il pouvait encore l’entendre :

-   Ne t’inquiète pas, je reviendrais te chercher. Plus tard. Je te le promets !

La phénix regarda au-dessus d’elle, déploya ses ailes et s’envola. Elle n’était motivée que par la vengeance, elle ne sentait même plus la douleurs dans ses muscles trop sollicités. Ces humains, ces monstres allaient payer pour avoir assassiné un Natif du Ciel. Elle remonta avec beaucoup de mal jusqu'à la hauteur de la plateforme où la navette s’était posée et entendit plusieurs coups de feu sans savoir ce que c’était. Des cris, des hurlements qui lui glacèrent le sang résonnèrent au dessus d’elle. Dans un grand effort, elle força pour atteindre la terre ferme, mais aperçut une silhouette rouge tomber, elle reconnut l’échidné.

- Non pas  encore !

La jeune hybride voyait le malheur se répéter. Sans réfléchir, elle se précipita vers le corps de Pichak, ignorant les courbatures. Elle le rattrapa de justesse mais le poids de l’hybride l’entraîna vers le sol. Ils chutèrent d’une bonne vingtaine de mètres avant qu’elle ne parvienne à se stabiliser. Une vive douleur lui traversa l’aile droite. Mais elle devait tenir. Plus haut, la navette décollait. Ambre réussi à se poser sur une plateforme en contre bas. Elle y déposa avec précaution son fardeau. Ce fut avec soulagement qu’elle constata qu’il respirait toujours, mais son souffle était faible et sifflant. Son corps était couvert d’ecchymoses et du sang coulait d’une plaie importante dans son dos, mais il était vivant. C’était le principal. Ambre se souvint soudain du puma. Elle reprit avec précaution le Sage dans ses bras et s’envola de nouveau. Elle retourna sur les lieux du combat pour y découvrir le corps sans vie d’Ospac. Ne pouvant plus rien faire pour le nomade, elle se décida à rentrer au village. Deux personnes étaient mortes aujourd’hui, elle refusait qu’il y en ait un autre. Procédant par étape, elle se dirigea vers la citée des oiseaux.


Ce que je déteste cette limitation de caractères.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Katos le Septembre 08, 2009, 06:27:50 pm
Deux autres mort ToT. Biensur que je garde sous la pat(at)e mon livre =)

Sinon, chapitre super, comme d'hab. A part ça, j'ai pas remarqué de faute, mais l'image ne marche pas chez moi ;_;

Avec un poumons défoncé, pense pas que Pitchak va tenir longtemps. Sinon, comme d'hab, j'aime pas les humains XD, gnagnagna au méchant qui balance des pauvres mobiens dans des précipices
/me crève

J'suis pas doué pour les commentaire x).


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Septembre 09, 2009, 01:34:16 pm
Ya !!!

Me revoilà ^^
En effet, j'ai adoré Venioc ^^

Bref, je reviens sur le sujet.

J'ai adoré ce chapitre, que je trouve super bien écrit, comme d'hab quoi ^^ Perso, même si je déteste Pichak, j'espère qu'il va résister. Pour Ospac et Tarok... Re-T.T
Enfin, j'aime beaucoup Ambre (ce que je peux adorer ce prénom !) et j'espère bien qu'elle réussira à sauver mon échidné détester.
*L'échidné en question s'approche d'elle.*

^^"

Par contre, je déteste toujours autant les humains !! Ce qu'ils peuvent être horrible, je peux pas les voir, pas les voir, pas les voir X( Ce qu'ils peuvent m'énerver... En plus, comme si ça leur suffisait pas, ils ont tuer deux personnes !! è.é

M'enfin, un superbe chapitre, plein de belle description... Bref, comme toujours j'ai adoré !!

Bon courage pour la suite ^^ 
 


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Septembre 09, 2009, 04:34:33 pm
Pas vu que c'était pas fini !! *mort le bureau @//@*
Tain des morts, l'hécatombe, le bordel o/ Et la fin qui approche donc ? Encore 5 ou 4 chapitre avec celui là ! Tain j'ai hâte de voir le bouquet final...
C'est triste un humain .o.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Septembre 10, 2009, 03:39:58 pm
Et bien et bien ces deux longs chapitres ont été très riches en émotion et en ...morts.


Pauvre Venioc, il ne méritait pas de finir comme ça. Hunter est un démon??????? 0.0 C'est donc ça la seconde particularité!
Alors commeça ce cher petit loup est le descendant de Kayra qui a héritée de ses dons de guerrisseuses. A hatte de revoir sa petite bouille tout mignonne. En plus on le revoit très bientôt ^^//Bleddy saute joie partout comme un cabris //

Fan-club de Inke le loup soyez au rendez-vous!!!!! Surveillez bien ce serait bête de rater cette réunion tant attendue.  Comment ça Bleddy est devenue folle?!!!!!!!! Non elle n'a pas dijoncté. Dans ce monde est-ce interdit de montrer son impatience de retrouver quelqu'un que l'on adore beaucoups?!!!!


Oh là là dans le second chapitre il y a encore plus de ...... Pauvre Ospac, pauvre Tarok et pauvre hu... QUOI?!!!!!! Eux surment pas, n'aurait aucune pitiée pour ces barbares qui se croivent au-dessus de tous. [pfeu,pfeu] Leur crache dessus tant ils me répugnent.  Ah ha vous me trouvez infecte aujourd'hui?! Normal, comment ne pas l'être quand on sait de quoi son capable ces immondes créatures.  Même dans la réalité certains sont pareil.  Dans cette fic, les met tous dans le même sac sauf kenny, Junior et leur amie car eux ils sont bien. Des exceptions!!!!!^^ Eux aussi j'ai hatte de les revoirs.

Bon il me semble avoir rien homis. A si!!!!!




Vivement le retour de Inke ^^ // Une follasse de lionne saute de joie comme une chèvre sauvage //  Ciao la compagnie & à la prochaine^^


 


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Hunter le Septembre 10, 2009, 04:13:02 pm
Boucherie dans le passé, boucherie dans le présent ... C'est la guerre de partout, c'est grave. ._.

Bref. Que de violence, et un objectif non-atteint pour les hybrides. J'aime bien le changement de camp, ça permet d'avoir les sentiments des deux camps. Et ça fait toujours autant haïr les humains. (C'est eux les méchants ! *PAN*)

Bon, je veux la suite. Y a du suspense, vu qu'on a une personne entre la vie et la mort (Deux mais l'autre osef ~~) et qu'une Emeraude a changé de camp.

... A quand le retour des anciens ? Ceux qui se sont battus contre les loups ? Y en a un qui a une vie presque éternelle, après tout ~~ *sort*


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: rekkua le Septembre 12, 2009, 10:46:24 pm
Le décor avait l'air très joli *_*
Ah, je suis contente, ça fait longtemps je n'ai pas lu d'écrit quasi parfait sur ce forum! Quasi, parce que t'as pas mal utilisé l'expression "Ambre redoubla d'effort". Au moins deux fois. Problablement trois...

Et puis y avait aussi ça:

Citation
Ambre semblait toujours muette et le resta jusqu'à ce qu’elle le dépose sur le sommet d’un volcan fumant. La fumée qui s’en échappait rendait l’horizon opaque

Là je suis en train de me demander si t'avais remarqué ou si tu t'es embêté pendant plusieurs minutes à chercher un synonyme pour l'un ou pour l'autre... Dans le second cas, tu te serais peut-être dit en plus "oh et puis ils remarqueront rien!".

Pas d'chance, moi chuis là. On est de retour dans le présent, donc ça m'intéresse déjà plus. J'aime bien Kenny, comme perso, alors je jubile presque à l'idée de bientôt le revoir :D

Pour les humains... J'ai pas tant de haine à leur égard que ça. Ouais, c'est des salops. Mais c'est normal, ils ont été créés pour ça :p Justin je l'ai un peu oublié... Voir beaucoup. Je crois que je vais repasser rapidement la fic en marche arrière, histoire de raviver quelques noms à ma mémoire!

Bien, comme qui dirait, vivement la suite! Mais pas trop vivement non plus, pour que j'puisse la lire... Ca sera tout pour ce soir (pour cette semaine?), désolée si tu espérais un long commentaire ^^


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Septembre 13, 2009, 03:29:43 pm
Edition du dernier chapitre 21. Dernier post de la page précédente avec un dessin de Kayra.

Merci à tous pour les com. ^^


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Blackdoom le Novembre 14, 2009, 02:32:18 am
... Fuck le système de posts ~~
J'ai pas tout lu, je viens juste de terminer le chapitre 7. Donc oui certains penseront que j'ai peut-être rien à foutre ici, d'autres se diront que c'est pour me faire bien voir, et bien à tous ceux-là je leur dis ALLEZ LIRE ERAGON OU TWILIGHT et foutez-moi la paix.

Miko.
Ta fic. J'en ai déjà dit ce que je pensais dans le topic pour l'élection au Best-Of, donc tu sais déjà ce que j'en pense, même si mon analyse ne tient qu'aux six - sept premiers chapitres. J'en profite rapidement pour dire ce que j'ai pensé, de ce septième chapitre, même si je repasserai sur SP après avoir bouclé le huitième : y a moins de fautes que dans tous les autres jusque là. En fait, j'ai l'impression que tu as repris le début, on va dire que là c'est presque parfait (la première page et demi est vierge de tout surlignage). Par contre à partir de la moitié et jusque la fin (surtout en ce qui concerne le souvenir du loup), les fautes reviennent.
M'enfin, ça reste très plaisant à lire, et l'histoire est toujours aussi intéressante.
Pourquoi je poste ici ? Parce que je t'ai vu baisser les bras sur le chat de SP, et malgré le fait qu'on en ait parlé, ça me reste toujours à l'esprit. De plus, ya aucun nouveau chapitre ici depuis septembre. Et j'aime pas ça.
Je comprends que tu ais été assez dégoûtée par l'expérience Legend 2, mais malgré ça, et tu en conviendras, les suites en général plaisent moins à la longue qu'un véritable renouveau. J'ai un peu cerné les pages, et même si tu n'as pas beaucoup de lecteurs, certains reviennent assez fréquemment. Je ne vois aucune raison pour toi de baisser les bras.
Je l'ai dis, je le répète : Origine, ou Génèse, qu'importe, est et reste une des meilleures fics de ce forum. Ok ya des fautes, ok elle est pas parfaite, mais l'aventure qu'elle propose, perso je l'ai jamais vu ailleurs, et vu comment elle est racontée, on aurait presque envie de s'asseoir au coin du feu pour t'entendre nous la conter.

Voilà, c'est tout. Prend ce message comme il te plaira, après tout on en a discuté, j'ai failli te faire la tronche pour ça ._. (mais comment je pourrais enfin, ma grand-mère Miko é_è), mais bon voilà, je voulais quand même laisser mon empreinte sur ce topic, au moins le temps que je rattrape mon retard considérable.
Perd pas la foi ! Ecrire est un plaisir, pas un moyen de se mettre en vitrine =) (Même si je sais que tu l'as compris, et ce bien avant moi)


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Novembre 15, 2009, 10:54:48 am
Dans la série "Courage et baisse pas les bras !" :

(http://img36.imageshack.us/img36/3306/10000kiri.png)

Il FALLAIT que ça soit screen'd ça.

Bravo pour tes 10 000 pv ! <3 ! Et c'est pas du fake.

Comme quoi y'a plein de gens qui lisent, non mais ! Et on veut la suite eh, t'arrête pas en plein chemin ^-^
/me fait un gros bizoo à Miko <3


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Novembre 16, 2009, 08:19:50 pm

Katos : L'hécatombe ne fait que commencer. ^^

Kayra : J'essaye toujours de faire des descriptions détaillées. Après je ne sais pas si elles sont si réussies que ca. J'essaye de vous faire deviner à quel niveau cela appartient. ._. Pas grand monde a trouvé.
Bah les humains sont les méchant de l'histoire aussi. Comment ca t'aime pas Pichak. Lui t'aime bien. ^o^

Capita :
1 Bin oui plein de morts et pas encore la  fin mais ca arrive. Bientôt le calvaire sera fini.
2 Comme tout le monde le sait le nombre de vues n'est pas représentatif. Mais merci quand même.
Fait un gros calin à Capita.

Bledengor :
Je prends les inscriptions pour le fan club de Inke ? ^^ Bah tu verras que justement on retrouve Junior dans ce chapitre. ^^


 Hunter : aucun retour des "anciens" dans la fic n'est prévu mais sait on jamais ca pourrait peut être faire un nouveau sujet. M'enfin c'est pas pour demain la veille. J'ai déjà celle de Fils en cours c'est largement suffisant.

Citation de: rekkua
Citation
Ambre semblait toujours muette et le resta jusqu'à ce qu’elle le dépose sur le sommet d’un volcan fumant. La fumée qui s’en échappait rendait l’horizon opaque

Là je suis en train de me demander si t'avais remarqué ou si tu t'es embêté pendant plusieurs minutes à chercher un synonyme pour l'un ou pour l'autre... Dans le second cas, tu te serais peut-être dit en plus "oh et puis ils remarqueront rien!".

Hum j'avais pas vu. Simplement. ^^' Y'a sûrement plein de fautes dans celui-ci malgré l'aide de Kayra. Il y en a tellement. De plus je manque de motivation pour me relire. Alors oui il y a un peu de "oh et puis zut ils remarqueront pas."
 
Une seconde partie avec les humains, mais pas Kenny. Il faudra attendre la seconde partie du prochain chapitre pour cela. Bah tu as le temps de lire entre deux posts vu à la vitesse où je vais. -_-

Quant à la taille de ton com, cela n'a pas d'importance. Je suis déjà bien heureuse lorsque j'en ai un alors sa taille n'a pas d'importance.

 Donf : Bah on en a déjà discuté. J'ai une sainte horreur de l'hypocrisie. Je préfère qu'on me dise franchement qu'on ne me lit pas, plutôt que de s'inventer des prétextes stupides. Comme je te l'ai dit, je la finirais sans aucun doute. Si je continue à poster ici c'est pour les quelques uns qui me soutiennent encore. Et pour pas me faire taper par Rekkua aussi. ._.
Fait un gros câlin à Donf. Lui pique une clope et se l'allume.



Chapitre 22 : seconde partie.

Junior amena avec facilité la navette près de la base en construction. Les travaux avaient avancé bien plus vite qu’il le croyait. Les militaires avaient trouvé une grotte assez profonde où s’installer. Ils avaient défriché une bonne partie de la forêt pour installer les machines. Mais une fois achevé, il serait difficile de la trouver tant la falaise était percée de trous. Certaines grottes communiquaient et offraient d'excellentes sorties de secours. Le rouquin posa la navette à la lisière de la forêt et en sortit avec Julianne. Il conseilla à Thomas, toujours recherché, de rester avec Kahina qui avait tenu à venir avec eux. L'échidné rose était très troublée, elle comprenait à peine le langage humain et s'inquiétait terriblement. Elle avait un mauvais pressentiment.

Junior s'équipa d'explosifs qu'il dissimula dans les poches de son pantalon ainsi que des détonateurs qu'il confia à Julianne. Une radio complétait son attirail puis il prit la main de sa compagne et avec détermination s'avança vers la base. Il avait déjà signalé son arrivé par radio et il eut l'agréable surprise de trouver Anthony à l'entrée qui le guida dans les installations.

Le rouquin lui présenta la jeune femme.
-   Ma compagne : Julianne Berringer. Elle dirige le département de recherche de la colonie. Nous nous sommes rencontrés par hasard et ça a été le coup de foudre. Ça ne te dérange pas qu'elle nous accompagne ?
Anthony la regarda en souriant. Il lui prit la main et y déposa un baiser qui fit rougir la jeune femme.
-   Bien sûr qu'elle peut venir. Normalement c'est interdit, mais on va faire une exception.

Le soldat les guida à l'intérieur, commentant les installations. La grotte était un véritable dédale. Immense, elle devait couvrir une bonne partie de la montagne. Les travaux étaient encore plus avancés que ne l'imaginaient les deux amants. Le jeune technicien avait déjà installé son laboratoire et même son précieux caisson d'hibernation, qu'il s'empressa de montrer au scientifique. Sur le moment, le frisson de la découverte, la passion pour la recherche fit oublier sa mission à Junior. Les deux hommes se lancèrent dans une grande discussion à propos du projet.
-   Ce n'est qu'un prototype, mais il est fonctionnel. Je vais bientôt l'essayer. Je me disais que les hybrides feraient de bons cobayes.
Julianne suivait à peine la conversation, elle observait attentivement la pièce encombrée d'appareils divers. Le laboratoire était encore en chantier, c'était visible, mais elle n'imaginait pas que les militaires puissent avoir autant d'avance. Lorsque le soldat parla de cobaye hybride, elle sursauta en poussant un petit cri. Les deux hommes stoppèrent leur conversation pour la regarder.
-   Heu … Je … Excusez-moi… Je…
Anthony la regardait avec insistance, les sourcils froncés. Junior détourna habilement la conversation.

-   Quelle source d'énergie tu utilises ?
-   Géothermie, on est près d'un volcan, répondit-il distraitement sans quitter Julianne du regard. Pourquoi avez-vous criez ?
-   Rien, j'ai cru sentir un truc me frôler la jambe ! mentit la jeune femme espérant qu'on la croit.
Elle ne voulait pas ruiner leur chance avec son imprudence.
-   Oui il y a encore quelques vermines qui traînent. Ici et dehors !! Des hybrides ont déjà trouvé notre base et nous avons essuyé plusieurs attaques. Mais on s'en débarrassera vite.
Anthony se retourna vers le géant roux en souriant.
-   Il n'y a rien à craindre ici nous sommes en sécurité. Ton portail sera bientôt monté et d'ici deux jours, on pourra prévenir la terre. On recevra des renforts pour éliminer la menace hybride. Mais il faut encore que tu nous montres ton système d'alimentation.

La jeune femme serra les poings, elle blêmit. Visiblement le technicien partageait la vision étriquée et raciste de Smith. Malheureusement beaucoup d'humains sur le Santa Maria le suivaient aveuglément. Junior ne laissa rien paraître. Bien sûr, il avait appris à connaître les hybrides, mais s'il les aidait c'était surtout pour Kenny. C'était une façon de se faire pardonner, de récupérer son amitié. Il sauta sur l'occasion d'aborder le sujet de l'Emeraude.
-   Justement je me demandais s'il ne serait pas plus sûr d'utiliser la pierre qu'on a découverte, tu sais la pierre verte qui dégageait des radiations.

Le militaire jeta un bref coup d'œil à Julianne qui s'était un peu éloignée pour cacher sa gêne. Il prit le docteur par le bras et l'emmena hors de la pièce.
-   Chut ! Ça c'est classé secret défense, les civils ne doivent pas savoir.
Il poussa un long soupir avant de reprendre.
-   Impossible, Smith l'a faite chercher. Il veut trouver les autres et les rassembler. Donc il ne me reste plus que ta solution pour activer le portail. Viens, je te montre où il est et tu te mets au travail.
De nouveau en le tirant par le bras, Anthony guida le scientifique vers une autre pièce.
-Et Julianne je ne peux pas la laisser seule ! répliqua Junior en regardant derrière lui.
Le soldat allait répondre qu'il s'en occupait lorsque une violente déflagration raisonna dans le couloir. Cela venait de l'extérieur, mais ils le ressentirent même à l'intérieur. Anthony jura et se précipita dans le labo. Il faillit renverser Juliana qui en sortait. La jeune femme se jeta dans les bras de son amant en demandant ce qu'il se passait. Le technicien les informa rapidement.
-   Restez ici les hybrides sont en train de détruire nos machines, je vais régler le problème.
Il partit, laissant seuls les deux amants. Junior desserra un peu l'étreinte de sa compagne pour la regarder dans les yeux.
-   L'Emeraude n'est pas ici. Il faut détruire la base. Préviens Thomas ! Va placer les charges dans le labo, moi je vais au portail. On se retrouve ici.

La jeune femme hocha de la tête et s'empressa de retourner dans le laboratoire poser ses charges.

Junior mit un peu de temps à trouver un ordinateur mais beaucoup moins à le pirater pour obtenir les plans de la base. Bien sûr il y avait encore un grand écart entre la réalité et ce qu'il y avait sur le dessin. Beaucoup de pièces n'existaient pas encore mais cela lui permit de trouver la salle qu'il cherchait. Il découvrit aussi un dépôt d'armes tout proche qu'il s'empressa de plastiquer. Fort heureusement tout le monde le connaissait pour l'avoir vu souvent déambuler avec Anthony sur le Santa Maria. Personne ne l'interrompit. Il alla ensuite directement au portail. Cela lui faisait mal au cœur de détruire le produit de ses recherches, mais il le fallait. Et puis les plans étaient toujours dans sa tête. Il pourrait recommencer lorsque cette guerre serait finie. Poser les charges au portail fut plus complexe. Il y avait beaucoup de monde et plusieurs techniciens l'apostrophèrent pour lui demander de l'aide. Imperturbables les techniciens qui s'occupaient de l'installation avaient toute confiance en leurs collègues chargés de les défendre. Et puis qu'avaient-ils à craindre de quelques animaux ?

De son côté, Julianne commença par prévenir le jeune aspirant de leur intention. C'était ce qui était convenu. Elle alluma la petite radio et obtient rapidement la communication. Une fois cela fait, elle plaça les charges  à des endroits qui lui semblaient stratégiques. Elle allait mettre les détonateurs lorsque Anthony arriva. Il la surprit sur le fait et elle se retrouva nez à nez avec le canon d'une arme à feu. La jeune femme en tremblant se releva, les mains en l'air.
-   Je m'en doutais ! murmura le soldat les sourcils froncés. Où est ton copain ?




Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Novembre 16, 2009, 08:24:27 pm
Thomas faisait les cent pas dans le cockpit. L'explosion l'avait surpris et il ne comprenait pas d'où elle venait. Kahina de son côté ne faisait que regarder par le hublot. Ils avaient interdiction de sortir, pourtant lorsque l'hybride entendu un long sifflement, elle sursauta et se précipita vers le sas.

-   Attends, non il ne faut pas sortir ! tenta en vain de la retenir le jeune homme.
Il allait se précipiter à sa suite lorsque la radio bipa. Hésitant, il finit par répondre à l'appel.
-   Thomas vous devez vous tenir près à décoller nous plaçons les charges et nous revenons. La pierre n'est plus là Smith l'a avec lui.
-   D'accord, mais j'ai un problème Kahina vient de partir.
-   Quoi ?
Il y eut un moment de silence, un moment d'angoisse puis Julianne reprit la parole.
-   Il faut la retrouver. Des hybrides attaquent la base, elle a dû les rejoindre.
-   Ok j'y vais !

Le jeune aspirant coupa la communication. Il s'arma d'un revolver en priant pour ne pas avoir à s'en servir et sortit à son tour. Il trouva sans mal l'échidné rose dans la forêt épaisse, entre deux arbres. Il la rejoignit rapidement.
-   Viens, il faut revenir dans la navette vite, lui dit-il en la tirant par le bras.
Il eut à peine le temps de se retourner, qu'il se retrouva face à un échidné orange dont les yeux mauves le dévisagèrent avec colère. Il avait surgi de nulle part, ses épines étaient décorées de bandes blanches. Il en avait également sur le visage et le torse. Cela ressemblait étrangement à des peintures de guerre et cela le rendait encore plus effrayant malgré sa taille. Thomas avait beau être deux fois plus grand que lui, Bryak l'impressionnait beaucoup. Tellement qu'il recula de deux pas. Maintenant qu'il regardait plus attentivement, il vit les dizaines d'échidnés tout autour de lui. Il croyait la forêt vide, il se trompait lourdement. Kahina s'avança entre eux et posa la main sur le bras de son mari.
-   Que vas-tu faire ? Les attaquer ?
-   C'est déjà fait nous avons détruit une première vague de leur machine. Maintenant il nous faut entrer.
L'échidné rose hocha la tête et se retourna vers l'humain.
-   Nous entrer pour…
-   Non il ne faut pas !
La sage fronça les sourcils ne comprenant pas. Thomas essaya de parler simplement, il savait que l'échidné le comprenait à peine.
-   La base va exploser. Junior s'en occupe. Il va la détruire, mais il ne faut pas rester dans les parages. Nous partir !!

Elle le regarda en secouant doucement la tête. Elle ne saisissait pas tout. Elle comprenait juste que les siens devaient partir. Elle transmit donc le souhait du jeune homme à Bryak. Celui-ci fixa un moment l'humain. Contrairement à son beau-frère, il était prêt à faire confiance au terrien. Il poussa un autre sifflement qui se répercuta loin dans la forêt pour rassembler ses guerriers. Mais c'était trop tard. Alors que les échidnés commençaient à tous revenir, des soldats équipés d'exosquelettes et deux machines surgirent dans la forêt. Aussitôt les guerriers de Bryak attaquèrent. Le Sage orange entraîna sa femme à l'abri derrière un arbre. Ils furent rapidement rejoints par le jeune homme. Le combat ressemblait à un massacre. Les hybrides ne parvenaient pas à toucher leurs adversaires. Les flèches rebondissaient sur les armures métalliques. Protégés, les humains n'hésitaient pas à faire usage de leurs armes. De nombreux échidnés tombèrent et malgré leur force et leur courage, ils finirent par battre en retraite. Très vite il ne resta plus aucun hybride en état de combattre dans la clairière. Ils n'étaient pas tous partis, mais habilement dissimulés dans les arbres, les militaires ne les voyaient pas. Bryak ne voulait pas abandonner ses compagnons blessés, mais il devait à tout prix mettre sa femme en sécurité. Caché derrière un arbre, il observa les humains partir. Comble de l'horreur, il les vit emporter ses compatriotes blessés. Quatre de leurs compagnons se retrouvèrent donc aux mains des humains. Il fixa le jeune humain et en poussant doucement Kahina vers lui, il murmura.

-   Allez vous-en et prévenez ton frère.
-   Et toi ? Je ne veux pas partir !


L'échidné rose se précipita dans les bras de son amant ne voulant pas le quitter. Elle tremblait pour lui. Bryak ne se laissa pas attendrir. D'une poigne ferme, il se dégagea et repoussa la sage. Il fit signe à deux de ses guerriers encore en état.

-   Ramenez là au village.

 Thomas ne savait vraiment pas quoi faire. Il avait vidé son chargeur en tentant de couvrir la retraite des échidnés, mais cela n'avait pratiquement servi à rien. Maintenant il voyait les terriens emporter les hybrides blessés. Il ne comprenait pas pourquoi mais cela l'obligeait à les secourir avant que la base n'explose. Alors que Bryak et trois de ses guerriers suivaient les humains, il fit de même, rattrapa rapidement l'échidné orange pour tenter de lui faire comprendre.

-   Je viens avec toi. Il faut faire vite.

D'une main, il se tapa le torse puis désigna au loin les soldats. Espérant que Bryak le comprenne. Celui-ci fronça les sourcils, puis prenant la main de Thomas, il l'entraîna à sa suite. Avec discrétion, se fondant dans la végétation malgré la présence du jeune homme, les hybrides arrivèrent presque à l'entrée de la grotte, avant d'être repérés. Les soldats lancèrent des grenades. Inconscient du danger, les échidnés ne prêtèrent aucune attention aux œufs de métal, mais Thomas réagit au quart de tour. Il cria une mise en garde avant de se jeter à terre loin de la grenade, entraînant avec lui Bryak qui le tenait. Le souffle de l'explosion réduit à néant une bonne partie des amas de roche qui servaient d'abris aux hybrides et deux d'entre eux furent tués sur le coup, n'ayant pas compris l'avertissement de Thomas. Le jeune homme se redressa avec peine, des débris l'avait touché et sa tempe laissait s'écouler un fin filet de sang. La vision trouble, il tenta de s'asseoir et discerner ce qui l'entourait. Un échidné rouge affublé lui aussi de peinture blanche sur le visage aidait Bryak à se relever. Le Sage, sonné, présentait une longue coupure sur le bras gauche, mais semblait en vie.

-   Tout va bien ? demanda l'aspirant en se remettant sur pied.
Les deux échidnés ne lui répondirent pas. Parce qu'ils ne le comprenaient pas d'une part, de plus, ils devaient faire face à un bataillon de soldats. Une dizaine d'hommes les menaçaient de leurs armes, prêt à faire feu. Thomas sans réfléchir se précipita entre les militaires et les hybrides.
-   On se rend !! cria-t-il avant de déposer son revolver de toute façon vide par terre et de lever les mains.
D'un regard, il enjoignit les hybrides à faire de même. Bryak le comprit rapidement. Il y avait déjà eu assez de morts et ce n'était pas en ayant un acte irréfléchi qu'il sauverait leur compagnon.

-   On les laisse nous conduire aux prisonniers, murmura-t-il à son compagnon rouge avant de lever à son tour les bras au ciel.

Puisque cela semblait être un signe de capitulation pour les humains. Son regard améthyste croisa celui de Thomas. Il faisait confiance en ce jeune garçon. Désarmés et menottés, ils furent conduit à l'entrée de la grotte dans une caverne annexe servant de prison. Là, il retrouvèrent les cinq autres hybrides. Aussitôt Bryak alla vers eux tandis que l'échidné rouge regardait avec mépris les soldats s'éloigner. Dès qu'ils furent hors de vue, le jeune humain se débarrassa de ses entraves comme il l'avait fait avec le général. Bien sûr, cela lui demanda plus de temps mais il y parvint néanmoins. Alors qu'il allait délivrer les deux échidnés, il vit avec stupeur Bryak briser ses menottes sans le moindre effort apparent. L'échidné rouge fit de même puis alla réconforter ses compagnons blessés. Deux d'entre eux n'étaient que légèrement touché. Brûlés par les lasers. Une femme rose violacée qui soutenait la tête d'un  autre roux inconscient et un jeune guerrier qui rassurait le dernier qui se battait pour survivre, une balle lui perforait l'abdomen. Bryak avait pansé au mieux ses compagnons sans même s'occuper de sa propre blessure. Thomas se sentait terriblement mal. Il avait du mal à se persuader que c'étaient les siens qui étaient responsables de tout cela. Il repensa alors à sa conversation avec Julianne. Ils ne devaient pas rester ici. Le jeune homme s'empressa de crocheter la serrure de la cellule.

-   Partir !!  murmura-t-il aux hybrides en leur faisant signe de le suivre.
Les échidnés se regardèrent. Le rouge d'une voix grave interrogea Bryak.
-   Tu lui fais vraiment confiance? On devrait peut-être rester et les battre maintenant.
-   Avec quatre blessés? Non Jahnnic il faut le suivre.
L'hybride violette leva un regard suppliant sur Bryak. Ses yeux verts s'emplissaient de larmes. C'était son époux qu'elle tenait serré dans ses bras.
-   Il faut sortir Jretoy d'ici et vite.
Bryak les regarda. Ils étaient plus que ses guerriers, ils étaient aussi ses amis d'enfance. Il n'avait jamais vue Cloane aussi triste et inquiète. Pas depuis des années.
-   On sort d'ici.

Il se releva et s'approcha de l'humain toujours occupé à ouvrir la cellule. C'était bien plus difficile qu'il ne l'avait imaginé et il n'y arrivait pas. Le cadenas qui retenait la chaîne était une serrure à code. Il ne parvenait pas à trouver la combinaison.
-   Partir ?! demanda l'échidné orange en s'appliquant à répéter le terme humain.
Thomas se retourna vers lui et haussa les épaules.
-   Partir oui mais faut déjà sortir d'ici ! dit-il en lui montrant le cadenas.
Bryak le regarda un moment. Il ne comprenait pas les explications de l'humain mais il voyait bien que l'objet de métal les empêchait de sortir. Il prit le cadenas dans sa main valide et l'écrasa comme un fruit mûr, le brisant en mille morceaux.
-   Wouah rappelle-moi de ne pas te serrer la main ! murmura le jeune homme les yeux ronds comme des billes.
-   Serrer la main ? Répéta l'échidné en fronçant les sourcils, perplexe.
-   Rien rien, répliqua Thomas en ouvrant la porte.

 Jahnnic prit délicatement l'échidné inconscient dans ses bras, tandis que Cloane et son autre compagnon se chargeaient de soutenir l'hybride blessé au ventre. Il était à peine conscient et se vidait de son sang à chaque minute qui passait. Ils avançaient prudemment dans les couloirs qui semblaient déserts. Thomas en tête avec Bryak. Ils s'arrêtèrent lorsqu'une explosion fit trembler la caverne. La sortie était toute proche mais encombrée de soldats qui semblaient fuir. Une seconde explosion très proche sema la panique chez les militaires. Thomas fit signe à ses compagnons de courir vers la sortie. Il passa en dernier pour s'assurer que personne ne viendrait les arrêter. La fuite des hybrides ne passa pas inaperçue. Le jeune aspirant s'empara d'une mitraillette abandonnée et tira à l'aveuglette en direction des soldats. Il avait déjà vécu une fuite qui s'était terminée en drame, il ne voulait pas que cela recommence. Lorsque les échidnés furent sortis, il s'élança à son tour vers l'extérieur alors que les projectiles sifflaient autour de lui. Il sentit la morsure d'une balle lui traverser le ventre, mais il n'arrêta pas pour autant. Il atteignit enfin l'entrée, Thomas eut à peine le temps de se demander si Junior et Julianne étaient sortis qu'un nouveau souffle plus puissant l'envoya rouler à terre.
Dans un voile sombre teinté de rouge, il vit des hybrides s'approcher de lui. On lui parla mais il ne comprenait rien. Le jeune homme tenta de bouger, de murmurer quelque chose. Son esprit filait lentement mais sûrement, la douleur était insupportable, il sombra dans le néant de l'inconsciente.



Julianne tremblait tellement qu'elle n'arrivait pas à parler. Anthony avait bien sur tout découvert. Elle devait pourtant protéger Junior. Rassemblant tout son courage la jeune femme bégaya une réponse.

- Ivo n'est pas au courant. J'ai agi seule.
- Bien sûr et moi je suis le pape. Viens, on va aller lui poser la question.
Agitant le canon de son arme, le soldat invita Julianne à le précéder. Alors qu'elle allait passer la porte, celle si s'ouvrit sur Junior surpris. Durant quelque seconde le temps se figea. Junior fixait le canon de l'arme braqué sur son amie et son propriétaire. Son cerveau fonctionnait a tout allure.
- Anthony qu'est ce qu'il y a ?
Il tenta de feinter l'innocence. Peut être pourrait-il ainsi se sortir de la situation.
-   Comme si tu le savais pas !! Allez on avance, tous les deux, on va tirer cette histoire au clair.

Le jeune militaire hésitait encore. Il n'était pas certain de la trahison du scientifique mais il ne devait pas prendre de risque. Il allait les ramener au poste de commandement et les emprisonner jusqu'à être certain de la situation. Une nouvelle explosion ébranla la caverne. Anthony vacilla et du se retenir à la paroi pour ne pas tomber. Junior profita de cet instant pour bousculer son ancien collègue et entraîner Julianne avec lui dans les couloirs. Malheureusement il avait beau être un génie, son sens de l'orientation lui fit défaut. Ils se retrouvèrent dans un cul de sac. Les deux amants firent demi tour mais se retrouvèrent nez à nez avec Anthony et deux autres soldats. Ils tirèrent sans sommation. Julianne s'interposa entre les tireurs et Junior. Trois coups de feu résonnèrent avant que le silence ne revienne. Une balle avait effleuré l'épaule du rouquin mais il ne s'en rendit même pas compte. La jeune femme s'effondra dans ses bras, touchée dans la poitrine.

-   Julianne ? Non !!

Tout s'arrêtait pour le jeune homme, il fixait le regard vitreux de celle qu'il aimait. Il n'y avait plus de vie dans ses yeux bleus. Junior ne voulait pas le croire il la serra dans ses bras tandis que la tristesse envahissait son cœur. Anthony ordonna de cesser le tir. Il ne manifesta aucune émotion vis à vis de la mort de Julianne. Après tout, ils étaient en temps de guerre et elle les avait trahis. Et visiblement Junior aussi. Croyant pouvoir s'en sortir seul, le militaire renvoya ses deux subordonnés à l'extérieur. Ivo était agenouillé auprès de la dépouille de son amante. Il ne voulait pas croire qu'elle était morte. Il avait oublié tout ce qui l'entourait, la grotte, les détonateurs, sa mission. Il ne songeait qu'à elle. A celle qu'il venait de perdre. Peu à peu il repris conscience de la réalité tandis que sa souffrance se transforma en colère. Une haine sourde contre celui qui l'avait assassinée, contre toute cette histoire. Contre le monde entier. Son regard bleu se redressa sur Anthony. Celui-ci le menaçait toujours de son arme encore fumante.

-   C'est fini Junior rend toi !
-   C'est fini !! répéta la voix tremblante du jeune homme.

Il ne réfléchissait plus, seul son désir de vengeance l'animait. Il leva lentement la main droite. Il appuya sur le petit détonateur et aussitôt une violente déflagration secoua toute la caverne.
Anthony se retrouva à terre mais se releva immédiatement pour viser le scientifique. Avant qu'il ne fasse feu une nouvelle explosion plus proche se fit entendre.

-   Ce complexe va être réduit à néant ! cracha Junior ivre de rage, toi aussi.

Le jeune homme parti dans un fou rire. Il ne souhaitait plus vivre. Il était seul dorénavant. Cette mission lui avait pris sa famille, son amitié et son amour. Il n'avait plus rien. Anthony reconnut la folie dans le regard de son ancien ami. Il ne chercha pas à le raisonner, il s'enfuit avant de finir enterré vivant. Les explosions redoublèrent, la base était en train de s'effondrer sur elle-même. Lorsque les charges du dépôt d'armes s'enflammèrent, le soldat venait juste de sortir. Il fut projeter au sol avec une dizaine d'autres. Il aperçut les échidnés s'enfuirent mais il préféra sauver sa peau plutôt que les poursuivre. Fort heureusement la navette stationnée à distance leur permit de s'enfuir sans mal. Il devait prévenir le Colonel que le portail et leur chance de recevoir du renfort étaient anéantis.
Une pluie de gravas s'abattit sur le rouquin. Il protégea le corps sans vie de Julianne du sien et attendit la mort. Il n'avait plus qu'un désir : la rejoindre. Après le vacarme des explosions, le silence revint. Un silence de mort ! Pourtant malgré le froid et l'obscurité, Junior n'était pas mort. Son minuscule abri avait tenu le coup. Il resta longtemps prostré dans le silence et le noir. Il caressait doucement le visage encore chaud de sa compagne. Mais peu à peu, celui-ci devint glacial et rigide comme la pierre. Junior réfléchissait. Son désir de vengeance avait pris la place du désespoir. Après plusieurs heures, il se décida à s'en sortir. Il se leva, prit délicatement le corps de Julianne dans ses bras et avança dans les couloirs. Il trouva le laboratoire de Anthony presque intacte. Les charges de Julianne n'ayant pas explosées. Elle n'avait pas eu le temps de poser les détonateurs. Junior déposa la jeune femme sur un des petits lits encore intact et se mit en quête d'une sortie. Pourtant après plusieurs heures de recherche, il dut se rendre à l'évidence. Non seulement il était seul mais de plus, il était prisonnier. Enterré vivant sous un amas de roche, le désespoir de nouveau le prit. Pourtant son intelligence fonctionnait à merveille. Il échafaudait déjà un plan pour se sortir de ce pétrin. Junior passa le premier jour à chercher des vivres et du matériel. Il se confiait à Julianne reposant sur le lit dans de ce qui était devenu son repère. Il avait besoin de lui parler. Pour ne pas sombrer dans la folie. Quoique parler à un mort n'est ce pas la folie ? Deux jours, une semaine, il comptait le temps en gravant dans la roche des bâtons. Ses réserves commençaient à s'épuiser mais il n'avait aucune solution. Il était bel et bien prisonnier. Un moment il songea à mettre fin à ses jours. Il avait découvert un revolver abandonné. Mais il n'en avait pas le courage. Il adopta une dernière solution. Le caisson d'hibernation. L'appareil avait souffert des explosions. Junior passa un bon moment à tenter de le réparer. Il avait dû se résoudre à enterrer le corps de Julianne tant l'odeur et son apparence le dérangeaient. Mais il continuait à lui parler. Il lui confiait ses espoirs d'un jour la venger. Combien de temps s'était écoulé ? Il n'en avait aucune idée. Des mois? Des années? Ses réserves s'étaient épuisées. Son apparence s'était transformée, il avait perdu une bonne dizaine de kilos. Sa barbe et ses cheveux en broussaille avaient bien poussé. Il n'avait plus le choix. Bien que le prototype n'ait jamais été testé le jeune homme entra dans le caisson. Tandis qu'il sombrait dans un sommeil artificiel ses pensées allèrent à Julianne, Kenny et sa famille. Il espérait que son ami le chercherait et le découvrirait. Ce n'était qu'une question de temps. Il l'espérait.





Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Katos le Novembre 16, 2009, 09:13:27 pm
Bon... Déjà, comme d'habitude, il ne faut pas esperer de ma part un commentaire bien constructif, comme tout le monde les aimes >.< ! Car je suis pas doué pour ça ToT ! Bon, je vais commencer par la fin (logique katossique) : La montée en folie de Junior. J'y voit un défaut. Déjà, elle est admirablement bien décrit, on sent bien la folie qui monte en lui. Mais le petit défaut est que pour le thème de la folie, un gros bloc de texte convient mal (à mon avis) ! Des "..." de temps en temps aurait accentué l'effet de folie.

Aussi, je viens juste de remarquer, mais (attention, c'est la remarque bien chiante par excellence xD) deux trois espace au début de chaque paragraphe aurait peu être rendu le texte plus sympatique (au premier coup d'oeil, car cette partie de chapitre est génial =3).

En fait, le principale problème de ce chapitre bien de la mise en page =3, par c'est deux trois truc. Sinon, je trouve que tu tente trop d'éviter les phrase à rallonge (notamment sur la fin), tu devrais en mettre quelque longue de temps en temps, pour éviter, par exemple, sur la fin, les répétition de "Junior" et "il".

Citation
Il se confiait à Julianne reposant sur le lit dans de ce qui était devenu son repère. Il avait besoin de lui parler. Pour ne pas sombrer dans la folie. Quoique parler à un mort n'est ce pas la folie ? Deux jours, une semaine, il comptait le temps en gravant dans la roche des bâtons. Ses réserves commençaient à s'épuiser mais il n'avait aucune solution. Il était bel et bien prisonnier. Un moment il songea à mettre fin à ses jours. Il avait découvert un revolver abandonné. Mais il n'en avait pas le courage. Il adopta une dernière solution. Le caisson d'hibernation. L'appareil avait souffert des explosions

Ici par exemple, des "il" partout °0° ! D'ailleurs des "le jeune savant", auraient bien servit de temps en temps X3

Sinon, faut pas se méprendre, hein, j'adore ce chapitre ! C'est juste que, contrairement aux autres, j'ai eut un éclair de constructivité (ma court-circuité un neurone, j'en ai perdu la moitié .o.). Car c'est un chapitre génial (super le bbcode =3 *crève*), comme d'habitude =3, starring Bryak the Stell-Breaker ! x3
/me fuit très vite


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Novembre 18, 2009, 12:36:53 pm
Katos, pour les fautes, c'est à moi qu'il faut le dire, car c'est moi qui corrige ^^"

Bref, en tout cas y a une chose qui m'a étonné dans ton commentaire, Miko-sama :
Citation
Comment ca t'aime pas Pichak. Lui t'aime bien. ^o^
...
*Regarde l'échidné à ses côtés*
Ah bon ?
*S'enfuit pour pas se faire taper*

Bref, en tout cas très bon chapitre ^^ Et félicitation pour tes vues aussi !!
Alors, comme je te l'ai déjà dit, y a une chose qui m'a franchement étonné. Junior... Son vrai nom, c'est Ivo, c'est ça ? Et le prénom de Robotnik, c'est Ivo...

AAAH !! J'aurai jamais pensé que ce pourrait être lui é^è
Bref, en tout cas j'espère que les échidnés et Thomas vont réussir à s'enfuir !! Parce que là, les humains y sont vraiment pas gentil (bon, on s'en doutait mais bon...).
En plus, Julianne est morte T.T C'est pas cool, surtout pour Junior, ça T.T En plus c'était pour le protéger... Finalement, je comprends pourquoi il est devenu fou.
*Fuit une fois encore*

Bref, très bon chapitre, j'aime vraiment comment tu écris !!! J'ai rien d'autre à dire et j'en suis désolée, mais sache que j'ai vraiment adoré ce chapitre. Et j'adore Kahina avec son mari =3 Y sont trop choux tous les deux !!

Enfin, bon courage pour la suite, Miko-sama !!



Titre: Re : Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Blackdoom le Novembre 18, 2009, 12:53:33 pm
Bref, en tout cas j'espère que les échidnés et Thomas vont réussir à s'enfuir !!

Aha ! Je passe juste pour te rappeler qu'on avait un deal Miko ! è_é
Thomas doit survivre ! SURVIVRE ! Les Thomas au pouvoir, je n'accepterai pas qu'un seul Thomas ait été maltraité durant l'écriture de cette fanfic ! J'espère que le message est clair Miko è_é

*Sort une pancarte avec écrit VIVE THOMAS et l'abat sur la tête de Miko avant de se barrer en courant*


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 02, 2009, 02:43:45 pm
Katos :On appelle un alinéa le retrait en début de paragraphe. C'est pas idiot. J'aurais du en faire. Ce sera pour la prochaine fic. La montée en folie de Junior ne fait que commencer. Je tiendrais compte de ces remarques pour la seconde partie de sa déchéance ^^ Comme je te l'ai déjà expliqué la répétition des il a la fin est voulue. Je voulais dé-personnifier le protagoniste.Tu verras que la prochaine fois qu'on le verra je ne l'appellerais presque plus par son prénom. Merci de ce com. Il me fait chaud au cœur tu n'imagines pas à quel point.

Kayra :
Citation
Bref, en tout cas y a une chose qui m'a étonné dans ton commentaire, Miko-sama :

Citation
Comment ca t'aime pas Pichak. Lui t'aime bien. ^o^
...
*Regarde l'échidné à ses côtés*
Ah bon ?
*S'enfuit pour pas se faire taper*
Mais si je t'assure d'ailleurs à l'occasion je te le prouverais avec un beau dessin. ^o^
Les dernières révélations viendront avec les trois derniers chapitres (25-26-27). Encore un peu de patience et tu sauras bientôt tout. De même que celui de Katos ton commentaire me touche beaucoup, énormément à un moment où je doute beaucoup.

Le type à la pancarte ridicule :
* Prend un feutre rouge et écrit sur la pancarte. Vive les Thomas écartelé, éviscéré, estropié, amputé... et la redonne à Donf.*
Notre deal concernait sa survie. ^^ J'ai jamais promis qu'il s'en sortirait indemne. Mouhahaha !!

Tu vois maintenant ce que je voulais dire ? Y'a de quoi être frustrée. M'enfin je ne me plaindrais plus. C'est inutile.


Chapitre 23 La dernière Emeraude

Inke était entraîné à toute vitesse dans un toboggan aquatique. Il sentait la présence de la jeune grenouille, sa main serrant la sienne, mais cela ne le rassurait pas. Il ne pouvait pas crier au risque d’avaler l’eau qui tourbillonnait autour de lui. Au terme d’une glissade qui lui sembla durer des heures, il déboucha avec l’insulaire au fond d’une mare, et il se mit à paniquer lorsque la grenouille le lâcha pour regagner la surface. Il tenta de remuer les pieds et les bras, mais cela ne faisait que l’enfoncer un peu plus dans la vase qui recouvrait le fond.

