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L'Atelier Fan Area => Best of => Discussion démarrée par: Sephyra le Octobre 03, 2008, 09:54:52 am



Titre: [Terminée] Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Octobre 03, 2008, 09:54:52 am
Salut à tous, pour fêter la sortie officielle de Death Note 12 (bah quoi?), je commence dès aujourd'hui à vous poster ma nouvelle fic. Comme certains le savent peut-être déjà, il ne s'agit pas de la suite mais de l'épisode précédant Imaginaire, la fic achevée qui se trouve dans la catégorie "en un seul chapitre".
Pour aller plus vite, en voici le lien :
http://www.planete-sonic.com/forum/index.php/topic,3720.0.html

Donc théoriquement vous pouvez commencer la lecture de la fic générale par où vous voulez, ça doit marcher dans les deux sens. Enfin, je vais faire en sorte du moins que ça marche ainsi...

Trêve de bavardages, voici le début de la première partie ; je vous souhaite une bonne lecture ^^






  Depuis des années, je n'entends presque pas parler du monde extérieur. Je vis enfermée chez moi, m'occupant tant bien que mal, cherchant par tous les moyens à tuer le temps. Ma mère est gentille, et mon père est célèbre ; mais pourquoi est-ce que je n'ai pas le droit de voyager ? "C'est trop dangereux dehors", m'a-t-on rabâché un nombre incalculable de fois. Oui, dangereux... Mais plus le temps passe, plus j'ai l'impression que c'est ici que je mourrai, un jour, dans ma solitude et mon ennui. Quelle différence, après tout ? Je préfère apprendre à connaître le bonheur, le malheur, le plaisir et la souffrance. C'étaient des conceptions que je ne comprenais moi-même pas tout à fait, mais que j'entrevoyais par moments. Pourtant, c'était loin de me suffire. Je voulais sortir de chez moi et contempler le monde ; j'avais quatorze ans et n'avait pas quitté la maison depuis cinq longues années.
  Mon père n'était presque jamais présent. En tant que célèbre héros, le grand Hiéron, ça pouvait se comprendre ; il y avait tant à faire ailleurs... Ma mère et moi restions à la maison lorsqu'elle ne sortait pas à la ville faire les courses. Elle s'arrangeait la plupart du temps pour faire venir ses amies à la maison plutôt que d'aller les voir ; afin que je me sente moins seule. C'était délicat de sa part... mais ce n'étaient pas mes amies. C'étaient les siennes. Elle se contentaient d'un sourire et d'un compliment à mon égard ; puis m'oubliaient pour le restant de la journée. Non, rien ne comblait mon ennui.
  De jour en jour, mon père se faisait de plus en plus absent. L'inquiétude régnait dans la maison ; je le sentais. Ma mère était terrifiée du matin au soir, sans compter ses nuits blanches. Parfois, le soir, de ma chambre entrouverte, je les entendais dans le salon s'enlacer et se chuchoter non pas des mots d'amour, mais certainement des rapports de terribles événements... puis mon père repartait, et le silence retombait.
  Ma mère avait toujours su pleurer sans bruit.
  Et puis le drame est arrivé. Les sept Héros, assassinés par quelque créature mystérieuse... Comment cela pouvait-il être possible ? Bien entendu, je n'en ai entendu parler qu'après un bout de temps... Un sacré bout de temps même ; je devais être la dernière au courant... Et aujourd'hui, je ne vois qu'un seul point positif à tout ce que j'ai vécu par la suite : je ne me suis jamais plus ennuyée depuis.


TERRES DE RÊVE
http://img372.imageshack.us/my.php?image=dessinstdervesanstitreiz8.jpg


PREMIÈRE PARTIE : Le tombeau de glace




   La nuit était tombée sur la plaine, seule la pleine lune lui offrait un peu de lumière. En ces jours funestes, plus personne ne mettait les pieds dehors quand venait le soir ; sauf ceux que tout Mobius considérait comme de grands Héros. Ils étaient là, tous les sept, réunis dans cette lande vaste et silencieuse, avec pour seule odeur celle du vent qui avait voyagé à travers le monde.
  Un jeune lycaon ôta son calumet de sa bouche, se leva du rocher où il était assis depuis une heure maintenant, et marcha calmement en direction des Héros qui s'étaient assis en cercle, près d'un arbre solitaire. Un hérisson de couleur ocre, presque dorée, aux yeux d'émeraude se retourna et s'adressa à lui :
- Aokura, nous n'avions pas terminé cette discussion.
  L'intéressé poussa un soupir :
- Je vous écoute murmurer depuis trois plombes, j'en ai marre... rétorqua-t-il en prenant une bouffée de fumée, et en la recrachant dans l'air frais. Dis, Hiéron, tu veux pas m'expliquer clairement ce que tu attends de moi, plutôt ?
  Hiéron détourna le regard, sous celui de ses six compères. C'était à peine si l'on distinguait leur visage, assombri par les ténèbres de la nuit. La réunion qu'ils avaient faite d'urgence devait être d'une grande importance certes, mais selon Aokura, ce n'était pas une raison pour le laisser poireauter pendant tout ce temps. Le grand Hiéron lui-même avait-il bien une mission à lui confier ; oui ou non ?
- C'est à propos de Nahru, avoua finalement le hérisson. Je vais avoir besoin que tu veilles sur elle.
- Vraiment ? soupira Aokura, visiblement peu enthousiaste et surtout déçu.
- Et puis, arrêtes de fumer, à ton âge ce n'est pas raisonnable.
- Aokura, c'est une mission de la plus haute importance, contrairement à ce que tu crois, reprit avec autorité une échidnée rouge aux longs cheveux de la même couleur, et qui portait de petites lunettes rectangulaires. Nous... non, tout Mobius est en danger.
- Comment ça ? répliqua le lycaon apparemment peu convaincu.
  Il avait enfin pu se mêler à la conversation. Cependant, après coup, il s'était dit qu'il aurait peut-être mieux fait de ne rien apprendre. Ce n'était pas un danger banal que craignaient les sept Héros ; ils parlaient de créatures abyssales, de monstres infernaux qui referaient surface sous peu... C'était synonyme d'ennuis, pour lui. Et ça, il n'en voulait pas.
- Les dernières Hydres ne pourront pas nous aider ? demanda alors un renard d'un roux terne, aux yeux noirs.
- Je crains que non... personne à part nous n'est fermement convaincu qu'elles existent, premièrement, répondit un échidné gris aux yeux noisette ; visiblement le plus âgé des Héros. Nous tous savons bien qu'elles ne sont pas des légendes ; mais elle ne m'inspirent pas confiance pour autant. Et puis, autant vous le dire franchement...
  Il se baissa vers ses amis et continua en murmurant, si bien qu'Aokura dut se pencher en avant pour pouvoir entendre :
- ...je crois même que les Hydres vont être ce nouveau danger.

  "Aokura... veilleras-tu sur Nahru ? 
- Si c'est toi qui me le demandes... et puis, je suppose que je n'ai pas le choix..."
  Le silence était retombé dans la plaine. Aokura était seul, assis sur son rocher. Le vent soufflait dans le feuillage de l'arbre solitaire. Il prit une bouffée de fumée, et la recracha dans l'air frais.

  Le sommeil la quittait peu à peu. Sans ouvrir les yeux, elle rassembla ses pensées et ses souvenirs. Elle en avait bien besoin : que s'était-il passé avant qu'elle ne s'endorme ? Le verre d'eau que lui avait apporté sa mère, avant qu'elle n'aille au lit, avait eu un goût légèrement différent... Un somnifère ? Pourquoi ? Elle se souvint également d'avoir entendu une voix étrangère dans le salon. Oui... quelqu'un avait sonné, juste avant qu'elle ne sombre dans l'inconscience. Sa mère allait bientôt lui donner quelques explications ; il se suffisait d'ouvrir les yeux, se lever et lui poser la question...
  Nahru ouvrit les yeux. Mais elle ne vit pas le plafond de sa chambre ; elle vit le ciel. Des nuages qui flottaient, légers et blancs comme du coton ; avec quelques oiseaux qui voletaient dans l'air du matin. Le soleil, visiblement, venait à peine de se lever ; sur les brins d'herbe qui l'entouraient, elle pouvait encore distinguer quelques gouttes de rosée. Elle se redressa subitement, sortant à moitié de son sac de couchage, et jeta des regards surpris autour d'elle.
- Enfin tu te réveilles... tu m'as fait poireauter trois plombes...
  Un lycaon était assis sur un rocher voisin. Il aspira le contenu de son calumet, et le recracha sous la forme d'un nuage de fumée blanche. Abasourdie, elle le contempla de la tête aux pieds. Mais il était vêtu de vêtements amples, qui masquaient parfaitement la moindre de ses formes. Une cape rouge, longue jusqu'à ses bottes noires, un haut blanc ample et de multiples ceintures auxquelles étaient attachées diverses pochettes et bricoles, et un pantalon large indigo. C'était un canidé, on le voyait à son museau blanc ; un lycaon ocre. Le bout de ses longues oreilles rayées était noir, tout comme l'extrémité de sa queue. Il avait de très longs cheveux blancs, vraiment d'une longueur à peine croyable, attachés par trois anneaux. Ses yeux étaient d'un bleu clair, et son regard perçant ; et même si le fait de fumer lui donnait l'air âgé, il était visiblement bien jeune. Il devait avoir vingt ans tout au plus. Elle remarqua également, sur son oeil gauche, deux sortes de marques noires ; l'une en forme de griffe qui partait de son arcade jusqu'à sa joue, et l'autre, juste derrière la première, lui avait seulement teinté l'arcade.
  Soudainement, perdant son calme, il se leva d'un bond, rangea son calumet et s'exclama à Nahru :
- Allez, debout maintenant ! T'étais pas légère tu sais, t'as pas envie que je te porte encore, rassure-moi ? Tu sais, les régimes ça existe...
  Nahru resta muette d'étonnement. Il lui fallut quelques secondes pour rassembler : son analyse de la situation, ce qu'elle put en tirer, la réalisation de ce qu'elle venait d'entendre à son égard, et -surtout- ce qu'elle aurait volontiers répliqué si elle ne s'était pas trouvée dans cette situation fraîchement analysée. Alors, sans trouver d'autres mots, après son analyse partielle qui néanmoins lui avait suffi, à elle, elle cria à l'inconnu :
- Non mais je rêve ? Comment vous avez osé me kidnapper ?! SALE VOYEUR !!
- Quoi ?! Tu te fous de moi, sale gamine ?! Te prends pas pour ce que t'es pas, sinon ça va mal se terminer -pour toi j'entends !
  La suite de leur conversation fut tout aussi explosive, mais il n'y eut aucun blessé. Sauf peut-être le sac de couchage de Nahru qui s'était pris un coup ou deux, et sa chevelure marron encore plus en pagaille qu'au moment de son réveil. Elle n'arrivait pas à croire qu'on la traite ainsi. Elle, la fille de Hiéron ! Si son père l'apprenait... A vrai dire, elle ne lui ressemblait pas tellement ; elle avait presque tout pris de sa mère. Sa fourrure courte était marron, comme ses yeux pétillants de malice. L'extrémité de ses oreilles, et les pointes de ses cheveux étaient noirs. Elle était vêtue de sa tenue favorite, en cet instant... qui n'était pas celle dans laquelle elle s'était assoupie. Une robe blanche et noire en lambeaux, lacée de travers sur sa poitrine, avec des bottes blanches et une unique rayure noire au centre. Elle portait des mitaines pareillement assorties à sa tenue, avec des petites griffes d'ultime défense sur la main droite, ainsi qu'un raz-du-cou qui était un ruban noir, auquel étaient attachées deux plumes de la même couleur. Elle avait également un tatouage noir sur la paupière droite, qui faisait penser à la vie d'une larme. Naître, glisser, tomber puis mourir.
  Avec toute la mauvaise volonté possible, elle enroula son sac de couchage à la va-vite et consentit à suivre l'inconnu. D'abord, parce qu'elle risquait de se perdre dans cette plaine interminable sinon ; et puis aussi parce que ce lycaon mal élevé lui devait des explications. Et qu'elle ne le lâcherait pas avant de les avoir eues.
  Mais, au fur et à mesure de sa marche, elle se détendit. C'est vrai que cet individu l'avait tellement énervée qu'elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle était vraiment dehors. Là, de l'autre côté des murs de sa chambre ; sous le ciel qui ne connaissait aucune limite, le vol des oiseaux qui chantaient tous les jours, les nuages aussi libres que l'air. Et tout autour d'elle, des étendues d'herbe incroyablement vastes, quelques rochers éparpillés, un arbre ou deux. A sa gauche, l'horizon, et le soleil qui commençait à peine à prendre de la hauteur ; mais qui dardait déjà ses rayons à la chaleur bienveillante. A sa droite, il y avait quelques montagnes, très loin, si hautes, les seules à connaître le Ciel, les seules à rencontrer les nuages.
  L'émerveillement lui fit totalement oublier sa mauvaise humeur. Elle avait maintenant l'impression de flotter elle aussi, légère comme ce coton blanc qui ne l'attendait jamais, et s'en allait planer au gré du vent. Elle aussi, elle était devenue le vent. Plus légère que les plumes abandonnées d'un rapace fier, si légère que le vent pourrait l'emporter jusqu'aux étoiles. Ces étoiles qu'elle avait assez de contempler par-delà la vitre de sa chambre. Mais elle avait le sentiment que c'était terminé, maintenant qu'elle était dehors avec cet inconnu. Peut-être avait-elle été enlevée ; mais cela lui importait peu. Au moins, elle aurait vu l'extérieur ainsi. Et puis, plus elle y pensait, plus elle se disait que sa mère lui avait réellement donné un somnifère. Donc, elle tenait à ce que Nahru s'en aille avec ce lycaon. Ca faisait sûrement partie du plan. D'un plan quelconque, dont elle ignorait absolument tout. Et elle en avait assez qu'on la traite comme une gamine irresponsable ; pourquoi n'avait-elle pas le droit de tout savoir, elle aussi ?
- Dites, Monsieur... vous êtes qui ?
- T'occupe, et pas de "monsieur".
- Mais... je veux juste savoir votre nom, Super-sayen !
- Quoi ? Comment tu m'as appelé, là ? fit le lycaon en tournant brusquement la tête vers elle, faisant voler sa tresse de cheveux blancs.
- Vous avez la même coupe qu'eux, se justifia Nahru. Enfin, en un peu moins redressé, c'est vrai... Et puis honnêtement, je préfère vos cheveux à vous. Ils sont plus jolis, ça se voit tout de suite. Mais vous devriez les couper un peu, vous croyez pas ? On va vous prendre pour une fille si vous les gardez longs jusqu'à vos genoux...
- Je t'ai pas demandé ton avis, et arrête avec ce surnom stupide. Vu ? Allez, on marche. Il reste du chemin, aboya l'individu en reprenant la route à grandes enjambées.
- Pardon, pardon... répondit aimablement Nahru en reprenant elle aussi la marche avec entrain. Mais alors dites, c'est quoi, votre nom ?
- Peu importe. Avance.
- Mais... pourquoi vous voulez pas me dire votre vrai nom ?
- Parce que c'est sans importance. Allez, marche.
- Juste votre prénom alors !
- J'ai dit non.
- Mais comment je vous appelle alors ?
- Si tu voulais bien te taire, la question ne se poserait pas.
  Nahru allait répliquer mais sa ravisa. Un point pour lui... mais elle était quand même en droit de se poser des questions, non ? Cet individu n'était donc pas capable de se mettre à sa place pour comprendre qu'elle était perdue, en cet instant ? Elle s'était endormie chez elle et réveillée dans une plaine interminable, loin de sa mère ou de toute autre connaissance, mais en revanche en l'aimable compagnie d'un lycaon grincheux aux cheveux blancs et dont le regard fichait la trouille. Cela, estimait Nahru, méritait tout de même une justification ou deux...
- Je sais ! s'exclama-t-elle après deux minutes de silence. Vous me donnez votre prénom, en échange je vous donne le mien !
- Je m'en fiche, je le connais déjà le tien, répliqua le lycaon.
- Ah... ah oui ?! réagit la hérissonne, incrédule. Alors, quel est-il ?
  L'individu se stoppa et se retourna lentement vers elle. Surprise, Nahru s'arrêta. Il la fixa pendant quelques secondes, la pétrifiant de son regard perçant. Pour une fois, songeait la hérissonne, il semblait vraiment calme, et en pleine réflexion. Son intelligence devait être vraiment développée, songeait-elle ; c'en était lisible dans ses yeux azur.
- Tu es Nahru, fille unique du héros Hiéron, déclara-t-il alors. Celle qui n'avait pas quitté sa maison depuis plus de cinq ans.
  Nahru resta muette d'étonnement tandis que le lycaon reprenait la route, persuadé d'avoir enfin réussi à la faire taire. Mais au lieu de ça, elle poussa un cri de surprise, le rattrapa à petits pas ; et courant à moitié pour le suivre de très près, elle lui souffla :
- Mais alors, mais alors... Si vous savez tout ça, ça veut dire qu'il y a eu préméditation, pas vrai ? J'en étais sûre ; enlèvement de la fille d'un Héros avec préméditation en plus. Vous êtes cuit !
  Et elle se remit à lui parler d'enlèvement avec ou sans préméditation, lui déballant l'étendue de son savoir, lui faisant part de son point de vue -dont il se serait volontiers passé- et ce tout en trottinant derrière lui. Ca l'exaspérait au plus haut point, mais il ne devait pas oublier sa promesse. Et il avait beau être parfois grincheux, fuir toutes les responsabilités possible et être un tantinet égoïste, il n'avait qu'une parole. Au moins ça de bien, penseraient certaines...
- Regarde, Nahru, dit-il alors pour interrompre son moulin à paroles ambulant.
- ...parce que v... Quoi ?
  Le lycaon lui désigna une zone loin devant eux ; ils apercevaient une masse sombre au beau milieu de cette immense lande. Un petit village, où ils pourraient enfin faire une halte.
- Purée, c'est encore loin... se plaignit Nahru.
- Raison de plus pour ne pas traîner, renchérit le lycaon. Allez, avance.
- Mais... Mr. le Super-sayen ! répliqua la hérissonne, dont les jambes fatiguaient déjà.
- Et arrête avec ce surnom débile.
- Mais ! Si vous me disiez votre nom, aussi...
- J'ai dit non.
- Je veux connaître le nom de mon ravisseur !
- Ravi... quoi?
- Vous m'avez enlevée, Mr. le Super-sayen !
- Encore ce surnom de...
- Allez, dites-moi la première syllabe !
- Non !
- La première lettre ?
- Tu vas la boucler, oui ?!
- Mais dites, pourquoi vous m'avez enlevée au juste ? Pour l'argent ? Ah, j'y suis, vous voulez une rançon non ?
- Pas du tout.
- Alors pourquoi ? Vous voulez ma mort ?!
- A priori non, mais en fin de compte c'est peut-être pas une si mauvaise idée...
- Et la raison de départ, alors ?
- ...
- Mais encore ?...
  Le lycaon ne parla plus jusqu'à leur arrivée à la ville. Bonne stratégie : après deux minutes de menaces verbales pour qu'il réponde à son "otage", celle-ci avait finalement battu en retraite et l'avait suivi en traînant des pieds, son sac de couchage sous le bras. Ce sac de couchage, d'ailleurs, venait de chez elle. Elle ne s'en était pas servie depuis qu'elle n'avait plus le droit de sortir, mais ne l'avait pas oublié. Il était sobre, d'un rouge sombre et blanc à l'intérieur. Mais il sentait l'extérieur. Il avait toujours eu cette odeur, cette fraîcheur, cette pureté du vent. Quelque part, il était pour Nahru l'un de ses plus précieux biens. Même si à priori, ce n'était qu'un simple sac de couchage... avec lequel elle avait campé, avec toute sa famille... son père et sa mère, sous les étoiles... à une époque révolue, une époque qu'elle regrettait autant que possible.




Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Hunter le Octobre 03, 2008, 10:39:07 am
OMG !

On peut dire que ça promet. J'aime beaucoup, de superbes descriptions, des personnages pour le moins ... Disons, peu communs. On retrouve déjà Nahru. Enfin, elle est pas censée être gelée, dans Imaginaire ? Ptêtre bien. J'ai la mémoire un peu naze.

En tout cas, ça donne vraiment envie. Il me tarde de voir la suite.

Et, comme toujours, je suis là en premier. ^^

*se met à couvert derrière une rangée de types en armure*


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Maëva le Octobre 03, 2008, 11:03:09 am
On retrouve déjà Nahru. Enfin, elle est pas censée être gelée, dans Imaginaire ? Ptêtre bien. J'ai la mémoire un peu naze.
Si j'ai bien suivi ça se passe avant Imaginaire mais question du temps, c'est beaucoup avant Imaginaire? Nahru a le même âge que Sephyra à la base c'est ça? (pour me resituer, chuis un peu perdue)
En tout cas, c'est sûr que ça fait envie de lire la suite.

Et, comme toujours, je suis là en premier. ^^

*se met à couvert derrière une rangée de types en armure*

Ouais mais je m'en fous ^^
*balance une grosse bombe sur le groupe en armure*
Et voilà :P


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Octobre 03, 2008, 11:42:07 am
Quelle célérité, Hunter ! Et en effet, comme l'a bien dit Maëva, cela se passe bien avant Imaginaire, donc pas de glaçon, encore. Ca va venir.
Pour Maëva : tu devrais pouvoir situer cet épisode par rapport à Imaginaire au fil de la lecture ; mais précisément, ça se déroule environ trois ans avant l'arrivée de Caela sur Mobius. Seph a donc 13 ans et Nahru, 14.

Et puis j'ai oublié de vous demander un dernier truc... vu que certains commenceront peut-être par lire cette fic avant d'attaquer Imaginaire, je dois vous prier de ne pas spoiler ouvertement sur ce topic. Rejoignons tous la ligue pour le Suspense dans les Fics... Merci ^^

Bref, merci à vous deux ^^ la suite est pour très bientôt.


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Mad-chan le Octobre 03, 2008, 04:15:16 pm
Noonnn ! Mad-chan est encore dernière ! C'est pas juste ! T^T *Court vers Maëva et l'aide à achever les méchants.* Et Dark Hunter toujours premier ! >o<

Enfin... Le début de cette fic est magnifique ! Les descriptions, comme toujours, sont magnifiques... J'ai l'impression d'être à la place de l'héroïne en lisant l'histoire !

Bref,... Je te souhaite bonne chance pour la suite, Sephyra-san !




Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sonic vs Knuckles le Octobre 03, 2008, 04:35:28 pm
Youpi ! Une autre histoire by Sephyra ! Zut, dernière...Hunter, tu ne tiens plus à ta vie...

J'aime beaucoup le scénario, et le moment où Nahru demande le nom de son ravisseur compagnon (Super Saiyen \O/ !) Ta description est au point, y a rien à dire, et je suis sure que tes persos sont cool ( niveau moral et physique ).

Alors euh j'te dis bonne chance pour la suite.


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: -VaNillE- le Octobre 03, 2008, 05:19:58 pm
Bon.

J'avoue.

J'ai trolaflemme de commencer à lire Imaginaire.



Mais cette histoire commence bien. Ouais, ça me plaît. Et puis, t'es une pro en écriture, on se croirait devant un travail d'auteur. 'fin, c'en est un. Le papier du livre en moins.

Nan vraiment, j'vais la lire cette fic. Et peut-être commencer Imaginaire.


Bonne chance.


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Katia le Octobre 03, 2008, 05:52:45 pm
C'est vrai ça promet, j'avais aimé Imaginaire alors pourquoi ne pas aimer cette fic.

Le début est développé, aggréable à lire, pas de fautes.

Bref, ça à l'air bien! J'ai hâte de lire la suite!


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Octobre 03, 2008, 07:10:15 pm
°A°

Arrive en trombe devant le topic, ouvre, rampe, referme en écrasant un doigt de mante religieuse géante.

J'vais me plaindre à Gérard. Gérard c'est la sauterelle verte que j'ai trouvé sur la rambarde de la cour du lycée, super sauterelle, très sympa, je lui ai fait son bapteme de l'air et elle est retombé sur le préau comme une fleur, je suis contente il est toujours vivant \o/
/me s'égare

Punaise, pas moyen de me co aujourd'hui, j'ai eu du mal, à braver les interdits... Pour un début, c'est un début. Première fan de Mr. Super-Sayen ! \o/


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Octobre 04, 2008, 11:45:41 am
Waouh ! C'est génial ! J'adore Narhu. J'adore son caractère, et, même si c'est une robe, l'habit qu'elle porte. Blanc et noir... J'adore le blanc ! En fait, j'ai tout aimé ! Tes descriptions sont génial. J'adore aussi son surnom... Super-sayen ! ^^
J'adore cette fic. En fait, tu écris aussi bien que tu dessines ! ^^
Quant au erreurs, j'en ai pas vu. C'est aussi ce qui fait la perfection du chapitre.
En tout cas, pauvre Narhu... Ca doit être dur de ne pas sortir pendant cinq ans... Ses parents son trop dur avec elle !
Bref, j'ai tout adoré, tes descriptions, tes dialogues marrants... Continue comme ça ! C'est génial !
Bon courage pour la suite ! Je suis pressée de voir le prochains chapitre !!!


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Octobre 04, 2008, 03:25:33 pm
Bonjour tout le monde x3
Un grand merci pour tous vos commentaires qui me touchent vraiment ! Je vois que le Super-Sayen n'a pas été sans vous plaire ^^ Pour la peine, je vais officiellement fonder son fan-club.
- FAN CLUB DU SUPER-SAYEN TROP BEAU TROP GRAND -
Fan n°1 : Capita
Fan n°2 : ......
.....
Dépêchez-vous de vous inscrire !
Bon et sinon, voici un dessin de Nahru :
http://img501.imageshack.us/img501/8748/dessinsnahruthehedgehogvr4.jpg
Qui figure aussi sur ma galerie de fan arts et donc que certains d'entre vous doivent déjà connaître. Je vous passerai un dessin du Super-Sayen un peu plus tard ^^

Suite sous peu, un grand merci à Kayra pour avoir autant argumenté. Et pis *câlin à Capita* quand même, parce que je suis contente de la voir ici x3


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Mad-chan le Octobre 04, 2008, 06:11:29 pm
J'suis la fan du super Sayen n°2 ! >o<

Nahru est toujours aussi belle. Je l'avais dit sur la ta gallery, je crois... Mais bon, je te dis quand même, au cas ou tu l'aurais oublier ! Et Super-Sayen... Il est plus beau dans les descriptions ? J'ai hâte de le voir ! Si il est plus beau que Shadow, je tombe dans les vapes... J'aurais un nouveau chéri ! °w°

Allez, bonne chance pour la suite, Sephyra-san ! *Voit Kayra-san dans la fic, alors lui fait un câlinou.*


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Octobre 05, 2008, 11:39:56 am
*Fais aussi un câlinou a Mad-chan*
*Regarde le message de la Déesse du Coloriage et voit "un grand merci à Kayra"*
Nya ! ^^ Merci à toi !
J'adore Narhu ! En fait, elle me ferait presque penser à Kayra (ma perso) mais c'est peut être parce qu'elle a la même couleur qu'elle.
Enfin, j'adore ! Je suis pressée de voir le prochain chapitre ! Mais j'hésite à rentrer dans le fan-club de Super-sayen... Bah, et puis, j'y vais !
*S'inscrit en tant que fan de Super-sayen n°3*
Voilà ! J'espère qu'il est mignon !
Allez, ze suis pressée de voir la suite !
Bon courage !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Octobre 05, 2008, 05:40:39 pm
Je vous montrerai le Super-Sayen un peu plus tard ^^
Continuez à vous inscrire au fan-club ! Bonne lecture !




  Enfin, les petites maisons du village étaient à portée. Nahru et son "ravisseur" passèrent sous un portillon qui portaient les inscriptions : "Bienvenue à Sya". Nahru était toute émerveillée en s'avançant dans la rue principale, croisant d'autres mobiens, nombre de visages uniques. Des hérissons, des échidnés, des porcs-épics, des chats... tant de races qu'elle découvrait à peine dans certains cas, sans compter celles qu'elle ne reconnaissait pas. Il n'y avait pas énormément de monde, mais c'était suffisant pour ravir la petite hérissonne. Elle croisa des mobiens de tout âge, et contempla les façades des jolies maisons. Il y avait des magasins, des auberges, des bijouteries, et une crêperie qui lui donna faim. Elle contempla chaque détail, chaque brique, décoration, analysa chaque couleur et cita son nom dans sa tête ; et, au sol, s'amusait à sauter sur les dalles de couleur pour éviter les blanches. Elle avait peut-être quatorze ans déjà, elle avait complètement conservé son âme d'enfant.
- Reste près de moi, ordonna soudainement le lycaon tandis que de plus en plus de gens circulaient.
  Surprise par cette voix qu'elle avait presque oubliée, égarée dans son petit monde, elle rattrapa le lycaon en trottinant -et toujours en esquivant les dalles blanches. Il y eut de plus en plus de personnes dans la rue, panier ou journal à la main, et un joyeux brouhaha grimpa dans l'air. La foule s'agrandissait au fur et à mesure qu'ils progressaient dans la vaste rue. Et bientôt, ils purent distinguer des étals avec leurs marchands qui attiraient les acheteurs, vantant la qualité de leurs produits. Du poisson, de la charcuterie, du fromage... tout une vague d'odeurs se mit à chatouiller les narines de Nahru. Emerveillée, elle regarda les étals les uns après les autres, cherchant tous les produits qui lui faisaient envie. Elle vit même un petit souriceau réclamer des petits cubes de fromage à sa mère. Attendrie, elle resta en place un moment pour les regarder se chamailler, et se souvint alors de l'image de sa mère à elle. S'inquiétait-elle de sa santé, d'où elle pouvait bien se trouver ? Alors que la foule recommençait à la bousculer, elle sentit soudain une main saisir son bras et l'obligeant à accélérer le pas. De nouveau, elle reprit son escapade au sein de la foule joyeuse.
  Nahru et son compagnon de voyage s'étaient bien éloignés du marché, lorsque ce dernier consentit à relâcher enfin le bras de la hérissonne. Celle-ci se le massa ensuite, qualifiant intérieurement le lycaon de brute insensible. Il n'avait dut prendre aucun plaisir au marché, à tous les coups. Savait-il s'amuser, au moins ?
  Puisqu'il marchait quelques mètres devant et que peu de personnes circulaient à leurs côtés à présent, Nahru ralentit un peu, et regarda défiler les ruelles et les maisons à sa droite. Elle se mit à penser à sa mère, de nouveau. Ce marché... elle aurait pu y passer le reste de sa journée. Avec tous ces gens inconnus, ces odeurs, ces couleurs, ces visages... toute cette diversité qui avait quitté son esprit, en cinq ans. Elle avait tellement envie d'oublier ce lycaon, de serrer son sac de couchage contre sa poitrine, et d'aller sauter de joie jusqu'à ces personnes qui avaient une vie, une vraie, elles. Celles qui voyaient le soleil tous les jours, pouvaient contempler le Ciel, et pas seulement par-delà le verre de leurs fenêtres. Ce verre si froid, cette barrière qui l'avait privée de liberté... Elle respira profondément l'air frais. Le vent lui apporta encore quelques odeurs du marché, comme pour la tenter à nouveau. Mais elle était sage au fond d'elle. Et malgré son enthousiasme devant tant de vie, vie qu'elle avait tant attendue, elle se dit qu'elle avait encore des choses à faire avant de pouvoir s'amuser. Il lui fallait apprendre ce qu'elle faisait ici, connaître enfin ce lycaon si grincheux malgré son âge, et puis enfin, avoir des nouvelles de ses parents. Elle se dit que c'était sûrement lié au statut de son père... Puisque dès qu'on lui réservait un traitement étrange, comme l'empêcher de respirer l'air extérieur pendant des années, c'était lié à son père, encore, toujours...

  Le lycaon s'arrêta. Derrière lui, Nahru traînait. Il attendrait qu'elle le rattrape... Il tourna la tête vers la droite, et regarda deux porcs-épics discuter. L'un d'eux tenait un journal et semblait vouloir à tout prix que son compagnon lise un article précis. Curieux, le lycaon écouta la conversation, tendant ses oreilles fourrées.
- Regarde, je te dis ! s'exclama celui qui tenait le journal. Certain que ce ne sont pas des mensonges, ça a bien fait la une !
- C'est l'édition de ce matin... ils viennent à peine de la mettre en vente ?
- Je suis le premier à l'avoir eue apparemment! Tout Mobius va être miné en apprenant ça... C'est... c'est vraiment horrible !
- Quoi ? Ils disent que les Héros sont...
- Ca ne va pas, Mr. le Super-sayen ?
  Le lycaon sursauta ; il n'avait pas entendu la hérissonne se rapprocher.
- Viens, dépêche-toi ! cria-t-il alors en la saisissant à nouveau par le bras et en la faisant courir.
- Quoi ?! Mais qu'est-ce que...
  Non, il n'avait pas entendu la hérissonne se rapprocher.
  Il n'avait pas pu l'entendre. Impossible.
  Pas après avoir entendu ce dont traitait ce maudit journal.

  L'hôtel Sya était une grande auberge du village, plus luxueuse que les autres tout en restant modeste. Il était surtout utile aux rares voyageurs ; donc il fut facile pour le lycaon de trouver une chambre libre avec deux lits séparés. A peine la porte claquée, après avoir couru pour rejoindre la chambre et avant ça l'établissement, Nahru jeta son sac de couchage dans un coin, furieuse, tandis que le lycaon se laissait tomber sur l'un des lits de bois.
- Mais ça va pas, la tête ?! s'exclama la hérissonne, visiblement mécontente de cette course brusque et injustifiée. J'ai failli faire une attaque ! Et mon bras, il va falloir l'amputer, là!
  Elle se massa à nouveau son membre meurtri, et examina la chambre en se mordant la lèvre. Elle était petite, carrée, avec une petite salle de bain sur la droite en entrant. Les murs étaient blanc cassé, avec un cadre d'un paysage entre les deux lits aux montants de bois. Au sol, il y avait une fine moquette pourpre, un portemanteau derrière la porte rouge fraîchement claquée, des tables de chevet avec une petite lampe aux côtés des lits, une grande lampe au plafond et une fenêtre au fond. Les petits rideaux magenta semblaient si fins qu'ils ne devaient pas beaucoup protéger de la lumière, songeait-elle.
  Le lycaon s'était emparé d'un journal en lançant une pièce au vendeur, dans la rue juste devant l'hôtel, et avait veillé à ce que Nahru ne puisse pas lire la une. Il s'était précipité pour que les bruits s'étouffent... la nouvelle allait faire du bruit, pour sûr... Combien de temps allait-il pouvoir garder le secret ? Dans ses mains, le journal tremblait, tandis que dans des lettres grasses s'affichaient le titre principal : "Les sept Héros retrouvés morts près d'Elantis !!"
- Hiéron... ce n'était pas une plaisanterie... songea le lycaon avec douleur. Et cet article non plus... Tu es vraiment... 
  Vexée que son "joyeux" camarade refuse obstinément de répondre à ses sarcasmes et plaintes multiples, Nahru s'approcha de lui et tenta de lire par dessus son épaule en maugréant un petit : "Qu'est-ce que vous r..."
  Mais elle n'eut pas le temps d'en dire plus. Lui hurlant de ne pas s'approcher du journal, le lycaon se leva d'un bond et lança les feuilles fines qui retombèrent éparpillées sur son lit. Nahru avait reculé précipitamment, terrifiée par ces yeux azur qui s'étaient mis à fusiller les siens. Son coeur battant à tout rompre, aucun sarcasme à lancer ne vint à son esprit, cette fois. Elle ne put que rester immobile, pétrifiée, tandis que le lycaon reprenait son souffle, le visage crispé par de la colère semblait-il mais aussi, et surtout, une immense, intolérable tristesse.
  Et puis, soudainement, le lycaon retomba assis sur son lit, les yeux grands ouverts, et se cachant bientôt le visage d'une main, il murmura :
- Je... je suis désolé. Pardon.
- Vous... vous êtes sur les nerfs... ça ne va pas ? questionna Nahru, encore légèrement tremblante.
  Le lycaon ramassa les feuilles de journal et les rassembla, les plia puis les rangea à l'intérieur de ses vêtements amples. Puis il se releva, et marcha en direction de la fenêtre. Il l'ouvrit, sortit son calumet, et se remit à fumer.
- Ne quittes plus cette chambre pour le restant de la journée, ordonna-t-il.
  Nahru ouvrit la bouche pour répliquer, mais là encore, elle ne trouva aucun mot.
  Ils ne parlèrent plus de toute la soirée.

  Nahru se glissa sous ses couvertures, après avoir enfilé une chemise de nuit que le lycaon était allé lui trouver en vitesse, dans une petite boutique de la ville. Simple, d'un vert d'eau, elle avait une odeur discrète de pomme. La hérissonne tourna le dos au lycaon qui s'était allongé lui aussi, et ferma les yeux. Mais elle restait très tourmentée par cette journée particulière. Elle était allongée dans un lit qui n'était pas le sien. Elle portait un vêtement qu'elle n'avait jamais vu auparavant, partageait sa chambre avec un parfait inconnu. Et puis, il y avait ce journal... Racontait-il quelque chose qu'il ne lui fallait apprendre en aucun cas ? Mais comment le monde extérieur pouvait-il la concerner, elle, qui n'avait pas quitté sa maison depuis cinq ans?...
  Elle mit deux heures à s'endormir pour de bon, dans le silence de la petite chambre, en cette nuit obscure. La lune était cachée par les nuages gris.
  Son coeur aussi.

  Lorsqu'elle se réveilla, les rayons de soleil traversaient sans mal les petits rideaux magenta. Son visage arrosé par la lumière, Nahru rouvrit les yeux et les cacha aussitôt après avec son bras. Elle se redressa péniblement, encore un peu endormie. Elle se souvint alors de la veille, son court voyage jusqu'à Sya où elle séjournait toujours... avec cet individu. Elle tourna la tête à droite. Le lit de ce dernier était vide. Et apparemment, il avait pris tous ses vêtements avec lui, y compris sa cape. La porte de la salle de bain étant entrouverte, sans personne à l'intérieur, il était certainement sorti quelque part. Serait-il descendu petit déjeuner sans elle ?
  Maugréant quelque sarcasme au lycaon qui malheureusement n'était pas là pour l'entendre, elle sortit de son lit, et sans le refaire, enfila rapidement ses vêtements. Elle passa rapidement à la salle de bain pour passer un coup de brosse dans sa chevelure et se mettre un peu d'eau sur le visage, puis elle se dirigea hâtivement vers la porte. Hors de question que cet individu continue à la laisser tomber sans prévenir. Elle mit sa main sur la poignée, la tourna, tira... la porte résista. Elle mit ses deux mains dans la tâche : même résultat. Elle avait été enfermée à clef et n'avait aucun moyen d'ouvrir de l'intérieur pour se libérer.
- Mais quel fils de...
  Furieuse, à nouveau très inspirée au niveau des sarcasmes, elle marcha jusqu'à la fenêtre, l'ouvrit en grand et jeta son visage à l'extérieur. Le vent se rua alors sur elle et tenta d'emporter sa chevelure dans son long voyage. Nahru se calma subitement en observant les toits des maisons alentour. Elle apercevait un bout de la rue principale de la ville, où il y avait eu le marché la veille. Elle vit des gens et des couleurs circuler, à nouveau. A un moment, elle réfléchit à un moyen de sortir en passant par la fenêtre ; mais se ravisa rapidement. Son compagnon de voyage pourrait certainement s'énerver si jamais elle quittait la chambre où il l'avait enfermée volontairement... C'est alors qu'un sourire grimpa jusqu'à ses oreilles, et elle eut un petit rire. Elle allait lui faire une sale blague, pour la peine. Après, il pourrait la traiter de gamine immature et de tout ce qu'il voudrait d'autre, peu lui importait.
  Elle courut dans la salle de bain, et remit la porte en entrouverte, de sorte à ce que le lycaon ne puisse se rendre compte qu'elle y avait pénétré. Puis elle se faufila dans la baignoire et s'accroupit, bien dissimulée par le rideau bleu nuit. Elle serra ses genoux et les colla à son museau, puis attendit, pouffant de rire. Ca allait sûrement être long, mais tant pis : elle avait vraiment trop envie de le faire. L'heure de sa revanche sonnait déjà.

  Elle attendit une demi-heure environ avant que le lycaon ne soit de retour. C'était encore moins qu'elle l'espérait ; mais elle dut faire fort pour ne pas exploser de rire, à peine avait-elle entendu la porte s'ouvrir. Puis elle entendit les pas lents de l'individu mystérieux, qui passa devant la salle de bain, ouvrit la porte, puis jeta un oeil dans la pièce. Nahru retint sa respiration. Il retourna finalement dans la pièce principale et s'avança jusqu'à la fenêtre. Il se tut pendant quelques instants. Il était sûrement en train de découvrir les bottes de la hérissonne, qu'elle avait laissées exprès juste sous la fenêtre... histoire de lui faire croire qu'elle avait mis les voiles en passant par le toit. C'était faisable ; d'autres toitures étant largement à portée. Il y eut encore un silence pendant lequel Nahru se retenait d'éclater de rire. Elle ferma les yeux et se coupa du monde extérieur, histoire de ne plus rien entendre ni voir. Il fallait qu'elle se calme, ou bien elle allait tout faire rater, alors qu'elle était sur le point d'avoir sa revanche! Elle respira avec calme. Détendue, elle rouvrit les yeux et, la seconde d'après, elle sauta sur ses jambes en poussant un hurlement strident.
  Le lycaon était debout devant la baignoire et la regardait avec un regard complètement détendu, mais l'on sentait surtout qu'il ne s'était pas laissé prendre au jeu une seule seconde. Tremblante sous l'effet de la surprise et aussi de son ridicule échec, la hérissonne ne dit rien dans l'immédiat, encore choquée par la discrétion de celui qui venait de la vaincre une fois de plus... Ne pourrait-elle donc jamais se venger de tout ce que cet individu lui avait fait subir jusqu'à maintenant ?...
- Bon, ça va, je voulais juste me moquer de vous, Mr. le Super-sayen, cracha-t-elle alors puisque ce dernier restait obstinément muet. Mais vous m'avez grillée. Voilà, vous êtes content ?! rajouta-t-elle en quittant la baignoire, évitant son adversaire soigneusement.
- Je t'ai rapporté des pâtisseries, déclara ce dernier en guise de réponse.
  Par chance, il venait de prononcer le mot magique. Celui qui calma la hérissonne sur-le-champ, ou plutôt vit chavirer son humeur de la colère à la joie intense.
  Elle avait toujours adoré les pâtisseries. Surtout celles que lui préparaient sa mère, quand elle était petite.
  Oubliant sa petite blague qui avait eu une fin précoce et imprévue, Nahru bondit littéralement hors de la salle de bain et se jeta avec joie sur la boite de carton blanc posée sur le lit, encore fraîche de l'air du matin. Elle se rendit alors compte que son ventre criait famine. Sans se faire prier, elle ouvrit le précieux colis et contempla les petits gâteaux arrosés de chocolat, de sucre ou de café qui étaient joliment exposés ; humant avec délice leur odeur sucrée. Puis elle tourna son visage vers le lycaon pour le remercier de son intention, sans se rendre compte qu'une larme glissait sur sa joue.





Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Octobre 05, 2008, 05:52:36 pm
Monsieur le super sayen est gentil ! >w<
Et il va lui chanter une berceuse après ? Comme Verdandi ? \o/


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Hunter le Octobre 05, 2008, 06:02:16 pm
Ca va chier ...

*jette Capita par la fenêtre*

Même pas le droit de bouffer en paix ! Non mais ...

Intéressant, tout ça. La petite Nahru suit quand même un peu facilement, quoiqu'elle n'est pas en position de force. J'ai bien aimé le coup de la blague, ça fait gamin et ça donne plus de vivant à l'histoire. =)

Mais bon, ya toujours un truc pour assombrir le tableau ... La mort des sept Héros. Putain, c'est balo, quand même. *sort*

M'enfin, j'ai aimé quand même =3


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Yohvui le Octobre 05, 2008, 06:03:09 pm
Mais quelle peste cette Nahru xD (Je l'adore). Les sentiments de la gamine sont parfaitement décrits, bravo à toi Sephy ^^
Et je préfère attendre encore un peu avant de m'inscrire au fan club de votre Super-sayen =D (Faut pas déconner non plus).
J'attends la suite =)


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Katia le Octobre 05, 2008, 06:05:28 pm
*cours s'inscrire au fan-club de Super-Sayen*

C'est toujours un aussi beau chapitre, avec de belles descriptions.

Pas de fautes.

Bref, c'est génial!


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: -VaNillE- le Octobre 05, 2008, 06:09:01 pm
Franchement.

J'aime ce chapitre. Le côté super trop gamin <3
Le fan club Super-Sayen ? Ouais mais nan. Faut pas pousser mémé dans les orties >>

P'tin, ça me soule tout le blabla qu'il faudrait mettre pour argumenter.


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Octobre 05, 2008, 06:18:26 pm
Oh là là... Quel beau chapitre... J'adore !! Surtout la "blague" de Narhu qui a mal tourné ! Par contre, la pauvre si elle apprend la mort des Héros... surtout de son père, Hiéron... Ca va être dur pour elle...
M'enfin, j'adore les descriptions ! C'est superbe ! Je me demande comment tu fais...
Super-sayen a été sympa de lui apporter des pâtisserie ! Je me régale, moi ! Miam ! ^^ Et puis je pense qu'il a pris une bonne décision de tout lui cacher, de lui épargner cette triste douleur... Mais qu'est ce que je la plain...
Niveau faute... Bah en fait y en a pas ! Du moins, pas que j'ai vu. Mais je pense qu'il n'y en avait pas !
La ville est magnifiquement bien décrite ! Je n'ai pas vu de chose qui me déplaise... Ce chapitre est parfait !!
Bon courage pour la suite !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Octobre 08, 2008, 05:49:51 am
- FAN CLUB DU SUPER SAYEN TROP BEAU TROP GRAND -
n°1 - Capita
n°2 - Mad-Chan
n°3 - Kayra
n°4 - Katia
...

Il reste des places x3
Merci à tous pour vos comms ! Dans cette partie qui arrive, on va un peu changer de cadre et se recentrer sur d'autres persos, que les lecteurs d'Imaginaire connaissent bien. Bonne lecture !





  Alors, c'était par sûreté que le lycaon avait enfermé Nahru à l'intérieur ? Ce n'était pas pour se moquer d'elle, encore une fois ? Pendant que la hérissonne dégustait son troisième gâteau -un éclair au café pour ceux que ça intéresse- son compagnon de voyage s'était expliqué. Il avait raconté que le monde extérieur n'était plus très sûr, et que le matin même, elle dormait à poings fermés et qu'il n'avait pas voulu la réveiller, après le voyage de la veille. Il était donc descendu manger et rapporter aussi quelques gâteaux. Il lui aurait volontiers laissé un mot ; mais il n'avait pas de quoi écrire et la chambre d'hôtel non plus.
- Vous parlez d'une excuse, répliqua la hérissonne entre deux bouchées. A un moment, j'ai vraiment failli sortir par la fenêtre !
- Ma main à couper que tu ne l'aurais pas fait, répliqua le lycaon en sortant son calumet.
- Ah ! Vous allez encore respirer cette horreur, alors, passez par la fenêtre vous-même ! Votre fumée sent mauvais !
  La matinée s'écoula paisiblement. Mais malgré la discussion relativement pacifique qu'ils avaient eue, Nahru n'avait récolté aucune information, et ce malgré ses interrogations implicites. Tous ses détours avaient échoué... Les changements de sujet, zéro -parce que lui aussi était effroyablement doué pour ça. Donc, un nouvel échec pour la jeune captive... qui n'allait pas abandonner la partie pour autant. Et puis, elle pouvait toujours essayer de s'emparer du journal. Si elle lisait qu'il y avait des dangers graves dans le monde extérieur ces temps-ci, parmi les articles, elle finirait peut-être par comprendre quel était le lien avec elle...
  D'après le lycaon, ils partiraient de Sya dans la soirée qui venait ; ils prendraient le train pour se rendre dans une ville minière du nom de Helem. Nahru avait aussitôt demandé quelle était leur destination finale, et, pour la première fois, il lui avait donné une réponse à peu près développée :
  "Nous devons aller de l'autre côté des montagnes pour atteindre la région de Station Square, la ville habitée par les humains et dirigée par le président Nelson. C'est la plus grande région délimitée de Mobius, tu en as déjà entendu parler ?
- Oui, j'ai passé ces cinq dernières années le nez dans des atlas ! s'était exclamée Nahru avec entrain.
- Je dois aller retrouver un chef de clan qui vit dans la forêt des Esprits. Nous avons à parler, lui et moi.
- Et vous avez besoin de moi pour ça ? s'était étonnée la hérissonne.
- Non, ce n'est pas tout à fait ça... Mais il y a quelque chose d'important que je dois mettre en clair. Et que tu le veuilles ou non, je t'emmène avec moi"
 
  Nahru se remémorait ce dialogue tandis que les deux compagnons quittaient leur hôtel. Le soir tombait, lentement. Les gens rentraient chez eux, les boutiques fermaient, la rue principale, déserte, voyait ses lumières s'allumer. Il faisait noir à présent. Nahru avait son sac de couchage dans une main ; elle avait absolument tenu à l'emporter. Le lycaon était allé faire des emplettes pour elle avant le départ ; elle avait maintenant un long manteau ocre, et un sac en bandoulière dans lequel elle avait mis sa chemise de nuit vert d'eau, ainsi qu'une tenue de rechange pour changer de sa robe blanche et noire. C'était un ensemble, un pantalon noir et un débardeur vert foncé. Pratique pour les ballades en forêt, certainement. Cet individu était bien généreux avec elle ; elle ne manquait de rien... sauf d'amour. Sa mère était la seule à lui en donner, il y a peu encore. A présent, il n'y avait plus personne. Il ne lui restait que de multiples questions... un lycaon insensible... Et un peu de rancoeur.
  La gare était petite et discrète ; mais l'individu avait bien étudié les cartes de la ville et l'avait rapidement dénichée. Les nuages dissimulaient toujours la belle lune, brillante et ronde. En entrant dans le bâtiment souterrain, Nahru se retourna et contempla le ciel jusqu'à ne plus le voir.

