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Double post ! Pardon mais c'est pour une bonne cause. ^^" Cette fois j'amène le chapitre 8, c'est pas trop tôt ^^". Donc parlons de ce chapitre, le titre signifie "Tails raconte des histoires". En fait au départ j'avais voulu mettre "Tails raconte son histoire" mais ça sonnait moins bien. >< J'ai essayé de mettre plus de descriptions, je ne sais pas si ça se remarque vraiment. ^^" Ce chapitre est une sorte de transition vers la suite de l'histoire, j'en dis pas plus vous verrez bien avec la suite. Je tiens à prévenir que l'histoire risque de devenir de plus en plus violente au fur et à mesure, de toute façon je préciserai quand s'il y a des scènes choquantes au début des chapitres. Mais pour celui, il ne se passe rien de spécial. Bon sur ce, je vous souhaite une bonne lecteur, et j'espère avoir quelques réactions en retour. x(
Chapitre 8 : Tails tells tales
Le jour déclinait sur Central City. Dans la lueur rosée du ciel, les derniers rayons du soleil enveloppaient la grande ville dans un halo doré. Les façades des immeubles orientées vers l’Ouest étaient illuminées par l’astre rougeoyant, tandis que le reste de la cité était gagné par une obscurité grandissante. Bientôt, les lumières du quartier du Casino s’allumeraient et le centre-ville revêtirait son visage enchanteur de la nuit.
Cream et sa mère vivait dans une petite maison isolée de l’agitation urbaine par un petit bois, nommé Leaf Storm. Leur maisonnette était aussi jolie que confortable. De plein pied, elle avait une forme de carré parfait. Elle était coiffée d’un toit d’ardoises bleutées, tandis que ses murs étaient recouverts d’un enduit tirant sur le rose. Aux fenêtres, les volets de bois peints en bleu sombre étaient assortis avec la toiture. Le jardin, quant à lui, reflétait l’image de la demeure. Charmant et bien entretenu, les couleurs variées des fleurs lui faisaient respirer la joie. Bien que l’après-midi soit presque terminé, la lapine et son chao étaient encore dehors, entrain de jouer. Hormis les petits rires innocents de la fillette, tout était calme aux alentours. Le vent soufflait mollement, berçant avec douceur la forêt dont les arbres se balançaient lestement de droite à gauche. Les cigales s’étaient tues après avoir chanté tout au long de la journée, et les oiseaux retournaient à leurs nids. La nature déjà somnolente attendait sagement que le soleil soit couché pour faire de même.
Tout à coup, la légère brise se changea en bourrasque de tourmente, soulevant la poussière et secouant violemment la cime des arbres qui en perdaient des feuilles. La lapine cessa aussitôt de rire : le jeu était interrompu. Les oiseaux s’enfuirent à grands cris, tandis qu’un vrombissement intense s’éleva, achevant complètement de briser le calme et la sérénité des lieux. Le petit chao, terrorisé, bondit dans les bras de sa maîtresse, qui était aussi apeurée que lui. Elle se tenait debout au milieu du gazon, paralysée par la peur. Elle eut le réflexe d’appeler sa mère, mais le vacarme infernal étouffait entièrement sa voix. Elle avait beau crier aussi fort qu’elle le pouvait, elle avait de la peine à s’entendre elle-même. C’est alors qu’un hélicoptère noir surgit au-dessus de la forêt. Ses hélices ronronnantes entraînaient l’air dans un tourbillon qui emportait les feuilles et faisait voler les brindilles. L’engin volait si bas qu’il frôlait la cime des arbres. Il survola la maisonnette dans un bourdonnement à en faire trembler les murs. Interpellée par le bruit assourdissant, Vanilla passa la tête par la porte entrebâillée, cherchant à comprendre l’origine de tout ce désordre. L’appareil se posa sur la route de gravier qui menait à leur pavillon. Les hélices cessèrent lentement de tournoyer, avant de s’immobiliser complètement. Aussitôt, la tourmente retomba pour redevenir une simple brise et le vrombissement s’évanouit. L’endroit retrouva instantanément son calme et sa tranquillité de début de soirée. Toujours immobile, Cream regardait l’hélicoptère avec des yeux ronds de stupeur. Sa première frayeur avait laissé place à un ébahissement sans bornes. Que faisait-il juste devant la maison ? La porte du cockpit s’ouvrit en coulissant pour laisser descendre le pilote. C’était un jeune hybride, un renard, au pelage clair. La lapine poussa une exclamation