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[Terminée] Terres de rêve
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #15 le: Octobre 05, 2008, 06:02:16 pm »
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Ca va chier ...

*jette Capita par la fenêtre*

Même pas le droit de bouffer en paix ! Non mais ...

Intéressant, tout ça. La petite Nahru suit quand même un peu facilement, quoiqu'elle n'est pas en position de force. J'ai bien aimé le coup de la blague, ça fait gamin et ça donne plus de vivant à l'histoire. =)

Mais bon, ya toujours un truc pour assombrir le tableau ... La mort des sept Héros. Putain, c'est balo, quand même. *sort*

M'enfin, j'ai aimé quand même =3
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Donfy dit :
**Te masse le dos

***

Donfy dit (19:14) :
*Je vais bien m'auto-torturer comme un sadique ._.
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #16 le: Octobre 05, 2008, 06:03:09 pm »
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Mais quelle peste cette Nahru xD (Je l'adore). Les sentiments de la gamine sont parfaitement décrits, bravo à toi Sephy ^^
Et je préfère attendre encore un peu avant de m'inscrire au fan club de votre Super-sayen =D (Faut pas déconner non plus).
J'attends la suite =)
   
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #17 le: Octobre 05, 2008, 06:05:28 pm »
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*cours s'inscrire au fan-club de Super-Sayen*

C'est toujours un aussi beau chapitre, avec de belles descriptions.

Pas de fautes.

Bref, c'est génial!
   
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #18 le: Octobre 05, 2008, 06:09:01 pm »
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Franchement.

J'aime ce chapitre. Le côté super trop gamin <3
Le fan club Super-Sayen ? Ouais mais nan. Faut pas pousser mémé dans les orties >>

P'tin, ça me soule tout le blabla qu'il faudrait mettre pour argumenter.
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¤~¤ Someday... Somewhere... ¤~¤
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #19 le: Octobre 05, 2008, 06:18:26 pm »
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Oh là là... Quel beau chapitre... J'adore !! Surtout la "blague" de Narhu qui a mal tourné ! Par contre, la pauvre si elle apprend la mort des Héros... surtout de son père, Hiéron... Ca va être dur pour elle...
M'enfin, j'adore les descriptions ! C'est superbe ! Je me demande comment tu fais...
Super-sayen a été sympa de lui apporter des pâtisserie ! Je me régale, moi ! Miam ! ^^ Et puis je pense qu'il a pris une bonne décision de tout lui cacher, de lui épargner cette triste douleur... Mais qu'est ce que je la plain...
Niveau faute... Bah en fait y en a pas ! Du moins, pas que j'ai vu. Mais je pense qu'il n'y en avait pas !
La ville est magnifiquement bien décrite ! Je n'ai pas vu de chose qui me déplaise... Ce chapitre est parfait !!
Bon courage pour la suite !
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Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #20 le: Octobre 08, 2008, 05:49:51 am »
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n°2 - Mad-Chan
n°3 - Kayra
n°4 - Katia
...

Il reste des places x3
Merci à tous pour vos comms ! Dans cette partie qui arrive, on va un peu changer de cadre et se recentrer sur d'autres persos, que les lecteurs d'Imaginaire connaissent bien. Bonne lecture !





  Alors, c'était par sûreté que le lycaon avait enfermé Nahru à l'intérieur ? Ce n'était pas pour se moquer d'elle, encore une fois ? Pendant que la hérissonne dégustait son troisième gâteau -un éclair au café pour ceux que ça intéresse- son compagnon de voyage s'était expliqué. Il avait raconté que le monde extérieur n'était plus très sûr, et que le matin même, elle dormait à poings fermés et qu'il n'avait pas voulu la réveiller, après le voyage de la veille. Il était donc descendu manger et rapporter aussi quelques gâteaux. Il lui aurait volontiers laissé un mot ; mais il n'avait pas de quoi écrire et la chambre d'hôtel non plus.
- Vous parlez d'une excuse, répliqua la hérissonne entre deux bouchées. A un moment, j'ai vraiment failli sortir par la fenêtre !
- Ma main à couper que tu ne l'aurais pas fait, répliqua le lycaon en sortant son calumet.
- Ah ! Vous allez encore respirer cette horreur, alors, passez par la fenêtre vous-même ! Votre fumée sent mauvais !
  La matinée s'écoula paisiblement. Mais malgré la discussion relativement pacifique qu'ils avaient eue, Nahru n'avait récolté aucune information, et ce malgré ses interrogations implicites. Tous ses détours avaient échoué... Les changements de sujet, zéro -parce que lui aussi était effroyablement doué pour ça. Donc, un nouvel échec pour la jeune captive... qui n'allait pas abandonner la partie pour autant. Et puis, elle pouvait toujours essayer de s'emparer du journal. Si elle lisait qu'il y avait des dangers graves dans le monde extérieur ces temps-ci, parmi les articles, elle finirait peut-être par comprendre quel était le lien avec elle...
  D'après le lycaon, ils partiraient de Sya dans la soirée qui venait ; ils prendraient le train pour se rendre dans une ville minière du nom de Helem. Nahru avait aussitôt demandé quelle était leur destination finale, et, pour la première fois, il lui avait donné une réponse à peu près développée :
  "Nous devons aller de l'autre côté des montagnes pour atteindre la région de Station Square, la ville habitée par les humains et dirigée par le président Nelson. C'est la plus grande région délimitée de Mobius, tu en as déjà entendu parler ?
- Oui, j'ai passé ces cinq dernières années le nez dans des atlas ! s'était exclamée Nahru avec entrain.
- Je dois aller retrouver un chef de clan qui vit dans la forêt des Esprits. Nous avons à parler, lui et moi.
- Et vous avez besoin de moi pour ça ? s'était étonnée la hérissonne.
- Non, ce n'est pas tout à fait ça... Mais il y a quelque chose d'important que je dois mettre en clair. Et que tu le veuilles ou non, je t'emmène avec moi"
 