  Nahru n'était allée qu'une fois à la gare auparavant ; mais ce n'était pas celle-ci et elle était trop jeune pour s'en souvenir en détails. Elle avança dans des couloirs inquiétants et sombres ; peu de personnes circulaient à leurs côtés. Pour une fois, elle n'eut pas envie de quitter son compagnon d'une semelle. Se cachant à moitié derrière lui, elle clignait des yeux en même temps que les vieux néons accrochés au plafond, et sentait son nez frémir sous l'odeur de terre qui émanait des murs et du sol dallé. Heureusement, leur traversée dans cet endroit peu accueillant ne fut pas long et les guichets furent rapidement à portée. Le lycaon acheta deux billets au guichetier, un vieux lynx à lunettes, puis tendit l'un des deux tickets à la hérissonne tout en s'avançant vers les quais. Nahru observa son ticket : "Aller simple... Helem... 1500 yen..."
- C'est cher, maugréa-t-elle.
  Elle leva les yeux vers le lycaon. Sacré personnage, ce mobien-là... il passa le premier les machines ; celles qui avalent les tickets, avant de vous les recracher dix centimètres plus loin. Malgré ses vêtements communs et même légèrement abîmés, il n'avait pas l'air d'être dans le besoin...
  Les deux grimpèrent dans un train rouge sombre, assez vide. A l'intérieur, les banquettes rouges étaient juste en assez bon état pour qu'on puisse s'y asseoir. Il y avait deux barres verticales pour ceux qui préféraient rester debout, et des porte-bagage en hauteur. Puisqu'elles étaient libres, Nahru se laissa tomber sur une banquette, son sac à côté d'elle. Elle jeta un oeil de l'autre côté des vitres un peu sales, et vit une dernière fois les quais de la gare de Sya.

  Le voyage fut long ; il dura environ trois heures. Le train était sorti de sous terre au bout de quelques mètres et s'était engagé dans une lande vide, calme, où le vent soufflait fort. La plaine dans laquelle était plantée Sya. La hérissonne s'était d'abord mise à genoux sur la banquette, les mains et le nez sur la vitre. Elle avait longuement regardé le paysage défiler, tandis que derrière elle, le lycaon restait debout à proximité de la barre verticale, comme perdu dans ses pensées. Nahru avait observé chaque rocher, arbre, nuage et étang, avant de contempler, impressionnée, les montagnes de la chaîne d'Helem. Le train passant à raz des falaises, elle n'avait pu apercevoir leur sommet. Il y avait un passage juste assez large pour y faire circuler deux trains... Les rochers en équilibre devant les voies avaient quelque chose d'effrayant ; malgré les filets destinés à empêcher leur chute. C'était certain ; une telle traversée ne saurait être sans risque. Mais le monde entier n'était-il pas en danger, pour que le journal lui soit interdit ?
  Somnolente, elle s'était allongée sur sa banquette, la tête sur son sac. Les montagnes trônaient toujours autour d'eux à cet instant. Le lycaon lui tournait le dos. Il avait ouvert la fenêtre ; s'était remis à fumer.
  Nahru avait fermé les yeux.


- Grand-frère... Grand-frère, où es-tu?
  Une chauve-souris dans un village de loups. La nuit était tombée, presque tous dormaient dans leur cité forestière. Les ramures des arbres laissaient à peine passer les couleurs de la lune, lune qu'ils vénéraient en lui adressant leurs chants mélancoliques. Les maisons étaient de terre ou de bois, au sol ou en hauteur, en fonction du rang que possédaient les propriétaires. Une jolie rivière claire passait à proximité du village légèrement en pente, dont la plus haute maison grimpait sur une falaise. C'était celle où se rendait justement celle dont le poil n'était pas blanc et gris, mais noir et feu ; et qui avait deux ailes aux os apparents dans le dos. Elle marcha longuement sur le chemin ascendant, dallé de toutes sortes de cailloux jadis polis par la rivière. Elle passa devant les maisons endormies, observa les arbres et leur grandeur salvatrice, leva enfin le nez pour contempler le ciel. La lune s'était cachée, maintenant. La lumière avait disparu.
  Elle ouvrit ses ailes et s'envola dans l'air nocturne ; pour éviter d'avoir à escalader les échelles diverses qui l'amèneraient à la maison du chef. La plus grande demeure, de bois et de tuiles même, toutes faites à la main. Un vrai travail d'artiste, songeait la chauve-souris, qui atterrit rapidement sur le palier de la maison. Elle se retourna et contempla le parcours du combattant auquel elle avait échappé, avec un petit sourire. Puis elle alla voir la fenêtre la plus proche. Les rideaux étaient fermés. Alors, elle entra à l'intérieur de la demeure du chef, écartant de sa main les rideaux de perles beige, dont certaines étaient rouges. Elle se retrouva dans une pièce très vaste où un tapis rond, rouge, s'étendait sur trois mètres de larges. Il y avait un petit meuble à l'entrée, sur lequel étaient posées diverses amulettes et tablettes porte-bonheur. Pour sa part, elle n'avait jamais cru à ces légendes. Elle commença à traverser la pièce à pas de loup, et s'en retrouva nez-à-nez avec un véritable dans la seconde qui suivit.
- Sephyra... Tout le monde dort, fais un effort un peu, déclara le nouveau venu d'une voix endormie.
- G... grand-frère... bafouilla l'intéressée, gênée. Je... t'ai réveillé ?
- Non, je n'arrivais pas à dormir, déclara le loup blanc.
  Il faisait une tête de plus qu'elle, avait ses yeux d'un bleu azur, quelques mèches couleur neige qui lui tombaient sur le visage. Tout son pelage avait celle couleur qui évoquait la pureté, jusqu'à sa queue touffue qui s'achevait par quelques poils d'argent. Il portait juste un pantalon large anthracite, et avait une bougie à la main qui éclairait faiblement la pièce.
- Essaye de dormir, toi aussi, continua le loup, juste avant de laisser s'échapper un bâillement.
- Grand-frère Athem... j'arrive pas à dormir quand la lune est là...
  Athem regarda sa soeur adoptive avec un soupir. C'est vrai, elle avait bien grandi, depuis que son père l'avait recueillie. Son île toute entière avait brûlé, subitement, personne n'avait su pourquoi. Unique survivante, des loups d'une île voisine étaient allés sur le lieu du carnage pour tenter de retrouver des survivants... mais n'étaient rentrés qu'avec une jeune roussette dans les bras. Elle avait alors deux ans, se nommait Caela. Aujourd'hui, elle était Sephyra, roussette de treize ans. Elle savait à peine se servir de ses ailes argentées, ses chants étaient encore médiocres, et elle n'avait pas la même agilité que lui. Sa fourrure, noire comme la nuit, allait bien avec la couleur feu de son museau, de ses moustaches, du bout de sa queue et de l'extrémité de ses oreilles. Le tout s'harmonisait avec de jolis yeux gris-verts, et enfin une chevelure ondulée aux pointes rousses et d'un blond foncé, presque doré quand le soleil y dardait ses rayons. Lorsque les loups l'avaient ramenée sur le continent, elle avait été confiée à la tribu d'Anetham, le grand chef des loups, puis ramenée au Nord dans leur village caché. Un havre de paix et de bien-être, mais aussi de solitude, lorsqu'on est une chauve-souris et qu'on ne dort pas la nuit... Athem et sa petite soeur Katejina avaient rapidement été séduits par cette créature étrange qui était arrivée chez eux. Anetham avait déclaré qu'il s'en occuperait personnellement. Lui qui d'habitude tolérait mal les étrangers chez lui, il avait vu quelque chose de familier chez cette chauve-souris de deux ans. Chauve-souris qui avait tellement grandi, jusqu'à ce jour...
- Petite soeur, ne me dis pas que tu es venue ici en volant ?
  Sephyra baissa les yeux et les oreilles. C'était vrai ; elle n'avait pas le droit de voler jusqu'à la maison car c'était trop dangereux. Confuse, elle ne répondit même pas, mais Athem avait aisément deviné la réponse. Pourtant, il sourit. Puis il s'agenouilla pour être à sa hauteur, et lui caressa les cheveux avec sa main libre :
- Si c'est le cas, pas un mot à Père, on est d'accord ?
  Sephyra regarda son frère avec un sourire radieux, agréablement surprise.
  Elle ne se souvenait pas de son ancien village, mais s'était vraiment attachée à celui-ci. Elle était devenue une louve, comme eux tous, quelque part. Avec un frère, une soeur et un père qu'elle aimait si profondément...
- Grand-frère, j'étais venue te demander quelque chose...
  Athem parut surpris, mais répondit bientôt dans l'affirmative avec un sourire bienveillant. Sephyra sembla hésiter, elle regarda alternativement ses pieds, son frère, le tapis, le mur à sa droite, à nouveau le sol, leva timidement les yeux vers Athem et murmura :
- Si je devenais une chasseuse de Station Square... est-ce que tu m'aimerais toujours ?

  Sephyra marchait seule sur un chemin de terre.
  C'était la première fois qu'elle quittait la forêt seule pour s'aventurer si loin.
  Elle avait renouvelé toute sa tenue ; troquant sa jupe courte et son dos nu vert minéral pour une jupe bleue plissée qui tombait jusqu'à ses genoux, et était un peu déchirée par endroits ; ainsi que deux ceintures ocres qui la maintenaient tant bien que mal, et un corset violet et rose qui laissait aussi son dos à l'air libre. Elle avait une manche gauche d'un rose clair et une mitaine violette à l'avant-bras droit, avec un ruban rose pour l'orner. Et elle marchait avec un peu de mal. Elle avait deux bottes noires à talons hauts. Maintenant qu'elle avait treize ans, elle se sentait déjà grande... elle savait se servir de ses ailes et aussi d'un katana offert par son frère. Elle le gardait à sa ceinture, minutieusement attaché. C'était un souvenir qui lui tenait à coeur ; elle aurait besoin de l'image de son frère pour cette nouvelle vie...
  Elle était en chemin pour Station Square. La nuit était maintenant tombée depuis longtemps. Elle allait bientôt sortir du territoire des loups, et apercevoir l'imposante capitale des humains... Alors que son chemin tournait pour quitter la falaise en douceur, la roussette continua d'avancer droit devant elle, dans l'herbe rase, jusqu'à atteindre le bord du vide. Et là, elle aperçut la lande immense sur laquelle s'était étalée Station Square, loin là-bas, avec ses immeubles brillants malgré les ténèbres. Elle vit des lacs, rivières, forêts, partout dans cette lande magnifique. Le vent parvint jusqu'à son visage et elle huma sa fraîcheur en frémissant. La route allait être longue. Elle ouvrit ses ailes, et bondit dans le vide.
  Alors, le vent l'emporta vers Station Square. Haut dans le ciel, elle poursuivit sa route céleste, tandis que l'une de ses dernières conversations avec son père lui revenait en mémoire.





Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Octobre 08, 2008, 06:37:40 am
Oooh que j'aime les matins ! Cette pluie, ces nuages, et ton chapitre à moi toute seule ! °V°
On retrouve Chibi Sephy ici ! Qu'il est gentil le grand frère décidément... Eclair au chocolat, c'est le muuuuust >w<

J'ai pas trouvé des trucs trop choquants au niveau des fautes, ou alors je suis trop shooté au dodo pour m'en aperçevoir.
/me part du topic en crabe danse, en chantant "Plus de quinze, en physique, plus de quinze, en physiqueuuu" °V°


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Katia le Octobre 08, 2008, 11:55:14 am
Bon chapitre come toujours.

L'arrivée de Sephyra dans l'histoire, me donne vraiment l'envie de connaître la suite!


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Octobre 08, 2008, 01:30:19 pm
Ha la la... Que j'aime ces chapitres...
Mais là, j'ai repéré quelque chose : Peut être est-ce une faute d'inattention où alors c'est fait exprès ! Enfin, je l'écris quand même :

Citation
Tout son pelage avait celle couleur qui évoquait la pureté
Juste pour demander, hein, mais... C'est pas "cette couleur" que tu voulais mettre ?

Sinon, chapitre magnifique, où on découvre ta perso. Super bien décris, chapitre long à souhait... Je n'ai qu'une chose à demander : Comment tu fais ?
Encore une fois, j'adore Narhu. Et pis, j'adore Athem aussi ! Rien qu'à lire la description, je sais pourquoi Sephyra a besoin d'une chose lui rappelant son frère... En plus, c'est un loup blanc ! J'adore les loups blancs !
En tout cas, j'adore ! Continue comme ça !
Bonne chance et bon courage pour le prochain chapitre !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sonic vs Knuckles le Octobre 08, 2008, 03:02:56 pm
Vous avez osé... poster avant moi... >8P !! Même si je postes trois mois plus tard, vous attendez votre tour !!! * se reçoit une cargaison de tomate en pleine face* Mais euh, vous connaissez pas l'humour ? -_-

Je me suis régalée. Je croyais que Nahru allait réussir sa blague... J'aime bien Super Sayen (Songoku ou Vegeta ? XD ) ! Je suis la fan n°5 Comme d'hab tes descriptions sont toujours aussi splendides, et j'aime tous les persos en particulier Nahru ! Et...Oooh ! Mais c'est ta perso Sephyra ! J'suis longue à la détente... Heu, je crois que j'ai tout dit... alors beau travail continue comme ça et bon courage.

N'oublie pas ! FAN N°5 !!!

Méchante Kayra, t'as posté pendant que j'écrivais ma réponse...


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Mad-chan le Octobre 08, 2008, 03:11:27 pm
Encore dernière ! Mais cette fois, je suis contente ! °v° Dark Hunter ne m'a pas dépasser, et c'est Capita qui a écris en première ! Alors, rien de très gênant là dessus !


Les derniers chapitres que tu as postés, elles sont magnifiques ! J'aime bien le moment où elle veut essayer de faire la blague à Monsieur Super-Sayen (Dont je suis la fan n°2, si vous plaît ! >w< ). Il reste sérieux... Ca me fait trop penser à mon Shadow ! Kyyyaaaa !

Le passage ou Sephy petite entre dans l'histoire, je l'ai adoré ! Les descriptions étaient magnifiques. Je voie bien Sephyra-san baisser les oreilles... Et son grand frère super canon qui fait son apparition... Haaaa.... Oui, je n'ai rien à dire sur ce chapitre. >o<

Je ne voyais pas trop de fautes. A par celui que Kayra-san a vu...

Alors, je te souhaite bonne chance pour la suite !

 Petit hors sujet pour sonic vs knuckles : Et désolé, Sonic Vs Knuckles... Kayra-san, c'était pas elle qui avait écris le message. Mais moi. J'étais chez elle, et comme une gourde, je m'étais pas déconnecté de son compte... Du coup, j'ai écris sur son profil ! Désolé ! Alors c'est pas méchante Kayra-san, mais méchante Mad-chan... Ouin. T^T


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Yohvui le Octobre 09, 2008, 07:50:05 pm
Je suis en retard >_> (la honte)
J'adore ce chapitre, comme les précédents. C'est possible d'avoir un fan club de Nahru ? =D (Bah quoi, vous avez bien celui de votre Super Sayen bande de dingues !)
J'attends la suite =) (je veux la suite !)


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Hunter le Octobre 10, 2008, 02:33:05 pm
Je suis à la bourre, désolé.

Citation
trois mètres de larges

S'accorde pas, large. Pas dans cette position-là.

Bon, ben c'est génial, tout le monde voyage, en train ou en volant. Quelque chose me dit qu'il va bientôt y avoir une ... Rencontre. M'enfin.

Belles descriptions, comme toujours. J'aime. Ctun plaisir de lire ça.

...


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Saïko the fox le Octobre 11, 2008, 02:21:38 pm
Je n'étais pas la lors de l'ouverture mais ça ne m'a pas empêché de lire ton histoire : ça commence très bien niveau qualité !
Les descriptions sont riches et les personnages sont attachants, surtout Narhu que j'apprécie tout particulièrement ! Mini Sephyra à l'air toute gentille et pure comme tu la décris… comment elle va bien changer ! (De petit ange elle va devenir folle à lier XD)
M.Super Sayen à l'air cool, un peu cliché mais cool quand même (bah oui : le beau ténébreux qui dit jamais un mot, brutal mais sensible et qui fait chavirer le cœur de ces dames… comment ça pas encore ? Alors ça ne serait tarder j'en suis sûr).
J'aimerais te dire, Sephyra, que je suivrais toujours ta fic mais tu sais ce qui c'était passé pour l'autre ? J'ai suivit le début et puis j'ai décroché (oui je sais c'est pas bien mais j'ai accumulé les retards…) Alors c'est pour cela que je te dis déjà bonne chance pour ta fic et je te souhaite qu'elle soit aussi adulée que la précédente ! Tu le vaux bien après tout !

A la revoyure !       


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Octobre 12, 2008, 07:18:24 am
Capita : *fait un câlin à Capita* Première, bravo ^^ Merchi bôcoup pour ton comm. Si tu veux, la prochaine fois, je demande au Super-Sayen de te ramener un éclair à toi aussi ^^

Katia : Merci d'être passée, j'espère que l'envie de lire cette fic ne finira pas par te quitter ^^

Kayra : Un grand merci pour tes encouragements, et pour avoir relevé ma faute ^^ Je constate que ma relecture est encore loin d'être parfaite. Faut que je fasse gaffe... ( Nahru : Tu dis ça à chaque fois... Moi : Et alors? )
Sinon, j'espère que la suite te plaira toujours ^^ Encore merci ;3

Sonic vs Knuckles : Ok, je note !
- FAN CLUB DU SUPER SAYEN TROP BEAU TROP GRAND -
n°1 - Capita
n°2 - Mad-Chan
n°3 - Kayra
n°4 - Katia
n°5 - Sonic vs Knuckles
...
Voilà ^^ Et au fait, dans une petite BD style manga du début de Terres de rêve, Nahru traite son super-sayen de Sangoku, et pas de Végéta ^^ lol
Enfin, un grand merci pour ton comm ! J'espère que la suite te plaira toujours, je vais faire de mon mieux.

Mad-chan : Ah oui, tu ne me le fais pas dire, que Athem est canon... c'est pas mon chéri pour rien... lol.
Merci pour ton comm x3 Et souhaitons que Capita-san continue à poster en prem's ! Lol !

Yoh : Ok, rien que pour toi :
- FAN CLUB DE LA -HEM- ADORABLE NAHRU -
n°1 : Yohvui
...
Inscrivez vous encore ! mdr
Merci pour ton comm, cher compatriote ! Je vais tâcher d'être à la hauteur pour la suite ( même si j'a déjà fini d'écrire la fic en entier, à vrai dire x3 )

Hunter : Ah, te voilà toi ! Tu auras une heure de colle pour ton retard ! *lui file un coup de katana*
*Hunter contre la lame et Seph' se la plante toute seule dans le pied*
Aïeuuh...
Merci d'avoir relevé ma faute ! Mais... mais ça fait mal ce truc !
*retire la lame*
Bordel... Merci quand même x3

Saïko : Le meilleur pour la fin, hein ? Un grand merci à vous, cher Seigneur ténébreux ! Je suis également ravie que Nahru vous plaise. En fait elle a l'air de plaire à un peu tout le monde, et ça me fait grand plaisir ^^
Et t'entends quoi par "folle à lier"? Heiiiin ? è_é
Et merci pour ta remarque sur le côté clicheteux de notre Super-Sayen ! Je voulais aussi lui refiler de l'égoïsme et de l'orgueil, mais je sais pas trop si c'est vraiment bien passé à travers les écrits.
Quoiqu'il en soit, j'attendrai toujours votre venue, cher Seigneur ténébreux ! Je vous annonce d'ores et déjà que je donnerai deux suites par semaine, une le mercredi, et une le dimanche ! La fic étant déjà entièrement rédigée ( et ça m'a pris qu'un mois et une semaine... ) je vais pouvoir faire des post très réguliers.
Encore merci à vous ! A très bientôt j'espère ! *s'incline*

Allez, encore un merci général, et voici la suite ^^ Pas gaie, mais vous le valez bien, vous aussi...





- Une chasseuse ?!
  Anetham était assis dans le salon, en tailleur sur un magnifique tapis brodé. Sephyra était dans la même position, en face de lui, la tête légèrement baissée. Athem et Katejina étaient un peu en retrait, ayant tenu à assister à la scène.
- Oui... père, avait répondu la roussette avec timidité.
- Pourquoi ? s'était contenté de demander le vieux loup, réticent.
  C'était à ce moment là que Sephyra avait redressé la tête et s'était exclamée, les poings serrés sur ses genoux :
- Parce que moi aussi, je dois choisir ma voie ! J'ai beau me voiler la face... prétendre être une louve... je sais au fond de moi que je ne serai comme vous, père.
  Surpris, ce dernier considéra sa fille adoptive avec tristesse. Derrière celle-ci, Athem et Katejina avaient affiché la même expression, mêlée à la stupeur. C'était la première fois que la roussette lâchait ce que contenait son coeur ; elle avait dû y réfléchir pendant des jours, des semaines, des mois... avant de prendre cette décision. Celle d'amasser de l'argent, pour survivre elle-même.
  Parce qu'au fond, elle ne serait jamais une louve.
  Anetham avait fermé les yeux, avant de questionner sa fille à nouveau :
- Qu'est-ce qui t'a mis cette idée dans la tête ? Tu ne vas pas tous les jours à Station Square, non ?
- C'est Alex... le marchand, qui vient toutes les semaines, avait avoué l'intéressée. Il me rapporte les nouvelles de la ville, et souvent, il me raconte des histoires sur les chasseuses...
- Cet étranger est à l'origine de cette envie soudaine de partir ?! s'était énervé le loup. Je laisse Nelson faire ce qu'il veut dans son coin, mais alors qu'il me laisse mes enfants chez moi !
- Je ne suis pas votre fille... père.
  C'était à cet instant précis que Katejina s'était mise à pleurer.
  Accablée par la douleur, sa petite soeur aussi.

  Deux semaines plus tard, Alex était revenu pour les marchandises habituelles au village, mais également des vêtements de chasseuse pour Sephyra. C'était un jeune ours qui habitait Station Square et était marchand ambulant comme l'avait été son père, avant lui. Il avait ramené des haillons d'occasion et à peine réglementés ; mais ils avaient fait l'affaire aux yeux de la roussette. Puis, après une dernière semaine au village, elle était partie. Alex lui avait indiqué la voie à suivre, et elle s'était débrouillée ensuite. Parce qu'elle savait qu'elle aurait toujours une maison où rentrer, au cas où les choses se passeraient mal...
 
  C'est ces doutes et ces larmes dans le coeur qu'elle continuait d'agiter ses ailes dans le ciel obscur. Il faisait frais, mais la capitale n'était déjà plus très loin. Plus que quelques kilomètres... Les immeubles lumineux se rapprochaient peu à peu. Le soleil levé, elle irait postuler pour devenir une chasseuse -Alex l'avait bien renseignée sur le sujet- en comptant sur ses récents talents à manier le katana. Une nouvelle vie commençait pour elle.
  Les nuages s'écartèrent alors. La lune, ronde et brillante, lui rappelait la cité où elle avait grandi.
  Ronde et brillante, elle lui arracha une larme.


  Helem était vraiment la caricature de la ville minière. Nahru se souvenait qu'elle en avait vu des images diverses dans ses livres ; elle connaissait la mine, le charbon, les wagonnets... En descendant du train, qui d'ordinaire servait surtout aux marchandises, les deux voyageurs s'étaient retrouvés sur un quai de bois, puis, en sortant de l'édifice un peu noirci par le temps, s'étaient aventurés dans la ville. Les maisons étaient de bois, le sol était de pierre ; les gens se baladaient avec des pioches ou d'autres outils sur l'épaule ; une casquette ou casque et des vêtements noircis par le travail de la mine. Et justement, la hérissonne trouva qu'ils n'avaient pas vraiment bonne mine. En fait, ils avaient réellement l'air déprimés. C'est vrai que le travail minier devait être épuisant, mais pour qu'ils aient l'air si accablés...
- Reste près de moi, avait conseillé le lycaon à la hérissonne.
  Celle-ci s'était exécutée sans oser demander pourquoi ils avaient tous l'air si tristes. On risquait de l'entendre, ça pourrait faire plus de peine encore...
  Elle vit aussi des feuilles de journal noircies éparpillées sur le sol, dans diverses rues où les boutiques semblaient fermées malgré la pancarte "OUVERT" attachée sur leur vitrine. Les touristes et clients ne devaient pas abonder...
  Le lycaon, pour sa part, semblait ravi de la situation. Naturellement, après avoir appris le décès des Héros, en plus d'être exploités par Station Square, les habitants d'Helem devaient avoir juste un fond de courage pour survivre. Même si la nouvelle était très récente, que le drame s'était passé deux jours auparavant, ils n'osaient déjà plus en parler. Ils n'étaient pas assez forts pour tenter quoi que ce soit, dans leur petite ville. Ils allaient attendre de voir ce qu'allait faire Nelson, mis à part écrire des discours émouvants auxquels on adhérait pendant cinq minutes.
  Nahru, pour sa part, était de plus en plus gênée. Elle voyait des enfants habillés de tissus noircis et délabrés, d'autres leur quémandant une pièce, insistant avec désespoir auprès des deux voyageurs. Avec leurs vêtements impeccables, on devait les traiter de "riches" à tout bout de champ... La hérissonne déglutit.
- C'est lui le riche, pas moi ! s'était-elle intérieurement exclamée après son quinzième refus de donner de l'argent aux pauvres qu'elle croisait. Faites-lui les poches à lui, et laissez-moi tranquille...
  De plus en plus de gens arrivaient pour les supplier, leur bouchant la vue, les encombrant en leur tendants leurs mains sales. Les gêneurs s'accumulaient... jusqu'à ce qu'une nouvelle apparition les éloigne tous en un clin d'oeil.
  Le lycaon se stoppa en plein milieu d'une grande place et invita Nahru à faire de même. Juste devant eux, à quelques mètres, armés, s'étaient postés deux humains en uniforme bleu foncé. Ils s'étaient chuchoté quelque chose avant de fixer la hérissonne avec insistance. Cette dernière avait ensuite remercié intérieurement son compagnon de voyage de porter des vêtements si amples, derrière lesquels elle avait pu se cacher. Les hommes vinrent vers eux, avec un sourire faussement aimable, et l'un d'eux s'adressa au lycaon avec un sourire :
- Monsieur, nous aurions besoin de nous entretenir avec cette jeune demoiselle... Pouvez-vous nous laisser un instant ?
- Hors de question, je suis responsable d'elle, répliqua le lycaon derechef avant même que Nahru n'aie le temps d'avoir peur.
- Ca, c'est vous qui le dites... songea-t-elle ensuite, pourtant plus confiante envers l'individu qui l'avait enlevée qu'envers ces deux types louches en uniforme.
- C'est juste pour une vérification d'identité, insista l'homme qui tendit sa main vers ce qui dépassait de Nahru, toujours cachée derrière son "responsable légal".
- Désolé, mais cette "demoiselle" est en danger et je dois veiller sur elle, déclara ce dernier.
- Vraiment ? Et qu'a-t-elle à craindre ? questionna l'homme en faisant un discret signe de tête à son équipier.
  Celui-ci venait de sortir son fusil. Nahru étouffa un cri de peur, lorsque son protecteur se jeta sur les deux humains en brandissant un imposant sceptre en bois d'ébène, surmonté d'une sphère turquoise maintenue par des sortes de racines.
  Elle n'avait pas saisi d'où il l'avait sorti, mais cela lui importait peu.
  Parce que même la suite, elle ne la comprit qu'à moitié.
 
  C'est seulement en voyant son ange gardien se battre qu'elle se mit à avoir vraiment de l'estime pour lui. La main serrée sur l'unique bretelle de son sac, elle réalisa qu'il était en réalité un redoutable combattant. Imbattable, plus exactement. C'est le premier mot qui lui vint à l'esprit. Ses vêtements, malgré leur ampleur, disparaissaient tant sa vitesse était incroyable ; et le sceptre immense qu'il avait sorti de nulle part avait déjà tranché en deux chacun des deux fusils des timbrés de service. Il avait déjà esquivé deux coups de feu et bloqué un troisième qui avait été tiré en direction de la hérissonne, lorsque les deux humains se retrouvèrent désarmés, une croix dessinée sur la poitrine, complètement abasourdis par la puissance de leur adversaire. Nahru remarqua alors, malgré sa terreur et ses genoux tremblants, que le bout du sceptre d'ébène était pointu comme une lance. C'était sûrement ça qui avait joliment découpé l'uniforme des agresseurs.
  Ceux-ci firent un pas en arrière, mais le lycaon les défendit de repartir en brandissant la sphère bleue dans leur direction :
- Si vous passez par Station Square... informez bien votre boss de la situation ici, si c'est là-bas qu'il se terre. Je serai déjà parti, de toute façon.
- Bien sûr... haleta l'un des hommes, encore sous le choc. Mais nous embarqueront cette fillette, que vous le vouliez ou non. C'est trop tard pour qu'on recule, maintenant !
  Le second homme venait de sortir un pistolet de son uniforme, et avait vivement redressé son arme en direction du lycaon. Cette fois-ci, il ne fut pas assez rapide ; Nahru poussa un hurlement de peur en écho au coup de feu tiré dans la direction de son compagnon de voyage.
  Mais celui-ci, alors qu'elle le croyait déjà mort, revint à la charge et s'attaqua cette fois-ci non pas seulement à l'uniforme, mais à la chair du tireur. Il lui dessina une profonde entaille dans la poitrine ; l'homme poussa un hurlement de douleur et s'effondra sur les cailloux de la ville minière, ruisselant de sang. Nahru était tombé assise sur le sol ; les mains sur la bouche, tremblante, suante, les larmes aux yeux. La balle avait dû se loger dans l'épaule du lycaon, pour que ce dernier se soit mis à la tenir en serrant les mâchoires. Sa vie n'était donc pas en danger, même s'il devait souffrir atrocement. L'homme restant eut un petit rire nerveux qui cachait mal sa peur. Il ne semblait pas avoir d'arme de secours pour sa part ; et celle de son compère avait fait un vol plané de quelques mètres, loin derrière lui. Il maugréa alors :
- Ne vous en faites pas, on vous éliminera aussi... Les descendants des Héros doivent mourir... Ordre de notre chef suprême !
- Dont tu vas citer le nom, je te prie, siffla le lycaon en pointant son sceptre sur l'humain.
  Nahru regarda ce dernier avec surprise. Encore sous le choc, elle osa demander pourquoi il s'en prenait à elle... L'homme eut un nouveau rictus tout aussi détestable que le premier. Puis il répondit, malgré l'ordre du mobien de se taire absolument :
- Parce qu'ils doivent rejoindre leurs aînés, bien entendu. Ne me dis pas que tu n'es pas au courant ?...
  Il avait saisi un journal dans sa veste et l'avait jeté en direction de Nahru. La seconde suivante, la pointe du sceptre avait traversé sa gorge, et il était mort. Nahru regarda les feuilles s'éparpiller autour d'elle, tandis que les gens fuyaient la scène, maintenant bain de sang. Et elle avait lu la première de couverture, tombée à plat sous ses yeux, ignorant l'homme qu'elle venait de voir mourir : ce n'était pas la mort de cet individu qui l'intéressait.
  C'était celle de son père, celle des sept Héros. Tout était écrit noir sur blanc. La nuit de son enlèvement, ils avaient été tués. Peut-être même avant. Et ainsi, selon les dires de cet homme, les descendants étaient maintenant traqués...
  Nahru saisit sa tête avec ses deux mains, et se mit à pleurer. Elle était seule, en cet instant, et tout s'était passé trop vite. Elle demeurait seule avec ces réponses, cette peur, cette tristesse.
  Seule, seule...

  Nahru rouvrit les yeux. Elle se redressa en sursaut, espérant se réveiller dans sa maison, après un bien mauvais cauchemar. Mais elle se trouvait dans un endroit inconnu. Un de plus. Elle n'avait pas rêvé. Non, tout s'était bien déroulé. La veille peut-être ; ou plutôt le matin même. Elle s'était réveillée dans une petite chambre d'hôtel semblait-il ; peut-être le seul d'Helem. Une petite pièce, vraiment minuscule, sans salle de bain apparemment. Il y avait un parquet clair au sol -du toc- et des murs ornés d'une tapisserie bleu marine en piètre état, avec une frise verte au milieu. Elle avait reconnu être dans la ville minière en regardant dehors ; la vitre étant juste à côté de son petit lit aux draps bleus. A travers les vitres sales, elle avait remarqué la rue au sol noir, rocheux, et les maisons de bois entre lesquelles circulaient des mobiens déprimés. Maintenant, elle partageait leur douleur. Quoique ; sa peine à elle était pire encore. Ses poings se serrèrent sur sa couverture fine. Elle se remit à trembler, et les larmes lui montèrent aux yeux.
  Elle entendit alors le faux parquet craquer derrière elle ; et se retourna en sursautant. C'était le lycaon. La première fois qu'elle le vit sans sa cape ; il avait aussi retiré sa manche droite pour mettre un bandage sur son épaule, suite à sa blessure par balle. Nahru remarqua qu'il était vraiment mince, comparé à ce qu'il avait l'air d'être, avec tout son attirail habituel. Et il avait l'air désolé. Vraiment, profondément navré. Et ce que la hérissonne ressentit également, avec certitude, c'était qu'il avait aussi mal qu'elle.
  Elle ne comprit pas pourquoi. Elle ne pouvait pas comprendre.

  Mais elle ne s'était pas débattue, lorsqu'il était venu s'asseoir sur le bord de son lit, pour l'étreindre avec douceur. Elle ne l'avait pas rejeté, et s'était mise à pleurer sur son épaule meurtrie. Lui, peu lui importait. Il se souvint à cet instant qu'il avait réellement perdu son ami. Les sept Héros, ceux que tout Mobius admiraient.
  Ils avaient perdu leurs amis à tous.





Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Hunter le Octobre 12, 2008, 08:20:31 am
...

Beaucoup de tristesse ... Ça donnerait presque envie de pleurer. M'enfin.

Un beau chapitre. Helem et ses habitants sont bien décrits, on s'y croirait presque. On retrouve Sephyra avant son départ, et on sait enfin quelles sont les raisons de son départ ... Triste, ça aussi.

J'aime. Je ne cesserai jamais de le dire, tes descriptions sont tout simplement géniales. Tant pour ce qui est des sentiments que du physique ou du paysage ...

bon, stop, sinon je vais me mettre à chialer XD

Et je veux qu'on me retire mon heure de colle ><


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Mad-chan le Octobre 12, 2008, 11:25:36 am
Grrraaoooo ! *Mad-chan saute sur Dark Hunter et le serre le plus fort possible dans ses bras.* Tu ne devais pas poster en premier ! C'était moi ! Graoooa ! >o<
*Lisant la suite du message qu'il a écrit, elle l'enlève de son étreinte, et cours s'inscrire sur la feuille de fan de Narhu.*

J'suis sa fan n°2 ! >w<

Le passage était splendide, car les description était superbe. On ressent bien l'émotion qu'on les personnages à cet instant.

Super-Sayen... J'avais peur qu'il crève ! ;.;
Il est beau (enfin, à ce que j'ai put constater dans les descriptions. Ovo), gentil, bien foutu... Alors il doit pas crever ! Retirer les hommes horribles qui veut le tuer ! Groaaa ! >o<

Vite, poste la suite, Sephyra-san ! On est fan de ta fic, on est fan !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Octobre 12, 2008, 11:45:22 am
Awh, encore les humains ! ._. Vilains vilains. Et j'vex un éclair aussi ! Et le lycaon il est gentil quand même, il pense qu'a sa protection hein, il est gentil monsieur le super sayen ! >o<

Et Sephyra qui veut devenir une chasseuse ._. Come back ! >o<


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Katia le Octobre 12, 2008, 11:48:30 am
Eh bien, tu ne manques jamais d'inspi Sephyra!

Tant mieux, on pourra toujours lire tes belles fics!

Moi aussi j'ai eu peur que Super-Sayen meurt!

Bon, j'ai hâte de voir la suite!

*Cours s'inscrire sur la fiche de fan de Narhu*


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Octobre 15, 2008, 05:43:51 am
- FAN CLUB DE LA -HEM- ADORABLE NAHRU -
n°1 : Yohvui
n°2 : Mad-chan
n°3 : Katia

Qui gagnera entre Super-sayen et sale gamine? x3
Merci à tous pour vos commentaires ! Ils me font super plisir *câlin général*
Bon, je suis généreuse aujourd'hui !
*ôte son heure de colle à Hunter*
Mais c'est bien parce que c'est toi ! Et puis si je t'y reprends, ça sera une interro surprise sur TBS...

Allez, la suite ^^ Avec ensuite, un dessin du Super-Sayen en prime ^^





  Une demi-heure s'écoula en silence dans la petite chambre. Nahru était resté assise sur l'unique lit dans lequel elle avait ouvert les yeux, après avoir au possible arrangé les draps. Le lycaon, lui aussi, était resté dans son coin, mais près de la porte. Assis contre le mur. Silencieux. Il relisait le journal sans rien laisser paraître. La hérissonne n'était pourtant pas dupe, et savait bien que la tristesse avait envahi son coeur.
  Elle s'avança alors, et se stoppa à un mètre de lui, pour le regarder dans les yeux. Le lycaon la fixa de même, avant de pousser un soupir et de déclarer :
- Je suis navré pour tout ce que tu as enduré jusqu'à maintenant. Je te dois bien des explications.
  Il rangea lentement le journal, se leva, sortit son calumet et le porta à ses lèvres.
- Je me nomme Aokura. Descendant direct du célèbre sorcier du même nom.
  Nahru ne broncha même pas lorsqu'il se mit à cracher sa fumée piquante dans la pièce ; elle était bien trop contente mais aussi surprise d'entendre son nom enfin. Elle trouva même le courage de décocher un maigre sourire :
- Mr. Aokura... vous êtes un sorcier, alors ?
- Pas de "Monsieur". Et oui, j'en suis bien un. C'est pas donné à tout le monde de savoir faire ça.
  Sur ce, et sans changer de position, il brandit à nouveau son sceptre d'ébène, dont la sphère se mit à luire fortement. Nahru s'était laissée surprendre une fois de plus ; et n'avait pas vraiment saisi le secret de son tour.
- Sans rire... vous faites comment ? fit-elle.
- C'est de la magie, répondit simplement Aokura en rangeant son arme avec un moulinet de la main.
  L'arme se volatilisa comme elle était apparue et la hérissonne décocha un sourire de travers.
- Il y a forcément un truc, fit-elle, incrédule.
- C'est vrai, tu es restée chez toi enfermée pendant tellement de temps... tu n'as jamais dû voir de magie comme cela. Mais les amis de ton père savaient aussi faire des trucs du genre. Pas aussi bien que moi, mais...
- Et puisque vous êtes si puissant, pourquoi n'étiez-vous pas un Héros vous-même ?
  Aokura resta silencieux un instant. Il avala le contenu de son calumet, et recracha la fumée blanche. Puis il déclara :
- Trop galère. Et puis, c'est mon père qui a refusé le premier. Il était un vrai sorcier, un genre très rare dans notre monde ; la même rareté que moi. Rester à l'écart des autres, c'est éviter qu'il nous arrive des ennuis.
- C'est pour ça que vous êtes si asocial ? maugréa Nahru.
- Possible. Mais pas la peine de me vouvoyer, je n'ai que vingt ans tu sais.
  La hérissonne afficha surprise. Elle avait vu juste au sujet de son âge ! Mais rapidement, elle laissa place à l'agacement et déclara :
- Alors arrêtez de fumer ce machin, ça vous vieillit de vingt ans supplémentaires.
- Si tu t'y mettais aussi, tu n'aurais plus l'air d'une gamine de sept ans...
- S... Sept ans ?!
  Et le sujet de Hiéron fut oublié pendant quelques instants.

  Après une petite dispute comme il y en avait déjà eu des tas entre eux, ils se calmèrent finalement. Il fallait parler de choses graves, à présent... même s'ils avaient tous deux quelque difficulté à ne pas laisser le sujet dériver. Et même s'ils refusaient de se l'avouer, c'était preuve qu'ils s'entendaient plutôt bien, et même que ces querelles leur remontaient en partie le moral.
- Hiéron a toujours été un ami pour moi, déclara le lycaon après un instant de silence. Il connaissait déjà mon père, et malgré mon côté "asocial" comme tu dis, il était une personne dont j'appréciais grandement la compagnie. Dans l'ombre, je me battais pour Mobius. Lui, aux côté des six autres Héros, faisait de même... sous le feu des projecteurs. C'est ce qui a fini par leur attirer des ennuis, malheureusement... Allendil, le prophète qu'ils comptaient dans leur groupe, avait compris la mort de nombreuses Hydres il y a peu.
- Des Hydres ? s'étonna Nahru. C'est pas ces espèces de divinités, là ?...
- Si, confirma le sorcier. Le prophète, Allendil, a remarqué une baisse flagrante de la magie sur Mobius, il y a un mois à peine. Il pense que nombre de ces créatures sont mortes, pour une raison obscure. Il doit bien en rester quatre ou cinq, mais elles sont invisibles et n'inspirent pas confiance non plus. Allendil s'était même demandé si ce n'était pas les Hydres survivantes qui menaçaient la planète, à présent.
- Des Hydres, menacer le monde ? s'étonna Nahru. Je pensais qu'elles le protégeaient ! Enfin, c'est ce que disait mon père, les rares soirs où il était là.
- Enfin, une chose est sûre : tu es en danger. De nombreux descendants des Héros ont déjà été assassinés. C'est ton père et ta mère qui m'ont demandé, il y a quelques jours, de te prendre avec moi et de t'emmener loin de ton village. Il a eu raison, puisque ce dernier s'est fait détruire en même temps que la vie des Héros... J'ai appris que personne n'avait survécu au carnage.
- Et ma mère ?! s'exclama alors la hérissonne.
  Aokura baissa la tête, ferma les yeux et hocha la tête négativement. Nahru sentit à nouveau la tristesse dévorer son coeur. Alors, elle n'avait plus de famille ?...
  Elle se retourna, tremblante, et regarda l'extérieur. Là-bas, loin de l'autre côté des carreaux de verre sales. Loin, loin par-delà les maisons tristes, les plaines, les villes et les lacs, elle avait perdu sa famille. Il ne lui restait plus personne. Pas un ami, pas un proche. Juste Aokura. En fin de compte, il l'avait protégée... Elle devait être l'une des rares descendantes de Héros survivante. Il lui restait un peu de chance, un peu de vie... un peu d'amour. Le souvenir de ses parents. Elle ferma les yeux. Il ne souhaitaient qu'une seule chose, même dans la mort : qu'elle vive, soit heureuse, et ne les pleure pas trop. Son coeur était rongé par la peine, mais elle sourit, des larmes glissant sur ses joues. Elle voyait ses parents, dans son esprit. Ils lui souriaient, et lui demandaient de trouver le bonheur...
  Puisque même dans la mort, ils seraient toujours là pour elle.
  Nahru se retourna vers le lycaon en reniflant, et en séchant ses larmes tant bien que mal.
- Donc, vous ignorez qui en veut à ma vie exactement ? questionna-t-elle.
- C'est ça. Je comptais mener mon enquête, mais c'est risqué sachant que leur cible se ballade avec moi... Quoique, ça me permettra de te défendre.
  Nahru baissa les yeux. En fin de compte, elle avait bien mésestimé le sorcier. Quelque part, c'était légitime, mais elle s'en voulait quand même.
- Pardon, dit-elle alors.
  Aokura la regarda d'un air surpris. Il allait s'excuser à sa place, mais elle ne lui en avait guère laissé le temps...
- Depuis le début, je n'arrête pas de vous accuser de tous mes maux et de montrer de l'agacement à vous voir à mes côtés... Quand je pense que vous ne faisiez que me défendre jusqu'à maintenant... je suis désolée. Pardonnez-moi.
- Ne me vouvoie pas...
  Le lycaon s'avança vers elle et s'agenouilla pour se mettre à sa hauteur. Tout en la regardant dans les yeux, il posa ses mains sur les épaules de la jeune mobienne, malgré la douleur qui lancinait la sienne :
- Nahru, je serai là pour toi à partir de maintenant. Tu n'as plus rien à craindre. Et puis... je m'excuse moi aussi. Je n'ai pas été très aimable avec toi au moment où on s'est rencontrés.
  La hérissonne trouva le courage de sourire, puis tendit sa main vers le sorcier, paume vers le haut :
- On est quittes, alors ?
  D'abord surpris, Aokura laissa rapidement la place à un petit sourire. Puis il brandit sa main droite et frappa celle de Nahru avec force. Cette dernière poussa alors un cri de douleur, bondit en arrière, et se mit à circuler dans la pièce en secouant sa main meurtrie, une expression d'extrême souffrance sur le visage.
- Mais vous êtes malade, Mr. le Super-sayen !! s'exclama-t-elle, à nouveau pleine de sa vivacité légendaire.
- Tu l'as cherché, sale gamine, rétorqua le sorcier en se relevant et en remettant son calumet dans sa bouche. J'y suis même pas allé fort, t'es qu'une mauviette, renchérit-il ensuite après avoir craché un nuage de fumée dans la pièce.
- Répétez-moi ça, un peu !!
  La matinée était presque finie lorsque la dispute cessa enfin, par un magnifique match nul, comme de coutume. Les deux adversaires-alliés quittèrent l'hôtel rapidement, après avoir rassemblé tant bien que mal des vivres dans cette pauvre ville. Certainement exploitée par Station Square, songeait la hérissonne. Mais plus important : qui pouvait bien se cacher derrière ces assassinats de descendants héroïques ? Etait-ce Nelson lui-même ?
  Aokura et Nahru quittèrent Helem sans regret. D'après le sorcier, leur prochaine destination était une forêt profonde où se terrait une tribu de loups à fourrure longue, qui étaient ses amis depuis de longues années. Selon ses dires, c'était lui qui les avait formés à l'espionnage et à la récolte d'informations, afin de servir Mobius en temps voulu. Ca avait été un conseil d'Allendil il y a longtemps déjà : le vieil échidné, une fois de plus, avait visé juste...
  Le voyage allait durer un peu de temps. Mais cela n'inquiétait pas Nahru. Tant qu'elle était en compagnie d'Aokura, pour la défendre aussi bien que pour répliquer admirablement à ses sarcasmes, elle savait que tout irait bien. Elle ne laisserait pas d'autres timbrés l'attaquer, ni d'autres nouvelles funestes l'atteindre.
  Elle aussi, maintenant, ferait son possible pour aider Aokura dans ce combat. Son combat.
  Elle aussi allait se battre pour Mobius.
 

