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Origine, l'histoire de Mobius (Genèse)
Re : [fanfic] Genèse
« Répondre #15 le: Décembre 26, 2007, 11:26:02 am »
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Tout comme mes fics précédentes celle ci ne prend pas pied dans l'univers de Sonic X, ni des comics et autres DAs juste dans les jeux que je connais mieux.
Une majuscules ? Je les oublies souvent je vais corriger merci.
Qu'en à l'étrange hybride : je te dirais juste bonne lecture.

Chapitre 5 : Une bien étrange hybride.
Ce fut le cri qui avait réveillé en sursaut les deux humains. Ils sortirent précipitamment de leur tente, Tilia saisit le fusil à lunette que lui avait donné le général avant de partir, non pas par peur mais plus par précaution. Dehors le soleil se levait à peine et c’est un second cri qui attira l’attention des deux humains. À quelques centaines de mètres de leur campement plusieurs hybrides se battaient. Tilia avait une très bonne vue et identifia très vite Selic dans la mêlée, il était à terre et le loup noir tenait une longue lance juste au-dessus de sa tête. La jeune femme sans une once d’hésitation chargea son arme et fit feu. Ses années d’entraînements en salle de tir portèrent leurs fruits car la balle fit mouche. Kenny n’avait pas attendu et se précipitait déjà en courant vers les mobiens. De peur d’une mauvaise réaction du second loup encore debout la biologiste changea de cible et ajusta son tir. Elle n’eut pas besoin de réutiliser le fusil, le canidé roux lâcha son arme et s’enfuit la peur au ventre dans le désert. Sans abandonner son arme l’humaine se dirigea à son tour vers les hybrides. Lorsqu’elle arriva à leur hauteur Kenny tenait le hérisson évanoui dans ses bras. La jeune fille regarda le loup noir, la balle l’avait touché au ventre et elle constata rapidement que plus rien ne pouvait le sauver. Elle se retourna vers le petit loup blanc et gris, une flèche lui avait entaillé l’avant-bras et une énorme bosse dépassait de la mèche foncée de son front. Tilia ne parvenait pas à comprendre la situation, comme cette tuerie avait-elle commencée ? Autant le sort du loup noir lui importait peu car ses mauvaises intentions envers leur petit ami à épines étaient avérées, autant la jeune fille se demandait dans quel camp pouvait être le loup gris. Dans le doute elle préféra l’emmener au campement. Kenny avait posé le hérisson sur son lit et sortait la trousse de secours. Tilia déposa le loup sur la couche d’à côté et alla immédiatement vérifier l’état de Selic. La flèche lui avait traversé l’épaule de part en part et la plaie saignait abondamment. Kenny avait sorti plusieurs compresses et s’affaira à nettoyer la blessure. La jeune chercheuse fit de même avec le canidé, sa blessure était bien moins importante, la flèche n’avait fait que le frôler et si la plaie était étendue, elle n’était pas très profonde. Quant à sa bosse, elle disparaîtrait dans quelques jours. Tilia regarda le petit loup avec tendresse, elle en avait fini avec lui et reporta donc son attention sur le hérisson. Kenny finissait de mettre le bandage, mais déjà le tissu se teintait légèrement de rouge. Le hérisson s’agita et sans ouvrir les yeux, il marmonna des paroles incompressibles répétant plusieurs fois le même mot. Il semblait souffrir atrocement suant à grosses gouttes, le visage contracté par la douleur.  
-   Tu es certaine que ce n’est pas dangereux, on ne sait absolument pas comment son métabolisme va réagir. Demanda le chercheur en voyant Tilia préparer une seringue d’analgésique.
-   Normalement il n’y a aucun risque. Répliqua la jeune femme en faisant l’injection.
Elle n’en était pas certaine ses recherches n’en était qu’au début, mais elle ne pouvait pas rester sans rien faire devant la souffrance de leur ami. À peine quelques secondes après l’injection, les muscles du hérisson se décontractèrent et son agitation cessa avant qu’il ne  replonge complètement dans l’inconscience.
-   Shet’lemfteo ? répéta la jeune femme en regardant son compagnon.
Kenny haussa les épaules.
-   C’est la montagne, je crois, mais ils ont des mots qui se ressemblent, je n’en suis pas sûr.
-   Il veut qu’on aille à la montagne ?
Kenny hocha la tête.
-   Il doit avoir peur d’une nouvelle attaque, murmura-t-il, en se rappelant ce que lui avait dit le hérisson la veille au soir.
Il était certain que l’hybride voulait effectivement qu’ils rejoignent la montagne mais le garçon se refusait à bouger tant que l’état de son ami n’était pas stabilisé. Il sortit de la tente pour commencer à ressemble le matériel, au moins il pouvait se préparer au départ. Dans le ciel de gros oiseaux noirs volaient en cercle autour du cadavre du loup. Kenny dans l’agitation l’avait complètement oublié. Même si ces mobiens étaient belliqueux, le garçon se refusait à laisser le canidé aux charognards. Il alla donc chercher le corps et l’enterra dans l’oasis. Son travail de croquemort fini, il s’affaira à ranger le matériel ne laissant que la tente et le matériel médical. Tilia s'activait auprès des blessés tout en repoussant Angel qui n’avait rien trouvé de mieux que de jouer avec les bandes et les compresses. Le loup n’avait pas repris conscience, mais ne semblait plus en danger et Selic allait mieux. Après avoir changé plusieurs fois le bandage, la plaie ne saignait presque plus et les humains décidèrent malgré les risques de partir. Il leur fallut toute la matinée pour parcourir la distance les séparant des montagnes. Ils durent s’arrêter à une dizaine de kilomètres dans la montagne près d’une rivière qu’il suivait car le loup blanc s’était réveillé et Kenny avait toutes les peines du monde à le calmer.  Le canidé était terrorisé se débattait tellement que son bandage s’était défait. Les humains réussirent avec peine à le sortir de la voiture et le garçon essaya de lui parler mais sa maîtrise de la langue hybride était loin d’égaler celle de Selic. Il ne réussit donc qu’à l’effrayer encore plus. Kenny le tenait fermement dans ses bras et Tilia essayait vainement d’appliquer une compresse sur son bras en lui adressant des paroles réconfortantes.
Soudain le loup fixa la voiture et s’écria d’une voix suppliante.
-   Aide moi ils veulent me tuer, ces monstres vont me tuer !
Les deux humains se regardèrent.
-   Ce ne sont pas des monstres, s’exclama une voix grave dans leur dos.
Ils se retournèrent d’un bloc en reconnaissant la voix du hérisson. Encore chancelant il se tenait près de la voiture.
-   Enfin tu es réveillé ! Tu vas bien ? demanda le garçon visiblement soulagé de le voir sur pied.
-   Oui, répondit-il en s’avançant vers le petit groupe.
Le jeune loup était de plus en plus apeuré. Il espérait voir un soutien dans son ancien ennemi devant cette menace sortie d’un cauchemar. Mais se rendit soudain compte que le hérisson était de mèche avec les monstres.
-   Les Sages l’avaient dit, ils avaient prévu que la météorite était un mauvais présage. Le Grand Conseil veut nous faire disparaître. Murmura-t-il en proie à la panique.
Ses yeux commençaient à se  remplir de larme. Comme si il s’était résigné à accepter son cruel destin, il avait arrêté de se débattre. Tilia en profita pour appliquer sa compresse et panser la plaie. Le hérisson se prit d’une soudaine pitié envers le louveteau bien qu’il ait essayé de le tuer, quelques heures plus tôt.
-   Le Conseil voulait juste voir votre bannissement prendre fin. Et ce n’était pas une météorite, encore moins un mauvais présage. Expliqua-t-il au jeune loup.
-   Ce n’est pas vrai tu mens ! cria le louveteau.
Selic le sentait ébranlé dans ses convictions. Tilia avait fini ses soins et les humains relâchèrent l’hybride. Libre de ses mouvements, il se remit sur pied d’un bond. Il regardait avec crainte les humains, mais ne prit pas la fuite.
-   Où sont mes amis ? demanda-t-il en s’adressant à Kenny.
Le garçon avait bien compris qu’il s’adressait à lui mais ne saisissait pas le sens de ces paroles. Du regard, il interrogea le hérisson.
-   Le roux s’est enfui et le noir était gravement blessé, il est mort sans qu’on puisse intervenir, on l’a enterré dans l’oasis.
Selic traduisit la réponse. Le jeune loup ferma les yeux. Il se laissa tomber au sol et commença à pleurer. Kenny et Tilia ne pouvaient rien faire pour le réconforter et laissèrent les deux hybrides.

Il se nommait Inke et n’avait pas encore atteint l’age adulte. Cette première mission de patrouille devait le préparer à l’épreuve qui ferait de lui un vrai guerrier. Merin, son ami d’enfance, lui avait non seulement tiré dessus, mais de plus il s’était enfui sans lui porter assistance. Comment cela était-il possible ? Lerss n’avait jamais caché qu’il ne voulait qu’un prétexte pour attaquer le Grand Conseil et Merin l’avait toujours suivi aveuglément. Mais de là à lancer directement les hostilités en menaçant le messager ? C’était outrepasser ses droits. Bien sûr il aurait pu ne pas croire ce que les étrangers lui avaient dit. D’ailleurs pourquoi les croirait-il ? Ils l’avaient capturé. Pourtant tout allait dans ce sens, les monstres ne l’avaient pas tué et le bandage enroulé autour de son bras lui montrait bien qu’ils ne lui voulaient pas de mal. Son instinct lui dictait que l’histoire des étrangers était bien la triste vérité. Il ne comprenait plus rien. Il se sentait perdu.
-   Tu devrais reprendre des forces et retourner chez toi, lui conseilla le hérisson.
-   Lerss était le frère de notre Grand Sage, si on apprend que je ne l’ai pas vengé. Je risque une lourde sentence. Je ne l’aimais pas vraiment, il a désobéi aux Sages en t’attaquant. Sa mort va  avoir de lourdes conséquences.
-   Les loups veulent vraiment attaquer le Grand Conseil ?
-   Certain oui, mais pas tous, moi je ne veux pas. J’aimerais pouvoir revenir sur le territoire principal. Les Sages ne savent pas quelle décision prendre. Les gens comme Lerss sont persuadés que le Grand Conseil veut nous exterminer et ils ont de plus en plus d’influence. Je ne suis plus sûr de rien. Pourquoi le Grand Conseil nous accepterait maintenant ?
-   Pourquoi vous détruire maintenant ? Répliqua le hérisson. Viens avec moi je te conduirais au Grand Conseil, tu verras par toi-même.
Le jeune canidé baissa la tête.
- D’où viennent les monstres ? demanda-t-il.
-   Ce ne sont pas des montres, ils viennent d’une autre planète.
-   Et tu les comprends ?
-   Oui, leur langage n’est pas très compliqué, je te l’apprendrais si tu le souhaites.
-   Très bien, je t’accompagne pour vérifier tes dires. Mais je suis toujours ton ennemi tant que je n’aurais pas vu le Grand Conseil. Affirma l’enfant en se levant.
Selic et lui retournèrent près des humains et le hérisson les présenta. Le louveteau était toujours effrayé par ces créatures mais se rendit rapidement compte qu’elles n’étaient pas dangereuses pour le moment.
Très vite, le petit groupe s’entassa dans la voiture. Ils partirent par un chemin particulièrement difficile et étroit montant doucement sur la montagne. Selic raconta sa mésaventure avec les loups à Kenny. Celui-ci inquiet de la tournure des événements préféra prévenir le camp. Le général leur ordonna immédiatement le retour. Kenny n’avait pas l’intension de lui obéir, mais il ne voulait pas obliger Tilia à le suivre.
- Le général ordonne le retour, il veut faire repartir tout le monde sur le vaisseau.
- C’est plus prudent, les loups pourraient décider finalement d’attaquer le camp, affirma le hérisson.
- Je n’ai pas l’intention de faire machine arrière pour si peu ! s’exclama la biologiste.
- Moi non plus alors autant continuer, confirma Kenny.
La jeune femme approuva d’un signe de tête sans quitter des yeux le sentier. Plus elle montait plus la conduite devenait difficile. Le chemin était très étroit et les explorateurs durent  à la fin de la journée se résoudre à abandonner la voiture et une bonne partie du matériel. Ils s’installèrent pour la nuit, Tilia en profita pour vérifier l’état des blessures des hybrides. Celle d’Inke commençait déjà à cicatriser. Le hérisson inquiétait plus la scientifique, il avait passé tout le trajet à dormir et avait maintenant une forte fièvre. Toute la nuit, ils se relayèrent pour veiller sur lui. Malgré tout ces soins au matin la fièvre n’avait pas diminué et le louveteau partit à la recherche de plantes pouvant le soulager. Inke connaissait les fleurs qui calmaient les fièvres, sa mère lui avait appris à les reconnaître et à s’en servir. Mais il les trouvait d’ordinaire dans les oasis et il n’avait jamais été jusqu'à la montagne. Après plusieurs heures de recherche, il trouva enfin la plante, ses petits pétales roses émergeaient d’un rocher. Il en ramassa plusieurs et revint au camp. Le loup écrasa les fleurs avec une grosse pierre puis mélangea leur jus avec un peu d’eau et s’efforça de faire boire la mixture au hérisson. Au matin du second jour, la fièvre était enfin tombée et le hérisson sortit de son sommeil. Kenny décida de rester encore un jour afin que Selic récupère complètement et reprenne des forces.

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« Dernière édition: Mars 08, 2009, 06:58:49 pm par Miko »
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Re : [fanfic] Genèse
« Répondre #16 le: Décembre 26, 2007, 11:28:06 am »
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Après une nuit de repos, ils ne chargèrent leurs sacs à dos que du minimum. Il leur fallut plusieurs jours pour atteindre enfin le col leur permettant de passer de l’autre côté de la montagne. Depuis qu’ils avaient quitté la voiture, Selic dormait avec eux, et leur procuraient des fruits. Inke avait totalement oublié ses craintes envers les humains et partageait avec eux la joie de découvrir un nouveau territoire. Ils arrivèrent au col à la nuit tombée. Kenny ne pu s’empêcher de remarque que malgré la température extrêmement basse du sommet, les deux hybrides ne semblaient pas être dérangés alors que lui et Tilia étaient frigorifiés. Ce fut la nuit la plus difficile pour les humains. Mais à leur réveil un spectacle grandiose les attendait. Le ciel était dégagé et la visibilité sur l’horizon extraordinaire. Une grande forêt s’étendait au pied de la montagne, à peine visible derrière un épais brouillard. Au loin la mer brillait dans le soleil levant, mais ni Kenny ni Tilia n’admirait ce spectacle, ils avaient les yeux rivés sur une île qui flottait dans le ciel à plusieurs kilomètres au-dessus de la mer.
-   C’est pas possible, physiquement c’est pas possible, marmonnait le chercheur les yeux exorbités.
Tilia s’était laissée choir au sol en tremblant.
Le louveteau également regarda l’île en tremblant, mais le hérisson savait que c’était pour des raisons différentes.
-   Qu’est ce que c’est ? demanda enfin le savant sans quitter des yeux l’île. Comme si détourner le regard allait la faire disparaître.
-   Chao chao ! répéta Angel en sortant une patte de la capuche.
-   L’île flottante, c’est un sanctuaire échidné interdit. D’après les légendes, c’est le lieu où sont nés les chao. Répondit Selic.
-   Île des Anges ! murmura doucement Kenny. C’est ça que tu voulais nous montrer Selic ?
-   Non, c’est plus loin, il faut redescendre dans la vallée.
Le hérisson se mit rapidement en marche. Le savant reprenant peu à peu pied à la réalité eut la présence d’esprit de photographier l’île. Tilia avait plus de mal et tremblait toujours. Tout ce qu’on leur avait appris, toutes leurs certitudes s’avéraient inapplicables ici. Une fois leurs bagages prêts, le groupe se remit en marche. Sur le chemin, Kenny commençait à résonner de façon logique. Il exposa ses hypothèses à sa collègue.
-   Elle doit être propulsée par quelque chose, je ne vois pas d’autre explication. La gravitée est plus forte ici je n’imagine pas la quantité d’énergie que cela doit demander.
-   C’est peut-être un camouflage pour un véhicule, suggéra la biologiste.
-   Cela veut dire que leur civilisation est bien plus évoluée qu’on ne le croyait ?
Kenny attrapa le chao et le porta à la hauteur de ses yeux.
-   Et toi tu me le dirais si tu pouvais parler non ?
-   Chao, chao ! affirma Angel en souriant et en tendant les pattes vers le métis.
Il avait encore foncé maintenant son pelage arborait un joli brun presque aussi foncé que les cheveux de Kenny. Ses yeux étaient devenus noirs, ses ailes et la petite boule qui flottait sur sa tête tiraient vers le rouge foncé. Kenny ne s’expliquait pas ces changements et les analyses que Tilia avaient pu réaliser n’avaient apporté aucune réponse.
Depuis l’apparition de l’île, Inke semblait plus soucieux. Le hérisson était lui aussi visiblement inquiet. Curieux, le loup finit par rejoindre l’hybride en tête du cortège et lui demanda.
-   L’apparition de l’île flottante t’inquiète aussi ?
-   C’est le manque de temps qui m’inquiète. On a pris du retard et j’ai peur de ne pas pouvoir traverser la mer Emeraude à temps.
La mer Emeraude séparait les deux continents. Le seul moyen de la traverser à gué était d’attendre le moment où elle se retirait lors de la grande marée. Ce phénomène ne se produisait que trois fois par cycle. Inke comprit alors pourquoi le Grand Conseil avait choisi ce moment pour leur proposer de revenir.
-   Mon peuple devait emprunter ce passage pour revenir ?
-   S’ils avaient accepté oui.
-   Et toi comment es-tu venu ?
Le hérisson désigna l’île.
-   L’île flottante passe très souvent au dessus de la forêt.
-   Que mijotez-vous tous les deux ? s’exclama joyeusement Kenny qui les avait rejoint.
Les deux humains curieux s’étaient rapprochés, le louveteau avait engagé la conversation dans sa langue maternelle et Selic avait continué sans vraiment y penser.
-   Je demande comment il est venu ici, expliqua le loup blanc en désignant le hérisson.
Il avait fait quelques progrès et commençait à comprendre les propos des humains, c’est donc fièrement qu’il avait répondu. Puis s’adressant au hérisson, il poursuivit.
-   Je croyais que cette île était interdite ?
-   Elle l’est. Si on ne va pas plus vite on n’arrivera pas à la plage avant la grande marée et il sera impossible de traverser avant un bon moment.
-   Tu peux nous en dire plus sur cette île flottante. Comment fait elle pour rester ainsi dans le ciel ? C’est un vaisseau ou une sorte de véhicule géant ? demanda le chercheur
-   Non, on raconte que jadis c’était le toit de la Forêt Enfouie.
-   La Forêt Enfouie ? Il y a encore beaucoup de choses à apprendre sur cette planète ! s’exclama la biologiste.
-   Il faut aller plus vite, les pressa Selic en accélérant le pas.
Il leur fallut moins de temps pour descendre et atteindre la forêt. De nouveau les humains furent surpris par la composition de la végétation en plus des grands et imposants arbres aux feuilles géantes il y avait d’énormes champignons de plusieurs mètres de haut. L’avancée fut laborieuse et pénible. La température était assez élevée et l’air humide. Le chemin encombré de lianes, ainsi qu’un sol marécageux et glissant n’arrangeaient pas les choses. Inke qui n’avait jamais quitté le désert était fasciné par cette végétation et s’amusait à grimper aux arbres. Les humains eux s’arrêtaient toutes les cinq minutes pour ramasser une plante ou prendre des photos. Ils suivaient le court d’une rivière sur laquelle des nénuphars géants poussaient. Tout était dans la démesure sur ce monde. Kenny était subjugué, il aurait aimé rester plus longtemps sur place afin d’étudier tranquillement toute cette végétation si particulière.  Le soir après plusieurs heures de marches, le groupe s’arrêtait pour se reposer. Cela faisait cinq jours qu’ils marchaient dans la forêt et cette nuit-là, ils avaient installé leur campement au pied d’un grand champignon. Le hérisson était parti ramasser leur repas tandis que les humains et Inke installaient le camp.

