Oh, du gens ! Pour un début ça fait plaisir de voir tout ça.
Eska, Kayra > J'suis contente que ça vous plaise XD Si c'est une super histoire comme vous dites, ça sera à vous de juger quoi qu'il en soit.
Katos > Non, y'aura pas besoin de lire tout Full Color pour Meirei o_o' Juste, reconnaitre qui cause dans le paragraphe en italique en fin de chaque chapitre : C'est Marilyn.
Ouais tant que j'y suis j'fais du repérage pour ça : Marilyn, personnage apparaissant dans Full Color, portant une Emeraude au début, est liée avec cette histoire ( c'est elle qui raconte, d'une manière. ) Elle vient de la Terre. Le dénommé Akio est un ancien "méchant" si j'puis dire, reconverti en "gentil" comme il est amoureux de Marilyn, ceci réciproque.
Les deux autres personnages présent sont des hybrides : Mary-Lin, une féline blonde/jaune, et Zeit, la hérissonne orange.
Eux trois écoutent l'histoire de Marilyn.
Voilà, y'a juste à lire à la limite la toute fin de FC pour le repérage... Mais à défaut d'éviter le spoil, j'ai mis le plus important plus haut.
Fernard > Des titres d'articles de ce genre se retrouveront le long des chapitres, donc d'une façon, il ne sera pas oublié ... Enfin, vous verrez. Pour l'espèce d'anonymat, c'est voulu... Pour les deux premiers en tout cas. J'ferais gaffe à cet attachement pour la suite.
Merci pour ce commentaire, ça me permet de situer certains trucs encore.
Donc ! Voici la suite, on rentre dans les chapitres. J'coupe en deux par soucis de place, de caractères... Et ça évite d'avoir des pâtés à lire d'un coup ^-^ ( quoique c'est ce que j'espère pour vous. )
Premier Eclat
Chapitre 1 :
Habitudes
Habituellement, elle n’avait pas le droit d’aller dans à la cantine. Mais se nourrir de petits comprimés de toutes formes et couleurs possible, parfois un sachet de nourriture déshydraté les beaux jours, ça allait un instant.
Après avoir lourdement insisté auprès de son grand père, elle obtint la permission d’essayer la nourriture servie ici. Au moindre problème, tu retournes ici, avait-il dit. Quelque chose comme ça, si jamais elle ne digérait pas bien.
Comme ils étaient les premiers arrivés sur la base, c’était plutôt calme. Une seule équipe de scientifique… Pour une équipe de surveillant ? Ces gens là, quoi qu’il arrive, elle ne devait pas leur adresser la parole, d’après son grand père en tout cas. Il lui avait dit qu’ils avaient reçu la même consigne de leur côté, donc il ne risquait pas d’y avoir de contact, en théorie. Ces militaires devaient obéir aux ordres donnés après tout.
Elle se regarda un court instant dans le miroir.
Ses jolis cheveux blonds étaient bien peignés, et brillait sous la lumière. Ses grands yeux bleus étaient tout à fait charmants, tout comme le petit sourire affiché sur son visage.
« Maria, tu vas avoir un bon repas, ça faisait longtemps ! » Fit-elle à son reflet, enjouée.
Lorsqu’elle arriva dans la cantine, il n’y avait que des soldats. Ils faisaient grand bruit bien qu’ils ne soient qu’une vingtaine. Pour dire, ils ne firent même pas attention à la jeune fille.
« Ah, te voilà Maria ! »
C’était la voix d’une cuisinière. D’après ses souvenirs, il y avait trois personnes qui s’occupaient de la nourriture sur l’ARK. Deux cuisinières et une personne qui se chargeait des stocks de vivres. Une histoire d’approvisionnement avec la Terre.
