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Legend 2 : Renaissance
Re : [fanfic] Legend 2 : Renaissance
« Répondre #60 le: Décembre 13, 2007, 09:41:40 am »
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Citation de: Feurnard
Si tu crains pour le triplon, songe que, s'il n'y avait eu retard, j'aurais fait ce soir un quadruplon, et avant dimanche peut-être un hexaplon.

Je sais il y a peu de monde en général sur le forum en ce moment et je n'ai malheureusement entre le boulot et les rendez vous chez les medecins pas eu le temps de voir les autres fics, je vais me rattraper ce week end.

Citation de: Feurnard
Nous changeons de narrateur, mais rien ne l'indique.
Mis à part le fait que je change de narrateur à chaque chapitre.
Quant à Crystal tu n'es pas très doué : En tout début de paragraphe.
Citation de: Miko
L’échidné se retourne d’un bloc en lui jetant un regard noir. Pour couper court à la dispute imminente, Tails s’interpose entre mon cousin et Knuckles.


Citation de: Feurnard
C'est le "de retour" qui me dérange, comme s'il était naturel de se déplacer dans des conduits au milieu d'une base et assailli par des robots de toutes parts. Là, il a l'air de se déplacer à pied sur un petit sentier de forêt, à l'ombre des ormes.
Jolie image, je la retiendrais pour une prochaine fois ! Espio n'est-il pas un ninja doué du don d'invisibilité ? J'aurai qu'en même pu accentuer un peu ce passage.


Vector trouve qu'Espio n'a pas le sens de l'humour. Et encore cette phrase est ironique. Cela ne veut pas dire que le caméléon en ai dépourvu. Même si il ne l'exprime pas forcement dans son atitude ou ses propos.


Pour résumer, je dois faire attention à mes transitions entre chapitre.

Suite du chapitre dix-sept :

... Dehors les éléments sont déchaînés, la tempête de neige n’a pas faibli bien au contraire et un épais manteau neigeux recouvre le sol. Notre progression est lente, heureusement les Ruines Mystiques ne sont pas très loin. Twister a dit qu’ils avaient fouillé un temple échidné or le seul que je connais est celui perdu au cœur de la forêt. J’en connais le chemin par cœur, le seul problème : c’est qu’avec la neige, le terrain a changé d’apparence et j’ai de grandes difficultés à me repérer. Lorsque enfin nous arrivons en vu du temple, la neige s’est arrêtée de tomber, ce qui facilite grandement l’ascension du monument. C’est un spectacle de désolation qui s’offre à nous. Le campement abandonné des chercheurs est recouvert de neige, seule trois tentes sont encore debout les autres se sont effondrées par le poids de la neige. Sans perdre un instant, je me dirige vers le temple. C’est une pyramide, un grand escalier monte jusqu'à son sommet. Une fois rendu tout en haut une déception nous attend. Le passage qui s’enfonce dans les entrailles de la pyramide est bloqué par une dalle recouverte de neige. Rapidement nous déblayons la dalle mais il est impossible de l’ouvrir. Flake passe lentement la main sur la roche en fermant les yeux.
-   Il y a des inscriptions, un cercle avec un triangle inversé au centre, dit elle.
Je saisis mon calepin et lui dessine une rune sur le papier.
-   Ça ? demandais-je.
La renarde affirme d’un hochement de tête tandis que le chat se penche sur le dessin.
-   Qu’est que c’est ? demande-t-il.
-   La rune du droit de passage, on peut traduire pas clef. Il faut trouver la clef. Sûrement un truc dans ce genre ! expliquais-je en désignant une pièce de métal argenté enfoncée dans la paroi près de la dalle.
Sans prévenir, Twister redescend quatre à quatre les marches.
-   Qu’est ce qui lui prend ? murmurais-je.
Flake, pour une fois, semble aussi perdue que moi et hausse les épaules. Au loin j’aperçois le félin entrer dans le campement des chercheurs. Il pénètre dans une tente avant de ressortir et de se précipiter sur la seconde. Enfin il revient vers nous. Dans ses mains, je distingue une petite statuette en or.
-   Essaye de trouver un emplacement pour mettre ça ! dit-il en arrivant à notre hauteur.
-   Mais pourquoi ? Comment t’as trouvé ça ? demandais-je surprise.
-   Apparemment les humains sont partis vite, ils n’ont pas eu le temps de remporter leurs affaires. Elle était dans un coffre. Déclare-t-il.
Je suis abasourdie, il vient de voler cette statuette et cela ne lui pose aucun état d’âme.
- Ici ! murmure Flake en désignant un trou près de la dalle.
-   Dans un coffre ? répétais-je. Tu veux dire que tu l’as volée ?
-   Tu crois vraiment que c’est le moment de se poser des questions ? réplique-t-il en plaçant la statuette dans l’orifice.
J’allais répliquer, mais la dalle pivotant dans un grincement, nous dévoile un passage sombre s’enfonçant dans la pyramide.
Avant de rentrer dans le temple, je préviens Amy.
-   On est sur place. On va entrer, je te contacte si on trouve un indice.
-   Ok ! s’exclame la voix d’Amy dans le récepteur.
Je coupe l’appareil et le range dans mon sac. En suivant mes deux compagnons, je m’engage dans le passage. Ma lampe torche nous montre le chemin, un chemin totalement balisé pas des banderoles de couleur. Les chercheurs ont laissé leurs outils et même quelques débris de vase soigneusement étiquetés et rangés dans une caisse. Il ne nous faut que peu de temps pour trouver le lieu des fouilles. Le terrain est balisé par de fine corde, les calepins de notes et débris de poteries traînent encore par terre au milieu des pinceaux et des brosses. Je saisis précipitamment un calepin.
-   D’après eux, le site s’étend derrière cette paroi, expliquais-je en désignant un mur nu sur ma droite. Twister s’approche du mur et commence à l’observer de près, il tape doucement dessus.
-   C’est creux, mais je ne vois pas comment l’ouvrir, dit-il.
-   Laisse faire une spécialiste ! répliquais-je en le poussant.
J’observe à mon tour la paroi, elle est lisse et il n’y a aucun interstice, pas une seule cavité qui puisse servir de mécanisme. Je commence à regarde aux alentours mais  constate rapidement qu’il n’y a rien.
-   Que fait-on ? demande Flake.
-   On utilise les grands moyens ! répliquais-je.
Prenant un peu de recul, je pivote sur ma jambe gauche et frappe violement le mur avec la droite. Du sable et des gravillons s’effondrent sur nos têtes alors que tous le temple semble trembler. Sans arrêter mon élan, je pivote complètement, change de jambe d’appui et frappe une seconde fois avec mon pied gauche en étant quasiment de dos. Ce coup plus puissant a raison du mur, une brèche s’ouvre. Satisfaite de mon travail, je donne un dernier coup de poing pour élargir le champ.
-T’es dangereuse comme fille ! remarque le chat en me regardant fixement.
Sans répondre, je m’engage dans une seconde salle, ici les poteries sont encore intactes, de grands vases trônent au centre de la pièce. Mis à part ces récipients, il n’y a rien d’autre. Twister commence à regarder dans les vases et en renverse un pour le vider de son contenu.
- Du sable ! dit-il en ramassant une poignée qu’il laisse glisse entre ses doigts.
- Fouillons ! suggérais-je.
Je commence à mon tour à renverser les vases en prenant garde de ne pas les casser, ils ont une valeur inestimable pour la recherche. Twister  et Flake m’imitent sans perdre de temps mais nos fouilles restent vaines. Soudain le félin nous appelle, il a trouvé un nouveau chemin caché par un des plus gros pots. Un long tunnel s’ouvre devant nous. Prudemment, nous avançons dans le long couloir qui monte en pente douce et n’arrête pas de tourner comme si il s’enroulait autour d’un axe. Au bout de quelques mètres, le chemin redescend doucement Nous avons a peine fait quelques pas qu’un horrible bruit nous fait sursauter. Derrière nous une énorme roche ronde vient de tomber et comble de malchance, roule doucement vers nous.
-   Qu’est ce que… ? murmurais-je en écarquillant les yeux.
-   Faut pas reste là ! hurle soudain le chat alors que la roche prend plus de vitesse.
Elle fonce sur nous de plus en plus vite. Twister a pris Flake par la main et commence à courir dans le couloir. Je n’attends pas plus longtemps pour le suivre. La boule géante ne nous rattrape pas mais nous arrivons après dix minutes de course sur un large et profond précipice. Je m’arrête net, paralysée.
-   On doit pouvoir passer ! s’exclame le chat.
Je ne peux même pas lui répondre, et commence à trembler. Il saisit la renarde et saute, d’un bond il traverse le gouffre.
-   À toi Crystal !
Je ne peux pas, c’est plus fort que moi je ne peux pas ! Le passage n’est pas très large mais si profond, j’ai l’impression que le vide m’attire.
-   Crystal !
La peur me coupe les jambes et je m’effondre sur le sol. Derrière moi j’entends la boule se rapprocher dangereusement. Mais je ne peux rien faire.
Tous se passe très vite, Twister a fait le chemin inverse et sans que je puisse l’en empêcher, il m’a remise debout et me secoue.
-   Hé c’est pas le moment de rêver ! Saute !
-   Je.. Je.. peux pas… marmonnais-je.
Je me sens soulevée de terre et avant que je ne comprenne ce qu’il se passe, je suis de l’autre côté, en sécurité. La pierre finit dans le gouffre tandis que mes amis me fixent d’une étrange façon. Je ne peux pas et je ne veux pas leur expliquer pour le moment.
-   C’est rien ça va passer ! les rassurais-je.
Prenant sur moi, j’inspire profondément et me remets en marche, m’éloignant du gouffre.
Le couloir continu mais il remonte en pente douce et finit par un mur.
-   C’est un cul de sac ! constate Twister.
J’affirme d’un hochement de tête. Pourtant il doit sûrement avoir un moyen de passer, ils n’auraient pas construit un tunnel qui ne mène nulle part. Promenant mes mains sur la roche, je cherche un mécanisme cette fois le mur est bien trop épais pour que je le casse. Twister reste les bras croisés sans dire un mot. Soudain la radio se remet en marche.
-   Ici Amy, j’ai de mauvaises nouvelles, Sonic n’a rien trouvé, les Chaotix non plus et je n’ai pas de nouvelles de Shadow et Rouge. Vous avez trouvé quelque chose ?
-   Non. Rien ici on continue. répondis-je
Je regarde tristement mes compagnons. Flake me fait un sourire et pose sa main sur mon épaule.
-   C’est pas de ta faute Crystal !
-   Il faut faire demi-tour ! assure le chat.
Je secoue la tête, il y a forcément un moyen de sortir sans repasser par le gouffre. Twister commence à retourner sur ses pas. Flake, les yeux fermés semble écouter quelque chose. Soudain au bout d’une dizaine de secondes, elle ouvre les yeux et s’avance vers la paroi. Elle s’accroupit et balaye le sol de la main. Curieuse je m’approche d’elle.
-   Qu’y a-t-il ? demandais-je.
-   Il y a un souffle de vent qui vient d’ici, je l’ai senti sur mon visage. 
Elle dégage un petit interstice pas plus large que ma main. À l’intérieur il y a une petite poignée en métal très simple que je m’empresse de tirer. L’effet est immédiat. Ce n’est pas le mur qui s’ouvre comme je m’y attendais mais le sol qui se dérobe sous nos pieds. Je suis précipitée dans le vide en compagnie de Flake. Nous poussons toutes les deux un cri. Je déteste la hauteur. Heureusement la chute est de courte durée, il y a  à peine quelques mètres, j’atterris sur les fesses. Ma première réaction est de regarder autour de moi et c’est avec joie que je constate être de nouveau dans la salle des vases. Je suis à peine remise de ma surprise, le chat nous demande si tout va bien. Incapable de parler pour le moment, trop occupée à calme les battements de mon cœur, je lui fais signe de nous rejoindre en me remettant debout. Je tends la main à Flake pour l’aider. Puis ramasse son bâton. Mes yeux restent un moment rivés sur le sceptre ou plutôt sur le cristal de roche qui l’orne.
-   Flake c’est ton père qui t’as donné ce cristal ? demandais-je.
Elle me regarde avec curiosité, puis fixe son cristal.
-   Non je l’ai juste placé dans le sceptre qu’il m’avait fabriqué lorsque je suis devenue gardienne. Ce cristal m’a été donné par une jeune fille, il y a quelques années.
À son tour, le chat regarde le cristal et d’un geste vif le fait sortir de son enclave. Il l’observe un moment puis me le tend avec un sourire.
- Bingo ! dit-il.
Je l’attrape et lit la rune gravée à sa surface.
-   La glace ! Et dire qu’on l’avait sous la main depuis le début.
Incapable de retenir ma curiosité plus longtemps, j’assaille Flake de questions :
-   Où l’as-tu eue ? Qui te l’a donnée ? Depuis combien de temps ? Et pourquoi tu ne m’en avais pas parler ? Et pourquoi…
-   On verra plus tard ! me coupe le félin. « Il faut rentrer. »
-   Je te raconterais tout, c’est promis, m’affirme Flake avec un sourire.
Se rembrunissant soudain elle continue.
-   J’aurais dû me douter que c’était une pierre élémentaire, si seulement je m’en étais rendu compte plus vite, cela nous aurait épargné cette visite.
-   C’est pas de ta faute ! répliquais-je en lui faisant un clin d’œil.
Rapidement nous nous remettons en marche vers l’atelier, j’en profite pour appeler Amy et lui annoncer la bonne nouvelle.
 



« Dernière édition: Décembre 13, 2007, 09:43:38 am par Miko »
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Re : [fanfic] Legend 2 : Renaissance
« Répondre #61 le: Décembre 13, 2007, 01:13:54 pm »
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Je ne suis pas doué, c'est vrai, je n'avais même pas lu le mot "atelier" à la transition des chapitres.

Un détail :
Citation
La boule géante ne nous rattrape pas mais nous arrivons après dix minutes de course sur un large et profond précipice.
Ce "dix minutes" revient à tout propos, comme moyen de passer par-dessus l'événement. Nous avions la même chose, je crois, pour la porte à déverrouiller.
Pour rester dans l'impression, puisque le détail est fastidieux (en plus d'être incompréhensible et contestable) : "le rocher est derrière eux mais comme il ne représente pas une menace, on l'oublie, on les fait courir dix minutes puis on dit qu'autre chose se passe." C'est nier l'importance du rocher, ce qui me rappellerait assez chez Sephyra le "ça y est, on a l'orbe, au revoir monsieur le monstre !"
Dire, même si c'est évident, que le rocher va les précipiter dans le précipice, éviterait cette impression.
Ah oui, "boule géante" me fait plus penser à un jouet d'enfant qu'à un rocher dévalant la pente avec fracas. Et puisque je pinaille, s'ils arrivent "sur" le précipice, alors c'est déjà trop tard.

Autre détail qui m'a frappé :
Citation
c’est qu’avec la neige, le terrain a changé d’apparence
Je n'ai pas pu m'empêcher de me dire : "d'aspect, d'aspect".
Pourquoi ? Parce qu'il y a beaucoup de "a" et de "è", proches du "é" : "c'est qu'avec la neige le terrain a changé d'a..." Pour maintenir cette unité, j'étais persuadé de lire "aspect", puis j'ai été surpris par "apparence". Disons au moins que j'aurais eu une préférence pour l'unité.

Enfin, ce chapitre dix-sept m'aura surpris par cette visite au temple : d'une part je l'attendais dans un chapitre suivant, mais le découpage m'aura été trompeur (un changement de lieu est quand même toujours difficile à opérer), d'autre part j'ai lu ça :
Citation
J’aurais dû me douter que c’était une pierre élémentaire, si seulement je m’en étais rendu compte plus vite, cela nous aurait épargné cette visite.
Oui, c'est vrai au fait, pourquoi cette visite au temple ? Que nous aura-t-elle apporté ? Cette découverte de la pierre me fait penser à une chute, et puisque j'ai Yves Meynard sous la main comme autorité, autant le citer :
Citation
La chute est mauvaise parce qu'elle enlève rétroactivement toute signification à ce qui s'est passé jusqu'ici.
(Meynard, Yves, Comment ne pas écrire des histoires, Solaris, Lexique, Chute)

Voilà, donc, en cette fin de chapitre j'ai l'impression d'avoir visité un temple pour rien, et c'est frustrant. J'aurais voulu au contraire qu'on m'explique ce que j'y ai gagné.
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La force est une faiblesse, la faiblesse est une force.
 
 
Re : [fanfic] Legend 2 : Renaissance
« Répondre #62 le: Décembre 23, 2007, 11:30:51 am »
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Citation
Voilà, donc, en cette fin de chapitre j'ai l'impression d'avoir visité un temple pour rien, et c'est frustrant. J'aurais voulu au contraire qu'on m'explique ce que j'y ai gagné.
Tu es toujours trop pressé. ^^ Cette visite m'a permis d'ammener un point de caractère qui me servira plus tard seulement tu ne l'as pas vu on dirait. 

