Ça fait longtemps, j'avais quelques trucs à boucler avant les vacances.
Mais puisque c'est fait, maintenant, voici la suite!
« Cette échidné, ce temple… J’ai mal partout. Une machine effrayante, ce logo… Cette douleur… Un hérisson bleu… Sonic!... »
Quelques pensées hasardeuses se bousculaient dans la tête de l’hérissonne. Peu à peu, elle émergeait de l’inconscience, et remuait ses membres douloureux. Isis ouvrit les yeux, son premier réflexe fut de constater qu’elle était étendue sur l’herbe humide. L’hérissonne orange se mit en position assise pour avoir un minimum de confort, et regarda autour d’elle. Sa vue était encore trouble, l’hérissonne devait plisser les yeux pour distinguer des formes grossières. Elle fut en mesure de voir qu’il était une heure avancée du soir, elle avait dût resta là, allongée pendant des heures. Au loin, se dressaient d’immenses ombres, chacune étant parsemée de petites lumières. Et si on regardait plus bas, on pouvait distinguer des phares qui avançaient.
« Sûrement des voitures et ces ombres…doivent être des immeubles. »
L’hérisonne se leva péniblement, décidément l’humidité des lieux n’avait pas amélioré son état. Elle fit un pas en avant et perdit l’équilibre. Elle se reprit de justesse et soupira de soulagement.
« Je ne pense pas que j’aurais pu me relever, si j’étais tombée! »
Isis regarda à ses pieds, puis chercha avec la main ce qui l’avait fait trébuché. Soudain, elle toucha un objet froid aux bords coupant. Elle le prit à deux mains car l’objet était lourd et beaucoup plus grand qu’elle ne le pensait. Isis l’approcha de son visage pour mieux l’inspecter à la lueur de la lune. L’hérisonne orange essuya le bout de métal et fut abasourdie par ce qu’elle avait découvert. Sur le morceau de fer était peint en rouge une tête moustachue. Isis regarda autour d’elle et s’aperçut que sur un rayon de plusieurs mètres, s’étendait la carcasse d’une énorme machine.
« Ce n’était pas un rêve, j’ai vraiment vue cette machine, les cies… »
À ces mots Isis se rappela du bref instant où une des cies l’avait touchée. Dans un puissant rebond d’énergie, l’hérissonne s’examina partout craignant de trouver une blessure énorme. Elle fut rassurée de ne rien trouver.
« Cet hérisson bleu… Il m’aurait sauvé. Pourtant si c’était le cas, pourquoi suis-je aussi amochée? »
C’était en effet une bonne question à laquelle elle ne pouvait répondre, mais ce qui contait vraiment c’était ces quelques mots…
« Hérisson bleu… » Oubliant la douleur, l’hérissonne permit libre cours à sa joie.
Dans un champs près d’une ville, en pleine nuit, une hérissonne orange épuisée et affamée riait aux larmes assise sur les restes d’un robot géant, cela offrait un spectacle assez insolite.
Un bon moment s’écoula avant que l’hérissonne ne se décida à quitter le champs pour rejoindre la ville, avec un peu de chance elle trouverait un endroit pour reprendre des forces, et des informations sur Sonic le hérisson bleu. C’est ainsi qu’elle partie en s’aidant d’un bout de bois vers la ville.
Près de la carcasse du robot, tapis dans un buisson une ombre regardait l’hérissonne orange s’éloignait au loin.
« Enfin, je t’ai retrouvé… tu paiera cher ce que tu m’as fais subir! »
Puis l’être malfaisant que se tapissait dans l’ombre ne pu se retenir d’esquisser un sourire dément. Ce qui dévoila des dents pointues d’une blancheur insolite.
L’hérissonne s’arrêta devant un bâtiment imposant et ne pu s’empêcher de le contempler. D’où elle venait les immeubles de ce genre était très fréquent, mais celui-la donnait l’envie de s’y installer. On avait fait attention à la présentation, le bâtiment était robuste et on ne risquait pas que le toit nous tombe sur la tête à tous moment. Isis regardait un homme qui contemplait la rue animée d’une des fenêtres de son étage. Isis lui fit naïvement des signes de la main pour le saluer. L’adulte regarda d’un air surpris l’hérissonne et ferma son store en grognant.
« Non mais qu’est-ce qu’elle a cette hérissonne orange à me faire des signes idiots dans la rue!? »
Isis ne prêta pas attention à la réaction de l’homme et était maintenant en extase devant une pancarte lumineuse.
