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L'Atelier Fan Area => Best of => Discussion démarrée par: rekkua le Octobre 30, 2008, 08:53:48 pm



Titre: L'héritier : vertu [Terminé]
Posté par: rekkua le Octobre 30, 2008, 08:53:48 pm
Cette fic, pour ceux qui ne le savent pas, est la suite de "conscience".
Donc vous pouvez trouver la première partie sur ce lien: http://www.planete-sonic.com/forum/index.php/topic,3852.0.html
(edit: la troisième partie, qui est la suite de celle-ci, est sur ce lien: http://www.planete-sonic.com/forum/index.php/topic,5240.0.html)


J'ai fait un résumé de "conscience". Il se trouve dans le quatrième message de ce topic.


Ma fréquence de postage risque d'être assez lente, donc prenez votre mal en patience! En attendant:



Chapitre 1


Station Square. Cité balnéaire de renom.

Les buildings concouraient pour tenter de toucher le ciel. Ce que la plupart faisaient sans mal. Un ciel toujours chargé d’un brouillard pollué, rendant les rues étouffantes. Mais les odeurs désagréables, on s’y habituait, si bien que l’on ne voyait plus que l’activité grouillant dans la métropole. Les voitures se croisaient, formant des paquets compacts, avançant avec difficulté, dirigées par le ballet des feux de signalisation. Les motards régnaient en maîtres et étaient les seuls à faire cas à part des lois imposées aux autos. Leur passage était marqué par leur ronronnement triomphal et provocateur.

Les piétons marchaient sans faire attention au bruit des klaxons, allant chacun à une vitesse différente, s’accordant à leurs costumes et accessoires. Les rues étaient piétinées par des hommes d’affaires, mais aussi par des groupes de jeunes parlant avec enthousiasme et riant avec assurance. Humains et hybrides se croisaient, bien que ces derniers fussent moins nombreux. A part les immeubles blanc et l’asphalte gris foncé, des parcs verdoyants bordaient la ville, offrant des coins de repos, alors qu’à côté, des boulangeries-pâtisseries incitaient à consommer un encas pour profiter du soleil sur un banc, avec en arrière-plan les cris d’enfants dominant les plaintes des moteurs fatigués par les changements de vitesse. Autre point important, la plage évidemment. Bien qu’elle fut bondée, par jours de tempête, il était très sympa de se déplacer sur la digue et de voir les vagues s’écraser, produisant un son proche d’applaudissements, en répandant quelques gouttes iodées, et en laissant une trace mouillée sur le sable.


Comme vous l’aurez compris, le calme n’est pas ce qui caractérisait la ville. Et ce n’était sûrement pas le héros local, Sonic, qui allait arranger cela. Hérisson bleu survolté, il se servait des immeubles comme des tremplins. Il courait à la verticale le long des murs, pour ensuite sauter de toits en toits ou pour faire la course avec les fameux motards hors-la-loi. Il était chaussé de baskets rouges qui avaient pour particularité de le rendre officiellement l’être le plus rapide de Mobius et de la Terre. Il avait de longs pics recourbés vers le bas lui donnant des allures de punk. Il arborait sans cesse un sourire confiant et ses yeux verts pétillaient de malice. Célèbre pour avoir sauvé la Terre par trois fois, il était devenu le sujet préféré des médias, notamment car il n’appartenait pas au même monde que les hybrides du coin.

Il était arrivé ici en voulant suivre Eggman, l’un des rares humains peuplant Mobius, sinon l’unique. Il pensait alors que celui-ci cherchait à exécuter encore un plan machiavélique. Il fallait dire qu’il était venu voler la chaos emerald de Tails, et qu’il était reparti précipitamment. Sonic estima aussitôt qu’il fallait arrêter Eggman. Il fut suivi par quelques mobiens, et il se rendit sur Angel Island, où Knuckles se disputait avec la tête d’œuf. Le scientifique ne l’écoutait même pas, et se planta devant la Master Emerald sans l’autorisation du gardien, puis après avoir sorti la collection complète des sept chaos emeralds, et avoir fait personne ne savait quelle opération, ils furent transportés ici, sur Terre, sans rien comprendre au départ de ce qui leur était arrivé. Et Angel Island ainsi que les ruines mystiques avaient elles aussi fait étonnamment le chemin. Mais ils s’étaient bien intégrés car les humains vivaient déjà en harmonie avec d’autres hybrides.

Suite à cela, bien que Sonic apprit le moyen de retourner sur Mobius, il préféra rester sur cette planète où le repos n’était qu’une légende. Finalement, Eggman aurait fait quelque chose de bien : lui faire découvrir un nouveau monde… Et quel monde !

Le hérisson tout en marchant tranquillement, aperçut un tas de paperasse chiffonné. Il se baissa pour ramasser le journal qui n’avait plus de propriétaire. Il l’ouvrit, puis reprit sa marche en lisant. Il n’y avait pas grand-chose d’intéressant. Aucune annonce concernant la prochaine connerie d’Eggman. Il y avait juste la nouvelle du sauvetage du monde de l’envahisseur Black Arm. Sonic était un peu gêné de voir que la vedette n’avait pas été laissée à Shadow et que son nom figurait à sa place. Le hérisson bleu froissa le journal plus qu’il ne l’était à l’origine, formant une boule qu’il s’apprêtait à jeter dans la poubelle la plus proche. Mais il cria et suspendit son bras dans son mouvement et lâcha ce qu’il tenait alors qu’il découvrait en face de lui une hérissonne rose au sourire malicieux et aux yeux émeraude pétillants. Elle se tenait droite, les mains dans le dos, habillée d’une robe rouge très simple, courte s’accordant avec ses bottes et le bandeau cerclant ses pics. Amy Rose, fille qui vénérait le hérisson bleu. Sonic recula puis parla sur un ton las

« Quoi encore ? Tu viens me parler chiffon une fois de plus ?
- Non. Répondit calmement Amy. J’étais juste surprise de te voir ici. Mais ça m’arrange, je culpabilisais un peu de partir sans prévenir.
- Partir ? Répéta Sonic avec incompréhension.
- Oui ! J’ai enfin trouvé comment être utile  dans ce monde! Répondit son interlocutrice sur un ton enthousiaste. Vois-tu, j’ai profité des vacances avec Cream et sa maman pour me remettre les idées en place. Je me sentais un peu lourde à vous suivre partout et à ne rien pouvoir faire pour vous aider. Alors j’ai fait quelques jobs d’été et ça m’a beaucoup plu. Vanilla a accepté de me prêter de l’argent pour que je puisse faire des études et louer une chambre en internat, à Central City !
- Euh… Je ne te suis pas là… Tu veux plus de moi alors ? »

Il ne savait pas si ça lui faisait plaisir que Amy abandonne, ou si au contraire ça le frustrait.

« Mais si ! Mais je veux changer d’air. J’étouffe à force, tu comprends ? Je suis une fille normale, je n’ai pas vraiment ma place avec vous. Et puis j’ai vraiment envie d’avancer !
- Tu n’es pas aussi nulle que tu le dis, tenta de la rassurer Sonic.
- Et c’est pour ça que je vais vivre ma vie ! Répondit Amy avec conviction. Avec vous, je me sens nulle. Cet été, au contraire, je redevenais comme je l’étais avant que nos aventures débutent. J’ai envie de me retrouver. J’étais à l’école avant de commencer à te suivre. Ou plutôt en vacances. J’étais bonne élève. Alors j’aimerais profiter de la rentrée prochaine pour me reprendre en main. »

Sonic éclata de rire, croyant à une blague. Amy se renfrogna.

« Mais enfin Amy ! Se calma Sonic, bien que sa voix gardait des traces d’hilarité. Tu crois vraiment pouvoir te séparer de nous ?
- Oui, sans problème, cria-t-elle avec colère. »

Et fulminante, elle se détourna de lui, s’éloignant sans lui jeter un regard. Sonic resta médusé. Amy le pot de colle était en train de penser qu’elle pourrait mener sa vie sans leur aide. Mais il avait bien vu qu’elle ne savait pas se débrouiller. Dès qu’elle prenait des initiatives, elle apportait des ennuis avec elle. Qui la protégerait quand elle serait à Central City, en admettant qu’elle parvienne à la capitale ? Et puis il n’y avait plus personne pour lui courir après maintenant. Même s’il ne l’admettrait jamais oralement, il trouvait ça amusant de la semer sans cesse. Ils ne se verraient presque plus. Et Amy osait prétendre qu’elle supporterait ça.

Il se remit en route, bras croisés derrière la nuque. Il faisait chaud aujourd’hui. Le soleil rendait le brouillard de pollution plus étouffant et l’astre ressemblait à une boule blanche éblouissante. Les mois précédents avaient été caniculaires mais ils arrivaient à septembre. L’année avait été très chargée. Il avait fait la connaissance de tous ses amis actuels, et de ses ennemis aussi. Pendant la période qui correspondait à la fin de l’automne sur cette planète, il avait passé son temps à déjouer les plans du moustachu. Au printemps, ils étaient arrivés ici, et par quatre fois, la terre avait été menacée. D’abord Eggman avait réveillé Chaos qu’il avait importé de Mobius à travers la Master Emerald. Il ne savait pas ce qui avait poussé le scientifique à venir sur Terre plutôt que de rester sur leur planète natale. En tout cas, peu de temps plus tard, il avait réveillé Shadow. La menace suivante fut provoquée par Métal Sonic, il y a un mois de ça, et la veille, les black arms avaient été stoppés dans leur conquête. Logiquement, ils entraient dans une nouvelle période paisible. De quoi se reposer des multiples aventures ayant eu lieu jusque là : une dizaine d’histoires en presque un an. Son oreille s’attarda sur les conversations des badauds.

« Maman, achète-moi une glace !
- Non, tu la laisses tout le temps tacher tes vêtements.
- Ouech, enculé d’sa race, on s’rejoint à la caisse ?
- Et alors, il m’a dit que les blondes, d’abord, bah c’était pas son style.
- Quelle pourriture !
- Notre collègue François a fait une rupture d’anévrisme… A deux semaines de la retraite !
- Quoi ? Mais c’est vraiment stupide !
- Putain les prix ont encore augmenté, je savais bien qu’il fallait pas faire confiance au nouveau président !
- Oh regarde le beau sac là-bas ! Tu me l’achètes, dis ? Allez, achète-le moi !
- Euh…
- Alleeeeeeeez !
- Y a une geos emerald qui a été trouvée par un scientifique.
- Comment tu le sais ? »

A ses dernières paroles, Sonic s’arrêta. Il se concentra sur les deux voix qu’il venait de surprendre. Avait-il bien entendu ? « Emerald » ? « Scientifique » ? Eggman se lancerait-il dans un nouveau projet farfelu ?

« J’ai surpris le détenteur de la vie communiquer avec lui suite à un avertissement qu’il a lancé sur Internet, à propos de la pierre.
- Et tu veux que je m’en occupe. C’est ça ?
- Voilà. J’ai pour seul renseignement son nom: Docteur Eggman Robotnik. »

Sonic sentit son cœur manquer un bond à l’annonce du nom. C’est bien ce qu’il pensait. Le chauve était en train de comploter. Le hérisson bleu bifurqua en même temps que les deux individus. L’un était un hérisson vert pourvu d’ailes et d’une queue d’oiseau exotique. L’autre était un humain blond qui apparemment souffrait de la chaleur, puisqu’il était torse nu. Ils avaient l’air louches, mais il semblait qu’Eggman n’était pas leur ami. Les deux continuèrent de marcher jusqu’à arriver dans une rue isolée du public. Le hérisson vert déploya ses ailes, puis se souleva au-dessus du sol.

« Je te laisse gérer l’affaire. »

Il prit son envol, laissant l’humain tout seul. Sonic fut surpris de voir son cousin éloigné disparaître si rapidement à l’horizon. La personne restante soupira puis se retourna fixant ses yeux d’un orange inhabituel dans ceux de Sonic.

« Collaborateur ou espion ?
- Je n’aime pas ces termes. Disons alliés de circonstances. »

Il détailla son interlocuteur. Il remarqua qu’il n’était pas aussi humain qu’il lui avait paru au premier abord. Avoir des yeux fendus, des nasaux de serpent et une bouche sans lèvre était en effet inhabituel. L’étrange personnage reprit la parole.

« Allié de circonstances ? Quelles circonstances ?
- Eggman est mon ennemi juré.
- Intéressant. Tu le connais donc. Ca me facilitera grandement les affaires.
- C’est quoi les emeralds dont tu parlais avec ton copain ?
- Les Geos Emeralds ? Ce sont des pierres qui vident les êtres de leur « viabilité ». Quiconque se fait attaquer par les sept emeralds devient une coquille vide.
- Ouaouh… Ca a l’air franchement dangereux ! On peut pas laisser ces pierres entre les mains d’Eggman !
- Parle-moi de lui.
- C’est un mec cinglé qui construit plein de machines et qui veut contrôler le monde.
- Ah bon… Je ne m’attendais pas à ce genre de profil.
- Si Eggman s’intéresse à cette geos emerald, il va trouver un moyen de menacer la terre à nouveau !
- A nouveau ? Il l’a déjà fait ?
- Pour sûr ! Deux fois ici, et plusieurs fois Mobius !
- As-tu une idée de l’endroit où il réside ?
- Moi, non, mais j’ai un ami qui pourra nous aider ! Suis-moi ! »

Le hérisson bleu fit un sourire à la mystérieuse personne, puis s’en alla à toute vitesse, suivi difficilement par l’autre. Et pourtant il n’était pas au maximum de sa vitesse. Mais il était satisfait de voir que l’autre ne soutenait quand même pas un rythme trop ridicule.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Octobre 30, 2008, 08:55:14 pm
Du côté de Kazan, le temps s’était un peu amélioré. Mais il était impossible de voyager, la neige ayant atteint un niveau trop haut sur les routes. Heureusement, les ruelles de la cité n’étaient pas autant obstruées, grâce aux bienfaits de la « Queen Emerald ». La lueur qu’avaient remarqué Windy et Karim résultait de la pierre. Ce qui présageait une bonne taille pour le trésor planétaire. Grinat était la première sortie, n’en pouvant plus de rester enfermée dans le chalet. Il fallait dire que ça faisait plus de deux mois qu’ils étaient là, et un peu moins d’un mois terrestre. Et tout ça parce que Blaze ne supportait pas la mer et que les lignes aériennes ne desservaient pas le continent d’origine. La hérissonne bordeaux marchait dans un mélange de neige fondue et de terre. Les voitures n’étaient pas à la mode dans ce monde, étant donné que la partie habitable de Kazan n’était pas grande, et que les indigènes étaient de fervents écologistes. Malgré cela, l’endroit devant lequel elle était contrastait avec tout ce qu’elle avait vu. Une immense tour de cristal bleu océan qui lui faisait penser aux bâtiments de Mysterre. Il n’y avait aucune entrée, ce qui ne l’étonnait pas. Elle posa sa main contre le mur, et des pigmentations rouges orangées se propagèrent de ses doigts pour colorer le minéral, comme elle s’y attendait. Elle retira sa main, et attendit que le cristal se décolore lentement. Elle se demandait comment un bâtiment en mystrass avait pu émerger ici. Surtout que le sol ne laissait présager aucun gisement.

« Tu es terrienne ? »

Elle se retourna, surprise de s’être faite interpellée par la voix douce d'une femme mûre. Et elle fut encore plus étonnée de voir une humaine, une vraie. Elle avait des traits moins agressifs que ceux d’un codrille. Son visage était ovale et son menton pointu. Elle avait aussi de longs cheveux bouclés châtain clair, et des yeux ambrés. Sa peau était très blanche, sûrement très sensible au soleil. Et elle était drapée d’une cape en soie bleu nuit. Grinat hésita, puis hocha la tête positivement.

« Je m’en doutais, reprit l’humaine, les gens qui s’arrêtent ici sont d’habitude admiratifs, surtout quand ils touchent la pierre. Mais toi, tu avais l’air septique. Tu connais cette matière, et comme tu te l’es déjà sûrement demandé : oui, elle vient de la Terre. »

La femme s’approcha et posa à son tour la main sur la tour. Grinat ne fut pas étonnée de voir un pan de mur se dissoudre. Elle suivit l’inconnue alors que celle-ci entrait dans la bâtisse. Elle détailla le sol et les murs quand elle fut entrée. Sous leurs pieds, des lueurs rougeoyantes venaient et fluctuaient. Quand elles s’éparpillaient trop, elles étaient rejetées vers leur point d’origine par des miroitements aquatiques. C’était assez déroutant pour ceux qui n’étaient pas habitués de voir des flaques magmatiques tenter de déborder dans une marée bleutée. Les chemins empruntés par les deux êtres pouvaient être repérés aux plaques rouges qui disparaissaient progressivement, passant d’un rose intermédiaire pour les plus éloignées, au vermeil explosif lorsqu’elles naissaient sous les pas de l’humaine et Grinat. Le plafond et les murs faisaient penser à une grotte de glace réfléchissant des rivières souterraines, même s’il n’y avait pas d’eau, ni sous leurs pieds, ni dans la composition du minerai, ou en tout cas, en de faibles proportions. C’était l’effet que faisait le mystrass, qui composait le paysage de Mysterre, un endroit passant pour des terres glacées aux températures pourtant constamment tempérées.

« Ce qui m’a surprise aussi, reprit la femme alors qu’elles montaient le long d’une pente en colimaçon, c’est de voir que ton empreinte est rouge.
- Moi aussi, répondit Grinat, j’étais étonnée par la votre. J’ai très rarement vu quelqu’un avoir les mêmes traces que moi. Ca a du m’arriver une ou deux fois, quand les avenues de Mysterre étaient bondées, pas plus. J’ai un ami qui l’a violette, et que je n’ai vu que chez lui, un qui a la classique blanche, et une qui en a une verte, unique aussi.
- On t’a appris ce que signifiaient ces couleurs ?
- Non.
- Elles symbolisent l’élément dominant de chacun, le mystrass reflète la nature des auras. Le rouge est le feu, le blanc est la neutralité, le jaune est la vie, et le bleu nuit est le chao.
- Le vert et le violet ?
- D’autres cas, il y en a plein. Mais je ne les connais pas. Je ne suis pas une spécialiste de tout ça. Par contre le meilleur, un ami de la famille avec mon grand-père paternel, en connaissait un rayon. Comment t’appelles-tu ?
- Grinat.
- Moi c’est Gaïa.
- C’est un nom terrien…
- Oui, et Grinat est un nom kazien. Tu es née ici ? Ca expliquerait ton élément.
- Je crois pas, j’ai toujours vécu sur Terre. J’ai encore du mal à croire qu’il existe des mondes parallèles.
- Il est possible que tu aies un parent kazien alors.
- Pourquoi m’avez-vous fait venir ici, chez vous ?
- Parce que tu m’intriguais… »

Elle s’arrêta devant une porte. Grinat comprit que c’était ici que son hôte désirait l’emmener. La porte disparut alors que l’empreinte de Gaïa se propagea vers elle. Elles arrivèrent dans une petite salle, où des excroissances pointaient sur les murs. Les cristaux étaient différents, abordant diverses couleurs. C’était un autre type de mystrass. Le système de Mysterre gérait les vies de ses citoyens selon ces pierres, dont il existait diverses catégories, se caractérisant par leurs formes. Les roches lisses semblant renfermer de l’eau étaient des mystrass d’apparat. Ils composaient le sol, recouvrant la terre et avaient une utilité passive, se contentant de redessiner les auras sous formes d’empreintes colorées. Les cristaux apparemment piquants qui étaient sous leurs yeux étaient en quelque sorte des coffres. Mais au lieu d’y ranger des objets, on y stockait des idées, des souvenirs, des sentiments, et même des énergies. La dernière catégorie de mystrass ressemblait à de simples plaques, transparentes et de teinte bleutée. Des cristaux interactifs, des cerveaux en quelque sorte, utilisés dans les ordinateurs. D’ailleurs, Sylphide équipait certaines de ses machines avec ces mystrass programmables, aux capacités bien supérieures à celles d’un simple appareil. Grinat demanda.

« Pourquoi me montrez-vous cet endroit… ?
- Ca ne te plait pas ?
- Je ne suis pas vraiment un rat de bibliothèques…
- Je vois. C’est dommage.
- Qu’est-ce que vous voulez, à la fin ? Demanda l’hérissonne. »

Gaïa soupira. Elle retira l’un des pics de cristal, puis pointa celui-ci vers Grinat.

« Je pensais être la prochaine détentrice du feu. Mais je suis trop vieille pour ça, maintenant. Je n’ai pas le courage d’accomplir quoi que ce soit. Alors… Je m’en remets à toi, qui connaît déjà la Terre, et qui, je le sens, est pleine de promesses. »

La pointe du mystrass toucha le front de la hérissonne. La pierre laissa filer un éclat de lumière, puis redevint instantanément normale. Un temps mort dura, avant que le bras de Gaïa se détende, et que Grinat fasse une moue mécontente.

« C’est quoi que vous m’avez implanté comme connaissance ? Demanda l’hérissonne, frustrée.
- Ce n’est pas une connaissance.
- Un souvenir ?
- Non. Un message.
- Qui est adressé à… ?
- Je ne sais pas encore. Il est adressé à quelqu’un, à toi de le trouver.
- Hein… Mais comment c’est possible ?
- Le message est de moi, mais je ne sais pas à qui je l’ai adressé.
- Bien. Tout ce que j’ai à faire, donc, c’est de voyager et de se transmettre le message, c’est ça ?
- Voilà
- Message dont le contenu m’est inconnu.
- Exactement.
- Et le destinataire aussi.
- Oui.
- Eh ben…»

Un silence gêné s’installa. Suite à cela, Gaïa invita la jeune hérissonne à prendre le thé. Cela se passa là aussi sans un bruit. Ce qui rendait l’ambiance encore plus pesante… Enfin, pour Grinat, parce que l’humaine avait l’air un peu ailleurs, et avait même dû oublier sa présence. L’hérissonne en voyant cela passa sa main devant les yeux de la femme, mais elle ne la remarqua pas du tout. Après un haussement d’épaules, elle quitta les lieux sans un au revoir. Et sans que Gaïa ne s’en offusque.




« VIENS LA ! SALOPERIE ! »
 
Sylphide soupira, prit la télécommande et monta le volume encore plus fort qu’il ne l’était déjà. Blaze ronchonnait dans un coin, se bouchant les oreilles. Ses tympans étaient à la fois vrillés par les cris de Karim et Windy, et par le bourdonnement abrutissant de la télé. Le chef de maison, lui, était parti travailler, profitant du fait que les rues étaient à nouveau praticables. Du coup, elle devait garder les gosses. Oui, c’était elle la plus jeune, mais elle était aussi de loin la plus mature. Enfin, il fallait dire qu’elle avait été éduquée pour régner plus tard, tout en assumant ses devoirs de détentrice. Sauf qu’elle n’avait pas été entraînée à résister aux gamineries de brahmiens. Il n’y avait pas de doute, le peuple dont les jeunes venaient était atypique, et ces rejetons-là en étaient de parfaits exemples.

« TECHNIQUE DU POLOCHON VOLANT ! S’exclama Windy. »

Blaze se tourna vers le cri, et cru faire un arrêt cardiaque en voyant que l’échidné était dressé devant elle, lui tournant le dos. Il se décala, et elle put apercevoir une renarde rousse, complètement folle, tenant fermement un oreiller, et s’apprêtant à le jeter avec hargne. Elle balança le projectile, Karim sauta sur le côté, fit une roulade balourde digne des films d’actions les plus pourris, puis se releva alors qu’il s’était arrêté entre l’écran et Sylphide. Quand au coussin blanc, il fonçait inéluctablement vers Blaze. Celle-ci eut le mauvais réflexe de tendre ses mains devant elles… Toutes griffes sorties. Elle fut rejetée en arrière par la force du projectile. Quand elle se releva, le tissu était coincé entre ses ongles. Et elle fut obligée de donner des coups acharnés pour se libérer, saccageant l’oreiller, et rejetant des plumes dans tous les sens, qui firent éternuer Karim sur l’écran de la télé, alors qu’il voulut se détourner de Sylphide qui l’engueulait. Suite à cela, l’échidné se frotta le nez en reniflant, puis il le gratta, et enfin se décrassa les narines à l’aide de son index multifonctions.

« Gueurk… Exprima Windy. »

Le regard de l’échidné s’attarda sur la renarde. Il détailla l’expression de Windy. Elle était dégouttée, et même écoeurée. On aurait dit qu’il lui avait annoncé qu’il s’était fait sodomiser par Shadow. Elle en tremblait et elle regardait avec terreur ses doigts encore imprégnés de muqueuse. Karim fit un sourire sadique.

« Miam, miam ? Fit-il innocemment. »

Windy fit un pas en arrière, tremblant de plus belle. Sa mine se décomposant. Cette fois, on aurait cru que Karim lui avait dit que non seulement il s’était fait sodomiser par Shadow, mais qu’en plus, il avait aimé ça. Sylphide avait daigné se désintéresser de l’écran duquel il avait approché son mouchoir, ayant eu la volonté de crier au scandale, jusqu’à qu’il perçoive la tension entre ses deux amis. Blaze regardait les visages des deux antagonistes à tour de rôle. Elle analysa l’expression sadique sur le visage de Karim. Puis le dégoût apparent couplé à l’effroi sur les traits de Windy. Elle détailla aussi le doigt ganté de Karim, recouvert d’une motte blanchâtre, agrémentée de vert pâle, dont la consistante était apparemment visqueuse. Ca ne présageait rien de bon. Elle retint son souffle, sentant la tension atteindre son paroxysme.

Une seconde.
La télé était mise en sourdine, tellement le silence de Karim et Windy était étouffant, ce qui n’était pas peu dire.
Deux seconde.
Sylphide était sans doute la personne la plus décontractée. Apparemment, il ne ressentait pas l’intensité de la situation. Apparemment seulement : ses poumons avaient arrêtés de ventiler.
Trois secondes.
Windy était tendue, son regard troublé. Elle appréhendait clairement la suite. Karim lui ne laissait aucun indice concernant son prochain mouvement. On pouvait se demander si la crotte de nez était une menace en l’air, ou non. Lui était décontracté, si bien que l’on pouvait croire qu’il lui faudrait un temps monstre avant de passer à l’action.
Quatre secondes.
Le temps semblait s’étirer à l’infini…Une éternité semblait nécessaire à égrainer les secondes.
Cin... « YAAAAAAAAAH ! »
« IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIH ! »

La situation s’inversait. C’était maintenant Windy qui voulait s’enfuir. Elle grimpa à l’étage en provoquant un boucan monstre, donnant l’impression que les marches allaient se briser sous ses pieds. Karim commença à partir, puis essuya son doigt sur le haut du canapé, avant de monter à son tour les escaliers, d’un pas bien plus tranquille. Un moment, il n’y eut plus d’autre son que la télé qui déblatérait ces bêtises. Sylphide finit par y mettre la sourdine. Les deux étant restés en bas tendirent l’oreille, dans l’attente du prochain cri. Après un long moment, ils se détendirent. C’était décevant. Il ne s’était rien passé entre Karim et Windy. Résultat, Sylphide reprit son activité de brouillage cérébral, remettant le volume. Blaze soupira, puis n’ayant rien à faire, se concentra à son tour sur l’écran lumineux. Au passage, Karim repassa dans le salon.

« Vous avez pas vu Windy ?
- Nan. Répondit Sylphide d’un ton morne.
- Elle est dehors vous croyez ?
- P’t’être
- J’ai la flemme d’aller voir.
- Super…
- Merci pour ton aide.
-…
- J’ai dit MER-CI !
- Je sais.
- Tu dois dire de rien.
- Ta gueule.
- De rien d’abord.
- Ta gueule.
- Dis de rien.
- Ta gueule.
- C’est pas compliqué pourt…
- Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule…. »

Karim haussa les épaules et se détourna.

« Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule… »

Il disparut de nouveau à l’étage, alors que Sylphide continuait sa psalmodie.

« Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule. Ta gueule. Ta gueu…
- LA FERME ! Rugit Blaze. »

Et avant que Sylphide ait pu re-prononcé un « ta gueule », elle retira son chausson et l’envoya avec toute la force qu’elle avait. Son coup fit bien évidemment mouche, Sylphide s’en retrouva même assommé, étendu sur le canapé. Pas de doute, il ne fallait pas énerver Blaze…

« KYAAAAAAAAAAAAAAAH ! »

La chatte leva le museau à l’entente du cri. Ca, c’était Windy. Finalement, elle n’était pas dehors. Et Karim l’avait trouvée. La renarde continua de vider son coffre pendant un moment, arrivant même à reproduire le son aigué que produisaient les petites filles quand elles faisaient une crise. Les larmes en moins. Quoique l’on pouvait en douter. L’attention de Blaze fut détournée des variations des tons de voix de la renarde par l’ouverture de la porte d’entrée, qui dégagea un courant d’air froid. Elle vit une Grinat sûrement ressourcée. Blaze sourit pour lui demander ses impressions.

« Alors cette balade ? Plus longue que prévue, ça t’as plu ? »

Grinat ne répondit pas immédiatement. Sa voix se fit hésitante.

« C’est… »

L’hérissonne rouge se tourna vers la princesse. Celle-ci fut surprise de voir dans ses yeux une expression perdue, voir traumatisée. Qu’avait-il bien pu se passer pour qu’elle soit ainsi anéantie ? Apparemment, si la sortie avait été si longue, ce n’était pas dû au fait que la ville lui avait plu. Il y avait eu autre chose. Et apparemment, Grinat avait mal digéré, puisqu’elle semblait prendre sur elle pour en parler. L’hérissonne prit son souffle, avant de lâcher ce qui lui tenait à cœur.

« C’est Windy qui crie comme ça ? »


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Octobre 30, 2008, 09:56:52 pm
YAY, Premier ^^ ^^ ^^

Joyeux retour parmi nous ^^

Alors, on passe a l' attaque de ce délicieux chapitre. Je peux carrément te dire que je me suis délecté de chaque moment ^^
La description de Station Square m' a bluffe..carrément!
L' arrive de Sonic est très bien faite, franchement je sais pas si on peut mieux faire.. Surtout que j' ai adore sa réaction avec Amy XD.. Galère en perspective pour Central City..surtout qu' il y a en plus une tête connue qui traîne la bas ^^.
D' ailleurs, Shadow s'est fait voler la vedettes par Sonic ?!? Pauvres Shadow, mais vu comment on le connais, il doit s en foutre royalement.
Le moustachue + nouvelle connerie = EGGMAN  !!  XD   Super CV pour notre mechant  attitrée ^^
Mais je trouve que le Cordrille parle un peu trop... Surtout qu il parle a Sonic quand même...

Bon, on apprend un truc super important... Blaze a des griffes tranchante XD .. On le savait déjà mais ça m' a fait rire quand j' ai imaginé la scène de blaze avec l' oreiller
C' était pas mal la description du mystrass.. Vraiment bien trouve comme idée!! Plein de jolie couleur ^^ . ok j' arrêt mon délire <.<
Pour l' allusion au truc avec shadow et Windy...no comment.. *explose de rire en cachette*  Oh la tronche qu elle doit avoir XD

Bref je vais pas tous detaille, mais j' ai franchement adore!!!!
VIVEMENT LA SUITE!!!



Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Octobre 31, 2008, 11:39:20 am
Merchi beaucoup pour ton commentaire Mobius ^^
A propos du codrille, pour ma part, je trouve pas qu'il parle tant que ça. Tu m'avais dit sur MSN que je révélais tout à propos des geos emeralds. Je crois pas non! Tu étais en train de me dire que tu sais déjà tout sur les geos emeralds? Bah bravo, parce que j'ai presque rien dit sur elles! Mais si ça peut te rassurer, je n'en dirais pas plus pour un bon bout de temps! Pour Erreur, dire ce qu'étaient les geos emeralds étaient un moyen d'appâter sonic...


Je pense qu'il est juste que je fasse un résumé... J'aurais voulu le mettre au début de ma fic, mais en fait... Y a encore cette fichue restriction des caractères qui fait que je ne peux l'ajouter... >.<

Bref, j'ai recopié le résumé que j'avais fait au milieu de "conscience", et fait quelques rajouts.



L'histoire commence dix jours après la bataille de l'ARK. On retrouve Shadow qui s'est écrasé sur Terre et qui parvient à se réveiller après sa chute. Il découvre Blaze à son chevet. La princesse lui apprend qu'ils se trouvent dans les cîmes de Brahmâ, et que la communauté qui y vit est sur le point de subir une guerre provoquée par les échidnés "racés". Elle l'emmène donc voir Enki, le chef des brahmiens, afin que Shadow s'associe à eux. Après quelques chipotages de la part du hérisson, il finit par accepter d'aider les brahmiens.

En parallèle, nous faisons connaissance avec quatre jeunes. Deux hérissons, Sylphide et Grinat (une fille), une renarde, Windy, et un échidné, Karim. Ils sont sur le chemin du retour vers les cîmes, car les jeunes brahmiens partent dans l'Est afin d'étudier, et ils ont justement terminé l'école. Nous suivons leur traversée pendant quatre jours. Leur premier réflexe est de se reposer dans un bar. Et comme par hasard, il se trouve qu'à la table d'à côté, il y a Blaze et Shadow, qui font une pause dans leur entraînement quotidien. C'est à ce moment-là que se passe ce qui n'aurait jamais du arrivé: Grinat tombe amoureuse de Shadow, et du même coup, elle se condamne, elle et ses amis. Le groupe des jeunes continue de bavarder tandis que Shadow et Blaze repartent s'entraîner.

Le lendemain, c'est pour Blaze et Shadow que sa se gâte. Le hérisson surprend une conversation entre sept comploteurs, et manque de se faire repérer, alors qu'il cherche Blaze dans une partie de cache-cache qui doit s'achever sur un combat. Le duel se termine par une dispute verbale entre les deux associés, et alors que Shadow s'éloigne de Blaze, il rencontre un chao qui s'avère être l'un des sept conspirateurs. Ce chao le piège avec l'aide de Justice, qui est à la fois le collègue du chao, et le chef des échidnés racés. Blaze est aussi capturée de son côté, puisque Shadow l'a dénoncée comme étant celle ayant écouté leur conversation. Suite à cela, la princesse se trouve enfermée dans une prison, alors que Shadow est condamné à étouffer sous la boue. Heureusement cela n'arrive pas, puisqu'il parvient à s'autohypnotiser.

Pendant ce temps, les quatre jeunes sont condamnés à rester enfermés dans leur appartement provisoire à cause de la pluie bien trop puissante. Seule occupation qu'ils ont trouvé: jouer aux jeux vidéos. La cité quand à elle est proche de l'ébullition, puisque Blaze a disparu. L'après-midi, les quatre fêtent l'anniversaire de Grinat. Et pendant la nuit, le chef Enki arrive à retrouver Malavi en rêve, le précédent détenteur du chao, prétendu mort, et réalise l'exploit de le réanimer pendant quelques minutes. De son côté, Windy est elle aussi en proie à un rêve commun, et c'est Blaze qui vient à sa rencontre pour la prévenir à propos de la bataille, qui serait plus imminente que prévue.

C'est donc très tôt dans la matinée que Windy se réveille et prévient ses acolytes. A eux quatre, ils partent pour réveiller la cité. Sylphide est chargé de réveiller les gens du niveau 0 en allumant le phare, Karim s'occupe du niveau inférieur, Grinat doit mettre en marche le réseau ferroviaire reliant les différents niveaux puis doit prévenir l'ermite pour mettre leur géos emerald en lieu sûr. Quand à Windy elle doit s'occuper du niveau supérieur et relater son rêve à Enki. Malgré quelques désagréments, surtout pour Sylphide, l'armée est ensuite levée et les habitants partent à travers Cursed Jungle. Après un démarage brutal de la bataille, nous en profitons pour découvrir les techniques de combat de chacun. Grinat contrôle le feu, mais à cause de la pluie, elle doit se contenter de jouer les infirmières. Sylphide programme d'abord des micro-robots qui prennent part dans la bataille, puis il s'engage avec un style proche de Sonic, mais en moins efficace. Quand à Windy, elle a la capacité de créer des courants d'air et utilise son agilité. Pour finir, Karim utilise un style assez bourrain, usant surtout de ses deux poings. L'un est pourvu de griffes tranchantes et l'autre peut dégager des arcs électriques.

La bataille dure toute la journée, puis toute la nuit, durant laquelle d'autres brahmiens remplace les belligérants actuels, puis elle reprend de plus belle le lendemain, où intervient Justice, qui s'engage dans un combat contre Enki. De son côté, Shadow se réveille, et tente de se libérer de la boue. Tout ce qu'il parviendra à faire, c'est détruire la plaque de granite sous lui, le faisant chuter dans un labyrinthe de cachots. Il retrouve Blaze et la libère, puis le duo reformé part à son tour pour la bataille. Dès qu'ils entrent en jeu, la chance des échidnés racés tourne. Blaze et Shadow déciment sans problème les troupes ennemies. Au passage, le hérisson sauve Windy sans même le savoir, ce qui rend Grinat jalouse, puis il se met en travers du chemin de Justice, qui prend la fuite. La bataille prend fin aussi subitement qu'elle a commencé. Les adversaires semblaient être des prisonniers qui étaient enfermés avec Blaze, et avaient été hypnotisés. Ils rejoignent donc le rang des brahmiens. Pendant ce temps, Shadow tente de repartir à la poursuite de Justice, mais perd sa trace. Quand il rentre, c'est pour poser différentes questions à Enki à propos des détenteurs. Il apprend ainsi l'identité des précédents détenteurs: Enki était le détenteur de la vie, Malavi celui du chao, et celle du feu était une humaine du nom de Cadelle. Il apprend aussi qu'il est plus difficile de se lier aux autres détenteurs qu'il ne l'avait imaginé. Après ça, il s'endormit moins con...

A nouveau du côté des jeunes, nous avons une dispute entre Grinat et Windy. La première soutenant que Shadow est un ange, et l'autre exprimant qu'il est un psychopathe... Finalement, Grinat a le dernier mot, ou Windy le lui cède (comme vous préférez...), et donc ils partent se coucher les uns après les autres. Pas de chance pour Windy, elle est aspirée dans le rêve de Shadow, et se retrouve dans la peau de Maria. Cependant, le hérisson met peu de temps à la démasquer, et il s'ensuit une course-poursuite entre les deux, le hérisson noir voulant se venger en tuant Windy.

Le lendemain de cette nuit mouvementée, démare le jour de la fête de la victoire. Blaze vient embêter Shadow dans la salle de bain, puis ils partent et retrouvent Enki après s'être mis sur leur 31. Au passage, Grinat aperçoit Shadow et le dévore des yeux. Le hérisson finit par se tourner vers elle agacé, puis aperçoit avec surprise que Windy est à ses côtés. La renarde se rendant compte de sa présence à son tour, s'enfuit, et est bientôt rattrapée par Sylphide, qui apprend ce qui s'est passé pendant la nuit. Ils assistent ensuite au meurtre d'une échidnée par son petit ami codrille...

Pendant ce temps, Grinat a trainé Karim avec lui afin d'essayer de rattraper Shadow. Ils assistent au discours d'Enki, puis à la fin de celui-ci, Grinat finit par se trouver aux côtés de Shadow. Sans plus attendre, elle se met à le draguer sans qu'il sache rien. Peu de temps après qu'il reprenne conscience, Sylphide et Windy arrivent vers eux. Après quelques présentations, Sylphide explique à Enki ce qui s'est passé. Ils se retrouvent dans le fameux bar du début de la fic, et regardent la vidéo du meurtre. C'est alors que Shadow reconnait le tatouage sur le front du codrille et en déduit qu'il est le collègue de Justice. Après la visualisation, s'ensuit une discution sur les rêves, puis une accusation de Shadow contre Windy qui tombe à l'eau. Ils finissent par sortir du bar pour se mêler à un barbecue.

Là-bas, c'est le carnage. Si la nourriture est bonne, Shadow arrrive à couper l'appétit de tout le monde: il tente de tuer Grinat en l'étranglant, ainsi que Windy, en voulant d'abord lui mettre une brochette en travers de la gorge. Suite à ses deux incidents, le groupe se sépart. Enki, Shadow et Blaze réfléchissent à propos du fait qu'il faut attraper Justice. Shadow propose comme solution de mettre la geos emerald en évidence, en précisant que personne ne chercherait la geos emerald dans un endroit publique. Mais une fois que Enki est partit prendre des mesures par rapport au plan, le hérisson explique à la détentrice du feu qu'il veut se servir de la geos emerald afin d'attirer Justice et ses compatriottes et de les arrêter. Suite à ça, Blaze, alarmée, s'en va rejoindre les quatre jeunes, leur explique la situation et tente de mettre au point un plan avec eux.

Sylphide leur propose de suivre le chemin de la geos emerald, puis demande à Karim de se proposer pour la garde de la pierre. Pendant que tous les autres sont en pleine action, il passe du bon temps avec une serveuse. Quand à Shadow, il visite et patrouille dans le niveau inférieur. Une renarde qui s'avère être la mère de Windy le trouve et le ramène chez elle. Peu de temps après, il fait connaissance avec les trois petits frères et la petite soeur de Windy. Les quatre petits monstres arrivent à toucher le coeur, tandis que Jo (la mère des gosses) essaie de convaincre Shadow de devenir son mari afin qu'elle puisse gagner le niveau supérieur.

Du côté des jeunes, le plan se reconstruit. Ils décident de voler la geos emerald et de s'enfuire loin des cîmes avec la pierre, ce qui contrecarrerait et les plans de Justice, et ceux de Shadow. Durant la nuit, Windy décida de rentrer chez elle pour faire ses adieux auprès de sa famile, le lendemain. Cependant, Shadow est là aussi, et donc arrive à influencer la renarde sans qu'elle s'en rende compte pour qu'ils rêvent en commun. S'ensuit une libération du sadisme du hérisson durant le sommeil de Windy. La scéance de cauchemard terminé, Windy se réveille puis s'en va somnoler dans le salon. Au petit matin, elle retrouve avec joie sa famille. Cependant, tout est interrompu par l'arrivée de Shadow, qu'elle ne savait pas être ici. Une dispute s'enchaîne entre eux, puis entre Windy et sa mère.

Un peu plus tard, l'opération reprend et après une nouvelle discussion entre les jeunes, l'action se lance: les quatre amis de Karim se retrouvent sur les lieux où la geos emerald est cachée, et ils prennent d'assaut le bloc de surveillance. Cependant, l'alarme est sonnée, et donc les affaires sont corsées. Ayant prévu un cas pareil, ils s'enfuient en passant par les sous-sols avec la geos emerald puis empruntent un passage connu seulement par Windy (et peut-être quelques gosses), tandis que Blaze assure leurs arrières en rejetant les brahmiens qui les poursuivent. Une fois ceux-ci semés, la princesse sent cependant Shadow arriver et presse les amis. Quand à Windy, elle découvre que le passage sensé être désert a été aménagé par les échidnés racés, qui s'avèrent être des peuplades ayant été englouties par les brahmiens alors que ceux-ci se sont imposés dans le coin.

Les cinq amis se retrouvent donc dans une impasse: d'un côté Shadow les poursuit, de l'autre, ils risquent de tomber à tout moment sur Justice et ses sbires. Shadow les rattrape avant que cette dernière chose arrive. Furieux, il attaque les cinq personnes présentes. Il se trouve que la geos emerald reçoit un tir d'énergie, et à ce moment, Karim qui est en possession de la pierre change de personnalité et devient fou. Mais il est rapidement arrêté, et la geos emerald s'en va rouler un peu plus loin, tandis qu'un combat s'engage entre les deux détenteurs.

Cependant, ils sont interrompus par l'arrivée d'un membre du groupe des sept conspirateurs. Il s'avère que ce soit une chauve-souris que Shadow confond au début avec Rouge, mais qui était autrefois une camarade des quatre jeunes brahmiens. Elle s'enfuit avec la geos emerald. Le hérisson noir part à sa poursuite, et se retrouve face à face avec Justice. S'ensuit un combat à mort duquel ni l'un ni l'autre ne sortira vivant. De leur côté, le groupe des jeunes prend la fuite, et parvient à se retrouver en dehors des sous-sols, et aussi des cîmes. Blaze sent la mort de son détenteur, et après quelques minutes à se morfondre sur son absence d'avenir, se rappelle que Shadow avait mentionner l'existence d'un double. Elle décide donc de partir à la recherche du clone de Shadow en amenant avec elle les brahmiens, et en passant par Kazan, le monde d'où elle vient.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Novembre 01, 2008, 09:04:11 pm
Un petit résume, ça fait toujours du bien....Surtout que je me rends compte que j avais zappée des trucs <.<
Bref j attend impatiament ton prochain chapitre ^^
Bonne chance ^^


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Novembre 01, 2008, 09:38:02 pm
Merci, tu me permets de pas faire un double post!

Chapitre 2



« C’est Windy qui crie comme ça ? »

La hérissonne ne sembla pas attendre de réponse, puisqu’elle partit à l’ascension des escaliers. Blaze haussa les sourcils, surprise de la réaction de Grinat. Quand elle avait vu la tête qu’elle tirait, elle s’était mise à penser qu’il lui était arrivé malheur, et ça l’inquiétait de penser que sa ville n’était plus aussi sécurisée qu’avant. Mais non, tout semblait normal. Les rues restaient comme elle les avait quittées. Le froid en plus. D’ailleurs, elle ne s’attendait pas à trouver une situation météorologique telle que celle-ci. Le temps ne s’écoulait pas de la même manière ici que sur Terre. Pourtant, les secondes, les heures, les jours qui passaient, semblaient les mêmes… Mais dans l’absolu, elle avait oublié que les dimensions de la Terre et de Kazan étaient différentes. En effet, les durées étaient identiques, mais s'il fallait mettre côte à côte deux horloges venant de chacun des mondes, celle de Kazan tournerait plus vite que celle de la Terre, de même, si on transportait celle de la Terre sur Kazan, alors les aiguilles ralentiraient leur allure. C’était difficile à imaginer, même pour elle. Le temps semblait identique dans les deux mondes, et pourtant, il s’écoulait à des vitesses différentes… C’était irrationnel ! Blaze soupira. Si elle l’avait su en partant, elle ne se serait pas fait avoir par les intempéries… Et aurait finalement accepté de passer par l’océan. Ils avaient perdu du temps ! Ce n’était pas le moment. Pendant qu’ils devaient se tourner les pouces, peut-être que le groupe de terroristes avait fait des dégâts. Et Shadow, quand allait-elle le trouver ? Elle voulait savoir à tout prix si elle pouvait faire confiance à son double. Elle avait le léger espoir que l’âme du détenteur décédé se soit transmise à lui.

Elle piaffa d’impatience à cette pensée, et se rassit dans le fauteuil qu’elle venait de quitter, posant ses coudes sur ses genoux, et ses joues entre ses paumes. Elle soupira à nouveau, puis se laissa emporter par un flot d’imagination.

Ils arrivaient dans un lieu quelconque, et elle apercevait le hérisson noir de dos. Elle le reconnut immédiatement et l’interpella joyeusement, avant de s’élancer vers lui. Il se retourna, la surprise apparaissant en premier lieu sur son visage, alors qu’il était étonné que quelqu’un daigne non seulement lui adresser la parole, mais ce avec enthousiasme. Puis il la reconnut. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise, avant qu’un sourire malicieux se dessine sur ses traits.

« Blaze, cela faisait longtemps ! »

La chatte hocha la tête positivement puis lui rendit son sourire. Elle sentait ses yeux pétiller, et elle n’était pas la seule. Elle n’avait jamais vu le regard du hérisson aussi chaleureux. Ca lui allait bien, d’avoir retrouver la moitié de lui-même ! Son cœur battait dans sa poitrine, alors qu’elle se sentait euphorique. L’avenir lui paraissait merveilleux. Là, devant elle, son détenteur du chao… SON détenteur du chao ! SA propriété privée.

« J’avais peur que tu ne me reconnaisses pas ! Lui répondit-elle.
- Ah oui ? Eh bien tes craintes se voient injustifiées. Tu constates, je me rappelle de toi.
- Mais je ne comprends pas… Fit-elle d’un air septique. Tu étais mort, et maintenant, ton esprit se retrouve dans le corps d’un autre toi !
- C’est normal. Si je pouvais me diviser, je pouvais aussi me réunifier.
- Mais quel effet ça t’a fait ?
- Eh bien… J’ai tous mes souvenirs d’avec toi, mais aussi ceux du moment où j’étais séparé de moi-même. C’est comme si je n’avais pas changé. Ou comme si j’avais fait un rêve.
- Ton passage dans les cimes, un rêve ?
- Voilà. Mais un rêve que je sais être la réalité. Tout comme j’ai du mal à imaginer que j’ai pu pendant un temps ne pas avoir su ce qui c’était passé avec toi. C’était troublant de se dire que je te connaissais, mais qu’une autre partie de moi ne t’avais pas rencontrée.
- Hm… Heureusement que c’est pas à moi que c’est arrivé ! Bon, près à reprendre en main tes devoirs de détenteur du chao ?
- Oui ! Allons mettre la pâtée aux copains de Justice ! »


Blaze éclata d’un rire nerveux. Cette scène était carrément surréaliste. Nan, si rencontre il y avait, ça ne se passerait sûrement pas comme ça. Shadow restait Shadow, il ne deviendrait pas du jour au lendemain un héros sociable et avenant. Déjà, elle doutait qu’il soit si heureux de la revoir. Il ne fallait pas oublier qu’ils s’étaient quittés en de mauvais termes. La chatte se mit à imaginer la scène une nouvelle fois, rectifiée.


L’endroit était toujours aussi quelconque : Une rue de longueur infinie dans une ville, tient par exemple. Pas de voiture, elle était en plein milieu de la route, et le soleil était au couchant. Elle était seule, ou presque, puisqu’une silhouette sombre venait vers elle, à contre-jour. Elle s’arrêta net. Si la lueur de l’astre n’était pas des plus agréables pour ses yeux, ce n’était pas plus gênant que le fait qu’elle reconnaissait les contours de la personne qui venait vers elle. Le hérisson ne semblait même pas l’avoir remarquée et continua sa route quelques temps. Avant de s’arrêter à son tour, à une distance raisonnable, tout de même. Blaze plissait les yeux pour tenter de clairsemer les traits de Shadow, mais ça n’était pas possible. Cependant, elle savait que son détenteur du chao l’avait reconnue. Et elle sentit bientôt une certaine tension s’installer entre eux. Ses muscles se bandaient sans qu’elle y prenne garde, et ses dents lui faisaient presque mal, tellement elle serrait fort sa mâchoire. Shadow reprit sa marche, et la contourna légèrement, lui permettant de mieux distinguer son visage. Elle reconnaissait sans mal son expression froide. Il s’adressa à elle sur un ton sec.

« Qu’est-ce que tu fais là ? »

Elle fit une moue mauvaise, et répondit sarcastiquement.

« Je te cherchait, bien entendu ! »

Comme si c’était évident… Les paupières du hérisson se plissèrent.

« Tu me cherchais ? Pourquoi ? Comment m’as-tu trouvée ?
- Tu aurais oublié que tu es mon détenteur du chao ? J’ai besoin de toi, je te rappelle, et d’ailleurs, toi aussi tu as besoin de moi ! Pour te retrouver, rien de plus facile. Je te rappelle que je t’avais vu dans le journal…
- Tu te moques de moi ! Comment peux-tu venir me voir, après ce que tu m’as fait !
- Ce que j’ai fait ? Fit-elle comme si elle ne se rappelait pas du fait qu’elle s’était dressée contre lui.
- Ce que tu as fait ! La geos emerald, tu oublies ? C’est ta faute si elle a été emportée ! C’est ta faute si je me suis fait tué ! C’est ta faute si à l’heure qu’il est, Enki doit être en danger ! D’ailleurs, tu aurais dû rester aux cimes, l’aider ! Ta faute, ta faute, ta faute ! »


Blaze secoua la tête. Non… Ca ne lui plaisait pas. Pas ce genre de retrouvailles. Et pourtant, c’est ce qui était le plus probable d’arriver… Elle sentait la culpabilité monter. Elle avait fait une erreur en mettant en doute le plan de Shadow… Après tout, c’était foireux, alors il était légitime qu’elle ne fasse pas confiance en le détenteur du chao, non ? Surtout qu’il s’était montré mauvais la veille du jour fatidique. Il suffisait de voir qu’il avait tenté de tuer Grinat, et qu’à un moment, il avait déchargé de l’énergie sans raison pour penser qu’il était fou. Elle ne l’avait plus en son pouvoir, et elle avait pu constaté lors de leur combat que sa puissance avait grimpé exponentiellement. Elle n’avait pas compris comment une telle chose ait pu arriver, alors que deux/trois jours avant, elle lui mettait la pâtée. Il avait commencé à lui faire peur. Et cette peur était d’autant plus justifiée que si leur combat avait duré plus longtemps, elle en serait mal sortie, voir pas du tout, et lui, peut-être aussi, mais mieux qu’elle.

Puis elle pensa à Enki. Qu’est-ce que pouvait bien faire le renard à l’heure qu’il était ? Elle espérait qu’il soit encore en vie. Après tout, depuis qu’elle était partie et que Shadow était mort, les cimes n’étaient plus protégées, or, le chef des échidnés racés avaient été éliminé, mais pas ses sous-fifres. A l’heure qu’il était, les lieux avaient du connaître une nouvelle guerre. Et puis, que pensait le renard d’elle maintenant qu’elle avait trahi, en quelque sorte ? Il devait lui en vouloir pour avoir laisser Shadow mourir, pour avoir causer la perte de la pierre, et avoir mis les cimes en danger… Plus jamais elle ne pourrait le regarder en face. Et elle était sensée devenir reine un jour… Pourtant cet échec cuisant remettait en cause ses capacités. La qualité majeure d’un détenteur du feu devait être la lucidité, ce qui lui avait manqué cruellement.


Elle n’eut pas le temps de ruminer plus : Karim, Windy et Grinat redescendirent. Il n’y avait aucune trace de ce qui avait pu se passer là-haut, mis à part le regard noir de la renarde qui fut adressé à l’échidné alors qu’il lui tournait le dos. Blaze tourna son attention vers Grinat. Elle était très curieuse de connaître les détails de sa promenade.

« Alors, Grinat, qu’as-tu pensé de ta petite visite ?
- Sympa… Répondit-elle vaguement. »

Elle remarqua que le regard de la hérissonne semblait s’éloigner. Comme si elle se rappelait quelque chose. Elle allait ouvrir la bouche pour demander des explications, mais Grinat vendit la mèche sans avoir besoin de se faire obliger.

« Il y a du mystrass ici ! Vous vous rendez compte ? Du mystrass ! »

Elle leva un sourcil. Elle parlait sûrement de la tour de Gaïa. Cette femme était un peu folle… Elle lui avait peut-être parlé. Ca lui importait peu. Elle haussa les épaules. D’un coup, Sylphide se releva du canapé alors qu’il était sensé être assommé. Ce qui l’étonna fut que les trois autres semblèrent s’intéresser à cette histoire.

« Du mystrass ? Répéta Karim ? Ici, à Kazan ?
- Oui ! Une dame m’a dit qu’il venait de la Terre !
- Ca alors… Fit rêveusement Windy. Ca voudrait dire que des terriens sont venus ici avant nous et ont ramené du minerai !
- Merde, mais Blaze, tu le savais ? Demanda Sylphide apparemment abasourdi.
- Bah oui… Fit la concernée en roulant des yeux.
- Mais tu n’aurais pas pu me le dire plus tôt ?
- Pourquoi ? Quel intérêt ?
- Les mystrass sont connectés entre eux ! Si je l’avais su plus tôt, j’aurais pu aller sur le réseau Internet de la terre grâce aux gisements de mystrass ! »

Blaze ne répondit pas, ne voulant pas lui avouer qu’elle ne comprenait rien à ce qu’il lui disait. Peu de temps après, Sylphide avait déplié son ordinateur, l’avait sorti de sa veille et avait cherché « la source du mystrass qui lui permettrait de choper le réseau sans fil ». Du blabla incompréhensible, et le pire, c’est qu’elle semblait être la seule embarrassée par ce qu’il disait. Les trois jeunes amis se placèrent derrière Sylphide. Elle fit de même avec moins d’engouement. Elle regarda l’écran, sans comprendre l’utilité des différentes fenêtres qui affichaient une multitude d’informations. Finalement, les mots lui brûlaient la gorge, alors elle ne put s’empêcher de questionner le hérisson d’un ton sec.

« Mais qu’est-ce que tu fais à la fin. »

Il lui jeta un regard blasé avant de répondre doucement, comme s’il parlait à une dégénérée.

« Je te rappelle que c’est toi qui a déterminé notre objectif. Trouver Shadow. Et bien je cherche Shadow, avec un peu de chance, on saura où il réside. »

A peine eut-il terminé d’énoncer ses objectifs que diverses lignes s’affichèrent à l’écran. Karim grogna.

« Quelle merde… C’est énervant les moteurs de recherche, ils cherchent tous les sites contenant le mot « shadow », et non le nom.
- On ne trouvera jamais rien. Renchérit Windy.
- Ne vous énervez pas… Tenta de se rassurer Sylphide. Blaze, est-ce que tu sais quelque chose à propos de Shadow.
- Euh… Il m’a bien dit quelque chose à propos de lui, une fois, mais je me suis efforcée de l’oublier, c’était assez terrifiant.
- Merci pour ton aide… Maugréa Sylphide.
- Il a le profil d’un criminel ! Fit sarcastiquement Windy.
- Arrête ! Protesta Grinat. Tu es trop dure avec lui !
- Et comme c’est un criminel, continua mielleusement la renarde, et bien il doit avoir un dossier bien gonflé sur le site du gouvernement du continent central.
- Windy ! Cria Grinat. Et toi tu l’écoutes en plus ! Continua-t-elle à l’intention du hérisson turquoise.
- Sylph’, c’était pour rigoler… Répondit sombrement Windy. »

Et quelle ne fut pas leur surprise, lorsque sous leurs yeux se déroula le résultat d’une recherche. Tous sentirent, mis à part Sylphide, leur mâchoire se décrocher.

« Sans blague ! Se laissa aller Karim. »

Cela relevait du miracle, d’habitude, Karim gardait ses commentaires pour lui. Ce qui prouvait à quel point il était choqué.

« Finalement, c’est bien un criminel… Dit Windy. »

Sylphide tenta de cliquer sur le premier lien qui venait. Et qui les renvoya sur une page leur indiquant que le fichier qu’il cherchait à ouvrir était hautement confidentiel.

« Et un gros criminel apparemment ! Continua Windy d’une voix tremblante. »

Elle se rendait compte maintenant qu’ils avaient côtoyé quelqu’un qui devait sans doute avoir été emprisonné. Ils étaient passés à deux doigts de la mort.

« Et encore… Fit mystérieusement Sylphide. Tu ne peux pas imaginer à quel point il doit être dangereux. »

Blaze sentait un malaise monter en elle. Shadow n’était pas un ange. Mais elle ne se doutait pas qu’il était comme ça. Elle tenta de réfléchir à la conversation qu’ils avaient eue le premier jour. Pourquoi avait-elle voulu oublier ce qu’il avait dit ? Elle sentait que ça lui revenait. Shadow. Criminel ? Ou le gouvernement voulait faire de lui un criminel ? Sa tête lui faisait presque mal tellement elle forçait pour retrouver ce qu’elle cherchait. Ils s’étaient battus. Ils avaient terminé à égalité. Elle avait senti la honte monter. Et il lui avait dit qu’il était encore plus frustré car… Normalement, il aurait du la battre ! Mais pourquoi ?

« J’ai été conçu pour détruire facilement. »

Elle ressentit comme un trou d’air au fond de l’estomac. C’était ça ! Le secret de Shadow ! Il avait été créé ! Et le résultat allait au-delà des espérances des scientifiques, alors le gouvernement avait voulu l’éliminer. C’est ce qu’il avait dit. Si le dossier était confidentiel, c’était parce que le gouvernement voulait effacer les traces du hérisson.

« Tu vois, expliqua Sylphide à Windy, alors qu’il avait lancé un logiciel sensé forcer le dossier, je n’arrive pas à trouver un code adapté. Pourtant, certains mots de passe peuvent marcher avec n’importe quoi, y compris les fichiers du gouvernement classés secret défense. Là, c’est encore mieux protéger. Je ne croyais d’ailleurs pas le gouvernement capable de protéger un fichier de ces mots de passe. Certains d’entre eux sont très récents, et surtout très fiables.
- Et ça veut forcément dire qu’il est un criminel très sérieux ?
- Oh oui, un terroriste, même ! Quoique… Même les dossiers des terroristes sont craquables, normalement. Mon logiciel cherche n’importe quelle faille. Mais apparemment, les protections autour du fichier sont aussi trop perfectionnées, seule une clé pourrait tous les désactiver. J’ai seulement trouvé comment rentrer la clé, ce qui n’est pas non plus une mince affaire. Sauf que la clé, je ne la connais pas.
- Il est possible que le président lui-même ne la connaisse pas. Fit Blaze.
- Hein ? Firent les quatre jeunes, surpris pas son intervention. »

Ils se retournèrent vers elle, impatients de connaître sa théorie, espérant qu’elle ait la solution au problème.

« Imaginez que en réalité ce ne soit pas un dossier relatant les actes de Shadow, mais plutôt quelque chose de scientifique ?
- Comment ça ? Demanda Sylphide, intrigué.
- Eh bien, Shadow est un détenteur du chao… Alors…
- Ca ne tient pas la route. Justice aurait aussi un dossier, alors !
- Mais peut-être que c’est Shadow, seulement Shadow qui serait connu du gouvernement…
- Et pourquoi ça ?
- Rappelez-vous la photo ! Shadow, un héros. Parce qu’il a des pouvoirs spéciaux, le gouvernement a fait un dossier sur lui. Et comme il est instable…
- Blaze. Stop. Ca va pas. Si c’était le cas, le fichier serait sans doute moins protégé. »

Sylphide finit par se détourner, et repartit dans des essais de code, sous les yeux de ses amis. Blaze ne pouvait pas leur expliquer que Shadow était en fait une créature de laboratoire. Ca serait révéler un secret du hérisson. Il ne voudrait sûrement pas qu’elle leur apprenne ce qu’il était, alors qu’il ne les appréciait que moyennement. Elle remarqua que Karim l’observait du coin de l’oeil. Elle se tourna vers lui, se demandant pourquoi il lui jetait ce regard suspicieux.

« Tu nous caches quelque chose… Déclara-t-il. »

Les jeunes brahmiens tendirent l’oreille. Y compris Sylphide.

« Ca ne trompe pas : la gêne qui semble te tordre, le fait que tu cherches tes mots pour exprimer une excuse. »

Blaze fit la moue.

« Oui, moi aussi je sais quelque chose de confidentiel.
- Peut-être que c’est plus facile de trouver la clé qui te correspond… Fit l’échidné en souriant mystérieusement.
- Ne compte pas là-dessus ! Répondit Blaze sur un ton sec.
- Ce n’est pas pour des raisons criminelles que ce fichier est surprotégé ?
- Si crime il y a, ce n’est pas Shadow qui en est responsable…
- T’es pas claire…
- Il y a quelque chose de bizarre… Remarqua Sylphide. C’est comme si il y avait plusieurs couches de protections. La première série semble classique, les verrous habituels du gouvernement. Ce qui ne pose aucun problème. Mais ceux d’en dessous sont différents. Ils me sont inconnus, et malgré le fait que je sois toujours en avance sur la technologie, là, je suis à côté de la plaque, ils sont encore plus au top que moi. Le système m’est inconnu.
- C’est pas normal… Grogna Windy. Tu sais tout sur les nouvelles technologies !
- Et si… Commença Grinat. »


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Novembre 01, 2008, 09:39:53 pm
Elle resta immobile, l’air songeur, un index sous le menton. C’était maintenant elle le centre d’attention. Elle avait les lèvres pincées. Elle laissa échapper un soupir.

« Non, laissez tomber…
- Qu’est-ce que tu as imaginé ? Demanda Sylphide, en fronçant les sourcils.
- Je me disais que si tu connais les technologies récentes à fond, il est possible que tu ne sois pas aussi callé pour l’informatique archaïque. »

Les yeux de Sylphide s’agrandirent.

« C’est vrai, mais… Les protections d’autrefois étaient encore plus simples que celles d’aujourd’hui ! Et puis Shadow doit avoir vingt ans grand maximum.
- C’est vrai ça ! Comprit Blaze. Si la couche que tu as trouvée est en dessous des protections classiques, ça veut dire que celles-ci ont été créées il y a une vingtaine d’années, ou un peu moins ! La date de cré… naissance de Shadow.
- Sa naissance ? Répéta Sylphide. Mais pourquoi aurait-il déjà un dossier confidentiel en rapport avec lui dès sa naissance ?
- Laissons tomber… On s’en fiche de ce dossier, finalement ! C’est pas ça qui va nous donner le lieu où localiser Shadow !
- Tu abandonnes bien vite tout à coup… Remarqua Karim. »

Elle jeta un regard noir à l’échidné. Celui-là, elle allait le tuer si il continuait de l’exaspérer. A chaque fois, il parvenait à voir clair dans ses actes et pensées. Ca ne lui plaisait absolument pas.

« Oui j’abandonne ! C’est peut-être pas une si bonne idée de chercher ce dossier ! Après tout, si le gouvernement l’a si bien verrouillé, c’est parce qu’il voulait cacher le contenu.
- Pourquoi il aurait fait ça ? Demanda Sylphide.
- J’en sais rien ! Répondit la chatte en haussant les épaules.
- Si tu le sais. La coupa Karim. »

Blaze le foudroya du regard. Elle plissa son museau.

« Toi, mêle-toi de ce qui te regarde !
- J’ai raison, donc ! Conclut Karim en souriant. Allez, dis-nous ! »

Blaze serra les poings. Puis se détourna des quatre brahmiens qui la dévoraient du regard. Une brume de chaleur se formait autour d’elle alors que la colère la rongeait. Finalement elle se détourna des jeunes et se dirigea vers les escaliers. Elle posa le pied sur la première marche.

« Je crois bien que je vais finir par chercher Shadow toute seule. Cracha-t-elle. »

Elle disparut à l’étage. Les brahmiens échangèrent un regard.

« Qu’en pensez-vous ? Demanda Sylphide.
- Ca ne fait qu’attiser ma curiosité ! Exprima Karim.
- Mais… S’avança Grinat. Moi je crois qu’il vaudrait mieux faire ce que nous dit Blaze.
- Quoi ? S’étonna Sylphide.
- Blaze avait vraiment l’air gênée. Presque apeurée de connaître le contenu du dossier. Apparemment, elle connaît quelques détails sur Shadow, et elle semble le regretter. Elle ne voudrait pas connaître le reste.
- Eh bien ? C’est le choix de Blaze après tout !
- Mais, vous l’avez bien entendue vous aussi ! Elle a supposé que ça relatait non pas des crimes mais quelque chose de scientifique.
- Ca c’était une connerie, dit Karim. Elle disait que Shadow avait un dossier car il était détenteur du chao…
- Mais pourquoi vous vous embêtez avec ça ? Réagit Windy à son tour. Je dis pas que j’ai pas envie de savoir ce que Blaze cache sur Shadow ! Mais par contre, j’avoue que je me sens beaucoup moins curieuse, quand je vois la tournure que ça prend ! Nous sommes en train de nous diviser. Pourquoi ? Pour un hérisson stupide ! C’est bien toi Karim qui me disait y a quelques mois que je ne devais pas prêter attention à Shadow, que je ne devais pas être obsédée par lui ? Pourtant, tu es en train d’avoir l’attitude que tu me reprochais. Alors si ça continue, je vais faire comme Blaze ! Je vais chercher Shadow toute seule ! »

Et sur ces mots, elle s’en alla à l’étage à son tour, et ce avec des gestes très théâtraux, le pas décidé, et sans omettre d’écraser les marches en montant les escaliers, histoire de leur casser les oreilles. Le silence en bas se prolongea. Karim parla sur un ton morne.

« Suis-je le seul à avoir entendu ce qu’elle a dit ?
- Tu veux dire… Je vais chercher Shadow toute seule ? Continua Grinat.
- Elle voulait sans doute dire toute seule avec Blaze.
- Sans doute. Confirma Grinat.
- Ou même toute seule, avec Blaze, mais aussi avec nous.
- Oui, parce que normalement, elle a peur de Shadow, non ?
- Bah si… Sauf ?
- Sauf que ?
- Sauf si ?
- Sauf que si ce ça ?
- Hein… Les coupa Sylphide.
- Mais voyons, Sylph ! Explosa Grinat. Tu comprends non ?
- Mais oui, Sylph ! Enchaîna Karim.
- Tu comprends n’est-ce pas ?
- Tu comprends, hein ?
- Tu comprends ?
- Qu’est-ce que je dois comprendre… Fit Sylphide sur un ton suspicieux.
- Windy a dit qu’elle allait chercher Shadow toute seule ! Le rappela Karim
- Ben oui, c’est pour faire comme Blaze ! Répondit le hérisson en roulant des yeux.
- Oui mais non. Réfléchis un peu. Demanda Grinat.
- Elle disait qu’on était des gros nuls et qu’elle préférait traîner avec un psychopathe ?
- Oui c’est ç… Commença Karim.
- Non, pas du tout ! Le coupa Grinat.
- Bien sûr que si ! Tonna Karim.
- Puisque je te dis que non ! Surenchérit l’hérissonne.
- C’est quoi alors ?
- Mais c’est évident non ?
- Ben non !
- Réfléchis !
- J’ai déjà réfléchi.
- Réfléchis encore.
- Si je réfléchis, j’arrive à la même conclusion que tout à l’heure.
- Roh mais zut !
- Alors ?
- Mais c’est tout con : Windy est amoureuse de Shadow ! »

Un silence suivit les paroles de Grinat. Bientôt troublé par les rires de Sylphide. Ceux-ci se firent de plus en plus bruyants. Au début, il semblait se retenir. Bientôt il ria à gorge déployée, plié en deux, avant de se laisser tomber par terre. Karim resta stoïque.

« En effet Grinat. C’est tout con. Vraiment con, comme idée ! »

L’hérissonne croisa les bras, mécontente. Puis elle vociféra.

« Puisque c’est comme ça, j’irai chercher Shadow toute seule !
- Grand bien te fasse… »

Grinat tenta d’imiter le mieux possible l’attitude de Windy, ou plutôt de la dépasser. Mais c’était peine perdue. Elle avait une allure trop candide qui ne pouvait rivaliser avec le caractère explosif de la renarde. Si bien que Karim sentit ses lèvres trembler alors qu’il s’efforçait de ne pas se moquer. Sylphide finit par se calmer… Enfin, à peu près. Il se releva, encore agité de quelques tremblements, tandis que des éclats de rires s’échappaient parfois. Finalement, il retrouva son sérieux, et regarda Karim dans les yeux, avant de lui jeter un regard colérique. Il pointa du doigt l’échidné et susurra.

« Eh bien moi aussi, j’irai chercher Shadow tout seul ! »

Puis il se détourna en haussant le menton, et s’en alla en posant les mains sur ses hanches et en s’efforçant de tordre du cul. Il avait à peine fait la moitié du chemin le menant vers l’escalier qu’il partit dans un nouveau fou rire. Et c’est finalement avec une allure d’ivrogne qu’il parvint à s’accrocher à la rambarde des escaliers.

Le silence finit par revenir. Karim sentit la gaieté retomber, alors qu’il était maintenant un peu seul. Il profita que tout le monde soit planqué dans son coin pour rallumer la télé. Il fouilla ensuite dans la commode dans laquelle des cassettes vidéos traînaient. Un sourire goguenard se dessina sur son visage quand il en aperçut une qui l’inspirait. Il la plaça dans le magnétoscope et s’affala sur le canapé.

« Un bon p’tit porno pour me détendre, ça fait tellement longtemps ! »

Et il se fichait qu’on le surprenne à mater des choses cochonnes. Il assumait sa perversité, et quiconque oserait lui faire des remarques serait condamné à lui servir de punching ball le lendemain. Or, dans cette maison, il n’y avait qu’une personne qui pourrait être choquée. Et c’était Windy. Ce qui l’arrangeait bien, puisque c’était elle qu’il préférait de loin embêter.



« Euh… Il est toujours comme ça ? »

Le codrille suivait du regard la boule bleue qui ne pouvait pas tenir en place cinq secondes. Là, il était en train de dribler avec ses pieds avec un ballon de foot. Quelques temps avant, il faisait des étirements, et encore avant il fredonnait il ne savait quoi. Et c’était reparti : il rechangea d’activité et se dirigea vers la sono que Tails avait installée dans son atelier pour que le hérisson lui fiche la paix. Une fois qu’une musique d’il ne savait trop quoi se mit en route, le hérisson se mit à se dandiner. L’invité se donna une grande claque sur le front. Il se demandait s’il ne s’était pas trompé en voulant se servir de cet abrutit…

« Oh, pas tout le temps, non ! Il ne peut pas s’empêcher de bouger, mais d’habitude il se limite à une seule activité. Là, il est très content de savoir que Eggman fait des siennes. »

Le codrille jeta un coup d’œil interrogateur à Tails. Le renardeau jaune lui était occupé à fourrer son nez sous le capot d’il ne savait quelle machine. Un moyen de transport à priori, aux couleurs bien voyantes : bleu et jaune. Ses deux queues touffues battaient l’air par réflexe, tandis que l’enfant devait parfois se mettre sur la pointe de ses baskets rouges pour pouvoir atteindre le fond de l’engin. Quand il ressortit sa tête, se fut pour laisser voir ses bras et ses joues tachées de cambouis. Ses moustaches étaient sales, et les mèches sur son front tombaient grassement.

« Sonic, tu peux me donner ton attention cinq minutes ? Il faudrait que tu ailles chercher la fausse emerald.
- Oui chef ! »

Erreur jeta un regard mauvais au hérisson qui venait de tout arrêter pour se mettre au garde-à-vous, puis qui était partit à toutes pompes. Le codrille soupira de soulagement, mais sa tension nerveuse remonta bien vite, puisque Sonic était déjà de retour. Il remarqua une pierre jaune dans la main de Sonic. Il eut un instant d’arrêt. On aurait dit une chaos emerald ! Pourtant, le petit génie avait dit que c’était une fausse emerald… Ce qui voulait sûrement dire que c’était lui qui l’avait recréé. Elle était incroyablement réaliste ! Il pouvait même sentir les radiations de la pierre. Il n’aurait pas su la différencier d’un autre minerai… L’énergie dégagée était aussi intense. Fabriquer des fausses émeraudes, voilà qui était utile… Il s’imaginait avec une vingtaine d’émeraudes cachées dans son shirt. La puissance qu’il aurait ! Il serait un dieu !

« Au fait ? Comment tu t’appelles ? »

Le codrille se tourna lentement vers le hérisson qui avait parlé. Apparemment, il avait décidé que sa prochaine activité serait de taper la causette avec lui. Il ne lui laissa même pas le temps de répondre.

« Moi c’est Sonic.
- Je sais, répondit le codrille sur un ton monocorde.
- Ah oui ! Normal, j’oubliais que je suis plutôt célèbre ! »

Le hérisson bleu passa les bras derrière la nuque puis éclata de rire. Quel vantard celui-là !

« Bon, sans rire ! Toi c’est ?
- Erreur.
- Hein ? De quoi Erreur ?
- C’est mon nom.
- Erreur ? Vraiment ? »

Le codrille ne préféra pas répondre et se contenta de croiser les bras et de soupirer, s’attendant au pire. Et à nouveau Sonic éclata de son rire idiot.

« Erreur ? Bah dis donc, c’est pas courant ! Sympas les parents, d’appeler leur gosse comme ça !
- Et pourquoi ils t’ont appelé Sonic, toi ? Le provoqua Erreur.
- Ben, parce que je cours plus vite que le son !
- Ils le savaient dès ta naissance ? Tu te moques de moi.
- Tiens c’est vrai, c’est bizarre qu’ils savaient déjà que je serais le hérisson le plus rapide au monde ! C’est peut-être un hasard finalement. Et dis, dis… Ta quel âge ?
- Je ne sais pas.
- Quoi ? Comment peut-on ne pas connaître son âge ?
- Réfléchit, Sonic ! Réagit Tails. Il suffit qu’il n’ait jamais su quelle était sa date de naissance et qu’il n’ait jamais compté le nombre d’années qu’il a vécu.
- Lui, reprit Sonic sans faire attention à ce que venait dire son ami. C’est Tails. Enfin son vrai prénom, c’est Miles, mais ça fait coincé. On te présentera un autre gars dont on aura besoin. Un échidné. Son nom c’est Knuckles.
- Sonic… Il est possible que Knux ne veuille pas venir, tu sais ! Le coupa Tails.
- Oh oui, c’est vrai ! Lui et son gros caillou ! T’as pas le numéro de Rouge ? On pourrait l’appeler pour qu’elle le vole !
- Sauf que dans ce cas, Knuckles courra après Rouge, et non Eggman.
- On lui dit que Rouge travaille avec Eggman. Tiens au fait, j’ai oublié de te dire ! Amy a déserté !
- Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
- Elle est partie. Elle va vivre à Central City.
- Pourquoi ?
- Elle dit qu’elle… »

Erreur regarda ailleurs. Il en avait marre des ragots de ces deux garnements. Heureusement que ceux-ci lui seraient utiles, car il ne tiendrait pas sinon. Il tenta de se rassurer en pensant qu’une fois qu’il se serait servi d’eux, il n’aurait plus à les supporter.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Novembre 01, 2008, 09:40:14 pm
La parti avec Sonic est de loin la meilleurs XD... Pauvre erreur, oblige de supporter une pile électrique tel que Sonic, y a de quoi se sentir fatiguer ^^... Tails trop mimi, comme a son habitude ^^. J ai bien aime leurs délire avec Knux, c' est vrai qu il lui faut une excuse potable pour quitter son GROS caillou <.<

Pour le dossier de Shadow, je me demande comment réagiront les brahemiens lorsqu' ils apprendront que Shadow est un « L' ultime forme de vie », doublé  d' un criminel plus ou moins repentis, ayant sauvée le monde au MOINS une fois....*imagine leurs têtes* x] Excellent!!!!

Le moment où Sylphide éclata de rire mais bien fait rigoler aussi XD
Suivi d' un petit porno pour bien faire passer le tout <_<

J' adore aussi Sonic et son histoire de nom XD...Le gros délire!!!

Par contre j' ai vu un mot qui ma choque : Candide....Je peux plus le voir ce bouquin! >_<

J' attend la suite avec impatience = )


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: -VaNillE- le Novembre 03, 2008, 05:13:23 pm
Hey !
J'avais même pas vu qu'il y avait la suite ! °°

J'adore les disputes entre Karim et Windy, c'est trop fort. Et le moment avec la crotte de nez, c'est... N'importe quoi ! xD Nan, vraiment, t'as fait fort sur ce coup là.
L'autre moment pas mal , c'est quand ils montent les escaliers tour à tour. "J'irai chercher Shadow tout seul !" J'm'imagine bien Sylphide essayer de monter les marches complètement plié en deux.

Pour le reste, Erreur va nous faire une crise de nerf. Rah purée, comme ça me soulerait d'avoir un type qui fait tout le temps autre chose à côté de moi... L'hyperactivité, ça se soigne...

"Comment faire bouger son cul à Knux ?
- Lui chourrer son caillou."

Théorie du jour.

Bon allez, bonne chance pour la suite !


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Hunter le Novembre 04, 2008, 01:22:59 pm
J'ai enfin lu le chapitre un ... Et j'ai quelques critiques.

Tout d'abord ... Knuckles ça s'écrit 'ck' et pas 'cc' ! Naméoh ! ><

... Bon.

Parlons de Sonic. Ici, tu nous le décrit en train de marcher ... Rien que ça, ça ne cadre pas du tout avec le personnage.
Ensuite, tu nous le montre naïf ... Un peu trop à mon goût. C'est vrai qu'il est un peu con, mais quand même !
Y avait un troisième truc, mais ... J'ai oublié. *crève*

M'enfin.

Pour ce qui est des fautes, on dirait que tu n'as pas pris note de ce que je t'ai corrigé pendant tout ce temps. Les "dégoutté" au lieu de "dégoûté", les fautes de temps, les oublis d'accord ... Il faut vraiment que je te relise, hein ?

Ah, les vieux ... Même pas foutu de faire un effort. XD *se fait tabasser*

... Je vais lire la suite.




EDIT : Après je ne sais combien de temps ...


... Ben ouais, j'avais des trucs à faire.

Bon, critique, encore : les fautes de temps ! OMG que c'est moche ! Dans les scènes où Blaze imagine sa rencontre avec Sahdow, c'est horrible ! tu mélanges du passé simple avec de l'imparfait ou du plus-que-parfait ... Avec du présent ... Tiens, du futur pendant que t'y es !
Mais bon sang, fais gaffe ! Le plus simple aurait été de garder le conditionnel tout le long !

Grah ... Heureusement, tu t'es bien rattrapée. J'ai pas pu m'empêcher de me marrer comme un con devant mon ordi quand tous les guignols montent tour à tour à l'étage en imitant Blaze. Y avait de quoi .... ='D

M'enfin. C'est bien, malgré toutes les erreurs que tu as pu commettre ... L'humour est toujours présent, et je trouve que c'est important. Tu utilises toujours un langage plus ou moins cru, et ça aussi, j'aime. x)

Continue dans cette voie-là, et si tu veux, je te corrigerai ...


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Novembre 04, 2008, 05:21:45 pm
@Mobius: Apparemment, t'es le seul à avoir préféré cette partie! Je me demandais si elle n'était pas un peu courte... Bon si, elle l'ait, on voit à peine Sonic et co dans ce chapitre!
Toi, t'as relevé le porno! Ah, m'étonne pas de ta part! Qu'est-ce que ça sera si je fais un chapitre avec intégré dedans la fameuse phrase du bisutage:p
Et aussi, pour te faire plaisir: Candide, Candide, Candide, Candide, Candide... Voltaire, Voltaire, Voltaire, Voltaire, Voltaire, Voltaire, Voltaire! Hihihihi... CANDIDE, CANDIDE, CANDIDE! "Nous vivons dans le meilleur des mondes!" Uhuhuhuhu...

@Vanille: Pardon, j'ai oublié de te dire que y a eut une mini-pérdiode de Noël ^^ xD
Les disputes avec Karim et Windy... C'est aussi très agréable à écrire :p Toutes les disputes sont drôles à écrire, de toute manière ^^ Même celle qu'il y a eu entre Erreur et son ex-petite amie...
Merchi pour ton soutien!

@Hunter: Oho, voici le message "je me venge parce que tu ne m'as pas attendu pour corriger!".
Rassure-toi, quand j'aurais terminé le 3e chapitre, je te l'enverrais, je serais pas trop pressée de toute manière. Là j'avais pas trop envie d'attendre parce que les vacances sont courtes, et quand je t'ai envoyé le 2e chapitre, j'ai oublié que tu devais t'absenter momentanément. J'me demande même si le prochain chapitre, j'te demanderais pas de le publier à ma place! Enfin, on verra, ça dépendra de ma disponibilité.

Pour les fautes que t'as relevé.
- Knuckles j'me rend compte que j'ai fait la faute, oui, j'ai du mal à m'empêcher d'écrire "cc" au lieu de "ck", cependant, je suis en passe de résoudre ce p'tit défaut, puisque dans le chapitre 3, j'ai pas vu une seule fois ce problème. Hum, ça, c'est corrigé.
- A propos de Sonic... Beh, il peut bien marcher des fois :o Il fait beau, et la veille, ils ont échappé une fois de plus à la destruction de la Terre. Môssieur se prélasse, et rêvasse!
A propos du fait que tu le trouves naïf, la seule phrase un peu nunuche qu'il ait pu dire c'est ça: "Ouaouh… Ca a l’air franchement dangereux ! On peut pas laisser ces pierres entre les mains d’Eggman !" Alors pour le reste, j'vois pas!
- Aaaaaarf, ce fameux dégoûté! Corrigé.
- Fautes de temps, oublis d'accord... Mouarf! J'ai fait une relecture, je crois que j'ai pas les yeux en face des trous car j'ai pas trouvé grand chose!
T'es pas très sympa de dire que j'ai pas pris note. Mets-toi à ma place, je fais de longs chapitres, et pour moi qui est l'auteur, il n'est pas forcément facile de retrouver des fautes même en relisant, puisque je suis imprégnée de mes mots. Il est bien plus difficile de déceller ses propres fautes plutôt que celles des autres! Alors désolée, mais tout ce que tu m'as dit, je m'en suis rappelée. Si tu crois que ce n'est pas le cas, tu n'as qu'à voir le topic de la fic de Vanille, j'ai fait une belle démonstration de ce que j'ai retenu!

Passons au deuxième chapitre.
Les fâmeuses fautes de temps que t'as relevé. Pour ma part, quand je lis ces paragraphes, ça ne me choque pas tant que ça. Blaze vit ce qu'elle imagine, donc il est normal de trouver de tels usages du temps, entre la réalité et le songe. Pour voir, j'ai essayé de remplacer par du conditionnel, bah ça donne pas du tout la même impression, je trouve que ça ne donne pas une vision assez subjective, y a aucun relief... Bref, le conditionnel, c'est pas du tout le temps qu'il me faut ici!

Si tu pourrais essayer de m'envoyer par mail ou par mp les fautes que t'as relevé, en citant le contexte, ça m'arrangerait...
Pour le chapitre 1, j'ai fait quelques reformulations, mais vraiment pas grand chose. Le 2, j'y ai pas du tout touché... Sauf pour un "cc" qui s'était paumé là aussi et un truc au tout début.

"Se marrer comme un con devant son ordi", ça c'est un truc quand tu le lis, ça paraît anodin, pour ma part en tout cas, quand j'vois ça je réagis pas trop... Mais pourtant, aujourd'hui, c'était pas le cas, je me suis rappelée avoir marqué plusieurs "je me marre comme une conne devant mon ordi", pis je me suis souvenue que quand je marquais ça c'était pour exprimer que j'étais hallucinée par le fait que ça me fasse tant rire. Pas sûre que pour toi ça est le même effet, mais voilà ce à quoi ça m'a fait penser!


Citation
Continue dans cette voie-là, et si tu veux, je te corrigerai ...
...
Et c'est toi qui me parle de conditionnel... xD
Peut-être un lapsus révélateur? Peut-être que tu voulais faire apparaître ça comme une hypothèse, mais que finalement, tu as employé le futur en étant persuadé que tu finirais par corriger?



Hum, pas de chapitre aujourd'hui, donc! Et même pas de chapitre avant un bout de temps... Ou... Pas :D (que je déteste cette expression...)


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Hunter le Novembre 04, 2008, 05:28:07 pm
Tssss ... J'ai la flemme de corriger via MP. Fallait m'envoyer avant ! X)

Non, plus sérieusement, je manque un peu de temps pour ça ... Mais j'en aurais plus quand on aura repris. (louche, non ?)

Et, ouais, j'ai oublié un s, j'avoue. Mais personne n'est parfait, et je suis crevé. (et en plus ça rime.)

Chapitre trois c'est quand tu veux ! =P


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Milkate le Novembre 08, 2008, 01:19:20 am
Wéééééh, euh... *regarde partout* Qu'est-ce que je fous ici, déjà, moi ? Hum, ah ouais, ah ouais ! Ça me revient... ( Ça fait un bail que j'me suis pas ramené le cul ici moi ) Meh quoi, tu sais déjà qu'elle est trop cool ta fic, que je l'adore, que c'est marrant, que les parents de Erreur sont des cons fini pour avoir appeller leur gars comme ça et... uh ? Bah tu vois, là, tu vois ! J'viens encore de tout te résumer ! XD Bon, bref, j'suis venu te passer le bonjour, avant d'aller dormir. Sympa, non ? XD Hum...

Bon, bah bonne chance alors ! ( Windy, si tu touches à Shadow, je te tranche la tête, ET J'VAIS M'ARRANGER POUR QUE TA MÈRE SOIT PRÉSENTE ! XD )


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Novembre 08, 2008, 12:45:30 pm
@Tala: Les parents si ils ont appelé Erreur comme ça, c'est tout simplement parce qu'ils l'aimaient pas! C'est être cons que ne pas aimer Erreur >.>?
Moi j'te passe le bonjour après avoir mangé :D
A propos de Windy, y aura pas de problème, Shadow, elle risque pas de le toucher, au contraire, elle préfère rester à distance >.>"


VOUS AUTRES! Sautez les remarques que j'adresse à Hunter, sauf si ça vous dérange pas de lire des phrases du chapitre sortis de leur contexte...

@Hunter (à propos de la correction):
- "Et (puis) le ciel était d’un bleu magnifique" Tu aurais même pu mettre le "et" entre parenthèse, ça passe encore mieux!
- "L’air agita les espèces vivantes alentour alors qu’une flèche blanche et un éclair rouge fendaient l’espace. " j'avais mit du passé simple parce que c'était un évènement soudain... M'enfin, c'est vrai que c'est plus joli en imparfait >.>
- "Peine perdue. Dès (Hum … Pourquoi avoir mis une virgule suivie d’une majuscule ? Un point convient mieux ici)" Bah tout simplement parce que j'm'étais gourée parce que j'avais tapé une virgule au lieu d'un point :o
-"« Imbécile ! », dirent les deux hybrides en même temps. (euh … WTF ?)" ... Ils disent la même chose en simultané >.<
- La remarque à propos du correcteur d'orthographe de World: Ce que j'vais dire n'a aucun rapport! Ton truc a prit assez de place pour faire passer le chapitre à treize pages xD
-"- Ah ça non ! Répliqua Knuckles avec colère. »" Ici, t'as oublié de remplacer la majuscule par une minuscule :p Tu l'as aussi fait plus loin, mais je pas tout citer non plus!
- "Jonhy(c’est pas Johnny plutôt ? x) )" Ca s'écrit aussi Jonhy >.<


Chapitre 3



Ah oui… Pour une belle journée, c’était une belle journée ! Un soleil lumineux perçait à travers le feuillage, tapissant l’herbe de reflets émeraude. L’ombre semblait très accueillante, avec son duvet végétal frais. Le ciel était d’un bleu magnifique, avec un peu de crème nuageuse qui n’altéraient en rien la beauté du toit infini. Les oiseaux semblaient chanter cette harmonie, la nature semblait vivante et surtout heureuse…

Alors POURQUOI fallait-il que ces deux brutes gâchent le calme en poussant des cris de sauvages et en se poursuivant ? L’air agita les espèces vivantes alentour alors qu’une flèche blanche et un éclair rouge fendaient l’espace. La première énoncée étant poursuivie par le second. Pas un instant de répit, si la nature l’avait pu, elle aurait crié sa colère autrement que par les piaillements indignés des moineaux. La première furie tentait de semer l’autre en multipliant les virages à angles serrés, en passant du sol aux sommets des arbres, en tentant de ramper dans des endroits étroits ou en essayant de se faire perdre de vue en allant derrière des buissons. C’était peine perdue. Le poursuivant ne la rattrapait pas, mais il ne la lâchait pas pour autant. La fatigue se faisait ressentir, et bientôt, l’inattention fit que la poursuivie s’emmêla les pieds dans une racine fourbe. Elle jeta un regard mauvais à l’arbre : elle s’attendait presque à l’entendre se moquer d’elle. Elle s’apprêta à se relever, mais cet instant d’égarement lui coupa toutes les chances de repartir. Le poursuivant la heurta, et ils glissèrent sur quelques mètres. De loin, on aurait pu voir une masse rouge et blanche étendue sur le sol, immobile.

De plus près, cela donnait deux hybrides emmêlés l’un dans l’autre, surtout au niveau des jambes. Celle en dessous était une chauve-souris, au poil lisse et immaculé. Elle avait un physique qui faisait tourner bon nombre de têtes. Des yeux verts ensorcelants, surmontés de fard à paupière bleu, une bouche légèrement teintée de rose, une plastique à faire bondir les filles considérées comme les plus canons, le tout moulé sous une combinaison noire et rose agrémentée de bottes et gants blancs. Cependant, derrière ses airs de poupée superficielle, Rouge était une personne dont il fallait se méfier. Teigneuse, comme l’on pouvait s’en douter, capricieuse, un peu trop amoureuse des pierres précieuses, mais surtout dotée d’un esprit vif. Derrière sa réputation de chasseuse de trésors, elle était tout de même une espionne du gouvernement assez haut classée pour dépendre du président lui-même.

« Pousse ta grosse patte, tu me fais mal à l’aile ! »

Elle s’adressait bien entendu à la personne au-dessus d’elle. Un échidné rouge au visage sévère, encadré des dreadlocks typiques de son espèce. Ses yeux lavande vrillaient de colère. Cet hybride cachait sous son pelage écarlate des muscles bien présents. A vrai dire, il était assez connu pour sa force dévastatrice. Son col était marqué par des poils blancs formant une sorte de croissant de lune. Il portait des chaussures vertes assez voyantes, mais surtout avait d’énormes poings pourvus de griffes assez puissantes pour lui permettre de s’accrocher à n’importe quelle paroi, sans ressentir de douleur, malgré sa masse corporelle conséquente. Une fois de plus les apparences étaient trompeuses. Derrière la brute se cachait le gardien de la Master Emerald, une immense pierre verte translucide aux multiples facettes qui semblait créer sa propre source de lumière. Knuckles prenait très au sérieux son rôle, et pourtant, à chaque fois que sa pierre était menacée, il ne parvenait pas à la protéger. Sauf que ces derniers temps, il se trouvait bien entraîné, à cause de l’obsession de Rouge à propos du caillou géant… Le regard de l’échidné se déplaça vers ladite patte qui retenait la membrane violette d’une des ailes de Rouge.

« Oups pardon ! Fit-il en se relevant soudainement. »

La chauve-souris profita de l’élan de l’échidné pour se dégager et tenter de prendre ses jambes à son cou par la voie des airs. Peine perdue. Dès que Knuckles retrouva son équilibre, il attrapa la cheville de Rouge, qui se retrouva bêtement en train de flotter et de battre des ailes. Knuckles fit un sourire carnassier, puis donna un bref coup à son bras qui rejeta Rouge sur un arbre. Il l’attrapa par les épaules avant qu’elle fasse mine de perdre conscience en glissant au sol, pour mieux ramper une fois qu’il s’inquiéterait… C’est qu’il commençait à la connaître cette harpie ! A peine sa tête était-elle tombée sur le côté pour feinter l’évanouissement qu’elle la redressa et qu’elle lui jeta un regard noir. Ils se foudroyèrent du regard, alors que la nature était sûrement en train de se dire qu’il y avait enfin un instant de tranquillité. Finalement Rouge fit un sourire carnassier.

« Pas mal, pas mal ! Tu te débrouilles beaucoup mieux pour protéger MON émeraude.
- Ah non, tu ne vas pas recommencer !
- De quoi ?
- A propos de MON émeraude !
- Ton émeraude ? Je ne vois pas de quoi tu parles…
- Tu v…
- Je ne savais pas que tu avais une émeraude. Tu parles peut-être de celle que tu as oser me dérober ?
- Non mais c’est pas possible d’être aussi têtue ! Et je n’ai rien volé du tout, contrairement à une certaine fille !
- Eh… De qui tu parles là ?
- De toi !
- C’est bien ce que je pensais. Tu te trompes de personne.
- Hein ?
- Si y a bien quelqu’un de têtu ici, c’est toi !
- Rah ! Arrête de te moquer de moi ! »

Rouge donna un coup d’épaule, pour se dégager, profitant du manque d’attention de l’échidné. Knuckles sentant qu’il perdait prise lui enserra les épaules de ses deux bras. Ils manquèrent de tomber par terre, mais retrouvèrent l’équilibre de justesse.

« Imbécile ! Dirent les deux hybrides en même temps ! »

Cela fait, ils écarquillèrent les yeux, gardèrent la bouche grande ouverte et se turent pour un petit moment. Finalement Rouge parla d’une voix faussement courroucée.

« Ca va, ça ne te dérange pas de te coller à moi comme ça ?
- Quoi ? Mais non, mais je… Rah, n’importe quoi ! »

Sa peau visible commença à rougir terriblement. Il allait la lâcher et s’éloigner quand un éclair de lucidité le rattrapa.

« Eh ! Tu dis ça juste pour pouvoir t’enfuir !
- Hum, ah oui ? »

Les dreads de l’échidné se dressèrent quand il sentit une main baladeuse sur ses fesses. Il semblait cette fois s’être transformé en glaçon. Quelques instants après, il ressentit un mal terrible au niveau de son entrejambe, et se laissa tomber par terre, gagné par une douleur lui faisant venir les larmes aux yeux. Rouge fit quelques pas en arrière, tout en souriant sadiquement.

« Eh, j’y crois pas ! Elle a réussit à mettre à terre Knux ! »

Rouge se retourna, surprise. Elle avait manqué de vigilance à cause de ce bon à rien de gardien. Elle vit s’approcher Sonic, tout souriant, ainsi que Tails et un gars qu’elle ne connaissait pas. Elle sentit un frisson la parcourir en croisant son regard. Cette chose ressemblait très vaguement à un humain, mais certains aspects chez lui étaient monstrueux. Comme ses yeux, justement. Leur teinte orange, le khôl faisant ressortir ses pupilles fendues comme s’il avait des cernes… Et puis cette cruauté ! Elle ne comprenait pas comment Sonic et Tails avaient pu accepter de traîner avec cette créature. Ils étaient trop naïfs. Ca se voyait pourtant que la chose était dangereuse. Elle fit un pas en arrière, alors que le monstre semblait la dévorer du regard. Etait-ce bien une lueur d’étonnement qu’elle avait cru apercevoir dans ses yeux ?

« Finalement, on aura même pas eu besoin de l’appeler pour qu’elle vienne embêter notre gardien préféré, ria Sonic.
- C’est lui que l’on veut te présenter, dit Tails à l’intention du codrille. »

Rouge suivi des yeux le mouvement de la monstruosité. Elle retint son souffle quand il passa à côté d’elle pour s’approcher de Knuckles. Il s’agenouilla devant le gardien et attendit que celui-ci lève les yeux vers lui. Quand se fut fait, Le gardien ne se retint pas et hurla avant de reculer sur ses fesses, jusqu’à heurter l’arbre qui fit tomber quelques feuilles. Ensuite il ne lâcha pas le codrille du regard. L’échidné semblait très tendu. Au moins, Rouge n’était pas la seule à ne pas aimer l’aspect du nouveau venu. Knuckles prit un ton agressif, mais un peu trop bégayant pour être pris au sérieux.

« T’es… t’es… t’es qui TOI ! »

Le codrille ne prit même pas la peine de répondre et se redressa. Puis il se tourna d’un coup vers Rouge. Elle plissa les yeux. Qu’est-ce qu’il leur voulait ? Son comportement était bizarre. Elle le cachait, mais elle se sentait intimidée par le codrille. Elle se sentit d’autant plus inquiète qu’il vint vers elle. Elle vit du coin de l’œil Knuckles se relever et froncer les sourcils d’un air méfiant. Très méfiant. Elle se sentit gênée alors que le codrille posa sa main sur son épaule. Elle regarda droit devant elle, tentant de ne pas trop prêter attention à cette chose. Le codrille se baissa, et bientôt elle sentit ses cheveux blonds caresser sa joue alors qu’il lui parlait dans l’oreille.

« Détends-toi. Je ne leur dirais rien sur toi. J’imagine que tu es là pour la geos emerald.
- Oui ! Répondit-elle sans prendre la peine de réfléchir. »

Bien sûr que non que ce n’était pas le cas ! Elle ne savait même pas ce qu’était une geos emerald. Mais comme son intérêt venait de monter en flèche, c’était tout comme si elle disait la vérité ! Son regard s’était illuminé, et elle resongeait à l’intérêt qu’elle portait à cette chose. Il était terrifiant, mais il semblait savoir quelque chose de plaisant. Elle sentit la poigne se resserrer sur son épaule. Elle n’aimait pas du tout l’intimité qu’il se permettait. Erreur se redressa. Elle leva les yeux vers lui. Il la regardait d’un air méfiant.

«Une minute… Tu n’es pas…»

Elle vit les pupilles du codrille rétrécir. Elle retint une grimace de dégoût. Elle voyait Knuckles se rapprocher d’eux sur la pointe des pieds.

« Je t’ai confondue avec quelqu’un d’autre. »

Knuckles était maintenant assez proche. Elle le vit tendre ses muscles. Il ne semblait pas apprécier la présence du gars. En même temps, il s’était introduit dans un lieu où il n’avait rien à faire. Personne n’était le bienvenu ici. Elle jeta un coup d’œil à Erreur. Celui-ci lui jetait maintenant un regard sévère. Elle le vit tourner son regard suspicieux derrière lui. Il aperçut le gardien de la Master Emerald. L’échidné s’immobilisa. Erreur écarquilla les yeux.

« Pourquoi veux-tu m’attaquer ? »

L’échidné se mit en garde, plaçant ses deux poings devant ses yeux, près à boxer Erreur s’il se rapprochait.

« Je t’explique. Ici, nous sommes dans le sanctuaire de la Master Emerald ! Et moi, j’en suis le gardien ! Tu n’as rien à faire là, et en plus tu ne m’as pas répondu tout à l’heure quand je t’ai demandé qui tu étais.
- La Master Emerald, ici ? Je me demande à quoi elle ressemble !
- TU NE L’APPROCHES PAS ! s’énerva Knuckles.
- Tous les échidnés sont des passionnés on dirait bien… fit Erreur. Tu ressembles un peu plus à Justice que je le pensais, finalement.
- Justice ? répéta le gardien qui ne comprenait rien. Et puis je suis le dernier des échidnés, alors comment tu peux parler de « tous » les échidnés ?
- Comment ça le dernier des échidnés ? l’interrogea Erreur.
- Ben, t’es pas au courant ? Je suis le dernier de ma race à être encore en vie. »

Le codrille ne répondit pas. Il se demandait si il n’était pas face à un attardé mental. Dans les cimes, il avait bien vu, il y avait plein d’échidnés, de renards et d’hérissons ! Il n’avait pas rêvé ! Alors comment se faisait-il que le rougeaud soit convaincu qu’il soit le dernier rescapé de sa race ? A l’évidence, il était comme Justice : dingue. Au début, en voyant l’échidné à terre, il était venu le voir de plus près pour voir s’il ressemblait oui ou non à son ancien collègue. Mis à part ses couleurs, c’était plutôt le cas. Par contre, il semblait un peu plus massif, et son regard n’était pas empli du mépris hautain caractérisant les échidnés racés. Il y avait aussi ses étranges griffes sur ses poings. Il se demandait si cela résultait d’une quelconque mutation. Sonic s’adressa à Knuckles pour défendre l’intrus.

« Ne t’inquiète pas l’ami ! Il n’est pas dangereux pour nous ! Il est aussi contre Eggman.
- Eggman ? Qu’est-ce qu’il vient faire dans cette histoire encore ?
- Il ne s’intéresse plus au chaos emeralds, mais à des pierres vampirisantes!
- Hein ? fit le gardien de plus en plus dérouté.
- Ce n’est pas vraiment ça… dit Erreur sur un ton blasé.
- Quoi, c’est quoi alors ? demanda mollement Sonic.
- Des geos emeralds.
- Geos, ça veut dire quoi ? questionna Tails soudainement.
- C’est la planète sur laquelle tu marches ! répondit Erreur en roulant des yeux.
- La Terre… ?
- Voilà. Les émeraudes de la Terre.
- Dites les garçons ! s’impatienta Rouge. Vous avez fini de discuter de mythologie ? J’ai une master emerald à voler moi !
- Ah ça non ! Répliqua Knuckles avec colère. »

Il se jeta sur la chauve-souris qui avait étendu les ailes trop tard. Ils firent quelques galipettes, puis s’immobilisèrent dans l’herbe. Knuckles ayant enfin le dessus s’exclama.

« Aha ! Je te tiens sale petite garce ! »
 
Rouge ne sembla pas s’en offusquer et se contenta de lui faire un sourire malicieux. L’échidné se renfrogna, sentant le sarcasme arriver au grand galop.

« Qu’est-ce qu’il y a ?
- Tu es un pervers Knuckles !
- Non pas du tout ! s’empressa de répondre l’échidné.
- Allons, tu es presque allongé sur moi !
- Euh…
- Tes mains sur ma taille, c’est le hasard peut-être ?
- Tu préférais peut-être que je t’agrippe les seins ? trancha l’échidné.
- Ne me dis pas que tu détesterais ! Je ne te croirais pas.
- Hé, vous avez fini vous deux ? On est là nous ! les interpella Sonic. »

Knuckles se releva précipitamment et s’éloigna de Rouge le plus possible. La chauve-souris épousseta ses vêtements puis lui tira la langue alors que Tails parlait.

« Donc récapitulons. Eggman a fait la découverte d’une pierre du nom de geos emerald. Ce qui veut nous dire que nous devons une fois de plus l’arrêter. Et pour cela, nous avons besoin de Knuckles.
- Mais la Master Emerald…
- Et voilà, il recommence ! soupira Rouge.
- Knuckles, on s’en fiche de ton caillou, le coupa Sonic. Si t’es pas là, ça changera rien.
- Comment ça ? fit sèchement Knuckles.
- Beeeen quand t’es là elle se fait aussi piquer… Fit l’hérisson bleu en se frottant les épines d’un air gêné.
- Au pire, tenta Tails, tu n’as qu’à l’emmener ton émeraude ! Comme ça tu es sûr de pouvoir la garder !
- Mouais… Fit Knuckles d’un air septique.

Il jeta un regard noir à Sonic qui lui répondit par un sourire innocent. Rouge, elle, réfléchissait déjà à comment mettre la main sur le bijou. Elle jeta un coup d’œil calculateur à Tails et à Sonic.

« Vous savez, moi aussi je peux vous aider ! Vous aurez besoin de moi, après tout, je suis une… »

Elle s’interrompit en laissant son regard foudroyer Erreur, qui resta impassible. Elle reprit d’une voix rapide.

« Enfin vous savez de quoi je parle !
- Tu veux surtout me voler la Master Emerald ! se renfrogna Knuckles.
- Et alors ? le gronda Rouge. Je suis quand même la seule à pouvoir vous aider !
- Tu veux te battre ? s’énerva Knuckles.
- Woh woh woh ! intervint Sonic en sautant entre les deux énergumènes. Du calme. OK, Rouge, tu viens. Et toi aussi Knux, on aura sans doute besoin de ta force.
- C’est injuste ! fit Knuckles en croisant les bras. »


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Novembre 08, 2008, 12:55:05 pm
Ce qui était bien, pensa Windy en enfournant de la salade entre deux tranches de pain, c’était qu’ils n’auraient pas besoin de sac isotherme pour conserver leurs sandwichs. Le froid ferait office de frigo. Concernant leur voyage, elle était inquiète. Devoir marcher par une température polaire sur une longue distance lui convenait vaguement. Et puis quand on savait tout le chemin qu’il y avait à faire…

Après que tout le monde se soit réconcilié, Blaze leur avait parlé de ce qu’ils devraient traverser. Elle avait dit qu’ils allaient devoir faire de la grimpette le long d’une montagne aux flancs proches de la verticale, qui sur Terre correspondait aux pics orageux, là où vivaient les codrilles. Heureusement, il semblait que les monstres étaient une exclusivité terrestre. Après ça, ils longeraient les falaises jusqu’à descendre vers ce qu’ils connaissaient comme étant « Wild Coast ». Ils devraient alors passer par là pour rejoindre le « continent méridional ». Leur aventure sur Kazan s’arrêterait ici, et alors ils prendraient une ligne aérienne pour rejoindre le continent central où vivait, d’après le journal, Shadow.

Ca paraissait facile, tout ça. Mais déjà, la route était tortueuse sur Terre, alors sur Kazan, avec le froid constant, ça ne serait pas une partie de plaisir.

« J’ai fini de préparer le repas de ce midi, et toi t’en es où ? »

Windy releva la tête et croisa le regard paisible de Grinat. Elle ne put s’empêcher de lui sourire. Ce qu’elle admirait chez l’hérissonne, c’était le fait qu’elle soit toujours positive, insouciante, alors qu’elle-même plutôt nerveuse. Elle ne pouvait tout de même pas rivaliser avec Blaze qui elle était sans arrêt en train de penser à l’avenir, devait vérifier les choses plusieurs fois pour être sûre d’avoir bien fait et puis elle était archi speed ! Toujours en train de préparer quelque chose, de devoir s’occuper… Le seul moment où elle arrivait à se calmer, c’était quand le feu brûlait dans la cheminée, et qu’elle s’installait devant. A ce moment elle semblait apaisée.

