En général, des paragraphes plutôt longs, beaucoup de précisions familières peu motivées, la progression de l'ennemi peu marquée dans le prologue avec une chute assez peu expressive, à revoir peut-être, mais c'es mon avis personnel.
Outre le genre humain très con, j'ai trouvé deux insistances intéressantes :
… d’un gaz étrangement bleuté […] dans l’univers brumeux et bleuté […] Une tornade bleue passa […] sa surface bleutée reflétant les rayons du soleil […] l’étendue bleutée.
Nombreuses occurrences du bleu.
De toute façon, peut lui importait les affaires liquides…
assiégés par la canicule. […] L’herbe était sèche : il n’avait pas plu depuis plusieurs semaines. […] une route de campagne sèche et abîmée
Forte insistance sur la canicule.
Il y a peut-être cette idée de contingence "ici et maintenant" qui désigne les automobilistes puis revient avec les doutes de Sonic. D'ailleurs, l'appelatif "Sonic" revient un peu trop souvent à mon goût dans un paragraphe.
Ensuite, d'expérience je sais que le lecteur est aveugle au détail. Pour le moment, je ne me prêterai pas à l'interprétation.
Plutôt une analyse linéaire, pour le coup.
Prologue :… et des cris de souffrances.
« Souffrances » au singulier, à moins qu’il y ait plusieurs souffrances différentes.
Dans le noir, seuls illuminaient encore les néons des machines…
« Illuminer » est plutôt transitif, l’emploi intransitif « les phares illuminent » est potentiellement inexistant. L’inversion de position sujet-verbe transforme le sujet en complément, d’où difficulté pour comprendre la phrase.
Des sortes de sarcophages des temps modernes [...] … qui remplissait le sarcophage de fer de d’acier.
Phrase sans verbe, on peut pinailler pour « des sortes de » puisqu'après la comparaison devient image. Je préfèrerais « contemporains » à « des temps modernes ». « De fer et d’acier », impression d’une expression commune employée ici sans motivation.
… devant une de ces alcôves vitrées.
« Alcôve » est un mot technique, il demanderait plus de précision pour se rapporter aux capsules. Vérifier si ce mot est bien choisi.
EDIT : après vérification, non, alcôve ne désigne pas une capsule mais l'espace où pourrait être cette capsule (plus communément le lit). Du moins d'après le dictionnaire.
… les bras rigides bringuebalants sous les coups de tremblement…
« Bringuebalants », plutôt familier pour une scène futuriste qui se veut tragique. Egalement « tremblement », pluriel plutôt.
Il repensa sûrement à une époque plus heureuse.
« Repensait » plutôt, si « sûrement » doit nuancer la véracité de l’information.
Les humains ne se laisseraient jamais battrent comme ça.
« Battrent », infinitif, etc… « comme ça », formule familière, préférer « sans combattre » ou variante.
… où était situé la salle.
« Située », l'auxiliaire "être" demande l’accord avec le sujet même en cas d’inversion.
Il pianota sur les boutons du clavier encré sur la plate-forme horizontale…
Là, petit plaisir, je me suis demandé pourquoi le clavier était encré. « Ancré », bien entendu.
Un étrange jet de vapeur fuma avec un petit bruit strident d’une des autres machines, alors que les alcôves se levaient verticalement une par une.
« D’une des autres machines », précision plutôt inutile, la vapeur et le bruit suffisent.
Dans chaque tuyau […] ils se levèrent et remontèrent…
« Ils » n’est pas assez solidement reporté à « tuyau ». Aussi « levèrent et remontèrent » offre presque une répétition, le mouvement est soit trop précis, soit trop vague.
… et franchirent la barrière qui s’était levée, invisible, entre ce temps et cet espace…
Trois emplois de « et » dans une même phrase. « Franchir » à l’infinitif.
… et qu’« ils » avaient tués…
Auxiliaire « avoir », accord avec le complément (garde) quand il est avant le verbe : « tué ».
Un deuxième, suivi d’un grognement rauque et menaçant.
La phrase aurait gagné à avoir un verbe.
L’homme ne s’était pas retourné. Il tournait le dos à la porte…
« Retourné » et « tournait » se répètent. « Gardait », « maintenait » ou « conservait », par exemple.
Un bruit de craquement…
« Craquement » aurait suffi. « Bruit de craquement », c’est la première fois que je lis ça.
… la porte avait cédée.
Ici « avoir » n’est pas un auxiliaire, « cédé ».
Une odeur de chaire pourrie et de sang s’empara de l’esprit de l’homme.