Pour le reste tu as entièrement raison, notament pour la notion de temps, je veux toujours être trop précise cela en devient lourd et indigeste. -_- vais faire attention.

Chapitre 18 : Promenade dans les bois

Le temps a de nouveau changé, maintenant il y a un épais brouillard. Je commence à regretter de ne pas les avoir suivis, je suis inquiète. Qu’est ce qu’ils font ? Ce n’est pas possible de mettre autant de temps !
- Rester près de la fenêtre ne les fera pas revenir plus vite, murmure Cream qui vient de s’approcher de moi.
-   Je sais bien. Répondis-je en soupirant.
Je ne sais même pas comment m’occuper, passer le temps Enfin, comme pour me récompenser de mon attente la porte s’ouvre. Je me précipite vers les arrivants et constate avec soulagement qu’il s’agit de Sonic. Je sais bien qu’il va encore me repousser mais je ne peux pas m’en empêcher. Il a à peine passé la porte que je passe mes bras autour de son cou. 
-   Amy, lâche moi ! murmure-t-il en desserrant mon étreinte d’un geste doux mais ferme. 
-   Les autres ne sont toujours pas revenus ? demande Tails.
-   Non, répond Cream.
Peut après Vector et Espio rentrent à leur tour, aussitôt j’appelle Crystal pour lui annoncer et elle me fait part de leur recherche infructueuse. Tout le monde est dépité si on ne trouve pas cette dernière pierre, la planète risque de disparaître. Tous nos efforts anéantis par un simple caillou introuvable, cela un côté rageant et désespérant. Pourtant optimiste, je ne perds pas espoir. En attendant, les garçons nous ont, tour à tour, raconté leur recherche. Vector à prospecter auprès des autorités et d’un certain Phileas qui leur a révélé qu’Eggman, lui aussi à la recherche des pierres, croyait que nous possédions les autres. Il nous parle également d’une effervescence sans précédant dans la ville qui a subi un raz de marée imprévu et la tempête de neige. Quant à Sonic, il n’a rien trouvé, après plus d’une heure de recherche dans la montagne. Ils ont parcouru toutes les galeries sans trouver quoi que ce soit. Après ces explications, un silence s’est installé dans l’atelier. Le grésillement strident de l’émetteur me fait sursauter et j’ai peine à ne pas laisser l’appareil me glisser des mains. Tous se sont rapprochés de moi pour écouter le message et rien qu’à la voix enjouée de Crystal, je sais que mon espoir n’était pas vain.
- Ca y est ! On l’a ! On arrive !
Ils mettent presque une demi-heure pour revenir, mais lorsque ils passent la porte nous les accueillons en héros.
-   Alors elle était bien dans le temple ? demandais-je.
-   Pas vraiment en fait elle était ici depuis le début, répond Crystal en souriant.
Nous la regardons tous avec surprise.
-   Ici ? répète Sonic.
-   Oui, en fait c’est Flake qui l’avait depuis toujours.
Cette fois, c’est la renarde que nous fixons. Avec un sourire elle nous explique toute son histoire.
-    Je ne savais pas que c’était une pierre élémentaire ! dit elle en nous montrant son sceptre.
J’avoue ne pas comprendre sur le moment, c’est l’exclamation de Vector qui me met  sur la voie.
-   Le cristal de roche du sceptre !
C’est si évident pourquoi personne n’y a pensé !
- C’était il y a une trentaine d’années. Une échidné est venue dans la montagne, elle voulait me rencontrer. Je me souviens parfaitement ce qu’elle m’a dit. « Ce cristal a une importance vitale pour notre monde et devra un jour être utilisé pour le sauver. » Puis elle m’a fait promettre de ne jamais m’en séparer et elle est repartie.
-   Une échidné ? répète Knuckles.
-   Ce ne serait pas Tikal ? Orange, les yeux bleus avec des vêtements bizarres ?  demande à son tour Sonic.
-   Je ne sais pas. J’étais aveugle à cette époque. Mais sa voix était empreinte de lassitude et je me souviens qu’elle dégageait une certaine chaleur.
J’essaye toujours de digérer ces nouvelles informations lorsque la porte s’ouvre laissant entrer un vent glacial. Le hérisson noir et la chauve-souris entrent précipitamment avant de refermer derrière eux.
-   Quel temps épouvantable je suis complètement décoiffée ! s’exclame Rouge.
-   Où t’étais passée ? demande suspicieux Knuckles.
-   Les humains commencent à évacuer Station Square et le GUN à déployer plusieurs robots dans la ville. Ils ont peur que Eggman profite de l’agitation pour s’emparer de la cité. Continue-t-elle sans répondre à la question.
-   Peut importe, il faut se dépêcher maintenant qu’on a toutes les pierres, il faut les emmener aux temples ! Insiste Crystal.
-   Il faut d’abord récupérer l’Emeraude Mère ! S’exclame Knuckles.
-   On est suffisamment nombreux pour tout faire, il suffit de se séparer. Suggérais-je.
Crystal observe attentivement les parchemins. Puis relevant la tête, elle demande à Tails si il n’a pas une carte de la région. Il lui trouve rapidement un plan qu’il déplie sur l’établi. La hérissonne saisissant un crayon commence à tracer des points dessus.
-   Le saphir correspond au temple de l’eau, il se trouve au large de Station Square dans un atoll.
-   On prend celui-là ! s’exclame Vector.
Comme si elle n’avait pas été interrompue, Crystal continue son énumération.
-   Celui-ci c’est le temple du bois, dans la forêt des ruines mystiques, Il y en à deux dans Windy Valley. Et enfin les trois derniers sont les plus éloignés d’ici, dans la chaîne de montagnes du nord.
-   Je me charge de ceux-là ! réplique Shadow. Je suis le plus rapide.
A sa dernière remarque je vois Sonic s’empourprer et s’apprêter à répliquer, mais Crystal le devance.
-  Tu ne peux pas y aller tout seul !
Finalement nous nous entendons pour nous organiser. Vector, Charmy et Espio, se chargent à Station Square de trouver un moyen pour rejoindre le temple de l’eau. Shadow, Twister et les deux renards iront dans les montagnes. Nous avons supposé qu’il valait mieux séparer Shadow et Sonic. Qui avec Crystal se dirigera vers Windy Valley, après nous avoir déposé moi et Cream dans la foret. Au dernier moment, Neko décide de nous accompagner, j’ai l’impression qu’il apprécie beaucoup Cream. Pour finir, Knuckles et Rouge se charge de contacter le scientifique et de récupérer l’Emeraude Mère. Crystal leur remet une disquette contenant la traduction pour servir de monnaie d’échange.

Le temps n’a pour le moment pas encore changé, c’est un épais brouillard givrant qui nous accompagne. Bien qu’il fasse jour, je n’y vois pas à plus de deux mètres devant moi. Nous marchons d’un pas pressé vers les ruines mystiques, je regrette qu’elles ne soient pas plus éloignées cela m’aurai permis d’être un peu plus en compagnie de Sonic, mais très vite nous arrivons à l’entrée de la forêt. Crystal et Sonic partent de leur côté tandis qu’accompagnée des deux enfants, j’entre dans la forêt. D’ordinaire ce bois est plutôt accueillant avec ses grands arbres clairsemés. Mais aujourd’hui, il me semble sombre et inamical. Plusieurs arbres ont été déraciné et sont couchés sur le chemin qui s’enfonce dans la végétation recouverte de neige. Nous sommes obligés de faire plusieurs détours pour contourner les arbres effondrés qui nous bouchent le passage. Le temple est loin, bien plus loin que ce que j’ai pu voir de cette forêt, elle est si grande qu’on la dit encore inexplorée entièrement. Marcher dans la neige, contourner les troncs effondrés, cela nous fait perdre un temps précieux, il faut aller plus vite. Nous arrivons de nouveau devant un obstacle. Cette fois-ci je ne veux pas faire de détour.
-   On va passer par dessus ! m’exclamais-je aux enfants.
Sans me répondre, Cream agite ses oreilles et aidée de son chao, elle s’élève et finit par se poser sur le tronc de l’arbre effondré. Neko entreprend de l’escalader, malgré la mousse humide et glissante qui le recouvre, très vite il rejoint le sommet.
-   Tu veux que je vienne te chercher Amy ? me crie Cream.
J’évalue rapidement la hauteur.
-   Non, je vais y arriver !
Je recule de quelques pas pour prendre de l’élan, sort mon marteau et me mets à courir le plus vite possible. Arrivée juste devant l’obstacle, je prend appuis sur mon marteau pour me catapulter sur le tronc. J’atterris avec une pirouette auprès de mes amis. Préférant évoluer dans les arbres couchés et les branches, nous continuons notre chemin. Soudain un violant tremblement me fait perdre l’équilibre.
-   Qu’est ce que c’était ? murmure le chaton.
-   Je ne sais pas, un séisme peut-être.

-Soudain nous débouchons dans une clairière, elle est immense et en son centre il n’y a qu’un unique arbre, mais je n’en n’ai jamais vu d’aussi grand. Son tronc est si épais qu’une petite ville pourrait y tenir. Il n’est pas très haut mais son feuillage recouvre presque toute la clairière se qui la rend sombre et inquiétante.
-   Je crois que c’est ici ! murmurais-je.
Alors que je m’avance dans la clairière, un nouveau séisme, plus violent cette fois-ci ébranle la forêt. Une immense déchirure dans le sol s’ouvre à nos pieds, parcourant la circonférence de la clairière. La faille est énorme, bien trop large pour qu’on puisse sauter par dessus. Je commence à désespérer comment atteindre l’arbre géant maintenant. Je regarde autour de moi pour trouver une solution et elle m’apparaît soudain, sous la forme d’un arbre assez haut à moitié déraciné.
-   Venez ! pressais-je mes compagnons.
Arrivée devant l’arbre, je sort mon marteau et le frappe de toute mes forces. Il ne se passe rien, je retente l’expérience plusieurs fois, ce n’ai au bout d’une vingtaine de coups de marteau que je réussi enfin à le faire bouger. Lentement, comme au ralenti,  il s’effondre dans la faille. J’avais bien jugé sa hauteur, car il s’arrête en travers de la crevasse, nous formant ainsi une sorte de pont. Je m’engage rapidement dessus et traverse le précipice. 
Je m’approche de l’arbre géant et observe son tronc avec attention. Quelque chose me dit que le temple est à l’intérieur et que pour y entrer : je dois trouver un endroit pour mettre ma pierre élémentaire. Avec l’aide de Cream et Neko, nous faisons tout le tour de l’arbre. Finalement, c’est le chaton qui découvre la fissure cachée derrière de la mousse. J’y insère la petite émeraude et attends le résultat. Mais rien ne vient, le vent se lève et chasse doucement la brume, on peut alors apercevoir le sommet de l’arbre. La base de ses plus grosses branches est très large.
-   Cream tu pourrais nous monter là-haut ? demandais-je.
-   Oui bien sûr Amy !
Aussitôt elle s’envole, je m’accroche à ses pieds et explique à Neko qu’il peut s’agripper à mes jambes. Le chaton ne se le fait pas dire deux fois et tandis que Cream nous transporte vers les auteurs de l’arbre, il crie.
-   Wouah, c’est génial ce truc !
Cream nous dépose sur des branches plus hautes, c’est donc ça le temple du Bois ? Six brosses branches monte à la verticale. Elles sont gravées de symboles et leurs feuilles forment un dôme au-dessus de nos têtes, seule une petite partie au centre du dôme n’est pas recouvert de feuilles et laisse passer le soleil qui vient de refaire son apparition. Devant nous, au centre des piliers, se dresse une branche pas très haute. De petites feuilles poussent sur les côtés et une magnifique fleur rose a éclos à son sommet s’ouvrant comme une coupelle. Je n’arrive pas à déterminer la nature de cette fleur, je n’en avais encore jamais vu d’aussi belle.
-   Ho la jolie fleur ! s’exclame Cream en s’approchant.
Elle a à peine fait quelques pas, que des lianes sorties de nulle part, s’enroulent autour des pieds de Cream. De surprise, elle pousse un cri. Le chat roux s’est aussitôt précipité vers elle, les griffes sorties, prêt à sectionner les lianes. Mais il n’a pas le temps de l’atteindre et se retrouve à son tour empêtré dans les longues tiges qui semblent se mouvoir seules. Je ne tiens pas à me faire attraper à mon tour, mais je ne laisserais pas mes amis à cet arbre ! Tenant fermement mon marteau d’une main, j’avance doucement en balayant devant moi avec de grands coups circulaires. Les lianes ont du mal à me saisir, j’ai presque atteint Cream lorsque je me sens soulevée  par le pied. Par réflexe, je lâche mon arme et tiens ma robe, pour qu’elle ne se retourne pas. Comment faire maintenant pour me sortir de ce pétrin ? Plus j’essaye de me dégager, plus les liens se resserrent. En fait seul Cheese ne s’est pas fait prendre, pétrifier de peur, il plane à quelques centimètres de Cream. Pourquoi les liane ne l’attaquent-elle pas ? Enfin le chao se décide à nous aider et tente de desserrer les lianes, mais en moins de deux secondes, il se retrouve complètement ligoté à son tour. Je réalise alors pourquoi les lianes ne l’ont pas assailli. Il ne bougeait pas. Je me calme, ferme les yeux et essaye de faire le moins de mouvements possibles. L’effet est immédiat, les lianes, même si elles ne me lâchent pas complètement, se desserrent. Je suis presque libre, mais dès que je fais un mouvement pour remettre pied à terre, les tiges m’agressent aussitôt. Il faudrait que je détourne leur attention. Il me vient une idée.
-   Cream, Neko essayez de remuer le plus possible ! criais-je.
Les deux hybrides me regardent avec stupeur, et le chaton est le premier à réagir. Sortant ses griffes, il essaye de lacérer les plantes, se tortillant comme un diable. Cream après un moment d’hésitation fait de même. Tandis que je reste le plus immobile possible. Enfin j’arrive à me dégager, très lentement, j’avance en direction de la fleur.
-   Amy, fait vite, j’étouffe ! crie mon amie.
Bien que j’ai envie de me précipiter sur les lianes qui la retienne prisonnière, je n’en fait rien et continu d’avancer vers la fleur. Je ne dois pas céder à la panique ne pas m’occuper des cris de mes amis, juste avancer lentement, très lentement vers la fleur.  Enfin j’y dépose l’Emeraude. Aussitôt comme par magie, les lianes disparaissent, comme happées par le bois, laissant choir Cream, qui reprend lentement son souffle et le chaton. Celui-ci ne bouge plus, inquiète, je me précipite vers lui, mais je suis arrêtée par une paroi invisible. Comme un mur qui m’entoure, je la frappe de toutes mes forces. Avec mes poings puisque mon marteau est de l’autre côté, mais elle ne cède pas. Cream a rejoint Neko et me rassure.  
-   C’est rien, il est  évanoui.
-   Tant mieux, soupirais-je.`
Lentement Neko reprend ses esprits et regarde tout autour de lui hébété.
-   Qu’est ce qu’il c’est passé ? murmure-t-il.
-   On a réussi, enfin je crois. Mais je suis bloquée, expliquais-je.
Je ne sais pas trop quoi faire, il y a un risque que les lianes se remettent en mouvement, et je ne veux pas les exposer plus.
-   Redescendez de l’arbre ! Je vais chercher un moyen de sortir d’ici. Retournez à l’atelier pour prévenir les autres.
-   Non, on va pas te laisser ici, murmure Cream ses yeux commençant à se remplirent de larmes.
Neko prend mon marteau, malgré le poids il arrive à le maintenir et frappe droit dans ma direction. Par réflexe, je me protége des bras en reculant de quelque pas mais je suis de nouveau arrêtée par la paroi. Le marteau se mets à vibrer violemment, se qui oblige le félin à le lâcher en criant.
-   Aï ! c’est solide ce truc.
Il s’assoie sur le tronc en tailleur et commence à maugréer.
-   Je reste jusqu'à ce que ce machin disparaisse ! affirme-t-il.
-   Moi aussi ! réplique Cream en essuyant ses larmes.
Ils font ça uniquement pour ne pas me laisser seule, je leur en suis reconnaissante.
Je ne sais pas combien de temps il me faudra attendre, je ne sais même pas ce que j’attends, mais je suis certaine d’une chose, mes amis sont à mes côtés, c’est le principal. J’aurai juste aimé que ce soit Sonic qui me tienne compagnie. 
 

