Y en a qui lisent le titre et qui se disent "What the fuck?!", surtout ceux qui ont un peu (ou beaucoup) lu l'Héritier.
Bon, alors, à votre avis, qu'est-ce que cela peut bien être... Une parodie? Beh nan! C'est un truc super sérieux. Y en a qui lisent "déshérité" et qui s'arrêtent du coup sur le préfixe "dé". Un peu plus malins, ils se disent "ah ouais, c'est l'Héritier version tragique, quoi!
Ceux-là ont presque raison... Mais ça ne sera pas le point de vue de tout le monde! Disons que j'offre une alternative à l'Héritier, une alternative qui plaira à tous ceux qui ont aimaient la vie dans les cimes... Disons qu'il y a un certain évènement dans l'histoire qui fait que personne "n'héritera"... Bref, ça ne spoilera donc pas du tout l'autre fic, vu qu'on va court-circuiter pas mal d'évènements... Les premiers chapitres auront un petit air de déjà vu (forcément, y a pas mal de copier-coller, mais ça m'arrange, comme ça, j'ai pas trop de boulot à faire xD), pour ceux qui ont lu. Mais cela permettra aussi aux autres lecteurs de prendre le train en cours de route.




Chapitre 1



La journée était chaude mais agréable, elle ne pouvait pas être plus parfaite pour fêter la victoire des brahmiens. Le lac resplendissait alors qu’à sa surface étaient posées des étincelles blanches issues du soleil. Les ponts du niveau 0 étaient bondés et le soleil était trop haut pour que le phare puisse projeter son ombre au-delà de son pied. Sur les îlots, diverses activités étaient organisées. Ici, un échidné jonglait avec sa sœur en lui lançant des bouteilles d’alcool, tandis que leur frère accompagnait le rythme en percutant avec deux petites cuillères des verres remplis à différents niveaux. Ailleurs, une jeune hérissonne s’occupait de poser des pigments colorés sur le pelage de petits brahmiens. A l’ombre des arbres, au bord du lac, des couples d’adolescents se tenaient la main, s’embrassaient ou allaient un peu plus loin dans leurs attouchements. Les bars et restaurants étaient tellement complets que les serveurs sortaient pour servir des personnes assises à même le sol. L’un des seuls endroits vides était une zone autour de trois hybrides. Mais pas n’importe quels hybrides.

L’un d’eux était un renard crème, dont le poncho tissé de vert et de blanc donnaient son identité : Enki, le chef de la communauté et le précédent détenteur de la Vie. A ses côtés se tenait une jeune chatte mauve, resplendissante dans sa robe blanche et légère. Ses bijoux dorés et écarlates rehaussaient son âge, et tout le monde se laissait prendre à l’illusion de maturité qui l’entourait. Blaze était une invitée importante du chef Enki, étant une princesse d’un autre monde, en plus d’être détentrice du Feu. Elle était accompagnée de son détenteur du Chao, Shadow. Ce dernier était un hérisson sombre qui apparaissait comme un gentleman dans le costume noir que lui avait imposé Blaze. Cependant, ses yeux rouges et insondables laissaient deviner que leur possesseur était loin d’être aussi courtois que son complet le faisait croire.

Enki et Blaze observaient Shadow avec attention, voir avec avidité, comme si ce dernier avait dit quelque chose d’intéressant et qu’il entreprenait maintenant un certain suspens. Le hérisson, lui, avait un air neutre, et pourtant son regard débordait de confiance en lui, de satisfaction, et d’un autre sentiment qui restait indéchiffrable. Il balaya ses deux interlocuteurs d’un coup d’œil impérieux, puis un sourire mauvais se dessina à la commissure de ses lèvres. Il écarta ses dernières avant que sa voix vienne résonner aux oreilles des deux nobles.

« Il faudrait cacher la Geos Emerald quelque part… Vous ne pensez pas ?
- Pourquoi ça ? demanda Enki.
- Si c’est leur cible, ils iront droit sur elle ! Il faut donc la changer de place.
- Je ne te fais pas confiance ! réagit Blaze.
- Quoi ? s’étonna Shadow, n’en croyant pas ses oreilles.
- On veut connaître la cachette de Justice, et comme tu sais qu’Enki est inquiet pour la Geos Emerald, tu essaies d’utiliser la pierre comme le motif de tes agissements ! Mais en réalité, pourquoi la pierre serait plus en sécurité là où elle sera, et quel rapport avec la planque des échidnés racés ?
- Ne te pose pas des questions aussi futiles ! Faites ce que je dis, c’est le mieux pour nous ! Ne discute pas, Blaze, je sais ce que je dis, que j’ai des mobiles ou non, ce n’est pas l’important.
- Non mais dis donc, t’es pas gêné ! se fâcha Blaze. »

La chatte fit un pas vers le hérisson, ce dernier resta indifférent, et se contenta de laisser échapper un rire méchant. Il montrait clairement qu’il se fichait éperdument de l’avis de Blaze. La colère de la chatte allait monter quand Enki intervint en faveur du hérisson.

« Allons Blaze… Calme-toi, tu es de sang royal, mais lui, il est un détenteur du chao, je suis sûr qu’il sait ce qu’il fait.
- Comment peux-tu dire ça ? Fit Blaze, choquée.
- Cadelle, la détentrice du feu de Malavi m’avait dit que les actes des détenteurs du chao étaient toujours justifiés, rien que le fait que ce soit des détenteurs du chao qui les exécutent les rend légitimes. Cadelle me disait qu’il ne fallait jamais que j’aille à l’encontre des décisions de Malavi. Tout comme toi, j’ai voulu m’opposer… Et cet acte a eu des répercussions terribles. Par la suite, Malavi est mort, et moi, mes pouvoirs ont été scellés. Quand à Cadelle, elle n’avait plus d’avenir, je nous avais condamnés…
- Qu’est-ce que tu essaies de me dire ? Demanda la chatte, les yeux dans le vide.
- Qu’il ne faut pas que tu reproduises la même erreur que moi. Il ne faut jamais s’opposer à un détenteur du chao. Même si ce qu’ils font est mal, c’est souvent le meilleur avenir possible qu’ils créent.
- Que de sornettes ! Cracha la princesse.
- Si tu penses que j’ai faux, donne-moi le nombre de fois où tu es allée contre la volonté de Shadow, puis le nombre de changements que tu as perçu en lui. »

Blaze ne répondit pas, elle semblait songeuse. Quand elle regarda à nouveau Enki dans les yeux, se fut pour afficher un air septique.

« Qu’est-ce que tu essaies de me dire… ? Que c’est ma faute si il devient mauvais ?
- Dites-donc… Si vous voulez parler de moi, faites le ailleurs ! fit le hérisson, menaçant.
- Pardon… fit Enki. Donc tu disais qu’il fallait cacher la Geos Emerald quelque part… Tu as une idée de l’endroit ?
- Hm… Dans le niveau inférieur, pourquoi pas ! Ils ne penseraient pas à chercher là-bas.
- Le niveau inférieur ? S’exclama Blaze. Mais tu te rends compte de ce que tu dis ? C’est un endroit mal famé, et où la sécurité est presque inexistante !
- Tout à fait. Jamais Justice et ses acolytes ne penseraient à un tel endroit ! C’est clair ?
- Très bien ! fit Enki. Je vais prévenir l’ermite. »

Le renard blanc crème partit d’un pas rapide. Blaze le suivit des yeux. Puis elle se tourna vers Shadow.

« Tu te rends compte de ce que tu dis ? Tu ne crois pas que tu ne nous mets plus en danger que nous ne le sommes ? »

Le hérisson semblait ailleurs. Il avait l’air d’être concentré sur quelque chose, et ses yeux étaient décalés vers son côté droit. Il avait les sourcils froncés, lui donnant un air calculateur. Blaze se mordit la lèvre. C’est bien ce qu’elle pensait, le hérisson comptait sûrement faire le mal. Elle était sûre qu’il voulait récupérer l’émeraude. C’était pour ça qu’il avait proposé un endroit si peu surveillé. D’ailleurs, il n’avait toujours pas parlé du moyen qu’il utiliserait pour retrouver la planque de Justice.