« J’ai presque fini, il me reste plus que deux de ceux de Karim, et après je suis tranquille.
- Parfait, allez, viens manger ! »

Elle rejoint les autres dans le salon, et s’installa à table. Karim, Sylphide et Blaze les rejoignirent peu de temps après que Grinat leur ai crié de descendre.

« Bon appétit ! souhaita joyeusement Grinat. »

Ils se servirent sans hésiter dans la salade à la tomate et à la mozarella. Cette entrée leur faisait rappeler avec nostalgie l’été qu’ils avaient quitté en venant dans ce fichu monde gelé. Un goût chaleureux. Suite à cela, le repas fut enchaîné avec une pelletée de spaghettis à la bolognaise. Encore de la tomate, eh oui… Pour le dessert, cette fois-ci Grinat ne s’était pas foulée et leur avait apporté des fruits ainsi que du fromage de chèvre. Karim, lui, avait décidé de faire l’exception pour le produit laitier, et avait pris dans le réfrigérateur un « fromage qui pue » qui semblait faire le bonheur de leur hôte. Un truc bien dégoulinant et suintant de gras… L’aspect ne semblait pas repousser l’échidné qui mangea avidement cette chose immonde. La fin du repas fut le moment propice au bavardage. Grinat avait commencé à parler de l’horoscope, et s’était amusée à dire à chacun ce qui allait leur arriver dans la semaine. Les sarcasmes de Karim la rendirent furieuse, et s’ensuivit un débat sur l’esprit trop borné de l’un et la superficialité de l’autre. Nous n’entrerons pas dans les détails… Toujours est-il que cela termina sur un accord commun : le fait que Jonhy (un gars de leur classe de l’an dernier) avait les dents trop en avant (et trop écartées) était vachement drôle, sauf quand il parlait, vu qu’il postillonnait.

Après cette joyeuse discussion, Windy termina de préparer les sandwichs, puis les emballa, tandis que Grinat lui racontait sa vie… La renarde se demanda entre temps comment faisait l’hérissonne, puisque depuis le temps qu’elles se connaissaient, elle devrait avoir séché sur tout ce qu’elle pourrait lui apprendre. Karim et Sylphide firent gronder la maison alors qu’ils envoyaient rouler les bagages en bas de l’escalier. Une fois de plus, il était surprenant de voir qu’ils repartaient avec plus de choses qu’ils n’en avaient au départ, alors qu’ils n’avaient pas pu sortir ces deux derniers mois… Il fallait dire aussi que Grinat n’avait pas hésité à fouiller dans la garde-robe de la femme décédée de leur hôte. Celui-ci trop gentil leur avait dit qu’elle pouvait prendre ce qu’elle voulait. Quant à Sylphide, quand il n’était pas devant la télé, il s’occupait en créant divers robots miniatures avec les moyens du bord ou en créant des programmes débiles qui lui permettaient d’actionner le grille-pain en restant agglutiné à l’écran de la télévision. Karim et Blaze n’avaient pas grand-chose à emporter, et Windy traînait juste quelques photos auxquelles elle tenait.

« On y va ? Maugréa Blaze qui avait fini le ménage depuis belle lurette. »

Oui, oui, Blaze était une princesse, mais elle savait comment passer le balai ! Bon, il était vrai qu’elle avait renversé quelques vases… Mais ce n’était pas grave, puisque les fragments finissaient avec les saletés ramassées par terre, c'est-à-dire dans la poubelle.

« La prochaine fois qu’on viendra, on visitera ton palais ! Décida Grinat. »

Blaze hocha la tête. Elle aussi aurait bien aimé passer par le palais, mais elle avait peur qu’en faisant cela, elle ne pourrait s’empêcher de replonger dans les affaires politiques du pays, et donc qu’elle se bloquerait ici. Et puis rentrer sans détenteur du chao, ce n’était pas très glorieux, quand on savait qu’elle avait abandonné ses responsabilités de princesse et de gardienne des Sol Emeralds rien que pour trouver son complément élémentaire.

« Il me faudra un détenteur de la vie, aussi, pensa-t-elle. »

Elle avait toujours cru qu’ils étaient inutiles, étant donné que leurs pouvoirs n’étaient pas autant offensifs que ceux des deux autres types de détenteurs. Mais quand elle avait vu que Shadow pouvait échapper à son contrôle, elle avait comprit qu’il fallait quelque chose pour le canaliser. Ou plutôt quelqu’un. Après tout, c’était le rôle des représentants de la vie que de calmer la mégalomanie qui caractérisait leurs homologues du chao ! La chatte posa le pied dehors. Il faisait frais, c’était sûr. L’air lui chatouillait le nez, et elle recrachait des nuages de vapeur d’eau. Grinat la rejoint bientôt. Les deux détentrices se regardèrent. C’était clair, elles étaient faites du même bois, elles ne craignaient pas trop le froid. Pourtant, on aurait pu s’attendre à ce que Grinat se mette à trembler tout en fronçant les sourcils. Par contre, Windy semblait plutôt frileuse. Dès qu’elle fut sortie, elle se mit à claquer des dents, créant une ambiance de fond comparable à celle créée par des castagnettes… Karim, lui, fit le fier et resta droit dans le décor gelé, jetant des regards de défi à tous qui semblaient signifier « même pas froid ! ». Le dernier arrivé, Sylphide, rentra son menton dans le manteau épais qu’il avait emprunté à leur hôte. Oui, les hérissons brahmiens étaient des sans-gêne. Le surdoué soupira puis parla sur un ton résigné.

« Allons-y… »

D’un mouvement plus ou moins synchronisé, ils s’éloignèrent de la maison, la neige crissant sous leurs chaussures. Blaze ouvrait la marche et Grinat la fermait. Aucune parole ne fut proférée.





Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Novembre 08, 2008, 12:56:11 pm
Et... 3ème partie!
Je jure que j'ai essayé de poster en deux parties! Mais y a trop de caractères ._."


Donc aujourd’hui, c’était le 31 août. Encore deux jours, et c’était la rentrée, déjà… Ou enfin ! Amy était très pressée de reprendre les cours, il fallait l’avouer. Elle avait toujours eu de bonnes notes, ce que personne n’aurait juré dans le groupe de Sonic, vu qu’ils la pensaient stupide. Elle s’était demandée si elle avait bien fait de commencer à suivre le hérisson bleu alors qu’elle avait douze ans. Elle était autrefois fille de bonne famille, mais elle n’avait jamais revu ses parents depuis qu’elle avait commencé à courser son héros. Elle avait des cours particuliers, ses parents étant très exigeants. Du coup, elle était déjà en troisième. Enfin, plus maintenant. Elle avait réussi à s’arranger pour passer son brevet en arrivant sur Terre, et elle l’avait eu facilement. Ca avait du bon d’avoir une mère stricte. Et donc, elle rentrait en seconde, à presque treize ans (nda : si, si, c’est possible, j’avais une amie qui avait trois ans d’avance ! Par contre, elle, elle n’avait jamais eu de cours particuliers. Amy n’a « que » deux ans d’avance, mais c’est pas incroyable, vue son éducation). Elle était la première arrivée à l’internat. Après tout, les autres ne devaient venir que le 1er septembre.

Le dortoir était on ne peut plus classique. Les murs étaient recouverts de papier peint blanc, les lits étaient un peu plus confortables que ce qu’elle espérait. Quoique… Le matelas était un peu dur, constata-t-elle en s’asseyant. Il y avait deux autres lits, et à côté de chaque, une table de chevet, en bois blanc, avec deux tiroirs et une lampe au dessus. Le plafonnier éclairait convenablement, et il y avait de larges armoires dans le fond, amplement suffisantes pour contenir ses fringues. Il y avait aussi un chauffage, mais apparemment, elle ne pourrait pas le régler à volonté. Les rideaux de couleur écrue semblaient en bon état, ce qui était un bon point, et il y avait de la moquette par terre, bleu foncé. Seul point noir, il n’y avait pas de cabines de douche dans les chambres. Bon, il ne fallait pas trop en demander non plus. Au moins, il y avait des sanitaires à chaque étage, et en quantité suffisante pour qu’il n’y ait pas trop la queue. Amy alla à la fenêtre. L’après-midi était belle. Et elle se sentait presque honteuse à l’abri de la chaleur. Mais de toute manière, à Central City, il n’y avait pas de plage. Il était clair que l’endroit n’était pas fait pour les vacances. Les immeubles s’élevaient encore plus haut qu’à Station Square, et les couleurs étaient quasiment absentes. Même en étant au troisième étage, elle n’arrivait pas à percevoir de quelconques limites aux ramifications des avenues. Seul réconfort, il paraissait que la ville était très belle de nuit.

Amy retourna s’asseoir sur son lit et sortit la liste qu’elle s’était faite des fournitures scolaires à prévoir. Elle la relit plusieurs fois, mais son esprit était ailleurs. En fait, elle se demandait où elle pourrait acheter ce dont elle avait besoin. Elle n’avait repéré aucun magasin. Elle aurait du commencer par ça, plutôt que foncer tête baissée vers son futur lieu de résidence. Elle finit par lâcher le papier et par se gratter la tignasse. Puis elle se rappela d’un détail. Shadow vivait dans le coin. Mais il fallait avouer qu’elle stressait rien qu’à l’idée d’être avec le ténébreux. Après tout, il était imprévisible. Ces derniers temps, il avait bien agi, mais ça n’empêchait qu’il n’avait pas hésité à massacrer des soldats du GUN, en plus des black arms et des robots d’Eggman. Pas que ça la dérangeait de voir disparaître ces derniers, mais… Shadow n’était vraiment pas fin. Bon, tant pis. Elle irait le voir. Sauf que… Elle ne savait pas où il vivait. Et elle doutait qu’il reste tout le temps cloîtré chez lui. Surtout par ce temps. S’il était quelque part, ce serait plutôt au sommet d’un bâtiment, en train de profiter du vent de l’altitude.

Amy sortit de sa chambre et grimpa les escaliers jusqu’à se retrouver sur le toit du lycée. Elle avait bonne vue, et un certain feeling concernant le pistage de gens. Il suffisait de voir le nombre de fois où elle avait rattrapé Sonic alors que ce dernier se croyait en sécurité. Amy plaça ses mains en visière pour se protéger les yeux du soleil et fit le tour du toit. Elle ne le vit pas. Mais elle s’élança dans une direction, muée par son instinct, en lequel elle avait une confiance infaillible. Après avoir sauté par-dessus divers toits, et ce pendant plus d’une demi-heure, elle parvint à apercevoir la silhouette recherchée. C’était décidé : elle avait un sixième sens. Elle bondit encore quelque temps avant d’arriver devant le hérisson noir et rouge. Celui-ci était avachi contre le pilier d’une parabole sensée recevoir les signaux de satellites pour la télévision. Elle hésita un moment. Il avait les yeux fermés, et elle n’avait pas trop envie de le réveiller. Mais son instinct lui susurra qu’il ne dormait pas. Elle inspira puis se décida à aller le voir. Elle s’arrêta à deux mètres de lui. Elle se demanda s’il avait senti sa présence ou non. Elle jura que oui quand elle vit ses traits se tendre et sa tête se détourner de manière à quelle ne puisse pas regarder son visage. Ce qui laissait entendre que sa présence n’était pas désirée. Bref, il voulait qu’elle fasse demi-tour. Mais il était hors de question de se démonter maintenant qu’elle l’avait trouvé.

« Salut Shadow… »

Elle n’était pas très inspirée. En même temps, le hérisson intimidait tout le monde. Et on ne pouvait pas dire qu’il faisait des efforts pour la décoincer. Il ne lui répondit même pas. Elle ne savait pas comment le prendre. Elle décida de continuer.

« Dis, j’aurais besoin de ton aide… »

Cette fois, il accepta de lui porter de l’attention. Ses paupières s’écartèrent, et son visage se tourna vers elle.

« Mon aide ? »

Amy acquiesça d’un mouvement de tête. Elle prit son attitude pour un encouragement.

« Je dois acheter des fournitures scolaires. »

Cette fois-ci, les yeux du hérisson s’arrondirent d’étonnement. Puis il fronça les sourcils, signifiant qu’il n’avait pas très bien compris. Il cligna des yeux avant de demander sèchement.

« Comment ça des fournitures scolaires ?
- Ben… A partir d’après-demain, je rentre au lycée, en seconde. J’ai décidé de reprendre les cours.
- Et en quoi cela me concerne ?
- Je ne sais pas où les acheter ! »

Shadow appuya sa main contre le sol pour se redresser. Une fois sur ses pieds, il jeta un regard panoramique à la ville, avant de faire un pas en avant dans une direction. Il ne prêta aucun coup d’œil à Amy, qui elle observait son manège en attente d’une réponse quelconque. Celle-ci ne tarda pas à venir.

« Suis-moi, si tu le peux.
- Oh, je ne m’inquiète pas, j’ai l’habitude avec Sonic ! »

Le hérisson noir lui jeta un regard en coin puis lui adressa un sourire mauvais, voir sadique.

« Tant mieux ! »

Et à peine ses yeux se refixèrent devant lui qu’il prit de la vitesse brutalement. Amy l’interpella mécontente. Elle espérait qu’il aurait quand même fait des efforts ! Vraiment, les mecs étaient tous les mêmes, à vouloir la faire courir. Enfin, apparemment, Shadow ne faisait pas ça pour la semer, mais plutôt pour la fatiguer. Au contraire, Sonic se fichait éperdument qu’elle s’essouffle ou non, tout ce qu’il voulait, c’était la tenir loin de lui. Elle se mit à son tour à bondir après le hérisson noir, loin devant. Elle avait du mal à garder la distance entre eux. Et lui, il ne jetait même pas un seul regard en arrière pour voir si elle suivait. Quant à elle, elle n’avait déjà plus de forces, et elle se demandait comment elle faisait pour tenir encore, alors qu’elle avait la tête embrumée et les jambes fatiguées. Et en plus, le trajet était long. Elle n’en pouvait plus. Son allure diminuait, et elle voyait Shadow disparaître au loin. Finalement, elle se mit à traîner des pieds. Le désespoir la gagna alors qu’elle se rendit compte qu’elle ne pourrait pas non plus retrouver son lycée. Elle se laissa tomber sur ses genoux, puis s’abandonna à une crise de pleurs. Et plus ça allait, et plus elle sentait le besoin de donner libre cours à ses larmes. Elle ne sut pas combien de temps elle resta ainsi à se morfondre. Une voix sèche tenta de se faire plus forte que ses sanglots.

« Mais vas-tu te taire ! »

Cette fois, la colère la piqua, et elle jeta un regard bouillonnant au hérisson noir. Ils se regardèrent en chien de faïence durant quelques secondes. Lui aussi semblait fâché. Shadow s’adressa à elle sur un ton cassant.

« Tu n’es qu’une gamine ! Tu te surestimes ! Je ne vois pas ce qui te prend de vouloir venir ici à Central City alors que tu n’as pas une once de sens de l’orientation et surtout d’autonomie ! Tu es trop jeune, rentre chez toi. Chez tes parents si possible. Tu n’aurais même pas dû suivre Sonic durant ces dernières années. Tu n’es qu’un boulet pour lui, je me trompe ? »

Amy ouvrit grand les yeux, choquée par la dureté des paroles du hérisson noir. Elle pouvait percevoir dans les pupilles de Shadow quelque chose de semblable à de la haine… Du dégoût. Elle avait hésité à venir le voir, maintenant elle savait qu’elle aurait mieux fait de l’éviter. Elle toucha sa poitrine avec une main crispée. Il lui avait fait mal. Plus mal que n’importe qui avec ses paroles acérées. Elle sentit les larmes baigner à nouveau ses yeux. Contre toute attente, elle se releva et se dirigea avec conviction vers Shadow. Celui-ci ne se démonta pas, et ne semblait pas se rendre compte qu’Amy avait des intentions blessantes à son égard. L’hérissonne rose laissa sa main voler vers le visage de l’être abject qui lui faisait face. Jamais elle n’avait mit autant de force dans un coup, sauf avec son PikoPiko. Le contact entre sa paume et le visage du hérisson fut violent. Elle regarda le hérisson reculer sous la force du coup, et détourner la tête. Il resta un moment le regard vide, sa main posée contre sa joue brûlante. Finalement, il lui jeta un regard de pure incompréhension. Amy, elle, tremblait de tous ses membres. Non pas parce qu’elle avait peur d’une quelconque vengeance de la part du hérisson, elle sentait qu’il ne ferait rien. Mais plutôt à cause de ce mélange de colère et de douleur mélancolique qui la secouait jusque dans ses entrailles. Ses yeux se fixèrent sur ceux rouge aux reflets orangés de Shadow. Sa rancœur monta d’un cran, elle fit un pas vers lui et parla à son tour.

« Toi, tu n’es qu’un sale con associable ! Pendant un moment j’ai cru que tu avais changé, que tu étais devenu plus gentil et moins sombre aussi ! Mais apparemment, tu es toujours la même personne cruelle et lâche que j’ai rencontrée il y a quelques mois. Tu n’as pas de cœur ! Personne ne peut aimer quelqu’un comme toi ! Même Maria, j’en suis sûre, elle te trouvait monstrueux ! »

Bon, ça elle ne le pensait pas vraiment, mais au moins, elle était sûre de lui faire mal. Elle sentit cependant les regrets l’envahir alors que le regard du hérisson s’emplit d’une détresse qu’elle n’avait jamais perçue chez lui… Un mal-être d’une profondeur affligeante. Elle se sentit envahie par les remords. Elle avait dépassé les bornes cette fois-ci. Elle voulait absolument se faire pardonner. Elle se jeta sur le hérisson et l’enlaça le plus fort possible, tout en revendiquant le pardon.

« Désolée, désolée, je ne voulais pas te dire ça ! Je ne le pensais pas ! »

Elle s’attendait à qu’il reste silencieux sans rien dire, se cachant dans une coquille insensible. Ou qu’il la rejette violemment. Mais sûrement pas à qu’il prenne un ton presque réjouit, et teinté d’une cruauté moqueuse.

« Oh que si tu voulais le dire ! Tu avais très fortement envie de me blesser, et pour ça, tu as dit ce que tu pensais ! Ce que toi-même tu te refuses à penser quand de telles réflexions parviennent à ton esprit ! Mais moi aussi j’étais sérieux. Tu n’es qu’une petite peste, une môme qui n’a rien à faire ici, qui devrait rester bien sagement dans les jupes de sa mère, plutôt que de traîner avec les grands pour jouer à la midinette éperdument amoureuse du séduisant héros ! Et ne t’inquiète pas, tes amis aussi le pensent ! Ils se demandent tous ce que tu fais dans leur groupe, alors que tu es trop immature, trop faible et pas assez futée pour te permettre de les rejoindre ! En plus de ça, ils sont obligés de te protéger ! Ils font ça pour leur bonne conscience. Eux non plus ne te traitent pas comme une amie ! »

Elle n’en croyait pas ses oreilles. Elle avait comme l’impression que son esprit flottait, qu’il pouvait s’envoler, tellement il tournait. Mais celui-ci semblait retenu par le poids dans son ventre. Elle avait comme l’impression d’avoir ingurgité du plomb. Et que la toxicité du métal se rajoutait au venin que Shadow lui avait transfusé. Comment pouvait-il lui dire ça ? C’était de la méchanceté gratuite. Elle relâcha lentement son étreinte. Et comme si ça ne suffisait pas, Shadow termina sur un ton monocorde, comme s’il annonçait la sentence.

« Tu n’as pas ta place ici, gamine. Je me demande si pour tes parents, tu n’étais pas non plus un poids… Ca expliquerait pourquoi tu as suivi aveuglément ce nigaud de Sonic. »

Amy releva les yeux, vers ceux de Shadow, cherchant à comprendre son comportement. Mais son regard était insondable, presque voilé par un trop grand nombre de sentiments. Il y avait de la colère, de la tristesse, du regret, de la résignation, du dégoût, de la douleur, du chagrin, de la folie, de la rancœur et de l’égarement. Tout était tellement mélangé qu’elle se demandait si certains aspects étaient des illusions, ou s’il n’y avait pas non plus d’autres émotions. Elle baissa les yeux, honteuse. Son cœur était en mille morceaux, mais elle n’était pas la seule dans ce cas. Elle remarqua un détail inhabituel chez le hérisson. Ses poignets. Ses soucis se volatilisèrent pour laisser place à sa surprise.

« Shadow ? Tes anneaux ? Où sont-ils ? »

Cela expliquait sûrement son comportement. Elle savait que les anneaux étaient sensés stabiliser le hérisson. Pas seulement au niveau de l’énergie. Le plan psychologique était à prendre en compte aussi.

« Ils sont là. Répondit le hérisson noir. »

Elle le vit sortir du sac qu’il portait sur le dos les deux bracelets dorés.

« Tu vois ? »

Elle ne l’écoutait plus. Ce sac n’était pas là tout à l’heure ! Et puis ça collait tellement mal avec l’allure de Shadow, d’avoir un sac à dos… Le hérisson noir sembla remarquer que l’attention d’Amy s’était détournée. Il décrocha le sac, et à son grand étonnement, le lui tendit.

« Ne m’embête plus, maintenant. Tu n’as plus à t’inquiéter pour tes fournitures scolaires.
- Ah merci… »

Elle rattrapa le sac, et faillit tomber en avant quand il lâcha la sangle. Il pesait des tonnes ! Elle l’ouvrit et perçut qu’il y avait plus qu’il ne lui fallait. Elle soupçonnait le hérisson d’avoir fait exprès de trop en mettre. Elle attacha son nouveau sac sur les épaules. C’était difficile de ne pas prêter attention à ses muscles enflammés, surtout qu’elle était déjà fatiguée par tant d’efforts physiques. Elle se tourna vers le hérisson qui était en train de partir. Elle remarqua qu’il avait remit ses anneaux. Elle plaça ses mains en porte-voix.

« Pourquoi tu avais enlevé tes anneaux ? »

Il se retourna et haussa les épaules.

« Il fallait que je puisse emporter tout ça sans payer… »

La révélation jeta un froid dans l’esprit d’Amy. D’accord, il n’y aurait rien à rembourser, mais elle avait sur le dos un objet volé. Elle partit en sens inverse, tout en repassant en boucle sa journée, et plus particulièrement les paroles douloureuses du hérisson noir. Elle espérait pouvoir lui prouver qu’il s’était trompé.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Hunter le Novembre 08, 2008, 01:00:15 pm
Huhuhu !

Passionnant tout ça. D'un côté la bande de bolos de héros, de l'autre celle de Sonic, et encore à côté ... Amy et Shadow ? Louche, ça. Moi j'ai des soupçons.

M'enfin, c'est bien écrit tout ça. Devrait plus trop y avoir de fautes, normalement ~~

Que dire d'autre ? Ça donne envie de savoir ce qu'il va se passer, mais ça on sait. A quand l'apparition de nouveaux personnages ? Ça on sait pas ... Reste juste à attendre.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Novembre 08, 2008, 02:50:54 pm
On sent une nette différence chez Shadow..il semble plus..vulnérable aux autres que le Shadow des cimes...Le shadow des cimes a littérallement pété un câble quand on a osé toucher a SA Maria..Et la, Shadow a semblé être atteint par les mots : en temps normal il auraient laissé exploser sa colère et il aurait littéralement éclaté Amy... C' est peut être parce que pour une fois, quelqu' un est a allé vers lui sans avoir l' intention de le blesser ou autres choses, c' est lui qui a commencé les hostilités... Pour moi, je pense que les sentiments de Shadow après les mots de Amy était le Remords, la Haine de sa faiblesse qui lui avait coûter Maria, un enorme sentiment de vide..Après ca a viré a de la haine envers la personne qui a osé salir la mémoire de Maria....Ensuite il s est rappelé qu' il avait démarré les hostilités, et il agis que de manière a blesser Amy moralement pour être "quitte"....
Bref, on sent que ce Shadow laisse beaucoup plus de a la logique qu' au sentiment, ce qui le sépare complètement du Shadow des cimes ( qui était impulsif...carrément bestiales )...
Le détails qui tue, il a ses anneaux ( j'ai crus que c' était un autre clone quand Amy a souligne l' absence des anneaux XD )

Pour Knuckles, la description est IMPECCABLE a 1 détails près : Le knuckles officielle aurait attaque Erreur sans demande qui il était avant ( comme il l a fait dans Sonic and knuckles au début du jeu )
Rouge :  c est pas mon peso préfère, mais on va bien rigoler je pense XD
Sonic : Tient, il plus été passif sur le coup, il a pris des calment ?
Tails : fidèle a lui même, il observe ^^
Erreur : j ai hâte qu il s en prenne une de la part de Knux, ou alors c est moi qui m en charge XD

Pour le groupe de bolos comme dit une certaine personne ( je ne vise personne *cought*Hunter*Cought* ), ça sent le début des grosses emmerdes, ils ont l air plutôt motive, mais mon petit doit me dis que ça va pas durer ( qu est qu il cause mon petit doigt )


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Novembre 09, 2008, 01:41:18 am
Je risque pas de donner de réponses avant un bon moment... Donc autant commencer à commenter!


@Hunter: Mais enfiiiiiiin! Qu'est-ce que tu soupçonnes là? Amy ET Shadow? Allons, allons, ça va pas ensemble, soit sérieux ^^ :D
Pour le plus trop de fautes... Boh t'abuses, y en avait pas tant que ça pour un chapitre aussi long! T'es déjà tombé sur pire! Dois-je citer le chapitre 29? Il me semble que le 30 n'était pas mal non plus...

@Mobius:
Citation
Le shadow des cimes a littérallement pété un câble quand on a osé toucher a SA Maria..
Tu parles de Windy dans le rêve? Ca se comprend en même temps. Une inconnue qui se fait passer pour son ancienne amie, alors qu'elle est sensée être morte et en plus de ça, par sa faute, selon lui... Maria c'est tabou, surtout avec quelqu'un qu'il ne connait pas du tout.

Citation
en temps normal il auraient laissé exploser sa colère et il aurait littéralement éclaté Amy...
Naaaaaaaaaan sûrement pas! Il aurait fait regretter amèrement les paroles d'Amy, mais il ne l'aurait pas "littéralement éclaté". Il aurait été plus dur que le Shadow actuel, il ne l'aurait pas lâchée du tout. Bon déjà, l'altercation ne se serait pas lancée, vu qu'il n'aurait pas accepté d'aider Amy...
Et puis, il n'aurait pas été forcément aussi furieux que tu le penses... Déjà, il aurait nié en bloc ce qu'avait dit Amy et se serait foutu de sa gueule au passage en lui disant que non seulement elle était conne, mais en plus de ça, qu'elle ne savait pas ce qu'elle disait et il aurait démontré par a+b qu'elle faisait preuve d'une mauvaise foi que lui-même n'avait pas >.> Et ce en essayant de la traumatiser, ça va de soi!

Citation
Ensuite il s est rappelé qu' il avait démarré les hostilités, et il agis que de manière a blesser Amy moralement pour être "quitte"....
Il fait ça juste pour se venger, oui! Si il voulait être quitte, il ne dirait rien, parce que normalement, après la réplique d'Amy, les deux devraient êtres sur un pied d'égalité. Et là, il ne fait que continuer pour être sûr que Amy ait étée plus offensée que lui.

Citation
ce Shadow laisse beaucoup plus de a la logique qu' au sentiment
Tu t'avances un peu vite je crois... On peut pas dire que ses paroles sont liées à un esprit logique! Enfin, il est possible que ce soit moi qui inverse!

Citation
ce qui le sépare complètement du Shadow des cimes ( qui était impulsif...carrément bestiales )
Ce qui le sépare, ça serait justement le contraire. Le Shadow des cimes comme tu dis, son mode de pensée était quand-même assez réfléchi. Hm, dans le deuxième rêve, si Shadow agit par ressentiment, il reste calculateur... Suffit de voir comme il manipule Windy, au point de prévoir ce qu'elle pense.
Après, oui, Shadow des cimes est plus... impulsif, ou plutôt, il a une confiance excessive en lui. Il est l'espèce vivante suprême, et il le sait depuis toujours. Shadow de central city lui ne s'est jamais vanté d'être ce qu'il est, ou alors très peu, parce que pour lui, ça ne signifie rien, le fait qu'il ait été amnésique pose pour lui plus de problèmes que le fait d'avoir d'autres pouvoirs à découvrir. D'ailleurs, tu remarques que l'un abuse du chaos control, plus pour l'aspect "jouissif" de la technique (passer derrière l'autre sans qu'il s'en apercevoir, produire de jolies lumières, se sentir surpuissant...) que pour son utilité (se sortir de la difficulté)...
Quand au côté bestial, il est surtout dû à l'absence d'anneaux. Comme précédemment dans ce chapitre, les anneaux stabilisent aussi l'état mental du hérisson... Alors entre celui qui les a à peine retiré et celui qui fait une overdose d'énergie, il est normal qu'il y est une différence au niveau psychologique. Déjà, Shadow de Central City est un peu agressif en ayant retiré ses anneaux pendant quelques minutes... Alors imagine avec l'autre qui a les poignets libérés depuis une quinzaine de jours.

Citation
j'ai crus que c' était un autre clone quand Amy a souligne l'absence des anneaux XD
Tant mieux :p C'était fait exprès! Mais qui sait... C'est peut-être un clone aussi ^^ Il y a peut-être plus de deux clones, même plus de trois! Plus de... Je sais pas. Peut-être que t'as en tête un ordre de grandeur qui te donnerait une petite idée!

Citation
Pour Knuckles, la description est IMPECCABLE a 1 détails près : Le knuckles officielle aurait attaque Erreur sans demande qui il était avant ( comme il l a fait dans Sonic and knuckles au début du jeu )
Pas joué à ce jeu. Enfin tu remarqueras que Sonic à quand-même un physique moins étrange que celui d'Erreur, qui est comparable à un monstre! En tout cas, Knux a eut plus peur du codrille qu'autre chose... L'instinct échidné peut-être? Après tout, Erreur a tué sa petite amie qui était échidnée, et il a utilisé Justice en le laissant mourrir pour pouvoir donner le coup de grâce à Shadow et ainsi assurer sa survie. Moui, les codrilles et les échidnés, c'est pas fait pour s'entendre!

Citation
Sonic : Tient, il plus été passif sur le coup, il a pris des calment ?
Quoi, tu voulais qu'il grimpe aux arbres, qu'il s'amuse à arracher l'herbe et la jeter dans tous les sens, à faire des galipettes, à tenter de déshabiller Rouge, et j'en passe? Eh, c'est Sonic, pas un attardé mental non plus >.>" Là, il s'ennuit pas, y a Knux à convaincre, et il s'est déjà bien défoulé!

Citation
Erreur : j ai hâte qu il s en prenne une de la part de Knux, ou alors c est moi qui m en charge XD
Je ne crois pas que je vais prendre ta requête en considération :) Knuckles VS Erreur, ça se passerait mal pour le gardien... Erreur est un détenteur du chao qui maîtrise la foudre. Au début, dans le chapitre précédent, Knux après s'être rapproché d'Erreur en douce tentait de lui mettre une patate, et le codrille l'éloignait de lui à l'aide d'une décharge électrique continue >.> Finalement, j'ai enlevé ça, ça aurait fait des complications qui auraient pu foutre en l'air la toute nouvelle alliance!

Citation
Pour le groupe de bolos comme dit une certaine personne ( je ne vise personne *cought*Hunter*Cought* ), ça sent le début des grosses emmerdes, ils ont l air plutôt motive, mais mon petit doit me dis que ça va pas durer ( qu est qu il cause mon petit doigt )
*regarde son petit doigt*
...
*soupire*
Je crois que le miens n'est pas très bavard... On échange? xD


Vouala! J'vais me coucher maintenant, chuis fatiguée :o En même temps quand on voit l'heure... NAN REGARDEZ PAS L'HEURE! J'suis pas insomniaque, la preuve je vais me lever tard, demain *_*


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: floresita le Novembre 29, 2008, 02:24:51 am
Tiiiiiiens! j'ai enfin trouvé ton histoire sur Planete sonic! je ne vais pas parlé comme je parle sur Fanfic.fr mais de toute façon, tu sais déjà ce que j'en penses XD( Même troop a mon goût...) Mais bon, il y a aussi le fait qu'il y a une belle ambiance ici comparé sur Fanfic.fr........ je suis la seule la bas!!! ARRG mais bon, tu sais ce que j'en pense han! ( Que des répétitions..) Alors continue et n'abandonne pas!  Nul autre que.... TATAAA FLORESITA!!!!!! =D


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Milkate le Décembre 08, 2008, 12:26:50 am
Naeuh ! C'est VRAIMENT pas juste ! >< J'ai ENCORE oublié de poster ! >< ( Et pourtant je l'ai lue... je m'y suis même perdue XD ) MAIS c'est GÉNIAL ! XD J'ai rien d'autre à dire, tu me connais, moi, pas capable de corriger. ( De toute façon, Hunter en est capable XD Rah oui, je lui laisse tout faire, à ce pauvre gars, mais et alors ? Allez Hunter, me semble que t'as pas encore ajouter les Ranks que je te l'ai dis au moins 5 fois ! XD ) Alors tu sais quoi ? Bah continue. Ouais. Pour me nous faire plaisir *O*( Et pour toi XD ) Et puis si tu crois que j'ai arrêté ma fic, bah tu te trompes ! >< Elle est bien sage sur Word, avec un petit bout manquant, et j'ai pas envie de la mettre XD  ( Je dis ça parce que tu vas peut-être me reprocher de ne pas me bouger ( Ce qui est vrai XD ) )


Bonne chance !!!!!!!!!!!


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Décembre 29, 2008, 08:53:47 pm
Certains l'auront PEUT-ÊTRE remarqué, mais il y a en tête de page un nouveau sondage... A propos de votre héros brahmien favori. Vous avez le choix... Soit vous stressez à mort en vous disant "ah, pourquoi j'ai pas vu ça plus tôt!" et vous pilez pour voter vite fait... Soit vous vous dites "je lis le chapitre, et on verra après", en prenant du coup le risque d'oublier.

Bien, la phase de répondage (j'aime ce mot...) aux commentaires.

@floresita: Te voilà ici maintenant :D Tu comprends pourquoi je grogne sur fanfic.fr maintenant? Et encore, sur fanfiction.net, c'est encore pire! J'ai eu trois commentaires là-bas, et c'était pour les premires chapitres seulement >.>" Ici, au début c'était assez galère aussi, y avait Tala, bien heureusement, mai même avec ça, il m'arrivait de devoir faire des double-posts entre deux chapitres... Bon, t'as plus qu'à poster ta fic à ton tour, hein :D Histoire de rattraper le niveau du moment... (aaaaaaah je suis mauvaise langue!) Je compte toujours sur toi pour me faire des looooongs looooongs loooooongs commentaires sur fanfic.fr :] Ca me donne l'impression que quelqu'un lit là-bas comme ça >.>

@Tala: Toujours pas d'inspi pour ta fic? Dommage, je l'attends toujours cette suite xD Merci pour ton soutien, il me fait vraiment plaisir, parce que toi t'es là depuis le début! Et ça, c'est vraiment bon pour moi! Le jour où tu posteras pu, ça sera la fin du monde x_x


Bon, voici mon cadeau de noël, bien que maintenant on soit plus proche du 31 décembre... Le chapitre suivant est déjà terminé, il manque plus que la correction, et un peu de temps pour vous, histoire que je sois sûre que vous ayez bien commenté comme il faut, niark niark >.> Allez, j'arrête de vous faire patienter. C'est parti pour le double-post du jour!






Chapitre 4



C’était beau. A vrai dire, les intempéries leur avaient donné l’impression que l’endroit était monotone… Mais ils s’étaient trompés ! Du haut de la colline ils pouvaient voir la capitale engloutir l’horizon. Les lieux étaient bien différents des plaines désolées séparant les deux références géographiques de la zone Sud-Ouest sur Terre. Sylphide avait encore du mal à croire que l’endroit par lequel ils étaient arrivés après s’être enfuis des cimes était si désert, des roches rouges qui ferait penser à Mars si elles n’étaient pas recouvertes par endroit de cendres ou de coulées grisées. Quand Blaze avait utilisé son « ticket retour », ils avaient été dépaysés. La brume brûlante et jaunie par les particules de soufre avait laissé place à un brouillard irréaliste, d’un froid mordant, ternissant le paysage mais aussi accompagné de bouffées d’oxygène contrastant avec l’air irritant qu’ils avaient alors quitté.

Aujourd’hui, le paysage blanc avait une nouvelle allure. Le brouillard était beaucoup plus léger, et flouait artistiquement les lumières de la cité qu’ils venaient de quitter. Des taches jaunes orangées venaient réchauffer les particules blanches en suspension, et sous elles se découpaient la silhouette assurée des habitations brunes. Et en même temps, ils apercevaient un ciel irréaliste, un mélange de bleu outremer et de gris argenté. Et ils apercevaient toujours la fameuse lueur vermeille de la Queen Emerald, qui clignotait irrégulièrement.

Sylphide s’adossa à un arbre.

« J’y pense Blaze… A quoi ressemblent les cimes d’ici ?
- Euh, je ne sais pas. Je ne suis jamais sortie en dehors de ma ville, sauf pour venir dans votre monde…
- En gros, tu ne sais pas vraiment ce qui nous attend.
- Vaguement, répondit la chatte en soupirant. Mais ne t’inquiète pas, je suis au courant du principal.
- Mouais… Il est impossible que l’on passe à côté de mauvaises surprises en gros.
- Ne sois pas si pessimiste !
- Et comment vas-tu faire pour retourner sur Terre ? J’ai cru comprendre que l’on ne pouvait faire qu’un aller-retour en partance du Centre Expérimental Intermondes ?
- Tu es un génie n’est-ce pas ?
- … Pourquoi cherches-tu à me flatter ?
- Et bien, il y a pas mal d’années de cela, il y a eut un certain engouement pour les voyages intermondes. Alors ils ont commencé à installer des CEI là où il y avait ce qu’ils appelaient des « nœuds ». Mais après, ça a bouleversé Kazan, il y a eu des émigrations de masse, puis les guerres civiles ont repris du souffle à cause de ça : certains voulaient dominer les points de changement de mondes, d’autres affirmaient que les téléporteurs étaient dangereux, après tout… C’étaient toujours de centres « expérimentaux » dont on parlait. Aussi, il y avait l’aspect environnemental. Les gars qui s’occupaient des CEI étaient assez réputés pour le fait qu’ils étaient des passionnés de l’avancée  technologique, et aussi parce qu’ils n’hésitaient pas à faire passer la science avant la sauvegarde de l’air de ce monde…
- Content de voir que tu connais ton sujet par cœur, grommela le hérisson turquoise. Mais je ne vois pas du tout pourquoi tu cites mon intelligence !
- Les CEI ont été fermés, répondit Blaze en lui jetant un regard noir. Celui qui se trouve dans la capitale a été conservé, mais il est interdit au public.
- Abrège s’il te plait ! soupira Sylphide.
- Là où nous allons, il y avait un CEI. J’espère que tu trouveras un moyen de le faire fonctionner à nouveau. »

Le surdoué se massa les tempes et décolla son dos de l’arbre, apparemment déboussolé. Il se rapprocha des trois autres qui discutaient de tout et n’importe quoi en observant les lumières de la ville s’étendant à l’infini. La chatte le suivit sentant que le cadet des brahmiens était en plein raisonnement. Après quelques minutes silencieuses, Sylphide décida de se tourner vers elle.

« Tu te rends compte à quel point ce que tu me demandes est énorme ? Réparer une ou des machines dont la technologie m’est inconnue et qui doit être très complexe, puisque l’on parle de passer d’un monde à un autre… Et en plus de ça, il est possible que le Centre se soit interrompu dans sa construction avant qu’il soit mis en service…
- Et alors, t’es un génie, non ? Je ne vois pas où est le problème !
- Mouais… En attendant, je devrais faire ce sur quoi plusieurs scientifiques pourvus d’un doctorat ont dû se mettre à plusieurs… Des gens d’un autre calibre que moi, avec l’expérience en plus ! Ton plan est foireux. On va devoir passer plusieurs jours à voyager…
- Semaines.
- Euh… D’accord… De toute façon, que sont des semaines face aux années de recherche qu’il me faudra pour percer le mystère des connections entre les mondes ?
- … Ton Internet ne pourrait pas servir ? »

Sylphide resta sans voix devant sa propre stupidité. Bien sûr ! Il avait oublié, il avait accès au réseau grâce à la tour de mystrass. Il était possible qu’il puisse trouver ce qu’il voulait sur le web. Ne voulant pas donner raison à la princesse, il s’en alla rejoindre ses fidèles amis.

« Ca va, c’est décidé ? Rien n’a été oublié ? Prêts à partir pour de bon ?
- Ca ira je pense, fit Karim. On a assez discuté comme ça. On perd du temps. »

Sylphide évita de rétorquer que c’était sa faute si ils s’étaient arrêtés, puisque Môssieur avait commencé par vouloir aller au petit coin (mais si, vous savez duquel on parle ! Celui derrière l’arbre, juste là-bas, vous voyez ?) Puis finalement, tout le monde avait fait son tour pour se soulager… Et après, ses trois amis étaient restés plantés devant la ville à commenter la beauté du paysage. Enfin, peu importait, puisque apparemment ils étaient partis pour de bon. Le groupe se mit en marche.

Bientôt les lumières disparurent derrière eux, alors qu’ils s’enfonçaient dans une forêt aux arbres dénudés, biscornus, recouverts de couches de neige. Le soleil leur paraissait dissimulé, alors que dans le ciel, une tache argentée se diffusait de derrière un nuage, indiquant la présence de l’astre. Ils restaient silencieux, conservant leur énergie. Malgré leurs chaussures spécialement conçues pour la marche dans la neige, leurs jambes semblaient un peu lourdes, et ils évoluaient en équilibre précaire. Le sol était irrégulier. Quand aux arbres, ils étaient de plus en plus présent. Lors de la saison chaude, il devait être assez agréable de se balader ici, à l’ombre…



Tails leur avait promis. Il avait quelque chose à leur montrer. Un projet qu’il avait mit en place depuis peu, et qui les aiderait sûrement dans leur tache. En leur énonçant l’existence de sa trouvaille, ses yeux avaient pétillé malicieusement. Ce qui n’était pas normal. D’habitude, il avait juste l’air habité par la fierté du devoir accompli. Mais là, Sonic avait perçu chez le renardeau une lueur d’amusement, comme si il s’apprêtait à leur faire une bonne (ou même mauvaise) blague.

Demain. Demain ils sauraient ce que cachait son ami ! En attendant, ils avaient toute la fin d’après-midi pour paresser dans la très confortable maison de Tails. C’était incroyable d’avoir autant d’argent à cet âge-là ! Tails avait été récompensé plusieurs fois pour ses inventions, et aussi, il arrivait à dégotter des jobs un peu partout. Il passait d’une boîte à l’autre rapidement, grâce à son génie qui lui permettait de résoudre ce qu’on lui demandait de faire en un temps record. Les employés le voyaient d’un mauvais œil. Il piquait le boulot de tout le monde, il ramassait plein de fric, il n’était jamais allé à l’école, il avait une sacrée réputation auprès des patrons, et en plus de ça… Il avait huit ans ! Heureusement qu’Eggman se pointait souvent pour réfréner ses ardeurs. Grâce à lui, Tails laissait tomber son fan-club d’employeurs et s’évertuait à vouloir stopper le scientifique. Son intelligence n’égalait pas celle de son ennemi, mais il était assez futé pour que n’importe qui puisse penser le contraire. Même la « victime » qu’était le pauvre docteur.

En attendant, Sonic s’était allongé paresseusement sur le toit, dans un coin où il n’y avait pas de panneau solaire, et il se dorait la pilule, bras croisés derrière la tête, yeux fermés, et petit sourire satisfait. Plus bas, la piscine à la fraîcheur soulageante était occupée par Knuckles et Rouge. Le premier ayant poursuivi la seconde qui avait tenté une approche de la Master Emerald. Elle s’était jetée dans l’eau, et du coup lui aussi, et maintenant, la chauve-souris s’amusait à le faire tourner en rond. L’une gloussait, l’autre proférait des menaces. Quant à Erreur, il s’était fait accompagner par Tails pour une petite visite guidée. (« Ici la salle de bain du rez-de-chaussée, là-bas c’est la salle de détente « casino », de l’autre côté y a la salle de détente « rock », là-haut, t’as deux autres salles de bain, et puis encore une autre à l’étage du dessus, t’as six chambres par étages, et au deuxième t’as la salle de détente « anachronisme »… Puis y a aussi un grenier, mais ça on s’en fiche. Par là-bas t’as la cuisine, et plus loin encore y a mon atelier, j’y suis la plupart du temps,  alors si tu me cherches… ») Il n’avait pas mentionné non plus que l’une des salles de bain du premier étage présentait une immense baignoire à remous…

Finalement, Erreur était reparti. Il disait avoir rendez-vous rapide avec quelqu’un. Sonic avait aussitôt insinué l’existence d’une quelconque petite amie. Le codrille démentit en lui expliquant que c’était l’hérisson vert de l’autre fois qui voulait lui parler. Sonic s’était trouvé fort dégoûté en faisant des conclusions hâtives. Le héros bleu rouvrit les yeux et regarda le panorama. D’un côté il pouvait apercevoir la piscine dans laquelle s’ébrouaient les deux tourtereaux… Qui au passage ne se poursuivaient plus, Rouge étant acculée dans un coin et cherchant à éloigner l’échidné en l’éclaboussant. Plus loin il voyait l’atelier de Tails… Et du côté opposé à la piscine, il percevait un balcon surplombant un chemin s’enfonçant dans une forêt… Qui conduisait à une plage privée, à une falaise et au hangar du Tornado. Derrière lui, il y avait la sortie de la propriété, menant à une route étroite qui ensuite recoupait une nationale passant par Station Square. Sonic jeta un nouveau coup d’œil à la piscine. De là où il était, il ne voyait pas vraiment ce que faisaient les deux autres… Mais il remarqua avec effroi qu’ils étaient très proches l’un de l’autre. Son esprit se mit aussitôt à imaginer ce qui pouvait bien se passer…

…Et qui était très loin de la vérité. Ce n’était pas un baiser passionné qui se déroulait entre les deux observés, mais une tentative de Knuckles de couler Rouge pour lui apprendre qui était le chef ici. Or, la chauve-souris tenait tête et tentait de son côté de faire la même chose. Sous l’eau, la jambe de la voleuse tentait de crocheter celle restante de l’échidné, l’autre étant déjà coincée sous son bras. Knuckles bien qu’handicapé utilisait tout son poids pour déstabiliser Rouge, si bien qu’elle ne pouvait pas se permettre d’attraper l’autre jambe sans devoir se couler elle-même. La situation s’inversa alors que Knuckles parvenait à dégager sa jambe. Il profita des deux appuis pour sauter à pieds joints, sortant ainsi de l’eau, ses deux mains s’agrippant aux épaules de Rouge. Dès que le poids retomberait, Rouge serait entraînée sous l’eau… Mais c’était sans compter qu’elle-même sauta, et étendit ses ailes pour s’élever. Knuckles sentit sa résolution disparaître, alors qu’il ne contrôlait pas la montée. Il étreignit Rouge, de peur qu’elle le lâche. Il la connaissait assez pour savoir que c’était ce qu’elle cherchait à faire. Il jeta un regard effrayé à la chauve-souris. Celle-ci l’intercepta et lui répondit par un coup d’œil mauvais, indiquant que ce n’était pas parce qu’il risquait de l’étouffer qu’elle allait abandonner. De son côté Sonic pensait qu’ils se roulaient une pelle dans les airs, surtout que lui, il voyait deux êtres enlacés…

Ayant l’impression que la température montait un peu trop, Sonic décida de descendre de la villa avec une maladresse qui lui ressemblait peu. Si bien qu’il fit un roulé-boulé sur toute la longueur du toit, avant de se retrouver couché sur le balcon bétonné, son dos endolori. Il sentait que son visage devait être aussi rouge que l’était le fer chauffé d’un forgeron, et il crut que de la fumée allait sortir par tous ses pores alors qu’il voyait une tache bicolore et informe dans le ciel. Il se redressa en essayant d’être rapide… Ce qui fut impossible. Il ne put que se hâter pour s’échapper à quatre pattes, se cogna contre les barreaux du balcon (clong ^.^), passa par-dessus la rambarde et atterrit durement côté forêt avant de galoper sous les arbres et disparaître, loin, loin, loin… En direction de l’extrémité opposée du continent. S’il était resté un peu, il aurait pu observer la chute de la tache rouge et blanche, pour ensuite assister à la plus grande vague jamais créée dans une piscine. D’ailleurs, le terme « geyser » semblerait mieux convenir pour décrire la colonne d’eau qui avait momentanément vidé la piscine. Rappelons la loi d’Archimède : « La pression exercée équivaut au volume d’eau déplacé » ou un truc comme ça… Mais là, il n’y avait pas assez d’eau à déplacer, donc nos deux hybrides se retrouvent assommés au fond d’une piscine sans eau, tandis que ce qui était le contenu effectue une échappée dans le ciel, avant de retomber sur les deux malheureux. Oui, oui, ce phénomène physique est normalement impossible : l’eau aurait dû éclabousser le jardin, et non retomber pile dans son contenant, sans faire de remouds supplémentaires. Mais nous sommes dans l’univers de Sonic, et incorporer la « poussée d’Archimède » était déjà excessif en matière de réalisme.

La situation n’est cependant pas du tout réjouissante. Apparemment, le choc a été assez fort, et cela fait déjà trente secondes que l’eau a reprit sa place. Aucun des deux belligérants n’a refait surface. Et aucune déformation de la surface ne vient signaler une quelconque bataille qui pourrait se dérouler dans les tréfonds. Là, en temps que narratrice, je commence à m’inquiéter. Oui, c’est à moi de les faire remonter, je veux bien mais… Je ne suis sensée écrire que les évènements que je vois ! Et là, je vois l’étendue bleue à la classique forme rectangulaire (oui, Tails n’a pas vraiment été fantaisiste sur ce coup-là, il aurait au moins pu faire sa piscine en forme de banane !) avec au fond deux masses sombres, dont les contours flous ne semblent pas prêts de bouger. Et je me sens très impuissante… Je n’ai pas le droit d’influencer les évènements. Je stresse. L’auteur est sacrément pas sympa, je ne la pensais pas capable de tuer ses personnages, mais là, c’est clair que ça va arriver… Que C’EST arrivé ! Ca fait quand même trois minutes que je suis bêtement assise, à faire de temps en temps des commentaires, et il ne se passe toujours rien ! Et puis Knuckles n’avait pas son « air neckle », donc c’est sûr, c’est fini ! Que l’on attende plus longtemps ou pas, ça ne changera rien. La preuve : je vais vous laisser en plan et aller casser la croûte. Dix minutes chrono.

Me revoilà, moi, votre narratrice favorite. Alors je me suis fait un sandwich jambon-beurre-mayonnaise-ketchup-moutarde-wasabi-cornichons-roquefort-lanquetot-camembert-fromagekipudelamontagne-patépourchien, j’ai pris des chips, j’ai terminé les truffes aux chocolats de l’auteur et de sa famille, alors qu’ils sont tous en train de dormir, j’ai aussi trouvé une bouteille de champagne, je suis allée aux toilettes, et je confirme à ceux qui n’y croient pas : les narrateurs font caca. Les garçons sauront en plus de ça du même coup que le fait que les filles ne font qu’uriner est en fait une légende. Au passage, je leur révèlerais qu’ils ne sont pas les seuls à péter. Ne vous évanouissez pas (et ne riez pas non plus, car c’est pas fait pour être drôle…). Bien, parfait, cet intéressant bavardage nous aura permis d’écouler les dix minutes requises à la preuve que nos deux hybrides sont morts noyés. Penchons-nous sur la piscine. Les deux masses noires n’ont pas bougé. Mais on peut constater un changement malgré tout. L’eau aborde maintenant une jolie teinte rouge !


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Décembre 29, 2008, 08:54:29 pm
Oh, désolée du nouveau silence radio, un petit réveil inter-sommeil de l’auteur m’a valu quelques ennuis. Je me vois donc contrainte de vous avouer que le sang dans la piscine, c’était pour rire… Je n’ai pas pu voir vos têtes cependant, car j’étais ailleurs, comme je l’ai déjà dit ! (Avec l’auteur, si vous n’avez toujours pas compris ! elle m’a fait subir nombre de sévices… un vrai délice !) Quant aux dix minutes et quarante secondes que Rouge et Knuckles ont passé sous l’eau, elles ne se sont écoulées que dans notre réalité, pendant ce temps-là, l’histoire était en pause. Vous auriez dû vous en douter que j’ai dit que l’auteur et sa famille dormaient ! Ca veut dire que pendant ce temps, l’auteur, elle fait pas avancer l’histoire, donc c’est normal que je n’ai rien pu vous raconter concernant un quelconque retour à l’air libre. Bref, passons.

Après quelques secondes, la surface de l’eau fut crevée à nouveau. La tache bicolore fusa vers l’herbe… Puis tout se calma. Rouge était allongée dans l’herbe, apparemment assommée. Quand à Knuckles, il était la preuve même que son crâne était dur, puisqu’il ne semblait ne pas avoir subi de dommages majeurs. Il resta un moment inquiet devant l’état de la chauve-souris, qui ne reprenait pas conscience. Il se gratta la tête, témoignant d’une intense réflexion. Puis il grommela et regarda en direction de l’écran de votre ordinateur.

« La poussée d’Archimède c’est plus y a de pression, moins y a d’eau, c’est ça ? »

Il posa ses deux mains sur l’abdomen de la pauvre chauve-souris, puis il appuya d’un coup sec. Du côté de Rouge, il y eut une jolie fontaine dont la source fut la bouche de la voleuse. Après quoi elle s’étouffa et se mit à tousser. Finalement, elle se redressa, et envoya sa main droite vers la joue de Knuckles, qui s’était tourné vers elle, apparemment satisfait de la voir saine. L’échidné étant rouge, il était impossible de savoir s’il avait la marque ou non… Mais on peut penser que oui, quand on constate le filet de bave qui balaye l’air alors que la tête de l’échidné effectue un mouvement circulaire. Knuckles se mit à masser ensuite sa joue douloureusement, avant d’hurler sur Rouge, sa voix trahissant une certaine douleur, et surtout de la déception.

« Mais Rouge ! Pourquoi t’as fait ça ? Je t’ai sauvé la vie !
- Abruti ! C’était quoi cette méthode ? J’ai cru que j’allais vomir ! Tu pouvais être moins violent !
- Je n’allais pas te faire du bouche-à-bouche, tu m’aurais frappé aussi !
- Mais ça aurait quand même été mieux !
- Euh…, fit Knuckles. Si y a que ça, tu sais… Je peux toujours arranger ça… »

L’échidné sentit son peu de peau nue se mettre à brûler, tandis qu’il essayait de se faire le plus petit possible. Rouge en profita pour répondre sur un ton sarcastique.

« Mais bien sûr… ! Maintenant que je n’en ai plus besoin, tu te dis que tu peux bien te rattraper en m’embrassant !
- C’est pas vrai ! s’écria l’échidné encore plus gêné. Oh et puis tu comprends rien ! T’es bien une fille !
- Macho ! »

 Les deux se levèrent. Rouge croisa les bras. Knuckles l’imita. Ils se dardèrent du regard, comme s’ils cherchaient à s’enflammer mutuellement. Mais la seule étincelle fut une phrase amère de Knuckles.

« J’en ai vraiment marre de toi ! A chaque fois il faut que tu sois dans mes pattes et que tu m’empêches de jouer mon rôle de gardien !
- Qu’est-ce que je devrais dire ? répliqua Rouge indignée. Par ta faute, je n’ai toujours pas récupéré la Master Emerald !
- Et si tu allais chercher autre chose ?
- Pas question ! Abandonner, ce n’est pas mon genre !
- Et les Chaos Emeralds ? Tu ne t’y intéresses plus ?
- Plus tard… Une fois que j’aurais enfin MON émeraude, on verra ça !
- Et les nouvelles pierres qu’Eggman convoite ?
- Ca, on verra en temps et en heure !
- Et une bijouterie ? Tu ne peux pas te contenter de cambrioler une bijouterie ? Ou même un musée ?
- Absolument pas. C’est la Master Emerald que je veux !
- Et tu crois que je vais rester les bras croisés ?
- Non, et c’est justement ça le problème ! »

Rouge s’élança soudainement sur le côté de l’échidné, profitant du fait qu’il soit complètement absorbé par son sentiment outré pour lui passer devant. Mais apparemment, le gardien avait acquis à force le réflexe de la rattraper dès qu’elle tentait de bouger, et il avait fait un pas de côté, lui coupant le chemin. Il reprit la parole.

« Il faut que tu t’arrêtes ! On n’en finira jamais sinon… Pour toi, c’est perdu d’avance, et en plus de ça, tu me fatigues. Ca devient vraiment lassant.
- Et pourquoi ce serait moi qui m’arrêterais, hein ? Tu pourrais tout simplement me rendre mon dû et à ce moment, je n’aurais plus besoin de venir t’embêter.
- Sauf qu’il faudra que je récupère la Master Emerald, et donc, non, ça ne sera pas fini. Je te rappelle que je suis le gardien, c’est mon devoir de protéger l’émeraude, de la garder en lieu sûr !
- Voilà le problème : tu es gardien. Il y a une solution très simple à notre problème : tu cesses d’être gardien.
- Comment oses-tu ? s’énerva l’échidné. Être gardien, c’est ma vie ! Si je ne suis plus gardien, ma vie n’a plus de sens !
- Mon pauvre Knuckles… Mais justement, la vie n’a pas de sens ! Tu deviendrais enfin normal.
- Et pourquoi je voudrais une vie normale ?
- Pour avoir accès au confort. Pour ne pas te ronger les sangs à cause de mon émeraude.
- Arrête… De parler de TON émeraude ! Je n’aime pas ça du tout !
- Mais quoi ? C’est bien mon émeraude pourtant !
- Tu es irrespectueuse… Je trouve ça vraiment dégradant. Est-ce que tu m’as déjà entendu dire MON émeraude ? Non. La Master Emerald n’appartient à personne…
- Mis à part moi.
- Arrête ! Cria Knuckles. Ce n’est vraiment pas drôle ! Je n’arrive pas à concevoir que tu puisses continuer à parler de « ton émeraude, ton émeraude »… Tu sais qu’elle ne t’appartient pas, et tu continues de la traiter comme une vulgaire pierre.
- Tu te prends trop au sérieux… Tu sais, ce n’est pas bon pour la santé de s’énerver.
- Dans ce cas, laisse-moi tranquille ! Laisse la Master Emerald tranquille aussi !
- Pas question. Je l’aurai ce caillou.
- Ce n’est pas un simple caillou ! fit Knuckles en haussant le ton. »

Il semblait vraiment échauffé. Il parlait avec les mains, et plus ça allait, et plus ses gestes étaient brusques. Et puis il avait le regard vraiment mauvais, les sourcils froncés, les poings placés devant lui d’un air menaçant, la tête légèrement abaissée comme s’il allait charger, tel un bélier. Et puis il y avait son souffle surtout. Sa poitrine se soulevait assez brusquement, et on entendait chacune de ses expirations. Le contraste avec Rouge était saisissant. Elle semblait l’ignorer complètement. Alors que l’échidné la fixait méchamment, elle regardait ailleurs, l’air blasé, les mains sur les hanches, un genou légèrement plié, indiquant qu’elle mettait son poids plus sur une jambe que l’autre, faisant ainsi ressortir ses courbes de son bassin. Et elle parlait sans avoir l’air concernée, sans prendre au sérieux la colère de Knuckles. Elle soupira puis fit mine de se rectifier.

« C’est vrai. Ce n’est pas un caillou. C’est une belle grosse gemme qui n’attend que moi pour que je l’emporte loin de son maître aigri.
- Tu es répugnante ! La Master Emerald est une relique sacrée ! Elle contient une énergie sainte, une origine lointaine, sans oublier qu’elle est le siège de la culture échidnée, et qu’elle permet l’équilibre du monde ! C’est tout ce qui reste d’une civilisation antique à l’évolution exemplaire.
- D’ailleurs… Le piqua Rouge. Où est-elle aujourd’hui, cette si impressionnante civilisation ? Ne me dis pas… Qu’elle a disparu ? Ou qu’elle n’a plus qu’un représentant ?
- CA SUFFIT ! »

Knuckles s’élança vers Rouge, l’attrapa par le col, et la plaqua sur le mur de la maison de Tails. Rouge écarquilla les yeux, surprise par la brusquerie de l’assaut. Elle pensait qu’elle aurait eu le temps de l’éviter, ce lourdaud, mais elle l’avait sous-estimé ! Elle observait les prunelles de l’échidné, quelque peu effrayée. Il semblait que dans ses pupilles brillait une lueur inhabituelle, qui se reflétait jusque dans ses iris mauves. De la colère. Pure. Et elle sentit chez elle un sentiment prendre le pas sur les autres, à son tour. De la peur. Le Knuckles qu’elle avait en face d’elle n’était pas l’échidné loyal qu’elle voyait en toute circonstance… Non, là elle était face à une furie. Un hybride sauvage habité par un instinct primitif. Et elle se rendait compte aussi que aussi droit que pouvait être Knuckles en temps normal, il serait capable de tuer quelqu’un sur un coup de folie… Et en l’occurrence, c’était ce qui risquait d’arriver à l’espionne.

Elle gémit quand il lui donna un coup de genou dans l’abdomen. Elle sentit son souffle se couper. Elle tenta de se débattre, de lui donner des coups de pied, de le mordre, mais il semblait insensibilisé. Et bientôt, elle reçut carrément un cop de poing dans sa joue droite. Elle eut l’impression que le temps était suspendu, alors qu’elle ressentait une douleur assommante. Mais c’était surtout la réalisation de ce qui venait de se passer qui la choquait. Il l’avait frappée. Avec son poing si dangereux. Et sur son beau visage. Elle, une fille ! Elle tourna vers lui son regard ébahi. Et elle reçut un nouveau coup dans l’abdomen, qui lui fit plier les genoux alors qu’elle contenait difficilement un haut-le-cœur. Une gifle vint cueillir sa joue gauche. Puis elle se sentit étouffer en même temps que ses pieds quittaient le sol.

Elle ouvrit les yeux, les baissa, et aperçut l’un des bras tendus de l’échidné, alors qu’il la regardait sans la voir. On aurait dit que sa vision lui montrait autre chose, un ennemi détesté, sur un champ de bataille peint en rouge, brun et noir, galvanisé par des milliers de belligérants aussi fous que lui. Et là, il ne se rendait pas compte que son adversaire n’était pas un quelconque combattant démoniaque, sans scrupules, mais une chauve-souris dont un défaut était d’avoir la langue bien trop pendue. La pauvre était complètement bloquée, alors que l’un de bras la maintenait fermement par la gorge, et que le poing libre pleuvait en direction de son ventre. Durement.

Elle ressentait maintenant la douleur de manière diffuse, comme si les coups n’atteignaient pas directement son organisme, mais qu’ils se déversaient au fur et à mesure dans une sensation désagréable, une concrétisation de la détresse. Elle remarqua à peine quand il la relança violemment contre terre, pour lever son pied et lui asséner des coups. Elle aperçut à peine du coin de l’œil l’arrivée d’un troisième figurant dans la scène. Un protagoniste dont la physionomie était effrayante, mais dont la présence lui apparut comme salvatrice. La chose blonde avait un regard froid, perçant, et était légèrement en retrait, derrière Knuckles. Sur le coup, tout ce qu’elle se rappela par rapport à lui fut la sensation de danger qu’il traînait dans son sillage. Et pourtant, elle sentit une sorte d’espoir la gonfler en croisant son regard orangé. Et elle le soutint mentalement en voyant ses yeux glisser vers l’échidné devant lui. Elle le vit se tendre, puis elle capta une arabesque brouillée formée par le déplacement d’Erreur. Elle ne ressentit plus d’autre coup, mais la douleur terminait d’agir. Elle pulsait, par vagues de plus en plus fortes, envoyant des signaux dans son corps, semblables à des brûlures, mais aussi dans sa tête, l’embrouillant, pour finalement la faire glisser vers un monde nocturne.



Son souffle était saccadé. Il venait de recevoir un sacré choc. Il ne se rappelait plus de ce qu’il avait fait dans les dernières minutes. Ses muscles le tiraient étrangement. Apparemment, il avait fait un effort. On aurait même dit qu’il s’était battu, vu comme il avait chaud. Et puis il y avait certaines douleurs qu’il ne pouvait expliquer. Il concentrait son regard sur l’étendue d’eau devant lui. Puis constatant cela, il se mit à regarder dans les alentours. Il aperçut immédiatement le codrille devant lui. Cette créature immonde. Il calma son souffle et jeta un regard mauvais à cette chose, qui lui jetait des coups d’œil hautains. Il était sûr que c’était lui qui l’avait attaqué. Et il était dégoûté de voir qu’il semblait moins fatigué que lui. Il se remit sur ses jambes, prêt à reprendre le combat où il l’avait laissé… Bon d’accord, il ne savait pas où ils en étaient, mais il ne pouvait certainement pas baisser les bras alors qu’il avait l’impression qu’il venait de se faire dominer sans son consentement ! A peine fut-il debout que le codrille lui parla.

« Ca fait quel effet alors, ton premier meurtre ? »

Knuckles fronça les sourcils. Qu’est-ce qu’il racontait ? Le regard du codrille se déplaça ailleurs, comme pour lui montrer vers où devait se poser les yeux du gardien. Il hésita, puis il darda un regard appréhensif vers l’endroit désigné. Il perçut un tas immaculé, mêlé de noir et de violet. Il écarquilla les yeux en comprenant que c’était la voleuse.

« Oh non, Rouge ! »

Il s’élança vers elle, paniqué. Mais il fut arrêté dans son élan, alors qu’une main lui barra la route. Knuckles qui était complètement pris au dépourvu lança un regard affolé au codrille. Celui-ci resta impassible, et parla comme s’il énonçait le temps qu’il ferait demain.

« C’est bien elle que tu as tué. »

Knuckles sentit la tête lui tourner. Ca n’était pas possible… Il y avait un problème ! Ce n’était pas lui qui avait pu s’attaquer à Rouge, le codrille l’avait certainement embobiné.

« On pardonne plus facilement aux gens lorsqu’ils n’agissent pas de leur propre chef et on a tord. On est plus dangereux pour les autres et pour soi-même quand on est inconscient. Et dans le cas d’un meurtre, c’est encore pire. »

Knuckles fronça les sourcils. Un malaise l’habitait. Comme si le codrille parlait au plus profond de son être, comme si ses paroles entraient en résonance avec sa nature même.

« Quelqu’un qui tue volontairement, consciencieusement est moins dangereux. Car il peut s’arrêter quand il veut, ou recommencer mais toujours en étant conscient. Alors que lorsque c’est involontaire, la personne détruit sa confiance. Elle peut devenir folle. Soit elle s’autodétruit, soit elle continue à tuer pour se racheter de son premier meurtre en quelque sorte… »

Le codrille se détourna de l’échidné et alla jusqu’à Rouge. Il passa ses bras autour du corps et le souleva comme si c’était un chiffon. Knuckles se mordit la lèvre et se rapprocha. Les coups avaient marqué. Et il constatait avec horreur qu’ils ressemblaient à ceux qu’il portait d’habitude, mais en moins retenus, et en multitude. Rouge était terriblement meurtrie. Il ne prêta aucune attention à ses tremblements et se contenta d’observer la pauvre chauve-souris.

« Mais le pire, c’est certainement tuer quelqu’un à qui l’on tient. Que ce soit volontaire ou non. Quand on a tué une telle personne, on peut tuer n’importe qui. Ca devient un acte banal. Toi maintenant, tu serais capable de tuer n’importe qui. Même tes amis. Ca apaiserait ton chagrin. Et il ne te viendrait pas à l’idée que tu pourrais toi-même te tuer. Tout simplement parce que tu penserais que tu es déjà mort. »

Knuckles ravala la boule au fond de sa gorge. Contrairement à tout à l’heure, il avait maintenant froid. Il avait une impression étrange. Comme si son corps et son esprit évoluaient indépendamment.

« Elle est morte… ? demanda-t-il.
- Non, répondit Erreur. Mais qu’est-ce que ça change pour toi ? C’est tout comme. Tu t’en voudras autant que si elle n’était plus en vie. Au lieu de la tristesse qui va te ronger, tu vas te sentir bien plus coupable, car elle sera toujours présente. Tu croiras l’avoir tuée, et tu penseras que si elle est encore là, c’est seulement pour te hanter… »

Le gardien sentit un tremblement le parcourir. Il n’arrivait toujours pas à croire qu’il ait pu s’attaquer ainsi à Rouge.

« Pourquoi j’ai fait ça ?
- Ah… Tu commences déjà à te le demander ! Crois-moi, tu n’as pas fini de culpabiliser. »

Erreur tourna le dos à l’échidné, puis s’en alla, Rouge semblant toujours molle dans ses bras. Knuckles resta un moment figé, puis il se mit à courir pour rattraper le codrille.

« Eh ! Où est-ce que tu l’emmènes ?
- La faire soigner, bien entendu. Quant à toi, reste loin d’elle. Tu en as assez fait comme ça. Préviens ton ami le renard, et optionnellement le hérisson, puis contente-toi de rester près de ton émeraude. Crois-moi, quand elle sera réveillée, tu seras bien content de pouvoir garder ton caillou, plutôt que de devoir aller la voir. »

Knuckles regarda le codrille s’éloigner, emportant la voleuse avec lui. Il ne savait que faire. Il ne voulait pas laisser Rouge avec ce cinglé. Mais il avait l’impression qu’il ne pourrait pas regarder la chauve-souris sans exploser. Erreur lui avait demandé de prévenir Tails et Sonic. Mais lui n’avait pas envie de raconter à ses amis le drame qui venait de se dérouler. Ca serait tellement difficile pour lui de leur avouer qu’il avait pu faire autant de mal… Et à une personne qu’il appréciait particulièrement de surcroît ! Mais il fallait le dire pourtant. Pour le bien de la pauvre victime. Il sentit ses épaules s’alourdir, tandis qu’il se dirigeait vers l’atelier du renardeau.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Hunter le Décembre 29, 2008, 08:56:59 pm
Bien, bien, bien ...

Bon, alors, faut que t'arrêtes de faire les mêmes fautes, ça devient lassant >> M'enfin. Pour ce qui est du chapitre, ben j'aime. Enfin ça diffère de l'action habituelle, puis on a les deux points de vue ... Mais Knux, je me demande s'il peut faire preuve d'une violence telle que celle-ci ... Je trouve ça un peu abusé sur les bords. M'enfin.

Tout ça pour avoir un intermède ... Nan mais j'te jure ...


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Kouratine The Echidna le Décembre 29, 2008, 09:59:46 pm
Hellow !

Humm... J'adore ta fic.Je trouve que les descriptions sont bien faites.J'ai surtout aimé se chapitre car j'aime ses truc de se genre.Et surtout que Knux à été un peu trop dur avec Rouge.Jespère au moin qu'il pourra revoir Rouge sans lui faire de mal car j'adore ce couple ^_^


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Décembre 29, 2008, 10:51:01 pm
Oh bordel O.O   Knuckles a vraiment fait ca!?! quand j ai lu ça, je me suis même pas rendu compte que j avais la bouche complètement ouverte, complètement bouche bée.
J avais jamais vu un Knuckles comme ca o.o , c est comme t  a dit, un instinct primaire, une colère brut ...
Mais j ai envie de dire : bien fait pour elle!!! XP  Depuis le temps que je voulais voir ça =D , elle a bien morfle. J espère qu elle fermera sa grande gueule maintenant, ou au moins qu elle l ouvrira pas autant...Sauf si elle profite de la culpabilité de Knuckles, avec un auteur comme toi, faut s attendre a tout, surtout a l imprévisible!
Pour le reste, l histoire de Sonic qui se pète la gueule et qui part en courant/rampant, c était kiffant XD   mais pas très ressemblant au Sonic que l on connaît. Enfin, on s en fout XD
Ce qui ma fait marrer, c est que Erreur a l air d en savoir long sur les effets des meurtres sur les gens, faut dire qu il a du vecu XD
Bah quoi ? Oui ça me fait rire de voir un tueur qui explique a Knuckles qui va regretter de ne pas l avoir achever...et alors...

Sort moi plein de chapitres comme ça s il te plaît =D
J adore ça XD



Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Milkate le Décembre 31, 2008, 08:00:33 pm
Aaaaaaaaah le maudit abruti ! XD Non blague. Knux, il est viré sur le top. Bon, Rouge elle l'a chercher. Et j'rie d'elle ! Mais non.  Et j'rie de Knux ! Mais non. Pasque c'est pas marrant. Ah ah ah ah ! C'est pas marrant.

XD

Bon, mais quoi ? Erreur, c'est lui le fou ! ( Avec un nom pareil, aussi. Son nom de famille, c'est pas "De la Nature" ? XD Bah dis donc...

Wui je continue ma fic, oui oui... aïe ! Non mais pourquoi tu m'as frappé ?! XD
Miko est en train de la corriger, là, ça fait juste quelque mois, faut pas prendre les nerfs ( Juste quelque mois XD )
Wui bah moi je te souhaite bonne chance, et j'aime bien aussi quand tu déconnes au début, j'ai bien rigoler >o<


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Janvier 02, 2009, 01:47:33 am
@Hunter: Pour Knux, je reconnais que j'y suis allée un peu fort... Mais c'est pas grave, ça fait de quoi créer quelques ennuis, gnéhéhéhé...

@Kouratine: Ouah, surprise! Une lectrice inhabituelle! Eh bah tant mieux, ça me fait toujours plaisir d'avoir du nouveau monde ^^ Merci pour tes compliments. Quand à Rouge et Knux... Hé hé... Je dis rien, je dis rien ^^

@Mobius: A chaque fois t'arrive à résumer les points importants dans les chapitres... Quand tu te plantes pas sur certains détails, n'est-ce paaaaaaas? Non là, tu t'es pas fait avoir, je te rassure ^^ Eh bah, tu l'aimes vraiment pas Rouge... J'comprends pas! Elle est mignonne pourtant non? Mignonne, gentille, pure et innocente! Et teeeeeeellement dévouée! Pour Erreur, le pire c'est que Knux, c'est pas du vécu qu'il voit à travers les propos du codrille, mais de la sagesse xD Si tu veux encore des chapitres comme ça... Si tu veux, y a le chapitre 6 qui t'intéressera! Oh, je dis pas qu'il ressemble à celui-là... Non, absolument pas! Y a que l'ambiance de fond qui est semblable :p

@Tala: Wow, wow, wow! Alors là! J'ai pas compris ton premier paragraphe! Drole à lire, mais... Quoi O_O? Que faut-il comprendre x_x Pour le "erreur de la nature", ralala! elle était facile celle-là, hein >.< facile, mais elle m'a fait rire (shame on me >.>). Et non, je ne t'ai pas frappée! Je ne tape pas moi! Seulement les garçons qui me taquinent! Et encore, même ça c'est rare. D'habitude, je les griffe *mouahahahaha*... Bien, vivement que la suite de "friends forever" apparaisse! En attendant... Vais me coucher ._. Après avoir posté mon chapitre bien sûr ^^



Chapitre 5



Il se faisait tard. Les brahmiens avaient installé leur campement au milieu des arbres. Ils avaient bien marché durant la journée. Ils avaient passé les lieux correspondant aux cimes de Brahmâ. Au début ils s’étaient sentis perdus, ne trouvant pas le lac ou les torrents. Ils avaient ensuite découvert que c’était normal, la source des eaux était coupée par les glaces. Les brahmiens avaient été étonnés par ce fait, puisqu’il était déjà arrivé qu’il fasse plus froid chez eux qu’en ce moment. Dans ces périodes-là, on pouvait marcher sur le lac si on était excessivement prudent, mais la source même n’était pas gelée au point que les flots s’arrêtent avant la septentrianne ! Il fallait dire aussi que le gel n’était pas permanent sur Terre. Si ils n’avaient pas aperçu les montagnes, ils n’auraient jamais pu reconnaître l’endroit comme étant leur habitat. Finalement, ils avaient été déçus et étaient passés rapidement. Ils avaient continué leur chemin, longeant les reliefs. Ils avaient pu voir ceux-ci tendre vers une vallée attirante, comme s’ils cherchaient à les emmener dans le désert central. D’ailleurs les brahmiens s’étaient demandé parfois si ça n’aurait pas été une meilleure idée de passer par là, plutôt que de devoir traverser un chemin qui était peu utilisé chez eux, à cause de la proximité du domaine des codrilles. Chacun n’avait pu s’empêcher de jeter des coups d’œil en bas de la pente, en soupirant de regret à l’idée de devoir prendre le chemin craint des pics orageux.

Ils s’étaient finalement arrêtés ici, sur le bas-côté de la montée. Il faisait froid dehors, mais à l’intérieur de la tente, la Sol Emerald créait une bulle de chaleur confortante.

« Pourquoi tu ne l’as pas sortie durant le voyage ? Avait demandé Grinat. On aurait économisé nos forces !
- Ca n’aurait servi à rien… Avait expliqué Blaze en haussant les épaules. Mais si tu crois que c’est la chaleur dégagée par nous qui a fait que les autres allaient bien, tu te trompes lourdement. On a fait que conditionner la Sol Emerald à diffuser de sa chaleur. Ces pierres conduisent selon la température, si on l’avait sortie sans faire d’effort, elle serait restée froide à cause des courants d’air extérieurs. Comme dans la tente il n’y a pas de vent, la Sol Emerald peut libérer sa chaleur, ce qui n’est pas le cas dehors. »

En ce moment, tout le monde s’ennuyait ferme. A l’exception de Sylphide qui était sur son ordinateur, l’air profondément concentré. Il mettait en application l’idée de Blaze : la recherche sur internet. Windy était affalée sur une couche, le menton appuyé contre ses bras croisés, bougeant en alternance ses jambes. A côté, Karim était sur le dos et observait un crochet en plastique qui pendouillait. Blaze était assise près des sacs, les mains appuyées par terre, et jetait parfois un coup d’œil au visage palot de Sylphide, tentant d’imaginer ce qui pouvait bien le rendre si sérieux. Grinat quand à elle était assise sur cette même pile de sac, en tailleurs. Elle avait ouvert l’un d’eux, et s’évertuait à brosser ses épines, tandis qu’elle jetait des coups d’œil admiratifs au miroir sur ses genoux. Il lui renvoyait une image intimiste d’elle-même, grâce à la lueur tamisée diffusée par la pierre.

Blaze regardait tour à tour les différentes activités des uns et des autres. Mais elle s’ennuyait ferme, et enviait beaucoup Sylphide dont les yeux brillaient, signifiant à quel point il était pris dans ce qu’il voyait. N’en pouvant plus, elle s’adressa à lui sur un ton sec.

« Tu trouves des choses intéressantes ?
- Oui !
- Des choses qui pourront nous aider ?
- Pas vraiment… Enfin j’pense pas ! Ce sont des théories scientifiques basées sur des légendes… C’est assez amusant à lire, car les gens trouvent des coïncidences dont on se demande si ils ne les ont pas inventées…
- Genre… ?
- Des recoupements entre diverses cultures. Ils vont même jusqu’à dire que les échidnés et les codrilles accordaient un même avis sur la notion de monde.
- C'est-à-dire ?
- Eh bien, nous avons pu constater que nous étions dans des mondes parallèles, n’est-ce pas ? Des mondes très semblables. Eh bien ils disent que les échidnés et codrilles étaient d’accord pour dire qu’il n’y avait qu’un seul monde en fait, mais que celui-ci était dérivé par diverses natures.
- Et ? En quoi est-ce drôle ?
- Mais c’est débile ! Fit Sylphide avec un sourire narquois. Nous ne sommes plus sur Terre, mais sur Kazan ! C’est bien deux mondes différents, n’est-ce pas ?
- Je ne sais pas… Dit Blaze en haussant les épaules. Ici, nous avons aussi le problème du Nord. »

Sylphide écarquilla les yeux.

« Tu veux dire l’endroit d’où personne ne revient jamais ?
- Voilà.
- Mais ce n’est pas si étonnant… Ce sont des mondes parallèles après tout.
- Mais tu trouves ça normal que dans les écrits on ne parle jamais de ce lieu ? Ou plutôt que l’on ait commencé à en parler depuis peu ?
- Bah, c’est sûrement à cause des superstitions ! Les gens avaient peur d’en parler car ils ne voulaient pas être maudits !
- Sauf qu’il y aurait toujours eu des fous pour tenter le diable. Certains disent qu’il est possible que les dangers du Nord soient apparus récemment.
- Soit. Et qu’est-ce que ça change ?
- Ca ne t’étonne pas que quelque chose apparemment de pas naturel puisse avoir lieu dans nos deux mondes en même temps ? »

Sylphide se tut. Il comprenait ce que voulait lui signifier la chatte. Si les deux mondes avaient eu depuis toujours ce nord dangereux, alors on aurait pu les distinguer, mais de savoir qu’un  même évènement avait eu lieu simultanément dans les deux lieus pouvait indiquer que les deux mondes étaient dépendants l’un de l’autre.

« Si l’un de nos deux mondes disparaissait, tu penses que ça serait le cas de l’autre aussi ?
- Oui. »

Blaze semblait convaincue. Sylphide se gratta l’oreille gauche, puis enferma cette dernière dans son poing, avant de la frotter vigoureusement entre ses doigts.

« Mais ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi le temps ne coule pas de la même manière ici, et même les conditions météorologiques ne sont pas identiques. Qu’il y ait de telles différences entre l’endroit d’où nous venons et ici dépasse ma logique.
- Les fameuses dérivations dont parlait nos amis échidnés et codrilles… Nous aussi on dit la même chose : qu’il y a un monde-modèle dont sont dérivés les trois mondes connus. Mais à la différence que nous les appelons autrement. On appelle le monde-modèle « monde d’origine », et les trois autres ce sont les mondes primaires, secondaires et tertiaires.
- Et on peut y accéder au monde d’origine ?
- Bien sûr… T’y es en permanence ! Que tu sois dans le monde primaire, secondaire ou tertiaire, tu restes dans le monde d’origine.
- Je ne comprends pas…
- Imagine, intervint Karim, qu’il y ait un grand monde et des sous-mondes. Si on est dans un sous-monde qui appartient au grand monde, alors on est à la fois dans le sous-monde et le grand monde !
- Ca je le comprends, tenta de s’exprimer Sylphide. Ce qui me gêne surtout, c’est d’admettre qu’on est réellement dans deux mondes à la fois.
- Pas deux mondes ! Rectifia Blaze. Un monde et une partie de ce monde.
- Mais pourquoi c’est les sous-mondes qu’on appelle mondes ?
- Parce que l’endroit où l’on vit vraiment, l’endroit que l’on perçoit, c’est le sous-monde…
- Tu n’as qu’à comparer avec ton ordinateur, expliqua Karim. A travers l’écran, tu vois des images, des notations et tout ça que le cerveau de n’importe qui peut comprendre. Mais à l’intérieur de l’ordinateur, c’est plus complexe… Ce sont des impulsions électriques ou je sais pas quoi… Des informations binaires, des 0 et des 1, du codage, des programmes, et plein de trucs encore. L’affichage, ça serait le monde qu’on perçoit, le sous-monde. Et le fonctionnement, c’est la partie complexe, l’architecture qui fait que tout est coordonné… Le monde.
- D’accord, d’accord, je comprends mieux ! Fit Sylphide en souriant. Enfin… »

Sylphide sentit l’enthousiasme disparaître aussi vite qu’il était venu. Il laissa ses épaules se tendre et regarda ses deux interlocuteurs. Blaze n’avait pas changé de position, mais Karim s’était tourné sur le côté et s’appuyait sur son coude afin de garder sa tête dressée. Grinat était totalement ailleurs. Quand à Windy, son regard s’était fixé sur eux, et elle écoutait en silence.

« Le problème, c’est que je ne vois pas ce que pourrait être ce super-monde !
- Ce qui est commun aux trois mondes, tout simplement. Répondit Blaze. Et les mondes que l’on connaît, c’est les contenus différents. Les différents êtres vivants qui y séjournent, les émeraudes, l’élément primordial, c'est-à-dire le feu pour chez moi, et la vie pour chez vous et surtout, la dimension. Ce qui rend les notions spatio-temporelles différentes.
- Et le monde d’origine, ça serait quoi, les atomes et tout ça ?
- Pas tout à fait… Le contredit Karim. C’est la substance qui contient le chao, le feu et la vie… La vie est ce qui donne la couleur à la réalité. Le feu est ce qui forge la réalité. Et le chao est le constituant de la réalité. Enfin c’est ce qu’on m’a appris.
- D’après ce que tu me dis… Le chao serait à l’origine de tout, mais tu m’as dit qu’une substance le contenait !
- Oui, le chao est à l’origine de tout. Mais à l’origine de l’origine, il y a l’éther.
- … Je crois que je n’aime pas la métaphysique conclut Sylphide.
- Quoi ? Où est le problème maintenant ? Soupira Karim.
- Mais c’est ce que vous dites qui me gêne ! Ca ressemble à des hypothèses ! C’est flou, ça n’est pas approuvé par la science ! De l’éther… Tu sais ce que c’est au moins l’éther ? C’est un type d’atome, un gaz, comme l’oxygène ou l’hydrogène, utilisable pour l’anesthésie ! Et c’est aussi un solvant !
- Mais on peut appeler d’autres choses « éther » !
- Sauf que tu es en train de faire référence aux vieilles notions qu’on associait à l’éther. Moi aussi j’en ai entendu parler, et je peux te confirmer que c’est des bêtises ! Tu sais comment ils définissaient l’éther à un moment ? Comme « de la matière infiniment rigide n’offrant aucune résistance aux objets matériels »… Ils ont utilisé ce terme pour dire que c’est ce qui donne les propriétés physiques du vide, et aussi pour expliquer la propagation de la lumière ! Mais aujourd’hui il a été prouvé que l’éther c’était rien que de la science fiction. Alors s’il te plait, ne me sors pas ce terme stupide !
- Tu rigoleras moins quand tu verras en cherchant ton truc de téléportation qu’ils vont faire référence à l’éther !
- Mouais… Je crois que j’en ai assez appris pour ce soir.
- Tout à fait d’accord. »

Karim se leva et vint s’asseoir à côté de Sylphide, qui lui était absorbé par son écran. L’échidné remarqua que son activité n’était pas vraiment intéressante : il faisait tournoyer le curseur de sa souris dans tous les sens, exprimant sa frustration.

« Tu sais quoi ? Fit l’échidné. Tu pourrais te détendre en cherchant à faire céder le dossier ultra-top-secret de Shadow.
- Bonne idée… Répondit Sylphide en soupirant. »

Là, Blaze voyait rouge. Ils recommençaient avec leurs histoires ! Mais il était hors de question qu’elle lâche une seule information concernant le hérisson noir. Elle croisa les bras et baissa les yeux, tandis qu’une brume de chaleur se formait autour d’elle, témoignant de son mécontentement. Windy s’en alla rejoindre les deux autres. Elle était tirée entre deux avis : en savoir plus sur le hérisson, ou se cacher des horreurs qu’il y avait sur son compte. Peu de temps après, Sylphide était à nouveau en train de batailler contre le fichier. Et finalement, ça avait l’air de l’énerver encore plus que cette histoire d’éther.

« Je crois que je vais lancer une estimation de l’âge des fichiers, ça m’énerve vraiment. »

Et aussitôt dit, il lança un utilitaire qui se mit à scanner les quelconques verrous. Après un temps d’attente, il afficha les résultats des calculs. Les yeux des trois amis s’agrandirent de surprise.

« Il dit qu’actuellement il n’y a aucune technologie de ce genre, commenta Karim. Et en faisant une prédiction, il dit qu’avec une évolution de la technologie actuelle, on ne peut pas non plus faire ça ! Et il ne trouve pas non plus d’ancienne technologie correspondant à la création de ses verrous… Pourtant ça doit être forcément dépassé maintenant, non ?
- Il est possible que ce soit une technologie privée, unique dans une entreprise ! Répondit Sylphide. Ca me semble même évident.
- Une sacrée entreprise alors…
- Et je me demande quel intérêt aurait une entreprise à bloquer ce dossier…
- L’argent, sûrement !
- Dans ce cas, l’état a dû payer bigrement cher pour pouvoir convaincre une entreprise de protéger si fortement le dossier.
- Dis-moi, ça te sert à quoi de savoir que c’est une entreprise ? Demanda Windy sur un ton amer. En sachant ça, tu n’en sauras sûrement pas plus !
- On peut imaginer quelle entreprise c’est et ensuite trouver des informations sur leur site Internet à propos du moyen qu’ils auraient pu utiliser pour installer leurs verrous !
- Ou même, tu pourrais chercher ailleurs des indices pouvant t’aider dans ta recherche !
- Comment ça ? »

La renarde se leva, se pencha sur un sac et commença à fouiller dedans. Blaze hurla.

« Eh, ce sont mes affaires là ! »

Après un certain temps, Windy ressortit le journal avec l’article dans lequel Shadow figurait. Sans plus prêter attention à la chatte qui la suivait des yeux méchamment, elle rejoint les deux garçons qui la regardaient avec un air septique.

« Alors… Tu n’as pas un moyen de chercher tous les sites qui ont fait un article un certain jour ?
- Qu’est-ce que tu as en tête ? Demanda Karim.
- C’est bon j’ai pigé ! Le coupa Sylphide. Donne-moi ça. »

La renarde ne se fit pas prier pour céder le journal. Le surdoué fit quelques opérations, puis rentra la date inscrite à côté de l’article recherché. Ils débouchèrent sur de nombreux résultats. Sylphide filtra les sites obtenus en indiquant des mots clés repris dans le texte sous la photo. Ce qui diminua considérablement le chiffre des sites correspondants.

« Bon, commençons à éplucher tout ça… Se motiva Sylphide. »

Mais il ne trouva rien d’intéressant. Chaque fois que ça parlait de l’évènement, on parlait surtout de Sonic. Et même lui était à peine évoqué comme étant « le sauveur de la Terre ». Suite à cet échec ils s’empiffrèrent de chips. Puis ils retournèrent sur l’ordinateur de Sylphide, qui n’était pas encore découragé.

« Ca se décharge jamais cet appareil ? Se plaint Blaze.
- Jamais entendu parler d’un mystrass à court d’énergie… Sourit Sylphide.
- Je comprends ! Fit Blaze en lui jetant un regard moqueur. Ces minéraux sont peut-être de l’éther fossilisé !
- N’importe quoi… Fit le hérisson en roulant des yeux.
- C’est sûrement vrai ce qu’elle dit là… Soutint Karim. »

Sylphide fit semblant d’ignorer l’échidné.

« Il a l’air connu ce Sonic. Remarqua Windy. Tu devrais chercher à son nom, tu crois pas ?
- On verra demain… Pour l’instant on continue là-dessus, et si on trouve rien d’intéressant, on regardera à nouveau demain soir. Promis. »


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Janvier 02, 2009, 01:48:19 am
Il continua à chercher pendant quelques temps. Il allait s’en remettre à l’idée de Windy, quand il trouva enfin quelque chose d’intéressant. Un site qui évoquait un peu plus le hérisson noir que d’ordinaire. C’était en fait un site qui était allé un peu plus loin dans l’étude de l’évènement. Et il y avait des interviews des différents acteurs du sauvetage. Dans chaque équipe, quelqu’un avait été interrogé. Tails pour l’équipe du héro reconnu. Amy du côté de ceux qui faisaient un peu tache, et qui insistait surtout sur le fait que Sonic était son futur mari. Vector, un crocodile s’occupant apparemment d’une agence de détective et qui était très heureux d’en faire la publicité. Et puis du côté des héros louches, une dénommée Rouge s’était faite une joie de répondre aux questions des journalistes. Les quatre brahmiens (oui, Grinat les avait rejoint) parcouraient la page des yeux, tandis que Karim faisait la lecture à voix haute, se rendant compte que Blaze avait l’oreille un peu trop dirigée vers eux pour quelqu’un de non intéressée.

« La deuxième équipe interrogée a été la team Dark. N’ayant pas réussi à atteindre le leader, nous avons décidé de nous reporter sur la touche féminine du trio, Rouge. Celle-ci a accepté d’être le porte-parole du groupe et a fait preuve de beaucoup de sympathie à notre égard. Sur la photo en haut de page, elle est en fait la chauve-souris aux allures de femme fatale.

Q : Mademoiselle Rouge, pouvons-nous en savoir un peu plus sur vous, pour commencer ?
R : Bien sûr ! Mon nom vous le connaissez déjà. Je suis une femme de dix-huit ans. Je fais quelques métiers par-ci par-là, mais entre nous, je suis amatrice de bijoux et je suis aussi passionnée de chasse aux trésors.

Q : Comment avez-vous rencontré vos coéquipiers ?
R : Shadow le hérisson, je le connais depuis quelques temps. Nous sommes aujourd’hui de très bons amis…

Waoh ! Vous avez lu ça ? Shadow un très bon ami ! Qui l’aurait cru ? Hum reprenons.

R : … En fait je l’ai justement rencontré lors d’une chasse aux trésors. Nous étions tous deux très intéressés par les Chaos Emeralds. Cependant, il a manqué de mourir, si bien que jusqu’à notre aventure, j’ai cru comme beaucoup de monde qu’il était disparu. Je l’ai retrouvé chez le docteur Robotnik, chez qui j’étais encore une fois en recherche de trésors, et c’est aussi là-bas que j’ai rencontré Oméga le robot…
- Ah ! S’exclama Blaze victorieuse. Cette fois-ci, c’est sûr c’est bien lui ! Il m’avait dit qu’il avait vu son corps se faire emporter par l’armée d’un médecin, ça m’avait paru bizarre… Ca colle parfaitement !
- Blaze ? Je croyais que ça ne t’intéressait pas ? La taquina Sylphide.
- Ca, si. Je veux savoir ce qu’a fait le Shadow que nous allons rencontrer après l’accident.
- Je continue… Coupa Karim.

R : … Oméga était chargé de garder Shadow. En fait le docteur Robotnik voulait sûrement étudier Shadow.

Q : Pourquoi ?
R : Pour des raisons d’ordre scientifique j’imagine. Mais je ne peux pas vous en dire plus. Même si j’en savais beaucoup, je pense que ce sont des choses que Shadow n’aimerait pas que je dise.

Q : Vous qui êtes une simple chasseuse de trésors… Pourquoi avez-vous décidé de partir ensuite à la poursuite d’Eggman ? Après tout, il est un criminel reconnu, et vous êtes apparemment une personne tout à fait normale…
R : Comme je vous l’ai déjà dit, j’avais entendu parler du trésor du docteur Robotnik, et à la place j’ai trouvé Shadow. Ayant perdu la mémoire, il a décidé d’aller la rechercher, alors moi et Oméga avons décidé de l’épauler.

Q : N’aviez-vous pas dit qu’Oméga devait garder Shadow ?
R : Oui, sauf qu’Oméga avait de la rancune envers le docteur Robotnik et donc il a décidé de tourner sa veste. Je sais que l’on parle d’un robot, mais Oméga est extraordinairement évolué, et ça ne lui a pas plu d’être traité comme une vulgaire machine jetable ou bonne à sacrifier.

Q : Que pensez-vous des autres équipes ?
R : Je ne connais pas très bien les chaotix, et je trouve Amy Rose un peu trop gamine. Il va sans dire que ces acolytes ne valent pas mieux qu’elle. Quand à l’équipe Hero, ça va vous étonner, mais j’ai de bonnes relations avec eux. Le seul petit bémol est leur membre échidné, Knuckles, avec qui je suis en conflit.

Q : Eh bien, merci du temps que vous avez daigner nous accorder. Nous vous souhaitons une bonne soirée.
R : Merci bien. J’espère que mes réponses vous aurons satisfaites !
- Ca m’étonne quand même… Murmura Windy.
- Quoi ? Demanda Karim.
- Que cette fille soit vraiment amie avec Shadow. Elle semble plutôt banale, mis à part son physique.
- Mais elle est plus canon que Grinat !
- C’est pas peu dire ! Ria Sylphide.
- Oui mais, Shadow n’aimait pas Grinat. Et puis il n’a apprécié jusqu’à maintenant que Blaze. Et encore, j’suis gentille quand je dis ça. Il aimait bien Blaze parce qu’elle est différente des autres nanas, qu’elle est puissante et qu’elle est princesse…
- Que de compliments… Se fit remarquer la concernée.
- … Alors que cette fille, continua Windy, elle est banale, elle n’a pas l’air très forte, et puis elle n’est pas très connue.
- Ca veut dire qu’il y a autre chose. Signala Sylphide. Elle n’est peut-être pas la fille superficielle à laquelle elle ressemble. Et puis elle s’est bien gardée de révéler quoi que ce soit à propos de Shadow. Vous l’avez vu vous aussi. Si elle est amie avec Shadow, ça veut dire qu’elle sait sur lui des choses dont Blaze n’a pas connaissance. Or, elle ne veut déjà rien nous dire…
- Ne crois pas que c’est en me disant ça que vous allez me faire cracher le morceau ! Gronda la chatte.
- On sait, on sait… Tenta Sylphide pour la mettre en confiance. Tu ne diras rien. C’est compris.
- N’empêche que ça recoupe avec ce qu’avait dit Blaze… Remarqua Windy.
- Qu’est-ce que tu dis toi ? Se fâcha la princesse.
- Rouge a parlé comme si de rien n’était à propos du fait que Shadow aurait été retenu pour « des raisons d’ordre scientifique ». Et elle a aussitôt suggéré ça.
- En même temps, répliqua Blaze sur un ton pas très convaincant, le gars chez qui il était, c’était un docteur ! Alors je ne vois pas comment ça pourrait être autrement…
- Mais pourquoi Shadow plutôt qu’un autre ? Demanda Grinat.
- On a déjà parlé de ça. S’agaça Sylphide. Blaze nous a dit que c’était parce qu’il avait des pouvoirs.
- Ouais, sauf que ça m’étonnerait qu’elle nous ait dit la vérité ! Répondit Karim en jetant un coup d’œil mauvais à la chatte.
- J’ai une solution. Demain on cherche des sites concernant l’autre hérisson, Sonic, proposa à nouveau Windy.
- Mouais… Je ne vois pas d’autre alternative, on peut toujours essayer ! Soupira Sylphide. »

Ils regardèrent le bureau se vider de toutes les applications, puis ils attendirent que l’écran s’éteigne, et surtout que le ventilateur s’arrête, leur permettant ainsi de se reposer. Cela ne tarda pas. Ils allèrent cherche leurs duvets, guidés par la lumière rougeoyante de la geos emerald.


Le réveil le lendemain fut difficile. La chatte n’avait pas eu pitié d’eux et était apparemment pressée de partir. Les mains sur les hanches, elle criait des « allez, on se lève, et plus vite que ça ». Elle ne parvint cependant pas à réveiller Sylphide. En voilà un qui ne pouvait pas changer ses habitudes. Karim par contre fut un peu plus rapide, et sortit pour fumer une cigarette. Grinat et Windy furent sur pieds à peu près en même temps, et elles se firent une joie de soutenir Blaze en hurlant sur le malheureux Sylphide qui cachait maintenant sa tête sous l’oreiller « emprunté » au gars qui les avait hébergés. Blaze n’était cependant en ce moment pas un exemple de patience, et il fut mené à coups de pieds à se lever et se préparer. La tente était déjà presque pliée, puisque Blaze avait ordonné qu’on démonte leur maison improvisée en même temps qu’elle réveillait la bête ensommeillée, afin de ne pas perdre de temps.

Le petit déjeuner fut rapide, un simple fruit par personne (nda : on a faim pour eux ._.). Ils reprirent la pente qu’ils avaient laissée de côté la veille. L’ascension était douce. Mais c’était quand même fatigant. Ils devaient à la fois monter et patauger dans la neige. Au début, comme ils étaient sous les arbres, ça allait, il n’y en avait pas trop… Mais bientôt, ils durent faire des enjambées dans la poudreuse, et c’était beaucoup moins agréable. La chaleur que répandaient Blaze, Grinat et la Sol Emerald rendait la neige plus liquide, mais ne la faisait pas forcément fondre dans sa totalité. Et parfois, quand il n’y avait pas assez de neige, le passage devenait glissant derrière l’une des détentrices du feu. Il y avait eu plusieurs pertes d’équilibres à déplorer, dont celles assez fréquentes de Sylphide, pas du tout à l’aise. Ils avaient aussi le droit aux reniflements de Windy, qui présentait un début de rhume. Dès le premier éternuement, les cœurs s’étaient figés dans un bond, alors qu’ils étaient mis en face de la cruelle réalité : le rhume sévissait déjà. Et ils n’étaient qu’au début de leur marche. Puis comme si ça ne suffisait pas, quelques flocons s’étaient mis à tomber dans la journée, assourdissant leurs pas. Blaze n’en pouvant plus déploya une bonne dose de chaleur, bientôt soutenue par Grinat. L’image d’hybrides devant enlever des couches de vêtements à cause du chaud était assez comique, quand on voyait aux alentours la neige qui tombait timidement.

A l’ordre du repas du jour fut mangée une partie des sandwichs préparés la veille. Ils repartirent rapidement, reprenant leur montée, grognant en se rendant compte que leurs genoux commençaient à crier fatigue. Le silence s’installa entre eux. L’humidité s’insinuait chez eux, la neige fondant en les touchant. Surtout qu’ils devaient par moments marcher dans une sorte de boue résultant de la chaleur dégagée par leurs pieds… La pente leur semblait de moins en moins douce, et l’environnement se dénudait. Le paysage s’écartait des cimes, qu’ils voyaient en contrebas. Heureusement, ils suivaient un chemin tout tracé pour le moment. Un sentier aplatissait le terrain, et vu les flancs qui semblaient de plus en plus proches de la verticale, cette attention de précédents voyageurs était la bienvenue. Blaze leur expliqua que ce chemin continuait assez longuement, et qu’il y avait un village sur leur route, à plusieurs jours d’ici. Avec un peu de chance, ils trouveraient un guide qui accepterait de les mener jusqu’à Wild Coast. La pente continuait de grimper doucement. Le sentier dessinait parfois des courbes, s’adaptant à l’avancement de la montagne.

Ils s’arrêtèrent bien avant la nuit. Les deux détentrices étaient très fatiguées, si bien qu’elles mangèrent assez tôt et se couchèrent directement. Elles n’étaient pas les seules fatiguées. Sylphide, Karim et Windy n’en pouvaient plus non plus. Si bien que Sylphide décida de remettre à un autre jour sa recherche sur internet. Il s’endormit assez vite, tout comme les deux filles. Mais Windy n’était pas au meilleur de sa forme et avait désigné l’échidné comme étant son souffre-douleur moral. Elle l’accablait de questions. Et reniflait aussi beaucoup plus fort. Karim n’était jamais enrhumé, et Windy le savait, alors elle en profitait pour s’autoriser à être amicale à un point où un autre serait contaminé à son tour. Elle s’était transformée en une vraie gamine à dorloter et à rassurer. Allongée à côté de l’échidné, elle était en train de lui raconter tous ses souvenirs d’enfance, leurs deux mains liées au dessus des sacs de couchage.

Elle lui contait ses aventures dans les souterrains, avec la bande de garçons dont elle était maîtresse. Elle lui raconta la fois où elle s’était brûlée dans les forges, à cause d’un jet de métal fondu. Elle lui expliqua comment elle avait hurlé, elle avait eu terriblement mal, et bien qu’étant jeune à ce moment-là, elle pouvait encore se rappeler de la douleur. Une chance qu’un détenteur de la vie l’ait soignée peu de temps après l’incident. Elle lui raconta les parcours d’aventure qu’elle faisait à l’étage -2, dans la partie industrielle. Elle et sa bande montaient sur des machines, et sautaient de l’une à l’autre. Parfois, ils allaient jusqu’à se glisser sur les tapis roulants, et ils s’évertuaient à éviter les outils mais aussi les mains griffues et les poings rageurs des ouvriers. Ils s’échappaient, agiles et rapides, en essayant de faire un maximum d’acrobaties.

A d’autres moments ils mimaient des combats, le sommet des machines leur servant de rings. Ils étaient parfois tellement pris dedans que cela devenait sérieux et qu’ils s’appropriaient le terrain, celui qui gagnait étant celui faisant tomber l’autre en bas le premier. Ils avaient aussi assisté à des règlements de compte entre grands là-bas. Là, c’était plus de la rigolade, il y avait de vraies blessures, et c’était spectaculaire. Ils allaient jusqu’à leurs limites et se battaient à fond, montrant à quel point ils maîtrisaient leurs corps. Après ça, les enfants étaient pressés de reprendre leurs jeux, et ils tentaient d’être aussi élégants et impressionnants que les combattants qui s’étaient disputés sur leur terrain. Il y avait aussi des courses. Windy était assez douée. Elle était plutôt chétive mais était aussi la plus agile. D’ailleurs, lors des combats, elle s’en sortait plutôt bien car elle passait partout, était rapide, et avait une bonne technique. C’était pour ça qu’elle était chef. Le combat, elle avait ça dans le sang. Elle était gracieuse quand elle se battait en duel. Elle tournoyait autour de son adversaire sans paraître fatiguée. Et elle déséquilibrait l’autre en l’obligeant à se contorsionner pour l’attraper. Elle guettait la moindre ouverture pour pousser et faire tomber son opposant. Dans la bande, les jeux du deuxième étage étaient considérés comme des entraînements. Ils voyaient cela comme des activités nobles.

Quand ils descendaient au troisième étage, c’était souvent pour se raconter des histoires, en se baladant au dessus des gorges de magma. Ici ils discutaient de tout, exerçaient leur imagination, parlaient de leurs familles, se réunissaient avec les autres bandes, se donnaient rendez-vous pour le prochain « tournoi », prévoyaient des alliances dans les fausses guerres qu’ils effectuaient au premier étage. Windy racontait aussi ses rêves. C’était d’ailleurs grâce à l’un d’eux qu’elle s’était faite remarqué par le chef de l’une des bandes les mieux classées. Ici, c’était le lieu politique de la cité souterraine. Là que se prévoyaient les scénarios de leurs prochains grands jeux. Là qu’était distribué le pouvoir. Là que la bande dominante imaginait et donnait des missions en surface. Souvent des vols. Et ils aimaient ça. Ils dévalisaient les étals, leurs cibles favorites étant les fruits et les poissons. Parfois ils enlevaient des enfants de famille du niveau 0. C’était arrivé à Karim une fois. C’était d’ailleurs comme ça qu’il avait rencontré Windy. La renarde lui demanda s’il s’en rappelait.

Ce à quoi l’échidné lui répondit par l’affirmative. Ils repassèrent en revue ce moment débordant d’action. Karim était fils d’un pêcheur qui ne possédait que trois femmes. Sa mère, c’était encore pire, elle n’avait que deux amants. C’était d’ailleurs pour ça qu’ils restaient au niveau 0. Sa mère aurait pu être au niveau supérieur, si seulement son autre amant n’était pas aussi mal placé dans la société. Bref, ce jour-là, Karim traînait du côté de sa mère, au marché, à vendre le poisson de son père. Sauf que les garnements de la bande à Windy étaient passés par là, et avaient tenté de le voler. C’était mal le connaître, Karim n’allait sûrement pas laisser s’échapper des voyous d’en bas. Il les avait poursuivis, et comme il ne lâchait pas l’affaire, les enfants avaient décidé de le garder comme victime de la journée.

Les jeunes étant trop nombreux, il s’était fait maîtriser. Ils l’avaient emmené au deuxième étage, lui ayant prévu le supplice des combats. Bien sûr, ça n’était pas vraiment de la torture, mais la plupart des modestes étaient effrayés par la perspective de devoir se battre avec chacun des membres, au risque de devoir subir un gage de la part de ceux contre qui ils perdaient. Sauf que Karim était sacrément balaise. En combat singulier, il avait largement l’avantage, et personne ne faisait le poids face à lui. Le combat  qui eut lieu par la suite avec Windy fut complètement inégal. La petite renarde avait tenté de l’impressionner en lui expliquant qu’elle était la chef de la bande, et donc la plus forte… Et elle aurait mieux fait de se taire, car Karim ne s’était du coup pas retenu. Et elle s’était fait laminer.

Suite à ça, la bande avait baissé dans la hiérarchie des souterrains, et Windy avait perdu sa place de leader. Elle avait ensuite voué une rancune assez forte envers l’intrépide échidné. Elle le défiait chaque jour, dans l’espoir de pouvoir le vaincre et donc de pouvoir remonter dans l’estime de la bande, mais c’était peine perdu, Karim était clairement plus fort. La lassitude la gagnant, elle continuait de venir le provoquer chaque jour, mais en perdant de son agressivité, et les combats se terminaient un peu trop souvent par des discussions amicales, toujours plus longues. C’était à ce moment que leur amitié s’était instaurée. Quant à Sylphide et Grinat, ils s’étaient aussi connus dans leur enfance, et ils les avaient rencontrés tous deux en même temps, mais beaucoup plus tard.

