Je ne ferai aucun commentaire là-dessus. Mais j'approuve ... Ah, merde, j'ai commenté.
Dis, tu veux pas écrire à ma place ? *sort*
Enfin. Tu sais quoi ? Je t'y mettrai bien, dans cette fic ... Ça te dit, un rôle de prof ? x)
Je suis très inspiré, so, suite.
12:24
« Hé ! T'aimes le chinois, j'espère ! »
Quelle question. Bien sûr, que j'aime !
White m'a emmené devant un resto chinois assez classe. Je connais de nom. Enfin ... J'espère qu'ils ne se souviennent plus de moi, là-dedans, sinon je suis grillé.
Sans dire un mot, je pousse la porte du resto. Nous arrivons dans une antichambre plutôt sympa, décoré dans le pur style chinois, avec du rouge, des dragons et tout et tout. A ma droite et à ma gauche, il y a deux miroirs. Et là, c'est le choc le plus gros de toute ma vie, ou presque : ces uniformes sont laids ! J'avais pas fait gaffe ce matin, j'avais trop de trucs à penser. Mais là ... Quelle horreur ! La tenue est composée d'une veste et d'un pantalon gris, et en-dessous, d'une chemise blanche ... Tiens, pas de cravate ?
Je me tourne vers White.
Ah, merde. Y avait une cravate dans le lot. Rouge sang. M'enfin.
Je sais pas si les gars du resto vont me laisser entrer, vu l'état de mes vêtements. Mon pantalon et ma veste son HS sur le côté gauche. La manche gauche de ma chemise pend lamentablement. Mais bon, j'ai rien d'autre à me mettre. Faudrait peut-être que je pense à passer à la maison pour aller piocher dans le rab qu'on m'a fourni.
Au bout d'un laps de temps qui me semble interminable, un panda habillé d'une robe rouge dans le pur style chinois vient nous accueillir. A ma vue, je vois ses yeux s'agrandir.
« Vous ...
- Sans rancune, j'espère ? »
Faut croire que non, vu que le gars nous ouvre la porte. Il nous installe à une table pour deux, dans de petits poufs rouges. Décidément, c'est la couleur qui domine, ici.
Toutes les tables sont séparées par de petits murets de bois sombre, mais nous avons quand même une vue sur l'entrée. A ce que je vois, personne n'entre après nous, et, vu le silence qui règne dans l'établissement, nous devons être les premiers.
Nous passons rapidement commande auprès du panda qui était venu nous ouvrir. Timidement, White lève les yeux vers moi.
« Pourquoi tu as dit 'sans rancune' au serveur ? »
Je soupire. Mais bon, j'avoue que c'était quand même un bon moment. Je me remémore les faits, et je jure que mon sourire s'élargit.
« Ben ... Disons qu'on a eu quelques emmerdes avec mes amis, et qu'on a du fuir. Quand on est passés à proximité du resto, une voiture m'est rentré dedans et je suis passé à travers le sas d'entrée ... Et j'y ai laissé mes traces. D'ailleurs, c'est sûrement pour ça que ça paraissait neuf. »
Oui ... Dans mes souvenirs, il n'y avait ni dragons, ni miroirs. M'enfin. On s'en fout. N'empêche que c'était un moment sympa de ma vie. Même si j'ai morflé. Ou bien était-ce la voiture qui avait morflé ? On s'en fout, encore une fois. Je suis vivant.
Pendant tout le repas, j'ai fait parler White. Il m'a raconté à peu près tout ce que je devais savoir sur les élèves de la classe. Impressionnant, ce petit. Il a une capacité d'observation et de déduction des plus élaborées. Du coup, il m'a même donné le nom du renard roux sans que je lui demande. Il m'a aussi dit que c'était le 'chef' d'une bande de racailles de la classe, et qu'apparemment, ils m'en voulaient.
Merci petit, mais ça, je le savais.
12:47
« Merci, et à bientôt ! »
Ça sonnait presque faux dans la bouche du panda. Mais bon, vu que c'était moi qui avait réglé, il s'en foutait pas mal.
En sortant, White était tourné vers moi, et ce qui devait arriver arriva. Il heurta quelqu'un, et tout deux se retrouvèrent à terre.
« C'est ballot ... »
Tiens ... ? La personne que le chien a heurté me dit quelque chose. Hum ... Cet uniforme gris ? Ces cheveux bleus ? Merde, je suis sûr d'avoir vu cette nana quelque part.
« Désolé, Sephyra ... »
Sephyra ? Je retiens. Elle doit être dans notre classe, je pense. Et vu la couleur qu'a prit le visage de White, je crois qu'il a le béguin pour elle. M'enfin, je garde ça pour moi ... Ou pas.
J'attrape la main des deux hybrides. Cette Sephyra a la peau aussi noire que moi. Ça fé plaisiw dé voiw des conmfwewes dé la même espèce.
... Hein ? Rooh, si on a même plus le droit de déconner ... M'enfin.