 « Il est parti… Murmura le hérisson.
- Bien sûr ! S’énerva Blaze. Il va voir l’ermite pour descendre l’émeraude et la mettre à la vue de tout le monde, comme tu le souhaitais !
- Je ne parlais pas d’Enki, répondit Shadow sur un ton trop calme. Mais de l’espion.
- L’espion ?
- Quelqu’un, ou quelque chose nous écoutait, j’en suis sûr, c’est plus qu’un simple pressentiment, c’est une conviction.
- Quoi ? Mais en plus tu lui permets de récupérer l’émeraude en lui indiquant où elle allait se trouver ! Et c’est sûr que les troupes de Justice n’auront pas de mal à prendre la pierre avec les indications que tu as données !
- Bien sûr, c’est le but !
- Tu veux qu’ils emmènent la geos emerald ? Mais… Qu’est-ce que tu as en tête ? Enki a bien dit qu’il ne fallait pas que la pierre entre en la possession de Justice…
- Je m’en fiche de la Geos Emerald ! Ils peuvent la garder si ils veulent ! Ce qui m’intéresse, c’est faire sa fête à Justice ! Une fois que ses serviteurs l’auront récupéré, ils nous offriront l’occasion parfaite pour trouver la planque ! C’est un plan parfait ! Il ne me restera plus qu’à tuer Justice, et si vous tenez tant à cette émeraude, vous n’aurez qu’à la reprendre au passage !
- Je trouve ce plan un peu malsain… Répondit Blaze, gênée.
- Enki t’as bien dit que si tu contrecarrais mes projets ça serait pire, alors fiche-moi la paix ! »

Le hérisson jeta un regard noir à la chatte avant de s’éloigner d’un pas tranquille, laissant Blaze toute seule, les bras ballants. Elle se sentait vidée de toute énergie. Enki avait beau dire, elle trouvait que les idées de Shadow étaient trop extrêmes. Il avait un esprit malsain en ce moment, il n’était sûrement pas lucide, alors il prenait des décisions à la légère, et celle-ci semblait être la pire de toutes. La princesse ferma les yeux, alors que des vertiges la prenaient. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Shadow tournait mal, très mal, si ces motivations le permettaient, il serait capable de mettre fin à la communauté brahmienne. Elle commençait à regretter d’avoir choisi Shadow comme détenteur du chao. Elle avait apprécié la puissance que captait sa pierre frontale. Il semblait rare, être très pur… Mais elle se rendait compte que du point de vue énergétique, pur n’allait pas forcément de paire avec le bien absolu… Sa pierre continuait de lui transmettre qu’il était pur, et elle se demandait en quoi il l’était… Si elle l’aurait pu, elle aurait changé de détenteur du chao, pour en prendre un plus faible mais aussi plus modelable. Elle ne savait pas quoi faire, elle se sentait inutile, et ça lui déplaisait. Par ailleurs, Enki lui avait dit que si le hérisson changeait en mal, c’est parce qu’elle allait contre la volonté de ce dernier. Peut-être était-ce vrai… Dans ce cas, si elle allait à l’encontre des plans de Shadow, il se peut que ce soit encore plus désastreux que ce qui se passerait si jamais elle intervenait en sa défaveur. Cependant, elle refusait de rester les bras croisés. Shadow voulait s’occuper de Justice, mais il se fichait de l’émeraude. Elle devrait faire en sorte de pouvoir sauver la pierre sans gêner le hérisson.

2e morceau, comme d'hab... A la fin, vous aurez qu'à chercher la différence avec la fic originale pour ceux qui connaissent (si, si, y en a)



Pas loin de là où s’est déroulée la scène précédente, quatre jeunes étaient regroupés. Une hérissonne rouge nommée Grinat vêtue d’une tunique rose et d’un jean bleu au bas retroussé avait son joli minois gâché par deux sillons creusés par les larmes dont elle s’était libérée. A côté d’elle était accroupie Sylphide, un hérisson au pelage turquoise, apparemment banal. Ses yeux marron vers l’intérieur et azurés aux bord des rétines étaient fixés au loin, tandis que ses oreilles étaient attentives à ses amis. A côté du hérisson, Windy la renarde était debout, bras croisés, apparemment gênée par l’attitude de son amie. Elle était rousse et ses yeux verts débordaient de vie. Contrairement à Grinat, elle ne ressemblait pas à une poupée et était plutôt athlétique. Elle portait un pantalon de skater ainsi qu’un débardeur et quelques babioles. Derrière le groupe, Karim, un échidné mauve semblait plus ou moins distant. Malgré son allure efféminée, cet hybride était de loin le plus fort, parmi ses compagnons. Il était vêtu de simples gants et bottes noires moulantes, qui recouvraient presque entièrement ses membres, sauf l’un des bras, car sa main se contentait d’une mitaine sombre.

Les épaules de Grinat s’agitaient toujours, mais un peu plus lentement. Sa crise était presque passée. Windy s’agenouilla à côté de Sylphide et tenta de trouver des paroles réconfortantes.

« Ca va aller Grinat, ça ne restera plus qu’un mauvais souvenir… Ce n’est pas si grave, l’important c’est que tu sois encore en vie !
- Windy ! Fit Sylphide apparemment choqué. »

Grinat s’arrêta d’un coup de sangloter, puis elle se tourna vers Windy. Elle avait les yeux rougis, et elle faisait une grimace indiquant son mécontentement. Finalement elle poussa une gueulante contre son amie.

« Pas si grave… ? Pas si grave  Mais si justement ! Je viens de perdre celui que j’aimais ! Même dans mes pires cauchemars, je ne me suis jamais pris un râteau de cette manière ! Lui il n’a même pas essayé de contourner le mal qu’il pourrait me faire subir ! Il m’a carrément montré qu’il me haïssait au point de ne plus vouloir me voir en vie !!!
- Ah… C’était donc ça ! répondit timidement Windy. Tu lui as fait ta déclaration, et il n’a pas apprécié !
- Même pas ! Je l’avais un peu manipulé, et il semblait apprécier puisqu’il allait pas tarder à m’enlacer, et dès que je l’ai touché, il est entré dans une colère noire ! Windy, comment réagirais-tu, si l’homme que tu aimais te détesterait autant !
- Bah désolée ! Je voulais pas te frustrer non plus, je voulais juste te consoler !
- Ouais bah tes consolations tu te les gardes pour toi ! Quand on arrive pas à comprendre les autres, on se tait !
- Je partais de bons sentiments, et tu m’envoies chier, merci…
- Le bon côté des choses, fit Karim, c’est que au lieu de pleurer, maintenant elle gueule… »

Grinat jeta un regard noir à l’échidné puis se détourna. Sylphide tenta de calmer l’ambiance.

« Bon, et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
- Je veux plus entendre parler de meurtres ! exprima Windy.
- Je veux plus voir Shadow ! fit Grinat, la voix tremblante.
- Je veux plus me faire piquer mes brochettes… répondit Karim. »

Les trois autres se tournèrent vers lui en roulant des yeux. Karim s’empressa de mettre sa main derrière son dos à la recherche de son paquet de cigarettes. Mais il ne trouva rien. Il se rappela du coup que lui avait fait Windy.

« Et je veux mes clopes ! Continua-t-il. »

Ce fut la phrase de trop. Les trois autres lui sautèrent dessus et le renversèrent. Sylphide lui retira ses bottes puis se chargea de chatouiller les pieds de l’échidné. Il se débattait comme un démon, mais c’était sans compter sur Windy qui s’était installée sur son abdomen afin de le chatouiller au niveau des hanches. Quand à Grinat, elle avait la tête de Karim posée sur ses genoux, et elle s’occupait de maintenir ses bras tout en chatouillant ses aisselles. L’échidné tentait d’hurler aux autres d’arrêter et de se faire entendre, mais c’était difficile, puisque ses phrases étaient trop souvent interrompues par des éclats de rire incontrôlables. A l’intérieur de lui, il sentait le désespoir et la colère monter, mais aucunes de ses sensations ne pouvaient rivaliser avec la torture qu’il subissait. Les gens passaient devant eux avec un air curieux, la plupart avaient le sourire aux lèvres. Sauf une personne qui les interrompit sèchement.

« Mais qu’est-ce que vous faites en plein passage ? »

Les chatouilleurs s’arrêtèrent en pleine action, même Karim cessa de rire. Quatre visages se tournèrent avec synchronisation vers la propriétaire de cette voix. Ils reconnurent Blaze, et ne dirent pas mot, mais ils pensaient néanmoins la même chose : qu’est-ce que la princesse faisait ici, toute seule, sans Shadow ou Enki pour l’accompagner ? Ils savaient que malgré qu’ils soient restés ensemble au moins deux heures et malgré son jeune âge, ils devaient du respect à cette chatte. Il fallait dire qu’un certain froid était jeté entre eux, et le peu de complicité qui avait commencé à se créer avait disparu. Karim s’étonnait encore de lui avoir crier dessus au barbecue. Les quatre amis étaient maintenant debout, proches les uns des autres et étaient tendus, face à Blaze, qui avait les poings sur les hanches et les lèvres pincées.

« J’ai besoin de vous les jeunes !
- Les jeunes… ? Répéta Sylphide. »

Il sous-entendait clairement qu’elle n’avait pas à les appeler comme ça, alors qu’ils étaient plus âgés.