de surprise. Tails en personne. Il s’écarta pour laisser descendre les autres passagers, Sonic, Amy, et une autre hybride toute blanche. La lapine s’élança vers eux avec joie. Ils l’avaient enfin retrouvé ! Elle avait été si inquiète, mais finalement, tout c’était arrangé ; comme toujours lorsque Sonic et sa bande décidaient de résoudre un problème. Elle sauta au cou de l’ami qu’elle avait eu si peur de ne plus revoir. Puis après avoir chaleureusement remercié et félicité les autres, elle les mena jusqu’au porche de la maison, où Vanilla les attendait. La fillette sautillait de tous côtés et tenait plus en place, de même que Cheese voletait gaiement à ses côtés. Son enthousiasme faisait réellement plaisir à voir, au point que les autres hybrides ne pouvaient s’empêcher d’en sourire. Vanilla les accueillit avec tout autant de bonne humeur. Elle était soulagée que le jeune renard ait été ramené sain et sauf. Cela n’avait pas du être facile, à en juger par les mines épuisées des hybrides. Tails portait un bandage à la main gauche, et Sonic était blessé au visage. Sa joue avait enflé et s’était teinte d’une vilaine couleur violette. Les autres n’arboraient pas de blessures mais semblaient tout aussi exténués. La lapine les invita à entrer se reposer. L’intérieur de la maison était aussi coquet que le laissait présager la façade. La porte d’entrée s’ouvrait sur un petit vestibule assez simplement décoré. Il donnait sur la cuisine d’un côté, et le salon de l’autre. En face, une autre porte s'ouvrait sur le couloir menant aux chambres.
Cream mena ses amis au salon, brûlant de leur poser mille et une questions sur toutes leurs aventures. Sonic, Amy et Tails s’assirent sur le grand sofa de velours bleu pâle, tandis que la hérissonne blanche et la jeune lapine prenaient place dans deux petits fauteuils assortis. Tout le mobilier de cette pièce était dans les tons bleus, du tapis habillant le parquet de chêne jusqu’aux rideaux. Les murs, peints en blanc, avaient été ornés de tableaux représentant des fleurs tout aussi bleues. La pièce offrait une atmosphère calme et apaisante qui emplissait les visiteurs d’une impression de douceur et de bienveillance. Bien calée dans son fauteuil, la lapine balançait ses pieds au-dessus du plancher. Elle ne savait par où commencer tant son esprit bouillonnait de curiosité. Il y avait tellement de choses qu’elle désirait savoir que les mots s’emmêlaient dans son esprit sans qu’elle puisse formuler de questions cohérentes. Comment avaient-ils retrouvé Tails ? Que lui était-il arrivé ? Pourquoi Sonic avait-il un bleu ? Et la patte de Tails blessée ? Contre quel méchant s’étaient-ils battus cette fois-ci ? Mais ce qui l’intriguait par-dessus tout restait la jeune hérissonne qui lui était encore inconnue. Assise en face d’elle, dans un fauteuil identique au sien, elle gardait les yeux rivés sur le parquet, silencieuse depuis son arrivée. Cream l’observa un instant. Jamais elle n’avait croisé d’hybride au teint aussi clair, d’un blanc aussi intense et immaculé. Même son museau était pâle. Elle portait une robe verte, très simple, et des ballerines noires. La touche de couleur qu’apportaient ses vêtements soulignait la pâleur de sa peau. Se sentant certainement dévisagée, l’inconnue finit par lever les yeux vers la fillette qui la regardait. A l’instant où leurs regards se croisèrent, celle-ci se figea dans son siège. Ses pieds s’immobilisèrent soudainement, tandis qu’un frisson lui parcourut l’échine de haut en bas. Une seule idée lui vint à l’esprit. Rouge sang. La hérissonne détourna aussitôt ses yeux si étranges, qui semblaient tout droits sortis d’une histoire de monstre effrayant au regard diabolique. Pourtant, les autres hybrides l’avaient présentée comme une de leur amie, aussi la lapine décida en son for intérieur de lui faire confiance. La curiosité piquée à vif, elle finit par demander avec politesse :
- Comment t’appelles-tu ? - Esther, marmonna doucement celle qui était concernée. - Ah c’est vrai ! s’exclama Amy. Vous n’avez pas encore fait connaissance. - Je m’appelle Cream, déclara la lapine en souriant gentiment.
Esther se contenta de la regarder d’un œil morose, sans daigner répondre à son sourire.
- Elle nous a aidé à libérer Tails, ajouta encore Amy. - Comment ça libérer ? s’étonna Cream qui ne savait rien de l’histoire.