Finalement, les duels entre les deux rivaux se transformèrent de manière à ce que Karim cherche à améliorer les capacités de la renarde. Grâce à cet entraînement et à sa pause au sein de la société des enfants infraterrestres, Windy put faire un retour en force dans la politique inter-bandes, et elle put récupérer sa place au sein de ses amis en réalisant le même exploit que Karim : battre chacun des membres en combat singulier. Et du même coup, elle remonta dans la hiérarchie. Et elle délaissa Karim petit à petit.

Elle tenta de le convaincre de se joindre à la bande, mais ni lui, ni les membres ne voulaient. Plus tard, ce fut son petit frère qui joint le clan. Elle ne parla plus à l’échidné pendant un moment. Mais une mission visant l’étal de sa mère fit qu’ils reprirent contact, bien qu’au début se fut tendu, l’échidné lui en voulant de l’avoir laissé tomber. Leur lien ne s’en retrouva que plus soudé, et Karim donna de son temps pour traîner avec la renarde, l’un et l’autre s’invitant tour à tour. Windy aimait le « luxe » dans lequel vivait l’échidné, quant à lui, il aimait l’ambiance familiale de chez Windy. Elle avait des parents aimants, beaucoup plus proches d’elle que sa propre famille. Sa mère était on ne peut plus gentille, et son père était très cultivé. Le petit frère, lui, était drôle et naïf. Il avait un caractère bien trempé, et il semblait admirer Karim.

Windy s’endormit. A force de parler de leur enfance, ils s’étaient permis l’ouverture de la porte du pays des songes. Karim resta quelques temps éveillé. Il ne chercha pas à retirer la main de la renarde. Il ne voulait pas la réveiller, et surtout, cette sensation était apaisante. Bientôt, il se sentit à son tour glisser dans le sommeil.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Janvier 02, 2009, 03:11:02 am
Oh mais ils sont trop mimi les deux la :3 ( je parle de Windy et Karim, bien sur ).
C est une sacrée histoire quand même, tu nous donne pas mal d' information sur les cimes...tu prevois de les faire revenir la bas dans un cour termes ou quoi ?
J aime bien voire la fine équipe qui se démènent pour trouver des infos sur notre beau et ténébreux Shadow...Ils ont de l espoir LOL.

Attention : mode délire ON
En faisant des recherches sur Sonic, ils vont croises les infos obtenues avec celles qu ils ont eu avec l interview de Rouge. Ils vont retenir Eggman, et faire un recherche sur lui. Après ça, ils vont se rendre compte que la station qui a failli percuter la planète est celle du grand père du Docteur Ivo Robotnik : Le Professeur Gérald Robotnik. Et parmi un site plus ou moins louche regroupant des informations sur le Professeur décédé, un nom va saute yeux de Windy : Maria (rappelez vous les rêves partagé), y étant décrite comme la raison pour laquelle le professeur a travaille sur un certain "PROJET SHADOW". Sylphide, pousse par la curiosité de la bande ( sauf Windy qui ne veut pas en savoir plus), va faire des recherches sur ce projet, il va remarquer qu une entreprise gouvernementale dénommé le GUN, ayant les capacité de créer les verrous du fichier concernant Shadow, a participe au projet. S en suit une recherche, sur le GUN et un piratage de leur base de donnée grâce a une faille faite par la piratage d eggman d il y plusieurs années, qui permettra a Sylphide de télécharger un fichier nomme "Journal prive du Prof. Gérald/rapport"
Après une lecture, et un choc pour la fine équipe ( il apprenne l existence d une conspiration, et d' une tentative de création d une forme de vie Ultime )...le petit groupe se décide a ouvrir le fichier de Shadow, et je vous laisse imaginez le bordel que c est après XP.
Mode delire OFF

ouf, je suis bien partis en vrille la X.X  Pour la peine, je vais couper court en disant que j ai hâte de voire ton prochain chapitre ! Et j espère que Rouge encore en prendre plein la gueule XP
Mais j ai une petite question, ça va faire un bail qu on a pas de news de Shadow et de la folle au marteau. Qu est qu ils foutent ?


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: floresita le Janvier 02, 2009, 09:37:35 pm
Toujours aussi interressante ton histoire! bon pourquoi je poste ici beeeeeen sur fanfic ca ne marche plus! en toucas.....

c'est trooop mignon! Karim et Windy! je suis suuuuur qu'ils s'aiment! niaahahaha!!!  alors que dire? aah ouii!! Quand Karim(je suppose) dit ; -Mais elle est plus cannon que Grinat! ...... par quel miracle n'a-t-elle rien dit? je m'imaginais plustot la voir riposté quelque chose de prétentieux ou dire un défaut du genre ; ouais mais elle ne sait pas se maquiller!( euuh mauvais exemple XD) mais bon tu vois ce que je veux dire! mais c'est bien quand même!  En passant, je n'ai presque rien compris quand ils ont parlé avec leur '' éther'' !!! est-ce que c'est parce que je suis nul ou.... en tout cas je le redis encore et encore, j'adore ton histoire! je lâche pas, continue comme ça, je t'ai déjà dit de ce que je pense du chapitre 4 donc... passons.... J'ai hate de lire la suite! Bonne continuation!


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Janvier 02, 2009, 11:35:55 pm
Pas sûre que j'vais recevoir beaucoup de commentaires sur ce chapitre-là >.>
Bon, autant poster le suivant tout de suite, alors :D

@mobius: ton délire, pas sûr qu'il marche! Surtout pour ouvrir le fichier... Et puis, je n'ai jamais dit ce que c'était, pourquoi tout de suite "journal privé du prof gérald/rapport", xD? ("parce qu'on en a parlé sur msn"). A propos des cimes, j'trouve pas que j'ai donné tant d'infos que ça. Bon, près à voir le fameux chapitre "boucherie"? :]

@floresita: de toute manière, sur fanfic.fr, j'ai pas encore posté le chapitre 5! et encore moins ce chapitre-là, donc >.> Pour l'histoire de l'éther, ça va se fignoler au fur à mesure, mais essaie de retenir au moins ce qui est dit là-dessus, même si tu comprends pas, peut-être que t'auras un déclic à un moment ou à un autre.



Chapitre 6


« Tu n’as pas bougé de la journée… »

C’était la voix de Sonic. Le gardien leva les yeux. Le hérisson bleu se tenait dans l’entrée de la chambre. Un sourire se voulant amical était posé sur ses lèvres, mais il y décelait surtout de l’inquiétude. Knuckles se détourna, prêt à l’ignorer.

« Lève tes fesses et viens manger !
- Du balai, c’est ma chambre…
- Pas question ! Je ne sortirai pas d’ici tant que tu ne te décideras pas ! Tu ne vas pas te laisser crever de faim non plus ! »

Le gardien ne répondit pas, voulant lui faire comprendre qu’il ne l’écoutait pas. De toute façon, Sonic n’aurait jamais la patience de rester là. Il entendit ses pas se déplacer. Il se retourna vivement en constatant qu’il ne se dirigeait non pas vers la sortie, mais vers son lit.

« Mais faut pas te gêner surtout ! »

Le hérisson ne se donna pas la peine de répondre, se contentant de ricaner. Il se jeta sur le matelas, puis s’amusa à rebondir dessus en poussant des cris joyeux.

« Arrête de faire le clown ! Gronda l’échidné ! »

Fait étonnant, il obéit… Mais ce fut pour prendre encore plus ses aises. Il alluma la télévision, et prit une pause très décontractée, alors qu’il zappait entre les différentes chaînes, jusqu’à s’arrêter sur une qui diffusait le générique des télétubbies. L’échidné serra les dents. Il sentit la fumée lui sortir par les oreilles quand il entendit Sonic doubler les paroles. Puis il se mit à trembler quand le hérisson s’écria « ah c’est cet épisode-là ! » en grand connaisseur. Il tenta de tenir ses nerfs alors que le hérisson bleu récitait par cœur les répliques du narrateur et des personnages. Sauf qu’il ne tint pas longtemps, tellement il trouvait aberrant d’entendre Sonic transformer sa voix en celle des protagonistes, abusant des intonations.

« ASSEZ ! Hurla le gardien. »

Le hérisson bleu se tourna vers lui en lui jetant un regard des plus innocents, faisant une moue inoffensive. Il le regarda par en dessous puis il parla.

« Tu me prêtes ton ballon ? »

Knuckles se prit la tête entre les mains en entendant la voix aiguée de l’un des personnages dire exactement la même chose. N’en pouvant plus il abandonna.

« C’est bon, t’as gagné, je descends ! »

Il jeta un regard noir à Sonic. Celui-ci lui fit un sourire moqueur, tandis qu’il dirigea la télécommande vers la télé… Mais il éteint seulement le son.

« Pourquoi ? Lui demanda l’échidné.
- J’éteindrais tout quand je serais sûr que tu iras réellement vers la salle à manger. »

Knuckles serra les poings. Il était coincé. Il se détourna, donnant l’impression d’avoir un poids énorme sur les épaules. Puis il descendit les escaliers d’un pas lourd et lent, comme s’il était résigné à monter à l’échafaud. D’ailleurs, Sonic était sûr que si on lui avait donné le choix entre écouter l’imitation des télétubbies par lui-même ou se faire guillotiner, il aurait prit la deuxième option. Il éteint la télé, puis alla rejoindre Tails et Knuckles. Ce dernier était attablé, toujours aussi voûté. Il lui jeta un regard assassin quand il entra dans la pièce. Le renardeau lui fit un sourire gêné, se frottant le cou. Ses joues étaient légèrement rouges. Sonic regarda le contenu de son assiette et sourit.

« Du jambon et de la purée !
- Ca te va bien comme repas ça, hein ! Lui dit Knuckles d’un ton amer. »

Sonic lui répondit par son plus beau sourire. Il se jeta sur son assiette. Il fut le premier à finir. Son regard passa ensuite du couvert de l’échidné à celui de Tails. Il était content de voir que Knuckles était toujours capable d’ingérer de la nourriture. Il finit même avant le génie. Avant que l’échidné ait eu l’idée de se lever, Sonic s’adressa à lui sur un ton insouciant.

« Tu regarderas la télé avec nous ce soir ? »

Il remarqua une lueur de peur passer dans les yeux de l’échidné.

« Un film d’action, précisa Sonic. »

Il vit le gardien se détendre. Il avait sûrement cru qu’il parlait de reluquer l’intégrale des télétubbies… Sonic rit intérieurement du soulagement de Knuckles. Puis bientôt, le gardien sembla se perdre dans ses réflexions. Sa mine s’assombrit, et il baissa les yeux. Il baragouina une phrase, mais Sonic le comprit.

« Est-ce que vous l’avez vue ? »

Le hérisson comprit immédiatement qu’il était question de Rouge. Il prit un ton détaché.

« Ouais. Un chao est venu nous chercher puis nous a emmené auprès d’Erreur. Il a trouvé un endroit pour que Rouge puisse se reposer.
- Il ne l’a pas amenée à l’hôpital ? Continua Knuckles avec un ton où perçait du regret et de la honte n’ayant rien à voir avec sa question.
- Non, il disait que pour la soigner, il faisait plus confiance au chao.
- Maintenant y a des chaos médecins… grogna l’échidné. Puis il reprit plus fort : Et comment elle est ?
- Quand on est arrivé, elle dormait. Elle ne semblait pas si mal en point que ça. Ce qui prouve que la confiance que ressent Erreur pour le chao était justifiée.
- Tant mieux… soupira le gardien. »

Quand le renard eut terminé le repas, ils se dirigèrent tous vers le canapé en cuir noir dans le salon juste à côté. Le renard ferma toutes les portes ainsi que les rideaux, puis alluma le projecteur au fond de la salle qui était raccordé à un système permettant de diffuser les différentes chaînes télé… Tout ça leur donnait l’impression d’être au cinéma (avec le pop corns inclus, si on pouvait en croire le paquet que Sonic tenait entre les mains!).



Du côté de Rouge, ça se précisait. La demoiselle donnait enfin signe de vie, par un long étirement. Elle avait quelque peu mal à la tête. Elle s’intéressa vaguement au plafond, avant de refermer les yeux. Pourquoi elle se sentait dans un état aussi bizarre ? Elle ressentait à peine son corps. On ne pouvait pas dire qu’elle avait mal… Elle avait plus l’impression d’être insensible. Et elle n’avait pas la force de trop réfléchir. Knuckles. Que faisait-il en ce moment ? Etait-il encore avec son émeraude ? Cette chose qui accaparait toute l’attention du gardien… S’ennuyait-il ? Après tout, rester assis toute la journée devant un autel, ce n’était pas très drôle… Et est-ce qu’elle lui manquait ? Quand est-ce qu’elle l’avait vu la dernière fois ? Elle laissa ses méninges travailler un peu pour répondre à cette dernière question.

Elle eut un sursaut et se redressa en avalant une immense bouffée d’air. Elle avait les yeux grands ouverts et était maintenant parfaitement éveillée. Elle perçut un mouvement du coin de l’œil. Une créature à moitié humaine se rapprocha. Elle sentit son estomac se contracter en reconnaissant Erreur. Il s’assit sur le rebord du lit. Il se saisit de ses épaules puis la repoussa doucement contre le matelas. Son regard s’ancra dans les yeux d’ambre du codrille. Il s’y reflétait une certaine gravité qu’elle ne parvint pas à identifier. Elle se détourna, s’intéressant à l’un des murs. Elle crispa ses doigts sur les draps.

Knuckles l’avait attaquée. Il avait même faillit la tuer. Il l’aurait fait, si Erreur n’était pas arrivé à temps. Elle n’aurait jamais cru que l’échidné puisse s’énerver autant. Elle l’avait vraiment sorti de ses gonds. Ca faisait quelques temps qu’elle le cherchait. Mais elle ne pensait pas que ça pouvait atteindre une telle ampleur. Mais il avait quand même exagéré ! Elle voulait bien croire qu’elle avait été tête à claque, mais il n’y avait pas de quoi se mettre si en colère. Et puis il avait été si violent… D’ailleurs elle se demandait comment ça se faisait qu’elle était indemne. Frustrée, elle s’adressa à Erreur et se tourna subitement vers lui en le foudroyant du regard, lui témoignant bien peu de reconnaissance pour le service qu’il lui avait rendu.

« On est où là ? Ca sent pas l’hôpital ! »

Puis elle jeta un regard dégoûté au papier peint. C’était archi kitsch. C’était le genre de décor qu’appréciaient les humains en fin de vie ! Des roses aux couleurs un peu ternes, toutes rattachées par des tiges ondulant du sol au plafond… Et puis il y avait cette odeur désagréable qui traînait. Une odeur de « vieux » là aussi.

« Cette maison est déserte. L’homme qui y vivait est décédé il y a quelques jours. D’où notre emprunt, en attendant que quelqu’un vienne la réquisitionner.
- Qui en voudrait…. Murmura sombrement Rouge.
- Vous êtes toutes comme ça, les chauves-souris ? demanda soudainement Erreur. Celle avec qui je t’avais confondue au départ était un peu pareil. Elle se plaignait souvent. »

Rouge prit le parti de l’ignorer en posant une autre question.

« Depuis combien de temps je suis ici ?
- Pas très longtemps. Ca ne fait même pas un jour.
- Ah bon… et je suis déjà rétablie ? »

Rouge eut du mal à cacher son étonnement. Elle n’avait pas rêvé pourtant, elle était vraiment blessée !

« Une de mes connaissances est très douée pour soigner les gens. C’est assez étonnant d’ailleurs quand on sait qu’il est détenteur du chao. »

Là, les yeux de Rouge s’écarquillèrent franchement. Elle se redressa et s’agrippa aux mèches blondes du codrille qui siffla de douleur. Mais elle n’en eut cure.

« Un détenteur du chao ? Comment ça un détenteur du chao ! Qu’est-ce que c’est un détenteur du chao ? »

Ses pensées se tendirent vers Shadow. Il contrôlait le chao. Elle se demandait si le codrille ne voulait pas dire qu’il connaissait quelqu’un ayant le même genre de pouvoirs que son ami.

« Laisse… C’est  pas très intéressant. »

Elle n’était pas vraiment contente qu’il la repousse ainsi. Elle prit un ton sec.

« J’ai un ami qui a le pouvoir d’arrêter le temps et de se téléporter. »

A sa plus grande satisfaction, le codrille sembla plutôt étonné. Il se pencha légèrement vers elle. Elle parla d’une voix victorieuse.

« C’est un détenteur du chao, c’est ça ?
- Oui… A-t-il d’autres pouvoirs ?
- Eh bien… Fit Rouge, feintant la réflexion. Il me semble qu’il sait un peu manipuler l’énergie… »

Un silence tendu envahit la pièce. Apparemment, elle l’avait intrigué. Mais son regard ne semblait pas vraiment briller de curiosité. Il lui paraissait quelque peu dur. D’ailleurs l’ambiance lui apparaissait comme chargée d’électricité.

« Il peut utiliser ses pouvoirs quand il en a envie ? »

Cette fois-ci elle répondit par la négative d’un signe de tête. Puis elle précisa :

« Il a besoin d’une Chaos Emerald. »

Il se détendit. L’ambiance elle-même sembla s’adoucir. Elle n’en comprenait pas vraiment la raison. Elle voulait savoir pourquoi.

« Tu semblais inquiet…
- Un peu fit-il en faisant un sourire amer. J’avais peur qu’il soit comme « l’autre ».
- L’autre… ? répéta Rouge.
- J’ai un compagnon qui s’est fait tuer par un détenteur du chao il y a peu de temps. Son élément coulait en lui tout naturellement. Malgré qu’il n’ait pas d’élément secondaire, il était assez dangereux. Il avait le même genre de pouvoirs que ton ami, mais lui, il n’avait ni besoin de Chaos Emerald, ni besoin de la marque.
- La marque ? Quelle marque ? »

Erreur dégagea quelques mèches de son front, mettant en valeur le tatouage qui caractérisait le groupe auquel il appartenait.

« Ca nous permet de libérer notre potentiel. Quand on descelle la marque, nous pouvons utiliser nos pouvoirs chaotiques sans Chaos Emerald, et aussi augmenter l’effet de nos pouvoirs secondaires.
- Donc tu es un détenteur du chao… Comprit-elle. Desceller la marque donne des effets secondaires ?
- C’est fatigant. Et ça rend furieux.
- Et ton pouvoir secondaire, qu’est-ce que c’est ?
- Tu es trop curieuse. »

Il forma un sourire froid. Quant à Rouge, elle avait très envie de parler à Shadow. Elle voulait lui révéler qu’elle avait découvert que d’autres gens avaient les mêmes pouvoirs que lui. Une autre question la brûla.

« Vous êtes combien à contrôler le chao ? »

Il ne répondit pas. Et cette fois, le sourire fondit. Elle était allée trop loin apparemment. Elle aurait voulu pouvoir sortir maintenant, mais son instinct lui disait qu’il refuserait de la laisser partir immédiatement, surtout après ce qu’elle venait de lui faire dire. Elle devait l’amadouer. Aussitôt que cette pensée apparut à son esprit, un sourire faussement timide marqua ses joues.

« Depuis combien de temps tu attendais mon réveil au fait ?
- Je n’ai pas du tout quitté ton chevet. »

Ca ne la surprit pas, mais elle parvint à faire passer le contraire sur son visage. Et puis aussi, d’un certain côté, ça l’intriguait. Elle l’avait su instinctivement, mais elle ne connaissait pas les raisons du codrille.

« Est-ce que tu étais inquiet ? »

Là aussi elle se doutait de la réponse, mais elle voulait lui donner l’impression qu’elle lui était enfin redevable. Elle avait besoin de lui.

« Non.
- Mais pourquoi tu es resté dans ce cas ?
- Pour que tu ne paniques pas à ton réveil.
- Vraiment ? »

Son ton indiquait clairement qu’elle ne le croyait pas. Elle savait pourtant que c’était complètement vrai, mais elle voulait instiller un doute chez lui. Qu’il ait l’impression qu’il avait d’autres raisons. Les yeux du codrille se plissèrent et les fentes lui servant de pupilles s’amincirent. Ca la mettait étrangement mal à l’aise. Il parla sur un ton doux mais non dénué de résolution.

« Qu’est-ce que tu cherches à me faire dire… ? »


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Janvier 02, 2009, 11:36:50 pm
Cette fois-ci, elle ne feinta pas l’étonnement. Elle le ressentait clairement. Et elle était assez mécontente de s’être laissée surprendre. Il n’était pas stupide. Il comprenait apparemment qu’elle jouait un rôle.

« Comment ça ? Tu insinues que j’ai quelque chose en tête ?
- Tu es bien placée pour le savoir… Et aussi je n’ai rien insinué, mais clairement énoncé mes doutes. »

Il se rapprocha légèrement. Elle se tendit. C’est ce qu’elle voulait, mais d’un certain côté, ça lui déplaisait. Il était tout prêt. Ca la dégoûtait à moitié.

« Je crois savoir ce que tu veux. Mais tu ne vas pas aimer. »

Elle se sentait démasquée. Ce gars… Pour comprendre aussi vite ce qu’elle avait en tête, il devait être vraiment tordu. Il cachait quelque chose. Il n’était pas du tout un ange ! Il ne pouvait pas l’être ! Elle commençait à se dire qu’elle ne s’engageait pas du tout sur la bonne route. Elle se leva soudainement et s’écarta du lit, s’apprêtant à s’envoler par la fenêtre. Mais à peine avait-elle fait un pas qu’elle sentit la main du codrille se refermer sur son poignée. Elle se mordit la lèvre. Elle se sentait prise au piège. Elle se retourna et lui jeta un regard de colère.

« En fait… Tu avais réellement d’autres raisons d’attendre mon réveil. »

Il sourit faiblement à la remarque. Il la complimenta.

« Tu es très intelligente… Tu n’aurais pas dû comprendre aussi vite. Mais bon, ça ne change rien de toute manière.
- Tu as voulu me mettre en confiance ! Exprima-t-elle, furieuse. Tu voulais que je croie pouvoir te manipuler pour servir tes propres intérêts !
- Exact ! Fit-il en souriant beaucoup plus franchement. C’était assez drôle comme idée non ? Vouloir te mettre en confiance en faisant que toi-même tu veuilles me mettre en confiance ! »

Ca eut le don de l’énerver encore plus. Elle savait que ça aussi il cherchait à le déclencher. Alors elle se calma. Il sourit encore plus largement.

« Ca doit faire deux fois en l’espace de quelques secondes que tu arrives à te comporter différemment de ce que je veux. Et c’est encore mieux comme ça. »

Elle comprenait. Elle ne lui ferait pas le plaisir de s’énerver plus. Elle se rassit sur le lit. Elle aurait encore plus d’ennuis si elle cherchait à se dégager maintenant. Il suivit son mouvement. Elle croisa les bras et les jambes, et regarda loin devant elle. Son pied s’agitait impatiemment, tandis qu’Erreur reprit la parole.

« Il semblerait que l’on ait besoin de la même chose. Je sais que cette éventualité ne te plait pas vraiment. Mais je suis le meilleur parti pour ce que tu veux faire.
- Mais comment as-tu su… Pour mes motivations ?
- Je ne l’ai pas su. Je l’ai espéré. Et j’ai agi comme si je le savais. Si je m’étais trompé, ça serait passé inaperçu. Et si le contraire était arrivé, eh bien c’est que j’aurais pu obtenir ce que je voulais.  J’ai eu de la chance, le deuxième cas a fonctionné.»

Rouge le regarda un moment. Puis elle énonça calmement.

« Tu es un vrai salop…
- Et toi alors ? Tu voulais me faire le même coup ! »

Ce qui était vrai. Alors elle ne rajouta rien. Ce qui ne l’empêcha pas de s’intéresser à un autre détail qui la triturait depuis quelques minutes.

« Et donc. Toi ta motivation, c’est quoi ?
- Elle est franchement moins contraignante que la tienne. Et elle ne va pas te plaire. Me divertir. »

Et en effet, elle n’apprécia pas. Elle lui mit une gifle. Il ne sembla pas s’en offusquer. Il ne cacha pourtant pas que le coup avait été douloureux et massa sa joue. Il parla comme si de rien n’était.

« C’est aussi pour te rendre service.
- Oh ! Réagit Rouge. Pourquoi voudrais-tu que j’aie une dette envers toi ?
- Promets-moi que tu te tiendras à l’écart de la Geos Emerald. »

Rouge grimaça.

« C’est donc ça… Mais elle m’intéresse la pierre !
- J’avais remarqué… Et c’est pour ça que je te demande de la laisser tomber.
- Et puis quoi encore ! Se Fâcha Rouge.
- Et Knuckles ? Tu l’oublies. »

Rouge se figea. Elle ne savait pas quoi choisir. Elle était dans une impasse.

« De toute façon, ce sont les belles pierres qui t’intéresse, non ? »

La chauve-souris acquiesça.

« Alors la Geos Emerald ne t’intéressera pas. Ce n’est pas une gemme. Le minéral est recouvert d’une sorte de couche réfléchissante qui lui donne un aspect métallique.
- Elle porte mal son nom alors… Se plaint Rouge.
- Disons que la structure matérielle de la pierre est très semblable à celle d’une Chaos Emerald, d’où son nom. Et si sa surface avait été transparente, ça aurait été une gemme. De plus, les formes de la Geos Emerald ne sont pas très harmonieuses.
- Qu’est-ce qui me dit que tu ne cherches pas à me détourner de mes intérêts ?
- Suis-moi. »

Rouge accepta. Ils se levèrent tous deux et sortirent de la pièce. Il l’emmena vers un ordinateur qui était allumé. Il retrouva l’annonce qu’avait laissée Enki sur internet. Il disait qu’il fallait à tout prix le mettre au courant à propos des pierres restantes, pour qu’il réfléchisse avec les possesseurs à un lieu où les cacher. Diverses personnes avaient répondu, mais c’était des fausses alertes. Mise à part une. Celle d’Eggman. Rouge haussa les sourcils.

« Et vous les espionnez toujours ?
- Non, cela s’est passé avant que le détenteur de la vie Enki n’ait été mis hors d’état de nuire. Avant ça, on ne pouvait pas fouiller. Puis on a découvert qu’il était alors en contact avec le docteur Robotnik. Le chef Enki nous avait cependant devancé et avait coupé les ponts avec lui pour que l’on ne puisse pas passer derrière lui. Mais entre temps, nous avons pu savoir que son correspondant possédait la Geos Emerald jaune… »

En disant cela, Erreur double-cliqua sur la pièce jointe provenant d’Eggman. Montrant du même coup une pierre d’une couleur dorée un peu terne, qui vérifiait les propos du codrille.

« Enki voulait des photos pour que ses interlocuteurs puissent prouver leur bonne foi. Donc tu peux être sûre que je ne t’ai pas menti. Toujours intéressée par les Geos Emeralds ? »

Rouge paraissait déçue. C’était clair qu’elle n’allait plus courir après ces pierres maintenant qu’elle savait qu’elles étaient si laides…

« Du coup, tu n’auras plus de mal à tenir ta part du marché.
- Sauf que… Tu n’as plus d’intérêt à vouloir me faire promettre que je ne m’intéresse pas à la Geos Emerald, vu que de doute manière, promesse ou pas, je ne me sens plus concernée.
- Juste ! Ce qui me permet de trouver autre chose ! »

Rouge lui jeta un regard noir. Elle aurait mieux faire de se taire.

« Je voudrais que tu n’assistes pas du tout tes amis.
- Quoi ? demanda Rouge surprise. Mais… Ce n’est pas toi qui a besoin de leur aide pourtant ?
- Ils m’aideront beaucoup mieux si tu évites de les influencer. »

Elle se sentit paralysée par son regard. Pour la première fois depuis le début de leur conversation, il semblait réellement la menacer. Elle ne savait pas pourquoi. Et elle se demandait ce qu’elle préférait faire. Elle plissa les yeux.

« Et s’ils devaient mourir ?
- Dans ce cas, tant mieux pour toi, tu éviteras de disparaître avec eux. S’ils ne peuvent pas s’en sortir à trois, avec toi en plus, ça n’aurait pas vraiment changé la donne.
- Sympathique… Ironisa Rouge.
- Bon. Sommes-nous d’accord maintenant ? »

Rouge fit semblant de réfléchir.

« Alors récapitulons… Toi, tu m’offres le meilleur moyen qui me permettra de me venger de Knuckles, et en échange tu veux que je n’aide ni lui, ni ses deux amis. C’est bien ça ? »

Erreur sourit.

« Oui. Et dire que tu disais que j’étais un salop tout à l’heure. Tu n’es pas mal dans ton genre non plus ! Tu n’es pas quelqu’un d’honnête, c’est le moins qu’on puisse dire !
- Vu comme tu sembles apprécier ça… De ta part, j’imagine que c’est un compliment… Soupira Rouge. »

Le codrille la regarda un moment, puis se saisit de son menton. Rouge se garda bien de réagir. Il demanda sur un ton sûr de lui.

« Ca ira de ton côté ?
- Pff… Commença Rouge avec un air méprisant. »

Elle se dégagea, lui souriant d’un air sarcastique.

« Tu te doutes bien que je suis plutôt mitigée ! Et puis pourquoi tu t’en soucis ? Ca n’est pas sensé t’intéresser… Ce n’est pas aussi facile pour moi que pour toi, tu ne me plais pas beaucoup.
- C’est clair que ma situation est bien plus confortable que la tienne. Et si ça m’intéresse, c’est parce que même pour moi ça sera mieux si tu te prêtes totalement au jeu que si tu te sens trop mal à l’aise. Enfin peu importe. Tu n’as pas faim ?
- Maintenant que tu le dis… »

Ils s’en allèrent en direction de la cuisine. Ils restèrent un moment devant la porte.

« Hum, je prépare, ou c’est toi qui fait ? Demanda Erreur, gêné.
- Oh, tu es si mauvais que ça ? Le taquina Rouge. Compris. Mais il est hors de question que je fasse tout !
- Bien, alors je mets la table !
- Tu vois, tu peux faire preuve de bonne volonté !
- Bien sûr que je le peux. C’est à propos de toi qu’il faut en douter. »

Il n’y eut pas de réponse de la part de Rouge, qui tourna le dos au codrille. Plus tard, Rouge se pointa en faisant la moue.

« Tu ne feras pas la tronche, mais je n’ai pas pu faire grand-chose avec la nourriture d’ici ! »

Le codrille haussa les épaules. Par le plus grand des hasards, ils se retrouvèrent avec de la purée et du jambon (nda : ha ha… que de coïncidences ! personne ne soupçonnera que ça puisse m’agacer de chercher à faire les menus !). Après le repas, se fut Erreur qui fut collé à la vaisselle. Rouge était très satisfaite de pouvoir le narguer en faisant l’inspectrice des travaux finis (« tu rigoles ? ta casserole y a plein de graisse ! et puis y a une tache imaginaire sur ce verre, faut le relaver ! »). Et comble de bonheur pour elle, il n’eut pas l’idée de l’arroser. Sauf si ça cachait autre chose, bien entendu… Les choses sérieuses reprirent après qu’il eut enfin tout essuyé (de toute manière, sont que deux à manger, ça fait pas tant de vaisselle sale que ça non plus !).

« Il se fait tard… Remarqua Erreur. »

Rouge regarda dehors, et acquiesça sans trop de conviction.

« Nous devrions rentrer chez le renard.
- Et si on passe devant Knuckles… Demanda Rouge, inquiète.
- Je croyais que ce ne serait pas un problème pour toi.
- Je ne sais pas… Fit la chauve-souris en jetant un regard en coin au codrille. »

Erreur fit une moue désolée.

« On ne pourra pas aller loin si ça continue comme ça…
- Bon écoute ! Trancha Rouge. On voit maintenant, d’accord ? »

La chauve-souris avait un regard décidé. Le codrille s’avança vers elle.

« J’espère au moins que tu seras à la hauteur…
- Je te renvoie la remarque. »

Elle hésita puis s’avança à son tour.

« Fait gaffe, tu fais peut-être une bêtise ! Railla Erreur.
- Oh la ferme ! »

Elle prit une bouffée d’air, puis comme pour se débarrasser le plus vite possible de la corvée qui l’attendait, elle se jeta sur le codrille et referma ses lèvres sur les siennes, emprisonnant les épaules du monstre entre ses doigts crispés. Il sentait à quel point elle était tendue. Il devait l’aider ou ça virerait à la catastrophe. Il plaça ses mains bien plus doucement qu’elle l’avait fait sur ses hanches et tenta de calmer la chauve-souris du regard. Il pouvait percevoir à travers ses yeux à quel point elle devrait prendre sur elle. Ca n’allait pas. Il détourna la tête, laissant échapper le contact entre leurs bouches.

« Tu n’es pas du tout prête… Tu sais, pour te venger de Knuckles, tu n’as pas besoin d’aller aussi vite, ça te satisfera d’autant plus de le voir deviner ce qui se trame, tu ne crois pas ? Si il nous voit directement comme ça, nous serons déjà au maximum de nos possibilités devant lui. »

Rouge soupira. Puis elle parla sur un ton déçu.

« C’était nul ?
- Oui. Tu es beaucoup trop nerveuse. Et moi, je ne t’ai pas trop brusquée ?
- Ca va à peu près…
- Rentrons alors. »

Rouge garda ses distances avec Erreur. Ca serait difficile pour elle, on ne pouvait pas dire que le codrille était très attirant ! Mais en pensant au résultat que pourrait donner leur couple devant Knuckles, elle riait d’avance. Comment réagirait-il s’ils s’embrassaient devant lui ? Elle aimerait vraiment le savoir. Et elle espérait pouvoir déceler dans les yeux de l’échidné de la détresse mêlée à de la jalousie, surtout quand elle lui jetterait le regard de l’amante la plus heureuse du monde, tout en ayant l’air de dire « ah, j’ai échappé à ce gars médiocre, j’en ai de la chance ! » … Oui, son plan était vraiment cruel. Surtout que le gardien serait encore plus choqué de voir que la personne qu’elle aurait choisie aurait été Erreur ! Il n’aurait jamais pu imaginer cette éventualité… Et elle aurait tout son temps pour lui instiller divers doutes avant de passer à l’embrassade en publique avec le codrille !

Le problème serait qu’il faudrait qu’elle puisse supporter de se faire toucher par cette chose. Erreur était plutôt du genre repoussant, et il la mettait mal à l’aise. Et elle n’avait pas du tout apprécié de s’être fait manipuler de la sorte. Elle avait en même temps découvert que le codrille n’était pas aussi clair qu’il voulait le paraître. Il avait certainement une bonne dose d’ombre en lui. Mais en quelles proportions ? Et puis il y avait cette histoire de Geos Emerald. Il voulait qu’elle s’écarte de la recherche, et il avait dit qu’il ne voulait pas qu’elle influence les trois héros. Cela voudrait dire qu’il voulait lui-même les manipuler. Elle sentait qu’il était urgent de les prévenir… Sauf qu’il y avait leur marché. Il était plus important pour elle de rendre jaloux Knuckles que de sauver Sonic et sa clique du plan du codrille. Et ça serait drôle de voir la carrière héroïque de ses trois là se faire entacher. Avec qui Erreur avait-il dit que le docteur Eggman correspondait déjà ? Ah oui, un certain Enki. Le détenteur de la vie Enki, pour être précise ! Se rappelant de ce fait, elle se tourna vers Erreur, alors qu’ils étaient maintenant sortis de la désagréable maison et marchaient vers Rouge ne savait quelle direction (elle essaya de ne pas s’inquiéter sur le fait que le codrille ait pu vouloir l’emmener ailleurs).

« Un détenteur de la vie, qu’est-ce que c’est ?
- Disons que c’est le complément du détenteur du chao… Tu as déjà entendu parlé des trois éléments ?
- Non… ? Je connais les quatre éléments, c’est tout.
- Qui sont ?
- Le feu, l’eau, la terre et l’air, c’est connu.
- Et le cas des cinq éléments, tu le connais aussi ?
- Pas du tout. Je n’ai jamais compris pourquoi certains en rajoutait un. Sûrement pour faire classe.
- Et pourtant c’est ce rajout qui est le plus important. Le cinquième élément, on le désigne souvent par l’espace, dans le sens « vide », et parfois par l’éther… Une notion importante.
- C’est pas un gaz ça normalement ?
- C’est l’un des sens du mot éther, oui. Mais avant tout, l’éther, c’est la substance créatrice. C’est ce qui crée l’équilibre apparent. Sans l’éther, le monde tomberait vite en ruine.
- Admettons. Et les trois éléments, c’est donc un élément en moins ? Comme le feu, l’air et la terre ? Ou plutôt je dirais l’air, l’eau et la terre !
- Et c’est là que tu te trompes complètement. Car l’élément que tu viens de négliger, le feu, fait parti des trois natures. Les autres étant bien entendu le chao et la vie. Les Geos Emeralds sont des émeraudes de vie, tout comme les Chaos Emeralds sont des émeraudes de chao.
- Et la Master Emerald ? »

Les pensées de Rouge se tournèrent vers le gardien, qui était sûrement assis auprès de son caillou, l’air grognon.

« La Master Emerald, c’est ce qui rend neutre le pouvoir des Chaos Emeralds. On ne peut pas lui associer d’élément, sinon une sorte de polarité opposable à celles de ses émeraudes.
- Et pour le feu, il y a aussi des émeraudes ? Demanda Rouge, avide d’une future chasse au trésor.
- Oui… Mais elles ne sont pas dans ce monde.
- Ah… C’est vrai, j’avais déjà oublié que même les Chaos Emeralds ne venaient pas d’ici… »

Rouge ne posa pas de questions supplémentaires, ne se rendant pas compte que les termes chao, vie et feu étaient bien plus compliqués que ce qu’ils paraissaient. Ils prirent un taxi qui les menèrent tout droit chez Tails. Puis arrivés là-bas, ils se séparèrent pour rejoindre chacun leur chambre de leur côté. Après s’être démaquillée (nda : doh, essayez d’imaginer Rouge naturelle !), elle s’en alla prendre place dans les escaliers, histoire d’espionner ce qui se disait entre les trois autres… Qui commentaient le film qu’ils étaient en train de regarder. Demain, elle irait avec eux juste pour voir ce que voulait leur montrer Tails, puis elle allait retourner à Central City, une petite discussion s’imposant avec Shadow.




Hinhinhin... J'en connais un qui doit faire la gueule, pour l'histoire de "boucherie" :p


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Janvier 03, 2009, 01:06:25 am
Y a pas eu de sang, mais..................ce chapitre est une suite de vacherie monumentale +_+
-Sonic + teletubbies = OU EST QUE T A ETE CHERCHE UN TRUC AUSSI TORDU ? O.O"            Ça te casse une réputation en moins de 2 ça. Imagine que Shadow apprend ça...ou pire, Imagine que Shadow aime ça aussi +_+
-Rouge qui va chercher a faire souffrir psychiquement Knuckles...Déjà qu il s en veut a mort, ça va finir au suicide cette affaire XD
En plus, elle va peut être laisser les autres allez au casse pipe ? Un vrai garce celle la
Mais le pire, c est qu elle embrasse l autre TRUC O.o           Elle arrive a se regarder en face celle la ?

Enki et eggman ? Merde...la face d oeuf a déjà une longueur d avance...ou plutôt une émeraude d avance LOL
Enki serait hors d état de nuire ? C est con...j l aurai bien vu en train de faire la moral a Blaze juste avant de rendre l âme...Histoire de bien traumatiser la chatte XD

Comme plat, pour la team Sonic, t aurais put imaginer une pizza ou un steak frite ...ca rentre bien dans l esprit du groupe
Mais pour la pétasse et son monstre ( Je suis grossier ? et alors! tu vois pas que tu me fais chier la ? tu me coupe dans mon élan )  bah... (MERCI, J AI PERDU MON IDEE MAINTENANT! )...bon a va dire des pâtes.

*Imagine la réaction de Shadow quand il sera qu il est pas le seul maître du chaos*...Mais attend, c est un peu con ça...Sonic l est un peu alors il s en doute qu il est pas le seul a avoir ce pouvoir...
J ai une meilleur idée.
*imagine la tête d Erreur lorsqu il va voir Shadow* LA, c est mieux XD...avec un peu de chance, y aura du sang qui va voler XD

VITE! LA SUITE x]


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Janvier 03, 2009, 09:36:18 pm
Désolée, pas de chapitres pour cette fois! Juste des illustrations...

@mobius: C'est toi qu'a commencé à croire que le chapitre serait une boucherie :p Je t'avais prévenu que tu étais loin de te douter ce qui se passerait, et du coup, t'as cru que ça serait plus gore encore que tout ce que tu pouvais imaginer! Le terme boucherie m'a amusé, alors je l'ai utilisé pour qualifier les passages qui n'auraient jamais dû avoir lieu :p
Comme j'te l'ai dit sur MSN, ton commentaire m'a bien fait rire, à la limite, mes chapitres sont moins droles! Pour Sonic et les télétubbies... Ben je sais pas, l'inspiration du moment, sans doute! A propos du roulage de pelle entre Erreur et Rouge, ça, ça va encore! Tu te doutes bien que plus ça aller, plus ça va empirer à ce niveau-là :D Quand tu penses que la dernière petite amie d'Erreur s'est fait tuée...


Donc, comme je l'ai dit, j'ai fait deux illustrations. Deux personnages cette fois encore. Alors... Ne soyez pas choqués. Le coloriage de Karim est fait à l'arrache (tellement à l'arrache qu'on a carément l'impression qu'un doigt a disparu), quand aux fringues de Grinat... Je suis sûre que vous avez déjà oublié la description que j'en avais faite! Alors... Vous risquez d'être choqués, archi choqués!


Karim (ouiiiii il a un bras bizarre, je sais, je sais, je sais.): http://img7.imageshack.us/img7/1975/karimcopiexw6.png
Grinat (normalement elle est sensée être bien golée... et en fait, je lui ai fait un excès de poids xD pis je sais, elle a une pause un peu merdique): http://img7.imageshack.us/img7/2620/grinatch0.png


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: floresita le Janvier 05, 2009, 11:12:12 pm
MAIS QUEL P*T*!!!!  Rouge!! aaaaaah à ce point là!? nooon c'est pas vrai! je la voyais comme une sal*** déjà mais.....
mais bon, ton chapitre je l'ai tout de même Adoré!! Pauvre Knuckles! nous aimons vraiment le faire soufrir celui la hein! Ah et puis.... Sonic et les télétobies? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? même quand j'avais 6ans je n'étais pas capable de voir ça!  Roooh comment se fait-il qu'il connait les paroles par coeur? sonic me fait peur..... En tout cas pour revenir a Rouge, j'espere que Shadow va dire quelque chose de sensé sur ce sujet! S'il vous plaiiiiit pas de vengance! je suis sur qu'elle va être plus blessée que lui! bon d'accord je me garde un peu de commentaire.....  pour le prochain chapitre! allé, continue! XD


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Kouratine The Echidna le Janvier 06, 2009, 12:15:42 am
MDR

J'étais crampé !! BORDEL Sonic qui connait les paroles des télétobbies ! J'lai bien rit celle-là !! XD

Sans blague j'adoooree !!
 

Bonne chance pour la suite !!

*Crève* X_X


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Février 18, 2009, 10:12:32 am
J'ai remplacé les liens des dessins, vu qu'ils ne marchaient plus... Enfin peu importe.
Au passage, voici une belle illustration de Grinat que Tala m'a faite ^^
http://img339.imageshack.us/img339/7595/giftfg1.jpg
Elle est clairement mieux faite que la mienne :D J'en suis très contente! Merci merci merci Tala ^^

@Floresita: Apparemment ça sert plus à rien que je poste sur fanfic.fr puisque tu es là maintenant ^^ M'enfin, le principal c'est que t'es toujours là pour commenter :p

@Kouratine: Merci pour ton soutien! J'espère que ce chapitre te fera rire aussi (y a peut-être un ou deux passages humoristiques...), mais y aura pas d'histoires de télétobbies cette fois-ci.


Je voudrais préciser un détail. Vous êtes peut-être un peu paumé par rapport au passage du temps. Rappelez-vous que sur Kazan, les jours passent plus vite. Quand un jour passe sur Terre, on a 2 jours 1/2 qui sont passés sur Kazan. Depuis le début de Vertu, il n'y a donc que 2 jours qui sont passés sur Terre...

A partir de ce chapitre, le rythme devrait s'accélérer, d'ailleurs, vous avez du le voir ici, puisque ce seul chapitre comprend à lui seul une journée. La troisième journée sera certainement l'une des dernières à être autant décrites. Ce qui signifie une approche de l'action, évidemment >.>


Chapitre 7



Les voisines de chambrée d’Amy étaient arrivées le lendemain matin. Apparemment, l’établissement aimait faire dans la variété. Elle était la cadette vu qu’elle était en 2nde et qu’elle avait deux ans d’avance. La plus proche d’elle en âge était en 1ère S, une sympathique otarie bleu ciel. Elle était très étonnée de voir dans quelle filière elle était.

Cette jeune hybride, Corinne, semblait assez rêveuse : dès son arrivée, elle avait faillit se prendre les pieds dans sa valise. Le boucan qu’elle avait fait avait réveillé Amy qui voulait profiter de sa dernière matinée. Quand elle défit ses bagages, tout le linge s’était répandu, s’éparpillant dans la pièce, et Amy qui peinait à garder les yeux ouverts s’était vu affublée d’une petite culotte sur le nez (heureusement propre…). C’était à se demander comme la nouvelle arrivée avait pu faire pour entasser ses affaires.

Physiquement, Amy était sûre que Corinne devait être appréciée de la gente masculine. Elle possédé un regard ambré assez déroutant, assombri par quelques tons chocolatés et nuancé par des reflets dorés. Elle avait une longue chevelure (nda : eh oui… une otarie avec des cheveux !) argentée, ondulante. Certaines mèches retombaient parfois sur son visage en frisottant comme des ressorts, pour le plus grand agacement de la jeune fille qui s’empressait de les replacer derrière ses oreilles.

L’une des autres locataires était en STI arts appliqués. Elle manquait de discrétion. C’était un arachnide d’un rouge sombre. Elle semblait assez excentrique et ses articulations infiniment longues et fines donnaient une impression de souplesse. Il apparaissait qu’elle était très attentive à son physique : Elle était habillée assez prêt du corps et maquillée de manière à faire ressortir ses couleurs et ses yeux rouge magenta.

Quant à la dernière occupante, elle avait visiblement mauvais caractère. Au début, Amy avait cru que cette buse noire, dont le plumage affichait quelques teintes verdoyantes était un homme à cause de ses plumes ébouriffées et son regard septique. Après un interrogatoire peu apprécié de leur locataire, celle-ci avait accepté de leur révéler qu’elle était en deuxième année de BTS génie civile.

Amy aida ses voisines à s’installer dès lors qu’elle fut sortie du lit. Les deux premières hybrides lui en furent très reconnaissantes, mais l’oiselle lui fit remarquer qu’elle « n’avait pas besoin d’une sainte nitouche pour l’aider alors qu’elle savait très bien se débrouiller toute seule, pov’ tache ! ». Amy contrôla ses nerfs, se disant que sa patience finirait par payer.

Kelly, le rapace, refusa d’accompagner les trois filles dehors. Elles comprirent la raison en descendant les escaliers : d’autres grands oiseaux l’attendaient en bas, et ils n’avaient pas l’air commode. Un hibou, un aigle, un corbeau, un vautour… Et le dernier, un albatros noir lui roula carrément une pelle. Amy n’arriva pas à s’empêcher de partir dans un fou rire. Lucie, l’araignée, lui reprocha un manque d’ouverture d’esprit. Amy la convainquit donc du fait que la situation était comique en raison du fait que dans albatros il y avait alba, et qu’alba, c’était une racine latine signifiant blanc…

Le self n’était pas encore ouvert au matin, alors Corinne décida de partager avec elles son butin de barres aux céréales. Elles passèrent toute leur journée en ville, et ainsi Amy put commencer à prendre ses marques. Elle repéra les bouches de métro et les lignes qui l’intéresseraient le plus sur le plan qu’elle avait récupéré auprès de la dame qui lui fournit son badge. Apparemment, Lucie était la plus au courant des lieux, et elle dû prendre le rôle du guide. Elle les mena tout d’abord dans des magasins de vêtements, et les deux filles aidèrent Amy à se refaire une garde-robe. La jeune hérissonne était un peu gênée de changer ses habits, elle avait prit l’habitude de porter un même modèle peu avant son arrivée sur Terre. Cependant, il fallait reconnaître que ça lui donnait une apparence plus mature de changer de style, alors elle se laissa faire.

Lucie les attira ensuite dans une parfumerie. L’araignée leur fit exploser leur sens olfactif en grande connaisseuse, alors qu’elle commentait les bienfaits des différentes essences. Elle renouvela aussi sa boîte à maquillage et leur promit de leur faire de très belles fantaisies lorsqu’elle aurait connaissance de la date de la première soirée à laquelle elle serait invitée. Elle leur montra aussi quelques huiles essentielles et expliqua leur vertus qu’elle connaissait sur le bout des doigts, puis elle leur présenta des savons aux formes inhabituelles, dont certains avaient la silhouette de petits animaux et répandaient une odeur agréable lorsqu’on les laissait fondre dans l’eau d’une baignoire. Après ça, Lucie les amena dans une chandellerie, et elles purent renifler la senteur de différents encens. Il y avait de tout. Des bougies dont la fumée changeait de couleurs et d’autres dont la flamme tournoyait, ce qui intéressa grandement Corinne qui se demandait comment tels phénomènes physiques pouvaient avoir lieu.

Amy eut une pensée pour une certaine chauve-souris alors qu’elles entrèrent dans une bijouterie. Ici elles observèrent avec envie des apparats que jamais elles ne pourraient se procurer, faute d’avoir l’argent qu’il fallait. Elles étaient émerveillées devant les chaînes en or, les colliers de perles irisées, les montres aux bracelets fins,  les pendants d’oreilles légers, les bagues serties de petites pierres brillantes, les pendentifs mettant en valeur des gemmes taillées harmonieusement… Amy ne pouvait s’empêcher de jeter un regard suspicieux dans les alentours, s’attendant à qu’une voleuse apparaisse ou soit à côté d’elle en train de faire mine d’inspecter le prix des piercings pour nombrils qu’elle avait devant ses yeux.

Quand elles ressortirent, Lucie décida qu’elles pourraient combler leur appétit en même temps que leur sens gustatif. Elle les mena dans une chocolaterie qui les fit fondre autant que les gâteries sur leurs langues, puis elle les amena sous un étal oriental où elle leur fit sentir des épices et du thé. Elle les mena ensuite dans une échoppe qui ressemblait à l’intérieur d’un bonbon géant, d’un rose presque sanglant, et ici elles torturèrent leurs dents avec des sucreries en tout genre. Amy était aux anges, alors qu’elle sortait avec une sucette au miel dont il ne restait qu’une larme accrochée à un bâtonnet collant. Après cet apéritif sucré, elles allèrent faire un tour dans un restaurant marocain, et les deux novices furent enchantées par le couscous auxquels elles eurent droit, bien différent de la semoule grossière que l’on rencontrait à la cantine, gâchée par sa ratatouille… Là, les grains étaient fins et avaient un goût caractéristique, mélangé à de l’harissa qui piqua les yeux de la pauvre hérissonne, trop sensible. La viande aussi était exquise. Pour sa part, Amy avait commandé du poulet, des boulettes et une merguez, et elle avait finalement tout mangé. Au dessert elles eurent le droit à une pâtisserie arabe qu’elles n’étaient pas prêtes d’oublier. Amy eut les larmes aux yeux alors qu’elle mordait dans un baklawa. Le gâteau n’était pas très grand, et s’expédiait en deux bouchées, mais il accumulait une saveur intense et sucrée qui convainquirent les filles qu’il n’y avait pas meilleur goût en ce monde.

Après ce repas fort copieux, elles repartirent à l’assaut des boutiques, mais bien plus calmement. Cette fois-ci, Lucie avait décidé de les initier à sa culture. Elle les emmena dans un magasin où elle acheta ses fournitures d’arts appliqués, et elles purent observer à loisir les différents instruments. Amy et Corinne ne savaient certes pas les manipuler, mais rien que de les voir attisait leur curiosité. Elles regardèrent un moment un homme qui faisait une peinture à l’huile, puis elles sortirent.

Elles entrèrent dans un magasin de musique, et Amy se trouva quelque peu exclue alors que ses deux autres locataires semblaient parler en connaisseuses. Lucie faisait du piano et Corinne de la flûte traversière et depuis peu de la batterie. Amy ne comprenant pas leur conversation se contenta d’observer les alentours. Il n’y avait pas beaucoup d’instruments exposés. Apparemment, le vendeur fournissait surtout des partitions.

Ce fut le seul endroit d’où Amy fut contente de partir. Elles passèrent ensuite à l’équivalent de la fnac. Elles restèrent là près de deux heures. Corinne était restée quelques temps sur une borne de jeux vidéos, faisant râler des gosses qui voulaient eux aussi tester le dernier « super mariole ». Amy, elle, était partie dans le rayon des livres et avait poussé un cri de colère en apercevant une prétendue biographie de Sonic. Ce qui ne l’empêcha pas de la feuilleter. Elle lançait quelques soupirs désapprobateurs à chaque page tournée, et une grimace de dégoût presque snob déformait ses lèvres. Elle jetait un regard hautain aux mots, comme si elle aurait pu leur dire « vous racontez n’importe quoi, je peux vous le dire, parce que moi, j’ai tout vu ! ». Elle crut qu’elle allait éclater en voyant que le livre énonçait une prétendue relation du hérisson bleu avec une actrice apparemment connue. Elle manqua de déchirer la couverture et les feuilles, et d’appliquer la même sentence au reste de la collection… Finalement, elle se contenta de jeter violemment l’objet de son mécontentement dans la pile où elle l’avait trouvé, renversant du même coup le rayonnage. Elle alla se calmer en triturant des romans à l’eau de rose. Finalement, Corinne et Lucie vinrent la chercher. L’araignée avait une pile de CD entre ses bras. Amy haussa les sourcils. Corinne s’exprima d’un ton désinvolte, anticipant une question qui ne serait jamais venue à l’esprit de la hérissonne.

« Elle n’ait pas pour le téléchargement…
- Ah… Se contenta de répondre la cadette. »

Elle cacha son inquiétude quant au mot « téléchargement ». Tails l’avait déjà employé, et pour elle, ça signifiait que c’était forcément un terme compliqué. Pourtant, les deux filles semblaient être au courant. Elle hésitait entre banaliser l’intelligence du renard, ou admettre que les mobiens avaient certainement un train de retard.

Quand elles sortirent, Amy se figea. Les deux autres se retournèrent, étonnées de son comportement.

« Qu’y a-t-il ? Demanda Lucie. »

La hérissonne ne répondit pas. Elle avait une sensation étrange. Elle regarda tout autour d’elle. Une présence familière. Pas Sonic. Ni ses deux acolytes. Pas Cream ou sa mère. Heureusement pas Eggman. L’évidence lui monta à l’esprit, et elle leva les yeux. Elle pouvait apercevoir la silhouette sombre de Shadow, qui l’observait sans gêne depuis le toit de l’immeuble sur lequel il se trouvait. L’un de ses pieds pendaient dans le vide. Oubliant l’inimitié qu’elle avait pu avoir envers lui à certains moments, elle lui fit un grand sourire et le salua. Elle ne fut pas étonnée qu’il ne réponde pas à son geste. Les deux autres filles échangèrent un regard d’incompréhension et observèrent les alentours, jusqu’à que Lucie montre du doigt le hérisson qui les ignora royalement, se contentant de rendre son regard à Amy. La hérissonne fit signe au hérisson de descendre. De voir quelqu’un qu’elle connaissait, même s’il fut un temps un ennemi, la remplissait de joie. D’un certain côté, Shadow était une sorte de repère dans cette ville si nouvelle. Depuis la veille, elle avait complètement oublié qu’il vivait dans le coin. Le hérisson se fit prier, et elle dû multiplier les gestes pour qu’il se décide enfin à sauter. Lucie poussa un cri d’horreur et Corinne bloqua sa propre bouche pour s’empêcher d’avoir le même réflexe.

Amy ne s’inquiéta pas du fait que le hérisson tombait telle une pierre d’un immeuble d’une quarantaine de mètres. Il atterrit souplement, sans paraître dérangé de la hauteur qu’il venait de dévaler, et sans penser qu’un chat serait sans doute mort. Il alla tranquillement vers Amy, ne tenant pas compte des deux autres filles qui le regardaient l’air hagard.

« Depuis quand tu me suis ? Demanda Amy.
- Je ne sais plus trop, fit Shadow en haussant les épaules.
- Et pourquoi ?
- Rouge n’est pas rentrée hier, alors je n’ai rien à faire. On s’occupe comme on peut… »

Amy ne put s’empêcher de lui sourire à nouveau. Shadow fronça les sourcils.

« Quoi ?
- Rien. »

Il tendit ses traits encore plus.

« Pourquoi tu me souris ?
- Parce qu’il y a quelques temps, tu ne m’aurais pas suivie, et tu serais parti ailleurs si je t’avais demandé de descendre.
- Ce n’est pas drôle, fit Shadow dédaigneusement.
- Je ne ris pas ! Je suis juste contente.
- Ah. »

Il baissa les yeux vers les sacs d’Amy et en retira un de ses mains, sans lui demander son avis.

« Eh mais t’es pas gêné ! Gronda Amy. »

Le hérisson ne lui prêta pas attention et sortit un des livres qu’elle avait acheté. La hérissonne se mit à rougir légèrement. Shadow regarda la couverture un moment, puis s’en désintéressa et retourna l’ouvrage. Il lut le résumé, et enfin leva à nouveau les yeux vers la future lycéenne qui s’impatientait.

« Je ne comprends pas de quoi ça parle. »

Il détailla la teinte vermeille qu’avaient prise les joues d’Amy. Elle prit une voix sèche.

« Ce n’est pas grave. Remet-le à sa place. »

Chose à ne pas faire : donner des ordres à Shadow sur un ton autoritaire. Il était intrigué par la réaction d’Amy. Elle venait d’être désagréable pour une raison quelconque, et vu la couleur qu’avait pris son visage, elle devait être gênée. Les deux étaient liés. Elle avait réagit comme ça juste parce qu’il avait pris ce sac.

« Explique-moi, demanda-t-il. »

Amy poussa un soupire agacé.

« C’est des histoires qui parlent d’amour… Jusque là tu comprends ? »

Shadow sembla réfléchir. Puis finalement il reposa le bouquin. Il rendit le sac à Amy, apparemment insatisfait.

« Tu sais bien… Qu’il y a des choses… Que je ne connais pas. »

Apparemment, il était agacé. Amy, elle, était gênée d’avoir pu oublier un tel détail. Elle allait reprendre la parole, mais Lucie la prit de vitesse.

« Euh, excuse-moi mais… »

Shadow jeta un regard en coin à la fille, se demandant qui était cette personne importune. Il n’avait même pas remarqué qu’Amy la suivait depuis un bon moment.

« Tu es Sonic, non… ? »

Un ange passa… Amy sentit l’inquiétude monter. La mâchoire de Shadow se crispa. La hérissonne n’avait rien à dire, elle-même elle s’était trompée la première fois qu’elle l’avait vu. Elle se rappelait lui avoir sauté dessus et l’avoir enlacé, pensant que son amour avait réussit à s’enfuir. Elle avait alors manifestée sa fierté, mais elle avait fini par remarquer que la réaction du hérisson était bien trop neutre. Il ne la repoussait pas, et il avait ce regard méprisant… Et puis ses yeux rouges. Elle s’était détachée, hésitant entre être effrayée et gênée, mais l’incompréhension fut si forte qu’aucun des deux sentiments ne se manifesta. Et c’est seulement après avoir découvert la présence d’Eggman qu’elle s’était mise à paniquer.

« Non. Se contenta de répondre Shadow.
- Tu lui ressembles vachement pourtant. »

« Oh non, non, non, arrête-toi Lucie ! Pensa Amy. » Ca prenait une mauvaise tournure. Si elle insistait, Shadow allait finir par s’énerver. La voix du hérisson fut méprisante.

« Ce n’est pas moi qui lui ressemble. C’est lui qui me ressemble.
- Euh oui d’accord… »

Amy relâcha tout l’air qui était comprimé dans ses poumons. Shadow se détourna, pensant aussi que le débat était clos.

« Mais, s’il te ressemble, c’est que tu lui ressembles ! »

Logique imparable. Niveau élocution, c’était déjà beaucoup moins acceptable. Surtout pour Shadow. Amy vit très clairement les yeux du hérisson noir prendre une teinte mauvaise, alors qu’il serrait les poings si fort que s’il tenait quelque chose dans sa main, ce quelque chose serait broyé. Amy posa sa main sur le bras du hérisson avant que l’inévitable se passe. Mais en retour, elle put recevoir de plein fouet le regard du détenteur du chao. Toute la colère grondant en lui s’écoula en elle, la faisant tressaillir brièvement.

« Je crois que tu as mal vu, il ne me ressemble pas tant que ça.
- Ca doit pourtant être le cas, puisque j’ai cru que tu étais lui… »

Shadow se retourna précipitamment, fixant ses yeux sur le visage de poupée de l’araignée. Il prit un air dédaigneux.

« Peuh, j’aurais dû me douter que tu n’avais pas de lunettes ! »

Il se détourna, sa réplique lui permettait de retrouver un peu de calme. Amy mima le geste d’une personne essuyant son front. Lucie était figée. Corinne se pencha vers elle, puis passa sa main devant les yeux de l’araignée. Cette dernière se tourna vers elle après avoir secoué la tête.

« Tu es un peu dingue ma fille… Lui fit remarquer l’otarie. Tu penses vraiment qu’Amy connaîtrait une célébrité telle que Sonic ? »

Amy se retint de crier « mais je le connais ! ». Elle n’était pas là pour parler de lui, mais pour l’oublier, lui et ses amis. Elle put voir Shadow hausser un sourcil, et elle vit sa bouche se tordre rapidement, comme s’il se retenait de sourire. Lucie ramena la conversation sur un chemin plus sécurisant.

« Bon, oublions ce petit incident. On va boire un pot ? »

Les deux filles acquiescèrent. Shadow allait partir, mais l’araignée le retint.

« Toi aussi tu viens ? »

Le hérisson se retourna lentement, apparemment pas sûr que c’était à lui qu’elle s’adressait. Il semblait surpris que l’attention que lui témoignait Lucie lui indique qu’elle lui ait demandé d’accompagner les trois filles. Il fit une grimace étonnée.

« Moi… ?
- Oh… Toi c’est une prothèse auditive qu’il te faudrait… »


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Février 18, 2009, 10:19:35 am
Un point partout. Amy ne voulant pas que y ait de répercussions poussa le hérisson pour le faire avancer. Elle obtint l’effet escompté puisqu’il oublia toute rancune. Cette fois-ci, l’araignée ne les mena pas dans un endroit spécial, ils s’arrêtèrent au premier café trouvé et s’assirent à l’extérieur. Elles ne firent pas non plus les difficiles et prirent toutes un coca. Shadow ne voulut rien et garda les bras croisés, ne comprenant déjà pas pourquoi il avait accepté de les accompagner jusqu’ici. Pour la même raison qu’il avait suivi Amy et qu’il avait accepté de descendre, certainement : s’occuper. Sauf que là aussi il s’ennuyait. Pendant que les trois filles papotaient, il regardait ailleurs. Il se demandait ce que pouvait faire Rouge. Elle n’était pas rentrée hier, ce qui voulait dire qu’elle avait trouvé quelque chose d’intéressant… A moins qu’elle ait eu des ennuis, mais ça, c’était une chose qui lui paraissait peu envisageable. Il accepta de les raccompagner au lycée, une fois de plus parce qu’il était désoeuvré. Il n’ajouta pas un seul mot, alors qu’elles bavardaient sans tenir compte de lui. Quand elles arrivèrent à l’internat, il ne répondit même pas à leur salut.

Les trois filles purent constater que presque tous les internes étaient arrivés maintenant. Le self avait rouvert à midi, alors elles allaient manger là pour la soirée.



De son côté, Shadow rentra au Club Rouge, un casino que la chauve-souris avait réussit à faire ouvrir. Elle ne s’en occupait jamais et laissait la gestion aux employés, mais ça marchait assez bien, et l’argent rentrait dans ses poches sans qu’elle ne fasse rien. Ceci ajouté à son salaire d’espionne la rendait d’autant plus riche. Mais malgré tout ce qu’elle gagnait, elle arrivait à dépenser très rapidement l’argent qu’elle obtenait. C’était impressionnant. Elle ne participait pourtant à aucune œuvre caritative. Quand Shadow monta au 2nd étage du casino, là où se trouvait l’appartement, il fut à moitié surpris de trouver la chauve-souris aussi. Il fut plus sceptique à la présence de l’inconnu qui était à moitié nu dans le salon. Elle ne ramenait jamais personne d’habitude… Et certainement pas d’humains. Le gars lui tournait le dos. Rouge leva les yeux vers lui en l’apercevant. Son regard s’illumina et elle haussa le ton.

« Ah, voici l’ami dont je t’ai parlé ! Tu sais… Le détenteur du chao, comme tu l’appelles. »

Shadow s’approcha du codrille. Ce dernier se retourna et lui tendit la main, un sourire plaqué sur le visage.

« Bonj… Commença-t-il. »

Il ne termina pas sa phrase et se figea. Il retira sa main, mai apparemment ce n’était pas parce que Shadow n’avait pas tendu la sienne. Le hérisson vit l’expression de l’étranger changer, et constata au passage qu’il ne devait pas être tout à fait humain. D’abord, ce fut le regard qui changea. Ses traits se tendirent, puis il ferma sa bouche avant de se détourner. Il regarda alors Rouge, sachant qu’elle pouvait toujours constater quelle expression avait le codrille. Il vit qu’elle affichait une mine d’incompréhension. Ce qui indiquait que le visage de l’autre devait s’être déformé un peu plus.

En effet, selon un autre angle de vue, on aurait pu constater qu’un masque d’effroi s’était plaqué sur le visage d’Erreur. Et il sembla soudainement pressé, puisqu’il se redressa. Rouge l’interpella.

« Erreur ! Erreur ! »

Il partit à grandes enjambées vers la porte.

« Mais arrête-le ! Ordonna Rouge à l’attention de Shadow. »

Ce dernier s’exécuta, perturbé par l’étrangeté de la situation. Il s’élança et un seul bond lui suffit pour arriver à la hauteur du codrille. Il lui attrapa le bras fermement, mais il n’eut pas le temps de faire autre chose. L’autre se tourna vers lui. Il fut quelque peu interloqué devant la folie qu’il affichait à présent et ne prédit donc pas le choc électrique qui le percuta et le fit traverser la pièce. Rouge suivit son vol du regard, terrifiée par la langue électrique qui repoussa le hérisson. Elle s’inquiéta pour lui et accourut à son secours. Mais elle eut à peine le temps de s’agenouiller à côté de lui qu’il se redressa sur ses coudes. Il regarda la porte qui était encore ouverte. Son regard exprimait un mélange d’incompréhension et de colère. Incompréhension parce que l’attitude de ce gars le dépassait. Il était partit pour être affable, puis finalement il s’était épris de folie. Colère parce que l’autre l’avait envoyé valsé très facilement, et ça, il n’appréciait pas du tout !

« Qu’est-ce qui lui a prit ? Demanda Shadow avec rage.
- Je ne sais pas… Je lui demanderais quand je le reverrais.
- Parce que tu comptes lui reparler ?
- Bien sûr.
- Mais qui c’était d’abord ?
- Il s’appelle Erreur et il s’est allié à Sonic pour pouvoir arrêter Eggman. Mais à mon avis il n’a pas que ce projet en tête…
- C’est parce qu’il était là que tu n’es pas rentrée hier ?
- Non, je voulais rester chez Tails car il voulait montrer un truc à Sonic.
- Quel truc ?
- Il a trouvé un moyen de localiser Eggman… Un moyen assez culotté… »



« Rah le con ! S’exclama Sonic. Il aurait pu au moins laisser quelques badniks pour qu’on puisse s’amuser à taper dessus.
- Contente-toi de la trouvaille de Tails… Fit Knuckles d’un air morne. C’est déjà bien comme joujou! »

Les trois amis étaient dans la chambre de l’échidné. Ce dernier était allongé paresseusement sur son lit et avait ses yeux plantés dans sa chère Master Emerald. Sonic était en train de jouer avec un anneau qu’il essayait de maintenir en équilibre sur le bout de son nez. Tails était assis dans un coin et était en train de feuilleté un catalogue de composants électriques. Ce qui ne l’empêchait pas de suivre ce que les autres disaient.

« N’empêche… Reprit Sonic. Avec ce qu’on a, Eggman n’a plus qu’à bien se tenir !
- Ce mec est vraiment un abrutit… Se moqua Knuckles. Se laisser sans protection comme ça…
- Mais franchement Tails, chapeau ! Fallait le faire ça, lui piquer un Egg Carrier !
- C’est bizarre qu’on ne l’ait pas détruit, quand même… Remarqua l’échidné.
- Ce n’est pas bizarre… C’est l’Egg Carrier qui précédait celui que Chaos a démoli ! Il ne l’a jamais sorti contre nous parce que c’était un vaisseau de secours dans le cas où l’autre aurait été détruit avant en quelque sorte. Mais finalement il s’en est jamais servi, ni souvenu.
- Tu l’as trouvé où ? Demanda Sonic.
- Ben… Dans le hangar qui était près de sa base de l’époque.
- Y avait un hangar ?
- Puisque je te le dis… »



« Eggman ne laisse jamais rien au hasard… Fit Shadow.
- Oh que si ! Le contredit Rouge. Si ce n’était pas le cas, il aurait déjà réussi un de ses plans de conquête du monde.
- Mais là… C’est une erreur impardonnable.
- Il va s’en mordre les doigts quand les autres vont aller lui rendre visite.
- Et toi ? Tu ne vas pas avec eux.
- Hm… Je ne t’ai pas encore tout dit. »

Rouge ferma les yeux. Il fallait qu’elle explique au hérisson ce qui c’était passé entre Knuckles et elle. En même temps, elle pourrait lui donner quelques détails sur Erreur.



Le codrille était vraiment nerveux. Il faisait les cent pas dans une allée mal éclairée. Il avait libéré sa marque pour contacter Miss en urgence. Elle était le membre de Thanatos pour qui il avait le plus de considération, à l’exception du boss, mais lui, ce n’était pas la peine de lui parler de ses doutes. La chauve-souris arriva rapidement. Il fit volte-face, la fixant du regard. Elle l’observa un moment. Avant de prendre la parole sur un ton quelque peu taquin.

« Eh bien, tu n’as pas l’air dans ton assiette. »

Erreur n’étant vraiment pas d’humeur, il crispa ses traits de manière agressive. La chauve-souris n’en tint pas compte.

« Est-ce que tu aurais obtenu des informations sur la Geos Emerald par hasard ?
- Un peu. J’ai une source qui pense être capable de localiser plusieurs lieux pour demain. Dès que j’ai l’endroit précis, je te rappelle… Mais ce n’était pas de ça que je voulais te parler. »

Il approcha à grands pas de la chauve-souris, celle-ci sembla s’inquiéter en constatant que le codrille avait une mine sérieuse. Elle fit un pas en arrière mais pas plus, ne voulant pas montrer qu’il commençait à lui faire peur. Il lui attrapa les deux poignets. Elle se crispa. Miss pu constater la lueur tremblante au fond des prunelles ambrées de son collègue.  Elle comprit qu’il était inquiet.

« Le hérisson ! Je l’avais tué, j’en suis certain ! Il n’a pas l’air de s’être rappelé de mon visage, mais c’est lui, en chair et en os ! Il n’a même pas de cicatrices ! Sa seule séquelle à en croire sa compagne, c’est une diminution de ses pouvoirs. »

D’accord. Il l’avait appelée pour qu’elle le rassure. Elle dégagea doucement ses bras, puis pris les mains du codrille dans les siennes, avant de prendre une voix douce qu’elle n’aurait laissé entendre à personne d’autre que le monstre.

« Du calme. Qui est ce hérisson ?
- C’est le détenteur du chao qui a tué Justice, peu après que tu ais récupéré la Geos Emerald rouge.
- Sylphide est détenteur du chao ? Répéta Miss, surprise.
- Peut-être… Je ne sais pu comment il s’appelle, mais ça doit être ça, je me souviens que son nom commençait par un S. Un hérisson noir c’est ça ?
- Certainement pas. Donc ce n’est pas Sylphide… Un hérisson noir tu dis ? Maintenant que tu en parles, c’est vrai que Justice avait fait son show en disant qu’il s’était fait attaqué par quelqu’un ressemblant à ta description. Je crois me souvenir aussi qu’on avait extrait de l’esprit de la chatte l’existence de ce même hérisson. Enfin peu importe. Un détenteur du chao sans pouvoirs n’est pas dangereux.
- Lilith avait prédit que je me ferais tuer par lui…
- Ah Lilith… Tu ne devrais pas t’inquiéter… Je l’aimais bien, mais j’ai toujours pensé que ses prédictions c’était du pipeau. Bon, arrête de te faire du mouron. Pendant qu’on est là, ça te dirait de faire un tour en ville ? »

Erreur acquiesça, apparemment soulagé qu’elle lui propose cela. Elle lui lâcha les mains et se détourna de la ruelle. Ils sortirent vers l’avenue plus éclairée qui leur faisait face, marchant à la même vitesse.



Shadow soupira longuement. Là, il trouvait que Rouge était allée trop loin. Qu’elle ait provoquée Knuckles et qu’ils se soient disputés, ça ne l’étonnait pas, c’était même bon signe à son avis. Que l’échidné s’énerve au point de manquer de la tuer, ça corsait les choses, mais en même temps, ce n’était pas la fin du monde, puisque Rouge s’en était sortie vivante. Que Rouge veuille se venger, il trouvait cela déjà beaucoup moins sympathique, car il était certain que le gardien s’en voulait terriblement. Qu’elle veuille le faire en sortant avec un déséquilibré prenait une tournure inquiétante. Il ne comprenait pas grand-chose aux histoires de cœur, mais il avait toujours eu l’impression que le lien entre Rouge et Knuckles était aussi fort que celui qu’il avait eu avec Maria. Ce que faisait Rouge était donc une trahison, puisqu’elle décidait de rejeter l’amitié qu’il y ait pu avoir entre les deux. C’était compliqué. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi la chauve-souris allait si loin.

« J’espère que tu ne comptes pas me mêler à tes histoires, la prévint Shadow.
- Ne t’inquiète pas, le calma Rouge.
- Mais je trouve ta réaction exagérée. Tu vas blesser Knuckles comme ça.
- Justement, c’est l’effet voulu, soupira la chauve-souris.
- Sauf qu’il va déjà culpabiliser énormément, tu ne crois pas ?
- Pas tant que ça à mon avis… Pourquoi ça serait le cas ?
- Il aurait pu te tuer.
- Mais il ne l’a pas fait, alors il doit se dire que tout va bien ! Mais je vais lui montrer, moi, qu’il m’a vraiment fait du mal ! Et je vais aussi lui prouver qu’il ne m’intéresse pas, et que je n’ai pas besoin de lui.
- … Là tu me fais peur.
- Pourquoi ?
- Quand on se donne autant de mal pour montrer que l’on est pas intéressé… C’est que l’on est justement très intéressé.
- N’importe quoi… Je crois que tu ne t’es pas encore complètement adapté à la vie en communauté. La preuve, tu ne comprends toujours pas la psychologie des gens. »

Shadow resta muet. Elle était blessante, là. Et il était persuadé qu’il avait raison. Ils dînèrent devant la télé, s’abrutissant avec les programmes de télé-réalité que Rouge adorait suivre. Shadow restait car il pensait que cela pouvait l’aider à comprendre les mœurs humains.



Du côté de Sonic, Tails et Knuckles, le programme était une soirée à jouer au poker, le tout agrémenter d’alcool que Tails avait rapporté. Ils avaient invité les Chaotix, et l’atmosphère était assez détendue. Sonic et Charmy rivalisaient pour raconter des absurdités. Knuckles avait le visage déformé par la concentration et explosait à chaque fois à cause de son jeu pourri. Il n’avait pas de chance, et malgré ses cartes, il misait énormément… Tails lui faisait un peu n’importe quoi. Malgré que ce soit lui qui est ramené les bières, il n’en menait pas large pour la consommation, et il était légèrement bourré.

« Eh Espio… Pourquoi tu m’as donné quatre cartes ??? »

Avait-il demandé à un moment. Le caméléon l’avait regardé d’un air navré. Malgré cela, ça n’avait pas empêché Tails d’avoir une chance inouïe, et dès que quelqu’un avait un jeu exceptionnellement fort, le renard parvenait à le dépasser… Cela se vérifiait avec le taux d’alcool ingurgité. Malgré ça, Vector arrivait à tirer son épingle du jeu en bluffant de manière éhontée. Et bientôt, les autres suivirent son exemple pour mentir sur le jeu qu’affichait Tails, si bien que le renard arrêta de gagner, malgré qu’il ait toujours beaucoup de chance. Espio et Vector semblaient tous deux avoir l’habitude et affichaient un regard différent de celui des autres. A la fin de la soirée, Knuckles et Tails étaient tous d’eux en état d’ébriété. Le renard avait dépassé un certain seuil, et la gueule de bois allait venir pour le lendemain. Knuckles lui était devenu extrêmement bavard, et il hurlait des stupidités. Sonic et Espio durent le retenir pour l’empêcher de se rendre à Central City pour aller voir Rouge…



Par ailleurs Erreur s’était rendu dans un hôtel avec Miss, et ils faisaient des choses pas très catholiques. On passera les détails.



Amy et ses deux voisines s’étaient couchées tôt, pour être en forme le lendemain, mais malgré ça, elles n’arrivaient pas à trouver le sommeil. Cependant, elles s’endormirent avant que Kelly arrive. Cette dernière ne se fit pas vraiment très discrète. Apparemment, sa soirée avait été semblable à celle de Sonic et compagnie, vu les effluves d’alcool qu’Amy sentait. Elle avait certainement bu plus que Tails et Knuckles réunis. Mais elle tenait certainement mieux l’alcool qu’eux… L’habitude peut-être.



Pendant que tout le monde se couchait, les brahmiens eux avaient écoulés trois journées supplémentaires de marche. Ils venaient de s’installer pour casser la croûte puis dormir, protégés par la chaleur de la Sol Emerald. Ils avaient continué à monter, et cela commençait à se faire ressentir dans leur physionomie, surtout pour Grinat, qui avait de plus en plus de mal à tenir une température appréciable. L’altitude réduisait leurs capacités physiques. De là où ils étaient, ils n’apercevaient plus le fond de la vallée, à cause d’un brouillard qui le recouvrait. La neige ne tombait presque plus en journée, et ils pouvaient apercevoir à ces moments-là les sommets, qui étaient encore lointains. Blaze estimait qu’ils avaient fait plus de la moitié du chemin vers le village qui leur servirait d’étape. C’était encourageant. Ca faisait déjà cinq jours qu’ils avaient quitté la capitale de Kazan. Leurs muscles étaient endoloris, leurs articulations étaient de plus en plus dures à bouger et leurs extrémités étaient couvertes d’ampoules. Ils avaient été plusieurs fois forcés d’escalader car le chemin était barré par des chutes de rochers ou même coupé. Ce dernier cas était beaucoup plus inquiétant, car ils devaient s’accrocher à la paroi pour traverser un précipice. C’était encore pire quand le vent s’emmêlait, et cela arrivait de plus en plus souvent au fur et à mesure de leur montée. Ce même vent empêchait Windy de passer l’obstacle en planant, comme elle le faisait au début. Mais finalement, elle n’était pas vraiment gênée, vu qu’elle avait acquis depuis son enfance le don de crapahuter n’importe où. Grinat était déjà plus en difficulté, notamment à cause de la fatigue qui la rongeait plus que n’importe qui.

« On a encore plein de nourriture… Remarqua Sylphide.
- Tant mieux ! Fit Blaze, comme ça, on aura pas trop à en prendre au village.
- On est si près que ça ?
- Je le pense. »

Sylphide n’était pas retourné sur son ordinateur. D’un côté, ça arrangeait la chatte qui ne voulait pas que l’on fasse de recherches sur Shadow, mais de l’autre, ça signifiait que le hérisson retardait le passage entre les deux mondes. Enfin, elle comprenait d’un côté qu’il ne soit pas d’humeur à allumer son ordinateur. Ils étaient tous lessivés.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Février 18, 2009, 05:45:23 pm
Bah y a des petits truc bien sympa quand même ^^
Je retiens surtout que Sonic et compagnie boivent de l alcool O.O....Un renardeau de 8 ans...qui boit o.o...Y a pas une erreur la ?
Pendant qu on y est, t aurais du bourrer la gueule a Sonic...et lui faire faire une course : Il se serait casser la gueule tous les 3 pas XD
Mais Tails bourre...j avoue que l idée m a jamais effleurer et que ca surprend lol
Pour Knuckx...Bah fallait le laisser allez en ville xD...il se serait paumer et serait tomber sur Amy xD

Mais apparemment ils sont trouver Un Egg carrier O.o....Il marche au moins? ils l ont tester ? Y a peut être une raison pour laquelle la face d oeuf l a laisser...

Bon, j attaque un point qui fâche : Shadow...Mais il lui arrive quoi la ? Je l aurais même pas fait descendre de l immeuble où il était percher...Tu l a fait trop..comme Sonic ( style jenfoutiste mais qui reste quand même ). J exagère peut être..mais tu l a fait accessible au sentiment des autres o.o
Remarque..Il a fait peur a Erreur xD. Ça c est l esprit!

Pour Amy, quelque chose me dit que quelqu un dans le lycée va la reconnaître...ET CA VA LA GRILLER XD
Ou alors elle va tout dire lors de sa première bourre LOL.

Enfin, j ai bien aimer comme toujours ^^
Vivement la suite ^^

Ps: la bande de campeur me donne envie d aller skier a cause de la description de la neige X.x


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: floresita le Février 18, 2009, 11:51:57 pm
YOUUPIIII UNE SUIIITE, bon je me calme!!!

alors que dire? J'adore cette suite, Shadow et amy, Shadow et Rouge, ARRG Shadow n'est pas si stupide! euh pardon, ignorant ^^..... il l'a bien vue le couple! j'espere qu'il va réussir a faire changé d'idée a Rouge et qu'il ne se laisse pas abattre par les répliques de Rouge!! Ah et puis, comment ce fait-il que : Amy, Remet-le à sa place.... Shadow réagis mauvais et..... Rouge, mais arrête-le! ....Shadow l'obéis!!! je veux des explications!!!!!

Que dire de plus? aaaaaaah oui! tu es completement illégale toi! faire boire a un p'tit renardeau de 8 ans! c'est pas possible! Raaaaah j'aurais voulu voir Knuckles allé parlé a Rouge niahahaha....  bon j'arrete XD alors comme d'hab, continue j'attend la suite! (imagine, je suis chez une de mes amies pour venir lire ton texte! je dois l'aimer XD :P Exelent!) BELLE SUITE!!!!


P.s j'ai enfin recus mon chapitre ^^'


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Avril 04, 2009, 11:40:43 pm
Bon, il m'est vraiment impossible de créer des chapitres entre les cours, c'est clair. On va essayer de se rattraper pendant ces vacances, hein? J'aimerais terminer la 2ème partie avant l'année prochaine quand même... C'est peut-être pas très encourageant, mais je crois qu'il me faudra des années avant de la terminer, cette fic! Un an par parties en gros. Quoique... La première, j'ai déjà mis plus d'un an. Il faut peut-être attendre encore... 7 ans, avant de voir la fin! Or, je risque de m'impatienter, y a des chances que vous n'ayez jamais la fin :x



@mobius: Je savais que Tails qui buvait ça allait choquer... Mais toi, un renardeau qui boit de l'alcool à 8 ans, ça te choque moins que le fait qu'il ait le niveau d'un ingénieur ayant BEAUCOUP d'expérience?
Shadow, ce qui lui arrive, tu devrais à peu près le savoir dans ce chapitre-là... De toute façon, dès que tu poses une question, j'crois que ma réponse est à chaque fois la même: "mais tu sais, c'est tout réfléchi, d'ailleurs, tu verras pourquoi dans ce chapitre-là".
Pour Amy, quelque chose me dit que peut-être que tu dis des conneries.

@floresita: Shadow réagis bien par rapport à Rouge parce que Rouge il l'apprécie énormément et la respecte, alors que Amy, même si il se met à la fréquenter, il juge qu'elle reste une p'tite conne >.>
Faire subir à une de tes amies la lecture de ton texte, c'pas sympa ça xD



Bien, bien, bien, ne vous endormez pas sur ce chapitre. Deux personnages sont inspirés de personnes réelles >.> Deux personnes, ma foi, admirables ^^





Chapitre 8



Dès le matin, Sonic, Tails et Erreur s’étaient réunis dans la salle de contrôle de l’Egg Carrier. Les lieux avaient été réalimentés par les soins du renardeau. Ils pouvaient voir autour d’eux un environnement partagé entre les couleurs grises et rouges. Tout était métallisé, mis à part les vitres. Ils avaient une vue panoramique sur le pont du vaisseau. Le seul pan de mur était masqué par un écran, et le renardeau travaillait sur la console juste en dessous. Il avait la tête assez douloureuse, et était du coup peu enclin à bavarder, mais ça ne l’empêchait pas de travailler. L’ordinateur était toujours connecté au réseau d’Eggman, et c’était de cette manière qu’il pouvait identifier où se situaient les bases de ce dernier. Il avait dû trafiquer l’ordinateur pour qu’il puisse cacher la détection de cet Egg Carrier. Tant qu’il restait dans le hangar, le vaisseau n’était pas détecté, car il y avait l’ancienne base juste à côté qui cachait le point représentant la merveille technologique… Mais si on sortait l’Egg Carrier, alors les deux points devenaient indépendants, et alors le docteur Robotnik aurait compris qu’un rat voulait s’emparer de son vaisseau. Après quelques travaux, Tails avait rendu l’engin capable de se déplacer sans qu’il soit détecté…

« C’est moi ou ce truc est plus petit que l’Egg Carrier que Chaos a cassé ? Demanda Sonic. »

Tails ne répondit pas immédiatement, alors qu’il était en train de manipuler le clavier de telle sorte qu’il puisse afficher la carte qui montrerait les lieux où Eggman pourrait se terrer. Le problème, c’était que l’affichage n’était pas conçu pour que n’importe qui puisse utiliser l’ordinateur. Il fallait utiliser un langage informatique pour pouvoir donner les commandes qui lui permettait de lancer les applications qu’il désirait. Il n’y avait pas de souris qui puisse permettre de cliquer quelque part, et l’écran n’était pas tactile. Cependant, Tails avait déjà étudié ce genre de choses, alors il avait pu se débrouiller. Il n’était certes pas aussi doué qu’Eggman, mais il savait déduire ce qu’il fallait faire. Après, ça lui prenait beaucoup de temps. Il soupira quand le planisphère s’afficha, avec quelques points rouges affichant les bases actuelles du docteur. Il décida de répondre à Sonic.

« C’était un peu plus qu’un prototype apparemment. Mais finalement ça n’avait rien d’autre qu’une fonction d’essai. Je ne sais pas pourquoi Eggman ne s’en est jamais servi. Sans doute parce qu’il s’est lancé dans la construction de l’autre Egg Carrier. Et pour te répondre, ce vaisseau est bel et bien plus petit. Cette salle est aussi complètement différente comme tu l’auras remarqué. De plus, Eggman n’a pas installé d’armement, ce qui a condamné cette chose à la poubelle presque immédiatement…
- Quelle tête il va faire, Eggman, quand on va venir le voir avec son vaisseau ! se moqua Sonic.
- On ne va rien faire du tout, ça serait une perte d’argent ! Ce vaisseau n’a presque plus de carburant, et remplir le moteur, bien que je sois riche, serait du gâchis, alors que l’on peut se contenter du Tornado pour se déplacer…
- Excusez-moi, s’impatienta Erreur, mais on perd du temps là, non ? Comment allons-nous nous organiser ?
- Tout d’abord, on va procéder par élimination. Je sais qu’Eggman ne reste jamais dans les endroits qu’il a déjà utilisés. Ca nous retire donc beaucoup de possibilités… »

Tails parvint à enlever les points qui ne l’intéressaient pas.

« Si je comprends bien… Il nous reste huit possibilités ! Fit Erreur sur un ton sarcastique. Ca va, on a le choix !
- Moi je n’irais pas à celle-là, se plaint Sonic. Il y fait trop froid ! »

Il montra une base qui se trouvait dans le cercle arctique.

« Mais Sonic, il pourrait très bien s’être installé là-bas !
- Ce n’est pas grave, je la laisse à Erreur.
- Compris… Fit le codrille, pas le moins du monde dérangé. Je commence par là, donc. Et toi ?
- Euh… J’irais bien à celle là-bas ! »

Il pointa du doigt le continent Est. Ces lieux étaient connus pour être les plus pauvres de la surface terrestre. Les lieux étaient presque désertiques. Ils y étaient déjà aller lors de l’affaire de l’ARK, car la base terrestre d’Eggman se situait alors en plein cœur de Sand Ocean. Cependant, il pouvait voir que la prochaine base se situerait plus près de l’équateur.

« Bon courage… Fit sombrement Tails.
- Avec notre chance, soupira Sonic, je suis sûr qu’il faudra attendre le dernier choix pour trouver notre base… »

La conversation s’acheva là. Quelques préparatifs furent faits. Une fois de plus, Knuckles décida de rester près de son émeraude. Tails partait avec Erreur et l’emmenait à bord de son Tornado. Sonic, lui n’avait pas d’engin, mais il n’en avait pas besoin, vu qu’il était extrêmement rapide. Ils se quittèrent sans attendre. Les uns s’envolant vers le Nord, le dernier filant à travers l’Est.



Ca y était, le grand jour ! Amy s’empressa de se lever et de se débarbouiller. Elle hésita un moment à mettre ses nouveaux vêtements ou à s’habiller avec son habituelle robe rouge. Mais finalement, elle préféra essayer une des panoplies récemment achetées, sous les encouragements de Corinne. Elle sentit son estomac s’alourdir de gêne en se regardant dans le miroir. Elle portait un short en jean délavé agrémenté d’une ceinture en cuir blanche tombant sur son côté gauche. Elle avait ensuite adopté un top écarlate, sans bretelles ni manches. Le plus dur pour elle fut peut-être de laisser tomber son bandeau, dégageant de cette manière certaines épines, et faisant tomber plus librement ses pics. Elle faillit se rhabiller normalement finalement quand Kelly lui fit une remarque désobligeante. Cette dernière serrait son poing sur le gantelet qu’elle venait d’enfiler. Finalement, elle l’ignora.

La hérissonne mit son sac sur son dos, allégé par rapport à la fois où Shadow lui avait ramené des fournitures, puis s’en alla rejoindre ses deux autres voisines, qui l’attendait en bas de l’internat. Elle se rendit avec elles au réfectoire. Elle avait rempli son plateau avec un bol de chocolat chaud, deux biscottes tartinées de confiture, une pomme et un verre de jus d’orange. Corinne semblait une partisane du nutella, du café et des croissants. Lucie, elle, avait prit un simple bol de lait avec des pétales de maïs et des fruits séchés qui tournoyaient lentement dans le liquide.

Le repas terminé, les deux filles retournèrent en ville, car elles n’avaient pas cours de la journée. Elles en profitèrent aussi pour mettre en commun leurs groupes d’amis. Amy, elle, se dirigeait vers le bâtiment principal du lycée, et vers le hall. Elle se sentit intimidée en voyant la multitude d’élèves qui envahissait les lieux. Elle faisait toute jeune à côté, et elle était quelque peu gênée de n’être dans aucun groupe. La plupart des gens semblaient déjà se connaître et discutaient entre eux. Sauf quelques uns qui étaient en train de lire des affiches collées contre la baie vitrée. Certains élèves ne lisaient pas et restaient devant l’affiche, attendant elle ne savait quoi. Elle s’approcha de la plus proche. Il était noté en haut « 2A ». Elle comprit qu’il s’agissait de la classe. Il y avait ensuite le nom du professeur principal, puis en dessous une lettre et un nombre de trois chiffres dont elle ne comprenait pas la signification.  En dessous encore, il y avait toute une liste de noms énumérés. Elle comprit que c’était les élèves de la classe 2A. Ils étaient apparemment notés par ordre alphabétique. Elle trouva « Rose », mais le prénom d’à côté n’était pas Amy. Ce n’était pas elle, donc. Elle s’éloigna et lu toutes les affiches comme ça.

Elle s’arrêta au 2L. La dernière affiche portait en tête 2N. Elle en déduit aussitôt que le lycée était bien plus grand que ce qu’elle avait imaginé. Elle avait bien évidemment remarqué l’étendue du complexe scolaire, mais elle pensait alors que c’était un besoin d’espace qui avait créé cette immensité. Or, elle constatait qu’il y avait déjà 14 classes de 2nde. Et c’était sans compter les BEP, les CAP et étudiants de filières supérieures qui rentraient le même jour. Elle remarqua d’ailleurs Kelly qui était avec son groupe de rapaces, rassemblé près de la baie vitrée opposée, sur laquelle était apposée la constitution de diverses classes « BTS », côtoyant les Bac pro d’un côté et les prépa de l’autre. Elle regarda au-dessus de sa tête et lu « 2BTS EEC ».

Cela fait, elle observa les élèves qui étaient près d’elle. Ils étaient tous hybrides, mais c’était normal, elle avait choisi ce lycée pour n’être qu’avec des gens de son espèce. Il y avait un castor, un cochon, une grenouille, un éléphant et une blatte. Après une attente assez longue, le reste des élèves et leur professeur arriva enfin. C’était un hibou un peu rondouillard, au plumage blanchissant. Il les fit sortir du hall puis les mena à travers les couloirs et les escaliers, jusqu’au troisième étage. La plupart des élèves étaient essoufflés. Pas Amy, bien évidemment, courir après Sonic était bien plus fatigant, et c’était un sport qu’elle avait longtemps pratiqué. Amy, après s’être installée près d’une coccinelle adossée au mur de droite sur la deuxième ligne, regarda un moment l’adulte. Elle déglutit en constatant son regard perçant. Apparemment, il n’était pas très satisfait de la situation.

« Je déteste le premier jour, hulula le prof d’un air mécontent. Et je déteste surtout quand ce premier jour est passé à jouer les tuteurs des 2nde. Savez-vous pourquoi ? »

Les plus intrépides osèrent à peine hocher la tête droite à gauche, choqués de se faire agresser dès la rentrée. Ca commençait mal, ils tombaient directement sur un prof qui n’aimait apparemment pas les gamins, voir qui ne faisait son travail que pour profiter des vacances scolaires…

« Parce que ça m’oblige à vous montrer par où vous devez passer pour aller à ma salle, et donc, je dois prendre les escaliers, comme vous, au lieu de l’ascenseur ! »

Les traits de l’oiseau s’adoucirent, et il leur adressa même un sourire. Amy se détendit considérablement. Elle avait cru un moment se retrouver en face d’un professeur détestable… Mais apparemment, c’était une personne qui ne se prenait pas la tête et qui était très contente du petit numéro qu’elle venait d’exécuter…

« Je me présente, Monsieur Jorès, comme vous le savez déjà, je suis votre professeur principal. J’enseigne l’histoire. »

Il laissa un laps de temps passer, tandis que certains faisaient quelques commentaires chuchotés. Le prof prit un ton tragique.

« Eh oui ! Encore un ! Encore un prof principal qui est prof d’histoire-géo ! »

Quelques rires éclatèrent.

« Vous en avez marre, hein ? Tous les deux ans depuis le collège vous y avez le droit, au prof d’histoire-géo principal ! Eh ben cette année, ça a pas loupé ! »

Amy depuis le début du cours avait sa bouche qui s’ouvrait de plus en plus, béate devant l’attitude de cet adulte, qui était de plus en plus excentrique.

« Vous aimez pas l’histoire, vous n’aimez pas la géo. Et moi… Et bien si, j’adore ça ! J’adore surtout l’enseigner, car c’est vraiment une matière sympa pour faire des contrôles ! En général, vous connaissez pas votre cours, et je suis certain que si c’était une autre matière que je devrais corriger, j’aurais pas le droit à vos perles… »

Amy commençait à trouver ce prof irresponsable ! Il était en train d’inciter les élèves à glander pendant ses cours apparemment.

« Y a un truc qui est plutôt jouissif, c’est de vous observer en salle de DS. Y a ceux qui stressent à mort et qui essaient de speeder pour tout faire, et y a ceux qui sont complètement avachis et qui font des bruits de locomotive avec leur bouche. Je crois que ce que je préfère, c’est quand vous rendez vos cartes. Vous mettez des noms de pays assez énormes… »

Il allait raconter sa vie encore longtemps ? Il n’aurait pas de mal à faire la matinée si il continuait comme ça.

« Ah et vous allez voir… Les autres profs, ils ont une lubie, c’est terminer le programme. Ca c’est quelque chose de parfaitement inutile, surtout en histoire-géo, puisqu’au bac, vous n’êtes pas interrogés sur ce que vous avez appris en 2nde. Le plus important pour vous, c’est d’acquérir des méthodes. »

Amy fronça les sourcils. Devenait-il sérieux, ou s’apprêtait-il à enchaîner une bêtise ?

« Il faut apprendre à se débrouiller dans les cas les plus critiques. Par exemple, si vous rencontrez des questions hard ou même si vous n’avez pas appris par cœur votre cours. Dans ce cas, il faut faire preuve de créativité et tisser de manière à que le correcteur se sente obliger de vous mettre une bonne note. Souvent des blagues bien placées permettent d’éviter le 0. Moi, je vais vous apprendre quelques astuces pour vous sortir des mauvais pas… »

Mouais, il y avait des chances de se planter encore plus, en gros !

« Plus sérieusement… »

Amy se demandait si ce n’était pas une feinte, cette fois encore.

« … J’ai pour tâche de vous renseigner concernant le lycée. Il y a cinq bâtiments, tous notés de A à E. Le bâtiment A est le bâtiment des langues. Au premier étage, vous aurez les LV1 et LV2. Au deuxième étage, vous aurez les LV3 et les langues mortes. Au troisième étage, vous avez le labo des langues.
Le bâtiment B, c’est du « global », de la philo et de la littérature. Les deux premiers étages sont juste au dessus de la salle de permanence. En haut vous avez la salle de devoirs, pour vos DS !  Je sens que vous allez adorer y aller…
Le bâtiment C, vous n’irez jamais, est le bâtiment artistique. Vous irez juste parfois dans la salle polyvalente en dessous, comme aujourd’hui. Y a un étage pour les cours de musique et un pour les cours d’arts plastiques et d’arts appliqués. Le 3ème étage c’est l’atelier de dessin, pour ceux qui veulent dessiner, peindre ou sculpter en dehors des cours.
Le bâtiment D est celui des sciences, on l’appelle aussi la tour à cause de ses six étages. Le rez-de-chaussée, ce sont les ateliers techniques, et y a quelques classes attenantes pour les BEP et les STI. Les deux étages du dessus, c’est toujours réservé aux sections technologiques… Plus haut vous avez en vrac les mathématiques, les salles de cours des physiciens, la biologie et les salles de TP.
Vous êtes donc dans le bâtiment E, où il y a tout le reste. Si vous voulez, y a aussi une salle d’étude au rez-de-chaussée… Au premier étage vous avez le CDI, au deuxième la salle info, et l’histoire-géo et les SES c’est là.
Je crois que j’ai rien oublié… Ah si ! Pas loin du hall central où on s’est retrouvés, vous devrez avoir la cafétéria et la vie scolaire… Et entre les bâtiments A et B, vous avez l’infirmerie, la direction et tout le bazar… Le self, il se trouve en dessous de l’internat, que vous pouvez atteindre en sortant par la sortie du hall central près de la cafet’, et vous avez aussi accès aux pelouses et au complexe sportif. Là c’est certain, ça doit être tout. Questions ? »

Quelqu’un leva la main. La blatte qui attendait sous l’affiche. Le prof se contenta d’un signe de tête pour lui signaler qu’elle pouvait parler.

« Euh, c’est quoi le labo des langues ? Et la salle polyvalente ?
- Le labo des langues… Bah je sais pas, j’y suis jamais allé. Tu demanderas à ton prof de LV1… Et la salle polyvalente, bah comme son nom l’indique, ça sert à tout. La plupart du temps, c’est là que se regroupent les clubs… Les groupes de musique y répètent, des profs donnent des cours bénévoles sur le théâtre, et surtout c’est là que vous devez aller quand y a des journées d’orientation, que vous voulez faire la photo de classe ou que tous les élèves sont réunis. Comme pour le discours du proviseur que vous allez entendre tout à l’heure ! »

Plus personne ne leva la main. Le professeur se dirigea vers une pile de feuilles, puis il distribua les polycopiés. Amy pu constater qu’il s’agissait de leur emploi du temps. Les cours allaient classiquement du lundi au vendredi. Elle put entendre son voisin de derrière se plaindre. Ils avaient souvent deux heures pour manger, et terminaient seulement deux soirs à 17h. La plupart des trous étaient placés entre deux heures, il y avait juste le lundi où ils commençaient à 9h.

« Donc vous savez déjà comment l’interpréter j’imagine ! Vous avez été au collège avant, quand même ! Enfin, je crois… Bref, vous avez vos jours, puis vos heures, auxquelles sont associées des matières, des profs et des salles… Je ne vais pas vous embêter plus longtemps avec ça. Ensuite le règlement intérieur… »

Il distribua de nouveaux polycopiés, et ne leur laissa même pas le temps d’y fourrer leur nez.

« Ce truc, c’est juste pour faire semblant que c’est un établissement strict. De toute façon, que vous le lisez ou non, vous le transgresserez certainement si l’envie vous en prend. Je crois que la seule règle qui est respectée c’est l’attente d’un quart d’heure pour les retards des professeurs, même si la plupart du temps, vous fixez la limite à dix minutes… Bon, vos autres professeurs vont venir se présenter dans quelques minutes, donc en attendant, vous allez me remplir quelques papiers que je vais distribuer. »

Le professeur passa dans les rangs, laissant sur les bords des tables la nouvelle série de feuilles. Amy se pencha sur son exemplaire. C’était juste un questionnaire demandant des informations personnelles, telles que son nom, prénom, date de naissance, situation familiale… Enfin c’était surtout ennuyeux. Ne sachant pas où en étaient ses parents, elle décida de nommer Vanilla comme tutrice. Une fois que le remplissage fut achevé, elle laissa échapper un soupir, impatiente de voir si tous les professeurs étaient ou non aussi incompétents que celui-ci.  


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Avril 04, 2009, 11:42:33 pm
Peu après que toutes les feuilles furent ramassées, la porte s’ouvrit pour laisser entrer d’autres hybrides. Le premier à s’avancer était d’une race qu’Amy n’avait jamais rencontrée. Ses yeux s’écarquillèrent alors qu’elle se rendait compte qu’elle était face à une plante. L’adulte avait un côté humanoïde très semblable à celui des hybrides animaux. La couleur dominante chez lui était le vert, et ses membres étaient fins et élancés. Sur son front et dans son dos tombaient des pétales magenta, entourant un bouton jaune qui trônait sur le sommet de son crâne. Il n’était aucunement vêtu, laissant ses doigts et orteils effilés à l’air libre. Les extrémités se teintaient de brun. Une collerette de poils blancs de pissenlit lui cintrait la gorge et tombaient sur un torse plus large que le reste. Le professeur végétal laissa son regard balayer rapidement la salle. Il avait des yeux jaune citron, très lumineux, qui contrastaient avec sa pupille, intensément noire. Celle-ci semblait vouloir aspirer les couleurs de ses rétines. Son visage était d’un vert un peu plus clair que le reste de son corps. Amy trouvait ce professeur très beau. Il était inhabituel de voir ce genre d’hybride, et il se dégageait de lui une impression de différence. Un parfum de fraîcheur émanait de lui. Elle remarqua que la coccinelle à côté d’elle était encore plus absorbée… Puis après avoir observé les alentours, il était évident que la gente féminine était sous le charme, à quelques exceptions près. Elles dévoraient le moindre mouvement de ses paupières, et elle était sûre qu’il y eut une montée d’hormones lorsqu’il écarta les lèvres… Sa voix était chaleureuse, dans tous les sens du terme, puisque le feu monta aux joues de la plupart des filles.

« Bonjour à vous. Je suis Monsieur Chloros, je serais votre professeur de « langue globale ». Je n’aime pas les cahiers, alors je vous demanderais d’apporter un classeur pour mes cours. Pour ce qui est des œuvres à acheter, je vous ferais part de ma volonté le moment venu. Cette année nous étudierons surtout le théâtre, les nouvelles et les méthodes d’écriture dont vous aurez besoin pour l’année prochaine, notamment pour votre bac. »

Voilà qui était clair. C’était une présentation bien plus honorable que celle du professeur d’histoire-géographie.

« Je serais l’un des profs que vous aurez certainement le plus, nous avons quatre heures ensemble. Nous irons sans doute aussi au cinéma dans l’année, et vous écrirez aussi quelques pièces de théâtre que je filmerais. Je suis professeur de cinématographie dans les classes supérieures. »

Le professeur recula, tandis que les commentaires fusaient, et que des filles prévoyaient déjà de prendre l’option cinématographie pour la 1ère. Le second à s’avancer fut un loup gris clair. Il était apparemment le doyen des professeurs. Il avait un regard perçant et ces prunelles étaient très sombres, si bien qu’elles donnaient l’impression d’être noires, ou d’avoir une rétine bien plus large. Ce détail donnait l’impression qu’il voyait tout. Il avait la mine sombre mais digne. Un certain charisme émanait du loup. Il avait un corps plutôt athlétique pour son âge, il enseignait certainement le sport. Il n’avait presque pas de graisse, comparé aux adultes qui comme lui avaient la cinquantaine.

« Je suis votre professeur de mathématiques. »

Voilà qui jetait un froid. Il n’était peut-être pas si respectable que ça finalement. Il devait être très sévère. Cela se confirma très rapidement d’ailleurs.

« Cette année, on va étudier les espaces vectoriels, la trigonométrie hyperbolique, les équations différentielles, les matrices, l’ensemble des entiers naturels, les complexes, les suites, l’intégration, les courbes paramétriques et les coniques, les fonctions des variables réelles et pas mal de géométrie plane et spatiale. C’est très facile, mais vous avez intérêt à vous bougez l’cul pour apprendre tout ça, on a que cinq heures par semaines, et je compte bien boucler tout ! »

Le silence était général. C’était limite si quelqu’un n’allait pas se mettre à pleurer de désespoir. Amy ne comprenait absolument rien à rien de ce qu’il venait de dire. Elle sentait le sadisme du prof alors que celui-ci parcourait chaque visage de ses yeux sombres. Un sourire carnassier se dessina sur son visage alors qu’il semblait avoir trouvé une victime.

« Toi… Tu es l’un des frères Tait, n’est-ce pas ? »

Tous sans exceptions se retournèrent pour voir de qui parlait le professeur. Ils virent un hérisson d’un bleu glacial qui faisait presque mal aux yeux, tellement il était clair. Ses pics étaient étrangement espacés, courts et droits. Il avait une fourrure blanche autour du cou, formée de poils légèrement ondulés. Ses yeux étaient bleu cyan. Une tache blanche en forme de losange sertissait sont front. Il répondit doucement au professeur.

« Oui… Comment le savez-vous ?
- C’est facile ! Tu es le seul qui n’a pas été exaspéré devant mes énumérations ! »

L’hérisson baissa les yeux timidement.

« Tu ne ressembles pas du tout à Nabla et Bismuth. Tu sembles moins tête brûlée.
- Vous avez eu Nabla et Bismuth ? S’étonna l’élève. Vous êtes Monsieur Kenobi ? »

Le loup acquiesça, puis se désintéressa de lui. Il avait une mine satisfaite, et tirait apparemment fierté que l’un de ses élèves ait entendu parlé de lui. Il reprit la parole.

« Nous n’étudierons rien de ce que je viens de citer. Je voulais juste savoir qui serait le frère Tait de cette année. S’il n’y avait eu qu’un hérisson dans cette classe encore, je ne vous aurais pas causé cette frayeur, mais vous êtes trois hybrides de cette race. Et puis ça aurait très bien pu être une sœur, pour une fois… »

Amy se sentait visée. Elle croisa le regard oblique que lui jeta le loup. Puis après quelques secondes, il se détourna et laissa sa place au prochain, ou plutôt à la prochaine hybride. C’était une lézarde jaune. Elle avait une chevelure blonde qu’elle avait attachée en queue de cheval. Ses rétines étaient violettes et elle avait passé une blouse blanche par-dessus ses vêtements. Elle avait l’air assez jeune et était de petite taille. Sa queue traînait au sol et était musclée, ce qui contrastait avec son corps frêle. Elle parla sur un ton bas.

