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Une malédiction chiffonnée.
Une malédiction chiffonnée.
« le: Juillet 27, 2012, 07:07:47 pm »
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Bonsoir tout le monde ! Je vous présente ce soir une nouvelle fanfiction de ma création.
Elle sera plutôt orientée épouvante/horreur, comme la dernière qui est en cours sur certains forums.
Attention toutefois, j'improvise totalement la fiction : la musique de Sonic m'inspire.
A vos risques & périls...



Des cris retentirent partout autour de moi, et se répercutèrent contre les murs alentours. Ses cris étaient terrifiants. Des hurlements d'enfants. De femmes. De bébés. Des pleurs. Des râles rauques. Des appels au secours. Les murs, blancs, qui furent désormais maculés par une couleur rouge. Ce même rouge forma une boule face à mon visage, pile devant moi, entre mes deux yeux. Je la fixais sans broncher, tétanisé par la peur, paralysé par la noirceur de mon âme. Mes pensées joyeuses s'envolèrent dans un tourbillon de ténèbres, engloutissant le peu d'espoir que j'avais encore en moi.

D'un coup, la lumière fut. Les cris s'arrêtèrent, et je me trouvais, seul, face au miroir de la salle de bains. Le reflet de mon visage montrait un homme détruit par la vie, associable, triste, déprimé, mangé par la rage, la haine, la tristesse... Tout cela me consumait petit à petit, et je m'enfermais peu à peu dans un cocon de noirceur, que nulle lumière, même la plus puissante, même la lumière divine, ne pouvait éclairer.
Ma vie partait en lambeaux, et je tentais assez souvent de provoquer le destin en me servant des légendes urbaines qui circulent sur le net.

Parmi elles, les plus connues, telles l'histoire de Ben, la musique de Lavanville, la cartouche hantée de Mario 64. Je les ai toutes testées...en vain. Même celle de la cartouche hantée de Pokémon Or et Argent, même les séries étranges... Mais rien ne marchait.
Jusqu'au jour où je m'étais attardé sur un site, il y a quelques années de cela, parlant d'une légende assez peu connue, qui concerne un jeu vidéo bien particulier... Il se trouve que j'avais, justement, terminé ce jeu à maintes reprises.
Je passais donc mes journées à le chercher partout, à retourner ma chambre de fond en comble pour le retrouver : mais cela m'était impossible. Etrange, pourtant, je n'ai vendu ni donné, et encore moins prêté un seul de mes jeux...
J'allais donc sur certains sites de vente aux enchères; pour ne pas le citer, je suis allé sur la Baie.
Lorsque j'ai trouvé le jeu en question, je me sentais étrange...comme envoûté, comme tétanisé de peur. Pourtant, ce jeu est pour tout public. Je contactais le vendeur et lui demandais si le jeu était en très bon état, et surtout, complet.
Aucune réponse...j'ai alors réitéré la demande auprès de la centaine de personne qui le vendait; toujours aucune réponse, et ce, même après plusieurs semaines...étrange.

Quelques jours plus tard, j'ouvris ma boîte aux lettres. Quelle ne ce fut-ce ma surprise lorsque je vis tout un tas de lettres en tomber...des lettres avec un point rouge comme cachet. L'écriture me semblait être celle d'un enfant, mais les mots sur les lettres étaient les plus terrifiants...l'enfant qui devait écrire ça ne devait pas dépasser la dizaine d'années.

"Bonjour Mr Speed...Je sais qui vous êtes, mais vous ne savez rien de moi...Je vous observe depuis que vous êtes petit...Depuis ce soir où vous l'avez fini...Tous les soirs, je suis dans votre miroir, attendant le moment propice pour en sortir...Venez donc me joindre...Dans la salle de bains...Les cris s'arrêteront."