L’hybride estimait qu’il lui restait environs une semaine avant la grande marée et certainement plus pour arriver jusqu'à la mer. Il cherchait désespéramment une solution, mais ne voyait vraiment pas comment arriver dans les temps sans prendre trop de risque.
-   Tes loups sont vraiment étranges, susurra une voix féminine dans son dos.
Selic ne fut pas vraiment surpris de reconnaître la voix de son amie. Il répondit sans même prendre la peine de se retourner, tout en continuant à ramasser de gros fruits.
-   Ils ont refusé la proposition du Grand Conseil. Et à mon avis ce n’est pas plus mal.
-   Les négociations ont été rudes ?
Cette fois le hérisson se redressa. Une échidné se tenait entre deux arbres, les poings sur les hanches, ses longues et fines épines lui arrivaient à la taille, quelques unes étaient tressées avec du ruban écarlate, d’autres cerclées de bandes grenat et doré. Sur son bras gauche et sa jambe droite étaient tatouées des arabesques avec une encre rouge ressortant bien sur son pelage blanc. L’échidné portait plusieurs bijoux d’or. Un large plastron dans lequel étaient incrustés des dizaines de rubis reposait sur sa poitrine. Un bracelet lui serrait le bras droit juste au-dessus du coude et d’autres ornaient ses poignets et ses chevilles. Pour seul vêtement, elle portait une sorte de pagne long, serré à la taille par une ceinture d’or laissant apparaître ses hanches.
Elle fixait le bandage du hérisson en plissant ses yeux vermillon.
- On peut dire ça. Répondit Selic.
-   Qui sont ces étrangers ?
-   Ils viennent d’une autre planète, je vais les présenter au Grand Conseil.
Son interlocutrice se mit à rire.
-   Tu n’y arriveras jamais à temps. Se moqua-t-elle.
-   Sauf si je peux compter sur ton aide ! s’exclama le hérisson en se dirigeant vers le camp.
L’échidné ne bougea pas d’un pouce.
-   Pas question ! A moins que tu veuilles mon aide pour les faire avancer plus vite ?
Ce fut au hérisson de ricaner.
-   Cela ne m’étonne pas de ta grande bonté, ironisa-t-il.
Elle avança pour se mettre à la hauteur du hérisson et lui prit une pomme des mains.
-   Tu vois que je peux faire preuve de générosité, je t’aide à porter tes fruits. Dit-elle en souriant.
Ils rejoignirent le camp dans le silence. Les deux hybrides se connaissaient depuis longtemps, et s’appréciaient particulièrement. Lorsqu’ils entrèrent dans le campement le louveteau fut le premier à les voir. Saisissant prestement un lance-pierre qu’il s’était fabriqué il visa l’échidné. Les deux mobiens ne furent pas étonnés de sa réaction, la vieille rancœur que les loups nourrissaient envers les échidnés était connue de tous. Même si les raisons avaient été oubliées, les loups se rappelaient parfaitement qu’ils devaient leur bannissement aux échidnés. Ils les avaient toujours diabolisés dans les histoires. Elles se transmettaient à l’oral, et s’étaient agrémentées de délires fantastiques au fur et à mesure. Chacun embellissant l’histoire à son goût.
L’hybride blanche, s’approcha lentement en regardant Inke fixement.
-   Tes aînés t’ont sûrement dit à quel point je pouvais être cruelle, et dangereuse. T’ont-ils expliqué que j’emportais les louveteaux dans mon antre pour les torturer et les manger ?
L’hybride avait parlé avec une telle froideur que le loup gris était paralysé. On racontait bien des horreurs sur les échidnés, Inke avait toujours cru que ces histoires ne servaient qu’à effrayer les enfants. Mais n’était-il pas lui-même un enfant ?
-   Tu… Je… N’approche pas… marmonna-t-il en tremblant.
L’échidné s’était avancée et se tenait juste devant lui, d’un geste vif, elle arracha l’arme des mains du jeune loup et la jeta par dessus son épaule.
Entre temps les deux chercheurs intrigués par le bruit étaient sortis de leur tente et regardaient avec effroi et curiosité ce nouvel hybride. Voyant qu’elle était le centre d’intérêt, l’échidné se retourna vers Selic et l’apostropha.
-   Tu me présentes ?
Elle avait parlé d’un ton dégagé et particulièrement enjoué.
Le hérisson poussa un soupir, il détestait cette attitude désagréable que son amie ne quittait jamais.
-   Ce sont des humains : Kenny et Tilia. Dit-il en désignant les chercheurs. Lui c’est Inke du clan des loups.
Puis s’adressant aux savants et au louveteau, il présenta son amie.
- Voici Kyliam, elle est égoïste et prétentieuse, mais on s’habitue vite. Elle ne te mangera pas Inke, compléta-t-il à l’adresse du louveteau.
Sans attendre qu’on l’y invite la mobienne s’installa près de la tente s’essayant en tailleur. Angel sauta de la capuche et vint voir de plus près l’échidné tirant sur ses épines en criant joyeusement. Kyliam l’attrapa par la peau du cou et le tient ainsi à bout de bras en le regardant fixement. Ses yeux se plissèrent puis elle le relâcha. Le chao, effrayé, retourna précipitamment dans la capuche pour ne plus en sortir.
Inke ne pouvait s’empêcher de la regarder fixement, il ne l’aimait pas du tout. Cette intruse qui se croyait tout permis le mettait mal à l’aise.
Le louveteau ne put réprimer un mouvement de recul lorsque l’échidné s’exclama en le dévisageant d’un regard de convoitise :
-   C’est quand qu’on mange ?

Illustration de Kayra. Encore merci !!
Le louveteau ne put réprimer un mouvement de recul lorsque l’échidné s’exclama en le dévisageant d’un regard de convoitise :
-   C’est quand qu’on mange ?



Prochain chapitre : Merin héros des loups
« Dernière édition: Mars 08, 2009, 07:00:41 pm par Miko »
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Re : [fanfic] Genèse
« Répondre #17 le: Janvier 11, 2008, 05:47:48 pm »
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Le prochain chapitre... c'est pas celui qui s'est barré, celui là ? J'imagine trop le scénario du der des der qui étais censé faire tel ou tel chose...
Inke, c'est donc un enfant, c'est ça ?
J'ai l'impression que les hybrides se sont un peu fichu de notre tête, par rapport au langage. Et dire qu'on ne sait même pas écrire correctement notre langue... ='D Et Selic se fiche aussi de Kyliam, sur un moment, ça me fait bien marrer ça.

T'as zappé juste une balise d'italique sur le début du chapitre, les paroles que la bonne femme dit à un moment - montagne, apparement -. Sinon, rien de bien vilain vilain...

En tout cas, ça fait drôle de dire qu'une île flottante est un lieu interdit. Je vois mal ce genre de dessert maintenant XD.

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Re : [fanfic] Genèse
« Répondre #18 le: Janvier 15, 2008, 05:28:30 pm »
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Merci pour ce commentaire Capita, me fait chaud au coeur. Deux chapitres pour le prix d'un car j'ai un peu trainé avec les fêtes.

Citation
Inke, c'est donc un enfant, c'est ça ?

Oui un jeune loup de huit ou neuf ans.

Citation
Et Selic se fiche aussi de Kyliam, sur un moment, ça me fait bien marrer ça.
^^' Tel est pris qui croyait prendre! Selic devrait se méfier de cette affirmation.

Citation
T'as zappé juste une balise d'italique sur le début du chapitre, les paroles que la bonne femme dit à un moment - montagne, apparement -. Sinon, rien de bien vilain vilain...

Corrigé !

Citation
En tout cas, ça fait drôle de dire qu'une île flottante est un lieu interdit. Je vois mal ce genre de dessert maintenant XD.
Bas c'est très bon les îles flottantes, il est interdit de s'y aventurer pas de les manger.  ;)

Chapitre 6 : Merin héros des loups
Merin avait couru tout le chemin, il était affolé seul. Il ne comprenait pas comment la situation avait pu dégénérer ainsi. Ils avaient l’avantage. Pourquoi tout à coup Lerss s’était-il effondré mortellement blessé par une arme invisible ? Le loup roux avait paniqué, une voix intérieure lui avait ordonné de fuir, de partir loin de ce danger inconnu. Il avait fui la peur lui serrant les entrailles. Il ne pensait plus qu’à ça. Il avait couru pendant presque deux heures avant de s’effondrer d’épuisement, tremblant, en larme. Peu à peu la peur disparue, une honte indescriptible prenait sa place. La terrible honte d’avoir abandonné ses amis. Les battements de son cœur ne s’étaient pas calmés mais il battait pour une autre raison. Maintenant que le calme était revenu, que le danger était écarté, Merin prenait conscience de sa lâcheté. Comment avait-il pu fuir en abandonnant Lerss et Inke blessés ? Il avait l’impression d’être dans un cauchemar, mais c’était bien là la réalité. Comment allait-il annoncer au Conseil sa lâcheté ? Comment allait-il annoncer la mort de ses amis ? Merin caressa alors un fol espoir. Et si ils étaient toujours en vie ? Il fallait qu’il revienne sur ses pas qu’il les sauve. Ce fut en tremblant que le jeune loup se remit sur pied et en marchant qu’il refit le chemin. Plus il approchait plus l’espoir de les revoir vivant devenait certitude. Lerss était un grand guerrier, le meilleur du village, le plus fort. Il ne pouvait pas finir comme cela, c’était impossible Merin en était persuadé. Il accéléra le pas pour arriver plus vite, pour rejoindre le lieu de la bagarre. Il retrouva son arc et les lances mais la seule trace qu’il trouva de ses amis l’inquiéta plus que tout. Une trace de sang s’enfuyait vers une oasis. Merin se maudissait, il maudissait sa lâcheté, il aurait dû rester se battre jusqu’au bout, jusqu'à la mort s’il l’avait fallu mais il ne voulait pas mourir. Il avait trop peur de mourir. Il ne voulait pas accepter ce que ses yeux lui montraient. Désespérément une explication naquit dans son esprit. Lerss blessé avait dû transporter Inke dans l’oasis. Gonflé d’espoir par cette certitude, le loup se précipita vers l’oasis mais il n’y trouva rien. Juste trois palmiers et un petit monticule de sable au milieu. Il y avait plusieurs odeurs, une odeur qu’il n’avait jamais rencontrée, qui se mélangeait à celles du sang et de la mort. Merin n’était plus sûr de rien, ses amis n’étaient pas ici et pourtant il refusait toujours de s’avouer qu’ils étaient mort. Il s’inventait toutes sortes de hypothèses toutes plus invraisemblables les une que les autres. Il s’imagina que ses deux compagnons s’étaient cachés et avaient laissé des indices pour les retrouver. Le tumulus l’intriguait et comme si le secret de la cache s’y trouvait enfoui, Merin se mit à creuser frénétiquement le monticule. Ce qu’il découvrit lui glaça le sang : dans le trou il y avait le corps sans vie de Lerss. Merin ne put réprimer la nausée et se détourna pour vomir. Qui donc avait pu faire ça ? Qui l’avait enterré comme un vulgaire détritus. Le loup n’en revenait pas : c’était horrible. En plus de la mort de son compagnon, c’était aussi la façon dont il l’avait découvert qui le rendait malade. Ceux qui l’avaient enterré n’était que des barbares. Lerss n’avait même pas eu la chance d’être immolé. Il fallait qu’il domine sa peine et sa répulsion pour réparer au mieux cette atrocité. Merin passa la journée à ressembler un lit de feuilles de palmier et à prier pour que les dieux acceptent l’âme du défunt parmi eux. Puis à la nuit tombée, il embrasa le corps de son compagnon. Après avoir passé la nuit entière à pleurer et à se remettre en question le loup roux décida de chercher les réponses. Il devait savoir comment cela était arrivé, pourquoi cela était-il arrivé ? Où était donc Inke ? Prisonnier ? Ou pire encore ? Enterré lui aussi dans un coin du désert ? Durant toute la nuit, il avait ressassé cette bagarre qui resterait encrée dans sa mémoire à tout jamais. Et il se souvenait parfaitement que le messager avait parlé de la météorite. C’était certes mince comme piste mais c’était la seule. Avant l’aube, Merin se mit en route, il voulait lui-même voir cette météorite comme si elle détenait les secrets de cette tragédie, comme si elle pouvait effacer ses regrets, ses remords, sa honte. Il marcha pendant plus de deux jours avant d’atteindre l’endroit convoité et ce qu’il y découvrit le laissa perplexe. Des êtres étranges et laids s’affairaient à entasser des caisses dans une grosse machine. Caché, Merin observa le manège des humains pendant plusieurs heures enfin la grosse machine décolla dans un vacarme assourdissant et s’éloigna dans le ciel. Il ne restait que quelques étrangers, cinq ou six tous portaient des vêtements beiges parfaitement identiques. En fait à par certain dont la couleur de la fourrure était plus claire, Merin avait du mal à les différencier. Il se décida à rentrer ce qu’il avait découvert dépassait la simple rixe dans le désert, c’était bien plus important, il devait absolument en parler au Conseil. En rentrant au village Merin s’imaginait répondre aux questions du Conseil et il n’avait pas les réponses à certaine : Arim voudrait sûrement savoir comment était mort son frère et pourquoi il n’avait pas été vengé ? Où était Inke ? Merin imaginait plusieurs réponses, il ne voulait pas dévoiler sa lâcheté, il n’arrivait même pas à l’accepter. Le canidé comme tous ceux de son peuple avait l’habitude des longues marches dans le désert mais le stress des derniers événements et la fatigue l’avaient rattrapé. Il mit plus de trois jours avant de tomber sur une patrouille lancée à leur recherche. Merin était épuisé et se laissa guider par ses amis jusqu’au village. Pourtant dès son arrivée, il voulut voir les Sages. Lorsqu’il pénétra dans la grande hutte où se réunissait le Conseil il y avait  beaucoup de monde : les trois Sages, la prêtresse et plusieurs notables qui discutaient entre eux. Ils se turent rapidement en voyant le loup roux entrer. Un silence angoissant fit place au brouhaha.
-   Que vous est-il arrivé Merin ? Où sont tes compagnons ? Mon frère ? demanda un grand loup bleu nuit aux yeux ocre.
Merin baissa les oreilles, ces questions qu’il avait tant redoutées. Comment leur annoncer ?
-   Nous avons été attaqué et Lerss est mort, mort en me protégeant.
Il embellissait la vérité, un peu, mais c’était pour Arim surtout.
-   Mort ? répéta ce dernier.
Fier le loup bleu ne versa pas une larme mais sa voix tremblait lorsqu’il demanda les circonstances de ce drame.
-   Nous étions en patrouille, lorsque nous avons rencontré le messager du Grand Conseil. Il nous a avoué avoir été voir la météorite.
Un murmure parcouru l’assemble mais Merin n’y prêta aucune attention et continua son récit.
-   Il nous a attaqué, il a blessé Inke et Lerss par je ne sais quel moyen mais il n’était pas seul, il était avec des étrangers.
-   Quels étrangers ? demanda précipitamment, la seule représentante féminine du Conseil, une louve turquoise.
-   Laisse le finir Mara, s’insurgea Arim.
D’un geste, il encouragea Merin à continuer.
-   Je … Ils… Je me suis évanoui à mon réveil, il n’y avait plus personne. J’ai retrouvé le corps de Lerss dans une oasis enterré alors je l’ai sorti et…
Il s’arrêta une boule d’émotion dans la gorge l’étranglait, la culpabilité surtout de mentir ainsi à ses aînés. Ses amis. Mais il voulait tellement faire de Lerss un grand guerrier presque un martyre et de lui ce qu’il n’était pas : un loup courageux.
-   Je n’ai pas retrouvé Inke. Alors j’ai voulu savoir, je me suis rendu à la météorite et j’ai découvert des monstres. Ils sont hideux, sans poils et géants, ils font presque deux fois ma taille. Ils ont des machines infernales et je suis persuadé qu’ils ont pris Inke mais je ne l’ai retrouvé nulle part dans leur campement. Je… J’ai peur qu’il soit mort.
A ces derniers mots, une louve vert clair, habillée d’une longue robe, étouffa un cri et partit en courant. Dans l’assistance personne ne parla ce fut Arim qui reprit la parole s’adressant à sa voisine.  
- Mara va voir Silly, je comprends sa douleur mais ce n’est pas digne de son rang. Va la soutenir.
La louve turquoise affirma en s’inclinant et sortit à la suite de la prêtresse. Merin n’avait pas voulu ça, il n’avait voulu faire de peine à personne.
-   Merin repose-toi, demain nous reprendrons cette conversation et nous aviserons de ce qu’il faut faire. S’exclama Shiffer, le plus âgé des Sages du clan : un vieux loup gris aux yeux sombres.
Puis les deux Sages firent partirent tout le monde restant seuls pour discuter. En sortant de la hutte pour rejoindre celle de ses parents, Merin aperçu Mara la mine sombre revenir vers le Conseil. Il était rare que celui-ci n’invite personne pour les délibérations. Le loup roux fut accueilli par ses parents soulagés de le revoir en vie et il dut encore une fois raconter son histoire en prenant un repas. Mais avant de se coucher, il voulait voir Silly, il voulait savoir comment elle allait. Il sortit discrètement sans prévenir ses parents et se dirigea vers une hutte tous près de la sienne. Il faisait déjà nuit noire mais il sut aux flammes vacillantes qu’il voyait au travers des fenêtres que la guérisseuse ne dormait pas encore. Il entendit des gémissements et l’instant d’une seconde, il voulut faire demi-tour. Il était dans l’encadrement de la porte et lorsque la louve verte le vit, elle se précipita dans ses bras en pleurant. Merin ne savait quoi faire, quoi dire ? Il n’était pas certain de la mort d’Inke, il ne voulait pas mentir à Silly, mais il était trop tard pour faire machine arrière. Après de longues minutes, la louve s’écarta et l’invita à entrer. Les yeux encore humides.
-   Viens ! Cet onguent va te remettre sur pied ! dit-elle en lui tendant un petit flacon contenant un liquide rouge.
Le canidé la remercia et s’apprêtait à lui dire la vérité, lui dire que ce n’était pas le messager qui avait blessé Inke mais lui par accident. Non il ne pouvait pas, il avait trop peur de sa réaction. Trop peur de la vérité. Merin allait tourner les talons lorsque Silly le retint.
-   Merci Merin. Merci de m’avoir dit ce qu’il était advenu à mon fils, jamais je n’aurais supporté de ne pas savoir.
Elle s’efforçait de sourire mais sa voix tremblait.
Le loup roux se sentait mal à l’aise, une énorme boule dans sa gorge l’empêchait d’avaler sa salive et son estomac lui faisait horriblement mal. Cette maladie soudaine n’avait aucun remède, il le savait, il la connaissait : la culpabilité, la honte. Encore une foi en croisant le regard azur de la louve qui ressemblait tant à celui d’Inke, il faillit lui dire toute la vérité, mais aucun mot ne sortit de sa bouche. Merin regagna son domicile la queue entre les jambes, les oreilles basses, honteux. Sa nuit fut agitée de cauchemar tous plus terrifiant les un que les autres où les fantômes de ses compagnons venaient se mêler aux monstres pour le harceler. Mais à son réveil son histoire était prête dans les moindres détails : une histoire loin de la vérité, une histoire qui le faisait devenir ce qu’il avait toujours souhaité : Un grand guerrier sans peur aussi fort que Lerss. Un héros.

