Partie 4 (et dernière partie du prologue): La maison de l’amitié





                         Comme convenu, Sonic tint sa promesse et dès le lendemain débuta la première étape de la construction de la maison des quintuplées, en l’occurrence la phase dessin.
Grand designer de machines et de robots en tout genre qu’il était, c’est à Tails que fut attribué la tâche de dessiner les plans de la maison. Reclus au fin fond de son laboratoire pour une concentration optimale, le petit renard mit une semaine à schématiser toutes les pièces avec pour seules armes son talent, sa persévérance et les exigences des natives de Sylv’halla. Fort heureusement, chacune des chattes savait déjà quel genre de chambre elle désirait avoir et concernant les pièces communes à l’image de la salle de bain, de la cuisine et du salon, elles firent des concessions. Les dessins finaux furent terminés rapidement et à leurs vus, les quintuplées trépignaient déjà d’impatience à l’idée de vivre dans cette maison au look moderne. Mais le chemin était encore long avant de pourvoir enfin s’y installer.
En attendant ce fameux jour, vint la deuxième étape : trouver l’emplacement idéal pour construire et ça, ce ne fut pas une mince affaire. Il fallait trouver un terrain ni trop grand, pour ne pas trop défigurer la structure du village, ni trop petit car il ne fallait pas oublier qu’il s’agissait de loger cinq félines. Après quelques jours d’intenses réflexions et de prises de tête, il avait été finalement décidé de bâtir le logis des quintuplées, sur le terrain situé entre les maisons de Amy et de Cream. L’espace les séparant étant suffisamment large pour accueillir une maison de grande superficie, Sonic n’avait pas mît longtemps avant de convaincre Vanilla, la doyenne du village.
Fut alors enfin venu le moment de la dernière étape et non des moindre : la construction. Cet épisode s’annonçait long et laborieux. C’est pourquoi très vite le leadership que Tails avait acquis durant leur voyage dans l’espace, se révéla d’une importance capitale. En effet, c’est ce dernier qui répartit ingénieusement chaque hybride à une tâche qui lui correspondrait et qu’il serait capable d’accomplir en un temps record.
C’est donc sous sa tutelle que Amy, Cream, Charmy et Espio procédèrent au terrassement afin de niveler le terrain pour que ladite future maison, puisse reposer sur des bases solides.
Ensuite, c’est à Rouge et Knuckles dont les compétences de creusage n’avaient plus de secret pour personne notamment grâce à leur renommée de chercheur de trésors, que furent confiés l’excavation. Bien évidemment la chauve-souris avait d’abord rechigné à la tâche de peur de se salir, mais lorsque la petite Molie la supplia en lui faisant de grands yeux de merlans frits, la voleuse de pierres précieuses accepta finalement. Les deux hybrides creusèrent donc l’emplacement de la future habitation.
Quand cette mission fut accomplie, Vector procéda aux fondations pour pouvoir y poser les premières pierres. Mélanie avait insisté sur le fait que l’on laisse de l’espace sous la maison, « on ne sait jamais » avait-t-elle déclaré sans trop s’éterniser sur le sujet.
Lorsque cela fut terminé, tous sans exception participèrent à la création du plancher du rez-de-chaussée. Pour ce faire, Sonic, Mighty, Espio et Knuckles s’étaient rendus dans la zone rocheuse au nord-ouest du village avec chacun un rôle bien défini, afin d’y récupérer les matériaux nécessaire quant à l’établissement d’un plancher solide.
Premièrement, l’échidné et le tatou s’occupaient de briser de gros blocs de pierre.
Deuxièmement, le caméléon habile de ses mains, taillait les rochers en poutrelles qu’ils allaient disposer sur les parpaings des fondations.
Troisièmement et une fois le travail terminé, le hérisson bleu les emmenait une à une grâce à sa vitesse supersonique, jusqu’au village là où le reste du groupe les poseraient sur les soubassements.
Une demie dizaine de jours plus tard, ce fut de nouveau à Vector quand toutes poutrelles furent mises en place, de procéder au coulage du béton armé pour consolider le plancher. Ils avaient dorénavant le sol de la maison sur lequel allait pouvoir reposer les murs. Pour cela, Tails avait convenu que des murs en briques de terres cuites correspondraient le mieux au type de la maison. Encore fallait-il maintenant les fabriquer ces fameuses briques. Le petit groupe s’était donc divisé en quatre équipes qui se dispersèrent aux quatre coins de la région afin de ramener le plus de terre possible.
C’est ainsi que Amy, Molie, Charmy, Cream et Cheese munis de leur brouette rose, se rendirent dans le grand canyon, près de l’ancienne station ferroviaire Rail Canyon à l’ouest. Les roches sèches et arides qui constituaient cette région désertique, étaient pourvues d’une forte teneur en argile qui seraient adéquates une fois cuites. Le cadet des Chaotix qui se retrouvait entre quatre filles, aurait pu se sentir gêné mais tout au contraire, il leur fit à toutes, profiter de sa joie et de son entrain qui doublé à celui de Molie rendit la tâche qui s’annonçait dure et accablante, gaie et conviviale.
