Erreur
Erreur
Derniers sujets discutés:


Dernières news :
Derniers articles :
Dernières vidéos :
Pages: [1] 2
[Fanfic]MeiRei
[Fanfic]MeiRei
« le: Avril 21, 2010, 03:53:49 pm »
  • Supa Rank C
  • Hors ligne Hors ligne
  • Sexe: Femme
  • Messages: 710
  • BAD FOOD !
J'me suis aperçue que j'avais pas annoncé de date spéciale pour MeiRei... Va, j'ai bien fais, j'ai pu écrire tranquillement. Non pas que j'ai déjà tout fini de taper, ce serait bête !

Donc j'ai décidé de commencer maintenant, j'ai pas mal de temps pour écrire maintenant.



Introduction Déchirée

Un journal tournoyait autour d’un grand lampadaire à l’ancienne. Déchiré, il ne restait plus grand-chose des nouvelles du jour. Le titre de la une était illisible, l’humidité ayant eu raison de lui. Un plus petit, dans un encadré rougeâtre, énonçait quelques faits.

Le Masque Noir a encore frappé !

Le titre était assez explicite.
Après quelques soubresaut supplémentaires, le morceau de papier alla se caller contre le corps en métal du lampadaire. Les pages les plus abîmés s’en allaient au grès du vent, laissant toutefois la possibilité de lire cette étrange brève d’article :
« Un nouveau cadavre a été découvert sous le pont de la ville par un passant. Celui-ci, choqué, a été placé sous la garde de médecins et psychologue. En effet, la vision des choses est plus que cauchemardesque, le corps retrouvé n’était plus identifiable par les nombreux coups qu’il a subit : De fouets, de couteau ou simple poing, il est impossible de déterminer exactement l’arme du crime avec la présence innombrable de marques sur la victime, qui est morte suite à ses blessures. Comme signature, le même masque sombre sur son visage.  Torture, vengeance, il est impossible d’expliquer les motivations du Masque Noir. Ses actions semblent se multiplier avec le temps, il est demandé à la population de redoubler de vigilance face à la présence de ce tueur en série inconnu. »

L’homme referma son journal rapidement et le jeta sur la table, son geste était si souple qu’on aurait dit qu’il avait fait ça toute sa vie.
Habillé de noir, son tee shirt portait un logo imprimé en blanc du GUN, l’armée locale.
« C’est bien qu’on puisse avoir le journal ici, fit-il dans un bref soupir.
- Bizarre cette histoire de masque, fit remarquer une petite voix.
Celle-ci contrastait terriblement avec celle du soldat.
- On a l’impression d’être chez soi comme ça, ironisa t-il.
- C’est le cas de le dire. Il ne manquerait plus qu’une boulangerie, on reviendrait la baguette sous le bras, le journal dans l’autre… Et un béret sur la tête ?
- C’est une vision assez européenne de voir les choses. Tu es de là haut, pas vrai ?
- Oui, après tout… »
Soupir. La petite voix, dans l’ombre, s’approcha du soldat qui était assis sur la table. Assise en tailleur au sol alors qu’il y avait d’autres chaises libres, une jeune fille scrutait attentivement la salle, en attente d’un quelconque événement. Le soldat esquissa un sourire, relevant ses lunettes ovales. Il n’arrivait pas à la voir correctement dans cette semi obscurité.
« Tu ne veux pas venir t’asseoir ? Les autres ne sont pas encore arrivés, ils ne diront rien.
- J’ai pas le droit.
- Je ne dirais rien.
- Si ils arrivent par surprise ? »
Un bref silence suivit. La salle ne comportait qu’une grande table, huit chaises autour d’elle. On pouvait caser dix personnes en plus de celles assises au grand maximum. Le journal du jour reposait vers le milieu de la table métallique, plié correctement.
Il n’y avait qu’un petit néon qui allumait la pièce, du plafond. D’une faible lumière, on n’y voyait que le nécessaire.
Juste de quoi lire le journal sans se fatiguer les yeux.
Les murs de la pièce étaient recouverts de tôles grisâtres, attristant le cachet de la salle de réunion. Cette dernière avait plus l’apparence d’un lieu d’interrogatoire qu’autre chose.
« Il est quelle heure ? Demanda la fille.
- J’en sais rien, on a plus de montre.
- Tu parles, ils ne m’enlèveront jamais ma belle montre à gousset…
- Ah, tu as pu la récupérer ?
- Et comment ! »
Ils eurent un petit rire, plutôt gêné. Les indicateurs de temps avaient été retirés, tout à fait obsolète ici. Il y en avait déjà un intégré au lieu même.
Quelle idée de se retrouver ici, d’ailleurs. Quelle idée d’avoir accepté cette mission. Et surtout, quelle idée d’avoir envoyé cette gosse ici… L’homme aux lunettes se posait à nouveau bien des questions.
La porte de la salle coulissa en un léger bruit. Immédiatement, des soldats se mirent à rentrer, droit, d’un pas uniforme. Sept personnes se mirent sur les chaises restantes, les dix autres autour… La fille n’était désormais plus visible.
Inclus à ces soldats, deux hommes vêtus d’uniforme se faisaient face, l’un et l’autre en bout de table. Leurs médailles et autres galons luisaient faiblement avec le pauvre éclairage de la pièce, mais montraient toujours le prestige pour lequel elles étaient présentes sur ces uniformes. L’un d’entre eux portait un képi sur la tête, cela devait être le chef du petit groupe.
Ce dernier prit la parole d’un air grave :
« Cela ne fait pas longtemps que nous sommes arrivés ici, mais je tiens à mettre les choses au clair à nouveau. Laissez les scientifiques et autres personnes extérieures à notre section tranquille. Ne leur adressez la parole qu’en cas de nécessité extrême, je veux le moins de contact possible avec ces gens. Nous sommes les représentants de l’armée, au cas où il se passerait je ne sais quel incident… »
Il fit un geste vague de la main pour éviter de continuer son idée, qui était bien claire pour chacun. Il rajouta qu’il ne voulait ni voir ou entendre la moindre arme à feu, que ce n’était qu’en cas d’urgence et rappela qu’ils ont eu un sacré mal à en apporter.
Par ailleurs, c’était logique, vu l’endroit où ils étaient.
Une main se leva parmi les soldats qui étaient debout, et la petite voix intervint :
« En gros, on sert à décorer le coin. J’peux tagguer un mur avec le logo du GUN, ça au moins c’est vraiment décoratif. »
Sarcastique, la fille venait de piquer au vif le gradé, jusqu'à empourprer son visage si calme précédemment.
« Toi, un seul mot, un seul souci !... »
Les soldats se décalèrent, laissant le champ de vision libre à leur supérieur, qui se permit de tourner une lampe vers la fille.
Elle portait le même habit que les autres hommes, un pantalon gris foncé et tee shirt noir frappé du GUN, avec des chaussures noires, croisement entre les rangers militaires et les basket de sport.
Ses cheveux étaient d’un blond assez pâle, sa peau blanche. Elle portait un grossier pansement sur son œil droit, retenu en un bandage autour de sa tête. D’après celui de gauche, ses yeux étaient bleus, un bleu très clair.
Ce regard unique suffisait à faire ressortir toute l’insolence du monde, envers l’autorité du militaire gradé. Mais cela ne cachait pas cette impression de vide, au plus profond de cet œil caché par quelques cheveux mal ordonnés.
La fille esquissa un sourire, pour parfaire sa petite remarque.
« A part piquer un peu de nourriture… Je ne vois pas ce que je pourrais faire. »
Chaque soldat soupira. Le séjour risquait d’être long, très long…
Après plusieurs autres instructions, ils purent sortirent. On parlait à nouveau de diverses choses, histoire d’oublier qu’on était à une certaine distance de chez soi.
La fille réajusta son bandage, et sortit la dernière. L’homme avec qui elle parlait au début l’attendait.
« Heath, tu n’as rien d’autres à faire que de m’attendre ? » Demanda t-elle, feignant l’agacement.
L’homme esquissa un sourire et lui dit, ignorant sa remarque :
« Tu devrais te dépêcher, on t’a encore assigné du travail supplémentaire. »
La fille tapa du pied violemment, et se mit à râler.
La porte de leur salle de réunion était accessible par un long couloir, bordé d’une immense baie vitrée. Après s’être calmée, la jeune fille se dirigea vers cette vue extraordinaire.
Elle posa sa main sur la vitre, froide, et dit à Heath :
« La Terre est magnifique vue de l’espace… »

Se dirigeant vers se quartiers, elle rajouta :
« L’ARK est une merveilleuse invention, pas vrai Heath ? Je suis sûre qu’il y a beaucoup à faire ! »


命令
MeiRei


Maintenant, je vais enfin pouvoir vous raconter cette histoire… Akio, Mary, Zeit, installez vous bien et écoutez moi. Faites comme si ce n’était qu’un conte qui n’a jamais existé.
Il n’y a plus aucune preuve, plus rien. Voici le seul objet restant… Ce morceau de masque, il a beau être fissuré… C’est la fissure d’un grand passé, dont personne ne se rappelle ! Peut être des gens, mais c’est désormais tellement réfuté…
Faites comme si ce n’était qu’un rêve… Que je partage avec vous.
« Faites péter les biscuits aussi, j’sens que ça va être long. » Fit Akio, ironique.
Oh non, pas tant que ça mine de rien. Enfin, tu me donneras ton avis à la fin. Fait comme Mary et Zeit déjà : tend l’oreille… Et écoute bien !
« Dernière édition: Mai 01, 2010, 09:03:22 am par Capita »
Journalisée
 
