Comme je vais bientôt partir, je vais d'ores et déjà vous répondre!

@Mobius: Hep, Hunter il l'a même pas vu ta pancarte <.< Enfin remarque, Vanille n'avait pas non plus vu la mine de Hunter xD

Alors pour le fait que je sois en manque... Hum, c'est surtout en manque de blagues salaces >.> Faut dire que pendant toute l'année j'ai eu à en entendre avec les gens de mon harem! (on ne dira pas que moi-même j'ai fait des sous-entendus louches pour pas être à la ramasse non plus) Enfin résultat, hier j'ai été assez active pour les conneries, dès que j'eus fini d'écrire (et posté) le chapitre, j'me suis rendue sur MSN et puis je me suis acharnée sur d'autres avec mon accès de perversité <.<

Mais sinon, c'est pas du manque de sexe en soit, car un truc comme ça aurait tendance à refroidir mes ardeurs xD

Et pour la blague de Côte-d'Armor, contrairement à ce que tu dis, j'l'avais pas préparée du tout... C'est juste que quand j'ai fait écrire "la 22" à Blaze, je me suis dit "tiens, c'est le numéro d'un département de Bretagne... La côte-d'Armor je crois!" et du coup, s'est ensuivi cette vanne débile.


@Vanille: Pas de chance, t'es toujours pas la première à poster! La dernière fois, c'était Hunter, cette fois-ci, c'est Mobius! Courage, courage, tu finiras par y arriver >.> Et encore, t'as eu de la chance, Tala était connectée hier et a vu mon chapitre, mais elle a pas laissé de commentaires (pas encore?), donc elle t'as laissé une place!

Euh le reviens vite avec un nouveau chapitre c'est plutôt... Reviens vite après tes vacs avec un nouveau chapitre...


@Hunter: Ouaip t'avais raison xD Mais tu savais pas non plus tout sur elle :)
Pour la lecture à rattraper, nan, j'pense pas que t'en auras, t'as bien lu là-haut, je pars pour un mois (mais moi c'est vendredi-matin)... Donc c'est plutôt moi qui aura de l'écriture (ou du postage) à rattraper!
Pour l'erreur de Karim confondu avec Sylphide: "putaiiiiiiiiiiiiiiin". Et le pire, c'est que c'est pas la première fois... Y avait déjà eu Justice avec Erreur... D'aileurs, c'était toi aussi qui l'avait trouvée! Ralala, même moi j'trouve pas tout à la relecture. Tu veux être mon béta testeur? Au moins, toi, tu trouves les fautes que moi-même j'vois pas!

Hum... je commence sérieusement à détester mes parents... PARCE QU'HIER, DÈS QUE T'AS MIS LA SUITE QUE L'AI LU, ET APRÈS QUAND J'ALLAIS RÉPONDRE, JE DEVAIS ARRÊTER ! ! ! ! RAAAAAH ! RETENEZ-MOI QUELQU'UN ! MES PARENTS NE VIVRONT PAS LONGTEMPS ! >=(


Hum... je m'en moque d'être la dernière de toute façon... du moment que je peux poster aussi...

Hunter, t'étais pas le seul à avoir cette idée là, nan u_u ( Si tu savais tout ce qui peut ce passer dans ma tête... è_é )

Bizarrement, j'aime moins Jo depuis qu'elle essai d'avoir Shadow ( Qu'elle y touche pour voir è_é Elle veut monter de niveau, elle a pas à s'en faire, elle va monter, et plus que tout le monde ! u_u )

Mais j'aime beaucoup Sandra, elle mignionne et Loïc à l'air drôle ( J'ai un ami qui s'appelle Loïc --> Pas rapport XD )
Par contre, Mick, j'avais envie de lui botter le c** ! ( N'empêche, même lui est plus vieux que moi... RAAAAAH ! è_é )

Bon, bah, grouille tes fesses ! ( Je suis lente, lente, lente à écrire la suite, toi tu fais ça vite comme l'éclair et je te pousse toujours à te bouger XD Bon, bah au moins on sait que t'es déniaisée. Grouille ! XD)

Et bonne chance, j'remarque que t'en écrit gros en pas long oO Bravo, pour moi c'est impossible ><

( Elle va voir, Jo ! XD )

Bonjour bonjour tout le monde ^^
Eh non, ce n'est pas Rekkua, c'est un ami à elle à qui elle a demandé une requête.
Alors Rekkua m'a demandé de vous dire que finalement elle ne rentre que le 22, et que le chapitre 29 va vous choquer! (connaissant les talents de Rekkua en question de fanfic -d'ailleur, ma p'tite Rekku, tu n'as jamais fini le background de Kyoko >.> je boude-, quand elle dit que vous allez être choqués, vous serez VRAIMENT choqués!)
Sur ce messieurs dames, je vous souhaite une bonne soirée!

Merci d' être passe ;-)
Déjà que j' attendais le chapitre impatiemment, la c' est pire, j' en peut plus : IL ME FAUT LA SUITE!!!!!!!!!
Et en plus tu dit qu on va être choqué => je sens que je vais adoré ce chapitre :D XD

Nous sommes le 21 ? oO Demain, le GRAND jour ! ( Énorme, et autre synonymes de "gros"... ah bah tiens, y'avait gros, aussi XD ) Alors, pour ton retour, je vais te dire "Re-bienvenue dans ton topic !":

« - Re-bienvenue dans ton topic ! »

XD

Voilà, mon devoir est accompli... ammène une bonne suite, sinon, ça va chier è.é

Hé, ne m'oublie pas, moi !

Ça tient, ou pas ?

...

Mêlez-vous de ce qui vous regarde.

" - De quoi tu parles ?
  - Mystère ..."

OWI je vous attend impatiemment, toi  et ta suite ^o^

Peh ! On est le 22 ! Wui !

Rekkua...: LA SUITE ET VIIIIIIITE !

( Étrangement, j'ai envie de chercher tes fautes dans le texte, alors si tu veux recevoir cette punition, dégrouille ! Muahahahaha ! )

Bah alors, d'ici à ce que tu te bouges, bonne chance pour poster ! ;p

Eh... Qu'est-ce que ça fait de voir que la dernière personne à avoir répondu sur ce topic... C'est moi?
Oui moi! Bronzée, reposée, épilée, et tout ce que vous voulez... (et dire que je prétends détester les rimes!)
Donc, en ce 22 août... Ah non, 23! Merde, on est le 23? Oups ^^ Ah qu'est-ce que vous voulez, j'ai perdu la notion du temps... Et quand j'ai dit que je rentrais le 22, je voulais dire que je partais le 22, et arrivais donc le 23... Non bon. Je croyais aussi arriver le 22 >.>

@mobius: Tiens, t'es toujours à ton poste toi! A peine Matou (le gars qui a posté) est-il passé que tu as répondu le jour même! Reste à savoir si tu seras bien le premier à répondre cette fois-ci (Tala a l'air d'attendre la fic au virage >.>)

@Tala: Ben tiens, en parlant du loup (d'la louve, si tu préfères)! En voilà une qui a l'air tellement pressée qu'elle poste la veille... Et le jour même de la date fixée! T'en peux plus on dirait :)  Et pour les fautes, bah va les chercher! Suis pas sûre que y en ait (enfin pas tant que ça...)! J'ai eu le temps de les chercher avant de poster ici, donc niark!

@hunter: Oui ça tient toujours, mais ce chapitre-là ça devrait aller, et autant le poster maintenant pour calmer les autres! Et à nouveau:

"Mais de quoi tu parles toi aussi?
-Mystèèèèère!"



DONC!
Un 27e chapitre? J'en ai que 3 autres en réserve après celui-là... Et vous risquerez d'attendre longtemps pour la suite, car j'ai achevé la 1ère partie de l'histoire, et donc je ne posterais que quand la 2ème partie sera bien avancée (on sait jamais si je veux changer des trucs entre temps!).




Chapitre 27


Enfin, le voilà. Erreur se releva, ignorant ses muscles engourdis, alors que la porte s’était ouverte et que Zéphyr sortit. Le codrille lui envoya un regard noir mais le hérisson ne semblait pas y faire attention. Le blond se dirigea vers l’entrée de la salle. Mais il s’arrêta soudainement, écarquillant les yeux. Il resta figé tandis qu’il aperçut la seule personne de leur groupe à ne pas posséder de pouvoirs de nature chaotique. Il lui sourit légèrement en la reconnaissant.

« Justice n’a pas du être très content de te voir… »

La chauve-souris blanche se tourna vers lui. Elle n’avait pas l’air hautain des autres représentants de l’organisation Thanatos. Mais ça ne la rendait pas plus sympathique. En effet, derrière son masque de femme ouverte se cachait une sacrée peste. Il avait de la chance qu’elle appréciait le codrille, car elle avait la sale manie de chercher à sortir les autres de leurs gonds. Avec lui, elle était moins embêtante. Mais il ne pouvait pas lui faire confiance, même si elle était sympa avec lui, elle serait sûrement capable de lui planter un coup de couteau dans le dos. Elle s’arrêta à proximité, lui jetant un regard oblique, le bras derrière le dos, et ses ailes membraneuses retenues en arrière, un peu comme un papillon lorsque ses voiles se touchent. Puis elle parla sur un ton agressif, faisant une moue de mauvaise humeur en premier lieu.