La grenouille n’avait vu que cette solution pour échapper à l’échidné : plonger dans un des trous qui menaient au lac avec le risque de s'égarer et de tomber dans un de ceux qui n’avaient pas de sortie. Heureusement sa mémoire ne lui faisait pas défaut et elle ne se trompa pas. Elle déboucha avec le loup dans un des plus grands lacs de l’île, près du lagon où elle avait laissé sa pirogue. Elle lâcha la main de l’hybride et remonta à la surface. Pourtant elle s’aperçut rapidement que celui-ci ne la suivait pas, aussi elle plongea pour le chercher. Malgré l’eau boueuse, elle repéra très rapidement le louveteau se débattant vainement avec les algues. Elle alla le chercher et le ramena sur la rive.

Le lac était recouvert de nénuphars géants. Tout autour les arbres plongeaient leurs racines dans l’eau y puisant leurs nutriments. Inke se laissa tomber sur la berge en toussant tandis que la grenouille le regardait en penchant la tête.

-   Tu sais pas nager ? demanda-t-elle au bout d’un moment.
Le loup incapable de répondre secoua la tête. Puis lorsqu'il eut repris son souffle, s’expliqua la voix rauque.
-   J’habite un désert, il n’y a pas d’eau chez moi.
-   Tu es gentil toi !
assura la grenouille en se remettant debout, elle lui tendit la main pour l’aider à se relever.
-   Merci ! dit-il ne sachant trop quoi répondre d’autre.
-   Qui es-tu ?
-   Inke, du clan des loups.
-   Et l’autre ?
-   Kyliam ?
-   Elle n’est pas sympa !
affirma la grenouille, elle veut prendre mon porte-bonheur, c’est moi qui l’ai trouvée, elle est à moi.
-   Cette pierre est spéciale, elle accomplit des miracles et on en a besoin pour…
-   Des miracles !
s’exclama-t-elle lui coupant la parole. Alors elle peut soigner Maman ?
-   Hein ?! Non je crois pas. Ta maman est malade ?
-   J’étais venu chercher des plantes pour faire des tisanes lorsque je l’ai trouvée,
expliqua l’hybride verte.
Son regard se fit plus triste, elle baissa les yeux et Inke crut les voir briller.  
-   Comment tu t’appelles ? demanda-t-il d'un ton doux et rassurant.
-   Jade, je m’appelle Jade, affirma-t-elle en essuyant du revers de la main les larmes qui coulaient sur ses joues.
-   Je ne pense pas que les Emeraudes t’aident à soigner ta mère, mais moi je peux peut-être. Ma mère est la guérisseuse de notre clan et je connais un peu les plantes. Tu habites ici ?
-   C’est vrai… Tu peux guérir maman ?

Son regard s'illumina, elle lui attrapa la main, la serra contre son cœur et sans le lâcher se releva pour reprendre sa course l'entraînant dans la forêt.

Jade se déplaçait vite, défiant les obstacles avec une facilité déconcertante tandis qu'Inke avait beaucoup de mal à la suivre. Heureusement, ils débouchèrent rapidement sur la plage du lagon. Le loup repéra leur embarcation et les restes de feu de camp de l'autre côté de l'atoll, cela lui fit repenser à l’échidné. Il se demandait où elle était. Jade le guida jusqu'à une petite crique où était dissimulée une pirogue encore plus simple que la leur. Juste un rondin de bois taillé, à peine assez large pour qu’il puisse s’y tenir assis.

La grenouille regarda un moment la plage et le lagon.
-   Je reviens ! dit-elle soudain avant de partir en courant vers l’océan.
Elle y plongea et nagea rapidement vers la plage. Perplexe, le jeune garçon la regarda s'éloigner en se demandant ce qu’elle faisait. Il se garda bien de la suivre, il préféra rester sagement auprès de la pirogue. Il l’aperçut au loin émerger de l’eau près de leur camp, s’approcher de la barque, et avec l’aide d’une pierre qu’elle avait dû trouver au fond du lagon perça la coque. Aussitôt son sabotage fini, elle replongea pour revenir.
Inke resta bouche bée. Dès qu’elle refit surface, il l’interpella.

-   Pourquoi tu as détruit notre barque ?
-   Pour que l’échidné ne nous suive pas !
répondit elle comme si cela était évident.
-   Kyliam va pas apprécier ! soupira le jeune loup.
Jade mit la pirogue à l’eau et fit monter Inke dessus et tout en restant debout, elle prit une longue pagaïe qu’elle utilisa pour sortir habilement du lagon.
-   J’habite une petite île pas loin d’ici. Dit elle.

Inke se cramponnait à la pirogue, il était stupéfait du sens de l’équilibre dont faisait preuve la jeune hybride. Elle ne mit pas longtemps à accoster sur une île plus petite. On pouvait en faire le tour d’un regard. Un peu en retrait de la plage entre trois palmiers chargés de noix, une petite hutte s’élevait d’où sortirent en courant trois jeunes batraciens. Trois garçons tous plus jeunes que Jade. Ils s’arrêtèrent en plein élan en s’apercevant de la présence du loup. La jeune fille rassura ses frères en leur expliquant qu’Inke venait sauver leur mère. Le canidé se sentit gêné. Jade semblait lui témoigner une grande confiance, si il n’était pas capable de soigner sa mère, il s’en voudrait terriblement. La grenouille l’attira dans la hutte. Le mobilier de la seule pièce était plutôt sommaire, une table occupait le centre de la salle et contre les murs diverses étagères rassemblaient des ustensiles, des petites décorations de terres cuite et d’autres babioles. Dans un coin Inke repéra une couche où une vielle grenouille était alitée. Juste à côté d’un berceau où pleurait un bébé. En entendant sa fille entrer, l’hybride tenta de se redresser. Elle semblait si fatiguée. Elle ne réussit qu'à se relever à demi pour ensuite se laisser retomber sur sa couche en soufflant. Jade présenta le loup puis alla chercher le nourrisson pour le bercer doucement. Inke s’approcha de la mère de famille, rempli d’appréhension et de doute. Il avait peur d’échouer. Jade emmena ses jeunes frères à l’extérieur, laissant seul le loup avec la vieille hybride.

Il lui posa toute une série de questions, essayant de cerner le mal dont elle souffrait. Cela faisait deux jours que de violentes douleurs abdominales et de la fièvre la clouaient au lit. Jade s’occupait de tout, son père était l’un des guerriers qui accompagnaient d’ordinaire Ishtala. Il était sur le continent, injoignable.  Le jeune garçon écouta patiemment la batracienne lui exposer ses symptômes tout en essayant de se souvenir des enseignements de sa mère. Finalement, il en conclut à un mal relativement bénin, une tisane devrait soulager rapidement la grenouille. Le plus difficile étaient de trouver les bonnes plantes. Après avoir rassuré la vieille hybride, avec le reste des fleurs qu'il avait utilisées pour Selic, il lui prépara un cataplasme pour faire baisser la fièvre et les douleurs. Puis s'assurant que l'hybride se reposerait bien, il sortit de la maison. Jade vint à sa rencontre, le regard chargé d’espoir, de même que ses frères.

-   Ce n’est pas très grave, cette maladie se soigne facilement, mais elle épuise beaucoup. J’aurai besoin de plante. Ce sont des fleurs orange à six pétales, avec un pistil bleu.
Le jeune garçon savait que cette plante était suffisamment singulière pour que la grenouille sache la reconnaître.
-   Hum, des fleurs orange et bleu. Oui il y en a sur le volcan endormi.
-   Le volcan endormi ?
-   Oui l’île où je t’ai trouvé.


Se souvenant soudain du triste sort que Jade avait réservé à leur barque, Inke soupira. Il aurait préféré autant que possible retarder le moment où il allait retrouver l'albinos.
-   Kyliam est toujours là-bas, murmura-t-il doucement pour lui même.
-   C’est ta fiancée ? demanda la jeune grenouille avec un sourire en coin.
-   Kyliam ? Tu veux rire, elle a l’âge de ma mère.
-   Alors c’est ton amie.
-   Non pas vraiment.
-   Pourquoi vous voyagez ensemble alors ?

Inke réfléchit un moment.  
-   Je suis pas sûr de savoir ! soupira-t-il. Elle m’a sauvé la vie alors je voulais l’aider à retrouver les Emeraudes.
La grenouille l'invita à boire du lait de coco qu'un de ses frères venait d'apporter. Ils s'installèrent au pied d'un des palmiers. Tandis que Jade s'occupait du bébé, Inke lui raconta comment il avait rencontré l’échidné, Selic et les humains ainsi que la raison de leur présence. La jeune fille garda longtemps le silence. Le nourrisson s'était endormi dans ses bras, elle fixait l'Emeraude bleue posée sur ses genoux. Délicatement pour ne pas le réveiller elle donna le bébé à son frère et poussa un long soupire. Ici sur l'archipel de Tituau ils étaient toujours les derniers au courant de tous. Il se passait donc des choses graves sur le continent. Ses pensés se tournèrent vers son père. La grenouille prit l'Emeraude observa son éclat aussi bleu que ses iris une dernière fois.
-   Tu aurais dû me le dire la première fois, je vous l’aurais donnée. J'en ai pas besoin si maman va mieux.  
Elle lui lança la pierre qu'Inke réceptionna surpris. .
-   Viens je t’emmène sur le volcan.  

La grenouille l’entraîna sur la plage où ils reprirent la pirogue. Le chemin ne fut pas très long. Jade tira l’embarcation sur la plage et guida le jeune loup dans la forêt. L’insulaire était bavarde, elle lui raconta comment elle s’occupait de ses jeunes frères. Comment le dernier avait fait ces premiers pas quelques jours plus tôt. Inke l’écouta patiemment. Ils avaient atteint les flans du vieux volcan. Le loup commença à chercher les plantes. Elles poussaient d’ordinaire sur les espaces arides, la végétation était ici trop dense, il leur fallait monter plus haut.

Les deux enfants se remirent en route, mais Inke s’arrêta brusquement. Un trait de feu venait de le frôler pour s’écraser contre un arbre, le réduisant en cendres. Jade poussa un cri de frayeur et se cacha dans les bras du loup. Inke avait quelques poils roussis, mais un frisson lui parcourut l’échine comme si la température avait brusquement chuté. Il se retourna lentement pour découvrir l’échidné juste derrière eux. Une autre boule de feu dansait dans sa main gauche. Elle ne semblait pas de bonne humeur, fusillant du regard la grenouille qui se cachait dans son dos en tremblant.

-   J’ai les Emeraudes ! s’exclama-t-il, espérant calmer la gardienne.
Kyliam se contenta de tendre la main droite, le loup y déposa les deux pierres. La boule de feu fut immédiatement ravalée dans son corps et Kyliam mit les pierres dans son sac, elle tourna les talons en le jetant sur son épaule.
-   Dit au revoir à ta copine, on y va ! s’exclama-t-elle.
-   Je peux pas partir, sa mère est malade, je peux la soigner. Il faut juste quelques plantes, expliqua Inke soulagé que l’échidné se soit un peu calmée.
-   On a pas le temps, continua-t-elle sans se retourner.

Inke comprenait l’empressement de l'albinos, mais il ne voulait en aucun cas abandonner Jade qui tremblait toujours cramponnée à son bras. Il lui avait promis qu’il soignerait sa mère et il comptait bien tenir cette promesse. Même si cela impliquait que sa route devait se séparer de celle de Kyliam.

-Tu n’as pas le temps ! s’exclama-t-il. Je trouverai un moyen de rentrer seul. Mais je n’abandonnerais pas Jade et sa famille.  

Cette fois ci l’échidné se retourna vers lui, un sourire inquiétant sur les lèvres. Inke ne put réprimer un mouvement de recul. Ses craintes ne furent pas plus apaisées lorsqu'elle éclata de rire.
-   C’est bien la première fois que tu te conduis pas comme un gosse ! dit elle en revenant vers eux.

Jade, s’agrippa plus fort à son bras, et tourna autour du loup pour s’écarter du passage de l'hybride blanche. Inke était perplexe, il ne savait trop comment prendre cette réflexion. Jugeant plus sage d’éviter de la contrarier, il rassura Jade et reprit l’ascension du volcan. Ce fut dans un climat tendu qu’ils arrivèrent en haut du mont. Des fumeroles s’échappaient encore du cratère et une forte odeur de soufre les accueillit. Inke ne souhaitait pas s’attarder, il doutait de la patience de Kyliam et la présence de ce volcan le mettait mal à l’aise. Il trouva sans difficulté les fleurs, en cueillit le plus possible. Il souhaitait épargner à Jade un nouveau voyage dans le cœur d’un volcan. Le trajet de retour se fit dans le même silence. Ce ne fut qu’arrivé sur la plage que l’échidné le rompit.
 
-   Mon bateau s’est mystérieusement retrouvé avec un trou ! dit elle en regardant avec insistance la jeune grenouille qui rentra la tête dans les épaules.  

Tenir à trois sur la pirogue de Jade tenait du miracle. La grenouille préféra regagner son île à la nage et laisser l’embarcation à Inke et Kyliam. Elle pouvait ainsi les devancer et sitôt chez elle, elle s’empressa d’interdire à ses jeunes frères d’approcher l’échidné.
Arrivé sur l’île de Jade, Inke passa plus d’une heure à expliquer à sa nouvelle amie comment préparer la tisane. Il espérait ne pas s’être trompé, ni dans son diagnostic ni dans le dosage qu’il donnait à sa patiente.

Kyliam s’installa en tailleur sur la pirogue et attendit que le loup s’occupe de la vieille hybride.
Elle était mi amusée mi impressionnée par le louveteau. Elle avait l’intime conviction qu’enfin, il prenait conscience de ses réelles compétences. Ce n’était plus l’enfant qu’elle avait si facilement effrayé dans la forêt de champignons, il avait grandi et apparemment il avait choisi sa propre voie. L’après-midi commençait lorsque les deux voyageurs prirent congé de la famille de batraciens. La gardienne réquisitionna la pirogue puis les guida jusqu'à une île un peu plus éloignée.

Inke gardait les yeux dans le vague.
-   Hum Liquia, Jade… Tu es un bourreau des cœurs ! s’exclama soudain l'albinos avec un sourire en coin.
-   C’est juste des amies, se défendit le garçon en rougissant.
-   Evidement !!Alors à qui tu penses, ta mère ?
-   Non. Je me demande comment je vais passer l’épreuve. C’est demain.
-   Question existentielle !
 se moqua l’hybride. Tu ne crois pas que ces derniers jours t’ont suffi comme épreuve.
-   Ce n’est pas pareil.  
-   Ce sont tes actions au cours de ta vie qui feront de toi un adulte, pas un stupide rituel et les traditions.
-   Où est la prochaine pierre ?
demanda le jeune loup pour changer de sujet.
-   Sur le territoire des Natifs du Ciel.
-   Alors on retourne sur le continent ? Je pourrais retrouver ma mère.


Inke en était satisfait, il jugeait avoir suffisamment payer sa dette, il allait pouvoir se mettre à la recherche de Silly.
L’échidné afficha un sourire en coin.
-   Fait comme tu veux gamin, je t’oblige pas à me suivre.
-   Je suis plus un gamin, dès demain je serais adulte et j’ai un prénom.
Marmonna-t-il.
L’échidné haussa les épaules et se replongea dans son mutisme habituel. Elle ne lui adressa la parole qu’une fois arrivé à proximité d’une nouvelle île. Au dessus d’eux, l’ombre du sanctuaire commençait à se voir.
-   Va falloir aller plus vite Petit, on est trop à gauche ! Dit elle en lui lançant la rame.
Inke ronchonna mais se mit quand même à pagayer. Kyliam s’allongea sur la pirogue la main en visière à observer le ciel. Apparemment, elle n’était pas plus décidé à ramer que de l’appeler par son nom.

 Ils accostèrent sur une autre plage et attendirent le reste de la journée le passage de l’île Flottante pour y remonter. Inke espérait se reposer, mais une mauvaise surprise les attendait.    




Titre: Re : Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: rekkua le Décembre 02, 2009, 06:20:22 pm
Alors aujourd'hui, je vais faire des victimes... Alors on va commencer par toi Miko :D
... Comme si j'arriverais à te faire des reproches sur ta fic ._. Bon, à la chasse aux défauts!
Au passage, désolée de pas avoir commenter au chapitre précédent... Chapitre que j'ai adoré! J'adore Junior *o* Vraiment, je trouve tes persos humains attachants, lui et Kenny, ce sont mes deux chouchous!

Citation
La montée en folie de Junior ne fait que commencer.
Tout d'abord je sais que c'est pas adressé à moi mais "ouais *_*"

Citation
Comme je te l'ai déjà expliqué la répétition des il a la fin est voulue.
*va voir à la fin*
T'abuse Katos x_x C'est pas si horrible, c'est un effet de style >.> j'dis ça parce qu'en fait, j'ai un chapitre où y a plein de "il" et de "elle, et donc j'utilise la même excuse pour mes répétitions >.>
Et au passage:

Citation
Il aperçut les échidnés s'enfuirent  mais il préféra sauver sa peau plutôt que les poursuivre.
C'est ça que t'aurais dû relever, Katos :/
Et aussi, aveu: j'aurais p'tet fait comme le gars mwa... Ton "sauver sa peau" sous-entend qu'il est lâche, chuis blessée, j'm'identifie à ce comportement x_x

Citation
Heureusement sa mémoire ne lui faisait pas défaut et elle ne se trompa pas. Elle déboucha avec le loup dans un des plus grands lacs de l’île, près du lagon où elle avait laissé sa pirogue.
J'ai promis que j'allais être chiante, j'ai promis *_*
Alors il n'y a qu'une faute, mais c'était juste pour dire que "dans l'un des plus grands lacs de l'île", ça fait plus bô!
Preuve:
"danzundéplugranlacdelil"
"danlundéplugrandlacdelil"
Quand même, tu vois bien que le deuxième est plus classe à prononcer! les Z ça coupe! alors que les L ça fond :p

Citation
Tout autour les arbres plongeaient leurs racines dans l’eau y puisant leurs nutriments.
Encore du chipotage :D J'pense que t'aurais dû mettre une virgule entre "autour" et "les arbres". Preuve:
"Toutotourlézarbre"
"toutotour lézarbre"
... J'adore cette méthode o_o Y a des fois j'arrive à être géniale *o* Là on voit que la liaison ça fait moche! On a besoin d'une respiration, et c'est la virgule qui la donne :]


Citation
Puis lorsqu'il eut repris son souffle, s’expliqua la voix rauque.
Ecoute pas Katos, mais des "il" :o entre la "," et le "s'expliqua", parce que wala kwa, c'pas cool x_x et en temps que chipoteuse, j'aurais mis, si tu avais mis le "il" une virgule entre "expliqua" et "la".

Citation
- J’étais venu chercher des plantes
Ah? Je croyais que c'était une fille :o

Citation
Jade, je m’appelle Jade
Maiiis o_O Ta fille ressemble pas à une grenouille x_x

Citation
Je ne pense pas que les Emeraudes t’aident à soigner ta mère, mais moi je peux peut-être. Ma mère est la guérisseuse de notre clan et je connais un peu les plantes. Tu habites ici ?
t'aideront, plutôt, vu que les émeraudes elles sont inactives, là :o

Citation
C’est vrai… Tu peux guérir maman ?
Et là je viens de me demander "La maman s'appelle Miko?" >.>

Citation
Jade se déplaçait vite, défiant les obstacles avec une facilité déconcertante tandis qu'Inke avait beaucoup de mal à la suivre.
Comme d'hab *o* Le pas doué de service :p

Citation
Le loup repéra leur embarcation et les restes de feu de camp de l'autre côté de l'atoll
Atol, les opticiens >_< ... pardon... ._.

Citation
cela lui fit repenser à l’échidné.
le
preuve (mais pas du même genre que tout à l'heure):
Quant tu parles et que tu manges les mots, tu dis "ça l'fit r'penser à l'échidné"
Et me connaissant, je sais qu'un truc comme ça aurait donné un "ça lui r'fit penser à l'échidné", c'qui est un emmêlage de mots >.>
et "l'" c'est bien la mangeaison (:D) de "le", pas celle de "lui"!

Citation
Il l’aperçut au loin émerger de l’eau près de leur camp, s’approcher de la barque, et avec l’aide d’une pierre qu’elle avait dû trouver au fond du lagon perça la coque.
Tu vas rire... J'avais lu "pieuvre" à la place!

Citation
-   Pourquoi tu as détruit notre barque ?
-   Pour que l’échidné ne nous suive pas !
répondit elle comme si cela était évident.

Ben ça l'était (évident) :D
Hum...
N'empêche, elle aurait pu prendre la barque à kyliam et inke avec elle, et surtout les rames, et ramener le rondin à terre, Kyliam aurait pas tilté qu'elle pouvait utiliser le rondin. Alors soit Jade tient à son rondin, soit elle est conne (pardon ^^ et dans ce cas Inke est pire, car n'y ayant pas pensé non plus!), soit tu es conne (oups xD), soit c'est parce que ça va jouer un rôle pour plus tard...


Citation
petites décorations de terres cuite
...
 
Citation
Finalement, il en conclut à un mal relativement bénin
Franchement, il sert à quelque chose ce "à" o_o?

Citation
une tisane devrait soulager rapidement la grenouille.
Imparfait! Je sais pas comment t'expliquer pourquoi, mais chuis quasi sûre de moi.

Citation
Le plus difficile étaient de trouver les bonnes plantes.
*soupir*


Citation
J’aurai besoin de plante. Ce sont des fleurs orange à six pétales, avec un pistil bleu.
Maiiiiiis! Enfin Miko, qu'est-ce que tu nous fait aujourd'hui o_o? Il te faut des "s" :o

Citation
Hum, des fleurs orange et bleu.
Va pour le orange... Mais le bleu, lui il lui faut un s!

Citation
Ici sur l'archipel de Tituau
Muh? Léger doute.... C'était pas Titaua?

Citation
flans du vieux volcan.
LOL! Un volcan en gelée caramélisée!

Citation
Les deux enfants se remirent en route, mais Inke s’arrêta brusquement. Un trait de feu venait de le frôler pour s’écraser contre un arbre, le réduisant en cendres.
Oh... La patronne n'est pas contente :x

Citation
Jade poussa un cri de frayeur et se cacha dans les bras du loup.
Il rougit pas? Pourtant timide comme il est :p

Citation
Inke avait quelques poils roussis, mais un frisson lui parcourut l’échine comme si la température avait brusquement chuté.
Ah, Kyliam lui fout tellement la trouille qu'il se rend même pas compte qu'il a une fille dans ses bras!

Citation
-Tu n’as pas le temps ! s’exclama-t-il. Je trouverai un moyen de rentrer seul. Mais je n’abandonnerais pas Jade et sa famille.  
n'abandonnerai
A moins qu'Inke n'est pas si sûr de lui?

Citation
Tenir à trois sur la pirogue de Jade tenait du miracle. La grenouille préféra regagner son île à la nage et laisser l’embarcation à Inke et Kyliam.
Ca va être drôle d'essayer de faire tenir ces deux-là sur un rondin... Et du coup, puisque la grenouille nage si bien, je commence à me demander pourquoi elle a besoin d'une pirogue sur l'île au volcan :/

Citation
Elle pouvait ainsi les devancer et sitôt chez elle
Surtout qu'elle est plus rapide! Serais-tu en train de nous refourguer des incohérences?

Citation
Ce n’était plus l’enfant qu’elle avait si facilement effrayé dans la forêt de champignons, il avait grandi et apparemment il avait choisi sa propre voie.
Waow, ça voudrait dire que Kyliam serait une bonne tutrice! Tu m'étonnes, ça forme un gosse de traîner avec elle :D


Citation
Hum Liquia, Jade… Tu es un bourreau des cœurs !
Ouais, chuis d'accord avec elle xD


[/quote]-   Où est la prochaine pierre ?[/i] demanda le jeune loup pour changer de sujet.
-   Sur le territoire des Natifs du Ciel. [/quote]
Kyliam va péter un cable quand elle va voir que l'émeraude n'y est pas...

Citation
Apparemment, elle n’était pas plus décidé à ramer que de l’appeler par son nom.
xD la classe...

Citation
Ils accostèrent sur une autre plage et attendirent le reste de la journée le passage de l’île Flottante pour y remonter. Inke espérait se reposer, mais une mauvaise surprise les attendait.
Les humains ont accosté >.<

J'm'en veux de tous ces chipotages... Comment ai-je pu oser critiquer ta fic, alors que tu écris si bien ._." Je mérite d'être pendue x_x
En tout cas, ouais, décidément, l'a trop la classe Kyliam, j'l'ai adoré dans ce chapitre-ci!
Bon, si les humains sont bel et bien sur Angel Island, quelque chose me dit que Kyliam n'aura pas le temps de faire la gueule à ceux qui sont allé chercher l'émeraude des "natifs du ciel". A moins qu'elle jarte les humains, mais ça m'étonnerait. Et puis s'il y a pas d'humains, j'passerais pour une conne, voilà tout ^^

Ensuite, Miko, c'est vraiment frustrant de voir que tu n'as pas mis ta fic dans les best-of. Fais-le! On juge tous que c'est l'une des meilleurs du forum. Pense que c'est pas ta fic (genre...)! C'est blessant (si si) de voir que ta fic n'est pas à sa place. Bouge-moi ça!


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Décembre 02, 2009, 06:39:49 pm
Comment ça se fait que cette fic ne soit pas déjà dans les best-of ?  :>:(:

Bref, en tout cas super chapitre ^^ Mais tata (Rekkua), c'est à moi qu'il faut signaler les fautes ^^"

Revenons au chapitre !
Jade et Inke sont mignons, tous les deux =3 J'aime beaucoup le caractère de Jade, c'est marrant ^^
Par contre, Kyli fait peur é.è Vraiment ! Elle a failli tuer cette petite !! *Se tourne vers l'échidné* Je connais ton caractère depuis le rp, mais là t'exagère.
*Se fait tuer*

Mais je suis contente qu'Inke ai trouvé un moyen de guérir la mère à Jade. Je voulais pas qu'elle meurt, ça n'aura pas été sympa é.è Aah, mon descendant, vraiment tu fais bien ton bouleau de guérisseur ^^
*Ebouriffe les cheveux d'Inke*

Pas grand chose d'autre à dire, si ce n'est que la fin nous donne vraiment envie de voir la suite !! Vite, la suiiiite !!
Citation
Mais si je t'assure d'ailleurs à l'occasion je te le prouverais avec un beau dessin. ^o^
Bon, bah je te crois alors ^^" C'est juste que j'ai du mal à penser que Pichak m'apprécie.
*Regarde une nouvelle fois l'échidné un peu plus loin.*
...
J'ai vraiment du mal à y croire.
*L'échidné lui lance un regard noir*
 :;D: J'ai rien dit ^^"

Enfin, bon courage pour la suite !! J'ai hâte de voir celle-ci, d'ailleurs ^^


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Blackdoom le Décembre 03, 2009, 12:05:22 am
Voilà. Je vais répondre publiquement, parce que ce que j'ai à dire s'adresse aussi bien à toi qu'à tout ceux qui écrivent leurs fictions.

Citation de: Miko
Non ! Je ne déplacerais pas cette fic. Je vais pas mettre une fic en best of pour trois personnes. Pour sélectionner les best of je me suis basée sur des critères.
La popularité de la fic. Quasi nul pour Origine et ne me dit pas le contraire.
L'intérêt de la fic. ... Je jugerais pas.
La qualité d'écriture : Acceptable c'est le seul point positif.

Voilà ce que tu m'as répondu. Et je trouve ça complètement grotesque. Ca te ressemble pas.
Que les choses soient claires : que ce soit ta fic, que je te connaisse, tout ça, je m'en balance complètement. Ca aurait pu être celle de Kayra comme celle de Rekkua, cette fic a du potentiel, point barre. On a voté, et sur quatre votes ya eu trois accords, donc le débat s'arrête là. Origine a autant sa place dans les Best-of que Full Color, Tetrix, et toutes les autres.
Et que tu sois la "gérante", maintenant, de cette section (ce que je conçois comme légitime vu le flop des suffrages libres, merci les lecteurs et auteurs qui passerez par ici, non non ne détournez pas la tête, c'est bien à vous que je m'adresse, tous ceux qui ont engagés le débat rien que pour le plaisir de bouger leur petits doigts sur le clavier et poster pour faire style qu'ils s'impliquent dans la vie du forum, bande d'hypocrites - et qu'on me ressorte pas l'excuse de l'emploi du temps, en un mois je crache dessus, sauf pour ceux qui sont vraiment à part et ils sont rares), je disais donc que tu sois la gérante et à défaut la modératrice ne te donne pas le droit de nous foutre un vent. On n'est peut-être que trois à avoir voter pour, mais ce sont toujours trois voix.

1) Popularité de la fic : t'as été l'une des premières à admettre que la popularité ne PROUVAIT AUCUNEMENT la qualité d'une fic.
2) L'intérêt : t'as pas besoin de juger, c'est ta propre fic, c'est difficile d'être objective. Mais on est trois à l'avoir fait pour toi, tiens-en compte, c'est tout ce qu'on te demande.
3) Qualité : bravo.

Je maintiens donc ce que j'ai dit, et je continuerai à faire chier le monde tant que les accords n'auront pas été jusqu'au bout : cette fic doit aller en Best-Of.
T'es peut-être pas d'humeur en constatant l'hypocrisie de certains (oh oui, c'est un mot dur à entendre, les plus fragiles qui vont se sentir visés vont m'en vouloir à mort), ok, je le comprends. On en a parlé, on a essayé de faire bouger un peu les choses, ya Rekkua qui a tilté - merci à toi frangine - mais à part ça, voilà où on est : tout ça pour pas grand chose.
Et bien je te demande de faire ton boulot de modératrice, Miko. Je comprends que ce soit ta fic, et c'est difficile de placer la barre aussi haut. Mais tu dois le faire, tu le mérites, ta fic le mérite, et c'est comme ça. On est trois à te faire la remarque. Alors fais ce que tu as à faire...

Quant aux prochaines fics candidates, fuck, les gens ont que ce qu'ils méritent. Ils ont débattus pour avoir droit aux avis du peuple, et silence radio quand il s'agit de s'exprimer correctement. Sur ce coup, moi je défends plus rien, depuis le temps que j'habite cette section ça fait bien longtemps que j'ai pas été aussi dégoûté. M'enfin voilà. Fais ton boulot, fais ton boulot.

Ah et pour pas être totalement hors-sujet.../me sort un piquet, l'enfonce profondément dans la fenêtre de Firefox, y accroche un drapeau "VIVE LES THOMAS", s'assoit au pied du piquet et s'allume une clope tranquillement


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 03, 2009, 07:06:54 pm
Rekkua :
Citation
Citation
La montée en folie de Junior ne fait que commencer.
Tout d'abord je sais que c'est pas adressé à moi mais "ouais *_*"
^^

Citation
Citation
Comme je te l'ai déjà expliqué la répétition des il a la fin est voulue.
*va voir à la fin*
T'abuse Katos x_x C'est pas si horrible, c'est un effet de style >.> j'dis ça parce qu'en fait, j'ai un chapitre où y a plein de "il" et de "elle, et donc j'utilise la même excuse pour mes répétitions >.>
Rah je vois qu'on a les mêmes méthodes. XD

Citation
Citation
Il aperçut les échidnés s'enfuirent mais il préféra sauver sa peau plutôt que les poursuivre.
C'est ça que t'aurais dû relever, Katos :/
Et aussi, aveu: j'aurais p'tet fait comme le gars mwa... Ton "sauver sa peau" sous-entend qu'il est lâche, chuis blessée, j'm'identifie à ce comportement x_x
-_-' J'avoue stupide comme faute.
Il ne faut pas confondre lâcheté et instinct de survie.

Citation
Citation
Heureusement sa mémoire ne lui faisait pas défaut et elle ne se trompa pas. Elle déboucha avec le loup dans un des plus grands lacs de l’île, près du lagon où elle avait laissé sa pirogue.
J'ai promis que j'allais être chiante, j'ai promis *_*
Alors il n'y a qu'une faute, mais c'était juste pour dire que "dans l'un des plus grands lacs de l'île", ça fait plus bô!
Preuve:
"danzundéplugranlacdelil"
"danlundéplugrandlacdelil"
Quand même, tu vois bien que le deuxième est plus classe à prononcer! les Z ça coupe! alors que les L ça fond :p
Tout à fait !

Citation
Citation
Tout autour les arbres plongeaient leurs racines dans l’eau y puisant leurs nutriments.
Encore du chipotage :D J'pense que t'aurais dû mettre une virgule entre "autour" et "les arbres". Preuve:
"Toutotourlézarbre"
"toutotour lézarbre"
... J'adore cette méthode o_o Y a des fois j'arrive à être géniale *o* Là on voit que la liaison ça fait moche! On a besoin d'une respiration, et c'est la virgule qui la donne :]
Hum j'aime ta méthode. Parfaitement illisible mais tellement marrante.

Citation
Citation
- J’étais venu chercher des plantes
Ah? Je croyais que c'était une fille :o
Mais XD J'accumule sur ce demi chapitre

Citation
Citation
Jade, je m’appelle Jade
Maiiis o_O Ta fille ressemble pas à une grenouille x_x
Mais si elle ressemble à une grenouille surtout lorsqu'elle a son pyjama vert. Tiens d'ailleurs ca n'a rien à voir mais cadeau (http://img7.hostingpics.net/pics/197558P1010206.jpg). ^o^

Citation
Citation
Je ne pense pas que les Emeraudes t’aident à soigner ta mère, mais moi je peux peut-être. Ma mère est la guérisseuse de notre clan et je connais un peu les plantes. Tu habites ici ?
t'aideront, plutôt, vu que les émeraudes elles sont inactives, là :o
C'était une généralité mais je suppose que oui.

Citation
Citation
C’est vrai… Tu peux guérir maman ?
Et là je viens de me demander "La maman s'appelle Miko?" >.>
Mais XD !!

Citation
Citation
Jade se déplaçait vite, défiant les obstacles avec une facilité déconcertante tandis qu'Inke avait beaucoup de mal à la suivre.
Comme d'hab *o* Le pas doué de service :p
^_^' Pas doué ? C'est pas faux il est très maladroit ce petit loup. Mais c'est pour ça qu'on l'aime.

Citation
Citation
Le loup repéra leur embarcation et les restes de feu de camp de l'autre côté de l'atoll
Atol, les opticiens >_< ... pardon... ._.
MDR…

Citation
Citation
cela lui fit repenser à l’échidné.
le preuve (mais pas du même genre que tout à l'heure):
Quant tu parles et que tu manges les mots, tu dis "ça l'fit r'penser à l'échidné"
Et me connaissant, je sais qu'un truc comme ça aurait donné un "ça lui r'fit penser à l'échidné", c'qui est un emmêlage de mots >.>
et "l'" c'est bien la mangeaison (:D) de "le", pas celle de "lui"!
Heu j'ai rien compris… Parle moi comme à la vieille que je suis qui pige que dalle au langage des jeunes.

Citation
Citation
Il l’aperçut au loin émerger de l’eau près de leur camp, s’approcher de la barque, et avec l’aide d’une pierre qu’elle avait dû trouver au fond du lagon perça la coque.
Tu vas rire... J'avais lu "pieuvre" à la place!
Mais qu'est ce qu'un pieuvre viendrait faire ici.
*Jette la pieuvre à la tête de Rekkua. *

Citation
Citation
-   Pourquoi tu as détruit notre barque ?
-   Pour que l’échidné ne nous suive pas ! répondit elle comme si cela était évident.
Ben ça l'était (évident) :D
Hum...
N'empêche, elle aurait pu prendre la barque à kyliam et inke avec elle, et surtout les rames, et ramener le rondin à terre, Kyliam aurait pas tilté qu'elle pouvait utiliser le rondin. Alors soit Jade tient à son rondin, soit elle est conne (pardon ^^ et dans ce cas Inke est pire, car n'y ayant pas pensé non plus!), soit tu es conne (oups xD), soit c'est parce que ça va jouer un rôle pour plus tard...
Hum je suis conne.

Citation
petites décorations de terres cuite
Je confirme je suis très conne.
...
 
Citation
Citation
Finalement, il en conclut à un mal relativement bénin
Franchement, il sert à quelque chose ce "à" o_o?
-_- Note pour moi-même ne pas relire un texte lorsque on est fatigué. Ca donne pas de bons résultats!

Citation
Citation
une tisane devrait soulager rapidement la grenouille.
Imparfait! Je sais pas comment t'expliquer pourquoi, mais chuis quasi sûre de moi.
Conditionnel présent. M'enfin j'aurai peut être du mettre un futur simple. J'suis pas douée avec la conjugaison.

Citation
Citation
Le plus difficile étaient de trouver les bonnes plantes.
*soupir*
*Encore plus gros soupir*

Citation
Citation
J’aurai besoin de plante. Ce sont des fleurs orange à six pétales, avec un pistil bleu.
Maiiiiiis! Enfin Miko, qu'est-ce que tu nous fait aujourd'hui o_o? Il te faut des "s" :o
Pour plantes oui mais orange non.  C'est une couleur dérivée d'un fruit donc elle s'accorde pas. Je crois pas qu'elle fasse partie des exceptions. Mais je vérifierai.

Citation
Citation
Hum, des fleurs orange et bleu.
Va pour le orange... Mais le bleu, lui il lui faut un s!
Deux couleurs qui se suivent pas d'accord.

Citation
Citation
Ici sur l'archipel de Tituau
Muh? Léger doute.... C'était pas Titaua?
* Miko va chercher une corde*

 
Citation
Citation
flans du vieux volcan.
LOL! Un volcan en gelée caramélisée!
*Miko l'accroche au plafond.*

 
Citation
Citation
Les deux enfants se remirent en route, mais Inke s’arrêta brusquement. Un trait de feu venait de le frôler pour s’écraser contre un arbre, le réduisant en cendres.
Oh... La patronne n'est pas contente :x
^^ Non pas contente du tout !

Citation
Citation
Jade poussa un cri de frayeur et se cacha dans les bras du loup.
Il rougit pas? Pourtant timide comme il est :p
Il a trop la trouille pour penser à rougir

Citation
Citation
Inke avait quelques poils roussis, mais un frisson lui parcourut l’échine comme si la température avait brusquement chuté.
Ah, Kyliam lui fout tellement la trouille qu'il se rend même pas compte qu'il a une fille dans ses bras!
C'est exactement ce que je disais

Citation
Citation
-Tu n’as pas le temps ! s’exclama-t-il. Je trouverai un moyen de rentrer seul. Mais je n’abandonnerais pas Jade et sa famille. 
n'abandonnerai
A moins qu'Inke n'est pas si sûr de lui?
*Miko s'applique à faire un nœud coulant sur sa corde*

Citation
Citation
Tenir à trois sur la pirogue de Jade tenait du miracle. La grenouille préféra regagner son île à la nage et laisser l’embarcation à Inke et Kyliam.
Ca va être drôle d'essayer de faire tenir ces deux-là sur un rondin... Et du coup, puisque la grenouille nage si bien, je commence à me demander pourquoi elle a besoin d'une pirogue sur l'île au volcan :/
Peut être pour ramener ses plantes au sec ?

Citation
Citation
Elle pouvait ainsi les devancer et sitôt chez elle
Surtout qu'elle est plus rapide! Serais-tu en train de nous refourguer des incohérences?
Moi ?! Je n'oserais jamais voyons. Bon Ok j'avoue j'avais pas du tout pensé à ça.

Citation
Citation
Ce n’était plus l’enfant qu’elle avait si facilement effrayé dans la forêt de champignons, il avait grandi et apparemment il avait choisi sa propre voie.
Waow, ça voudrait dire que Kyliam serait une bonne tutrice! Tu m'étonnes, ça forme un gosse de traîner avec elle :D
C'est ce qu'on appelle être élevé à la dure. Pauvre Inke !!

Citation
Citation
Hum Liquia, Jade… Tu es un bourreau des cœurs !
Ouais, chuis d'accord avec elle xD
C'est pas moi qui l'ai dit !!


Citation
Citation
-   Où est la prochaine pierre ?[/i] demanda le jeune loup pour changer de sujet.
-   Sur le territoire des Natifs du Ciel.
Kyliam va péter un cable quand elle va voir que l'émeraude n'y est pas...
Haha tu le sauras d'ici peu, je pense, j'espère.

Citation
Citation
Apparemment, elle n’était pas plus décidé à ramer que de l’appeler par son nom.
xD la classe...
Kyliam la chieuse de service !!
Citation
Citation
Ils accostèrent sur une autre plage et attendirent le reste de la journée le passage de l’île Flottante pour y remonter. Inke espérait se reposer, mais une mauvaise surprise les attendait.
Les humains ont accosté >.<
^^ Tu crois quand même pas que je vais te le dire ?

Citation
J'm'en veux de tous ces chipotages... Comment ai-je pu oser critiquer ta fic, alors que tu écris si bien ._." Je mérite d'être pendue x_x
*Miko lui donne sa corde.*
Tu veux rire? Je continue à faire autant de fautes si c'est pour avoir des com comme ça. C'est la première fois je crois que j'ai le droit à ce genre de pavé.
*Miko fait un gros câlin à Rekkua.*
 
Kayra : Justement toi qui commence à connaître Kyliam en RP tu devrais savoir qu'elle est sa manière d'agir. T'y a eu le droit en plus.^^

Donf : 
*Pousse un long soupir*
Je ne déplacerais pas cette fic.  Je ne peux pas mettre mes propres écrits en best of ! En plus d'être contre mon avis, je trouve ça beaucoup trop vantard et prétentieux. Quant au choix des futurs best of. Je suis tout à fait prête à céder cette place à qui la voudra. Malheureusement tu sais comme moi que personne ne se désignera.
*Miko crame l'oriflamme de Donf et le remplace par un marqué "Vive les Nathalie", lui pique son paquet de clope et se sert généreusement.*

Bon histoire de dire que je  ne viens pas uniquement répondre aux commentaires. Voila je l'ai finie. Je viens de finir l'écriture de Origine. J'espère pouvoir poster la suite du chapitre 23 d'ici une semaine ou deux suivant mon temps libre et ma capacité à corriger mes étourderies. Enfin au pire je pourrais compter sur Rekkua et Kayra pour me les montrer.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Hunter le Décembre 05, 2009, 08:26:26 am
J'vais t'y mettre, en Best Of, moi. ._.

Bref. J'ai - encore - rattrapé mon retard. Évolution sur deux plans, donc. Les humains ... Bien fait pour leurs gueules. Kyliam et Inke ... En fait, Kyliam est encore plus vache que ce que je pensais .o. J'adore. *vicieux*

J'ai la flemme de faire un commentaire construit, j'espère que tu m'en veux pas ... M'enfin bon. J'apprécie toujours autant ta fic et je persiste à dire qu'elle a sa place en Best Of, que tu le veuilles ou non. Moi aussi j'suis modo, j'vais revendiquer mon droit pour t'y coller. è_é


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 06, 2009, 05:45:24 pm
Je tiens à m'excuser de mon attitude puéril et stupide auprès de tous ceux qui me lisent.

Kayra dorénavant je ne t'enverrais plus la fic. J'ai déjà beaucoup trop abusé de ton temps libre. Il faut que je me débrouille seule.

Aux autres que vous boudiez ce topic me semblerait parfaitement légitime mais je ne souhaite pas vous priver de la suite. Donc voila la fin du chapitre 23. Je vais tenter de tenir un rythme plus soutenu d'un chapitre ou du moins une moitié de chapitre par semaine. Veuillez également m'excuser pour les très nombreuses fautes qu'il doit y avoir. J'ai relu ce texte juste après l'avoir tapé.


Chapitre 23 partie 2



Maco et Kamon avaient rapidement décidé de revenir à Sérétinia accompagnés de tous les guerriers encore valides des syllistes. Flake et les deux prisonniers les accompagnaient. La petite renarde marchait près des loups. Cleris semblait curieux du passé de son clan. Il lui posait toutes sortes de questions sur ses ancêtres et leur histoire. L'aveugle lui avait conté les aventures des loups. Cela faisait près de trois siècles, mais elle s'en souvenait comme si c'était hier. La disparition  de Layen l'avait beaucoup touchée et pourtant elle était habituée à perdre ses proches. C'était la contrepartie de son immortalité. Mais, peut-on s'habituer à la mort, même après plus de quatre cents ans d'existence ? Elle en doutait. En tout cas elle ne pouvait pas. Elle avait vu sa famille, ses proches vieillir tandis que le pacte lui conférait une jeunesse éternelle. Flake en souffrait, c'était pour cela qu'elle ne se déplaçait au Grand Conseil que rarement. Elle préférait s'isoler, rester seule, ne voir personne. Elle s'arrêta soudain en plein milieu de sa phrase. Cleris qui s'était pris d'affection pour la renarde s'en inquiéta.

-   Il y a deux loups qui viennent vers nous. Mais ils ne sont pas seuls. Il y a des bruits étranges qui se rapprochent. Je n’ai jamais entendu ça ! dit-elle perplexe.
La présence des loups ne l'inquiétait pas. Par contre un bruit allait en s’amplifiant, c’était un sifflement aigu qui lui vrillait les tympans.


Silly et Shell avaient bien avancé malgré la blessure du loup. Ils étaient arrivés au sommet d’une petite colline verdoyante. Shell soudain tira sa compagne par la main et l’obligea à se coucher dans l’herbe.
-   Qui a-t-il  ? murmura-t-elle.
-   Là-bas regarde ! dit-il en désignant au loin une colonne d’hybrides.
La louve reconnut ses amis, mais la trentaine d’hybrides qui les encadraient ne la rassura pas vraiment.  
Shell voulait délivrer en priorité ses amis, ils pourraient ensuite s’enfuir. Mais la présence de Silly l’handicapait, la louve ne sachant pas se battre. Il décida finalement de s'approcher et de suivre les hybrides, en attendant la moindre occasion de sauver ses amis. Pourtant au bout d’un moment, les hybrides s’arrêtèrent et se mirent à regarder dans leur direction. Silly redoutait de s’être fait repérer. Les deux loups se tapirent au sol. Mais Shell redressa les oreilles, il avait entendu, lui aussi le son strident des réacteurs des navettes humaines. C’était peut-être l’aide dont il avait besoin pour délivrer ses deux amis. Tout en restant caché dans les herbes, il chercha du regard la navette. Il finit par apercevoir un petit point noir dans le ciel, qui grossissait à vue d’œil. Shell avait un regard perçant, il remarqua les protubérances à l’avant de la navette se mettre à rougir à leur extrémité, lorsque elle passa au dessus d’eux. Un vacarme assourdissant dû au réacteur lui vrilla les tympans et le souffle le plaqua au sol. Silly poussa un cri de surprise qui fut couvert par les détonations à répétitions. Shell se releva juste assez pour voir la colonne d’hybrides  crouler sous le feu nourri de la navette. Tandis qu’elle s’éloignait, il se mit à courir vers les hybrides, il devait saisir l’occasion pour récupère Merin et Cleris.
Silly se releva à son tour, horrifiée par ce qui venait de se passer. Elle vit la navette faire un large détour pour revenir sur eux. La louve courut après son compagnon et le rattrapa au moment, où la navette faisait un nouveau passage. Les canidés se couchèrent au sol lorsque les balles sifflèrent à  leurs oreilles. Un brouillard de givre se leva soudainement. Les bruits de moteur s’éloignèrent mais cette fois ils ne revinrent pas.