Lorsque je lus ces lettres -qui, au passage, avaient toutes le même contenu-, je fus parcouru de frissons.
L'écriture, dérangée et maladroite, était d'un rouge sang horrifiant, cependant l'on pouvait voir quelques poils roux, ou bien oranges, sur chaque feuille où étaient écrits ces mots.
Pris d'une crise d'angoisse, je suffoquais et me tenais la gorge de ma main gauche, ma main droite étant crispée sur les lettres.
J'essayais d'hurler, mais rien n'y fit : personne ne pouvait m'entendre. Je décidais donc de jeter la première chose qui fut à portée de main; une pile de jeux vidéo. Le vacarme assourdissant alerta ma mère qui déboula immédiatement sur-le-champ avec un vaporisateur de ventoline, que j'aspirais profondément par une simple pression; cela m'aida à me calmer rapidement.
Lorsqu'elle vit toute la pile de lettres posées sur la table, elle me demanda ce que c'était.
Je le lui expliquais, et elle partit en pleurs dans le salon, sans ajouter mot.
Mais qu'est-ce que cela voulait donc dire ?... Je cherche juste un jeu, et je me retrouve avec des lettres étranges, ma mère qui part en pleurant...Qu'est-ce qui se trame ?


-Mardi 24 janvier 2009, 16 heures 57.

-Maman, tu ne sais pas où est mon jeu ?
-Lequel mon chéri ?
-Tu sais, celui qui me faisait peur quand j'étais petit...un jeu de course, je crois.
-Non...non, je ne sais pas où il est.

*Mmmh, elle me ment...Mais pourquoi donc ne veut-elle pas me dire où il est ?*
-Tu en es sûre, Maman ?
-Oui mon chéri...
-Dis, tu peux me raconter comment mon père est mort ? Quelque chose m'intrigue dans cette histoire...
-Non. Va sortir un peu, ça te changera les idées.
-Ok...

Je sortis par la vieille porte en bois. Elle grinça sur ses gonds, pivota lentement, et se referma tout aussi doucement. J'avançais sans réel but, traversais la longue allée qui menait à notre chalet, mais pour sortir. La nuit commençait à tomber au loin; la froideur de l'hiver se ressentait sur le bout de mon nez, gelé par la légère brise glaciale qui parvenait de la lisière de la forêt.
J'habite un petit village tranquille, dans un coin paumé. J'habite à Mobius, il me semble. Un truc du genre. A vrai dire, je ne suis jamais allé à l'école; depuis tout petit, j'alternais entre famille d'accueil et hôpital psychiatrique. Pourtant, je ne me souviens pas avoir fait quoi que ce soit de fou ou de dangereux. Quoi qu'il en soit, je suis dehors pour la soirée, autant me dérouiller les pattes.
J'allais donc au village, qui ne comporte pas plus de mille habitants. Nous nous connaissons tous. Il suffisait que le boulanger du coin ait une relation avec une pharmacienne, par exemple, et tout le patelin le savait dans la journée. Ainsi, lors de cambriolage, vol, enfin...toutes sortes de délits, l'intégralité des habitants partait à une chasse à l'homme et retrouvait toujours le criminel.
C'était un village assez calme, même si il était parfois marqué par de terribles évènements. L'un de ces évènements concerne la mort de mon père, lorsque j'avais quatre ans...une mort étrange donc personne ne voulait parler. J'étais le seul à ne pas être au courant de ces circonstances mystérieuses.
L'une des particularités de ce village, c'est qu'il n'y a aucun magasin vendant du contenu multimédia. Lorsque l'on demande pourquoi, la réponse est toujours la même : "Depuis 1997, nous ne vendons plus rien de high-tech. Ni même les jeux vidéo, ni téléviseurs, ordinateurs...vous devrez chercher ailleurs."
Voilà donc douze ans que le seul magasin de jeux vidéo a fermé...que le temps passe vite. Malheureusement, je ne m'en souviens plus très bien. Faut dire, j'avais quatre ans à cette époque.

Je traversais une petite ruelle, me rendant au bar du coin. Je connaissais, bien sûr, tous les clients présents. Je m'asseyais à table et commandais un bon verre de jus d'orange bien frais. Tout le monde me regarda étrangement, comme si j'étais armé où que j'avais commis un délit.
Je m'accoudais au comptoir, mangeais quelques cacahuètes; puis, d'un élan simple et d'un ton naturel, demandais comment mon père est mort.

La totalité des personnes présentes dans le bar devenaient livides, me fixaient désormais avec un regard vide, triste, apeuré. Je compris de suite qu'il fallait que je sorte d'ici, avant que quelqu'un ne fasse un malaise.
Au bout de quelques minutes de marche, je sentis une main se poser sur mon épaule. Un vieil homme me fixait tristement.