Maria s’avança vers le comptoir timidement. Elle n’osa pas parler en première, c’était la première fois qu’elle côtoyait tant de monde d’un coup… La femme au tablier lui parla à nouveau :
« Tiens, je ne t’en ai pas mis beaucoup. Ça doit faire longtemps que tu n’as pas mangé quelque chose de consistant. »
Elle lui présenta un plateau, avec, au grand bonheur de la jeune fille : un plat de pâtes avec un morceau de steak haché, une compote et un petit bol de salade. Il n’y en avait pas à outrance en effet, mais cela lui suffisait amplement, jusqu'à même la faire sourire. Maria la remercia grandement, et se dirigea à une table du fond. Elle jeta un coup d’œil à l’heure : l’équipe de scientifique n’allait sûrement pas tarder. Peut être devrait-elle les attendre avant de commencer à manger ? Autant profiter de son repas quoi qu’il en soit, depuis le temps qu’elle n’avait pas eu de ce genre, si banal soit-il.
Elle observa un court instant les militaires. Cela faisait plaisir à Maria de les voir ainsi, de bonne allure, c’était mieux que de les retrouver sur on ne savait quel champ de bataille.
« Ici au moins, ils sont en sécurité. » Pensa t-elle.
Soudain, midi sonna. La cantine se fit silencieuse à la grande surprise de Maria. Chacun sembla surveiller son plateau de près, comme si son prochain allait le faire disparaître…
Puis ça arriva à toute allure, le silence même l’accompagnant. Cette personne sauta par-dessus une table, embarquant avec elle une compote, un fruit… Ah, et elle avait un morceau de viande en bouche. C’était tellement rapide !
Immédiatement, les soldats volés s’exclamèrent, attrapèrent le voleur… La voleuse plutôt, à en juger par sa physionomie. Par les bras. Arrêtée, elle émit un bref grognement peu rassurant. Il y eu un échange verbal peu courant dans une station spatiale : Un soldat réclamait le retour de sa viande, la fille répondait par quelques grognements. Cela pendant plusieurs instants, jusqu'à ce que la cuisinière qui avait servit Maria les sépare.
« Arrêtez de vous battre comme des enfants ! Petite, pourquoi tu fais ça ? »
La fille retira la viande de sa bouche, et la reposa dans l’assiette de son propriétaire qui grimaça.
« Pas le temps de faire des politesses, on ne veut pas me voir traîner par ici. »
La femme au tablier soupira, esquissant un maigre sourire.
« Viens par là, je vais te donner une assiette… Si tu es si pressée, passe devant les autres à l’avenir, ça t’évitera des réprimandes !
Se tournant vers les soldats, elle rajouta :
- Ce n’est pas normal qu’une jeune fille ne puisse pas manger à sa faim, vous devriez avoir honte. »
Elle se retourna vers l’affamée, et l’invita à la suivre d’un signe de main, sans se soucier du regard des soldats, dépités. Au passage, la jeune militaire en profita pour tirer la langue, provoquant un léger rictus chez certains.
Maria les regarda avancer, les hommes s’en étaient retournés à leur assiette, discutant d’autres choses.
La femme servit le plat du jour à la jeune fille, qui la remercia vivement. Elle se retourna, assiette en main, direction le fond de la salle, non loin de Maria. Mais elle la dépassa, ne quittant pas du regard vers où elle allait : elle se mit finalement assise dos au mur.
« Pourquoi par terre ? » Se demanda Maria, intriguée.
Elle se hâta de finir son plat, d’aller placer l’assiette à l’endroit indiquée pour la vaisselle, pour aller enfin vers cet étrange individu. Cette dernière avait entamé son assiette rapidement ! Sans crainte, Maria alla se mettre assise à côté d’elle.
Aucune réaction.
« Pourquoi tu es par terre ? » Demanda t-elle, après un moment.
La fille tourna alors sa tête vers elle. A cet instant, Maria remarqua une chose frappante : la fille lui ressemblait comme deux gouttes d’eau, si on excluait ce bandage à l’œil droit et cet air absent.
« Je suis mieux assise. Plus tranquille. »
Elle se remit à manger, plus rapidement. Maria reprit, détournant la tête :
« … Je ne savais pas qu’il y avait une autre fille à bord… Tu fais équipe avec ces soldats ?
- Mmh… Disons qu’ils me supportent. »
Silence. La fille venait de finir son assiette.
« Tu es scientifique ? Demanda t-elle, après un instant.
- Non ! Je… Mon grand père l’est. Gerald Robotnik, tu sais ?