  Nahru se remémorait ce dialogue tandis que les deux compagnons quittaient leur hôtel. Le soir tombait, lentement. Les gens rentraient chez eux, les boutiques fermaient, la rue principale, déserte, voyait ses lumières s'allumer. Il faisait noir à présent. Nahru avait son sac de couchage dans une main ; elle avait absolument tenu à l'emporter. Le lycaon était allé faire des emplettes pour elle avant le départ ; elle avait maintenant un long manteau ocre, et un sac en bandoulière dans lequel elle avait mis sa chemise de nuit vert d'eau, ainsi qu'une tenue de rechange pour changer de sa robe blanche et noire. C'était un ensemble, un pantalon noir et un débardeur vert foncé. Pratique pour les ballades en forêt, certainement. Cet individu était bien généreux avec elle ; elle ne manquait de rien... sauf d'amour. Sa mère était la seule à lui en donner, il y a peu encore. A présent, il n'y avait plus personne. Il ne lui restait que de multiples questions... un lycaon insensible... Et un peu de rancoeur.
  La gare était petite et discrète ; mais l'individu avait bien étudié les cartes de la ville et l'avait rapidement dénichée. Les nuages dissimulaient toujours la belle lune, brillante et ronde. En entrant dans le bâtiment souterrain, Nahru se retourna et contempla le ciel jusqu'à ne plus le voir.

  Nahru n'était allée qu'une fois à la gare auparavant ; mais ce n'était pas celle-ci et elle était trop jeune pour s'en souvenir en détails. Elle avança dans des couloirs inquiétants et sombres ; peu de personnes circulaient à leurs côtés. Pour une fois, elle n'eut pas envie de quitter son compagnon d'une semelle. Se cachant à moitié derrière lui, elle clignait des yeux en même temps que les vieux néons accrochés au plafond, et sentait son nez frémir sous l'odeur de terre qui émanait des murs et du sol dallé. Heureusement, leur traversée dans cet endroit peu accueillant ne fut pas long et les guichets furent rapidement à portée. Le lycaon acheta deux billets au guichetier, un vieux lynx à lunettes, puis tendit l'un des deux tickets à la hérissonne tout en s'avançant vers les quais. Nahru observa son ticket : "Aller simple... Helem... 1500 yen..."
- C'est cher, maugréa-t-elle.
  Elle leva les yeux vers le lycaon. Sacré personnage, ce mobien-là... il passa le premier les machines ; celles qui avalent les tickets, avant de vous les recracher dix centimètres plus loin. Malgré ses vêtements communs et même légèrement abîmés, il n'avait pas l'air d'être dans le besoin...
  Les deux grimpèrent dans un train rouge sombre, assez vide. A l'intérieur, les banquettes rouges étaient juste en assez bon état pour qu'on puisse s'y asseoir. Il y avait deux barres verticales pour ceux qui préféraient rester debout, et des porte-bagage en hauteur. Puisqu'elles étaient libres, Nahru se laissa tomber sur une banquette, son sac à côté d'elle. Elle jeta un oeil de l'autre côté des vitres un peu sales, et vit une dernière fois les quais de la gare de Sya.

  Le voyage fut long ; il dura environ trois heures. Le train était sorti de sous terre au bout de quelques mètres et s'était engagé dans une lande vide, calme, où le vent soufflait fort. La plaine dans laquelle était plantée Sya. La hérissonne s'était d'abord mise à genoux sur la banquette, les mains et le nez sur la vitre. Elle avait longuement regardé le paysage défiler, tandis que derrière elle, le lycaon restait debout à proximité de la barre verticale, comme perdu dans ses pensées. Nahru avait observé chaque rocher, arbre, nuage et étang, avant de contempler, impressionnée, les montagnes de la chaîne d'Helem. Le train passant à raz des falaises, elle n'avait pu apercevoir leur sommet. Il y avait un passage juste assez large pour y faire circuler deux trains... Les rochers en équilibre devant les voies avaient quelque chose d'effrayant ; malgré les filets destinés à empêcher leur chute. C'était certain ; une telle traversée ne saurait être sans risque. Mais le monde entier n'était-il pas en danger, pour que le journal lui soit interdit ?
  Somnolente, elle s'était allongée sur sa banquette, la tête sur son sac. Les montagnes trônaient toujours autour d'eux à cet instant. Le lycaon lui tournait le dos. Il avait ouvert la fenêtre ; s'était remis à fumer.
  Nahru avait fermé les yeux.