  La première chose que songea la roussette devant le palais présidentiel de Station Square, c'est que non seulement la ville, mais aussi Nelson étaient à la hauteur de leur réputation. A peine arrivée dans la cité humaine, elle avait admiré la hauteur des immeubles, la beauté des maisons et villas pour les plus chanceux ou méritants, la largeur des rues et les voitures hors de prix qui y circulaient nuit et jour. Partout de part et d'autre de la large chaussée, s'alignaient magasins, boutiques, hôtels cinq étoiles et prestigieux restaurants. Arrivée par la voie du ciel, elle n'avait vraiment croisé personne ; mais avait tout de même aperçu la foule qui abondait dans toute la ville ; toute une colonie de fourmis de là où elle les regardait. Elle survola trois parcs, dont la vue lui rappelèrent les lieux de son enfance. Il y avait aussi des fontaines, des lacs artificiels mais si réalistes... Vraiment, Station Square était comme une petite planète, à elle seule. Une planète habitée uniquement par des humains. Comme si ça existait !
  C'était seulement après un bon quart d'heure de vol qu'elle avait atteint l'impressionnant palais présidentiel. Immense, ocre, ses fenêtres étaient arrondies en haut et décorées tout autour, sculptées avec talent. Juste devant l'édifice qui devait bien compter vingt étages, il y avait une très grande place où se trouvaient principalement de jeunes mobiennes.
  Elle portaient globalement la même tenue ; jupe bleue plissée, bottes à talons et corset noir lacé sur la poitrine. Chacune amenait ensuite sa petite touche personnelle, son accessoire. Alex ne lui avait pas menti ; c'était bien l'uniforme des charmantes chasseuses, un job très populaires chez les plus jolies mobiennes de la région. Même si sa tenue différait assez des normes, les chasseuses ne prêtèrent pas vraiment attention à la chauve-souris. Au contraire, elles devaient trouver qu'il était bon d'avoir son style. Sephyra était soulagée : déjà qu'elle était venue seule et se retrouvait loin de toute connaissance, elle n'avait pas envie d'avoir en plus à supporter un mauvais regard sur elle.
  Elle allait se décider à s'aventurer entre les groupes de chasseuses en conversation lorsqu'elle se retrouva brusquement poussée sur le côté ; elle ouvrit ses ailes par réflexe et se rétablit avant de tomber sur le sol. Encore sous le choc, elle regarda ce qui lui avait foncé dessus : ce n'était personne d'autre qu'une chasseuse. Encore une. La jupe bleu clair plissée, les bottes marron clair à talons qui lui remontaient jusqu'aux genoux, et enfin le corset noir lacé avec un raz-du-cou de la même couleur. C'était une échidnée gris clair, aux cheveux presque blancs. Ses piques étaient ornés de perles de couleur qui devaient constituer sa propre touche personnelle... Tombée à genoux sur le sol après avoir heurté la roussette, elle releva la tête, paniquée, et sauta sur ses pieds en bafouillant un nombre d'excuses incalculable. Elle fit deux pas en arrière, puis observa la chauve-souris très rapidement, visiblement terrifiée. Avec cette jupe plus longue que la moyenne mais fendue sur le côté, à moitié déchirée, ces bottes noires à talons hauts et ce corset violet, sans oublier ses mitaines et rubans qu'elle portait en accessoire... ce ne devait pas être une tendre. Mais Sephyra était loin d'être en colère ; juste abasourdie que l'échidnée aie l'air aussi désolée.
- Je t'en prie, il n'y a pas de mal, déclara la roussette, ignorant les regards que les autres se mirent à porter sur elles deux.
  L'échidnée rougit un peu, puis se ressaisit. Elle s'excusa une ultime fois, puis demanda timidement :
- Est-ce que... tu es nouvelle aussi ?
- Euh... oui, répondit Sephyra. Enfin, je compte aller postuler.
- C'est vrai ? Moi aussi! s'exclama l'échidnée, visiblement ravie.
  La roussette ne l'était pas moins : trouver quelqu'un dans la même situation qu'elle allait certainement lui être fort utile. C'était pour elle le bon moment pour se faire des amies. Elle jeta un regard discret autour d'elle : les chasseuses plus âgées avaient enfin détourné leur regard. De toute façon, la chauve-souris n'avait pas envie de voir leur visage hautain et barbouillé de maquillage.
  Elle reporta alors son attention sur l'échidnée grise, puis lui tendit sa main en déclarant avec un sourire :
- Je m'appelle Sephyra. Je viens d'Anethie.
- Je... Moi, c'est Luceria ! répondit l'échidnée en lui serrant la main. Enchantée, je viens de Mygolhen !
  Sephyra ne savait pas vraiment pourquoi, mais elle avait l'impression que cette rencontre ne serait pas anodine dans sa vie. Allait-elle la faire souffrir, ou bien la rendre très heureuse ?
  Elle ne le savait pas encore. Mais pour l'heure, il y avait plus important encore : gagner des points dans l'estime de Nelson, et devenir une vraie chasseuse.





Voici donc Aokura le Super-sayen ^^
http://img184.imageshack.us/my.php?image=dessinsaokuraraphalee0.jpg


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Octobre 15, 2008, 10:20:10 am
/me arrache le dessin des mains de Sephyra

AHMWA !

Et Sephy qui fait la première rencontre avec Luceria ! >w<
Et les deux autres qui se reconcilie, comme c'est mignon \o/ Moi je dis, prête pour un couple Super-sayenXSale gamine !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Maëva le Octobre 15, 2008, 11:25:11 am
* va s'inscrire sur les fans-club de Super-Sayen et de Nahru (et des autres à venir si yen a : Sephyra? Lucéria?)

Sinon bin je sais que c'est pas bien mais je poste avant de lire cette partie parce que quand je reviendrais demain pour finir de la lire, yen aura en plus et je pourrais peut être pas poster.
Sinon ce que j'en ai lu, je trouve génial.
*cours pour lire la fin de cette partie*
*la sonnerie de reprise des cours retentit...*
*et mer** ...*


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Hunter le Octobre 15, 2008, 11:26:07 am
Arrête de poster quand j'ai cours ><

Bon. Bien. Génial. *sort*

M'enfin, j'aime. Aokura (tiens, tiens,) et Nahru, le couple qui détonne. Toujours à se foutre sur la gueule ... Ah, j'adore. x)

La rencontre Sephyra/Luceria ... On sait enfin comment ça s'est passé ... On se demande aussi comment on a pu en arriver là. (Imaginaire spotted.)

M'enfin, j'aime. Et le dessin, j'aime aussi. Aokura a un style bien particulier ... J'aime. Stoo.


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Katia le Octobre 15, 2008, 11:52:16 am
Ah! une image de M.Super-Sayen!

Rencontre de Sephyra et Luceria, encore des disputes de Nahru et Aokura (il me feront toujours rire).

De belles descriptions.

Bref, c'est bien.


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Yohvui le Octobre 15, 2008, 01:39:40 pm
Jsuis encore en retard >_>, je suis vraiment bourré de devoirs et donc peu de temps pour lire. M'enfin bon, heureusement que t'es là pour nous offrir ces merveilleux chapitres =)

J'ai juste repéré une petite faute, au moment où Sephyra arrive à SS.

Elle portaient globalement la même tenue => Elles

Voilou, jte dis pas bonne chance pour la suite puisque tu l'as terminée ^^ donc j'attends. (Et vive Nahru !)


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Octobre 15, 2008, 04:09:56 pm
 NON !!! En retard ! Désolée, Sephyra !
*Va tout de même s'inscrire au fan-club de Narhu*

Bon, chapitres géniaux, comme les autres ! J'adore tes descriptions... Tu m'apprends ? ^^ Le moment où Narhu découvre la mort de son père et celui où elle découvre celle de sa mère était beaucoup trop triste ! J'ai failli pleurer... *Bouh !!! Pauvre Narhu !  :'(*
En tout cas, j'ai adoré tout les chapitres ! Je suis pressée de voir le prochain...
Luciera a l'air d'être sympa. Je serais contente qu'elles passent, elle et Sephyra ! J'espère que Nelson va être sympathique avec elle... Même si je suis certaine que je vais pas l'aimer, ce gars !
Rien à dire sur les erreurs. Ces chapitres sont tous simplement magnifiques, génialissimes, extraordinaire... Et j'en passe. Continue comme ça !
Je n'ai rien d'autre à dire, à part que j'adore le dessin de Super-Sayen, malgré le fait que c'est pas vraiment mon genre de mec. Et puis bon, il fume ! Sephyra, je compte sur toi pour lui apprendre à ne pas fumer !
En tout cas, bonne chance pour la suite (même si t'as déjà tout écris... En un mois et une semaine SEULEMENT ! Là encore, tu fais comment ? Et puis il fait combien de page ?)   
Enfin, bon courage !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Naomi le Octobre 16, 2008, 10:04:03 am
Les plus :
- Pas de fautes d'orthographes !
- Des moments de poésie.
- Des personnages avec des caractères différents et fouillés.

Les moins :
- Un truc pas crédible : Nahru qui se réveille dans une plaine, habillée et dans son sac de couchage. Mais ce n'est pas le fait que Nahru soit d'être habillée et saucissonnée (façon de parler) dans un sac de couchage qui pose problème, c'est Aokura. C'est un idiot fini : on lui dit d'aller chercher une bleusaille et de l'emmener à un endroit X Y ou Z, il le fait, sans se poser de question (jusqu'ici, tout va bien), mais ne planifie rien. Il aurait put chercher un abris du genre dans une grotte, sous un arbre, ou déployer une tente pour la nuit. Nooon... Les aventuriers hybrides sont des cons (pardon) qui ne prévoient rien : ni de bouffe, ni d'eau, ni sac à dos, même si une ville se trouve à une journée de marche bien forcée. Et il campe à la belle étoile sans protection, alors qu'il a été prévenu explicitement par un des Héros du danger potentiel des Hydres. Tu parles d'un bodyguard.
- Un suivi inconstant dans tes plans : la ville du premier chapitre devient un village dans le second. Puis redevient une ville dans le troisième. Bigre !
- L'abréviation "monsieur" s'écrit M. et non Mr. Ce dernier correspond à Mister.


Les défauts récurrents dans tes écrits :
- Trop d'adverbes en "ment" parfois utilisés à tord et à travers. Sur 4 pages OOo de ce premier chapitre de cette première partie, j'en ai compté 41. Dans le second chapitre, 7 dans un seul paragraphe ! Des phrases peuvent être tourné de façon à en avoir le moins possible, pour rendre la lecture plus fluide. Une autre remarque qui m'a fait sourire (et bondir d'horreur) : un adverbe "ment" suivit d'un verbe ayant la même fonction. Dans ce cas, emploie le verbe. Pareillement assortie... bleuahhhhgr !
Ce défaut tend à disparaître au fil des chapitres.
- Les descriptions des personnages principaux lorsqu'ils apparaissent la première fois devant le ou les protagonistes potentiels. Je l'appellerais "syndrome de la fiche PJ" : tu nous la balance à la figure. Résultats des courses, on obtient un bon pavé... indigeste et sans style. Délaye le dans tes textes, donne les infos au compte-goutte. Et surtout adapte-les au contexte de la journée (luminosité, météo), du ressenti du personnage qui le voit, de la première rencontre il y a fort fort longtemps, de l'endroit où il se trouve (ou trouvait)...
- Les descriptions des lieux. Certaines scènes d'extérieur sont vides à force d'utiliser des adjectifs qualificatifs trop fort.



Les trucs qui n'ont rien à voir ou petite discussion :
Je sais que ton univers est déjà tout fait et l'histoire déjà écrite. Mais ne rêves-tu pas d'une forêt de champignons géants luisant faiblement dans l'obscurité, de l'inspection d'une caverne volcanique active avec relent souffré, d'un marais au eaux pures jonché de feuilles et fleurs de lotus ou de nénuphar tellement immenses que plusieurs êtres vivants pourraient marcher dessus, d'une partie de cache-cache dans une ville au construction d'acier reprise par la nature...? D'o-ni-ris-me ? Après tout, l'histoire se passe sur Mobius et non sur Terre, les hydres n'ont sûrement pas tout détruit sur cette planète. C'est grand, une planète, tout de même !
Penserais-tu que cela fasse cliché ?


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Octobre 19, 2008, 08:24:27 am
Capita : *reprend le dessin* Maiheu !
Un couple Super-sayenXsale gamine ? J'avoue, ça doit le faire ! XD
Vous verrez si le couple se réalisera ! *éclat luminescent dans les yeux*
Merci pour ton post. =3

- FAN CLUB DE LA -HEM- ADORABLE NAHRU -
n°1 : Yohvui
n°2 : Mad-chan
n°3 : Katia
n°4 : Maëva
n°5 : Kayra

- FAN CLUB DU SUPER SAYEN TROP BEAU TROP GRAND -
n°1 - Capita
n°2 - Mad-Chan
n°3 - Kayra
n°4 - Katia
n°5 - Sonic vs Knuckles
n°6 - Maëva

Eh, le Super-sayen est en tête !

Maëva : Merci beaucoup d'être passée !

Hunter : Je poste quand je veux ! Retourne bosser maintenant ! (sur ta fic j'entends, huhu.)
Merci à toi ^^

Katia : Précise et concise... merci d'être passée ;3

Yohvui : Argh ! J'ai laissé passer cette faute... merci de me l'avoir signalée ^^' Et puis prends ton temps pour lire, de toute façon y'en a que deux par semaine. D'après mes calculs, la fin de la fic se situera vers fin novembre. Un grand merci pour ta présence ^^

Kayra : Pas d'inquiétude, Nahru est forte comme fille ! x3 Et puis, son Super-sayen est là pour la protéger ^^
Allons, allons... Nelson est tout de même un jeune président dôté d'une beauté incomparable...
Si tu me crois pas, un dessin de lui t'attend en bas de la page ! x3
Enfin voilà, et puis je sais, Aokura fume mais c'est un grand garçon, il l'assume... En fait si j'ai tout écrit très rapidement c'est parce que j'étais super motivée. C'est tout x3 (comme quoi, la détermination fait un peu tout des fois! )
Un grand merci à toi ^^ (et donc pour Terres de Rêve, il y a trois parties de taille à peu près équivalente, sachant que la suite qui arrive marque la fin de la première partie. )

Naomi : Ah, tu as raison, maintenant que j'y pense, cette histoire de plaine est pas super cohérente (pour ne pas dire absolument pas). Je vais entièrement retaper ce passage, ça pourra pas être pire.
Je pense que je retoucherai aussi le reste de l'histoire quand j'aurai fini de la poster. Ca me permettra de corriger les erreurs que tu as débusquées pour moi...
Par contre je vais revoir mes descriptions avant de les donner. Ca sera ça de fait, même si je ne pense pas avoir fait d'autres descriptions-pavés indigestes dans la suite de l'histoire. C'est pas mal de n'avoir que peu de personnages en fin de compte ^^'
Sinon c'est vrai que l'histoire est déjà rédigée, et les lieux que je cite dans Terres de rêve sont souvent ceux d'Imaginaire, je préfère ne pas y toucher. J'avoue qu'une nature telle que tu l'as décrite est apte à faire rêver n'importe qui, et c'est vrai que j'aurais bien intégré un lieu comme ça, à la réflexion. Mais la région de Mobius sur laquelle se situent mes deux fics successives, c'est une partie de Mobius assez petite et délimitée, sans lieu de ce genre, que oui, je pense assez clicheteux à vrai dire. Si certaines personnes peuvent m'encourager à intégrer des lieux comme ça, d'autres au contraire me le reprocheraient. Pas facile d'écrire une fic qui plaise à tout le monde !
Enfin voilà, tu sais quoi, je vais quand même utiliser une nature imaginaire pour ma prochaine fic. Vu que l'histoire sera centrée sur un labo perdu sur un archipel isolé de Mobius, ce sera très faisable.
Je te remercie beaucoup pour ton analyse, ton aide m'est précieuse ! 

Ici, un petit dessin de Seph' et Lulu en chasseuses :
http://img143.imageshack.us/img143/6361/dessinsluceriaetsephyracw7.jpg


Sur ce, la dernière suite de cette première partie, sachant donc qu'il en existe trois. Bonne lecture !



  Le moment était venu de passer l'examen. Sous information d'Alex, Sephyra avait pu apprendre le jour où les concours commenceraient et venir la veille à Station Square. Elle s'inscrivit alors avec Luceria dans le bâtiment imposant qui servait d'habitat quotidien à Nelson. Apparemment, elles étaient dix inscrites ; il y avait un jour d'auditions par saison, donc quatre par an. C'était alors celui de l'automne ; bientôt les feuilles commenceraient à tomber des arbres aux couleurs de feu.
  Etrangement peut-être, Sephyra n'avait pas gardé beaucoup de souvenirs de son ascension vers le titre de Chasseuse. Les huit autres prétendantes au poste avaient toutes l'air plus âgées qu'elle et Luceria. Elles avaient visiblement plus de charme et de formes que deux jeunes mobiennes de treize ans à peine... Pourtant, les deux filles n'avaient pas reculé. Elles n'avaient pas laissé leurs futures camarades les décourager. Et leur apparence, même si elle comptait beaucoup pour ce métier, n'importait pas autant que leur talent au combat, selon la roussette. Luceria approuvait tout à fait cette idée.

  Les dix mobiennes avaient passé les unes après les autres un examen psychologique, pour débusquer tout problème mental. Sephyra n'avait gardé presque aucun souvenir de sa conversation avec le psychiatre ; mais se souvenait de son visage. Une tête carrée et barbue dont les yeux intelligents l'avaient regardée sans interruption, derrière des lunettes rondes. Cet humain n'avait décelé aucune anomalie et elle avait passé cet examen sans problème. Luceria avait de même réussi sans avoir eu à faire d'efforts. En revanche, après cette première phase de l'examen complet, les nouvelles n'étaient plus que neuf...
  Ensuite, séance photo. "Génial", avait aussitôt pensé la roussette. Elle n'avait jamais aimé ces magazines dits de "mode" qu'Alex lui ramenait de temps en temps, en prétendant que toutes les jeunes filles adoraient ça. Selon Sephyra, une galerie de photos de filles squelettiques ou à la poitrine un peu trop généreuse, drapées dans toutes sortes de vêtements la plupart sans intérêt, ne lui semblait vraiment pas passionnant à regarder. Et puis, elle n'avait jamais aimé les photos. Alex avait vendu un appareil photo antique à son père, il y a quelques années, et avec ses proches, la chauve-souris avait bien fait quelques photos. Mais contrairement à sa soeur Katejina, elle ne se trouvait vraiment pas photogénique...
  Elle avait donc gardé un mauvais souvenir de cette séance. Elle n'avait pas duré plus de dix minutes, dans cette salle à fond blanc d'un côté et noir de l'autre, mais cela avait quand même été une rude épreuve. Au sein de ce décor de neige, à force de changer de pose, d'expression et de regard, elle s'était sentie fatiguée et ses pieds la martyrisaient. Maudits talons. Pourtant, elle allait devoir les assumer encore un moment, surtout si elle réussissait cet examen.
  Heureusement, les mobiennes avaient pu aller se coucher dans des dortoirs spéciaux suite à la séance photo que toutes avaient réussie. C'étaient donc neuf mobiennes qui étaient allées occuper deux des chambres, dans un bâtiment voisin du quartier général de Nelson où se déroulaient les épreuves. Sephyra et Luceria avaient eu des lits voisins, mais avaient peu discuté pour ne pas déranger leurs trois autres colocataires. Les résultats des épreuves étaient arrivés rapidement ; la roussette se souvenait d'avoir eu de mauvais résultats à la séance photo, comparés à ceux des autres filles. Mais il avait semblé qu'on lui ait accordé un petit plus d'originalité et de personnalité. En effet, alors que les chasseuses étaient le plus souvent des chattes, hérissonnes ou des porcs-épics, c'était la toute première fois que le photographe et ses assistants s'occupaient d'un renard-volant. C'était peut-être ça qui l'avait sauvée, avait-elle songé...
  Le lendemain, l'épreuve finale prit place : cette fois, Sephyra avait été réjouie et les autres nouvelles, inquiétées. Il y allait avoir une série de combats pour déterminer leurs aptitudes physiques. Elles allaient s'affronter en combats singuliers, les unes à la suite des autres, dans un mini-tournoi. 
  C'était la phase de l'examen qui avait le plus plu à la roussette. Et pour le coup, elle s'était souvenue en détails d'une scène en particulier.

  Sans mal, elle était venue à bout de ses adversaires, les prenant de vitesse, s'envolant au-dessus de leurs coups faibles ; évitant leurs armes si primaires, et frappant avec réserve leurs si jolis corps. Elle n'avait pas effleuré leur visage barbouillé de maquillage avec son katana, mais ce n'était pas l'envie qui lui avait manqué... seulement, il s'agissait de combats au cours desquels on ne devait pas trop blesser son adversaire ; uniquement prouver sa supériorité.
  La roussette se souvenait aussi en détails de la salle de combat. Vaste, plane, il y avait la zone de bataille au centre et des gradins sur la gauche en entrant. Perchés dans ces gradins, cette espèce de balcon blanc qui contrastait avec l'ocre du sol et des murs, les examinateurs du tournoi examinaient les moindres de leurs faits et gestes. Analysant leur pose, leur jeu de jambe, le maniement de leurs armes, leur vitesse, leur esquive, leur aptitude à se défendre et à parer les coups.
  Luceria, au moins aussi talentueuse que son amie, avait aussi réussi ses combats avec succès. Les deux filles étaient grimpées toutes les deux sur le schéma du tournoi, mais avant qu'elles ne s'affrontent entre elles, un nouvel homme avait fait son apparition dans la salle de combat.

  Il était plutôt grand, avait un visage encore jeune et beau, un teint clair, de superbes yeux azur et des cheveux noir de jais, qui lui retombaient dans la nuque et en partie sur son front. L'une en face de l'autre, Sephyra et Luceria n'avaient pourtant pas eu le temps de se regarder entre elles. Immédiatement, elles avaient fixé cet homme élégamment vêtu, qui avait imposé un silence total rien qu'en se montrant. Il s'était dressé au bout du gradin, les mains dans le dos et un léger sourire aux lèvres, regardant les deux mobiennes à tour de rôle. Autour de lui, les examinateurs, visiblement anxieux ou honorés d'une telle apparition, avaient déjà fait leur rapport et affirmé que ces deux filles avaient un talent au combat bien supérieur aux autres.
  Sephyra et Luceria ne pouvaient détacher leur regard de cet individu. Quelque part, elles étaient effrayées par ces yeux azur ; mais aussi émerveillées par son imposante présence. Rien qu'en se montrant, il avait tout de même fait taire tous les examinateurs. Et même les perdantes du tournoi, agacées par leur défaite face à des gamines, avaient cessé de papoter et de critiquer cette chauve-souris aux haillons et cette échidnée sans hanches ni poitrine. Ces deux dernières n'avaient jamais vu cet homme. Mais elles avaient tout de suite deviné de qui il s'agissait.
  Nelson, Président de Station Square.
 
  Au final, les deux amies ne s'étaient pas combattues. En effet, d'après les examinateurs, elles avaient été tellement convaincantes lors de leurs précédents combats qu'elles avaient été admises avant la fin du tournoi, et seulement elles deux. A partir de cet instant, Sephyra avait oublié les sept autres mobiennes. Ce qui lui importait, à présent, c'était qu'elle et Luceria étaient des Chasseuses. C'était officiel ; décidé. On lui avait remis une carte spéciale avec sa photo dessus -ratée selon elle- et où elle pouvait lire son nom, âge, rang, et d'autres informations que d'une part elle ne comprenait pas, d'autre part dont elle se demandait comment les humains avaient fait pour les avoir. Bref, cela ne lui importait plus. Luceria avait aussi reçu sa carte avec joie, mais avait été intimidée en apprenant qu'elle et Sephyra allaient alors avoir le droit à une rencontre privée avec Nelson.
  En fin de compte, avait-elle déclaré à son amie, il leur restait alors une épreuve... et non des moindres.

  Cette entrevue avec Nelson avait été intimidante, effrayante et gênante, mais essentiellement dans les premiers instants. L'atmosphère de son bureau était aussi imposante que la sienne ; avec cette baie vitrée derrière ce somptueux bureau noir, ces papiers innombrables qui s'y entassaient, ces murs impeccables où des photographies et oeuvres hors de prix étaient accrochées, sans oublier cette moquette rouge et cette immense porte rutilante par laquelle elles étaient entrées. Il y avait aussi un canapé et une table basse dans un coin, certainement pour les intimes. Et deux grands fauteuils de cuir noir devant le bureau, mais les deux mobiennes étaient restées debout, dressées sur leurs talons. Assis derrière son bureau dans un immense fauteuil de cuir noir, le Président de Station Square leur avait adressé un sourire charmant à peine ses gardes sortis, après lui avoir amené les deux filles.
- Je vous souhaite la bienvenue, jeunes demoiselles, avait-il déclaré de sa voix profonde qu'elles entendaient pour la première fois.
  Elles n'avaient jamais entendu un discours de sa part, puisqu'elles habitaient toutes deux loin de la vaste capitale des humains. Mais Sephyra avait trouvé cette voix presque inquiétante ; il y avait comme un accent effrayant dissimulé dans toute cette profondeur et ce ton pourtant aimable et chaleureux. Nelson avait quelque chose de maléfique en lui. Il était d'une bonté immense, mais terrait avec douleur quelque chose de sombre.
  Comme elle, après tout.

  Nelson était rapidement sorti de derrière son bureau, après s'être présenté. Oui, il était assez grand, et avait beau être mince, gardait aussi son quelque chose d'imposant. Il avait ensuite invité ses deux nouvelles Chasseuses à se présenter à leur tour.
- Luceria-Lys, de Mygolhen, avait aussitôt répliqué l'échidnée grise, toujours tendue.
- Cae-La Sephyra d'Anethie, avait ensuite déclaré la roussette avec sang-froid.
  Mais Nelson l'avait ensuite regardée dans les yeux sans ôter son sourire en coin, et elle n'avait pas tenu plus de cinq secondes avant de détourner son regard. Oui... ces yeux étaient vraiment gênants, bien que très beaux...
  Balayant ces pensées de son esprit, elle s'était alors concentrée pour écouter la suite du récit du Président.
- Je tiens tout d'abord à vous féliciter toutes les deux pour être parvenues jusqu'ici. Pour l'instant, vous êtes officiellement Chasseuses de rang un, sachant qu'il en existe cinq en tout. Mais vous avez bien des années pour grimper des échelons. De plus...
  Il avait fendu son visage en un ravissant sourire, et avait déclaré :
- Je crois tout particulièrement en votre potentiel, toutes les deux.
  Il avait ensuite fixé Sephyra. Celle-ci avait frémi, tandis qu'elle assimilait ses dernières paroles. Elle s'était aussi demandée si elle ne rêvait pas.
  Non, ce n'était pas un rêve. Et en un rien de temps, Nelson avait réussi à gagner toute son estime.

  Puis le temps s'était écoulé paisiblement. Le Président avait offert une chambre avec deux lits dans son bâtiment voisin à ses deux nouvelles recrues. D'habitude, c'était réservé aux Chasseuses de rang 3 au moins de posséder leur propre chambre. Décidément, il semblait  vraiment tenir les deux mobiennes en estime...
  Luceria et Sephyra ne s'étaient plus quittées depuis l'examen. Elles avaient enchaîné les missions les unes après les autres, pendant une longue année. Une année heureuse, pleine d'amitié et de regards élogieux des autres gens. Peu à peu, les Chasseuses âgées qui les regardaient de travers finirent par leur adresser la parole, et apprendre à les connaître. Mais Sephyra ne s'était pas vraiment attachée à elles. Seuls comptaient Luceria... et Nelson. Elle avait envie de les défendre, de les servir, d'être à leurs côtés pour très longtemps encore.
  Au bout de deux semaines, elles avaient été élevées au rang deux ensemble, et trois mois après, elles étaient de rang trois. Elles avaient grandi dans leurs corps et dans leur tête, gagnaient leur vie sans problème. Sephyra n'avait pourtant pas remplacé ses vêtements, puisqu'elle détestait se mêler à la foule. Elle avait fait le choix définitif de rester comme ça.
  En réalité, c'était depuis que Nelson avait complimenté son style personnel. Mais la roussette l'avait gardé pour elle.

  Un an s'était donc écoulé depuis l'examen. Les deux filles se battaient mieux encore, étaient plus matures, plus sages. Et Sephyra venait à peine d'être élevée au rang quatre... seule. Luceria s'était contentée de féliciter chaudement son amie, mais ressentait un peu de rancoeur. Pourtant, elles deux avaient toujours grimpé les rangs ensemble... Et à chaque fois qu'elles s'étaient affrontées en combat singulier, c'était l'échidnée qui l'avait emporté. Elle avait un talent plus grand que la roussette, c'était certain. Mais alors, pourquoi n'était-t-elle pas grimpée elle aussi ? Et combien de temps attendrait-elle du coup, dans son coin ?

  De plus, les nouvelles venant de l'extérieur de la ville n'étaient pas roses. Cela n'améliorait pas l'humeur de l'échidnée grise, qui sentait de plus en plus de doutes s'installer dans son coeur. Nelson aussi semblait soucieux, ces temps-ci. Et Sephyra l'était devenue un peu de même.
  De plus en plus de mobiens s'opposaient au Président. Les missions pour les Chasseuses se faisaient rares. La situation, lentement, se dégradait à Station Square, et aussi sur tout Mobius.
  Nelson se faisait anxieux et sentait que son discours à toute la ville, suite à la tragique mort des sept Héros, il y a un an de cela, n'avait pas suffi. Et pour cause.

  Récemment, un drame s'était produit à Yvanesca.
  La prestigieuse ville mobienne était devenue un tombeau de glace.








Fin de la première partie

Et voici Nelson =3
http://img60.imageshack.us/my.php?image=artprsidentnelsonbq7.jpg


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Katia le Octobre 19, 2008, 09:09:50 am
Alors, bon chapitre comme d'hab quoi.

Je me demande pourquoi Sephyra a monté d'un rang seul, je suppose qu'on le saura durant la suite.

Un drame à Yvanesca?

J'attend la suite avec impatience.


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Hunter le Octobre 19, 2008, 04:57:56 pm
J'aime.

Suite qui arrache, avec rencontre de Nelson en prime ... Je l'imaginais plus vieux. Joli dessin, d'ailleurs. J'aime. M'enfin.

Ouais, très intéressant, j'ai aimé, toussa toussa ... Que dire de plus ? Que j'ai pas pu lire ce matin ? Ouais. Mais on s'en fout.

Bref, fin de la première partie, vachement courte, d'ailleurs. Mais je sens que tu nous réserve quelque chose de bon pour la suite ... Wait and see.


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Octobre 19, 2008, 05:39:56 pm
*Bave devant le dessin de Nelson*
T'as raison, qu'est ce qu'il peut être craquant, ce gars ! Mais bref...
Chapitre magnifique, comme toujours ! Pas d'erreur, superbe descriptions... comme toujours ! ^^ La fin donne vraiment envie de savoir la suite. Je me demande comment tu fais.
Pauvre Luciera, par contre... Elle est encore au rang 3 alors que son amie est au rang au dessus ! Enfin, tant mieux pour Sephyra, je dis pas le contraire, mais bon... Y sont trop méchant avec la pauvre échidné -.-
En tout cas, j'adore les descriptions ! Finalement, y a pas grand chose pour devenir Chasseuse (je dirais sûrement le contraire si j'y faisais !)
Continue comme ça, ô Déesse de l'Ecriture et de Coloriage ! Je compte sur toi !
Je n'ai pas grand chose à dire, au final. Ah si ! Chapitre génialement génialissime ! J'ai hâte de voir la suite !
Vivement la suite !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Saïko the fox le Octobre 20, 2008, 12:12:35 pm
Bah ?! Et moi, je ne suis pas dans le fan club de Nahru ? Je l'aime bien cette petite pourtant…

Beau chapitre, comme les précédents ! La petite Sephyra devient une petite chasseresse (Justement j'y viens : le féminin de "Chasseur" ce n'est pas "Chasseresse" au lieux de "Chasseuse" ? Parce ce que sinon il y a des fautes…) avec son amie Lucéria… elle sont mignonne ensemble ^^ ! Dis donc ce Nelson, il à une sacré présence ! Mais je le voyais pas comme ça (plus vieux c'est sûr). C'est dommage que tu ais préféré passer leur évolution en temps que chasseresses, j'aurais bien aimé voir les monstres qu'elle auraient dus chasser !
Tu as fais un grand saut dans le futur mais c'est pour pas qu'on s'ennuis : déjà les problèmes reviennent au gallot ! Yvanesca n'est plus ! Que va-t-il se passer maintenant ? A toi de nous le dire ^^ 

Bon chapitre en général, donc. L'histoire devient de plus en plus intéressante ! La suite, la suite… !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Octobre 20, 2008, 03:55:29 pm
Genre je voyais trop Nelson le vieux moche aux cheveux gris et au ventre rondouillet... Je me suis mis le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Wha quel chapitre, déjà un an ! Pinaise ça passe vite...
Et j'aime bien le président qui les garde, là il était assez cool avec. Sauf si ça cache quelque chose...


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Octobre 22, 2008, 07:33:04 am
Katia : Merci beaucoup d'être passée ^^ Vive le mercredi, la suite arrive lol.

Hunter : Je crois que tout le monde l'imaginait plus vieux ^^'. Enfin, moi je l'ai toujours vu comme un beau gosse alors...
Ca, des choses pour la suite, je tâcherai d'en réserver jusqu'à ce que ce soit plus possible x3 ! Merci pour ton comm =3

Kayra : Tu me flattes ^^ Et puis c'est vrai que Lulu l'a un peu dans l'os de pas être passée rang quatre, mais la raison en est pas dite explicitement dans la fic... faudra essayer de la deviner en fait.
Enfin, on en n'est pas encore là ^^' Je te remercie beaucoup pour tous tes encouragements et compliments ! *rougit*

Saïko : Ah ! Seigneur ! Je suis bien heureuse de vous voir en ces lieux que la pluie n'atteint plus. Le monde est funeste à présent. J'écoute cette Okhure no Sekihitsu, lieu secret et caché de tous, trois lieux idylliques, trois lieux que personne n'a jamais atteints... sauf moi.
*une casserole jaillit de nulle part et la frappe violemment*
Dans le plus beau des ports se trouvait le plus fort des dresseurs...
*uppercut casserolien*
Alors en fait, il n'y a pas de "chasseur", c'est que des filles ; donc j'emploie "chasseuse" si je veux, nah x3
Merci beaucoup d'être passé !

Capita : Ewi, c'est un bôgoss en fait. x3 On verra bien si ça cachait quekchose ou pas ^^
*câlin de remerciement pour le comm*


Alors afin que vous ne soyez pas perdus ou surpris si vous entendez parler d'Yvanesca, on revient dans le passé à partir de maintenant. Sephyra a quitté Anethie depuis quelques semaines seulement. Ca sera redit dans l'histoire, mais je le marque quand même pour que ce soit encore plus clair ^^ Et pis on refera le saut dans le futur plus tard. Je sais, c'est le bordel...
Plaignez-vous au scénariste.
(c'est moi. Euh...)

Sur ce, début de la deuxième partie. Bonne lecture !



DEUXIÈME PARTIE : Zéro absolu





  Nahru n'avait encore jamais visité d'aussi belle forêt.
  Il fallait dire qu'elle n'avait remis le nez dehors que depuis deux semaines maintenant, suite à son "enlèvement" par ce sorcier, Aokura. Elle avait traversé bien des villes et des vallées, avait découvert de magnifiques paysages qui avaient empli son coeur de joie. Mais sa quête, encore un peu obscure pour elle, ne faisait que commencer.
  Le lycaon la conduisit sur un sentier tortueux qui slalomait entre les troncs d'arbres immenses et les buissons si vastes que dix personnes en même temps pourraient s'y dissimuler. Ils marchèrent une vingtaine de minutes en portant leurs équipements, amassés au fur et à mesure qu'ils avaient visité des cités mobiennes ; évitant les lianes et les branches se trouvant sur leur chemin. Il faisait assez chaud en ce début d'automne, dans cette forêt à l'abri du vent. Et lorsque les deux voyageurs parvinrent à destination, Nahru ne put réprimer un soupir de soulagement.
  C'était un tout petit village dissimulé par les arbres. Les maisons de bois étaient au sol ou en hauteur ; il n'y avait pas d'équipement très technologique mais un puits, des outils pour cultiver la terre. Comme un petit village oublié dans sa forêt, que le temps n'avait pas emmené avec lui vers l'ère moderne.
  Ils furent rapidement accueillis par deux loups au pelage blanc cassé. Magnifiques, avait songé Nahru. Leurs yeux étaient éclatants comme le soleil, ils étaient très peu vêtus et armés d'une lance chacun. Les gardes, certainement. Ils portaient aussi des tatouages noirs sur leur longue fourrure visiblement douce et soyeuse. Et ils avaient reconnu le sorcier avec de grands yeux surpris, et ravis. Le soir tombait, peu de loups étaient encore hors de leurs maisons. Mais Aokura le lycaon était arrivé. Il fallait donc prévenir tout le monde.

  Tout le village fut averti en un clin d'oeil. Il ne devait compter qu'une cinquantaine d'individus, adultes et enfants compris. Nahru restait collée à Aokura tandis qu'un autre garde les amenait sur la place centrale du village, où un grand feu avait été allumé. En célébration de leur arrivée peut-être, avait songé la hérissonne. A présent, elle était assise en tailleur devant les flammes, presque collée à Aokura qui semblait bien plus détendu qu'elle. Tous les loups avaient leur regard figé sur lui. Ils avaient tous ces mêmes yeux jaunes, en même temps fascinants et effrayants, cette fourrure longue, ces vêtements rares voire absents et ces tatouages plus ou moins visibles. Certainement en fonction de leur âge ou d'un quelconque rang.
  Un loup adulte, mais qui avait conservé ses traits de jeunesse, resta debout, face au lycaon. Il salua très bas son invité et adressa un regard discret à Nahru, avant de s'asseoir près d'Aokura et d'entamer la conversation, tandis que toutes les oreilles se dirigeaient sur la scène.
- Seigneur Aokura, je me réjouis de votre présence, dit-il.
  Il était un peu plus vêtu que les autres, avait de suite songé Nahru en le voyant arriver. Et ses tatouages étaient de meilleur goût. En plus, il avait aussi une voix apaisante et rassurante. Elle sentait bien que ce n'était pas lui qui irait leur mettre des bâtons dans les roues, bien au contraire.
- Pardonnez-moi d'arriver à l'improviste, s'excusa alors le lycaon. J'amène avec moi la jeune Nahru, fille du Héros Hiéron.
  La jeune fille en question frémit. Tous les regards jaunes s'étaient reportés sur elle, et les louveteaux la regardaient avec fascination avant de bombarder leur mère de questions. La hérissonne sourit timidement au loup qui avait engagé la conversation, et celui-ci la salua très bas.
- Mon nom est Keliann. Enchanté de faire enfin votre connaissance, princesse Nahru.
- Moi... moi de même, répondit la hérissonne avec timidité.
  Keliann reporta alors son attention sur le "seigneur" :
- Nous avons appris pour les Héros. C'est pour cela que vous êtes venus ici avec la princesse, n'est-ce pas ?
- En effet, confirma Aokura. Nous devons solliciter une entrevue avec Anetham.
- Avez-vous besoin de nos services pour cela ? s'étonna Keliann.
- En réalité, oui, répondit le sorcier. Voyez-vous, la mort des Héros n'est que le début de funestes événements qui vont assombrir Mobius. Allendil lui-même l'a prédit. Sa prophétie est sur le point d'être brisée, et elle le sera totalement si les descendants des Héros perdent la vie. Il faut absolument les protéger, et tous les Mobiens de cette planète devront s'allier pour combattre nos ennemis de l'ombre.
- Attendez... vous voulez dire que c'était bien un assassinat ? Et maintenant, on s'en prend aux descendants des héros ?
- C'est tout à fait ça, répondit Aokura avec gravité. C'est malheureusement ça. On le fait pour réduire à néant la prophétie. Donc logiquement, c'est pour bousculer la planète entière. Quelqu'un... ou quelque chose cherche à s'en emparer. Oui... quelqu'un veut Mobius pour lui seul.
  Un silence suivit ses paroles. Seul crépitait le feu au milieu de ces visages effrayés, sous la nuit qui tombait et le calme du vent qui était toujours prisonnier du monde extérieur.
- Je voyage dans le but de prévenir tous les mobiens fiables, déclara alors Aokura suite à ce silence inquiétant. Si vous voulez toujours me remercier de vous avoir guidé ici, dans une forêt où vous ne manquez de rien, je vous en prie... battez-vous pour Mobius.
  Keliann regarda le lycaon avec gravité, puis ferma les yeux. Il déclara ensuite de sa voix apaisante :
- Bien entendu. Les combats de Mobius sont aussi les nôtres.
- Je vous remercie. Nous devons donc aller parler à Anetham ; il est puissant et se méfiait bien avant moi des dangers extérieurs du monde. Mais il serait inconvenant de débarquer dans sa cité tous ensemble...
- Je vois, nous allons envoyer un groupe de deux éclaireurs. Rena ! Klaim, venez je vous prie.
  Deux canidés sortirent de la foule. Une louve au regard sérieux, et un loup qui avait plutôt l'air très détendu. Ils avaient toujours ces tatouages, ces vêtements légers et ces yeux jaunes. Derrière eux, deux louveteaux avaient hésité à s'avancer aussi, puisqu'on ne les avait pas appelés.
- Luna, Ludovic, restez en arrière, ordonna Rena et s'adressant aux jeunes loups.
- Mais ! Mais maman ! répliqua l'une des louveteaux.
- Ne discute pas, Luna, répliqua Rena en reportant à nouveau son regard sur Keliann.
  Le deuxième louveteau prit alors une Luna réticente par la main et l'entraîna auprès des autres à contrecoeur. Keliann s'adressa alors aux deux éclaireurs :
- J'ai besoin de vous pour aller parler à Anetham. Sollicitez un entretient de la plus haute importance, sous ordre d'Aokura lui-même. C'est clair ?
- Très clair, répondirent les intéressés en choeur.
- Très bien, dans ce cas partez immédiatement. Je compte sur vous, faites bien attention.
- Bien.
  Les deux repartirent de la place en un coup de vent, sous les gémissements de désapprobation de Luna. Ludovic avait beau être à ses côtés, elle n'aimait visiblement pas être séparée de sa mère. Nahru la considéra avec tristesse.
- Mais toi au moins, il te reste des parents... n'est-ce pas? songea la hérissonne. Alors ne pleures pas...

  Nahru dut passer la nuit dans l'une des maisons. La même que celle des deux louveteaux qui avaient tenté de suivre leurs parents ; Luna et Ludovic. Aokura pour sa part était allé ailleurs, sans doute dans un endroit plus spacieux. En cette nuit calme, on entendait parfois quelque hibou dans les cimes des arbres, et des insectes multiples allaient et venaient dans la petite cité. Avant d'aller se coucher sur un tas d'herbes sèches, la hérissonne s'adressa à la petite louve qui semblait bouder dans son coin :
- Tu n'as pas sommeil, Luna ?
  L'intéressée baissa la tête :
- Mère est encore partie en éclaireur, avec beau-papa. J'aurais pu les accompagner, je suis grande maintenant.
- Quel âge as-tu?
- Douze ans, mademoiselle princesse... comme Lulu.
  Ludovic s'avança alors vers les deux filles, initialement en retrait dans les ténèbres de la pièce. Il demanda d'une voix fatiguée :
- Arrête de m'appeler comme ça... dit-il. Ca fait bébé comme surnom.
- Parce que t'en es un, Lulu, répliqua Luna en lui tirant la langue.
- C'est pas vrai, en plus je suis plus âgé de deux jours !
- Pas dans ta tête en tout cas.
- Allons, allons... intervint Nahru pour les calmer. Ca ne sert à rien de vous chamailler. Mais dites moi, vous n'êtes pas frère et soeur alors ? Je le croyais pourtant.
- On n'a aucun lien de parenté en vrai, déclara Ludovic. Rena est la mère de Lun, et Klaim est mon père. Le père de Lun et ma mère sont morts il y a plusieurs années, du coup Rena et Klaim vivent ensemble maintenant. Et nous deux étions déjà de bons amis dès nos premiers jours, maintenant on est presque de la même famille...
- Je vois ! répondit Nahru en souriant.
- Dis, c'est quoi que vous avez au cou, mademoiselle princesse ? questionna alors Luna.
- Oh, tu peux m'appeler Nahru, et me tutoyer surtout, répondit la hérissonne en repoussant ses cheveux. 
  Elle lui montra son raz-du-cou. Emerveillée, la petite louve tendit sa main blanche pour caresser les deux plumes noires qui y étaient attachées :
- Wah, trop jolies ! s'exclama-t-elle, toute joyeuse.
- Elles te plaisent ? répondit Nahru avec un sourire.
- Beaucoup !
  Leur discussion avait été longue avant le sommeil. Les deux louveteaux n'étaient pas tellement plus jeunes qu'elle ; elle s'entendait déjà très bien avec eux. Et l'idée de voyager sous peu, avec eux en plus, lui plaisait beaucoup. Si elle pouvait se faire des amis, c'était aussi bien...
  Elle aurait besoin d'amitié, dans sa quête. Elle aurait besoin de beaucoup de choses.

  Les éclaireurs furent de retour le soir suivant, juste avant le coucher du soleil. Nahru avait passé une journée assez ennuyeuse avec Luna et Ludovic, à chercher des fruits dans les arbres proches des maisons, et gratter la terre pour découvrir des trésors. D'après les deux jeunes loups, d'habitude, ils passaient leurs journées à s'entraîner au combat, à la chasse. Mais puisqu'elle était là, ils pouvaient passer leur temps à jouer. Du moins si déterrer des cailloux et risquer sa vie à défier les écureuils était un jeu...
  Rena et Klaim avaient de suite fait leur rapport à Keliann. Anetham les recevrait sans le moindre problème, car le vieux loup avait toujours été à l'écoute d'Aokura et de ses conseils. Et depuis la mort des sept Héros, il ne cessait de s'inquiéter pour le monde. Il était plus que temps : les dangers arrivaient en masse et n'épargneraient bientôt plus personne.
  Le lendemain matin, tous quittèrent le village, emportant les derniers équipements nécessaires à une longue bataille, les armes, les vivres. Direction Anethie, le royaume du loup Anetham. Un grand seigneur, d'après ce qu'avait compris Nahru. Et peut-être la clé pour sauver Mobius...
  Ce fut un coeur battant qu'elle conserva durant la journée de voyage. Auprès de Luna et Ludovic, marchant juste devant Aokura, elle n'avait pas relâché son rythme malgré sa fatigue. C'était à partir de maintenant qu'elle aurait besoin de tout son courage.
  Alors à partir de cette journée, elle décida de ne plus faillir en rien.





 


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Octobre 22, 2008, 09:47:41 am
Ouai, Luna et Lulu \o/ J'aime bien ce chapitre, bien tranquille et tout =3
Et genre moi je dis trolaclass Seigneuuuur Super Sayen masta yeah *sbaf*


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Octobre 22, 2008, 04:47:18 pm
Chapitre magnifique ! J'adore Luna et Ludovic !
Princesse Narhu ? Il y a sûrement quelque chose de caché là dessous je pense...
En tout cas, je n'ai pas vu d'erreur !
N'empêche, je plains Luna... et Lulu (^^) aussi ! Les pauvres...
Mais quel beau chapitre... J'adore les descriptions ! En tout cas, je pensais pas que Aokura-Super-Sayen soit si... comment dire... aurais été un héros comme ça pour eux...
En tout cas, je suis désolée, mais j'ai pas eu grand chose à dire... Faut dire qu'il y avait pas de mauvaise chose...
Continue comme ça !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Naomi le Octobre 22, 2008, 06:43:55 pm
Chasseuse, Chasseresse... C'est du pareil au même, sauf que le dernier fait penser aux Amazones. Un peu comme l'histoire du poulpe et de la pieuvre !
Mais on ne va pas pinailler puisque le terme "Chasseuse" est officiellement le nom des mercenaires féminines mobiennes de Nelson.

Critique
Chapitre 1 :
Je reviens encore une fois sur ce chapitre : je viens de m'apercevoir que "la réunion des Héros" dans une plaine ne peut être crédible : ils sont en terrain découvert donc facilement repérable par les hydres.

Chapitre 5 :
Euuuuh... Depuis quand une séance photo est-elle un examen. Les Chasseuses font parties d'une sorte d'"élite" militaire, de mercenaire et non d'un défilé de mode. Cette séance est purement administrative et ne conditionne en rien leur entrée dans cette organisation pour hybrides. On est pas à l'entrée d'une boite de nuit, que diable !
Un véritable concours comporte (j'adapte pour ta fic) : épreuves écrites et orales (évalutation du niveau intellectuel), test psychotechniques (rapidité apprentissage, d'observation et d'analyse),  épreuves sportives (endurance, force, survie, combat), entretien avec un psychologue, une Chasseuse confirmée et Nelson (personnalité sans pathologie psychiatrique, motivation). Les trois quart des épreuves sont déjà dans ta fic.
Donc, exit cette séance futile pour le concours.
je te vois venir : "oui, mais c'est pour écarter les hybrides que Nelson ne veut pas !" Ben non. Si Sephyra et Luceria ont réussi haut la main, c'est parce qu'elles sont les meilleures : fortes personnalités, excellentes notes en oral et écrit, excellentes motivations pour la profession, et surtout, excellentes dans l'art du combat. Voilà. Et si Seph' intéresse tant les examinateurs, ce n'est que pure coindidence (j'évite de spoiler, mais je pense que tu saisis). Puis zut : "Oh ! la dernière des roussettes se fait chasseuse ! Quelle belle coincidence ! C'est Nelson qui va être content ! Niark, Niark, Niark !!". L'utilité de la séance photo : sous couvert administratif, c'est le fameux tableau de chasse personnel de Nelson !! Haha, le gros malin !

Chapitre 6 :
Bon chapitre dans l'ensemble. Des tournures de phrases bizarres de temps en temps.


Concernant le dessin du président Nelson, et avec franchise, je peux dire qu'il manque de charisme : trop jeune, coupe de cheveu passe-partout, trop débraillé, trop cool pour la haute fonction qu'il occupe. J'ai même cru à un moment que c'était Orin.


