Chapitre 3: Le plan de Robotnik
Située à l’Est d’Emerald Hill se trouvait la ville de Midgar, réputée pour son usine chimique de recherche. Au crépuscule, la ville venait de tomber entre les mains de l’armée de Robotnik. Ce dernier traversait les rues, satisfait d’avoir pris la ville aussi vite, et déçu de ne pas être débarrassé de son ennemi Sonic the Hedgehog. Il observa son escorte de robots, puis le peu de civils qui étaient encore dans les rues. Leur visage ne montrait aucune émotion, mais le savant fou pouvait sentir leur peur et leur haine envers lui, ce qui le fit sourire méchamment. Il entra à l’intérieur d’un grand bâtiment. Dans une des pièces se trouvait un homme qui attendait quelque chose :
« Bonsoir, Monsieur le Maire ! » dit Robotnik
L’homme, le maire de Midgar, se retourna mais ne répondit rien. Le scientifique repris la conversation :
« A partir d’aujourd’hui, cette ville fait partie de mon futur empire. Je pense que vous n’y voyez aucun inconvénient. »
« Qu’est ce que vous voulez ? » fut la réponse du maire
« Pardon ? »
« Vous avez attaqué, détruis et pillé ma ville. Vous n’avez nullement besoin de mon accord pour vous proclamer maître de cette ville, je n’y changerais rien. Vous êtes là pour autre chose. »
« En effet ! Vous êtes un homme direct, j’aime ça ! Les formalités sont d’un ennui. Ce que je cherche ? En fait, la seule chose qui m’intéresse dans votre petite ville, c’est son usine chimique. Cependant, il faut un code pour pénétrer dans la salle de contrôle, et vous êtes le seul à le connaître. Donnez le moi afin que j’évite de gâcher mes unités à forcer la sécurité ! »
« Je refuse de vous le donner. Je ne vous aiderais en aucun cas dans vos plans. »
Robotnik, un instant surpris, se mis ensuite à glousser :
« Monsieur le Maire, je doute que vous soyez en position de refuser. »
Il fit signe à son escorte de pointer leur arme vers le maire, mais ce dernier ne semblait nullement effrayé :
« Je ne crains pas la mort. » et devant l’étonnement du docteur, il continua « Il y a un an, ma fille unique était partie en vacances à Springcity. Elle est arrivée en ville le même jour où vous l’aviez envahie. J’ai appris que ma fille était morte pendant l’attaque. Vous m’avez volé ce qui restait de ma famille, et préfère aller la rejoindre plutôt de me déshonorer en vous aidant. »
Le savant resta muet. Ce maire était différent des autres, qui ne faisaient que de l’implorer à ses pieds de les épargner. Il éprouva même une certaine sympathie pour celui là. Le maire continua son discours :
« J’ai même appris que celui vous avait vaincu l’année dernière, Sonic the Hedgehog, est ici à Emeraldland. Votre invasion est vaine, il détruira vos plans comme il l’a déjà fait. »
Robotnik fronça ses sourcils :
« Je suis au courant. Mais sachez que même le Gardien de Springland ne pourra me stopper cette fois-ci. J’ai prévu quelques gâteries pour lui. »
Après un instant de réflexions, son sourire machiavélique réapparut :
« Puisque la mort ne vous effraie pas, j’ai un autre argument à proposer. » il sortit un talkie-walkie « Si vous ne me donnez pas le code immédiatement, j’ordonnerais à mon armée d’exterminer toute la population de cette ville, sans exception. »
Le maire recula :
« Vous n’oseriez pas ! »
Le rictus de Robotnik s’élargit, et il approcha son talkie-walkie :
« Nouvelles instructions à toutes les unités ! Tuez tous les habitants de cette ville, hommes, femmes, et enfants. Début de l’opération dans trois minutes. Terminé ! »
Puis il attendit. Au fur à et mesure que les secondes s’écoulaient, le maire devenait de plus en plus nerveux. Il suait à grosses gouttes. A la fin de la première minute, il sortit un stylo et un bout de papier et y nota quelque chose. Il tendit le papier à Robotnik :
« Voici les codes ! Dites leur d’arrêter. »
Le docteur jeta un bref coup d’œil au papier, puis ressaisit son talkie :
« A toutes les unités, annulez l’opération immédiatement ! Terminé ! »
Le maire poussa un soupir de soulagement :
« Vous avez fait le bon choix ! Je vais même vous accorder une faveur. Je vais vous envoyer rejoindre votre fille. »
A l’instant où le maire comprit ce que la dernière phrase signifiait, Robotnik claqua des doigts. Une silhouette apparut, mais seuls deux yeux rouges menaçants étaient visibles. Pourtant, le maire aurait juré que cette silhouette était familière. Il sentit une horrible douleur au ventre, puis les ténèbres l’envahirent.