Knuckles, Tails, Rouge et Mindy s’étaient quant eux rendus grâce au X-Tornado, jusqu’à la vallée des vents au cœur des ruines mystiques de l’île de l’Ange. Ce lieu était très étrange car bien que ce fut l’après-midi, les épais nuages qui entouraient la zone empêchaient le moindre rayon de Soleil de venir pénétrer cette prairie torrentielle. De plus, les fortes bourrasques incessantes doublées d’une épaisse purée de poids qui réduisait leur champ de vision, dégradaient considérablement les conditions de travail. Cependant, au beau milieu de la Windy Valley se trouvaient la raison pour laquelle les quatre hybrides avaient décidé de braver ces intempéries, une réserve naturelle sous la forme d’un cratère, où la terre ne semblait jamais tarir.
Au grand dam de l’échidné, la féline et la chauve-souris refusaient catégoriquement d’effleurer la moindre parcelle de boue. De plus, elles n’arrêtaient pas de geindre prétextant que ce genre de travail disgracieux n’était pas fait pour des femmes de leur classe, ce qui agaçait davantage Knuckles qui se retrouvaient avec deux chipies pour le prix d’une. Le pauvre supportait déjà difficilement les simagrées de Rouge, voilà maintenant que Mindy venait en rajouter une couche. Visiblement, elles s’étaient bien trouvées ces deux-là. Rouge et Mindy restèrent alors en retrait à parler de mode et pierres précieuses en tout genre, pendant que Knuckles et Tails se coltinaient le sale boulot. Ils placèrent la terre qu’ils avaient stockée dans un bac spécial, accroché à l’aéronef.
Pour se venger de la paresse des deux divas, le porc-épic n’hésitait pas à leur lancer des boules de terre en plein visage en s’esclaffant et prétendant qu’elles étaient plus jolies comme ça. Le petit renard qui lui tenait un tant soit peu à la vie, préférait rester en dehors de ces querelles.
Concernant les trois autres jumelles, c’est aux côtés de Sonic qu’elles s’étaient aventurées dans la Forêt aux grenouilles géantes, là où ils s’enfoncèrent davantage au plus profond de la sylve afin d’atteindre la Jungle Perdue.
Cette jungle demeurait le seul vestige d’un passé luxuriant qui rappelait que Mobius était il y a des millénaires, une planète verte où seule la végétation régnait en maître.
Cet endroit à la flore dense, luxuriante et aux allures sauvages, rappelait à Sonic la planète verte qu’ils avaient visitée lors de leur voyage dans l’espace. Cette jungle oubliée semblait venir d’un autre monde, avec ses fruits de la taille d’un homme et ses arbres qui venaient côtoyer les cieux. Le hérisson bleu et ses amies furent accueillis par un chant de grenouilles dont les croassements incessants les accompagneraient tout au long de leur récolte.
A la vue de ces grenouilles vertes qui atteignaient parfois le double de sa taille, Mathilda se cacha derrière Mélanie et avançait sur la pointe des pieds afin de ne pas attirer leur attention, pendant que Marcie se chargeait à contrecœur de transporter la brouette qui allait leur servir à stocker la terre. Le hérisson avait beau répéter à la peureuse qu’était Mathilda, que le seul danger que pouvait apporter ces batraciens était une forte averse, il n’y avait rien à faire, cette crainte du monde qui l’entourait était plus forte qu’elle.
Lorsque le groupe arriva à un point d’extraction convenable, Sonic utilisa son attaque tourbillon afin de creuser la terre que l’aînée des félines se chargea d’entreposer dans la brouette. Mélanie prenait soin de s’appliquer avec concentration et obéissait sans discuter aux instructions de Sonic. Même pieds et mains dans la gadoue, elle rayonnait de sa grâce et sa beauté naturelle. Elle était souriante, ravissante, épanouie et prenait plaisir à la tâche. Mélanie semblait prendre joie de voir à quel point tout le monde était impliqué dans la construction de sa maison et ce détail la rendait très heureuse.
Le dernier groupe était en réalité un binôme composé de Espio et de Mighty. Les deux Chaotix s’étaient également rendus sur l’île de l’Ange à l’instar du groupe de Knuckles mais contrairement à eux, ils n’exploraient pas la même zone. En effet, c’est à Red Mountain que les deux hybrides avaient décidé d’accomplir leur part de travail. Cette sierra uniquement constituée de plateaux rocheux écarlates, s’étalait sur des kilomètres à la ronde et certains de ces monts pouvaient atteindre des hauteurs vertigineuses telles, qu’elles se hissaient parfois même au-delà des nuages. La tâche s’annonçait donc ardue pour Mighty et Espio. Pour couronner le tout et pour rendre cette mission encore plus complexe qu’elle ne l’était déjà, le seul point de géo extraction possible se trouvait sur le plus haut des pics, là où la corrosion provoquée par de violentes conditions climatiques, avait rendu la roche plus friable. Mais il en fallait plus pour décourager les deux hybrides qui ne mirent finalement qu’une seule demie journée pour gravir ces montagnes.
Lorsqu’ils atteignirent le sommet du plus haut mont en fin de journée, ils ne purent s’empêcher de s’arrêter afin d’admirer le magnifique couché de soleil qui s’offrait à eux. Espio et Mighty regardèrent ce spectacle avec attention. Leurs yeux qui brillaient de mille feux semblaient remplis de promesses et de féérie aux couleurs embrasées du ciel. Le soleil commençait progressivement à se dissimuler derrière l’épaisse couche nuageuse laissant place à la pénombre nocturne et mettant ainsi fin à cette longue journée de dur labeur.