Il faisait déjà jour lorsque Merin ouvrit les yeux, il avait passé une très mauvaise nuit et se sentait encore fatigué, ses yeux se postèrent sur le petit flacon que lui avait remit Silly, un fortifiant. Il en avait tellement besoin mais il ne voulait pas l’utiliser, il ne s’en sentait pas digne. Il se leva fit une rapide toilette pour chasser les dernières traces de sommeil et se rendit directement à la hutte du Conseil. Il n’y avait que les Sages et Silly. La louve verte avait les yeux humides mais semblait résolue à comprendre ce qu’il était advenu de son fils. Durant de longues heures, on l’interrogea, lui demandant toujours plus de précisions. Certain détail était tout droit sortit de son imagination mais cela collait si bien à l’image qu’il voulait se donner. En fin de matinée, le Conseil avait pris sa décision. Ils ne pouvaient pas laisser ces crimes impunis mais se lancer à l’assaut d’un ennemi inconnu était suicidaire. Il montèrent donc une expédition avec pour but d’en apprendre plus sur les étrangers. Arim voulait absolument faire parti du voyage, il voulait voir où son frère était mort.
 Merin le guida, ainsi qu’une dizaine de guerriers jusqu'à l’oasis. Rien n’avait changé les traces de lutte, la traîné de sang qui rendait la roche et le sable plus foncé à certains endroits. Dans la petite oasis, Arim prit quelques minutes pour se recueillir, Merin, lui, découvrit des traces qu’il n’avait pas remarquées la première fois, sûrement trop occupé à chercher ses compagnons. Il n’en avait jamais vu de pareille : elles avaient un motif régulier, une sorte de bande avec des losanges à l’intérieur sans interruption et s’éloignait dans deux directions opposées. Il se rappela les véhicules qu’il avait vu dans le campement humain et en déduisit rapidement que ces traces leur appartenait. Il fit part de sa découverte aux autres loups ainsi que ses déductions.
-   Je suis certain que c’est pour cela que je n’ai pas pu trouver Inke ils l’ont emmené vers la montagnes. Laisse moi y aller pour le retrouver. Supplia le loup.
-   Il n’y a sûrement  plus d’espoir et nous ne pouvons pas franchir les montagnes.
-   Qui te dit que le Grand Conseil n’est pas avec ses étrangers. Voilà pourquoi il voulait que l’on quitte le village : pour pouvoir nous tendre un piège dans le désert là où nous étions plus vulnérable ! s’écria le jeune canidé roux. Lerss l’a toujours dit !

Parmi les guerrier un murmure d’affirmation vagabonda.
-   Laisse moi essayer pour Silly ! implora Merin.
Après une petite hésitation Arim donna son accord :
-   Va y, mais pas seul, Shell et Tira iront avec toi. A l’appel de leur noms, deux loups parfaitement identique dressèrent l’oreilles. Ils avaient un pelage gris anthracite strié de bandes noires et des yeux brillant mauves. Merin n’avait jamais réussi à faire la différence entre ces deux jumeaux mais fut soulagé qu’ils l’accompagnent. Tout comme lui, ils idolâtraient Lerss, partageaient ses idées et étaient de surcroîts de très bon guerriers. L’un deux s’avança vers lui et posa une main sur son épaule.
- Nous ramènerons Inke, je te le jure et ces étrangers payeront leur crime. Dit il en regardant le loup roux droit dans les yeux.
- Shell a raison, peu importent les règles maintenant que le Grand Conseil nous a défié nous allons répondre. S’exclama sont frère.
- Calme toi, le réprimanda Arim, nous ne sommes certain de rien alors pour le moment ramenez nous Inke et rien d’autre. Bonne chance.
Merin et les jumeaux partirent au pas de course en direction des montagnes suivant attentivement les traces. Ils avaient plus de cinq jours de retard sur les envahisseurs, il fallait les rattraper le plus vite possible.


Thomas était surexcité et ne prêtait aucune attention aux regards moqueurs des soldats qui l’encadraient. Il ne pensait qu’à la planète, aux hybrides, et aux milliers de choses qu’il allait découvrir de ses propres yeux. Déjà par le petit hublot, on pouvait découvrir l’étendue désertique parsemée de petites oasis de verdure. Il avait du mal à apercevoir l’extérieur coincé entre deux militaires à la carrure de lutteur. Entre le matériel et les passagers la navette, pourtant relativement grande, était surchargée.
Ce fut en tremblant légèrement que Thomas descendit la rampe d’accès pour débarquer, les bras charger de son baluchon. Sa première impression fut une oppression et une sensation de lourdeur désagréable. On lui avait expliqué que la gravite plus forte sur la planète faisait cet effet mais cela disparaissait au bout de quelques jours. Le temps de s’habituer. Le jeune aspirant jetait partout autour de lui des regards curieux, mais  mis à part le sable, la roche ocre et les tentes des soldats il n’y avait rien. Son regard tomba soudain sur le général venu les accueillir, Thomas se redit et se mit au garde à vous. Sans prêter la moindre attention au garçon et aux autres soldats, Johnson se dirigea directement vers Smith et les deux officiers se rendirent sous la tente pour discuter un instant.
Thomas était toujours en position de salut, lorsque un soldat lui tapa sur l’épaule.
-   Viens nous aider à débarquer le matériel !
-   Oui !
En moins de vingt minutes, ils avaient réussi à débarquer les plus grosses caisses qui furent entreposées dans une des tentes. La forte gravité les rendait encore plus lourde et en posant la dernière qu’il avait fallu porter à trois, Thomas essuya son front dégoulinant.
-   Qu’est qu’il y a la dedans pour que ce soit si lourd ?
-   Du PQ ! ironisa un soldat avant d’éclater de rire, rapidement imité par son collègue.
-   Bien sûr et moi je suis la reine d’Angleterre, marmonna Thomas en sortant de la tente.
Il sentait bien qu’il y avait un malaise entre lui et les autres militaires. Ils se connaissaient tous de longue date et n’adressait la parole au jeune aspirant que pour le railler ou pour lui donner des ordres. Thomas en était affecté car il n’avait aucune idée de ce qu’il avait pu mal faire pour s’attirer autant les foudres de ses compagnons. Il se consola en se disant que Smith l’avait emmené pour une bonne raison. Peut-être les soldats était-ils simplement jaloux ?  

...


 
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...

Enfin le général Johnson reprit la navette avec les quelques soldats qui étaient restés avec lui et regagna le Santa Maria. En attendant l’arrivée du second vaisseau, Thomas se mit à ranger le matériel qui composait son bureau. Il n’aimait pas ce travail, mais cela lui permettait d’être sur le Nouveau Monde, alors il ne s’en plaignait pas.
Au bout de trois jours, il se rendit compte que cela était bien moins passionnant que ce qu’il avait espéré. En faite, ils ne faisaient rien de leur journée si ce n’était qu’essayer d’apercevoir les loups qui traînaient parfois dans le campement, mais personne n’en avait vu. Smith soupçonnait leur présence tout comme Johnson car plusieurs objets se déplaçaient la nuit ou disparaissaient. Un rasoir, un savon, même une montre s’était volatilisée de la tente du lieutenant. Au matin du troisième jour, Smith prit l’initiative d’entrer en contact avec les hybrides. Il fit installer un écran géant : une simple toile blanche que l’on avait étendue entre deux piquets et y projeta les premières séances de Shinzen avec Selic. La première vidéo tourna en boucle toute la journée, et dès le lendemain, Smith projeta les deux suivantes. Cela regroupait presque une semaine de travail avec l’hybride. Benjamin espérait ainsi montrer ses intentions pacifiques envers les canidés. Le matin suivant le colonel constata avec satisfaction que son stratagème payait. Un loup bleu nuit aux yeux jaunes se tenait devant l’écran le regardant avec attention. Il mesurait un peu plus d’un mètre et portait une longue lame à la ceinture ainsi qu’une cape qui couvrait ses épaules. Lorsque Smith s’approcha de lui le loup se retourna et la main sur le manche de son arme plissa les yeux en fixant l’humain.
-   Je m’appelle benjamin. Articula doucement le colonel.
Après un long silence, le loup demanda dans un anglais plutôt hésitant :
-   Pourquoi tuer les loups ?
Ses yeux brillaient d’une colère retenue. Smith était un stratège et surtout était doué d’un don inné pour comprendre les motivations des ses interlocuteurs. Très vite, il fit le rapprochement avec le rapport de Shinzen que Johnson lui avait fourni avant de partir. Il entrevit alors un moyen de peaufiner son plan.
-   Nous ne voulons pas de mal aux loups. Mais il y a des dissidents dans nos rangs, je vais vous expliquer ce qu’il s’est passé.
Le loup bleu hésita longtemps partagé entre l’envie de se venger et celle de connaître les causes exactes de la mort de son frère. De plus, ils n’avaient trouvé aucune trace d’Inke dans le camp.
-   Je suis Arim, Sage des loups. Explique-moi !

 Le loup et le colonel passèrent plusieurs jours ensembles à apprendre l’un de l’autre. Benjamin avait donné une version légèrement modifiée du rapport de Shinzen mais qui lui permettait de mettre son plan de conquête en place. Il voulait à tout prix s’assurer du soutient des loups. De son côté Arim lui fit par de ses soupçons au sujet du Grand Conseil et lui expliqua le mode de fonctionnement politique sur le grand continent.
-   Si je comprends bien, sans le Grand Conseil les hybrides auraient du mal à s’organiser il faudra donc commencer par eux.
-   Tu dois aussi te méfier de échidnés ils sont totalement indépendants et de redoutables guerriers. C’est à cause d’eux que les loups se retrouvent ici, en exile.
Dans le plus grand secret Smith et Arim mirent au point un plan d’attaque relativement élaboré.
 