Dans la navette, Logan, le pilote, avait laissé les commandes de tir à son voisin. Mais celui-ci ne semblait pas très doué, il avait raté leur cible au premier passage. Le second avait été faussé  par ce brusque brouillard sorti d’on ne sait où. Le pilote voulut faire un nouveau passage mais il dû y renoncer. L’appareil était conçu pour l’espace, il supportait donc les basses températures, mais la visibilité était quasi nulle et si près du sol, le radar ne détectait pas la présence des hybrides. Il décida finalement de se poser un peu plus loin et de revenir à pied avec des fusils à lunette. Ils avaient une mission : éliminer les loups, ils comptaient bien la mener à terme.


Flake sentit une odeur désagréable de sang. Lors d’un premier assaut, le loup, avec qui elle parlait, l’avait plaquée au sol et elle sentait toujours le poids de son corps sur elle. Il se redressa et l’aida à se relever.
-   Tu n’as rien ? demanda-t-il
-   Ça va, mais les autres ? Il y a des blessés ? Où sont-il ?
Elle le sentait, cette odeur de sang. Elle entendait les faibles gémissements et les respirations lentes et saccadées. Bien moins nombreuses qu'elles n'auraient dû être. Cleris regarda autour d’eux. Il y avait plusieurs guerriers à terre. L’ours blanc était agenouillé près du panda. Le loup aida la renarde à les rejoindre tout en cherchant Merin du regard, mais le loup roux avait disparu.

L'immortelle s’approcha de Maco, et posa les mains sur sa poitrine, là où une tache rouge s’étalait déjà bien grande. Kamon la laissa faire connaissant son pouvoir de guérison, pourtant au bout de quelques instants comme rien ne se passait, il regarda l’hybride blanche. Elle pleurait.
-   Flake ?
-   C’est trop tard ?
dit-elle en se relevant.

Kamon ne répondit pas immédiatement. Il venait de perdre un ami. Il prit simplement la petite renarde par les épaules et lui caressa doucement les cheveux. Cleris était resté un peu en retrait, il se sentait coupable. Les humains n’avaient pas hésité à les attaquer. Il se rendit compte que son bras saignait, une balle l’avait frôlé, mais dans l’agitation il ne s’en était pas soucié. Il compta une dizaine de blessés parmi les syllistes et au moins deux morts en plus du panda. Les deux sages se mirent à rassembler les blessés et la renarde les soigna. Cleris ne savait pas quoi faire, il ne voulait pas s’enfuir comme Merin l’avait probablement fait. Un cri dans son dos le fit se retourner brusquement. Cette voix, il la connaissait bien. A quelques dizaines de mètres de lui se tenait Silly, à genoux dans l’herbe. Il se précipita vers elle se demandant ce qu'elle faisait ici. Il se rappela que la renarde lui avait dit que deux loups les suivaient. Mais il ne voyait que la louve. Sa fourrure émeraude était couverte de sang, elle tenait la main du loup anthracite allongé devant elle. Elle leva vers lui un regard emplit de larmes. Cleris s’agenouilla près d’elle et la serra dans ses bras. Tandis que la louve pleurait sur son épaule, il découvrit le corps sans vie de Shell.

Kamon s'approcha à son tour des deux loups survivants.
-   J'espère que maintenant tu me crois lorsque je dis que les humains ne veulent rien d'autre que notre destruction.
Cleris hocha la tête tout en fixant le regard noir de l'ours. Depuis un moment déjà il doutait de la sincérité des humains, maintenant il en avait la preuve. Il n'avait plus qu'à retourner près des siens et leur expliquer. Cette guerre fratricide n'avait que trop durée. Flake s'approcha à son tour guidée par un cerf à la lance brisée. La petite renarde soigna rapidement Cleris et Silly avant de nouveau se figer.
-   Ils reviennent, deux qui avancent vers nous. Par-là ! dit-elle en désignant un point vers l'horizon.
-   Je m'en occupe, murmura le cerf les dents serrées.
Kamon approuva et désigna un autre hybride pour l'accompagner.
-   Nous continuons à avancer. Il faut revenir à Sérétinia de toute urgence.
Tandis que la colonne de d'hybride reprenait le chemin vers la citée. Les deux syllistes avançaient vers les soldats déterminés à venger leur chef.


Priot, le cerf, était un guerrier depuis de nombreuses années déjà. Il avait une longue carrière derrière lui. Pourtant les clans ne se battaient plus depuis bien des cycles, il n'avait jamais eu à livrer bataille. Son rôle consistait surtout à chasser et enseigner aux plus jeunes. Maco était plus que son chef de clan, c'était un ami. Il n'arrivait pas à croire que le panda soit mort. Il ne réalisait pas. Le koala qui l'accompagnait était beaucoup plus jeune, lui aussi avait du mal à appréhender ce qu'il venait de se passer. Le regard perdu dans le vide, ses pensées étaient dirigées vers sa femme et son jeune fils. Aucun d'eux ne parlait. Ils avancèrent rapidement jusqu'au sommet d'une petite colline. Priot s'allongea au sol et fit signe à Melik de faire de même. Un peu plus loin deux silhouettes humaines avançaient en trottant vers eux. Chacun portait une longue arme sur le dos. Melik, même si il n'avait jamais vu de fusil, savait qu'il s'agissait d'une arme. Instinctivement.
-   On se sépare, on les contourne et on attaque.
Le koala approuva et silencieusement, il se déplaça vers la droite des humains tandis que le cerf partait à l'opposé.

Les deux humains ronchonnaient. Tristan commençait à avoir mal aux pieds. Peu habitués à la pesanteur de cette planète, ils avançaient lentement et péniblement. D'autant plus qu'ils avaient chacun leur paquetage en plus du fusil. Son compagnon, Logan semblait moins affecté ou du moins ne le laissait pas paraître. C'était lui le plus gradé et le pilote du vaisseau. Il voulait atteindre le sommet de la petite colline. De là, ils pourraient facilement faire un carton. Les mobiens n'était pas très loin et avec les fusils, ils n'avaient pas à s'approcher. Même si ni l'un ni l'autre n'était des tireurs d'élite.  
-   Vivement qu'on en finisse ! marmonna son compagnon en soufflant.
-   Tais toi et avance. On y sera plus vite.
Tristan retira son casque pour éponger la sueur qui dégoulinait dans ses yeux.
-   Ca pèse une ton…

L'humain n'acheva pas sa phrase. Il s'effondra sans un cri sur l'herbe. Une flèche plantée dans le crâne, entre les deux yeux. Logan aussitôt se plaqua au sol. Avant même qu'il ne comprenne ce qu'il se passe, deux hybrides furent sur lui. Le premier, un koala, brandissait un arc bandé dont la pointe acérée de la flèche visait sa tête. Le second le fixa un moment et lui parla.
-   Chamerin d'esk. Tosetak Maco dostre. Lahcet !

Logan n'avait rien compris mais le ton froid et haineux laissait entrevoir une colère sourde. Il n'eu pas le loisir de s'interroger plus. Le cerf enfonça sa moitié de lance dans sa gorge. Il suffoqua un instant en proie à l'horreur et à une douleur sans nom, puis la mort vient le délivrer.
Melik et Priot regardèrent durant quelques instants les deux cadavres, puis les abandonnant là, ils repartirent en direction de Seretina.


Merin comme les autres avait été surpris par l'attaque des humains. Comme les autres, il s'était couché au sol lors des détonations qui lui rappelaient celle qui avait tué Lerss dans le désert. Le jeune loup se plaqua les mains contre les oreilles en gémissant tandis qu'un brouillard de givre se levait. Puis se fut le silence. Il se releva légèrement, encore tremblant. Il chercha Cleris du regard. Il le discerna près de lui, couché au sol avec la renarde. Il ne bougeait pas. Était il mort ? Que devait il faire ? L'aider ? Non Merin avait une autre idée. Fuir ! Encore ! Courir loin de ce champ de bataille. Le loup roux rampa dans l'herbe pour mettre un peu de distance entre lui et Cleris. Un sentiment de déjà vu l'envahi. Lâche !! Ce mot se répétait sans cesse dans son esprit, sa conscience le faisait souffrir. Il ne l'écoutait pas. Il avait bien trop peur. Oui il était lâche et comme dans le désert, il était en train de fuir abandonnant son compagnon.  Tandis qu'autour de lui les syllistes commençaient à se relever il fit de même, discrètement, puis se faufila entre les cadavres et les blessés. Un main soudain s'agrippa à sa jambe. Merin eut un sursaut de frayeur, il poussa un petit cri et se dégagea brutalement. Sans même jeter un regard sur l'hybride agonisant qui implorait son aide, il se mit à courir. Courir en direction de la ville sans se retourner sans s’arrêter. Le cœur battant dans sa poitrine.
Il arriva rapidement aux portes de la citée. Là, il s'arrêta pour reprendre son souffle et organiser ses pensées. Il lui fallait une histoire. Comme la dernière fois, il allait devoir répondre aux questions. Au loin il entendait des explosions, des bruits de lutte. La bataille faisait toujours rage ici, il ne voulait pas s’en mêler.
-   Je suis pas armé ! se justifia le jeune loup roux en regardant autour de lui.
Parler seul le rassurait.
-   Il me faut une cachette, et dès que j’aurais des armes, j’irais les aider.
Merin se mentait à lui même mais il n’en avait même plus conscience. En cherchant du regard une cachette, il surprit des humains entrer dans une navette. Il se planqua derrière des gravas mais ne put s’empêcher de regarder attentivement les terriens. L’un d’eux tenait une petite boite de métal qu’il avait déjà vue.
-   C’est la dedans qu’ils ont mis l’Emeraude. Je vais la récupérer.
Merin s’approcha discrètement et attendit que les humains partent de la navette pour y pénétrer furtivement. Il fouilla la soute pour trouver son trésor et lorsque enfin, il mit la main dessus, il eut la surprise de découvrir deux pierres à la place d’une. La verte qu’il avait trouvée dans la grotte et une jaune. Un bruit le surprit. De peur, Merin s’empressa de ranger les pierres et se cacha derrière les sièges. A sa grande surprise une dizaine d’humains entrèrent dans la navette et le sas se referma,  l’emprisonnant à l’intérieur. Un vacarme assourdissant se fit soudain entendre, la navette décollait.




Pichak se réveilla en sursaut, une vive douleur lui traversa les côtes l'empêchant de bouger. Il ouvrit les yeux pour découvrir un plafond de terre. Il lui fallut quelques minutes pour recouvrer ses esprits et ses souvenirs. Cruels souvenirs, l'échidné se sentit terriblement mal. Il était responsable de la perte de l'émeraude et de la mort de Ospac. Comment allait-il l'annoncer à son ami ? Il tenta de se relever, mais une main l'en empêcha.
-   Reste allongé, tes blessures ne sont pas encore guéries.
-   Ambre ?!

En tournant la tête sur le côté, il venait de découvrir la phénix. Elle avait un visage grave et triste. Son plumage était terne comme si le feu qui coulait dans ses veines s'était tari. Elle se leva et alla lui chercher une tasse. Elle l'aida à boire le breuvage amer. Puis sans qu'il ait besoin de lui demander elle lui expliqua tout. Comment était mort Tarok, comment elle l'avait récupéré et que les humains s'étaient enfuis.
L'échidné ferma les yeux il se sentait responsable. Il n'aurait jamais du venir ici pour récupérer l'Emeraude.
- Ma sœur avait raison ce n'est pas mon rôle, murmura-t-il pour lui même.
Ambre le regarda un moment sans comprendre.
-   Que veux tu dire?
-   Tout est entièrement de ma faute. Je n'avais pas à m'occuper de ça.
-   Je croyais que ces pierres étaient sous la garde des échidnés ?
-   Non.  Elles ont leur protecteur.
-   Leur protecteur ?
-   A chaque génération un hybride à le pouvoir de contrôler l'énergie des Emeraudes du Chaos. Il devient alors leur protecteur. Seulement personne ne sait qui est ce protecteur et il ne le saura lui-même qu'en entrant en contacte avec les sept Emeraudes en même temps. Par tradition, les échidnés s'en chargent mais ce n'est pas leur rôle.

L'oiseau poussa un long soupir.
-   Tarok m'a dit un jour que ces pierres étaient la source de toutes vies sur Mobius, c'est aux mobiens d'en prendre soin. Pas seulement à une personne. Nous allons au Grand Conseil.
Sa voix était froide et déterminée. Pichak tourna la tête vers elle, puis tenta de se relever encore une fois.
-   Je viens avec…
-   Pas question tu nous ralentirais,
lâcha brusquement la phénix.
Elle se leva fit un signe à l'oiseau qui se tenait près d'eux et sortit. Pichak ne chercha pas à protester, il comprenait la colère de Ambre et sa réaction. Il aurait agit de même. De nouveau il fixa le plafond. La Native du ciel qui se tenait près de la porte s'avança vers lui et lui tendit une nouvelle boisson.
- Tu as besoin de repos pour le moment, murmura-t-elle d'une voix douce et rassurante.
C'était une pie à la longue et magnifique queue noire. Elle s'installa près du lit et aida l'échidné à boire. Ce breuvage était encore plus infecte que l'autre, mais son effet fut immédiat. La vue de Pichak se troubla et il sombra dans un profond sommeil.





Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 06, 2009, 05:45:48 pm
Selic et Sypria revinrent assez rapidement avec leur trouvaille malgré la blessure du hérisson. Shilt ne se priva pas de sévèrement les réprimander lorsque la hérissonne lui expliqua leur aventure. Le puma leur laissa un peu de temps pour se reposer et soigner Selic avant de partir pour Sérétinia. Le nomade s'inquiétait du sort de ses compagnons dont il n'avait aucune nouvelle.

Assis dans la chambre de Kenny, sa compagne à ses côtés Selic écoutait le métis lui rapporter les projets de Junior et de Pichak tandis que Tilia bandait sa cheville. Le jeune chercheur s'en voulait un peu. Il avait laissé partir Junior fâché. Avec le recul et après en avoir discuté avec Jordan, il comprenait que sa réaction avait été beaucoup trop excessive. Il s'excuserait à la première occasion. Il avait l'impression d'avoir trahi son meilleur ami. D'être incapable de souhaiter son bonheur alors que Junior avait toujours été là pour lui.

-   Ospac est donc sur le territoire des Natifs du Ciel ?

Le hérisson esquissa un sourire, songeur. Il connaissait l'aversion du puma pour le vol. Il refusait toujours de l'accompagner à la vallée des vents. Cela lui ferait une occasion de se moquer de lui lorsqu'il reviendrait. Justement un bruissement d'ailes à l'extérieur attira son attention. Sans aucun doute les voilà qui revenaient. Les deux hérissons, suivis des humains se précipitèrent dehors. Selic s'arrêta net en apercevant la vingtaine d'oiseaux qui venaient d'atterrir près de Shilt. Celui-ci s'entretenait avec une hybride rouge orange portant une ample robe. Il ne vit ni Ospac, ni les deux sages. Cela l'inquiéta. Sypria serra sa main, elle aussi sentait que quelque chose n'allait pas. Elle désigna le puma du menton. Le vieux nomade tremblait, ses yeux brillaient et ses points serrés ne lui ressemblaient pas. Ils s'approchèrent rapidement.

-   Où est Ospac ? demanda inquiet le hérisson noir.
Shilt se retourna vivement vers une des maisons. Il évita soigneusement le regard de ses deux compatriotes et partit en grognant.
-   Les humains vont payer. Ils doivent partir.
La phénix se tourna vers les deux amants.
-   Je me nomme Ambre, je suis la nouvelle Sage des Natifs du Ciel. Les humains ont assassiné Tarok et Ospac pour voler l'Emeraude du Chaos. Pichak a été gravement blessé. Nous sommes venus prêter main forte aux Sérétiniens. Les humains ne peuvent pas rester chez nous ! acheva-t-elle en fusillant les terriens qui arrivaient derrière les hybrides.

Kenny ayant entendu la fin de la conversation, se figea. Il se sentait terriblement mal à l'aise. Responsable de tout ce qui arrivait. Ambre tourna les talons. Avec ses guerriers, elle rejoignit Shilt qui se préparait à partir. Quant aux hérissons, ils ne bougèrent pas. Abasourdis par la nouvelle. Selic le visage déconfit peinait à y croire. Sypria glissa sa main droite dans celle de son amant tandis que la gauche se refermait sur la garde de sa lance. Un peu perdus, Tilia, Axel et Jordan insistèrent pour que Kenny leur explique. Ce que fit  le jeune homme à demi mot, ayant beaucoup de mal à retenir son émotion. La jeune femme s'effondra en larme dans l'épaule de l'africain. Axel poussa un long soupir mais n'ajouta rien.

-   Nous ne voulions pas ! tenta de se justifier Kenny.

Il posa la main sur l'épaule de Selic. Il s'en voulait terriblement se sentant responsable de tout cela. Si il n'avait pas autant insisté pour continuer ses recherches, le général aurait déjà ordonné le retour. Le hérisson noir se retourna brusquement, chassant la main en même temps.

- Selic je suis désolé, murmura Kenny en baissant la tête.
Les pupilles rouges du hérisson le transpercèrent. Sans rien dire, il s'éloigna avec son amie. Tout deux rejoignirent le group d'hybrides qui partaient pour Sérétinia.
Kenny les regarda s'éloigner le cœur déchiré. Il avait déjà ruiné son amitié avec Junior, il venait de perdre celle de Selic ; il le savait.
-   C'est pas en se lamentant sur son sort qu'on fait bouger les choses ! s'exclama le major en lui tendant un revolver.

Le métis regarda l'arme un moment, sans vraiment comprendre où voulait en venir Axel. C'était pourtant évidant. Il prit l'arme sans rien dire. Il ne savait même pas s'en servir. Le militaire lui n'attendit  pas, il  pressa le pas pour rejoindre les hybrides. Il se place à la hauteur du puma.
-   Toute aide sera la bienvenue je suppose. Je ne cautionne pas l'action des miens et je souhaite vous aider.
Shilt ne répondit pas, il se contenta de continuer à marcher sans empêcher Axel de le suivre. Bien que son cœur lui dictait le contraire, il savait que l'humain avait raison. Si ils voulaient l'emporter toutes aides étaient utiles.
Kenny hésita longtemps, il se retourna vers ses deux collègues. Tillia pleurait toujours maintenant consolée par la vieille loutre. Jordan lui fit un signe de tête pour l'encourager. Le métis dut courir pour rattraper la troupe qui avançait à vive allure.


Shilt arrêta sa troupe à l'entrée de la citée.

-   Ambre avec tes guerriers va au palais !  Acem doit y être avec Ishtala et Mouna. Met les au courant de tout. Nous allons au campement humain.

Le puma voulait se venger et personne n'osait l'en empêcher. La cité jadis magnifique ressemblait à un champ de ruine. Selic ne reconnaissait même plus les rues. Elles étaient jonchée de gravas et de cadavres. Beaucoup d'hybrides, pratiquement que des hybrides. Ils n'avaient croisé qu'un seul humain. D'ailleurs Axel en avait profité pour délester le cadavre de ses munissions et recharger son arme et celle de Kenny.  Les militaires étaient responsables de ce carnage. Ils massacraient la population et détruisait la citée au fur et à mesure de leur progression.

Les nomades avançaient vite, trop pour les humains et surtout Kenny peu habitué à de tels efforts. Ils durent s'arrêter lorsque épuisé, le métis se laissa tomber assis sur un pan de mur effondré. Aucun des hybrides ne parlaient et ce silence était angoissant. Une horrible migraine serrait les tempes  de Kenny. Le remord, la fatigue.
Tandis que Axel accompagnait le Puma vérifier les environs, les deux hérissons discutèrent ensembles. Trop bas pour que le jeune homme puisse les comprendre et sa migraine ne l'aidait pas. Il se prit la tête à deux mains se penchant vers le sol en gémissant. Sypria enlaça son amant et lui murmura quelque chose à l'oreille avant de s'éloigner et de s'asseoir à son tour sur un gravas. Selic poussa un long soupir et s'approcha du métis. Kenny releva la tête. Ils se retrouvaient à la même hauteur, leurs regards se croisèrent.

-   Ce conflit a fait trop de victimes, trop de souffrance.
-   C'est entièrement ma faute. Si j'avais écouté le général rien ne serait arrivé. Je regrette.
-   Je ne regrette pas de t'avoir abordé dans cette oasis. Je regrette juste ce conflit.

Selic fit un maigre sourire, il avait du mal à se faire à la mort d'Ospac. Ils se connaissaient depuis si longtemps. Plus qu'un ami le puma était comme un grand frère pour lui qui était enfant unique. Ospac lui avait appris le tir à l'arc, il avait toujours été présent pour l'aider même lorsqu'il avait fait sa demande à la hérissonne. Toujours là pour le soutenir. En fait Selic s'en voulait de ne pas avoir été là pour lui.

-   Ospac me manque mais il faut mettre un terme à cette…
-   ASSASSIN !!

Une voix glaciale retentit, une voix pleine de haine et de colère. Les deux hérissons se retournèrent d'un bloc tandis que Kenny oubliant sa migraine se redressait rapidement. Il dégaina maladroitement son revolver et le braqua vers les deux humains en armure qui accompagnait Arim. Le loup juché sur un muret de jardin miraculeusement intact, dague en main, fixait le hérisson avec mépris et rage. Durant un bref instant la scène fut comme figée. Jusqu'à avec un cri de fureur, il se jette sur Selic la lame brandie. Les deux humains levèrent alors leurs armes sur Kenny et la hérissonne. Sypria qui se retrouvait à proximité des humains, fut plus rapide qu'eux. En un bon, elle se retrouva face au premier et sans une étincelle d'hésitation, elle enfonça sa courte lance dans la gorge non protégée du premier humain. Le transperçant de part en part. Elle retira brusquement sa lame, faisant gicler le liquide vital sur son visage. La nomade ne silla pas, déjà elle se retournait vers le second soldat.  Sa réaction avait été si vive et violente que le second soldat qui braquait Kenny la regarda avec stupeur et horreur une seconde avant de se tourner vers elle tandis que son compagnon agonisait se noyant dans son propre sang. Il était à moins d'un mettre de la nomade. Impossible de la rater à une telle distance.

Kenny était tétanisé, il avait peur, impossible pour lui de bouger. Il avait eu un haut le cœur lorsque Sypria avait égorgé sa victime mais lorsque le second la braqua, il tira sans viser. Il n'avait encore jamais utilisé d'arme à feu. Le recul le déséquilibra, il bascula en arrière dans les gravas. Kenny se cogna la tête  contre le mur délabré qui lui avait servis de siège le laissant légèrement sonné. Il se redressa, il s'inquiétait pour les hérissons. Il ne savait pas si c'était la résonance de son coup de feu qui lui vrillait les tympans ou si d'autres détonations avait retenti. La première chose qu'il vit avec soulagement fut Sypria, cachée derrière un tas de gravas en compagnie de Shilt. Puis le soldat en armure, renversé par Axel. Les deux hommes luttaient maintenant au sol. Il chercha du regard Selic et Arim mais ils avaient disparus. Le métis se précipita vers les deux nomades.

-   Tout va bien ?

Le hérissonne releva son regard émeraude sur lui. Un regard où Kenny devina la colère et une rage meurtrière qui effraya le jeune chercheur.

-   Shilt est blessé ! dit-elle d'une voix glaciale.

Kenny se pencha sur le puma qui recroquevillé sur lui-même, se tenait le bras en grimaçant. Une tache rouge grandissante à la hauteur de son omoplate gauche tachait son gilet. Sypria tenait de panser la plaie avec la veste du puma, elle laissa  à contre cœur sa place à l'humain lorsqu'il lui demanda. Le jeune homme glissa son arme dans sa ceinture et regarda la blessure du puma. Cela n'avait rien de bon. Non seulement la balle était toujours dans son épaule lui labourant les chairs, mais de plus, elle avait dû toucher une artère car le flux était trop instance pour être arrêté.

-   Il faut l'emmener au campement humain !
-   Quoi ?! Jamais !!
s'insurgea la hérissonne.
-   Je n'ai rien ici pour le soigner. Il doit y avoir du matériel là bas.

La jeune nomade le regarda un instant cherchant à lire dans ses yeux une sincérité qu'elle avait encore du mal à croire. Mais avait elle le choix ? De plus elle s'inquiétait pour  son amant.

-   Selic ?
-   Va le rejoindre je m'occupe de lui !
lui assura Kenny en prenant le puma dans ses bras.

Elle approuva d'un signe de tête avant de disparaître rapidement derrière des grava. Kenny se redressa doucement pour voir où était Axel et le soldat. Il découvrit l'asiatique essoufflé se relevant lui aussi.

Shilt et Axel venait à peine de revenir lorsque la rixe avait commencé. Aussitôt le major avait plaqué l'agresseur au sol tandis que Shilt faisait de même avec la hérissonne pour la protéger. Le tir avait touché le puma bien que le reste de la rafale ait fini dans le mur. Axel avait perdu son revolver dans la chute, il se contenta donc d'harceler de coups de poings le soldat. Mais celui ci protégé par son exosquelette n'en souffrait pas vraiment. Par contre, celle-ci l'encombrait et il peinait à éviter ceux qui le touchaient. A force de persévérance, Axel finit pas l'assommer. Lorsqu'il se redressa essoufflé, il ne trouva que Kenny et le Sage.

-   Où sont les autres ?
-   Partis. Il faut l'emmener au campement !
Axel regarda fixement le métis, se demandant si il avait toute sa tête.
-   Il me faut du matériel médical et vite ! assura encore une fois le chercheur.
-   A l'ouest ! Mais c'est de la folie ! murmura le soldat avant de le devancer pour le guider.




Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Décembre 07, 2009, 10:34:19 am
Beau pavé beau pavé ! Ne te presse pas non plus pour poster, pas la peine de bacler hein !
J'me permet de relever deux trois trucs, rien de mal :

Citation
-   Ambre avec tes guerriers va au palais !

Un petit souci de ponctuation il me semble, la présence d'une virgule serait necessaire à mon avis.

Puis, pour le recul de l'arme... Miko regarde beaucoup de film <3 J'pense qu'il a un revolver, un truc comme ça, pas énorme. Donc le recul en conséquent ne l'est pas trop.
J'chipotte, mais ça doit être le tir/son en lui même qui a dut impressioné s'pauvre Kenny, si c'est la première fois qui tire.

Ptite remarque comme ça <3

Et puis, attitude "puérile et stupide"... C'est des choses qui arrivent, des baisses de tension dans l'écriture d'une fic. Le plus important c'est d'arriver à bien tenir le coup moralement.

Et puis, "beaucoup de fautes", à mon avis c'est surtout une histoire de ponctuation par moment. Pour la lecture ça peut porter à reflexion parfois ( Voir l'exemple que je t'ai reporté plus haut ), mais ça va, c'est pas tout le temps non plus.
Puis voilà, moi j'boude pas les topics, au contraire, j'suis ravie que ça reprenne sans trop de souci.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Naomi le Décembre 07, 2009, 08:31:48 pm
Citation de: Capita
Puis, pour le recul de l'arme... Miko regarde beaucoup de film <3 J'pense qu'il a un revolver, un truc comme ça, pas énorme. Donc le recul en conséquent ne l'est pas trop.
Miko, traumatisée par le "criquet infernal (http://www.youtube.com/watch?v=SN5QTMocKS8)" des Men In Black ?

Citation de: Miko
Une flèche plantée dans le crâne, entre les deux yeux
Cliché hyper stéréotypé et faux en plus. Le cinéma aime l'esbroufe !! A moins d'être très près, une flèche aura plus de chance de toucher le thorax ou l'abdomen que la tête. d'ailleurs, toucher le foie, le cœur ou les poumons est une action bien plus logique car se sont des organes très vascularisés les moins bien protégés. Tes mobiens connaissent l'art de la chasse, il faut faire en sorte qu'on le voit.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Hunter le Décembre 08, 2009, 04:40:21 pm
Moi, j'ai surtout l'impression qu'il y a une confusion entre revolver et pistolet .o. Le revolver, c'est le machin avec barillet qui fait beaucoup de bruit pour pas grand chose. Oui, ça a du recul. Non, ça ne tire pas de rafale. Un pistolet peut, par contre, s'il est adapté pour ça. (Le Glock, pour ceux qui connaissent.) Non, un pistolet n'a pas beaucoup de recul, c'est étudié pour ça. (Sauf le Deagle, mais ça ... ~~)

Bref. La suite du chapitre 23. Bien, tout ça. Mais Kenny enchaîne connerie sur connerie. Le pauvre, c'est même pas sa faute. Mais bon.

L'ensemble est plutôt bon, on s'arrête pas et on a même le droit à un peu d'action. Par contre ... Comme d'habitude, des étourderies au niveau de l'orthographe des mots et ce problème récurrent de ponctuation. Mais ça n'empêche pas de lire. Et ça reste bon.

On sent la fin arriver, mais c'est pas grave, je veux encore. ><


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Décembre 09, 2009, 01:37:56 pm
Arrive au triple galop et se mange le sol en tombant. Beurk tousse/ Se relève et s'eppousiette les habits. Quel retard!!!! Désolé, d'être aussi en retard et de n'avoir point mis de commentaire. Moi avoi été trop flemmarde ou juste trop attendue.

IIIIIIInke est de retourrrrrrrrrr! Mon p'tit loup adoréééééééééééé. Vient là que Bleddy te fasse un bisou. Tu as assuré pour soigner la maman de Jade, bravo mon brave garçon tu es devenu un homme. ^^Serre le loup dans ses bras.

En parlant d' hommes, ils ont encore fait du dégât ces monstres!!!! Les 'ASSASSINS'!!!!!!!! JE les HAIS!!!!! Ospac, Maco le panda et surtout Julianne. Pourquoi ??????? Nooooooooooooooooooooooooon paaaaaaaaaaaaaaaaaaas elleeeeeeeeeeeeeeeeeeee!!!!!

Mon coeur réclame vengence!!!!!!!!!! Comment ont-ils pu oser?! Abominable et si cruelle... Comment ne pas sombrer après tout ça? Sombrer dans la folie meurtrière. La montée en folie de Junior est très bien décrite. Il va se venger, n'ai pas l'ombre d'un doute. Mais avant, il faut qu'on le sorte de là. Il reste plus cas espérer que ce soit Kenny.
  Tien en parlant de lui. Le métisse se sent tellement coupable qu'il ne fait que des maladresses. Allez au camps pour soigner le loup! Mais il est fous!!!!!! Cependant il n'a pas d'autre choix...

Pourquoi ai-je l'impression que tu te presses d'écrire? T'emballes pas ! Y a pas le feu. Et suis bien loin de te bouder. 
Mes encouragements.^^
Ciaos!


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Décembre 09, 2009, 06:14:26 pm
AAAAH !!!

Pardon du retard, Miko-sama >.< Pardon, pardon !!

En tout cas ce chapitre est génial !! Vraiment !!
C'est horrible ce que les hommes ont fait dans la cité en ruine... Tuer tant d'hybrides, tout ça juste pour pouvoir gouverner un monde... Tss... Je les déteste, je les déteste !!
Quoiqu'il en soit, il ne faut pas que Kenny se sente coupable. Même si les Hommes ont fait cette atrocité, ce qu'il s'est passé n'est pas de sa faute ! Enfin, faut avouer que Ambre fait rien pour y arranger.

Superbe chapitre, mais il y a quand même quelques erreurs, rien de grave par contre ^^

Bon courage pour la suite !!


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 20, 2009, 04:46:27 pm
Réponse générale j'ai pas le temps de faire mieux avec mon p***** d'ordi.

Bon certes j'y connais que dalle en arme à feu. ^^ M'enfin je dirais pour ma défense Naomi. Gilet pare balles. Bon d'accord les hybrides sont pas censés le savoir mais bon. Pour le recul c'est que je me suis mal exprimée. C'est la surprise du coup qui le fait reculer pas la force du coup. Ca je vais l'utiliser plus tard dans la fic. J'avais mieux tourné ca à l'écrit. Je changerais à l'occasion. Enfin me dire qu'il  y a des fautes c'est gentil mais je le savait déjà. -_- Y'a pas une âme charitable qui va me les montrer ?

Bled tu as raison je me presse pour finir cette fic. Elle n'a que trop duré et j'ai beaucoup de mal à revenir sur ce topic. voila pourquoi je veux en finir au plus vite.

Kayra t'es pas en retard. C'est moi qui ai du retard.



Chapitre 24 Le siège de Sérétinia, partie 1


Les loups avaient percé les défenses de la citée repoussant les derniers résistants dans le palais où ils s'étaient barricadés.  Arim était fermement décidé à les en déloger. Il avait donné ses ordres pour le dernier assaut avant de s'éloigner avec deux humains. Il devait retourne au campement mais sa rencontre avec le hérisson avait chamboulé ses plans. Pendant ce temps ses troupes suivaient aveuglement ses ordres. Tira écoutait à peine le grand loup rouge qui lui exposait le la stratégie adoptée. Un mauvais pressentiment l'habitait. Arim lui avait expliqué que son frère était parti à la recherche de Merin et ses deux compagnons. Cela ne lui ressemblait pas de fuir les combats. Il s'en inquiétait.

Une louve argentée au regard grenat le tira de ses songes.
-   He tu es avec nous ?
-   Oui Oui bien sûr !
grogna-t-il.
-   Alors viens ! le pressa-t-elle.

Le loup anthracite lui emboîta le pas, serrant son couteau dans la main droite et une dague prise sur un cadavre de garde dans la gauche. Ils traversèrent en courant les ruines encore fumantes de la citée pour gravir quatre à quatre les imposantes marches de marbres du palais rougies par le sang des victimes. La grande double porte de marbre était fermée et défendue par une garnison d'abeilles. Ils devaient être une trentaine pour moitié moins de loups. Tira se jeta dans l’assaut en criant. Pendant qu'il se battait, il évitait de songer à Shell. Il faisait face à deux gardes. Le premier armé d'une lance se tenait à distance attendant une ouverture pour l'attaquer, tandis que l'autre possédant une dague identique à la sienne parait de son bouclier de bois et feintait avec assurance. Bien que peu habitué à se servir d'une telle arme Tira soutenait sans faillir les multiples coups d’estoc de son adversaire.

Près de lui, la louve au pelage argent affrontait également deux adversaires. Kamelia était la seule représentante féminine du clan à se battre comme les hommes. Elle rivalisait sans problème avec les meilleurs guerriers de son clan. Plutôt petite et fluette, elle compensait son manque de force par une agilité et une souplesse à toute épreuve. Cela faisait d'elle une adversaire difficile à saisir.

Dans chaque main, elle tenait un éventail dont le fin papier avait été remplacé par des lames de métal aiguisées. Les deux gardes trompés par son apparente fragilité foncèrent en même temps vers elle. L'un à droite, l'autre à gauche. La louve esquissa un sourire et fit un bon en arrière au dernier moment tout en dépliant un de ses éventails qui trancha net la carotide de l'abeille de droite. La seconde s'arrêta brusquement et s'envola pour se mettre à distance. Il avait au moins cet avantage. Il redescendit vers la louve l'épée levée et tenta de la décapiter d'un coup en revers. Kamelia s'accroupit au sol, non sans y laisser quelques poils. Elle posa sa main vide au sol et lança sa jambe vers le ventre de son adversaire qui se prit le coup de plein fouet. Plier en deux par la douleur, l'insecte en perdit son arme qui rebondit avec un tintement métallique au sol. Il remonta un peu, pour se mettre hors de portée, le temps de souffler et évita de justesse la lance qui fonçait sur lui. La louve s'était emparée de celle du garde mort pour la retourner contre celui ci. La lame lui frôla le bras, il monta un peu plus mais Kamelia n'en avait pas fini.  D'un mouvement du pouce, elle bloqua son éventail en position ouverte et le lança vers son adversaire. L'arme tranche une des ailes de l'abeille qui poussa un hurlement déchirent avant de tomber sur les marches. La guerrière, tranquillement, sachant l'abeille mutilée incapable de se sauver, alla récupérer son arme un peu plus loin. Alors qu'elle revenait pour l'achever, un cri dans son dos la figea. Tira était en danger.

Le loup anthracite avait réussi à désarmer l'abeille au bouclier. Celui-ci tentait de résister au coup en se protégeant derrière le disque de bois et de métal tandis que son compagnon essoufflé, l'épaule en sang attendait en hauteur la moindre occasion de pourfendre leur adversaire. Tira avait paré violement un coup de l'abeille en le frappant au poignet, l'obligeant ainsi à lâcher son bouclier. Il avait maintenant l'avantage. Levant haut son glaive, il allait l'abattre lorsqu’une violente douleur le plia en deux. Il en lâcha ses armes et tomba à genoux, gémissant. Il avait l'impression qu'on lui transperçait le cœur. La douleur vive persistait. Le garde bien que surpris profita de cette opportune faiblesse de son adversaire pour riposter. Il ramassa son épée et la leva au dessus du loup. Pourtant il ne l'abattit pas. Les yeux exorbités, il fixait la louve argentée qui venait d'arriver derrière eux. Elle avait récupéré le couteau de son ami et lancé. Elle ne possédait pas la dextérité du loup mais la lame s'enfonça profondément dans l'abdomen de l'abeille. Le second sérétinien s'empressa de soutenir son camarade et tout deux s'enfuirent de la zone de combat.  Kamelia ne les poursuivit pas elle s'inquiétait pour le loup anthracite toujours à terre recroqueviller sur lui même à gémir. La main droite serrée sur sa poitrine. La jeune femme s'empressa de chercher où il était touché le croyant blessé pourtant elle ne trouva aucune plaie. Elle s'en inquiéta d'autant plus cela ne ressemblait pas au loup de faiblir ainsi.

-   Tira que se passe-t-il ?
Il était essoufflé. La douleur qui lui avait percé le cœur s'estompait lentement. Elle laissa sa place à un vide désagréable. Comme si on lui arrachait une partie de lui même. En grimaçant, ses yeux mauves inondés de larme se relevèrent vers la louve. Kamelia ne savait plus quoi penser. Elle était complètement désemparée devant cette attitude qui ne lui ressemblait pas. Il murmura d'une voix rauque.
-   C'est pas moi… Shell.

Brisée par la tristesse sa voix s'étouffa. Kamelia écarquilla les yeux. Les jumeaux avaient un formidable don d'empathie l'un envers l'autre. En combat cela en faisait-il tandem redoutable. Ils s'en servaient pour coordonner leurs attaques sans avoir à se concerter. Mais tout ce que l'un ressentait l'autre aussi. Il avait dû arriver quelque chose de grave à Shell pour mettre Son frère dans un tel état. La jeune hybride aida son compagnon à se relever et lui fit descendre les marches. Il ne pouvait plus se battre c'était certain. Elle voulait le mettre à l'abri.

-   Viens tu dois te reposer !

Tira ne chercha pas à protester, il était complètement abattu, refusant de croire ce qu'il ressentait. Pourtant jamais encore son don ne l'avait trahi. Il le savait. La louve l'emmena un peu plus loin et le fit s'asseoir contre un reste de mur. Elle le fixa un moment dans les yeux. Il avait le regard vide, comme absent. Plus aucune réaction. Kamelia le laissa un moment, elle voulait aller cherche de l'aide. Trouver un de leur compatriote ou même des humains pour le ramener au camp. Dans cet état, Tira ne pouvait plus se battre.

La louve avait un pelage clair qui se confondait avec la pierre. Sa petite taille aidant, les soldats qui discutaient entre eux un peu plus loin ne la virent pas s'approcher. Ils discutaient du plan de Smith. Celui-ci venait de faire envoyer une navette à la première base.

-   D'ici une ou deux heures, ils seront rentrés.
-   Pourquoi bombarder le village des loups ? Ils nous aident.
-   C'est ça le truc. Il faut laisser ces bêtes s'entre tuer. C'est plus simple.

Kamelia resta figée. Elle ne s'était pas encore montrée. C'était par curiosité qu'elle avait appris la langue humaine. Et encore elle n'en saisissait pas tout le sens, mais la conversation était claire. Les terriens s'étaient joués du clan. Plus la conversation avançait, plus la louve se rendait compte qu'ils s'étaient fourvoyés. Comment Arim avait-il pu se laisser berner à un tel point ? Elle resta un moment cachée derrière des gravas, même lorsque les humains furent partis. La jeune hybride fini par revenir vers Tira qui n'avait pas bougé. Assis par terre, il avait la tête enfouie dans ses bras. Il ne se releva même pas lorsqu'elle s'approcha de lui. Pourtant elle avait besoin de lui. Ils devaient faire quelque chose pour empêcher les humains de décimer le clan.

-   Tira ressaisit toi ! Les humains nous ont trahis !!
Le loup releva la tête et la fixa les yeux vides comme si elle n'était pas là.
-Tira !! le supplia-t-elle en le secouant par les épaules.
-   Shell?
-   Non c'est moi Kamelia.
Le loup anthracite replongea sa tête dans ses bras répétant le nom de son frère comme un mantra.
-   Je suis certaine qu'il va bien ! tenta-t-elle de le rassurer.
Cette fois lorsqu'il se redressa, le loup plongea son regard dans celui grenat de son amie. Il n'y avait plus ce vide mais une tristesse incommensurable.
-   Il est mort ! murmura-t-il à demi mot.

La jeune femme ne répondit pas. Elle n'avait aucune raison de mettre en doute ses convictions. Malheureusement. Le loup se releva en s'appuyant contre le mur et chercha son arme. Kamelia lui explica rapidement ce qu'il s'était passé. Ainsi que la conversation qu'elle avait surprise. Tira resta un moment adosser contre le mur la tête basse.
-   Shell avait raison ! j'aurais dû l'écouter !
Kamelia ne dit rien, elle se contenta de serrer son ami dans ses bras puis le regarda dans les yeux. Son regard avait changé. Il y avait toujours de la tristesse dans ses iris mauves mais maintenant elle y lisait y avait aussi de la détermination. La flamme de la rancoeur brillait. Il prit la main de la louve et l'entraîna vers le campement humain. En passant près du cadavre d'un de leur compatriote, il récupéra un glaive. Il n'avait plus qu'un objectif se débarrasser de l'humain qui les commandait.

Lorsqu'ils arrivèrent dans le camp, les deux canidés ne découvrirent aucun des leurs. Il y avait quelques navettes encore stationnées près de deux grandes tentes de toile beige. Les lourds véhicules qui les avaient amenés ici étaient déjà en train de rouler vers le palais. Il y avait finalement peu d'humains encore présents et personne ne prêtait attention à eux. Par contre, ils ne virent nulle part Arim et supposèrent qu'il était quelque part dans la ville à se battre. Tira, suivi de la louve entra dans la plus grande tente. A l'intérieur, les lit étaient vides, et il n'y avait aucun humain. Silly n'était pas là, elle non plus. Jamais elle ne se serait aventurée en ville seule. Ce n'était pas une combattante. Une nouvelle horreur s'imposa à Tira. Et si elle avait accompagné Shell et si elle aussi… Depuis leur plus tendre enfance, les jumeaux considéraient Silly comme leur soeur. Le loup anthracite poussa un hurlement de rage qui fit sursauter Kamelia puis il sortit précipitamment pour se diriger vers la seconde tente. Plus petite, la porte était ouverte. A l'intérieur cinq soldats. Les deux qui gardaient l'entrée ne purent faire aucun geste de défense. Kamelia avait sauté à la hauteur du premier en dépliant d'un mouvement vif son éventail et lui trancha la gorge. Prenant appuie sur sa victime agonisante, elle fit un salto et lança son arme vers le second. Le colonel, Justin et un jeune soldat bien que surpris par cette soudaine attaque réagirent brusquement. Alors que Tira se précipitait vers Smith, celui-ci usa de son arme ce qui obligea les deux canidés à se cacher derrière les cadavres et la table renversée. Kamelia tenta de se relever, elle lança ses deux éventails ouverts en direction des humains mais une rafale de tirs venant de derrière eux les cloua au sol. Les deux loup se retrouvaient pris entre deux feux. Devant eux Smith et ses deux subordonnés qui ne tardèrent pas à s'enfuir. Derrière, quelques soldats les canardaient. Se fichant complètement des conséquences et du danger, Tira sauta par dessus son abri et se lança à la poursuite de Smith. Il jugeait le colonel responsable de la mort de son frère.

-   Humains, les loups ne sont pas vos jouets ! cria Kamelia en se retournant vivement sur les nouveaux arrivants.

Elle attrapa un pied de la chaise cassée qui traînait à côté d'elle et se redressa prête à affronter ses adversaires.

Smith se dirigea en courant vers la navette. Il le savait le combat ici était perdu pour le moment. En ville s'était différent, d'ici peu les chars arriveraient au palais le réduisant en cendre mais l'appel de Anthony avait ruiné ses idées de possible renfort. Il n'obtiendrait pas l'aide tant espérée de la Terre de sitôt. Il devait donc remettre à plus tard la conquête du reste de la planète. Mais ce n'était qu'une question de temps. Lorsqu'il aurait prouvé à son gouvernement la richesse que pouvait receler Mobuis, il obtiendrait touts l'aide nécessaire. Il devait pour cela retrouver les autres Emeraudes. En plus de la valeur financière qu'elles devaient représenter, les recherches prouvaient qu'elle était une grande source d'énergie. Sûrement la solution à la crise que gênerait la diminution des énergies fossiles sur la Terre. Il allait se servir du petit radar pour trouver les autres et rentrer sur terre. Pour revenir plus fort. L'interruption des deux loups alors qu'ils s'apprêtaient à partir ne changeait rien à ses plans. Ils se dirigeaient vers une navette lorsque Tira les rattrapa. L'hybride malgré sa petite taille était bien plus rapide que les humains. Il réussit à toucher Justin au mollet. Une simple éraflure qui n'handicapait pas vraiment le soldat. Par contre le loup essuya un tir de représailles. Touché a la jambe et dans la hanche, il ne put aller plus loin. Avec amertume et souffrance il vit la navette décoller et rapidement s'éloigner dans le ciel emportant les humains loin de sa vengeance. Kamelia le rejoignit, elle avait réussi après quelques acrobaties et une vilaine plaie à l'épaule à s'échapper de la tente. Elle n'avait plus d'arme pourtant lorsque les soldats restant du camps, une dizaine d'homme arrivèrent et les encerclèrent, la louve se mit en garde. Ils n'avaient aucune chance de l'emporter, les deux canidés le savaient mais ils se battraient jusqu'au bout.

Les humains les avaient à leur merci. Pourtant aucun ne bougeait. Bien que les traits des terriens leur soient assez étrangers, ils se rendirent compte qu'il n'avait aucune expression de victoire sur leur visage. Plutôt de l'effroi et de l'incompréhension. Tira fut le premier à remarque l'anormale couverture de givre qui semblait paralyser les soldats. L'un d'eux poussa un hurlement et frappa le sol de son arme pour la dégager de sa gangue de glace. Il ne réussi qu'à la briser en morceau ses doigts avec. Il poussa un nouveau cri de souffrance avant de tourner de l'œil et de s'effondrer. Les loups ne comprenaient plus rien, ils échangèrent un regard comme pour s'assurer qu'ils ne rêvaient pas.

-   Kamelia, Tira… Vous êtes vivants ?!
-   Cleris ?
murmura la jeune louve ne reconnaissant la voix de son compatriote.

