- Supa Rank F
- Hors ligne
- Messages: 417
- Attention : risque de chute de pavé !
|
Bonjour ^_^ Voici la troisième partie de ma fic: L'Héritier! J'ai à l'heure qu'il est écrit entièrement le premier chapitre et commencé le second... Je suis très clairement en manque d'écriture, et dès que j'aurais posté ce chapitre, j'y retourne! Ecrire, ouaiiiiiis *_* Hum... Donc je disais troisième partie. Les deux autres parties se trouvent ici:
I)Conscience II)Vertu
J'ai décidé de reprendre des bonnes habitudes en posant des chapitres... Courts. Enfin, c'est relatif. C'qui est un chapitre court pour moi, seront long pour une majorité de gens. Le premier chapitre ne fait "que" sept pages et quelques.
A ceux qui sont avides de lecture longue et qui ont suffisamment de patience pour attendre plusieurs années avant qu'une fic ne se termine, viendez donc! Je n'attends que vous! (et n'oubliez pas d'apporter vos commentaires *_*) Aux ennemis du nian-niantisme, cette fic est aussi pour vous... Bon, il est très possible que j'ai déjà fourni un peu de miel entre ces pages, mais j'adore les épices, et donc vous trouverez surtout quantité de piment... Ou de l'acide, vu que j'en suis une grande productrice!
Ah ouais... En fait, j'ai tendance à comparer ma fic a de la bouffe >.> Sur un autre site, j'avais utilisé la métaphore du chocolat pour présenter la première partie de ma fic... Enfin, ceci étant dit, place... A la troisième partie!
Chapitre 1
Le visage était figé dans une expression inquiète, voir terrifiée. Les yeux délavés étaient grands ouverts, mais ils étaient immobiles. Aucun son ne sortait de la bouche dont les lèvres gercées étaient séparées. Une ronde d’hommes regardait avec plus ou moins de dégoût, voir de terreur, le cadavre. Avec ses cheveux humides d’eau glacée et de sang, on aurait dit un noyé. La blondeur de la toison plaquée sur le front pâle et le cou flasque donnait l’impression qu’ils avaient été décolorés par le froid ou de l’eau oxygénée… Quelques morceaux de glace figeaient certaines mèches entre elles. Un bleu inhabituel se reflétait sur la peau du mort. Mais les lèvres violettes et fendues, les quelques vaisseaux sanguins ayant éclatés et les pupilles vides formaient un tableau assez joyeux, si on les comparait aux extrémités de la personne… Les doigts s’étaient détachés, sans qu’ils parussent avoir été coupés… On aurait dit qu’ils étaient tombés, presque naturellement. Les moignons qui restaient avaient une allure propre, le sang en leur bout était solidifié. Les membres de la personne étaient tordus, brisés, comme si ils s’étaient fragilisés puis que les os avaient éclatés alors qu’il tombait de toute sa hauteur… Et en effet, c’était bien ce qu’il s’était passé. L’homme était déjà mort avant qu’il tombe et que ses os se brisent, mais ça n’empêchait que ce n’était pas une vue très agréable. Des fractures, le sang ne coulait pas. Les quelques plaies semblaient venir d’ailleurs, comme si des veines ou des artères avaient explosé d’elles-mêmes. La peau était moite, et ça n’avait rien à voir avec la pourriture qui gagnait déjà le cadavre.
« Mais qui en voudrait au ministre de la culture ? fit quelqu’un. »
La question que tout le monde se demandait. Avec « qui aurait pu faire une chose pareille ». Et bien sûr, aucune réponse ne vint. Cependant, il était clair que ce meurtre ne pouvait rester impuni.