Chapitre 7 La forêt de champignons
La nuit était tombée sur la forêt, le petit groupe avait allumé un feu de camp et y faisait griller les fruits. Une drôle d’ambiance régnait dans le campement. Les humains dévisageaient la mobienne de même qu’Inke. Le louveteau n’avait rien mangé et s’était installé sur un arbre à une distance respectable de l’échidné, ne la quittant pas du regard. Kyliam était le centre d’intérêt et ce n’était pas pour lui déplaire. Elle jetait un clin d’œil au canidé de temps en temps pour voir sa réaction, cela l’amusait. Pourtant au bout d’une heure ce petit jeu devenant lassant, elle se leva et sans un mot se dirigea vers le couvert des arbres.
-   Tu ne veux pas rester ? demanda Kenny dans un mobien laborieux.
En entendant cette proposition le louveteau sursauta de frayeur, et se rattrapa de justesse pour ne pas tomber de son arbre. Kyliam se retourna vers l’humain. Elle était partagée entre l’idée de rester ici et son devoir qui l’attendait. La curiosité et la perspective de pourvoir martyriser encore quelques temps le loup la décida à camper avec les humains.
-   Soit. C’est si gentiment proposé. Répondit-elle en revenant près du feu.
-   C’est pas une bonne idée, elle est dangereuse, elle me fait peur, s’exclama Inke en sautant de son arbre pour s’approcher.
Il avait utilisé le langage humain pour que l’échidné ne le comprenne pas. Le hérisson poussa un long soupire.
-   Elle ne te fera rien, dit-il au louveteau.
Kyliam s’était réinstallée près du feu, assise en tailleur, elle observait avec attention le sac de couchage que Tilia venait de sortir de son sac. L’hybride était intriguée par les étrangers et leur drôle de coutume. Quelle idée de s’enfermer dans un sac pour dormir ?
Kenny était lui aussi très intrigué par la nouvelle venue. Mais Selic s’était refusé à parler d’elle. Aussi se décida-t-il à lui demander lui-même, même si son mobien était très basique. Il avait compris quelques mots et espérait pouvoir en apprendre plus sur elle.
-   D’où viens tu ? demanda-t-il.
Elle le regarda en penchant la tête et répondit :
-   De la foret ! dit elle en désignant les arbres dans son dos. Tu m’as pourtant vu arriver.  Non ?
Kenny soupira, et essaya une autre question. Ses tatouages l’intriguaient.
-   C’est quoi ces marques sur ton bras ?
L’échidné regarda son bras et releva la tête.
-   Ce sont des tatouages.
-   Je veux dire : à quoi ils servent ?
Kyliam regarda de nouveaux son bras comme si elle le voyait pour la première fois alors que Selic éclatait de rire. L’échidné prit une mine mi-amusée, mi-sérieuse avant de répondre.
-   Ils servent à plusieurs choses, attraper des objets entre autres.
Kenny complètement perdu regarda le hérisson qui une fois calmé lui expliqua qu’il s’était trompé dans sa question et avait demandé à quoi servaient ses bras.  En grognant le garçon reprit son interrogatoire, il tenta ainsi plusieurs questions, mais n’obtint aucune réponse. Soit Kyliam répondait à côté, soit il écorchait des mots, ce qui lui valait les moqueries de Selic. Mais patiemment l’échidné répondait. Finalement le chercheur se décida à laisser tomber. Il soupira et s’étira.
-   Je n’ai pas fait beaucoup de progrès depuis le début, constata-t-il.
-   Si mais tu as un accent horrible, pouffa le louveteau.
-   Pourquoi ne pas poser tes questions dans ta langue ? demanda soudain Kyliam dans un anglais presque parfait.
Tout le monde la dévisagea avec surprise. Contente de son effet, l’échidné éclata de rire.
-   Je vous suis depuis la montagne, j’ai appris en même temps que lui, dit-elle en désignant Inke.
-   C’est incroyable comment faites-vous, pour apprendre aussi vite ? s’étonna le chercheur.
-   Ton langage est très simple, répondit le hérisson.
Il se leva, et rejoignit un arbre sur lequel il grimpa pour s’allonger sur une branche.
-   Il faut dormir, demain on part tôt.
Inke s’empressa de l’imiter, mais choisit un arbre plus éloigné. Kyliam se leva à son tour.
- Il faudra partir tôt et avancer vite, dit-elle en s’asseyant au pied de l’arbre d’Inke au grand désespoir de celui-ci.
À son tour Kenny s’enroula dans son sac de couchage et très vite il s’endormit.

Avant même les premières lueurs de l’aube, Kyliam et Selic étaient déjà réveillés et discutaient du meilleur chemin à prendre. La forêt recelait bien des dangers, le groupe avait pour le moment suivi le cours de la rivière. Ce chemin était certes le plus facile mais aussi le plus long et l’échidné essayait de convaincre son ami de couper par la forêt. Le hérisson n’était pas certain que les humains puissent les suivrent. Finalement ils décidèrent d’en parler aux chercheurs. Selic les réveilla tandis que Kyliam prit un malin plaisir à sortir le louveteau du sommeil. Elle se hissa jusqu'à la branche du petit mobien, s’installa juste à côté de lui et le remua doucement pour le réveiller.
-   Debout c’est l’heure de manger ! susurra-t-elle doucement.
Inke n’avait pas très bien dormi et émergea du sommeil difficilement. Il entrouvrit les yeux et son regard tomba sur l’échidné, penchée sur lui, souriant de toutes ses dents. Son cœur s’arrêta une fraction de seconde et le louveteau poussa un cri qui acheva de réveiller les autres dormeur du camp. Oubliant totalement qu’il était sur une branche à près de deux mètres du sol, le canidé se leva précipitamment pour s’éloigner de Kyliam et bascula dans le vide. Il s’écrasa par terre sous le regard moqueur de l’échidné. Inke se remit sur pied en frottant son arrière-train douloureux tandis que d’un saut Kyliam atterrit souplement sur l’herbe encore humide de rosé. Les deux hybrides rejoignirent Selic et les humains près du feu éteint. Tout en prenant un rapide repas Selic expliqua son dilemme à Kenny.
-   Nous n’avons plus beaucoup de temps pour traverser, alors on a deux choix soit on continue par la rivière mais en courant pour gagner du temps soit on coupe par la forêt mais le chemin est plus difficile et plus dangereux. Il faudra de toute façon abandonner les sacs ici.
-   Quel danger il peut y avoir ici ? demanda la biologiste.
-   On peut faire de mauvaise rencontre.
-   On ne peut pas courir toute une journée, c’est impossible de tenir un tel rythme. Ajouta le chercheur.
Les regards des deux humains se croisèrent, ils n’avaient pas besoin de se concerter pour prendre leur décision.
-   Par la forêt, affirma Kenny, en laissant tomber son sac au sol.
Il se ravisa et sortit son appareil photo, un petit canif et une sorte de téléphone portable dont il se servait pour communiquer avec le vaisseau ou Johnson qu’il fourra dans sa poche. Tilia chargea le fusil sur son épaule et laissa à contrecœur son bagage. La petite troupe se mit alors en marche.
La forêt était très épaisse, les arbres et les champignons géants étaient de plus en plus nombreux et le sentier de plus en plus difficile d’accès. En fin de matinée, il leur était devenu impossible de progresser au sol et ils durent grimper dans les arbres et avancer en passant de branche en branche. Cet exercice ne posa point de problèmes à Kenny, il avait passé son enfance à jouer dans les arbres du grand jardin familial mais ce n’était pas le cas de Tilia qui peinait à avancer. Les deux chercheurs résistaient avec peine à l’envie de s’arrêter pour prendre des échantillons de mousse qui recouvrait les troncs ou encore les fleurs aux couleurs éclatante qui poussait un peu partout même sur les champignons. Kenny parvenait de temps en temps à prendre une photo lorsqu’il devançait le groupe. Il venait justement de passer près d’une magnifique fleur fuchsia qui poussait sur un champignon. De la taille d’un poing, elle avait des pétales brillants et de très larges feuilles jaunes tapissait son pied. Le savant prit plusieurs clichés et en attendant le reste du groupe les regarda pour éliminer ceux qui ne lui étaient d’aucune utilité. Il se retourna vers ses compagnons occupés à aider Tilia à passer sur le champignon suivant, et ne vit pas une fine liane jaune s’enrouler autour de sa cheville. Il se retrouva à plat ventre lorsque la plante le tira brutalement en arrière et Angel roula en dehors de la capuche. Désespérément le garçon tenta de se retenir aux petits lichens qui poussaient çà et là sur le champignon mais inexorablement il était attiré vers la plante vorace. La fleur que Kenny avait photographiée avait disparu, les feuilles jaunes s’étaient contractées et formaient une immense poche dont les parois suintaient d’un liquide brunâtre, telle une bouche géante se délectant d’avance de son plat de résistance. Les appels au secours du garçon attirèrent l’attention des hybrides. Selic et Kyliam se précipitèrent à son aide laissant Tilia à la garde d’Inke. Mais la plante carnivore, était bien décidée à garder sa proie voir même à en récupérer d’autres. Elle détendit d’autres tentacules vers les hybrides. Le hérisson les évitait avec agilité sautant par dessus, déjouant toutes les tentatives pour l’attraper. Sans trop de difficulté, il réussit à récupérer le chao complètement sonné, le confia au louveteau et repartit vers son ami. Il essayait de s’approcher de Kenny sans parvenir à l’atteindre, la plante défendait jalousement son butin. L’échidné s’était arrêtée à distance respectable, juste assez près pour que la plante puisse l’atteindre et ne bougeait plus. Elle n’esquissa aucun geste tandis qu’une liane s’élançait à toute allure à sa rencontre. D’un mouvement vif, la mobienne attrapa le tentacule qui s’était enroulé autour de son bras et tira dessus de toutes ses forces. Perturbée par cette proie résistante, la plante carnivore délaissa un instant Kenny et Selic, le hérisson en profita pour s’approcher du scientifique. Celui-ci sentant que la fleur ne le tirait plus s’était redressé et avec l’aide du canif qu’il avait gardé se dégagea de l’emprise du monstre végétal.  Comprenant qu’on lui arrachait son festin la fleur abandonna l’échidné pour lancer toutes ses lianes libres vers l’humain. Selic fut plus rapide et entraîna à toute allure son ami hors de portée. Ils étaient sauvés et la plante dut se résoudre à se contenter de l’échidné, mais Kylian ne l’entendait pas ainsi. Tirant plus fort encore sur les lianes, les tatouages qui ornaient son bras se mirent à briller d’un rouge étincelant. Une langue de feu sortit des marques et dévora les lianes puis la plante en entière. En quelques secondes il ne restait plus qu’un gros tas de cendre de la plante carnivore. Inke et Tilia qui avaient assisté à la scène sans pouvoir intervenir les avaient rejoints et tous se rassemblèrent autour du défunt végétal.
-   C’était quoi ça ? demanda le chercheur.
-   Une plante carnivore, répondit le hérisson en haussant les épaules, je te l’avais dit : la forêt recèle bien des dangers.
-   Je parlais du feu, comment elle a pris feu ?
Le garçon trop préoccupé à se mettre à l’abri des tentacules n’avait pas vu l’intervention de l’échidné mais ce n’était pas le cas de Tilia.
-   Comment tu as fait Kyliam, c’est toi qui a provoqué ce feu non ? demanda-t-elle.
-   Je pas comprendre ! s’exclama la mobienne en reprenant la route.
Selic lui emboîtèrent le pas ainsi que le loup après avoir remit le chao à Kenny. Les humains durent laisser leurs questions en suspend pour le moment. Pendant le trajet, la biologiste expliqua ce qu’elle avait vu à Kenny et comme à son habitude le chercheur essaya de trouver une explication logique au phénomène. Bien sûr le plus simple était de demander à l’échidné, mais elle ne voulait visiblement pas répondre.

Selic et Kyliam marchaient en tête, le hérisson ne comprenant pas la réaction de son amie, vis-à-vis des humains, l’interrogea.
-   Pourquoi tu as feint de ne pas comprendre la question de Tilia ?
-   Je ne veux pas leur en parler, dit-elle en regardant tristement sa main gauche. Cela ne les regarde pas et de plus je ne leur fais pas confiance. Tu devrais te méfier de ces étrangers.  
-   Tu te méfies de tout le monde, même de ton propre peuple !
-   Et c’est pour cela que je suis encore en vie. J’ai mes raisons pour ne pas faire confiance au clan des échidnés.
Accélérant le pas, Kyliam mit fin à la conversation. Le mobien resta perplexe, il connaissait l’échidné depuis longtemps et pourtant il ne savait presque rien d’elle, Selic s’était toujours demandé pourquoi elle ne parlait plus à son peuple. Quant au feu qui avait dévoré la fleur, Selic savait que Kyliam aurait tout donné pour en être débarrassée. Ses pensées le ramenèrent plusieurs années en arrière alors qu’il était à peine plus âgé qu’Inke. Il se rappelait parfaitement ce jour où il l’avait rencontrée :




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Re : [fanfic] Genèse
« Répondre #20 le: Janvier 15, 2008, 05:36:39 pm »
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...


Comme tous les enfants passant l’âge adulte il participait à une épreuve. La sienne n’était pas très complexe et se résumait à traverser la grande plaine du territoire principal seul, sans le clan. Depuis tout petit, il était habitué à voyager ainsi sur les terres planes et désertes de la plaine et cela ne l’effrayait pas. Il avait donc patiemment attendu que le clan parte et prenne une semaine d’avance pour le rejoindre au point de rendez-vous. La plaine était traversée par un long fleuve, ses rares petits bois lui procuraient nourriture et abri pour la nuit. Durant sa traversé, il fut un matin attiré par des éclats de voix. Plusieurs hybrides se disputaient, curieux le hérisson n’avait pas résisté à l’envi d’en savoir plus. Devant lui sur la plaine, juste à la lisière de son refuge, Kyliam était entourée d’une bonne dizaine de voleurs de grand chemin. Tous portaient des armes et leurs silhouettes faisait peur à voir. Certain était de races inconnues pour le jeune hérisson, mais l’un d’entre eux celui qui aboyait les ordres le fit frissonné. C’était un léopard à l’allure athlétique, il portait une longue lame recourbée. Son torse était parcouru de marques, signes de durs combats  et une longue cicatrice lui traversait le visage partant de la pointe du menton pour remonter sur la joue et l’œil gauche jusqu’au front. Il menaçait l’échidné lui réclamant un joyaux qu’elle refusait catégoriquement de leur remettre. La dispute s’était envenimée et en était venue aux mains, l’échidné avait déjà habilement envoyé deux voleurs au pays des songes.
Avant même de réfléchir aux conséquences de ses actes, Selic bondit à l’assaut des agresseurs, désarmant un premier qui lui tournait le dos. Puis le hérisson s’était attaqué à celui qui donnait les ordres. Il avait l’agilité et l’assurance de la jeunesse mais son adversaire l’expérience et la sagesse d’années de combat. Avant même que Selic puisse le toucher, le chef des gredins l’avait plaqué au sol, immobilisant la lame effilée de son sabre à un cheveux de sa gorge. Tout c’était passé si vite, du rôle valeureux de sauveur, le hérisson s’était retrouvé en celui, pitoyable de l’otage. D’un geste de la main, le félin arrêta les trois voleurs encore en état de se défendre puis redemanda le joyau à l’échidné menaçant de faire un sort au hérisson.
-   Le gosse m’importe peu. Répondit calmement Kyliam
Le hérisson était terrorisé, il se voyait déjà six pieds sous terre. Il n’osait pas bouger ni même respiré de peur de se voir transpercé par l’arme.
-   Vraiment ? menaça le léopard en appuyant le sabre sur le cou de Selic faisant perler quelques gouttes de sang.
Selic étouffa un gémissement lorsque la pointe d’acier pénétra sa chair. Les trois gredins s’étaient reculés, mais entouraient toujours l’échidné. En plissant les yeux, celle-ci avança sa main gauche qui tenait la pierre précieuse en signe de bonne volonté. Sans relever complètement son sabre, le léopard fit un signe à son complice qui s’approcha d’elle pour lui prendre le joyau. Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres lorsqu’il l’eu en main. Selic bien que la pression de l’arme ait disparu de sa gorge n’osait pas faire un geste, mais il put tourner la tête pour voir la mobienne. De sa position, il vit le brigand qui se tenait derrière elle sortir un poignard et le lever au-dessus de sa tête pour l’abattre sur elle. Dominant sa peur, le hérisson cria une mise en garde qui lui valut un coup de pied dans les côtes. Mais la mobienne put se retourner à temps pour saisir la main armée de l’hybride. Sans arrêter l’élan de l’agresseur, elle s’écarta de la trajectoire de la lame et la guida vers son adversaire. En le regardant droit dans les yeux l’échidné lui planta le poignard dans le ventre puis le repoussa. L’hybride, eu un hoquet de surprise, puis il s’effondra en criant tenant son abdomen transpercé par son propre poignard. Les deux autres voleurs s’élancèrent vers l’échidné. Ce qui suivi jamais Selic ne pourrait l’oublier : Les tatouages qui décoraient le bras et la jambe de Kyliam se mirent à luire telle des marques incandescentes et de longues lames de feu en étaient sorties. Comme des serpents, les flammes l’entourèrent la protégeant des agresseurs qui surpris, avaient stopper net leur attaque. Puis les flammes devinrent offensives, elles s’attaquèrent aux voleurs les encerclant les immobilisant dans une tornade de feu. Ils criaient, de peur, de douleur lorsque les flammes léchèrent leurs fourrures, pénétrèrent leur chair, brûlèrent leurs os. Le léopard aussi surpris que Selic n’avait pas fait un geste, mais se reprit très vite. Il fixa son regard sur le hérisson, comme si il était responsable de ce massacre, et leva son arme pour l’achever. Selic ne vit que les serpents de feu accourir vers eux, puis tous s’embrasa, il était perdu dans un océan de flammes, une chaleur étouffante, infernale. Les langues de feu étaient passées tout près de lui, sans le touché mais il les avait sentit, sentit leur chaleur. Il vit le léopard brûlé vif, le félin criait en courant dans tous les sens, puis finit par s’effondre au sol en se roulant par terre. Enfin tout s’arrêta. Le feu, la chaleur, les cris, seul restait des cadavres calcinés, l’affreuse odeur qui lui portait au cœur et Kyliam au milieu du carnage. Quelques flammes dansaient encore autour de son bras tandis qu’elle récupérait la pierre précieuse en l’arrachant de la main carbonisé du brigand. Les serpents incandescents finirent par revenir dans ses tatouages comme des animaux de gardes bien dressés qui après leur macabre besogne rentraient dans leur demeure. Le hérisson ne pouvait plus faire un geste terrifié par le spectacle affligeant des cadavres, paralyse par la peur, pétrifier par le regard de l’échidné. Elle fixait les dépouilles, il n’y avait ni colère, ni haine, dans ses yeux, juste une sorte de dégoût. Puis ses paupières se fermèrent et l’échidné s’effondra au sol. Selic était complètement perdu, il ne savait plus quoi pensé cette hybride si forte il y a quelque secondes elle qui avait terrassé dix brigands en un rien de temps venait de tomber dans les pommes sans aucune raison. Le hérisson se remit debout en grimaçant, sa poitrine et sa gorge le brûlaient et ce n’était pas dû aux flammes. Après de longues minutes d’hésitation, il s’approcha de Kyliam méfiant, et posa une main sur son épaule la bousculant légèrement pour la réveiller. Elle était brûlante comme dévorée par un brasier intérieur. Il resta longtemps indécis, mais maintenant que tous dangers étaient écartés, plusieurs solutions s’offraient à lui. Il aurait pu prendre la fuite, rejoindre le point de rendez-vous avec le clan, faire comme si rien ne s’était passé. La curiosité fut plus fort. Qui était-elle ? Quel était donc cet étrange pouvoir qui lui permettait de donner vie aux flammes ? Qu’avait donc de si particulier cette pierre précieuse pour déclencher un tel conflit ? Son regard fut attiré par le joyau que l’échidné tenait toujours dans sa main : une roche translucide, mauve, taillée en forme de prisme, elle était aussi grosse que son poing. L’odeur pestilentielle des cadavres devenait de plus en plus difficile à supporter, Selic se résolut à partir, mais il ne voulait pas la laisser seule, l’abandonner. Il voulait surtout des réponses à ses questions et elle seule pouvait lui donner. Il l’emmena à l’abri du petit bois, celui ci poussait tous près du fleuve. Le hérisson cueillit une large feuille qu’il trempa dans l’eau pour rafraîchir la mobienne et attendit patiemment son réveil. Enfin  Kyliam sortit du sommeil brusquement, comme si elle sortait d’un cauchemar, elle se redressa en criant. Son regard balaya les environs fébrilement et tomba sur hérisson assis en tailleur à une dizaine de pas. Les deux hybrides restèrent ainsi de longues minutes à s’évaluer du regard sans dire un mot.
Selic était impressionné et dut ressembler tout son courage pour poser sa première question.
-   Qu’est ce que c’est ? demanda-t-il en désignant le joyau.
-   Une Emeraude du Chaos.
Le hérisson connaissait les histoires que l’on racontait sur ces pierres légendaires mais il n’en avait jamais vu et jusqu'à ce jour, doutait même de leur existence. Les hybrides discutèrent ainsi un bon moment. Kyliam posait beaucoup de question sur lui et son peuple mais ne répondait presque jamais à celle du hérisson. Lorsqu’elle eu assouvi sa curiosité, l’échidné se remit sur pied et pris congé.
-   C’était complètement idiot d’intervenir. Dit-elle sans même se retourner avant de disparaître derrière les arbres.
Le hérisson était perplexe, il ne s’attendait pas à cette réaction. Il avait espéré des remerciements, redouté des reproches. Non. Ce n’était rien de tous cela, juste une simple remarque dit d’un ton neutre, comme si elle avait parlé de la pluie et du beau temps.
Ils se revirent plusieurs fois par la suite et devinrent rapidement amis. Ce fut bien plus tard que le hérisson  apprit que Kyliam était en froid avec son peuple et vivant seule. Selic commençait à la connaître et savait que l’assaillir de questions n’était pas le meilleur moyen d’en apprendre plus. Elle ne livrait ses secrets que si elle le souhaitait.
 