« Je suis Mademoiselle Léandri. Je suis votre professeur de Sciences et Vie de la Terre. »

Puis elle recula immédiatement. Les élèves se jetèrent des coups d’œil perplexes. Celle-ci n’était pas très loquace. Le prochain professeur s’avança. Amy écarquilla les yeux à nouveau devant son physique peu commun. C’était un hérisson, mais ce qui était bizarre surtout, c’était sa couleur rose pâle. Ce n’était pas vraiment un cadeau pour un homme. Son âge était inattribuable mais il lui semblait qu’il était plutôt jeune. Ses yeux étaient d’une couleur bleue intermédiaire et ses pupilles voilées. Il avait certainement des problèmes de vue. Il avait une étrange bosse sur le front. Il faisait un peu penser à un chewing-gum, notamment à cause de ses piquants… Qui n’en étaient pas. C’était juste des prolongements bosselés. Quelques rires fusèrent devant l’apparence du gars.

« Je suis Monsieur Tait, le professeur de sciences physiques. »

Tait ? Elle se retourna vers l’hérisson bleu clair. Etait-ce son frère ? Ou son oncle ? Ou son cousin ? Certainement pas son père.

« Je vous préviens tout de suite : je déteste les bavardages. »

Il se tourna vers un gars qui chahutait avec son voisin.

« Vous devriez vous arrêter Jonathan Lambec et Christophe Morioni. Je n’ai pas très envie de vous donner de devoir supplémentaire dès le premier jour. »

Les deux se calmèrent, apparemment surpris. L’hybride de gauche, Jonathan, était un bouc dont les cornes enroulées donnaient peu envie de se mesurer à lui. Il avait des poils beiges frisés ainsi qu’une barbichette. Ses yeux verts lui donnaient un air rusé. Il était assez imposant. A côté de lui, Christophe était un frelon qui donnait tout aussi peu envie de l’approcher. Son pelage orange était rayé par des bandes noires, et il était assez gros pour un hybride insecte. Ses ailes couleur café étaient au repos, dans son dos. Il avait les pattes assez musclées. Ses yeux rouges étaient peu amicaux, et à la grimace qu’il faisait, il n’avait pas apprécié d’être interrompu, mais il semblait tout de même gêné. Le coléoptère prit la parole.

« D’où connaissez-vous nos noms, monsieur ? On ne les vous a pas donné pourtant !
- Je sais plein d’autres choses sur toi et sur les autres ! Mais je préfère garder ça pour un moment propice. Si tu te remets à faire le bazar par exemple… »

Amy sursauta quand sa voisine lui chuchota ce qu’elle pensait.

« Ce prof a des pouvoirs spirituels ! »

L’hérissonne rose se tourna vers elle.

« Comment tu le sais, tu en as aussi ?
- Hum non, mais j’ai un peu un sixième sens. Il y a plein de gens dans cette classe qui ont des pouvoirs. Et ce prof est…
- Léa Jonas et Amy Rose. Dit simplement le professeur. »

L’hérissonne rose se redressa et se mordit la lèvre, devant la mine sombre du professeur. Elle se sentait mal à l’aise devant son regard vide. Elle crut qu’elle allait s’enfuir alors qu’elle avait l’intime conviction qu’il savait absolument tout sur elle. Mais il ne s’attarda pas et rejoint ses autres collègues. Elle grimaça en voyant arriver le prochain professeur.

« Chao chao chao Chaoko! cha-chao, chao chao. »

Elle commençait à regretter d’avoir prit chao en deuxième langue. Elle n’avait déjà rien compris à ce qu’exprimait la petite bestiole verte. Elle fut soulagée quand il passa dans la langue globale.

« Ce qui veut dire, je suis Monsieur Chaoko. C’est mon prénom et mon nom. On va passer une merveilleuse année, vous allez voir ! »

Il fit un grand sourire puis retourna vers ses collègues. Enfin la dernière prof s’avança. Amy était certaine qu’elle faisait aux garçons le même effet que le professeur de global avait fait aux filles. C’était une tigresse blanche. Elle avait de très beaux yeux bleu ciel, et la peau que l’on percevait était rose. Apparemment consciente de sa beauté, elle était très peu vêtue. Elle possédait une robe-corset mêlant bleu clair et gris argenté qui la moulait parfaitement, tout en montrant le maximum de ses jambes. Elle avait une voix assez grave, certainement considérée comme sensuelle, à laquelle s’ajoutait l’accent de la langue qu’elle enseignait.

« Salut mes poulets ! Je suis Madame Adora, professeur de Nordique. Contrairement à Monsieur Chloros, je suis anti-classeurs, et donc pro-cahiers. J’aime énormément enseigner, et je suis certaine que nous allons bien nous entendre. J’aime communiquer, et vous verrez d’ailleurs que je donnerais priorité à l’oral et à la pratique de la langue. Bien entendu, il y aura de l’écrit aussi, mais je pense que c’est moins important. »

Amy soupira de désespoir. Elle n’aimait pas le nordique, et elle n’aimait pas non plus la prof. Elle la trouvait trop aguicheuse. Elle préféra repasser en revue les professeurs qui attendaient dans leur coin tandis que Madame Adora draguait la gente masculine. Le professeur d’histoire-géographie écoutait avec attention. Elle ne l’aimait pas trop. Elle le trouvait négligeant. Le professeur de Global, lui, c’était autre chose. Son physique était inhabituel, et attirant. Mais d’un certain côté, cela la rendait méfiante. Le professeur de maths avait l’air de s’ennuyer fermement. Il regardait ailleurs et ses yeux noirs étaient perdus dans le vague. Cette vision l’étonna. Pour un professeur rigoureux, là, il contrastait avec la vision qu’il avait donné tout à l’heure de lui. La professeur d’SVT essayait de se concentrer, mais bizarrement, elle semblait avoir du mal à tout suivre. Elle en comprit rapidement la raison, alors que le prof de maths fit rapidement un sourire goguenard et lui adressa quelques mots brefs. La prof répondit par un sourire puis secoua la tête d’un air faussement affligé. Elle profita que Monsieur Kenobi s’abîma à nouveau dans ses réflexions pour essayer de rattraper le fil du discours de Madame Adora.

« … La culture nordique est aussi essentielle. Vous devrez connaître les traditions, et… »

Mademoiselle Léandri l’avait tout de même étonnée. Il semblait qu’elle était en de bons termes avec Monsieur Kenobi, pourtant, elle les avait cru de caractère opposé. Le canidé aussi l’avait surprise. Elle s’attendait à quelqu’un de strict qui n’aimait pas du tout que l’on manque au protocole et qui revendiquerait sa fierté de loup, et pourtant, il se montrait clairement négligeant. Ca la décevait, quelque part. Le professeur de Sciences physiques, elle le détestait déjà. Il la mettait terriblement mal à l’aise. Et puis il était moche. Le chao ne l’inspirait pas plus. Il lui semblait un peu stupide, et elle regrettait son choix de deuxième langue. La porte s’ouvrit, et Madame Adora s’arrêta en plein discours. Un nouvel hybride adulte. Amy jeta un coup d’œil à son emploi du temps, pour comprendre l’embrouille. Elle remarqua sur le jeudi après-midi quatre heures de sciences industrielles. Elle ne se souvenait pas avoir choisi cette option. Le professeur était un écureuil roux, et portait des lunettes. Il avait apparemment presque le même âge que le prof de maths, vu comme son pelage s’éclaircissait par endroit. Contrairement à son collègue, les années passées lui avaient donnés quelques kilos en plus. Il ne prêta aucune attention à Madame Adora et lui coupa la parole.

« Bonjour, et désolé du retard ! Je vous assure, d’habitude je suis ponctuel ! Et d’ailleurs, j’exige de votre part que vous soyez vous aussi à l’heure pour les cours. Mon nom est monsieur Lechevalier. Je suis professeur de sciences industrielles. »

Amy avait bien deviné, donc. Le professeur avait une manière de parler paysanne. Il accentuait certains mots, en mangeaient d’autres… En dehors de ça, il semblait assez à cheval sur les principes, malgré le retard qu’il avait. Une odeur de parfum masculin se dégageait de lui. Ca ne lui plaisait pas beaucoup, et cela renforçait l’idée qu’elle se faisait de lui.

« Avec votre prof de maths, j’enseigne normalement à des étudiants, mais depuis peu, on nous met quelques lycéens… Et malheureusement pour vous, vous serez les victimes ! Mais au moins, moi je sais ce qui est important de vous apprendre. Je trouve qu’on vous apprend pas assez le Dessin Technique, et j’peux vous assurer que quand vous arrivez dans les études supérieures, ben on est bien embarrassés, c’est limite si vous savez rien à rien ! Enfin bon… On parlera de ça plus tard, hein, car je crois que votre prof principal veut vous parler.
- C’est exact ! Fit l’oiseau en reprenant son rôle. C’est très important. Il est l’heure d’aller à la salle polyvalente, pour le discours du proviseur. Il a d’autres choses à vous dire, et je pense que vous avez eu un aperçu suffisant de vos professeurs. »

Les adultes quittèrent la salle, tandis que les élèves rangeaient leurs affaires dans leur sac, ainsi que les polycopiés précédemment distribués. Tous sortirent dans un certain vacarme, mais celui-ci fut couvert par les classes voisines. Ils déboulèrent dans les couloirs et se mélangèrent aux autres classes de seconde. Ils redescendirent les trois étages puis rejoignirent le flot menant vers la salle polyvalente. La salle était immense, et il y avait près de cinq cent places assises. Les lieux faisait penser à une salle de concert, avec la scène au milieu et les rideaux noirs derrière. Amy s’assit à côté de Léa, sa voisine coccinelle. Les sièges étaient confortables. Vraiment, ce lycée avait les moyens de se faire plaisir ! En même temps, il avait de quoi subvenir à ses propres besoins, en plus de profiter de l’argent de l’état, puisqu’il était affilé à diverses entreprises et que les classes technologiques produisaient pour certaines d’entre elles. Par ailleurs, une baie vitrée s’ouvrait sur l’immense cour du lycée. Les lieux étant placés en hauteur, ils surplombaient Central City et avaient en premier plan des étendues herbeuses sur lesquelles certains élèves internes étaient allongés en attendant la reprise des cours. Le silence se fit dans la salle. Le proviseur était un lion puissant, écarlate, mais un peu trop enveloppé. Il était l’un des rares mâles à porter des vêtement : un smoking noir qui saillait à son rôle. Il parla des objectifs que devaient tenir les élèves, rappela les droits et devoirs de chacun, énuméra diverses règles, s’attarda sur le fonctionnement du self… Puis le personnel fut présenté : les conseillères d’orientation, les infirmières, les secrétaires, le proviseur adjoint, les surveillants les plus présents les documentalistes et les CPE. Tous eurent à leur tour leur instant de discours, et il y eut une dispute amicale entre les deux CPE, l’une voulant que l’autre parle, mais cette autre-là voulant que ça soit l’une qui commence.

Après ces « aventures éreintantes », Amy et Léa allèrent prendre leur repas au self, accompagnées d’autres élèves qu’elles ne connaissaient pas encore, mais qui étaient dans la classe. Elles sortirent ensuite en ville, la première journée étant terminée. Elle en profita pour leur montrer les endroits où l’avait emmener Lucie. Elle comprit à un moment que quelque chose d’inhabituel se passait quand ses compagnes commencèrent à parler d’une manière apparemment pas très assurée. Elle tourna la tête pour comprendre et sursauta.

« Shadow ? Mais… ! »

Le hérisson marchait à côté d’elle et ne daigna même pas lui adresser un regard. Pourtant il était clair qu’il l’accompagnait. Elle se posait des questions. Ce n’était pas dans son caractère de la coller, surtout qu’il ne l’appréciait pas particulièrement. Elle ne savait pas comment lui parler sans l’offenser. Mais elle devait savoir.

« Explique-moi ! »

Il comprit immédiatement ce qu’elle lui demandait et ne chercha pas à lui cacher qu’il se doutait de quoi elle parlait.

« Il faut que je me sociabilise, d’après Rouge. Et je me suis dit que comme tu étais dans le coin, je pouvais commencer par essayer de te supporter !
- Mais t’es gonflé ! S’énerva Amy. T’es en train de me dire que je suis chiante ?
- Oui, c’est un bon entraînement que de t’avoir sur le dos !
- DEGAGE !
- Pas tant que j’arrive à tenir !
- JE VAIS TE TAPER !
- Rectification : Tu vas essayer de me taper ! »

Réaction immédiate, l’hérissonne sortit son énorme marteau. Les filles reculèrent, effrayées. Shadow lui n’eut aucune réaction et se contenta de dériver sur un autre sujet de conversation.

« Dis-moi Amy, j’ai l’impression que tu as changé de tête. »

L’hérissonne oublia sa colère, rangea son marteau et regarda ses vêtements d’un air gêné.

« Euh oui, c’est mes deux voisines de dortoir qui m’ont conseillé de changer de look. Tu en penses quoi ? »

Shadow resta silencieux et se contenta de la regarder sous toutes les coutures, mettant Amy encore plus mal à l’aise.

« Tu fais moins gamine, conclut-il. Mais d’un côté, je ne suis pas sûr que ça te ressemble. »

Amy resta muette. Elle ne savait pas quoi répondre. On ne pouvait pas dire que son commentaire était vraiment très gentil. Finalement, elle repensa aux raisons qui l’avait menée ici et reprit un ton plus énergique.

« C’est normal que ça ne me ressemble pas ! Je t’ai déjà dit que je voulais être différente de la vision que vous avez tous de moi ! Il faut que je change pour ça, et pas seulement de mentalité. »

Shadow resta un moment silencieux, puis haussa les épaules.

« Tu fais ce que tu veux, de toute manière.
- Effectivement ! »

Elle rejoint les autres filles, et elles reprirent la route, Shadow les suivant de plus ou moins loin. Quelque part, ça lui faisait plaisir que cette tête de mule cherche à s’ouvrir en se servant d’elle. Ca lui montrait qu’elle n’était pas la seule à vouloir changer. D’ailleurs, il était bien possible que c’était parce qu’ils avaient ce point en commun qu’il ait décidé de s’en remettre à elle.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Avril 05, 2009, 02:15:35 am
Mettre ces deux la comme persos...FALLAIT OSER QUAND MEME XD
Mais il s est pas passe grand chose la...Tout nous parle de prof, quand on est en vacances...Tu le fait exprès ou tu t en rend pas comptes ?!
Bon...On va dire Qu Obiwan est de loin le plus prometteur XD
meme si le prof d histoire m a l air sympa ^^
J ai du mal a imaginer Amy avec d autre vêtement
Shadow veut se sociabiliser...ok pourquoi pas, il va tenter de supporter Amy, espérons qu il s en sorte XD
Ce serai marrant de voir Shadow s habiller pour se rendre plus accessible XD, mais la je déconne XD


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: floresita le Avril 05, 2009, 04:10:36 am
Bon d'accord avant toute chose, il y a conne ET lente.....
Je n'ai pas compris c'était qui les deux personnes admirablement inspiré de la réalité....... Suis-je conne ou lente? ( ouuu parce que j'ai mal a la tete XD )

Benn ouiii c'est vraii quoiii! j'suis (encore, souvient toi l'année derniere aussi j'Etais malade!) malade et je viens lire ton histoire quand même! Hmmmp!  Pourquoi tu me fais ca? en plus je ne comprend pas c'est qui les deux personnes...... c'est qui? Eh, Dites moi si je suis stupide! Nooon je ne comprend pas je veux comprendre!!! bon d'accord je l'admet je suis stupide..... MWouainnn! Bref!

Raaaah mais ya rien eu la! la présentation des profs! Bah quand même j'sais de quoi ils ont l'air les profs et ses cours..... Ca permet aussi de savoir pourquoi Shadow est bizare..... ben ''bizare'' ....... He he il me fait rire!

« Il faut que je me sociabilise, d’après Rouge. Et je me suis dit que comme tu étais dans le coin, je pouvais commencer par essayer de te supporter ! (hihihihihihihih comme il ose celui-là!)
- Mais t’es gonflé ! S’énerva Amy. T’es en train de me dire que je suis chiante ? (Tu l'as pas remarqué?? Roooooooh)
- Oui, c’est un bon entraînement que de t’avoir sur le dos !
- DEGAGE !
- Pas tant que j’arrive à tenir ! ( O.o Dit pas qu'il va réussir a tenir en plus!!!)
- JE VAIS TE TAPER !
- Rectification : Tu vas essayer de me taper ! » ( hahahaha là, il me fait rappellé quelqu'un.... j'sais pas qui...)

He he, j'aime ton Shadow( benn ouaiiis TON Shadow, les autres Shadow se ressemblent tous! le tiens est différent XD)
Même le miens j'pense qu'il ressemble les autres.... En tout cas, Ne t'inquiete pas j'adore toujours ton histoire, j'espere que tu l'as termineras aumoins cette été...(Pas suuuure) et puissss.... HÉ COMMENT CA VOUS ETES EN VACANCES? ON EST PAS EN VACANCE NOUS AU CANADA C'EST PAS JUUUUUSTE!!!!! j'veux etre en vacance!!! bon ok j'arrete.....

BONNE CONTINUATION! j'te soutient toujours, et je te soutiendrait tout le temps qu'il faudra! ( Wha j'deviens comme sur fanfic là!)

P.S J'VEUX SAVOIR C'EST QUI LES DEUX PERSONNES! NONNN j'arrive pas a croire que je n'ai pas compris ca, Dit le moi aumoins Mobius j'me sens treeees insulté laa!  Si j'attend Rekkua ca va etre long, elle qui publie à chaque 30 ans!


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Avril 07, 2009, 08:40:48 pm
AVERTISSEMENT!
Y a un passage très très court qui est un peu limite, pour les plus jeunes... Alors, hum... Oh et puis merde, de toute façon, les plus jeunes, ils la lisent pas ma fic... Puis c'est pas si choquant que ça non plus! (comme dirait mobius, j'fais trois fois trop de bruit pour trois fois rien... ou neuf fois trop de bruit pour rien?)

Deux autres détails: - faites pas attention au p'tit bout d'OOC sur Tails...
- un des personnages est un self-insert. Il n'a pas un grand rôle, et il est basé sur un personnage que j'avais créé, mais je lui ai bouffé son cursus et même son caractère... D'où le self-insert!


@moby (dick, hu hu): Et tes profs à toi alors? Hé hé ^^ Tu peux m'en parler, c'est pas comme si on était en vacs :p Obiwan, c'qui me gêne, c'est que comme je vais l'appeler tout le temps monsieur Kenobi, j'ai peur que dans la réalité, si j'vois mon prof de maths, j'l'appelle un jour comme ça! "'Jour m'sieur Kenobi.
- Hein, tu m'as appelé comment là?
- Euh, non rien monsieur, ça a rien à voir avec vous...
- Je suis plus vieux que toi, pourtant, c'est toi qu'est gâteuse... Bon, et le coefficient binomial alors?"
Imaginer Amy avec d'autres vêtements, j't'avoue que j'ai du mal aussi! En écrivant ce chapitre, j'ai tout simplement oublié que j'l'avais relookée, et donc, pour moi elle était en robe rouge oO Mais bon, ça se verra pas, alors on s'en fout xD


@Pitite fleur (décidément...): Les deux personnes, c'est normal que t'es pas trouvé! C'est deux profs, en fait. Mon prof de maths ressemble à Obiwan Kenobi, d'où le nom dans la fic, et mon prof d'S.I. a pour particularité de tout le temps nous demander "d'ouvrir vot' GdI" et à la place, parfois il dit "d'ouvrir vot' chevalier", le premier nom, bah c'est l'abréviation du bouquain (guide du dessinateur industriel...), et le deuxième, c'est le nom de l'auteur du GdI, "chevalier", et c'est pour cela que le prof d'S.I. s'appelle ici "Lechevalier"...

Bref, tu découvres que tu n'es pas stupide, puisque tu ne pouvais pas le deviner... Mobius il l'a su parce que je l'ai bassiné avec mes deux profs préférés >.> Par contre, tu seras stupide si tu ne comprends pas ce chapitre-là :x (attention, c'est un piège! je dis ça parce que je sais très bien que tu risques de pas tout comprendre, je suis terriblement méchante!)

Pour cette partie de l'histoire, jespère aussi que je l'aurais terminé cet été! Si je continue à ce rythme-là, ça devrait aller... Sauf que je ne suis en vacs que le 2 juillet, alors ça va me poser problème -_-" Merci d'ton soutien :)


Bref, un deuxième chapitre au bout de deux jours, comme dirait Vanille: "C'est Noëëëëël!" (cf. l'été dernier...)


Chapitre 9



« C’était in-fer-nal ! Il faisait trop chaud, et puis ça puait ! »

Sonic racontait ses malheurs à Tails. La journée s’était soldée par un échec dans leurs recherches de la base actuelle d’Eggman, comme le hérisson l’avait prévu. Tails et Erreur étaient partis dans le cercle polaire, et tout ce que le renard avait pu ramener, c’était un rhume. Sonic, lui, se plaignait de n’être pas tombé dans des lieux qui l’intéressaient. Il avait vu que l’endroit était près de l’équateur, alors il s’était attendu à aborder un coin de paradis… Résultat des courses : il s’était retrouvé dans une jungle excessivement humide et chaude, jusqu’à trouver une base en plein milieu d’un marécage. Ce dernier n’était pas très profond, mais tout de même juste assez pour que Sonic ait de la vase jusqu’au menton… Bien sûr, le tout était infesté de moustiques encore plus gros que ceux qui sévissaient l’été…

« Demain on fait quoi ? Grommela le hérisson en grattant ses piqûres. »

Tails fit reparaître la carte sur l’écran géant de l’Egg Carrier, puis fit disparaître les deux points qu’ils avaient essayés.

« Plus que six possibilités… Soupira le renardeau. On devrait expédier ça en trois jours, alors !
- Ce n’est pas une si mauvaise nouvelle… Fit Erreur. »

Sonic arrêta de se gratter, surpris par le sourire du codrille. Il y avait quelque chose dans son expression qui l’intriguait… Mais il ne savait pas quoi. Ce sourire ne lui paraissait pas très amical, et il ne comprenait pas pourquoi il avait cette impression. Il se faisait des idées, certainement. Il reporta son attention sur les démangeaisons.

« Alors moi et Erreur, on ira dans la base sous l’eau, je suis certain que tu refuseras d’y aller, s’exprima Tails.
- Ouais, nan ! Nan, nan, nan ! C’est pas pour moi ça ! répondit Sonic.
- Hm… Que dirais-tu d’une base souterraine ?
- Pourquoi pas… ? »

Le programme étant réalisé, ils s’autorisèrent à quitter le vaisseau et prirent le chemin du retour vers la maison du renardeau. Arrivés là-bas, Sonic se dirigea directement vers la chambre de Knuckles.

« T’as passé une bonne journée ? Hurla-t-il à l’intention du gardien. »

L’intéressé se tourna lentement vers l’hérisson puis lui jeta un regard noir.

« Bah quoi ? Fit Sonic. »

L’échidné se détourna et se contenta de se replonger dans la contemplation de sa pierre. Cependant, cela ne donna pas envie au héros de le laisser tranquille. Il s’assit sur le bord du lit, à côté de son comparse.

« Tu penses à Rouge ?
- Non.
- A quoi ?
- Erreur… »

L’échidné se détourna de la pierre.

« Plus ça va, et plus ce gars me paraît louche.
- Allons donc… Que t’as-t-il encore fait ?
- Tu sais, lors de l’accident l’autre jour… Il a réussit à me maîtriser. Quand j’ai pris conscience de ce qu’il se passait, j’avais des douleurs partout, mais internes. Je n’avais pas beaucoup de plaies ouvertes, et pourtant mes muscles étaient quasiment tétanisés. Et lui, je crois qu’il n’avait rien. Comment tu expliques ça ?
- Je sais pas… Mais peut-être que Rouge est au courant, elle. »

L’échidné se rembrunit, près à se braquer.

« Je crois que tu devrais lui parler. Ca ne va pas s’arranger tout seul, tu sais, le conseilla Sonic.
- Pas possible. Elle doit me détester. Elle ne m’aimait déjà pas beaucoup… bougonna Knuckles.
- Ouais bah… En même temps, Rouge elle aime pas grand monde !
- Raison de plus.
- Mais toi tu l’aimes, c’est pas le plus important ça ?
- Oh tu peux parler ! On peut pas dire que ça soit le bonheur avec Amy !
- Oui mais c’est pas pareil ! Amy ça va que dans un sens ! Moi, je l’aime bien, mais c’est tout ! Elle est trop gamine…
- Et d’abord, je l’aime pas non plus, Rouge !
- Mais oui c’est ça ! Et mon cul, c’est du poulet ?
- Je sais pas ! Ca l’est ?
- … Toujours est-il que tout le monde a vu que tu l’aimais, Rouge ! Elle aussi elle doit le savoir.
- Ce qui prouve qu’elle ne ressent rien.
- … Hm oui. Bon, bah fait plus simple, oublie-la !
- Je te ferais remarquer que c’est toi qui a abordé le sujet !
- Ah tiens, c’est vrai, ça…
- Hé oh, y a quelqu’un ? Appela une voix féminine.
- En parlant du loup… Remarqua le hérisson
- C’est une chauve-souris, Sonic !
- … Mais je rêve ! T’y connais vraiment rien aux expressions ! »

Ils n’eurent pas à descendre puisque Tails vint à la rencontre de la chasseuse de trésors. Ils bavardèrent un peu, tandis que Rouge lui demandait où ils en étaient de l’affaire Eggman. Tails lui raconta la journée en détail, puis demanda à l’espionne de les aider. Ce qu’elle refusa.

« Pourquoi ça ne l’intéresse plus ? demanda Knuckles. Au départ, elle ne voulait pas venir avec vous ?
- Si, si. En fait, je sais pas plus que toi. Elle dit qu’elle a du travail. Pourtant… Elle est en bas, ce qui veut dire qu’elle a du temps libre, finalement !
- Encore quelque chose d’inexplicable. »

L’échidné fit une grimace quand il entendit la chauve-souris demander où était le codrille. Elle s’intéressait de manière incompréhensible à Erreur. Apparemment, ça l’intéressait plus de venir le voir que d’entendre parler de la Geos Emerald. C’était étonnant quand on pensait qu’elle adorait les pierres… Et là, elle abandonnait une chasse aux trésors au profit d’une étrange sympathie qu’elle éprouvait à l’égard du moche. Il se tendit quand la chauve-souris monta les escaliers, mais elle passa devant la chambre sans s’arrêter, pour retrouver le codrille dans ses appartements. L’échidné se leva soudainement.

« Sonic, je vais faire un tour, je te confie l’émeraude, t’as pas intérêt à que l’autre peste s’enfuit avec.
- Eh mais je ne suis pas d’ac… »

Mais il n’eut pas la possibilité de terminer sa phrase, il était déjà parti. L’ambiance était vraiment lourde… Il alluma la télé et zappa jusqu’à tomber sur les télétubbies.



A côté, Erreur et Rouge tentaient de dépasser le blocage de la chauve-souris.

« Imagine que je suis un échidné rouge.
- Non, non, non ! Sinon je vais te mettre une baffe !
- Je ne vais pas patienter éternellement !
- Ouais, j’vois ça… Fit amèrement Rouge. »

Elle s’approcha de la fenêtre, regardant l’atelier du renardeau qui se découpait au loin et l’allée qui y menait sans vraiment les voir.

« Avant que tu entreprennes quoi que ce soit, j’aimerais savoir une chose.
- Je t’écoute.
- D’abord, hier, pourquoi tu t’es enfui comme un voleur quand Shadow est arrivé ?
- Hum… Il ressemblait à un gars qui a tué l’un de mes collègues. »

Ce qui était parfaitement vrai.

« … C’est tout ?
- C’est déjà beaucoup, je crois.
- On dirait que tu n’aimes pas trop la mort.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Parce que je te gêne dans tes projets, et pourtant, tu n’as pas laissé Knuckles me tuer, et à la place, tu as préféré faire un marché avec moi.
- C’est vrai… Tu as parfaitement saisi ma mentalité. »

Il se leva du lit sur lequel il était assis pour la rejoindre près de la fenêtre, tout en restant derrière elle. La chauve-souris eut un petit rire.

« Ou plutôt, c’est ce que tu veux faire croire… Je ne sais pas pourquoi tu en as besoin, mais j’ai de la chance, sans ça, je serais peut-être morte à l’heure qu’il est. »

Erreur se sentit démasqué. Mais quelque part, ça l’amusait qu’elle perce à jour son déguisement, plutôt qu’elle dise des choses naïves comme tout à l’heure.

« Tu es perspicace… Fit-il. »

Il entoura sa taille de ses deux bras puis logea son visage dans son cou. Il sentit sa nervosité monter d’un cran.

« Détend-toi. Pense à la jalousie de l’autre abrutit. »

Ces paroles firent mouche. Il en profita pour caresser la peau de sa gorge du bout des lèvres, tandis que ses mains se plaçaient sur ses épaules et commencèrent à caresser ses bras. Ce n’était plus qu’une question de temps, il sentait que malgré le dégoût qu’il pouvait lui inspirer, ça lui plaisait. Elle ne serait bientôt plus qu’un jouet entre ses mains. Un jouet très amusant. Les filles étaient toutes si faciles…

Il avait toujours su faire. La plus difficile avait peut-être été Lilith, qui l’avait mené un peu par le bout de nez en apportant ses faveurs à Zéphyr. Mais ça, c’était du passé. Miss n’était pas non plus très difficile, mais en même temps, elle était nympho. Elle avait certainement eu des brahmiens dans son entourage. Quand à Rouge… Sa rancune la rendait facile à atteindre. Elle aurait donné n’importe quoi pour rendre jaloux l’échidné, même de la passion pour le monstre qu’était Erreur, et ça l’arrangeait bien ! Il se demandait ce qui lui faisait le plus plaisir, de manipuler cette chauve-souris pourtant intelligente, ou de faire exploser le cœur de ce nigaud d’échidné…

Sa main droite glissa pour remonter en douceur vers la joue de la chauve-souris. Il pressa légèrement sur celle-ci pour faire tourner le visage de Rouge. Ceci fait, il observa un moment son regard et dissimula la satisfaction d’y lire son envie de continuer derrière de l’assurance masculine. Il lui déroba sans mal ses lèvres. Quel comble… La voleuse volée, comme l’arroseur arrosé ! Et elle était pressée de répondre en plus ! Comme si elle était animée par l’énergie du désespoir, ce qui était peut-être en parti vrai. Elle voulut se retourner. Il la laissa faire. Il passa ses bras par-dessus les épaules de la chauve-souris, tandis que cette dernière plaçait les siens dans son dos, ses mains s’appuyant sur ses omoplates. Il pressa le corps de Rouge. Elle répondit en resserrant l’étreinte à son tour. Il sentit sa vigueur se renforcer en sentant les formes de la chauve-souris contre lui. Son attention envers leurs langues commença à se détourner au profit de son entrejambe durcissante.

Apparemment, ce détail-là, Rouge le sentit aussi, et ça ne lui plut pas, puisqu’elle le repoussa assez violemment. Il recula et se prit les pieds bêtement dans son lit. Il se redressa sur ses coudes, béat. Et il le fut encore plus quand Rouge s’approcha avec un sourire carnassier, monta sur le matelas, avança vers lui à genoux et se mit à cheval sur son abdomen. Il avait encore plus chaud. Il comprit aussi qu’ils iraient plus loin qu’ils l’avaient prévu. Il la laissa se pencher sur lui pour l’embrasser, tandis qu’il parcourait son corps de ses mains, tantôt caressantes, tantôt presque pinçantes. Après un moment, il lui attrapa les hanches et la fit rouler sous lui. Il ne détacha ses lèvres que pour retracer le chemin qu’il avait parcouru avec ses mains. Il sentait que la chauve-souris brûlait autant que lui. Il se redressa légèrement puis la regarda dans les yeux. Il décrypta la détermination de Rouge, et pensa avec satisfaction que c’était enfin le moment.



Sonic fronça les sourcils. Ce son… Ca n’était pas dans l’épisode qu’il regardait, normalement ! Il coupa le volume… Puis sa mâchoire inférieure s’abaissa progressivement. Ces cris, c’était assez explicite. Soit Erreur faisait du mal à Rouge… Soit au contraire cette dernière prenait son pied. Il oublia la tache que lui avait confiée Knuckles et descendit les escaliers en glissant sur la rambarde. Il alla trouver Tails qui était devant la télé du salon, occupé à placer des billes dans la cage d’un roulement en évitant de les faire tomber par terre… (nda : on sent le vécu, hein… ?) Quand le hérisson bleu arriva, la bague extérieure du roulement glissa et tout se répandit à travers la pièce. Tout ça parce que Sonic l’avait surpris avec son air tellement choqué et son arrivée en coup de vent!

« Oh nooooon ! se plaint le petit génie, désespéré. Regarde ce que t’as fait !
- Désolé, Tails…»

Ils s’évertuèrent à récupérer les billes qui étaient parties roulées à travers  la pièce. Quand Sonic en récupéra une, il s’écria.

« Beurk, mais c’est visqueux ! C’est pas du métal ?
- Si, mais c’est recouvert de graisse ! Tu comprends ? Un roulement, pour que ça tourne, il faut pas que y ait d’échauffements !
- Ah d’accord ! »

Il n’avait rien compris, mais ça n’était pas grave. Déjà, il ne savait pas à quoi servait un roulement… Ni même ce que c’était… Tout ce qu’il avait pu constater, c’est que ça nécessitait des billes bien glissantes qui avaient pour particularité de se réfugier dans tous les coins, surtout s’il s’avérait que la cachette puisse être le dessous d’un canapé !

« Explique-moi un peu la raison de ton excitation… Demanda le renardeau.
- Ah oui, j’oubliais déjà ! Pourtant c’est important. C’est par rapport à Rouge et Erreur.
- Hum ?
- Euh, y a des bruits qui viennent de la chambre d’Erreur qui laisse présager qu’il est en train de lui faire du mal…
- Ah bon ? Fit Tails étonné. C’est pourtant lui qui l’a sauvée de Knuckles !
- Attends, je supposais autre chose… Et ce cas-là serait plutôt grave. Il impliquerait que Knuckles aurait le cœur encore plus brisé. »

Tails resta silencieux. Il n’avait apparemment pas compris. Il était intelligent, et pourtant, il était en train de faire preuve d’un manque de perspicacité qui ne lui ressemblait pas.

« Ce que je veux dire… C’est que… Rouge et Erreur sont en train de faire des choses… D’adultes.
- Baiser ? Oui, oui, j’avais compris. »

Sonic en resta sidéré. Tails n’était pas aveuglé par son âge… Mais sa réaction si calme était vraiment stupéfiante. Et puis il avait parlé crûment, comme si de rien était.

« Ca ne te choque pas plus que ça ?
- Bah… Je sais pas si c’est vraiment ça. Si Rouge n’a pas l’air traumatisée, on saura que ta deuxième hypothèse était valable.
- Et Knuckles ?
- C’est mieux qu’il ne sache rien. Erreur est notre ami aussi, maintenant.
- Mais il faut faire quelque chose ! Sinon ils vont s’embrasser devant lui ! Ou même… Enfin tu vois !
- Quoi, coucher devant nous ?
- Hum, ouais…
- Non, ils ne le feront pas. Si je vois que Rouge a passé du bon temps, je lui interdis de reposer les pieds ici. C’est tout simple.
- Ils pourront alors faire… Tu vois de quoi je parle ! Mais ailleurs.
- Oui, ils s’envoieront en l’air ailleurs ! Mais pas ici ! C’est pas comme si on serait tout le temps avec eux non plus ! »

La conversation s’arrêta là. Notamment parce que Sonic ne savait plus quoi répondre, après avoir découvert que Tails n’était peut-être pas si sage qu’il y paraissait. Il se contenta de ramasser les billes en silence, s’essuyant parfois en douce les mains sur un fauteuil, quand Tails avait le dos tourné.



Knuckles restait immobile. Ca lui faisait du bien d’être seul, sans avoir de soucis, ni le poids du devoir de gardien. Ce que l’on disait était vrai : l’air marin était revigorant. Il était assis sur une falaise, les pieds dans le vide, une légère brise agitait ses dreadlocks alors que le soleil perdait de sa virulence estivale. A l’horizon, quelques lumières se mouvaient à la surface de la mer, images de l’astre diurne. L’océan était plutôt calme, mais en contrebas, des vagues s’écrasaient sur les rochers et s’élançaient en colonnes humides et puissantes. Par ailleurs, la marée allait et venait, humidifiant le sable jaune et brut. L’échidné laissa sa tête allée en arrière, et il perçut ainsi la forêt à l’envers. Un sentier suivait les arbres de près, reliant la maison de Tails à… Il ne savait quoi. Il se redressa pour reprendre sa route. Il voulait savoir à quoi le chemin menait. Il s’avança partagé entre l’odeur résineuse de arbres et les flagrances iodées de l’océan. Finalement, il arriva à une petite crique. Le croissant lunaire que formaient les falaises ici l’émerveillait. Quelques rochers bien placés formaient une sorte d’escalier. Il ne résista pas à la tentation de descendre. En arrivant en bas, il ne sentit plus aucune brise. Il s’installa sur des éboulis, puis se reperdit dans la contemplation de la mer.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Avril 07, 2009, 08:43:26 pm
Côté brahmien, le moral avait vraiment baissé. Grinat était à bout de force, et du coup, Blaze était la seule à fournir de la chaleur pour tous, et celle-ci n’était pas suffisante. Le froid s’insinuait de partout, et la seule chose que permettait la température dégagée par la princesse, c’était de déblayer le chemin. Bien sûr, c’était glissant, mais ça ne coûtait pas autant d’effort que s’ils devaient enjamber la poudreuse. Le chemin était encore plus irrégulier qu’avant, et seules des marques colorées sur des murs trop verticaux pour être recouverts par la neige indiquaient qu’ils suivaient la bonne direction, alors que jusqu’à la veille, la route semblait avoir été empruntée au moins une fois par des voyageurs.

Par là où ils passaient, tout était à l’état sauvage. Les roches n’étaient plus aussi plates, et ils devaient parfois se blesser en tout conscience pour pouvoir avancer, en s’égratignant sur des aspérités. Le jour suivant, Karim fut obligé de créer des prises dans les murs, ceux-ci étant trop lisses pour qu’ils puissent s’y accrocher. Il dégageait la roche avec ses poings électrifiés et il avait dû retirer ses gants pour ne pas les abîmer, étant donné qu’ils n’avaient qu’un rôle esthétique. Ses mains n’étaient pas agréables à regarder, elles étaient plus égratignées encore que celles des autres. De plus le vent s’acharnait contre eux.

A un moment, Sylphide tomba même dans le vide et s’égratigna les genoux, les paumes et les doigts alors qu’il essayait de reprendre prise. Il fut rattrapé de justesse par Windy qui fut très téméraire : malgré la force du vent qui l’empêchait d’être stable, elle alla en volant à sa rencontre. Elle eut du mal à le rattraper, mais le plus dur fut de revenir au niveau des autres. Il était impossible à la renarde de lutter contre le vent, et ils se crurent perdus alors qu’ils s’éloignèrent. Résultat des courses, le groupe était séparé en deux tandis que Sylphide et Windy furent abandonnés par le courant d’air dans un creux… Après celui-ci, il y avait une pente qui montait de manière très abrupte, mais ils n’avaient ni la force, ni le courage de monter plus.

Le froid les démotivait et la neige environnante bloquait tout mouvement possible. La seule chose qu’ils firent pour lutter pour leur survie fut de se blottir l’un contre l’autre. Leurs pelages étaient humides, et surtout de la glace se formait, collant leurs poils entre eux. Ils ne sentaient plus du tout leurs membres. Ils pensaient vraiment qu’ils allaient mourir, mais par une chance inouïe, il se trouva que le creux était sur le chemin des trois autres. Les retrouvailles furent chaleureuses et émouvantes, la renarde et Grinat éclatèrent en larme, tellement l’évènement les avaient désespérées. Ils s’arrêtèrent là et montèrent la tente pour le soir.

Le lendemain, ils entreprirent la montée de la pente. Ils étaient tous courbaturés et la douleur était vraiment pesante, de plus, ils avaient dû ralentir la consommation de nourriture, alors une faim au début légère les tenaillait en permanence. La grimpée n’en finissait pas, ils devaient s’appliquer à trouver des prises pour monter plus haut… Toujours plus haut. Même si c’était à l’abri du vent. Leur volonté les soutenait plus que leurs forces. Leur rythme de marche avait considérablement décru. Même Blaze était fatiguée. Les brahmiens eux ne s’attendaient pas à que ce fut si dur, ils pensaient que la traversée serait un peu semblable à celle du désert, tout du moins par rapport à leurs ressources physiques… Ils n’en parlaient pas, mais tous pensaient de plus en plus à la mort, et ce avec de plus en plus d’acceptation.

Cependant, ils eurent un coup de pouce dans la journée alors qu’ils furent témoin d’une scène étrange. Ils arrivèrent dans un coin plus plat, et ils purent avancer plus paisiblement, mais surtout, il y avait une immense lueur orangée.  Quand il s’arrêtèrent pour reprendre leur souffle, ils remarquèrent que le feu aperçu était mouvant et venait vers eux. Si Blaze ne leur avait pas dit de rester tranquilles, ils auraient certainement rebroussé bêtement chemin, avec l’énergie du désespoir, et se seraient fracassé les os en tentant de redescendre. Plus la chose s’approchait, et plus ils distinguaient des contours nets sous les flammes.

C’était un mammifère. Pas un hybride, un pur animal. Ils constatèrent bientôt que la créature était bien plus grande que ce qu’ils imaginaient, elle faisait bien deux mètres cinquante de hauteur ! Ils distinguèrent un museau allongé, des oreilles pointues, des pattes griffues, une queue touffue et un dos légèrement arqué. Blaze sortit la Sol Emerald et la posa devant elle. Le loup l’approcha puis avec lenteur s’abaissa jusqu’à que son museau touche la pierre. Dès qu’il fut en contact, une lueur aveuglante éclata, faisant disparaître la pierre dans une mare blanche. Ils se couvrirent un peu tard les yeux.

Quand ils les rouvrirent, ils ne virent pas immédiatement les environs, puis leur vue se recouvrait petit à petit, mais en laissant des plaques rouges dans leur champ de vision. Il faisait très chaud, et étrangement, le feu semblait venir maintenant de l’intérieur d’eux-mêmes. Le loup n’était plus là, mais en parcourant les environs des lieux, ils pouvaient percevoir une lumière orangée qui descendait ce qu’ils avaient parcouru.

L’évènement avait fait rejaillir inexplicablement leur espoir, et ils se remirent en route, tandis que la pierre luisait plus fortement que jamais et dégageait de la chaleur sans même que Blaze ait besoin d’intervenir. Ils passèrent la journée à continuer leur montée, sans repenser à la mort ou à la longueur du parcours. Ils trouvèrent avant la nuit un renfoncement dans la roche. Cela leur permettait de ne pas avoir à sortir la tente, et surtout, ils n’auraient pas à subir les déchirements du vent. La toile qui les recouvrait commençait à devenir un peu inutile. La grotte était étrangement profonde. Ils n’étaient pas exposés aux courants d’air, ce qui était agréable. Ils durent se dévêtir jusqu’à posséder le minimum de couches de vêtements nécessaires à  la bienséance, la sol emerald étant plus brûlante que jamais. Ils restèrent quelques temps silencieux, tandis que Grinat préparait à manger avec ce qu’il restait. Sylphide fut le premier à s’interroger sur l’apparition.

« Qu’est-ce que c’était, ce loup enflammé ?
- Un Effrit. C’est une créature qui s’occupe de régénérer les Sol Emeralds, car nous faisons un usage excessif de leur chaleur. Ce sont des gardiens en quelque sorte. Vous n’avez pas de créatures spéciales pour les Geos Emeralds ?
- Je n’en sais rien… Fit Sylphide. Karim, tu sais quelque chose, toi ?
- Rien de plus que toi…
- Ce sont peut-être ce qu’on appelle les créatures légendaires ? supposa Grinat. Comme le phénix.
- Non… Fit Blaze. Je ne crois pas que cette chose était liée à la Vie. Le phénix m’a l’air d’être indépendant de la Vie, du Chao ou du Feu. C’est sans doute une créature du même genre que Sol.
- Sol ? répéta Karim.
- Ca, c’est une légende. Un être supérieur, au dessus des Effrit. Les Effrit seraient pour Sol ce que sont les Sol Emeralds sont pour la Queen Emerald. Enfin estimez-vous heureux, vous avez ressenti ce qu’est le vrai Feu.
- Qu’est-ce que tu veux dire par là ? demanda Grinat.
- Le Feu, ce n’est pas le simple phénomène de combustion. La preuve, tu es une détentrice du feu, et pourtant, ton pouvoir ne se contente pas de créer de petites flammèches, tu peux contrôler la chaleur des autres, la ressentir… Avant d’être une arme, de créer la destruction, le Feu construit, modélise. Le Feu est aussi une mentalité. Et c’est ce que vous avez senti. Le Feu s’est insinué dans vous, et vous avez ressenti l’espoir, la volonté… Penser comme le Feu, c’est voir au-delà des limites. »

Les autres ne rajoutèrent rien. Malgré l’aspect métaphysique de ses dires, ils sentaient au plus profond d’eux que c’était la vérité, tout simplement parce qu’ils avaient expérimenté le Feu, face à l’Effrit, et quelque part, le souvenir de leur rencontre, de la sensation, ne s’était pas encore effacé. Ils étaient conscients que c’était ce qui les avait fait tenir dans la journée. Blaze profita de la situation pour tenter d’abaisser les préjugés de Sylphide.

« C’est du feu éthéré dont vous avez eu la connaissance. Pas ce qu’on appelle feu par abus de langage. C’était un feu élémentaire, dont la substance prend source dans l’Ether.
- Ah non tu recommences ! »

Ah, Sylphide avait comprit son manège.

« Mais tu l’as senti, n’est-ce pas ? Que c’était le Feu. Que la chose que tu aperçois dans la cheminée a le nom de feu, mais pas la signification.
- Oui, et alors ?
- Tu l’as senti, donc tu l’admets.
- … Oui ?
- Est-ce que tu as senti la part mystique qu’il y avait, dans le Feu ?
- Oui mais… Non. Ce n’était pas mystique.
- En effet. L’Ether n’est pas mystique. Et c’est une manifestation de l’Ether qui t’a enveloppé. Le Feu, ce n’est qu’une catégorie de l’Ether, si je puis me permettre de dire ça. »

Sylphide ne répondit pas, ce qui satisfit Blaze. Vraiment, l’expérience qu’il avait vécu l’avait mit dans de très bonnes dispositions. Elle espérait juste que le lendemain, il ne se mettrait pas à penser de nouveau que l’éther c’était du blabla, de la science-fiction. Elle se sentit encore plus contente en voyant que Sylphide daigna ouvrir son ordinateur. Ca faisait longtemps… Après avoir mangé et s’être enveloppé dans les duvets, à même le sol, l’hérisson était toujours en train de chercher. Apparemment, il était passionné. Quand il éteint, se fut pour expliquer ce qu’il avait retenu.

« Je suis assez satisfait. Peut-être que c’est vrai, cette histoire d’Ether finalement, vu qu’ils l’ont recoupée avec ce que tu as vaguement évoqué une fois, les nœuds. Je suis maintenant persuadé que c’est la clé.
- Tant mieux…
- De plus, le Feu, le Chao et la Vie étaient aussi évoqués, ce qui prouve que ce n’est peut-être pas un mythe… Enfin, peu importe. D’après ce que j’ai lu, les mondes seraient définis suivant les agencements d’éther… Et les nœuds seraient les lieux où se croiseraient ces flux d’éthers. Si on pouvait changer de monde à ces endroits-là, c’est justement parce que l’éther serait…
- S’il te plait… soupira Blaze. On aimerait dormir ! »

Sylphide se tût, mécontent de se faire couper, cependant il accepta de se coucher enfin.



Quand Amy rejoint Corinne et Lucie dans le bar où elles s’étaient données rendez-vous, elle fut surprise pour deux raisons : le groupe qu’elles avaient formé était plus nombreux que ce qu’elle avait imaginé, une quinzaine de personnes, dont cinq filles seulement, mais surtout, il y avait le hérisson que le prof de maths avait pris à part, Delta ! Elle le regarda un moment. Ce dernier ne la remarqua pas du tout. Corinne en la voyant s’exclama.

« Ah ! Amy te voilà ! »

Les autres se tournèrent pour voir de qui l’otarie parlait. Cette dernière fut la seule à se détourner, pour observer tout le p’tit monde et leur donner des explications.

« Amy est notre voisine de chambre, à moi et Lucie ! Elle est en seconde. »

Puis Corinne fit un sourire à l’hérissonne et s’évertua de faire les présentations des treize autres.

« Alors d’abord, ça ce sont des gars de ma classe… Oui, il n’y a pas que Kelly qui a un harem ! Dans l’ordre, voici Léo, Simon, Romain, Mathieu et Nabla. »

Léo était un singe au pelage violet, Simon une belette plutôt robuste, Romain un lévrier bleu nuit dont les mèches cachaient les yeux, Mathieu un husky aux extraordinaires yeux bleus et Nabla un hérisson rouge. Elle regarda ce dernier plus attentivement. Le prof de maths avait cité son nom. Il comprenait pourquoi ce dernier avait dit que Nabla ne ressemblait pas à Delta, ils étaient de physique totalement opposé. Nabla avait des pics beaucoup plus longs, mais à la courbure étrange, en forme de S. Ses yeux étaient d’un orange presque sanguin. Il avait le regard dur, à l’opposé de Delta qui semblait être la douceur incarnée. Nabla possédait des anneaux sertis de pics et était vêtu d’étranges bottes apparemment métalliques. Il avait de drôles de goûts, ça ne devait pas être facile de marcher avec ça... Un motif à trois branches jaune occupait son front et s’enfuyait un peu sur ses piquants. Elle présenta trois autres personnes.

« Ca, ce sont les meilleurs amis de Lucie. Le koala, c’est Julien, la mante religieuse, c’est Sonia, et la chauve-souris, c’est Moon. »

Elle montra ensuite le reste.

« Les six autres sont rattachés à Nabla. Les deux hérissons là, ce sont ses frères. Celui-là, c’est Delta, il est aussi en seconde, et lui, c’est Bismuth, il est en prépa maths-spé… Les trois autres sont des amis à lui. Le léopard c’est Aurélien, la chatte… Pardon marguay, mais c’est pareil, c’est Shakti, et l’Hamster c’est Scrounch. »

Bon… Amy avait déjà oublié la moitié des noms, tant pis ! Elle s’assit à la place qui restait, puis regarda Bismuth. C’était le troisième frère donc. Il était plus proche du physique de Nabla, mais il était bien plus vieux. Il avait un pelage jaune et à l’instar de son frère, ses bottes faisaient penser qu’il était métalleux… Sauf que les siennes n’étaient pas complètement en acier, mais en cuir et des plaques dorées les décoraient. Il avait d’étranges bracelets hexagonaux. Elle ne fut presque pas étonnée de voir que ses piquants avaient aussi une forme différente de celle habituelle. Ils se courbaient normalement, mais le dessus était crénelé et faisait penser à des dents de requins. Son regard se porta ensuite vers son front. Lui aussi avait une particularité, bien moins discrète. A la différence des deux autres, ça ne semblait pas naturel, peut-être qu’il avait rajouté quelque chose pour combler l’absence de tache. Il avait un cristal en forme de losange d’un jaune ambré, comme ses yeux. Bismuth grimaça.

« Mais qu’est-ce que tu as à me regarder comme ça ? »

Amy sursauta puis haussa la tête de droite à gauche pour lui signifier qu’il était tout à fait normal… Puis elle se détourna, faisant mine de pas le voir… Mais à la place son regard tomba sur Delta. Les rétines de ce dernier se déplacèrent quand il se rendit compte que les yeux de la hérissonne s’étaient posés sur lui. Elle était gênée. Elle hésitait entre détourner le regard et continuer de l’observer. Finalement, elle réussit à poser une question dont elle s’étonna.

« Pourquoi le prof de maths voulait savoir si tu étais un ‘Tait’ ? »

Se fut Bismuth qui lui répondit.

« Notre famille est arrivée il y a un peu moins d’un an sur Central City. Mes profs d’S.I. et de maths n’enseignaient normalement qu’en première année de prépa, mais notre quatrième frère, un prof de physique a obtenu qu’ils apprennent à tous les Tait. Il voulait qu’on obtienne le meilleur enseignement.
- Pourquoi ? Fit Amy surprise. Il a le droit de faire ça ?
- Hum… Nous sommes tous destinés à être scientifiques dans notre famille, et surtout nous voulons exploiter au maximum nos capacités. Et puis notre frère est très influent… »

Amy se rappela comment le prof de physique semblait tout savoir sur chacun des élèves présents dans la classe. Il se rappela de son étrange regard, de sa couleur ridicule…

« Tu es avec Delta, en cours ? Demanda Nabla.
- Oui.
- Pas de chance… fit sarcastiquement le hérisson écarlate.
- Votre frère est aussi mon prof de physique…
- Essaie de ne pas trop te faire remarquer alors… Notre frère est vraiment bizarre. On peut dire que c’est un sale type. »

Amy haussa les sourcils. Elle était étonnée que les deux autres ne relèvent pas ce qu’il venait de dire, comme s’ils étaient d’accord… Ce n’était pas que Monsieur Tait qui était bizarre. C’était toute la famille.

« Tu as les mêmes profs en maths et en S.I. que nous alors ? Demanda Corinne.
- Je ne sais pas. Tu as Lechevalier et Kenobi ? »

Corinne acquiesça puis sourit.

« Tu verras, tu vas les adorer !
- C’est vrai ça ! S’incrusta Shakti. Surtout le prof de maths, il est énorme ! Tu l’as quand ? »

Amy fouilla dans son sac puis sortit son emploi du temps. Tous se penchèrent au-dessus de la table.

« Oh c’est naze ! T’as trois fois rien comme cours ! se plaint Romain.
- Quelle chance ! Tu l’as dès demain matin ! Je suis jalouse… fit Shakti. Mais au moins tu ne l’as que pendant une heure, nous c’est minimum deux heures !
- Il est si bien que ça ? s’étonna Amy.
- Ouais. On a de la chance d’avoir Bismuth dans notre classe, car normalement les deux profs enseignent en sup, pas en spé.
- Sup ? Spé ?
- La sup, c’est la première année de prépa, expliqua Aurélien. Et la spé, c’est la deuxième, forcément. On appelle aussi ‘un demi’ un élève de sup, ‘trois demis’ pour la première spé comme Bismuth, Shakti et Scrounch, et ‘cinq demis’ pour les redoublants de la spé… Comme moi.
- Si tu es athée reprit Shakti, tu finiras par croire en Dieu ! Et si tu es catho ou je ne sais quoi d’autre, tu te convertiras, car tu comprendras que Dieu, c’est le prof de maths.
- Mais qu’a-t-il de si spécial ? Quand je l’ai vu il m’avait l’air… »

Elle ne sut pas comment le décrire. Elle allait dire banal, mais ça serait faux, elle avait cru qu’il serait sévère jusqu’à qu’elle observe son attitude alors que la prof de nordique parlait. Il avait l’air de s’ennuyer, et il avait l’air de ne pas se soucier du fait que son comportement risquait d’encrasser sa réputation…

« Je t’explique. Les années précédentes, j’ai toujours eu des profs archi normaux, vachement stricts sur les notations. Surtout la dernière prof. Elle était sympa, mais pas pour les notes. Alors quand t’arrives en prépa, tu t’attends à tomber sur des profs encore plus secs… Tu arrives à ton premier cours, t’as le prof qui commence à se moquer de toi parce qu’il n’y a plus de places pour s’asseoir et il te dit ‘bah tant pis, tu t’en vas !’ puis il te fait aller chercher des tables et chaises à côté alors que tu le croyais sérieux… Et enfin, en l’observant, tu remarques qu’il est encore en tongs. Ensuite il te file le questionnaire habituel, et il commence son cours. Et là il te fout une pression monstrueuse !
- … Et à part ça, il est génial… ? »

Amy commençait à douter des affirmations de la marguay.

« Ouaip, à part ça, il est génial. Sauf au ski, parce que dans les files d’attente, il en profite pour te demander ce qu’est le coefficient binomial.
- Et la réponse est ?
- ‘Euuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh !’ »

Scrounch éclata de rire.

« Et tu te souviens, la fois en groupe ? ‘Bon, je vais vous donner un exemple un peu plus concret pour la stabilité par combinaison linéaire. Là, comme ensemble, on va prendre la classe. Alors si je donne un coup d’pied dans l’cul d’un élève… Sera-t-il stable par rapport à la classe?’
- Ah oui, et Kevin avait répondu ‘bah oui’ et le prof il avait expliqué ‘Eh bien non... Pas si je le balance par la fenêtre !’ »

La marguay et l’hamster éclatèrent de rire. Quant à Amy, elle était choquée. Elle commençait à redouter le cours qu’ils allaient avoir avec ce prof. Elle parvint à ne plus y penser en s’intéressant à la conversation que Lucie avait avec ses amis. Moon était en train de leur détailler une œuvre qu’elle avait peinte pendant les grandes vacances. Après une heure et demi, tout le monde se sépara, à l’exception des trois filles, qui se rendirent au réfectoire. Cette fois-ci, elles se couchèrent plus tôt que la veille, pour être prêtes à aborder la journée.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Avril 08, 2009, 12:28:53 am
Bah, c était pas si dur dégueulasse que ça...Ta juste confirmer que Rouge est bien une vrai *censuré :]*.....Je suppose qu il va y avoir des choque quand même, mais sans plus XD
J ai spécialement aime le Tails qui en parle comme si c était rien et Sonic qui est comme un con devant la non - réaction de Tails XD

Bon par contre on est gentil, on saute...non mauvais mot, on passe le moment olé olé... ça sonne mieux
Pourquoi : ça se passe de commentaire tellement la description se suffit a elle même XD

Les brahmien en prennent plein la gueule o.o
il gravissent des monts, se les caillent comme pas permis, ont la dalle, se blesse, manque de ce tuer...etc...
Mais j ai bien aimes l apparition de l Effrit...c est jolie :3
bon après y a le bins avec l éther et tout...je veux bien qu on me parle d alcool, mais je veux le boire :3...blague a part, j ai pas trop capter ce passage...

Pour le passage d amy j ai bien aime ton perso XD
je tairais son nom exprès pour voire qui le reconnaît     

Par contre, pour me faire pardonnez de pas avoir vu le message de floresita, n hésite pas a me le demander :3   
BONNE CHANCE POUR LA SUITE 8D


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: floresita le Avril 08, 2009, 11:08:40 pm
he he heeeeee t'as fais expres de parlé d'Éther hannn!!!! Hmmp! j't'aime pareil!

Alors, la partie de Rouge, AAAAAAAAAAAAAh on l'a toujours tous su, c'est une vrai......humm bref...
Si non j'imagine pas la réaction de Knuckles WHAOW! Pauvre lui, je suis suuur qu'il l'aiiime hahaha en quelque sorte il me semble qu'il l'a avoué un moment non, à Sonic? Bref, lui et Tails, OH MON ......  Tails! je suis sur qu'il l'a déjà fait aussi! ( xD) hihi mais même si je ne suis pas d'accord avec cette chauve-souris , J'AI ADORÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ ( j'aime ca quand on fais des gaffes) baaah apres j'aurais juste a demandé si Erreur était à la hauteur aumoins! ou c'etait une erreur? ( bruit de tambour....) * éclate de rire toute seule* bon ok C'est pas drole..... Booon! ok je me sens moins stupide quand même ( je parle des profs) mais ton Éther la Grrrrrr! je finirais par comprendre! Bon je me garde des commentaires..... Baaah oui il faut que J'explose sur fanfic.net moi! Si non ca serait vide la bas!  mais deja laaaa c'est assez non ? XD :P Ou tu veux du copier coller? ok j'arrete!

Et ouiii j'espere que tu le finiras pour l'été! Imagine si moi je fini ma fic avant toi.... hahahaaaaa j'aurais le droit de te chicaner là! Hmmp! Bref, j'espere qu'il y aura du Knux/''Rouge''(/Erreur, dommage) Et sa réaction! Ouf! En tout cas, je le sais que tu vas me surprendre comme d'habitude! Comme celui-ci! Hey j'pensais pas que t'allais mettre ca tout de suite! j'y pensais que t'allais le mettre une partie olé olé comme le dit Mobius, mais pas maintenant! Elle est trop facile Rouge O.O..... en tout cas, Continue j'aaaaaaaaadooreee!  :D


P.S je suis encore malaaaade pour lire ton histoire! he he, la semaine passé un mal de tete (labyrint-je-ne-sais-quoi, comme maladie) eeeeeeet le Rhume que Tails m'a passé cette semaine! Grrr j'espere que il n'y aura pas un perso qui aura la gastro pour qu'il me le passe apres XD


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Avril 11, 2009, 02:55:33 pm
Voilà, 10ème chapitre! Simple. Sobre. Un peu d'air dans un monde un peu sombre. Respirez à pleins poumons, lâchez-vous, c'est fait pour ça!


@bibi: Pour l'éther, c'est encore du blabla... J'ai qu'un conseil à te donner, essaie de relire la partie du chapitre où ça a parlé d'éther, ainsi que celle-ci. Si tu comprends toujours pas, bah tant pis. Explique-moi c'que tu comprends pas là dedans, ça sera plus simple!

@floresita: Pour Knux, bah, il la plus ou moins avoué qu'il aimait Rouge, mais c'était involontaire, disons que Sonic l'a mené en bâteau, et tu connais Knuckles, il se fait tout le temps avoir, le pauvre... Tails, non, il ne l'a pas fait oO Eh! J'te rappelle que c'est un gosse de 8 ans xD Il est ptet mature, mais physiquement, il fait toujours son âge! Pour les commentaires que tu gardes, je viens de publier les chap sur fanfic.fr... J'veux voir c'que t'as d'autre à raconter :p Au fait! Maintenant, Tails à la grippe... Ca te dérange pas? :p




Chapitre 10



Le cercle s’agrandissait… Suivi d’autres ronds. C’était joli. On aurait dit qu’elle marchait sur de l’eau. Sauf qu’elle ne voyait rien d’autre que son corps. Le reste était totalement noir, à l’exception de ces cercles qui apparaissaient quand elle avançait. Elle refit un pas et s’émerveilla de la petite note aiguée qui accompagna le contact entre son pied et la surface invisible. Encore un pas. Elle se concentra un peu plus sur cette note, l’écouta résonner longtemps, et loin. Un autre pas. Avant qu’elle se décide à refaire un pas, une autre note, plus grave lui répondit. Elle releva les yeux, surprises et regarda autour d’elle. Puis elle sourit. C’était joli, ça aussi. Elle refit un pas, et ouvrit les oreilles, dans l’attente de la deuxième note. Son sourire s’effaça alors qu’elle désespérait d’entendre la note. Finalement, elle retentit à nouveau. Elle attendit un peu, juste pour voir. L’autre note reparut, comme pour lui demander pourquoi elle n’entendait plus ses pas. Elle en tira une immense joie et répondit à l’autre en faisant vibrer sa note aiguée. L’autre mit moins de temps à répondre. Elle enchaîna presque aussitôt. L’autre hésita, puis répondit. Elle enchaîna encore. Elle fut stupéfaite quand la note qui lui répondit lui parut plus grave.

Elle s’arrêta perplexe, les sourcils froncés. Elle aimait moins. Ca n’était pas harmonieux, l’autre note correspondait mieux à la sienne. Une autre note retentit, toujours dans la même direction, encore plus grave. Puis elle fut suivie d’une autre note, encore plus grave, et plus proche. Elle sentait son cœur battre la chamade. Ce son qui s’aggravait sonnait comme un mal s’approchant… Et plus ça allait, et plus le temps entre les notes se raccourcissait. Elle commençait à avoir peur. Elle se retourna puis se mit immédiatement à courir, faisant crier sa note aigue en multitude. Elle ne faisait plus attention à la note grave, qui se faisait de plus en plus trouble, montrant qu’elle s’éloignait. Elle s’arrêta pour reprendre son souffle, mit les mains sur ses genoux, se courba et se mit à respirer, son cœur près à éclater, ne s’intéressant pas aux deux cercles qui s’éloignaient sous ses pieds. Puis la note grave retentit à nouveau. Sombre et puissante. Proche d’elle… Sous elle, au dessus, à gauche, à droite, devant, derrière, non dedans ! La note n’en finissait pas de vibrer, faisant trembler le sol invisible sous elle. Et soudain, elle ressentit une douleur dans son avant-bras gauche, et la note s’écarta d’elle, tournoyant, laissant présager qu’elle s’en prendrait bientôt à nouveau à sa peau à vif.

Windy regarda sa peau nue, sur laquelle une balafre sanglante brillait et la piquait. Elle entendit la note fondre à nouveau vers elle, et une nouvelle coupure accompagna la première. Son sang tombait sur le sol noir sous ses pieds et se diluait dedans comme s’il s’agissait d’un liquide. La note fondit plusieurs fois sur elle, et quand elle arrêta d’hurler sa douleur et qu’elle posa ses yeux sur son bras, elle put constater qu’il était entièrement ensanglanté, décoré de marques parallèles, écarlates. Elle se remit à courir mais la note la suivait comme si elle était restée immobile et marquait son autre bras de la même manière. Puis la note explosa. Elle tomba au sol, tremblante. La note ne retentissait plus.

Au loin elle entendit cependant la première note grave qu’elle avait entendu. Rassurante et chaude, complémentaire à la sienne. La note se rapprochait d’elle régulièrement. Elle continuait de trembler et sentait ses larmes chaudes sur ses joues, mais elles ne la brûlaient pas autant que ses bras rayés de rouge. Elle n’arrivait même pas à se sentir réconfortée par l’approche de cette note si rassurante. Bientôt elle l’entendit si clairement qu’elle savait que la personne qui en était la cause n’était plus très loin. Elle ne résonnait pu comme un écho, mais se signalait clairement.

Elle s’arrêta quand elle fut proche de quelques centimètres. Elle sentait la chaleur de l’autre être. Elle sentit un doigt s’appuyer entre ses omoplates et redessiner sa colonne vertébrale. Elle ne fit que trembler plus. Une main se plaça dans ses cheveux sur le haut de son crâne. C’était doux. Le doigt refit le même chemin que précédemment. Elle sentit quelques mèches se dégager de son front. Puis la troisième fois, le doigt se fit plus insistant, se transforma en une griffe coupante, tandis que la main sur sa tête empoigna ses cheveux et la retint, alors qu’elle hurlait et que la griffe passait le long de sa colonne vertébrale. Ceci fait, la griffe se retira, mais pas la poigne… La personne tira d’autant plus fort sur ses cheveux, et elle fut ramenée en arrière. Elle aperçut deux yeux sanguinaires tandis que la griffe se plaçait sous sa gorge. Elle n’eut pas le temps de placer un visage dessus que son cou était tranché, et qu’elle se réveillait en sursaut.



Ca, ce n’était pas un rêve partagé… Mais c’était terriblement réaliste ! Elle tremblait de tout son être. Elle avait encore en souvenir les douleurs infligées, mais ses bras et son dos étaient pourtant intacts. Elle regarda les alentours. Les autres dormaient toujours à poings fermés. Elle se recoucha, sentant le sommeil la rattraper.



Les lieux étaient différents cette fois-ci. Elle était assise à même le sol, constitué d’une matière froide et lisse. La salle était immense. Le plafond était de couleur crème et des arcs s’y croisaient comme dans une église. Des colonnes marbrées dans lesquelles étaient sculptées des feuilles et des plantes grimpantes soutenaient les voûtes. Les murs étaient d’un rouge brûlant dont les dorures ravivaient encore la flamme. Etrangement, cette couleur lui apparaissait plus comme agressive que luxueuse. Elle ne s’inquiéta pas, ni ne sursauta quand une main vint lui bloquer la parole. Au lieu de paniquer, elle se laissa même allée en arrière, contre le corps qui lui voulait certainement du mal. Elle sentit le bras gauche de l’autre parcourir le sien jusqu’à que sa main attrape son poignet en douceur. Puis elle vit passer devant ses yeux le bras droit. Un doigt se posa sur le haut de l’avant-bras, puis il piqua dedans et trancha comme du beurre, lentement. Aucune plainte ne sortit de la bouche de la renarde, qui regardait sa blessure avec curiosité, même si elle tressaillit. Elle analysait la chaleur, la douleur, la couleur rouge qu’elle avait devant les yeux, et aussi elle se blottissait contre le corps dans son dos. Elle suivit des yeux le doigt tracer la deuxième entaille. Puis elle demanda :

« Peut-on rêver des morts ? »

L’autre ne répondit pas et se contenta de placer son museau dans son cou, s’appliquant pour sa troisième entaille. Cela fait, il s’arrêta un instant, passant son doigt sur ses blessures, les rendant encore plus sensibles.

« Ce n’est pas ce que tu es en train de faire ? Demanda-t-il.
- Si mais… Je veux dire rêver pour de bon. »

Il laissa échapper un petit rire moqueur, puis cisailla deux fois son bras. Il se répéta.

« Ce n’est pas ce que tu es en train de faire ? »

Windy soupira. Il plaça une dernière entaille et lui lâcha le bras.

« Mais je ne comprends pas… Je fais deux fois de suite le même genre de rêves !
- C’est normal non ? Si tu fais un cauchemar, tu retombes forcément dedans. »

Il prit l’autre bras et lui infligea une nouvelle blessure, suivie d’une deuxième. Elle tira un peu sur son bras pour se dégager.

« Je n’aime pas trop…
- Ah bon ? Moi j’aime bien, pourtant. »

Et il confirma en ajouta une entaille, toujours plus douloureuses que les précédentes.

« En quoi tu trouves ça désagréable ? Demanda l’autre. »

Elle ferma les yeux et grimaça de dégoût. Il planta son doigt près de son coude, près à couper, mais il n’en fit rien et laissa le sang perler autour de son doigt.

« Dis-moi tout. »

Il tira sur sa peau, provoquant la douleur cuisante. Elle siffla entre ses dents.

« Déjà, je ne supporte pas ta présence, même en rêve et même en étant mort ! »

Elle se débattit. A son étonnement il n’opposa aucune résistance. Puis elle se leva et partit à l’autre bout de la pièce. Enfin elle se retourna et darda vers lui un regard haineux. Le hérisson noir, lui, restait impassible, comme toujours. Même si en ce moment même, il n’était que l’œuvre de son imagination, il restait très fidèle à la réalité. Finalement, le hérisson se redressa. Il parla d’une voix monocorde.

« Je n’ai pas fini Windy. Tu risques de tomber dans le coma si tu refuses de continuer. »

Elle haussa un sourcil.

« Qu’est-ce que tu racontes. »

Shadow se gratta le menton d’un air faussement innocent.

« Voyons… Il semblerait que toi et tes amis vous êtes endormi dans un endroit décelant pas mal d’énergie. Et c’est ce qui fait que tes rêves sont si bizarres et réalistes. Et comme tu es malchanceuse, il s’avère que tu es encore plus sensible à l’atmosphère de votre grotte… Enfin je ne sais pas comment t’expliquer, vu que toi-même tu ne comprends pas. Mais il faut que tu acceptes de finir, sinon tu dormiras toute ta vie. C’est ce que tu veux ? »

Elle ne savait pas quoi répondre. Les deux choix lui semblaient horrifiants. Ses bras étaient douloureux, et elle n’avait pas hâte qu’il s’approche de son dos, c’était de loin le moment le plus déplaisant. Elle sentit une boule apparaître dans son estomac alors qu’il venait vers elle d’un air un peu trop décontracté à son goût. Elle désobéit à sa résolution qui était de ne pas bouger et recula vers le fond de la pièce hermétiquement close. Ce qui fit sourire Shadow d’un air moqueur.

« Je croyais... Tenta-t-elle, que tu m’avais déjà rendu le mal que je t’avais soi-disant fait ?
- C’était vrai pour le Shadow de ta réalité, mais là, c’est un rêve pur. Je n’existe qu’ici, je suis un peu comme une névrose de ton esprit.
- Comment ça ? Fit Windy, se sentant insultée.
- Eh bien, c’est ton inconscient qui m’a créé, et il m’a donné beaucoup de pouvoir apparemment. Ce qui laisse supposer que le Moi réel avait acquis beaucoup d’importance pour ton esprit. Je matérialise une obsession, une marque de folie… Une névrose, donc. »

Tout d’un coup, elle quitta le sol et resta bloquée en l’air. Elle se débattit, mais elle ne pouvait rien faire. Ca prouvait que ce n’était pas le vrai Shadow, il n’aurait pas pu faire ça. Il parvint à son niveau, et elle vit l’un de ses doigts ensanglantés s’affiner jusqu’à forme une lame pointue. Cette fois, il ne fit pas dans la dentelle et attrapa son poignet droit sans douceur, puis il marqua une quatrième estafilade. Il mit ensuite sa lame/doigt en contact avec sa peau, sans pourtant la rentrer dans sa chair.

« J’attends toujours que tu me décrives ce que tu ressens.
- Et pourquoi je le ferais ? Riposta Windy »

Elle sentit une piqûre alors que la lame faisait son chemin pour traverser les couches de sa peau. Il s’arrêta à nouveau.

« Parce que je peux te faire attendre encore plus longtemps, et alors comme je te l’ai déjà dit, tu tomberas dans le coma… Veux-tu vraiment rester ici jusqu’à la fin de tes jours ? »

Windy écarquilla les yeux. Certainement pas. Il fit un sourire mauvais, puis il trancha sa peau avec soin. Elle hésita, puis parla malgré la boule qu’elle avait dans sa gorge.

« Chaque coupure me parait plus insupportable que les précédentes, et la douleur qui accompagne leur ouverture à l’air d’être accompagnée par l’étirement que les autres blessures appliquent à ma peau… »

Il la regarda un moment, puis soupira en tranchant son poignet droit, toujours aussi appliqué.

« C’est tout ? Ca ne me donne que plus envie de t’égratigner !
- Mais c’est désagréable ! s’énerva-t-elle. La douleur est désagréable, j’ai l’impression que mes bras brûlent, je ressens des milliers de piqûres et ça se répand dans tous mon corps ! »

Puis elle hurla. Elle ne s’attendait pas à cette douleur-ci. Et l’autre qui osait afficher un sourire amusé. Elle mourrait d’envie de l’étrangler. Ses doigts étaient crispés, et elles auraient aimé pouvoir faire fondre ses mains sur sa nouvelle blessure. Si ses bras lui faisaient mal, c’était incomparable avec ce qu’elle ressentait dans sa cuisse gauche. Il n’avait fait que planté la lame dans sa peau, et pourtant, des vagues de douleurs lui parvenaient, d’une intensité supérieures aux autres. Elle se mordit la langue pour ne pas hurler alors que la lame descendait, lui ouvrant la cuisse. Elle pensa au passage qu’elle avait de la chance par rapport au fait que Shadow ne portait habituellement pas de couteau. Elle n’osait pas imaginer ce qu’il aurait pu faire avec sinon… Enfin si. Son rêve lui montrait justement ce qu’il se serait amusé à faire. Elle aurait aimé pouvoir agripper son vêtement pour contenir la douleur, mais elle ne parvenait pas à bouger ses bras sans amplifier insupportablement la douleur, ce qu’elle voulait justement empêcher. Elle commençait à avoir hâte qu’il s’en prenne à son dos, pour que tout s’arrête. Elle voulait achever les choses, et au lieu de ça, il se contenta de déchirer son autre cuisse. Elle ferma les yeux, ne voulant pas percevoir la scène, voir son sang.

« Ce n’est qu’un rêve… Tenta-t-elle de se rassurer. Un rêve même pas partagé. Ce n’est qu’un cauchemar de rien du tout… »

Elle hurla vers le plafond, rouvrant les yeux.

« JE VEUX ME REVEILLER ! »

Et ça ne marcha pas. Shadow ne s’en émut pas du tout. Elle n’avait pas d’espoir à se faire de ce côté-là. Elle perdit toute volonté de parler quand elle vit que les dix doigts étaient maintenant sous forme de lames. Il s’amusa à les faire frotter les uns sur les autres, dans un crissement métallique, puis il la jaugea un moment du regard. Elle se demandait ce qui l’attendait. Elle voulait se réveiller avant qu’il entreprenne quoi que ce soit.

« Je te laisse décider du prochain endroit où je te trancherais. Tu vois, je suis magnanime. »

Elle ne répondit pas à la provocation. Elle n’aimait pas comme il s’amusait à faire couler le temps. Est-ce que c’était vrai quand il disait qu’elle allait tomber dans le coma si la scène durait un peu trop ? Elle ne le savait pas. Mais elle supportait mal de sentir sa chaire à vif, de voir ses lignes ensanglantées la défigurer, et d’avoir la sensation que sa vie s’échappait à vue d’œil, par ce liquide écarlate. Son cœur pompait, la maintenant en survie, mais la dirigeant aussi vers la mort, puisque c’était lui qui rejetait le flux de vie qui s’écoulait par ses plaies.

« On dirait que tu as besoin de conseils, fit mielleusement Shadow. Je vais t’aider un peu. »

Elle sentit la force invisible la faire descendre à son niveau, sans pour autant la lâcher. Elle serait certainement tombée, sinon. Il la détailla, sans doute en recherche de points stratégiques à griffer. Il approcha un de ses doigts métalliques de son visage.

« Peut-être voudrais-tu un lifting ? »

La lame s’appuya contre sa joue, puis sans forcer, taillada sa joue gauche. Une brûlure en plus.

« Ou alors, tu aurais besoin de faire un régime ? »

De quoi parlait-il ? Elle n’était pas si grosse ! Bon, elle n’avait pas la carrure svelte de Grinat, mais tout de même. Elle se rembrunit en sentant dix aiguilles froides se poser sur son ventre. Elle ressentit une douleur de même ampleur que celles qui lui vrillaient les cuisses alors que les lames pénétrèrent dans sa chair comme dans du beurre. Elle avait de la chance qu’il n’aille pas trop loin. Il la contourna. Son cœur battait la chamade. Est-ce que cela présageait un dénouement hâtif ?

« Tu préfèrerais un massage, peut-être ? »

Les dix lames pressèrent sur ses épaules et se fichèrent dans son ossature. Apparemment, ce n’était toujours pas à son dos de subir son sadisme…

« Si tu veux, je peux aussi faire quelques mesures, au cas où tu voudrais connaître ton tour de taille, par exemple ! »

Les mains se posèrent sur ses hanches, et elle sentit des marques bouillir là où il avait fait glisser ses doigts. Puis sans prévenir, elle ressentit une piqûre dans le haut du dos. Elle arrêta de respirer. Cette estafilade-là, elle serait de loin la plus grande ! Au moins, elle était soulagée qu’il n’ait tout de même pas tenté de s’approcher de parties de son corps plus intimes… Il ne manquait plus qu’il fasse des remarques vaseuses du genre « Besoin de silicone ? » ou « Ce qu’il te faudrait c’est un sondage rectal ! »… Elle tenta de ne pas trop penser à l’aiguillon avide de lui déchirer la peau de son dos.

« C’est là que tu veux en venir. N’est-ce pas Windy ? »

Elle ne répondit pas. Elle sentit la pointe  grandir, se fichant dans ses vertèbres. Qu’il en finisse… Elle n’en pouvait plus ! Enfin, ça faisait déjà un moment qu’elle pensait qu’elle allait succomber à ses douleurs, mais maintenant elle pensait que s’il ne s’arrêterait pas, elle deviendrait folle !

« Tu vois comme je suis généreux ! »

Sur ce mot, la lame commença sa traversée. Elle sentait son dos s’ouvrir en deux, la peau étant tranchée, les veines faisant jaillir le sang, et le cartilage s’arrachant sans pouvoir arrêter l’avancée lente de son calvaire. Cependant, aux deux tiers de son dos, toute douleur disparut, de même que le paysage était devenu complètement noir.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Avril 11, 2009, 02:58:13 pm
Windy comprit qu’elle avait en fait fermé les yeux sans s’en rendre compte. Elle les rouvrit, et que ne fut pas sa surprise de se retrouver dans la grotte. Finalement, elle s’était réveillée. Il était possible que cette histoire de coma fût en fait bidon. Le Shadow de son cauchemar l’avait fait marcher. Elle se redressa, et constata que tout le monde était plus ou moins réveillé, à l’exception de Sylphide. Grinat était en train de démêler ses épines avec ses doigts et Blaze et Karim déjeunaient. Après s’être étirée, Windy rejoint les mangeurs et prit sa part. Elle avait quelques douleurs dans le dos, mais ça n’avait rien à voir avec ce qu’elle avait rêvé. Le sol de la grotte était juste un peu dur. Elle regarda les alentours. Elle se demandait s’il était vrai que dans cet endroit, l’éther était plus concentré. Elle interrogea Karim.

« Est-ce qu’il te semble qu’il y ait plus d’éther ici qu’ailleurs ? »

L’échidné arrêta de manger et plissa les yeux. Il prit finalement la parole.

« Non, je ne sens rien. Pourquoi ?
- Oh… J’ai juste fait un rêve bizarre… Dans lequel on me disait que si mon rêve était bizarre, c’était à cause de l’éther ici présent !
- Ah. Evite de trop écouter les gens de tes rêves, alors… Parce que je peux t’affirmer qu’il n’y a rien de spécial ici. »

Elle avait tout inventé alors… C’était encore plus effrayant de penser qu’elle ait pu imaginer une telle chose. Ca faisait longtemps qu’elle n’avait pas rêvé du hérisson noir, et comme chaque fois, c’était désagréable. Comment allait-elle faire quand elle se retrouverait en face de lui ? Elle espérait que jamais le petit groupe n’arriverait à retrouver sa trace une fois rentré sur Terre. Tout ce qu’elle voulait, c’était retourner dans les cimes de Brahmâ, retrouver sa vie modeste, s’excuser auprès de sa famille, aider sa mère à s’occuper de ses frères et de sa sœur… Elle avait du mal à imaginer qu’une simple renarde comme elle ait pu être entraînée dans cette histoire folle. Il y avait plein de citoyens dans les cimes, et même dans le monde… Mais non, il fallait que tous ces problèmes tombent sur elle, Grinat, Sylphide et Karim ! Et dire qu’en rentrant de Mysterre elle se plaignait de retrouver la vie misérable qu’elle menait dans les sous-sols ! Maintenant, elle regrettait ce qu’elle avait pu penser.




Réveil, douche, p’tit dej, et hop c’était parti !

« Amy ! Et ton sac ? l’interpella Corinne.
- Oups… »

Retour à la case départ. Elle regarda son emploi du temps et enfourna les affaires demandées. Mince, elle allait être en retard pour sa première heure de maths ! Et d’après les élèves de prépa, le prof était du genre à faire des sarcasmes dès qu’il en avait l’occasion ! Bref. Elle descendit les escaliers, traversa la terrasse dominant les espaces verts du lycée, puis elle s’engagea dans les escaliers en les grimpant deux à deux. Elle ralentit cependant en s’apercevant qu’elle avait rattrapé le professeur qui lui, montait tranquillement, son sac bleu marine sur le dos. Il ne lui jeta même pas un regard lorsque l’escalier tourna. Elle regarda avec envie l’ascenseur, alors qu’ils n’étaient qu’au troisième étage de la « tour ». Eux, ils étaient au sixième… En arrivant là-haut, elle remarqua que la plupart des élèves étaient apparemment fatigués par la montée des escaliers. C’était compréhensible. Elle regarda par la fenêtre. Elle dominait largement la ville, elle en avait presque le vertige… Elle n’était pas sûre que Shadow aurait fait autant le malin, s’il avait sauté d’ici ! Surtout que les écarts entre les étages étaient grands… Elle entra dans la classe, suivant le troupeau, après que le prof eut fait son entrée. Elle ne put pas s’asseoir à côté de sa camarde coccinelle, Léa, car une autre fille était à côté. Constatant que la place à côté de Delta était libre, elle ne se priva pas de le rejoindre. Elle regarda le prof, qui lui-même surveillait l’arrivée des élèves. Il annonça alors que se présentait un furet :

« Tu es le dernier, ferme la porte. »

L’hybride s’exécuta. Le prof ne fit pas l’appel. Apparemment, il avait déjà compté le nombre d’élèves, ce qui expliquait comment il avait su que personne n’arriverait pas après le furet. Il se leva, quitta son bureau pour monter sur l’estrade. Il darda du regard deux élèves qui parlaient.

« Nous ne sommes pas dans un salon de thé, mesdemoiselles ! »

Les deux garçons s’arrêtèrent, interloqués. L’un d’eux remarqua bêtement.

« Mais, nous ne sommes pas des filles, monsieur !
- Ah, je croyais, fit sarcastiquement Monsieur Kenobi. En général, on associe les bavardages aux filles… Mais j’aurais dû avoir quelques doutes, il y a peu de filles qui sont aussi peu élégants. »

La remarque fit l’effet d’une claque sur l’ensemble de la classe, et quelques temps après fusèrent des éclats de rire, alors que le fennec –qui n’était pas moche du tout- rougissait et courbait son dos comme si cela l’aiderait à passer inaperçu… Le professeur se détourna sans que l’ombre d’un sourire n’apparaisse sur son visage, mais son regard lui brillait de contentement devant le succès de sa remarque.

« Je vais vous parler vaguement du programme de cette année… »

Il prit sur son bureau un dossier, puis soupira après avoir lu en diagonale le contenu.

« J’enseigne jamais en 2nde, ben quand je lis votre programme, j’me dis que c’est tant mieux ! »

Il haussa les sourcils d’un air blasé, puis lut rapidement ce qui était marqué sur les feuilles, en y rajoutant son grain de sel.

« ‘L’élève doit prendre conscience de la diversité de l’activité  mathématique…’ Eh ben, ça s’voit que c’est pas ceux qui font le programme qui doivent vous apprendre ! J’suis certain que même après la terminale, la grosse majorité pensera toujours que les maths sont inutiles… ‘…l’utilité des mathématiques n’est pas à prouver…’ Ah, tant mieux ! ‘…mais l’élève doit tout de même comprendre l’efficacité des concepts et mathématiques et prendre plaisir à la découverte…’ Ils se moquent pas des profs à part ça. Ah, ça c’est plus intéressant ! ‘Le programme se constitue en majeur partie de la statistique, du calcul, des fonctions et de la géométrie.’ »

Le prof écarquilla les yeux.

« De la statistique ? C’est des maths, ça ? »

Tous les adolescents étaient sidérés. Le prof montrait deux choses. D’abord, il était en train de découvrir en même temps que les élèves ce qu’il allait leur apprendre dans l’année. Ce qui voulait dire qu’il n’avait rien préparé du tout, voir, qu’il se fichait un petit peu de leur réussite. Il démontrait cette dernière chose en les déclarant d’ors et déjà comme des paresseux. De plus, il critiquait ouvertement ce qu’ils apprenaient, et était près à dire que tout ce qu’ils fairaient était…

« Nul à chier ! S’exclama le professeur apparemment oûtré. »

Voilà, il avait tout dit. Il soupira à nouveau.

« Bon, je reprends. ‘1/8 du temps pourra être consacré aux statistiques.’ Ouf, je croyais vraiment qu’on allait nous prendre pour des idiots. Apparemment, y aura un peu d’informatique… Geoplan et Geospace j’imagine ? Bof, on peut s’en passer… ‘Les logiciels de géométrie sont indispensables en seconde…’ N’importe quoi ! Ensuite… Blablablabla… pff ! Ah ! Ca c’est intéressant. »

Il quitta des yeux sa feuille et balaya la classe du regard. Puis il articula.

« ‘Le développement et l’argumentation sont indispensables’ Si vous ne faites pas d’effort sur votre rédaction dès maintenant, vous allez en baver pour les classes supérieures… Alors je pense que je vais être assez strict là-dessus. Faites des phrases, il est très désagréable de lire des calculs que vous nous balancez sans explications. Sur les DNS, ça sera impardonnable. Les DS encore, ça passe un peu mieux, surtout que y a peu de choses à écrire en 2nde, mais malgré tout, faites un effort ! »

Amy se demanda finalement si c’était un prof sérieux ou non. Jusqu’ici, il avait montré qu’il semblait s’emmerder, mais là, ce qu’il venait de dire, n’était-ce pas une marque de compétence ? Il montrait qu’il sélectionnait ce qui lui paraissait utile ou non. Kenobi se replongea dans sa lecture, laissant un silence s’installer dans la classe, alors que ses yeux se baladaient de lignes en lignes. Il ne semblait pas du tout gêné de l’image qu’il donnait de lui et était complètement décontracté. Il reprit parole.

« Je pense que je vais surtout m’attarder avec vous sur les fonctions et le calcul… Ca va vous permettre d’attraper quelques automatismes, et puis c’est ce qu’il y a de plus important. Pour la géométrie, bon, y a pas grand-chose à savoir, en fait. Les seuls trucs à connaître, c’est Pythagore, Thalès, les aires, les vecteurs et la trigo. Je pense que les trois premiers, vous avez déjà étudié ça, mais je ne m’attends pas non plus à des miracles de votre part. »

Le professeur remit son document sur son bureau, puis attrapa un tas de feuilles qu’il distribua. Une fois cela fait, il expliqua ce qu’il attendait des élèves.

« Le grand classique, quelques questions sur vous… Je ne pense pas que les questions sont très compliquées. Au dos de la feuille, vous avez quelques exos pour que je puisse tester votre niveau. Vous les faites, bien entendu. »

Amy retourna sa feuille, et constata qu’il y avait en effet d’autres choses d’écrites. Puis elle se concentra sur le recto. Les questions étaient presque les mêmes que celles auxquelles elle avait eu le droit avec le professeur d’histoire-géo. Les coordonnées de l’élève et ses perspectives d’avenir. Là où elle hésita un peu plus, ce fut sur les questions finales, demandant plus de personnalité.

« Pourquoi avez-vous choisi ce lycée ? Pourquoi ces options ? »

Et la dernière, la plus délicate.

« Que pensez-vous des maths ? »

Une question piège, en gros. Après ça, elle retourna la feuille et cru qu’elle allait tomber de sa chaise en lisant le premier énoncé.

« Combien font 1+1 ? »

Elle bloqua. Elle se demandait s’il n’y avait pas un piège… Finalement, elle nota la seule réponse qui lui semblait possible, c'est-à-dire deux. La question suivante n’était pas mieux.

« 1x1 ? »

Où elle nota 1. Celle d’après lui parut simple, elle aussi.

« 1 divisé par 0 ? »

Elle nota 0. La question d’après fut un peu plus délicate.

« Résolvez l’équation x²=x »

Où elle nota x=0. Puis elle tomba sur plus coriace :

« Donnez une définition d’une fonction. »

Amy nota quelque chose de sûrement assez approximatif. Elle montrait qu’elle comprenait, mais quelque chose lui disait que ça n’était pas la réponse que le professeur attendait.

« Quelle est la dérivée de arcos(x) ? Allez, elle est facile celle-là ! »

Ouais… Hum. Bon, elle ne savait pas ce qu’était une dérivée. Elle passa à la question suivante.

« Combien fait 1 parmi 2012 ? »

Elle resta un moment, le stylo dans le vide. Elle ne comprenait pas. Ca voulait dire quoi, cette question ? Tout ce qu’elle constata, c’était que 2012 était leur année. Peut-être que cette question était une blague… Par ailleurs, quand on regardait le reste, on pouvait penser que le prof se moquait vraiment d’eux. Il ne restait plus qu’une question. Amy écarquilla les yeux.

« Qu’est-ce que le coefficient binomial ? L’exprimer avec des factorielles. »

La fille de prépa n’avait pas déjà évoqué ces mots-là ? Amy se gratta la tête, cherchant à se rappeler ce qu’avait dit la marguay.

« Dans les files d’attente, il en profite pour te demander ce qu’est le coefficient binomial.
- Et la réponse est ?
- ‘Euuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh !’ »

Shakti n’avait pas su répondre au professeur quand il lui avait demandé, ce qui voulait dire que c’était certainement un truc très compliqué ! Amy hésitait. Elle se mordit la lèvre. Allait-elle oser ? Ou pas ? Finalement, elle nota un petit « euh… ». C’était clairement provocateur. Elle croisa les doigts sous la table, puis attendit. Deux minutes après, Kenobi ramassa. Il regarda sa montre.

« Il reste dix minutes, j’ai un peu le temps de vous donner des réponses. »

Il se plaça devant le tableau, le regard malicieux, malgré qu’il n’eût aucun sourire. Elle comprit rapidement pourquoi. En fait, dès la 3e question, il y avait des pièges partout. Pour la troisième, il fallait se rappeler qu’il était impossible de diviser par 0, ce qu’Amy n’avait pas fait, et pour la quatrième, que l’équation avait deux solutions, alors qu’Amy n’en avait notée qu’une. Le reste, elle avait tout faux, même pour la définition de la fonction, puisqu’il s’avérait qu’elle n’avait pas répondu comme demandé. Elle espérait qu’il ne s’amuserait plus à leur poser des questions aussi tordues… Sinon, elle aurait du mal à avoir la moyenne !

Le prof les laissa s’en aller. Maintenant, c’était cours de physique. Par chance, c’était à l’étage du dessous. Elle n’aimait pas la salle. Elle était assez petite, il faisait chaud, et en plus de ça, le professeur avait jugé nécessaire de fermer les rideaux. Elle se replaça à côté de Delta, mais cette fois-ci, c’était par stratégie. Il était le seul à n’avoir donné que des réponses bonnes aux questions en maths. Il avait même répondu à la question sur laquelle la fille de prépa s’était faite interrogée au ski. Il était donc fort en maths. Et très certainement en physique aussi !

Le prof la rendait toujours autant nerveuse. Sa couleur ridicule contrastait avec son regard perçant. Et elle n’aimait pas sentir que son identité était à nue devant cette personne, comme celle des autres. Elle n’aimait pas imaginer qu’il puisse deviner ses pensées. Elle était d’autant plus troublée qu’il pouvait certainement entendre tout ce qu’elle se disait. Elle préféra s’assurer des capacités du professeur auprès de son voisin.

« Est-il capable de lire les pensées ?
- Bien sûr… Mais ne t’inquiète pas, il bloque les pensées des autres en général. Il laisser son esprit s’ouvrir seulement quand ça l’arrange. »

Le professeur ne leur ordonna pas de se taire. L’heure fut très étrange. Il alla voir chaque personne, les observant avec un air hautain. Cela l’occupa pendant tout le cours. Amy constatait avec inquiétude que les personnes qu’il observait ainsi ne parlait plus du tout après qu’il soit passé et l’observait faire sa ronde d’un air perdu.

« Qu’est-ce qu’il leur a fait ? Demanda Amy, inquiète.
- Hum, je ne sais pas. Mais il est entré dans leurs esprits, ça c’est sûr, répondit Delta.
- Mais regarde ! Ils ont tous l’air de ne plus savoir où ils sont, ni ce qu’ils y font, maintenant !
- Il les a maté. »

Amy stressait alors qu’il approchait chaque fois un peu plus près de leur table. Il était en train de s’occuper du groupe de devant. Elle observa pour essayer de comprendre comment il s’organisait, mais c’était peine perdue. Après s’être occupé des deux voisins, il alla à leur table. Il commença par Delta, qui leva les yeux vers son frère sans trop paraître inquiet, à l’exception des autres. Cependant, elle remarqua une sorte d’animosité dans le regard des deux. Elle qui voyait Delta comme un être doux en fut étonnée. Finalement le professeur se détourna, à son plus grand malheur. Elle sentit son cœur battre à tout rompre alors que le professeur faisait quelques pas pour arriver devant elle. Elle leva les yeux d’un air hésitant. Elle eut à peine le temps de croiser les rétines qu’elle était comme transportée. Elle ne voyait plus que les deux billes bleues et le son extérieur était coupé. Amy avait l’impression de sentir un vent à l’intérieur de sa tête, qui tournoyait un peu partout. Puis elle entendit une voix dans sa tête.

« Tu m’as l’air d’être sans saveur. Pas étonnant que tu te sois mise à côté de Delta. »

Elle sentit la colère bouillonner devant la critique. Puis soudainement, elle ressentit une forte migraine. Elle voulut commander ses mains pour les placer sur sa tête, mais elle ne contrôlait pas du tout son corps. Etait-il en train de l’agresser ?

« Une pauvre petite fille qui est rentrée trop tôt en seconde et qui joue encore les midinettes auprès des héros actuels. Tu es un gâchis, comme beaucoup de gens ici. Tu devrais arrêter de te bercer avec tes illusions. Notamment avec ton amour écoeurant et artificiel envers ce hérisson dont tu ne partageras jamais le monde ! »

Ceci dit, il se dégagea immédiatement de ses pensées et passa derrière. Elle resta sous le choc. Quelle méchanceté gratuite ! Ce prof était vraiment effrayant. Elle avait perdu la parole. Elle ne savait vraiment pas quoi dire face à tant d’agressivité. Et elle était chagrinée. Tout ce qu’il avait dit lui avait paru tellement vrai.

« Ressaisis-toi, conseilla Delta. Il est en train de tester sur qui il a de l’emprise. Si tu te laisses faire, tu auras le droit à ses intrusions toute l’année ! »

Ca ne la rassurait pas du tout. Elle inspira une grande bouffée d’air, avant de la relâcher avec force. Les cours de physique risquaient d’être une torture cette année. Le prof les laisse partir une fois le dernier élève passé. La classe avait été de plus en plus silencieuse, proportionnellement au nombre d’élèves qui s’étaient fait sondés, si bien qu’à la fin, il n’y avait plus un bruit. Ils furent tous soulagés de partir. Ils avaient trois heures de pause et reprenaient à une heure. Elle espérait que le temps ne passerait pas trop lentement. Amy alla rejoindre le groupe de filles qu’elle avait fréquenté la veille, puis elles descendirent les escaliers pour rejoindre le hall.



... Bon, moi je vais me prendre un p'tit quatre-heures (à cinq heures, oui, tout à fait!). Ca va? Vous êtes détendu? Je savais que ce chapitre vous ferait du bien! Doux, chaleureux, romantique... Que demander de plus?


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Avril 11, 2009, 05:27:38 pm
Premièrement : YAY, retour des rêves zarbi sanglant horrifiant pour la pitite Windy :3  Une vrai bouffer d air frais comme tu dit :3
En plus tu y est pas allé de main morte, description du sang qui s écoule doucement sur le corps de la pauvre victime, avec la petite description de la douleur qui va en s intensifiant...
Avec la petite cerise sur le gâteau, un Shadow...QUI PREND SON PIED XD...Toi aussi tu l a pris en l écrivant :3
Mais en gros, elle était folle amoureuse de Shadow inconciament ou quoi ? Ou alors il l a traumatiser...ce qui colle mieux d ailleurs. Enfin, du moment que tu continue moi je suis content XD

Et en plus y a LE prof de math je tuerai pour l avoir celui la XD
Oh et le coefficient binomial = n!/(p!*(n-p)!)
XD
mis pas le prof de physique...Rose phospho qui squat les penser...non merci

XD Vivement la suite!! ALLEZ AU BOULOT 8D


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: floresita le Avril 11, 2009, 06:18:35 pm
Héééééééééééééé mais c'est noelllllllll( benn a vrai dire ce serait plustot paque.... xD)

Bref, Mobius a posté en même temps que moi! grrrrrrr j'dois recommencé!.... Naaaah!
Alors, Ouf, Windy! elle fait des cauchemards horrible! durant un moment je me suis demandé si c'etait un reve partagé et qu'elle ne s'etait pas rendue compte.... Ben une chance que c'etait pas le cas! ( Rooooh dommange XD)
Si non coté Amy, c'est posé! Le prof de Math me fais rappelé mon prof de Géo, coté caractere biensur! Si non ton prof de Physique je n'aimerais pas l'avoir! Whaou! Allez bon, j'espere qu'on aura une belle suite prochainement encore! J'adore toujours, j'abandonne pas! et puis ma grippe est entrain de partir, j'espere que Tails sera guérie au prochain Chapitre en même temps que moi! XD on boira du thé chaud ensemble XD NIak j'arrete -_-'....

Continue! j'attend, j'lis etttttt Encourage :D 


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: -VaNillE- le Avril 12, 2009, 02:34:03 pm
Oh pinaise tout ce que j'ai à rattraper... O.O"
Mais hein, jvais le lire x)
Faut juste me laisser un peu de temps que je lise tout ça =P

Commentaire ne servant srtictement à rien... A part peut-être à dire que cette fic m'intéresse encore. (C'est génial... n'est-ce pas ?)


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Avril 12, 2009, 09:57:18 pm
Un chapitre en une journée... Pfiou!


@kéké (xD, t'auras le droit à tous les surnoms, mobius :p): Eh oui, l'air de la montagne, rien de plus revigorant (mouahahaha, que c'est beau, l'ironie). Bien sûr que j'me suis fait plaisir en écrivant ce chapitre, j'adore faire souffrir Windy avec Shadow!
Le prof de maths, j'le garde >.< Moi ça serait plutôt "je tuerais pour que le prof de maths donne court aux spé l'an prochain!"... D'ailleurs le prof de spé, j'vais l'avoir à la rentrée en colle, j'sens qu'il va dire dès qu'il nous verra un truc du genre "oh mais vous m'adorez! ça fait trois quinzaines de suite que vous venez avec moi!"... déjà la dernière fois il nous avait lancé "tiens, ça fait deux fois de suite qu'on a colle ensemble. c'est que vous m'aimez!"... on a eu du bol, car d'après les spé qui sortaient de son cours, qu'il donnait juste avant notre colle, il était de mauvaise humeur... Finalement, ça a pas trop été une torture, j'ai même eu 13 (ou 12? j'sais pu, il me semblait que l'un des gars avait eu 12 et l'autre 16, et je suis certaine que j'ai eu un point de plus que celui qui a eu 12... ou 11 -.-) :p
Pour le coef binomial, TRICHEUR! tu me l'as demandé sur MSN >.< Je vais t'envoyer Mr Tait chez toi, tu vas voir!

@flo (v'là, ça sera ton surnom définitif!): Ca, c'était la réplique de vanille (le "eeeeeeh mais c'est noëëëëël!"), t'aurais du indiquer son copyright :x
Mobius a posté en même temps que toi... xD y a un ptit peu 3/4 d'heure d'écart quand même ;)
Le prof de maths, comme ton prof de Géo? NAN >_< il est unique ce prof de maths, personne ne lui ressemble, il a la classe, il est intouchable :o (euh... pourtant... hum.)
Au fait, je crois que Tails n'a plus la gripe :p

@Van: Et je poste encore un chapitre ce soir! Hop, hop, hop au boulot ^^ Je suis contente de voir que tu es encore là! Ca m'encourage. Y en a deux, j'sais pas où ils sont passé... Bah, d'un certain côté, cette partie est moins intéressante que "conscience" j'imagine.


Chapitre 11




Rouge se laissa tomber dans le fauteuil. Elle n’avait pas vu du tout Knuckles aujourd’hui, pourtant elle aurait dû. En écoutant Tails et Sonic, elle apprit qu’il était sorti. Le hérisson l’avait regardé bizarrement. La matinée avec Erreur avait été assez sympathique mais ça n’avait pas fait plus aimer pour autant. Bien au contraire, quand elle l’avait vu partir avec Tails, il la dégouttait encore plus. Shadow fit son apparition en constatant qu’elle était déjà là.

« Ils sont encore en train de chercher la base d’Eggman ? demanda-t-il.
- Oui… D’après Tails, ils n’en ont plus que pour trois jours. »

Shadow laissa échapper un petit rire hautain. Rouge haussa les sourcils.

« Qu’est-ce qu’il y a ?
- Ils perdent leur temps.
- Pourquoi ? Apparemment, Tails connaît l’emplacement de toutes les bases d’Eggman.
- Bien sûr. Parce qu’Eggman le veut bien. »

Rouge resta bouche bée. Shadow était toujours en contact avec le scientifique apparemment… Et il avait des informations utiles. Elle pinça les lèvres.

« Tu crois pas que tu devrais toucher deux mots à Tails ? »

Le hérisson hésita.

« Peut-être… Je vais quand même les laisser terminer leurs recherches. Trois jours tu dis ? Ca me laisse le temps de réfléchir. »

Rouge trépigna.

« Dis-moi ce qu’il se passe !
- Non ! fit-il d’un ton glacial. Tu irais tout raconter à ton copain l’écailleux ! »

Il ne laissa pas la chauve-souris lui laisser le temps de poser une question supplémentaire et sauta par la fenêtre. Rouge courut à sa suite, puis regarda la rue. Il avait déjà disparu. Elle referma les battants puis soupira. Le hérisson ne lui faisait pas trop confiance en ce moment. Il était un peu froid avec elle depuis qu’elle traînait avec Erreur. Enfin, il n’avait rien à dire. Elle au moins ne suivait pas Amy dès qu’elle était en dehors de son lycée ! Ca, c’était nettement plus dégradant. Il aurait pu choisir quelqu’un d’autre pour ses essais de socialisation…




Le groupe des brahmiens était reparti. La hausse de volonté qui les avait aidés était définitivement un souvenir, mais malgré tout, leur moral avait remonté, si bien qu’ils partaient comme au premier jour, avec la fatigue en plus. Pendant un certain temps, ils avaient continué à monter sans autres points de repère que quelques traces de peintures qui s’estompaient. Ils devaient parfois creuser la neige jusqu’à trouver quelque chose, et ça les ralentissait. Mais au moins, ça leur avait permis de découvrir qu’à un moment, ils étaient partis pour se perdre. Leurs mains étaient gelées, leurs gants n’étant pas fait pour les protéger de la matière fraîche. Blaze et Grinat n’avait toujours pas besoin de fournir de chaleur, la Sol Emerald en détenant bien assez ! Le lendemain, ils quittèrent la pente pour se retrouver à nouveau du côté du gouffre, ce qui ne leur plaisait vraiment pas, surtout depuis l’incident de Sylphide. Le pauvre hérisson ne faisait pas du tout le malin et tremblait de tous ses membres alors qu’ils longeaient le vide. La paroi fut si longue cette fois-ci qu’ils furent obligés de jeûner à midi. Au soir, Grinat remarqua une lueur au loin, à quelques heures de marche. Ils sentirent leurs cœurs se réchauffer. Enfin ils étaient en vue du village ! Cependant, ils s’arrêtèrent, voyager de nuit pourrait être mortel pour eux.




Amy n’avait plus « que » quatre heures de cours. Elle avait S.I, d’après son emploi du temps. Depuis le début de la journée, ils avaient fréquenté le même bâtiment : le D. Le cours se passait au premier étage, ce qui leur faisait moins d’escaliers à monter que d’habitude. La plupart des élèves soupirèrent de soulagement et commentèrent ce fait. En entrant, le professeur leur demanda de ne pas s’installer immédiatement. Amy remarqua qu’il était en train de discuter avec Mlle Léandri, et à son grand déplaisir, Mr Tait. Après cinq minutes, Mr Lechevalier demanda le silence. Il prit la parole.

« Votre classe est trop nombreuse, et les emplois du temps mal faits, donc on va séparer la classe en deux. La première moitié viendra avec moi, et l’autre ira dans un premier temps en SVT, pour ensuite poursuivre en TP de physique-chimie avec Mr Tait. Ceux qui resteront avec moi sont les élèves sur la liste jusqu’à La Miche. Le reste… A Lundi. »

Son nom était Rose… Elle se situait donc après La Miche ! Son regard glissa vers le professeur de physique chimie… Cela voulait dire qu’elle avait une heure et demie supplémentaires avec lui ! Quelle horreur ! Elle entra dans le courant d’élèves. Elle regarda en arrière, voyant Léa qui restait. Elle allait encore devoir se mettre à côté de Delta. Ca ne la gênait pas… Mais elle n’avait pas envie de se faire remarquer par le prof de physique qui avait déjà l’air de la prendre pour cible car elle s’était mise à côté de lui. Elle avait encore deux heures avant de retourner avec Tait. Les salles d’SVT se trouvaient au même étage que les salles de cours de physique… Soit quatre étages plus haut ! Les plaintes reprirent alors qu’ils devaient monter. La salle où ils entrèrent avait un aspect propre et lumineux, à l’opposée de la salle où ils étaient aller le matin. Il y avait moins de tables, mais assez pour leur groupe de dix-huit personnes. Les bureaux étaient tapissés de carrelage et un lavabo était tout au bout, conformément à toute classe de biologie. Il y avait aussi une odeur d’antiseptique qui flottait dans l’air. La prof prit la parole. Elle ne parlait pas très fort.