« Oh très bien, si tu le prends comme ça… se fâcha la chatte. Je reprends. J’ai besoin de vous les vieux ! »

Les amis se regardèrent mutuellement, regardant les expressions de chacun afin de décrypter les impressions qui en découlaient. Ils parvinrent à un accord mental : Sa soudaine agressivité était étrange, et ils étaient sûre que Blaze n’était pas du genre à demander de l’aide, ce qui signifiait qu’elle devait prendre sur elle pour être venue à eux. D’ailleurs, elle prit de l’air avant de reprendre la parole.

« Jébesoindevouparcequeshadoenfékassatêteéonpeupalelécéfertousseulcétrolebordelparsafoteonvadroianotrepertefaufairquelquechosessinononétousfoutuécépourçaquejaibesoindevoualormaintenanvogueulevouvoumoquépalassituationestdésespérée !!!
- … Répondit Karim.
- … Enchaîna Grinat.
-  … Compléta Windy.
- Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il a fait cette fois ? demanda Sylphide, surpris. »

Ses trois amis s’écroulèrent de stupeur. Sylphide possédait un cerveau dont la vitesse de fonctionnement surpassait celle de n’importe quel hybride normal, mais de là à saisir le sens de tout ce charabia… Et en plus de ça, Blaze et lui ne semblaient pas se rendre compte de la situation et continuaient de parler comme si de rien n'était.

« Il se fiche de nous ! Il a dit vouloir mettre la geos emerald en sécurité, et en fait, il veut l’offrir aux ennemis sur un plateau d’argent, pour les attraper, mais l’émeraude, il s’en fout !
- Non c’est pas vrai ? Répondit Sylphide, estomaqué.
- Si c’est vrai !
- Je te crois pas !
- Mais… Hein ? Tu ne me crois pas ? Mais tu as vu de quoi il est capable ! Tu fais plus confiance en lui qu’en moi ?
- Bon d’accord, je crois plus en ta parole… Mais une telle trahison…
- C’est la vérité pourtant.
- Hum hum !fit Grinat, rappelant leur présence. Et nous, on compte pour du beurre ?
- Non pourquoi ? demanda Sylphide, surpris.
- Parce que au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, on a rien suivi ! On peut reprendre au début, mais plus lentement ?
- D’accord… Fit Blaze en rabattant ses oreilles. Bon, attendez un petit peu. »

Blaze disparut dans la foule. Puis après quelques instants d’attente, elle arriva vers eux, et haussa les sourcils.

« Mais qu’est-ce que vous faites en plein passage ?
- Ben, on attend que tu nous expliques… Répondit Grinat.
- Mais non ! Faut rien répondre ! Fit Blaze. On reprend la scène du début ! Pour que vous comprenez mieux, vous me direz quand est-ce que vous ne comprenez plus ! Allez on recommence. »

Blaze disparut à nouveau. Les quatre amis se regardèrent, surpris. Mais au moins ils avaient compris ce que la princesse attendait d’eux. Sylphide murmura dans sa barbe « Troisième prise… Action ! ». Presque aussitôt, Blaze revint et répéta ses mouvements, mettant les poings sur les hanches, ses yeux s’agrandissant tandis qu’elle redemandait :

« Mais qu’est-ce que vous faites en plein passage ?
- Bah, on… Recommença Grinat. »

La hérissonne se prit un coup de coude dans les hanches et s’interrompit, se rappelant qu’ils devaient rejouer la scène d’arrivée de Blaze. En gros ils se turent et se jaugèrent du regard. La chatte leva un doigt menaçant vers eux, alors que son visage devenait sévère.

« J’ai besoin de vous… Les vieux !
- Hein ? Mais c’était pas ça ! chipota Sylphide. D’abord tu nous appelais les jeunes, puis on disait que on était plus âgés et après tu disais ça !
- On s’en fout ! fit la chatte avec désinvolture. Je vous montrais pas non plus du doigt ! Mais je trouve que c’est plus stylé comme ça…
- Une princesse ça ? Mon cul… murmura l’échidné. »

Le silence vint, les trois amis s’attendant au moment fatidique. Comme tout à l’heure, Blaze retint sa respiration, et comme tout à l’heure, elle commença à les prendre de vitesse.

« Jébesoindevouparcequeshadoenfékassatêteéonpepalelécé…
- STOOOOOOOOOOOOP ! intervint Grinat. C’est ici qu’on bloque ! »

Blaze s’était arrêtée aussitôt dans son explication, figée, la bouche ouverte, s’apprêtant à prononcer la prochaine syllabe.

« Fait un retour arrière sur le début de ta tirade ! reprit Grinat.
- Célélepapeon-étetêssakaféendoshaqueceparvoudesoinbejé. s’exécuta Blaze.
- Dément… fit Windy, subjuguée.
- Et maintenant, tu recommences, mais plus lentement  continua la hérissonne bordeau.
- J’ai besoin de vous parce que Shadow en fait qu’à sa tête et on peut pas le laisser faire. C’est trop le bordel par sa faute, on va droit à notre perte ! Faut faire quelque chose sinon on est tous foutus et c’est pour ça que j’ai besoin de vous… Alors maintenant vos gueules, vous vous moquez pas, la situation est désespérée !
- Waow… Tout ça ? fit Karim, surpris.
- Dire tant de choses si vite, tu m’étonnes qu’on ait rien compris… Eh, Sylphide, comment t’as fait, un cerveau rapide ça suffit pas dans une situation comme celle-ci ! remarqua Windy.
- Bah… J’ai rien fait moi, j’avais même pas remarqué qu’elle avait parlé plus vite que d’habitude…
- Cas désespéré… grommela la renarde. Je me demande si tu es si surdoué qu’on le prétend…
- Tu peux parler, au moins, moi, j’avais compris !
- Et mon histoire… Vous vous en foutez ? se fâcha Blaze.
- Bien sûr que non… répondit Karim en roulant des yeux.
- Eh, au lieu de venir nous voir maintenant, t’aurais pas pu venir m’aider, ainsi que Grinat quand on a été agressées ? reprocha Windy.
- Ca ce n’était pas aussi grave que ce qui va se passer ! Shadow a convaincu Enki de cacher la geos emerald dans les sous-sols… Et en plus de ça, il l’a dit devant un espion EXPRES pour qu’elle se fasse voler !
- Je ne comprends pas… Fit Karim. Quel est l’intérêt pour lui de permettre à l’ennemi de voler notre trésor ?
- Il dit vouloir appâter l’ennemi… Mais c’est une méthode trop radicale… A la limite, il est plus important de protéger la geos emerald que de trouver où est l’ennemi… Il faut agir.
- Comment ? Demandèrent les quatre jeunes en même temps.
- Déjà, si on pouvait assurer une sécurité supplémentaire pour la Geos Emerald, ce serait parfait.
- On ne pourrait pas aller voir Enki pour le convaincre de ne rien faire ? demanda Windy.
- Non, Enki ne veut rien faire qui va à l’encontre de la volonté de Shadow… Pour rien au monde il ne se mettra en travers de son chemin. Et moi non plus je ne veux pas aller contre Shadow
- On doit donc filer celui qui descendra du sanctuaire avec la geos emerald… Au fait, Blaze, il faut que je te dise avant qu’il y ait quiproquo, la personne qui s’était immiscée dans ton rêve l’autre soir, c’était moi.
- Ce n’était pas Enki ?
- Non, c’est toi qui m’en a donné son apparence inconsciemment.
- Mais alors… Quand Shadow avait rêvé de toi…
- Oui, j’ai aussi rêvé de lui. Il a vite compris que je n’étais pas la personne dont il m’avait donné l’apparence, et il n’a pas apprécié… Sur le coup il voulait ma mort. Il ne faut rien lui dire, car tant qu’il ne sera sûr de rien, il se contentera de me détester ! »

Windy remarqua le regard jaloux que lui lançait Grinat. C’était compréhensible, elle aurait sûrement apprécié de pouvoir s’infiltrer dans les rêves de son aimé. Mais d’un côté, c’était mieux qu’elle n’ait pas ses pouvoirs, car elle aurait eu autant d’ennuis qu’elle. De plus il n’était plus question pour la hérissonne d’approcher Shadow, il n’apprécierait pas sa vue.

Enki ne les aiderait sûrement pas, Blaze devait donc se servir de ces personnes, c’était les seules qu’elle avait un peu fréquentées. Même si elle les trouvait en dessous de son propre âge mental, elle devait s’intégrer à ces quatre jeunes. Puis ils n’étaient pas si mal : l’échidné avait montré d’étranges facultés, la hérissonne était détentrice du feu, son cousin éloigné était très intelligent et la renarde avait sa capacité à s’infiltrer dans les rêves… Et comme Blaze était aussi puissante que Shadow, avec leur aide, elle pourrait contrer le vol de la Geos Emerald à sa manière.