Aujourd’hui encore le hérisson se demandait pourquoi il avait tant voulu intervenir. Élan de courage ? Sauver une belle en détresse ? C’était, à l’époque, ainsi qu’il se justifia. Avec le recul, il s’était trouvé prétentieux et inconscient.

En trois jours de marche intensive, il avait retrouvé espoir d’arriver dans les temps. Ils étaient arrivés dans une zone marécageuse où seul les champignons poussaient. Il n’y avait ici ni plantes carnivores, ni grands prédateurs. Le principal danger résidait dans les pluies acides qui pouvaient tomber de manière brutale et inattendue. Certain champignon sensible à l’agression de cette pluie se flétrissait pour s’en protéger. Un voyageur imprudent qui se retrouvait à ce moment là sur un de ces champignons avait le droit à une chute dans les marécages remplis de vase et d’algues qui ne lâchaient que rarement leur proies. D’autres, au contraire, profitaient de cet apport en sels minéraux pour se développer à toute vitesse, souvent des lianes permettant au champignon de chercher plus loin ses nutriments. Ces incroyables capacités naturelles pouvaient les aider à progresser plus vite le tout était de bien choisir son champignon. En prenant justement une de ces lianes épaisses Selic se rendit compte que les humains n’avaient aucun sens de l’équilibre, tenir et descendre en glissant sur ces tentacules verts relevait du défi pour ses compagnons humains. Si Kenny s’en sortait pas trop mal, Tilia refusait catégoriquement de glisser sur les lianes. Au bout de cinq minutes de discussion Kyliam perdit patience, saisissant la main de la jeune femme elle la tira sur les lianes et l’entraîna à sa suite sans se soucier une seule seconde des cris de peur que la chercheuse hurlait. Elle les faisait effectivement avancer plus vite, Selic sourit à cette idée Kyliam respectait toujours sa parole, mais jamais comme on le souhaitait. Les champignons se firent de plus en plus rare, remplacer par des arbre épineux et le marécage laissa la place à du sable enfin il débouchèrent sur une plage de sable fin. Il avait réussi, ils étaient arrivés à temps pour la grande marée.
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Re : [fanfic] Genèse
« Répondre #21 le: Janvier 15, 2008, 08:35:08 pm »
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Tutututuuu ~

Jolie triplette !
 
J'ai apperçu quelques petites erreurs bêbêtes.

Citation
Il ne pensait plus qu’à ça. Il avait couru pendant presque deux heures avant de s’effondrer d’épuisement, tremblant, en larme.

"En larmes", plutôt, non ?

Citation
C’est à cause d’eux que les loups se retrouvent ici, en exile.

"Exile", ce serait pas plutôt "exil" ?

Citation
Son cœur s’arrêta une fraction de seconde et le louveteau poussa un cri qui acheva de réveiller les autres dormeur du camp.

T'a zappé les pluriels de "les autres dormeurs"

Il y a aussi, dans une partie du chapitre 7, quand on apprend comment Selic et Kyliam se sont rencontré, tu a zappé aussi le pluriel de "faisait", mais j'arrive plus à retrouver où... Aussi, pareil à un autre endroit, tu avais mis "c'était" au lieu de "s'était", mais là non plus je retrouve plus la phrase...
Je ne suis pas très bonne en correction, mais ça, ça sautait un peu aux yeux, c'était facile à voir. M'enfin, si ça peut aider !

Quel vilain ce Merin, et dire qu'il croit que Inke est mort, alors qu'il est bien là... D'ailleur, là réaction de ce dernier face à l'échidnée m'a bien fait sourire, ils vont bien finir par s'entendre bien ! Bonne chance pour la suite !
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Re : [fanfic] Genèse
« Répondre #22 le: Janvier 15, 2008, 10:06:17 pm »
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J'ai vu aussi une faute d'accent, mais si elle est bien réelle, j'avoue que je l'ai vue uniquement parce qu'il fallait que je bouge la page de mon écran et qu'elle était sur la ligne que je lisais. Les yeux me piquent à force de fixer l'écran: j'ai tout lu d'une traite sans pause et avec la fatigue due à l'heure, c'est pas conseillé mais tant pis.

Bon, en ce qui concerne le scénarion (faut que je fasse gaffe à mes fautes, moi...): un scénario somme toute assez simple, pour le moment, on devrait pouvoir résumer l'histoire en une page, mais je le fais pas, parce qu'on devine aisément qu'il va être de plus en plus complexe, et ce très rapidement. On a déjà plusieurs groupes: Kenny, Salic et les autres en tête, Merin et les jumeaux qui les suivent, le groupe de militaires dissidents menés par Benjamin Smith je crois qui se sont "associés" aux loups, le reste de l'équipe normale dirigée par le général Jonhson,.... Comment ces groupes vont interéagir entre eux? Que va faire Merin en voyant Inke en vie? Comment va réagir Jonhson en voyant l'insubordination de son colonel? etc... Bref, autant de questions pour le moment sans réponse.

Ensuite, sur la forme, bah.... bluffé. Rien d'autre à dire. Paysage (non y pas de fautes, là...), ambiances, physique (suis plus sûr, là...) des personnages, lezs les différentes relations entre les différents peuples mobiens, une rivalité Echidnée/Loups qu'on retrouve dans d'autres fics... enfin bref. J'ai plus le temps d'évail d'éveil nécessaire pour tout dire mais déjà tout est planté pour qu'on arrive pas à cécrodher décrocher (vraiment fatigué, moi...) ses yeux de l'écran tellement on est captivé par l'histoire, les descriptions.... Bon, vous m'avez compris? Si oui, c'est le principal, sinon, tant pis, j'arrive plus à expliciter davantage.

A part les fautes, plus ou moins discrètes, et la lordeur lourdeur des rapports temporals temporels, pas grand-chose à dire.

Sino, une question; quand est-ce qu'on va revoir Junior?
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Shkeil:
Dingue des jeux de sonic de très longue date.

Ma propre Fanfic (tout le monde parle de la sienne, alors pourquoi pas moi?): Recherche mémorielle
 
 
Re : [fanfic] Genèse
« Répondre #23 le: Février 26, 2008, 05:14:21 pm »
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Capita :
Merci pour les fautes il y en a sûrement d'autres, je n'arrive jamais à bien me relire. Si tu en vois d'autre n'hésite pas à me les signaler, cela me permet de les corriger sur mon texte original même si je ne le fais pas systématiquement ici. 
Citation
Quel vilain ce Merin, et dire qu'il croit que Inke est mort, alors qu'il est bien là... D'ailleur, là réaction de ce dernier face à l'échidnée m'a bien fait sourire, ils vont bien finir par s'entendre bien ! Bonne chance pour la suite !
Rien n'est moins sûr. ^^

Shkeil : Certes lire à l'écran fatigue et ce n'est pas conseillé mais je suis bien contante que tu ais pris le temps de le faire. Merci.
Bien sûr pour le moment l'histoire en elle même avance lentement cela devrait s'accélérer dans les chapitres suivants.
On retrouvera bien sûr Junior un peu plus tard dans l'histoire, mais pas avant plusieurs chapitres.

Ce chapitre huit est très long, je crois l'un des plus long de toute la fic je suis obligée de le couper en plusieurs parties mais je ne souhaite plus faire de doubles postes donc voici la première partie, la suite après un commentaire si il y en a.

Bonne lecture.

Chapitre 8 : Le grand Conseil
Partie 1 :


Ils avaient débouché sur une étendue de sable fin aussi belle qu’une carte postale. Le soleil couchant dardait de ses rayons dorés la mer la faisant briller de mille feux. Kenny se serait cru aux caraïbes tant le spectacle était fantastique, pourtant il ne s’arrêtait pas au soleil couchant, des ruines de marbres blanc et bleu s’élevaient de la mer partiellement retirée. Les bâtiments appartenant à une antique cité engloutie ruisselaient d’eau s’écoulant des fenêtres cassées en cascades impressionnantes. De longues routes pavées en partie encore englouties émergeaient parfois des eaux ou étaient envahies par de puissantes vagues.
Ils avaient réussi, ils étaient arrivés dans les temps, la grande marée venait à peine de débuter et cela leur laissait la nuit pour se reposer. Selic estimait qu’il leur faudrait bien la journée entière pour traverser le bras de mer avec les humains. Il ne voulait pas prendre le risque de traverser de nuit. Si ce chemin était praticable, il était toujours très dangereux. La grande marée se produisait de façon régulière trois fois par cycle, lorsque Mobius se retrouvait entre les deux lumières, l’attraction combinée de la planète et du soleil permettait à la mer de se retirer sur plusieurs dizaines de kilomètres laissant apparaître la citée engloutie. Le hérisson s’était toujours demandé comment une civilisation pouvant bâtir de telles œuvres architecturales s’était laissée prendre par les flots de la mer Emeraude. Les légendes sur la citée engloutie avaient bercé son enfance et lorsqu’il l’avait vue pour la première fois, il y a trois ans, il avait été fasciné par ce spectacle. Aujourd’hui encore, il ne put détacher son regard des ruines avant que Kyliam ne le ramène à la réalité avec un bâillement sonore.
Le petit groupe s’installa pour la nuit Selic et Tilia partirent chercher des fruits tandis que le louveteau et Kenny ramassaient du bois pour faire un feu de camp. Comme à son habitude, l’échidné se contentait d’attendre tranquillement que les choses se passent. Cela énervait particulièrement Inke. Le jeune loup avait complètement oublié la peur et la rancune que lui inspiraient les humains et Selic. Il était bien trop occupé à éviter Kyliam qui prenait un malin plaisir à l’enquiquiner. Ils passèrent une nuit tranquille, bercés par le murmure des vagues au loin. Le lendemain, dès l’aube, les aventuriers se remirent en chemin. Ils n’avaient pas le droit à l’erreur, il leur fallait emprunter des voies de marbres glissantes, recouvertes d’algues. Parfois le chemin se coupait car plongeait dans les remous furieux de la mer qui se faufilait entre les bâtiments, une chute dans ces tourbillons était presque toujours mortelle. Pour passer ils empruntaient alors des ponts de singes humides, glissants et particulièrement instables. Ils étaient justement sur l’un de ces ponts de cordes tressées en fille indienne. Le hérisson en tête suivi des humains tandis que le louveteau fermait la marche se tenant à une distance respectable de l’échidné. En plus de la désagréable sensation de transgresser un tabou en posant les pieds sur le Grand Territoire, il se méfiait et redoutait une nouvelle entourloupe de l’hybride blanche. Il préférait ne pas y penser et perdre son regard dans le gouffre qu’il surplombait. En dessous d’eux une cascade ahurissante, l’eau s’échappait d’un bâtiment par un pan de mur entièrement détruit dans un vacarme assourdissant. Tant est si bien qu’aucun d’entre eux n’entendit la corde se rompre sous leurs poids et les précipiter dans le vide. La corde avait cassé près du point de départ, Selic qui était presque arrivé à destination, s’élança et atterrit sans trop de mal sur le toit du bâtiment suivant. Aussitôt il se pencha pour repérer ses amis. Ce fut avec soulagement qu’il s’aperçut que les deux humains avaient réussi à s’accrocher à la corde. Kenny tentait déjà de remonter malgré l’eau de la cascade qui lui tombait dessus. Rapidement il arriva à la hauteur de la jeune femme et l’aida à son tour à monter. Juste en dessous d’eux, Kyliam se tenait d’une main à la corde et regardait vers les remous de l’eau. Selic ne vit nulle part le louveteau et pria intérieurement pour que celui-ci soit caché par la cascade. L’échidné se retourna vers lui pour lui crier : 
-   Occupe toi des humains !
Puis lâchant la corde, elle plongea dans le tourbillon furieux. Très vite Selic la perdit de vu dans l’écume blanche. C’était pure folie, Kyliam était certes une excellente nageuse tout comme lui mais ici elle n’avait aucune chance de s’en sortir vivante. Reprenant ses esprits, il aida les humains à prendre pied sur la surface solide du toit. Essoufflé, Kenny se laissa tomber sur le dos, les bras en croix, il était frigorifié, trempé et effrayé par leur mésaventure. Se redressant, il regarda autour de lui et finit par demander.
-   Où sont Kyliam et Inke ?
Le hérisson lui répondit sans quitter des yeux les eaux furieuses espérant toujours voir son amie faire surface.
-   Inke est sûrement tombé et Kyliam a sauté pour le rattraper.
-   C’est pure folie ! s’exclama Kenny en se précipitant au côté de Selic vite rejoint par la jeune femme.
Tous trois cherchaient désespérément une forme de vie, un signe quelconque dans l’eau tumultueuse. Mais rien ne leur apparut pendant de longues minutes, stressantes, angoissantes, désespérantes.
-   Mon dieu ! murmura Tilia tandis que ses yeux s’emplissaient de larmes.