Ailleurs, un jeune homme observait de la terrasse de sa maison la ville, et le malheur qui s’y abattait. Il soupira, puis s’installa dans son fauteuil. Maintenant que Robotnik avait envahi la ville, plus rien ne sera jamais pareil à Midgar (NA : certains l’auront déjà remarqué, mais le nom de cette ville est un clin d’œil à mon jeu préféré : Final Fantasy 7). Il avait songé à s’enfuir, mais l’envahisseur avait posté des robots gardes à chaque entrée et sortie de la ville. Alors qu’il était perdu dans ses pensées, quelqu’un frappa à la porte. Lorsqu’il l’ouvrit, il fit un bond de surprise :
« Sonic ! »
« Hey, Wil ! Comment ça va ? »
« Pas mal, jusqu’à ce que l’armée de Robotnik ai frappé la ville. » répondit Wil « Et toi ? Je croyais que tu étais à Emerald Hill. »
« J’y étais. Jusqu’à ce que Robotnik me fasse une visite de courtoisie. »
« Il est venu à Emerald Hill ? »
« Ouais, il voulait régler nos vieux comptes. Evidemment, ça a raté. »
« Mais que fais-tu là ? »
« Salut Wil ! » fit une autre voix
« Hein ? Oh ! C’est toi, Tails ! Salut ! »
« J’ai l’impression qu’on te dérange. » dit le jeune renard
« Non, je réfléchissais, c’est tout. »
« A quoi ? » demanda Sonic
« Ben, maintenant que Robotnik est le maître des lieux, cette ville n’a plus d’avenir. Je réfléchissais à un moyen de m’enfuir lorsque vous êtes arrivés. Mais au fait, comment êtes vous arrivés jusqu’ici ? Les robots surveillent chaque entrée et sortie de la ville. »
« Oh, tu veux parler de ces pièces détachées ambulantes. Tu n’as qu’a lancer un caillou devant eux pour les distraire, puis tu passes par derrière. »
« Je vois. Eh bien, je retiendrais l’astuce. »
« Tu peux nous rendre un petit service avant de partir ? »
« Sûr ! De quoi s’agit-il ? »
« Robotnik nous a donné rencard dans l’usine chimique. Dans la salle de contrôle, je crois. Tu es bien employé là bas, pas vrai ? »
« Dans la salle de contrôle de l’usine ? Mais c’est impossible ! Il faut un code pour y entrer. Tout est automatisé maintenant, on sert très rarement de la salle de contrôle, et donc seul le maire connaît le code. »
« Robotnik aurait vite fait de lui « demander » ce code. »
« J’en doute. J’ai entendu dire que la fille du maire est morte dans l’attaque de Springcity, il y a un an. Sa haine envers le docteur est bien connue en ville. »
« Mais avec toute son armée, Robotnik pourrait facilement forcer la sécurité. » suggéra Tails
« Il a raison. De toute façons, on doit se rendre là bas. Tu ne connaîtrais pas un moyen d’y entrer discrètement ? »
« Peut être l’entrée de service, si le docteur ne l’a pas encore trouvé. »
« Tu nous montres le chemin ? »
« Sûr ! Si on ne fait rien, cette ville est condamnée. Autant essayer. »
Heureusement, Robotnik n’avait pas encore repéré l’entrée de service, ainsi Sonic, Tails et Wil pénétrèrent discrètement dans l’usine chimique. Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’était impressionnant. Tantôt on traversait dans un silence oppressant une salle remplie de cuves pleines de produits chimiques, tantôt, on se retrouvait dans une salle de travail envahie d’un vacarme épouvantable et d’une odeur écoeurante. Wil passait de pièce en pièce sans la moindre hésitation, et ses deux compagnons le suivaient aveuglément. Mais ils avancèrent discrètement afin de ne pas attirer l’attention des quelques robots, et que les deux hybrides puissent les mettre hors d’état de nuire sans se faire remarquer. Finalement, Wil s’arrêta au niveau d’un carrefour de couloirs. Il semblait réfléchir :
« Qu’y a-t-il ? » demanda Sonic
« Comme je te l’ai dit, presque personne ne se rend dans la salle de contrôle. A ce niveau, je ne sais plus quel chemin suivre. »
« Ne vous inquiétez pas ! » fit une voix par derrière « Je servirais de guide à partir d’ici. »
