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Ma deuxième fic, qui j'espère va vous plaire u_u. J'espère la finir, je ne visualise pas encore la fin, mais tout se décide au fur et à mesure alors... Je poste ici le début du récit, jusqu'à l'intrigue principale. Si vous trouvez que c'est trop long et que j'aurais dû faire ça en deux posts, faites-m'en la remarque... Ca peut servir :P Enjoy !
Le soleil se couchait sur Mobius, le crépuscule approchait. Un hérisson bleu, connu sous le nom de Sonic, venait de paraître sur le seuil de la maison d’un jeune renard à deux queues, Tails. Les deux amis avaient travaillé toute la journée sur une étrange émeraude, découverte quelques jours plus tôt devant la maison du hérisson bleu, posée bien évidence face à la porte. La pierre en question était de couleur rose, et des inscriptions multiples recouvraient sa surface, mais les lettres étaient si petites qu’il était impossible de déchiffrer le message. Et même avec le microscope ultra perfectionné de Tails, ces signes n’avaient pu être définis clairement car le langage employé semblait étranger à la langue mobienne. Bref, cela avait attiré l’attention des deux amis, mais ils avaient passé la journée à observer en vain la pierre sous toutes les coutures. A présent, fatigués, ils avaient décidé de remettre leurs recherches au lendemain. Sonic quittait donc Tails, la tête encore pleine d’énigmes non résolues. Après un bref signe de la main, le hérisson fonça en direction de sa maison. La nuit tombait de plus en plus vite, et bientôt l’obscurité serait totale. Sonic se sentait épuisé, comme s’il venait de livrer un terrible combat, et cette fois ce n’était pas à cause de son pire ennemi, le Docteur Eggman. En effet, celui-ci ne se manifestait plus depuis des semaines. Mais cela faisait du bien à tout le monde et personne ne s’en plaignait, excepté le hérisson bleu de temps en temps, quand l’aventure lui manquait. Enfin, Sonic atteignit sa porte d’entrée. Il pénétra dans sa maison, les yeux déjà à moitié clos, fit quelques pas en titubant, avant de s’écrouler sur son lit, mort de fatigue. Il s’était endormi avant de toucher le matelas.
Je marche mais je n’arrive pas… Qu’y a-t-il derrière cette porte ? Je veux l’ouvrir… Mais pourquoi je n’avance pas ? Encore un effort…J’y suis presque ! Encore un centimètre…La porte recule… A moins que ce soit moi qui m’éloigne ?.... J’ai enfin atteint la poignée ! Je dois… l’ouvrir…La porte s’ouvre… Qu’est-ce que… Cette pièce…Il fait froid. J’ai peur. Je veux sortir…
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !
Sonic s’éveilla, le front ruisselant de sueur. Une sensation étrange l’envahissait et lui embrumait le cerveau, l’empêchant de réfléchir. Il avait peur, très peur. Mais de qui ? De quoi ? Il ne pouvait le définir. Tournant la tête, il aperçut sur sa table de chevet l’émeraude étrange, qui brillait d’une douce lueur. Il l’avait pourtant laissée chez Tails… Il ne put réfléchir davantage. Sa tête retomba sur l’oreiller et il replongea dans le sommeil.
Où…suis-je ? Pourquoi…Cette porte… Il faut que je l’ouvre !
Sonic se trouvait dans un couloir, face à une porte en bois. Il ne tenta pas de comprendre pourquoi ni comment il s’était retrouvé dans cet endroit, ni comment il allait en sortir. Il lui fallait ouvrir cette porte… Il étendit la main. Elle se referma à quelques centimètres de la poignée. Il retenta l’expérience. Cette fois-ci, il put l’atteindre, et la porte s’ouvrit avec un déclic. Lentement… Sonic put pénétrer enfin dans cette pièce.
J’ai peur… Je veux sortir.
Une obscurité totale régnait dans la pièce. Les murs, (mais en était-ce ?) semblaient une illusion d’optique, un mirage qu’il serait possible de traverser. Ainsi, ce lieu semblait ne pas avoir de limites. Seul un grand miroir, trônant en plein milieu de la « pièce », reflétait un mince filet de lumière (d’où venait-elle ?) et attirait l’œil comme une tache blanche sur un fond noir.
