Merci d'avoir attendu, voilà la suite. Bonne lecture.
Chapitre 1 :
Au milieu de la mer, un gigantesque iceberg flottait… Cet iceberg était en fait une île, et l'eau autour était parsemée de morceaux de glace. Sur cette île, où il faisait perpétuellement froid, se dressait un temple, sensé renfermer une divinité ancestrale. Celui-ci trônait sur une montagne entourée d’une épaisse et impénétrable forêt de conifères gelés. C'est en tout cas ce que disait la légende. Ce jour-ci était particulièrement mauvais sur cette île, une tempête de neige particulièrement violente battait les flancs de la montagne, un temps exécrable pour voler. Mais cela n'empêchait pas une jeune phœnix de le faire. Elle montait, lentement mais sûrement, vers le temple, luttant contre les éléments déchaînés. On voyait qu'elle volait très haut, cherchant les rares courants ascendants, mais la phœnix arriva dans un trou d'air(1), et, négociant un atterrissage compliqué, ballottée par la tempête toujours plus forte, elle réussit à se poser sans trop de mal. N'ayant plus la force ni la possibilité, faute de courant, de se re-envoler, elle décida de chercher un abri. La neige lui arrivait à la taille, elle avait donc beaucoup de mal à se déplacer et il faisait de plus en plus froid.
Elle avait l’impression d’être observée, mais elle chassa cette pensée.
« Il fait tellement froid que mon cerveau doit disjoncter. »Pensa-t-elle.
Cependant, l’impression persistant, elle se retourna…
« …… Rien…… Pourquoi je m’inquiète, il n’y a rien ! »
Elle continuait à avancer, quand, tout à coup, un craquement retentit derrière elle. La jeune phœnix se mit en position de combat, prête à se battre.
« -Montrez-vous, cria-t-elle, je sais que vous êtes là !
-… »
Elle n’était pas du tout rassurée, elle savait que si il y avait combat, elle serait terriblement désavantagée, ne pouvant voler alors que c’était sa spécialité… De plus elle était très affaiblie à cause du froid et la tempête de neige l’empêchait de voir à plus de deux mètres devant elle. La phœnix regarda autour d’elle, il n’y avait toujours personne. Encore pas très rassurée, elle commença à baisser sa garde. C’est ce moment que choisit son mystérieux adversaire pour lui sauter dessus. Dès qu’elle vit l’ombre se détacher, elle fit une roulade sur le côté, et tenta de courir vers son ennemi pour le frapper. Mais la neige qui entravait grandement ses mouvements ne semblait pas émouvoir le moins du monde son adversaire, au contraire, il s’y mouvait avec une facilité déconcertante. Son ennemi l’évita donc sans problème, mais la phœnix put tout de même se rapprocher suffisamment pour voir que son adversaire était en fait un loup -ou plutôt une louve- bleue. Celle-ci lui sauta dessus une nouvelle fois, elles roulèrent dans la neige et s’immobilisèrent mutuellement.
« -Mais, lâche-moi !Dirent-elles en chœur. Tu ne vois pas que tu me fais mal ! »
Elles se lâchèrent et se mirent à rire.
« -Comment t’appelles-tu ? Demanda la phœnix.
-Je suis Carn, Carn la louve, et toi, qui es-tu, c’est rare que des gens viennent ici, sur cette île coupée du monde.
-Je m’appelle Shiny, je suis une phœnix. Je viens d’une île voisine elle aussi coupée du monde, je suis venue ici pour le temple, au sommet de la montagne…
-Moi, je viens d’un monde parallèle, de Syphen, mais ce serait trop long à expliquer, et puis tu dois avoir froid, il paraît que les phœnix y sont très sensibles. Suis-moi, je connais un endroit où nous pourrons nous abriter. »
Shiny acquiesça, c’est vrai qu’elle avait froid, elle se posait bien des questions mais elles attendraient.
Elle suivit donc la louve qui semblait connaître l’île comme sa poche. Carn les mena dans une grotte très bien protégée, dès que Shiny y entra, elle sentit la chaleur revenir dans ses membres. La cavité n’était pas très grande mais suffisamment pour trois ou quatre Mobiens debout, cinq en se serrant un peu. Au centre, il y avait un emplacement roussit et quelques bûches dans un coin, c’était sûrement pour faire un feu.
Carn se dirigea vers les bûches, en pris quelques-unes, et alluma un feu(2).
Elle s’installèrent toutes les deux autour du feu et Shiny, voyant que Carn n’était pas disposée à parler, décida qu’elle lui poserai toutes ses questions le lendemain. Comme elle était fatiguée, et que la louve était déjà allongée, lui tournant le dos, la phœnix décida de faire de même et s’endormit rapidement.
Le lendemain, Shiny se réveilla de bonne humeur, se demandant un instant où elle se trouvait, elle regarda autour d’elle, et tout lui revint en mémoire : le froid, la tempête, l’attaque de Carn…
« Je me demande pourquoi elle m’a attaquée… »
Enfin, après tout elle aurait bientôt des réponses. Shiny s’étira et remarqua l’absence de Carn.