Il arrivait en courant vers eux. Mais il n'était pas seul, Silly et d'autres hybrides arrivaient rapidement. Tira s'affaissa sur lui-même restant assis par terre. Il poussa un soupir de soulagement. Elle était sauve. L'ours blanc qui les accompagnait s'adressa aux humains dans leur langue.

-   Ne faites aucun mouvement Humains. Vos membres sont gelés. Il ne nous sera pas difficile de faire de même avec votre cœur.

C'était un coup de bluff, jamais Flake ne le ferait, il en avait conscience, mais les terriens n'étaient pas sensés le savoir. La renarde, guidée par un sylliste, s'agenouilla près des loups. Elle posa la main sur le torse du loup anthracite et une vive lumière blanche, douce et chaleureuse engloba un instant l'hybride avant de disparaître de même que ses blessures. Flake répéta l'opération avec la louve tandis que Silly se précipitait dans les bras de Tira.

-   Shell !! Il est…
-   Je sais, murmura le loup en la serrant dans ses bras.
La louve verte pleurait, elle n'arrivait pas à s'arrêter. Ses larmes redoublèrent lorsque Tira la questionna à propos de son fils. Cleris le rassura alors.
-   Il est avec une échidné mais je ne pense pas qu'il soit en danger.

Le loup mauve se souvenant de son rapide combat contre l'albinos n'était pas vraiment certain de ce qu'il avançait. Mais il se devait de rassurer ses amis. Au moins pour le moment. Kamon, à son tour, les tranquillisa.
-   Ton fils ne craint rien avec Kyliam.
-   C'est notre clan qui est en danger. J'ai entendu les humains en parler.
Intervient la louve argentée en cherchant une arme du regard.

Ses yeux se posèrent sur de nouveaux arrivants et aussitôt elle se remit en garde. Deux humains arrivaient. Pourtant ils lui semblaient étranges, elle ne les avait pas encore vus, leurs vêtements faisaient pale figure et le plus petit des deux portait un hybride.








Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 20, 2009, 04:47:10 pm

La population de Seretinia s'était massée sans le palais. Tous les gardes à l'intérieur s'efforçaient de renforcer la grande porte de marbre. Dehors la lutte faisait rage et les blessés étaient rapatriés par les fenêtres de l'étage où avait été installé un hôpital de fortune. On entendait les cliquetis des armes s'entrechoquant. Pour le moment les humains n'étaient pas encore passé à l'offensive. Seuls les loups combattaient et cela inquiétait Acem. Il ne comprenait pas cette stratégie. Il avait vu les dégât que pouvaient causer leurs engins. Le palais n'aurait jamais tenu. Il craignait que les terriens ne préparent quelque chose. Les yeux rivés sur les combats dehors le scorpion écoutait distraitement le rapport du chef de la garde.

-   Mes éclaireurs sont formels : les souterrains sont sécurisés. Nous pouvons faire évacuer le palais dès maintenant.
Mouna resta silencieuse, fixant de ses yeux dorés la guêpe qui se tenait droite comme un piquet.
-   Fait évacuer en priorité les blessés et les rescapés. Les gardes légèrement blessés peuvent les escorter jusqu'à la Forêt Enfouie.
La guêpe chercha du regard un soutien auprès des deux sages. Il allait devoir convaincre sa suzeraine de partir, or il la connaissait assez pour savoir que cela allait être très difficile.
-   Mouna tu dois partir avec eux. Murmura l'iguane en posant la main sur le bras de son amie.

Le papillon  frissonna. Elle était assise sur le trône de la grande salle de réception, Ishtala à ses côtés. Il ne restait plus grand chose de la salle. La grande table de bois servait de renfort à la porte d'entrée. Les tentures et les tapis qui jadis décoraient la pièce calfeutraient les fenêtres. Le carrelage était fissuré par endroits à cause des pavés qui avaient brisé les vitres. Pavés qui jonchaient encore le sol.

-   Pas question que j'abandonne mes sujets !
-   Princesse tu…

La guêpe s'arrêta net lorsque le papillon le foudroya du regard. Il poussa un long soupir et fit un bref salut avant de tourner les talons. Acem le regarda partir puis quittant son poste d'observation il s'avança vers les deux femmes.
-   Il a raison ici tu es inutile. Ton peuple part tu as le devoir de le guider.
Son ton ne souffrait aune réplique. Depuis toujours l'arachnide savait convaincre son amie. Encore une fois le papillon se laissa persuader mais émis une réserve. 
-   Très bien mais je partirais qu'en dernière.
-   Il faut commencer dès maintenant alors,
la pressa Ishtala.
Le reptile sauta sur ses pieds et entraîna le papillon à l'étage. Avant de passer la porte elle jeta un dernier regard entendu avec Acem. Le scorpion savait que l'iguane ferait tout pour mettre Mouna à l'abri ainsi que le reste de la population de la citée. Lui prit la direction du rez-de-chaussée. Cette inactivité le rongeait.

Les nombreuses et luxueuses chambres de la bâtisse avaient été transformées ne salle de soins. Une lapine vient à leur rencontre. Une jeune hybride d'une vingtaine d'années dont le tablier était maculé de sang. Elle en déposa sur son visage lorsqu'elle chassa les mèches beiges qui lui tombaient dans les yeux. Elle s'inclina rapidement devant Mouna.
-   Princesse pouvons-nous évacuer ?
Le papillon posa un regard triste sur les nombreux lits. Tous occupés. Certains blessés, faute de place, restaient assis dans un coin de la salle.
-   Oui Tayana, on commence par les plus jeunes et les blessés.
La Sage s'approcha d'une table où reposait un lourd registre ouvert. Il était remplis de nom, beaucoup étaient barrés. Elle commença à appeler les sérétiniens un part un. Parfois en absence de réponse, elle barrait le nom de sa plume. En moins d'une heure, elle avait fait le registre. Tandis que Ishtala et la lapine s'occupaient de repartir les rescapés en groupe, le papillon sentit les larmes monter. Sa famille gouvernait cette citée depuis plus de trente générations. Jamais encore Sérétinia n'avait connu pareil désastre. Pire encore, elle se sentait responsable. Elle qui avait tellement insisté pour que les loups reviennent. Elle croyait vraiment que le temps de la réconciliation était venu.
-   Il faut y aller princesse, murmura doucement la lapine qui s'était approchée.

Mouna sécha ses larmes et remua un peu les ailes. Elle hocha la tête et se leva. Ils devaient maintenant redescendre et emprunter les sous-sols. Fort heureusement, ni les loups ni les humains ne semblaient avoir connaissance de ces anciennes galeries. Jadis des mines de béryl, elles n'étaient plus utilisées depuis des cycles, bien que toujours abondantes. En groupes compacts, s'aidant les uns les autres, les sérétiniens descendirent jusqu'au sous-sol. Depuis quelques minutes, il n'y avait plus de bruit. Le calme semblait revenu, ils devaient en profiter. Mouna activa un très ancien passage secret connu uniquement de sa famille. Jamais il n'avait été utilisé depuis sa conception. Une lourde porte s'ouvrit grâce à un système de contre poids dévoilant un sombre passage dans une caverne étroite. Ishtala avança avec une torche pour éclairer l'entrée du sous terrain. Soudain des reflets bleu-vert illuminèrent la caverne. Rependant à l'intérieur une lumière irréelle entre le vert et le bleu, nuance parfois de mauve. Elle passa la torche au papillon qui devait ouvrir la marche.

-   Je refermerais le passage ! murmura-t-elle.
Mouna poussa un long soupire résigné et s'avança sur le chemin parsemé de joyaux. Peu à peu chaque réfugié s'engouffrait dans le passage. Un par un. Tayana la lapine s'assura une dernière fois que tous étaient partis.
-   C'est à nous ! la pressa l'iguane en lui tendant une torche.
La domestique approuva et commençait à s'engager à son tour dans l'étroit passage lorsqu'une violente déflagration ébranla tout le palais. Ce fut si fort que les deux hybrides tombèrent. La caverne avait résonné d'un horrible bruit. Et un nuage de poussière envahit le couloir. Ishtala se releva rapidement et se précipita vers le passage secret. Elle constata avec horreur qu'il s'était effondré en partie. La caverne n'avait pas résisté. Tayana la rejoignit en courant.
-   Princesse ! cria-t-elle très inquiète.
L'iguane, les yeux étrangement fixes et légèrement voilés, posa la main sur son épaule et la rassura.
-   Ils vont bien. Il n'y a personne sous les gravats. Ils doivent être en sécurité. Enfin au moins plus personne ne pourra les suivre. Ni loups ni humains.
Ishtala quitta le mur des yeux, cligna plusieurs fois des paupières avant de recouvre son regard rose pétillant ordinaire.
-   Viens ! Il faut remonter. Enchaîna le reptile en entraînant d'une main ferme vers le rez-de-chaussée.
Alors qu'elles y arrivaient le reptile usa encore une fois du don qui lui permettait de voir au travers des murs. Et ce qu'elle vit la figea sur place. Une énorme machine sur chenille s'avançait sur le palais. Le long tube qui le surmontait était pointé sur la porte.
- Par tous les dieux ! murmura-t-elle.


Arim n'avait eu qu'une idée en tête, isoler le hérisson. Qu'il puisse l'affronter seul à seul sans avoir à s'occuper des humains, sans être dérangé. Selic parait les assauts du loup tant bien que mal. Le premier coup avait brisé net son arc, il le jeta et se mit à esquiver. Il ne s'inquiétait pas pour Sypria. Il la savait bien meilleure que lui et elle saurait se défendre. Il réussit à récupérer une épée à terre mais ne sachant pas vraiment s'en servir, il se contentait de parer maladroitement. Il ne voulait pas se battre. Dès qu'il eut une ouverture, il repoussa le loup qui tomba à la renverse et s'enfuit dans le dédale de ruine de la citée.

-   Lâche ! Revient !! hurla le loup fou de rage en se relevant.

Il partit sur les talons du hérisson.  Il le perdait de vue parfois mais le rattrapait toujours. Selic ne pouvait pas utiliser sa vitesse, la douleur a sa cheville se faisait de plus en plus vive. Il avait trop force avant d'attendre une guérison complète de la morsure. Le nomade bifurqua dans un petit jardin clos. Un cul-de-sac. De hauts murs miraculeusement intacts l'entouraient préservant ce petit havre de paix. Il y avait encore une herbe verte et des parterres de fleurs. Comme si la destruction de la citée ne l'avait pas touché. Pas encore. Bien sûr en prenant appuie sur le mur de la maison, il aurait facilement pu passer par dessus mais il préféra faire demi tour. Malheureusement Arim l'avait rattrapé et se tenait juste devant le jardin. Le hérisson se mit en garde, le glaive levé.

-   Te voilà Assassin ! Affronte moi au lieu de fuir ! hurla le loup.

Selic était obligé de faire face. Il tenta de résonner son adversaire.

-   Je n'ai pas tué ton frère. Regarde ce que vous avez fait, il est temps d'arrêter !
-   C'est le Grand Conseil qui a lancé les hostilités.
-   Le Grand Conseil souhaitait juste vous voir revenir.
-   C'est pour ça que tu as attaqué mon frère, Inke et Merin ?
-   Je ne les ai pas attaqués C'est eux qui…
-   Menteur !!

Arim hurla en se jetant sur le hérisson. Sa dague s'abattit violement sur celle de Selic.
-   Inke m'a suivi de son plein grès. Lui a cru en nous.

Les deux hybrides luttèrent face à face un moment pour tenir la position lame contre lame. Arim brusquement dévia la sienne sur sa droite faisant glisser celle de Selic au sol tandis que son poing gauche frappait le hérisson au visage. Celui-ci  surpris, eut juste le temps d'esquiver d'un bon en arrière.

-   Tu mens Merin nous a tout raconté !
Le loup bleu fonça de nouveau sur Selic mais celui-ci l'évita  sans difficulté.
-   Merin ? Le loup qui c'est enfuit en abandonnant ses compagnons ? C'est à lui que je dois ça. Répliqua Selic en désignant la fine cicatrice sur son épaule.  Je n'ai pas attaqué ton frère. C'est eux qui m'ont attaqué sans raison.

Cette fois Arim ne répliqua pas, il se contenta d'assener de nombreux coups de lame que le nomade esquivait sans mal. Sa cheville le faisait toujours souffrir mais même avec cet handicap, il restait bien plus rapide et agile que le vieux loup. Il allait le laisser s'épuiser, ensuite peut être parviendrait il a le résonner ou au moins aurait-il une occasion de l'arrêter. Arim commit une erreur. Emporté par l'élan d'un de ses coups en revers que Selic avait évité en se baissant, il perdit l'équilibre. Selic en profita pour le frapper du plat de sa lame dans le dos et le fit tomber dans l'herbe. Aussitôt le loup se releva en soufflant, le regard chargé de rage.

-   Le grand Conseil avait une terre pour les loups, mais en prenant part à ce conflit vous avez ruiné vos chances de vivre ici.
-   Le Grand Conseil a toujours cherché à nous nuire depuis des cycles.
-   C'est faux !


De nouveau Selic dut esquiver une attaque mais son pied droit heurta un des gros cailloux qui délimitait le parterre de fleur. Une vive douleur lui parcourut la jambe et il bascula en arrière. Le hérisson s'étala de tout son long dans les plantes qui jusqu'à maintenant avaient survécu. Arim sauta sur l'occasion, il abattit son glaive sur Selic. Le nomade interposa sa propre lame. Il était en position de faiblesse, il le savait. Allongé sur le dos, il peinait à contrer la force d'Arim qui appuyait de tout son poids pour le faire fléchir. La lame tranchante s'approchait dangereusement de son torse. Il devait réagir. En se contorsionnant, un peu il parvient à frapper le loup du pied gauche. Arim se cabra lorsque la douleur lui traversa les côtes. Il roula sur le côté avant de se relever brusquement se remettant en garde face à son ennemi. Selic fit de même et raffermi sa prise sur la garde de son glaive. Les deux mobiens restèrent ainsi face à face, chacun reprenant son souffle.

-   Je dois venger mon frère.
-   Tu te trompes de cible.


Selic n'avait pas l'intention de dénoncer ses amis humains. Mais il ne voulait pas être pris pour responsable. Il n'avait encore jamais ôté la vie et comptait bien ne jamais avoir à le faire.

-   Je m'en fiche ! hurla le loup bleu nuit en se précipitant encore une fois sur le hérisson.

Le nomade comprit que Arim ne cherchait qu'à se venger. Peu lui importait qui était sa victime, il lui fallait une vie pour venger celle de son frère et Selic représentait le Grand Conseil, tout ce qu'il détestait. Il comprit que rien n'arrêterait le loup. Le hérisson esquiva au dernier moment, laissant la lame s'abattre sur le sol à l'endroit exact où il se tenait l'instant d'avant. Il pivota sur sa jambe gauche et frappa de la droite le loup au visage. Le hérisson retint un juron lorsque sa cheville le lança violement mais ne s'arrêta pas pour autant. Il enchaîna d'un coup de poing qui fit basculer le canidé. À son tour, il vint écraser les fleurs et resta sonné un instant. Lorsque Arim retrouva ses esprits, il se figea. Une lame se tenait juste sur sa gorge. Le canidé fixait Selic les yeux emplis de haine et de crainte. Sa main crispée sur la garde de son glaive, il n'osait s'en servir de peur que le hérisson ne le transperce. Selic le maintenait à sa merci et l'observait sans bouger. Il n'y avait qu'une fin possible à ce duel, il le savait mais répugnait à achever son adversaire. Pas comme ça. Il ne pouvait pas. Arim détourna le regard un instant. Une fraction de seconde, il regarda au delà du hérisson, dans son dos. Lorsqu'il revint se poser sur Selic, il avait changé. Mépris, assurance. Le nomade discerna un sourire qui le fit réagir immédiatement. Il se retourna à temps pour parer l'assaut d'un nouveau loup orange bien plus grand que lui. Il ne l'avait pas entendu approcher. Il dévia la lance et enchaîna d'un nouveau coup de pied. Le loup orange tituba et recula de quelques pas.

-   Selic !!

Le hérisson surpris en reconnaissant la voix de son amie se retourna vers Sypria qui arrivait en courant. Malheureusement deux autres loups s'interposèrent entre les deux amants. La hérissonne dégaina sa courte lance et se mit en garde. Selic voulut la rejoindre mais une vive douleur lui serra le ventre, lui arrachant un cri. Il baissa les yeux sur son abdomen pour découvrir la pointe d'une lame tailladant ses chairs. Mais sans se préoccuper de sa blessure, ses yeux légèrement voilés cherchèrent Sypria. La jeune hérissonne s'était figée en entendant le cri de son amant. Un instant d'inattention qui avait permis à ses adversaires de prendre le dessus.

-   J'aurais ma vengeance, susurra Arim dans son oreille en retirant brusquement la lame.

Le nomade tomba à genou, lâchant son arme. La douleur était si insupportable, sa bouche s'emplit d'un goût métallique de sang. Il luttait pour rester conscient.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Décembre 20, 2009, 05:45:48 pm
Selic !!!

C'est pas juste >.< Faut qu'il vive, le petit hérisson !! S'te plait, Miko-sama, le fait pas mourir T.T

... Bref, passons à autre chose  :;D:

J'ai trouvé ce chapitre particulièrement captivant. Vraiment ! Les descriptions sont géniales, j'aime tout particulièrement comment tu décris les combats. J'espère aussi que les Sérétiniens vont s'en sortir, en tout cas !! Les pauvres... Surtout Mouna. Faut pas qu'elle croit que c'est de sa faute, absolument pas !! C'est seulement de la faute aux Hommes... En tout cas une grande majorité des hommes...

Pour les fautes, voici celles que j'ai trouvé :

Citation
Il devait retourne au campement
« Retourner. »

Citation
le la stratégie
Pas la peine de dire la faute ^^

Citation
-   He tu es avec nous ?
« Hé ».

Citation
L'arme tranche une des ailes de l'abeille qui poussa un hurlement déchirent
« Déchirant »

Citation
le loup anthracite toujours à terre recroqueviller sur lui même à gémir.

« Recroquevillé »

Citation
pour mettre Son frère
« son », sans majuscule.

Citation
elle voulait aller cherche de l'aide
« chercher »

Citation
Kamelia lui explica rapidement ce qu'il s'était passé.
« expliqua ».

Citation
elle y lisait y avait aussi de la détermination.
« Elle y lisait aussi de la détermination ». Je pense que ce serait plus juste ^^

Citation
En ville s'était différent,
« C’était »

Citation
la richesse que pouvait receler Mobuis, il obtiendrait touts l'aide nécessaire
« Mobius », « toute ».

Citation
qu'elle était une grande source d'énergie
La phrase est normalement au pluriel, parce que tu parles des Emeraudes. Donc « qu’elles étaient ».

Citation
Tira fut le premier à remarque l'anormale couverture de givre
« remarquer »

Citation
été transformées ne salle de soins. Une lapine vient à leur rencontre.
-« En » salle de soins.
-« vint » à leur rencontre.

Citation
Elle commença à appeler les sérétiniens un part un
« par » un.

Citation
Rependant à l'intérieur une lumière irréelle entre le vert et le bleu, nuance parfois de mauve

Je trouve juste cette phrase bizarre… « Rependant », le plus particulièrement. Ce n’était pas « cependant » ?

Citation
avant de recouvre son regard rose pétillant ordinaire
« Recouvrer »

Citation
la douleur a sa cheville
« à »

Citation
Il avait trop force avant d'attendre
« forcé »

Enfin, c'est pas grave, j'ai vraiment adoré ce chapitre ^^ Moi je dis : vivement le prochain !! Non mais vraiment, ce chapitre est si captivant...
Pour Tira, j'ai trouvé le moment dur quand il perd son frère... C'est horrible... T.T

Bref, en tout cas, j'adore !!
Bon courage pour la suite, Miko-sama ^^


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Katos le Décembre 20, 2009, 06:03:21 pm
Chapitre super captivant, comme Kayra le dit si bien ! Et bien, ça commence (ou plutot continue) à devenir le grand bazar sur Mobius. Méchants z'humains ! /me crève
Bah... Je sais pas quoi dire d'autre... Je n'ai pas trouver d'erreur, mais je suis pas douer ._. Sinon, on sens bien que la fin se rapproche ! Le rythme s'accélère encore, on se sent emporté par le tourbillon des actions, et on assiste impuissant aux scènes... En un mot : Super !


Titre: Re : Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: rekkua le Décembre 20, 2009, 06:23:24 pm
Citation
Les loups avaient percé les défenses de la citée repoussant les derniers résistants dans le palais où ils s'étaient barricadés.

Et v'lan! Première faute. "Citée" c'est l'adjectif féminin associé à "citer". Mouarf, mouarf... C'est "cité" le mot! Bah ouais, t'écris "les mystérieuses cités d'or", pas "les mystérieuses citées d'or" x_x

Citation
Il devait retourne  au campement mais sa rencontre avec le hérisson avait chamboulé ses plans.
Une lettre en moins...

Citation
Tira écoutait à peine le grand loup rouge qui lui exposait le la stratégie adoptée.

Yeah...

Citation
Ils devaient être une trentaine pour moitié moins de loups.
Qui ça, ils? Les abeilles? Mais dans ce cas... C'est elles je crois :p

Citation
Tira se jeta dans l’assaut en criant.
"à l'assaut" me parait plus français... A moins que c'est ce que tu voulais vraiment mettre?

Citation
Plier en deux par la douleur
Plié

Citation
L'arme tranche une des ailes de l'abeille qui poussa un hurlement déchirent avant de tomber sur les marches.
- trancha
- déchirant

Citation
Kamelia ne les poursuivit pas elle s'inquiétait pour le loup anthracite toujours à terre recroqueviller sur lui même à gémir.
- Pas très aérée cette phrase, de la ponctuation aurait été la bienvenue.
- recroquevillé

Citation
Elle s'en inquiéta d'autant plus cela ne ressemblait pas au loup de faiblir ainsi.

Là aussi j'aurais bien rajouté un peu de ponctuation.

Citation
En combat cela en faisait-il tandem redoutable.
Ca sert à rien, puisqu'il me semble que ta phrase est une affirmation.

Citation
Mais tout ce que l'un ressentait l'autre aussi.
Te manque un verbe après "l'autre aussi". Parce que "l'un" et "l'autre", c'est parallèle, et donc, si un verbe est associé à "l'un", un verbe doit être associé à "l'autre"... (putain, j'invente quoi, là? je sais juste pas comment expliquer pourquoi faut qu'il y ait un verbe x_x)

Citation
Il avait dû arriver quelque chose de grave à Shell pour mettre Son frère dans un tel état.
Pourquoi cette majuscule?

Citation
Kamelia le laissa un moment, elle voulait aller cherche de l'aide.
Encore une lettre qui est allée voir ailleurs!

Trouver un de leur compatriote ou même des humains pour le ramener au camp. Dans cet état, Tira ne pouvait plus se battre.

Citation
les soldats qui discutaient entre eux un peu plus loin ne la virent pas s'approcher. Ils discutaient du plan de Smith.
Répétition!

Citation
Tira ressaisit toi ! Les humains nous ont trahis !!
- ressaisis
- trahi (j'crois, je déteste l'auxiliaire "avoir"...)


Citation
Kamelia lui explica rapidement ce qu'il s'était passé.
expliqua x___x

Citation
Tira resta un moment adosser contre le mur la tête basse.
adossé

Citation
Il y avait toujours de la tristesse dans ses iris mauves mais maintenant elle y lisait y avait aussi de la détermination.
Mince, mais tu t'es pas relue Miko ._."

Citation
Prenant appuie sur sa victime agonisante, elle fit un salto et lança son arme vers le second.
appui

Citation
Lorsqu'il aurait prouvé à son gouvernement la richesse que pouvait receler Mobuis, il obtiendrait touts l'aide nécessaire.
Gneh...

Citation
Il ne réussi qu'à la briser en morceau ses doigts avec.
réussit

Citation
Cleris ?[/i] murmura la jeune louve ne reconnaissant la voix de son compatriote.
A enlever.

Citation
Il est avec une échidné mais je ne pense pas qu'il soit en danger.
Ha ha... C'est ça xD

Citation
La population de Seretinia s'était massée sans le palais.
dans?


Citation
Princesse tu…
Usage de "princesse" mais tutoiement?

Citation
Le scorpion savait que l'iguane ferait tout pour mettre Mouna à l'abri ainsi que le reste de la population de la citée.
Encore!

Citation
Les nombreuses et luxueuses chambres de la bâtisse avaient été transformées ne salle de soins.
T'as inversé les lettres.

Citation
Une lapine vient à leur rencontre.
Vint.

 
Citation
Il était remplis de nom, beaucoup étaient barrés.
Rempli de noms, t'as un "s" voyageur!

Citation
Rependant à l'intérieur une lumière irréelle entre le vert et le bleu, nuance parfois de mauve.
- Répendant
- nuancé


 Elle passa la torche au papillon qui devait ouvrir la marche.

Citation
Je refermerais le passage ! murmura-t-elle.
refermerai

Citation
Mouna poussa un long soupire résigné et s'avança sur le chemin parsemé de joyaux.
Ah nan! "soupire" est un verbe, le nom c'est "soupir".

Citation
Ishtala quitta le mur des yeux, cligna plusieurs fois des paupières avant de recouvre son regard rose pétillant ordinaire.
recouvrir

Et je m'arrête là, flemme de corriger la suite x_x

C'est fou, comment tu peux être aussi inspirée pour décrire ce genre d'actions? J'arrive pas à écrire les combats, alors les guerres, j'te raconte pas... Dès le moment où j'ai arrêté de chercher les fautes, ce chapitre m'a paru plus intéressant. J'crois que la prochaine fois, je n'essaierai même pas de corriger, ça gâche tout x_x Sur ce, vivement la suite :]

edit: Doh, je vois que Kayra a trouvé aussi des fautes, bah, tu feras la corrélation entre nous deux, y en a ptet qu'elle a trouvé que j'ai pas trouvé et ptet que j'en ai trouvé qu'elle a pas trouvé! Ceci dit, Miko, t'aurais pas dû retirer à Kayra la fonction de correctrice >.>


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 27, 2009, 08:15:03 pm
Merci à tous les trois. Il y a beaucoup de fautes je m'en excuse. La flemme de me relire. Je sature donc je fais pas attention aux fautes de frappe et aux autres. Je sais que de corriger ce genre de fic prend énormément de temps je l'ai fait assez souvent pour le savoir. Je veux pas imposer ce genre d'exercice à Kayra. Et puis ça vous fait au moins un truc à commenter.
Rekkua : les hybrides n'utilisent pas le vouvoiement.

Dernière nouvelle. certain le savent déjà mais mon ordinateur est mort, plus de ventilateur. Le Père Noël m'en a offert un neuf mais il est sous Vista se qui m'empêche de rétablir la connexion internet pour le moment. J'espère que cela ne durera pas et que je pourrais poster les trois derniers chapitres rapidement.

Fin du chapitre 24



Flake l'avait sentie, une forte odeur de sang mêlée à celle familière de Shilt. Elle identifia également les deux humains. Sans aucune aide, elle se releva et avança vers eux se guidant de son sceptre.

-   Où est la zone médicale ? demanda Kenny de plus en plus paniqué.
Tellement, qu'il avait parlé dans sa langue natale sans s'en rendre compte, presque personne ne le comprit.

La renarde posa la main sur son bras. Il frissonna. Elle était glaciale. Il regarda un instant la scène qui se déroulait devant ses yeux puis la renarde sans comprendre. Kamon se chargea de lui expliquer rapidement après lui avoir certifié que Flake s'occuperait bien du puma. Pourtant, la sage, après avoir posé la main sur la blessure du félin, fronça les sourcils comme inquiète.

-   Qui a-t-il  ? demanda anxieux l'ours.

Il avait une désagréable impression de déjà vécu. Il refusait de perdre encore un ami.

-   Il y a quelque chose dans la plaie. Il faut l'enlever, je ne peux rien faire.
-   C'est la balle. Il doit bien avoir une zone médicale ici.
-   Par là !
murmura un peu hésitante la louve verte qui s'était timidement approché.

Kenny ne se fit pas prier, il s'empressa d'aller vers la tente indiquée avec le puma et le déposa dans le premier lit qu'il trouva. Le chercheur s'empressa de rassembler un peu de matériel. Il n'avait jamais fait ça. Il n'avait pas fait médecine. Même si ses  connaissances valaient celle d'un médecin, il n'avait jamais eu à les pratiquer. Un faux mouvement, une erreur et c'était fini. Il en avait conscience. Il prit une petite bassine de métal et y mit des compresses, un scalpel, des gants, plusieurs seringues et des capsules d'analgésiques.

-   Humain sais tu où est mon fils ?

Le métis se retourna brusquement sans vraiment comprendre. Il regarda un moment la louve vert d'eau qui se tenait devant lui.

-   Ton fils ?

Pour le moment qui que soit cette hybride, il avait d'autres préoccupations. Il lui donna la bassine et se mit à la recherche d'une perfusion.

-   Je ne sais pas qui est ton fils.
-   Il s'appelle Inke
-   Inke ?


Cette fois Kenny s'arrêta et la regarda plus attentivement. C'est vrai qu'il y avait une ressemblance. Enfin pour lui, tous les hybrides se ressemblaient.
Il s'en retourna vers le lit maintenant entouré d'un peu trop de monde à son goût et déposa soigneusement le matériel sur la petite desserte. Il fit partir tout le monde à l'exception de la louve et de la renarde. Silly lui avait proposé son aide. Quant à Flake, il ne s’opposa pas à ce qu’elle reste. Il avait une impression étrange en la présence de cette petite fille. Les paroles de Sequilla lui revinrent en mémoire. Était-il vraiment possible qu’elle soit aussi âgée ? Il la regarda un moment après avoir injecté une dose d’anesthésiant. La Sage esquissa un sourire comme si elle l’avait vu. Elle sentait son anxiété et le rassura.

-   Enlève cette balle et je m'occupe du reste ! dit-elle doucement.

Il se mit à l'ouvrage tremblant. Après quelques minutes d'efforts, il parvint à extraire le projectile. Aussitôt Flake se chargea de refermer la plaie. Ils laissèrent le puma dormir encore sous l'effet des analgésiques et rejoignirent les autres. La gardienne rassura immédiatement ses compatriotes sur le sort de Shilt. Le groupe prit quelques minutes pour raconter leurs aventures respectives. Les humains avaient été enfermés dans la soute d'une navette par Axel et celui-ci contactait le Santa Maria.
Kamon décida rapidement de rejoindre le palais, il était inquiet pour le sort de la ville. Cleris et Kamelia décidèrent de l'accompagner pour arrêter les loups. Ils n'avaient plus de raison de se battre. Ils n'aspiraient plus qu'à rentrer chez eux. Silly se rapprocha de Kenny et encore une fois lui demanda où était Inke.

-   Je ne sais pas. Si il est avec Kyliam, je crois qu'il n'est pas en danger mais je ne sais vraiment pas où ils sont. Peut-être Selic le saurait ? Il est ami avec Kyliam.

Le métis était un peu inquiet pour les deux nomades. Ils auraient dû revenir assez vite. Alors qu'il décidait de partir à leur recherche, Axel vint vers eux la mine déconfite.

- Le Santa Maria est sous loi martiale. Tout est bloqué, de plus Smith s'est enfuit. C'est devenu une véritable anarchie. J'ai intercepté un rapport de mission. Leur village des loups à entièrement été détruit. Bombardé.

Kenny blêmit. Il regarda les hybrides. Après quelques minutes de silence, il leur traduisit la nouvelle. Silly s'effondra en larme quant à Tira, il resta comme abasourdi. Le loup anthracite se leva, tremblant. Ils croyaient sauver Inke, recouvrer la terre de leurs ancêtres en venant ici. Ils avaient absolument tout perdu.
  
-   Il faut retrouver Arim, dit-il doucement, il ne doit pas savoir.


Les deux humains, Silly, Tira et Flake qui avait tenu à venir, s'engagèrent dans la ville en ruine à la recherche d'Arim et des deux Nomades. Chacun avec un dessin propre à lui-même.


Le scorpion avait rejoint le capitaine de la garde, la guêpe pestait contre l'entêtement de sa suzeraine. Acem le rassura. Il savait qu'Ishtala veillerait à sa sécurité. Depuis toujours la famille royale de Sérétinia été vénérée et protégée par les mobiens. Avant la création du Grand Conseil c'était la lignée des papillons qui régnait sur le continent à l'exception du désert. Ils avaient toujours été des suzerains appréciés et Mouna ne faisait pas exception. Très proche de son peuple, il lui était fidèle. La colère du guerrier ne dura pas. Autre chose le préoccupait. Depuis quelques minutes, les coups contre la porte avaient cessé. Les assaillants préparaient quelque chose. Mais quoi ?

-   Fais reculer tes guerriers ! lui ordonna le scorpion tandis que lui-même s'approchait à pas prudents.

Il redoutait un nouvel assaut plus violent. Cela ne manqua pas. A peine eut-il fait quelques pas qu'une souffle brûlant le projeta au sol. Des débris de marbre volèrent partout. Les plus petits rebondirent sur le scorpion protégé par son épaisse carapace, mais de plus gros le clouèrent au sol. Un morceau de l'imposante porte s'était retrouvé sur ses jambes. Le nuage de poussière voilait l'ensemble de l'entrée. Des silhouettes sombres plus grandes que des hybrides s'avancèrent sans êtres gênés par l'obscurité. Acem malgré la douleur qui lui vrillait les jambes redressa sa queue et frappa l'ombre la plus proche de lui. Son dard toucha par chance la cuisse de l'humain. Celui-ci poussa un cri avant de s'effondrer, tétanisé par le venin. Un autre soldat à proximité visa le scorpion qui ne put que lever sa queue entre lui et l'humain. Seule protection qu'il avait. Acem attendit le coup fatal mais rien ne vint. Et pour cause, le chef de la garde était arrivé entre temps, s'interposant entre le Sage et les soldats. Des dizaines de coups de feu retentirent. Autant de gardes tombèrent. L'arachnide entendit les humains dehors ordonner un second tir. Le palais ne le supporterait pas, il le savait. Il cria une mise en garde à la guêpe. Il devait faire sortir ses guerriers et vite. Le chef de la garde ordonna le repli tout en tentant de dégager le scorpion en se servant de sa lance comme d'un levier.

-     Tu n'auras pas le temps va-t-en ! grogna le vieux Sage.
-   Ne…

Une nouvelle explosion coupa l'insecte mais celle-ci venait de dehors. Ambre et ses guerriers étaient arrivés. A défaut de pouvoir se battre sur terre, ils lâchaient de lourdes pierres sur le tank. La phénix avait pris le risque de faire fondre le tube de lancement juste avant qu'ils ne tirent. Il avait implosé. Presque tous les humains et hybrides à proximité furent balayés par l'explosion. Très vites les humains survivants subirent les attaques des Natifs du Ciel et il ne resta que quelques loups. Rapidement maitrisé ils durent rendre les armes. Ishtala ayant rejoint le rez-de-chaussée aida avec la guêpe et le lapine à dégager le scorpion. Tous quatre allèrent dehors. Le palais, un peu en hauteur, offrait une vue dégagée sur la ville en ruine. Ambre se posa auprès d'eux et leur conta rapidement les événements qui l'amenaient. Au loin, Kamon arrivait également. Le scorpion ferma un instant les yeux, accablés par le désastre qui s'étendait devant eux.

-   Sérétinia est libre mais à quel prix, murmura-t-il.




Sypria s'était arrêtée horrifiée. Mais très vite, elle dut se reprendre, les deux loups fonçaient sur elle. Le premier à l'atteindre se prit un coup de pied dans le bas ventre qui le laissa plier en deux. Elle n'eut pas le loisir de l’achever, le deuxième loup la ceintura par derrière. Les bras bloqués, la nomade se roula en boule et se dégagea en tournant sur elle-même lacérant la fourrure et le museau de son adversaire de ses épines. Il dut la lâcher. Le visage en sang, il recula en titubant avant de tomber à la renverse. Aussitôt sur ses pieds, la hérissonne pivota sur sa jambe d'appuie et envoya l'autre dans le visage du premier loup qui s'était redressé. Un coup de poing dans la mâchoire acheva son enchaînement. Il y eut un craquement sinistre et le loup tomba en arrière en hurlant de douleur, crachant ses dents cassées. Sypria se remettait en garde, elle eut à peine le temps de lever les bras pour parer un terrible crochet. Le loup orange qui avait attaqué Selic par derrière, venait de recommencer avec elle. Silencieux, elle ne l'avait pas entendu et la force du coup l'envoya rouler au sol. Groggy la jeune nomade tenta de se relever mais plus rapide qu'elle le loup édenté s'assit sur son ventre, lui maintenant les bras au-dessus de la tête. Il attrapa la lance de Sypria et la jeta au loin hors de portée de la hérissonne. Elle se tortillait, luttait pour se dégager, seules ses jambes étaient encore libres.  La nomade voulut le frapper du genou pour se défaire de cette position plus qu'inconfortable mais elle s'arrêta net en sentant le contact glacé sur son cou. Le loup orange avec un sourire malfaisant appuyait la lame d'un couteau sur sa jugulaire. Sypria étouffa un gémissement et ferma les yeux. Son cœur battait la chamade.

-Sypria !!

La voix cassée et faible de son compagnon l'appelait. Elle rouvrit les yeux et malgré la pression de l'arme, elle tourna la tête vers lui. Des larmes de douleur et de tristesse envahir ses yeux tant à cause de la lame qui lui avait légèrement entaillé le cou que de voir Selic.

Arim l'avait forcé à se relever en le tenant par les épines. Il l'avait contraint à regarder le court combat qui opposait son amante à trois adversaires. Il lui parla d'une voix haineuse, lentement appuyant bien sur ses mots.

-   Sais tu ce qu'est de perdre un être cher?
   
Un frisson d'effroi parcourut l'échine du hérisson. Il n'était pas difficile de comprendre où voulait en venir le loup.
-   Laisse la… Je t'en prie…
Sa voix était roque et de plus en plus faible. Chaque mot était un supplice mais rien en comparaison à ce que son cœur subissait.
-   Ne t'inquiète pas tu iras vite la rejoindre.
-   Non laisse la.
-   Tu m'as pris mon frère je te la prends elle. C'est équitable.


Le loup repoussa brutalement sa victime sur le côté. Ses jambes ne le tenant plus, Selic s'effondra par terre. Il tenta de se relever. Il ne sentait plus ses membres inferieurs. Il se mit à ramper vers Sypria laissant derrière lui une épaisse trainée rouge. Il voyait trouble, ces quelques mètres lui semblaient insurmontables. La souffrance de son cœur lui faisait oublier celle de son abdomen pourtant encore bien présente. Un coup de pied d'Arim dans son ventre le lui rappela cruellement. Son hurlement résonna dans toute la cité détruite. Un instant, il resta recroquevillé sur lui-même, luttant pour ne pas s'évanouir. Puis il se remit à ramper tandis que Arim le dépassait tranquillement pour se pencher sur la hérissonne. Comme dans un cauchemar le messager vit la dague s'abattre sur elle. C'était flou, il ne distinguait plus les contours. Les distances étaient faussées. Les mouvements saccadés.

-   Non !! hurla-t-il tandis que des larmes envahissaient ses yeux, brouillant encore plus sa vision.



Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 27, 2009, 08:15:24 pm
Ses sens le trahissaient. Il crut entendre le tonnerre plusieurs fois. Une impression de déjà vue. Mais tout ca n'avait aucune importance. Il essayait encore de s'approcher. Les loups s'effondrèrent. Le orange tomba en arrière pour ne plus bouger. Arim lâcha sa dague qui vint se planter dans le sol à quelques centimètres de Sypria lui coupant le bout de ses épines. Le loup bleu nuit se tenait l'épaule, il fit quelques pas avant de chuter à son tour à terre. Il cherchait du regard son agresseur tandis qu'entre ses doigt s'échappait un mince filet de sang. Un humain, il le savait. Il avait reconnu cette arme pour l'avoir souvent entendue et vue en action. Il ne se préoccupa pas un instant de son camarade orange dont le front sanguinolent arborait un petit trou. Ni de celui encore assis sur  Sypria.
La hérissonne un peu abasourdie d'être encore en vie, réagit immédiatement. Elle passa sa jambe droite devant le cou de son adversaire et le fit basculer sur le côté. Aussitôt elle chercha une arme. Sa lance trop loin ne pouvait plus lui servir. Ses doigts se refermèrent sur la pierre dégageant une douce chaleur cachée parmi ses épines et frappa le loup à la tempe avec. Sans un regard à son adversaire ou à Arim, la hérissonne se releva et se précipita vers son amant. Le hérisson noir était complètement perdu. Sa vue et son imagination lui jouait des tours ? Il avait pourtant vu le loup abattre sa dague sur Sypria mais elle venait vers lui. Seine et sauve. La jeune nomade s'agenouilla près de lui et l'aida à s'asseoir. Elle pleurait. Selic ne l'avait jamais vue verser une larme. Il la serra dans ses bras du moins autant que ses forces déclinantes le lui permettaient.

-   Ne me laisse plus jamais ! Ne me quitte plus !! sanglota la hérissonne jaune. Promets le moi !
-   Je… Promets… souffla Selic.
Ses muscles se détendirent et sa tête vint se caler dans le creux de l'épaule de son amie. Il se sentait si fatigué, il voulait dormir. Se laisser aller dans ses bras. Son parfum l'apaisait. Sa présence le soulageait même la douleur se faisait moins vive.
-   Selic reste avec moi !!

Sa voix si belle, tremblait d’effroi. Elle était inquiète. Il n'aimait pas la voir comme ca. Selic remua faiblement, sa main droite se referma sur celle de la hérissonne tandis qu'un grognement confirma qu'il était toujours conscient. Ses paupières refusaient de s'ouvrir mais il entendait parfaitement des pas s'approcher. Il reconnut l'odeur et la voix de Kenny mais ne comprenait pas le sens de ses paroles. Il parlait en anglais, cela lui demandait un trop gros effort de concentration de traduire. Et puis ça ne l'intéressait plus. Seule la présence de Sypria comptait.
Pourtant tout autour de lui, on s'agitait. Le petit groupe de Kenny était arrivé juste à temps. Les deux humains avaient ouvert le feu mais le chercheur bien moins doué que le soldat n'avait fait qu'effleurer Arim à l'épaule. Celui-ci était maintenant sous bonne garde. Axel le tenait en joue. Le loup foudroyait du regard les deux hérissons. Il ne prêta aucune attention à Silly qui venait voir sa blessure. Il la repoussa même violement. Effrayée et déçue la louve verte se retourna donc vers les nomades. D'après l'humain, Selic savait où était l'échidné albinos et donc son fils. Tira qui guidait la renarde blanche l'emmena  jusqu'aux nomades avant de revenir vers Arim. Il s'accroupit devant le vieux loup l'empêchant ainsi de fixer les hérissons. Leurs regards se croisèrent.

-   Tu nous as entrainés dans tout ca uniquement pour te venger ? J'ai du mal à le croire Arim. C'est pour le bien de notre peuple que tu as suivi les humains ou pour Lerss ?
Le loup bleu ne répondit pas mais ce silence était éloquent pour Tira. La vengeance, il la comprenait. Lui même souhaitait plus que tout venger son frère mais de là à laisser le clan disparaître. Il avait du mal à le croire.
-   Les humains ont détruit le clan. Nous sommes les dernièrs loups survivants.
Il espérait faire réagir Arim mais celui ci n'exprima aucune surprise, aucune tristesse. Comme si il s'y attendait. Tira avala difficilement sa salive. Il gifla le loup bleu pour le faire réagir. Celui ci se contenta de reporter son attention sur Selic. Tira se mit à hurler de colère.
-   C'est pour venger un mort que tous les nôtres sont tombés que Shell est…
Incapable de finir sa phrase le loup anthracite se releva, laissant Arim avec ses démons. Il rejoignit la louve verte. Maintenant il devait sauver ce qu'il était encore possible.  Et surtout retrouver Inke.

Silly s'agenouilla auprès des nomades et laissa Flake user de ses pouvoirs. Une lumière douce engloba un instant Selic puis disparue rapidement. Ce don elle l'avait depuis sa naissance. Un cadeau des anges disait souvent sa mère de son vivant. Jamais encore elle n'avait eu à autant l'utiliser. Cela consumait son énergie vital et seul sont immortalité lui permettait d’en faire usage. Mais cela n'épargnait pas la fatigue.  La renarde vacilla un instant. Avant d'être rattrapée par quelqu'un. Ses sens lui faisaient défaut, elle ne reconnut pas immédiatement la voix de l'humain. 

-   Ca va ?
-   Oui je dois me reposer un peu.


Kenny la fit s'asseoir. Selic se sentait étrange. Comme si de l'eau tiède coulait en lui. Apaisant tous ses maux. Il sentait ses forces lui revenir peu à peu. Même sa cheville ne lui faisait plus mal. Il ouvrit les yeux pour découvrir Sypria toujours penchée sur lui les yeux embués mais un sourire de soulagement étirant ses lèvres. Puis les autres tout autour. Ses iris rouges se baissèrent sur son ventre. Il n'y avait plus rien. De la blessure, il ne restait que le sang encore humide qui tachait sa fourrure. Un peu perdu, il regarda Kenny et la renarde.

-   Dis moi où est l'échidné blanche je t'en prie !

La voix suppliante et tremblante d'émotion lui fit détourner le regard sur Silly. Il comprit immédiatement qu'il s'agissait de la mère d'Inke. Il avait hérité de ses yeux azure.
-   Kyliam ? Je ne sais pas. Sur l'ile sanctuaire sûrement.
Il avait répondu sans réfléchir, ce fut seulement après qu'il se rappela que la gardienne était à la recherche des Emeraudes.
-   L'ile sanctuaire ?… Je veux y aller !
La main tremblante de Silly se referma sur celle de Selic. Ses yeux s'inondèrent de larmes. Se fut Sypria qui lui répondit d'une voix douce et rassurante.

-   Nous devons y aller aussi pour lui apporter ça.

La hérissonne sortit l'Emeraude mauve de ses épines. Axel proposa rapidement de prendre une navette pour s’y rendre. Il était certain de retrouver son emplacement. IL suffisait selon lui de chercher la zone de brouillard magnétique. Arim fut enfermé dans la soute avec les humains captifs. Trop fatiguée, Flake resta avec les syllistes affectés à la surveillance des prisonniers tandis que Tira repartait vers le palais. Il devait maintenant annoncer la destruction de son clan aux derniers loups. 



Depuis combien de temps était-il là? Merin n'en avait aucune idée, il s'était assoupi vaincu par la fatigue. Il fut brusquement réveillé par une secousse et le bruit strident des réacteurs qui s'éteignent. Il se redressa en sursaut en criant, oubliant où il était. Lorsqu'il le réalisa, il était trop tard. Une main dépourvue de fourrure l'attrapa par la peau du cou et le tira en dehors de sa cachette. Merin se débattait comme un diable, tentant de faire lâcher prise à l'humain.

-   Laisse-moi ! Monstre lâche moi !!

Lorsque la poigne sa resserra brusquement et le força à rester tranquille, il se cabra pour essayer de la mordre.  Ses yeux se levèrent sur celui qui lui faisait face. Le Sage des humains. Smith ? Aussitôt il se calma. Il l'avait souvent vu avec Arim mais ce n'est pas la présence du colonel qui le détendit. Mais plutôt celle du coffret qu'il tenait en main. Littéralement subjugué par les Emeraudes, le loup cessa de se débattre.