Le miroir…
Sonic s’approcha de celui-ci et dévisagea son reflet un instant. Le miroir était sculpté, et brillait tant qu’il semblait taillé dans de l’or. Mais la glace en elle-même ne semblait en rien anormale et son reflet était parfaitement synchronisé. Il se voyait, lui, Sonic le hérisson, souriant dans ce miroir, s’approchant timidement davantage, jusqu’à se retrouver tout près de son image. Durant un instant, il contempla son reflet, immobile. Puis soudain la main du reflet se leva, très lentement, pour se poser sur la surface interne du miroir, alors que Sonic n’avait pas fait un geste. La terreur s’empara de celui-ci et il recula, horrifié. Enfin, il tenta de reculer. Car une force invisible le rattachait au miroir et il ne pouvait s’évader. Il semblait prisonnier à l’intérieur d’une sphère sans consistance, qui l’englobait lui, mais aussi le miroir. Son reflet lui sourit, d’un sourire posé. Le visage de Sonic était crispé de peur, tandis que celui de l’autre était totalement détendu. Le hérisson leva sa main, et l’approcha en silence de celle de son reflet, sur laquelle il la posa. Pendant un instant le reflet et l’original se dévisagèrent. Puis soudain, ce fut l’assaut. Sonic se sentit attiré irrésistiblement vers l’intérieur du miroir, sans pouvoir expliquer ce phénomène, tandis que son reflet, désormais non synchronisé, semblait sortir peu à peu de la surface lisse et brillante, et souriait à présent d’un air machiavélique. Une seconde, les deux hérissons semblèrent se traverser, passer l’un à travers l’autre, et à ce moment Sonic ressentit cette peur, cette immense terreur qui l’avait réveillé, une terreur telle qu’elle le paralysait. Un instant plus tard, Sonic se trouvait de l’autre côté du miroir, prisonnier, tandis que son double le fixait narquoisement, éclatant d’un rire sardonique.
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !
Pour la seconde fois, Sonic se réveilla en hurlant. Trempé de sueur, il revivait sans cesse dans sa tête ce qu’il venait de vivre en rêve. Il secoua la tête, tentant de chasser ce cauchemar, quand soudain il prit conscience qu’il n’était pas dans son lit. Surpris, il regarda autour de lui, interloqué : il était allongé sur un tapis d’herbe verte et humide, de grands arbres se dressant autour de lui, leurs branches immenses masquant le ciel. Sonic se releva, abasourdi, et tenta d’analyser la situation. De toute évidence, il faisait nuit, les quelques faibles morceaux de ciel que les feuilles des arbres laissaient apercevoir étaient là pour le prouver. Un souffle d’air frais faisait légèrement remuer les branches. Sonic frissonna : où était-il ? Pour se rassurer, il tenta de se convaincre qu’il était somnambule. Mais la panique s’emparait de lui et il était à présent agité de tremblements violents. Ce cauchemar était encore si présent dans son esprit ! Ce hérisson… Ce hérisson qui était lui-même… Sonic s’écroula par terre, incapable de réfléchir, paralysé de terreur, replié sur lui-même. La nuit passa ainsi. Le hérisson continuait de trembler, des frissons le parcouraient tout entier. Serrant ses genoux contre son corps, il se sentait ainsi protégé contre d’éventuels assauts.
Au matin, il desserra enfin son étreinte, et étendit ses jambes raidies. Tout courbaturé, il eut quelques difficultés à se lever, mais y parvint au final. Il s’étira longuement, bailla à s’en décrocher la mâchoire, puis prêta enfin attention à ce qui l’entourait. Une forêt sombre et humide, à première vue. Des dizaines de lianes pendaient des branches, et des oiseaux étranges aux cris déplaisants voletaient entre les arbres. Une odeur aigre de marécage et de pourriture végétale emplissait l'air. En un mot : la jungle. L’atmosphère était lourde et chargé d’humidité, elle aussi. La sueur ruisselait sur le front de Sonic. Il s’essuya d’un revers de la main, réfléchissant à toute vitesse. Comment cela s’était-il produit ? Comment s’était-il retrouvé là ? Enfin, il se souvint : ce rêve (mais en était-ce un ?) qui semblait si vrai, cette pièce irréelle, ce miroir étrange, ce reflet vivant… La seule pensée de ces évènements le faisait frissonner, pour une raison qui lui était inconnue. La tête embrouillée par des explications vaines, le hérisson cessa de réfléchir et se mit à courir à pleine vitesse dans la jungle, zigzaguant entre les arbres, comme si le fait de courir pouvait l’aider à s’échapper loin de ce rêve qui le poursuivait, comme si s’enfuir ainsi pouvait le sauver de l’iréel et de l’incommensurable. Il courait, toujours plus