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ATTENTION: Je préviens immédiatement que cette fic pourra choquer les plus jeunes ! C'est une fic d'horreur, cela signifie que c'est gore et que ça fait peur ! Moi même j'en mène pas large après avoir écrit cette première partie ! Si vous la jugez trop violente, dîtes-le moi et je la retirerai du forum. Je comprendrais très bien. D'après le titre, certains d'entre vous auront deviné de quoi ça parle...
CHAPITRE I: Un meurtre violent
Extrait du journal “Le petit Mobiusien“ :
Le 21 octobre : Un loup violet a été retrouvé déchiqueté au sommet de la colline de Montanao ce matin. L’animal a sans doute été attaqué la veille au soir. L’assaut a été violent, l’agresseur semblait être animé d’une rage sans pareille. La police n’a aucune piste concernant le meurtre. La victime, à en juger les traces de sang qui maculaient le sol alentour, a été traînée au sommet de la colline par son agresseur.
Le 25 octobre : Un nouveau crime à l’acquis du mystérieux agresseur : une petite lapine, âgée de dix ans, a été sauvagement attaquée vers 22h alors qu’elle rentrait de son cours de danse. Le meurtrier l’a laissée sans vie sur la place du village « Les Collines Vertes », où elle a été découverte par un passant quelques heures plus tard, lors d’une de ses promenades nocturnes.
Le 18 novembre : L’assassin, qui n’avait plus donné de signe de vie pendant deux semaines, a réitéré ! Sa victime n’est autre que le maire du village, sauvagement assassiné alors qu’il regardait le match de football. L’agresseur l’a réduit en bouillie et a maculé les murs de sang. Un couvre-feu a été établi : espérons qu’il réussira à venir à bout de ce mystérieux tueur ! Rappelons qu’il s’agit du troisième meurtre en moins d’un mois : soyez prudents et ne sortez plus de chez vous sitôt la nuit tombée !
- Ca commence à craindre sérieux par ici ! Sonic referma le journal qu’il venait de lire et le posa sur à côté de lui, sur le banc où il était assis, dans le square du village « Les Collines Vertes » où il vivait avec ses amis. Tails s’était assis sur un banc en face de lui ; Amy jouait machinalement avec un bout de bois, qu’elle tournait et retournait entre ses doigts. - Je me demande bien qui peut commettre tous ces terribles crimes, marmonna le petit renard. On dirait qu’il veut choquer les gens en déchiquetant systématiquement ses victimes… C’est horrible ! - Quand je pense à cette pauvre gamine ! renchérit Amy en jetant au loin le bout de bois. Cette petite lapine n’avait que dix ans… Il faut être un monstre pour faire ça ! Sonic soupira : lui-même n’en menait pas large. Il espérait de tout son cœur que jamais cette bête ne viendrait les attaquer. Mais si cela se produisait, il était sûr de faire rempart de son corps pour protéger ses amis.
- Il se fait tard, remarqua Tails, le couvre-feu va bientôt commencer. Je suggère de rentrer. Sonic et Amy se levèrent résolument et prirent la direction de leur domicile respectif. Sonic et Tails logeait temporairement dans le laboratoire du petit renard, jugeant plus prudent de ne pas rester seuls. Amy vivait chez Cream et sa mère. Knuckles n’avait pas voulu bouger de sa place de gardien, au chevet de la Master Emeraude. Il s’était montré catégorique : - Jamais ce tueur ne viendra jusque là ! avait-il assuré. De toute façon je dois protéger l’émeraude ! C’est plus important que ma vie même ! Comprenant que toute tentative de persuasion échouerait, Sonic et les autres avaient, à contre cœur, accepté sa décision.