Non non non non non et NOOOOOOOON n'abandonne paaas!

Ouii c'est vrai, je n'ai pas posté de commentaire, mais c'est mon emmerdeur de frere qui me laissait pas tranquile pour lire! J'avais commencé mais il m'emerdait pour avoir l'ordi et comme la mère c'est mise de la partit, j'ai du lui rendre! NOOOOOOOOOOON ne l'abandonne paaaaaaaaas! Je vais la liiiire je te promettt, j'attend seulement avoir le temps, demain je ne peux pas, je dois allé travailler et Samedi aussi je dois allé travailler, mais sans doute apres le repos je pourrais lire SI la mère me laisse l'ordinateur.....
Si non, T'inquiète pas pour les lecteurs! J'en vaux 15 en même temps et tu le sais! S'il te plaiiiit ne l'abandonne paaaas!
Un commentaire peut-être inutile, mais j'essais.....

N'abandonne pas, s'il te plaiiiit!
De ta p'tite Fleur!

Laisse au moins le temps aux gens de la lire. A vrai dire à cause de quelques boulets qui m'ont pris du temps et un boulot monstre, j'ai pas encore eu le temps de le faire mais ça va venir lorsque je serais en vacance.

Et puis si tu laches , je mets pas la suite de Génèse. Na ! (quoique est ce vraiment dérangeant ?)

Bah, quand j'avais vu que Mobius était passé hier et avait pas laissé de comm, j'me suis posé des questions, j'me suis demandé si finalement c'était pas pourrit comme idée d'histoire... J'ai eu d'autant plus cette impression que quand j'ai mit quelques phrases pour tester son intérêt, bah il a clairement montré qu'il en avait rien à faire! A ce moment j'me suis dit que comme pour lui ça marchait pas, ça marcherait pas non plus pour les autres, vu qu'en général il est assez enthousiaste, par rapport à l'Héritier.


La dernière phrase indiquait clairement qu'il n'avait pas la volonté d'y remédier... D'où mon abandon! En plus, j'avais mal au bide à cause de ce qu'on a bouffé hier soir, donc mauvaise humeur oblige... (j'ai toujours un peu mal au bide, au départ, j'pensais avoir bu trop d'alcool, mais mon père à moins bu que moi, a plus mangé, et apparemment il a eu la chiasse toute la nuit!)

En fait, c'qui m'inquiète aussi, c'est par rapport au chapitre précédent, c'est quasi un copier-coller de celui qui suit dans l'Héritier, mais j'peux pas non plus faire "cf chapitre 28 de l'Héritier - Conscience" vu que y a un infime changement >.>

On dirait bien que c'est pas la modestie qui t'écrase xD

QUOI? Ah bah non alors x_x Ca c'est l'argument le plus porteur dans tous les messages... Merde mais moi j'l'attends c'te suite! Bouh >_< (donc ouais, c'est vraiment dérangeant de pas la mettre -.- Génèse, pas mal la lisent... Tiens au fait, tu l'appelles par son tout premier nom toi? je croyais qu'elle s'appellait Origine ^^)

Bon... J'éditerais ce message avec le chapitre 2... Donc si vous voulez répondre à ce message-là, attendez que j'publie le 2... Comme ça y aura des messages derrière le chapite 2, ce qui me permettra de poster le 3, alors que si vous postez avant que j'poste le 2, y aura rien derrière le 2!

edit: V'là le 2e chapitre, celui qu'est quasi entièrement un copier-coller d'un autre! Mais c'pas grave, c'est l'un des meilleurs que j'avais fait, j'pense >.>"



Chapitre 2


Voilà donc à quoi ressemblaient les sous-sols des cimes de Brahmâ… Y avait pas à dire, il avait connu mieux comme paysage ! Il devait déjà se repérer, il était probable que Enki ne veuille quand même pas mettre l’émeraude dans un endroit évident. Et puis il n’avait rien à faire en attendant que l’ermite daigne déplacer sa pierre. Shadow secoua la tête alors qu’une goutte froide tomba sur son nez. Il faisait humide là-dedans. Il n’y avait presque personne… Normal, les gens du dessous devaient profiter de la fête eux aussi.

Il dépassa ce boyau froid pour arriver dans une nouvelle pièce. Il tourna sur lui-même, analysant le grand hall dans lequel il était. Il avait déjà remarqué plusieurs salles de cette allure. Elles avaient chacune un ascenseur qui menait à la surface, ou encore plus profondément dans la croûte terrestre. Elles étaient bien mieux aménagées que le réseau, et elles avaient un aspect moins fermé, grâce notamment aux lampes qui éclairait l’endroit d’un doux halo jaune. Il pouvait voir au plafond et aux murs de nombreux fils électriques noirs d’épaisseur inhabituelle.

Il y avait aussi des panneaux de signalisation à l’entrée des couloirs et ascenseurs, utilisant des pictogrammes ou des écritures sur fond jaune. Des gravures, représentant un plan du niveau dans lequel il était, figuraient des plaques métalliques. Ainsi il pouvait voir que ce niveau ne comportait que des couloirs, des résidences, qu’il n’avait pas eu l’audace de visiter et des grandes salles comme celles-ci, qui semblait-il, servaient d’entrepôts. Et en effet, il y avait des containers alignés le long des murs. Il chercha la machine qui servait à les déplacer, puis remarqua une cabine jaune, surmontée d’un long bras métallique, puis en son bout, d’une pince. Une grue donc.

Il pouvait aussi remarquer contre un mur un bloc métallique avec un panneau lumineux où étaient écrit en lettres capitales « EMERGENCY ». Il n’était pas assez stupide pour pousser la porte blindée… Il se doutait que ce devait être un poste de sécurité, et que si il y pénétrait il déclencherait une alarme dans le niveau inférieur.

Shadow rentra dans l’ascenseur. Celui-ci n’était vraiment pas fait pour l’esthétique, et il pouvait même être dangereux, puisqu’il n’y avait aucune porte en interdisant l’accès. Par contre, il avait aperçu une lampe verte à l’entrée, qui indiquait sûrement la possibilité d’y entrer ou non. Il appuya sur le bouton -2, histoire de descendre d’un étage. Après avoir supporté un bruit assez désastreux pour ses délicates oreilles, il arriva à l’étage suivant. La salle était du même genre que celle du dessus. Cependant, il y faisait plus sec, et un bruit de machinerie emplissait constamment l’air. Il comprit rapidement en observant le plan. Il était dans la partie usine des sous-sols, et les machines tournaient constamment pour éviter les pertes d’énergie à l’allumage et pour que le rendement soit maximal. Une odeur désagréable d’huile atteint son nez. Il préféra ne pas rester à cet étage, il doutait de son utilité, pour lui.

Le niveau d’en dessous ne fut pas plus intéressant, il y régnait une chaleur d’enfer, et il semblait que c’était ici que les matières premières étaient extraites. D’après le plan, il pouvait voir qu’il y avait ici des mines se chargeant d’extraire les minerais de divers métaux, tels le fer ou le cuivre, et il y avait aussi des activités de forage permettant la sortie de l’or noir. Shadow préféra ne pas s’aventurer là ici non plus, cet endroit n’avait aucun intérêt. Il entra à nouveau dans l’ascenseur, à la recherche du bouton -4. Mais il se rendit à l’évidence : il était au dernier étage. Il réfléchit. Si Enki voulait protéger la geos emerald, il la cacherait plutôt au premier étage à l’abri des dangers des niveaux inférieurs. Il remonta donc de deux étages, et eut un léger tremblement alors qu’il se réadaptait à l’humidité qui y régnait. Il se planta devant le plan, à la recherche d’un indice. Peut-être Enki prévoyait-il de cacher l’émeraude dans une résidence. Il n’allait pas faire les lieux uns à uns quand même ?

Il s’adossa au mur, croisa les bras et regarda droit devant lui. Puis un éclair traversa son cerveau de part en part. Ses yeux se fixaient sur le bloc blindé en face de lui. Un léger sourire fit son apparition sur ses lèvres, puis il laissa échapper un petit rire. Voilà, il l’avait trouvée, sa solution ! Il attendrait que l’alarme sonne lorsque l’émeraude serait volée, il était sûr que ce serait le réflexe qui viendrait à celui qui en avait la garde. Le hérisson bailla. Il était fatigué. On aurait dit que le rêve qu’il avait fait la nuit dernière lui avait pompé de l’énergie, au lieu de le remettre d’aplomb. Tout ça à cause de cette fichue renarde… Il était presque sûr que c’était elle qui avait déclenché ce rêve. Il suffisait de voir comment les autres semblaient nerveux quand il s’était intéressé à la nuit de la renarde. Mais il n’y avait pas assez de preuves, seule sa conviction pouvait l’aider, car tous avaient étés contre son avis, et donc selon ce qu’ils disaient, Windy n’aurait aucun pouvoir lié aux rêves. Et ça, il ne voulait pas l’accepter, car ça ne pouvait pas être un hasard si il avait rêvé de la renarde, il n’aurait pas pu l’imaginer, et ça n’aurait pas pu être un rêve prémonitoire !