 
Re : [Fanfic]MeiRei
« Répondre #1 le: Avril 21, 2010, 04:18:46 pm »
  • Supa Rank G
  • Hors ligne Hors ligne
  • Sexe: Femme
  • Messages: 271
  • I have an armada.
WWW
Moi je dis, ça c'est de l'intro de fou quoi ! *SBAF*

j'aime comment c'est décrit et tout, on visualise bien l'histoire, c'est génial ! j'aime bien la fin, où on se rend compte qu'ils sont pas sur terre parce qu'ils sont sur l'Ark ! Et j'adore le dernier paragraphe en italique, tu sens que ça va être une super histoire et tout ! Bref, une très bonne intro qui donne envie de lire la suite ! C'est une affaire à suivre, moi je dis !
Journalisée
 
 
Re : [Fanfic]MeiRei
« Répondre #2 le: Avril 21, 2010, 05:09:56 pm »
  • Supa Rank D
  • Hors ligne Hors ligne
  • Sexe: Femme
  • Messages: 645
  • Batteuse du groupe Feather Dreams
*o*

Super intro, en effet !
La jeune fille et Heath ont l'air de bien s'entendre. Etrangement, le début de l'intro donnent l'impression d'être sur Terre. Personnellement, je n'aurai vraiment jamais cru que les personnages étaient sur l'Ark...
Je me demande qui est ce "Masque Noir". J'imagine que l'histoire va porter là dessus, puisque ce sont les premiers phrases, mais en tout cas elle risque fort d'être passionnante ! ^^ De plus, le suspense est bien mené dès les premières lignes.

Superbe intro, comme déjà dit, en tout cas ^^ J'aime bien la fille, j'adore son sens de la répartie ! Et Heath a l'air sympa, je trouve =)

Le paragraphe de la fin, celui en italique, est bien écrit aussi ! 

J'ai hâte de lire la suite, en tout cas ! =) Comme l'a dit Sonic-kun, c'est une intro qui donne envie de lire la suite !!

Bon courage pour celle-ci =)
Journalisée

Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : [Fanfic]MeiRei
« Répondre #3 le: Avril 21, 2010, 08:03:48 pm »
  • Chaos Control Ruler
  • Beta Testers
  • Hors ligne Hors ligne
  • Messages: 1952
  • Waifu officielle de PSo
Classe, une introduction effectivement très sympathique. J'ai juste du mal avec la mise en page, mais c'est plutot perso comme avis. Enfin, comme c'était court, j'ai quand même lu d'une traite... C'est pour les chapitres les plus long, que ça m'éffraie un tout pitit peu ^^'. Enfin, c'est pas ça qui m'empecheras de lire... Mais dit moi, est-ce que c'est super important d'avoir totalement finit de lire Full Color ? Car je dois avouez ne pas l'avoir terminé, et comme je sais plus ou j'en suis dans ma lecture, je crois que je vais reprendre depuis le début ^O^ *se fait buter*
Journalisée
 
 
Re : [Fanfic]MeiRei
« Répondre #4 le: Avril 25, 2010, 12:01:55 am »
  • Supa Rank G
  • Hors ligne Hors ligne
  • Sexe: Homme
  • Messages: 265
  • Je ne mords pas.
WWW
L'article de journal est sans doute très pertinent mais placé au départ, avec la révélation finale, il est complètement oublié par le lecteur. Il faudrait l'introduire ailleurs, ou autrement, ou le filer plus longtemps, au-delà de sa position initiale.
Aussi, lors du placement des soldats l'impression est trop objectuelle, plus adaptée à une caméra qu'à un texte. Trop de détails visuels, trop d'informations spatiales, je pense surtout à :
Citation
Inclus à ces soldats, deux hommes vêtus d’uniforme se faisaient face, l’un et l’autre en bout de table. Leurs médailles (...) sur ces uniformes. L’un d’entre eux portait un képi sur la tête, cela devait être le chef du petit groupe.
Le lieu au final reste vague et quoique ce vague soit volontaire (et jusqu'à une certaine mesure, utile), il nuit un peu à l'immersion. Ni le lieu ni les personnages ne sont assez caractérisés pour en faire des repères solides. Les deux personnages du départ, dans leur long dialogue, sont quasiment anonymes. La pièce aurait pu être n'importe quelle pièce, et pas seulement n'importe quelle salle d'un centre de recherche.
Trop grande tendance à refuser l'information au lecteur ?

Deux passages en particulier :
Citation
Quelle idée de se retrouver ici, d’ailleurs. Quelle idée d’avoir accepté cette mission. Et surtout, quelle idée d’avoir envoyé cette gosse ici… L’homme aux lunettes se posait à nouveau bien des questions.
Celui-ci donne l'impression d'une transition par défaut, tant le texte aurait pu s'en passer, mais aussi parce qu'il y a une forme d'intervention dans le texte qui n'était pas le cas avant, et qui cesse par après, une forte rupture narrative donc.
Citation
Par ailleurs, c’était logique, vu l’endroit où ils étaient.
J'ai particulièrement apprécié le placement de cette phrase isolée, et sa pertinence au moment de son énonciation.
Ce qui me permet de noter qu'il y a une certaine gradation de l'information, d'abord sur le G.U.N., ensuite sur le lieu (centre de recherche), avant d'apprendre qu'ils sont dans l'espace - moment auquel on comprend où ils se trouvent, avant même d'énoncer l'Ark.

Comme le dit Katos, j'attends de voir les chapitres plus longs, leur unité. Ici encore, attention au premier dialogue avant l'arrivée des autres soldats : ce dialogue est peu motivé, les personnages comme je l'ai dit peu caractérisés, il est donc possible de décrocher.
Revenir sur le journal, au long de ce dialogue, ferait d'une pierre deux coups, surtout si l'article du journal était repris vis-à-vis de la Terre (et si possible, en narration).

À titre personnel, j'apprécie que le képi ait eu droit à du style indirect. C'est reposant, même si les tournures sont celles qu'il aurait pu prononcer.
Journalisée
La force est une faiblesse, la faiblesse est une force.
 
 
Re : [Fanfic]MeiRei
« Répondre #5 le: Avril 25, 2010, 10:50:37 am »
  • Supa Rank C
  • Hors ligne Hors ligne
  • Sexe: Femme
  • Messages: 710
  • BAD FOOD !
Oh, du gens ! Pour un début ça fait plaisir de voir tout ça.
Eska, Kayra > J'suis contente que ça vous plaise XD Si c'est une super histoire comme vous dites, ça sera à vous de juger quoi qu'il en soit.
Katos > Non, y'aura pas besoin de lire tout Full Color pour Meirei o_o' Juste, reconnaitre qui cause dans le paragraphe en italique en fin de chaque chapitre : C'est Marilyn.

Ouais tant que j'y suis j'fais du repérage pour ça : Marilyn, personnage apparaissant dans Full Color, portant une Emeraude au début, est liée avec cette histoire ( c'est elle qui raconte, d'une manière. ) Elle vient de la Terre. Le dénommé Akio est un ancien "méchant" si j'puis dire, reconverti en "gentil" comme il est amoureux de Marilyn, ceci réciproque.
Les deux autres personnages présent sont des hybrides : Mary-Lin, une féline blonde/jaune, et Zeit, la hérissonne orange.
Eux trois écoutent l'histoire de Marilyn.

Voilà, y'a juste à lire à la limite la toute fin de FC pour le repérage... Mais à défaut d'éviter le spoil, j'ai mis le plus important plus haut.

Fernard > Des titres d'articles de ce genre se retrouveront le long des chapitres, donc d'une façon, il ne sera pas oublié ... Enfin, vous verrez. Pour l'espèce d'anonymat, c'est voulu... Pour les deux premiers en tout cas. J'ferais gaffe à cet attachement pour la suite.
Merci pour ce commentaire, ça me permet de situer certains trucs encore.


Donc ! Voici la suite, on rentre dans les chapitres. J'coupe en deux par soucis de place, de caractères... Et ça évite d'avoir des pâtés à lire d'un coup ^-^ ( quoique c'est ce que j'espère pour vous. )




Premier Eclat
Chapitre 1 :
Habitudes

Habituellement, elle n’avait pas le droit d’aller dans à la cantine. Mais se nourrir de petits comprimés de toutes formes et couleurs possible, parfois un sachet de nourriture déshydraté les beaux jours, ça allait un instant.
Après avoir lourdement insisté auprès de son grand père, elle obtint la permission d’essayer la nourriture servie ici. Au moindre problème, tu retournes ici, avait-il dit. Quelque chose comme ça, si jamais elle ne digérait pas bien.
Comme ils étaient les premiers arrivés sur la base, c’était plutôt calme. Une seule équipe de scientifique… Pour une équipe de surveillant ? Ces gens là, quoi qu’il arrive, elle ne devait pas leur adresser la parole, d’après son grand père en tout cas. Il lui avait dit qu’ils avaient reçu la même consigne de leur côté, donc il ne risquait pas d’y avoir de contact, en théorie. Ces militaires devaient obéir aux ordres donnés après tout.
Elle se regarda un court instant dans le miroir.
Ses jolis cheveux blonds étaient bien peignés, et brillait sous la lumière. Ses grands yeux bleus étaient tout à fait charmants, tout comme le petit sourire affiché sur son visage.
« Maria, tu vas avoir un bon repas, ça faisait longtemps ! » Fit-elle à son reflet, enjouée.