Dès l’aube, les deux Chaotix procédèrent à leur part du travail en extrayant toute la terre possible, du gigantesque cratère au sommet de la chaîne des Montagnes Rouges.
A midi, le X-Tornado les récupéra ainsi que la terre stockée qui fut immédiatement placée en complément dans le bac suspendu entre les deux ailes.
C’est ainsi une heure plus tard aux alentours de midi, que les quatre équipes rentrèrent au village mettant ainsi fin à cette ludique géo chasse. Tous étaient ravis de se revoir après ces deux jours d’absence, si bien qu’ils ne tardèrent pas à partager avec joie leurs mille et une péripéties.

Ce moment d’accalmie et de partage ne durera cependant que peu car il y avait encore beaucoup de travail à réaliser avant l’achèvement de la construction complète de la maison des quintuplées.
Désormais, c’était à Vector de jouer. S’il ne figurait dans aucun des groupes parti à la géo chasse, c’était pour la simple raison que son travail à lui était le plus fastidieux. En effet il devait dès à présent cuire toute la terre récoltée à l’aide de son souffle de feu, pendant que le reste du groupe la modelait à peine cuite, dans des moules spéciaux en latex.
Il mît toute l’après-midi à accomplir son travail. Le pauvre n’avait plus de souffle en fin de journée.
Les semaines qui suivirent, les hybrides fabriquèrent les murs brique par brique, avant de s’attaquer au toit et après un travail d’arrache-pied jour et nuit, la maison vit enfin le jour après trois longs mois de travail enchaîné.

Tails était vraiment très fier à la vue de cette habitation qu’il avait supervisée et qu’il regardait avec des paillettes dans les yeux. Il fallait dire que d’un point de vue extérieur, elle était magnifique et elle reflétait parfaitement le travail d’équipe qui avait servi à la bâtir.
Elle mesurait approximativement sept mètres de haut et disposait d’un étage en complément du rez-de-chaussée. Les briques de terre cuites avaient été peintes en beige afin de concorder avec le reste des habitations du village. La maison disposait d’un toit marron à deux pans, créé avec le reste des briques, repeintes à l’occasion.
Au rez-de-chaussée se situait quatre fenêtres tandis qu’à l’étage il y en avait cinq.   
D’un point de vue intérieur, le salon était la première pièce atteinte dès le franchissement du seuil d’entrée. C’était la plus grande pièce de la maison et était comme un carrefour reliant toutes les autres pièces du logis entre elles. En l’occurrence la cuisine qui se trouvait à gauche dès l’entrée, l’étage via l’escalier en bois contre le mur au fond à gauche de la pièce et enfin la chambre d’ami au fond à droite de la salle principale.

