J'ai encore mis presque un mois ! T_T Pardon les gens !
Le soleil n’était pas au rendez vous ce jour ci. La veille, Sonic-kun était revenue avec Abelia, suivit de deux étranges inconnus, deux hérissons. L’un semblait particulièrement proche de l’Esprit, l’autre plutôt éloignée du cercle social qui s’était formé. Pas un mot sur son identité, sinon c’était fini. Zalosta n’était, pour l’instant, qu’une simple hybride qui avait sauvé Eska des montagnes. En somme, pas une personne d’exception.
Le cours des choses avaient repris sur la petite ville : la Festung déneigée ( Notons que Zalosta n’a pas aidé pour un rond les habitants ), les petits commerces revivaient… Plus qu’avant. Comme si rien ne s’était passé. Ni les Emeraudes définitivement prises, rien.
Zeit avait été prévenue que Traum était en sécurité. Cette nouvelle l’avait grandement rassurée, elle avait pu reprendre ses journées plus tranquillement. Tout le monde vaquait à ses occupations, même les mobiens.
Par contre, une petite ombre était présente au tableau.
Léon et Mitsy étaient accoudés à une grande fenêtre, immobiles. Passifs, ils regardaient passer les hybrides sans dire mots. Leur quotidien était à mourir d’ennui, ils n’avaient rien à faire… Et ils étaient perdus, dans ce monde qui leur était totalement inconnu. Zalosta, qui avait remarqué leur état, était venu les voir. Elle s’était postée à l’autre bout de la fenêtre, assise entre le vide et la pièce. Les deux enfants n’avaient même pas tourné leurs attentions sur elle.
Le silence dura pendant plusieurs dizaine de minutes, jusqu'à ce que la hérissonne soupire.
« Pourquoi vous faites la tête ? » Demanda t-elle, avec un léger accent.
Ils tournèrent la tête vers elle, étonnés qu’elle puisse parler leur propre langue. Eux qui avaient fait un si grand effort pour connaître deux trois mots de cette planète, cette hérissonne se mettait à causer avec eux comme si elle venait de la Terre.
Les deux enfants expliquèrent alors ce qu’ils avaient sur le cœur, leur mal du pays en quelque sorte. Elle les écoutait en silence, comme si elle enregistrait la moindre parole. Mitsy jouait parfois avec ses cheveux foncés, la couleur bleue s’en était allée en même temps que le pouvoir des Emeraudes. De même pour Léon, qui avait retrouvé ses cheveux châtains.
« Je vous comprend, dit-elle après un moment. Mais vous ne devez pas vous renfermez sur vous-même. Je ne sais pas si sur votre planète il y a quelque chose du même genre, mais ici, cela peut être dangereux. Il existe des mauvaises divinités prête à tout pour obtenir du pouvoir, et le pouvoir peut s’obtenir en profitant de l’état des gens… Regardez vous. Si Nekros avait eu le malheur de passer par ici… Elle se serait régalée. Et elle est gourmande. Il ne resterait plus grand-chose de vous… »
Ils se regardèrent, terrifiés, puis fixèrent à nouveau Zalosta.
« Mais comment tu le sais ? Demanda Mitsy.
- C’est une chose à savoir, simplement. Pardon si je vous ai fait peur, ce n’est pas des choses qui arrivent souvent, les maisons sont souvent protégés des maléfices. Celle là comprise. Tant que vous restez dans l’enceinte de la ville, il y a très peu de chance qu’une mauvaise divinité vous tombe dessus.
- Whoa… Au fait, pourquoi les dieux n’aident pas la population contre les envahisseurs ? »
A cette question, la mine de Zalosta s’assombrit. D’une même voix, elle s’efforça de répondre :
« Les dieux ne sont jamais d’accord entre eux. Il existe toujours un conflit interne, et depuis ces dernières années… On dirait que ça a empiré. Ils n’écoutent plus les nornes, et n’en font qu’a leur tête. Quelques uns se soucient quand même de ce qu’il se passe hors de leur royaume… Mais c’est à leur risques et périls. Les mauvaises divinités les étouffent, pour éviter de faire gonfler la rumeur. Ce qui a bien réussi… Auparavant, on parlait de révolte, mais aujourd'hui… Tout est si calme, alors que le danger n’est pas loin. Les dieux n’aident pas, ils ne peuvent plus. »
Nouveau silence. Les enfants se regardaient, et observaient Zalosta. Quel étrange personnage…
« Et toi, d’où viens-tu ? Tu n’as même pas dit ton prénom, remarqua Léon.
- Cela n’a aucune importance, je ne resterais pas longtemps ici.
- Oh s’il te plait, on le dira pas.
