Voilà un nouveau chapître, qui j'espère, vous plaira. J'offre cette suite à Night Shade, ma correctrice et chère Ch. 6.
Faut la remercier, car sans elle, cette fiction aurait été -encore me direz vous ^^ - truffé de fautes. Peut être l'est t'elle encore, mais je me suis relu tout comme elle m'a relu.
Une lecture qui j'espère, sera bonne :wink:
Chapître 4 : La semi morte.
Espio s'était évanoui à la vue de tout ceci, il était fort et rigide, mais n'était pas dépourvu d'émotions. Son chef n'en manquait pas aussi, mais il savait qu'il devait rester debout. Que leur arriverait t'il sinon ? Mais Vector avait la tête qui tournait, il avait envie d'hurler et en même temps de pleurer toutes les larmes de son corps tellement ses émotions étaient controversées, le crocodile. Il avait pris le corps de son ami et l'avait enlacé de ses deux bras, les cratères dont sortaient des milliers de gouttes fixés sur l'Ankou de ce gamin. Deux si terribles émotions... L'horreur et la douleur... Tous ses sens donnaient l'alerte devant cette avalanche. De tels chocs suffisaient à ébranler la raison, il le savait. Quelle douleur serait la plus forte ? La mort l'emporta sur l'horreur, et il prit pleinement conscience du fait que Charmy était mort, se rappelant des souvenirs de lui. Leur gamin à eux, leur ptit bolide qui les ennuyait souvent, avec son hyperactivité... Ils l'aimaient cette abeille. Dire qu'ils l'ont eu comme un cheveu sur la soupe, presque indésirable.
Ils cherchaient un nouveau coéquipier, après avoir quitté Knuckles et Mighty, quand ce ressort sur pattes débarqua. Il avait frappé à la porte des détectives, où plutôt percuté cette porte. Il devrait toujours faire des entrées aussi fracassantes par la suite, perpétuant sans le vouloir ce souvenir. Vector s'en rappelait comme si c'était hier, il croyait que le tapement sourd était la batterie de sa nouvelle chanson de l'époque. Il se balançait dans son fauteuil, devant un bureau surchargé et encombré ; lettres, dossiers interminables, objets de toutes sortes... Pour revenir à ce qui nous intéresse, Espio avait tout de suite ouvert la porte et regardait droit devant lui, interloqué par ce coup, puis abaissa finalement le regard. Une abeille, qui s'était apparemment pris la porte en pleine course, se tâtait le front, cherchant une bosse. Elle était jeune, très jeune, avec un casque d'aviateur fixé sur la tête et un dard frétillant. Il était déjà débordant d'énergie, ce Charmy, pensa le crocodile avec tristesse. Il releva la tête, et Vector s'aperçut enfin de sa présence. Il observa le gamin et il ne pu croire à une mission sur le coup, très étonné. Mais sa surprise prit toute son ampleur quand le gamin déclara sans ambiguïté qu'il voulait rejoindre les Chaotix, d'une manière très franche et rapide :
" J'ai vu votre annonce dans le journal et j'ai été tout de suite emballé par votre équipe, car j'aime l'argent et voler haut dans les airs. "
Le crocodile approcha son fauteuil, et croisa les coudes sur le bureau. Embêté, il accueillit cette déclaration, presque gêné devant tant de naïveté.
- En fait, nous pensons plutôt à quelqu'un de plus expérimenté, plus mûr, plus vieux quoi...
Charmy hocha la tête vigoureusement et répondit avec ce qui aurait passé pour prétention à tout autre que lui :
- J'ai pensé exactement la même chose, constata t'il d'un air candide ! Les Chaotix sont une grande équipe, il leur faut quelqu'un de fort et de téméraire, et tout de suite j'ai pensé à moi. Je sais voler, je suis une abeille forte, maman m'a toujours dit que j’étais fait pour l'aventure et maman ne se trompe jamais.
Il bomba le torse, et ajouta ; " C'est la reine tout de même ! "
Vector écouta attentivement, et croisa le regard d'Espio. Il éclata de rire.
" Ok gamin, dit t'il après avoir étouffé sa crise, t'es un ressort monté sur pattes mais on te prend. Ouais, on te prend, et tu t'appeleras Charmy Bee. Vector, Espio et Charmy, the Chaotix. "
- SUPEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEER !!!!!!!!!!!, hurla Charmy de joie, les yeux exorbités d'exaltation. VOUS LE REGRETTERAIS PAS, poursuivit-il, JVOUS LE JURE !!!
