Bwavo, faire parler Blaze rapidement, c'est pas toujours facile ! Et... tu l'as fais parler à l'envers XD Mon dieu, bravo pour l'exploit... les fautes, pas vu, l'histoire, Shadow c'est un sale con maintenant ou quoi >=(  Et pour le reste, bon courage XD

( Tût tût tût ! )

Je suis pas la dernière !! Enfin si... *cry*
Même si pendant les quelques heures où je me suis endormi sur le clavier, y en a qui ont posté !!
Toujours aussi bien. (Waouh, l'argumentation !!)
As pas vu de fautes.. (As pas chercher...)
Bon, le prochain chapitre, je serais prête à poster ! Mwahwahwah..

Bah euh, moi je préfère en avoir un chapitre gros. C'est pas un drame si tu postes pas si souvent.

Mais quel ....

Non, rien.

Pour la question des chapitres, moi perso jmen fous, je les mange quand même ^^

Bon, le chapitre ...

Shadow est complètement taré (mais ça on le sait) ... Mais bon, je vais pas résumer, en gros j'adore.

Le passage ou Blaze parle à fond,ça m'a bien fait marrer ^^ Surtout le retour en arrière

Tu confonds toujours "ses" et "ces". Le premier exprime la possession, souviens-t-en ...

Impartient de voir ce qu'il va se passer, comme d'hab ^^

Trois jours plus tard, un nouveau chapitre... Eh oui, déjà! Qu'est-ce que vous voulez, l'inspiration était au rendez-vous, j'ai pas osé lui poser de lapin >.>"


@mobius: tiens, t'es le premier à répondre, comme la dernière fois :) la fameuse équipe de choc, tu m'excuseras, mais tu la verras pas beaucoup dans ce chapitre, y a juste une rapide allusion sur eux!

@tala: merci pour les encouragements ^^ hep, c'était quoi les "tût tût tût!" à la fin de ton message?

@vanille: la prochaine sera la bonne, attention, je poste, vite, vite, si t'es pas assez rapide, mobius va te passer devant :p bon, d'accord pour les chapitres gros! (t'es la seule à avoir un avis plus ou moins tranché là-dessus!)

@hunter: mais quel... ??? de quoi? ou de qui? mais quel quoi? x_x Pour les ses et ces, j'ai regardé le chapitre précédent, en effet, j'ai fait un truc bien joli, y avait trois "ses" à la suite, le seul bon, c'était le premier >.>" j'ai trouvé d'autres fautes au passage xD Sur ce chapitre, je pense que j'ai pas encore tout trouvé, bah tu me le diras :)


Donc ce chapitre est plus ou moins court, mais c'est tant mieux, plus long ça aurait été fatigant à lire je pense (et aussi à écrire, j'me suis ébouillanté le cerveau, pffff!)...

Ah et au passage, histoire de me la péter! J'ai obtenu mon Bac S (option Science de l'Ingénieur) avec mention AB... Tout ça en ayant eu 9 de moyenne toute l'année et ayant révisé 4 jours avant! Ils auraient aussi dû me mettre la mention "arienfoutudelannée", pfffff! Quoi, j'ai du mérite quand-même >.< J'en connais qui bossent qui ont pas du tout de mention, j'en connais qui bossent qui vont au rattrapage, j'en connais aussi qui bossent et qui repiquent leur année! Et l'an prochain, je vais en prépa PTSI ("Physique Technique et Sciences Industrielles", c'est l'une des branches de l'ancienne prépa "maths-sup"), ce qui veut dire que j'aurais très peu de temps pour poster (j'ai déjà 3 bouquains à lire pendant les vacances: on sera interrogés dessus 2 semaines après la rentrée...)!

Voilà j'ai fini de raconter ma vie, j'espère que vous êtes maintenant sur les nerfs et que vous vous dites "bon la suite, ça vient >.<?"... Ralala, patience, patience! La voilà...



Chapitre 25



Voilà donc à quoi ressemblaient les sous-sols des cimes de Brahmâ… Y avait pas à dire, il avait connu mieux comme paysage ! Il devait déjà se repérer, il était probable que Enki ne veuille quand même pas mettre l’émeraude dans un endroit évident. Et puis il n’avait rien à faire en attendant que l’ermite daigne déplacer sa pierre. Shadow secoua la tête alors qu’une goutte froide tomba sur son nez. Il faisait humide là-dedans. Il n’y avait presque personne… Normal, les gens du dessous devaient profiter de la fête eux aussi.

Il dépassa ce boyau froid pour arriver dans une nouvelle pièce. Il tourna sur lui-même, analysant le grand hall dans lequel il était. Il avait déjà remarqué plusieurs salles de cette allure. Elles avaient chacune un ascenseur qui menait à la surface, ou encore plus profondément dans la croûte terrestre. Elles étaient bien mieux aménagées que le réseau, et elles avaient un aspect moins fermé, grâce notamment aux lampes qui éclairait l’endroit d’un doux halo jaune. Il pouvait voir au plafond et aux murs de nombreux fils électriques noirs d’épaisseur inhabituelle.

Il y avait aussi des panneaux de signalisation à l’entrée des couloirs et ascenseurs, utilisant des pictogrammes ou des écritures sur fond jaune. Des gravures, représentant un plan du niveau dans lequel il était, figuraient des plaques métalliques. Ainsi il pouvait voir que ce niveau ne comportait que des couloirs, des résidences, qu’il n’avait pas eu l’audace de visiter et des grandes salles comme celles-ci, qui semblait-il, servaient d’entrepôts. Et en effet, il y avait des containers alignés le long des murs. Il chercha la machine qui servait à les déplacer, puis remarqua une cabine jaune, surmontée d’un long bras métallique, puis en son bout, d’une pince. Une grue donc.

Il pouvait aussi remarquer contre un mur un bloc métallique avec un panneau lumineux où étaient écrit en lettres capitales « EMERGENCY ». Il n’était pas assez stupide pour pousser la porte blindée… Il se doutait que ce devait être un poste de sécurité, et que si il y pénétrait il déclencherait une alarme dans le niveau inférieur.

Shadow rentra dans l’ascenseur. Celui-ci n’était vraiment pas fait pour l’esthétique, et il pouvait même être dangereux, puisqu’il n’y avait aucune porte en interdisant l’accès. Par contre, il avait aperçu une lampe verte à l’entrée, qui indiquait sûrement la possibilité d’y entrer ou non. Il appuya sur le bouton -2, histoire de descendre d’un étage. Après avoir supporté un bruit assez désastreux pour ses délicates oreilles, il arriva à l’étage suivant. La salle était du même genre que celle du dessus. Cependant, il y faisait plus sec, et un bruit de machinerie emplissait constamment l’air. Il comprit rapidement en observant le plan. Il était dans la partie usine des sous-sols, et les machines tournaient constamment pour éviter les pertes d’énergie à l’allumage et pour que le rendement soit maximal. Une odeur désagréable d’huile atteint son nez. Il préféra ne pas rester à cet étage, il doutait de son utilité, pour lui.

Le niveau d’en dessous ne fut pas plus intéressant, il y régnait une chaleur d’enfer, et il semblait que c’était ici que les matières premières étaient extraites. D’après le plan, il pouvait voir qu’il y avait ici des mines se chargeant d’extraire les minerais de divers métaux, tels le fer ou le cuivre, et il y avait aussi des activités de forage permettant la sortie de l’or noir. Shadow préféra ne pas s’aventurer là ici non plus, cet endroit n’avait aucun intérêt. Il entra à nouveau dans l’ascenseur, à la recherche du bouton -4. Mais il se rendit à l’évidence : il était au dernier étage. Il réfléchit. Si Enki voulait protéger la geos emerald, il la cacherait plutôt au premier étage à l’abri des dangers des niveaux inférieurs. Il remonta donc de deux étages, et eut un léger tremblement alors qu’il se réadaptait à l’humidité qui y régnait. Il se planta devant le plan, à la recherche d’un indice. Peut-être Enki prévoyait-il de cacher l’émeraude dans une résidence. Il n’allait pas faire les lieux uns à uns quand même ?