Les trois intrus sursautèrent. Sonic et Tails savaient de qui il s’agissait, quand à Wil, il eut un hoquet de surprise en se retrouvant face au Dr. Robotnik en personne :
« Alors tu es venu, Sonic ! » continua ce dernier « Et tu as ramené le gamin ainsi qu’un autre invité. »
Le docteur était évidemment accompagné d’une escouade de Badniks, mais pas assez nombreux pour impressionner Sonic. Le hérisson se mit en position de combat, et Robotnik, anticipant son geste, reprit la parole :
« C’est inutile ! Presque toute mon armée surveille à présent l’entrée principale ET votre fameuse entrée de service. Vous n’avez aucune chance d’en sortir vivant. » il refit son sourire malsain « Relax ! Vous n’allez pas mourir tout de suite. J’ai quelque chose à vous montrer. »
« Qu’est que tu veux ? »
« Te montrer à quel point il est futile d’essayer de me résister. Allez ! Direction la salle de contrôle ! »
Sonic, Tails et Wil furent alors « guidés » vers la tant convoitée salle de contrôle. Robotnik s’approcha d’un petit clavier près de la porte, et y tapa le code d’entrée. La porte et les volets blindés s’ouvrirent dès le premier essai. Wil était blême :
« Co… Comment vous connaissez le code ?! Le maire n’a pas pu vous le donner. »
« Oh ! Mais si ! Je sais être très convaincant vous savez. »
« Qu’avait vous fait de lui ? »
« Je suppose qu’il fait ses retrouvailles avec sa défunte fille. Paix à leurs âmes ! » dit le savant fou d’un ton ironique
Wil resta silencieux, choqué :
« Espèce de … » commença Tails, mais il fut rapidement stoppé par un Badnik
« Tiens ! Le petit morveux s’énerve ! » ricana Robotnik « Si vous n’avez plus rien d’autre à dire, je vous propose de regarder le spectacle qui va suivre. »
Le docteur fit signe à un de ses Badniks. Ce dernier mit se brancha sur l’ordinateur central de la salle. Une carte d’Emeraldland apparut sur le gigantesque écran. Un point rouge apparut sur l’Ouest de la carte, indiquant leur position, l’usine chimique de Midgar. Puis, un autre point apparut, cette fois à l’extrême Est de la carte, sur une île à quelques kilomètres du continent. La voix de Robotnik se fit entendre :
« Ceci est, mes amis, le lieu où j’ai construit mon nouveau QG, Metropolis ! Il est deux plus grand, deux fois plus performant que celui que tu as détruit l’an passé, Sonic ! »
« Et il pollue deux fois plus, je parie. » dit sarcastiquement l’intéressé
Enervé, Robotnik lança son poing vers Sonic, qui, retenu par les Badniks, ne pu esquiver, et encaissa de plein fouet le coup :
« Tu n’as pas le droit à la parole, hérisson ! » reprit le scientifique « Ici, c’est moi qui parle. Tu chanteras un autre air quand tu auras vu ce que j’ai à te montrer. »
L’écran passa de la carte à une vidéo tournée à l’intérieur de Metropolis. Elle montrait un vaisseau aérien gigantesque, dix fois plus grand et volumineux qu’un avion normal, mais surtout, armé jusqu’aux dents. Les trois « invités » restèrent bouche bée devant la vidéo :
« Ca vous plaît ? » demanda Robotnik « Ceci est mon future château aérien, la Wing Fortress. Outre qu’il peut voler malgré sa taille, ses défenses n’ont rien à envier à celles de Metropolis. » son rictus réapparut de nouveau « Ne faites pas cette tête, vous êtes loin d’avoir tout vu. Badnik, montres leur le plat de résistance. »
