Bonne année !! Bonne santé !! Tous mes voeux pour cette nouvelle année !!
Et encore merci à tous ceux qui postent quelques commentaires pour m'encourager.
C'est une bonne idée. Comme ça je peux commenter.
Ton com m'évite le double post. ^^
Pourquoi essais-tu de nous laisser croire des choses. C'est effrayant la façon de se triturer la cervelle pour pêcher les simillitudes qui en n'ont probablement aucune.
Pour moi Junior ne peut pas être Eggman. Sinon il tiendrait plus debout. il est pas si agé puisque sa moustache est rousse. Sinon elle serait blanche. Avec une longue barbichette grizonnate au menton. lol!
Apparemment l'identité de Junior vous fait vraiment refléchir, au delà de mes espérance. lol
Suite et fin du chapitre.
Les deux nomades regardèrent la navette décoller et s’éloigner avant de disparaître à l’horizon. Ils restèrent un moment debout à observer le ciel étoilé, main dans la main, puis ils s’endormirent près d’un arbre.
Le lendemain dès les premières lueurs de l’aube, les hérissons se mirent en route pour un autre bois touffu à quelques kilomètres de leur position qu’ils atteignirent rapidement.
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Tu sais vraiment où elle est ? demanda soudain Sypria tout en balayant d’un geste, les épines recourbées qui lui tombaient sur les yeux.
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J’en ai une idée. Tu te rappelles mon épreuve de premier cycle ?
- Hum ! Celle où tu es arrivé avec un jour de retard, alors que tu te ventais de la boucler en deux fois moins de temps que les autres ? se moqua gentiment la hérissonne.
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Je parlais de ma rencontre avec Kyliam, grogna-t-il.
Sypria savait parfaitement que ce sujet fâchait son compagnon et c’était depuis toujours, une source de moquerie entre les trois amis. Enfant, Selic avait parié avec Ospac qu’il réussirait son épreuve plus vite lui. Mais sa rencontre avec l’échidné avait largement chamboulé ses plans et en cherchant à la retrouver, le hérisson noir avait perdu un temps précieux, et son pari du même coup. Le puma ne se privait jamais de lui faire remarquer.
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Elle avait une Emeraude et je suis presque certain qu’elle l’a cachée quelque part ici.
- Alors il ne reste plus qu’à fouiller ! affirma la mobienne en se mettant à l’ouvrage.
Chacun de leur côté, pour aller plus vite, ils fouillèrent méticuleusement chaque recoin, chaque fourré, arbre et arbuste, soulevant les pierres. Selic chercha même des traces de terre retournée avant que sa compagne lui signale que depuis dix ans, les traces avaient dû disparaître. Finalement après une journée entière de recherche infructueuse, ils firent une pause. Debout, admirant le lac, Selic soupira :
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Je me suis trompé, elle n’est pas ici.
- Ou, on n’a pas suffisamment cherché ! le rassura sa compagne.
Demain nous réessaierons.Elle glissa sa main dans la sienne et pausa la tête sur son épaule.
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De toute façon, on ne la trouvera pas dans l’obscurité ! ajouta-t-elle doucement avant de l’embrasser dans le cou.
Selic frissonna, cette sensation si agréable, sentir son parfum, sa chaleur près de lui. La présence de Sypria le rassurait. Sa compagnie lui procurait bonheur et quiétude. La hérissonne jaune l’embrassa de nouveau, sur la joue. Il se mit à sourire niaisement. Il comptait bien tenir sa promesse. Plongeant son regard dans les prunelles vertes de la nomade, il dégagea une épine orangée qui lui tombait dans les yeux pour mieux la voir, l’admirer. Il voulait se perdre dans sa beauté. Il se demandait encore comment la plus jolie fille du clan avait pu tomber amoureuse de lui.
Ils se connaissaient depuis l’enfance, avaient grandi ensemble ; bien que comme Ospac, la hérissonne était un peu plus âgée que lui. Ils s’aimaient, ils s’étaient promis l’un à l’autre. Fonder une famille, c’était son vœu le plus cher et Selic comptait bien le réaliser. Sypria devenait de plus en plus entreprenante, mais cela ne déplaisait pas à l’hybride noir, bien au contraire. De nouveaux frissons lui chatouillèrent l’échine lorsque la hérissonne fit glisser ses doigts le long de la bande rouge qui marquait son bras. Du dos de la main jusqu'à son épaule, lentement, délicatement. Elle finit par croiser les bras derrière sa nuque se rapprochant un peu plus de lui, jusqu'à coller sa poitrine contre son torse.
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Tu veux des enfants ? demanda-t-elle doucement.