Le salon était très vaste et encore très peu meublé. Il y avait pour le moment plaqué contre le mur de droite entre l’entrée et la chambre du fond, un meuble télé en bois sur lequel figurait un téléviseur noir. Devant l’installation, figurait un canapé vert tellement long, qu’il était probablement capable d’accueillir cinq personnes. De chaque côté du téléviseur se trouvaient une fenêtre carrée de 1m², orné de rideaux pourpres.
D’un commun accord les quintuplées s’étaient finalement décidées de teinter le salon en violet, certainement en l’hommage de leur mère dont le portrait tapissait presque tous les murs de la pièce.
La cuisine était la pièce du rez-de-chaussée pourvue du plus grands nombres de meubles.
Cela s’expliquait notamment avec la présence au centre de cette dernière, d’une grande table ronde en bois, autour de laquelle figuraient cinq chaises du même matériau.
Dans le coin à gauche de l’entrée, se trouvait l’évier au-dessus duquel était alignés trois tiroirs en bois. Dans le prolongement du mur était placé d’autres compartiments dont l’utilité devait être de ranger les différents ustensiles et aliments de cuisine.
Au fond de la pièce se situait une fenêtre possédant les mêmes dimensions que celles du salon à la différence que celle-ci n’avait pas de rideau.
La cuisine avait quant à elle était ornée de beige, afin de faire ressortir le marron du bois qui la remplissait.
La chambre d’ami au fond du salon semblait être la pièce la plus négligée. Elle ne disposait en effet que d’un petit lit aux draps blancs contre le mur, en face d’un petit bureau équipé d’une chaise plaqué contre le mur opposé. A l’instar de la cuisine, la fenêtre se trouvait au fond de la pièce. La peinture de cette chambre semblait avoir été laissée à l’abandon car la moitié de la pièce seulement été peinte d’un gris métallisé.

C’est au premier étage que se situaient les chambres des quintuplées.
Dès que l’escalier était franchi, il fallait tourner deux fois à droite pour apercevoir un long couloir qui s’allongeait sur toute la longueur de la maison, avec trois portes d’un côté et deux de l’autre.
Les chambres qu’avaient les quintuplées étaient l’exact reflet de leur personnalité et semblaient en plus de cela, être les mêmes que celles dont elles disposaient dans leur vaisseau spatial. Du moins, ce fut le cas pour la petite Molie qui occupait la première chambre de l’étage. Elle possédait encore son bureau en bois en face de l’entrée, de son lit dans le coin du fond et de sa commode.

La porte d’à côté marquait le territoire de Marcie. Et territoire fut le mot adéquat car décorée d’un vert kaki et sauvage, cet endroit ressemblait plus à armurerie qu’à une chambre. Il y avait accroché aux murs, bon nombre d’épées de tout genre. Plusieurs d’entre elles, étaient rouillées, ce qui illustrait le fait que la garçonne devait beaucoup s’entraîner.
Au fond de la pièce, sous la fenêtre ornée de rideaux camouflages, se trouvait une chaise en bois et un bureau sur lequel figuraient des croquis symbolisant des exercices à l’épée.
Il y avait plusieurs boules de papier au sol près du pupitre, ce qui signifiait qu’elle avait dû mettre beaucoup de temps avant de trouver les exercices parfaits.
Au milieu de ce champ de bataille, seule la présence d’un lit défait placé au coin du mur à la droite de la porte, certifiait qu’il s’agissait bien d’une chambre à coucher et non d’une base militaire.

La dernière porte de ce côté du couloir était l’entrée de la zone de Mathilda. Cette chambre était discrète et timorée, à l’image de sa propriétaire. Elle était ornée de jaune topaze et le lit aux mêmes couleurs vives, était horizontalement plaqué contre le mur sous la fenêtre. Il y avait à droite de l’entrée, un petit bureau en bois où se trouvait un vase blanc à l’intérieur duquel s’épanouissait une tulipe jaune.

De l’autre côté du couloir se trouvaient les deux dernières chambres. Mindy et Mélanie héritaient des chambres les plus spacieuses, mais quoi de plus normal pour les deux aînées.
La première et la plus proche de l’escalier, était celle de l’extravertie. Teinte d’un rouge écarlate, la plus arrogante du quintet s’était même payer le luxe d’installer un tapis rouge qui reliait l’entrée de sa pièce à son lit sous sa fenêtre.
Comme dans toutes les autres chambres, elle disposait d’un bureau sur la gauche. Sauf qu’à l’exception de ses sœurs, Mindy avait complètement transformé son pupitre en une coiffeuse au-dessus de laquelle un grand miroir arrondi était accroché. Toute sa palette de maquillages flambant neuve, était disposée un peu partout sur la table. Rouges à lèvres, fards à paupière, vernis, mascaras… toute la panoplie de la princesse était au grand complet.
Il y avait en face du bureau, une commode à tiroirs sur laquelle était posée une boîte à bijoux entrouvertes, qui laissait transparaître plusieurs bracelets et colliers ornés de rubis étincelants d’une grande valeur.