Il s’adossa au mur, croisa les bras et regarda droit devant lui. Puis un éclair traversa son cerveau de part en part. Ses yeux se fixaient sur le bloc blindé en face de lui. Un léger sourire fit son apparition sur ses lèvres, puis il laissa échapper un petit rire. Voilà, il l’avait trouvée, sa solution ! Il attendrait que l’alarme sonne lorsque l’émeraude serait volée, il était sûr que ce serait le réflexe qui viendrait à celui qui en avait la garde. Le hérisson bailla. Il était fatigué. On aurait dit que le rêve qu’il avait fait la nuit dernière lui avait pompé de l’énergie, au lieu de le remettre d’aplomb. Tout ça à cause de cette fichue renarde… Il était presque sûr que c’était elle qui avait déclenché ce rêve. Il suffisait de voir comment les autres semblaient nerveux quand il s’était intéressé à la nuit de la renarde. Mais il n’y avait pas assez de preuves, seule sa conviction pouvait l’aider, car tous avaient étés contre son avis, et donc selon ce qu’ils disaient, Windy n’aurait aucun pouvoir lié aux rêves. Et ça, il ne voulait pas l’accepter, car ça ne pouvait pas être un hasard si il avait rêvé de la renarde, il n’aurait pas pu l’imaginer, et ça n’aurait pas pu être un rêve prémonitoire !

Ces réflexions s’arrêtèrent sur ce dernier point. Et pourquoi pas ? Il ne se souvenait pas en avoir fait, mais il y avait un début à tout ! Peut-être que Windy avait la capacité de se métamorphoser, et qu’elle comptait l’utiliser un jour où ils se trouveraient sur l’ARK. Ce qui voudrait dire qu’il était destiné à retourner là-haut. Et une fois sur la station spatiale, il tuerait Windy, si il en croyait son rêve. Quelle histoire… Les ennuis n’étaient pas encore finis. Shadow sentait son cerveau s’embrumer, ses paupières s’abaisser.

« Non… Ce n’est pas le moment de dormir ! Pensa-t-il. »

Il n’arriva cependant pas à se résonner, il aurait pu résister au sommeil si il avait eu ses anneaux, mais là, il ne pouvait rien. Il ne sentit même pas ses jambes lui fausser compagnie, et il ne se réveilla même pas quand il tomba sur le sol rocailleux. Vu de l’extérieur, son sommeil semblait agité. Ses paupières étaient anormalement crispées, et il s’était légèrement replié sur lui-même.


Sylphide termina d’opérer sur son logiciel. Puis il tapota son micro avec impatience, en attendant que le chargement du programme soit fini. Il regarda autour de lui avec ennui. Il était retourné au « Bounty », tandis que l’équipe de choc se mettait en place. Il avait trouvé une prise de courant dans le bar, et avait ainsi pu libérer un peu la batterie qui était presque déchargée. Il regardait la barre rouge se dégrader vers le jaune puis vers le vert, tandis que le pourcentage augmentait rapidement. Il fit un sourire satisfait alors que la barre et le 100 % disparurent, indiquant que tout était près. Il rapprocha le micro de sa bouche puis parla sur un ton assuré.

« Hey les gars… Vous m’entendez ?
- Ouais… J’ai une question ! Fit la voix de Windy.
- Euh, je t’écoute ? Hésita Sylphide, pas très rassuré par le ton piquant de la renarde.
- Voilà, je comprends pas pourquoi c’est nous qui devons faire le boulot de « suiveurs »… T’as ta caméra-mouche pour ça !
- La caméra-mouche, comme tu la nommes, ne peut rien faire d’autre que filmer, imbécile ! Et donc si un imprévu arrive, vous au moins, vous pourrez y remédier ! On peut agir sur place grâce à vous ! Bref, j’en ai marre de vous expliquer… Grinat, il se passe quelque chose de ton côté ?
- Pas vraiment… Répondit la hérissonne en soupirant. Y a l’ermite qu’a accepté de sortir, il porte la geos emerald, et là ils s’apprêtent à aborder la descente… Bref, ils sont pas près d’arriver en bas…
- Blaze, tiens-toi prête, rappela Sylphide. Grinat ne pourra pas descendre trop bas car la suite de l’ermite risque d’être alarmée en voyant le Phoenix à si basse altitude.
-C’est bon, j’avais compris, gronda la chatte. T’as pas besoin de radoter pour moi ! »

Sylphide préféra ne pas répondre à cette provocation et se contenta de rouler des yeux. Il dirigea son regard vers la tasse de café fumante. Il tendit sa main vers elle et l’apporta sous son nez où il respira l’arôme amer, avant de porter les bords du récipient à sa bouche, dans laquelle il laissa couler le liquide qu’il savait de qualité.

Suite du chapitre 25 (serrez les fesses >.>)



« Monsieur, réveillez-vous, Monsieur ! »

Le hérisson noir ouvrit immédiatement les yeux, s’empressant de se mettre debout, les sens en alerte, face à l’inconnu qui l’avait surpris. Il sentait son énergie affluer en lui, alors qu’il était prêt à punir l’impertinent pour avoir oser lui faire remarquer son manque de vigilance. Mais voilà, que faire, quand la personne en face, vous regardait avec inquiétude et qu’aucune trace de mauvaises pensées n’apparaissait sur ses traits ? Shadow se contenta de faire taire ses nerfs tandis qu’il dévisageait la personne avec méfiance. Il semblait qu’il était face à une renarde ayant un peu plus de la trentaine. Elle avait un magnifique pelage couleur orange sanguine, et ses yeux étaient bleu roi. Le hérisson se tendit à nouveau, se rendant compte que le charme qui sortait de cette dame était un danger potentiel. Elle était petite, elle faisait une tête de moins que lui et levait les yeux pour l’observer. Il remarqua que la robe informe dont elle était vêtue devait être rouge, mais elle s’était délavée vers un rose pâle, et elle était déchirée par endroits. Et il se tendit encore plus, parce que ces vêtements lui donnaient une allure de poupée fragile mais non dénuée de volonté. Il remarqua aussi qu’elle était pieds nus. Il pinça les lèvres, se demandant ce que voulait cette renarde. Quand elle parla, se fut pour révéler une voix douce… Sucrée.

« Vous êtes drôlement bien habillé pour un paria… Remarqua-t-elle. Dites-moi si j’ai tort, vous êtes un noble en mission ?
- Vous avez tort, répondit-il, sèchement. »

Un sourire qu’il ne put décrypter émergea sur les lèvres de cette inconnue. Quand elle posa son doigt sur son torse, il hésita à lui attraper le poignet puis lui broyer les os, rendant ainsi sa main inutile. Mais cette dame d’allure pauvre devait sûrement en avoir besoin, alors il réprima sa frustration.

« Voyez-vous ça… Et je suis sensée vous croire ? Ria la renarde. »

Il contint un frisson. Ce rire cristallin lui retournait l’estomac, il ne comprenait pas pourquoi, et il détestait cela. Il attrapa fermement le poignet de la femme, sans pour autant trop la brusquer. Ses yeux s’arrondirent de surprise. Il ramena le bras de la trentagénaire sur son côté. Puis il la contourna et partit sur un pas plus ou moins rapide, tentant de ne pas prêter attention à son pouls accéléré et au sentiment de malaise qui l’accompagnait. Il sentit la frustration l’emplir alors qu’il sentit une petite main se glisser dans la sienne. Il s’arrêta stupéfait et tourna ses yeux apeurés vers celle qu’il devinait être la renarde. Et qui lui renvoyait un sourire chaleureux. Il allait prendre la décision de retirer sa main quand elle augmenta son emprise en rajoutant sa deuxième main sur le dos de la sienne. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait rien du tout. La renarde profita de son désarçonnement pour reprendre la parole.