- Grand-frère... Grand-frère, où es-tu?
  Une chauve-souris dans un village de loups. La nuit était tombée, presque tous dormaient dans leur cité forestière. Les ramures des arbres laissaient à peine passer les couleurs de la lune, lune qu'ils vénéraient en lui adressant leurs chants mélancoliques. Les maisons étaient de terre ou de bois, au sol ou en hauteur, en fonction du rang que possédaient les propriétaires. Une jolie rivière claire passait à proximité du village légèrement en pente, dont la plus haute maison grimpait sur une falaise. C'était celle où se rendait justement celle dont le poil n'était pas blanc et gris, mais noir et feu ; et qui avait deux ailes aux os apparents dans le dos. Elle marcha longuement sur le chemin ascendant, dallé de toutes sortes de cailloux jadis polis par la rivière. Elle passa devant les maisons endormies, observa les arbres et leur grandeur salvatrice, leva enfin le nez pour contempler le ciel. La lune s'était cachée, maintenant. La lumière avait disparu.
  Elle ouvrit ses ailes et s'envola dans l'air nocturne ; pour éviter d'avoir à escalader les échelles diverses qui l'amèneraient à la maison du chef. La plus grande demeure, de bois et de tuiles même, toutes faites à la main. Un vrai travail d'artiste, songeait la chauve-souris, qui atterrit rapidement sur le palier de la maison. Elle se retourna et contempla le parcours du combattant auquel elle avait échappé, avec un petit sourire. Puis elle alla voir la fenêtre la plus proche. Les rideaux étaient fermés. Alors, elle entra à l'intérieur de la demeure du chef, écartant de sa main les rideaux de perles beige, dont certaines étaient rouges. Elle se retrouva dans une pièce très vaste où un tapis rond, rouge, s'étendait sur trois mètres de larges. Il y avait un petit meuble à l'entrée, sur lequel étaient posées diverses amulettes et tablettes porte-bonheur. Pour sa part, elle n'avait jamais cru à ces légendes. Elle commença à traverser la pièce à pas de loup, et s'en retrouva nez-à-nez avec un véritable dans la seconde qui suivit.
- Sephyra... Tout le monde dort, fais un effort un peu, déclara le nouveau venu d'une voix endormie.
- G... grand-frère... bafouilla l'intéressée, gênée. Je... t'ai réveillé ?
- Non, je n'arrivais pas à dormir, déclara le loup blanc.
  Il faisait une tête de plus qu'elle, avait ses yeux d'un bleu azur, quelques mèches couleur neige qui lui tombaient sur le visage. Tout son pelage avait celle couleur qui évoquait la pureté, jusqu'à sa queue touffue qui s'achevait par quelques poils d'argent. Il portait juste un pantalon large anthracite, et avait une bougie à la main qui éclairait faiblement la pièce.
- Essaye de dormir, toi aussi, continua le loup, juste avant de laisser s'échapper un bâillement.
- Grand-frère Athem... j'arrive pas à dormir quand la lune est là...
  Athem regarda sa soeur adoptive avec un soupir. C'est vrai, elle avait bien grandi, depuis que son père l'avait recueillie. Son île toute entière avait brûlé, subitement, personne n'avait su pourquoi. Unique survivante, des loups d'une île voisine étaient allés sur le lieu du carnage pour tenter de retrouver des survivants... mais n'étaient rentrés qu'avec une jeune roussette dans les bras. Elle avait alors deux ans, se nommait Caela. Aujourd'hui, elle était Sephyra, roussette de treize ans. Elle savait à peine se servir de ses ailes argentées, ses chants étaient encore médiocres, et elle n'avait pas la même agilité que lui. Sa fourrure, noire comme la nuit, allait bien avec la couleur feu de son museau, de ses moustaches, du bout de sa queue et de l'extrémité de ses oreilles. Le tout s'harmonisait avec de jolis yeux gris-verts, et enfin une chevelure ondulée aux pointes rousses et d'un blond foncé, presque doré quand le soleil y dardait ses rayons. Lorsque les loups l'avaient ramenée sur le continent, elle avait été confiée à la tribu d'Anetham, le grand chef des loups, puis ramenée au Nord dans leur village caché. Un havre de paix et de bien-être, mais aussi de solitude, lorsqu'on est une chauve-souris et qu'on ne dort pas la nuit... Athem et sa petite soeur Katejina avaient rapidement été séduits par cette créature étrange qui était arrivée chez eux. Anetham avait déclaré qu'il s'en occuperait personnellement. Lui qui d'habitude tolérait mal les étrangers chez lui, il avait vu quelque chose de familier chez cette chauve-souris de deux ans. Chauve-souris qui avait tellement grandi, jusqu'à ce jour...
- Petite soeur, ne me dis pas que tu es venue ici en volant ?
  Sephyra baissa les yeux et les oreilles. C'était vrai ; elle n'avait pas le droit de voler jusqu'à la maison car c'était trop dangereux. Confuse, elle ne répondit même pas, mais Athem avait aisément deviné la réponse. Pourtant, il sourit. Puis il s'agenouilla pour être à sa hauteur, et lui caressa les cheveux avec sa main libre :
- Si c'est le cas, pas un mot à Père, on est d'accord ?
  Sephyra regarda son frère avec un sourire radieux, agréablement surprise.
  Elle ne se souvenait pas de son ancien village, mais s'était vraiment attachée à celui-ci. Elle était devenue une louve, comme eux tous, quelque part. Avec un frère, une soeur et un père qu'elle aimait si profondément...
- Grand-frère, j'étais venue te demander quelque chose...
  Athem parut surpris, mais répondit bientôt dans l'affirmative avec un sourire bienveillant. Sephyra sembla hésiter, elle regarda alternativement ses pieds, son frère, le tapis, le mur à sa droite, à nouveau le sol, leva timidement les yeux vers Athem et murmura :
- Si je devenais une chasseuse de Station Square... est-ce que tu m'aimerais toujours ?