-Tu as ses yeux...ce même regard. Dans le bar, tu avais cette lueur rouge dans tes pupilles...et maintenant, un regard presque vide...rentre chez toi. Je t'expliquerais, un jour.

Je rentrais chez moi, surpris par l'intervention de ce vieil homme que je ne connaissais pas.
Arrivé à la lisière de la forêt, sans embrouilles, je vis la lumière de ma chambre allumée. Elle m'attendait. De nouveau. Comme tous les soirs, elle était postée à la fenêtre, me regardant, attendant mon arrivée avec impatience pour torturer mon esprit.
J'ouvris la porte, ma mère arriva avec mon calmant; en effet, je ne sais pas pourquoi, je devais en prendre matin, midi et soir.
Lorsque j'arrivais dans ma chambre, l'ombre terrifiante n'était plus là. Je m'apprêtais à me coucher : 22 heures 30.
Je commençais à m'endormir...mes paupières étaient lourdes, si lourdes...

Les cris reprirent de plus belle.

« Dernière édition: Juillet 27, 2012, 07:32:58 pm par FranckGuilaume »
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Re : Une malédiction chiffonnée.
« Répondre #1 le: Juillet 28, 2012, 01:08:20 pm »
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Ma parole, mais vous avez décidé de m'achever? J'ai l'impression de lire un SCP là, alors que je suis traumatisé par le 87-b, ça commence à bien faire :')

En tout cas, ton histoire est intéressante, j'attends de lire la suite :)
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Re : Une malédiction chiffonnée.
« Répondre #2 le: Juillet 28, 2012, 06:54:40 pm »
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Un... SCP ? 87-b ?
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Re : Une malédiction chiffonnée.
« Répondre #3 le: Juillet 28, 2012, 07:15:20 pm »
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Un SCP est un creepypasta en quelque sorte: il s'agit d'un être vivant, inanimé ou même un lieu, qui possède des propriétés paranormales. Le SCP-087 est un lieu par exemple. Je te laisse te documenter sur le wiki officiel: http://www.scp-wiki.net
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Re : Une malédiction chiffonnée.
« Répondre #4 le: Juillet 28, 2012, 07:21:55 pm »
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Ah, d'accord. Merci !
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Re : Une malédiction chiffonnée.
« Répondre #5 le: Juillet 30, 2012, 03:57:42 pm »
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Quand c'est bien orienté épouvante/horreur, je suis tout de suite là :)

Ce début est ma foi intéressant et déjà assez prenant. Dommage que ce soit si court tellement c'est rapide à lire D: J'crois savoir de quelle malédiction ça parle mais bon, c'est que mon idée, n'empêche, chacune de ces légendes urbaines sont assez marrantes comme certaines peuvent être flippantes...j'ai hâte de savoir comment tu vas tourner la tienne.

Vivement la suite, que je me régale :)
« Dernière édition: Juillet 30, 2012, 04:00:46 pm par ShadowBlast »
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Re : Une malédiction chiffonnée.
« Répondre #6 le: Juillet 30, 2012, 07:25:07 pm »
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Mardi 24 janvier 2009, 23 heures 17

J'entendais toujours ces cris. De plus en plus forts. Depuis mes quatre ans, je les entends, toutes les nuits, comme si l'on essayait de me faire passer un message. Peut-être étais-je fou ? Je ne le sais pas. On m'a dit que si je me le demande, c'est que je ne le suis pas. Aurais-je conscience de mes problèmes ? Ou bien, tout cela ne serait-ce que le fruit de mon imagination ? Je me levais de mon lit, tâtant les murs de ma sombre chambre, plongée dans l'obscurité. Les cris venaient toujours de la salle de bains, seule pièce de la maison où il y avait un miroir...
Je traversais le long couloir, dont les tableaux qui ornaient les murs me donnaient l'impression de me suivre du regard, comme s'ils étaient tous habités, comme s'ils savaient ce qui se tramait dans cette demeure.
Ah tiens, en parlant de demeure, je ne vous l'ai peut-être pas dit, mais savez-vous que l'on a déménagé à l'âge de mes quatre ans ? Notre ancienne maison a été détruite, pour "purifier l'espace", et une autre a été construite quelques centaines de mètres plus loin, un peu à l'écart du village; c'est désormais dans celle-ci que je vis avec ma mère. Je n'ai jamais pu savoir pourquoi ni comment nous avions quitté notre ancien lotissement...

