Non ne t'inquiète pas, cette fin là tu l'auras.
D'ailleurs, devine qui vient de changer le nombre de parties du chapitre ? C'est bibi !
1000 excuses mais en réalité je ne me rendais pas compte à quel point il pouvait être long. Du coup, je le promets sur mon honneur d'écrivain en herbe qu'il n'y aura pas plus de 5 parties dans ce chapitre !
Cette 4e partie que je vais t'offrir est du même acabit que la précédente et je ne sais pas si tu auras de nouvelles réponses, mais elle me paraît quand même essentielle.
Oh et merci pour le compliment tant que j'y suis
Je suis persuadé que tu l'auras oui !
D'ici là, have a nice reading my favorite reader
Chapitre 2 : Le Fléau contre le vent noir (4/6)
Au vu de la mine calme qu’elle arborait au fil de son discours, la féline ne semblait pas indifférente à l’attitude protectrice de Christy dont elle paraissait avoir grand besoin après tous ces rebondissements qu’ils lui avaient tant coûté.
Ainsi, après le temps du récit est venu le temps de la réflexion et des premières hypothèses, sous la houlette d’un silence tant long que pesant.
L’adolescente a d’ailleurs été la première à le briser, l’air indécis en fixant la moquette immaculée de sa chambre d’un regard vide et la main frottant le dessus de son menton.
« - Le Fléau noir, le Fléau noir… Franchement ce nom ne me dit absolument rien.
Aussitôt son constat fait, Christy s’est orientée vers son camarade afin de l’interroger d’un ton plein d’espoir.
« Et toi Shadow ? »
Hélas, le hérisson qui s’est contenté de hocher la tête de gauche à droite, mettait brutalement fin aux espoirs de la jeune femme qui a finalement arboré une mine déçue. Christy s’est pourtant bien vite remise de sa déception et d’un air plein d’indiscrétion, l’adolescente a de nouveau sollicité la jeune chatte.
« Au fait dis-moi, les pierres que tu as dans ton sac, est-ce qu’il s’agit bien les émeraudes du chaos ?
Surprise par la déclaration de son interlocutrice, Gally l’a dans un premier temps fixée d’une mine perplexe, qui donnait de loin l’impression qu’elle ignorait de quoi parlait la jeune femme. C’est lorsqu’elle a brusquement écarquillé les yeux que la blessée paraissait enfin s’être remise et que d’un visage paniqué elle s’est écriée.
« Mon sac où est mon sac !?
Voyant la confusion grandir chez son invitée qui en est venue à frénétiquement scruter tous les recoins de la chambre, l’adolescente a ramassé le petit sac en tissu posé au pied du lit et le lui a tendu munie d’un sourire rassurant et de cette légère pointe d’humour qui la caractérisait.
- Tu ne serais pas un peu cardiaque toi des fois, tiens le voilà ton sac. »
A la vue de son bagage, les yeux de la féline ont scintillé de soulagement. Sans attendre, elle s’est emparée de son bien et la fermement serré contre sa poitrine sous le regard d’une Christy des plus attendries.
Alors que la chatte profitait de ses retrouvailles avec son seul et unique souvenir qui la liait à sa vie antérieure, elle a contre toute attente été alertée par un intriguant phénomène. En effet, les pierres se sont soudainement mises à scintiller de mille feux dans le sac de la féline, dont le fin tissu peinait à en contenir les radiations lumineuses. Si l’adolescente et son invitée semblaient émerveillées par cet éblouissant halo versicolore qui avait brusquement envahi la pièce, le hérisson noir dont le regard affuté laissait paraître un sentiment de déjà vu, s’est quant à lui de nouveau rapproché du lit mais cette fois-ci, d’un pas beaucoup plus concerné.
« Il n’y a aucun doute, ces sont bien les sept émeraudes du Chaos. »
Par cette déclaration lancée d’un ton sans équivoque, Shadow mettait fin à ce long suspens qui l’avait lui et Christy, maintenus en haleine toute la nuit durant. Ce constat, la féline n’avait pourtant pas l’air d’en être pleinement convaincue, pour preuve, cet air abasourdi doublé de ces quelques mots prononcés d’une voix qui l’était tout autant.
« - C’est impossible ! Vous parlez des vraies émeraudes du Chaos ?
Pour corroborer et ainsi mettre fin aux doutes de la féline, l’adolescente s’est contentée de copieusement hocher la tête. Stupéfaite, Gally qui fixait les émeraudes d’un œil ébahi, paraissait encore assez loin d’être pleinement convaincue par son hôtesse malgré qu’avant elle, l’affirmation de Shadow suffisait à démonter tout signe de scepticisme.
« Je croyais qu’il ne s’agissait que d’une vieille légende racontée sur ma planète.
