Post, comme promis.
Merci à tous pour vos commentaires =D
11:02
« Who the fuck are you ? »
Ya un hérisson rouge foncé qui me crache dans la gueule. Ya un truc louche chez ce gars : ses yeux sont verts, mais leur blanc est ... Rouge. Bizarre, non ?
Bon ... Je suppose qu'il attend une réponse du même niveau. Alors, qu'est-ce que j'ai en réserve ... Un truc pas trop méchant, mais un peu, quand même. J'ai pas aimé la tournure de sa phrase.
« I'm the new one, faggot. My name is Hunter. And you are ... ?
- Interesting. »
J'adore la réponse. Sérieux, il pourrait pas me répondre, et qu'on en finisse ? J'aime pas ce genre de discussion.
« My name is Aurion. Majin Aurion. I'm you new English teacher.
- Non, jure ...
- Shut the fuck up !
- Hey, keep cool ! »
J'aime. Le prof d'anglais delamorkitu. Qui jure comme un troupier. J'aime.
Bon, c'est vrai, il a des manières plutôt ... Je sais pas, moi. Disons, brutales. Mais il a l'air trippant.
Wait and see ...
12:02
J'aime.
J'aime la façon dont il rabaisse les élèves quand ils foutent le merdier. J'aime sa façon de répondre en anglais ... ah, putain, heureusement que je suis calé niveau langue, parce que sinon j'en aurais pris plein la gueule. M'enfin.
Un truc louche, quand même : le gars a un holster à sa ceinture. Vide, mais un holster reste un holster. Louche, moi j'dis.
12:19
« Alors, ce week-end ? »
Je tape la discute avec notre hérissonne violette aux yeux flippants. J'ai rien d'autre à foutre ... enfin, si, l'appel du ventre. Mais ça pourra attendre.
« Oh, pas trop mal ... J'ai eu droit un un entraînement surprise au combat rapproché. »
Aha ! Comme quoi, j'avais pas visé si faux. Heureusement qu'elle sait se battre. Au moins, j'aurais pas à assurer sa sécurité ... Quoi que ça me ferait mal si elle venait à être blessée par ma faute.
Impossible de mettre la main sur Sephyra. Mais elle avait l'air en pleine forme, alors, pourquoi s'inquiéter ? C'est une grande fille, après tout.
« Heu ... »
C'est quoi, ce gargouillement d'ogre ?
... En fait, c'est juste White qui m'attend pour aller manger.
13:49
« Ecchellent, che rechto. »
Ouais, j'ai pas fini de bouffer, mais ya un renard et une roussette qui me poussent pour que je sorte d'un resto italien. J'aime pas les italiens, mais j'aime bien leur bouffe. Étrange, non ?
On a eu du bol, si je puis dire. Au moment même où nous entrions dans le resto, notre amie la future petite copine (ou pas) du husky prenait place à une table. A croire que White sentait le parfum de Sephyra à dix kilomètres. Je sens rien, moi, pourtant. Hum ...
Du coup, on a mangé à trois. Pendant le repas, elle m'a dit ne pas avoir eu de soucis ce week-end. Ça m'a soulagé ... Comme quoi, je suis pas un terroriste indirect.
13:59
« Oh putain, on est à l'heure !
Ouais ... Tu parles !
Les cours commencent dans une minute !
Et on a quoi ?
Euh ... LV2, je crois.
Tu fais Allemand ou Italien, Hunter ?
... Espagnol. »
Bordel de merde ... J'ai vraiment de la chance, moi.
Bon, ben finalement, je crois que je vais aller en Allemand ... Comme dit plus haut, j'aime pas les italiens. J'aime pas la langue non plus. C'est con, pourtant, vu que l'Espagnol et l'Italien ont des racines communes ... Mais bon, je m'égare. Revenons sur la situation présente.
Mes deux camarades font Allemand. Alors, pourquoi ne pas essayer ? Bon, j'avoue, l'Allemand, c'est pas mon truc non plus. Encore que ça a l'air trippant des fois.
