Merci à vous tous !
Six commentaires, quatre filles pour deux mecs. Cependant, il suffit qu'un membre de la gente masculine se trouve présent pour configurer la syntaxe au masculin. Que voulez-vous, le machoïsme perdure encore et toujours... Et c'est pas une mauvaise chose parfois ~~ *Fuit
Non en fait je suis en train de retrouver ce que j'avais perdu de vue depuis un petit moment. Je m'en rends pas compte puisque c'est toujours le cas, mais en revisitant d'autres fics à côté (je vais bientôt m'atteler à laisser quelques commentaires, vous inquiétez ^o^"), je regarde mes six commentaires, et je me dis que j'en ai, de la chance.
Merci à vous, vraiment. Merci. De lire, de commenter, même ceux qui sont en retard et dont j'ai des nouvelles, même ceux qui lisent sans commenter. Merci à tous.
Voilà, je poste la dernière partie de ce chapitre. C'est une nouvelle fin pour, peut-être, un recommencement ? L'aventure NightDreamers aura été pour moi une incroyable dose de créativité et aussi d'agréables surprises.
J'aimerais remercier en priorité les personnes qui m'ont offert le droit d'utiliser leurs persos...
...
Nan je déconne pour le générique de fin et les remerciements on verra ça dans quelques mois, la fic est pas encore terminée (même si on s'en approche).
J'arrête mes conneries et je vous laisse la fin de ce chapitre x)
Hunter, si tu passes par ici, sache que deux des trois paragraphes de cette dernière partie te sont inconnus. Sephyra, elle, par contre, les as lu avant toi puisqu'elle les a corrigé en même temps XD
Merci très chère <3
Sur ce, bonne lecture, et à la prochaine ! Je repasserai poster la preview pour le prochain chapitre un peu plus tard =)
Donf frappa à trois reprises contre la porte en haut des marches. Un silence lui répondit tout d’abord, avant que des pas de l’autre côté de la cloison ne leur signale que quelqu’un venait leur ouvrir. Et en effet, la porte en bois coulissa bientôt sur ses gonds pour laisser apparaître sur l’entrée la silhouette d’une femme.
- Salut Nat’, dit simplement Donf d’une voix faible en esquissant un léger sourire, presque gêné, à la faible lumière qui transparaissait de l’entrée de la maison.
- Tiens donc, un revenant, lui répondit la femme en passant un rapide regard d’ensemble sur son interlocuteur. T’as l’air en vie. Ca fait un bail, depuis la dernière fois. T’as grandi, on dirait.
- J’étais pas petit ! S’exclama Donf en grimaçant, avant de serrer un peu plus sa main au niveau de son cœur en soupirant. Bon, on peut rentrer ? Désolé de te déranger, c’est juste pour la nuit. Ca te dérange pas ?
La femme distingua alors la silhouette de Sephyra derrière Donf. Elle lui adressa un signe de tête auquel la roussette répondit par un sourire et un discret « bonsoir ». Puis elle reporta son attention sur le jeune homme qui avait l’air mal en point – elle ne le remarquait qu’à l’instant. Elle soupira.
- Allez, entrez. Je vais quand même pas vous laisser à la porte. Mais t’as pas intérêt à vider le frigo, j’ai fait les courses qu’hier.
- Merci Nat’, soupira Donf en fermant les yeux, un sourire rassuré sur les lèvres.
Il se retourna vers Sephyra et l’enjoignit à passer devant. Celle-ci remercia poliment leur hôte de les accepter, puis entra dans la maison, suivit de près par Donf. La propriétaire des lieux referma la porte derrière eux, puis elle leur fit face. Sous la lumière, Sephyra put enfin détailler le physique de la jeune femme. Proche de la trentaine, elle portait une paire de lunettes ovales sur le nez. Pas très grande, elle ne devait faire que quelques centimètres de plus que la roussette seulement. Son visage, sévère en apparence, mettait en relief ses petits yeux marron qui respiraient la sagesse et la convivialité. Elle portait un gilet gris par-dessus un pull en laine, pour se protéger du froid qui s’installait lentement mais sûrement à l’approche de l’hiver. Mais Sephyra n’eut pas plus le temps de s’arrêter sur la physionomie du personnage. Donf venait en effet de se reposer de tout son poids contre la cloison de l’entrée, la respiration forte, le visage fermé dans la douleur. Sephyra le prit par les épaules.
