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Au coeur du rosier
Au coeur du rosier
« le: Juillet 21, 2008, 03:39:05 pm »
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Bonjour à toutes et à tous, voilà, je vais ici poster une fiction qui n'est pas de ma main mais de celle d'une très bonne amie dont je ne donnerai que le pseudo: Auredelec.
C'est sa première histoire et elle souhaite avoir des avis, je lui ai donc donné le mien mais pour plus de commentaires j'ai pensé à vous, si vous voulez bien lui donner vos impressions. Je les lui transmettrai.





I. Michou la petite chenille


Regardez-le ! Il est rose et bleu, ce magnifique papillon qui virevolte de fleur en fleur. Mais avant d’être si beau, montré du doigt, et envié de tous, pendant une grande partie de sa vie il a vécu sous la forme d’une larve laide et repoussante. Eh oui, c’était au départ une petite chenille poilue qu’on imagine facilement gluante et urticante. La toucher ou même seulement l’apercevoir aurait entraîné chez vous, il y a peu de temps, un sentiment de dégoût.

Je vais vous raconter ici l’histoire d’une de ces petites chenilles qui s’appelait Michou, et qui dans ses jeunes années vivait au pied d’un rosier. Elle espérait devenir une grosse et robuste chenille, car jamais personne ne lui avait jamais expliqué la métamorphose en chrysalide puis en papillon qui l’attendait. En effet, ses parents étaient partis trop vite pour se transformer en beaux papillons, à cause d’un réchauffement météorologique inattendu.
Ainsi, un matin, lors que Michou ouvrit les yeux, il se retrouva seul et surpris, sans personne pour s’occuper de lui. Il ne savait que faire. Il avait vu le jour pour la première fois dans la semaine précédente, et ne connaissait rien au règne animal. Les seuls repères qu’il possédait, ses deux parents, de fortes et robustes chenilles, avaient pris leur envol sans qu’il s’en aperçoive. Le beau rosier l’avait attiré par son odeur, Michou pensait avoir choisi le lieu où il allait vivre, mais il se trompait, c’est le rosier qui l’avait choisi. En se réveillant ce matin-là, il avait en  tête les bribes d’un drôle de rêve qu’il essaya de reconstituer. Il chercha du regard dans les alentours
quelque chose qui pourrait l’aider. Bien sûr ce n’est pas comme cela qu’il aurait du s’y prendre. Fermer les yeux et vider son esprit marche nettement mieux. Cela dit, en regardant le pied du rosier il se rendit compte qu’il y avait une petite cavité. Cela ne le surprit qu’à moitié, puisque c’était ce qu’il avait vu dans ce fameux rêve. Il se faufila dans cette petite fente afin de voir si comme dans son rêve, se cachait un festin pour son petit déjeuner. Mais non, il n’y avait rien, juste une crevasse sombre et étroite qui s’enfonçait dans les profondeurs. Par peur ou
par paresse, il préféra retourner se lover contre le tronc de son rosier et se reposer de nouveau. Il fut réveillé par des petites larves, comme lui, mais bien plus plaisantes, et épanouies que lui. Il entendit quelques ricanements. Certainement se moquait-on de ses poils mal disposés, et de son allure. Cela le chagrina, et se dit qu’il était temps qu’il se trouve, lui aussi des amis. Les jours passaient et rien ne changeait, il n’avait pas grandi, et était toujours la risée de tous. Il faut dire que cette petite chenille n’avait rien pour plaire. Il décida de retourner vivre près de ce rosier, dont l’odeur l’attirait particulièrement. Après quelques jours de réflexion, il se rendit compte qu’il était seul, et que sa vie n’avait aucun intérêt. Lui qui voulait accomplir plein de choses extraordinaires, n’y parviendrait jamais. Un matin, une pluie diluvienne vint le réveiller. Il se précipita vers la crevasse, où il avait pénétré quelque temps auparavant. Il s’engouffra à l’intérieur, et prit la décision de visiter les lieux. Il ressentit à nouveau une étrange sensation, celle de déjà vu. Pourtant, il se souvenait parfaitement ne pas avoir marché si loin la fois précédente.
- Mais oui c’est comme dans mon rêve dit-il, je m’en souviens maintenant, et après ce tournant, il devrait il avoir…
- Qui es-tu et que fais-tu dans ma demeure ?
Une voix roque, fit vibrer les parois, et glaça Michou sur place.
- Heu… rien je me suis juste abrité dans ce rosier, à cause de la pluie, je... je m’en vais de ce pas », répondit-il d’une voix tremblante.
En réalité tout se passait exactement comme dans son rêve, et il n’avait pas l’intention de tourner les talons. Trop de choses intéressantes l’attendaient.

