Ceci est la suite de "l'honneur est sauf".
Vous retrouverez Theorem comme personnage principal, et si vous cherchez de qui il s'agit, vous pouvez toujours relire mon ancienne fanfic.
Allez, bonne lecture et n'oubliez pas que vos commentaires ou vos critiques sont un plaisir à recevoir. ^_^
[1]
Wynmacher se leva de son siège après sa petite séance de lecture et reposa son livre sur une table très proche de lui. Il n’avait pas pour habitude de finir en aussi peu de temps les quelques séances de repos qu’il s’accordait avec un tome, mais il savait que sa chère Lara-le était absente et qu’il était plus que temps de préparer le repas du soir. Il savait qu’il n’aurait pas à manger seul non plus, car leur invité depuis quelques semaines allait s’adjoindre comme tous les jours. Certes, ça présence ne le gênait habituellement pas, mais il parlait si peu, ne prenait pas en considération les rares remarques ou questions qu’il s’hasardait pour ouvrir une discussion qui pourrait aller plus loin que deux mots. Au moment où Wynmacher pensa ça, la personne en question entra dans la pièce. Theorem se mit assit sur une chaise en se frotta activement les yeux. De derrière ses instruments de cuisine, le beau-père de Knuckles prit la parole.
« Qu’est-ce qui t’arrive Theorem ? »
La réponse vint bien des secondes après la question.
« Sales cauchemars… » murmura-t-il d’une voix éteinte.
Il se mit debout et se dirigea vers la cuisine, prêt à discuter de ce qui lui arrivait dès qu’il fermait les yeux. Wynmacher ne fut pas insensible à cet appel.
« Tu veux qu’on en parle ? »
Il se débarrassa de son tablier et se mit sur un tabouret en attendant que Theorem ne le regarde pour répondre.
« C’est toujours la même chose… Ce sont les mêmes rêves de chaque fois… »
Son interlocuteur acquiesça avant de lui proposer de s’asseoir lui aussi de l’autre côté du plan de travail central pour lancer une discussion intéressante.
« Ecoute, Theorem, je crois savoir ce qui te tracasse tout le temps… Tu te rappel encore de ton père auprès de toi, de son soutient, de sa présence. Tu l’as perdu, il y a quelques temps, en même temps que l’échec de le venger… Mais il faut que tu fasses ton deuil… »
La réaction ne se fit pas attendre : Theorem se mit à pleurer.
« Mais… C’est si cruel… »
Wynmacher prit la main de son invité pour le mettre en confiance et lui faire clairement comprendre qu’il compatissait.
« Je suis désolé pour toi. Ce genre d’évènements ne peuvent qu’être regretté ou surpassé… »
Entre ses sanglots, l’échidné aux yeux bioniques tenta de parler.
« Mais… Pourquoi on ne peut rien y faire ? »
« Parce que c’est comme ça, on ne peut revenir dans le passé pour changer l’avenir. »
Wynmacher se leva et retourna à sa cuisine, mais tout en manipulant ses instruments il continuait de parler.
« C’est faux, on devrait pouvoir changer l’avenir ! »
Theorem frappa la table du poing.
« Hé ! Et après ? Comment seras-tu sûr que ça ne changera pas la face du monde ? Les choses sont comme ça, on ne peut rien y faire ou alors payer le prix. L’insouciance de ça devrait te réconforter… Theorem ? »
Alors qu’il avait terminé de couper un légume, il se rendit compte que son interlocuteur était partit en silence. Peut être n’avait-il pas entendu la dernière phrase…
« Je vais leur prouver qu’ils ont torts… Mon père va survivre à l’avenir ! »
L’échidné regarda droit devant lui pendant sa marche. Il était dans la ville à chercher quelque chose, même plus précisément un endroit. Il alla de passerelle en passerelles, sur des terrains vagues, puis finalement, il s’arrêta en plein milieu d’un petit carré de terre.
« C’est exactement comme il me l’avait dit… » murmura Theorem avant de chercher une commande.
Il se mit à genoux, à fouiller le sol, dévoilant ainsi une trappe dissimulée. Soudain, son œil capta la présence d’une manette qu’il abaissa. En un instant, la trappe se déroba et l’échidné tomba dans une série d’escaliers qu’il n’avait pas prévus. Il échoua quelques mètres plus bas alors que l’ouverture se fermait derrière lui. Malgré la noirceur, il pouvait voir sans problèmes ce qui l’entourait. C’était une longue et vaste cave, contenant diverses caisses étiquetés. Theorem se releva avec difficultés et suffoquant dans la poussière ambiante soulevée par sa chute. Puis, il commença sa recherche en allant de caisses en caisses. Il lisait les titres sur chaque jusqu’à ce qu’au bout d’une demi-heure de recherche, ses yeux s’illuminèrent devant la lecture de l’un d’entre eux.
« La machine à voyager dans le passé ! »
Il arracha avec force le couvercle et poussa avec vigueur ce qui se trouvait autour. Les plaques de bois retombèrent au sol, dévoilant enfin la machine. C’était une sorte de mécanisme vétuste qui s’alimenta dès que Theorem brancha son câble. Un long tube de verre noirci s’ouvrit et un écran sur la droite afficha un calendrier.
« Revenons en arrière, au moment où Kragok discute avec Knuckles ! »
Il indiqua la date de cette journée et l’heure. Il se donna une marge d’avance pour arriver à temps et la lança. Il avait dans une des poches de son uniforme assez de preuves pour faire tomber Moritori Rex.