Smith  avait du fuir avec quelques hommes. Justin, revenu de sa mission, lui avait annoncé sa réussite. Ils avaient donc maintenant deux Emeraudes. Benjamin avait profité de l'arrivé de ses soldats pour fuir les deux loups. Tout n'était pas perdu, il avait encore l'espoir de revenir plus fort. Un message du Santa Maria lui avait appris la destruction du portail, il lui faudrait simplement attendre un peu plus longtemps. Mais il voulait préparer au mieux son argumentation. Convaincre son gouvernement de venir profiter des richesses de cette planète n'allait pas être chose facile. Il savait comment persuader les politiques. L'argent régissait tout et justement quelle merveilleuse trouvaille que ces pierres. Il lui en fallait d'autre. Le petit radar du chercheur les avait conduits sur une ile étrange. Une ile flottant dans le ciel. Contrairement à ses subordonnés, Smith ne s'interrogea pas sur l'étrange phénomène. Il avait découvert avec plaisir une pierre géante d'une valeur inestimable. Les petites Emeraudes faisaient pale figure à côté. Ils se posèrent dans la clairière lorsqu'un cri résonna dans la soute. Le pilote alla voir et sortit de sous les sièges un loup roux tremblant.

-   Nous avons un passager clandestin colonel ! affirma Justin en posant le loup roux devant Smith.

Benjamin observa sans rien dire l'hybride qui hurlait en se débattant. Pourtant il se calma rapidement en voyant le coffret qu'il tenait. Il le reconnaissait ce jeune loup. C'était celui qui avait trouvé l'Emeraude de la grotte. Le colonel s'accroupit à la hauteur de l'hybride pour le regarder en face. Bien sûr il aurait pu l'abattre immédiatement mais il préférait le garder pour le moment qui sait si il n'aurait pas besoin d'un interprète dans le futur. Il ouvrit le petit réceptacle de métal dévoilant deux pierres brillantes. Le jeune loup les regardait avec fascination et cela n'échappa à l’officier. Il délogea la verte de son écrin et lui donna.

-   Tu vas être bien sage ! dit-il comme si il s'adressait à un petit animal sauvage que l'on tente d'amadouer avec de la nourriture. En se redressant il ordonna à ses hommes.
-   Allez me chercher cette pierre géante !

Merin eut un pincement au cœur lorsque Smith referma le coffret contenant encore la pierre jaune. Il le déposa dans le compartiment au dessus du siège et se désintéressa du loup. Merin en profita pour se refugier dans un coin de la soute dès que Justin le lâcha.

-   Asher surveillez le ! ordonna Benjamin en désignant le loup du pouce.
Le dénommé Asher effectua un bref salut et commença avec ses camarades à monter le chariot élévateur tout en veillant sur l'hybride.

Merin ne quittait pas des yeux le coffret tout en serrant son Emeraude contre lui. Puis peu à peu, il s’enhardit à observer l'activité des humains. Il montait une étrange machine. Au bout d’une bonne heure comme il n’avait pas bougé, Asher ne fit plus vraiment attention à lui. Lorsque les humains sortirent l'engin monté ne laissant à l'intérieur que trois soldats lui tournant le dos, Merin saisit sa chance. Poussé par la cupidité qui lui faisait oublier sa peur, il grimpa sur le siège, s'empara du coffret contenant l'Emeraude et se glissa rapidement dehors en courant. Il avait déjà vu les humains courir. Ils n'étaient pas rapides. Très vite, il atteignit l'ombre rassurante de la forêt et s'y enfonça avec ses deux pierres.

Un juron retentit dans la soute qui fit sortir Smith de la cabine de pilotage. Asher lui expliqua brièvement que le loup avait profité d'une seconde d'inattention pour s'enfuir. Au lieu de réprimander son subordonner, Smith ricana.

-   Nous sommes sur une ile. Il n'ira pas bien loin et avec le radar on le retrouvera facilement.
 


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Katos le Décembre 27, 2009, 10:51:31 pm
C'est triste de voir la destruction de l'ancien Mobius se produire... Une guerre triste et violente, qui provoqueras le monde assimilé que nous verrons dans les jeux sonic ! Quoique, je commence à me demander si tu place pas les événements de SA et co sur la terre XD, et ceux des Oldschool sur Mobius ? Enfin, on voit bien que le monde des mobiens est en train de tomber à sa perte ToT ! La fin d'un monde, d'une civilisation, qui va se voir assimilé de force... Ou peut être que je peux espérer un retournement inattendu ou autre xD ! Enfin, je verrais bien...

Je n'ai vu qu'une et unique faute :

Citation
Sa voix si belle, tremblait d’effroi.
Il faut soit supprimer la virgule, soit en rajouter une avant le "si belle".

Et voila pour le commentaire du lion o/


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Décembre 28, 2009, 12:45:53 pm
Coucou Miko-sama !!

Quel magnifique chapitre !! Vraiment j'ai tout adoré.
Heureusement que Merin a réussi à s'enfuir avec les deux Émeraudes qui manquait ! Comme ça les Hommes n'en ont plus ! XD C'est bien fait pour eux, tient >.<

Aaah, et comme je suis contente que Flake ait guéri Selic ! Sypria devait l'être elle aussi !! J'ai trouvé ce passage très sentimental, surtout quand le loup a failli tuer la hérissonne... En tout cas je suis contente que Kenny et les autres soient arrivé à ce moment ! Même si pour ça il a failli tuer des loups...

J'ai remarqué quelques petites fautes, mais vraiment pas beaucoup.
Citation
Très vites les humains survivants
"Très vite"

Citation
Nous sommes les dernièrs loups survivants
"derniers"

A part ça, je crois qu'il manque des tirets à certains endroit, comme ceux-là :
Citation
-   Sais tu ce qu'est de perdre un être cher?
"Sais-tu"

Citation
-   Laisse la… Je t'en prie…
"Laisse-la"

Bref, un superbe chapitre !! J'ai adoré ^^

Bon courage pour la suite Miko-sama !

Edit : En effet Rekkua ^^" Merci beaucoup !


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Décembre 28, 2009, 06:51:02 pm
Citation
Nous sommes les dernièrs loups survivants.
oOo C'est quoi cet accent ?!

Bah, le truc en plus que les autres ont pas mis <3

( AH MERDE SI KAYRA A VU XD Bah, je laisse quand même. )
Ma fille est plus vive ;o;

Bah ! Et 'tain pour Selic c'était super limite pile poil de fesse o_o' Si y'avait pas eu Flake, bonjour les dégats occasionés. J'ai failli m'attendrir .o. ! J'ai vraiment cru qu'il allait m-m-m-m-mOOUOUUUURIR. Merde quoi. Instant dramatique.

J'espère que t'arrivera à dompter Vista la bête
MAIS POURQUOI T'AS PAS PRIS UN SEVEN Oo ! Tout nouveau tout neuf quoi ;o; ou trop cher ?

*Va mourir ailleurs XD*


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: rekkua le Décembre 29, 2009, 12:05:05 pm
NAN!
Bordel, elle est trop courte la fin de ce chapitre...
Je veux connaître la suite, viiiiite, viiiiiite!
J'ai pas vu beaucoup de fautes, sans doute étais-je trop prise dans le récit! Lais en même temps c'était tellement passionnant :/
J'adore vraiment Kenny comme perso... Certes son prénom est un peu moche, mais mis à part ça, c'est l'un des rares persos qui pour le moment n'est pas pourri. Un peu naïf, et pourtant intelligent... Et puis même en s'étant fait voler son amour, lui, il arrive à maîtriser toute folie et continue à ne vouloir aux autres que du bien. Et du coup... Je me demande ce que devient Junior. J'ai hâte de le revoir aussi en action. Un peu trop passionné, mais pareil, j'aime ce perso. En tout cas, on va apparemment revoir Kyliam et Inke dans le prochain chapitre... Tout y mène! Les humains se sont posés sur l'île, z'ont vu le gros caillou qu'était la Master Emerald... Et apparemment, toutes les Chaos Emeralds vont aussi pas tarder à être réunies. Merin a réussi à récupérer celle des humains, risque à tout moment de rencontrer Kyliam... Ou tout du moins de se faire reprendre devant les yeux de cette dernière! Quant aux mobiens, z'ont les (ou la? je sais pu) émeraudes manquantes (euh les échidnés n'en ont pas une? je sais pu... eux non plus on sait pas ce qu'ils deviennent...), et ils veulent se rendre aussi sur Angel Island car môdame la mère de Inke (Silly, kwa!) veut retrouver son môme...

Et du coup, avec toutes ses perspectives, ça me donne vraiment très envie de lire la suite >_< Je la veux immédiatement x_x

*casse le crâne du posteur suivant*

V'là, ça défoule -.-


edit:
Citation
Citation
-   Laisse la… Je t'en prie…
"Laisse-là"
Exagère pas Kayra... C'est "laisse-la" :')


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 30, 2009, 04:59:31 pm
Se retrouve avec un crâne défoncé, ne sait pas trop pourquoi.
Mais Mais et moi qui gentiment t'amenais la suite. Bouuuuu.
Va bouder dans son coin.

Alors Rekkua Voila qui devrait répondre à plusieurs de tes questions.
Capita voyons : tu le sais les héros ne meurent jamais, enfin pas dans immédiat. Et puis j'ai pas eu le choix on me l'a offert cet ordi. ._. D'ailleurs dites merci à mon Papa qui a eu cette brillante idée c'est grâce à lui que j'peux poster.
Kayra merci pour les fautes je corrigerais tout une fois la fic finie.
Katos hum je suppose que tu n'as pas lu Legend. tu auras tes réponses au prochain chapitre le 26.

Voila la première partie du chapitre 25 qui est la fin de cette histoire. Les deux chapitres suivants seront des épilogues.
 

Chapitre 25 : l’avènement de l’élu


Inke remonta sur l’île le cœur gros. Il était bien sûr heureux de revenir sur le continent avec l’espoir d’enfin retrouver Silly mais il avait dû partir sans savoir si ses prescriptions à la mère de Jade étaient efficaces. Le jeune garçon était perdu dans ses pensées, il envisageait de retourner près de Kamel’sh puisque c’était là-bas que l’échidné avait vue Silly. Il voulut une confirmation et se retourna vers elle. Kyliam n’avait pas prononcé un mot depuis leur départ, elle semblait anxieuse. Elle s’était arrêtée et semblait écouter le silence de la forêt en face d’eux. Un silence qui n’avait rien de naturel.

-   Garde ça et reste ici ! cria-t-elle avant de disparaître entre les arbres.

Kyliam lui lança le sac contenant les pierres. Inke abasourdi le rattrapa de justesse et une des Emeraudes s’en échappa.  En grognant le jeune loup la ramassa et la remit dans le sac de toile. Lorsqu’il releva la tête, l’échidné avait complètement disparu, il ne l’entendait même plus. Sans tenir compte de ses consignes, l’hybride s’avança dans la forêt épaisse en grommelant. L'attitude de Kyliam commençait à sérieusement l'énerver. Il était temps qu'il parte. Il avança tout droit, de peur de se perdre.
Les arbres, les champignons aussi grands que lui tout se ressemblait ici. Il était bien incapable de revenir près de l’autel car il était certain que l’échidné était là-bas. Alors qu’il contournait un arbre, il entendit quelqu'un l'appeler.

- Inke c'est toi ? C'est bien toi?

Le jeune loup tourna la tête vers la voix en la reconnaissant. Les yeux emplis de surprise, il fixa sans comprendre son ancien compagnon. Il ne savait plus quoi penser : Comment Merin pouvait être ici ? Et surtout pourquoi il avait des Emeraudes en main ? Le loup roux lui était ravi, mais il ne regardait pas vraiment Inke. Ses yeux fixaient le petit sac d'où s'échappait une lueur multicolore. Sentant le regard insistant sur les pierres, Inke serra le sac dans ses bras.

-   Tu as les autres ? S'exclama Merin en venant vers lui un sourire radieux aux lèvres.

Le louveteau se recula, effrayé par la démence qu'il devinait au fond des yeux verts de Merin. Il était méconnaissable : son pelage s'était terni tirant plus sur le brun que le roux flamboyant. Il n'y avait plus de malice et d'espièglerie dans son regard.

-   Où as tu eu ces Emeraudes ? Demanda timidement Inke.
-   Les humains !! Ils me les ont laissés, ils en ont trouvé une plus grosse. Mais ils ne savent pas que les Emeraudes du Chaos réalisent les souhaits. On va enfin devenir de grands guerriers comme Lerss. Tu te rappelles c'était notre vœu le plus cher.
-   C'est de la folie ! les Emeraudes n'ont pas ce pouvoir !
-   C'est cette échidné qui t'as mis ça en tête. Ne t'inquiète pas on va les exterminer. Les humains vont le faire, j'en suis sûr. Ainsi on récupéra notre terre.
-   La Forêt Enfouie n'a jamais été notre terre. Merin réfléchit bon sang !
 

Le loup roux se rapprochait les mains tendues vers lui, tandis que Inke reculait jusqu'à se retrouver acculé contre l'arbre qu'il venait de contourner.

-   Combien tu en as ? Beaucoup ? Donne-les-moi !!  Je te montrerais leur puissance.

Inke savait qu'essayer de le raisonner était utopique. Merin avait complètement perdu l'esprit. Cette fascination qu'exerçaient ces pierres précieuses sur les hybrides avait déjà causé la perte de son clan cela ne devait pas recommencer. Le jeune loup fonça droit devant lui. Il bouscula Merin au passage et s'enfonça dans la forêt ignorant les appels de son compatriote. Celui-ci lui hurlait de s'arrêter, de lui donner les pierres. Inke se prit plus d'une fois les pieds dans les ronces, mais il ne s'arrêtait pas. Il devait l'empêcher de les avoir. Kyliam les lui avait confiés. Il ne voulait pas la décevoir. Soudain le jeune hybride déboucha sur une clairière vivement ensoleillée, Merin sur les talons. Ni l'un ni l'autre n'eurent le temps de voir quoi que ce soit, une violente déflagration les cueillit et les projeta au sol. Merin roula dans l'herbe tandis qu'Inke percuta un amas de roche. Les Emeraudes s'éparpillèrent au sol, brillantes comme jamais.


Kyliam l'avait senti. Comme un pincement dans sa poitrine, comme si on l'étouffait. Comme si on lui arrachait une partie d'elle-même. C'était le signe qu'on s'en prenait à l'Emeraude Mère. Celle-ci l'appelait à l'aide se sentant en danger. L'échidné jeta le sac d'Emeraude au loup puis courut vers l'autel. Elle découvrit dans la vaste clairière une navette sombre posée près de l'édifice de marbre et surtout des humains occupés à charger la pierre géante sur un élévateur. Ce qu'elle redoutait par-dessus tout était arrivé, son sang ne fit qu'un tour. Ses tatouages se mirent à briller avec force comme si ils prenaient feu. Le sceau avait du mal à contenir les flammes activées par la colère de leur hôte. Les soldats étaient encore sur l'autel lorsque l'albinos leur lança plusieurs boules de feu pour les éloigner de la pierre. Cela fonction un instant, le temps de la surprise puis trois des soldats se saisirent de leurs fusils mitrailleurs pour canarder l'hybride. Elle venait à peine d'atteindre les marches et dut se cacher derrière le pilier. Les tirs arrachèrent des morceaux de marbre qui pleuvaient autour d'elle. Une balle la frôla à la cuisse. L'albinos jura, elle ne pouvait pas avancer, elle ne pouvait pas rester ici. Elle devait les attirer sur un terrain plus à son avantage. Elle jeta une nouvelle boule de feu juste à ses pieds. Juste sur les lierres qui envahissaient les premières marches de l'autel. La végétation sèche s'enflamma rapidement lui offrant un écran de fumée qu'elle mit à profit en rejoignant la forêt toute proche. Les tireurs ne s'en contentèrent pas, dans le haut-parleur de leur casque Smith leur ordonna d'éliminer la menace hybride définitivement. Ils descendirent donc pour débusquer l'échidné tandis que les deux autres se chargeaient de l'Emeraude Mère.

Kyliam grimpa sur une grosse branche, elle se dissimula dans le feuillage et attendit que les soldats passent à sa portée. La première branche était à près de deux mètres du sol. Les humains n'imaginaient pas un instant qu'un hybride d'à peine un mètre dix puisse sauter aussi haut. Ils cherchaient donc dans les fourrés. Lorsque le dernier passa sous l'arbre, l'albinos se laissa tomber sur lui. Celui-ci s'effondra sous le poids avec un cri. Kyliam l'acheva d'un coup de poing dans la mâchoire avant de passer aux deux autres. Les soldats en entendant leur camarade s'étaient vivement retournés braquant leurs armes sur l'hybride. Vive comme l'éclair, l'albinos s'était déjà jeter sur le plus proche d'elle. Elle le fit basculer à terre et le rouait de coups. Il tenait vainement de repousser son agresseur, mais il n'était pas de taille. Au mieux, il ne pouvait que se protéger en levant les bras et crier à son collègue de l'aider. Le troisième militaire était une jeune recrue, il resta paralysé devant la violence que déployait l'hybride mais se reprenant, il pointa son arme sur l'échidné en lui hurlant d'arrêter. Kyliam frappa une dernière fois l'humain sur lequel elle était assise à califourchon lui brisant les dents avant de se retourner vers le jeune humain. Il la menaçait, son fusil collé sur sa tempe. L'albinos, n'aillant pas vraiment conscience du danger que représentaient ces armes, empoigna le canon et l'écarta de sa tête. Le coup fusa passant entre ses dreads sans, par chance, la toucher. Ses tatouages se mirent à luire, deux serpents incandescents émergèrent de son corps.  Le jeune homme hurla lorsque le premier vient le mordre dans le cou. Le second s'attaqua à son flanc. Il lâcha son arme que Kyliam jeta au loin. Avec un mauvais sourire, l'albinos le regarda se débattre contre le feu qui dévorait ses vêtements. S'insinuait dans son corps pour le brûler de l'intérieur. Les flammes maudites consumaient l'énergie vitale de leur victimes celui-ci agoniserait dans des souffrances terribles et cela ravi l'échidné. Sachant les trois soldats hors d'état de nuire, la gardienne s'en retourna à l'autel. L'appel de l'Emeraude Mère se faisait de plus en plus désespéré. Les humains avaient réussi à charger la pierre sur la machine qui retournait lentement vers la navette. Kyliam se  précipita vers eux en passant près du pilier meurtri par les coups de feu, elle ramassa un gros morceau de marbre et le lança avec force en plein visage du premier humain qui s'était retourné. Malgré le casque, le projectile lui défonça le crâne le tuant sur le coup. L'échidné se jeta sur le dernier humain. D'un coup de pied, elle lui brisa la rotule puis enfonça son poing enflammé dans la visière de son casque.  Les flammes se chargèrent de le défigurer puis de l'achever. Malheureusement à force d'user de ses pouvoirs bridés par le sceau, l'échidné se fatiguait. Elle trouva encore la force de marteler la machine espérant ainsi l'arrêter, mais le blindage même si il pliait sous ses coups ne se brisait pas et pis l'engin continuait sa route imperturbable. Kyliam changea de stratégie, elle sauta sur la machine et tenta de desserrer des pinces qui maintenaient la pierre.


Dans la navette Justin, les yeux rivés sur l'écran, contrôlait le robot élévateur. Dernier né de la Robcorp, cet engin devait normalement transporter le matériel du chantier mais il s'avérait très pratique pour ce travail. L'attaque de Kyliam l'avait surpris, il ne s'attendait pas à la revoir, persuadé que ses subordonnés l'avaient achevée dans la forêt.

-   Colonel ! Un hybride essaye de prendre la pierre, annonça-t-il calmement à Smith.
Le militaire vint regarder l'écran.
-   Cette sale bestiole va finir par endommager le vérin hydraulique ! l'informa Justin en regardant l'aiguille du cadran qui s'approchait dangereusement du rouge.
-   Je m'en occupe. Chargez la pierre et mettez les moteurs en route. Je n'en ai pas pour longtemps.

Benjamin  passa par la soute, il enfila rapidement un des exosquelettes et sortit. Il avait déjà expérimenté l'armure et se fit rapidement à son poids, fort heureusement compensé par les réacteurs. Il s'approcha assez lentement de l'hybride mais ne voulant prendre aucun risque, dès qu'il fut à portée de tir, il usa du laser. Il n'avait pas besoin d'ajuster sa cible, la puce électronique verrouilla Kyliam et corrigea automatiquement l'angle. Alors qu'il déclenchait le tir une masse sombre dévia son bras, l'impact fut si violant qu'il faillit perdre l'équilibre. Le micro processeur intégré le stabilisa et il constata que non seulement, il avait loupé sa cible mais en plus, le rayon avait atteint l'Emeraude Mère. Un peu plus loin, un hérisson noir se remettait sur pied. La pierre géante avait absorbé l'énergie du laser et la restitua quelques secondes plus tard dans une formidable déflagration qui balaya tout sur son passage. Cette fois Smith bascula en arrière et dut user de ses réacteurs pour se remettre sur pied. Fort heureusement, il n'y avait que très peu de dégâts sur l'armure qui avait encaissé le choc à sa place. Selic se retrouva soufflé plus loin, mais ne rencontra aucun obstacle, il se remit rapidement debout pour voir où se trouvait son amie. Kyliam était la plus proche de la pierre et prit la décharge d'énergie de plein fouet. Elle fut propulsée contre un des piliers de l'autel déjà bien endommagé qui se brisa sous l'impact. La coupole privée d'un de ses pieds, s'effondra dans un grand fracas. L'élévateur avait miraculeusement résisté. Le vérin hydraulique de la pince s'était brisé et la pierre maintenue que par deux pinces penchait dangereusement. Mais les chenilles fonctionnaient toujours très bien et continuaient à ramener l'Emeraude Mère dans la soute.

Axel voulait poser la navette à une distance raisonnable de l'autre ne sachant pas combien de soldat Smith avait embarqué dans sa fuite. Il ne doutait pas de la force des hybrides mais le chercheur ne savait sûrement pas se battre et il n'avait que son revolver comme arme. Le hérisson avait tenu à sauter dès que le vaisseau fut assez proche du sol. Au grand désespoir de Kenny qui tenait de l'en dissuader. Le métis dut se résigner à le laisser faire et se contenta de refermer le sas en maudissant la témérité de son ami. Sypria aussi s'inquiétait pour son amant mais elle ne le montrait pas. Elle tentait de rassurer la louve verte qui se faisait un sang d'encre pour son fils. Elle priait pour que la renarde ait raison et qu'il soit avec l'échidné blanche. Enfin Axel trouva un terrain pour atterrir a à peine un kilomètre de l'autel. Dès qu'il fut posé, les deux mobiennes et le métis débarquèrent et se précipitèrent vers la clairière. Lui resta un moment en arrière. Le temps de couper les moteurs, vérifier que son arme était bien chargée.

A peine Kenny et les hybrides eurent posé le pied sur le sol de l'ile, il y eut un terrible tremblement de terre. Le métis crut être dans un ascenseur. Une second séisme plus fort encore les fit vaciller, puis plus rien. En revenant ici avec la dernière émeraude la hérissonne jaune venait de déclencher une réaction en chaine dont elle ne soupçonnait pas l'ampleur. Les sept Emeraudes réunies en un même lieu pour la première fois depuis des cycles venaient de contrer l'énergie de l'Emeraude Mère, ce qui fit chuter l'Ile sanctuaire dans l'océan, créant un raz de marée gigantesque qui toucha l'archipel de Titaua.
 
Ne s'attardant pas sur un phénomène dont il n'avait aucune conscience, ils continuèrent pour arriver dans la clairière près des deux jeunes loups. Silly poussa un cri et se précipita sur son fil qui venait de se lever en se frottant l'arrière du crane. Sypria la suivit inquiète pour Inke.


Justin regardait attentivement le combat entre son supérieur et les hybrides. La vague d'énergie avait touché la navette, l'ébranlant légèrement mais cela n'avait aucune importance. Quant à l'élévateur, il fonctionnait encore mais il devait être prudent pour ne pas faire tomber la pierre. Son copilote, un jeune garçon d'une vingtaine d'années se leva.
-   Je vais aider le colonel ? suggéra-t-il.
Justin approuva d'un hochement de tête, concentré sur le rapatriement de la machine. Le jeune soldat fit un bref salut s'équipa d'un exosquelette et sortit. Il s'avança à pas lents vers Simth qui tirait sur les deux hybrides. Deux secousses successives ébranlèrent l'ile mais il n'y fit pas attention. Il n'avait encore jamais utilisé le scaphandre bien qu'il est suivi comme les autres une formation accélérée sur son fonctionnement. Il s'avança avec difficulté jusqu'à la hauteur de Smith.

Kyliam et Selic se cachèrent derrière les restes de la coupole effondrée tandis que les balles sifflaient autour d'eux. L'échidné fulminait.
-   Je vais le frire dans sa machine ! cria-t-elle en tentant de se relever.
Le hérisson la tira brusquement à couvert.
-   Tu vas juste réussir à te faire tuer ! assura-t-il.
-   Tu n'as qu'à l'occuper ! répliqua-t-elle en croisant les bras.

Selic fronça les sourcils. Si il ne se faisait pas tuer par les humains, Sypria s'en chargerait en apprenant qu’il se mettait de nouveau en danger. Ils se rendirent soudain compte que les tirs avaient cessé. Sans se concerter, les deux mobiens s'élancèrent chacun de leur côté. Le hérisson noir fonça droit sur Smith, il ne cherchait pas à l'atteindre mais juste à l'occuper pendant que Kyliam rejoignait son Emeraude. Il avait découvert l'énorme pierre en atterrissant dans la clairière et avait vite déduit qu'elle appartenait à l'échidné. Seulement Smith n'était plus seul. Un autre soldat l'avait rejoint et s'interposa entre eux. Kyliam se rendit compte que la diversion avait échouée mais le colonel occupé à recharger son arme ne la vit pas tout de suite. L'échidné le frappa à la hauteur du plexus. Son poing rencontra le métal du plastron, la protection plia légèrement et le colonel recula de plusieurs pas le souffle coupé. Kyliam surprise que son coup ne soit pas plus efficace, se reprit rapidement et visa le visage de l’humain, plus précisément le menton que le casque ne recouvrait pas. Cette fois Smith était sur ses gardes bien que surpris par la force de l’’hybride et encore plus par les flammes qui entouraient son bras, il se recula vivement, et lança sa jambe droite vers l’albinos. Son tibia ou plutôt l’armature de métal qui le recouvrait percuta violemment Kyliam dans les côtes. Elle grimaça et interrompit son attaque. Le soldat tenta un second coup de pied mais cette fois-ci, elle l’arrêta en plein élan et fracassa le vérin hydraulique d’un coup de poing. L’humain bascula en arrière et se retrouva au sol. Il n’était pas blessé, l’exosquelette avait encaissé le choc mais il lui était maintenant impossible de se déplacer ni même de se relever. Par contre le reste fonctionnait parfaitement aussi lorsque l’échidné s’approcha de lui, il leva simplement le bras pour qu’une rafale de tir parte. A bout portant, il ne pouvait pas la rater même sans viser. Kyliam s’effondra en criant, l’abdomen transpercé par deux balles tandis qu’une troisième lui avait frôlé le bras. Recroquevillée sur elle-même la gardienne gémissait tant la douleur était insupportable. Sa vue se brouillait. Smith se débarrassa de l’armure devenue encombrante maintenant et sortit tranquillement son arme de poing de son holster avant de braquer l’échidné. Kyliam tentait de se relever. Ses jambes tremblaient, la soutenant à peine. Elle avait l’impression que ses forces s’écoulaient lentement en dehors de son corps avec le sang qui se rependait par terre. Sans qu’elle puisse se défendre, le colonel l’attrapa par les épines pour la relever, plaça le canon de l’arme entre ses yeux. Elle soutient son regard glacial tout en s’efforçant de retenir les larmes de souffrance qui perlaient à ses yeux.

-   Tu ne vas plus m’ennuyer longtemps ! murmura l’humain avec un mauvais sourire.






Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: rekkua le Décembre 30, 2009, 05:27:45 pm
Citation
Chapitre 25 : l’avènement de l’élu
Sélic, nah? Vu que dans une certaine fic, un certain hérisson avec de certains pouvoirs avait à la base le même nom... Bwef, donc on va voir dans ce chapitre un hybride contrôler les émeraudes du chao et en foutre plein la gueule aux humains, détruire toute l'armada et tout et tout... Sauf si c'est un titre pour nous induire en erreur...


Tu peux pas savoir comment j'ai été deçue que t'aies pas fait un double-post, alala x_x Je sais pas si Kyliam va mourrir. Ca ne m'étonnerait pas, mais vu que t'as interrompu ton post ici, on peut penser que non. Bref, p'tet que ça sera pas Selic mais Inke qui va commencer par servir de renfort à Kyliam. Ptet que le loup va d'abord la retrouver avant sa maman, et que cette dernière le verra tout amoché après un rude combat. Surtout s'il se fait rattraper par Merin et se fait bastonner par lui... Le loup roux n'a p'tet pas fini ses conneries. C'est triste :/ Moi il me fait pitié Merin...


J'm'arrête là pour ce commentaire, et je ne m'en veux même pas de t'avoir défoncer le crâne, nah >_< Car ce message était trop court x_x C'était mérité finalement :o Euh faut p'tet pas dire ça... Alors... Hum... Ooooooh je suis tellement désolée Miko, je ne voulais pas te taper, c'était involontaire :x Pardonne-moi... Euh, la suite, s'il te plait *o*?


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Katos le Décembre 30, 2009, 05:43:29 pm
NAYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! Ce chapitre est sadique ToT ! Finir sur un tel moment O.O ! Cèsadik Cèsadik Cèsadik Cèsadik Cèsadik Cèsadik Cèsadik Cèsadik Cèsadik Cèsadik >o<''''' !!! Mais c'est trop sadique, Kyliam risque de mourrir et tu nous laisse pas les dix ligne suivante du chapitre pour eviter un double post, on s'en fout du double post, même pour 1à ligne TTOTT''''' !

Je veux la suite, je veux la suite, je veux la suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite
/me pète un cable

Hum... XD
/me se prend une armoire

C'est bon, je suis calmé .o. typkexistmèmpa ! Je n'ai qu'une chose à dire, super chapitre, et c'est la fin - du monde - j'ai hate de voir le final, puis je lirais legend pour pas avoir l'air du con, na !

Ce post était inutile, mais fallais que je pète un cable.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Décembre 30, 2009, 06:22:24 pm
Kyliii !!

C'est pas juste !! Faut que Selic vienne vite tuer Smith !! >.<

En tout cas c'est un chapitre superbement décrit, avec beaucoup de bataille ! Je me demande où tu trouves toutes cette inspiration, vraiment c'est génial !
Côté défaut, j'ai trouvé quelque fautes, dont les plus nombreuses (mais qui en fait ne le sont pas vraiment ^^") sont les accents oubliés sur les "i" de "iles." C'est "îles" et en plus, des fautes de temps, mais c'est vraiment pas grave.
En tout cas, j'ai trouvé ce chapitre vraiment génial !! J'aime énormément comme tu écris ^^
Je suis contente que Silly ai retrouvé Inke ^^

Mais sinon, je reviens au début...

JE HAIS SMITH !!!!!
Kyli peut pas faire grand chose, mais ze veut pas qu'elle meurt !! Ze veut pas >.<

Bref, j'ai hâte de voir la suite !! Et faites que Kyli meurt pas !! >.<
Bon courage =)


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Décembre 30, 2009, 09:18:36 pm
J'ai fais un petit inventaire des grosses fautes monstrueuses par msn, donc j'vais pas le refaire ici ( Fil à la place de fils, une terminaison qui partait en couille... )

Mais BON SANG, tu nous laisse dans un maudit suspens ! Kyliam elle est toute touchée ;o; faut pas qu'elle meure elle ! Selic, il a foutu quoi cette nouille TOT Smith stun méchant .o. Merin stun fou.

Au final, y'en a un peu partout des malades, autant chez les humains que chez les hybrides... Et rien qu'a cause des Emeraudes.

Justement en parlant de ça, c'est une île bien capricieuse. Elle se casse la gueule quand y'a pas l'Emeraude mère, mais elle se casse la gueule aussi quand y'a ET les 7 Emeraudes ET l'Emeraude mère.

Sérieusement. nawak. */se fait carboniser/*


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 31, 2009, 03:03:22 pm
Rekkua on en a parler sur le chat de SP tu vas avoir dans cette fin de chapitre quelques déception je pense.
Katos avec un peu d'avance sur le programme la suite. ^^
Kayra : mouais j'suis fâchée avec les accents. Je tiens à te faire toutes mes excuses, parce que je pense que tu vas pas du tout aimer la fin de ce chapitre. J'en suis désolée.
Capita. MSN pour corriger les fautes c'est génial. Tomato Kyli est Géniale. ^o^ Hum tu as raison cette île est chiante, elle se casse la gueule toutes les trente secondes.

Alors fin de chapitre plus rapide que prévue. Dîtes merci à Jade qui a bien voulu faire sa sieste. Illustration de Sephyra
insérée dans le texte car elle comporte un spoile important. A ne regarder qu'après avoir lu la fic.

Chapitre 25 partie 2:


Merin avait roulé sur quelques mètres dans l’herbe épaisse de la forêt. Il était revenu à son point de départ. Un peu plus long était stationnée la navette humaine. Mais cela ne le préoccupait pas. Le jeune loup ne chercha même pas à comprendre d’où venait la déflagration qui l’avait renversé, ni même de savoir si son ami était blessé. Il s’empressa de se remettre sur pieds et de chercher les Emeraudes qu’il avait laissées tomber. Il les ramassa et les serra contre son cœur, leur adressant des paroles réconfortantes comme si c’était des enfants.

Le souffle de l’explosion projeta Inke contre des rochers. Assommé, il laissa s’échapper les pierres de son sac. Les quatre pierres précieuses s’étaient retrouvées étalées autour de lui. Merin s’approcha d’elles, les yeux brillants.

-   Enfin !!

Alors qu’il ramassait la première, un étrange phénomène se produisit. Un tremblement de terre le déséquilibra. L’Emeraude roula hors de sa portée. Il tomba sur les fesses en jurant. Il se relevait lorsque qu’une voix qu’il connaissait bien se fit entendre. Silly accompagnée d’une hérissonne débouchèrent à leur tour dans la clairière. La louve verte se précipitait déjà vers Inke qui émergeant de son inconscience, se relevait en se frottant l’arrière du crane.  Kenny bien moins rapide que les hybrides les avaient perdues dans la forêt. Il arriva à son tour dans la clairière et ne savait plus où regarder tant de choses s’exposaient à lui. L’Emeraude géante qui filait lentement vers la navette de Smith, l’autel de marbre en parti démoli, Kyliam et Selic se battant avec les humains. Tout ça il le voyait au loin mais son attention était fixée sur les Emeraudes du Chaos. En venant ici avec la dernière Emeraude, Sypria avait déclenché une réaction en chaine. Les sept pierres venaient de s’envoler pour venir se réunir auprès du jeune loup blanc, tournant lentement autour de lui. Inke les regardait, abasourdi, se demandant qu’elle tuile allait encore lui tomber dessus. Personne ne se rendit compte de la défaite de Kyliam, tous avaient le regard fixé sur Inke. Les pierres tournaient de plus en plus vite. Le louveteau ne comprenait pas ce qu’il se passait mais il se sentait bien. Ses douleurs et courbatures disparaissaient, sa fatigue s’envolait. Il se sentait fort. Comme si une énergie bénéfique s’insinuait en lui. Son pelage déjà blanc gris s’éclaircit encore plus, devenant argenté. Il sentit ses poils se redresser et une grande puissance l’envahir. Inke se sentait sûr de lui, prêt à accomplir des miracles. Son regard se posa sur sa mère. Silly s’était arrêtée en plein élan, comme figée par la surprise. Son enfant, son petit avait tellement changé. Ses yeux étaient devenu rouge orangé.
-   Inke ? Mon Petit ?
Le jeune loup flottait à quelques centimètres du sol, l’herbe se couchait comme sous l’effet d’un vent inexistant. Il s’approcha de sa mère, caressa sa joue séchant ses larmes.
-   Ne t’inquiète pas tout va bien ! dit-il doucement.

Devant le regard médusé des autres, il disparut dans un éclair de lumière.  Durant un bref instant il ne se passa rien, puis Silly s’effondra, ses jambes ne la portant plus. Sypria et Kenny virent la relever. La louve verte était bouleversée. A la joie de retrouver son fils, se superposait l’inquiétude, l’incompréhension. Trop d’émotions pour elle. Elle s’effondra en larmes dans les bras de la hérissonne. Merin, comme les autres, était stupéfait. Horrifié. Ses pierres lui échappaient. Il avait vainement tenté de retenir les Emeraudes lorsqu’elles s’étaient envolées vers Inke. Lorsqu’il disparu le loup roux chercha partout les précieuses pierres. Tandis que les autres fonçait vers l’autel lui repartait en forêt. Il voulait reprendre son trésor et pour cela il lui fallait une arme. Se guidant à l’odeur, il se dirigea vers la navette d’Axel en ramassant une lourde branche. Là-bas il trouverait une arme.


Selic se retrouvait aux prises avec le jeune soldat. Le hérisson avait déjà esquivé plusieurs balles mais s’était retrouvé coincé derrière les gravas qui lui servaient d’abri. Il lui était impossible de sortir à découvert. Deux fois il avait tenté de détruire l’exosquelette sans succès. Le militaire l’empêchait d’avancer. Un cri le fit soudain sursauter. Du regard, il chercha l’échidné. Elle était à quelques mètres de lui, l’humain la tenait en joue. Sans réfléchir, il s’élança  vers elle. Kyliam avait beau avoir un mauvais caractère et il savait que ce n’était pas réciproque mais il la considérait comme une amie. Malheureusement il n’alla pas très loin une rafale de tirs le frôla l’obligea à se cacher de nouveau.

L’albinos grogna d’un mouvement vif, elle posa la main sur le canon de l’arme qui devint immédiatement incandescent.

-   Toi non plus ! maugréa-t-elle entre ses dents serrées.

Smith était certain de sa supériorité sur l’hybride. Il la croyait à sa merci. Ce fut pour cette raison qu’il n’appuya pas immédiatement sur la détente. Une petite erreur de jugement qui lui coûta cher. Un serpent de feu s’échappa de l’albinos, son revolver devint si brulant qu’il dut le lâcher. Lorsque l’arme s’écrasa dans l’herbe, celle-ci s’embrasa. Le colonel se recula vivement et leva le bras droit en défense lorsque l’animal brulant vient le mordre. Sa manche prit feu, il enleva précipitamment sa veste pour la jeter sur le sol et la piétiner. A peine sorti, le serpent de feu revint dans son hôte. Les tatouages de l’hybride, trop fatiguée pour contrer le sceau, étaient brillants. Cela sauva la vie de Smith, celui-ci ne demanda pas son reste. Son bras et sa main, gravement brulés, le faisaient atrocement souffrir. La mobienne semblait hors d’état de le poursuivre et la pierre géante avait été chargée. Il n’avait plus besoin de rester. Il partit en courant vers la navette rappelant son subordonner. Le jeune homme couvrit la retraite de son chef avant de lui aussi partir. Personne ne les suivit. Kyliam s’était écroulée par terre et tentait vainement de faire appelle à ses pouvoirs. Quant à Selic, il abandonna les humains trop préoccupé par le sort de l’échidné. Celle-ci refusa brutalement son aide. Elle n’avait qu’une idée en tête : son Emeraude qui l’appelait toujours. Ses plaintes résonnaient dans son esprit, le lacérant aussi vivement que ses blessures. Elle se releva, titubant. Une boule de feu naquit dans sa paume qu’elle jeta sur la carlingue sans aucun résultat. Une seconde boule vint s’écraser imprimant une marque noire sur le sas refermé. Puis une troisième. La quatrième fut résorbée. La gardienne tomba à genou essoufflée.

-   Arrête c’est inutile ! Ils sont partis. Murmura Selic en la soutenant.
L’herbe était devenue rouge, la terre s’abreuvant du sang s’empourprait tandis que l’échidné devenait de plus en plus pâle. Elle regarda son ami.
-   C’est… mon… devoir… articula-t-elle.

Têtue comme une mule, elle se redressa un peu et généra une nouvelle boule de feu qui se perdit dans le ciel. Kyliam se sentit tomber en arrière sans pouvoir se retenir. Tout se brouillait devant elle. Elle s’aperçut à peine que Selic la retenait et l’allongeait sur le sol.
-   Ne bouge pas ! lui ordonna-t-il.
-   L’Emeraude !
-   Morte tu ne la récupéras pas. Il faut d’abord soigner tes bl…

Le hérisson se figea n’achevant pas sa phrase. Il gardait les yeux grands ouverts de surprise sur le jeune loup qui venait d’apparaitre comme sorti du néant devant eux.
-   Inke ?
Il n’était plus très sûr de lui. C’était bien le jeune loup, mais il avait changé. Il semblait plus serein, plus mature et tranquille. Le louveteau s’agenouilla devant l’échidné qui elle aussi semblait surprise. Il posa la main sur ses blessures et instantanément celles-ci disparurent. Kyliam le regardait, pour une fois, muette de surprise.

-   Tu avais raison, je serais guérisseur comme ma mère ! assura le jeune canidé en souriant.
Inke se redressa et posa son regard rouge sur l’autel vide. Devinant ses pensées, le hérisson lui expliqua rapidement.
-   Les humains l’ont prise.
-   Je dois les rattraper !
grogna l’albinos en essayant de se relever.
Mais trop faible, elle n’y parvint pas. D’autant plus que Selic n’eut aucun mal à la contraindre à rester allongée.
-   Je m’en occupe assura le loup avant de disparaitre comme il était apparu.
-   C’est lui l’élu…
murmura Kyliam.
L’échidné blanche ferma les yeux, son poing droit encore fermé retomba sur le côté. Selic poussa un long soupir.  Il se releva et accueillit Sypria qui se jeta dans ses bras ainsi que l’humain et Silly. La louve semblait paniquée. Ses yeux étaient gonflés, rouges d’avoir tant pleuré.
-   Que s’est il passé ? demanda le métis qui s’était empressé de chercher les blessures de Kyliam.
Il abandonna rapidement ne trouvant rien en dehors du sang qui tachait sa fourrure.
-   J’en sais rien, répondit lentement le hérisson noir en regardant dans le ciel la direction qu’avait prise la navette.


Plus loin Merin venait de trouver la navette d’Axel. Le jeune loup se glissa à l’intérieur par le sas resté ouvert. Il se dirigea droit vers la cabine de pilotage. Il n’avait pas fait de bruit aussi le soldat ne l’entendit pas arriver. Merin bien que surpris que la navette soit encore occupée, prit son courage à deux mains pour la première fois de sa vie. Il n’avait plus peur, il ne souhaitait que retrouver ses Emeraudes.
Axel fixait le radar. Il fonctionnait très mal à cause du brouillard magnétique mais il avait vu au travers du cockpit la navette de Smith décoller. Il tapota sur le cadran.
-   Fichue mécanique ! grogna-t-il.
Merin s’approcha lentement sans faire de bruit. Il leva son gourdin improvisé et l’abattit sur l’humain de toutes ses forces. L’asiatique s’effondra sans un cri, dans un bruit mat sur le sol métallique du vaisseau. Le loup regarda un moment sa victime. Le cœur battant, le gourdin encore levé. Mais comme Axel ne bougeait pas, il finit par le baisser. Il alla aux commandes. Il avait naïvement pensé utiliser la navette. Mais il dut se rendre à l’évidence les commandes étaient beaucoup trop complexes. En désespoir de cause, il se lança à la recherche d’une arme. Il fouilla toute la navette sans trouver aucun arc, dague ou même un couteau. Il se retourna alors vers le corps inanimé du major et s’empara de son revolver. Il ne savait pas comment cette arme fonctionnait mais il savait comment la tenir. Merin espérait ainsi faire illusion et réclamer ses Emeraudes.


Inke se sentait bien. Mieux que jamais, envahit par une puissance qu’il sentait infinie. Il se savait capable de miracle. Après avoir rassuré sa mère, il était parti voir Kyliam. Il lui avait suffi de penser à l’autel pour s’y retrouver aussitôt. Comme par magie. Il en était le premier étonné. Il se croyait en plein rêve. De même en la voyant blessée, il avait su quoi faire. Tout comme maintenant. Il songea à l’Emeraude mère et se retrouva flottant dans le ciel juste devant la navette des fuyards.
Dans le cockpit, Justin étouffa un cri de surprise en voyant le loup flottant juste devant le nez de l’appareil. Mais gardant son sang froid, il fit plonger la navette vers la mer en accélérant. Ainsi il allait le percuter et s’en débarrasser. Rien ne se passa, l’hybride avait tout simplement disparu de nouveau. Des coups de feu éclatèrent à l’arrière dans la soute. Inke s’était de nouveau téléporté à l’intérieur de la navette. Smith et son subordonné avaient immédiatement ouvert le feu, mais l’énergie du Chaos qui émanait de lui déviait les projectiles sans qu’il ait besoin de se déplacer. Les balles ricochèrent sur les parois, se perdirent dans les sièges. Certaines passèrent dans le cockpit. Justin en prit une dans le dos, il s’effondra dans un râle sur les commandes. Brusquement, le petit vaisseau piqua du nez. A l’arrière Inke s’approchait lentement de l’Emeraude géante qui brillait par intermittence comme en réponse au jeune loup. Le jeune soldat qui avait conservé son exosquelette, fut déséquilibré par la brusque embardée de la navette. Il percuta violement une paroi que les balles avaient déjà bien abimée. Une des armatures métalliques de son armure toucha des fils mis à nus et provoqua un court circuit, électrocutant le jeune homme. Smith s’était retenu à l’Emeraude gardant son arme braquée sur le loup qui continuait imperturbable à avancer les mains tendues vers l’avant comme pour bien montré qu’il n’avait pas d’arme.

-   Je ne veux pas me battre ! expliqua doucement Inke.

Pour toute réponse, l’humain tira de nouveau, vidant son chargeur sur le louveteau.  Inke baissa les bras, comme déçu. Il flotta jusqu’à l’Emeraude et posa la main dessus. Aussitôt tous deux disparurent. Le colonel n’eut pas le temps de se poser des questions, la navette s’abimait en mer. La mutinerie humaine était définitivement anéantie.




Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Décembre 31, 2009, 03:03:33 pm
Sur l’île, le soleil se couchait sur une hécatombe. L’autel presque entièrement détruis n’avait plus rien de sa splendeur d’antan. Les hybrides et Kenny avaient ramené Kyliam au pied des marches, l’installant du mieux possible. Silly les suivait mais ses nerfs craquaient, elle tenait à peine debout avec l’aide de la hérissonne.

-   Que lui est il arrive ? demanda-t-elle encore.
-   Kyliam a dit qu’il était l’élu, j’en sais pas plus ! répéta pour la troisième fois l’hybride noir. Faudra attendre qu’elle se réveille.
-   Il les contrôle et les protège. Grogna l’albinos en se redressant. J’suis réveillée.

Elle se sentait encore un peu nauséeuse, mais ça allait mieux. Sans prêter attention au regard implorant de la louve, l’échidné s’inspecta méticuleusement. Elle avait du mal à croire ce qu’il venait de se passer. Les légendes mentionnaient l’existence de l’élu. On disait aussi souvent que le pouvoir des Emeraudes variait en fonction de l’élu. Les histoires racontaient aussi que l’élu se liait souvent avec le gardien.

