Hellow tous les deux! Comme j'ai bien avancé et que vous êtes les deux derniers courageux à me suivre, autant poster la suite sans plus attendre <3
Capi-chan : HAN T'AS DECOUVERT LE SECRET OWO GENOCIIIIIDE *crève*
Mais t'en fais pas hein, je néglige pas mes révisions pour autant! Juste que l'écriture me permet d'évacuer un peu le stress, c'est pas plus mal. 'Fin quoiqu'il en soit, marchi beaucoup pour ton soutien omniprésent, et j'espère que la suite te plaira <3
Donfy : Han, trop chou ton commentaire <3 Merci d'avoir relevé toutes ces fautes ! Par contre y'a juste un moment où je vois vraiment pas ce qui cloche...
Citation
on pouvait observer de grandes traces de sang s'étendre sur le sol et les murs, et les traces rouges de pattes des monstres étaient clairement visibles. Les traces partaient toutes d'une même pièce sur sa droite.
Ya des traces de traces de pattes sans parler des traces qui partent dans la direction des traces des monstres dont les traces laissent des traces sur le sol et les murs pleins de traces... Tu m'auras compris ? XD
Ben franchement, je vois pas ce qui cloche <.< *se fait atomiser*
Quoiqu'il en soit, lire tes critiques est toujours un régal et je suis heureuse que l'intrigue t'intéresse! Tu vas avoir quelques réponses tout de suite alors sois patient, d'ores et déjà tu as fait nombre de découvertes sans le savoir! Encore merci d'être aussi constructif <3
Allez, encore mille mercis pour vos commentaires, et c'est parti pour le XVIIème rapport! Enjoy <3
Rapport XVII - Sommeil
Candice esquiva au dernier moment, et le monstre bondit dans l'encadrement de la porte avant de s'écraser contre le mur du couloir juste en face, en poussant un rugissement coléreux. La jeune hérissonne recula à petits pas dans le couloir, le temps que le monstre reprenne ses esprits. Rien qu'à le regarder, elle sentait un profond dégoût lui donner la nausée, et ses piques avaient de plus en plus de mal à résister à la tentation de faire taire le monstre à jamais.
Sonné, ce dernier se remit sur ses pattes tant bien que mal, et rugit bruyamment pour exprimer sa colère. Sa cible était toute désignée ; et c'était la meilleure qu'il puisse espérer vaincre. A l'instant même où il avait ressenti cette abomination à proximité de lui, cette essence mortelle, rien ne lui importait plus que de la détruire.
Et malgré elle, Candice ressentait la même chose. Elle avait appris, en cinq ans, à refouler ces pulsions meurtrières qui lui dictaient de détruire toute menace potentielle, mais malgré cela, elle sentait bien que quelque chose en elle la poussait toujours à tuer. Tuer cette chose en particulier. Qu'était-ce exactement? Un être vivant, une substance, une énergie? Elle n'en avait pas la moindre idée. Elle ne savait qu'une chose : cette créature la portait, en elle.
Donc, il faudrait tuer la créature en premier.
Ce fut Candice qui attaqua, cette fois. Elle courut vers le monstre en lançant tous ses piques en avant, et en faisant rugir son esprim autour d'elle. La vague de puissance était telle que le monstre recula d'un pas, et ouvrit sa mâchoire bien trop tard. A peine avait-il refoulé sa méfiance pour se défendre contre son ennemie, que celle-ci lui avait déjà transpercé le palais avec un pique.
Pas cette fois, on dirait. Le Rouage se cabra vivement en poussant un hurlement assourdissant, puis il recula, gueule grande ouverte, en crachant des torrents de sang. Candice recula vivement à la vue de ce liquide rouge et opaque ; par pur réflexe. Elle se cacha le visage avec son bras, comme horrifiée par tout ce sang. Qu'est-ce qui lui arrivait?... Ses piques repartirent d'eux-mêmes dans son dos et elle recula encore, sa vision devint trouble, et elle eut soudain du mal à respirer.