« Moi non plus je ne suis pas contente. Mais le boss ne veut pas que la geos emerald tombe dans les mains de Justice ou de ses sujets. Ce qui l’oblige à envoyer l’un d’entre nous, et comme je suis la seule à être apte à approcher la pierre, je suis aussi l’unique personne convenant à la récupération de la pierre…
- Et comment a-t-il réagi quand il a appris que ce n’était plus sa mission de retirer l’emerald ?
- Oh, comme d’habitude… Il m’a traité de pétasse, de salope, de pute puis de connasse, puis à nouveau de pétasse, de salope, de pute et de connasse… Et ainsi de suite.
- Il n’a pas cherché à te frapper ? »

La chauve-souris laissa un rire malicieux flotter dans l’air, tandis qu’un éclat mauvais fit étinceler ses yeux verts.

« Il ne pouvait pas, il était immobilisé.
- Et Zéphyr, tu sais ce qu’il voulait ?
- Pas tout. Je suis arrivée plus tard. Zéphyr était venu me chercher après, tu penses que je serais venue comment sinon ? Y a que lui qui est au courant pour la cachette de Justice.
- Une seconde… Si tu es arrivée plus tard, j’aurais du te voir !
- Oui, mais seulement si tu ne t’étais pas endormi.
- Quoi ?
- Tu as dormi, en pleine après-midi ! Tu te couches trop tard ! Se moqua la chauve-souris. »

Son interlocutrice laissa sortir à nouveau son fameux rire moqueur. Mais cette fois-ci, c’était contre lui que c’était. Il se contenta de lancer un regard noir à la chauve-souris qui s’éloignait, de sa démarche provocante. Dès que la silhouette en tenue moulante disparut à l’angle du couloir, il se détourna et s’avança à son tour dans la pièce. La première chose qui l’assaillit fut une odeur désagréable qu’il n’identifia pas immédiatement. Il sentit la gêne s’installer en lui alors qu’il voyait Justice fort affairé, et en colère. Il faisait un peu honte à voir, à se débattre contre des blocs de glace qui liait ses jambes au sol. Il comprenait pourquoi l’hybride chauve-souris avait dit qu’il était immobilisé. Apparemment, elle n’était pas innocente à ce qui lui arrivait. L’échidné ne semblait pas avoir remarqué la présence du codrille et continuait de se débattre sans succès. Erreur éprit de pitié fini par faire remarquer sa présence en s’éclaircissant la gorge. Justice sursauta et interrompit sa tentative de décrochage de jambes. Le codrille prit un air ennuyé et parla d’une voix monotone.

« Tu n’as pas pensé que tu pourrais briser la glace avec tes poings ? »

L’échidné rabaissa ses yeux vers les blocs blancs presque translucides, puis regarda à nouveau Erreur, avec un air fort stupide. Il semblait stupéfait devant son propre manque d’intellect. Quand il rabaissa ses yeux, se fut pour marteler les blocs gelés comme le lui avait suggérer Erreur. Il fit abstraction de la douleur et ne prêta pas attention à la teinte rouge que prenait l’eau solidifiée, se contentant de frapper le plus fort qu’il pouvait, faisant voler des copeaux dans tous les sens. Une fois que le volume de glace fut réduit, il tira à nouveau sur ses jambes et parvint à se dégager. Une fois cela fait, il soupira de soulagement et laissa ses fesses tomber sur le sol, reprenant son souffle. Erreur décida de lui laisser un peu de temps, qu’il mit à profit de l’observation de la pièce.

Le mot « vide » convenait parfaitement. C’était grand, mais surtout froid. Il y avait bien quelques torches qui amélioraient l’éclairage, mais elles n’arrivaient pas à répandre leur chaleur. Le plafond était bas et irrégulier. Il pouvait apercevoir un coin où il semblait s’être éboulé, faisant disparaître une partie de l’espace présent. Il voyait aussi un lit de camp, contre le mur de gauche, avec un morceau de toile gris et informe faisant office de couverture. Plus loin il apercevait un bureau monté à la va vite et une chaise rendue branlante par l’un de ses pieds trop courts. Seule décoration, deux lances entrecroisées sur le mur du fond. Et ça n’égaillait vraiment pas l’endroit. Il remarqua avec dégoût et pitié un endroit où la pierre semblait mouillée. Il se rendait compte que l’odeur qu’il avait sentit était sûrement originaire de ce coin humidifié par l’urine. Mais il n’y avait pas que ça comme odeur. Il y en avait une qui venait du lit. Une odeur de mauvaise hygiène, constamment présente sur Justice, mais ici encore plus forte, à cause du peu d’aération, et de la sueur qui s’accumulait pendant ses nuits. Justice le coupa dans son repérage, ne lui laissant pas le temps de détailler ce qu’il pourrait appeler le coin cuisine.

« Encore un visiteur, hein ? Je sais pas ce que vous avez tous aujourd’hui, mais j’espère que t’es pas venu pour terminer de m’échauffer les nerfs… D’abord l’emplumé… Puis la pouffiasse… Et maintenant, toi. Vas-y je t’écoute, mais je ne t’assure pas que tu vas ressortir en un seul morceau !
- Zéphyr t’as-t-il dit que l’organisation souhaitait te voir mourir prochainement ?
- Je sais, ta mort est aussi au programme. »

Le sang du codrille se glaça… Ce qui en soi était un fait exceptionnel, puisque le sang des représentants de sa race s’élevait à 21°C seulement. Donc, Lilith avait peut-être eu raison. Il commençait à regretter de l’avoir tuer. Il se demanda même si ce n’était pas cet acte qui avait déclenché le décompte fatal. Erreur vit la marque sur le front du codrille devenir blanche et lumineuse. Il comprenait que Zéphyr l’avait piégé. Il n’y croyait pas… Pourtant, il devait savoir qu’il était plus puissant que Justice ! Il vit l’échidné lui faire un sourire sarcastique.

« Toi aussi ton nom te représente bien, n’est-ce pas ? Tu es toujours dans l’erreur !
- Moi aussi ? Comment ça moi aussi ? Fit le codrille en croisant les bras et rétrécissant ses pupilles. Il me semble que pour toi c’est le contraire… Tu aurais mieux fait de t’appeler Injustice. »

Bon, ces paroles il n’y croyait pas vraiment, vu qu’il connaissait maintenant les vraies motivations du codrille. Mais au moins, ça eut l’effet qu’il escomptait, puisqu’il vit les traits de l’échidné se tendre sous la colère qu’il avait cumulée. Erreur reprit la parole, avant que Justice lui saute dessus.

« Moi, je ne suis pas venu pour te tuer.
- Ce n’est pas ce que m’a dit Zéphyr ! Il est venu avant exprès pour m’expliquer que tu essaierais de m’assassiner lâchement ! Il m’a dit cela car il préfère que ce soit moi qui reste en vie !
- Es-tu sot ? Siffla le codrille. Tu n’as pas encore compris ? Zéphyr souhaite que l’on s’entretue ! Zéphyr m’a révélé que le boss ne tenait pas à ma vie. Et Lilith avait prévu ta mort.
- Au diable cette femme trop curieuse, j’aimerais mieux qu’elle crève.
- Eh bien tu seras surpris d’apprendre que ton vœu a été exaucé.
- C’est vrai ? Fit Justice. »

Sa marque frontale reprit sa teinte noire habituelle, alors qu’un sourire effrayant par sa sincérité apparut sur ses traits. Puis celui-ci se transforma en rictus alors qu’il riait sous cape.

« Hé hé, t’es pas un peu déçu ? »

Erreur lui jeta un coup d’œil meurtrier. Il ne pouvait pas dire qu’il n’était pas déçu, qu’il avait commit ce meurtre de sa propre volonté… Il resta impassible quelques temps, tandis que ses méninges venaient de commencer leur travail. Il finit par parler sur son ton habituellement calme et grave, mais dans lequel pointait une amertume feinte.

« Peu importe ce que je ressens. C’est une fois de plus Zéphyr qui a fait le coup, mentit le codrille. Tout comme il m’a trompé, vu qu’il voulait que je vienne te voir, c’est certain, il m’a montré où tu habitais.
- Et toi, tu l’aurais suivi naïvement, sans même te demander pourquoi il te menait à moi ? Me prend pas pour un idiot.
- Pourtant, c’est bien ça. Je voulais au départ venir te voir pour que tu m’expliques pourquoi tu t’étais enfui lors de la bataille, alors que naturellement, tu étais le plus fort, et je voulais te conter ce qu’avait prédit Lilith. Et puis Zéphyr s’est présenté à moi, et m’a proposé de te montrer où tu te planquais, en échange d’un combat de pure forme. A ce moment, je ne me suis pas posé de questions, son offre était alléchante, après tout. Je ne me demandais pas comment il avait deviné que je désirais te voir, et j’aurais dû le faire, parce qu’en réalité, il ne savait pas au départ que je voulais te parler. Il cherchait seulement à titiller ma curiosité, et à m’attirer dans un piège, comme je peux maintenant le constater. »

Justice avait les yeux arrondis d’étonnement. Ce que venait de dire Erreur était la vérité, il n’y avait pas à en douter. Et l’échidné semblait ne plus savoir qui croire, il fallait dire que le codrille était très convainquant. L’humanoïde comprenant qu’il était sur la bonne voie en profita pour tenter de regagner sa confiance.