« Il est temps de changer l’avenir, pour le retour de mon père ! »
Sur ces paroles, Theorem abaissa une manette et entra dans le cylindre. Une montre spéciale autour de son poignet lui indiquait le temps qu’il pouvait passer dans le passé avant son retour immédiat. Le minuteur se lança avec plus d’une journée prévue. Il était confiant, il savait que tout irait bien et ferma les yeux. D’ici quelques instants, il aurait son père auprès de lui et tout irait pour le mieux. La machine siffla et la lumière envahissait le tube. Une seconde plus tard, Theorem se trouva dans la cave. Il ne savait pas si la machine avait fonctionnée, mais il dût abattre le panneau de bois pour sortir, preuve qu’il se trouvait dans le passé. Soudain, le souvenir de sa mission lui revint et il s’élança vers la porte secrète de cette cave qui s’ouvrit sans résistances.
[2]
A peine mit-il le nez dehors qu’il comprit que la machine fonctionnait parfaitement. Il resta bouche bée devant les alentours, qui ne portait presque pas la trace de conflits récents, mais plus que tout, il remarqua l’heure sur une horloge non loin qui lui indiquait celle de sa montre spéciale. Theorem déambula entre les ruelles avant de voir un kiosque à journaux. Il s’empara du plus proche et consulta la date.
« Hé ! Il faudra penser à le payer celui-là ! » s’insurgea le vendeur derrière son présentoir, affublé d’une casquette.
L’échidné en face de lui avait ses lunettes de soleil et reposa le journal sans prêter la moindre attention aux dires du vendeur.
« J’ai l’impression d’être comme un nouveau venu… Ce qui est vrai dans un sens, puisque à cette époque, je n’étais pas encore arrivé… »
L’échidné derrière le comptoir commença à se poser des questions sur l’état de santé morale de son client. Finalement il retira ses lunettes noires pour inspirer l’air. Lorsqu’il ouvrit les yeux, le vendeur eu une surprise.
« A l’aide ! Un Dark Légionnaire ! »
Il referma la vitre blindée et s’enferma dans son kiosque. Theorem remit ses lunettes et frappa dans ses poings. L’idée de sa mission lui revint, il n’avait qu’une petite heure avant de trouver Knuckles et le raisonner de ne pas aller voir Kragok à la prison, l’élément qui démarra la suite d’enchaînement qui causera la mort de Tobor.
Theorem marcha d’un air déterminé vers la rue adjacente à la maison de Lara-le. Il arriva pile au moment où son père, Julie-su et Knuckles le ramenaient à la maison.
« Oh ! Papa… » murmura-t-il.
Le voir le rendit si heureux qu’il hésita longuement à aller le voir, mais il se rappela que si Tobor le voyait, l’avenir pourrait être changé de manière brutale et ainsi faire plus de mal que de bien. Non, il devait sauver Tobor à son insu, et juste ça pouvait être bien pour l’avenir. Soudain Knuckles se retourna et Theorem plongea dans un buisson pour se camoufler. Le gardien de la Master Emerald commença une marche à pied vers les locaux de la prison. C’était le moment où jamais d’agir. Il prit son courage à deux mains et se releva pour filer celui qui l’avait découvert ou qui allait le découvrir, selon les points de vue…
Il se glissa de ruelles en ruelles pour suivre le gardien, comme il l’avait fait dans la forêt. C’était plus facile dans la végétation, là il pouvait être vu par d’autre. Soudain, il s’aperçut que Knuckles entra dans une rue très visitée. Theorem devait être vu par un minimum de gens, ce n’était pas le moment de prendre cette destination. Il préféra faire le tour du bâtiment à sa droite pour se retrouver d’office devant la prison. Ayant bien réfléchit à son plan, il fit un pas de côté avant de s’engouffrer dans la ruelle.
« Désolé, ceci est un cul-de-sac… »
Theorem serra les poings en entendant cette phrase de la bouche d’un individu à forte de carrure.
« Stryker… » murmura l’échidné.
Le dingo en face de lui paru étonné.
« Tu connais le général ? Pas de chance, tu as affaire à un de ses plus grands potes, oui oui, le plus grand ! J’ai ramené une bande de potes en plus, histoire de faire la fête. »
Theorem fit un regard circulèrent pour voir qu’il était encerclé et que le temps s’écoulait de plus en plus.
« Je n’ai pas de temps à perdre avec toi ! Laisse-moi passer ! »
Le dingo hurla de rire alors que ses sous-fifres se rapprochaient de plus en plus en se resserrant.
« Non, tu n’as pas l’air de comprendre… Nous, on veut casser de l’échidné dans le calme pour se défouler un peu de notre condition. »
« Votre condition, je m’en tape, j’ai d’autres chats à fouetter ! »
Le premier dingo qui arriva à porté de poing se prit un direct qui l’expédia au sol, sur les fesses.
« Tu vas regretter ça ! » hurla l’un d’entre eux qui se jeta dans le dos de Theorem.
La prise qui lui fit tenait bon malgré la hargne de son adversaire, mais un coup d’harpin envoya le dingo dans les bras d’un autre et ils tombèrent au sol.
« Tsk tsk tsk ! C’est pas comme ça qu’il faut faire les gars. Sautez-lui dessus en même temps ! »
Sur l’ordre du dingo épais comme une maison, dix d’entre eux se jetèrent sur Theorem qui ne put qu’encaisser le poids de tous ces adversaires. Il disparut sous la masse.
« Je tiens sa jambe ! » s’écria l’un d’entre eux.
« Qui me tape là ? » hurla un autre.
La mêlée continua jusqu’à l’épuisement des dingos, qui s’aperçurent que Theorem s’était glissé hors de la bagarre pour courir vers la prison.
« Tu ne perds rien pour attendre ! Moi je t’ai vu ! Je me souviendrai ! »
Theorem regarda sa montre. Plus que quelques minutes. Pas une seconde à perdre.
[3]
« Ok Murphy, ouvre la porte… »
Remington suivait de près le gardien lorsque Theorem arriva en courant. Il se cacha derrière une colonne en voyant que les deux échidnés partaient vers la cellule de Kragok.
« Oh non ! Plus que quelques minutes, et je vais louper mon coche si je n’interviens pas… Il me faut un plan… Réfléchis ! » pensa-t-il.