« Bonjour. Cette année, nous allons renforcer vos acquis de 3ème. Nous allons étudier beaucoup de biologie, et peut-être un peu de planétologie en fin d’année. Pour ce premier trimestre, nous allons surtout parler du fonctionnement de l’organisme. D’abord nous allons voir les effets de l’effort physique sur notre organisme et allons étudier notre anatomie. Nous allons utiliser l’outil informatique pour compléter ce chapitre, ainsi que disséquer un cœur de mouton. Ensuite, nous aurons une partie sur la génétique. Nous allons nous attarder sur le métabolisme des êtres vivants ainsi que l’ADN. En pratique, nous allons faire de la culture de cellules et les observer au microscope, et nous allons même faire muter une espèce de levure. La partie s’achèvera sur une étude rapide de la reproduction. En planétologie, nous allons étudier le système solaire, puis l’environnement. »

Ca avait l’air intéressant. Elle comprenait un peu plus ce qu’elle disait que ce qu’elle avait entendu du programme de maths. Elle sentait qu’elle allait aimer ça. La prof fit ensuite passer les habituels questionnaires auquel elle répondit plus rapidement que les deux premiers… Elle commençait à prendre l’habitude. Après cela, la prof fit une entrée en matière en rappelant quelques notions de la 3e.

Amy sentit l’inquiétude grimper en flèche alors qu’ils allaient en physique chimie. Le prof leur avait demandé d’aller en salle D407, ce qui était juste en dessous. La salle était assez semblable à celle qu’ils venaient de quitter, mais en plus, il y avait des portemanteaux auxquels étaient accrochés des blouses blanches. Le professeur leur demanda de les mettre. Amy regardait le vêtement sous toutes ses coutures et hésitait entre attacher un bouton en bas ou le laisser tel quel… Finalement, elle opta pour la seconde solution. Ca lui faisait bizarre de porter ça, mais en même temps, elle se sentait plutôt fière. Ils avaient tous une allure sérieuse avec ces vêtements.

« Le programme est assez lourd, s’exprima le prof, donc ne perdons pas de temps. On a de la chance, on n’a pas besoin du cours pour ce TP. Ce qu’on veut, c’est répertorier ce qu’il y a comme substances dans une orange, au moyen de quelques activités. »

Ils effectuèrent quatre expériences différentes. Le prof ne leurs laissèrent pas le temps de se reposer et les deux heures passèrent du même coup assez vite. Puis il les lâcha un peu avant le temps imparti, sans chercher à les traumatiser comme il l’avait fait au premier cours. Il était quatre heures et quart. Elle alla retrouver ses deux voisines de chambrée préférées. Celles-ci n’avaient eu cours que le matin, vu que c’était leur premier jour. Elles étaient accompagnées des mêmes personnes que la dernière fois, à l’exception des élèves de prépa qui avaient encore cours. Le groupe s’arrêta au café habituel puis les bavardages furent lancés.

« Alors, vos impressions ? demanda Corinne à elle et Delta, qui suivait son frère.
- Le prof de physique est horrible ! Se plaint Amy.
- Qui as-tu déjà ?
- Tait.
- Connais pas. Et donc ?
- Il… a des pouvoirs !
- Quels genres de pouvoirs ? Demanda la belette Simon.
- Des pouvoirs psychiques. Au premier cours, il a sondé l’esprit de chacun. Et je crois qu’il a cherché à tous nous casser, car personne n’osait parler après être passé devant lui ! Et il a des pouvoirs de télékinésie. Lors du TP, quand il faisait des manipulations, il ne touchait pas la verrerie, il la faisait flotter et contrôlait avec ses yeux. De même quand il nous a donné les protocoles, il n’a pas prit la peine de se lever, et les feuilles donnaient l’impression de se distribuer toutes seules !
- Ca ne m’étonne pas, fit Nabla. Aleph écrase les gens.
- Mais… remarqua bêtement Amy, il ferait mieux de rester discret non ? Il est quand même rose !
- Hum, je crois justement que ça le rend encore plus hargneux. Mais là, tu n’as encore rien vu… Si tu donnes l’occasion à Aleph de te détruire, il la saisira avec plaisir !
- Tu ne me rassures pas du tout…
- Et les autres profs, alors ? demanda Corinne, impatiente.
- Mademoiselle Léandri m’a l’air plutôt compétente. Elle est timide, mais elle sait ce qu’elle doit nous apprendre, et elle sait comment s’organiser, alors que le prof de maths, il ne m’a pas fait si bonne impression.
- Je ne suis pas d’accord avec toi, la contredit Delta. Monsieur Kenobi m’a l’air largement plus compétent que Léandri. Il suffit de voir sa méthode de travail. Elle est atypique. Il n’avait apparemment jamais lu notre programme, et pourtant, il a réussit à en ressortir ce qu’il voudrait nous apprendre en un temps record, alors que la prof d’SVT, elle avait tout préparé. Sous nos yeux, Kenobi a monté son cours de toute pièce, il sait déjà sur quoi il va nous faire travailler la prochaine fois, et il n’aura certainement rien à préparer ! Et tu as vu aussi le questionnaire ? Ce n’était pas non plus la feuille habituelle. Il nous a testé. Les profs ne font jamais ça.
- On ne l’a pas encore eu ce prof… Fit le husky, Mathieu.
- En même temps, remarqua Romain le lévrier ténébreux, on a juste eu les présentations des profs et un sacré discours sur le bac. Surtout en global…
- Il ne m’avait pas l’air si spécial que ça, ajouta le singe Léo, quand il est passé nous parler. En tout cas, il n’est plus tout jeune.
- Mais… Il avait l’air cool ! fit rêveusement Corinne. Y en a pas des masses des profs qui ne font pas d’effort pour cacher leur ennui. Moi, j’ai hâte de l’avoir en cours. »

Après les profs et les cours, la discussion dériva sur les vacances de chacun. Amy énonça ce qu’elle avait fait en compagnie de Cream et sa mère. Ce fut plutôt rapide. Julien, l’ami Koala de Lucie avait fait un voyage humanitaire et prit donc la place du noyau dans la conversation. Tout le monde était pendu à ses lèvres alors qu’il expliquait que sa famille avait décidé de vivre durant leur séjour dan les mêmes conditions que les citoyens. Ensuite, ils parlèrent de leur sortie du week-end et Lucie déplia le programme du cinéma. Ils débattirent pendant un certain temps sur le film qu’ils iraient voir. La discussion était assez tendue. Julien voulait absolument voir un film racontant l’histoire d’un hybride immigré qui arrivait à Central City et qui luttait contre la ségrégation, alors que Lucie disait qu’elle ne voulait voir rien d’autre que le dernier film du pixar local. Finalement, ce fut l’araignée qui gagna. Le koala se plaint un moment, puis finit par se taire et accepter sa défaite.

« Salut. »

Amy se retourna, puis fut surprise d’apercevoir Shadow proche d’elle, qui regardait ailleurs. Il semblait y tenir vraiment, à apprendre à communiquer. Elle répondit à son salut, puis demanda à ses compagnons s’il pouvait rester. Ils acceptèrent en lui disant qu’elle n’avait pas à le leur demander, qu’elle avait le droit de ramener n’importe qui. Shadow s’assit donc sur la chaise entre elle et Delta. La hérissonne rose sentait le mutisme la gagner. Elle ne savait pas de quoi parler au hérisson, et ce dernier restait silencieux, sans lui adresser un regard.

« Comment ça va ? lui demanda-t-elle. »

Shadow haussa les épaules. C’était toujours aussi désagréable d’essayer de faire la conversation avec lui. Elle refit une tentative.

« Et les autres, comment ils vont ? »

Elle sentit l’agacement la gagner alors qu’il laissa échapper un petit rire sarcastique. Elle se mit à grommeler entre ses dents puis parla sur un ton sec.

« Et ça veut dire quoi, ce petit rire malin ?
- Ca veut dire que leur situation est assez comique.
- Mais explique-toi un peu ! hurla-t-elle. »

Le silence se fit dans le groupe, et ils se tournèrent vers les deux hérissons. Amy sentit le rouge monter au joue, gênée d’avoir montré son côté colérique devant ses nouveaux amis. Shadow ne riait plus du tout, et ne souriait pas non plus. Il se fichait éperdument que les autres l’écoutent.

« En tout cas, tu as eu une bonne intuition en t’éloignant de Station Square. Ils sont tous dingues en ce moment. A commencer par Rouge.
- Rouge ? Quoi, Rouge ? Elle n’est pas sensée être ton amie ?
- Je ne sais plus. Elle était aussi sensée apprécier Knuckles, non ? »

Amy sentit son sang se glacer, elle ne savait pas de quoi il était question, mais elle sentait que ça n’allait pas lui plaire. Les autres continuaient de les écouter, le hérisson noir n’ayant pas décliné son identité, ils faisaient ce qu’ils pouvaient pour comprendre qui il était.

« Qu’est-ce qui s’est passé, entre Rouge et Knuckles ? Une dispute ? Mais ce n’est pas grave ça, ils sont tout le temps en train de se battre !
- Sauf que maintenant, c’est vraiment la guerre. Il y a eut un incident, Knuckles est entré en rage contre Rouge, et maintenant, Rouge veut se venger de lui et elle s’est entichée d’un monstre. »

Amy pencha sa tête sur le côté. Elle voulait savoir la suite, elle ne comprenait pas.

« Ce monstre, c’est lui qui dérange tout en ce moment. Et il a convaincu tout le monde de s’attaquer à Eggman.
- Quoi ? Le docteur Robotnik ? Qu’est-ce qu’il a encore fait ?
- Le… le docteur Robotnik ? Répéta Lucie. »

Shadow et Amy se tournèrent vers elle, se rendant enfin compte que tout le monde les écoutait. Les deux hérissons échangèrent un regard. Amy se mordit la lèvre. Il ne fallait pas que les autres comprennent ce qu’il se passait.

« Ils sont un peu fous en ce moment. Ils ne se mêleront certainement pas des affaires de quelqu’un d’aussi célèbre que Robotnik… Mais malgré tout, j’ai un doute, avec le monstre qui est dans la partie… »

Amy remercia mentalement Shadow. Pour une fois, il était sympa. Il venait de lui sauver la mise devant les autres. Il semblait se rendre à quel point il était important pour elle de conserver son anonymat. Peut-être comprenait-il qu’elle ait envie de ne pas trop se faire remarquer. Lui aussi rêvait peut-être d’une vie normale. C’était certainement pour ça qu’il cherchait à devenir plus sociable.

« Eh… Ne me regarde pas comme ça ! ordonna Shadow. »

Elle rougit en constatant qu’elle avait certainement laissé paraître sur son visage la sympathie qu’elle venait d’éprouver pour lui. Elle se détourna et se garda bien de rencontrer à nouveau son regard. Elle toucha ses joues. Elles étaient brûlantes. Les conversations reprirent quand les autres comprirent que le silence des deux hérissons était causé par la curiosité qu’ils affichaient tous. Shadow reprit la parole.

« Knuckles a failli tuer Rouge. »

Amy ressentit un choc par rapport à la révélation. Elle avait l’impression qu’un poids venait de tomber dans son estomac.

« Je ne savais pas que c’était si grave que ça… Et Robotnik ? Quel est le problème avec lui ?
- Il a trouvé une pierre différente des chaos emeralds. Celui que j’appelle le monstre veut empêcher Eggman de l’utiliser. J’ai l’impression d’être le seul à comprendre qu’il ne cherche pas à prendre des précautions mais qu’il désire récupérer la pierre à des fins personnelles. Sinon, pourquoi essayerait-il de tenir Rouge en dehors de tout ça ?
- Eh mais… Tu devrais dire ce que tu penses à Sonic !
- Il ne m’écouterait pas.
- Mais Tails, il comprendrait, lui !
- Je pense que Tails est très curieux de pouvoir découvrir quelles avancées technologiques permettrait la pierre. Et aussi, si j’interviens, je devrais rejoindre un camp plutôt que l’autre. Défendre Eggman ? Ca serait lui permettre d’avoir le champ libre pour son empire. Défendre Sonic ? Alors ça serait le monstre qui en profiterait. »



Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Avril 12, 2009, 10:01:21 pm
Amy plaça ses mains devant sa bouche, apparemment troublée par ce que disait Shadow.

« Mais… Sonic est gentil !
- Ah ! Gentil. Naïf aussi. Et il n’est pas le seul à l’être ! se moqua le hérisson noir. S’il devait bien agir, il devrait créer un troisième camp, être à la fois contre Erreur et Eggman.
- Erreur, c’est le monstre ? »

Shadow acquiesça.

« Et pourquoi Sonic ne créerait-il pas de troisième camp ? l’interrogea Amy
- Parce qu’il fait confiance en Erreur !
- Mais toi, tu pourrais lui dire !
- Sonic se méfierait.
- Et si j’essayais de lui parler ?
- Il saura que c’est moi qui t’ai mise au courant, et donc il ne te croira pas plus. Et puis il te prend pour une imbécile, il ne voudra donc pas t’écouter.
- Merci, c’est gentil… Bon, et Rouge ?
- Mes relations avec elles sont très tendues en ce moment. Je ne peux pas lui confier mes soupçons, ou alors, elle va m’allumer sans m’écouter. »

Amy soupira, découragée. Elle ne pouvait pas s’en mêler non plus, et ça l’embêtait. Elle sentit sa solidarité envers Shadow se rafermir. Lui aussi devait mal vivre la situation. Il était complètement impuissant. Il n’allait pas se dresser contre le groupe des héros, il se ferait écraser.

« Mais… fit Shadow, je pense qu’Eggman est lui aussi inquiété par les évènements. Je suis en contact avec lui. Il sait que je ne le suis pas fidèle et pourtant, il s’est tourné vers moi.
- C’est compliqué tout ça… se plaint Amy. »

Leur conversation fut interrompue alors que leurs tables étaient rejointes par les élèves de prépa. Il y avait deux nouveaux arrivants. L’un était un grand loup plein de charmes. Son pelage était jaune paille et ses yeux étaient bleu-gris. L’autre était une fille, une lapine beige au regard sombre mais au sourire omniprésent. Elle semblait très sûre d’elle et avait un physique assez avantageux. Elle était plutôt grande et dépassait même la taille de certains hybrides mâles. Elle ne ressemblait pas du tout à Cream ou Vanilla, qui représentaient la douceur incarnée. Cette lapine-là était apparemment assez énergique. Elle commença par s’adresser à la marguay.

« Alors, ça te dérange pas que je me mette avec Scrounch et Maël ? »

Maël, ça devait être le loup.

« Tu fais ce que tu veux Dorie. Je me doutais de toute façon que tu allais me le demander. L’an dernier, tu n’étais pas avec parce que tu venais de SVT. Tu faisais déjà les DL avec eux, alors je savais que ça finirait comme ça.
- Tu n’as qu’à te mettre avec moi et Bismuth ! demanda Aurélien, souriant.
- Mouais… C’est ce que je vais faire… Mais les colles avec vous, ça va pas être aussi bien, et puis vous avez un meilleur niveau que moi ! Au moins, Scrounch avait les mêmes notes que moi.
- Te plains pas ! remarqua ce dernier. Moi aussi je vais devenir le souffre-douleur des profs ! Dorie bosse comme une dingue, et Maël, bah tu le sais bien, c’est presque le meilleur.
- Et puis ne t’inquiète pas, la rassura Aurélien. Si je suis 5/2, c’est pas pour rien… Et je te jure que tu ne regretteras pas qu’on soit dans le même groupe de colles !
- Bon. »

Ceux qui n’étaient pas concernés par la conversation se jetèrent des coups d’oeils perplexe. Moon, la chauve-souris qui était en arts appliqués demanda des éclaircissements.

« Euh excusez-moi… Vous parlez de groupes de colles ? C’est quoi cette histoire ?
- Ouais c’est bien ça ! fit Aurélien. Quand t’es en prépa, on te donne deux colles d’une heure chacune par semaine. Les gars qui ont inventé ça devaient être frustrés parce que certains des gens entrant en prépa n’avaient jamais été retenus. Et donc, ils ont dû trouver très jouissif de se dire qu’ils collaient des élèves de prépa. Mais en fait, ça n’a rien à voir avec les colles que les profs vous donnent.
- Ah bon ? Tant mieux.
- Tant mieux ? Oh non ! Parce que justement, c’est encore pire ! Pendant une heure, on est dans une classe avec un prof et les deux autres personnes de notre groupe de colles. On est devant le tableau, et le prof nous interroge sur notre cours. Et c’est noté.
- Le pire, c’est en maths, commenta Scrounch. La plupart des profs de maths détestent quand on ne connaît pas notre cours, alors qu’on peut avoir une colle avec un prof d’S.I. ou de physique sans se faire engueuler. En maths, quand tu vas avoir une sale note, tu le sais, parce que le prof te casse. Mais si tu vas avoir la moyenne, tu ne le sais pas toujours, parce qu’en général, le prof te dis « t’as pas appris ! » là aussi. En physique, tu sais pas quand tu vas avoir une mauvaise note, parce que le prof ne s’énerve pas… Si t’as 8, il te l’annonce qu’à la fin en te disant que tu connais pas ton cours.
- Et bizarrement, le pire de tous en colle… C’est Kenobi ! ajouta Shakti.
- C’est clair, renchérit Aurélien. Lui, il aime bien les sarcasmes… Dès que t’écris un truc pas bon il te dit « mais tu fais quoi, là ? c’est pas machin, c’est truc ! ».
- Enfin Shakti, tu peux parler, s’interposa Maël, mais si tu penses à une certaine colle, c’est normal que tu te sois fait cassée ! T’avais pas appris.
- Bah j’ai découvert la veille de la colle que j’avais pas compris le cours. J’ai eu beau avoir révisé toute la soirée, ça ne m’a rien donné de plus.
- Franchement, continua Scrounch, là, t’avais fait le summum de la colle pourrie ! Enfin… C’est vrai que t’avais pas appris… Mais le prof, il t’avait pas loupé non plus !
- Bah attends, dès le début il m’a demandé « Shakti, toi, tu vas me faire la somme alternée des coefficients binomiaux ».
- C’était facile, ça faisait 0, trancha Maël.
- « Mais qu’est-ce que t’écris là, y a pas de factorielles ! » « Tu ne connais pas la formule du binôme ? » « En plus je vous ai redémontré ça hier ! » « Mais c’est facile ! » « Franchement, je devrais te foutre dehors ! » « 0 parmi n, ça fait quoi ? Non c’est pas ça ! T’as vraiment rien appris ! Ecris-moi ce que font 0 parmi n, 1 parmi n, n-1 parmi n et la formule de p parmi n. » « Mais pourquoi tu développes ? » « Pfffff ! » « Bon, tu vas me prouver que ceci est un sous-groupe. » « Tu ne sais pas ce qu’est un sous-groupe ? » « Mais tu l’as eue, la petite feuille que j’ai distribuée, avec le programme de colle de cette semaine ? » « Qu’est-ce que je vais pouvoir te donner, vu que tu connais pas ton cours ? » « Je vais pas te noter, sinon, ça sera vraiment trop bas, t’as intérêt à rapprendre ton cours. Tu me déçois, je te faisais confiance ! » « C’était pas compliqué un sous-groupe, pourtant… » « Quand tu me dis que tu n’as pas compris le cours, j’ai du mal à le croire, parce que t’es astucieuse ! » « Eh bien dans ce cas, tu viens à la fin de l’heure, et tu me demandes ! Mais j’ai quand même du mal à croire que t’es pas compris… » « Je te referais passer ta colle au ski, d’ici-là, j’espère que tu apprendras… Mais non, j’déconne... »
- Tu te souviens de tout ça ? fit Scrounch. Il t’a vraiment traumatisé le prof, ce jour-là !
- J’ai rien compris… Fit Julien.
- T’inquiète, continua Shakti. Moi non plus j’avais rien compris…
- Je l’avais vue cette colle-là, dit Bismuth. C’était l’heure juste avant le nordique, on était tous dans la classe. T’as même demandé au prof « dites-leur de dégager ! ». C’était marrant.
- C’était pas marrant du tout ! trépigna la marguay. Vous me rendiez encore plus nerveuse ! Déjà que je connaissais pas le cours… Et le prof tout ce qu’il a trouvé à dire c’est : « C’est pour ça que tu es si nerveuse ? Fait pas attention à eux… ». Mais bon, au moins, il s’est un tout petit peu calmé après. Au début de la colle, il était juste sarcastique, puis après, quand il a compris que je savais rien sur rien, il s’est foutu en colère… il a fallut qu’il y ait l’alarme incendie pour qu’il se calme ! En plus, après il m’a harcelé dans les escaliers, argh ! Et y avait un autre prof de maths qui l’avait rejoint et qui se moquait de moi : « Tu ne sais vraiment pas ce qu’est un sous-groupe ? ».
- T’as quand même eu du pot qu’il t’ait pas noté !
- Tu parles, ça l’a pas empêché de me filer une colle supplémentaire à la rentrée ! Mais là, j’ai pas envie d’en parler tout de suite… Demain peut-être. »

C’était pour ça que le prof avait demandé à la marguay dans une file d’attente ce qu’était le coefficient binomial ? Amy ne comprenait toujours pas en quoi ce prof était formidable. Bien au contraire, les dires de l’étudiante ne l’avaient rendue que plus sceptique concernant Mr Kenobi. Suite à cette discussion, les lycéens proposèrent aux étudiants de venir avec eux au cinéma, le samedi, puis les conversations se réengagèrent sur des sujets plus joyeux que les colles. Le hérisson noir repartit sans un au revoir, tandis que les autres daignèrent se lever… Pour rejoindre un restaurant. Après avoir mangé, ils restèrent encore deux heures en ville. Quand ils rentrèrent, il était assez tard, la journée du lendemain allait être difficile !



Rouge avait la maison de Tails pour elle toute seule. Elle savait que Knuckles n’était pas rentré. Elle n’avait pas grand-chose à faire, alors elle investit la chambre de ce dernier. Elle regarda la Master Emerald. Quel intérêt y avait-il à voler la pierre si son gardien était ailleurs ? Elle s’en détourna et sauta sur le lit à pieds joints. De son piédestal, elle observa la chambre. Il n’y avait rien de personnel ici, juste les meubles que Tails avait fait installés. Elle se laissa tomber sur le lit, bras croisés derrière la tête. Qu’est-ce qu’elle s’ennuyait… En ce moment, le président ne lui donnait aucune mission, et elle n’avait pas envie de chasser de trésors, son esprit étant préoccupé par le gardien, quand ce n’était pas par Erreur. Elle se redressa, puis sortit de la maison et alla se dégourdir les jambes en passant dans la forêt derrière chez Tails. Après une marche d’une heure, elle se décida à rentrer. En passant à proximité de la plage, elle se tendit en croisant un certain échidné.

Ils s’arrêtèrent tous deux, à quelques mètres l’un de l’autre, se jaugeant du regard. L’estomac de Rouge faisait des ravages, et elle ne doutait pas qu’il devait en être de même pour l’échidné. Elle se sentait déchirée. Elle hésitait entre aller faire ses excuses au gardien, bien que c’était plutôt lui qui devait en faire, et lui reprocher son comportement de la dernière fois. Cependant, elle resta indécise, pour la simple et bonne raison qu’elle avait perdu la parole. Elle se rendait compte à quel point ce qui c’était passé lui avait fait du mal, et en même temps, elle sentait que l’échidné lui avait manqué… Et malgré qu’elle fusse en fasse de lui, il lui manquait toujours autant, voir plus. Tous ses sentiments refoulés étaient en train de bouillonner à l’intérieur de son corps. Elle voulait courir vers lui, tomber dans ses bras, pleurer, lui demander mille fois pardon, l’embrasser, lui redemander pardon, s’enfuir avec lui, loin de tout, loin d’Erreur. Mais par ailleurs, elle était tellement souillée qu’elle se disait que la seule voie qui lui fut autorisée maintenant était celle dans laquelle elle s’était avancée. Elle sentit un chagrin immense l’emplir alors que les yeux mauves se détachèrent des siens sans rien exprimer. Elle regarda l’échidné s’éloigner, puis elle se laissa glisser pour s’asseoir par terre. Elle n’était pas heureuse.

Quelque temps après, Sonic, Tails et Erreur arrivaient, venant du hangar. Ils discutaient de la journée qu’ils avaient passé, tout aussi peu fructueuse que la précédente. Elle chassa ses idées noires de sa tête, et se redressa pour afficher un visage aimable. Elle parvint même à plaquer un sourire enjôleur sur ses lèvres. Alors qu’ils apparaissaient, elle les apostropha de loin.

« Salut les garçons ! Alors, cette journée ?
- Sans commentaire… grommela Sonic.
- Encore quatre bases à essayer, soupira Tails.
- Shadow m’a dit que ça n’était pas la peine de chercher ses bases. Que vous faisiez fausse route, leur apprit Rouge.
- Oui, bah je l’emmerde, Shadow ! fit sèchement Sonic.
- Parce qu’il sait où est Eggman, peut-être ? renchérit Tails.
- Apparemment, oui ! acquiesça Rouge.
- Ah, vraiment ? Tu as tort de l’écouter. Si Eggman lui donne des informations, elles doivent être très certainement fausses. Et surtout, il est possible que Shadow soutienne Eggman.
- Je n’y avais pas pensé… murmura Rouge. Tu dois avoir raison, en ce moment, je suis un peu en froid avec lui. Ce n’est peut-être pas qu’à cause de nos fréquentations respectives. Il est possible qu’il me cache des choses, des projets… Après tout, on parle de Shadow.
- Bon, on rentre ? trépigna Sonic.
- Oui, oui, le calma Tails.

Les deux amis rentrèrent ensemble. Rouge sentit l’agacement la gagner en remarquant qu’Erreur était toujours là. Cela devait se voir qu’elle n’était pas très contente car le codrille se tourna vers elle, et il ne semblait pas de très bonne humeur. Il s’approcha d’elle rapidement, apparemment en colère. Elle commençait à avoir peur. Elle commença à reculer, mais il était déjà trop près. Il agrippa ses poignets avec force, puis il siffla.

« A quoi tu joues ? »

Elle haussa les sourcils.

« De quoi tu parles ?
- As-tu oublié notre marché ? Je t’ai dit de ne pas aider !
- Mais je ne faisais que leur répéter ce que j’ai entendu !
- Je m’en fiche ! Si tu commences comme ça, tu vas croire que tu pourras rajouter de plus en plus ton grain de sel ! Il n’en est pas question. Je te préviens, si tu recommences, tu cours droit aux ennuis !
- C’est une menace ? gronda Rouge. »

Elle sentit une douleur dans ses poignets alors qu’elle sentait la poigne du codrille se resserrer.

« Une menace, et même un fait ! cracha Erreur. »

Il la relâcha, puis s’en alla à grands pas vers la demeure. Elle ne bougea pas. Il s’arrêta. Il se retourna, apparemment calmé.

« Au fait, qu’est-ce que tu fais là ?
- Je venais aux nouvelles, mentit-elle.
- D’habitude, tu nous attends dans la maison.
- Oui, mais j’ai fait une balade dans la forêt, juste avant. Comme j’ai coupé par là, je me suis arrêtée et me suis dit que vous arriveriez bientôt. »

Il réfléchit sur ses paroles.

« Viens, lui demanda-t-il. »

Elle obéit et le rejoint. Ils marchèrent côte à côte en direction de la propriété.

« Je suis fatigué ce soir. J’aurais besoin d’un peu de réconfort, lui dit le codrille. »

Elle ressentit un pincement au cœur tandis que sa gorge se nouait. Elle saisissait clairement le sous-entendu.

« D’accord, pas de soucis… »

Elle sentit le bras du codrille se placer derrière son dos et la main en son bout englober sa hanche. Elle se rendait compte que ce n’était pas du tout un geste affectueux. Il avait l’air assez possessif. Il ne l’aimait pas, mais il la considérait comme un objet. Il l’avait prouvé tout à l’heure en réfrénant la liberté qu’elle croyait avoir. Ca lui faisait peur. Elle se rendait compte que si elle voulait récupérer Knuckles, elle devrait peut-être risquer la vie de ce dernier. Une fois arrivée et après avoir monté les escaliers, Rouge repéra dans la chambre de l’échidné ce dernier qui discutait avec Sonic. Elle entendait juste des voix. S’ils allaient dans la chambre du codrille, Knuckles risquait de comprendre ce qu’il se passait. Elle expliqua ce détail à Erreur. Elle proposa ensuite d’aller dans la chambre que Tails lui avait léguée au départ. Il approuva. Elle sentit le poids dans son estomac s’alourdir encore plus. Elle se sentait coupable de trahison. Le codrille fut le dernier à entrer. Il ferma la porte derrière lui à clé, pour être certain que personne ne les surprendrait. Rouge était mal à l’aise. Elle sentait qu’il y avait une certaine tension entre eux deux qu’il n’y avait eu pas dans la matinée.

« Déshabille-toi, ordonna le codrille. »

Elle ne broncha même pas et obéit. Elle se disait que si il était exécrable, c’était à cause de sa dure journée. Elle retira ses bottes et ses gants, puis sa combinaison moulante, laissant son corps blanc à nu, puis elle alla s’allonger sur le lit. Erreur la rejoint ensuite, son shirt étant déjà dans un coin de la pièce. Elle croisa son regard. Il n’y avait aucune affection dans ses pupilles. Elle craignait pour la suite. Ce matin, il avait voulu lui faire plaisir en même temps qu’il avait pris son pied, mais cette fois-ci, elle constatait que ce serait différent. Elle vit au passage que la colère qu’il avait eut à son égard n’était pas dissipée. C’était très mauvais pour elle. Ce n’était pas du réconfort qu’il cherchait, mais du défoulement ! Elle se redressa.

« Il faut que j’aille aux toilettes d’abord, donna-t-elle comme excuse. »

Erreur attrapa le menton de la voleuse puis fit tourner son visage vers lui. Elle comprit ce qu’il cherchait à voir et colla sur ses traits un masque de pure impassibilité. Il regarda un moment. Elle fit celle qui s’impatientait.

« Allez vite ! Ca presse ! Tu m’embrasses, oui ou non ? »

Elle savait que ce n’était pas ce qu’il voulait. Il cherchait juste à voir si elle mentait ou non. Quand à elle, ça lui permettait de faire croire au codrille qu’elle se méprenait sur la raison pour laquelle il l’observait. Quand il se pencha sur elle pour posséder sa bouche, elle comprit qu’elle avait réussit à le berner, sinon, il l’aurait traitée de menteuse et l’aurait certainement rejetée sur le matelas. Ce qui prouva que ce n’était pas non plus dans ses projets de l’embrasser fut que le baiser fut rapide, montrant clairement qu’il était impatient.

« Dépêche-toi, ordonna-t-il.
- Ne t’inquiète pas… le rassura-t-elle d’un ton presque tendre. »

Elle se rhabilla vite fait, chercha à ouvrir la porte, se souvint qu’elle était verrouillée. En abaissant la main vers la serrure, elle vit que la clé n’y était plus. Elle s’arrêta. D’un côté, c’était mieux comme ça. Ca lui donnait l’occasion de s’échapper par la fenêtre. Elle passa à nouveau à travers la pièce, écarta les battants.

« Qu’est-ce que tu fais ? Demanda Erreur sur un ton mécontent.
- Tu as fermé la clé, et tu as mis la clé je ne sais pas où. Ca sera certainement plus rapide par là !
- Tu aurais pu me demander d’ouvrir, tu sais…
- J’aurais pu, mais ça revient au même. Si je fais du surplace, je vais avoir encore plus de mal à me retenir ! »

Elle ne lui souhaita pas un au revoir alors qu’elle se laissa tomber par la fenêtre. Elle savait que le codrille allait se pencher par-dessus l’ouverture, alors elle contourna la maison de sorte à lui faire croire qu’elle allait vers la porte d’entrée. Une fois hors de vue, elle s’envola et battit des ailes le plus rapidement possible, dirigeant son vol vers Central City. Elle allait plus vite que les voitures, ce qu’elle ne faisait jamais d’habitude. C’était très fatigant, et la distance n’était pas négligeable. La nuit était bien avancée quand elle arriva à son casino. Elle se laissa tomber sur le sol du salon. Elle n’en pouvait plus. Il était hors de question qu’elle se relève. Elle s’en fichait, elle dormirait là ! Mais elle n’eut pas à s’inquiéter de son confort, puisque Shadow se leva exprès pour la porter dans sa chambre, en prenant bien garde de ne pas la réveiller ou de lui faire mal. Il la plaça doucement dans son lit et alla même jusqu’à la border. Il comprenait qu’elle avait volé jusqu’ici quitte à s’épuiser. Pour que quelque chose la pousse dans ses retranchements, il fallait qu’elle eut de sacrés ennuis, voir qu’elle eut risqué sa vie. Heureusement que le sommeil n’était pas essentiel pour lui… Ca avait ses avantages d’être un artifice. Il veilla toute la nuit sur Rouge sans connaître le besoin de dormir.



Ce chapitre-là, j'ai eu un mal de chien à le découper en 2 parties... Restriction des caractères =_=


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Avril 13, 2009, 01:20:01 am
Ooooooh Sympathique tout ça :3
Grande présence de Shadow, alors j adore :3
Il est en position de force vue qu il sait tout ou presque sur chacun des camps...mais aussi en position de faiblesse vu qu il est seul...Au point qu il se confie a Amy...Il doit vraiment être désespéré...ou alors c est sa socialisation qui porte déjà ses fruits...J y pencherai bien vus qu il a aider Amy a préserver son secret...Mais faut pas oublier que Tails est plutôt connue, certes pas autant que Robotnik, mais il peut facilement être reconnue par certains étudiants...sauf s il est connut sous son vrai nom XD
Par contre je suis pas d accord avec toi, Shadow est un être organique, et comme tout être de ce genre, il doit se reposer pour relaxer, régénérer son corps...Bref,il en a peut être besoin de moins, mais c est tout de même essentiel pour lui.
oh, et  juste par ce que j imagine très ben la tronche que Sonic peut avoir : JE L' EMMERDE SHADOW! XD...Je l imagine très bien :3

Pour les colles, dur dur hein XD
Le prof de math a beau être super, s il peut te casser, il le fera XD...a condition que t es pas appris ton court XD
Mais bon : PERSONNE NE SURPASSE KENOBI, PAS MEME LUI XD.

Rouge est devenu la p** personnel de l autre truc moche a souhait aussi gluant qu un poisson ( merci Shadow pour "l écailleux" :3 )
Moche comme pas permis! Con comme ça devrait être interdit! Pervers comme un pédophile...il le collectionnes celui la >.<
Oh point que j irais presqu' a apprecier Rouge...Alors que c est une grosse S******...que tu adore mettre a poil....no comment XD
mais elle vole vite quand elle veut XD

VIVEMENT LA SUITE!!!! 8D ALLEZ BON COURAGE 8D :D


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: -VaNillE- le Avril 13, 2009, 06:43:04 pm
Et vlà, j'ai rattrapé l'train =3

Nan mais c'est vrai, t'aimes la foutre à poil Rouge hein ! x'D
Breeeef, La socialisation de Shadow avec Amy... C'est... Surprenant. Il doit vraiment être désespéré pour supporter volontairement Amy x'D
J'aime bien la vie 'presque' ordinaire d'Amy au lycée. Mais... Les profs ils font me ferait presque peur... oo"

Vive les périodes Noël ! Vive moi pour avoir inventer cette connerie ! *sort*

='D


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: floresita le Avril 15, 2009, 03:57:47 am
Oui, bah je l’emmerde, Shadow !

Hahahahahahha! Ben moiii je l'emmerde Erreur! xD
Naaah sérieu WHaow, tu l'avais vraiment! Je veux dire, quand tu as parlé la douleure de Rouge, Ouf enfin cette.... chauve-souris (xD)  se rend compte qu'elle est conne de vouloir se venger! Va t-elle arreter? ( pas trop tot si non il n'y aura pas d'histoire han!) Beeeen si non j'ai adoré la partit quand ils se sont regardé mais ils n'ont rien dit! Vas-y continue, FORMIDABLE! j'adoooooore! Bon, on dirait que Shadow et Rouge vont etre moins tendue maintenant haan! Pi ce Salopard de Erreur! Grrrrrrrrr il m'énerve celui-là! C'est un adicte au sexe ou quoi!? j'imagine pas ce qu'il aurait pu faire a Rouge, la violer? peut-etre! ou même piiiire! la tuer! ( bon si j'ai foirer dit le moi hein...) ok ok j'arrete j'arrete..... baaah je suis sur que dans le fond que tu ne veux pas que je m'arrete XD alors pour te faire plaisir je continue!

alors coté Amy, raaaaaaah je ne veux pas etre.... j'sais même pas comment le dire.... bref, ca m'ennuis un peu..... mais bon tu ne peux pas faire plaisir a tout le monde! je trouve ca long.... Les profs et tout niark, j'en ai assez de l'école @_@... xD mais desfois ca fait changement, ca calme l'histoire..... comme une p'tite pause publicitaire! ( mais qu'est-ce que j'ai mangé pour dire une connerie de la sorte!? o.O) Bref, beeeeen c'est ce que je pense, han! Mais c'est quand même bon, ca c'est sure je ne peux pas dire que c'est nulll MAIS NON! c'est juste que je trouve ennuyeux et long ^^'... mais est-ce que tu comprends aumoins? Raaah j'sais pas si je m'exprime comme il le faut.... toute facon j'imagine que tu veux entendre( beeen liire) quelque chose de ''négatif'' non?  hihi ^^'

Coté Brahmien, Y'ÉTAIT TEMPS!  bon je crois que c'est au prochain chapitre qu'on verra le village et le reste, ca avance , ca avance! Je veux un autre Reve! ( écoute moi surtout pas!) hihi, bon j'arrete il est minuit ici et demain j'ai école ......

P.s Beeeen ouaiiis faut dire que Mobius a posté mille ans avant moi, mais tu sais le décallage horaire hann ^^' ( dans le fond ca ma juste prit un millénaire le lire pendant que Mobius a eu le temps d'écrire son commentaire! Raaah la je suis en retard en plus! bonn que faire pour me faire pardonner? un nouveau chapitre peut-etre de ma part? :P) hihi

 Bonne Continuation!!!


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Milkate le Avril 15, 2009, 11:07:22 pm
ROooonFleEE...

Zzzzzzzzz...

Sunny, dégage crétin d'chat !

...

Pardon, je parlais à mon chat. Il a décidé que lui, c'était Dieu et qu'il avait le droit de marcher sur mon clavier. Ah. Vilain.

Bon, plus sérieusement, ça fait combien d'années que j'ai pas postée ? T'en fait pas, j'avais tout lu. Mais... mais rien, j'ai juste pas postée XD ( Arf, allez, tapes-moi ! )
Enfin, j'adore les derniers chapitres, je ne sais pas comment te dire à quel point j'adore ton Shadow ^^ Et Rouge, la sal... euh, elle va tellement pas bien, avec Erreur. Et Knux, mon pauvre Knux !

Moi: Eh oui, bah c'est une fille
Knux: T'en est une, toi
Moi: Euuuuh oui, mais elle c'est une pute
Knux: QUOI ?!
Moi: C'est quoi là, t'es sourd ?
Knux: ROUGE N'EST PAS UNE PUTE !
Moi: *Qui plisse les yeux* T'as raison... je dirais plutôt une salope
*Knux meurt*
Moi: ...Ça va ?


XD Bon, je suis toujours ta meilleure amie ? XD Nan blague. J'adore ta fic !
( Mais le suicide pour manque de fic n'est pas encore une option. Je sais me contrôler ! *PAF*  Euh, bah presque... )
Bonne chance !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ( X10000000000000000000000000000000000000 )


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Mai 22, 2009, 03:56:34 pm
ATTENTION! CHAPITRE LONG!
Y a pas besoin que je sois devin pour que je comprenne qu'il va me falloir trois postes...


@Vivin: Comme tu l'as dit, Tails n'est connu que sous son vrai nom. Déjà, tu remarqueras que dans l'interview du chapitre chaipucombien, il était nommé "Miles Prower", et pas "Tails".
Certes, Shadow doit se reposer, mais moins! Il peut se permettre de faire des nuits blanches. Ce n'est pas son artificialité qui permet ça, mais ses anneaux, car l'autre Shadow, tu remarqueras, il pionçait tout le temps.
Le prof de maths, si il peut te casser, oui il le fera, mais... même si t'as appris ton cours! tu commences une connerie, et clac! Il te fonce dessus et se charge de te vanner...
Avec le mien, mercredi, y a le proviseur adjoint qu'était venu, ou c'était mardi, chais pu, eh bah... Le prof restait courtois, mais il rajoutait quelques commentaires, tu sentais qu'il avait envie de le piquer, le proviseur adjoint.
Mon prof de SI ne le supporte apparemment pas non plus. Il était là aussi venu pendant le cours, et il avait donné une heure à laquelle il viendrait. Le prof d'SI lui a dit "apparemment on a pas la même montre". Faut le faire, le prof d'SI est très amical. Mais notre proviseur ajoint, c'est vraiment un sâle con!
Une fois on discutait pas fort dans un couloir, y avait pas de cours à côté, ni rien, et lui il vient nous voir et nous dit de nous taire et bla bla bla... Il va à l'autre bout du couloir parler à une préparatrice ou je ne sais qui, et je laisse échapper un petit rire par rapport à ce que dit un gars. Un rire tout discret que seul lui avait remarqué... Quand le prof revint, ben il nous engueula à nouveau, en me désignant comme "la fille qui glousse" >_<
Aussi, il aime pas les portables... Quand y a des élèves dans le hall (oui, le hall x_x), ils leur demandent de ranger, même si c'est pour envoyer un message, même si ça dérange personne... puisqu'il n'y a personne. Une fois, il parait qu'il allait demander à un prof de ranger son portable, et finalement il s'est arrêté juste avant son engueulade puis est reparti >.>"
Si je peux réussir à te faire apprécier Rouge, tant mieux :D

@Van: *_* Coucouuuuuu ^^ C'est pas moi qui aime foutre Rouge à poil, c'est Erreur >_< Confond pas, merci bien x_x
Dommage que les périodes soient si courtes, n'est-ce pas?
J'espère que tu passeras lire ce chapitre aussi ^^

@Flo: Shadow et Rouge moins tendus, oui, ça c'est clair.
Erreur addicte du sexe... Hum, et que dis-tu des brahmiens xD? A commencer par Sylphide et sa drague avec ses deux boules de glace avec une banane >.>"
Côté Amy, qu'est-ce qui te dérange le plus? Les anecdotes de Shakti, ou les cours?
Pour un autre rêve, là... Cet autre rêve, je crois bien que c'est toi qu'est en train de le faire >.> M'enfin, tu rêves de ce que tu veux :]

P.S: tu sais, mobius il lit lentement aussi... trèèèèèès lentement!

@Tala: ^_^ Bonjour mademoiselle ^^ Ca fait plaisir de te voir, gnih ^^ Donc t'existe encore? Bonne nouvelle! Contente que t'apprécie encore, j'en étais pas sure puisque t'avais disparue... Ca m'a fait plaisir que tu me fasses un commentaire, vu que tu es celle qui me lit depuis le tout début ^^ Ca m'attristait un peu d'avoir perdu ma première lectrice!




Chapitre 12



Le matin venu, les brahmiens étaient prêts à parcourir les derniers kilomètres. Enfin presque : une sorte de brouillard s’était amassé dans les environs et les avaient surpris au réveil. L’ennui, c’était que le sol était du coup caché, et ils ne savaient pas où ils mettaient les pieds. Il était impossible d’avancer, alors ils attendirent avec espoir que les intempéries ne soient pas permanentes. Ils rentrèrent dans leur tente, que Grinat avait rafistolée avec l’aide de Sylphide lors de leur court séjour dans la grotte. Karim étant le plus proche de l’entrée était chargé dé vérifier si le brouillard avait oui ou non disparu. En attendant, Sylphide s’occupait avec son ordinateur. Il avait abandonné sa curiosité par rapport à Shadow, et cela soulagea Blaze. Il était trop content d’avoir trouvé une piste sur ces histoires d’éther. Il exposa la situation.

« Trouver le nœud ne sera pas un problème. Le Centre Expérimental Intermondes est certainement placé à un endroit stratégique… D’après mes recherches, l’Ether se propagerait à travers n’importe quoi, mais pas sous forme… pure. Ce qui lie une personne à un monde, ça serait la composition de l’Ether qui nous traverse. Et dépendant la composition de cet Ether, on ne percevrait pas, ni existerait dans le même monde. C’est comme si on mettait des lunettes avec des verres rouges, tout ce qui ne contient que du vert ou du bleu serait filtré et apparaîtrait en noir, alors qu’une couleur contenant du rouge paraîtrait moins terne. Là, l’Ether qui nous traverse est composé de Feu, en quantité suffisante pour masquer les autres mondes tout en ne nous brûlant pas. Si on veut retourner sur Terre, il faut s’imprégner de Vie. On remplacerait nos verres rouges par des verres bleus. On ne verrait plus le rouge, mais le bleu. On ne serait plus sur Kazan, mais sur Terre !
- J’ai pas tout compris… se plaint Grinat.
- Moi non plus… soupira Windy.
- En même temps… C’est Sylphide ! rappela Karim.
- Moi je crois comprendre, intervint Blaze. Mais pas tout. J’ai compris le sens de la métaphore. Mais je ne comprends pas trop ce que tu affirmes à propos de l’Ether. »

Sylphide repoussa son ordinateur, s’assurant de capter l’attention.

« Vous êtes d’accord avec moi quand je dis que la lumière blanche est composée de lumière rouge, de lumière verte et de lumière bleue ? Bien que ce soit un peu succinct comme représentation…
- Oui ? l’encouragea Blaze.
- Eh bien, de manière tout aussi abusive, on peut dire que l’Ether est composé de Chao, de Feu et de Vie, mais pas dans le sens où on l’entend habituellement.
- Encore une fois, les choses sont souvent divisées en trois… remarqua Blaze.
- Hein ? »

Cette fois, c’était Sylphide qui ne comprenait pas.

« Oh, termine ce que tu es en train de dire, demanda Blaze…
- Donc… Pensons au grand monde et aux sous-mondes. Le grand monde, c’est celui où on pourrait circuler si on pouvait percevoir l’Ether pure. Mais ça, je pense que c’est impossible. Le monde primaire, c’est celui où l’on existe quand l’Ether qui nous traverse est surtout composé de Chao. Pour le monde secondaire, c’est le Feu, et pour le monde tertiaire, c’est la Vie qui est dominante. Des courants d’Ether circulent de manière constante et c’est à ses abords que se forment les constituants d’un sous-monde. Un courant d’Ether ne contient jamais de Chao, de Feu ou de Vie à l’état pur, et c’est pour ça que la géographie des mondes est presque semblable… S’il y avait un courant de Feu pur à un endroit, il y aurait peut-être une montagne qui le longerait dans ce monde, mais ailleurs, il n’y aurait rien du tout. Les éléments autres que l’Ether se regroupent de manière similaire autour de ces courants. Cependant, la nature de l’Ether fait que la structure de ces regroupements change selon le monde. Je pense par exemple que le mistrass ne se forme que sur Terre car il tient son origine de la Vie contenue dans l’Ether.
- Je ne comprends toujours pas… Fit Grinat.
- Alors… Si tu fais bouillir de l’eau, tu es d’accord avec moi, tu obtiendras de la vapeur d’eau ?
- Oui…
- Mais pas de la glace !
- Bah non ! fit la hérissonne en roulant des yeux.
- Bah là, ce n’est pas le degré de température qui détermine l’existence du mistrass… Mais le degré d’Ether ! Ce n’est pas un degré chiffré, mais disons que le mistrass ne se forme que pour un un degré d’éther correspondant à la présence supérieure de la Vie.
- Il y a quelque chose qui cloche dans ton explication… critiqua Blaze.
- Quoi ? demanda Sylphide.
- Que fais-tu de la Sol Emerald ? Je l’ai emportée dans votre monde, pourtant, elle concentre du Feu !
- Mais… Ce n’est pas le Feu du courant que contient la Sol Emerald ! La Sol Emerald génère son propre Feu, tout comme toi. Mais ta présence dans un monde ne dépend que de l’Ether que tu reçois ! De même, si un détenteur de la Vie te jetterait son élément à la figure, ça ne te ferait pas changer de monde. Ma théorie, c’est que les courants d’Ether étant immuables, un élément perturbateur ne suffirait pas à retirer leur influence…
- Dans ce cas… Comment changer de monde ?
- Avec les nœuds. C’est là où l’influence de l’Ether est la plus forte, mais c’est aussi le point le plus fragile de son équilibre. Les courants se croisent dans les nœuds, et la concentration des trois composants de l’Ether est si forte que l’Ether est presque pur… Mais cet équilibre n’est pas solide du tout. Ce n’est pas un hasard si on appelle ces carrefours « nœuds ». Pour changer de monde, il faut démêler les courants ! Seulement, je ne sais pas encore comment faire, il faut que j’y réfléchisse…
- C’est incroyable ça ! s’exclama Karim. Il y a quelques jours, tu ne voulais pas du tout entendre parler de l’Ether. Tu ne commences à t’y intéresser que depuis notre rencontre avec l’Efrit et pourtant tu en sais déjà plus que moi, le spécialiste de tous les sujets métaphysiques !
- Oui ! rigola Sylphide. Mais je suis sûr que tu connais un tas de choses que je ne sais pas ! Et Blaze aussi, d’ailleurs !
- C’est vrai que je suis quasiment incollable sur les détenteurs ! fit Blaze pompeusement. »

Son visage s’obscurcit malgré sa déclaration.

« Enfin… Réellement, je ne sais que peu de choses en rapport aux détenteurs de la Vie. Et j’ai pu voir les limites de mes connaissances par rapport au Chao avec Shadow.
- Tu sais plus de choses par rapport au Chao qu’à la Vie, alors ? demanda Grinat.
- Oui. Mais c’est dans l’ordre des choses. La Vie c’est un élément très mystérieux. Je ne sais pas comment le reconnaître. Et personne dans mon entourage n’a pu me renseigner quand j’étais encore au château. Tout ce que je sais, c’est que ce sont les détenteurs du Chao qui trouvent les détenteurs de la Vie. Nous, détenteurs du feu ne pouvons, et même ne devons rien faire. C’est d’ailleurs pour ça qu’il est estimé dans le coin qu’il est inutile de s’attarder sur les détails en rapport avec les détenteurs de la Vie. Et parmi les quelques informations que j’ai trouvé par moi-même, les détenteurs de la Vie sont très peu estimés. Dans les livres d’Histoire, on parle le plus souvent des actes héroïques ou destructeurs des détenteurs de Feu ou de Chao. Quand les liens d’un détenteur sont cités, on ne parle jamais du détenteur de la Vie. Par exemple, on dirait de moi que je suis la détentrice du Feu de Shadow, mais si j’avais un détenteur de la Vie, on ne dirait pas de moi que je suis la détentrice du feu de ce détenteur. Par contre, le détenteur de la Vie serait désigné uniquement comme « détenteur de la Vie de Shadow »… C’est assez compliqué, comme protocole.
- Oui, compliqué, et stupide ! remarqua Windy.
- Peut-être pas… soupira Blaze. Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, les liens entre détenteurs ne sont pas égaux. Il n’y a presque rien entre détenteur du feu et détenteur de la vie. Le pilier du trio reste le détenteur du chao mais la plus grande responsabilité est reléguée au détenteur du feu… Là c’est pareil, je ne sais pas à quoi sert le détenteur de la Vie. C’est pour ça que je ne suis pas très intéressée par l’arrivée d’un détenteur de la vie. Mais il faut déjà que je récupère mon détenteur du chao. »

Blaze avait dit ces derniers mots doucement. Elle semblait être nostalgique. Malgré les disputes qu’elle ait pu avoir avec Shadow, malgré qu’il ne fût pas aussi docile qu’elle l’avait espéré, il était évident qu’il lui manquait.

« Shadow m’a fait très peur, vers la fin, mais par ailleurs, sa mort m’a encore plus déchirée que son apparente folie. Quand on est lié à un détenteur du Chao, on ne se rend pas compte de la place que ce dernier prend dans notre vie. Il faut qu’il disparaisse pour comprendre que les âmes respectives de deux détenteurs sont quasiment imbriquées l’une dans l’autre. J’ai vraiment hâte de retourner sur Terre. On ne m’a jamais parlé de la douleur que l’on ressent à être séparé de son détenteur du chao. Je comprends pourquoi Enki a perdu ses pouvoirs et pourquoi il était si tolérant à l’égard de Shadow. Même après tant d’années après la mort de son détenteur du chao, il doit encore souffrir… Je ne serais pas étonnée d’apprendre qu’il ait déjà tenté de se suicider, plus jeune.
- Comment tu peux dire ça ? demanda Windy effarée. Tu parles d’Enki, du grand Chef Enki ! Même si on l’a fréquenté pendant une après-midi, pour moi, il reste inaccessible, tu ne peux pas lui attribuer des sentiments… Normaux ! Le Chef Enki est différent de nous, il est au-dessus de tout.
- Il est comme toi et moi… soupira Blaze.
- Comme moi, certainement pas ! Comme toi, peut-être. Tu es une princesse et tu as des pouvoirs supérieurs à ceux de Grinat ou même à ceux de Karim. »

La chatte resta silencieuse. Windy venait de lui faire palper la distance qu’il y avait entre la gardienne et les quatre brahmiens. Elle pensait être au même niveau que les quatre adolescents, à force de les fréquenter, mais on sentait que aucun d’entre eux n’avaient oublié qu’il y avait une différence dans leurs rangs. Elle remarqua que les visages de chacun reflétaient  l’éloignement qu’ils percevaient entre elle et eux.

« Quand on y pense, rappela Karim, on aurait eu une vie normale si Shadow et toi n’aviez pas été là ! Oh, on aurait certainement essuyé une défaite contre les échidnés racés… Mais par ailleurs… Qu’est-ce qui est pire ? Être en difficulté avec les siens ou être arrachés de force à la normalité et devoir oublier notre nature ? Parce que tu n’y penses pas à ça, Blaze, mais une fois que tu auras rempli ton objectif, nous n’aurons plus nulle part où aller !
- Ne dis pas n’importe quoi ! se fâcha la princesse. Vous quatre, rappelez-vous au bar Melba… Quand Enki vous a demandé si vous aviez ou non des rêves, vous avez répondu que c’était le cas, et chacun de vous se destinait un jour à quitter les cimes.
- Je ne m’en rappelle pas… dit Windy.
- Toi, tu dormais ! lui rappela Karim.
- Mais… c’était quand ?
- La vidéo, après qu’on l’ait visionnée !
- … Quelle vidéo ?
- Mais t’es trop conne ! La vidéo ! Avec le codrille qui a tué sa meuf !
- Ah ! Je me rappelle… Et donc, c’est quoi votre histoire de rêves ?
- Ben, Enki nous a demandé quels étaient nos rêves d’avenir. Puis on t’a réveillé un peu après.
- D’accord… »

Elle laissa fonctionner sa mémoire pour se rappeler des circonstances de son réveil. Karim et Sylphide gênés. Grinat bâillonnée. Shadow qui regardait la renarde avec une sombre satisfaction. Elle se rappelait parfaitement de la manière dont la fixaient les yeux rouges. Très différente de ce qu’elle avait vu lors du rêve dans la grotte. Finalement, il n’avait vraiment pas été réaliste, son cauchemar… Elle essayait maintenant de se rappeler parfaitement de la manière dont elle avait perçu l’hérisson. Elle aurait dû l’observer plus, même si elle ne pouvait pas le sacquer, au moins, elle aurait une image fixe de lui. Tout ce qu’elle pouvait conserver dans son esprit, c’était sa rétine rouge et l’île noire en son centre qui aspirait toutes couleurs, toute chaleur… Les autres traits de son physique lui paraissaient plus flous. Elle doutait presque de le reconnaître quand elle le reverrait… Le revoir ? Elle n’en avait pas du tout envie. Elle commençait à penser sérieusement à prendre la fuite une fois revenue sur Terre. Elle prendrait un avion en direction des cimes et… Ah non, elle ne pouvait plus y vivre, elle se ferait arrêter sinon, et sa famille la renierait. Elle soupira.

« A quoi tu penses ? demanda Sylphide. Tu as une petite mine…
- Rien. »

Le hérisson comprit qu’elle ne voulait pas dire ce qui la tracassait et ne la força donc pas. La renarde avait changé. Elle avait toujours été optimiste, et depuis leur retour aux cimes, elle était devenue plus terne. Elle était en permanence en train de s’inquiéter, et elle ne se confiait pas du tout, alors qu’elle avait toujours été franche. C’était effrayant, quelque part. Il espérait que ça n’était que passager. Il se tourna vers l’échidné.

« Karim ? »

Son ami jeta un coup d’œil dehors puis hocha négativement la tête. Le hérisson éteint son ordinateur puis s’allongea à même le sol. Bientôt, la majorité des autres l’imita, à l’exception de Blaze qui pouvait rivaliser avec Windy en ruminations, et de Karim qui surveillait l’extérieur régulièrement. A un moment, Sylphide trompa son impatience en entamant le reste des réserves. Windy le disputa… Puis peu de temps après, elle le rejoint dans son joyeux grignotage. Une dizaine de minutes plus tard, Tous étaient en train de terminer la nourriture qu’ils avaient. C’était fou ce que manger pouvait paraître agréable quand on était coincé sous une tente à cause d’intempéries… Le brouillard disparut dans l’après-midi, ce qui fit sauter une Blaze impatiente, comme si elle venait de s’asseoir sur une punaise. Les autres la rejoignirent tandis qu’elle les harcelait avec sa mauvaise humeur (il faut dire qu’ils en étaient un peu la cause…). La tente fut donc repliée assez rapidement, et la chatte n’eut aucune pitié quant à la fin du voyage. Ils furent contraints de marcher rapidement sans prêter attention à leurs douleurs…

Les derniers kilomètres se firent dans une pente ascendante, creusée cependant dans la paroi apparemment par le travail des habitants. Ce qui prouvait qu’ils avaient largement quitté les lieux accidentés. La montée était plus douce mais se faisait longue à cause des multiples lacets qui étaient sensés les aider à monter petit à petit, au lieu de les faire franchir une hauteur impossible en un seul coup. Les roches alentours cachaient les sommets, mais par contre, en se retournant, ils pouvaient percevoir en partie le chemin qu’ils avaient parcouru… En jetant un coup d’œil derrière elle, Grinat fut prise d’un vertige. Le brouillard se découpait au dessus de pics tranchants et voguait au dessus du fond de la vallée, invisible à leurs yeux tellement ils étaient en hauteur. Tout autour d’eux, il n’y avait que des montagnes presque nues. La chaîne cachait tout point de repère, et il était impossible de savoir clairement où le groupe se situait. Ils ne pourraient jamais retrouver le chemin qu’ils avaient emprunté. Les lieux étaient si différents des cimes de Brahmâ… L’horizon en dents de scie à cause des sommets, et parfois le brouillard, rendaient les lignes éloignées invisibles.

« Grinat… l’appela Sylphide. »

La hérissonne sursauta, se détourna puis reprit son avancée. Son estomac se tordait. Non pas à cause de la faim, mais de son sentiment de détresse. Elle avait peur d’être condamnée à rester ici, dans ce monde en tons de gris. Les lieux étaient inhospitaliers et elle avait l’impression de s’enfoncer de plus en plus dans un enfer glacé où elle serait perdue à jamais. Elle ne voulait pas rester toute sa vie dans un village paumé, mais elle désirait encore moins mourir sur les flancs du monstre gelé. Elle voulait rentrer. Retrouver un endroit familier. Revoir un ciel pur, ainsi que le soleil, au lieu de ce plafond d’un gris clair et aveuglant. Mais malgré toute son appréhension, elle ne put s’empêcher de ressentir de la joie quand derrière la pente elle aperçut le premier toit recouvert de neige du village. Ils n’avaient pas vu de traces de vie autre que la leur ou que celle des pins depuis longtemps, et ça faisait du bien. Ils avaient l’impression que leur trajet avait duré quasiment un mois, alors qu’ils avaient marché pendant près d’une semaine.  


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Mai 22, 2009, 03:57:47 pm
Ils sentaient une bouffée de chaleur due aux émotions, alors que le village pointait timidement devant eux. De nombreux chalets sombres étaient bâtis contre les flancs de la montagne, épousant la pente et s’adaptant pour niveler le sol des habitations de manière à qu’il soit toujours plat. L’allée que le groupe parcourait gagnait en qualité en s’approchant des logements. La neige qui la recouvrait était dégagée et des monticules de neige se dressaient sur les bas côtés. Le sol était boueux par endroits, là où devait pousser l’herbe lors des saisons plus clémentes, piétiné par le passage fréquent d’une présence intelligente. Ce qui montrait clairement que le village n’était pas désert, comme le mauvais temps pouvait bien le faire croire. Ils pouvaient apercevoir à travers les fenêtres de douces lumières jaunes. Il n’y avait personne dehors, mais l’endroit était tout de même chaleureux, comme si un bonheur général flottait dans l’air, circulant de maison en maison. Blaze parla.

« Maintenant, vous allez voir ce que sont vraiment les kaziens. On dit de certains provinciaux que n’ayant pas la chaleur du soleil pour les couvrir, ils ont celles de leur cœur, et que celle-ci remédie largement au climat désagréable. Je n’ai pu le vérifier que par la présence de maires de villages isolés. Et il était vrai qu’ils étaient agréables. C’étaient le même genre d’hommes que Enki. Loyaux, bons, conscients, fidèles et humbles. »

Ils reprirent leur avancée, plus lentement cette fois-ci. Ils regardaient tout autour d’eux, s’émerveillant de la coquetterie des lieux. Ils allaient se plaire ici. Dommage que le facteur-temps les désavantageait. S’ils n’étaient pas pressés, ils passeraient allégrement quelques vacances dans ces lieux. Ils s’y plaisaient déjà.

« Là, un centre d’hébergement, fit Blaze. »

Elle montrait du doigt un chalet à leur droite deux fois plus haut que les autres, et occupant une plus grande surface. Pas loin de l’entrée, il y avait un panneau qui indiquait la disponibilité de nombreuses chambres de deux à quatre personnes, avec les repas compris et un salon en bas. Le tout surmonté du nom donné au centre « Dirlocle ».

« Dirlocle ? se plaint Grinat. Mais ça veut rien dire !
- Mais c’est étonnant comme coïncidence, remarqua Sylphide. Si tu bouges l’ordre des lettres, tu peux trouver Codrille !
- Ah. »

Derrière cette réponse se cachait une pensée que le hérisson devinait sans peine. Le nom ne lui paraissait non plus tiré par les cheveux mais moche. Elle se demandait certainement comment des gens pouvaient trouver amusant de changer l’ordre des lettres de « codrille ». Elle était certainement rebutée à l’idée d’entrer dans le chalet. Une fois de plus, Blaze prit la tête de la troupe et s’engagea dans l’habitation.

« Bonjour… Fit-elle pour annoncer sa présence. »

La réceptionniste, une chatte au pelage rouge pâle se tourna vers elle. Elle portait un pull moulant à col roulé de teinte écrue, ainsi qu’un jean bleu foncé. La chatte haussa les sourcils et s’accouda au comptoir puis un grand sourire se dessina sur son visage.

« Bienvenue ! Nous n’avons pas l’habitude de voir des étrangers à cette époque de l’année !
- Euh… Rassurez-moi, on peut séjourner ici, au moins ?
- Oui, oui ! Aucun problème là-dessus ! »

Elle lui fit signe de s’approcher. Les brahmiens regardaient autour d’eux. Le sol était recouvert par des dalles en terre cuite d’un rouge presque brun. Les murs ainsi que le plafond était en bois de sapin. Le comptoir, lui était en acajou. Des poutres massives à l’aspect charbonné soutenaient le plafond clair. Le comptoir était au fond de la pièce, et il était assez long, puisqu’il longeait le mur du fond ainsi qu’une bonne partie de celui de droite. On pouvait apercevoir plusieurs portes à demi-ouvertes découpées dans ce qui devait être le coin réservé au personnel. La partie du mur droit non occupée par le comptoir était en fait une immense baie vitrée qui laissait entrer la lumière du jour. A leur gauche, il y avait comme une terrasse intérieure. Pour pouvoir y accéder, ils devaient s’avancer plus dans le chalet. Ils ne pouvaient pas voir de quoi elle était constituée car des plantes se dressaient en un mur végétal. Le sol était légèrement pentu jusqu’au comptoir où il redevenait plat et était alors à la hauteur de la terrasse.

Le groupe des cinq s’avancèrent jusqu’au comptoir. De là, les brahmiens voyaient enfin la terrasse. Il y avait un baby foot, un bar dans le fond ainsi que des canapés en cuir chocolat. Quelques hybrides étaient attroupés dans le fond. Ils voyaient aussi que le mur semblait tourner au fond, ce qui indiquait la présence d’une autre pièce.

« Alors… Combien de temps restez-vous ici ? demanda la chatte.
- On repart demain. Nous voulons rejoindre l’Arisie.
- L’Arisie ? fit la chatte étonnée. Vous êtes tous bien courageux ! Et vous venez d’où comme ça ?
- De Kaza.
- Quoi ? La capitale ? Vous avez fait tout ce chemin par ce temps ? Mince… Moi qui pensait que vous veniez d’un village voisin…
- Eh non.
- Vous allez passer par la Route de Glace si je comprends bien, alors.
- C’est ça.
- Vous avez de la chance, en cette période, elle est plutôt stable. Mais ça reste dangereux.
- Je sais. Mais ce qu’on a fait jusqu’ici, ça l’était autant si ce n’est plus.
- Je ne crois pas… Fit une autre personne. »

Un hybride arriva vers eux, un autre chat, vert foncé cette fois-ci, clope au bec. Le sang de Karim ne fit qu’un tour en apercevant celle-ci. Il sauta par-dessus le comptoir et attrapa le gars par les épaules avant de le pousser contre le mur. La réceptionniste mit les mains devant sa bouche. Le chat était apparemment surpris et ses yeux étaient arrondis par la surprise. Les quatre autres étaient consternés. Cependant, le chat semblait plus perplexe qu’effrayé. Certainement à cause de l’air suppliant qu’affichait Karim. Ce dernier couina tragiquement.

« S’il vous plaît, Monsieur, par pitié ! Je veux une cigarette ! S’il vous plaît ! C’est une question de vie ou de mort. »

Un silence suivit la déclaration. Les brahmiens étaient encore plus embarrassés. Ils n’avaient pas l’habitude de voir Karim se montrer faible. Ils ne le reconnaissaient pas. Ils ne s’étaient pas rendus compte à quel point il était dépendant. L’homme éclata de rire puis sortit une cigarette de son paquet, avant de la mettre dans la bouche de l’échidné. Puis il l’alluma, et instantanément, une joie pure apparut sur le visage de Karim. Il repassa par-dessus le comptoir et s’isola derrière son nuage de fumée.

« Hum… Excusez-moi de ce petit incident… Fit Blaze gênée. »

Le chat vert haussa des épaules. La réceptionniste reprit.

« Pourquoi tu dis que ce qu’ils ont fait n’était pas dangereux ?
- Bah, fit le chat, le chemin est certes accidenté, mais c’est une question de volonté et d’endurance. Alors que la Route de Glace, une personne forte aura aussi peu de chance de passer que quelqu’un de faible. Tout est question de hasard. La Route de Glace n’est jamais pareille du jour au lendemain. Dès qu’on s’y engage, on ne peut pas retourner d’où on vient. La Route nous emmène, on est alors obligé de la suivre jusqu’au bout.
- Mais au moins, positiva la réceptionniste, Une fois la Route de Glace passée, il n’y a aucun problème ! C’est la saison parfaite pour faire la traversée entre ce continent et l’Arisie ! »

Le chat éclata de rire.

« Tu parles ! Une fois qu’ils auront passé la route de glace, ils vont avoir du mal à tenir debout… »

La réceptionniste roula des yeux.

« Bon, quels sont vos noms ?
- Sylphide Azmar.
- Grinat Chowell.
- Karim Ekidna.
- Windy Minier.
- Blaze de Sol.  »

Un silence suivit les paroles de la détentrice du feu. Les deux chats étaient figé et dévisageaient Blaze. La réceptionniste déglutit.

« Euh… Votre nom, c’est exactement le même que celui de la princesse Blaze… Je me trompe… ?
- Pas vraiment… fit la chatte.
- Nous… Hébergeons une princesse ? Continua le chat.
- Oui.
- Vous nous honorez !
- Je m’en rends compte…  Mais je préfèrerais que vous fassiez comme si de rien n’était, sinon je vais être embarrassée. »

Les brahmiens roulèrent des yeux. La chatte avait-elle vraiment besoin de paraître  plus modeste qu’elle ne l’était ? Elle était orgueilleuse en général. Ce qui la gonflait le plus, certainement, c’était d’assumer ses devoirs de princesse ici !

« On prendra deux chambres, fit Blaze. Pour deux et trois personnes. »

Ce qui voulait dire en gros « les filles ensemble, les mecs à part ! »… Autres roulements de yeux de la part des brahmiens. La réceptionniste acquiesça, leur fournit les clés et leur rappela qu’ils devraient descendre au matin pour payer leur nuit. Les brahmiens montèrent les escaliers. Au premier étage, il y avait un réfectoire, fermé à cette heure-ci. Leurs chambres étaient placées au second étage. Ils s’installèrent, déposèrent leurs quelques affaires, puis se rejoignirent en bas. La réceptionniste leur conseilla de se rendre dans la salle au rez-de-chaussée qu’ils n’avaient pas visité. Ils allèrent vers le bar, puis bifurquèrent pour entrer dans un salon.

Des fauteuils en cuir rouges bas étaient installés autour de tables dont le dessus était en verre fumé. Il y avait beaucoup plus de gens ici. Karim disparut un moment, tandis qu’ils prirent place à une table. Quand il revint, ce fut avec un paquet de cigarettes, qu’il s’empressa de démarrer. Ils jouèrent aux cartes pendant un moment. Parfois, quelques résidents venaient les voir pour s’enquérir de la raison de leur présence ou de leur identité, pour ensuite enchaîner avec plusieurs anecdotes à propos des lieux.

Quand ils allèrent dîner, ils furent là aussi accompagnés par un groupe de villageois, et ils furent assaillis de bavardage alors qu’ils se servaient et se resservaient la raclette. Ca faisait du bien de manger comme ça. Ca leur paraissait un luxe, après la semaine de traversée qu’ils avaient subis. Ca changeait de la nourriture trop sèche et peu nourrissante. Le pain rassis ne leur manquait pas. De plus l’eau était très bonne. A vrai dire, personne ne se souvenait d’avoir bu un liquide aussi pur. C’était différent du goût cendré qui accompagnait l’eau de Kazan, calcaire contenu dans celle de Mysterre ou cuivré qui caractérisait celle des cimes de Brahmâ. Le goût était vraiment doux, alors que l’eau habituelle était un peu amère.

Cependant, ils ne se contentèrent pas de cette boisson, et au soir, ils redescendirent dans la salle sombre aux fauteuils rouges et partagèrent de la bière avec les gens locaux. Ces derniers riaient de bon cœur avec eux, et maintenant, tout le monde était rassemblé autour du groupe des cinq voyageurs. Il s’avéra que les chambres louées n’allaient pas tant servir que ça. Certes, Blaze et Windy dormiraient dans la leur, mais Grinat était déjà en train de draguer un ours sombre. Sylphide avait les deux mains prises, englobant les fesses de deux demoiselles qui gloussaient avec leur bière à la main. Karim était dans une situation moins sympathique. Un chat blanc l’avait abordé et ses yeux jaunes qui peinaient à se fixer sur un objet témoignaient de l’alcool qu’il avait ingurgité, comme son sourire béat et son haleine pestilentielle.

« Saluuuuuuuut, je m’appelle Leiris, je suis bouilliophile, ça veut dire que je suis un nécrophile qui a des préférences pour ceux qui ne ressemblent plus à rien suite à leur mort ! Quand je n'ai pas de gens en morceaux sous la main, je deviens aussi vomiophile c'est-à-dire que… »

Karim s’était levé, traumatisé, et avait tenté de s’éloigner, mais le chat le collait. Leiris lui coupa la route, puis beugla.

« Ce soir, faut absolument que j'tire quelqu'un! Une fille ou un mec, faut que j'tire un coup. Et je le prendrais par derrière! »

Karim lui donna un coup de poing qui l’envoya voler à travers la pièce, puis il s’essuya le front. Mais il crut avoir une crise cardiaque alors que le chat revenait :

« I’m a nature lover, and I love nature… A lot ! »

De quoi il parlait, maintenant ?

« Par exemple, je m’accroche à un sapin, je le chevauche et je me frotte, hmmm ! »

Leiris se plaça devant Karim et se déhancha, avant de parler d’une voix qui se voulait virile.

« Alors mon mignon… Ca te dirait de faire une communion avec la nature… Et avec moi ? Mais si tu préfères, y a le lit. Je fais tout dans mon lit ! Dormir, manger, regarder la télé… Et aussi ce genre de choses… Tu vois de quel genre de choses je parle ?»

Le chat se rapprocha alors que Karim reculait, inquiet. Il grommela en se prenant un mur, et il grimaça alors que l’autre chat posait un doigt sur son torse.

« Tu sais… Le coefficient binomial, c’est super excitant… tu vois, t’as un n et un p… Et on dit que y a p parmi n… Mais le plus excitant, c’est quand tu additionnes tous les coefficients binomiaux avec p variant de zéro à n… Tu sais pourquoi ? »

Karim hocha la tête négativement, apparemment effrayé. Il ne comprenait rien de rien à la situation…

«  Ca fait… Deux à la puissance n ! Toujours ! »

Karim serra les poings. Il lui faisait des sous-entendus peu déguisés, et il parlait de maths, c’était insupportable ! S’il osait aller trop loin… Il allait le frapper si fort qu’il lui faudrait plusieurs jours pour s’en sortir.

« Nous c’est exactement pareil ! Nous sommes comme une somme de coefficients binomiaux ! »

Disant cela, il se colla un peu trop à lui. Karim avait du mal à retenir son coup. Ca allait partir, à tout instant !

« C'est-à-dire que nous sommes deux… »

Karim hurla de douleur et de mécontentement alors que l’autre lui pinçait sa fesse droite.

« … A la puissance n ! »

Finalement, il retint son poing, mais à la place, il arma son genou et visa son ventre. Ils furent aussitôt détachés l’un de l’autre. Le chat se tenait l’abdomen… Il fallait dire que Karim ne s’était pas retenu. L’échidné jeta un regard cruel à Leiris qui lui l’observait, éperdu. Karim leva légèrement son menton, l’air hautain, puis répliqua :

« Entre nous, n égal zéro… Ca veut dire que nous sommes deux à la puissance zéro… Donc, c’est comme si la somme de nos coefficients binomiaux faisait zéro ! On est incompatible, dégage ! »

Leiris se redressa, puis son visage se transforma en un masque de colère.

« Quoi ? Comment oses-tu dire que deux à la puissance zéro ça fait zéro ? Deux à la puissance zéro, ça fait un ! Ca veut dire que nous deux ne faisons qu’un… Comment oses-tu me rejeter alors que la somme de nos coefficients binomiaux fait un ?
- Oh putaiiiiin… Fit Karim »

Là, il était obligé de faire appel aux grands moyens. Il électrifia son poing et frappa le chat qui revenait vers lui en titubant. Leiris se retrouva encastré dans un mur, mais par mesure de sécurité, Karim préféra tout de même prendre la fuite. Windy avait suivi la scène et le suivit. L’échidné s’en alla directement vers sa chambre. Quand la renarde le trouva assis sur son lit, il était anormalement statique. Il avait la main sur un paquet de cigarette, mais celui-ci n’était pas ouvert, et il ne semblait pas disposé à s’en servir. Windy s’assit à côté de l’échidné.

« Qu’est-ce qui t’arrive ? Ce n’est pas si terrible ce qui s’est passé, c’est pas comme si c’était la première fois… »

Karim hocha la tête de droite à gauche, mais son mouvement ne signifiait pas un non.

« J’ai perdu mon calme.
- D’habitude, tu l’aurais ignoré, ou tu te serais moqué de lui, tu l’aurais repoussé, ou même tu l’aurais frappé mais avec modération…
- Mais j’ai perdu mon calme.
- Je te comprends presque. Je me sens tendue aussi. Kazan est un beau monde… Mais par ailleurs, j’ai constamment l’impression d’avoir le cœur compressé.
- L’altitude…
- Non, parce que c’était aussi le cas quand on était dans la capitale.
- Moi aussi.
- Vivement qu’on soient retournés sur Terre. C’est ça qui nous manque, n’est-ce pas ? C’est la Terre !
- Sûrement. »

Karim n’était vraiment pas très loquace ce soir. Windy comprit que ce qu’il voulait maintenant, c’était la paix. Elle soupira puis sortit, avant de redescendre. La nuit se prolongea longtemps pour le reste du groupe, surtout pour Grinat et Sylphide, comme d’habitude. Blaze se coucha avant Windy. Cette dernière avait été invitée par quelques villageois à jouer aux cartes, et elle avait pu ainsi apprendre de nouvelles règles. En échange de quoi elle leur fit partager sa culture terrienne, avec notamment le Poker et le Trou du’c. Finalement, vers deux heures du matin, elle était remontée. Au départ, elle était trop fatiguée pour s’endormir, et elle dû veiller. Elle sut qu’elle s’était endormie seulement le matin, quand Blaze réveilla et rassembla tout le monde, tôt.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Mai 22, 2009, 03:58:28 pm
Et de 3... *souffle*


« La dernière ligne droite, fit Blaze, quand ils furent tous sur pieds, plus ou moins prêts. »

Sylphide était soutenu par Grinat et ronflait alors que la chatte expliquait comment allait se passer leur nouveau trajet.

« D’après le patron, on pourra arriver en Arisie en un peu moins de deux jours, si on va vite. Il a dit qu’une fois arrivés en bas, on devra monter directement notre camp, car on aura plus l’occasion de dormir, une fois au pied de la montagne.
- Mais… Comment veux-tu descendre cette montagne en une journée ? demanda Windy. Je te rappelle qu’il nous a déjà fallut une semaine pour arriver tout en haut.
- Il parait que la Route de Glace est très rapide, fit Blaze en haussant les épaules. Ecoutez, on a pas le choix. On verra bien si ce que le patron dit n’est qu’un mythe ou non. »

Sur ces dernières paroles, le groupe sortit du chalet. Ils remarquèrent que la neige avait eu le temps de tomber pendant la nuit, si bien que la matière blanche leur montait jusqu’aux mollets, leur donnait froid et les mouillait.

« S’il te plait, Blaze, se plaint Sylphide que le climat avait réveillé. La Sol Emerald !
- Non, répondit la chatte.
- Quoi ? Pourquoi ? fit le hérisson, scandalisé par le refus.
- La place de la Sol Emerald est ici. Ce n’est pas pour rien qu’un Effrit traînait dans les parages et a ravivé la pierre. Je l’avais emporté avec moi sans imaginer que l’éparpillement des émeraudes puisse avoir lieu en mon absence. Mais je n’avais pas pris en compte que le temps ne passait pas de la même manière, ici, tout du moins dans l’absolu.
- Je ne comprends pas… fit Sylphide.
- Les Sol Emeralds sont distribuées lors de la saison froide dans diverses contrées. Lors de la saison chaude, elles sont ramenées à Kaza, près de la Queen Emerald et y restent jusqu’à la prochaine saison où on les répartit à nouveau. En général, on les distribue pour établir une équité entre les régions, mais il y a des cas exceptionnels, comme celui-ci, où les effrit se manifestent.
- Mais, il n’y a jamais de débordement ?
- Bien sûr que si ! On essuie très souvent des guerres civiles dues à l’envie de possession des Sol Emeralds. C’est le rôle de la famille royale de les limiter. Il arrive que certains pays veulent avoir toutes les Sol Emeralds pour eux, et dans des cas comme ça, le conflit est inévitable… La Sol Emerald a vraiment sa place ici, je n’ai jamais tant eu cette conviction depuis que je suis gardienne. Il fallait que je remercie le village pour son accueil, mais il y avait aussi cet Effrit qui rodait dans le coin et puis la Sol Emerald semblait harmonisée, alors je leur ai laissée.
- Mais nous alors… ?
- Nous, il ne nous reste que nos pouvoirs pour nous réchauffer. Mais il vaut mieux ne pas trop s’en servir… Ce n’est pas pour rien que la Route de Glace s’appelle ainsi. »

Elle montra du doigt un pic blanc, très près… Ils remarquèrent que sur celui-ci, un serpent inanimé, translucide, descendait jusqu’à leur niveau. Cependant, le bas de la rivière gelée était caché par les maisons, alors ils ne voyaient pas vraiment jusqu’où elle allait. Sans aucun mot supplémentaire, leur voyage reprit. Karim donna un coup d’épaule pour réajuster le sac sur son dos avant de fermer la marche.

La traversée n’était pas aussi confortable qu’à l’aller. Les jeunes brahmiens se rendaient compte qu’ils avaient été bien chanceux d’avoir avec eux deux détentrices du feu et une Sol Emerald, ils ne ressentaient alors qu’une humidité sale, mais plus facile à supporter que ce froid mordant. La neige n’était pas aussi glissante que la boue beige dans laquelle ils avaient marché, mais elle était trompeuse et ils ne voyaient pas où ils posaient leurs pieds.

Les voyageurs ne ressemblaient plus à rien, cachés sous la pile de vêtements que Blaze avait exigé. Ils comprenaient maintenant qu’elle n’avait pas du tout exagéré concernant les mesures de sécurité. Le peu d’air qui parvenait à passer par leurs manches ou leurs capuches les frigorifiait. Ils avancèrent lourdement vers le pic qu’avait désigné Blaze. Ils comprenaient qu’ils allaient devoir passer parfois par-dessus les ramures d’un glacier, et que c’était pour ça qu’ils ne devaient absolument pas utiliser la chaleur… Si la glace fondait sous leurs pieds, ils tomberaient alors dans le vide. Ils sentaient à l’avance comment ça allait être désagréable. Devoir quitter la neige cachant le sol pour grimper sur des bosses gelées et extrêmement glissantes… Et à part ça, le patron pensait qu’ils allaient descendre en une journée ? Il était dingue.

Ils finirent par quitter le village, et ils avancèrent le long d’un chemin sur lequel variait montées et descentes, pour finalement atteindre le flanc du pic sur lequel courait le glacier. Ils suivirent des yeux la langue bleutée qui parcourait goulûment le monstre de roche. Grinat fit une remarque.

« Mais c’est stupide ! On ne peut passer par nulle part, le seul endroit où on peut marcher, c’est le chemin derrière nous.
- Non, regarde… fit Blaze. »

La princesse désigna du doigt un trou apparemment minuscule, un peu en hauteur.

« Le patron du centre Dirlocle m’a dit qu’il y avait un tunnel, et que ce tunnel débouchait tout droit sur la route de glace.

« Tu déconnes… ? fit Sylphide. Il faut déjà pouvoir l’atteindre, et en plus de ça… Il y a une pellicule de glace qui en empêche l’accès. Au cas où tu n’avais pas remarqué, il est à peine contourné par deux bras du glacier…
- C’est pas comme si ça allait nous mettre en danger de faire fondre la glace ici ! remarqua Blaze d’un ton acerbe. Idiot, va ! »

Et une fois de plus, sans attendre que l’un d’eux réplique, elle reprit son avancée, jusqu’à se retrouver bientôt au pied du pic. Elle demanda aux autres de rester en arrière. Les brahmiens comprirent rapidement en sentant des vagues de chaleur sur leurs visages. Il devait faire incroyablement chaud près de Blaze, cette dernière était devenue floue et se dévêtait. Quand les affaires tombèrent à terre, ils vinrent rouler en dehors de l’aire brûlante qu’elle avait formée, poussés par une force thermique. La gardienne s’avança et posa ses mains sur le glacier. Les adolescents furent époustouflés de voir des gouttes se former en la surface de la rivière, comme de la sueur. Ces gouttes étaient de plus en plus nombreuses, et de la vapeur se formait autour des mains de la chatte. Bientôt, une colonne d’air chaud se forma, faisant perdre de vue Blaze et un pan du glacier.

Avant que tout se dissipe, ils virent la princesse sortir du nuage artificiel, par le haut, avec un bond phénoménal. Elle n’eut même pas à chercher son équilibre, alors qu’elle atterrissait sur des rochers peu stables. Ses traits étaient toujours dissipés. Elle reposa ses mains sur un autre pan du glacier, et à cet endroit, à nouveau des gouttes puis de la vapeur se formèrent. Au passage, ils virent à l’endroit où la colonne de chaleur précédente s’était formée que la roche était maintenant nue. C’était impressionnant. Les capacités de Blaze étaient bien supérieures à ce qu’ils avaient pu voir lors de leur escapade des cimes de Brahmâ. Ils ne comprenaient pas comment Shadow avait bien pu la battre, avec la démonstration de puissance qu’elle leur faisait. La chatte continua longuement, jusqu’à dégager la piste vers le trou en hauteur. Ils constatèrent que le passage était à peine plus grand qu’ils l’avaient imaginé, en comparant la tache mauve que faisait la princesse sur les flancs gris de la montagne et le rond sombre à côté d’elle. Ils n’entendirent pas ce qu’elle leur cria, mais ils savaient ce qu’elle voulait.

Ils s’avancèrent vers la montagne et entreprirent de l’escalader à leur tour. Ils constatèrent que les jours précédents les avaient bien endurcis pour ce genre d’épreuves physiques, et ils se surprenaient à monter la paroi avec professionnalisme. Si ils étaient arrivés dès le début devant ce genre d’obstacles, ils auraient certainement eut le droit à des plaintes de la part d’une certaine hérissonne, qui aurait voulu redescendre, eut peur de tomber et désiré voir sa maman… Ici, tout le monde parvenait à se hisser et harmonisait les mouvements prudemment. A l’exception de Windy qui ne voulant pas se fatiguer s’était autorisée à voler jusqu’à Blaze. Bientôt, ils arrivèrent au tunnel à l’intérieur duquel Blaze les attendait depuis qu’ils avaient commencé leur ascension. Leurs vêtements épais les empêchèrent de s’écorcher quand ils voulurent entrer, mais les épaisseurs supplémentaires faisaient qu’ils devaient forcer pour entrer, tout en rampant. Karim rendit ses vêtements à Blaze.

Ils regardèrent l’intérieur. Ici, tout était gelé. Le sol était recouvert d’une épaisse couche de glace parfaitement lisse. Ils avaient presque l’impression d’être sur un miroir. Le trou s’élargissait dès qu’ils le passaient, mais le couloir restait étroit. Les murs n’étaient pas aussi égaux que le sol et des colonnes s’y formaient, parfois assez larges pour rendre le sol irrégulier et former une excroissance à sa base. Toutes ces colonnes se touchaient, s’avançant plus ou moins, tordant le tracé du couloir. Quand au plafond, ce n’était même pas la peine d’en parler. Des pics glacés s’y formaient, plus ou moins longs, épais ou fins, arrondis ou aiguisés, mais tous translucides et brillants. Il faisait ici encore plus froid que dehors. La galerie était d’une beauté cruelle… Et ils se sentaient d’autant plus mal à l’aise de voir leurs images sous plusieurs angles. Le sol les observait par en dessous et leur donnait l’allure d’êtres hauts perchés, mais il reflétait en même temps le plafond, ses nombreux pics, et surtout les facettes qui emprisonnaient les multiples images des hybrides vus de haut. Quand au mur, avec son relief inégal, il faisait l’effet d’un miroir déformant. Les hybrides grossissaient et rapetissaient à vus d’œil, avant de reprendre un poids excessif alors qu’ils avançaient. Leurs corps ne cessaient d’y onduler. L’atmosphère était vraiment étrange, et oppressante.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: floresita le Mai 24, 2009, 02:52:58 am
Premièreeeeeeeeeeeeeeeeeeeee!!!!!! (enfin!)
Bon, je tiens a dire que je sors du travail et je suis fatiguée, j'ai essayé de bien lire mais bon....
Je me demandais quand t'allais poster un chapitre seulement avec les Brahmiens et Blaze! Voilà, Pauvre Karim! Whaow! J'ai bien ri ce coup-là! le mal chanceux, pauvre luiiiii. Bon, je penses que j'ai oublié que Sylphide et Grinat sont ''aussi pire'' que Erreur... Bref, je passe pour ce monstre là!
Aaaaaah, c'est vrai que c'etait long! je me suis même décourager( baaaah il me restait 3 paragraphes xD) parce que j'avais envie de dormir (par fatigue!) et lire le reste demain... Mais non! j'allais pas rester tranquile si je ne lisait pas tout ce soir! Bon, ton histoire de l'Éther laaaa... je commence a comprendre... un peu ( loool ^^') J'ai bien fahi me mélanger avec l'histoire de Blaze et ses dententeurs, mais j'ai compris enfin... Bref, toujours aussi super! Scientifique(Hmmp) et Drôle ( je repense à Karim là, surtout)! Donc, comme d'hab, je te souhaite une bonne continuation et bonne chance! Je ne lâche pas, tu dois t'en douter!

P.S Pour Amy, je pense que c'est les cours... j'étais à deux doigts de lacher l'école il y a trois semaines! Braffff, j'en ai marre des cours, mais bon il m'en reste que deux, semaines! Bon... je pense que c'est ca parce que les anecdotes de Shakti ne me derangent pas... j'aime les anecdotes!

 Bon je vais me coucher, je suis épuisé! ( ou comme dirait les québécois, J'sui bruléééééééée)  xD


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Mai 24, 2009, 03:16:40 pm
Un bon petit chapitre :P
Grand chef Enki ? Se suicider ? Bah merde! >.<  Il s'est loupé. Mais apparament, il sent mal depuis la mort de ses détenteurs ?...Sacrée depression dit donc X.x .

Ah bas il était tant qu'il arrive ceux la!
Cette bande de bras cassés
Allaient arreter de nous les briser
car ils allaient pouvoir manger
Et se la fermer!                       (merde! je rimes o.o)

Enfin... arriver arriver.... ils ont pas fini de marcher non plus. XD
La route de glace hein ? Je sais pas pourquoi, mais je sens qu'il va y en avoir plusieurs qui vont partir en tobogan :3
Parce que, la glace...bah ca glisse >_<...ca glisse meme beaucoup <_<. Mais c'est pas pire que l'histoire du bar XD
Citation
c’est pas comme si c’était la première fois
Dur XD

Pour l'ether............................................................................C'est un concept interressant....si on arrive à le comprendre... mais voila.... on comprend pas tout :S ...

Pour la bande de jeune en train de se les cailler dans la glace, Blaze s'est fait laminer par Shadow pour une simple et unique raison : Personne peut battre Shadow! *se prend une baffe* Ok j'arrete X_X

Tu nous fait un gros chapitre sur Amy ou la bande a Sonic maintenant ? :3


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Milkate le Mai 24, 2009, 08:48:07 pm
Le suicide c'est stupide ! ( La preuve c'est que ça rime ! XD )

J'suis happy ! T'as mis la/les suites.

Ma Rekkua-san !!!!!!!!!!!!!!! J'étais pris dans le rush des exam', j'avais pas vraiment remarqué ! C'est pour ça que je refais surface dans ton magnifique topic pour te dire que je vais lire les suites très bientôt ! ( Pour le truc du suicide, c'est que je suis tombé en plein par là... XD ) Bonne chance !!!!!!!!!

( ET OUBLIE PAS SHADOUNET >3 )


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: -VaNillE- le Juin 01, 2009, 05:48:16 pm
Moui moui moui...
Je poste la dernière (OU PAS TIENS) mais j'ai mes excuses ! 'ttention... Vous devinerez jamais ! En fait...


... J'avais la flemme.

Ouais bon hein, excuse de merde, comme d'hab'. ça n'empêche que j'ai lu ! (Événement qui va changer le monde !) ça vous change la vie ce que je raconte hein... Bref, revenons-en à nos moutons. A nos brahmiens plutôt.

Je commence par dire : "OH LA VAACHE C'EST QUOI CETTE EMBROUILLE !". Ouais, moi j'ai rien compris à cette histoire d'Ether. ça avait l'air vachement (c'est le jeux de mots du jour "vache" et "vachement" dans le même paragraphe ! Jvous rassure, vous êtes pas censés rire...) important... Mais j'comprends pas. (QUI a dit que j'étais stupide ?)
Je kiffffe (yo wesh yo c chanmé ! *meurt*) le moment où Karim se jette sur le chat vert (Chat martiens ? *sort par la f'nêtre*) pour son paquet de clopes. Trop lolant.

Et voilà, c'en est fini du "commentairequisertàriendujour".

Bonne chance pour la suite ! =P


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Juin 25, 2009, 09:27:58 pm
Hello tout le monde!
Alors... Comme d'hab, cette année je partirais en Corse, mais cette fois, ça sera pendant 1 mois et 1/2. D'un côté, ça signifie que vous aurez pas de chapitres avant un bon moment. D'un autre, ça indique que je serais très productive pendant mon absence ("mais noooooon, t'as des révisions à faire pendant les vacs, et des bouquains à lire pour ta prépa!").
Peu importe.


@Flo: Ah, enfin j'aurais réussit à faire comprendre à peu près la notion d'Ether à quelqu'un :D Tant mieux, tant mieux ^^ Tu dis pas ça pour me faire plaisir au moins? (putain, on croirait une prof...) Alors désolée, mais je ne cesserais pas, pour les cours d'Amy! Ne m'en veux pas, ça fait parti du scénar!

@Kiki: Très jolies rimes, je suis bluffée là ^^ moi j'aime pas la poésie, j'aime pas, j'aime pas, j'aime paaaaaas! Quand tu dis que y en a qqn qui vont partir en tobogan, t'es assez près de la vérité... Parce qu'en effet, comme tu dis, la glace, ça gliiiiiisse! ça glisse très fort! Par contre, rêve pas, ce chapitre-là, il est pas très grand, il ne fait "que" 9 pages.

@Tala: Shadounet... >.>" je l'appelerais jamais comme ça moi x_x A la limite, "Esclave Shadow, va m'chercher une bière!", ça, ça sonnerait bien! Et sinon... Je l'oublie pas ce perso, nan, tout comme je n'oublie pas les autres!

@Van': Que tu postes la dernière, c'pas grave! Tu postes, et ça, c'est important *_* Pour l'éther, baaaaah, t'as plus qu'à tout relire depuis le début de vertu, mouahahahaha! pourtant... c'est simple x_x ralala... je n'ai pas dit que t'étais stupide, j'l'ai seulement pensé, mwa! (nan nan nan, j'déconne, pas taper x_x eh, tu taperais quand même pas l'auteur d'une fic >_<? déchaines-toi si tu veux sur la narratrice, mais pas sur moi!) Bwef, merchi pour ton passage ^^


Et donc, chapitre!


Chapitre 13 (nan, chez moi, le 13 n'est pas maudit! au contraire... mais là on s'en fout, j'ai rien fait de spécial pour le 13)


Un léger grommellement vint couper le silence. Shadow releva la tête et la tourna vers la chauve-souris. Ses paupières étaient tendues et tremblaient. Elle allait bientôt se réveiller. Il se leva de la chaise sur laquelle il était assis précédemment puis s’approcha du lit. Il resta debout, attendant de voir si Rouge aurait besoin d’aide ou non. La chauve-souris ouvrit les yeux mais elle resta statique. Shadow ne savait pas comment réagir. La voleuse avait-elle trop mal pour bouger ? Ou était-elle trop triste et allait-elle fondre en larme ? Il n’espérait pas assister à ce deuxième cas, il ne comprenait pas toujours les émotions des autres. Quoique, il arrivait parfois à éclaircir ce que ressentait Rouge. Il comprit rapidement que la chauve-souris avait encore besoin de dormir quand elle referma ses paupières et que sa respiration ralentissait. Il se détourna de Rouge. Elle allait certainement bientôt émerger à nouveau, et il voulait l’aider. Il commença à préparer le café. Shadow ne savait pas ce qu’il s’était passé, mais il sentait que ça devait être assez dur à avaler. Et ça concernait certainement le codrille, il était passé assez tard dans la nuit, ou tôt dans la matinée, si on prenait en compte qu’Erreur s’était montré après minuit.


Au début, Shadow avait été surpris d’entendre quelqu’un monter jusqu’ici vers deux heures du matin, surtout que personne ne venait jamais leur rendre visite. Prudent, il avait arrêté de veiller sur Rouge et s’était glissé en douce vers l’entrée. Il avait attendu un moment, voulant prendre l’autre par surprise en ouvrant la porte avant qu’il puisse la pousser de son côté. Quand il jugea que la distance était parfaite, il tira rapidement.

« Oui ? avait-il fait sarcastiquement. »

Il s’était attendu à ce que la personne soit quelqu’un qui en veuille mortellement à Rouge sans être dangereux pour lui, que ce soit un voleur… Mais il avait en face de lui le codrille, qui avait la main tendue, figée dans un geste qui la destinait à se saisir de la poignée. Il y avait eu un silence électrique entre eux. Shadow avait d’abord vu de l’étonnement dans le regard du codrille, puis une inquiétude irraisonnée, avant de s’emplir d’un mépris qu’il essaya de dissimuler derrière son sourire hypocrite.

« Ah Shadow ! C’est bien ton nom, je ne me trompe pas ?
- Et toi c’est Erreur. Il est un peu tard. Tu n’es pas avec Rouge ? »

Le codrille n’avait pas immédiatement répondu, mais le doute qui passa dans son regard indiqua au hérisson qu’il avait marqué un point. Il était venu voir Rouge, pour il ne savait quelle raison, et Shadow avait laissé entendre que la chauve-souris n’était pas là, sans l’avoir énoncé clairement. Donc le codrille n’avait pas pu penser qu’il cherchait à cacher la présence de la voleuse.

« En fait, fit Erreur, non, je la cherchais justement, je me demandais si elle n’était pas là.
- Pourquoi tu la cherchais ?
- Parce qu’on était ensemble, dans l’après-midi, et qu’elle est partie sans que je m’en rende compte. Je voulais lui demander ce qu’il se passait. Enfin, il n’y a pas de raison que je te dérange plus longtemps, puisqu’elle n’est pas ici. Désolé pour tout. Bonne nuit. »

Et il était parti, sans plus lui parler. Ca ne dérangeait pas Shadow que le codrille ne lui fasse pas subir plus longtemps sa présence, mais ça l’intriguait. Et il se demandait ce qui avait bien pu se passer pour que Rouge veuille fuir avec tant d’énergie. Il était clair que ce n’était pas une conversation banale qui l’avait fait fuir.


Le café était prêt. Il n’avait jamais eu à en faire, mais il avait assez observé Rouge pour mettre son savoir en application. Il se rappela, alors qu’il portait la tasse vers la chambre, que la chauve-souris mettait deux sucres dans le liquide, d’habitude. Cet oubli le fit rebrousser chemin. Il corrigea son erreur, puis retourna au chevet de la chauve-souris. La belle n’étant toujours pas réveillée, il alla aussi préparer du pain grillé et beurré. Puis une fois cela fait, il plaça les tartines aux côtés du café. Maintenant, il ne savait plus quoi faire. Il resta silencieux et immobile. Après un certain temps, il toucha la tasse de café. Elle était toujours chaude.

C’est ce moment-là que choisi Rouge pour bouger à nouveau. Ca l’arrangeait bien. Il se tourna vers la chauve-souris. Cette fois-ci, ses yeux restèrent ouverts plus longtemps. Elle cligna des paupières, avant de faire une grimace qui n’était apparemment pas due à ses courbatures. Enfin elle s’assit… Elle voulut s’étirer, et à peine eut-elle levé les bras qu’elle hurla de douleur. Shadow soupira. Il s’y attendait. La chauve-souris voulut diriger une de ses mains vers son épaule, mais cet effort lui arracha un autre cri, ainsi qu’un « putain » bien senti. Shadow s’assit sur le lit puis attrapa la chauve-souris par les épaules, lui imposant ainsi sa présence. Rouge le remarqua et le regarda en silence, mais sa bouche restait ouverte. Ca faisait longtemps que leurs yeux ne s’étaient pas croisés de manière si liée.

Ces derniers temps, les seules fois où elle le regardait, c’était pour lui adresser la parole, alors que lui ne se faisait pas prier pour l’observer… Mais en même temps, il regardait énormément les autres. Surtout depuis l’affaire de Black Doom. Il avait balayé ses anciens soucis. Certes, il ne se rappelait pas de tout, mais quelque part, son passé ne lui importait plus autant. Il avait d’autant moins l’impression d’être concerné qu’il ne se reconnaissait pas dans ses souvenirs. Comme s’il était une personne totalement différente.

Il se préférait aujourd’hui, et donc enterrer son passé ne le gênait pas trop. Il était certes encore assez amer, et peu sympathique, mais il ne passait plus pour un autiste. Il était conscient de la présence des autres, en temps qu’entités indépendantes, et surtout étranges. Il ne se lassait pas d’observer leurs manies et leurs gestes. Il connaissait Rouge presque par cœur aujourd’hui, mais la réciproque était vraie aussi, et il avait vu que ça avait légèrement lassé Rouge de ne plus lui trouver aucun mystère.

C’était cette connaissance mutuelle qui avait commencé à étirer leur lien, testant sa résistance. Avec la venue d’Erreur, il semblait que ce lien allait finalement se rompre, qu’il n’était pas si fort qu’il aurait pu le croire… Il savait aussi que le fait qu’il se rapproche d’Amy avait contribué à l’éloignement de la chauve-souris. Mais finalement, quoiqu’il ait pu se passer, il sentait que la tension sur le lien des deux hybrides s’était enfin relâchée, et le fil de leur amitié ne s’était pas rompu, ce qui le soulageait.

Rouge était coincée dans un mutisme qui ne lui ressemblait pas. Elle était clairement perdue, elle ne savait plus où elle en était. La lueur malicieuse au fond de ses yeux verts était agonisante, et à la place, une ombre de détresse tournoyait sur le disque troué de sa rétine. Elle ne s’en sortirait pas seule, elle n’était pas assez calme pour réfléchir correctement.

Shadow se détourna de Rouge puis dirigea ses mains vers la tasse de café et le pain beurré. La chauve-souris remarqua son mouvement et du coup ses soucis passèrent en arrière-plan, tandis qu’elle s’étonnait de voir le petit déjeuner. Quand Shadow se tourna à nouveau vers elle, il présenta devant ses yeux les aliments, pour lui faire comprendre qu’elle pouvait se servir. Rouge prit lentement la tartine puis elle sourit légèrement, mais toujours tristement. Sans toucher à la tasse que tenait toujours le hérisson, elle trempa son pain dedans avant de le porter à sa bouche.

Shadow profita que la chauve-souris était en train de croquer et émietter sa bouchée pour s’installer plus confortablement. Il s’assit à la place à côté d’elle, son dos prenant appui sur l’oreiller derrière lui. Il garda son bras tenant la tasse tendu en direction de Rouge pour que celle-ci puisse disposer comme elle le voulait du café, pour y tremper son pain. Il ignora les fourmis qui commençaient à gagner son bras. Il fut débarrassé de la tasse une fois que Rouge eut fini de manger, alors qu’elle la lui prit pour boire le liquide sombre. Il en profita pour serrer et desserrer son poing tout en secouant son poignet pour chasser les démangeaisons qui l’avaient gagné.

Une fois le petit déjeuner englouti, Rouge soupira et se laissa aller contre sa couchette, reposant ses épaules meurtries. Shadow tourna son visage vers elle, mais il ne s’autorisa pas à s’allonger à son tour. Rouge regardait le plafond d’un air songeur. C’était certain, elle ne briserait pas le silence d’elle-même. Shadow glissa sa main vers celle de Rouge et l’enferma dans son poing. La chauve-souris se tourna vers lui. Il avait entièrement conscience de l’état physique de la voleuse, si bien qu’il avait l’impression que c’était sa propre respiration qui était bloquée par des larmes ne lui appartenant pas. Celles-ci restaient coincées au travers de la gorge de Rouge, et bloquaient sa parole. Il n’aimait pas voir la chasseuse de trésor aussi faible. Le silence avait trop duré.

« Erreur est venu très tôt ce matin. Il reviendra certainement, mais cette fois-ci, je serais là. »

Il sentit le nœud dans la gorge de Rouge se desserrer et il vit les yeux de cette dernière s’humidifier, leur donnant l’aspect de deux étangs dans une forêt quelconque. Un tremblement accompagna sa voix quand elle répondit, résultant de la constriction dont venait à peine se libérer son œsophage.

« Comment ça se fait que tu sois toujours là ? J’ai été odieuse avec toi ! »

Shadow relâcha la main, et finalement décida de s’abandonner au confort du lit en s’étendant à côté de la chauve-souris.

« Parce que tu en as déjà fait autant pour moi. Tu es la seule qui m’ait aidé et qui m’ait accepté. Je ne peux que te rendre du bien en retour. »

Il se tourna sur le côté pour mieux voir la chasseuse de trésors. Elle ne put faire de même, à cause de ses épaules et de ses ailes endolories, mais néanmoins, sa tête était inclinée vers lui.

« Je faisais ça par intérêt, tu sais… »

Le hérisson roula des yeux.

« Je ne vois vraiment en quoi ce mensonge peut t’être utile… Tu cherches plus à te faire du mal qu’autre chose en disant ça. »

Rouge ne répondit pas. Shadow plissa les yeux et se redressa.

« C’est ça ? Tu cherches à te faire du mal ? »

Il n’eut pas de réponse non plus, ce qui confirmait ce qu’il pensait. Il se rallongea, ne sachant que dire de plus. A son grand étonnement cependant, Rouge brisa le silence.

« J’aurais pu te perdre, et ça me déchire… »

Shadow retint son souffle. La chauve-souris avait enfin décidé de lâcher tout ce qu’elle avait sur le cœur.

« A quel point ça t’a fait mal quant tu as senti que nous nous éloignions ? demanda Rouge. »

Apparemment… Ce n’était pas se confesser qu’elle avait envie de faire. Ca impressionnait Shadow de voir que dans cette situation, l’espionne arrivait à se modérer. Plutôt que de se libérer à travers un monologue, elle voulait avoir une conversation pour s’assurer du fait que ses tourments ne seraient pas transmis à son interlocuteur. Shadow avait rarement vu Rouge généreuse, mais là, il avait une démonstration de l’attention que pouvait porter la chauve-souris aux autres. Elle ne devait pas avoir toujours eu une vie facile pour avoir besoin de se montrer mauvaise elle aussi.

« J’ai eu peur. »

Il n’accepta pas d’aller plus loin dans ses explications. Ces simples mots expliquaient avec une infinie précision ce que plusieurs minutes de discours chercheraient à évoquer. Rouge surprit le hérisson une fois de plus.

« Il faut que je me réconcilie avec Knuckles. J’ai fait plein d’erreurs, il faut que je répare ça. »

Shadow était subjugué de voir que Rouge ait pu se décider à prendre ce genre de décisions sans coup de pouce. Elle se montrait mature.

« Je l’ai vu, hier. Je l’ai croisé. Il m’a regardée comme une étrangère. J’avais tellement envie de lui parler, d’aller vers lui, de le toucher… Je regrette d’avoir fait passer mon orgueil devant. »

C’était donc ça… Non, en fait Rouge n’avait pas pris conscience toute seule du fait que rester en froid avec l’échidné la faisait autant souffrir que ce dernier. Le probable conflit avec Erreur avait certainement aidé Rouge à prendre cette décision aussi.

« J’irais le voir et je lui dirais que je m’ennuie de lui. Et que je ne lui en veux pas. Et que j’espère que lui ne sera pas fâché. Mais pas aujourd’hui.
- Pourquoi pas aujourd’hui ? demanda Shadow.
- Il faut que je repose mes épaules et mes ailes, tu as bien vu comme ça me fait mal…
- Très bien. Je reste avec toi pour ce matin, mais ensuite je retourne voir Amy, ça te va ?
- Oui, oui… »

L’humeur était remontée à un niveau normal, et la cohésion entre les deux compagnons avait repris sa place. Tout ne pouvait que s’arranger, à partir de maintenant. Malgré ses douleurs, Rouge parvint à se glisser sous la douche, mais se laver lui fut une corvée. Cependant une inquiétude régnait toujours dans son cœur. Le cas d’Erreur. Elle n’avait pas pu rendre jaloux Knuckles, et donc la part du contrat du côté d’Erreur ne serait pas respectée. Cependant, ça ne l’autorisait pas à se mêler des affaires de Sonic et des autres, la menace du codrille avait été assez claire.