- Détrompe-toi. Les émeraudes du Chaos ne sont pas un mythe que l’on raconte comme une histoire fantastique autour d’un feu de bois, mais bel et bien de joyaux aux pouvoirs infinis.
A la surprise de Christy, la féline a fini par esquisser un léger sourire apaisé. Oui, pour la première fois depuis son arrivée fortuite sur la planète Cascade, un profond sentiment d’espoir illuminait son visage marqué par la tristesse. Aussi, Gally piquée par un soudain enthousiasme, n’a pas pu s’empêcher d’extérioriser ses pensées en lançant une réflexion qui va susciter l’intérêt de son interlocutrice.
- Si elles existent… ça voudrait dire qu’eux aussi forcément !
- Eux ?
En plus d’acquiescer d’un frénétique signe de la tête, la féline a aussitôt poursuivi ses déductions, munie d’une ardeur presque palpable.
- Oui. La légende dit que deux héros seraient capables de puiser dans leur immense pouvoir pour réaliser un miracle.
A l’écoute des propos de son invitée, Christy s’est vue envahir d’un intense sentiment de fierté. En tout cas, les quelques mots avec lesquels elle avait répondu Gally doublé de cet aplomb à la limite de lui faire bomber le torse, illustraient bel et bien un soupçon d’orgueil.
- Tu ne crois pas si bien dire ma chère, d’ailleurs, Shadow est l’un des…
- Ça suffit.
D’un ton sec et expéditif, le hérisson noir venait de couper l’herbe sous le pied de sa camarade, qui aussitôt l’a fixé d’un œil surpris. Oui, Shadow qui demeurait les bras croisés face à la fenêtre du fond, adressait un regard menaçant à Christy. En effet, ce dernier en plus d’être extrêmement renfrogné, n’a pas mis longtemps avant de faire perdre son aise à l’adolescente qui a fini par progressivement détourner son regard. Totalement résignée, la jeune femme a fini par se faire une raison et en hochant les épaules d’un geste plein de désinvolture, a verbalement abdiqué.
- Très bien comme tu voudras. »
Loin de la mise en garde du hérisson, la féline a poursuivi son discours en observant toujours aussi admirativement les pierres que contenait son bagage.
« - D’après ce que l’on raconte, l’un d’entre eux s’appellerait Sonic et habiterait sur une planète Mobius.
Visiblement très concernée par l’histoire de la féline, Christy n’a pas mis longtemps avant de découvrir ce qu’elle avait derrière la tête. C’est donc d’une voix sereine qu’elle lui a finalement fait part de sa déduction.
- Si je comprends bien, tu voudrais retrouver ce Sonic.
Presqu’instantanément, Gally a hoché la tête pour confirmer les spéculations de son hôtesse, avant de poursuivre.
-S’il réalise véritablement des miracles comme la légende le sous-entend, si je lui apporte ces émeraudes il devrait être capable de m’aider à débarrasser l’univers du Fléau noir. Telle une lubie soudaine, la féline qui jusque-là laissait entrevoir une profonde terreur à l’égard de son bourreau, semblait désormais investie par une toute nouvelle mission, l’élimination totale de ce dernier. Quoiqu’il en soit, son regard était animé par une flamme ardente dont l’intensité venait balayer toute hésitation de son visage. De son côté, Christy paraissait plus que captivée par l’état d’esprit qu’affichait son interlocutrice, si l’on en jugeait par ce sourire ravi qui peu à peu se dessinait sur ces lèvres, et bien qu’elle ne connaisse pas les réelles motivations de son invitée, elle paraissait ressentir le besoin de l’aider à accomplir sa quête.
- Très bien, je t’y emmènerai moi.
Tel un coup de tonnerre rugissant dans les entrailles de l’atmosphère, la déclaration de l’adolescente a surpris tout son monde à commencer par le hérisson noir qui à son écoute lui a adressé un regard quelque peu étonné. Christy qui arborait un sourire confiant et un air des plus déterminés, n’avait dans ses mots pas laissé l’once d’un doute s’échapper. Cet excès d’assurance n’a d’ailleurs pas mis longtemps avant d’interpeler la jeune féline, qui a d’abord cru rêver au point de verbalement s’assurer des propos de son interlocutrice d’un ton assez hésitant.
- V… vraiment ?
D’un simple hochement de tête, l’adolescente mettait fin à tout suspens, marquant ainsi par la même occasion le début de l’intrigue du hérisson dont le regard renfrogné ne cessait de se resserrer autour de sa camarade.
- Bien sûr que oui pardi ! Et je suis certaine que Shadow se fera un plaisir de nous accompagner. Pas vrai Shadow ?