Son inattention lui coûta un choc particulièrement violent qui la projeta à l'autre bout du couloir. Le monstre, en puisant dans ses dernières ressources, l'avait violemment percutée avec son crâne. Candice retomba sur le sol quelques mètres plus loin en poussant un gémissement de douleur. Elle se redressa sans plus tarder, ses piques prêts à repartir à l'assaut, mais ce ne fut pas nécessaire. Le Rouage titubait déjà, à quelques mètres devant elle, et ne parvenait plus à raisonner. Le pique de Candice avait atteint sa boîte crânienne et endommagé son cerveau, si bien que le sang coulait à flots sans s'arrêter et que, bien vite, il en perdit la vie.
Abandonnant la lutte, le monstre s'écrasa sur le sol maculé de son propre sang.
***
Alidann arriva trop tard sur les lieux du carnage. Il vit d'abord Candice, tremblante, assise près de l'entrée du couloir ; et à quelques mètres devant, un Rouage énorme était étendu dans une véritable mare de sang. Le jeune garçon réprima son dégoût devant un tel spectacle et se précipita auprès de son amie.
- Candice! l'appela-t-il. Tu vas bien?...
La hérissonne ne répondit pas tout de suite. Elle fixait le lieu du carnage, tremblante, son coeur battant à tout rompre. Alidann la prit doucement par le bras pour la relever, et elle sembla alors reprendre ses esprits. Elle se laissa tomber contre Alidann qui la serra contre lui par réflexe.
- Il est parti... n'est-ce pas?... murmura-t-elle.
- Qui ça? questionna Alidann le plus calmement possible.
Sans rouvrir les yeux, la hérissonne décocha un sourire que son ami ne vit pas.
C'est alors que le silence fut de nouveau brisé. Alidann regarda en direction du Rouage étendu dans son sang, et sentit qu'un autre venait dans leur direction. Il se montra bien vite, arrivant de la sortie d'en face, sans avoir besoin de forcer la porte automatique qui s'ouvrit d'elle-même à son passage.
- Candice, reste sur tes gardes... souffla Alidann à son amie.
Il la lâcha et s'avança à pas lents vers la nouvelle créature. Candice, quant à elle, s'était remise à fixer la mare de sang, apeurée. Comme si elle avait peur de la franchir. Alidann cessa rapidement de se questionner et en face, le Rouage poussa un rugissement qui le fit frémir. Sa fourrure ocre se hérissa, ses yeux blancs et opaques s'agrandirent et il se mit à cavaler vers le jeune garçon.
Jeune garçon qui sortit deux pistolets sans plus attendre et qui commença à vider ses chargeurs sur le monstre.
Celui-ci bondit par-dessus son acolyte vaincu et poursuivit sa course malgré les balles qui s'implantaient les unes après les autres dans sa chair. Il poussa un nouveau rugissement, laissant comprendre à Alidann que de simples balles ne le tueraient pas si facilement.
- CANDICE, ENFUIS-TOI !! cria Alidann au comble de la panique.
La hérissonne reprit ses esprits et au lieu de ça, elle courut vers Alidann, dressant ses piques devant elle, et oubliant la nausée qui lui meurtrissait encore le coeur quelques secondes plus tôt. Le monstre ouvrit grand sa mâchoire, se rua sur Alidann, mais fut stoppé par une dizaine de piques qui l'enlacèrent de tous les côtés, et l'immobilisèrent en un temps record. La rage gagna de nouveau la hérissonne. Mais elle n'arrivait pas à lutter. Le monstre poussa de toutes ses forces, et Candice commença à perdre du terrain. Le Rouage ouvrit sa gueule, et Candice, soudain prise par une nausée terrible, sentit sa conscience la quitter peu à peu.