Sans m'en rendre compte, j'étais déjà devant la porte de la salle de bains. Les cris se firent de plus en plus forts, un mal de crâne commençait à surgir de nulle part. Je saisis la poignée de la porte, tremblant. Le cauchemar allait continuer. La poignée pivota lentement, grinçant à chaque millimètre de rotation. La porte, quand à elle, s'ouvrit sur ses gonds avec une infime lenteur et lourdeur...

-Mon chéri, que fais-tu ?
-Rien, maman, je...voulais juste me passer de l'eau sur le visage, j'ai trop chaud.
-Mon chéri...il fait quatre degrés dehors...tu n'as pas de fièvre...retourne te coucher.

Je retournais en sens inverse, bredouille, dans ma sinistre chambre.
Il y avait un orage terrible au-dehors, dont les éclairs illuminaient la chambre, donnant un aspect fantomatique aux ombres qui se mouvaient dans la pénombre temporaire que faisait la nuit. Les peluches prenaient une forme monstrueuse, étaient déformées par les lumières irrégulières. Mon étagère de jeux vidéo bascula sur le côté et se fracassa au sol dans un vacarme assourdissant; je vivais là une tempête tout simplement énorme.
Je retournais me coucher et trouvais le sommeil au bout de plusieurs minutes qui paraissaient interminables.
Le sommeil...

Mercredi 25 janvier 2009, 00 heure 23

Je me réveillais brusquement. Je me levais sans m'en rendre compte, mon corps était comme contrôlé par une force invisible. Je marchais, ou plutôt flottais dans le long corridor qui s'offrait à moi, une fois sorti de ma chambre. Je ne sentais pas mes pieds, ni mes jambes; je ne pouvais que réfléchir.
Mon corps semblait se diriger manifestement vers la salle de bains sans que je ne puisse faire quoi que ce soit; seules mes pensées existaient -et encore, je sentais que j'allais fléchir à tout moment- mon regard se portait, inquiet, vers le loquet de la porte de cette pièce que je maudissais depuis mes quatre ans.
Je voyais avec horreur ma main gauche se diriger vers la poignée en bois, la tourner et pousser la porte. Je voyais avec horreur, du coin de l'oeil, la tableau réfléchissant. Je voyais avec horreur mon visage apparaître petit à petit dessus. Je voyais avec horreur mes yeux ayant un regard vide, sans âme, triste, dépité, sans émotions ni pensées. J'entendais avec horreur ces cris. D'enfants. De femmes. D'hommes. D'animaux. J'entendais avec horreur la fenêtre se soulever, je sentais le vent glacial s'emparer de moi. Je constatais que j'étais au bord de la fenêtre du premier étage. Je remarquais que mes jambes étaient désormais de l'autre côté du petit balconnet. Je sentais le vent me caresser fortement le visage. Puis le sol crouler sous mes pieds. Puis plus rien.


Mercredi 25 janvier 2009, 8 heures 18


Je me réveillais dans mon lit, non sans mal. J'étais parcouru de courbatures sur tout le corps. Chacun de mes membres était endolori. Le moindre mouvement m'arrachait un rictus de douleur. Je descendais les escaliers menant à la cuisine, et remarquais que ma mère n'était pas là. Je mangeais rapidement mon petit-déjeuner, me lavais et m'habillais en vitesse; la disparition soudaine de ma mère était très inquiétante...pas un seul mot laissé sur la table ni même le frigo, comme elle avait l'habitude de faire.
Mais je fous quoi...je parle d'elle au passé... Elle n'est pas morte. Ressaisis-toi, Speed.

Quelques minutes de marche plus tard, je me retrouvais au village. La quasi-totalité des villageois se trouvait sur la grand-place, je pouvais entendre au loin une discussion assez animée. Je m'approchais discrètement de ce petit rassemblement, et je pouvais entendre la discussion :

"Non...pas lui...
-Il est où ?
-PAPA ! Il s'est passé quoi ?!
-Il a disparu...
-Non, il est mort, j'en suis sûr !
-Mais comment ?
-Comme il y a une douzaine d'années..."