Amy s’apprêtait à lui expliquer, puis elle se ravisa, se rendant compte qu’il valait mieux commencer par le début. Cependant, Sonic et elle n’avaient aucune idée de ce qui était arrivé à Tails, ni la raison de son emprisonnement. Voyant tous les regards converger vers lui, celui-ci entreprit donc de raconter ce qu’il s’était passé.
« Le matin de ma disparition, j’avais décidé de changer l’hélice du Tornado pour une autre plus grande, et donc plus puissante. Cela ne m’avait pris que quelques heures, et j’étais si fier de mon travail que je n’ai pas pu résister à l’envie de faire voler un peu mon avion. Je pensais juste faire un petit tour, sans aller très loin. J’aurais pu être de retour avant midi, si seulement tout s’était passé comme prévu… Au début en tous cas, le vol s’est déroulé à merveille. La nouvelle hélice était parfaite, le temps était clair et sans nuages, de sorte qu’il n’y avait aucune turbulence. J’avais à mon bord la Chaos Emerald jaune que j’avais découverte à Green Hill, une dizaine de jours auparavant, grâce à mon détecteur. Grâce à elle, le Tornado pouvait atteindre une vitesse de pointe jusqu’à six fois supérieure à celle en temps normal. J’étais grisé par le voyage, tout était si agréable, si parfait que j’ai décidé de faire un détour par Mirage Road, pour en profiter encore un peu. »
Autour de lui, les quatre hybrides buvaient ses paroles, avides de comprendre ce qu’il s’était passé ce jour-là. Tous avaient tressailli, à l’exception de Cream, en entendant le nom de la zone où le renard s’était aventuré. Il s’était jeté lui-même sans le savoir dans la gueule du loup. Son visage s’assombrit lorsqu’il reprit son récit.
« C’est à partir de là que les choses ont commencé à se gâter. Je survolais tranquillement le désert lorsque mon radar s’est brusquement mis à biper. Un missile me poursuivait. Mes réflexes ont été ralentis par l’effet de surprise ; je ne m’attendais pas à être attaqué puisque Eggman avait disparu dans la nature, et surtout parce que je pensais traverser une zone totalement inhabitée. J’ai tenté d’effectuer un tonneau vers la droite pour prendre plus d’altitude et éviter le projectile… Mais c’était trop tard, le réacteur gauche a été heurté de plein fouet. Déséquilibré, l’avion s’est mis à trembler violemment puis à piquer du nez, malgré mes efforts pour l’en empêcher. Entre-temps, d’autres missiles étaient déjà lancés à mes trousses. J’avoue avoir paniqué à cet instant. Mon appareil était déjà endommagé, et on me bombardait toujours. Je ne voyais pas comment m’en sortir. Une boule d’angoisse me bloquait la gorge et mes mains tremblaient si fort que j’avais encore plus de mal à contrôler l’avion. Je m’efforçais de rester courageux mais dans ma tête tout était déjà fini. J’imaginais déjà le Tornado creuser un cratère dans le sable en s’écrasant entre deux dunes. Au fur et à mesure que l’appareil tombait, il faisait des embardées de plus en plus violentes. Je tenais le manche à balai si fort que je ne pouvais plus sentir mes doigts. Mais ça n’a pas été suffisant pour empêcher l’avion de pencher brutalement vers le côté gauche, dans une secousse si brusque que j’ai été projeté à l’opposé. Tout ce que je me souviens ensuite est une forte douleur à la tête. Quand j’ai ouvert les yeux à nouveau, l’avion gisait, à moitié enseveli par le sable. Impossible de dire combien de temps s’était écoulé. Je clignais des yeux sous le soleil du désert, en tenant ma tête qui me faisait souffrir comme si elle allait se fendre en deux. J’ai quand même trouvé la force de sortir du cockpit pour constater les dégâts. Mon beau Tornado était inutilisable, l’aile gauche dévorée par les flammes. Tous mes efforts avaient été anéantis par l’atterrissage qui avait du être assez rude. J’ai essayé de reprendre mes esprits et de réfléchir à ce que j’allais faire lorsque j’ai reçu du sable en pleine figure.
- Où est-elle ? s’est écriée une voix.
Le sable m’était rentré dans les yeux et la bouche, aussi j’ai toussé et battu des paupières un long moment, avant même de pouvoir regarder la personne qui me faisait face. C’était une fille, une hérissonne. La noirceur uniforme de ses vêtements m’a immédiatement sauté aux yeux, alors qu’elle me fusillait d’un regard tout aussi sombre. Elle rayonnait d’une telle autorité que j’ai été complètement paralysé par la peur.
- Alors, a-t-elle répété, où est la Chaos Emerald ?