Lorsqu’elle arriva dans la cantine, il n’y avait que des soldats. Ils faisaient grand bruit bien qu’ils ne soient qu’une vingtaine. Pour dire, ils ne firent même pas attention à la jeune fille.
« Ah, te voilà Maria ! »
C’était la voix d’une cuisinière. D’après ses souvenirs, il y avait trois personnes qui s’occupaient de la nourriture sur l’ARK. Deux cuisinières et une personne qui se chargeait des stocks de vivres. Une histoire d’approvisionnement avec la Terre.
Maria s’avança vers le comptoir timidement. Elle n’osa pas parler en première, c’était la première fois qu’elle côtoyait tant de monde d’un coup… La femme au tablier lui parla à nouveau :
« Tiens, je ne t’en ai pas mis beaucoup. Ça doit faire longtemps que tu n’as pas mangé quelque chose de consistant. »
Elle lui présenta un plateau, avec, au grand bonheur de la jeune fille : un plat de pâtes avec un morceau de steak haché, une compote et un petit bol de salade. Il n’y en avait pas à outrance en effet, mais cela lui suffisait amplement, jusqu'à même la faire sourire. Maria la remercia grandement, et se dirigea à une table du fond. Elle jeta un coup d’œil à l’heure : l’équipe de scientifique n’allait sûrement pas tarder. Peut être devrait-elle les attendre avant de commencer à manger ? Autant profiter de son repas quoi qu’il en soit, depuis le temps qu’elle n’avait pas eu de ce genre, si banal soit-il.
Elle observa un court instant les militaires. Cela faisait plaisir à Maria de les voir ainsi, de bonne allure, c’était mieux que de les retrouver sur on ne savait quel champ de bataille.
« Ici au moins, ils sont en sécurité. » Pensa t-elle.
Soudain, midi sonna. La cantine se fit silencieuse à la grande surprise de Maria. Chacun sembla surveiller son plateau de près, comme si son prochain allait le faire disparaître…
Puis ça arriva à toute allure, le silence même l’accompagnant. Cette personne sauta par-dessus une table, embarquant avec elle une compote, un fruit… Ah, et elle avait un morceau de viande en bouche. C’était tellement rapide !
Immédiatement, les soldats volés s’exclamèrent, attrapèrent le voleur… La voleuse plutôt, à en juger par sa physionomie. Par les bras. Arrêtée, elle émit un bref grognement peu rassurant. Il y eu un échange verbal peu courant dans une station spatiale : Un soldat réclamait le retour de sa viande, la fille répondait par quelques grognements. Cela pendant plusieurs instants, jusqu'à ce que la cuisinière qui avait servit Maria les sépare.
« Arrêtez de vous battre comme des enfants ! Petite, pourquoi tu fais ça ? »
La fille retira la viande de sa bouche, et la reposa dans l’assiette de son propriétaire qui grimaça.
« Pas le temps de faire des politesses, on ne veut pas me voir traîner par ici. »
La femme au tablier soupira, esquissant un maigre sourire.
« Viens par là, je vais te donner une assiette… Si tu es si pressée, passe devant les autres à l’avenir, ça t’évitera des réprimandes !
Se tournant vers les soldats, elle rajouta :
- Ce n’est pas normal qu’une jeune fille ne puisse pas manger à sa faim, vous devriez avoir honte. »
Elle se retourna vers l’affamée, et l’invita à la suivre d’un signe de main, sans se soucier du regard des soldats, dépités. Au passage, la jeune militaire en profita pour tirer la langue, provoquant un léger rictus chez certains.
Maria les regarda avancer, les hommes s’en étaient retournés à leur assiette, discutant d’autres choses.
La femme servit le plat du jour à la jeune fille, qui la remercia vivement. Elle se retourna, assiette en main, direction le fond de la salle, non loin de Maria. Mais elle la dépassa, ne quittant pas du regard vers où elle allait : elle se mit finalement assise dos au mur.
« Pourquoi par terre ? » Se demanda Maria, intriguée.
Elle se hâta de finir son plat, d’aller placer l’assiette à l’endroit indiquée pour la vaisselle, pour aller enfin vers cet étrange individu. Cette dernière avait entamé son assiette rapidement ! Sans crainte, Maria alla se mettre assise à côté d’elle.
Aucune réaction.
« Pourquoi tu es par terre ? » Demanda t-elle, après un moment.
La fille tourna alors sa tête vers elle. A cet instant, Maria remarqua une chose frappante : la fille lui ressemblait comme deux gouttes d’eau, si on excluait ce bandage à l’œil droit et cet air absent.
« Je suis mieux assise. Plus tranquille. »
Elle se remit à manger, plus rapidement. Maria reprit, détournant la tête :
« … Je ne savais pas qu’il y avait une autre fille à bord… Tu fais équipe avec ces soldats ?
- Mmh… Disons qu’ils me supportent. »
Silence. La fille venait de finir son assiette.
« Tu es scientifique ? Demanda t-elle, après un instant.
- Non ! Je… Mon grand père l’est. Gerald Robotnik, tu sais ?
- Ah, le boss quoi.
- C’est un peu ça… Tu as de la famille aussi, ici ?
- Non. Sont sur Terre. Mon père est militaire. Ma mère, restée avec le grand frère à la maison… Au fait, c’est quoi ton nom ?
- Maria ! Et tu es ?... »
Une ombre passa rapidement dans le regard de l’inconnue. Après un bref moment d’absence, elle daigna répondre :
« … Il y a longtemps qu’on ne m’a pas demandé mon prénom, fit-elle, goguenarde. Je suis Risa Real. Mais… Tu peux m’appeler comme tu veux. A part mon père, personne ne m’appelle par mon prénom. »
Maria observa longuement la nommée Risa… Quelle triste personne… Puis, elle eut un petit sourire, et prit la main de sa nouvelle amie :
« Je peux t’appeler par ton nom, Real ? Te trouver un surnom m’embarrasse… Et je veux laisser à ton père le privilège de t’appeler par ton prénom ! »
Cela fit rougir la jeune fille. Elle baissa le regard, gênée, murmurant un bref remerciement. Elle s’apprêta à poursuivre la conversation lorsque la porte s’ouvrit avec perte et fracas, bien qu’elle ne fasse qu’un bref chuintement en coulissant.
« Où est-elle… Où est-elle…  Ah ! Je te tiens ! »
Un soldat, l’air colérique se dirigea vivement vers les deux filles, Real en particulier. Cette dernière avait posé son assiette sur le côté, lentement, et s’était levée, tournée de sorte que Maria soit à moitié cachée derrière elle. L’homme  s’arrêta brutalement à un mètre devant elles, et lança :
« Vingt minutes, vingt que tu dois avoir fini ! »
Cela fit sursauter Maria. Immédiatement après, le soldat attrapa Real par le bras, la forçant à se lever. Elle se détacha tout aussi rapidement de cette emprise, se mettant dans une étrange position défensive. Un silence inquiétant tomba sur la cantine. L’homme avait reculé, gardant tout de même son intention d’emmener Real avec lui. Maria était paralysée. Elle pouvait sentir et entendre les échos de cette violence verbale, et maintenant cette tension accablante dans la pièce. Pâle, la jeune fille prit la main de Real : Un éclair glacé parcouru sa peau un bref instant. Elle ignora ce qu’elle prit pour une illusion, et tira doucement sur cette main pour attirer l’attention de Real, qui se tourna d’un quart : Un mélange de surprise et de colère qui n’était pas destinée à la malade imprégnait son regard, visible par cet unique œil.
« S’il te plait… Calme toi, je ne veux pas que tu ais des problèmes… »
Risa pouvait sentir les tremblements, rien qu’à travers cette si petite voix. Le feu de son regard se calma, et elle poussa un soupir : La vague de colère était passée.
Le soldat poussa un grognement d’agacement, et attrapa pour de bon Real par le bras.
« Allez maintenant ! » Siffla t-il, hors de lui.
Elle ne put qu’opiner avec insolence, bien obligée de le suivre cette fois.
Maria sentit un grand vide sous sa main, comme si celle de Real venait de s’évaporer. Elle la regarda s’en aller… Cette étrange fille au bandage.

Marchant pour s’en aller de la cantine, portant l’assiette de son amie, elle put entendre un bout de conversation des soldats.
« Tiens, pour une fois qu’elle lui tape pas dessus.
- Peut être qu’elle n’a pas envie d’effrayer l’autre fille ? »
Les deux soldats se tournèrent deux secondes vers Maria, qui sentit un bref instant leur regard. Ce n’était pas méchant, elle le savait… Mais plutôt, soucieux ? Elle irait demander plus tard.

Real se faisait traîner sans ménagement jusqu'à la salle d’équipement et stockage, située bien loin de la cantine dans un recoin de la base. C’était un travail laborieux du point de vue du soldat, mais pour une fois, il échappa à quelques coups. Elle ne disait rien, se contentait de fixer le sol jusqu'à leur point d’arrivée.
L’homme l’envoya dans la pièce en la lâchant rapidement. La voilà seule une fois la porte fermée.

C’était comme un petit hangar, rien d’exceptionnel en somme, avec de grosses caisses en métal disposées de part et d’autre des murs. Devant, empilées, d’autres caisses d’un matériaux plus léger… Mais pourquoi c’était en vrac ?! Ces choses, ça ne devrait pas être ouvert ! Des munitions étaient étalées au sol, il y en avait de toute sorte… Pour ranger, ça allait être bien pratique.
Elle soupira. Cela avait dû être fait exprès pour qu’elle ait quelque chose à faire. Plutôt, pour éviter qu’elle zone dans la base.
La jeune fille se mit accroupie. Elle avait remit la caisse en métal en place d’un geste de main, malgré le poids apparent de l’objet. Elle replaça l’intérieur correctement, et commença son travail.
« J’en aurai pour l’après midi entière… » Grogna t-elle, bien que le sens du temps ne s’appliquait pas de la même façon dans la station.