  Sephyra marchait seule sur un chemin de terre.
  C'était la première fois qu'elle quittait la forêt seule pour s'aventurer si loin.
  Elle avait renouvelé toute sa tenue ; troquant sa jupe courte et son dos nu vert minéral pour une jupe bleue plissée qui tombait jusqu'à ses genoux, et était un peu déchirée par endroits ; ainsi que deux ceintures ocres qui la maintenaient tant bien que mal, et un corset violet et rose qui laissait aussi son dos à l'air libre. Elle avait une manche gauche d'un rose clair et une mitaine violette à l'avant-bras droit, avec un ruban rose pour l'orner. Et elle marchait avec un peu de mal. Elle avait deux bottes noires à talons hauts. Maintenant qu'elle avait treize ans, elle se sentait déjà grande... elle savait se servir de ses ailes et aussi d'un katana offert par son frère. Elle le gardait à sa ceinture, minutieusement attaché. C'était un souvenir qui lui tenait à coeur ; elle aurait besoin de l'image de son frère pour cette nouvelle vie...
  Elle était en chemin pour Station Square. La nuit était maintenant tombée depuis longtemps. Elle allait bientôt sortir du territoire des loups, et apercevoir l'imposante capitale des humains... Alors que son chemin tournait pour quitter la falaise en douceur, la roussette continua d'avancer droit devant elle, dans l'herbe rase, jusqu'à atteindre le bord du vide. Et là, elle aperçut la lande immense sur laquelle s'était étalée Station Square, loin là-bas, avec ses immeubles brillants malgré les ténèbres. Elle vit des lacs, rivières, forêts, partout dans cette lande magnifique. Le vent parvint jusqu'à son visage et elle huma sa fraîcheur en frémissant. La route allait être longue. Elle ouvrit ses ailes, et bondit dans le vide.
  Alors, le vent l'emporta vers Station Square. Haut dans le ciel, elle poursuivit sa route céleste, tandis que l'une de ses dernières conversations avec son père lui revenait en mémoire.



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Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #21 le: Octobre 08, 2008, 06:37:40 am »
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Oooh que j'aime les matins ! Cette pluie, ces nuages, et ton chapitre à moi toute seule ! °V°
On retrouve Chibi Sephy ici ! Qu'il est gentil le grand frère décidément... Eclair au chocolat, c'est le muuuuust >w<

J'ai pas trouvé des trucs trop choquants au niveau des fautes, ou alors je suis trop shooté au dodo pour m'en aperçevoir.
* Capita part du topic en crabe danse, en chantant "Plus de quinze, en physique, plus de quinze, en physiqueuuu" °V°
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Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #22 le: Octobre 08, 2008, 11:55:14 am »
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Bon chapitre come toujours.

L'arrivée de Sephyra dans l'histoire, me donne vraiment l'envie de connaître la suite!
   
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #23 le: Octobre 08, 2008, 01:30:19 pm »
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Ha la la... Que j'aime ces chapitres...
Mais là, j'ai repéré quelque chose : Peut être est-ce une faute d'inattention où alors c'est fait exprès ! Enfin, je l'écris quand même :

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Tout son pelage avait celle couleur qui évoquait la pureté
Juste pour demander, hein, mais... C'est pas "cette couleur" que tu voulais mettre ?

Sinon, chapitre magnifique, où on découvre ta perso. Super bien décris, chapitre long à souhait... Je n'ai qu'une chose à demander : Comment tu fais ?
Encore une fois, j'adore Narhu. Et pis, j'adore Athem aussi ! Rien qu'à lire la description, je sais pourquoi Sephyra a besoin d'une chose lui rappelant son frère... En plus, c'est un loup blanc ! J'adore les loups blancs !
En tout cas, j'adore ! Continue comme ça !
Bonne chance et bon courage pour le prochain chapitre !
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Avatar by Mad-chan ! Merci !
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #24 le: Octobre 08, 2008, 03:02:56 pm »
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Vous avez osé... poster avant moi... >8P !! Même si je postes trois mois plus tard, vous attendez votre tour !!! * se reçoit une cargaison de tomate en pleine face* Mais euh, vous connaissez pas l'humour ? -_-

Je me suis régalée. Je croyais que Nahru allait réussir sa blague... J'aime bien Super Sayen (Songoku ou Vegeta ? XD ) ! Je suis la fan n°5 Comme d'hab tes descriptions sont toujours aussi splendides, et j'aime tous les persos en particulier Nahru ! Et...Oooh ! Mais c'est ta perso Sephyra ! J'suis longue à la détente... Heu, je crois que j'ai tout dit... alors beau travail continue comme ça et bon courage.

N'oublie pas ! FAN N°5 !!!

Méchante Kayra, t'as posté pendant que j'écrivais ma réponse...
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...
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #25 le: Octobre 08, 2008, 03:11:27 pm »
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Encore dernière ! Mais cette fois, je suis contente ! °v° Dark Hunter ne m'a pas dépasser, et c'est Capita qui a écris en première ! Alors, rien de très gênant là dessus !


Les derniers chapitres que tu as postés, elles sont magnifiques ! J'aime bien le moment où elle veut essayer de faire la blague à Monsieur Super-Sayen (Dont je suis la fan n°2, si vous plaît ! >w< ). Il reste sérieux... Ca me fait trop penser à mon Shadow ! Kyyyaaaa !