- Ah, le boss quoi.
- C’est un peu ça… Tu as de la famille aussi, ici ?
- Non. Sont sur Terre. Mon père est militaire. Ma mère, restée avec le grand frère à la maison… Au fait, c’est quoi ton nom ?
- Maria ! Et tu es ?... »
Une ombre passa rapidement dans le regard de l’inconnue. Après un bref moment d’absence, elle daigna répondre :
« … Il y a longtemps qu’on ne m’a pas demandé mon prénom, fit-elle, goguenarde. Je suis Risa Real. Mais… Tu peux m’appeler comme tu veux. A part mon père, personne ne m’appelle par mon prénom. »
Maria observa longuement la nommée Risa… Quelle triste personne… Puis, elle eut un petit sourire, et prit la main de sa nouvelle amie :
« Je peux t’appeler par ton nom, Real ? Te trouver un surnom m’embarrasse… Et je veux laisser à ton père le privilège de t’appeler par ton prénom ! »
Cela fit rougir la jeune fille. Elle baissa le regard, gênée, murmurant un bref remerciement. Elle s’apprêta à poursuivre la conversation lorsque la porte s’ouvrit avec perte et fracas, bien qu’elle ne fasse qu’un bref chuintement en coulissant.
« Où est-elle…
Où est-elle… Ah ! Je te tiens ! »
Un soldat, l’air colérique se dirigea vivement vers les deux filles, Real en particulier. Cette dernière avait posé son assiette sur le côté, lentement, et s’était levée, tournée de sorte que Maria soit à moitié cachée derrière elle. L’homme s’arrêta brutalement à un mètre devant elles, et lança :
« Vingt minutes, vingt que tu dois avoir fini ! »
Cela fit sursauter Maria. Immédiatement après, le soldat attrapa Real par le bras, la forçant à se lever. Elle se détacha tout aussi rapidement de cette emprise, se mettant dans une étrange position défensive. Un silence inquiétant tomba sur la cantine. L’homme avait reculé, gardant tout de même son intention d’emmener Real avec lui. Maria était paralysée. Elle pouvait sentir et entendre les échos de cette violence verbale, et maintenant cette tension accablante dans la pièce. Pâle, la jeune fille prit la main de Real : Un éclair glacé parcouru sa peau un bref instant. Elle ignora ce qu’elle prit pour une illusion, et tira doucement sur cette main pour attirer l’attention de Real, qui se tourna d’un quart : Un mélange de surprise et de colère qui n’était pas destinée à la malade imprégnait son regard, visible par cet unique œil.
« S’il te plait… Calme toi, je ne veux pas que tu ais des problèmes… »
Risa pouvait sentir les tremblements, rien qu’à travers cette si petite voix. Le feu de son regard se calma, et elle poussa un soupir : La vague de colère était passée.
Le soldat poussa un grognement d’agacement, et attrapa pour de bon Real par le bras.
« Allez maintenant ! » Siffla t-il, hors de lui.
Elle ne put qu’opiner avec insolence, bien obligée de le suivre cette fois.
Maria sentit un grand vide sous sa main, comme si celle de Real venait de s’évaporer. Elle la regarda s’en aller… Cette étrange fille au bandage.
Marchant pour s’en aller de la cantine, portant l’assiette de son amie, elle put entendre un bout de conversation des soldats.
« Tiens, pour une fois qu’elle lui tape pas dessus.
- Peut être qu’elle n’a pas envie d’effrayer l’autre fille ? »
Les deux soldats se tournèrent deux secondes vers Maria, qui sentit un bref instant leur regard. Ce n’était pas méchant, elle le savait… Mais plutôt, soucieux ? Elle irait demander plus tard.
Real se faisait traîner sans ménagement jusqu'à la salle d’équipement et stockage, située bien loin de la cantine dans un recoin de la base. C’était un travail laborieux du point de vue du soldat, mais pour une fois, il échappa à quelques coups. Elle ne disait rien, se contentait de fixer le sol jusqu'à leur point d’arrivée.
L’homme l’envoya dans la pièce en la lâchant rapidement. La voilà seule une fois la porte fermée.