« Je vous ai vu, moi, vous étiez au côté du chef Enki ! Et après vous dîtes être une personne banale.
- Je n’ai jamais dit être une personne banale ! Répliqua-t-il avec mépris. Au contraire, j’ai une importance bien plus considérable que vous avez l’air de le penser.
- Je n’en doute pas, continua-t-elle, sans quitter ses yeux du regard. Et c’est pourquoi je me demande ce que vous faites là.
- Ca ne vous regarde pas ! Répondit-il sur la défensive.
- Possible, mais le fait que vous dormiez par terre affirme que vous comptez rester ici autant de temps qu’il le faudra.
- Où voulez-vous en venir ?
- Que vous pourriez dormir ailleurs… »

Il n’aimait pas la supposition qu’elle laissait entendre dans sa voix. Il n’aimait pas non plus le battement que son cœur avait effectué tellement il avait été surpris par la proposition. Il tira sa main à lui, mais elle ne lâcha pas pour autant.

« Non c’est bon, je me débrouillerais ! Fit-il sèchement.
- Oh s’il vous plait ! Je crois que vous ne vous rendez pas compte à quel point vous me feriez honneur en acceptant de venir chez moi !
- Ca m’importe peu… Répondit-il en se détournant.
- Il fera moins froid, il y aura à manger, vous pourrez vous reposer sur autre chose que de la pierre, vous aurez même le droit à ma présence réanimante ! Et puis on ne refuse pas une invitation. »

Elle dégagea sa deuxième main, et tira sur son bras en douceur pour l’emmener avec elle. Et à sa plus grande consternation, il se laissa emmener. Et le pire, c’est qu’il sentait le sommeil revenir au grand galop. Il sentait ses jambes se transformer en coton mais se contenta de mettre un pied devant l’autre, sans protester, tentant de fixer le paysage dans sa tête. Cependant, quand il fut mené devant une porte, il ne se souvenait même plus du chemin abordé pour arriver jusqu’ici. Il vit le panneau de bois s’ouvrir pour laisser voir une lueur orangée, tandis qu’une chaleur confortable lui caressait la peau. Il n’en fallut pas plus pour se laisser convaincre, et il entra d’un pas sûr après s’être dégagé de la poigne de la renarde.

Il regarda l’intérieur du logis. Dans le coin au fond à droite, il pouvait voir un feu crépiter, ainsi que divers ustensiles servant sans doute à la cuisine. La pièce n’était pas très grande. Il y avait un tapis qui revêtait le sol, mais il semblait que ce fut le seul luxe. Il remarqua une table basse en bois grossier, au centre de ce tapis. L’endroit dégageait une chaleur apaisante, mais il se sentait aussi gêné par la vie humble que la renarde devait mener ici. Son hôte se plaça devant lui. Elle pointa la porte à sa droite du menton.

« Ici c’est la chambre. »

Il fronça des sourcils. LA chambre ? Cela voudrait dire qu’il devrait dormir en compagnie de cette personne ? Ca ne lui faisait pas plaisir. Il risqua un coup d’œil à l’intérieur et ne remarqua aucun lit. En revanche, il remarqua des sortes de nids douillets aménagés dans les murs ou dans des renfoncements dans les sols. D’ailleurs, certains creux étaient vides de plumes, peaux et tissus chauds. Il pouvait aussi déduire du nombre des couchettes que la famille devait être nombreuse en temps normal, mais aussi que la situation des habitants était si précaire qu’ils dormaient tous dans cette même pièce. Il allait entrer quand la voix de la renarde la rappela.

« Et la salle d’eau est derrière vous. Détendez-y vous un peu, le temps que je vous aménage une couche, d’accord ? »

Le hérisson n’acquiesça pas, faisant mine d’ignorer la présence de son hôte. Mais c’était plus par orgueil qu’il ne réagit pas, que par impolitesse. La preuve en fut qu’il obéit à sa requête et rejoint la salle dans son dos. Qui n’avait pas de porte, bien entendu, tout comme la chambre. Seule une arche et un mur séparait les pièces. Arrivé ici, il ne se fit pas prier pour retirer sa cravate qu’il jugeait ridicule. Il laissa ensuite tomber sa veste par terre et abandonna son pantalon qu’il envoya balader d’un coup de pied. Seulement après, il se décida à analyser la pièce. Et il sentit la gêne monter à nouveau. Ce qui faisait office de baignoire était en fait un renfoncement dans le sol. Il remarqua dans un coin ce qui semblait être deux citernes. Il remarqua des braises mourantes sous l’une d’elles. L’eau chaude donc. Près du bord de la « baignoire », il remarqua aussi un seau. Il comprenait qu’il devait remplir le creux avec le contenu de la citerne d’eau chaude, au moyen de ce seau. Et c’est ce qu’il fit. Quand la baignoire fut pleine, il se glissa dans l’eau tiède. Il aurait aimé que la température soit un peu plus élevée, mais il n’allait pas faire son chipoteur pour ça, il se sentait un peu comme un parasite ici. Et puis c’était quand même agréable. Il ferma les yeux, et ne remarqua même pas le fait qu’il glissa dans le sommeil, à cause de l’eau qui l’apaisait.

Il fut à nouveau réveillé par la renarde, mais ressentit moins de frustration que la dernière fois. Cependant, il fut aussi prompt que la dernière fois à se lever, et fut donc surpris quand il sentit l’eau dégouliner sur lui. Il se rappela où il était, gêné. Il jeta un coup d’œil à la renarde qui l’observait avec innocence et qui avait les bras croisés sur une serviette. Il comprit immédiatement ce qu’elle attendait de lui et il se planta devant elle en attendant qu’elle lui donne la serviette. Il s’essuya en lui tournant le dos. Puis il parla sur un ton neutre.

« Ca fait longtemps que je dors ?
- Non, je ne vous ai laissé barboter qu’une demi-heure. »

Il estimait que c’était déjà beaucoup…

« Comment on vide l’eau ? Continua-t-il.
- Oh, elle s’évaporera d’elle-même, de plus, les pierres l’absorbent. »

Il se tourna vers la renarde, et quelque chose qu’il n’avait pas remarqué jusque là le frappa. Etant donné la luminosité de l’endroit, il pouvait maintenant voir qu’elle était maigre. Les mots franchirent ses lèvres spontanément.

« Vous ne mangez pas à votre faim. »

La renarde fit un petit sourire triste.

« Ne vous inquiétez pas, vous n’aurez pas à vous priver… Enfin, je l’espère. »

La renarde sortit de la salle d’eau. Il la suivit, toujours emmitouflé dans sa serviette. Elle le mena jusqu’à la couche qu’elle avait aménagée pour lui. Au moins, le tas informe de couvertures avait l’air confortable. Il laissa retomber la serviette et se glissa dans le nid. Il fut vraiment surpris. Il n’avait pas d’oreiller, mais la douceur de la couche pâtissait sans mal à ce défaut. Il ferma les yeux de contentement, et un sourire faillit même percer son masque d’indifférence. Heureusement, le fait qu’il se sentait observer le retint. Il rouvrit les yeux d’un air septique et les fixa sur la renarde. Celle-ci l’observait avec un sourire léger, rêveur, mais vivant. Shadow fit une grimace méfiante puis lui demanda sur un ton rabougri :

« Qu’est-ce que j’ai ?
- Rien… Je me demandais juste quel était votre nom.
- Ah bon… »

Il n’y avait pas de quoi sourire ! Il se détourna volontairement d’elle, regardant le mur le plus proche. Elle ne décida pas de le laisser en paix et reprit la parole.

« Alors, vous vous appelez comment ?
- Qu’est-ce que ça peut vous faire ?
- Moi je m’appelle Jo.
- C’est un diminutif ?
- Non. Vous n’aimez pas ?
- Ca va… Fit-il en grognant.
- Et votre nom ? Demanda-t-elle.
- Shadow. »
 
Il fut soulagé de voir qu’elle le laissait tranquille maintenant qu’elle connaissait son nom. Il sentit la couverture remonter sur son menton. Il se tourna vers elle, l’interrogeant du regard. Et il commença à s’alerter quand il vit son visage se rapprocher du sien. Elle n’allait quand même pas… Il sentit les lèvres de la renarde sur son front tandis qu’elle y déposait un léger baiser. Puis elle se releva, tandis qu’il l’observait, trop surpris pour qu’un seul mot arrive à sortir de sa bouche. Elle lui fit un sourire doux avant de reparler.