Joyeux Noël à tous !!!
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Re : [fanfic] Legend 2 : Renaissance
« Répondre #63 le: Janvier 15, 2008, 05:03:14 pm »
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Chapitre 19 : Les montagnes de l’est

Rapidement nous dispersons, je suis un peu inquiet pour mon frère. Je ne voulais pas le laisser seul mais il faut bien qu’il apprenne à se débrouiller. Je suis certain qu’il ne risque rien avec Amy. Et il sera vite de retour à l’atelier, le temple du bois est le plus proche. Je jette un rapide coup d’œil à la carte que tient le renard.
-   Le premier temple est au pied de la montagne, c’est celui de la Terre, dit-il en observant attentivement le bout de papier.
-   Ne perdons pas de temps ! s’exclame à son tour le hérisson noir.
Il prend Flake dans ses bras et commence à courir en direction de l’est. Je ne suis pas certain de pouvoir faire une nouvelle course contre Shadow, ni même de le vouloir. La dernier fois, j’ai eu des crampes pendant trois jours et c’était en plein désert sur un terrain découvert. Ici c’est la montagne qu’il nous faudra gravir, le chemin est escarpé et recouvert de neige. Je pousse un long soupir avant de me mettre en route également. Accélérant le pas, Tails me suit en utilisant ses queues pour se propulser vers l’avant. Je n’avais jamais vu une chose pareille. Il faut dire aussi que je n’avais jamais rencontré un renard à deux queues. Nous traversons à toute allure une lande désertique, quelques rochers qu’il faut éviter et quelques arbustes. Le givre les a saisis alors qu’ils étaient encore en fleur ce qui leur donne une apparence étrange. Shadow a depuis longtemps disparu de notre vu en partie à cause de sa vitesse. L’autre raison : c’est le brouillard. Il est si épais qu’on ne voit pas à plus de deux mètres. Je me guide grâce à mon sens de l’orientation et bien sûr, à la boussole du jeune renard. Enfin nous atteignons le pied des montagnes. C’est une chaîne montagneuse de plusieurs centaines de kilomètres de long. Les légendes disent que Mobius est née de ces montagnes, mais ce ne sont que des histoires. Les pics élevés sont recouverts de neige été comme hiver. Évidemment, je ne peux pas voir les sommets et encore moins les névés à cause de la brume. Et de toute façon, il y a assez de neige ici. Trop à mon goût. Le hérisson noir est déjà arrivé, il a reposé la renarde au sol et tous deux ont commencé à observer la paroi d’une falaise qui monte presque à la verticale. Tails sort de son sac le plan et le regarde avec attention. Sans lever les yeux, il murmure :
-   Il doit y avoir un passage, une grotte dans le coin.
Je cherche du regard mais ne vois absolument rien. La paroi de la falaise est lisse, il y a très peu de prises pour l’escalader et encore moins d’ouverture. A moins que la grotte ne soit plus haut, perdue dans la brume.
-   Je vais essayer de voir plus haut, proposais-je à mes compagnons.
Sans attendre leur réponse, je sors mes griffes et commence l’escalade. J’ai toujours été doué pour la varappe et en quelques minutes, j’ai perdu les autres de vu. Pourtant, l’ascension se révèle plus ardue que prévu, le vent est de plus en plus violent au fur et à mesure que je monte et les prises plus difficiles à trouver. De plus, je ne vois aucune ouverture, aucune grotte ni même une fissure un peu plus large que les autres. Ma main à la recherche d’une nouvelle prise effleure une aspérité à la forme particulière. Parfaitement circulaire, elle n’a rien de naturelle. Choisissant une autre prise plus haute, je me hisse jusqu'à ma trouvaille. L’effort en valait la peine ! Je viens de trouver où placer la pierre élémentaire. M’assurant que les aspérités qui me servent d’appuis sont suffisamment solides, je lâche la main droite et me retourne légèrement pour appeler mes compagnons.
-   Ho hé , j’ai trouvé c’est par ici !
Au bout de quelques secondes la voix du renard me répond.
-   On ne te vois pas Twister ! Continu à parler pour que je puise te localiser.
Continuer à parler ? Je veux bien, mais je dis quoi ?
-   Je suis pas très doué pour les longs monologues ! criais-je.
Aucune réponse ne me parvient, alors j’essaye de raconter quelque chose :
-   Heu il faudrait vous dépêcher, je suis à court d’idée sur la question et …
Je ne finis pas ma phrase, le renardeau vient de surgir de la masse de brouillard, juste à ma droite, dans sa main brille la citrine. Il m’a évidement repéré et s’approche de moi en volant. Je reste pétrifié sur place : un renard à deux queues qui vole ? Mes nouvelles amitiés sont vraiment très étranges ! Sans se préoccuper de mon regard surpris Tails pose la citrine dans la fissure puis en souriant, il s’exclame :
-   Je te dépose ?
-   Je.. Oui.. Tu voles ?
Le renardeau se met à rire et attrape ma main libre. Tandis que nous descendons lentement pour rejoindre le hérisson et Flake un effondrement se fait entendre, comme si la terre s’était mise à trembler. La falaise sur une hauteur de deux mètres c’est littéralement ouverte en deux créant une large faille : un passage.  Le passage tant recherché. Le temple de la Terre. Prudemment nous entrons, la grotte s’enfonce dans les profondeurs et nous avons à peine fait quelques pas que le passage se referme dans un bruit de tonnerre. Nous sommes enfermés ! Mes yeux s’habituent peu à peu à la faible luminosité. Des mousses phosphorescentes recouvrent les parois et nous permettent de voir ce qui nous entoure. Shadow s’est précipité vers la porte mais après trois tentatives pour la forcer, il finit par abandonner et nous rejoindre. Nous continuons à descendre sur le chemin mais les mousses se font de plus en plus rare et finissent par disparaître. Pourtant je perçois une faible lueur au fond du couloir que nous suivons. Nous sommes assommés par l’ampleur des lieux. Le couloir débouche sur une salle immense. Bien qu’elle soit que faiblement éclairée par une cheminée au-dessus de nos têtes, je n’en discerne pas les recoins, ni les limites. Six piliers de roche majestueux entourent une large zone circulaire éclairée par le puits. Au centre à quelques centaines de mètres, il y a une petite colonne surmontée d’une coupelle. Le piédestal est bien visible, éclairé par le cône de lumière qui descend de la cheminée, pourtant, tout autour le sol est très sombre comme si la roche était plus foncée. Je ne suis pas le seul à deviner que c’est ici qu’on doit poser l’Emeraude. Tails sort de son sac une des trois pierres précieuses, depuis qu’elles ont perdu leur pouvoir et leur couleur, il est impossible de faire la différence. Shadow s’approche du renardeau et lui prend la pierre des mains. Malgré l’air surpris et légèrement apeurer de Tails, le hérisson noir s’avance d’un pas décidé vers le centre de la pièce. Je ne l’apprécie vraiment pas ! Depuis le premier jour où je l’ai vu dans la base de Eggman. En le suivant du regard, je réalise soudain le danger qui nous guette. Ce n’est pas le sol qui est plus foncé, c’est la lumière qui ne l’atteint pas. Rattrapant rapidement le hérisson, je lui barre le chemin en m’interposant. Shadow s’arrête et m’observe un moment sans faire un geste.
- Dégage ! finit-il par dire.
- On ne peut pas passer par là ! répondis-je en lui tenant tête.
Je regarde rapidement autour de moi pour trouver un passage.
-   Pourquoi ? demande le hérisson.
Je sens bien dans l’intonation de sa voix qu’il n’est pas d’humeur à attendre patiemment une longue explication. L’espace d’une seconde, je me dis que j’aurais dû le laisser avancer vers une mort certaine. Prenant une pierre qui traînait à mes pieds, je la lance de toutes mes forces sur la zone sombre qui entoure la coupelle. Le long silence répond à mon geste, un silence que mes trois compagnons savent parfaitement interpréter.
-   Il n’y a pas de sol ! murmure la renarde répondant ainsi à la question de Shadow.
-   Exacte ! J’ai l’impression que le piédestal que l’on voit là-bas flotte dans le vide. Ou alors, il est sur un pic rocheux. En tout cas pour l’atteindre on doit trouver un passage. Confirmais-je en fixant le hérisson.
Il ne réagit absolument pas, restant parfaitement neutre. J’arrive à m’en demande si il a bien conscience de la situation. Silencieusement il se remet en route longeant le précipice.
- Un remerciement l’écorcherait ? pestais-je.
-    Tu sais, il est toujours comme ça ! justifie Tails
Je regarde avec curiosité le renardeau. Comment peut-il prendre sa défense ?  
-   Mouai, j’avais déjà remarqué ! Répondis-je.

Nous avons parcouru presque la moitié de la circonférence du gouffre lorsqu’on distingue enfin une zone plus claire s’avancer vers la colonne centrale en zigzagant. C’est une mince passerelle qui semble rejoindre la plate-forme centrale. Dans l’ensemble elle ne fait pas plus d’un mettre de large, parfois, la surface est un peu plus étalée. Cela n’a pas l’air très stable mais c’est notre seul moyen de passer. Nous nous engageons dessus en file indienne. Shadow en tête, je le suis tandis que les renards ferment la marche. Nous avons parcouru presque le premier quart du chemin lorsque un violant tremblement de terre se fait sentir. Je tombe à quatre pattes sur la passerelle et dois planter mes griffes pour ne pas basculer dans le vide. Tout autour de moi des débris de roche s’effondrent. Presque tous tombent dans le vide, et je ne les entends pas s’écraser au fond du ravin. Je n’ose imaginer la profondeur de cette crevasse. Un horrible craquement juste devant moi me fait sursauter. Lorsque les tremblements s’arrêtent, La salle est plongée dans l’obscurité. Je regarde vers la cheminée, elle est presque totalement obstruée par un gros bloque de roche. Mes yeux s’habituent rapidement à l’obscurité et j’arrive à repérer mes amis. Tails et Flake se cramponnent l’un à l’autre, accroupis sur la passerelle. Devant moi le chemin s’est en parti effondré, il y a un énorme trou entre moi et la plate forme suivante. En fait tout le chemin c’est transformé en gruyère. Le pire c’est que je ne vois plus le hérisson.
- Shadow ?
Je vois soudain une forme sombre émerger de derrière un éboulis sur la plate-forme qui est face à moi.
-   Oui ! répond-t-il en se redressant lentement.
Il est trop éloigné pour que je puisse le rejoindre. Je ne peux pas non plus atteindre le piédestal de ma position. En fait seul Shadow à une chance d’y parvenir. Pourtant bien qu’il était empressé d’accomplir la mission tout à l’heure, maintenant il ne bouge plus. Derrière moi Tails ne fait plus un geste et Flake a fermé les yeux. Je suis nyctalope, j’en oublie que ce n’est pas le cas des autres.
-   Vous voyez quelque chose ? demandais-je en connaissant pertinemment la réponse.
-   Rien il fait trop sombre ! répond le hérisson.
Une nouvelle secousse ébranle notre frêle passerelle, arrachant un cri à Flake. Je me retourne précipitamment pour savoir ce qu’il se passe. Un morceau de roche vient de faire s’effondrer une nouvelle portion de chemin entre moi et les renards.
Je suis persuadé que malgré l’obscurité Flake parviendra a regagner le bord de la crevasse alors je leur enjoints de rebrousser chemin. Ce n’est pas la peine d’être plus nombreux à prendre des risques. Et il ne faudrait pas que les Emeraudes du Chaos que détient Tails dans son sac finissent dans le précipice.
-   Retournez en arrière, sortez d’ici ! criais-je aux deux canidés.
Je vois Flake hocher la tête et se lever, elle fait courir son bâton le long de la passerelle et avance doucement en tenant Tails par la main. Je me retourne vers le hérisson noir, sa plate forme a tenu le coup, il s’est accroupi pour éviter de tomber, se protégeant des débris en levant les bras au dessus de sa tête. Malheureusement cette nouvelle secousse n’a pas arranger notre affaire, non seulement on a toujours pas de lumière mais de plus je suis complètement bloqué. Je cherche à toute vitesse une solution, mais la seule que j’entrevoie ne va pas plaire au hérisson.
-   Shadow, il va falloir me faire confiance, je vais te guider.
-   Te faire confiance, tu peux toujours rêver, réplique-t-il.
Je pousse un soupir, décidément il a vraiment un fichu caractère.
-   T’as pas le choix, ou tu préfères y aller en aveugle.
Cette fois il met plus de temps à me répondre réfléchissant sûrement à la proposition.
-   Ok, décrit moi exactement les directions et les distances.
-   Le chemin est rempli de trou, et il faut faire vite si on ne veut pas qu’un nouveau séisme le fasse s’effondrer complètement. Sur ta droite à deux mètres il y a un bout de passerelle avance de deux pas.
Lentement le hérisson se redresse, il fait deux pas sur sa droite puis encore deux droit devant lui. Je constate que j’ai un peu sous-estimé la longueur de ses pas car il est arrivé à la limite de la plate-forme. Quelques centimètres de plus et il basculait dans le vide. Je réalise que je tiens sa vie entre mes mains. Je commence à comprendre pourquoi il était si réticent à l’idée de se laisser guider.
-   Tu es devant le premier trou, il fait cinq mètres de long, tourne légèrement sur ta gauche pour être en face de la prochaine plate-forme.
Le hérisson s’exécute, reculant d’un pas puis après un temps d’hésitation, saute et atteint sans problème la seconde plate-forme. Je le guide ainsi pendant presque tout le chemin. Cela devient de plus en plus difficile, la distance nous séparant augmentant, j’ai de plus en plus de mal à évaluer les distances avec précision. Il arrive enfin devant le dernier trou.
-   Il y a de nouveau un trou, à dix heures, six mètres environ.
-   Environ ? répète Shadow.
J’essaye d’évaluer la distance le plus précisément possible.
-   Six mètres vingt, criais-je.
Comme précédemment après avoir hésité quelques secondes, le hérisson noir prend de nouveau son élan et saute, mais cette fois, il atterrit juste au bord de la passerelle, et je le vois basculer en arrière. Je pousse un soupir de soulagement lorsque il se rétablit et crie.
-   Six mètres vingt tu parles !
Sans prêter attention à ses propos, je continue à le guider au travers des virages de la dernière passerelle. Il ne lui reste plus qu’une ligne droite à parcourir pour arriver à destination. Mais c’est ce moment que choisi la terre pour se mettre à trembler de nouveau. Je m’accroche de toutes mes forces de même que le hérisson, il s’accroupit et tente de garder son équilibre sur la fine parcelle de roche. Levant les yeux au plafond, je m’aperçois que le morceau de roche qui bouchait la cheminée vient de se détacher et tombe directement sur Shadow.
-   Cours ! criais-je .
Sans hésiter cette  fois, immédiatement, le hérisson s’élance vers l’avant et passe juste à temps. Il est arrêté par le piédestal et le chemin s’effondre totalement. Maintenant que la lumière est revenue, je peux mieux voir l’état du chemin. Il est presque totalement effondré, et je ne sais même pas comment je vais pouvoir revenir. Je ne parle pas du hérisson, il vient de poser l’Emeraude sur le piédestal et c’est retourné vers moi. Il découvre alors le chemin qu’il vient de parcourir. Un chemin percé de trous, un chemin tortueux qui parfois ne dépasse pas cinquante centimètres de large. Mais maintenant qu’il peut le voir, malgré la difficulté, je suis persuadé qu’il arrivera à revenir seul. Je le vois s’avancer sur le bord de la corniche et placer ses mains devant lui, puis il les déplace sur le côté. Je ne comprend pas se qui lui prend, on a pourtant pas de temps à perdre.
-   T’attends le déluge ? criais-je.
Il me regarde et crie à son tour
-   Je vous rejoindrais plus tard, trouvez le prochain temple.
Perplexe devant son attitude, je le fixe un moment, il n’a pas l’air décidé à nous rejoindre. Aurait-il peur de retraverser le chemin ? Il ne m’a pourtant jamais donné l’impression de quelqu’un qui s’effraie pour si peu.
Je me retourne vers les deux jeunes renards, ils sont restés tout près du chemin et me font signe de revenir. Je prends mon élan et saute rapidement sur la plate forme suivante, puis sur une seconde sans m’arrêter. Pour la dernière je vais avoir plus de mal, elle est plus éloigné. Je recule de quelques pas pour prendre mon élan et saute, j’atterris juste à la bordure et ne dois de ne pas tomber, qu’à l’intervention de Tails qui me rattrape par la main.
-   Et Shadow ? demande le renardeau.
-   Il nous rejoindra, répondis-je en reprenant le chemin de la sortie.

De nouveau, nous traversons le long couloir recouvert de mousses phosphorescentes. C’est à ce moment que je me rappelle que le chemin est bloqué. Tant pis, de toute façon on n’a pas le choix.  Je suis surpris, alors que nous tournons dans le dernier virage, par une lumière aveuglante. La porte s’est rouverte et le pâle soleil qui a réussi à percer les nuages, pénètre dans la grotte. Une fois dehors, Tails déplie de nouveau sa carte pour se repérer.
-   Le temple de la glace est tout en haut de la montagne, celui du feu, à l’opposer, par lequel on commence ?
-   Les deux, je prends celui de la glace, répondis-je.
Je ne sais pas combien de temps il nous reste mais plus vite nous aurons placé les Emeraudes, plus vite nous pourrons nous regrouper, plus vite je reverrais mon frère. Le temple du sommet est le plus éloigné de nous et même si je n’atteindrais jamais la vitesse de Sonic ou de Shadow, je reste le plus rapide de notre petit groupe. Tails sort de son sac une des Emeraudes et Flake déloge le cristal de roche de son bâton. Elle me le donne. Leur adressant un dernier signe de la main, je commence à grimper sur un chemin étroit et escarper à flan de montagne.