- Il a besoin de s’allonger, dit-elle simplement en regardant la femme.
- Je vois ça. Aide-le à monter, la chambre est à l’étage. Suis-moi.
L’escalier faisait face à l’entrée, au bout du couloir. Sephyra traversa celui-ci sur les pas de la maîtresse de maison, un bras du cuistot entourant ses épaules pour qu’il puisse prendre appui sur elle. Le jeune homme en attendant continuait de respirer fortement, par saccades. Les yeux fermés, il n’avait que la force de poser un pied après l’autre. Sephyra se demandait combien de temps allait-il tenir avant de sombrer dans l’inconscience. Car c’était visiblement ce sur quoi il se concentrait : éviter de flancher. La roussette espérait qu’il tiendrait au moins le temps de monter les escaliers.
Une marche après l’autre, ils grimpèrent alors, leur hôte les attendant en haut. Puis elle passa devant en prenant sur la gauche, et ouvrit une porte sur le mur attenant aux escaliers.
- C’est la chambre d’amis, vous dormirez là ce soir, l’informa la femme en tenant la porte ouverte. Allonge-le sur un des lits, je reviens.
Sephyra l’entendit descendre l’escalier. Elle s’assit sur le lit avec Donf, puis l’allongea doucement sur le côté avant de replacer correctement ses jambes. Elle retira les chaussures de son ami et les posa sur le côté du lit. Enfin elle soupira doucement en contemplant le visage de l’ancien cuistot. Nathalie ne tarda pas à revenir avec une ample couverture sur les bras. Mais accompagnée cette fois-ci d’un homme qui la dépassait d’une tête. Celui-ci arbora un sourire radieux quand il croisa le regard de la roussette. Il portait un pull aux manches retroussées sur ses avants-bras. Ses cheveux étaient coupés courts.
- Aah, regarde-moi ça…, rouspéta la femme en s’approchant pour couvrir Donf avec la couverture. Il revient après toutes ces années et la seule chose qu’il trouve à faire, c’est tomber dans les pommes sitôt arrivé. Non mais je vous jure…
- Que vous est-il arrivé ? Demanda l’homme d’une voix calme et sereine en s’asseyant à côté de Sephyra après avoir jeté un regard sur Donf, endormi.
La roussette ouvrit la bouche mais s’arrêta aussitôt. L’idée qu’une telle histoire puisse déranger la situation, qu’elle se trouvait chez des personnes qu’elle ne connaissait pas, qu’elle ne savait pas comment ils allaient réagir en apprenant des faits si incroyables – car elle-même ne parvenait pas à croire ce qu’ils venaient de vivre – lui effleura soudainement l’esprit. Et elle se dit qu’elle ne pouvait tout simplement pas raconter à ces étrangers leur dernière aventure.
- On s’est fait interpeller par une bande de types qui n’avaient pas l’air très gentils, et on a dû courir pour éviter les ennuis. Quand on a réussi à les semer, c’est là qu’il a commencé à se sentir mal. Il avait du mal à respirer, et semblait avoir mal au cœur…
- Alors ça continue…, éluda Nathalie d’une voix éteinte en fixant le jeune homme qui dormait à côté.
- Vous pensez que ça provient du fait qu’il fume trop… ? Demanda alors Sephyra en plongeant ses yeux verts dans ceux de la femme.
- Quoi ? Il fume ? Demanda l’homme en regardant tour à tour sa compagne et la roussette.
Un silence tendu prit place entre eux trois.
- Vous ne saviez pas ?
- Comment on aurait pu le savoir ? Maugréa la femme. Depuis qu’il est parti, il n’a pas appelé une seule fois pour donner de ses nouvelles.
Nouveau silence. Puis Nathalie s’approcha du lit et fixa Donf comme si celui-ci les écoutait en faisant semblant de dormir. Elle croisa les bras.
- Alors comme ça monsieur se met à fumer et ne prévient même pas sa grande sœur, hein ?
