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Bonsoir tout le monde ! Je vous présente ce soir une nouvelle fanfiction de ma création. Elle sera plutôt orientée épouvante/horreur, comme la dernière qui est en cours sur certains forums. Attention toutefois, j'improvise totalement la fiction : la musique de Sonic m'inspire. A vos risques & périls...
Des cris retentirent partout autour de moi, et se répercutèrent contre les murs alentours. Ses cris étaient terrifiants. Des hurlements d'enfants. De femmes. De bébés. Des pleurs. Des râles rauques. Des appels au secours. Les murs, blancs, qui furent désormais maculés par une couleur rouge. Ce même rouge forma une boule face à mon visage, pile devant moi, entre mes deux yeux. Je la fixais sans broncher, tétanisé par la peur, paralysé par la noirceur de mon âme. Mes pensées joyeuses s'envolèrent dans un tourbillon de ténèbres, engloutissant le peu d'espoir que j'avais encore en moi.
D'un coup, la lumière fut. Les cris s'arrêtèrent, et je me trouvais, seul, face au miroir de la salle de bains. Le reflet de mon visage montrait un homme détruit par la vie, associable, triste, déprimé, mangé par la rage, la haine, la tristesse... Tout cela me consumait petit à petit, et je m'enfermais peu à peu dans un cocon de noirceur, que nulle lumière, même la plus puissante, même la lumière divine, ne pouvait éclairer. Ma vie partait en lambeaux, et je tentais assez souvent de provoquer le destin en me servant des légendes urbaines qui circulent sur le net.
Parmi elles, les plus connues, telles l'histoire de Ben, la musique de Lavanville, la cartouche hantée de Mario 64. Je les ai toutes testées...en vain. Même celle de la cartouche hantée de Pokémon Or et Argent, même les séries étranges... Mais rien ne marchait. Jusqu'au jour où je m'étais attardé sur un site, il y a quelques années de cela, parlant d'une légende assez peu connue, qui concerne un jeu vidéo bien particulier... Il se trouve que j'avais, justement, terminé ce jeu à maintes reprises. Je passais donc mes journées à le chercher partout, à retourner ma chambre de fond en comble pour le retrouver : mais cela m'était impossible. Etrange, pourtant, je n'ai vendu ni donné, et encore moins prêté un seul de mes jeux... J'allais donc sur certains sites de vente aux enchères; pour ne pas le citer, je suis allé sur la Baie. Lorsque j'ai trouvé le jeu en question, je me sentais étrange...comme envoûté, comme tétanisé de peur. Pourtant, ce jeu est pour tout public. Je contactais le vendeur et lui demandais si le jeu était en très bon état, et surtout, complet. Aucune réponse...j'ai alors réitéré la demande auprès de la centaine de personne qui le vendait; toujours aucune réponse, et ce, même après plusieurs semaines...étrange.
Quelques jours plus tard, j'ouvris ma boîte aux lettres. Quelle ne ce fut-ce ma surprise lorsque je vis tout un tas de lettres en tomber...des lettres avec un point rouge comme cachet. L'écriture me semblait être celle d'un enfant, mais les mots sur les lettres étaient les plus terrifiants...l'enfant qui devait écrire ça ne devait pas dépasser la dizaine d'années.
"Bonjour Mr Speed...Je sais qui vous êtes, mais vous ne savez rien de moi...Je vous observe depuis que vous êtes petit...Depuis ce soir où vous l'avez fini...Tous les soirs, je suis dans votre miroir, attendant le moment propice pour en sortir...Venez donc me joindre...Dans la salle de bains...Les cris s'arrêteront."
Lorsque je lus ces lettres -qui, au passage, avaient toutes le même contenu-, je fus parcouru de frissons. L'écriture, dérangée et maladroite, était d'un rouge sang horrifiant, cependant l'on pouvait voir quelques poils roux, ou bien oranges, sur chaque feuille où étaient écrits ces mots. Pris d'une crise d'angoisse, je suffoquais et me tenais la gorge de ma main gauche, ma main droite étant crispée sur les lettres. J'essayais d'hurler, mais rien n'y fit : personne ne pouvait m'entendre. Je décidais donc de jeter la première chose qui fut à portée de main; une pile de jeux vidéo. Le vacarme assourdissant alerta ma mère qui déboula immédiatement sur-le-champ avec un vaporisateur de ventoline, que j'aspirais profondément par une simple pression; cela m'aida à me calmer rapidement. Lorsqu'elle vit toute la pile de lettres posées sur la table, elle me demanda ce que c'était. Je le lui expliquais, et elle partit en pleurs dans le salon, sans ajouter mot. Mais qu'est-ce que cela voulait donc dire ?... Je cherche juste un jeu, et je me retrouve avec des lettres étranges, ma mère qui part en pleurant...Qu'est-ce qui se trame ?