Soudain il se rappela sa ressemblance avec Tobor et la bagarre avait déchiré son uniforme, ce qui le rendait encore plus crédible. Il sortit de sa cachette et se dirigea vers Knuckles.
« Hé ! Mon petit-fils… »
Le gardien se retourna, alors qu’il était à quelques mètres de la porte de la cellule.
« Oui ? Tobor ! Qu’est-ce que tu fais ? Tu m’as suivit ? » s’insurgea son interlocuteur qui paraissait confus.
« Heu… Pas exactement… Mais je dois te parler immédiatement le plus vite possible. »
Ce que Theorem venait de dire était sortit comme ça, il n’y avait pas vraiment pensé et remarqua très vite que ça allait lui attirer plus de complications.
« Tu as la voix un peu différente de l’autre fois… » continua le gardien.
« Heu… Elle était enrouée, mais j’ai bu une tasse de thé et tout va pour le mieux… »
Knuckles regarda Remington qui comprit aussitôt. Il fit demi-tour et se dirigea vers la sortie de la prison.
« Ok, de quoi tu voulais me parler ? »
Theorem réfléchissait extrêmement vite pour envisager les réponses et les questions éventuelles de son ami. Il devait avant tout lui faire croire qu’il s’adressait à Tobor.
« Ne va pas voir Kragok. Ce fourbe t’attend avec son bras mécanique, et si je me rappel bien de ce que je sais de lui, il peut ouvrir des passages dimensionnels avec… Il est donc très dangereux et ne t’approche de lui sous aucuns prétextes… »
Knuckles resta bouche bée devant de telles informations et regardait tantôt la porte de la cellule et l’échidné en face de lui.
« D’accord Tobor… Je n’irais pas le voir. »
« Je veux que tu le jure devant moi ! » hurla Theorem qui pointa du doigt le gardien.
Knuckles écarquilla les yeux de surprise. Ce genre de réaction n’était pas très normal. Cela dit, si c’était tout ce qu’il devait promettre pour faire plaisir à un vieil échidné comme lui, il leva la main droite et promit de ne plus voir Kragok en cellule. Après tout, la vérité éclaterait bien un jour ou l’autre… Le vieil ancêtre se mit à sourire et remercia infiniment Knuckles.
« Merci mon petit, merci infiniment. »
Il enlaça immédiatement le gardien qui fut dans une incompréhension totale.
« Heu… ça va grand-père ? »
« Pour le mieux, maintenant, si tu tiens ta promesse, tout ira pour le mieux… » murmura Theorem dans des sanglots.
Knuckles était un peu gêné mais fit quelques tapes amicales dans le dos de son ancêtre avant qu’il ne termine de l’enserrer.
« On se retrouve chez Lara-le… Dans quelques instants… » reprit Theorem en séchant ses larmes.
Celui qui se faisait passer pour Tobor repartit de la prison et disparu. Knuckles resta quelques secondes sur place le voir partir, toujours dans l’incompréhension. Il en conclut que Tobor avait profondément été touché par son errance sur Mobius et qu’il était un être définitivement sensible. Remington se rapprocha finalement du gardien. Il s’était écarté, sachant que ces deux échidnés avaient eu des choses importantes à se dire.
« Tout va bien ? » questionna-t-il.
Knuckles se retourna pour faire face au shérif.
« Oui, pas de problèmes… »
« Prêt pour aller voir le prisonnier ? »
Le gardien de la Master Emerald réfléchissait avant de répondre.
« Hmmm… Non, finalement, j’ai bien réfléchit et je crois que le questionner n’a rien de bon… Et surtout, veillez à le désarçonner de son bras mécanique, puisqu’on m’a avertit que ce dernier était une arme puissante… »
Remington leva les sourcils.
« Cela ne me surprend pas… Merci tout de même pour le renseignement… »
Theorem sautait de joie au rythme de sa marche et se dirigea vers le parc. Il y entra, toujours affublé de ses lunettes de soleil et se posa sur un banc public.
« Haha… Quelle si belle journée… » dit-il en regardant l’astre solaire rayonnant.
La vie semblait paisible et il savait que d’ici quelques mois, la Dark Legion reviendrait. Mais il ne pouvait prévenir le brotherhood de cette attaque, et surtout, Tobor serrait là pour repousser son usurpateur et réguler la situation. Il jeta un œil sur sa montre qui n’affichait plus qu’une poignée de secondes autorisées dans ce temps.
« Oh oui, quelle belle journée… » répéta-t-il.
L’appareil émit un faible bruit avant qu’un dôme de lumière ne l’entour. Theorem disparu de cette époque en une fraction de seconde, en un battement de cil ou de cœur. Pendant ce laps de temps, il s’oublia pour se revoir dans son nouveau destin, son nouvel avenir…
L’air revint chatouiller ses narines. L’échidné retomba à genoux de la machine à remonter le temps. Une fatigue soudaine l’envahissait, mais il reprit sur lui et se releva. La première chose qui le choqua fut ses vêtements. Ils étaient entièrement différents, ce n’était pas l’uniforme de son père mais une épaisse chasuble noire à capuche qu’il rabattit pour reprendre son souffle. Pas de gants à pointes mais ses yeux bioniques étaient identiques. Soudain il se mit à penser le pire et tout prenait une dimension effrayante : Mais que diable faisait-il en habits de Dark Légionnaire ?!
[4]
« Qu’est-ce que… ? » murmura-t-il en regardant ses étranges habits.
Soudain la voix d’un haut-parleur résonna des hauteurs.
« L’unité 06 de la troupe Gamma est toujours attendue à son poste ! Elle doit se présenter à son chef de toutes urgences sous peine de restrictions alimentaires ! Technologie pour maintenant, technologie pour toujours ! »
Theorem savait que cette voix venait de la surface, quand soudain, son regard se posa sur une plaque de plastique sur son uniforme. Le signe Gamma et le chiffre 6 était inscrit en grosses lettres. Emplit de curiosité, il sortit de la cave avec d’infinies précautions.
