merci Anzen de continuer à commenter
ça me fait plaisir de voir que quelqu'un me lit.
La suite! (trop de dialogues, je sais...)
Il y eut un choc assourdissant, une lumière éblouissante emplissant le monde des morts dans toute sa longueur et largeur, puis une explosion terrible. Ombre fut percutée par une énorme pierre. Celle-ci l’atteignit à la tête, lui faisant une méchante plaie. La hérissonne tomba au sol, et retapa la tête contre le sol, et un cri de douleur lui échappa. Elle était raide, et peinait à bouger ses muscles. Elle sentit que Crépuscule lui attrapait le bras et la relevait.
« Vite ! Fit-il. Il faut s’en aller avant que tout explose ! »
Il prit la hérissonne dans ses bras, voyant qu’elle ne pouvait pas vraiment bouger, puis s’envola, toujours sous son étrange forme. Ils devaient essayer de s’en aller au plus vite. Dans quelques secondes, le monde allait disparaître.
« Ombre, essaye de prendre l’anneau qui est dans ma poche ! »
Elle obéit, les muscles frêles. Elle se retrouva avec l’anneau brillant de toute sa splendeur dans sa main.
« Tu maîtrise leurs pouvoirs, n’est-ce pas ? »
Elle acquiesça, ne comprenant pas vraiment où il voulait en venir. Elle sentit son étreinte se resserrer. Il avait les mains brulantes. Elle savait qu’il était en manque d’énergie. Il allait en avoir besoin rapidement, mais pour ça, elle se doutait qu’il allait falloir revenir dans le monde des vivants.
« Il doit sûrement avoir un pouvoir, un truc machin chose qui nous permettrait de rentrer dans notre monde…
- Oh Crépuscule… Commença-t-elle. »
Elle se stoppa de suite. Elle ne savait pas comment elle savait ce qui lui venait à l’esprit. C’était comme une voix qui le lui soufflait.
« Ombre… Qu’y a-t-il ? S’inquiéta-t-il. »
Elle soupira. Elle n’avait pas le choix. Elle devait lui dire, même si elle n’en était pas sûre.
« Crépuscule… Si tu mets un pied dans le monde des vivants… Tu te dématérialiseras… »
Il crut que le monde s’écroulait autour de lui. Il n’avait donc aucune chance de s’en sortir ?
« Mais j’ai déjà réussi à m’en aller d’ici plusieurs fois…
- Tu tiens vraiment à retourner sur terre au risque de disparaitre, à jamais ? »
Il hésita. Il s’arrêta, et plongea son regard dans celui d’Ombre. Elle avait les larmes aux yeux. Il eut l’impression de voir le regard de Sacha avant sa mort, ce qui lui serra le cœur.
« Qu’en penses-tu ? Lui demanda-t-il. »
Elle baissa les yeux, avant de répondre :
« Je ne peux décider à ta place…
- Tu ne connais pas un monde où il se pourrait que je ne me désintègre pas ? »
Une lueur d’espoir apparut dans les yeux de la hérissonne. Elle devait faire vite. Elle tendit l’anneau devant elle, avant de hurler des paroles incompréhensibles. Une lumière les enveloppa. Ombre ne sut pourquoi, mais les larmes lui montèrent aux yeux. C’était comme quand… On avait coupé le lien avec Crépuscule. Elle hurla, mais cette fois de douleur. Les larmes dégoulinaient sur ses yeux. Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Elle sentait Crépuscule qui la serrait fort contre lui, et elle sentait que lui aussi souffrait. Elle s’agrippa à lui, et le serra à son tour. Etait-ce le lien qui était de retour ? Ou le reste du lien qui s’en allait à jamais ? Etait-ce la douleur que l’on ressentait lorsqu’on mourrait ?
Blue, Lilas et Night étaient sortis du vaisseau. L’échidné et le loup avaient décidé d’abandonner le docteur Robotnik. Le plan ne pouvait plus marcher sans Crépuscule. Lilas les avait suivis car elle appréciait beaucoup l’échidné bleu, et qu’elle ne voulait pas le laisser seul.
Ils s’étaient éloignés du vaisseau, et s’étaient assis sur des rochers, au bord d’une rivière, et regardaient l’eau passer. Ils étaient tous autant nostalgiques les uns que les autres. Le plus triste était quand même Blue. Il avait la tête basse, et ses yeux étaient perdus dans le vide.
Night allait dire quelque chose, lorsque le temps s’arrêta…
Tout avait disparu. C’était le néant complet. Etaient-ils morts ? Cette question restait sans réponse.
Soudain, une lumière éblouissante fit son apparition. Ombre et Crépuscule furent éblouis par cette lumière, et mirent un certain moment avant de s’y habituer.
Lorsque ce fut le cas, ils remarquèrent qu’ils flottaient dans les airs. Crépuscule avait retrouvé sa forme normale. Ombre regarda la main dans laquelle elle tenait l’anneau. Elle poussa un cri lorsque celui-ci partit en poussières.