Le mobien sourit, il n’avait pas oublié sa boutade du matin, et prit une petite revanche.
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Bien sûr ! Une douzaine ?Sypria surprise, se recula légèrement.
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C’est pas toi qui les porte, et…Selic ne la laissa pas finir sa phrase, il plaqua ses lèvres contre les siennes dans un baisé langoureux. Sa compagne resserra son étreinte, il fit de même.
Ils étaient seuls, avec pour uniques témoins, les lunes et les étoiles qui éclairaient le petit bosquet où ils s’étaient allongés. L’espace de quelques minutes, ils se laissèrent envahir par la passion et le désir, oubliant leurs tracas et préoccupations. Ils s’abandonnèrent l’un à l’autre comme ils se l’étaient promis. Ce ne fut que tard dans la nuit qu’ils s’endormirent dans les bras l’un de l’autre.
Selic s’éveilla lorsque les rayons du soleil lui chatouillèrent les paupières. Il s’étira et s’aperçut qu’il manquait la chaleur de sa compagne à ses côtés. Il se redressa en baillant et la chercha du regard.
Sypria était à quelques pas, dans le lac. L’eau lui arrivait à la taille, le soleil jouait avec les reflets dorés de ses épines qu’elle démêlait. Le hérisson songea qu’il avait de la chance de l’avoir. Il s’approcha d’elle tandis qu’elle lui tournait le dos et passa ses bras autour de sa taille.
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Tu es merveilleuse ! susurra-t-il dans son oreille.
La hérissonne se retourna vivement et l’embrassa.
Ils auraient aimé continuer ainsi, insouciants, ne se préoccupant que d’eux, mais ils avaient une mission à finir.
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Si l’Emeraude n’est pas ici où est elle ? demanda Sypria, les ramenant à la réalité.
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Dans un endroit où on chercherait pas ! soupira le hérisson.
Elle ne peut pas être cachée dans un arbre ou enterrée. N’importe qui aurait pu la trouver. Kyliam est plus prudente.
- Et c’est une bonne nageuse ! Selic observa sa compagne en se demandant si c’était une question ou une affirmation. La hérissonne continua.
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À sa place, je l’aurai cachée dans le lac ! dit-elle.
Le nomade siffla :
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Ça risque d’être plus difficile que je le croyais, murmura le mobien.
Les deux hérissons n’avaient plus que cette solution : ils prirent leur souffle et plongèrent.
À quelques brasses du bord, le courant était plus fort et ils durent lutter pour plonger plus profondément. Il y avait quantité de poissons de toutes tailles et de toutes les couleurs. Des grands aux écailles hirsutes jaune vif qui alertait leurs prédateurs ainsi de leur toxicité, des minuscules se confondant avec les algues dans lesquelles ils se cachaient, la faune aquatique vaquait à ses occupations habituelles sans s’inquiéter des étranges visiteurs qui troublaient leur quiétude. Le fond était jonché de concrétions rocheuses assez grandes pour abriter une multitude de cachettes et le lac était bien plus profond que ne l’avaient imaginé les hérissons.
Plusieurs fois, ils essayèrent d’aller plus profondément dans l’eau. Ils sondèrent méticuleusement chaque petite grotte, chaque arche géante, chaque pic de granite recouvert d’algues. L’eau trouble ne leur facilitait pas la tâche.
Alors qu’il fouillait dans les algues ondulantes à proximité d’une petite grotte, Selic sentit une présence près de lui. Supposant qu’il s’agissait de Sypria, il se retourna et vit un énorme poisson. Deux fois plus grand que lui, les écailles rouge luisant, il nageait rapidement vers le hérisson, la gueule grande ouverte. Sa mâchoire recouverte de dents acérées ne laissait que peu de doute sur ses intentions. Ce n’était pas un hybride mais bien un animal sauvage et affamé. Il n’était pas habituel de rencontrer de tel poisson dans un lac, ils vivaient dans l’océan. Celui-ci avait remonté le fleuve pour arriver ici. Et le monstre marin voyait en Selic un repas qui le changerait ses mets habituels. Le hérisson nagea vers la surface, le plus vite possible, il voulait éloigner le prédateur de Sypria.
Selic nageait le plus vite possible mais il était bien moins rapide que sur la terre ferme et bien moins qu’un poisson. Lorsqu’il perça la surface, il reprit rapidement son souffle et replongea aussitôt prêt à affronter le monstre. Il savait bien que fuir ne l’avançait à rien. Mais le hérisson n’avait aucune arme, son arc était resté sur la rive. Le monstre marin l’avait déjà rattrapé et à l’aide de sa nageoire caudale, il tenta d’assommer sa proie comme il le faisait d’ordinaire. L’hybride se recula à temps pour éviter la queue mais la pression de l’eau le secoua quand même et lui fit boire la tasse. Les paroles de Shilt lui revinrent cruellement en mémoire. « Ne jamais se séparer de ses armes », lui disait souvent le puma.