II. Les Woulys

Michou décida de se faufiler beaucoup plus discrètement, afin de poursuivre sa progression. Il connaissait déjà, par chance, les pièges à éviter, tout lui avait été dévoilé de façon claire dans ses songes. Il reprit confiance en lui, et eut tout d’un coup, lui aussi, l’impression d’avoir une destinée.
Après quelques heures de marche, il était épuisé, affamé,
et ne se souvenait plus tellement de son rêve. À plusieurs reprises, les quelques bribes qui lui restaient l’avaient aidé à choisir son chemin, mais à ce moment-là, il pensa s’être égaré. Aucune trace ne subsistait plus dans son esprit des songes de la nuit, comme s’il avait joué tout son jeu, et qu’il ne lui restât plus désormais une seule carte. Il décida malgré tout d’avancer jusqu’au prochain tournant. Là, c’est étrange, il entendit du bruit.
Voix, tintements de verres, et musique arrivaient jusqu’à son oreille. Il avança tout doucement afin de ne pas se faire repérer. Dans la pénombre, mangeaient et jouaient des petits êtres, ressemblant à des humains, mais de la même taille que lui. Il eut peur d’être chassé et dévoré, mais non, un enfant qui l’avait repéré, s’approcha de lui et l’invita à participer à cette petite fête. Il ne se fit pas prier, son ventre gargouillait sans cesse depuis un moment, et il ne voulait pas se faire repérer à cause de ça par le propriétaire de l’horrible voix roque qui lui avait fait si peur.
Il passa là un moment fort agréable, il mangea, joua, dansa, et put enfin se faire des amis auprès de ces humains de petit format.
Un enfant lui expliqua comment les humains, qui sont généralement grands, peuvent vivre dans les
profondeurs du rosier. En fait, lui confia-t-il, lorsqu’un humain meurt, dans cette partie du globe, ses cendres sont réparties au pied de l’arbre qu’il aimait le plus. Mais ce que personne ne sait, c’est que toutes ces âmes se retrouvent ensuite dans l’arbre pour y vivre éternellement. Ce rosier avait été le préféré de George, Lucette, Matilda, et plein d’autres, de leur vivant. Mais Michou était le seul à s’y trouver bien vivant. Pendant un instant il douta, et durant cette soirée, se demanda si lui aussi n’était pas mort. Mais en sentant la fatigue l’emporter, il se souvint que seuls les êtres vivants pouvaient connaître cette sensation. À son réveil, la grande salle, qui avait servi pour la réception de la veille, était déserte, plus une trace de l’agitation de la nuit !
- C’est étrange dit-il tout haut. Ouh ouh, y’a quelqu’un ? Où êtes-vous ? C’est moi, Michou ? Georges, Michel ? Lucette ? On dirait qu’il n’y a plus personne !
C’est alors qu’il se souvint du petit Mathis, qui avait laissé entendre lors d’une conversation que ce rosier n’était pas habité uniquement par les Woulys, car c’est ainsi qu’ils se nommaient. Le regard effrayé de l’enfant en disait long sur les autres occupants du rosier. Il décida alors, en attendant de trouver réponse à ses questions, de poursuivre sa route. Quelques heures de marches plus tard, il se trouva face à un ravin.
- Comment vais-je passer de l’autre côté ?