« Non ! Impossible ! » murmura-t-il.
Echidnaopolis était recouverte de bâtiments gigantesques, de tourelles de défenses. Une soucoupe volante passa au-dessus de lui et alla se poser à une tour immense au centre de la cité. Theorem se risqua de sortir dans la rue et elle était emplie de citoyens portant des bioniques et utilisant une technologie complexe pour chaque actions. Des voitures high-tech volaient au-dessus de la route.
« Ha ! Te voilà enfin ! » hurla une voix autoritaire dont l’ombre masqua Theorem.
« Heu… Chef ? » répondit l’échidné aux yeux bioniques avant de se faire relever de la cave manu militari.
L’échidné en face de lui épousseta l’uniforme de celui qu’il venait de sortir du trou d’un air supérieur.
« Recrue, je veux un peu de discipline. Cela fait la deuxième fois que l’on vous reprend en dehors de votre lieu de travail. De la rigueur, recrue, de la rigueur et de la discipline. Ca passera pour cette fois encore, mais la prochaine fois, je vous réduirai votre ration journalière de 10% sans remords, vous l’aurez bien mérité ! »
Le chef avait un œil bionique et ses dreadlocks pendaient dans son dos, recouvert de fils électriques.
« Merci chef… » reprit Theorem en ne sachant pas vraiment répondre quoi d’autre.
« D’accord, reprenez votre poste maintenant. »
Le chef pointa une escouade d’échidné en uniforme identique qui travaillaient sur une épaisse machine de guerre. Une place libre dans le groupe donnait bien l’impression que c’était son poste. Il se mit à la place et s’empara du premier outil qui se trouvait devant lui, ne sachant pas vraiment quoi faire.
« Remercie le ciel que notre chef soit cool… » commenta l’échidné à sa droite qui arrêta de travailler en se frottant les mains dans un chiffon sale.
Theorem n’avait jamais vu cet échidné avant, mais il lui semblait important de jouer le jeu, au moins le temps qu’il comprenne ce qui se passait ici.
« Ouais, j’imagine… »
Il enfonça sa clé à douille dans un boulon pour le serrer.
« Le chef Bruckner est sympa, souvent, mais si tu continu d’être aussi mollasson : réprimandes… Tu sais bien que cet amplificateur de poussée isométrique a déjà été réparé et vérifié hier… » continua son voisin.
Theorem reposa la clé quand soudain tout lui sembla clair, comme si la mémoire lui revenait. Il prit un autre outil et exécuta avec précision un travail délicat en bricolant une console remplie de composants électriques complexes. Il termina ce qui lui semblait être sa tâche à une vitesse hallucinante et referma la coque du blindé avec une visseuse électrique. Il jeta un regard vers son voisin.
« Je te reconnais bien là ! Tu semble savoir parfaitement ce que tu fais… » commenta-t-il.
Theorem se rappela qu’il n’avait pas serré la main de celui qui semblait être un ami de longue date.
« Absolument mon vieux, comme d’habitude. »
Il reprit ses outils et chercha du regard une chose qui pouvait alerter sa mémoire. Au même moment une épaisse main mécanique serra son épaule avec sympathie.
« Hé ! Theorem, s’il te plait, raconte-moi, ouais, raconte à ton vieux pote Jaeger, ce que tu veux faire ce soir ? » reprit son voisin.
Theorem mit un moment pour savoir quoi répondre.
« La même chose que tous les soirs, Jaeger, tenter de conquérir le monde ! » s’enquit-il.
Son voisin mit un moment, et le stress de l’échidné aux yeux bioniques gonfla d’un bloc.
« T’es vraiment trop cool ! » reprit Jaeger avec un sourire qui lui allait jusqu’aux oreilles.
Une longue sirène résonna alors que le soleil se couchait. La voix dans le haut-parleur reprit.
« Couvre-feu, couvre-feu, vous avez une heure pour rejoindre vos baraquements. Technologie pour maintenant, technologie pour toujours. » reprit la voix mécanique.
Theorem remarqua une fluctuation d’échidné en uniforme identique au sien vers une base. Il se sentait en sécurité néanmoins, et il décida de suivre son pseudo ami Jaeger qui se dirigea vers un secteur en particulier. Il se dit que si cet échidné le connaissait, c’était parce qu’il était en même temps dans la même base. Tout cela était bizarre cependant. Se pourrait-il que la Dark Legion soit maître de cette ville ? Il fallait tirer ça au clair au plus vite. L’idée que l’avenir ai pus changer l’inquiéta…
[5]
Au bout de quelques minutes de marche, Theorem se retrouva dans une salle remplie de monde. Des échidnés, principalement, qui allaient se nourrir dans différents selfs. Il attrapa un plateau de plastique et le glissa sous une épaisse machine qui lui vida une mixture dite ‘‘énergétique’’ dans une assiette. La nourriture semblait comestible mais peu ragoûtante. Jaeger, vu quelques minutes plus tard, lui fit signe de s’approcher pour aller partager son repas en sa compagnie. Theorem était très curieux d’en savoir plus. Il se mit assis devant lui à une longue table de réfectoire en acier.
« Encore une journée de taffe de bouclée… » murmura-t-il pour meubler une discussion, ce qui n’avait jamais été son fort.
« Ouais, et tant mieux… Surtout après ce que le haut-commandement nous a dit hier… »
Theorem voyait là une occasion en or d’en s’avoir plus sur la situation actuelle.
« Qu’est-ce qu’y s’est passé hier ? Je ne suis pas au courant de toute cette histoire. »
Son camarade le regarda avant de continuer et d’expliquer.
« Ok, hier matin, ils ont dit d’augmenter le rendement. Ils veulent en finir avec les poches de résistance. Comme l’ennemi qui nous résiste se trouve dans un coin un peu pommé du continent, ils y voient un bon palliatif pour les avoir… »
Cette information fut gravé dans la mémoire de Theorem qui continua de manipuler la discussion au mieux.
