- FAN CLUB DE LA -HEM- ADORABLE NAHRU -
n°1 : Yohvui
n°2 : Mad-chan
n°3 : Katia
Qui gagnera entre Super-sayen et sale gamine? x3
Merci à tous pour vos commentaires ! Ils me font super plisir *câlin général*
Bon, je suis généreuse aujourd'hui !
*ôte son heure de colle à Hunter*
Mais c'est bien parce que c'est toi ! Et puis si je t'y reprends, ça sera une interro surprise sur TBS...
Allez, la suite ^^ Avec ensuite, un dessin du Super-Sayen en prime ^^
Une demi-heure s'écoula en silence dans la petite chambre. Nahru était resté assise sur l'unique lit dans lequel elle avait ouvert les yeux, après avoir au possible arrangé les draps. Le lycaon, lui aussi, était resté dans son coin, mais près de la porte. Assis contre le mur. Silencieux. Il relisait le journal sans rien laisser paraître. La hérissonne n'était pourtant pas dupe, et savait bien que la tristesse avait envahi son coeur.
Elle s'avança alors, et se stoppa à un mètre de lui, pour le regarder dans les yeux. Le lycaon la fixa de même, avant de pousser un soupir et de déclarer :
- Je suis navré pour tout ce que tu as enduré jusqu'à maintenant. Je te dois bien des explications.
Il rangea lentement le journal, se leva, sortit son calumet et le porta à ses lèvres.
- Je me nomme Aokura. Descendant direct du célèbre sorcier du même nom.
Nahru ne broncha même pas lorsqu'il se mit à cracher sa fumée piquante dans la pièce ; elle était bien trop contente mais aussi surprise d'entendre son nom enfin. Elle trouva même le courage de décocher un maigre sourire :
- Mr. Aokura... vous êtes un sorcier, alors ?
- Pas de "Monsieur". Et oui, j'en suis bien un. C'est pas donné à tout le monde de savoir faire ça.
Sur ce, et sans changer de position, il brandit à nouveau son sceptre d'ébène, dont la sphère se mit à luire fortement. Nahru s'était laissée surprendre une fois de plus ; et n'avait pas vraiment saisi le secret de son tour.
- Sans rire... vous faites comment ? fit-elle.
- C'est de la magie, répondit simplement Aokura en rangeant son arme avec un moulinet de la main.
L'arme se volatilisa comme elle était apparue et la hérissonne décocha un sourire de travers.
- Il y a forcément un truc, fit-elle, incrédule.
- C'est vrai, tu es restée chez toi enfermée pendant tellement de temps... tu n'as jamais dû voir de magie comme cela. Mais les amis de ton père savaient aussi faire des trucs du genre. Pas aussi bien que moi, mais...
- Et puisque vous êtes si puissant, pourquoi n'étiez-vous pas un Héros vous-même ?
Aokura resta silencieux un instant. Il avala le contenu de son calumet, et recracha la fumée blanche. Puis il déclara :
- Trop galère. Et puis, c'est mon père qui a refusé le premier. Il était un vrai sorcier, un genre très rare dans notre monde ; la même rareté que moi. Rester à l'écart des autres, c'est éviter qu'il nous arrive des ennuis.
- C'est pour ça que vous êtes si asocial ? maugréa Nahru.
- Possible. Mais pas la peine de me vouvoyer, je n'ai que vingt ans tu sais.
La hérissonne afficha surprise. Elle avait vu juste au sujet de son âge ! Mais rapidement, elle laissa place à l'agacement et déclara :
- Alors arrêtez de fumer ce machin, ça vous vieillit de vingt ans supplémentaires.
- Si tu t'y mettais aussi, tu n'aurais plus l'air d'une gamine de sept ans...
- S... Sept ans ?!
Et le sujet de Hiéron fut oublié pendant quelques instants.