« Bonne nuit Shadow ! »

Elle se détourna du hérisson, se dirigea vers la bougie qui illuminait la pièce, puis souffla dessus, faisant venir la pénombre. Seule la lueur orangée venant du séjour était encore présente. Cette fois-ci, il ne trouva pas le sommeil immédiatement, préoccupé par l’audace de Jo. Ca le gênait. Il se tourna à nouveau vers le mur, puis ferma ses yeux progressivement, jusqu’à retrouver le sommeil.

First !

Bon, je crois savoir qui est cette mystérieuse renarde ... Mais chut !

Shadow éprouve ... De la pitié ? C'est nouveau, ça.

Un chapitre que j'ai bien apprécié, comme de juste. (d'où je sors cette expression ? XD) J'ai bien aimé ce passage avec Shadow et cette mystérieuse renarde ... Vraiment.

J'ai pas repéré de fautes, peut-être parce que j'étais à fond dedans (et fatigué aussi ...)

Un superbe chapitre, j'attends de voir ce qu'il va se passer =)

Bon, faut que je fasse un truc. *Pose une mine sur le passage du suivant.*

Méchant ! * Jette un piano sur Hunter *

Héhé ! Je suis deuxième !!
Un chapitre toujours aussi tout bien écrit.
Les fautes ? Comment peut on les détecter quand on se plonge dans une histoire pareil ?
Sauf UNE ! Hé hé...

Jolie répétition !

Shadow serait-il à nouveau entrain de changer ?


Bonne chance !

Flûte, je suis troisième...pas grave, ça change rien au faite que j' ai adore ce chapitres.
Aloooooors............le petit Shadow ne contrôle pas ces émotions, il est tout mimi quand il ne sait pas comment réagir ^.^........Il a même eu le droit a pitit bisou. Shadow est le Roi de l' indifférence et il contrôle parfaitement sa colère et sa haine, mais des que quelqu 'un lui présente un tend soi peu d' amour sincère, sans pour autant forcer la main ( comme une pet**** que l' on connaît XD), le pauvre petit Shadow est perdu =3....

Hâte de voir la suite ^^

Ps: Hunter va vite se faire chasser de sa place.................On va voire qui va être le premier a poster après le prochain chapitre. è____é. Le chasseur devient la proie. lol

Quatriéme YES!!!

La renarde j'vois pas trop qui c'est(trop fort hunter pour avoir deviner).
C'est bizarre que Shadow éprouve de la pitier c'est pas tés nouveau mais c'est quand-meme bizarre.
Question orthographe sava,j'ai rien a dire dessus.
J'espére avoir une suite plutôt emouvante.(la renarde meurt par un enemie un truc pas la)
Aller continue.

Mmmm ? Qu'est-ce que je fous ici, moi ? Ah ! Oui...

Wouboudouboudou, il est pas mignon Shadow ? ^_______^
Hum, y'a de la répétition là-dedans oO Mais on s'en fout...

Il est mignon Shadow ? ( Je fais comme toi, d'la répétition... XD )

Il a une nouvelle maman ! ( Ou une maman tout court, il en avait pas avant... >< )

Excuse mon retard, chez moi on me prend pour un bébé, dire que j'ai 12 ans et que j'suis la plus grande... mon oeil. Fallait que j'aille dormir chez mes grands-parents -_- ( Je cite les paroles de ma mère : Tu vas aller faire un ch'tit dodo chez grand-mamaaaaaan ! » ... -_- )

Allez zou, au boulot toi >.<
« La suite, et qu'ça saute !
- Gnn !
- ?
- Gnn !
- Mais qu'est-ce que vous faites, là ?
- Bah je saute
- -_-' »

XD

Bonne chance ;)

Je suis creeeeeeevée! Qu'est-ce que vous voulez, c'est archi fatiguant d'écrire des chapitres aussi longs!
Oui oui, vous avez bien lu: j'ai mit long... Trop long... Une page de plus, et paf, j'étais morte...
Bien préparez-vous à un chapitre où... y a pas d'action ^^
On va dire que vous allez découvrir comment se passe le romantisme chez les brahmiens... Résultat? Ca laisse à désirer.

D'ailleurs! Huuuuuum... Euuuuuuh, j'avertis les puristes, moi pour ma part, je suis pas choquée, mais certains pourraient trouvé ce que je mets grotesque... Notamment la technique de drague de Sylphide (...)... Enfin, c'est pas que c'est "hard", c'est surtout que c'est ridicule. Donc, il ne faut surtout pas le prendre au premier degré.

Et... et... Vous allez attendre encore un peu, car je vais répondre aux commentaires!


@Hunter: Ohoooo! Tu es premier, chapeau! L'année prochaine, j'vais faire un classement de ceux qui ont commenté en premier, tiens :p (ça vous obligera à vous démener pour répondre xD)

@Vanille: Putain... En effet, jolie répétition x_x Hum hum... En plus, j'l'avais fait à une autre endroit (mais j'l'avais modifiée)... C'pas vraiiiiiiii... "Scrogneugneuh!"
Shadow qui change à nouveau? Réponse dans ce chapitre!

@Mobius: Encore râté! La prochaine fois peut-être? Tu devras te préparer pour dans un mois alors (j'pars après-demain)! En échange, je vous rapporterais plein de chapitres! (ouais, un ou deux...)
Toi, t'as bien compris dans quel état mental se trouvait Shadow, t'interprète bien mes chapitres :p

@Atlase: La renarde? C'est la détentrice de la vie!
...
Non. C'était pas vrai, désolée ^^ (comme ça, tu sauras qui elle n'est pas)
A propos de Shadow, pour comprendre ce qu'il ressent... Lit ce qu'a mit Mobius avant toi, c'est parfaitement son état d'esprit!
Ah, et le truc que t'espère pour le prochain chapitre... Euh nan, y aura pas <.< Mais t'inquiète, le dénouement de la première partie sera quand-même émouvant :D (hinhinhin...)

@Tala: Ha ha... T'es dernière...
J'avoue que le mot ascenseur, je l'ai mit partout... Mais qu'est-ce que je peux mettre à la place :/
O.O! Un élévateur ^^ Même si c'est moche >.>
Shadow a une nouvelle maman? Moui, c'est c'la :)


Wala, finies les réponses... J'espère voire de jolis commentaires quand je rentrerais des vacances! Sur ce, bonne lecture... (oh j'aurais du faire une fin à suspens, histoire de me faire maudire!)



Chapitre 26



Une tache rouge et or se dessinait dans le ciel. Blaze plissa les yeux. Elle savait ce que cela signifiait, et recula sur sa branche, afin que les feuilles la camouflent mieux. Elle réajusta son oreillette et parla à voix basse dans le micro.

« Grinat, je te vois, je prends la relève, d’accord ?
- Euh… Et eux, tu les vois ?
- Pas encore mais dès qu’ils seront au pied du mont, je les apercevrais. Donc remonte. »

Blaze s’adossa au tronc et regarda la montagne au loin. Il était difficile d’imaginer que l’on puisse monter ou descendre de là, tellement les flancs étaient verticaux. Mais en fait, peu de monde le savait : derrière les parois rocheuses, et certains pics, il y avait des chemins que l’on pouvait voir du ciel, c’était d’ailleurs pour ça qu’on avait envoyé Grinat, étant donné qu’elle était officieusement la cavalière actuelle du légendaire oiseau de feu. C’était comme ça, certains hybrides, de ce continent, aux dons magiques avaient le droit de se lier à des créatures uniques comme le phoenix. Ils étaient autrefois au nombre de six, mais deux d’entre eux avaient étés tués car étant considérés comme des monstres.

Les voilà. Ils étaient au pied de la montagne. Blaze se concentra sur les petits points colorés qui se rapprochaient, et se contenta de les regarder avancer. Elle sentit son cœur battre de peur d’être trouvée alors qu’ils se rapprochaient. Mais ils passèrent sous elle sans même la percevoir. Elle regarda leurs dos s’éloigner, puis sauta sur l’arbre d’à côté, afin de ne pas les perdre de vue.