« Chair », pas « chaire » qui désigne un siège (ou autre chose). « De l’esprit de l’homme », je préfère « de son esprit » qui évite la répétition de « de ».
Premier chapitre :… car même s’il en existaient d’autres…
Mon correcteur automatique me souligne ce verbe.
… exprès sur cette route-là, à cette heure-là, ce même jour là.
Je pourrais croire que cette insistance est motivée et j’espère que c’est le cas.
Une tornade bleue passa soudainement à toute vitesse entre les véhicules…
« Soudainement à toute vitesse », plutôt redondant, un seul suffit.
… par les automobilistes, assiégés par la canicule.
La virgule est discutable, « par » se répète quand même.
… ils l’acceptaient, et ne cherchaient pas…
Même chose, virgule discutable.
… soudainement à toute vitesse entre les véhicules […] Pour le hérisson bleu qui était passé à toute vitesse. […] avant de partir en courant à toute vitesse.
« A toute vitesse »… comment le dire ? On sait.
Il s’arrêta sur une colline surplombant une immensité d’eau comme il n’en avait jamais vu auparavant…
« Vu », auxiliaire « avoir », accord avec complément, ici « en » anaphorique, report à « immensité d’eau » au féminin, donc « vue ». Néanmoins, inexplicablement, je préfère le masculin, peut-être l’expression « comme il » qui fige l’expression.
De toute façon, peut lui importait les affaires liquides…
« Peu », pas « peut ».
Il fallait bien l’avouer : les humains étaient vraiment peu intelligents. Sonic ne comprenait pas…
On ne sait plus à qui prêter les propos, entre le personnage et le narrateur. Attention avec le style indirect libre.
… à bord des ses engins à roues…
« Ses », possessif anaphorique, donc les engins à qui ? « Ces ».
… De plus, pourquoi […] Pourquoi […] sur une même route ? Pourquoi […] et d’engins bizarres ?
Le chapitre n’est pas terminé, j’attendrai donc la motivation de ce passage.
Si du moins il allait en avoir...
A reformuler, du conditionnel avec du futur formulé au passé, non, ça ne passe pas. « Si du moins il en aurait », par exemple.
Ils n’avaient aucune envie […] et fiers d’eux alors qu’ils n’avaient pas de quoi.
Structure très amusante qui reporte « eux » sur « ils », d’autant que « animaux étranges » se rapporterait facilement à eux, c’est dire. A reformuler, donc.
Et malgré tout… Sonic n’arrivait toujours pas… […]… mais Sonic en doutait.
Le « malgré tout » ne reprend aucun contenu pertinent. Reformuler ou développer. La question du malgré tout n’est pas « est-ce Eggman » mais « va-t-on rester ».
… sans surveillance et au fond, Sonic le comprenait parfaitement.
« Au fond » mériterait une virgule devant pour l'isoler.
… et poussa un profond soupir […] Poussant un nouveau soupir... […]Sonic soupira une troisième fois…
Les soupirs semblent rythmer la scène. Leur contenu semble n’avoir aucune relation sûre avec les autres éléments. Voir s'ils ont une signification.
Où qu’il puisse être, celui-ci était le même que sur Mobius.
Syntaxiquement, « celui-ci » se reporte à « il »… Pour le plaisir : Sonic est-il le ciel ?
Peut-être que c’était…
Structure orale, préférer « peut-être était-ce », ou pas.
Non, si le scientifique aurait su contrôler le temps, il s’en serait servit…
« Avait su », même si je ne suis pas contre la généralisation du conditionnel. « Servi », c’est un participe.
S’étendait alors de longs champs aux couleurs parfois différentes.
« S’étendaient », pluriel car sujet de « champs ». « Alors » n’est pas un connecteur suffisant, préférer « s’y étendaient » ou « s’étendaient plus loin »… voire abandonner l’inversion.
… avant de partir en courant à toute vitesse.
Là aussi, troisième, mais je le crois beaucoup moins motivé.
Les pouces d’herbes se plièrent…
Nouveau plaisir : l’herbe n’a pas de doigts. « Pousses ».
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L'idée qu'enfin les détails contiendraient quelque chose me rend ce texte intéressant, même si au final je le trouve encore assez disparate. Pas mal de termes et tournures familiers, quelques imprécisions mais dans l'ensemble le texte est assez bon et pousse à connaître la suite.
Attention, au moment de travailler sur les détails, à bien les souligner pour un lecteur qui est le plus souvent aveugle même aux plus grosses évidences.