« Et tu as raison, mon nom me correspond bien, puisque j’étais dans l’erreur, sans même m’en être rendu compte. »

Il vit l’échidné se redresser, sans contenir son orgueil. Le codrille sentit son agacement monter, bien qu’il n’en laissait rien paraître. Mais devoir faire des concessions était nécessaire. Il avait sans doute le reste des membres de Thanatos sur le dos. Alors il devait se faire un allié au plus vite, et le plus simple était de récupérer Justice, puisqu’il avait été lui-même trahi. Il vit l’échidné serrer les dents puis joindre ses mains en poings. Il espérait que sa colère ne serait pas utilisée contre lui. Il comprenait maintenant que Zéphyr avait voulu se battre contre lui pour le conditionner à un affrontement avec Justice. En effet, il serait affaibli, et donc, si l’un d’eux en ressortait, il aurait été salement amoché, mais aurait été achevé par le hérisson noir qui était sensé tuer Justice.

« Alors c’était ça que tu m’avais prédit Lilith ? Pensa le codrille. Tu m’avais vu me faire tuer par Justice ? Et en plus de ça, tu m’as laissé aller dans la gueule du loup en me fournissant des questions à poser. »

Il avait vu juste : elle avait voulu le trahir. Elle et Zéphyr. Ce n’était pas pour rien qu’elle flirtait avec le hérisson ailé derrière son dos. Et lui, qu’avait-il été pour elle ? Un pion ? Et sa mort, que devait-elle déclencher dans le plan des deux traitres ? Et si les ordres que Zéphyr avait reçus de son boss n’étaient en fait que pure invention de sa part ? Enfin peu importait, il y avait eu une faille dans ce plan, puisque la prédiction de sa mort était fausse. Il se saisirait de cette opportunité. Il attendit que Justice éclate. Ce qui ne tarda pas.

« Zéphyr est un sale manipulateur ! Je pensais que si quelqu’un voudrait se débarrasser de nous, ça ne serait pas de son ressort, mais plutôt de celui de la grognasse… Minute. Tu penses qu’elle est dans le coup ?
- C’est possible… Fit Erreur. Après tout, Zéphyr l’a chargé de récupérer la geos emerald.
- C’est ta journée de trahison, Erreur ! Se moqua Justice. Tu ne peux décidément ne faire confiance en personne !
- En effet… Il ne me reste plus que toi, vu que tu es dans le même cas que moi.
- Tu crois… ? Fit Justice d’une voix mielleuse. Tu es décidément descendu bien bas. Mais c’est chacun pour soi !
- Idiot… Tu crois vraiment que l’on pourrait s’en sortir, seuls ? A deux, on pourrait faire avancer les choses, j’en ai la conviction. »

Justice se contenta de glousser. Erreur n’y prêta pas attention. Il était plus embarrassé par l’hypothèse émise par son compatriote. La seule personne en qui il abandonnait légèrement sa confiance pouvait être aussi dans le coup. Après tout, elle était une opportuniste, et elle serait prête à trahir n’importe qui, même lui. Il ne fallait pas oublier qu’elle avait elle aussi des affinités avec Lilith. C’était la seule, avec lui et Zéphyr, qui avait des relations avec l’échidnée décédée. Leurs collègues ne l’appréciaient pas du tout, surtout le boss.

« Ah, Erreur, te rabaisser à t’allier avec moi… Il faut croire que la situation est vraiment alarmante. Donc, qu’attends-tu de moi ?
- Enfin raisonnable… Bon, écoute-moi. »

Suite du chapitre 27.



L’émeraude était vraiment mise en évidence… Ils étaient restés à l’étage résidentiel et en plus de ça, ils l’avaient mise en plein milieu de l’un des halls d’accès. Si avec ça l’ennemi ne la trouverait pas... L’échidné, alerté, s’avança vers Enki, suivi d’une garde formée pour le trajet, qui s’apprêtait à le laisser seul avec l’ermite et ses deux disciples.

« Monsieur, vous ne pensez pas qu’il faudrait mettre l’émeraude ailleurs ? N’importe qui pourrait la trouver…
- A cet étage, on ne peut pas mieux faire… Répondit Enki dans un soupir. Et c’est mieux de la cacher ici que plus en profondeur, où là, en effet, elle serait plus menacée.
- J’entends bien… Mais ce que je veux dire, c’est qu’il vaudrait mieux la déplacer pour qu’elle soit moins visible, même dans un couloir !
- Imagine qu’il faut faire sonner l’alarme. Si vous êtes dans un couloir, vous serez trop loin.
- Si ce n’est que ça, il vaudrait mieux la cacher dans un des blocs d’alerte.
- Peut-être. »

Ce dialogue permit de mettre la geos emerald à l’abri des regards indiscrets, puisqu’ils pénétrèrent dans l’un des fameux centres de sécurité. Cela leur permettrait d’être plus proches du levier d’alarme. Enki était surprit au départ du fait que Karim semblait bien connaître le niveau inférieur. L’échidné lui expliqua qu’il était déjà venu là avant la bataille, afin d’alerter les gens. Après que Karim fut rassuré, Enki et sa suite disparurent, laissant l’échidné et les trois hérissons autour de la pierre. Celle-ci était de grande taille au point de devoir user des deux mains pour pouvoir la porter. Ses faces étaient rouge pâle et leur surface miroitait, si bien que en regardant dedans, Karim ne put rien voir d’autre que sa propre image et celle du mur du fond, teintées d’une couleur cuivre. Il pouvait aussi se voir déformé sur les faces adjacentes. L’ermite, un hérisson brun (ou vert, ou blanc avec des petits cœurs rouges, ou aux rayures multicolores… enfin peu importe, comme vous voulez… de même vous imaginerez les disciples selon vos désirs, on s’attardera pas dessus !) parla.

« Je suis inquiet. Même si l’émeraude est cachée ici, si l’ennemi entre, il y a peu de chance pour qu’on puisse trouver une échappatoire, nous serons pris par surprise.
- Il suffit de monter la garde devant le bloc l’un après l’autre… Proposa l’échidné. Et si vous voulez, je peux même me porter volontaire pour être le premier. »

Les trois hérissons se concertèrent puis approuvèrent. Karim sortit du lieu remarquablement clos. Et il parvint à inspirer une bouffée d’air frais alors qu’il était dans le hall du secteur 22. Il s’assit contre le mur du bloc d’alerte, regardant les alentours, dans le cas où l’ennemi arriverait vraiment. Puis comme l’endroit était désert, il parla apparemment seul.

« La geos emerald est dans le centre de sécurité de la vingt-deuxième entrée. Mais on ne pourra pas la récupérer n’importe quand, elle est gardée par l’ermite en personne, et par ses deux disciples. »

Evidemment, il s’adressait à ses trois alliés encore fonctionnels (donc, pas Sylphide… Il est maintenant aux prises de la serveuse…). Blaze fut la première à répondre.

« Il faudrait que tu nous préviennes lorsqu’une occasion se présente…
- Il n’y en aura pas. Il faudra y aller de manière bourrine. Je suis désolé de vous dire qu’il faudra que nous nous battions.
- Ce ne sont pas vraiment des ennemis… Fit Grinat. Il n’y a pas d’autre solution ?
- Non, pas de sentimentalisme, Grinat ! Grogna Karim.
- Mais nous risquons d’être poursuivis quand nous serons dénoncés ! Gémit la hérissonne.
- On s’en fiche ! S’énerva Blaze. Dans ce cas, on s’enfuira ailleurs ! L’important c’est de sauver la geos emerald, quittes à la voler !
- Et les cimes, tu les abandonnes ?
- Si la geos emerald n’est plus là, elles seront hors de danger, puisque nos ennemis seront à notre poursuite.
- Autre chose… Fit Grinat. Comment comptes-tu t’enfuir ? Les gens ne vont pas rester de marbre en voyant des inconnus et une étrangère s’enfuir avec le trésor de la communauté. »

Cette fois-ci, le silence s’installa. Donc Blaze ne savait pas quoi faire à partir de là. En effet, prendre la geos emerald était possible. Fuir la communauté avec ne l’était pas. Il fallait donc trouver un autre plan.