« Oh nan… S’étrangla-t-elle. »
Crépuscule se tourna vers elle, la regardant avec les yeux ronds.
« Quoi ? Demanda-t-il.
- L’anneau… Il est parti en poussières… »
Il crut qu’il allait s’écrouler. Sans l’anneau, il leur serait impossible de partir. Ils étaient coincés. Il regarda autour de lui. Ce monde était d’une étrangeté incroyable. Il était vide de traces de vie. Ils étaient comme dans une sorte de tuyau, un tourbillon de couleurs vives qui donnait le tournis. Crépuscule ignorait complètement où ils se trouvaient, mais Ombre avait l’impression d’être déjà venue.
« Tu sais où on est ? Demanda le hérisson vert. »
Elle sembla ne pas l’entendre. Elle avait les yeux qui parcouraient le paysage. Elle crut voir des ombres, ou plutôt des fantômes… Avec des formes qu’il lui semblait déjà avoir vues. Elle restait figée. Elle tremblait, et ses pupilles n’étaient plus qu’un petit point noir. Elle avait réussi à placer un nom sur un des fantômes. Son sang se glaça dans ses veines. Cette ombre, elle la redoutait. Elle eut l’impression que le fantôme s’approchait d’elle et allait la frapper. Elle se recroquevilla et hurla, sans même essayer de se défendre.
Crépuscule jeta un regard surpris à la hérissonne. Lui, ne voyait rien.
« Nan… Maman, laisse-moi ! Ne me frappe pas ! Cria Ombre, effrayée. »
Quoi ? Le hérisson vert regarda autour de la hérissonne. Rien. Mais pourquoi criait-elle ? Avait-elle des hallucinations ? Il essaya de s’approcher d’elle, mais percuta un mur invisible.
Mais… Ombre sentit comme un terrible coup dans le dos, et poussa un gémissement pitoyable… Elle crut entendre sa voix d’enfant, et sa mère lui crier dessus. Son esprit faisait comme un tour dans le passé, puis revenait. Elle avait l’impression de devenir folle. La tête lui tournait. Elle releva la tête. Sa mère était apparue bien clairement, une belle hérissonne noire, au corps élancé, des piquants assez courts, tous pendants, sauf un, beaucoup plus long, attaché par une lanière. Elle la regardait méprisamment avec ses beaux yeux gris. Elle était habillée d’une longue robe pourpre.
Ombre frissonna, les larmes aux yeux. Sa mère était morte, assassinée, quand elle avait douze ans. Qui l’avait tuée ? Elle-même. Elle avait tué sa propre mère. Pourquoi ? Elle n’en avait pas vraiment compris la cause. Déjà, parce que sa mère l’avait battue lorsqu’elle était petite. Mais il y avait autre chose… Qu’elle ne comprenait pas. Mais peu importait. Elle se retrouvait en face d’elle, et ne savait que faire. Elle commença par se lever, et de faire face à sa mère, bien droite, la tête haute. Sa respiration s’accélérait rapidement. En réalité, elle craignait sa mère.
Crépuscule la fixait sans comprendre. Il se demandait face à qui était la hérissonne. Il aurait aimé que le lien soit toujours présent, il aurait pu savoir ce qu’il se passait.
D’autres ombres vinrent se poster autour de la hérissonne. Elle reconnut Jena, Mina, Plume, son père (un hérisson couleur bordeaux aux yeux orange), et une petite fille d’à peu près douze ans aux cheveux bruns et aux yeux bleus. Cette fille, elle l’avait connue grâce à Secret. Elle ne l’avait jamais rencontrée, mais elle était exactement comme le chat la lui avait décrite.
« Où suis-je ? demanda finalement la hérissonne.
- Tu te trouves dans les couloirs du temps, répondit la jeune fille d’une voix douce et claire, presque divine. Nous savons pourquoi tu es ici, inutile de nous expliquer. Tu veux rendre la vie à Crépuscule, n’est-ce pas ? »
Le cœur se gonflant d’espoir, Ombre acquiesça. Ses yeux luisaient.
« Je tiens à te prévenir tout de même, coupa sa mère, les bras croisés, leur tournant le dos. C’est assez risqué. Nous pouvons te renvoyer dans le temps, avant que ne sautes comme une abrutie sur cet humain, et que tu ne te plantes cette aiguille dans la main. Si tu trouves assez de courage en toi, tu pourras dévier ton saut, et éviter le contact mortel.
- Tu sauveras Crépuscule, et ta vie en même temps, continua son père. Le problème, c’est que Crépuscule ne se rappellera pas de tout ce que tu as fait pour le ramener la vie. Il se peut que tu perdes toi-même la mémoire, et que tu ne te souviennes plus de rien. C’est un risque. »
Crépuscule en avait trop entendu. Il tapa sur le mur invisible en criant un « Non ! » ferme. Ombre tourna la tête vers lui. Elle semblait comme triste, mais son air était déterminé. Il crut que ses jambes allaient le lâcher. Il n’avait aucune chance de la convaincre.