Le jour déclinait. Les trois amis marchaient d'un pas vif en échangeant sur les nouvelles du journal. - Vous pensez qu'il s'agit d'un nouveau coup de Robotnik ? interrogea Amy. - Jamais ! répliquèrent les deux autres. Robotnik est vil, mais pas assez pour faire cela ! Ca ne lui ressemblerait pas ! Tous leurs précédents adversaires s'étaient montrés odieux, mais de là à commettre d'aussi terribles choses... Il s'agissait probablement d'un nouvel ennemi. Ce qui n'avait, en somme, rien de rassurant. Sonic était plongé dans une profonde réflexion. La grande question était certes l'identité du tueur, mais peut-être y en avait-il une plus importante encore: pourquoi ? Quelle raison le poussait à éradiquer la population ? Etait-ce une haine profonde et inexplicable, une nature foncièrement mauvaise ? Ou était-ce pour une autre raison ? La question était difficile à trancher pour quelqu'unque l'idée même de tuer volontairement n'avait jamais traversé. Le hérisson se demandait également comment les autorités parviendraient à coincer ce meurtrier si habile. Les trois amis se séparèrent au détour d’un chemin qui se divisait en deux sentiers. - La maison de Cream est par là, indiqua Amy, nos chemins se séparent ! A bientôt ! Sonic et Tails la saluèrent de la main et reprirent leur route. Amy continua la sienne de son côté, s’arrêtant de-ci de-là, admirant les couleurs du soleil couchant. Elle décida de faire un bouquet pour Vanilla, la maman de Cream. Elle ralentit l'allure et commença à rassembler des feuilles et des fleurs. Le bouquet avançait vite. Mais la nuit tombait de plus en plus vite. Le ciel s'assombrissait, de lourds nuages firent leur apparition. Bientôt, quelques gouttes de pluies se mirent à tomber, pour terminer en véritable averse. Amy accéléra le pas, ses mains au dessus de sa tête pour se protéger. La pluie battante l’aveuglait, elle ne voyait plus clair. La jeune hérissonne se protégeait du mieux qu'elle pouvait mais elle fut bientôt trempée et grelottante. Elle n'avait qu'une hâte: arriver le plus vite possible et s'étendre devant un bon feu de cheminée. Réconfortée par cette idée, elle accéléra le pas. Soudain, au détour d’un chemin, une ombre jaillit devant elle et lui bloqua le passage. Amy s’arrêta brusquement : il lui sembla que ses entrailles fondaient en elle. Son coeur se mit à bondir dans sa poitrine. Une peur froide l’envahit tout à coup : et si c’était le tueur ? Il lui saisit le bras brutalement: - Viens … ! Elle hurla, tenta de se dégager, mais il l’entraînait malgré elle, l’obligeant à courir. Elle trébucha à trois reprises, se retenant de justesse. Elle ne voyait plus rien, aveuglée par la pluie, perdue, confuse. Celui qui la tirait dérapa soudain et elle fut entraînée dans sa chute. Ils roulèrent au creux d’un fossé. Amy voulut se relever, mais l’autre l’en empêcha, plaquant une main sur sa bouche. Elle tenta de le mordre, de se débattre, mais rien n'y fit. Amy tenta alors de calmer les battements de son coeur affolé, s'apaisant. Au bout d’un temps, il retira sa main et Amy prit alors conscience que celui qui se trouvait en face d’elle n’était autre que… - Shadow ! - Chut ! la réprimanda-t-il. - Mais que… - CHUT ! Elle obéit, se tut, se tassa au fond du fossé. - Il est parti… murmura Shadow. - « Il » ? Qui, « il » ? demanda Amy, morte de peur. Le meurtrier ? - Non. Le garde qui fait sa ronde. Shadow se releva. Amy fit de même. - Vas-tu m’expliquer ce que… - On a envoyé des gardes patrouiller pour s’assurer que tous les villageois rentrent bien à l’heure, expliqua le hérisson noir. Il ont pour ordre d’emmener tous ceux qui n’ont pas respecté l’ordre, afin qu'ils servent d'exemple. L’un deux était tout prêt de nous : il t’aurait sans doute embarquée. Ils prennent leur rôle très au sérieux. Elle commençait à comprendre : - Merci mais… La peur que j’ai eue ! lui reprocha-t-elle. - C’était ça où tu payais cher ton retard ! Pourquoi diable es-tu encore dehors à cette heure ? En guise d’excuse, elle lui brandit son bouquet sous le nez : - Je voulais cueillir des fleurs pour la mère de Cream ! Pour la remercier de m’héberger ! - Tu es pitoyable ! Tu ne te rends compte du danger, pauvre