Odeurs inconnues. Différentes de la pollution habituelle. Pas d’effluves d’essence. Même pas le bruit de moteurs… L’air était légèrement humide, et il avait en plus de ça une senteur amère, amenée par un vent chaud et soufflant en continu. Le sol était pentu, et la route de galets lisses et blancs descendait jusqu’à une ligne azurée. De tous côtés se dressaient des maisons ou des résidences aux murs éclatants de luminosité. Blanc pur pour les plus récents, gris clair et lézardé pour d’autres. Des colombages les rayaient de bois sombre. Les toits étaient surmontés d’ardoises teintes en un bleu bien plus foncé que le ciel, mais moins intense que les fonds marins. Quelques ruelles partaient perpendiculairement à l’artère principale. Etant assez étroites, le soleil ne les éclairait pas à cette heure matinale. On pouvait voir qu’elles s’enfonçaient en zigzaguant, si bien qu’on n’apercevait pas où elles allaient. Il y avait parfois des marches usées qui montaient jusqu’à une autre ruelle ou parfois même à une porte en bois peinte en brun ou bleu, tout comme les volets. A d’autres moments, il y avait en hauteur des couloirs à l’air libre qui partaient d’une maison à l’autre, alors qu’un tortueux escalier les rejoignait. Dans la rue menant à l’océan, il y avait de nombreux étals, desquels partaient différentes odeurs, souvent liées à la nourriture. Par ici, le fumet d’un poisson… Par là, l’arome d’un alcool local. Là-bas, les flagrances sucrées de fruits exotiques. Un peu plus loin, les relents forts de fromages. A côté, le parfum de fleurs terminant leur été… Il y avait peu de gens dans les rues, à cette heure-ci, et en général, ils étaient assez âgés.
Tails, Knuckles et Erreur descendaient le long de l’axe principal. L’échidné portait un lourd fardeau : Sonic, perdu dans sa léthargie. Les trois voyageurs encore conscients regardaient avec envie les estafettes sur les côtés de la rue. Malheureusement pour eux, leur monnaie n’était pas convertible en celle des hybrides du continent boréal. Les habitants locaux n’étaient pas très amicaux, le peu de gens qui sortaient à cette heure-ci leur jetait des coups d’œil, comme si leur nationalité différente leur collait à la peau. Plus ils descendaient le long de l’avenue, et plus ils voyaient clairement la ligne bleue à l’horizon se transformer. Bientôt, le groupe fut suffisamment en vue de la mer pour apercevoir une longue digue sertie de galets qui coupaient les lames marines lorsque celles-ci s’échinaient à vouloir passer la limite terrestre. Par ailleurs, il y avait deux jetées, une courte dans un bois sombre et dont les pieds étaient verdis par les algues, et une bien plus robuste, s’achevant par un phare. Ce dernier était plus classique cependant que celui au centre du lac des cimes de Brahmâ. Moins grand, et n’ayant pas l’allure de tour babylonienne qu’avait le monument brahmien. Sa base était profondément encrée dans des rochers bruns et luisants, constamment attaqués par les eaux. Entre les deux jetées, des embarcations de toute taille étaient arrimées au quai. Tails et Knuckles étaient inquiets quant à pouvoir trouver une place sur un navire, mais Erreur était persuadé qu’il trouverait de quoi embarquer. Les trois compagnons et le paquet encombrant que représentait un Sonic dans le coma contournèrent les pontons, pour finalement grimper sur l’un d’eux, menés par le codrille. Tails et Knuckles furent assez surpris par le mouvement de la passerelle. N’ayant jamais visité de port, le fait qu’un passage s’enfonce légèrement aux rythmes de leur pas et des vagues leur était inhabituel. Cependant, la sensation n’était pas désagréable et leurs donnèrent un sentiment de légèreté. Erreur s’arrêta devant un voilier. Il n’était pas très grand, et l’unique mat était nu. La coque du bateau était peinte en noir, sertie d’une bande blanche qui en faisait tout le tour. Puis le codrille s’assit sur la bitte à laquelle était amarré le navire.
« Il n’y a personne, il faut attendre… expliqua-t-il. »
Les deux hybrides s’assirent à leur tour. Knuckles croisa les bras, et ferma les yeux. Tails, lui, semblait un peu stressé, inquiet pour son ami. Erreur le remarqua immédiatement.