III. Le monstre des peurs

Il décida de se reposer là quelque temps, en attendant de trouver une solution. À son réveil, tout était clair, il y avait là, dissimulé sous un de ces rochers, un solide cordage. Il n’aurait qu’à attacher une pierre à son extrémité, la lancer entre les deux rochers qui étaient en face, où elle se coincerait, et une fois le filin bien tendu, faire un noeud solide sur une roche de ce côté-ci de la faille. Il avait vu tout cela dans son rêve, encore une fois.
Mais tout à coup, ses poils se hérissèrent. Il entendait derrière lui un bruit qui arrivait du fond du couloir, et qui s’approchait à grande vitesse. Même s’il ne savait pas qui pouvait produire un tel vacarme, il valait mieux ne pas traîner ici. Il se dépêcha de préparer le matériel utile pour passer le ravin. Une fois de l’autre côté, une ombre sortit du boyau dans lequel il se trouvait il y a quelques secondes encore. C’était un monstre, un étrange mélange entre une crevette, une girafe et une touffe de brocolis. Ce n’est pas très effrayant, me direz-vous.
Certes, imaginé du creux de votre confortable fauteuil... Mais la vue de cette étrange bête terrorisa notre ami, qui se mit à trembler de tous ses membres.
Échappant à cette vision d’horreur, il courut de toutes ses forces et continua son chemin, jusqu’à se retrouver face à ses amis Woulys. Il leur décrit alors à la hâte ce qu’il venait de voir, et leur expliqua la terreur qu’il avait ressentie. Ils explosèrent de rire si fort que le rosier frémit.
- Chuuut ! dit-il, vous allez réveiller la voix !
- La voix ? Mais de quelle voix nous parles-tu donc ? demanda Lucette. Il leur décrivit alors ce qu’il avait entendu et expliqua combien il avait été surpris et effrayé. Les Woulys lui expliquèrent que seuls certains êtres pouvaient entendre la voix, celle de la première âme qui était arrivée dans le rosier.
- Elle est là depuis des décennies, affirma Lucette, et c’est elle, l’âme maîtresse de la demeure, comme disent les autres.
Cela ne le rassura pas. Pourquoi eux ne l’avaient-ils jamais entendu, et lui oui ? Les Woulys ne voulaient pas entendre parler davantage de cette âme maîtresse, la légende disait que celui qui ne doit pas l’entendre ne l’entendra pas, mais celui qui l’entend une fois la réentendra encore et encore, jusqu’à en devenir fou. La légende disait même que l’âme maîtresse pouvait se matérialiser sous la forme de nos peurs les plus cachées, celles dont nous n’avons pas du tout conscience.
Michou prit la mesure de la situation. Il avait menti à l’âme maîtresse, et celle-ci le pourchassait. Malheureusement les Woulys, savaient aussi à quoi s’en tenir... Ils lui donnèrent des vivres pour continuer son ascension, mais l’invitèrent à la poursuivre seul. Eux avaient bien trop peur pour l’accompagner. D’après eux, il était bientôt arrivé au bout de son périple. La légende disait qu’il fallait affronter ses peurs pour ne plus craindre l’âme maîtresse. Mais où trouver une crevette, un brocoli, et surtout une girafe à défier à l’intérieur d’un rosier ? Il partit donc un peu perplexe et marcha jusqu’au courant de sève que lui avait décrit Félice, un véritable torrent, avait-il affirmé. Il s’assit sur la rive, les pieds pendants, avant de se jeter dans les flots pour arriver au coeur du rosier. Là, il décida d’affronter ses peurs par la pensée. Il visualisa chaque élément un par un, et les affronta. Puis il les prit deux par deux. Le croisement girafe brocolis fut le plus difficile à combattre. Il dut faire une pause pour se reposer, puis après s’être rassasié, il termina son combat en visualisant le trio infernal qui lui avait fait si peur. Après un long moment, il arriva à le regarder dans les yeux, et parvint ainsi à dominer sa peur la plus intense.