« Quels pires ennemis que les Gardiens… » murmura-t-il pour faire réagir Jaeger.
Ce dernier commença à s’agiter.
« T’es malade ou quoi ? Redescend sur terre ! Le brotherhood est entre nos mains. Enfin, la majeure partie. Une poignée est dans la résistance. C’est surtout cette vermine des Freedom Fighters qui nous gâchent la vie ! »
Cette réplique alarma Theorem.
« Tu veux dire que Sonic et les autres sont dans les bois ? Il va falloir prendre toutes les précautions… Et puis, il doit y avoir encore ces fichus gardiens. Des gars comme, je ne sais pas, l’abjecte Sabre. Ou l’autre là… comment il s’appel ? Tabor ? Un truc comme ça… »
Jaeger réfléchissait à cette réplique et répondit, sans s’en rendre compte, des informations vitales pour Theorem.
« Oh ! Tu veux parler de Tobor. Oui, ce satané résistant en fait partie… »
L’échidné aux yeux cybernétiques riait sous cape puis commença à avaler ce qui se trouvait dans son assiette. Un peu fade, certes, mais ça se mangeait…
Plus tard, après la discussion et le repas, ils furent transférés dans une salle de repos assez spartiate mais criante d’utilité. Tout était là pour rendre la vie plus facile, à portée de mains, et surtout, en grande quantité. Le numéro de son matricule se trouvait sur une couchette, et Theorem ne se fit pas prier en s’y installant. Une horloge holographique indiquait le temps restant avant l’extinction des feus. Jaeger, comme prévu, se trouvait dans le lit de droite. Ce dernier se débarrassa de sa chasuble sombre, révélant les nombreux bioniques peu enviables pour Theorem qui détourna le regard discrètement.
« Ca te gênent pas trop ces trucs métalliques ? » commenta-t-il sans détours à l’adresse de son voisin de chambre.
« Pff… Toujours le mot pour rire, hein ? Et ta jambe alors ? Tu l’as oublié ? » reprit Jaeger avec un sourire.
Cette réponse glaça le sans de Theorem qui dissimula au mieux sa frayeur. Il n’avait pourtant rien ressentit de particulier, mais il n’avait pas vérifier son corps, dissimulé sous ce vêtement ample. Avec un calme de craintes, il retira son habit par le haut et découvrit alors une effroyable jambe mécanique. Il fut prit d’une forte toux pendant qu'il se retenait de hurler. Theorem se rappela que si son comportement se voyait changé, il serait vite examiné. Il se remit dans sa couchette. Les lumières s’éteignit finalement, et il se coucha lentement, en se roulant dans une petite couverture en se retenant de sangloter au mieux, ou du moins, que personne n’entende ses pleurs. Il se rappela le passé. Cet avenir ne devait pas être enviable pour les générations à venir. Comment le pouvait-il ? Il devait rejoindre la résistance, il devait aller voir les Freedom Fighters, il devait rencontrer son père. Theorem attendit quelques instants dans son lit, que tout le monde s’endorme, puis il se mit assis dans le plus grand silence. Il lui fallait trouver un moyen de rejoindre le continent. Il descendit de la couchette et commença à se diriger vers la sortie, en marchant entre les endormit, lorsque finalement, une main ne se referme sur son bras.
« Où tu vas ? » reprit Jaeger à moitié endormit.
Le stress de l’échidné monta d’un coup, mais il se retint de sursauter.
« …Aux toilettes… »
Son voisin acquiesça et se rendormit aussitôt fait. Theorem continua sa marche et sortit du dortoir, la peur au ventre. Il était en danger permanent ici. Des caméras volaient dans toutes les directions, cherchant des personnes en activités. De nombreux gardes passaient et Theorem remit son uniforme qu’il avait prit avec lui. La capuche le dissimula au mieux et il croisa de nombreux dark légionnaire qui ne lui attribuèrent même pas un salut. Il passa d’escaliers en escaliers puis trouva ce qui lui semblait être une des sorties de la base. A peine s’apprêtait-il à prendre la clenche que celle-ci tourna et laissa entrer un épais échidné en armure qui repoussa Theorem de son chemin sans ménagements. Une véritable armada d’échidnés passait avec lui.
« Fait de la place au seigneur Dimitri immédiatement, simple légionnaire ! »
Theorem ravala sa salive à rencontrer un être aussi puissant que lui, quand soudain, il se retourna vers lui.
« Attend un peu… L’unité Gamma devrait être en train de dormir… Que fais-tu là ? Répond ! »
[6]
Theorem recula d’un pas devant l’immense échidné. Dimitri, anciennement Lord Enerjak disposait d’un corps sophistiqué, protégé derrière des plaques de blindages. Le seigneur des Dark Légionnaire se rendit bien compte que le soldat en face de lui n’était pas vraiment de leur côté, ceci indiquait donc qu’il était contre eux.
« Je te trouve louche. Mon génie supérieur m’alarme que tu n’es pas un des notre. Je vois pourtant de beaux yeux bionique, une jambe de fer, tous ce que mes capteurs me donnent. Sale petit fouineur ! » hurla Dimitri en se rapprochant et bloquant celui qu’il menaçait contre un mur de pierre.
« …Je suis juste allé aux toilettes… » tenta-t-il finalement, levant un rire général.
« Tu crois que je vais me laisser berner ? » répondit Dimitri.
Theorem continua de reculer sous la menace des yeux rouges du seigneur de la Dark Legion. Il butta finalement contre le mur derrière lui et commença à trembler comme une bête prise au piège.
« Vous berner ? Non… » murmura-t-il en se mettant accroupi sur le sol.
Soudain un des soldat Dark Legionnaires acquiesça en croisant le regard de Theorem. Il se demanda très vite si c’était un allié ou un ennemi.