Sypria fouillait une grotte étroite, elle n’avait aucune idée de ce qu’il se passait à l’extérieur. Elle allait remonter lorsque son regard accrocha un éclat brillant. La hérissonne dégagea quelques pierres et découvrit, coincé sous une roche un joyau aux reflets mauves. Elle n’avait jamais vu d’Emeraude du Chao, mais elle savait que c’était bien elle. La mobienne essaya de pousser le morceau de paroi qui était tombé sur le joyau mais il était bien trop lourd et elle n’avait aucune prise dans l’eau. Elle prit sa courte lance, glissa l’extrémité sous la roche et en s’adossant à la paroi de la grotte, elle appuya de toutes ses forces pour faire levier. Sypria réussit à dégager la pierre précieuse, elle s’en empara et sans prendre le temps de l’admirer sortit de la grotte. Elle commençait à manquer d’air. En nageant vers la surface, elle vit son compagnon aux prises avec le poisson rouge. Elle serra son arme dans sa main et s’élança vers eux.
S’en servant comme d’un arpon, Sypria enfonça la lance dans le flan de l’animal. Celui-ci se mit à faire avoir de violents soubresauts pour se débarrasser de la lance et laissa momentanément les hybrides. Sypria et Selic refirent surface pour reprendre leur souffle.
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Qu’est ce que c’est ? demanda-t-elle.
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J’en sais rien mais il n’est pas amical ! répondit Selic.
Retourne sur la berge, je vais chercher l’Emeraude. Sypria secoua la tête. Le prédateur revenait à la charge, la lance toujours plantée dans le flan devait le gêner mais pas suffisamment pour qu’il abandonne ses proies.
Le hérisson noir nagea vers le poisson et dès que celui-ci l’eut repéré, il plongea dans l’espoir d’atteindre les agrégats rocheux qui lui fourniraient un abri. Il savait qu’ils ne pouvaient lui échapper en se dirigeant tous deux vers la rive, alors le mobien espérait détourner son attention pour permettre à Sypria de rejoindre la terre ferme. Il ne pensait pas vraiment à ce qu’il ferait après pour se sortir lui même de ce mauvais pas mais comptait sur sa chance.
Selic présuma trop de ses forces et sentit la douleur cuisante d’une morsure à la jambe droite avant d’atteindre les roches salvatrices. Pire, le poisson l’attirant vers lui, l’en éloignait. Il se retourna et frappa le monstre de son pied libre pour le faire lâcher. Ce n’eut pas l’effet escompté, loin de gêner le monstre, le coup ne fit que l’énerver encore plus. Il resserra sa prise enfonçant un peu plus ses dents. Le nomade laissa échapper un cri qui se mua en petites bulles d’oxygène remontant doucement vers la surface. La douleur parcourue sa jambe entière tandis que l’eau se teintait de rouge. Il ne voulait pas finir dans l’estomac d’un poisson. Celui-ci regardait sa proie avec convoitise, il savait que maintenant le hérisson ne pouvait plus s’échapper. Selic sentait ses forces décliner, de plus il n’allait pas tarder à suffoquer. Tentant le tout pour le tout, il essaya de se dégager en écartant la mâchoire. Mais le poisson avait de la force et le hérisson ne réussit qu’à s’écorcher les mains sur les dents acérées.
Soudain le poisson, le lâcha. Selic surpris et soulagé sauta sur l’occasion pour se mettre hors de porté. Mais il s’aperçut rapidement que cette fois-ci le prédateur ne le suivait pas. Une traîné rouge s’échappait de son flan. Il se vidait de son sang et finit par remonter à la surface, flottant le ventre à l’air. Juste derrière, Sypria battait des pieds pour se maintenir sous l’eau, ses épines ondulant suivant le rythme du courant. Elle tenait son arme dont la pointe malgré l’eau était encore teintée de rouge. Elle l’avait récupérée et s’était arrangée pour éventrer le poisson sur presque toute sa longueur. La hérissonne nagea vers son compagnon et ensemble ils remontèrent. Selic reprit son souffle et sa compagne l’aida à regagner la rive où ils se laissèrent tomber en silence.