La dernière porte et la plus éloignée de toute, marquait bien entendu l’entrée de l’antre de Mélanie. Son éloignement était dû au fait que sa demeure faisait le double de celles de ses cadettes. Comme quoi pour avoir une gigantesque chambre il fallait être née tôt chez les Light. En tout cas, elle rayonnait d’une clarté éblouissante et immaculée à l’image du bleu ciel qui venait orner chacun de ses murs. En plus d’être peints d’azur, Mélanie avait suspendu avec soin sur les murs, cinq cadres en bois à l’intérieur desquels figurait la photo individuelle de chacune de ses sœurs ainsi celle de leur mère.
Mindy et Marcie occupaient le mur de gauche tandis que Mathilda et Molie demeuraient sur celui de droite. Quant à leur mère, son cadre était accroché sur le mur au fond de la pièce,  juste au-dessus de la fenêtre. Elles étaient souriantes, épanouies et paraissaient plus que tout, être heureuses.
Sur la droite, il y avait un lit à baldaquin en bois dont les draps blancs demeuraient soigneusement pliés.
En face de ce pageot figurait un petit bureau en bois, accompagné d’une chaise du même matériau. Comme le reste de la chambre, le pupitre était minutieusement rangé. Des livres de recette étaient empilés à une extrémité et des bouquins de magie de l’autre.
A la droite de la table, il y avait une grande étagère dans laquelle reposaient de vieux grimoires poussiéreux, qui ne semblaient pas avoir été utilisés depuis des lustres.

Avec l’aide de leurs nouveaux amis, les natives de Sylv’halla s’installaient petit à petit dans leur nouvelle demeure. Le plus gros de leurs meubles étant déjà dans la maison, il restait néanmoins bon nombre de leurs équipements à aller chercher au sein de leur vaisseau au cœur de la Frog Forest. Elles étaient donc forcées de faire plusieurs allers-retours entre leur habitation et leur navette spatiale, notamment ce soir-là, où le soleil venait à peine de se coucher et le ciel scintillait encore de cette lumière incandescente et orangée du crépuscule.

Molie était de retour au village, plus exactement à la sortie de la forêt proche de la bourgade. La petite féline revenait de l’astronef, munie d’un carton qu’elle portait avec intérêt.
Elle était seule, souriante et marchait d’un pas enjoué proche du sautillement, avec pour seule amie une petite prise estivale qui s’accordait parfaitement à son rythme cadencé.
Soudain, lorsque la cadette des quintuplées quitta entièrement la forêt, une bourrasque se leva et vint la perturber dans son avancée. Elle essaya tant bien que mal d’y résister mais le vent trop puissant pour ses pauvres muscles, la secoua et la fit tomber à terre.
Lorsqu’elle se releva, la chatte remarqua par inadvertance sur la pelouse de la colline, que l’ombre de l’arbre qui se trouvait derrière elle, arborait une forme insolite en son sommet.
Intriguée, elle se retourna et au sommet du dernier arbre de la sylve, la regardait d’un air glacial aux yeux rouges sang, capables de transpercer la nuit la plus obscure, Shadow le hérisson noir.
Molie s’arrêta alors et regarda avec une effroyable admiration ce hérisson qui tel un antihéros, arriva à l’improviste précédé par une anomalie climatique.

Quand tu disais pas très longue et ennuyeuse, tu ne te trompais pas... malgré tout j'ai beaucoup aimé, les description sont un peu longues mais ça nous permet de mieux visualiser la maison des quintuplés. La fin, j'ai adoré et je me demande quel rôle va jouer notre beau ténébreux dans cette histoire...Bonne chance pour la suite !
P.S.:j'ai remarqué des fautes mais ça ne se voit pratiquement pas.

Comme Rosa j'ai pas trop vue de faute, aucune gênante.
Et je sens qu’il y aura de l'action dans le prochain chapitre, vivement la suite!