« Personne ne me berne ! Je suis le grand Dimitri ! Même Mammouth Moghul ne fut pas de taille ! »
Soudain le soldat Dark Legionnaire fit glisser un pistolet sur le sol que Theorem prit sans réfléchir, poussé par un instinct de préservation.
Le légionnaire prit l’échidné aux yeux cybernétiques par le bras et l’emmena au loin, alors que l’escouade les poursuivait. Theorem était dans l’incompréhension la plus totale, mais finalement, il comprit que sa vie dépendait du peu de confiance qu’il pouvait donner à l’individus qui venait de le sauver. Le légionnaire se mit à couvert d’une colonne et continua de tirer avec son arme qui crachait des rayons dans un bruit assourdissant.
« Crevez ! » hurla-t-elle finalement d’une voix féminine.
Cette voix n’était pas inconnue aux oreilles de Theorem.
« Julie-Su ? C’est toi ? »
Elle retira finalement sa capuche et ses doutes se certifièrent. Mais le visage de la petite-amie de Knuckles était affublé d’une terrible cicatrice, de plus, elle était surprise.
« Comment connais-tu mon nom ? »
Les armes des Dark Legionnaire commencèrent à défoncer la colonne dans une salve inimaginable et effroyable.
« C’est une longue histoire. Faut sortir de là ! » Hurla Theorem à l’adresse de Julie-su.
Cette dernière sortit un petit appareil et attrapa son allié de fortune par la main. Ce dernier savait parfaitement ce qui allait lui arriver.
« Non ! Pas de téléportation ! » s’insurgeait-il.
« Tu préfère finir en gruyère bionique ? » répondit-elle en appuyant sur le bouton.
Une immense vague d’énergie entourèrent les deux échidnés qui, l’instant d’après, n’étaient déjà plus dans la pièce. Dimitri arriva en courant, juste au moment de la disparition. Il se tira ses dreadlocks robotiques déception et de colère.
« Non ! Je les veux morts dans la semaine ! Vous m’entendez tas d’incompétents ?! Dans la semaine !!! »
Sa voix tonnante résonna dans toute la pièce métallique. Les rangs de soldats, toujours abasourdis par la soudaine trahison d’un de leur camarade furent frappé par la terreur qu’inspirait le seigneur de la Dark Legion. Ce dernier se retourna et passa dans l’escouade qui se divisa pour laisser passer leur chef. La seule personne pas assez rapide à comprendre fut repoussée violemment par la poigne de fer de Dimitri qui l’envoya au sol. Le chef ultime passa dans un ascenseur qui le conduisit directement dans la salle de réunion. De nombreux chefs Dark Légionnaires s’y trouvaient. On reconnaissait sans problèmes Kragok et sa main de métal, Moritori Rex plus en forme que jamais, Kommisar équipée de nombreuses armes, et un dernier échidné quasiment robotique nommé Xenin.
« Seigneur Dimitri, nous vous attendions. » commenta la demi-sœur de Julie-su.
« Certes, la trahison soudaine de deux de nos recrues m’a fait perdre un temps précieux, mais tout est rentré dans l’ordre… »
« Vous voulez dire qu’ils sont morts ? » questionna l’échidné mécanique.
« Peu importe, la résistance est notre principale mission ! »
Kragok alluma un projecteur holographique qui montra un globe flottant de Mobius.
« Mettons au point notre plan d’attaque. Nous pouvons remercier de nombreux espions de nous avoir délivré les informations vitales. Donc, les Freedom Fighters se sont caché vers le royaume de Mercia. Malheureusement, nous n’avons pas de contrôle encore sur cette région. » reprit Dimitri.
« Ce n’est pas grave seigneur, nous feront d’une pierre deux coups. » commenta Kragok.
Le seigneur se rapprocha de l’imagerie et posa le doigt sur l’emplacement de Mercia.
« Oui. Dans quelques semaines, nous attaquerons, détruirons les villes, asservirons la population, écraserons les Freedom Fighters et la Dark Legion deviendra maître du monde ! » hurla-t-il de façon jubilatoire en serrant la région dans sa main bionique de rage.
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Theorem s’agitait dans son sommeil. Il transpirait beaucoup, rêvait à la fois de son avenir et de son passé tout aussi incertain maintenant. Il se voyait courir sur les terres dévastées en hurlant le nom de son père. Mais ce dernier ne répondait pas. Theorem tâtait tout avec ses mains, alors que sa vue se réduisait à un insignifiant petit espace. Il cria si fort qu’il sentit sa voix se déformée et sa gorge s’enflammée. Tobor n’était pas là, il n’était plus là et il ne reviendra jamais maintenant. Alors que le désespoir le prenait en même temps que la nuit de la cécité l’entourait, il se mit finalement assis, sentant ses larmes couler sur ses joues. Il n’avait jamais ressentit une telle haine envers le monde entier, lorsque finalement, l’impensable arriva.
« Ne t’inquiète pas, tout ira bien maintenant… » murmura une voix familière.
Theorem ravala ses sanglots en sentant finalement une main se poser sur son front.
« C’est finis, je suis là… Tout ira bien… » continua la voix.
Sa vue était terriblement floue et elle revint progressivement en plusieurs minutes. Soudain elle prit une forme que Theorem connaissait parfaitement et qu’il rêvait de voir à nouveau depuis des années.
« Papa… » murmura-t-il finalement.
Il se rendit compte qu’il était dans un lit spartiate dans une salle rustique faite de bois et de pierre. La personne à son chevet était un échidné de bonne stature possédant un uniforme d’une vieillesse alarmante et possédant un long chapeau orné de plusieurs étoiles. Ses yeux bioniques étaient brillant dans l’obscurité.
« Papa ? Tu te rappel de moi ? Incroyable ! » reprit Tobor en retirant sa main.
Theorem tenta de se relever mais la fatigue le contraignit à rester couché.