Finalement, elle acheva ce travail plus tôt que prévu. Ça avait été étalé bien trop rapidement, il n’y avait qu’à tout faire glisser vers la caisse la plus proche, correspondant à chaque type de munition. Elle en profita même pour jouer avec une grosse cartouche, nerveusement.
Assise en tailleur, elle réfléchissait.
« Cette Maria… Elle doit être une malade, si elle n’est pas scientifique, et je la vois mal comme sujet d’expérience. Même avec des liens de parentés avec quelqu’un du coin, sans raison valable, je n’aurai jamais songé à la rencontrer. »
Elle devrait lui demander, plus tard, la raison exacte de sa présence ici.
Des bruits de pas interrompirent sa réflexion. La porte coulissa, laissant entrer Heath dans la salle.
« Terminé ? » Demanda t-il.
Elle désigna l’étendue de caisse d’un geste de bras pour lui donner confirmation du travail achevé.
« Nickel. Tu peux faire ce que tu veux maintenant, apparemment, ils n’ont pas d’autres idées en tête pour t’occuper. »
Il l’aida à se relever correctement. Souriante, elle lui demanda :
« Tu crois qu’ils ont une bibliothèque ici, Heath ?
- Des vieux bouquins remplis de saletés scientifiques, sûrement, mais à part ça…
- Rien d’intéressant ?
- Non, rien. »
Elle fit la moue. N’avoir rien à faire, c’était le plus agacent dans une station spatiale.
« Au pire, tu peux aller voir l’autre fille qui t’a abordé, à la cafet’… Maria, c’est ça ? »
Real opina.
« Mais elle doit être occupée, non ?
- Oh, c’est à toi de vérifier. »
Heath était tout souriant. Ses lunettes brillaient légèrement à cause des néons de la salle, ravivait, d’après Real, une intelligence qu’elle respectait énormément. Ses cheveux noirs aux reflets un peu violets, en bataille, étaient coupés à la limite du convenable, militairement parlant. Il avait un début de barbe de deux jours, que son supérieur n’avait visiblement pas remarqué. Pour le moment, le séjour du petit groupe militaire sur l’ARK, c’était des vacances à durées indéterminées. Ce qui imposait le respect aussi, chez Heath, c’était ses yeux : Vert, avec quelque reflets rouges… Plutôt étrange, mais Real appréciait. Des fois ça faisait peur au commun des mortels, disait-elle.
Les hommes pouvaient envoyer et recevoir des messages de leur famille à leur guise, et le journal était imprimé directement par une machine. Comme un vrai qui sortait d’une presse. Ça, Heath adorait. Et puis, les conditions de vie étaient tout à fait confortables, donc personne ne se plaignait.
Même pas Real, qui était si grognon d’habitude. Surtout avec cette histoire de « Masque Noir » sur Terre, qui la dérangeait.
Remerciant Heath de lui donner quartier libre, elle se dirigea au hasard dans les couloirs de la station. La bouille de son ami avait le don de lui remonter le moral. Il n’arrêtait pas de sourire, et était toujours très gentil avec elle !
Et bizarrement… Si en venant ici, elle arrive un peu à se socialiser avec quelqu’un… Qui sait, elle arrive peut être à changer de caractère, au fur et à mesure ?

+++
Journalisée
 
 
Re : [Fanfic]MeiRei
« Répondre #6 le: Avril 25, 2010, 11:30:43 am »
  • Supa Rank D
  • Hors ligne Hors ligne
  • Sexe: Femme
  • Messages: 645
  • Batteuse du groupe Feather Dreams
Hey, la suite ! ^^

On sait donc enfin le nom de la fille ^^ Je trouve par contre étrange le fait qu'elle ressemble autant à Maria, d'après ce qui est écrit...
J'aime beaucoup Heath et Real, je trouve qu'ils sont sympa tout les deux ! Real m'a l'air d'être une sacrée petite ^^
J'ai bien aimé le passage de la cantine, quand elle commence à voler la nourriture des autres XD Et pauvre soldat qui récupère le morceau de viande >.< Mais la cuisinière m'a l'air bien sympa, elle aussi ^^
Maria doit être contente de pouvoir enfin manger normalement, en tout cas ! D'ailleurs, ça m'a fait bizarre de voir que c'était elle =) La manière dont on l'a appris était surprenante, c'est quelque chose que j'ai bien aimé aussi !
Quoiqu'il en soit, Maria a un effet calmant sur Real, je parle du passage avec le soldat qui la récupère. En même temps tant mieux pour Real XD

'Fin bref, j'aime beaucoup ! Les persos sont attachants et la manière d'écrire est très prenante, on rentre direct dans l'histoire.

Vivement la suite !
Et bon courage pour celle-ci ^^
Journalisée

Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : [Fanfic]MeiRei
« Répondre #7 le: Avril 26, 2010, 05:17:29 pm »
  • Supa Rank G
  • Hors ligne Hors ligne
  • Sexe: Femme
  • Messages: 271
  • I have an armada.
WWW
Yeah ! cool la suite, bien que je la trouve un peu courte (ou alors j'étais direct à fond dedans et j'ai pas vu la longueur xD) On connait enfin son nom à la petite blonde ! Dommage, ça aurait été marrant de garder le suspence plus longtemps, mais ça aurait été difficile je pense xD Elle va devenir copine avec Maria, c'est mignon ! m'enfin, on avance doucement ... je me demande ce qu'il va se passait è_é
Journalisée
 
 
Re : [Fanfic]MeiRei
« Répondre #8 le: Mai 01, 2010, 11:40:16 am »
  • Supa Rank C
  • Hors ligne Hors ligne
  • Sexe: Femme
  • Messages: 710
  • BAD FOOD !
Kayra > Ah ça, pour calmer ! Heath et Maria ça fait deux bons gens pour ça.
SK > o_o' j'allais pas non plus passer 5 chapitres sans dire son nom en effet XD

Un petit quelque chose pour illustrer le chapitre :
http://ever-be.deviantart.com/art/Risa-Real-MeiRei-162545310

*Deux minutes d'entracte, durant lesquelles Capita s'énerve violemment sur son processeur, tue Opera, le fait revivre, le retue, c/c le bout du texte, fait revivre Opera.*

Ceci fait ^o^ Voilà la suite et fin du premier chapitre !





Les couloirs ne cessaient de devenir blancs dans son avancée vers le quartier scientifique. Normalement c’était interdit. Habituellement, elle s’en fiche de ce genre d’ordre.
Cette blancheur immaculée la dérangeait. Ça attaquait ses yeux, la forçant à les plisser légèrement. Agacent.
Mais peu à peu, elle reconnaissait cette trace. Maria laissait derrière elle une odeur de médicament inconnu à Real, cette dernière pouvait ainsi la suivre tranquillement quand elle était assez proche.
La jeune fille aux bandages se retrouva donc devant une porte, affublée d’une espèce de hublot.
Elle se pencha légèrement pour observer ce qu’il se passait derrière cette petite vitre.

« C’est fini. » Annonça le médecin, en retirant l’aiguille du bras de Maria.
La jeune fille boudait légèrement. Elle préférait jouer ailleurs, que de rester ici et subir ces examens divers. Elle savait que c’était pour son bien, mais c’était ennuyant des fois !
Surtout, elle n’avait pas son bonbon, parce qu’elle avait été sage. Y’en avait pas ici. Elle avait surtout une préférence pour ceux aux caramels, et comme il était impossible d’en trouver ailleurs… En réponse à cette remarque mentale, le docteur lui dit :
« Je pourrais peut être essayer de ramener un paquet de bonbon, depuis la terre… A mon avis c’est bien possible. »
Maria sourit. Elle adorait le docteur Walter. Il était très gentil, et ne lui faisait jamais mal quand il mettait une aiguille.
Grand-père lui avait dit que c’était, elle citait : « Le compétent et unique fils de son père. ». Maria avait un peu peur du père justement, parfois, quand il tenait des instruments de chirurgie… Oui, ça faisait vraiment peur. Mais au final, cet air de psychopathe la faisait rire, parce qu’il faisait l’idiot avec.
Le fils avait prit les reines peu après la mort de son père. De petit médecin, il obtenait le titre de grand docteur dans la foulée, comme un précieux héritage.
Souvent, Walter parlait de son père avec une certaine nostalgie. Maria aimait bien écouter ses histoires, il y en avait toujours des nouvelles à chaque fois qu’elle venait le voir. Finalement, rien que pour ça, elle arrêterait de bouder.
Soudain, Walter sursauta, manquant de faire tomber le petit tube renfermant le liquide vital, autant pour Maria que pour ses examens. La jeune fille tourna la tête vers là où le regard de l’homme était dirigé, et eut un grand sourire.

