[Attention, ce post est un one-shot qui présente un ressenti de ma part et est donc truffé d’avis personnel et autres digression parfois insultantes. Gardez bien en tête que ces digressions ne sont là que pour me permettre de vider un peu mon sac et qu’elles n’ont en réalité donc aucun fondement sérieux ni critique. Merci d’en tenir compte suite à la lecture de ce post et de ne pas vous arrêter sur mes imbécilités mais bien sur le sujet en lui-même que j’essaye de traiter. Que personne ne se sente donc visé ou ne soit blessé, que personne ne se vexe car là n’est pas mon but. Soyez certains que je reprendrai un ton plus sérieux dans la suite du débat. Il est tout à fait probable qu'au fur et à mesure que le temps passe ou que le débat progresse, je sois amené à faire des modifications sur ce post. Je tacherai alors d'en retirer la plupart des digressions et autres formes d'avis personnels inutiles.]IntroductionDepuis quelques jours, l’annonce de Sonic Lost World vient d’ébranler la communauté Sonicienne. Quoi de plus normal après tout. Après des mois d’abstinence en termes d’informations, probablement pour éviter une énième redite du Sonic Cycle par volonté marketing, la lassitude s’est installée assez vite et le droit à l’erreur ne fut alors pas accordé. Pourtant des erreurs, il semble déjà y en avoir. Deux points cruciaux sont actuellement critiqués : la proximité plus qu’évidente entre Sonic Lost World et Sonic Colours ainsi que son exclusivité Wii U et 3DS. Deux camps s’affrontent alors aujourd’hui, comme c’est souvent le cas : les anti, qui ont le mérite de savoir de quoi ils parlent quand ils discutent jeux vidéos Sonic, et les pro, qui ont le mérite de savoir faire preuve de souplesse et d’optimisme, sans gueuler au sacrilège à la moindre news. Qui a tort, qui a raison, ce topic n’est pas là pour en débattre. A travers ce post je souhaite expliquer les raisons de la défiance actuelle des joueurs anti envers Sonic Lost World et la Wii U pour tenter de sortir des incompréhensions réciproques entre les deux partis. Pour ce faire, on va tenter de retracer l’épopée Sonicienne depuis la Wii. Z’êtes prêts ? On y va.
I / Sonic & the Secret Rings2006. Une année qu’aucun fan Sonicien n’oubliera jamais. Après la débandade de Sonic sur 360, un nouveau jeu Sonic est annoncé comme étant une exclusivité Wii : Sonic Wild Fire.
Sonic Wild Fire TeaserAprès le foirage intensif, sans en attendre beaucoup, la communauté était en revanche en droit d’espérer un bon jeu Sonic. Etant d’ailleurs au début de sa vie, la Wii ne disposait pas encore de sa réputation actuelle et la possibilité d’utiliser les capacités de la Wii pour un jeu Sonic avait de quoi enthousiasmer les joueurs. Sonic lui-même présentant dans le teaser la Wii comme étant enfin un nouveau concept intéressant à utiliser. Quelques mois plus tard, on apprend donc que Sonic Wild Fire est rebaptisé Sonic and the Secret Rings. Que dire donc de cette exclusivité Wii ? Personnellement, j’ai adoré ce Sonic au point qu’il s’agit là de mon préféré. Je trouvais qu’on avait enfin un nouveau gameplay intéressant basé sur le « On ne contrôle pas Sonic. On le refreine comme on peut. » ce qui m’avait beaucoup plus. Le système de customisation apportait de la stratégie et de la réflexion et c’est d’ailleurs dans ce jeu qu’est né le concept des items à ramasser dans les niveaux avec les Âmes de Feu. Au point même que récolter des Âmes de feu nécessitait également de la stratégie de customisation. Secret Rings poussa carrément le vice jusqu’à ajouter un party-game modeste mais pourtant très sympa pour montrer que SEGA savait ce qu’on pouvait faire avec une Wiimote entre les mains. Maintenant, si l’on reste objectif, avouons-le, à défaut d’être un grand jeu Sonic, celui-ci a le mérite de se caser dans la lignée des Sonic Heroes. Autrement dit un jeu avec des idées, un gameplay intéressant, dont le seul vrai défaut provient de la programmation qui aurait mérité quelques mois de plus pour régler : 1, la maniabilité à la Wiimote, 2, quelques imperfections dans la mécanique de jeu. Si ces deux défauts avaient étés réglés, je pense que seuls ceux qui ne pouvaient pas blairer ce gameplay auraient eut de quoi se plaindre. Si on réfléchit, ce départ avec la Wii était donc tout ce qu’il y avait de plus honnête. Avec une utilisation correcte et raisonnable de la Wiimote même si ça ne vole pas haut non plus à cause d’une maniabilité qui manquait de précision et l’instauration de l’idée de la collecte d’items dans les niveaux pour débloquer des bonus, on pouvait difficilement penser que les descendants de Secret Rings seraient des handicapés mentaux. Ce qui fut malheureusement le cas…