Ces réflexions s’arrêtèrent sur ce dernier point. Et pourquoi pas ? Il ne se souvenait pas en avoir fait, mais il y avait un début à tout ! Peut-être que Windy avait la capacité de se métamorphoser, et qu’elle comptait l’utiliser un jour où ils se trouveraient sur l’ARK. Ce qui voudrait dire qu’il était destiné à retourner là-haut. Et une fois sur la station spatiale, il tuerait Windy, si il en croyait son rêve. Quelle histoire… Les ennuis n’étaient pas encore finis. Shadow sentait son cerveau s’embrumer, ses paupières s’abaisser.

« Non… Ce n’est pas le moment de dormir ! Pensa-t-il. »

Il n’arriva cependant pas à se résonner, il aurait pu résister au sommeil si il avait eu ses anneaux, mais là, il ne pouvait rien. Il ne sentit même pas ses jambes lui fausser compagnie, et il ne se réveilla même pas quand il tomba sur le sol rocailleux. Vu de l’extérieur, son sommeil semblait agité. Ses paupières étaient anormalement crispées, et il s’était légèrement replié sur lui-même.

« Monsieur, réveillez-vous, Monsieur ! »

Le hérisson noir ouvrit immédiatement les yeux, s’empressant de se mettre debout, les sens en alerte, face à l’inconnu qui l’avait surpris. Il sentait son énergie affluer en lui, alors qu’il était prêt à punir l’impertinent pour avoir oser lui faire remarquer son manque de vigilance. Mais voilà, que faire, quand la personne en face, vous regardait avec inquiétude et qu’aucune trace de mauvaises pensées n’apparaissait sur ses traits ? Shadow se contenta de faire taire ses nerfs tandis qu’il dévisageait son interlocuteur avec méfiance. Il semblait qu’il était face à une renarde ayant un peu plus de la trentaine. Elle avait un magnifique pelage couleur orange sanguine, et ses yeux étaient bleu roi. Le hérisson se tendit à nouveau, se rendant compte que le charme qui sortait de cette dame était un danger potentiel. Elle était petite, elle faisait une tête de moins que lui et levait les yeux pour l’observer. Il remarqua que la robe informe dont elle était vêtue devait être rouge, mais elle s’était délavée vers un rose pâle, et elle était déchirée par endroits. Et il se tendit encore plus, parce que ces vêtements lui donnaient une allure de poupée fragile mais non dénuée de volonté. Il remarqua aussi qu’elle était pieds nus. Il pinça les lèvres, se demandant ce que voulait cette renarde. Quand elle parla, se fut pour révéler une voix douce… Sucrée.

« Vous êtes drôlement bien habillé pour un paria… remarqua-t-elle. Dites-moi si j’ai tort, vous êtes un noble en mission ?
- Vous avez tort, répondit-il, sèchement. »

Un sourire qu’il ne put décrypter émergea sur les lèvres de cette inconnue. Quand elle posa son doigt sur son torse, il hésita à lui attraper le poignet puis lui broyer les os, rendant ainsi sa main inutile. Mais cette dame d’allure pauvre devait sûrement en avoir besoin, alors il réprima sa frustration.

« Voyez-vous ça… Et je suis sensée vous croire ? ria la renarde. »

Il contint un frisson. Ce rire cristallin lui retournait l’estomac, il ne comprenait pas pourquoi, et il détestait cela. Il attrapa fermement le poignet de la femme, sans pour autant trop la brusquer. Ses yeux s’arrondirent de surprise. Il ramena le bras de la trentagénaire sur son côté. Puis il la contourna et partit sur un pas plus ou moins rapide, tentant de ne pas prêter attention à son pouls accéléré et au sentiment de malaise qui l’accompagnait. Il sentit la frustration l’emplir alors qu’il sentit une petite main se glisser dans la sienne. Il s’arrêta stupéfait et tourna ses yeux apeurés vers celle qu’il devinait être la renarde. Et qui lui renvoyait un sourire chaleureux. Il allait prendre la décision de retirer sa main quand elle augmenta son emprise en rajoutant sa deuxième main sur le dos de la sienne. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait rien du tout. La renarde profita de son désarçonnement pour reprendre la parole.

« Je vous ai vu, moi, vous étiez au côté du chef Enki ! Et après vous dîtes être une personne banale.
- Je n’ai jamais dit être une personne banale ! répliqua-t-il avec mépris. Au contraire, j’ai une importance bien plus considérable que vous avez l’air de le penser.
- Je n’en doute pas, continua-t-elle, sans quitter ses yeux du regard. Et c’est pourquoi je me demande ce que vous faites là.
- Ca ne vous regarde pas ! répondit-il sur la défensive.
- Possible, mais le fait que vous dormiez par terre affirme que vous comptez rester ici autant de temps qu’il le faudra.
- Où voulez-vous en venir ?
- Que vous pourriez dormir ailleurs… »

Il n’aimait pas la supposition qu’elle laissait entendre dans sa voix. Il n’aimait pas non plus le battement que son cœur avait effectué tellement il avait été surpris par la proposition. Il tira sa main à lui, mais elle ne lâcha pas pour autant.

« Non c’est bon, je me débrouillerais ! Fit-il sèchement.
- Oh s’il vous plait ! Je crois que vous ne vous rendez pas compte à quel point vous me feriez honneur en acceptant de venir chez moi !
- Ca m’importe peu… Répondit-il en se détournant.
- Il fera moins froid, il y aura à manger, vous pourrez vous reposer sur autre chose que de la pierre, vous aurez même le droit à ma présence réanimante ! Et puis on ne refuse pas une invitation. »

Elle dégagea sa deuxième main, et tira sur son bras en douceur pour l’emmener avec elle. Et à sa plus grande consternation, il se laissa emmener. Et le pire, c’est qu’il sentait le sommeil revenir au grand galop. Il sentait ses jambes se transformer en coton mais se contenta de mettre un pied devant l’autre, sans protester, tentant de fixer le paysage dans sa tête. Cependant, quand il fut mené devant une porte, il ne se souvenait même plus du chemin abordé pour arriver jusqu’ici. Il vit le panneau de bois s’ouvrir pour laisser voir une lueur orangée, tandis qu’une chaleur confortable lui caressait la peau. Il ne lui en fallut pas plus pour se laisser convaincre, et il entra d’un pas sûr après s’être dégagé de la poigne de la renarde.

Il regarda l’intérieur du logis. Dans le coin au fond à droite, il pouvait voir un feu crépiter, ainsi que divers ustensiles servant sans doute à la cuisine. La pièce n’était pas très grande. Il y avait un tapis qui revêtait le sol, mais il semblait que ce fut le seul luxe. Il remarqua une table basse en bois grossier, au centre de ce tapis. L’endroit dégageait une chaleur apaisante, mais il se sentait aussi gêné par la vie humble que la renarde devait mener ici. Son hôte se plaça devant lui. Elle pointa la porte à sa droite du menton.

« Ici c’est la chambre. »

Il fronça des sourcils. LA chambre ? Cela voudrait dire qu’il devrait dormir en compagnie de cette personne ? Ca ne lui faisait pas plaisir. Il risqua un coup d’œil à l’intérieur et ne remarqua aucun lit. En revanche, il aperçut des sortes de nids douillets aménagés dans les murs ou dans des renfoncements dans les sols. D’ailleurs, certains creux étaient vides de plumes, peaux et tissus chauds. Il pouvait aussi déduire du nombre des couchettes que la famille devait être nombreuse en temps normal, mais aussi que la situation des habitants était si précaire qu’ils dormaient tous dans cette même pièce. Il allait entrer quand la voix de la renarde le rappela.