Le sentier est long et pénible à parcourir. Je finis par être obligé de l’abandonné, et commence à escalader la falaise. Mais cette fois ci les prises sont de glace et glissent sous mes griffes. Je me rattrape de justesse une bonne dizaine de fois. La température n’est pas vraiment agréable, mais finalement après une bonne heure d’effort, j‘arrive devant une cavité très large recouverte de stalactites. Il n’y a pas de doute, c’est bien le temple de la glace, contrairement à celui de la Terre, je n’ai aucune difficulté à trouver l’orifice où glisser le cristal de roche. Une stalagmite trône juste devant l’entrée la pierre s’y encastre parfaitement. J’attends quelques minutes pour voir le temple s’ouvrir. Ou plus exactement, fondre. La cavité vue de l’extérieur bien que large semblait peu profonde mais tout le fond de la caverne vient de se liquéfier sous mes yeux. Je découvre comme tout à l’heure une immense cavité circulaire entoure de six piliers qui soutiennent une voûte en forme de dôme, celui-ci comme précédemment est percé d’une ouverture par laquelle entre la lumière. Les rayons du soleil se reflétant dans la glace, et la large ouverture me permettent de voir parfaitement clair. Et je découvre que ce n’est pas un trou qui entoure le piédestal du centre mais un lac, un lac complètement gelé. M’arrachant à la contemplation, je m’aperçois qu’une dizaine de policiers m’entourent. D’où sortent-ils ? Comment sont-ils arrivés ici ? Mon cœur manque un battement, je me mets aussitôt en garde. Du regard, je cherche une issue. Juste derrière moi, il y a la large entrée : ce serait si simple de m’enfuir par là. Pourtant ma conscience m’ordonne de rester, de faire face, c’est la planète qui est en jeu, la vie de tous ses habitants, celle de mon frère. Il faut que je leur explique : ces humains ne sont pas bêtes, ils comprendront l’enjeu de la situation. Laissant mes bras retombés doucement le long de mon corps, j’avance d’un pas vers les officiers.
-   Halte ! Je vous arrête ! crie un des policiers.
-   Vous pourrez m’arrêter plus tard, j’ai un truc à finir, répliquais-je.
Pour toutes réponses, les officiers sortent leurs armes et commencent à tirer. Par réflexe, je me jette sur le côté et arrive tant bien que mal à me dissimuler derrière un des piliers.

...
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Re : [fanfic] Legend 2 : Renaissance
« Répondre #64 le: Janvier 15, 2008, 05:05:41 pm »
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-   Sort donc de la Twister ! s’exclame une voix que je reconnais aussitôt.
Eggman ? Que fait-il ici, il nous a suivi ? Lentement, je jette un coup d’œil pour apercevoir le savant entouré de plusieurs machines. Un mélange de peur et de colère s’empare de toute mon âme lorsque je vois qu’un des robots tient en joue Neko. Ma raison me dicte que c’est impossible mais pour le moment c’est mon cœur qui me dicte mes actes. Je sors précipitamment de ma cachette toutes griffes dehors.
-   Lâche le Eggman ! criais-je.
Le savant éclate de rire et mon petit frère disparaît dans un nuage de fumée blanche. Je subis un nouveau tir mais cette fois je ne me cacherais pas. Je saute sur la première machine et celle-ci disparaît comme par magie en fumée.  Je reste interdit en constatant ce miracle et c’est la brûlure d’un laser qui me ramène à la réalité. Poussant un cri, je me retourne prêt à faire un sort à celui qui vient de me toucher à l’épaule. Mais il n’y a plus de robots, juste un homme d’une soixantaine d’années. Chauve, une paire de lunettes  sur le nez, il secoue la tête d’un air attristé.
-   Twister je suis déçu de ton comportement, jamais nous n’aurions du te laisser la garde de Neko.
Plus que ma blessure, ses paroles me brûlent, elles brûlent mon cœur. C’est vrai c’est entièrement vrai : je ne suis pas à la hauteur. Tombant à genou, je n’arrive pas à répondre à l’accusation de l’ancien directeur de l’orphelinat. L’homme sort alors de la poche de son long manteau marron une arme et s’approchant de moi, il la pointe sur ma tête.
-   Neko ira bien mieux si tu disparais, dit-il.
Est-ce vrai ? Je n’ai jamais rien apporté à mon petit frère. Toutes ces pensées se chamboulent dans ma tête, je n’arrive plus à réfléchir ni à bouger. Une vision s’impose alors à moi : Neko et Charmy lorsqu’ils massacraient le journal de Vector pour lui faire une surprise. C’est comme un déclique, cette fois c’est la raison qui prend le pas sur mon cœur. Jamais les humains ne pourraient venir jusqu’ici, Neko est avec Amy dans la forêt et l’ancien directeur est mort il y a plus de trois ans. Tout ceci n’est qu’illutions. Me relevant brusquement, j’arrache l’arme des mains du mirage qui s’estompe aussitôt dans un nuage de fumée. L’arme aussi disparaît. Ce n’étaient que des illusions, pourtant ma blessure est bien réelle et me fait atrocement mal. Il n’y a plus d’apparition, juste la caverne et son lac gelé. Redoutant une nouvelle illusion, j’avance prudemment sur de la surface glace. Elle a l’air de tenir bon, je m’engage donc pour pose ma précieuse Emeraude sur le socle. Il ne me reste que quelques mètres à parcourir, lorsque un frisson me saisit, pas que la température soit basse, au contraire, elle se réchauffe rapidement. Je n’aime pas vraiment l’eau, encore moins lorsqu’elle est gelée. Je ne voudrais pas finir dans le lac. Pris d’un affreux sentiment de panique, je presse le pas. Ce n’était pas la chose à faire, le sol est si glissant que je n’arrive pas à prendre de l’adhérence pour courir. Je n’arrive qu’à glisser et m’étaler par terre. En plus de me sentir absolument ridicule, une peur panique s’empare de moi, lorsque la glace cède sous mon poids et me précipite dans l’eau glaciale. J’essaye de revenir à la surface, mais je suis un piètre nageur et je n’arrive qu’à m’enfoncer encore plus dans l’eau. J’essaie de me calmer, paniquer ne fera pas avancer ma situation mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Je me laisse couler au fond et regarde autour de moi. Je ne suis qu’à quelques pas de l’îlot central où je dois déposer l’Emeraude et par chance celui-ci repose sur le fond du lac. Je devrais pouvoir l’escalader. Lentement, le plus calmement possible. Moitié en barbotant, moitié en marchant, j’essaie de rejoindre la paroi de l’îlot. J’y suis enfin et commence l’escalade. Heureusement le lac ne semble pas très profond et je ne mets pas longtemps à regagner la surface. Lorsque je suis assez près je m’élance vers la surface. Mais ce n’est pas l’air frais que je rencontre, c’est une surface gelée dans laquelle je me cogne. Sous le choc, je recrache involontairement le peu d’air qu’il me restait dans les poumons, s’échappant lentement sous forme de petites bulles qui remontent à la surface et restent collées à la paroi de givre. En plus d’avoir le bras droit engourdi et douloureux j’ai un mal de crâne affreux, mes poumons commencent à me brûler et ma vision se trouble. J’ai réussi à m’accroche à la paroi de l’îlot par je ne sais quel miracle, mais je ne teindrais plus très longtemps, il faut que je sorte d’ici et vite. Ma vision se teinte de rouge, et j’ai l’impression que tout tourne autour de moi. Pourtant mon cerveau fonctionne encore, je réalise qu’il me reste une chance, une seule et unique chance avant que je me noie. Je sors mes griffes et trace un cercle sur la surface gelée comme je le fais pour les vitrines. Je ne sais pas si la paroi est épaisse, de toute façon je n’ai plus le choix. Utilisant mes dernières forces, je me projette, poing en avant, dans la partie que j’ai découpée. La muraille cède, cela me redonne la force de me hisser hors de l’eau, sur l’îlot. Je reprends mon souffle, mes poumons sont en feu et aspirer de grandes bouffées d’air semble calmer la brûlure. Je reste étendu sur la neige pendant plusieurs minutes essayant de remplir mon thorax d’air et de calmer les palpitations de mon cœur.
Il faut que je place l’Emeraude. Heureusement que je ne l’ai pas perdue durant mon bain forcé. Je dépose la pierre sur la coupelle et l’observe quelques secondes. Une si petite chose, qui déclanche de véritables cataclysmes. C’est à peine croyable.
Il faut que je retourne auprès des renards, je fais demi-tour, en me demandant comment je vais rebrousser chemin sans passer par la casse immersion, lorsque je me cogne de nouveau à quelque chose. De surprise, je tombe à la renverse. Heureusement que le ridicule ne tue pas, je serais déjà mort depuis longtemps. Je me relève et tends les mains vers ce qui me semble être une paroi invisible, je laisse courir mes doigts sur la surface pour trouver une ouverture mais réalise.
-   Comme Shadow, murmurais-je pour moi-même.
Je sais qu’il n’y a pas moyen de sortir, sinon le hérisson noir l’aurait fait. Je n’ai plus qu’à attendre, attendre je ne sais quel miracle qui me sortirait de là. 



 
Chapitre 20 : Plongée en eaux troubles.

J’ai jamais vu un brouillard pareil, on dirait qu’il fait nuit alors que le soleil s’est levé depuis un bon moment maintenant. C’est pas vraiment marrant, je vois rien autour de moi. Je suis bien contant d’être arrivé au bureau ici il fait chaud et il y a de la lumière.  J’aime pas trop le noir.
-   On fait quoi maintenant ? demandais-je.
-   On va sur l’atoll, mais il faut trouver un moyen de transport et je ne pense pas que le loueur à qui j’ai emprunté le bateau hier me refasse un contrat. Répond Vector.
Il s’assied à son bureau et regarde dans l’annuaire. Tandis qu’il prend des notes, je regarde par-dessus son épaule, mais il n’y a pas d’image, juste du texte. C’est pas intéressant ! Vector finit par refermer le livre et se lève pour se diriger vers la porte.
-   J’ai peur que personne ne veuille nous louer un bateau avec ce temps, mais on va quand même essayer.
Espio, affirme en hochant la tête et quelques minutes plus tard nous sommes sur les quais. À chaque fois qu’on entre dans un des rares bureaux de location ouverts, c’est la même réponse : Vector avait raison, personne ne veut nous prêter un bateau. Finalement après avoir fait toutes les agences, nous nous retrouvons sans rien.
-   Pourquoi on prend pas un des bateaux qui est sur le quai ? demandais-je à Espio tandis qu’on marche sur les quais en quête d’une solution.
-   C’est du vol ! me répond le caméléon.
-   Je sais bien que c’est pas bien de voler, mais on a pas le choix. Répondis-je.
-   Charmy a raison, murmure Vector qui s’est arrêté devant un navire à l’allure effilée.
Espio s’arrête à son tour et regarde le bateau. Il lève les yeux au ciel, il fait toujours ça quand il est exaspéré. Mais sans un mot, il saute dans le navire et entre dans la cabine.
-   Les clés sont sur le contact, marmonne-t-il.
Je le rejoins dans la cabine, suivi de Vector qui s’installe aux commandes.
-   C’est un cas de force majeur, se justifie-t-il en regardant Espio assis à l’arrière, les bras croisés.

Je suis pressé d’arriver, alors pour calmer mon impatience, je vais regarder la mer dehors. Alors que j’allai sortir de la cabine, quelque chose m’attrape par la taille et m’immobilise. Je regarde intrigué Espio.
-   Je veux voir la mer, le suppliais-je.
-   Arrête de t’agiter Charmy, reste tranquille !
Je suis tranquille, c’est juste que j’aime pas rester sur place à ne rien faire. Par le hublot, je peux voir la mer, elle est très agitée et de grosses vagues viennent s’écraser contre la coque du navire. Vector met les gaz et bien vite nous sortons du port. Nous mettons plus d’une heure pour arriver sur l’atoll. Une heure à rester assis. C’est trop long, je veux aller sur le pont, pour voir la mer mais Espio me l’a formellement interdis prétextant que c’est trop dangereux. Je ne peux que regarder par le hublot. C’est très beau, le brouillard est parti maintenant et le soleil brille de mille feux. À l’horizon se profile une île assez vaste en forme de demi lune.
-   Hé regardez là-bas ! criais-je.
Espio regarde à son tour par la vitre puis se retourne vers le crocodile.
-   Je crois qu’on est arrivé, Vector.
Celui-ci confirme en regardant l’écran radar avec le quel il se dirige et fait virer l’embarcation. Enfin nous pouvons regagner la terre ferme. Je débarque le premier. Nous avons accosté sur la plage et contrairement à Station Square, ici, il fait très chaud. Le sable a l’air brûlant et la végétation est complètement brûlée, les feuilles des palmiers sont jaunies, et rabougries.
-   Il faut trouver le temple, annonce Vector en s’avançant dans les terres.
Je le suis ainsi qu’Espio. Je pensais qu’une fois sous le couvert des palmiers la chaleur serait plus supportable, mais c’est loin d’être le cas et je commence à étouffer. J’ai l’impression de voler durant des heures, lorsque nous arrivons devant un petit lac. Je me précipite dessus, j’ai tellement soif que je pourrais le boire en entier. De nouveau quelque chose me retient et j’ai beau me débattre, je n’arrive pas à me dégager. Finalement je me calme et regarde qui me retient prisonnier. Cette fois ci c’est Vector qui me maintient fermement, je ne risque pas de me dégager.
-   Mais j’ai soif ! implorais-je.
-   Moi aussi Charmy mais cette eau n’est pas bonne, regarde, elle est bouillante.
Je regarde plus attentivement la surface miroitante du lac et j’aperçois des petites bulles éclater. Espio s’est agenouillé près de la mare et ramasse un poisson sur la berge. Je vois avec horreur qu’il est complètement cuit, au sens propre du terme. Ce n’est pas le seul, il y en a plein qui jonchent la berge. Ça me donne envie de vomir. Sentant que je ne me débats plus, Vector me relâche et je tombe assis sur le sol, j’ai si soif que je n’ai même pas la force de me relever. Et ces poissons, c’est vraiment horrible ! Le crocodile sort une carte de son sac ainsi que le saphir et l’Emeraude du chao. Il regarde attentivement la carte et pousse un long soupir. 
-   J’ai bien peur que l’entrée du temple soit ici, dit-il en désignant le lac.
-   C’est une plaisanterie, marmonne Espio en se relevant.
Le crocodile secoue négativement la tête et lui tend la feuille.
-   Comment on fait pour passer si c’est brûlant ? demandais-je à mes compagnons.
Ils se regardent et haussent les épaules en même temps. Il doit forcément y avoir un passage, pendant que mes amis discutent pour savoir quoi faire j’entreprends de faire le tour du lac. Au moins comme ça j’ai pas à voir les poissons morts. Me remettant péniblement sur pied, j’agite mes ailes et m’envole pour passer de l’autre côté du lac. J’arrive sur une sorte de promontoire, sur lequel je grimpe. C’est fou l’eau est laiteuse, un peu blanchâtre, je ne vois pas le fond nettement . Les éclaboussures troublent légèrement la surface alors je me penche un peu plus pour voir mieux. J’ai l’impression de distinguer un renfoncement près du fond, une sorte de grotte. Il faut prévenir mes amis, en me relevant je perds l’équilibre et bascule vers le lac. Je pousse un cri de surprise, mais réussi à m’envoler avant de toucher le liquide brûlant. Espio et Vector se sont retournés vers moi et le caméléon est le premier à arriver à ma hauteur, il a l’air fâché. Je me rassieds sur le promontoire et regarde de nouveau la surface liquide.
-   C’est là qu’il faut aller ? demandais-je à mes compagnons en leur montrant le fond du lac.
-   On dirait bien, mais je ne vois pas trop comment faire. Répond le crocodile.
De nouveau je me penche pour chercher un passage, une main m’agrippe par le col et me tire en arrière.
-   Arrête de te pencher comme ça, tu vas finir dans le lac, me réprimande Espio.

