Merci à Erik et à Miko, j'essaierai de me relirer plus ^_^
Je dédie ce chapître à Black Doom, qui m'aide à parfaire mon éducation sentimentale :lol:
Sans déconner, la suite :D
Chapître 3 : Le prix de la peur
Tandis que Rouge s'envolait vers Metropolis, à Casinopolis, un objet rond et rose s'approchait de la cité par la voie des airs. A elle était suspendue trois personnages connus du monde des détectives, Vector, Espio, et le benjamin du groupe, Charmy. De là haut, ils pouvaient voir la métropole dans toute sa splendeur. Projecteurs, néons, feux, tous s'étaient alliés pour contrer d'une ambiance de folie les ténèbres envahissantes de la nuit. Déjà, ils entendaient les cris des joueurs, les cliquetis des machines à sous et le fracas des pièces qui tombaient. Des personnes larmoyantes en vétements sales ainsi quittaient le portail du gigantesque casino, dans l'ombre des costumes éclatants d'autres rayonnants, nouveaux riches et nouveaux pauvres se cotoyant. Démolisseur de vie et bâtisseur de buziness, le casino était imperméable aux malheurs du monde. Parce que quelque soit le temps, quelque soit les évênements, quelque part dans le monde se trouvait toujours un homme entre ses prises. Mais pour l'heure, rien de tout ceci concernait la Team Chaotix, qui poursuivait un but autre que l'argent ; Une Chaos Emeraude, qu'ils allaient dénicher parmi les larmes et les rires de Casinopolis.
Tandis qu'il percevait les bruits mondains et réfléchissait à tout ceci, Vector pensa pour la première fois à la manière dont ils arracheraient l'émeraude à la cité, si toutefois il la trouverait. Fort de son altitude, il constata l'immensité de cette jungle humaine, et vit à quel point la chasse à l'émeraude serait rude. Mais, convaincu de son flair invaillible, il fut sûr de trouver le butin qui leur apporterait peut être la fortune à lui et ses deux amis.
Ils atterrirent sur un grand bulding, perché sur un gratte ciel d'où on voyaient défiler toute la ville. Charmy se précipita aux bords de l'immeuble, et revint sitôt après dire joyeusement :
- Ya aucune issue déclara t'il bruyamment, c'est moi qui vais devoir tous faire !
Espio se renfrogna, et ajouta :
- En espérant que tu n'auras pas des erreurs dans ton plan de vol, grogna t'il. Charmy Bee, si tu nous fais encore arrêter aux machines à sous, je te mets dans un panier de basket.
- Tais toi, t'es pas mieux avec tes sprints de la mort à nous épuiser tout le temps !
- Je me défonce autant que vous mais je le signale moins souvent !
- Du calme les Chaotix ! , intervint Vector. Je rappele pour ceux à qui le dollar ne parle pas qu'une fortune nous attends alors soit on n'y va maintenant soit je vous plante là car personnellement, j'y tiens à ces milliards.
" Bizarre que Espio donne la réplique à Charmy, constata Vector en lui. Pas son genre. Bah, surement l'excitation due aux trésors qui nous attendent, je le comprends, pour un peu je me transformerais en abeille. "
Charmy murmura encore quelques paroles, auquels le caméléon répondit par des regards assassins. Il s'éleva de mauvaise grâce, et prit sous lui ses deux comparses. La Team Chaotix partait en mission.
Ils volèrent longtemps, longtemps, avant de trouver un élément susceptible de les mener sur la piste des Emeraudes. En fait, il l'eureut surtout grâce au hasard. Pendant que l'abeille supportait les deux autres, ils virent un homme suspendu à un balcon, menaçant de tomber dans le vide et de s'écraser. Une fin horrible. Vector prit l'affaire en main, et se fit lancer par Charmy pour arriver près de l'homme et le remontait. Surpris, il expliqua qu'il avait basculé en buvant son café. Vector leva les yeux au ciel, quelle idiotie ! Mais celui qu'il avait secouru devait leur rendre de beaucoup le service rendu. Il connaissait les Chaotix, et savait qu'il était à la recherche d'argent et de mission. Il savait également que pratiquement toute leur missions avait un rapport avec les Chaos Emeraudes. C'est pourquoi il chuchota au crocodile, l'amenant vers lui :
" Je connais l'emplacement d'une Emeraude... Elle est dans un sombre tunnel sous la ville. Depuis plusieurs semaines, depuis la lune rouge au fait, une entrée est apparue, le révélant à Casinopolis. On dit que qu'une Emeraude est caché là dessous, les détecteurs sont formels. "
- Ah bon, dit Vector, très étonné. Et où il débouche ce tunnel ?
- Juste en dessous de chez moi.
Et disant cela, il montra, très en dessous d'eux, un gros interrupteur gris. Des pavés étaient éparpillés autour, comme si il avait germé de la terre. Juste à côté de lui, un feu avait été presque arraché ; il penchait vers la droite et ses feux changeait sans cesse sans motifs.