« On peut s’enfuir… Fit Windy. Même si l’alerte est sonnée. Je connais mieux les souterrains que n’importe qui. Je sais aussi qu’il y a de nombreux passages qui ne sont pas indiqués sur le plan. Des passages qui étaient là lors de la construction de la ville souterraine. C’est mon père qui m’avait appris pourquoi ils existaient. Et en fait, ces passages étaient là parce que les ascenseurs n’existaient pas encore. Mais aussi, l’un des passages est rattaché à de très vieilles galeries menant vers l’extérieur. Ces mêmes galeries qui ont permis la construction du niveau inférieur.
- Enki connaît sûrement leur existence… Fit Blaze.
- Non, car le niveau inférieur était indépendant de la communauté brahmienne. Il s’y est rattaché car ses habitants voyaient comme une opportunité l’émergence des populations du haut. Et la réciproque était vraie elle aussi. A cette époque, il y avait d’autres tunnels qui avaient été créés, dans chaque hall, mais ils ont été abattus pour laisser place aux ascenseurs. Sauf un, le tout premier. Celui que l’on utilisera.
- Mais Windy… Tu es d’accord avec Blaze ? S’exclama Grinat, apparemment choquée.
- Bah oui ! Ca peut être amusant de s’enfuir ! Ca nous permettra de visiter les terres extérieures ! Et qui sait, on trouvera d’autres geos emeralds et ainsi on mettra des bâtons dans les roues du codrille, de Justice, et de leurs petits copains…
- Exactement ! S’enthousiasma Blaze. Ensuite, on pourra cacher les pierres dans mon monde, comme ça, ils s’arracheront encore plus les poils !
- Que de violence… Fit Karim.
- Ca te dérange ? Le menaça Windy.
- Non, pas du tout. Moi je suis pour cette solution.
- Moi aussi, bien sûr ! Reprit la renarde.
- Et moi aussi, c’est moi qui ais lancé l’idée… Fit Blaze.
- Moi aussi alors… Soupira Grinat. Et Sylphide sera sûrement pour.
- Une bonne nuit de sommeil, et on y va ! Pendant un de mes tours de garde bien sûr, exprima Karim.
- Tu nous donneras le feu vert. Conclut Blaze. »

Karim acquiesça d’un hochement de tête. Bien que personne ne put le voir. Il ferma les yeux, pour paraître laxiste. Mais il dû bientôt en rouvrir un, alors qu’il entendait un bruit de machinerie. Il leva les yeux au plafond pour apercevoir l’ascenseur qui descendait du haut plafond. Quand il s’arrêta, il pu apercevoir Windy. Elle le rejoint, se présentant devant lui. Ils se regardèrent un moment, lui, assis en tailleur, les bras croisés derrière la tête, appuyé contre le mur. Elle, debout, les jambes légèrement écartées, les mains dans les poches, le visage neutre. Karim prit la parole sur un ton mou.

« Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ferais mieux de dormir à l’appartement avec Blaze et Grinat.
- J’aimerais voir ma famille une dernière fois… Je sais que la prochaine fois que je les verrais, ils auront le regard accusateur. On va être considéré comme des criminels tu sais…
- Ouais… Mais moi je m’en fiche, il n’y a pas de notion de famille chez les échidnés, alors personne ne m’en voudra. Quand à Grinat et Sylphide, c’est pareil, les hérissons négligent aussi les liens de sang. Y a que chez vous les renards que l’honneur familial existe encore.
- Tu as tort. Même chez les renards ça tend à disparaître. C’est la mentalité brahmienne qui prend le dessus. Enfin tant mieux j’imagine. Ca efface beaucoup de contraintes… »

Ils restèrent un moment sans rien dire. Chacun était perdu dans leurs pensées respectives. Puis Windy reprit le dialogue, cette fois-ci sous forme de confession.

« Shadow m’avait renvoyé une vague d’énergie. Ma sensibilité s’était accrue très inconfortablement. Il dégage tout le temps des ondes terrifiantes, je m’en suis rendu compte.
- Ca alors… Fit Karim. Tu veux dire qu’il dépense constamment de l’énergie ?
- Non, ce n’est pas ça. Car lorsqu’il m’a agressé avec sa brochette, je ne la sentais plus aussi fortement.
- Aucun rapport. Si tu ne sentais plus rien après, c’est tout simplement parce que tu t’es habituée au contact avec l’énergie. C’est comme quand tu rentres dans de l’eau trop froide. Au début, tu sens que c’est désagréable, puis une fois habituée, tu te dis que l’eau n’est pas si mauvaise finalement, car tu es imprégnée. En fait, quand tu as senti son aura, tu as du t’en imprégner, au début, tu y as été très sensible, puis maintenant l’information « attention, énergie dangereuse » est éliminée automatiquement par ton cerveau et…
- Bon, ça va, ça va, j’ai compris ! En gros je ne sentirais plus jamais son énergie… Ouf.
- Ce n’est pas aussi simple. Il faudrait que tu sois constamment exposée pour ne rien sentir. Mais quand l’énergie qui s’est amassée en toi se sera évaporée, tu seras d’autant plus sensible.
- Quoi ? L’énergie amassée en moi ? Il m’a contaminée ?
- D’après les symptômes que tu m’as décrits, ouais, en quelque sorte. Et vu que ça paraissait assez violent au départ, j’ai même tendance à croire que tu pourrais être allergique.
- Karim… Tu te rends compte de ce que tu dis ? Tu sous-entends qu’il pourrait  exister des allergies aux énergies ! Soit sérieux, bordel !
- Mais je le suis ! Et ça explique aussi pourquoi tu es ressenti des effets puissants la première fois qu’il a irradié tout le monde.
- Hum, j’en ai marre… Dans quelle histoire on s’est embarqué, Karim ? J’aimerais que tout soit normal, que l’on puisse retourner à Mysterre et que l’on retrouve notre insouciance.
- Moi aussi j’en ai marre, Windy. Sylphide aussi en a marre. Et même Grinat. On se rend tous compte à quel point on était bien lorsqu’on était encadrés par des profs, peut-être lourds, mais au moins qui nous permettaient une stabilité certaine.
- J’ai peur…
- Dis-toi que nous n’en avons plus pour longtemps.
- J’aimerais que tu aies raison.
- Arrête de t’inquiéter pour rien. Et puis ne soit pas non plus obnubilée par Shadow. Entre toi qui le déteste et Grinat qui en est amoureuse, ça fait beaucoup à supporter. Oublie-le, tu ne le reverras pas. »

Windy baissa la tête, s’imprégnant des conseils de Karim. L’échidné se leva, puis posa la main sur la poignée de la porte du centre de sécurité.

« Allez, t’en fais pas. Moi je laisse la relève à un autre. Rentre chez toi, dors un peu, tu leur feras une belle surprise demain matin. Dis-toi que tu auras droit à un moment de bonheur pour te récompenser des efforts faits jusqu’à aujourd’hui. Et quand on repartira, tu seras en forme, surtout qu’il nous reste un devoir à accomplir, c’est motivant de se dire que tu vas pouvoir rendre service à la communauté ! »

Windy sourit légèrement, rassérénée par les propos de son ami. Puis elle parla sur un ton taquin.

« Tu t’entendrais… Tu parles comme Sylphide maintenant…
- Il est pas là, faut bien que quelqu’un le fasse !
- Boh, tu sais, ça me manque pas tant que ça !
- Trop tard pour te plaindre. Bonne nuit ! T’as des frères à materner ! »

La renarde acquiesça les yeux brillants de malice, puis tourna le dos à Karim, s’engageant dans un couloir. Elle entendit quelques voix parler alors qu’elle s’était engagée dans le boyau, et en déduis que Karim avait attendu un peu pour ne pas la mettre (et se mettre) en danger. Elle se sentait bizarre. D’un côté, elle flottait sur un petit nuage car elle allait retrouver sa famille, d’un autre la tristesse la gagnait car elle avait peur de ne pas pouvoir résister à la vue misérable de sa mère et ses frères. Et puis elle gardait au fond d’elle la peur du lendemain. Mais les réconforts de Karim lui permettait de la refouler et de se concentrer sur la chaleur qui l’enveloppait et vainquait l’humidité des corridors terreux. Elle sentait son cœur se gonfler de nostalgie alors qu’elle parcourait les chemins de son enfance. Même si le lieu était particulièrement déprimant, elle se sentait à chaque fois enveloppée d’une joie incompréhensible à chaque virages qu’elle devinait, tandis qu’elle reconnaissait les portes et se disait : « Ah celle-ci à été repeinte. Et dans celle-ci, il y a toujours la marque du couteau que le père de Merry avait faite lorsqu’il avait planté sa lame dedans, enragé, lorsque l’on fuyait les adultes après avoir fait des bêtises. » Elle sentit des crépitements parcourir son échine, le haut de son crâne ainsi que ses bras lorsqu’elle reconnut sa propre maison. Son visage s’illumina alors qu’elle posa sa main dessus et qu’elle s’emplit d’une sensation de déjà vu, alors que la clenche s’abaissait en grinçant légèrement, et qu’elle du forcer un peu pour pousser la porte, celle-ci étant gonflée par l’humidité… Comme d’habitude. Elle laissa son regard parcourir la pièce principale. Elle était étonnée de voir comme il semblait que tout avait rétréci. Et aussi elle fut surprise de reconnaître l’odeur caractéristique de son chez soi, qu’elle avait complètement oublié. Elle regarda la table basse et le tapis qui s’était un peu décoloré. Mais le feu dans la cheminée brûlait toujours avec la même intensité. Elle referma la porte alors qu’elle sentait la chaleur de son ancien logis s’ajouter à celle qui l’avait accompagnée durant le trajet. Elle jeta un coup d’œil à la salle d’eau. Inchangée. Puis elle prit son courage à demain et se tourna vers la chambre. Elle sentit une émotion intense l’emplir alors qu’elle voyait dans la semi obscurité se dessiner plusieurs formes arrondies sur le sol. Elle s’avança parmi elles avec hésitation. Elle ne pouvait pas voir à quel point ils avaient changé, mais elle remarqua tout de même qu’il y avait une personne en plus.