Il est bizarre depuis cette nuit, d’habitude il ne me gronde jamais. Mais je sais qu’il ne vaut mieux pas le mettre plus en colère alors je descends de mon perchoir. Je suis certain d’avoir vu une grotte, il doit y avoir un passage. Je m’éloigne du lac pour explorer les environs. Crystal a dit que la pierre bleue ouvrait le temple, un peu comme une clef. Je me mets donc en quête d’une serrure. Je déambule durant un bon moment, la chaleur est toujours aussi étouffante et il n’y a pas d’ombre dans les environs. Je finis par trouver une grotte, elle n’est pas très éloignée du lac alors je m’y enfonce pour me protéger du soleil. Je ne peux m’empêcher de m’imaginer que la grotte communique avec le lac. Je m’enfonce dans la caverne mais j’arrive vite au bout devant un mur de pierre nue. Quelque chose attire mon regard, la paroi est totalement lise, il n’y a qu’un petit trou juste au milieu. C’est plutôt bizarre, je me demande ce que c’est. Vector doit savoir : il faut que je lui montre. Je ressors aussitôt de la caverne et me précipite sur mes compagnons. Ils sont toujours en train de discuter pour savoir comment passer dans le lac.
-   J’ai trouvé un truc ! m’exclamais-je.
Mes amis se regardent et sans un mot me suivent. Je les emmène à la grotte et Vector repère rapidement le trou.
-   Bien jouer Charmy ! s’exclame-t-il en y enfonçant le saphir.
C’est donc à ça que servait le trou : c’était la serrure. Pourtant il ressemble pas à une serrure. Enfin c’est pas le plus important. Un grondement sourd se fait entendre à l’extérieur. Puis tout redevient calme. Nous retournons près du lac, celui-ci est complètement vide. Il n’y a plus d’eau ! On va pouvoir atteindre le temple sans se brûler. Mais le trou est plutôt profond, impossible de sauter sans se rompre le cou. Le crocodile me donne l’Emeraude, je vais être le seul à avoir les mains libres. C’est tout excité que je m’envole. On va découvrir le temple ! Je me demande ce qui s’y cache. Espio s’accroche à mes pieds, je le soulève. Vector s’accroche à son tour et nous descendons ainsi en formation fly. Je suis assez surpris par l’atterrissage car je me pose bien avant de toucher le fond.
-   C’est étrange, mais le fond du lac, n’est pas vraiment le fond du lac ! m’écriais-je en observant attentivement le sol.
Vector se penche sur le sol et l’effleure du doigt. 
-   C’est du sable vitrifié ! explique-il.
Je ne sais pas vraiment ce qu’est du sable vitrifié, mais c’est pas bien grave parce que j’ai découvert un passage. La grotte que j’avais vue au travers de l’eau est juste à côté de nous. En partie dissimulée par des algues, l’entrée est toute petite mais j’arrive à m’y faufiler, tandis que Vector avance tous plein d’hypothèses sur l’état du sable vitrimachin. Il y a tout plein de chemins différents, je ne sais pas vraiment lequel choisir, j’en prends un au hasard. J’avance une bonne dizaine de minutes, lorsque j’entends mes compagnons m’appeler.
-   Charmy ?
-   Je suis là ! m’écriais-je.
-   Où ? demande la voix forte du crocodile.
Je regarde autour de moi. Je suis où ? Dans la grotte, mais je ne sais pas où exactement.
-   Je sais pas ! criais-je.
Pendant un long moment, Il n’y a que le silence qui me répond. Je suis peut-être trop loin. En revenant sur mes pas, je tombe devant un mur. Je suis sûr qu’il n’y était pas tout à l’heure.
-   Vector ? appelais-je.
Toujours aucune réponse, ça m’inquiète. Je fais une nouvelle fois demi-tour, peut être que je me suis trompé de chemin. J’avance, de quelques mètres et appelle de nouveau mes compagnons, mais je n’ai toujours pas de réponse. Je crois que je suis perdu. Je m’assieds dans un coin, si je ne bouge pas, ils viendront me chercher. Je reste ainsi de longues minutes en regardant l’Emeraude que j’ai gardée. Qu’est ce que je dois faire. Rester ici ? Ou continuer pour poser l’Emeraude ? Vector dit toujours que la mission doit passer en priorité, alors je me remets en route. Il faut la mettre tout au fond du lac. Je ne dois pas abandonner.
Il faut trouver le fond du lac le vrai fond. Autour de moi il y a encor plusieurs chemins possibles, je ne sais pas du tout lequel il faut prendre. C’est un vrai labyrinthe ! Je me rappelle que Espio, m’avait un jour expliqué comment sortir d’un labyrinthe. Le problème c’est que je m’en rappelle plus. J’essaye de réfléchir, mais rien ne vient. Alors je me mets en route, droit devant moi, il doit bien y avoir une sortie.
J’ai l’impression que cela fait des heures que je vole dans les couloirs de ce dédale, je commence à avoir mal aux ailes et dans le dos. J’ai arrêté d’appeler mes amis depuis longtemps et continue le chemin en marchant. Pour que cela me paraisse moins long je pousse une petit caillou avec le pied. Mais à cause de l’obscurité, je finis par tomber en trébuchant dans une pierre. Je me suis écorché le genou, il me pique et saigne un peu. C’est pas très grave, alors je me remets en marche. J’avance toujours sans savoir où je vais, jouant avec le petit caillou. Au détour d’un virage, Mon caillou bute contre une pierre alors que je me penche pour le ramasser. Je reconnais la pierre. C’est celle sur laquelle je suis tombé tout à l’heure. Je me laisse choir au sol, je ne fais que tourner en rond. Où sont mes amis ? Pourquoi ils ne me répondent pas ? Comment je vais sortir d’ici ?
Mes yeux commencent à me piquer. Non je ne vais pas pleuré, je suis grand. Je dois me débrouiller tout seul. De nouveau je me relève et m’appuis sur le mur. Je me souvint ! Comment faire pour sortir d’un labyrinthite ! Il faut suivre un mur. Je garde ma main libre sur la paroi et reprend mon chemin.  Je marche encore longtemps pour finalement arrivé dans une grande salle. Six colonnes avec de jolis dessins entourent une coupelle.  J’ai réussi ! J’ai trouvé le vrai fond du lac. Donc normalement au-dessus de moi il y a mes amis. Je regarde au sommet pour voir  si Vector et Espio sont toujours là. La paroi du plafond est transparente, et je vois nettement les algues onduler tranquillement dans l’eau qui recouvre le dôme. L’eau du lac est revenue. Espio et Vector ont du sortir du lac pour ne pas être mouillés. J’ai accompli la mission tout seul. Cette idée me fait bondir de joie et je m’empresse de l’achever en posant l’Emeraude dans la coupelle. Je suis certain que c’est là qu’il faut la mettre. Je l’ai à peine déposée, qu’une vive lumière bleue descendue du ciel m’enveloppe. Je ne peux plus bouger. Je voudrais m’enfuir, m’écarter de la lumière, mais c’est impossible, je suis comme paralysé sur place. Ce n’est pas douloureux mais c’est comme si on me volait mes forces. Lorsque la lumière s’éteint, j’ai juste le temps de voir l’Emeraude redevenir bleue et se mettre à briller avant que le sommeil ne m’emporte.
 
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Re : [fanfic] Legend 2 : Renaissance
« Répondre #65 le: Janvier 19, 2008, 09:43:26 pm »
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Bon, je viens de me faire Legend en entier: 1 plus 2 (en fin, ce que tu a écrit.) Et déjà, plusieurs remarques.
Pour commencer, le style. Changer de narateur à chaque chapitre est interessant, et même si le choix n'est pas forcément des plus clairs dans certains cas, cela laisse quelques zones d'ombres dans le scénario qui sont assez interessantes à essayer de résoudre. Pour le passage dans le temple, cela nous montre que Crystal, comme son cousin bien connu, comme Shadow et en une certaine façon comme Amy, a une phobie. Sonic, c'est l'eau, Shadow, c'est ses souvenirs (Il ne supporte pas ne pas comprendre ses souvenirs et se veut pas se faire trahir par eux), Amy, c'est de se savoir séparée à jamais de Sonic, et Crystal, bah on l'apprend là. A croire que c'est un point commun des hérissons...

Pour le fond (scénario), bah euh.. en fait j'ai déjà dit une partie juste au dessus. En règle générale, tu utilise une légende qui s'avèrent être réelle, comme dans beaucoup de cas dans ce genre d'histoire. De ce côté-là, pas d'originalitée... Mettre une liaison permanente entre la Terre et Mobius te permet d'avoir un large choix d'environnement, ce que tu as su exploité. En revanche, en ce qui concerne le fait que la destruction de Mobius influance la Terre, ton explication tient debout, mais peu en fin de compte. Compte tenu du fait que Mobius n'est que le satellite d'une planète du système solaire, sa destruction n'influancera que peu le système, à cause de la présence proche de la planète, une planète géante d'après ta fic "Génèse". Elle n'influancera que la planète-mère, et encore si on s'en réfère aux observation montrant le nombre de satellites des planètes géantes dans l'univers, la perte d'un satellite n'est pas dramatique. Ensuite, on pourra me dire que la disparition d'un satellite va entrainer des répercution sur les orbites des autres satellites, et là jusqu'à la planète-mère. Et je vous répond que c'est vrai, mais que la disparition des satellites d'une planète n'influance que sur son axe de rotation. Enfin bref, c'est un point de détail. La liaison que je propose est simple: les évènements climatiques influançant actuellement Mobius affecte aussi la Terre via le portail! Même si on suppose que les autorités vont couper les liens entre les deux planètes, ce ne peut pas être total, sinon le portail ne sert plus à rien. Mais ce n'est qu'un point de détail.

Pour la forme, les fautes si tu préfère, la plupart sont des fautes mineures qui peuvent être sautés si on lit activement l'histoire. Mais d'autres en revanche...

Citation
C’est comme un déclique, cette fois c’est la raison qui prend le pas sur mon cœur. Jamais les humains ne pourraient venir jusqu’ici, Neko est avec Amy dans la forêt et l’ancien directeur est mort il y a plus de trois ans. Tout ceci n’est qu’illutions.

Dans ces phrases, deux fautes majeures! Déclic et illusions. La deuxième surtout est impardonnable car elle change la phonétique du mot.


Une autre, aussi impardonnable que phantôme. Au début du chapitre 11, dans l'article de journal.
Citation
Ce parchemin a environ 1000 ans, il a été ressemant découvert dans un temple échidné aux ruines Mystiques. Il n’a aucune valeur marchande pas plus que les pierres qui ne sont que de simples décorations.

Comment a tu pu laisser une faute pareille???? C'est tellement affreux que tu aura corrigé de toi-même, je ne te ferais pas l'affront de corriger.
Feurnard, tu l'avais pas vu celle-là?

Y en a d'autres qui m'ont choqué mais je sais plus si c'était là ou dans la première fic, et je sais plus si elles ont été corrigés ou non...

Sinon une exellente histoire, continue et fait attention à la relecture.
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Shkeil:
Dingue des jeux de sonic de très longue date.

Ma propre Fanfic (tout le monde parle de la sienne, alors pourquoi pas moi?): Recherche mémorielle
 
 
Re : [fanfic] Legend 2 : Renaissance
« Répondre #66 le: Février 26, 2008, 04:51:02 pm »
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shkeil : Il faut être un peu singlé pour lire d'affiler les deux fics plus "Genése". Tu as du temps à perdre ? ^^

Citation
Pour le passage dans le temple, cela nous montre que Crystal, comme son cousin bien connu, comme Shadow et en une certaine façon comme Amy, a une phobie. Sonic, c'est l'eau, Shadow, c'est ses souvenirs (Il ne supporte pas ne pas comprendre ses souvenirs et se veut pas se faire trahir par eux), Amy, c'est de se savoir séparée à jamais de Sonic, et Crystal, bah on l'apprend là. A croire que c'est un point commun des hérissons...
Tout le monde a une phobie et pas toujours celle que l'on croit en tout cas tu as l'air d'être le seul à avoir mis le doigt sur une partie importante de la fic.

Pour cette histoire de l'influance de la déstruction, cela n'a pas grande importance. J'avoue que mes souvenir d'astrophysique remonte à plus de dix ans alors je n'irais pas te contredire. Il me fallait simplement un prétexte.

Les fautes : Je sais qu'il en reste beaucoup, j'en trouve régulièrement lorsque je relie ce que j'ai fait. Le problème c'est que je ne les vois pas toujours avant de poster. Il faudra que je prenne le temps un jours de me faire corriger pas quelqu'un d'autre. Celles que tu m'as trouvées sont sublimes, il faut l'avouer. lol Des fautes d'inattention des plus classique. Le récemment est grandiose.

Suite en deux parties comme toujours à cause de la limitation de carractères, mais comme j'en ai "ras le bol" de faire des doubles postes, j'attendrai un hypotétique commentaire pour mettre la seconde partie.

Chapitre 20 : La vallée des vents.