Affolé, Alidann sortit un long couteau qu'il avait accroché à sa ceinture, pour la défense au corps-à-corps. Il ne s'en était jamais servi contre un ennemi pareil, mais s'était le moment s'y mettre.
Profitant que Candice gardait la bête cabrée, Alidann se précipita sous elle, et planta de toutes ses forces le couteau dans le ventre de la créature. Celle-ci poussa un hurlement déchirant, et constatant que le sang commençait à couler à flots près d'elle, Candice s'écarta d'un bond et laissa retomber le Rouage qui s'étala au sol en poussant un nouveau rugissement. Alidann n'attendit pas ; il escalada la créature, s'accrochant à sa dense fourrure pour ne pas tomber, et avant qu'elle ne se relève et ne relance une offensive, il enfonça toute la lame dans la nuque de la bête.
Il recommença à trois reprises, serrant ses jambes autour de l'encolure du monstre pour y rester accroché. La créature, en effet, agitait sa tête dans tous les sens pour tenter de désarçonner en vain le jeune garçon. Mais au bout du quatrième coup de lame qui traversa sa boîte crânienne, il abandonna la lutte, se laissant retomber sur le sol en poussant un long rugissement rauque.
Alidann, son coeur battant encore la chamade, sauta du cadavre de la créature, et se précipita vers Candice. Celle-ci avait réussi à ne pas perdre connaissance, mais gardait ses yeux fixés sur un mur pour ne pas voir le carnage. Le jeune garçon la prit par la main, et la reconduit vers le nord du bâtiment, sans plus attendre. Il ne savait pas pourquoi elle s'était sentie si mal tout à coup, mais il n'avait pas le temps de s'en préoccuper. Pour l'heure, il lui fallait mettre son amie en sûreté, au plus vite.
***
Les deux avaient à peine franchi le passage qui les mèneraient à l'aile Est qu'ils tombèrent nez-à-nez avec un soldat de Station Square. Son uniforme était abîmé et son visage taché de sang, mais il ne semblait pas grièvement blessé. Il avait encore ses deux pistolets dans la main.
- Ah! réagit Alidann. Vous êtes...
- Reste-t-il d'autres créatures dans le secteur? questionna-t-il en guise de réponse. J'ai réussi à en abattre une, mais...
- On en a eu deux dans la zone sud, répondit Alidann en s'épongeant le front d'une main. Mais j'ignore s'il en reste...
- Je dois retrouver mes camarades. Ces monstres étaient vraiment coriaces ; j'ai eu de la chance de m'en tirer avec si peu de blessures.
Alidann suggéra à l'homme de les suivre jusqu'à l'aile Est pour rejoindre les autres. Mais en passant dans la grande allée qui connectait les parties Nord et Sud du bâtiment, Alidann remarqua qu'un conflit devait avoir eu lieu à cet endroit. Vers le centre de l'allée, de larges traces de sang et d'empreintes rouges avaient tapissé les mur et le sol. Et toutes les traces semblaient provenir d'une même salle, sur la droite. Une salle dont Alidann n'avait absolument pas connaissance.
Les trois avancèrent prudemment jusqu'à la salle mystérieuse, pour découvrir un espace plongé dans le noir avec un écran d'ordinateur allumé, qui luisait dans les ténèbres. Ils ne distinguaient presque rien, mais ils remarquèrent rapidement une masse se mouvoir dans les ténèbres.
- Qui est là? questionna Alidann d'une voix forte en cachant tant bien que mal sa peur.
- Laissez, c'est un allié, répondit le soldat de Station Square en rangeant ses pistolets.
Le nouveau venu tituba jusqu'à eux, et son associé s'avança dans la salle pour l'aider à marcher.
- Que s'est-il passé ici ? questionna le garde du corps d'Alidann en reconduisant son allié vers le couloir éclairé.
- Un nouveau cadavre ici... répondit ce dernier d'une voix faible, en tendant la plaquette de Samarin à son associé. On dirait qu'encore une fois, les monstres ont été lâchés d'une salle dissimulée...