« Tu peux venir, Real ! » Fit-elle d’un signe de main, tandis que le docteur lui mettait un petit pansement.
D’abord hésitante, elle finit par rentrer dans la salle lorsque la porte coulissa. Sans même demander l’autorisation, elle alla s’asseoir à côté de Maria sur l’endroit où elle était assise. Un genre de truc qu’on retrouve dans chaque cabinet de docteur, mais Real ne saurait dire le nom, étant donné le peu de fois où elle y était passée.
« On te faisait quoi ? Demanda t-elle, sans jeter un regard au docteur.
- Il prenait un échantillon de sang, pour voir si quelque chose a changé. Un petit contrôle quoi ! »
Elle sourit, Real aussi. Elle remarqua que Maria avait le même don que Heath pour ça, faire sourire les gens.
« Tant que je suis ici, il y a moyen de remplacer ce bandage ? » Dit-elle à Walter, en désignant sa compresse.
Il opina, et se dirigea vers un tiroir pour prendre le nécessaire. En attendant qu’il revienne, Real expliqua à Maria qu’il fallait toujours changer ce « maudit » bandage, dès qu’elle le pouvait elle le faisait.
Elle sauta de son endroit, et alla vers le docteur qui lui faisait signe de venir. Lorsqu’elle retira son bandage, Maria nota une chose étrange.
« Real, pourquoi c’est noir ?
- Parce que c’est une blessure récente. » Répondit-elle simplement.
Le docteur esquissa une brève grimace que Maria ne loupa pas.
La jeune fille se pencha pour y voir un peu mieux, lorsqu’il était occupé à remettre un bandage neuf à Real. C’était noirâtre, mêlé à un rouge-brun, signe qu’il y avait quand même du sang. Lorsque Real se retourna, elle fit mine de rien, regardant à l’opposé.
« Merci. Zou ! Je ne reste pas plus longtemps ici, ces odeurs de produits ça me fait mal au pif. »
Adressant un signe de main au docteur en guise d’au revoir, elle se dirigea vers la sortie.
Maria se leva à son tour, et observa un instant le bandage plié dans la poubelle prévu à cet effet, lorsque Real avait le dos bien tourné.

Elle aurait juré voir une petite masse noire bouger, et tenter d’échapper aux fibres du bandage.

Croyant à une hallucination de sa part, elle ne put continuer son observation : Walter prit la poubelle, et balança son contenu dans un trou prévu à cet effet, estampillé en rouge du mot « Biohazard ».
« Tu viens ? » Fit Real, de l’autre côté de la porte, les mains sur les hanches.
Maria se hâta de la rejoindre, et Real fut surprise de la retrouver autour de son cou.
« Real, il y avait quelque chose de bizarre, sur ton vieux bandage !... Je suis sûre, ça a bougé, je ne comprends pas, mais ça m’a fait peur… »
D’abord statique, Real osa poser ses mains sur les épaules de Maria, comme pour la rassurer. Elle n’était absolument pas habituée à ce genre de situation.
D’ailleurs, n’était-ce pas la première fois que ça arrivait, qu’une personne saute sur elle de la sorte ?
« Ne t’en fais pas… Ce n’est rien. Surtout, ça ne peut pas te faire de mal à toi. D’accord ? »
Maria la regarda un instant, sans réellement comprendre. Real n’osait pas en dire plus.
« Comment tu t’es fais mal ? » Demanda t-elle après un instant.
Le regard de Real se perdit un petit moment. Comme si elle hésitait à lui dire la raison.
Maria remarqua un bref éclat rouge survenir dans le bleu des yeux de son amie. Elle ne dit rien, se contentant de se cacher contre la poitrine de Real.
« … On va dans mes quartiers, je t’expliquerai mieux là haut. »
Et, chuchotant à son oreille :
« Les murs ont des oreilles, après tout. »
Maria opina, puis se décolla gentiment de Real. Elle lui prit la main, et lui demanda de la conduire vers ses quartiers, à nouveau souriante.
Cette fois, la curiosité de voir le lieu de vie de son amie la rongeait gentiment.

En chemin, tandis que Real cherchait un moyen de contourner les attentes de Maria, un des hommes de sa section apparut à toute allure dans un couloir adjacent. Il s’arrêta devant les deux filles en les voyant, et demanda à Real :
« Tu n’as pas vu Heath dans le coin ?
- Il ne traîne pas vers la pièce de stockage ?
- Non justement, et comme il est souvent avec toi d’habitude… »
Elle fronça légèrement les sourcils. Maria, inquiète, se demanda comment on pouvait perdre une personne dans une station spatiale. Il fallait vraiment le vouloir !
Et dans la foulée, le docteur Walter rattrapa les deux filles, en demandant cette fois à Maria :
« Tu n’est pas tombée sur le docteur Haraway en chemin ? Elle m’avait parlé d’une… »
Puis il fixa le soldat d’un drôle d’air, ils se regardèrent mutuellement, comprenant que de chaque côté, une personne avait disparut. L’homme du GUN se gratta la tête, nerveux, et marmonna :
« Je ne pensais pas qu’on aurait à sortir les armes si tôt, punaise… »
Il sortit un talkie walkie de sa poche, et avertit immédiatement son supérieur, en rajoutant à Real d’aller se préparer au cas où. Elle grogna, et dit à Maria :
« Toi, tu vas te mettre à l’abri avec ton grand-père. Tu ne sors pas tant qu’on ne te l’aura pas dit. Ok ? »
Elle opina malgré elle, et s’en alla avec Walter, tandis que Real suivait le soldat au pas de course.


Terre, environ deux heures du matin.


L’homme n’arrêtait pas de courir depuis un moment déjà ! Enfin, ça faisait combien de temps, justement ?
Sa grande veste brune était tachée de quelques gouttes de sang. Un peu plus tôt, il vendait divers matériaux peu légaux à un jeune adulte. C’était la première fois qu’il le voyait dans le coin, une chose est sûre, ça serait la dernière. A peine avait-il eut fini sa transaction qu’un objet indéfini s’était jeté sur la tête de son client, la transformant en une compote infâme. L’homme à la veste n’avait pas préféré en savoir plus, autant pour l’état de son client que pour l’origine de l’attaque. Quoi qu’il en soit, il ne valait mieux pas être mêlé à ce genre d’histoire.

Il fut bien surpris de constater qu’il était poursuivit. D’où sa course, maintenant.

Il ne pouvait entendre les pas de son agresseur. Agresseur, parce qu’il avait senti filer un projectile vers son oreille. Une balle, on lui tirait dessus ? Il ne savait pas du tout, et ne voulait pas savoir. La fuite, se concentrer sur la fuite, c’était pour l’instant la seule chose valable.
Quelque chose de visqueux lui attrapa violemment la jambe. Et lorsqu’il se retourna, il ne vit qu’un être entouré d’une violente lumière rouge.
Et une étrange moitié de masque, qui se détachait de cette fichue lueur.


Le couvre feu n’est-il pas suffisante ? : Des nouvelles victimes du Masque Noir !


*


Ce jour là, Maria venait de rencontrer Real. Risa Real. Cette fille, elle devait avoir mon apparence actuel, tu vois ce que je veux dire, Mary ?
« Vu la description que tu en fais… On dirait vraiment un de tes ancêtres, si je puis dire. »
Ah, tu trouves ?... Là elle est  partie avec un de ses collègues, pour récupérer un certain Heath. Je ne sais pas exactement de qui il s’agit. Un proche, sûrement. Maria, de son côté, restait avec les scientifiques pour retrouver Haraway. Cette bonne femme plutôt énigmatique, elle a bien vécu ! Je suis toujours en train de la chercher aujourd’hui, ça fait tant de temps… Elle saura m’apporter des réponses sur ce qu’il s’est passé, avant ce qu’on connaît.
Haraway, me semble t-il, faisait même un peu peur à Gerald. Elle était basée sur une optique plutôt futuriste… Et effrayait parfois Maria, elle disait que si elle ne se soignait pas correctement, elle finirait en robot.
Heureusement, c’était des bêtises hein !

Mais… Même si elle n’est pas là, Haraway me fait peur.



Second Reflet :
Chapitre 2
Haraway
Journalisée
 
 
Re : [Fanfic]MeiRei
« Répondre #9 le: Mai 01, 2010, 08:03:28 pm »
  • Supa Rank G
  • Hors ligne Hors ligne
  • Sexe: Femme
  • Messages: 271
  • I have an armada.
WWW
Déjà, j'apprecie la petite illustration ! franchement c'est ce que j'adore le plus : livre une histoire avec une image en rapport ... ça donne envie de lire !
Pour le chapitre ! et bien on avance, on se pose encore plus de question qu'avant °0° ! c'est toujours bien écris et tout ... bref, toujours autant de suspence, ça va etre ça tout le long, on va devenir fou xD !
Journalisée
 
 
Re : [Fanfic]MeiRei
« Répondre #10 le: Mai 02, 2010, 01:29:44 pm »
  • Supa Rank D
  • Hors ligne Hors ligne
  • Sexe: Femme
  • Messages: 645
  • Batteuse du groupe Feather Dreams
En effet, jolie la petite illu =D

Hum... Je me demande bien ce qu'était cette masse noire sur le bandage de Real ! Ca s'ajoute aux mystères de la ressemblance avec Maria >.<
Et pis nan !! Heath il a disparu !! >.<

En tout cas le médecin de Maria m'a l'air bien sympa ^^ Mais bon, ça change rien, Heath a disparu ! Avec l'infirmière, c'est étrange cette histoire Oo D'autant plus avec le masque noir, commence à me faire peur ce masque >.<

En tout cas super bien écris, super chapitre ! J'ai hâte de voir la suite ! Et je suis désolée, mon message n'est pas bien grande...

Bon courage pour la suite !
Journalisée

Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : [Fanfic]MeiRei
« Répondre #11 le: Mai 09, 2010, 03:42:39 pm »
  • Supa Rank C
  • Hors ligne Hors ligne
  • Sexe: Femme
  • Messages: 710
  • BAD FOOD !
Merci de vos commentaires ^-^ Chapitre 2 donc, je m'agace à faire la présentation avec les balises, Pso me boude. En esperant que la suite vous plaise !



Second Reflet
Chapitre 2
Haraway

Rien n’arrêtera ma vengeance.