II / Sonic Riders : Zero GravityAïe aïe aïe… C’est là que ça commence à faire mal. Après un Sonic Riders dans la génération de console précédente qui, il faut le dire, est loin d’avoir été une réussite, SEGA réitère son œuvre en espérant apporter du nouveau et corriger les défauts du prédécesseur. Si Zero Gravity sera certes, meilleur que son aïeul en ayant retenu quelques leçons, on peut difficilement dire que le pari est gagné pour autant. Zero Gravity se révèle finalement après quelques heures de test, un jeu sans âme. Scénario, gameplay, tout perd considérablement en consistance. Avec les défauts ont étés effacés les rares qualités de Sonic Riders premier du nom qui avait le mérite d’apporter du neuf et d’éveiller de l’intérêt à travers la découverte des Babylon Rogues et des airboard. L’effet de surprise, de neuf étant passé, Zero Gravity ne parviendra pas non plus à convaincre. Bien que mieux conçu que son prédécesseur, le reste ne tiendra tellement pas la route qu’on se demande bien qu’elle fut la nécessité de ressortir l’univers parallèle de ce spin-off. Avec ce jeu qui se révéla être de plus, une exclusivité Wii / PS2, démarre alors la défiance des joueurs envers les jeux Wii. En plus de se révéler directement comme inapte à être édité sur PS3 et 360, le jeu se trouve être à la fois naze et en manque d’innovation malgré sa présence sur justement, une console censée exister uniquement dans ce but. Sonic Riders : Zero Gravity a instauré le concept de ce que j’appellerai le « sous-jeu ». C’est pas forcément mauvais, c’est pas forcément bon. Mais on sait tellement que ça tient pas la route qu’on se contente de l’éditer sur des consoles sur lesquelles ça se remarquera pas trop : le duo Wii / PS2. Wii, ton plongeon a commencé.
III / Sonic and the Black Knight et Sonic UnleashedAh cette période. Qu’est-ce que j’ai put aimer cette période. Après deux spin-off au succès mitigé, c’est ici que l’espoir est né. En effet, deux Sonic sont désormais annoncés : Sonic and the Black Knight en tant qu’exclusivité Wii, suite directe à Sonic and the Secret Rings, et Sonic Unleashed, annoncé sur toutes consoles confondues. L’activité de la communauté Sonicienne bat alors son plein. Sonic and the Black Knight a permit en effet d’officialiser SatSR et SatBK comme étant une nouvelle lignée de Spin-off baptisée Story Book Series. A cette époque, l’on pensait donc et l’on espérait que la franchise Sonic allait se doter enfin d’un spin-off avec un gameplay certes différent, mais qui allait probablement s’étoffer au fil des jeux pour offrir une très bonne mécanique. Après tout, combien de fois a-t-on eut des news, des informations indiquant que SEGA avait compris la grogne des joueurs en ce qui concernait le Sonic qui court tout seul ? (Même si pour moi, ces gens qui gueulaient étaient débiles, puisque Sonic qui court tout seul était justement LE concept intéressant du gameplay de SatSR. Après, on aime ou on aime pas mais on grogne pas dessus en disant que c’est de la merde.) Même les bandes annonces étaient excellentes, qui ne se souvient pas de son émoi en entendant pour la première fois Knight of the Wind, symbole du retour triomphal de Crush40 sur la scène du hérisson bleu ?
Trailer Sonic and the Black KnightEt quel a été le résultat ? Une daube. Une daube monumentale, classée juste au dessus de Sonic 2006 dans l’échelle de la qualité. Forcément, quand on demande au développeur de foutre en l’air le seul truc innovant dans le premier opus, faut pas s’étonner qu’ils foutent le gameplay du spin-off en l’air après. C’est bien une des rares fois où les fans auraient mieux fait de la f**mer. (Oui désolé je me venge un peu.) La Wii se dota donc cette fois d’un jeu officiellement considéré à l’unanimité comme une merde indicible qui fera à jamais tâche sur le CV du hérisson. Pourtant, un espoir reste toujours présent. Après tout, ces trois jeux précédents n’étaient que des Spin-off, non considérés comme faisant partie de la continuité. L’espoir restait donc permis ! Ainsi arriva à la même époque : Sonic Unleashed.