-   J’aurais du m’en douter, murmura Kyliam en se relevant.
Bien encore un peu tremblante, elle refusa la main de Selic. Elle alla s’asseoir sur la première marche de l’autel et soupira. Lorsqu’elle releva le regard vers les autres, elle croisa celui azure de Silly.

-   Comment est ce possible ? Pourquoi mon fils ?

L’échidné leva les mains en signe de dépit. Inke réapparut soudain, coupant ainsi la conversation. Il était au sommet de l’autel avec l’Emeraude Mère. Il avait surgi dans un flash de lumière puis avait aussitôt repris son apparence normale. Il était redevenu le jeune loup blanc gris aux yeux azure, souriant et un peu gêné lorsque sa mère le serra dans ses bras. Tandis que les autres montaient tranquillement les marches pour les rejoindre Inke de défit de l’étreinte de sa mère en rougissant.

-    Je vais bien !!

Silly s’écarta un peu contemplant son enfant. Ce n’était plus le même qu’elle avait vu partir avec Lerss et Merin. Elle était si fière de lui. Il était devenu un adulte. Inke regarda l’albinos. Il s’attendait presque à l’entendre le railler mais il n’en était rien. Kyliam gardait les yeux fermés en souriant. Puis le loup blanc fut attiré par autre chose. Une silhouette qui se détachait bien sur le soleil couchant. Celle de Merin debout dans la clairière à quelques mètres de l’autel tenant fermement dans ses mains un pistolet.
-   Où sont-elles ? cria-t-il.
Tous regardait maintenant le loup roux qui peinait à tenir son arme tant il tremblait. Inke ne comprit pas immédiatement de quoi il voulait parler. Puis le comportement de Merin lorsqu’il avait les Emeraudes lui revint en mémoire. Il devait lui expliquer.

-   Elles sont parties ! On en a plus besoin. Répondit calment Inke.
-   Tu mens !! hurla Merin.

Un coup de feu claqua, fort. Le son résonna longtemps dans la clairière avant que le silence ne l’étouffe. Tous regardaient encore le jeune Merin qui après avoir tiré avait lâché l’arme trop surpris de ce qu’il venait de se passer. Il avait appuyé sur la gâchette sans savoir ce qu’il faisait. Puis un cri brisa le silence. Un hurlement de désespoir, de terreur. Le cri déchirant d’une âme à qui on arrache son bien le plus précieux. Celui d’une mère. Tous se retournèrent vers le sommet de l’autel pour découvrir le loup blanc, les mains serrées sur la poitrine. Entre ses doigts s’échappait le liquide de la vie.  Son regard n’avait pas quitté Merin. Il n’y avait ni haine, ni peur ; mais de la déception, de la tristesse. Ses jambes le lâchèrent, il s’effondra sur la marche. Selic l’avait déjà rejoint, il le rattrapa et l’allongea sur le marbre qui se teintait de rouge. Silly était tombée à genou à côté de son fils. Délicatement, le cœur serré, elle écarta les mains du jeune loup. Elle regarda avec horreur le petit trou sanguinolent à la hauteur de son cœur. Une blessure qu’elle savait ne pas pouvoir guérir. Inke regarda sa mère, il serra sa main et lui fit un sourire avant que ses paupières se ferment pour toujours. La louve verte posa la tête de son fils sur ses genoux et lui parlait doucement, refusant l’évidence. Elle le berçait comme lorsqu’il n’était qu’un nourrisson. Tout le monde était atterré. Personne ne comprenait ce qu’il venait de se passer. Ca avait été si soudain, si brusque. Même Merin, celui-ci se rendit compte de se qu’il venait de faire que lorsque son ancien ami s’était effondré. Il tremblait, de peur. Il se mit à courir en direction de la forêt. Encore une fois, il cherchait la solution de ses fautes dans la fuite.  Mais cette fois cela ne marcherait pas. Kyliam était restée sur les marches. Contrairement aux autres, elle ne s’était pas précipitée vers le jeune canidé. Une larme perla au coin de son œil. Jamais, depuis la mort de sa mère, elle n’avait ressenti une telle souffrance. Lorsqu’elle entendit Merin s’enfuir, elle se retourna d’un bloc. Sa tristesse se changea en colère instantanément. Avant que quiconque puisse la retenir, elle se précipita sur l’assassin. Avec une rare violence, elle le plaqua au sol et le roua de coups. Elle ne se rendit même pas compte que ses poings s’enflammaient. Très vite les Flammes Maudite s’emparèrent de leur proie. Les hurlements de souffrance de Merin couvraient à peine les plaintes de Silly. Kyliam regarda le corps du loup s’embraser, se consumer dans d’atroces souffrances. Bientôt, il ne bougea plus. Lorsque les flammes revinrent dans leur hôte, il ne restait qu’un tas de cendres du meurtrier.

Tous restèrent longtemps sur l’autel, puis peu à peu chacun repartit. Kenny fut le premier, il retourna à la navette, trouva Axel en chemin et lui expliqua tout. Sypria entraina son amant dans la forêt. Le hérisson passa une partie de la nuit à lui parler d’Inke. Comment ils s’étaient rencontrés, leurs aventures. Cela le soulageait. Elle se contentait d’écouter en silence partageant la peine de son ami même si elle ne connaissait pas très bien le jeune loup. Kyliam partit très tard. Elle laissa Silly seule, berçant toujours le corps sans vie de son enfant. L’albinos se débarrassa la dépouille calciné de Merin en le jetant à la mer, sans aucune cérémonie.  L’ile avait repris sa place dans le ciel de Mobuis, reprenant sa course comme si de rien n’était.


Aux premières lueurs de l’aube, ils inhumèrent Inke. Les deux humains et Selic confectionnèrent un petit autel de bois que Sypria décora de fleurs. Ils allongèrent le loup blanc dessus. Tous les hybrides s’était réuni autour du bucher tandis que les humains restèrent un peu en retrait à la lisière de la forêt. Silly inconsolable serrait contre sa poitrine la ceinture de satin bleu. Sypria et Selic, dans les bras l’un de l’autre, baissèrent les yeux.
Kyliam s’agenouilla près de l’autel, elle y déposa une fleur rouge.

-   Adieu Inke, murmura-t-elle en embrasant la fleur. (http://img7.hostingpics.net/pics/565079illustrationmikomortdin_1_.jpg)

Puis ils repartirent. La navette décolla pour Sérétinia tandis que Kyliam restait seule sur son île. Elle récupéra les cendres d’Inke et les enterra au pied d’un arbre. Puis elle retourna près de son Emeraude. A son devoir.









Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: rekkua le Décembre 31, 2009, 04:26:13 pm
Pourquoi je devrais être déçue Miko? Je l'aurais étée si t'avais pas fait de double-post, mais là c'est pas le cas!

Pour celui qui contrôlerait les émeraudes, j'hésitais justement entre Sélic et Inke, sachant à quoi avait servi le sang de Sélic dans Legend et aussi en ayant conscience de l'importance qu'avait Inke dans la fic. Bref, pas si surprise que ça. A la limite, sa mort a été un peu plus surprenante, mais si c'était ça qui devait me décevoir, alors c'est loupé, Inke n'était pas mon perso préféré. J't'en aurais déjà plus voulu si Kenny s'était tout pris dans la gueule!

N'empêche que j'ai toujours pas de réponses aux questions qui font le lien entre Legend et Génèse! C'qui est frustrant >.>


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Décembre 31, 2009, 05:02:13 pm
...

OUIIINN !!!! T.T

Inke, mon p'tit Inke, mon p'tit loup favori T.T Pourquoi il est mort ?!! Merin, je te déteste !! Je ne dirai pas que t'étais pire que les Hommes, mais tuer un ami pour le pouvoir, même inconsciemment... *Pleure, et prends un paquet de mouchoir qui s'est soudainement retrouvé là*
C'est pas cool >.< Vraiment pas !

Je suis par contre contente que Kyli soit encore vivante. Mais c'est nul que Inke soit mort !! Ouin, c'est pas juste !! T.T C'est encore pire que quand Venioc est mort >.<

De belle description à part cela. Silly a du être rudement triste quand Inke est mort... Enfin, au passage, avec l'illustration (superbe, d'ailleurs ^^) de grand-mère et tes descriptions sur sa tristesse, ça se comprends un peu >.<"

Si j'ai bien compris, Smith et Justin sont donc mort. Merin aussi, mais ça s'était simple à savoir.
*Regarde Kyliam*
Ne jamais la mettre en colère, je note même si je le savais déjà >.<
*S'éloigne lentement de l'échidné.*

Mais franchement, quel chapitre touchant T.T
Pour les défauts, quelques fautes d'ortho, pas beaucoup du tout. C'est pas grave du tout !!

Bon courage pour la suite, en tout cas !!


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Katos le Décembre 31, 2009, 07:03:21 pm
Inke est moooooooooooooooooooooort ToT ! D'abord Veni, puis Inke ToT.

Alors, super seconde partie de demi-chapitre, mais Inke ToT - cela va changer du "Venioc ToT". Le passage ou Kyliam fait bruler vif Merin est effrayant, même s'il l'a bien mérité (quoique, une mort si violente et douloureuse).

Bah en fait c'est plus la fin du monde xD ! Mais Iiiiiiiiiinke ToT *se prend Angel Island sur la tête* KNUCKLES, TU RETIRE PAS TA MASTER EMERALD POUR LA NETTOYER, CRETIN *se fait tabasser par un échidné rouge furibon*.

Sinon, c'était super, super description, et la mort de Inke est superbe - bien que je sois triste (faut dire que c'est le genre de perso que j'aime bien .o.).

Et voila pour le commentaire du lion, car 42.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Janvier 01, 2010, 03:22:22 pm
42 rulz.
Mais là, zut, pas de meme internet dans ce post, en plus de ça en tout cas.
La fin est... 'Fin déjà, le dessin, je reconnais l'avatar que tu as eu à une période, si je me trompe pas.
C'est vraiment, vraiment surprenant. Jusqu'a la fin, des surprises, et surtout des sacrés coups de théatre. Inke quoi... Je ne m'attendais déjà pas à ce que ce soit vraiment lui, l'élu. Du tout, j'avais plus dans l'idée de Selic. C'est une agréable surprise de voir autre chose que cette idée ! Puis, le tuer dans la foulée...
Merin, c'est tout ce qu'il mérite. Mais voilà la puissance néfaste des Emeraudes, d'une certaine manière. Kyliam a bien fait de le transformer en poussière, sérieux .o. !

On dit merci Jade pour avoir laissé moman Miko écrire ! <3


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Janvier 04, 2010, 03:12:55 pm
NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON INKE pas toi!!!!!!! Noooooooooooooooooooonnnn!
/Pleure toute les larmes de son corps/ Tombe à genoux par terre en sanglot.

Ne m'attendais pas à ce que ce soit lui l'élut. Mais qu'en plus il meurt.
Il a accomplit des miracles. Inke mon p'tit loup trop mimi, pourquoi toi?

A toujours autant la haine envers les humains, sauf Kenny et ceux avec lui.
Mais bon, là, il n'y aura plus d' anarchie.

Ne réclamme pas vengance pour Inke vue que Kyliam l'a déjà fait. Mais c'est très atroce.
Joli, le dessin; Mais si triste. :[

Quand est-ce que kenny va sortir Junior de sa prison?

Je comprends que tu es envie de voir cette fic se finir, surtout quand cela dure depuis un moment. C'est ça les longues histoires!!! Alors si tu fais des fautes, je te pardonne et elle ne gâche rien. Alors lizez the fic!!!!!!



Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Janvier 07, 2010, 06:08:46 pm
Rekkua : déçue parce que tu n'as toujours pas tes réponses à ce chapitre. ^^ Bin justement les voila tes réponses.
Bled, Kayra, Katos : A vrai dire Inke était destiné à mourir de cette façon avant même sa naissance le pauvre. Je me suis retrouvée un peu mal lorsque j'ai vu que vous vous attachiez tellement à lui.
Capita oui j'ai eu cet ava un moment. J'aime bien la tête de Kyliam. Sephyra a un don pour faire exactement ce que l'on veut rien qu'avec une description. Je ne lui avais même pas donné le texte.  

Alors chapitre 26 celui ci est particulier. A l'origine il ne devait pas faire parti de cette fic. Cela devait être une fic ou plutôt un one shot à part entière. Mais j'ai plus envie de m'impliquer dedans donc je l'ai laissé à l'état de résumé et je l'ai intégré à cette fic.

Chapitre 26 : Le projet Shadow

Centrale City était devenue la capitale de Mobius, construite à l’origine pour remplacer Sérétinia, elle était rapidement devenue une ville fréquentée par les terriens. Un véritable paradis pour les humains. Ils y trouvaient tout ce qui manquait sur leur terre. Emplois, logements, un cadre de vie idyllique pour fonder une famille. Les arrivées étaient intenses. Rythmée par les allés-retours des navettes. Les places étaient chères. De nombreuses demandes pour peu d’élus. Peu après Central City, Station Square avait vue le jour. Mais elle n’avançait pas vite. Cette cité balnéaire avait finalement vue le jour sur les côtes du continent. A but touristique, elle était la principale destination de vacances des humains. Ainsi ceux qui n’avaient pas la chance de pouvoir s’installer sur Mobius pouvait au moins la visiter. Kenny y avait emménagé, dans le centre universitaire. Pour le moment il n’y avait presque rien, Centrale City avait accaparé les constructeurs. Mais le chercheur avait bien d’autres préoccupations. Il menait toujours des recherches pour retrouver Junior, sans succès. Personne n'avait réussi à dégager les débris qui bloquaient l'accès à l'ancienne base et creuser était beaucoup trop dangereux pour la stabilité de la falaise. Alors, à peine un an après sa disparition, son ami avait été déclaré mort. Mais ses recherches survivaient, la population de Mobius allait dans les jours suivant fêter l’ouverture du portail qui reliait les deux planètes.

Kenny devant le poste de télé écoutait les yeux dans le vague les déclarations de la speakerine.
Tilia s’approcha avant de l’embrasser.
-   Finalement Junior avait raison, il leur a fallu plus de cinq ans pour réussir à l’activer ce portail. Murmura-t-il.
-    Au moins cela nous permettra de nous souvenir de lui.
-   Tu veux rire, presque personne ne sait qui l’a créé, tout le monde crois qu'il est issu des recherches du gouvernement depuis que la Robcorp est passée sous le régime de l’état. C’est comme cette réflexion stupide du présentateur du journal. «  les hybrides se sont parfaitement adaptés à notre civilisation ». On les envahit et ce sont eux qui doivent s’adapter ?
Kenny soupira et éteignit le poste avant de se retourner vers la jeune femme.
-   On a encore du travail ! affirma-t-il avant de s’enfermer dans le laboratoire. Tilia le regarda tristement partir, ils n’avaient jamais cessé de travailler ensemble et depuis peu ils étaient devenus amants.
L’écran se ralluma brusquement, le visage de la secrétaire du centre de recherche apparut à l’écran.
-   Une communication de la terre pour le docteur Shinzen, affirma-t-elle.
Tilal appela Kenny qui se présenta devant l’écran. L’image de la femme disparut, remplacée par celle d’un homme âgé. Le regard caché par d’épaisse lunette, et le visage dévoré par une moustache touffue. Le professeur Robotnik avait à peine changé peut être le poids des années ce faisait-il un peu plus sentir ?
-   Professeur ?
-   Docteur Shinzen, je vois que vous avez bien réussi.
Le jeune homme, un peu surpris de se retrouver face à son ancien professeur d’université, bégaya des salutations puis présenta Tilia à celui-ci.
La mine sombre, le vieux professeur lui exposa les raisons de son appel.
-   Comme vous le savez je suis à la tête d'un projet de station orbitale expérimental. Nous avons fini la construction depuis deux mois et j'y ai commencé des recherches pour tenter de trouver un remède contre les maladies auto-immunes. Vous rappelez vous de ma petite fille ? Maria ?
-   Oui elle a dû bien grandir, la dernière fois que je l'ai vue, elle avait trois mois.
-   Cela fait six ans… Sa maladie empire et depuis peu, je l'ai faite venir sur l'ARK. J'aimerais votre soutient, votre aide pour finaliser mes recherches. Vous étiez mon meilleur élève Kenny.
Le jeune homme regarda sa compagne qui comme pour l'encourager affirma de la tête. Elle savait très bien ce qu'était la passion pour la découverte de l'inconnu et ici elle n'avait pas le temps de s'ennuyer. Elle préparait une énième thèse sur la biologie des  hybrides.
-   Très bien je serais là-bas dans moins d'une semaine. Affirma Kenny.


Le vieux chercheur afficha un sourire ravi. Il le remercia vivement et coupa la communication.
Kenny soupira, il devait maintenant prévenir son ami de son départ pour sûrement plusieurs mois.


Le centre de recherche générait beaucoup d'emplois, de même que la nouvelle capitale de Mobuis. Beaucoup d’humains et d’hybrides s’y étaient installés. On envisageait déjà la construction de petites villes autour de ces deux grandes cités. Bien sûr, rien ne se faisait sans l'accord du Grand Conseil mais il était visible qu’il s’effaçait devant la demande toujours plus pressente de ses compatriotes. Les hybrides se plaisaient dans cette nouvelle cité. Ils bénéficiaient du confort moderne et s’adaptaient très vite. Ils avaient peu à peu laissé leurs anciennes coutumes de côté pour s'intégrer à leur nouvelle vie. Même celle qui voulait que seul les Sages portent des vêtements s'estompait peu à peu. Beaucoup d'hybrides avaient adopté les costumes humains remis à leur taille. C'était un phénomène de mode. Stationne square en était exemple parfait. La population constituée a  cinquante pour cent de mobiens qui excellaient dans le commerce et l’industrie touristique.
L'avenue principale de la ville partait de la plage pour s'enfoncer dans les terres, une grande quantité de commerces s'étalaient tous son long.

Selic attendait avec impatience l'humain. Il tournait en rond sur la plage comme un lion en cage. Sypria le regardait faire sans rien dire, elle était assise sur le sable en compagnie de Thomas et Laure sa femme. Thomas était l'un des rares humains à avoir gardé des contactes avec les échidnés. Ceux-ci l'avaient accepté comme l'un des leurs mais ils refusaient catégoriquement de s’intégrer aux humains. Ils gardaient jalousement la main basse sur leur territoire. Les terriens avait l’interdiction d’y pénétrer au grand damne des industriels qui avaient vite remarqué à quel point cette terre était riche en minerais. Il voyait aussi régulièrement Kenny. L’ancien aspirant avait décidé d'écrire le récit de leurs aventures et venait régulièrement consulter le métis.
Après une bonne dizaine d’allers retours, le hérisson s'arrêta de marcher lorsqu'ils aperçurent les deux humains. Il voyait les terriens régulièrement mais aujourd'hui c'était particulier. Il avait une nouvelle à leur annoncer. Les six amis allèrent à la terrasse d'un café, il faisait chaud en cette journée d'été et une boisson fraîche leur fit du bien. Incapable de tenir plus longtemps Selic finit par leur dévoiler fièrement qu'il allait bientôt être père.  Tous accueillirent la nouvelle avec joie, les filles en particulier s'empressèrent de féliciter la futur maman qui se contant de sourire tranquillement. Le chercheur lui sembla un peu distant, Selic le remarqua rapidement et s'en inquiéta. Il proposa à l'humain une promenade sur le sable.
Kenny lui exposa sa décision et il comprit à la mine déconfite du hérisson que ce soudain départ le tracassait. Pourtant Selic ne fit aucune remarque. Il se contenta de hocher la tête comme résigné. Ils discutèrent un moment des recherches du jeune chercheur, de ses aspirations. Selic lui parlait de son futur enfant. Le nomade s'arrêta soudain regardant le métis en croisant les bras.
-   J'aimerais que tu me promettes de revenir pour la naissance de mon fils !
Kenny le regarda un instant puis se mit à sourire.
-   Bien sûr que je serai la. Mais comment tu sais que ce sera un garçon ?
Le hérisson haussa les épaules.
-   Je ne sais pas. Je veux un garçon.
L'humain resta un instant interloqué, puis éclata de rire, rapidement suivi par  Selic. Tous deux retournèrent au bar mais avant de rejoindre leurs amis Selic murmura simplement.
-   Tu pourras toujours compter sur moi.
Ils ne reparlèrent pas de cela durant le reste de la journée. La conversation tournait autour de pronostique quant au sexe du futur bébé et son prénom.


Deux jours plus tard Kenny était l'un des premiers voyageurs du portail. Il traversa l'anneau de métal avec une pointe d'appréhension et un gros pincement au cœur. Il ne pouvait s'empêcher de songer à son ami disparu. Instantanément, il passa de l'atmosphère calme et pure de Mobius pour arriver dans celle sombre de la Terre. Westapolis, la capitale du monde unifié. Une ville dépotoir. Le chercheur toussa, il n'était plus habitué à l’air pollué de la Terre. De même, il dut s'habituer quelques secondes à la nouvelle pesanteur. Il se sentait si léger ici. Il n’eut guère le temps de jouer les touristes. Aussitôt il embarqua dans un petit vaisseau. La station orbitale tournait autour de la terre. Il la découvrit au travers des hublots de la navette qui l'y emmenait. Elle était gigantesque dix fois plus grande que le Santa Maria. Une seconde lune. Arrivé sur l'ARK, il fut accueilli par son ancien professeur qui lui fit visiter la base spéciale. Elle était occupée pour les trois quart de laboratoires et de centres d'essais. Il y avait également une grande unité médicale aux matériels de pointe à en faire pâlir le meilleur hôpital de la Terre.  Le professeur Robotnik, un vieil homme aux cheveux gris légèrement vouté par le poids de l'âge, acheva la visite par la chambre de Kenny. Plus spacieuse et mieux équipée que celle qu'il avait dans le vaisseau colon. Le métis s'installa rapidement. Il déballa ses quelques affaires avant de retourner auprès de son professeur. Celui-ci lui compta les aventures de la construction de la station. Lui expliqua le but de ses recherches, ses réussites et ses nombreux échecs. Il tentait d'éradiquer le mal qui rongeait sa petite fille en synthétisant un être vivant doué d'un système immunitaire quasiment infaillible. Ainsi il espérait trouver  le moyen de reformer celui défectueux de l'enfant.  Malheureusement le gouvernement qui supervisait les travaux et donnait les subventions le pressait sur ses autres recherches. Il n'avait réussi à les convaincre de le suivre qu'en prétextant une simili immortalité. Le gouvernement voyait en ses recherches le moyen d'avoir le soldat parfait. Jamais malade d'une résistance à toute épreuve.
Sa seule réussite consistait en la création des chaos drives. Capsules capable d'emprisonner une infime partie de l'énergie du chaos. Ils s'en servaient principalement comme source d'énergie. Kenny fut plutôt surpris et outré d'apprendre les projets des militaires, ainsi qu'ils avaient réussi à s'emparer d'une des Emeraudes du Chaos. Il obtint rapidement la promesse de la rapporter sur Mobius une fois les recherches achevées. Le professeur était persuadé que la réussite de son entreprise résidait dans l’utilisation de cette énergie.




Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Janvier 07, 2010, 06:08:55 pm

Très rapidement, ils se mirent au travail. Les jours passèrent, les semaines, les mois sans aucun résultat probant. Toutes leurs expériences échouaient les une après les autres. Pire les animaux qui servaient de cobaye, loin de détenir l’immortalité, devenait agressif et devait souvent être abattu lorsqu’ils étaient viables plus de deux jours. Une seule expérience avait marché. Sur de l’eau. Ou plutôt un composé chimique proche de l’eau au point de congélation extrêmement bas. Ils avaient réussi à synthétiser un être hybride aquatique ne vivant que par l’énergie du Chaos. Les soldats s’emparèrent très vite de la découverte et une armée de ses êtres aquatiques devint la ligne de défense de la station.
Le professeur Robotnik désespérait, l'état de santé de la petite fille se dégradait de jour en jour. Même l'atmosphère stérile de la station ne lui convenait plus.  Un simple rhume l'avait contrainte à rester dans l'unité médicale durant presque un mois. Après un autre échec, Kenny était venu lui rendre visite. Il regarda longuement en silence la petite fille aux cheveux blonds perdue dans un enchevêtrement de câble la reliant à des machines. Prisonnière d'une bulle de plastique transparente. Le métis n'avait cessé de cogiter sur une idée durant toute la nuit. En fait, il l'avait envisagé depuis bien longtemps mais refusait à s'y résoudre. Il trouvait cela immoral. Il entendit Gerald s'approcher, le dos encore plus vouté que d'ordinaire.

-   Quel âge a-t-elle ? demanda Kenny sans quitter l'enfant du regard.
-   Bientôt six ans. Mourir si jeune ce n'est pas juste.
Un long silence s'installa entre les deux hommes, brisé seulement par le son régulier de l'électrocardiogramme. 
-   Elle est la seule famille qui me reste depuis la disparition d'Ivo et la mort de ma fille. Je ne veux pas la perdre elle aussi.
Le métis frissonna en entendant le prénom de son ami. Gerald lui avait appris que la mère de Junior s'était donné la mort peu après l'annonce du décès de celui-ci. Elle avait été vaincue par la dépression. C'était pour cela que la Robcorp était revenue à l'Etat. Gerald enchaina sans lui laisser le temps de répondre.
-   J'ai lu vos thèses sur la biologie mobienne… sur leur longévité…
De nouveau Kenny frissonna. Ils avaient eu la même idée.
-   Ce n'est pas étique, ils sont comme nous. Ce ne sont pas des cobayes.
-   Ne feriez vous pas tout ce qu'il vous est possible pour la sauver ? Peut être pouvons nous leur demander de l’aide ?

Le silence qui s'installa était lourd. Pesant. Kenny était devenu livide. Il n'était pas vraiment surpris que son professeur ai eu cette idée mais qu'il lui propose l'emplissait d'un sentiment très désagréable. Parce qu'il se sentait choqué par une telle proposition non plutôt parce qu'il était lui même choqué d'y avoir songé. Il le savait c'était leur dernière chance.
-   Les mobiens bénéficient, en autre, d'un système immunitaire complexe et plus développé. Ceci les protège de la plupart des maladies et leur offre une résistance importante aux agressions de tous types.
Il résistait mots pour mots la thèse que Tilia et Kenny avaient rédigée. Le métis baissa la tête et ferma les yeux. Il songea, à ce moment, que tout ceci n'avait qu'un but, l'amener à ce choix.
-   Il nous suffirait de quelques gouttes de sang pour faire des analyses. Ensuite nous pouvons faire un clone pour les expériences.

Encore une fois Kenny trembla de frayeur. Il avala difficilement sa salive avant de se retourner vers le professeur. Celui-ci était méconnaissable, ses yeux bouffis par le manque de sommeil étaient fixés sur l'enfant. Il tremblait et semblait près à s'effondrer de fatigue à n'importe quel moment. Il ne dormait plus depuis des jours restant enfermer dans son bureau, il ne mangeait plus. Ne vivait plus. De nouveau le chercheur regarda Maria qui bougea dans son sommeil, du moins autant que les  cathéters et les sondes le lui permettaient. Résigné, Kenny hocha de la tête.

Durant deux semaines, ils mirent au point le protocole d'expérimentation. Celui-ci fut rapidement finalisé, Gerald  y avait depuis très longtemps pensé. Kenny repartit donc pour Mobius dans le but de trouver un volontaire. Il savait exactement à qui demander.


Il fut de retour cher lui comme promis pour célébrer la naissance du fils de Selic.  Le petit hérisson ressemblait énormément à son père. Les même iris rubis, le même pelage sombre. Les mêmes marques rouges qui parcouraient ses membres. Kenny avait l'impression de tenir une miniature de Selic dans ses bras. Pourtant il y avait d’infimes différences. Les marques de ses bras s'arrêtaient sur ses épaules au lieu de continuer dans le dos pour se rejoindre en V comme chez le nomade. Et quelques poils blancs semblaient se dresser sur son torse. Une grande fête était organisée pour présenter l'enfant à la famille et les amis. Les festivités bâtaient leur plein dans le camp nomade installé pour l’occasion dans les collines près de Station Square. Kenny avait pourtant beaucoup de mal à être joyeux. Il se sentait horriblement mal de revenir avec un but qu'il jugeait horrible. Il attendit donc la fin des réjouissances, tard le soir, pour parler au hérisson. Ce fut Selic qui le pria de lui parler sincèrement, sentant que son ami n’avait pas le cœur à la fête. Le métis lui raconta tous. La maladie de Maria, ses expériences ratées. Son espoir dans cette dernières techniques. Il ne lui cacha rien, pas même sa répugnance à utiliser une telle technique. Selic l'écouta sans rien dire, sans bouger.
-   Tu voudrais que je t'aide à réaliser ce projet, c'est ca ? finit par demander le hérisson.
-   Oui ! avoua simplement Kenny la tête basse.
L'hybride prit de longues minutes de réflexion, il regardait au loin son bébé et son épouse rire avec les autres convives qui peu à peu partaient.
-   D'accord mais à deux conditions. Je veux voir l'enfant humaine et on ne fera qu'un seul essai.

Kenny fut surpris et presque heureux d'entendre cette affirmation. Il ne savait quel mot utiliser pour remercier le hérisson. De toute façon, celui-ci ne resta pas pour les entendre. Il se dirigea vers Sypria et lui murmura quelques mots à l'oreille. Aussitôt le sourire radieux de la hérissonne jaune disparu et elle jeta un regard noir au métis. Il fallut lui promettre que cela n'excèderait pas deux semaines avec le voyage pour la convaincre. Peu après, Kenny était de retour sur ARK avec Selic. Le hérisson était complètement déboussolé dans cette station. Il était habitué aux technologies humaines mais cela était si différent de ce qu'il avait vu sur le Santa Maria.
On lui présenta Maria.  Puis vinrent les expériences. En faite, le hérisson se prêta à la ponction de quelques tubes de sang puis n'ayant rien d'autre à faire en attendant, il tenait compagnie à la petite fille. Lui parlait de sa planète, de son fils et sa femme.  Cela remontait le moral de l'enfant toujours coincée sous sa bulle. Malheureusement, cette expérience comme les autres, s'avéra être un échec. Ils ne réussirent pas à viabiliser le clone et ils durent abandonner encore un fois. La venue de Selic n'avait finalement servi presque rien. Si ce n'est qu'avant de partir, Maria eut l'autorisation de sortir de sa bulle le temps d'une photo souvenir. Puis le chercheur et le hérisson repartirent pour Mobius et tous deux purent profiter de leur famille respective.


Les années s'écoulèrent, paisibles. Kenny avait repris son travail au centre de rechercher, il était depuis peu père à son tour. Quant à Selic, avec son clan  ou ce qu'il en restait, il parcourait toujours la plaine. Les nomades s'étaient arrêtés depuis deux jours près de Central City. C'était une bonne chose car Sypria souffrait depuis plusieurs jours de nausées inexplicables et de malaises, elle était allée voir un guérisseur qui œuvrait dans la capitale. Selic aurait préféré qu’elle aille voir Kenny mais il était trop loin. Quoique le hérisson avait la ferme intention d'aller chercher le métis si il le fallait. Il surveillait son fils qui avec les autres enfants du clan jouait autour du lac de l'oasis. Assi dans l'herbe l'hybride noir réfléchissait. Son fils arriva en courant près de lui. Il avait en plus de sa ressemblance hérité de sa vitesse.

-   Dis tu m’apprendras à nager ? Demanda le jeune nomade.
Selic affirma de la tête avec un sourire. Sourire qui disparut rapidement de son visage, il dressa les oreilles, attentif.
-   Que voulez vous ? demanda-t-il aux humains qui tentaient d'approcher discrètement.
Le jeune hérisson s'assit dans l'herbe lui aussi, pour souffler, et s'appliqua à refaire le lacet de ses chaussures. Il ne prêta aucune attention à la conversation cela concernait les adultes et pourtant elle se gravait dans sa mémoire.
-   Nous avons été dépêché par le professeur Gerald Robotnik. Il souhaite s'entretenir avec vous. Nous avons un nouvel élément qui pourrait relancer le projet et…
-   J'avais dis qu'un seul essai. Le coupa Selic en se retournant.
Il fronça les sourcils. Ses gens n’avaient rien à voir avec les chercheurs qu'il avait rencontrés durant son séjour sur l'ARK. Ils ressemblaient plus à des militaires, même si ils n'en portaient pas l'uniforme.
-   C'est votre choix, mais pensez y ! affirma celui du milieu qui lui tendit un petit bout de papier blanc avec trois lettres et un numéro.
Selic prit la carte sans y jeter un regard.
-   J'y réfléchirais ! mentis l'hybride en se levant.

Il s'en alla, entrainant son fils avec lui. Il voulait rentrer au camp rapidement un mauvais pressentiment l'habitait. En traversant le canyon qui le remmenant chez lui,  Selic se retrouva bloqué par un énorme robot blanc où les lettres GUN étaient peintes en bleu bien visibles. Selic recula d'un pas et attira son fils dans son dos comme pour le protéger. Celui-ci sursauta lorsque une jeep s'arrêta derrière eux leur bloquant toutes retraites.
-    Nous avons besoin de votre réponse affirmative immédiatement ! répliqua sournoisement l'homme  qui quelques minutes plus tôt se trouvait près du lac.
Il descendit de la jeep avec deux autres humains. Tous vêtus de costumes noirs. Selic se demanda un instant si il n'était pas en train de rêver. Il allait répliquer lorsqu'il sentit une piqure dans son épaule. Il retira brusquement la petite seringue hypodermique et la regarda avec un mélange de curiosité et d'appréhension. Puis elle se brouilla, devint rapidement flou pour disparaitre complètement. Il n'entendait plus que la voix lointaine de son fils qui l'appelait.

L'humain s'approcha des deux hybrides. Selic s'était effondré face contre terre tandis que l'enfant tentait désespérément de le réveiller en l'appelant et en le secouant.
- Que fait-on du petit ? demanda un soldat à son chef.
-   On l'embarque, je n'ai pas envie qu'il prévienne les autorités avant qu'on ne parte.
Alors que l'enfant se relevait en hurlant et fonçait tête baissée contre les humains, le soldat rechargea son fusil tranquillement et fit feu une nouvelle fois. Aussitôt les cris cessèrent.



Selic se réveilla  dans une pièce sombre, l'esprit encore embrumé. Son premier reflexe fut de chercher son fils qu'il trouva rapidement assoupi à ses côtés. Après s'être assuré que son enfant allait bien, il tenta de se repérer. Il découvrit un interrupteur et bien qu'il dut se mettre sur la pointe des pieds pour l'atteindre, la lumière l'aida à mieux voir ce qui l'entourait. Il savait être chez des humains, tous les meubles étaient à leur mesure. La pièce ne comportait qu'une commode, un petit bureau et sa chaise et le lit où il s'était réveillé. Cet endroit lui était vaguement familier mais il n'arrivait pas à se souvenir où il l'avait déjà vu. Il se dirigea vers la porte et chercha le mécanisme qui l'ouvrait. Il entendit soudain des pas dans le couloir, des pas qui s'arrêtèrent juste devant la porte. Le hérisson se mit en garde et jeta un bref regard sur l'enfant endormi. Il y eut un bip strident et la porte coulissa en silence laissant apparaître une adolescente blonde aux grands yeux bleus. Sans lui laisser le temps de réagir, la jeune fille s'était précipité vers lui et s'agenouillant pour se mettre à sa hauteur le sera dans ses bras.

- Je suis si constante que tu sois venu ! murmura-t-elle.
Encore abasourdi Selic n'esquissa aucune geste. Il était pétrifié, ne sachant plus quoi faire. Il l'avait reconnue mais tellement de questions lui venaient à l'esprit.
-   Maria ? Nous sommes sur l'ARK ?
-   Bien sûr où veux tu qu'on soit ? Dit-elle en se relevant.
-   Avant qu'on m’endorme, j’étais sur Mobius grogna le hérisson.
-   Pourquoi on t'as endormi ?
La surprise qui se lisait sur son visage n'était pas feinte, Selic en était certain. Il poussa un long soupir.
-   J'aimerais bien le savoir !
-   Jefferson nous a dit que tu te reposais du voyage.
-   Jefferson ?
-   Le soldat qui devait te demander de venir.
-   Il m'a demandé, mais il n'a pas attendu ma réponse ! maugréa le hérisson en croisant les bras. Lorsque je lui ai dit que je réfléchirai, il m'a drogué et ramené ici de force.
Maria semblait outrée, elle secoua la tête en murmurant.
-   Il nous a mentis ! Grand Père va être furieux.
-   Qui a mentis ? demanda une petite voix ensommeillée derrière Selic.
Maria s'apercevant soudain de la présence de l'enfant étouffa un petit cri tandis que Selic se rapprochait de son fils.
-   Qui est ce ? demanda la jeune fille. Il te ressemble tellement.
-   Tu te rappelles, je t'avais parlé de mon fils la première fois. Voici Shadow. 


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Janvier 07, 2010, 07:27:31 pm
*Reste scotchée sur l'écran, le doigt tremblant*
Mais
Put-*SBAFcensurenojutsudelamortquitue*
Si le fils de Selic c'est Shadow, en fait la photo qui a été prise c'est Selic donc le père de Shadow, SHADOW JE SUIS TON PERE, et puis en fait donc Shadow c'est pas vraiment une experience à proprement dite puisque sorti du nid de la petite graine. Donc il est bien comme "tout le monde" avec un truc en plus. D'après cette fic.
Et les humains quoi ._. ! Au moins ils ont pas fait mal aux deux.

Et Maria et gentille quoi. Aller pépé, tape les tous ! èoé *meurt


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Katos le Janvier 09, 2010, 02:58:04 pm
Shadow est donc le fils de Selic. Et je suppose que notre cher sonic doit decendre aussi de notre nomade ^^. Ce qui expliquerais la ressemblance et la vitesse des deux hérissons. Sinon, j'ai hate de revoir Junior .o. !

Sinon, c'est vrai, les humains sont toujours aussi... inhumains ? J'ai aussi remarquer deux petit trucs :

Citation
Parce qu'il se sentait choqué par une telle proposition non plutôt parce qu'il était lui même choqué d'y avoir songé. Il le savait c'était leur dernière chance.
Faudrait une virgule après "proposition", et je pense qu'il faudrait également quelque chose pour faire la liasion entre les deux phrase (comme un "pourtant").

Sinon, bah, j'ai hate de la suite OwO, suite, suite, suite, suite */PAN*. (je sais, mon commentaire est nul ToT)


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Janvier 09, 2010, 03:16:16 pm
Merci à vous deux. Grande nouvelle ça y est Origine est complètement finie, même les remerciements. ^^ donc je poste le dernier chapitre Mercredi.

Chapitre 26 partie :

Maria se présenta à son tour et guida les deux hybrides jusqu'au laboratoire de son grand père. Celui-ci fit un accueil chaleureux aux hérissons et s'étonna de la présence de l'enfant. Lorsque la jeune fille lui expliqua, le chercheur se rembrunit.
-   Ce sont bien là les manières des militaires. Je ne te retiens pas Selic, dès demain je te ferais rentrer sur Mobius.
Le nomade haussa les épaules et soupira.
-   Maintenant que je suis là ! Explique-moi ton projet.
Le vieux professeur afficha une mine ravie qui lui rendit une bonne dizaine d'années.
-   En fait ce n'est pas réellement mon projet. Il y a quelques jours des extraterrestres ont pris contacte avec nous. Ils veulent nous aider, ils ont déjà stabilisé l'état de Maria.

Ils discutèrent plus en détail du protocole autour d'une tasse de thé. Robotnik fit prévenir Mobius de la présence des hybrides sur l'ARK. Mais n'ayant pas réussit à obtenir Kenny en personne, il dut se résoudre à laisser un message. Il espérait que le jeune métis l'aurait et pourrait ainsi prévenir la famille de Selic. Comment pouvait-il savoir que justement Kenny ne le recevrait jamais. Un simple oubli aux conséquences dramatiques.
Celui-ci  était justement auprès de Sypria qui inquiète de la disparition de son amant et son fils l'avait fait venir. De plus le guérisseur lui avait donné une explication toute simple à ses malaises et elle était pressée de l'annoncer à son époux.

Lorsque Gerald eut fini son explication, Selic resta perplexe. Le projet comptait utiliser les Emeraudes du Chaos. C'était, selon les extraterrestres qui se faisaient appeler les Blackarms, une condition essentielle. Mais le hérisson savait que jamais les échidnés laisseraient les humains avoir toutes les pierres.
-   les Emeraudes sont bien trop puissantes, j'ai vu leur pouvoir.
-   Je sais bien, c'est pour cela que j'ai proposé de n'en utiliser qu'une et les chaos drives que j'ai mis au point. J'aimerais que tu les rencontres.
Après une longue réflexion le hérisson accepta. Il s'installa donc avec son fils dans la station. Dès le lendemain le professeur guida Selic auprès des Blackarms et de leur chef. Un être énigmatique à la voix caverneuse. Tandis que Maria et Shadow restaient tranquillement dans la station à faire connaissance.

La jeune fille lui faisait visiter les locaux. Pas les laboratoires qui n'intéressaient pas vraiment le jeune hérisson mais plutôt le reste, le réfectoire, les airs de repos et de loisir ainsi que la grande baie vitrée qui donnait une vue imprenable sur l’espace et la Terre.
-   C'est fou comme tu ressembles à ton père.
-   On me le dit souvent mais on est pas vraiment pareil ! répliqua Shadow en désignant la touffe de poile blanc qu'il fit ressortir en bombant fièrement le torse.
-   Oui nous sommes tous différant.  Moi aussi je suis différente. Je ne peux pas vivre comme les autres enfants de mon âge. J'ai 14 ans et toi ?
-   Presque huit ! annonça-t-il fièrement. Pourquoi tu es différente ?
-   Je suis malade. Mon corps ne peut pas se défendre contre les maladies alors je suis obligée de rester ici. Tu vois c'est ma planète mais je ne l'ai jamais vue. Je suis venue ici lorsque j’étais toute petite. Si le projet de Grand Père réussit, je pourrais enfin la voir. Et la tienne aussi. Ton père m'en a beaucoup parlé la première fois. Je m'en souviens bien.
Le jeune hérisson se leva et tendit la main à la jeune fille.
-   Je suis sûr que ca marchera et tu m'emmèneras sur ta planète.
Les deux enfants rigolèrent ils restèrent ainsi à discuter jusqu'au retour de leur parents.

Les Blackarms venaient d'une lointaine planète disparut depuis bien des siècles. Ils vivaient et voyageaient sur un vestige de leur monde, une comète qui dérivait lentement dans l'espace. Celle-ci devait d'ici quelques jours croiser l'orbite de la terre avant de repartir pour un nouveau cycle. Ils avaient depuis longtemps déjà repéré cette planète et leurs habitants mais c'était la première fois que l'avancée technologique des humains leur permettait de prendre contacte à distance. En tous, ils disposaient de trois mois de communication. Trois mois durant lesquels Blackdoom avait promis d'aider le chercheur dans ses travaux. Sa première action avait et d'installer des zones de téléportation pour permettre aux humains de se déplacer facilement jusqu'à la comète et de soulager Maria. Elle avait pu pour la première fois depuis presque dix ans sortir de son confinement pour évoluer librement dans la station. Cela n'était pas un miracle. Blackdoom avait simplement réussi à installer un système de purification de l'air plus efficace. L'atmosphère de l’ARK était donc devenue complètement stérile.
Selic finit par céder entre les pressions du chercheur et l’insistance de son fils, il accepta de retenter l'expérience. Mais cette fois, bien qu'il ne comprenne rien aux expériences, il tenait à être présent. Maria s'occupait de Shadow en attendant. Ou plutôt ils s'occupaient mutuellement développant une amitié qui lui rappela celle qu'il avait tissée avec Kenny. Blackdoom voulait créer un hybride, un clone qui accepterait, en plus, son propre patrimoine génétique. Pour plus de stabilité selon lui. Malheureusement cette expérience, comme les autres, échoua. Le clone ne se développait pas plus que le stade embryonnaire ou n'était pas viable. Au bout de deux mois, ils n'avaient pas avancé d'un poil. Désespère le professeur s'en voulait terriblement, il voyait là sa dernière chance s'envoler. Quant au Blackarm qui suivait également attentivement les recherches, il semblait plus frustré qu'autre chose. Il réclama d'autres Emeraudes prétextent leur absence pour justifier l'échec des essais. Blackdoom et Selic eurent alors une violente dispute, le hérisson refusant catégoriquement de leur céder.

Enfermer dans le laboratoire, l'extraterrestre tentait une dernière fois de convaincre le professeur. Une ultime expérience qui nécessitait moins d'énergie.
-   Si fabriquer un clone n'est pas possible pourquoi ne pas s'en passer. Il suffit de modifier…
-   Il n'en est pas question ! s'exclama le chercheur outré.
Il se radoucit et tenta d'expliquer le concept de déontologie à l'extraterrestre.
-   Nous n'utilisons jamais d'être pensant pour ce genre d'expérience, même à des fins médicales. Nous trouvons cela anormal.
Selic qui venait d'entrer à ce moment surprit la fin de la conversation. Il jeta un regard noir au Blackarm.
-   Nous allons rentrer ! dit il simplement.
-   Très bien soupira le vieil homme je vais faire le nécessaire.
Il quitta la pièce laissant seuls Blackdoom, ses deux gardes et Selic.
-   Jamais vous n'aurez les Emeraudes, je sais que c'est votre but ! persifla le hérisson.
-   J'ai l'éternité pour arriver à mes fins ! répliqua tranquillement l'extraterrestre.
Refusant d'en entendre plus, le nomade tourna les talons et sortit.  Il avait fait à peine quelques pas dans le couloir qu'il dressa l'oreille. Les murs avaient beau être épais comme beaucoup de mobien, son ouïe était assez développée. Il ne comprit pas l'ensemble de la conversation mais était persuadé d'avoir entendu parler d'invasion. Il devait en avoir le cœur net.  Il repartit directement dans le laboratoire. Celui-ci était vide. Blackdoom avait l'étrange capacité de se téléporter ou bon lui semblait sans avoir besoin des plaques de transport. Il était sûrement retourné sur la comète. Selic n'hésita pas, il s'y rendit à son tour. Un laboratoire avait été aménagé en zone de transport. Il utilisa une des plaques pour se rendre dans l'antre des Blackarms. C’était un lieu plutôt glauque et sordide. Il ne l'aimait pas. C’était sombre, baigné d'une atmosphère étrange et à peine respirable. Les murs semblaient vivants. On pouvait les voir palpiter dans un rythme lent et régulier. Des veines pourpres les traversaient parfois, il savait que cela servait de moyen de locomotion pour les aliens. Ça le répugnait. Il faisait moite et une odeur de mort régnait partout. Selic ne souhaitait pas s’éterniser. Il se rendit au centre de la comète, là où il avait la première fois rencontré l'extraterrestre. Caché derrière une plateforme le hérisson surpris Blackdoom s'adressant à ses troupes. Il leur promettait un avenir meilleur, il parlait d'invasion remise à plus tard. Selic appris ainsi les sombres desseins des extraterrestres. Il devait prévenir le Professeur, aussitôt il rebroussa chemin. Jamais il n'avait imaginé une telle chose, même dans ses pires cauchemars. Les Blackarms ne cherchaient pas à lier contacte et encore moins à sauver l'humanité. Ils voulaient s’en servir, la détruire. Discrètement, usant de sa vitesse, il parcourut rapidement la distance qui le ramenait à la plaque de téléportation. A peine arrivé, il tomba nez à nez avec une troupe de Blackarms. Aucun ne semblait surpris de le trouver là.  Selic reculait lorsque leur chef usant de son étrange pouvoir, apparut juste devant lui.
-   Nous avons un invité ? signala simplement l'extraterrestre en fixant le hérisson.
L’hybride ne remarqua pas comme le chef des aliens était calme, comme si il s’attendait à cette visite. Comme ci cela faisait parti de son plan.
Selic se mit en garde, il regardait partout autour de lui. Il était encerclé. Le hérisson cherchait déjà un moyen d'attendre la plaque. Une fois sur l'ARK, il serait en sécurité. Il devait gagner du temps pour échafauder un plan de sortie.
-   Pourquoi les humains ? Pourquoi la Terre ?
-   Leur nombre, ils grouillent !!
-   Comment as tu connu les Emeraudes du Chaos, elles n'appartiennent pas à la Terre ?
L'alien éclata de rire, un rire à glacer le sang qui fit frissonner Selic.
-   Elles sont si puissantes que leur énergie se ressent aux confins de l'univers. Tu n'as pas idée de la puissance de ces pierres. Nous seuls savons la contrôler.
Selic se retint de démentir. Ca aurait été stupide de lui avouer que des mobiens le pouvaient également.
-   Tu aurais dû accepter ma proposition, je t'aurais prêté un peu de ce contrôle.
-   J'en ai pas besoin ! répliqua Selic.
-   Quel dommage.
Comme un signal, à cette phrase, un tonnerre de décharge de laser se déversa sur le hérisson. Seulement Selic n'était plus là. Il avait sauté au dessus du cercle pour atteindre la plaque. Plusieurs Blackarms tombèrent, terrassés par leurs propres alliés mais très vite ils se reprirent visant de nouveau le nomade qui disparaissait sur une plaque.