« Ne t’inquiète pas, quelque soit le temps que l’on mettra, son cas n’empirera pas. »
Ce qui était loin de rassurer le renardeau… Car cela voulait dire que l’état du hérisson était déjà spécifiquement grave. Il regarda son meilleur ami avec tristesse. Il repensa aux évènements de la base d’Eggman. A l’étrange pierre terne. C’était elle qui avait changé le hérisson. Elle avait commencé par lui faire péter les plombs, puis après son accès de folie, il était tombé dans cet inhabituel état végétatif. Ses yeux ouverts étaient vides. Il était incapable de quoique ce soit. Mais ses conditions vitales n’avaient apparemment pas été touchées. Il respirait lentement et son battement cardiaque était réduit, mais ça, c’était normal. Tails se demandait si le hérisson rêvait, si son cerveau continuait de penser et s’il voyait des choses étranges… Ou des souvenirs. Il se demandait aussi s’il avait des regrets, pour tout le mal qu’il avait voulu faire à lui et Knuckles, avant son évanouissement. Mais plus important, il se demandait si Sonic pouvait être soigné. D’après Erreur, un hôpital ne ferait jamais sortir le hérisson de sa léthargie.
« Comment alors ? demanda Tails. »
Le codrille releva la tête et posa ses yeux d’ambre sur le renardeau. On pouvait lire une tristesse incommensurable sur les traits de l’enfant. On aurait dit que l’état de Sonic s’étendait à lui. Il jeta un rapide coup d’œil à Knuckles. Ce dernier était songeur, mais ses traits étaient crispés. Il n’était pas avec eux. Peut-être pensait-il à Sonic. Ou bien à Rouge. Cette dernière possibilité amusait Erreur, et en même temps, ça le mettait en colère. La chauve-souris… Quand il la reverrait, il ferait en sorte que jamais elle ne l’oublie ! Il était certain qu’elle avait fuit le continent principal, mais pour aller où ? Même son garde-fou, la copie conforme du détenteur du chao à qui il avait retiré la vie, ne semblait pas savoir où elle était. A moins… Qu’il se soit foutu de lui. Le codrille se releva, en colère. Saleté ! Il s’était moqué de lui ! Il allait le tuer. L’écorcher. L’étriper. L’électrocuter. Saleté de détenteur du chao. Saleté d’hérisson noir. C’était lui qui l’assassinerait, personne d’autre. Il voulait s’en occuper personnellement. Puis il retrouverait la chauve-souris et lui ferait payer la petite manipulation qu’elle avait entreprit sur lui, pour échapper à son devoir de comblement sexuel. Ces deux-là s’étaient remarquablement payés sa tête.
« Erreur ? Qu’est-ce qu’il y a ? »
Le codrille baissa les yeux sur Tails. Il l’avait déjà oublié… Il se rassit et souffla. Il perdait son calme, ces temps-ci. Cela démontrait son immense frustration. En temps normal, il était très maître de ses sentiments. Mais c’était jusqu’à il ne contrôle plus les évènements. La mort de sa petite amie avait été le début d’une longue série d’ennuis. Comme si elle voulait venger son propre assassinat, et avait eu la volonté d’accomplir la dernière prédiction qu’elle ait pu révéler. Encore une salope… N’y avait-il personne sur cette planète digne de respect ? Les congénères d’Erreur étaient un ramassis d’ordures. La race des échidnés était le pire groupement d’hybrides que la planète ait recensée à sa surface. Il y avait ce renardeau. Sympathique et naîf. Intelligent, aussi. Un jouet utile. Un des rares hybrides qui puisse mériter un peu les égards d’Erreur. Tant qu’il servait, bien entendu. Et ce Knuckles… Un obstacle. Déjà, que Sonic fut dans le coma était une bonne chose. Il n’était pas dangereux, mais stupide par contre, oui ! Et surtout agité, bruyant et par conséquent gênant. Il espérait que son état durerait le plus longtemps possible. S’il se réveillait, il serait obliger de le tuer, lui aussi, pour que son hyperactivité ne fatigue pas trop le codrille, qui avait besoin de calme. Et Rouge… Elle était très belle, très sexy, mais elle était insupportable. Et elle n’avait pas assez d’expérience au lit. Pas suffisamment soumise aussi. La seule personne qu’il appréciait vraiment dans son entourage, c’était Miss. Chauve-souris un peu jeune, un peu paumée, mais qui en dehors de ça était tout à fait fréquentable. C’était la seule personne qui ne le mettait jamais en colère. Et pourtant, la plupart des gens la maudissaient pour son attitude de peste.
« Erreur, je dois vraiment savoir. Sonic guérira ? supplia le renardeau. »
Le codrille soupira et regarda le légume bleu, dont la tête reposait sur les genoux de Knuckles. Finalement, il planta ses pupilles fendues dans les yeux célestes de Tails.