- Quoi ? S'exclama Espio, complètement abasourdi.
Il venait de lancer son shuriken qu'il triturait dans la porte grisâtre. Il interrogea longuement son chef, droit dans les yeux, en quête d'une explication. Vector n'en avait pas d'autre que la sympathie qu'il éprouvait envers ce gamin. Espio le vit dans ses yeux, et faisant confiance au crocodile, accepta silencieusement. Charrmy semblait n'avoir rien remarqué, et remuait dans tous les sens.
C'était comme ainsi que cela c'était passé. Des aventures innombrables avaient suivis, et il avait toujours était présent. Il avait vogué de danger en danger, affrontant de me multiples robots et des abîmes profonds comme les mers, jamais, jamais Charmy ne leur avait fait défault. Cette abeille avez un moteur à réaction pour énergie, et un coeur d'or. D'or et de dollars, bien sur. De l'imprévu, et Vector comptait bien renvoyer ce gamin, même si l'idée partit au fur et à mesure qu'ils poursuivaient des missions ensemble, il s'attachait à lui. Trop, il savait qu'il était fragile et que tôt ou tard un coup de vent l'emporterait. A partir de cette pensée, Vector replongea brusquement dans la réalité, cette réalité où il avait un Charmy mort dans ces bras. Le pauvre Charmy... Il avait encore son air candide et enfantin... Des larmes tombèrent sur la joue de l'abeille, des larmes de crocodile. Il devait le venger. Oui ! Il devait venger son ami, dusse t'il en souffrir, dusse t'il affronter la mort et y périr, il devait le venger. La vengeance... Si elle ne ramènerait point son ami, elle l'aiderait à se consoler. Puis il reporta donc son attention sur le monstre qui l'avait tué. Vector lui offrit toute la haine, la rage que son désir de vengeance pouvait lui donner. Il s'élança, animé d'une violence sans limite vers cette abomination humaine, qui gardait encore la partie supérieure du visage dans l'ombre, puis il sauta sur l'ennemi, un poing en avant et un autre prêt à frapper. Tous les deux atteignirent leur cible. La chose vola, ses longs cheveux blonds qui suivaient... Avec des morceaux de chair rosâtre qui partaient tels des feuilles d'un arbre. La petite fille retomba à terre en martelant fortement le sol ; le crocodile y avait mis toute sa force. Il courut vers elle, prêt à recharger, quand elle releva sa tête vers lui alors qu'elle était accroupie, et tout son visage fut dévoilé... Ses yeux ! Ils étaient... Ils étaient... Creux. On voyait l'intérieur de son crâne pourri, plein d'insectes repoussants qui fourmillaient dedans. Un cadavre vivant... Il détourna les yeux. Mais le dégoût ne pouvait dépasser la haine de Vector, aussi renvoya t'il un second coup, d'un poing bien ramené en arrière et placé avec une détente admirable. Il toucha sa poitrine, d'une si profonde puissance qu'il perça son poitrail, et s'enfonça dedans, avec des craquements sinistres. La petite fille se fendit un rire. Il écarquilla les yeux ; son poing était pris dans sa cage thoracique, vide de tout mouvement. Il ne pouvait ressortir, les os s'étaient ressoudés autour ! Ils s'étaient reconstruits en quelques secondes !.. Dedans, il pouvait presque palper les organes de cette abomination... Son coeur, qui ne battait pas. Elle contemplait celui qu'elle avait pris au piègedu haut de son corps squelettique et de ses multiples blessures que protégeaient des cicatrices. Dans la vie où dans sa mort, son corps avait reçu bien des blessures, et essuyé bien des souffrances. Le désir de vivre l'avait donc t'il fait vivre ? Ou n'était ce que le fruit d'expérience machiavélique ? Non, personne n'était capable d'une telle horreur, personne... La folie pouvait expliquer bien des choses, mais pas cela, pensait le crocrodile. La fillette qui n'en était pas une le fixa de ses yeux creux, puis leva une main desséchée, et fit un geste particulièrement étonnant : elle caressa la joue du crocodile. Doucement. Il en frémit, on aurait dit que la mort l'effleurait, sans que cela ne soit désagréable... Sa peau restait douce. Qu'était t'elle