Chapitre 1 : L’ombre du hérisson noir




               Shadow le hérisson noir. Ce personnage aux allures aussi bien charismatiques qu’énigmatiques, parvint à geler l’atmosphère qui entourait les deux hybrides, par la seule aura sibylline qu’il dégageait. Du haut de sa cime, le hérisson fixait sa cible d’un air renfrogné, comme si la simple vision de l’entrain qu’elle pouvait dégager un instant auparavant, parvenait à le révulser. Molie elle, demeurait sans voix. Elle était partagée par un sentiment d’incompréhension auquel venaient se mêler surprise et admiration. Pour la première fois, la cadette des quintuplées affichait un air sérieux. Mais ce moment de sursaut de maturité ne dura guère, car la micro peur qu’elle ressentait, se retransforma en l’inconsciente immaturité qui la qualifiait si bien. Munie de cet innocent sourire qui ne l’avait pas quitté jusqu’à présent, elle fit abstraction de l’apparition fortuite de Shadow et l’accosta amicalement, comme si ce dernier était une connaissance de longue date :
« - Eh toi là-haut ! Salut je m’appelle Molie. Elle tendit la main bien haut vers son interlocuteur, pourvu d’un sourire pur et naïf. Et toi ? »
Le hérisson continua de l’observer attentivement les bras croisés et doté d’un regard glacial qui gela la petite chatte jusqu’aux os.
Les deux hybrides se fixèrent longuement sans qu’aucun d’entre eux ne prenne la parole et avec pour seul bruit de fond, le vent qui soufflait à vitesse constante. Shadow ne semblait pas décidé à lui répondre mais Molie ne se découragea pas pour autant. Bien au contraire, c’est toujours aussi chaleureuse qu’elle insista :
« Tu pourrais venir m’aider au lieu de me regarder comme ça ! C’est lourd tu sais… »
Malgré la gentillesse dont faisait preuve la native de Sylv’halla, le hérisson noir l’ignora totalement et disparut comme il était apparu, en levant un fort vent qui suffit à aveugler la benjamine des quintuplées pendant plusieurs secondes.
Quand Molie rouvrit les yeux, elle eut comme premier réflexe de fixer la cime de l’arbre qui soutenait encore quelques secondes auparavant, le hérisson noir. Cependant lorsqu’elle remarqua qu’il n’était plus présent sur les lieux, son regard s’éteignit et son visage décomposé, se prit d’une certaine déception.
« Son regard… Il avait l’air tout chagriné le pauvre… »
Elle semblait très émue par cette rencontre avec Shadow. Et bien que le hérisson se soit montré distant et austère, la petite féline paraissait avoir apprécié cette entrevue qui d’ailleurs, avait davantage des allures de monologue. Elle n’avait qu’une seule hâte, le revoir pour en apprendre davantage sur lui et élucider le mystère autour de son regard. Pour preuve, ce grand sourire qu’elle arborait lorsqu’elle reprit sa route jusqu’à son domicile. Peut-être la féline avait-elle décelé ce qu’il y avait au-delà du mépris que semblait dégager le hérisson noir…