- … Bon ça va. Zalosta. Je m’appelle Zalosta. Pas un mot aux autres, surtout à ceux d’ici. Compris ? J’vous fais confiance. »
Un objet sphérique apparut soudainement devant elle. Les deux enfants reculèrent, mais la hérissonne ne paraissait nullement impressionnée.
« Oh. Visiblement j’avais raison, mais c’est vous qui n’allez pas rester longtemps ici. »
Elle prend la boule bleutée entre ses mains et la secoue énergétiquement.
« Allez, Skuld, sortez d’ici. » Dit-elle gentiment.
Et hop, une vague bleue se jeta brutalement hors de la sphère qui devint transparente.
Maintenant, on pouvait voir Skuld, gisant en sol, décoiffée. Elle avait une forme tout à fait terrestre, ce qui changeait totalement de sa forme divine : Les cheveux longs, bleus, habillée d’une longue robe de la même couleur.
En gros, une humaine qui faisait presque 2 m, très fine, avec des formes harmonieuses, sans aller dans l’excès. Elle se relève, redonne forme à ses cheveux. Elle avait l’air très gênée par la situation.
« Merci, Ryuuzaki.
- De rien. »
Bref échange de politesse. Les deux enfants la regardaient, les yeux ronds.
« Pardonnez mon arrivée si brutale, mais c’est très urgent. Faites venir tout le monde, hop, hop, vite ! »
Tout en frappant dans les mains, elle donnait un certain rythme de cadence à suivre, et les enfants s’étaient immédiatement lever pour chercher les autres, hybrides mobiens et un peu le reste.
Ne restait plus que Zalosta et la norne du futur. Cette dernière s’était assise vers Zalosta, au bord de la fenêtre. Un dialogue en vieille langue débuta.
« Alors, ça va mieux, de pouvoir bouger à nouveau ?
- Oui, je suis ravie d’être sortie assez… Rapidement. Apparemment ça aurait pu durer plus longtemps, c’est ça ?
- En effet, en effet. Mais n’en parlons plus, c’est terminé après tout. T’as trouvé la partie qui te manquait ?
- La … ?
- Mmh, non rien, tu verras plus tard. »
La norne esquissa un sourire.
« Eh, suffit les cachotteries, fit Zalosta en agitant la main.
- Bon, d’accord. En passant dans ta dimension prison, t’as juste laissé un fragment d’âme derrière toi… Rien de mal vraiment, puisque tu as été rattrapée en entière. Juste… Il faudrait le récupérer, et le tuer.
- Pourquoi le tuer ? Ce je ne sais quoi vis encore ?
- Oh oui. Et ça risque de te nuire fortement dans le futur.
- T’es la norne du futur, j’dirais jamais le contraire… Mais tu n’exagère pas un peu ?
- Non. Puisque ce fragment est retourné à l’état de bébé sur cette planète. Donc on l’a retrouvé, et élevé, tu vois le topo. Et tu sais combien de temps a duré ta jeunesse, calcule avec le temps passé…
- … C’est encore une gamine en gros, cette autre personne.
- Comme si tu t’étais offert involontairement un autre futur, plus joyeux. »
Un grognement bref et sourd s’éleva dans la salle, de la part de Zalosta.
« Merci j’ai compris. Et donc, j’en fais quoi de ça ? Le traquer et le tuer ?
- En quelque sorte, c’est la meilleure des choses à faire. »
Nouveau grognement.
« Et dire que je pensais être sortie d’affaire, me voilà avec un autre soucis sur les bras.
- Tu n’auras pas grand mal ! »
La norne s’avança alors vers Zalosta, et lui murmura :
« Tu le sais. Tu le sais, alors ne te fais pas à l’idée de rester tranquille indéfiniment. Tant que la Reine du Niflhel n’a pas ce qu’elle veut… Elle est capable de tout, Nekros. Elle veut ton âme, enfin, surtout l’énergie qui sert à alimenter ton pouvoir. Heureusement que tu as un bon ami qui a sut t’aider…
- Tourouge ? Il a fait quoi encore cet imbécile ? »
La norne se dit en son fort intérieur qu’un étrange lien liait Zalosta à Hood. Une étrange amitié un peu loufoque, mais très solide.
« Il te le diras en temps voulu. Pour l’instant… Les autres hybrides commencent à arriver. Je dois les renvoyer chez eux, ils nous seront plus utile là haut.
- Eh ? Pourquoi ?
- Question de répartition d’énergie. Tu vas voir en temps et en heure, ça ira bien mieux ainsi, Miss. Oh, tu as le bonjour de Verdandi.
