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Best-of. Cool.
Bon, ben, la suite devrait pas tarder à arriver. J'en avais déjà fait une partie, il me manquait juste la fin ... Disons que j'ai été interrompu dans mon écriture.
Je ne vous promets pas de longs et beaux chapitres, seulement des petites parties, une par ci, une autre par là ... Je suis pas très stable comme garçon ^^"
Suite. Vous allez sûrement vous rendre compte d'un changement lors de cette partie ... Disons qu'il y a eu plusieurs jours d'écart entre la première écriture et la fin. (J'ai été
interrompu ...)
La vague, insensible aux sentiments des échidnés, inébranlable dans sa volonté de destruction, s’abattit sur Heaven Island … Ou bien ?
A l’instant précis où l’énergie maléfique allait entrer dans l’atmosphère de l’île, quelque chose d’inhabituel se produisit. En dessous, du côté de l’autel de la Master Emerald, une lueur d’un vert aveuglant fit son apparition, projetant les échidnés au sol par sa puissance. Lorsqu’elle se dissipa enfin, les deux hybrides purent constater avec stupéfaction une bulle d’un vert pâle qui entourait l’île.
Avez-vous déjà vu un rocher en partie immergé dans une rivière ? L’eau semble glisser sur lui, ne lui laissant aucune trace. Elle se contente de le contourner. Eh bien, ici, nous pouvons comparer l’eau à la vague maléfique et le rocher à l’île. A l’intérieur de celle-ci, tout était sombre. Aucun bruit n’était audible, mis à part la respiration haletante de ceux qui étaient peut-être les derniers survivants de cette planète … Ou s’ils ne l’étaient pas encore, ils le seraient bientôt.
Après ce qui semblait avoir été des heures, la vague s’éloigna enfin, laissant place au peu de lumière qu’offrait le ciel. Il faisait encore jour … Ou bien était-ce seulement une illusion ? On avait du mal à y croire. Le ciel était presque aussi noir que ce qui avait essayé de submerger Heaven Island. Les éclairs qui tombaient parfois de là-haut étaient de la même couleur, et formaient de profonds cratères au sol.
Peu à peu, le bouclier qui semblait avoir protégé l’île s’abaissa … Et, en même temps que lui, Hunter sentit une importante baisse d’énergie dans l’objet qu’il devait protéger.
C’est pas bon du tout …Et ça ne l’était pas, en effet. La bulle verte tourna à l’argenté, puis éclata dans un petit « pop ». Si l’humour avait été présent ici, on aurait pu penser à une bulle de savon qui éclate. Mais ici, cela signifiait une exposition à l’extérieur … Et ça n’était sûrement pas bon. Qui sait ce qui les attendait à l’extérieur ?
Un grondement se fit bientôt entendre. L’île chutait. Le seul problème, c’est qu’il n’y avait plus d’eau dans l’océan … Finalement, le bouclier de l’Emeraude n’avait fait que retarder leur mort de quelques minutes.
Tandis qu’ils chutaient, les échidnés restèrent cloués au sol. Hunter s’approcha de Fly en rampant. Cette dernière tremblait … Elle sanglotait aussi. L’échidné noir la prit doucement dans ses bras, et murmura :
« C’est bon, ça y est, on va y arriver … »
Mais lui-même n’y croyait plus. Il était en proie à une profonde angoisse. Ces moments sont les pires de la vie : ils durent indéfiniment, et quand on les croit passés, ils reviennent avec plus d’acharnement.
Un fruit sourd suivi d’une secousse plus forte que les autres annonça la fin du voyage. Mais alors … Il n’étaient pas morts ? L’île ne s’était pas fracassé sur quelque terre aride ? Ou, du moins, elle aurait dû être bancale. Mais là, étrangement, elle était parfaitement droite.
Les échidnés se décidèrent enfin à relever la tête. Quel ne fut pas leur étonnement lorsqu’ils découvrirent, tout autour d’eux, des immeubles dévastés ? Des rues à l’abandon, seulement peuplées de cadavres et de carcasses fumantes de voitures ?
« Nous sommes …
-
Vous êtes dans l’antre de l’Enfer. »
Quel humour de merde … Ce démon. Tu parles : il devait être bien heureux ici, c’est ce qui ressemblait le plus à son esprit ! La haine, le désespoir … La ville en ruines reflétait bien ces funestes sentiments. Mais, à présent, c’était leur nouveau lieu de vie. Encore qu’il restait Heaven Island. Enfin, disons, ce qu’il en restait.