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Katia le Octobre 24, 2008, 05:02:14 pm
C'est génial, comme d'hab quoi!
Princesse Nahru... Cela m'intrigue.


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sonic vs Knuckles le Octobre 24, 2008, 05:28:21 pm
Hum...Lulu et Luna deux petits se disputant souvent... et qui me rapellent certaines personnes. Comme d'hab tu réussis toujours aussi bien ton histoire ! J'suis en retard mais je postes quand même... Bref, j'te dis bonne chance pour la suite !!


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Octobre 26, 2008, 08:37:24 am
Capita : Bah ouais il en jette le Super-sayen, quoi x3 Merci pour ton comm ^^

Kayra : Au risque de te décevoir, "Princesse Nahru" ne cache rien du tout. C'est juste une appellation respectueuse car elle est fille de Héros, c'est tout ! Enfin, un grand merci pour ton comm ^^ Et puis Aokura a pas mal aidé cette tribu par le passé en fait. Lui, il avait déjà plus de proches quand il s'est lié d'amitié avec eux et les a aidé à trouver un lieu abondant en vivres. Il est généreux finalement, ce super-sayen ^^

Naomi : OK, je note ça aussi pour la future réécriture. Pour ce qui est de la séance photo, c'était essentiellement parce qu'à la base, les chasseuses étaient censées avoir un minimum de charisme afin d'attirer les gens leur proposant des services. Mais à la réflexion, c'est encore toi qui a raison, donc je retoucherai ça aussi. Et il faut que je m'entraîne à dessiner les vieux, moi... considérons que ce dessin était de Nelson lorsqu'il avait 20 ans à peine...
Sinon, j'espère que la suite sera à la hauteur. Je te remercie !

Katia : Eh non, encore une fois le "Princesse" ne cache rien ^^ Merci d'être passée !

Sonic vs Knuckles : J'affectionne beaucoup Luna et Ludovic à vrai dire ^^ Il faudrait que je fasse un petit dessin où ils sont tous les deux. Merci beaucoup d'être passé, j'espère que la suite te plaira !



Allez, ladite suite, qui s'achève par la scène maîtresse de la fic. Je vous souhaite une bonne lecture !



  Lorsque la cité d'Anethie se dressa devant leurs yeux éblouis, Nahru ne sentait presque plus ses jambes. Elle allait se laisser tomber au sol, épuisée, mais Aokura lui attrapa le bras pour la retenir. Le lycaon gardait son regard impassible fixé sur le village, et déclara d'une voix presque trop calme :
- Viens, Nahru. Nous devons parler à Anetham.

  Les loups de la tribu de Luna étaient tous restés dans le village, accueillis par les loups d'Anethie. Seuls Aokura, Nahru et Keliann avaient été autorisés à monter rencontrer Anetham. Les trois invités s'étaient assis dans la salle principale de sa spacieuse maison en hauteur, sur un tapis rouge de forme ronde. Le vieux loup les avait invités à venir s'installer devant lui en ouvrant ses bras et en leur jetant un regard plein d'amitié et de chaleur.
- Aokura, princesse Nahru, seigneur Keliann, je me réjouis de vous voir. Soyez les bienvenus dans la cité d'Anethie.
  Le lycaon et le loup à la fourrure longue s'inclinèrent aussitôt. Nahru les imita ensuite avec un petit décalage, avant de s'asseoir à leurs côtés sur le tapis rouge. Elle jetait des regards discrets à sa droite et à sa gauche, observant tantôt l'attitude d'Aokura, tantôt celle de Keliann. Mais pour l'instant, les deux restaient assis en tailleur autour d'elle, le dos parfaitement droit et un regard noble dressé en direction du seigneur d'Anethie. Elle aussi regarda alors le loup, légèrement intimidée. En effet, ce dernier avait planté son regard profond comme l'océan dans ses yeux noisette.
  Elle remarqua alors qu'ils n'étaient pas que quatre dans la salle. En retrait derrière Anetham, deux jeunes loups les regardaient avec curiosité. Une louve et un loup, aussi joliment vêtus que leur seigneur.
- Laissez-moi vous présenter mes enfants, Athem et Katejina, continua le vieux loup.
  Les deux intéressés s'inclinèrent devant les voyageurs qui firent de même. Athem était vêtu dans des tons bleus et bruns, pour aller avec ses yeux azur ; quant à sa soeur, elle était en vert et orange pour faire ressortir ses yeux pareils à deux émeraudes.
- Malheureusement, ma fille adoptive Sephyra a quitté Anethie depuis maintenant un mois. Précisément, peu avant l'assassinat des Héros...
- Oui, je me souviens d'elle, déclara Aokura. Même si nous n'avons pas beaucoup eu l'occasion de parler, les fois où je suis passé à Anethie.
- C'est bien vrai... elle a toujours été timide. Mais elle est au coeur du danger, en cet instant. Elle est à Station Square pour devenir chasseuse, or j'ignore maintenant si les humains sont vraiment fiables...
  Aokura et Keliann froncèrent les sourcils. En effet, la roussette devait être en danger. Cependant, ils ne pouvaient pas aller la chercher. Ils ne pouvaient pas se permettre de se montrer à Station Square... tout était beaucoup trop risqué.
- De plus, je n'ai aucun moyen de la contacter. Mais puisqu'elle n'est pas une descendante d'un Héros, elle n'est pas directement exposée au danger : avant tout, nous devons nous occuper de la princesse.
  Nahru sentit à nouveau tous les regards obliquer vers elle, et elle déglutit. Comment allait-elle faire pour supporter tout cela encore longtemps ?

  La conversation avait été longue et Nahru n'avait pas tout compris. Mais il s'agissait toujours des dangers de Mobius, des Hydres, de sa protection... tout ce qu'on lui rabâchait depuis maintenant plus de deux semaines. La plupart du temps, elle avait regardé le tapis rouge, levant timidement son regard vers le vieux loup de temps à autre. Qu'allait-elle devoir faire ? Où allait-elle devoir se cacher, avec qui ? En tout cas, elle espérait qu'Aokura serait à ses côtés. Luna et Ludovic aussi.
- J'ai pensé à Yvanesca, dit alors Aokura, tirant la hérissonne de sa rêverie.
  Yvanesca... la plus grande cité de Mobius après Station Square ; donc la plus grande ville habitée par des mobiens. Un havre technologique, concurrençant la capitale humaine, une étendue d'immeubles magnifiques qui s'alignaient au bord de la côte nord, près de l'Océan Nordique aussi froid que le disait sa réputation. Nahru en avait beaucoup entendu parler. Une très belle ville selon les rares échos qu'elle en avait reçu, enfermée chez elle. Et encore avant, quand elle allait à l'école de son village avec les petites filles de son âge... ses copines qui fantasmaient toutes sur la ville et répétaient sans arrêt : "Moi plus tard, j'aurai une belle maison à Yvanesca"... Tandis que Nahru n'avait jamais été très attirée par cette grandeur et cette majesté qu'elle n'avait vue qu'en rêve. Mais elle aurait aimé visiter la ville, rien qu'une fois, pour voir à quoi ressemblait la technologie.
  Il avait semblé qu'elle allait finalement la découvrir, cette grande cité mobienne.
- C'est en effet une possibilité qu'on ne peut écarter pour l'instant, confirma Keliann. Le maire de la ville était un grand ami d'Allendil. Il se ferait certainement une joie de nous aider à protéger Nahru.
- Peut-être... mais songeons d'abord à nos propres moyens, rétorqua le vieux loup, réticent à l'idée de devoir compter sur la seule force d'une cité étrangère. Nous avons aussi des moyens ici. De même qu'à Odori. Dankurô, le dirigeant d'Odori, est tout aussi apte à nous venir en aide.
- J'avais aussi songé à Amelicäa, mais il y fait vraiment très froid, répliqua Keliann. Cependant c'est bien caché dans les montagnes du Nord.
- Dans ce cas, autant rester sur Yvanesca, reprit Aokura. La ville est immense et les assassins n'auraient quand même pas l'audace d'aller braquer une ville toute entière pour la retrouver ! S'ils le faisaient, ils se retrouveraient avec tous les mobiens du monde sur le dos.
- Cependant, si les Hydres son liées... dit Anetham avec gravité. Cela pourrait compliquer encore la situation. Elles sont d'une force redoutable, et même si d'après les thèses d'Allendil peu d'entre elles auraient survécu, je suis persuadé que si elles souhaitent s'emparer du monde, elles pourront le faire.
- Donc quoi qu'il arrive, on doit protéger Nahru, relança Aokura. Ainsi tant que la prophétie d'Allendil ne sera pas brisée ou sur le point de l'être, il nous restera un coup d'avance sur nos ennemis ; et ils ne pourront pas s'emparer de Mobius avant longtemps.
- Mais je ne veux pas me cacher, intervint la hérissonne.
  Les loups et le lycaon la regardèrent avec surprise. C'était la première fois qu'elle risquait de se mêler à la conversation ; elle s'était pourtant tue pendant une heure au moins. En effet, Nahru avait dû user de bien de son courage pour oser prendre la parole, mais à présent, la détermination luisait dans ses yeux lorsqu'elle déclara :
- Je ne pourrai vivre en restant enfermée, dans l'attente de me faire débusquer un jour ! J'ai envie de voir le monde, de le vivre, et moi aussi, de combattre le mal ! Comme mon père ! Et ça, je ne pourrai pas le faire en me cachant !
  Plantant avec profondeur ses yeux noisettes dans l'océan qui la regardait, elle questionna ensuite, sourcils froncés :
- C'était bien ce que désirait la Prophétie... n'est-ce pas ?

  Le verdict tomba d'un coup en accord avec l'avis de chacun. Aokura et Nahru allaient voyager.

  Habiter telle ou telle ville pendant deux jours, quatre semaines ou deux mois ; puis repartir, marcher sur les chemins de terre, courir pour échapper à l'orage, traverser les landes magnifiques, parcourir les montagnes, traverser les rivières, admirer enfin la beauté du monde. Nahru resterait accompagnée d'Aokura, assez puissant pour la défendre du mal, et les deux voyageraient à travers Mobius, récolter des informations, se protéger de leurs ennemis non pas en se cachant, mais en les affrontant. C'était un pari risqué mais la jeune hérissonne avait convaincu son auditoire. En effet, la Prophétie ne laisserait pas une descendante héroïque se cacher. Elle devait se battre, elle aussi. Se battre de toutes ses forces.
  Nahru et Aokura restèrent encore un mois à Anethie, en compagnie des loups. Puis ils quittèrent leur vert royaume.
  Keliann et sa tribu resteraient aux côtés d'Anetham pour mieux se protéger et défendre en même temps la cité. Quant au sorcier, il fut convenu qu'il accompagne seul Nahru, afin que les deux attirent l'attention au moins possible. Au pire, ils pourraient se faire passer pour un couple, avait suggéré Keliann.
  Ce à quoi avait répliqué Nahru derechef qu'elle ne sortirait jamais avec un vieux fumeur prétentieux comme Aokura.

  Les adieux n'avaient pas été faciles ; Nahru savait qu'elle ne reviendrait pas à Anethie avant au moins un an. Elle dut se séparer de Luna, de Ludovic, et de tous les autres loups qui les avaient accueillis dans leur royaume. Mais il ne leur fallait pas regarder en arrière. L'avenir se profilait à l'horizon ; loin devant, certes : mais il les attendait à l'issue de leur longue route.
  Il les attendrait toujours. Tant qu'il leur resterait du chemin à faire.

 
  Qu'est-ce que voyager au beau milieu d'un océan, comme égaré sur son navire de fortune ? Se laisser porter par le courant, impuissant, celui de l'avenir ? Nahru, elle, n'était pas d'accord. Parfois, il fallait savoir nager à contre-courant. C'était certainement ce qu'elle fit une année durant ; un an de voyage, d'images, de souvenirs. Un an passé à se battre pour défendre sa vie... à l'abri du monde, à l'abri de tout. Sous le regard du Ciel, son infinité si attirante. Dans le souffle du vent, le silence des plaines, elle voyagea, aux côtés de son meilleur ami.
  Elle visita de nombreuses villes et leurs magasins, tirant le lycaon par la manche, le priant de s'attarder un peu plus dans tel ou tel quartier. Et son ami battant rapidement en retraite, sous condition qu'elle soit sage dans le train au soir même...
  Dans la ville de Sifanes, elle avait notamment visité une librairie. Feuilletant ceux avec la plus jolie couverture, elle avait découvert quelques autobiographies. Alors comme ça, ça se vendait vraiment ? Les auteurs racontant leur vie, ça valait autant d'argent ? Intriguée, elle avait supplié son ami de lui offrir un cahier d'écriture. N'étant pas d'humeur à lutter, le lycaon avait rapidement cédé, et dans une papeterie voisine, il lui avait acheté un joli petit carnet tout de papier, avec des ficelles en carton, et une couverture en bois fin avec une feuille dessus.
- Un truc écolo ? s'était-elle étonnée, la mine déçue.
- Tu vas pas me dire que ça te plaît pas, en plus ! avait répliqué le lycaon exaspéré.
  Mais Nahru lui avait rapidement décoché son plus mignon sourire :
- Je plaisante, il est génial ! Merci beaucoup !
  Elle l'avait mis dans son sac et gardé précieusement. Elle avait déjà un stylo, un joli bic d'aluminium, alors elle n'avait plus qu'à chercher l'inspiration... Petit à petit, de ville en ville, elle écrivit quelques lignes. Elle parla de son enfermement de cinq ans, son ennui et ses pensées d'antan, puis de cet événement qui avait bouleversé sa vie. Elle écrivit quelques phrases, quelques paragraphes, se remémorant les notions qu'elle avait apprises à l'école. Elle s'appliquait beaucoup, mais n'avait pas tellement de temps pour se mettre à l'ouvrage.
  La plupart des souvenirs qu'elle aurait aimé retranscrire étaient restés dans sa mémoire.

  Les deux voyageurs avaient visité presque toutes les villes du monde. Le rêve de tant de personnes... qui avait rendu la hérissonne heureuse. Lorsqu'un loup de la tribu de Keliann les rejoignait pour leur rapporter des informations, elle n'était plus aimablement convié à rester à une distance raisonnable pour ne rien entendre de la conversation, entre le messager et son sorcier favori. Elle aussi, elle avait le droit de savoir, à présent. En presque un an, ils n'avaient jamais eu à se battre ; mais cela signifiait malgré tout que leurs ennemis étaient toujours tapis quelque part, dans l'ombre. Et un autre descendant de Héros fut assassiné, à la fin de l'hiver. Tandis qu'à présent, l'été s'achevait peu à peu.
  Nahru s'était souvenue de nombreuses scènes durant cette année à voyager et à grandir. Des scènes de rires, de larmes... des scènes, surtout, où elle s'était battue avec son super-sayen en titre dans le domaine des vannes et aussi au sujet du calumet ; qu'elle avait caché exprès, une fois, juste pour qu'il arrête de fumer. L'histoire s'était terminée avec un nouvel échec de la jeune hérissonne, mais également avec de délicieuses pâtisseries et des excuses par milliers... mais une scène en particulier, plus intense, plus forte, avait marqué la jeune mobienne pour toujours.

  Alors qu'elle venait d'avoir quinze ans, les deux voyageurs avaient traversé une plaine surmontée de nombreuses collines, en direction d'une jolie ville du nom de Lithaji. Il ne tarderaient pas à y parvenir enfin. Le soir était tombé depuis longtemps, et la lune étant cachée par les nuages, ils voyaient à peine leurs pieds... de plus, il était pour eux l'heure de trouver un peu de repos, dans un lit bien confortable.
  Mais après avoir traversé l'étendue de verdure, ce n'étaient que des ruines qui s'étaient profilées au loin. Pas Lithaji ; ce qu'il en restait.
  Un carnage, un nouveau. Les deux mobiens ne dormiraient pas dans un hôtel ce soir.
  La lune avait alors chassé les nuages et arrosé la plaine de sa lumière blanche. Et là, partout alentour, plantées à la va-vite par centaines ou même par milliers, des tombes avaient été creusées dans les collines.
  Nahru, tremblante, avaient marché à petits pas vers la croix la plus proche ; piètrement bricolée avec deux morceaux de bois et un peu de ficelle. Ces mêmes bouts de bois croisés s'alignaient, là, partout. Avec quelques fleurs pour les plus chanceux. Mais les croix étaient toutes de cette même médiocrité, avec cette même tristesse qu'évoquait leur forme. Aussi loin qu'allait son regard, la hérissonne ne vit bientôt plus que cette tragédie qui avait conquis la plaine. Lentement, elle s'agenouilla devant la petite tombe devant elle. Un nom était gravé, ainsi qu'un âge. Le même que le sien.
- Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais c'est plutôt récent, commenta Aokura, toujours dressé derrière elle, les vêtements et les cheveux au vent. Les survivants ont dû enterrer tout le monde et partir... On ne devrait pas s'attarder non plus. Ca a sûrement un lien avec le danger qui te guette.
  Nahru ne répondit pas. Toujours agenouillé devant la tombe, elle avait gardé son regard fixé sur cette terre fraîchement retournée, tandis que la lumière de la lune était toujours aussi splendide, dans le ciel obscur. Le vent nocturne allait et venait alentour, faisant frémir l'herbe fraîche, laissant circuler son odeur agréable.
- C'est pour cela qu'il faut se battre... reprit alors Aokura, sous le silence de son amie. Pour protéger ces terres. Nos terres.
- Nos terres... répéta Nahru, pensive, sans quitter la croix des yeux. Peut-on appeler le Mobius d'aujourd'hui nos terres?... Il est tellement... méconnaissable...
  Le lycaon resta silencieux un moment. Sa cape se secouait fort dans son dos et ses fins cheveux blancs allaient et venaient sur son visage.
- Bien sûr, répondit-il après cet instant de silence. Les landes de Mobius ont toujours été des terres idéales. Pour nous deux, et pour tout le monde.
- Non... non... souffla Nahru, la gorge nouée. Comment... comment un monde comme celui-là...
  Elle se releva et se retourna brusquement, des larmes jaillirent alors de ses yeux, jolies et brillantes sous la lumière de la lune. Elle fixa Aokura intensément et s'exclama, dans sa douleur :
- Ce monde... Ce monde n'est pas celui que j'ai toujours connu ! Ces terres ne sont plus celles d'avant, celles dont on rêvait ! Ce n'est... ce monde n'est pas Mobius !!
  Elle se souvenait de s'être écroulée en avant, abattue par sa souffrance, son mal, sa détresse.
  Mais elle n'était pas seule à habiter cet univers.
  Aokura avait eu le réflexe de la rattraper, et elle avait longuement pleuré dans ses bras. Ce lieu, au moins, était un monde où elle se sentait chez elle.






Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Octobre 26, 2008, 11:43:32 am
Encore un massacre, c'est pas vrai ! Mais là vraiment t'as fait fort pour décrire ça, y'a pas de mots... La pauvre quand même... Et Super Sayen et la réconforte, il est drôlement gentil tout de même... Les survivants ont bien fait quand même, de mettre ça comme ça. Au moins, on sait qu'il y a des gens par dessous.

J'ai vraiment adoré ce chapitre, il est très bien décrit et toussa... ;^;
/me fait un calin à Sephy


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Octobre 26, 2008, 02:04:50 pm
Bouh... Trop triste le passage dans le cimetière... Pauvre Narhu... En plus, l'un des descendant des Héros est morts ! Je sais pas pourquoi, mais je sens du Nelson là dessous...
En tout cas, chapitre magnifique. Pas de faute d'orthographe, même pas une toute petite. Je n'ai qu'un mot pour décrire ce chapitre : Superbe !!!
Princesse Narhu n'a rien de caché ? Ah bon ? Je pensais. Bah, ça fait rien, ça me fera moins réfléchir !^^
En tout cas, j'adore les descriptions ! Comment fais-tu pour écrire comme ça ?
J'ADORE !!! Mais Narhu a quitté Lulu et Luna ! Bouh !
Ce chapitre est mon préféré ! Superbe description, avec de l'émotion en plus ! Enfin, j'adore !
Vivement la suite !!


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sonic vs Knuckles le Octobre 26, 2008, 04:20:46 pm
Excellent chapitre ! L'ambiance est morose... et tu l'a bien décrite ! C'est vrai qu'à ce train-là, Mobius sera en ruines. Les fautes d'ortho ne font pas partis de ton vocabulaire... Mais... T'as bien dis un dessin des mignons p'tits loups ? Génial ! J'espère qu'ils vont arrêter ces Hydres ! Avant que j'oublies, j'peux venir dans le fan-club de Narhu ( Tu vas pas refuser, hein ? >=3 ) ? Je te souhaite bon courage pour la suite. Quand même, je me demande où tu trouves toute cette inspiration...


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Mad-chan le Octobre 26, 2008, 05:10:03 pm
Q.Q
Mamamilla....
Ce chapitre... Il était... tellement... beau...
Comme la dit Kayra-san, le passage du cimetière est trop triste. Et c'est nul que Narhu est quitté Ludo et Lulu ! T-T Revenez, ludo et luna !
*Mad-chan se prend une barre de fer dans la tronche.*
Ouille... Je sens aussi que ce... méchant et à la fois... mignon (kyaaaa ! >w<) de Nelson y est pour quelque chose...
Si c'est lui, en tout cas, c'est qu'un gros méchant ! >.<
J'ai hâte de voir la suite de cette fic sensationnel ! Bon courage, Sephyra-san  !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Octobre 29, 2008, 07:49:59 am
- FAN CLUB DE LA -HEM- ADORABLE NAHRU -
n°1 : Yohvui
n°2 : Mad-chan
n°3 : Katia
n°4 : Maëva
n°5 : Kayra
n°6 : Saïko
n°7 : Sonic vs Knuckles

- FAN CLUB DU SUPER SAYEN TROP BEAU TROP GRAND -
n°1 - Capita
n°2 - Mad-Chan
n°3 - Kayra
n°4 - Katia
n°5 - Sonic vs Knuckles
n°6 - Maëva

Wah ! La sale gamine est plus populaire, champagne !

Capita : Merci beaucoup pour ton comm ^^ Ce chapitre aussi m'avait beaucoup plu à écrire, d'autant qu'il s'achevait par la scène principale de la fic, que représente (plus ou moins bien ^^') ma bannière. Mais j'aurais dû y mettre plus de tombes. Enfin bon.
*Fait un câlin à Capita*

Kayra : Au risque de spoiler, Nelson n'y est pour rien ^^' Si si, c'est vrai en plus ! Enfin vu que c'était pas évident à deviner, même dans la suite, je le dis quand même. C'est quelqu'un d'autre.
Et puis il me reste encore tellement de progrès à faire dans l'écriture... Si un jour j'arrive à écrire comme Nadramon, je pourrai peut-être me vanter ! lol. Un grand merci pour ton comm ^^

Sonic vs Knuckles : Je suis en train de bosser sur un dessin des deux petits loups ^^ Je t'ai rajoutée dans le fan club en tout cas. Et puis l'inspiration, ça va ça vient... J'ai coutume de beaucoup travailler mes scénarios. Il suffit d'essayer de comprendre le scénario de TBS pour s'en rendre compte, même moi je m'y perds :'D
Merci beaucoup pour ton comm !

Mad :C'est vrai que Ludo et Lun vont plus tellement apparaître maintenant. Mais ils seront dans Imaginaire =3
*protège sa disciple lyrique contre les barres en fer* Au secours, Natsu ! Fait les fondre !
*Natsu se trompe de cible. Sephy est encore plus noire qu'avant.*
Et arrêtez d'accuser ce bogoss de Nelson, il y est pour rien ! Pour l'instant... ^^' Merci beaucoup pour ton commentaire ! Mais je sens que la suite va pas plaire...



Maintenant la suite, assez longue. Pour ceux qui lisent les suites en écoutant de la musique, je leur conseille Somewhere de Within Temptation pour cette suite. Sinon, Seeking Power de Nobuo Uematsu (Final Fantasy XII). Vous trouvez cette dernière sur gh.ffshrine.org Et sinon, vous embêtez pas ^^'
Voilà, bonne lecture...




  L'été ne tarderait pas à s'achever.
  Les fruits épargnés par les animaux étaient tous tombés des arbres.
  Yvanesca, reine des cités mobiennes, était de nouveau à portée. Aokura et Nahru y voyagèrent à pied, dans le but de rencontrer le maire. Une fois arrivés, la hérissonne sentit qu'elle allait mieux.
  Cela faisait deux mois depuis la tragédie de Lithaji, et cinq depuis sa dernière virée à Yvanesca. Elle avait tout de suite adoré ces beaux immeubles blanc cassé, bleus ou couleur métal ; recouvrant un périmètre impressionnant et longeant la mer nordique. Les parcs y étaient nombreux, le ciel y était clair ; mais l'hiver arrivait à petits pas et sous peu, la voûte céleste serait blanche comme la neige qui en tomberait.
  Les deux voyageurs étaient donc retournés une seconde fois dans la ville, et une dernière avant que n'arrive l'automne. Cependant, une atmosphère différente régnait. Nahru était surprise. Après avoir marché dans plusieurs rues, d'habitude abondantes de voyageurs comme eux, de touristes ou d'habitants, elle avait réalisé que tout était différent.
  Elle venait de perdre toute sa confiance.
  Ils n'avaient croisé personne. Absolument personne.
- Reste près de moi, ordonna Aokura en sortant son sceptre.
  La hérissonne ne se fit pas prier. Elle le suivit à petits pas, lorgnant à droite et à gauche, observant les boutiques et les auberges de part et d'autre de la large rue. Tout était pourtant intact. Il n'y avait pas eu de massacre comme à Lithaji, donc... du moins, elle l'espérait de tout son coeur. Cependant, elle ne serait pas rassurée de sitôt.
  Il s'était forcément passé quelque chose.

  Ils s'arrêtèrent au beau milieu d'une large place carrée devant un hôtel certainement vidé de tout public. Deux lampadaires éteints se dressaient dans deux des quatre coins, et les deux issues étaient bouchées, à présent.
  Le sorcier sut qu'il venait de perdre une précieuse manche de son combat. Et, peut-être même, la dernière.

  Les humains devaient être au moins une quarantaine. Vingt hommes armés de fusils pour chaque issue. Une visière sur le visage, des gilets pare-balles, un digne équipement des policiers de l'ombre. Seulement deux issues sur cette place carrée : une derrière, par laquelle ils étaient arrivés, une à gauche... mais pas une qu'il leur serait possible d'emprunter vivants, semblait-il.
  Dans cette armée mortelle, un homme en particulier se détachait de ses larbins. Il se tenait droit, était vêtu d'un uniforme bleu très simple. Il semblait très maigre, avait des cernes sous les yeux, des yeux couleur vert d'eau et des cheveux raides d'une clarté incroyable ; blanc cassé, qui lui arrivaient un peu avant les épaules. Il avait un teint très pâle et un regard particulièrement effrayant et sombre, avec son sourire malsain.
  Nahru avait saisi la cape d'Aokura dès qu'elle s'était rendue compte de la situation. Mais tout s'était passé trop vite. Beaucoup trop vite. Elle n'avait pas vu le piège venir, et tremblait déjà de tous ses membres.
- Sorcier Aokura, je présume ? dit l'homme aux cheveux blancs.
  Sa voix, bien que calme et assez mélodieuse, avait quelque chose de tétanisant. Une froideur absolue, peut-être ; la certitude que tout son être, malgré son apparence seulement étrange, était profondément mauvais.
- Qu'avez-vous fait ? questionna derechef le sorcier.
- Rien d'une importance capitale, je me suis seulement assuré que personne n'arrive ou quitte la ville pendant deux jours, répondit-il en se massant la nuque, d'un air complètement détaché. Vous ne nous avez pas laissé beaucoup de temps pour saboter les réseaux de circulation... Les chemins de fer, c'est résistant, vous savez.
- Où sont passés les habitants ? reprit le sorcier, plus inquiet pour eux que pour les touristes qui devraient remettre leur voyage à plus tard.
  C'est à cet instant que l'homme décocha un sourire particulièrement effrayant :
- On s'en est débarrassés. Mais en deux jours... oui, c'était serré. Il a fallu faire vite.
  Aokura s'était mis à frémir de rage. Il fixait l'homme avec toute la colère qu'il venait d'emmagasiner en un instant, et l'aurait déjà transpercé de son sceptre si tous ses larbins n'avaient pas été là, à le viser de leur arme. Contre deux, il aurait pu lutter. Trois, quatre, aussi. Cinq, cela commençait à être rude... alors quarante, il ne servirait à rien d'essayer.
- Le Maître va être ravi lorsque je lui rapporterai la tête de la charmante Nahru, fille du grand Hiéron, siffla alors l'homme.
  Aokura prit lentement son amie par la taille et la garda serrée contre lui. La hérissonne ne broncha même pas, trop effrayée pour détacher son regard de l'homme. Elle remarqua même avec stupeur que ce dernier avait une lueur argentée sur la langue. Un piercing. C'était un vrai cinglé, cet humain.
- Vous allez devoir me tuer d'abord, déclara le sorcier en tentant de garder son calme.
  L'homme décocha un nouveau sourire tétanisant, et Nahru agrippa son protecteur au risque de déchirer ses vêtements avec ses ongles.
- Assez joué les héros, reprit l'humain aux cheveux blancs. Aokura, je ne souhaite pas vous tuer. Ecartez-vous, ça ne durera qu'un instant.
  Le lycaon ne broncha pas, mais redressa légèrement son sceptre afin qu'il soit visible aux yeux de tous. La sphère turquoise s'était mise à luire intensément.
- Mais bien sûr... et pour la peine je vais même me joindre à vous et vous aider à éradiquer le monde. Ca va comme ça ?
  L'espace d'un instant, la hérissonne avait cru que le sorcier était sérieux. Un frisson intense l'avait parcourue de long en large, mais elle avait ensuite senti la main de son ami la serrer encore plus fort, et elle avait compris qu'elle devait lui faire confiance. Il devrait la sauver. Elle ne mourrait pas ici.
  Non, elle ne mourrait pas à Yvanesca.

  Tout se passa en un clin d'oeil. Le lycaon la garda serrée contre lui, même quand il se rua sur l'homme pour lui déchirer la poitrine avec son sceptre tranchant. La hérissonne n'avait pas même eu le temps de crier.
  Les hommes ouvrirent le feu moins d'une seconde plus tard. Les balles volèrent autour du lycaon, le sang du chef aux cheveux blancs gicla dans l'air qui commençait à peine à s'échauffer. Mais l'humain avait reculé à temps. Il n'était pas mort. Aokura se retrouva démuni, un nouveau pistolet pointé sur lui. Il lâcha son amie qui recula précipitamment, horrifiée. Le lycaon brandit son arme, mais il n'avait pas été assez rapide. Une balle lui arriva dans l'épaule, une autre dans la poitrine, les autres passèrent à côté. Et une dernière, une ultime balle suffit pour briser toute son existence, ce qu'il avait forgé en une longue année.

  Une balle, une simple balle, tirée par le chef du groupe grièvement blessé, alla se loger droit dans le sternum de la petite hérissonne.

  A cet instant précis, elle sentit une douleur atroce la parcourir et la détruire de l'intérieur, tandis qu'un hurlement extérieur retentissait. Aokura. Comme s'il avait crié de douleur à sa place...
  Elle tomba sur le béton neuf, que le soleil matinal n'avait encore pas eu le temps de chauffer. Etendue de tout son long, sa douleur la lancinait, et elle respirait avec peine. Mis clos, ses yeux restaient fixés sur le ciel, perdus dans ce vague, cette immensité. Elle put entendre son nom, hurlé par le sorcier, quelque part parmi les vivants. Son ouïe s'évanouissait progressivement. Le bruit des balles tirées en rafale lui semblait lointain, et elle demeurait étendue au sol, immobile, à peine consciente. Un mince ruisseau de sang coulait lentement de sa bouche entrouverte. Sa plaie, comme offerte au ciel, s'était aussi mise à saigner, répandant des filets rouges sur le sol. Et, quelque part dans le monde extérieur, elle savait qu'un conflit venait d'éclater.
  Elle voyait du sang voler de tous côtés, fusant au dessus d'elle ; des fusils se briser, des hommes hurler de douleur et agoniser, comme déchirés de toutes parts par des lames de vent. Non... une seule lame. Un seul sceptre les tuait tous, sans même recevoir le moindre coup, pour sa part.

  Une seule personne au monde était là pour elle, en cet instant, qui serait son tout dernier. Une seule personne... la même que toujours.

  La sphère turquoise avait laissé exploser l'étendue de sa puissance, rayonnait, criait, dansait, lacérait et tuait. Elle émettait une lumière si intense qu'elle recouvra bientôt la ville entière, décimant les derniers humains qui s'y trouvaient, sous les cris de rage de l'invocateur, sa tristesse et sa colère. Les rayons pareils à des lames de vent s'étaient mis à fuser dans toute la ville, répandant leur froideur mortelle, leur froid absolu, leur température... zéro.
  Le spectre tournoyait et tuait, dansait, transperçait, s'abreuvait du sang de ses ennemis. Le sorcier n'avait jamais senti une colère telle fuser en lui. Il était comme possédé par une autre créature. Non ; il était possédé. C'est ce que prouvait la marque sur son oeil gauche, ses excès de fureur incontrôlables... et surtout, cette entité en lui qui savait raviver son désir de mourir.
  Son esprit ne fut de retour que lorsque tous les humains furent décimés.

  Le ciel semblait s'être éclairci. Nahru le scrutait toujours avec ce même regard perdu, ces yeux vides. Il avait perdu son bleu azur, ses jolis nuages blancs. Tout était devenu blanc. Froid. Le vent venait de se lever ; mais d'où venait-il ? La douleur s'était légèrement calmée. Pourtant, son coeur battait bien trop faiblement. Et, dans le monde des vivants, le combat semblait s'être stoppé.
  C'est alors qu'un flocon tomba du ciel. Puis un deuxième, et un troisième. Des milliers de jolis flocons quittèrent leur royaume céleste, et redescendirent sur la ville. L'un d'eux, petit cristal de glace, voleta dans l'air rafraîchi, et tomba sur le museau de la hérissonne. Museau froid que la vie abandonnait déjà.
- L'hiver est en avance... cette année... songea-t-elle alors.
  Et le visage de son ami se pencha sur elle, dans un brusque coup de vent. Le lycaon semblait épuisé, dévoré par la pire des tristesses, et était recouvert de sang. Mais ce n'était pas le sien. Celui des hommes.
  Nahru lui sourit. Lui, il posa sa main sur sa joue déjà glacée, délicatement, les larmes aux yeux et les mâchoires crispées. Ils se regardèrent, l'espace d'un moment sans fin, un moment béni, qui n'appartint qu'à eux deux. Un dernier regard plein de sentiments sans nom, un dernier moment passé dans un monde idéal. Et jamais le regard d'Aokura, déposé sur le sien avec une douceur sans pareille, n'avait porté autant de larmes, ni autant de tendresse... Jamais Nahru n'avait lu autant d'amour dans le regard de quelqu'un...
  Elle ne comprit pas pourquoi.

  Elle ne pouvait pas comprendre.

  Et, le songe envolé, la réalité revenue, l'instant d'après, elle avait perdu la vie.


  Le sceptre, surmonté de l'orbe de glace, continua de répandre son immense pouvoir sur Yvanesca, n'épargnant qu'une grande falaise pleine de verdure qui s'enfonçait dans la mer, tout au nord. L'orbe témoignait de la tristesse de son invocateur, la douleur de son échec, la perte de son amie. Perché au sommet d'un immeuble, il la gardait dans ses bras, si jolie, immobile, ses yeux clos, son tatouage visible, sur sa paupière gauche. Il avait laissé ses affaires dans un coin, son petit sac en bandoulière et son manteau. Jamais plus, elle n'en aurait besoin. Mais même éteinte, elle était toujours aussi mignonne, aussi vraie, aussi gentille et aussi critique. Elle avait gardé son visage, ses mains, ses vêtements. Elle était toujours Nahru. Elle ne disparaîtrait jamais. Elle était éternelle.
  Le regard d'Aokura était devenu complètement vide. Il gardait son sceptre dans une main tant bien que mal, Nahru toujours dans ses bras. L'orbe de glace qui s'en trouvait au bout n'avait cesse de geler la ville, créer de la glace, rafraîchir l'air, recouvrir les murs de givre. Le lycaon regardait la neige tomber, impassible. Il faisait maintenant un froid si intense qu'il ne sentait plus la douleur de son épaule ni celle de sa poitrine. Il avait tout oublié. Seule demeurait sa tristesse.

  Dans les sous-sols de l'usine Yvanes, la cave avait été vidée. C'était un espace profondément enfoncé dans la terre, calme, tranquille. 
  Aokura descendit d'étroits escaliers en colimaçon, puis s'avança jusqu'au centre de la première pièce et usa une nouvelle fois des pouvoirs de l'orbe. La glace se mit à jaillir du sceptre et recouvrit bientôt les murs de la première salle, détruit la porte et s'attaqua ensuite à la deuxième, puis à la troisième, avant de faire des caves une véritable grotte de glace.
 Qui allait être la nouvelle demeure de Nahru.

  Son ami la piégea dans la glace à son tour, après avoir ôté les deux plumes noires de son raz-du-cou. Un dernier souvenir d'elle, doux et délicat comme l'était sa voix. Elle était presque debout contre l'une des parois. Sa plaie nettoyée, ses yeux clos. Un calme serein sur son visage de défunte, sous cette glace translucide. Elle allait devenir la relique cachée de la ville, celle qu'il avait laissé mourir, n'avait pas pu sauver.
  Il la regarda longuement. Des minutes, des heures durant. Son sceptre en main, il commença à y verser sa haine, sa colère. Les racines d'ébène se détendirent. L'orbe tomba du sceptre et roula au sol. Il s'en alla trôner dans les salles de droite, partit seul dans les ténèbres, abandonna le lycaon en emportant avec lui sa rage et sa fureur. Un rugissement au fond de la caverne. La matérialisation de la colère qui, ce jour-là, avait fait d'Yvanesca un tombeau de glace.
  Cette colère froide, froide comme la neige... comme la grêle qui tombe du ciel et frappe avec violence la surface de la planète. Comme cette grêle, la haine d'Aokura était tombée, s'était déversée dans cet orbe, maintenant parti dans son propre royaume. Il agirait de son propre chef, protégerait le tombeau. A Yvanesca, survivraient seulement les méritants, et personne, non personne, n'aurait le droit de toucher à Nahru. A jamais, le tombeau serait en de bonnes mains... mais des mains d'une cruauté sans pareille dans tout Mobius.
 
  Le lycaon regarda longuement la hérissonne, tout en serrant les deux plumes noires dans sa main gauche. Il ignora la température à la limite du supportable, garda son sceptre maintenant sans pouvoir serré dans sa main droite. Il sentait l'orbe grésiller et s'énerver, là-bas, déjà loin au fond de la caverne. Il sentait que naissait le fruit de son immense colère, et de son immense peine.

  Il sentait que naissait le Zéro Absolu, gardien de glace.
  Il ferma les yeux.

  Il avait échoué.








Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Octobre 29, 2008, 10:06:03 am
Mais ! Le temps de finir le chapitre que je m'aperçois que je pleure... oô
Là tu as tapé bien fort... Maintenant on sait bien comment ça s'est passé... Duuuuh ;^; La pauvre, et le pauvre surtout ! C'est vraiment pas drôle... Et ce mec en blanc là ? oô Et ils ont tout liquidés la ville en deux jours... Sephy-chan, t'as un don pour écrire ce genre de truc décidément, et ça vient du fond du coeur ce que je dis.

Et la suite, ça va donner quoi, je me demande bien...


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Bledengor le Octobre 29, 2008, 01:35:39 pm
Whoua! Il y a beaucoups d'émotions, quel monstres ses humains!!!!! Pauvre Nahru et pauvre Aokura. Sa doit être dure d'écrire des choses tristes. En tout cas je sais pas si j'en serais capable. Tu as une belle plume, belle écriture, c'est bien décris.
A mon avis y vaut mieux pour personne d'aller embêter le gardien de la glace!!!! Ou malheur à lui!!!!!
continue comme çà, c'est bien.
bon chance.
Veux bien faire partie du fan club super sayen moi aussi!!!!!!!
Pleure comme une madeleine. Ouin! Ouin!


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Mad-chan le Octobre 29, 2008, 02:55:29 pm
*Voyant une des mèches de sa maîtresse prendre feu, Mad-chan hurle, prend un extincteur et recouvre de mousse le visage de la roussette.*
Au feu, les pompiers ! Ma maîtresse ne doit pas cramée !

*Mad-chan plonge sa tête vers la fanfic de sa maîtresse, Sephyra-san, et quand elle voit que des humains on tué Narhu, crie de rage.*
Noooonnnn ! Pas elle ! Pas elle ! Elle était si mignonne, si gentille ( ou pas ^^'), si ravissante, si...
*Un humain la fait taire en lui lançant un bout de bâton sur la tronche.* Ouch ! Mésant ! Mésant ! Allez mourrir, vous qui osez taper Mad-chan et tuez cette magnifique Narhu !
En plus, monsieur Super-sayen l'avait pris par la taille et tout... C'est trop triste ! T^T
Je suis sûr qu'il allait lui révéler qu'il l'aimait ! >o<
Allez au diable, sale humain ! Groooaaaa ! *Mad-chan les griffes tous au visage.*

Les descriptions étaient magnifique en plus, alors, on pleure tous encore plus... T^T
Le passage ou monsieur le super sayen prend Narhu par la taille et dit aux humains de ne pas la toucher, ça ma rapeller dans The Black Spies, lorsque Shadow dit à un monstre une phrase super jolie (enfin, c'est normal, après tout... Ca vient de mon shadounet !>w<) pour protéger sa... *Regarde une jeune mangouste aux cheveux violets avec des yeux noirs.* ... Mina.
Et pour Imaginaire, c'est vrai que je peux trouvé Lulu et Lun dedans. *Miaule de plaisir.* En plus, comme ça, je pourrais retrouvé Lucéria et son Seneka... Kyyaaaa !
*Les deux intéressés retourne la tête vers la féline, surpris.*

Bon, ce passage était sublime. Super-Sayen était trop chou (enfin, encore plus que d'habitude) avec sa Narhu, mais il fallait encore que des humains, aussi stupide que moche, brise cette union ! Ils sont pas possibles ! >o<
Pourquoi il les laisse pas vivre tranquille, hein ? Ils étaient faits pour être l'un pour l'autre !
Mais bon, ils sont morts, alors ils ont eut leur compte ! Muhahahahahaha ! *Rire diabolique*

J'espère qu'on aura bientôt la suite, maîtresse Sephyra !






Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Octobre 29, 2008, 03:06:57 pm
Waouh !! Que les descriptions étaient belles !!! Mais par contre...

BOUH !!! TAT Monstres ! Pourquoi l'ont-ils tués ? Qu'ils sont bête, ces hommes ! Aokura, tu as bien fait de les tuer ! Il le mérite bien (c'est moi qui dit ça ?) !
Nan, franchement ce passage était trop triste. J'en pleure encore *snif* !

Mais qu'ils sont bêtes, ces hommes ! Qu'ils sont bêtes !! Ils ont tuer un peuple entier juste pour leurs frics !!

En tout cas, on ressentait bien la tristesse... Snif... Pauvre Narhu... Pauvre Aokura... Si seulement ces bêta d'hommes n'avaient pas été là ! Et ce satané homme aux cheveux blancs ! S'il n'était pas mort... Je... Je sais pas ce que j'aurai fais, mais ça aurais fait mal !!! Grrr !!!

En tout cas, je me demande comment Super-sayen va faire pour survivre alors que la température est à 0. *Lui passe un beau manteau de laine* J'espère que ça lui tiendra chaud ! *Continue à pleurer* Pourquoi est-elle morte ? POURQUOI ?

Bref, passage vraiment triste (snif) mais super beau. Pas de fautes d'orthographes.
Je suis pressée de voir la suite (en espérant qu'elle soit moins tristes !) !!


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Saïko the fox le Octobre 30, 2008, 02:14:49 pm
Je…

Je…

Je suis perdu là…

Pourquoi ?! Pourquoi Nahru n'est plus ?! Je croyais que c'était elle l'héroïne de cette histoire ! Pourquoi à t-il fallut qu'elle meure ?! Sephyra… tu es monstrueuse ! En plus tu as fait un fan Club exprès pour qu'on puisse pleurer à la mort de notre préférée : psycopathe ! è_é… … é_è… … T_T
Le chapitre est vraiment bouleversant. J'aime particulièrement comment sont décrit les sentiments de tristesse et de souffrance, les sentiments les plus profonds, les plus développables (?) et les plus touchants qui existent ! Ce retournement de situation phénoménale nous laisse sans voix : que va-t-il se passer maintenant ? Nous qui étions prêt à connaître les aventures de Nahru et d'Aokura, nous voila maintenant brutalement cassés dans notre élan ! Cruel destin ! T_T
Et puis qui c'était ce type aux cheveux blanc ? Sephiroth ?! En tout cas il avait la même cruauté !

Je suis sûr que tu as fait ça pour qu'on puisse suivre plus facilement les aventures de ta petite Sephyra ! Psychopathe !! (deux fois !)

* Reprend son souffle et écrase une larme (Non je pleure pas, j'ai une poussière dans l'œil !) *

Bon… bah au point où on en est… autant connaître la suite, hein ? Je l'attends avec impatience moi… au tour de qui de croiser la grande faucheuse ?

* Submergé par l'émotion, Saïko s'enfuit en ses cachant les yeux avec son avant bras. Des colonnes de larmes s'en échappent… *


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Octobre 30, 2008, 06:17:50 pm
*arrive incognito genre "Mais noooon! C'est pas moi qui ai décidé de faire mourir Nahru..."*
Pardon pour votre désarroi ! Pardon pour votre colère ! Mais il faut que l'histoire avance et la mort de la petite était nécessaire...
*esquive trois javelots lancés par les cieux semble-t-il*
( eh faut dire que j'en avais tué aussi du monde, dans TBS... Si je vous dressais le CQM* de toute la trilogie, vous en reviendriez pas ! )
*se fait manger le bras droit par une belette vénéneuse*

Bah, je suis juste venue vous présenter l'assassin de Nahru ! *tire le mec aux cheveux blancs par la manche* Allez viens, fais pas ton timide !
Tous : ... è_é
Mec : ... ^^'
Il s'appelle Rendy Krossord. Le voici :
http://img158.imageshack.us/my.php?image=artrendykrossordeg5.jpg

Je vais modifier la suite pour en dire plus sur lui. Voilà x3

*les forumeurs se rapprochent dangereusement de Rendy, animés de pulsions meurtrières, et l'auteur du topic juge bon de protéger son idole aux cheveux blancs...*


*CQM : Ceux Qui Meurent. La liste intégrale de tous les persos que je tue dans une fic...
A quoi ça sert ? Euh...


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Hunter le Octobre 30, 2008, 10:07:12 pm
J'ai - enfin ! - rattrapé ce retard que j'avais accumulé ... J'ai tout lu d'un coup, et ça fait mal.

... Ou pas.

C'est tout simplement magnifique. Il n'y a vraiment rien à redire niveau écriture. Les descriptions sont géniales, tant sur le plan environnement qu'actions. On a une retranscription parfaite des sentiments. Niveau histoire, hé bien ... Le temps passe vite. Tu résumes une année, et si tel est ton choix, je le respecte. De plus, tu arrives à bien faire passer ce temps qui s'écoule si vite au travers de voyages ... C'est bien. J'aime.

Les humains sont de vraies saloperies, sans offense.


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sonic vs Knuckles le Novembre 01, 2008, 11:33:23 pm
O-O !!! Elle est... morte ? IMPOSSIBLE ! C'est une farce ! Pas moyen, pas croyable, pas juste, pas... * reçoit deux baffes de Sonic et de Knux * Aïe ! Mais pourquoi ? N'empêche que ça met tragiquement du piment dans l'histoire. Quand tu écris, tu te donnes à fond, ça se sent... et j'te dis bravo.
Bonne chance pour la suite.

En passant, quelqu'un a un bazooka, please >=) ?


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Novembre 02, 2008, 10:14:36 am
Oro ! La suite arrive.

Merci à tous pour m'avoir permis de changer de section ^^ Heureusement que vous êtes là, tous, pour m'encourager et me lancer des épées si besoin est... Et bienvenue à toi, Bledengor ! J'espère que la suite te plaira aussi.

Avant ça, un petit dessin de Luna et Ludovic que j'avais promis à Sonic vs Knuckles ^^
http://img185.imageshack.us/my.php?image=dessinslunaludovicdy8.jpg

Et ici, une petite composition avec Nahru, Aokura et Rendy.
http://img220.imageshack.us/my.php?image=dessinsterresdervesituaat1.jpg

Et maintenant, ladite suite. Au risque de vous décevoir, on ne peut pas dire que les choses s'y arrangent ^^'
Bon, trève de bavardages. Bonne lecture !