« J’ai un nouveau petit frère ! Comprit-elle en voyant un enfant lui tourner le dos en occupant une place autrefois toujours vide. »

Elle regarda autour d’elle, toujours enveloppée de chaleur et de bonheur. Elle voyait dans un coin sa petite sœur qu’elle n’avait presque pas connue. Elle s’accroupit à côté d’elle et hésita à la toucher, mais se retint. Elle prenait visiblement plus de place qu’autrefois. Elle balaya le reste de la chambre du regard. Sa mère dormait toujours au même endroit, ainsi que ses deux frères, et elle fut surprise de voir que son beau-père était toujours là, apparemment. Dos tourné, lui aussi, et bien emmitouflé dans les couvertures. En tout cas, ça expliquait pourquoi elle avait eu un petit frère pendant son absence. Elle se souvenait un peu de lui, mais elle était partie peu de temps après son arrivée. Elle n’avait pas eu le temps de créer de complicité avec lui, et elle n’en aurait sans doute jamais. Elle sentit un pincement au cœur en se disant qu’elle ne reverrait peut-être plus jamais sa famille, dès le lendemain. Elle espérait presque que les ennemis agissent pendant la nuit, lui épargnant le devoir à venir. C’est sur ses dernières pensées qu’elle défit ses chaussures et se laissa allée toute habillée dans son ancienne couche, dont les draps semblaient avoir été laissé. Ce qui montrait que sa mère espérait son retour. Elle sourit en pensant à quel point ses retrouvailles seraient chaleureuses. Elle s’endormit en gardant un sourire réconforté.

Quand à Shadow, il s’était éveillé en entendant la clenche grincer puis la porte racler contre le sol. Et il était bien le seul. Mais il était resté éveillé en restant sur ses gardes, près à s’attaquer à la personne. Cependant, il s’était abstint alors qu’il entendait la respiration tremblante d’une jeune fille. Il s’était retourné, surpris puis avait reconnu la silhouette de la renarde rousse grâce au peu de lumière pénétrant jusque dans la chambre. Elle était de face mais ne l’avait pas encore aperçu. Il s’était détourné, et était resté à l’écoute de ses pas. Elle ne semblait pas avoir reconnu sa présence. Tant mieux, ce serait amusant de voir comment elle réagirait le lendemain. Les yeux du hérisson rougeoyaient méchamment, alors qu’il laissait son énergie s’envoler vers Windy en de très faibles quantités qui se suivaient les unes après les autres, et qui enveloppèrent bientôt la renarde sans qu’elle s’en rende compte. Elle ne remarqua pas que son pelage s’était alourdi alors qu’elle était enfermée dans une sphère d’énergie qui se densifiait. Il espérait en faisant cela qu’il parviendrait à l’obliger à tendre ses rêves vers lui, et ainsi à révéler quelle hypothèse était la bonne. Il regagna le sommeil alors que sa propre énergie semblait anesthésier la renarde.

YOUHOU !!!

T'es revenue !!!

*toussote*

Ouais bon, plus sérieusement, un superbe chapitre. Dés fois, j'ai l'impression que je lis un roman.
Faudra attendre pour la suite ? Bon s'il le faut =)

Windy qui rentre chez elle. J'imagine le choc.

Ouais bah, j'sais quoi écrire d'autre à part...

YOUHOUUUOUUUOUU !!!

T'es RE-LLLàà !!!


Edit : Et j'ai grillé Hunter !!

MECHANTE ! ><

Pourquoi a-t-il fallu que tu poste au moment où je jouais à SA ? (ouais, jlai enfin trouvé, mais c'est une autre histoire.)

Du coup, Van' m'a grillé ... T'aurais pu me prévenir avant de poster ton commentaire, méchante.

Toutes des méchantes ces femmes ><

...

...

Nan, je déconne.

Bon, tout d'abord, je suis content de te revoir ... Et de voir que t'as rien perdu pendant les vacances. Je dirais même que t'as gagné. M'enfin.

Sympa, le chapitre. Tu manie très bien le vocabulaire ... Insultant envers les femmes, à ce que je vois. Tu manie aussi très bien tout ce qui est intrigues, complots, etc ... Mais c'est pas nouveau, hein =) Ça s'accentue seulement.

Justice ... Raaah, il fait honte aux échidnés. Mais il fait pitié en même temps. Sa "caverne" est bien décrite. Ça m'a permis de bien imaginer la scène.

Sylphide ... Just xDDD Ah les jeunes, ça pense qu'à baiser ... *SBAFA!*

M'enfin. J'adore, comme toujours =)

Bonne continuation ^^

Tu jouais a S.A ? moi c' etait SA 2 ^^.

Justice me rappelle un peu Knuckles, une force conséquente affaiblis par un mental qui a tendance a volé au ras des pâquerettes XD.
En tout cas on peu dire que Blaze pète le feu: prête a tout faire pour protéger une émeraude....qui n' est pas a elle!!!!!^^ (  les habitudes du travail XD )
Et faut pas oublier LE Shadow, qui se réveille uniquement pour faire chier une renarde ( sacré Shadow ), sans oublier qu il est pénard dans le lit de la mère de la renarde ( qui, rappelons le, est manipulatrice et......nympho? je sais pas comment le dire autrement...<.< ).

Pour ta fic, n' oublie que Shadow a la capacité de se warper, meme sans emeraudes ( mais c' est beaucoup moins loin ). il aurait pus allez directement dans la chambre de la renarde et lui faire cracher le morceau XD. mais la je m' embale....

Bonne chance pour la suite :D

(MAJ du message, parce que y a pas eu de réponses après, et que j'abuse assez des double-posts comme ça!)

Tous aux rendez-vous dès le premier jour... Si c'est pas beau ça! Manque plus que Tala qui devrait bientôt se pointer! Hum en attendant, quelques réponses à vos commentaires :)


@Vanille: Superbe chapitre, celui-là? Meuh? M'enfin! C'est un chapitre normal! Reconnais que celui d'avant était mieux! Et celui à venir aussi >.> Enfin, tu peux déjà imaginer ce qui va arriver! Y a pas trop de suspens!

@Hunter: Te prévenir? J'aurais pas pu, pfff! Quand je me suis connectée en hors ligne sur MSN, t'étais occupé, j'allais pas te parler et te dire "ooooh viens voir, y a un nouveau chapitre!", surtout que quand t'es occupé, msn il fait pas "bip bip bip" (quelle description) quand on te cause! Et je crois pas avoir ton numéro de portable. Donc ç'ta faute "et pis f'est tout!" (comme qui dirait Philipe Lucas dans les guignols :]).

Pour le vocabulaire insultant envers les hommes, j'le connais aussi, je fais souvent des joutes verbales avec un de mes amis... Je ne les décrirais pas ici! Voyons, c'est une catégorie de fanfic, pas de grossieretés! (nan, seulement dans les chapitres :p)

Pour Justice, quand tu penses que ces associés vivent encore moins bien que lui... Ca te fait pas encore plus pitié?

Sylphide? Beuh, j'en ai presque pas parler x_x y a juste eu le "il est pas là parce qu'il assouvit ses envies" (ou un truc qui y ressemble)! Et c'est tout.


@Mobius: Justice comme Knuckles? Ouch. La force qu'il a, c'pas la même non plus! J'crois pas que Knuckles se serait fait mal à briser de la glace! Pour Blaze qui pète le feu... Ha ha, très bon jeu de mot (c'était ptet pas recherché?). Shadow il se réveille parce qu'il entend du bruit. Mais c'est tout! Et aussi, petit rappelle, il n'y a qu'une chambre commune, donc tout le monde dort dans la même pièce. Si Shadow s'en va enmerder Windy, celle-ci gueule, réveille tout le monde, et donc il aura du mal à lui faire avouer, parce que Mademoiselle crirait au scandale, et... Bref. Donc capacité de warp ou pas...



Voilà, sinon je suis très contente de retrouver tous vos commentaires et tous vos encouragements! Y a presque rien au monde qui me fait autant sourire! Les lèvres vont finir par me faire mal à force >.> pffff!





Chapitre 28    



Le plan du hérisson noir semblait avoir fonctionné, puisque Windy était découragée, les bras ballants, tandis qu’elle regardait l’environnement décoloré à l’air inodore. Elle se demandait comment elle pouvait avoir une poisse pareille. En deux nuits, elle faisait deux rêves partagés, et les deux concernaient la même personne. Ca ne lui était jamais arrivé. Elle s’attendait à bien dormir, après tout, elle avait eu bonne conscience en s’endormant, et elle ne se sentait pas du tout attirée par un quelconque rêve collectif. Enfin bon, vu la faible probabilité du rêve, elle arriverait à en sortir sans mal. Et pourtant, non. Quand elle tenta de se réveiller, elle n’obtint rien. Elle paniquait. Mais qu’est-ce qu’il se passait ? Ce qui lui arrivait n’était pas normal. Elle regarda autour d’elle, perdue, apeurée. Elle fit un pas et remarqua que ses muscles n’étaient pas aussi sollicités que la dernière fois. Elle n’avait pas le même avatar donc. Elle baissa les yeux sur son corps. Et constata avec frayeur qu’elle était dans son enveloppe onirique naturelle.  

« Putain, ne me dites pas que c’est lui qui a réussit à provoquer ce rêve ! »  

Ce qui voulait dire que Shadow avait aussi la capacité d’entrer dans les rêves des autres. Et pourtant, le lieu indiquait que c’était elle qui était entrée chez lui. Cela voulait dire que Shadow l’avait « appelée », comme l’avait fait Blaze. Et ça expliquait aussi pourquoi elle n’avait pas d’avatar.  