C’était comme un petit hangar, rien d’exceptionnel en somme, avec de grosses caisses en métal disposées de part et d’autre des murs. Devant, empilées, d’autres caisses d’un matériaux plus léger… Mais pourquoi c’était en vrac ?! Ces choses, ça ne devrait pas être ouvert ! Des munitions étaient étalées au sol, il y en avait de toute sorte… Pour ranger, ça allait être bien pratique.
Elle soupira. Cela avait dû être fait exprès pour qu’elle ait quelque chose à faire. Plutôt, pour éviter qu’elle zone dans la base.
La jeune fille se mit accroupie. Elle avait remit la caisse en métal en place d’un geste de main, malgré le poids apparent de l’objet. Elle replaça l’intérieur correctement, et commença son travail.
« J’en aurai pour l’après midi entière… » Grogna t-elle, bien que le sens du temps ne s’appliquait pas de la même façon dans la station.
Finalement, elle acheva ce travail plus tôt que prévu. Ça avait été étalé bien trop rapidement, il n’y avait qu’à tout faire glisser vers la caisse la plus proche, correspondant à chaque type de munition. Elle en profita même pour jouer avec une grosse cartouche, nerveusement.
Assise en tailleur, elle réfléchissait.
« Cette Maria… Elle doit être une malade, si elle n’est pas scientifique, et je la vois mal comme sujet d’expérience. Même avec des liens de parentés avec quelqu’un du coin, sans raison valable, je n’aurai jamais songé à la rencontrer. »
Elle devrait lui demander, plus tard, la raison exacte de sa présence ici.
Des bruits de pas interrompirent sa réflexion. La porte coulissa, laissant entrer Heath dans la salle.
« Terminé ? » Demanda t-il.
Elle désigna l’étendue de caisse d’un geste de bras pour lui donner confirmation du travail achevé.
« Nickel. Tu peux faire ce que tu veux maintenant, apparemment, ils n’ont pas d’autres idées en tête pour t’occuper. »
Il l’aida à se relever correctement. Souriante, elle lui demanda :
« Tu crois qu’ils ont une bibliothèque ici, Heath ?
- Des vieux bouquins remplis de saletés scientifiques, sûrement, mais à part ça…
- Rien d’intéressant ?
- Non, rien. »
Elle fit la moue. N’avoir rien à faire, c’était le plus agacent dans une station spatiale.
« Au pire, tu peux aller voir l’autre fille qui t’a abordé, à la cafet’… Maria, c’est ça ? »
Real opina.
« Mais elle doit être occupée, non ?
- Oh, c’est à toi de vérifier. »
Heath était tout souriant. Ses lunettes brillaient légèrement à cause des néons de la salle, ravivait, d’après Real, une intelligence qu’elle respectait énormément. Ses cheveux noirs aux reflets un peu violets, en bataille, étaient coupés à la limite du convenable, militairement parlant. Il avait un début de barbe de deux jours, que son supérieur n’avait visiblement pas remarqué. Pour le moment, le séjour du petit groupe militaire sur l’ARK, c’était des vacances à durées indéterminées. Ce qui imposait le respect aussi, chez Heath, c’était ses yeux : Vert, avec quelque reflets rouges… Plutôt étrange, mais Real appréciait. Des fois ça faisait peur au commun des mortels, disait-elle.
Les hommes pouvaient envoyer et recevoir des messages de leur famille à leur guise, et le journal était imprimé directement par une machine. Comme un vrai qui sortait d’une presse. Ça, Heath adorait. Et puis, les conditions de vie étaient tout à fait confortables, donc personne ne se plaignait.
Même pas Real, qui était si grognon d’habitude. Surtout avec cette histoire de « Masque Noir » sur Terre, qui la dérangeait.
Remerciant Heath de lui donner quartier libre, elle se dirigea au hasard dans les couloirs de la station. La bouille de son ami avait le don de lui remonter le moral. Il n’arrêtait pas de sourire, et était toujours très gentil avec elle !
Et bizarrement… Si en venant ici, elle arrive un peu à se socialiser avec quelqu’un… Qui sait, elle arrive peut être à changer de caractère, au fur et à mesure ?
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