Le passage ou Sephy petite entre dans l'histoire, je l'ai adoré ! Les descriptions étaient magnifiques. Je voie bien Sephyra-san baisser les oreilles... Et son grand frère super canon qui fait son apparition... Haaaa.... Oui, je n'ai rien à dire sur ce chapitre. >o<

Je ne voyais pas trop de fautes. A par celui que Kayra-san a vu...

Alors, je te souhaite bonne chance pour la suite !

 Petit hors sujet pour sonic vs knuckles : Et désolé, Sonic Vs Knuckles... Kayra-san, c'était pas elle qui avait écris le message. Mais moi. J'étais chez elle, et comme une gourde, je m'étais pas déconnecté de son compte... Du coup, j'ai écris sur son profil ! Désolé ! Alors c'est pas méchante Kayra-san, mais méchante Mad-chan... Ouin. T^T
   
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #26 le: Octobre 09, 2008, 07:50:05 pm »
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Je suis en retard >_> (la honte)
J'adore ce chapitre, comme les précédents. C'est possible d'avoir un fan club de Nahru ? =D (Bah quoi, vous avez bien celui de votre Super Sayen bande de dingues !)
J'attends la suite =) (je veux la suite !)
   
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #27 le: Octobre 10, 2008, 02:33:05 pm »
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Je suis à la bourre, désolé.

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trois mètres de larges

S'accorde pas, large. Pas dans cette position-là.

Bon, ben c'est génial, tout le monde voyage, en train ou en volant. Quelque chose me dit qu'il va bientôt y avoir une ... Rencontre. M'enfin.

Belles descriptions, comme toujours. J'aime. Ctun plaisir de lire ça.

...
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Donfy dit :
**Te masse le dos

***

Donfy dit (19:14) :
*Je vais bien m'auto-torturer comme un sadique ._.
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #28 le: Octobre 11, 2008, 02:21:38 pm »
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  • Renard Scyzophrène
Je n'étais pas la lors de l'ouverture mais ça ne m'a pas empêché de lire ton histoire : ça commence très bien niveau qualité !
Les descriptions sont riches et les personnages sont attachants, surtout Narhu que j'apprécie tout particulièrement ! Mini Sephyra à l'air toute gentille et pure comme tu la décris… comment elle va bien changer ! (De petit ange elle va devenir folle à lier XD)
M.Super Sayen à l'air cool, un peu cliché mais cool quand même (bah oui : le beau ténébreux qui dit jamais un mot, brutal mais sensible et qui fait chavirer le cœur de ces dames… comment ça pas encore ? Alors ça ne serait tarder j'en suis sûr).
J'aimerais te dire, Sephyra, que je suivrais toujours ta fic mais tu sais ce qui c'était passé pour l'autre ? J'ai suivit le début et puis j'ai décroché (oui je sais c'est pas bien mais j'ai accumulé les retards…) Alors c'est pour cela que je te dis déjà bonne chance pour ta fic et je te souhaite qu'elle soit aussi adulée que la précédente ! Tu le vaux bien après tout !

A la revoyure !       
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Kazhnuz~ : Un plus ou moins Débile Onirique Non Froid (DONF)? *meurt*
Saïko : je dirais plutôt
Kyliam : mais XD
Saïko : Débile Original au Nom Fallacieux
Kyliam : XDD
Kazhnuz~ : +42 Saïko
 
 
Re : (Fan Fic) Terres de rêve
« Répondre #29 le: Octobre 12, 2008, 07:18:24 am »
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  • Bras gauche de Saïko Strife
Capita : *fait un câlin à Capita* Première, bravo ^^ Merchi bôcoup pour ton comm. Si tu veux, la prochaine fois, je demande au Super-Sayen de te ramener un éclair à toi aussi ^^

Katia : Merci d'être passée, j'espère que l'envie de lire cette fic ne finira pas par te quitter ^^

Kayra : Un grand merci pour tes encouragements, et pour avoir relevé ma faute ^^ Je constate que ma relecture est encore loin d'être parfaite. Faut que je fasse gaffe... ( Nahru : Tu dis ça à chaque fois... Moi : Et alors? )
Sinon, j'espère que la suite te plaira toujours ^^ Encore merci ;3

Sonic vs Knuckles : Ok, je note !
- FAN CLUB DU SUPER SAYEN TROP BEAU TROP GRAND -
n°1 - Capita
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n°3 - Kayra
n°4 - Katia
n°5 - Sonic vs Knuckles
...
Voilà ^^ Et au fait, dans une petite BD style manga du début de Terres de rêve, Nahru traite son super-sayen de Sangoku, et pas de Végéta ^^ lol
Enfin, un grand merci pour ton comm ! J'espère que la suite te plaira toujours, je vais faire de mon mieux.

Mad-chan : Ah oui, tu ne me le fais pas dire, que Athem est canon... c'est pas mon chéri pour rien... lol.
Merci pour ton comm x3 Et souhaitons que Capita-san continue à poster en prem's ! Lol !