« Whaaa, cette pancarte est superbe! Toutes ses ampoules colorées qui clignotent, c’est très séduisant! N’empêche ça veut dire quoi “hôtel” ? »
Les gens s’arrêtaient derrière cette hérisonne étrange qui ne cessait de regardait cet hôtel avec fascination. Dans la foule on pouvait entendre des «Elle a jamais vu un hôtel/casino de sa vie, ou quoi? », des « Ils n’ont plus de place dans les asiles? » et même « Tu me passe cent balles?
- Non! »
Puis, les gens passèrent leur chemin car le temps c’est de l’argent.
Isis entra finalement dans le bâtiment où elle pourrait reprendre des forces. Dans la salle d’accueil, humains et hybrides se bousculaient chacun voulant dépenser des jetons dans des machines qu’ils appelaient “ à sous”. L’hérissonne alla au comptoir et appuya sur une sonnette. Un rhinocéros en costume apparut et d’une voix mielleuse :
« Oui, puis-je vous aidez, mademoiselle ?
- Oui, repondit Isis, j’aimerais loger une nuit dans votre somptueux “ho-tel”. »
Le rhinocéros s’empressa de prendre des clés dorées et de les donner à l’hérissonne orange.
« Tenez mademoiselle, votre chambre est la numéro 13 et la maison vous offre ce magnifique savons aux extrais naturels d’aloès de marque renommée.
- Merci, je ne sais pas quoi dire, répondit l’hérissonne confuse. »
Puis elle s’en allait vers sa chambre contente de pouvoir enfin récupéré, mais l’hybride en costume la retînt par l’épaule. Il tenda sa grande main devant l’hérissonne comme s’il attendait quelque chose d’Isis. L’hérissonne orange ne comprenait pas ce qu’il voulait et lui serra la main. C’est alors que le visage doux et attentionné du rhinocéros laissa place à l’impatience et à la suspicion.
« L’argent s’il vous plaît, mademoiselle! » Dit d’une voix sec l’énorme hybride.
Isis ne comprenait pas le sens de ce mot, dans son monde l’argent n’avait pas cours, elle n’en avait pas besoin puisqu’il n’y avait rien à acheter. Elle ne se doutait pas que sur cette planète tout un système élaboré qui avait pour base des papiers verts auxquels on donnait de la valeur pouvait exister.
« Je vous le répète, petite demoiselle, sois vous donnez gentiment ce que vous devez à l’établissement, sois j’appelle la sécurité, dont je fais moi-même parti. »
Isis dévisagea le rhinocéros qui la regardait hostilement, et le plus naïvement du monde demanda…
« C’est quoi de l’argent? »
C’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase, le colosse se raidit et devint tout rouge. Il avait passé une très mauvaise journée. Le matin, il a fallut ramasser les chaussures des clients et les cirer, il y a plus de mille clients, et comme par hasard le cireur était malade. Le midi, la tâche de compter les jetons du casino lui a était confiée, il a fallut mettre une croix sur le dîner. Évidement, il fallait qu’il s’occupe de l’accueil ce soir. Il avait subi toutes ces tâches indignes de lui, Rénosuke le chef de la sécurité. Et maintenant, une hérissonne orange de rien du tout débarquait de nulle part pour se moquer de lui, c’en était trop.
Le rhinocéros sortit un sifflet de son costume et produisit une note puissante et aigue. Isis restait là sans faire de geste, croyant que c’était un spectacle organisé. Des hybrides énormes accouraient d’un peu partout, eux aussi étaient en costume et portaient des lunettes noires. Ils entourèrent l’hérissonne qui ne comprenait rien à ce qui se passait. Puis sur un ordre de leurs supérieur, se jetèrent sur la pauvre hérissonne orange sans défense. De la table où étaient installés une poigné de client, on ne pouvait dire qui maîtrisait qui.
Un hybride de l’espèce des aigles s’adressa à sa voisine :
« Franchement, on ne sait plus quoi faire des pauvres gens, d’où je viens on ne l’aurait même pas laissée passer. On devrait chasser ses mécréants de la ville. »
Entendant ses mots une hybride s’avança, elle fini le peu de jus qui restait dans son verre et s’adressa à l’aigle.
« On voit que vous avez toujours vécu dans votre château sans aucune contrainte. Vous n’avez jamais vécu ce qu’était la pauvreté et l’instinct de survie, ne parlez pas de choses que vous ne connaissez pas. »
L’aigle la regarda sans rien pouvoir répliquer.
