*PAF à Sephy*
Les combats viendront ... Quand ils viendront. Là, on entame une petite phase de calme, qui ne risque pas de durer bien longtemps.
Yeah, un nouveau lecteur reconnu ! Content que ça te plaise =D J'espère que tu aimeras aussi la suite.
Capita, je ferais tout pour qu'il retrouve ses pouvoirs sur AS ... Histoire qu'il te fasse un peu chier. x)
Miko ... J'avais bien dit que je n'étais pas super content de ce chapitre. Je sais que c'est bâclé, mais malheureusement, je suis dans l'incapacité de faire mieux ... Et j'ai bien peur que ce soit pareil pour le chapitre suivant.
Saïko, idem. Et oui, il était en week-end. Mais là, ça change. Et j'aime pas les moto look Advent Children, alors Hunter non plus. =P
Shadtty ... Je sais pas si tu aimeras ou pas. ~~
Allez, la suite.
21:13
« Hmm ... »
Enfin de retour sur mon canapé favori. Après cette magnifique journée, passée sur la selle d'une moto ou dans un hôpital, ou encore dans la rue, je peux enfin poser mon cul sur un truc moins dur que le cuir de la moto. Pas trop tôt.
Côté hosto, tout va bien. Fly se porte de mieux en mieux. Elle a retrouvé en grande partie sa mobilité. Apparemment, la blessure, bien que superficielle, a touché des endroits peu recommandables qui ont un moment altéré l'utilisation de ses jambes et qui ont eu pour effet de la faire tomber dans les vapes, sans possibilité de lutter. Mais maintenant, c'est passé. Et la blessure ne laissera pas de cicatrice. Encore mieux. Les médecins veulent surveiller l'évolution de la guérison pendant quelques jours encore ...
Ça remet en question mon apparente incapacité à examiner une blessure. Je suis très mauvais pour ça. En revanche, je suis très bon pour en donner. M'enfin.
Je regarde par la fenêtre, la tête à l'envers. Le soleil est couché depuis longtemps déjà, et on ne voit pas la lune. Mauvais présage. Il risque de pleuvoir demain ...
La moto est en sûreté dans le garage. Je n'ai pas l'intention de la ressortir avant un petit moment.
J'ai plus du tout d'uniforme pour le lycée. Je vais encore me faire gueuler dessus ... Bah, tant pis. J'essaierai de passer au secrétariat pour arranger ça.
J'ai plus de portable non plus. Le mien a fait un vol plané en montagne. Merci Celsius ... Mais bon, je ne lui en veux pas.
On frappe à la porte. Quoi encore ? Un voisin qui n'aime pas la musique ? Encore que c'est plutôt calme, là. Disturbed, pour ceux qui connaissent. Un groupe un peu métalleux.
Je grogne et me lève. Après une rude marche d'environ deux mètres pour aller à la porte, je l'ouvre dans le plus grand des silences.
« Yo ! »
Un étui de basse qui parle ? Jamais vu ça. A moins que ...
Je penche la tête sur le côté.
« Salut, Roy. »
Roy est un vieux lapin gris-vert, très petit. Il se porte plutôt bien – je me demande même s'il n'est pas plus lourd que moi – et ses deux petits yeux noirs semblent scruter le moindre des plis de mon visage.
« J'ai pensé que ça te ferait plaisir que je l'amène. Où est la demoiselle ?
- Elle sera là d'ici quelques jours. »
Pas la peine de l'inquiéter. Il est assez vieux et a assez de problèmes comme ça, je pense. Je lui invente un bobard, puis lui propose d'entrer, mais il refuse ... Sa femme l'attend. Je le remercie donc et il détale comme un lapin.
L'expression est bien choisie, je crois.
JOUR 14 – REPRISE
07:35
J'avais raison ... Il pleut. Bordel.
Et j'ai rien à mettre.
07:41
Un type louche avec un étui de basse sur le dos court dans la rue. Il a une grosse veste couleur sable, un jean troué aux genoux et des chaussures de skate.
Ce type, c'est moi.
... Quoi ? Vous aviez deviné ? Ah, merde, ça le fait pas, alors. Pourquoi j'ai un instrument qui n'est même pas à moi ? Mais pour le donner à vous savez qui, bien entendu ... En fait, vous passez aussi mal que moi.
Bon, je me tais.
07:53
« Vous n'êtes pas autorisé à aller en cours comme ceci, jeune homme ... De plus, je suis désolé, mais il ne nous reste que des uniformes féminins. »
Adorable, la secrétaire. Ou pas.
« Et je fais comment ? On m'a piqué mes uniformes ...
- Allez voir un CPE ou votre professeur principal.
- A savoir ?
- Mr Kanaga. »
D'une, elle en sait plus que moi. De deux, comment ce type peut-il être prof principal ? Une vraie connerie, je dis. Du grand n'importe quoi.