Les deux hybrides consentirent enfin à baisser les yeux sur ce qui était leur terre natale. Et là, deuxième souffle d’espoir : l’île était intacte. Ses points d’eau étaient là, ses forêts plus luxuriantes que jamais. On entendait peu à peu les animaux du lieu reprendre vie. Certains s’envolaient, d’autres sortaient de leur tanière. La vie reprenait peu à peu, dans ce coin que la mort et le chaos semblaient avoir épargné. Les échidnés sourirent, le démon grinça des dents.
Mais comme tous ici, l’île avait aussi été affectée par la vague maléfique : d’une part, une balafre couvrait la terre du nord au Sud, et, de l’autre …
Un certain échidné noir se rappela soudain qu’il avait une tâche à accomplir, un serment à respecter. Il se mit à dévaler la pente de la montagne à toute vitesse, oubliant le reste - même Fly, qui était toujours sous le choc. Mais peu importait pour l’instant. Elle le rattraperait bien vite.
Ignorant la fatigue et le paysage, Hunter courait. C’est plein de sueur et de poussière qu’il arriva devant l’autel et il s’agenouilla en voyant ce qu’il s’était passé.
« Oh mon Dieu … »
L’Emeraude Mère était devenue d’une couleur argentée. Elle reflétait le peu de lumière qui tombait du ciel sur les restes de l’autel, qui était tombé en miettes. Les colonnes ne se dressaient plus qu’à moitié, le reste se trouvant par terre, en petits blocs de pierre ; les marches étaient à moitié défoncées, et étaient maintenant dangereuses à escalader ; le toit qui autrefois protégeait l’Emeraude était à moitié enfoncé, et s’affaissait dangereusement sur les piliers à moitié détruits.
On ne peut pas dire que ce spectacle est réjouissant, surtout pour un Gardien. Il doit protéger l’Emeraude, certes, mais si l’autel sur lequel elle repose est détruit ? Si son toit menace de s’effondrer sur son bien ? Non, ce n’était vraiment pas bon … Mais le Gardien ne devait pas se décourager. L’Emeraude était toujours présente, même si peu d’énergie survivait encore en elle.
Un coup de vent orangé s’arrêta à côté d’Hunter. Puis il sentit un contact sur sa main.
« C’était donc ça … »
Elle aussi était en état de choc. L’Emeraude Mère signifiait beaucoup pour les échidnés. Pas seulement pour le Gardien. Et la voir ainsi pouvait choquer, en effet.
Il s’écoula ainsi plusieurs jours, durant lesquels Fly et Hunter vécurent tranquillement sur Heaven Island, malgré le paysage morne qui s’étendait si on levait un peu trop la tête. A leur grand soulagement, les vivres abondaient sur l’île, et ils purent ainsi garder la forme. Mais un soir, quelque chose n’allait pas tarder à leur changer la vie …La nuit est noire. Aucun son ne parvient, même à l’oreille la plus attentive, la plus affûtée … Un silence de mort rôde. Tout comme la mort elle-même. Aucune lumière n’éclaire ce monde marqué par le chaos. Et pour cause : même la lune voit son regard obscurci par de sombres nuages … Tant mieux. Personne n’aimerait voir l’état de Naaïus en ce moment. La terre desséchée, ravagée. Les villes détruites. Les corps qui décorent le paysage par milliards …
Un éclair noir tombe dans l’obscurité. Personne n’aurait pu le savoir, de toute façon. Tout le monde est mort. Le seul indice laissé par l’éclair est le son qu’il produit … Mais aussi, une forme noire, petite et visqueuse, qui se déplace à une vitesse hallucinante sur le sol ravagé. Se déplaçant parmi les ruelles étroites et sombres d’une ville en ruines, elle semble se rapprocher de quelque chose …
Plus loin. Une avenue. Ici, tout comme sur le reste de la planète, tout n’est que désolation : les routes sont fissurées, les trottoirs se sont affaissés, des voitures sont retournées ou détruites, des bris de vitre jonchent le sol … Et des corps. Des corps par milliers. Des corps, tous sans vie. Des visages qui affichent la peur et la souffrance.
Ici. Entre une façade et une carcasse de camion, se trouve un humain. Son corps semble comme compressé. Son visage est figé dans une expression de souffrance intense ... Est-il mort sur le coup ? Sûrement pas. Son sang macule le mur derrière lui, et la tôle devant lui, ainsi que ses vêtements … Et un morceau de verre de la taille de son bras est planté dans son corps.
Une masse sombre passe sur son torse, et disparaît ; soudain, il semble reprendre vie. Mais est-il encore conscient ? Son corps lui ordonne de hurler, mais il n’y arrive pas. Pourquoi ?
Un sombre grincement se fait entendre. Avez-vous déjà entendu la chair tirée à l’extrême ? Ça y ressemble fortement. L’humain essaye en vain de crier, mais c’est peine perdue : sa propre chair vient de lier ses lèvres d’un sombre fil noir, imprégné de son propre sang. Ses yeux se ferment contre sa volonté, clos par le même maléfice. De sa gorge ne sort qu’un grognement étouffé suivi d’un long gémissement. Et tout à coup, il s’anime.