« Eh meeeeeeeerde ! Jura-t-elle à voix haute. »  

Elle se mit aussitôt à courir pour chercher la sortie de l’endroit. Il voulait sans doute voir si elle était  bel et bien capable d’infiltrer ses rêves. Donc… Il la cherchait sûrement. Ce qui l’aida à prendre encore plus de vitesse. Mais elle dût s’arrêter rapidement. Elle allait tourner à un embranchement, mais la vue de l’immense salle, et surtout de l’impressionnante machine qui s’y dressait ne l’encourageait pas à s’engager. Vu la grandeur de la salle pour cette seule machine, elle devait se trouver dans un espace central. Donc dans un endroit où Shadow chercherait en premier. Pire, il l’y attendait peut-être, caché derrière l’imposante tour électronique dont elle ne voyait pas le sommet. Elle préféra avancer d’un pas et regarder un peu à l’intérieur, afin de voir si elle devrait s’enfuir urgemment ou si elle pouvait passer son chemin tranquillement. De toute manière, cet endroit ne lui inspirait pas confiance. Et si c’était le point central du complexe scientifique, alors elle devrait s’en éloigner. Ses observations ne lui permirent pas de déceler la présence du hérisson. Une réflexion s’imposait. Et s’il était quand même quelque part ? Pas loin ? Dans cette salle ? Elle recula un peu, ferma les yeux puis résonna à voix haute.  

« Si c’est le cas, il faut de toute manière que je détale en vitesse. »  

Elle rouvrit les yeux puis se gratta pensivement l’arrière du crâne.  

« Mais il se peut aussi qu’il soit ailleurs. Et si je le rencontre au hasard d’un couloir, je serais en danger. Et même si j’avais un avatar, je pense qu’il ne se serait pas laissé abuser. Donc il faut plutôt que je réfléchisse à comment m’en sortir si par le plus grand malheur, il me retrouve. »  

Ca la réconfortait de pouvoir énoncer ses pensées à voix haute. Plus que le silence menaçant coupé par ses pas feutrés et par les battements de son cœur, qui résonnaient au plus profond de son être. Ceux-ci avaient tendance à accroître la peur de se retrouver face à la concrétisation de ses cauchemars. Et elle avait l’impression que la peur pouvait être pistée par Shadow de la même manière que faisait un chien avec une odeur. Elle tourna dos au couloir qu’elle venait de quitter, mettant à droite l’immense salle, et lui donnant vu sur la direction qu’elle comptait prendre. Même si pour l’instant, elle était absorbée dans ses réflexions et ne comptait pas bouger immédiatement. Elle continua son monologue rassurant.  

« Si je me trouve sur son chemin, il faudra que j’essaie de le mener en bateau pour pouvoir partir en douce… Même si je ne pense pas que le berner sera possible.
- En effet, il le verra immédiatement et ça ne le mettra que plus en colère… Répondit placidement la voix du hérisson noir.
- Dans ce cas, fit Windy n’ayant pas réalisé la présence de Shadow, je ne vois pas ce que je pourrais faire, mis à part prier pour que le rêve prenne vite fin.
- Pourquoi tu crains autant que ça d’être sur sa route ?
- Il a cherché à me tuer ! Il réessayera jusqu’à que ça marche !
- C’est juste.
- Bon, comme il n’y a aucune solution, il faut que j’écarte l’éventualité de me retrouver en face de lui, je trouverais la sortie de ce labyrinthe, et alors je serais tranquille.
- Trop tard, tu ne peux déjà plus échapper à cette situation. »  

La renarde sentit le mutisme la gagner, alors qu’elle se rendait enfin compte qu’elle était en train de dialoguer, et avec celui qu’elle voulait éviter en plus. Elle se retourna, bouche bée, et fit face au hérisson qu’elle craignait tant. Elle le dévisagea puis déglutit.  

« C’est pas possible… C’est un cauchemar ! »  

Le hérisson fit un de ces demi-sourires dont il avait le secret et qui allait de paire avec son regard mauvais. Il se délectait de la réaction de la renarde, et de l’horreur qui apparaissait progressivement sur son visage. Windy hocha la tête de droite à gauche, refusant de croire à son rêve. Puis elle ria doucement.  

« Non, non, c’est pas possible. Ca n’est qu’un rêve, vraiment qu’un rêve… Ca n’est pas réaliste, donc c’est un rêve !  
- Oui ce n’est qu’un rêve ! Répondit l’autre sur un ton calculateur. L’autre fois aussi, j’imagine ! Là où tu as tort, c’est que c’est très réaliste. Tu le sais bien.
- Je rêve, je rêve, je rêve, je ne fais que rêver… Tenta de se convaincre la renarde. Ce n’est que le fruit de mon imagination. De mon unique imagination.
- Hum, si c’était le cas, ça serait inquiétant ! »  

Elle recula alors qu’elle voyait le sourire disparaître, et surtout qu’elle reconnaissait une lueur angoissante dans le regard de son interlocuteur. Il avait décidé de ne pas la laisser tranquille. Mais comment avait-il pu faire pour l’attirer ici ? Elle était sûre que tout était de sa faute, elle n’aurait jamais pu faire deux fois de suite un rêve partagé. Et surtout pas avec une même personne. Même Karim, elle n’en avait jamais rêvé. Donc, tout était de la faute de Shadow. Et elle trouvait ce qu’il faisait malsain. Elle n’arrivait pas à décrocher ses yeux de ceux du hérisson, une fois de plus. Elle avait tellement la trouille qu’elle n’osait pas regarder ailleurs. Mais elle aurait quand même aimé qu’il évite de l’observer de cette façon… Le hérisson reprit la parole, faisant tomber ses mots acérés dans les oreilles de la renarde.  

« Si ce rêve n’était que l’objet de ton imagination… Cela voudrait dire que tu serais obsédée par le ressentiment que tu as à mon égard. »

Un autre silence passa, tandis que Windy continuait de reculer imperceptiblement, ou presque. Elle sentit son estomac s’alourdir alors qu’elle vit qu’il ne semblait pas l’autoriser à établir plus de distance entre eux. Et le voir s’avancer n’était pas du tout rassurant. Il ne semblait pas avoir fini de parler. Ce qui n’était pas dans ses habitudes.  

« Mais qui sait ! Tu es peut-être réellement obnubilée par ta peur, non ? En plus, tu n’as émit aucune objection. »  

Le rythme de ses pas s’étaient accélérés, de même que ceux du hérisson, et que sa vitesse d’élocution. Au début, il articulait lentement, et maintenant, son rythme vocal s’accélérait. De même que son ton avait quelque chose de cassant, reflétant son regard, alors qu’au départ, il était doucereux. Et en même temps, elle sentait son propre rythme cardiaque s’intensifier. Elle savait que le fait qu’il parle était inhabituel pour lui, et elle se rendait compte que les mots qu’il utilisait étaient plus des armes mentales que des instruments de communication.  

« Pourquoi tu ne réponds pas ? Tu te rends compte que ce que je dis reflète la vérité ? Ou alors, tu te sens oppressée par le fait que j’arrive à comprendre si facilement ton esprit ? »  

Qu’est-ce qu’elle pouvait répondre à ça ? Les deux réponses qu’il venait de donner étaient les bonnes. Elle était bouleversée, elle ne voyait pas comment percer l’esprit de ce hérisson, surtout si en plus de ça, il pouvait lire les pensées !  

« Tu n’as pas l’air de te rendre compte que ton visage parle à ta place. Une personne qui a peur devient très prévisible. Et très malléable. »  

Elle sentit la fin du monde arriver alors qu’elle recevait un choc dans son dos. Le mur. Le couloir tournait ici. De quoi faire grimper d’un cran son inquiétude. Parce que lui, continuait de venir, tandis qu’elle paniquait.  

« Soit contente que je ne puisse pas lire tes pensées, comme tu serais prête à le croire ! Les deviner est déjà bien assez étouffant pour toi… Alors imagine ce qui se passerait si je pouvais entrer dans ton esprit comme tu le fais pour mon sommeil ! »  

Elle ferma les yeux alors qu’elle vit le bras du hérisson se tendre vers elle pour frapper. Elle entendit le choc sur le mur derrière elle. Si le coup n’était pas destiné à la blesser, il avait tout de même atteint la volonté déjà presque neutralisée de la renarde. Et elle retint sa respiration en rouvrant les yeux. Elle sentit la gêne monter en se rendant compte de la proximité de Shadow. Elle remarqua que le bras du hérisson était toujours tendu, et en parcourant le membre des yeux, elle vit que la paume de sa main était aplatie contre le mur, un peu au dessus de son épaule gauche. Elle refit glisser son regard en position initiale, puis leva les yeux vers ceux du hérisson qui la dévisageait. Elle se sentait toute petite alors que les deux orbes rouges semblaient faire pire que la juger : la mépriser. Et elle était sûre qu’il pouvait lire aussi clairement qu’elle sa propre peur. Elle sentait les paroles précédentes du hérisson se répercuter plusieurs fois dans sa tête, lui martelant sa raison, lui faisant ravaler les phrases libératrices qui aurait pu lui dénouer ses réflexions telles qu’un simple « dégage ! ». Simple, mais efficace pour elle-même. Sauf que dans le cas présent, ce genre de courage semblait engloutit. Imperceptiblement, sa respiration reprenait, bien que ses craintes fussent toujours là. De même, la voix de Shadow reprit son injection de poison.  