« Et la salle d’eau est derrière vous. Détendez-y vous un peu, le temps que je vous aménage une couche, d’accord ? »

Le hérisson n’acquiesça pas, faisant mine d’ignorer la présence de son hôte. Mais c’était plus par orgueil, qu’il ne réagit pas, que par impolitesse. La preuve en fut qu’il obéit à sa requête et rejoint la salle dans son dos. Qui n’avait pas de porte, bien entendu, tout comme la chambre. Seule une arche et un mur séparait les pièces. Arrivé ici, il ne se fit pas prier pour retirer sa cravate qu’il jugeait ridicule. Il laissa ensuite tomber sa veste par terre et abandonna son pantalon qu’il envoya balader d’un coup de pied. Seulement après, il se décida à analyser la pièce. Et il sentit la gêne monter à nouveau. Ce qui faisait office de baignoire était en fait un renfoncement dans le sol. Il remarqua dans un coin ce qui semblait être deux citernes. Il remarqua des braises mourantes sous l’une d’elles. L’eau chaude donc. Près du bord de la « baignoire », il remarqua aussi un seau. Il comprenait qu’il devait remplir le creux avec le contenu de la citerne d’eau chaude, au moyen de ce seau. Et c’est ce qu’il fit. Quand la baignoire fut pleine, il se glissa dans l’eau tiède. Il aurait aimé que la température soit un peu plus élevée, mais il n’allait pas faire son chipoteur pour ça, il se sentait un peu comme un parasite ici. Et puis c’était quand même agréable. Il ferma les yeux, et ne remarqua même pas le fait qu’il glissa dans le sommeil, à cause de l’eau qui l’apaisait.

Il fut à nouveau réveillé par la renarde, mais ressentit moins de frustration que la dernière fois. Cependant, il fut aussi prompt que précédemment à se lever, et fut donc surpris quand il sentit l’eau dégouliner sur lui. Il se rappela où il était, gêné. Il jeta un coup d’œil à la renarde qui l’observait avec innocence et qui avait les bras croisés sur une serviette. Il comprit immédiatement ce qu’elle attendait de lui et il se planta devant elle en attendant qu’elle lui donne la serviette. Il s’essuya en lui tournant le dos. Puis il parla sur un ton neutre.

« Ca fait longtemps que je dors ?
- Non, je ne vous ai laissé barboter qu’une demi-heure. »

Il estimait que c’était déjà beaucoup…

« Comment on vide l’eau ? Continua-t-il.
- Oh, elle s’évaporera d’elle-même, de plus, les pierres l’absorbent. »

Il se tourna vers la renarde, et quelque chose qu’il n’avait pas remarqué jusque là le frappa. Etant donné la luminosité de l’endroit, il pouvait maintenant voir qu’elle était maigre. Les mots franchirent ses lèvres spontanément.

« Vous ne mangez pas à votre faim. »

La renarde fit un petit sourire triste.

« Ne vous inquiétez pas, vous n’aurez pas à vous priver… Enfin, je l’espère. »

La renarde sortit de la salle d’eau. Il la suivit, toujours emmitouflé dans sa serviette. Elle le mena jusqu’à la couche qu’elle avait aménagée pour lui. Au moins, le tas informe de couvertures avait l’air confortable. Il laissa retomber la serviette et se glissa dans le nid. Il fut vraiment surpris. Il n’avait pas d’oreiller, mais la douceur de la couche pâtissait sans mal à ce défaut. Il ferma les yeux de contentement, et un sourire faillit même percer son masque d’indifférence. Heureusement, le fait qu’il se sentait observer le retint. Il rouvrit les yeux d’un air septique et les fixa sur la renarde. Celle-ci l’observait avec un sourire léger, rêveur, mais vivant. Shadow fit une grimace méfiante puis lui demanda sur un ton rabougri :

« Qu’est-ce que j’ai ?
- Rien… Je me demandais juste quel était votre nom.
- Ah bon… »

Il n’y avait pas de quoi sourire ! Il se détourna volontairement d’elle, regardant le mur le plus proche. Elle ne décida pas de le laisser en paix et reprit la parole.

« Alors, vous vous appelez comment ?
- Qu’est-ce que ça peut vous faire ?
- Moi je m’appelle Jo.
- C’est un diminutif ?
- Non. Vous n’aimez pas ?
- Ca va… fit-il en grognant.
- Et votre nom ? demanda-t-elle.
- Shadow. »
 
Il fut soulagé de voir qu’elle le laissait tranquille maintenant qu’elle connaissait son nom. Il sentit la couverture remonter sur son menton. Il se tourna vers elle, l’interrogeant du regard. Et il commença à s’alerter quand il vit son visage se rapprocher du sien. Elle n’allait quand même pas… Il sentit les lèvres de la renarde sur son front tandis qu’elle y déposait un léger baiser. Puis elle se releva, tandis qu’il l’observait, trop surpris pour qu’un seul mot arrive à sortir de sa bouche. Elle lui fit un sourire doux avant de reparler.

« Bonne nuit Shadow ! »

Elle se détourna du hérisson, se dirigea vers la bougie qui illuminait la pièce, puis souffla dessus, faisant venir la pénombre. Seule la lueur orangée venant du séjour était encore présente. Cette fois-ci, il ne trouva pas le sommeil immédiatement, préoccupé par l’audace de Jo. Ca le gênait. Il se tourna à nouveau vers le mur, puis ferma ses yeux progressivement, jusqu’à retrouver le sommeil.

Bon, baaaaah premirerement....

La modestie? Naaah mais ca veux dire quoi ça? Je ne connais pas ce mot!( hum hum!) Je ne l'applique pas vraiment dans ma vie de tout les jours ^^'

Breeeeeeeeef, je suis contente que tu continue! MERCI MIKO! C'est elle qui a  donnée le plus gros argument! he he!.... Si non, j'ai seulement lu le chapitre 1 parce que je sors du travail et je suis é-pui-sé..... Si non, j'ai pas vraiment vue la différence avec ''l'héritier'' ........ J'vais allé le relire..... Parce que franchement, n'importe ce que tu ecris j'adore! Même le coup de ''colere'' :P bon, je lirais peut-être le chapitre 2 apres la sieste, si l'ordi est disponible! Je te reste fidèle han :D

Pour ceux qui n'ont toujours pas compris la différence avec la fic originale, elle apparait dans les motivations de Blaze. Dans L'Héritier, Blaze dit vouloir arrêter le projet de Shadow en se mettant sur sa route. Ici, elle dit qu'elle laisse faire Shadow comme il l'entend, mais qu'elle ne restera pas les bras croisés... Et rien que ça, ça va changer beaucoup de choses!

Aussi, quelques descriptions ont été rajoutées, pour ceux qui n'ont pas lu et ne liront jamais L'Héritier. C'est aussi pour ça que je fait tant de copier-coller, ça leur permet de mieux rentrer dans l'ambiance, et puis le 1er chapitre montre surtout à quel moment vient le changement décisif... Le 2e chapitre? Bah il permet de suivre la chronologie, mais c'est l'un des derniers à suivre précisément l'histoire de L'Héritier. Ce chapitre 3 va d'ailleurs commencer à modifier un peu la trame... Il a au moins la prétention de pouvoir se qualifier d'inédit :o Mais il est court.

@Flo: Merci d'être toujours là! Apparemment, t'es la seule à me rester... Bon, bah je vais m'accrocher à toi et tes commentaires alors :] Une fanfic pour vivre, je considère que la présence de l'auteur ne suffit pas, car si elle est abandonnée, n'importe qui peut la reprendre derrière! Non, ce qui alimente une fic, ce sont les lecteurs. Ils fournissent la motivation, la possibilité de continuer, la possibilité d'évoluer, et puis le succès! Comme tu es la seule à te manifester ici, tu es d'autant plus importante... Tu te rends compte? T'as un sacré poids sur tes épaules là! La fic, certes Miko a permi sa continuation, mais ça m'étonnerait qu'elle reposte par la suite. Bref, maintenant, y a plus que grâce à toi que ça peut avancer, vu que tu es la seule personne à commenter... J'ai l'impression d'être revenue à l'époque où j'ai commencé la partie "Conscience", et qui était encore plus déserte que celle actuelle, où j'écris "Vertu". C'est triste, mais par ailleurs, je m'accroche d'autant plus à toi... Sans toi, la fic, elle sera baclée! Si tu veux, le chapitre 2, tu peux le sauter, c'est une remise en jambe, mais le chapitre 3... Si tu veux vraiment du nouveau, faut que tu le lises!