Après une petite dispute comme il y en avait déjà eu des tas entre eux, ils se calmèrent finalement. Il fallait parler de choses graves, à présent... même s'ils avaient tous deux quelque difficulté à ne pas laisser le sujet dériver. Et même s'ils refusaient de se l'avouer, c'était preuve qu'ils s'entendaient plutôt bien, et même que ces querelles leur remontaient en partie le moral.
- Hiéron a toujours été un ami pour moi, déclara le lycaon après un instant de silence. Il connaissait déjà mon père, et malgré mon côté "asocial" comme tu dis, il était une personne dont j'appréciais grandement la compagnie. Dans l'ombre, je me battais pour Mobius. Lui, aux côté des six autres Héros, faisait de même... sous le feu des projecteurs. C'est ce qui a fini par leur attirer des ennuis, malheureusement... Allendil, le prophète qu'ils comptaient dans leur groupe, avait compris la mort de nombreuses Hydres il y a peu.
- Des Hydres ? s'étonna Nahru. C'est pas ces espèces de divinités, là ?...
- Si, confirma le sorcier. Le prophète, Allendil, a remarqué une baisse flagrante de la magie sur Mobius, il y a un mois à peine. Il pense que nombre de ces créatures sont mortes, pour une raison obscure. Il doit bien en rester quatre ou cinq, mais elles sont invisibles et n'inspirent pas confiance non plus. Allendil s'était même demandé si ce n'était pas les Hydres survivantes qui menaçaient la planète, à présent.
- Des Hydres, menacer le monde ? s'étonna Nahru. Je pensais qu'elles le protégeaient ! Enfin, c'est ce que disait mon père, les rares soirs où il était là.
- Enfin, une chose est sûre : tu es en danger. De nombreux descendants des Héros ont déjà été assassinés. C'est ton père et ta mère qui m'ont demandé, il y a quelques jours, de te prendre avec moi et de t'emmener loin de ton village. Il a eu raison, puisque ce dernier s'est fait détruire en même temps que la vie des Héros... J'ai appris que personne n'avait survécu au carnage.
- Et ma mère ?! s'exclama alors la hérissonne.
Aokura baissa la tête, ferma les yeux et hocha la tête négativement. Nahru sentit à nouveau la tristesse dévorer son coeur. Alors, elle n'avait plus de famille ?...
Elle se retourna, tremblante, et regarda l'extérieur. Là-bas, loin de l'autre côté des carreaux de verre sales. Loin, loin par-delà les maisons tristes, les plaines, les villes et les lacs, elle avait perdu sa famille. Il ne lui restait plus personne. Pas un ami, pas un proche. Juste Aokura. En fin de compte, il l'avait protégée... Elle devait être l'une des rares descendantes de Héros survivante. Il lui restait un peu de chance, un peu de vie... un peu d'amour. Le souvenir de ses parents. Elle ferma les yeux. Il ne souhaitaient qu'une seule chose, même dans la mort : qu'elle vive, soit heureuse, et ne les pleure pas trop. Son coeur était rongé par la peine, mais elle sourit, des larmes glissant sur ses joues. Elle voyait ses parents, dans son esprit. Ils lui souriaient, et lui demandaient de trouver le bonheur...
Puisque même dans la mort, ils seraient toujours là pour elle.
Nahru se retourna vers le lycaon en reniflant, et en séchant ses larmes tant bien que mal.
- Donc, vous ignorez qui en veut à ma vie exactement ? questionna-t-elle.
- C'est ça. Je comptais mener mon enquête, mais c'est risqué sachant que leur cible se ballade avec moi... Quoique, ça me permettra de te défendre.
Nahru baissa les yeux. En fin de compte, elle avait bien mésestimé le sorcier. Quelque part, c'était légitime, mais elle s'en voulait quand même.
- Pardon, dit-elle alors.
Aokura la regarda d'un air surpris. Il allait s'excuser à sa place, mais elle ne lui en avait guère laissé le temps...
- Depuis le début, je n'arrête pas de vous accuser de tous mes maux et de montrer de l'agacement à vous voir à mes côtés... Quand je pense que vous ne faisiez que me défendre jusqu'à maintenant... je suis désolée. Pardonnez-moi.