Dans les ruelles, même sujet de discussion. Tout le monde ne parlait que de ça : la disparition du vieil homme, enfin...le type qui m'a parlé la veille et prétendait tout savoir de mon histoire et de mes problèmes, ainsi que ceux du village.
Il était à mes yeux la clé de la liberté...mais pourquoi lui ?... Pourquoi celui qui m'avait redonné espoir ?...
Tout cela était étrange...
Je retournais à ma demeure, le coeur lourd. J'avançais parmi les arbres, et me rendait compte bien trop tard que je m'étais trompé de chemin. J'essayais de retourner sur mes pas, en vain : je m'étais perdu. Cela m'arrive, parfois. Je sentais une présence derrière moi...une présence malsaine.
Je courais à présent, cherchant le chemin me menant à la sécurité : je le trouvais au bout de quelques foulées.
Arrivé à ma modeste demeure, je refermais la porte, à bout de souffle. Ma mère était là, inquiète, me voyant en état de choc.
Une discussion s'engageait, où elle me demandait si j'allais bien, pourquoi j'étais essoufflé...questions de mère poule inquiète, vous savez.
L'après-midi passait tranquillement sans encombres, si ce n'est qu'à deux ou trois reprises, je sentais cette même présence malsaine...mais pas la même que celle que je sens le soir.
Deux yeux sortaient parmi les arbres et me fixaient.

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Re : Une malédiction chiffonnée.
« Répondre #7 le: Juillet 30, 2012, 09:08:02 pm »
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Brrrr :)

Juste une petite remarque concernant le style d'écriture: tu fais beaucoup de répétitions!
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Re : Une malédiction chiffonnée.
« Répondre #8 le: Juillet 30, 2012, 10:06:07 pm »
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Pour de l'improvisation, je trouve que ça rend pas mal, mais on se plonge vraiment bien dans l'histoire, tout cas, tu arrives quand-même à me faire un peu frissonner :)
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Re : Une malédiction chiffonnée.
« Répondre #9 le: Juillet 31, 2012, 01:50:31 am »
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Pour ce qui est de la répétition Metal-Mighty, à la fin c'est fait exprès pour insister à l'impuissance du protagoniste.
Néanmoins je tiens compte de ta remarque ! :)

Merci Shadowblast, ça me fait très plaisir :)
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Re : Une malédiction chiffonnée.
« Répondre #10 le: Juillet 31, 2012, 04:15:16 pm »
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Oui à certains endroits on voit que c'est fait exprès, ça rentre dans le style d'écriture :)
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Re : Une malédiction chiffonnée.
« Répondre #11 le: Juillet 31, 2012, 07:28:29 pm »
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Mardi 31 juillet 2012 - Heure X

Je devais me rendre au village, enfin...du moins à l'orée des bois y menant, afin d'être plus discret. J'avais rendez-vous avec le vieil homme qui m'avait accosté hier -étrangement, il me rappelait quelqu'un, quand j'y songeais profondément.
En tout cas, il faisait assez chaud ses derniers jours, et j'avais de plus en plus mal au crâne. Les jours passaient et se ressemblaient; je ne savais pas comment rendre la vie moins monotone. Perdu dans mes pensées, je ne remarquais pas que le vieil homme était déjà posé devant moi, contre un arbre.
Je l'observais d'un rapide coup d'oeil; il devait avoir la soixantaine d'années, assez musclé, grand...je dirais environ un mètre quatre vingt dix. Il était légèrement enrobé, et me semblait très pauvre; en dépit de ses cheveux gris dus à son âge, ses yeux me semblaient très vifs et d'un beau bleu ciel, qui contrastaient étrangement avec ses vieux vêtements froissés.
Je remarquais qu'il était couvert de feuilles; sans doute était-il tombé en cognant son pied dans une racine.
Remarquant mon regard insistant auprès de sa tenue, il ne pouvait s'empêcher de me faire un sourire narquois, me disant :

"Je ne suis pas tombé jeune homme, ne t'en fais pas.  Il m'est arrivé...autre chose.
-Quoi exactement ?
-Ah,ça...ça fait un petit bout de temps que tu le sais, l'ami."

En y réfléchissant un peu plus, je commençais à me souvenir que, en effet, il ressemblait étrangement à l'homme porté disparu il y a de cela deux ans... Mais comment est-ce possible ? Personne n'a jamais trouvé son corps certes, mais il y avait une quantité de sang phénoménale au sol de la grande place, et l'enquête avait conclu à un assassinat...les analyses menèrent à son sang, son ADN.
Pourquoi a-t-il disparu de la circulation...pourquoi personne sauf moi ne le reconnaissait ?
Tant de questions qui resteraient sans réponse si je ne les lui posais pas...