-   Essaye de ne pas aller trop vite, marmonne Crystal en me fixant.  
-   Comme d’hab ! affirmais-je en lui prenant la main.
-   C’est bien ce que je redoute, répond-t-elle avant de pousser un cri de surprise lorsque je pars à toute vitesse.
On vient de quitter l’équipe d’Amy à l’orée de la forêt, le brouillard est toujours très épais et la visibilité quasiment nulle. Je ne devrais peut-être pas aller aussi vite, mais il faut avouer que c’est plutôt sympa de courir sans vraiment savoir où l’on va. Bien qu’en réalité, ce parcours ne n’est pas inconnu, au contraire mes pieds ont foulé ce chemin des centaines de fois. Windy Valley est un endroit que j’apprécie tout particulièrement. Je suis rapidement arrivé devant le couloir de vent qui mène à la vallée.
-   C’est par là, expliquais-je en désignant l’orifice dans lequel siffle la tornade.
Crystal s’approche doucement du couloir de vent regarde vers le bas, et se rejette rapidement en arrière.
-   Tu veux rire. On est vraiment obligé de passer par là ? murmure-t-elle.
-   Bien sûr c’est le seul chemin pour Windy Valley !
-   T’es certain qu’il n’y a pas un autre chemin, insiste-t-elle en fixant le gouffre.  
J’avais complètement oublié qu’elle avait le vertige. Depuis toujours, même monter dans un arbre la rendait malade. Il faut croire que c’est toujours le cas, et je ne pense pas que les pics rocheux de la vallée des vents l’aide à vaincre cette peur.
-   Oui ne t’inquiète pas, c’est pas dangereux ! la rassurais-je en l’entraînant dans le couloir de vents.
Aussitôt nous montons à la verticale sur une large colline verdoyante. Elle n’est soutenue que par la force des rafales de vent qui soufflent dans l’immense canyon. Tails a bien essayé de m’expliquer le phénomène, mais je n’ai pas vraiment retenu ce qu’il m’a dit. J’aime beaucoup venir ici, sauter sur les petits bouts de roche, courir sur les frêles ponds suspendus qui relient les différentes plateformes. Glisser sur les couloirs naturels de vents, avec l’impression de glisser dans le vide. C’est plutôt grisant. Ici il n’y a plus de brouillard, mais les rafales sont plus fortes que d’ordinaire. Je sens soudain qu’on s’agrippe à mon bras.
-   Heu Sonic, c’est super haut, on peut pas redescendre ? implore Crystal en tremblant.
-   Il faut bien trouver ces temples, répliquais-je.
Sans me lâcher, elle fouille dans son sac. Elle en sort rapidement une carte. Je  repère le temple de la foudre, c’est le plus proche d’ici. Il nous faut descendre de quelques îlots flottants pour l’atteindre. Le plus gros problème étant qu’avec les rafales plus fortes de d’habitude, les îlots se déplacent très vite. J’explique rapidement à Crystal le chemin. Elle pousse un long soupir et m’invite d’un geste à ouvrir la voie. Je lui prends la main et saute sur la première plate-forme en contre bas, elle bouge lentement et je n’ai aucun mal à l’atteindre. Mais les suivantes se déplacent rapidement et je dois bien calculer mon coup si je ne veux pas finir dans le vide. Je sens la main de la hérissonne serrer la mienne. Je prends mon élan et sans m’arrêter, je traverse plusieurs îlots, j’attends le dernier de justesse. Enfin au grand soulagement de ma cousine nous atteignons, l’entrée du temple. La bouche immense d’une mine désaffectée s’ouvre devant nous. Elle a dû être abandonnée depuis des années car les poutres de soutènements en bois sont en parties moisies et rongées par les insectes. Je ne suis pas bien sûr que ce soit solide. Pourquoi a-t-elle été abandonnée ? Probablement car le gisement de minerai est épuisé.
Tous en surveillant les madriers branlants, j’avance à l’intérieur de la cavité. Plusieurs lampes à huile sont encore disséminées dans les couloirs et par chance, elles sont encore fonctionnelles. Lorsque Crystal les allume, une douce lueur jaunâtre éclaire notre chemin. La hérissonne regarde tout autour d’elle.
-   Tu cherches quoi ? demandais-je.
-   Ce n’est pas vraiment le temple, il doit y avoir quelque chose pour l’ouvrir, quelque chose pour mettre ça, répond elle en me lançant l’améthyste.
Haussant les épaules, je commence à chercher moi aussi. Même si je ne vois pas trop ce que je recherche exactement. La cavité où nous sommes est plutôt large, et à par un vieil ascenseur, il n’y a rien.
-   C’est pas possible, ça ne peut pas être ici, cet endroit est trop récent, murmure soudain Crystal.
-   Comment ça c’est pas ici ? On a suivi la carte, c’est forcément ici.
-   Bien sûr, mais pas dans la mine, il doit y avoir un autre passage.
-   Ou bien, c’est plus profond, suggérais-je en regardant l’ascenseur.
-   Tu veux que je monte dans ce truc ? s’exclame-t-elle en désignant du pouce la cage en fer grillagée, laissant apparaître le vide sous les pieds.
-   Rassure toi il n’y a aucun danger, l’encourage-je en lui tendant la main.
Crystal me fixe un moment indécise, puis s’élance vers l’élévateur. Espérant que l’appareil fonctionne toujours, j’abaisse le levier. Heureusement c’est un simple système de contrepoids, sur lequel le temps n’a pas de prise. Dans les premières secondes, rien ne se passe, puis la cage est secouée légèrement et commence à descendre, lentement. Soudain elle s’arrête en plein milieu de sa course.  
-   Hé ! Mais tu vas fonctionner ! s’écrit Crystal en donnant un coup de pied dans le treillis de métal.
Je pense qu’être suspendue dans le vide à tendance à l’agacer. Et comme pour répondre à sa demande, la cage se remet en mouvement, mais très vite, trop vite. Nous tombons en chute libre. Le sol se rapproche à grande vitesse tandis que Crystal hurle à plein poumon. Nous allons nous écraser dans le fond de la mine. J’entrevois une chance de nous en sortir, juste avant de s’écraser. J’attrape ma cousine par la taille et saute dès que je le peux. Juste avant de finir sa course, l’ascenseur traverse une grande zone dégagée, j’en profite pour sortir de l’élévateur dangereux, la porte n’étant symbolisée que par une chaîne de sécurité. J’atterris sur le sol, quelques secondes avant que la cage n’arrive, sans perdre une seconde, je m’éloigne de la zone où va atterrir l’élévateur. Je suis déjà à l’autre bout de la pièce lorsque le fracas du métal écrasé se repend dans la mine. Heureusement, il n’y a pas d’incendie et nous avons échappé à une mort certaine. Crystal tremble comme une feuille.
-   Aucun danger hein ? Plus jamais, je monte dans un ascenseur, marmonne-t-elle en me foudroyant du regard.
Sans faire attention à ses remarques, j’observe l’endroit. C’est une vaste cavité qui semble naturelle. Plusieurs chemins s’offrent à nous, il y en a une dizaine, comment savoir lequel est le bon ?
-   Par où ? demandais-je.
Crystal une main sur la poitrine finit par se relever et répond après avoir rapidement regarder les différentes directions.
-   C’est par là !
Nous nous mettons en marche par le seul chemin qui n’est pas encombré de poutres en bois. Le passage se prolonge sur une bonne centaine de mètres avant de finir devant une paroi et un impressionnant filon de minerai.
-   Visiblement c’était pas par là, murmurais-je.
-   Si, si, j’en suis sûre.
Elle commence à observer de près la paroi tandis que ma patience commence à diminuer.
-   Tu peux me dire pourquoi t’en est si sûre. Il n’y a qu’un mur ici ! Répliquais-je en désignant la paroi.
-   Réfléchis pour une fois, pourquoi les humains ont abandonné cette mine si elle contenait encore du minerai. Pourquoi ne pas exploiter ce filon alors qu’il est si facile d’accès ?
J’avoue que je ne m’étais pas pose la question.
-   Peut-être parce que la mine est difficile d’accès, suggérais-je.
Il nous a fallu faire des acrobaties pour accéder à l’entrée de la mine et je vois mal des humains les pratiquer avec des sacs remplis de minerai.
Crystal lève les yeux au ciel comme si j’étais un cas désespéré. On dirait bien qu’elle a oublié l’épisode de l’ascenseur.
-   Parce que cette mine, d’une, n’est pas une mine, de deux, n’a pas été creusée par des humains. Explique-t-elle en me désignant un endroit particulier de la paroi.
Elle est couverte de traces semblables à des griffures. Ses marques me sont familières, elles ressemblent à celle que Knuckles laissent lorsqu’il casse une roche avec ses gants métalliques. Cette mine a été creusée par des échidnés, c’est pour cela que les filons de fer ne sont pas complètement exploité. Ils s’en sont juste servi pour créer un accès à ce passage. Alors que je suis perdu dans mes réflexions, Crystal continue à observer la paroi et finit par dénicher une petite cavité dont le diamètre correspond à celui de l’améthyste. Un vacarme assourdissant gronde dans la mine, donnant l’impression que les parois vont s’effondrer sur nos têtes. Puis un large passage se dévoile, le filon de fer qu'on pouvait voir se désagrége comme par magie. Crystal entre rapidement dans une nouvelle cavité bien plus grande que la précédente. Six piliers soutiennent une voûte arrondie, celle-ci est percée en son centre et la lumière du jour pénètre dans la salle par l’orifice, éclairant une petite coupelle montée sur une stalagmite de fer. Les rayons du soleil se reflètent sur les parois. Elles sont nervurées de filons. Ceux-ci font le tour de la salle. Il règne un silence presque effrayant. Crystal ne s’attarde pas à la contemplation, ce qui m’étonne un peu. Et se dirige directement vers la coupelle. Elle a à peine passé le cercle défini par les piliers qu’un coup de tonnerre retentit dans toute la cavité. Un orage a dû éclater, et le bruit résonne tellement que je suis obligé de me boucher les oreilles.  Crystal s’est arrêtée en plein élan et commence même à reculer. Une seconde fois, la foudre fait trembler les parois, une boule d’électricité vient de tomber du ciel et se répercute sur les murs. À ma grande surprise, la boule s’arrête sur la partie centrale de la pièce tandis que dehors l’orage se calme. La sphère reste en plein milieu de la salle à proximité de la coupelle comme si elle attendait quelque chose. Je m’approche doucement comme on s’approche d’un animal sauvage. Soudain Crystal me retient par le bras. Sans quitter des yeux la sphère, elle me désigne le sol. Il est entièrement de métal, si je pose un pied dessus, je risque de me prendre une décharge.
-   On fait comment pour poser l’Emeraude ? demandais-je.
-   Tu occupes la boule et moi je la pose, dit elle en sortant son ordinateur du sac.
-   Tu crois vraiment que c’est le moment de jouer avec ton machin, la réprimandais-je.
Sans me répondre, elle commence à démonter l’appareil et en sort un composant.
-   C’est pas un jouet, c’est un appât, pour la boule, dit-elle en me le tendant.
Effectivement la boule, qui jusqu'à maintenant réagissait aux mouvements de Crystal, semble soudain grandement intéressée par mon appât. C’est un disque de métal argenté comme Crys en utilise souvent mais plus grand et plus volumineux.
-   Il faut l’attirer en dehors du cercle. Fais attention tu es moins rapide que la lumière, m’encourage-t-elle.
-   Ouais, on verra, répliquais-je.
Je m’éloigne lentement de Crystal et fait le tour de la salle pour me retrouver à l’opposé. J’agite la pièce métallique devant la boule qui ne m’a pas quitté du regard si je puis dire, mais elle reste obstinément dans le cercle. De l’autre côté, Crystal s’avance prudemment, elle n’a pas encore posé le pied dans le cercle que la boule fait volte face et se précipite sur elle. La hérissonne se rejette rapidement en arrière et me crie.
-   Occupe là !
-   Et comment j’occupe une boule d’électricité ! hurlais-je.
-   Je sais pas ! Attire-la vers toi !
Je m’approche du cercle, ramasse quelques cailloux et les jettes sur le cercle. L’effet est immédiat, la boule se retourne vers moi mais ne sort toujours pas de la zone. Pourtant il se passe quelque chose, elle commence à enfler. Je continue, peut-être va elle finir, agacée par sortir. Elle est maintenant de bonne taille, et commence à changer de forme. Petit à petit, la boule se transforme en une sorte de lion dont la crinière est formée d’arcs d’électriques. Cette fois, j’ai vraiment réussi à le mettre en colère. J’agite le disque juste sous son nez.
-   Petit, petit, viens par-là ! ricanais-je.
Cette fois ça marche, la créature se décide à sortir du cercle et fonce droit sur moi, j’ai juste le temps de jeter l’appât sur le sol. La créature s’engouffre dedans et le disque explose. Du coin de l’œil, je vois Crystal vider son sac sur le sol à la recherche de quelque chose.
-   Qu’est ce que tu fabriques ? criais-je.
-   Attention !
Je me retourne à temps pour voir la créature se jeter sur moi, je me baisse et elle s’encastre dans le mur. Je pensais en avoir fini avec cette bête mais elle ressort du mur de l’autre côté de la pièce tout près de Crystal. Celle-ci pousse un hurlement de surprise et s’éloigne à  toutes jambes. La créature s’engouffre cette fois, dans ce qu’il reste de l’ordinateur. Tout comme le disque, il explose et la créature s’enfuit dans un mur.
-   Il utilise les filons de fer pour se déplacer, m’explique ma cousine en regardant partout autour d’elle.
J’avais compris, je lève le pouce et essaye de repérer où le monstre se cache. Saisissant une longue corde Crystal en attache une extrémité à un pilier. La bête électrique décide à cet instant de refaire surface, à deux mètres de moi, elle ne semble plus s’intéresser à Crystal mais je jurerai qu’elle me regarde avec avidité. Le monstre se précipite sur moi, j’ai beau courir le plus vite possible, il me barre toujours le passage et je dois zigzaguer pour l’éviter. Soudain la créature s’enfuit de nouveau dans une nervure en la faisant exploser, la déflagration me projette au sol. Pendant un instant tout devient flou autour de moi. Je m’attendais à une nouvelle explosion ou pire encore mais un cri strident me ramène à la réalité. Je cherche du regard Crystal. Elle est en équilibre sur sa corde suspendue entre deux piliers. Elle est cramponnée la colonne gravée et tremble comme une feuille. Le sol a complètement disparu, il n’y a plus que du vide à la place de cercle de métal. La créature aussi a disparu. Je vais prêter main-forte à la hérissonne, sa phobie de la hauteur ne l’aidera sûrement pas à rejoindre le socle pour y déposer l’Emeraude. Alors que je tends la main pour l’aider à descendre, je me cogne dans un écran invisible.
-   Qu’est ce que…?
-   C’est l’épreuve s’exclame Crystal. Elle a fermé les yeux et reste cramponnée au pilier.
-   L’épreuve ? Tu veux dire que ce monstre d’électricité n’était pas l’épreuve.
-   Faut croire que non ! s’écrie-t-elle.
Puis reprenant la parole après avoir pousser un long soupir :
-   Affronter sa plus grande peur pour prouver que l’on est digne de commander aux Emeraudes. c’est ce qu’il y a de gravé sur les colonnes. Il faut que j’y arrive seule.





« Dernière édition: Février 26, 2008, 04:57:39 pm par Miko »
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Re : Re : [fanfic] Legend 2 : Renaissance
« Répondre #67 le: Février 28, 2008, 08:57:13 pm »
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shkeil : Il faut être un peu cinglé pour lire d'affiler les deux fics plus "Genése".

Y a des chances pour que je le sois alors...

Sinon, une excellente suite, Sonic en tant que narrateur cette fois, et effectivement, pour quelqu'un qui a le vertige, cela doit être assez effrayant comme passage, et comme épreuve c'est pas mal non plus. Mais alors, si la grosse bébête d'électricité n'est pas une épreuve, c'est quoi alors?

Bon, je me pose des questions, et j'aurais sans doute les réponses après, alors je vais pas t'embêter avec ça plus longtemps. Bon, j'ai pas cherché les fautes cette fois-ci, je viens de finir ce que je t'ai envoyé et je suis trop fatigué pour chercher la petite bête. Bon, inutile de te dire que Sonic doit déjà craindre l'épreuve qu'il doit affronter si il doit faire comme sa cousine, c'est-à-dire affronter sa plus grande crainte. Bon nan, ça je viens de le dire... Sinon, bah, on attend la suite...

Eh, qu'est-ce que je pouvais dire d'autre?
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Re : [fanfic] Legend 2 : Renaissance
« Répondre #68 le: Mars 03, 2008, 08:06:13 pm »
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Mais alors, si la grosse bébête d'électricité n'est pas une épreuve, c'est quoi alors?
Juste un gardien peut être ?
Merci pour ce joli commentaire,  suite du chapitre réponse à quelques unes de tes questions, mais certainement pas toutes. Il faut bien que j'en garde pour la suite.
...

En ouvrant doucement les yeux, elle lâche son appui et avance d’un pas en fixant le pilier opposé droit devant elle. Un autre pas hésitant lentement tandis que la corde vibre. Tant qu’elle ne regardera pas vers le bas, je sais qu’elle y arrivera, elle a un grand sens de l’équilibre.  Cette phobie qui lui vient de son enfance. Ses parents sont morts après une chute dans un précipice, elle n’avait que quatre ans et a assisté à l’accident. Depuis elle a toujours eu peur de la hauteur. Elle avance encore de quelques pas et la corde vibre de plus en plus. Les bras écartés pour garder l’équilibre, elle continue à avancer en fixant le pilier opposé, comme si il était seul au monde. Enfin elle arrive au milieu du cercle près de la coupole.
-   Tu y ais ! l’encourageais-je.
Doucement elle s’accroupit pour poser l’Emeraude. En se penchant un peu pour la déposer, elle finit par perdre l’équilibre et tomber de la corde en criant. Je ne peux m’empêcher de crier moi aussi.
-   Attention !
Mais heureusement, elle se rattrape d’une main à la corde et arrive à déposer l’Emeraude sur la coupelle. La corde lasse de cet exercice finit par se rompre laissant Crystal tomber sur le sol qui vient de refaire son apparition comme si il n’avait jamais disparu. D’ailleurs avait-il réellement disparu ? Je ne le saurais jamais. Je me rends rapidement compte que je ne peux toujours pas la rejoindre. La barrière, elle n’a pas disparu et est bien réelle. Crystal une fois sur ses deux pieds me fait signe que tous va bien.
-   Il faut continuer, rejoins le dernier temple.
-   Ok ! confirmais-je en levant le pouce.
 