Quel enfer ! Mais c’était quoi ces piaillements ? Le hérisson se redressa légèrement dans sa couche, regardant droit devant lui, le temps que son cerveau retrouve ses fonctions. Il sentait que certaines de ses forces étaient revenues. Tant mieux. Il se mit debout et jeta un coup d’œil à la lumière orangée passant par la porte. Puis il se concentra sur les bruits qu’il avait entendus. Cela ressemblait à des voix d’enfants. Donc, il allait devoir supporter des sales gosses. Il s’avança vers le salon et passa sa tête de derrière le mur pour apercevoir une grosse poignée de mômes. Il était estomaqué. Il était en face de quatre renardeaux, passant de l’adolescent au bambin. Jo leva les yeux en se rendant compte de son arrivée. Elle l’appela avec enthousiasme… Ou soulagement, il ne le savait pas.

« Shadow ! Est-ce que vous avez bien dormi ? »

Il acquiesça d’un grognement, et détourna les yeux, se rendant compte qu’il était maintenant l’objet d’attention de quatre mini-Jo. Sa mine s’assombrit quand l’un des enfants s’accrocha à sa jambe. Il baissa les yeux sur une petite toute souriante. Sa couleur orange était plus pâle que sa mère, mais elle avait les mêmes yeux bleus. Et tout comme elle, elle avait une seule queue.

« Je m’appelle Sandra et j’ai sept ans ! Fit-elle, toute contente. »

Il releva les yeux et regarda les autres gosses qui s’étaient tus à son arrivée. Il semblait que ce fut la seule fille, les trois autres étant des garçons. Le plus grand avait les yeux vert, un pelage encore plus pâle et trois queues. Celui du milieu ressemblait à son grand frère mais il avait le pelage de sa soeur. Au contraire, le plus jeune était le seul à avoir un pelage brun ainsi que des yeux ambrés et seulement une queue. Sandra reprit la parole.

« Lui c’est Mick, il a treize ans, là-bas c’est Loïc, il a dix ans, et lui c’est Morgan, et il est plus petit que moi, il a quatre ans ! »

Shadow s’en fichait un peu de tout ça. Il n’était pas là pour faire le baby sitter. Aucun des gamins n’était vêtu, pas même la petite fille. Il remarqua que l’aîné avait un morceau d’oreille déchiré, et il le regardait avec suspicion. Quelque chose lui disait qu’il n’avait pas un caractère facile et qu’il attirait les ennuis. Jo le rappela à la réalité.

« Dites-moi, vous avez faim ? Mick et Loïc on ramené des chipolatas du barbecue ! »

Shadow jeta un regard curieux aux saucisses sur la table, posées sur une serviette. Il y en avait environ deux par personnes. Ce n’était pas énorme, mais c’était mieux que rien. De toute manière, il s’était gavé ce midi. La petite renarde l’attira vers la table et lui expliqua qu’il devait s’asseoir par terre, à même le tapis. Il se retrouva à nouveau à côté de Jo. Il sentit le regard de cette dernière posé sur lui, mais il ne se tourna pas vers elle et se contenta d’amener l’une des saucisses à lui. Il allait mordre dedans quand la renarde lui parla.

« Vous avez dormi avec vos chaussures ? »

Elle semblait surprise.

« Oui. J’ai aussi prit mon bain avec, car elles étaient un peu poussiéreuses. »

Jo ne répondit pas, mais il était sûr de son étonnement. Et étrangement, il était content de lui. Ils mangèrent en silence. Il fut surpris de voir que les enfants n’arrivaient pas à manger la deuxième saucisse en entier et qu’ils se frottaient la panse comme si ils avaient trop mangé. Jo elle-même sembla terminer à contrecœur. Et lui en profita donc pour prendre les restes qu’ils avaient laissés, sous les yeux ronds des petits. Quand il eut fini, Loïc s’adressa à lui, les yeux brûlants d’impatience.

« T’es pas un héros toi ? »

Shadow grogna d’un air dédaigneux, montrant clairement qu’il ne voulait pas être traité ainsi, et qu’il n’appréciait pas ce titre honorifique (ou dans son cas, horrifique). Puis il entendit une sorte de rire hautain. Il se tourna vers Mick, se rendant compte que ça venait de sa part. Il regarda le renardeau dans les yeux. Il avait les bras croisés derrière sa tête et était appuyé contre le mur. Il n’aimait pas son allure orgueilleuse. Il avait un sourire suffisant qui lui donnait envie de le taper.

« T’as raison de pas vouloir être un héros. Fit le préadolescent. Ce sont tous des lopettes. »

Shadow resta de marbre. C’était quoi ce gosse ? Il se moquait de lui ? Il fit une moue désapprobatrice. Le regard du renard changea aussitôt d’expression, comme si il était déçu. Comme si il s’attendait à un sourire complice. Etait-il possible que ce petit gars avait simplement voulu l’imiter pour exprimer une forme d’admiration ? Le renardeau prit un air dédaigneux et même méchant. Puis il parla sur un ton incisif.

« Eh, si tu veux devenir notre père, tu devras être plus sympa avec nous ! Faut que ça aille dans les deux sens ! »

Shadow empêcha sa mâchoire de se décrocher. Cependant, un de ses sourcils se leva d’étonnement. Il se tourna soudainement vers Jo. Qu’est-ce qu’elle leur avait raconté ? La renarde se garda bien de se tourner vers lui et se contenta d’observer son fils.

« Mick… Tu vas un peu vite…
- Quoi ? Quand y a des hommes à la maison, c’est que tu veux qu’ils vivent avec nous ! »

Shadow ne savait comment réagir, mais il sentait la rage monter petit à petit. On aurait dit que Jo avait des choses derrière la tête quand elle l’avait invité. Elle ne l’avait pas du tout mis au courant et comptait le manipuler. Il se leva de table, s’apprêtant à sortir et, optionnellement, mettre la porte d’entrée en morceaux.

« Shadow, attendez ! Fit Jo. »

Il ne se retourna pas, accélérant même le pas. Puis il poussa la porte. Mais finalement ne la fracassa pas. Quand il sentit le froid qu’il faisait dehors, il fit monter sa propre énergie afin de ne pas ressentir de baisse de tension. Il sentit les mains douces de la renarde s’accrocher à son bras. Il se rembrunit, puis il se tourna vers la dame, avant de la plaquer brutalement contre le mur, l’obligeant au passage à le lâcher. Il sentit la satisfaction monter alors qu’il pouvait voir que cette personne dont il n’avait pas compris la mentalité était en train de perdre son assurance progressivement. Il se contenta de lui injecter sa frustration au travers de son regard, et de se nourrir de la peur qui coulait en elle. Quand il se détourna légèrement, se fut pour apercevoir les quatre mômes sur le pas de la porte qui les observait, béats. Il sentit sa hargne disparaître en voyant leur état d’alerte. Ils ne comprenaient sûrement pas la situation. Il pouvait presque se mettre dans leur peau. Ils devaient se demander pourquoi il était aussi mauvais avec leur mère, alors qu’eux-mêmes l’adoraient. Ils devaient se demander comment on pouvait être si méchant. Shadow n’avait pas envie de créer un traumatisme chez eux alors qu’ils étaient si jeunes. Il recula, laissant Jo contre le mur, puis s’adressa sèchement aux renardeaux.

« Rentrez à l’intérieur, je dois avoir une discussion d’adulte avec votre mère ! »

Il se maudit lui-même, une fois ceci dit, mais il ne voyait pas comment il aurait pu leur expliquer qu’il avait des comptes à régler avec Jo, et qu’il ne voulait pas avoir les minots dans ses pattes pour ça. Les gamins se regardèrent hésitant. Puis le plus petit parla avec une mine boudeuse.

« Tu fais pas de mal à ma maman…
- Non, mais tu ferais mieux de dégager avant que mon impatience te transforme en victime ! »

Il vit la peur apparaître simultanément sur les petites bouilles des renardeaux, et il vit avec satisfaction qu’ils ne se firent pas prier pour s’infiltrer dans leur habitat. Cette fois-ci, il était fier de lui, il avait enfin dit une phrase qui lui ressemblait à peu près, beaucoup moins ridicule que le « je  dois avoir une discussion d’adulte avec votre mère ! ». Il remarqua dans un grognement que les gosses n’avaient pas fermé la porte. Bon il s’en fichait, si ils voulaient les écouter, c’était leur problème. Il s’adossa donc au mur opposé à celui de Jo, qui l’observait avec des yeux agrandis par l’incompréhension. Ils restèrent un moment sans rien dire, se contentant d’échanger des regards. Une certaine agressivité brillait chez Shadow, alors que Jo reflétait l’embarras. Il sentait qu’elle attendait qu’il parle. Mais Shadow, lui, n’était pas pressé. Donc Jo dû faire preuve de patience. Jusqu’à que Shadow daigne lâcher ses mots.