La nana me lance un regard reconnaissant. Waah, les jolis yeux verts ! Presque comme ceux de Fly. Elle pourrait me faire craquer, moi aussi ... Je comprends le petit, maintenant.
Alors que nous nous éloignons, je place un coup de coude dans les côtes de mon camarade, qui me lâche un « quoi ? » tout en rougissant.
« Dis-moi petit, elle te fait craquer la petite Sephyra, hein ?
- Mais ... Mais mais mais non ! Non non no ! Pas du tout ! »
On me la fait pas, celle-là. Je suis passé avant, laisse tomber. Et puis, quand on devient rouge comme ça, juste à cause d'une petite connerie ... Je t'arrangerai un coup. Ou pas.
Tiens, au fait, maintenant que j'y pense ...
« Hé, on a quoi cet aprem ? Je sais même pas dans quelle section j'ai atterri, ça craint. »
13:23
« Attends-moi ici, je peux pas te laisser monter avec tout ce bordel. »
finalement, on est allés jusque chez moi. J'ouvre la porte de l'appartement, qui n'est pas verrouillée. Pas normal ... En plus, tout est sombre là-dedans. Putain, sa mère lui a jamais dit qu'il fallait ouvrir les fenêtre ? Mon appart sent la nana !
M'enfin, c'est pas moi qui vais m'en plaindre.
Je ferme lentement la porte, et là ...
« Tayooooo ! »
Un truc vient de me percuter. Un truc roux avec des dreads. Un truc qui sent la nana.
« Hé, arrête, tu m'étrangles ! »
S'ensuivit une scène de lutte fictive que je ne vous raconterai pas, vu qu'elle est un peu trop cochonne pour vous. (Arrêtez de baver, bande de pervers !)
Au bout d'un moment, Fly me lâche, et je l'aide à se relever. J'entends White qui tambourine à la porte.
« Ça va, gamin ! J'arrive dans deux minutes ! »
Je m'avance rapidement vers ma chambre, ouvre l'armoire et y trouve de quoi me changer. Pendant ce temps, ma copine va à la porte d'entrée, regarde par le judas, puis revient se coller contre moi.
« Dis, c'est qui, le petit à la porte ?
- C'est White. Il est dans ma classe ... Le problème, c'est qu'il est un peu faible. Donc j'ai décidé de le surveiller un peu.
- Du Hunter tout craché. Dis, tu finis à quelle heure ? Parce que j'ai pas cours, moi.
- Chanceuse ... J'en sais rien. »
Elle me tire la langue et me fait un clin d'œil allumeur. Ah, qu'elle est mignonne ... Je ne me passerai jamais d'elle.
Je finis de me changer. Elle n'a rien dit quant à mes vêtements déchirés. Faut dire qu'on commence à avoir l'habitude, tous les deux. Avec toutes les emmerdes qu'on a eu ...
Je prends deux casques sous le lit, et une paire de clés sur mon bureau surchargé. Faut vraiment que je débarrasse tout ce bordel ...
« Tu prends la moto ?
- Ouais. Ça te dérange pas ?
- Non, c'est bon, de toute façon je comptais juste aller courir un peu.
- Ok. Allez, j'y vais, on va être à la bourre. »
Elle se précipite vers la porte et l'ouvre ... Hé, mais elle est folle ? En soutif, elle va faire faire une crise cardiaque au petit !
Je tire White par le bras tandis qu'il regarde Fly avec des yeux ronds. T'emballe pas, petit, c'est ma nana ...
Arrivés en bas, je lui enfonce un casque sur le crâne. J'ouvre la porte du garage.
« Waaah ! Hunter, chanceux ! »
Il s'attendait sûrement à une mob. Eh béh non ! Mais bon, au lieu de baver sur tes pompes, tu ferais mieux de monter, sinon on va être à la bourre.
Si un jour vous voyez un échidné noir sur une moto de la même couleur, écartez-vous.
13:31
« Merde, on est à la bourre !
- Mais non, regarde, c'est la porte, là ! »
Je sais pas si c'était une bonne idée de l'ouvrir d'un coup de pied. M'enfin, pas le temps. En tout cas, c'était une entrée 'fracassante'. Je crois que j'ai pété le verre de la porte en la faisant claquer contre le mur.
« Désolé pour ...
- C'était pour me dire 'Bonjour, excusez-nous de notre retard' ? C'est très gentil à vous. Tellement que je me sens obligée de vous rendre la pareille ! Allez vous asseoir en attendant. »
Sympa, la prof. Troisième fille aux yeux verts de la journée, moins sympa des trois. C'est officiel, j'aime pas cette prof. D'ailleurs, c'est quoi comme matière, ça ?
Je reviens en arrière et regarde la plaque sur la porte.
...
« Heiiiiiiin ? C'est quoi, ça ? 'Électronique' ?
- Désolé, mais ici, c'est pas le lycée privé je-sais-pas-trop-quoi. Ya pas de première S, ici. »
Ah, la merde ! Je m'sens roulé. Bon, tant pis, je vais faire avec. Vaut mieux que je reste avec White, je pense qu'il va m'expliquer le truc.