Sans hésiter, l’échidné avait sauté, elle n’avait pas vu le louveteau tomber mais elle l’avait entendu crier lorsque le pont avait cédé. Kyliam était certaine qu’il était tombé. Elle se laissa porter par le courant, ne cherchant pas à aller contre, en espérant qu’elle rejoindrait ainsi le jeune loup. Son initiative fut payante, très vite elle aperçut une forme se débattant dans le liquide, elle s’en approcha et l’attrapa par la taille. Les yeux fermés, Inke tentait de nager remuant les bras et les jambes dans tous les sens sans pour autant avancer, cela ne servait qu’à épuiser son énergie. Lorsqu’il sentit qu’on le tirait, il ouvrit grand les yeux de surprise. En s’apercevant qu’il s’agissait de l’échidné, malgré la peur que celle-ci lui inspirait, il en fut soulager et s’agrippa à elle. Il ne savait pas nager, il n’y avait pas d’eau dans le désert et il s’était cru perdu dans ce tourbillon.
De nouveau avec son fardeau, l’hybride blanche se laissa porter par le courant. Très vite celui-ci les amena près du bâtiment en ruine. Kyliam savait que c’était leur seule chance de s’en sortir. Profitant qu’ils passaient à proximité d’une fenêtre cassée, elle redoubla d’efforts pour  s’agripper au rebord et au prix d’une dernière traction à la force des bras elle se hissa à l’intérieur avec le loup. Ici le courant était bien moins fort mais traître, si ils ne faisaient pas attention, ils se retrouveraient propulsés de nouveau à l’extérieur et cette fois plus rien ne pourrait les sauver. Kyliam savait que parfois des bulles d’air restaient piégées dans les interstices du bâtiment et se mit donc à la recherche d’une de ces bulles. Cette entreprise fut plus complexe que prévue. Inke avait de plus en plus de mal à retenir son souffle et commençait à paniquer, il s’accrochait plus fort à l’échidné et entravait ses mouvements. En s’enfonçant plus loin dans le bâtiment, ils débouchèrent dans une salle où le courant était très faible et le sol recouvert d’algues dégageant de grosses bulles d’oxygène. D’une impulsion, Kyliam se lança vers le plafond et trouva rapidement un renfoncement où les bulles s’étaient retrouvées prisonnières. En émergeant, elle reprit son souffle de même que le louveteau. L’air avait un goût de refermer et une désagréable odeur de moisi mais ils n’allaient pas faire les difficiles. Kyliam désigna une petite niche dans la paroi :
-   Accroche-toi ici et ne bouge pas !
Le jeune hybride hocha la tête, incapable de parler. Dès qu’il eut grimpé dans la niche l’échidné replongea et disparut rapidement de sa vue.
Inke tremblait de peur, il était trempé, l’eau glaciale dégoulinait sur son épaisse fourrure tandis qu’il se recroquevillait dans la cavité. Lorsque le pont avait cédé, il s’était retrouvé précipité dans le vide, sans pouvoir se retenir, puis tout c’était passé très vite, le courant l’avait ballotté jusqu'à ce que Kyliam l’attrape. Comment l’échidné s’était retrouvée dans l’eau ? Inke n’en avait aucune idée et finit par se dire qu’elle avait subi le même sort que lui. Et les autres ? Peut-être était-ce égoïste mais pour le moment le sort des humains et du messager lui importait peu. Comment allait-il sortir d’ici ? Bientôt la mer reprendrait sa place l’engloutissant dans les profondeurs. Kyliam lui avait dit de rester ici. Pourquoi ? Pour ce débarrasser de lui ? Dans ce cas pourquoi l’avoir rattrapé ? Inke était perdu, hésitant à sauter dans l’eau pour chercher une sortie ou attendre patiemment le retour de l’échidné comme elle lui avait demandé. Ce qui le décida à attendre fut la peur de couler comme une pierre. Il attendait donc, anxieux, le retour de celle dont il avait si peur. Depuis tout petit, sa mère l’avait mis en garde contre les échidnés. Leur cruauté, leur soif de vengeance sur tous les loups, ceux qui désobéissaient surtout, or Inke se sentait coupable d’avoir enfreint l’interdiction qui pesait sur son peuple. De longues minutes s’écoulèrent, trop longues pour permettre à quiconque de survivre dans l’eau. Le désespoir avait rapidement remplacé l’inquiétude. Etait-elle noyée, l’avait-elle abandonné à son sort. Le jeune loup était si abattu, qu’il sanglotait la tête enfouie dans ses genoux en se balançant doucement d’avant en arrière.
Enfin Kyliam creva la surface reprenant vite son souffle. Elle se hissa au côté du petit hybride, tandis que celui-ci surpris par sa soudaine apparition essuya d’un revers de main ses yeux humides.
- Je suis épuisée ! affirma-t-elle en regardant avidement le louveteau. Je prendrais bien un en-cas !
Inke eut un haut le cœur. C’était donc pour cette raison qu’elle l’avait tiré du tourbillon ?
- Tu… Tu... peux pas ? demanda-t-il timidement redoutant de la réponse.
- Retiens ton souffle le plus longtemps possible, ordonna l’échidné avant de replonger.
Malgré ses craintes, il la suivit, il préférait encore se noyer que de finir dévorer.
Kyliam l’entraîna plus profondément dans la battisse, nageant près du sol pour éviter les forts courants qui pouvaient à tout instant les balayer vers une fenêtre ou des débris. Mais bientôt le manque d’oxygène se fit sentir, Inke tira sur le bras de son guide pour lui signifier qu’il étouffait. Kyliam n’y prêta aucune attention et poursuivit son chemin l’entraînant plus loin encore. Le louveteau était au bord de l’asphyxie, sa vision se troublait, ses poumons semblaient être en feu, peu à peu ses forces déclinaient et sans s’en rendre compte il sombra dans l’inconscience. L’échidné sentit la main du garçon la relâcher, le tenant fermement par le poignet, elle accéléra sa nage. Le prochain point d’air n’était pas loin, à quelques brasses.  Elle reprit son souffle en crevant la surface et regarda le canidé. Il ne respirait plus même en dehors de l’eau. Sans se démonter, avec le calme qu’elle affichait toujours, elle insuffla un peu d’oxygène dans ses poumons. Cela suffit à les refaire partir et Inke se mit de nouveau à respirer, il reprit connaissance en toussant.
-   Il nous reste encore une bulle d’air avant la sortie, t’as intérêt à tenir gamin ou je te laisse ici, s’exclama l’hybride blanche.
Incapable de prononcer un mot, trop occuper à reprendre son souffle, Inke hocha la tête. Puis après un temps de repos, ils plongèrent de nouveau. Encore une fois elle l’entraîna dans les profondeurs, longeant ce qui avait par le passé du être une immense salle de réception. Ils passèrent par une petite porte pour déboucher dans une pièce qui jadis avait été une cuisine, ce fut ici qu’ils remontèrent. Cette fois Inke avait tenu, il savait que son salut se trouvait au bout du chemin.
-   C’est la dernière étape, on va remonter la cheminée mais le courant est très fort ne t’arrête pas.
Sur ces dernières recommandations, Kyliam plongea, rapidement imitée par le louveteau. Elle l’entraîna près d’un grand âtre de marbre envahi par les algues où plusieurs petits poissons multicolores s’enfuirent à leur approche. Inke comprit immédiatement que la remonter serait difficile. Les parois étaient glissantes, il y avait à peine la place de s’y faufiler et la cheminée était en partie effondrée, les débris entravant le passage. Ils étaient plus obligés de grimper en escaladant les débris que de nager. De plus un courant descendant tentait à chaque seconde de le refouler vers les profondeurs. Il était irrégulier, parfois fort à obliger le jeune loup à s’accrocher de toutes ses forces, parfois si faible qu’il le sentait à peine. Inke tentait d’atteindre une prise lorsqu’un flot puissant l’emporta. Kyliam ne l’avait pas vu, elle avait atteint la surface et l’air libre dont elle emplit ses poumons. Elle se cala du mieux qu’elle put pour tenter d’apercevoir son jeune compagnon. Elle était à l’air libre mais des vagues plus ou moins fortes l’aspergeaient régulièrement. C’était une de ses vagues qui avait fait lâcher prise à Inke. Ne le voyant pas l’échidné se demanda s’il avait réussi et s’apprêtait à replonger lorsque deux oreilles pointues crevèrent la surface. Ensemble ils gravirent encore les quelques mètres qui les séparaient de toit du bâtiment. Lorsqu’il réussit enfin à se mettre à l’abri, Inke se laissa tomber au sol épuisé par ses efforts. De son côté, Kyliam en regardant autour d’elle avait repéré les humains et Selic et les avait appelés. Ils se rejoignirent rapidement en empruntant un chemin pavé. Tilia ne put s’empêcher de serrer le jeune canidé dans ses bras, celui-ci plutôt surpris et fatigué la laissa faire sans rien dire. Heureusement pour les aventuriers, le reste du chemin se déroula sans autres mésaventures et ils atteignirent le continent à la tomber de la nuit. Sans attendre, ils s’installèrent pour se reposer, il leur restait encore bien du chemin à parcourir avant d’arriver à destination.

Au même moment de l’autre côté du bras de mer trois canidés sortaient de l’ombre des arbres géants pour admirer le spectacle de la Grande Marée.
-   Ils ont déjà traversé. Tout est perdu, se lamenta Merin.
-   Non on ne va pas abandonner.
-   Il faut traverser nous aussi.
Il était habituel que les jumeaux complètent leur phrase sans se concerter. Merin avait enfin réussi à les différencier, Tira avait une mince rayure noire sur le bout de la queue, mais dans la pénombre du crépuscule, le loup roux n’aurait su dire lequel avait parlé en premier.
-   On n’a pas le droit de… commença-t-il à répliquer.
-   On a tous les droits pour retrouver Inke ! l’interrompit un des jumeaux.
-   Shell a raison, on ne peut pas laisser tomber. De plus le Grand Conseil nous a délibérément attaqué, pourquoi respecter leur interdiction ? On doit retrouver ces assassins et Inke si il n’est pas trop tard.   S’exclama Tira en avançant vers la mer.
-   Du calme, ce serait suicidaire de traverser maintenant, attendons l’aube, le refréna son frère.
Shell était bien plus posé et réfléchi que son frère qui avait tendance à foncer sans vraiment réfléchir, il le tremperait souvent. Merin était impressionné de la symbiose qui existait entre eux. Après une nuit de repos, ils se mirent en route et leur traversée se passa sans encombre très rapidement, ils furent sur le nouveau continent. Ils découvraient un paysage qu’ils n’avaient qu’imaginé au travers des contes et des histoires que les anciens leur racontaient. La plage était bordée de palmiers et plus loin d’étranges arbres à épines composaient une épaisse et magnifique forêt. Les canidés savaient qu’au-delà de cette plage, commençait le territoire des Syllistes, le peuple de la forêt. Ils avaient une réputation de pacifistes mais comment savoir qu’elle serait leur réaction en découvrant dans leur territoire des loups sensés être en exil.
Shell scrutait attentivement le sol.
-   Ils sont partis ce matin, on a largement rattrapé notre retard et Inke est vivant, affirma-t-il en désignant une petite touffe de poils gris blanc accroché dans un buisson d’épineux.
-   Je n’arrive pas à sentir sa présence, ces odeurs sont vraiment étranges, trop fortes ! s’exclama à son tour Tira.
Merin était soulagé et anxieux de savoir son jeune ami en vie. Il avait hâte de le retrouver de le délivrer de ses tortionnaires, il était persuadé que sa bravoure à venir le chercher malgré les interdits lui ferait oublier que Merin était à l’origine de cette flèche perdue. Pourtant il redoutait cet instant. Peut-être au fond de lui-même, savait-il que son mensonge ne résisterait pas ces retrouvailles. Merin fixait, d’un air absent, le vide devant lui et sursauta légèrement lorsque Tira posa sa main sur son épaule.
-   Rassure toi on le retrouvera bientôt !
Merin baissa inconsciemment les oreilles en affirmant de la tête.  Tous trois reprirent le chemin, persuadés de retrouver rapidement leur jeune ami mais ils durent déchanter rapidement. Ils perdirent très vite la piste des fuyards au milieu de la forte odeur de résine de pin. Après une nuit d’errance dans les bois, ils durent se rendre à l’évidence : Alors qu’ils croyaient avoir retrouver les étrangers, ils avaient complètement perdu leur trace.

...
« Dernière édition: Février 26, 2008, 05:19:27 pm par Miko »
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Re : [fanfic] Genèse
« Répondre #24 le: Février 26, 2008, 06:21:32 pm »
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Moi je dis baston, si Merin revoit Inke avec les humains !
J'avais vu une faute nounouille, de "s'était" au lieu de "c'était", c'est le seul truc que j'ai pu repéré durant la lecture. Histoire de verbe, vous savez, le "s'était" quand y'a le verbe et pas l'autre... Enfin ça tien qu'a une lettre, c'est normal qu'il y ait ce genre de petit oubli.

Elle est drôlement forte Kyliam, repêcher Inke, un loup, alors que leur peuple son en mauvaise entente apparement. J'imaginai qu'elle allait faire évaporer l'eau, carrément, avec moult pawafull, mais la nage, c'est mieux. Et l'eau, ça mouille.

Tien, j'attendai un peu avant de poster, et je viens seulement de voir dans ton post que tu disais que tu en avait marre des doubles post. A pas vu. La myopie, c'est mauvais finalement.
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Re : [fanfic] Genèse
« Répondre #25 le: Février 28, 2008, 08:18:04 pm »
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Pour une première leçon de natation, j'ai connu mieux pour Inke. Enfin, ce fut assez mouvementé. En revanche, c'est vrai qu'une fois que Merin aura rejoint les autres, on est en droit de se demander ce qui va se passer. Beaucoup de solutions possibles, et toutes à priori aussi probable que les autres. Mais bon, je pense que tu y a déjà pensé et que tu va nous donner une version à laquelle on n'y aurais jamais songé. J'ai pas vu les fautes, j'ai pas fait attention non plus...

Bon, je pense qu'il est inutile de te dire qu'on attend la suite avec impatience, mais qu'on est capable d'attendre longtemps pour avoir quelque chose de la même qualité que ce que tu écrit habituellement.

Zut, je l'ai dit...
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Shkeil:
Dingue des jeux de sonic de très longue date.

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Re : [fanfic] Genèse
« Répondre #26 le: Mars 03, 2008, 08:22:04 pm »
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Citation de: Capita
Elle est drôlement forte Kyliam, repêcher Inke, un loup, alors que leur peuple son en mauvaise entente apparement.
Cela s'explique facilement. Tu le comprendras plus tard.
J
Citation de: Capita
'imaginai qu'elle allait faire évaporer l'eau, carrément, avec moult pawafull, mais la nage, c'est mieux.
^^ Kyliam est une faignasse de première tu n'avais pas remarqué ? lol
Citation de: shkeil
Mais bon, je pense que tu y a déjà pensé et que tu va nous donner une version à laquelle on n'y aurais jamais songé.
Bin j'espère ! ._.
 