Une nouvelle vidéo apparut, et comme l’a dit Robotnik, celle de la Wing Fortress n’était rien comparée à celle-ci. On voyait un autre vaisseau, spatial cette fois-ci, de forme sphérique, mais surtout, sur un des côtés, on voyait sculpté les yeux, le nez pointu, ainsi que la moustache ridicule du docteur. Si à première vue, on aurait explosé de rire devant ce vaisseau, la suite de la vidéo fit disparaître tout envie de rire. La caméra reculait montrant lentement la taille absolument démesurée du vaisseau. Il était si grand qu’il était à peine croyable que le QG puisse le contenir, et devait être aussi grand et volumineux qu’une petite lune. Et on pouvait facilement deviner que sur toute sa surface, le vaisseau possédait des armes de destructions très sophistiquées. Sonic, Tails, et Wil restèrent immobiles, horrifiés par l’horrible vision de cette arme de destruction cauchemardesque. Robotnik savoura pendant chaque seconde leurs regards, et finalement brisa de nouveau le silence glacial :
« Et enfin, ceci est mon plus grand chef d’œuvre. Il était déjà en préparation l’année dernière, mais mon attente et tous mes efforts seront bientôt infiniment récompensés. Vous observez la plus grande arme de destruction de tous les temps. Je vous présente…
Le Death Egg !!! »
Il fit signe au Badnik de stopper la vidéo. Les trois compagnons peinaient à se remettre de ce qu’ils ont vu. Sonic fut le premier à sortir de sa transe lorsque son ennemi l’interpella :
« Sonic ! Te souviens-tu de la Chaos Emerald que j’avais trouvé il y a un dans le temple souterrain de Springland ? Bien sûr que oui ! Tu me l’avais volé lors de notre affrontement à Eastcrique (NA : Voir le Gardien de Springland). Depuis ma défaite, en plus de préparer la Wing Fortress et le Death Egg, j’ai mené des recherches sur les légendes de ce continent, qui racontaient que les Chaos Emerald s’y trouvaient. J’ai découvert qu’elles disaient vrai. »
« Alors comment expliques tu que l’émeraude que je possède était à Springland, et non ici ? » demanda le hérisson, perplexe
« Je l’ignore. Je suppose que celui qui l’avait emmené là bas voulait s’assurer que l’on ne trouve pas toutes les émeraudes aussi facilement. Quoiqu’il en soit, je sais que les six dernières se trouvent sur ce continent. »
Il sortit de son Egg-o-Matic une Chaos Emerald, de couleur grise cette fois :
« J’en ai déjà retrouvé une, et j’en ai localisé trois autres. Plus la tienne, ça fait cinq. Il n’en restera plus que deux à trouver, et j’aurais en ma possession les sept émeraudes. »
« Et que veux tu faire de ces bijoux ? »
« Ne joues pas avec moi, hérisson ! Tout le monde connaît les pouvoirs de ces « bijoux », et tu as pu constaté une infime partie de leur puissance par toi-même. Ce qui m’amène à te demander, qu’as-tu fais de l’émeraude que tu m’as volée ? »
Ce que Robotnik ignorait, ce que Sonic avait sur lui la Chaos Emerald en question, ainsi que l’autre que lui et Tails ont trouvé, tous les deux bien à l’abri dans son bracelet stockeur :
« Et pourquoi devrais je te le dire ? »
« Parce que je vais utiliser le même argument qu’avec le maire. Sauf qu’au lieu de mettre la vie des habitants de cette ville, je vais mettre celle de ce petit renardeau qui te sert d’ami. »
Un Badnik agrippa Tails et pointa son canon sur la tête du renardeau. Sonic serra les dents. Pas question de lui donner son émeraude ! Mais question non plus de sacrifier Tails, de plus qu’après, ce sera au tour de Wil, puis de tous les habitants de la ville si jamais il refuse. Finalement, il trouva un compromis :
« Je l’ai laissé dans ma caverne à Emerald Hill. Fouilles dans un de mes tiroirs ! » bluffa t-il
Le Badnik relâcha Tails, qui s’empressa de rejoindre son camarade. Ce dernier lui fit un clin d’œil discret pour lui faire comprendre le bluff, puis observa les environs. La salle de contrôle surplombait une autre salle de travail. La porte blindée était refermée, mais pas les volets, ce qui laissait donc comme seule protection une simple baie vitrée. Robotnik reprit la parole à ce moment :