  Deux nouveaux jours s'étaient écoulés. La rumeur au sujet d'Yvanesca était remontée à Station Square très rapidement, et bientôt, tout Mobius fut au courant. La ville du nord semblait plongée dans un hiver éternel, comme victime d'un maléfice antique. Une Hydre ? Un magicien maléfique ? Un événement naturel ? Non... personne n'avait la bonne explication, mais la même rage. Des cadavres de mobiens par milliers avaient été retrouvés dans les bâtiments maintenant pareils à des montagnes de glace ; et nombre de chasseuses de Station Square partirent aider les autorités à évacuer les cadavres hors de la ville. Par bonheur, un grand nombre de prisonniers fut également découvert, et ces mobiens innocents avaient été directement évacués à l'extérieur de la cité. Selon leurs dires, c'étaient des humains qui les avaient tous enfermés. Et leur chef était un homme aux cheveux et aux yeux d'une pâleur à peine croyable... mais celui-ci avait été assassiné par le sorcier Aokura. C'était aussi lui qui avait éliminé tous les agresseurs, sans la moindre pitié. Il n'avait pas dit pourquoi aux mobiens venus enquêter, mais ceux-ci croyaient en sa parole et l'avaient laissé veiller sur Yvanesca. Quant aux mobiens décédés, ce n'était pas le froid qui les avaient tués. Ils étaient tous criblés de balles... dont le calibre correspondait aux fusils retrouvés à l'extérieur. C'étaient ces humains-là, guidés par un général phénylcétonurique, qui avaient assassiné tous ces habitants de la cité. Le lycaon l'avait affirmé à tous ; il n'y avait pas d'erreur possible. Et à présent, tous les mobiens se posaient la même question : qui leur avait ordonné de faire feu ? Qui était le supérieur ultime, le "maître", de ce général aux cheveux clairs ? 
  Qui était réellement derrière le massacre d'Yvanesca ?

  Une fois la ville vidée de ses cadavres, ceux qui y avaient gardé des racines, les survivants, l'abandonnèrent. Les hommes et mobiens de Station Square tournèrent le dos à cet hiver éternel, pour aller chercher des réponses directement à la capitale humaine. Et, rapidement, la situation s'y dégrada. De plus en plus de gens accusaient Nelson d'avoir mené cette escouade pour détruire Yvanesca, qui commençait à être une rivale sérieuse pour Station Square. Tout semblait cohérent aux yeux de la population de Mobius. Peu de chasseuses et de soldats crurent encore en Nelson... mais suffisamment pour que le gouvernement ne soit renversé.
  Le président de l'immense cité dut réciter un nouveau discours devant la population de Station Square. Gardant son calme face à leur mécontentement, il avait dû jurer n'avoir été impliqué en rien dans cette histoire. Il avait dû jurer tant de choses... et rapidement, les humains de Station Square et ceux de Londor, une petite ville qui s'en trouvait non loin, reprirent peu à peu confiance envers Nelson. Mais de nombreux mobiens se rebellaient toujours. Et la situation dégénéra pour de bon, un peu moins d'une semaine après le discours.

  Nelson était debout devant sa baie vitrée, il regardait l'extérieur. De l'autre côté de son bureau, à bonne distance, Sephyra se tenait droite, vêtue de sa tenue de chasseuse. Elle aussi, elle s'inquiétait beaucoup au sujet de l'avenir, et de ce qui s'était tramé à Yvanesca. En cet instant... que pensait son père Anetham de la situation ? Et Athem, Katejina ? A quoi songeaient-ils, et qui soupçonnaient-ils ? Nelson, ou bien quelqu'un d'autre, caché dans l'ombre, qui aurait fait croire à tout le monde que le président était seul responsable ?
- Bravo pour ta dernière réussite de mission, dit alors Nelson sans se retourner, tirant la roussette de ses pensées.
- Je... merci beaucoup, répondit Sephyra en le saluant.
  L'homme se retourna vers elle. Ses yeux azur n'étaient pas aussi confiants qu'avant, et son regard était plutôt sombre. Sephyra le considéra avec peine.
- J'ai reçu un rapport détaillé de ce qu'il s'était tramé à Yvanesca, déclara alors le président. Je voulais t'en faire part. Ils semblerait qu'un groupe d'une centaine d'hommes aient placé Yvanesca sous leur domination, avec une facilité étonnante. Ils ont empêché les gens de quitter la ville ou d'y entrer, ce sans éveiller les soupçons à l'extérieur.
  La roussette fronça les sourcils. Comment une telle chose avait pu être rendue possible ?
- Apparemment, ils étaient guidés par un dénommé Rendy Krossord.
- Rendy... Krossord ? répéta Sephyra, pensive. Le dirigeant de la base militaire du Nord ?
- Alors toi aussi tu connaissais son nom. Lui et moi étions très proches dans le temps, ajouta Nelson en détournant le regard. Et il a ordonné le massacre de milliers de mobiens... comment est-ce possible ? D'autres ont survécu, mais ce qu'il s'est passé au nord reste un événement effroyable. Je ne sais ni ce qui lui a pris, ni quelles étaient ses intentions, mais je suis presque certain d'une chose.
  Le président regarda alors Sephyra dans les yeux, et celle-ci frémit.
- Il n'agissait pas de son propre chef. Il était à la botte de quelqu'un... ou de quelque chose.
  La jeune chasseuse baissa les yeux. Alors ce Rendy était quelqu'un d'influençable... mais qui savait aussi influencer son entourage, puisqu'il avait mené une troupe de cent hommes participer à son carnage. Cependant, les réponses n'étaient pas plus évidentes pour autant. Il restait trop de zones d'ombre dans cette triste histoire.
- Rendy est mort, assassiné de la même façon que ses camarades, reprit alors Nelson. Par un sorcier venu libérer les mobiens prisonniers, m'a-t-on dit. Et peut-être que d'autres sont simplement morts de froid.
  Sephyra acquiesça, puis regarda Nelson. Pour sûr, elle croyait en son innocence, et ne voulait pas que les autres l'accusent à tort et à travers. Mais elle devrait en parler à son père avant de se faire une véritable opinion ; elle le savait bien.
- Me soupçonnes-tu, Sephyra ?
  La roussette afficha surprise, et son rythme cardiaque s'accéléra. Elle regarda Nelson, étonnée, et en même temps inquiète. Sans savoir comment, elle parvint à soutenir son regard. Pour la première fois. Oui... le soupçonnait-elle ? Ou bien le président de Station Square était-il toujours aussi innocent qu'elle le pensait, à l'entente de la première rumeur sur des mécontentements extérieurs ?
  C'est alors qu'un coup de feu retentit à l'extérieur du bureau. Sephyra se retourna brusquement, entendant des voix dans le couloir. Des voix effrayées, d'autres pleines de colère... Nelson, sourcils froncés, sortit de derrière son bureau noir, et la roussette s'avança jusqu'à la porte. Mais elle s'ouvrit avant, par le violent coup de pied d'un mobien armé d'un pistolet.
- Nelson !! hurla alors ce dernier.
  Un chat blessé, tigré, des yeux noirs pleins de colère, venait de redresser son arme sur le président. La roussette eut à peine le temps de réaliser ce qu'il se passait. Sans doute, les alliés de l'agresseur s'étaient occupés des gardes, et le temps que les renforts arrivent, il lui restait juste le temps de tirer...
  Un attentat. La roussette sentit son coeur bondir dans sa poitrine. Alors, c'était ici que cet homme mourrait ? C'était en ces lieux que Nelson, président de Station Square, qui avait donné une vie de rêve à tant de chasseuses, allait perdre la vie ?
  Le chat tigré, son visage déformé par une rage sans nom, n'attendit pas plus et tira sur Nelson. Mais un peu en retard.
  Juste avant, Sephyra avait eu le temps de se jeter devant le président. Ce fut elle qui reçut la balle, en plein dans l'abdomen, perçant son joli corset de chasseuse.

  Elle s'écroula sur le sol, entendant vaguement son nom crié par Nelson. Elle perdit rapidement connaissance, tandis que les gardes arrivaient en masse pour maîtriser les agresseurs. Finalement, et grâce à elle, l'attentat avait échoué... Elle vit alors le visage du président se pencher sur elle, avec une expression étrange. Elle distingua comme une profonde inquiétude, ainsi qu'une interrogation : "pourquoi" ?
  Elle ne répondit pas, mais sourit faiblement. Elle venait de sauver celui qui l'avait peut-être sauvée, en lui permettant, aujourd'hui encore, de vivre la vie qu'elle souhaitait. Même si en mourant maintenant... elle rendrait son père désemparé...
  Mais elle avait agi sans comprendre pourquoi. Elle n'avait pas eu le temps de réfléchir. Elle avait juste agi.
- Sephyra, tiens bon ! entendit-elle s'exclamer la voix de Nelson.
  Son regard s'était voilé, et elle n'entendit bientôt plus ses appels. Elle perdit alors connaissance, sans avoir vraiment réalisé son geste.
  Tout s'était passé si vite.

  Elle avait juste sauvé quelqu'un de cher.


  Ce fut en ce jour que la guerre commença. Ce jour que Nelson déclara publiquement la guerre à tous les mobiens du monde, en réponse de cet attentat, et de la blessure mortelle reçue par l'une de ses meilleures chasseuses. Une guerre qui commença par ces agressions et ces révoltes, entre mobiens vivant partout dans Mobius, et les humains de Station Square et de Londor, plus la très grande majorité des chasseuses de la capitale. Des conflits éclatèrent dans les jolies landes à l'herbe rase. Leurs armes brandies, guidés par leurs chefs, les soldats partirent combattre. Les peuples qui n'avaient jamais vu Station Square de leurs yeux se mirent également à lutter pour venger Yvanesca, et se venger de Nelson, certainement le seul responsable de l'atroce massacre de milliers de mobiens. Quant aux humains, ils combattaient pour pour punir les mobiens d'avoir tenté d'assassiner leur chef suprême, et aussi sauver l'honneur d'une fidèle chasseuse grièvement blessée, que même les hôpitaux de la ville ne sauraient peut-être pas sauver.
  Pendant trois mois, la guerre balaya toute la joie sur Mobius, ne laissant que la crainte, l'odeur de la mort, l'empreinte de la violence, indélébile... et d'un noir absolu.
  Et, pendant cette grande guerre, d'étranges et funestes événements eurent lieu un peu partout sur la planète. D'immenses incendies prirent dans les plus belles forêts, des raz-de-marée faillirent inonder deux villages mobiens du sud. Ces catastrophes ne firent qu'augmenter la colère des mobiens, ainsi que leur conviction que c'étaient bien les humains, les responsables du massacre, les responsables de tout.

  Station Square avait été quittée par les opposants à Nelson, et était désormais gardée par les plus grands militaires humains, et quelques chasseuses de haut rang. Ces dernières étaient un peu déchirées entre leurs terres natales et leur maison actuelle, mais dans la vie, il fallait faire des choix. Et, normalement, elles étaient toujours sous les ordres de Nelson. Tant que les conflits les plus grands pourraient être évités, elles pouvaient espérer que la guerre s'achève, le plus tôt possible. Ce conflit était presque insensé, personne n'ayant de vraies preuves... excepté Nelson, que les mobiens avaient bien attaqué.

  Dans le plus prestigieux hôpital de la ville, portant le nom de Kinado, les malades et les blessés lors des conflits arrivaient par dizaines chaque jour. Et l'un des cas les plus préoccupants, dans tout l'établissement, n'était autre que celui de la chasseuse Sephyra.
  Dans une vaste chambre blanche, dont la petite fenêtre laissait passer les rayons du soleil matinal, la roussette était allongée. Un masque à oxygène sur le visage, ses yeux clos, recouverte d'une couverture couleur neige. Des produits et médicaments s'entassaient sur les étagères voisines, et seul un homme était debout dans la salle. Son costume d'un brun sombre était parfaitement repassé et nettoyé, sa chevelure couleur encre lui retombait presque sur ses yeux azur, et son visage avait comme perdu toute trace de bonheur. Dressé aux côtés du lit, il continuait de regarder la chauve-souris, sa belle fourrure noire, ses longs cheveux blond sombre aux pointes légèrement rousses. Son cas était critique, mais elle avait été sauvée à temps.
  Nelson ne lui parla pas. Mais il la regarda longuement. Il ignorait si les personnes plongées dans le coma entendaient vraiment les voix de leurs proches. Cette chasseuse... elle lui avait sauvé la vie... et pourquoi ? N'avait-elle pas lu dans ses yeux, la toute première fois, par la lucidité de son propre regard, l'ombre maléfique qui voyageait dans ces iris azur ? N'avait-elle pas compris que, définitivement, ils ne pourraient jamais se ressembler, ni marcher dans la même direction ?

  Sephyra ouvrit lentement les yeux. La première chose qu'elle vit, ce fut cette chambre blanche, encore floue, avec un homme élégamment vêtu à ces côtés. La première chose qu'elle entendit, ce fut un murmure provenant de cette silhouette, encore si vague pour elle, dont le visage était encore trop vaporeux pour qu'elle puisse le reconnaître. La première chose qu'elle réalisa, ce fut que cet homme venait de se retourner, et de quitter la salle à petits pas, après lui avoir laissé ces mots, ces mots qu'elle avait bien entendus, qu'elle avait reconnus, mais qu'elle n'avait pas compris...
  Elle gémit faiblement en tendant sa main vers lui. Mais il ne se retourna pas. Il ouvrit la porte, sortit, et la referma derrière lui.
  Pas un regard de plus.
  Sephyra laissa retomber sa main, épuisée. Elle avait usé de toute sa force, de toute son énergie restante, pour tenter de le retenir. Pourquoi ne voulait-il pas répéter ce qu'il venait de lui dire ? Pourquoi, voulait-il qu'elle se débrouille seule avec ces paroles ?
  Elle ferma les yeux en gémissant son nom. Les mots de Nelson allaient et venaient dans sa tête. Elle sourit faiblement, puis se mit à pleurer.

  La guerre ne régna pas pendant plus de trois mois. Après de grandes frayeurs, des morts, des coups de feu et des flammes, le conflit se décida à s'éteindre. En effet, les catastrophes sur Mobius ayant cessé, et les humains demeurant à Londor ou Station Square, bientôt, les mobiens n'eurent plus vraiment de preuves pour accuser leurs adversaires. La plupart des maires mobiens vivant à proximité de la capitale rappelèrent peu à peu leurs armées, leur ordonnant de cesser le combat. Et, aussi, Nelson, à la nouvelle que Sephyra était définitivement guérie, avait décrété qu'il n'avait plus de raison de se battre.
  Un traité fut rapidement signé suite à cette mauvaise expérience. Il y avait eu des morts et des blessés à vie, la guerre, comme toute les autres, avait été horrible et impitoyable ; mais même à contrecoeur, il leur fallait tirer un trait dessus. C'était ensemble que mobiens et humains comprendraient qui était derrière les massacres dans le monde et ces catastrophes si étranges.

  Sephyra avait fini de se rhabiller. Elle refit le noeud de son corset, passa sa main dans sa chevelure, essaya de sourire devant la glace. Mais ses yeux avaient conservé une profonde tristesse, une crainte et une mélancolie qu'elle ne parvenait pas à chasser. Elle était seule dans sa petite chambre de chasseuse de rang 4. Mais alors qu'elle s'apprêtait à sortir, bagages en main, on toqua à la porte.
- Qui est-ce ? questionna la roussette, en reposant ses affaires sur son lit.
  Ce fut Luceria qui ouvrit la porte. Les deux filles s'échangèrent un simple regard, puis l'échidnée grise entra, avant de refermer la porte derrière elle. Elle ne se sourirent même pas.
- Je suis soulagée de te savoir en vie, déclara Sephyra.   
- Et moi donc, répondit Luceria. Pendant que tu étais hospitalisée, je suis passée rang 4, moi aussi.
- Oui, on me l'a dit.
  Un petit silence s'ensuivit. Les deux amies ne se regardèrent que très peu, visiblement gênées.
- Alors, tu t'en vas ? demanda finalement l'échidnée, osant briser le silence.
- Oui, répondit son amie. J'ai pris ma décision. Ca fait tellement longtemps que je n'ai pas vu Anethie, ou ma famille adoptive... j'ai besoin de savoir s'ils vont bien.
- Mais tous les conflits n'ont pas cessé ! s'exclama Luceria. Nelson a besoin de toi, en ce moment, alors attends encore un peu !
- Pardonne-moi, mais je dois y aller.
  La roussette récupéra son sac et ses affaires, contourna son amie restée muette de colère, puis ouvrit la porte et s'apprêta à sortir. Mais avant, l'échidnée se retourna brusquement et lança à son amie :
- Je pensais que cette vie avait recouvert l'ancienne ! Et puis, Nelson n'était pas d'accord pour te laisser partir ; si ?!
- Je sais qu'il comprendra... déclara Sephyra sans se retourner. Si je ne reviens jamais en tant que chasseuse, alors je serai son ennemie.
- Qu'est-ce qui... qu'est-ce qui te prend ?... souffla Luceria, abasourdie et aussi effrayée. Ca veut dire quoi, ça ?...
  Lentement, Sephyra tourna sa tête vers son amie. Ses yeux émeraude pénétrèrent en elle, la faisant frémir de peur. Comment, pourquoi, la chauve-souris avait-elle tellement changé ? Où était passée l'apprentie qu'elle avait bousculée devant le palais de Station Square, un an de cela ?
- Nelson sera d'accord, quoi qu'il arrive, déclara la roussette avec un calme effrayant. Tout ça parce que... lui aussi le savait...
  Luceria se détendit légèrement :
- Savait... quoi ?
  Sephyra se retourna, fit quelques pas dans le couloir, puis leva la main pour faire un signe d'adieu à son amie. Jamais, jamais un seul instant elle ne s'était doutée de ce que ce geste allait signifier, à l'avenir.
  Sephyra quitta Station Square.
  Par la voie du ciel, elle quitta les immeubles gigantesques, ainsi que celui où elle avait habité si longtemps, la petite chambre où elle avait laissé sa meilleure amie bouche bée, immobile, craintive et maintenant, attristée.
  Elle quitta sa meilleure amie, après lui avoir laissé les mots du doute et de l'inquiétude.

  "Il savait... qu'on ne pourrait jamais se ressembler, lui et moi."





Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Novembre 02, 2008, 10:28:53 am
Nyu, Sephyra toujours vivante, c'est une bonne chose, tu m'as fait peur. Et Nelson... Bah je sais pas quoi penser là dessus.
Un beau chapitre avec de belles descriptions en tout cas =3


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Bledengor le Novembre 02, 2008, 12:37:43 pm
Encore une merveilleuse suite. Je ne crois pas que nelson puisse être derrière cet horreur. Si ce n'est pas lui qui est-ce donc? A decouvrir dans le prochain épisode.

Y aurait-il du vilain moustachu la dedans? Si tu devines à qui je fais allusion.

Je réclame vengance pour la mort de Narhu ! Vas-tu devenir un ennemis si ta famille adoptive pense que Nelson est dans le coups ? C'est ce que j'imagine en tous cas.

Bonne continuation et bravo pour ton chouette écrit ! Magnifique!


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Novembre 02, 2008, 02:39:30 pm
Waouh... Quel merveilleux chapitre !

J'ai juste remarqué une petite faute d'inattention, pas grave du tout. C'était deux pour à la suite, mais c'est fréquent !
En tout cas, les descriptions étaient magnifique ! J'ai eu peur que Sephyra allait mourir ! Je me demande comment va l'accueillir sa famille adoptive... Et surtout ce que Nelson lui a dit.
En tout cas, j'ai adoré ce chapitre ! Long à souhait, magnifique, de belles descriptions... MAGNIFIQUE !!!
Rien d'autre à dire, à part que je suis pressée de voir la suite !
Bon courage pour la suite ! 
(Au fait, t'es dans les best of ! YOUHOU !!! =)) 


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Mad-chan le Novembre 02, 2008, 06:33:07 pm
Maîtresse est dans les Best of ! Maîtresse est dans les Best of ! Youhhouu !
*Mad-chan sort le champomie tout en dansant le flamenco.*
Sa se fête ! >w<

Pour le chapitre, c'est magnifique ! Moi qui pleurait en me disant que Sephy chibi était morte... ToT Mais bon, ton mini toi est vivant !
*Boit son verre de champomie.*
Les descriptions étaient magnifique. Donc, rien à dire sur ce chapitre.

Pour les dessins que tu as postés, je les trouve tous très beaux. ;u;
Tu as du talent, maîtresse Sephy ! Tellement que j'en suis éblouie !



Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Hunter le Novembre 04, 2008, 10:34:22 am
... Quelle bande d'excités ...

... Bravo pour ton entrée en Best-of. Ca ne devait pas tardé et finalement c'est arrivé.

Pour ce qui est du chapitre, bah ... Que de tristesse ... De la guerre, Sephyra proche de la mort, une amitié brisée, voire deux, et des choses étranges ... Oui, décidément, tu as vraiment envie de faire pleurer tes lecteurs ...

... Mais tu n'y arriveras pas. x) Jvais pas me laisser faire ! ><


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Blackdoom le Novembre 04, 2008, 01:09:07 pm
Et si je te disais que je n’aimais pas ta fic ? Comment tu le prendrais ?
Et si je te disais que j’avais perdu du temps et de l’encre avec une histoire minable ?
Et si je te disais que j’aimerais bien que Sephy crève une bonne fois pour toute, qu’est-ce que tu dirais, hein, hein ? \o/
Et si je te disais qu’au fond j’aime ta fic, comme j’ai toujours aimé tout ce que tu as jamais écrit, t’en penserais quoi ? Tu le prendrais mal, n’est-ce pas ? Erf, dommage. C’est le seul truc véridique parmi toutes ces absurdités.
Même ta taille de guêpe et ton tour de poitrine « planche à linge », ça me fait penser à Nahru. C’est formidable, à quel point tu te donnes dans tes écrits… *crève*

Nahru, tiens. Elle meurt. C’est formidable, n’est-ce pas ? La scène est magnifique. Du sang, des morts, des balles, des filets, des bu… Houlà. Bref, une scène lourde. Très chiante, non je déconne, très triste (vanne feintée très rapide à laquelle personne ne peut répliquer ou n’a le temps de rire. Je m’aime. Pas toi ?).
Le passage est magique. Magiquement tragique. Je t’éblouis ? Normal. Enfin bref. Et dire que Sephyra… Ah non, c’est vrai, défense d’en parler. En tout cas bravo, c’est un très beau passage. Si ça ne tenait qu’à moi je l’aurais fait un peu plus dans la souffrance, mais bon. Et en plus il neige. J’aime la neige. J’aime le froid, la glace… J’aime Artikodin. Ah non, il s’appelle le Zéro Absolu celui-là. Et il ne vole pas ? Tsss.

Enfin bref. Ya quelques trucs quand même qui clochent un peu. Rendy, par exemple. Son apparition fait tâche. C’est lui qui fait basculer l’histoire dans le tragique (une partie en tout cas, celle qui concerne Nahru et son pédophile), mais… Il apparaît, pouf, comme ça. Et paf, voilà qu’il tue Nahru, l’héroïne (pas la drogue, Hunter, je t’ai vu loucher). Et il se fait tuer juste après. Mais on voit rien, on sait pas comment. Hum… Y manque un truc là, n’est-ce pas ? Le pop-corn, voilà ! J’ai entendu quelqu’un le souffler, c’est bien.
Autres cohérences pas très cohérentes mais qui restent dans la cohérence de l’incorhécence, ya la structure de l’histoire, surtout au niveau du passage de Sephyra et de son bouche-trou – lequel, me direz-vous ? Infime question dont je n’ai pas la réponse – quand un an passe et que le grade monte… Personne n’a compris ? Pas grave. Enfin bref (XD). Donc on passe un an en leur compagnie, ça c’est très bien, mais pour revenir un an en arrière juste après, et RE-passer cette même année, cette fois-ci aux côtés de Nahru et du grand misogyne. Ca m’a… Un peu déboussoler sur le coup, je dois l’avouer. Mais bon, c’est un choix de l’écrivain.
Qu’est-ce qu’il y avait d’autre encore… Ah oui. Je trouve que l’entrée de Sephyra et de Lucéria est longue. La fic a même du mal à se mettre en route, je trouve. Faire le voyage en compagnie de Nahru et du pédophile, c’est cool, mais moi j’ai attendu longtemps (trop longtemps, ai-je pensé é_è) l’arrivée de la majestueuse Lucéria.  Enfin, ça aussi c’est un choix de l’auteur…
* Silence
Saletée. *crève*

Le pire, c’est kya pas que ça. Et non. J’en vois beaucoup qui disent qu’il n’y a pas de fautes, que c’est parfait, et qu’on attend la suite. Et bien je dis STOP ! Quémander ça fait grossir. Et vous êtes toutes pour la plupart… *Lorgne Saïko et Hunter* … J’ai bien dis pour la plupart, des filles. DONC ! Attention à votre IMC, c’est primordiale. De plus, si je peux me permettre une petite remarque personnelle, laisser vos cheveux détachés, au gré du vent, c’est très beau ainsi, arrêtez avec vos queues de cheval, en plus d’être ambiguë c’est n’importe nawak. Elle est où la logique d’avoir des cheveux longs pour les attacher après, hein ?!
* Silence
*Tousse* Okay, je sort ->
Mais voilà. Ya des fautes. Surtout des oublis de « s » aux « ils » et autres « elles ». Et ya même parfois, des phrases un peu… des phrases trop… enfin regarde :

*Figuration faciale et émotive en pleine lecture de phrases… Ou de mots* :  Késako… ? ._.

… Tu comprends ? Mais bon, ça reste assez rare quand même.

Bon. Ce message est purement ironique et ne comprend rien de censé hormis les remarques sur la fiction et… C’est tout. Donc, je vais conclure sérieusement. C’est tellement rare que je sais que tu savoures ces moments, très chère Sephyra XD
Ta fic est merveilleuse. Les descriptions sont très belles, les personnages charmants. L’histoire est triste, mais après tout ce sont les prémisses d’Imaginaire, on ne pouvait s’attendre à autre chose. Et j’adore les histoires tristes. Ainsi, je suis impatient de lire le fin mot de cette histoire. Comment Sephyra a eu cette cicatrice, et quel est le pacte qu’elle a conclu avec…
* Silence de mort
Mince, c’est quoi son nom déjà ? Enfin, le type là, le, le, le machin, quoi. Bref, tu vois de qui je veux parler.
Continue. Tu as encore des progrès à faire, mais enfin, qui n’en a pas ? (Retiens toi Donf, retiens toi...). C’est tellement bien écrit qu’on en perd la notion du temps.
Je voudrais juste te demander une chose. Si un jour tu deviens riche et célèbre, et que tu pourras te faire des implants mam*PAF*, est-ce que tu pourras rembourser toutes les cartouches d’encre que j’ai dû acheter rien que pour tes fics ? S’te plaît XD
Parce que là, bordel, 40 pages, déjà, alors qu’on en est qu’à la moitié, euh… Bobo portefeuille :’D
Tu me diras, le prochain Fullmetal n’est que dans un mois. Mais quand même !
Enfin, je te laisse… Nom d’un… Mon post est presque aussi long que les chapitres de fic que j’écrivais avant ! J’y crois pas !
Bonne continuation, Sephyra, tu as tous mes vœux de réussite (même si tu as déjà terminé sans avoir eu besoin de mes encouragements, garce ! *crève*) !
Et à bientôt… Dans trois mois. Keep cool

J'espère que j'aurais droit à une place dans le top 5 des posteurs les plus longs et les plus chiants de toute l'histoire de ce forum, quand même ! *crève, parce qu'il le vaut bien*


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Novembre 05, 2008, 09:42:08 am
Capita : *fait un câlin à Capita* Ouais, dur à cerner le bogoss, nan ? Et pis Sephy peut pas mourir, pas pour rien que c'est mon avatar, hahaha... *se ramasse une pelle de combat comme dans Mär*
Merci d'être passée ^^

Bledengor : Tu as raison ; aussi étrange que cela puisse paraître aux anciens lecteurs d'Imaginaire, Nelson n'y est pour rien dans la mort de Nahru ! En revanche le gros moustachu auquel tu fais allusion n'apparaîtra pas dans ma fic. Je n'utilise aucun perso de Sonic exceptée Julie-su, qui fait une apparition très brève au début ( mais faisant partie des Héros, elle se fait zigouiller très vite ^^' ) Merci pour ton post !

Kayra : Un grand merci pour ton soutient. N'hésite pas à relever mes erreurs hein, je ne veux pas en laisser passer une seule >.< Et vu que je suis pas toujours foutue de les voir...
Argh ! *va s'acheter des lunettes* Merci encore ^^

Mad : Mais euh je ne mérite point que tu m'appelles ainsi... *rougit comme une euh... framboise? Pour changer un peu de nos vieilles expressions invariables* Mais logiquement, si Sephy est dans Imaginaire, c'est qu'elle meurt pas dans Terres de rêve >w<
Un grand merci pour ton soutient !

Hunter : 'spèce de rabat joie... *se ramasse une imprimante compatible avec Mac OS version Tiger tout, tout en couleurs* Moi qui pensait que tu pleurerais à la mort de Nahru >w< Tu m'as eue sur ce coup-là, mon cher Hunter, mais je ne m'avoue point vaincue. Si vous saviez les horreurs que je réserve pour la troisième partie.
*esquive un OVNI qui passait par là* Merci d'être passé ^^

Blacky : Ah, le meilleur pour la fin hein ? Ose insulter encore une seule fois ( une seule fois t'entends?! ) ma poitrine de taille pourtant tout à fait honorable, et je ne réponds pas de ce qui pourrait vous arriver.
( menace casse-gueule remplaçant un "et je sais pas ce que je ferai" )
Eh bien, vos comms sont toujours un plaisir, et vous le savez. Alors pourquoi je le répète ? Argh, la mauvaise, mauvaise influence que vous avez sur moi !
Merci aussi d'avoir relevé les incohérences. Le truc avec Rendy... c'était un clin d'oeil à moi-même, pour ça qu'il vient puis s'en va très vite. Mais t'as raison, je rajouterai des trucs sur lui dans les parties antérieures.
Et l'histoire des come-backs incessants entre passé et futur, je t'expliquerai en face à face parce que c'est long et chiant à expliquer. ( en fait j'ai juste la flemme d'écrire trois lignes supplémentaires... comble pour une fan ficeuse...  Dieu, ma justification va être encore plus longue que l'explication en elle-même... faut que je m'arrête ). Ah et j'allais oublier ! Je m'inspire de mon physique mais d'un point de vie anatomique. Je vais pas filer le même corps à toutes mes persos féminines, je suis pas Clamp !
40 pages ? Bah diminue la police, chez moi ça fait deux fois moins. Ce qui veux dire que ça fait deux fois plus de pages que chez moi. Mon dieu... t'as pas dû imprimer TBS. T'en aurais eu pour 400 pages, mon gars.
Allez, on est quittes, merci pour ton commentaire cher Blackdoom ^^


La suite, donc. On avance lentement mais sûrement dans le scénario.




  Voilà maintenant deux jours que la roussette avait retrouvé son royaume natal.
  Elle avait retrouvé tous ses proches ; personne n'avait été perdu dans la guerre. Anetham avait peu lutté, soucieux du monde extérieur et de la vraie raison de cette guerre. Lorsqu'on lui avait annoncé la tragédie d'Yvanesca, son inquiétude envers Mobius avait doublé. Pour déclencher un véritable hiver seulement sur la capitale déchue des mobiens, il fallait bien être de la puissance des Hydres... ou posséder un orbe antique.
  L'orbe de glace, était le seul capable de faire cela.
  Anetham avait donc conclu qu'il était arrivé quelque chose à Nahru et à Aokura, porteur de l'orbe. Mais la guerre l'avait empêché d'envoyer un éclaireur sans risque. Tandis que les conflits mouraient peu à peu, trois mois après la tragédie, il était maintenant temps d'envoyer quelqu'un à Yvanesca, découvrir ce qu'il s'était passé.
  Et à peine rentrée, Sephyra s'était de suite portée volontaire.
  Athem et sa soeur s'y étaient opposés ; Sephyra ne leur avaient pas parlé de sa blessure, juste résumé cet année de chasseuse, mais les deux loups avaient du mal à accepter que leur soeur adoptive prenne tant de risques, seule. Et pourtant, c'était une bonne idée, car par la voie des airs, le voyage était en réalité moins risqué et plus rapide. Ainsi, à peine deux jours suite à son retour, Sephyra s'en alla pour Yvanesca, le rapport et les conseils de son père en tête. Durant le voyage, elle ressassa toutes ces paroles. Elle se sentait grandie, car à présent, on lui faisait bien confiance ; on lui assignait des missions de haute importance et qui portaient avec elles l'espoir de tout son village. Quelque chose d'obscur s'était tramé dans la capitale mobienne : elle était morte. Et le sorcier Aokura, comment allait-il ? Et la jeune Nahru, précieuse descendante du Héros Allendil, réalisatrice de la Prophétie ?

  Un vent glacé balaya subitement ses sombres pensées. Abasourdie, son corps frémissant dans une nouvelle atmosphère, le regard recouvert par une tornade de neige, la roussette contempla avec frayeur Yvanesca, la nouvelle cité de l'hiver éternel.
  Le vent la secoua de toutes parts, et elle dut voler plus près des immeubles pour ne pas perdre tout son équilibre. Elle survola, tremblante et frémissante de froid, les bâtiments givrés et, pour certains, à moitié détruits. C'était un attristant spectacle, et même tétanisant : Sephyra imagina bien l'horreur du carnage à la vue de certaines mares de sang séché, et ce qui ressemblait à des morceaux de chair animale. Mobienne. Un nouveau frisson hérissa sa fourrure d'encre, mais cette fois, ce n'était pas dû au froid.
  Elle plongea dans une ruelle étroite et se dirigea en planant vers la place où la personne qu'elle recherchait devait se trouver. Selon les informations, et les survivants de la ville que les autres Mobiens étaient venus chercher, le sorcier Aokura avait été vu en ville et n'avait pas bougé de la place carrée, près d'un prestigieux hôtel désormais décédé. Il leur avait communiqué tout ce qui avait été à savoir, mais n'avait évidemment pas parlé de Nahru. Il n'en avait pas le droit ; la Prophétie était un secret que seuls certains Mobiens privilégiés avaient le droit de connaître. Anetham en faisait bien partie. Et Sephyra allait tenir le rôle du vieux loup, pour comprendre auprès du sorcier ce qu'il s'était tramé.
  La roussette atterrit sur le béton glacé. Assis contre un mur, droit en face d'elle, à l'autre bout de la place, enveloppé dans sa cape rouge, son sceptre en main, Aokura semblait perdu dans ses pensées.

  Sephyra déglutit et marcha à pas lents dans sa direction. Les immeubles voisins protégeaient efficacement la zone contre le vent, mais le froid était vraiment partout. A chaque pas, la roussette sentait sa fourrure se hérisser et ses membres frémir. Elle avait pourtant changé de tenue ; troquant son corset de chasseuse contre un autre corset en tissu violet avec un plastron en métal par dessus, et décoré d'une cordelette rose. Elle avait également un pantalon large gris, avec des ouvertures au niveau des hanches, des bottes plus chaudes que ses précédentes et aux talons bien moins hauts. Pour finir, elle s'était affublée d'un manteau chaud ocre cachant son fourreau, et dans le dos duquel elle avait découpé un trou pour laisser passer ses ailes.
  Elle se stoppa à deux mètres du sorcier. Celui-ci n'avait pas bronché, et restait le regard fixé sur ses pieds, ignorant le souffle du vent qui agitait sa chevelure de neige.
- Sorcier Aokura, permettez-moi de me présenter, lança alors Sephyra, ignorant le froid agressant. Je suis Cae-La Sephyra, d'Anethie. Je viens vous parler de la part de mon père, le Seigneur Anetham.
  Elle s'était inclinée en disant sa dernière phrase, et lorsqu'elle se redressa, le sorcier n'avait même pas levé les yeux vers elle. Elle ignorait même s'il l'avait entendue. Elle resta alors immobile quelques instants, attendant une réponse, persuadée qu'il savait pertinemment qu'elle était là.
  La neige s'arrêta petit à petit. Aokura ferma les yeux.
- Rentre à Anethie, conseilla-t-il. Il n'y a plus rien à faire, ici.
  Surprise d'entendre enfin sa voix, Sephyra resta ébahie quelques secondes, puis se ressaisit. La profondeur et la gravité de sa voix l'inquiétèrent. Il s'était bien passé quelque chose de grave, et pas seulement au niveau d'Yvanesca. Nahru était-elle en bonne santé, au moins ? S'était-elle fait capturer ?
  Sephyra s'agenouilla devant lui pour être à sa hauteur, et souffla :
- Je ne partirai pas. Sorcier Aokura... que s'est-il passé?

  Le vent s'était légèrement calmé, tandis que le ciel s'assombrissait. La fougue de ce dernier redescendit et le silence se mit à planer sur la cité hivernale, tandis que de petits flocons retombaient de leur royaume céleste. Aokura ne quittait pas son mutisme, mais sentait la douleur le raviver à chaque phrase entendue. Il avait ouï chaque phrase, chaque mot de la jeune chauve-souris. Chaque syllabe, chaque voyelle, chaque son... mais n'avait pas réussi à répondre. La voix de Sephyra clapotait à ses oreilles, pénétrant son esprit, sans pour autant réveiller sa voix ni son courage. Ce n'était pas ainsi qu'elle saurait l'anesthésier, lui faire oublier le mal qu'il venait d'assembler en lui. La nuit était maintenant tombée. Douce et chaleureuse, parmi ce froid accablant, la voix de la roussette continuait de briser le silence. Parlant, questionnant, rassurant, murmurant... le chuchotement de l'eau d'une rivière paisible, qui peu à peu s'éteignait, au fur et à mesure que mourait la montagne. Impassible et résistant, le sorcier n'avait pas perdu ses forces, mais sa volonté. Il ne sentait même plus la température. Sephyra, en revanche, commença à se faire faible, à l'issue d'une heure de dialogue avec le vent... Ses paupières étaient devenues lourdes, elle devait faire fort pour garder l'équilibre, accroupie devant le sorcier muet. Elle sentait ses genoux et ses pieds l'agresser, tandis que le froid faisait toujours frémir sa fourrure noire. Elle posa une main au sol. Sa voix ralentit. Elle souffla une dernière phrase... puis s'effondra sur le sol.
  Le vent se leva de nouveau. Un souffle comme divin survola la ville, et Aokura regarda longuement la chauve-souris.
  Etendue de tout son long sur le béton glacé, elle semblait avoir perdu connaissance. Elle était immobile. Les secondes avaient beau défiler, les unes après les autres, elle ne remuait pas... Elle était soudainement devenue comme lui...
  Soupirant, il ferma les yeux à nouveau.

  Sephyra se réveilla lentement. La première chose qu'elle fit fut frémir de tout son corps, en raison du froid qui n'avait cesse de hanter Yvanesca. Elle conclut immédiatement qu'elle était toujours dans la cité déchue. Mais pas dans le même endroit : elle était maintenant allongée dans un lit en bon était, glacé certes, mais qui semblait presque neuf. Il devait avoir échappé au massacre. Elle ôta les couvertures bleu ciel qu'on avait déposée sur elle, et constata qu'en plus des couvertures, une épaisse cape rouge avait été déposée par dessus. Elle s'en empara avec surprise puis s'assit sur le bord du lit. Tandis qu'elle remettait ses bottes, qu'on lui avait enlevées avant de l'allonger dans le petit lit, elle examina la salle où elle se trouvait. Une petite pièce, uniquement éclairée par la lumière de l'extérieur, faible et terne. Mais généreux, les énormes nuages gris avaient laissé passer les rayons lunaires. Il y avait de petits rideaux argentés, une étagère dans un coin, une petite chaise sur laquelle on avait posé son manteau, et une porte face à elle. Une pièce assez vide, trop vide pour une chambre d'enfant. Sephyra se releva après avoir remis ses bottes, revêtit son manteau, puis quitta la pièce, la cape sous le bras. 
  Elle arriva dans un couloir qui faisait juste un angle à sa droite. Elle alla tout droit, marcha dans ce vide sombre et inquiétant, en direction de la pièce lumineuse qu'elle apercevait au fond. La lumière semblait y passer en vague sur les murs, et elle entendait vaguement un discret crépitement. Un feu ? Cela signifiait qu'elle n'était décidément pas seule...

  Elle arriva finalement dans la pièce du fond. Un feu y crépitait bien, dans une cheminée construite dans un mur oblique, à droite. C'était une salle plutôt vaste, avec deux grandes fenêtres qui donnaient plus de lumière que celle de la chambre où elle s'était réveillée. La porte d'entrée, en acier, était solidement fermée, à sa gauche, et au milieu de la pièce, près de la cheminée, quelques bricoles étaient posées sur une table d'un bois sombre, recouvert de givre et craquelée. Elle était entourée de plusieurs chaises dans le même état.
  Aokura se retourna lorsqu'il l'entendit entrer. Il quitta sa vitre des yeux et marcha à petits pas vers elle. Il semblait nager dans ses vêtements, remarqua de suite la roussette. Avec son haut blanc large, son écharpe bordeaux qui lui cachait tout le bas du visage, et son pantalon ocre très ample, il était difficile de deviner à quoi ressemblait globalement son physique. Mais il semblait plutôt mince, à la vue des nombreuses ceintures courtes qu'il avait à la taille.
  Dès qu'il fut à proximité, Sephyra lui tendit sa cape, un peu gênée.
- Je vous remercie... euh... Pardon de m'être endormie, Seigneur... balbutia-t-elle.
  Le lycaon récupéra son bien et le revêtit dans un coup de vent.
- Ce n'est rien, répondit-il ensuite. Alors comme ça, tu es la fille d'Anetham?
- Je... oui, Seigneur.
- Tu peux m'appeler Aokura.
  Le sorcier lui tourna ensuite le dos et se dirigea vers la cheminée. Intriguée, Sephyra le suivit, et à sa manière, prit place sur une petite chaise près du feu. Les braises ardentes arrivaient presque à ses pieds, et elle sentit en elle, avec délice, une douce chaleur monter en elle pour la regorger de vie et d'énergie.
- Il y a un très grand nombre de choses que j'aimerais dire à ton père, déclara alors le lycaon. Il s'est passé un nombre effrayant de choses, comme tu peux le constater, ces derniers temps. Et à ce que je sais, aucune de ces nouvelles n'est bonne.
  Il avait une voix lente, paisible... mais d'une gravité inquiétante.
- Je... je suis prête à apprendre la vérité, assura Sephyra. Je m'y suis résignée. C'est pour ça que j'ai quitté Station Square.
- Station Square... tu y étais chasseuse, n'est-ce pas ? Je ne sais pas si Nelson t'a fait bonne impression, mais à partir de ce jour tu devras te méfier de lui.
  Sephyra baissa les yeux :
- Je sais bien...
- En revanche, tu as eu le bon réflexe de revenir auprès des tiens, reprit le sorcier. Maintenant, il te faudra de toute façon rester loin de tout humain, quel qu'il soit.
- Parce que d'autres pourraient bien... servir celui qui a ordonné le massacre ? questionna la roussette. Mais... faut-il pour autant mêler les humains à la Prophétie, penser qu'ils veulent détruire tous les mobiens ? Peut-être que...
- Non, tu ne comprends pas, répliqua Aokura. Ecoute...
  Il se pencha alors vers elle et la regarda dans les yeux. Ces yeux azur... ils ressemblaient vraiment à ceux de Nelson, songea de suite la roussette. Le même ton, la même profondeur, et présence... sauf qu'une douleur sans nom avait brûlé dans ses iris lorsqu'il déclara, d'un ton aussi froid que le vent de la ville :
- Nahru a été assassinée par les humains.






Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Hunter le Novembre 05, 2008, 10:08:39 am
C'est calme, comme chapitre. Néanmoins, on avance. Un peu.

Sephyra qui débarque à Yvanesca ... Dis-moi, tu sais, ya des vêtements mieux conçus pour contrer le froid. *se ramasse un iceberg*

Ça va, ça va, j'ai compris.

Les descriptions sont assez bonnes dans l'ensemble ... Un petit relâchement ? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Difficile à dire, vu qu'il n'y avait pas tellement de choses à décrire ... Mais je pencherais pour le non.

Je sens qu'elle va se mettre à chialer lorsqu'Aokura va déballer son histoire ... Et nous, on va apprendre des choses. Comment ça, je ne pense qu'à moi ? èoé ! Je m'en fous qu'elle chiale ! *SBAFA*


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Bledengor le Novembre 05, 2008, 10:39:30 am
Encore une suite bourrée d'émotion...quel dilème. Comment va t elle réagire quand le sorcier va lui annoncer la mort de Nahru? Démoralisée comme Aokura, va t elle piquer une grosse rage et vouloir tuer tous les humains? Ils le mériteraient en tout cas.

Très contente qu'il n'y est pas de vilain moustachu. C'est lassant que ce soit toujours le même qui sème la pagaille.
C'est très bien, très très bien même!!!!!!!!!!!

Félicitation pour ton entrée dans le best of!!!! Tu le mérites largement!!!!Enfin récompenser pour tes tallents!!!!!!!Trop contente!!!!!!!
Z' y go!


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Mad-chan le Novembre 05, 2008, 11:02:27 am
Maîîîîîîîtreeesssseeee a posté la suite ! Yes ! Mad-chan peut danser ? ToT
Tu nous a postés une belle courte petite suite. *Mad-chan se prend une batte de base-ball dans la tronche.*

Ce passage était très jolie. J'aimais bien les descriptions, lorsque pitite Sephy survolait la ville... C'était zolie. :3
J'aimais bien comment tu as décris Aokura, aussi. Je m'y voyais. J'avais l'impression d'être à sa place ! Et de voir à quel point môsieur aokura était chou ! >w<
Vivement dimanche ! >o<
 


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Novembre 05, 2008, 11:52:01 am
Un chapitre calme, soit, mais qui faitbien avancer les choses. Super sayen triiiiste éè

Et une petite faute de genre sur un coin au début, pas grand mal.

Bah moi j'dis la ville elle est tombée dans un frigo \o/


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Novembre 05, 2008, 04:34:48 pm
Waouh, quel beau chapitre !!
En tout cas, tu peux (presque) compter sur moi pour les erreurs ! Je ferrais de mon mieux ! ^^
J'ai remarqué quelque chose au début... je pense que c'était une erreur, mais j'en sais rien, alors je le mets quand même :

Citation
Et la jeune Nahru, précieuse descendante du Héros Allendil

Au lieu d'Allendil, c'était pas Hiéron ?

À part ça, ce chapitre était vraiment superbe ! Les descriptions, et tout... magnifique ! Même si c'était calme, ça m'a bien plu. D'ailleurs, je me demande ce que c'est que cette Prophétie... En tout cas, elle pourra pas marcher comme Narhu est morte.

Je l'ai déjà dit, mais ce chapitre était génial ! Je me demande comment tu fais ! (Dis-moi ton secret ! ^^)

Rien d'autre à dire, en fait... J'ai bien aimé le passage où Sephyra découvre Aokura, je sais pas pourquoi...
En tout cas, bon courage pour la suite !!


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Naomi le Novembre 08, 2008, 07:12:00 pm
Les grosses erreurs de logique :
Citation
... le regard recouvert par une tornade de neige, la roussette contempla avec frayeur Yvanesca, la nouvelle cité de l'hiver éternel....
Comment peut-elle voir la mégapole si le blizzard l'aveugle ?

Citation
... Sephyra imagina bien l'horreur du carnage à la vue de certaines mares de sang séché...
Du sang séché dans une ville gelée ?

Citation
... droit en face d'elle...
Elle ne doit pas souvent avoir les yeux en face des trous.

Citation
... près d'un prestigieux hôtel désormais décédé...
Les êtres vivants décèdent, les constructions décrépissent et tombent en ruine.

Citation
Le vent s'était légèrement calmé, tandis que le ciel s'assombrissait. La fougue de ce dernier...
Cherchez l'erreur !

Un darling honteux et honteusement copié d'un film de Fantasy mondialement connu :
Citation
le chuchotement de l'eau d'une rivière paisible, qui peu à peu s'éteignait, au fur et à mesure que mourait la montagne.
Que c'est beau, poétique... Archi-recherché !

De la crédibilité :
Citation
... plastron en métal...
Bonjour la crédibilité : le métal, c'est lourd pour une créature volante et c'est aussi un excellent conducteur d'électricité. La foudre, notamment.

Citation
elle avait découpé un trou pour laisser passer ses ailes.
Non, elle est né avec. Surtout avec l'envergure de ses ailes, j'imagine les contorsions qu'elle doit fournir pour s'habiller... Tu n'as pas pensée à un manteau dont le haut est "dos nu" et une écharpe dans sa garde-robe ? Une Chasseuse obtient un salaire pour ses services rendues à Mobius, non ? Pendant un an, elle a eu tout le loisir d'étoffer sa penderie même si elle n'aime pas les fringues.