Yoh : Ok, rien que pour toi :
- FAN CLUB DE LA -HEM- ADORABLE NAHRU -
n°1 : Yohvui
...
Inscrivez vous encore ! mdr
Merci pour ton comm, cher compatriote ! Je vais tâcher d'être à la hauteur pour la suite ( même si j'a déjà fini d'écrire la fic en entier, à vrai dire x3 )

Hunter : Ah, te voilà toi ! Tu auras une heure de colle pour ton retard ! *lui file un coup de katana*
*Hunter contre la lame et Seph' se la plante toute seule dans le pied*
Aïeuuh...
Merci d'avoir relevé ma faute ! Mais... mais ça fait mal ce truc !
*retire la lame*
Bordel... Merci quand même x3

Saïko : Le meilleur pour la fin, hein ? Un grand merci à vous, cher Seigneur ténébreux ! Je suis également ravie que Nahru vous plaise. En fait elle a l'air de plaire à un peu tout le monde, et ça me fait grand plaisir ^^
Et t'entends quoi par "folle à lier"? Heiiiin ? è_é
Et merci pour ta remarque sur le côté clicheteux de notre Super-Sayen ! Je voulais aussi lui refiler de l'égoïsme et de l'orgueil, mais je sais pas trop si c'est vraiment bien passé à travers les écrits.
Quoiqu'il en soit, j'attendrai toujours votre venue, cher Seigneur ténébreux ! Je vous annonce d'ores et déjà que je donnerai deux suites par semaine, une le mercredi, et une le dimanche ! La fic étant déjà entièrement rédigée ( et ça m'a pris qu'un mois et une semaine... ) je vais pouvoir faire des post très réguliers.
Encore merci à vous ! A très bientôt j'espère ! *s'incline*

Allez, encore un merci général, et voici la suite ^^ Pas gaie, mais vous le valez bien, vous aussi...





- Une chasseuse ?!
  Anetham était assis dans le salon, en tailleur sur un magnifique tapis brodé. Sephyra était dans la même position, en face de lui, la tête légèrement baissée. Athem et Katejina étaient un peu en retrait, ayant tenu à assister à la scène.
- Oui... père, avait répondu la roussette avec timidité.
- Pourquoi ? s'était contenté de demander le vieux loup, réticent.
  C'était à ce moment là que Sephyra avait redressé la tête et s'était exclamée, les poings serrés sur ses genoux :
- Parce que moi aussi, je dois choisir ma voie ! J'ai beau me voiler la face... prétendre être une louve... je sais au fond de moi que je ne serai comme vous, père.
  Surpris, ce dernier considéra sa fille adoptive avec tristesse. Derrière celle-ci, Athem et Katejina avaient affiché la même expression, mêlée à la stupeur. C'était la première fois que la roussette lâchait ce que contenait son coeur ; elle avait dû y réfléchir pendant des jours, des semaines, des mois... avant de prendre cette décision. Celle d'amasser de l'argent, pour survivre elle-même.
  Parce qu'au fond, elle ne serait jamais une louve.
  Anetham avait fermé les yeux, avant de questionner sa fille à nouveau :
- Qu'est-ce qui t'a mis cette idée dans la tête ? Tu ne vas pas tous les jours à Station Square, non ?
- C'est Alex... le marchand, qui vient toutes les semaines, avait avoué l'intéressée. Il me rapporte les nouvelles de la ville, et souvent, il me raconte des histoires sur les chasseuses...
- Cet étranger est à l'origine de cette envie soudaine de partir ?! s'était énervé le loup. Je laisse Nelson faire ce qu'il veut dans son coin, mais alors qu'il me laisse mes enfants chez moi !
- Je ne suis pas votre fille... père.
  C'était à cet instant précis que Katejina s'était mise à pleurer.
  Accablée par la douleur, sa petite soeur aussi.

  Deux semaines plus tard, Alex était revenu pour les marchandises habituelles au village, mais également des vêtements de chasseuse pour Sephyra. C'était un jeune ours qui habitait Station Square et était marchand ambulant comme l'avait été son père, avant lui. Il avait ramené des haillons d'occasion et à peine réglementés ; mais ils avaient fait l'affaire aux yeux de la roussette. Puis, après une dernière semaine au village, elle était partie. Alex lui avait indiqué la voie à suivre, et elle s'était débrouillée ensuite. Parce qu'elle savait qu'elle aurait toujours une maison où rentrer, au cas où les choses se passeraient mal...
 
  C'est ces doutes et ces larmes dans le coeur qu'elle continuait d'agiter ses ailes dans le ciel obscur. Il faisait frais, mais la capitale n'était déjà plus très loin. Plus que quelques kilomètres... Les immeubles lumineux se rapprochaient peu à peu. Le soleil levé, elle irait postuler pour devenir une chasseuse -Alex l'avait bien renseignée sur le sujet- en comptant sur ses récents talents à manier le katana. Une nouvelle vie commençait pour elle.
  Les nuages s'écartèrent alors. La lune, ronde et brillante, lui rappelait la cité où elle avait grandi.
  Ronde et brillante, elle lui arracha une larme.