Le professeur, la tête basse, devait maintenant annoncer deux mauvaises nouvelles aux enfants qui ne se quittaient plus. Dans la chambre de la jeune fille, ils étaient en train de jouer. Le jeune hérisson secoua vivement la tête à l'annonce de son départ.
-   Non je veux pas partir. On a pas fini la partie ! dit-il en désignant le plateau d'échec sur la table.
Maria aussi baissa la tête. Elle était triste de devoir se séparer de son compagnon de jeu. Il y avait bien d’autres enfants sur la station mais ce n’était pas pareil. Elle fit un sourire au jeune hybride et déplaça une pièce sur l'échiquier.
-   On finit la partie, après il faudra se dire au revoir ! Mais tu pourras revenir.
Le professeur les regarda jouer jusqu'à ce que soudain Shadow s'exclame avec joie.
-   Echec et mat ! J'ai gagné !
Son sourir s'estompa rapidement, il ne voulait pas partir.  Une sirène stridente retentit soudain, les surprenant tous les trois. Gerald ouvrit la porte et se retrouva face à un soldat essoufflé.
-   Professeur nous avons un problème au labo 18. Venez vite ! Seul ! Dit-il en désignant les enfants du regard.
Maria l’avait remarqué et compris rapidement.
-   Viens, on fait la revanche ! dit-elle en replaçant les pions sur le plateau.

Robotnick suivit aussi vite qu'il le pouvait le soldat qui le guida jusqu'à la zone de téléportation. C'était un véritable carnage. Tout avait été détruit, on aurait pu croire qu'un ouragan s'était déchainé dans la petite salle.
-   Mais comment ? Pourquoi ?
-   Comment je peux vous le dire ! Pourquoi, je ne sais pas. C'est l'hybride. Il a tout détruit avant de s'effondrer.
-   Selic où est-il ?
-   Au centre médical.
Aussitôt, sans écouter les explications du soldat, le scientifique se hâta de rejoindre le pond supérieur. Pourtant arrivé aux portes du centre, on le refoula. Il demanda des explications mais n'obtient aucune réponse jusqu'à ce qu'un officier supérieur de la base arrive. Il l'entraina dans une salle annexe et lui passa les vidéos de surveillance. C'était le labo 18. Selic y apparut soudain. Bien qu'il tomba à genou en atterrissant, il se releva rapidement et s'empressa de détruire le matériel, saccageant tout, s'acharnant sur les téléporteurs, puis il s'effondra sur le sol tandis qu’alertés par les alarmes des soldats arrivaient. Les traces de brulures dans le dos du hérisson étaient bien visibles sur l’écran. Gerald blêmit.

L'officier éteignit l'écran et passa sur un autre, celui d’une salle d'opération. Une dizaine de personnes en blouses blanches s'activaient autour du corps inerte du hérisson. Il n'y avait pas le son pourtant lorsque un des médecins secoua la tête et retira son masque, Robotnik comprit. Les deux hommes sortir de la salle de contrôle pour rejoindre le chirurgien.
-   Nous n'avons rien pu faire, ses blessures étaient trop importantes.
-   Comment ?
-   Des lasers. Je ne peux vous en dire plus sans autopsie. Par contre, il vous a réclamé plusieurs fois avant qu'on ne l'endorme mais je n'ai rien compris.

Le militaire entraina de nouveau le chercheur et le médecin dans la salle de contrôle et visionna le disque du bloc opératoire en mettant le son cette fois-ci. Gerald vit le hérisson arriver en marmonnant dans sa langue. Il comprit plusieurs fois son nom mais rien d'autre.
-Je peux garder cet enregistrement ? Demanda-t-il au soldat.

Qu’espérait-il trouver ? Il n'en avait aucune idée, il ne connaissait pas le mobien. Peu d'humain connaissait cette langue complexe. Le vieux chercheur retourna dans son bureau et visionna encore un fois la bande. Elle passait en boucle. Au bout d'une heure, il n'y faisait même plus attention. Il commençait à prendre l’ampleur de la situation. Les téléporteurs détruits, les Blackarms allaient demander des explications, pourtant il savait qu’ils étaient responsables de la mort du mobien. Eux seuls utilisaient ce genre d’armes. Il ne comprenait pas pourquoi ?  Surtout il ne savait pas comment l'annoncer au jeune hybride. Il en était encore là de ses réflexions lorsque la porte de la cabine s'ouvrit sur les deux enfants. Le professeur n'eut pas le temps d'éteindre l'enregistrement. A l'écran, le médecin annonçait l'heure du décès. Maria se couvrit la bouche des mains pour retenir un cri, tandis que ses yeux bleus s'humidifiaient. Quant à Shadow, il resta pétrifié un instant, puis il fit volte face et s'enfuit en courant. Aucun de deux humains ne put le retenir.
-   Ce n'est pas vrai ? murmura la jeune femme.
-   Malheureusement… Il faut le retrouver vite.
Ils se séparèrent et cherchèrent le jeune hybride dans toute la base. Ce fut Maria qui le découvrit prostré,  sanglotant dans la vaste salle qui habitait la baie vitrée.  Elle s'approcha de lui, s'assit à ses côté et le pris dans ses bras sans rien dire. Ils restèrent ainsi de longues minutes. Jusqu'à ce qu'à son tour le professeur les retrouve. Il s'accroupit auprès d'eux .
-   Je suis désolé !
Shadow releva les yeux déjà bien rouges sur le vieil homme.
-   Pourquoi ? s'exclama-t-il. Pourquoi il est mort.
Robotnik secoua la tête.
-   Je n'en sais rien mais tu vas pouvoir me le dire.
Shadow renifla et essuya ses yeux avant de se relever.
-   Comment ca ?
-   Viens.
Gerald lui parla rapidement de l'enregistrement, ensemble ils se dirigèrent vers son bureau.
En écoutant l'enregistrement le hérisson eut plusieurs fois des hoquets de tristesse. Ecouter ainsi la voix de son père entrecoupé du diagnostic alarmant des chirurgiens lui brisait le cœur. Dès que le monologue du hérisson fut fini, le professeur éteignit l'enregistrement. Il ne voulait pas le laisser défiler comme plut tôt jusqu’au bout. Le jeune mobien resta longtemps immobile, les yeux rivé sur l’écran noir, tremblant. Il tressaillit légèrement lorsque Maria posa une main sur son épaule, comme pour l’encourager.
-   Il a parlé des Blackarms. Ils ont pour projet d'envahir la Terre et de s'emparer des Emeraudes du Chaos.  Résuma  Shadow en reniflant. Après il répète qu'il faut détruire la comète.
Les deux humains restèrent muets de surprise, livides. Gerald secoua doucement la tête. Comment avait il pu se montrer si naïf ? Si crédule pour croire en une chimère. Avait il été à ce point obnubilé par ses recherches qu’il n’avait su voir l’évidence ?



Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Janvier 09, 2010, 03:16:26 pm
De nouveau on frappa à la porte et elle coulissa en silence. Cette fois se fut une assistante, une jeune femme aux cheveux brun coupé court et la blouse blanche ouverte qui ce tenait dans l’embrasure.
-   Professeur ? Blackdoom désire vous parler.
Le jeune hérisson allait se précipiter dehors mais Maria plus proche de la porte réussi à le retenir avant qu’il ne passa le seuil. Le professeur congédia son assistante en lui demandant de faire patienter l’extraterrestre. Une fois seul, il verrouilla la porte et désactiva les camera de surveillance.
-   Ceci doit rester entre nous pour le moment, il faut gagner du temps nous n’avons pas encore les moyens de les attaquer.
-   Je veux les détruire maintenant s’écria Shadow en tentant de se dégager de l’étreinte des deux humains.
-   Tu n’es pas assez fort ! le calma la jeune fille.

Le savant poussa un profond soupir et interdisant aux deux enfants de le suivre, il se rendit auprès de l’extraterrestre.  Celui-ci parla rapidement de l’intrusion de Selic. Les officiers se confondaient en excuses certifiant que l’hybride n’avait pas agis sous leur ordre mais de son propre chef. Robotnik leur confirma le décès du hérisson et certifia que celui-ci n’avait pas eu le temps de leur parler. Blackdoom sembla accepter cette idée et enchaina immédiatement sur le projet. Il voulait tenter son expérience sur un hybride. Gerald prétexta un manque de temps pour trouver un volontaire, il était contre cette idée.
-   N’y a-t-il pas un autre mobien sur la station ?
Cette fois le professeur se mit en colère. Il refusa catégoriquement.  
-   Il est trop jeune et vient de vivre une expérience douloureuse ! Laissez le tranquille !
-   Demandez-lui, je suis certain qu’il acceptera de devenir plus fort, invisible.
Gerald eut la désagréable impression que l’extraterrestre souriait. Comme certain de son affirmation. Il disparut dans un petit flash de lumière laissant les soldats et le professeur seuls.
L’officier grogna.
-   Heureusement qu’ils partent dans moins d’un mois.
A son tour, il prit congé avec ses subordonnés. Il n’avait à aucun moment éventé le mensonge de Robotnik, il ne lui demanda pas non plus de quoi avait parler Selic. Son instinct de soldat lui dictait que les Blackarms étaient dangereux. Il ne souhaitait en aucun cas les aider dans la réalisation d’un quelconque projet. Le professeur quitta à son tour la salle, lorsque la porte coulissa il se retrouva face aux deux enfants. Désobéissant à ses consignes, ils étaient venus et s’étaient cachés dans un coin du couloir. Ils avaient écouté toute la conversation. Le jeune hérisson le fixait. Son regard rouge avait changé. Il y avait une vraie détermination qui brulait au fond de ses pupilles.
-   J’ai entendu ! Je veux le faire !
-   Quoi ? Il n’en est pas question, je te fais rapatrier sur Mobius dès maintenant !
-   Je reste et je veux le faire pour pouvoir…  devenir plus fort. Pour les vaincre.
Robotnik et sa petite fille tentèrent de le résonner mais c’était peine perdue. Particulièrement têtu, le jeune hybride les menaça de s’adresser directement à Blakdoom. Ils finirent donc par accepter.
Bien que cette foi-ci, ils réussirent, la procédure fut beaucoup plus longue que prévue. Les aliens repartirent pour un nouveau cycle avant la fin des tests. Blackdoom fit promettre au professeur de rassembler les Emeraudes pour leur retour. C’était une récompense pour son aide selon lui. Gerald accepta sans broncher. Il avait déjà un plan.

L’expérimentation fonctionna au delà de leurs espoirs. Shadow avait gagné en puissance, en force et en rapidité. Il arrivait à contrôler l’énergie du Chaos. Se servant des Chaos drives, il appris à maitriser ses pouvoirs. Ils s’entrainaient sans relâche, jour après jour. Pendant ce temps dans le plus grand secret, Gerald et Maria construisaient un canon destiné à détruire la comète. Il fonctionnait avec l’énergie des Emeraudes du Chaos ainsi lorsque Blackdoom reviendrait pour exiger son dû. Shadow les rassemblerait et n’aurait plus qu’à les utiliser contre lui.


La construction du prototype dura plus de cinq ans. Cinq ans durant lesquels Shadow se perfectionnait.  Pourtant cela ne dura pas. Le gouvernement eut vent des projets de Gerald. Il savait que le savant construisait une arme et il voulait s’en emparer.


Une nuit alors que tout le monde dormait, Maria fut réveillée par une violente déflagration. Elle se leva rapidement, enfila une robe et se précipita dans la chambre de son grand père pour la trouver vide. Qui donc pouvait faire un tel raffut alors que la station dormait ? Elle pensa aussitôt à Shadow. Il lui arrivait souvent de s’entrainer la nuit pour être tranquille. Ce fut donc par là qu’elle se dirigea. Au détour d’un couloir, elle heurta de plein fouet le hérisson. Qui était lui aussi à la recherche de l’origine du bruit.
-   Ca va tu n’as rien ? demanda-t-il en l’aidant à se relever.
-   Non, ça va. Que se passe-t-il ?
-   Ca vient du pond 20.
La jeune femme écarquilla les yeux. C’était ce laboratoire transformé qui accueillait l’Eclipse Cannon.
-   Grand Père ! murmura-t-elle soudain très inquiète.
Tout deux se dirigèrent vers l’endroit indiqué. Shadow retint la jeune femme juste à temps pour lui éviter une nouvelle collision. Cette fois un groupe de scientifiques qui fuyait.
-   Le GUN nous attaque ! eut juste le temps de les informer un des assistants.
Tous se dirigeaient vers les capsules de secours. Sans se concerter, les deux amis partirent dans la direction opposée. Ils devaient à tout prix mettre les informations sur le canon à l’abri. Il en allait de la survie de la Terre. Lorsqu’ils y arrivèrent, ils ne purent que constater les dégâts. Le professeur avec d’autres de ses collègues était entouré de soldat, menotté. Il pestait contre l’irresponsabilité des dirigeants de la planète.  Shadow serait volontiers intervenu si Maria ne l’avait pas retenu.
-   Il faut récupérer les donnés avant ! dit-elle en proie à un cruel dilemme.
Le hérisson affirma de la tête. Ils réussirent sans trop de mal à éviter les patrouilles pour se diriger sur le même pont dans une petite salle à l’apparence insignifiante. Un débarra à l’origine qui n’attirait pas l’attention. Maria se précipita sur l’ordinateur et s’empressa d’effacer toutes les données sur le canon. Celui-ci était bien caché dans l’armature même de la station. Personne ne risquait de le découvrir. Le programme ne devait s’activer qu’avec les Emeraudes. Et elle effaçait justement les directives de la mémoire de l’ordinateur. Maintenant il ne restait que trois personnes à savoir comment le faire fonctionner. Elle achevait de détruire les dossiers lorsqu’un soldat fit irruption dans la salle. Shadow s’en débarrassa rapidement et entraina la jeune fille vers les capsules de secours. Maintenant ils n’avaient plus rien à faire ici. Il voulait la mettre à l’abri avant d’aller chercher Gerald. Ils furent pris en chasse par plusieurs soldats. Mais cela ne l’arrêta pas. Bien que les balles fusent autour d’eux, ils continuaient à courir. Ils ne s’arrêtèrent pas avant d’avoir atteint le sas des capsules et l’avoir refermé derrière eux. Coupant ainsi la route aux militaires et leurs balles meurtrières. Mais il était trop tard. En se retournant le hérisson découvrit Maria affalée sur la console de commande. Elle ouvrit les capsules et lui sourit.
-   Monte dedans je te rejoins, je dois débloquer le mécanisme d’éjection. Dit-elle alors qu’il se précipitait vers elle pour l’aider.
Sachant que chaque seconde comptait, Shadow grimpa rapidement dans une capsule et la paroi translucide se referma sur lui. Il comprit à ce moment. Alors que la jeune femme lui souriait, un regard triste. Il s’aperçut qu’elle n’avait jamais eu l’intention de le rejoindre. Tandis que la porte du sas cédait sous les coups répétés des militaires, il  entendit parfaitement la voix tremblante de Maria dans le haut parleur.
-   Shadow, je t'en pris, fais le pour moi... pour un meilleur futur. Pour tous ces gens qui vivent sur cette planète, donne leur une chance d'être heureux. Laisse les vivre pour leurs rêves. Shadow je sais que tu peux le faire, c'est pour cela que tu es venu au monde. Adieu, Shadow the Hedgehog
Shadow se débattait comme un diable. Il s’acharnait sur le mécanisme d’ouverture bloqué de l’extérieur. Il frappa la paroi blindée pour tenter de la briser. Hurlait le nom de son amie. Il vit comme au ralentie la jeune femme se retourner lorsque les soldats la sommaire de se rendre. Il les vit faire feu lorsqu’elle abaissa le levier. Puis plus rien. Avec une vitesse effroyable la capsule fut éjectée de la station. Il y en avait des milliers d’autres dans l’espace. Elles pleuvaient autour de lui, certaine avec des passagers, d’autres vides. Mais le GUN était bien décidé à ne laisser aucun survivant. Ils bombardaient les capsules. Il voyait autour de lui les minuscules vaisseaux disparaitre dans un halo de feu avant de s’éteindre aussitôt. Comme des fleurs macabres enclosant de façon éphémère. Tout ce déroulait dans le plus grand silence. Un silence de mort. Tout à son angoisse et sa tristesse, il ne songea pas un instant que sa capsule pouvait finir comme ca. Elle était programmée pour rejoindre la Terre et comme une dizaine d’autres survivants, il atteignit l’atmosphère. L’entrée dans la couche de gaz terrestre fut violente. La capsule était prévue pour ca, il ne ressentit donc rien mais le choc de l’atterrissage, malgré les parachutes, fut violent. Shadow eut toute les peines du monde à se sortir de la capsule. Une fois dehors, il passa sa colère, sa rage sur le pauvre vaisseau. Lorsqu’il fut calmé, il s’aperçut qu’il était dans un désert. Perdu sur un monde qu’il ne connaissait pas. Il ne savait plus quoi faire. Un long moment il resta ainsi debout dans la grande étendue de sable. Puis il se décida à bouger. Ce n’était pas en restant ici qu’il pourrait retrouver le professeur. Maintenant il ne lui restait plus que lui. Il se mit en route, se dirigeant vers ce qui semblait être une ville. Du moins les lumières qui s’élevaient dans la nuit noire à l’horizon. Il se mit à courir de plus en plus vite. Les lumières se rapprochaient à vive allure. Pourtant il comprit trop tard qu’il ne s’agissait pas d’une ville mais de véhicules qui fonçaient droit sur lui. Quatre jeeps qui s’arrêtèrent juste devant lui. Les militaires l’avaient repéré sans mal. Comme dans le passé sur les vieilles sondes, toutes les capsules étaient équipées de balise permettant de les retrouver. Les survivants qui avaient échappé au massacre dans l’espace ne pouvaient leur échapper sur Terre. Pourtant les soldats furent un peu surpris de se trouver face à un mobien. Ils eurent un moment d’hésitation. Moment que Shadow jugea utile d’utiliser. L’attaque était la meilleure défense, de plus, il en voulait aux soldats. Il ne faisait aucune distinction entre ceux qui se tenaient face à lui et ceux qui avaient assassiné Maria là-haut. Avec un cri de rage, il se jeta sur le véhicule le plus proche. Il n’avait ni Emeraude, ni Chaos drive pour utiliser pleinement ses facultés mais cela suffit amplement. Plusieurs balle sifflèrent à ses oreilles mais il n’y prêtait aucunement attention. Plus rien n’avait d’importance. Pas même sa propre vie. Il voyait le visage de Maria dans un brouillard de sang. Il sentit à peine un projectile le toucher à la jambe. Il avait déjà atteint le premier groupe. Ce fut un massacre. Tout était devenu flou dans son esprit, il frappait sans faire attention. De toutes ses forces sans penser aux conséquences. Il s’était durement entrainer à se battre pour résister aux Blackarms, les humains étaient si faible en comparaison. Beaucoup tombèrent en gémissant tenant leurs membres mutilés. D’autres ne se relèveraient jamais. Shadow utilisait sa vitesse pour les surprendre. Les contournant pour les terrasser par derrière. Mais ils étaient venus en nombre. Alors qu’il allait achever un soldat, un lourd filet s’abattit sur lui. Laissant sa victime un moment, il essaya de se dépêtrer des câbles d’aciers qui l’empêchaient de se mouvoir correctement. Alors qu’il le saisissait une décharge parcourut les mailles déferlant sur l’hybride. Le voltage aurait assommé n’importe quel humain. Shadow hurla et tomba à genoux, l’esprit embrouillé. Ses muscles douloureux. Pourtant il essaya encore d’enlever le filet. Une nouvelle décharge acheva de le réduire  à l’impuissance. On le chargea dans une des jeeps et abandonnant les morts à la nature les survivants rentrèrent. Leur mission était finie.

Le professeur avait été ramené sur Terre et prié d’expliquer ses projets. Ils savaient qu’il s’agissait d’une arme mais les militaires n’en connaissaient ni la fonction, ni la nature. Pourtant cela les intéressait. Le gouvernement avait fermé les yeux sur des recherches à la limite de l’éthique pour un seul et unique but. S’en emparer. Pourtant leur patience avait eu leur limite. Celles-ci avaient fini par être atteintes lorsque le professeur avait refusé la visite d’un contrôleur dans ses labos. Mais Gerald se taisait, il réclamait sa petite fille. On lui apprit la vérité. Il se terra alors dans un profond mutisme. Ni, les propositions alléchantes, ni les menaces ne le firent changer d’avis. Pourtant après plus d’un mois de négociations à sens unique, on le menaça de tuer l’hybride capturé. A ce moment son attitude changea. L’officier chargé de le faire parler eut un sursaut tant le regard du savant lui semblait fou et glacial. Le professeur se montra soudain très loquasse. Il leur parla du projet Shadow. Il leur parla d’une arme formidable, d’un être vivant ultime, le soldat parfait. La curiosité des militaires fut vite titillée et en échange de son savoir, on lui céda tout. Les laboratoires pour finaliser ses recherches. Son prototype. Du moins ce qu’il nommait ainsi. Gerald ne pouvait bien évidemment pas quitter sa prison mais il pouvait mettre au point son plan. Aveuglé par son désir de vengeance, il avait perdu la raison.  Durant près de trois ans il acheva son projet de destruction. Sans réveiller le hérisson plongé dans un profond sommeil, il s’afféra à modifier ses souvenirs. Il laissa précieusement ses instructions sous la forme d’un journal. Il savait que les militaires le trouveraient. Il savait ce qui l’attendait mais cela n’avait plus aucune importance. Sa vengeance était en marche. Plus rien ne pourrait l’arrêter. Puisque ces fous ne voyaient rien, puisque essayer de les protéger de la destruction était futile. Puisqu’il lui avait pris ce qu’il avait de plus précieux. Alors il les détruirait lui-même.

Il faisait trainer les choses mais encore une fois la patience du gouvernement s’effrita. On fouilla son labo, sa cellule. Ils tombèrent sur son journal. Le ministre des armés le visionnait le visage blême.
-   Je ne sais très bien ce qu’il c’est passé ? Ai-je fait une erreur en créant une espèce vivante suprême ? Je pensais que s’était un bien fait mais les militaires ont atterri sur la colonie ce jour là. Ils avaient été envoyés pour détruire le projet de recherche sur lequel je travaillais. Mes collègues du laboratoire, ma petite fille Maria, j’espère que vous êtes tous sain et sauf. La colonie a été entièrement fermée sûrement pour empêcher le prototype de tomber dans de mauvaises mains. L’ARK a été fermée pour cause d’accident. Le nom de Maria était parmi ceux des personnes décédées quand l’ARK a fermé. Elle était tout pour moi et je ne supportais pas l’idée qu’elle meure à cause de mes recherches. J’ai tout perdu. Je n’avais plus de raison de vivre… Je suis devenu fou. Je ne pensais qu’a une chose ; la venger. J’ai eu peur car je ne pouvais plus contrôler mes pensées. Je voulais que tout cela se termine. D’après mes plans, je devais pouvoir finir mon projet, Shadow. J’ai conçu son esprit pour qu’il soit pur et parfait. Si vous le désirez, réveillez le et libérez le. Si tu souhaites plonger le monde dans la destruction…
Alors que la vidéo s’éteignait l’homme en costume se laissa tomber dans son siège en tremblant.
-   Cet homme est fou. Arrêtez tout. Je ne veux plus entendre parler de ce Projet Shadow ! marmonna le politicard en sortant un mouchoir de soie pour se tamponner le visage.
Comment les militaire avait il pu laisser faire un fou. L’officier supérieur en charge de ce projet resta de marbre pourtant ses poings serrés montrait bien sa déception.
-   Monsieur cette une arme de poin…
-   Arrêtez tout ! Détruisez tout ! C’est un ordre. Hurla le ministre hystérique.
Le soldat réprima le juron qui lui brulait les lèvres, fit un salut rigide et sortit de la pièce. Il n’avait pas l’intention de se plier aux exigences d’un politicien sans cervelle dénué de tout sens stratégique. De retour à la prison, il ordonna l’exécution du Professeur Gerald Robotnik pour crime contre l’humanité puis il scella soigneusement Shadow dans un caisson d’hibernation. Soit actuellement, il ne savait pas encore la contrôler mais avec le temps… Il ne voulait pas perdre une arme aussi fantastique. Les dossiers du professeur furent en partie détruits, d’autres protégés dans des ordinateurs inviolables.  C’était ce qu’il croyait.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Katos le Janvier 09, 2010, 03:35:55 pm
Superbe fin de chapitre. La folie de Gérald, et la scène du largage de Shadow sont toutes deux des scènes fantastique ! Bravo o/ ! Et Bravo pour avoir terminé ta fic, et j'ai hate de lire la fin Mercredi ^^.

Niveau des fautes, voile ce que le lion à trouvé :
Citation
Monsieur cette une arme de pion...

Je crois qu'il y a une petite faute xD.

Citation
Un simple oubli aux conséquences dramatiques.ccc
Euh, ccc ? (en plus, juste après cette phrase !)

La mort de Selic par Black Doom est trop triste ToT. Méchant BlackDoom (nan, Donf, pas toi *PAN*), faut pas tuer Seliiiiiic TToTT ! Et voila, Shadow est la forme de vie ultime, et est pret à tout casser dans 50 ans... Le pauvre, va falloir attendre, mon vieux >D !/me crève

Bah, euh, voila, et sinon...

PREUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUM'S o///


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Janvier 09, 2010, 04:29:35 pm
Déjà, pardon, pardon, pardon,  pour mon retard T.T

Ensuite, les commentaires :
...
Sélic... Est le père de Shadow...
*Crie*

C'est pas possible !! Un hérisson aussi sympa que Sélic, qui doit le père d'un... d'un... d'un autre hérisson vraiment horrible !! AAARRGGG !!! *Se fait tuer par les fans de Shadow*
Nan, franchement il était beaucoup plus sympa avant. Contrairement à maintenant. Ca me fera toujours bizarre de savoir que Sypria et Sélic sont les parents de Shadow...
*Crie une nouvelle fois.*

Mais par contre, Sélic est mort T.T  C'est pas juste !! Moi ze voulait pas qu'il meurt...
T.T
Hou, par contre la réaction de Sypria quand elle va apprendre la mauvaise nouvelle... Surtout que je crois deviner la nouvelle qu'elle voulait lui annoncer... Par contre, ça voudrait dire que Shadow aurait... ? Nan, je peux pas y croire >.<

Mais la mort de Maria, aussi c'est trop triste T.T C'est pas juste !! Pourquoi c'est tout le temps les gens sympa qui meurt en premier ?!

En tout cas tu as très bien décrit la scène. En effet Gérald me parait fou. Et d'ailleurs, ces relations familiales avec Junior me paraissent maintenant plus clair. Junior s'appelle donc pour de vrai Ivo, et serait Eggman (je me demande comment il  put se changer comme ça...), cousin de Maria et petit-fils du professeur Gérald Robotnick, ancien prof à l'université.
Ok XD

Côté faute, j'en ai remarqué pas mal, principalement des oublis de points... Mais bon, c'est pas bien grave, ça ne m'a vraiment pas gâché la lecture !!

Et félicitation pour avoir fini ta fic, bien que j'ai hâte de lire la fin je n'ai pas envie qu'elle se finisse T.T 
Bref, je ne te souhaite plus bon courage ^^" Mais vivement Mercredi ^^


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Janvier 09, 2010, 05:23:54 pm
Ouch, review sur le bordel.
J'épargne les nombreuses perles que j'ai déjà filé sur msn, à savoir l'apparition de Balckarms et de ccc en plein milieu du texte et autre absence de virgule qui ne serait pas de refus.

En tout cas, ceci explique celà, le pourquoi du comment, ça fait une hypothèse de plus vis à vis de Shadow. En prenant le fait que Mobius soit bien relié à la terre d'une manière X ou Y. Et ça fait plaisir parce que c'est pas tiré par les cheveux : d'une manière, Shadow est bien "vivant" et pas l'emotropdark qu'on trouve un peu partout.

... C'est quand Mercredi .o. !


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Janvier 09, 2010, 05:49:11 pm
Alors là, suis surprise et impressionnée. ne m'attendais pas à ce que tu raccomptes cela. Là tu m'éppates.
Méchant blackdoom!!!! Pauvre Sélic c'est pas juste. Pourquoi est-ce aussi triste???? /Tombe a genoux en larme/
Y a trop de morts. Inke, Sélic... Maria. Mais cette histoir on l'a connait déjà. Mais vue sous ton angle, elle est plus riche.
Ces humains sont vraiment des monstres. Surtout les militaires ce sont que des bêtes à tuer!!!!
Gérald est devenu fou a cause d'eux!!!!! Tout comme Ivo... Hais les militaires...
Quand on perd sa raison de vivre. Sois on se venge, sois on se suicide.

En tout cas belle interpretation Miko, te félicite. Bravo!!!!!^^


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: rekkua le Janvier 09, 2010, 09:25:15 pm
Oooooooh...
Que dire, mis à part que c'était génial? Ah si, je sais, que c'était bourré de fautes, mouahahaha :D
Bref, j'ai toutes mes réponses, maintenant. Le fait que Shadow puisse être le fils de Sélic ne m'a pas du tout traversée l'esprit. Et je comprends maintenant pourquoi tu m'avais dit une fois je sais plus où (p'tet dans ce topic) à propos de ma fic que l'intrigue que j'avais créé dans ma fic par rapport à Shadow te faisait penser à la tienne... Et je comprends aussi que tu peux avoir pour l'instant du coup l'impression d'un plagiat. Mais je te rassure, la ressemblance entre les deux situations s'arrête à ce que j'ai dévoilé.

La fic touche à sa fin, dommage x_x Mais je me demande ce que tu vas ajouter de plus, maintenant... Tu ne peux plus rien dire à propos du projet Shadow, tout a déjà été dit. Cependant, il reste un bout de la situation sur Mobius, ce qu'est devenu Sypria, Kyliam aussi... Cette dernière ne peut pas s'être simplement volatilisée, hein...? Oh o_o je viens de penser à un couple trop classe *_* Kyliam et Pichak! Et leurs fils, Knux! Bouahahahahaha... Je crois que je viens d'énoncer une théorie bien fantaisiste qui va choquer ceux qui liront ce commentaire, à l'exception de toi Miko, peut-être, qui en rira j'imagine :D

Il y a aussi le cas d'Ivo. Bon, il semblerait que ce soit bien Eggman :/ Mais j'ai quand même un doute, toujours. Car Junior est trop vieux pour pouvoir être Eggman! Même si la cousine de Junior était atteinte d'une maladie vachement grave. Eggman, il a encore la moustache rousse, il doit avoir maximum la soixantaine. Je l'ai toujours pensé plus jeune que Maria. Et je pensais aussi qu'il admirait son grand-père mais sans pour autant l'avoir vraiment connu. Au début de ta fic, il avait quel âge déjà Junior? 25 ans à peu près... Un peu plus, je pense, vu son niveau d'étude. D'après les indices laissé dans le texte, Shadow est né 5 ans après. Donc Junior aurait 30~32 ans. Quand Shadow a connu Maria, il avait 8 ans. Donc déjà Junior devait avoir à ce moment-là vers 38~40 ans. Puis 5 ans s'est déroulé jusqu'à la catastrophe de l'Ark. Donc Junior/Ivo aurait à l'heure de Sonic environ 95 ans! Et les recherches suite à l'enfermement de Gérald ont duré 3 ans, donc il aurait établi ses idées de vengeanges non pas il y a un demi-siècle mais il y a 47 ans. Bah dis! Si Eggman était Junior il ferait bien jeune! Donc Junior ne peut PAS être Eggman. Erreur de logique. Que je sache, il a pas inventé la machine à rajeunissement, et il n'a pas recréé l'immortalité... Alors, il reste toujours une question en suspens. Qui est Ivo? Il a le même prénom qu'Eggman, mais ça ne peut pas être lui. Un frère? Pas son père, puisqu'il est aussi cousin avec Maria.


edit: Au passage, j'avais étais étonnée de lire que c'était Gerald qui avait bel et bien contacté Kenny. Je viens de relire le début de Legend, et je viens de comprendre mon erreur. En fait, j'avais oublié que c'était le prof de Kenny, et pas son meilleur ami qui lui avait demandé sa collaboration! Voilà pourquoi je me suis embrouillée x_x Je suis très bête, sur ce coup-là... Or, je savais déjà que c'était Gérald qui avait demandé son aide à Kenny, sauf que j'avais oublié quel lien il avait avec Kenny, et voilà pourquoi j'avais cru que ça avait été Junior... Et pourtant, t'as bien dû le dire que le prof de Kenny s'appelait professeur Robotnik! Je suis grave...

re-edit: Et putain, du coup, les persos de Legend sont dans un sacré quiproquo, là aussi! Kenny s'imagine que Gérald a créé Shadow à partir des gènes de Sélic. Et par la suite, Shadow croit ça aussi... Finalement, il ne saura jamais la vérité sur son passé, hein, il peut toujours courir pour le connaître! Car ce qu'il croit savoir, ce sont les écrits de Kenny, subjectifs et par conséquent pas au courant des faits réels... Mais bon, Shadow s'en fout, il a trouvé un passé, un "pourquoi j'existe", c'est tout ce qu'il cherchait >.> Du coup, c'est triste pour Gérald. Kenny se rend compte que personne n'a reconnu les travaux géniaux d'Ivo... Mais au moins, ce dernier est quand même valorisé! Car Gérald, il a laissé derrière lui une image de fou et d'opportuniste... Et cette fois-ci, même Kenny le juge ainsi, pense qu'il a été trahi...

Au fait, dans Legend, lors des flash-back de Shadow, on voit des souvenirs de Sélic! C'est normal, ça O_O? Ou c'est une incohérence...? Au départ, voulais-tu par hasard faire que Sélic et Shadow étaient la même personne?


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Feurnard le Janvier 10, 2010, 03:53:53 am
J'ai lu vingt-six chapitres en quelque chose comme dix-huit heures, on m'excusera de commenter encore et toujours du best-of.
Il m'est interdit de parler du contenu. Passons.

Première remarque, tu résumes beaucoup trop. Alors que les scènes et détails accessoires pullulent, par exemple couler le bateau de Kyliam, de très nombreuses scènes plus ou moins importantes sont elles biseautées en deux à trois phrases. Un mauvais exemple de cela, mais exemple quand même, est le discours de BlackDoom, d'abord sur l'Ark puis à ses soldats sur la comète, à chaque fois lapidé.
Seconde remarque, les transitions manquent encore. Tu changes très souvent de temps, de lieu et d'action (et de personnage) mais en général sans lier ce qui précède à ce qui suit dans ces changements. Les ruptures sont toujours très violentes. Cela vaut aussi à l'intérieur de ces parties, dans une moindre mesure. C'est surtout flagrant pour les flash-backs.
Troisième remarque, et c'est le plus grave, tu as le besoin systématique de tout expliquer. Qu'il y ait une action, une description, du sentiment, n'importe quoi, tu l'accompagnes d'explications plus ou moins longues. Par exemple le soldat qui ne veut pas dévoiler le mensonge de Gerald.
Quatrième remarque, l'intrigue est un peu trop linéaire. Avec toutes les précautions possibles pour aborder ce point, tu as tendance à laisser la cohésion de ton texte au seul soin de la temporalité : ça se passe après donc c'est cohérent. Oui mais, Angel ? Oui mais, la marée ? Oui mais, le magnétisme ?

Il y a une infinité de choses à dire, qui doivent être dites, que je ne peux pas dire et que personne d'autre ne dira.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Janvier 10, 2010, 11:12:41 am

Katos : hum oui j’ai encore inversé les lettres, ca m’arrive fréquemment. Tu n’imagines pas le nombre de rien qui deviennent des rein dans mes textes. ^^’ Et forcement l’ordi lui voit que dalle. Le ccc c’est pas ma faute. ._. c’est celle de Jade. Elle a du taper sur le clavier, je croyais pourtant avoir effacé.


Kayra : Tu n’as pas à demander pardon pour un quelconque retard. -_-
Citation
C'est pas possible !! Un hérisson aussi sympa que Sélic, qui doit le père d'un... d'un... d'un autre hérisson vraiment horrible !! AAARRGGG !!! *Se fait tuer par les fans de Shadow*
Tu l’aimes vraiment pas ce perso. ^^ Ceci est bien évidement ma propre interprétation qui date d’il y à longtemps d’ailleurs.
Citation
Mais par contre, Sélic est mort T.T  C'est pas juste !! Moi ze voulait pas qu'il meurt...
T.T
Tout le monde meure un jour.
Fautes hum oui surement j’ai pas vraiment corrigé. Flemmingite aigue.


Capita : Hum perles corrigées d’ailleurs. ^^
Citation
Et ça fait plaisir parce que c'est pas tiré par les cheveux : d'une manière, Shadow est bien "vivant" et pas l'emotropdark qu'on trouve un peu partout.
J’ai jamais aimé cette version, je voulais une explication plus rationnelle, plus humaine, enfin hybride, j’me comprends quoi !!


Bled : justement cette histoire on la connait tous sans la connaitre, il y a des points d’ombre laissés intentionnellement pour que les joueurs et les fans se fassent leur propres idées. C’est exactement ce que j’ai fait. Comme sûrement beaucoup d’autres.


Rekkua : si j’ai posté ce pseudo chapitre c’est surtout pour toi. Pour éclairer ta lanterne. ^^’

Citation
Et je comprends aussi que tu peux avoir pour l'instant du coup l'impression d'un plagiat. Mais je te rassure, la ressemblance entre les deux situations s'arrête à ce que j'ai dévoilé.
Je n’ai jamais eu une impression de plagiat je te rassure. Ce genre de solution est très simple et n’importe qui pourraient l’avoir trouvée. Et même si il y  aune ressemblance comme tu le dis ce n’est pas exactement pareil.
Kyli et Pichak ? XD tu veux leurs morts prématurées ? Ils ne peuvent pas se sentir. Non aucun risque que cela arrive.
J’ai encore des points à éclaircirent, des choses à préciser ou à suggérer.
Ne te prends pas la tête avec les calculs, je les ai déjà fait des centaines de fois pour être certaine de ma chronologie.

Citation
edit: Au passage, j'avais étais étonnée de lire que c'était Gerald qui avait bel et bien contacté Kenny. Je viens de relire le début de Legend, et je viens de comprendre mon erreur. En fait, j'avais oublié que c'était le prof de Kenny, et pas son meilleur ami qui lui avait demandé sa collaboration! Voilà pourquoi je me suis embrouillée x_x Je suis très bête, sur ce coup-là... Or, je savais déjà que c'était Gérald qui avait demandé son aide à Kenny, sauf que j'avais oublié quel lien il avait avec Kenny, et voilà pourquoi j'avais cru que ça avait été Junior... Et pourtant, t'as bien dû le dire que le prof de Kenny s'appelait professeur Robotnik! Je suis grave...
Non Rekkua tu as surement fait comme les autres un parallèle entre mes fics. Et c’était exactement ce que je voulais. Si tu relie Legend, enfin au moins les parties qui concernent Shadow et la cervelle de moineau qui lui sert de mémoire tu verras que tous ses souvenirs sont bien à lui.  Il n’ya pas d’erreur, j’ai écrit ou du moins pensé ce texte et cette explication dans ses moindres détails avant d’écrire Legend. D’ailleurs le prologue de Legend devait être le prologue de cette mini fiction.




Feurnard :
Citation
J'ai lu vingt-six chapitres en quelque chose comme dix-huit heures, on m'excusera de commenter encore et toujours du best-of
Il m'est interdit de parler du contenu. Passons. .
Feurnard déjà je suis très étonnée de te trouver ici. Je pensais que comme beaucoup tu t’étais arrêté au début de l’histoire parce que trop ennuyante tu avais laché. Ensuite j’aimerais que tu m’explique pourquoi il t’es interdit de parler du contenu ? Et pourquoi tu t’interdis le best of. J’aurais tendance à le prendre très mal d’autant plus que j’ai fait des pieds et des mains pour ne pas être dans cette section que je pense ne pas mériter. Enfin une véritable explication serait utile pas forcement que pour moi.

Citation
Première remarque, tu résumes beaucoup trop. Alors que les scènes et détails accessoires pullulent, par exemple couler le bateau de Kyliam, de très nombreuses scènes plus ou moins importantes sont elles biseautées en deux à trois phrases. Un mauvais exemple de cela, mais exemple quand même, est le discours de BlackDoom, d'abord sur l'Ark puis à ses soldats sur la comète, à chaque fois lapidé.
Que je résume. ^^ C’est fort probable mais cette histoire est plutôt complète, j’y ai déjà passé trois ans, et je n’ais plus la motivation de l’approfondir. Ces détails n’ont en fait aucune importance. Ton exemple est effectivement mauvais. Je l’ai dit ce chapitre n’est qu’un résumé.

Citation
Seconde remarque, les transitions manquent encore. Tu changes très souvent de temps, de lieu et d'action (et de personnage) mais en général sans lier ce qui précède à ce qui suit dans ces changements. Les ruptures sont toujours très violentes. Cela vaut aussi à l'intérieur de ces parties, dans une moindre mesure. C'est surtout flagrant pour les flash-backs.
Je n’ai pas utilisé beaucoup de flash back mais tu as raison. J’aime passer d’un sujet à un autre sans transition. Ca donne un peu de brutalité dans le texte. Et puis sutout, je ne suis pas douée pour les transitions, je me fatigue pas à essayer d’en trouver.

Citation
Troisième remarque, et c'est le plus grave, tu as le besoin systématique de tout expliquer. Qu'il y ait une action, une description, du sentiment, n'importe quoi, tu l'accompagnes d'explications plus ou moins longues. Par exemple le soldat qui ne veut pas dévoiler le mensonge de Gerald.
Hum oui mais… Plus haut tu me reproches de ne pas détailler et la de trop détailler… Je ne vois pas en quoi il est grave dans un texte d’expliquer. J’explique lorsque j’ai l’impression que le lecteur peut se faire une idée différente de la mienne. C’est si dérangeant ? Ca plombe la lecture ?

Citation
Quatrième remarque, l'intrigue est un peu trop linéaire. Avec toutes les précautions possibles pour aborder ce point, tu as tendance à laisser la cohésion de ton texte au seul soin de la temporalité : ça se passe après donc c'est cohérent. Oui mais, Angel ? Oui mais, la marée ? Oui mais, le magnétisme ?
Heu là j’ai rien compris à ton reproche tu pourrais m’expliquer ?

Citation
Il y a une infinité de choses à dire, qui doivent être dites, que je ne peux pas dire et que personne d'autre ne dira.
Là encore ce genre de phrase pourrait être mal prise. D’ailleurs je le prends très mal. Oui il y a des choses à dire sur cette fic. C’est donc si atroce et si nul que tu ne veux même pas les énumérer ? Au moins, je suis heureuse d’avoir ce commentaire. Il me conforte dans l’idée que je ne suis pas faite pour l’écriture et que j’ai pris la bonne décision en arrêtant.



Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Naomi le Janvier 11, 2010, 10:43:02 am
Citation
Il me conforte dans l’idée que je ne suis pas faite pour l’écriture et que j’ai pris la bonne décision en arrêtant.

Attention, ce qui suit risque de heurter la sensibilité des plus jeunes...


*apparition d'un carré blanc*

*Baffe Miko*

Ah bon !!! écrire plus de 400 pages de fiction inédite et s'enfoncer à ce point ? t'as peut-être pas l'aisance de plume d'un Feurnard mais tu auras au moins eut le mérite de mener l'histoire jusqu'au bout malgré des phases de découragement.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Feurnard le Janvier 11, 2010, 02:33:26 pm
Ton texte est achevé, tu n'en écriras plus d'autre et il est en best-of, donc reconnu comme bon. Qu'est-ce qui justifie encore mon commentaire ?
Et pourtant je t'ai commentée.

Citation
Les loups avaient percé les défenses de la citée repoussant les derniers résistants dans le palais où ils s'étaient barricadés.  Arim était fermement décidé à les en déloger. Il avait donné ses ordres pour le dernier assaut avant de s'éloigner avec deux humains. Il devait retourne au campement mais sa rencontre avec le hérisson avait chamboulé ses plans. Pendant ce temps ses troupes suivaient aveuglement ses ordres. Tira écoutait à peine le grand loup rouge qui lui exposait le la stratégie adoptée. Un mauvais pressentiment l'habitait. Arim lui avait expliqué que son frère était parti à la recherche de Merin et ses deux compagnons. Cela ne lui ressemblait pas de fuir les combats. Il s'en inquiétait.
(Premier paragraphe du chapitre 24, partie 1)

Mes quatre remarques valent pour ce paragraphe. Permets-moi ceci plutôt qu'un long développement :

Citation
Les murs criblés d'impacts se mêlaient aux gravats. Les corps jonchaient les ruines et ici et là les maisons brûlaient, les colonnes de fumées noires emplissaient le ciel de Ségrétinia. Mais personne n'éteignait plus les flammes car plus personne ne s'en préoccupait. Les combats à force de luttes âpres avaient évolué jusqu'aux portes du palais. Là devant les fortifications anciennes, de terre et de pierre mêlée, les canons des humains s'étaient tu enfin et les défenseurs assiégés subissaient le calme de cette fin de matinée.
À distance des murailles quelques groupes d'hommes gardaient les entrées, derrière les murets effondrés, à l'abri des couverts. On ne voyait que leurs armes à l'affût. Derrière eux ayant gravi un parapet Arim observait ces murs qui lui résistaient encore. La lutte avait pesé sur lui aussi mais endurci par les combats, et par la vengeance, il ne montrait rien de ce prix, par sa présence il insufflait du courage à son clan. Les loups attendaient le signal de l'assaut. Ils patientaient en retrait cachés aux yeux de leurs ennemis, par troupes. L'épuisement était la part de tous les visages.
Mais quelques-uns d'entre eux parmi les plus farouches s'étaient avancés jusqu'aussi loin que leur permettait le couvert. Tira faisait partie de ces vétérans. Comme eux il était impatient d'en finir, comme eux il se sentait prêt à se battre, comme tous les loups présents à Ségrétinia l'envie de vengeance animait ses bras. Et pourtant il n'écoutait que d'une oreille les ordres transmis. Alors que l'assaut s'annonçait imminent un pressentiment le tenaillait, il repensait à son frère, et il doutait.