Sur la colline à l’opposé de l’autre côté du village, alors que la pénombre crépusculaire venait tout juste de laisser place à la nuit éclairée d’une lune pleine et dorée, Mighty se tenait debout et regardait sa bourgade natale de haut avec une certaine nostalgie. Les dernières maisons encore éclairées s’éteignirent progressivement, entraînant ainsi une évanescence de la lumière au sein du village. Le vent paraissait frais ce soir-là, mais le tatou ne bougea pas d’un centimètre. Seuls ses sourcils se fronçaient au fur et à mesure que les minutes passaient, comme si ce dernier attendait quelqu’un et quelqu’un de sacrément en retard, si l’on en jugeant par l’air renfrogné qu’il esquissait graduellement. Quand soudain :
« - Tu voulais me voir ? Comme sortie de nulle part une voix au timbre assez grave, vint perturber le calme nocturne qui s’était installé autour de l’armadille. Mighty se retourna alors et de l’ombre des arbres vit sortir Vector, qui marchait d’un pas lent et solennel afin de le rejoindre près du bord de la colline. Son visage s’adoucit lorsqu’il ses yeux se posèrent sur le crocodile. Il fallait croire que c’était finalement lui qu’il attendait.
- Tiens ! Tu as de l’avance, je n’t’attendais pas aussi tôt. Faux. Cela faisait déjà un moment que Mighty se gelait les os à attendre le leader Chaotix. Mais le tatou joua la carte du mensonge plutôt que d’exprimer sa colère à l’encontre de l’arrivée tardive de Vector, afin de ne pas détériorer davantage leur relation qui ne semblait déjà pas au beau fixe. Mais quelle cause aussi grave soit elle, était responsable de ce malaise ? En tout cas cette courtoisie de Mighty fut très noble.
- Ne fais pas l’hypocrite, reprit aussitôt le crocodile d’un ton rauque et sérieux. J’ai plus d’une demi-heure de retard. Il se plaça ensuite au bord de la colline près de son interlocuteur, et observa les étoiles qui furent en nombre ce soir-là. Quant à Mighty, il prit son exemple et fixa les astres lumineux et scintillants qui animaient le ciel bleu marine.
- On a pas eu l’occasion de discuter depuis mon retour, fit alors remarquer l’armadille. Vector racla sa gorge et d’un geste démontrant un certain agacement, il se retourna afin de déjà s’en aller.
- C’est normal, confirma t’il. Je crois que nous n’avons plus rien à nous dire. Le crocodile commença à longer la colline, afin de rejoindre son agence à une trentaine de mètres de là. Mighty quant à lui, baissa les yeux. Il paraissait triste et touché par les propos rugueux et dénués de tact, que venant de lui adresser le crocodile.
- Tu m’en veux toujours d’avoir choisi de quitter les Chaotix ? Demanda désespérément le tatou. Vector s’arrêta. Mais c’est sans se donner la peine de se retourner qu’il répliqua :
- Tu nous as abandonné. Nous étions la fine fleur des détectives mobiens et tu as pris la décision égoïste de partir. Le poing du crocodile était serré, et plus il parlait et plus l’émotion le submergeait. Nous avons eu du mal à nous en remettre.
- Tu te trompes… »  Si le poing de Vector était serré, ce n’était rien à côté des deux membres de Mighty qui en plus d’être compresser, tremblaient d’une rage spontanée que le tatou ressentait à l’égard des paroles de son ancien coéquipier qui paraissaient être aux antipodes des réelles motivations qui avaient poussé l’armadille à quitter les Chaotix.
« Je stagnais et je n’apportais plus rien à l’équipe ! Il fallait que je m’entraîne encore plus dur pour revenir vous aider plus fort que jamais ! » Mighty fixait le crocodile d’un air désappointé. Ses yeux brillaient et reflétaient parfaitement la déception qu’il éprouvait.
Seulement, ses états d’âme et sa mine de chien battu, laissèrent Vector complètement de marbre. Les excuses du tatou qu’il jugeait défectueuses, eurent l’effet inverse et raisonnaient plutôt comme une complainte à ses oreilles. Il en avait décidément assez entendu. C’est pourquoi il décida de clore cette discussion qui n’avait que trop durer :
- Et aujourd’hui ? Penses-tu que le motif de ton départ ait encore quelconque validité ? »
Cette phrase au sens caché laissa Mighty sans voix. Le crocodile reprit ensuite sa marche laissant son camarade méditer sur la question. Mighty se contenta alors de regarder d’un regard vide et triste, son ancien leader disparaître peu à peu s’enfonçant dans les ténèbres de la nuit. 


La nuit s’estompa et le Soleil se leva sur la petite bourgade du hérisson bleu. Ce matin-là, la petite Molie se réveilla dénuée de son habituel entrain du moins, lui n’avait visiblement pas encore été réveillé. La féline resta un long moment assise sur le bord de son lit, à contempler sa petite chambre d’un regard à la fois pensif et triste. Etait-ce dû à sa rencontre avec le hérisson noir la veille au soir ? En tout cas, la petite chatte semblait s’être prise d’attention et d’affection non réciproque à l’égard de Shadow, qui ne lui avait démontré aucun sentiment si ce n’est du mépris. Mais cet intérêt soudain paraissait plus fort qu’elle. C’était comme si elle ressentait la peine qu’elle avait prétendu avoir décelé dans son regard.

En tout cas, la journée avança et Molie retrouva très vite sa bonne humeur originelle. Pendant que ces aînées continuaient de déballer les cartons placés un peu partout dans la maison, elle n’avait de cesse de jouer et de sautiller aux quatre coins du logis. Infernale, immature et sans limite, ses excès d’enfantillage ne tardèrent pas à lui attirer les foudres de Mindy et Marcie. Mais heureusement pour elle, Mélanie prenait toujours sa défense lorsque la garçonne et l’extravertie lui mettait la main dessus. Elle n’hésitait alors pas à les narguer à coup de tirages de langue pendant que leur aînée les réprimandait.
Au-delà de ça, le souvenir de Shadow et de son mystérieux regard, revenait la hanter toujours un peu plus, lorsqu’elle que son amusement était à son paroxysme, comme pour lui rappeler qu’il fallait absolument qu’elle élucide ce mystère qui avait l’air de beaucoup lui tenir à cœur.
Molie était alors consciente du fait qu’elle ne pouvait plus garder sa rencontre de la veille pour elle. C’est pourquoi lorsque venu le repas du soir, elle décida qu’il était temps de parler du hérisson noir à ses sœurs.

Comme nous avons là un "Chapitre 1", je suppose que c'est un reboot de l'histoire ?