Bêta-lecture en retard :
Citation
Elle avait pourtant changé de tenue ; troquant son corset de chasseuse contre un autre corset en tissu violet avec un plastron en métal par dessus, et décoré d'une cordelette rose. Elle avait également un pantalon large gris, avec des ouvertures au niveau des hanches, des bottes plus chaudes que ses précédentes et aux talons bien moins hauts. Pour finir, elle s'était affublée d'un manteau chaud ocre cachant son fourreau, et dans le dos duquel elle avait découpé un trou pour laisser passer ses ailes.
Ben voilà, cette description aurait pu avoir sa place dans le chapitre précédent, lorsque Sephyra fait ces adieux à Lucéria, et le raconter du point de vue de cette dernière.


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Novembre 09, 2008, 09:27:07 am
Hello à tous, merci pour vos comms et vos critiques ! J'ai noté tout ce qui va pas, je ne manquerai pas de le retoucher dès que la fic montrera le bout de son nez, c'est-à-dire début décembre à mon avis.

Maintenant voici la dernière suite de la deuxième partie, il n'y a pas tellement d'action non plus mais ça va venir. Bonne lecture ^^
 



  Premier jour de l'automne. Fondation du Clan Nocturne, cette année 1452. La Résistance fut mise en place à peine quelques jours auparavant, et en écho à cette création totalement nouvelle, les Clans Odori, Niithal et d'Anethie virent le jour rapidement. L'action resta secrète au sein des plus grands villages Mobiens, mais les maires et leurs plus fidèles subordonnés furent de suite les principaux acteurs du mouvement.
  C'est ce qu'apprendraient les écoliers des siècles à venir...

  Car ce jour était le point de départ du plus grand combat de Mobius.


  Yvanesca. Le royaume des neiges, repaire du légendaire Zéro Absolu. C'était un mythe qu'avait conté Aokura aux membres de son clan ; celui d'une créature de glace qui gardait les profondeurs de la ville... un trésor d'une valeur inestimable. Il ne leur avait pas dit de quoi il s'agissait. Il leur avait formellement interdit de descendre dans les souterrains, ceux des défuntes usines Yvanes.
  Sephyra avait été le premier membre officier du Clan Nocturne. Avec pour chef Aokura, elle avait eu pour mission de continuer à veiller sur Yvanesca. La mort de Nahru avait été un drame dont seuls les nouveaux clans avaient pu entendre parler. La tristesse s'était refermée comme des mâchoires sur Anetham et sa tribu, mais avait à jamais blessé Aokura, au plus profond de lui. Désespérée, Sephyra ne savait pas comment l'aider à retrouver son envie de vivre. Lorsqu'elle le voyait errer dans le bâtiment principal, qui leur servirait désormais de quartier général, il lui apparaissait tel un spectre égaré dans le vide et l'amertume. 
 
  Un nouveau membre rejoignit très rapidement le clan, à l'aide des intermédiaires de la tribu d'Anethie. C'était un hérisson blond, dont les longs piques n'étaient pas tirés en arrière mais vers l'avant. Devant ses yeux vairons, le gauche vert et le droit bleu, il portait de petites lunettes rectangulaires, et avait aussi un regard des plus passifs, même si ses nombreux piercings aux oreilles et aux piques lui auraient aisément donné l'air agressif. Après avoir passé ses premières minutes à ses côtés, Sephyra n'avait pas pu s'empêcher de pousser un soupir intérieur, en se disant qu'avec deux camarades aussi peu vivants, la vie ne serait pas drôle tous les jours...
  Mais elle s'était vite ressaisie. Il ne fallait plus qu'elle perde de vue leur objectif commun ni la gravité de la situation. Il leur fallait découvrir qui complotait à l'encontre de la Prophétie, qui était ce "maître" dont l'un des larbins avait assassiné Nahru. Son père Anetham, Aokura, ainsi que tous leurs alliés étaient en train de monter la Résistance, une organisation qui serait bientôt mal vue par tous les autres mobiens du monde. En effet, il était trop risqué de mettre tout Mobius au courant, concernant la Prophétie secrète et la mort des descendants des Héros. Cela ne pouvait qu'augmenter le nombre de risques à l'encontre de ces derniers, du moins ceux qui avaient eu la chance de survivre... et à ce que savaient Anetham et les autres chefs de clan, seul un descendant héroïque était encore en vie.
  C'était un échidné gris nommé Yorick, avec une cicatrice sur le visage, un regard perçant et une lucidité hors du commun. Il avait réussi à échapper au danger avec une habilité sans pareille mais surtout, il avait gardé la Prophétie avec lui. Ainsi qu'un orbe antique. Ils en avaient tous perdu un dans le combat à Yvanesca ; Aokura s'était délesté du sien en tuant les assassins de Nahru, jetant la cité dans les abysses d'un hiver éternel. Personne ne lui avait reproché son geste, d'autant qu'à présent, humains et mobiens ordinaires se tiendraient loin de cette ville maudite aux cascades de neige, même l'été.
   
  Un mois s'était écoulé depuis la fondation de la Résistance, dont le chef suprême avait été élu à l'unanimité : il s'agirait du Seigneur des loups, le grand Anetham. Près du village d'Odori, dont le maire avait démissionné -utilisant son vieil âge pour prétexte- pour entrer secrètement dans la Résistance, assisté par de fidèles subordonnés, avait débuté la construction d'un sanctuaire sacré : Nham Orides. Ce sanctuaire serait leur quartier général... Et au grand jamais, le moindre humain ne serait autorisé à y pénétrer. Les humains manigançaient quelque chose. Voilà l'idée sur laquelle reposait toute la Résistance, décidée à protéger Yorick, la Prophétie, ainsi que la planète toute entière... dans l'ombre.
  L'automne était bien avancé lorsque deux nouveaux membres arrivèrent au Clan Nocturne. Sephyra n'avait pas quitté Yvanesca depuis bien longtemps, et elle passait ses journées dans la fraîcheur de leur bâtiment ou à aller sur la falaise, où la température était bien plus douce, pour trouver de la nourriture. Par chance, elle y poussait en abondance. Mais le fait de voir deux nouveaux visages la ravit au plus haut point. Ils avaient besoin de renforts mais surtout, elle, elle avait besoin de voir d'autres personnes rejoindre leur combat. Plutôt que d'entendre encore la triste histoire du hérisson blond, qui répondait au nom de Caelum, elle allait apprendre à découvrir d'autres personnes. Et elle devrait chasser Luceria de son esprit...
  Parce qu'en entrant dans la Résistance, elle avait abandonné la chasseuse de rang 4 qu'elle était autrefois.

  La première recrue s'appelait Nox. C'était une martre argentée aux cheveux noirs, courts et cassants, avec quelques mèches bleu électrique. Ses yeux étaient rouges comme le sang, avec des pupilles étroites, et elle portait des vêtements en cuir noir. Son regard, bien que bercé d'une profonde tristesse, ne laissait la moindre faiblesse transparaître. La manche gauche de son blouson était considérablement plus longue que la droite, comme pour cacher sa main gauche. En vérité, c'était bel et bien pour la cacher.
  Sephyra avait compris pourquoi en la voyant.
  La deuxième recrue était un léopard orangé, au joli pelage tacheté et aux yeux noisette. A ses sourires ravageurs et la mèche de cheveux qu'il passait son temps à rabattre sur la gauche ou la droite de on visage, il semblait assez sûr de lui et de son charisme.
- Je te préviens, lança Sephyra, entrer dans la Résistance, c'est ne plus en sortir de son vivant.
- Je sais bien, répliqua le léopard. Moi, c'est Erithan Wonder, mais tu peux m'appeler Erithan...
  La roussette, accompagnée de Caelum, avait pour mission de présenter le clan et la Résistance aux deux nouveaux, dans le bâtiment d'Yvanesca qui leur servait de refuge. Toujours le même. Avec ces chaises vieillies et cette table craquelée de toutes parts, cette petite cheminée et ces fenêtres immenses qui laissaient souvent passer le peu de lumière céleste. Aokura étant sorti, la présentation devrait se faire sans lui.
- Bon... je m'appelle Sephyra, reprit la roussette avec calme. Cae-La Sephyra.
- Caelum, annonça le hérisson jaune. Ravi de vous savoir parmi nous.
  A ses manières de mâcher une brindille toute sèche qu'il avait dû dégoter sur la falaise, Caelum ressemblait vraiment à Aokura, songeait la roussette. Et cet air ennuyé vingt-quatre heures sur vingt-quatre... Avec un soupir intérieur, elle reprit la conversation.
- Nox, et Erithan, dit-elle. Je vous remercie de nous rejoindre. Ici, au Clan Nocturne, nous avons les mêmes objectifs que tous les autres clans du monde. Croire absolument à l'existence de forces qui nous échappent, et qui comptent détruire nos vies ; forces auxquelles les humains se sont alliés pour tenter de dominer le monde. Tout ceci, ces hypothèses et ces croyances, de sont dues qu'à l'existence d'une certaine Prophétie. Je vous expliquerai tout cela en détails plus tard.
  Nox avait affirmé croire, elle aussi, en ces créatures funestes qui empoisonnaient le monde dans l'ombre. Depuis son accident, elle le croyait vraiment... Et quant à Erithan, apparemment chanteur de rock, affirmait pour sa part être convaincu de la culpabilité des humains. Depuis l'histoire de ce massacre à Yvanesca, il était persuadé que Nelson, ou que quelqu'un d'autre cachait son jeu, sous le regard des mobiens. Il avait alors affirmé ne jamais faire confiance à un humain, quel qu'il soit.

  La Résistance toute entière, après tout, se basait sur cette idée. Yvanesca, et la tragédie de Nahru... les seuls coupables étaient les humains, c'était absolument certain. Pas d'erreur possible.
  Mais dès que les agresseurs seraient au courant de cette organisation, ils chercheraient certainement à la détruire... Ainsi, tous les résistants avaient déjà leurs vies menacées, et ils auraient besoin de force pour surmonter leur peur, leur impression que l'ennemi est partout ; aussi bien parmi les humains que parmi les mobiens qui vénèrent Nelson.
  Les mobiens qui vénèrent ce "maître", mentionné par l'assassin de Nahru.

  Ainsi, le Clan Nocturne fut bientôt un petit clan de cinq membres, qui apprirent à se connaître et à se faire confiance. Erithan, naturellement vif et enjoué, mettait plus d'ambiance que Caelum ; et même si elle aimait beaucoup le calme, Sephyra devait admettre que le léopard était le bienvenu pour réveiller leur quartier général, d'habitude endormi dans la glace et le silence. Il chantonnait même en passant dans les couloirs, simulant les cordes d'une guitare entre ses doigts ; à se demander s'il se rendait réellement compte du poids de son engagement.
- Pas de soucis, je sais ce que je fais ! avait-il répliqué derechef lorsque Sephyra, intriguée, lui avait à nouveau posé la question. J'ai laissé ma soeur et ma famille au sud, et mes fans pensent que je suis parti en voyage incognito... d'ailleurs, bientôt, je remonterai sur scène. Il faut que j'aie l'air de rien, tu comprends...
  La roussette avait trouvé l'idée bonne. En restant ainsi populaire, Erithan pourrait être leur espion, leur éclaireur... Sephyra attendit toute la soirée suivante le retour de son chef, pour lui transmettre cette suggestion. Tout le restant de la journée, elle resta assise devant la grande fenêtre, à l'attendre. Elle attendait de le voir émerger des torrents de neige, ses longs cheveux fins volant dans les bourrasques de vent, le visage comme éteint et l'azur de ses yeux gelant ses interlocuteurs sur place. Le sorcier avait quelque chose d'effrayant et d'attristant, mais la roussette ne l'avait jamais détesté. Nox, avec qui elle s'était rapidement liée, était de son avis. Leur chef était quelqu'un de grand et de fort ; il avait perdu celle qui comptait le plus pour lui, mais avait encore les forces d'être un chef de clan. Grâce à lui et à Anetham, la Résistance venait d'être crée, et elle délivrerait sans faute le monde de la menace. Qui n'était certainement pas Nelson.
  Sephyra, affalée devant la fenêtre, déposa sa tête entre ses bras, somnolente. Non, ce n'était certainement pas Nelson.
  Parce qu'elle ne voulait pas avoir affaire à lui.

  Parce qu'elle ne pouvait pas avoir affaire à lui.

  Sephyra se réveilla, lentement, une odeur de fumée faisant frémir ses narines. Elle ouvrit les yeux et se trouva nez à nez avec son chef. Surprise, elle sauta sur ses pieds, et le regarda, gênée.
- Ex... Excusez-moi, chef, bafouilla-t-elle. Je... m'étais assoupie...
  Aokura, sa cape encore recouverte de neige et d'eau, ôta son calumet de sa bouche après avoir craché un dernier nuage de fumée. Nox, Erithan et Caelum étaient certainement déjà endormis dans leur chambre respective. Les deux étaient seuls dans la pièce.
- Ne t'en fais pas, dit-il. Les humains ne sont pas encore au courant pour la Résistance. Ca a venir, mais autant rester dans l'ombre le plus longtemps possible.
  Sur ce, il alla s'asseoir sur une chaise près du feu, déposant sa cape trempée sur une autre chaise, exposée aux flammes rougeoyantes. Après un instant d'hésitation, Sephyra alla le rejoindre à petits pas, et resta debout non loin de lui. Quelques secondes de silence passées, le regard perdu dans le vague, le lycaon déclara :
- Bientôt, je vais devoir m'absenter loin d'Yvanesca. Il faut que nous recrutions de nouveaux membres ; pas seulement ici mais également dans les autres clans. Et je vais aller mener mon enquête auprès de ton père et de Dankurô, le chef du clan Odori. Nous ignorons encore qui est ce "maître".
- Vous allez partir ? s'étonna Sephyra. Et pour combien de temps ?
- Trois semaines environ, à mon avis, répondit-il.
- Trois semaines sans vous...
- C'est pas la mer à boire, rétorqua le sorcier avec un sourire. Allez, Sephyra, un peu d'énergie ! Tu seras nommé chef provisoire durant mon absence. Ca te va ?
  Elle ne répondit pas. Elle ne pouvait pas. Il venait de sourire, de sourire vraiment. Pour la première fois depuis qu'elle le connaissait, il avait l'air heureux... Pourquoi ?
  Surpris du silence de la roussette, Aokura lui demanda si elle se sentait bien. Sephyra se mit alors à rire doucement, et rétorqua qu'il avait enfin souri ; que c'était une première et ensuite, une excellente nouvelle.

  Aokura partit deux jours plus tard, tout un tas de souvenirs en tête. C'est pleins d'espoir et de détermination que Sephyra, Caelum, Nox et Erithan le regardèrent tourner le dos à la ville glacée, pour s'enfoncer dans les landes verdoyantes, son calumet aux lèvres, sa tête dans les nuages. Mais, redoutant les événements funestes qui étaient à venir, son esprit restait embrouillé de doutes.

  Personne ne pouvait vivre autrement qu'avec ses doutes, dans la Résistance.

  Personne.









Fin de la deuxième partie


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Hunter le Novembre 09, 2008, 09:56:24 am
On passe directement de Sephyra et Aokura à la création de la Résistance ... Je trouve ça louche.

Ya aussi une faute conne.

Citation
Ca va venir, mais autant rester dans l'ombre le plus longtemps possible.

C'est qu'un oubli de lettre, mais c'est con quand même. X)

Bon, ben, ya pas trop d'action, on en apprend quand même un peu plus sur la Résistance ... Mais je pense que le la manque d'action va vite disparaître. Je me trompe ?

J'ai aussi l'impression que l'on se rapproche à grands pas du début d'Imaginaire ... Cette fic touche presque à son but, alors.

Bah, on y est pas encore.


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Novembre 09, 2008, 11:09:57 am
/me saute sur son fils

Maieuh ! J'allai la dire cette faute ! Pour une fois que j'en voyais une !

Yatai, fin de de la seconde partie ! Owi j'adore le petit morceau de début du paragraphe, ça fait tellement grand, tellement... J'me comprend. *crève*

Et Sephy fait sourire Super sayen ! Le muuuust !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Novembre 09, 2008, 01:41:32 pm
Nya !! J'adore ce chapitre. Maintenant, je comprends enfin pourquoi comment la Résistance est née ! =3

Les descriptions étaient superbes, comme toujours, et la seule faute que j'ai vu, Hunter l'a mise. Je me demande comment tu fais pour faire si peu de faute !
Le chapitre était long à souhait, et de l'espoir remonte quand je découvre qu'il y a un descendant qui reste. Je me demande si il est sympa, et je suis bien pressé de voir à quoi ressemble ce "maître".
Je me demande toujours ce qu'est la Prophétie ! J'espère bien qu'il y aura la réponse dans le prochain chapitre ! Ou au moins dans la prochaine partie !
Enfin, chapitre superbe, rien à dire !
Bon courage pour la suite, Sephy-san !
 


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Mad-chan le Novembre 11, 2008, 03:51:52 pm
Erithannn-ssaann !*Mad-chan saute sur son rock star favorie.*
Mon chérie est une rock star, yeah ! >w<

Ce passage était très zolie. Sephy était trop mignonne, et c'était mignon quand elle a fait sourire Monsieur le Super-Sayen ! >o<
J'aimais bien ce passage, surtout quand Sephy explique que la résistance, ce n'est pas n'importe quoi ! C'est trop cool ! Trop chou !
A quand la suite ? Bon courage pour la suite, maîtresse sephy ! Et vive les rimes ! >.<



Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Novembre 12, 2008, 03:00:58 pm
Pardon pour la faute conne !
*s'enterre*

Merci à tous les quatre pour vos comms ! Malheureusement il va un peu y avoir des mystères jusque dans les dernières suites, mais j'espère vous rassasier entre temps avec un peu d'action ^^ Puisque vous étiez encore partagés au sujet de la prophétie, je me suis débrouillée pour rajouter des infos à son sujet. Quelques révélations arrivent bientôt, bonne lecture !



TROISIÈME PARTIE : Promesse



  Cela faisait déjà une semaine qu'Aokura était parti.
  A Yvanesca, le temps n'avait pas changé ; toujours ce vent glacé, ce ciel souvent obscur, ces immeubles décédés, comme la ville toute entière. Mais à l'extérieur de cet hiver éternel, plus rien n'était pareil.
  La Résistance était découverte.

  La nouvelle était arrivée deux jours après le départ du lycaon, apportée par un loup à fourrure longue. Le messager avait affirmé que les humains de Station Square s'étaient déjà emparés de quelques mobiens qui se rebellaient face à Nelson ; ce dernier craignant un nouvel attentat. Mais il n'avait pas tort de s'inquiéter. En effet, nombreux étaient ceux qui ne lui faisaient plus confiance, même après le traité. Publiquement, l'on avait annoncé dans tous les journaux de la capitale humaine qu'une organisation de mobiens cherchait à renverser la Présidence, en l'accusant sans preuve des maux du monde. Maux contre lesquels Nelson lui-même avait pourtant juré qu'il se battrait. Le président humain avait même déclaré que l'usine Syerra servirait désormais de prison aux membres capturés de cette "Résistance" funeste, qui portaient leurs accusations sans preuve aucune. Déjà de nombreux mobiens rebelles étaient, selon le messager, retenus dans ce cachot humain. Et le nombre de prisonniers croîtrait sans cesse, de toute évidence.

  Sephyra avait donc compris qu'elle était, pour de bon, l'ennemie de Nelson.
  Mais elle ne voulait pas l'être. Elle était bien dans la Résistance, elle y avait ses racines et sa famille... mais elle s'était bien sentie en tant que chasseuse aussi. Elle était partagée, déchirée entre ces sentiments contradictoires ; elle le resta pendant deux jours.
  La nuit du troisième, elle quitta la ville, s'envola à tire d'ailes dans le ciel obscur, en direction de Station Square. Elle brava le vent glacé et fila comme un faucon vers la capitale, sans rien laisser d'autre qu'un petit message à Nox, Erithan et Caelum. Un petit mot d'excuse, où elle déclarait que tout irait bien, qu'on ne devait pas s'en faire pour elle. Qu'elle allait à Syerra, qu'elle parlerait à Nelson, qu'elle tenterait d'arranger les choses.
  Qu'elle essaierait de tout changer, même si tous savaient que c'était trop tard pour ça.
  Les roues de l'Histoire s'étaient remises à tourner, de plus en plus vite, de plus en plus loin, sans ralentir, sans revenir en arrière. Elle, et tous les autres Résistants, savaient bien que plus rien ne changerait.
  Mais ses sentiments ne changeraient pas non plus : elle devait y aller.

  Elle survola rapidement quelques bâtisses voisines de l'effrayante usine. Quelques toitures numérotées... une nouvelle bourrasque passa sur son corps déjà glacé, et soudain, elle releva la tête. Abasourdie, elle contempla avec frayeur cette immense usine couleur bronze, dont les projecteurs guettaient le moindre intrus, éclairant les nuages et les oiseaux qui passaient. Elle était dix fois plus haute que les bâtisses ; dix fois. La roussette n'en revenait pas. Les tuyaux allaient et venaient dans ses parois, ses formes géométriques avaient quelque chose d'intimidant et de repoussant, comme ses cheminées qui crachaient des nuages sombres de fumée. Quelque chose d'obscur, de maléfique. Oui. Il y avait quelque chose de sombre dans l'acier sur le bronze rutilant, les fenêtres étroites qui se serraient pour tenir sur les quelques parois planes, cette immensité qui dominait par sa taille colossale tous les entrepôts alentour. Ces entrepôts qui avaient fait pourrir toute l'herbe des environs, ne laissant que des chemins de terre et des ordures, avec au loin, une ville somptueuse qui chevauchait l'horizon...
  C'est alors que la lumière l'aveugla. Sephyra regarda vers le sol, surprise, mais un flash lui fit perdre tous ses repères l'espace d'un instant qui suffit à un agresseur pour lui envoyer une fléchette dans le bras droit.
  Elle l'arracha aussitôt après l'avoir reçue, un frisson hérissant l'étendue de sa fourrure noire de nuit. Elle était repérée, les humains l'avaient vue, un projecteur était braqué sur elle, elle n'avait plus le moindre échappatoire...
  Sentant le sommeil monter soudainement en elle, elle s'évanouit et se mit à chuter vers le sol, accompagnée par l'éclat des lumières, et d'un vent glacé qui rapprochait la terre de son corps à toute vitesse..

  Lorsqu'elle se réveilla, elle sentit un froid environnant qui la fit frissonner. Etait-elle de retour à Yvanesca ? Non... l'odeur de la ville n'était pas celle qui faisait alors frémir ses narines ; une odeur de vieux, et de produits en tous genres qu'on soumettait à de multiples expériences.
  Elle rouvrit les yeux et se retrouva nez à nez avec un loup blanc cassé, aux poils longs. Ses yeux verts luisants continuaient de la scruter, puis, décochant un petit sourire, il questionna la roussette :
- Tu es enfin réveillée... tout va bien ?
  Sephyra commença par se relever, avant de répondre. Elle se redressa en prenant appui sur ses bras tremblants, pour s'asseoir sur le béton glacé. Elle se trouvait dans une cellule carrée, aux lourds barreaux de fer la privant de liberté. Elle pouvait entendre l'eau goutter dans les profondeurs des cachots, et voyait des tuyaux circuler au plafond. Tout était sombre, mais quelques néons faibles offraient un peu de lumière aux captifs. La roussette contempla son camarade qui gisait dans la même cellule qu'elle, visiblement enfermé depuis longtemps. Sa fourrure s'était un peu obscurcie et salie par endroits, et il avait l'air fatigué, bien que jeune. Il ne portait en guise de vêtement qu'un short brun et une ceinture trop grande pour lui. Sa poitrine à l'air laissait voir à quel point il était maigre.
- Je... où... sommes-nous ? questionna Sephyra d'une voix faible.
- Syerra, répondit le loup avec un nouveau sourire, rassurant et triste à la fois. Les cachots, quoi... tu es membre de la Résistance, toi aussi ?
- Oui... je viens d'Yvanesca, répondit la roussette, le regard perdu dans le vide.
  Elle était visiblement désespérée de s'être laissée prendre par les humains. Remarquant sans mal sa profonde tristesse, le loup posa sa main sur son épaule :
- Ne t'en fais pas, dit-il alors. On va s'en sortir, hein ? Toi et moi, on arrivera à sortir d'ici.
  Sephyra le regarda avec peine. Il détourna les yeux et se frotta la nuque, gêné.
- Enfin, je l'espère de tout mon coeur... Au fait ! Moi, c'est Iden.
  Ce loup avait quelque chose d'apaisant. Dans son regard d'émeraude, sa fourrure aux reflets beiges, ou son sourire d'une grande gentillesse ?... Elle l'ignorait encore.
- Je m'appelle Cae-La Sephyra, déclara alors la mobienne.
- Cae-La... répéta le loup, pensif. Attends ! Tu ne serais pas la fille adoptive d'Anetham, par hasard ?
  Pendant un instant, Iden la regarda avec de grands yeux surpris. Puis sa bouche se fendit en un sourire émerveillé, et il se pencha en avant pour la saluer avec respect.
- C'est un honneur, déclara-t-il. Ne vous en faites pas Princesse, je vous défendrai !
- Princesse ? Mais je... je... balbutia Sephyra. Je t'en prie, redresse-toi, je ne mérite pas que tu t'inclines comme ça...
  Tremblante, Sephyra regarda à nouveau en direction du couloir. Elle commença à entendre du bruit. Des pas. Quelqu'un arrivait.
- Restez calme, conseilla Iden en se plaçant devant elle.
  Les pas étaient proches. Et, dans un coup de vent blanc, un scientifique en blouse passa devant les barreaux de fer, en leur jetant au passage un regard dédaigneux. Sephyra frissonna. Elle était pour de bon l'ennemie des humains... L'homme parti dans les profondeurs de l'usine, elle jeta un regard circulaire dans la pièce, mais les murs impeccablement lisses, certainement en béton armé ou pourquoi pas en cuivre, ne la laisseraient pas s'échapper si facilement. Elle poussa un soupir et se laissa tomber sur le sol, étendue de tout son long.
- Sephyra ! s'exclama Iden. Ca ne va pas ?
  Et comment ça pourrait aller ? La roussette poussa un gémissement faible et sombra dans l'inconscience. Elle sentit juste la main chaude du loup se déposer sur son front glacé, et son souffle tout près d'elle. Elle était toujours enfermée, mais n'avait plus peur.
  Quelqu'un, au moins une personne, était là pour elle.

  Elle resta enfermée deux jours et deux nuits entières, avec pour seule compagnie le jeune Iden. Mais en un rien de temps, elle put apprendre à le connaître. Il était apparemment l'oncle d'une dénommée Luna, petite louve que Sephyra ne connaissait pas. Il était à peine rentré dans la Résistance, aux côtés de tous les autres loups de sa tribu, qu'à sa première mission d'espionnage, il s'était fait prendre.
- J'ai pas été assez discret, avait commenté le loup avec un tic qui étirait son sourire étrangement. Si je pouvais m'enfuir maintenant, j'aurais une tonne d'infos à rapporter, mais vu ma situation...
  Il s'était hâté de reprendre avec un nouveau sourire peu assuré :
- Mais t'en fais pas ! On s'enfuira ; ou bien on trouvera un compromis entre humains et résistants.
- Mais nous ne sommes plus que des ennemis... avait soufflé Sephyra. Nous nous battions pour les mêmes raisons, et maintenant, chacun accuse l'autre des maux du monde...
  Iden était resté pensif un instant, puis avait déclaré :
- Donc, il ne reste qu'un moyen de trouver le véritable fautif de la guerre, et le vrai ennemi à combattre. Nous savons tous ce qu'il a fait, mais pas qui il est... Tous autant que nous sommes, nous défendons la Prophétie qui doit assurer une sérénité éternelle sur Mobius... n'est-ce pas ?
  Sephyra approuva d'un lent signe de tête.
- Seigneur Keliann nous en avait parlé. Ecrite par le prophète Allendil, elle disait que les sept Héros seraient toujours présents pour veiller sur le monde et protéger les faibles... Ce qui signifie que si les familles respectives de ces héros déchus sont détruites, la Prophétie sera réduite à néant, elle aussi. Et alors nos ennemis auront les pleins pouvoirs pour s'en prendre à la planète.
  Un silence avait suivi ses paroles. Le loup avait regardé son amie dans les yeux, puis lui avait soufflé d'une voix profonde :
- Notre ennemi à tous... est responsable de la mort des descendants héroïques. Il est responsable de la mort de Nahru. Il souhaite détruire la Prophétie, et s'emparer du monde.

  Le secret à garder à tout prix. Seule la Résistance s'affublait de cette promesse, ce fait dont la vérité était restée dans l'ombre. Car si tous les mobiens se retrouvaient au courant, ils seraient en danger. Et puis comme l'ennemi pouvait être partout, de toutes façons, la Résistance ne pouvait croire qu'en elle.
  Sephyra sentit les jours défiler le plus lentement possible. Elle passa ses minutes, ses heures, à discuter à voix basse avec Iden, souvent collée à lui pour lutter contre la fraîcheur du lieu. Si elle venait à tomber malade, la cellule dans laquelle ils étaient enfermés deviendrait vraiment un enfer...
  Elle était contente d'avoir fait la connaissance du jeune loup, mais aurait bien aimé la faire dans d'autres circonstances. Il était vraiment gentil, et bon ; ça se lisait même dans son regard. Et sa voix, toujours apaisante, savait détendre toute sa colère, chasser son mal. Sans lui à ses côtés, dans cet univers sombre et impitoyable, elle savait qu'elle aurait certainement abandonné toute envie de vivre.
  Mais il était là. Il était là pour elle, un ami sur qui compter. Grâce à lui, tout s'arrangerait... Oui, ils survivraient et s'enfuiraient ensemble... et tout redeviendrait comme avant.

  Le matin du dixième jour passé à Syerra, dans les cachots obscurs et inquiétants, un humain vint s'arrêter devant la cellule d'Iden et Sephyra. Un autre scientifique en blouse. Pantalon sombre, lunettes rondes, courts cheveux roux. Plantant ses yeux noisettes dans le regard des deux captifs, Il sortit une clef de sa poche, bientôt rejoint par deux gardes humains, visiblement très puissants.
- Monsieur le Président souhaite vous voir... dit-il d'une voix faussement doucereuse. Vous allez nous suivre, je vous prie.

  Sephyra et Iden, solidement tenus par les deux gardes, traversèrent le couloir des cachots. Sombre, étroit, parsemé de cellules desquelles s'élevaient des gémissements suppliants... Des yeux porteurs de toute la tristesse du monde luisaient dans ces ténèbres, cette atmosphère lugubre. A plusieurs reprises, la roussette sentit le désespoir monter en elle. Iden, lui, marchait en regardant droit devant lui, soudain impassible.
  Ils parvinrent dans une grande salle blanche, fortement éclairée par une multitude de néons. Des scientifiques et d'autres gardes étaient bien alignés, bloc-notes en main, au fond de la pièce. Le garde qui tenait Sephyra alla l'attacher sur une chaise en plein milieu de la pièce. Bientôt, la mobienne se retrouva complètement immobilisée, et elle jeta un regard inquiet à Iden, toujours tenu par son garde, près de la porte tout juste fermée. Une autre, à l'opposé, s'ouvrit alors.
  Sephyra ouvrit grand les yeux.
  Le nouvel arrivant la regarda avec froideur.
  Une froideur si triste...



 


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Hunter le Novembre 12, 2008, 03:14:13 pm
Bon, je sais qui est le "nouvel arrivant". Et, comme l'avait déjà dit Naomi, les immeubles ça décède pas.

Cpas trop mal, m'enfin ... C'est calme. Et puis quelle cruche cette Sephyra ... Elle voit des projecteurs qui illuminent le ciel et elle ne pense même pas qu'ils pourraient lui arriver dans la tronche. *se ramasse un projecteur style 2ème Guerre Mondiale*
Ah, au fait, je savais pas que les oiseaux volaient de nuit. Enfin, à part quelques rares espèces ... Et une abrutie de chauve-souris. *prend un katana en pleine poire*

Voyons voir la suite ... Mais j'ai déjà un pressentiment. Enfin, une théorie. Mais chut ...


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Naomi le Novembre 12, 2008, 04:54:28 pm
Au fait, Zéro Absolu n'avait-il pas un nom ? Si je me souviens bien, c'était Natheus, il me semble...

Citation
... des défuntes usines Yvanes.
... des usines désaffectées Yvanes.

Citation
... deux camarades aussi peu vivants...
... deux camarades aussi lymphatiques / amorphes...

Citation
... assisté par de fidèles subordonnés...
... assisté de ses fidèles subordonnés...

Citation
... avait débuté la construction d'un sanctuaire sacré : Nham Orides. Ce sanctuaire serait leur quartier général...
... avait débuté la construction d'un sanctuaire sacré : Nham Orides, leur nouveau quartier général...

Citation
... Et au grand jamais...
... Car jamais, au grand jamais... Cette forme est désuète et lourde, je te propose donc :
... Et tant que les mobiens de cette citadelle auront un souffle de vie, aucun humain n'y sera le bienvenue / ne pourra en souiller le seuil sans en payer le prix du sang...

Citation
... ces immeubles décédés...
... ces immeubles en ruines...

Citation
La nuit du troisième...
La nuit du troisième jour...

Citation
... d'une voix faussement doucereuse...
... d'une voix mielleuse...

Pour résumé, Sephyra, re-lec-tu-re, re-lec-tu-re, re-lec-tu-re !!
Et à propos de Nham Orides, elle ne s'est pas construite en un jour. Combien de temps à pris la construction du sanctuaire, quels sont les artisans qui ont travaillé dessus, quels ont été les matériaux utilisés, combien de mobiens ouvriers a-t-il fallut, comment se sont-ils déplacés sans attirer les humains, comment ont-ils pu travaillé sans engins motorisé  ...?
Et un chapitre entier sur le sujet !! Bien entendu à délayer dans toute la fic pour ne pas se retrouver avec un pavé.


Citation
Bon, ben, ya pas trop d'action, on en apprend quand même un peu plus sur la Résistance ... Mais je pense que le la manque d'action va vite disparaître. Je me trompe ?
Une fiction où l'auteur prend le temps de développer ces personnages et l'intrigue de l'histoire (le gros fils rouge et les petits fils bleus) sont plus important que le kikekoidonhou brut, selon moi.


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Bledengor le Novembre 14, 2008, 12:18:56 pm
Cette petite suite nous en apprend un peu plus. Mais ou est l'action la dedant? Je m'attendais à une baston. Pas à une capture...que va te dire le président ?
Qu'il est déçu que tu l'es lâchement abandonnée, qu'il te suppli de revenir.(Sa j'en doute fort). Te faire des tortures....(NON pas SA personne ne LA TOUCHE compris!!!!
Je te défendrai autant que pour mon honneur et ma vie en dépend. Osez donc humains et Maître Bledengor va vous couper en tranche! Liarg, Liarg!

Finalement, il ne se passe pas grand chose. Une capture. Une rencontre avec un beau loup blanc cassé au coeur d'or.

Bon c'est déjà mieux que rien du tout in? La discution va surement tourner au vinaigre!!!!!!!

Si le beau gosse Nelson te fait bobos...je lui fais bobos aussi! Parole de lion.


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Novembre 15, 2008, 03:55:05 pm
Désolée pour le retard, Sephy-san !!
Ce passage était vraiment magnifique ! C'est vrai que, sans vouloir te gêner Sephy-san, Sephyra dans la fic est un peu bête de n'avoir pas pensée à éviter les projecteurs... Mais c'est pas grave, tout le monde peut faire des erreurs.
En tout cas, j'adore Idan ! Il est trop sympa ! *La louve rougit en voyant le loup passé* Je suis sûr qu'il serait très amis avec Silver chouchou !
Je n'ai repéré qu'une toute petite erreur, vers la fin du texte il me semble. C'était une majuscule sur le "i" de "il" alors qu'avant ce pronom, il y avait une virgule.
Mais bref, ce passage, bien qu'il n'y ai pas d'action, était génial ! Les descriptions étaient comme toujours superbe !
Je sais qui est le nouvel arrivant, à la fin, mais je ne dirais rien pour ceux qui n'ont pas encore deviner... (Que je suis cruel !)

Continue comme ça et bon courage pour la suite !

PS : maintenant je comprends ce qu'est la prophétie ! ^^   


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Novembre 16, 2008, 10:17:50 am
Hunter : Arrête de me traiter de cruche ou je te fais apparaître en tant que torturé à Syerra ! *se ramasse une tondeuse électrique*
Et oui, quelques rares espèces d'oiseaux volent la nuit. Alors hein. x3
Merci d'être passé Hunter, j'espère que la suite te plaira.

Naomi : OK, c'est noté, je penserai à tout ça pour la réécriture intégrale. En revanche j'ai peur de n'avoir que trop peu de connaissances en architecture pour l'histoire du sanctuaire, je ne pense pas être capable de faire un truc très pointilleux. Mais à la limite je tâcherai de m'informer.
J'ai cru comprendre que tu étais très occupée, donc je te remercie vraiment de sacrifier un peu de ton temps pour venir me critiquer. Encore merci ^^

Bledengor : Ah, il peut pas y avoir d'action à chaque fois malheureusement ^^ Il faut faire varier les genres un peu, si je mettais de la romance dans chaque suite ça deviendrait gavant, non ? En tout cas, je te remercie d'être passée, et comme tu dis ça risque de tourner au vinaigre ! Enfin je te laisserai le constater par toi-même.

Kayra : Coucou =3 Sur le coup Sephy ne pensait pas qu'elle se ferait attraper direct, comme ça ; elle pensait qu'elle se ferait juste repérer ( mais elle s'en foutait vu qu'elle devait aller parler et Nelson ; ça devait donc se faire savoir ). Et puis bon, on agit pas toujours très intelligemment sous le joug de la panique et du stress ^^' L'imperfection est de ce monde. *se ramasse un dico "les dictons de tous les jours" dans la face*
En tout cas je te remercie beaucoup pour ton comm et la faute que tu as relevée ^^ 



Bon la suite est assez affreuse, mais une fois qu'elle sera passée... enfin bon, j'arrête de blablater et je vous laisse vous forger votre propre opinion sur ce qui suit ^^ Bonne lecture !



- Nelson... murmura Sephyra avec douleur.
  Son costume brun était toujours aussi impeccable. Ses cheveux noirs lui retombaient encore sur ses yeux azur. Il n'avait pas tellement changé, en vrai. Mais il était devenu son ennemi, et ce pour de bon...
  Le Président de Station Square regarda successivement les deux captifs. Iden, qui avait commencé à s'agiter, venait de montrer les crocs à l'humain et sentait une colère infaillible le parcourir. C'était cet homme qui avait déclaré la guerre à la Résistance, deux secondes après y avoir mis un terme avec le reste de Mobius. Que cherchait-il à faire, quel était son but ? Pensait-il que les Résistants souhaitaient seulement s'emparer du monde, rendre les humains coupables de toutes les nuisances, devenir les vrais ennemis de la planète ?
  Sephyra le regarda alors dans les yeux, avant de s'exclamer :
- Président Nelson ! Je suis venue vous parler, je vous en supplie, écoutez-moi !
  Aucune réaction de la part du président, si ce n'est un regard dédaigneux porté dans sa direction.
- Le combat que nous menons l'un contre l'autre n'a aucun sens ! reprit la roussette, désespérée. S'il vous plaît, nous devons faire cesser ces conflits, il y a déjà eu trop de morts ! Nous devons trouver ensemble qui sont nos vrais ennemis !
  C'est alors que le garde qui tenait Iden sortit un couteau. Et Nelson, se tournant vers Sephyra, demanda d'une voix autoritaire :
- Sephyra, tu vas m'apprendre qui est le chef de la Résistance, et où il vit.
- Ne lui dis rien !! cria en réponse Iden.
  Qui reçut un coup de couteau sur la joue. Le sang gicla et la roussette poussa un cri d'horreur. Un interrogatoire. Elle avait tellement été absorbée par Nelson qu'elle en avait oublié sa position. Elle était emprisonnée, attachée sur cette chaise, et juste devant elle, son peut-être dernier ami luttait contre la douleur, la joue rouge et dégoulinante de sang.
  Tremblante, Sephyra obéit à Iden. Elle ne dit rien. Parce qu'elle ne pouvait pas parler. Elle ne pouvait que regarder son ami avec frayeur, complètement tétanisée, plus inquiète que jamais. Si, elle devait parler. "Non", disait le regard d'Iden. Dur, mais si soucieux à la fois...
  Nelson leva la main, esquissant un petit geste. Second coup de couteau, qui dessina une profonde entaille sur l'épaule du loup. Il poussa un cri de douleur, et Sephyra sentit son coeur frapper avec violence dans sa poitrine. Aucun son ne surgit de sa bouche, elle était paralysée de stupeur, ressentant la douleur d'Iden rien qu'en regardant ses beaux yeux verts.
- Surtout, ne leur dis rien ! s'exclama alors celui-ci, l'épaule saignante et les crocs serrés pour lutter contre sa propre souffrance.
  Troisième coup. Quatrième, cinquième. Le garde lâcha le loup qui s'effondra deux mètres devant Sephyra, répandant une large flaque de sang qui s'écoulait de ses plaies. La roussette était toujours aussi tétanisée. Elle ne voulait pas qu'il meure. Elle ne voulait pas qu'il souffre.
  Mais elle avait perdu sa voix.
  Elle ne voulait pas qu'il parle encore. Elle ne voulait pas qu'il reste là, suffoquant, à la regarder avec tendresse, ses yeux bientôt voilés par la mort :
- Ne leur dis... rien... la... la Résistance doit...
  Le couteau se planta dans son autre épaule, et il hurla de douleur. Elle ferma les yeux, serra les mâchoires, sentit de grosses larmes couler sur ses joues. Elle gémit de peur, de mal, de tristesse.
  Non, elle ne voulait pas qu'il meure.
  Elle gémit de douleur, sa respiration retenue, ses muscles contractés, tremblante, frémissante sous la peine et la douleur. Elle voulut faire le vide dans sa tête, se dire que tout allait s'arranger... mais comment cela pouvait-il s'avérer être vrai ? Elle était dans une salle de torture... mais la torturée, ce n'était pas elle...
  Second hurlement de la part de son ami. Ses larmes redoublèrent. Mais elle ne dit rien, elle avait perdu sa voix.
  Elle voulait crier, elle aussi. Elle voulait le tirer de ce mal, le tirer de la souffrance, comme lui l'avait sauvée de la sienne. Mais elle ne pouvait rien. Non, elle ne pouvait plus rien. Seulement gémir, seulement pleurer... Elle le sentit alors de tout son coeur, de toute son âme.

  Elle sentit à quel point elle était faible. Et si elle n'avait pas naïvement souhaité parler à Nelson, elle ne serait jamais allée à Syerra. Et peut-être qu'en cet instant, Iden serait encore en vie.

  Et, alors que le silence était retombé, elle rouvrit les yeux en tremblant, et bientôt, se remit à pleurer. Elle trouva alors la force de hurler, de crier son nom, de se débattre un instant ; elle voulut se lever, partir, courir, voler au loin ; ne plus voir ce cadavre qui gisait sous ses yeux, blanc et rouge, baignant dans une mare de sang. Nelson la regarda s'égosiller et se débattre, furieux. Puis, couteau en main, il marcha à pas lents vers la roussette, une fois qu'elle fut un peu calmée par l'horreur de cette vision.
- Tu aurais pu le sauver... tu ne crois pas ? dit-il avec un ton faussement doux. Il te suffisait de parler... juste me dire où se cache ton chef...
  Sephyra leva les yeux vers le président de Station Square qui s'était stoppé juste devant lui. Tandis que le coeur de la mobienne accélérait encore, sous le joug de la peur et du désespoir, il brandit son arme, et s'écria :
- Etait-ce trop te demander, Sephyra ?!
  Elle sentit quelque chose déchirer son oeil gauche, et elle hurla de douleur. Tout dans sa tête s'embrouilla. Elle ne savait plus rien, elle ne sentait plus rien... rien ne s'était passé, tout allait bien, elle était seule...
  Plongée dans la confusion, elle oublia tout. Un tournant venait de la surprendre, un tournant qui la marquerait pour toujours.

  Les ténèbres.
  Les ténèbres, rien d'autre.
  Sauf une fraîcheur malsaine et du silence. Et un mal sans nom. Des remords, de la peine, une tristesse indescriptible. Sephyra ne sentait plus rien d'autre.
  On ne l'avait pas tuée, elle. On lui avait juste marqué le visage, entaillé la paupière gauche, de sorte à ce qu'elle se souvienne de ce jour. Puis on l'avait à jamais éloignée du corps d'Iden, et rejetée dans sa cellule.
  Cellule dans laquelle, depuis une journée entière, elle gisait seule.
  Immobile, étendue sur le sol froid, elle n'avait plus la moindre force. Seul son oeil gauche était clos ; elle sentait une douleur intense qui la lancinait là où Nelson avait frappé. Etait-elle défigurée, n'était-ce qu'une égratignure ? Elle n'en savait rien, et ne saurait peut-être jamais...
  Tremblante de froid et de peine, ses larmes avaient déjà gelé. Elles ne coulaient plus, elles avaient toutes migré au fond de son coeur, qui s'était mis à battre lentement. Lentement, comme appelant la mort... Appelant celle qui saurait la libérer de toute cette douleur, l'aider à retrouver Iden, s'excuser de n'avoir pu le sauver...
  Elle revit son visage dans sa tête. Sa tête blanche et son visage gentil, ses yeux doux et cet éclat si particulier qu'ils gardaient au fond de leur teinte émeraude. Elle le vit sourire, lui souffler quelques mots, qu'elle n'entendit pas. Mais qu'elle comprit sans mal.
  Il voulait qu'elle vive. Qu'elle vive ; rien d'autre.

  C'est alors que le visage du loup se transforma en un autre. Sephyra se réveilla d'un coup, se retourna brusquement, et ne put observer que le vide de sa cellule. Elle croyait avoir vu Aokura... Et lui, d'ailleurs, que penserait-il à son retour ? S'il apprenait sa mort, quelle serait sa réaction ? Serait-il désespéré, ou bien impassible ? Et Nox, qui avait enfin trouvé une amie chère ? Erithan le frimeur et Caelum l'endormi ?
  C'est le coeur serré qu'elle repensa à ses amis. Ils devaient être si inquiets... il ne fallait pas qu'elle meure en ce jour. Pas ici, pas maintenant.
  Un grincement. La roussette se retourna à nouveau, et s'assit en un clin d'oeil, le coeur battant. Quelqu'un venait de passer ; elle l'avait raté de peu. Mais ses yeux s'écarquillèrent bientôt. La porte de sa cellule était maintenant entrouverte.

  Elle sortit à petits pas de cette pièce qui l'avait privée de liberté si longtemps, s'agrippant aux parois pour ne pas faire de bruit, pour ne pas tomber. Une fois dans le couloir, elle prit à droite. L'opposé de la salle de torture.
  Sur le coup, cela lui sembla logique.
  Rasant le mur, marchant à petits pas en luttant contre sa propre faiblesse, elle progressa dans le sombre couloir. Interminable, si long et si pareil, à chaque nouveau pas. C'était comme si le décor ne changeait pas. C'était à peine si elle voyait le sol, dans cet univers ténébreux et humide ; elle entendait parfois le bruit de ses talons, lorsque les gémissements des prisonniers devant lesquels elle passait se taisaient enfin, animés de désespoir, d'une ultime lassitude. Puis, au fur et à mesure des secondes, de ses pas minimes et hasardeux, le silence s'imposa dans le sombre couloir. Et une lumière s'alluma, au fond de l'inquiétant cachot. Elle s'en rapprocha peu à peu, sans la quitter des yeux. Elle accéléra même légèrement, et faillit tomber par deux fois. Se hâtant autant que possible, oubliant sa faiblesse, craignant que les néons déjà faibles ne l'abandonnent à jamais, elle redoubla d'efforts, et parvint jusqu'à l'intense lueur.
  C'était une lampe murale, ronde, sans plus. Le couloir était terminé. Il y avait trois portes autour d'elle ; apparemment réservées au personnel. Mais celle de gauche était grande ouverte, comme pour l'inviter à entrer. La roussette n'hésita pas ; elle s'engagea courageusement dans l'escalier en colimaçon ascendant qui s'offrait à elle.
  Elle entendait clairement ses talons résonner sur chacune des marches, et monta, monta, monta sans cesse. La fatigue ne ralentit pas son rythme, et même si en arrivant, elle ne sentait plus ses jambes, elle ne se laissa pas tomber au sol. Elle s'arrêta un instant, ses mains sur ses genoux, essoufflée. Elle se mit à respirer avec avidité l'air environnant, cet air malsain qui sentait les expériences effrayantes. Elle resta perchée sur ses bottes à talons courts, luttant pour ne pas s'effondrer.
  Soudain, elle entendit un craquement à sa gauche. Sursautant, elle se décida enfin à observer la salle où elle se trouvait. Mais c'était juste un nouveau couloir. Identique à celui des cachots ; il était terminé à sa gauche et s'enfonçait très loin à sa droite. Mais le craquement venait de très près... Elle fit quelques pas vers la fin du couloir, et vit d'abord une vitre ressortir parmi les ténèbres. Puis un coup de vent la fit frissonner. C'était une immense fenêtre grande ouverte, qui laissait passer la lumière de la lune.