Isis avait réussi à expédier deux gardes sur les murs, mais elle se faisait submerger et les douleurs avec lesquelles elle s’était réveillée lui revenaient. Il fallait agir vite. Soudain une idée germa dans sa tête, une idée si stupide qu’elle pouvait marcher. L’hérissonne arrêta de se débattre mais les agents continuaient de la bombarder de coups. Isis cria de toute ses forces : « Un voleur dans le casino! »
Toute la sécurité tourna la tête vers le casino où se tenaient près d’une table quelques clients.
Le rhinocéros pointa du doigt une hybride et s’exclama : « Vous ! »
La femme (l’hybride) déploya ses ailes et s’enfuit par le toit de verre du casino. Des éclats tombèrent sur les clients paniqués. Isis profita de cet instant de confusion pour s’échapper par la porte principale. Le rhinocéros savait qu’il était impossible de vouloir capturer la voleuse, mais il pourrait se rattraper sur l’hérissonne. Dans la rue, Isis courrait du plus vite qu’elle le pouvait sans utiliser les chaussures. Elle ne se doutait pas que le rhinocéros ivre de colère la talonnait en bousculant tout sur son chemin.
Brusquement l’énorme hybride se rua sur l’hérissonne, l’attrapant par le cou. Isis fut forcée de s’arrêtait sous risque de mourir étranglée. Rhénosuke savourait déjà ça magnifique victoire sur la petite hérissonne, ses patrons allaient le féliciter, et peut-être l’augmenter. Isis respirait difficilement et essayait tant bien que mal de faire lâcher prise au rhinocéros. Soudain, l’attention de l’hérissonne fut captée par une ombre dans la ciel étoilé qui se rapprochait rapidement. Bientôt il arriva se qui était à prévoir, l’ombre percuta en plein ventre le rhinocéros qui s’écrasa sur le sol. Isis roula à terre et atterri dans la rue. Une voiture qui arrivait à grande vitesse, évita in extremis l’obstacle et s’écrasa dans des poubelles. Rapidement se fut la zizanie complète, les voitures se rentrait dedans, les agents de l’hôtel faisaient leur possible dans ce labyrinthe pour rattraper la fugitive et les badaux s’attroupaient devant le spectacle qui leur était offert.
Isis regardait tout ce monde s’agitait, l’argent devait être quelque chose d’important pour que de tels événement arrivent.
« Tu ne crois pas si bien dire! »
L’hérissonne leva la tête en direction du ciel mais ne distingua rien. Pourtant elle était sûre d’avoir entendu quelqu’un parler. Plus elle essayait de comprendre ce qui lui arrivait, plus une sensation désagréable l’envahissait, comme si elle avait le vertige. Elle regarda à ses pieds et se retînt de justesse de crier. Elle pouvait voir toute la ville, les gens étaient de la taille des fourmis et l’immense accident qu’elle avait engendré était devenu minuscule. Normal quand on est suspendu dans le vide à une haute altitude. L’hérissonne orange se laissa prendre de panique et se débattait dans les airs. Soudain une étreinte puissante l’obligea de se calmait.
« Calme toi, sinon on tombera toute les deux. Tu ne voudrais pas m’obliger à te lâcher dans le vide, non? »
Isis se retourna du mieux qu’elle le pouvait car l’inconnue la tenait solidement, mais elle ne put distinguer que le regard brillant de “sa sauveuse” et ses ailes membraneuses battrent l’air doucement. Les yeux bleues scintillants de l’hybride croisèrent ceux de l’hérissonne encore sceptique.
« Bon, accroche toi à mes pieds, lança l’hybride, je n’aime pas voler dans cette position inconfortable, même pas pour tous les bijoux du monde! Enfin… »
Isis obéit sans dire un mot, l’inconnue était très bien capable de la laisser tomber.
L’hybride la regarda et sourit.
« Je vois que tu te méfies de moi. C’est très bien, on ne peut compter que sur soi dans la vie! »
L’hérissonne ne répondit rien et évitait de croiser le regard plein d’assurance de l’inconnue.
«Allons ne fait pas cette tête, et profite du voyage! Peu de gens peuvent se vanter d’avoir volé accroché à mes bottes. L’hybride marqua une pause et semblait se remémorer de bons souvenirs, puis reprit. Nous ne nous sommes pas présentées, lors de la réception au casino. Mon nom est “Rouge the bat”, voleuse… plutôt chasseuse de trésors renommée. Et toi?
- Isis, hérissonne orange, perdue dans un monde étrange, enchantée. »
La chauve-souris eût un léger rire et volait tranquillement vers l’extérieur de la ville.
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