Partie 2

...
Les humains étaient exténués, ils avaient marché toutes la journée et ne s’étaient accordés aucune pause pas même lorsque la nuit les avait surpris. Selic voulait atteindre le village avant de s’arrêter. Ce fut tard dans la nuit qu’ils atteignirent leur destination. Kenny et Tilia se laissèrent tomber au sol, très vite imités par le jeune loup.
-   On est arrivé ? demanda le métis en scrutant les alentours pour y déceler une quelconque trace d’habitation.
-   Attendez-moi ici, répondit simplement le hérisson avant de s’enfoncer dans la végétation.
Kyliam s’installa à son tour sous un grand sapin, Kenny profita de ce moment de répis pour de nouveau tenter d’assouvir sa curiosité sur l’hybride blanche.
-   Tu appartiens à la race des échidnés, où vivent-ils ?
-   Dans leur maison comme tout le monde, répliqua Kyliam en se tournant dos au chercheur.
Bien décidé à avoir des réponses, le métis enchaîna :
-   Tu m’as sauvé la vie avec cette plante, dans la forêt de champignons. Comment a-t-elle prit feu ?
Kyliam poussa un long soupir avant de se lever et de s’étirer.
-   Je vous laisse, mon devoir m’attend et je n’ai plus le temps de m’amuser avec vous.
Sur ces paroles, elle se dirigea vers le sous bois.
-   Attends où vas tu ?
-   Chez moi ! répondit l’échidné en s’enfonçant dans la forêt.
Les humains restèrent un moment perplexes. Ne sachant trop quoi faire, ils se sentaient soudain très seuls dans cette forêt inconnue.
-   Je vais pas dire qu’elle me manquera, mais quand même, souffla Inke le regard perdu dans la direction où l’ombre de l’hybride avait disparu.
Se replongeant dans le mutisme dû à la fatigue, ils attendirent patiemment le retour du hérisson.
Celui-ci ne revint pas seul, il était accompagné de deux autres hybrides, un cerf armé d’une lance qui leur lança un regard mélange de curiosité et d’effroi et un panda. Ce dernier surpris grandement Kenny, il était plus grand que tous les autres hybrides qu’il avait vus et atteignait presque sa taille. Il ne portait pas d’arme, mais une courte veste sans manche fermée par une chaîne dorée. Il imposait le respect par sa posture et son attitude. Le métis sut immédiatement qu’il s’agissait d’un personnage important dans la société hybride et Selic le confirma en les présentant.
-   Voici Maco chef du village de Kamel’ch et représentant au Grand Conseil des Syllistes. Je lui ai expliqué d’où vous veniez et lui ai demandé une audience pour vous.
Kenny et Tilia se regardèrent, ils ne savaient quel protocole utiliser avec le panda, ni ce qu’ils allaient dire au Grand Conseil. Maco posa son regard noir comme la nuit sur les humains sans manifester le moindre sentiment puis fixa Inke qui recula pour se cacher derrière Tilia. 
-   Qu’en est-il des loups ? demanda le Sage d’une voix profonde.
-   Ils redoutent un piège et souhaitent obtenir un territoire dans la forêt enfouie. Inke est venu pour avoir la certitude qu’il n’y a pas de danger.
Maco inclina légèrement la tête en répondant.
-   Soit le bienvenu Inke. Le Grand Conseil a déjà un emplacement pour les tiens.
Puis le panda les invita dans son village pour le reste de  la nuit. En silence la troupe se remit en marche. Kenny ne s’aperçut pas immédiatement qu’ils étaient arrivés, les maisons, presque toutes perchées dans les arbres, étaient silencieuses, plongées dans le sommeil de leurs habitants. Fabriquées en bois, reliées entre les différents arbres par des ponts en rondin et des échelle de corde, elles ressemblaient à des cabanes. Maco les guida vers une des rares demeures où une lumière vacillante apparaissait aux fenêtres. Laissant le cerf renter chez lui, les humains et leur hôte entrèrent dans une habitation au sommet d’un séquoia à l’aide d’une échelle de corde. Ils furent accueillis par la fille de Maco une jeune panda rose, coiffée de tresses enroulées autour de sa tête. Elle leur apporta dans la grande salle centrale un plateau de fruits que les voyageurs engloutirent avidement.
Kenny avait tant de questions qui lui brûlaient les lèvres mais il n’osait prendre la parole le premier de peur de vexer le Sage. Finalement à la fin du repas, Maco avec l’aide de Selic s’exprima.
-   Jamais encore Mobius n’avait accueilli d’étrangers venus du ciel. Les nôtres soupçonnent depuis longtemps qu’il y a d’autres vies dans l’univers. Le Grand Conseil serait heureux de faire votre connaissance. Peut-être, pourrez-vous nous éclairer sur des évènements récents plutôt troublants. Selic a bien fait de vous conduire à nous. J’espère que nos peuples s’entendront.
Kenny ravit de voir que le Sage lui était amical, s’appliqua à répondre en Mobien.
-   Notre peuple est venu en paix dans un but de compréhension et d’apprentissage, je suis certain que nous nous entendrons. Maco ne répondit pas, mais fronça les sourcils puis afficha un sourire discret.
-   Demain je vous emmènerai au près du Grand Conseil. Dit-il finalement en se levant pour laisser ses invités dormir, il sortit en leur souhaitant un sommeil réparateur.
La jeune panda rose leur installa des paillasses à même le sol où Tilia et Inke s’endormirent rapidement. Angel s’était, depuis longtemps déjà, lover et endormit dans la capuche. Le métis enleva précautionneusement le chao puis s’allongea à son tour sur la paillasse.
- Kyliam est partie ? demanda le hérisson.
-   Elle a dit devoir rentrer chez elle, confirma le métis en s’étirant, il était si excité qu’il n’avait nul envie de dormir malgré la fatigue.
-   Je m’en doutais, c’est étonnant qu’elle soit restée si longtemps avec nous. Je crois qu’elle aime bien Inke.
Kenny réprima un rire.
-   C’est pas réciproque, Tu la connais bien non ? Tu sais où elle est partie ?
Le métis espérait enfin avoir les réponses qu’il avait vainement essayées d’arracher à l’hybride blanche. C’était peine perdu. Le hérisson le fixa un moment en silence. Ses pupilles reflétaient la lumière du foyer ce qui les rendait plus rouges encore tandis que dans la pénombre son pelage d’encre dissimulait en partie ses traits. 
-   Tu devrais dormir, il faut compter trois jours de marche pour arriver jusqu’à la vallée où siège le Conseil ! S’exclama Selic en se levant pour se diriger vers la sortie.
-   Et toi où tu vas ?
-   Prévenir le Grand Conseil de notre arrivée. Je serais de retour demain.
-   Mais tu viens de dire qu’il fallait trois jours ?
Le hérisson esquissa un sourire, Les humains étaient bien naïfs.
-   Vous allez mettre trois jours, pas moi.
Puis il sortit sur le balcon de la maison. Kenny plongé dans l’incompréhension la plus totale le suivit et arriva au moment où l’hybride enjambait la balustrade pour atterrir quelques mètres plus bas sans un bruit. Après avoir adressé un dernier signe de la main à son ami, Selic partit en courant à une allure qui sidéra le métis. Kenny se remémora alors ce que lui avait dit Selic dans le désert. Peut-être ne s’était-il pas trompé en évaluant la vitesse de la Jeep. Il allait vraiment plus vite. L’esprit plein de questions, il se résigna à aller se coucher.
 
Ce fut la lumière du soleil qui le réveilla, le lendemain. Il avait l’impression de n’avoir dormi que quelques minutes, il était encore fatigué mais s’aperçut qu’il était seul dans la pièce. Presque seul, Angel, debout sur son ventre, le regardait en penchant la tête.
-   Bonjour, marmonna le métis en s’étirant.
-   Chao, chao ! s’exclama joyeusement le chao en lui tendant les bras.
-   Je sais, il faut que je me lève, où sont les autres ? demanda-t-il.
Kenny n’attendait pas de réponse, il ne comprenait pas ce que lui disait de toute façon la créature, c’était purement rhétorique. Pourtant Angel désigna la porte de sa petite patte en répétant toujours le même mot.
Kenny fut plutôt étonné, il ne s’attendait pas à ce que le chao le comprenne d’autant plus qu’il avait parlé en anglais.
-   Tu me comprends ? demanda-t-il.
Pour toutes réponses, le chao s’accrocha à une mèche de ses cheveux en criant gaiement.
-   Évidemment, c’était trop beau, marmonna le chercheur en se dégageant de l’étreinte de son petit compagnon.
 Rapidement Kenny enfila son pull, installa le chao dans la capuche puis engloutit un fruit en descendant de la maison. Au pied de l’arbre, Selic était en grande conversation avec Maco. Tilia dévorait des yeux les hybrides qui curieux, s’étaient rapprochés d’elle. Il y avait toutes sortes d’animaux, la plus parts ne dépassaient pas le mètre cinquante, Maco les dominait tous. Kenny s’approcha du sage et du hérisson pour les saluer et très vite une petite troupe se forma pour escorter les humains vers leur destination. Le métis reconnu le cerf qui les avait déjà conduits la veille. Deux autres mobiens les accompagnait : une loutre et un félin, tous deux armés d’une lance et d’un arc. Maco marchait en tête à vive allure.
-   Tu as vu le Grand Conseil ? demanda Kenny au hérisson en s’approchant de lui.
-   Oui, enfin j’ai vu deux Sages qui se chargent de faire prévenir les autres. Le Grand Conseil ne se réunit que pour gérer les problèmes de façon très occasionnelle, mais il y a toujours deux ou trois Sages qui restent sur place au cas où. J’ai vu Acem et Ishtala.
-   Combien y a-t-il de Sages ? Que dois-je faire pour m’adresser à eux ? Je ne voudrais pas commettre d’impairs.
-   Il y a neuf Sages, chacun représentant une des dix communautés d’hybride excepté les loups. Tu connais déjà Maco. Demain soir nous serons dans la capitale de Mobius chez Mouna. Acem vient du désert. C’est lui qui préside le Grand Conseil. Ishtala représente l’archipel de Titaua, Shilt mon propre clan ; les nomades.  Méfie toi de Pichak du clan des échidnés, c’est le plus jeune et le plus récent élu des Sages du Grand Conseil. Il a très mauvais caractère. Il y a encore les représentants des Atliquiciens, des Atanarjuatiens et des Natifs du Ciel, mais je ne les ai jamais vu. Réponds aux questions et ça se passera bien. Le Grand Conseil ne s’intéresse pas au protocole, uniquement à la sincérité de tes propos.
Kenny ne se sentait pas rassuré pour autant, il avait déjà oublié la moitié des noms que lui avait donné le hérisson. Il préféra changer de conversation avant d’avoir la tête qui tourne.
-   Pourquoi certains d’entre vous portent-ils des vêtements. Kyliam et Maco en ont mais ni toi ni les autres villageois ?
Selic s’arrêta en ouvrant grand les yeux. Il regarda le métis essayant de savoir si il se moquait ou si sa question était réellement sincère. Puis répondit comme si c’était l’évidence même.`
-   C’est ainsi qu’on désigne un poste important. Maco est un Sage. Tous les sages portent des vêtements. Tu n’as pas un rôle d’importance pour les tiens ?
-   Non, enfin si mais, nos vêtements ne nous servent uniquement à nous protéger du froid. Kyliam aussi est une Sage ?
Le hérisson secoua négativement la tête.
-   Non mais elle occupe un rôle majeur pour les échidnés. Te rappelles-tu de l’île flottante ?
-   L’île des Anges oui, je ne sais toujours pas comment elle vole.
-   Kyliam en est la gardienne.
En à peine une journée de marche, ils avaient atteint la lisière de la forêt. En suivant le cours d’une rivière, ils arrivèrent dans un petit village dont les quelques maisons étaient reparties entre les arbres, au sol. Au-delà, on pouvait apercevoir une étendue plus vallonnée. Kenny s’attarda un moment à la contemplation du paysage. Ils étaient à la frontière du territoire des collines vertes, le berceau de la civilisation hybride.
Les voyageurs furent accueillis à bras ouverts par, Samaraï la laie, qui dirigeait ce petit hameau. Elle leur offrit le gîte dans sa modeste maison ainsi que le produit de la cueillette de ses deux jeunes enfants. Ils passèrent la soirée à compter leur aventure à la laie tandis que Inke jouait avec les marcassins. Samaraï écouta avec attention le récit des voyageurs puis elle les installa pour la nuit. Kenny n’eut aucune difficulté à s’endormir, la marche de la journée et toutes ces nouvelles rencontres l’avaient épuisé. Ils se remirent en route dès l’aube et comme prévu ils arrivèrent dans la capitale à la tombée de la nuit.
Kenny et Tilia furent sidérés par l’ampleur de la ville, car contrairement à ce qu’ils avaient jusqu'à maintenant vu, Sérétinia, la capitale de Mobius n’avait rien d’un village de petites chaumières ou de cabanes dans les bois comme Kamel’ch. C’était bel et bien une grande métropole. Des routes pavées, des maisons à plusieurs étages en brique ou en pierre, des commerces où les hybrides s’agitaient en cette fin de journée. Pourtant ils s’arrêtaient pour regarder curieux et craintifs les étrangers qui venaient soudain de faire irruption dans leur ville. Kenny fut d’autant plus surpris par la population que par les bâtiments. Jusqu'à maintenant il n’avait rencontré que des mammifères et avait naïvement conclut qu’ils composaient la population hybride. Mais dans les rues étroites de Sérétinia, il y avait également des reptiles et quelques oiseaux.
Maco les guida jusqu'à une grande bâtisse, digne d’un petit château. Ils y furent accueillis par des abeilles qui s’inclinèrent légèrement devant le panda et jetèrent des regards soupçonneux aux humains. On les introduisit dans une grande salle de réception. Une large table de bois était déjà dressée en son centre, aux fenêtres de lourds rideaux avaient été tirés cachant les derniers rayons de soleil. La pièce n’était éclairée que par des chandeliers fixés aux murs et au plafond. Au fond de la pièce, au bout de la grande table, se tenait un magnifique papillon aux ailes multicolores. Une chevelure bleue scintillante encadrait son visage fin tandis que ses grands yeux dorés se posaient avec bienveillance sur les humains et le jeune loup. Kenny sut immédiatement qu’il s’agissait de Mouna grâce à la longue robe bleue et aux nombreux bijoux qu’elle revêtait.
-   Bienvenu à Sérétinia étrangers ! dit-elle d’une voix cristalline en les invitant à s’assoire autour de la grande table.
De nouveau ils passèrent la soirée à conter leur aventure. Mouna semblait très attristée d’apprendre que les loups avaient refusé la proposition. Selic expliqua aux humains que le papillon avait beaucoup œuvré pour que leur bannissement prenne fin. Mais Mouna ne perdait pas espoir et passa la majeure partie de la soirée à discuter avec Inke. Maco lui s’intéressait plus particulièrement aux humains. Il avait une véritable curiosité pour ses êtres venus d’un autre monde. Ils furent couchés chacun dans une chambre avec de vrais lits. Même si ceux-ci étaient un peu justes pour les humains, Kenny apprécia de dormir pour la première fois depuis des mois sur un matelas, même si ses pieds dépassaient largement du lit.

...
« Dernière édition: Mars 10, 2008, 03:44:16 pm par Miko »
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Re : [fanfic] Genèse
« Répondre #27 le: Mars 04, 2008, 05:19:42 pm »
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Citation

[...]et ne s’étaient accordés aucune pose [...]

OMG !
Le truc qui fait mal aux yeux dès le départ !
Sinon, t'a zappé ...

Citation
Je vais vous laisse
C'est une parole de Kyliam. Soit tu as zappé une lettre, soit tu a oublié d'enlever un mot, au choix. Mwhahaha. Sinon plus loin, il y avait une bête faute de é/er, sinon c'est tout pour ce qui est des grosses vilaines fautes récidivistes.

Chouette ça, un cerf et un panda en hybride, et tout le reste ! Il faut dire, ça change des hérissons, des échidnés, etc... Et un papillon ! Das ist zuper °W°
Pas de protocole, bonne idée ! Comme ça, ça évite les milles et une façon de se tenir. Et on est pas les champions pour ça en plus. C'est bien que Inke soit là, il représente les loups en gros. Il a beaucoup plus de prestige là, contrairement à Merin. Pour le moment, y'a pas de gros méchant vilain, mais je me dis que ça va pas tarder... Hu hu, mystère et boule de gum.
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Re : [fanfic] Genèse
« Répondre #28 le: Mars 04, 2008, 06:38:30 pm »
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Bon, une bonne nuit de repos,  la présence d'une métropole et l'attente du Conseil sont sur quoi tu conclus ton chapitre. Bon, j'ai pas regardé les fautes, mais plutôt l'histoire en elle-même. Bon, nous avons alors Kyliam qui est partie on ne sait où à priori, et l'apparition de nouveaux personnages, qui ne resteront sans doute pas longtemps, que sont les membres du Grand Conseil. Bon, je préfère attendre de tous les voir pour me faire une idée de ces personnes, dont les décisions vont certainement fortement influencer la suite du parcours du petit groupe.

Bon, que dire d'autre? Bah la sincèrement je vois pas. A part peut-être la relation entre Angel et Kenny qui évolue, mais c'est tout.

Je pense qu'il est inutile de te dire que j'attends la suite avec une certaine impatience, comme d'habitude.
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Re : [fanfic] Genèse
« Répondre #29 le: Mars 10, 2008, 04:00:33 pm »
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Suite et fin du chapitre.
Ceci cloture la présentation des principaux protagonistes de l'histoire le prochain chapitre rentrera plus dans l'action. Capita j'ai essayé de donner une large palette d'animaux, c'est vrai que c'est lassant d'avoir toujours les mêmes. Qu'en au "gros méchant vilain" il ne va pas tarder à se montrer. lol
Merci de ces commentaires. Bonne lecture.