« Dernière édition: Juillet 21, 2008, 03:55:00 pm par Cyber Rouge »
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Re : Au coeur du rosier
« Répondre #1 le: Juillet 21, 2008, 03:57:15 pm »
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Je double-poste car ainsi je peux terminer de poster l'histoire, elle ne tient pas en un post, alors veuillez m'excuser pour ce geste =)





IV. Le coeur du rosier

C’est avec soulagement qu’il se jeta enfin dans le torrent rouge, le liquide avait un parfum poivré qui
l’enivrait. Après quelques descentes de véritables toboggans qui lui firent pousser des cris de joie, et de petites
cascades dans lesquelles il fit des plongeons bien maîtrisés, Michou finit par arriver dans un endroit extraordinaire. Des rubis par milliers tapissaient les parois, et la lumière descendant de la voûte de la salle, illuminait l’ensemble. La chenille était émerveillée, elle n’avait jamais vu d’aussi belles couleurs. Il sortit de la rivière et alla se mettre au sec dans un coin. Il observa la salle et essaya de se reposer un instant. Le plus difficile est encore à venir, lui
soufflait une petite voix interne. Au-dessus de sa tête pendait une échelle, il décida d’y grimper. De tout en haut il put voir toute la salle, le coeur du rosier.
Les couleurs si douces et le parfum de rose l’enchantèrent et il resta longtemps à savourer cette beauté. Mais soudain, il entendit un bruit sourd venant du fond de la salle, et s’accroupit. Encore une fois, il n’en crut pas ses yeux. Une petite chenille, comme lui, entrait par la bouche d’un grand tunnel, mais elle, elle rayonnait d’une intense beauté, une beauté qu’il n’aurait jamais imaginée. La pauvre petite était menottée et entraînée à travers
la salle, par de drôles de vaches à grandes oreilles, pourvues de longues trompes parsemées de bouquets de brocolis.
- Mon dieu, ce doit être encore un tour de l’âme maîtresse, la petite aussi a peur des brocolis. Ça me
rassure de savoir que je ne suis pas le seul, pensa-t-il.
La petite chenille l’aperçut, mais ne le montra pas à ces monstres, qui semblaient l’effrayer. Que se
passait-il par ici ?
Il était encore temps pour Michou de faire demitour. Après tout, cette chenille n’avait rien à faire ici et lui non plus. Mais personne ne l’attendait dehors, et ses seuls amis vivaient dans le rosier. Il devait comprendre ce qui se passait. L’âme maîtresse, la peur des Woulys, et cette jolie chenille qui faisait palpiter son coeur... Il décida alors de suivre l’étrange cortège, et se faufila discrètement derrière lui. Que risquait-il ? Les brocolis ne lui faisaient plus peur et une vache croisée avec un éléphant portait plus à rire qu’autre chose. Arrivé devant un pont de bois, il décida de courir de toutes ses forces, et dans un élan fulgurant il propulsa les deux monstres dans le vide.
- Merci, tu m’as sauvée dit la prisonnière, je m’appelle Sandy. Vite, fuyons, je connais le chemin
pour sortir au plus vite de ce rosier.
- Non, nous ne pouvons partir tout de suite, je veux comprendre ce qui se passe ici.
- Viens, suis-moi, je vais t’expliquer !
Sandy l’emmena non loin de là, à quelques mètres du courant de sève rouge. Derrière une roche il y a avait de la place pour se cacher à deux. Sandy lui expliqua qu’il y a bien longtemps, une âme maîtresse qui se nommait Sidi avait pris possession de ce rosier, et pendant de longues années tout le monde y vécut en paix.
Mais il y quelque temps, un insecte était mort foudroyé au pied de cet arbuste, et ses restes reposant sur l’écorce, il s’y trouva coincé pour l’éternité. Les Woulys qui en avaient fait leur demeure l’avaient accepté chaleureusement. Mais lui trouvait cela injuste et refusait de rester éternellement prisonnier dans ce buisson épineux de rien du tout. Or la sortie n’était possible que pour les bestioles vivantes comme eux deux, mais pas
pour lui. Il avait entrepris au début de sa captivité la même ascension qu’eux en espérant trouver une issue. Mais depuis, cette âme perdue, était en train de prendre possession du rosier, et allait en déloger l’âme maîtresse pour récupérer tous ses pouvoirs. Michou raconta ensuite son aventure. Les deux chenilles, bizarrement, avaient vécu la même chose, les mêmes rêves les avaient guidées, comme si quelqu’un leur avait envoyé le même message.
Après une longue discussion, elles décidèrent de continuer ensemble, de retrouver l’âme maîtresse et la libérer de l’emprise de l’insecte. Celui-ci avait pris le contrôle du rosier, et jouait avec les peurs des êtres vivants qui osaient s’y aventurer. L’âme maîtresse avait été prisonnière dans la même cellule que Sandy, il y a maintenant 5 jours. La santé de Sidi se détériorait à chaque fois qu’un être était effrayé par le monstre des peurs et ne pouvait lui résister. Sidi, lorsqu’elle possédait toujours les prérogatives de l’âme maîtresse de ce rosier, avait
également ce pouvoir, mais elle ne l’utilisait, elle, que dans les cas d’urgence. Par exemple si les pucerons entraient en force dans le rosier, ou des molécules de désherbant tentaient une attaque. Mais cet insecte fou en jouait seulement pour fragiliser la bonne Sidi.
Sandy mena Michou dans le couloir où se trouvaient les cellules, malheureusement, il n’y avait plus personne. Ils décidèrent de rebrousser chemin et d’attendre. Qui sait si un nouveau rêve ne viendrait pas les aider.