14:00
Le prof d'Allemand, c'est un type louche.
Pour commencer, c'est un humain, aussi grand que moi, voire plus. Je croyais que c'était un lycée pour hybrides ... Mais passons.
Premièrement, le truc qui m'a choqué : le mec porte une cravate immonde. Genre 'diable de Tasmanie'. Vous savez, le machin moche qui bave. M'enfin.
Il porte ça sur une chemise à carreau. Immonde. Et puis, il se la pète avec ses petites lunettes rectangulaires et sa montre en or ... J'aime pas. Mais pas du tout.
Ensuite, il y a un autre truc qui m'a dérangé : en me voyant entrer, il s'est gratté le dessus du nez, et m'a regardé avec ses yeux gris, par-dessus ses lunettes. J'ai pas du tout aimé ce regard ... C'est comme si on regardait au plus profond de votre âme, et pourtant, je sais que j'ai gardé un regard impassible.
« Yo !
- Izi, ze n'est pas 'yo' mais 'Hallo'. Nach mir wiederholen.
- Heiiiiiin ?
- Har ! Fous n'afez donc chamais fait Deutsch ?
- Ben ... Non. Ya un début à tout, non ?
- Ja, ja ... »
Pendanr que nous allons nous asseoir, je chuchote une question à White.
« Et comment y s'appelle, le guignol ?
C'est Herr Donf. Herr, ça veut dire 'monsieur'.
Hum ... Je m'en souviendrai. Ou pas. »
Je le sens pas, ce truc ... Mais pas du tout. Je sais pas pourquoi, mais derrière cette tenue ridicule, j'ai l'impression de voir un vrai sadique ...
14:59
J'avais pas tort. Ce type est complètement tordu. Le roi des sadiques. J'en ai mangé plein la tronche.
Conclusion ? J'aime pas l'allemand.
... Et en plus, on a électro. TP.
J'en ai marre ...
17:03
...
Je suis foutu ... C'est quoi, ça ? Je comprends rien à l'électronique.
Mais qu'est-ce que je fous là ...
Mine de rien, ces journées de cours sont fatigantes ... Mais où sont passées les journées de six heures ? Je crois que c'est trop tard, fallait être au collège.
Ah, le collège ... Le premier endroit où j'ai appris à me faire respecter. Faut dire, au début ça allait, mais après, quand mes parents ont 'décédé', c'est devenu l'enfer. Surtout que j'avais changé au même moment. J'avais hérité de la 'mort' de mes parents une cicatrice argentée, les reflets de la même couleur sur mes dreads, et surtout ... Lui. Je n'ai pas de souvenir de ce qu'ils m'ont fait. Tout ce que je sais, c'est qu'un jour, je me suis réveillé, et que je me sentais changé. Et depuis ce jour, j'ai du me battre à chaque instant pour me faire respecter.
Malgré ce qu'on pourrait penser, je connaissais très peu mes parents. Dans une autre vie, peut-être étaient-ils fermiers, vivant dans une paisible tribu ou que sais-je. Mais là, rien. Niet. Enfin, si, une chose : ils étaient de grands scientifiques. Paraît que mes aptitudes aux matières scientifiques viennent de là. Mais mes aptitudes physiques ... Je ne sais pas, mais un scientifique est-il plus grand d'une tête que ses congénères ? A-t-il une force aussi développée ? Je ne le saurai jamais.
Collision. Oups ...
« Pardon, excusez-moi, c'est de ma faute, je regardais pas ... Mademoiselle Light ?
Salut, petit échidné ! =3 »
... Attends, ya pas erreur sur la personne ? Tu t'es vue, crevette ?
« Ça tombe bien, enfin, tu tombes bien. Il faut croire que j'ai de la chance ^^
-Hum ... C'est pour quoi ?