Le lendemain, ils se remirent en marche pour quelques heures, Mouna les accompagnait. Elle se déplaçait en volant sans jamais toucher le sol. Ils s’arrêtèrent de nouveau dans un petit village où Mouna et Maco les laissèrent pour se rendre au Grand Conseil emmenant avec eux Inke. Les humains et le hérisson étaient logés chez une vieille loutre veuve. Elle se déplaçait à l’aide d’une canne mais avait toujours le sourire. Profitant d‘un repas préparé par leur logeuse, les humains passèrent leur temps à spéculer sur les intentions des hybrides. Kenny tenait autant que possible s’exprimer en mobien devant les Sages et s’entraîna avec Selic jusqu’au retour du jeune loup. Lorsqu’il rentra enfin, il semblait ravi et satisfait de sa visite.  Il était venu chercher les humains, le Grand Conseil était prêt à les recevoir. Inke guida ses amis jusqu’à une petite clairière ombragée. Au centre, assis sur des troncs d’arbres coupés, il y avait plusieurs hybrides qui les attendaient. En plus de Maco et Mouna, Kenny identifia sans peine Pichak, un échidné rouge aux épines attachées par un large ruban mauve qui les regardait avec méprit. À ses côtés jetant le même regard, un ours blanc était en grande discussion avec lui. Discussion qu’ils tairent lorsque les humains débouchèrent dans la clairière.  Il y avait également une iguane verte trépignant sur place. Ses grands yeux roses lançaient des étincelles, il était visible qu’elle n’attendait qu’une chose : harceler de questions les humains et qu’elle se contenait avec peine. Mais celui qui impressionna le plus les humains était un scorpion à la carapace noir brillante. Il fut le seul à se lever pour s’approcher des humains, la queue recourbée au dessus de sa tête. Tilia ne put refréner un mouvement de recule tant l’arachnide était impressionnant.
- Bienvenu sur notre monde étrangers, je suis Acem, se présenta poliment le scorpion d’une voix grave mais rassurante. Il se tourna vers ses compagnons pour les présenter à leur tour.
-   Vous connaissez déjà Mouna et Maco. Voici Kamon et Pichak, dit-il en désignant l’ours et l’échidné.
Il n’eut guère le temps d’aller plus loin, l’iguane s’était levée à son tour pour se précipiter vers les voyageurs, elle parlait si vite que Kenny saisissait à peine ses propos. Avec un sourire, le scorpion la calma en posant sa main sur son épaule.
-   Ishtala, tout comme nous tous, voudrions vous connaître mieux. Expliqua calmement Acem en fixant l’iguane.
Celle-ci poussa un long soupir et regarda d’un air suppliant les humains. Kenny pensa à cet instant que le reptile tenait plus d’une enfant hyperactive que d’une Sage dirigeant une planète entière. Acem les invita à s’asseoir sur les troncs vides et Kenny leur raconta leur périple dans les moindres détails. Il ne voulait rien omettre. Lorsqu’il eut fini, le Grand Conseil par la voix d’Acem leur expliqua ce qu’ils avaient découvert au beau milieu d’une contrée que tous croyaient vierge.
-   Il y a peu nous avons voté le retour des loups, leur bannissement n’aillant plus aucun sens mais nous ne voulions pas les faire revenir sans terre pour s’installer. Or la majeure partie du Grand Territoire est déjà occupée ou invivable. Il ne restait qu’une zone libérée par le clan des nomades près de la côte. Il était convenu que ce territoire irait aux loups. Notre surprise fut donc totale lorsque nous avons découvert que d’étranges machines y creusaient des trous énormes. Le Grand Conseil a ordonné la destruction des machines en prenant garde à ne pas toucher les étrangers qui les commandaient et très vite les machines ont cessé toutes activités. Nous pensions en avoir fini mais il y a quelques jours d’autres engins sont venus, plus dangereux que les précédant. Nous ne pouvons plus nous en approcher sans dommage.
Le scorpion fit une pause en fixant le métis dans les yeux. Kenny avait l’impression que Acem lisait en lui comme dans un livre ouvert. Son regard doré le pénétrait au plus profond de son âme.
-   Êtes-vous venus pour nous envahir ? demanda enfin l’arachnide.
Kenny voulu d’abord réfuter cette idée qui lui semblait absurde mais les paroles du général lui revinrent en mémoire.
-   Nous ne savions pas que cette planète était habitée mais je suis persuadé que maintenant que nous avons fait votre connaissance nos dirigeants voudront vous rencontrer et qu’ils arrêteront les machines. Dit-il.
-   Nous souhaiterions également les rencontrer ! affirma Mouna en descendant de l’arbre où elle s’était installée.
-   Comment sont les machines ? demanda Tilia qui voulait savoir ce que les militaires tramaient dans cette partie de la planète.
Kenny traduisit la question et la description de l’échidné, le seul présent à les avoir déjà vues, l’inquiéta d’autant plus.
- Il y en a de toutes sortes, certaines les plus anciennes ont plus de dix fois ma taille, de couleur jaune ou orange et creusent de profonds trous qui sont presque aussitôt remplis par d’autres machines de formes différentes mais de même couleur. Et les autres sont blanches plus petites, elles ont deux bras et quatre jambes. Elles sont capables de cracher du feu, ou des projectiles.  Celles-ci  sont arrivée il y a peu de temps et sont dangereuses. Les humains sont dangereux. L’hybride avait prononcé cette dernière phrase en serrant les dents à demi mot en jetant un regard haineux aux deux humains.
-   Je suis certain qu’il s’agit de machines de construction, mais je ne vois pas pourquoi Johnson voudrait construire une base ici alors que nous sommes déjà installés sur l’autre continent. S’interrogea Kenny.
-   Ils veulent construire une autre base pour étendre la colonie. Le général nous a bien dit que c’était sa mission. Souffla la jeune femme. 
-   Je sais, mais Johnson est quelqu’un de raisonnable, il ne doit pas savoir que ce terrain est occupé, il faudrait le prévenir.
-   Et comment veux-tu le prévenir, la radio est fichue depuis qu’on a traversé.
Kenny affirma de la tête,Tilia avait raison, le téléphone qu’il avait emmener avait mal supporter son bain forcé dans la cascade, de même que son appareil photo.
-   Je pourrais les prévenir ! proposa le hérisson.
-   Comment tu ne peux pas retourner à la base maintenant que la Grande Marée est finie, objecta Kenny.
-   Non, le plus simple serait d’aller voir ces fameuses machines, il doit bien y avoir des gents qui assurent la maintenance. Suggéra Tilia.
Selic et Kenny échangèrent un regard. C’était effectivement la meilleure solution. Pendant leur petite discussion, les Sages étaient restés silencieux, seuls l’échidné et l’ours  chuchotaient entre eux.
Le hérisson rapporta au conseil son idée de prendre contacte avec les humains du chantier qu’ils approuvèrent avec un peu de réticence. Acem lui donna la position du campement hybride qui surveillait de loin les machines et lui recommanda la prudence.
Avant de partir, le hérisson confia à Inke la charge de veiller sur les humains et de traduire pour le conseil si Kenny éprouvait de la difficulté.
Les hybrides reprirent leur interrogatoire qui dura le reste de la journée, ils voulaient mieux connaître les humains. Ishtala était avide de connaissances, posant dix questions à la fois.
-   Peux-tu nous apprendre ton langage ? demanda-t-elle vivement au bout d’un moment.
Elle sauta littéralement de joie lorsque le métis répondit par l’affirmative. L’iguane se précipita vers le chercheur voulant visiblement commencer son apprentissage immédiatement. Encore une fois le scorpion refreina l’enthousiasme de son amie.
-   Il se fait tard rentrons au village.

Selic se mit en route aussitôt qu’Acem lui ait expliqué où étaient les machines. Il lui conseilla de se rendre au campement que les hybrides avaient établi avant d’entreprendre quoi que ce soit. Le hérisson voulait atteindre le campement avant la nuit, il lui fallait traverser la montagne et la moitié de la plaine mais cela ne le dérangeait pas. Ce chemin, il l’avait emprunté des centaines de fois : c’était celui qui le ramenait chez lui. Plus que sa mission, la perspective de revoir les siens après plusieurs mois d’absences l’emplissait d’impatience. Il arriva dans le petit bois où les nomades avaient élu domicile, trouver le campement fut fort simple pour lui. Les lunes se levaient lorsqu’il pénétra dans le camp où il fut accueilli par Shilt, un puma à la carrure athlétique. Le félin le conduisit dans une tente de feuillage où un aigle à tête blanche était assis près d’un foyer. le rapace portait une large ceinture signe de son rang et un cataplasme lui immobilisant l’aile gauche. Contrairement à tous les sages, Shilt détestait porter des vêtements, il se débarrassait de son gilet dès qu’il quittait le Grand Conseil. Selic le mis au courant de son projet, ce qui n’était pas pour plaire au puma. Il appréciait beaucoup Selic qui avait grandi avec son fils cadet, le voir revenir auprès des siens lui rendit le sourire qu’il avait perdu depuis que les humains avaient repris les travaux. Mais sa folle idée l’inquiétait, il ne tenait pas à perdre un membre de son clan.
-   Ce n’est pas raisonnable, ces machines sont dangereuses, elles ont déjà blessé deux natifs du ciel qui effectuait une reconnaissance. Tarok également a été blessé, dit-il en fronçant les sourcils.
-   Mais je vais bien, d’ici quelques jours, je pourrais de nouveau voler, s’exclama l’aigle qui leva ses yeux dorés sur le hérisson. 
Selic n’avait encore jamais rencontré le Sage des natifs du ciel mais Tarok était connu pour sa patience et sa sagesse.
-   Je peux leur parler et les comprendre, je leur expliquerais que je veux juste voir le général. Insista Selic.
-   Les machines utilisent de petits projectiles de métal pour nous empêcher d’approcher ! expliqua le rapace.
-   Je suis rapide, plus que quiconque ici !  
-   Très bien, je te connais tu n’en ferras qu’à ta tête de toute façon mais passe la nuit ici. Pour te reposer.  Répliqua malicieusement le puma.
Il lui désigna une tente un peu à l’écart des autres. Juste devant auprès d’un feu de camp, des hybrides hérissons s’activaient à préparer un repas.  Selic remercia le félin du regard avant de rejoindre sa famille. Une des hérissonnes, qui épluchait une noix de coco, la lâcha de surprise en le voyant approcher. Lentement elle se leva pour venir à sa rencontre tandis que ses yeux émeraude s’emplissaient de larmes. Sans un mot, il l’enlaça tendrement avant de rejoindre la tente. Les autres hybrides avaient le sourire mais n’osèrent les interrompre. Finalement ils se retrouvèrent tous dans la tente pour le repas. Selic leur raconta son périple et sa rencontre avec Kenny.
-   C’est bien dommage que les loups soient aussi butés, mais d’un autre côté si ils ne veulent pas revenir alors nous n’avons plus à défendre ce territoire autant le laisser aux machines. Commenta le plus âgé des convives.
-   C’est plus complexe que ça, père. Inke pense que son peuple pourrait venir mais il lui faut du temps pour les convaincre. Répondit Selic. Quant aux machines, on ne peut de toute façon pas les laisser creuser n’importe où. J’irais les voir demain.
Ce furent des protestations qui répondirent à sa déclaration, Selic s’y attendait mais sa décision était prise. Ne voulant pas finir cette soirée à se disputer le bien fondé d’une telle entreprise avec ses parents, le hérisson noir changea de conversation.
-   Pourquoi es-tu ici Sypria ? Où sont tes parents et le reste du clan ? Demanda-t-il à la hérissonne aux yeux verts.
Ce fut son père qui lui répondit avec un large sourire.
- Shilt ne voulait pas que nous soyons tous exposés au danger, si les machines avaient décidé d’attaquer le camp, seuls quelques guerriers sont venus ici. Sypria a voulu venir avec nous pour t’attendre.
La hérissonne baissa la tête, ses fines épines jaune orange cachaient son visage mais ne dissimulaient pas la rougeur subitement apparue sur ses joues.
-   Je voulais juste me rendre utile, essaya-t-elle de se justifier.
-   Si vraiment tu veux aller à la rencontre des machines demain, tu dois te reposer Selic, s’exclama sa mère en se levant.
Le hérisson approuva bien qu’il n’ai nul envie de dormir, et prétextant un besoin d’air frais sortit de la tente en promettant de revenir vite. Sypria le suivit. Dans le campement tous étaient déjà endormis, le silence de la nuit les enveloppait. Il n’y avait maintenant plus personne à l’extérieur mis à par les deux hérissons. Sypria glissa sa main dans celle de Selic sans dire un mot, ils n’en avaient pas besoin. Ils s’assirent près d’un arbre et la hérissonne orange posa sa tête sur l’épaule de son compagnon.
-   Promets-moi de revenir vite, dit-elle au bout d’un moment.
-   Je suis toujours revenu, répondit le hérisson en souriant.
Elle afficha elle aussi un sourire mais triste. Elle avait espéré que Selic une fois rentré de sa mission pour le Grand Conseil serait resté avec elle. C’était ce qu’ils avaient prévu, mais le savoir encore parti pour une mission dangereuse de surcroît l’inquiétait. Mais comme à son habitude la hérissonne n’en laissa rien paraître. Ils passèrent une bonne partie de la nuit à parler, évoquant de vieux souvenirs, se projetant dans un avenir incertain. Puis s’endormir dans les bras l’un de l’autre.

Selic s’éveilla lorsque les premières lueurs de l’aube vinrent percer le feuillage de l’arbre sous lequel ils s’étaient endormis. Sypria était blottie contre lui et ce fut avec précaution, pour ne pas la réveiller qu’il se dégagea.
-   Bien dormi les amoureux ! s’exclama une voix criarde dans son dos.
Le hérisson sursauta ce qui tira sa compagne du sommeil. Selic leva la tête et lança un regard noir au jeune félin qui en équilibre sur une des branches de l’arbre, riait à gorge déployée de sa plaisanterie.  C’était un puma à la toison ocre parsemée de taches blanches, il portait en bandoulière un arc et un carquoi d’où dépassaient des flèches acérées.
-   Dépêche-toi, mon père t’attend. Finit-il par dire une fois calmé en descendant de son perchoir.
-   J’arrive. Le temps de dire en revoir à Sypria. Marmonna le hérisson noir.
Le félin les regarda un moment en souriant puis d’un signe de la main les salua avant de s’éclipser.
-   Il faudra que je pense à le remercier ! murmura pensivement la hérissonne en regardant le puma s’éloigner.
-   Qui ? Ospac ? Alors qu’il vient de te réveiller ? S’exclama Selic encore en colère après le félin.
-   Oui, sinon tu serais encore parti sans rien dire. Dit-elle en fixant son regard émeraude dans celui de son compagnon.
Selic baissa la tête, c’était effectivement son intention, il aurait voulu ne pas avoir à dire en revoir à la jeune hybride orange, c’était à chaque fois source de douleur et mal-être. Mais Sypria détestait cette attitude, portant ne voulant pas mettre en retard son ami ni l’embarrasser, elle l’embrassa puis repartit vers la tente familiale sans se retourner.
Selic resta un moment seul, perplexe. Il connaissait Ospac depuis leur enfance, le puma s’était toujours comporté en grand frère pour lui et cette fois encore il avait agi de la meilleure façon qu’il soit. Selic n’aurait pas été tranquille en partant ainsi la sachant fâchée. Traînant légèrement le pas, Selic se dirigea vers la tente de Shilt. 
Après avoir maintes fois discuté d’un plan d’action, Shilt, Tarok et une dizaine de guerriers dont Ospac escortèrent Selic jusqu’aux machines. Le chantier était installé à quelques kilomètres du campement hybride. Tapi derrière un bosquet d’arbre, Selic put constater l’ampleur des dégâts. Il s’était attendu à un campement similaire à celui du désert, il n’en était rien. Des centaines de machines qu’ils n’avaient vues que sur les illustrations de Kenny oeuvraient à construire des bâtiments. Le périmètre du chantier s’étendait sur plus d’un kilomètre de large, le long de la côte et était encadré par des appareils que Selic n’avait jamais vus. Ceux-ci étaient petits au regard des bulldozers, se tenant comme des bipèdes. Les bras dirigés vers l’extérieur du chantier. Il y en avait de deux sortes, les premiers plus lourdement armé mais moins massif se mouvaient sans pilote. Les autres moins nombreuses possédaient un habitacle à leur sommet où le hérisson discerna un humain en treillis. Il reconnaissait ces vêtements, c’était les mêmes que le général et ses hommes, seul les décorations sur les épaules et le torse différaient.
-   Je vais m’approcher de celle-là, expliqua le hérisson  en désignant un des militaires.
-   Ce sont les plus dangereuses, s’exclama Shilt, les autres visent souvent au dessus de nos têtes. Ce sont celles-là qui ont blessé les nôtres.
Le hérisson fit un signe de tête, mais resta sur son idée.
-   Elles me permettront de prendre contacte avec les humains qui sont à l’intérieur.
-   Nous allons te couvrir ! proposa Ospac en saisissant son arc.
Shilt approuva puis dispersa ses guerriers en silence tout autour de la zone. Lui même avec l’aigle se prépara à intervenir en cas de besoin.
-   Laisse-moi aller avec toi, demanda Ospac au hérisson alors que celui-ci se préparait à approcher des machines.
-   Non, je ne veux pas effrayer les humains, et tu es le meilleur archer de tous, je préfère te savoir couvrant mes arrières, refusa Selic.
Il se leva, et s’approcha lentement des machines qui ne l’avaient pas encore repéré.

Shilt n’était pas rassuré,  Selic avançait lentement vers les machines, les mains en évidence. Les robots l’avaient maintenant repéré et aussitôt plusieurs d’entres-elles avaient braqué leurs armes vers lui. Le puma redoutait de le voir s’effondrer à tout moment. A ses côtés, Ospac avait déjà engager une flèche sur son arme bandée. Selic parla alors dans une langue étrange, que les habitants des machines semblèrent comprendre puisqu’ils répondirent. S’ensuivit une courte discussion entre le hérisson et les humains puis les machines baissèrent leur armes pour le laisser entrer sur le chantier.
-   Il a réussi, souffle Shilt presque étonné de la chance et l’audace de Selic.
-   Je n’en doutais pas père, s’exclama Ospac en rangeant sa flèche. Que fait-on maintenant ?
-   On attend, murmura l’aigle qui regardait le messager entrer dans un étrange véhicule.

 
« Dernière édition: Mars 10, 2008, 04:07:42 pm par Miko »
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