« Bien sûr Papa, j’ai traversé tant d’épreuves avant de te trouver retrouver. »
Il explosa en larmes de joie en voulant enserrer son paternel qui restait dans une incompréhension paradoxale. Il savait parfaitement que Theorem était son fils, mais pas qu’il l’aimait à ce point. Il le repoussa lentement pour comprendre le fin mot de cette histoire.
« Mais enfin, qu’est-ce qui te prend ? Toi qui me détestait il y a quelques années et maintenant tu m’enlace ? Les implants bioniques t’ont carrément grillé le cerveaux ! Sale Dark Légionnaire ! » hurla-t-il de façon menaçante.
Theorem resta abasourdi par la réponse. Il voulait s’expliquer, hurler, mais rien ne sortait de sa bouche malgré ses efforts. Comment son père, qu’il avait activement recherché, puis tenté de venger, venait de l’insulté ?
« J’aimerai comprendre… » reprit-il en recommençant à pleurer, mais cette fois de tristesse.
Tobor prit soudainement une figure plus calme et triste.
« Comprendre ? Mais… Tu ne comprends pas ? Comment c’est possible ? Tu veux que je te rappel ton enfance ? Oui, je t’ai abandonné, mais lorsque je t’ai retrouvé, tu m’as insulté, tu avais rejoins la Dark Legion. Si je me rappel bien, c’était un peu après que Dimitri et son armée ne réduise en bouillie les défenses de Angel Island avec son Quantum Beam ! »
Les deux échidnés restèrent dans le silence pendant quelques instants. Avant que Tobor ne reprenne la parole.
« Mais je suis content de te revoir de retour dans notre camp… » affirma-t-il avec le sourire.
Il enlaça son enfant avant de l’aider à sortir du lit. Theorem était confus, et commençait à comprendre la triste vérité de ce que venait de dire son paternel.
« Papa… Je viens du pass… »
Il fut interrompus par l’entrée soudaine de Julie-su.
« Les Freedoms Fighters t’attendent Tobor… Ramène Theorem avec toi… »
Après quelques minutes de marche dans le village de Mercia, Theorem fut conduit dans une pièce de la forteresse bien camouflée en sous-sol. Il suivit le groupe de Julie-su et de Tobor qui semblaient savoir exactement où ils allaient.
« Mais où on est ? » s’hasarda-t-il.
« Nous sommes dans notre nouveau Haven. Nous l’avons déplacé ici lorsque Dimitri s’est rendu maître de la quasi-totalité de Angel Island. Nous ne pouvions risquer de donner notre Emeraude Mère à ces brutes, alors nous l’avons prise. Cela dit, il semblerait que la Dark Legion fasse flotter l’île avec un réacteur géant… » commenta la fiancée de Knuckles.
Soudain, ils entrèrent dans une salle plus reculée encore, en passant de nombreuses défenses. Des murs blindés extrêmement épais cachaient le nouveau centre d’opération des Freedoms Fighters qui étaient tous présent à une table de bois en regardant des cartes et élaborant une stratégie. Theorem resta figé devant les membres présents, ayant tous soufferts d’un quelconque combat sanguinaire. Il reconnut non sans mal Sonic le bras bandé par une récente attaque, Tails qui portait un bandeau sur l’œil, et pour finir la princesse Sally qui était encore en bonne santé.
« Nos espions sont maintenant sûrs que la Dark Legion a dans l’esprit de nous attaquer. Il faut se préparer dès maintenant ! » continua-t-elle.
Plusieurs échidnés du brotherhood étaient là : Spectre, Sabre, Sojourner, Locke et pour finir Knuckles qui portait les stigmates d’affrontements dures et pénibles.
« Tobor, bienvenue. Je vois que tu ramène ton fils… » reprit l’actuel gardien.
Theorem serra les dents, et il ne comprit que maintenant l’ampleur des dégâts qu’il avait semés derrière lui… Il devait se racheter, il devait défendre ses amis et combattre la Dark Legion, dans son ignoble entièreté.
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« Ecoutez-moi, tous, j’ai quelque chose d’important à dire ! » hurla Theorem en levant les bras au ciel pour capter l’attention des Freedoms Fighters.
Ces derniers se tournèrent vers le fils de Tobor.
« Quoi ? Tu vois qu’on a un plan de bataille à préparer ? » reprit immédiatement Knuckles.
« Oui, j’ai vu, mais ce que je dois vous dire est encore plus important ! » s’enquit Theorem.
Julie-su empêcha Locke de s’approcher.
« Non, laisse-le parler, je suis sûr que c’est important. Il connaissait mon nom lorsque j’étais espionne chez les dark légionnaires.
« Hmm. Ok, parle. »
Le fils de Tobor prépara son discoure avant de se lancer.
« Bien, Je crois savoir que les échidnés de l’époque de Steppenwolf avaient inventé une machine à remonter le temps pour leur compte. Mais lors de la loi anti-technologie, elle fut entreposée. »
Son père se tourna vers lui.
« On sait tout ça… C’est moi-même que te l’avait dit. Mais j’imagine que ce n’est qu’un mythe pour vanter les mérites du métal et de la machine, comme il en fut toujours pour les légionnaires. »
Theorem se doutait bien que ce qu’il allait dire lui aurait valu le garde de fou furieux, mais il s’y risqua en espérant qu’il n’avait pas a faire avec des incrédules.
« J’ai hélas utilisé cette machine. Elle est bien vraie. »
Sonic commença à s’intéresser à ce que l’échidné aux yeux bioniques pouvait dire.
« Attend… Tu viens de dire que tu l’as utilisé. Mais alors, qu’est-ce que t’as fait avec ? »
Le stress de Theorem venait de faire une flèche. Son père le regardait avec curiosité, en même temps que les autres membres présents.
« Très bien, je ne peux plus reculer. Je ne viens pas de cette époque. J’ai vécut dans un monde complètement différent. »
Tobor se mit à sa taille en s’agenouillant pour lui parler plus intimement.