V. Rencontres


Ils étaient à peine arrivés au bord de la rivière, quand le sol trembla. Ils se retrouvèrent précipités dans le flot impétueux. Le rosier avait secoué ses branches, comme pour leur montrer le chemin. Michou aida Sandy à passer les rapides, elle aimait beaucoup moins cela que lui. Lorsque le courant se calma, il aida sa coéquipière à sortir du fleuve de sève.
C’est alors qu’il aperçut comme une lueur dans ses yeux. Elle lui parut plus jolie que jamais, et il eut une envie folle de la serrer dans ses bras. Il se souvint alors qu’il était la risée de tous à l’extérieur, et que la jolie Sandy avait déjà dû connaître d’autres chenilles bien plus séduisantes que lui. Aussi, il reprit ses esprits et observa les lieux. Sidi était là, tout près, tous deux pouvaient la sentir, elle dégageait un fort parfum de rose. Ils avancèrent encore et se trouvèrent face à deux gardes. L’un était un mélange de vache, éléphant et brocolis, et l’autre de crevette, girafe et champignon. Michou avait déjà vaincu sa peur des brocolis, mais, en seconde position dans la liste de ses terreurs, venait celle de ces pourritures de champignons. Les deux amis firent tous deux, ensemble, un énorme travail mental afin de battre ces nouveaux monstres. Aucun combat physique, il suffisait d’écraser ses peurs, juste dans son esprit, pour faire disparaître les monstres. Et en se tenant par la main, ils y parvinrent.
Ils se regardèrent rayonnants, heureux de leur réussite et sentant qu’ils étaient près de leur but. Sandy prit Michou dans ses bras, et lui fit un tendre baiser sur la joue. Le garçon fut tellement surpris qu’il ne sut plus que faire, et bêtement il rougit, ce qui l’embarrassa de plus belle.
Mais plus il avançait dans cette aventure, plus commençaient à apparaître chez lui les qualités de fonceur de son père, même s’il ne s’en rendait pas encore compte. Il eut une poussée de courage soudain et embrassa de la manière la plus douce et la plus passionnée la belle Sandy. Mais cette tendre rencontre ne dura pas. Un
monstrueux grondement les arrêta. Derrière eux, apparaissait enfin l’insecte. C’était un moustique, il était gigantesque avec ses grandes pattes maigres et venait droit sur eux, sa trompe acérée tendue vers l’avant, très menaçante. Ses yeux à facettes lançant des lueurs de mauvais augure.
Il savait qu’il jouait là son dernier combat.
Nos deux héros quant à eux se battirent comme jamais. L’énergie dégagée lors de leur lutte contre leurs peurs rendait un peu force à Sidi, qui se trouvait dans une cellule derrière le moustique. Sandy contourna le monstre pour aller la rejoindre, et pendant qu’elle faisait ainsi diversion, Michou saisit la clef de la cellule, qui était accrochée au dard du moustique. Il lança la clef à Sandy et attira le diptère sur lui en le provoquant. La belle s’empressa d’ouvrir la porte de la geôle.
Une fois libérée, Sidi récupéra toute l’énergie des deux jeunes et ordonna au rosier de se secouer aussi fort que pendant les plus grandes tempêtes. Le moustique surpris bascula dans la rivière de sève, et fut expulsé du rosier avec force. L’on raconte au pays des Woulys que son âme d’insecte erre encore, de brin d’herbe en buisson, à
la recherche d’un endroit où se reposer, mais qu’aucune âme maîtresse ne veut plus l’accepter dans sa communauté.
Une grande fête rassembla tous les amis. Pendant sept jours et sept nuits, l’on mangea, joua et dansa dans la grande salle au creux du rosier. Nos deux chenilles furent bien entendu les invitées d’honneur
de ces réjouissances. Sidi remercia nos deux héros de lui avoir rendu la liberté et d’avoir ainsi ramené la sérénité chez les Woulys. Elle leur offrit de la nourriture et un petit nid d’amour tout près d’une des plus jolies roses de
ce magnifique rosier. Mais son plus beau cadeau vint quelques jours plus tard. Lors de leur métamorphose en papillons, elle leur offrit l’éternité, à eux qui n’auraient dû vivre que quelques jours, pour qu’ils puissent profiter
longtemps de leur amour.
C’est depuis ce temps que l’on peut souvent observer dans le ciel sous le soleil de l’été, un très beau papillon, rose et bleu, voletant autour de son amie jaune et noire, tout aussi magnifique, tous les deux unis, près d’un rosier rouge, pour l’éternité.
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"NON MADAME, on ne menace pas son enfant avec une ratatouille" - Super Nanny