- Ne me vouvoie pas...
Le lycaon s'avança vers elle et s'agenouilla pour se mettre à sa hauteur. Tout en la regardant dans les yeux, il posa ses mains sur les épaules de la jeune mobienne, malgré la douleur qui lancinait la sienne :
- Nahru, je serai là pour toi à partir de maintenant. Tu n'as plus rien à craindre. Et puis... je m'excuse moi aussi. Je n'ai pas été très aimable avec toi au moment où on s'est rencontrés.
La hérissonne trouva le courage de sourire, puis tendit sa main vers le sorcier, paume vers le haut :
- On est quittes, alors ?
D'abord surpris, Aokura laissa rapidement la place à un petit sourire. Puis il brandit sa main droite et frappa celle de Nahru avec force. Cette dernière poussa alors un cri de douleur, bondit en arrière, et se mit à circuler dans la pièce en secouant sa main meurtrie, une expression d'extrême souffrance sur le visage.
- Mais vous êtes malade, Mr. le Super-sayen !! s'exclama-t-elle, à nouveau pleine de sa vivacité légendaire.
- Tu l'as cherché, sale gamine, rétorqua le sorcier en se relevant et en remettant son calumet dans sa bouche. J'y suis même pas allé fort, t'es qu'une mauviette, renchérit-il ensuite après avoir craché un nuage de fumée dans la pièce.
- Répétez-moi ça, un peu !!
La matinée était presque finie lorsque la dispute cessa enfin, par un magnifique match nul, comme de coutume. Les deux adversaires-alliés quittèrent l'hôtel rapidement, après avoir rassemblé tant bien que mal des vivres dans cette pauvre ville. Certainement exploitée par Station Square, songeait la hérissonne. Mais plus important : qui pouvait bien se cacher derrière ces assassinats de descendants héroïques ? Etait-ce Nelson lui-même ?
Aokura et Nahru quittèrent Helem sans regret. D'après le sorcier, leur prochaine destination était une forêt profonde où se terrait une tribu de loups à fourrure longue, qui étaient ses amis depuis de longues années. Selon ses dires, c'était lui qui les avait formés à l'espionnage et à la récolte d'informations, afin de servir Mobius en temps voulu. Ca avait été un conseil d'Allendil il y a longtemps déjà : le vieil échidné, une fois de plus, avait visé juste...
Le voyage allait durer un peu de temps. Mais cela n'inquiétait pas Nahru. Tant qu'elle était en compagnie d'Aokura, pour la défendre aussi bien que pour répliquer admirablement à ses sarcasmes, elle savait que tout irait bien. Elle ne laisserait pas d'autres timbrés l'attaquer, ni d'autres nouvelles funestes l'atteindre.
Elle aussi, maintenant, ferait son possible pour aider Aokura dans ce combat. Son combat.
Elle aussi allait se battre pour Mobius.
La première chose que songea la roussette devant le palais présidentiel de Station Square, c'est que non seulement la ville, mais aussi Nelson étaient à la hauteur de leur réputation. A peine arrivée dans la cité humaine, elle avait admiré la hauteur des immeubles, la beauté des maisons et villas pour les plus chanceux ou méritants, la largeur des rues et les voitures hors de prix qui y circulaient nuit et jour. Partout de part et d'autre de la large chaussée, s'alignaient magasins, boutiques, hôtels cinq étoiles et prestigieux restaurants. Arrivée par la voie du ciel, elle n'avait vraiment croisé personne ; mais avait tout de même aperçu la foule qui abondait dans toute la ville ; toute une colonie de fourmis de là où elle les regardait. Elle survola trois parcs, dont la vue lui rappelèrent les lieux de son enfance. Il y avait aussi des fontaines, des lacs artificiels mais si réalistes... Vraiment, Station Square était comme une petite planète, à elle seule. Une planète habitée uniquement par des humains. Comme si ça existait !