En termes d'écriture, il y a un bon niveau, un assez bon vocabulaire (meilleur que le mien T.T) mais ça manque de contextualisation, souvent. Pour prendre un exemple, prenons le début :
"Shadow le hérisson noir. Ce personnage aux allures aussi bien charismatiques qu’énigmatiques, parvint à geler l’atmosphère qui entourait les deux hybrides, par la seule aura sibylline qu’il dégageait."

Les deux hybrides ? Qui est le second ? Et comment être sûr que le premier est Shadow ? Dis-toi que nous ne savons rien de la scène. "les deux hybrides" devrait désigner deux hybrides que tu avais déjà désigné comme tel auparavant ou en utilisant un synonyme lors d'une description (tel que "anthropomorphe").
Il y a de nombreuses petites erreurs telles que celles-là que j'ai vu en parcourant le texte. Néanmoins, la globalité est bonne et comme je l'ai déjà soulevé, tu as un bon vocabulaire. Il y a largement de quoi faire quelque chose d'excellent, sans oublier que le peu de scénario présenté ici semble très prometteur. Tes descriptions sont bien fournies mais parfois il n'y en a pas là où il en faudrait une.

Voilà, voilà, si j'ai pu te filer un coup de main... :)

OMG enfin une suite et tu ne me préviens pas?!
Si c'est une surprise alors oui je suis surprise merci

Alors Izaky ce n'est pas un reboot mais la suite du précédent post qui était le prologue (découpé en 4 part)
Voilou.

Je n'ai rien d'autre à dire, bonne continuation pour la suite :)

Ah, my bad :) J'ai lu ça au boulot, pas trop eu de temps.

Shadow75, comment t'expliquer ... Que je me suis régalé ? Descriptions précises et vivantes, personnages maîtrisés, ambiance chaleureuses ...  Tu frôle la perfection. Ensuite, pour le "long et ennuyeux", je trouve que ça n'est pas tellement dérangeant. En gros, c'était génial. Sinon ... j'ai hâte de voir comment évoluera la relation entre Molie et Shadow ! *_*

(@Izaky : Les deux hybrides en question sont Molie et Shadow)

Oooh ! Enfin une suite ! Je l'attendais depuis un petit moment, j'ai même fini par croire que tu avais abandonné le projet, ça aurait été dommage. Comme le disent Ethril et Izaky, les descriptions sont très sympa et il a quelques mots de vocabulaire intéressant que je ne connaissais même pas !

Je suis réellement curieuse de voir quel genre de relation il va y avoir entre Shadow et Molie. Et j'ai bien de la peine pour Mighty, j'espère qu'il pourra réintégrer les Chaotix, c'trop triste sinon !

Bon courage pour la suite !

Je sais. Le problème est qu'il ne cite pas la présence de Molie avec de dire "les deux hybrides", du coup c'est une faute. J'écris moi-même depuis 6 ans, ce genre de petites erreurs dans mes textes j'y fais la chasse. Toujours surveiller les sujets qu'on emploi lorsqu'on tente d'éviter les répétitions (et même lorsqu'on ne tente pas) c'est très important pour la fluidité et la justesse du texte.
Ce n'est pas un reproche mais une remarque hein ^^ Si je peux l'aider à progresser encore ça serait cool, surtout qu'il a déjà un meilleur potentiel linguistique que moi xD 'Faut que je me remette à la lecture sérieusement !

Alors deja merci à tous pour ces gentils commentaires, ça fait plaisir  .
À vrai dire, j'avais écrit cette partie du 1 er chapitre il y a huit mois et je n'sais pas pourquoi hier, j'ai décidé de la publier. Voilà pourquoi je ne t'ai pas prévenu Lirane  .
Ensuite pour l'histoire des "deux hybrides" qui semble apporter une p'tite confusion, je n'ai pas vraiment trop compris parce que j'pensais avoir été clair.
Mais bon, comme je n'ai que 20 ans, que ça ne fait que 1 an que j'écris et que la lecture et moi ça fait 2, et bah je ne connais pas toutes les subtilités j'apprends sur le tas quoi. Alors si tu dis que ce n'est pas correct Izaky, je ne vais vraiment pas chercher à contredire quelqu'un de plus expérimenté.

Sinon pour la suite, mon style à un peu changé depuis cette première partie alors je vais essayer de faire pour le mieux.

Et il y a un an je me souviens que tu étais deja très doué, avec le temps je pense que tu seras aussi talentueux que ceux dans la rubrique best of!
On est tous là pour lire ton texte et te conseiller si besoin, vivement la suite