Malgré la crainte qu’elle m’inspirait, je ne pouvais pas simplement lui obéir. Les Emeraudes du Chaos sont bien trop puissantes et dangereuses pour qu’on les cède à n’importe qui. J’ai donc pris mon courage à deux mains, et j’ai refusé de la lui donner. Elle m’a aussitôt relancé du sable à la figure, mais j’ai tenu bon. Elle a eu beau insisté, encore et encore, j’ai résisté. Devant ma détermination, elle s’est mise à soupirer. Pendant un instant, j’ai cru naïvement qu’elle allait laisser tomber et me laisser tranquille. Au lieu de ça, elle s’est écriée :
- Fred, on passe au plan B. - Enfin, a répondu quelqu’un, j’commençais à m’ennuyer.
La voix était légèrement sifflante, comme si son possesseur avait un cheveu sur la langue. Je n’ai pas pu le voir car on m’a immédiatement attrapé par derrière. La peau de ses mains était rêche, voire même rugueuse. Il ou elle, avait des griffes qui s’enfonçaient dans ma chair. Ce n’est qu’en y repensant maintenant que je me rappelle de tout ces petits détails. Sur le coup, j’étais beaucoup trop effrayé pour y faire attention. Quoi qu’il en soit, on me tenait fermement les bras d’une main, et on me serrait le cou de l’autre. La hérissonne vêtue de noir souriait, comme si ce spectacle l’amusait.
- Finalement, je pense que tu n’as pas trop le choix, a-t-elle remarqué avec sarcasme.
A ces mots, mes poils se sont hérissés sur mon dos. J’avais conscience d’être totalement impuissant, et cela me mettait hors de moi. Je ne pouvais pas la laisser prendre la Chaos Emerald sans me battre, il fallait à tout prix que je l’en empêche. Sur le moment, je n’ai même pas réfléchi, j’ai fouetté celui qui m’immobilisait avec mes queues et je me suis dégagé de son étreinte. Tout s’est déroulé très vite, mes souvenirs sont assez confus. Je me suis rué en avant mais aussitôt la hérissonne a cherché à me barrer la route. Je me suis débattu autant que j’ai pu, en frappant de-ci delà de toutes mes forces. Je ne même pas si cela a servi à quelque chose. La fille m’a assené une gifle retentissante, avec une telle violence que j’en ai eu le tournis. C’est à ce moment, je crois, que l’autre personne m’a saisit par le bras avec fermeté. Je n’ai pas compris ce qu’il s’est passé ensuite. Je me rappelle qu’une douleur foudroyante m’a transpercé la main gauche, puis mon bras tout entier s’est mis à me brûler. Ensuite, je ne sais plus rien, tout est noir. »
Le renard s’arrêta, comme épuisé d’avoir dû revivre toutes ses mésaventures en les racontant. Ses amis, resté silencieux jusqu’alors, échangèrent des regards perplexes. Ils se rendaient compte que Tails lui-même ne connaissait pas tous les éléments de l’histoire. Ils s’étaient pourtant attendus à ce que tout soit tiré au clair une bonne fois pour toute. Au contraire, il semblait qu’en creusant pour trouver la solution d’un mystère, on ne parvenait qu’à en déterrer un autre. Qui était donc l’étrange camarade et complice de Jewel ? Serait-ce donc lui le chef de l’équipe Black Thunder ? En écoutant le récit du renard, Esther avait rougi, visiblement honteuse du traitement qu’il avait subi. Le regard fuyant, elle se tordait les mains tout en affichant un air désolé. Les autres tentèrent de l’interroger sur le mystérieux hybride inconnu, mais elle répondit simplement :
- Il s’appelle Fred, et il me fait peur…
Elle avait gémi ces quelques mots d’une voix si chevrotante, qu’on aurait dit qu’elle allait fondre en larmes. Prononcer seulement son nom semblait lui avoir coûté un effort si important que personne n’osa insister sur le moment.
- Mais, questionna Amy à l’attention de Tails, comment as-tu été enfermé dans cette tour ?
Les souvenirs de l’ex-prisonnier étaient encore plus vagues sur ce point. Il s’était éveillé dans une cellule sans comprendre comment il était arrivé là. Il avait ensuite rencontré Esther qui l’avait aidé comme elle le pouvait. Il expliqua l’idée du stratagème pour retarder le moment de l’interrogatoire. Sonic et Amy racontèrent ensuite rapidement à Cream leur périple en compagnie de Knuckles, avec pour seuls guides leur intuition et une Chaos Emerald. La fillette les écoutait tous d’une oreille attentive, les yeux brillants, émerveillée par autant d’aventures et de péripéties.
« Dernière édition: Octobre 26, 2010, 08:14:00 am par Honey the Hedgehog »
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