Par contre ... Vaudrait mieux que j'enlève mon casque.
17:30
Ça sonne, enfin. J'en peux plus ... La prof, là, Sly, putain ... Elle et ses sarcasmes, je m'en passerai bien. Je ne crois pas qu'elle m'aime beaucoup, et qu'elle se rassure, c'est réciproque.
Nouveau passage dans le couloir de verre. Bizarrement, ça sent moins la peinture. A mon avis, demain, ça sentira de nouveau ...Peut-être que je devrais investir dans un masque à gaz, si je reste longtemps dans ce bahut.
Plus loin, devant nous, le groupe du renard roux ricane bêtement. Je ne sais pas ce qui les fait rire, m'enfin, on verra, ou pas. Je m'en branle. C'est leur vie, après tout.
Sauf que quand ils interfèrent avec ma vie, ça me regarde.
« Ma bécane ! »
Bordel ...
« Qui est l'enculé qui a crevé mes pneus ? »
Le groupe d'abrutis rigole. Mais ça va pas se passer comme ça ! Oh que non !
Devant toute la classe, je chope le renard et lui envoie une droite dans le pif. D'après le craquement, je crois que je lui ai pété. Mais j'en ai rien à foutre. Ca va chier !
« Tu vas payer pour ça ! Allez, parle ! Dis-moi qui a fait ça ! »
Coup de genoux dans le ventre. Ce con me crache du sang au visage. Je le relâche et lui enchaîne un balayage qui le met à terre. Il est complètement sonné. Ses potes ont la pétoche. Les gens forment un cercle autour de nous. Lentement, le renard lève la tête vers moi.
« Connard ... Tu paieras pour ça.
- Et toi tu paieras pour ma moto. Allez,je sais que c'est toi. Tu te marrais bien, avec tes potes, non ? »
Mais tout à coup, je sens que l'on m'attrape par derrière. Je tourne la tête et vois deux profs, donc Kanaga.
« Lâchez-moi ! Ce type a crevé les pneus de ma moto !
- T'as une preuve ?
- Kanaga, déconne pas ! Tu le sais très bien que j'accuse personne pour rien !
- Tu diras ça au dirlo ! Et arrête de me tutoyer ! C'est comme si je ne te connaissais pas ! »
Quel connard. Il se venge, encore et toujours. Pourtant, je traite sa sœur comme une reine. Je ne l'ai jamais maltraitée. Je ne comprends pas ... Pourquoi cette haine ?
On m'entraîne dans le bureau du proviseur. Je vois d'ici un grand bureau en bois sombre, et un peu partout des tableaux ou des photos montrant telle ou telle personne. Et je ne m'étais pas trompé.
21:08
Trois heures et demie à me faire gueuler dessus par un loup barbu et grisonnant. Il m'a fallu une heure pour lui faire comprendre que je n'avais ni parents ni tuteurs. Une heure de plus pour lui démontrer les faits. Et lui, il lui a fallu deux minutes pour me foutre un jour d'exclusion. Je suis dégoûté.
Je n'arrête pas de revoir le sourire de Kanaga. Ce sourire sadique et triomphant. C'est dégueulasse. Ça sent le coup monté, j'en suis sûr.
Il fait nuit maintenant. Je prends mon portable et appelle un ami qui pourra s'occuper de ma moto. Il m'assure arriver dans moins de dix minutes avec des pneus neufs. Je le remercie et m'assois sur la selle, casque sous le bras.
21:10
« Vous croyiez que je ne vous avais pas vus arriver ? »
Une dizaine de mecs cagoulés m'encerclent. Deux ont un couteau, et les autres des bâtons.
Sans plus de paroles, je lance mon casque vers un des types au couteau, et je me précipite sur un autre. Je lui arrache son bâton des mais, lui frappe la nuque avec, et je le finis avec un coup de pied retourné qui l'envoie se fracasser contre un poteau. Aussitôt, deux autres se jettent sur moi. J'accueillis le premier d'un coup de bâton en plein milieu du ventre, lui coupant la respiration. Le deuxième se mange un coup de pied identique à celui que son collègue a mangé, et mes deux adversaires s'écroulent dans un tas de chair.
Le type au couteau indemne se relève et gueule un bon coup. Pour tout réponse, je lui fais un doigt et fracasse d'un coup de bâton un gars qui s'approchait trop près. Je reste comme un con avec un morceau de bois dans la main ... C'est quoi cette qualité de merde ?
Tous les autres se jettent sur moi. Je pare un premier coup de bâton, puis un deuxième, et j'envoie un type au tapis grâce à un violent coup de poing. Tout à coup, une douleur aiguë me transperce le dos. Je me retourne violemment et attrape la main du type au couteau, imprimant une torsion. J'entends ses os se briser dans un craquement atroce.
Mais le couteau planté au bas de mon dos me fait souffrir, surtout que les autres essayent de taper dessus. Il remue dans mes chairs, les abîmant, les coupant, et bientôt la douleur devient insoutenable. Je m'écroule, et je sens les types me refiler des coups de pied. Et puis c'est le néant.