Teaser Sonic UnleashedSonic Unleashed. La lumière. Le phare dans les ténèbres. Le grand espoir que l’on attendait tous ! Les joueurs 360 l’attendaient, les PS3 l’attendaient et même les Wii et PS2 l’attendaient ! Ce jeu devait être considéré comme LE jeu qui allait réconcilier Sonic avec ses fans. Manque de bol : malgré ses grandes qualités et ses grands défauts, malgré le fait que nous fûmes en général satisfais par cette nouvelle mouture du hérisson, un problème subsista : le Hedgehog Engine n’est pas prévu pour fonctionner sur Wii et PS2. Le jeu est alors confié à Dimps pour qu’ils puissent réaliser un portage sur les deux consoles. Si le concept du sous-jeu était alors encore faible, il fut dès maintenant dans toutes les mémoires lorsque l’on découvrit la foutue connerie que furent les versions Wii et PS2 par rapport aux versions 360 et PS3 : la perte des niveaux Jour de Mazuri, d’Empire City dans sa totalité et du gameplay original pour obtenir une mauvaise copie se présentèrent comme une putain de pilule qu’on ne pouvait avaler sans dégueuler après. Pour moi comme pour beaucoup d’autre, la possession de la Wii et pas d’une console considérer comme Next Gen a été ressenti comme une putain de trahison. Nous nous asseyons sur notre seule et unique chance de pouvoir tâter ENFIN un bon jeu Sonic. (Et moi je l’ai reçu à Noël le jeu après avoir testé la version 360 au salon du jeux vidéo, vous imaginez la gueule de mon 25 décembre quand j’ai allumé la console et vu comment je me suis fais enflé ? Merci l’enfilade !) Pire encore, les représentants du service Marketing étaient tellement conscients que la version Dimps ne tenait pas la comparaison, que les jaquettes pour la Wii n’ont pas étés modifiées ! Les images présentées au dos de la boite sont les images de la version Next Gen et non du portage par Dimps. Autrement dit : Achetez, plaignez-vous après. Sonic Unleashed fut la démonstration Sonicienne que désormais, la présence d’un jeu sur tout support ne signifiait en aucun cas obtenir la même version (c’était déjà le cas avant, mais pas forcément à ce point là). La différence de puissance entre les consoles étant trop grande, cette génération de console fut divisée pour un bon moment : 360, PS3, PC d’un côté, Wii, PS2 de l’autre. Et il faut dire que le deuxième groupe en a chier comme pas possible, la licence Sonic n’étant pas la seule touchée par ce système de double version.
A partir de ce jour là, la Wii fut officiellement considéré par tous comme une console à chier. N’utilisant pas suffisamment ses spécificités de gameplay pour se démarquer, elle avait en plus l’outrecuidance de fournir des jeux de plus mauvaise qualité. Que dire alors de SEGA lorsque l’on voit que des développeurs comme Ubi Soft ont eux, bien compris que quitte à faire des versions différentes, autant faire une version Wii qui tienne la route comme avec Prince of Persia : les sables oubliés qui profitait de l’utilisation intelligente de la manette et qui du coup, se démarquait agréablement de ses homologues Next Gen qui restaient dans les mécaniques classiques de la trilogie des Sables du Temps. Je pense que SEGA aurait put éviter cette déboire si… si… bah s’ils en avaient eut les corones et évités de confier le développement à Dimps. C’était pas bien malin…
Toutefois, il faut également apporter une nouvelle ombre au tableau. Une ombre qui nous poursuit encore aujourd’hui. La licence Sonic a commencé à prendre un tournant plus orienté vers les gamins à travers un changement de la personnalité et des prestations d’Eggman. Affublé maintenant de robots complètement débiles pour lui faire la conversation, Eggman est réduit à l’état de clown pour faire rire les gosses. Si cet aspect n’est pas encore trop prédominant, cela va malheureusement le devenir.