  Helem était vraiment la caricature de la ville minière. Nahru se souvenait qu'elle en avait vu des images diverses dans ses livres ; elle connaissait la mine, le charbon, les wagonnets... En descendant du train, qui d'ordinaire servait surtout aux marchandises, les deux voyageurs s'étaient retrouvés sur un quai de bois, puis, en sortant de l'édifice un peu noirci par le temps, s'étaient aventurés dans la ville. Les maisons étaient de bois, le sol était de pierre ; les gens se baladaient avec des pioches ou d'autres outils sur l'épaule ; une casquette ou casque et des vêtements noircis par le travail de la mine. Et justement, la hérissonne trouva qu'ils n'avaient pas vraiment bonne mine. En fait, ils avaient réellement l'air déprimés. C'est vrai que le travail minier devait être épuisant, mais pour qu'ils aient l'air si accablés...
- Reste près de moi, avait conseillé le lycaon à la hérissonne.
  Celle-ci s'était exécutée sans oser demander pourquoi ils avaient tous l'air si tristes. On risquait de l'entendre, ça pourrait faire plus de peine encore...
  Elle vit aussi des feuilles de journal noircies éparpillées sur le sol, dans diverses rues où les boutiques semblaient fermées malgré la pancarte "OUVERT" attachée sur leur vitrine. Les touristes et clients ne devaient pas abonder...
  Le lycaon, pour sa part, semblait ravi de la situation. Naturellement, après avoir appris le décès des Héros, en plus d'être exploités par Station Square, les habitants d'Helem devaient avoir juste un fond de courage pour survivre. Même si la nouvelle était très récente, que le drame s'était passé deux jours auparavant, ils n'osaient déjà plus en parler. Ils n'étaient pas assez forts pour tenter quoi que ce soit, dans leur petite ville. Ils allaient attendre de voir ce qu'allait faire Nelson, mis à part écrire des discours émouvants auxquels on adhérait pendant cinq minutes.
  Nahru, pour sa part, était de plus en plus gênée. Elle voyait des enfants habillés de tissus noircis et délabrés, d'autres leur quémandant une pièce, insistant avec désespoir auprès des deux voyageurs. Avec leurs vêtements impeccables, on devait les traiter de "riches" à tout bout de champ... La hérissonne déglutit.
- C'est lui le riche, pas moi ! s'était-elle intérieurement exclamée après son quinzième refus de donner de l'argent aux pauvres qu'elle croisait. Faites-lui les poches à lui, et laissez-moi tranquille...
  De plus en plus de gens arrivaient pour les supplier, leur bouchant la vue, les encombrant en leur tendants leurs mains sales. Les gêneurs s'accumulaient... jusqu'à ce qu'une nouvelle apparition les éloigne tous en un clin d'oeil.
  Le lycaon se stoppa en plein milieu d'une grande place et invita Nahru à faire de même. Juste devant eux, à quelques mètres, armés, s'étaient postés deux humains en uniforme bleu foncé. Ils s'étaient chuchoté quelque chose avant de fixer la hérissonne avec insistance. Cette dernière avait ensuite remercié intérieurement son compagnon de voyage de porter des vêtements si amples, derrière lesquels elle avait pu se cacher. Les hommes vinrent vers eux, avec un sourire faussement aimable, et l'un d'eux s'adressa au lycaon avec un sourire :
- Monsieur, nous aurions besoin de nous entretenir avec cette jeune demoiselle... Pouvez-vous nous laisser un instant ?
- Hors de question, je suis responsable d'elle, répliqua le lycaon derechef avant même que Nahru n'aie le temps d'avoir peur.
- Ca, c'est vous qui le dites... songea-t-elle ensuite, pourtant plus confiante envers l'individu qui l'avait enlevée qu'envers ces deux types louches en uniforme.
- C'est juste pour une vérification d'identité, insista l'homme qui tendit sa main vers ce qui dépassait de Nahru, toujours cachée derrière son "responsable légal".
- Désolé, mais cette "demoiselle" est en danger et je dois veiller sur elle, déclara ce dernier.
- Vraiment ? Et qu'a-t-elle à craindre ? questionna l'homme en faisant un discret signe de tête à son équipier.
  Celui-ci venait de sortir son fusil. Nahru étouffa un cri de peur, lorsque son protecteur se jeta sur les deux humains en brandissant un imposant sceptre en bois d'ébène, surmonté d'une sphère turquoise maintenue par des sortes de racines.
  Elle n'avait pas saisi d'où il l'avait sorti, mais cela lui importait peu.
  Parce que même la suite, elle ne la comprit qu'à moitié.
 