Sephyra posa une main sur la couverture. Donf lui tournait le dos et roupillait gentiment dans un sommeil profond. La discussion qu’elle venait d’avoir autour d’une tasse de thé avec la sœur et le beau-frère de son ami lui revenait par bribes.
« Il nous a juste averti qu’il avait peut-être trouvé du boulot. Et puis il est parti, comme ça, le jour même, sans vraiment prévenir. Il n’est pas revenu depuis. Ca doit faire… Bien trois ans, déjà. »
Puis Sephyra s’était enquit de l’état de santé du jeune homme. Ses « crises » ne dataient pas d’aujourd’hui. Et plus dérangeant, elles ne semblaient pas avoir de lien avec le fait qu’il fume.
« Il avait déjà des problèmes depuis son enfance. Il ne fumait pas quand il vivait ici. Ca ne peut pas venir de ça. On n’a jamais su vraiment d’où ça provenait. Toujours est-il que ça arrivait quand il se sentait mal psychologiquement, dans la plupart des cas. Difficulté à respirer, tressautement du cœur, douleurs dans les poumons… C’est toujours comme ça qu’il nous a décrit ce qu’il ressentait quand ça lui arrivait. Il a toujours eu peur de mourir ainsi, du jour au lendemain. Une crise plus forte que les autres et hop, le cœur lâche. »
Enfin, Nathalie lui avait un peu parlé de leur situation familiale. Une situation extrêmement complexe, dont Sephyra avait encore du mal à comprendre beaucoup de liens. Mais elle avait retenu dans le lot que la femme et son mari restaient les deux seules personnes que Donf côtoyait niveau famille.
« Il n’a jamais connu son père. Sa mère l’a quitté alors qu’elle était enceinte. Ils n’ont jamais eu de très bons rapports non plus, tous les deux. Ca provient du fait que sa mère l’a enregistré dans une école spécialisée pour enfants surdoués, quand Donf était petit. Il ne lui a jamais pardonné. Ben, mon mari, était psychologue dans cet institut. »
« J’ai tout de suite remarqué que Donf était différent des autres. Il cachait ses capacités à tout le monde, même à ses professeurs. En vrai cancre, il avait un bulletin scolaire catastrophique, et perturbait les cours. Quand les dirigeants de l’établissement ont décidé de le renvoyer, c’est moi qui l’ai pris sous mon aile. Nous nous étions beaucoup rapprochés, lui et moi. Encore aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il avait trouvé en moi un grand frère. Ou peut-être l’image d’un père qu’il n’a jamais eu… »
Donf tressauta dans son sommeil. Sephyra s’approcha de lui, anxieuse. Le jeune homme avait la mâchoire serrée, et son visage exprimait quelque chose de désagréable – la colère ou la peur ? Elle n’aurait su le dire. Mais il tremblait. Elle retira avec soin les lunettes de son compagnon et les posa sur un petit meuble attenant au lit. Enfin, sans plus penser à autre chose qu’à sa propre fatigue et à son inquiétude vis-à-vis de tout ça, Sephyra s’allongea doucement aux côtés de son ami. Elle ramena la couverture que lui avait passé Nathalie sur elle, puis passa timidement un bras autour de la taille du jeune homme.
- Désolée d’avoir douté de toi…, murmura-t-elle avant d’enfouir son museau contre l’épaule de l’ancien cuistot.
*****
***
Loth ouvrit les yeux avant de les refermer aussitôt. La lumière était aveuglante dans cette chambre toute blanche. Mais les souvenirs de son dernier sommeil en date lui revinrent à l’esprit, et il se força à se balancer sur le côté, les membres endoloris, la tête lancinante d’un mal de crâne atroce. Il tomba du matelas et se réceptionna à quatre pattes sur les dalles blanches en poussant un sourd grognement. Il était habillé. Son manteau l’attendait sur le dos d’une chaise, à côté. Il le passa sur ses épaules après s’être levé en titubant, puis se frotta les tempes avec énergie, les yeux plissés. Un impératif tambourinait dans son âme et faisait sauter son cœur. Un ordre sans possibilité de s’y soustraire. Un malaise qui faisait tourner le monde autour de lui, comme s’il n’était plus que spectateur de son propre destin. Il devait la retrouver et partir d’ici.