De plus, vu comme Erreur voulait faire croire que la mort ne lui plaisait pas, il devait en réalité n’avoir pas beaucoup de scrupules à tuer. Si elle le croisait, elle ne savait pas du tout comment ça allait se passer avec lui. Mais là, pour l’instant, elle était tranquille, le codrille était occupé toute la journée avec cette histoire de Geos Emeralds, et le soir venu, Shadow serait là pour veiller. Finalement, Rouge était on ne peut plus en sécurité. Elle n’aurait aucun problème. Elle irait parler à Knuckles le lendemain, en espérant que les autres n’aient toujours pas trouvé la base du savant.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Juin 25, 2009, 09:29:03 pm
Magnifiiiiiiiiiiique, ce chapitre se découpe vraiment en de jolis morceaux! Des parts égales *_*



Amy regardait son emploi du temps en marchant. Le vendredi semblait être une journée bien plus fatigante que la précédente. Déjà, elle avait sept heures de cours, la veille, elle en avait eu cinq et demi. Au moins, elle n’avait pas Tait, aujourd’hui. Elle commençait par un module de langue globale, puis par un module de maths. L’autre groupe avait l’inverse, c'est-à-dire maths, puis français. Ensuite, elle avait un trou dans son emploi du temps, qui était mal placé, alors que l’autre groupe avait module d’histoire géographie. Ensuite elle avait cours de chao. Après une heure de repas, elle se retapait deux heures de global, une de nordique, puis son module d’HG. Amy releva la tête juste à temps, alors qu’elle allait se cogner dans un lycéen.

Le bâtiment B n’avait pas le prestige de la « tour ». Il était plus petit, et surtout moins bien entretenu, ce qui démontrait que les classes littéraires étaient discriminées, ici aussi. Les couloirs étaient assez sombres, voir glauques. Le papier peint s’en allait, le carrelage avait une teinte dégueulasse, les tables étaient encore en bois, et les chaises peu confortables, avec leur dossier mal placé. Heureusement, ils ne restèrent pas longtemps ici, vu que les séances de module de global se dérouleraient toutes au CDI. Au début, la nouvelle fut bien prise, car au contraire, le CDI était neuf, et bien fourni, mais par la suite, ses séances seraient considérées comme des corvées. Pour ce premier jour, ils apprirent à se repérer dans les lieux, ainsi qu’à utiliser les ordinateurs pour leurs recherches, tandis que leurs sessions et leurs codes furent distribués.

Le module de maths fut une bonne surprise. Amy avait été de mauvaise humeur en arrivant, étant donné qu’il fallait grimper six étages, mais finalement le cours l’avait mise de bonne humeur. Elle commençait à apprécier le professeur aussi. Aujourd’hui il avait bien démontré ses compétences et s’était chargé de leur faire des rappels sur les équations. Pour Amy, ce n’était pas un problème, mais elle voyait que certains des élèves les plus imperméables aux maths rattrapaient leur retard. Il semblait même que certains comprenaient comment marchaient ces calculs qu’elle jugeait simple. Si au début elle avait trouvé le niveau trop ridicule pour elle et donc n’écoutait pas, elle avait du être forcée à un moment à rattraper les autres quand un exercice plus coriace apparut, et qui la maintint dans le mystère, puisqu’elle n’avait pas jugé utile de prêter attention au prof. Et elle fut d’autant plus gênée que le professeur passa dans les rangs pour voir comment se débrouillaient chacun. Du coup, Kenobi pensa qu’elle était dans les élèves en difficulté. Il trouva le temps de leur donner des exercices à faire pour le prochain cours.

Pendant l’heure de trou, Amy accompagna les trois autres filles de son groupe, tandis que Delta alla voir ailleurs. La conversation fut plutôt gênante puisque le sujet était les petits amis. Apparemment, elles étaient toutes casées, et ça ne lui plaisait pas de dire que celui qu’elle aimait le repoussait sans arrêt. Elle mentit en disant donc qu’elle n’éprouvait de sentiments pour personne. Elle aurait du tenir sa langue, puisque les trois filles entreprirent aussitôt de trouver un mec qui pouvait lui convenir. L’une d’elle, Minnie, une souris, lui demanda son avis sur chaque garçon de la classe en se servant de la liste des élèves. Une autre, Nala la lionne, lui expliqua comment elle devait s’y prendre pour plaire à un mec. La troisième, Daisy, une petite canne, fut la plus intéressante. Elle donnait elle aussi des conseils, mais ils semblaient bien plus subtils que ceux de la deuxième… Mais surtout, elle parlait de comment manipuler les sentiments masculins, et ça Amy gobait avec plaisir. Surtout le coup de la jalousie. Finalement, elle faiblit face au bourrage de crâne de ses camarades et se résolut à tenter d’autres expériences amoureuses, en attendant de pouvoir atteindre Sonic.

Les cours de chao s’avérèrent ennuyeux, surtout qu’elle était absorbée par les conseils des trois filles. Elle éprouvait peu d’intérêt envers cette seconde langue, et surtout n’arrivait pas à comprendre les subtilités du langage. Apparemment, elle n’était pas la seule. Résultat de son ennui, elle posa ses yeux sur chaque garçon de la classe, se demandant s’ils étaient ou non des candidats potentiels. Elle s’occupa de retenir les visages des différents élèves, qui comme elle ne semblaient pas trop prêter attention au cours.

A midi, elle fit son rapport aux trois filles, ainsi qu’à Léa, la coccinelle, et qu’à celle qui avait pris sa place en temps que voisine de classe. Cette dernière s’appelait Maya et était une abeille. Elle n’avait rien à voir avec Charmy. Elle était plus posée et apparemment intelligente. Cependant, n’ayant pas non plus de petit ami, ce fut son tour d’être la cible. Mais elle fut moins intéressante apparemment, puisque ayant déjà de l’expérience.

Les deux heures de français suivantes furent consacrées à l’admiration du professeur de global, et donc Amy du se débrouiller toute seule pour son projet « sortir-avec-un-mec-pas-trop-moche-et-pas-trop-con-si-possible ». Elle tenait apparemment son travail très a cœur puisqu’elle alla jusqu’à faire des fiches très complètes lorsque le prof commençait à devenir laçant. Elle alla même jusqu’à dessiner des portraits de chacun d’entre eux, tout en notant les faits et gestes de chacun, ainsi que leurs interventions orales. Certaines fiches ne furent jamais terminées, alors qu’elles catégorisaient déjà certains prétendants comme déplaisants.

Elle put réobtenir le soutien des cinq filles en leur présentant les travaux qu’elle avait opérés. C’était l’heure de nordique, donc seuls les garçons s’intéressaient au cours… Enfin, pas tous. Amy ajouta une mention spéciale à tous ceux qui ne bavaient pas devant la prof, et donc qui étaient classés comme n’étant pas trop-branchés-sexe. Elle s’attarda plus sur ceux-là durant le cours. Delta en faisait parti. D’ailleurs, c’était celui qu’elle connaissait le mieux, alors sa fiche était aussi la plus complète. Mais elle n’avait pas prévu de se jeter sur lui à corps perdu, alors que les autres gars étaient peut-être de meilleurs partis que lui.

Amy prit une pause dans son projet lors du module d’histoire-géo. Ce dernier fut assez intéressant, vu que le professeur les initia à la cartographie, et elle se découvrait une passion pour le légendage, et le coloriage qui en résultait… Mais ce qu’elle aimait surtout, c’était repasser les rebords des pays en bleu, pour symboliser les littoraux.

Après ça, Amy fut enfin libre de rejoindre le café habituel. Cette fois-ci, elle fit la route avec Delta, se penchant sérieusement sur la question de si oui ou non elle devrait sortir avec le hérisson. Malheureusement, c’était mal parti, le trajet se faisant dans le silence, chacun étant dans leurs pensées. Une fois arrivée dans le groupe, Amy en profita pour étendre sa liste de mecs potentiels aux amis de Corinne, Lucie et Bismuth. Finalement, à force de converser avec son voisin de gauche, elle se demanda si elle ne devrait pas essayer de séduire ce dernier. C’était Mathieu, le husky qui était dans la classe de Corinne. Il lui correspondrait parfaitement. Plutôt grand, pourvu d’un magnifique pelage argenté qui ne demandait qu’à être caressé, et possédant de magnifiques bleu ciel. La hérissonne avait pris sa décision. Elle accorda tout son attention au canidé puis s’occupa d’appliquer les conseils de Daisy. Au passage, elle éprouvait de l’autosatisfaction à se sentir si ouverte, si libre, si adolescente… N’étant pas dingue du chien, elle n’éprouvait pas le besoin de l’étouffer ou de se coller à lui. De plus, elle était totalement consciente du charme qu’elle pouvait exercer.

« Amy. »

La hérissonne sursauta. Elle se détourna du canidé, et ce dernier fit de même, discutant avec son autre voisin. Elle n’appréciait pas trop l’interruption de Shadow. Le hérisson prit une chaise inoccupée à une table voisine et se plaça à côté d’elle.

« Tu as du nouveau… ? demanda Amy. »

Cette fois-ci, personne ne leur prêtait attention, contrairement à la veille où tout le monde écoutait, à cause de la présence de l’inconnu qu’était Shadow.

« Non, rien, fit le hérisson. Rouge s’est calmée, mais je ne sais pas encore à quel prix. Apparemment, elle a eu des ennuis avec le monstre. Les autres n’ont toujours pas trouvé Eggman, évidemment.
- OK… »

Elle ne sut pas quoi lui dire d’autre. Shadow la mettait mal à l’aise. Il n’était pas facile de parler avec lui. Elle finit par recommencer à bavarder avec son autre voisin.



Knuckles avait les yeux perdus dans la Master Emerald. Il aurait aimé pouvoir aider Sonic et Tails dans leurs aventures, mais il était une fois de plus bloqué devant la pierre. En même temps, c’était son devoir, et pour rien au monde il n’abandonnerait ce trésor. D’abord, c’était l’héritage de son peuple, la seule chose qui lui avait été léguée. Et ensuite, elle avait un rôle majeur dans l’équilibre mondial. Elle permettait l’harmonie, au même titre que les Chaos Emeralds déchaînaient les catastrophes ou les bienfaits. Quand la Master Emerald était brisée, cela présageait le pire. Le cristal pouvait se fissurer de lui-même en prévision de certains évènements. La fois précédente où une taille avait été faite dedans était celle de l’invasion des Black Arms. Il n’en avait parlé à personne, mais c’était ce qui expliquait pourquoi il s’était éloigné de la pierre. Il avait le pressentiment que d’ici peu, rien n’irait, et c’est pourquoi il se concentrait sur la Master Emerald. Il attendait de voir qu’une infime coupure apparaisse, qu’une facette s’écaille… Il était persuadé, à son grand désespoir, que ça arriverait bientôt. Ca serait le signal de son propre départ. A ce moment, la protection du monde serait plus importante que celle de l’émeraude, puisque l’équilibre serait rompu, au même titre que la perfection du minéral serait entachée.

Erreur l’inquiétait. Il se doutait qu’il s’était battu contre lui, la fois où il avait tabassé Rouge. Il avait vu comme le monstre était indemne, alors que lui-même ressentait diverses douleurs, dont la plupart était invisible, et pourtant intenses… Il n’expliquait pas le phénomène, et dès lors, il en avait déduit qu’Erreur était extrêmement dangereux. Mais il ne pouvait rien faire, Tails et Sonic semblaient avoir besoin de lui. Et puis cette histoire de Geos Emeralds était bizarre aussi. Des émeraudes mystiques originaires de la Terre. Il ne savait pas ce qu’elles avaient de particulier, mais ce n’était pas lié à l’équilibre ou le chao, vu que sa Master Emerald continuait de réagir quand le cours des évènements s’écoulait dangereusement. A moins qu’elles soient identiques, même dans leurs pouvoirs, et que le monde dans lequel elles se trouvaient ne faisaient pas différer leurs effets… Dans ce cas, il y aurait quatorze Chaos Emerald et deux Master Emerald. C’était un peu étrange de penser ça… Et aussi, c’était inquiétant, ça rendait l’équilibre deux fois plus précaire. Il espérait que l’autre gardien était à la hauteur de sa tache… Il se demandait si la deuxième Master Emerald, elle, n’avait pas éclaté…

Ses pensées vagabondèrent un peu vers Rouge. Il avait presque fait une croix sur la chauve-souris. Il était convaincu maintenant que c’était une garce qui ne méritait pas une quelconque affection. Tout ce qui l’intéressait, c’était l’argent, le pouvoir et les bijoux. Aucun intérêt. En fait, le peu de sentiments qu’il avait éprouvés étaient sans doutes dû au fait que la voleuse était bien gaulée. Ouais, c’était ça ! Après des années, et vu qu’il avait seize ans, il était normal qu’il soit attiré par une hybride. Après tout, Rouge était sexy, et Knuckles n’était pas complètement aveugle. Surtout qu’étant un solitaire, il avait rarement l’occasion de voir des filles… Alors si on commençait à lui mettre sous le nez une chauve-souris aussi bien charpentée que Rouge, il était normal que son cinquième membre communique avec son cerveau… Son zob lui avait dit « eh, c’est une bombe, Knux, et une bombe, ça se fait sauter, bouge-toi, t’es toujours puceau abrutit ! ». Mais l’échidné n’étant pas habitué à parler avec son machin avait compris de travers, et avait cru qu’il ressentait un peu plus qu’une attirance sexuelle. Bref, n’importe quoi. Rouge était juste bien foutue ! Knuckles réfléchit. Rouge était une pétasse… Peut-être devait-il la considérer comme telle ? Ca satisferait cette envie qui ne l’avait pas quitté depuis sa première dispute avec la voleuse. Après, il serait tranquille et pourrait enfin penser à autre chose. Si au passage il pouvait faire du mal à la chasseuse de trésor, ça l’arrangerait bien. Knuckles était passé de l’état de mec déprimé à celui de gardien revanchard.

Il se rappela ce qu’avait dit Erreur. Le fait qu’avoir manqué de tuer Rouge lui ferait perdre toute humanité, qu’il serait capable de réitérer l’acte manqué, mais en parvenant à son but, cette fois-ci. Un certain malaise l’atteignait. En effet, il n’était plus vraiment lui-même, avec cette histoire. Son humeur était sombre, et il était rempli de rancœur. Celle-ci s’autoalimentait, et la culpabilité laissait place à une envie refoulée tout au fond de lui. Une envie de frapper, de faire mal, d’être ignoble. Il avait eu honte il y a peu de temps d’avoir ressentit une sorte de plaisir à se rappeler la manière dont il s’était défoulé… Il n’en avait parlé à personne parce qu’il avait eu peur des réactions… Mais plus il oubliait de se protéger de ce sentiment sale, plus il se manifestait, et il commençait à prendre l’ampleur d’un besoin.

Knuckles se leva. Ca devenait trop pressant. Tant d’émotions se liaient dans son esprit… Et toutes concordaient vers une conclusion : il devait aller voir Rouge, maintenant ! Il se dirigea vers la porte et s’arrêta une fois qu’il eut la main sur la poignée. Il jeta un coup d’œil à l’émeraude. Il sentit aussitôt ce qui bouillonnait en lui s’apaiser. Il soupira de soulagement, et en même temps trembla de ce qu’il avait pu ressentir. Il ferma les yeux et entreprit de cadenasser toute sa rancune au fond de lui. Il enfermait ses sentiments à double tour, puisqu’il n’était pas capable de les perdre parmi ses souvenirs. Il prit une respiration profonde. Ca y est, il était calme. Tranquille. C’était bien comme ça. Ne plus penser à… quoi déjà ? Il secoua la tête alors qu’un visage espiègle commençait à apparaître dans sa tête. Il avança à grands pas vers son émeraude. Il posa ses mains dessus, et son front, pour emplir sa tête de la surface verte et translucide. Il chassa rapidement une petite pensée qui lui susurrait « elle aussi elle a les yeux d’émeraude… » et se focalisa sur son devoir, se répétant inlassablement un tantra sensé éloigner toutes pensées néfastes : « garder l’émeraude, garder l’émeraude, garder l’émeraude, garder l’émeraude… » Ca marchait bien, jusqu’à qu’il divague… Mais pour l’instant, il était motivé pour penser à son devoir, alors il était bien portant pour un bon moment.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Juin 25, 2009, 11:42:06 pm
C est trop court!! DX
C est toujours trop cours quand on adore!
J adore ce chapitre alors qu' il n y a eu ni sang, ni baston, ni sexe ou autre connerie du genre.
C est clair, c est net, y a pas d overdose de détail, donc c est léger. et Surtout : Y A SHADOW!

Shadow au meilleur de sa forme. Le coup de la porte, j ai tout simplement adorer!^Mais en plus, c est qu'il s 'éduque le Shadow... Il a prit soin de Rouge... Shadow prendre soin de quelqu' un
 : CA SE FETE!

Bah alors ? Knucki est paume ? en plus il parle avec sa bite o.0... Il deviendrais pas schizophrène la XD... ça serait marrant n_n
M' enfin, j espère que lui et rouge, ça va allez mieux. Ça serait un problème de régler. Foutant du même coup Erreur dans la lumière des projecteurs... Ce qui annoncerais de la castagne pour sa sale gueule n_n... CASTRE LE!! >8D

Amy...Amy... quoi dire à part j'accroche pas trop a sa vie...A part quand y a Shadow qui s amène... Faut pas m'en vouloir, j'ai jamais vu l'intérêt qu'avais Amy dans l'univers Sonic.

VIVEMENT LA SUITE...même si c est pas pour bientôt.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: floresita le Juin 26, 2009, 03:59:54 am
AHHH IL Y A UNE SUIIITE! MAMAN LAISSE MOI L'ORDI!!!

....
Désolé, ma mère était sur l'ordinateur ^^' .......
son dos prenant appui sur l’oreiller dans son dos
Dit moi si je rêve, mais tu as fais une répétition là non? JE T'AI TROUVÉ UNE RÉPÉTITION YEAHH!! ( Et si j'ai foirer j'éditerais ce message....... LA HONTE)

Bon soyons sérieux!
O.o !? Non mais...... je parle à des objets, mais je n'ai jamais parlé à mon.... Trou! Et bien, on le fais bizare hein notre Knuckles! Moi je le fais parlé à un arbre, et toi à son zizi..... Ben voyons! Je te retourne le commentaire, est-ce qu'il allait l'embrasser? xD Mais non, c'est pas la même histoire là! hihi
Bref! Naaaaah je ne crois pas que c'était seulement du fantasme! J'suis suuuur qu'il l'aime :( S'il vous plaiiiit ! J'adore trop ce couple et tu le sais! ( beeeen t'es pas obligé de m'écouter han...) Meuh! j'suis sur qu'il est amoureux moi et qu'il..... et qu'il... Ben j'sais pas moi! c'est toi qui écrit l'histoire xD moi j'ai ma version! Bref! ( Eh, je savais pas qu'il était puceau! .... Ok je mens, solitaire comme il était.... en plus sa facon ''délicate'' envers les filles Hmp! Comme la fois qu'il voulait lui faire le bouche à bouche non mais faut vraiment être nuuuuuuuulll pour dire une connerie de la sorte! même moi je ne dirais pas ca, Reuuuh!) Mais ooh! Il est con, il aurait du allé voir Rouge! pourquoi il n'est pas allé? Ah c'est vrai, tu l'explique dans la fic ^^'  J'imaginait déjà la scène romantique quand j'ai lu qu'il n'allait finalement pas y allé... BOUUUUH!! Méchante! ( naah c'est pas vrai parce que je sais que tu réserves une belle surprise, je me trompe?) Si non, j'ai adoré ce passage! dommage qu'il était court :( J'en voulais encore!
Ouf, ce n'était que la partie de Knuckles!
Bon, pour Amy................. nOoooooooooooooooooooOn! Pourquoiiiiiiii.... je pense que j'aime pas ce perso.... Mais la ca devient interressant! Elle c'est ''trouver'' un p'tit loup! ( ben chien j'veux dire -_-) Comment va-t-elle le séduire? Ou piiiire! Comment va-t-il LA séduire? Et si c'etait Delta? Naaaah J'Veux le husky! imagine si Sonic s'en rend compte... OOH, il sera heureux celui-là xD( booon d'accord j'arrête ce numéro!) Ben si non les cours....... malheureusements tu sais ce que j'en pense, Désolé :( ( mais c'était léger aujourd'hui!)
Coté Amy, écrit!
Bon, pour Shadow et Rouge.... Whaaaaaao! j'veux un ami comme lui! C'était trop mignon leur amitié! «J'ai eu peur» Hoooooonnnn!! Sérieux, ça m'a toucher que ce hérisson ait dit ca! même si il n'est pas allé plus profond, juste dire ça c'est beau! En plus Rouge commence à utilisé correctement son intelligence! Yes! elle va lui parlé! J'suis sur qu'elle est en amour elle aussi la pétasse oooh j'imaginais deja la scène ( répététif, non?) Mais j'ai lu le passage quand elle dit pas aujourd'hui j'Avais envie de la claquer ! ben en vrai je ne sais pas si c'est toi ou elle.... Mais bon, j'aime pareil hein! Mais il y a juste un truc que je n'ai pas compris ( c'était trop beau pour être vrai hein? ) le passage quand Shadow dit « C'est ça, tu cherches a te faire du mal? » ... Comment elle cherche a se faire du mal? comment? Pourquoi?
Bon côté Shadow et Rouge écrit!
Ben un p'tit côté Erreur Shadow, hahaha! Erreur j'aurais voulue voir sa face!  « Oui?»  Non mais! Fou le camp! Qu'est-ce qu'il s'attendait faire à cette pauvre chauve-souris? Une chance qu'elle a un grand ami comme lui! Je le répète, j'aime trop cette amitié! Un moment donné j'ai pensé qu'ils étaient amoureux.... Bof, c'était un p'tit délire à une heure tardive.... Si non, Erreur! Hmp! une chance qu'il n'était pas rester longtemps dans ce chapitre là lui! si non... j'aurais pu rien faire, malheureusement!

Bon bon bon, Waow! T'es contente pour le commentaire? baaah dis donc @.@' Je pense que c'est mon plus long, même sur Fanfic.net! Ouf, j'ai même mal au dos tellement j'ai écris et lus! ( avec plaisir surtout!) Si non, Baaaah oui si j'ai dis que je commençait à comprendre ( un peu) c'est que c'est vrai! Mais pose moi pas de question parce que là c'est comme si tu posais une question sur l'anglais! ( J'suis nullle moi! j'parle pas anglais!) bref, je pense que je comprend plus l'éther que l'anglais... ( Whoooh! Faut le faire!) Je ne dis pas ça pour te faire plaisir seulement! Même si ca fait plaisir te faire plaisir! Ouuuf, grosse journée,belle et ensoleillé! et une soirée superbe en lisant une bonne et belle suite de fic.... Sans doute demain, mon grand jour, sera beau! J'espere que tu me porteras chance :D ( Demain c'est mon bal de finissant...) Boooon, alors j'ai finis pour aujourd'hui, bonne chance, bonne vacance, revient vite( 1mois 1/2 -_-' c'est looooong)  et quand tu reviens, reviens avec une fin ! ou presque 8-) Baaah je sais que avec toi, je ne vais pas être déçus! ET moi non plus je ne vais pas te décevoir, je vais m'avancer moi aussi! Hmmp! sur ce....
J'AI ADORÉ! CONTINUE comme toujours, que dire de plus sur cette belle fic? 


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Juillet 02, 2009, 11:08:10 am
@Néné: Trop court, trop court... Et dire que le chapitre précédent tu l'as trouvé trop long, enmerdeur va! c'est pas Knux qui parle avec sa bite... C'est sa bite qui parle à Knux! Comme pour toi, quoi :o

@Flo: Yep, c'était bien une répétition ^^ le pire, c'est qu'elle m'avait pas choquée, celle-là... Enfin bon, c'est corrigé! C'est normal que tu parles pas à ton trou, c'est une spécificité des mecs, c'est connu la moitié de leur cerveau est placé au niveau du sexe, contrairement à ce que les scientifiques veulent nous faire croire! Donc quand ils veulent faire un dialogue interne, ça s'passe entre la tête et la bite, mais souvent c'est la bite qui légitime la pensée des deux organes réflechissants...
Franchement, à ta place, je serais contente que Knux soit pas allé voir Rouge! Parce que vu dans quel état d'esprit il était, ça n'aurait fait qu'empirer les choses...

Citation
il y a juste un truc que je n'ai pas compris ( c'était trop beau pour être vrai hein? ) le passage quand Shadow dit « C'est ça, tu cherches a te faire du mal? » ... Comment elle cherche a se faire du mal? comment? Pourquoi?
Quand tu culpabilises ou que tu te trouves nulle à chier, tu cherches à te faire du mal... Et en général, quand tu broies du noir, tu fais tout pour être encore plus de mauvaise humeur... Bah là c'est pareil :]

Incroyable la longueur de ton commentaire... Là, j'pense que tu pourras jamais faire plus gros que ce que tu viens de faire! Mais ça m'a bien fait plaisir de lire tout ça ^^ Les résumés commentés made in Floresitaland...


Bien, alors aujourd'hui... Pas de nouveau chapitre :o
En fait, c'que j'vais montrer n'a rien à voir avec cette fic. J'ai dessiné les persos de Sonic humanisés. Alors, certes, ce n'est pas de l'art, mais j'dessine quand même mieux les humains que les hybrides. Les lignes des quatre premiers persos ont été refaits à l'ordi... Celles des trois suivants, nan, par flemme, donc faut pas s'étonner si les trois derniers dessins font un peu crades.

(http://img26.imageshack.us/img26/4725/tailscopie.th.png) (http://img26.imageshack.us/img26/4725/tailscopie.png)(http://img12.imageshack.us/img12/9937/knucklescopie.th.png) (http://img12.imageshack.us/img12/9937/knucklescopie.png/)(http://img368.imageshack.us/img368/5092/amycopie.th.png) (http://img368.imageshack.us/img368/5092/amycopie.png/)(http://img440.imageshack.us/img440/143/blazecopie.th.png) (http://img440.imageshack.us/img440/143/blazecopie.png/)(http://img16.imageshack.us/img16/968/rouge2copie.th.png) (http://img16.imageshack.us/img16/968/rouge2copie.png/)(http://img148.imageshack.us/img148/1559/sonic2copie.th.png) (http://img148.imageshack.us/img148/1559/sonic2copie.png/)(http://img156.imageshack.us/img156/3530/shadow2copie.th.png) (http://img156.imageshack.us/img156/3530/shadow2copie.png/)


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Juillet 02, 2009, 10:41:20 pm
Bah, il sont plus ou moins bien faits tes dessins. Dans la globalité c est pas mal ^^
Je trouve que ton Shadow est mieux fait que les autres. ^^

Ps : Je sais très bien que mon pseudo est a chier, mais c est pas une raison pour me donner des surnoms pire >,<


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Wolfgang the wolf le Août 01, 2009, 02:30:12 pm
Bonjours à tous ! Vous vous demandez sûrement ce que je fais ici et pourquoi c'est moi qui met les chapitre de Rekkua, la réponse est simple, je joue les facteurs. xD
La jeune demoiselle étant en vacances, je lui rend ce petit service et je joue donc le pigeon voyageur entre Rekkua et le forum. xD Donc n'hésitez pas à posé des questions et tout comme d'habitude (c'est à dire pas de com, pas de suite xD).

Allé, on passe donc au chapitre 14 !

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Chapitre 14
La Route de Glace


Le groupe des quatre n’eurent pas beaucoup de chemin à faire avant de s’arrêter. Ils restèrent silencieux et figés, mais pas par le froid cette fois-ci. L’effroi venait de la vision qu’ils avaient face à eux. Il n’y avait plus de chemin apparent. Le plafond s’abaissait jusqu’à se refermer sur le mur du fond… Le sol, lui disparaissait encore plus rapidement dans des profondeurs gelées et lisses, et surtout dans la pénombre. Tout cela ne leur inspirait qu’une glissade vers la mort.

« Ca doit être la route de glace… remarqua Blaze. »

Sylphide s’avança légèrement puis se pencha lentement au dessus de la pente. Puis il se recula précipitamment avant de prendre la parole sur un ton mal assuré.

« La route de glace… ? Ils auraient pu trouver un nom plus parlant, non ? Genre… Le « trou-où-tu-tombes-puis-tu-meurs » ou bien « le-tobogan-qui-fait-pas-rire-parce-que-celui-là-il-est-pas-rigolo »…
- Ca fait pas sérieux ! fit la princesse. Et puis c’est trop long.
- Si tu veux conserver ton idée, tu peux dire… La chute de l’agonie ? proposa Karim
- La glissade des pingouins ! s’exclama joyeusement Grinat.
- On est dans un univers Sonic, bordel ! rétorqua Windy. Et la glissade des pingouins, c’est dans Mario, va te coucher !
- Quoi ? cria Grinat. Tu as joué à Mario ? Windy, je croyais pas ça de toi ! Pour ce crime, tu vas devoir subir un châtiment ! »

L’hérissonne s’avança vers la renarde, un sourire mauvais peignant son visage, puis elle la poussa. Windy se plaint puis commença à battre des bras tandis qu’elle glissait sur le sol gelé. Voyant qu’elle ne s’arrêtait pas, elle jeta un coup d’œil inquiet derrière elle. Elle effectua alors un demi-tour presque élégant, mais gâché par le cri qu’elle poussa en voyant la route de glace se rapprocher comme la gueule d’un animal qui l’attendait pour se refermer… Toute lutte était impossible, et si elle essayait de remuer le popotin pour s’envoler, elle perdrait l’équilibre, et douée comme elle l’était, c’était tête la première et sur le dos qu’elle risquerait de s’engager. Elle sentit sa glissade accélérer alors que la pente se faisait d’un coup beaucoup moins douce et qu’elle arrivait entre les mâchoires de la bête gelée. Elle commençait à se dire que « la route de glace » était une abréviation de « la route vers le gosier du monstre de glace ». Elle allait chuter, mourir, et ensuite, tout ce qui était décomposable serait digéré durant des années par la biodégradation. Quant à ses ossements, ils seraient comme des traces d’excréments… Elle hurla encore plus à cette idée, tandis que la lumière commençait à disparaître et que ses cris retentissaient dans l’œsophage de la montagne. Les quatre autres entendirent ce cri s’éloigner rapidement. Karim décocha un crochet du droit dans le menton de Grinat, sans délicatesse.

« Mais qu’est-ce que t’as foutue, abrutit ? T’as pas compris que si on saute là-dedans on crève ? »

La hérissonne se frotta le menton, choquée par le coup que venait de lui asséner l’échidné. Elle avait un goût de sang dans la bouche, et elle sentait que si elle l’ouvrait, elle pourrait bientôt mêler les effluves cuivrées à la saveur salée des larmes qui lui picotaient les yeux. Elle se leva puis parla sur un ton désolé.

« Je vais chercher Windy… »

Elle sauta dans le trou par lequel la renarde avait disparu. Elle fut silencieuse dans sa chute.

« Merde, elle s’est suicidée…. fit Karim. J’vous jure que c’était pas mon intention !
- T’inquiète, elle est juste conne par moment, signala Sylphide.
- Si ça c’est de la connerie, alors désolé de te dire que je pense qu’en réalité son cas est permanent…
- Toi aussi t’es con, Karim… soupira Sylphide.
- Je déteste quand t’es prétentieux comme ça ! Tu fais le gars qui a la science infuse doublée d’une pseudo-sagesse, comme si t’étais le seul être en ce monde qui soit capable de réfléchir !
- Tu dis n’importe quoi…
- Admets que t’as tort !
- A propos de quoi ?
- T’as tort ! Tu sais pas tout, t’es pas le plus sage !
- J’ai jamais dit que j’étais le plus sage…
- Ah oui, facile à dire maintenant ! Comme ça t’es dispensé de dire que t’as tort !
- Euh Karim…
- Ca commence à me plaire ton attitude ! Je me demande comment j’peux me retenir de te casser la gueule des fois…
- Karim !
- Juste parce que t’es considéré comme un surdoué, tu te permets de critiquer tout le monde, de coller des étiquettes à chacun et d’imposer ta vision des choses ! Sache que je ne suis pas d’accord avec ta manière de penser !
- KARIIIIIIIIIIM !
- Quoi ? Je suis en train de te parler, bordel ! Et c’est très important, alors écoute-moi.
- Plus important encore : Que fais-tu de Blaze ? »

Karim se tut, se tourna vers la chatte, puis constata qu’elle n’était pas là. Il jeta un regard interrogateur à Sylphide, mais ce dernier était tourné vers la route de glace. Il se tourna à son tour et constata que la princesse était prête à sauter à son tour. Karim démarra au quart de tour et vociféra.

« Mais qu’est-ce que tu fais, couillonne ? Tu vas pas te suicider toi non plus !
- Au cas-où tu ne le saurais pas, débile, ceci est la route de glace. C’est par là que nous sommes sensés passer. Que ça soit dangereux ou non, moi j’y vais. Si je n’arrive pas à survivre, c’est simple, c’est que je ne suis pas une bonne gardienne, détentrice du feu et future reine. Dans ce cas, ma mort ne sera pas une grande perte. »

Sur cette dernière parole, la chatte se jeta à son tour dans le trou, tandis que Karim hurlait de plus belle.

« Mais t’es complètement tarée ! Vous êtes tous complètements tarés ! Putain ! Mais qu’est-ce qui vous passent par la tête ? Tout le monde est en train de disjoncter !
- Et toi le premier… fit remarquer calmement Sylphide. »

Karim regarda le hérisson se diriger vers le trou, tout en se posant des questions. Et si finalement il avait raison ? Et si c’était lui qui devenait dingue ? Après tout, la veille, il n’avait pas contrôlé sa force contre l’alcoolique, il avait perdu son calme de manière inhabituelle. Il se rappelait avoir été inquiet pour Windy au tout début, alors qu’elle était la première à avoir manifesté un manque de volonté qui ne lui ressemblait pas. Et au fur et à mesure, tous y passaient, même lui, si calme d’habitude… Sylphide n’avait pas vraiment changé. Grinat, elle, semblait avoir gagné en maturité, sauf en les minutes précédentes, et Blaze… Il ne la connaissait pas assez pour pouvoir en juger.

Il était seul maintenant, dans cette grotte glauque, tandis que ses yeux étaient perdus dans le trou sombre par lequel avaient sauté ses quatre compagnons de voyage. Il pouvait rester en arrière, assurer sa survie, mais alors il serait seul dans ce monde, jusqu’à la fin de ses jours, et il s’en mordrait les doigts, coupable de ne pas avoir pu empêcher les autres de sauter… Coupable de ne pas les avoir suivi non plus. Mais il ne pouvait pas y aller, c’était du suicide ! L’aubergiste les avait prévenus que la route des glaces était terrible, et maintenant il comprenait pourquoi. La dangerosité des lieux n’avait sûrement rien d’un mythe. Par ailleurs, son rêve, c’était de devenir un grand maître combattant, d’avoir des disciples et de partager son savoir… Il ne pourrait jamais leur enseigner quoi que ce soit de bien si un acte de tant de lâcheté encrassait son expérience. Il ne serait plus du tout respectable. Karim s’avança, attiré comme un aimant par la route de glace.

« Bon, ce n’est qu’un trou après tout… Une chute de plusieurs centaines de mètres, doit y avoir 0,01% de chance de s’en sortir, n’est-ce pas ? L’auteur a bien réussi à obtenir deux fois un emperium sur une shining plant, pour autant de chances de succès… C’était improbable, et pourtant… Ouais, je peux y arriver ! »

L’échidné bondit, et regretta aussitôt son geste alors que le froid alentour grandissait et que l’obscurité éteignait sa vision. Il voulut tendre un bras comme pour se raccrocher, et ramena aussitôt son bras en arrière, alors qu’il venait de s’érafler à une aspérité. Impossible de s’arrêter, il tombait beaucoup trop vite, il risquait de s’arracher un membre s’il retentait l’expérience. Comme si ça ne suffisait pas, il semblait que ses viscères voulaient ressortir par sa bouche, et il se demandait comment ça se faisait que son estomac et son foie ne s’étaient pas encore vidés… Il n’y pensa pas longtemps alors qu’il sentit un raclement désagréable dans son dos. Cela n’avait duré qu’un instant, comme une prévention, et il fut suivi peu de temps après par des raclements de plus en plus proches. Son dos était labouré par le mur derrière lui, irrégulier et piquant. Ce n’était pas possible d’en sortir vivant, il serait une masse sanguinolente avant même d’avoir touché le sol.

Le mur insistait de plus en plus, jusqu’à détourner sa chute, à la ralentir, puis à devenir à nouveau le sol… Cependant, il était trop glissant, et à la vitesse à laquelle il était lancé, il ne pouvait que se contenter de rester assis et d’attendre patiemment que tout ce cauchemar finisse. Si la chute s’était terminée, il restait incertain d’en sortir vivant. La seule chose qui pourrait l’arrêter serait un obstacle, or, s’il rencontrait un mur ou une autre réjouissance, il ne s’en sortirait vivant qu’à condition que la chose se brise. Il sentait la pente qui remontait, et lui qui ralentissait. Il avait oublié que reprendre de la hauteur pouvait aussi le faire ralentir. Il sentit le soulagement l’emplir. C’était fini alors ? Il comprenait pourquoi la route des glaces était considérée comme un moyen rapide pour dévaler la montagne. Ces tympans étaient douloureux à cause de la différence de pression entre le haut de la montagne et le bas.

Il ressentit une pointe d’inquiétude le gagner quand il constata que sa vitesse était de plus en plus petite et qu’il ne parvenait pas à une quelconque lumière. C’était trop bête ! Il était peut-être trop lourd, ou n’était pas tombé assez rapidement, et du coup il ne pourrait pas monter assez haut pour sortir. Il se contorsionna pour se mettre sur le ventre, tandis qu’il cherchait une prise, mais ici, le sol était à nouveau lisse. Et alors qu’il se débattait, il se sentait redescendre, lentement, inéluctablement… puis vite, encore plus vite ! Il hurla de désespoir alors qu’il faisait chemin inverse, sur le ventre cette fois-ci. Il sentait les bosses lui cogner l’abdomen, et il avait du prendre un nouveau chemin, puisque la descente continuait au-delà du point le plus bas qu’il avait pu atteindre.

Le chemin autour de lui était encore plus tortueux, et il était ballotté dans tous les sens, quand il n’était pas éraflé ou qu’une bosse ne lui coupait pas le souffle en s’enfonçant dans son ventre. Sa tête cognait parfois contre les murs et il commençait à être sérieusement sonné. Cependant, il reprit soudainement connaissance quand il prit conscience d’une sensation anormale. Il ne ressentait plus de froid sous lui, ni de bosses douloureuses. En fait, il ne ressentait plus rien du tout, et pourtant, il ne tombait pas, sinon il aurait encore plus envie de vomir que maintenant.

En ouvrant les yeux, il constata au passage que l’endroit était plus lumineux et était éclairé d’une étrange lumière bleutée provenant de cristaux encastrés dans les murs. Mais ce qu’il vit ne le rassura pas. Il était suspendu dans le vide, lancé à pleine vitesse, et sous lui, il voyait de fragiles ponts gelés qui s’enfonçaient toujours plus bas et s’effritaient. Il voulut hurler « Sylphide ! » En apercevant ce dernier à des mètres en dessous, mais tout ce qui sortit de sa gorge fut un cri étranglé anormalement faible et aigu. Il laissa tomber toute tentative de discuter, surtout quand son souffle fut coupé par le retour du sol sous lui. Au prix d’un effort colossal, Karim parvint à se retourner sur le dos, voyant mieux la route qui l’attendait.

Il sentit sa nervosité faire un saut en apercevant un virage. Si il continuait tout droit, c’était simple, il tomberait jusqu’à rencontrer un sol pour l’instant invisible… Et mourrait. Or, comme il était parti, il allait mal le prendre, ce virage. Désespéré, il porta tout son poids dans le côté opposé au virage. A son grand soulagement, il parvint à le passer, bien qu’une de ses fesses était dans le vide, et il parvint même à retrouver le milieu de la piste. Rasséréné, il se sentait prêt à aborder la suite. Il maîtrisa bien mieux les deux virages suivants. Il fut ensuite entrainé dans une série complexe de petits virages qui lui demandèrent plus de concentration, et fut pris au dépourvu quand arriva un lacet.

Il prit ce dernier de justesse, et perdit à nouveau confiance, tandis qu’il était secoué par de nouvelles bosses qui l’empêchaient de retrouver le milieu de la piste… mais ce fut finalement ce qui le sauva, car le virage suivant fut encore plus serré, et s’il avait été centré, il n’aurait pas pu continuer. Karim se rendait compte dans un vertige qu’il avait échappé plusieurs fois dans les minutes précédentes à la mort. Il comprenait aussi qu’il devait anticiper le parcours, plutôt que de se concentrer sur l’obstacle qui arrivait ou celui qu’il traversait…

Il ressentit de l’inquiétude pour Grinat. Cette dernière n’avait pas les meilleurs réflexes au monde. Il espérait que s’il terminait vivant, personne ne lui annoncerait « Désolé, on a perdu Grinat, elle est certainement morte… ». Il espérait qu’il ne serait pas seul non plus à l’arrivée. Peut-être personne ne l’attendrait-il, ou pire, sa descente aurait été inutile, car il serait le seul à s’en être sorti.

Il fut arraché de ses pensées alors qu’à nouveau il glissait dans le vide. Il regarda devant lui. L’atterrissage allait être dur pour son fessier, mais surtout, la série de virage qui s’annonçait méritait toute son attention. Il pensait déjà à la manière dont il devrait répartir son poids. Il sentit ses battements cardiaques accélérer alors qu’il atterrissait et devait se pencher à s’en brûler la main sur le sol, pour saisir comme il se devait le long virage. La piste s’enroulait sur un axe invisible, et du coup, une force cinétique s’appliquait à l’échidné sans que ce dernier ne puisse rien faire. Cependant, il gardait son sang-froid, bien qu’il doute que le chemin s’arrête de tourner au bon moment.

En voyant la fin de ce dernier, il se détendit rapidement, avant de se concentrer encore plus fortement et de déplacer son poids de manière à frôler le vide. Le virage en boucle qui suivait la sortie du tourbillon faillit le faire glisser mais il le tint grâce à l’écart qu’il venait de prendre. Il enchaîna la suite en manquant à chaque fois de se tuer, mais malgré tout, il tint. Il crut mourir alors qu’il parcourait un looping, mais contrairement à ce qu’il avait imaginé, il ne retomba pas quand il eut la tête à l’envers, il allait trop vite pour ça. Déboussolé, il ne put rien faire concernant le virage suivant, et continua tout droit. Il écarquilla les yeux. Il était hors-jeu. Il s’était laissé surprendre, et il allait le payer de sa vie.

Il regarda sous lui. Il ne voyait plus Sylphide. Ce dernier était-il tombé lui aussi ? Il était possible qu’il soit tombé avant lui, Karim s’était dépassé, il fallait le dire ! Mais doué comme il l’était, le hérisson était peut-être l’unique survivant. L’échidné allait repasser ses souvenirs dans sa tête, convaincu qu’il était fini, quand il aperçut une ligne givrée suspendue dans l’air. Sa dernière chance de se raccrocher à quelque chose. Il se tordit dans l’air de sorte à arriver de côté sur l’espèce de rail qui venait vers lui.

Les empreintes de chaussures adhérèrent de manière à qu’il glisse moins, et il était comme accroché. Les virages étaient toujours aussi désarçonnants et bien que ses chaussures tendaient à suivre le rail, le poids de l’échidné manquait de le faire décrocher. Il devait se pencher d’avant en arrière pour maintenir son équilibre, et l’exercice n’était pas des plus simples puisqu’il luttait contre sa masse corporelle. Karim n’était pas vraiment agile, ce qui ne simplifiait pas vraiment la tache. Il fut même forcé à un moment de sauter pour atteindre une lame gelée plus haute, la sienne s’interrompant. Parfois, les rails qui le menaient s’affaissaient sur son passage. Ca ne gênait pas trop quand c’était le chemin derrière lui qui se détruisait, mais quand c’était le rail sur lequel il était qui se décrochait, il devait croiser les doigts pour trouver un rail en bas.

Il fut repris par la peur quand il se retrouva à nouveau la tête à l’envers. Ses pieds risquaient de décrocher du rail, mais une fois de plus, sa vitesse lui permit de ne pas tomber, tandis que son corps retrouvait sa position normale. Il ne put rien faire quand la pente se fit de plus en plus dure, jusqu’à devenir verticale. Cette fois-ci, ses chaussures lâchèrent. Il ferma les yeux alors qu’il tombait. Il se demandait si c’était fini. Il avait du mal à se l’imaginer, après tous les rattrapages in extremis qui l’avaient saisi, si bien que quand sa chute fut stoppée par autre chose que le sol, il ne fut pas surpris. Il avait ralentit lentement. Il sentait des bras autour de son abdomen. Il étouffait légèrement, mais par ailleurs, il se sentait en sécurité, enfin libéré de cette descente interminable… Il sourit, réconforté.

« Merci Windy ! »


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Wolfgang the wolf le Août 01, 2009, 02:33:16 pm

Ca ne pouvait être qu’elle ! Il ne connaissait qu’une hybride capable de voler. Il se vit remonter petit à petit, jusqu’à une lumière qu’il n’avait pas aperçue, étant donné qu’il avait les yeux fermés. Peut-être aurait-il du se laisser tomber plus tôt, ça aurait eu le même effet. Alors qu’ils remontaient, ils virent au passage une flèche bleue turquoise les doubler, après qu’un morceau du toboggan qu’il empruntait se soit effondré… Il disparut dans la forme lumineuse que Karim avait aperçue après un cri de victoire.

« Sylphide s’en est sorti… fit la renarde. Attention, la descente n’est pas finie, je me suis postée ici pour être sûre de pouvoir vous rattraper en vol, au cas-où l’un de vous tomberait de la piste.
- Grinat est passée ?
- Oui ! Pour elle la piste était encore impeccable, ça a commencé à se dégrader après elle. Blaze n’a pas eu d’ennuis, ni Sylphide, comme tu as pu le voir, t’as été le moins chanceux, en fait… »

Ils passèrent la tête hors des tréfonds de la montagne, et ici, Windy le lâcha. Ils reprirent alors une nouvelle glissade, à l’extérieur cette fois-ci. Karim remarqua qu’il faisait plus chaud dehors. Il n’y avait plus aucun effort à faire maintenant, la route les menait le long des montagnes. En portant son regard au loin, Karim aperçut une immense étendue grise, plate. Il se demanda un moment ce que ça pouvait être, et du coup, il accéléra en poussant le sol avec ses mains pour se retrouver au niveau de Windy.

« Qu’est-ce que c’est à ton avis ? Ce n’est pas recouvert par la neige et on dirait que c’est gélatineux… »

Windy détourna ses yeux de la descente et regarda. Le ciel était d’un gris plus clair que l’étendue plate qu’ils apercevaient, et donc on aurait pu croire qu’ils apercevaient une couche de brouillard… Mais elle avait l’air beaucoup trop compacte, et un léger mouvement l’agitait, laissant des marbrures blanches lui donnant un aspect plastifié ou visqueux…

« J’en ai aucune idée, finit par répondre la renarde. Mais c’est immense. »

Leur glissade avait finalement son côté d’inconfort, elle aussi. La glace était recouverte de neige, et celle-ci s’accumulait sur leurs vêtements, qui du coup s’humidifiaient. Des cristaux gelés pendaient à leurs poils, ils frissonnaient…

« Tiens, regarde en bas ! fit Windy. »

Karim obéit et aperçut trois taches colorées dans le paysage immaculé. Les trois autres étaient déjà arrivés et les attendaient. Windy leva le bras droit et les interpella, Karim l’imita, et bientôt Sylphide et Grinat répondirent à leur salut triomphant… Qui fut étouffé par de la poudreuse. Karim et Windy étaient engloutis dans le tas de neige qui avait arrêté avant eux les trois hybrides. Ils mirent quelques temps à s’en dépêtrer, plus ou moins sonnés, et surtout définitivement gelés, sous les rires des deux hérissons, tandis que Blaze était en train de faire un sermon.

« Ca vous apprendra à faire les malins… »

Impossible de faire plus rabat-joie que la princesse. Karim repoussa Windy qui lui avait craché de la neige au nez, montrant ainsi son désintérêt par rapport aux reproches de la princesse. Le rire de la renarde fut étouffé par la poudreuse dans laquelle elle retombait, tandis que Karim, plus calme qu’en altitude piquait Blaze.

« Tu faisais bien la paire avec Shadow. T’as mauvais caractère et tu n’es jamais contente. Ca m’étonnerait pas un jour que tu finisses toi aussi dans les dossiers plus secrets que top secrets du GUN ! »

La chatte se contenta de lui adresser un regard venimeux. Quand Windy émergea, Karim et elle se mirent à traverser le tas de neige dans lequel ils étaient tombés… Ce n’était pas facile, ils devaient avancer dans la texture blanche et froide, et celle-ci ne se laissait pas déblayer. Ca demandait des efforts physiques phénoménaux, et rien que pour faire un pas, ils devaient repousser la neige qui bloquaient leur corps. Ils étaient déjà fatigués avant même de commencer le deuxième pas. Ils rigolaient beaucoup moins, maintenant qu’ils voyaient que leur tache n’était pas terminée…

« Eh, Blaze… Tu peux pas en retirer un petit peu… ? demanda Karim. »

La chatte haussa négativement la tête, levant son nez vers le ciel et fermant les yeux d’un air hautain.

« Alors Grinat…
- Si j’avais pu, lors de mon passage précédent, expliqua l’hérissonne, je l’aurais fait.
- Mais pourquoi ?
- Car en dessous le sol aurait été archi boueux, si j’avais utilisé ma chaleur. Pour vous, je devrais utiliser le feu, vous voulez vraiment vous faire rôtir ? »

Pour toute réponse, Karim s’attacha à sa marche et aux efforts qu’il devait fournir. A un moment, Windy disparut à sa vue. Elle avait perdu l’équilibre, sans doute épuisée. Il inspira avant de la rejoindre sous la neige et la tirer de là. Quand il refit surface, Windy, bornée, refusa qu’il l’aide plus et redoubla d’effort, parvenant à distancer l’échidné qui la suppliait d’attendre. Mais son régime baissa, et donc il put finalement la rejoindre. Ils sortirent presque en même temps du champ de poudreuse. Libérés de la neige qui entravait leurs mouvements, ils trébuchèrent à la sortie. Quand ils se redressèrent, ils constatèrent que leurs muscles étaient encore plus endoloris qu’ils ne l’avaient imaginé, et ils avaient le souffle court. Karim constata que tout le monde était dans un triste état. Vêtements déchirés et plaies ouvertes étaient au rendez-vous. Tout le monde était blessé et éméché.

« Vache… J’ai faim… se plaint la renarde.
- Tu m’étonnes, fit Sylphide. Ca nous a prit des heures de descendre ! On a beau être parti tôt, il doit bien être quinze heures passées.
- J’ai trop, trop faim ! répéta Windy.
- Heureusement que je suis là ! se vanta Grinat. Pendant que vous étiez en train de vous amuser dans la neige, j’ai préparé à manger.
- Ce qu’elle ne dit pas, compléta Sylphide, c’est qu’elle a déjà commencé à manger…
- A manger ? On avait encore des provisions ? demanda Windy.
- Non, mais comme je suis très bien organisée, fit Grinat, j’ai récupéré hier-soir après le diner de la nourriture intéressante. Voilà du poulet, ça vous intéresse ? »

Elle n’eut pas de réponses, puisque tout le monde se regroupa autour d’elle et vint prendre sa part. Déjà Karim et Windy se battaient pour les meilleures parts, comme d’habitude. Ce qui n’était pas sans rappeler une certaine lutte lors d’un quelconque barbecue d’une mémorable journée en la communauté brahmienne… Ils mêlèrent ça à des patates sautées ainsi qu’à du fromage-qui-pue. Finalement, le repas fut satisfaisant, et personne ne fut étonné que Grinat ait réussit à emporter ça, puis à préparer un repas frais. Ils reprirent leur route, toujours aussi précaire. Cette fois-ci, ils devaient descendre le long des rochers, glissants à cause du fait que Grinat et Blaze remettaient en service leur chaleur. Leur nouveau parcours leur prit toute l’après-midi pour enfin arriver tout en bas. Tous avaient trébuché au moins une fois, mais les blessures qu’ils se faisaient ne valaient rien, comparées à celles qu’ils s’étaient faites au début de la route. Ils étaient lessivés, et quand ils furent à la base de la montagne, la faim les guettait à nouveau, et surtout la nuit était déjà tombée. Ils avaient de la chance que le temps reste clément. Au niveau où ils étaient, le sol était composé de galet, ils ne purent donc pas planter les piquets pour stabiliser la tente.

« Eh, Windy… appela Karim.
- Quoi…? Demanda l’interpelée
- Tu entends ? »

La renarde arrêta toute activité et dressa les oreilles. Elle constata qu’il y avait un son étranger. Comme une chute d’eau, mais plus étouffée, et par intermittances…

- Et puis l’odeur, tu la sens ? »

Windy renifla. En effet, il y avait des effluves autres que celles de la neige fondue ou que l’air montagnard qu’ils avaient quitté. Il y avait une sorte d’humidité salée, et même amère… L’ambiance était vraiment différente de celle qu’ils avaient quittée. Elle ne se rappelait même pas l’avoir vécue aux cimes.

« Tu sais ce que ça signifie ? demanda Windy, intriguée.
- Tu te souviens de la gélatine grise ?
- Oui Karim, mais arrête de me faire attendre, dis-moi ce que c’est !
- La mer, Windy !
- La mer ? Mais je croyais qu’elle ressemblait à un grand lac…
- Réfléchis, Blaze nous a dit qu’on arriverait à la mer, à un moment, eh bien nous y voici. »

La renarde ne parla pas plus. Elle essayait de voir au-delà des galets, mais c’était impossible, il faisait trop sombre. Elle se faufila dans la tente après Grinat et installa sa couchette à côté de cette dernière. Une fois entrée à l’intérieur, ses yeux se fixèrent sur le sommet de la tente, tandis qu’elle se répétait inlassablement « la mer ». Pour elle, ce mot lui inspirait le mystère, elle n’avait jamais vraiment compris ce que ça pouvait être. Quand on lui parlait d’une immense étendue d’eau, elle s’attendait à voir une immense rivière qui débouchait sur un lac, encore plus vaste que celui des cimes… Mais pas trop non plus, car ça ferait trop d’eau, ça serait trop grand, et il y avait de quoi se perdre à imaginer quelque chose de trop grand... Son sommeil fut marqué de songes normaux.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Août 03, 2009, 09:52:07 pm
Ouf, J ai finalement le courage d écrire ^^;

Le toboggan-de-la-mort-qui-tue-avec-des-cailloux-et-des-traces-rouges-apres-le-passage-des-gars était tenant...Je me demandais si t allais pas en faire crever un, uniquement pour nous rappeler que t es d un sadisme sans bornes par moment ( toi et ta tapette a guêpes >.< )hein XD

En tout cas, je trouve que notre gars ( ou hybride ) s en est prit plein la gueulle pour pas un rond ^^. Le pauvre ^^ ( CONTINUE 8D ). La prochaine fois, alterne avec un autre perso 8D.

En faite on pourrait appeler ce chapitre "les merdes de Karim dans un trou paume et geler et comment le restant de ses fesses furent sauve, tremper et finalement reposer"

Par contre, faudra m expliquer ce qu' etait le truc gluant dans lequel ils etaient coincer parce que j ai pas capter ca ^^;

Maintenant, c est l heure de sortir le maillot pour faire plouf dans la mer... YAY

Les vacances c est pas une excuse pour pas poster ou commenter :p


ALLEZ LA SUITE!! >8D


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Wolfgang the wolf le Août 08, 2009, 07:47:19 pm
Voilà la suite.

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Chapitre 15
Arisie


Au matin, personne ne voulait se lever, pourtant, Blaze essayait de les faire bouger. C’était sans grand espoir. Elle les hélait, cherchait à les motiver, les secouait, les poussait en dehors de leurs duvets, mais eux restaient figés, se laissaient rouler comme des limaces, et si elle ne s’occupait plus d’un, celui-ci se rendormait. Elle commençait à être en colère et faillit mettre le feu à la tente, mais elle n’en fit rien, et au lieu de cela, elle jeta tout le monde dehors, plus ou moins doucement, démonta et rangea la tente toute seule, avant de distribuer cris et coups de pieds à chacun, qui se fichaient d’être relativement mal installés parmi les pierres. Blaze regarda en direction de l’horizon et constata qu’une ligne blanche partant de la côte s’y perdait. Ce pont de givre était ce dont elle avait entendu parler. Elle savait que ce n’était pas une légende. Personne ne lui avait parlé de la route de glace et de ses dangers, mais de ce miracle-là, si. C’était l’un des mystères de Kazan. En toute période de l’année, le pont tenait, insensible à la chaleur, alors que tout autour, la mer restait sous forme liquide et jamais gelée. D’après les scientifiques, une ligne d’éther presque uniformément de Feu traversait l’endroit où se tenait le pont, et que c’était pour ça que la glace y subsistait. C’était assez étrange d’imaginer que c’était autour de l’éther de Feu que se formait le plus facilement la glace… Mais à ça aussi les scientifiques y avaient apporté une explication. L’éther de Feu aspirait toute la chaleur en ses abords, et alors il ne restait plus que le froid.

Assez contemplé cette ligne gelée. Blaze se remit en devoir de réveiller les brahmiens. Ses résultats furent concluants au bout de trois quarts d’heure… Et alors que sa motivation faiblissait, elle sentit une pointe de volonté jaillir en voyant Grinat s’agiter. Elle devint imbuvable, et son rehaussement d’efforts vint à bout de la rébellion. Sylphide fut le seul insuccès de la princesse et demeura irréveillable… jusqu’à que les trois autres brahmiens s’emmêlent. Une fois tout le monde sur pieds et nourris, la chatte montra aux autres la bande gelée qui traversait la mer. Tous sans exceptions furent mécontents d’apprendre que la chaleur de Grinat et Blaze serait une fois de plus proscrite. Leur moral tomba encore plus bas quand la princesse signala que tomber dans l’eau serait certainement mortel… Elle raconta ce qu’on lui avait appris sur l’hydrocution, détaillant le choc que provoquait l’échange thermique trop intense sur les infortunés… Après quelques mises en garde et un bilan des affaires en leur possession, Blaze fit son premier pas sur la langue blanche. Elle mit son poids sur le pied qui était engagé, et aussitôt elle commença à faire le grand écart. Elle rétablit vertigineusement la distance en abandonnant la prise sur la terre ferme. Elle glissa un moment sur sa jambe encore en contact avec le sol puis joignit la seconde à la première. Elle fit un demi-tour tandis qu’elle continuait d’avancer mais plus lentement. Quand elle s’arrêta, elle avait fait dix mètres sans efforts… Les autres attendirent le verdict. Blaze haussa les épaules.

« Ca glisse… »

Remarque cultissime et tellement pertinente… Grinat qui avait acquis dans leur aventure un certain courage fut la seconde à s’avancer. Ayant vu l’exemple de Blaze, elle ne fit pas la même erreur qu’elle et décrocha aussitôt son pied, tout en donnant une poussée initiale qui lui donna une certaine accélération. Sûre d’elle, elle regarda son pied filer en ligne droite, très satisfaite. Cependant, un cri lui fit lever la tête. Elle hurla à son tour en voyant Blaze arriver à toute vitesse… Enfin non, c’était le contraire, Blaze ne bougeant pas. Le choc était inévitable. Grinat percuta Blaze… Les trois brahmiens encore sur la berge retinrent leur souffle en voyant les deux détentrices du feu collées l’une à l’autre… L’une apparaissant comme un bulldozer… Et l’autre comme un frêle arbre ballotté par une tempête. Ils furent en extase devant les bras gigotants de la princesse qui sous le choc avait pris encore plus de vitesse que Grinat… Et tout ça en marche arrière !

Après sept secondes de torture, Blaze récupéra son assiette, ce qu’elle devait à ses instincts de félin. Fière de son équilibre, elle fit un tour et demi sur elle-même alors qu’elle restait rapide, puis une fois qu’elle tourna le dos à la berge, elle se mit à patiner, redonnant des coups de jus à sa vitesse. Grinat elle-même avait du mal à ne pas se faire distancer. Les deux détentrices n’apparurent bientôt que comme des taches colorées, puis Blaze disparut de leur vue, et ils ne virent qu’un point rouge bordeaux allant de paire avec le pelage de l’hérissonne. Sylphide suivit bientôt le mouvement, de manière plus calme au départ, puis Windy enchaîna, mains dans les poches… Ce qu’elle regretta bientôt alors qu’elle bascula sur la gauche. Elle tangua un moment avant de parvenir à se rétablir de justesse.

Karim lui n’était pas très chaud… Dans les deux sens du terme. Il déglutit en voyant le chemin de glace, toujours lisse, malgré le passage violent des quatre hybrides. Il se retourna, respira à fond, tandis qu’il regardait le paysage qu’ils allaient abandonner. Le ciel étant d’un bleu uniforme, la vision qu’il avait de la montagne était magnifique. On ne pouvait pas deviner qu’ils y avaient vécu un enfer en l’apercevant ainsi. Les galets sombres couraient jusqu’au larges roches brunes et pointues qui composaient la montagne. Des veinures blanches apparaissaient dans le minéral, au fur et à mesure que le regard de l’échidné montait. Les tracés frais étaient de plus en plus nombreux, formant des couches à certains endroits faisant penser à de la crème… Puis on voyait les pics de la montagne qui rejoignaient le ciel, presque entièrement couverts de neige, dents de requins qui contrastaient avec le bleu pur de l’infini plafond.

Karim se détourna et se concentra à nouveau sur le pont. La matière n’était pas naturelle du tout… Il posa un pied et se garda de faire la même erreur que Blaze. Il n’était pas pressé… Marcher serait moins dangereux que patiner comme les autres fous. Il était d’autant plus lent qu’il devait redoubler de vigilance pour être certain de ne pas glisser. Il lui avait fallu peu de temps pour être entrainé dans un patinage incontrôlé, ce qui l’avait réchauffé tellement il avait eu peur… Quand il parvint à s’arrêter, il s’accroupit pour reprendre son souffle. Il remarqua rapidement des picotements dans ses jambes. Ses doigts de pieds devenaient rapidement froids. Il comprenait que l’aspect mystique du pont avait des inconvénients… Comme geler ceux qui s’y arrêtaient trop longtemps ! Après un certain temps, la marche lui paraissait trop fatigante, et il semblait que son corps s’alourdissait. Encore un aspect dangereux de la route. Il commença à se laisser glisser petit à petit, pour finalement trouver une allure qui lui convenait… Pas trop dangereuse, qui lui donnait une sensation de sécurité.

Par ailleurs, Blaze fonçait tout droit et le plus difficile pour elle était d’empêcher son excitation l’enflammer… Et donc faire fondre le passage, qui se regèlerait autour d’elle alors qu’elle tomberait. Grinat suivait derrière et se faisait toujours distancer un peu plus. Elle avait la volonté de rattraper la chatte, mais ça ne suffisait pas. Pourtant, elle était déjà assez rapide, et sa vitesse dépassait largement celle de Sylphide et Windy… Mais en rapprochant notre œil d’eux, ça se comprenait… Les deux brahmiens étaient en train de faire les fous, et c’était d’ailleurs assez sympa de voir la renarde retrouver l’air enjoué qu’elle avait eu lors de leur période estudiantine. Ils enchainaient les acrobaties, faisant des pirouettes dangereuses, Sylphide parvint même à tenir en équilibre sur la courbure de l’épine la plus haute de son crâne… Il faillit tomber à l’eau en voulant montrer qu’il était « même cap’ de faire la toupie ! beuh ! ». Ce qui s’était conclu sur un « pov’ nouille » d’une sagesse extrême. Après ça, ils s’arrêtèrent de faire les idiots, jusqu’à que Windy ait une nouvelle idée.

« Et si on faisait des zigzags ?
- Comment ça des zigzags ? »

En se retournant, Sylphide vit Windy qui était en train d’occuper toute l’étroitesse du pont en passant au ras des bords, tout en avançant. Tout ça grâce à un dandinement de fesses astucieux. Sylphide sourit, enthousiasmé par l’idée, se détourna et imita Windy… Puis se mit à lever les bras en rythme… Bientôt imité par la renarde. Avec un synchronisme parfait, les deux idiots de service se mirent à chanter le générique d’une émission de gym tonique…

« Toutouyoutou ! Toutouyoutou ! Touyou touyou touyou toutoutouyoutou ! »

Après quelques tours du refrain, Sylphide prit une accélération en ligne droite, et quand il fut à bonne distance de Windy, il se mit à gueuler.

« Cent dix-huit ! »

La renarde se mit à patiner à son tour en ligne droite et vociféra encore plus fort après avoir mit ses mains en porte-voix.

« Deux cents dix-huit ! »

Ce à quoi comme la logique le voulait, Sylphide répondit après avoir prit une pause trop classe, style beau gosse, kwa !

« Cent dix-huit deux cent-dix huit ! »

Et alors Windy reprit son dandinement des fesses qui inspirait une classe monstrueuse.

« Cent dix-huit ! Deux cent dix-huit ! Cent dix-huiteuh, deux-cent dix-huit ! »

Elle claqua des doigts, Sylphide se remit dans le bon sens puis tous deux reprirent en cœur leur chorégraphie rythmée par leurs toutouyoutous…

Plus loin, Karim ayant entendu le délire continuait de patiner à son rythme mais en fredonnant la mélodie du générique… Plusieurs heures plus tard, les deux imbéciles n’étaient toujours pas lassés de leur délire, mais lui, si, et surtout il avait faim. Résultat des courses, il s’était mis à accélérer sans même se rendre compte qu’il maîtrisait parfaitement sa trajectoire malgré la vitesse. Il comprit qu’il avait accéléré un peu trop fort quand il fut soudainement en vue de Windy et qu’il se rapprochait dangereusement vite. Il ne pouvait pas ralentir, mais il pouvait crier. Ce qu’il fit.

« Windy ! Grouille ! Je te fonce dessus ! »

Elle se retourna, manqua de se rétamer de cette manière, puis cria à son tour.

« Sylphide ! Grouille ! Y a Karim qui me fonce dessus ! »

Et elle accéléra. Sylphide se retourna... Et hurla.

« Personne ! Grouille ! Y a Karim qui fonce sur Windy qui me fonce dessus ! »

A son tour il appuya sur un champignon imaginaire. Soulagé, il parla.

« Merci personne. »

Une heure plus tard, Blaze était arrivée. En patineuse aguerrie, elle se présenta de profil, ses chaussures firent étinceler la glace tandis qu’un crissement rappelant celui d’ongles forçant sur un tableau se fit entendre. Regardant droit devant elle, la princesse nota immédiatement l’absence de neige. Le sable se souleva sur son passage en arrivant, mais comme elle se présenta bien, elle ne fut pas ensevelie, et elle souleva juste des nuages dorés qui recouvrèrent le chemin qu’elle avait tracé. Elle se retourna et regarda fièrement la route. Mais sa poussée d’orgueil fut vaincue par son impatience, alors que cinq minutes après, personne n’était arrivé. Cinq minutes plus tard encore, elle s’assit, regardant d’un air las la sortie de la route de glace. Une nouvelle poignée de minutes écoulées et sur son visage était collé un masque de colère. Les cinq minutes suivantes, le sable autour d’elle tourbillonnait et son image était devenue floue alors que la chaleur autour d’elle était devenue insupportable pour toute personne normalement constituée. Et Blaze était rouge, littéralement ! Encore cinq minutes, et de l’incarnation de rage pure, il ne restait plus qu’une boule violette, compacte, dont le dos bougeait dans un rythme lent et régulier. La belle sur la plage dormante ?

Le conte indiquait que pour réveiller pareille princesse, il fallait être une charmante hérissonne, charger comme un boulet de canon, et ne pas penser à se placer de manière à freiner pour mieux arriver. But de la manœuvre ? Se déséquilibrer à cause d’une différence d’adhérence entre sable et glace mystique, pour enchainer un vol plané en cloche, pour atterrir la tête la première, pour soulever un tsunami ensablé, et finalité… Pour réveiller d’une manière raffinée mais franche, une Blaze toute aussi raffinée et franche. Et comme le monde est bien fait, Grinat était enfouie profondément sous les grains, au lieu d’être exposée à Blaze qui fit un carnage en surface... Finalement, Grinat se dépêtra, et il n’y eut aucunes effusions de sang… Les deux filles allèrent se poser et attendirent. Dommage que le soleil hivernal ne les réchauffait pas. Mais au moins, ce n’était plus de la neige qu’ils avaient sous leurs pieds… Les deux détentrices du feu furent réveillées deux heures plus tard par les cris enthousiastes de Windy.

« Regardez ! Y a du sable partout ! Un désert ! C’est toujours mieux que de la neige, non ?
- Windy… C’est une plage, fit placidement Karim. »

Ils arrivaient à toute vitesse, même si ce n’était pas comparable au déboulement de l’hérissonne. Sylphide réagit, en voyant le sol arriver, de la bonne manière. Il se plaça sur le côté pour parvenir à déraper sur le sable… Mais c’était sans compter que les deux idiots derrière, eux, ne comprenaient pas que le hérisson n’était pas en train de se la jouer mais de vouloir ralentir. Windy, abrutit finie cria après lui.

« Faut arriver super vite, plie les genoux au lieu de faire l’idiot ! »

Sylphide fut heurté de plein fouet par une renarde qui venait de se positionner comme un œuf… Un peu à la manière des skieurs… Il hurla alors qu’ils accéléraient, se retrouvèrent en l’air… Puis atterrirent la tête la première dans le sable. Le hérisson eut le souffle coupé par le poids de la renarde renforcé par la quantité de sable qui l’écrasait… Il crut exploser quand un second choc vint l’écraser plus profondément dans le sable. Karim… L’échidné s’assit sur le derrière de la renarde, K.O., qui était elle-même étendue de tout son long sur un Sylphide contorsionné… Karim mit sa main en visière puis sourit en apercevant Grinat et Blaze. Ces dernières le regardaient comme s’il était un attardé mental. Elles n’étaient pas loin d’avoir raison… Cependant, elles étaient elles-mêmes un peu folles. Karim quitta son siège improvisé pour venir au devant d’elles. Sylphide se débattit jusqu’à finir par chasser Windy de son dos. Il prit une grande goulée d’air une fois à l’air libre. Il sentit les brûlures dans ses poumons se calmer. Une seconde inspiration le revivifia assez pour réactiver les fonctions de son cerveau. Première urgence… Il était plein de sable. Il s’épousseta. Deuxième urgence… Nan, y avait pas de deuxième urgence.

« Et Windy ? demanda Grinat. »

Ah mais si ! Deuxième urgence : ressortir Windy avant qu’elle meurt étouffée. Il trouva deux membres, et tira dessus. Pensant que c’était les bras, il s’attendait à voir sortir la tête… Mais il constata plutôt qu’il tenait la chose à l’envers. Il fit un bruit avec sa bouche qui à s’y méprendre ressemblait à un pet, mais traduisait son indifférence. Il plaça les deux jambes de la renarde sur les épaules et la remorqua hors du sable. Une fois sur le sable sec, Sylphide arrivait enfin à marcher sans s’enfoncer dans le sable. Ses empreintes de chaussure et la trace que laissait le menton de Windy témoignaient du passage des deux brahmiens. Un quart d’heure après l’incident, le groupe des cinq était en fin rassemblé… Mais par pour le meilleur, puisque Karim fit un malheur, répondant aux besoins criants de son estomac. Il fut décidé qu’ils s’arrêteraient pour manger. La plage était immense… Tellement grande qu’ils n’en voyaient d’ailleurs pas le bout. Elle continuait même dans les terres ! Blaze, en parfaite guide touristique (nda : de toute façon, depuis les tous premiers chapitres c’est son rôle…) fit la présentation des lieux tandis que tout le monde se rassasiait.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Wolfgang the wolf le Août 08, 2009, 07:48:57 pm
« Donc ici, c’est le premier endroit hors du continent d’origine à avoir été peuplé. Ca s’est passé il y a plus d’un siècle, peu après que les humains de la terre sont arrivés. Ils ont tout chamboulé, ils avaient un esprit moderne et ont voulu colonisé notre pays. Ils n’ont pas réussit à prendre le pouvoir, mais leur influence était indéniable. C’est comme ça que sont venues les innovations technologiques, la création des CEI et la conquête du monde. Ils ont découvert ce nouveau continent, qu’ils ont nommé Arisie. Le nom vient de l’un de leurs mots terriens.
- Tiens, c’est vrai que c’est étrange ça, remarqua Grinat, les langues globales kazienne et terrienne sont exactement les mêmes !
- Bien sûr, fit Blaze amèrement. Ca aussi c’est un héritage terrien. Les kaziens respectaient énormément les terriens pour leurs connaissances si étendues… Quand je disais que Kazan a faillit devenir une colonie terrienne, ce n’était pas une exagération ! Après avoir donné un nom au « nouveau » continent, comme on l’avait appelé, le leader terrien a voulu avoir aussi son moment de gloire et a nommé notre continent Gauthance…
- Trop moche…
- … Parce qu’il s’appellait Gauthier…
-… Eh bah…
- … Bref, si vous voulez savoir, Gauthier était quelqu’un de très intelligent, mais aussi de très égocentrique. Il s’est entiché d’une terrienne de chez nous, et c’est elle qui nous a donné la détentrice du feu précédente la plus influente, Cadelle. Après y a eu quelques magouilles entre la branche terrienne et la branche kazienne de la famille… Les contacts se sont coupés quelques années après la disparition du détenteur du chao de Cadelle. Le problème, c’est que la famille du côté de Gauthier était toute aussi visionnaire que ce dernier… Et pour arriver à leurs fins, ils ont fait pas mal de dégâts… Cadelle a souffert de l’avidité de ses cousins terriens, alors dès qu’elle a pu, elle a coupé les ponts. Enfin, ça ne nous concerne pas, nous, on veut le CEI, et retourner dans le monde tertiaire. »

Après le partage de culture de Blaze et que les estomacs furent remplis, la route fut reprise. Cette fois, ce fut Karim qui fut placé en tête du cortège. Il était chargé de suivre le circuit d’éther qui avait généré le pont de glace, afin de trouver le fameux nœud où se trouvait le CEI. Ils virent bientôt que le continent n’était pas aussi accueillant qu’il en avait l’air… La plage s’éternisait, et ils découvraient qu’ils étaient en plein désert. Une chance que la période de l’année soit si fraiche. Avant la tombée de la nuit, ils arrivèrent déjà aux limites de la zone ensablée, mais pour arriver dans un endroit encore plus déshydraté… La terre avait une teinte rouge martienne et faisait penser à celle trop sèche de l’été, à cause des crevasses qui s’y formaient… Sauf que les plaques de terre étaient plus larges, et les reliefs entre elles étaient à une échelle agrandie.

« On a de l’eau… Hein ? demanda Grinat.
- Ouais… répondit Sylphide, atterré par la vision infernale.
- Comment cet endroit peut-il être si asséché, par une telle température ? demanda Karim.
- C’est simple, répondit Blaze, la saison chaude sur cette planète est bien plus extrême que votre été. C’est aussi pour ça qu’il n’y a de la vie qu’en Gauthance, à la base… »

Après un soupir général, la tente fut plantée pour la nuit. Le lendemain, ils entamèrent la traversée de cette plaine sans vie. La terre était tellement dure qu’elle s’apparentait à de la roche, mais elle restait un peu trop malléable. Une couche de poussière la recouvrait, qui un jour se durcirait et disparaîtrait sous d’autres grains écarlates… Les fossés entre les plaques étaient parfois si grands qu’ils devaient sauter par-dessus. Un humain n’aurait pas été capable de passer par les sommets, il aurait du prendre le chemin en bas et se perdre dans un labyrinthe de fissures. Plus ils avançaient, et plus les plaques semblaient grandes, tout comme les vallées arides. Le décor n’avait pas du tout changé lorsque le soleil était à son point culminant. Il ne parvenait toujours pas à les réchauffer de manière convenable, mais c’était tant mieux, au moins, ils n’étaient pas assoiffés ! Ils prirent leur collation habituelle, dans un silence inquiet, puis se remirent en route, suivant les indications de Karim. Ils ne voyaient plus une trace de l’immense plage qu’ils avaient quittée, et si l’échidné n’avait pas été là, ils seraient certainement perdus. Ils furent stoppés dans leur progression quand ils arrivèrent au niveau d’un immense trou dont ils ne voyaient pas le fond. Karim regarda la fosse béante, puis les alentours.

« Je crois qu’il faut descendre, fit-il. Je sens un amas d’énergie dans le coin… Il n’y a pas que notre courant qui soit fort ! Il y a d’autres veines d’éther, bien entendu, mais il y a deux bras d’énergie de même envergure que celui que nous suivons. »

L’espoir regagna le groupe. En d’autre terme, Karim exprimait que le nœud était plus bas ! Beaucoup plus bas… Le trou démontrait bien le passage des humains. Sa forme n’était pas naturelle, comme s’il avait été entamé par une foreuse géante. Des extrusions avaient été ensuite pratiquées sur la paroi trop lisse pour pouvoir être utilisée pour descendre, formant ainsi un immense escalier en colimaçon qui se perdait dans les profondeurs de la terre… Ils firent le tour de la fosse pour trouver la première marche de l’escalier. La descente n’était pas aisée, mais n’avait rien à voir avec l’épreuve qu’ils avaient traversé, lors de la route de glace. Ils avaient commencé à voir du danger quand une marche s’était dérobée sous le pied de Karim, toujours en tête. A partir de là, ils avaient ralenti leur descente et opté pour la prudence. Le trajet était long et ennuyeux. Le ciel s’éloignait d’eux, se faisant avaler par les murs roux des falaises encadrant le trou. De plus, une sorte de courant d’air se propageait alors qu’ils descendaient… Si au début ça avait été une brise légèrement froide, maintenant, l’effet du vent était désagréable et imprévisible. Il se calmait pour parfois augmenter en puissance, ce qui était insupportable. Il n’y eut aucun incident, comme si les brahmiens avaient déjà eu leur compte de mésaventures et qu’il leur était assuré qu’il ne leur arriverait plus rien. Arrivés en bas, ils tombèrent sur un immense dôme de verre. Le plus impressionnant était de voir les plantes qui grimpaient en la surface des murs.

« C’est là… confirma Karim. »

Ils passèrent sous une arche, et arrivèrent ainsi dans la demi-sphère… Ils ressentirent aussitôt les effets d’un micro-climat et se dévêtirent de quelques couches de vêtements. Le sol sous leur pieds était dallé, des plantes géantes et de toutes espèces se dressaient sur les côtés, dans un humus sentant bon le printemps… L’éclairage semblait être artificiel, et pourtant suffisait à faire prospérer la vie ici.

« Bonjour ! fit une voix. »

Les brahmiens écarquillèrent les yeux. Ils ne voyaient personne.

« Là-haut… »

Ils levèrent leurs museaux mais n’aperçurent ni humains, ni hybrides… Ils furent stupéfaits par un mouvement dans l’air. Ce qu’ils avaient pris pour une fleur rouge se décrocha et tomba devant eux. Un hybride plante… Sa couleur verte était fraiche, et il avait l’air androgyne, à cause de sa finesse… Mais sa voix, bien qu’un peu aiguée laissait penser que c’était un homme. Il avait des yeux ambrés, et sur sa tête, des pétales vermeils se refermaient en bouton. Il leur tendit une main frêle.

« Bonjour je m’appelle Kyrie. Vous venez de loin ? »

Quand les hybrides serrèrent chacun leur tour cette main présentée, ils ressentirent aussitôt qu’il était bien plus fort que le laissait penser sa silhouette menue. Blaze parla pour eux.

« Alors voici Karim, à côté c’est Sylphide, puis Windy. Moi c’est Blaze, et à ma droite, voici Grinat. On vient de Kaza.
- Oh ! fit Kyrie. Ca fait un sacré bout de chemin… Ca fait des années que personne n’est venu nous voir. Nous avons tous entendu parler des hybrides animaux, par les humains qui nous ont créés…
- Il y a des humains ici ? demanda Blaze. »

Kyrie hocha négativement la tête.

« Ca fait longtemps qu’ils ont quitté les lieux. Pour ma part, je n’en ai jamais vu. Enfin… Je disais que vous étiez des hybrides animaux… C’est bien le cas, non ?
- Oui, c’est ça ! Je ne savais pas que les hybrides végétaux existaient…
- Je vous l’ai dit tout à l’heure, nous sommes des créations humaines. Ils ont fait quelques expériences génétiques puis ils sont partis. Certains d’entre nous les ont suivis sur Terre, mais le reste vit encore ici. Heureusement que nous sommes là pour faire prospérer notre environnement.
- J’imagine d’ailleurs que si vous n’aviez pas été là, fit Blaze, nous aurions eu du mal à survivre ! Puisque c’est vous qui maintenez ce lieu dans son état. »

Kyrie sourit.

« C’est un compliment, non ? demanda-t-il.
- En quelque sorte… Mais je dois vous avouer aussi que notre visite à un but.
- Je m’en serais douté…
- Vous savez ce que sont les CEI ?
- Nous en avons un ici, confirma Kyrie.
- Est-il en état de marche ?
- Il parait qu’autrefois, quand les humains étaient là, c’était le cas.
- Nous aimerions l’utiliser… Pour aller sur Terre.
- Bien. Je pense qu’il n’y aura aucun problème de notre côté, on acceptera de vous fournir de l’aide.
- Vraiment ? Comme ça ? Sans vous poser de question ? Sans rien en échange ? »

Kyrie éclata de rire.

« Pourquoi ? Le dioxyde de carbone que vous rejetez est d’une très bonne qualité ! Je pense que c’est suffisant comme présent. Suivez-moi… »

Les brahmiens obéirent. L’hôte semblait très sympathique. Ils passèrent au dessus d’un ruisseau. Il trouvait certainement son origine dans une nappe phréatique. Ils remarquèrent que des créatures semblables à Kyrie se groupaient en leur bord et y trempaient leurs racines. La route de galets se séparait parfois pour laisser courir d’étroits chemins de graviers noirs et humides. Ils ne voyaient aucune maison… Kyrie reprit.

« Vous avez l’air de n’avoir jamais vu un seul hybride plante… Alors j’imagine que vous aimerez savoir ce que nous sommes ? Bien. Alors vous voyez les petites boules là-bas ? »

Il montrait de grosses graines sautillantes, dont les couleurs passaient du brun au vert. Ils étaient pourvu de toutes petites jambes et bras… Pas de nez, pas de bouche, juste d’immenses yeux curieux et colorés. Les graines étaient très mobiles, roulaient un peu partout, quand elles n’étaient pas en train de sauter dans tous les sens. Les plus calmes utilisaient leurs petites jambes pour marcher.

« Ce sont des bébés. Il y en a de toutes tailles. Là, ce sont des graines, mais il y a aussi des pépins, plus petits et plus maigres. Quand les bébés ont atteint un certain âge, ils creusent dans le sol et y restent jusqu’à l’âge suivant. Les pépins restent à l’endroit où ils se sont plantés, ils vivent plus longtemps que nous. Ils deviennent des arbres. Les graines deviennent des hybrides mouvants, comme moi, des fleurs. »

Kyrie montra ensuite un groupe de fleurs de petites tailles, qui étaient en train de se lancer une pauvre graine… Ils avaient une étrange proéminence verte, à l’arrière de leur crâne, au lieu des pétales.

« Ca, ce sont les enfants-fleurs, l’avancement de notre croissance se caractérise par une coloration de la partie arrière de notre tête, qui grossit jusqu’à former ce que j’ai, des pétales fermés. Mon âge est celui de l’adolescence. Pour l’instant, mes pétales ne s’ouvrent jamais, mais on est considéré comme adultes quand nos cycles d’ouvertures commencent. On peut se reproduire en adhérant à une branche d’arbre de sexe opposé, lors des périodes d’ouverture. Quand on devient vieux, le cycle s’arrête, nos pétales restent ouverts et se dessèchent.
- Et vous vous nourrissez de quoi ? demanda Grinat.
- D’eau, de lumière, d’insectes et des fruits qui remplacent nos pétales, quand nous nous reproduisons avec un arbre… D’ailleurs c’est comme ça qu’on libère les bambins. On mange le fruit, et on recrache les pépins ou noyaux à l’intérieur. Bon, c’est votre tour maintenant. Comment ça se passe chez vous, les hybrides animaux ?
- Bah, fit Sylphide, nous, c’est beaucoup plus simple. N’importe quel hybride mâle peut aller avec n’importe quel hybride femelle ! Que l’on soit des oiseaux, des reptiles ou des mammifères, on se reproduit de la même manière que les humains, donc pas d’œufs. Après, y a toute sorte d’hybrides ! J’ai parlé des oiseaux tout à l’heure, eh bien ceux-là, ils peuvent voler. Y a des insectes aussi qui peuvent le faire. Nous cinq, nous sommes des mammifères. Moi et Grinat sommes des hérissons, ça veut dire que nous avons des épines. Blaze est une chatte, ce qui la rend très souple et agile. Windy est une renarde, c’est l’unique race de mammifère qui peut posséder plusieurs queues. Cet ajout fait que Windy peut voler, elle aussi ! Et Karim est un échidné, ce qui lui confère une grande force. Sinon, nous notre croissance reste normale… On grandit jusqu’à l’âge adulte, on développe nos organes sexuels avant… Et avec l’âge, on devient tout raplapla, on blanchit et on grossit. On devient débile, aussi… »

Le hérisson reçut une claque derrière la tête de la part de Windy. Il grogna de mécontentement, se disant que comme toujours, elle faisait sa sainte-nitouche…

« Où est-ce que vous dormez ? demanda Grinat.
- Ben… ici, fit Kyrie surpris.
- Oui, ça je veux bien le croire mais… Vous avez bien des maisons ?
- Je ne comprends pas…
- Nous, les hybrides animaux, expliqua Sylphide, nous possédons des lieux fermés, secs et parfois propres dans lesquels nous vivons. Nous n’y recevons pas de lumière nourrissante, seulement de quoi nous éclairer, et la température s’adapte à notre volonté. Nous y faisons tout : manger, dormir et nous reproduire aussi.
- Euh… Sylph, fit Karim. On le fait aussi dehors, tout ça !
- Oui, des fois ! Mais en général, on a un lit où dormir, où il fait chaud, confortable, dans lequel on peut se tenir allonger, et faire l’amour !
- Vous voulez dire, interpréta Kyrie, que vous dormez dans des endroits fixes !
- Voilà.
- Bon, pas nous. On dort où on veut, en fait, du moment qu’on est fatigué et que ça gêne personne. Vous avez envie de dormir ?
- Un peu… reconnut Blaze. Et on a faim, aussi.
- D’accord, alors demain, je vous présenterais des vieux arbres qui on connu le temps des humains. Mais en attendant… »

Quelques fleurs descendirent des arbres tandis que Kyrie et les cinq jeunes se firent emmener plus loin dans le dôme. Il leur trouva un lieu qu’il jugeait agréable. Grinat insista pour que l’on installe la tente. Au début, les brahmiens avaient trouvé que Blaze exagérait en les déclarant fatigués. Ils l’avaient même trouvée impolie… Mais maintenant, ça les arrangeait bien de devoir se coucher. Tout ce voyage les avait éreintés. Ils n’auraient plus à voyager dans ce monde. Tant mieux, ça avait été vraiment dur. Ils comptaient profiter de l’accueil des hybrides plantes, tandis que Sylphide chercherait à les faire changer de monde. A vrai dire, ils ne s’attendaient pas à trouver d’autres êtres vivants. D’avoir trouvé ces hybrides était vraiment soulageant. Ils s’endormirent sans mal. Blaze et Grinat n’avaient même pas besoin de réguler la chaleur ! Le lendemain commencerait une nouvelle étape de leur aventure, bien moins fatigante, pour quatre d’entre eux, tout du moins…


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: floresita le Août 10, 2009, 01:56:56 am
Ouuuuu laaa oulaaaaaaaa OULAAA!!!! j'ai du retard!

Bon, je dois avouer quelque chose................................. ben, pour le retard, j'l'avais pas vue la suite....... mais..... vue que c'est 2suites et que je n'ai pas vraiment de temps.............. je ne l'ai pas luuuuu :$ !!!!!!  NONNN PARDONNE MOIII! j'ai une bonne excuse!!....... j'ai des problemes dans la famille, j'ai pas trop la tête là dessus, mais je dois avouer que j'ai quand même souris quand j'ai vue la suite, merci quand même ^^ ...... mais si non, dès que j'aurais plus de temps ( parce que EN PLUS! Je suis la seule qui travaille dans cette maison.....Pfff) comme je disais, quand j'aurais du temps, pas de travail, pas de probleme et beaucoup de consentration et de tranquilité, je lirais volontier cette fic ! De toute facon tu sais à quel point j'adore cette fic........ bon ben disons que la longueur de mon dernier commentaire avait suffit ^^ xD Mais la prochaine fois, j'en fairais un aussi long! ( J'ai pas promit! niak niak niak! dans le fond, faux que ce soit la surprise!) Bon....... Désolé de te décevoir.....-pour le moment-...... si non, j'attend quand même la suite, même si je vais devoir tout reprendre Ouf! ...... hein mais maitenant que j'y pense..... t'es en vacance! tu le sais pas que je n'ai pas lus! :O je suis démarquée! (x'D)


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Août 12, 2009, 05:17:21 pm
Bonjour bonjour tout le monde, c'est moi!
Non, pas "moi" Rekkua mais "moi" Matou... C'est presque pareil... Rekkua m'a demandé de publier à sa place les chapitres de sa fanfic le temps qu'elle n'est pas là, et ensuite de lui retransmettre les commentaires donc si vous avez des commentaires à faire ne vous en faites pas elle les aura.
Maintenant, place à la fic ^^


Chapitre 16
Direction : Eggman


La douleur était moins cuisante… Mais les muscles de son épaule meurtrie étaient toujours échauffés, et elle sentait une tension en passant ses doigts dessus. Elle se regardait dans le miroir en même temps. Elle avait les traits un peu tirés. Fatiguée. Sans sourire espiègle ou sans moue prétentieuse, le visage de Rouge avait quelque chose de triste… On l’aurait dit blasée. Ou normale. Toute personne se fixant dans le miroir sans avoir l’idée de se contempler voyait certainement cette expression. Et souvent, l’effarement suivait, puis une main se plaçait devant la bouche, tandis que la personne concernée voyait son regard à nu. Ce regard qui signifiait tant de choses… Beaucoup plus de choses qu’on l’imaginait. Il était vraiment difficile de mentir, justement parce que l’expression des yeux se contrôlait plus difficilement que tout le reste. Les oreilles de Rouge se dressèrent quand elle aperçut une ombre passer derrière. Elle se retourna et l’interpella.

« Shadow, viens me voir cinq secondes ! »

Le hérisson s’arrêta alors qu’il s’apprêtait à sortir dans le salon. Il se tourna vers Rouge et lui jeta un regard interrogateur. Le regard. Oui vraiment, rien de plus expressif ! Beaucoup disaient que c’était la bouche qui donnait le plus d’explications, sans paroles. Ca avait été même scientifiquement prouvé. Mais c’était bon pour ceux qui avaient l’esprit trop rationnel, ça ! Trop peu d’intuition pour pouvoir interpréter les regards. Ou même de sensibilité. Rouge désigna son épaule et fit une moue suppliante.

« J’ai encore mal…

- J’y peux rien, grommela le hérisson en se détournant, ça va passer…

- Eh ! se plaint Rouge, t’étais beaucoup plus prévenant avec moi hier ! »

Shadow soupira et la regarda à nouveau. Il s’attarda sur le visage de la chauve-souris. Nouveau soupir. Il vint vers elle. Voilà ce que pouvaient faire les yeux ! Il avait tout compris le bonhomme ! Le voici qui était en train de passer derrière elle et de poser ses mains sur ses muscles endolories et d’y anéantir les tensions. Mais ça ne satisfaisait pas Rouge. Elle sentait dans ses gestes qu’il n’y mettait pas beaucoup de volonté. Elle jeta un coup d’œil au miroir, pour tenter d’apercevoir les yeux du hérisson, mais rien à faire, il était ailleurs. Voilà pourquoi il n’avait rien compris à sa sollicitation au tout début. C’était son cœur qui la pinçait maintenant… Et ça, aucun massage ne pouvait y résoudre. Cependant, elle savait comment calmer le problème.

« Shadow, fit-elle, de quoi tu te soucies encore ?

- Je sais pas si je peux devenir plus sociable. »

Rouge resta sans voix, puis éclata de rire. Pas longtemps seulement, parce que la poigne de Shadow se fit un peu trop forte et du même coup, lui fit mal. Réflex : elle donna un coup de talon sur le pied de Shadow, et bien que ses chaussures soient solides, il sentit ses orteils s’écraser. Aucune plainte ne lui échappa, mais elle vit dans le miroir que les traits de son visage s’étaient contractés. Aucuns des deux ne s’excusèrent, mais le hérisson reprit quand même le massage docilement.

« Que s’est-il passé ? demanda Rouge. »

Son ton avait été un peu plus sec qu’elle ne l’avait voulu. Shadow le remarqua et regarda à son tour le miroir, pour apercevoir un peu de culpabilité sur le visage de Rouge. Puis il reporta son attention sur son activité. La chauve-souris se détendit. Au moins, il avait vu que la dureté de son ton n’était pas volontaire.

« Amy. Je ne sais pas pourquoi, mais hier, elle semblait ne pas être très contente d’avoir ma compagnie. Autant les autres jours elle semblait surprise, voir soulagée, voir reconnaissante… Mais là, on aurait dit que je la gênais.

- Ah ? fit Rouge, moyennement surprise. Tu sais, tu ne devrais pas en faire une affaire d’état. Amy, est une fille assez banale. Tu as mal choisi la personne à qui t’accrocher. Je me trompe où elle s’est trouvé des amis ?

- C’est le cas.

- Ca explique plein de choses alors. Elle était contente que tu sois là, car ça lui donnait un point de repère par rapport à ce qu’elle avait quitté, mais maintenant qu’elle s’est fait à peu près une place, elle doit porter un nouveau rôle, et en étant là, tu l’empêches de le tenir. Tu ne peux que l’embêter, tu la rappelles à Sonic, en faisant acte de présence.

- Ce n’est pas ma volonté.

- Je le sais bien. Mais c’est sûrement ça. Amy est trop normale pour que tu puisses trainer avec elle. »

Devant l’absence de réponse du hérison, elle sentit qu’elle l’avait un peu blessé. Il fallait dire que ces paroles signifiaient que Shadow ne pourrait jamais fréquenter des gens normaux. Elle sourit tristement, mais il ne regarda pas la glace cette fois-ci. Cependant, elle mêla de la compassion à sa voix.

« Ecoute, Shadow. Je pense que tu t’es déjà bien débrouillé. Mais si tu te forces toi-même à devenir un  hérisson parmi tant d’autre… Je pense que tu perdrais de la valeur à mes yeux. »

Cette fois, il leva les yeux vers le miroir et la regarda. Elle prit un ton taquin.

« Tu le sais bien, j’aime tout ce qui est précieux, Trésor ! Je ne te laisserais pas te ternir ! Si ça arrivait, je devrais te mettre hors de chez moi, tu imagines ? »

Elle ria discrètement devant l’ahurissement qui apparaissait sur le visage du hérisson. Puis il eut un sourire amusé et répéta faiblement.

« Trésor… »

Il parla plus fortement.

« Tu arrives à utiliser des mots normalement charmeurs pour placer derrière un sens caché blessant. Comme avec ton Trésor, là ! Pour dire que j’étais l’un des nombreux objets que tu collectionnais !

- C’est vrai… fit Rouge pompeusement, j’ai un véritable don pour ça. Mais je suis sûre que toi aussi tu en serais capable, quand je t’ai rencontré, tu pouvais avoir la langue acérée toi aussi…

- Ah ? Que dis-tu de cela alors ? Petite nature.

- … Quoi ? Je n’ai pas tout compris, là. On ne peut pas dire que c’est charmeur.

- Mais il y a un double-sens. Sauf que au lieu d’utiliser un compliment et de cacher derrière ce que tu penses que je suis, moi, je me suis servi d’une remarque blessante et j’ai dissimulé… Ce que beaucoup pensent de toi !

- … Tu es plus doué que moi, alors, fit Rouge, car moi je n’ai pas saisi l’insinuation.

- Tu vas trouver ça tordu. Considérons que c’est la nature qui nous donne nos défauts et nos qualités. Par une majorité de personne, les qualités sont physiques. Les défauts naturels pourraient s’associer à de la malchance ou de la maladresse. Donc de quelqu’un qui a ces défauts et qui n’est pas complètement moche, on dira qu’il ne sera pas gâté par la nature.

- Jusque là, ça va, je te suis… Mais je n’ai pas encore saisi le rapport.

- J’y viens. A l’opposée, une personne qui sera extrêmement belle et populaire sera gâtée par la nature. Or en échange de ça, les personnes ayant un physique très avantageux sont souvent très imbues d’elles-mêmes.

- Comme toi.

- Ou comme toi. Bref, ce qui veut dire que la nature est salope.

- Ah… ? Je n’ai toujours pas saisi.

- Réfléchis.

- Tu as dit que j’étais une petite nature.

- Oui, et la nature est… ?

- Salope.

- Donc si tu es une petite nature tu es… ?

- Une petite salope. »

Rouge attendit que Shadow donne d’autres explications… Mais au lieu de ça, il fit un hochement de tête approbateur. Et il osait reprendre le massage comme si de rien n’était. Bizarrement, Rouge n’avait plus aucune douleur, mais en échange, une rage sourde l’étouffait. Ah oui, elle était susceptible parfois ! Elle se retourna et mit un coup de poing (et non une claque) en plein dans la joue du hérisson. Enfin non. C’est ce qu’elle avait voulu faire. Lui, il s’était baissé juste à temps, quand il avait senti qu’elle échappait à ses doigts. Par contre… Il ne put rien faire pour la pointe d’une des bottes qui alla se planter dans son entrejambe. Shadow glissa lentement au sol, jusqu’à venir l’embrasser. Rouge se détourna d’un air fier. Elle ne s’attendait pas à que le hérisson soit si vulgaire ! Elle ne l’entendait jamais prononcer d’injures… Ah, ça, Sonic avait dû déteindre sur lui !
 
 

Cinéma aujourd’hui. Amy devait se débrouiller pour se retrouver à côté de Mathieu, le husky. Et pourquoi pas de commencer à sortir avec avant la fin de la journée ? Elle était sûre que ces charmes opèreraient. D’autant plus sûre qu’aujourd’hui, elle sortait le grand jeu ! Elle avait libéré ses pics et mit une robe-corset rouge foncé. Cette dernière était assez courte, puisqu’elle s’arrêtait à mi-cuisse. Et puis elle avait emprunté à Lucie des bottes considérées comme « sexy ». En cuir, assorties à la robe, avec des talons aiguilles de quasiment dix centimètres et qui montaient juste au dessus du genou. Bon, ce qui la gênait, c’est qu’elle risquait de faire un peu… pétasse, mais tant pis. Corinne s’était moquée d’elle gentiment en voyant comme elle s’était habillée, sachant pertinemment que ce n’était pas pour rien ! Elle confirma cela en faisant un sous-entendu…

« Ton hérisson noir, il vient avec nous ? »

Sans attendre de réponse, elle fit un clin d’œil et sortit… Elle-même ne s’était pas embêtée. Elle s’était vêtue d’un jean gris et avait chaussé des converses assorties à son haut : un débardeur jaune d’or sans bretelles s’accordant avec ses yeux. Elle ne fit aucune excentricité supplémentaire. Quant à Lucie… Elle se la jouait légère. Elle portait une robe en satin brillant d’un rouge onctueux. Le tissu était très fin et on voyait très clairement qu’elle ne portait pas de sous-vêtements à la manière dont le vêtement la moulait ! Devant, la robe manquait presque de mettre à nu son bassin, mais derrière, c’était une autre histoire ! Il y avait une longue traine vaporeuse qui ondulait même sans mouvements. Le tout agrémenté de sandales complexes, d’une couleur sanglantes elles aussi, et bien sûr accompagnées de vertigineux talons. Aux atouts que présentait l’élève de terminale, on sentait qu’aujourd’hui, elle serait croqueuse d’hommes ! Elle ne se contenterait pas d’un seul hybride, comme Amy, elle, c’était toute la gente masculine qu’elle voulait rapatrier. Amy eut le bon sens de tracer les limites du territoire de chasse de l’araignée. Celle-ci feinta une moue déçue avant d’accepter de bon cœur, soulageant l’hérissonne.
 

Rouge toqua chez Tails. Comme elle s’y attendait, elle n’eut aucune réponse. Elle entra et appela pour voir si quelqu’un était présent. Là non plus, personne ne lui répondit. Elle alla directement vers la chambre de l’échidné et ne le trouva pas. Elle regarda la Master Emerald. Allait-elle le voler cette fois-ci ? Ou récupérer Knuckles ? Il ne semblait pas être là… Donc qu’elle le vole ou pas, ça ne changerait rien à sa présence. Elle soupira. Dommage que le caillou ne l’intéressait plus autant. Un vol aussi simple ne l’enthousiasmait pas. Ce qu’elle aimait quand elle essayait de voler la pierre, c’était justement que l’échidné était là pour s’interposer… Or, il était parti. Un sourire éclaira le visage de la chauve-souris. Peut-être était-il retourné à l’endroit où elle l’avait croisé l’autre jour ? Elle irait le voir, et elle irait le prévenir qu’elle allait voler l’Emerald et… Elle n’aurait aucune occasion de s’expliquer avec. Bon, changement de plan. Elle s’expliquerait, elle le préviendrait qu’elle allait voler l’Emerald, puis elle emportait la pierre ! Voilà, ça c’était un bon plan ! Au cas-où, Rouge fit le tour des pièces, puis elle sortit, pressée de trouver Knuckles.
 

« Merde ! Toujours rien ! »

Sonic venait de frapper la carcasse blindée de la base désaffectée qu’il venait de trouver. Eggman était vraiment chiant. Il aurait au moins pu éviter de leur faire faire toutes ces recherches en ne créant qu’une seule base ! Bref, maintenant, c’était certain, la base recherchée était celle où Erreur et Tails s’étaient rendus. Sans plus s’embêter, Sonic abandonna la plaine et se remit aussitôt à courir.
 

« On dirait, fit Tails, que c’est Sonic qui a trouvé la base… »

Erreur ne répondit rien, mais le renardeau n’y prêta pas attention. Le codrille se montrait toujours réservé, alors il était normal qu’il se taise, une fois de plus. Tails regardait autour de lui. Ils étaient entrés cette fois-ci au cœur de la base, aménagée dans les égouts d’une cité inspirant la honte… Les hommes du gouvernement avaient créé un bindonville géant, et tous les gens à reclure de la société étaient envoyés ici. Quand Prison Island avait explosé, il avait été décidé que tous criminels dangereux seraient rapatriés ici, en compagnie de sans-papiers dont le gouvernement avait la flemme de chercher le pays originaire. Les clandestins n’avaient pas été renvoyés des Fédérations Unies… Mais à quel prix ! Ils vivaient dans une cité encore plus polluées qu’ailleurs. Les armes étaient interdites, mais certains arrivaient à s’en procurer… Et on comprenait comment, quand on savait qu’un certain scientifique était parvenu à s’installer dans les caniveaux et avait réussit à exclure les trafiquants d’y entrer. Quand Tails et Erreur avaient découverts que les lieux étaient toujours protégés pour empêcher toute infiltration, ils avaient cru être tombés du même coup au bon endroit… Mais ils s’étaient trompés.

« Allons-y, fit Tails, il faut rejoindre Sonic. »

Mais alors qu’il se dirigeait vers la sortie, un rire retentit. Un rire bien connu, fou, mauvais…

« Docteur Eggman ! s’exclama le renardeau. »

Il regardait autour de lui pour chercher le scientifique ou un quelconque robot, mais l’endroit persistait à être désert. Seule l’électricité fonctionnait encore. Il remarqua cependant qu’un écran s’était allumé sur l’un des postes d’ordinateurs. Il s’en approcha et le regarda. Le logo rouge d’Eggman sur fond noir y figurait. Erreur regarda à son tour. Le logo ressemblait à un œuf avec des moustaches, des yeux, et des dents… Rien de très transcendant pour lui. Mais il disparut bientôt pour faire apparaître la figure du scientifique, une fois que sa crise de fou-rire fut passée. Il leva une main gantée.

« Coucou les amis !

- Où êtes-vous ? s’exclama Tails.

- Quelle impolitesse envers une vieille connaissance. Sonic n’est pas là ? Oh suis-je bête, il était dans une autre base... Vous voulez y aller, là-bas aussi ?

- Ce qui veut dire, comprit Tails, que c’était là aussi abandonné ?

- Exactement. J’avais très envie de te faire croire au début que j’avais capturé Sonic… J’aurais pu te faire du chantage, ainsi, mais… Ce n’était pas dans mes intérêts. Mais je me suis demandé qui pouvait bien être cette chose qui t’accompagne. Me la présenterais-tu ?

- Il s’appelle Erreur, mais comment avez-vous…

- Ah, fit le scientifique, apparemment déçu. Donc c’est tout ce que tu sais de lui, son nom. Il ne t’a pas dit pourquoi il en avait après moi, par exemple ?

- Eggman, ne confondez pas, c’est nous qui sommes après vous.

- Oh-ho, vraiment ? Excuse-moi d’avoir cru que tu t’étais fait embobiné alors ! Enfin, j’espère que tu me pardonneras de vous avoir fait perdre du temps avec toutes ces recherches de bases ? Je suis gêné que vous ayez fait ça pour rien… Voyons, comment pourrais-je me racheter… Oh je sais ! Je vais vous inviter à prendre le thé dans mes appartements ! Intéressé ? »

Tails ne répondit rien. Il flairait le piège. Eggman devait s’en douter… Alors pourquoi essayait-il de le faire marcher ? Peut-être parce qu’il savait que malgré que le renard doute, il viendrait quand même, vu qu’il devait arrêter le scientifique, et pour cela, il devait savoir où il était. Mais il était possible qu’il leur donne un faux lieu, pour les piéger là-bas, alors que lui-même serait ailleurs. Dans ce cas… Il aurait pu les arrêter plus tôt, vu qu’apparemment il était au courant de tout ce qu’ils avaient fait. Et pourtant… Tails avait été certain que le scientifique n’aurait été au courant de rien. Il avait bien vérifié qu’ils ne pourraient pas être détectés. Il avait du rater quelque chose, assurément.

« Ca marche, fit Tails. Comment se rend-on dans… Vos appartements ?

- Tu vois ce qu’est le continent d’Origine ? »

Le renardeau fronça les sourcils. Erreur parla.

« Moi je vois ce que c’est.

- Bien entendu, fit Eggman, c’est de là que tu viens, cher codrille.

- Vous savez ce que sont les codrilles ? fit Erreur, abasourdi.

- Je sais ce qu’ils sont, et je sais aussi ce qu’ils font.

- T’inquiète, fit Tails, il essaie juste de te démonter… »

Il se tourna vers le codrille et recula. Il semblait très en colère. Pourquoi ? Juste à cause de ce qu’avait dit Eggman ? Il n’y avait aucune raison.  


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Août 12, 2009, 05:20:05 pm
Citation
La suite
«  Et… reprit Eggman, je sais tout particulièrement ce que toi-même tu as fait, et ce que tu as l’intention de faire…

- Erreur… ? appela Tails. »

Le codrille restait silencieux et jetait un regard haineux au scientifique.

« D’ailleurs, je me demandais… Comment va notre cher ami commun, Enki ? Ca fait déjà deux semaines que je n’ai pas de nouvelles de lui. Serait-il… »

Erreur s’élança vers l’ordinateur, donna un coup de poing dans l’écran. Son avant-bras passa entièrement dedans.

« Erreur tu devrais retirer ton bras, s’alarma Tails. »

Il disait ça parce que des étincelles se produisaient dans la machine. Il cria de terreur en voyant l’électricité se répandre sur tout le réseau. Tout autour de lui n’était que haute tension déchirant le système… Et Erreur était au cœur de tout ce déchaînement ! Tails ne pouvait pas l’approcher et l’aider à sortir de là, il serait pris à son tour dans cet étrange orage… Puis tout s’arrêta. Il y eut une odeur de brûler. Erreur n’avait même pas tressauté, et il retira son bras comme si de rien était, devant le renardeau abasourdi.

