Encore une fois plus tôt que prévu (que voulez-vous, c’est la fièvre de l’écrivain), je vous laisse lire cette 3ème partie plus mouvementée. Bonne lecture et comme d’habitude, laissez vos commentaires !!! :wink: :D
Troisième partie: Le début de la fin.
QG du GUN, Prison Island, 11 :36.Le docteur Eggman avait entrepris d’investir le quartier général du G.U.N., si possible avec la plus grande discrétion et dans une attaque éclair pour éviter d’avoir aux trousses, lors de sa sortie, la moitié des robots renfermés dans cette base. Il avait certes été quelque peu décontenancé pendant un moment lors de la découverte du nom de son grand-père lié à ce fameux projet Shadow. Le projet Shadow… Il y avait un lot d’informations démesuré dans le fichier que Robotnik avait chapardé et, pourtant ce projet était entouré d’un halo de mystère. Cependant, ce projet Shadow était mentionné par son grand-père comme la « Forme de vie Ultime » et celui-ci laissait entendre que Shadow était doté de grands pouvoirs et d’une force infinie.
Son grand-père était un scientifique de génie, sans doute plus expérimenté que lui. Il aurait très bien pu découvrir le moyen de créer un organisme aussi puissant. Apparemment, sa création serait un être vivant, doué de pensée, contrairement à lui, qui s’était spécialisé dans la conception de robots destructeurs. Cela ne le gênait aucunement mais il craignait que ce projet serait plus indépendant que ses machines qui étaient, dans leur nature, conçues pour obéir. Robotnik espérait que ce soit également le cas avec cette Forme de vie ultime.
Son droïde qui pilotait le vaisseau prit la parole d’une voix mécanique :
« Monsieur, nous sommes en approche de la destination programmée. Quelles sont les instructions ? »
_ Active le bouclier anti-radar pour qu’il ne nous repère, tout de suite ! Je ne tiens pas à retenter l’expérience de leur missile sophistiqué puis approche toi encore de la base dans un rayon de dix kilomètres ! Je me rends dans le hangar pour préparer mon vaisseau. Contacte-moi quand tu seras près des côtes, je te donnerai d’autres instructions ; dit Robotnik en achevant sa tirade.
_Bien, Monsieur ! J’exécute vos ordres prioritaires immédiatement ! » Répondit-il d’une voix grinçante.
Eggman se leva de son fauteuil, prit son ordinateur portable sous le bras et descendit dans le hangar pour vérifier son vaisseau personnel. Il plaça son ordinateur sur la console de pilotage de l’engin. Il s’assit dans le siège du vaisseau et vérifia les capteurs et les réacteurs. Son engin était de très petite taille mais demeurait quand même un véhicule extrêmement rapide, il atteignait effectivement jusqu’à mille deux cents kilomètres par heure et ce n’était pas le plus rapide. Il lui vint à l’idée de continuer l’observation du fichier traitant sur le projet Shadow. Il commençait tout juste à lire une nouvelle page quand la voix robotique du pilote emplit le vaisseau :
« Nous sommes arrivés à destination, Monsieur. J’attends le reste de vos instructions.
_Déjà, pensa Robotnik en refermant son ordinateur, le temps passe vite ! Je n’ai même pas eu le temps de lire un paragraphe, enfin, tant pis. Ce sera pour une autre fois. »
Le docteur s’adressa au pilote via un micro situé sur son tableau de bord.
« Bon ; je veux que tu places le vaisseau en vol stationnaire en attendant mon retour. Ca risque d’être long, donc tu ne bouges pas et surtout, tu maintiens le bouclier anti-radar en place. Enfin, je veux que tu restes en contact permanent avec moi au cas où j’aurai des ennuis à l’intérieur de la base. C’est bien compris ? demanda le docteur Robotnik.
_Reçu cinq sur cinq Monsieur ! Enregistrement de vos paroles en ordre prioritaire ! répondit-il en bipant.
_Parfait » dit-il en soupirant devant la réponse fade du robot.
Le docteur rompit la conversation ici. Il était désormais temps pour lui d’investir avec la plus grande discrétion et la plus grande prudence cette véritable forteresse pour s’emparer de la Forme de vie Ultime oubliée de ses gardiens, inconscients de l’arme qui réside au fond des couloirs les plus anciens de la prison et dont Robotnik avait découvert l’existence. Il devait d’ailleurs être l’une des rares personnes à en connaître l’existence. Il en était même sûr. Ce devait être un secret d’Etat gardé par peu de personnes. En tout cas, il y avait impasse sur ses recherches traitant d’un quelconque projet Shadow.