« Elle doit être dehors. »
Et elle sortit. A l’extérieur, il faisait frais, pas très froid, juste frais, malgré la neige qui recouvrait le sol. La tempête avait cessé, un ciel sans nuages et avec un grand soleil se présentait. Cela mit Shiny de meilleure humeur encore.
« Bon, où est-elle ! »
Elle regarda autour d’elle, puis soupira, elle allait devoir la chercher…
La phœnix trouva un fort courant ascendant et s’envola, elle chercha longtemps sur l’île –une île magnifique- et finit par retrouver Carn au bord de la mer. Shiny atterrit juste à côté d’elle ce qui la fit sursauter.
« -Hé, tu pourrais prévenir quand tu atterris comme ça !S’exclama la louve.
-Et toi, tu pourrais prévenir quand tu pars, répliqua Shiny en rigolant, je t’ai cherchée partout !
-Excuse moi, je ne pensais pas que tu t’inquièterais… »
Soudain nostalgique, Carn se détourna et regarda la mer qui s’étendait à perte de vue.
« -Au fait, dit doucement Shiny pour ne pas la brusquer, pourquoi m’as-tu attaquée hier soir ?
-Je suis assez solitaire, cela fait longtemps que je suis sur cette île, comme je n’avais rien d’autre à faire, je me suis mis en tête de chasser tous ceux qui essayeraient d’aller au temple. Moi-même, je n’y suis jamais allée… Mais quand on a ri, tu m’as redonné goût à la vie, personne n’était jamais venu avant…
Shiny acquiesça, satisfaite.
« -Tu as dit que tu venais d’un monde parallèle, je ne comprends pas. Dit Shiny.
-C’est vrai, je viens de Syphen(3). »
Carn lui raconta l’histoire des Sol Emeralds qui avaient été emmenées par Eggman Néga à Mobius et le monde de blaze qui avait suivi…
« -Quand Blaze et Sonic ont rétabli l’ordre, je suis restée ici…
-Tu n’as pas essayé de repartir ?
-Non, je n’en ai pas envie, et puis, je ne vois pas comment repartir…
-Non, c’est vrai. »
Elles regardèrent un long moment la mer en silence puis Carn le brisa :
« -Tu crois qu’on peut traverser pour aller de l’autre côté ?
-Pardon !? S’exclama Shiny.
-Oui, tu pourrais me porter !
-Hé, ça dépend de la distance, je suis pas sûre d’y arriver seule… Alors si je dois te porter en plus ! Et puis… Je ne sais pas nager… Ajouta-t-elle timidement.
-Humm… Tu pourrais me porter en hauteur pour regarder si on voit l’autre côté ?
-Ça, je crois que je peux ! »
Shiny pris un peu de hauteur et Carn s’accrocha à ses jambes. Quand elle fut sûre que Carn était bien accrochée, la phœnix monta. C’était une expérience étrange pour les deux : pour Carn c’était la première fois qu’elle volait et pour Shiny c’était bien plus dur de voler avec un poids que seule.
« -Là ! S’exclama Carn en pointant l’horizon de son museau. »
Shiny regarda mais ne répondit pas, ménageant ses forces. On voyait effectivement la terre à l’horizon. La phœnix réfléchit, elles auraient peut-être une chance d’y arriver, il fallait tenter le coup.
« -Je peux descendre ? Demanda-t-elle dans un souffle.
-Oui, oui, vas-y. »
Après avoir atterri, Carn lui demanda si elle pensait y arriver.
« -On a des chances, mais je ne pourrais pas tout faire d’une traite ! Si tu sais nager et qu’on se relaye on y arrivera.
-Bien sûr que je sais nager ! On part quand ?
-Maintenant ?
-OK. Finit Carn »
Shiny décolla, Carn l’attrapa et elles partirent. Quand la phœnix fut fatiguée, la louve prit le relais et la porta en mer. Au début l’eau était froide, ce qui les fit grelotter, mais à chaque fois qu’elles replongeait au fur et à mesure des relais, la mer était plus chaude. Les deux amies se relayèrent jour et nuit et à la fin du deuxième jour, elles arrivèrent enfin. Epuisées, elles s’allongèrent sur le sable et regardèrent le couché de soleil. Elles commençaient à peine à récupérer qu’un bruit de moteur retentit derrière les deux hybrides…
(1) Quand je dis trou d’air, ce n’est pas tout à fait ça, je veux dire par là qu’il n’y a plus de courants ascendants.
(2) Avec deux cailloux comme à la préhistoire^^.
(3) Pays de la dimension de Blaze.
Et voilà, dans le prochain chapitre, un autre de mes perso apparaîtra :wink:
Edit : Comme le prologue, ce chapitre à été corrigé grâce à Miko^^.