Vous écrivez des histoires qui font cent, deux cents, quatre cents pages, et qu'est-ce que vous y gagnez ? Un sujet trop vaste et trop complexe à gérer sur trop d'espace par des techniques trop avancées que nous savons pertinemment ne pas maîtriser.
Aurais-tu écrit cette même histoire sur quarante pages, tu ne renierais pas ainsi ton propre travail.
Ne regrette rien.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Janvier 11, 2010, 04:21:30 pm
Hum Noami: ^^

Feurnard : tu n'expliques rien ! Mais je prends note de tes remarques du moins celles que j'ai comprise.

Citation
Vous écrivez des histoires qui font cent, deux cents, quatre cents pages, et qu'est-ce que vous y gagnez ? Un sujet trop vaste et trop complexe à gérer sur trop d'espace par des techniques trop avancées que nous savons pertinemment ne pas maîtriser.
Aurais-tu écrit cette même histoire sur quarante pages, tu ne renierais pas ainsi ton propre travail.
Évidement je ne sais pas gérer, je ne sais pas écrire non plus. Je voulais juste savoir comment améliorer. J'ai bien pris en compte tes remarques mais comme tu les a si bien relevés, je pensais que tu pouvais aussi m'indiquer comment y remédier. Visiblement je me suis encore trompée. Me citer mon propre texte, c'est bien gentil mais cela ne m'avance pas vraiment. Je ne t'en demanderais pas plus. Je vois bien que cela t'ennuie. 


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Katos le Janvier 11, 2010, 05:59:51 pm
Un rien devient un rein... Tu ferais le bonheur des greffes *se fait cramer*

Citation
Il y a une infinité de choses à dire, qui doivent être dites, que je ne peux pas dire et que personne d'autre ne dira.
Là encore ce genre de phrase pourrait être mal prise. D’ailleurs je le prends très mal. Oui il y a des choses à dire sur cette fic. C’est donc si atroce et si nul que tu ne veux même pas les énumérer ? Au moins, je suis heureuse d’avoir ce commentaire. Il me conforte dans l’idée que je ne suis pas faite pour l’écriture et que j’ai pris la bonne décision en arrêtant.

On ne réussira jamais à tout dire d'un texte (digne de ce nom, j'entend par la), dans tout les domaines qu'il soit... Que ce soit niveau des erreurs, ou des qualités ^^. Et le fait qu'on se sente triste à la mort de Inke, Venioc et Selic, cela prouve que tu as réussi à faire qu'on s'attache à eux ^^. Ce n'est pas que leur caractère, qui as réussit cela, mais aussi (surtout ?) la manière dont tu l'a écris ^^. Et vu comment tu réussit à RP (en plus de cette fic, et même de legend, que je commence à lire), le coup de "je ne suis pas faite pour l’écriture"... C'est limite de l'hypocrisie ._.

Allez, le lion retourne dans sa savane, il ne vous fait pas plus chier, y'a du steak de gazelle OWO (et un bac blanc de FR ._.)


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Feurnard le Janvier 12, 2010, 03:23:54 pm
Tout le monde trouve ton histoire bien, tout le monde trouve que tu écris bien, tout le monde a pleuré à la mort d'Inke.
Alors pourquoi suis-je le seul à avoir voulu t'étrangler parfois, le seul à voir des erreurs lui sauter aux yeux, le seul à s'être révolté contre le sort de Merin ?!

Oui, Merin, rappelez-vous, le pauvre loup que sa peur seule sauva au moment fatidique, celui qui paya le prix fort pour n'être pas exclu de son clan, et que le mensonge rongera. Merin qui, à la fin du récit, sera condamné sans concession, pendant que vous applaudissiez votre guérisseur auréolé de gloire, Merin dont la faiblesse, sa volonté de vivre, lui vaudra la peine de folie, et dans l'indifférence générale, sera roué de coups.

J'ai lu un texte de quatre cents pages. Comme chacun j'en ai tiré un avis, le mien, j'y ai vu des erreurs de forme qui sont aussi les miennes, et qui me préoccupent. Je te les ai indiquées. Tu m'as demandé des précisions, je t'ai cité un passage, je te l'ai réécrit, j'ai cru qu'en comparant tu pourrais te faire une idée.
Je t'interdis de m'accuser, et de te décourager, et de te tromper.

Citation
Les loups avaient percé les défenses de la citée repoussant les derniers résistants dans le palais où ils s'étaient barricadés.
Il s'agit du siège de Ségrétinia. Ce n'est pas un détail. Tu ne peux pas résumer ce siège en une phrase.
Que reste-t-il du siège une fois que tu as résumé ? Rien, pratiquement rien. Ce que tu avais abordé tant de fois, ce qui a été mention à de nombreuses reprises dans ton texte, ce pour quoi une tribu de loups a traversé un océan, ce pour quoi le Santa Maria a subi la loi martiale, tu l'abrèges, tu t'en débarrasses. Comme un déchet.
Au lieu de l'exploiter.
Regarde ce qui précède, regarde ce qui suit. Ton texte est un tout, le siège y participe. N'y avait-il pas mille choses à dire ? La cruauté des humains, les doutes des loups, la soif de vengeance, la futilité, ne pouvais-tu pas décrire les rues, ne pouvais-tu pas parler du palais ? Du désespoir des défenseurs ?
Quoi que tu dises, dans un texte, cela valait d'être dit. Sa valeur justifie de le développer. S'il n'a pas de valeur, il ne fallait pas en parler.

Mais c'est une transition aussi. Une phrase seule sert de passerelle à trente pages. On change de temps, on change de lieu, on change d'action, et une phrase devrait tout dire ? Où est-il fait mention de ce qui a eu lieu, où est-il fait mention de ce qu'il va advenir ?
Mais tu sais faire des transitions, tu en as fait, juste dans la phrase citée. Dans cette phrase, tu passes des loups aux défenseurs, tu y arrives, c'est le point commun du palais. Tu sais le faire, seulement, c'est encore facile pour une phrase, ce l'est moins quand il y en a mille.
Il y a d'autres transitions à voir. Dans ce paragraphe même, "pendant ce temps", quelle est cette pauvre excuse ? qui ne fait aucun lien entre Arim et Tira. Tu fais de même avec ta phrase et tu obtiens le même résultat. Le vrai problème, le grave problème, est un défaut d'unité.

Citation
Arim lui avait expliqué que son frère était parti à la recherche de Merin et ses deux compagnons. Cela ne lui ressemblait pas de fuir les combats.
Ces phrases devraient nous parler d'un pressentiment. Une émotion, naissante, un soupçon encore indécis qui grandit. Tu devais parler des sentiments de Tira, tu devais parler de Tira.
Tu ne donnes que la cause.
Te voilà à expliquer ce qui provoque le pressentiment, te voilà à ausculter le fait, à forcer la compréhension en laissant le sentiment de côté. Où est le ressenti ? Soudain la cause devient plus importante que l'effet. Tu n'expliques pas pour développer, tu expliques parce que ça t'arrange. Le sentiment, dans tout cela, cette émotion si précoce, est délaissé.
Il y avait pourtant mille manières de le mettre en oeuvre, de l'attiser. parler de son état, décrire son corps, son comportement, décrire son environnement, le faire murmurer. Tu pouvais faire répondre à son doute le doute de toute l'armée, tu aurais pu, tu aurais pu... mais le montrer seul, seul lui le jumeau, le montrer seul au moment de monter à l'assaut ! Tu aurais pu tant de choses, et tu t'es contentée d'expliquer, même pas le sentiment, juste une cause.

Et quelle cause ! Le chapitre débute sur le siège, toute ton histoire y a convergé, d'un instant à l'autre les troupes vont s'élancer, dans la tension du combat à venir, un doute, un guerrier se met à douter. C'est Tira. Il a cette crainte indéfinie encore. Et alors qu'il va risquer sa vie dans une bataille pour l'avenir de son clan, le voilà qui repense à une anecdote datant de plusieurs chapitres.
Le lecteur savait que ces humains allaient trahir. Le lecteur savait que les loups étaient trompés, qu'ils avaient torts. Ils auraient dû savoir, après trois cents pages et plus, quelle émotion s'emparerait de Tira. Mais tu as eu le besoin d'expliquer et ce que tu expliques se détache complètement du contexte. Tu as expliqué parce que ton propos allait à l'encontre de tous les signaux mis en place par ton texte.
Aller à l'encontre de son propre texte, changer de sujet en plein paragraphe, c'est un grave souci d'unité.

Tu aurais pu éviter tout cela, et facilement.
Tu aurais pu limiter le nombre de tes chapitres pour éviter de te disperser. Huit à dix auraient suffi, et non vingt-six.
Tu aurais pu limiter le nombre de tes pages pour concentrer ton sujet, pour en assurer la cohérence. Quatre pages par chapitre, huit si ta confiance te l'avais permis.
Tu aurais pu éviter bien des problèmes.

Tu n'arrêtes pas de me dire, et de répéter à qui veut l'entendre, que tu ne sais pas écrire. C'est admettre ses limites. Mais alors pourquoi n'agis-tu pas en conséquence ? Pourquoi ne pas faire ce que tu sais faire, et dans ces limites, apprendre ?
Ce qui m'ennuie, ce n'est pas de critiquer. C'est en retour, le silence.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Janvier 12, 2010, 04:29:23 pm
Citation
Alors pourquoi suis-je le seul à avoir voulu t'étrangler parfois, le seul à voir des erreurs lui sauter aux yeux, le seul à s'être révolté contre le sort de Merin ?!
Parce que tu es objectif ?

Citation
Oui, Merin, rappelez-vous, le pauvre loup que sa peur seule sauva au moment fatidique, celui qui paya le prix fort pour n'être pas exclu de son clan, et que le mensonge rongera. Merin qui, à la fin du récit, sera condamné sans concession, pendant que vous applaudissiez votre guérisseur auréolé de gloire, Merin dont la faiblesse, sa volonté de vivre, lui vaudra la peine de folie, et dans l'indifférence générale, sera roué de coups.
^^ Si j'ai réussi à installé un sentiment de sympathie pour Inke, j'essayais aussi de le faire pour Merin dans une autre mesure, je le voulais fragile et vulnérable. Visiblement t'es le seul à avoir ressentit ca.  

Voila ce que j'attendais depuis longtemps un avis éclairé et constructif.

Je me suis dispersée ? Non, je ne crois. J'ai pas assez approfondis surtout, j'aurais du prendre encore plus de temps et bien développer chaque point, même ceux qui me semblaient pas ou peu importants.

Citation
Tu aurais pu éviter tout cela, et facilement.
Tu aurais pu limiter le nombre de tes chapitres pour éviter de te disperser. Huit à dix auraient suffi, et non vingt-six.
Tu aurais pu limiter le nombre de tes pages pour concentrer ton sujet, pour en assurer la cohérence. Quatre pages par chapitre, huit si ta confiance te l'avais permis.
Tu aurais pu éviter bien des problèmes.

IL y a trois chapitre que j'ai déjà hésité à mettre, il est évident que si c'était à refaire je ne les mettrais pas. Limiter les nombres de pages, ca je l'ai compris trop tard mais c'est ce que je ferais dorénavant. J'aurais sûrement pu éviter tout ceci c'est vrai, il aurait peut être simplement fallu que je m'en rende compte. Que quelqu'un me montre. Je te remercie de le faire maintenant. Même si pour cette fic, c'est un peu trop tard. Ça me servira pour une prochaine fois.

Citation
Ce qui m'ennuie, ce n'est pas de critiquer. C'est en retour, le silence.
Le silence ? Je pensais pas être silencieuse. J'ai pris note de tes premières critiques, dans le premier chapitre, je me suis efforcée de corriger chacun des détails que tu m'avais soulignés dans mes écrits suivants. Pardonne moi si tu as cru à un quelconque silence ce n'était pas mon intention.



 Bon pour en finir et clore définitivement cette fic le dernier chapitre ou plutôt un épilogue.

Chapitre 27 : La disparition des échidnés.

La chaleur était étouffante, le souffle brûlant lui léchait la peau. Kyliam se réveilla en sursaut. Elle était en sueur. Depuis quelques temps, ses cauchemars devenaient plus difficiles. Elle regarda tristement l’Emeraude Mère et soupira. Cela faisait plusieurs dizaines d’années qu’elle n’avait pas quitté son Ile. De temps en temps, elle se tenait au courant des événements qui secouaient la planète. À l’une de ses dernières visites, Kenny lui avait donné tout un équipement vidéo qui lui permettait de se tenir informée. Mais fâchée avec la technologie humaine, elle n’essayait pas vraiment de s’en servir. Pourtant elle ne pouvait ignorer les festivités en préparation. Des humains avaient même eu le culot de venir lui demander d’y participer. Ces malheureux se souviendraient longtemps de leur témérité à pénétrer ce sanctuaire. Cela faisait pourtant parti des accords que le Grand Conseil avait tenus à imposer aux terriens. L’Ile Flottante baptisée Angel Island par les humains, restait un territoire strictement interdit à tous.
C'était son sanctuaire, mais il lui fallait pourtant la quitter aujourd’hui. Elle redoutait ce jour depuis longtemps et avait fait en sorte de le retarder au maximum. Mais cela ne pouvait plus durer.

L’échidné albinos rassembla quelques affaires dans son sac et alla jusqu’au bord de l’île, elle marchant lentement comme pour retarder l’inévitable. Elle ne se sentait pas le cœur à affronter encore Pichak. Son regard vagabonda sur l’horizon, elle cherchait à se repérer, il y avait longtemps qu’elle avait arrêté de compter la course de l’île. Elle n’était pas très loin de la Forêt Enfouie, ce qui ne l’enchantait pas. Elle  se réconforta en se disant qu’une fois sa tache finie, elle n’aurait plus jamais à revenir sur le territoire de son clan.

Elle se laissa tomber dans le vide, planant doucement, profitant de l’air frais qui lui balaya le visage. L’atterrissage se fit en douceur juste à l'entrée du cirque qui abritait le clan. Perdue dans ses pensées, elle y pénétra sans faire attention, sans s’apercevoir du silence inhabituel de la forêt. Elle ne s’en rendit compte qu’une fois aux portes de la ville. Il n’y avait pas que le silence, une odeur de mort régnait dans la ville. Prise d’un mauvais pressentiment, l’hybride blanche pressa le pas et avança jusqu’au centre de la ville là où s’élevait la pyramide. Il n’y avait personne dans les rues. Kyliam finit pas entrer dans une maison, au hasard, la plus proche. Il y avait une famille, les parents et deux enfants tous morts dans leurs lits, si il n'y avait pas cette odeur, on aurait pu croire qu'ils dormaient paisiblement. L’échidné s’approcha des cadavres, chercha une trace de blessure, la cause de cette mort, sans rien trouver. Du moins rien qui ressemblait à une blessure, les yeux des victimes étaient injectés de sang, les lèvres bleues. La froideur et la rigidité déjà bien avancées lui laissaient penser que cela faisait un moment déjà qu'ils étaient comme ça. Ils avaient été empoisonnés mais comment. Kyliam chercha des réponses dans d’autres maisons partout le même spectacle s’offrait à elle. Elle alla dans celle de Kahina. Le sort des échidnés l’inquiétait, c’était son peuple mais leur mort ne lui laissa aucune émotion. Presque tous. La Sage était la seule qui comptait à ses yeux. Mais la déception fut la même. Kyliam trouva Bryak dans son lit, comme beaucoup d’autre. Elle découvrit le cadavre de son amie dans une des chambres. Elle était allongée sur le sol juste devant une couveuse encore en marche. Kyliam sentit son cœur se serrer, des larmes commencèrent à couler le long de ses joues. Elle s’approcha de Kahina lui caressa la tête, elle était si froide. Elle semblait dormir. L'albinos alla à la couveuse, elle effleura l’œuf et l’échidné fut surprise de constater qu'il était toujours chaud. En y regardant de plus près cet œuf était étrange, il était légèrement scintillant. La gardienne le prit et d’en l’espoir d’en trouver d’autres, elle fouilla chaque habitation. Elle ne découvrit que cinq autres œufs, tous vivants, enfin elle l’espérait. Au cours de ses recherches, elle découvrit également caché dans un recoin d’une ruelle, une petite cartouche de métal, elle en trouva trois autres dans les rues tout autour de la ville. Ce n’était pas une confection échidné mais humaine. Elle prit un des tubes, le fourra dans un sac. Fit de même avec les œufs avec beaucoup de précaution. Elle n’avait aucune idée de la cause de la mort, mais dans le doute, si c’était une maladie, elle devait éviter que cela se propage. Kyliam s'appliqua à rassembler beaucoup de bois, de broussailles et d'autres combustibles dans chaque maison. Puis elle embrasa la cité entière.

C'était pour elle assez déroutant, d'ordinaire les échidnés enterraient leurs morts pour qu'ils soient au plus près de leur divinité protectrice. Mais là, elle n'avait pas le choix. Tout en regardant tristement son village natal partir en fumée, Kyliam songea que les oracles avaient vu juste. Ce souvenant ce que plus de dix cycles au paravent le vieux Sage avait dit, elle ricana. « Le clan voit sa fin arriver, le village sera réduit en cendres grâce aux flammes maudites ». Finalement c’était bien les flammes maudites qui incinéraient le village, bien qu’elles ne fusent pas la cause de la disparition du clan. Bientôt la pluie commença à tomber de plus en plus fort, éteignant l’incendie. Mais il ne restait déjà plus rien.
Kyliam prit ses deux paquets avec précaution et se dirigea vers Station Square. Les humains étaient sûrement responsables, elle allait exiger des explications.


A Station Square, tous les habitants étaient excités et impatients, ils se préparaient au jubilé depuis des jours. La petite fille sautant de la voiture qui venait de se garer, l’était encore plus que les autres. Elle avait une dizaine d’années et ses longs cheveux noirs volaient derrière elle tandis qu’elle courait vers le porche de la grande maison. Elle sauta dans les bras du vieil homme aux cheveux grisonnants qui l’attendait à la porte. Le chao noir voletait autour de l’enfant comme pour la saluer.  C’était sa façon d’accueillir les visiteurs et la petite fille adorait cette petite créature. C’était son compagnon de jeu lorsqu’elle venait en visite chez ses grands parents.

- Tu m’emmèneras Grand Père, tu m’emmèneras à la fête ? demanda-t-elle ses yeux verts plein d’espoir.
- Bien sûr ! Va voir à la cuisine, il y a une surprise.

La petite fille poussa un cri de joie et s’enfonça dans la maison, dévalant le grand couloir pour entrer avec précipitation dans la cuisine tout en criant suivie de près par Angel.
Kenny la regarda s’éloigner en souriant, puis se retourna vers son fils et sa femme qui arrivait les bras charger de paquets.

-   Myeko ne t’as pas trop brusqué Papa ! demanda le jeune homme.
-   Non, j’étais au moins aussi excité qu’elle, il y a cinquante ans lorsque j'ai débarqué ici ! affirma Kenny en souriant.

Il fit entrer sa famille et tout le monde se réunit  dans la salle à manger. Tilia avait préparé un somptueux dîné. Demain les célébrations du cinquantenaire battraient leur plein. Mais aujourd’hui, ils fêtaient les dix ans de Myeko. La surprise dont parlait le métis était la présence exceptionnelle des filles de Sypria. Les jumelles venaient rarement à Station Square, elles vivaient à Central City. Mais l’une des hérissonnes attendait son premier enfant et avait tenu à l’annoncer à ses amis.

Alors que dehors l’orage commençait à gronder, dans la grande demeure, le repas se déroulait dans la bonne humeur. Arrivé au moment du dessert, le carillon de l’entrée surprit tout le monde. Myeko fut la première à réagir et s’élança vers l’entrée en criant :
-   Je vais ouvrir !
La petite fille ouvrit la porte et resta figée sur place. Angel qui la suivait comme son ombre, allait comme à son habitude voleter autour de l’arrivante. Il s‘arrêta pourtant en plein élan, fit demi tour et alla se réfugier en tremblant dans les bras de la petite fille qui s’en inquiéta encore plus. Une hybride étrange se tenait devant elle, une hybride qu’elle n’avait jamais vue et dont elle ignorait la race. Elle avait un regard qui effrayait l’enfant. Celle-ci fut rassurée lorsque Kenny arriva. Elle en profita pour se cacher derrière son grand père.

Kenny n’en revenait pas, il ne s’attendait pas à revoir Kyliam dans ces circonstances, elle ne descendait jamais de son île. Elle n’avait pas vraiment changé. Ses épines toujours aussi blanches. Malgré son âge elle n’avait presque aucune ride, seules quelques unes se discernaient aux coins de ses yeux. Par contre ses tatouages avaient beaucoup palis, plus rose pâle que rouges. A ses pieds, reposaient deux sacs.
L’échidné l’observa en plissant les yeux. La gardienne avait du mal à reconnaître l’humain. Il avait beaucoup changé, vieilli. L’hybride albinos savait que les humains vivaient moins longtemps que les hybrides mais elle ne s’attendait pas à de tels changements. Ses cheveux étaient gris, moins épais, des rides creusaient son visage et ses mains. Seuls ses yeux d’ébène n’avait pas changés.
-   Kyliam ? Que fais-tu ici ?
-   C’est quoi ça ? demanda-t-elle en désignant l’enfant du menton.
Kenny ricana, son comportement également n’avait pas changé.
-   On ne dit pas ça mais qui pour une personne. C’est ma petite fille. Mais ce n’est pas pour ça que tu es venue.
L’échidné sortit le tube de métal du sac et lui tendit sans ciller.
-   Qu’est ce que c’est ? fit-elle, imperturbable.
Le métis chaussa des lunettes et observa le récipient de plus près.
-   C’est un container, où l’as tu trouvé ?
-   Dans la Forêt Enfouie. Je ne sais pas ce qu’il y avait dedans mais je crois que ça décimé le clan des échidnés.

Kenny la regarda en ouvrant grand les yeux. Tilia venait d’apparaître dans leur dos, elle entendit la fin de la phrase. La vieille femme étouffa un cri en plaquant ses mains sur sa bouche. Les humains la firent entrer. Kyliam déposa les six œufs avec précaution sur le canapé et expliqua avec détail comment elle avait trouvé le clan.
Le métis en fut effrayé tant par l’horreur de ce que cela signifiait que par l’absence totale de réaction de l’échidné. Elle n’avait à aucun moment de son récit montré le moindre signe de tristesse ou de regret. Elle ricana même en déclarant.
-   Les oracles avaient raison.
Après un long moment de silence ou chacun essayait de digérer ces information, Kyliam regarda bien en face le métis.
-   Je veux savoir comment ils sont morts et pourquoi !
-   Je ne sais pas si c’est possible, je vais examiner ça ! dit il en faisant tourner le petit tube de métal dans sa main. Mais ça va prendre du temps pour obtenir des résultats.
-   J’attendrais !
Kyliam poussa un soupir, regarda les œufs et les désigna de la main.
-   Tu leur trouveras une famille. Tu me préviendras lorsque tu auras des résultats.
L’échidné se pencha sur le canapé prit délicatement un des œufs et s’apprêtait à repartir.
Kenny resta interloqué, il était pourtant depuis bien longtemps habitué à l’attitude de la gardienne mais cela le surprenait toujours.
-   Et pourquoi tu ne prends qu’un ? Tu ne veux pas les garder ? Ils sont de ton clan.
Kyliam consentit à se retourner. Ses yeux de braise se déposèrent avec bienveillance sur les cinq œufs restés sur le divan puis sur celui qu’elle tenait en main.

-   Je ne veux pas m’encombrer de gamins.
-   Pourtant tu en gardes un ! s’exclama à son tour Tilia.
-   Ce n’est pas un enfant, c’est le futur gardien de l’Emeraude Mère. Tu ne vois pas la différence.
Les humains et les deux hérissonnes regardèrent attentivement les six œufs. Ils étaient tous d’un blanc cassé parcouru de marbrures brunes. Un de ceux sur le divan avait des taches nettement plus fines que les autres. Kenny le fit remarquer. L’échidné éclata de rire.
-   C’est bien tu sais faire la différence entre une fille et un garçon ! s’exclama-t-elle moqueuse.
Elle regarda encore une fois l’œuf qu’elle tenait dans les mains. Il brillait d’une étrange lueur verdâtre. Elle comprit à cet instant que durant toute sa vie, elle avait vécu dans l’ignorance, dans l’erreur. Notil l’avait pourtant bien précisé ce soir là où elle avait surpris leur conversation. Ce n’était pas son choix. Ce n’était pas le gardien qui choisissait son successeur mais l’Emeraude Mère qui choisissait son gardien. Ironiquement Pichak lui en avait toujours voulu de lui avoir pris sa place. En fait, il ne serait jamais devenu gardien. Le sort voulait que son neveu hérite de cette tache.

-   Celui là, c’est l’œuf de Kahina ! expliqua simplement la gardienne avant de repartir sans un mot.

 


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Janvier 12, 2010, 04:30:00 pm

Alors que l’échidné rentrait dans l’île sanctuaire sous un déluge,  dans la montagne, un éclair venait de déclencher une réaction en chaîne. Créant une surcharge dans l’alimentation de la machine, cela déclencha le système d'urgence. Le caisson d’hibernation était programmé pour fonctionner avec un minimum d’énergie et déclencher le réveille lorsque celle-ci serait à court. Mais il aurait put fonctionner encore quelques dizaines d’années, si les éléments n’en avaient pas décidé autrement. La décharge d'électricité avait lancé le programme d'urgence. Le générateur de secours s'était enclenché, allumant les ordinateurs en veille depuis près de 50 ans.
Lorsque le caisson atteignit la température adéquate, l'ordinateur lança la procédure de réanimation. Sur l'écran, on pouvait suivre le rythme extrêmement lent mais régulier d'un cœur. Peu à peu, il s'accéléra jusqu'à atteindre des pulsations normales. Sur un autre, un diagramme montrait l'activité cérébrale. Ou plutôt une absence totale d'activité. Ce que les médecins nommaient la mort clinique ? Pas tout à fait. Une profonde léthargie qui laissait un minimum d'activité. Le minimum vital. Mais cela changeait aussi. La tige de métal où était fixée la mine s'activait légèrement. Bien que l’encre, sèche depuis longtemps, n’imprimait rien sur la feuille. Le signal d'un rêve. L'occupant du caisson rêvait. Enfin un signal strident se fit entendre. La silhouette jusqu'à présent endormie depuis des années s'éveilla. Ses paupières s'ouvrirent lentement. Difficilement. Il ne vit que le noir. Pour des raisons d'économie d'énergie, l'ancien laboratoire avait été complètement éteint. En même temps, comme pour un nouveau-né ses poumons retrouvèrent leur activité, chassant l'épais liquide qui les remplissait jusque là. Cette substance contrairement à l'eau, ne doublait pas de volume même à très basse temperature. Ce procédé chimique était essentiel à l'hibernation. Mais personne ne pouvait encore prédire les conséquences. C'était expérimental. Il fut pris d'une violente toux. La silhouette voulut se redresser mais ses muscles depuis trop longtemps inactifs c'étaient atrophiés. Ils ne lui obéissaient plus. La procédure de réanimation continuait, imperturbable face à la détresse et les souffrances de l'ancien dormeur. De petites décharges électriques virent secouer les muscles pour les tonifier. Tandis que lentement, l'esprit émergeait, les souvenirs refaisaient surface. D’horribles souvenirs. La mort de Julianne, l'effondrement de la grotte. Ses jours de solitudes à trouver un moyen de sortir de subvenir à ses besoins. Et cette terrible décision. Choisir entre une mort certaine ou un infime espoir. S'endormir pour attendre ses sauveurs. Etaient-ils là ? Les doutes et les questions l'assaillirent. Depuis combien de temps ? Pourquoi se sentait-il si seul ? Où était l'équipe de sauvetage. Il ne voyait rien. N'entendait rien. Ne sentait rien. Seule la souffrance de ses muscles tétanisés, seule la brulure de ses poumons qui reprenaient vie. Ses souvenirs douloureux qui hantaient son esprit. Au terme de ce qui lui paru une éternité, les décharges avaient réussi à redonner un semblant d'activité à ses muscles. La procédure était finie.
 Le caisson s'ouvrit libérant son occupant. Il tremblait. En titubant, il avança à tâtons jusqu'à trouver le petit lavabo. Il chercha la lumière, il voulait voir. Aussitôt l'interrupteur trouvé, une petite veilleuse se mit en marche éclairant à peine. Pourtant cela lui agressa les yeux comme si il avait regardé le soleil en plein été. Dans un grognement roque, il ferma les paupières. Et éteignit la lampe. Toujours à tâtons, se déplaçant encore avec difficulté, il trouva un uniforme et quelques accessoires dans les casiers du vestiaire. Après s'être vêtu, tant bien que mal car il ne parvenait pas à fermer la veste, il chaussa une paire de lunette de soleil et retenta l'expérience. Cette fois  l’agression fut moins forte mais il plissa quand même les yeux. La froid avait brulé sa rétine. Une fois habitué à la faible luminosité, son regard bleu croisa un miroir. D'une main tremblante, il chassa l'épaisse couche de poussières pour découvrir son reflet. Il recula d'un pas, effrayé. Etait ce lui ? Il avait du mal à le croire. Qui était-il ? Qu’était il devenu ? Il passa la main dans ses cheveux qui partirent par poignée. Déjà de gros trou parsemaient son  cuir chevelu. Bientôt, il ne resta plus rien sur son crane. Même ses sourcils étaient tombés. Il était devenu imberbe ? Non ! Si sa barbe aussi était restée dans ses mains, sa moustache raide et hirsute persistait. Lui donnait une allure grossière. De plus son abdomen avait enflé de manière exagéré. Un ventre énorme alors que ses muscles atrophiés de ses membres semblaient frêles voir squelettiques. Cette découverte le plongea dans une profonde détresse. Il avait l'impression de cauchemarder. Un moment, il crut être encore dans le caisson. Puis la colère vient remplace la tristesse lorsqu'il se rendit compte que c'était bien la réalité. Il la dissipa en jetant tout ce qui passait à sa portée contre le miroir. Il ne se calma que lorsque plus rien ne pouvait lui servir de projectiles. Celui qui avait été un jeune et bel homme se laissa tomber dans un coin, replié sur lui-même. Du moins autant que pouvait lui permettait son corps informe. Il se mit gémir à appeler au secours. Où donc était passé ses sauveurs ? Il dut se rendre à l’évidence. Il était toujours aussi seul dans cette caverne aménagée. Désespérément seul.
Après de longues heures de lamentation, il se calma.  Son physique avait changé, conséquence de son hibernation, mais son esprit était toujours aussi vif. Toujours aussi alerte. Il ne pouvait plus utiliser le caisson. Il n'avait d'autre choix que sortir par ses propres moyens puisque le monde l'avait abandonné. Ou mourir ? Non il refusait de les laisser gagner. Il monta rapidement un petit robot à l'allure d'araignées qu'il alimenta avec le générateur du caisson. C'était son seul espoir. Il devait lui trouver une sortie. Il n'avait plus de vivre, pas d'eau. Il ne pourrait survivre plus de deux jours. Il savait qu'il y avait une ouverture. L'air dans la grotte s’était renouvelé.
L'araignée, à force d’effort et de recherche, trouva la sortie tant attendue malheureusement bien trop petite pour laisser passer un homme. Pourtant, elle lui ramena des fruits, des baies et des champignons. De l'eau grâce à une petite modification. Mais cela ne suffisait pas. Le générateur rendrait assez vite l'âme. Le docteur dut se résoudre à trouver une autre source d'énergie. Il y avait déjà réfléchis, il y a longtemps. Pour lui c'était hier, dans le Santa Maria. Ces notes qu'il avait dissimulées parce qu'il pensait son idée trop extravagante. Utiliser l'énergie musculaire comme combustible. Il usa de ses dernières réserves d'énergie pour envoyer son petit robot baptisé Julianne à la recherche d'un cobaye. Il lui ramena un rat. Le rongeur se retrouva rapidement relié à Julianne. Un nouveau type de robot était né d'un cerveau malade. L'enfermement le rendait peu à peu fou. Il parlait seul. Il en voulait à l'humanité entière de l'avoir abandonné. Il en voulait à cette planète qui lui avait tous pris. Sa vie, sa dignité, son amour. Julianne lui permettait de survivre. Le droïde s'améliorait, il allait plus loin, lui ramenait vivre et cobaye mais aussi de nouveaux matériaux.

Enfin il put se construire de quoi sortir. Il avait de nouveau sa liberté. Mais au lieu d'en profiter et de rejoindre la vie civilisée, il s'enferma dans sa solidité. Se forgea une armée de Julianne. Il se bâtit un empire à lui, dans cette grotte. Il s'informa, appris qu'on l'avait laissé croupir dans son caisson près d'un demi-siècle. Que Mobuis était devenue une colonie humaine. Même son fantastique portail était utilisé par des milliers de personne. Mais tout le monde l'avait oublié. Même Kenny ? Sans bouger de sa cachette, il préparait son retour. Sa vengeance. Ses serviteurs robotiques lui ramenaient toujours plus d'informations, plus de matériels, il ne s'occupait plus qu'à fabriquer, plongé dans une folie destructrice. Il développait une haine pour les humains qui l'avaient abandonné, un mépris total pour les hybrides qu'ils jugeaient responsables de ce désastre.  Il les haïssait de tout son être. Mobuis allait le connaître ? Ses habitants ingrats retiendraient son nom dorénavant ? Il se souviendrait du Docteur Robotnik.


Sur l’île sanctuaire Kyliam était allongée sur la première marche de l’autel, elle regardait le ciel les bras croisés sous la tête. Le cauchemar qui l’avait réveillée ce matin là, la hantait, ils étaient devenue si réels depuis ces dernier jours. Plus loin dans la forêt, elle entendait les coups répétés d’un poing frappant un tronc d’arbre. Il n’allait pas tarder à revenir. Elle se redressa, s’étira et attendit patiemment le retour de son jeune protégé. Il allait devoir se débrouiller seul plus vite qu’elle ne l’espérait. Au bout de quelques minutes, les bruits cessèrent et bien vite un petit échidné de trois ans émergea d’entre les arbres. Il avait hérité de la couleur rouge de son oncle et du regard améthyste de son père. Ceux-ci retenaient à grand peine les larmes. Il s’approcha de Kyliam la tête basse, les mains cachées dans le dos.
-   Alors il vient ce repas ? demanda l’hybride albinos en tendant sa main.
-   J’ai pas réussi ! murmura l’enfant.
Il tendit à son tour ses mains vides, dont les phalanges étaient couvertes de sang.
Kyliam soupira.
-   Tu devras te servir de ta tête au lieu de tes poings ! s’exclama-t-elle.
Elle se leva et ensemble, ils s’enfoncèrent de quelques pas dans la forêt. Ils s’arrêtèrent devant un arbre dont l’épais tronc était meurtri des coups de l’enfant. L’écorce, mise à mal, formait un creux de belle taille. Apparemment, il avait également hérité de la force de son père. Kyliam se pencha, ramassa une pierre et la lança sur le fruit tant convoité, caché parmi le feuillage épais de l’arbre. Du premier coup, elle le décrocha. Dans sa chute, il en entraîna deux autres que le jeune hybride s’empressa de ramasser. Ils retournèrent près de l’autel, l’enfant s’installa sur les marches et mordit à pleine dents dans le fruit.
-   Tu manges pas ? demanda-t-il au bout d’un moment à Kyliam qui n’avait pas touché au fruit.
Elle secoua la tête. La gardienne dessertit le grenat qui ornait son plastron. Elle le regarda en le faisant tourner dans sa main. Du doigt, elle caressa le symbole gravé, la rune du feu. Le destin était-il écrit d'avance ? Ne pouvait-elle rien faire pour le changer. Les membres de son clan avaient leur vie entière redouté la colère des Flammes Maudites et finalement avaient vu leur fin arriver des étoiles. Kenny ne lui avait jamais donné de résultats mais elle en était certaine les humais étaient responsables de la disparition de son clan.
-   Qu’est ce que c’est ? demanda le jeune garçon la bouche pleine.
-   Une pierre élémentaire.
Kyliam remit le joyau sur le plastron.
-   Notre race c'est éteinte, tu es le dernier.
L’échidné albinos s’étira et se leva. Elle regarda longuement le jeune garçon qui ne semblait pas très bien comprendre ses paroles. Il était encore très jeune, elle ne lui avait jamais rien dit sur ses origines, rien sur ses parents ou sur le clan. Pourquoi ? Simplement que même encore aujourd'hui elle n'y arrivait pas c'était trop pénible. Et maintenant il était trop tard.  
-   Je dois faire un petit voyage, ce sera comme un test. Tu devras toujours la protéger comme le plus précieuse des trésors. Affirma-t-elle en regardant l’Emeraude Mère d’un regard vide.

Laissant Knuckles un peu surpris, l’échidné albinos s’éloigna de l’autel. Elle s’arrêta durant de longues minutes devant l’arbre d’Inke.
-   On va bientôt se revoir, dit-elle doucement.

Son voyage jusqu'à la Forêt Enfuie fut rapide. Le village avait beaucoup changé, c'était devenu des ruines que lentement la jungle commençait à envahir. Elle se dirigea directement vers la pyramide, actionna le mécanisme qui l’ouvrait. Descendre dans ce lieu la remplis de frissons mais elle devait le faire. Au moins pour Kahina. Elle resta un long moment à prier pour le repos des membres de son clan. Ce clan qu’elle avait détesté toute sa vie. Elle déposa ses vêtements et ses bijoux dans un coin de la grande salle et sortit de la pyramide. Elle marcha jusqu'à la rivière s’installa près du vieux saule pleureur. Kyliam resta jusqu’à la nuit tombée, assise à contemplé son bras gauche. Il était blanc, le sceau n'avait pas résisté au temps. Elle le savait son regard aussi avait changé, il avait sûrement repris sa couleur d'origine. Épuisée, elle finit par s’endormir.


Lorsque le soleil réapparut dans la Forêt Enfouie, il ne restait que des cendres au pied de l’arbre.



Treize ans plus tard Knuckles faisait la connaissance d’un hérisson bleu, aussi rapide que son grand père, et ensembles ils vécurent d'autres aventures.



 Illustration de Kayra que je ne remercierai jamais assez. (http://img10.hostingpics.net/pics/901797Dessins_2.jpg)


Voilà donc après plus de trois ans de travail j'achève enfin cette fic. Je suis heureuse et soulagée d'arriver au bout.

Tous les personnages sont sortis de mon imagination à l'exception de :
Kayra
Hunter
Robotnik, Maria, Gerald, Knuckles et Shadow qui appartiennent à SEGA. Desquels je me suis très largement inspirée.

Je dédie cette fic à ma fille, Jade, née un peu grâce à ce forum et donc grâce à vous. En espérant que cette lecture lui plaira lorsqu'elle sera plus grande.


Remerciements :

Kayra : Parce que tu as toujours été là, sans faillir une seule fois, pour ton aide à la correction de mes pavés et pour les jolies illustrations qui parsèment ce texte.
Rekkua : Pour ta franchise et ton soutiens même dans mes pires moments.
Katos : Parce que j’ai rarement vu lecteur plus acharné. ^^ Et parce qu’il faut être un peu fou pour gueuler dans un CDI !!
Capita : pour tes petits commentaires toujours drôles.
Hunter et Bled merci d’avoir été là jusqu’au bout.
Feurnard dont les précieux conseils m’ont beaucoup aidée et m’ont ouvert les yeux.
Merci à tous ceux qui l’ont lu dans l’ombre. Surtout toi Naomi.
Merci spécial à Fofox pour avoir refait deux fois le niveau pour trouver LA phrase.


Sephyra merci pour ton illustration.

Cette fic était pour moi un essai. Vos commentaires, vos suggestions m’ont apporté exactement ce que j’attendais. Une remise en question qui m’a fait le plus grand bien.




Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Capita le Janvier 12, 2010, 05:41:36 pm
*Te jette un truc à la tête avant la fin*

Citation
-   Notre race c'est éteinte, tu es le dernier.

C'est quoi ça ?! o_o C'est quoi ça c'est quoi ça ! *te martelle la tête avec un oreiller*

Kyliam part d'une façon si... Calme ! Un peu comme son clan, en somme, qui finalement s'est completement gourré sur la nature destructrice des flammes. Et tout se rejoint, avec Legend et puis voilà quoi, blam.

C'est vraiment, enfin ça a été un vrai plaisir de lire Génèse/Origine. Autant y'a eu des petits coups de barre, c'est arrivé jusqu'au bout quand même ! Et ça mérite la place en Best-Of, ça innove quoi.
... Enfin j'sais pas trop quoi dire de plus. Merci d'avoir tenu le coup jusque là, ça fait énormément plaisir, cette fic en lecture. Sérieux, aux autres gens qui passent par là, lisez au moins un morceau... Quoique, en lisant un morceau on s'attache tout de suite.

Voilà <3...


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Katos le Janvier 12, 2010, 09:03:32 pm
Et voila, Origine est fini, bravo pour l'avoir mené jusqu'au bout (et ouais, je suis fou, mais fier de l'être, d'abord =P)

La manière et l'horreur dont Junior découvre son nouveau corps... En même temps, qui aimerais se réveiller avec le avec le physique d'Eggman xD *crève*.

Sinon, c'est vrai que la fin de Kyliam o.o ! Elle se consume dans son sommeil. Et avec un tel calme ! Elle le prend d'une façon tellement étrange... Sayonara, Kyliam.

Et encore Bravo pour avoir mené à terme ta fic o/ ! (je sais, pas très constructif, comme argumentation, mais les lions ne sont pas très fort pour cela. Ce qu'on sait faire, c'est rugir, et paresser au soleil...



Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Kayra le Janvier 13, 2010, 02:08:41 pm
Félicitation pour avoir fini ta fic, Miko-sama ^^ Et merci beaucoup pour ce que tu as dit, dans les remerciements !!

Ca m'a fait bizarre de voir Kenny grand-père. Je sais pas pourquoi, mais alors qu'on pensant que ça s'était passé peut après le dernier chapitre, on découvre que cinquante ans se sont écoulés. Ouah...
Lorsque Junior s'est réveillé, j'ai tout d'abord cru qu'il s'agissait de Shadow. (je sais, je suis tarée >.<). Mais en tout cas c'était merveilleusement bien décrit, maintenant je comprends pourquoi il est si fou !

La mort de Kyli... Ca m'a fait bizarre. Elle semblait si calme... Ca ne la gênait pas de mourir. Et Knux qui est le fils de Kahina (dans ce cas-là c'est le neveu de Pichak !! *Regarde Knuckles avec de gros yeux*) j'ai trouvé ça sympa... Mais c'est trop dommage que les échidnés soient morts ! Même Pichak !!

Tu dis que Knux rencontre un hérisson bleu (Sonic, je présume) aussi rapide que son grand-père (Sélic, n'est-ce pas ?). Tu veux dire, en gros, que Shadow serait l'oncle du hérisson bleu, et Sypria sa grand-mère ? O.O
En tout cas cette fin était vraiment splendide. Vraiment, j'ai adoré. De belle description, de rare fautes d'ortho, et vraiment de beaux sentiments. Je dis chapeau !

Félicitation encore une fois pour ton magnifique travail !!


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Janvier 20, 2010, 05:11:32 pm
Merci à vous trois, vous m'auraient été fidèles jusqu'au bout.


Capita : * esquive de justesse le projectile inconnu *

Katos : Bin oui Kyliam calme c'est étrange non ? On va dire que l'age la rendu plus sage.

Kayra : je te laisse faire tes suppositions seule, je n'ai pas donné de précision pour cela. ^^


Encore merci à tous.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Bledengor le Janvier 22, 2010, 07:39:40 pm
Voilà, cette histoire est finie...
Kayra, je te donne raison, dès que l'on commence à lire on ne peut plus s'arrêter. La première fois, j'avais lu la dizaine de chapitre en 2 jours. Complètement acro à Génèse.WOOW!

En faite Junior est bel est bien Eggman. Ou du moins tu lui as donner son apparence. Vive la folie vengeresse...

Puis, notre métisse qu'on découvre tout à coup aussi âgé, ça fait tout bizarre.

Me demande ce qui a décimé les échidnés, le saurons-nous un jours? Une chose est sur, Chaos n'y est pour rien.

C'est touchant que Kyliam est décidé de garder un oeuf, mais la master emerald avait besoin de son futur gardien. Notre cher bad boy préféré.

Félicitation et ravis d'avoir lue ton beau récit. Riche en émotions et en bouleversement.
Et honnêtement te dis un grand bravo, car tu as eu le courage d'aller jusqu'au bout et c'est déjà un bel exploit.


 
 

 


 
 


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Naomi le Janvier 25, 2010, 02:03:33 pm
Miko, pour calculer et modéliser ton système mobien, j'aurais besoin de plusieurs données :

- quelle est la distance en années lumière de Shon par rapport à notre Soleil,
- le temps de révolution de Sharak autour de Shon en année,
- la durée d'une journée sur Sharak,
- le temps de révolution de Mobius autour de Sharak en jour, mois ou année,
- la durée d'une journée sur Mobius,
- Le temps de révolution autour de Sharak des deux autres lunes,
- Mobius est-elle aussi petite que Mars, Vénus ou Mercure ? Si la densité de l'eau est 1, combien de fois Mobius fait la densité de l'eau (rappel : Terre = 5,5 à cause de son cœur en fer métallique) ?
- Sharak est-elle aussi grosse que Jupiter, Saturne, Uranus ou Neptune ? Si la densité de l'eau est 1, combien de fois Sharak fait la densité de l'eau (rappel : Jupiter = 1,324 à cause de son cœur en hydrogène métallique) ?

Voilà ! j'arrête avec toutes ces petites questions techniques indiscrètes ! :;D:


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: MrWaw le Août 17, 2010, 03:51:30 pm
Bonjour il y a déjà quelques temps que je voulait poster mais j'avais oublier...
Tout d'abord félicitation pour ta fic, les origines c'est une nouvelle vision du passé de sonic que nous avons ici. C'est très agréable et surtout sa fait un changement par rapport aux fics qui reprennent aux temps de sonic et de robotnik. ( mais je critique pas ces fics sont bien aussi  ::): )

J'aurais voulu être présent lorsque tu écrivais cette fic pour pouvoir poster des réponses.
Je te souhaite une bonne continuation, et surtout je t'encourage à persévérer sur cette magnifique voie de l'écriture.


Titre: Re : Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Posté par: Miko le Août 17, 2010, 06:30:00 pm
Hum Merci à vrai dire je n'espérais plus voir quelque chose dans ce topic. Ton post est une surprise. Pendant longtemps l'échec de cette fic m'a fait abandonner l'écriture, je m'y remets doucement avec trois projet en cours mais je ne posterais plus ici. L'essai avec ma dernière fic posté y'a trois semaines est plus que concluant.