« Bien fait pour lui ! Il m’a trop provoqué ! »

Tails le regardait avec de grands yeux. Il n’avait jamais vu le codrille se départir ainsi de son calme. Il n’avait jamais n’ont plu assisté à un tel phénomène électrique. Normalement, un disfonctionnement ne créait jamais de tels problèmes. Et surtout… Il n’y avait pas eu d’incendie, pourtant, vu la violence du déchaînement, le nombre de court-circuit créés aurait du tout faire exploser. Tails prit conscience que tout cela avait bien pu être causé par un pouvoir quelconque du codrille.

« Est-ce toi qui a fait ça ?

- En effet ! fit fièrement Erreur.

- Mais… Tu te rends compte qu’Eggman allait nous « inviter » ?

- C’était un piège.

- Oui, c’en était un, mais j’ai bien réfléchi, et même si c’est un piège, il nous aurait mené à Eggman. Tu le sous-estimes, il sait pertinemment qu’on a compris que c’était un piège. A cause de ta susceptibilité, on ne sait plus où le trouver.

- Il a parlé du Continent d’Origine, cela ne suffit-il pas ?

- Absolument pas. Déjà  je ne sais même pas comment y aller… Bon toi, tu sais, c’est déjà un point de gagné… Mais ensuite ? »

Erreur ne répondit pas.

« On devrait sortir… remarqua-t-il. »

Tails soupira. Ils refirent le trajet inverse, et une fois sortis des quartiers abandonnés du docteur remontèrent à la surface. Les hommes et hybrides enfermés dans le bidonville les regardaient d’un air envieux, parfois jaloux. Cependant, ils ne firent aucun effort pour les suivre ou leur parler, apparemment, ils avaient pris l’habitude d’économiser leurs forces. Tails fut soulagé quand il vit que son Tornado n’avait pas été endommagé, là où il l’avait laissé. Ils s’étaient posés sur le toit d’une maison, sur laquelle ils ne pouvaient grimper qu’en volant. Le seul ennui, c’était qu’Erreur pesait bien plus que les hybrides normaux. Tails prit de l’altitude, car il y avait un système de sécurité qui électrifiait tout ce qui volait trop bas… Et donc tout hybride ailé qui voulait s’enfuir. Après être passé au dessus de la clôture invisible, Tails vola plus près du sol, sachant que Sonic arriverait certainement bientôt en courant. Plus tard, le hérisson s’arrêta en apercevant l’avion. Constatant cela, Tails se dirigea directement vers Station Square, suivi par son ami qui courait au sol plus lentement qu’à l’arrivée.
 

Rouge sentait son cœur battre rapidement. Là, Knuckles, assit sur un tas de rochers, en bas de falaises érodées par la marée. Et il y a deux jours, il avait du y aller aussi, et c’était pour ça qu’elle l’avait vu en se promenant. L’échidné était trop occupé à regarder la mer pour la voir, elle. Elle le regardait avec un  mélange de sentiments variés. Elle était en proie à une sorte d’angoisse, contre laquelle elle ne pouvait rien faire et qui l’empêchait de venir plus près. Mais il y avait aussi cette avidité de se montrer et qui la retenait ici. Et puis son cœur qui s’emballait. Deux jours, elle trouvait que ça avait été déjà long sans le voir ! Il y avait aussi cette chaleur qui la gagnait, chaleur dangereuse qui pouvait lui faire perdre la tête et lui faire faire des choses qu’elle n’avait pas prévues. Elle se les imagina. Aussitôt elle se détourna en secouant la tête de droite à gauche. Trop dur. Elle ne pouvait pas l’approcher. Elle s’enfuit en courant, revenant chez Tails. Elle traversa la forêt, retrouva le sentier qui la parcourait, puis la maison du renard. Comme si elle était chez elle, elle alla à la cuisine, pris un verre et le remplit de l’eau du robinet. Ce premier n’étanchant pas sa soif, elle décida d’opérer de manière beaucoup moins digne et y but comme un chat, tête penchée sur le côté, laissant l’eau tomber sur ses lèvres et les refermant, pour empresionner une partie du jet, avant de laisser la gorgée filer vers son gosier. Cela fait, elle referma le robinet et posa ses mains sur les bords du lavabo, fermant les yeux, en attendant que ses battements cardiaques se calment. Elle n’avait toujours pas pu régler son problème avec Knuckles. Elle ne pensait pas que ça serait aussi dur. Il fallait y retourner. Elle se détourna de la cuisine.
 

Première phase du plan maléfique d’Amy : réussie. Elle était à côté de Mathieu, comme prévu, et pas que de manière amicale ! Ils s’étaient rapprochés comme ils le pouvaient, et sa main était enfermée dans celle du husky. Elle avait été d’autant plus contente qu’il avait lui-même pris des initiatives. Ca prouvait qu’il était attiré, non ? Bref. Après le film, ils étaient allés prendre une glace. Elle avait pris un milk shake à la fraise et deux pailles. Mathieu très content de cette attention partagea sans hésitation l’offre d’Amy, et c’est yeux dans les yeux qu’ils burent la glace liquide. Sachant très bien que le regard du husky était sur elle, elle buvait avec parcimonie, bougeant ses lèvres de manière faussement hésitante… La mordillant quand il l’observait... D’ailleurs en retour, il faisait en général de même. Ils ne prêtaient pas du tout attention aux alentours. La phase dégustation terminée, le husky raconta sa vie à Amy, ce qu’elle garda bien de faire en retour, mais ça importa peu Mathieu, puisqu’il semblait très satisfait d’avoir trouvé une oreille attentive à tout ce qu’il pouvait dire. En marchant à travers les rues, suivant le groupe, ils étaient maintenant encore plus proches qu’au cinéma, faisaient comme si de rien n’était, mais intérieurement ne l’ignoraient pas. Amy ne broncha pas aux bras autour de sa taille, bien au contraire, et n’hésitait pas à placer sa tête sur l’épaule du husky. Finalement, Mathieu l’invita à venir chez lui le lendemain. Amy fit mine de ne pas vouloir le gêner, puis accepta… Il la ramena jusqu’à l’internat, et elle se sentit victorieuse quand elle parvint à lui décocher le baiser qu’elle voulait avant de l’abandonner. Une fois dans sa chambre, elle était aux anges. Elle pouvait y arriver, finalement, à avoir un mec ! Et ce n’était pas Sonic ! Et ce dernier, quelle tête il ferait s’il la voyait dans les bras d’un autre ! Bon, certes, ce n’était pas le grand amour, mais ça l’avait quand-même bien échaudée de partager ce genre de relation avec un beau hybride…
 

Rouge enfonça ses ongles dans l’arbre. Knuckles se levait. Elle n’avait pas réussit jusque là à calmer les émotions qu’elle ressentait, et elle aurait aimé qu’il attende un peu avant de bouger. Elle se posta derrière l’arbre et émit des ultra-sons dans les trois dimensions, pour savoir où en était la progression de l’échidné. Elle se sentait de plus en plus nerveuse alors qu’il approchait. Quand il commença à contourner l’arbre, elle fit de même, mais de l’autre côté. Elle resta figée ensuite alors qu’il s’éloignait. Elle s’autorisa à se retourner une fois qu’il fut à une distance respectable, et le suivit, furtive comme une ombre, passant d’arbres en arbres. Il ne remarqua rien. Rouge se demandait si la situation où elle se serait faite découverte lui aurait plu… Déjà, son tos d’adrénaline n’augmentait rien qu’à y penser. Elle se refroidit quand elle remarqua que Sonic était devant le hangar du tornado et apparemment conversait. Elle s’arrêta et écouta, son ouïe aiguée l’autorisant à rester loin. Elle avait vu Erreur et Tails arriver. Les huit bases devaient avoir été fouillées, normalement. Knuckles venait vers eux.

« Alors ? fit-il.

- Alors rien, grogna Sonic. On a rien trouvé. Eggman s’est payé notre tête. »

Rouge constata que Shadow avait eu raison. Il savait quelque chose, c’était certain. Il savait où se terrait le docteur.

« Comment vous allez faire ? demanda l’échidné.

- Sais pas. Eggman a fait la causette avec Tails à distance, pour bien lui montrer qu’il savait tout. Puis il l’a invité à venir chez lui.

- Mais on ne sait pas où  le trouver !

- Erreur a rompu la communication avant, expliqua le renardeau. Mais avant, il a précisé qu’il s’était installé sur le continent d’Origine.

- C’est quoi ça ? »

Tails ne répondit pas. Sonic haussa des épaules.

« C’est de là que viennent les hybrides, expliqua Erreur. C’est d’ailleurs pour ça qu’on le nomme continent d’Origine. Et c’est de là que viens la Vie, aussi. Les Geos Emeralds, tout ça… C’est ici qu’est leur place. Le continent d’Origine à peut-être un autre nom chez vous.

- Peut-être… On a les continents de l’Est, de l’Ouest, central, du Nord, austral et boréal, énuméra Tails.

- Boréal, répéta Erreur. C’est celui-là. Le reste, chez nous, c’est pareil. Sauf pour austral, nous, c’est méridional.

- C’est compliqué… se plaint Sonic. Vous pouviez pas vous contenter de prendre les noms normaux ?

- J’y pense… fit Tails. Rouge, l’autre jour… Elle nous avait dit que Shadow savait peut-être où était Eggman.

- Maintenant que tu le dis… fit Sonic. C’est bien possible, et on lui avait dit que Shadow mentait surement puisqu’il serait peut-être de connivence avec Eggman.

- Or s’il était de connivence avec Eggman…

- … Alors il voudrait nous attirer chez lui !

- OK ! Il faut que tu ailles chez Shadow.

- C’est comme si c’était fait ! »

Sonic partit à toute allure, comme toujours. Rouge quitta les lieux et décida de retourner chez elle, elle aussi. Elle doutait que Sonic trouve vraiment où  Shadow habitait… Tiens d’ailleurs, ce n’était pas lui qui revenait, là ?

« Oh Rouge ! Quelle bonne surprise, fit le hérisson.

- Ah, Sonic !

- Tu étais chez Tails ?

- Oui, j’en reviens, y avait personne.

- Qu’est-ce que tu voulais ?

- Rien, rien, je m’en ennuyais.

- Ah… En tout cas, tu tombes bien, je rentrais parce que j’avais oublié de demander à Tails où habitait Shadow, parce que je veux le voir, tu comprends ?

- Oui mais… Tu penses que Tails sait mieux que toi ?

- Ben, ça existe les annuaires, tu sais !

- En effet, mais imagine que Shadow soit dans une liste rouge ?

- Ca ne changerait pas vraiment de d’habitude. Mais toi, tu dois bien savoir où il habite !

- En effet, il vit chez moi !

- Cool ! Tu me montres où c’est ?

- Mais… Je ne cours pas aussi vite que toi.

-Pas de problème, monte sur mon dos ! »

Rouge ne se gêna pas. Elle espérait que la vitesse ne lui arracherait pas la peau… Elle se demandait comment Sonic pouvait courir vite sans rencontrer d’effets secondaires. Quand même, les chaos control, c’était plus pratique. C’était instantané, et pourtant, il n’y avait pas de risques de mort…

« Tout d’abord, fit Rouge, tu vas à Central City.

- OK ! »

Ils n’étaient déjà plus là. Chez lui, Tails s’étonnait que Sonic n’ait toujours pas réagi au fait qu’il ne savait pas où logeait Shadow. Peut-être connaissait-il réellement son adresse…
 

Arrivée à destination, Rouge s’aperçut rapidement que Shadow n’était pas présent. Elle expliqua la chose à Sonic puis requit de sa part qu’il attende. Il lui concéda cela après un soupir et une négociation à propos de l’utilisation de la télé. Il était devant l’écran, un coca à la main, et apparemment les programmes se devaient d’être mauvais aujourd’hui. Résultat, plutôt que de s’ennuyer avec des émissions sans intérêt, il regardait les pubs, et si celles-ci se terminaient, il passait sur une autre chaîne qui distribuait son lot d’incitation à la consommation. Une heure plus tard, le hérisson était rentré. Rouge lui demanda :

« Tu étais avec Amy ? »

Le hérisson hocha la tête négativement.

« Même pas cherché… fit-il.

- Salut Shadow ! fit Sonic. »

Le hérisson bleu se leva du fauteuil et alla voir son rival, un sourire avenant sur les lèvres. Shadow, lui, resta indifférent, et très courtois l’interrogea sur un ton désespéré:

« Qu’est-ce que tu fais là ? »

Sans se départir de son sourire, Sonic répondit, ne s’offusquant pas du peu d’amabilité dont son alter ego sombre faisait preuve.

« Y a Eggman qui nous a invité chez lui.

- Et ?

- Et il ne nous a pas dit où  il vivait.

- Et ?

- Et toi, tu le sais non ?

- Oui, et ?

- Et du coup, j’aimerais bien que tu  me dises où il habite. »

Shadow soupira. Il disparut dans la chambre, puis revint après dix minutes, pendant lesquelles Sonic s’occupa en faisant craquer ses phalanges, puis ses orteils et sa nuque… Shadow revint, un carton à la main.

« Il t’a carrément donné une invitation écrite ? Euh, priviligié, va !

- Regarde ce que c’est, au lieu de faire des conclusions hâtives, abrutit ! »

Sonic prit le carton. C’était une photo. Une montagne accidentée… Et un ciel assez désastreux. Noir au possible, et déchiré par une foudre violette… Il retourna la photo, et constata alors que c’était une carte postale.

« Je l’ai reçue ce matin, expliqua Shadow. Normalement, ça aurait du mettre une semaine, voir plus, vu où il est en ce moment, mais il a dû se débrouiller pour le faire parvenir le lendemain de son écriture. »

Sonic ne voyait pas pourquoi le hérisson lui disait ça. Il lut le mot qu’avait marqué Eggman.

« Mon très cher Shadow.

Je vois très bien ce qu’est la créature dont tu m’as parlé. La région dans laquelle je suis est dominée par les codrilles… Et la personne que tu as rencontré en est un. Je crois même très précisément connaître son identité. Quelle coïncidence, n’est-ce pas ? Enfin… Je serais très heureux de le rencontrer moi-même… Ca arrivera très bientôt, si j’en crois ce que tu me dis. A bientôt.

Mes salutations,

Dr Ivo Robotnik »

Sonic resta un moment abasourdi. Eggman et Shadow, qui s’envoyaient des cartes postales… Il n’aurait jamais imaginé ça. Mais des cartes postales ! Il crut que le hérisson noir avait lu dans ses pensées, quand il lui adressa la parole.

« On ne s’en envoie jamais. Cette carte est officieuse… »

Sonic remarqua le timbre en forme de logo d’Eggman.

« Mais cela ne se voit pas. C’est pour montrer l’endroit où il s’est installé, qu’il m’a envoyé cette carte, j’imagine. Il devait être sûr que tu viendrais ici pour obtenir l’information que tu cherches, et il voulait que je te remette ça, je pense.

- Ca ne me dit toujours pas où aller…

- Je t’ai dit que cette carte ressemblait à une officielle ! Regarde en haut à gauche. »

Comme toute carte postale qui se respectait, le lieu où avait été pris la photo était noté. Sonic lut à voix haute.

« ‘PICS ORAGEUX (Mont Raisan)’ C’est ici donc ? Ici qu’Eggman s’est installé ?

- Je le crois… »

Un merci de la part de Sonic, puis un au revoir auquel seul Rouge répondit, et il était parti. Un peu moins d’une heure plus tard, il était de retour chez Tails. Il lui expliqua la nouvelle situation. Erreur apporta son soutien en exprimant pouvoir servir de guide dans les pics orageux, étant né là-bas. Finalement, le Tornado était trop petit pour quatre personnes (oui, Knuckles participerait à la quête), donc Tails avait cédé à Sonic, quand il avait demandé à nouveau d’utiliser l’Egg Carrier. Ca allait lui coûter très cher en carburant, mais il n’avait pas vraiment le choix. D’après erreur, vouloir faire la montée à pieds du Mont Raisan était du pur suicide. Le renard entreprit de faire quelques retouches à l’Egg Carrier pour que celui-ci les accueille et ne risque pas de tomber en ruines en plein vol. Le lendemain, ils partaient. Direction : Eggman.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Août 16, 2009, 08:20:07 am
Malgré les ordres que j'ai reçu de ne pas poster s'il n'y a pas de commentaire, je vous donne quand même le chapitre 17...

Chapitre 17

Centre Expérimental Intermondes

Sylphide inspira. Une douce odeur sucrée entra dans son nez. Une odeur oubliée pendant toute cette aventure. Celle du printemps. De la fraicheur, de la douceur, de l’enivrement… Et la sensation de chaleur ne semblait plus aussi contradictoire que ces derniers temps. Une température agréable, et non pas un transfert thermique artificiel créé par Blaze ou Grinat. Un vrai bienfait, et non pas un bouclier qui ne protégeait cependant pas d’une humidité forcée.  Ici, même la moiteur semblait saine. Elle allait de paire avec les odeurs, elle faisait du bien. Le hérisson au pelage changeant se redressa sur sont séant. Ca faisait longtemps que sa couleur de pelage n’avait pas tourné, aujourd’hui, son bleu allait vers un cyan signalant une bonne santé et une humeur agréable. Aussi, il avait bien dormi. Ca changeait de d’habitude. On le réveillait toujours trop tôt, c’était fatiguant ! Et là… Il avait pu dormir tout son soûl ! Il s’échappa du duvet, s’étira, sortit et rejoint ses amis. Ils discutaient avec des fleurs curieuses de voir des hybrides animaux. Un enfant fleur apporta un fruit à Sylphide. Celui-ci était énorme, rouge et translucide. Certainement très nourrissant. Une autre fleur expliqua qu’il fallait d’abord manger un bout de la membrane du fruit, puis gober le jus… Une fois cela fait, il fallait terminer de manger la membrane jusqu’à pouvoir sortir les pépins et les jeter. Sylphide appliqua les conseils. Il fut surpris de la saveur sucrée, qui ne ressemblait à rien de ce qu’il connaissait, mélangé à un goût acide et légèrement épicé. Le liquide était assez dense, mais ça le rendait plus consistant. Après ça… Sylphide était déjà gavée. C’était très nourrissant, pour un seul fruit ! Si ici ils appliquaient les conseils de la campagne « Cinq fruits et légumes par jour », ils devraient changer leur régime et il était possible qu’ils se mettent à prendre de la graisse…

Après ça, Kyrie se montra à lui et lui expliqua qu’il allait présenter aux brahmiens les arbres dont il avait parlé la veille. Sylphide se leva, et fut rejoint par ses quatre compagnons. Kyrie les mena par un sentier assez tortueux. Il passait par-dessus une mare peu profonde mais assez vaste, et des pierres lisses érigeaient un chemin par lequel ils devaient passer. Ce qui était agréable, c’était de voir que le coin était ombragé. Il y avait des insectes qui cheminaient dans le coin, et parfois, des fleurs barbotant pas loin les happaient, alors qu’ils étaient attirés par les couleurs et le parfum qui les entouraient. Après ce passage, ils marchèrent dans une étendue d’herbes hautes où des arbres immenses empêchaient presque la lumière de passer. Kyrie les amena jusque dans un cul-de-sac. Kyrie se racla la gorge. Puis après un moment, il fit un grand sourire et parla à voix haute.

« Salut les vieux ! Pas trop abîmés ? »

Les brahmiens restèrent choqués devant la familiarité de la plante… Ils furent encore plus surpris quand ils virent l’écorce des arbres s’écarter sur leur tronc, formant des yeux et des grimaces, découvrant des dents en bois, collantes de sève. Tous ces arbres semblaient immensément vieux. Grands, sombres et pourvus de reliefs n’ayant rien à voir avec ceux des jeunes arbres. L’un d’eux parla, d’une voix grave.

« Qu’est-ce que tu veux p’tit con ? On peut pas dormir tranquille ?

- Grouille-toi de causer, avant que ta présence nous donne envie d’arracher nos racines de notre bonne terre ! fit une voix plus féminine et plus chaude.»

Kyrie effectua une sorte de courbette moqueuse.

« Voici des hybrides animaux.

- Ah ouais ? reprit une autre femme. Et kékiveulent ? Peuvent pas nous foutre la paix eux non plus ?

- Nous aimerions changer de monde, expliqua Sylphide. »

Les arbres restèrent silencieux. Puis la dernière femme à avoir parlé repris.

« Ouais… Peuvent pas nous foutre la paix… Fait chier… Georges ?

- Quoi ? fit un arbre à la voix éraillée.

- Les mômes, ils veulent changer de monde !

- Eh bah quoi ? S’ils veulent changer de monde, qu’ils changent de monde !

- Ouais voilà ! Chuis d’accord ! Arrêtez d’nous casser les branches et changez de monde !

- Mais on ne sait pas changer de monde ! expliqua Sylphide.

- Merde. Bande de cons. Georges, fait quelque chose !

- Ta gueule, Roberte… »

Le dénommé Georges soupira.

« Les humains, expliqua-t-il, on laissé des traces de leurs recherches. Vous voyez le vieux là-bas, qui est encore en train de pioncer ? »

Les hybrides hurlèrent quand une racine sortit du sol, projetant de la terre tout autour. Celle-ci semblait provenir de Georges. Elle pointait vers un châtaigner dont l’écorce était restée telle quelle malgré le grabuge.

« Ca, c’est Yves ! Bah vous voyez, sur ses branches, il a encore quelques fruits, mais ce ne sont pas n’importe quels fruits ! Ca a rien à voir avec la reproduction et toute cette merde qui nous apporte des fleurs débiles et de bôôôô chênes vaniteux. Yves, c’est le tout premier arbre qui a pas été un échec pour les humains. Et comme c’est le plus vieux. Quel âge il a déjà, Roberte ?

- J’sais pu, vieux chnoc ! Et je m’en fout ! J’m’en bat les noix ! »

Oui… Parce que Roberte était un noisetier…

« Voilà, ça veut dire qu’il est très vieux. Il est gâteux et tout ça…

- Toi aussi t’es gâteux ducon ! cracha Roberte.

- Et toi t’es moche et tu pues couillonne !

- Abrutit, on a pas de nez, t’as oublié ?

- Les enfants, elle ne pue pas Roberte ?

- Si vous dites que je pue, je vous écrabouille…

- Si vous dites qu’elle sent bon, je vous découpe en rondelles de saucisson !

- Encore plus débile ! On ne mange pas de saucisson !

- Mais on peut en faire ! »

Kyrie se détourna des deux arbres et parla aux hybrides.

« J’étais obligé de leur parler de cette manière, ils auraient continué de dormir sinon… Ce que Geoges n’a pas pu dire c’est que les fruits de Yves contiennent… Des informations. Ca devrait vous intéresser, il y en a qui concernent le CEI. »

Kyrie se dirigea vers Yves, puis commença à lui grimper dessus.

« OOOOOOOOH ! »

Tous sursautèrent, et même Kyrie eut du mal à ne pas tomber, tandis qu’il se retrouvait accrocher à la paupière de l’arbre, sur laquelle il était arrivée par inadvertance.

« Vas-tu me lâcher sale fleur ? »

Et sans attendre de réponse, il s’ébroua, ce qui fit lâcher prise à Kyrie. Karim eut le bon réflexe de s’élancer et de rattraper la fleur à l’endroit où elle allait chuter. Sylphide voyait que les paupières du vieil arbre étaient en train de se fermer.

« Attendez, Monsieur ! Yves !

- Quoi… ?

- Vous avez des documents en rapport avec le CEI ?

- Je crois, ouais…

- Vous pouvez nous les donner ?

- … P’tet. Pourquoi au fait ?

- Parce que le CEI a été  fermé… Et on veut le rouvrir.

- C’est ballot.

- Alors vous voulez bien… »

Sylphide n’eut pas le temps de parler plus qu’une boule verte et piquante tomba devant lui, manquant de le tuer… La taille de la sphère était comparable à celle d’une balle de bowling. Les hybrides se rapprochèrent, tandis qu’Yves s’assoupissait à nouveau.

« Comment on l’ouvre ? demanda Sylphide.

- Aucune idée… répondit Kyrie. Ce n’est pas dans nos habitudes de toucher aux châtaignes pas mures.

- Il faudrait essayer de couper entre les épines… proposa Windy. »

Sylphide la regarda un moment, puis fouilla dans un sac, avant de sortir un trousseau bleu marine. Il sortit une sorte de scalpel en cristal d’une couleur océanique. L’objet s’était teint de blanc quand Sylphide l’avait prit. Il plaça la pointe de son outil à travers les épines puis se mit à frotter la matière, comme s’il voulait trancher dedans… Mais aucune éraflure n’apparaissait.

« Donne-moi ça ! fit Karim. »

Puis il essaya à son tour. La blancheur fut remplacée par une teinte mauve. Il força sur la bogue, mais rien n’y faisait.

« C’est étrange, comme couteau, remarqua Kyrie.

- Il est en mystrass, expliqua Sylphide. C’est une matière qui vient de ma planète d’origine, la Terre. Elle adopte la couleur de l’élément de la personne qui la touche.

- Je peux essayer ? »

Karim tendit le scalpel à  la plante. Bien sûr, son action ne fit pas plus d’effet que les autres, mais il resta béat devant la teinte orange sanguine qui pulsait de son poing. Après l’avoir observé, il le rendit à Sylphide. Le hérisson prit la parole.

« Quelqu’un a-t-il une autre solution ?

- On la massacre, fit Karim. »

Ayant dit ça, il submergea la châtaigne d’électricité, mais là non plus il ne se passa rien. Blaze prit le relais en la soumettant à des flammes puissantes… Mais elle n’insista pas plus, ne voulant pas brûler ce que contenait la bogue. Les brahmiens croisèrent les bras. Grinat suggéra :

« Et si on la chatouillait ? »

Les autres lui jetèrent des regards venimeux. Sylphide parla sur un ton moqueur.

« Bah vas-y Grigri, essaie donc ! »

Grinat approcha la bogue d’elle avec d’infinies précautions, puis se mit à effleurer les épines de ses doigts. Aucun effet. Elle passa directement entre les aiguillons puis taquina le corps de la châtaigne. Au bout de cinq minutes, elle s’arrêta, découragée devant l’absence de réactivité du fruit.

« Va réveiller Yves ! demanda Karim au végétal.

- Si je le fais, il va être très en colère, et il n’aura aucun regret à nous tuer, expliqua Kyrie.

- Merde… »

Ils continuèrent à observer l’objet. Blaze fut la prochaine à énoncer une hypothèse.

« Il faut peut-être l’amener au centre, directement. Qui sait, il y a peut-être une machine conçue exprès pour extraire l’information de l’intérieur de la châtaigne…

- Oui ! s’exclama Sylphide. Je pense même que la châtaigne peut elle-même servir d’identifiant, un peu comme les détecteurs d’empreintes digitales ou les analyseurs de rétine dans les romans policiers ou de science-fiction ! Kyrie, peux-tu nous emmener au CEI ?

- Ca marche, approuva la plante. Alors suivez-moi.

- Comme toujours… marmonna Windy. »  


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Août 16, 2009, 08:21:35 am
Elle se prit un coup de coude dans les côtes de la part de Grinat. Elle resta stupéfaite de l’attaque de l’hérissonne, étant habituée à la voir pacifique. Kyrie leur fit faire chemin inverse, jusqu’à retrouver la voie principale. Ils prirent cette dernière, passant sous des arches fleuries, et montant un escalier au bout d’un certain temps. Derrière une haie bordée de colonnes en bois autour desquelles des guirlandes de plantes grimpantes s’accrochaient, ils découvrirent un simple carré brun. Il s’agissait en fait d’un trou. Les hybrides n’avaient pas très envie de s’y jeter, et ils furent donc assez satisfaits de voir qu’une échelle en partait. Celle-ci était l’exact opposée du sentiment général que donnait l’endroit. Au lieu de paraître vivante, elle était froide, dans un métal un peu rouillé, avec le même genre de barreaux que l’on voyait dans les sous-marins… Sylphide passa en premier.  

Faire passer la châtaigne fut assez délicat… Après moult réflexions, Karim rappela que la bêbête ne s’était pas du tout brisée malgré tous les mauvais traitements infligés. Sans remord, les hybrides firent tomber l’objet dans le trou. Au bout d’un moment, ils entendirent les cris effrayés de Sylphide qui s’éloignèrent sous le sol. Lui, il avait du voir la châtaigne tomber. Il était peut-être d’autant plus concerné qu’il semblait que cette dernière le poursuivait. Après que le cri fut étouffé, les brahmiens se regardèrent et décidèrent de descendre les uns après les autres. Kyrie refusa de les accompagner : il faisait trop sombre pour lui.  

Une fois les quatre amis arrivés en bas, ils attendirent un peu que leurs yeux s’habituent un peu à la pénombre. Certes, ce n’était pas le noir total, comme sur la route de glace, mais l’obscurité était peu avenante, après avoir connu l’éclairage de la « surface ». Quelques vieux néons éclairaient les lieux, mais ils faisaient plus penser à des lampes de secours qu’autre chose. Ils ne laissaient filtrer qu’une faible lueur orangée qui leur permettait d’avancer. Le couloir laissait s’échapper quelques effluves de plomb, de cuivre et d’essence… Un mélange vomitif, surtout pour le groupe d’hybrides, qui n’utilisaient pas la technologie de manière aussi peu écologique que les humains… Pour eux, ces odeurs étaient inconnues. Elles leur inspiraient un peu le danger, c’était si peu naturel… C’était comme sentir l’odeur d’une nature mutilée, exploitée… Et ils n’avaient pas tort.  

Cependant, ils ne se rendaient pas compte qu’au dessus de leur tête, c’était le cas aussi. L’impression de détresse était adoucie par quelques plantes non hybrides qui prenaient possession des lieux, recouvrant le métal de moisissures et de champignons plus familiers aux yeux des hybrides. Après avoir traversé un dédale de couloir, sous les spots affaiblis, ils finirent par retrouver la châtaigne, arrêtée par un mur, à un embranchement. Dans l’un d’eux les attendait Sylphide. Il claqua des dents en les apercevant.

« Vous avez faillit me tuer.

- Pardon… fit Grinat.

- Qu’en penses-tu ? demanda Blaze. »

Elle appuya sa question en désignant les alentours du regard et du menton. Sylphide observa autour de lui, puis soupira.

« Je dirais que c’est assez étrange… Je n’ai vu aucun fil électrique. J’ai ma petite idée sur cette bizarrerie. J’aimerais la confirmer en visitant un peu les lieux. »

Sur cette suggestion, les voyageurs se préparèrent à reprendre leur chemin. Sylphide les arrêta, fouilla à nouveau dans ses affaires et sortit quatre mouches électroniques que les brahmiens connaissaient bien pour avoir vu Sylphide les utiliser. Le hérisson s’assit par terre, alluma son ordinateur tandis que les autres aidaient Blaze à comprendre comment fonctionnaient les petites bestioles.

« On va se séparer, une fois de plus. S’il y a quelque chose d’intéressant, on dialoguera là-dessus. Ca ne m’étonnerait pas que l’endroit soit vaste. OK ? »

Les quatre acquiescèrent, puis tandis que Sylphide chargeait son logiciel et plaçait un micro et un casque sur ses oreilles, les autres évacuèrent, accompagné des caméra-mouche, passant par-dessus la châtaigne géante. Une fois le tout lancé, Sylphide reprit la parole pour tester la communication.

« J’ai lancé un logiciel de traçabilité, ça veut dire que l’ordinateur va créer un plan au fur et à mesure que vous bouger, et en même temps votre position est indiquée par des points de couleur sur le plan…

- Euh, tu nous vois là ? demanda Blaze.

- Ouais, ouais. Au milieu, j’ai le plan qui se dessine au fur et à mesure, et dans chaque coin, j’ai des écrans qui me montrent ce que vous parcourez… Mais par contre je peux difficilement tout surveiller, vu la quantité d’informations qui apparaissent pour moi, et c’est aussi pour ça que j’ai besoin de rester en contact avec vous. Vous m’entendez tous ?

- Oui, oui, répondit Grinat.

- Bah oui ! trancha Windy.

- On dirait bien… murmura la princesse. »

Il n’y eut aucune réponse du côté de l’échidné. Sylphide s’inquiéta.

« Karim ?

- Quoi ? »

Le hérisson sentit le soulagement monter en lui. Il reprit la parole

« Alors tu m’entends !

- Evidemment !

- Alors pourquoi tu n’as pas répondu tout à l’heure ?

- Parce que je trouvais la question stupide… T’as pas besoin d’en faire trop, non plus... »

La conversation s’acheva là-dessus. Sylphide s’assit à même le sol et s’occupa de regarder les écrans, bras croisés. Il fallut peu de temps pour que Karim fasse une découverte.

« C’est quoi cet immense cylindre, Sylph ? Y a plein de plantes qui s’y accrochent…

- Je crois que c’est ce qui génère l’électricité… Tu vois les plantes ? Je pense que certaines d’entre elles sont reliées à la végétation d’en haut. La machine doit pomper l’énergie produite par ses plantes lors de phénomènes physiques ou chimiques, et ensuite elle la convertit pour offrir une alternative à l’électricité. Enfin, je pensais que c’était ça, et ton observation tend à me faire croire que mon hypothèse était bonne. »

Karim ressortit de la salle. Sylphide continua de le suivre un moment.

« Essaie d’aller dans la salle d’à côté… »

Karim s’arrêta et vit la salle dont parlait le hérisson. Il regarda un moment le robot mouche, puis il entra. La salle était étrange. Les murs étaient couverts de boutons.

« Parfait, fit Sylphide, je me doutais bien qu’on tomberait sur ce genre d’endroit…

- C’est quoi ?

- C’est une version agrandie des panels de commande que tu trouves dans les maisons !

- Mais encore ? Je sais absolument pas de quoi tu parles.

- Alors dans les sous-sols ou les arrière-cuisines, cher Karim, il y a parfois des bidules… Tu comprends le mot bidule ?

- Ouais, tout à fait.

- Alors y a des bidules qui font disjoncter l’électricité dans le cas où il y a des risques de court-circuit… Eh ben là, ce sont les mêmes bidules que dans les maisons, mais en plus nombreux et plus complexes. Pigé ?

- Je crois… Et je dois faire quelque chose avec ça ?

- En effet, ça permettra de puiser l’énergie nécessaire à faire tout fonctionner. Alors tu…

- Eh, Sylph ! l’arrêta Windy. Regarde un peu où je suis ! »

Le hérisson abandonna Karim à son sort. Il écarquilla les yeux en voyant des lits superposés par quatre. Ils n’étaient pas recouverts par les plantes.

« Un dortoir… comprit Sylphide. Et ailleurs ? »

Windy ressortit et se retourna, suivie par la caméra. Il y avait une table basse, ronde, et quelques fauteuils autour… Des armoires métalliques étaient placées contre les murs, parfois des bibliothèques attaquées par l’humidité les remplaçaient, des socles métalliques dont ils n’identifièrent pas l’utilité étaient disséminés un peu partout et il y avait des fleurs en pot dans les coins de la pièce. Les plantes avaient du être de tailles gigantesques, sans pour autant être hybrides… Mais aujourd’hui, tout ce qu’ils voyaient, c’était de la poussière noirâtre autour des pots, plus sombre que le terreau sec…

« Un salon, exprima Windy.

- Oui. Et là-bas ? »

Windy passa la porte désignée. La salle comportait elle aussi une table, trop haute cette fois-ci pour des hybrides… Les chaises semblaient être faites pour des humains. Il y avait un écran qui occupait tout un pan de mur de la pièce. A l’opposée, il y avait des comptoirs, deux éviers et une autre armoire montant jusqu’au plafond… ainsi qu’une boîte dont la porte était vitrée. Un four micro-onde, comprit Sylphide.

« C’est la salle à manger, analysa Windy.

- Et aussi une cuisine, en quelque sorte. Ressort, il y avait une autre porte… »

Windy acquiesça. Ils arrivèrent dans un long couloir avec huit portes encastrées dans le mur. Windy en ouvrit une…

« Et moi ? se plaint Karim.

- Tais-toi deux secondes ! grogna le hérisson.

- Ca fait plus de deux secondes.

- Tais-toi un moment, alors…

- Ca fait plus d’un…

- Tais-toi ! »

Il jeta un regard mauvais à  l’image de Karim puis regarda à nouveau ce que faisait Windy. Elle était dans une salle de bain, équipée de toilettes. La renarde sortit puis essaya une autre porte. Elle se retrouva avec le même modèle. Windy alla au bout du couloir et ouvrit la huitième porte. Même chose que précédemment.

« Les sanitaires, firent les deux hybrides en même temps. »

Windy sourit à la caméra-mouche. Puis montra une neuvième porte, au bout du couloir.

« J’essaie ça ?

- Va ! »

La renarde acquiesça d’un mouvement de tête puis parcourut les derniers mètres qui la séparaient de la porte. En ouvrant, et en regardant l’intérieur, elle resta un moment figée. Puis éclata de rire, bientôt suivi par Sylphide.

« Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Grinat.

- Rien, rien… s’étouffa Windy. Je ne m’attendais juste pas à voir un mini-casino ici… »

Là, au beau milieu de la pièce, un billard. Contre un mur, un jukebox et un flipper… De l’autre côté, un piano droit. Dans le mur du fond, des fauteuils rouges autour d’une table recouverte d’un tapis vert foncé… Une mallette était posée dessus. En l’ouvrant, Windy tomba des jetons de couleurs… Pour jouer au poker. Il y avait deux jeux de cinquante-quatre cartes chacun ainsi qu’un jeu de tarot. Windy referma la mallette. Le sol de la pièce était recouvert de moquette rouge foncée, tandis que des rideaux fermés d’une couleur écarlate tendaient à faire croire qu’ils cachaient une quelconque fenêtre.

« Je crois qu’on a fait le tour… fit la renarde.

- OK, reviens alors.

- Et moi ? se plaint Karim.

- Toi, tu attends ! répondit Sylphide. Alors Blaze… C’est quoi ce truc devant toi ? »

Elle haussa les épaules. Elle avait vu sur une sorte de pièce blanche, dépourvue de toute plante, de forme sphérique. Même le sol et le plafond contribuaient à former une sorte de boule. Blaze, curieuse, toucha le mur. Son doigt sembla s’y enfoncer.

« On dirait que c’est matelassé… fit-elle. Ce n’est pas très grand, on pourrait à peine s’y tenir en prenant la position du fœtus.

- Peut-être une chambre d’isolement… Pour les humains fous ou ceux qui avaient commis des fautes. Ils font ce genre de trucs… »

L’idée jetait un froid. Blaze s’écarta de la pièce. Il y avait plusieurs boules ainsi alignées, ce qui confortait l’hypothèse de Sylphide. Cela montrait que le système n’était pas parfait, comme avait pu le suggérer les appartements où tout ce qui était nécessaire existait, même pour palier à l’ennui… Blaze entra dans une pièce au bout du corridor en colimaçon qui regroupait les chambres matelassées. Elle contenait des ordinateurs placés en cercle… De vieux ordinateurs, à une époque où ils n’étaient pas encore commercialisés sur Terre…

« Il faudra que je trouve un moyen d’y connecter mon ordi, expliqua Sylphide. Sinon, on aura du mal à s’en servir. Le mystrass dans mon ordinateur est intéractif… Sans être une chose vivante, il est intelligent à sa manière et il peut s’occuper de décoder le fonctionnement des machines en quelques minutes, alors que moi, il me faudrait sans doute des jours, pourquoi pas des semaines, voir des mois…

- Des années ? demanda Blaze.

- Aussi… Dans le cas où le cryptage aurait été créé de manière à ne pas pouvoir être interprété par n’importe qui. Enfin, on verra ça plus tard.

- Grinat, toi ça donne quoi ?

- Eh ! coupa Karim. Tu m’oublies ou quoi ?

- Oh très bien, monsieur ! Rends-toi utile et rétablis le courant comme à l’origine.

- Hein ? Comment ça ?

- Tu vois les leviers, bah tu inverses leur position ! Ca devrait nous fournir un peu de lumière ! »

Sylphide regarda où en était Grinat. La pièce où elle était était un vrai bric à  brac. Il y avait des plaques de mystrass des trois catégories rangées un peu partout, des tables, des ordinateurs, diverses pièces métalliques parfois assemblées entre elle, des miroirs, des aimants, du matériel d’optique, et même de la technologie laser. L’hérissonne demanda nerveusement :

« C’est quoi tout ce bazar ?

- Je pense que c’est une sorte de laboratoire… Le E de CEI. Expérimental. Les expérimentations… C’est là qu’ils devaient faire leurs recherches pour mettre le système en place ou améliorer les performances… »

Grinat se déplaça, sans oublier de regarder où elle mettait les pieds… Il y avait même de la verrerie par terre, ce qui indiquait que les recherches des scientifiques touchaient aussi à la chimie. La salle était immense. Grinat ouvrit une porte. Cette salle-ci était plongée dans la pénombre. La caméra-mouche projeta de la lumière. Ils regardèrent à l’intérieur. C’était encore plus bordélique. Une sorte de débarras ou de réserve… Il y avait de tout. Des fils électriques plus pratiques que les plantes remplaçant les câbles, des ampoules, des piles d’une autre époque, des fils de toutes sortes de métaux enroulés sur eux-mêmes, des composants électroniques, des joints d’étanchéité ou d’accouplement…

« Certainement pour la maintenance des machines ! expliqua Sylphide.

- Ah OK, fit Grinat d’une voix désintéressée. »

Elle referma la porte puis sortit de la salle de recherches. Ils arrivèrent dans un couloir dont l’un des murs était transparent. A travers, ils voyaient une immense salle cylindrique autour duquel le couloir s’enroulait et qui s’enfonçait dans le sol… Deux grillages étageaient les lieux. Ils pouvaient voir au centre de ces grillages deux surfaces bleues et d’apparence liquide… Encore du mystrass ! Un cercle rouge était dessiné sur le grillage du bas, d’un diamètre bien plus conséquent que celui du disque de mystrass. D’un coup, la luminosité des lieux augmenta, avant de laisser place à l’obscurité la plus totale

« Qu’est-ce qui se passe là ? se plaint Blaze.

- Karim ! accusa Windy, c’est sûr que c’est lui !

- Sylphide ! J’ai fait ce que tu m’as dit de faire ! se défendit l’échidné. Ce n’est pas ma faute !

- Ce n’est rien, fit calmement le hérisson. J’imagine que le matériel doit être un peu usé. A mon avis, ce sont juste les fusibles et les résistances qui n’ont pas tenu le choc… »

Les robots-mouche venaient d’activer leur lumière.

« Blaze, Windy, Karim, rentrez, vous ne pourrez rien faire de plus aujourd’hui. Grinat, je pense que ce que tu as trouvé, c’est la clé de tout ! Ca doit être l’endroit où on doit aller pour changer de monde. Tu peux monter un peu ? Regarde, il y a une échelle, j’aimerais que tu montes et que tu me dises ce qu’il y a là-haut.

- Il y en a aussi une en bas… remarqua la hérissonne.

- Oui, d’ailleurs je pense que les deux salles auront la même utilité. »

La détentrice du feu grimpa. La nouvelle salle montrait un agencement étrange de machines qui leur était inconnues. Elle étaient immenses.

« Finalement, annonça Sylphide, je pense qu’en bas, c’est pas pareil… Ca doit pas être aussi impressionnant…Regarde, encore des ordinateurs… Beaucoup plus puissants cette fois-ci ! C’est eux qui doivent tout calculer… OK, toi aussi tu en as assez fait, Grinat, reviens. »

La hérissonne ne répondit pas et se contenta de suivre la caméra-mouche qui suivait le plan tracé  durant leur escape… Quelques minutes plus tard, tout le monde était réuni.

« Désolé, Sylph’… fit Karim.

- Pas grave, j’aurais du m’y attendre, cet endroit n’a pas servi depuis… Des années. Il suffit de voir leur technologie, elle est désuète aujourd’hui ! Ils font des trucs énormes alors qu’aujourd’hui, tout prendrait moins de place… Mais par ailleurs, c’est un travail admirable ! Quand on pense que tout ça a été créé il y a une centaine d’années… A une époque où personne ne connaissait encore la télé ! C’est formidable, non ? Les mecs qui ont inventé tout ça étaient des génies. S’ils avaient eu une quelconque influence dans la société actuelle, aujourd’hui, on serait beaucoup plus évolués ! A moins qu’ils en aient déjà une… Je ne sais pas.

- Ils ont créé des hybrides plantes, remarqua Blaze. Pourquoi pas des hybrides animaux ? Si ça se peut, les hybrides terriens ne sont pas d’origine naturelle ?

- Tu as des drôles de pensées ! remarqua Sylphide. Des hybrides animaux artificiels ? Pourquoi faire ?

- C’est certainement ça, murmura Blaze. Il y a certainement un rapport entre les deux…

- Mais de quoi tu parles ? »

La chatte lui jeta un regard venimeux. Il ne comprenait rien. Pourquoi cette soudaine animosité ? Ils remontèrent à la surface. Ils furent accueillis par Kyrie qui leur demanda s’ils avaient trouvé ce qu’ils cherchaient. Sylphide répondit qu’il pensait avoir tous les éléments qui convenaient. Après un déjeuner à base de fruits, Karim, Windy, Grinat et Blaze prirent diverses occupations, tandis que Sylphide était retourné en bas pour réparer le panel, utilisant des composants trouvés dans la réserve qu’avait découvert Grinat.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: floresita le Août 18, 2009, 04:08:59 am
OUF! il me manque seulement le chapitre 17! j'ai lu tout le reste !
Bon, chapitre 14........
Eeeeeeeeeeeh ben! je me demandais tout  comme Mobius si t'allais pas tuer quelqu'un! surtout Karim, le maladroit.... au passage, a-t-il vraiment crier... comme....... aigu-aigu? eeeech! Pas très jolie! ...... Enfin! Ils s'en ont sortit vivant ! Si non, j'ai pas trop de commentaire pour celui la..... ( Dans le fond, c'est parce que je suis partit au buffet et quand je suis revenue 3 heures plus tard, j'ai oublier mes pensées ^^'... ben commentaire si tu préfère!)  Si non, la glissade était superbement Moooooooooorrtellllllleeee!

Chapitre 15.....
Euuh, laisse moi refaire un survol.........................................................
 « Personne ! Grouille ! Y a Karim qui fonce sur Windy qui me fonce dessus ! »
J'ai tellement rit sur ce coup la! Et puis les deux idiots la qui dansent sur la glace en imitant le générique d'une émission de gym.... Bon.... laisse moi imaginer deux secondes....... NAAAAAH! C'EST TROP RI-DI-CUL! hehe, et Karim.... j'avais quelque chose a dire sur lui, mais j'ai oublier..... Ah oui! Pauvre de lui, c'est lui qui a le pire, non? Hmmmp, pourquoi? .... Oh, et le coup de la plage avec les tetes enterrées, c'était marrant ausssi ^^.... Bon, la partie avec Kyrie ; Eest-ce que je dois m'imaginer une espèce de Cosmo mâle?
Ah, et leurs façon de dodoter (dormir, pour ceux qui n'ont pas compris)je ferais pareil! je dors déjà un peu n'importe où..... dans la maison xD Si non, c'est quoi un CEI ? Me semble que je suis supposé savoir c'est quoi..... me rappelle plus! Nooon, pardon! Oh et puis, Gauthance..................... Gauthier...... Tu t'es inspirée de qui pour ce nom là? O.o.......c'est surtout le Gauthace qui est......''Original''........ j'approuve avec... c'est qui qui dit ''trop moche'' au juste? J'ai remarqué que parfois je ne saisissais pas toujours c'était qui qui parlait..... seulement dans ce chapitre?  eeeeeuuh, je ne pense pas..... ce n'Est qu'une remarque que je viens de me rendre compte han! je ne fais que le dire au passage ^^'..... si non, peut-être c'est moi qui est seulement trop sotte pour comprendre... Mais bon.......Ooh, et puis, les passages de bouffe... ça me donnait faim.... Très faim.......

Chapitre 16..............
Bon.........j'ai adoré!  Passons coté Amy dès maintenant....
alors, j'ai eu l'idée de me faire pardonner pour mon retard par un dessin de Amy en p*t*... Naaah, c'est méchant, en super canon, c'est mieux ?xD Elle n'a que 12ans! Faut se rappeller ( elle a bien 12ans dans cette fic, han?)M'ouais, pour une fois j'ai savourer le passage de Amy! Hein, attend, j'ai bien lu? un baisé? Déjà! Et puis quoi après?  Elle va.... Ah non! bon ok je me réserve....(j'espère que non! Elle ne va pas.......)
Bon, le passage avec Erreur et Tails..... Ouf! Enfin des dialogues d'Eggman! Aaaah, après Shadow, j'aime TON Eggman! Le sarcasme, WaW! C'est lui, ou c'est ton sarcasme? En tout cas, j'adore! Shadow, vulgaire... Eggman, ironique! Super! ah, et puis la carte postale..... J'ai trouvé ça bizare de sa pars, mais enfin....
Le passage avec Sonic et Shadow, j'ai tout simplement rit.....
- Et?
- Et j'ai adoré ça!
- Et?
- Et j'aimerais d'autres passages avec Sonic et Shadow comme ça! il y en aura d'autres?
- Oui, et?
- Et j'ai hate de lire la suite et que tu reviennes de vacances !
Enfin, le passage de Knuckles ''et'' Rouge..... J'dis bien ''et'' parce que, ya rien eu la! Pff! Peureuse! c'est facile de parler! ( hum, hum) Enfin, li y avait plus de psychologie de Rouge que de Knuckles.... C'est bien! Elle réfléchit enfin! ( Baaah dans le chapitre 13 aussi mais bon...) Si non, Un peu déçus qu'ils n'ont pas parlé...... Mais! J'aime mieux comme ça, parce que je vais lire plus longtemps! ... je ne sais pas si t'as saisie....
Et pour finir, Le fameux passage de Rouge et Shadow que j'ai tomber de ma chaise..... Petite nature.... hahaha, où t'es aller chercher ça?  Sacré rekkua! il me semble qu'il y a un truc que je n'ai pas compris attend laisse moi chercher........Ah, j'ai trouver!
« Tu arrives à utiliser des mots normalement charmeurs pour placer derrière un sens caché blessant. »......... C'est de l'ironie, c'est ça? je ne suis pas certaine.........  parce que si c'est ça, je n'ai pas sentie l'ironie quand elle a dit Trésor.... Enfin, il y a toujours un truc que je ne comprend pas..... ça prouve que c'est bien moi! hihi....

Bon.... est-ce que on va compter ce commentaire, comme un  commentaire long? parce qu'il y a 3 commentaires en un..... hmmm tu décideras! parce que si non, le prochain je ferais long, question de me surpasser dans les commentaires, parce que je sais que ça te plait beaucoup beaucoup! ...... Alors, je vais essayer de faire ton dessin de Amy-Cinéma et je te l'envoierais.... Alors le même mot de la fin, comme toujours..... Ah et puis non, tu sais déjà que je la veux la suite ( même si elle est là et je ne l'ai pas encore lu) mais la suite de la suite xD


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Août 24, 2009, 06:38:53 pm
eeeehhh..... Désolé tout le monde pour ce "petit" retard (j'étais sensé poster un chapitre tous les 2 jours) mais j'ai eu quelques... difficultés avec ce forum et le contrôle parental >.>
Donc, voici dans la joie et l'allégresse le chapitre 18 ^^


Chapitre 18

Mystrass  


Sylphide avait passé  toute la journée sur la maintenance du CEI… La tache était plus ardue qu’il s’y était attendu. Tous les fils qui n’étaient pas composés de plantes grimpantes mais de plastique et de métal conducteurs étaient plus ou moins ruinés… Au mieux, il y avait de la rouille… Mais dans la majorité des cas, ils étaient sectionnés par l’usure. De plus, tous les composants du débarras n’étaient pas fonctionnels. Eux aussi avaient été attaqués par le temps… Si bien que Sylphide ne put pas terminer au soir. Son ventre le déconcentrait, alors il n’était plus capable de rien faire. Le lendemain, il avait fini par faire quelques réparations sommaires, mais jamais ça ne tiendrait plus d’une semaine… C’était d’ailleurs ce qui l’inquiétait. Après, il pourrait sans doute bricoler à nouveau, mais l’installation serait encore moins stable et à force de rafistoler, le tout deviendrait inutilisable. Sylphide était inquiet. Certes, le CEI était un peu moins mort que ce à quoi il s’était attendu… Il y avait un peu plus de moyens, mais il n’était pas sûr que les lieux tiennent jusqu’à ce qu’il arrive à faire fonctionner la machine qu’avait aperçue Grinat.  

Dans le milieu de la matinée, il parvint enfin à faire marcher le courant. Le CEI illuminé de blanc était un peu moins inquiétant que lorsque les veilleuses étaient enclenchées… Mais ça restait toujours un endroit quasiment clos. Et puis l’éclairage blafard était loin d’égaler le soleil. Enfin, la lumière dans la serre n’était pas non plus des plus agréables… Elle se limitait à nourrir les plantes par photosynthèse, mais elle ne copiait en rien les autres bienfaits de l’astre. Après ça, Sylphide entreprit d’allumer tous les ordinateurs des lieux… Ce n’était pas très bon pour l’écologie, et cela risquait de pomper fortement dans la vitalité des plantes, qui n’y étaient plus habituées, mais comme ça, il savait où il en était. Il commença par s’attaquer aux machines qu’avait dénichées Blaze. Il passa le reste du temps à congifurer un cristal interactif, en utilisant celui contenu dans son ordinateur.  

A midi, il rejoint les autres, qui apparemment profitaient bien de ce séjour imprévu parmi les hybrides végétaux. Il ne resta pas longtemps et retourna aussitôt sur son ordinateur. La programmation des cristaux interactifs avait bien avancé pendant qu’il était parti. Il avait peu à intervenir dans leur dialogue… A un certain point, il plaça le second cristal au dessus du disque-dur de l’autre machine. D’après l’interface de son ordinateur, il pouvait voir que l’autre mystrass était déjà en plein travail, en train de s’adapter au fonctionnement de l’ancienne machine. Cette fois-ci, il se configurait sans intervention, tandis que le mystrass de son ordi suivait les transformations de sa « réflexion », créant en même temps une sorte de dictionnaire qui lui permettrait de continuer de communiquer avec l’autre cristal, quand celui-ci serait complètement adapté à l’ordinateur qu’il parasitait. L’opération fut assez longue, même pour deux mystrass interractifs collaborant ensemble… Témoignant de la difficulté à transcrire une si vieille technologie. Mais ça avait été quand même plus simple que le dossier du GUN… Sylphide resta interdit devant ce qu’affichait la demande du mystrass sur son écran d’ordinateur.

« Clé ? »

Cette question, dans son cadre noir était assez étrange. D’habitude, le mystrass faisait des phrases plus complètes… Comme s’il était légèrement embrouillé lui-même. Il était possible qu’une notion soit presque intraduisible… Presque, car dans le pire des cas, le mystrass aurait précisé qu’il lui manquait des données. Sylphide sentait qu’il serait assez dur de travailler dans ces conditions avec le cristal. Ce n’était pas toujours facile de parler avec eux. Déjà, il avait été assez compliqué de les programmer de manière à qu’ils se conforment le plus possible à un esprit hybride ou humain…

« Quelle clé ? écrivit Sylphide. »

La réponse du mystrass fut plus rapide.

« La clé qui permet d’accéder aux données.

- Quelles données ?

- Les données dans cette chose. »

Du dédain… Sylphide était toujours étonné quand les réactions du mystrass semblaient s’éloigner du simple objet sans sentiments. Ces cristaux avaient vraiment des capacités incroyables. Ils analysaient la manière intelligente de penser sans assistance et adoptaient certaines caractéristiques… Ce n’était pas vraiment la contribution des êtres pensants qui avaient permis à ces mystrass d’être exploitables, mais leurs propres capacités imprévisibles d’adaptation. En tout cas, le cristal dans l’ordinateur refusait d’appeler la machine par ce qu’elle était…

« Expliquez-moi, entra Sylphide.

- La chose contient des données, et pour les lire, il faut une approximation de clé. »

C’était bien ce qu’il pensait, le mystrass avait du mal à désigner ce que pouvait être ce qu’il appelait « clé ».

« Est-ce l’unique fonction de la chose ? Contenir des données ? demanda Sylphide.

- Oui.

- Pouvez-vous créer un accès  à ces données autrement ?

- Nous ne pouvons pas.

- Pourquoi ?

- Pas d’arborescence. Pas de hiérarchie. Pas de chemins d’accès. Pas de dossiers. Seulement des fichiers cryptés.

- Vous ne pouvez pas les décrypter ?

- Il n’y a pas de programme de décryptage de codes dans la chose. »

Voilà pourquoi le mystrass refusait d’appeler la machine « ordinateur ». Parce qu’elle ne ressemblait pas à un ordinateur normal et n’était apparemment plus programmable.

« Quel genre de clé est-ce ? demanda Sylphide.

- Ce n’est pas une clé.

- C’est comme ça que tu l’appelles pourtant.

- Ca a la même fonction.

- Qu’est-ce que l’approximation de clé à de différent d’une clé ?

- Pas de code court. Les fichiers sont bruts. Ils ne signifient rien dans ta langue. Les approximations de clé changent l’affichage du contenu des fichiers. Nous supposons que selon l’approximation de clé, certains fichiers signifient quelque chose dans ta langue.

- Et ne pouvez-vous pas en trouver une clé particulière ?

- Non, parce que ce ne sont pas des clés. Nous allons te montrer. Veux-tu une séquence de simulation ?

- Allez-y. »

Sans prévenir, le mystrass ouvrit le bloc-notes, agrandit la fenêtre en plein écran et y accola des lettres agencées sans donner de signification particulière. Par-dessus, un message noir sur fond gris apparut.

« On va appliquer une approximation de clé localisée… »

Des lettres changèrent et marquèrent le mot « mystrass ».

« On change l’approximation de clé… »

A la place de « mystrass » était marqué « carambar ».

« On peut mettre n’importe quelle approximation de clé n’importe où. Nous allons reprendre la dernière approximation de clé utilisée et l’appliquer ailleurs… »

L’icône de la souris se déplaça pour attirer le regard. Huit lettres changèrent, mais le résultat ne donna rien de compréhensible.

« Ici, cela donne n’importe quoi. Les approximations de clé s’appliquent sur tout le fichier. En trouvant une bonne approximation de clé, un fichier signifiera quelque chose. Les autres fichiers apparaîtront différents mais seront incompréhensibles. Nous ne pouvons pas trouver par nous même trouver la bonne approximation de clé, ça reviendrait à recréer un texte.

- J’ai compris, nota Sylphide. La clé est-elle logique ?

- Ce n’est pas une clé.

- L’approximation de clé est-elle logique ?

- Oui, elle l’est.

- Alors vous pouvez la trouver !

- Non, elle est logique dans sa construction, pas dans sa recherche.

- Elle n’est pas logique, alors.

- Nous sommes troublés.

- Je crois savoir. Nous ne parlons pas de la même logique. Je ne parle pas d’une logique informatique, mais d’une logique humaine.

- Nous ne sommes plus troublés.

- L’approximation de clé est-elle logique ?

- De manière humaine ou informatique ?

- Humaine.

- Non, elle ne l’est pas. »

Sylphide soupira, puis ferma les yeux. Comment pouvait-il trouver à quoi correspondait la clé, si on ne pouvait pas la découvrir de manière réfléchie ? Il devait y avoir quelque chose, forcément… Un nouveau soupir. Il tapa un nouveau message.

« Peux-tu m’ouvrir le chemin d’accès vers l’endroit où on note la clé ?

- Il n’y a pas de chemins d’accès. »

Ah oui… Il avait oublié. Le mystrass l’avait déjà signalé plus tôt.

« Mais comment rentrer la clé, s’il n’y a pas de chemin d’accès ?

- Il n’y a pas de clé. »

Ca commençait à énerver Sylphide.

« Ca vous dérangerez d’appeler « clé » l’approximation de clé ?

- C’est une contradiction.

- C’est un abus de langage.

- Nous ne connaissons pas cette notion.

- C’est quand on nomme quelque chose par un terme alors que l’on ne devrait pas. Comme quand j’écris « clé » pour dire « approximation de clé ».

- Nous comprenons. Mais nous n’aimons pas ça. »

Sylphide écarquilla les yeux. Un minerai qui disait avoir des goûts ! Il était soufflé…

« Vous pouvez aimer ? interrogea-t-il.

- Oui. Comme toi. Quand quelque chose est hautement prioritaire, on aime. Si quelque chose va à  l’encontre de nos priorités, nous n’aimons pas ça.

- Ce n’est pas ça aimer… C’est quelque chose d’humain ou d’hybride. Ce que tu viens de faire est un abus de langage. Et c’est un abus plus mauvais qu’appeler « approximation de clé » par « clé ». Voyez-vous ?

- Nous voyons. Nous allons abuser du langage aussi, alors.

- Alors comment rentrer la clé, quand il n’y a pas de chemin d’accès ? »

Une fenêtre s’ouvrit. Le plan du Centre. Sylphide fut encore plus étonné quand le couloir avant la salle fut illuminé. Il repensa à ce qu’il avait pris pour des chambres d’isolement. Il fallait y mettre quelque chose… Mais quoi ? Ces ordinateurs envoyaient sur des données… Dans ce cas, on ne lui aurait pas donné la châtaigne, vue qu’elle était sensé contenir les données. A moins que… Sylphide se releva et s’exclama pour lui-même.

« C’est une histoire de fous ! »  


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Août 24, 2009, 06:53:19 pm
Il accourut vers l’objet laissé près de l’entrée. Il la poussa ensuite vers le lieu qu’il venait de quitter, prenant des précautions pour ne pas s’érafler avec les piquants. Arrivant au niveau des fameuses sphères, il détourna son chemin et laissa la châtaigne rouler jusque dans un compartiment. Une fois placée, il regarda sur le mur et vit un bouton d’arrêt d’urgence, deux voyants éteints, ainsi qu’un bouton poussoir noir. Il appuya sur ce dernier. L’un des voyants s’illumina d’une lumière rouge, tandis qu’une trappe arrondie descendit jusqu’à fermer la boule, qui devint ainsi parfaitement sphérique. Une fois cela fait, il n’y eut plus aucun bruit, jusqu’à que des moteurs produisant un boucan monstre se mirent en route. Au bout d’un moment, tout fut à nouveau silencieux. Le voyant rouge s’éteint pour que celui d’à côté laissa éclater une lueur verte.  

Pousser par son instinct, Sylphide se détourna et retourna dans la salle des ordinateurs. L’un des écrans cathodiques s’affichait différemment des autres. Sylphide s’en approcha. Il n’y avait aucune souris pour naviguer, uniquement un clavier. Finalement, le système était hiérarchisé à sa manière, contrairement à ce qu’avait indiqué son mystrass. Peut-être d’une manière si peu classique que le cristal avait considéré que ce n’était pas le cas. Il regarda son ordinateur portable, posé par terre, et la machine à côté, dans laquelle était insérée le second mystrass. Il se détourna puis regarda l’écran. Là, tout le fonctionnement de la machine à changer de mondes ! Un mode d’emploi très complet… L’avancement des recherches… Sylphide jubila en comprenant qu’il n’aurait pas tant de travail à faire. Encore de la maintenance, des choses à vérifier pour que tout se passe bien.  

Si tout allait bien… Dès le lendemain, ils seraient sur Terre ! Il regrettait quelque peu de ne pas avoir pu prendre autant d’initiatives comme il s’y attendait, mais par ailleurs, ça éviterait que les hybrides animaux volent trop d’énergie chez leurs confrères végétaux. Sylphide était maintenant d’une humeur extrêmement bonne. Tout ce qu’il avait fait était une sacrée réussite. Il était fier de lui. Et tout ce travail… Il l’avait fait seul ! Enfin… Non, avec les mystrass ! Mais c’était lui aussi qui avait programmé les cristaux pour qu’ils soient si efficaces. Le hérisson replia son ordinateur, le rangea, retira le second mystrass de l’immense machine, éteint tous les ordinateurs, donna un coup de poing sur le bouton d’arrêt d’urgence du lecteur de châtaignes… Enfin il éteint tout ce qui pouvait se nourrir de la vie des plantes. Il remonta l’échelle dans l’optique de prévenir ses quatre compagnons.
 
 

Difficile de persuader Knucckles d’abandonner la Master Emerald. Sonic l’avait convaincu en lui expliquant que s’ils n’arrêtaient pas Eggman maintenant, sa pierre serait la prochaine cible du docteur… Et donc que pour protéger son bien, il devait lancer une offensive contre leur ennemi commun. L’échidné avait grommelé pas mal de choses entre ses dents, tel un petit vieux… Tails avait disparu dans le vaisseau pour le préparer avant même que le soleil se lève... Erreur étant lui aussi réveillé assez tôt l’aida, exécutant les ordres du renardeau de manière efficace. Le départ fut lancé vers dix heures, comme l’avait voulu Tails. Le renardeau et le codrille ne bougeaient pas du poste de pilotage, mais Sonic avait entrepris la visite du vaisseau. Knuckles l’avait suivi avec pour excuse de devoir l’arrêter dans le cas où ils feraient des bêtises… Tails avait précisé qu’ils effectueraient un arrêt en chemin, afin de pouvoir remplir les réservoirs de kérosène… Après tout, la distance parcourue était immense, et Tails doutait de pouvoir la couvrir en une journée, vu la vitesse du colosse et la quantité de carburant qu’il avait accepté de mettre. Il était vrai que cet Egg Carrier était un peu lent… En même temps, il était bien plus vaste que les plus gros avions de ligne… Les moteurs étaient immenses, mais Tails refusait de tous les utiliser, là aussi pour économiser l’essence…

Apparemment, Tails n’avait pas besoin d’Erreur, alors ce dernier profitait des baies vitrées pour observer les nuages sous eux. Au début, le codrille avait été déçu de ne pas pouvoir observer les cotes ou les pays qu’ils survolaient… Mais voir cette mer cotonneuse était tellement inhabituel qu’il accepta de s’en contenter. Au dessus des nuages, le ciel était uniformément bleu, et le soleil semblait encore plus brûlant que dans les sommets…
 

Pas de Master Emerald à  voler… Pas de gardien à embêter, ou avec qui se réconcilier… Pas de mission… Elle était allongée sur le canapé, devant une émission culinaire qui ne l’intéressait pas du tout… Preuve en était qu’elle s’empiffrait avec des chips, ce qui était loin d’être de la gastronomie.

« Vous découpez un zeste de citron et… »

Esquive. Rouge venait de ramener la télécommande sous elle quand elle avait aperçut Shadow qui s’approchait. C’était frustrant. Il ne pouvait pas ne pas l’empêcher de s’abrutir avec l’écran, pour une fois ? Elle fronça les sourcils quand il se plaça devant la télé. Elle fit mine de l’ignorer, lui tourna le dos, ayant ainsi vu sur le dossier du canapé. C’était comme si elle disait « je m’en fiche, j’entends toujours ». Shadow n’était pas dépourvu d’argument et alla éteindre la télé manuellement. Rouge hésita. Se lever ? Crier ? Frapper ? Se prostrer. Elle sentait que ses traits étaient tendus. Une main se posa doucement sur l’épaule qui n’était pas en contact avec la banquette. Elle ferma les yeux alors qu’elle sentit la main glisser, suivie d’un bras, pour finir par se placer entre son cou et le tissu. En même temps, elle l’avait sentit s’allonger derrière, dans son dos. Le bras était placé d’un air protecteur sur son torse. Finalement… C’était mieux que la télé. Elle sentit son souffle ralentir. Elle voulait rester ainsi quelques temps, contre son si précieux ami… Elle sentait le front du hérisson à l’arrière de son crâne, son souffle chaud qui la chatouillait, ses genoux repliés près des siens. Une créature artificielle qui pourtant se montrait à bien des égards plus naturelle qu’aucune autre.  
 

Sonic et Knuckles prenaient une pause… Ils étaient près d’un distributeur de boissons et se remplissaient l’estomac avec toutes sortes de sodas, cocas, oranginas, ice teas, red bulls et perriers… A un moment, l’échidné fut gagné par la démence, et avec le rire qui convenait à son état, montra du doigt une canette de bière. Sonic répondit par le même genre de rire niais. Knuckles donna un coup mesuré dans l’arrière de la machine. Aussitôt, deux boissons tombèrent. Une fois celles-ci en mains, les hybrides trinquèrent.
 

Amy regardait le paysage défiler. Sa joue était refroidie par la vitre du bus et un courant d’air frais, venu de l’extérieur et tirant sa force de la vitesse du véhicule, tachait d’apaiser la chaleur qui régnait dans la boîte de conserve sur roues… Les arbres les plus proches d’Amy semblaient plier à l’approche du bus, se courbaient et redevenaient droits alors qu’ils s’éloignaient. Les marques blanches sur la route vrillaient sa pupille, alors elle évitait d’y attarder son regard. Quand aux voitures venant en sens inverses, elles balayaient son champ de vision dans un trait coloré, tout en produisant un bruit soudain et désagréable par son agressivité. Amy était à la fois excitée et nerveuse. Excitée car elle allait avoir un rendez-vous avec son premier petit ami aujourd’hui. La création de leur relation avait été rapide. Elle avait remit le même genre de vêtements que la veille, persuadée que ça avait joué dans son charme. Sa nervosité venait surtout du fait qu’elle avait peur de ne pas s’arrêter au bon endroit. Elle porta son regard un peu plus loin. Ses yeux survolaient les champs ocres, dorés et verdoyants. Le relief était très doux, formant des courbes calmes et ne montant jamais très haut. Le ciel adoptait une couleur vive, à peine atténué par quelques fumerolles incolores. Le soleil était à deux ou trois heures d’atteindre le zénith. Elle arriverait tout pile pour manger.
 

Un rire gras sortait de la gorge de Knuckles tandis que Sonic faisait une danse du ventre parmi les canettes vides. Deux d’entre elles, encore fermées étaient dans ses mains et accolées à son torse, dans une imitation de seins… Knuckles vint en chancelant vers le hérisson, toujours secoué de rire puis vint enlever la languette d’une des canettes avant d’ouvrir la bouche en dessous, laissant s’écouler le flot sur son visage… Sonic, ayant autant de mal à garder son équilibre était en difficulté pour réussir à viser dans la bouche de l’échidné. Finalement, Knuckles, impatient, poussa le hérisson, le faisant tomber par terre. Il but directement dans la canette, que Sonic tenait toujours. A un moment, il leva la tête, regarde le hérisson droit dans les yeux. Et prit un ton très émouvant.

« Maman… »

Puis il termina la cannette et entreprit de boire dans la deuxième, tandis que Sonic lui caressait le haut de la tête l’air de dire « zentil ‘tit chien ! ». Alors que Knuckles fut repu et semblait encore moins tenir sur ses jambes, Sonic attrapa une canette par terre et la lança à l’autre bout de la salle.

« Va chercher ! »

Knuckles fut moins docile que les animaux à qui l’on donnait ce genre d’ordre, mais c’était principalement à cause de son inaptitude physique. Il flageolait sur ses jambes alors qu’il essayait de suivre la cannette qui roulait, roulait, roulait… Après qu’il soit tombé, il opta pour le déplacement à quatre pattes, qui se révélait par ailleurs bien plus efficace. Sonic, débarrassé de Knuckles, avait maintenant le stock de bière pour lui seul. Pour être sûr de ne pas avoir à partager, il essaya de tout boire en un temps record. Cependant, il ne put pas accomplir sa résolution, adoptant les propriétés d’un mollusque échoué. Du côté de Knuckles, ce n’était pas vraiment mieux. Il était sur le dos, complètement hors-service, et continuait de téter inconsciemment la cannette vide.
 

Côté Club Rouge, ça avait un peu bougé. Fini la sieste improvisée. Les deux amis étaient installés chacun dans un des fauteuils, et une pizza était posée sur la table basse. Pas loin, un carton où seules résidaient quelques traces de farine et de sauce tomate avait été abandonné en attendant un futur jugement. Certainement la poubelle.

« Dis Rouge… commença Shadow. »

L’intéressée leva les yeux, un morceau de sa part entre les dents. Elle attendait la suite.

« Je n’ai pas abandonné l’idée de me sociabiliser. Penses-tu que fixer mon objectif sur une entente avec une seule personne était une erreur ? »

Rouge acquiesça. Elle termina de mâcher avant de suggérer une idée.

« Il faudrait que tu apprennes à nouer des liens avec des inconnus. Pas forcément pour créer une amitié à long terme… Juste une entente pour un moment. En les aidant, par exemple.

- Tu voudrais que je joue les héros, comme Sonic ? »

Elle vit qu’il était plutôt méfiant maintenant. Elle lui fit un léger sourire.

« Je ne pensais pas à ça… Mais à vrai dire, ça pourrait marcher. Enfin, j’avoue que je n’aime pas trop les allures qu’a Sonic. Non, fais-toi plus discret. Si tu veux sauver quelqu’un, rien ne t’en empêche, mais dans ce cas, fait-le pour accomplir un acte dont tu seras fier, pas pour être apprécié ou reconnu !

- Je vois… Mais l’aide ne se résume pas non plus à sauver les gens.

- Non. Tu peux leur proposer des services, en demandant de l’argent en contrepartie. Comme laver des voitures ou faire le baby-sitter.

- Tu me vois faire ça… ? fit Shadow sombrement.

- Non j’avoue… rit Rouge. Mais comme ça, tu aurais pu rapporter de l’argent, toi aussi ! »

Cette fois, elle n’eut aucune réponse. Elle constata que ses paroles avaient donné matière à réfléchir à Shadow.

« Un métier… marmonna-t-il. Un métier qui me ferait rentrer dans la vie active. Dans la société. Quel genre de métier ?

- Je ne sais pas… Le problème, c’est que tu n’as pas fait d’études… Tu ne peux que faire des trucs physiques.

- C’est mon point fort, en même temps, fit le hérisson, dans un haussement d’épaule.

- Oui, ça, et surtout ta vitesse !

- Il y a des métiers dans lesquels il est pratique d’être rapide.

- Oui. Père noël par exemple, pour distribuer des cadeaux, il doit aller à la vitesse de la lumière pour pouvoir servir tout le monde en une journée ! »

Shadow jeta un regard noir à Rouge, qui du coup éclata de rire. Elle se calma rapidement et fit un sourire réfléchi.

« Plus sérieusement… Tu pourrais faire le même genre de boulots que font certains jeunes. Déjà, tu as l’allure d’un jeune adulte. On ne peut pas clairement te donner d’âge, et c’est compréhensible quand on sait que tu ne vieillis pas… Alors ça ne serait pas étrange de te voir par exemple… Vendre des journaux. »

Rouge n’eut toujours aucune réponse. Shadow resta bien silencieux pendant cinq minutes.

« J’ai du mal à m’imaginer en train de vendre des journaux.

- N’est-ce pas ? La terrible espèce vivante suprême, sur un vélo, en train d’acclamer les gens dans la rue, un béret sur la tête, pour que quelqu’un daigne acheter un de ses journaux. J’aimerais voir la tête des agents du GUN s’ils apprenaient ça.

- Tu es une agente du GUN…

- Mais aussi une voleuse ! »

Shadow la regarda un moment. Rouge fut surprise. On aurait dit qu’il la voyait pour la première fois. Il fit un demi-sourire.

« Exact, Rouge, tu es une voleuse. »

La chauve-souris battit des cils. Elle n’arrivait pas à lire dans le regard de son ami ce qu’il avait en tête… Il était en train de lui dissimuler ces projets.

« Tu voles des trucs sans valeurs à des gens… Et moi, je te poursuis, et je le leur rapporte.

- C’est débile ! cracha Rouge. Ce n’est pas mon genre de faire ça !

- Alors quoi ? demanda Shadow, vexé.

- Contente-toi d’aider les gens sans contre partie. Porter les sacs de courses des mémés. Faire traverser la route aux infirmes. Retrouver des objets perdus. Trouver leur chemin aux personnes perdues. Shadow, ça va ? »

Le regard du hérisson était un peu perdu. Comme si les idées de Rouge surchargeaient son cerveau.

« Ca ne me ressemble pas… murmura-t-il.

- Non. Mais pense que ce n’est que temporaire. C’est pour apprendre à nouer des contacts avec les gens.

- C’est vrai.

- Je vais t’aider pour aujourd’hui, d’accord ? »

Le hérisson acquiesça, apparemment peu convaincu. Ils terminèrent les pizzas, leurs bavardages prenant des chemins plus plaisants… Après ça, ils se levèrent, prêts à entamer le premier acte de citoyenneté de Shadow.
 

Amy boudait. Mathieu avait été bien au début… Mais voilà, il était beaucoup plus rapide qu’elle se l’imaginait. Un peu de sa naïveté s’était envolée. Elle aurait du apprendre à juger un peu mieux le husky avant de sortir avec. Le problème, c’est qu’il avait déjà voulu la mettre dans son lit. Les bisous, ça allait. Les étreintes aussi. Les glaces partagées, pas de problème. Bavarder sur son lit, c’était bien aussi ! Quelques petits câlins et des baisers un peu plus longs, c’était encore mieux ! Mais commencer à la déshabiller… Alors là non ! Pourquoi aller si vite ? Ils avaient du temps, pourtant ! Elle aurait du se renseigner pour savoir s’il n’était pas un peu coureur de jupons. Elle commençait à se dire que si. Bref, Amy était rentrée chez elle un peu plus tôt que prévu. Pour oublier sa colère, elle regarda un peu ce qu’elle avait à faire comme travail. Elle pâlit aussitôt. Elle avait complètement oublié… Elle avait deux exos de maths, communs à toute la classe, et d’autres à faire sur feuille, pour le prof, pour qu’il l’aide à améliorer son « niveau un peu trop léger ». C’était les seuls devoirs à faire, les autres profs les avaient laissé tranquille pour commencer en douceur… Mais lui, le Kenobi, non, il attaquait directement ! Amy s’affola devant la difficulté des exercices. Elle n’avait vraiment pas remarqué que le cours n’avait pas été qu’un simple rappel de bases… Il avait augmenté tout le monde en compétence, sauf elle, puisqu’elle n’écoutait pas, persuadée que c’était trop simple.
 

Erreur avait retrouvé  Sonic et Knuckles et les avait ramenés au poste de pilotage. Tails était effaré devant l’état dans lequel ils s’étaient mis. Cependant, ils seraient certainement sur pieds à leur prochaine escale, le lendemain un peu avant midi.
 

Deux journées de plus d’écoulées sur Kazan. Ce qui faisait soupirer Sylphide. La veille, il était persuadé qu’il pourrait partir le jour-même… Eh bien c’était avant de voir que la machine n’était pas en aussi bon état que le reste. Il avait commencé à faire des réparations bon marché et en douce avait même arraché quelques plantes de leur milieu naturel pour faire des essais. Tous avaient été infructueux. Au début, les plantes terminaient carbonisées… Puis en poussières. Il y avait des résidus verts collés contre la vitre… A la fin de la soirée, la situation avait cependant sensiblement évoluée. Les plantes disparaissaient un moment, avant de réapparaître dans ce monde, vers la fin du processus. Sylphide pensait que ça venait de la phase où on imbibait la salle de l’éther de l’élément du monde dans lequel on voulait transporter objets et personnes. Il avait une idée de la manière dont il règlerait ça.  

Il s’était mis à explorer à nouveau le CEI, dans les sous-sols cette fois-ci, dans lesquels on pouvait accéder en entrant dans la salle de transportation, puis en prenant la porte à l’opposée. Il avait ainsi découvert une sorte de labyrinthe que son ordinateur se chargea de dessiner alors qu’il dépêcha quelques uns de ses insectes robotiques. Finalement, sa carte du CEI se faisait sur quatre étages. Le plus haut, le 1er étage, était celui de la salle des machines supérieure. Le rez-de-chaussée, c’était là où il y avait quasiment tout. Le panel de contrôle électrique, la base de données, les appartements des humains… L’étage -1 était à mi-niveau de la salle de transportation. Il y avait de nombreuses installations auxquelles on ne pouvait accéder qu’en explorant l’étage -2, là où était Sylphide en ce moment. A cet étage, il y avait aussi la salle des machines inférieure. L’étage -2 semblait immense. Son ventre gémit avant même qu’il finisse de s’en occuper.  

Après avoir rangé ses robots, il remonta, prit un repas, pour aussitôt disparaître et cartographier à nouveau le sous-sol. Il était si grand qu’il dépassait sans doute la surface de la serre, et même l’aire de la fosse… Le diamètre du sous-sol se comptait en kilomètres. Quand les robots revinrent, après avoir complété aussi la carte de l’étage -1, Sylphide entreprit immédiatement de travailler. C’était si grand qu’il en aurait pour longtemps. En arrivant à la première échelle, il découvrit qu’une immense vitre faisait en fait le tour, en ayant pour centre la salle. La vitre ne semblait pas être en verre, ni en plastique. C’était là aussi du mystrass… Une espèce qu’il n’avait jamais aperçue jusque là. Il était possible que ça soit un mystrass artificiel. Un mystrass qui monopolisait l’éther… Il y avait aussi des conduits qui traversaient le cercle par ses normales, se dirigeant vers la sale de transportation. Il ne semblait pas qu’il y avait de problèmes ici. Sylphide redescendit jusqu’à atteindre un autre cercle, encore plus grand, avec le même type de mystrass. Cependant, le cristal avait ici une légère teinte bleutée. Sylphide en déduit que la vitre devait être plus dense, ici. Il continua. Les cercles de mystrass étaient de plus en plus éloignés et larges… D’une manière proportionnelle, sans doute. Il n’alla pas au bout, il y avait trop de chemin à faire, mais cependant, il était convaincu que le problème venait du cercle le plus large. Il savait dorénavant ce qui occuperait son lendemain…


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Août 24, 2009, 06:57:16 pm
Et pour finir, la réponse de Rekkua à Floresita (désolé pour le triple posts mais ça tenait pas tout dans 2 messages...):
Citation de: Rekkua
Wah il avait l'air long le com!
Chapitre 14: c'est plutôt le contraire, Karim c'est étranglé en hurlant, donc c'était plutôt éraillé puis de plus en plus faible.
Chapitre 15: Karim il lui arrive tout ça parce que c'est un balour! Quant à Kyrie, si c'est plus facile pour toi, oui, tu peux l'imaginer comme Cosmo, mais j'avais fait une description plus précise d'hybride plante avec le prof de global d'Amy. Un CEI c'est un Centre Expérimental Intermonde (cf: le début du voyage brahmien et la suite de la fic...). Pour les noms, j'expliquerai un jour d'où ils sortent. Sinon, des fois je ne note pas qui parle pour 3 raisons:
-la personne qui parle a été précédemment évoquée dans une action décrite.
-Dans un dialogue, la personne qui parle est celle qui a parlé avant le dernier interlocuteur.
-->Dans ces 2 cas, si j'ajoute "dit Machin" c'est pour préciser un changement de ton ou faire parler un perso pas introduit des 2 manière citées.
-Enfin, quand c'est pas important de savoir qui parle, je mets rien. Libre au lecteur de choisir qui parle, c'est un peu comme on cause en groupe et que quelqu'un fait un commentaire général: on s'attarde pas sur la personne qui l'a formulé. [NDI: -Note De l'Intermédiaire XD- J'avoue que je n'ai pas trop compris la dernière partie avec l'exemple de la discussion de groupe...]
Chapitre 16: J'ai hâte de voir ton dessin! Quant au sarcasme, c'est le perso [NDI: t'es sûre? =p]
Voilà voilà! Bonne lecture! (même si une fois ce "bonne lecture" lu, vous avez -techniquement- déjà fini de lire...)


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Août 26, 2009, 10:19:00 am
Et un nouveau chapitre ^^


Chapitre 19
Shampooinerie



Comme prévu, Sylphide s’était rendu dans le cercle extrême de l’étage -1. Il avait demandé à ses amis d’attendre dans l’antichambre de la salle de transportation. Les brahmiens étaient en train de se balancer une énorme pomme de pain pour faire passer le temps, la frappant avec n’importe quelle partie du corps pour donner une impression de variation d’activité… Le jeu tint à peine plus d’une heure, et après ça, ils sortirent un jeu de carte tandis que Karim rangeait la pomme de pain dans un sac. Ils entreprirent d’apprendre à Blaze certains jeux de leur planète.

De son côté, Sylphide avait compris quel était le problème. Au bout des pics de mystrass convergeant vers les machines principales, il y avait des cristaux de mémoire. Ces mystrass qui stockaient pensées, sentiments et surtout énergies… Le problème, c’est qu’ils n’étaient pas préparés à recevoir l’élément voulu. Le Feu de ce monde avait brouillé le mystrass et l’avait rendu sensible à cet élément, au lieu de la Vie. Heureusement… Sylphide, spécialiste de ces cristaux mystiques, avait sur lui des cristaux de mémoire bien plus imbibés de Vie que ces mystrass de Feu. Rien qu’en mettant en contact les deux pierres, la plus grosse se déchargeait de son affinité au Feu. La tache était longue, car il n’y avait pas qu’une seule branche qui est perdu son affinité à la Vie.

Après s’être occupé du premier mystrass, il s’efforça de presser le pas pour rejoindre le second et opérer de la même manière… Il dû casser la croute après avoir fait les deux tiers du chemin, car les distances à parcourir étaient longues, et donc nécessitaient un certain temps pour être complétées. Les brahmiens aussi avaient mangés, dans l’attente de Sylphide. Il revint dans l’après-midi, vers seize heures. Un peu plus tard, peut-être.

« On y va ? demanda Blaze sèchement.
- Pas encore, fit Sylphide, il faut que je m’assure que ce n’est pas dangereux… »

Ne voulant pas montrer qu’il avait dégradé la serre pour ses expériences, Sylphide laissa au milieu de la salle son sac. De toute façon, les dernières expériences n’avaient rien détruit, alors ses affaires en sortiraient peut-être indemnes. Grinat, curieuse, l’avait rejoint dans la salle de commandes…

« Comment ça marche, en fait ? »

Sylphide appuya sur un bouton, tandis que ses yeux étaient concentrés sur un écran vert foncé, dont les tracés étaient des lueurs de même couleur, mais de teintes plus claires. Un peu comme sur un oscilloscope… Sur le schéma il y avait un quadrillage en coordonnées polaires. Des cercles partaient d’un point où se croisaient deux axes diagonaux complets et trois demi-axes placés chacun à cent-vingt degrés les uns des autres, et ces cercles avaient des rayons différents. Les trois demi-axes étaient éclairés. Il y eut un vrombissement, signalant le démarrage de moteurs… De là où ils étaient, ils voyaient un cylindre de mystrass au dessus du grillage servant de plafond à la salle de transportation… C’était la continuation du disque bleu que l’on voyait lorsque l’on était au rez-de-chaussée. Le cylindre commençait à tourner, et ce de plus en plus vite. Sur l’écran, le point central des cercles était illuminé au point de s’agrandir de quelques pixels, et le cercle le plus petit brillait… Sylphide daigna enfin parler.

« Les tracés de l’écran deviennent petit à petit lumineux, par étapes. Ce qu’on voit, c’est une schématisation du système, vu du dessus et à l’étage -1. La première étape, c’était le filtrage d’éther. En fait, les demi-axes que tu vois là, ce sont des tiges dans un mystrass résistant au passage de l’éther. Ils sont placés en plein dans les courants élémentaires qui rejoignent le centre de la shampooinerie, et donc le nœud...
- La shampooinerie ? répéta Grinat, surprise.
- Ouais… On appelle cette partie de la machine ainsi parce qu’elle démêle le nœud que forment les courants… En fait les filtres détendent le nœud en ralentissant les trois courants qui arrivent et en rabaissent les forces. Le nœud, ainsi ramolli peut être éparpillé. C’est ce en quoi consiste la seconde phase. Les deux piliers de mystrass d’apparat tournent dans le même sens et forment un champ qui entraîne les courants mélangés dans un mouvement circulaire, tout en les repoussant dans le premier cercle de la centrifugeuse… »

Grinat remarqua au passage que le sac avait déjà disparu. Elle ne comprenait donc pas vraiment pourquoi le hérisson continuait les opérations. Sylphide dirigea sa main vers un levier qui à s’y méprendre faisait penser à un manche sur sa boîte de vitesse… D’ailleurs, il enfonça un bouton avant de tirer dessus, comme si ce dernier était relié à un embrayage. Après que le levier fut déplacé, la rotation de la colonne de mystrass accéléra, tandis qu’un second cercle, proche du premier s’illumina.

« L’éther accumulé et ralenti vient de passer la vitre de la salle… Il va ensuite en rencontrer une autre, à laquelle on ne peut accéder que par les sous-sols. En fait, ces vitres sont en mystrass, elles aussi. Elles sont placées à des distances calculées par les ingénieurs qui ont travaillé là, et qui permettent de maintenir l’éther dans l’état souhaité. Chaque cercles attirent l’éther, et en même temps, plus ils sont grands et plus l’éther contenu est accéléré et renforcé. Quand la rotation des deux piliers de mystrass s’intensifie, le pouvoir attracteur des mystrass conducteurs ne suffit plus, et du coup, l’éther risque de s’éparpiller, jusqu’à rencontrer le cercle suivant. »

Après un moment, Sylphide changea encore la position du levier.

« La vitesse et la force de l’éther s’augmentent par paliers, car il pourrait y avoir des effets néfastes, si on allait trop vite. Il y a en tout huit paliers… »

Sylphide attendit et repassa une vitesse.

« Et que se passe-t-il, une fois que l’éther est au huitième palier ? demanda Grinat. »

Sylphide la regarda, tandis qu’il passait une nouvelle vitesse. Depuis quand la hérissonne s’intéressait à ça ? Elle n’était pourtant pas fana de sciences. Elle avait peut-être une idée derrière la tête… Ou alors elle s’ennuyait avec les autres et voulait se divertir… Pourtant, l’idée même de l’entendre faire un exposé l’aurait d’habitude saoulée d’avance. Sylphide passa le sixième palier. Il haussa les épaules. Il haussa le ton au point de quasiment crier, pour couvrir le bruit grandissant que faisaient les moteurs.

« Au huitième palier, des cristaux de mémoire préparés précédemment à recevoir la Vie récupère tout ce qui n’est ni Feu, ni Chao dans le courant. Quand ils sont stockés au point de déborder, ce qui arrive très vite, ils sont attirés par un mystrass bien plus dense que celui composant les bords de la centrifugeuse. Celui-ci a en plus de ça une polarité opposée à celle du champ engendrée par les mystrass d’apparat et de ce fait…
- Stop, stop ! demanda Grinat. Ca je comprends pas, va au plus simple, s’il te plait !
- Bien… Alors ces mystrass hautement conducteurs, nommés imbibateurs sont de plus en plus denses alors qu’ils s’affinent en taille, si bien que la Vie y étant stockée, déjà accélérée par les courants d’éther, fonce vers la shampooinerie, sans qu’aucun obstacle puisse l’arrêter ou la détourner, et alors l’élément de Vie  remplit entièrement la salle de transportation… »

Sylphide ne parlait plus. Il venait de passer le septième palier, et les moteurs faisaient maintenant trop de bruit pour qu’il puisse être entendu par Grinat. L’attente entre ce palier et le dernier fut plus longue. Il ne restait plus qu’un cercle qui attendait de s’illuminer… Ce qui arriva dès qu’il poussa le levier une dernière fois. Sylphide lâcha les commandes, alors qu’en moins d’une minute, les axes restants, des diagonales, s’illuminèrent. Sylphide poussa une dernière fois le levier. Les piliers tournaient de moins en moins vite.

« Le sac ne revient pas… fit-il. Avant, quand je mettais des objets, à cette étape-ci, les choses envoyées revenaient.
- On devrait y aller, non ? demanda Grinat.
- Quoi, maintenant ?
- Ben oui ! Avant que tout s’arrête et qu’on doive tout recommencer !
- Mais rien ne dit que le sac est arrivé en un seul morceau. »

Grinat roula des yeux. Elle descendit l’échelle, bientôt suivie par Sylphide qui cherchait à la retenir, la priant d’attendre. Elle alla dans l’antichambre, passa devant ses compagnons qui relevèrent la tête.

« Rangez vos cartes. »

Les trois joueurs se regardèrent, haussèrent des épaules, puis obéirent. Elle passa dans la machine.

« Merde, mais vous auriez dû la retenir ! leur reprocha Sylphide. »

Il était maintenant en colère et passa par la porte. Finalement, ne la voyant plus, il soupira et s’arrêta près du cercle rouge. Au-delà de cette ligne, soit il changerait de monde… Soit il serait charcuté ! Il regarda le disque de mystrass au centre. Lors des fois précédentes, il était d’une couleur rouge uniforme. Il n’avait même pas réagi devant cette étrangeté. Maintenant, il était vert. Il resta un moment méfiant devant la couleur qu’avait prit le mystrass. Les trois autres arrivèrent derrière lui.

« Alors, qu’est-ce que t’attends ? demanda Blaze. »

Sans s’inquiéter, ils s’avancèrent. A peine leur pied était-il entré dans la frontière délimitée par le cercle qu’ils n’étaient plus là. Bon, Sylphide n’allait pas rester seul ici juste parce qu’il n’avait pas confiance en ses talents scientifiques, pour une fois ? Il respira un bon coup et entra à son tour.

Sans secousse, sans sensation de malaise, sans transition, le paysage avait changé. Ils étaient de retour dans la fosse… Il n’y avait pas de serre cette fois-ci. Sylphide était désolé à l’idée que l’endroit qu’ils avaient abandonné allait être endommagé, puisque le hérisson n’avait pas éteint l’électricité, et donc le centre continuait de drainer l’énergie des plantes… La seule chose qui faisait qu’elles ne seraient qu’appauvries, et non pas tuées, était due aux travaux superficiels qu’avait opéré Sylphide. L’installation avait été réparée de manière un peu bancale, alors elle serait très bientôt à nouveau inutilisable.

« Ca fait du bien, hein ? demanda Windy.
- Ouais… répondit Grinat sur un ton rêveur. »

Sylphide remarqua que les quatre semblaient incroyablement détendus. Ils avaient levé leur museau vers le ciel. Il se concentra sur ses sensations. Il comprit bientôt. Le soleil. Un vrai soleil. Chaud. C’était presque à en pleurer… Le soleil, si bon ! Cette chaleur douce… Même si c’était la fin de l’après-midi, elle était incroyablement agréable. C’était comme ressentir le premier soleil du printemps, après un long hiver froid. C’était trop bien. Sa peau entière réagissait pleinement aux caresses de l’astre jaune. Les parfums, plus naturels que ceux de la serre étaient aussi moins enivrants… Mais plus véritables, plus apaisants ! La fosse dans laquelle ils étaient adoptait le même relief que celle qu’ils avaient quitté, mais elle était complètement recouverte par l’herbe… Et mystérieusement, le soleil parvenait jusque là.

Grinat s’était agenouillée par terre pour caresser l’herbe. Fraiche, sentant bon l’été, bien irriguée… Elle leva les yeux, et fit un sourire à Sylphide. Il ne put s’empêcher d’y répondre. Il aperçut son sac au centre de la fosse et l’attrapa. Après qu’ils aient respiré le bon air de la Terre, car c’était là qu’ils étaient, c’était certain, ils se dirigèrent vers l’escalier pratiqué dans les murs… Sylphide se demandait si le trou avait été créé à même leur planète, s’il avait été fabriqué sur Kazan, ou s’il avait dû être pratiqué dans les deux mondes. Au fur et à mesure qu’ils grimpaient, ils voyaient la fosse s’assombrir. Le soleil était en train de virer. Au moins, ils n’étaient pas dépaysés par les horaires. Ils avaient été chanceux sur ce coup-là, il y avait peut-être une heure de différence à leurs montres et quelques minutes… Arrivés en haut, ils eurent le souffle coupé. Un couché de soleil. La terre n’était pas fissurée ici. Il y avait des collines à perte de vues, et des champs de lavande. L’odeur leur montait au nez plus sûrement que l’herbe fraiche de la fosse. La sphère solaire avait rougi depuis le début de leur ascension. Elle était proche de l’horizon. Le ciel lui se déclinait en de nombreuses teintes, qui tournaient autour de l’or. Pas loin de l’horizon, du vert apparaissant, se mélangeant à un jaune citron, puis à un blond puissant, se dégradant vers une couleur pamplemousse, puis un orange sanguin, avant de prendre des teintes plus douces, pourpres et mauves, pour adopter un bleu plus doux que celui du ciel dans la journée et qui derrière eux commençait déjà à foncer. Karim fut le premier à sortir de la rêverie commune.

« Et maintenant, où allons-nous ? »

La phrase avait provoqué une sorte de choc dans le cœur de chacun. Tous se regardaient… Puis les regards convergèrent vers une Blaze en manque soudain d’assurance.

« Ah, fit l’échidné. »

Sylphide claqua de la langue d’un air mécontent. Karim avait posé la question. Et maintenant ? Où ? Quoi ? Comment ? Blaze n’avait rien prévu ? Pourtant c’était elle qui les avait obligés à patienter sur Kazan pour revenir sur Terre… Afin d’éviter le bateau en passant par cette fichue Route de Glace ! Mais quelle chieuse ! Et maintenant qu’elle avait écarté ce qui lui semblait être un danger… Bah pas de problèmes ! Qu’ils se débrouillent pour… Pour quoi déjà ? Ah oui, chercher Shadow ! Un gars dont ils se fichaient tous, sauf Grinat. Quelle folie… Ca aurait été plus simple de s’exiler sur le contient d’Origine. Ils seraient allé à Sulta, ils seraient tranquille, et Sylphide aurait pu accomplir son rêve. Blaze se détourna. Elle s’assit par terre. Personne ne l’imita, mais le silence était tendu… Sauf apparemment pour la chatte.

« Vous avez entendu ? »

Les hybrides dressèrent les oreilles. Non. Ils n’entendaient pas.

« Et là… Vous n’entendez vraiment pas ?
- Quoi ? fit Karim sur un ton tranchant. »

Pour toute réponse, Blaze se leva et se mit à courir. Surpris, les brahmiens eurent du mal à la suivre à leur tour. Ils l’avaient perdue de vue… Mais pas pour longtemps. Elle s’était arrêtée pas loin, surplombant une voie sombre… Sentant l’humain. Ils descendirent. La matière était encore chaude… Il y avait des lignes blanches dessinées dessus, identiquement espacées. Puis ils entendirent un grondement. Ils tournèrent la tête vers celui-ci. Ils furent aveuglés par deux lampes assez fortes. Les brahmiens reculèrent pour ne pas être percutés par l’objet qui leur avait foncé dessus et qui étaient déjà de l’autre côté de la voie. Sylphide fut le premier à réagir. Il courut vers la bestiole qui était passée si vite. Les quatre autres le suivirent. Karim fut le premier à être essoufflé, étant trop lent. Bientôt, il perdit les autres de vue. D’autres engins comme le précédent étaient passé. Il avait alors compris la réaction de Sylphide. La chose qui soulevait une si mauvaise odeur, allait si vite et faisait tant de bruit, c’était une voiture… Et il n’y avait quasiment pas de voitures dans l’autre sens… Ce qui voulait dire qu’elles se dirigeaient vers une ville ! Une ville créée par des humains. Les transports passaient assez vite. Karim se força à courir… Il était endurant, mais pas assez rapide… Il s’arrêta en apercevant une lueur rouge. Un feu. Il monta sur l’accotement de la chaussée. Il aperçut bientôt ses quatre amis.

« Ah, Karim, fit Windy, tu arrives juste à temps ! »

Grinat lui donna des fruits, énormes, bien évidemment… Ce qui lui rappelait que son passage à Kazan n’avait pas été rêvé. Blaze, ayant retrouvé de l’assurance expliqua la situation.

« On dort ici pour ce soir. Demain, on va à la ville, et on prend l’avion ! »

Karim remarqua que la chatte avait jubilée sur la fin de la phrase. Bon. Blaze n’aimait pas le bateau… Mais par contre, elle était persuadée qu’elle adorerait l’avion. Tant mieux, ça leur éviterait de passer à nouveau sur Kazan, pour chercher une seconde route de glace et arriver sur un autre contient… Et ainsi éviter la mer. Ce qui serait impossible pour cette fois, vu que la distance entre le continent méridional et le reste du monde n’avait rien avec les deux centaines de kilomètres qui liaient le continent d’origine à celui-ci…


Erreur était le seul à ne pas dormir. Le renard avait accepté de lui céder le pilotage du vaisseau. En échange de quoi il devrait réveiller Tails si jamais l’Egg Carrier avait un problème. Heureusement pour l’équipage, Erreur n’allait pas les perdre, ils allaient dans son sens, alors pourquoi leur causer des ennuis avant l’heure ? En volant, l’Egg Carrier avait rallongé la journée, mais maintenant, la nuit était enfin tombée… Décalage horaire.



Lundi. Que c’était dur de reprendre après un week-end. Elle avait la tête dans les choux au réveil. Elle était encore moins bien en cours. Encore heureuse qu’elle est 2h en moins grâce au sport ! En effet, cela ne commençait que la semaine d’après. Elle avait aussi eu un cours de global, en classe cette fois-ci. Elle avait repris son étude de mecs avec qui sortir, pendant l’heure. Elle commençait à viser sérieusement Luigi, le troisième hérisson de la classe. Bon, sa couleur verte n’était pas des plus agréables… Mais à part ça, il semblait plutôt intéressant !


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Août 26, 2009, 10:20:15 am
Et il y avait eu cette heure de maths… Une horreur ! Elle avait fait ces exercices, certes, comme elle le pouvait. Le prof avait ramassé sa feuille sans la regarder, et elle pensait qu’il s’en tiendrait là, puis corrigerait ça chez lui… Mais non, il avait été odieux. Elle le détestait, maintenant… Pour les deux exercices à faire, il avait envoyé des personnes au tableau. Le premier avait été pour un gars, Spyro, un lézard violet. Il ne se débrouillait pas trop mal, mais Amy l’avait déjà entendu tenir des propos cyniques… Elle pensait qu’il serait sans doute l’un des meilleurs élèves, un adorateur de concurrence, et surtout… Un salop.

Bref, en voyant que le prof envoyait des élèves au tableau, elle avait sentit sa nervosité monter d’un cran. Kenobi mettait la pression ! Elle avait soupiré de soulagement quand elle apprit qu’elle ne serait pas victime du deuxième exercice. Cette fois, c’était son amie coccinelle qui passait… Et c’était un carnage. Le prof n’était pas patient, et il avait haussé le ton devant l’esprit un peu lent de la demoiselle. Après cela, il reprit son cours sur les équations.

Cette fois-ci, Amy était très attentive. Ils abordaient directement le second degré. Ca demandait une certaine gymnastique assez embêtante… Et alors qu’elle ne s’y attendait pas, c’était à ce moment qu’elle fut envoyée au tableau, pour résoudre une de ces fichues équations ! Aucunes indications. Tout le cours avait été effacé. Tout ce qui restait était cette ligne dont elle ne savait que faire. Elle resta devant le tableau, inactive, regardant ces maudits x et chiffres… Elle ne savait pas quoi faire.

« Et si tu faisais passer ce qui est à droite de l’autre côté ? s’impatienta Kenobi. »

Elle regarda un moment le chiffre tout seul, puis obéit, de manière à que le tout soit égal à 0. Mais maintenant, elle était bloquée une fois de plus.

« Tu factorises, peut-être ? avait demandé le prof d’un ton faussement courtois. »

Factoriser, factoriser… Il en avait des bonnes lui ! Factoriser, elle voulait bien… Mais par quoi ? Après un moment, il reparla.

« C’est facile, c’est une identité remarquable. »

Elle regarda, fronça les sourcils. Une identité remarquable. Ca n’y ressemblait pas ! Surtout que les identités remarquables étaient déjà factorisées normalement !

« Les identités remarquables, tu ne connais pas ? »

Le prof avait haussé le ton. Elle hésita, puis lui jeta un coup d’œil. Il avait les yeux écarquillés, avaient les bras croisés, et les traits tendus. Elle hésita puis dit d’une petite voix.

« Je ne vois aucune identité remarquable… »

Et après ça, la langue du prof s’était déliée, et il lui avait démontré sa stupidité. Finalement, elle comprit son erreur de jugement : c’était une identité remarquable sous forme développée ! Elle se sentait très bête. La seule chose qu’elle trouva sans assistance fut la solution de l’équation une fois que tout fut factorisé… Le prof lui fit des remontrances en lui redemandant d’apprendre les identités remarquables, puis la rabaissa sur son manque d’initiative.

Quand elle retourna à sa place, elle était complètement figée, et n’arrivait plus non plus à réfléchir correctement, complètement absorbée par l’humiliation publique qu’elle venait de subir. Elle se rappela ce qu’avait dit la fille de prépa… Elle avait connu pareille scène, mais une heure durant, et avec le prof passablement énervé… Rien que d’imaginer ce que cela pouvait donner, elle en avait froid dans le dos. Elle soupira d’aise une fois sortie. Cependant, ce n’était pas fini, parce que pendant le repas du midi, les filles s’étonnèrent de son incapacité et compatirent à propos de son niveau minable. Amy était désespérée. Elle était bonne en maths, normalement…


Tôt le matin, les hybrides étaient repartis. Après deux heures de course ininterrompue, ils trouvèrent la ville. Grande, colorée de rose et de jaune, mais puante… Ils demandèrent le chemin vers l’aéroport aux gens… Ils furent soulagés d’apprendre qu’il y en avait bel et bien un dans cette ville. Ils suivirent les indications qu’on leur donnait, et arrivèrent enfin dans les lieux qu’ils cherchaient. Parfois, un long bruit explosif avait lieu, suivant le décollage d’un avion. L’arrivée de l’un d’eux se rapprochait d’une nuée d’oiseau avant de se transformer là aussi en un déchaînement de feu… Les lieux étaient propres… Trop propres. Trop humains. Lumineux, encadrés par des plantes qui enjolivaient la couleur crème des lieux. Quelques jets d’eau sous certains escaliers… Un dôme laissant passer la lumière… Et puis toutes ces créatures, longues en jambes, en corps, et avec une si petite tête ! Habillés de manière étudiée. Une peau presque nue, à l’exception de leurs visages, encadrés de cheveux. Et les hommes étaient encore plus habillés que leurs humaines ! Il y avait quelques hybrides… La plupart avait adopté la mode humaine et se vêtait même en étant mâle. Les humains étaient plus grands que les codrilles, mais moins effrayants. La cohue rappelait un peu la ville dans laquelle ils étaient en Mysterre. Sylphide prit les choses en main pour qu’il puisse trouver leur avion. Il pointa du doigt un panneau d’affichage avec pour destination Central City.

« C’est bien là qu’on veut aller, Blaze, n’est-ce pas ? »

La chatte acquiesça. Il y eut une plainte des brahmiens quand ils aperçurent qu’ils devraient attendre, encore… Deux heures. Sylphide s’arrangea pour avoir des billets et pour qu’ils prennent leurs sacs avec eux. De toute façon, ils n’avaient presque pas d’affaires… Ils s’assirent ensuite sur des sièges inconfortablement hauts. Grinat acheta un magazine féminin. Windy s’endormit sur son épaule. Blaze trépignait. Sylphide et Karim jouaient à pierre-papier-ciseaux… Puis aux morpions… Puis ils achetèrent un magazine de sudoku et se répartirent les pages. Blaze s’ennuyait toujours. Elle finit par se lever et par parcourir l’aéroport pour en connaître les moindres recoins. Elle fut stoppée dans son entreprise par un employé alors qu’elle essayait d’accéder à un endroit qui lui était interdit. Elle soupira, descendit… Puis s’arrêta net.

Là, en face d’elle… Un humain un peu plus petit que la moyenne, un blond, torse-nu. Elle avait déjà vu cette silhouette de dos… Et c’est ce qui lui fit déduire qu’il n’était en fait pas un humain mais un codrille. Elle pouvait même mettre un nom sur cette personne, ainsi que des actes ! Un certain Erreur, meurtrier sur son temps de loisir et terroriste sur celui de son travail. Elle ne l’avait vu qu’une fois, en vidéo, et cette fois-ci, il n’avait rien de trouver plus intelligent à faire que de tuer sa petite amie… Tout ça parce qu’elle lui avait prévu une mort prochaine. Peut-être maintenant, pensa la chatte. Le tuer. Venger Shadow. Certes, ce n’était peut-être pas lui qui avait tué son détenteur du chao, mais il était complice ! Et puis un jour ou l’autre, elle aurait eu à le tuer. Le problème, c’est que si elle le tuait ici, dans cet aéroport, alors elle risquait d’être virée des lieux et de ne plus pouvoir prendre l’avion.