« Si je pouvais entrer dans ta tête, je déchirerais ce qui te reste de raison. J’irais extirper toutes tes pensées pour te détester encore plus que je ne le fais déjà. Je te ferais mourir de honte. Je te briserais, je te laisserais terrorisée à vie. Je ferais en sorte que tes autres souvenirs ne soient que de simples fantômes face à ton traumatisme. Tu ne serais plus que l’ombre de toi-même, une coquille à l’esprit vidé ! »

Elle ne savait pas s’il pensait vraiment ce qu’il disait, mais ça lui crevait le cœur. Elle était impressionnée, elle ne pensait pas que les sentiments de haine du hérisson à son égard pouvaient être aussi supérieurs à ceux qu’elle éprouvait pour lui. Et d’un côté, ça lui faisait mal d’entendre des paroles si acides. Il ne se rendait même pas compte qu’il n’avait pas besoin de lire ses pensées pour pouvoir lui faire subir ce qu’il venait de dire. Il ne s’attendrit bien sûr pas des yeux de la renarde qui commençaient à s’humidifier. De toute façon, c’était mieux pour elle aussi, puisque si il avait réagi, elle aurait éclaté, et elle ne voulait pas réagir comme ça face à Shadow. Il n’y avait pas à dire, ce gars était fou, cinglé, déséquilibré… Elle ne savait pas quel terme pouvait mieux le qualifier. Elle sentait la peur faire place au dégoût. Elle regarda à sa droite, seul côté par lequel elle pensait pouvoir s’enfuir. Et à peine avait-elle pu penser à l’éventualité de s’échapper qu’elle se prit un coup mémorable dans l’abdomen. Ses yeux s’écarquillèrent et sa bouche expulsa d’un coup tout l’air de ses poumons. Elle fléchit légèrement les genoux, ses jambes la soutenant difficilement. Puis elle ressentit un nouveau pincement au cœur lorsqu’elle leva les yeux vers le visage détesté du hérisson. Elle n’appréciait pas du tout sa mine satisfaite, et sa rage naissante ne fit que s’accroître. Le hérisson se moqua d’elle ouvertement.  

« C’est quoi cette lueur de défi ? Tu semblais l’avoir compris toi-même, que tu ne pouvais pas discuter ! J’ai l’impression que ce coup n’a pas été assez puissant, enfin, je peux toujours t’en donner un deuxième ! »  

Windy blêmit. Déjà qu’elle ne se remettait pas du coup de poing, alors si il la refrappait, elle tournerait simplement de l’œil. Elle se sentit parcourue d’un tremblement en s’imaginant qu’il s’était en plus de cela sûrement retenu.  

« Ah, je te préfère ce regard-là. Et maintenant, ose me dire que tu ne t’infiltres pas dans les rêves des autres.
- Je ne m’infiltre pas dans les rêves des autres ! Cria-t-elle sans même réfléchir aux conséquences. »  

Elle vit avec satisfaction que Shadow ne semblait pas apprécier qu’elle se permette de lui tenir tête. Si elle refusait quelque chose, c’était d’avouer son pouvoir auprès de son ennemi. Et même la peur qu’elle ressentait face au hérisson, même tous les coups qu’il pouvait lui donner ne changeraient rien au fait qu’elle refusait de lui révéler cela. Elle savait qu’il ne la croyait plus, mais c’était maintenant une question de garder son orgueil, plus que de cacher une vérité. C’était juste symbolique. Elle avait l’impression que si elle acceptait de dire qu’elle était entrée dans son rêve, alors il se permettrait de la rabaisser encore plus. Elle tenta de ne pas réagir au fait que le visage de Shadow se rapprochait encore plus. Il parla sur un ton lourd de menaces.  

« Tu ferais mieux d’arrêter de nier ! Toi-même tout à l’heure tu refusais d’admettre que tu rêvais. Ce qui indique clairement que tu n’es pas un simple personnage onirique.
- Et si j’essayais de t’induire en erreur ?
- Quel intérêt ?
- Je n’en sais rien, je ne suis qu’un songe après tout. Ce qui veut dire que ce que je fais n’a pas de sens.
- M’accuserais-tu d’avoir des rêves récurrents ?
- S’il le faut.
- D’accord. Dans ce cas, je t’accuse aussi.
- Objection ! Je ne peux pas avoir de rêves récurrents, je ne suis que l’œuvre de ton imagination.
- Je te déconseille de jouer à ça avec moi, je pourrais très bien me venger sur ton toi réel !
- Mon moi réel ? Quel est ce jargon ? Il n’y a que moi, l’objet du rêve.
- Dans ce cas, il vaut mieux que tu disparaisses, j’ai un autre moyen de savoir si ce rêve n’est que le mien. »  

Windy sentit à nouveau l’inquiétude la gagner. Elle essayait de le berner en se donnant un rôle, mais ça n’était pas facile. Elle était une renarde, donc rusée, mais que dire de Shadow ? Surtout qu’il venait de menacer de la détruire. S’il le faisait, il la tuerait réellement, alors que les blessures ne seraient transmises qu’à sa fatigue. Si elle s’en sortait, elle devrait prévenir les autres qu’elle ne serait pas opérationnelle pour la journée à venir. La seule chose qu’elle pouvait espérer, c’était qu’une fois de plus, elle se réveille avant qu’il la tue. Et elle se dégouttait presque à prier que le sadisme du hérisson lui permette un sursis. Shadow l’éveilla de ses pensées.  

« Pourquoi tu trembles ? Aurais-tu peur de mourir ? »  

Windy se rendit compte qu’en effet, elle s’était mise à grelotter. Et elle sentait la peur refroidir son échine. Elle regarda ailleurs, voulant dissimuler sa peur croissante.  

« Cette fois, je ne ferais pas la même erreur que la dernière fois. Ta mort sera instantanée. »  

Elle sentit le dégoût se pointer à nouveau, alors qu’il lui fit tourner la tête vers lui en lui tenant le menton avec la main inutilisée. Elle savait que c’était loin d’être un geste amical, elle savait que c’était fait pour la mettre mal à l’aise… Mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’aller dans le sens que le hérisson voulait lui imposer. Elle n’aimait pas le regard grave qu’il fixait sur elle. Et elle voyait du coin de l’œil que le bras resté tendu pendant tout ce temps au-dessus de son épaule était en train de bouger. Elle aurait voulu ne pas se montrer alarmée. C’était peine perdue, puisqu’elle pouvait lire dans le regard de Shadow encore plus de détermination.

Suite du chapitre 28.



Le temps sembla s’arrêter alors qu’elle sondait les lueurs s’accrochant aux iris du hérisson. Elle sentit d’un coup toute sa peur disparaître alors qu’elle se concentrait sur l’une d’entre elles. Et un soudain accès de volonté lui permit de faire une béquille au hérisson noir. Elle sut que le hérisson était affecté sans même s’attarder à le regarder. Deux secondes plus tard, elle était déjà loin, et elle s’enfonçait elle ne savait où dans le bâtiment. Elle se doutait que derrière elle, Shadow devait être très mécontent, non seulement parce qu’elle s’était enfuie, encore une fois, mais aussi parce qu’elle n’avait pas frappé de pied mort. Et donc il devrait attendre quelques temps avant de redevenir apte à se mouvoir normalement.

Enfin peu importait qu’il puisse la poursuivre ou non, car la sensation désagréable qu’éprouvait Windy lui donnait des ailes. Ce qu’elle avait vu, puis pensé, elle se garderait bien de le répéter à ses amis. Cette fameuse lueur sur laquelle elle s’était attardée lui faisait dépasser les bornes de la terreur. Cette fois elle ne la pétrifiait pas mais la stimulait à fuir. Elle avait vu un désir pervers ! Mais rien à voir avec une envie de sexe. Lui, éprouvait du plaisir à faire le mal. En gros, c’était comme si pendant tout ce temps… Il s’était masturbé. Windy fit une moue dégoûtée alors qu’elle courrait, sautait, volait dans le décor qu’elle ne voyait pas, tellement elle était absorbée par son délire.  

« Je lui ai servi de sex-toy ! »  

Et elle dramatisa encore plus.  

« Il a essayé de me violer ! »  

Ce qui lui fit imaginer qu’il était un pédophile non pas sexuel mais sadique. Enfin bon, même si c’étaient des pensées stupides, au moins, elles permettaient à Windy de prendre la poudre d’escampette, tandis que l’autre essayait de la rattraper en boitant. Son échappée fut cependant stoppée alors qu’un sol trop fragile se dérobait sous elle. La surprise et le déséquilibre firent qu’elle ne put utiliser ses queues, sous peine de mal atterrir. Elle s’écrasa lourdement par terre.