Ombre… Ne fait pas ça... Elle sembla l’avoir entendu, car elle baissa la tête. Il tomba à genoux. Elle s’approcha du mur invisible, sortit un stylo de sa poche, et marqua:
Excuse-moi, Crépuscule. Je dois le faire… Pour toi… Je t’aime. Il sentit son cœur se serrer, et les larmes lui monter aux yeux. Il se releva d’un bond, et protesta :
« Et si ça ratait ? Tu imagines…
- Et si ça réussissait ? Le coupa-t-elle. Tout sera mieux… Crépuscule, fais-moi confiance. »
Il plaqua ses mains contre le mur, et y colla son front, les larmes dégoulinant sur ses joues, et se perdant dans le vide coloré sous ses pieds. Il sentit comme une douce chaleur sur ses mains. Il releva la tête. Ombre avait posé ses mains sur les siennes, et le regardait tristement, les larmes aux yeux, mais avec un faible sourire sur les lèvres.
« Si jamais je ne reviens jamais, je veux que tu saches que je t’aime. Sois brave, mon guerrier… »
Elle fit demi-tour, et retourna vers les fantômes. Elle acquiesça lentement. Ils firent un cercle autour d’elle, et lièrent leurs mains. Une lumière aveuglante l’éblouit, et elle se recroquevilla sur elle-même. Elle fut envahie par un tourbillon d’émotions, qui lui firent tourner la tête. Puis, tout devint noir. Quand elle rouvrit les yeux, elle était dans la prison, face à l’homme à la seringue. Le cœur battant, elle sauta. Son sang se glaça dans ses veines. Elle n’avait pas été assez rapide pour éviter l’accident… C’était fichu. Elle ferma les yeux. Nan… Elle sentit un violent choc dans son abdomen, et elle retomba violemment sur le sol. Quand elle ouvrit les yeux, elle crut voir la silhouette de son père.
« Oh… »
La silhouette disparut aussitôt. Elle resta bête. Son père avait-il senti sa détresse ? Où avait-elle elle-même réussi à dévier sa trajectoire, et qu’elle avait tout simplement eu des hallucinations ? Des questions qui restaient sans réponse.
L’homme la regardait d’un regard surpris. Elle lui fit une sorte de grimace, avant de se relever d’un bond, les jambes molles. Crépuscule vint se camper à ses côtés.
Dire qu’il ne sait pas tout ce que j’ai fait pour l’aider… Ou du moins, il ne se rappelle pas… « Si tu tiens à la vie, fit Crépuscule à l’homme, à ta place, j’me casserais en courant et en criant comme une fillette. »
Ombre eut envie de rire, mais elle se retint. L’homme les regarda avec les yeux ronds, hésitant. Il finit par reculer, puis partit en courant. La hérissonne eut un sourire, avant de tourner la tête vers Crépuscule. Il la regardait avec un sourire moqueur.
« Allons-y, lui murmura-t-il. Inutile de nous attarder ici. »
Elle acquiesça. Ils sortirent tranquillement. Mais Ombre se souvint, trop tard, qu’une bombe avait explosé. Ils furent projetés violemment vers l’extérieur, se recevant des morceaux de béton, et se brûlant. Ombre retomba sur la tête, et manqua de se briser la nuque. Crépuscule, lui, fit un mauvais plat sur le ventre.
Le hérisson vert se releva le premier. Du sang coulait lentement, partant de son torse. Il avait de nombreuses brûlures, et impacts sur tout le corps. Il souffrait, mais ignora la douleur. Il s’approcha d’Ombre, s’assit, et la prit sur ses genoux. Elle s’était évanouie. Il soupira. La prison était en cendres. Seuls quelques murs tenaient encore.
Si on était restés à l’intérieur, on serait morts. « Vous vous en êtes sortis ! Ombre a réussi à retourner dans le passé !
- Hein ? »
Crépuscule tourna la tête vers la voix. Le loup qui les avait aidés courait vers eux. Il s’accroupit près d’eux, ses yeux jaunes brillants.
« Quel passé ? Demanda le hérisson vert, plutôt agressif. De quoi parles-tu, vieux fou ? »
La queue du loup fouetta l’air, avant qu’il ne souffle, agacé :
« D’abord, je m’appelle Hiro. Et puis Ombre t’expliquera, lorsqu’elle sera en état. Pour l’instant, tu dois me suivre. »
Le hérisson hésita un instant, avant d’acquiescer. Il se leva et prit Ombre dans ses bras. Il échangea un regard avec le loup. Un regard dénudé de sentiments. Ils se firent un signe de tête, avant de commencer à marcher vers une destination inconnue.
Et voilà!! Pas assez d'action, je sais ^^ Enjoy!! ^^