« Vous croyiez vraiment faire de moi votre… Fiancé ? »

Il n’eut pas de réponse, mais le fait qu’elle baissa les yeux suffit amplement à lui faire comprendre ce qu’elle avait eu en tête. C’était incroyable. Décidément, les hybrides femelles des cimes étaient à éviter. Il continua son monologue.

« Ce n’est pas parce que j’ai accepté votre hospitalité que vous pouvez tout vous permettre avec moi. Dois-je citer les multiples raisons qui font que je ne veuille pas rester avec vous toute ma vie ? Ou ne dois-je en citer qu’une en particulier ?
- Une ? Il y a une raison plus qu’une autre qui vous repousse ?
- Oui.
- Je veux bien la connaître… Fit Jo tristement.
- Dites-moi si je me trompe. Vous avez une fille plus vieille que ces quatre gosses.
- Oui, c’est le cas, fit la renarde, apparemment surprise.
- Vous avez un air de famille avec Windy.
- Windy ??? Répéta Jo. »

Il se détourna en voyant les yeux de la renarde se remplir de larmes. Voilà qu’il se retrouvait devant une sentimentale. Elle pouvait se retenir devant lui au moins ! Il ne méritait pas d’avoir une mère de famille inconsolable sur les bras ! Ca lui ferait une frustration en plus.

«  Vous… Vous avez vu ma fille ? Demanda Jo avec enthousiasme.
- Ouais… Répondit-il mollement. »

Il se retint de rajouter « pour mon plus grand malheur ».

« Et comment va-t-elle ?
- J’en sais rien, je m’en fiche.
- Vous vous en fichez ? Répéta Jo, surprise.
- Oui je m’en fiche ! Je n’aime pas cette renarde.
- Pourquoi ? Demanda tristement Jo.
- Parce que. »

Ils se turent. Shadow avait croisé les bras, et regardait sur le côté avec une mine effarouchée. Quand à Jo, elle semblait perdue dans le vague. Le hérisson ne pouvait pas terminer sa phrase. Il n’allait quand même pas révéler que par la faute de Windy, il avait cru un moment que Maria était revenue en vie, et qu’en plus de ça, sa meilleure amie avait semblée effrayée par lui ? Il ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas supporté cette vision, et qu’il n’avait pas apprécié non plus de voir le visage de sa protégée se transformer en celui d’une diablesse le faisant tourner en bourrique. En plus il ne connaissait même pas la fin de ce rêve ! Et il ne savait toujours pas si c’était prémonitoire, ou si Windy avait elle aussi rêvé de ça. Il regarda Jo avec intérêt. En fait, elle savait sûrement quelque chose, elle.

« Windy est capable de faire rêver les gens d’elle, n’est-ce pas ?
- Pardon ? »

Il remarqua que Jo semblait estomaquée. Elle n’était pas au courant ? Ou alors elle était surprise que Windy ait pu s’infiltrer chez elle ? Elle confirma ses soupçons.

« C’est pour ça que vous dites que vous ne l’aimez pas ? C’est parce que vous l’avez rencontrée dans un de vos rêves ? »

Il ne répondit pas. Elle avait comprit. Il était sûr que dans tous les cas, il n’y aurait pas de réponse positive, vu qu’elle ne voulait pas risquer que sa fille ait des ennuis avec lui. Jo était maligne…

« Windy ne sait pas faire ça. »

Il s’y attendait. Il soupira. Un nouveau silence pesant s’installa. Puis finalement, Jo se décolla du mur.

« Vous venez ? Je rentre.
- Plus tard, fit Shadow. Ca ne m’amuse pas de rien faire.
- Vous n’avez qu’à m’aider à coucher mes enfants !
- Vous pensez toujours faire de moi votre époux ! Grogna le hérisson.
- Si ça peut me permettre d’avoir une plus belle maison un jour… Fit Jo en haussant les épaules. »

Shadow afficha un léger sourire. Elle était culottée. Amusante. Elle pouvait toujours essayer de l’attirer, elle n’arriverait pas à en obtenir trop de sa part. Il répéta avant qu’elle rentre.

« Je ne veux pas devenir le beau-père de Windy… »

Elle laissa flotter un soupir, puis disparut. Il la suivit.

Et comme d'hab: deuxième partie.



Sylphide s’essuya la bouche, tandis qu’il empila l’assiette de l’entrée sur celle du plat de résistance, avec les couverts. Il poussa celle-ci sur le côté, et attendit que la serveuse,  une hérissonne avec de jolis piques jaune pâle et un mignon foulard rouge lui enserrant le haut du crâne, revienne vers lui. En attendant, il la regardait faire des allers et retours. Avec son plateau, la matant sous tous les angles de vue. Il avait déjà commencé à la draguer en commandant, et elle avait collaboré sans hésitation. Il murmura avec satisfaction.

« Ce soir… Je baise !
- Ah ! Chanceux ! Fit Karim dans une plainte douloureuse.
- Sylphide… Soupira Windy qui semblait s’ennuyer. Soit un peu plus sérieux…
- Pardon… J’ai pensé trop fort ! Fit timidement le hérisson. »

Il commença à reformer son sourire alors que la hérissonne approchait. Elle-même prit un air un peu trop langoureux venant de la part d’une serveuse.

« Vous désirez un dessert ?
- Une glace. Deux boules.
- C’est un truc de mec ça ? Fit la hérissonne en rigolant.
- Et à la banane ! Continua Sylphide innocemment.
- Monsieur à des goûts provocateurs ! Et un café pour accompagner ?
- Oui, liégeois !
- D’accord ! Je reviens dans quelque temps ! »

Elle lui fit un clin d’œil, lui tourna le dos puis s’éloigna. Sylphide suivit du regard les fesses à peine cachées par la robe rouge se tordre. Il retint un filet de bave qui commençait à dégouliner. Il entendit un nouveau soupir de la part de Windy part les haut-parleur qu’il venait tout juste de rallumer.

« Franchement, Sylphide… On peut être surdoué, et pervers ?
- Quand on est surdoué, on est forcément pervers, mais quand on est pervers, on n’est pas forcément surdoué.
- Alors tu n’es peut-être pas surdoué… Murmura la renarde.
- Non, Karim ne l’est pas ! Mais il est pervers.
- Pervers ? Moi ? Fit Karim. Mais non, je suis romantique !
- Très romantique alors.
- Oui, très très romantique !
- Très très très ?
- Vous avez finis ? Hurla Grinat à son tour.
- Bah quoi ? Ca te dérange pas d’habitude ? Fit Sylphide surpris.
- C’est vos gamineries qui m’embêtent ! J’arrive pas à me concentrer pour me vernir les ongles de pieds !
- Tes pieds, on les voit jamais… Fit Karim.
- Si, quand je vais à la plage !
- Mais tu ne te baignes pas.
- A la place je bronze.
- Karim, s’il te plait… Fit Blaze. Il faudrait que tu reprennes ton sérieux, j’ai entendu par où ils veulent entrer.
- Ah ? Laquelle ?
- La 22.
- Côtes-d’Armor… Coupa Sylphide.
- Quoi ?
- C’est le nom du département qui a le numéro que tu m’as donné, dans le monde de notre auteur. Enfin bon on s’en fout. Je fais une petite recherche sur internet pour vous dire c’est quelle entrée.
- C’est celle qui est avant la route de la Septentrianne… Fit Windy.
- Comment tu sais ça ? Demanda Sylphide, frustré de voir qu’il n’avait pas à utiliser l’informatique.
- Idiot, je te rappelle que j’ai vécu dans les souterrains, je connais les entrées par cœur, surtout que celle-ci, elle est pas loin de chez moi !
- Karim, aborde-les avant, reprit Sylphide. Car ils vont soupçonner quelque chose si ils te voient à côté. »

Le hérisson s’empressa de couper le haut-parleur, alors qu’il voyait du coin de l’œil la serveuse revenir. Aussitôt, son sourire charmeur réapparut sur ses traits, tandis qu’il levait les yeux vers la superbe hérissonne et les piques qui encadraient son visage. Il la suivit du regard alors qu’elle se pencha sur sa table, mettant le nez du hérisson pas loin de ses seins, puis elle déposa ce qu’il lui avait demandé.