C'était seulement après un bon quart d'heure de vol qu'elle avait atteint l'impressionnant palais présidentiel. Immense, ocre, ses fenêtres étaient arrondies en haut et décorées tout autour, sculptées avec talent. Juste devant l'édifice qui devait bien compter vingt étages, il y avait une très grande place où se trouvaient principalement de jeunes mobiennes.
Elle portaient globalement la même tenue ; jupe bleue plissée, bottes à talons et corset noir lacé sur la poitrine. Chacune amenait ensuite sa petite touche personnelle, son accessoire. Alex ne lui avait pas menti ; c'était bien l'uniforme des charmantes chasseuses, un job très populaires chez les plus jolies mobiennes de la région. Même si sa tenue différait assez des normes, les chasseuses ne prêtèrent pas vraiment attention à la chauve-souris. Au contraire, elles devaient trouver qu'il était bon d'avoir son style. Sephyra était soulagée : déjà qu'elle était venue seule et se retrouvait loin de toute connaissance, elle n'avait pas envie d'avoir en plus à supporter un mauvais regard sur elle.
Elle allait se décider à s'aventurer entre les groupes de chasseuses en conversation lorsqu'elle se retrouva brusquement poussée sur le côté ; elle ouvrit ses ailes par réflexe et se rétablit avant de tomber sur le sol. Encore sous le choc, elle regarda ce qui lui avait foncé dessus : ce n'était personne d'autre qu'une chasseuse. Encore une. La jupe bleu clair plissée, les bottes marron clair à talons qui lui remontaient jusqu'aux genoux, et enfin le corset noir lacé avec un raz-du-cou de la même couleur. C'était une échidnée gris clair, aux cheveux presque blancs. Ses piques étaient ornés de perles de couleur qui devaient constituer sa propre touche personnelle... Tombée à genoux sur le sol après avoir heurté la roussette, elle releva la tête, paniquée, et sauta sur ses pieds en bafouillant un nombre d'excuses incalculable. Elle fit deux pas en arrière, puis observa la chauve-souris très rapidement, visiblement terrifiée. Avec cette jupe plus longue que la moyenne mais fendue sur le côté, à moitié déchirée, ces bottes noires à talons hauts et ce corset violet, sans oublier ses mitaines et rubans qu'elle portait en accessoire... ce ne devait pas être une tendre. Mais Sephyra était loin d'être en colère ; juste abasourdie que l'échidnée aie l'air aussi désolée.
- Je t'en prie, il n'y a pas de mal, déclara la roussette, ignorant les regards que les autres se mirent à porter sur elles deux.
L'échidnée rougit un peu, puis se ressaisit. Elle s'excusa une ultime fois, puis demanda timidement :
- Est-ce que... tu es nouvelle aussi ?
- Euh... oui, répondit Sephyra. Enfin, je compte aller postuler.
- C'est vrai ? Moi aussi! s'exclama l'échidnée, visiblement ravie.
La roussette ne l'était pas moins : trouver quelqu'un dans la même situation qu'elle allait certainement lui être fort utile. C'était pour elle le bon moment pour se faire des amies. Elle jeta un regard discret autour d'elle : les chasseuses plus âgées avaient enfin détourné leur regard. De toute façon, la chauve-souris n'avait pas envie de voir leur visage hautain et barbouillé de maquillage.
Elle reporta alors son attention sur l'échidnée grise, puis lui tendit sa main en déclarant avec un sourire :
- Je m'appelle Sephyra. Je viens d'Anethie.
- Je... Moi, c'est Luceria ! répondit l'échidnée en lui serrant la main. Enchantée, je viens de Mygolhen !
Sephyra ne savait pas vraiment pourquoi, mais elle avait l'impression que cette rencontre ne serait pas anodine dans sa vie. Allait-elle la faire souffrir, ou bien la rendre très heureuse ?
Elle ne le savait pas encore. Mais pour l'heure, il y avait plus important encore : gagner des points dans l'estime de Nelson, et devenir une vraie chasseuse.
Voici donc Aokura le Super-sayen ^^
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