Walter et Maria se dirigeaient d’un pas vif vers la salle principale de la station. La plupart des scientifiques étaient réunis autour de Gerald Robotnik, qui tentait d’organiser les choses convenablement, avec un calme olympien.
Deux personnes qui disparaissaient d’une base spatiale, c’était peu commun. Surtout, c’était un militaire et une scientifique. Des adultes, sensés pouvoir se repérer dans un tel lieu. Enfin, chacun invoquait tel ou tel argument, mais n’allait pas pour autant les chercher. Dans ce genre de situation la petite équipe du GUN devait agir. Le prenant à part un instant, Maria murmura à Walter :
« Grand-père est très occupé… Je m’inquiète pour Real, tu crois que ça va aller pour elle ?
- Bien sûr ! Dis-toi que si elle est ici, ce n’est pas pour prendre des vacances.
- N’empêche, peu de temps après leur arrivée…
- Ne t’en fais pas, ce sont peut être des militaires, ceux là sont doués d’une cervelle, contrairement aux autres. » Dit-il, en lui tapotant gentiment l’épaule.
Maria le regarda un instant, anxieuse, puis dirigea ses yeux vers son grand-père, qui avait réussi enfin à instaurer un certain ordre. Elle s’avança vers lui, mais Walter l’avait devancé pour demander quelque chose qu’elle n’entendit pas. Quoique, elle craignait le pire, venant de la part du docteur.
Elle attendit donc quelques secondes, jusqu'à ce qu’il revienne vers elle.
« Allez Maria, tu dois retourner dans ta chambre le temps que ça se calme. Désolé, mais ce n’est pas moi qui décide. »
Elle lança un regard interrogateur à son grand père, gonflant légèrement les joues, vexée. Gerald souri, haussant légèrement les épaules. Pour lui c’était évident, il fallait bien qu’on garde Maria en sécurité. Elle n’était pas tout à fait de cet avis, mais il fallait qu’elle se plie à l’autorité de son grand-père. Elle irait protester quand tout sera réglé.

Les joues toujours légèrement gonflées, les bras croisés, elle se dirigeait fermement jusqu'à sa chambre. Walter la suivait, pour s’assurer de sa destination. Ceci fait, il la regarda entrer, puis il repartit dans la direction du groupe de scientifique.
Maria s’assit à son bureau, mettant sa tête entre ses bras.
« Quel ennui… » Soupira t-elle, après un instant.
Elle n’avait même pas fait son lit ce matin. Le drap boudait la couverture sur le sol gris pâle, le coussin avait triste mine. Une petite armoire basse, contenant ses habits, était un peu plus foncé que les murs de sa chambre, blancs. Un vieux tee-shirt pointant le bout de son nez, une chaussette s’était échappée vers les pieds métalliques d’un autre appareil. Ce dernier soutenait une pochette de perfusion contenant un étrange liquide opaque légèrement violacé.
Maria le regarda du coin de l’œil. C’est grâce à ce nouveau produit qu’elle allait mieux.
Elle reposa son regard sur le bureau. Il y avait un gros cahier, fermé, sous ses bras. Un stylo bic traînait plus loin, vers un pot de crayon de couleur.
Il manquait le rouge.
« ‘Toujours lui qui manque. » Observa t-elle, après les avoir compté.
Maria se leva de sa chaise, se pencha pour chercher l’échappé. A nouveau, il fut introuvable. De toute façon, elle savait qu’il ressurgirait bien à un moment ou un autre.

« C’est ça que tu cherches ? »
Elle eut un sursaut, puis se retourna vivement pour voir de qui il s’agissait. Puis, soupira de soulagement.
L’objet le plus proche de son visage, c’était le crayon, à l’horizontal dans la main de la personne en face d’elle.
« Real ? Tu es dans une drôle de tenue… »
Souriante, la militaire fit tourner un instant le crayon entre ses doigt. Elle portait des gants noirs, il n’y avait que l’index qui était découvert. Ça devait être une matière résistante, qui avait la texture d’un genre de cuir. Son bras était recouvert de protections, et son corps d’une légère armure toute aussi noire que l’ensemble de sa combinaison. Elle portait aussi un étrange casque noire sur la tête, dont la visière était relevée. Une mèche de cheveux rebelle s’était mise en évidence sur son bandage.
Et puis, en gros, le logo du G.U.N. sur sa poitrine. Maria nota qu’elle ne portait pas l’ombre d’une arme à feu, ce qui était plutôt étrange. Si ça se trouve, c’était une affaire qui relevait une certaine délicatesse ? Sûrement pas.
« C’est si grave que ça ? Demanda Maria, en se relevant avec son amie.
- Eh, faut se préparer à tout, on sait jamais. On nous a dit que l’un des deux avaient disparus. D’après ce que j’ai compris, c’est votre copine scientifique.
- Madame Haraway ?
- Ouais, il me semble. Donc toi tu restes ici bien sagement, pas besoin de paumer une personne en plus. » Dit-elle gentiment, en posant le crayon de couleur avec les autres.
Maria protesta. Elle demanda à Real de la laisser aller avec elle, mais ce fut vain. D’après son amie, on ne savait jamais. Elle répéta ça encore deux ou trois fois, jusqu'à ce que Maria se mette à bouder.
« Si tu veux, je te raconte tout en détail après ? En échange, tu restes bien sagement ici. De toute façon, tous les types en blouses blanches se feront un plaisir de passer ça à l’ombre vite fait, quand ça sera réglé.
- … Promis ?
- Bien sûr. Bon, reste bien sage… Dessine, je sais pas, t’as de quoi faire ici. »
Real remit sa visière sur son visage, et s’engagea sur la sortie en se grattant la nuque, anxieuse de savoir ce qui allait se passer.
« Mais dis, tu fais attention à toi, pas vrai ? » Demanda Maria, lorsque la porte s’ouvrit.
Elle n’obtint pour toute réponse qu’un sourire, qu’elle distingua à peine derrière la visière à demi-teinte.

Lorsque la porte se ferma en coulissant silencieusement, le visage de Real se refroidit soudainement. Elle réactiva sa radio, reprenant le contact avec ses collègues.
« Bon, t’as dis qu’elle était où, la bestiole ? »

Rejointe par quelques autres soldats à la traîne, elle atteignit rapidement le hangar concerné par le souci. Real avait bien fait de rassurer Maria… Visiblement, elle n’aurait pas aimé la situation. « Bah, je feindrais la surprise quand je lui raconterais. » Pensa t-elle. De toute façon, elle ne lui avait pas spécialement mentit non plus.
Chaque homme qui la suivait portait une arme. Petit ou gros calibre, chacun avait sa spécialité, chacun se débrouillait. De toute façon, ce n’était pas son affaire. On lui avait fixé un but en venant ici.
Tout le monde formait un arc de cercle autour d’une étrange masse noirâtre, dans un coin du hangar. Il y avait à peu près cinq mètre de distance entre chaque homme et cette chose. Real, sans se soucier de l’air effaré des hommes, s’avança avec tout le naturel du monde vers la masse visqueuse. Par la radio, dont elle avait baissé le volume, elle distinguait quelques « Qu’est ce que c’est ? », « D’où ça vient ? », « Mais qu’est ce que ça pue… », Entre autre. Comme ça l’agaçait, elle ordonna à tous de se taire.
La masse s’agitait comme en proie à un battement cardiaque trop puissant pour elle. Real s’avança un peu plus, pour n’être qu’a deux mètres de la chose.
« Ce n’est pas ici que tu devrais être. Retourne chez toi. »
La masse eut un sursaut. Comme si les paroles de Real l’avaient frappé durement. Elle ne bougea pas plus que ça dans la suite.
« … Eh bien, c’était ma seule sommation. »
Elle se tourna vers les hommes armés, et leur dit :
« Bon avant de tirer, trouvez un moyen de déplacer ça. C’est vachement dangereux comme truc… Donc faut rester calme. Ok ? »
Après un instant de réflexion, elle obtint quelques acquiescements. Finalement, le groupe entier baissa les armes…
« … J’ai pas dis ça non plus ! » Observa Real.
… Et la masse bougea vivement, pour sauter sur l’homme le plus proche à sa droite.