Elle resta immobile quelques temps, son adrénaline chutant, et ses pensées reprenant leur cours normal. Quand elle se releva, se fut pour s’apercevoir qu’il n’était plus le seul à boiter. Son genou droit avait du mal à s’articuler, si bien qu’il était plus facile de se déplacer à cloche-pied. Et même comme ça, sa jambe la lançait douloureusement. En gros, pour aller plus loin, c’était fichu. Cette pièce était plus obscure que n’importe laquelle qu’elle avait visité jusqu’à maintenant. Elle ne voyait rien, et donc elle ne put pas prédire une seconde chute. Même si cette fois-ci, des cartons amortirent le choc.

Elle se remit debout non sans glisser à cause des caisses jonchant le sol. Elle marcha en s’aidant du mur pour s’enfoncer dans le nouveau labyrinthe que constituait la pièce. Son pied finit par trouver un tas de caisses métalliques en les heurtant douloureusement. Etant donné qu’elle ne pouvait pas voir, et donc avancer sans tomber, elle se cacha derrière les cubes blindés en empilant divers cartons et cageots autour d’elle, tâtonnant au hasard. Il ne lui suffisait plus que d’attendre son réveil. Quelques temps plus tard, elle entendit la voix éloignée et sèche de Shadow venir du haut.  

« Windy, tu ferais mieux de te montrer, je sais que tu es dans le coin. »  

Résultat, elle ne se fit que plus petite derrière son tas de cubes. Elle s’attarda quelques temps sur le fait qu’il avait prononcé son prénom. C’était la première fois, et elle s’imaginait qu’il ne le connaissait pas, ni celui de Karim, de Sylphide ou Grinat. Enfin, la manière dont il l’avait dit sonnait plus comme une menace qu’autre chose…

Elle entendit une explosion plus haut. Il se doutait qu’elle se cachait, et il était possible qu’il soit en train de détruire tout ce qui pouvait tenir lieu de cachette. Elle se recroquevillait de plus en plus à chaque fois qu’elle entendait une explosion. Jusqu’à ce que l’une d’elle fut tellement proche qu’elle illumina les lieux. Elle le vit à travers ses cartons, tourné vers le résidu d’un tas opposé  à celui dans lequel elle se cachait. Bientôt, le hérisson disparut à nouveau, alors que la lumière causée par l’explosion disparaissait. Elle ne savait pas quoi faire. Se montrer et subir la suite ? Ou se faire exploser comme les containers en face?

Elle vit une nouvelle lueur apparaître, éclairant faiblement les alentours et partant de la main du hérisson. Elle le vit promener son poing illuminé dans les alentours. Quand il cessa son mouvement, ce fut pour se stopper face à elle. Il ne l’avait sûrement pas aperçue, par contre, le tas de containers, si. Elle le vit ouvrir sa paume vers elle, tandis que l’énergie s’amplifiait. Elle réagit au quart de tour et tenta de pousser les cartons derrière elle afin de partir en douce.

Sauf que dans son dos, c’étaient les caisses blindées, et donc, elles étaient lourdes. Et en voulant en pousser une, elle dérapa et donna un coup de pied dans l’un des cartons que visait Shadow. Si bien que toute la pile tomba. Et elle se retrouva plus que jamais enfouie sous la montagne, allongée de tout son long, la jambe ayant frappé étant la seule chose dépassant du tas informe qui l’écrasait. Elle sentit ce poids se libérer petit à petit, alors que Shadow s’était approché pour la sortir de là… Pour mieux la fatiguer par la suite, évidemment.

Quand elle n’eut plus rien sur son dos endolori, elle se releva d’un coup et fit tournoyer ses trois queues, créant un vent qui la propulsa contre les caisses blindées et qui repoussèrent aussi le hérisson. Elle l’entendit s’écraser plus loin. Quand aux containers, ils finirent enfin par se détacher et elle chuta avec eux de l’autre côté. Elle se mit à genoux, bien que l’un fût toujours endolori. Elle vit de la lumière reparaître. Elle regarda derrière elle avec inquiétude. Elle aperçut le regard furieux de Shadow. Elle déglutit, sentant que ça allait très mal finir. Elle vit des arcs lumineux entourer le corps du hérisson. S’en apercevant, elle se leva, s’apprêtant à sauter en arrière puis se soulever avec ses queues, mais elle sentit des bras bloquer les siens en passant sous ses aisselles, devant ses épaules puis derrière sa nuque.

C’est alors qu’elle comprit que Shadow était passé derrière elle trop rapidement pour que son œil détecte un quelconque mouvement. Elle se rendit compte que jusque là, il s’était largement contenu, et elle eut l’impression de tomber dans un gouffre. Elle se sentait tellement impuissante face à ce que le hérisson semblait capable de faire. Elle était découragée. Elle sentait ses deux bras se tordre désagréablement. Mais là aussi ses épaules se déboîtèrent plus vite qu’elle ne put le comprendre. Et avant qu’elle puisse crier sa douleur, elle se retrouvait par terre, le dos douloureux, comme si il l’avait frappé dedans.

Elle avait comme l’impression d’avoir de la peau ou des muscles pincés entre ses vertèbres. Elle tenta de bouger son bras pour atteindre son dos, mais elle ressentit une douleur aiguë en voulant faire son mouvement. Et la douleur semblait se propager dans ses vertèbres, lui donnant l’impression qu’elles étaient broyése. Si c’était le cas, c’était bizarre qu’elle sente encore la douleur. Elle ne pouvait pas non plus bouger la tête, c’était trop douloureux pour sa nuque.

Elle vit deux pieds apparaître dans son champ de vision. Bouger ses yeux semblait l’une des choses les plus faciles à faire pour elle. Elle arriva ainsi à percevoir le bas de Shadow, et même ses bras pendant le long de son corps. Elle redouta un moment qu’il lui écrase le visage. Au lieu de ça, il parla sur un ton dédaigneux.  

« Ce n’est pas drôle, tu es trop fragile, je t’ai cassée beaucoup plus vite que je l’aurais voulu. »  

Elle parla d’une voix où pointait la douleur qu’elle ressentait dans tout le corps.  

« Qu’est-ce que tu m’as fait ? »  

Elle vit les genoux du hérisson se plier. Elle put ainsi voir son visage alors qu’il était accroupi à côté d’elle. Elle serra les dents de haine alors qu’elle croisait le regard encore une fois hautain et indifférent du hérisson. Il était d’un cynisme détestable. Il avait toujours l’air de ne pas se sentir concerné par les propres actes qu’il effectuait. Et là, il se contentait de la toiser avec mépris. Et ce qu’il dit ne fit que la maintenir dans sa mauvaise humeur.  

« Tu n’as pas réussi à comprendre ce qu’il s’est passé ? Tu es nulle. Tu n’as qu’à te contenter du mal que tu ressens comme explication.
- Mais à part ça ?
- A part ça, je t’ai simplement déboîté les épaules, et déplacé les vertèbres.
- Merci beaucoup, j’avais pas compris… Maugréa la renarde.
- Dans ce cas, ferme-là, ou je pourrais revenir sur ma décision de te laisser la vie sauve.
- Quoi ? Tu ne veux plus me tuer ? »  

Tout ce qu’elle obtint ce fut un « pfeuh » sarcastique. Shadow se releva, puis s’éloigna, le poing toujours lumineux, sans tenir compte du fait qu’elle ne pouvait pas se remettre debout. Enfin apparemment, car elle était sûre qu’il était très satisfait de la voir collée par terre. Quelques temps après, il s’arrêta, se retourna, et lui jeta un regard mauvais. Avant de parler sur un ton sec.  

« Quand j’ai dit que j’allais te tuer, c’étaient des paroles en l’air. C’était juste pour t’effrayer. Tout ce que je voulais, c’était te faire souffrir autant que tu m’as blessé. »  

Il n’attendit pas une seule réaction de la part de Windy, qui de toute façon n’aurait rien pu dire tellement elle était stupéfaite. Elle regarda le hérisson disparaître à un tournant, et ainsi la replonger dans la pénombre. Et maintenant, elle n’avait plus le choix, elle devrait attendre le réveil. Sa patience était d’autant plus mise à l’épreuve qu’elle souffrait atrocement. Elle ferma les yeux, tentant de faire abstraction des plaintes de son corps. Elle aurait voulu réfléchir sur ce qu’avait dit le hérisson, mais la douleur outrepassait ses pensées. Heureusement, la libération finit par arriver, puisque le décor noir fit place à une pièce sombre elle aussi, mais surtout familière. Elle se tourna sur le dos observant le plafond, l’esprit tourmenté.

J'aime.

OWI je suis premier ^^ M'enfin ... Enfin, xD, quoi.

Bon, bah, celui-là, c'est du gros, c'est du solide. Gros rêve-cauchemar. Cours, Windy, cours ! Sinon, tu vas mourir. M'enfin ... J'ai beaucoup aimé. Tout au long de ma lecture (aussi hachée soit-elle, en passant), j'ai senti la tension monter. Si on est dedans, ça en devient presque oppressant ... 'ttention, les jeunes. Ça arrache.

Un chapitre pas comme les autres, donc. Bien gros mélange de sentiments. Ça pèse lourd. J'aime.²

Et en plus, il est nickel niveau langue, ce chapitre ... *se ramasse un piano*

J'étais premier, je le suis, je le reste. *SBAFA!*

Pour les suivants ... Muahahahah, c'est mon jour de bonté ... Une claque sur l'épaule. Une claque amicale. Une claque avec toute la force d'un échidné. Vous allez finir comme Windy ... Muahahah.