« Bonne réponse, hérisson ! Néanmoins, ça ne change rien au fait que vous allez tous mourir ici. » il recula, ainsi que les autres Badniks, afin de laisser de la place pour l’exécution « Un dernier mot ? »
Sonic et ses deux compagnons se mirent dos à la baie vitrée :
« Ouaip ! J’ai quelque à dire. » déclara le hérisson avant de sourire malicieusement « A partir de maintenant, c’est moi qui reprend les festivités, doc ! »
(Musique de fond : Thème de Sonic « It doesn’t matter ! », version Sonic Adventure 2)
Sonic fit brusquement un saut en arrière, et défonça la baie vitrée tout en entraînant Tails et Wil avec lui. Les trois amis atterrirent quelques mètres dans la salle plus bas, mais ils se relevèrent rapidement. Quand à Robotnik, il resta pétrifié de surprise un instant, avant d’hurler à ses Badniks de les rattraper. Sonic s’approcha de Tails :
« Ecoutes-moi ! Wil et toi vous filez d’ici pendant que j’occupe les robots. Wil, tu dois bien connaître une autre sortie. »
« Je connais un ou deux conduits d’aération, mais j’ignore où ils mènent. On peut toujours essayer. »
« Sonic ! Tu en es sûr ? »
« Ne t’inquiètes pas, je vais juste les occuper le temps que vous filez, puis je vous rejoins. »
« Allez, viens Tails ! C’est par là ! » appela Wil
Puis tandis que Tails et Wil s’enfuirent par une porte, Sonic partit dans la direction opposée.
(Fin de la musique de fond)
Dans la salle de contrôle, un savant fou de rage se défoulait sur les commandes de l’ordinateur central. Puis une silhouette pénétra dans la pièce, et s’approcha de Robotnik. Ce dernier se calma, puis se retourna vers la silhouette :
« Oh ! C’est toi ! Tu es en retard, ta proie vient de filer. Mais peu importe, je vais m’en occuper moi-même. Retournes à Metropolis et attends y mes instructions. »
En guise de réponse, deux yeux rouges s’illuminèrent et la silhouette acquiesça, avant de s’en aller. Robotnik retourna dans son Egg-o-Matic, et sortit à son tour.
« Je commence à me demander si Wil n’aurait pas du m’accompagner. »
Sonic courait, esquivait, semait et surtout distrayait les Badniks afin de les maintenir éloignés de Tails et Wil. Mais il avançait à l’aveuglette, se perdant de lui-même dans le dédale de couloirs du bâtiment. Il ouvrit une énième porte, et s’arrêta net. Il venait d’entrer dans une petite pièce circulaire, mais également sans issue. La salle était remplie d’un liquide étrange, de couleur violette, et qui, étrangement, ne dégageait aucune odeur. Seuls deux plates formes flottantes empêchaient Sonic de tomber dans le liquide :
« Eh bien, qu’attends pour avancer ? » fit la voix de Robotnik derrière lui
Par réflexe, Sonic sauta sur la deuxième plate-forme, et se retourna pour face à son ennemi. Robotnik entra à son tour, et observa la salle :
« Pas de chances, il semblerait. Nous voici dans la salle où l’on jette toutes les ordures et expériences ratées de l’usine. Ce liquide est conçu pour les dissoudre instantanément et sans dégager d’odeur. »
« Alors qu’est ce que t’attends pour t’y jeter ? » dit Sonic sarcastiquement
« Suffit ! Je vais te faire ravaler ton insolence ! »
Il appuya sur un bouton de l’Egg-o-Matic. Une pompe sortit du cockpit flottant et plongea dans le liquide. Un grand flacon, qui était relié à la pompe, se remplissait petit à petit du contenu du bassin :
« Ce liquide reste tout de même dangereux pour les êtres vivants. Nous allons voir à quel point. »
Une fois le flacon rempli, celui-ci lança son contenu vers Sonic, qui sauta en l’air pour esquiver :
« Pourquoi te fatiguer, hérisson ? Tu sais très bien que tu mourras ici ? J’ai envoyé mes Badniks pourchasser tes amis. Ta petite acrobatie de tout à l’heure ne vous a fait gagné que quelques instants de plus à vivre. Mwouhahaha ! »
La seule réponse de Sonic fut d’attaquer l’Egg-o-Matic.