Je ne pense pas que les CPE me portent dans leur cœur ... Je pense que je vais tenter avec Adrian. Faut que j'arrive à le coincer.
Un fou court dans les couloirs du bahut. Trempé. La basse qu'il porte se balance dangereusement sur son dos, menaçant d'assommer quelqu'un ... Mais j'en ai rien à foutre. Rebel powa.
Tiens, là-bas, qui sort de la salle des profs, c'est ...
« Mademoiselle Light ! »
Ma prof de Français préférée se retourne à l'annonce de son nom ... Pour glisser sur le sol.
« 'ttention ! »
Je l'attrape au dernier moment. S'en est fallu de peu.
« Hunter ... »
Quoi encore ?
Je me retourne ...
Oh, mince ...
J'aime pas ce regard. J'aime pas cette expression. J'aime pas cette main posée sur mon épaule ...
« Suis-moi, faut qu'on cause. »
Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?
07:59
« TU PEUX M'EXPLIQUER CE QUE TU FOUS DANS CETTE TENUE ? ET AVEC UN OBJET DANGEREUX, EN PLUS ? »
C'est sûr, Adrian a de la voix. Ça décoiffe.
Mais pas autant que lui. Le coup de manche qu'il s'est pris dans la tronche ne l'a pas arrangé. Le pauvre.
« Oh ça va, hein ! On m'a piqué mes fringues ! Puis faut que j'aille donner ça à quelqu'un ... »
Dans la salle des profs, tout le monde nous regarde avec des yeux ronds. Ils ne comprennent sûrement pas qu'un élève ose tenir tête à ce fou furieux. Et je n'ai pas envie qu'il me frappe. C'est une vraie force de la nature, ce gars.
« RIEN A FOUTRE ! »
Je me demande s'il a vraiment quelque chose dans la tête ... Faut croire qu'il a pas hérité de ses parents.
« SUIS MOI ! »
Ok, calmos ... Si ça peut m'éviter l'explosion des tympans, je te suis.
Nous sortons précipitamment de la salle des profs, moi devant, lui me tenant fermement par l'épaule. Il m'emmène dans un endroit désert, puis me fait face. Ses traits semblent se détendre, puis ...
« Aïe ! Enfoiré ! »
L'enflure ! Il m'a mis une droite.
« Ça, c'est pour le coup de manche. »
Celle-ci, je l'ai vue venir.
« Ta vitesse laisse à désirer. »
Et vlan ! Coup de genoux dans le bide.
« ... Ou pas. »
Putain, il m'a fait mal, l'enfoiré !
« Ça, c'était pour m'avoir manqué de respect devant les collègues. »
Il garde le silence pendant quelques secondes.
« Bon, tu me voulais quoi ?
Je te l'ai déjà dit : on m'a piqué mes fringues. »
Il s'esclaffe. Je lui envoie un petit coup traître dans les côtes.
« Oh, la ferme.
- ... Et en quoi je peux t'aider ?
- J'en sais rien, moi. Fais-moi un mot. »
D'un geste théâtral, il tire un stylo plume de l'intérieur de sa veste. Je lui tends mon carnet.
« Est ... autorisé ... à ... aller en cours ... sans uniforme. Je signe. »
... Il est vraiment con, des fois.
« Bon. (Il désigne la chose qui dépasse de mon dos d'un doigt accusateur.) Et pour ça ?
Je dois la donner à ta sœur. »
Il garde le silence et me regarde de travers. Lui n'a jamais eu l'âme artistique. Pauv' petit.
« Bon, c'est pas tout, mais t'as un cours de maths.
- ... Je te ferai remarquer que c'est toi le prof ...
- Pas faux. On a aussi deux nouveaux élèves.
- Ah bon ? »
Nous sortons de notre coin sombre. Il semble garder une certaine distance avec moi, et son ton s'est sensiblement refroidi.
« Tu verras bien. »
Il ouvre la porte de la salle, et tout le monde entre. Je vais m'asseoir au fond.
« Eh, toi, le renard. Viens voir. »
Toshiro le bras cassé s'avance. L'échange dure quelques secondes. A la fin, le roux semble tirer la gueule. Mais bon, je m'en fous, moi. Quoique nan, ça me fait plaisir de le voir ainsi dépité. Vieux fourbe, va.
Les autres élèves semblent surpris de voir l'un des leurs habillé comme s'il était en ville. Certains me dévisagent. D'autres détournent le regard. Mais la plupart murmurent et semblent ne pas approuver ça ... Z'aviez pas qu'à me voler mes fringues. Je suis sûr que c'est l'un d'entre vous qui m'a fait cette farce douteuse.
« Silence dans la salle ! »
Tout le monde la ferme. Impressionnant.