- Dis-moi, tu as l'air bien triste. J'aime pas voir mes élèves tristes. D:
- Non, non, c'est rien. Alors, de quoi vouliez-vous me parler ?
- =D Ben en fait, j'avais dans l'idée de faire une sortie jeudi ! Et il me faudrait quelqu'un pour faire passer l'info, vu que je ne vous ai pas jusqu'à jeudi ! Pourrais-tu transmettre l'info aux délégués ?
- Oui ... Je m'en occuperai. »
Je me demande quel âge elle a. Elle paraît si jeune, avec ses manières de gamine, toussa toussa ... Mais il faut admettre qu'elle est gentille. Je l'apprécie beaucoup, contrairement à certains profs dont je tairai le nom.
« Bon, ben, salut ! ^^
- Oui. Au revoir. »
Je dois faire peur. Elle s'est retournée au moins deux fois pour voir ce que je faisais, et j'ai failli me manger un poteau.
18:34
Hmmm ... J'avais oublié quel bien-être cela produisait que de glander dans un canapé moelleux, bière à portée. Heureusement que ma petite échidné rousse n'est pas encore rentrée. Il est un peu tard, d'ailleurs. Elle a fini une heure avant moi ...
Moi jdis, vive le téléphone portable ! Ça évite de se bouger le cul en gueulant dans toute la ville.
Ça sonne ...
« Allo ?
Euh ... Salut.
Ca n'a pas l'air d'aller.
Si, je suis juste un peu vanné ... Mais je commençais à m'inquiéter, vu l'heure qu'il est ... »
Derrière, j'entends un cri bizarre. Je me redresse soudain.
« Qu'est-ce que ...
Ah, ça ? Bah, c'est rien, juste des lycéens qui essayent de voir sous ma jupe.
... »
Ah, les femmes ... Bon, pas la peine de s'inquiéter. Cette fois-ci, ils ne l'auront pas par surprise ... Mais maintenant que j'y repense, j'ai l'impression de louper quelque chose.
...
Ah, je crois que je vois. Oui, ce jour-là. Des lycéens n'auraient jamais tenté de violer quelqu'un. Sauf cas extrême. Dans le lycée, c'était un peu craignos, mais les gars n'avaient pas assez de couilles pour ça. Et puis, la stature des mecs ... C'étaient plus des hommes finis qu'autre chose. Alors, juste des mecs qui avaient suivi ma copine jusque chez elle ? Probable.
La voix de Fly me tire de ma rêverie.
« Voilà, ça c'est fait ... Ah, au fait. Axel a appelé tout à l'heure.
- Oh ?
- Oui. Il avait paumé ton numéro de portable, m'enfin, on s'en fout.
- Tu parles comme moi.
- Ah bon ?
- Ouais. Mais bon. Continue.
- Oui, il m'a appelée. Il avait l'air occupé. La seule chose qu'il m'a dite, c'est de te faire transmettre un message. Un mot. 'Katana'. »
Mon sang se glace dans mes veines.
« Rentre vite !
- Mais ...
- Rentre, ça urge ! »
Je compose le numéro d'Axel.
« Yo.
- Yo. Bordel, c'est quoi cette histoire ? Le Clan des Katanas est de retour ?
- Oh, du calme. C'est qu'une rumeur. Non, d'après mes contacts, en fait, c'est juste une personne qui veut restaurer le truc. Pour l'instant, cette personne est seule, mais depuis hier, les guetteurs ont aperçu des types se balader la nuit avec des boken. Mais ce n'étaient pas des anciens, alors je ne pense pas qu'on ait grand chose à craindre.
- Ok. Merci. Sois prudent.
- Aye aye, sir ! »
Tsss. Ce mécano est plein de ressources. Et un peu con sur les bords. Enfin, c'est un bon ami. Presque un frère.
19:03
« Tu vas m'expliquer ce qu'il se passe à la fin ? »
Ça fait bientôt dix minutes qu'elle est en train de lustrer le plancher. Elle va finir par y laisser sa marque.