Elle se résolut à aller vers le codrille, le plus sereinement possible, puis à tapoter son épaule… Cependant, quand le visage fut à moitié tourné vers elle, elle ne put retenir son poing… Elle avait sentit un afflux de sang dans son corps, et sans penser, sa main s’était fermée et son bras s’était tendu. Elle suivit le vol plané du codrille sans rien ressentir d’autre qu’une colère bouillonnante. C’était certain, elle allait le tuer. Prenant conscience de la satisfaction qu’elle ressentait à voir ce traitre à terre, sa réflexion revint. Elle sentait son cerveau qui fulminait.
L’air autour d’elle était un peu plus chaud que d’habitude. Sans remords, elle regarda le codrille se redresser sur ses coudes, apparemment surpris, et son visage rougi là où elle avait frappé. Il croisa le regard de Blaze. Il sembla que son teint fut drainé, et il était maintenant livide. Il se releva, sans la lâcher des yeux. Il ne prit même pas la peine d’épousseter ses vêtements ou de toucher sa joue. Il ne dissimulait même pas sa surprise… Pas celle du coup. Celle de la reconnaître. La rage de la chatte s’atténua, ainsi que la chaleur qui l’entourait grâce à la satisfaction qu’elle tirait de l’ébahissement d’Erreur. Elle crut qu’elle allait lui sauter à la gorge, quand il lui adressa la parole et se mit à sourire, comme si de rien n’était.

« Mais vous êtes cette détentrice du feu ! La princesse… euh… Je ne me souviens plus de votre nom ! »

Blaze aurait certainement réagit violemment, si une voix qu’elle ne connaissait pas ne les avait pas interrompu.

« Erreur ? Mais qu’est-ce qu’il se passe ? »

La chatte allait jeter un regard noir à l’intrus… Mais son regard s’était figé. Un hérisson bleu… Qui ressemblait beaucoup à Shadow. Peut-être un détenteur du chao, mais si c’était le cas, elle ne le sentait pas, cette fois-ci. Son regard vert, plein de vie, n’avait rien à voir avec celui de son cousin éloigné… Et ces seuls yeux montrait à quel point les deux étaient différents, plus que la couleur de leurs pelages respectifs. Elle sentait que ce hérisson était quelqu’un de droit, et elle avait du mal à croire qu’il puisse sympathiser avec Erreur. Shadow ne l’aimait pas, si elle se rappelait bien la fois où ils avaient parlé de la photo des onze hybrides, du robot et du chao. Pour ce détail, que ce hérisson bleu se révèle être un ennemi ne lui paraissait pas être gênant. Si Shadow le détestait, alors elle n’avait qu’à pas aimer Sonic non plus.

« Moi je dirais qu’il a rencontré une vieille connaissance… fit une voix grave. »

Un échidné rouge, cette fois-ci. Il s’était adressé à Sonic. Elle n’attarda pas longtemps ses yeux sur lui et dévisagea le codrille, qui ne l’avait pas quitté une seule fois des yeux. Il n’avait plus du tout l’air étonné, même pas furieux du coup qu’il avait reçu. Au contraire, il semblait maintenant jubiler pour une raison qu’elle ne connaissait pas. Ce qui lui donnait encore plus envie de lui arracher littéralement les tripes…

« On dirait bien que vous voulez me tuer.
- Pertinent… fit-elle sur un ton sarcastique.
- Et moi, je n’ai pas de détenteur du feu. »

Cette fois-ci, Blaze se crispa. Elle sentait ce qui allait venir. Il allait lui proposer un marché… Certainement brutal.

« Dehors ? interrogea erreur. »

Blaze prit son ton comme une suggestion. Elle fit son sourire le plus mauvais. Elle n’aurait jamais imaginé pouvoir paraître un jour aussi démoniaque.

« OK ! Je l’aurais proposé si vous ne l’aviez pas fait. »

Elle fut attirée par la marque sur son front. Elle rêvait ou elle l’avait bien vu devenir d’un blanc éclatant ? Toute trace de sourire hypocrite avait disparu du visage d’Erreur… Et elle apercevait maintenant une résolution au fond de ses prunelles. Il y avait une certaine tension entre eux. Erreur lui tourna le dos. Elle allait le suivre quand ils furent interrompus par un cri.

« Sonic ! Knux ! Erreur ! »

Blaze se tourna vers celui qui avait crié. Un renard, très jeune ! Il ne semblait pas du tout se rendre compte de la situation… Il accourait, tout sourire. Il s’arrêta près du hérisson bleu.

« On y va ? On a assez de kérosène.
- Attends, fit Erreur. J’ai un détail à régler. »

Le codrille s’était détourné et dévorait Blaze du regard. Elle sentait à quel point il était décidé à la forcer à devenir sa détentrice du feu… Il jubilait presque à l’idée d’obtenir ses services. Il rayonnait de démence… Comment ces trois hybrides pouvaient-ils ne rien remarquer ?

« Erreur, appela le renardeau. Je te rappelle que nous devons faire vite !
- Attends ! ordonna Erreur, plus fortement. Nous sommes devant une occasion en or, et tu voudrais que je m’en détourne ! Hors de question ! »

Blaze sentait à quel point le codrille était envahi par l’impatience… Elle se tendit encore plus et la chaleur autour d’elle augmenta alors qu’il avança vers elle à pas rapides. Son visage n’était plus du tout avenant… Il était recouvert par un masque d’autorité… A moins que ce soit ses vrais traits. La lèvre de Blaze se retroussa rapidement, de dégout.

« Codrille… »

Elle avait mit toute sa rancœur dans sa voix. Elle se sentait enflammée. Il s’arrêta à moins d’un pas d’elle. La dominant de sa hauteur. La haine qu’elle voyait sur son visage n’était pas aussi intense que celle de Blaze, mais elle était tout de même conséquente.

« Erreur ? Mais qu’est-ce tu fais ? demanda Tails. »

Aucun des deux détenteurs ne l’entendirent.

« On dirait bien… fit Blaze, que nous n’allons plus dehors.
- Non, répondit Erreur sur un ton dédaigneux. Pas le temps. »

Au même moment, la chaleur autour de Blaze s’intensifia, au point de rendre ses traits troubles, tandis que ce qu’elle avait cru être un tour de ses yeux s’accomplissait à nouveau… Mais cette fois-ci, la marque d’Erreur ne redevint pas noire. Ils s’élancèrent.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Août 26, 2009, 04:02:18 pm
Chapitre 15 :

OOOOOOOOOOOH, Un pont de glace glisse ?! Vraiment ?!...  Blaze la cruche...
J ai une remarque a la con : Toute ta joyeuse bande de suicidaire sachent bien patiner ( je dis ça parce que personne n est tomber...dommage LOL ), mais ils ont appris ça ou ?? Ça vient pas du jour au lendemain... Y a des patinoires dans les Cimes ???  Ou alors ils auraient taxe les pompes a shadow pour patiner/skater ???... Bref, c était ma remarque a la con.
Enfin, je dis cxa mais ils ont oublier les freins...mais le sable lui les a pas oublier, ni louper :3
Par contre, le jingle de 118 218 était vraiment obligatoire ? Surtout qu il manquait "Le 12, tu sors!"

Enfin, on a eu droit a un petit cour d histoire...ça rehausse le niveau ^^

Par contre les hybrides plante... J ai du mal a les imaginer... J ai Cosmos dans la tête *_*
Bah en tout cas c est assez malin de les avoir introduits comme ça lol

Un bon chapitre ^^
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Chapitre 16 :

Des le départ je me suis dit Rouge + Shadow = Connerie... Faut croire que j avais vu juste ^^
Pauvre Shadow... Il aura appris qu il a beau être sois disant supérieur, il reste un mec/hérisson, avec son énorme point faible :P
Surtout que j ai éclater de rire quand t' a sortis "petite nature" XD
Faut dire que Rouge est un belle exemple de "Nature" ^^

Et Amy, bah elle continue son petit train de vie quoi. Ça va rester calme longtemps comme ça ? ou ça va partir en vrille pour elle ??... surtout en cours ^^

Un point important, la face d oeuf fait son apparition :3 Et il est a perpette o.o
J aime pas Erreur, j'espère qu'il va vite se faire éclater la tête, par Knuckles de préférence ^^, quoique ce serait ironique que ce soit Shadow lol.
En plus, ce con casse du matériel qui doit coûter cher a la face d'oeuf!! ENVOIE LUI LA FACTURE!!

Rouge a du mal avec ses histoires de coeur avec Knucki :3 C est mimi, l' espionne casse couille, qui a toujours le mot ou le geste pour tout casser, se faisant dominer par des sentiments... Elle a donc vraiment un coeur, qui l' eut crut lol.

Amy a un mec LOL, elle veut savoir la réaction de Sonic ? Elle serait dégoûter lol... Je suppose qu'il serait "ELLE VA ENFIN ME LACHER!! YEAH!! CA SE FETE!!!!!!  MERCI AMY!! JE SUIS LIBRE!!!!!" LOL

Perso, J ADORE le coup des cartes postales XD, ça mériterait d être dessiner avec la tronche de sonic LOL.

Et wow, on passe du petit tornado a l' Egg Carrier!!! Super! Mais Tails pourrait pas l' alimenter avec des fausse emeraudes ? il est un pro de la mécanique, et il sait comment recréer, a basse puissance, des émeraudes du chaos... Alors pourquoi pas ?
Mais Snif, pas de Shadow ou autre participant ?

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Chapitre 17 :

Des arbres qui causent o.o... affabuler de nom très foireux... et qui parle comme des cons... Faut dire que "Plus c est grand, Plus c est con"...
C' est...bizarre xD
Mais ce qu il est encore plus, c est la châtaigne... le fruit su savoir, c est pas la pomme ?
Chatouiller...une châtaigne -_-.... Ça vole haut dis donc ....
Notre joyeuse bande d ecolo découvre le bonheur des bases humaines : polluantes, puantes, chiantes, dégoûtante et surtout pompantes ( intéressante pour certain... )
C est beau la technologie :p  Surtout quand les plombs te pètes a la gueule ^^
Mais dis moi, tes chambres d isolement sont pas un peu petite pour des humains ??? Si Blaze a du mal a y rentre, haute de ses 1m... J imagine même pas les humains.
Et le merveilleux appareil permettant de voyager entre les mondes est : DES CARREAUX LUMINEUX!! Pourquoi est que j ai l image des teleporteur de Star Trek qui me viennent a l esprit ...
Blaze, toujours en train de se triturer l esprit avec les mystère de l ultime hérisson lol. je lui souhaite bien du courage.
Déjà que nous on si perd X.X : Un projet qui devait aider a guérir Maria, puis c est devenue un projet pour créer une vie immortel ( mais pas invincible ), puis ça a été une arme, et après un objet de vengeance...
Et on s' étonne que Shadow soit Emo après >.>

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Chapitre 18 :

Je me doutais bien que les chambres de fou n en était pas YAY!! J avais devine ^^ mais de la a mettre la châtaigne dedans... T a l esprit tordu parfois.
Le mystrass est en train d' acquérir des sentiments ? Après ce sera une conscience ? Nouvelle entité intelligente ? Si elle se connectait tous entre elle ( tous le mystrass de chaque endroit ), c e serait une entité vivante et omnipotente... Idée a creuser ? lol
"Difficile de persuader Knucckles" AAAAAH UNE FAUTE!! Bref, Ça m étonne pas de Knucki. Il a qu' a l emmener avec lui :P
Tails est radin ou quoi ? A ce que tu nous a fait comprendre, il est péter de thunes, alors il a cas faire un bon gros plein et c est régler, c est pas comme si c était superflue.
Rouge qui se laisse allez, et Shadow qui fait un câlin... C est la fin du monde ou quoi ? Ca ressemble en rien a Shadow... En plus il veut un métier ? Qu'il rejoigne le gun, les Chaotix, la police de la route, qu il livre des pizzas s il le veut, mais ça le changera pas plus que ça...
Enfin... du moment que Sonic le sait pas lol.
AHAHAHAHAHAAH XD XD XD KNUX ET SONIC COMPLETEMENT PETER EN PLEIN DELIRE XD!! ENORME!!! SONIC LE MOLLUSQUE ET KNUX L ARRIERER XD
EXCELLENT!!! BOURRE LA GUEULLE A SHADOW!! JE VEUX VOIR CE QUE CA DONNE >8D MEME A BLAZE! FAIS GIGA-TEUF!!!
*se prend une claque*.......méchante
Bon, un petit détour a Amy, elle a choisi le mauvais gars XD La pauvre. et pour tous bien finir, les jolie devoir de math XD. Quel horreurs.
Par contre, je capte plus rien au niveau du CIE *_*
A part que Sylphide a des problèmes technique.

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Chapitre 19 :


CA Y EST!! Bienvenue sur Terre : Pollution maximum, effet de serre constant, population humain majoritaire etc... Nous vous souhaitons une bonne agonie :3
Bon, il suive une autoroute le long d une plaine, impeccable... ils sont vite arriver a l' aéroport ou comme par hasard, Tails s était pose pour faire le plein lol.
VAS Y BLAZE!! FAIS EN UN STEACK HACHE!!!!!
Je n' imaginai pas ce comment tu allais les faire se rencontré. C est pas mal ^^ j' aime bien, lol

Et envoyons des pense positives a Amy, l orage se pointe, elle va se faire emporter quand le front chaud "Blaze" vas entrer en collision avec la perturbation "Shadow" lol
Elle en regrettera peut être même ses angoisses de cours de math LOL




MAINTENANT JE VEUX MA SUITE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Et au faite : SUPER BOULOT!!!!!


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Août 29, 2009, 05:38:19 pm
Désolé pour ce léger retard, mais j'ai de nouveau eu quelques problèmes avec internet...
Enfin voici pour vous, Ô bonheur imbibé de joie, le chapitre 20 ^^


Chapitre 20
Mont Raisan



Proches comme ils l’étaient, l’avantage fut donné à celui qui avait plus de force, soit Erreur. Blaze amortit difficilement le choc, mais elle parvint à garder l’équilibre alors qu’elle dérapait sur le sol, s’éloignant du codrille. Il courut à nouveau vers elle. Ayant retenu qu’elle aurait des ennuis si elle se faisait percuter, la chatte sauta en l’air, agile, au dernier moment. Désarçonné Erreur perdit légèrement son équilibre. Blaze était à peine au dessus de lui. Elle détendit ses jambes arrières, donnant un grand coup dans les épaules qui le jeta à terre. Cela lui donna de l’élan, et elle fit un salto avant puis se retourna dans l’air pour pouvoir faire face au codrille. Elle atterrit à pieds joints et plia à peine ses jambes. Sa queue fouetta l’air nerveusement.

Le monstre se releva, puis jeta un coup d’œil meurtrier par-dessus son épaule, avant de se retourner à son tour. Il ne chargea pas. Il semblait avoir compris que ça serait inefficace s’il recommençait. Il fit un sourire moqueur. Puis au grand étonnement de Blaze, il se remit à courir vers elle. Elle écarquilla les yeux. Il avait vu ce qui s’était passé précédemment pourtant. En le voyant arrivé, elle supposa qu’il comptait sauter pour l’intercepter. Elle allait faire une roue pour l’éviter mais à peine y eut-elle pensé qu’il y eut un éclat lumineux et qu’elle se sentit paralysée.

Ses muscles s’étaient excessivement tendus, comme si elle avait reçu un coup de jus… Il la heurta de plein fouet. Son dos eut à peine de toucher le sol qu’il s’était jeté sur elle. Ils glissèrent tous deux, par terre, tandis qu’il avait ses deux mains sur les épaules. Elle allait lui donner un coup de genou dans l’abdomen, mais il fut plus rapide. Des étincelles sortirent par tous les pores de sa peau et la couvrirent. Elle sentit son souffle se couper sous la décharge électrique. C’était très douloureux… Comme tout à l’heure, ses muscles se crispaient et cherchaient à se tendre plus qu’ils ne le pouvaient. Elle ne parvenait même pu à respirer. Le choc n’avait même pas duré cinq secondes… Et pourtant, elle était complètement sonnée.

« C’est fini… fit Erreur. »

A peine eut-il dit ça qu’il laissa à nouveau l’électricité parcourir leurs corps. Cette douleur... C’était à en mourir ! Elle ne parvenait même plus à réfléchir correctement. Elle n’arrivait même pas à se trouver idiote pour son manque de vigilance. Elle aurait dû jouer l’offensive, plutôt que d’attendre qu’il donne ses coups pour les lui renvoyer ! Elle le savait pourtant, elle était meilleure quand elle attaquait… Mais non. Elle était restée statique, pour le narguer… Et ça avait marché. Erreur s’était énervé… Mais énervé, il n’était pas plus stupide ! Il était même plus dangereux. Blaze mit quelques temps pour se rendre compte qu’elle n’était plus frappée par la foudre artificielle. Il y avait une main derrière sa nuque. Elle se releva légèrement. Elle sentit les doigts appuyer dans son dos, la soutenant.

« Ca va ? »

La voix compatissante était connue. Familière. Elle tourna la tête. Une renarde rousse, avec de beaux yeux verts, accroupie à ses côtés. Ah oui ! Windy ! Elle l’accompagna pour se remettre debout. Elle balbutia un peu avant de pouvoir dire :

« C’est toi qui m’a aidée ? »

La renarde avait hoché négativement la tête, puis avait désigné une direction du menton. Elle regarda par là. Elle voyait Erreur avancer… Et Grinat reculer. Les trois autres hybrides regardaient la scène sans comprendre. Ils se demandaient sans doute pourquoi Erreur les attaquaient. Ils devaient se dire que malgré qu’elles fussent des filles, les brahmiennes et la kazienne n’étaient peut-être pas de bonnes personnes. Ca serait normal, après tout, ils étaient du côté d’Erreur, tout du moins, ils apparaissaient ainsi. Aucun d’entre eux n’avait réitéré d’appel, sans doute trop absorbés par leurs troubles pour bouger. Blaze réagit, alors que Grinat venait d’éviter de justesse une salve électrique envoyée par le codrille. Elle courut vers lui, toutes griffes dehors… Elle déchira son dos diagonalement… Il se retourna en sifflant, cachant à la vue de la princesse les quatre marbrures écarlates récemment tracées… Des étincelles enveloppaient déjà Erreur. Blaze sauta en arrière, forma un creux avec sa main dans laquelle apparut une boule de feu. Elle l’envoya vers Erreur qui esquiva à temps. Grinat accourut derrière, se mettant sur la trajectoire de la flamme, puis elle la giffla… La boule repartit encore plus rapide.

« Attention ! hurla Sonic. »

 Le codrille se retourna et se contorsionna à temps pour être à peine touché. Il avait une légère trace de brûlure sur le torse, mais elle n’était pas autant visible que les marques sanglantes dans son dos. Il s’éloigna assez pour avoir les deux détentrices du feu dans son champ de vision.

« Vous m’embarassez… fit Erreur. Je dois tuer l’une d’entre vous avant que vous fassiez de même avec moi, et l’autre, je la garde pour moi ! »

Les deux filles ne répondirent que par un regard courroucé.

« Soit je prends la détentrice puissante, soit je garde celle qui n’a jamais eu de lien… »

En réponse à ça, Blaze croisa les bras. Des flammes apparurent en l’air, à différents niveaux, près d’elle. Elle feula.

« Essaie un peu d’approcher une de nous deux… »

En réponse à ça, la surface de la peau du codrille crépita. Des éclairs fourchus le parcoururent, formant une boule autour de lui.

« Désolé Princesse, mais je crois qu’il vaudrait mieux que je vous tue… »

La boule commença à s’opacifier et à crépiter de plus en plus fort… Quand tout s’arrêta. Le codrille avait une nouvelle entaille dans le dos, horizontale et moins profonde cette fois-ci. Il se retourna, faisant face à Windy.

« Comment ? »

Il ne comprenait pas comment il avait pu se faire blesser, apparemment, alors que la renarde se tenait à distance…

« Comme ça… »

Windy donna un rapide coup dans l’air avec sa main… Il ne vit rien, mais fit un pas de côté. Il sentit un courant d’air alors qu’il s’était déplacé. La renarde le regardait avec autant de haine que les deux autres. La renarde pencha la tête sur le côté.

« Vous savez quoi ? »

Aucune réponse.

« J’étais là… A la Méridianne ! »

Les pupilles du codrille s’étrécirent, comprenant que la renarde l’avait vu tuer… Il lui fonça dessus, électrifiant ses mains, ne laissant d’échappatoires ni sur les côtés, ni dans les airs. Cependant, Windy se baissa à temps et le balaya avec sa jambe. Avant qu’il se lève, elle appela ses deux amies.

« Allez, on a assez perdu de temps ! Si ça continue, on aura plus le droit de prendre l’avion… »

Grinat et Blaze hochèrent la tête. Elles se mirent à courir pour échapper au codrille. Il se redressa, plus près que jamais à en découdre.

« Ca suffit maintenant ! »

Il se tourna vers Knuckles. Jamais il n’avait autant ressentit autant d’animosité pour le gardien…

« Allez, Erreur ! C’est Eggman notre ennemi. On sait pas quelle est cette histoire avec ces filles, mais pour l’instant, y a plus important. »

La marque du codrille s’assombrit. Il ferma les yeux et respira fort, se calmant. Ils se dirigèrent vers l’endroit où avait atterri l’Egg Carrier.

« Ces filles, se justifia le codrille, ce sont des alliées d’Enki. Et Eggman et lui travaillent ensemble. Tous deux des conspirateurs…
- On dirait pas comme ça… fit Sonic. Enfin, j’veux dire les trois filles, elles n’avaient pas l’air si méchantes… A croire qu’elles se sont faites embobinées !
- C’est exactement ça, acquiesça Erreur. Je pouvais au moins sauver l’honneur de l’une d’entre elle, mais les autres, il fallait qu’elles meurent, c’est ça ou c’est le docteur Robotnik qui profite.
- Elles n’ont pas de chance… soupira Tails. Le monde est vraiment mal fait, parfois.
- Elles avaient de sacrés pouvoirs, quand même ! fit Sonic. Elles faisaient presque peur. Surtout la première, là… Enflammée, c’est le moins qu’on puisse dire !
- Et moi ? fit Erreur, je ne vous fais pas peur ?
- Non, fit Tails, lui souriant. Tu n’as pas vraiment un physique conventionnel, mais je te fais confiance, tu es quelqu’un de bien !
- En tout cas, remarqua Knuckles, c’est clair qu’après ça, tu peux donner des leçons sur les meurtres… »

Le codrille et l’échidné échangèrent un regard meurtrier. Erreur comprenait qu’il faisait référence à la fois où Knuckles avait manqué de tuer Rouge, et où il avait fait la morale au gardien.

« En effet, répondit Erreur, je peux me permettre. J’ai assez d’expérience dans le domaine. Mais ne va pas t’imaginer que les fois où j’ai tué, c’était pour le plaisir. »

Non… Le plaisir ne suffisait pas à décrire l’acte de tuer. Le vrai terme qui convenait, c’était le bonheur ! Et en plus, c’était pratique, pour faire taire les gens ennuyeux…



Les heures restantes d’Amy furent consacrées aux Sciences Industrielles, avec Lechevalier. La feuille de présentations qu’il demanda était concise. Nom, prénom, numéro de téléphone, adresse, et c’était tout. Après ça, il aborda directement le dessin technique et leur parla de la signification des traits sur un schéma, comment reconnaître une coupe, quelle matière était utilisée, se repérer dans les différentes vues, repérer les sections, les axes imaginaires… Il y avait énormément de choses à retenir. Il leur donna une feuille format A3 sur laquelle étaient dessinées des pièces incomplètes avec des morceaux dans différentes vues… Et à l’aide de ses morceaux, ils devaient dessiner la pièce entière. Pas simple. Mais Amy y arrivait mieux qu’aux maths de Mr. Kenobi.

Le prof d’SI était beaucoup moins familier avec eux que celui de maths. Il était apparemment distant… Mais son langage allait à l’encontre de l’aspect coincé qu’il donnait. Il ne mâchait pas vraiment ces mots, et puis surtout, il avait tendance à accentuer certains mots de manière paysanne… Et il y avait ce chewing-gum… Il était toujours en train de mâcher quelque chose. Il ne se tenait pas très droit, et il avait un regard perçant… Mais pas de la même manière que Mr Kenobi non plus…

Le prof de maths, lui, il ne regardait presque pas les élèves quand il parlait en cours, il regardait le mur dans le fond de la classe d’un air presque rêveur alors qu’il parlait, s’il n’était pas face au tableau, en train d’inscrire son écriture géante et pourtant quasi illisible… Parfois, son œil trainait sur quelques élèves, au hasard, sans vraiment s’y attarder… Mais quand son attention était rivée sur une personne, il regardait fixement… Et c’était encore pire quand il ne parlait pas. Il avait un regard dur à fixer. Alors que le prof d’SI… C’était justement le contraire. Quand il regardait une personne, celle-ci lui rendait son regard assez facilement. Il avait un regard franc, et quand il parlait en cours, lui, il s’attardait sur chaque visage, surtout ceux du premier rang. Il semblait avoir de l’assurance, et celle-ci se transmettait. Lui… Amy l’aimait bien.

L’écureuil ne semblait pas être trop imprévisible, et ça lui plaisait. Ce n’était pas lui qui allait l’envoyer au tableau après plus d’une demi-heure de cours pour voir si elle avait bien compris le thème du jour, et écouté… Etrangement, le prof qui avait l’attitude la plus distante vis-à-vis d’eux, c'est-à-dire Lechevalier, semblait aussi être le plus sociable... La proximité de Kenobi avait quelque chose de faux et froid… Comme s’il faisait ça pour se mettre en valeur et s’auto-satisfaire. Quand les élèves furent relâchés, Amy rajouta une qualité à Lechevalier : celle de ne pas donner de devoirs dès la rentrée.


Côté brahmiens, ça faisait une heure qu’ils volaient, et ce n’était que maintenant qu’il était midi. A l’inverse du groupe de Sonic, l’après-midi se raccourcissait, alors qu’ils allaient vers le continent central, dont l’heure était plus tardive que celle de l’aéroport qu’ils avaient quitté, pour le moment... Car apparemment, ils arriveraient dans la matinée, alors qu’il ferait nuit sur le continent méridional.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Août 29, 2009, 05:39:47 pm
L’équipage de l’Egg Carrier était dans une meilleure situation, puisqu’ils eurent la surprise de voir le continent boréal arriver assez vite, après qu’ils aient survolé pendant un bon bout de temps le territoire austral. La distance entre les deux continents était minime, vue du ciel… On voyait les côtes accueillantes du contient austral, et celles plus hostiles et surtout victimes du relief des terres qu’ils s’apprêtaient à traverser. Près de là, Tails misa tout sur les connaissances d’Erreur. Le renardeau comprit rapidement qu’ils n’auraient jamais pu grimper les pics escarpés à pieds. A la limite, Knuckles aurait pu utiliser ses poings pour escalader… Mais il doutait que cela eut suffit, tellement la montagne était élevée. Le ciel au dessus de leurs têtes n’était pas très agréable. Couvert de nuages sombre. Parfois, les alentours devenaient blancs sous la traversée d’un éclair. Parfois, les serpents électriques frappaient les longs pics si tranchants qu’il était facilement imaginable qu’ils puissent déchirer le ciel… L’Egg Carrier survolait les lieus, et Tails sursauta quand un rire retentit dans tout l’habitacle. Il était au fond dans son siège quand l’image d’Eggman apparut sur tous les écrans. Toujours en train d’afficher un sourire goguenard.

« Bonjour mon ami à poils ! Tu donnes suite à mon invitation, dirait-on ? Bien, bien… Il n’y a rien de mieux qu’un thé pour apaiser les tensions… Je doute que tu puisses me trouver rapidement… Alors je vais te filer un coup de pouce… A tout à l’heure ! »

L’écran s’éteint aussitôt pour montrer une vue de satellite… Sur celle-ci, on voyait les montagnes que le vaisseau était en train de parcourir… Une représentation de l’Egg Carrier en miniature et avec un effet un peu cartoon y était affiché. Tails constata rapidement que c’était sa position. Il commençait à se sentir nerveux. Comment Eggman faisait-il pour les repérer ? Pourtant, il avait bien désarmé le système de surveillance du vaisseau. A l’autre bout de l’écran, il y avait le logo d’Eggman… Il n’y avait pas de doute quant à sa signification. Tails resta inactif un moment, les yeux fixés sur ce dessin presque provocateur. Puis après un soupir, il se décida enfin à virer de cap. Erreur intervint et l’arrêta.

« Ne fait pas ça ! En passant par là tu vas endommager l’engin, si tu essaies de couper par les sommets des pics orageux, on va tous se faire foudroyer…
- Mais il faut passer par là.
- D’accord, bien. On ira là-bas, mais par un chemin détourné … »

Tails accepta les conseils du codrille. Le voyage devenait plus long, alors qu’ils survolaient les pics plus lentement, et à une altitude plus basse. Il leur fallut près de deux heures avant qu’Erreur intervint une nouvelle fois.

« A partir de là, on doit monter à pieds… On est assez près pour y parvenir. On pourrait essayer d’aller plus haut avec le vaisseau, mais on ne pourra pas atterrir. C’est l’endroit le plus proche… »

Tails fit ralentir encore plus l’Egg Carrier. L’engin resta un moment en vol stationnaire, avant de descendre lentement et d’atterrir au sol sans trop de grabuge… Un peu comme les hélicoptères le faisaient en temps normal. Les moteurs s’arrêtèrent de tourner. Les quatre compagnons descendirent. Knuckles ne faisait pas son malin. L’endroit ne semblait pas autant hanté que certaines montagnes qu’il avait déjà parcourues… Il n’y avait ni tombes, ni citrouilles de pierre, ni trains fantômes… Mais les lieux semblaient malades. Il y avait des particules sombres qui flottaient dans l’air et le sol lui-même était recouvert d’une poussière noirâtre, à peine ragaillardie par la roche brune qui parvenait parfois à apparaître, quand elle était trop lisse et pentue pour que les grains sombres la recouvrent entièrement. Cependant, il y avait presque toujours quelques mouchetures grises. Quant au ciel… Les nuages tournoyaient plus rapidement que le vent devrait leur permettre. Ils étaient teintés de vert sombre et par endroits, il y avait des vagues mauves qui s’insinuaient et remuaient. Ces étranges langues immatérielles descendaient parfois assez bas et léchaient le sol, avant de retourner vers le centre de l’orage… Celui-ci ne s’interrompait quasiment pas… Et les éclairs étaient si proches que le tonnerre les accompagnant synchronisait parfaitement le son et la lumière… Comme d’habitude, Sonic ne semblait pas du tout inquiet par cette vision de désolation.

« Allez, on y va ? Oubliez pas que y a Eggman qui nous attend… »

Ses deux amis acceptèrent presque à contre-cœur. Ils se détournèrent de l’Egg Carrier et commencèrent une longue ascension.


Amy dormait. Les brahmiens aussi. Normal, c’était le soir, dans les deux cas. Mais Rouge et Shadow… Non, ils étaient encore éveillés. Ils étaient à nouveau installés près de la table basse, en train de boire du whisky-coca. Ils conservaient un air digne. Leurs visages étaient on ne peut plus sérieux, tandis qu’ils buvaient par à coups, entre leurs bavardages. Le bilan de la journée était en cours. Ils avaient déjà reparlé de différents travaux effectués.

« Le voleur, maintenant, demanda Rouge.
- Je t’ai frustrée ? »

La chauve-souris soupira.

« Oui… J’aurais bien aimé pouvoir récupérer un peu du butin de l’autre amateur. Mais bon, t’as eu raison de m’en empêcher. Ca aurait tout gâché.
- Tu pourras toujours dérober tout ça un jour ou l’autre.
- Voilà, c’est ce que je me dis. Le livreur de pizza ?
- Ca je pense que c’était un bon coup, non ? Le gars nous a filé de l’argent.
- En effet… Il avait prit du retard… Il a préféré partager l’argent plutôt que de devoir rembourser la pizza s’il arrivait trop tard.
- Et qu’as-tu pensé du petit ?
- Oh, tu as été très bien Shadow ! Un vrai gentleman. La maman était très contente de le retrouver. Par contre… Tu n’as pas vraiment assuré pour l’avocat…
- Je ne savais pas où était le tribunal, moi !
- Et ça, c’est impardonnable ! fit Rouge. Ne t’inquiète pas, on va y remédier… Je vais te faire visiter la ville… D’ailleurs, il y a des choses à faire la nuit… Ca te dirait de faire le croupier, en bas ?
- Le croupier ? répéta Shadow.
- Tu sais, ce sont les gars dans les casinos qui s’occupent des jeux. »

Shadow ne répondit pas. Il vida son verre. Rouge fit de même. Le hérisson haussa les épaules.

« Avec tout ce que j’ai fait aujourd’hui… Ca ne devra pas paraître bizarre… »

La chauve-souris hocha la tête, marquant son accord. Ils rangèrent la vaisselle dans le lavabo dont de l’eau s’écoulait prématurément du robinet. Au passage, Rouge força un peu sur le mitigeur et jeta un regard mécontent à Shadow. C’était certainement lui qui l’avait mal fermé. La goutte qui s’apprêtait à tomber resta coincée dans la plomberie. Apparemment, son poids ne suffisait pas à l’arracher à l’étreinte du robinet… Ils descendirent dans les escaliers, puis arrivèrent dans un couloir bien dissimulé, avant de rejoindre le casino. Il y avait quelques hybrides et humains qui s’y afféraient. La clientèle du Club Rouge était triée sur le volet… Mais pas de la manière habituelle. Les gens qui venaient ici étaient en général des criminels, des policiers un peu louches ou bien des hommes d’affaires sans scrupules dans lesquels Rouge puisait pour son propre travail. Il arrivait à la chauve-souris de descendre le soir pour animer elle aussi le casino, quand elle ne partait pas en mission ou qu’elle ne volait pas un quelconque objet. Elle amena Shadow à son poste habituel, le Black Jack. Il l’observa faire avant de prendre le relais. La chauve-souris le contrôlait. Elle ne lui fit aucun reproche… Ce qui signifiait certainement qu’il se débrouillait bien. Puis après trois heures non stop, ils abandonnèrent la table de jeu, et allèrent se divertir un peu… Pour finalement aller se coucher alors qu’il était trois heures du matin, et au passage fermer le casino.


Finalement, quand ils arrivèrent à un endroit ressemblant à celui pris en photo, sur la carte postale qu’avait reçu Shadow, il semblait qu’il était tard. Cette fois, si le ciel était noir, ce n’était plus vraiment la faute aux nuages… La foudre était parfois tombée sur le groupe… Mais il semblait qu’elle était plus attirée par le codrille qu’aucun d’entre eux. En passant derrière un rocher, ils découvrirent un tunnel… Il n’y avait pas de doute quant à la raison de sa présence. Sans se poser trop de questions, ils entrèrent.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: mobius the hedgehog le Septembre 01, 2009, 11:04:17 pm
L enfant de salopard de putain de raclure de poubelle au regard mal foutue et au pouvoir du groupe EDF a mit une raclée mémorable a notre bande de BRAS CASSES! ( surtout la chatte, elle s' est prit une douche froide... doublement désagréable pour elle d ailleurs... un chat ca aime pas l eau, sans oublier que le feu et l eau..., alors une chat qui manipule du feu... )

Mais bon, ils sont encore entier et complet... mais la Sonic team fait confiance au truc moche la ... ils sont taré o.o
Shadow qui passe une journée a aider les autres XD Marrant a imaginer, une boule de piquant noir et rouge, pas souriant, pas causant, qui aide un petit... et qui livre des pizza ? XD
Shadow the hedgehog, the good chaos powered guy XD. Il stoppe un voleur et empêche une chauve souris tare de se faire pincer XD
Mais pas guide touristique le hérisson, youkoulélé le tribunal ?
Et pourquoi je sens comme un couple Rouge/Shadow se formé ?

Pour info, Knuckles est passez perso préféré avant Sonic et Shadow XD Rien qu avec ça : "En tout cas, remarqua Knuckles, c’est clair qu’après ça, tu peux donner des leçons sur les meurtres…"
UN KNUCKLES CYNIQUE 8D!!! YAY
Pauvre Amy, toujours dans les cours... a me rappeler qu ils reviennent bientôt... ...  putain d' hérissonne rose >.<
Prochaine arret, chez eggy, ca devrait etre interressant ^^ 8D
Bon chapitre


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Septembre 04, 2009, 03:51:45 pm
Salut tout le monde ^^ Non ce n'est plus Matou, maintenant, c'est vraiment moi. Les chapitres sont finis depuis longtemps (quasiment un mois), et je les avais envoyés au départ à Wolfgang pour qu'il les poste, il avait accepté, mais étant d'une feigne phénoménale, bah il a passé outre mes instructions! Et c'est ce pourquoi j'ai ensuite placé ma confiance en Matou. Lui, rien à redire, il a respecté les délais, a même pris quelques initiatives concernant la fréquence de postage de chapitres, que j'ai apprécié, et puis il a eu le courage de me résumer le message de Floresita en 6 textos, afin de pouvoir répondre aux commentaires! Bref, au passage, les tous premiers commentaires de Mobius et Floresita, je n'en ai pas été mise au courant... Normal, c'était Wolfgang qui postait à ce moment-là, et comme je l'ai dit, il n'a pas respecté ma demande.

@Nake: Le truc gluant dans lequel ils étaient coincés??? Olah... T'as rien pigé toi. Le truc gluant qu'ils ont aperçu, c'est tout simplement la mer! Quand on voit la mer de haut et de loin, bah ça fait penser à de la gelée, et encore plus quand elle est déchaînée. Si, si, c'est vrai! Le truc dans lequel Windy et Karim ont pataugé, c'est simplement de la neige...

@Flo: Apparemment, t'as tenu ta promesse, le commentaire qui suivait était définitivement long :p Au fait, merci pour ton dessin ^^ J'me demande c'que ça peut donner en couleur! Tu dessines mieux les persos sonicisés que moi...

@Nake(bis): chap 15: D'abord, les hybrides, tu remarqueras qu'ils sont pas comme les humains! De ce fait, ils peuvent très bien avoir des connaissances innées que nous n'avons pas, comme la facilité à s'adapter aux situations difficiles... Ceci dit, fallait aussi de la dextérité pour franchir la partie tobogan de la route de glace, et là, t'as rien dit à ce propos! Et puis tu te demandes pas non plus comment ça se fait que Windy peut voler avec ses queues? Elles devraient s'entortiller, normalement! Et puis... Pense à Cream! C'est une gamine, et dès le premier jour où elle monte sur un rail, ben elle y reste scotché, tranquillement, le suit sans tomber (sauf si le joueur qui la contrôle est naze)! Ce qui est autrement plus difficile que ce chemin gelée, qui lui continue tout droit... PIRE! Big est un gros lourd, et pourtant, il arrive AUSSI à suivre les rails! Donc, hein, chut!

chap 16: étonnant que tu aies réagi au "petite nature"... :p Le coup des cartes postales, puisque tu dis que ça mérite d'être dessiné, t'as qu'à le faire ^^ Tails est capable de recréer des fauses émeraudes, mais en combien de temps à ton avis? Une est nécessaire pour faire marcher le tornado, alors imagine ce qu'il faudrait pour faire voler un machin comme l'Egg Carrier! C'est pas le même calibre! Ca suffirait pas!

chap 17: Le fruit du savoir, la pomme. P'tet, et alors, qu'est-ce que j'en ai à faire? Je suis athée, mwa, les références bibliques, je les fait sortir de ma chambre à coups de pieds! Le téléporteur n'est pas inspiré de star trek, puisque je n'ai pas vu le film ou la série (si y en a une)... A la limite, il est beaucoup plus pompé sur l'accélérateur de particules d'Orsay! Puis des carreaux lumineux... C'est vraiment raccourcissant comme description... C'est comme si tu disais que dans une voiture, ce qui fait fonctionner le tout, c'est le volant! Sauf que là, le téléporteur... Quoique téléporteur c'est pas vraiment la bonne définition non plus, la machine ne pourrait en aucun cas faire bouger quelqu'un d'un point du monde à un autre, il permet juste de rester au même point géographique, mais dans un monde différent. Bref, reprenons: Sauf que là, le téléporteur (...) il est quand même plus complexe qu'une bagnole, alors c'est encore plus barbare de parler de carreaux lumineux!

chap 18: Nan les mystrass n'acquièrent aucun sentiment. Seulement, leur interactivité en donne l'impression, Sylphide l'a bien dit, quand un mystrass dit "j'aime", il ne pense pas en terme affectif, il dit ce qu'il pense ce que "j'aime" signifie... Ils voient le fait qu'on accorde plus d'attention à quelque chose qu'on aime, et c'est pour ça qu'ils imaginent que "aimer" c'est classer quelque chose parmi les priorités. Bref, en gros, s'il était urgent pour eux par exemple de couper le courant, ils diraient "j'aime couper le courant"... C'est aussi pour ça que n'importe qui ne peut pas dialoguer un mystrass! Putain, j'devrais faire un dossier scientifique sur l'héritier, un jour!
Concernant la chataîgne et les histoires de mot de passe, j'imagine que t'as pas tout compris là non plus... *soupire* Faudra vraiment que j'le fasse ce dossier! Avec des schémas, tout ça...
Rouge ne se laisse pas aller, elle sait pas quoi foutre, et en même temps, elle se fait du mourron à cause de son histoire avec Knuckles.

chap 19: Meuh non, c'est pas un hasard qu'ils arrivent au même aéroport! La coïncidence la plus frappante, surtout, c'est qu'ils y soient au même moment <.<

chap 20: Triplement désagréable, tu devrais dire (à propos de la douche de Blaze): Un chat ça aime pas l'eau, le feu, ça aime pas l'eau, et être mouillé quand on se prend un choc électrique, j'te raconte pas l'affaire!
A propos du supposé couple Rouge/Shadow, pense ce que tu veux, c'est pas moi qui vais te répondre à ça, c'est la fic! Faut que tu comprennes que j'suis pas au courant du scénar!


Voilà, finies les réponses! Bon, je vais poster les 2 chapitres manquants dès aujourd'hui! Car j'ai peur de ne plus avoir le temps de le faire, par la suite... Je suis déjà surchargée de boulot pour ce week-end: deux interros lundi, une en maths, une en physique, des exos à faire en maths, en SI et en physique (et notés), un truc à lire en anglais, une colle de physique et une d'anglais dans la semaine, un DS de 4h en SI le samedi... Et c'est tout. Pour l'instant, parce qu'en plus, le boulot pour la semaine va certainement s'étoffer lundi, c'est d'ailleurs pour ça que j'dois m'y prendre dès demain pour les colles et le DS, je pourrais pas le faire plus tard si je ne m'y prends pas assez tôt! L'année commence bien...




Chapitre 21
L’Egg Morkitulavi



Un courant d’air parcourait le tunnel…Le couloir n’était pas des plus courts. Il avait presque un aspect organique, à cause des plis dans la pierre et de l’absence d’aspérités… Le vent qui entrait amenait dans son sillage un grondement grave et sombre, qui se répercutait sur les parois… L’écho qui en résultait n’était pas aussi saccadé que ceux qu’on avait l’habitude d’entendre… Le son résonnait longtemps, inquiétant, puis s’assourdissait alors qu’il s’éloignait… Il n’avait pas le temps de s’éteindre qu’un autre vent faisait sonner le boyau. Après cinq minutes de marches, un obstacle imprévu leur boucha la route. Knuckles s’élança en reconnaissant un Egg Pawn… Mais se faisant, il se heurta à un mur invisible… Pire ! Un rire artificiel sortit du mécanisme du robot rouge. Il se moquait, apparemment. Il leur tourna le dos, puis s’enfuit, découvrant des réacteurs dans son dos qui le propulsèrent. Peu de temps après, la paroi transparente à laquelle était collé l’échidné disparut, le faisant tomber par terre.

« Saloperie ! hurla-t-il. »

Il se mit à courir sans attendre les autres. Tails le héla pour qu’il attende… Mais c’était inutile, l’échidné avait déjà disparu. Il échangea un regard entendu avec Sonic, et le hérisson se mit à sa poursuite. Rapidement, les couloirs de pierre firent places à un corridor métallique, sans autre transition qu’une bande sertie de rayures diagonales noires et jaunes. Il ne s’arrêta pas pour contempler l’éclairage au dessus de sa tête, de toute façon, il n’était pas très transcendant… Ici, les couloirs représentaient l’élongation d’un hexagone… Si bien qu’il y avait un plafond et un sol… Mais pas vraiment de murs. Il s’arrêta en arrivant à une bifurcation. Bien sûr, ça ne pouvait pas continuer tout droit éternellement. Il avait le choix entre la droite et la gauche. Un écran qu’il n’avait pas vu jusqu’à présent s’alluma, l’obligeant à voir le visage moqueur et fou du docteur…

« Par là… fit-il, montrant du pouce le couloir de droite. »

Sonic s’engagea donc dans celui de gauche… Ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait commencer à écouter l’autre cinglé ! Il croyait quoi ? L’envoyer dans un piège ? Cependant… A force de trotter dans ce nouveau couloir et de ne pas voir Knuckles, il commençait à se demander s’il n’aurait pas mieux fait d’écouter le scientifique. Non. Eggman était un menteur… C’était juste que Knuckles avait foncé comme un taré, sans faire gaffe, et donc qu’il était encore loin. Sonic avançait maintenant au pas. Il se demandait ce que pouvaient faire Erreur et Tails, maintenant. Ils étaient restés derrière, après tout… Sonic accéléra le pas en constatant que le couloir se terminait enfin.

Il entra dans une salle octogonale. Décidément, Eggman avait développé un certain goût pour les formes géométriques ces derniers temps… Le plafond était blanc, les murs gris et le sol, rouge… Il n’y avait pas d’autres portes dans la salle. C’était toujours de mauvais augure quand il n’y avait qu’une porte. Son regard fut cependant attiré par ce qu’il y avait au centre de la pièce. Il y avait un truc moche, indescriptible pour lui, sur un socle… Un truc d’une couleur jaune caca de… Quel animal faisait un caca jaune aussi terne que ça ? Enfin peu importait. Ce qui le surprit le plus surtout, c’était les facettes de la chose… Elles réfléchissaient son image. Il commençait à se dire qu’Eggman ne voulait surtout pas qu’il soit là. Peut-être était-ce une arme, ou un projet ? Mais il se rappelait qu’il n’y avait qu’une issue... S’il l’attrapait, le couloir se refermerait certainement derrière lui.

Il avança vers l’objet d’un air sceptique, le toucha, ne perdant pas le couloir des yeux. Rien. Il saisit l’artefact de manière plus décidée. Toujours rien. Il inspira, puis retira ce qu’il convoitait… Une fois de plus : rien. Il attendit… Non ? Vraiment rien ? Bon bah c’était pas grave. C’était même tant mieux ! Quitte à prendre quelque chose qui appartenait au docteur, ça l’arrangeait de pouvoir partir ! Il sortit de la salle… Mais se méfiait toujours. Et si une armée d’Egg Pawn venait vers lui ? Ouais mais nan. Ce scénario ne l’effrayait pas vraiment. Y avait rien de plus facile à détruire que ces robots…

Il était de retour à l’embranchement. Il hésita entre retourner auprès de Tails et Erreur, ou chercher Knuckles. Il doutait que les deux premiers à être cités aient vraiment attendus tout ce temps. Finalement, il prit la direction indiquée précédemment par Eggman. Encore un long couloir. Sonic se sentait étrange… Pas malade, non, au contraire, il était gagné d’une assurance dont il ne connaissait pas l’origine. Toujours pas d’ennuis à l’horizon. C’était vraiment facile aujourd’hui ! Trop facile ? Du corridor, il passa dans une longue salle rectangulaire…

Il s’arrêta. Il y avait Knuckles ainsi que Tails… Tous deux attablés… Et au bout de cette table, il y avait Eggman, une serviette rouge avec son logo noir autour du cou. Qu’est-ce que c’était encore que cette histoire ? Il écarquilla les yeux. Le scientifique ne se départait pas de son horrible sourire… Alors même que Sonic avait avec lui ce qu’il avait nommé intérieurement l’Egg Morkitulavi… Ou le machin jaune tout moche, comme préférera le lecteur. Mais là, ça peut prêter à confusion, car certains appelleraient aussi Erreur « le machin jaune tout moche ».

« Vous voyez, fit Eggman, que je ne lui ai rien fait. Il est là, en un seul morceau, vivant, et aussi bête qu’avant de vous quitter ! »

Sonic fronça les sourcils. Il sentait que l’insulte était sensé le décrire. Enfin ça ne lui importait pas beaucoup à vrai dire. Il s’avança jusqu’à la table et posa l’Egg Morkitulavi dessus, causant un bruit sourd (parce que oui, l’Egg Morkitulavi, il était lourd !). Ses bras en furent très soulagés. Le docteur n’avait pas du tout regardé l’objet. Soit il s’en fichait… Soit il avait de la merde dans les yeux. Peut-être que sa paire de lunettes sombre ne suffisait pas, et qu’il fallait qu’il mette les jumelles de son front par-dessus ces binocles pour mieux voir. Sans faire de cérémonies, Sonic prit la chaise opposée à Eggman, repoussa la pierre du dos de la main et élança ses jambes pour qu’elles s’appuient sur la table, croisées.

« Sonic, nous t’attendions ! Je vois que tu as trouvé la Geos Emerald, est-elle à ton goût ? »

Le hérisson resta silencieux. Geos Emerald ? Quand ça ? Il n’avait rien remarqué… Tout ce qu’il avait trouvé, c’était l’Egg Morkitulavi… Il regarda l’objet. A moins… Que ce truc contienne l’émeraude ? Mais il ne voyait aucune ouverture pour le retirer… C’était quoi cette histoire ? Le sourire d’Eggman devint plus mauvais.

« Oui, c’est bien une Geos Emerald que tu as là… Drôle d’allure, n’est-ce pas ? Ce n’est pas ce que tu es venu cherché ? »

Sonic hocha la tête négativement et transmit du venin à son regard, avant de répondre.

« Non Eggman ! C’est toi que nous sommes venus cherchés !»

Le regard de Sonic obliqua vers la pierre. Alors elle n’était recouverte de rien… C’était vraiment une Geos Emerald. Ce n’était pas une vraie gemme. Ce n’était pas très agréable à regarder. C’était trop géométrique, trop massif…

« On dirait que tu es un peu sceptique à propos de cette Emerald… Elle n’a d’émeraude que le nom, pas la nature. Les Chaos Emeralds non plus ne sont pas des émeraudes. Mais comme elles restent des gemmes, on l’oublie vite. Que veux-tu boire Sonic. Café ? Oh oui, ça te ressemblerait bien ça…
- Va pour le café, soupira le hérisson… Cigare, aussi ?
- Pas de problème ! »

Tails le regarda avec des yeux ronds. Sonic l’ignora. Le regard de Knuckles était suspicieux. Ses deux amis sursautèrent devant un Egg Pawn qui vint à lui. Sonic fut lui aussi quelque peu étonné. Ce n’était pas vraiment son arrivée très rapide qui l’avait surpris… Mais plutôt son accoutrement. Il avait un plateau entre ses bras mécaniques, et surtout il avait une toque sur la tête…Quand Sonic prit le contenu du plateau avec flegme, le robot se détourna aussitôt et repartit aussi vite qu’il était apparut. Si Eggman commençait à mettre des réacteurs à tous ses robots plutôt que des jambes, ça risquait de devenir compliqué de les contrer… Le hérisson porta d’abord le cigare à sa bouche et avala une bouffée de fumée, avant de rejeter la moitié par le museau. Le docteur reprit la parole après un éclat de rire.

« Quel comportement tu as aujourd’hui, Sonic… Je savais que tu étais insouciant… Mais à ce point…
- J’suis on n’peut plus naturel !
- Oh oui, je veux bien le croire… Alors, pourquoi m’en veux-tu cette fois-ci ? demanda le docteur innocemment.
- La Geos Em… »

Sonic se tut et réfléchit. La Geos Emerald ? Vraiment ? Ce caillou débile ? Non… Il ne pouvait pas être venu pour ça. Non. Pourquoi en fait ? Ah mais si, il le savait.

« En fait je voulais juste te faire chier… »

Tails se leva.

« Mais qu’est-ce que tu racontes Sonic ? C’était bien pour la Geos Emerald ! Pour empêcher Eggman d’imaginer un nouveau plan !
- Mouahahaha ! rit le docteur. J’ai l’impression qu’il n’est pas très d’accord… »

S’il disait ça, c’était sans doute à cause de la tête que tirait Sonic. Il avait un air sombre et une mine dédaigneuse qui le faisait encore plus ressembler à Shadow la première fois qu’ils l’avaient vu que l’actuel hérisson noir partiellement sorti de son amnésie…

« Ta gueule, Tails… Ca, c’était une excuse bidon que j’ai donné. Je m’en rends compte, là, j’en ai rien à battre qu’Eggman prépare un plan ou non. Ce qui m’intéresse c’est de tout détruire une fois que tout est en place !
- Mais Sonic ! fit le renard sur un ton presque suppliant. Tu n’as pas toute ta tête ! Qu’est-ce qui t’arrive tu disais que…
- Mais ta gueule je t’ai dit ! »

Le hérisson se redressa, monta sur la table, et ne prêta aucune attention à la tasse de café qu’il envoya valdingué. Il semblait furieux.

« Oulah, il est pas normal là… fit Knuckles, se levant à son tour. »

Il ne monta pas sur la table. Une espèce d’halo noir s’était amassé autour du hérisson azuré. Voyant que Knuckles était debout, il abandonna toute idée d’aller régler son compte au renardeau. Knuckles, Knuckles… Cet idiot de gardien ! C’était le pire ! Il restait  amorphe toute la journée. Pourquoi ? Pour une vulgaire pierre qui régissait l’équilibre du monde… Or, qui se fichait que tout aille bien, que tout soit gentil ? Personne ! Même pas Sonic. Il aimait l’action, alors il aimait encore plus quand le monde était en danger… Non, finalement, il aimait bien ça, le mal…

Et Knuckles, lui, croyait dur comme fer qu’il n’y avait rien de plus important que de protéger le monde de diverses catastrophes. Mais quel abrutit ! Il ne pouvait pas ouvrir les yeux un peu ? Son esprit vertueux gâchait la vie de tous plus sûrement que si le monde était en mouvement constant. Il allait lui faire comprendre… Et pour ça, il n’y avait rien de plus efficace que la force. Surtout avec l’échidné, il n’avait rien dans son citron !

Il fit un pas, frôla la pierre… Et alors toute l’aura sombre le couvrant se fit aspirer en un rien de temps. Pendant un tout petit moment, la pierre devint transparente et brillante. Quand Sonic s’éloigna, apparemment pas autant affecté qu’il le paraissait. L’ombre qui l’entourait refit surface, mais un mince filet noir le reliait à la Geos emerald. Plus Sonic allait vers le gardien et plus le fil était fin, jusqu’à disparaître… Alors qu’au contraire l’aura sombre autour du hérisson s’intensifiait.

« Eh, Sonic ! fit Eggman, à qui apparemment la situation plaisait. Tu pourrais te reconvertir tu crois pas ? Tu trouves ça vraiment drôle de jouer les héros en permanence ? »

Le hérisson s’arrêta et le regarda. On distinguait à peine son visage, alors que l’écran noir autour de lui était encore plus massif qu’avant que le pied de Sonic heurte l’émeraude… Sentant que Sonic était en train de réfléchir, Eggman reprit la parole.

« Voilà ce que tu as été, un sage petit hérisson que tout le monde montre comme un exemple de bravoure et de justice… Et tu veux à continuer à être comme ça ? Le petit chouchou de service ? »

Sonic grimaçait. C’était gagné pour le docteur. Knuckles se tournait vers lui.

« Hey ! Qu’est-ce que t’essaies de lui rentrer dans la tête ? Sonic est notre ami, tu ne vas pas l’associer à tes idées comme ça ! »

Le docteur ne l’écouta pas. Son sourire diabolique toujours sur son visage, et riant de la réaction de l’échidné.

« Sonic, ce gars-là, c’est ton copain ? »

Le hérisson bleu se tourna vers Knuckles et lui jeta un regard hautain. Il accorda à nouveau son attention à Eggman puis hocha la tête négativement.

« Et lui ? enchaîna le scientifique. »

Cette fois-ci, il montrait Tails. Sans se tourner cette fois-ci, le hérisson répéta son mouvement de tête. Ses deux compagnons le regardaient béatement.

« Alors… fit Eggman. »

Mais il n’eut pas le temps de continuer, alors que des pas se firent entendre dans la salle.  


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Septembre 04, 2009, 03:54:09 pm
Sonic se retourna immédiatement, et l’attention de tout le monde se porta vers le groupe d’arrivants. Erreur bien sûr… Mais accompagné par deux autres personnes. Un hérisson vert, dont la tête disait vaguement quelque chose à Sonic… Et puis une chauve-souris, entre les deux mâles. Plus précisément Rouge… Que faisait-elle donc ici ? Elle n’était pas sensé fuir Knuckles comme la peste ? Et pourquoi avait-elle cette expression moqueuse ? L’échidné s’était figé en l’apercevant. Il ne savait absolument pas quoi faire…

« Va chercher la Geos Emerald… demanda Erreur. »

Rouge refusa d’un mouvement de tête.

« Tu rigoles ? T’as pas un peu regardé ce hérisson ? »

Erreur se tut, puis ses yeux se posèrent sur Sonic.

« Oh, fit-il, simplement.
- Oui, oh ! répondit sarcastiquement Rouge. »

Knuckles fronça les sourcils. Sa voix… Ce n’était pas celle de Rouge. Elle était plus aigue et avait une texture plus piquante… Elle avait quelque chose d’agressif, au lieu du miel qui imbibait le timbre de la chasseuse de trésors. Le hérisson ailé parla sur un ton enjoué.

« Incroyable ! C’est donc la Geos Emerald qui fait ressortir le Chao de ce gars ?
- C’est ça, fit la chauve-souris. Pas de chance, n’est-ce pas ? On tombe sur un mec qui ne sait pas du tout contrôler son pouvoir...
- Pour l’avoir fréquenté, parla Erreur, je peux vous dire qu’il est déjà bien pompé.
- Ah ouais ? fut surpris le hérisson ailé. Il n’a pas l’air potentiellement dangereux, alors… »

Il avait dit ces derniers mots sur un ton enfantin et avait penché la tête dans une mine boudeuse. Eggman avait perdu tout sourire et ses traits se crispèrent quand il décela dans le regard du hérisson un cynisme certain… Et à côté de ça, il faisait le gamin. Tails et Knuckles n’avaient pas l’air de se rendre compte que ces trois personnes étaient menaçantes. Quant à Sonic, n’en parlons pas… Il était complètement inapte à juger quoi que ce soit. Tails fut le prochain à prendre la parole.

« Erreur… Explique-moi. Ce sont des renforts que tu amènes là ?
- En effet…
- Mais nous n’en avons pas besoin.
- Moi, si ! »

Tails fit une grimace démontrant son incompréhension. La pseudo-Rouge se plaignit.

« Je ne peux pas approcher la Geos Emerald ! Elle est active, là, tant qu’elle agit sur le hérisson, je ne peux rien faire !
- Vous ! fit sèchement Erreur à l’intention des trois attablés. Trouvez un moyen d’éloigner Sonic de l’émeraude, à moins que vous désiriez sa mort ! Nous, on s’occupe de l’émeraude. »

Eggman tapa sur la table, apparemment en colère.

« Hors de question ! L’émeraude ne partira pas avec vous ! C’est moi qui vous tiens, maintenant ! »

Il y eut une nuée de bruits… Semblables à ceux de milliers de moteurs. La comparaison n’était pas si éloignée, puisque toute une armée d’Egg Pawn à réacteurs emplit la salle. Une trappe sous Eggman disparut et il tomba, sans un cri. Il reparut à bord d’une machine que Sonic et ses amis avaient l’habitude de voir… L’Egg Mobile, son véhicule volant. Il s’élevait au dessus des belligérants, tandis que ces derniers affrontaient l’armée de robots. Sonic, toujours pas remis tapait sur tout le monde sans distinction. Il se trouva aux prises avec Tails qui essayait de le raisonner. Knuckles alla vers eux, faisant du crawl dans la marée d’automates, jusqu’à pouvoir placer une beigne dans le visage du hérisson. Tails libéré de l’attaque de son ami se trouva emporté par le flot des machines, qui le piétinèrent… Leur cible n’était apparemment pas eux, mais plutôt Erreur et ses deux acolytes. Le hérisson vert regardait Eggman aller vers eux… Mais contrairement à ce qu’il imaginait, ce n’était pas pour les attaquer. Non. Une pince mécanique venait de sortir de la carlingue de sa machine et elle attrapa la Geos Emerald, dissimulée par un écran d’Egg Pawn. Une fois celle-ci correctement accrochée, Eggman mit les voiles, laissant ses robots terminer tout le boulot… Le hérisson vert se débarrassa des Egg Pawn qui l’entouraient, étendit les ailes puis s’élança. Il rattrapa rapidement le scientifique, qui l’apercevant fit un demi-tour et dévoila l’artillerie cachée de son moyen de locomotion. Une série de missiles à têtes chercheuses volèrent vers le hérisson vert. Mais il était apparemment très agile et esquiva sans mal, à la dernière minute. Sans qu’Eggman ne puisse rien faire, l’hybride arriva sur le tableau de bord, et resta dessus, debout, tandis que le scientifique cherchait à le déstabiliser. Le hérisson se baissa et tendit son bras jusqu’à attraper le col d’Eggman. Il releva l’homme-œuf qui n’était plus du tout aussi sûr qu’avant. Apparemment, il ne s’était pas attendu à qu’on puisse le suivre. Il lui mit un coup de boule dans le visage, assez fort… Le choc avait fait un bruit mat… Il en avait fallut peu pour que le scientifique soit K.O. Il ne lâcha pas Eggman et sauta, tandis que la machine fonçait droit dans le mur. La chauve-souris à l’image de Rouge le rejoint et entreprit de défaire les pinces de la machine.

« Erreur ne vient pas ? demanda le hérisson.
- Non, il fait le ménage avec les autres…
- Le hérisson bleu a reprit ses esprits ? »

La chauve-souris eut un rire moqueur.

« C’est plutôt le contraire… Il est inconscient.
- Il ne sert plus à rien, alors ?
- On dirait bien, n’est-ce pas ?
- Pourquoi Erreur les aide-t-il ? Tu le sais, il te tient au courant de tout ! Il pourrait simplement les laisser mourir ici…
- J’ai ma petite idée.
- Tu m’expliqueras ça en route…
- Et le docteur ? Tu l’emmènes ?
- Ouais, je vais lui faire faire son baptême du vol en chute libre !
- Je te reconnais bien là. Allons-y. »

Les deux êtres ailés disparurent de la base. L’un tenant toujours Eggman par le col, l’autre avec la Geos Emerald dans les bras.

Dans la salle, tous les robots étaient maintenant contre Erreur… Mais déjà les effectifs avaient bien baissé. Tails ne pouvant pas faire grand-chose était en train de veiller sur Sonic, plus inquiet pour lui que par ce qu’il se passait dans les alentours. A un moment, alors que l’aura sombre autour du hérisson le recouvrait au point qu’on ne distingue pas sa silhouette, tout avait disparu, et Sonic était tombé mollement, sans chercher à se retenir. Il respirait toujours et son cœur battait normalement… Mais il était inconscient. Tails estimait que c’était dû à l’énergie qu’il avait dépensée. Le lendemain il serait à nouveau sur pieds ! Ca ne pouvait pas en être autrement ! Ou peut-être le surlendemain, s’il était vraiment fatigué… Mais c’était tout, c’était juste du surmenage ! Ca ne pouvait pas être grave ce qui arrivait au hérisson bleu…

Knuckles et Erreur bataillaient côte à côte pour une fois. L’un n’avait même pas daigné réveiller sa marque et se battait de la même manière que son comparse… C'est-à-dire à coups de poings… Mais l’échidné était quand même plus efficace. Erreur était mou, apparemment peu intéressé par ce combat. Au bout d’un certain temps, le dernier robot tomba à son tour, dans un bruit de ferraille cassée. C’était fini. Erreur s’accroupit. Puis il soupira.

« On a laissé Eggman partir avec la Geos Emerald… Tout ça pour rien ! C’était quoi son but, à la fin ?
- Pour cette dernière question, je ne sais pas du tout. Quant à mes alliés, ils ne sont pas revenus… Alors je pense qu’ils ont récupéré la pierre. Pas d’inquiétude, tout s’est passé comme prévu.
- Et Sonic alors ? se plaint Tails, la voix tremblante. Tout ne va pas pour le mieux ! Sonic est… inconscient ! Est-ce que tu sais si c’est grave ? »

Erreur haussa l’épaule.

« Je n’en sais rien, c’est la première fois que j’ai vu quelqu’un réagir si violemment après un contact auprès d’une Geos Emerald. Son chao est trop faible, et ça lui a causé des ennuis, dirait-on.
- Il va s’en sortir au moins ? gémit le renardeau.
- Ouais… Il reste vivant. On donnait un surnom au Geos Emerald, je le trouvais bizarre, mais maintenant, je le comprends.
- Quel nom ?
- Vegetable Ore.
- Excuse-moi, je ne suis pas très bon en nordique, soupira Tails.
- Et moi non plus, fit Knuckles.
- Ca veut dire un truc du genre Minerai Légume ! expliqua le codrille.
- Hein… fit Knuckles.
- Ce qui veut dire… Que Sonic resterait un légume ? Pour toujours ? s’alerta le renardeau.
- Je n’en sais rien, mais je pense que ça a un rapport avec sa situation actuelle, répondit Erreur.»

Le silence couvrit la salle, où il n’y avait plus que trois personnes conscientes… Ne voulant pas rester plus longtemps ici, Knuckles proposa d’y aller. Les deux autres acquiescèrent. Erreur regardait l’échidné en coin. Si un jour il s’était imaginé combattre au côté de quelqu’un de cette espèce... Et un mâle de surcroît ! S’il n’avait pas trop fait d’efforts dans le combat précédent, c’était dans l’espoir de voir l’échidné mal en point… Mais finalement, il s’en était très bien sorti. Tant pis. Erreur prit la tête du groupe, pour les aider à faire chemin inverse. Il faisait encore plus sombre qu’à leur arrivée. Une fois dans l’Egg Carrier, ce fut au tour de Knuckles de veiller sur Sonic, alors que Tails mettait en route le vaisseau. Erreur s’accouda au tableau de bord.

« Ne rentrons pas maintenant. Je sais où se trouve la prochaine Geos Emerald. »

Tails manipula le vaisseau pour pouvoir quitter les pics orageux. Erreur l’assista. Ils descendirent petit à petit, tandis que Tails survolait le continent, cherchant un endroit plat où se poser, et pas trop dangereux. Il n’avait pas pensé à prendre du carburant pour le retour, c’était assez embêtant… Et de toute manière, il était fatigué. Ils étaient fatigués. Un peu de sommeil ne leur ferait pas de mal, en attendant de s’éclaircir les idées… Une fois posé pas loin d’une ville côtière, dans une plaine où les herbes montaient assez haut, il coupa les moteurs, et expliqua pourquoi il s’était arrêté.

« Un peu de sommeil ne peut pas nous faire de mal… Et puis je n’ai pas pensé à mettre assez de carburant pour le retour… Il y a un aéroport dans le coin ?
- Non… fit Erreur sur un ton sec. Pas d’aéroport sur ce continent. Le plus proche est celui que l’on a laissé derrière nous.
- Oh oh… C’est embêtant… Nous n’aurons pas non plus assez de carburant pour ça… »

Tails commençait à devenir nerveux. Et Sonic… Si ça se pouvait, il avait besoin de soins, et ce très rapidement !

« Ce n’est pas si grave, soupira le codrille. Notre prochaine destination peut être atteinte par voie maritime…
- Notre prochaine destination ?
- Tu as oublié ? Je t’ai dit que je savais où était la prochaine Geos Emerald.
- Très bien mais… Nous, ça ne nous concerne pas ! fit Tails. Tu oublies ? On voulait juste cette Geos Emerald pour empêcher Eggman d’imaginer un nouveau plan tordu !
- Eh bien… Si je sais où est cette Geos Emerald, il pourrait très bien essayer de la trouver aussi.
- Et Sonic alors ? tonna Tails. »

Erreur écarquilla les yeux. Knuckles se retourna, peu habitué à entendre le renardeau s’énerver comme ça. Ses sourcils étaient froncés et sa bouche formait une moue mécontente. Ses deux queues battaient l’air plus fort que d’habitude, et il avait les doigts crispés. Pas de doutes, Tails était énervé. C’était la première fois que le gardien le voyait comme ça.

« Sonic est peut-être en danger de mort ! Ou peut-être pas, mais il faut lui assurer des soins le plus tôt possible !
- Oui c’est ça ! s’énerva Erreur à son tour. Soigner quelque chose d’origine sans doute mystique par des méthodes pour malades ou blessés ! Tu crois vraiment qu’on peut faire ça dans un hôpital ? Non ! Alors rentre chez toi si tu veux, mais il est possible que tu puisses plus facilement lui sauver la vie, si elle est réellement menacée, en trouvant cette prochaine Geos Emerald ! »

Les remontrances d’Erreur avaient petite à petit calmé le renardeau qui se sentait maintenant honteux. Il rabattit ses oerilles sur son crâne, présenta un visage désolé qui correspondait mieux à ses traits.

« Je n’y avais pas pensé… Désolé Erreur, je ne voulais pas paraître aussi peu réfléchi… Mais c’est la première fois que je vois Sonic dans cet état… Pardon.
- Ce n’a pas d’importance… C’est une réaction normale… »

Erreur fit un sourire compatissant à Tails. Le renardeau le lui rendit. Après cette discussion, ils allèrent ensuite se coucher. Knuckles ne trouvait pas du tout le sommeil… La santé imprévue de Sonic créait un sacré imprévu. Ca le tenait encore plus longtemps éloigné de sa Master Emerald. Il espérait que Rouge n’essaierait pas d’en profiter tout ce temps. Il sortit du vaisseau et regarda le ciel. La nuit était claire. Ca lui rappelait un peu son temps sur Angel Island. Les étoiles étaient tout aussi visibles que maintenant, aucunement gênées par des nuages ou de la pollution lumineuse. Il s’assit et les contempla. Quiconque n’était pas sorti de la ville ne verrait jamais ce genre de choses… Au mieux, ils apercevraient quelques points brillants… Mais ici, il y avait de la poussière étincelante en plus. Les grains se comptaient par milliers, et même par millions ! Et puis il y avait cette bande d’un bleu plus claire… La voie lactée. La lune n’avait plus qu’un simple croissant à gauche… Le lendemain, le ciel ne la montrerait pas. Knuckles s’endormit dehors, contemplant les étoiles.




Ha ha... Vous voyez, j'ai tué personne cette fois-ci ^^


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Septembre 04, 2009, 03:56:56 pm
And the last chapter!
Voici la fin de vertu! Si ça vous amuse, essayez de deviner le nom de la prochaine partie (mobius a déjà essayé... aucun nom ne correspondait ^^)



Chapitre 22
Trouver le chao… non ! le hérisson perdu !


« Réveille-toi Sylphide, réveille-toi Sylphide ! »

Grinat secouait le hérisson à côté d’elle. Rien à faire… Comme d’hab. Elle lui donna même une série de claques, mais c’était peine perdue. Finalement, elle croisa les bras et commença à bouder. Elle tourna un œil résigné vers le hublot… Et perdit instantanément toute rancœur envers Sylphide. La ville se dressait sous eux… Et quelle ville ! La plus grande du monde, il paraissait. Rien à voir avec les patelins paumés du continent d’origine. Des aiguilles claires montaient jusqu’aux cieux, scintillant pas leur nombre de fenêtres. L’agitation au sol était invisible à cette hauteur, mais on voyait les carrés représentant les sommets des immeubles et parfois quelques formes vertes, signalant des parcs… Il y avait aussi un long fleuve qui coupait la ville en deux… Un réseau noir séparait les immeubles, étant plus ou moins large, et parfois sinueux… Il y avait d’étranges nuages au dessus de la ville, qui n’avaient sans doute aucun rapport avec le temps.

La ville devenait de plus en plus grosse, alors que l’avion descendait, et ce de plus en plus rapidement. Le monstre apparaissait de plus en plus grand et labyrinthique. Les ventres des hybrides furent chatouillés alors que la descente de l’avion se faisait plus raide. Le sol s’avançait maintenant vite, très vite. Une voix dont la propriétaire était invisible leur demanda d’attacher la ceinture et d’éteindre les portables… Et il y eut le choc. Pas aussi fort cependant qu’aurait pu le laisser présager la chute du véhicule. La vitesse de l’avion diminuait, et cela continua sur quelques kilomètres, avant que l’engin s’arrête. Les passagers descendirent, récupérèrent les bagages, Karim porta Sylphide toujours pas réveillé… Puis étant trop loin de l’aéroport, tout le monde dû prendre un bus, qui les mena pas une porte au ras du sol. Là, ils durent prendre des escalators qui les firent remonter, et ensuite moult tapis roulants.

L’aéroport dans lequel ils arrivèrent était bien plus grand que celui que les hybrides avaient quitté… Et par conséquent, plus impressionnant. Le sol était lisse, et les reflets flous des passants apparaissaient dessus. Les murs étaient ocres, et le plafond sombre, mais de multiples lampes y étaient encastrées, illuminant excessivement les lieux. Il y avait des magasins à foison… Et une sacré foule aussi. La cohue vers les tapis desquelles arrivaient les bagages était assez intimidante. Tout le monde était amassé autour, parfois en train de se ronger les ongles, alors qu’ils priaient pour que leurs bagages n’aient pas été égarés ou volés… Ce problème n’apparut pas à nos hybrides, puisqu’ils voyageaient léger. Ils furent heureux de quitter les lieux et voulurent inspirer le bon air de la Terre. Cependant, la déception les gagna en même temps que les mauvaises odeurs. Ici, les effluves d’essences étaient permanentes, dégoutantes, infectes. Et dire que des gens passaient leurs vies ici. Il existait des personnes qui n’étaient jamais sorties de Central City… Dans quel état devaient être leurs poumons ! Le seul à ne pas être incommodé semblait être Karim. Au contraire d’eux, il semblait apprécier l’allure de la cité. Il confirma le sentiment général :

« C’est trop classe ici ! Tout est grand, y a plein de monde, plein de trucs à acheter ! Cool, cool, coooool ! »

Et il se dirigea vers… un bureau de tabac, après avoir fait descendre Sylphide d’un étage… Blaze soupirait. Grinat s’était abaissée pour voir si la chute n’avait pas trop endommagé le hérisson. Ce dernier grommelait, alors que le réveil commençait à se faire. Windy se cognait la tête contre un mur. Deux minutes plus tard, Karim revint. Sylphide se frottait la tête. Blaze soupirait. Grinat se redressa, sans perdre Sylphide des yeux. Windy cognait la tête de Karim contre un mur. Karim essayait d’allumer une cigarette mais n’était pas vraiment aidé… Blaze ne soupirait plus. Non. Elle inspira une grande bouffée d’air (même s’il était pollué). Elle ouvrit la bouche, se tint droite, ferma les yeux… Puis elle laissa son coffre se vider, avançant la tête vers les brahmiens d’un air menaçant, et courbant le dos.

« BON, ET SI AU LIEU DE GLANDER VOUS VOUS BOUGIEZ LE CUL MAINTENANT ? »

Grinat sursauta. Sylphide sentit toute trace de sommeil le quitter alors qu’il se dressait droit comme un piquet. Windy lâcha Karim et se retourna, effrayée. Karim se cogna la tête contre un mur sans l’aide de personne… Non, après ça, il ne se la cogna plus, parce qu’il n’y avait plus de mur.

« Putain… jura la chatte. »

Elle tapa du pied, regardant les quatre idiots de qui elle avait requit l’escorte… Elle sentait la moutarde continuer à faire son effet dans son museau.

« Bon, quoi ? Pourquoi vous me regardez comme ça maintenant.
- Bah… hésita Sylphide, amassant son courage, que veux-tu qu’on fasse ?
- Rappelez-moi pourquoi nous sommes venus ici.
- Trouver mon amoureux. »

Ca, c’était Grinat… Irréconnaissable avec les étoiles dans ses yeux. Ce n’était clairement pas elle qui allait oublier la mission que s’était fixée la chatte… Quoiqu’elle avait un peu déformé l’énoncé pour sa pomme…

« C’est à peu près, concéda Blaze. En gros, on se sépare, et on cherche Shadow de notre côté.
- Comment on se retrouve ? demanda Windy.
- Ben… On va à nouveau abuser de la technologie de Sylphide. On met un micro-casque, lui il prend son ordi et il fait son machin de traçabilité.
- Je suis d’accord, répondit le concerné, comme ça, y a aucun problème.
- Si quelqu’un repère Shadow, continua la chatte, bah il nous prévient. Ce quelqu’un le retient, ou le suit… Et alors nous on se ramène. Qu’en dites vous ?
- Ca m’a l’air de tenir… fit Karim.
- On… On se sépare tous ? Pas de duo ? demanda Windy. »

Blaze soupira.

« Quoi, mademoiselle à peur de se perdre ? Je te rappelle que Sylphide aura son logiciel qui fait des plans. Si jamais y a un problème, bah il viendra nous chercher.
- Ce qui est débile… fit remarquer la renarde, c’est que nous, nous n’aurons pas de plan pour se retrouver.
- Mais t’inquiète Windy ! la rassura Sylphide. Il suffit d’acheter des télés et d’y placer des mystrass pour qu’ils fassent ce que je veux ! »

La renarde le regarda d’un air sceptique. Puis Karim prit l’initiative d’aller vers une grande surface. Les trois autres filles le suivirent. Sylphide chercha un banc où s’asseoir, puis il posa son ordi sur les genoux. Tandis qu’il se lançait, il sortit quatre mystrass intéractifs. Il les empila les uns sur les autres et les plaça à côté de lui. Il lança l’interface de dialogue entre l’ordinateur et le mystrass.

« Il y a 4 tiens près de toi.
- Repérés.
- Peux-tu les configurer ?
- Des préférences ?
- Oui. Je vais lancer le logiciel de traçabilité, ils devront juste afficher le plan qui sera dessiné, mais en temps réel. »

Il n’eut d’autre réponse de la part du mystrass que l’affichage de l’avancement de l’opération. Le cristal de son ordinateur était en train de créer un lien entre eux, afin qu’ils deviennent comme un seul cerveau… Quand le mystrass s’adresserait à nouveau à lui, il le ferait avec les quatre autres… Sylphide croisa les bras, en attendant que cela se termine et que les autres reviennent.


Karim et les trois filles étaient dans le rayon des télévisions… Les brahmiens étaient en train d’admirer les écrans plats… Grinat s’occupait de comparer le prix à la taille des objets… Elle était un peu rabat-joie… Karim et Windy voulaient de gros écrans, mais Grinat trouvait ça toujours trop cher. A un moment, Windy en eut marre et vint vers elle en grommelant un « Trop cher comment ? ». Elle regarda le prix et resta interdite.

« 199 999 rings ? C’est quoi ce bordel ?
- Ah, j’avais pas vu que c’était en rings ! s’exclama Grinat. Bon bah ça change tout… »

Windy ne répondit pas, puis se tourna lentement vers Grinat, la regardant comme si c’était une demeurée…

« Grinat… Tu sais ce que c’est, toi, des rings ?
- De la monnaie, non ?
- Oui… Ca en a tout l’air… Mais t’en as sur toi ?
- Non…
- Donc, on a rien pour payer !
- Mais Karim… Il les a payées tout à l’heure ses cigarettes… »

Les deux filles jetèrent un regard soupçonneux à l’échidné dont le regard était complètement absorbé par les écrans géants. A peu de choses près, il serait en train de baver…

« Karim ! le héla Windy. T’as fait comment pour acheter tes clopes ?
- Me suis débrouillé.
- Euh ouais ? Et tu crois que tu pourras te débrouiller là aussi ?
- Bien sûr…
- Non mais j’dis ça parce que pas une seule fois tu n’as regardé les prix. »

C’est seulement alors que l’échidné baissa les yeux sur le prix. Son expression ne changea pas du tout. Il haussa les épaules et repartit dans sa contemplation. Blaze revint.

« Eh, je vous ferais dire que c’est pas la peine d’acheter des télés trop grandes, j’vous rappelle que c’est sensé pouvoir être portatif…
- Ah ouais, j’oubliais… répondit Karim apparemment déçu.
- Regardez plutôt ce que j’ai trouvé… »

Les écrans étaient tous petits… De la taille de ceux d’une console portable. C’était voulu, apparemment. Il y avait quelques boutons sur le côté de l’écran, sans doute pour changer de chaîne ou monter le volume… Des trucs dont ils n’auraient pas besoin, donc.

« C’est pas trop petit ? se plaint Windy.
- NON ! cria Blaze. »

La renarde recula alors que la chatte l’assassinait du regard. La princesse leva un museau fier vers le ciel et se détourna, avant d’aller vers une caisse… Elle était soi-disant plus libre que les autres, et pourtant la file était déjà assez longue… Cinq caddies plus tard, dont l’un qui appartenait à une grand-mère qui ne savait pas où elle avait mis son porte-monnaie (elle l’avait dans la main, en fait…), se fut enfin leur tour. La caissière fit les gros yeux en voyant les quatre mini-télé. Puis après un haussement d’épaules elle contrôla les codes-barres.

« Vous avez la carte de fidélité ? »

Les quatre hybrides se regardèrent, puis finalement, Blaze annonça que « non ». Ils ne savaient même pas ce que ça pouvait être.

« Vous payez par carte bancaire, par chèque ou par espèces ? »

Cette fois, tous les visages convergèrent vers Karim. Il s’avança, et la caissière le regarda en attendant sa réponse. Comme tout le monde d’ailleurs.

« Aucun des trois en fait, nous ne payons pas… »

Le cou de la caissière s’avança alors qu’elle faisait une grimace et que ses yeux s’agrandirent. Elle balbutia.

« P… Pardon ?
- Ouais, fit Windy, tu nous expliques, là ? »

En fait, les trois filles qui l’accompagnaient était aussi surprises que la caissière et que les clients les plus proches.

« Nous ne payons pas ! répéta Karim en roulant des yeux. On m’a déjà demandé des rings, et je sais pas c’est quoi des rings ! J’en ai pas, j’peux pas payer, et donc j’paye pas !
- Euh… fit Windy.
- Mais t’as fait comment tout à l’heure ? demanda Blaze, apparemment pas très contente.
- Ah ? Comme ça. »

Karim fit un sourire innocent, leva sa main droite. Dans un bruit de lame sortant d’un fourreau, les quatre griffes rétractables de son gant sortirent. La caissière recula sur son siège. Ce dernier étant équipé de roue, elle fut projetée en arrière et heurta sa collègue la plus proche. Cette dernière fit un demi-tour et se plaint.

« Mais qu’est-ce que tu fous ? »

La première caissière montra Karim d’un doigt tremblant. L’autre se retourna, jetant un regard noir à l’échidné… Mais pas longtemps cependant. Son derrière parut tout d’un coup être équipé de ressort alors qu’elle se redressa. Elle se mit à hurler, alertant tous les clients et tous les salariés.

« IIIIIIIIIIH C’EST WOLVERIIIIIIIIIINE ! »

Tout le monde se tourna vers elle, puis vers Karim. Le cri de la caissière cessa. Sa peau était teinte d’une couleur vermeille, alors que sa collègue flageolait et était pâle comme un cadavre. Il y eut un moment de silence, avant que toute la grande surface reprit le cri, en beaucoup plus puissant, bien évidemment. Karim grimaça alors que ses tympans si sensibles et délicats se faisaient agresser. Windy se laissa tomber par terre et cette fois-ci, ce fut avec le sol qu’elle se tapa la tête. On aurait pu la croire en train de prier. Blaze tapotait le tapis de convoiement impatiemment avec ses doigts, tandis qu’elle ruminait. Grinat regardait le plafond comme s’il y avait quelque chose de très intéressant là-haut. Finalement, les « IIIIIIIH WOLVERIIIINE » cessèrent. Il restait encore quelques personnes, effrayées, mais moins. Plus de caissière, par contre. Il n’y avait plus personne à qui faire peur, et pourtant Karim se sentit obligé d’aller plus loin dans ses explications.

« Voilà, ça avait fait la même chose tout à l’heure. Mais le vendeur était un peu moins couard, et il restait des gars pas très sympas, alors j’ai fait ça. »

Il leva son autre bras. Des éclairs violacés se mirent à le parcourir. Cette deuxième démonstration eut raison de toutes les personnes présentes, qui cette fois en plus d’hurler pleuraient.

« AAAAAAAAAAAAH C’EST PIKACHUUUUUUU ! »

Les enfants étant les plus traumatisés :

« BOUAAAAH PIKACHU IL EST MOCHE, IL EST TROP CON, JE VEUX PAS VOIR PIKACHUUUUU ! »

Enfin, la grande surface était vide… Karim jugea bon d’arriver à la conclusion.

« J’avais fait comme ça. C’est pratique non ?
- Allez, viens ! fit Blaze en attrapant son bras. »

Elle tira dessus sans le ménager. Windy se remit debout et trotta pour rattraper Karim et les deux détentrices du feu. Karim avait rétracté les griffes et fait disparaître l’électricité, n’ayant plus besoin d’aucun des deux. Dans les autres boutiques, il y avait encore quelques personnes qui n’avaient pas trop compris l’agitation, ainsi que des vendeurs qui apparemment avaient su bien garder l’attention. Les gens chez le coiffeur paraissaient encore plus stupides, avec leur air mi-inquiet, mi-ignorant et leurs cheveux surmontés de pinces, de bigoudis (si si !), de papiers métallisés ou de colorants… Avant de sortir, ils croisèrent les vigiles. Les trois filles se crispèrent. Les gardes venaient vers eux, l’air mécontents. Sans se départir de son calme, Karim prit la parole.

« Il est encore par là… »

Se faisant, il avait montré le couloir derrière lui du pouce, sans aucune hésitation. Les vigiles le remercièrent et trottèrent vers la grande surface. Les quatre fauteurs de trouble (quoique… Les trois filles n’étaient pas vraiment concernées) sortirent sans encombre et allèrent voir Sylphide. Il n’avait apparemment pas remarqué l’agitation, trop absorbé par son ordinateur.

« Sylph, c’est nous ! appela Grinat. »

Le hérisson turquoise leva les yeux et sourit. Signe qu’il n’avait pas du tout constaté qu’il y avait tout un troupeau de consommateurs qui était précédemment sorti de la grande surface.

« Passez-moi vos télés… »

Grinat déposa les écrans aux côtés du hérisson. Il souleva un clapet. Les mystrass étaient tellement fins, et de ce fait fragiles, qu’ils pouvaient se mettre n’importe où dans le compartiment où toute la partie électronique de la mini-télé résidait… Et ce sans rien encombrer. Mieux encore : où que l’on mettait le mystrass, du moment qu’il était en contact avec un composant électrique, il agissait. Il n’eut donc pas à faire grand-chose pour placer les mystrass. Ils mirent peu de temps à s’adapter aux objets dont ils devaient détourner la fonction. Après ça, Sylphide distribua les mini-télés manipulées pas les mystrass, ainsi que les micros-casques. Après ça, chacun partit dans son coin. Sylphide rangea son ordinateur et passa au travers d’un parc assez proche, mais peu fréquenté. Certainement à cause de la présence de l’aéroport. Après ça, il arriva sur une route peu fréquentée. Il entreprit de la traverser, voyant que celle-ci rejoignait la ville.


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: rekkua le Septembre 04, 2009, 03:57:37 pm
Amy avait mis en place un nouveau plan diabolique, et elle avait pu compter sur l’aide des filles avec qui elle avait mangé le vendredi pour tenter de le faire fonctionner… Bref, ça lui avait permis de se mettre à côté de Luigi, le fameux hérisson vert qu’elle avait remarqué la veille. Il avait la peau mate, et puis il était un peu plus musclé que la plupart des hérissons qu’elle avait rencontrés. Après, c’était clair, Sonic restait le plus beau. Le hérisson lui jeta à peine un regard. Amy put constater qu’il avait les yeux couleur noisette, parfois teints de miel blond, selon la luminosité. C’était cours de global. Toutes les filles étaient déjà en train de baver sur leur bureau à l’arrivée du prof végétal. Amy ne se rendit pas compte que ses propres hormones s’agitèrent. Elle décida de ne pas regarder et de ne pas écouter le prof de l’heure, pour ne pas être troublée. Elle tapa la causette à Luigi. Au début, il semblait assez peu disposé à bavarder… Mais quand elle commença à aborder ses origines méridionales, en expliquant qu’elle avait passé des vacances sur le continent austral et qu’elle avait adoré ça, la glace fut brisée. Il parlait de sa nation d’origine avec adoration, et racontait à Amy plein d’anecdotes. Résultat des courses, il renouvela sa présence à côté d’elle en cours de nordique. Apparemment, cette matière ne lui plaisait pas du tout, et il se contrefichait de la prof. Selon Amy, c’était tout à son honneur. Luigi entreprit de lui apprendre des choses plus utiles que « cette langue stupide qu’ils devaient pratiquer », à savoir le patois austral… Ils passèrent l’heure entière à instruire Amy à ce propos. A la pose, ils allèrent dans un café pas loin, accompagnés de Pablo, une tortue venant du continent ouest, ainsi que de Maya et Léa, qui semblaient de plus en plus amies. Ils firent une partie de baby foot, puis deux, burent, puis retournèrent en cours, pour une heure d’histoire-géo. Amy se sentit très contente quand Luigi se plaça à côté d’elle sans qu’elle le lui demande. Ils discutèrent à nouveau… De musique cette fois. Amy se sentit gênée quand elle lui expliqua qu’elle n’y connaissait pas grand-chose. Il ne lui en voulut pas et accepta d’élargir sa culture, tout en lui faisant écouter son lecteur mp3 durant le cours. Amy jetait des coups d’œil au prof, dans l’espoir qu’il ne verrait rien…


Grinat avait oublié plus ou moins sa mission première, alors qu’elle avait trouvé une rue où s’enchaînaient magasins de vêtements. Elle était justement dans une cabine d’essayage… Le porte-manteau était en train de ployer sous le poids des habits qu’elle voulait à tout prix porter. Ca lui déchirait le cœur à chaque fois de voir que tout ce qu’elle portait la rendait tellement belle, mais qu’elle ne pouvait rien emmener, faute de n’avoir aucun rings…

Sylphide était toujours sur sa fichue route. Elle était décidément très longue… Il était maintenant sur un pont et d’ici, il surplombait la ville ainsi qu’une route à six voies… Il décelait divers monuments, une immense tour à une vingtaine de kilomètres, et puis il voyait la circulation… Bien plus ample qu’il y a quelques heures… Tout était bruyant à l’extrême, et les voitures répandaient des odeurs vraiment dégoutantes, associées à une fumée aveuglante et irritante.

Karim, lui était en train de regarder la pile de CD dans ses mains. Oui, il était allé à la fnac, et oui, il avait réutilisé sa si efficace méthode…

Blaze avait préféré s’occuper de grimper sur les toits. Elle sautait d’immeubles en immeubles, s’accrochait aux antennes, qu’elle tordait quelque peu parfois (elle ne se douterait jamais du mécontentement qu’elle avait causé dans un appartement sous ses pieds), escaladait les murs ou les longeait quand il s’avérait qu’elle arrivait au niveau d’un gratte-ciel… Mais elle au moins ne perdit pas son objectif, trouver Shadow, et donc quand elle le pouvait, elle regardait par-dessus le rebord d’un immeuble. Tout ce qu’elle apercevait, c’était des passants et des voitures.

Windy, elle, était une fois de plus maudite. Elle était tombée dans des quartiers déserts, avec plein de trafiquants… Il y avait des bars mal famés, des prostituées qui lui jetaient des regards noirs… Des pillards se querellaient dans une rue pour partager le butin, mais certainement pas de manière équitable. A la fin, il y en aurait un qui repartirait tout simplement avec tout, quand l’autre aurait ses poches vides. Cependant, Windy était peut-être la seule des brahmiens à pouvoir se permettre de fréquenter des lieux aussi mal famés… Tout simplement parce qu’elle avait l’expérience des sous-sols des cimes, et qu’elle avait vécu un peu ce genre d’ambiance, parfois. Elle ne fut pas effrayée quand trois hybrides canidés vinrent lui barrer le passage. Elle balaya des yeux leur accoutrement. Manteau avec capuche. Lunettes de soleil. Couteaux pour deux d’entre eux… Plus inquiétant, le troisième, qui faisait moins le fier, avait l’air d’être aussi le plus dangereux, et était équipé de poings américains.

« Salut… fit l’un des chiens possédant un couteau. Une p’tite partie d’jambes en l’air ma chérie ? »

Et sans même attendre qu’elle accepte, il serra son couteau plus fort et s’élança vers elle. Elle courut à son tour vers lui. Il parut quelque peu étonné, mais quand elle eut prit de la vitesse, elle se laissa tomber par terre, dérapa un moment et faucha ses jambes. Il tomba vers elle. Elle posa la paume sur l’abdomen, qui l’accompagna dans sa chute, ainsi, elle ne fut pas du tout blessée. Elle se redressa juste à temps pour éviter le couteau de son acolyte, à qui elle donna un coup de pied dans le genou. Elle recula alors qu’il tenta de lui asséner un autre coup de couteau… Et là, tout alla pour le pire. Elle s’était faite attrapée par derrière. Le gars aux poings américains. Il avait bloqué les deux mains derrière sa nuque. Les deux autres eurent un rire gras.

« Bon, tu commences ou j’commence ? demanda celui qu’elle avait fait tomber.
- A moi l’honneur ! »

Le second canidé s’élança vers Windy. Elle entreprit de sauter et de lancer ses jambes vers le ciel… De cette manière, elle échappa à l’étreinte du gars aux poings américains. Le gars au couteau freina juste avant d’égratigner son acolyte. La renarde tourna en l’air, de sorte à que ses queues balayent l’atmosphère. Le gars avec le couteau eut le bras coupé net, par une lame invisible… Celui avec les poings américains semblait avoir senti le coup venir et s’était reculé… ce qui permit à Windy d’atterrir dans un espace libre. Les trois voyous accoururent aussitôt. Elle tournoya sur elle-même, les repoussant et les coupant légèrement au niveau des cuisses. Profitant de leur équilibre perdu, elle fonça vers le canidé le plus proche et lui donna un coup de genou dans les bijoux de famille. Il tomba au sol, hurlant de douleur et se tenant l’entrejambe. Elle lui donna un coup de pied dans le visage pour le faire taire. Le second chien avec un couteau la prit par surprise, et elle ne parvint qu’à esquiver en partie sa lame. Sa joue était gagnée par une estafilade piquante. Cependant, elle profita de l’élan de l’adversaire pour lui agripper l’épaule d’une main. L’autre lui servit à frapper…Il y eut un craquement alors que l’épaule était maintenant déboîtée. Ne lâchant toujours pas prise, elle fit rencontrer au molosse un mur…

Une fois de plus, elle fut cependant prise au dépourvue par le troisième chien, qui lui avait donné un coup assez fort dans l’arrière du crâne. Elle tomba, un peu étourdie. Elle essaya de s’échapper en rampant au sol, en attendant de recouvrir ses sens… Mais l’espoir qui l’animait ne suffisait pas. Il sauta devant elle et atterrit sur une main… Qui se retrouva douloureusement écrasée. Elle laissa échapper un cri étouffé. Il lui donna un nouveau coup dans l’arrière du crâne, puis profitant qu’elle soit un peu sonnée, il l’obligea à se mettre sur le dos. Elle se débattit encore plus furieusement quand il commença à tirailler sur ses vêtements. La détresse la gagnait, elle ne réfléchissait plus correctement… Puis tout s’arrêta. Il tomba sur elle, l’écrasant quelque peu par son poids. Apparemment inconscient. Elle remua sous le corps massif du chien, puis parvint finalement à le retirer. Une fois cela fait, elle resta quelques temps à terre, remplissant ses poumons d’air. Elle se redressa, s’asseyant, pour mieux retrouver sa respiration. Elle arrêta de ventiler quand elle vit une main gantée se tendre devant elle. Elle l’attrapa sans hésiter, puis elle leva les yeux en même temps qu’on la remettait sur pieds. C’était sans doute son possesseur qui lui avait permis de ne pas se faire déshabiller par le cinglé aux poings américains. Elle s’attarda sur les yeux rouges, sentit son esprit se vider en se concentrant sur le visage qui l’encadrait. Elle resta figée, se sentant engourdie, ayant à peine conscience de la pression sur sa main. Elle vit un sourire sarcastique se dessiner sur la figure du hérisson tant haï.

« Vous ne vous êtes pas trop mal débrouillée, je pensais même que je n’aurais pas besoin d’intervenir. »

La voix. Elle ranimait tant de souvenirs. Elle déclencha une peur incalmable. Elle s’arracha à la poigne et détala en hurlant. Les prunelles sanglantes restaient imprimées devant ses yeux sur le paysage qu’elle traversait. Le sourire narquois… Elle n’avait pas remarqué que ce dernier était plus doux que dans ces souvenirs. Tout ce qu’elle constatait, c’est qu’il y avait là une personne capable de monopoliser ses cauchemars… Elle ressentit presque la peau de ses bras se tailler. Elle paniqua encore plus quand du coin de l’œil, elle vit une ombre passer, suivie d’étincelles, provenant de ses pieds. Elle le vit faire crépiter le sol, esquisser un arc de cercle alors qu’il se plaçait devant, lui bloquant le chemin. Elle recula en tremblant. Trop peur. La mort, c’était moins effrayant ! Même le fait qu’elle aurait pu risquer de se faire violer était moins terrifiant que ça, un hérisson noir, en chair et en os, réel, vivant… Un danger public, que même le GUN reconnaissait. Et l’autre qui avançait sans se presser. Pour la tuer. Pourquoi personne ne parlait dans son casque ? Ils auraient du entendre son cri, accourir pour l’aider ! Elle comprit rapidement en l’apercevant dans les mains de Shadow. Mince, que faire ? La seule chose qui lui permettait de communiquer, c’était lui qui l’avait…

« Pourquoi avez-vous peur de moi ? demanda le hérisson. »

Il n’avait pas encore reconnu Windy ? Oubliée ? Si c’était le cas, il finirait par se rappeller… Ou alors il faisait mine de ne pas la reconnaître… Comment osait-il demander pourquoi avait-elle peur. Elle se détourna puis contracta ses muscles pour se préparer à prendre la fuite, une fois de plus. Mais à peine eut-elle songée à cela qu’elle sentit une main se poser sur son épaule et s’y accrocher fermement. Elle s’attendait à qu’il l’oblige à se retourner… Mais il se contenta de parler.

« Il faut que je sache, pour que je comprenne pourquoi d’autres ont peur, alors répondez s’il vous plait. »

Elle rêvait, là… Ce n’était pas possible ! Jamais, au grand jamais Shadow ne serait poli ! « S’il vous plait », de telles paroles sortant de sa bouche. Ce n’était pas possible, elle s’était trompée de personne… Ce fut donc elle qui finalement se retourna toute seule, jaugeant le hérisson d’un œil sceptique. Et aussitôt, elle sentit la peur affluer à nouveau. Non, c’était clairement le même visage. Il y avait peut être un petit quelque chose de différent, mais ça, c’était Shadow. Un assassin. Un criminel. Un terroriste. Quelqu’un qui en voulait certainement à sa vie. Ces soupçons se confirmèrent quand il attrapa sa deuxième épaule. Elle regarda ailleurs, n’osant pas croiser son regard. C’était trop insupportable. Elle ne voulait pas voir ses yeux. Elle ne voulait pas s’y perdre, au risque qu’il prenne entièrement contrôle de toute la situation. La vache… Elle était en face de Shadow ! C’était fou ! A la limite, elle aurait pu se dire qu’il n’était en fait qu’une image du passé… Mais là, il était tellement vrai !

Elle sentait la matière du hérisson, la vie qui coulait en lui, la tiédeur qui se dégageait de lui… Après tant de temps, croiser Shadow, comme ça, alors qu’elle ne s’y était pas du tout préparée, c’était trop dur, c’était un pur coup de malchance. Dans sa tête repassaient des images d’il y a elle ne savait combien de temps sur cette planète. D’abord cette vision lors de la bataille à Cursed Jungle… Elle était menacée par un échidné, et alors il était apparu, regardant cruellement le dernier adversaire de Windy… Première apparition claire qu’il avait faite devant la renarde. Puis il avait fait un sourire diabolique avant de disparaître dans l’orage. Windy sentait que les yeux du hérisson étaient complètement accrochés à son visage, qu’il enregistrait les moindres détails de sa figure. Recherchait-il à se souvenir d’elle ? Ou goûtait-il à une future vengeance ? Windy se rappela rapidement leur premier rêve. Quand elle était entrée dans la salle où Shadow était et qu’elle avait vu son dos sombre… Le choc qu’elle avait ressentit alors ! Le regard de Windy glissa légèrement vers le visage du hérisson. Elle voyait sa mâchoire…

Elle ferma les yeux, tenta de refouler ses tremblements. Windy avait la gorge sèche. Sa respiration était plus saccadée que d’habitude. Ne rien voir ne faisait qu’accentuer la conscience des deux mains retenant ses épaules. Windy se rappelait la fête. Quand leurs regards s’étaient croisés, après que Grinat le lui ait montré. Regard si rapide qu’elle n’avait perçu aucune prise de conscience chez le hérisson. Il y avait aussi la manière dont il l’observait quand elle s’était éveillée après que tout le monde ait regardé l’ordinateur de Sylphide. Et puis quand il l’avait frôlée avec son Chao pour la menacer… Sans parler du moment où il la bloquait et voulait lui transpercer la pomme d’Adam avec une brochette dégarnie… Elle ouvrit les yeux quand elle sentit les mains se décrocher. Elle leva les yeux. Elle sentit le soulagement la gagner quand elle remarqua qu’il regardait ailleurs. Il prit un ton sec.

« Puisque je ne peux rien tirer de vous… Dépêchez-vous de quitter ces quartiers, avant que vous ayez d’autres ennuis… Votre machin est par terre. »

Il se détourna sans attendre de réponses et s’éloigna. Elle rêvait où elle avait entendu de la rancœur dans son ton ? Enfin peu importait. Elle se baissa pour ramasser son micro-casque et le placer sur ses oreilles. Ne voulant plus prendre de risques, elle vola aussitôt pour rejoindre le toit le plus proche. Arrivée là-haut, elle entreprit de prendre les plus grandes bouchées d’air qu’elle pouvait. Elle se rappelait son second rêve, durant lequel il l’avait manipulée et aussi blessée… Il avait l’air si haineux, si plein de mauvaises intentions vers elle. Et puis sa dernière phrase ! Une réplique qu’elle n’était pas prête d’oublier tellement elle était étrange, tellement elle ne voulait pas la comprendre :

« Quand j’ai dit que j’allais te tuer, c’étaient des paroles en l’air. C’était juste pour t’effrayer. Tout ce que je voulais, c’était te faire souffrir autant que tu m’as blessé. »

Elle se sentit enragée quand elle se rappela l’avoir découvert le lendemain, chez elle ! Puis elle se rappela de la dernière fois qu’elle l’avait vu. Il était en colère et on aurait dit qu’il allait tous les tuer. Il s’était battu contre Blaze. Un combat impressionnant… Enflammé. Et après ça… Il n’était jamais réapparu. Il était mort. C’était étrange, bizarrement, ça ne lui avait pas tant fait plaisir de le savoir sans vie… Pourtant, elle le détestait ! Et puis il y avait eu les quelques cauchemars qu’elle avait faits… Une trace du mal qu’il avait pu lui faire. Puis cette peur, aujourd’hui. Windy inspira et parla dans le micro.

« Les gars… J’ai été dans une misère pas possible !
- Quoi ? demanda Sylphide.
- Y avait Shadow… Et… Et il était terrifiant… Et j’ai de la chance que je sois encore en vie ! Il était là, quelle horreur !
- Mais Windy ! reprocha Grinat. On le recherche, tu oublies ?
- Oups, mince, c’est vrai…
- Il faut que tu le retrouves ! déclara Blaze sèchement.
- Euh, bof… Il doit être loin maintenant !
- Quelle incapable ! Cracha la chatte. »

Après un rappel de la part de la princesse, mêlé à des cris rageurs, puis une accalmie, les brahmiens décidèrent de se retrouver après cela. Depuis l’incident, tous se décidèrent à se déplacer en groupe. Mais pour l’instant, il fallait manger, encore. Ils allèrent dans un fast food, établirent un plan pour leurs futures recherches. Toujours était-il que les brahmiens positivèrent. Avoir rencontré Shadow, même si c’était Windy qui l’avait fait et qui avait pris la poudre d’escampette, c’était déjà une réussite ! Ils venaient de faire un grand pas. Maintenant, tout était différent. Le groupe des jeunes savait qu’ils retrouveraient un jour ou l’autre le hérisson noir. Ce n’était plus qu’une question de temps.



A suivre :] (http://www.planete-sonic.com/forum/index.php/topic,5240.0.html)


Titre: Re : L'héritier : vertu
Posté par: Milkate le Septembre 04, 2009, 09:59:41 pm
ONAN LES CHAPITRES OÙ J'AI PAS POSTÉS D=

Mais pas parce que je les ai pas lu -w- Mais maintenant je suis la première pour le dernier des chapitres de vertu !

Citation
Voici la fin de vertu! Si ça vous amuse, essayez de deviner le nom de la prochaine partie (mobius a déjà essayé... aucun nom ne correspondait ^^)

Je n'en serai pas capable, donc pas la peine d'essayer XD
J'adore toujours, il FAUT que tu mettes la suite ( Topic XD ) au plus vite ! Et ajoute moi un peu plus de Shadow >=D
J'ai pas grand chose à dire, sauf un truc:

BONNE CHANCE ET CONTINUE ! \^O^/


Titre: Re : L'héritier : vertu [Terminé]
Posté par: mobius the hedgehog le Novembre 02, 2009, 11:07:15 pm
Et dire que j avais pas vu ça moi... Y a des fois je mérite des claques...
Bon, premier truc marquant, LE SONIC, il m a jamais fait autant tripper XD. Sonic vient il casse des robots, il explose eggman, il fout en l air des tas de truc...détruire c est cool, mais c est mal...Encore plus avec un cigare XD. Un croise de Chuck Norris et Tony Montana XD...Mais où est que je vais la o.o...
T' aura beau jouer sur les mots, tu nous a pondu un Dark Sonic...Sauf que le tient est une usine a gaz ou quoi ? C est quoi le gros truc noir qui l entoure au point de plus le voir ? T' a vu trop de DBZ toi XD.

Mais une association Sonic et eggman pour le mal, fait avec ton talent pour les fiction et tes techniques pour bien faire ressortir les émotions et ton esprit...Il est clair que ce serait G-E-N-I-A-L
Mais bon, il est passe du niveau d être vivant le plus rapide au monde, au légume le plus bleu du monde.

Je passe mon tour pour erreur et sa clique...A part qu on dirait le cliché du groupe de héros qui vienne sauvé les héros au dernier moments...Sauf que la ils vienne juste pour le caillou moche.
Après le petit Tails qui pète un câble, bien ça!... attend, il s excuse... je retire.

La bande de paysans arrive enfin en ville
il découvre les joies d un civilisation avancé
Mais ces cons doivent rester sur la quille
Car il n ont pas penser a nettoyer la pollution dorée

Pour les incultes ( je déconne ) la pollution doré, c est les rings qui traînent PARTOUT ( oui même dans les chiottes ) dans le monde de Sonic.
Amy et son plan cu-euh drague qui avance tranquille...Normal quoi.
Wolfve-euh Karim qui se transforme en voleur a la tire...et en héros Marvel... et en Pokemon... le pauvre... Il est pas aidé

Mais le pire est Blaze, elle est entoure d' incapable la pauvre *tousse*windy*tousse*.
Non, sérieusement...Le but de leur voyage est de retrouve Shadow, et Windy, ELLE, elle manque de se faire violer, tuer par une bande de cabots. Elle se fait sauver son petit cul par un Shadow qui fait tout pour être gentil, et elle, elle fait quoi notre petite renarde mutante...Bah elle se pisse dessus, et ne pense qu' a fuir un danger qui n existe plus. Pour bousiller les effort de Shadow et le décourager moralement, y a pas mieux. Après elle est contente de dire qu elle a échappé a Shadow, ah ouais elle est fier la pu-puce... Y en a qui merite des claques...

Je sais pas pourquoi mais ce passage m a bien énervé XD.
N empêche, c était génial! LA SUITE!!! LA SUITE!!! LA SUITE!!!
T abandonne pas hein :3