Elle a raison, on a déjà perdu du temps et après avoir récupérer les pierres et la carte, je sors de la salle.
-   Bonne chance ! me crie-t-elle.
Je lui fais un sourire, la chance a toujours été de mon côté. Puis je rejoins la surface, le plus rapidement possible. Bien qu’il n’y ait plus d’ascenseurs, j’arrive avec quelques acrobaties à remonter.  Une fois dehors je déplie la carte pour me repérer. Le temple n’est pas si loin surtout que je peux aller aussi vite que je le veux maintenant. Cette nouvelle course dans Windy Valley est géniale, les vents sont de plus en plus fort et poussent les plateformes de roche les une contre les autres. En haut d’un pic rocheux j’observe soigneusement le chemin à prendre, puis je me lance. Une fois partie plus rien ne peut m’arrêter. Sautant d’une plateforme à l’autre, parfois juste avant qu’elle en percute une autre se détruisant mutuellement. Les couloirs de vents sont bien plus fort que d’ordinaire, c’est grandiose, je cours dans le vide porté par des rafales, je vais ainsi encore plus vite. J’adore cet endroit. Malheureusement, je ne suis pas là pour m’amuser, j’arrive très vite au temple. Je le repère facilement grâce à ses majestueuses colonnes gravées des mêmes symboles que dans le précédant. Pourtant il a l’air libre d’accès. Il est installé en haut d’une montagne aux flans escarpés, les colonnes montent sur plusieurs mètres mais au centre, il n’y a aucune coupelle où déposer l’Emeraude, juste un petit trou dans le sol. Curieux, je m’approche pour le regarder de plus près. Il a exactement la forme de la pierre élémentaire. C’est trop facile ! Au moins ici il n’y a pas d’eau : l’épreuve ne devrait pas me poser de problème. Je la dépose sans attendre. Pendant quelques secondes rien ne se passe mais le vent devient de plus en plus violent tourbillonnant sur lui-même. Cela devient vite une tornade qui encercle les piliers. Mis à par ce vent, il n’y a rien, je m’attendais à voir apparaître un monstre ou n’importe quoi mais là je ne vois vraiment ce qu’il faut faire. Au moment où je vais rebrousser chemin pour voir si je n’ai pas loupé la véritable entrée, un couloir de vent monte en traînant des feuilles mortes vers le sommet des piliers. En le suivant des yeux, je l’ai vu. Tout là-haut une coupelle est littéralement suspendue dans le vide par les bourrasques. Il faut que je trouve un moyen de l’atteindre. Il y a bien un chemin qui monte en serpentant autour des piliers mais il est en plein dans la tempête. Bah ce n’est pas un peu de vent qui m’arrêtera. Laissant le sac sur place, je ne prends que l’émeraude et m’élance dans la tornade. Elle est bien plus forte que je ne le croyais et à ma première tentative, je suis repoussé contre la colonne. Le vent est si fort que j’ai l’impression de faire du sur place, de ne pas avancer pourtant en multipliant les efforts j’arrive à gagner du terrain. Arrivé à mi-hauteur, je fais une pause à l’abri derrière un pilier. Je n’ai jamais eu autant de mal à me déplacer et je mets bien plus de temps que je ne le pensais. J’espère arrive au sommet à temps. Le chemin n’est pas très large et au moindre faux-pas, je finis dans le vide. J’ai, heureusement, largement le temps de voir où je vais, vu les difficultés que j’éprouve pour avancer. Le vent ayant redoublé de force, je fais de même, je commence à m’essouffler et j’ai des crampes dans les jambes. De nouveau je fais une pause. Je me remets en route au moment où le vent s’arrête brutalement. C’est si soudain que surpris, je ne m’arrête pas immédiatement entraîné par mon élan. In extremis, je stoppe avant de basculer dans le vide. Je ne suis pas au bout de mes surprises, Alors que je jette un coup d’œil au gouffre par lequel j’ai failli finir, le vent reprend aussi brusquement qu’il s’est arrêté. Je n’arrive pas à me retenir et il m’emporte sur une dizaine de mètres en arrière. C’est le pilier que je viens de quitter qui m’arrête, lorsque je me cogne violement contre. Je ressens aussitôt une vive douleur dans la cheville qui me reprend sitôt que je me remets debout. Ce n’est vraiment pas le moment de me fouler la cheville. Le vent se fait encore plus fort et quelque chose me dit que je n’ai plus le temps de traîner. Sans prêter attention à la douleur, je me lance dans la tempête. C’est en fait totalement inutile, je n’arrive qu’à être refoulé une fois de plus. Puis comme tout à l’heure, le vent s’arrête de souffler un instant, saisissant l’occasion, je me précipite sur la colonne suivante. Le vent à l’air de se calmer par moments, il faut que je profite de ces instants pour avancer. Ça marche assez bien et j’arrive à progresser ainsi, mais lentement. Enfin j’arrive au niveau de la coupelle au prochain pilier ce sera bon, mais le vent n’a pas l’air décidé à s’arrêter. Et il faut encore que je trouve comment l’atteindre alors qu’elle flotte dans le vide. Lancer l’Emeraude ? Trop risqué. Sauter directement en direction de la coupelle ? je ne suis pas certain d’y arriver avec une cheville foulée mais c’est mon seul choix. J’attends une nouvelle accalmie pour ces dernières étapes, mais elle se fait attendre. Soudain, une lumière bleu pâle entre par le plafond et fonce sur la coupelle. Trop tard ? Je suis arrivé trop tard ? Non ce n’est pas possible. Sans réfléchir,   je tente un spin dash pour vaincre la tornade et m’élance vers la coupelle. Même si j’atterris loin de la coupelle, je reste, à ma grande surprise, suspendu dans le vide, et comble de l’horreur je ne peux plus avancer d’un pouce. Le rayon bleu frappe la coupelle vide. Sans me poser de questions, je lance l’Emeraude dans le rayon. Tout se passe très vite, un éclair éblouissant m’aveugle, une chaleur intense, comme si un incendie ravageait le temple, puis la fatigue m’envahit, un état d’épuisement total que j’ai déjà ressenti sur la plage lorsque j’affrontais l’araignée d’Eggman.
Lorsque j’ouvre les yeux, je ne vois que l’Emeraude briller comme avant. Peu à peu ma vision se rétablit, deviens moins floue. J‘ai réussi ? Je ne suis plus suspendu dans le vide mais de nouveau aux pieds des piliers comme si je n’avais jamais bougé.
-   C’était juste ! chuchotais-je pour moi-même.
Je tends la main vers l’Emeraude lorsqu’un tir de laser détruit la coupelle et fait rouler la pierre au loin. Par réflexe, je m’écarte d’un bon, une douleur me prend alors toute la jambe. Étouffant un juron, je me retrouve face à une dizaine de robots. Eggman n’a pas perdu de temps ! Une des machines, la plus petite en forme de crabe, s’écarte de ses congénères pour se diriger vers l’Emeraude. Si Eggman croit pouvoir s’en emparer aussi facilement, il se met le doigt dans l’œil. Je me précipite vers le voleur mais lorsque je prends appuis au sol, la douleur revient plus forte encore m’arrachant un cri. Ma cheville a doublé de volume. Le voleur a déjà récupéré l’Emeraude et commence à s’enfuir tandis que les autres droïdes pointent leurs armes vers moi. Je ne peux peut-être pas courir, mais je peux encore me défendre. En serrant les dents je me mets en boule et enchaîne plusieurs homing attack. Les lasers me ratent de loin et je rebondis sur cinq des robots avant d’atterrir sur le voleur, j’en profite pour reprendre l’Emeraude. Les autres machines se sont retournées vers moi et recommencent à tirer. D’un bon, je me retrouve derrière elles. Lorsqu’elles s’aperçoivent de ma disparition, elles ont déjà réduit en bouillie leur congénère. De nouveau, les robots se mettent en position de tir, en m’encerclant.
-   Donne-moi l’Emeraude hérisson, tu ne peux pas t’échapper cette fois ! ricane la voix d’Eggman par un haut-parleur situé dans l’un des robots.
-   C’est ce que tu crois Crâne d’œuf ! répliquais-je.
Les robots me coupent tout retour vers la vallée et je ne pourrais de toute façon pas les distancer. Pour une fois. Les détruire ? Je suis certain qu’Eggman a prévu des renforts. Pour le moment, le plus urgent est de mettre l’Emeraude à l’abri. Je la serre plus fort et me concentre sur Angel Island. 
-   Chaos Control.
C’est un changement radical de décor, un vieil autel à moitié détruit par les ans prend la place des robots. J’ai réussi et contrairement à d’ordinaire sans problème. Encore une fois je l’ai eu ! J’imagine sans peine la tête de ce cher Eggman lorsque ses robots vont lui annoncer qu’ils m’ont encore raté. Je m’assieds sur les marches de l’autel pour vérifier l’état de ma cheville, lorsque je tombe nez à nez avec Knuckles.
-   Salut, où est ton machin vert ? demandais-je en désignant du pouce l’autel vide dans mon dos.
-   Avec Rouge ! répond-t-il. Tu as l’Emeraude ?
-   Bien sûr ! Et les autres ils sont revenus ? m’informais-je en me mettant à la recherche d’un bâton pouvant me servir de béquille en attendant.
Je demanderais à Flake de m’arranger ça lorsqu’elle reviendra.
Alors que j’ai trouvé un bout de bois assez long et que je me penche pour le ramasser, je sens comme une explosion dans mon crâne. L’image du bâton s’estompe rapidement et j’entends à peine un Merci avant de sombrer dans le néant.


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Re : [fanfic] Legend 2 : Renaissance
« Répondre #69 le: Mars 04, 2008, 06:44:20 pm »
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Oui, effectivement, un gardien me semble normal. On n'en a pas spécialement vu dans les autres temples et il y en a un ici. Bon, passons.
Sonic qui a des difficultés à avancer contre le vent? Il doit vraiment être phénoménal. Bon, sinon l'arrivée des robots d'Eggman me surprend un peu. Il n'a pas attendu longtemps après avoir agi. Bon, en ce qui concerne la toute dernière partie, j'ai une petite idée de ce qui s'est passé, mais comme je n'en suis absolument pas sur, je préfère me taire.

Bon, je suppose qu'on le saura au prochain chapitre.
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Re : [fanfic] Legend 2 : Renaissance
« Répondre #70 le: Mars 10, 2008, 03:27:39 pm »
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Oui, effectivement, un gardien me semble normal. On n'en a pas spécialement vu dans les autres temples et il y en a un ici. Bon, passons.
Un gardien n'a pas forcément l'apparence d'un monstre, il a pour mission de selectionner celui qui passe l'épreuve, il y en avait dans les temples précédents à toi de les trouver. ^^
Citation
Bon, je suppose qu'on le saura au prochain chapitre.
Et bien non, il te faudra attendre encore un peu. Il reste un temple.
Encore merci pour tes commentaires, je n'ai pas l'impression d'écrire pour rien.

Chapitre 22 : Un volcan gelé

Tails m’entraîne à toute allure, il me tient par la main et j’ai un peu de mal à suivre, mais nous n’avons pas beaucoup de temps. Il nous faut encore trouver le temple et y déposer l’Emeraude. Nous traversons une forêt éparse à flan de montagne, le chemin est raide et plus nous avançons, plus les arbres se font rares. Maintenant il n’y en a plus et le sentier herbeux recouvert de neige a laissé sa place à un chemin escarper de terre et de roche noire. La pente est plus ardue et l’ascension se fait moins rapidement que précédemment. Soudain Tails s’arrête brutalement pour observer sa carte. J’en profite pour regarder autour de moi. C’est un paysage de désolation, partout autour de moi aussi loin que porte mon regard, il n’y a que des roches noires et parfois quelques taches jaunes. Cette odeur de soufre qui se repent dans l’air me rend malade. Nous sommes sans aucun doute à la surface d’un volcan encore en activité à en croire la chaleur qui règne ici. Moi qui suis habituée à la fraîcheur de la neige, cette fournaise est étouffante.
-   On y est, murmure le renardeau en regardant autour de lui à son tour.
Je cherche une fissure dans laquelle on  pourrait glisser le grenat, mais je ne vois que cette roche noire et triste. Cet endroit me fait peur, comme si je ne devais pas aller plus loin au risque de perdre quelque chose d’important. Quelqu’un de précieux songeais-je en croisant le regard de Tails. Je ne peux m’empêcher de frissonner malgré la chaleur. Tails en me voyant trembler s’inquiète.
-   Flake tout va bien ?
-   Oui, ne t’inquiète pas, le rassurais-je.
Nous avons bien d’autres soucis pour le moment pour en rajouter avec mes sombres pressentiments. Subitement je l’aperçois, sur un morceau de soufre, une petite fissure pas plus grande qu’une noix. Exactement la même taille que la pierre élémentaire.
-   Ici ! m’exclamais-je en désignant ma découverte.
Le renard s’approche du rocher jaune et y place le grenat. Rien ne se passe durant quelques secondes puis un grondement se fait entendre tandis que la terre se met à trembler. Juste au-dessus de l’emplacement du grenat, une ouverture vient de se découvrir. Un escalier inquiétant s’enfonce dans la montagne et la rougeur que j’aperçois au fond du trou, m’incite à croire que nous allons nous rapprocher du volcan.
Prudemment nous descendons dans les profondeurs de la terre, la porte se referme et même si je m’y attendais, je  sursaute. L’escalier est bien plus long que je le croyais et plus on avance plus la chaleur se fait sentir. L’odeur de soufre qui me prenait la gorge c’est changée en odeur de fumée plutôt désagréable qui me fait tousser. Alors que nous arrivons à la fin de l’escalier, c’est un bruit d’éclaboussure qui me parvient. Le spectacle que je découvre est édifiant et me paralyse sur place. Nous débouchons dans une grande salle souterraine, à son sommet la cheminée du volcan s’ouvre vers l’extérieur éclairant d’une faible lueur le centre du lac de lave qui s’étale à nos pieds. Seul un mince chemin de roche fait la circonférence du lac il est si fin que nous nous y engageons l’un derrière l’autre. Au centre, il y a une petite plateforme surélevée avec à sa surface, une stalagmite de roche pouvant accueillir l’Emeraude.  Tails aussi l’a remarquée car il me désigne la plateforme en murmurant.
-   C’est là-bas, je vais y aller en volant. Puis, après un moment de réflexion, il ajoute. «  Je ne sais pas si je vais y arriver, c’est vraiment très loin. »
-   Je peux peut-être t’aider, suggérais-je.
Je me suis entraînée et je peux maintenant déplacer ce que je soulève. Bien sûr, je n’ai une portée que de quelques mètres mais ce serait déjà ça de gagné. Tails semble réfléchir à ma proposition, puis finit par affirmer de la tête.
-   Ok essaye de me soulever le plus haut et le plus loin possible, je m’occupe du reste.
Je me concentre, je n’ai pas le droit à l’erreur, lentement mais sûrement le renard s’élève à plusieurs mètres de hauteur puis je tente de le déplacer, mais malgré tous mes efforts, je ne l’avance que d’une dizaine de pas. Sentant que je ne l’emmènerais pas plus loin le renard me crie.
-   C’est bon, j’y vais.
Ses queues s’enroulent l’une sur l’autre puis se mettent à tourner, et Tails s’envole vers la petite surface solide perdu au milieu du lac de feu.
Mon cœur se serre lorsque je le vois descendre soudain de plus en plus vite alors qu’il est encore loin de la plateforme. Mais finalement, il y atterrit sans encombre. Je ne m’étais pas aperçue que je retenais ma respiration et je reprends mon souffle. Tails pose l’Emeraude sur la stalagmite et se retourne pour me faire signe que tout va bien. Seulement maintenant, comment va-t-il revenir ?
Je voudrais lui demander mais ma voix est couverte par des éclaboussures de plus en plus bruyantes. De grosses bulles de lave se forment à la surface du lac et éclatent envoyant des gouttelettes de feu dans toutes les directions. Mon pressentiment me reprend soudain, plus fort.
Une énorme bulle se forme tout près de la plateforme et lorsqu’elle éclate, j’ai l’impression que le liquide brûlant inonde le petit morceau de roche.
-   Tails ! criais-je folle d’inquiétude.
Personne ne me répond, et je ne le vois plus, mon cœur manque un battement. Lorsque la lave se retire, je peux enfin l’apercevoir. Il s’est reculé loin de la vague meurtrière et ne semble pas blessé, mais la stalagmite est détruite et l’Emeraude gît à terre. Tails n’a aucun moyen de revenir, je ne peux pas l’aider et à tout moment une nouvelle vague peut submerger complètement la plateforme devenant ainsi une prison mortelle. Et comme si cela ne suffisait pas, elle s’enfonce doucement dans le liquide rougeoyant. Si seulement j’avais encore mes pouvoirs de gardienne.
-   Veux-tu les récupérer ? Demande une voix dans mon dos.
Une voix qui me glace le sang, une voix que je reconnais sans peine. J’ai peur de me retourner, peur de confirmer l’évidence. Je ne peux pas quitter Tails des yeux, j’ai peur qu’il sombre à tout instant. Mais le jeune renard lui, peut voir mon interlocuteur, et je suis persuadée que lui aussi a reconnu l’hybride. Une sorte de lézard aux écailles blanches, aux yeux vitreux, et à la voix glaciale.
-   Veux-tu passer le pacte pour sauver ton ami ?
Mes yeux s’emplissent de larme, celles-ci n’atteignent même pas le sol, elles s’évaporent avant à cause de la chaleur. Je ne veux pas retourner à la solitude, pas maintenant que j’ai cédé à l’amitié. Je ne veux pas me retrouver encore dans le noir. Pourtant rien qu’à l’idée de le perdre mes craintes s’envolent.
De loin je vois Tails secouer la tête négativement. Et au moment où je prononce mon affirmation le renard crie.
-   Non Flake Non !
Les larmes coulent de plus belle sur mes joues, je ferme les yeux comme pour les retenir, mais c’est inefficace. Un grand froid s’empare de moi, un souffle glacial et bientôt mes larmes se transforment en cristaux de givre. Tombant à genou, j’approche ma main du lac de lave, je sens bien la chaleur, mais elle se dissipe rapidement, lorsque je touche la surface du lac, j’ai l’impression de plonger ma main dans l’eau tiède de la mer. Puis le liquide devient froid, geler, je lance une vague de givre aussi loin que je le peux, et bientôt je suis persuadé que toute la surface du lac de lave s’est recouverte d’une épaisse couche de givre, suffisamment solide pour que Tails puisse me rejoindre. Et très vite je l’entends revenir près de moi. Il pause sa main sur mon épaule.
-   Qu’est ce que tu as fait, tu n’aurais jamais dû. Dit-il.
J’entends de la tristesse dans sa voix.
-   Je n’avais pas le choix, murmurais-je.
Prenant mon courage à deux mains, je lève les paupières. Je ne vois que le noir, l’obscurité. Je m’y attendais cela fait partie du pacte, mais je ne peux empêcher les larmes de revenir encore plus fortes.
Un grondement se fait entendre sur ma droite. Tails en me tenant par le bras me remet debout.
-   Un piédestal vient de sortir de la glace, la lave s’est solidifiée presque aussitôt, m’explique-t-il.
-   Où est-il ? demandais-je.
-   Au même endroit que tout à l’heure.
-   Il faut y déposer l’Emeraude peux-tu me guider ? Demandais-je.
Il m’aide à m’en approcher et je pose la main dessus, il y a un renfoncement à son sommet, d’une forme particulière. Tails me donne l’Emeraude que je place dans l’orifice.
-   Pourquoi as-tu fait ça ? me demande soudain mon compagnon.
Je ne sais quoi lui répondre, ou plutôt je n’ose lui répondre.
-   Flake ? insiste-t-il.
-   Je… Je ne voulais pas qu’il t’arrive quelque chose.
-   Tu as de nouveau passé le pacte ? Pour combien de temps ? Encore cinq cents ans ? Cinq cents ans à attendre, cinq cents ans de cécité.
-   Ce n’est rien si je peux en passer quelques-unes avec toi, murmurais-je. « Ce sont les plus importantes.