« La glace, c’est pour vous… Fit Sylphide, amusé. »

Il vit un œil bleu très clair se tourner vers lui. La hérissonne était apparemment surprise. Et ça devait lui faire aussi plaisir, vu qu’elle prit finalement place à côté de lui, croisant ses longues et magnifiques jambes. Il poussa de son index la coupe vers la hérissonne, en continuant de la regarder dans les yeux. Il la vit tremper un doigt dans une des boules puis le lécher… Lentement. Il en fut estomaqué. Ses yeux s’agrandirent de surprise alors que la hérissonne continuait de l’observer avec insistance.

« Vous êtes provocante… Fit-il.
- Et vous alors ? Me commander deux boules à la banane, vous trouvez ça accidentel ?
- Bien sûr que non ! Et apparemment, vous ne l’avez pas pensé non plus.
- Je suis superstitieuse.
- Et ?
- J’y ai vu un signe.
- Poursuivez.
- Deux boules, saveur banane, ça peut faire penser à la suite de la soirée. En plus, une glace c’est froid. Donc pour compenser, il faut du chaud.
- Ah… Fit Sylphide faussement impressionné. Mon jeu est démasqué.
- Par contre, je suis désolée mais je travaille, alors il faudra que vous attendiez que j’ai fini. Et aussi, je ne vais pas pouvoir manger cette glace.
- Avec un peu d’aide, ça peut s’arranger, non ? Si vous voulez bien partager bien sûr.
- Ca marche, de toute façon, c’est vous qui l’avez payé. »



Sylphide ne les entendait pas, il avait à nouveau baissé le volume. Et il suffisait d’entendre ce qu’il disait en toute impudeur pour comprendre pourquoi. Si la serveuse savait que l’échidné était en train de passer le temps en profitant de ce qu’ils se disaient dans le bar, sa réaction aurait été drôle.

« Karim, ils arrivent vers toi. »

Ca, c’était Blaze. L’échidné se releva, puis s’étira. Il en avait marre d’être assis. Il y avait encore la fête, c’était même beaucoup plus vivant que tout à l’heure. Le ciel commençait à se teindre en vert. Et bientôt, il deviendrait orange. Il pouvait entendre plus loin les rumeurs musicales ainsi que les cris joyeux de certains hybrides. Il y avait sûrement de nombreuses personnes en train de danser, ainsi que des acrobates, des jongleurs, et même des cracheurs de feu. Et lui, il feintait l’envie de solitude. Il jeta donc un regard faussement désapprobateur quand il entendit des voix se rapprocher. En même temps, il sentait son pouls cardiaque accéléré.

« Pourvu que ça marche… Pensa-t-il. »

Il regarda avec suspicion le groupe s’approcher. Son expression changea alors qu’il aperçut Enki, passant de la mine boudeuse et avachie à l’allure droite et sérieuse. Comme prévu, le renard fit son doux sourire en le reconnaissant et lui adressa poliment la parole.

« Tiens, je te reconnais toi… Tu étais l’un des jeunes qui sont venu nous voir.
- Oui Monsieur.
- Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu n’es pas avec tes amis ?
- Eh bien… Cette histoire ne réconfortait pas vraiment les autres, alors ils se sont mis à faire la fête, mais ils n’en ont pas vraiment le cœur, alors à leur place, je me suis mis à faire des recherches, je ne rentrerais pas tant que je n’aurais pas du nouveau. Il faut bien que quelqu’un fasse quelque chose.
- Tu as raison. Et il semblerait que l’assassin soit attiré par cette pierre.
- Pierre... ? La geos emerald ! S’exclama-t-il faussement surpris en apercevant l’ermite, un hérisson décrépi.
- Ce qui veut dire qu’il viendra à nous.
- Et donc… Vous êtes en train de me proposer de renforcer la garde de l’émeraude ?
- Non… Fit Enki surpris… Mais c’est une bonne idée que tu as là, ajouta-t-il en voyant l’air déçu de l’échidné.
- Ah merci Monsieur, je tacherais de prendre mon rôle à cœur !
- Quel beau menteur… Fit Blaze dans son oreillette. »

Enki fit un hochement de tête, indiquant à Karim qu’il devait les suivre, et aussi que la marche devait reprendre. Tous étaient satisfaits, pour l’instant, cela se passait bien. La phase initiale du plan était terminée, ils arrivaient maintenant dans la phase transitive. Karim sentait la confiance remonter. Ca pouvait marcher. Ils allaient sauver la geos emerald des mains de Shadow.



Celui énoncé ci-dessus était quand à lui en train de supporter les renardeaux qui ne voulaient pas dormir. Mais d’un côté, il ne leur en voulait pas. Cependant, un souvenir amer lui revint à la mémoire. Un souvenir très récent.

Lui et Blaze, le jour de leur rencontre. Ils parcouraient à une vitesse rapide les ponts au-dessus du lac, et allaient en direction du rail car qui les amèneraient à destination du château d’Enki. C’était ce jour-là qu’elle avait dit une phrase qu’il avait cru un moment stupide, étant donné qu’il se sentait agacé par les brahmiens qu’il avait fréquenté.

« Les gens d’ici sont très gentils. Ils ont aussi un caractère tellement plein, que forcément, tu seras affecté même si tu possèdes le cœur le plus dur de la terre ! »

Et il était dégoutté de voir que Blaze était en train d’avoir raison. Les quatre frères de Windy ainsi que sa mère étaient en train de creuser un tunnel vers ses émotions. Et il sentait une sorte d’attachement naître pour ses personnes si simples et si innocentes. Maria les aurait adoré. Il en était sûr. Ils étaient comme elle. Tous à voir le bien partout, même chez lui qui pourtant était quelqu’un de très sombre, physiquement et mentalement. Il ne ressentait pas la même chose en compagnie du groupe qu’il avait formé pendant la journée. Là-bas, il avait été mis à l’écart et était craint, et ça l’aidait à se refermer. Alors que contre ses regards lumineux, il ne pouvait rien faire.

Jo était douce et gentille, et son seul défaut était d’avoir en tête de se l’approprier comme mari pour ensuite vivre au-dessus de la terre. Mick avait un caractère bien trempé, et lui faisait en quelque sorte penser à Windy à cause du peu de discrétion dont il faisait preuve. Il était arrogant, mais cela le rendait drôle car il se prenait trop au sérieux. Lui et Loïc semblaient lui vouer une véritable admiration. Tout ça parce qu’ils étaient gosses et qu’il était sorti de nulle part avec ses super-pouvoirs trop-trop-trop-magiques, comme disait le renardeau orangé. Loïc était le plus enthousiaste, et était presque fatiguant car il courait partout. Il avait une imagination débordante, et il n’arrêtait pas de raconter ses aventures. En fait, il était très bavard. Et sa petite sœur était comme lui. A eux deux, ils seraient capables de lui faire exploser les tympans. Mais finalement, il avait trouvé la solution pour calmer Sandra. Au début, ça ne lui avait plu que très moyennement, mais quand il voyait que la petite renarde ne disait rien quand elle lui enlaçait la taille, il préférait la laisser comme ça et simplement ne pas répondre à son geste. Le petit Morgan quand à lui ne disait rien, mais il était clair qu’il écoutait. Et finalement, il se sentait aussi lié à ce petit-là. Il le regardait toujours avec franchise, et il ne voyait aucun jugement dans ses yeux. Il ne restait pas loin, mais il voyait bien qu’il était conscient de tout ce qu’il se passait. Windy avait une famille adorable. Dommage qu’elle en soit le point noir.