  Elle retint alors un cri de surprise. Dressé à côté de la vitre béante, une main sur le verre pour la maintenir ouverte, Nelson la regardait avec dureté. Ils restèrent un long instant immobiles à se regarder, à se témoigner leurs doutes et colère respectifs. Partagés entre les bons sentiments d'antan, mais aussi et surtout tout le mal qu'ils s'étaient infligé, à l'un, à l'autre. Ils demeurèrent longtemps à se fixer jusqu'à ce que l'humain déclare d'une voix profonde, et glacée :
- Ca, c'est pour la dette que j'avais envers toi. Tu m'avais sauvé la vie, aujourd'hui je te rends la pareille.
  Il s'éloigna de la vitre laissée grande ouverte. Sans se poser de questions, Sephyra se hâta vers la vitre, bondit sur le rebord d'acier, et plongea sa tête dans l'air de la nuit. Elle ne put s'empêcher de fermer aussi son oeil droit, et de respirer ce vent si fur qui venait jusqu'à elle, pour l'inciter à ouvrir ses ailes. Mais avant, elle se retourna une dernière fois. Nelson ne l'avait pas quittée des yeux.
- Va, dit-il. Mais souviens-toi d'une chose, maintenant...
  Les deux froncèrent les sourcils et, tandis que refaisaient surface la colère et les ressentiments, l'humain avança à petits pas en direction du rebord de la fenêtre, où était toujours perchée Sephyra.
- Promets-moi... commença Nelson.
  Sephyra continua de le fixer, de son seul oeil en état de la servir, et continua :
- ...que tu ne te laisseras pas tuer...
  Nelson s'arrêta tout près de l'ex-chasseuse, et les deux achevèrent en choeur, tendant chacun leur main vers l'autre :
- ...par quelqu'un d'autre que moi. Je te hais.
  Leurs doigts s'effleurèrent, la peine fut de retour ; Sephyra se retourna et bondit dans le vide, vivement, abandonnant Nelson dans son obscure usine, déployant ses ailes, s'envolant dans les nuages, détruite par sa douleur, ses larmes qu'elle abandonnait dans le souffle du vent.
  Le président de Station Square la regarda longuement s'éloigner, jusqu'à ce qu'il ne la visse plus. Son regard impassible avait quelque peu changé.

  Et les deux, au fond de leur coeur de glace, jurèrent alors de respecter leur dernière promesse.






Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Novembre 16, 2008, 11:09:22 am
Awh tu m'avais dit gore j'imaginais plus ! Le pauvre Iden quand même... Et le président alors, on sait maintenant d'où vient la cicatrice. Et ce sens de la dette alors, admirable.
Et cette fin alors ! Cet ultimatum de chapitre, excellent.

C'était super ! Maintenant Sephy rentre à la maison ! Y'a des crèpes ! \o/ *crève*


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Mad-chan le Novembre 16, 2008, 01:31:38 pm
Iden ! Iden ! Crève, Nelson ! *Mad-chan lui envoie une batte de base-ball.*
Quel imbécile, celui-là ! En plus, il a fait souffrir Iden jusqu'à ses dernières heures... T^T Il est horrible, y'a pas d'autres mots ! *Mad-chan colère.*
Bref, jolie passage, descriptions splendides... Pas de critiques, quoi ! >w<
Le sang est bien décrit, mais pour du gore, c'est vrai qu'il devait en avoir plus.... Mais contente qu'il n'y en ait pas plus ! ^^'
J'ai bien aimé Sephy. Elle restait silencieuse, elle est maligne et courageuse... Bref, elle est trop forte ! >o<


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Novembre 16, 2008, 05:49:07 pm
IDEN !!!! *Court vers le loup blanc en pleurant, puis regarde Nelson se prenant la batte de base ball* Bien fait !! Pourquoi l'as-tu tué ? Je l'aimais tant ! T.T

Chapitre génial, pas de fautes, comme à ton habitude ! Je plains ce pauvre loup blanc que j'aimais tant... Pourquoi est-il mort ? Pourquoi ?
En tout cas, je pensais pas que Nelson aurait laissé Sephyra sortir. Là dessus, je peux dire qu'il est sympa. Mais c'est pas pour cela que je le pardonnerais d'avoir tué Iden !
Les descriptions étaient superbes, franchement j'ai adoré ce chapitre ! Mais quel est ton secret ?
J'ai adoré comment était décrit le passage avec la promesse qu'ils se sont fait, Nelson et Sephyra. Le passage où Iden meurt (bouh !) était super bien décrit, lui aussi.
Rien d'autre à ajouter !
Bon courage pour la suite, Sephy-san ! 


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Bledengor le Novembre 17, 2008, 12:39:29 pm
Maintenant je sais comment Sephyra a eu sa cicatrice....Nelson! Je vais te zigouiller!!!!!Tu vas souffrire!!!!!A mort la président de station square!!!!A MORT!!!!! Pauvre Iden qui était si beau et si doux....snif, POURQUOI!!!! C'est trop CRUEL!!!!!! A MORT PRESIDENT!!!!! TU VAS GOUTER A MES GRIFFES AFFUTEE!!!!!

Bon a présent que le coups de rogne est passé...

Cette suite est bien décrite, je ressentais la terreur, la peur et l'horreur! Pauvre de toi....Il est méchant, mais à le sens morale....
Torture son ami et le tue sous ses yeux, la laisse fuire mais elle gardera pour toujours ce fardeau dans sa mémoire. C'est pire que la mort.
Repense à ses amis et retrouve son envie de vivre...N'abandonne pas ton super sayen. Si tu meurts y aurait pas de deuxième fic!!!!!!

J'ai juste vu un truc bizzarre que je ne retrouve plus ou il est, un "fur" qui veut dire surment fort? Si quelqu'un ou toi le trouve...a corriger.

Aller a bientot tu es trop forte!!!!!

 


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Novembre 19, 2008, 02:34:55 pm
Hello ! Pardon d'avoir tué Iden !
*évite un cageot de tomates moisies*
Je passe rapidement vous donner la suite ; le programme de ma semaine est épouvantable et je ne vais pas pouvoir me manifester très souvent :'D

Hunter, je t'interdis d'en avoir l'air réjoui !

Bref, voici la suite donc, assez calme ben quoi ? faut bien se remettre de ses émotions...





- Pardon ?... C'est une blague ?! 
  Nox recula précipitamment, tentant tant bien que mal d'apaiser la colère de son chef. Mais quelque part, elle était bien légitime... A peine rentré, elle et Caelum avaient dû lui apprendre que Sephyra avait disparu depuis plus de dix jours, ne laissant qu'un message court et inquiétant ; et que par la suite, Erithan s'était enfui du clan en abandonnant la roussette à son sort, ainsi que ses deux nouveaux compères. Nox avait bien tenté de le retenir, mais le léopard semblait résolu à sauver sa peau et à ne pas finir comme son chef provisoire. Il était donc parti seul dans les landes, et la martre et le hérisson n'avaient plus de nouvelles depuis.
  Tout allait au plus mal, et le Clan Nocturne était déjà menacé de toutes parts.
  Le lycaon, furieux, empoigna Nox par les épaules, et la martre se mit à trembler, crispée et effrayée par la mitraillette que son chef avait à la place des yeux.
- Par où, et où est-elle partie ? Réponds-moi, il est hors de question que je laisse les humains la tuer !! Je ne veux pas que Nahru, et maintenant elle soient...
  Nox trouva alors le courage de brandir sa main gauche jusqu'alors dissimulée dans sa manche. Le sorcier tressaillit. Il se retrouva avec de fins doigts métalliques pointés sur son visage, prêts à le déchiqueter s'il le fallait. Aokura lâcha la martre argentée et recula à petits pas, tandis que la mobienne, encore effrayée, dissimulait à nouveau ses griffes acérées et sa main sans vie, dans la manche de sa veste.
- Moi aussi... haleta la martre. Moi aussi, je suis morte d'inquiétude... Mais plutôt que de nous battre entre nous, allons retrouver Sephyra !
  C'est alors que Caelum arriva en trombe dans la salle, surgissant du couloir, et manqua de bousculer la grande table craquelée. Tandis que le lycaon et la martre le regardaient avec surprise, il s'exclama :
- La chef ! Sephyra... Je crois que je l'ai vue dans le ciel, elle arrive !
  Pour la première fois depuis qu'il était entré au Clan, il avait vraiment l'air agité. Les deux conclurent que ce n'était pas une blague. Elle était sauve, elle était de retour...
  Les trois résistants suivirent en courant Caelum, qui les guida à travers les bâtiments morts, sur les marches givrées, dans les couloirs sans fin, avant de les conduire sur un très haut toit. Essoufflés, les trois membres du Clan Nocturne virent, à l'opposé de la mer, une forme noire qui battait des ailes. Elle vacillait de temps à autre, secouée par le vent glacé. Aokura courut dans sa direction, semant ses deux alliés. Il bondit de toit en toit, courut aussi vite que possible en direction de Sephyra. Celle-ci trouva le courage de survoler un peu la ville, mais, rapidement abattue par le froid, elle relâcha toutes ses forces et tomba du ciel.
  Arrivé juste à temps, Aokura put la rattrapper ; et elle demeura inconsciente dans ses bras.
  Nox et Caelum les rejoignirent rapidement, et contemplèrent avec frayeur la marque rouge que la roussette avait alors, sur son oeil gauche.
  Frémissant de rage, le sorcier regarda vers Station Square, et hurla avec colère le nom de son ennemi juré.

  Sephyra rouvrit les yeux, et sentit sa paupière gauche la piquer. Elle la referma alors, posa une main dessus, et se redressa, les mâchoires crispées. Elle constata qu'elle était dans un lit aux draps blancs, dans une petite pièce de leur quartier général. Sa chambre, avec cette petite fenêtre, cette commode dans un coin, ce coffre où était rangé son katana. Finalement, elle avait peut-être bien fait de le laisser en place tout ce temps. Elle était de retour à Yvanesca, dans l'air froid... saine et sauve. Elle avait réussi à rentrer.
  Sursautant, elle réalisa alors qu'Aokura était adossé au mur tout près de son lit. Il la regarda en même temps avec tendresse et reproche. La roussette baissa les yeux, et sentit que les larmes lui montaient à nouveau aux yeux ; même celui qu'elle avait clos pour qu'il cesse de la faire souffrir.
- Chef, je... commença-t-elle.
- Ne dis rien, répliqua Aokura en marchant à pas lents vers elle, toujours assise sur son matelas glacé. Tu as été suffisamment punie, tu ne crois pas ?
  Sephyra regarda sa table de chevet, que le lycaon lui avait désignée d'un signe de tête. Un petit miroir était posé dessus. La mobienne déglutit, et s'en empara d'un bras tremblant. Elle regarda alors son propre visage dans la glace, et tressaillit. Elle porta sa main libre à son oeil gauche, et caressa d'une main frémissante la fine cicatrice qui traversait sa paupière, partant de son arcade, arrivant jusqu'à sa joue. Fine et rouge, elle était la marque indélébile qui, à jamais, prouverait qu'elle avait été captive à Syerra. Elle regarda longuement cette cicatrice, tracée par l'homme qu'elle avait tant admiré, lorsqu'elle était chasseuse. Le seul homme qui eût un jour toute sa confiance.
- C'est un nouveau plan des humains, commenta Aokura. Ils laissent des balafres sur leurs prisonniers pour les retrouver si jamais ils s'échappent... on dirait qu'ils ne t'ont pas épargnée à ce niveau-là.
  Il regretta d'avoir parlé. Sa voix avait été si dure, lourde de reproches... et Sephyra, elle, restait complètement immobile et désespérée, de fines larmes coulant de ses yeux, en regardant son visage abattu par la tristesse, dans le joli petit miroir. Qui reflétait mieux que tout sa profonde colère, et sa profonde tristesse.
  Le lycaon s'assit sur le lit, à ses côtés. Il laissa ses cheveux blancs retomber sur les draps de la même couleur, et plongea ses yeux azur dans le regard de la roussette, qui avait réussi à ouvrir son oeil gauche. Elle remarqua alors que les marques noires, sur l'oeil gauche du sorcier, semblaient légèrement plus larges qu'avant. Ou bien était-ce son séjour à Syerra qui avait abusé de ses souvenirs ?
- Ca va aller, assura Aokura en reprenant le miroir des mains de son alliée. Puisque tu as pu t'enfuir de Syerra, tu es maintenant recherchée des humains. Mais je te protégerai. Alors ne tente plus rien de la sorte...
  Tête basse, il posa sa main sur la sienne, et souffla avec peine :
- Alors je t'en prie, Sephyra, ne me fais plus des frayeurs pareilles...

  Les jours s'écoulèrent lentement à Yvanesca. Parfois, un peu de neige tombait du ciel. Par autres moments, c'était un vent glacé qui s'abattait sur les immeubles décédés. L'hiver commençait à descendre sur la région de Station Square, et sur tous les villages environnants, de Sya aux îles du sud.
  La Résistance était déjà en mauvaise posture ; et parce que de nombreux membres de l'organisation de l'ombre s'étaient fait prendre, Anetham ordonna aux chefs de clans de retenir leurs patrouilles. Les humains les traquaient déjà, et des mobiens alliés de Nelson les détestaient plus que tout. Les résistants avaient besoin d'un objectif. Quel était leur premier but, immédiat, évident ?
  Abattre les Hydres. Yorick avait pu confirmer au seigneur des loups que certaines d'entre elles avaient bien survécu, et déséquilibreraient le monde d'ici quelques années. Il fallait agir. Tuer ces créatures qui avaient fait le monde, car la folie s'était emparée de leur coeur.

  Le temps s'écoula dans la crainte sur Mobius. Les chasseuses étaient de plus en plus demandées, à Station Square, mais Luceria avait eu l'autorisation de rentrer un peu chez elle, à Mygolhen, maintenant que ses deux jeunes soeurs étaient devenues chasseuses à leur tour. Elle allait prendre un peu de repos ; et en avait bien besoin, après avoir appris une multitude de mauvaises nouvelles...
  Assise dans un train qui la ramenait à son village natal, elle laissa son esprit sombrer dans des pensées inquiétantes. Et surtout, bouleversantes. Sephyra était devenue une résistante. On l'avait enfermée à Syerra, puis elle avait réussi à s'enfuir. Nelson avait incendié les gardes de la prison pour avoir laissé s'échapper une prisonnière, mais n'avait donné de sanction à personne. Luceria pensait savoir pourquoi. Oui, en réalité, le jeune président était ravi que son ancienne protégée aie pu prolonger sa vie.
  L'échidnée grise posa sa tête contre le mur derrière sa banquette, et regarda dehors. Le paysage défilait ; une pluie discrète s'était mise à tomber. Elle sentit le vent entrer dans le wagon où elle était seule. Sephyra... Où se terrait-elle, à présent ? Etait-elle en bonne santé ? A un moment, l'échidnée se sentit mal de se poser de telles questions. Elle était pourtant devenue l'ennemie de la roussette. Elle ne devait pas s'en faire. L'une ou l'autre mourrait avant l'autre, en fonction du camp qui gagnerait. La Résistance, ou Station Square. Mais malgré ses pensées, toutes ses hypothèses, ses idées, ses doutes, Luceria ne savait décidément pas ce qui motivait les résistants à se battre. Ils en voulaient à la vie de Nelson ; oui, mais de quel droit ? Qu'avait-il fait de si terrible en tant que leader, chargé de défendre sa ville et ses habitants ? Parce qu'il avait fait la guerre aux mobiens ? Impossible ; le traité avait été signé, la page devait avoir été tournée. Cependant, peut-être que quelques mobiens restaient traumatisés par cet événement, et ne pouvaient pas pardonner aux humains.
  D'accord, mais si c'était ça... Pourquoi Sephyra ?
  Qu'est-ce qui aurait poussé une ex-chasseuse admirant son chef, du début à la fin de sa carrière, à lui tourner le dos et devenir son ennemie numéro un ? C'est alors qu'elle se souvint de l'une des dernières phrases qu'elle avait entendues de la bouche de son amie, des mots qui auraient pu vouloir tout ou rien dire : "Si je ne reviens jamais en tant que chasseuse, alors je serai son ennemie"... Elle serait l'ennemie de Nelson si elle cessait d'être une chasseuse ? Alors, elle savait déjà, en cet instant, qu'elle entrerait dans la Résistance ? Qu'elle se retournerait contre tous les humains du monde, pour les affubler de tous les maux du monde, sans se rappeler que c'était cette folie, ce mythe, qui avait déclenché l'horrible guerre à laquelle elle n'avait même pas participé ?!
  Luceria sentit son poing se serrer. Elle se mit à sentir une profonde colère envers la roussette. Elle n'avait aucune raison de se rebeller ainsi contre Station Square, ni contre Nelson... aucune. Peut-être qu'elle suivait aveuglément l'avis d'autres personnes, mais cela ne lui ressemblait pas.
  Alors... que cachait-elle, exactement ? Que lui avait-elle caché en tant qu'amie, en tant qu'ex-chasseuse ? Un élément manquait à l'appel, c'était certain. Sephyra était si déterminée en étant chasseuse... et elle avait abandonné sa profession si soudainement que ce n'en était pas normal. Elle avait forcément caché quelque chose. Mais quoi ?
  Luceria sentit une nouvelle bourrasque de vent entrer, et elle referma la fenêtre. Il commençait à faire froid.

  A Yvanesca, le Clan Nocturne attendait des nouvelles d'Anetham. Caelum lustrait ses griffes d'acier dans sa chambre, Sephyra aussi se trouvait dans la sienne, peut-être encore occupée à se remettre de son choc. Aokura était peut-être avec elle, ou sorti sous le vent gelé. Nox était dans une autre chambre, qui d'après son chef était celle de Nahru. Un petit tas d'affaires était déposé dans un coin. Quelques petits sacs, un manteau ocre. La martre argentée s'en approcha, le ramassa et le secoua un peu ; il était complètement givré. Elle alla l'accrocher sur un clou qui dépassait du mur, tout près d'un petit lit en bois usiné. Nox s'intéressa ensuite à l'un des petits sacs. Elle l'ouvrit, écarta les quelques bricoles qu'il s'y trouvaient, avant de tirer un petit carnet. Sa couverture claire était en bois fin, ses feuilles en papier recyclé et attachées entre elles par de petites ficelles de carton.
  Curieuse, la martre ouvrit la première page. Il y avait un titre écrit en lettres capitales : "Terres de rêve". Intriguée, Nox tourna la page et lut le premier paragraphe de la courte histoire.

  "Depuis des années, je n'entends presque pas parler du monde extérieur. Je vis enfermée chez moi, m'occupant tant bien que mal, cherchant par tous les moyens à tuer le temps. Ma mère est gentille, et mon père est célèbre ; mais pourquoi est-ce que je n'ai pas le droit de voyager ? "C'est trop dangereux dehors", m'a-t-on rabâché un nombre incalculable de fois. Oui, dangereux... Mais plus le temps passe, plus j'ai l'impression que c'est ici que je mourrai, un jour, dans ma solitude et mon ennui. Quelle différence, après tout ? Je préfère apprendre à connaître le bonheur, le malheur, le plaisir et la souffrance. C'étaient des conceptions que je ne comprenais moi-même pas tout à fait, mais que j'entrevoyais par moments. Pourtant, c'était loin de me suffire. Je voulais sortir de chez moi et contempler le monde ; j'avais quatorze ans et n'avait pas quitté la maison depuis cinq longues années.
  Mon père n'était presque jamais présent. En tant que célèbre héros, le grand Hiéron, ça pouvait se comprendre ; il y avait tant à faire ailleurs... Ma mère et moi restions à la maison lorsqu'elle ne sortait pas à la ville faire les courses. Elle s'arrangeait la plupart du temps pour faire venir ses amies à la maison plutôt que d'aller les voir ; afin que je me sente moins seule. C'était délicat de sa part... mais ce n'étaient pas mes amies. C'étaient les siennes. Elle se contentaient d'un sourire et d'un compliment à mon égard ; puis m'oubliaient pour le restant de la journée. Non, rien ne comblait mon ennui.
  De jour en jour, mon père se faisait de plus en plus absent. L'inquiétude régnait dans la maison ; je le sentais. Ma mère était terrifiée du matin au soir, sans compter ses nuits blanches. Parfois, le soir, de ma chambre entrouverte, je les entendais dans le salon s'enlacer et se chuchoter non pas des mots d'amour, mais certainement des rapports de terribles événements... puis mon père repartait, et le silence retombait.
  Ma mère avait toujours su pleurer sans bruit.
  Et puis le drame est arrivé. Les sept Héros, assassinés par quelque créature mystérieuse... Comment cela pouvait-il être possible ? Bien entendu, je n'en ai entendu parler qu'après un bout de temps... Un sacré bout de temps même ; je devais être la dernière au courant... Et aujourd'hui, je ne vois qu'un seul point positif à tout ce que j'ai vécu par la suite : je ne me suis jamais plus ennuyée depuis."

  Nox referma le carnet, manquant de courage pour lire la suite. Peut-être que ce récit, s'il avait eu une fin, aurait été l'histoire d'un rêve et son retour à la réalité, la révélation d'un monde qui n'est pas toujours aussi rose qu'on le laisse croire aux enfants.
  La martre argentée sortit les autres affaires de Nahru, les plaça sur les petites étagères. Elles les aligna avec soin, sans rien qui ne dépasse, de sorte à ce que tout soit le mieux rangé possible. Puis elle rangea les sacs dans l'armoire juste à côté du lit, où pendaient des cintres sans vêtement. Nox jugea alors bon de déplacer le manteau ocre et de le ranger dans la penderie. Puis elle arrangea les draps du joli lit, avant de jeter un dernier coup d'oeil à la chambre : elle était plus accueillante ainsi. Elle avait même l'air encore habitée.
  La martre argentée baissa les yeux avec désolation, se retourna, et quitta la salle à petits pas avant d'en fermer la porte.






Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Bledengor le Novembre 19, 2008, 09:11:30 pm
Ouha! Magnifique, nous aprenons à quoi correspond le titre de ton histoire à présent. le titre que cette pauvre Narhu à écrite. Snif, snif...
Tu en veux aussi pour donner une vie à des immeubles in? Et n'est vue aucunes fautes.
Comme d'habitude c'est merveilleusement décris, c'est beau et triste.
L'inquiètude de la team au sujet de ta personne. Et ce léopard qui a prit la fuite!!!!Lâche, il a eu peur!!!!
Aokura qui te rassure comme il le peut après les reproches.
Et que vois-je la Moi être la première à poster? C'est incroyable.
Pour Iden sais pas si je peux te pardonner...

Dépose un champs des mines pour le prochains!!!!!
Hi,hi,hi petite sadique....
Aussi j'ai des supers bonbons gratos! Venez chercher mes délicieux bonbons!!! Offre spéciale!!!
Effet garantis. Leur parfums sont innoubliables!!!!! Bonne apetis les gourmands!!!   


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Novembre 20, 2008, 11:53:58 am
/me passe façon Pacman et dévore les bonbons


Merci cher ami.
Sur ce, j'aime bien comment mister Super Sayen s'occupe de Sephyra... Il l'a prend un peu pour Narhu, mais complet. Il la protège pareil et tout... J'aime beaucoup, il est gentil Super Sayen ;o;


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Hunter le Novembre 22, 2008, 10:22:26 am
Eh ben ...

Iden a décédé, owiiiii *se fait pendre*

Bon, ça va, humour. De toute façon j'ai déjà une balafre sur le torse, alors je risque de retourner à Syerra bientôt. Mais passons.

Ça m'étonne pas de Nelson, ce coup foireux. M'enfin. C'est plutôt tranquille dans un sens ... Dans un sens seulement. En tout cas, c'est pas plus mal qu'elle puisse s'enfuir, ça évite les bains de sang ... Sang qui s'est déjà bien répandu.

J'ai bien aimé la scène où Nox lit le bouquin, 'Terres de Rêve'. (très original. *crève*)

Et les immeubles ne décèdent pas !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sonic vs Knuckles le Novembre 22, 2008, 01:03:01 pm
* Arrive à toute vitesse et freine en trombe*

Stupide école ! Elle m'as pris en otage pendant j'sais pas combien de temps !! *souffle souffle*

Aokura est parti pendant 3 semaines et quand il revient, c'est la cata ! Le pauvre Iden... Eh ! Une minute ! J'ai lu "Luna" ? Ma pitite louve !!!

Hum... J'ai trop aimé l'interrogatoire ! J'ai espéré jusqu'à la fin... mais hélas... Méchant le Nelson !

Non, franchement je passe un moment de plaisir en lisant ton histoire. Alors,... Good Luck !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Mad-chan le Novembre 22, 2008, 02:07:50 pm
Arriver en retard, en plus, j'avais vu le passage mais j'avais trop la flemme pour poster... Sorry, huhu !
C'est un très beau passage, sans faute, avec de très belles descriptions et tout...
Et pis, j'ai commencer à avoir un doute là... Monsieur Super Sayen, sa serait pas le petit ami mort de Sephy dans "Imaginaire" ? *Mad-chan doute.* Et puis, les petites plumes qu'avaient Luna autour de son cou seraient peut-être ceux que Mr Super-Sayen a pris des cheveux de Narhu.... ^_________^
Enfin, bref, j'attends impatiemment la suite de votre histoire, maîtresse Sephy !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Novembre 23, 2008, 09:25:57 am
Salut à tous, merci pour ces commentaires ^^

Bledengor : Pardon pour avoir insufflé une vie à des immeubles ^^' J'ai pas eu le temps de me relire en vitesse la dernière fois. Bravo pour avoir été première =3 Tiens, en gage de ma reconnaissance, voici une barre de chocolat au lait.
Merci pour ton comm !

Capita : Coucou =3 Merci beaucoup pour ton commentaire. Super-sayen est l'image même du coeur d'or sous une écorce de gros dur. Il est assez classique comme perso, en réalit*PAN*

Hunter : C'est vrai ça, tu ferais mieux de te planquer ! Si les humains te voient, ils vont te dégommer !
Eh oui, si tu vas à Syerra et que par bonheur tu t'en échappes, tu n'y retournes pas vivant ensuite...
Mais une seule personne s'est jamais échappée de Syerra par elle-même. Le nom d'Héméra, ça vous dit quelque chose ? x3
Je crois que ma prochaine fic va parler d'immeubles a qui on aura donné vie. Si ça continue comme ça, je vais aussi placer dans le décor des cailloux en train de discuter...
Merci d'être passé ^^

Sonic vs Knuckles : Wi, t'as bien lu "Luna" x3 C'est un prénom qui va super bien aux loups, comme Rakuen le sait bien.
Je te remercie beaucoup pour tes encouragements en tout cas, je vais tâcher de m'accrocher ^^

Mady : Coucou ^^ Sephy n'avait pas vraiment de petit ami mort ans Imaginaire (sauf si comme une débile je l'ai marqué quelque part... jsais plus) Enfin tu as raison pour les plumes autour du cou de Luna x3
Merci beaucoup d'être passée !


Allez, je me fixe pour objectif de ne plus jamais faire décéder d'immeubles. Les pauvres, c'est vrai quoi...






  Nox s'arrêta devant la porte de la chambre de Sephyra. Elle respira un coup, ferma les yeux avec tristesse, puis toqua timidement. Elle fut rassurée d'entendre la voix de son amie l'invitant à entrer : elle ouvrit alors la porte et s'avança à pas lents dans la pièce. Là, elle resta un instant muette de surprise, à contempler son amie.
- Ah, c'est toi, Nox, fit la roussette. Je... ça ne me va pas ?
  Sephyra était pour le moins méconnaissable, songea immédiatement la martre. D'abord, la balafre sur son oeil gauche ayant plus ou moins cicatrisé, cela lui faisait une longue marque rouge qui changeait totalement son regard. Même si elle n'avait alors que quatorze ans, elle avait déjà l'air une vieille combattante. Et elle avait coupé ses cheveux, qui lui tombaient maintenant sur les épaules, étaient plus raides, et avaient troqué leur blond sombre contre un bleu électrique. Elle avait deux anneaux d'argent à chaque oreille, et avait entièrement renouvelé sa tenue. Un raz-du-cou en lanière de cuir avec un anneau en argent au centre, du tissu violet pour son haut et comme un obi vert pour le maintenir au niveau de la cage thoracique. Le haut se prolongeait en demi-jupe sur le côté gauche, et était découvert à droite, laissant apparaître un pantalon moulant au niveau de la cuisse, où il était fendu sur le côté et maintenu en place par d'autres anneaux d'argent, accompagnés de leurs lanières de cuir, et large après le genou. Elle portait aussi les mitaines assorties, et des bottes vertes presque entièrement cachées par la longueur du pantalon.
- C'est... tu es vraiment méconnaissable comme ça ! s'exclama Nox, pourtant agréablement surprise. Où tu as eu ces vêtements ?
- On a pillé les anciens magasins de la ville avec Aokura, confia la roussette en souriant. Il nous reste assez de marchandises dans toute la ville pour ne pas vider complètement la falaise de ses ressources en deux jours.
- Je vois... et où est le chef, dans ce cas ?
- Derrière.
  Nox étouffa un cri de surprise et se retourna vivement. Le visage traduisant un profond ennui, son calumet à la bouche et un bras appuyé sur la porte ouverte, il observa Sephyra avec attention et haussa finalement un sourcil.
- C'est pas mal, commenta-t-il avant de cracher un nuage de fumée dans la pièce.
  Les filles se mirent à tousser, une main devant le visage :
- Chef ! Je croyais que vous aviez arrêté de fumer ça, c'est pas bon pour votre santé ! réprimanda Nox.
- Me fais pas la morale, ok ? répliqua le lycaon en détournant les yeux.
- Elle a pas tort... commenta Caelum, à peine arrivé, en plongea sa tête dans la salle pour voir ce qu'il se passait. Oh, plutôt réussie ta tenue, c'est nouveau ? reprit-il à l'attention de Sephyra.
- Oui ! répondit cette dernière en pivotant sur ses pointes de pied.
  Ils passèrent la soirée tous les quatre, dans la petite chambre de la roussette. Une soirée active à se battre contre la fumée de leur chef, à se raconter les dernières nouvelles sérieuses, avant de repartir dans un conflit contre le calumet.

  Les semaines s'écoulèrent calmement, à Yvanesca comme ailleurs. Les Résistants ayant grandement limité leurs déplacements, ils couraient moins le risque de repeupler l'usine de Syerra. La construction du sanctuaire de Nham-Orides avançait à grands pas, et les clans résistants, secrètement inclus dans certains villages mobiens du même nom, continuaient de recruter les membres de confiance, et de monter toutes sortes de plans contre les humains.
  Le temps s'écoula, minute après minute, heure après heure, jour après jour .
  Le temps s'écoulait, et Aokura sentait le mal qu'il gardait en lui grandir de plus en plus.

  Un soir, les membres du clan Nocturne s'étaient réunis dans la vaste chambre d'Aokura, comportant un lit immense sur lequel ils avaient pu s'asseoir à quatre. C'était une salle assez similaire aux autres chambres du bâtiment ; avec un plafond assez haut ; une tapisserie bleu ciel avec une frise blanche aux motifs pareils à des flammes stylisées. Il y avait une penderie sur le mur de gauche en entrant, tandis que le lit était collé au mur du fond ; une moquette bleu nuit recouvrait le sol et quelques étagères vides étaient suspendues au mur. Une fenêtre au-dessus du lit laissait entrer la timide lumière de la lune, et une bougie était déposée sur la table de nuit pour que les quatre alliés puissent mieux y voir.
  Après avoir succinctement parlé de la situation de la Résistance, qui évoluait peu en cette période, le sujet avait rapidement dérivé sur les histoires personnelles de chacun. Caelum en avait profité pour raconter la sienne avec plus de détails.

 "Je viens d'un village appelé Syjah. J'y suis né un an après mon frère Aziel, dans une famille descendant des anciens rois de Mobius. Mais ce n'était pas moi l'aîné ; c'était donc à mon grand-frère Aziel qu'avait été promise la ravissante fille de chef, Sideris. Avec ses longs piques rose pâle, elle avait un petit air de ressemblance avec Sha-Lin, le sous-chef du Clan Odori, mais ses yeux étaient pareils à la couleur du ciel en été. D'un très beau bleu dans lequel, à vrai dire, je me noyais toujours instantanément après m'y être aventuré...
  Malheureusement pour Aziel, Sideris n'avait pas la moindre intention de se marier, et encore moins avec lui. A dix-sept ans, elle s'estimait un peu jeune ; et même si son "fiancé" n'avait qu'un an de plus, elle était certaine de ne ressentir aucun amour pour lui. Même s'il était grand et fort, avec un pelage indigo, avait de perçants yeux d'un bleu océan, et un beau visage jeune, elle ne l'aimait pas le moins du monde. Elle le trouvait grincheux et agressif ; il était bien vrai qu'il n'était pas vraiment en de bons termes avec moi. Mon père n'avait d'yeux que pour lui et seule ma mère m'apportait de l'amour depuis ma naissance.
  Pour punir sa fille unique de son refus d'épouser mon frère, le chef du village avait donc banni Sideris pour quelques temps. Mais elle n'irait pas seule ; même si elle était bonne magicienne, l'extérieur restait un monde plein de dangers. La jeune hérissonne avait donc eu le droit de choisir un compagnon de route. Et c'est moi qu'elle a choisi. J'ai eu peine à y croire ; et pourtant c'était bien vrai. Mais je m'étais ensuite souvenu... de tous les bons moments qu'on avait passés ensemble, à l'école. Cette époque était restée ancrée dans son coeur apparemment, alors que je la croyais engloutie sous ses mémoires d'adolescente.
  Je suis donc parti avec elle pendant deux mois. Nous avons forgé une amitié solide, pleine de moments complices. Nous étions juste nous deux, à nous soutenir mutuellement en cas de besoin, à rire et à pleurer ensemble.
  Inutile de préciser que cela n'avait pas plu du tout à mon frère Aziel. Sans qu'on le sache, il avait quitté lui aussi le village, deux jours après nous. Il est parti à notre poursuite et nous a retrouvés une semaine plus tard. Il m'a attaqué dans le dos alors que nous faisions halte dans une clairière ; et je me suis effondré avec une balafre dans le dos.
  Après ça, j'ai vaguement perdu connaissance ; mais je me souviens que Sideris avait empêché Aziel de m'asséner un nouveau coup en bloquant son épée avec son bâton magique. Elle m'a sauvé la vie à cet instant... et tandis que je me relevais, encore à moitié dans les vapes,
je me souviens qu'elle lui avait craché tout ce qu'elle pensait de lui, haut et fort. Lui assurant qu'elle ne l'aimait pas, qu'elle me préférait moi et que si elle devait choisir, elle me prendrait pour époux sans hésiter."

  Devant le regard incrédule de Nox, Caelum répliqua que c'était la vérité, puis reprit son récit, sous l'oreille attentive de Sephyra et celle dissipée d'Aokura.

  "C'est après un petit temps que j'ai repris contenance ; j'ai brandi mes griffes d'acier et je me suis jeté sur mon frère. On a commencé à se battre ; Sideris était pétrifiée. Mais elle a fini par me venir en aide à nouveau ; bloquant un coup d'Aziel qui aurait pu m'être fatal. Ensuite, on s'est frappés en cadence, une dernière fois. Mais j'ai gagné, grâce à Sideris. Mon frère s'est retrouvé avec une trace de griffes immense sur le torse, et moi j'avais toujours ma blessure dans le dos. On était tous les deux morts de fatigue ; lui étendu par terre, moi à genoux devant lui. J'ai un peu oublié ce qu'il m'a dit à cet instant, haletant et épuisé. A moins que... je crois qu'il m'a reproché ma trop grande gentillesse. Parce que je lui ai dit que je ne voulais pas qu'il meure. Je lui ai dit que même s'il me détestait, il resterait mon frère à jamais, et que jamais rien ne saurait changer ça.
  Oui, c'est là qu'il m'a dit que ma bonté me faisait défaut. Et juste après, il a souri ; il m'a souri ; je n'avais jamais vu ça de toute ma vie, je crois. Et puis il a répliqué avec faiblesse que pourtant, c'était une force fabuleuse."

- Et "tout est bien qui finit bien" ? anticipa Nox.
- Bien sûr que non, je t'ai déjà dit que ça se terminait bien mal, répliqua le hérisson blond. Ecoutez la suite.
 
  "Ensuite, on est rentrés au village tous les trois, et on a été chaudement accueillis par tout le monde. On a raconté comment on s'était retrouvés, affrontés, puis réconciliés. Nos parents respectifs étaient fiers de nous... je peinais à y croire. Et là, vous allez encore pas me croire, mais Sideris, après deux mots échangés avec sa mère, s'est précipitée vers moi, m'a sauté au cou et m'a demandé en mariage."

  Devant la mine effarée de Nox et Sephyra, le hérisson répliqua une fois de plus que c'était la vérité et que le récit ne finissait pas bien pour autant. Aokura réprima un bâillement lorsqu'il vit Caelum déglutir et baisser les yeux sur ses genoux, toujours assis sur le lit avec ses proches. Le sorcier le convia donc à continuer.

  "Vous pensez bien que j'ai accepté directement. On a vécu ensemble pendant six mois, c'était vraiment la plus belle période de ma vie. De son côté, Aziel avait également trouvé l'amour et j'attendais juste qu'il se décide à déclarer sa flamme à l'heureuse élue. Notre complicité de frères était enfin revenue, et j'aimais profondément Sideris. Tout allait pour le mieux ; je la rendais heureuse aussi.
  Et puis un jour, je suis parti dans les plaines pendant deux jours, accompagné d'une voyante que j'avais toujours apprécié. Une fille étrange qui ne montrait son visage à personne ; mais que j'avais déjà vue. Avec sa cape ocre, elle faisait penser à une vieille, mais en fait elle était jeune et presque aussi belle que Sideris. En fait, c'était sur elle que mon frère avait flashé.

  Et puis quand on est rentrés... on avait entendu des rumeurs comme quoi le monde devenait dangereux, et lorsqu'on a vu notre village dévasté à notre retour, vous pensez bien qu'on a donné raison aux mauvaises langues.

  Je me suis précipité chez moi, n'ayant jamais couru aussi vite de toute ma vie. J'ai sauté par-dessus des débris et des cadavres déchiquetés ; j'ai hurlé le nom de Sideris, et en arrivant dans le salon, je l'ai vue allongée par terre, en sang, et la vie la quittant.
  A nouveau, j'ai crié son nom et je me suis précipitée vers elle. Pas le temps de lui demander ce qu'il s'était passé ; je ne voulais même pas qu'elle le dise, pour l'instant je voulais simplement qu'elle vive. Je l'ai prise dans mes bras, elle a toussé, entrouvert les yeux, et elle m'a souri avec une infinie tristesse. J'étais en vie. J'étais en vie, et elle, allait mourir dans les bras de celui qu'elle aimait.
  Elle m'a dit à quel point elle m'aimait, puis elle s'est excusée de partir. Mais la mort l'appelait déjà. Sa main est retombée par terre, et ses yeux clos, j'ai senti que son coeur arrêtait de battre.

  J'ai quitté le village avec la voyante dans la soirée, après avoir enterré nos proches et rassemblé des vivres. Je n'avais jamais autant pleuré de toute mon existence. J'ai jeté un dernier regard sur la tombe de ma bien-aimée puis, lui soufflant un mot d'adieu, puis je suis reparti avec le vent.
  J'ai beaucoup voyagé avec la voyante. Elle m'a alors parlé d'Hydres, des divinités élémentaires et magiques qui avaient certainement détruit le village et s'attaquaient peu à peu à Mobius. Quand s'est créée la Résistance, elle m'a tout de suite confié d'y rentrer. De rejoindre un clan, par n'importe quelle manière, et de venger ma femme, mon frère, mes parents, ceux que j'aimais, et qui sont morts car je n'ai pas su les protéger. J'ai suivi ses conseils et suis parti de mon côté. Elle m'avait bien dit qu'elle, pour sa part, chercherait de nouvelles informations de son côté et rejoindrait aussi un clan sous peu. Mais je constate aujourd'hui qu'elle a dû échouer. Dans aucun clan dont on m'a fait la liste, je n'ai eu vent d'une hérissonne ocre, avec des piques de la même couleur et des yeux d'un noir d'encre."

  Caelum était calme, il ressassait ces pensées avec dignité. Ses trois amis étaient profondément désolés pour lui, mais il était plus mature, à présent. Il avait accepté la mort de tous les gens de son village, il avait mûri dans son corps et dans son esprit.
  Comme ses proches d'aujourd'hui, il était prêt à donner sa vie pour la Résistance. Elle était tout ce qui lui restait.





 


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Novembre 23, 2008, 09:39:02 am
Tristounette l'histoire... Triiiiste ;o;
/me se mouche

Et le calumet ! è_é ! En effet c'est mauvais pour la santé... Eh dis, il va rester en vie Super Sayen hein ! Là je sens le truc gros comme une maison qui arrive


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Mad-chan le Novembre 23, 2008, 12:43:56 pm
Pauvre Caelum ! Sidéris, sa chérie (c'est ôssi le nom qu'à la soeur d'Angel dans the Black Spies II, n'est ce pas ?) morte dans une flaque de sang... En plus, elle a dût batailler pour épouser son choupinet... *Mad-chan sent que ses yeux s'embrouillent de larmes*
Jolie passage, malgré tout... Les descriptions superbes. Et pis, Sephy qui a ses cheveux bleus, sa se fête ! >o< *Mady sort du champagne*
Dans Imaginaire, je crois bien que Sephy était amoureuse de notre chérie de Super-Sayen... Lun l'avait même dit à Caela, parce qu'elle disait que sa chef était tombée amoureuse de l'homme qu'elle admirait le plus au monde, ou un truc dans ce genre. Je n'en suis pas certaine... Mais je suis un peut trop hors sujet, là !
Nox, j'l'adore ! Je ne sais pas pourquoi, mais les descriptions de son humeur sont super bien faites ! On se sent à la place du personnage, emmener dans le monde de Terre de rêves... En deux mots : C'est beau !
J'ai hâte d'avoir la suite, pour voir ce que l'avenir réserve aux héros ! Et aussi si Mr Super Sayen survivra de son cancer, avec son calumet ! >o<


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Novembre 23, 2008, 07:27:24 pm
Désolée pour le retard, Sephy-san !!
J'ai lu les deux chapitres, qui sont géniaux !! Dans le premier, je me suis demandée si Aokura n'était pas tomber amoureux de Sephyra... mais j'ai immédiatement repousser cette idée, je sais pas pourquoi.
En tout cas, l'histoire de Caelum est vraiment triste... T.T *Prend Caelum dans ses bras et le console* Je n'aurai jamais pensé un tel passé d'une tel personne, mais ton histoire nous révèle bien des choses...
Et pis maintenant je sais enfin ce qu'avait dit Sephyra à Luceria. Et ça me fait plaisir, je pouvais pas attendre !!
En tout cas, je n'ai pas repérer d'erreur, Sephy-san !!
Pas grand chose à dire, même pour deux chapitres, et j'en suis désolée, Sephy-san !!
Bon courage pour la suite !!!!


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Novembre 26, 2008, 03:09:20 pm
Capita : Normal que tu sentes le truc arriver ^^' Quoiqu'il arrive, ne me déteste pas ! Même si je le mériterais...

Mady : Oui, Sideris est bien la soeur de Angel ( Rein ) dans TBS II ^^ Si tu t'en es souvenue direct en lisant ce nom je te félicite lol
Et tu as raison, Sephy était bien amoureuse de son super Sayen dans Imaginaire. Luna aussi d'ailleurs, mais elle a ensuite flashé sur Athem ( comme Sephy d'ailleurs ). Aah, l'amour ! *PAF*
La prochaine fic que j'écris sera baptisée les Feux de Mobius. *PAF*
Je vais prier pour que le cancer ne se manifeste pas avant que... Enfin, avant la fin de l'histoire quoi ^^ Un grand merci pour ton commentaire !

Kayra : Hello ^^ Eh oui, en effet Aokura n'est pas amoureux de Sephy. Quelque part il aurait aimé l'être car ça aurait pu le sauver de son chagrin, mais il s'est rendu compte que rien à faire, seule Nahru lui avait apporté du bonheur jusqu'à ce jour. Il n'aimait que Nahru et l'aime encore même si elle est morte... Ah, la regrettée sale gamine !
*PAF*
En tout cas, merci beaucoup d'être passée ^^


Et l'antépénultième suite, pas très joyeuse mais la fin arrive, et puis voilà. Je vous laisse lire ^^
Bonne lecture !




  Le sommeil commençait à se faire sentir dans la chambre d'Aokura. Après une soirée de discussion, Nox, Caelum et Sephyra étaient prêts à aller passer une longue nuit. Nox n'avait pas eu le courage de raconter son propre récit ; elle n'avait pas encore assez de recul avec tous les événements qui avaient secoué sa vie.
  Le hérisson blond quitta la pièce en premier, suivi de Nox. Sephyra prit une minute de plus pour remettre ses bottes, et alors qu'elle allait partir à son tour, elle entendit son chef gémir faiblement. Surprise, elle se retourna, et le contempla, effarée. Le lycaon, une main sur son oeil gauche, venait de courber le dos, tremblant, puis il posa un genou de sol en poussant un nouveau gémissement de douleur.
- Chef ?! s'exclama Sephyra.
  Elle s'avança vivement vers lui et tendit sa main en direction de son épaule, mais avant, son chef poussa un cri de souffrance qui la figea sur place.

- T'as entendu ça ?
  Nox et Caelum se retournèrent, et regardèrent au fond du couloir, en direction de la chambre de leur chef. Etait-ce bien lui qui venait de hurler ? Lui, l'invincible, le sorcier que nul n'avait vaincu jusqu'à ce jour ?
  Les deux amis s'échangèrent un regard en même temps surpris et effrayé, puis se mirent à courir vers la chambre du lycaon.

- Chef ! s'exclama Sephyra. Chef, répondez-moi !!
  De violents spasmes secouaient son corps. Il se tenait toujours l'oeil gauche, les mâchoires crispées, retenant son souffle, criant sa souffrance et tremblant de tous ses membres. La roussette se sentit d'une rare impuissance. Elle continua de l'appeler, de lui demander de revenir, de reprendre ses esprits, d'enterrer ce mal obscur dont elle ignorait même l'existence, jusqu'à ce jour. Il semblait lutter pour ne pas s'effondrer, à genoux sur le sol, les griffes de son autre main enfoncées dans la moquette bleu marine. Ses cheveux détachés retombaient en cascade toute autour de lui, pareils à une rivière de neige. C'était comme si la colère en personne tentait de prendre possession de son corps. Démunie, Sephyra l'appela à nouveau.
  Démunie, elle s'approcha de lui et l'étreignit en fermant les yeux.

  "Tu te souviens... de la première fois où on s'est rencontrés?"
  Encore bercé par le sommeil, il ne répondit pas.
  "Dans cette ville même... le même vent glacé, de la neige plein le ciel..."
  Une voix chaleureuse résonnait dans son esprit. Une voix de jeune fille, qu'il aimait plus que tout.
  "Il faisait froid... tu étais pareil à la glace..."
  "Non... le matin se levait à peine..."
  "Dans cette ville à l'hiver éternel..."
  "Cette lande magnifique, pleine de verdure..."
  "Chef... chef, réveillez-vous !"

  "Oui, réveillez-vous un peu, Super-Sayen !"

  Il ouvrit les yeux et se redressa d'un coup, manquant de heurter Sephyra qui s'était penchée sur lui. La roussette retint un cri de surprise et Nox et Caelum reculèrent d'un pas. Abasourdi, le lycaon regarda tout autour de lui. Sa chambre. Encore Yvanesca. Il était assis sur son lit, après avoir certainement sombré dans l'inconscience. Il y avait entendu des voix... mais avaient-elles vraiment existé ? Tout cela n'avait-il été qu'un rêve ?... C'est alors qu'il constata le regard que ses subordonnés portaient sur lui. Ils avaient l'air intrigués, effrayés et inquiets en même temps. Et ils ne le regardaient que dans un oeil ; le gauche.
  Cela lui suffit pour comprendre. Il réprima un juron et posa à nouveau sa main sur son oeil.
- Je... depuis combien de temps sommes-nous ici ?... questionna-t-il.
- Depuis... enfin, nous sommes dans cette chambre depuis environ trois heures, et vous avez dormi une dizaine de minutes, répondit Sephyra, la plus proche de lui.
  Elle se trouvait sur le côté du lit, tandis que Nox et Caelum étaient à son opposé, dos à la porte. Il prit un instant pour récupérer ses souvenirs et tenter de se calmer. La douleur s'était stoppée ; mais cela ne signifiait pas pour autant qu'il allait retrouver paix et sérénité.
  Non ; il ne les retrouveraient jamais.