« Peu importe, pensa Robotnik, quand j’aurai délivré la création de Gérald, Je saurai tout. Absolument tout ! »
Il poussa la manette des gaz et son vaisseau s’envola vers Prison Island.
***
Le docteur Robotnik avait jusqu’ici réalisé un parcours sans faute. Il n’avait été repéré par aucune caméra et pas un seul robot ne vint croiser sa route. Le docteur commençait à s’enfoncer dans les couloirs les plus anciens de la prison, datant d’un peu plus de cinquante ans, mais ne relâcha pas pour autant son attention. Il trouvait le parcours trop facile.
« Qui sait s’ils ne m’ont déjà pas repéré, pensa Robotnik, peut-être que des robots sont déjà en route pour m’intercepter ! »
Il continua cependant à progresser sans encombre, toujours plus profondément à la recherche de la forme de vie suprême créée par son grand-père, il y a cinquante ans de cela. Il était toujours dans son minuscule monoplace qui flottait à un mètre au-dessus du sol. Il vit un angle sur la gauche et l’emprunta selon les indications de son plan… et tomba sur un robot combattant à l’aspect redoutable. Le robot fut plus rapide que lui. Il braqua son bras mitraillette sur le docteur et fit feu. Eggman ne dut la vie qu’à un prodigieux réflexe de survie qui le fit faire une embardée en activant les mini réacteurs latéraux. Il contre-attaqua immédiatement. Il fit d’une rafale de lasers et de balles qui entamèrent l’armure du robot. Ses circuits désormais endommagés, il cessa de bouger. Robotnik l’acheva en lui envoyant une roquette hautement explosive. Il ne restait même plus de débris du guerrier robotique.
Mais l’alarme s’enclencha et résonna dans le couloir. Dans toute la base. Il était repéré.
«Tout n’est pas perdu, se dit le docteur, si je fais vite, je peux encore récupérer le projet Shadow et m’enfuir d’ici sans trop de problème »
Il était presque arrivé au point indiqué par son ordinateur. Ce qu’il cherchait était au fond de ce couloir tortueux. Il lança son vaisseau à pleine vitesse et atteint le fond du couloir en très peu de temps. Il y avait une porte en acier renforcé conçu pour repousser toute attaque. Il avait prévu ce genre de défense ! Il posa une charge explosive avec des éléments ajoutés par son génie. Il s’éloigna d’une distance respectable et fit sauter la barrière. Il s’engouffra dans la porte encore fumante et observa les lieux.
C’était une petite salle circulaire dont les câbles informatiques reliés à des ordinateurs tapissaient le sol. Des feuilles remplies d’écritures compliquées, jaunies par le temps, jonchaient également le sol. Mais aucun appareil ne fonctionnait. Depuis longtemps vu la couche de poussière impressionnante qui les recouvrait. Tout s’organisait autour d’une capsule, dont le dôme de verre recouvert de glace (sans doute due à la cryogénisation de l’être enfermé à l’intérieur), empêchait le docteur de déterminer à quoi ressemblait le projet Shadow. Mais il allait le réveiller à l’aide d’une gemme très précieuse et puissante qui allait le réanimer rapidement. Il descendit de son monoplace, une émeraude du Chaos dans la main. Il comptait s’en servir pour éveiller plus rapidement l’être enfermé. Il relia l’émeraude à la capsule et y transféra l’incroyable énergie contenue dans la pierre.
Le docteur redoutait l’arrivée rapide des robots militaires alertés par l’alarme mais le résultat ne se fit pas attendre. La capsule s’ouvrit, dégageant un nuage de vapeurs et de fumée qui emplit la salle. Il sourit. Il avait réussi. Un cliquetis mécanique effaça son sourire. Quatre robots volants du G.U.N se trouvaient derrière lui, les armes verrouillées sur leur cible. Il y avait également entre eux un colosse d’acier, un robot guerrier d’élite du G.U.N qui braquait son bras mitrailleur et muni de lasers sur Robotnik. Eggman déglutit. C’était fini. Il ne pouvait vaincre tous ces robots, surtout le guerrier meurtrier hyper résistant ; il ne pouvait même pas demander de l’aide au pilote resté dans le vaisseau, les renforts arriveraient trop tard. Robotnik ne pouvait rien faire. Cependant, les robots changèrent de cible et visèrent derrière le docteur. Ce dernier fit volte-face pour regarder qui se trouvait derrière lui. Il vit les contours d’une silhouette sombre encore cachée par la fumée.