Maintenant.
- Eh ! Vous, là, attendez ! Vous n’avez pas le droit de…
Une masse noire, filandreuse, transperça le visage du scientifique en plusieurs endroits. Il s’étala lourdement en arrière. Une flaque sombre ne tarda pas à l’inonder. Loth parcourait les couloirs trop blancs à son goût d’un pas rapide, presque en courant. Les scientifiques qui se dressaient sur son chemin devaient avoir eu pour mission de le surveiller dans son sommeil. Combien de temps exactement avait-il dormi ? Il n’en avait aucune idée. Mais il se trouvait au quatrième étage du complexe. L’étage où on gardait les personnes identifiées comme pouvant servir aux plans de l’organisation. L’étage où on avait patiemment surveillé Myosotis et les deux gosses quand ils les avaient capturés quelques semaines plus tôt.
Et l’idée que Loth puisse se réveiller à cet étage là ne lui était pas du meilleur goût. Soudain, tournant sèchement au détour d’un couloir, il se heurta contre quelqu’un. S’apprêtant à relancer une attaque, il stoppa son geste en découvrant Lena. Ils se fixèrent un long moment. La jeune femme semblait essoufflée. De profondes cernes soulignaient ses yeux. Elle avait un regard étrangement contrasté entre la peur et la colère. Comme une bête folle sortie de cage qui cherchait à se situer dans un environnement hostile. A ce moment, Loth comprit qu’ils étaient tous deux dans la même galère.
- Mais qu’est-ce qui se passe ? S’exclama-t-il, les premiers mots depuis son réveil, en laissant éclater son incompréhension et sa colère.
Lena baissa les yeux en reprenant sa respiration.
- On doit fuir, éluda-t-elle d’une voix faible. Nous n’avons plus rien à faire ici. Ils vont nous tuer.
- Mais pourquoi ?!
- Parce que nous avons trop appris sur ce qu’ils voulaient nous cacher !
Un silence s’étira entre eux deux. Lena fixait Loth. Son regard accrocha le sien et ne le perdit pas.
- Fuis avec moi, souffla-t-elle sans décrocher ses yeux, opérant son maléfice.
Un instant, le jeune homme sembla perdre son agressivité et redevenir l’agréable petit toutou qu’elle avait su contrôler il y avait encore quelques semaines. Avant que ne s’opère le changement.
Avant qu’il ne comprenne. Et c’est exactement ce qu’il se passa encore à cet instant. Les sourcils de Loth se froncèrent, son regard reprit sa teinte habituelle, et il serra la mâchoire.
- C’est vous…
- Ca ne marche plus…
- C’est vous qui avez fait en sorte qu’elle et moi nous détestions !
Lena fixa Loth une nouvelle fois. Mais sans chercher à opérer son maléfice cette fois.
- Ca ne fonctionne plus depuis que tu le sais. Au fond de toi.
Loth resta interdit plusieurs secondes. Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Des scientifiques apparurent alors derrière Lena, à l’autre bout du couloir. Ils pointèrent leurs doigts dans leur direction. La jeune femme ferma un instant les yeux en laissant un étrange sourire baigner ses lèvres.
- On se reverra peut-être un de ces quatre.
Un cri déchira alors l’étage. Un cri féminin. Le cœur de Loth manqua un tressautement.
- Ou pas…, termina Lena. Vas-y. C’est ton destin. Nos chemins se séparent ici.
Elle s’élança alors en avant. En passant tout près du jeune homme, elle lui tapota discrètement l’épaule gauche en murmurant ces mots pris dans le feu de l’action.
- J’espère te revoir vivant, Kishi…
Un nouveau cri hystérique résonna dans l’étage entier. Loth se reprit et fonça droit devant lui alors que Lena venait de disparaître dans un couloir adjacent, derrière. Il terrassa les scientifiques sans problème. Bien malgré lui et à sa plus grande surprise, ses pas le dirigeaient comme un automate. Il se retrouva bientôt devant la porte d’une énième chambre. Un cri féminin lui parvint de derrière la cloison. Loth ouvrit la porte en vitesse et resta à l’entrée, les idées et les souvenirs embrouillés dans son esprit par ce qui se trouvait face à lui. Debout devant un miroir, Rika se tenait le visage de ces deux mains, au bord de la crise de nerfs. Et c’était peu dire.