donc ? Elle avait dû être belle, auparavant, il y a des signes qui ne trompaient pas. Sa face livide gardait un soupçon de beauté, avec un menton décidé et un nez, bien que bleu de pourriture, d'une forme plaisante. Son visage conservait des traits singuliers, qui attiraient l'attention. De la sueur coula sur son visage, de la sueur d'angoisse, il était pétrifié par ce contact. Mais la fin trop récente et abrupte de Charmy le renvoya à sa vengeance et, ne pouvant retirer sa main, il enfonça l'autre refermée en plein dans ce qui aurait dû être son front, de rage. Une nouvelle fois, elle y força le passage, en brisant des os et un cartilage épais. Une espèce de milles pattes lui courut sur le bras. Et il toucha un objet froid et dur, acéré... Une idée lui vint soudainement. Une idée qui expliquerait l'état de cette fillette, ses yeux creux, sa peau morte qui partait en lambeaux, ses mains desséchées et ses os qui se ressoudaient. Son état de mort vivante. Il faudrait une magie... Il plongea toute son attention de son esprit dans le crâne du monstre... Et y vit ce que Charmy lui même avait vu, ce qui l'avait horrifié plus que l'aspect macabre de l'abomination ; des tissus sanguins et des fils étaient connectés, non pas à un cerveau, mais à une Chaos Emeraude. Cette petite fille morte avait une Chaos Emeraude dans le crâne. Elle était la Chaos Emeraude !!!
Vector ne pouvait le croire, c'était tout simplement monstrueux. Tandis qu'il constatait ceci, Espio se relevait, avec difficulté. Il n'était pas aussi faible que cela. D'un coup d'oeil, il jugea la situation ; il avait retrouvé tous ses sens. Il s'approcha donc tranquillement des deux adversaires, et tira sur les bras de Vector. Il en fit ressortir ses poings, le rendant libre. Ils étaient deux, et prêt à combattre ce qui leur semblait un démon. Ils foncèrent ensemble dessus. Vector empoigna Espio, et le lança, en boule vers leur bourreau. Elle encaissa Espio en dessous dans ces abdominaux, ce qui la fit courber. Alors, Vector balança son poing sous le menton du monstre. Elle encaissa de nouveau, et eut la tête retournée en arrière sous le choc. Puis se remit à la même position qu'avant, comme si leurs attaques ne l'avaient jamais touchée. Ils constataient cela avec une grande peur ; ils n'y étaient pas aller de main morte, et elle n'avait rien. Rien. Il fallait faire quelque chose ! Alors, la fillette qui n'en était pas une ouvrit une bouche aux lèvres craquelées. Etrangement, ses dents étaient éclatantes. Un timbre de voix sans âge monta dans l'air, une voix ni claire ni grave, tout simplement monotone. Morte.
" Je suis désolée, dit t'elle simplement. Je ne souhaitais pas la mort du petit. Il est si impressionnable... "
Espio ni Vector ne répondirent, toujours sous le coup de l'horreur. Alors, elle poursuivit :
" Je veux vous rejoindre. Vous n'êtes pas ici pour la promenade. Vous êtes ici pour l'émeraude, c'est évident. Je suis l'émeraude. Vous avez besoin de moi, et il se trouve que j'ai besoin de vous. "
Reprenant le cours de la réalité par ces paroles troublantes, le crocodile répondit en tremblant :
" Qui êtes vous ... ? "
Elle pencha la tête, et montra à nouveau ses dents blanches.
- Cela n'a pas vraiment d'importance, sachez seulement que mon nom est Arima, dit t'elle d'un air qui conseillait de ne pas insister. Ce qui en a, c'est que je dois rejoindre quelqu'un d'important, et que j'ai besoin de vous.
Il hoqueta, et murmura :
- Jamais... Vous venez de tuer un Chaotix, notre partenaire et ami, et vous parlez d’aide !
- Je parle d'aide. Et d'accident. C'est ce tunnel qui a tué votre abeille. Pas moi. Il était trop jeune pour... ce genre d'expérience. Il faut que vous m'emmeniez.
Elle continua de sourire, et brusquement, prit Vector par le cou, passa l'avant bras devant, prêt à tirer jusqu'à l'étrangler. Elle ignorait les blessures, et savait retourner la situation à son avantage. Elle prononça alors d'une voix presque triste :
" Il le faut vraiment, vous comprenez ? "