Voici une fic que j' ai créée il y a peu. Elle parlera de la vie d' un jeune hybride atteint du Syndrome de la Tourette, qui fera une étonnante rencontre dans un rêve.
J' espère qu' elle vous plaira.
Note : le langage corsé est voulu...
Chapitre 1 : le coucher du soleil.
-Je ne le sortirai plus ! JE NE LE SORTIRAI PLUS !!
Dans le salon, ma mère déambulait en criant toute seule. C' est ce qui lui arrive quand elle a une crise de nerfs. C' est encore de ma faute, et j' en suis conscient, mais je n' interviens pas, cela tournerait au drame. Je suis allongé sur le lit, et je l' écoute gronder en bas. Et ça continue :
- Parfois, j' ai envie de le FRACASSER ! Dès qu' on le sort, il n' en peut plus !
Je sais ce qu' elle dit. Je comprends tout-à-fait. Mon coeur bat, car je suis encore vexé. Je n' aime pas quand elle dit cela.
- Oh, mais je sais bien, va ! Je sais bien qu' il finira chez les fous ! Il finira chez les fous !
Alors là, c' en est trop. Je veux intervenir. Mais... Je sais ce qui pourrait se passer si je lui adressais la parole. le drame ! Oh, non. Elle grimpe les escaliers, cette fois, je suis fichu ! Elle va encore dire la même chose : que je suis toujours cloîtré dans ma chambre et que je suis épouvantable quand on m' emmène promener quelque part. Une idée me vient. J' ouvre la fenêtre et je la laisse grande ouverte. Je prends un peu d' élan... Là...
Oh, non ! La porte s' ouvre.
- Ecoute, Boris, la prochaine fois que tu fais cela, on t' emmène chez un spécialiste ! Compris ? Pourquoi as-tu ouvert la fenêtre en grand ?
- Je... Je voulais... aérer.
- Ferme-la !
Je refermai la fenêtre. Cette fois, j' étais énervé.
-Grosse.. G-g-g... Gro... Sale... Sale... Sale co-co-co...
Oh, non, pas cela ! Il faut lutter. Il ne faut pas dire ça à sa mère. Mais pourquoi ça sort tout seul ? Je me pose la question depuis que je sais parler.
Ouf, elle a quitté la chambre. Elle est partie ! Elle ne m' a donc pas entendu bégayer. Alors, pour me soulager, je crie :
-QUELLE CONNE !
Suivit un grand éclat de rire. Oh, que c' est soulageant !
J' ouvris mon agenda, parce que ma colère s' était effacée et j' étais inspiré pour écrire la suite de mes souvenirs. Je trouve que c' est pas mal pour un début. Mais il n' y a pas de fautes, c' est le principal. Enfin, moi, je pense que c' est quand même mieux de ne pas en faire. C' est bête de faire des fautes dans notre langue !
" La belle plage de mon enfance. J' imagine encore le tanguage et le roulis des vagues majestueuses. Elles étaient de taille différente, certaines n' avaient pas d' écume. Quand elles s' écrasaient sur les rochers, elles éclataient, ce qui donnait naissance à un spectacle grandiose. J' imagine encore les embruns, semblables à du verre... Oh, les belles vagues argentées de mon enfance... Oh, la mer en hiver... La Terre était le vent qui tournait encore... Donnant à la plage toute sa beauté, toute sa splendeur, oh ! Qu' elle était belle la mer !"
Je stoppai net. Quelque chose clochait. C' est... Tout simplement laid ! J' ai écrit l' onomatopée "oh !" trois fois, et il me semble que je suis toujours en extase quand j' évoque mes souvenirs. Chaque jour, j' écris un petit morceau de souvenir dans l' agenda...
Je refermai l' agenda et, pensif, j' observai par la fenêtre cet éternel paysage, que j' ai vu et revu des milliers de fois. La vie continue...
Le soleil se couche.
Je me regarde dans la glace.
- Mon pelage gris... Mon pelage de vison. Mes yeux violets...
- Tu parles tout seul ! Fait une petite voix flûtée derrière moi.
C' est ma petite soeur Arlette. Elle a l' air de me comprendre, mais en fait, elle me trouve quand même bizarre. Mais je sais que ce n' est pas de sa faute.
-J' avais... pas remarqué. Merci...
Elle poursuivit :
- Demain maman t' envoie chez un psychiatre. Elle m' a dit de te le dire. C' est demain, hein !
Je restai figé un moment. Comment avaient-ils pu faire une chose pareille ? Pourtant, maman ne m' avait pas dit ça... Pas comme ça.
Mais j' étais fatigué, et sans mot dire, j' allai me coucher...