Real, par réflexe, posa ses mains sur l’emplacement de ses oreilles de son casque pour éviter d’entendre ce hurlement déchirant. A la fois peur, surprise et terreur, l’homme subissait les attaques de la masse. Un de ses collègues leva son arme mais ne tira pas, par crainte de le toucher.
« Punaise, ils peuvent pas souffrir en silence ? » Commenta Real, en trottant vers l’attaqué.
Elle leva sa main, et gifla brutalement le soldat… Dont la tête fut libérée par la même occasion. Le casque était à moitié rongé, comme par un très puissant acide. Le militaire tomba les fesses par terre, et se tint la tête comme si sa vie en dépendant. Dans un sens, c’était vrai. Il se mit à gémir fortement, quelques-uns de ses collègues allèrent vers lui pour constater les dégâts. Real s’était retournée vers le plus gros de la masse, et avait relevé sa visière complètement.
« Occupez vous de lui, je fais le ménage. » Se contenta t-elle de dire en s’avançant vers la masse difforme.
Mais quelque chose la dépassa à grande vitesse, et heurta la masse en premier. Ça fit plusieurs passages, jusqu'à la disparition complète de la chose. Dépitée, Real discerna rapidement les contours de ce qui l’avait devancé.
« C’est moche, c’est métallique, ça pue. » Dit-elle, en se retournant vers la responsable, imitée par les autres soldats bien vite.
Real croisa même les bras en détaillant de plus près la personne.
C’était une femme, d’une tête plus grande qu’elle au moins. A sa blouse blanche, il était inutile de préciser qu’elle faisait partit du groupe de scientifique. Elle tenait dans ses mains une télécommande que la jeune fille jugea tout à fait grotesque. Mais ce qui la toucha plus, c’était l’aspect du visage de cette personne.
Cette femme n’avait l’air nullement apeurée par la bestiole qu’elle venait d’anéantir. Il n’y avait même pas un soupçon d’une satisfaction quelconque sur son visage. Pourtant, elle venait de faire le boulot du G.U.N.. En voilà une qui se fichait des règles, aussi.
Elle avait des yeux d’un vert presque anormal pour une humaine. Ses cheveux étaient d’une blancheur éclatante, ses lèvres légèrement rosées. Real haussa un sourcil, et dit simplement :
« Haraway, je présume ? »
La femme eut un simple sourire, ponctué d’un : « Très perspicace. »
Cette fois, une moue d’agacement se fit voir chez la jeune fille.
« Et dites, vous n’auriez pas vu un autres type, militaire, du genre beau gosse, à lunette ?
- Navrée, je n’ai pas croisée monsieur Heath ici. Je me contentais de faire quelques essais avec mon invention. »
D’un signe de main, elle désigna sa machine. Real se permit de l’observer d’avantage, agacée par la tournure de la situation.
C’était une étrange carcasse en métal, ressemblant à un crâne flottant… Et dessous, une grosse bulle bleue.
« On dirait une bulle de chewing-gum bleue… » Souligna la jeune fille avec un sourire sarcastique.
A nouveau, un sourire de Haraway pour lui répondre. Et Real pensa : « Je crois que je hais déjà cette femme. »

Marchant dans les couloirs, les mains derrière la tête, Real subissait le discours beaucoup trop mathématique d’une Haraway ravie de son invention. Cette dernière flottait sagement à côté de la femme, attendant un semblant d’ordre. Revenant sur une base de français plus compréhensible de Real, elle continuait :
« … Et étant donné que ce prototype est achevé, et il fonctionne bien comme tu as pu le constater, je finirais par leur caser un programme spécial pour la défense de la station spatiale. Ça vous facilitera un tant soit peu votre travail, non ?
- Euh… Ouais, si vous le dites. Mais vous devriez vite rejoindre vos collègues, non ? J’ai bousillé ma radio, et je sais pas si les autres les ont prévenus. »
Tout pour se débarrasser d’elle. C’était aimable en même temps… Mais Real n’avait pas la tête d’une personne qui s’occupait de l’état de son proche, pour l’instant du moins.
Haraway sourit étrangement. Real détestait ça. « Vous êtes sûre de ne pas avoir croisé Heath ? » Demanda t-elle encore, soucieuse.
La femme aux yeux verts leva légèrement les épaules, et rajouta qu’elle n’en avait pas la moindre idée. Mais elle se permit de souffler un indice en se penchant vers Real :
« Si ça se trouve, ce qu’il a fait était volontaire ? Il a une petite famille après tout, sur Terre, c’est de la nostalgie sûrement.
- De là à se planquer de tout le monde ? S’étonna la jeune fille.
- Les hommes comme lui ont bien leur façon de faire… Tu devrais réfléchir aux recoins de l’ARK qui ne sont pas très accessible. Il parait qu’il est bon acrobate, d’après ce que j’ai entendu. »
Real se figea dans sa marche. Haraway s’arrêta un pas après, regardant du coin de l’œil la jeune fille qui s’était mise à mordiller son pouce.
« J’reviens. Si vous croisez Maria, rassurez-la. » Fit-elle, en courant dans le sens opposé.

Bifurquant dans une autre direction que celle du hangar, Real se dirigea vivement dans la salle de stationnement de l’appareil qui permettait aux techniciens de jeter un coup d’œil hors de la station. C’était une petite plateforme, glissant sur un seul et unique tube de lumière. « Décidément, c’est moderne ici. » Se permit de remarquer Real.
Elle se mit sur le côté, et chercha d’un coup d’œil un recoin possible où pourrait se cacher Heath. Après un moment, elle remarqua une forme humaine perchée sur les poutres métalliques noires, en hauteur.  Haraway avait raison, et ça agaçait fortement la jeune fille.
« Cette femme n’est pas sensé savoir cette aptitude chez Heath. » Pensa t-elle, se mordant le pouce encore plus fort.
Elle aboya le nom de son ami, qui se retourna vers elle, surpris de s’être fait repéré.
« Sérieusement, t’as triste mine, fit remarquer Real un peu fort. Elle a quoi encore, ta Emilia ? »
Journalisée
 
 
Re : [Fanfic]MeiRei
« Répondre #12 le: Mai 09, 2010, 04:12:04 pm »
  • Supa Rank G
  • Hors ligne Hors ligne
  • Sexe: Homme
  • Messages: 265
  • Je ne mords pas.
WWW
Le ton léger de la fic' rend la lecture plus agréable. Néanmoins j'y vois deux ou trois problèmes. Le premier est un manque de description, le second une simplification et le troisième, j'aurais du mal à mettre un nom dessus.

La bestiole, la masse noire, manque tout à fait de description. Même chose du reste pour le hangar où elle se trouve. La combinaison de Real est aussi difficile à se figurer, même si le gant est suffisamment caractérisé et qu'en général il est possible de s'en faire une idée. En fait, il amusant de noter que la combinaison est plus concrète que les personnages, qui n'ont pas le bandeau de Real ou les lunettes de Heath pour les mémoriser.

Quand je parle de simplification, je pense à la réunion des scientifiques. L'événement est quelque peu caricatural, les scientifiques parlent d'une seule voix, tout le monde semble d'accord pour trouver les disparitions peu communes et pour ne pas agir, en somme tout ce monde-là ne vit pas mais est arrangé en faveur de l'intrigue.
On attendrait plutôt des scientifiques qu'ils se fichent de la disparition de collègues ou, qu'au mieux, ils en parlent comme d'une rumeur, en tout cas qu'ils ne quittent pas leur laboratoires et poursuivent leurs expériences, persuadés que c'est important et peu conscients d'un quelconque danger.
Il y avait la même impression à l'annonce de la disparition, d'une part dans la coïncidence, d'autre part dans le ton de ceux qui l'avaient annoncé, un peu le "tiens, vous aussi" et enfin, que tout le monde s'alerte sur le coup. C'est reposant mais ce n'est pas très immersif.

Enfin il y a le moment où la bête se fait éliminer, par l'arme d'Haraway (qui pourrait être son trait, d'ailleurs). La description mime la soudaineté, l'ennemi est balayé en un instant. Mais pour le coup, plusieurs dialogues après et presque jusqu'à la fin du récit, je me suis demandé ce que cette créature était devenue. Tout est allé "trop vite" pour le lecteur. Il a manqué quelque part un panneau "la bête est morte".
Le comportement de Real (réel ?) n'aide pas puisqu'il semble à peu près égal dès l'instant où elle quitte Maria. Elle se moque un peu de tout, elle se met à ordonner à des soldats qui auparavant la martyrisaient - je n'ai pas bien compris pourquoi, d'ailleurs - et une fois la bête morte, même pas un haussement de sourcil. D'ailleurs je ne sais pas ce que devient le blessé ni ce que font les autres soldats.
Tout cela manque de nuances.

Je tenais encore à dire qu'il y a là une occasion ratée. Le lecteur s'attache d'autant plus facilement à Heath qu'il est l'un des rares personnages développés, et amical envers Real (la réelle héroïne du récit). Sa disparition laissée en plan, plusieurs fois réactualisée, après avoir retrouvé Haraway une certaine inquiétude apparaît au travers de Real. Enfin elle se rend où elle pense le retrouver.
Sans vouloir être morbide, c'était l'occasion rêvée d'éliminer Heath pour un impact maximal. Je tenais juste à le dire.

Pour le moment, le plus important serait de travailler les descriptions. Décrire plus, beaucoup plus, sans nuire à ce style simple mais tout de même, tendre dans ce sens.
J'apprécie également la relative unité des chapitres, l'impression qu'il y a une construction solide derrière. Mais ce n'est pas toujours le cas, la rencontre de Maria et Real dans la chambre de la première, même bien jouée, est un peu hors-sujet. Tu reposes aussi encore beaucoup sur les "cliffhangers", un peu trop peut-être. Il doit y avoir d'autres manières de terminer un passage.

Et j'apprécie toujours autant l'emploi du discours indirect.
Journalisée
La force est une faiblesse, la faiblesse est une force.
 
 
Re : [Fanfic]MeiRei
« Répondre #13 le: Mai 14, 2010, 09:28:38 am »
  • Supa Rank D
  • Hors ligne Hors ligne
  • Sexe: Femme
  • Messages: 645
  • Batteuse du groupe Feather Dreams
Waah !! Désolée pour le retard T.T

Chapitre super, une fois encore !

Real est bien étrange... Elle a l'air d'en savoir beaucoup sur cet étrange monstre, là. D'ailleurs, Haraway est bien étrange, elle aussi ! Elle arrive, et pis, paf ! Elle tue le monstre tout simplement, alors que même Real disait qu'il était dangereux...

Oui, bizarre, bizarre >.<

D'autant plus qu'Haraway en sait un p'tit paquet sur Heath, qui a l'air d'avoir un problème par ailleurs. Je me demande de qui parle Real dans la dernière phrase... Bon, je suppose que c'est la femme/petite amie de Heath, vue comment le dit Real, mais j'attends d'en savoir plus sur ce personnage.
Rah, et pis que de mystère !
J'aime beaucoup les personnages, chacun a son propre caractère, sa propre manière d'agir et par moment je trouve ça marrant.