-Mardi 24 janvier 2009, 16 heures 57.
-Maman, tu ne sais pas où est mon jeu ? -Lequel mon chéri ? -Tu sais, celui qui me faisait peur quand j'étais petit...un jeu de course, je crois. -Non...non, je ne sais pas où il est.
*Mmmh, elle me ment...Mais pourquoi donc ne veut-elle pas me dire où il est ?* -Tu en es sûre, Maman ? -Oui mon chéri... -Dis, tu peux me raconter comment mon père est mort ? Quelque chose m'intrigue dans cette histoire... -Non. Va sortir un peu, ça te changera les idées. -Ok...
Je sortis par la vieille porte en bois. Elle grinça sur ses gonds, pivota lentement, et se referma tout aussi doucement. J'avançais sans réel but, traversais la longue allée qui menait à notre chalet, mais pour sortir. La nuit commençait à tomber au loin; la froideur de l'hiver se ressentait sur le bout de mon nez, gelé par la légère brise glaciale qui parvenait de la lisière de la forêt. J'habite un petit village tranquille, dans un coin paumé. J'habite à Mobius, il me semble. Un truc du genre. A vrai dire, je ne suis jamais allé à l'école; depuis tout petit, j'alternais entre famille d'accueil et hôpital psychiatrique. Pourtant, je ne me souviens pas avoir fait quoi que ce soit de fou ou de dangereux. Quoi qu'il en soit, je suis dehors pour la soirée, autant me dérouiller les pattes. J'allais donc au village, qui ne comporte pas plus de mille habitants. Nous nous connaissons tous. Il suffisait que le boulanger du coin ait une relation avec une pharmacienne, par exemple, et tout le patelin le savait dans la journée. Ainsi, lors de cambriolage, vol, enfin...toutes sortes de délits, l'intégralité des habitants partait à une chasse à l'homme et retrouvait toujours le criminel. C'était un village assez calme, même si il était parfois marqué par de terribles évènements. L'un de ces évènements concerne la mort de mon père, lorsque j'avais quatre ans...une mort étrange donc personne ne voulait parler. J'étais le seul à ne pas être au courant de ces circonstances mystérieuses. L'une des particularités de ce village, c'est qu'il n'y a aucun magasin vendant du contenu multimédia. Lorsque l'on demande pourquoi, la réponse est toujours la même : "Depuis 1997, nous ne vendons plus rien de high-tech. Ni même les jeux vidéo, ni téléviseurs, ordinateurs...vous devrez chercher ailleurs." Voilà donc douze ans que le seul magasin de jeux vidéo a fermé...que le temps passe vite. Malheureusement, je ne m'en souviens plus très bien. Faut dire, j'avais quatre ans à cette époque.
Je traversais une petite ruelle, me rendant au bar du coin. Je connaissais, bien sûr, tous les clients présents. Je m'asseyais à table et commandais un bon verre de jus d'orange bien frais. Tout le monde me regarda étrangement, comme si j'étais armé où que j'avais commis un délit. Je m'accoudais au comptoir, mangeais quelques cacahuètes; puis, d'un élan simple et d'un ton naturel, demandais comment mon père est mort.
La totalité des personnes présentes dans le bar devenaient livides, me fixaient désormais avec un regard vide, triste, apeuré. Je compris de suite qu'il fallait que je sorte d'ici, avant que quelqu'un ne fasse un malaise. Au bout de quelques minutes de marche, je sentis une main se poser sur mon épaule. Un vieil homme me fixait tristement.
-Tu as ses yeux...ce même regard. Dans le bar, tu avais cette lueur rouge dans tes pupilles...et maintenant, un regard presque vide...rentre chez toi. Je t'expliquerais, un jour.
Je rentrais chez moi, surpris par l'intervention de ce vieil homme que je ne connaissais pas. Arrivé à la lisière de la forêt, sans embrouilles, je vis la lumière de ma chambre allumée. Elle m'attendait. De nouveau. Comme tous les soirs, elle était postée à la fenêtre, me regardant, attendant mon arrivée avec impatience pour torturer mon esprit. J'ouvris la porte, ma mère arriva avec mon calmant; en effet, je ne sais pas pourquoi, je devais en prendre matin, midi et soir. Lorsque j'arrivais dans ma chambre, l'ombre terrifiante n'était plus là. Je m'apprêtais à me coucher : 22 heures 30. Je commençais à m'endormir...mes paupières étaient lourdes, si lourdes...
Les cris reprirent de plus belle.
« Dernière édition: Juillet 27, 2012, 07:32:58 pm par FranckGuilaume »
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