Muet, le hérisson noir a fini par se diriger vers la porte de sortie la chambre et sans se donner la peine de montrer le moindre signe d’attention à son interlocutrice, est passé devant le lit d’un pas lourd. C’est uniquement lorsqu’il est arrivé au seuil du battant, que Shadow a enfin livré son opinion sur un plateau de marbre sans même se retourner.
- Cette histoire ne me concerne pas. D’ailleurs, je te déconseille fortement de te mêler de ses affaires car si le danger existe vraiment comme elle semble le laisser croire, à force de jouer les héroïnes ta vie ne sera pas plus longue que la sienne. »
Aussitôt son dernier mot prononcé, le hérisson noir a quitté la pièce en refermant le battant derrière lui, sans même attendre l’once d’une réplique de son interlocutrice.
De toutes les façons, Gally qui fixait l’adolescente a bien remarqué que cette dernière semblait bien trop sonnée pour pouvoir rétorquer. En effet, depuis cette mise en garde de Shadow la jeune femme avait perdu son sourire joyeux et insouciant, pour laisser place à une mine plus mature, une mine, qui mêlait tristesse et amertume. Elle avait la tête baissée et ses poings s’étaient progressivement resserrés. Oui, pour la première fois, la jeune femme montrait des signes de fragilité, elle qui pourtant paraissait d’une jovialité à toute épreuve. Il faut dire aussi que cette ultime déclaration de Shadow avait jeté comme un froid dans la chambre où demeurait désormais un pesant silence.
Gênée, la féline un peu confuse a d’abord laissé Christy ruminer de longues secondes durant. Elle a néanmoins tenu à se rassurer sur l’état de son hôtesse, notamment en posant affectueusement sa main sur son épaule.
« - Est-ce que tout va bien ?
Au son de la voix de la jeune chatte, doublé de cette pression au-dessus de son épaule, l’adolescente a légèrement sursauté, comme si elle venait brusquement revenir à la réalité. Le premier regard qu’elle a adressé à son interlocutrice était rongé par un embarras qu’elle s’est rapidement chargée de convertir en un sourire retrouvé.
- Ça va ce n’est rien, partons maintenant si tu es prête. »
Visiblement ravie de voir son hôtesse retrouver ses esprits, Gally lui a aussitôt rendu un sourire plus mesuré.
C’est ainsi suite à cet échange, que les deux jeunes aventurières ont quitté la maison de Christy pour entreprendre leur voyage vers Mobius.
D’ailleurs d’un point de vue extérieur, l’habitation de l’adolescente ressemblait plus à un chalet de montagne qu’à une simple maison à proprement parlé. En effet, elle était bâtie d’un bois massif assemblé en
pléthores de lattes formant ses imposantes cloisons. Son toit à deux pans était consolidé par des briques d’argile dont la couleur écarlate se mariait parfaitement avec la teinte caramel du bois. Ce qui restait le plus frappant, restait l’absence totale de vis-à-vis à des kilomètres à la ronde. Oui, la jeune femme semblait littéralement seule au monde, avec pour seuls voisins, ces hautes montagnes touffues d’une végétation luxuriante, derrière lesquelles le soleil se levait progressivement éclairant de sa lueur vermillonne, la vallée parsemée de ces forêts de pins qui s’étendaient à l’horizon. En d’autres termes, il s’agissait là d’un véritable petit coin de paradis, sur une planète qui il y a peu, n’était qu’une vaste étendue désertique.
Gally et Christy avaient quitté la demeure par une porte vitrée qui aboutissait sur une très large terrasse boisée. Le vent y était frais et venait délicatement caresser le visage des deux protagonistes qui paraissaient agréablement s’en laisser aller. Le chant des premiers oiseaux résonnait au creux de leurs oreilles et l’air était chargé d’une forte odeur de pin.
Au sein de cette plateforme, se situait la moto de l’adolescente, garée près de ce qui semblait être un planeur. Ce dernier était doté d’une forme longiligne et était principalement peint d’un blanc immaculé, tandis que les extrémités de ses deux grandes ailes étaient bleues. Son aspect futuriste et les deux canons qu’il disposait à l’avant, laissaient présager que cet appareil était avant tout destiné au combat. Cela dit, ça n’a pas empêché Christy de gravir marche après marche l’escabeau au pied du jet et de s’installer à la place du pilote, derrière laquelle se trouvait la seule et unique place que la féline s’est empressée de gagner.
Sans attendre davantage, l’adolescente a fait décoller l’appareil en appuyant sur l’une des nombreuses touches du tableau de bord face à elle. C’est ainsi que progressivement, le planeur s’est élevé dans les airs et a quitté le périmètre du chalet d’une puissante impulsion que la féline a brusquement subie en se voyant littéralement plaquer sur son siège.