Vector sauta du balcon, fut rattrapé par Charmy, et cria :
- Nous y voici. Allons y les amis !
D'un coup sec il propulsa Espio sur un interrupteur. Résultat, le sol s'ouvrit en deux. Sans perdre constance, Vector prit soin de mâcher une de ses éternelles gommes, Charmy accroché et Espio qui l'avait rejoint en vitesse. Ils descendaient lentement, au milieu d'un tunnel vertical constitué de plaques de métals assemblées à la va-vite, éclairés de petites lampes fixées au plaques, braquées sur le milieu du chemin. Le sol ne tarda pas à venir ; à peine quinze secondes après leur chute, ils touchaient un sol dur sans accrochage. Les lampes étaient fixées au sol, très poussièreuses. L'équipe, habitué aux caprices du métier, s'apprêtait à poursuivre son chemin, Espio prenant la tête et s'élançant, Charmy emboîtant ses pas. Le crocodile ne les suiva pas. Surpris, le caméléon s'arrêta brusquement, et se retourna. Vector observait les parois du couloir, les effleurant, comme si il voulait les carresser. Espio fronça les sourcils, et lui demanda ce qu'il faisait. Il ne lui répondit pas, mais d'un geste de la main, invita son coéquipier à regarder de plus près. Une poussière verdâtre était sur les murs.
" Tu vois Espio, chuchota t'il, ça, c'est pas de la moississure. Rien ne peut pousser ici, c'est que du métal avec pas une pointe de soleil et d'humidité. Je sais pas ce que c'est, mais non, ça, c'est pas de la moissisure, c'est autre chose. "
L'interpellé ne répondit rien. Mais il tira Vector par le bras, prit Charmy de l'autre main, et partit dans une course endiablée.
Ils alternèrent virages, sauts, ligne droite et virage à 90 degrès pendant presque une heure, et, la sueur perlait au front du caméléon, l'abeille haletait de fatigue et le crocrodile avait mis sa musique le plus fort possible. Ils étaient épuisés, et attendaient l'accord de leur chef pour faire une pause, qui vint peu de temps après :
" Bon, ce tunnel semble sans fin, alors on va faire une halte pour récupérer. Le monde peut se passer quelque minutes de notre sueur. "
Ils s'écroulèrent tous à terre, épuisé, reprenant leur respiration. Vector récupérait bruyamment, Charmy était étendu sur le sol, comme mort. Espio attendait pour reprendre, ce qui prendrait une bonne demi-heure.Il avait l'habitude, il connaissait ses deux amis depuis bien longtemps.
" Et ils n'ont jamais changé vraiment, pensa t'il avec un sourire intérieur. Charmy toujours gamin, toujours notre crocodile fou de musique et de buble gum... Moi aussi il faut dire. "
Pendant qu'il réfléchissait, il aperçut quelque chose d'étrange. Le plafond avait des entailles. De profondes entailles, laissées par quelques chose de très tranchant qui avaient lancinaient de plus en plus de plafond, repassant plusieurs fois et rejetant des copeaux de fer. Qui n'était pas là. Nouveau point d'interogation Il y regarda de plus près, et vit qu'elles étaient larges d'un pouce, et profondes.. Un objet, probablement tros grand pour le tunnel avait dû passser par là et abîmer ce plafond. Il suiva ces entailles, et très vite, il se rendit compte qu'elles devaient commencer au début du tunnel, et finir à sa fin.
" Ainsi, on n'est pas les seuls à s'être aventurés ici, conclut le caméléon. Et les entailles ne sont pas très anciennes en plus. "
Se demandant si il y avait d'autre marque semblable, il passa tous les alentours au peigne fin, sous les yeux ahuris de Charmy et interrogateur de Vector. Ce qu'il trouva le rendit encore plus perplexe ; si on y sa main on s'apercevait qu'il était chaud. Chaud comme la fourrure d'un chat. D'une chaleur douce, ce qui était incompréhensible pour un sol fait de métal. Quelque chose qui passait dessus émettait de la chaleur, c'était la seule explication possible, vu que le sol en dessous sonnait plein.
Tout cela le turlupinait. Une chose avait creusé le plafond, pourtant de fer solide et compact, ne rejetant aucun dépôt. Une matière verdâtre couvrait les murs, venu d'on ne sait où. Et pour finir, le sol était chauffant.
Fronçant les sourcils, il murmura à ces deux compagnons :
" Un chose, probablement un enjin, sillone ce sous sol, et souvent en plus. Ce qui est sûr, c'est qu'il est gros, qu'il dégage beaucoup de chaleur, et qu'il ne laisse pas de traces matérielles. Sauf si cette poussière en est une. "
- Tu veux dire qu'il y a un truc qui pourrait nous tomber dessus, intervena le gamin qui s'était relevé, interloqué.
- Bien probable. Et ça risque pas d'être une partie de plaisir...
- Eh oh, les Chaotix !
C'était Vector qui les attrapait tous les deux par le col.
" Vous douter de nous ou quoi ? On est les Chaotix, les célèbres détectives casses cous ! Alors on repousse le doute et on met la barre du moral au plus haut. Allez, on poursuit.