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Re : Au coeur du rosier
« Répondre #2 le: Juillet 21, 2008, 04:26:38 pm »
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C'est ... Original. Spécial.

Après tout, c'est une histoire ... Assez courte, je dois avouer, mais ça ne me dérange pas =)

C'est bien écrit, la seule faute que j'ai repéré : "une voix roque". On dit "rauque" ^^

L'histoire en elle-même paraît un peu étrange au départ, mais on s'y habitue vite. On est propulsés dans le monde de l'infiniment petit ... Et on a même le droit à une histoire d'amour.

Personnellement, j'ai bien aimé, ça fait un peu de détente dans ce monde de brutes =)
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Citation
Donfy dit :
**Te masse le dos

***

Donfy dit (19:14) :
*Je vais bien m'auto-torturer comme un sadique ._.
 
 
Re : Au coeur du rosier
« Répondre #3 le: Juillet 22, 2008, 04:19:36 pm »
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Ch'est mignon °w° C'est une histoire pour enfants ? x3 Bah, j'ai pas compris le but vraiment, mais une histoire de chenille, dah, c'est cute.

J'ai bien aimez cette phrase:

Citation de:  Cyber Rouge
- Mon dieu, ce doit être encore un tour de l’âme maîtresse, la petite aussi a peur des brocolis. Ça me
rassure de savoir que je ne suis pas le seul, pensa-t-il.

Brocolis x3

Bah, tu lui diras que si elle veut faire des livres pour mioches, elle est pas mal du tout °W°
   
Re : Au coeur du rosier
« Répondre #4 le: Juillet 30, 2008, 12:35:11 pm »
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Je vous remercie tous les deux de vos commentaires, Auredelec les a lu il y a quelques jours, en même temps que moi. La leçon à retenir, Tala, c'est qu'il faut savoir affronter ses peurs; une leçon très sérieuse et importante dans une jolie histoire, j'aime.
Bref, voilà, continuez à donner votre avis, les gens.
Journalisée
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Re : Au coeur du rosier
« Répondre #5 le: Novembre 17, 2008, 06:48:32 pm »
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Elle mignionne ton histoire. Bien raccompté. Le début me rapellait l'histoire du vilain petit canard. Qui à la fin se transforme en merveilleux paon ou signe je ne sais plus.
Et là deux leçon de savoir vivre en une c'est beau.
savoir affronter ses angoisses et ne pas se fier au apparence.
Elle originale et merveilleuse. Magnifique. On plonge dans microcosme dans le rosier. Une jolie histoire de coeur et une bataille contre un vilain moustique.

Superbe histoire!!!!!!!
Journalisée
Chaque jours est important. Prendre le temps d'apprécier les petites choses de la vie car on ne sait jamais de quoi sera fait demain.
 
 
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