folle ? Des larmes de colère et de honte ruisselaient sur le visage de la hérissonne. - Bah ! Je suis assez grande pour savoir ce qui est bien ! - NON ! rugit Shadow. Tu dois respecter ce qui a été établi ! Personne dehors après la tombée de la nuit. - Tu l’as dit toi-même, personne dehors ! Alors toi que fais-tu ici ? Shadow sentit la colère l’envahir mais il réussit à se contenir. Non, il ne devait pas s'énerver. - Sans moi, demande-toi où tu serais à présent ! Non mais demande-toi un peu ! Entre les mains des gardes, ma petite ! Amy secoua la tête furieusement: elle ne supportait pas qu'on lui parle sur ce ton. Comme si elle n'était qu'une petite fille naïve qui a fait une bêtise... - Je peux partir maintenant ? demanda-t-elle crânement. Il faut que je rentre, « monsieur », il est tard. Il s'écarta et la laissa partir, écœuré. Elle fit quelques pas sur la route. - Eh bien au revoir, monsieur le protecteur, monsieur Shadow le sage, celui qui ne respecte rien mais veut qu’on respecte tout ! cracha-t-elle. - Amy… Je t’aurais prévenue ! soupira la hérisson noir, exaspéré. Tu devrais... Mais elle ne l’écouta pas et se mit à courir, le laissant bouillant de rage et hésitant. Amy ne supportait pas qu’on lui impose les choses. Elle avait 14 ans maintenant, elle n’était plus une gamine. Même Shadow n’avait plus le droit de la traiter ainsi. Elle pouvait prendre ses propres décisions. Et même si une petite voix lui soufflait qu’il avait raison, elle ne voulait l’admettre. La pluie tombait toujours, rendant le chemin boueux et l’herbe glissante. Amy fredonnait une petite chanson à mi-voix pour se donner du courage. Elle était presque arrivé à présent. Elle voyait déjà le sourire de Vanilla à la vue du bouquet, elle sentait déjà la chaleur du feu, le contact des coussins moelleux. Tout à coup, un froid glacial l’envahit, comme si le temps s'était subitement arrêté pour elle. C'était une curieuse sensation, comme si Amy s'était arrêté quelque part sur le chemin de la vie, mais qu'elle voyait le temps continuer pour tous les autres. L'air était devenu glacé. Une peur profonde, celle de la mort, la glaça toute entière. Amy jeta un regard anxieux autour d’elle et crut défaillir de terreur : une ombre se tenait là, juchée sur un talus, le regard posé sur elle. Elle voulut hurler mais aucun son ne sortit de sa bouche. Elle voulut courir mais ses jambes refusaient d’obéir. Lorsque enfin elles consentirent à bouger, l’hérissonne s’élança droit devant elle, bravant la pluie. Elle dérapa à plusieurs reprises, mais galvanisée par la peur, elle semblait filer toujours plus vite. La peur de la mort était un dopage surprenant. Mais il était déjà trop tard, et même ce réflexe de fuite qui n'abandonne pas même l'homme le plus courageux ne pouvait déjà plus la sauver. L’ombre se dressa devant elle au détour du sentier,menaçante. Elle la heurta de plein fouet et sentit aussitôt une douleur cuisante dans sa poitrine. Elle s’effondra au sol, suffocante de douleur. Elle porta la main à son thorax : une substance gluante dégoulinait de sa plaie. Levant le regard, elle vit l’agresseur qui la surplombait du regard, un poignard à la main. Son allure était étrangement disloquée… Ses yeux rouges sang luisaient férocement dans la nuit. Un rayon de lune l’éclaira alors et Amy put voir celui qui l’avait poignardée : elle sut que cette vision demeurerait à jamais gravée dans son esprit, tant elle était terrible et choquante… - TU N’ES PAS HUMAIN ! hurla-t-elle à s’en arracher les poumons. A l’aide, pitié, quelqu’un ! Je vous en supplie ! SHADOW ! Viens… Ce furent ses dernières paroles : le tueur abaissa brutalement son arme, la plongeant dans le poitrail de la jeune fille, renouvelant ce geste encore et encore, dans une violence dévastatrice. Lorsqu’il ne resta rien de la jeune hérissonne, il se releva et regarda la lune. Son regard n’exprimait rien. Ce n’était même pas un regard. C’était vide, mort. Une longue plainte jaillit alors de sa gorge : - Can you feel the sunshine… ? Puis il retourna dans les ténèbres, laissant là sa victime.
« Dernière édition: Juin 16, 2008, 06:32:29 pm par Naomi »
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