vite, dans l’espoir de jaillir d’un instant à l’autre hors de cet enfer vert, de cette prison végétale, de cette cage dont les barreaux étaient des arbres et les gardiens ces maudits oiseaux… La chaleur étouffante l’étourdissait, sa vue se troublait par moment, son cœur battait la chamade, il croyait devenir fou. Il ne comprenait plus. Redoublant de vitesse, tant et si bien qu’il devint presque invisible, Sonic bondit soudain au-dessus d’une grosse racine. Ce n’était qu’un petit bond mais allié à sa vitesse, il le projeta vingt mètres plus loin. Le hérisson reprit sa course désespérée, plongea à travers un tissu d’herbe, de lianes et de fleurs qui lui barrait la route pour se retrouver enfin à l’air libre, hors de la forêt. Il put enfin respirer librement, la pression se relâchant au fur et à mesure, le délivrant d’un poids. Enfin ! Il lui semblait revivre. Trempé de sueur, il se retourna pour jeter un coup d’œil vers la jungle. Quelle fut sa surprise lorsqu’il constata qu’aucune forêt ne se dressait à l’horizon !!! Clignant des yeux à plusieurs reprises pour s’assurer qu’il ne rêvait pas, force fut de constater qu’elle avait bel et bien disparu. Ceci ne fit qu’amplifier la crainte sourde du hérisson bleu, à qui l’incompréhension grandissante devenait de plus en plus intolérable. Une main sur le ventre comme pour se soutenir, il fit quelques pas en titubant pour s’éloigner de cet endroit. Les yeux dilatés, la bouche entrouverte, un filet de bave dégoulinant le long de son menton, on l’aurait pris pour un fou. Peut-être l’était déjà. Il ne savait plus, ne comprenait plus, il lui semblait perdre son identité dans ce monde qui n’était pas le sien. Tous ces phénomènes inexpliqués tourbillonaient dans sa tête, sans réponse plausible, tant et si bien qu’il crut que sa tête allait exploser. Dans un monde aux frontières du néant et l’irréel, le hérisson se sentait bien seul… Que n’aurait-il pas donné pour pouvoir discuter avec Tails ou Knuckles de toutes ces incohérences ! Il leva les yeux, dans l’espoir d’un quelconque réconfort, et crut rêver : une forme rousse se détachait à quelques mètres de lui, ses deux queues ondulant doucement dans le léger vent qui agitait les touffes d’herbes… De l’herbe ? Sonic prit soudain conscience qu’il se trouvait sur une colline et que la forme devant lui était son meilleur ami. Une colline ? Tails ? Comment ne les avait-il pas remarqués plus tôt ? Pour l’instant, rien d’autre ne comptait pour Sonic que de retrouver le petit renard. Il accourut vers lui, dans un élan d’espoir, l’espoir de sortir de ce cauchemar qu’il vivait depuis hier soir… - Tails ! appela-t-il. Tails ! Aucune réaction. - Tails… Le renard se retourna enfin. Son visage avait quelque chose d’agressif, et Sonic lut à travers les yeux du renard que quelque chose n’allait pas. - Je m’appelle Sliat, déclara-t-il d’une voix sourde. Pas Tails. Sliat. Ces mots firent l’effet d’un coup de pistolet à Sonic. - NON ! hurla-t-il. Tu t’appelles Tails ! TAILS ! C’est moi, Sonic !! - Cinos ? demanda Sliat qui ne perdait pas son air agressif. - Non… Sonic. articula le hérisson au bord de l’évanouissement. Sliat le dévisagea longuement. - Je ne connais personne de ce nom. Tu ressembles étrangement à Cinos en tout cas… J’y suis ! reprit-il, triomphant. Tu es quelqu’un de l’Autre Côté ! Son visage s’emplit de haine. - CREVE ! Sonic ne put faire un geste que le renard était sur lui. Il serra ses doigts autour du cou du hérisson, le visage déformé par la haine. Sonic gigotait vainement, tentant de desserrer l’étreinte de Sliat. - Tails ! … Arrête ! C’est moi… Sonic !! Sonic ? Il n’était même plus sûr de son identité. Pourtant, c’est tout ce qu’il lui restait, ici. Il ne devait en aucun cas l’oublier. Ne pas oublier qui il était. Jamais. Il commençait à étouffer. Sliat ne desserrait pas son étreinte. - Tails…. Ggg… Arrête… Je ne t’ai…. rien fait… Ggg… Le renard ne répondait pas, trop concentré sur la tâche qu’il devait accomplir. Au prix d’un ultime effort, le hérisson asséna un coup de poing à son agresseur, qui lâcha prise et recula sous le choc, permettant à Sonic de se relever. Le cou endolori, les esprits embrouillés, Sonic n’eut d’autre issue que de fuir. Laissant le renard hurler sa rage au loin, il détala à pleine vitesse à travers la colline, les larmes coulant à flot sur ses joues, bien malgré lui.
Il venait de perdre ce qu’il avait de plus cher au monde.
« Dernière édition: Juin 20, 2008, 07:15:20 pm par Naomi »
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