Ses yeux s’agitent sous ses paupières. Dotée d’une nouvelle force, il repousse le camion qu’il avait bloqué et l’envoie balader plusieurs mètres plus loin. Un craquement sinistre. Ses mains viennent de tomber. A la place, de longs flagelles noirs. Décorés par du sang. Le sang du monstre. Les liens qui retiennent ses lèvres craquent. Il hurle.
« T’as entendu ? »
Hunter venait de se lever d’un bond, jetant autour de lui des coups d’œil alertes. Fly se plaça à côté de lui, et hocha la tête. Qu’est-ce que c’était que ce hurlement ? C’était … Inhumain. Comme si quelqu’un avait été torturé pendant des jours et des jours, bâillonné … Puis détaché. Comme lui, lorsqu’il avait été confronté à la mort … Était-ce possible ?
L’échidné sentait quelque chose trembler. Il se retourna, et constata que son amie se tenait dos à lui. Il se retourna, l’entoura de ses bras, et la rassura.
« T’inquiète, ce doit juste être une bestiole … »
Oui, mais quelle bestiole ? Lui-même n’était pas convaincu. Mais il ne voyait pas ce que ça pouvait être …
Cela faisait maintenant quatre jours que l’île avait atterri dans cet étrange cratère, au centre d’une ville. Quarte jours passés à surveiller les environs depuis le haut de la montagne. Quatre jours à chasser le gibier de l’île. Mais aussi quatre jours de solitude … Mis à part les lapins et autres petits animaux qu’ils arrivaient à chasser, les échidnés n’avaient rencontré personne.
La terre était dans un bien triste état … Le jour, elle était faiblement éclairée, et les deux amis se sentaient quelque peu en sécurité. Ils réfléchissaient alors à leur situation, ne sachant que faire. Ils étaient apparemment les seuls survivants.
Mais lorsqu’arrivait la nuit … Impossible de trouver le sommeil. Les nuages noirs ne laissaient pas passer la lumière de la Lune. Ils devaient donc allumer un feu rapidement, avant de tomber dans le noir d’encre du paysage nocturne. Et alors, ce n’était pas fini, bien au contraire ; c’était le commencement. D’étranges bruits résonnaient dans les rues de la ville, et arrivaient aux oreilles des échidnés. Ils s’étaient placés en hauteur, précisément sur le haut de la montagne d’Heaven Island. Mais ce n’était peut-être pas la meilleure solution, car les sons arrivaient de tous les côtés … Et quand le vent se levait, c’était encore pire.
Ils vivaient dans une peur constante. Mais une peur de quoi, exactement ? De ce qui n’était plus ? De monstres imaginaires ? Ils n’étaient pourtant pas loin de la vérité. Dans le peu de sommeil qu’ils arrivaient à prendre, ils étaient tourmentés par une sombre force qui provoquait maints cauchemars tant chez l’un que chez l’autre. Ils avaient donc très peu de forces en réserve.
Voyant que l’état de son amie ne s’arrangeait pas, Hunter l’allongea de force, et s’assit dos à elle.
« Repose-toi, maintenant. Je veille.
- Et si … Et si quelque chose nous attaquait ?
- Il n’y a plus rien. Plus rien ni personne à part nous.
- Mais …
- Il n’y a pas de « mais ». Dors. »
Et ainsi commença cette nuit.
La « chose » se déplaçait rapidement de toit en toit, faisant de gigantesques bonds. L’humain qu’elle avait été autrefois n’était plus. Son ancien corps était recouvert d’une étrange substance noire qui semblait avoir fusionné avec la chair, laissant des traînées rouges sur la matière visqueuse. De petits flagelles dépassaient de son corps. Son visage était entièrement recouvert … Et un œil, unique, scrutait le monde d’obscurité. Un œil rouge.
Il semblait bien y voir, lui. Il observait le paysage environnant. Mais surtout, il voyait, sur un étrange îlot de verdure, deux taches vives. De la nourriture … Aussitôt, la créature hurla et accéléra. Elle fit un bond immense depuis le toit à demi effondré d’un gratte-ciel pour atterrir dans une forêt sombre. La végétation mourut sous ses pieds.
Sans se rendre compte du phénomène, l’horreur se lança à l’assaut de la montagne.
Plus haut, un échidné s’était levé d’un bond. Son amie dormait d’un sommeil pourtant léger, mais elle semblait n’avoir rien entendu. Un instant, il regarda son beau visage.
Nourriture … Nourriture … Assouvir la faim …Un flagelle noir entra en collision avec un dos noir.
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Hunter, l'héritier du Gardien