Je l'arrête dans ces cent pas, la force à me regarder dans les yeux. Elle est si craquante ...
Mais comment je peux penser à un truc comme ça maintenant ?
« Bon. Tu te souviens de la bande aux bokens ? »
Elle réfléchit. Oui, elle a du les croiser au moins une fois. Je crois même qu'elle a mis la branlée à des nanas qui se croyaient plus fortes qu'elle. Elle les a étalées à mains nues.
« Ils sont de retour ?
- En reformation.
- Oh ... Mince. Tu penses que ceux de l'autre fois ...
- Non, à mon avis, ceux-là, c'étaient juste une bande de pervers qui se croyait tout permis. »
Bon, c'est pas si grave. Mais peut-être faudrait-il qu'on agisse ... Quoique, non. De toute façon, d'après les infos d'Axel, c'est une nouvelle génération, qui n'a rien à voir avec la précédente.
Oui ... Si c'avaient été des anciens, je serai dans la grosse merde. Sûrement en train de fuir avec Fly, Axel et les gars de mon ancien lycée.
Mais j'oubliais ... Vous ne pouvez pas savoir qui sont les Katanas.
En fait, c'est un peu ridicule de les nommer ainsi. Mais bon. Ce titre vient de leur chef. Il était soi-disant le seul à avoir le droit de manier un katana. D'autres l'ont défié, mais, bizarrement, ils ont fini à l'hôpital.
J'ai fait l'erreur, un jour, de prétendre pouvoir défier le chef du clan des Katanas à mains nues. Tous mes potes du lycée étaient là. Moins de deux heures après, alors qu'on passait par le lycée pour récupérer nos bécanes, on s'est fait charger par une bande de fous furieux armés de bokens. Je dois dire qu'ils avaient un niveau assez bon. S'il n'y avait pas eu ce panneau stop ... Ben quoi ?
Si on a même plus le droit de déraciner les poteaux pour se défendre ...
M'enfin. Le chef du gang s'est pointé. Nous avons lutté. Lui contre moi. Seul à seul. Dans une ruelle sombre. J'ai perdu du sang. J'ai failli perdre la vie. Mais ne me demandez pas comment, au moment où tout allait le plus mal pour moi, j'ai vaincu.
Je n'ai aucun souvenir de ce combat. En tout cas, pas après qu'il m'ait transpercé une première fois avec son chose pointu. Ce dont je me souviens, par contre, c'est qu'il a abandonné cette idée de clan. Je crois qu'il est patron dans une entreprise, maintenant. Je crois aussi que ses employés sont les anciens membres de son gang. Il me semble qu'Axel s'approvisionne en pièces là-bas. Et ils ne lui tiennent pas rigueur du passé.
Ces types ont trouvé la voix de la sagesse ... Ce n'est pas le cas de tout le monde. Un autre a repris le flambeau qui me semblait éteint. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que nous sommes de nouveau visé, nous, ceux qui ont osé défier le clan des Katanas. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi des jeunes couillons ont repris cette idée-là. Au début, les katanas étaient des bons. Je me souviens qu'ils protégeaient les oppressés des quartiers pauvres. Mais, peu à peu, ils sont devenus mauvais. Ils ont commencé à se croire tout permis. Ils ont volé dans des magasins, fracassé des voitures ... Peut-être était-ce à cause de la frustration due au nombre d'ennemis potentiels qui se défilaient. Car les Katanas aimaient se battre. Ils ont commencé par le combat, et ont fini par le combat. Leur période sans baston, c'était leur mauvaise période.
23:59
Je regarde par la fenêtre. Je ne comprends toujours pas la raison qui pousse ces gens à reprendre le flambeau.
Dans la rue, en contrebas, trois silhouettes sombres passent en coup de vent. Elles semblent tout de même marquer un temps d'arrêt devant mon immeuble. Mais détail intéressant, elles portent toutes trois un objet en forme de katana sur l'épaule.