Pour simplifier, narration = non-dialogue.
Ca revient à dire "description", pour le moment.
- Alors voilà, tu connais l'histoire ! Dit Sonic à Tails.
- Je trouve ça un peu bizzard...qu'est-ce qui c'est passé ?
- Ben justement, je n'en sais rien du tout. J'ai juste trébuché dessus et je n'en sais pas plus que ça !
Et maintenant, virons les deux tiers du dialogue.
"Sonic avait fini de raconter l'histoire à Tails.
- Je trouve ça un peu bizarre...
Pour le hérisson aussi, c'était étrange. Il n'en savait pas assez. Son ami, lui, semblait réfléchir..."
Ici, en l'occurence, "tu connais l'histoire" et "je n'en sais pas plus que ça" signifient qu'il a raconté deux fois l'histoire et que celle-ci se résume à "j'ai juste trébuché dessus".
Cela pose un problème, dans le sens où tu répètes une information déjà connue. Pour nous, il se passe cela :
"- Alors voilà, j'ai trébuché dessus !
- Je trouve ça un peu bizarre... qu'est-ce qui s'est passé ?
- J'ai juste trébuché dessus."
Pour t'améliorer, c'est simple : à chaque phrase que tu écris, demande-toi si tu ne pourrais pas dire la même chose avec du simple texte.
Dialogue : "- A tout de suite, Sonic, je vais faire les magasins !"
Narration : "Amy s'en alla faire les magasins."
Tu peux aussi faire usage du discours indirect :
Dialogue : "- Eh, ne m'oubliez pas !"
Narration : "Tails se rendit compte qu'ils partaient sans lui et courut pour les rattraper."
Dialogue : "- Je vous rappelle que nous devons..."
Narration : "Knuckles rappela aux autres qu'ils devaient..."
Puis, il le réveilla :
- Allez ! On se réveille !
Ici, je sais qu'il y a une différence. La première phrase dit son geste, tandis que la phrase de Sonic dit comment il le réveille.
Néanmoins il s'agit toujours d'une reprise d'informations, et la manière de réveiller peut être exprimée autrement : "Il le réveilla avec enthousiasme", par exemple.
Choisis l'une des deux phrases et ne dis pas l'autre. De préférence, choisis la narration, la description, plutôt que le dialogue.
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Je vais te dire ce qui me dérange, moi : je vois une structure, je vois un fond, et je vois que tu es en train de démolir ton histoire, et ça m'énerve.
Ton histoire s'appelle "médaillon", ton personnage "Medal" (médaille en anglais), je m'attends donc naturellement à ce qu'on en parle.
Il se trouve que les instants où on parle du médaillon sont complètement noyés dans ceux où Amy et Medal se disputent, etc... Tu vas même jusqu'à utiliser le mot "collier" au lieu de "médaillon". La faute à tes dialogues qui se ressemblent tous et ne nous signalent pas quand nous intéresser à quoi.
Car oui, le lecteur, en plus d'être aveugle, est un flemmard.
C'est à toi, auteur, de lui dire ce qui est important et ce qui ne l'est pas, en lui donnant des repères, en parlant toujours du même sujet, en insistant sur ce qui est important, en créant des relations entre le détail et le sujet de l'histoire.
Bref, dans ton chapitre "Un nouveau venu", ce ne devrait pas être :
- Bien sûr que ça va ! Pourquoi tu me demandes ça ?
- Simple curiosité...
Amy remarqua alors l'objet brillant qu'elle avait vu plus tôt.
- C'est quoi ce machin qui brille ?
- Ben...
Ce devrait être :
"- Bien sûr que ça va ! Pourquoi tu me demandes ça ?
Sonic préféra donner une réponse évasive. La réaction de son ami l'effrayait un peu, tant il était habitué au renard timide et souriant. A cet instant Amy fit remarquer un objet brillant qui pendait au cou du chat / qui ressortait légèrement de la poche du chat / qui se distinguait entre les doigts du chat / qui...
- C'est quoi ce machin qui brille ?
Medal sortit / dévoila / montra / présenta l'objet en question et tous le fixèrent avec des gros yeux / les yeux ronds / en écarquillant les yeux / avec attention / attentivement / avec intérêt / ... Il s'agissait d'un collier, plutôt d'un médaillon, dont les reflets de la lumière se faisaient vifs, presque agressifs, sur la surface dorée / argentée / métallique. Une inscription était gravée dessus. Sonic cependant trouvait l'objet "super", ce qui poussa Medal à le lui tendre. Le hérisson prit l'objet entre ses mains.
- Ces signes, qu'est-ce que ça veut dire ?"
La différence ? Ou le lecteur doit d'urgence aller chez l'opticien, ou il a compris qu'on parlait du médaillon.
Plus important encore, la réaction de Tails est mise en évidence, suivie aussitôt par la description du médaillon. Dans la logique du lecteur (et c'est ce que j'ai fait en lisant ton histoire), cela signifie que réaction <= médaillon. En d'autres termes, que le médaillon cause la nervosité du renard.
En supposant que c'était ta volonté, naturellement.
Bref, dis-toi que le lecteur est aveugle, qu'il ne comprend rien à rien, qu'il faut le prendre par la main voire le porter tellement il est paresseux.
Pour que le lecteur ne soit pas offensé, je dirai qu'une histoire est une immense forêt dans laquelle on se perd, et que ton rôle d'auteur est de nous guider à l'intérieur jusqu'à arriver de l'autre côté. Cette image n'est pas de moi mais d'un professeur de français.
Entendu ? Tu ne manques pas de volonté, mais tu manques de travail, et cela est en train de tuer ton histoire.
Si donc tu te sens assez déterminée, reprends ton histoire depuis le début en éliminant les dialogues au profit de la description / narration, mais surtout en insistant BEAUCOUP (mais vraiment beaucoup) sur ce qui est important et en délaissant le facultatif. Si quelque chose est important, dis pourquoi, et crois-en mon expérience, n'hésite pas à dire les choses directement, en évidence : le lecteur est à ce point handicapé qu'il lui arrive de ne même pas se rendre compte qu'Amy est une hérissonne.
Si cette détermination te fait défaut, outre une remise en question, je te conseille pour ton prochain chapitre de te demander de quoi tu parleras, de ne parler que de cela, rien que de cela, et si tu n'atteins pas les trois pages minimum sur ton traitement de texte, alors tu n'en as pas dit assez, ou alors le sujet du chapitre n'est pas le bon, tu dois en changer.
Je suis de l'avis de Dark : tu as encore énormément de travail, en l'état tes efforts ne sont pas suffisants, tu es en train de saborder ta propre histoire.
Dans tous les cas : prends ton temps pour écrire, surtout, prends ton temps.