Ailleurs dans l’usine, un hybride renardeau à deux queues et un humain couraient désespérément à la recherche d’une sortie. Malheureusement, les Badniks bloquèrent toute sortie possible, et commencèrent à se rapprocher dangereusement :
« C’est pas vrai, ils sont partout ! »
« On a aucune chance de s’en sortir ! »
« Ne dis pas ça, Tails ! Je n’ai pas l’intention de mourir ici ! » Wil désigna une porte en face « Essayons de nous cacher dans cette pièce. »
Ils se précipitèrent dans la pièce suivante. Comble de malchance, la pièce était pratiquement vide de toute cachette ou d’objets, à l’exception d’une grosse capsule de métal avec un gros bouton dessus. Wil semblait intrigué :
« C’est étrange ! Je n’ai jamais vu une capsule pareille par ici. A quoi peut elle servir ? »
Tails s’approcha de la capsule pour l’examina. Elle lui rappelait quelque chose, mais il n’arrivait pas à savoir quoi exactement. Puis, il remarqua que la tête de Robotnik était dessinée dessus, et il eut le déclic :
« Je sais ! Sonic m’en avait parlé. D’après lui, ce serait ces capsules qui fabriqueraient les robots de Robotnik. Il avait dit aussi qu’en appuyant sur le bouton, ça autodétruirait la capsule et les robots déjà fabriqués. »
« Génial ! Dans ce cas, tout ce qu’il reste à… »
La discussion fut coupée par un bruit de porte défoncée venant de derrière :
« Ils sont là ! » cria Wil « Vite, Tails ! Sautes sur le bouton ! »
« Oh, non, non, non,non, non, non, non, non, non, non…. »
Robotnik frappait ses commandes de désespoir. Sonic avait détruit la pompe de l’Egg-o-Matic, et venait de lui chaparder sa Chaos Emerald :
« A force d’hurler comme ça à tes robots et à moi, pas étonnant que tu uses tes cordes vocales, doc. » déclara le hérisson tout en jonglant avec l’émeraude, sourire aux lèvres :bogoss2:
« Grr… »
« Allons, allons ! C’est mauvais pour la santé de passer son temps à s’énerver. »
Etonnement, le regard du scientifique changea. Il semblait sourire à son tour :
« Hahaha ! Tu ferais mieux de t’inquiéter pour toi, hérisson ! »
Sonic resta perplexe un instant, jusqu’à ce qu’il sentit le bout d’un canon pointé sur son cou. Deux Badniks s’étaient rapprochés discrètement de la zone du combat pour le surprendre par derrière :
« Cible principale, Sonic the Hedgehog, capturée, monsieur ! » dit le Badnik
« C’est parfait ! Nouvelles instructions : abattez-le ! »
« Roger ! »
Cependant, le Badnik, ni son partenaire, n’eurent le temps d’exécuter ce nouvel ordre. Au moment où il allait tirer, le Badnik explosa avec son camarade, sans que Sonic n’y soit pour quelque chose. Les deux ennemis restèrent un instant immobiles, ne comprenant pas ce qui se passait :
« Non ! Le robotiseur ! » finit par dire le docteur
« On dirait que ta capsule à fabrique est en panne. OK ! C’était marrant, mais la fête est finie. »
« Tu peux chanter ta victoire autant que tu veux, tu as juste eu chance. Et la chance ne suffira pas contre la Wing Fortress et encore moins contre le Death Egg. »
Sur ce, il s’enfuit une fois de plus.
Et voilà, je vous l'avais dit que c'était un gros chapitre. Désolé pour la fin un peu brute, mais je pense que le chapitre était assez long comme ça. Pour la suite, là, il va falloir vraiment patienter, parce que pour l'instant, rien est prêt, même en brouillon. Allez, vous tiendrez le coup, j'en suis sûr.