"Je sais ce que tu vas me demander. Comment est-ce possible que tu soies le seul à savoir qui je suis ? Savoir que je suis l'homme qui a disparu il y a deux ans de cela ? Tu vas très bientôt le savoir... Tu as des maux de tête, n'est-ce pas ? C'est normal, vu le traumatisme que tu subis depuis tout petit... Tu te poses encore plus de questions, pas vrai ? Tu te souviens de ce soir de janvier 2009, cette soirée étrange, après ma disparition ? Tu te souviens de ce regard malsain, étrange, qui te poursuivait toute l'après-midi, et qui te poursuit encore ? Tu sais...il faut briser la glace pour parvenir à mettre un terme à tes cauchemars les plus sombres."

Que...?!?! Comment...Mais...Pourquoi ! Comment savait-il tout cela ? C'est impossible, même ma mère n'était pas au courant du regard sinistre qui me hantait depuis trois années et demi maintenant...

"Je dois partir, gamin. Ne t'en fais pas...Tu connaîtras le fin mot de l'histoire...bientôt. Passe le bonjour à ton défunt père !"
J'étais sous le choc. Mon père...il savait pour ça aussi...Qui était cet homme ? Que me voulait-il ? Je ne savais pas...Je ne voulais même pas savoir. Je voulais juste en cet instant partir le plus loin d'ici, le plus vite possible. Mais je désirais tellement tout savoir sur mon histoire, mes origines...J'étais fait comme un rat. Je retournais dans la forêt, là où je me sentais en sécurité et en danger à la fois.
Pour la première fois depuis plus d'un an, je sentais encore ce regard étrange face à moi.
Sans plus attendre, et saisissant mon courage à deux mains, je le poursuivais du mieux que je le pouvais, évitant les racines des arbres qui sortaient du sol, cassant les brindilles et les petites branches sur mon passage, les écrasant de tout mon poids. Ma course durait quelques minutes, au bout desquelles j'étais essoufflé. M'appuyant contre un tronc d'arbre cassé, je reprenais mon souffle petit à petit. En me retournant, je constatais que je ne voyais pas le village, ni même ma maison. J'étais parti bien loin dans la forêt. La nuit commençait d'ailleurs à tomber et j'allais sans doute me perdre. Mais, me retournant de nouveau, je voyais ces deux yeux, brillant d'une faible lueur rougeâtre, me fixer. Je restais immobile plusieurs minutes, partagé entre la peur et la curiosité, hésitant quand à ma décision sans doute cruciale pour la journée : rentrer chez moi et reporter ça à demain, ou bien me lancer au coeur de la forêt et me laisser dévorer par les ténèbres envoûtantes de la nuit ?

Sans plus attendre, je m'avançais de quelques pas vers l'origine de cette lueur. Car oui, ces deux lueurs avaient fusionné en une seule, et je sentais le regard de plus en plus puissant, insistant. La personne qui le possédait était en extase, comme si elle attendait cet évènement depuis longtemps...Je la sentais frémir d'impatience au loin.
Je n'étais plus qu'à quelques mètres désormais, lorsque la lueur s'intensifiait. Elle en devenait presque aveuglante.
Mon mal de tête revenait en force, et ce, de plus en plus fort. Je voyais tout en noir et blanc. Je me sentais faible, très faible...Si faible...Je ne sentais plus mon coeur battre, j'étais happé par cette lueur qui me brûlait littéralement la peau, je ne pouvais rien faire, j'étais en sa possession... Les cris se faisaient entendre, on aurait dit cette fois-ci uniquement des cris de petite fille...De petite fille en pleurs...Elle pleurait après...son doudou ?... Son jouet ?...

