Pas vraiment d'accord : le jeu peut avoir une importance bien plus importante que l'on ne peut l'imaginer.
Je m'explique : le fait de regarder un film "d'horreur" peut nous effrayer, voir nous changer mentalement et inclure à notre façon de penser et à notre inconscience une peur irraisonnée (prenez l'exemple de 'Scream" :roll: ).
Le jeu, quant à lui, va aussi loin, peut-être même plus : puisque le joueur peut contrôler celui qui "fait". Mettez San Andreas entre les mains de votre cousin de 10 ans, et regardez le s'éclater à pulvériser les passants. Ca peut être certes amusant pour moi, pour vous, lassant à force pour beaucoup de personnes, mais tout le monde ne voit pas ce que nous voyons de la même manière. En gros, votre cousin aura des images et une expérience bien particulière de comment il aura donné la mort dans un jeu particulier, et cette impression de puissance et d'amusement envers la mort et le meurtre ne partira pas de si tôt...
Par ailleurs, les jeux comme Grand Theft Auto (GTA), sont devenus très à la mode depuis un moment, à tel point que ces effets de meurtres se sont peut-être dissipés ; mais ce n'était qu'un exemple parmi tant d'autres, il existe bien d'autres jeux plus violents (dont je ne citerais pas les noms) auxquels les enfants devraient éviter de poser leurs yeux et leurs mains.
Je suis d'accord, mais peut-on, dans le cas par exemple d'un joueur accro à
GTA qui aurait commis un meurtre, estimer sérieusement à quel point le jeu vidéo l'a poussé à une telle extrémité ? Certainement pas, et franchement il faudrait être particulièrement naïf pour se convaincre que l'expérience seule qu'il a vécu à travers le jeu soit la seule chose qui l'a fait basculé dans le crime.
A partir du moment où un gosse sort de ce que l'on va appeler le "cocon familial" (rien qu'en partant à l'école), le "monde extérieur" possède un trop gros nombre de facteurs qui font évoluer l'esprit d'un enfant, à commencer par tous les médias autre que le jeu vidéo, pour désigner ce dernier comme seul responsable des dérives de violences qui frappent certains jeunes. Dans certains cas, le jeu vidéo peut être la mauvaise influence en trop, mais ce n'est en aucun cas la SEULE.
Seulement, comme il est impossible de pointer du doigt tout ce qui a pu pousser un jeune homme à commettre un acte très grave, on utilise le jeu vidéo comme bouc émissaire, puisqu'il représente une nouvelle forme de divertissement et d'expériences qui est loin de s'être bien implantée dans l'esprit des gens contrairement à la télévision. A ses débuts, le jeu de rôle sur table a connu ces mêmes accusations grotesques, et d'ici quelques années, un nouveau média appparaîtra et deviendra la nouvelle cible de ces critiques.