- Ah, elle est toujours en service ? Elle qui jurait ne pas tenir un siècle…
- Pour tenir, elle tient bon. La disparition de l’âme de Motoko lui a donné un coup de blues, mais elle va bien.
- Et Urd ?
- A son habitude. Un peu ronchon ces derniers temps, mais elle va bien aussi.
- Tant mieux. Je vous apprécie beaucoup comme nornes, j’espère que vous aller rester longtemps en service.
- Moi aussi, moi aussi… Bon allons y, je ne tiens pas à ce qu’on surprenne notre conversation. »
Léon et Mitsy avaient réussis à rassembler tous les mobiens présent, et quelques autres, en l’occurrence les deux magiciennes Li Quing et Mayday, Wonne, Lust et Liebe. Daïo était aussi présent avec Astra. Il la gardait contre lui, comme si elle allait s’envoler d’un moment à un autre. L’incident avec la déesse du chant avait quelque peu frappé Astra, qui ne parlait plus beaucoup.
On trouvait également Sonic, Tails, Knuckles, et Shadow à un bout de la pièce, Wolfgang de l’autre. Eska était en train de discuter sagement avec Abelia à propos de Hood, qui n’était pas présent.
Skuld, suivit de Zalosta, arriva dans la pièce. Immédiatement, les discutions cessèrent, et les regards convergèrent vers elle. Il y eu un léger silence, jusqu'à ce qu’elle prenne la parole :
« Merci d’être venu si vite. Je suis Skuld, norne du futur. Je ne vais pas m’attarder sur ma présentation, nous avons mieux à faire. Premièrement… Tous les mobiens vont devoir retourner chez eux. Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas pour une histoire de gêne, mais vous serez plus utile là haut.
- Pourquoi partir ? Demanda Sonic.
- Toi et tes amis dégagent un peu trop d’énergie étrangère. Vous êtes repérables, et représentez une proie facile par ce fait. En restant de votre côté, vous serez en sécurité. Les êtres informatiques vont vous informer de ce qu’il se passe ici, et de ce qu’il vous faudra faire le moment venu. »
On commençait à protester. Skuld leva les yeux au ciel.
« Rassurez vous, ça va être rapide. »
Elle leva le bras et immédiatement, un portail d’environ deux mêtre de diamètre s’ouvrit sous les pieds des mobiens. Abelia n’avait pas envie de partir, et essayait déjà de se rattacher au bout du portail... Pour finalement se retenir à un meuble, redevenant matérielle. Quand à Sonic-kun, elle fut forcée de suivre le groupe : Retourner sur Mobius.
Le portail refermé, il y eu comme un grand silence.
Zalosta se dirigea vers Abelia et l’aida à se relever. Léon et Mitsy étaient contre le mur, accroché l’un à l’autre. Les autres restaient muets.
« Bon, ma mission est terminée. Je dois retourner au Torn World. Je sens quelque chose d’étrange…
- Je peux venir ? Demanda Zalosta.
- Avec les dieux qui ont encore une dent contre toi, ça ne vaut mieux pas. Reste ici, surveille les autres et retrouve Hood, il s’est encore fourré dans un coin que je ne peux pas voir. »
La hérissonne opina. Abelia lui proposa de rester avec elle. Après quelques échecs, elle réussis à obtenir l’accord de Zalosta pour l’aider à chercher le hérisson rouge.
« Et les autres… Allez vaquer à vos occupations. Reposez vous, ça vaudra mieux. »Rajouta Skuld, avant de disparaître dans une légère brume.
Manu se réveilla, en sentant quelque chose contre lui. Les yeux fermés, il pouvait deviner de qui il s’agissait. Marilyn, et son léger parfum, ça sentait l’orange un peu. Manu appréciait cette odeur qui ne lui agressait pas les narines. Il se releva, tout en ouvrant les yeux…
Ils étaient dans un étrange couloir, aux murs sombres. Le sol était dallé en noir, en pourpre, comme sur un damier. Il y avait des grands vitraux dans les tons rouges et violets qui servaient de fenêtres. Cela donnait au lieu une ambiance assez glauque et sombre, Manu n’aimait pas ce genre de coin du tout… Il essaya alors de réveiller Marilyn en secouant un peu son épaule. Celle-ci poussa un bref gémissement, et ouvrit faiblement les yeux.
« Tout va bien ? Demanda Manu.
- … Oui, ça va, un peu sonnée… Mais je vais bien. »
Elle se mit assise, et tourna la tête, observa l’endroit où ils étaient tombés.
« Où sommes nous ?
- Je n’en sais rien. Allez, lève toi, on va devoir trouver ça par nous même. »
Il aide la jeune femme à se relever, et ils commencèrent à marcher lentement à travers ce long couloir…