« Raconte-moi, je veux savoir. »
Son fils ne put s’empêcher d’avoir les larmes aux yeux pour continuer. Il savait parfaitement ce qui pouvait en être l’issue.
« Lorsque j’étais un errant, comme toi, j’ai cherché ta présence. J’ai parcouru des kilomètres avant de tomber sur Angel Island. Là bas, j’ai entendu dire que tu avais été tué par un tir de rayon laser. J’ai alors sentit que je venais d’échouer et je n’ai pu faire ton deuil. J’ai alors reprit ton identité pour traquer Moritori Rex qui avait prit ta place au sein du Haven. Mais j’ai alors pensé à empêcher ta mort plutôt que par la vengeance. J’ai prit alors la machine à remonter le temps, à l’époque où Knuckles allait voir Kragok pour lui soutirer des informations. C’est cet instant qui causa ta mort. J’avais ton uniforme, ce qui m’a permit de t’usurper. »
Knuckles se rapprocha.
« Oui, je me rappel de ce moment, Tobor, tu m’avais dit de faire la promesse de ne pas voir Kragok… Mais j’imagine que c’était Theorem. Tu étais un peu bizarre ce jour là. »
Il acquiesça et laissa son fils répondre.
« Oui, c’était moi. Puis j’ai reprit mon époque il y a un jour. J’ai réapparu en plein cauchemar, avec des Dark Légionnaires maître de échidnaopolis et d’Angel Island. »
« Pas seulement de l’île, mais du monde entier ! De tout Mobius ! Ils ont écrasé Robotnik et sont devenus des maîtres incontestés dans l’art de la technologie. » reprit Sojourner.
« Tout Mobius… » reprit Theorem en silence. « Alors c’est bien pire que je ne le pensais. C’est une armée titanesque qui va vous tomber dessus. Mais j’ai un plan : Il faut utiliser la machine à remonter le temps, et je vais changer l’avenir encore une fois… »
« Cela causera ma mort, Theorem… » commenta Tobor qui fit pâlir son enfant immédiatement.
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« Je crois que je n’ai pas le choix… Sauf si… »
Theorem fut immédiatement coupé par son père qui posa la main sur son épaule avec un sourire de confiance.
« Ecoute-moi… Savoir que je suis mort en me sacrifiant pour Angel Island est très honorifique pour moi. J’ai toujours voulu que ce destin m’arrive, pour retirer mon échec. Peu importe si je dois mourir demain, ou des années plus tard, c’est comme ça et puis c’est tout… Les choses sont comme ça, on ne peut rien y faire ou alors payer le prix. »
Cette dernière rappela au voyageur du temps ce que le beau-père de Knuckles avait dit… Il compris alors qu’il avait raison, et que maintenant, le tarif du sauvetage de son père devait maintenant l’obliger à le voir mourir une seconde fois et en être la source.
« Qu’Aurora me pardonne… Je suis désolé pour tout, pour le destin affreux que je vous ai donné… »
Theorem se mit à pleurer dans les bras de son paternel, laissant les autres membres de l’assemblée dans un embarra très visible.
« Bon ! » s’insurgea Tails « Il faut préparer l’infiltration… »
Il avait sûrement dépassé sa timidité, avec la guerre qu’il dût essuyer. Theorem se rapprocha de la table en séchant ses larmes.
« Je connais un peu le complexe. J’ai tourné en rond dans cette base en cherchant une sortie de secours. J’ai tout de même aperçu une voie que les Dark Légionnaires ne peuvent pas éviter. Il y a un système d’égouts, obligatoirement. Mais il converge vers l’ancienne hydro-city, d’après ce que j’ai vu sur les maps holographiques. On devrait y entrer pour remonter les canalisations et déboucher dans la base. »
Les Freedoms Fighters restèrent silencieux.
« Oui… C’est possible… » reprit Tails en refaisant un tracé pour s’assurer du chemin le moins risqué.
« Vous pouvez partir, nous reprendrons cette réunion demain, afin de planifier ensemble notre voyage. Il va falloir traverser presque mille kilomètres de routes protégées avant d’atteindre l’île, et de monter par je ne sais quel moyen à l’intérieur… » confirma Sonic.
Theorem sortit du nouveau Haven en découvrant la ville de Mercia en pleine nuit. Les chaumières étaient éclairées par des flambeaux et des bougies. Les photophores pendaient de certains poteaux. Il semblait évident que chaque combattants avaient leur propre demeures, et il décida de suivre son père, qui lui faisait signe de le suivre. C’était une maison assez réduite et simple. Des murs de pierres et un toit en chaume étaient les éléments de sa conception.
« Voilà Theorem, bienvenue chez toi… » souligna Tobor avant d’ouvrir la porte.
C’était une typique maison du moyen-âge, avec un intérieur austère, mais assez confortable. Il avait connu des logements beaucoup plus insalubres que ça lors de son errance. L’ex-gardien se mit à une table de chêne en invitant son enfant à s’asseoir avec lui.
« Ecoute-moi Theorem. Je sais que tu es malin, tu es vite passé du stade d’errant à celui de soldat de la dark legion. J’avoue que je n’avais pas beaucoup prit soin de toi lors de ta jeunesse. Mais il va falloir que tu me raconte tout… » fit-il d’une voix grave et profonde.
« Père, je sais que je ne possède pas d’anneau blanc sur la poitrine. Et j’ai toujours eu cette question en tête : Suis-je vraiment ton fils ? Qui est donc ma mère ? »
Répondre à une question par une question… Cela m’était Tobor dans l’embarra.
« Tu comprendras lorsqu’il faudra que tu le sache. Tant que tu continueras ta quête de vérité, tu ne seras pas une victime, mais l’acteur de ton destin. Je suis désolé de t’offrir ça, mais c’est pour t’empêcher de commettre les erreurs que j’ai faites dans le passé… »