  Les marques que le sorcier avait toujours eues sur son oeil gauche, ou du moins depuis que les membres du Clan Nocturne l'avaient vu pour la première fois, étaient semblables à des tatouages noirs en forme de griffe. Mais en théorie, un tatouage ne se modifiait pas tout seul. Or, ces marques-là, depuis qu'il avait hurlé sa souffrance sans que ses amis sachent pourquoi, s'étaient étendues. Elles étaient beaucoup plus grandes qu'avant, et se ramifiaient discrètement ; ce qui signifiait certainement qu'elles n'avaient pas fini de grandir.
- Chef, qu'est-ce que... commença Sephyra.
- Je vais... interrompit le lycaon. Non, préparez-vous. Dans quelques jours, nous partirons dans la lande voisine.
  Caelum et Nox s'interrogèrent du regard. Ils connaissaient leur chef à présent ; il était évident qu'il n'en dirait jamais plus.

  Cinq jours s'étaient écoulés depuis l'étrange réaction d'Aokura. Les trois membres du clan Nocturne n'avaient rien noté de particulier depuis ; si ce n'est que le lycaon se faisait encore plus absent que d'habitude. Il était de plus en plus introuvable, souvent errant tel un spectre dans la ville endormie, ressassant des pensées obscures et se préparant à son dernier combat. Par sa faiblesse, il avait, dans le passé, perdu celle qui comptait le plus à ses yeux. Et maintenant qu'il avait trouvé d'autres personnes, une seule autre personne, il ne referait pas les mêmes erreurs.   
  Cette fois-ci, tout serait différent.

  Un soir, Sephyra était allée se coucher plus tôt que Nox et Caelum, restés discuter dans le salon à la cheminée. Dehors, le vent s'était calmé ; la lune était visible dans le ciel obscur et faisait pénétrer sa lumière reflétée jusque dans la pièce.
  C'est alors que, surgissant d'un couloir aussi silencieusement qu'une ombre, le lycaon fit son entrée. Aussitôt, le hérisson blond et la martre argentée se tinrent droit pour faire face à leur chef, prêts à recevoir des ordres. La marque sur l'oeil du sorcier s'était encore étendue, et ne tarderait sûrement pas à recouvrir toute la partie gauche de son visage. Face à lui, même Caelum semblait plus réveillé qu'à l'ordinaire.
- Vous allez venir avec moi, ordonna calmement Aokura. Nous partons dans les plaines. Seulement nous trois... compris ?
  Nox et Caelum s'échangèrent un regard interrogateur. Mais oui, ils avaient bien compris. Seulement eux trois.

  Sephyra remua un peu dans son lit, avant d'ouvrir les yeux. Il faisait toujours nuit ; elle s'était encore réveillée. Agacée, elle se redressa sur son matelas en se frottant les yeux. Elle n'était vraiment pas capable de dormir plus de cinq minutes ; pourquoi ? Elle avait toujours eu du mal à s'assoupir la nuit, c'était bien vrai ; mais elle avait tout de même besoin de repos, comme tout le monde.
  Sachant bien qu'elle ne retrouverait pas le sommeil de sitôt, elle s'assit sur le bord de son lit, remit ses bottes, et quitta la pièce à petits pas.
Elle alla directement dans le salon, traversant le couloir faiblement éclairé par la lumière de la lune. Mais en arrivant dans la salle, le feu de la cheminée se battait faiblement, et il n'y avait personne assis sur les chaises craquelées, ou debout près de la grande table givrée. Personne ? Sephyra contourna la table, surprise, pour aller près du feu. Où étaient-ils passés ? Il n'y a pas si longtemps, Caelum et Nox étaient en train de discuter, juste à cet endroit. Ils seraient partis se coucher ?
  C'est alors qu'un frisson intense parcourut ses membres. Elle venait de comprendre.
  Elle regarda brusquement l'extérieur, par-delà les grandes vitres givrées. Ils étaient partis se battre sans elle.
  Il allait arriver quelque chose à Aokura.
 
  Elle retourna dans sa chambre en courant, se jeta sur son coffre ; en ôta son katana puis sortit aussi vite que possible du bâtiment. Aussitôt dehors, elle s'envola dans la nuit, et fila en direction de la lande voisine, malgré la fureur du vent. Animée par l'inquiétude et son désir de sauver son chef, elle ne laissa pas le froid intense avoir raison des restes de sa force, et elle vola aussi vite que possible hors de la cité.

  Lorsque Nox s'arrêta de marcher, bientôt imitée par Aokura et Caelum, ils se trouvaient déjà à une bonne distance de la ville ; mais on l'apercevait encore aisément, derrière, avec ses énormes nuages qui la survolaient. La lande, elle, était calme. Le vent doux faisait frémir l'herbe rase, et ils étaient seuls. La martre argentée brisa le silence :
- Chef... vous allez nous apprendre la vérité sur... cette marque ?
- Pas besoin d'expliquer, répliqua gravement le lycaon. Vous comprendrez bien assez tôt... Et puis, nous nous sommes assez éloignés maintenant. Reculez un peu, mais si je ne contrôle plus la situation, n'hésitez pas à intervenir.
  Tandis que Caelum et Nox faisaient marche arrière, coeur battant, le lycaon sortit son sceptre dans un moulinet de main. L'immense arme d'ébène surgit de nulle part, sous les yeux impressionnés des deux amis en retrait. A l'extrémité du bâton, quelques racines semblaient se refermer sur une sphère invisible. Peut-être y avait-il une sorte de boule magique, avant ? Et à l'autre extrémité, c'était une longue pointe tranchante qui prolongeait l'arme. Elle semblait pouvoir transpercer un corps sans mal, tant elle était effilée.
  C'est alors qu'un nuage se forma droit devant, quelques mètres devant Aokura. Comme un amas de vapeur se mit à tourner et tournoyer dans l'air, puis ce fut une tornade qui se forma dans l'air de la nuit, secouant les vêtements amples du sorcier qui pourtant ne bougeait pas d'un pouce. Il regarda sans expression le vent tourner de plus en plus, tandis que Nox et Caelum étaient complètement abasourdis. Puis des yeux se détachèrent dans la tornade, grands et vides, d'un blanc complètement opaque. Des griffes surgirent du vent, puis tout un corps. Non ; ce corps était le vent. Il posa deux immenses pattes postérieures sur le sol de la plaine, encore vaporeux comme un nuage, et se dressa de toute sa hauteur, humant l'air en silence. Voilà longtemps qu'il n'avait pas vu l'extérieur ainsi. Il fit redescendre lentement sa tête sur les trois mobiens qui semblaient lui tenir tête, en bas.
- Ca faisait longtemps... Acledies, déclara le sorcier avec calme, toujours impassible face à la créature qui venait de naître sous ses yeux. 
  Le hérisson blond et la martre argentée n'osaient plus faire un geste, pétrifiés. Une atmosphère malsaine venait de s'élever dans l'air ; et tout leur apparut soudainement tétanisant. Cette herbe en train de remuer toute seule, ces formes obscures au loin dont on ne connaissait le nom, mais surtout, cette horreur qui venait d'arriver dans une tornade. Comme un immense troll avec une tête de dragon, une gueule très large et deux yeux immenses, des bras longs et fins avec deux griffes démesurées et effilées aux pouces, et deux pattes postérieures gigantesques qui lui permettaient de tenir l'équilibre, avec une queue très lourde qui s'étalait dans l'herbe derrière lui. Sa couleur semblait proche de l'ocre, mais était assombrie par la nuit.
  La lune choisit ce moment pour se montrer. La créature était encore plus effrayante quand on pouvait en inspecter les formes.
  Tout son être ne semblait être que peur, tristesse, négation. Tout le mal qu'on pouvait infliger et subir était concentré dans cette seule présence, dans un seul nom, un seul titre...
  Une Hydre.






Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Novembre 26, 2008, 03:53:34 pm
o_o !... Je te vois venir toi ! Pauvre Sephy ! Pauvre Super Sayen ;O; Et pauvre sale gamine ! /me sort

Et j'te vois venir quand même, la passion je la vois, la passion ! Aokura c'est que de la passion >w< !!! Et ...

Antéplénutienne suite ? Antégna ? On dirait un nom de maladie...


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Novembre 26, 2008, 04:02:52 pm
Deuz !! ^^

Ce chapitre est vraiment génial !! J'aurai jamais pensé qu'Aokura pourrait faire apparaître un Hydre... Ce voudrait dire que c'est lui qui a tué les Héros ? Non, je pense pas.
En tout cas, les descriptions étaient superbe !! Le suspens était très bien tenu, j'adore !! Je me demande bien quel est le passé de Nox, mais elle a pas l'air de vouloir le dire pour l'instant.
Quoi qu'il en soit, pas d'erreur dans ce chapitre. Je n'ai rien à dire, comme d'hab... Et ça me rend triste... T.T
J'aime bien le moment où Aokura fait des rêves. Je suis sûre que les voix, c'est celle de Narhu !!
En tout cas, ce chapitre est super !!
Bon courage pour la suite !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Mad-chan le Novembre 26, 2008, 04:16:31 pm
Mad-chan est troisième... >w<

Ce chapitre est superbe. J'ai bien aimé le passage où Mademoiselle Narhu est revenu pour réveiller Monsieur Super-Sayen de son cauchemar. C'était très jolie. Q.Q
Les descriptions, y'a rien à dire, c'était superbe ! Et le passage où Mademoiselle Nox et Monsieur Caelum arrive et tout... Bref, en un mot, j'adore ! Pas de fautes (du moins, je n'en ai pas vu... Pour l'instant.... >8))
Maîtresse, vous ne pouvez pas poster la suite plus vite ? J'suis en pleine forme, là ! >o<
Et pis, j'suis pressée de savoir ce qui va arriver à nos héros ! Nox va t-elle raconter son passé à ses copains ? Ou pas ?... Y'a trop du suspens !
En tout cas, j'espère vite être dimanche pour la suite ! Elle va être génial, je le sens !




Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Bledengor le Novembre 26, 2008, 07:35:57 pm
Epoussetouflant. Superbe et effrayant cette suite. Pourquoi Supersayan a fait apparaitre une hydre. Pourquoi a-t-il mis Sephy a l'équart. Pour pas l'alarmer peut-être.
Cette suite fait couler les interrogations à fleau. Elles pleuvents les questions.

La marque qui s'agrandit qui s'étend. Sa ce voit que tu connais bien Naruto. Et que tu t'en es inspirée.

J'ai hate de savoir comment va réagire ta perso quand elle verra le monstre...Sauter dessu pour le tuer......L'hydre

Bouh je n'ai pas écrit grand chose là! Tu as de super idée. Bravo as toi. D'ailleur si tu es entrer au best of c'est bien que tu es la meilleure. Il y a aucune faute d'orthographe. C'est dure de ne pas en faire.

Voilà c'est mieux. Mon texte est sincère et il est moins court.

Aller bonne chance et vivement ce week-end.
Sephyra tu es la meilleure. Pour mettre l'ambience


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Novembre 30, 2008, 07:10:42 am
Un immense merci à vous quatre ! Et "antépénultième" signifie avant avant dernière ^^
Vos compliments me touchent énormément, je dois pas vraiment les mériter... :'D


Cette suite est donc l'avant dernière, il s'y passe pas mal de trucs, mais la fin est bien là... Donc je vous souhaite une bonne lecture ^^



- Tu es venu pour t'incliner... Aokura ? demanda une voix intense et grave. 
  La créature. C'était elle qui venait de parler, à l'instant. Caelum crispa ses mains sur ses griffes d'acier, et Nox se tint sur ses gardes. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de trembler. Rien à faire ; elle n'y parvenait vraiment pas. Il fallait que la situation dure. Tout allait bien se passer, Aokura savait ce qu'il faisait, il allait empêcher ça, ils repartiraient voir Sephyra tous ensemble...
- Tu sais déjà la réponse, rétorqua simplement le sorcier.
  Son teint n'avait absolument pas changé, et une colère intense se lisait dans son regard. La marque, sur son oeil gauche, était plus visible, noire et étendue que jamais. Elle semblait même remuer légèrement, comme si elle était vivante.
- C'est tellement dommage, répliqua la créature en ouvrant ses mâchoires, dans un rictus malsain. J'aurais pu t'apprendre qui est responsable de tout ce qui se trame sur Mobius... Qui a tué Na...
- Je sais que c'est juste l'ordure sous laquelle tu es à la botte !! hurla Aokura, avec une telle force, une telle rage qu'il interrompit la voix de la créature. Et je sais aussi que quand tu auras bouffé tout mon corps, alors je ne pourrai plus rien faire contre toi !! En revanche...
  Il tendit son bras droit, agrippant fermement son sceptre privé de magie, et le plaça devant lui, dressé contre son ennemi :
- Maintenant, tant que j'ai encore usage de mes membres et de mon esprit, je peux faire quelque chose.
  Nox sentit son coeur bondit dans sa poitrine, et un frisson intense la parcourut. La créature fit lentement bouger ses griffes, et avança son corps massif de quelques centimètres vers l'avant. Quelques centimètres, ce n'était pas grand-chose ; mais c'était suffisant pour achever de la figer sur place.
- Ca fait longtemps que je suis sous l'emprise de ce maléfice qui me dévore... confia alors Aokura à ses amis, sans se retourner. C'était à l'époque où toutes les Hydres étaient censées être mortes... Et voilà qu'Acledies, Hydre du vent, Hydre du Ciel, presque morte, pénètre mon corps et mon esprit pour les dégrader avec le temps... et prendre ma vie un jour. Sa seule issue de survie. Et aussi celle qu'une divinité digne de ce nom n'aurait jamais dû oser emprunter.
- Une Hydre... vous possède ?... articula Caelum, complètement abasourdi et tétanisé.
- Oui. Ma dernière heure ne va pas tarder, je le sens ; alors plutôt que de me laisser dévorer sagement, je préfère me battre une dernière fois. Pendant longtemps, j'ai cru qu'Acledies ne grandirait plus jamais... mais il bouffait mon énergie vitale sans que je m'en aperçoive.
  Il serra les dents et sentit son sang bouillonner :
- Et le jour où Nahru est morte... c'est seulement à ce moment-là que j'ai compris... que plus rien ne serait comme avant. Que je ne pourrai jamais enterrer ma vie passée, celle où Hiéron, Allendil et tous les autres étaient encore en vie. Où on n'entendait pas parler des Hydres. Je ne sais pas combien vous êtes à avoir survécu, et à vous amuser à posséder les gens comme ça, mais je sais au moins une chose : même si vous me tuez, d'autres combattants prendront le relais. D'autre ne se laisseront pas tuer, se battront pour leur vie, et vous vaincront. Acledies...
  Sous le regard attristé de ses deux amis, Aokura planta son regard dans les yeux opaques de la créature :
- ... tu vas mourir, ce soir.

- Aokura ! 
  Caelum et Nox se retournèrent en même temps, surpris. Une chauve-souris agitait ses ailes dans leur direction ; elle fonça en piqué sur l'arène, et atterrit en trombe deux mètres derrière Aokura, essoufflée et morte d'inquiétude. Elle venait de contempler la créature ; et de comprendre en partie ce qu'il se passait. Elle savait au moins qui elle avait devant les yeux. Son chef, sur le point de se battre au péril de sa vie ; et une Hydre monstrueuse.
  Le lycaon tourna la tête vers elle, et ses yeux azur reflétèrent une profonde tristesse, mais aussi le reproche de sa venue. Nox et Caelum s'étaient sentis coupables de l'avoir laissée seule à Yvanesca. Mais ils savaient pourquoi ils avaient dû le faire.
  Parce que leur chef ne voulait pas qu'elle meure.

- Reste en retrait, Sephyra ! s'exclama le lycaon en brandissant son sceptre à nouveau, tandis qu'Acledies faisait furieusement tournoyer le vent tout autour de lui.
  La roussette fit deux pas en arrière, tremblante, en contemplant la créature. Alors, c'était cette chose qui faisait souffrir son chef ? Le torturait mentalement, le tuait à petit feu ? A en juger par l'agitation maléfique de la marque en présence de cette abomination, c'était certainement cela. Une créature de force, un génie de puissance, l'incarnation de tout le mal rassemblé sur la planète.
  C'est alors qu'Acledies se jeta sur ses adversaires. C'était le moment ou jamais de les faire taire, et de posséder enfin toute l'âme de son hôte.
  Un vent tranchant balaya les trois mobiens, violemment repoussés en arrière. Ils roulèrent dans l'herbe, Nox et Caelum d'un côté, Sephyra de l'autre. Aokura était pétrifié. Il n'avait rien vu venir. Il se retourna vivement, et constata que, le narguant d'un rictus détestable, l'Hydre se dressait seule devant ses trois alliés impuissants.
- J'ai gagné en puissance, depuis le jour où je suis venu en toi, susurra la créature. J'ai aussi bien été capable de te sauver la vie à plusieurs reprises, notamment lorsque ces humains à Yvanesca t'ont tiré dessus. Je vais m'offrir le loisir de les tuer bien lentement, et tu regretteras de ne pas t'être plié à mes ordres. Et puis, ce n'est pas avec un sceptre dépourvu de magie que tu pourras me tuer...
  Sephyra sursauta et se redressa avec douleur, étendue dans l'herbe. Elle avait de multiples coupures sur sa peau, qui avaient à peine fait couler son sang. Mais ce n'était qu'un avant-goût de ce que voulait leur faire subir ce monstre. Maintenant que plus rien ne s'opposait à lui, mis à part des sentiments amers, il allait pouvoir tuer lentement ces mobiens pitoyables. De toutes façons, ce sorcier ne pouvait plus rien contre lui. Il ne pourrait pas vaincre aussi facilement le vent en personne.
  La roussette se redressa en tremblant, après s'être effondrée de nouveau. Elle était terrifiée, voyait cette monstruosité se dresser de toute sa hauteur près d'elle, et la regarder avec cruauté. Caelum et Nox ne pouvaient qu'appeler son nom, désespérés, immobiles. Comme une force invisible les empêchaient de bouger, de rejoindre leur amie, pour tenter de la défendre au péril de leur existence. Dans un tel moment, ils ne songeaient plus vraiment à leur propre vie.
  C'est ce que se dit Aokura, toujours en retrait, son sceptre en main.

  Il voyait Sephyra étendue sur le sol, et l'Hydre devant elle qui faisait durer cet instant, pour qu'il en souffre encore plus.

  C'est alors qu'il comprit qu'il n'y avait plus qu'un moyen.
  Cette fois, il allait en finir.

- Aokura, je vais achever tes larbins pitoyables avant de m'occuper de toi ! cracha Acledies. Seigneur Detzera régnera bientôt sur toute cette misérable planète !!
  L'immense monstre fonça ensuite sur Sephyra. Il fondit sur elle, brandissant ses lames de vent, son regard opaque, ses mâchoires impressionnantes, tout son être, tout son mal. La roussette ferma fort les yeux et attendit que vienne le dernier coup qu'elle allait subir. Un silence s'éleva ; elle n'entendit plus le bruit du vent. Le bruit d'une gorge qui souffre et s'échauffe avec douleur agressa ses oreilles, et elle sentit de grandes gouttes de sang tomber sur son museau. Reculant brusquement, elle leva les yeux au ciel et resta pétrifiée. Devant elle, le monstre s'était figé. Il ne bougeait plus ; ses yeux n'étaient plus que deux pierres vides de vie. Il tourna lentement sa tête pour regarder derrière lui, et maugréa avec souffrance, tandis qu'il crachait un véritable torrent de sang :
- Ao... kura... Tu as décidé de... m'emmener avec toi... dans ta tombe ?...
  Nox et Caelum se relevèrent d'un coup. La martre argentée regarda en direction de son chef, et poussa un cri d'horreur.
  Sephyra se redressa, et regarda à son tour le lycaon, au travers de la créature brumeuse.
  Jamais les larmes n'étaient montées si vite à ses yeux verts.

  Elle ne put que hurler son nom. Crier sa peine, passer à travers le vent meurtrier, traverser la créature en évitant ses flots de sang, courir sur ses jambes meurtries, malgré ses genoux tremblants, en direction de son chef.

  De son propre, magnifique sceptre d'ébène, affûté comme une lame tranchante, il venait de se transpercer le coeur.

  La cascade de longs cheveux, torrent de neige dans la beauté de l'hiver, dansa dans le vent doux et retomba sur le sol, étendue avec le corps du sorcier, caché dans ses vêtements larges, abattu par sa propre détermination. Le sceptre noir retomba dans l'herbe, à ses côtés, imprégné de sang. Acledies était de plus en plus brumeux. Mais fou de rage, il était impuissant. Il allait mourir, en même temps que son hôte qui depuis le début était son point faible.

  Sephyra savait bien que ses larmes ne le sauveraient pas. Elle savait bien que son regard resterait le même, cet azur qui s'était ancré avec douceur dans ses propres yeux, cet azur magnifique qui vivait ses derniers instants. Elle tomba à genoux devant lui, Nox et Caelum juste derrière elle. Désemparés, d'une impuissance intolérable, ils ne pouvaient plus que contempler une dernière fois leur admirable dirigeant, celui qui avait droit à tout leur respect et toute leur admiration. Sephyra posa sa main sur celle du sorcier, le regarda avec une douleur indescriptible, et, tandis qu'elle pleurait, ne lui posa qu'une seule question : "Pourquoi" ?
  Le lycaon la regarda longuement, avec faiblesse. Sa plaie laissait s'écouler une rivière de sang, voisine de son coeur. Il ne lui restait que peu de minutes à vivre, et son regard ne tarderait pas à s'éteindre à jamais. Mais il n'avait plus de regrets, enfin. La marque sur son oeil gauche disparut, et Acledies, poussant un dernier rugissement, s'évapora dans l'air. Cette fois, sa dernière heure était venue.
- Vivez... souffla alors le sorcier. N'abandonnez pas... votre envie de vivre.
  Sephyra s'exclama, les larmes surgissant de ses yeux :
- Vous ne m'avez pas répondu, pourquoi vous fallait-il partir ?! Je voulais me battre, vous aider, vous sauver...
  Elle baissa la tête, tremblante, et serra fort les vêtements de son chef dans ses mains si faibles :
- D'abord Iden... maintenant, vous aussi, vous mourez à cause de moi...
- Approche.
  Surprise, Sephyra regarda son chef dans les yeux. Il lui souriait faiblement, et l'incita d'un petit signe de tête à se rapprocher. Elle avança alors sa tête vers celle du sorcier, oreille tendue, prête à écouter ses derniers mots.
- Tu te souviens... de la question que tu m'avais posée... l'autre jour ?... souffla la voix du sorcier, calme mais très faible.
  Sephyra déglutit. Elle sentait le pouls d'Aokura s'affaiblir, tandis qu'elle serrait son poing sur sa poitrine, et collait presque sa tête à son torse.
- Oui, répondit-elle avant de renifler.
- Tu m'avais demandé si je me souvenais... du jour de notre première rencontre...
  Sa voix se fit encore plus faible, et sa main glacée effleura avec douceur la joue de la roussette :
- La réponse est oui... et ce parce que cet instant... m'aura tiré des ténèbres.
  Sephyra laissa tomber sa tête sur la poitrine de son chef, abattue par sa souffrance, sa peine. Ce mal insupportable qui la lancinait, elle s'était pourtant jurée, par le passé, de ne jamais plus le connaître. Mais le destin avait joué contre elle, et elle ne pouvait plus que pleurer sous le départ de son chef, impuissante, une nouvelle fois. Elle resta à moitié étendue sur lui jusqu'à ce que son dernier soupir se soit élevé dans l'air, avant de disparaître à jamais, emporté par le souffle du vent.






Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Novembre 30, 2008, 10:25:25 am
;o; !! Super Sayen ! Aokuraaaa ;O; !!!

C'est cruel mais c'est tellement beau digne d'un film nunuche mais tellement beau ! Avant dernier donc prochain dernier ! Ma parole, cette fic elle a été expédiée oO


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Bledengor le Novembre 30, 2008, 11:25:48 am
Noooon pas lui pas super sayan!!!!!Pourquoi? C'est trop triste!!!!!!!!Ouin!!!!!!!! NON!

Quel tritesse mais en même temps quel admiration. Une façon admirable de partir....pauvre Séphy.
Horrible fin avant la fin. Je m'attendais à tout sauf à sa mort....Sataner hydre....attendez les vrais fautifs ne sont pas ces monstres là mais les habitants qui ont fait du mal.
Tous ceux qui ont été mauvais je vous maudit!!!!!Soyez maudit!!!!!

Au moins on sait grace à qui notre brave sorcier à retrouvé la lumière.....c'est beau et horrible en même temps...
Beau par ses paroles et horrible pour sa mort.....

A la prochaine pour suivre la dernier chapître de ton histoire Séphyra!!!!!! Ca aussi c'est triste!!!!!!


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Mad-chan le Novembre 30, 2008, 06:29:23 pm
.....

J'ai pas trop compris, là.... Monsieur Super-Sayen est... mort ?... O.O
Au moins, il pourra rester avec sa Narhu chérie, dans les cieux, comme des grands amoureux... Au paradis et tout... *Mad-chan renifle et éclate en sanglot.* MAIS POURQUOI EST CE TOUJOURS LES MEILLEURS QUI DISPARAISSENT EN PREMIER ?!! Ce monsieur était gentil, et puis, il va ressuscité, j'en suis sûre ! Il va apparaître au dernier passage ! C'est pour faire plus de suspens ! J'en suis sûre et certaine ! >8D

Cette histoire va donc bientôt ce terminer... J'y crois pas, pourtant. Même pas du tout.
...
Que dire d'autre ? Excellent chapitre, excellentes descriptions. Cette histoire ne dépasse pas The Black Spies et Imaginaire, loin de là, mais bon, elle est zolie. :'3
J'ai hâte de lire la fin pour voir ce que sa va donner !

...

 Mais pourquoi Monsieur Super-Sayen est mort ? ;-;


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sonic vs Knuckles le Décembre 02, 2008, 06:49:39 pm
Non, tu n'as pas osé... Il est vivant. Je sais qu'il est vivant... Tu l'as pas tué... * après quelques secondes de calme...* POURQUOI ??!!! Super-Sayen !!! Normalement je devrais t'en vouloir >:3 mais vu que ce chapitre était excellent, mis à part une faute je crois :

Citation
Nox sentit son coeur bondit dans sa poitrine

J'crois que t'aurais du dire "bondir" ...

Fin de la parenthèse. ... vu que ce chapitre était excellent, je veux bien te pardonner...

En tout cas la suite va me plaire, je le sens !



Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Décembre 03, 2008, 03:18:45 pm
Taratata, voici le 3 Décembre et la dernière suite de cette histoire. Je vous suis infiniment reconnaissante pour vos commentaires, qui m'ont permis d'aboutir jusqu'à cet ultime chapitre. Alors je vous souhaite une excellente lecture et à bientôt, j'espère, pour une nouvelle histoire ;3







  A Yvanesca, les jours s'écoulèrent lentement.
  Sephyra devint le chef du Clan Nocturne, sous l'accord du Seigneur de la Résistance, son propre père Anetham. Et elle obtint même des nouvelles d'Erithan. Après être retourné sur scène, il avait rejoint le clan Odori, décidé à oublier le geste lâche qu'il avait eu jadis en l'abandonnant elle, en abandonnant le Clan Nocturne.
  Aokura fut enterré dans un endroit secret d'Yvanesca ; seuls Sephyra, Caelum et Nox le connaissaient. Ils étaient allés jusque dans la lande lui rapporter quelques fleurs sauvages, et avaient longuement prié pour lui, dans les jours qui avaient suivi sa mort. Ils avaient également déposé les affaires de Nahru et son superbe sceptre noir près de la pierre où était gravé son nom, avec ses dates de vie et de mort. Sorcier Aokura, de son vrai nom Raphaël, décédé à l'âge de vingt-et-un an.         
  Seule dans la petite pièce où reposait la tombe de son chef, un ancien jardin d'intérieur, Sephyra regardait la pierre avec douleur, et mélancolie. Il avait eu une vie bien courte ; bien trop courte. Mais l'heure n'était plus qu'aux regrets, une fois de plus.
  Elle déposa lentement sur la terre fraîchement retournée une superbe fleur blanche, un Euresias. L'espèce qui poussait beaucoup sur son île natale, d'après les loups avec qui elle avait grandi. Son symbole, son empreinte.
 
  Parce que jamais, elle ne pourrait l'oublier. Et qu'à jamais, ces pétales blanches protégeraient l'âme d'Aokura, déjà loin dans le royaume des morts, s'il existait.

  Elle se releva lentement. Le soleil dardait timidement ses rayons dans la pièce. C'était un fait tellement rare... la roussette laissait sa fourrure se réchauffer ; lorsque Nox arriva de l'extérieur et s'adressa à elle :
- Sephy, nous partons ! Tu viens ?
- Oui, j'arrive tout de suite, répondit l'intéressée.
  Qui se retourna une dernière fois vers la tombe de son chef. Elle ferma les yeux, se remémora son visage, sa voix, le revit marcher dans l'espace, prendre son air ennuyé, puis sortir son calumet. Ce dernier, elle l'avait déposé à côté de sa tombe. Et, pour la première fois de sa vie, elle regretta de ne pas sentir l'odeur de cette fumée, tout près d'elle.

  Caelum, Nox et Sephyra quittèrent Yvanesca. Il était temps de se rendre à Anethie, auprès du père de la roussette, et des autres clans qui avaient pu se déplacer. Une réunion importante allait avoir lieu, une réunion stratégique de la Résistance.
  Voilà déjà une semaine qu'Aokura avait disparu, en emportant avec lui Acledies.

  Anethie était toujours le même, avec sa verdure splendide. Le royaume des loups, ce magnifique village, n'avait pas non plus changé. Ces mêmes huttes que Sephyra connaissait toutes par coeur, cette rivière voisine, ces arbres aux ramures fières, cette falaise à laquelle était collée la maison de son père, fièrement dressée devant le reste de la cité forestière.
  La réunion fut longue, et Sephyra dut assister à toutes les différentes formes de rencontres imaginables, avec des chefs de clan qu'elle n'avait jamais vus, d'autres qu'elle avait très brièvement connus. Elle avait eu le bonheur de retrouver son frère aîné, qui avait encore pris de la carrure depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Son regard azur faisait songer à celui d'Aokura, et de longues mèches de cheveux couleur neige lui retombaient sur le visage et la nuque. Katejina, sa jeune soeur, avait elle aussi bien grandi. A peine plus âgée que Sephyra, elle portait toujours des vêtements dans les tons vert et orange, pour aller avec ses yeux émeraude et contraster avec sa fourrure d'un blanc pur.
  Durant la toute première réunion, Anetham avait fait une annonce importante à tous les membres de la Résistance. Il leur avaient montré un symbole noir, doté d'une symétrie axiale ; avec un triangle en son sommet, deux branches recourbées sur les côtés avec deux losanges et une pointe qui descendait ensuite. Il avait annoncé à tous et à toutes que désormais, ce symbole serait le leur. Qu'ils le cacheraient, pour l'instant ; mais que lorsque les grands jours de combats viendraient, tous les membres de la Résistance se feraient tatouer ce symbole sur leur corps. Ainsi, même dans la mort, ils honoreraient leur Patrie, et ne se cacheraient pas ; jamais plus.

  Sephyra sortit de la vaste hutte des réunions en s'étirant. Nox et Caelum étaient encore à l'intérieur, à discuter avec Katejina. Mais la roussette avait plutôt envie de prendre l'air, après être restée pendant au moins trois heures, assise, à écouter les sages paroles de son père Anetham. Elle enjamba une petite haie, contourna un arbre, puis leva son regard droit devant. Surprise, elle vit une louve blanche assise sur un rocher, la tête basse, à quelques mètres en face. Intriguée, la roussette s'en approcha. Soit elle n'avait pas participé à la réunion, soit elle en était sortie bien vite. Elle faisait visiblement partie de la tribu de Keliann, avec cette longue fourrure et ces vêtements très légers, jaunes. Juste une jupe courte et un débardeur qui s'arrêtait bien au-dessus de son nombril. De nombreux tatouages de guerre étaient dessinés sur tout son corps et sa fourrure soyeuse, d'un blanc cassé. Ses yeux jaunes, luisants, semblaient égarés dans le vide. Lorsque Sephyra s'arrêta près du rocher, la louve tourna son regard avec méchanceté vers la nouvelle venue.
- J'aimerais être seule, dit-elle sèchement, d'une voix endolorie.
  Cette louve semblait bien jeune. Sephyra, qui avait alors quinze ans, en aurait donné plutôt treize, ou quatorze, à la mobienne solitaire. Mais malgré ses airs de dure, elle semblait souffrir profondément. Ses yeux légèrement rougis montraient qu'elle avait dû pleurer récemment.
- Tu fais partie de la tribu de Keliann ? questionna la roussette.
- Oui, rétorqua sans douceur la louve en baissant les yeux à contrecoeur, sachant bien qu'elle devait respect à tous les membres de la Résistance plus âgés, ou plus gradés.
  Et avec ces vêtements étranges, violets et verts, et le katana qu'elle portait à la hanche, cette chauve-souris devait certainement être assez importante, malgré son jeune âge.
- Attendez... dit alors la jeune louve, soudain intriguée par la nouvelle venue. Vous faites partie d'un clan, n'est-ce pas ? Ce ne serait pas le clan Nocturne ?
- Eh bien... oui, j'en suis la nouvelle dirigeante, répondit Sephyra, surprise.
  Stupéfaite, cette dernière vit ensuite les larmes monter aux yeux de la jeune louve. Elle baissa alors la tête, comme pour s'excuser, et dit d'une voix tremblante :
- Je m'appelle Luna... j'ai connu la jeune Princesse du nom de Nahru, ainsi que le Seigneur Aokura... Est-ce que vous...
  Elle regarda alors la roussette dans les yeux, de ses perçants yeux jaunes, et reprit :
- ... L'avez-vous vu mourir ?...
  Sephyra regarda longuement Luna, avant de baisser la tête.
- Oui, répondit-elle. Moi aussi... j'aimais profondément Aokura.
  Le vent passa en soulevant les feuilles tombées des arbres en masse, secouant la fourrure des deux filles immobiles. Partageant leurs sentiments, elles restèrent longtemps à se regarder, s'échanger leur rancoeur, leur rivalité qui n'avait plus aucun sens. Et pour montrer à quel point cette colère n'avait déjà plus lieu d'exister entre elles, Sephyra sortit de son obi deux superbes plumes noires, qu'elle avait emportées avec elle d'Yvanesca. Luna les reconnut avec stupeur, lorsqu'elle s'avança jusqu'au bord de son rocher, avant de les effleurer doucement.
- Mademoiselle Princesse... murmura-t-elle, les larmes aux yeux.
- Aokura ne sortait jamais sans, déclara la roussette. Prends-les, elles ont encore l'odeur du chef...
  Luna s'empara des deux plumes noires, les serra dans sa main et se remit à pleurer doucement. Sephyra ne s'attarda pas, et repartit au coeur du village. Elle laissa les biens de celui qu'elle avait aimé dans les mains d'une autre, car elle garderait le reste de ses souvenirs en elle. Elle se souviendrait de son visage, de sa voix, de son odeur, et de ses dernières paroles.

  Sephyra s'arrêta, seule sur un chemin de terre. Le vent soufflait dans les feuillages, emportant quelques feuilles dans son long voyage. La roussette tourna lentement sa tête vers les nuages, et chercha le ciel, parmi les ramures des arbres aux couleurs de feu.


  Nelson tournait le dos à son beau bureau noir. Il contemplait Station Square, toujours un peu bouleversée par les problèmes du monde et l'opposition de la Résistance. C'est alors qu'on toqua à la porte ; il invita donc son visiteur à entrer.
  C'était le sergent Krowder, dirigeant d'un camp militaire près des montagnes d'Odori, au sud de la région. Il semblait relativement jeune, avait la trentaine certainement ; était vêtu d'un uniforme dans les tons gris et doté d'un visage totalement neutre. Ses courts cheveux châtains s'accordaient avec la couleur de ses yeux, au-dessus d'un nez en bec d'aigle et d'une bouche aux lèvres fines.
- Monsieur, je viens vous faire mon rapport, déclara-t-il.
- Quel est-il ? soupira Nelson sans se retourner.
  Krowder, surpris, hésita quelques secondes avant de se reprendre :
- La Résistance semble avoir relâché ses actions, mais nous n'avons toujours pas localisé l'un de leurs villages. Cela prendra certainement du temps.
- Peu importe, nous finirons bien par les vaincre, et leur montrer quelle est la folie qui les anime, répliqua Nelson. Parlez-moi de vos dernières informations capitales.
  Tandis que le sergent s'exécutait, dans sa posture impeccable et sa voix puissante, le président de Station Square regardait toujours l'extérieur. Il n'entendait qu'à moitié cette voix qui le dérangeait, le tirait de ses pensées. Ses pensées quant à l'avenir des chasseuses, celui de Luceria. Dans le futur, elle serait amenée à combattre son amie Sephyra. Elles devraient s'affronter peut-être à plusieurs reprises, et mourir le plus tard possible. C'était certainement ce qui attendait ces deux mobiennes. Se battre pour leurs idéaux, à l'encontre ou non de leurs sentiments profonds, avec ou sans la force de leur âme. Le combat commençait à peine. Pour les deux filles, pour lui, pour Station Square, pour la Résistance, pour tous.

  Nelson décocha un sourire mélancolique au ciel. Même s'il ne voulait pas vraiment l'avouer, il regrettait cette époque. Il regrettait les temps où personne ne doutait de personne. Mais tout avait changé, et tout changerait encore.
  L'azur de ses yeux se perdit dans celui du ciel. De plus en plus lointaine, la voix de Krowder ne l'importunait déjà plus.


  Les grands jours étaient à venir... ceux des combats et des larmes. Comme à chaque guerre, les morts et les victimes seraient nombreux, et la haine dévorerait le monde. Dans quelques temps, il serait déjà l'heure de jeter toutes ses armes et ses forces dans une ultime bataille.   
  Le temps s'écoula lentement dans le monde. L'hiver affirmait sa présence au fil des jours, avec son ciel clair, sa fraîcheur et sa brume. Les feux s'allumaient dans les cheminées le soir ; Noël ne tarderait déjà plus.
  L'air d'une pureté sans pareille soufflait, dans les arbres maintenant sans feuillage et dans les prés sans fin. Libre, dans sa légèreté absolue, il continua de voyager à travers le monde, en emportant les sentiments et les larmes. Tout aller changer, tout changerait toujours.

  Mais le passé resterait toujours quelque part, vivant, dans la mémoire des gens... et celle du vent.







Remerciements...
D'abord je tiens à remercier particulièrement ceux qui m'ont encouragée, critiquée et soutenue du début jusqu'à la fin de cette histoire. Un grand merci à :


Hunter the Dark Echidna
Mad-chan
Capita
Kayra
Katia
Naomi
Sonic vs Knuckles
Yohvui
Maëva
Vanille
Saïko the Fox
Bledengor

... Ainsi qu'à tout ceux qui m'ont lue sans poster, et à tout ceux qui ont posté sans avoir lu... dans cette catégorie-là je ne citerai que Blackdoom =3

Puis un merci spécial à Yohvui parce que quand même, sans lui il n'y aurait jamais eu de TBS, sans TBS il n'y aurait jamais eu de Imaginaire, et sans Imaginaire il n'y aurait jamais eu Terres de rêve !

Puis un dernier merci à PSoF comme de coutume, pour ce forum, ces fics, et ces rêves.




Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Décembre 03, 2008, 03:19:33 pm
  "Bon... vous vous dépêchez, un peu ? Allez, Super-Sayen !"
  Aokura marchait lentement sur un chemin de terre, dans une lande magnifique.
  "La nuit va tomber, j'ai pas envie de camper ce soir ! Allez, du nerf, soyez sympa un peu..."
  Le sorcier avait décoché un sourire, puis répliqué, en sortant son calumet :
  "Rien ne sert de se presser, dans la vie. Et puis je pensais que ça te plaisait de dormir à la belle étoile..."
  "Pas depuis que vous y fumez autant !!"
  Aokura avait souri, avant de consentir à accélérer le pas. Satisfaite, Nahru avait continué de marcher rapidement, en caressant ses plumes noires avec stress.
  "Au fait, d'où elles viennent, ces plumes ? avait alors questionné Aokura. Un trophée de guerre, après que tu as tué une corneille ?
  Nahru l'avait regardé avec agacement et avait répliqué bien vite :
  "N'importe quoi, elles viennent de mes parents ! Quand ils étaient jeunes, ils avaient un ami corbeau, il s'appelait Pyrès je crois. Et à sa mort, en guise de dernier cadeau à mes parents, il leur avait offert une plume chacun. Ca remonte, mais ces plumes sont très précieuses pour moi. Le dernier souvenir de mes parents... et aussi le mien."
  Aokura avait soupiré, avant de décocher un sourire amusé. Il avait craché un nuage de fumée dans l'air, avant de reprendre : 
  "Si tu le dis... Et j'allais oublier... arrête avec ce surnom stupide."
  La lune avait commencé à s'élever dans le ciel. La lande était calme. Pur et frais, le vent nocturne soufflait dans les arbres. L'hiver n'allait pas tarder. Déjà, sa brume s'élevait le matin dans l'air glacé, blanche, aussi belle et légère que la neige.
 

  "Enfin, on est arrivés à Yvanesca... je n'avais jamais vu une ville aussi magnifique. Mais bon, on est arrivés super tard, à cause de ce Super-Sayen qui voulait pas accélérer... Résultat : je suis épuisée, j'ai à peine les forces de garder les yeux ouverts. Même si je dois avouer que de tels voyages changent vraiment ma vie. Je n'avais pas connu un tel bonheur depuis longtemps. Enfin, il peut rêver pour que je le lui dise un jour ! Et puis, il n'a qu'à s'en rendre compte. Par contre, j'espère que je ne changerai pas de garde du corps de si peu... Je dois avouer que le quotidien, avec lui, c'est quelque chose.
  Allez, j'en dis pas plus pour l'instant. Là, je vais aller dormir dans un vrai lit, ça me changera de l'herbe et du vent...
"


















Terres de rêve - Fin


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Mad-chan le Décembre 03, 2008, 03:49:54 pm
Oh, punaise de chez punaise ! La fin de Terre de rêves, magnifique fic écrite par Maîtresse Sephyra ! Q.Q *Mady enlève d'un revers de main les larmes qui coulait le long de ses joues toutes rouges*
Luna qui prend les plumes noires de Narhu, la chérie de Super-Sayen, parce que Sephyra le lui a donné. C'est trop beau ! TOT
En plus, je suis dans la liste des remerciements ! >o<
Je vous adore, Maîtresse ! Kyyyyaaaa !
En tout cas, j'ai hâte de lire l'autre histoire.... C'est pour quand ?! >o<


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Capita le Décembre 03, 2008, 04:38:45 pm
Eh voilà, une nouvelle fic qui s'achève... Une fin superbe. Et Super sayen quoi ;O; !! ...
Et Sephy est gentille aussi avec Luna.
Et j'aime.
Et c'est fini.
ET DONF T'ES BETE DE PAS AVOIR SUIVIS ! *crève*


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Saïko the fox le Décembre 03, 2008, 08:09:26 pm
Quoi ? C'est déjà fini ? Et bien, c'est passé vite je trouve, trop vite même ! é_è

Et bien c'est donc une belle histoire qui se termine… ou alors une grand aventure qui ne fait que commencer ? Mais non vu qu'elle est déjà finie… Ha non parce que c'était avant ça… et donc il y… Oh et puis zut : on se comprend ! XD
C'était encore un merveilleux récit Sephyra ! Venant de toi on pouvait s'en douter hein ? ;)
De la poésie, de la tristesse, voir même un peu trop… il faut que t'arrête de te droguer aux scénarios Final Fantasyniesque, c'est trop triste ces trucs… et en plus c'est pas bon pour le cœur !/me s'essuie une larme en repensant a toutes ces vies brisées…

Mais bon, l'important ce que tout ces événements tragiques et heureux, toutes ses disparitions, toutes ses choses combinées engendrent le magnifique récit qu'est Imaginaire ! (Notez que cette phrase est une contradiction étant donné que Imaginaire et déjà sorti et que Terre de Rêve n'a donc aucune raison d'engendrer une aventure qui s'est déjà terminée… … Pourquoi tu ne mets pas tes histoires dans l'ordre Sephyra !! XD)

Personnellement j'ai bien aimé le bonus de fin avec Aokura et Narhu, comme c'est heureux, comme c'est poétique ! Même dans la mort ils continuent de vivre ! (Et c'est reparti pour les contradictions… >.>)

C'est décidément une bonne fin ! Même si l'aventure n'aura pas été spécialement longue, tu nous as permis de rêver encore une fois avec toi Sephyra ! Merci pour tout !
Maintenant, il ne nous reste plus qu'a attendre l'arrivée de Tetrix (avec son "E" à l'envers XD) et, qui sais, peut-être un Imaginaire 2 !
En tout cas ce fut plaisant de lire ton histoire ! Tu as du talent et je pense que tout le monde sera d'accord là-dessus !

Can I have a "Youh-ouh !" pour notre Sephyra ? ... Non ? Okay...

Bon bah je le dis quand même : You-ouh !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sonic vs Knuckles le Décembre 04, 2008, 09:24:01 am
You-ouh !! Pour Sephyra !!

C'est la fin de ton histoire ? Mais c'est passé trop vite ! O.O

Enfin, Super-Sayen et Nahru vont vivre heureux dans le royaume des morts, Sephy est devenue Chef et a rencontré Luna ( :D)... Snif... Mais non je pleure pas è_é ! C'est une magnifique fin pour une magnifique histoire, moi j'le dis ! Ah ! Au fait :

Citation
Remerciements...
D'abord je tiens à remercier particulièrement ceux qui m'ont encouragée, critiquée et soutenue du début jusqu'à la fin de cette histoire. Un grand merci à :


Hunter the Dark Echidna
Mad-chan
Capita
Kayra
Katia
Naomi
Sonic vs Knuckles
Yohvui
Maëva
Vanille
Bledengor

^^ C'est moi qui te remercie pour cet agréable fic et je pense que je suis pas la seule à penser ça !

En tout cas, je suis sûre que la prochaine histoire va cartonner !


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Bledengor le Décembre 04, 2008, 11:44:38 am
Comment dire...
Voici une belle histoire qui se termine. Belle parce qu'elle est bien écrite. Belle parce que tu sais mettre l'ambiance.
Splendidement raccomptée.
Merci de m'avoir mise dans les remerciments. Dommage que je n'étais pas là dès le début.

La dernière petite scène m'a fait plaisir.

Ce sera avec une joie indescriptible que je lirai ta nouvelle histoire.

BRAVO !!!!!!!!!!!!!
FELICITATION!!!!!!!!!!!!!!!!!
TU ES LA MEILLEUR !!!!!!!!!!!!!


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Kayra le Décembre 07, 2008, 02:31:28 pm
Nan !! En retard !! Et en plus, pour la fin magnifique de Terre de rêve !

Ben, j'ai juste à dire que je trouve que l'histoire est allée trop vite. J'ai pas vu passer, mais ça doit être comme ça avec toutes les fics !!
En tout cas, ces deux chapitres étaient géniaux ! Les descriptions étaient superbes, j'ai même failli pleurer quand Super-Sayen est mort ;.;
Pas d'erreur, et une fin qui pourrait mériter un trophée ! Nan, franchement, cette fic était géniale !

Je n'ai rien à dire parce que tout est dit dans les autres commentaires. Mais moi aussi, j'ai bien aimée la dernière petite scène, car ça fait très... vivant. On aurait dit que Narhu et Aokura n'était pas mort... Rien de penser à ce mot, ça me fait frissonner.

J'ai adoré cette fic, ce qui ne m'étonne pas de toi, Sephy-san ! Félicitation pour l'avoir finie !!


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Hunter le Décembre 07, 2008, 08:08:31 pm
*Go suicide*

Adieuuuuuuuuu ...

*revient*

... En fait, non.


Bon, ben j'ai rattrapé mon retard. M'aurait étonné qu'il n'y ait pas de mort à la fin ... M'enfin.

Le tout est énorme, descriptions décors/persos/combats, histoire antérieure à Imaginaire, etc etc ... 'Fin j'ai aimé, quoi. Beaucoup de sentiments, aussi. Très bien retranscrits.

La guerre et les larmes. La magie. Plein de trucs louches. Un peu d'humour ... Owi.

J'ai un peu honte de ne pas m'être bougé à lire, parce que je t'ai fait attendre, là ... Puis j'avais pas conscience de ce que je loupais.

M'enfin, merci pour tes écrits, une fois encore, c'est un plaisir de pouvoir les lire.


Et je suis premier dans les remerciements ! *crève*


Titre: Re : (Fan Fic) Terres de rêve
Posté par: Sephyra le Décembre 11, 2008, 06:17:21 am
Un grand merci à vous tous ! J'ai un peu improvisé le truc du flash-back à la fin avec Nahru et Aokura, mais mon excuse c'était "expliquer d'où viennent ces plumes noires" x3

En tout cas encore une fois, je ne vous remercierai jamais assez de m'avoir soutenue jusqu'au bout. J'aimerais retaper aussi cette histoire si je trouve le temps pour, un jour. Mais en attendant, je commence aujourd'hui ma nouvelle fic dont voici le lien :

http://www.planete-sonic.com/forum/index.php/topic,4543.0.html

Pour ceux que ça intéresse. Voilà, encore mille mercis - vous devez en avoir marre mais bon - et à très vite j'espère !