Chapitre 3



Les cinq acolytes étaient rassemblés au bar Bounty, une fois de plus et ils s’étaient collés pour voir l’écran de l’ordinateur du hérisson turquoise. La masse qu’ils formaient était assez instable et le seul qui avait le droit de bouger était Sylphide, vu que c’était lui qui manipulait les opérations. Il avait dépêché un robot-mouche devant la montagne au pied de laquelle le lac était installé. Sylphide déplaçait l’automate de manière à saisir plusieurs angles de vue. Un soupir échappa à Grinat. Elle fut bientôt suivie par Karim, puis par Windy. Ayant des fourmis, l’échidné chercha à obtenir une position plus confortable. Aussitôt, la boule que tous formaient fut déstabilisée, et tout le monde retomba sur Karim. L’échidné sentit ses poumons se comprimer sous le poids des autres et se débattit. Il sentait les autres au-dessus tenter de se redresser. Au passage, il se prit le pied de Sylphide dans la mâchoire, mais ce ne fut rien comparé à la main féminine qui percuta ses bijoux de famille. Quand les autres réussirent enfin à se démêler, lui était encore allongé à cause du coup dans ses parties intimes. Il fut réveillé par une monumentale baffe que lui asséna Grinat. Il se redressa en se frottant la joue, puis descendit de la banquette où tous étaient installés. Finalement il sortit dehors et Windy le rejoint.

« Qu’est-ce qu’on s’emmerde… Pourquoi on s’est encore engagé dans une histoire de ce genre ? Hein ? J’te l’demande ! Y a plein de gens vachement plus compétents dans le coin, et ça doit forcément nous retomber dessus. C’est trop demandé d’avoir une vie normale ?
- Windy, ou la renarde qui se plaignait tout le temps… soupira Karim. Je crois que ton mauvais caractère deviendra légendaire un jour. T’as échangé ta personnalité avec Grinat, ou quoi ?
- Abrutit…
- Tiens maintenant que j’y pense. T’aurais pas quelque chose qui m’appartient ?
- Non, je crois pas… »

Windy regarda rapidement Karim, puis fit un pas en arrière après avoir posé la main sur l’une des poches de son pantalon. Bien sûr, l’échidné n’avait pas oublié le paquet de cigarettes… Quelle idée de l’avoir suivi. Karim cligna des yeux.

« Exactement, t’as quelque chose dans tes poches qui m’est nécessaire. Tu veux que je meurs ?
- Mais non !
- Alors rends-moi mes clopes !
- Je t’ai dit que je voulais pas que tu meurs, ironisa Windy.
- Je n’en mourrai pas, fit Karim en roulant des yeux. Par contre, toi, tu pourrais bien mourir, si tu continues comme ça. »

Windy recula encore. Karim se tourna entièrement vers elle. Ils arrêtèrent de respirer un moment. Karim attendait certainement le moment propice. Ca n’était pas vraiment malin de la part de la renarde de continuer à l’attendre, même si elle n’était pas sûre que l’échidné vienne l’agresser. Bon, si, c’était sûr. Elle se retourna et s’enfuit en courant. Il partit à sa suite. Elle s’en fichait, elle était plus rapide. Elle jouait des coudes pour passer, poussait les gens trop lents et shootait dans les enfants sans même signaler sa présence. Après un certain temps, elle arrêta de courir et regarda autour d’elle. Elle avait semé Karim, il n’était nulle part. Elle expira son soulagement.

Elle alla s’asseoir sur le pont sur lequel elle était, retira ses chaussures et ses socquettes, qu’elle envoya balader sous l’arbre le plus proche, retroussa le bas de son pantalon puis détendit ses jambes dans l’eau. Au préalable, elle jeta le paquet de cigarette pour qu’il aille rejoindre ses godasses dans le buisson juste à côté. L’eau fraîche lui caressant les chevilles était agréable par ce temps. Elle adorait ça. Elle allait fermer les yeux quand elle se rappela que Karim était à ses trousses. Aussitôt elle se mit sur ses gardes et observa les alentours, et même derrière elle. Elle était penchée vers l’avant, prête à plonger si Karim montrait le bout de son nez… Tant pis pour les vêtements. Si il n’arrivait pas dans les dix minutes qui suivaient, elle jugerait qu’il avait abandonné. Cependant, sa concentration avait tendance à se dissiper, et plusieurs fois elle se retrouva à regarder ses jambes et s’attacher au contact humide et frais de l’eau. Elle mourrait d’envie de se laisser tomber sur le pont pour sentir le bois chaud dans son dos et pour que le soleil s’occupe de chauffer son visage, mais elle n’en fit rien, et continua de guetter.

Elle sentit son cœur bondir d’un coup quand soudain elle ressentit quelque chose entourer sa cheville. Même si la sensation était différente de celle à l’air libre, c’était bien une main qui l’avait empoignée. Elle sentit bientôt une force l’emmener vers le fond. Ses muscles s’étaient bandés et son rythme cardiaque s’était intensifié dès qu’elle avait sentit le contact. Elle tourna son corps de manière à présenter son ventre vers la berge, puis elle attrapa le bord de planches constituant le pont, tandis qu’elle se sentait glisser. Son abdomen frotta contre le bois et si il n’y avait pas eu l’eau, ça l’aurait chauffée. Elle parvint à garder sa tête, et ses épaules en dehors de l’eau.

Elle battit des jambes pour se débarrasser du gêneur. Elle sentit, impuissante, son autre cheville se faire agripper, puis ses jambes se faire rapprocher, faisant cesser tout mouvement gênant pour Karim, même si la volonté de se débarrasser de l’échidné était toujours là. Elle était de plus en plus entravée, alors qu’elle sentait un bras faire le tour de ses jambes, remplaçant les mains. L’autre bras libéré vint prendre une prise plus haute. Elle comprenait quel était le but de l’échidné. Il allait remonter ainsi jusqu’à pouvoir atteindre la cuisse. Quand il fut au niveau voulu, elle sentit la main tâter sa poche puis l’autre. Elle pouvait aisément deviner le chemin qu’empruntaient les pensées de Karim. Le paquet n’était plus là, donc il n’était pas content, donc il devrait arracher de force à Windy l’endroit où elle avait caché les cigarettes.

Elle sentit l’étreinte autour de ses jambes disparaître et en profita pour tenter de se hisser, mais c’était peine perdue, Karim avait juste pris de l’élan pour se placer sur son dos. Il retenait ses hanches avec ses bras, créant ainsi un poids supplémentaire qui tendait encore plus ses bras. Les jambes de l’échidné bloquaient les siennes, ainsi elle ne pouvait toujours pas les utiliser. La force de ses bras ne suffirait jamais à la faire remonter, elle était donc coincée. Karim parla dans son oreille.

« Mes clopes, tu les as foutues où ? »

Seule réponse qu’elle daigna donner, un coup de rein pour tenter de le déstabiliser. Pour se venger, il monta plus haut sur son dos. Elle gonfla ses joues sous le poids supplémentaire. Sa respiration en était coupée. Elle devait inspirer de plus grandes bouffées d’air pour supporter l’effort qu’elle faisait, et cela laissait une légère douleur dans sa poitrine qui était écrasée contre le pont. Ils restèrent quelques minutes comme ça, Karim voulant l’avoir apparemment à l’usure. Elle fit mine de détendre son corps pour aussitôt tenter de désarçonner l’échidné à nouveau. En réponse, il détacha ses bras, remonta encore jusqu’à que ses mains allèrent sur les siennes. Il dégageait ses doigts petit à petit. Elle se débattit comme une folle pour tenter de le faire tomber à l’eau, car il était clair que si Karim arrivait à ses fins, elle ne pourrait pu se retenir de tomber. Cependant, ayant déjà son dos complètement mouillé, ça ne changerait rien si elle finissait complètement trempée.

C’est sur cette résolution qu’elle lâcha les doigts restants avant que l’échidné ne s’en occupe. Constatant son abandon, il ne perdit pas de temps pour descendre d’un cran et emprisonner ses bras. Ceci fait, il se laissa tomber à l’eau, entraînant la renarde dans sa chute. Elle se trouva complètement submergée et elle voyait le fond de manière flou. La fraîcheur qu’elle ressentait était pour l’instant agréable, et elle sentait ses cheveux courts se dresser. L’échidné n’avait pas dégagé sa prise. Elle bougea comme une anguille, luttant contre la force qui la maintenait prisonnière. Elle savait que sous l’eau les forces étaient plus équitablement réparties, mais il était trop bien accroché, et ils coulaient comme des pierres. Ca inquiétait quelque peu Windy, elle n’avait pas les mêmes capacités respiratoires que l’échidné. Si ce dernier ne faisait pas gaffe, il pourrait la noyer… Heureusement, il n’alla pas à cette extrémité et la relâcha rapidement. Cependant, elle atteint à peine la surface, et ne put prendre qu’une bouffée d’air qu’elle fut ramenée de force vers le fond. Cette fois-ci, elle ne se débattit pas. Elle se doutait que l’échidné voulait faire l’opération plusieurs fois avant de lui redemander où était le tant convoité paquet…

Quand il lui permit d’aller chercher de l’air à nouveau, elle se contorsionna en donnant des coups de queue, ce qui éloigna l’échidné, qui au passage comprit que Windy s’enfuyait. Elle fit tourbillonner ses trois queues pour nager plus vite et atteint la surface. En jetant un coup d’œil en arrière, elle aperçut Karim qui arrivait vers elle en crawl… Cependant, l’effet de turbine de Windy la rendait plus rapide. Ils zigzaguèrent un moment avant que Windy reprit pied sur la berge. Arrivée, elle constata qu’elle avait les muscles assez endoloris. Elle mit quelque temps avant de se remettre debout et de s’habituer à son poids original. Elle tordit ses vêtements, mais reprit la fuite quand elle vit les bras de Karim agripper la berge et hisser le corps de son possesseur hors de la masse liquide. Ils avaient abandonné les lieux de la fête pour atteindre la forêt.