Le hérisson noir regarda sa blessure, la morsure n’était pas si profonde et ne lui faisait plus vraiment mal. Avec quelques soins, il récupérerait vite et cela ne l’empêcherait pas de courir, même si il allait devoir ralentir l’allure. Par contre le regard que lui lançait Sypria lui transperça le cœur.
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Il faut retourner chercher l’Emeraude ! dit-il en essayant de se relever.
Sypria lui lança la pierre mauve qu’il réceptionna en ouvrant grand les yeux. Avant qu’il ne puisse lui demander où elle l’avait trouvée, la hérissonne s’était éloignée vers les arbres et revint peu après, avec des feuilles de fougères. Elle entreprit de panser la plaie.
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Ce n’est pas très grave ! assura le hérisson pour briser le silence.
Le mutisme de Sypria le mettait mal à l’aise, il la savait en colère et il avait horreur de ça. Il ne voulait pas qu’ils se disputent. Quoiqu’en général lorsqu’ils se fâchaient, il n’y avait pas de réelle dispute, la hérissonne se contentait de lui faire la tête. Comme maintenant.
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Ça aurait pu être grave ! dit elle enfin d’une voix calme.
Ce reproche était inhabituel, Selic comprit qu’en plus d’être en colère sa compagne était vraiment inquiète. Il l’attira vers lui et l’embrassa mais elle se dégagea et se remit debout. Elle rangea son arme dans ses épines dorsales et tendit la main à son compagnon pour l’aider à se relever.
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À vouloir toujours aider les autres, tu finiras par te faire tuer ! prophétisa Sypria les sourcils froncés.
Il régnait dans la navette une ambiance sombre et désagréable. Kenny et Junior ne s’adressaient plus la parole malgré les efforts des filles pour les convaincre. Le métis n’avait pas digéré de s’être fait éconduit. Le puma se cramponnait au siège, il n’avait pas confiance en la machine humaine, se demandant comment elle pouvait voler et s’attendait à tout instant à retomber lourdement au sol.
Heureusement le voyage fut de courte duré. Alex qui avait pris les commandes pour en montrer le fonctionnement au jeune aspirant, posa la navette non loin du village. Les humains et les hybrides furent accueillis pas Pichak qui attendait avec impatience leur retour mais également Shilt et Tarok, revenus de leur reconnaissance sur le chantier.
Les trois sages écoutèrent Kenny et Ospac leur raconter tout ce qui s’était passé. Si l’aigle et le puma s’inquiétaient pour la capitale, Pichak laissa exploser sa colère. Il sortit furieux de la pièce en bousculant sa sœur au passage. Elle le suivit et le retrouva dans sa chambre en train de rassembler ses affaires. Pichak lui tournait le dos, il enfilait des gants blancs agrémentés de deux pointes.
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Qui a-t-il ? demanda-t-elle, bien qu’elle connaissait parfaitement la réponse, elle voulait en avoir la certitude.
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Je le savais, elle est incapable de mener à bien sa mission ! hurla l’échidné rouge.
Kahina fronça les sourcils, elle ne s’était pas trompée. Kenny et Tarok arrivèrent sur le fait, mais les deux hybrides ne s’aperçurent même pas de leur présence. Ils continuaient à se disputer.
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Ça n’a jamais été le rôle de Kyliam de s’occuper des Emeraudes du chaos, tu le sais cette tache incombe à l’élu.
- Personne ne connaît l’élu, les Emeraudes ont toujours été à la charge de notre clan. Je m’en chargerais, si elle n’en est pas capable ! affirma l’échidné en se retournant vers la porte, il aperçut alors l’humain et l’aigle.
Ce dernier s’avança vers Pichak.
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Il y a une Emeraude dans la vallée des vents, ton père me l’avait confiée. Je t’y emmènerais, mais il faut d’abord s’occuper des humains. L’hybride rouge fixa l’aigle avec insistance.
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Allez chercher cette Emeraude, on peut s’occuper des humains, intervint Kenny.
Aucun hybride ne répondit, mais son idée fut discutée puis acceptée par les trois sages.
Tarok partit pour son territoire à la recherche de l’Emeraude en compagnie de Pichak et Ospac. Junior proposa d’aller directement chercher celle des humains. Il supposait qu’elle avait été amenée à la base. Accompagné de Julianne et de Thomas, ils devaient s’y rendre, récupérer l’Emeraude et contacter la terre pour les prévenir de l’insurrection de Smith. Ils espéraient ainsi obtenir l’aide destinée à Smith. Dans le pire des cas, Junior avait emmené dans ses bagages des explosifs, il détruirait le portail.
Shilt attendait le retour de Selic et Sypria pour aller à Sérétinia.