  C'est seulement en voyant son ange gardien se battre qu'elle se mit à avoir vraiment de l'estime pour lui. La main serrée sur l'unique bretelle de son sac, elle réalisa qu'il était en réalité un redoutable combattant. Imbattable, plus exactement. C'est le premier mot qui lui vint à l'esprit. Ses vêtements, malgré leur ampleur, disparaissaient tant sa vitesse était incroyable ; et le sceptre immense qu'il avait sorti de nulle part avait déjà tranché en deux chacun des deux fusils des timbrés de service. Il avait déjà esquivé deux coups de feu et bloqué un troisième qui avait été tiré en direction de la hérissonne, lorsque les deux humains se retrouvèrent désarmés, une croix dessinée sur la poitrine, complètement abasourdis par la puissance de leur adversaire. Nahru remarqua alors, malgré sa terreur et ses genoux tremblants, que le bout du sceptre d'ébène était pointu comme une lance. C'était sûrement ça qui avait joliment découpé l'uniforme des agresseurs.
  Ceux-ci firent un pas en arrière, mais le lycaon les défendit de repartir en brandissant la sphère bleue dans leur direction :
- Si vous passez par Station Square... informez bien votre boss de la situation ici, si c'est là-bas qu'il se terre. Je serai déjà parti, de toute façon.
- Bien sûr... haleta l'un des hommes, encore sous le choc. Mais nous embarqueront cette fillette, que vous le vouliez ou non. C'est trop tard pour qu'on recule, maintenant !
  Le second homme venait de sortir un pistolet de son uniforme, et avait vivement redressé son arme en direction du lycaon. Cette fois-ci, il ne fut pas assez rapide ; Nahru poussa un hurlement de peur en écho au coup de feu tiré dans la direction de son compagnon de voyage.
  Mais celui-ci, alors qu'elle le croyait déjà mort, revint à la charge et s'attaqua cette fois-ci non pas seulement à l'uniforme, mais à la chair du tireur. Il lui dessina une profonde entaille dans la poitrine ; l'homme poussa un hurlement de douleur et s'effondra sur les cailloux de la ville minière, ruisselant de sang. Nahru était tombé assise sur le sol ; les mains sur la bouche, tremblante, suante, les larmes aux yeux. La balle avait dû se loger dans l'épaule du lycaon, pour que ce dernier se soit mis à la tenir en serrant les mâchoires. Sa vie n'était donc pas en danger, même s'il devait souffrir atrocement. L'homme restant eut un petit rire nerveux qui cachait mal sa peur. Il ne semblait pas avoir d'arme de secours pour sa part ; et celle de son compère avait fait un vol plané de quelques mètres, loin derrière lui. Il maugréa alors :
- Ne vous en faites pas, on vous éliminera aussi... Les descendants des Héros doivent mourir... Ordre de notre chef suprême !
- Dont tu vas citer le nom, je te prie, siffla le lycaon en pointant son sceptre sur l'humain.
  Nahru regarda ce dernier avec surprise. Encore sous le choc, elle osa demander pourquoi il s'en prenait à elle... L'homme eut un nouveau rictus tout aussi détestable que le premier. Puis il répondit, malgré l'ordre du mobien de se taire absolument :
- Parce qu'ils doivent rejoindre leurs aînés, bien entendu. Ne me dis pas que tu n'es pas au courant ?...
  Il avait saisi un journal dans sa veste et l'avait jeté en direction de Nahru. La seconde suivante, la pointe du sceptre avait traversé sa gorge, et il était mort. Nahru regarda les feuilles s'éparpiller autour d'elle, tandis que les gens fuyaient la scène, maintenant bain de sang. Et elle avait lu la première de couverture, tombée à plat sous ses yeux, ignorant l'homme qu'elle venait de voir mourir : ce n'était pas la mort de cet individu qui l'intéressait.
  C'était celle de son père, celle des sept Héros. Tout était écrit noir sur blanc. La nuit de son enlèvement, ils avaient été tués. Peut-être même avant. Et ainsi, selon les dires de cet homme, les descendants étaient maintenant traqués...
  Nahru saisit sa tête avec ses deux mains, et se mit à pleurer. Elle était seule, en cet instant, et tout s'était passé trop vite. Elle demeurait seule avec ces réponses, cette peur, cette tristesse.
  Seule, seule...

  Nahru rouvrit les yeux. Elle se redressa en sursaut, espérant se réveiller dans sa maison, après un bien mauvais cauchemar. Mais elle se trouvait dans un endroit inconnu. Un de plus. Elle n'avait pas rêvé. Non, tout s'était bien déroulé. La veille peut-être ; ou plutôt le matin même. Elle s'était réveillée dans une petite chambre d'hôtel semblait-il ; peut-être le seul d'Helem. Une petite pièce, vraiment minuscule, sans salle de bain apparemment. Il y avait un parquet clair au sol -du toc- et des murs ornés d'une tapisserie bleu marine en piètre état, avec une frise verte au milieu. Elle avait reconnu être dans la ville minière en regardant dehors ; la vitre étant juste à côté de son petit lit aux draps bleus. A travers les vitres sales, elle avait remarqué la rue au sol noir, rocheux, et les maisons de bois entre lesquelles circulaient des mobiens déprimés. Maintenant, elle partageait leur douleur. Quoique ; sa peine à elle était pire encore. Ses poings se serrèrent sur sa couverture fine. Elle se remit à trembler, et les larmes lui montèrent aux yeux.
  Elle entendit alors le faux parquet craquer derrière elle ; et se retourna en sursautant. C'était le lycaon. La première fois qu'elle le vit sans sa cape ; il avait aussi retiré sa manche droite pour mettre un bandage sur son épaule, suite à sa blessure par balle. Nahru remarqua qu'il était vraiment mince, comparé à ce qu'il avait l'air d'être, avec tout son attirail habituel. Et il avait l'air désolé. Vraiment, profondément navré. Et ce que la hérissonne ressentit également, avec certitude, c'était qu'il avait aussi mal qu'elle.
  Elle ne comprit pas pourquoi. Elle ne pouvait pas comprendre.

  Mais elle ne s'était pas débattue, lorsqu'il était venu s'asseoir sur le bord de son lit, pour l'étreindre avec douceur. Elle ne l'avait pas rejeté, et s'était mise à pleurer sur son épaule meurtrie. Lui, peu lui importait. Il se souvint à cet instant qu'il avait réellement perdu son ami. Les sept Héros, ceux que tout Mobius admiraient.
  Ils avaient perdu leurs amis à tous.



Journalisée
Citation
Niark! :] dit :
*tu me choques ._.
Cae-La ~ Télépathie Elric ! Connecte-moi ! dit :
*Désolée.
*('tain pour une fois que c'est moi qui te choque... )
 
 
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