D'un coup, tout s'était envolé. Les cris, les douleurs, les brûlures...Je redevenais normal. Speed, jeune homme de dix huit ans, presque dix neuf, vivant encore chez ma mère, petit, assez costaud et toujours si inquiet. Devant moi se tenait une ombre...assez petite. Environ un mètre quinze, un mètre vingt je dirais...
Je m'en approchais lentement, le souffle coupé. Je n'étais qu'à trois pas de cette chose qui s'apparentait à un être humain. Plus que deux... Plus qu'un... Ma main s'approchait désormais de ce qui semblait être une petite fille... Je la posais sur son épaule, doucement, avec tendresse. Après tout, même si j'avais peur, peut-être que cette demoiselle était dans la même situation que moi, et ce serait alors mon instinct qui m'aurait conduit jusqu'ici...
La petite fille se retournait très lentement. A mesure qu'elle pivotait, j'entrais dans une terreur incroyable. Tous mes membres étaient ankylosés. De dos, on aurait une petite fille normale, en robe blanche, avec de longs cheveux noirs qui lui tombaient jusqu'au bas du dos. Ses jambes étaient dénuées de vêtements, mais assez abîmées; il faut dire que la folle course-poursuite devait y être pour quelque chose. Pour finir, elle était pieds nus...
Plus elle tournait sur elle-même, plus je me sentais partir. Lorsqu'elle me faisait face, je comprenais pourquoi je me sentais aussi nase. Ses cheveux noirs cachaient son visage, on ne voyait ni son nez, ni sa bouche, ses oreilles, et encore moins ses yeux.
Sa robe blanche était tâchée de sang, au niveau du bas ventre. Elle tenait manifestement quelque chose dans ses mains, qu'elle me cachait... Lorsqu'elle remarquait ma peur, elle leva la tête, dévoilant un regard rouge sang, qui éclairait la nuit d'une lumière étrange. Je ne voyais plus que ça... Lorsqu'elle me tendait ce qu'elle tenait dans ses mains.
Horrifié par cette vision, je baissais les yeux sur son jouet : il s'agissait d'une peluche...une peluche d'un personnage que je ne connais que trop bien, un renard à deux queues...

"Tu...veux...jouer...avec...moi ?" me demandait la fille, le regard plein de haine, les traits du visage déformés.
La peluche avait un regard vide, mort, sans âme. Je ne sentais plus rien autour de moi. Juste...la peur, la rage, la tristesse...souffrance...mort. Imaginez le tableau...vous êtes dans une forêt, perdu, seul, devant une fille en robe blanche qui devait avoir dix ans, qui avait un regard à vous torturer l'esprit, tenant une peluche cauchemardesque possédant un regard mort et un sourire qui montrait toutes ses dents extrêmement pointues ? D'un coup, je me sentais défaillir et tombais aux pieds de cet être, avant de sombrer dans un coma, à sa merci. Ma dernière vision était le visage de la fille, presque collé au mien, en train de me fixer avec les yeux grands ouverts, riant de ma situation.
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Re : Une malédiction chiffonnée.
« Répondre #12 le: Août 01, 2012, 04:51:22 pm »
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Sadako + Tails Doll = WIN \o/
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Re : Une malédiction chiffonnée.
« Répondre #13 le: Août 02, 2012, 09:26:18 pm »
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Aaaah, la petite fille blanche perdue au milieu de la forêt, un classique indémodable mais ça fait toujours flipper, surtout si elle tient un Tails Doll entre les mains prêt à te sauter dessus D:
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Re : Une malédiction chiffonnée.
« Répondre #14 le: Août 04, 2012, 07:17:01 pm »
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Je n'ai pas encore lu le dernier passage mais ça viendra. Je réagis sur le début. C'est assez intéressant dommage que ce ne soit que de l’improvisation par contre tu risques fortement de t’essouffler et de perdre l'inspiration et il va être surement difficile de créer les rebondissements qui d'ordinaire jalonnent ce type de récit.
Niveau présentation et structure, y'a pas grand chose à dire c'est clair, aéré, assez de descriptions pour plonger pleinement dans le récit. Même reproche que Métal les répétitions notamment les "Je" difficile à éviter lorsqu'on use d'une narration à la première personne mais qui peuvent être un peu lourds parfois. Fait des recherches de champs lexicaux pour étoffer ton vocabulaire.

Contenu : l'idée est intéressante j'aime beaucoup le fantastique mais j'ai peur que cela s’essouffle. J'espère que même si tu improvises tu sais dans quelle direction tu vas et que tu as déjà une idée de la chute de l'histoire sinon ça risque de décevoir. Attention à ne pas trop tomber dans le clicher non plus pour éviter l'ennui.
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