Windy pensait avoir semé l'échidné, jusqu’à qu’elle aperçoive deux hérissons encastrés l’un dans l’autre. La renarde, en éternelle puritaine poussa un cri. Elle posa les mains devant sa bouche tandis que les deux autres arrêtaient leurs trémoussements et la regardaient. Elle rebroussa chemin et poussa un second cri en voyant l’échidné tomber d’un arbre à sa rencontre. Elle dérapa vers lui, qui accourait de son côté, puis avant qu’elle puisse faire demi-tour, il plongea sur la renarde, la plaquant au sol. Les omoplates de la renarde touchèrent durement le sol, mais elle retint toute plainte. Elle n’eut pas le temps de se débattre, Karim s’était hissé sur son abdomen, et ses mains s’étaient stratégiquement placées sur ses hanches. Windy pâlit et leva les yeux pour rencontrer ceux violets de son ennemi préféré.

« Alors… ? demanda-t-il. »

Windy ferma les yeux, réfléchissant aux solutions qui lui étaient proposées. Si elle refusait, il la chatouillerait, et cela reviendrait à rallonger son supplice, vu qu’elle ne parviendrait pas à s’en sortir. Elle préférait échapper à la torture, quitte à abandonner dès maintenant. Rien ne valait le coup qu’elle subisse les chatouilles. Impatient, Karim fit gigoter rapidement ses doigts sur ses hanches, comme pour lui donner un avant-goût de ce qui attendait la renarde si elle refusait de lui donner les informations qu’elle détenait. Elle retint son rire et ses cris, mais elle ne put s’empêcher de se mouvoir sous l’échidné et de se sentir perdre le contrôle de son corps et de son sang-froid, qu’elle n’avait à la base pas en de grandes quantités… Ses mains s’étaient refermées sur les touffes d’herbes qui tapissaient le sol.

« Je vais te montrer ! s’empressa de dire Windy quand elle en fut capable. »

Karim croisa les bras, en attendant que la renarde continue.

« Promis que je te trompe pas ! s’exclama Windy.
- T’as intérêt, je serais sans pitié, sinon ! »

Karim se redressa, libérant le ventre de la pauvre renarde. Il tendit la main vers elle. Elle l’attrapa et l’échidné tira, l’aidant à se lever. Ils marchèrent tranquillement le long de la berge jusqu’à retrouver un endroit où s’ancrait un des ponts. Là, ils s’engagèrent, et Windy emmena l’échidné à travers un labyrinthe de chemins de planches, parsemés d’hybrides fêtards. Windy sentait ses vêtements humides, ainsi que son pelage, ce qui était désagréablement collant. Si elle avait su qu’elle aurait fait un tour dans le lac, elle aurait pensé à amener un maillot de bain et une serviette. En attendant, une odeur de chien mouillé commençait à se dégager d’elle et de Karim. Windy retrouva l’arbre auprès duquel elle avait laissé ses affaires et fut soulagée de voir que celles-ci n’avaient pas été volées. Elle s’agenouilla à leur niveau et commença par fouiller dans le buisson jusqu’à retrouver le paquet de cigarettes. A peine l’eut-elle en main que Karim le saisit vivement. Windy revêtit ses pieds tandis que l’échidné avait déjà sortit une cigarette et postait sa main gauche, celle avec la mitaine, sous le tube blanc et brun. En claquant des doigts, une étincelle électrique de teinte bleutée crépita. Le bout de la cigarette devint rouge, puis de la fumée commença à en sortir.

« T’as pas besoin de Grinat, finalement… remarqua Windy. »

L’hérissonne évoquée était au même titre que Blaze une détentrice du feu, et d’habitude, Karim allait la voir pour qu’elle allume sa cigarette… Et quand elle refusait, il ne cherchait jamais à l’allumer par ses propres moyens. C’était la première fois qu’il utilisait ses propres pouvoirs pour remplacer ceux de Grinat. Ils retournèrent ensuite au Bounty. Ils ne furent pas étonnés de voir que l’image affichée par le robot-mouche n’avait rien à voir avec celle qu’ils apercevaient avant de partir. La bestiole mécanique suivait maintenant un groupe d’hybride qui soutenait un objet apparemment sphérique, caché sous une toile. En tête du cortège, il y avait le chef Enki. L’équipe passait à travers la foule, sur les ponts et la caméra de Sylphide les suivait.

« Retenez bien le chemin… demanda le hérisson turquoise. »

Personne ne répondit, mais la majorité devait penser qu’ils ne retrouveraient jamais la piste empruntée. Jusqu’à un certain moment, Windy intervint.

« Mais ils se dirigent vers la Septentrianne !
- La Septentrianne ? répéta Grinat. J’en ai entendu parlé, mais presque personne n’y va, il me semble !
- T’inquiète, tu as raison. La Septentrianne et la Méridianne sont réputées pour être dangereuses… Mais les gens s’en fichent de l’avertissement pour la Méridianne car y a une super vue. Par contre la Septentrianne, si on veut une bonne vue, faut faire de l’escalade, ce que personne ne fait, c’est trop haut, et surtout c’est très perilleux.
- Ils voudraient cacher la Geos Emerald près de la Septentrianne ?
- Non ! intervint Blaze. Shadow a dit de le mettre dans un endroit en évidence, parce que personne ne penserait à chercher justement dans un lieu à la vue de tous… Enfin ça c’est la justification qu’il a donnée.
- Un endroit évident… répéta Sylphide. Un endroit où y a plein de passage… Sous terre ?
- Près de chez moi ! s’exclama Windy. L’ascenseur de notre secteur est le plus proche de la Septentrianne… Ils vont à l’entrée 22.
- Ah ! Comme le département des Côtes-d’Arm… Aïe mais Karim, pourquoi tu me tapes ? se plaint Sylphide.
- C’est bon, tu nous as déjà fait ce gag dans l’Héritier, tu vas pas nous le refaire ici non plus !
- Plus important, signala Blaze, comment allons-nous nous organiser pour surveiller la Geos Emerald ?
- Bien, on va rester dans le coin et on va passer tour à tour ! expliqua Sylphide. Une personne surveille et les autres se détendent ailleurs ! Et on aura chacun des communicateurs pour pouvoir prévenir dans le cas où l’émeraude serait volée lors d’un tour de garde. D’accord ? »

Tous acquiescèrent.

« Par contre, moi je ne peux pas me permettre un tour de garde, car j’ai mon ordi, et j’ai pas envie de me le faire chourer ou qu’il soit brisé quand les échidnés racés se manifesteront… »

oulaaaaaaaaa Désolé pour le retard ^^'..............

Bon! Deriiiiiiien! Mais tu sais, c'est grâce à toi que je reste fidèle à toi han! ( baah j'suis quelqu'un de solidaire aussi mais bon...) Faut dire que tu aides aussi, parce que, si je te suis tant que ca depuis le début, c'est parce que tu mérites d'être suivie han! Si non, beeeeeeeeeennn.......

Donc l'histoire ^^' ! Dis-moi.... (j'ai peur de le dire >.<') Est-ce que Karim et Windy.....? Ben je sais pas la! ils ont l'air....enfin, tu vois xD J'avais remarquer dans l'héritier ( d'ailleur, je me rappelle plus si je l'ai mentionner) qu'ils sont mignons ces deux la! Enfin.....C'était un chapitre assez léger, beaucoup de description par contre, et c'est pour ça que j'ai pris plus de temps, parce que beaucoup + description = Temps lent! Baaah oui, si je veux bien lire comme il le faut et bien voir les images dans ma tête je dois lire leeeennnn-teeee-meeeeent..... ok peut-être pas si lentement que ca......

Booooon! Comme toujours j'attend la suite, j'ai hate de lire ( si tu le mets) le chapitre quand Windy retourne chez elle et la fameuse discution de Silphide avec sa crème glacé aux bananes ( c'est bien ça? je vais aller m'assurer...) Alors, la répétition de la fin....

Continue!

P.S Windy pensait avoir semé le hérisson
C'était pas un échidné?