Voyant Espio qui commençait à se pencher pour sprinter, il préçisa très vite :
" Et JE conduis, Espio... "
Et ils continuèrent donc. Mais l'ambiance était différente. Charmy n'avait plus une banane figé sur le visage. Espio était plus sérieux que jamais, et Vector avait, sembler t'il, baisser le son de sa musique, fait exceptionnel. Un léger souffle froid les accompagnaient, dans leur course qui ressemblait plus à une marche forcée. Il était sec comme un désert et glaçant comme un iceberg. Un étonnant contraste, d'ailleurs. Un sol chaud, un vent qui vous gêle les os... Une bien drôle ambiance. Et ce silence... Si troublant... Soudain, Charmy voulut être en pleine ville.
" On a affronté bien des dangers, pensa t'il, plus sérieux que coutume. Des périlleux, de ceux parmi lesquels on ne revient pas. Mais jamais je n'ai reculé. Et je ne commencerais pas maintenant...
Il ne termina pas. Une goutte de sueur lui zébra le visage, coulant sur sa joue. Oui, tout ici l'angoissait. Des parois qui se referment autour de vous, un vent qui apparait de nulle part et qui vous poursuit, la sensation d'une mort prochaine. Etrange, et même vraiment inquiétant. Il se rendit compte de tout, brusquement, isolé dans ses pensées sombres. La poussière sur les lampes, la matière verdâtre, le sol chauffant, et surtout ce vent... Il prit soudainement peur, et freina en catastrophe. Espio se retourna, et vit un Charmy aux yeux vides, dégoulinant de sueur. Il lui parla, mais l'abeille n'entendait plus rien... Il ne voyait que flou, là, dans ce sentier de l'effroi, où tout porte à l'angoisse. Il n'affrontait pas, comme il l'avait fait à maintes reprises, un robot ou un ennemi matériel, mais bien pire, une horreure angoissante... Une peur. Sa peur. Et, avec des yeux fous, il s'engouffra dans le sentier mal éclairé, seul. Il courait à une vitesse incroyable, Espio lui même ne pouvait le rattraper. La folie le guidait, et lui ordonnait de courir, plus loin, plus vite, toujours plus loin, toujours plus vite ; il fallait qu'il sorte. Les quelques lumières qui clignotaient semblaient se moquer de lui à son passage. Elles riaient, de leurs lumières hésitantes... Le sol paraîssait se tordre de rire avec ses creux et ses bosses, tous s'amusaient à ses dépens.
Et puis vint le bruit. Un coup. Puis un second. Et tout une batterie de saccade, de claquement et d'embranchements. Sourd. Il martelait le sol, et le sol se réchauffait de plus en plus. Charmy se stoppa une nouvelle fois. Son coeur battait à 200 à l'heure, un sursautement lui serait fatal. Il fallait qu'il garde son calme, mais il en était incapable ! Il resta là sans bouger ; il tentait de se maîtrisait. Le bruit ne faisait qu'empirer son tourment. Puis, à force d'entendre ce bruit, de rester là sans bouger et l'entendre s'approcher, Charmy le vit sous un angle différent. Et si ce son indiquait la sortie ? Et si il pouvait le libérer de cette angoisse qui lui lancinait le coeur et cette peur qui lui embrumait le cerveau ? Serait ce sa délivrance ? Serait ce un fil qu'il fallait suivre ? Charmy ria aux éclats. Mais bien sûr ! C'était des travaux à la surface, qui faisaient ce bruit. Qu'il était bête ! Vite il cria :
" Les amis ! Je crois que c'est bon, on arrive à la fin ! "
Il fonça droit devant lui. Il sauterai dans les bras des ouvriers, ils les feraient voltiger dans les airs tellement il serait reconnaissant. Ils seront surpris, mais lui sera la plus heureuse des abeilles. Pleurant de joie en entendant le bruit être tout près, il accéléra encore plus.
Vector et Espio entendirent un cri. Bref, inarticulé, un cri d'horreur et de surprise. Charmy ! Ils mirent toute leur forces pour arriver le plus vite possible. Ils étaient inquiet, c'était leur gamin à eux ! Et s'arrêtèrent sur un Charmy évanoui, les yeux vides et le sourire figé. Une expression bien macabre. Ils s'agenouillèrent à ses côtés, et par réflexe, écoutèrent son pouls. Il n'entendirent rien. Une torpeur s'était envahi d'eux. De celles qui suivent une tristesse soudaine et immense, ils en étaient étourdis. Vector, repensant au bruit, leva les yeux, il équarquilla les yeux comme jamais. Il tira Espio qui pleurait, et pointa du doigt devant eux. Espio fit un bon en arrière, et poussa un cri d'horreur. Ils contemplèrent l'effroi dans son aspect le plus poussé, et virent, non seulement la mort de Charmy, mais la leur également. Ce n'était pas un ouvrier et son outils qui avait offert à Charmy, le prix de sa peur.