L’ombre s’élança brusquement en avant et ne devint plus qu’un éclair noir qui fondit sur le premier robot volant. Il rebondit dessus, le faisant exploser par l’impact, et s’attaqua immédiatement au second qui n’avait toujours pas réagi. Contrairement au précédent, il ne le détruit pas instantanément mais atterrit délicatement sur son armure. Ce qui laissa au docteur le temps d’observer l’être qu’il avait libéré et qui faisait pencher le combat en sa faveur sans aucune difficulté.
Il retenut à grand peine une exclamation mais dit quand même à voix haute :
« Sonic, mais que… »
L’ombre le regarda un dixième de seconde. Non, ce n’était pas Sonic. Sonic était bleu alors que le hérisson présent était noir et rouge. Mais il se ressemblait quand même énormément à Sonic au niveau physique. Le hérisson détourna le regard et plongea sa main violemment dans la coque du robot. Il en ressortit les circuits principaux du robot qui tomba à terre. Mais déjà, il s’était élancé, glissant au-dessus du sol de dix centimètres, en évitant les tirs des robots qui avaient enfin réagi. Il sauta en l’air, écrasa son pied sur un robot qui s’écroula et se mit en boule pour fondre sur le dernier robot volant. Celui-ci explosa, projetant le hérisson à terre qui se réceptionna en glissant sur plusieurs mètres en arrière. Mais il restait encore le robot guerrier. Celui-ci tira sur le hérisson qui se roula en boule en déviant les tirs. Il s’élança en plein dans la tête du robot qui chancela. Puis réagit. Il envoya une roquette téléguidée sur l’ombre. Ce dernier se mit à courir sur le mur, le missile à ses trousses, puis soudain, donna une impulsion sur le mur qu’il quitta en direction de la poitrine de la machine, les bras tendus. L’armure céda et le hérisson passa au travers, laissant un trou béant dans le robot. Et le missile passa au-dedans le poursuivant toujours. Entre-temps, le hérisson avait encore rebondi sur le mur en direction du robot, le missile ne le lâchant pas. Le hérisson atterrit sur l’épaule du robot mais la quitta immédiatement ; ce qui ne fut pas le cas du missile qui rencontra le robot endommagé et qui l’acheva dans une explosion violente.
Le hérisson avait triomphé et paraissait n’avoir fourni aucun effort. Il se tourna promptement vers Robotnik, comme si rien ne s’était passé, et mit un genou à terre.
« Je vous remercie de m’avoir réveillé, dit calmement le hérisson, je suis la forme de vie ultime, créée par le scientifique de génie, Gérald Robotnik »
_Tu as connu Gérald Robotnik ? demanda le docteur.
_Oui, il y a cinquante de cela, avant que l’on ne m’enferme ici ; dit-il en baissant les yeux.
_Bien, il était mon grand-père. »
Le hérisson leva les yeux, perplexe.
« Vous êtes un parent de Gérald Robotnik ?demanda-t-il.
_Oui ; répondit simplement le docteur.
_Dans ce cas, je suis à votre service et je vous aiderai dans vos entreprises, dit-il solennellement.
_Parfait, dit Robotnik, mais il ne faut pas que nous traînions ici. Il faut sortir de la base et retourner au vaisseau. Au fait, Gérald a dû te nommer, non ? Ajouta-t-il.
_Pas la peine, Docteur. Je peux nous transporter directement dans votre vaisseau avec l’aide de l’émeraude du Chaos, dit-il.
_Vraiment ! Et bien, tu me montreras tes autres capacités plus tard, allons-nous en d’ici ! Acheva-t-il.
Le hérisson acquiesça de la tête et leva le bras, l’émeraude dans la main. Il planta un regard dans celui du docteur Robotnik.
« Et je m’appelle Shadow, Shadow le hérisson ! dit-il d’une voix lente.
Puis il hurla :
« Contrôle du Chaos !!! »
Un éclair éblouissant envahit la salle au moment où d’autres robots arrivèrent pour arrêter les fugitifs. Ils avaient disparu.
Fin de la troisième partie.