J'ai hâte de voir la suite, en tout cas ! >v<
Bon courage !
Journalisée

Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : [Fanfic]MeiRei
« Répondre #14 le: Mai 24, 2010, 12:50:36 pm »
  • Supa Rank C
  • Hors ligne Hors ligne
  • Sexe: Femme
  • Messages: 710
  • BAD FOOD !
Le blessé, il revient au chapitre d'après. J'ai tendance à un peu découper les actions. ^-^

J'suis contente que ça te plaise Kayra o/ J'espère que la suite ira bien pour ceux qui lisent.

Donc, cette suite. Si vous voyez des fautes, oubliez pas de signaler, on sait jamais ! 'o'


Je l’ai rencontré un beau jour, un très beau jour de printemps.
Je m’en souviens comme si c’était hier. Assise sur un banc, sous un cerisier, contemplant les petits pétales roses qui tombaient…
Comment savoir que la maladie l’avait déjà bien entamée ? Nous avons discuté repas, appartement… Enfant.
Aujourd’hui, je pense que j’ai des remords.
Si je l’avais laissé en paix, peut être qu’elle irait mieux que ça.


« Aller, raconte-moi. »
Heath était étendu à moitié sur une des poutres, les mains jointes sur un genou qu’il avait remonté vers lui. L’homme regardait en hauteur, sans point fixe précis. Real en conclut qu’il était en pleine réflexion vis-à-vis de sa femme.
L’air de Real s’adoucit, presque compatissant désormais. Elle savait ce qu’il en était, pour Emilia. La jeune fille ne l’avait jamais rencontré, mais d’après son ami, c’était la femme parfaite… Si on exceptait son état de santé qui frôlait le pittoresque. Real se demandait parfois si c’était nécessaire de la garder sur Terre. Ils étaient sur une station spatiale maintenant, après tout.
Elle prit un appareil noir, semblable à un téléphone portable grossier, gisant près des pieds de Heath. Elle le fit tourner entre ses mains habillement, et l’observa minutieusement.
« Ces machins sont à utiliser en cas d’urgence. Tu devrais faire plus attention en les utilisant, on ne sait jamais. » Fit-elle en désignant une petite fissure à la base de l’appareil.
Heath soupira simplement. Cela l’importait peu.
« Comment elle va, Emilia ? Vu ta tête, ça ne va pas mieux. »
L’homme releva les yeux sur Real, et lui expliqua :
« Elle a du mal à supporter sa grossesse. Les médicaments, la dernière intervention… C’est dur pour elle, d’emmagasiner tout ça.
- Tant que ton futur enfant va bien ! Eh, papa, courage. » Dit-elle, avec un grand sourire.
Elle réussit même à arracher un léger sourire sur le visage embrumé de Heath. C’est vrai, il allait bientôt devenir papa, ce n’était qu’une question de semaine.
« Ce sera une fille ?
- Oui… C’est bête, on n’a toujours pas d’idée de prénom. »
Cela fit rire légèrement Real. Quel comble, si près de l’échéance !
« Bah, tu verras le moment venu, fit-elle en se relevant. Pour l’instant il faut rejoindre les autres. Tu me suis ? »
Il se releva, opina et se frotta les yeux, un peu endormi.
« A propos... Haraway vous a trouvé ?
- Ah ça, je suis dégoûtée ! Elle a cassé la gueule à un alien, et comme je réfléchissais trop de mon côté… Et son machin artificiel ne m’inspire pas confiance. On va finir en meublier avant d’avoir achevé cette mission, c’est moi qui te le dis. »


« Enfin, vous êtes revenus ! »
Maria sauta dans les bras de Real, rassurée. Restant contre son amie, elle regarda Heath, lui disant qu’elle était ravie de le voir en bonne santé.
Derrière eux, Haraway les regardait, bras croisés. Maria, la remarquant, se dirigea aussi vers elle. Après tout, elle était aussi contente de la revoir.
Real les regarda de biais. Haraway semblait gênée de toute cette affection pour elle. Son expression était plus relâchée que précédemment. Son invention… Et si ça n’avait pas marché ? Déjà qu’elle en savait assez sur Heath, si en plus elle découvrait ses quelques capacités diverses…
« Eh bien on est bien dans la m…
- Real, t’allais dire quoi ? » Fit Heath, à moitié souriant.
Vexée de s’être fait couper magnifiquement, elle donna un grand coup de coude dans les côtes de son ami, qui se tordit légèrement en soutenant cet endroit meurtris, comme si ça allait tomber en miette d’un moment à l’autre.
« Merci, je vais bien ! » Rajouta t-il dans un demi souffle.
Puis, regrettant de lui avoir fait mal, la jeune fille cala sa tête contre son bras, tout en regardant Maria parler à Haraway.
Cette dernière regardait simultanément la malade, puis les deux militaires. Son regard vert éclatant s’enfonçait dans le bleu de l’œil visible de Real, qui ne put s’empêcher de tripoter son bandage un instant, craignant presque que Haraway puisse voir à travers.
« Vraiment j’aime pas cette bonne femme. Heath, assure toi qu’elle ne te colle pas trop. » Murmura t-elle, sous l’œil étonné de son ami adulte.
Les deux groupes se séparèrent après quelques minutes, qui paressèrent interminables pour Real. Du coin de son œil, elle regardait Maria partir avec Haraway, qui l’écoutait d’une oreille distraite. De même, Haraway fixait la militaire de biais.
S’affrontant du regard jusqu'à tourner dans un autre couloir, définitivement hors de vue.

Terre, une heure quarante-cinq du matin.

La femme descendit vivement les trois marches d’escaliers séparant sa maison de la rue.
Elle n’osait même pas crier, face à ce qu’il venait de se passer. Pourtant, on lui courra après bien vite après sa sortie !
Bifurquant immédiatement dans une ruelle, espérant que « ça » ne la voit pas… Mais était-ce encore nécessaire d’espérer quoi que ce soit ?
Dos au mur, haletante, elle tourna légèrement la tête vers l’emplacement de lumière, situé plus haut dans la rue principale. Un simple lampadaire pour deux cent mètres environ, il était bien difficile d’y voir quelque chose correctement. Sur un gros soupir, elle eut un constat rassurant : Son agresseur ne l’avait pas retrouvé. Par contre, ce qu’il avait fait de son ami ! Elle revoyait encore la lame fendre l’air, se planter dans… Non, inutile de revoir cette image. La femme recula doucement, cette fois, avec l’intention de rejoindre un coin sûr… Et se heurta à quelqu’un.
« … Oh non… » Se contenta t-elle de faire.
L’homme l’attrapa brusquement à la gorge, la soulevant au dessus de lui. Elle étouffa un cri, et se retrouva propulsée contre un mur, le souffle coupé.
Elle risqua de se tâter derrière la tête, regarda ses doigts… Recouverts d’une matière visqueuse, rougeâtre, bien connue. Incapable de bouger, elle regarda son agresseur se diriger vers elle, lame en main. Bizarrement, dans ce genre de moment, on a tendance à se focaliser sur d’autres choses.
Ce qu’il tenait, ça devait être un grand couteau de cuisine, boucherie sûrement ? Elle ne pouvait distinguer clairement son visage sous sa capuche, mais… Le reflet de ses yeux, fous, elle pouvait l’apercevoir.
Les yeux de la femme se fixèrent sur le couteau. C’est la dernière chose qu’elle verrait… Quoique ?

Elle entendit des pas venir, à leur droite, qui attira immédiatement l’attention de l’homme. Il tourna la tête, pour voir de qui il s’agissait… Et lorsqu’il reconnu cette chose, fit volte face : Il brandit violemment son couteau, et tenta de trancher la personne qui venait de surgir.

Sa lame se scinda en deux parfaitement, la partie supérieure tomba dans un bruit mat sur le sol. Il regarda ce morceau, puis devant lui. Plus personne. La femme, elle, observait avec effarement la personne qui l’avait sauvé.
Tandis que l’homme s’écroulait en arrière, de vifs coups divers apparaissant sur son corps en rouge, la femme se releva faiblement, sentant qu’elle s’était sûrement cassée quelque chose après avoir embrassé le mur. Elle détailla son sauveur. Sa sauveuse ? Elle n’eut le temps de confirmer, c’était déjà parti…
Ne restait devant ses yeux qu’une étrange traînée noire, illusion optique, indiquant l’ancienne place de cette personne portant une moitié de masque.

Le Hacheur haché ? Un nouvel acte du Masque Noir, qui laisse derrière « lui » un témoin !


Voici donc cette femme, Haraway… Mary, je te vois tenir ta robe, inutile de cacher ton anxiété. C’est une guerre qui est déclarée, entre elle et Real.
Avant de venir, j’ai cherché d’autres informations sur elle. J’ai bien fait : elle est bien vivante encore ! Quoique… Ce que j’ai vu des photos, n’a rien à voir avec ce que je connaissais. Je vous montrerai cela plus tard.
Pour l’instant, je vous explique la suite ? Akio, ça se voit que t’en meure d’envie… Oh, euh, désolée. Bref.
Haraway s’occupait de changer les perfusions de Maria… Et Real l’a croisée dans un couloir… Et puis, pourquoi maintenant ? Je vous raconterais plus tard, j’ai sommeil, je vais dormir ici pour une fois. Akio, tu veilleras sur moi, pas vrai ?
Triangulation pondérée
Chapitre 3
J’observe, donc j’apprends


Et hop encore une petite illustration au passage ! :
http://ever-be.deviantart.com/#/d2qbh3y
Journalisée
 
 
Pages: [1] 2