« Couvre-feu ! Fit Jo.
- Naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! Crièrent les quatre renardeaux ensemble. »

Même le plus petit ! A priori, c’était un rituel d’hurler ainsi dès que Jo indiquait qu’il fallait dormir. Jo reprit sur un ton légèrement sévère.

« Vous voulez un papa ? »

Les enfants s’étaient tus. Quel chantage ! Et en plus, le papa dont il était question, c’était lui-même. Et comme il n’était pas d’accord, ils seraient doublement perdants… Il fallait qu’elle se fasse à l’idée qu’il ne vivrait jamais à leur côté. Ca lui faisait un peu mal de devoir quitter cette famille si chaleureuse, mais il devrait la quitter dans peu de temps. Il n’était là que pour dénicher Justice, après tout. Shadow remarqua que les quatre renardeaux étaient maintenant aux lits. Mais leurs yeux étaient grands ouverts. Il fallait qu’il discute avec Jo. Elle devait comprendre pour de bon. Elle était retournée dans le séjour. Il allait la rejoindre quand Sandra lui demanda de lui faire un bisou. Il serra les dents. Il avait envie de lui dire « pas question ! », mais il n’avait pas envie de décevoir la petite. Et il n’avait pas envie non plus de lui faire un bisou. Il trouva une alternative.

« C’est pas avec des bisous qu’on grandit. »

Alternative foireuse puisque la petite insista.

« Oui mais je veux un bisou ! »

Il était pris au piège. Il alla finalement voir la renarde à contrecoeur. Mais il refusa ce contact, et se contenta de cacher le museau de l’effrontée sous la couverture.

« Tu dors. C’est tout. »

Il vit Sandra froncer les sourcils, puis rabaisser la couverture. Elle pinçait les lèvres avec fureur, puis parla sur un ton colérique.

« Un bisou d’abord
- Si tu le veux t’as qu’à venir le chercher, pas question que je me rabaisse à ça !
- D’accord ! Fit-elle joyeuse. »

Il était trop faible… Les enfants ça n’était vraiment pas bon pour lui. Jamais il ne deviendrait père. Jamais. Il n’était pas question qu’il se trouve un jour avec des boules de poils qui lui demandent des bisous avant de dormir. Il ignora la petite tandis qu’il la sentait grimper sur ses genoux puis s’agripper à ses poils. Il grommela alors qu’elle tira un peu trop fort sur une touffe de poil. Puis il recula quand elle s’approcha, et tonna.

« Non, pas sur la bouche !
- Beuh ? Mais c’est comme ça qu’elles font les princesses !
- Blaze est une princesse, et elle ne m’embrasse pas sur la bouche !
- C’est vrai ?
- Elle ne m’embrasse pas du tout, elle ne m’enlace pas et elle ne me touche pas !
- C’est pas une vraie princesse alors.
- C’est toi qui n’en ai pas une…
- Alors je peux…
- Non tu ne peux pas ! »

La renarde lui jeta un regard accusateur puis se contenta de lui déposer un bref baiser sur la joue, marquant son désaccord. Shadow se détendit quand elle lui tourna le dos et se recoucha. Ses épaules se rabaissèrent, et il se retint de soupirer de soulagement. Quelle torture. Ce fut le tour de Loïc.

« Shadow… Et moi, tu me fais un câlin ?
- Tu m’énerves, t’as dix ans, on fait plus de câlins à ton âge ! »

Le petit ne répondit pas. Shadow en profita pour sortir de la chambre et rejoindre Jo, assise derrière la table. Après un moment de silence, elle parla.

« Quelle mine tu as ? On dirait qu’une catastrophe t’est tombée dessus.
- Ces mômes sont insupportables…
- Dit pas ça, ça se voit que tu les aimes bien !
- Je trouve que c’est dégoûtant de te servir d’eux pour essayer de me convaincre de rester.
- Oh, mais ils sont d’accord avec mes méthodes…
- Tu n’as pas l’air de comprendre que je ne pourrais pas rester infiniment. Une fois ma mission, comme tu l’appelles, terminée, j’aurais autre chose à faire que de me prélasser sous terre ! Et puis je te rappelle que je ne veux pas…
- Être le beau-père de Windy, oui, je sais. J’ai compris. Mais tu peux être mon amant le temps que tu restes là, non ?
- Je crois que t’as assez d’enfants comme ça…
- Allons, pense à tes instincts masculins !
- Non, non, non et non. Même pas dans tes rêves.
- Ah bon… Car dans la salle de bain on pourrait…
- Non merci, je vais aller me coucher moi aussi.
- Déjà fatigué ?
- Pas du tout, je veux juste avoir la paix. »

Le hérisson ne se fit pas répéter deux fois, et se dirigea sans un au revoir vers la chambre. Ce qu’il aurait mieux fait de faire, puisque Jo se plaça devant lui et tenta de sceller ses lèvres. Cependant, Shadow était décidé, et trop rapide pour elle, et il comprit très vite ce qu’elle voulait faire, alors, il détourna la tête, et seule sa joue fut frôlée. Peu de temps après, il avait écarté la renarde de son chemin et s’était accroupi près de sa couchette, pour la remettre en ordre. Jo resta devant la chambre, légèrement déçue. Elle se sentit électrisée par le regard noir que lui avait jeté Shadow. Ca se voyait qu’il ne savait pas de quoi les brahmiennes étaient capables. Enfin bon, elle se rendait aussi compte que si elle cherchait le contact… Elle l’aurait, mais différemment. C’était dommage. Elle se glissa à son tour dans son nid. Quand à Shadow, il remarqua quelques paires d’yeux briller, indiquant que les enfants n’étaient pas tous endormis. Il voyait d’ailleurs celles-ci se refermer dès qu’il les repérait. Finalement, il préféra s’allonger sur son côté gauche, tourné vers le mur et ne montrant aux autres que son dos.

Premier pour changer ^^.

C' EST LA PARTIE LA PLUS DROLE QUE J' AI JAMIS LU XD XD XD XD XD XD XD XD XD XD XD....Déjà, je suis rester comme un con a avoir un fou rire pendant 10 min a cause du
Mais c' est que ta fait une partie dédier au cul ou quoi....lol.
Déjà, il y a eu l' autre qui a manqué de se faire décapsuler la tête par Shadow, et Jo qui veut maintenant mettre la bague au doigt au hérisson noir..ET QUI VEUT EN PLUS PASSER A L' ACTE DES LE PREMIER SOIR!!!!!!!!!!! Le pire, c' est que d' après les gosses, c' est pas la première fois O.o............C' est quoi ces filles dans cette villes de malades....
Sans oublier la serveuse et Sylphide, mais le pire c' est qu' elle dit oui presque immédiatement............Non mais Rekkua, t es en manque la ou quoi ??? lol

La blague des Cotes-d' Armor fallait le faire, ta bien préparer ton coup.

Bon, récapitulons:
-La moitié de la première partie, on apprend que Jo a quartes mômes plein de vie qui, pour le moment, ne font ni chaud, ni froid au hérisson
-l autres moitié, ça part en couille ( je pense avoir choisi la bonne expression hi hi )
-2eme partie, no comment ...


Bon!! *place une pancarte "Mobius est passer par là, Hunter est passé après ^^"*

Ps: désolé pour mon langage, si ça vous gène trop, je l enlève.**A+

Mobius !! Je vais te tuer !!
Hop, deuxième, c'est déjà pas mal.
Je suis devant Tala !! Non pas taper...

Papa Shadow ? XD
Comme Mobius le chapitre m'a fait marrer.
Autant Sylphide que Shadow. Moi je l'aime bien Jo et son culot.

Reviens vite avec un nouveau chapitre !!

J'AVAIS RAISON POUR JO !!!!! MUAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH !!!!

...

...

...

Ptin, troisième ...

Jvais avoir de la lecture à rattraper, moi ... (eh oui, je pars vendredi soir ...)

Une bonne partie, avec un Sylphide pervers et un Shadow coincé sous terre XD ... Et puis Jo, eh bah elle a du culot ^^ Pis ils sont mignons ces petits :3


Ce ne serait pas plutôt Karim ? Parce que bon, Sylphide est en train de faire des allusions douteuses dans un bar ... XD

M'enfin ... Un excellent chapitre, comme d'hab ^^