Elle était humaine.
De longs cheveux noirs se balançaient sur son dos. Elle était habillée d’un maillot blanc trop grand pour elle et d’un pantalon blanc. Une internée. Comment Loth pouvait-il savoir qu’il s’agissait de Rika ? Aucune idée. Mais il le savait. Le ressentait. Au fond de lui. La jeune femme tourna bientôt son regard effrayé sur lui. Elle dut s’y reprendre à plusieurs fois avant de murmurer enfin de manière audible le prénom du jeune fumeur.
Loth fit un bond en avant. Derrière lui, deux scientifiques brandissaient un pistolet en leur criant de se stopper. Le jeune homme brandit son bras droit en avant, attrapa Rika par la taille, puis se retourna pour faire face à ses agresseurs. Il n’eut que le temps de leur jeter un regard haineux alors qu’une fumée ténébreuse l’enveloppait lui et elle.
Une seconde ils étaient là. La seconde d’après, la chambre était vide.
*****
***
- A quel jeu jouez-vous ?
Kane resta silencieux et immobile face à la hérissonne.
- Ce n’était pas ce qui était convenu. J’ai joué mon rôle jusque là mais rien ne se passe comme vous l’aviez prévu. Ou en tout cas comme vous me l’aviez expliqué. Et je n’ai pas du tout aimé le coup du clone. Si vous tentez de me manipuler, vous allez vous en mordre les doigts.
L’échidné gardait sa capuche au-dessus de la tête. Autour des deux interlocuteurs, l’atmosphère était bien plus froide qu’elle ne devrait l’être. Un combat silencieux et psychologique se déroulait entre eux alors qu’ils se tenaient immobiles l’un face à l’autre.
- Expliquez-vous, ordonna Zalosta d’une voix ferme.
- Très bien, éluda Kane en hochant discrètement la tête, avant qu’un portail de fumée ténébreuse n’apparaisse à ses côtés. Suis-moi.
Ils étaient cinq. Cinq assis autour de la table ovale où ne reposait qu’une simple bougie, dans ce bureau vierge de tout meuble, leurs visages cachés sous les capuches.
- Et bien Kane, tu nous ramènes une visiteuse ? Prononça l’un d’eux, une voix d’homme.
Toutes les capuches se tournèrent vers Zalosta, qui se tenait immobile aux côtés de l’échidné. Elle seule n’avait pas de capuche. Les sourcils froncés, le regard levé, elle ne se laissait pas intimider et fixait ces regards qui se cachaient sous la pénombre des vêtements.
- Prends place, Zalosta, dit alors Kane en posant une main sur l’épaule de la hérissonne. Tu voulais des explications, n’est-ce pas ?
L’échidné se retourna et empoigna les deux portes qui faisaient office d’entrée et d’unique sortie.
- Et bien tu vas tout savoir, conclu-t-il en les refermant.
Le monde est paradoxe.
La jalousie amène la haine, la colère, elle est l’un des pires défauts humains. Mais aussi la preuve d’amour la plus irrémédiable qui puisse exister.
L’amour peut être le bonheur le plus dense de notre histoire, celui qui nous maintient en vie, le sentiment le plus agréable et le plus profond. Mais l’amour peut aussi devenir le plus cruel des mobiles pour la vengeance.
Tout est contenu dans son entier et dans son contraire. Le Yin est contenu dans le Yang, mais il est aussi son contraire.
Les spirales se font face, mais elles n’ont qu’une seule origine et qu’une seule et unique fin.
Mauvaise moralité : Pour ne pas souffrir, ne pas aimer. Ne pas ressentir. Rejeter tout ce que la vie peut nous offrir de meilleur. Parce que tout a une fin.
Bonne moralité : La vie fait souffrir. Mais une fois qu’on en a conscience et qu’on l’accepte, on peut vivre du mieux qu’on le doit, profiter de tout tant qu’on le peut. Pour ne pas avoir de remords ni de regrets.Ad Lunam