Alidann, intrigué, s'avança dans ladite salle, même s'il n'y voyait pas grand chose. Il baissa les yeux et remarqua la masse sombre à ses pieds. Une odeur désagréable s'en dégageait déjà.
- C'est pas vrai... murmura-t-il, écoeuré.
C'est alors qu'ils entendirent des pas se rapprocher à toute vitesse. Candice, qui était restée dans le couloir, se tourna vers son issue du côté Nord et remarqua que Laurier les rejoignait au pas de course.
- Ah, vous êtes là! s'exclama le docteur, à la fois épuisé et agacé. J'en ai assez de vous courir après!
Il semblait ne savoir plus où donner de la tête, et était visiblement bouleversé par les catastrophes qui se succédaient dans son laboratoire... Ce qui, somme toute, semblait assez légitime pour un homme qui ne faisait que chercher à soigner autrui.
Alidann alla à la rencontre de Laurier à petits pas. Il lui tendit la plaquette que les hommes de Station Square venaient tout juste de lui remettre.
- On a une nouvelle victime à déplorer... annonça le jeune homme en baissant les yeux.
Laurier prit délicatement la plaquette, et y lut le nom de Samarin.
Il dut s'y reprendre à deux fois pour être certain qu'il ne rêvait pas.
- Mon dieu... murmura-t-il. C'est... C'est pas vrai...
- ... Un problème? questionna le garde du corps d'Adrian qui soutenait toujours son coéquipier.
Laurier ne répondit pas tout de suite. De la tristesse immense, son visage passa à la colère, et il fixa les deux gardes de Station Square droit dans les yeux.
- Stephan Samarin! s'exclama-t-il. L'homme qui avait été aperçu pour la dernière fois en la compagnie de votre chef!
Alidann écarquilla les yeux. Alors comme ça, cet homme de Station Square était bel et bien mouillé dans cette sombre affaire?
Les deux hommes se regardèrent sans rien dire, puis baissèrent les yeux avec honte.
***
Shutarô recula jusqu'au mur derrière lui. Mais il n'avait plus d'issue possible, semblait-il. En se précipitant inconsciemment vers le champ de bataille, dans la partie sud du bâtiment, il était tombé sur le dernier Rouage encore en vie, qui s'avançait à présent vers lui crocs dehors, haine dans les yeux. La sortie était juste derrière la créature, mais personne n'aurait le temps de le voir, ou de lui porter secours. Il n'avait pas grand chose pour se défendre. Le débarras où il s'était retrouvé pris au piège n'avait absolument aucune ressource exploitable pour une situation pareille.
- ... C'est fini pour moi, on dirait... souffla le scientifique pour lui-même.
Il se dit que de toutes façons, il avait déjà sommeil.
C'est alors qu'il remarqua un boîtier sur le mur à sa droite. Le mécanisme fonctionnait toujours. Il allait pouvoir faire une dernière action.
Le scientifique tendit lentement son bras vers le boîtier et appuya sur le bouton central. Aussitôt, un signal sonore se fit entendre, et la porte du débarras se referma toute seule, avant de se verrouiller automatiquement.
- Comme ça au moins, tu ne tueras personne d'autre... souffla Shutarô avec un sourire nerveux sur les lèvres.
Le Rouage, peu perturbé par cet enfermement soudain, poussa un grognement terrifiant et continua d'avancer lentement. Le scientifique ferma les yeux, et posa sa main sur sa hanche. De sous sa blouse, il retira un pistolet à peine chargé.
- Ca ne sera pas suffisant, je sais...
Comme pour lui répondre, la créature poussa un rugissement en hérissant sa fourrure sombre.
- ... Finalement, je n'aurai jamais pu te donner une bonne image de moi...
Sans plus attendre, le Rouage bondit vers le scientifique. Celui-ci rouvrit les yeux, et dressa son pistolet devant lui.
- ... Courage, mon fils...