« Je ne sais pas, je t’ai déjà expliqué. Ce qui lui ait arrivé n’est pas… Naturel. Ni artificiel. Je ne pense pas qu’il puisse être soigné normalement. Et… Je ne pense pas qu’il puisse s’en sortir tout seul. Je te l’ai déjà dit, il ne peut pas empirer avec le temps. Mais il ne peut pas non plus arranger son cas. - Mais pourquoi ? Il est toujours en vie, pourtant ! »
Erreur fit une moue ironique.
« En vie ? Ah ! Quelqu’un dans le coma serait plus en vie que lui ! - Mais… »
La voix de Tails était cassée, et il s’agitait. Des larmes avaient commencé à perler.
« Il respire ! Il n’est pas mort ! »
Le codrille lui fit un sourire condescendant.
« On peut très bien ne pas être mort, sans être en vie… - Tu nous fais marcher, intervint Knuckles sur un ton cassant. Quand on est pas mort, on est en vie. Et quand quelque chose n’est pas naturel, c’est forcément artificiel. - Je sais ce que je dis ! cracha Erreur. Tu es ignorant, alors tais-toi. Comment peux tu être le gardien de la Master Emerald et ne rien savoir sur les paradoxes de l’Ether ? Ces derniers touchent aussi à la vie. La mort est une forme de non-vie, mais ce n’est pas la seule. Et comme tu le sais sans doute, la mort n’est pas quelque chose que l’on guérit aisément… »
Knuckles cligna des yeux. Il semblait se rendre enfin compte de la portée des paroles d’Erreur…
« La mort est toute aussi réversible que l’état de Sonic. - Il ne guérira donc jamais… fit froidement Knuckles. »
Des sanglots silencieux étaient en train d’agiter Tails. Il se leva puis il laissa sa colère prendre le pas sur son chagrin.
« C’est pas possible, Erreur ! Sonic ne peut pas être mort ! - Non… Sonic ne mourra jamais. Un être n’a qu’une vie, même un chat. S’il la perd d’une manière, il ne la perdra jamais autrement. Le temps et la maladie n’ont plus aucun impact sur Sonic. Vous avez en face de vous un être immortel ! »
Knuckles baissa les yeux sur son compagnon bleu, bouleversé… Il n’aurait pas cru ce genre de choses possibles. Finalement, il posa une question.
« Et les besoins naturels ? Comment il peut y contribuer ? - Oh… Ca… Les battements de son cœur et sa respiration sont de simples réflexes de survie. Ils s’arrêteront dès que le corps de Sonic n’aura plus de ressources à offrir. Mais ça ne le tuera pas pour autant… Je vous ai déjà dit qu’il ne pouvait pas mourir. »
Tails se laissa tomber à même le sol, les yeux perdus dans le vague. Il semblait complètement déprimé. Ca n’arrangeait pas vraiment Erreur. Il était certes assez drôle de faire naître autant de sentiments désagréables chez les deux hybrides, mais s’ils perdaient tout espoir, il ne pourrait rien tirer d’eux.
« Mais ne vous inquiétez pas. Dans des cas exceptionnels, on peut retrouver la vie. Je pense que rassembler les Geos Emeralds pourrait contribuer à cela. En même temps que garder les pierres hors de portée d’Eggman. »
Les deux amis relevèrent les yeux vers lui. Il fut satisfait de lire de la reconnaissance dans leurs regards. Ca lui plaisait énormément d’avoir soudainement gagné la considération de Knuckles. Les deux hybrides avaient maintenant totalement confiance en lui. C’était très bien comme ça. Et pourtant, il venait de placer un énorme mensonge dans ses paroles… Les Geos Emeralds, même réunies, ne ramèneraient jamais Sonic à la vie. Bien au contraire… Elles scelleraient définitivement son état. S’ils savaient… C’était eux qui en contribuant à aider Erreur avait fait perdre la vie au héros, et c’était aussi eux qui rendraient absolument irréversible l’état du hérisson, s’ils réussissaient à réunir les Geos Emeralds. Il trouvait cela hilarant ! Quand il raconterait ça à Miss… Il avait du mal à garder son visage impassible, mais la naïveté des deux hybrides était très comique.
« Dernière édition: Novembre 28, 2010, 10:03:29 am par rekkua »
|