Je suis persuadée qu’il n’en est rien, je sens bien le pouvoir de la glace, mais pas celui, familier, de l’immortalité. Le dieu gardien ne m’aurait-il pas tout donné ? Je ne le comprends pas, je ne l’ai jamais compris. Soudain je me sens étrange, je ne peux plus bouger et une douce chaleur m’envahit. À côté de moi, Tails pousse un cri de surprise. La chaleur disparaît et fait place à un sentiment de fatigue.
- Flake ça va ? C’était quoi ?
- Je ne sais pas que c’est-il passé ?
- Une lumière, une lumière rouge venant de là-haut t’as entourée avec l’Emeraude. Elle a retrouvé sa couleur. 
- Alors c’est qu’on a réussi, répondis-je.
- Oui et c’est grâce à toi ! s’exclame le renardeau d’un air enjoué.
Je lui souris, mais une odeur caractéristique me fait perdre mon sourire. Bientôt j’entends des pas, ils résonnent d’un ton métallique sur le sol.
-   Qu’y a-t-il ? s’inquiète Tails.
-   Des robots, soufflais-je. Il y en a beaucoup et ils descendent ici. 
Mon compagnon saisit ma main et m’entraîne vers la sortie, je trébuche à chaque pas. Soudain mon pied se prend dans une pierre plus haute que les autres et poussant un cri, je m’étale sur le sol de tout mon long.
-   Ça va ? Tu ne t’es pas fait mal ?
-   Non, mais il faut partir vite ! répondis-je tandis qu’il me relève.
Les bruits se font de plus en plus proches, je ne peux pas les situer exactement à cause de la résonance de la caverne. Malgré mon empressement, Tails ne bouge plus, il serre plus fort ma main.
-   Trop tard, murmure-t-il. « Protège toi je vais les éloigner. »
Il me lâche et s’éloigne rapidement, me laissant seule avec l’Emeraude. Me protéger ? C’est l’Emeraude que je dois protéger, je suis persuadée que c’est elle que ces robots sont venus chercher. Deux explosions retentissent près de moi. Je me concentre et crée une barrière de glace tout autour de moi, un haut mur circulaire, et garde l’Emeraude tout près de mon cœur. D’autres explosions se font entendre, mais également plusieurs détonations. Les robots doivent utiliser des armes à feu. Brusquement, je sens une morsure sur mon bras droit, et un liquide tiède s’écoule de la plaie sur mon pelage, un des projectile a dû traverser mon écran de glace. Au même moment, mon compagnon pousse un cri, puis c’est le silence, un silence de mort. L’espace d’un instant, je crains le pire, Je commence à paniquer, je ne sais plus quoi faire. Il n’y a pas d’autre odeur de sang que le mien et si j’écoute attentivement, je perçois un battement de cœur, très éloigné mais régulier. Je pousse un soupir de soulagement, les machines n’ont pas de cœur. Une voix humaine, déformée par un haut-parleur s’élève dans la caverne en raisonnant.
-   Si tu tiens à la vie de ton ami, rend-toi et donne-moi l’Emeraude. Ordonne la voix que je reconnais comme celle de Eggman. 
C’est donc bien l’Emeraude qu’il veut, je ne lui laisserais pas. Je recueille quelques gouttes de mon sang et le cristallise en le mélangeant avec de la neige, lui donnant l’apparence d’une Emeraude du Chaos. Puis je recouvre ma création d’une fine couche de givre pour lui donner une apparence brillante. J’espère que cela suffira à donner le change. Il me reste à dissimuler la vraie pour que nos amis puissent la retrouver facilement. Je recouvre tout l’intérieur du volcan d’une couche de neige. Le scientifique certainement las d’attendre ma réponse réitère son ordre.
-   Sors de là maintenant ou…
-   J’arrive, ne tirez plus ! Répondis-je avant qu’il ne finisse sa phrase.
J’enfonce la véritable Emeraude dans la neige, et laisse fondre l’écran de givre qui me cachait. Me relevant avec difficulté, je m’avance en tendant les mains pour présenter ma fausse Emeraude. J’espère qu’ils ne s’apercevront pas de la supercherie. Un des robot me saisit par le bras et m’arrache le cristal des mains, puis ils m’entraînent vers les escaliers. J’ai du mal à avancer, j’ai perdu mon sceptre lorsque je suis tombée et trébuche souvent. Dès que je sens la chaleur du soleil sur mon visage, signe que nous sommes sortis, je laisse fondre la neige qui recouvre le temple, me concentrant uniquement sur le cristal. Les robots me pousse dans une sorte d’appareil et pose à mes côtés le jeune renard. Je caresse doucement son visage, il est toujours évanoui, mais ne semble pas blessé. Quelques minutes plus tard j’entends les moteurs ronronner, nous partons pour une destination inconnue.
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Re : [fanfic] Legend 2 : Renaissance
« Répondre #71 le: Mars 10, 2008, 04:50:57 pm »
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Flake redevenue aveugle. Alors ça, je m'y attendais pas.
Surprenant, et en même temps cela montre à quel point elle tient à Tails. En revanche, je pense pas que sa supercherie marchera longtemps avec Eggman, dès qu'il va vouloir relever le niveau d'énergie de l'Emeraude, mais ça a déjà marché suffisamment longtemps pour ce qu'elle voulait faire. Bon, alors je vais faire le tour de tous les temples pour retrouver le gardien de chacun d'entre eux, car j'avoue que j'ai un peu zappé les autres... Même celui-là en fait.... Il va vraiment falloir que je relise en détail les passages correspondant...
Bon, bah.... la suite? C'est qui qui va être le narrateur cette fois? Tails?
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Dingue des jeux de sonic de très longue date.

Ma propre Fanfic (tout le monde parle de la sienne, alors pourquoi pas moi?): Recherche mémorielle
 
 
Re : Legend 2 : Renaissance
« Répondre #72 le: Août 05, 2008, 08:49:21 am »
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Il y avait longtemps que je n'étais pas revenue ici mais cette fic n'est pas abandonnée. Je risque simplement de la continuer plus lentement car d'autres taches me prennent beaucoup de temps. Bonne lecture, si il y a encore des lecteurs. lol 

Chapitre 23 :

 Avant de partir pour les montagnes, Tails a envoyé un message à Eggman, lui fixant de nouveau un rendez-vous sur Angel Island. Je ne sais pas si le scientifique répondra mais de toute façon, on n’a pas le choix. Je me suis donc rapidement mis en route, accompagné malgré moi, de la chauve-souris. L’île est toujours sur la côte, comme à chaque fois qu’elle tombe du ciel. Je ne serais rassuré que lorsqu’elle voguera de nouveau dans le ciel. Je ne sais pas encore comment cela va se dérouler, mais je suis persuadé que j’aurai un rôle à jouer le moment venu. C’est sûrement cela que Tikal cherchait à me communiquer dans mon rêve.

Enfin nous arrivons, le brouillard épais qui recouvre la région nous a fait prendre du retard. J’espère quand même arriver avant Eggman. Rouge n’a pas dit un mot depuis notre départ. C’est plutôt surprenant ! D’ordinaire, elle ne se prive pas de me faire des reproches ou des remarques cinglantes. Mais je ne vais pas m’en plaindre. Une fois près de l’autel, je monte sur les dernières marches pour apercevoir l’horizon. Visiblement Eggman n’est pas encore arrivé ! Si il vient ! La chauve-souris s’assied sur les premières marches et sort quelque chose de sa combinaison. Curieux, je la rejoins. Il s’agit de la médaille que je lui ai donnée.
-   Elle est très jolie, dommage que je ne puisse pas la porter en médaillon, dit-elle en me voyant arriver.
-   Pourquoi tu ne pourrais pas ? demandais-je un peu surpris de sa remarque.
-   Et je l’attache comment ? répond-t-elle en me montrant la petite pièce métallique.
Je l’ai trouvée dans la mine en cherchant l’Emeraude. Je ne sais pas vraiment pourquoi je l’ai ramassée, encore moins pourquoi je l’ai donnée à cette voleuse.
C’est une médaille, certainement perdue par un mineur, d’environ cinq centimètres de diamètre. Une plaque d’or massif sur laquelle est gravé une demi-lune et un soleil entrecroisés. En l’observant plus attentivement, je comprends ce que la chauve-souris veut dire. Il y a un petit trou dans le haut du bijou mais rien pour l’attacher. Je me lève et trouve rapidement une liane fine que je passe dans le trou.
-   Voilà, répliquais-je en lui rendant le collier ainsi formé.
La chauve-souris l’attache autour de son cou en murmurant :
-   Avec une chaîne en or ce serait mieux !

Je ne relève pas son sarcasme, mon attention est attirée par un humain bedonnant à la moustache rousse qui s’avance vers nous. Rouge l’a immédiatement repéré et se relève. Ce que j’ai surtout remarqué, c’est le robot crabe qui marche derrière le scientifique portant l’Emeraude Mère luisant de manière régulière. Je commence à m’avancer vers la machine mais Eggman tend la main vers moi, une main armée d’un petit revolver.
-   La traduction ! demande-t-il.
Sans un mot, je lui donne la disquette de Crystal. Maintenant que l’Emeraude Mère est revenue sur l’île, celle-ci s’élève doucement des flots pour reprendre sa course dans le ciel. Le savant baisse son arme et saisit le disque de métal qu’il glisse dans une fente sur le robot. Je n’attends pas qu’il ait fini de vérifier, et m’avance vers la machine qui tient l’Emeraude. Celle-ci sort alors un canon et le braque dans ma direction. Je m’apprête à crier à Eggman de rappeler son chien de garde, mais le scientifique, d’un geste, ordonne à sa machine de me laisser. Sans chercher à comprendre pourquoi le scientifique est si complaisant, je saisis l’Emeraude Mère et m’empresse de la replacer sur l’autel.
-   Très intéressant tout ceci ! murmure le savant qui a toujours les yeux rivés sur l’écran sorti de la carapace de la machine.
Puis il se redresse et commence à partir en compagnie de son robot. Je ne vais pas le retenir mais je redoute un nouveau traquenard. Apparemment Rouge également car elle interpelle Eggman.
-   Je te trouve bien prévenant ?
Le savant se retourne vers nous, se redressant de toute sa taille et en ajustant ses lunettes réplique.
-   Je suis bien obligé de vous aider, je ne souhaite pas régner sur une planète entièrement dévastée.

Son argument tient la route, pour le moment il est dans la même galère que nous. Ce qui explique qu’il soit si serviable. Mais je ne tiens pas à l’avoir sur mon île plus longtemps et je lui fais comprendre.
-   Alors va t’en et ne remets plus les pieds ici !
-   Mais bien sûr Knuckles, me répond-t-il avec un mauvais sourire.
Il éclate de rire et disparaît subitement, je regarde autour de moi, le robot aussi a disparu, il s’est enfui pendant qu’on parlait avec son maître. Tout du moins avec l’hologramme de son créateur car je ne vois pas d’autre explication à la disparition soudaine du savant.

Deux heures qu’on attend sans savoir quoi faire, l’île doit maintenant survoler les ruines mystiques près des montagnes. En toute logique, c’est là qu’elle doit se trouver. D’après les parchemins ! Mais rien ne se passe même lorsque je récite l’incantation. Je suis à court d’idée.
En soupirant, je m’assieds sur les marches. Je suis persuadé que Tikal a essayé de me dire quelque chose durant mon rêve, mais sans parvenir à comprendre quoi.
- Hé c’est normal ça ! s’exclame soudain Rouge en désignant l’Emeraude.
Je me retourne vers elle. La chauve-souris se tient juste à côté de l’Emeraude, passant doucement la main dessus. La pierre brille de façon continue et très intensément. Qu’est ce que cette satanée voleuse a encore fait ?! Je me précipite vers elle, lorsque la lumière qui s’échappe de l’Emeraude devient insoutenable, m’obligeant  à fermer les yeux. Il se passe quelques secondes avant que doucement je les rouvre et ce que je découvre me sidère. Nous ne sommes plus sur l’autel mais dans une grotte sombre où la seule lumière provient de l’Emeraude. Rouge est toujours à côté, regarde tout autour d’elle. Mes yeux s’habituant peu à peu à la semi obscurité, je parviens à mieux voir où nous sommes. C’est une caverne qui ne semble pas avoir de sortie. Circulaire, les parois sont couvertes de pierres précieuses en tout genre. Celles-ci sont placées de façon à dessiner des motifs.
-   Où sommes nous ? demande soudain Rouge la voix légèrement tremblante.

Je ne sais pas où nous sommes exactement mais j’en ai une idée. Nous n’avons sûrement pas quitté l’île. La chauve-souris s’est approchée de la paroi et passe doucement la main sur les pierres scintillantes. Je ne vois pas son visage distinctement à cause de l’obscurité, mais je suis prêt à parier qu’elle a les yeux brillants de convoitise.
-   Pas question de toucher à quoi que ce soit ! m’écriais-je.
Elle se retourne vers moi les poings sur les hanches et hausse les épaules.
- Vraiment, je suis vexée que tu penses ça ! dit elle en faisant la moue. J’observais juste les dessins. Ils représentent une scène.  Regarde !
Elle a raison, les motifs sont assez grossiers mais on reconnaît sans peine une scène de combats en mosaïque sur le mur. En fait, il y a sept scènes à peu près identiques : tout en bas sept personnages tiennent un objet dans le creux de leur main qu’ils présentent au ciel, puis plus haut ces mêmes personnages se battent contre des monstres sortis tout droit de l’imaginaire. Ils sont tous différents mais tous très effrayants. Tout en haut de la paroi une dernière série de mosaïques montre toujours ces petits personnages tendant les mains vers le plafond, tous ont le regard tourné vers le centre de la salle. C’est idiot comme réaction, mais instinctivement je suis leur regard et tombe sur l’Emeraude Mère.

Je m’en approche, pose les mains dessus et récite la mélopée qu’on m’a apprise il y à longtemps. Je suis certain de faire ce qu’il faut, sans pouvoir expliquer pourquoi ni comment. Lorsque j’ai fini l’Emeraude Mère brille de nouveau d’une lumière intense nous aveuglant momentanément. En rouvrant les yeux, je m’attendais à être revenu sur l’autel. Ce n’est pas le cas, on est toujours dans la grotte. Du moins je le suppose, l’Emeraude ne brille plus et nous sommes plongés dans le noir total, je ne vois même pas mes mains.
-   Que c’est-il passé ? demande Rouge, sur ma droite. Sa voix semble trahir une certaine angoisse.
-   On a réussi, je crois !
Même si ma réponse ne semblait pas très assurée, je suis persuadé que nous avons réussi. Les Emeraudes du Chaos doivent maintenant être de nouveau fonctionnelles. Un bruit sourd de roche que l’on déplace me sort de mes pensées.
- Rouge ? demandais-je inquiet de ce que cette maudite voleuse pourrait faire.
Aucune réponse ne me parvient ce qui m’alarme d’autant plus. Les mains tendues devant moi, je m’avance prudemment. Mes doigts rencontrent la surface froide de la  paroi décorée que je suis à tâtons. Je trouve enfin une ouverture dans laquelle je m’enfonce, il n’y a que là que là chauve-souris a pu s’aventurer.
-   Tu comptes aller où comme ça ? criais-je.
-   Stop !! me répond-t-elle soudain en hurlant.
Il est trop tard, mon pied s’enfonce dans le sol de quelques centimètres et un vacarme épouvantable secoue la caverne. Lorsque je me retourne la sortie est bouchée. Nous coupant toute retraite.
-   A bravo ! T’es le roi des étourdis ! Comment on sort maintenant ?
Sa remarque me pique au vif.
-   Si tu ne t’étais pas aventurée ici, on aurait pas eu besoin d’en sortir ! hurlais-je en faisant de gros efforts pour ne pas l’étrangler.
A vrai dire, l’obscurité totale m’y aide beaucoup, je n’arrive pas à voir où elle est.

Retournant ma colère contre le gros rocher qui bouche le passage, je le frappe de toutes mes forces, mais rien n’y fait l’obstacle ne bouge pas d’un centimètre.
-   Et bien, il ne nous reste plus qu’à trouver une autre sortie ! marmonne la voleuse.
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Re : Legend 2 : Renaissance
« Répondre #73 le: Août 09, 2008, 09:27:24 am »
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  • [...]
Bien sûr qu'il y a encore des lecteurs =)

Hé bé, ils ont pas de chances. Eggman est plutôt sympa sur ce coup là. Est-ce qu'ils vont sortir de là ?

That is the question...

Hop, bonne chance pour la suite !
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¤~¤ Someday... Somewhere... ¤~¤
 
 
Re : Legend 2 : Renaissance
« Répondre #74 le: Août 09, 2008, 09:36:52 am »
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Ouais, ya moi aussi ^^

Je viens seulement de commencer cette fic, mais elle a l'air prometteuse.

Bon, je pourrais pas tout lire vu que je pars demain matin, mais je pense que ça va m'occuper une bonne partie de cette journée.

En tout cas, je ne peux que te féliciter, car à ce que je vois, c'est très, très bon.

Bon courage pour la suite =)

Edit : arrêté au chapitre 13 ... Je finis ça à mon retour de vacances. (Honte à moi, j'ai même pas tout lu. Flemme ... Désolé.)
« Dernière édition: Août 09, 2008, 07:38:20 pm par Hunter the Dark Echidna »
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Citation
Donfy dit :
**Te masse le dos

***

Donfy dit (19:14) :
*Je vais bien m'auto-torturer comme un sadique ._.
 
 
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