IV / Sonic and Sega All-Star RacingEnfin arriva un vrai espoir et non pas un fake : Sonic and Sega All-Star Racing. Cette fois, pas de jaloux, les versions Wii et Next Gen sont identiques à 90%. Si quelques bonus sympathiques sont présents dans les versions Next Gen, ce n’est certes pas assez pour se mettre à grogner. Sumo Digital a fait un bon boulot en parvenant à offrir deux versions relativement identiques permettant donc de satisfaire la majorité des joueurs. Si bien évidemment, le fait que ce jeu ne soit qu’un énième All-Star comme nous en avions déjà eux sur 360, celui-ci avait le mérite d’être bien fait, d’être plaisant à jouer et de passer outre la barrière de la Wii. Sumo Digital a donc eut le mérite de montrer que cette barrière n’était pas un obstacle insurmontable et qu’avec de la volonté, on pouvait parvenir à faire quelque chose de très correct ! Merci à eux !
V / Sonic ColoursSonic Colours. C’est là que tout se finit. Annoncé comme une exclusivité Wii et DS, Sonic Colours était là à la fois pour réconcilier les joueurs Wii avec Sonic mais également pour… pour… Pour leur faire comprendre que la nouvelle cible marketing de Sonic sera les petites têtes blondes de la primaire au collège. Si le jeu en lui-même est plutôt bien fait et ne souffre pas de réels problèmes en terme de mécanique de jeu, de gameplay (Après on aime ou on aime pas encore une fois, moi je peux pas blairer ce jeu.) , Sonic Colours s’affiche désormais comme celui qui va inviter des scénaristes américains et leur cortège de conneries dignes de la réécriture de Digimon par Fox Kids. Blagues vaseuses, dialogues inconsistant et scénario tiré par les cheveux, nos ennemis les ricains ont fait énormément de dégâts sous le seul prétexte que pour eux, les enfants sont des débiles mentaux. Je vais être un peu méchant mais j’espère que ça va faire du bien à tout le monde : les gars, faut pas prendre votre cas pour une généralité. Voila. Un peu de sournoiserie ça soulage un peu son homme de temps en temps. Redevenons corrects. Cette nouvelle ligne directrice a donc été vu comme une trahison envers les fans de la première heure. Alors que nous venions enfin de récupérer de la qualité en terme de gameplay, nous perdions finalement ce qui nous plaisait chez le hérisson. Celui-ci commença donc à se rapprocher petit à petit de la sauce Mario en perdant la profondeur un peu plus subtile qui le caractérisait. Pire encore, en plus de la version Wii, une version DS a vu le jour. Et qui s’en est chargé ? Dimps ! N’ayant pas joué à la version DS, je ne peux pas tellement la critiquer, mais je trouve que réutiliser la recette de Sonic Rush reste un procédé de fainéant.
VI / Sonic GenerationsNous y voila. Avec Sonic Generations, la boucle est désormais bouclée. SEGA a présenté ce jeu comme étant un peu son adieu aux fans de la première heure. Le dernier cadeau que la Sonic Team offrait aux joueurs avant de leur dire adieu. Comme s’il avait fallut attendre les 20 ans du hérisson pour lui dire au revoir alors que sa décadence avait commencée déjà 10 ans plus tôt. Présenté uniquement sur console Next Gen, Sonic Generations se présente comme un véritable patchwork innommable montrant qu’écouter aveuglément les fans du hérisson ne permet pas d’obtenir un bon jeu. Si encore une fois le gameplay tient la route et permet de jouer en toute tranquillité, c’est bien tout le reste qui foire ! Le système de customisation qui n’est là que pour faire office de bonus de facilité dans certains niveaux, la trame scénaristique et ses cutscenes tout simplement affreuses, le choix des niveaux respectant aveuglement les demandes de fan, pour le meilleur et pour le pire et enfin, des phases tellement scriptées que l’on peut laisser la manette sur la table et aller aux toilettes pendant que le camion GUN vous poursuit. Si vous avez assez de Rings, le hérisson finira le niveau tout seul, vous inquiétez pas. Sonic Generations accuse une incohérence totale faisant passer ce jeu pour un véritable clown sans consistance. Si quelques passages sont réussis et font plaisir à voir, on ne va pas le nier, ce n’est hélas pas suffisant pour résister à cette avalanche de conneries et d’incohérence complète que le jeu nous propose !
Mais finalement, pourquoi parler de ce jeu s’il n’a pas été édité sur Wii ? Ne devrait-il pas nous conforter justement dans le fait que la Wii n’est pas une console exclusivement réservée aux mauvais jeux ? Tout simplement parce que Generations est la confirmation directe de la volonté de SEGA de s’affranchir d’un passé devenu trop lourd à porter. Generations est l’adieu à la terre qui a vu éclore et naître le hérisson. Désormais, une nouvelle terre est née : Nintendo et la Wii U, signe que quoiqu’il arrive, le hérisson ne serait plus jamais comme avant.