« Aujourd'hui, deux nouveaux élèves vont rejoindre notre classe ... »
Bla bla bla ... Faut être gentils avec eux, pas les laisser de côté ... Bla bla bla ... Faire bonne impression ... Bla bla bla ...
« Allez-y, entrez. »
Un type s'avance, seul. Du fond de la classe, je ne peux m'empêcher de retenir un 'Yay !' que Celsius me rend direct.
Immédiatement, la bande d'abrutis tout juste sortie de l'hosto siffle le renard polaire. Mais ça ne dure pas longtemps ... Je vois leurs chaises qui commencent à se soulever toutes seules. Télékinésie ? Chelou ... Euh, louche. 'Tout cas, ça porte ses fruits. Tout le monde ferme sa gueule.
Pendant le passage du renard polaire près de ces imprudents, je vois le sol devenir brillant. Je vois aussi l'eau qui coule du manteau de Celsius. Je lui souris, et il me le rend. Il s'assoit à côté de moi, et nous échangeons un check. Très en vogue chez les djeuns.
« Hé, mec, comment tu fais ça ?
- Magnétisme. Yay ! »
Et mon stylo plume en métal commence à décoller du sol. Je l'attrape d'une main.
Ce renard semble plein de ressources. Magnétisme, contrôle du froid ... Il me fait presque envie. 'Foiré, va.
« Attends, on va s'amuser un peu ... »
La température commence tout à coup à chuter. J'enfile mon manteau, ainsi que la majorité des élèves ... Sauf Zalosta et Adrian. Lui, je comprends, il fait encore le fou, mais elle ... ? Bizarre.
« Arrête tes conneries, l'autre élève va bientôt arriver. »
Et en effet, un ... Pardon, une ! Et quelle nana ! Qu'on me castre, je vais commettre une infidélité.
Celsius lâche un sifflement, imité par plusieurs autres de la classe. Des commentaires cochons se font entendre.
« Mate-moi le morceau ! »
Il est encore plus expressif que moi. M'enfin, vu le 'morceau' ... Une magnifique hérissonne grise ... Aux yeux verts. Je me suis encore fait piéger ... Rahputain, j'adore les yeux verts. C'est sublime. Tellement que j'arrive plus à détacher mon regard, tandis que Celsius, à côté de moi, la regarde de haut en bas, puis de bas en haut. Je lui envoie mon coude dans les côtes.
« Ça se fait pas ...
- Tu te gênes pas, pourtant. »
Mon stylo m'échappe des mains pour aller se planter dans mes côtes. Je détourne les yeux.
« Ça fait mal, enfoiré !
- Ça se fait pas de mater, Hunter ...
- Gnagnagna ... »
Tandis qu'Adrian commence son cours, je regarde l'hérissonne – Shadtty, je crois – qui vient prendre sa place ... A ma droite. Même temps, ya pas d'autre place ...
Je sens que je vais pas tenir.
« Salut !
- Euh ... Salut ...
- Yay ! Moi c'est Celsius, enchanté de faire ta connaissance ! »
Tu veux pas prendre ma place, aussi ? Bordel de ..., tu perds pas ton temps.
Shadtty ne semble pas lui faire remarquer sa conduite désobligeante de tout à l'heure. Un point pour lui, faut croire.
Je croise à nouveau son regard. Elle me sourit ... Nan, nan, nan ! Faut pas ! Pas bien ! Pas envie de me faire castrer ... Bobo boules.
« Ca va pas ? »
Je crois que je dois faire une gueule terrible.
« Euh ... Ouais, ça va. »
Celsius me bourre.
« Haha, t'as une touche !
- La ferme, toi ! Abruti ! »
J'espère qu'elle n'a rien entendu ...
Sûrement lassée de nos conneries et de nos messes basses, elle s'est mise à dessiner ... Tant mieux pour elle.
« Tu dessine quoi ? »
Eh ! Mais qu'est-ce qu'il fout ? Ce con est allongé sur ma table !
Méchant regard de la part de l'hérissonne ... A sa place, je me casserai vite.
« Je t'ai demandé la couleur de ton caleçon ? »
Hahaha, ça fait mal. Profitant du fait que cet incapable est complètement sous le choc, je le pousse et il tombe à mes pieds.
« T'es pitoyable, vu comme ça. »
Celsius, rageur, se relève presque dignement et retourne s'asseoir. Heureusement pour lui, le prof était trop occupé à écrire au tableau ...
Long soupir de la part de ma voisine.
« T'as que ça à faire ? »
Le renard manque de s'étrangler de rire. Je fais mine de lui trancher la gorge.
Ça risque d'être joyeux, une fille a la réplique qui fait mal et un abruti de service. 'Fin bon, suffit juste que je la regarde pas trop dans les yeux, je vais craquer sinon. Je suis pas bon pour ça.
Pour l'instant, on en sait pas trop sur Shadtty, si elle va se faire des amis ou pas, de quel côté elle est ... Vous verrez bien.